europe express no 25 avril 2008

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Agence française du Programme européen Jeunesse en Action Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire Etablissement public du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports 11 rue Paul Leplat – 78160 Marly-le-Roi – France Tél. : + 33 (0)1 39 17 27 70 – Fax : + 33 (0)1 39 17 27 57

BULLETIN D'INFORMATION

DE L 'AGENCE FRANÇAISE DU

PROGRAMME

EUROPÉEN J EUNESSE EN

ACTION

Agence française du Programme européen Jeunesse en Action Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire Etablissement public du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports 11 rue Paul Leplat – 78160 Marly-le-Roi – France Tél. : + 33 (0)1 39 17 27 70 – Fax : + 33 (0)1 39 17 27 57

Un programme pour tous les 13- 30 ans Un programme

Europe Express

pour tous les 13- 30 ans

www.jeunesseenaction.fr

Pour une meilleure connaissance des actions et des acteurs du PEJA

www.jeunesseenactio

Présenté de manière différente, avec une nouvelle ligne graphique et de nouvelles rubriques, je souhaite que « Europe Express », le magazine de l’Agence française du programme européen Jeunesse en Action (Afpeja), contribue à témoigner de la formidable synergie des multiples acteurs que l’Agence soutient pour développer ce programme.

Ainsi, l’accent portera désormais sur la valorisation des multiples initiatives en région aussi impulsées et/ou accompagnées par les services déconcentrés du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative à travers, principalement, l’implication des correspondants régionaux et départementaux. L’implication multiforme du milieu associatif, des collectivités territoriales (porteur de projet, information, accompagnement, aides…), des jeunes bénéficiaires, qui est la clef du succès de ce programme, sera davantage mise en valeur.

Déjà un an que le nouveau programme « Jeunesse en Action » est lancé : l’Agence française a soutenu plusieurs centaines de dossiers dans les différentes actions du PEJA. Plus de 7000 jeunes* ont donc participé à des rencontres européennes, au service volontaire européen, à des initiatives en groupe ou à divers séminaires. En 2007, l’Afpeja s’est également attachée à sensibiliser les promoteurs potentiels aux nouvelles actions comme les projets de démocratie participative et les séminaires de jeunes qui sont en train de se développer. Le dossier central de ce numéro est consacré à l’évaluation finale du Programme européen Jeunesse (PEJ) 2000-2006, lancée par la Commission européenne et conduite en France au premier semestre 2007 par le ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. Le travail d’expert par action, l’étude de divers documents et d’entretiens réalisés auprès des bénéficiaires, de l’Afpeja et de ses partenaires dans les différentes régions, ont révélé les impacts très positifs sur les divers porteurs de projets et leur environnement. Je vous souhaite une bonne lecture de « Europe Express », en espérant qu’il soit une source d’inspiration pour de nombreux autres projets citoyens et solidaires en 2008, année européenne du Dialogue interculturel et de la Présidence française de l’UE (deuxième semestre). Jean Chiris Délégué général Agence française du Programme européen Jeunesse en Action

* Ces données ne prennent pas en compte les animateurs et les encadrants des actions, les participants aux formations et mesures de soutien (plus de 1500 personnes), et les jeunes français participants aux actions gérées par les autres agences nationales.

7122 jeunes ont participé au PEJA en 2007 en France. (dossiers déposés à l’Afpeja)

2 > - 3 questions à J.-M. Thépot DRDJSVA Lille

Dossier > 1 à VIII : Evaluation finale

- Du côté des Régions

du PEJ en France

5 à 7 > - La parole aux projets

3 > - Du côté de l’Afpeja 4 > - Le Peja en Europe et dans le Monde : les centres Salto-Youth régionaux

8 > - En avant l’Europe :

2008, année européenne du dialogue interculturel

n° 25 Avril 2008 Dossier spécial Evaluation du PEJ 2000 - 2006


Le programme européen jeune

Du côté des Régions ... 3 questions à ... Jean-Marie Thépot

Journées interrégionales des collectivités territoriales

Directeur régional et départemental de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative de Lille Directeur siégeant au Comité national d'orientation et de suivi du PEJA

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Comment situez-vous le programme européen “Jeunesse en Action” (PEJA) dans la politique territorialisée du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative ?

Les directeurs régionaux oeuvrent avec persévérance et conviction au développement de la mobilité des Jeunes en Europe et dans le Monde. “Jeunesse en Action” est une très précieuse opportunité pour nos équipes ! La méthodologie du Service Volontaire Européen (SVE), par exemple, confirme l'indispensable synchronisation des pouvoirs publics, des associations et des jeunes en initiative ou en quête d'un projet. Malgré une longue expérience à Jeunesse et Sport de la notion d'engagement, la confiance faite aux jeunes est encore trop mal partagée. Le SVE est un banc d'essai pour la réussite d'une plus forte ambition : le service civique généralisé.

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Décembre 2007 - Ile de France/Languedoc-Roussillon

Le PEJA représente une formidable opportunité pour les collectivités territoriales pour le développement de leurs diverses politiques : insertion sociale et professionnelle des jeunes, développement local, jeunesse, coopération décentralisée… L’Afpeja a co-organisé, avec l’Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe (Afccre), des journées de sensibilisation à destination des diverses collectivités (Régions, Départements, Communes) sur les possibilités du PEJA. Ces rencontres, ont rassemblé en décembre, plus d’une centaine de participants (élus, techniciens, représentants d’associations proches des collectivités…), sur la Mairie de Sceaux (92) et le Conseil régional du Languedoc-Roussillon (34). Des représentants des multiples collectivités déjà impliquées, ont pu témoigner de leur expérience. L’Afpeja proposera prochainement aux collectivités intéressées, outre le traditionnel soutien à travers le réseau des correspondants PEJA, des formations spécifiques, pour accompagner les collectivités dans leurs multiples formes d'implication (participation aux comités régionaux, co-financeurs, porteurs de projets, soutien de coordinations ou de dispositifs d'information et d'accompagnement…). La première formation aura lieu à l’Injep les 25, 26 et 27 juin 2008 à Marly-le-Roi.

Contact : Afpeja Gilles Baccala - baccala@injep.fr

“Euromedinculture Jeunesse” ouvre le champ de la culture aux volontaires européens et méditerranéens Provence Alpes Côte d’Azur (PACA)

Pouvez-vous évoquer la dynamique du PEJA en région Nord - Pas de Calais ? Un comité régional permet un accompagnement du programme (formations en anglais, séminaires de partenariats, etc..) pour que des structures associatives ou des collectivités s'y engagent efficacement notamment dans les zones urbaines en difficulté mais aussi en milieu rural. Les structures expérimentées sont les meilleures ambassadrices du programme. Elles ont bien compris la réelle plusvalue d'un volontariat de qualité chez les jeunes en insertion. L'accès de tous à la citoyenneté européenne est à ce prix.

Quel message à nos lecteurs ? Les D.R.J.S. et les D.D.J.S. sont compétentes et motivées pour accompagner le maximum de structures et de jeunes. Faire ensemble cette très enrichissante expérience, c'est construire l'Europe du réel. Europe Express n° 25 - PAG E 2

Le projet «Euromedinculture Jeunesse» réunit des opérateurs culturels acteurs de la mobilité internationale des jeunes de la Région PACA de l’Europe et de la Méditerranée. Cette initiative, portée par l’Association pour le Développement Culturel Européen et International (ADCEI) est une suite logique du partenariat engagé avec le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille. L’ADCEI, en lien avec les collectivités locales (Conseil général 13 et Conseil régional PACA) a mis en place, dès 2004, ce réseau d’institutions culturelles « Euromedinculture » pour faciliter le travail de coopération des professionnels entre l’Europe et la Méditerranée. Fort de notre expérience réciproque dans le domaine de la médiation culturelle en Méditerranée et du constat de la volonté des jeunes à s’investir sur des projets culturels, l’idée de nous associer pour faciliter l’implication et la mobilité des jeunes dans cet espace est apparue comme une évidence.

