Rapport Mission République du Sénégal – Février 2012
Objectif de la mission
La mission s'inscrit dans le cadre du programme Africagua, programme de coopération au développement d'ONG de la région de Aragon pour l'aide aux associations de la Diaspora originaires d'Afrique Subsaharienne. Après une formation aux outils de la coopération internationale, diverses délégations se sont rendues sur le terrain pour mettre en pratique ces instruments, notamment l'Enquête pour l'élaboration du Plan de développement local, outil ayant fait l'objet principal de cette mission. De plus, plusieurs entretiens avec des collectifs (producteurs, associations, groupes de personnes) ont été menés afin de connaître leur fonctionnement et rôle dans le développement de la communauté. L'objectif de la mission a consisté en l'identification du contexte local, et évaluation des besoins et perspectives pour l'élaboration d'un plan d'intervention local sur la Communauté Rurale de Mangagoulack ; et à la prise de connaissance des acteurs locaux publics et/ou privés, de la société civile de la Communauté de Mangagoulack, et des acteurs régionaux et/ou internationaux.
Membres de l'équipe de la mission
– Youssoupha Sounike DIATTA, vit à Saragosse, membre de ADIAMAT et originaire de la communauté rurale de Mangagoulack ; – Insa DIATTA, vit à Bignona, Enseignant et originaire de la communauté rurale de Mangagoulack ; – Djibril DIATTA, vit à Ziguinchor, et originaire de la communauté rurale de Mangagoulack ; – Hasna OUJAMAA, vit en Espagne et membre de CERAI délégation de Aragon.
Dates et lieux de la mission
Dates : du 4 au 15 février 2012 Lieux : Communauté Rurale de Mangagoulack, Arrondissement de Tendouck, Région de Ziguinchor, République du Sénégal.
Carte de localisation de la zone
A.
Enquête
I.
Sélection du lieux de l'enquête :
Communauté Rurale de Mangagoulack, Arrondissement de Tendouck, Région de Ziguinchor, République du Sénégal.
Le choix de la Communauté Rurale de Mangagoulack a été fait par ADIAMAT comme groupe de population cible pour l'élaboration de l'enquête. Représenté par Youssoupha Diatta, ADIAMAT a choisi dans un premier temps le village de Boutégol d'où il est originaire, puis par extension extension la Communauté Rurale à laquelle appartient le village du fait de ses grandes similitudes.
En effet, les 9 villages se composent -à proportion plus ou moins égales- par les caractéristiques suivantes : –
les villages sont situées le long du Fleuve ;
–
la a riziculture et la pêche sont les principaux secteurs de production et de rente ;
–
la diversification des sources de revenus grâce à l'élevage, les transferts d'argent des migrants,
quelques villageois sont enseignants fonctionnaires, le maraîchage se pratique pratique durant la saison sèche et l'hivernage ; –
les sources d'eau se regroupent autour des puits de forage ou des axes de collectes d'eau de
pluie tant pour l'eau de bouche que pour l'irrigation; –
le climat est marqué par deux saisons principales, la saison sèche sèche et l'hivernage, cette dernière
étant réunit est la saison de production principale. –
les modes et de niveaux de vie sont très proches entre les villages ;
–
un axe principal de communication, une piste non goudronnée, relie les différents villages, puis
plusieurs lusieurs chemins de terre entre les villages et à l'intérieur des villages ; –
l'ensemble des villages de la Communauté Rurale partagent la même histoire et regroupent les
mêmes familles depuis plusieurs générations.
II.
Déroulement de l'enquête
L'enquête a été réalisé dans les 9 villages entre au total 33 familles. L'objet de la mission ainsi que le questionnaire a été présenté aux différents chefs de village puis répartis entre les familles.
Pour la réalisation de cette enquête, à partir des membres de l'équipe permanente nous avons pu compter sur la participation active de plusieurs autres animateurs et intermédiaires pour la bonne exécution de la mission, ainsi les chefs de village, et leurs équipes ont contribué à la facilitation et la diffusion des questionnaires, ainsi que les enseignants et certains agents locaux ayant une expérience précédente dans le domaine du développement.
L'objectif premier a été de repartir 43 questionnaires sur l'ensemble de la zone cependant plusieurs limites ont été rencontré telles que le manque de temps et de ressources suffisantes pour établir un contact avec tous les villageois, les grandes distances entre les villages et la difficile mobilité, les questionnaires étaient en langues espagnoles et non pu être répartis qu'après traduction en langue française.
III.
Commentaires sur l'outil utilisé
L'outil utilisé lors de cette mission a permis de toucher de manière efficace et pertinente la question des conditions de vie de la population rurale. De manière générale, il a été bien accepté par les familles et chefs de village. Les questions demandaient toutefois l'assistance d'une personne qualifiée pour sa vulgarisation. Certaines questions ne permettaient pas de comprendre son objectif ou l'utilité de l'information ce qui rendait difficile ça vulgarisation.
