Actes de les semaine agro

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Discours d’ouverture de la Semaine agro-culturelle UBUNTU.Mboa 6250

Mesdames et Messieurs, honorables invités, chers organisateurs et participants Hotep, Jambo, anfwan, Mboté, Nangadef, etc.

MÂAT COMMUNITIES vous souhaite la bienvenue dans le cadre de la Semaine agro-culturelle UBUNTU.Mboa 6250. Nous sommes très honoré que vous ayez massivement répondu présent à cet évènement historique et prestigieux qui est l’œuvre de la jeunesse de Kemet, une œuvre pionnière dans la convergence des forces vives des nations kamites au niveau continental et de la diaspora, dont l’ambition est de collaborer pour proposer des solutions pratiques, opératoires et faisables aux populations endogènes en toute intelligence avec leurs savoirs et leurs savoir-faire. Avant d’aller plus loin, nous devons nous acquitter d’un devoir, celui de vous présenter le réseau MÂAT COMMUNITIES.

MÂAT COMMUNITIES est un réseau mondial citoyen de kamits, conscients, autonomes et apolitique. Il est acéphale et est constitué de personnes physiques ou morales, organisées ou non, mais qui partagent un certain nombre de valeurs communes : la MÂAT et l’amour immodéré de notre Mère Matrie Kemet.

MÂAT COMMUNITIES se veut donc une plate-forme pour les kamites qui développent ce que nous appelons « l’intelligence collective » ; conformément à nos traditions millénaires, l’intelligence collective, est cette capacité de réaliser des œuvres avec la participation de tous, tout en misant sur la contribution de chacun dans son domaine d’excellence, ce qui au final permet à chacun de se réaliser, tout en réalisant une part de l’objectif commun. On peut pour illustrer cela en visualisant mentalement l’image de la chasse à court, la pêche à la vidange, l’activité agricole, ou simplement la fondation d’une cité endogène (village). Toutes ces activités selon les us kamites se font de façon collective, c’est donc en référence à nos traditions que notre réseau puise la légitimité de sa structuration et la logique de son action.

Dans un second temps, nous nous devons de présenter le concept de « Semaine agro-culturelle UBUNTU ».

La Semaine agro-culturelle UBUNTU est un évènement kamit itinérant et international qui combine culture, science, sport et réjouissance se déroulant sur 7 jours, dans l’objectif de mettre en lumière la participation des kamits dans la réalisation du bien-être mental, intellectuel, matériel et social des populations kamites du continent et de la diaspora.

Cet évènement a été institué par les membres fondateurs du réseau MÂAT COMMUNITIES en l’an 6249 de l’ère kamite (soit 2012) lors de la toute première manifestation à Dakar. La Semaine agro-culturelle UBUNTU se veut être un moyen, comme beaucoup d’autres, pour promouvoir la culture endogène, véhiculer les valeurs qui ont permis à nos ancêtres de bâtir des civilisations fortes, stables et équitables sur tout le continent en commençant par la Vallée du Nil, à actualiser et moderniser les techniques et technologies endogènes, qui sont les mieux connus par le plus grand nombre de nos semblables et les plus adaptées à notre environnement tropical et subtropical, et enfin à diffuser aux moins nantis de l’éducation colonial les outils intellectuels et conceptuels tirés de notre patrimoine pour revitaliser ce qui reste comme savoir,


de sorte que chacun d’entre nous puisse participer à l’essor du continent quelque soit sont niveau intellectuel, son niveau socio-économique ou sa fonction sociale. Mesdames et Messieurs, honorables invités,

Avec MÂAT COMMUNITIES et La Semaine agro-culturelle UBUNTU , nous nous considérons comme des pionniers dans ce sens…C’est donc une innovation sur Kemet, cela suppose un certains niveau de confiance en nous qui nous impose d’aller de l’avant, c’est un premier pas à faire et nous ne le faisons pas par suivisme, mais plutôt parce que nous estimons qu’il faut le faire, c’est une nécessité qui répond à un manque, un besoin…Le besoin de prendre en main son propre destin, celui de semblable et enfin celui de son peuple, car Frantz FANON a dit : « chaque génération, dans une relative opacité, doit identifier sa mission, l’accomplir ou la trahir ».

Nous ne disons pas que nous prétendons régler tous les problèmes de notre peuple, nous disons seulement que nous proposons un lieu où la réflexion et la création seront en partage pour que notre semblable puisse puiser les éléments utiles à son bien-être et celui de son environnement, un espace où il affine sa conscience collective, au niveau culturel, historique, socio-économique et technique face aux problèmes récurrents qui se pose à lui, un lieu où il se sent se réaliser, où il se sent utile pour la communauté destin à laquelle il appartient, c’est-à-dire Kemet, c’est ce à quoi nous invite Sinoué, après son exil hors de Kemet, en ces termes : « ir.n.k ii r km.t » accomplies ton retour vers Kemet ». En effet, il nous faut accomplir ce retour, après l’exil linguistique, l’exil identitaire, l’exil culturel et historique, qu’ont subi les kamits, de sorte que les générations futures ne se disent pas « mais qu’ont-ils fait pour que nous ne soyons totalement perdues et sans ancrages dans ce monde globalisé où chaque peuple en fonction des régions du monde apportent leur part à la civilisation globale, mais nous, nous ne faisons que consommer, imiter maladroitement ce que produisent les autres sans jamais rien apporter de propre. »