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Ainsi la proposition d’ouvrir le réseau Euromedinculture à l’accueil et l’envoi de jeunes dans le cadre du Service Volontaire Européen a été très favorablement accueillie par l’ensemble des participants (15 pays de l’Europe et de la Méditerranée). Le succès de la démarche s’évalue aussi au nombre de dossiers d’accréditation en Région PACA avec plus d’une vingtaine de structures engagées. Le premier volontaire qui devrait être prochainement accueilli à Marseille au Conseil Régional PACA (Direction culture), sera une libanaise invitée à faciliter la coopération théâtrale avec les pays arabes. La prochaine réunion du réseau est prévue en juillet 2008 à Héraklion où la Préfecture de région participe également à la dynamique du réseau. Contact : Georges Sylvestre - Correspondant régional du PEJA DRDJS PACA georges.sylvestre@jeunesse-sports.gouv.fr


unesse en action en France

Du côté de l’Agence Naissance d’un réseau de coopération du sud de l’Europe Janvier 2008 - Marseille (PACA)

A l’initiative de l’Agence française a été mis en place, avec l’organisation d’une première réunion en janvier à Marseille un réseau de coopération des agences du sud (RCAS) qui comprend les pays suivants : Portugal, Espagne, France, Italie, Slovénie, Grèce, Turquie, Chypre et Malte. Ce réseau vise à renforcer la coopération entre ces agences chargées de la mise en place du programme Jeunesse en Action à travers des échanges de bonnes pratiques, une communication plus directe et régulière, la mise en place de réflexions, voire de stratégies et d’actions communes. Déjà quelques projets : prochaines visites collectives d’agences en Espagne et en Italie, réflexion collective sur l’implication des collectivités territoriales, le développement d’actions avec la zone Euromed, des actions à soutenir conjointement (cf. Euromedinculture p 2), actions conjointes dans le cadre de l’offre de formation des agences : participation des jeunes, séminaires de contact avec la zone Euromed et des Balkans, insertion sociale et professionnelle des jeunes avec moins d’opportunités…. Au-delà d’un contact, désormais plus permanent entre les agences, sont prévues deux réunions par an (la prochaine en Grèce en septembre) et des réunions de coordinateurs d’action.

Outils pédagogiques

Le renforcement de la coopération entre agences avec l’accueil simultané à Marly-le-Roi de deux nouveaux collègues directeurs d’agence début janvier 2008 sur deux journées

Le guide “Monter un échange de jeunes” Ce guide vous aidera à développer les échanges de jeunes en approfondissant les aspects pédagogiques et interculturels (actions 1.1 et 3.1 du PEJA).

En Italie et au Portugal, un nouveau directeur pour une nouvelle agence, Le “Coaching guide” pouvez-vous nous en dire plus ? Version française du manuel réalisé par le centre de resLuca BERGAMO (LB), Directeur de l’agence italienne. sources Salto-Youth Participation, situé en Belgique fran“L’Agence Nationale des Jeunes (ANG) a pour mission la mise en œuvre de la stracophone. Il s’adresse à tous les accompagnateurs de projets tégie européenne fixée dans le cadre du PEJA. Pour accroître et soutenir la “Initiatives de jeunes” (action 1.2 du PEJA). mobilité des jeunes italiens vers les autres pays européens et la mobilité des jeunes Ces outils sont disponibles sur le site web de européens vers l’Italie, l'ANG essaie de faciliter la coordination parmi tous les orgal’Afpeja (Rubrique “Outils pédagogiques”) nismes qui ont les mêmes objectifs, en Italie, en Europe, spécialement parmi les pays de la Méditerranée”. Web : www.jeunesseenaction.fr Pompeu MARTINS (PM) ,Directeur de l’agence portugaise. “La nouvelle Agence est un organisme autonome de l’Administration publique portugaise. Le challenge est d’augmenter la qualité des projets de chaque action ; cela signifie pour les jeunes un premier pas pour une nouvelle réalité qui va bien au-delà de la démarche d’un premier projet. Je souhaite également que l'on puisse promouvoir une discussion et un travail très sérieux sur les priorités du programme, spécialement avec les institutions locales et régionales, pour reconnaître l’importance de la place de la participation des jeunes dans leur propre développement ainsi que dans celui de ces communautés”. Quel bilan tirez-vous de ces deux journées ? PM : “Cette expérience très enrichissante et originale de réaliser un « job-shadowing » collectif nous a permis de mieux connaître les différentes

réalités et façons de travailler, en France, au Portugal et en Italie, et de rapprocher davantage nos Agences respectives. Les bonnes pratiques de l’Afpeja, au niveau de l’organisation, m’ont particulièrement intéressé.” LB : “Les journées de travail à Marly-le-Roi et la rencontre avec les collègues de l'Afpeja ont été très utiles et agréables. La variété des activités mises en place par l’Agence française m’a stimulé à réfléchir et à imaginer des changements qu’on devrait introduire en Italie. Cela m’a permis de vérifier que les décisions que j’ai prises pendent cette période de mon mandat ont été appropriées.” Un message à nos lecteurs LB : “Je voudrais leur dire que l’Italie n’est pas seulement le pays du passé. Il y a beaucoup des personnes qui ont la conviction que les idées et les capacités des jeunes de notre temps ne sont pas moins valables que celles sur lesquelles les européens du passé ont édifié la Renaissance ou la « République ». Ces personnes d’aujourd’hui travaillent chaque jour pour faire devenir l’Europe unie le lieu où il est possible de réaliser ces idées.” PM : “Qu’ils puissent regarder ce programme comme une grande opportunité pour redimensionner le travail de leurs organisations au niveau international et que toutes ces actions contribuent pour développer la participation des jeunes dans la vie civique et politique de nos pays.” Europe Express n° 25 - PAGE 3


Le programme européen jeunesse en action en Europe et dans le Monde

Du côté des centres de ressources Salto-Youth Favoriser la coopération dans le domaine de la jeunesse Dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage, les 3 centres de ressources régionaux SALTO-YOUTH “Europe de l’Est et Caucase”, “EuroMed” et “Sud-Est de l’Europe”, développent la coopération entre les 31 pays “Programme” du PEJA et les pays “Partenaires voisins de l’Union européenne”. Créés par la Commission Européenne afin de travailler sur les priorités européennes dans le domaine de la jeunesse, les centres de ressources SALTOYOUTH fournissent un soutien aux Agences Nationales du programme Jeunesse en Action (PEJA) et aux associations de jeunesse au travers de leur offre de formations, d’évènements internationaux et d’outils pédagogiques. Le réseau est composé de 8 centres de ressources : 5 centres thématiques (Diversité culturelle, Formation & Coopération, Inclusion, Information et Participation) et 3 centres régionaux (Europe de l’Est et Caucase, EuroMed et Sud Est de l’Europe). SALTO-YOUTH Europe de l’Est et Caucase (EECA) soutient la coopération au sein du PEJA entre les pays de l’Union et les pays partenaires de la région EECA (Arménie, Azerbaïdjan, Belarus, Géorgie, Moldavie, Fédération de Russie, Ukraine). Il a pour but d’accroître la visibilité et l’information sur les opportunités du PEJA sur la région EECA (une collection de brochures sur les 7 pays de la région, une lettre d’information, un magazine), promouvoir la coopération entre les pays partenaires du Programme au travers des institutions de jeunesse de la région (Forum en ligne), et soutenir les Agences Nationales à développer des contacts et à créer des partenariats avec la région EECA. Un site en anglais est dédié à leur activité www.salto-youth.net/eeca. SALTO-YOUTH EuroMed s’attache à renforcer la visibilité du PEJA et la coopération entre les deux rives de la région Méditerranée dans le secteur de la jeunesse (Algérie, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Autorité Palestinienne, Syrie,Tunisie,Turquie). Le centre propose des formations et évènements internationaux, produit et diffuse des outils pédagogiques (publications, rapports, boite à outils et Une coopération de voisinage renforcée Foire aux outils pédagogiques), apporte son soutien au réseau des Agences Nationales, des Unités “Travaillons avec nos voisins”, 2008 - Slovénie Euromed Jeunesse et des partenaires avec 2 sites Suite au séminaire de lancement du PEJA « A la rencontre de nos web, 3 lettres d’information, un magazine ; il dévevoisins et du monde » (Injep, 2007) et afin de développer le réseau loppe aussi le partenariat avec les institutions et les projets avec les pays “Partenaires voisins de l’Union euroeuropéennes et méditerranéennes. Les sites dédiés péenne”, les 3 centres de ressources régionaux Salto-Youth en à Salto-Youth EuroMed sont : www.salto-youth.net/ coopération avec les Agences nationales Française, Slovène et Poloeuromed (anglais) et www.injep.fr/-Centre-denaise organisent du 2 au 8 juin 2008, en Slovénie, un séminaire de ressources-Salto-Youth (français). formation « Travaillons avec nos voisins ». Celui-ci sera suivi d’une phase d’évaluation en 2009. SALTO-YOUTH Sud-Est de l’Europe (SEE) promeut la coopération entre les pays de l’Union partenaires du programme Jeunesse en Action et ceux de la région Ouest des Balkans. Il a pour but d’augmenter et faciliter la participation des pays de la région SEE (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Ex Yougoslavie République de Macédoine, Monténégro et Serbie) dans le cadre du PEJA au travers de la diffusion de l’information (une lettre d’information mensuelle, un magazine, une collection de brochure sur les pays de la région SEE, des rapports de formation), de l’organisation de séminaires, d’activités de formation, l’assistance aux organisations pour trouver des partenaires des pays de l’Union et des pays de la région et le soutien aux Agences Nationales au travers d’un travail coopératif et de partenariat. Salto-Youth SEE développe également une base de données des associations potentiellement partenaires de projets. Retrouvez les informations en détail sur www.salto-youth.net/see.