Au delà des questions techniques plusieurs remarques ont été noté pour l'adaptation de l'enquête au contexte de la communauté de Mangagoulack. En effet, parfois les questions n'étaient pas adaptées telles que la liste des aliments, absence du secteur de la pêche et de l'élevage dans le questionnaire, absence de question sur les sources de revenus tiers, le questionnaire se centre sur l'homme comme chef de famille et grand privilégié ce qui parfois pouvait surprendre notamment la question de l'alimentation des femmes et des enfants et/ou constituaient un tabou pour le public interrogé et par conséquent ne rencontrait pas de réponses en particulier notamment les maladies et le revenu mensuel perçu.
B.
Agenda
05/02/12
06/02/12
Badjul/Bignona/Bo Bignona
07/02/12
08/02/12
09/02/12
Mangagoulack
Mangagoulack
Mangagoulack
utégol Traduction -
- Arrivée à Bignona ; -
Distribution -
Visite
d'un -
Visite
d'un
- Accueil du chef de enquête en français enquêtes dans les 9 membre de l'équipe membre de l'équipe village
et
villageois
des - Définition stratégie villages et visite de aux 9 villages pour aux 5 villages pour
Butégol, présentation
et chaque
de d'intervention choix du territoire ;
chef
de suivi enquête ;
village ;
suivi enquête ;
- Entretiens avec les - Sortie en pirogue
du - Planification de la - Visite au Président pêcheurs de
contexte et visite du semaine.
de la Communauté Boutégol;
village et de ses
Rurale de M. (PCR); -
infrastructures,
- Retour à Bignona
riziculture, et digue
Entretiens
avec un pêcheur ; -
anti-sel.
Sous-
avec Préfet ;
GIE de femmes de Boutégol.
Réunion
Visite
femmes
de
3
pour le
maraîchage
et
rizière. - Réunion avec GIE de Diatock en visite à Boutégol.
10/02/12
11/02/12
12/02/12
13/02/12
14/02/12
Mangagoulack/Big Ziguinchor/Bignon Bignona
Bignona
Bignona/Banjul
nona
a
- Visite école de -
Achat
artisanat - Synthèse enquête, - Banque ;
Boutégol, et réunion pour exposition en et avec le Directeur ;
Espagne,
compte
rendu
à équipe de terrain ;
-
Départ
Youssoupha
Diatta
- Synthèse enquête. à Dakar ;
- Réunion avec le Ziguinchor ; - Fiche de validation
PCR pour compte rendu programme et collaboration ;
questionnaires.
- Visite de tous les villages
Traitement
pour
terminer et récolter les questionnaires.
des enquête.
-
Départ
Hasna
Oujamaa à Banjul.
C.
Résultats de la mission :
Au delà de la réalisation des enquêtes, des rencontres avec la population et les autorités locales ont été tenues. Ces différentes rencontrent nous ont offert une vision générale de la situation sur l´ensemble de la communauté rurale de Mangagoulack.
I.
Entretiens en parallèle à l'élaboration de l'enquête
La Basse Casamance est connue dans tout le Sénégal pour ses ressources naturelles ainsi que pour sa faune et sa flore riches et vives. Cependant elle souffre d´un manque d´infrastructure, absence de moyens techniques, d´une politique de développement agricole efficace pour pouvoir l´exploiter de manière durable. Une salinisation ion accrue du fleuve principale affecte tant l´agriculture que l´élevage et à plus long terme met en péril les populations présentes autours des ces eaux. L´absence de formations techniques et l´attraction des grandes villes et des pays industrialisés viennent viennent s´ajouter aux problèmes de la région aggravant ainsi sa précarité et les limites à son développement.
a.
Secteurs productifs
Bien que la région bénéficie d´une grande diversité des ressources économiques (pêche, riziculture, maraîchage, élevage, transformation sformation des matières premières, transfert d´argent de l´étranger), les niveaux de production et de productivité reste faible et ne couvrent pas toujours les besoins de bases alimentaires.
Les différents secteurs de production sont géographiquement très très liés. Comme le montre l´image suivante, une digue installée par les habitants avec l´aide d´une organisation espagnole PIADESPC, a été installé pour freiner la salinisation des rizières. A gauche, la zone de pêche débute, à droite de la digue les rizières riziè et plus loin les jardins.
Photo de la digue à hauteur du village de Boutégol. Février 2012
i.
La riziculture
Le riz est l´aliment de base et produit agricole par excellence dans la région. Situé le long d´un canal du fleuve, la communauté rurale bénéficie lors de l´hivernage de pluie abondante pour la culture du riz. Aujourd'hui cette culture est menacée par deux phénomènes importants que déplorent ses populations, la baisse de la saison des pluies, et la salinisation des eaux du fleuve. Ces deux facteurs attaquent directement les ressources alimentaires et les sources de revenus locaux. En effet, les habitants dénotent une baisse des niveaux de production du riz, réduisant leur stock de consommation annuelle et parfois obligeant l´achat en externe du riz, en provenance d´Asie.