Aujourd’hui, plus qu’hier nous devons par La Semaine agro-culturelle UBUNTU nous placer en tant que sujet de notre propre destinée de sorte que les différences entre les bakongo, les bassa, les batutsi, les wolofs ou les gisir, s’effritent pour ne laisser place qu’à ce qu’ils ont en commun tels que ces traditions respectives le suggèrent ou le révèle, par la maîtrise de la langue et la science qui l’accompagne, la connaissance des rites et les représentations qui vont avec, en gros par la conscience que nous sommes une communauté historique, et que les différences ne sont que des détails, utiles car sources de richesse, mais l’essentiel est dans l’invariant culturel qui nous unis au-delà de nos frontières mentales ou matérielles. Mesdames et Messieurs, honorables invités, chers organisateurs et participants,

Nous avons l’immense honneur, au nom du réseau international kamit MÂAT COMMUNITIES de déclarer les journées de La Semaine agro-culturelle UBUNTU.Mboa 6250 ouverte ! Merci de votre chaleureuse attention Hotep !


Actes de les semaine Agro-culturelle UBUNTU.Mboa 6250 LA CULTURE EN TANT QUE LEVIER DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE. Par Mafoho BOUDJEKA

INCITATION AUX JUMELAGES INTER COMMUNAUTAIRES ET INTEGRATION EN AFRIQUE. Par Dr Wonkiamma PISSAMA

COMMENT PASSER DE L’INCAPACITE COLLECTIVE A L’INTELLIGENCE COLLECTIVE ? METHODOLOGIE LUDIQUE DE MANAGEMENT DE L’INTELLIGENCE COLLECTIVE AUTOUR DE LA FIBRE OPTIQUE [ ; twt-anx-itrw], COMME JADIS AUTOUR DU FLEUVE NIL [ ; itrw]. Par Mikombi MANFOUMBI

INTRODUCTION AUX MEDOU NETER : NOTIONS ET JUSTIFICATIONS. Par Upahotep KAJOR

DU PANAFRICANISME A KEMET. UNE APPROCHE NOUVELLE DE L’INTEGRATION DES PEUPLES PAR LA DECONSTRUCTION DES REPRESENTATIONS COLONIALES. Par Dr. Wonkiamma PISSAMA THEORIE GENERALE DE LA CONNAISSANCE ET IMPLICATION DANS LA COMPREHENSION DE NOTRE ENVIRONNEMENT. Par MBOMBOG MBONG BASSON

AGRICULTURE ET ASTRONOMIE. Par Jean-Paul MBELEK, Docteur en astrophysique DES REPRESENTATIONS DE L’IMAGINAIRE (MYTHES) A LA CONSTRUCTION DES COMPORTEMENTS SOCIAUX: COMPRENDRE LE DYSFONCTIONNEMENT COGNITOCOMPORTEMENTAL DE L’AFRICAIN. PLAIDOYER POUR UNE PRISE EN CHARGE FONDEE SUR LES VALEURS KAMITES. Par NKOHGUE BALOG


LA CULTURE EN TANT QUE LEVIER DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE Atelier animé par Mafoho BOUDJEKA I. INTRODUCTION II.

III.

LES PROBLEMES DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE EN AFRIQUE ACTUELLE Les fausses solutions L’inadaptation et l’inconsistance du modèle des Etats-nations LES FONDATIONS CULTURELLES DE L’INTEGRATION L’héritage historique et culturel commun Des relations durables et séculaires Les nouvelles voies de l’intégration

INTRODUCTION Définitions: - Culture: ensemble des usages, coutumes, des manifestations artistiques, intellectuelles, religieuses qui définissent et distinguent un groupe, une société - Intégration: processus par lequel deux ou plusieurs éléments se regroupent ou fusionnent en vue de constituer un ensemble cohérent - Intégration économique: processus de fusion fondé sur une finalité économique; les Etats parties à une telle entreprise entendent généralement créer un espace économique unifié