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Echange de jeunes avec les pays partenaires Voisins de l’UE (action 3.1) Centre des Sureaux - Aquitaine

Vers une participation démocratique des jeunes

A travers les témoignages de Célia jeune française et Dmitro animateur ukrainien, l’action 3.1 du Peja prend tout son sens. Eté 2007...Tzagveri... petit village à deux heures de Tbilissi (Géorgie) où l'arrivée de 16 jeunes de Marmande et 4 leaders (basques espagnols, français, géorgiens et ukrainiens) de 17 à 23 ans, n'est pas passé inaperçue ! 8 jours pour casser les stéréotypes en utilisant l'art. Pour cela, divers ateliers et, à la fin, une représentation à la population locale avec seulement quelques jours pour décorer la salle, mettre en place une pièce de théâtre, composer une chanson, mettre au point une chorégraphie de danse... et cela par des jeunes, aux cultures très différentes. Le plus choquant pour nous européens, a été la place de la religion et surtout le mode de vie "ancestral" dans les pays du Caucase. Chasser les stéréotypes et refuser que l’on aborde certains sujets a été dans le groupe un gros défi ; on a perçu la différence de culture. Cela a été finalement “extra” car on a pu l’aborder par le théâtre. Les groupes ont du travailler et décider ensemble ; cela a provoqué de gros “remous”, certains voulant être super dirigés, d’autres non. Une affaire culturelle et de méthodologie : on a discuté et finalement voté pour connaître l’ordre de passage dans le spectacle, les thèmes que l’on gardait ou non (certains comme la religion ou l’homosexualité étaient tellement délicats que nous avons dû les moduler au vu des énormes résistances de certains ! ). Les ateliers étaient menés par les participants; les animateurs y avaient la même place que chacun. On a du voter, et là encore cela n’avait pas le même sens pour chacun ; la valeur d’un vote, est-ce que ce sera truqué ou non ? On ne s'était jamais posé la question ! On en est arrivé à évoquer les situations politiques des pays, de l'indépendance de l'Ukraine et de la Géorgie depuis 1991, du fait qu’ils ont repris leur langue (on avait 3 alphabets dans le groupe !), des liens avec la Russie (un missile a été envoyé sur la Géorgie pendant notre échange !), des problèmes géopolitiques et le blocus avec la Russie alors que les deux populations parlaient le russe. Cet échange a été très enrichissant. On s’y est fait des amis. Nous avons découvert un pays avec ses richesses (sources, forêts, montagnes...) et ses problèmes (pollution, alcoolisme, chômage...) mais surtout sa population chaleureuse et très accueillante (nombreuses familles comme spectatrices à notre représentation, député...). Et vraiment, notre témoignage décrit à peine l’intensité de ce que nous avons pu vivre et voir ! C’est un autre monde que l’on a découvert... Contact : Cathy Baccomo - centredesureaux@wanadoo.fr

Europe : Atout Jeunes

Séminaire européen (action 5.1) Jeunesse Ouvrière Chrétienne - Ile de France

Les 3, 4 et 5 août 2007 : premier rassemblement européen de la JOC A l’initiative de la CIJOC (Coordination Internationale de la JOC), 240 jeunes de 9 pays européens se sont retrouvés du 3 au 5 août à Bobigny (93). Le thème était “une voix et une participation citoyenne active pour les jeunes travailleurs d’Europe”. Ce projet s’inscrivait pleinement dans le cadre de l’action 5.1 “Séminaire de jeunes” qui donne la possibilité aux jeunes d’exprimer leurs besoins et leurs points de vue sur les politiques concernant la jeunesse. Les jeunes présents étaient tous en lien avec le monde du travail (apprentis, jeunes en recherche d’emploi, au travail, étudiants-travailleurs,...). Tout au long de la préparation, les groupes de jeunes de chaque pays ont été impliqués activement. Ainsi, chacun a pu préparer une partie du programme : atelier, stand, soirée, ... Un livret recueillant des portraits de jeunes européens a été produit en amont pour illustrer les résultats d’une enquête européenne sur les conditions de vie et de travail des jeunes travailleurs. Crédit photo : JOC – Damien Cerqueus Echanges, débats avec des responsables politiques, rencontre et convivialité ont été les points forts de cet évènement. Chaque groupe de jeune est reparti avec pour objectif de témoigner de ses découvertes auprès de sa communauté locale et d’une Europe concrète qu’il a pu toucher du doigt ! Depuis, plusieurs initiatives se sont lancées autour de la journée de l’Europe mais aussi dans le cadre de camps d’été. Pour les partenaires, la question se pose d’organiser, à moyen terme, une deuxième rencontre de ce genre, plus large, et s’appuyant sur une dynamique de sensibilisation et d’action européenne commune. Contacts : Alexandre Boulanger, Responsable en France du projet - alexandre.boulanger@joc.asso.fr Lisa Vaccarino, Coordinatrice européenne de la CIJOC - lisa.cijoc@gmail.com

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Formations (action 4.3) Association Intercultura - Bretagne

Théâtre d’Ombres : de la formation vers l’échange de jeunes

Activités autour d’un thème fort : l’éducation aux Droits de l’Homme En juillet 2007, nous avons organisé un stage de formation sur l’éducation aux droits de l’homme, pour permettre aux participants actifs dans le domaine de l'animation jeunesse et de l'éducation non formelle d’utiliser diverses méthodes de travail relatives à ce thème dans le cadre de leurs d’activités. Le contenu pédagogique s’est basé sur «Repères», un manuel de référence pratique sur l’éducation aux droits de l’homme avec les jeunes (http://eycb.coe.int/compass). Le souhait de l’équipe était également d’expérimenter d’autres outils au service de la thématique. Ainsi dans le cadre de la formation était prévue la réalisation d’une performance théâtrale (avec la technique des ombres corporelles). L'objectif était d’améliorer la visibilité de notre action auprès de la population locale (jeunes, structures, institutions…). Ce fut une opportunité pour les participants de confronter les différentes lectures des droits de l’homme, les réalités de chacun et de chacune des cultures présentes. Le théâtre d’ombres a permis aux participants de se sentir protégés du fait de ne pas voir le public du fait de la toile blanche séparative. Ne pas avoir de contact direct avec le public tout en jouant un rôle sur un thème sensible fut une expérience inoubliable... sans oublier les applaudissements en fin de prestation ! Nous est alors venue l’idée de continuer par la réalisation d’un échange de jeunes dans le cadre du PEJA et dans lequel l’équipe pédagogique serait constituée des participants de la première formation. Beaucoup ont en effet manifesté leur vif intérêt pour ce type de rencontres, leur envie de s’y engager davantage. Cet échange leur a donc permis de passer pour la première fois du statut de participant à celui de facilitateur. Intercultura a permis la mise en œuvre du projet et a été garante de son bon déroulement, en créant les conditions et en accompagnant pédagogiquement l’équipe de la rencontre. Le projet « Ombres en échange » a eu lieu du 2 au 11 Mars 2008 à Dinan. Au terme de l’évaluation de ces deux expériences, nous avons constaté avoir été beaucoup plus performants sur le sens et le contenu des messages lors de la formation. En revanche, lors de l’échange, un énorme travail a été effectué sur la dimension technique et esthétique. Mais de nouvelles idées arrivent pour améliorer les prochaines initiatives... Dans l'attente, nous préparons un CD-Rom et un document bilan.

Contact : Intercultura/Réseau Manifeste ARA - Fabrice Le Floch – inter.cultura@yahoo.fr

Diffusion/exploitation des résultats

“Empreintes de voyages”

Association Calliope - Rhône-Alpes

ou comment communiquer sur la richesse du voyage si ce n’est par le témoignage direct de ceux qui l’ont vécu… Calliope accompagne des jeunes et des adultes dans leur projet européen de voyage à travers le stage et le volontariat notamment (SVE, Eurodyssée, Leonardo da Vinci). Grâce à ces actions de mobilité, les jeunes ont vécu une expérience d’une grande intensité, fondatrice pour eux-mêmes et sans doute déterminante pour leurs projets futurs… Convaincus de l’intérêt d’une telle expérience, nous avons souhaité mieux valoriser ses effets et ses impacts sur les jeunes eux-mêmes pour qu’ils puissent, à leur tour, la transmettre auprès de jeunes plus éloignés de ces possibilités. Comment donner envie à des jeunes d’oser le voyage et de se lancer dans l’aventure de la mobilité ? Dans cette perspective, et à l’occasion de la journée européenne du 9 mai 2007 à Grenoble, nous avons proposé à 10 jeunes de la région Rhône-Alpes et à des jeunes européens qui ont vécu une expérience de mobilité, de témoigner de leurs expériences de façon originale et sensible. En quelques mois, un spectacle s’est construit, sous la direction artistique d’une metteure en scène, de la Compagnie Terrain Vague, qui les a menés dans un travail d’expression et de « mise en mot », pendant 3 mois. “Empreintes de Voyages” a mis en scène de façon sensible les témoignages de voyage de ces jeunes et a retracé ainsi leurs ressentis, leurs difficultés, leurs apprentissages. Le 9 mai, ce spectacle a été joué dans un lycée, une MJC et une salle de spectacle de Grenoble. Le 23 juin, dans le cadre d’une rencontre internationale de Jeunes et le 5 octobre, au Conseil Régional Rhône-Alpes. Les jeunes ont pu transmettre à plus de 250 personnes, (jeunes, acteurs de la jeunesse, parents et institutions) la force et l’intensité de leur expérience de voyage. Après le spectacle, les voyageurs allaient à la rencontre du public. De nombreuses informations sur les dispositifs de mobilité européenne ont été transmises à cette occasion. Le correspondant régional du PEJA a soutenu activement cette action. Il était présent pendant cette journée pour réaffirmer l’importance de la lisibilité de ce programme auprès de tous les jeunes. Cette action a été soutenue par le PEJA, la Ville de Grenoble et la Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports.