Le seul outils que les producteurs utilisent est le Kayendo,, il permet aux agriculteurs de travailler la terre mais demande une grande force physique. Aucun autre moyen technique ou outils n´est utilisé pour améliorer la productivité ductivité de l´agriculture et donc les rendements. L´irrigation se fait par inondation à partir de l´eau du fleuve aujourd’hui´hui salée. Pendant la culture du riz, l´ensemble de la famille et des habitants se mobilisent pour la récolte. Les femmes, hommes et enfants à partir de l´adolescence se réunissent pendant les 3 mois de l´année de l´hivernage. La récolte se fait exclusivement à la main.
1
Schéma de Kayendo
1
http://diasporabignona.net/l'agriculture.html
ii.
La Pêche et les pêcheurs
La pêche, après la riziculture, est la seconde ressource alimentaire de la population de Mangagoulack. Les produits de la pêche constitue aussi une ressource financière pour les familles. Pour la consommation comme pour la vente, la plupart des habitants sont pêcheurs. Ce sont les hommes qui se dédient à la pêche et les femmes et l´ensemble de la famille, à la transformation (consommation familiale ou vente) et commercialisation du produit. On trouve dans les eaux le long de la communauté commun rurale de Mangagoulack principalement 3 espèces de poissons : le Mulet, le Kobo, et le Gros poisson.
Les produits de la pêche sont destinés à la consommation familiale et à la commercialisation sur place ou à Bignona. Selon les périodes, une bonne vente peut apporter 25.000F-CFA CFA au pêcheur.
Les effets de la salinisation du fleuve sur la pêche sont importants. La baisse de la pluviométrie contribue à une plus forte salinisation, qui touche les aliments contenus dans l´eau des poissons, et par conséquent consé à une baisse des poissons disponible.
Prix de vente des poissons frais: –
Kobo : 50 F-CFA CFA les 4 pièces ;
–
Mulet : 300 F-CFA le Kg ;
–
Gros poisson : 600F-CFA CFA le Kg.
Photo des paniers de poisson après le retour des pêcheurs sur le petit quai du village de Tendouck Les acheteurs viennent depuis les villages environnants et Bignona pour l´achat
Dans les villages, le poisson est vendu frais. Le Kobo est très demandé et apprécié, du fait de son petit prix il trouve une demande locale importante. Les Les gros poissons se vendent à Bignona et passent par des intermédiaires qui viennent de Bignona en car ou à vélo sur une distance de 30kms, parfois les pêcheurs achètent la glace à Bignona pour transporter ensuite leur poisson.
Deux techniques de pêche principales sont recensées : pêche à l´épervier proche de la rive (petits filets) et pêche plus loin dans le fleuve avec de grands filets.
Photos prise lors de la sortie en pirogue de l´équipe M. Diatta appelé Atita nous montre les techniques de pêche et les conditions dans lesquels les pêcheurs travaillent.
L´équipement du pêcheur local de base se compose de filets, cordes et rouleaux suffisent à la pêche, cannes à pêche fixes. Les pêcheurs utilisent 3 types de filets différents qu´ils choisissent choisissent en fonction du type de poisson.
La pêche étant une des activités des habitants de la région, cette activités les mobilisent en moyenne 2 à 3 fois par semaine malgré les bons rendements pour la famille, elle suppose une grande force physique et constitue itue une tache lourde. Les pêcheurs vont entre 4kms et 15 kms de la rive pour pêcher, soit 2heurs de distance à la rame, et trouvent le poisson sur une profondeur de 5 à 15mètres. Chaque sortie les mobilise 3 à 4 heurs par jour pour la pêche de petit poisson. poisson. Les grands poissons demandent des efforts supplémentaires et une sortie en mer de 7h à 19h.
Les pêcheurs travaillent sur des pirogues de bois, fabriqués localement dans une seule pièce de bois. L´avantage principale de la pirogue est son faible coût, en contre partie la pirogue traditionnelle présente plusieurs contraintes : –
Fabrication dans un seul et même tronc, si la pirogue se casse elle est difficilement réparable.
–
La capacité de stockage de la pêche est limité tant en nombres d´hommes que des quantités qua de
pêche , –
Les pêcheurs doivent usé de leur force physique pour se déplacer et donc ils doivent toujours
trouver un équilibre entre quantité pêcher et forces physiques, –
Manque de sécurité, les pirogues ne sont pas très stable et leur étroitesse limite limi les mouvements et
les outils utilisé dans la pirogue, les pêcheurs ne disposent pas de gilet de sauvetage et d´aucun moyens de communiquer avec leur père en cas de danger ou de problème. L´hivernage est plus dangereux pour les pêcheurs car fortes pluies et vents.
Les pirogues motorisées pourraient pallier à plusieurs de ces contraintes et permettraient d´acheminer les produits de la pêche et autre produits agricoles vers les marchés de Ziguinchor, trop loin pour aller en pirogue traditionnelle. Cependant nt les coûts supplémentaires pour l´achat et l´entretien des pirogues motorisées exclus cette possibilité pour les petites pêcheurs de Mangagoulack.
Au delà des problèmes de pirogue, les pêcheurs ont de grands déficits en matériels. Certains pêcheurs n´ontt pas de filet et attendent que les propriétaires aient terminé avec les leurs pour leur emprunter. Plusieurs jeunes sont formés par leurs pères mais les manques de moyens financiers et techniques pour développer leur activité les maintient dans une grande dépendance aux autres pêcheurs, et parfois ne leur permet pas de sortir pêcher. Lors d´une rencontre avec les pêcheurs de Boutégol, on dénote sur les 20 pêcheurs présents que 50 % des pêcheurs possèdent des filets. Les pêcheurs ne sont pas organisés statutairement statutairement ni en GIE mais s´échangent et se prêtent leurs matériels en fonction des capacités et besoins de chacun.
Photo de la rencontre avec les pêcheurs de Boutégol Un des pêcheurs confectionne des paniers en osier pour le transport des poissons, activité complémentaire à la pêche
La plupart des villages ne disposent pas de quai pour arrimer leur pirogue, et doivent marcher dans la boue en marrée basse, et doivent pousser leur pirogue.
iii.
Le Maraîchage, et les GIE
Le Maraîchage
Le maraîchage est une activité complémentaire dans la région. Seule activité journalière qui mobilise toute l´année, les jardins sont occupés par le maraîchage en saison sèche et par le riz lors de l´hivernage. Les producteurs produisent principalement pour l'autoconsommation. Bien souvent les niveaux de production sont bien en dessous des besoins réels. Pour les familles qui peuvent se le permettre, en plus de leur production les familles doivent acheter des légumes pour se nourrir.
Les femmes et les hommes interviennent dans la culture du maraîchage. Les taches sont répartis selon des règles traditionnelles. Cependant c´est au femme que la gestion et les rentes appartiennent. Les hommes sèmes et cultivent et les femmes récoltent. Cette activité s´associe en particulier aux femmes, mais quelques 2
expériences masculines -davantage orientées vers la commercialisation- existent dans la région. * Toutes les femmes des villages sont liées au maraîchage et participent au GIE. Le GIE est inclusif et son accès n´est pas restreint, tous les habitants en bénéficient.
On retrouve pratiquement les mêmes produits entre les différents jardins des particuliers comme des groupements. Les fruits et légumes produits dans la région sont destiné en majeur partie à l´alimentation locale, les surplus sont revendu à d´autres villageois ou tout au plus aux villages voisins. On trouve ainsi du Manioc (Yuca), des Piments et poivrons, des patates douces, tomates, aubergines, oignons, bissap (utilisé comme boisson rafraîchissante), laitue, choux, pomme de terre. Pendant l´hivernage, les villageois produisent aussi des haricots verts. Le piment est le produit principal, très apprécié, il est produit tant pour la consommation et la commercialisation mais souvent les producteurs/rices n´ont pas de gestion clair et ne connaissent pas les réels résultats de cette culture.
Le maraîchage présente de grande vertu pour la population, il apporte des complément alimentaire mais pourtant donne très peu de résultats. Les petits producteurs bénéficient parfois de l´appui d´agents de l´état du service de l´ARD qui leur expliquent les techniques du maraîchage et le règlement et lois à respecter. En effet, des normes régissent le fonctionnement du maraîchage ainsi il n´est pas permis aux petits producteurs d´introduire de nouvelles espèces de semences dans la région et ils peuvent s´approvisionner auprès de la Banque de semence.
Les niveaux de production sont insuffisant pour leur consommation familiale.
2
*Lors de notre visite, nous avons rencontré un homme à Boutégol qui a une formation professionnelle en tant que techniciens agricole de 2 ans à Ziguinchor. Il y a un an qu´il a commencer à travailler sa parcelle de terre et a pour projet de commercialiser sa production. Son activité encore nouvelle ne permet pas d´avoir des informations suffisante mais son expérience pilote dans le village démontre un intérêt et potentiel dans la zone.
En effet, plusieurs facteurs nuisent à la petite production : –
Le manque d´eau (irrigation par puits entre 5 à 10 mètres), mè
–
l´absence de machines et d´outils pour une meilleure productivité (l´outil principal est aussi le
Kayendo on trouve parfois des outils en fer forgé pour la plantation), –
le manque de connaissances techniques en horticulture. Quelques habitants ont bénéficié bé de
formations de quelques jours mais très faible et non généralisé aux villageois.
L´irrigation est exclusivement par inondation, les femmes puisent l´eau et transportent dans des seaux et bassines l´eau pour irriguer leur parcelle. Ce mode d´irrigation gation limite la capacité de production et la productivité sur les jardins et provoque des maladies si les plantes sont trop inondé car le rationnement n´est pas approprié au caractère de la plante. De plus, les puits sont construits de manière traditionnelle traditionnelle et sont détruit souvent par la pluie pendant l´hivernage ou pas simple éboulement et demande la participation de plusieurs personnes pour creuser à nouveau jusqu’à la nappe phréatique. Les jardins familiaux sont installés le long des rizières et leur nappe nappe phréatique est peu profonde, on la trouve de 5 à 6 mètres de profondeur. Les jardins des GIE sont plus isolés et plus éloignés des bras du fleuve, on trouve donc leur nappe phréatique à plus de 10 mètres. L´eau d´irrigation des potagers est menacé par la salinisation dont souffre les rizières actuellement. Pour le moment, les petits producteurs trouvent encore de l´eau douce dans les nappe phréatique alors que les eaux provenant dans fleuves à 500 mètres sont des eaux salées.