Contact : Association Calliope - Anne Ginier-Gillet - calliopeinterk@wanadoo.fr

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Le coin des productions Service Volontaire Européen (action 2 du Peja) Conseil général du Calvados - Basse-Normandie

SVE : un jeune et une collectivité = gagnants ! Depuis 10 ans, le Conseil général du Calvados s’implique dans le SVE et dans l’Europe aussi.. “SVE, c’est quoi ce sigle ?” demandaient certains élus en 1998 lorsque le Conseil Général a accueilli au service jumelages sa première SVE allemande Ina ; en échange, Christèle partait au Bezirk de Basse-Franconie. Entre temps, 20 jeunes (10 allemands et 10 français) ont bénéficié de cette expérience dans le cadre du jumelage départemental Calvados/Basse-Franconie. Chaque année le/la nouveau/elle SVE est attendu(e) avec impatience, par les élus, comme par le service Europe ; l’expérience est gagnante. Le SVE –n’est-ce pas un “Service Volontaire Europ’ Enthousiasmant” ? Anissa témoigne : “Cette expérience enrichit énormément. J’ai rencontré l’Europe pendant mon année de volontariat (en Basse-Franconie), polonais, hongrois, allemands, italiens, espagnols, russes… Toutes ces personnes rencontrées m’ont permis d’apprendre et de découvrir davantage, c’est la magie du SVE .” Que fait le volontaire SVE réellement dans une collectivité territoriale ? “Ma mission principale est de sensibiliser les calvadosiens à l’Europe, en particulier les jeunes” dit Kathrin (en photo),“notre” SVE au service Europe du Conseil Général du Calvados. “J’accompagne l’animatrice de l’Eurobus dans les établissements scolaires ; je passe l’entretien en allemand pour les étudiants postulant pour un stage en entreprise en Allemagne. Lors de la prochaine journée de l’Europe avec 400 collégiens au Mémorial de Caen, j’organise l’atelier “Témoignage SVE”. Pour l’été prochain, j’aide à la préparation d’une rencontre franco-germanopolonaise de jeunes à Lubniany (Pologne)”. Et puis, elle témoigne dans les “Clubs Europe” des collèges.“J’ai, par exemple, présenté au Club Europe du collège Laplace à Lisieux le système scolaire en Allemagne ; je parle aux collégiens des Clubs Europe de mon pays et de moi-même. L’Europe devient tout de suite plus concrète. Dans mon lycée, les Clubs Europe n’existaient pas mais c’est une bonne occasion de toucher l’Europe de près. C’est pourquoi, je suis très contente de participer à la rencontre des Clubs Europe avec des partenaires* européens en mai prochain.” Quel est l’intérêt pour la collectivité ? Question à laquelle il est difficile de répondre uniquement par des chiffres (17 Clubs Europe* dans les collèges, 20 jeunes SVE envoyés et accueillis…) ; il en résulte tout simplement l’idée d’une Europe plus pragmatique, plus positive, plus humaine. Si notre exemple fait école auprès d’autres collectivités de notre département, c’est un autre pas en avant pour l’Europe. Notre objectif est de convaincre maintenant les comités de jumelage et les communes qu’envoyer ou accueillir un jeune SVE ne veut pas seulement dire lui rendre service à lui, mais qu’il y a un effet démultiplicateur sur les jeunes de son entourage ainsi que sur les adultes. Contact : Service Europe -Conseil général du Calvados Doris Rouxel - d.rouxel@cg14.fr * En 2006, l’Afpeja a soutenu une étude d’impact sur les Clubs Europe. Disponible en ligne sur le site internet de l’Afpeja - Web : www.jeunesseenaction.fr (Rubrique “Etudes et Rapports”)

Euro Citoyens ? Pays de Loire, 2006 Initiative de jeunes nationale Livre – Dvd réalisé par une quinzaine de jeunes de 17-18 ans de Chemillois (49) à partir d’un travail de recherche documentaire et d’interviews autour de la citoyenneté européenne (construction, identité, opportunités…). Objectif de la démarche : pouvoir sensibiliser un grand nombre de jeunes via leur établissement scolaire ou leurs associations locales. Contact : MRJC Anjou d_co_nec_t@msn.com

Les ombres qui me traversent Ile de France, 2006 Initiative de jeunes transnationales Meilleure Première Oeuvre de Fiction au 30ème Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand 2008. La fiction a été tournée autour de la fête du 15 août en Roumanie et a été écrite et jouée par des jeunes français et roumains à Voinesti, petit village roumain. Contact : Association La Cabane à Images Emilie Carpentier emicarpentier@hotmail.com Web : www.lacabaneaimages.com

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En avant l’Europe...

2008, année européenne du dialogue interculturel Vivre ensemble la diversité

Depuis 1983, l'Europe initie chaque année une campagne de sensibilisation visant à informer et à nouer le dialogue avec les citoyens sur des thématiques de la société.

Par la décision n°1983/2006/CE du 18 décembre 2006, le Parlement européen et le Conseil ont proclamé 2008 « Année européenne du dialogue interculturel. Déjà en octobre 2005, l'Unesco avait adopté une convention pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Cette Année européenne doit contribuer à mieux se comprendre et à mieux “vivre ensemble”. En France, le ministère de la Culture et de la Communication est l’organisme coordinateur de l'Année européenne du dialogue interculturel. C’est la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) qui a été désignée comme organisme co-contractant en association avec l'Etablissement Public de Parc et de la Grande Halle de la Villette et Respect magazine. Le colloque d’ouverture s’est déroulé les 13 et 14 mars derniers à l’Unesco. Il a permis de cadrer les différentes thématiques de l’année en France.Trois axes principaux seront déclinés en France autour de l’année européenne : les relations culturelles entre l'Europe et les pays tiers, en particulier ceux du pourtour de la Méditerranée ; les relations entre les cultures des différents pays d’Europe, y compris dans leur dimension linguistique ; les relations entre les diversités culturelles constitutives de la population française et leur promotion. De cette stratégie nationale, découle l’organisation de nombreux événements et initiatives sur tout le territoire. Ces évènements seront valorisés dans le cadre d'une campagne interministérielle de labellisation. La France assurant la présidence de l’Union européenne au deuxième semestre, organisera le colloque de clôture à Paris au Centre Pompidou, les 17, 18 et 19 novembre prochains. Il aura pour objectifs de faire la synthèse des réflexions et des initiatives menées en 2008 dans les 27 états membres et de faire des propositions afin de promouvoir le dialogue interculturel en Europe au delà de 2008. Ce colloque permettra également de faire le lien avec l'Année européenne de la créativité et de l'innovation (proposition de la Commission européenne pour l’année 2009). La Commission européenne souhaite notamment sensibiliser tout particulièrement les jeunes, à l’importance de développer une citoyenneté européenne active et ouverte sur le monde. Ainsi en France, ces évènements seront suivis par une équipe de Respect magazine qui organisera des tables rondes participatives avec les jeunes et éditera un hors série. Le PEJA : un outil au service du dialogue interculturel Chaque année, de nombreux projets sur cette thématique sont soutenus dans le cadre du Programme. Entre autres : une rencontre de jeunes de 6 pays sur le thème “Les nouvelles identités dans l’espace euro-méditerranéen” (Association Migration Solidarité et Echanges pour le Développement, Alsace), “Ouvrons les persiennes sur les Balkans”, une initiative de jeunes pour faire découvrir à la population locale les pays d’Europe du Sud-Est de l’Europe (Association Dyade Art et Développement, Rhône Alpes), un cycle de séminaire de formation “A la rencontre des trois cultures” (en partenariat avec le centre Salto-Euromed, Cordoba, Jérusalem, Anvers, Paris). Web : www.dialogue.interulturel.culture.fr Europe Express n° 25 - PAGE 8

Europe Express Agence française du Programme Européen Jeunesse en Action (Afpeja) Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire Etablissement public du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative

11 rue Paul Leplat 78160 Marly-le-Roi - France Tél. : + 33 (0)1 39 17 27 70 Fax : + 33 (0)1 39 17 27 57 Web : www.jeunesseenaction.fr Directeur de publication Hervé Mécheri Directeur Editorial Jean Chiris Rédactrice en chef Emmanuelle Perpignaà Comité de rédaction Membres de l’‘Afpeja Édité à 6 000 evemplaires Imprimerie : KORUS Editions - Eysines No ISSN 1639 - 4976 "Cette publication est publiée avec le soutien de la Commission européenne. Elle n'engage que son auteur et la Commission n'est pas responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues."


du programme européen

Avril 2008

Dossier spécial

Evaluation finale

Europe Expn°25 ress

2000 - 2006 L’évaluation finale du PEJ en Europe L'évaluation finale d'un programme poursuit généralement un double objectif : d'une part, rendre compte de ce que le programme a permis de réaliser et de l'impact qu'il a eu ; d'autre part, tirer de ces constats des recommandations utiles pour le programme qui lui succède. Qu'a réellement permis le programme Jeunesse ? Quelles leçons retenir pour le programme “Jeunesse en Action”?Voilà ce qu'étaient les enjeux et les objectifs de l'évaluation qui se termine. Conformément à la décision qui établit le programme Jeunesse, l'évaluation a reposé sur deux sources d'informations: chaque pays devait transmettre à la Commission un rapport, établi sur base de lignes directrices communes, sur la mise en oeuvre du programme au niveau national ; par ailleurs, la Commission a confié à une société de consultants la mission de compléter ces visions nationales par une appréciation indépendante, au niveau européen. Cette deuxième source d'informations s'est avérée particulièrement précieuse : elle a permis de recueillir directement les impressions de centaines d'acteurs impliqués dans des projets soutenus par Jeunesse, qu'il s'agisse de jeunes, de travailleurs socio-éducatifs ou d'organisations de jeunesse. S'appuyant sur tout cela, la Commission va établir prochainement une synthèse générale. Dans l'esprit même d'une évaluation finale, cette synthèse présentera les recommandations formulées par les évaluateurs et les réponses que la Commission propose pour rendre le programme “Jeunesse en Action” encore plus efficace. Mais il est clair que ressortira aussi l'appréciation globalement très positive portée sur le programme Jeunesse et sa mise en oeuvre.

L'impact du programme a évidemment été important pour les jeunes eux-mêmes : en termes d'apprentissage informel, sous l'angle de la citoyenneté active que promouvait le programme et de la perception du cadre européen... mais important aussi en ce qui concerne des qualités plus personnelles, essentielles, que le programme a permis de développer, notamment chez les jeunes ayant moins d'opportunités, comme la confiance en soi, l'estime de soi, l'ouverture aux autres... Grand impact également sur le travail des animateurs de jeunesse et sa professionnalisation, ainsi que sur les organisations de jeunes et le développement de leurs réseaux. Par ailleurs, un certain impact, variable, est noté sur les politiques menées en faveur des jeunes au plan national ; c'est notamment le cas dans plusieurs pays ayant adhéré à l'Union européenne en 2004. L'évaluation a aussi été l'occasion de s'interroger sur l'efficience de la mise en oeuvre de Jeunesse. Ici aussi, les conclusions sont positives, notamment en ce qui concerne la gestion par recours à des agences nationales. La Commission verra avec les agences, dans les prochains mois, comment renforcer encore ces structures et leurs missions. De même va-t-elle proposer un plan d'action pour mettre en oeuvre diverses recommandations qui n'auraient pas déjà été prises en compte lors de la conception du nouveau programme.

Pierre Mairesse Directeur - Direction “Jeunesse, Sports et Citoyenneté” Direction générale Education et Culture à la Commission européenne Le rapport de synthèse devrait être publié en mai. Web : ec.europa.eu/dgs/education_culture/evalreports

I


Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative

De même, je souligne que des liens ont été établis avec des programmes nationaux, par exemple, entre les dispositifs tels que Envie d’Agir ! et l’action Initiatives de jeunes. Ces synergies sont à poursuivre, notamment entre le SVE et les dispositifs nationaux et entre les systèmes d’éducation formelle et non formelle. Le rapport d’évaluation fait trois séries de recommandations :

L’évaluation du PEJ en France L’évaluation du programme européen jeunesse (20002006) a été menée aux niveaux communautaire et national. En France, l’évaluation finale a été pilotée par la direction de la jeunesse et de l’éducation populaire et un groupe de pilotage composé de l’Agence Nationale française (AFPEJA), du CNAJEP et d’une équipe de quatre évaluateurs. Elle a bénéficié aussi de la collaboration active des correspondants régionaux des DRDJS qui ont participé à l’organisation d’entretiens et de réunions en région. Au-delà du recensement les impacts du programme depuis son lancement, la France a souhaité évaluer en particulier la déconcentration du programme en régions. Le rapport national a été diffusé et fera l’objet d’une publication plus large, via la collection “Jeunesse / Education / Territoires : les cahiers de l’action” pilotée par l’INJEP. Deux numéros seront édités concernant les résultats relatifs au service volontaire européen et aux initiatives de jeunes. Je précise que c’est la première fois qu’une étude nationale met véritablement en lumière les impacts d’un projet européen sur les jeunes, sur les territoires et les associations. Il faut noter en particulier les impacts du programme sur les jeunes car leur participation à ce type de programme a des effets indiscutables sur leurs comportements, leur construction identitaire et l’acquisition de compétences. Concernant l’impact sur les organisations et les acteurs, les résultats font apparaître une spécialisation des acteurs et l’acquisition de nouvelles compétences par les professionnels et bénévoles associatifs. Par ailleurs, sous l’effet de la déconcentration, les collectivités territoriales se mobilisent davantage sur ce programme, certaines structurant même leurs politiques éducatives autour du programme.

- La première concerne les publics visés et leur accompagnement et la priorité à apporter aux jeunes ayant moins d’opportunité. Est également affirmée la nécessité de renforcer la coopération du programme avec le système scolaire et les politiques jeunesse locales menées par les collectivités territoriales, de mettre en place des mesures d’accompagnement entre pairs, … - La seconde conseille de poursuivre le soutien des acteurs de jeunesses en particulier les associations et les collectivités territoriales, par exemple en promouvant des réseaux d’organisations structurés sur un mode décentralisé, en assurant la sécurité financière des associations par des conventions pluri-annuelles… - Enfin, la troisième porte sur le partenariat avec les collectivités territoriales et souligne la nécessité de mener une évaluation des partenariats existants pour identifier les bonnes pratiques. Toutes ces préconisations seront étudiées dans la cadre du nouveau programme Jeunesse en action. Par ailleurs, je voudrais rappeler que le ministère a souhaité que les correspondants Relations Internationales soient réaffirmés dans leurs fonctions au sein des DRDJS mais aussi clairement identifiés dans les DDJS afin que l’information et l’accompagnement des porteurs de projets soient assurés au plus près des jeunes. En effet, les actions internationales soutenues par le ministère ne sont pas du seul ressort d’une administration centrale, mais dépendent aussi des régions et des départements pour leurs mises en œuvre et leur intégration dans les politiques territoriales. Les correspondants départementaux contribuent à l’information et à la communication sur le programme, accompagnent techniquement et pédagogiquement les porteurs de projets, participent au comité régional et assurent le suivi des projets réalisés. Les correspondants régionaux, outre leur rôle au niveau départemental, assurent une mission d’animation du réseau, d’élaboration d’une stratégie régionale de développement du programme, d’instruction des demandes de subvention, et de valorisation des projets au niveau régional.

Yann Dyèvre Directeur de la Jeunesse et de l’Education Populaire Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Web : www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr Portail jeunesse : www.jeunesse.gouv.fr

II


L’Equipe des évaluateurs - Méthodologie

S’agissant des impacts sur les organisations, le fait marquant est l’apparition de structures spécialisées (programmes européens, publics en difficulté) ; la professionnalisation des travailleurs de jeunesse est avérée ainsi qu’en témoigne l’amélioration de la qualité des projets. Les mesures de soutien ont joué leur plein rôle, sauf peut-être en ce qui concerne les compétences linguistiques où des progrès sont à faire. Mais en la matière, sans doute faut-il renforcer les formations initiales professionnelles.