Photos : En haut, puits d´un jardin familial, creusé de manière traditionnelle sans béton et sensible à la pluie ; A gauche, sauts pour irrigation, les cultures sont organisées pour irrigation par inondation Au dessus , Productrice dans son jardin, on peut voir au fond les clôtures de bambous qui protègent du bétails.
Photo d´un amas de cendres de feuilles de Manguiers utilisé comme engrais naturel dans le maraîchage
De plus, les jardins sont souvent attaqués par les insectes, les oiseaux et le bétail (bœufs, chèvres, moutons, volaille) en divagation (mode d´élevage local) qui les derniers mois de la saison sèche ne trouvent pas d´aliments sauvages et détruisent ou passent les remparts en bois et paille installés par les habitants. Aucun pesticide e et autre produit n´est utilisé. Quelques rares producteurs utilisent des engrais chimiques qu´ils utilisent comme compléments aux engrais naturelles (cendres de feuilles de manguiers). Les techniques traditionnelles sont privilégiées par méconnaissances des autres et par manque de moyens financiers pour l´acquisition de machines et de produits tiers.
Lors d´un entretien avec les villageois, sur la question du maraîchage, les femmes comme les hommes ont insisté sur les perspectives et les grandes difficultés difficultés rencontrés dans ce secteur. Très conscients des limites qu´ils rencontrent, ils voient leurs priorités centrés sur le besoin de davantage de connaissances techniques 3
en agriculture, de remparts solides contre l´attaque des ruminants surtout pendant la période de soudure , et d´outils pour l´irrigation et la culture de la terre.
GIE de femmes dans tous les villages
Dans tous les villages on trouve un GIE (Groupement d’Intérêt Économique). Les GIE de femmes existent istent officiellement et possèdent un terrain propre ou occupent un terrain prêté par des villageois. Chaque village a des compétences propres en la matière et une gestion spécifique, il n´y a pas de modèle particulier. 3
La «soudure» est la période qui sépare la fin de la consommation de la récolte de l'année précédente et l'épuisement des réserves rése des greniers, de la récolte suivante. Durant cette période, la population est contrainte de se « débrouiller » pour trouver des ressources monétaires afin d'acheter des vivres, ou de consommer les éléments nutritionnels se trouvant dans des plantes, à l'état naturel. Certaines régions, et pour les années les plus rudes et c'est la durée de la période de de soudure qui détermine l'acuité de la crise alimentaire.
La mobilisation autour des GIE est due aux bons résultats de la production en comparaison avec les jardins familiaux. L´absence de machines implique une mobilisation importante pour plus de rentabilité et d´efficacité, le maraîchage en effet se caractérise par des cycles particulièrement courts et délicats, et un travail journalier. En effet. les personnes interviewées soulignent que les GIE donnent plus de résultats que les jardins privés.
Certains GIE fonctionnent toute l´année et d´autres seulement pendant l´hivernage. Le facteur principal qui explique cette différence est l´intervention d´acteurs externes de la coopération internationale, certains villages comme Diatock et Tendouck ont bénéficié de projets financés par les coopérations hollandaises et espagnoles et possèdent aujourd'hui quelques compétences techniques en agriculture maraîchère et en gestion. Cependant, la grande majorité travaille sans organisation et sans compétences techniques réelles mais par expérience et transmission des plus anciennes. Pour évaluer les deux contextes, nous nous sommes entretenus avec le GIE de Boutégol et celui de Tendouck, deux villages voisins.
Le GIE du village de Boutégol est constitué depuis 2010 compte plus de 40 femmes. Il ne bénéficie pas d´aide et fonctionne seulement pendant l´hivernage, soit haricot, soit manioc. L´an dernier leur production s´est élevé à 150 kg de haricots. Le choix du type de culture est fortement influencé par les prédateurs. Ainsi les productrices ont choisi cette dernière année le haricot car il pousse plus rapidement et donc moins sujet aux attaques du bétails dans la durée. Les membres du GIE achètent elles mêmes le produit pour la consommation familiale, environ 5 kg chacune à 200 FCFQ le kg. Les connaissances en maraîchage des femmes proviennent des transmissions des anciennes et parfois de l´appui de techniciens de l´état, et leur organisation est simple, les femmes se mobilisent toutes ensemble pendant les jours de disponibilité en eau. Le terrain appartient à une personne tiers qui met à disposition des femmes son terrain gracieusement. Il n´y a pas de puits pour l´irrigation toute l´année et parvient à passer le rempart de bois. Pour l´approvisionnement en semence, il existe une banque de semence qui parfois est déficitaire et ne permet pas de couvrir toutes les demandes. Le GIE a eut l´opportunité par le passé de compter sur l´appui d´une femme européenne qui les a aidé a mettre en place d´autres activités (AGR) comme la la teinture de tissu et la vente ; la production de confiture d´orange, de pamplemousse, de mangue, de bissap et de sindip ; pour la fabrication de savon à base d´huile de palme pour la commercialisation, et pour la collecte et vente des huîtres.