Rencontre avec Francine Labadie Francine Labadie, chargée de mission au ministère de la Culture et de la Communication, a été chargée par le ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, de la supervision des travaux et du rapport de l'évaluation finale du PEJ en France. Elle avait déjà été chargée de mener l’évaluation intermédiaire de 2003. Au sujet de la méthode “Par rapport à l’évaluation intermédiaire de 2003, le souci a été de développer le questionnement auprès des jeunes eux-mêmes notamment en ce qui concerne les échanges de jeunes (action 1). Par ailleurs, compte tenu de la déconcentration des actions, il importait de faire reposer le dispositif d’évaluation sur un nombre significatif de régions : au total 11 régions ont fait l’objet d’investigations. Pour le reste la méthodologie est proche de celle de 2003 mixant des approches quantitatives et qualitatives, questionnaires, entretiens individuels et collectifs, exploitation secondaire de documents, etc. Enfin, il a été décidé de constituer une équipe de quatre évaluateurs et d’un coordinateur qui ont pu ainsi élaborer des outils communs. Plus de moyens, plus de représentativité des résultats pour résumer. Les résultats de l’évaluation intermédiaire de 2003 ont été mobilisés dans l’analyse et rappelés à titre comparatif dans les conclusions de chaque partie du rapport final.”

Au sujet des impacts “S’agissant des impacts sur les jeunes, l’évaluation finale a permis d’avoir une appréhension plus fine des effets en termes d’apprentissages, de compétences clés. Le développement des compétences sociales, de l’autonomie et des compétences interculturelles est avéré. Le développement de la citoyenneté européenne est moins évident. Il faut davantage penser en termes de parcours, quelque soit le profil du jeune.

Enfin la déconcentration a favorisé une implication de plus en plus grande des collectivités territoriales à tous les niveaux. Cette évolution est intérssante car elle amorce une européanisation des politiques de jeunesse.”

Au sujet des recommandations “Les recommandations ont été élaborées pour orienter la mise en œuvre du nouveau programme Jeunesse en action. Elles s’adressent avant tout à la Commission européenne. Ce n’est pas tant l’urgence qui a guidé la conception des recommandations que leur caractère stratégique. En l’occurrence les orientations doivent être clarifiées sur la dimension démocratique du nouveau programme, au niveau de leurs présupposés, au niveau des acteurs visés : les jeunes seulement, les associations également ? Par ailleurs, le rôle attendu des collectivités territoriales doit être précisé. Enfin, il y a à s’interroger sur la méthode de gouvernance et en particulier sur le rôle des agences.”

Francine Labadie Chargée de mission au ministère de la Culture et de la Communication francine.labadie@culture.gouv.fr

L’équipe d es évalua teurs

La collecte des info les analyse s ont été fa rmations et ites par 4 équipes Sylvie Flori d’évaluateurs : s (Action 1 ), Valérie Be Delphine cq Chaumette Cohen (Action 2), P uet et ascal et Amélie M étaldi Clément D upuis (Act (Action 3), ion 5). Jean-Pierre Halter, con chercheur sultant et à l’I la rédactio njep, a coordonné n du rappo rt final. Francine L abadie, char gée de mis Ministère sio Communic de la Culture et de n au ation a sup la ervisé les travaux.

III


Pour les jeunes

Echanges de jeunes

95 % des jeunes bénéficiaires interrogés lors de l’évaluation sont satisfaits de leur expérience menée dans le cadre de l’action 1 du Pej. Si cette action n’a pas pour finalité immédiate l'insertion des jeunes, elle y contribue et leur a permis d’acquérir des apprentissages dans l’éducation non formelle (ouverture sur l'interculturel, capacités à s'intégrer dans un groupe) et, pour la moitié d’entre eux, d’améliorer leurs connaissances linguistiques. La rencontre modifie quelque peu leur perception de l’Europe (l’impression de mieux connaître la diversité, pour 80%) et les a rendu plus mobiles (pour 62%). Elle peut être l'amorce d'un parcours européen plus vaste, utilisant ou non les ressources du dispositif. Pour les jeunes avec moins d’opportunités, cette découverte de l’Europe constitue une expérience, qualifiée, pour certains, d’exceptionnelle. “Pour la majorité de nos jeunes, l’ouverture sur l’Europe était quelque chose d’inimaginable et de difficile à réaliser vu leur handicap. Cependant, certains d’entre eux n’ont pas hésité à voyager plus facilement après cette expérience.”

Pour les organisations De nombreuses organisations inscrivent leur échange dans la stratégie de leur structure : le Programme devient ainsi "un outil au service de leurs missions", "révolutionne" leurs pratiques, dynamise leurs partenariats, et modifie les enjeux locaux notamment pour les collectivités territoriales impliquées. Pour les encadrants, c'est une opportunité enrichissante pour travailler en équipe internationale (linguistique, gestion de projets européens...). “L’équipe qui a porté l’échange a constaté que c’était très lourd mais extraordinaire. Avec le programme Jeunesse, on est obligés de réfléchir et de structurer notre façon de faire, de questionner notre relation avec le jeune, de nous questionner sur ce que les jeunes peuvent apporter. Désormais, on travaille autrement.”

Les chiffres-clefs* sur le Programme européen Jeunesse en France 2000-2006 * Ces données concernent les dossiers déposés à l’Agence française (actions décentralisées). Projets avec les pays "Programme" (2000 - 2006) Projets avec les pays "Tiers" (2003 - 2006)

IV

Service Volontaire européen action 2 du Pej

action 1 du Pej

Une initiation collective à la mobilité en Europe

Une expérience Pour les jeunes : une expérience personnelle et un pari pour l’avenir Le SVE a permis une ouverture sur l'interculturel, un épanouissement personnel, l'apprentissage d'une langue et de compétences techniques utiles à leur avenir professionnel, de l'autonomie… D'autres impacts, à plus long terme, restent difficilement mesurables tels que le lien direct entre le SVE et l’emploi ou la citoyenneté européenne qui reste une notion floue. “En étant intégrée à la communauté locale, j'apprends beaucoup. L'échange entre les cultures, je le vis au quotidien. C'est une expérience humaine forte.” “Le SVE doit permettre d'aller plus loin, de continuer, il doit être un tremplin.” Pour les jeunes avec moins d'opportunités, le principal apport du SVE est une ouverture à la fois sur d'autres cultures et sur d'autres jeunes. “Au travers de mes passages brefs et incertains en entreprises, j'apercevais une carence certaine dans ma volonté d'accomplissement personnel. On me proposa de faire un SVE court terme au Pays de Galles. Une expérience inoubliable d'échanges, d'entraide, de découverte de l'autre et de soi.” Une soif de reconnaissance… L'ensemble des bénéficiaires interrogés revendique une reconnaissance et une validation de leur période de volontariat notamment dans leur cursus de formation et auprès des entreprises. Certains évoquent la nécessité d'un statut du volontariat.

Pour les organisations : une utilisation différente selon le positionnement de la structure dans le Pej - une plus-value pour les organisations d'accueil La présence d'un volontaire a un impact fort sur la structure, le développement des activités et permet de valoriser le travail de l'organisation. C'est une ouverture sur l'Europe et un enrichissement réciproque pour le jeune et la structure. “Même si le volontaire représente un coût important, nous sommes persuadés de l'enrichissement qu'il peut apporter au sein de l'équipe.” - un renforcement et un développement de l'activité des structures d'envoi favorisant une professionnalisation progressive (nouveaux outils, nouvelles compétences, ouverture à d'autres programmes, d'autres actions, à l'Europe) ; une plus grande visibilité de la structure dans l’environnement local ; la constitution d'un réseau au niveau régional et européen. “Notre travail depuis plusieurs années dans le cadre du Pej nous a permis de développer un réseau européen méditerranéen et sud américain riche. La qualité du partenariat est une des clefs principales et permettra, par la suite, de poursuivre voire développer d'autres actions en commun.”

Echanges de jeunes

Service volontaire européen

Environ 40 000 jeunes européens dont plus de 14 500 français ont participé à des échanges soutenus par l’Agence française.

3126 jeunes français ont été envoyés dans 29 pays “Programme” dont 215 dans le cadre du SVE de court terme. Subvention moyenne (envoi) : 1300 €

1335 projets ont été financés avec les pays “Programme”. 58 projets ont été financés avec les pays partenaires méditerranéens et 32 avec les autres pays “Tiers”.

1965 jeunes européens ont été accueillis en France dont 189 dans le cadre du SVE de court terme. Subvention moyenne (accueil) : 4900 € 14 projets (envoi + accueil) ont été réalisés avec les pays méditerranéens et 90 avec les autres pays Tiers.

Subvention moyenne : 10 150 € Principaux thèmes : art et culture, environnement, lutte contre le racisme...

112 structures d’envoi et 370 structures d’accueil Principaux thèmes : social et solidarité, art et culture, environnement.