A Tendouck, le GIE de femmes a bénéficié de la collaboration d´une ONG espagnole qui organise des caravanes solidaires. Le GIE possède un terrain clôturé et protégé par des barbelés. Les femmes ont bénéficié de quelques formation de base, Et un puis de plus de 10 mètres à été creusé au milieu du terrain et est cimenté. On peut trouver quelques outils et quelques arrosoirs achetés ou fabriqués par les femmes.
Les anciennes femmes sont analphabètes mais on compte de nombreuses femmes jeunes entre 25 et 35 ans alphabétisée. Toutefois, il est souvent nécessaire d´avoir un intermédiaire pour communiquer avec la grande majorité des productrices.
Images du GIE de Tendouck Ce potager regroupe 3 des 4 quartiers Potager ayant bénéficier de l´appui d´une ONG espagnole Au dessus. les terrains cultivés. A droite, le puits en ciment qui alimente le potager en eau.
GIE de Diatock
Le village de Diatock a bénéficier de l´appui d´un anthropologue hollandais qui a pu mettre en marche un programme de protection de l´environnement et développement de l´horticulture. Le programme a contribué à la création création d´un GIE de producteurs de maraîchage. L´objet principal du GIE est de promouvoir l´agriculture local et la préservation des espèces locales et reboisement. Durant le financement du projet, le village bénéficiait de la présence des 5 techniciens spécialisés, spécial d´une pépinière et d´un puits avec une installation de tuyaux pour l´irrigation. Le projet initié en 1989 a perduré jusqu’en 2008, en grande partie financé par l´Ambassade des Pays Bas au Sénégal. (Voir documents collectés en pièce jointe) Aujourd'hui sans sources de financement, il est ralenti mais le GIE fonctionne toujours et regroupent 9 personnes. L'expérience de Diatock est très intéressante dans la région mais très peu diffusée.
iv.
L´arboriculture : Mangues, Orange
L´arboriculture constitue nstitue une source de revenu complémentaire pour les villageois. Autrefois ressource importante pour la communauté, aujourd'hui l´arboriculture et en particulier la culture de manguier souffre de l´attaque de la mouche blanche qui a détruit une grande partie partie des productions à l´échelle régionale. Aucun soin et traitement n´a été diffusé par le gouvernement pour résorber ce fléau. Aujourd'hui, les manguiers offrent des fruits de taille réduisent et de plus faible qualité. On trouve dans l´ensemble des villages villages des manguiers appartenant aux familles. Pendant l´hivernage les familles collectent leurs fruits qui constituent alors une partie importante de leur alimentation et aussi pour la commercialisation.
L´absence de technique de transformation, de réseau de distribution, ou de mode de stockage des mangues conduit à la perte d´une part importante des fruits. Lors de l´hivernage, les surplus terminent au sol et même le bétail en liberté qui s´en alimente ne le termine pas.
Pendant la saison sèche on trouve principalement l´orange. L´espèce locale est acide et proche du citron est très apprécié dans la région. On trouve de partout dans les villages et dans les villes des personnes qui la consomment à toute heure. Dans les villes, les oranges sont vendues dans les marchés ou le long des routes par les femmes.
v.
L’élevage
L´élevage est très présent dans toute la région. Davantage utilisé comme une forme d´épargne ou de prestige social, l´élevage est de mode libre, les animaux petits ruminants, la volaille et le grand bétail circulent librement dans le village. Les viandes rouges ne sont consommées que pour les grandes occasions (fêtes traditionnelles), le poisson étant le grand préféré.
Le type d´élevage, caractéristique des régions arides ou de longue saison sèche, permet de garder un animal plus fort et plus sain puisqu´il doit parcourir plusieurs kilomètres par jour pour s´alimenter. Ce mode se fait aussi au détriment d´autre secteur de production comme il a été vu précédemment, les animaux attaquent les zones de culture maraîchères. Lors de la période de soudure, le bétail trouve difficilement de quoi s´alimenté dans la nature, et doit marcher plus loin, et attaque aussi les jardins de manière agressive.
Les points d´eaux (essentiellement les puits) sont les seuls lieux où les propriétaires ont un contact avec le bétail et l´abreuvage et le moment de contrôle des éleveurs sur leurs bétails. Les éleveurs qui sont pêcheurs et agriculteurs à la fois, ne produisent pas pour le bétail qui s´alimente de lui même en divagant dans les champs, les forets et intérieurs du village.
b.