Les projets menés par les bénéficiaires de l'Action 3 génèrent des impacts plutôt personnels avec l'acquisition de compétences utiles à leur insertion socio-professionnelle : capacités à s'exprimer et à convaincre (notamment d'autres partenaires financiers), aptitudes à gérer un projet de A à Z (même les risques !), aptitudes à travailler en en équipe et à la prise de responsabilités. D'une certaine manière, on passe de l'esprit d'initiative à l'esprit d'entreprise. “Je suis plus crédible. En entretien, je peux parler de mon expérience de gestionnaire de projet et je peux en apporter la preuve avec le diaporama. Cela montre vraiment ce que l'on a fait.” La nature des impacts varie selon les stratégies des promoteurs de projets. - Opportuniste avec un objectif individuel et professionnel marqué “Aujourd'hui je suis responsable des projets européens au sein de l'association qui m'emploie. Et c'est dans cette idéelà que je vous dirais que l'action 3 sert de tremplin.” - Altruiste avec une engagement total dans une action qui a du sens et qui bénéficie à la communauté. “En fait le principal pour nous, et aussi nos partenaires, c'est d'apporter des choses au public, à ceux qui vont venir voire l'exposition, écouter et discuter après la manifestation, bref le faire vivre. C'est pour eux qu'on l'a monté.” - Une mise à l'épreuve pour les jeunes en difficulté avec l'acquisition de compétences facilitant un parcours d'insertion : faire des choix, s'impliquer régulièrement et activement. L'accompagnement des jeunes joue un rôle clef encore plus significatif auprès de ce public. “Trop bien ce programme. C'est nous qui avons la main.. sur notre truc. C'est les jeunes qui décident, pour une fois.” De même le soutien de l'Union européenne réconcilie les jeunes avec les institutions et la société.

Mesures de soutien action 5 du Pej

action 3 du Pej

Initiatives de jeunes

Un accomplissement

Une source d’enrichissement Organisateurs ou participants des Actions 5 témoignent de leur satisfaction et de la richesse de leur expérience de formation. En terme d’ouverture, participer ou réaliser une Action 5 est facteur de mobilisation au plan local sur des activités de dimension européenne (renforcement ou construction de partenariats, mobilisation des élus associatifs ou locaux...). “Ce stage de formation voulait affirmer l’étroite connexion entre la dimension européenne et le contexte local. Nous espérons continuer à réaliser ce type d’actions, qui donnent beaucoup d’énergie et d’envie à soutenir le PEJ et, plus généralement, à développer la participation active des jeunes, notamment ceux avec moins d’opportunités, à la construction de la citoyenneté européenne.” (action 512) Pour les professionnels de jeunesse, les activités de l’Action 5 représentent une réelle plus-value (découverte d’autres méthodes et autres attitudes pédagogiques, mise en réseau, travail en équipe internationale....). S’impliquer dans une Action 5 est un facteur de reconnaissance et de valorisation de leur travail. “J'ai eu la chance de participer en Rhône-Alpes à une formation sur l'accompagnement des jeunes, et plus particulièrement sur la technique d'entretien d'explicitation", j'en suis revenu avec un point de vue tout à fait changé sur ma pratique de l'accompagnement et de nouvelles idées pour la suite.” (action 513) “Collaborer dans le cadre d’une Action 5 provoque une réflexion sur ma propre culture, mon identité, oblige à être plus ouvert aux autres, plus flexible et à l’écoute. Ainsi que nos valeurs soient contredites ou renforcées, le partenariat transnational aura permis de réfléchir sur le sens de ce que nous faisons”. (action 511) D’une manière générale, les utilisateurs de l’Action 5 adhérent aux valeurs du Programme. Organiser ou participer à une Action 5 contribue à l’éducation non formelle des jeunes, la formation tout au long de la vie. “L’expérience aidant, on gagne en confiance pour mener à bien de futurs projets. Dans ce contexte international, il est nécessaire d’être plus direct, plus clair, plus rigoureux. Il faut savoir se remettre en question et de s’adapter à d’autres conceptions du temps et du travail en équipe.” (action 511)

Témoignages extraits de l’évaluation finale du PEJ - Photos prises lors des regroupements d’évaluation en 2006

Initiatives de jeunes

Mesures de soutien

389 “Initiatives de groupe” et 35 “Mises en réseau” (MR) (créés en 2002) ont été soutenues par l’Agence française. Ces projets ont impliqué directement 4200 jeunes. Subvention moyenne (IJ groupe) : 6500 € Subvention moyenne (MR) : 9200 €

354 projets à l’initiative des organisations (visites de faisabilité, séminaires de formation ou de prise de contact...) ont été réalisés et impliqé près de 6000 animateurs de pays “Programme”. 57 projets ont été financés avec les pays partenaires méditerranéens et 18 avec les autres pays “Tiers”. Principales thématiques : prise de conscience européenne, jeunes avec moins d'opportunités.

274 volontaires ont réalisé à leur retour de SVE un projet “Capital Avenir” dont une vingtaine portée par des jeunes européens. Subvention moyenne : 3490 € Principaux thémes : art et culture, environnement, lutte contre les exclusions, information des jeunes.

L’Agence française a soutenu 194 actions dans le cadre de son plan de formation et de coopération, impliquant 3774 animateurs. Chaque année, une centaine de français ont participé à des actions de partenaires européens (bourses d’envoi).

V


Associations de jeunesse et d’éducation populaire

Midi-Pyrénées, une des 11 régions témoins

Du côté du CNAJEP

Quel a été votre rôle dans l'évaluation finale du PEJ ? Le Cnajep, coordination de 70 associations du champ de l’éducation populaire et de la jeunesse a participé à une rencontre sur l’évaluation du programme. Celle-ci a regroupé des porteurs de projets témoignant des intérêts et des limites du programme sur le terrain. Des avis écrits ont été transmis aux évaluateurs. Un des objectifs était notamment de mesurer les impacts du PEJ sur les acteurs et notamment le milieu associatif. Quels enseignements en retirez-vous ? Pour des associations qui n’avaient pas d’actions européennes, le programme est un outil pour rentrer de manière sensible et réelle dans l’exercice de formes de citoyenneté européenne. Se rencontrer, échanger, comparer, débattre, autant de points positifs pour connaître l’autre. Les associations, plutôt habituées aux fonctionnements collectifs, ont aussi découvert le lien entre des individus porteurs de projets et leur propre fonctionnement, à travers le service volontaire notamment. Quels types de préconisations le CNAJEP a-t-il proposé pour accroître la légitimité du rôle joué par les associations dans la réalisation du Programme ? Associer en amont les associations pour déterminer les lignes des programmes. Le CNAJEP peut, par sa diversité d’associations apporter des témoignages des pratiques de terrain.Trouver des formes d’évaluation permanente avec le programme pour vérifier l’adaptation aux réalités. Par ailleurs, nous avons contribué sur des thèmes comme l’âge des participants, les projets destinés aux animateurs de projets, aux contraintes du service volontaire. Comment allez-vous utiliser les résultats de cette évaluation ? Ceux-ci seront diffusés aux associations membres. La commission internationale du CNAJEP l’étudiera pour qu’elle serve de base dans les dialogues avec le programme jeunesse en action.

Contact : David Lopez CNAJEP Web : www.cnajep.asso.fr

VI

Chantal Verrey, correspondante régionale du PEJA à la Direction régionale et Départementale Jeunesse et Sports (DRDJS) de Midi-Pyrénées témoigne de l’action d’évaluation dans sa région.

l’évaluation én Région

Le Comité pour les Relations Nationales et internationales des Associations de Jeunesse et de l'Education Populaire (CNAJEP) a fait partie du Comité de pilotage mis en place par le Ministère. David Lopez, Responsable secteur international et affaires européennes et Viceprésident du CNAJEP, Relations internationales, témoigne.

Quel a été votre rôle dans l'évaluation finale du PEJ ? J'ai eu la chance de rencontrer Yolaine, une étudiante qui a souhaité mener cette évaluation dans le cadre de ses études de sociologie. Cette étude a concerné toutes les actions 2000 - 2006 en Midi-Pyrénées. Sans son aide, je n'aurai jamais entrepris un tel travail. Mon rôle a été de lui faciliter l'accès aux dossiers, d'organiser ses rencontres et entretiens avec les anciens bénéficiaires du projet, de la mettre en relation avec l'Agence française du Programme européen Jeunesse en Action (Afpeja), de suivre et commenter ses travaux : appui logistique et quelques fois conseils… Comment l’évaluation a-t-elle été menée dans votre région? Quels en sont les résultats ? Midi-Pyrénées a fait partie des régions "témoins" pour l'évaluation du Service Volontaire Européen. Il y a eu donc deux commandes et donc deux types d'évaluation menées : une sur toutes les actions pour le Comité régional et la Direction Régionale et Départementale Jeunesse et Sports (DRDJS), une sur le SVE pour l'Afpeja. Ceci nous a permis de solliciter, pour des entretiens individuels et des regroupements, les porteurs de projet (tous projets confondus). Ils sont unanimes pour dire que cette expérience a été très riche et est à renouveler. Elle a permis les échanges de pratiques, une connaissance mutuelle, la valorisation du travail, le partage d'expériences et l'information sur les autres actions... Le contexte national de la gestion du Programme a été marqué par la déconcentration de certaines actions en région. Parlez-nous de cet impact dans votre région. Avez-vous des préconisations particulières quant à ce point ? S'il y a un résultat, c'est bien celui d'avoir rapproché le programme du terrain. Ce que l'agence ne pourrait pas faire, c'est de piloter, orienter et développer le programme en fonction de la réalité de chaque région, rôle indispensable de chaque Comité. Comment allez-vous utiliser les résultats de l’évaluation ? Nous avons utilisé les résultats de cette évaluation pour faire notre plan de développement sur les trois prochaines années. Nous avons tenu compte des préconisations faites par Yolaine au niveau régional ainsi que des résultats de l'évaluation nationale.

Contact : Chantal Verrey Correspondante régionale du PEJA DRDJS Midi-Pyrénées chantal.verrey@jeunesse-sports.gouv.fr


Evénement...Valoriser... en région

Ce qu’ils ont dit... “C’était ma première expérience dans le cadre du PEJ en juin 2005. Ce fut, pour nous, un formidable déclencheur pour toute une série d’échanges, de formations à l’accueil, à l’envoi, de réalisations d’Initiatives de jeunes… Fatima a reconnu aussi s’être découverte en s’ouvrant aux autres, en participant aux tâches collectives… mais aussi au travers des ateliers à pouvoir donner son avis, à partager une décision commune”, témoigne Fatima, 20 ans a participé à deux échanges à l’accueil et un à l’envoi.

Bilan et perspectives en Aquitaine Blanquefort, octobre 2007 Zoom sur une manifestation régionale qui a réuni les différents protagonistes du Pej aquitains pour évaluer les 7 années passées, rendre compte et valoriser les impacts et lancer le nouveau programme. Après un voyage d’étude en mai 2006 à Marly-le-Roi, le réseau régional PEJA a réfléchi à la réalisation d'un bilan régional du PEJ et du lancement du PEJA. Cette rencontre s'est déroulée les 8, 9 et 10 octobre 2007 à Blanquefort en Gironde, commune dans laquelle est située l'association ABC, porteuse de la manifestation. Sur les trois jours, près de 300 participants, jeunes, professionnels et bénévoles, élus, associatifs, services municipaux, autres…ont été informés sur les opportunités qu'offre le Programme. Les méthodes de témoignages oraux, audiovisuels et expositions diverses ont évalué le PEJ pour lancer les perspectives que procure le PEJA, un travail quotidien de maillage du territoire local, de valorisation des projets de jeunes… Des intervenants libanais, italiens, portugais, français ont relaté leurs pratiques dans les échanges, l’accueil ou l’envoi de volontaires, les initiatives de jeunes, les formations et Euromed. Youthpass et Europass ont fait l’objet de questions diverses, la plue value pour les jeunes et les professionnels qui les accompagnent ont été d’un grand intérêt. Ils ont eu à cœur de valoriser les projets de jeunes et le travail quotidien des professionnels, des structures…en montrant qu’aujourd’hui il est bien dommage que les médias ne portent intérêt qu’à la jeunesse qui va mal… oubliant celle qui va bien, qui construit, qui se construit. Une journée a été spécialement consacrée aux collectivités pendant laquelle Jean Chiris, Délégué général de l'Agence française, a pu présenter les modes d'intervention possibles dans le programme et tout l'intérêt que représentait le Peja pour les différentes politiques territoriales. Il a rappelé également les enjeux de la proximité pour la diffusion de l'information et le développement du conseil auprès des jeunes et du milieu associatif. “Cétait une manifestation indispensable dans notre région. L'ensemble des témoignages ont apporté un éclairage réel, positif et humain sur tout ce que peut apporter un tel Programme ”, explique Annie Bannier, correspondante du Peja en Aquitaine. Contact :Annie Bannier, Correspondante régionale du PEJA DRDJS Aquitaine annie.bannier@jeunesse-sports.gouv.fr

“Le mot volontaire a une signification particulière pour moi. C’est surtout un service pour les autres et avec les autres. Quelque chose qui peut donner, comme dans mon cas, une occasion de vivre un échange interculturel, une expérience significative qu’une activité salariée ne pourrait apporter. C’est une grande chance offrant satisfaction et motivation”, exprime Ewa, volontaire polonaise déficiente visuelle. Justine, 27 ans, formatrice libanaise a témoigné sur sa première formation en Jordanie “… le choc culturel… le choc interculturel… et son travail au sein du Team Europe-Méditerranée… le regard porté sur la religion, la guerre, les conflits…” “Je pense avoir fermé la phase SVE (c'est la première fois que je reviens d’une expérience avec l'envie de rentrer et ça c'est très bon signe) et je sais que je vais concentrer mes occupations ces années à venir sur le territoire français, sur lequel je me sens enfin prêt à y faire des racines. Je commence à prendre conscience de tout le parcours que j'ai fait seul pendant ces six mois et je me sens incroyablement fier de moi. J’ai découvert beaucoup de choses sur moi-même et je ne regretterais jamais cette expérience unique”, confie Pierre, jeune volontaire SVE, à Annie Bannier, correspondante du Peja en Aquitaine.

Une histoir e de résea u

Porteur de cette manife PEJA d'Aqu itaine a su ré station, le réseau régio nal du unir, rassem pour que le s part bler, l’information, icipants des trois jours faire témoigner y le complém ent, l’intérêt trouvent le plus, et la convivia Créé en 19 lité. 99, ce réseau 16 personn es le plus so régional est composé uv d nismes (DD e en JS et DRDJS t appartenant à des o toutes com plémentaires , associations, université rgas…) : responsable fessionnels, services com éducateurs sportifs, info s associatifs prormat mun tion popula aux, enseignants et co ion jeunesse, ire et de jeun nseillers d’é langues y so ducant parlées… esse… pas moins de neuf deux jours Ils se réunissent et collabore 4 fois par an nt tous aux tés régionaux travaux des 5 comi. Certains so nt généralis tes sur le P d’une action EJA, d le son emploi, ur spécialité… l’une d’e ’autres ont fait d ntre eux a ’a ut re s l’o possibilités qu’offre le pr nt développé aux traver créé s des ogramme. En sur tous les fin, ils so dépar même élus tements d’Aquitaine. C nt répartis dans leurs pr er opres munic tains sont ipalités.

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Europe Expn°25 ress

Dossier spécial

Avril 2008

Pour une évaluation permanente et concertée… comme outil de pilotage Après l’évaluation intermédiaire en 2003, une évaluation finale en 2007 pour le Programme Européen Jeunesse (2000-2006)… Evaluer est bien une “ardente obligation”, pour reprendre une expression célèbre. C’est un réel enjeu puisqu’est posée la question du sens même de l’action avec un critère de pertinence de celle-ci et pas uniquement le critère d’efficience relatif à sa mise en œuvre. Il s’agit de démontrer l’intérêt de ce programme auprès des décideurs, qui le financent et le soutiennent, des multiples opérateurs (porteurs de projets, intervenants dans l’information, l’accompagnement et l’aide) et, bien évidemment, des jeunes, potentiels bénéficiaires. Il s’agit aussi d’évaluer la qualité de sa mise en œuvre par l’équipe de l’Agence Française du Programme Européen Jeunesse en Action (AFPEJA) forte de l’appui du Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative avec le réseau des services déconcentrés régionaux et départementaux et des correspondants. Dès lors, l’évaluation devient un outil de pilotage qui doit permettre d’ajuster, en permanence, les stratégies et les actions en fonction des résultats. Le principal enseignement que l’Agence retire de cette phase d’évaluation est qu’elle doit développer, désormais, une culture permanente de l’évaluation. En intégrant, dès le plan de travail 2008, un certain nombre de recommandations nationales émises fin 2007, elle s’est engagée dans cette démarche. A l’instar de la méthodologie employée pour l’évaluation finale, cette évaluation doit être réalisée en étroite concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués et, tout particulièrement, les représentants du milieu associatif, des collectivités territoriales et des jeunes. Il existe déjà un certain nombre d’instances qui peuvent être un lieu d’impulsion et de suivi : le Comité National, les commissions nationales, les comités régionaux. L’évaluation permanente devra être organisée comme une mission inhérente à l’activité de l’Agence avec une incidence forte sur son type même de management. Enfin, en ce qui concerne les pistes principales de réflexion, elles intégreront les thématiques développées dans les recommandations des évaluations conduites au niveau national et européen.

Jean Chiris Délégué général Agence française du Programme européen Jeunesse en Action

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