Les Maternités
La plupart des villages de la communauté rurale possède sa propre maternité et une sage femme formée aux premiers secours et à l´assistance aux accouchements. Dans tous les villages ce service ne fonctionne pas de la même manière. Le traitement des enquêtes permettra d´obtenir une information plus claire de cette section. En parallèle, nous nous sommes entretenus avec les femmes du village de Boutégol et nous avons visité la maternité accompagnés de Marie Paul, la sage femme du village.
La maternité est actuellement en fonctionnement, mais les habitants du village cotisent chaque année depuis 3 ans, une somme proportionnelle aux moyens de chacun pour la construction d´un centre de santé et d´une nouvelle maternité. Il y a maintenant 1 an que les travaux ont été stoppés par manque de moyens.
Photos de la Maternité de Boutégol : Au dessus, images du lit d´accouchement et matériel de sage femme. A droite, image de la douche pour les femmes qui viennent donner naissance
Les frais encourus lors de l´intervention de la sage femme sont couverts par la famille de la femme en couches. Il y a des accouchements tous les mois ou tous les 2 mois dans le village de Boutégol. Les conditions sanitaires et d´hygiènes sont particulièrement mauvaises pour un centre de santé : absence de douche et de toilettes aseptisées, pas d´électricité et peu de lumière, le centre ne possède pas de réserve de matériel médical al (médicament, pansements, etc). La tradition locale demande que la femme qui vient d´accoucher passe plusieurs jours au sein de la maternité quelque soit les conditions dans lesquelles s´est déroulé l´accouchement. Pendant 15 jours, la jeune mère est soignée gnée et nourrit par la sage femme. Les hommes n´ont pas le droit d´accéder au sein de la maternité et doivent attendre la fin de cette période pour voir leur épouse et enfant.
Photo du dispensaire et maternité en construction à Boutégol
c.
Jeunes organisés en associations pour le développement culturel du village
Chacun des villages de la communauté rurale possède son association de jeunes. Nous avons pu constater que la plupart des associations de jeunes possède leur propre local. Parfois abandonné, d´autre bénéficie d´une structure pour organiser des réunions, des fêtes, des activités durant l´année. Les associations réunissent tous les jeunes célibataires ou mariés sans enfants, ils cotisent annuellement pour l´association et selon les disponibilités. isponibilités. Les établissements en fonctionnement restent très précaires, sans électricité, sans eau, et pas de chaise, de table, etc. Les bâtiments se limitent souvent aux fondations, aux murs porteurs et au toit, limitant la fonctionnalité du centre. Avec vec le manque de travail dans la région et par conséquent l´exode rural les membres de ces associations sont éparpillés dans tous le pays ne pouvant se réunir et s´organiser que durant quelques rares périodes dans l´année lorsque tous se réunissent.
Photos du Foyer des jeunes de Boutégol
d.
Exode rural et Diaspora vers les villes sénégalaises ou à l´international
La communauté rurale de Mangagoulack connaît une forte fuite de ses jeunes hommes et de plus en plus des femmes vers les villes ou à l´étranger. Le manque de perspectives professionnelles et les difficiles conditions de vie poussent les habitants et en particulier les jeunes à quitter la région pour se former et trouver du travail. Certaines personnes vivent dans les villes proches mais d´autres se sont expatriés en Europe ou aux Etats Unis. La conséquence de ce phénomène est le vieillissement de la population et à plus long terme la disparition de ces villages conséquence de l´exode rural permanent ou partiel.
Aujourd'hui, la région reste toutefois active et productive. Les populations subsistent grâce à la culture du riz, et à la pêche. Les personnes peu formé ont peu d´opportunité d´emploi dans les grandes villes ou déjà le chômage est important. De plus, les membres de la Diaspora organisés ou non contribuent bien souvent à la subsistance de leur famille parents et parfois enfants restés au village par des transferts d´argent et quelques installations (habitats ou puits pour eau). Outre le contexte particulier du village de Djilapao, le système scolaire permet en grande majorité de maintenir les enfants dans les villages jusqu’au lycée, les services de santé de bases, aussi les lieux de cultes présents et actifs témoignent de la présence de la population active dans la région.
II.
Administrations et autorités locales
a.
Les villages et Chefs de Village
Le président de la Communauté Rurale de Mangagoulack, M. Chérif GOUDIABY, et son secrétaire M. Taïrou DIATTA, nous ont reçu et facilité de nombreuses informations sur la commune. Ainsi les données du dernier recensement effectué dans la communauté rurale nous permettent d'apprécier la répartition de la population par village au sein de la communauté et
nous donnent les clefs pour comprendre l'importance
de certains secteurs d'activités selon positionnement du village. Aussi nous avons pu obtenir les informations relatives aux effectifs des élèves dans chacune des écoles primaires, et collège de Mangagoulack, et le Plan de développement Communale. (Voir en documents joints)
Lors de la répartition des enquêtes, nous nous sommes réunis avec chacun des chefs de village et chaque fois que cela eut été possible avec ses assistants et chefs de quartiers, pour la réalisation des enquêtes et pour des entretiens directs sur le contexte, la structure et les besoins propres à chacun des villages.
M.Sébastien SENGHOR, Sous-préfet de l'arrondissement de Tendouck, nous a reçus pour une rencontre et présentation de nos organisations et du cadre de notre mission. D'autre part, il nous a été communiqué les procédés à suivre auprès des différentes autorités compétentes dans la perspective d´établir une relation de coopération dans le futur. Ainsi nous distinguons les institutions publiques suivantes : –
ARD, autorité de développement ;
–
Gouverneur de région de Ziguinchor;
–
Préfet de la région de Ziguinchor ;
–
Sous-Préfet de l'arrondissement ;
–
Président de la Communauté Rurale de Mangagoulack ;
–
Chefs de villages.
b.
Les particularités et informations complémentaires
La communauté rurale de Mangagoulack est composé de 9 villages de tailles différentes mais sa structure socio-politique est similaire. Par conséquent et du fait de notre contrainte de temps nous avons réalisé des entretiens dans quelques uns des villages de la communauté rurale pour leur représentativité ou bien pour leur particularité.
Premier village de la communauté rurale sur la route en provenance de Bignona, Tendouck est un grand village répartis en quartiers. Chacun des villages a son chef de quartier et sa propre association. Une association, l´association HONNORO, fédère les associations de quartiers et un Chef de village fédère les chefs de quartiers. Le village possède un quai de pêche très actif, accueille les intermédiaires venant chercher le poisson et autres denrées. Le village compte aussi sur une association de jeunes appelée UAJT (Association des jeunes de Tendouck). Tendouck possède des écoles primaires, des collèges et bientôt ouvrira le premier lycée de la communauté rurale de Mangagoulack. Lors de nos entretiens, nous avons appris que d'autres ONG travaillent ou ont travaillé dans la zone. En particulier la coopération espagnole, via des caravanes solidaires (projet XEVI, de l´association Espaís Human) ou les projets de AECID de promotion de l'éducation scolaires des enfants. Le village de Tendouck compte aussi sur la présence de l'aide de religieuse chrétienne qui offre des services de santé dans le village. Le village a bénéficié d´un appui dans plusieurs domaines.
Le village de Boutégol, village voisin de Tendouck et historiquement quartier de Tendouck n´a pas accès aux mêmes infrastructures. En effet, sans électricité dans le village, les habitants n´ont pas les mêmes commodités. Les habitants s´approvisionnent en eau par les puits de forages creusés ici et là tant pou l´eau de bouche, que pour tous les autres usages (ménagers, bétails, etc). Une visite à l´école de Boutégol nous a permis d´évaluer en partie leurs besoins. L´école de Boutégol, possède plusieurs classes depuis la préscolaires jusqu’au CM2. L´éducation est depuis peu une compétence de la Communauté Rurale qui possède peu de moyens pour sa bonne gestion et gouvernance. On trouve très peu de moyens et matériel scolaires dans l´école, pas de bibliothèque, ni d´espaces de jeu aménagé et sécurisé.
Photos Etablissement scolaire de Boutégol : A gauche, classe de CE1. A droite, matériel scolaire pour l´ensemble de l´école pour les 6 mois restants. En bas, classe de préscolaire.
Djilapao est un village situé à l´extrémité de la communauté rurale rurale de Mangagoulack. Petite village enclavé par les eaux, dont le passé est marqué par une riziculture abondante et des terres très fertiles, aujourd'hui le village souffre directement de la salinisation des eaux du fleuve et voit sa ressource principale disparaître. paraître. Les puits de forage n´offre plus que de l´eaux salée, les habitants désertent pendant la saison sèche le village pour aller travailler dans les villes. La seule source d´eau de bouche est l´eau de pluie collecté pendant l´hivernage dans deux réserves réserves construites en 1996. Le village compte 40 habitants permanents contre 400 pendant l´hivernage. L´absence d´école contribue aussi à l´abandon du village pour les familles ayant des enfants. Hormis le riz, le tourisme apporte quelques revenus à quelques familles dans le village. Une famille possède une maisonmaison musée et offre des repas et boisson dans la buvette au bord de l´eau. Aussi, autour de l´île on trouve des bateaux que leurs propriétaires étrangers viennent parqué pendant leur absence, cette activité activ constitue une rente pour l´ensemble du village.
Photos de Djilapao : A droite et en bas, les deux collecteurs d´eau de pluie pour la réserve annuelle.
Le village de Diatock a bénéficié d'un programme financé par l'Ambassade des Pays Bas, programme de développement maraîcher et protection de l'environnement. Le projet a été défendu et soutenu par un anthropologue hollandais. (Voir paragraphe GIE de Diatock)
La région alentour est connue pour son attraction touristique. Certaines Certaines grandes chaînes hôtelières de hautes catégories y ont trouvé place depuis quelques années, mais les villages ne sont pas tous touchés directement. Les complexes hôteliers appartiennent à des investisseurs étrangers et sont totalement gérés par ces investisseurs.
Hasna OUJAMAA CERAI - Mission Programme AFRICAGUA