Par quel moyen la culture d’un peuple, ou d’un groupe de peuples peut-elle propulser l’intégration économique? L’Afrique offre aujourd’hui au monde le spectacle de tissus sociaux qui se désagrègent à l’intérieur des Etats-nations (enclos coloniaux), qui eux-mêmes se désintègrent. Ecartelée et déchirée vue de l’intérieur; marginalisée, ignorée ou méconnue, humiliée et pitoyable vue de l’extérieur. La réalité est que l’Afrique ne s’est pas remise des chocs reçus à la rencontre du reste du monde (esclavage, islamisation, christianisation, colonisation). Elle est éparpillée, disloquée, cloisonnée, et menacée de disparition. Le risque est réel, et chaque jour plus grand, qu’une fois encore l’Afrique subisse son histoire, en servant d’instrument à celle des autres. Il nous faut réhabiliter l’Afrique, quitte pour cela à la réinventer. Il nous faut pour cela et plus que jamais, une intégration politique, sous-tendue par la réalité économique, les deux prenant racines dans notre histoire et dans notre culture. Tous les analystes (économistes, politologues, sociologues, anthropologues, historiens, journalistes) s’accordent à reconnaitre aujourd’hui que les nombreuses et ô combien coûteuses organisations intergouvernementales créées pour réaliser l’intégration à l’échelle régionale ou continentale (mises à part les récentes expériences de la CEDEAO, CEMAC, UEMOA et de l’OHADA) ont échoué. Depuis le sommet d’Addis-Abeba en 1963 (ayant donné naissance à l’OUA), l’Afrique répète inlassablement que l’intégration économique du continent est une condition essentielle du développement. Mais les multiples déclarations d’intention n’ont rien changé. Les efforts d’intégration sont restés sans lendemain. Je voudrais ici soutenir la thèse que si l’on échoue si fréquemment à bâtir un espace économique et politique qui dépasse les micro-Etats indépendants, c’est d’abord et essentiellement parce que les fondations sur lesquelles on essaie de faire reposer l’édifice ne sont pas bonnes: elles sont aériennes, superficielles, récentes et artificielles. Ce n’est qu’enraciné dans sa culture et dans son histoire que l’Africain peut se réinventer une patrie qui le libère des frontières nationales qui l’enchainent. Il pourra alors créer des institutions vivantes et viables. Il est important de souligner que c’est l’enracinement dans les entrailles culturelles communautaires qui crée les grandes civilisations et génère des extraordinaires progrès. Par exemple, le Chine, le Japon, et les autres pays du Sud-Est Asiatique qui nous étonnent aujourd’hui par leurs progrès fulgurants y sont parvenus parce qu’ils sont d’abord restés euxmêmes, c’est-à-dire enracinés dans leur culture, et accrochés à leur histoire et leurs traditions. Il


faut par conséquent explorer les profondeurs de l’Homme Africain pour rechercher où planter, avec certitude, les racines de tout projet d’intégration. Il y’a ainsi une archéologie de l’intégration à faire, pour retrouver les points de départ infaillibles de cette marche longue, mais nécessaire, qui réunira nos forces éparses, pour forger en destin espérance, peut-être utopique, notre avenir que toute notre histoire récente présente comme sombre et triste. LES PROBLEMES DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE DANS L’AFRIQUE ACTUELLE

Il est salutaire de commencer par méditer nos échecs. Peut-être alors surgiront des lueurs qui donneront une lumière suffisante pour donner le signal, en dévoilant des pistes d’une nouvelle quête qui permettra aux Africains de se retrouver. 1- L’inadaptation et l’inconsistance du modèle des Etats-nations

Dans toute l’Afrique, les Etats structurés à l’époque précoloniale étaient de véritables fédérations multiethniques. Ces gouvernements multiethniques exerçaient des fonctions limitées au niveau du pouvoir central, assurant la sécurité et la stabilité du pays, sans s’immiscer dans les rapports sociaux à l’intérieur de chaque groupe. Chaque groupe conservait sa langue, ses lois, ses coutumes, sans désintégration culturelle, mais plutôt dans un mouvement d’articulation entre cultures, et de synergie enrichissante entre les différences. La partition de l’Afrique (sur la base de critères géographique) faite par le pouvoir colonial via la conférence de Berlin n’a tenu aucun compte de l’existence de ces fédérations. Les empires Africains n’ont pas survécu au départ des puissances coloniales. Les indépendances mirent fin aux fédérations, car en effet, le verrou colonial ayant sauté, les barrières poussèrent partout, toujours plus visibles, toujours plus fortes, toujours plus destructrices, et même stupides. Tout ce qui nous sépare a été dévoilé, renforcé, systématisé, quelque fois même théorisé et même institutionnalisé; tout ce qui nous unit a été minimisé, négligé, renié, ou discrédité. Nos Etats « modernes » ont ainsi échangé la forme contre la substance…En effet, les nouveaux Etats Africains ont ignoré non seulement leur propre histoire, mais aussi les leçons de l’histoire européenne, laquelle avait pourtant démontré qu’une nation est l’émanation d’un tissu complexe d’intérêts culturels, sociaux et économiques communs à plusieurs communautés, conscientes que ce qui les unit est plus important que les différences régionales, tribales ou autres. En optant résolument pour la construction à tout prix d’Etats-nations disposant de frontières géographiques précises, chacun entretenant-du moins en théorie- des rapports d’égalité avec les autres, les Etats Africains post-coloniaux ont choisi une conception profondément étrangère à la tradition culturelle et historique africaine, qui repose sur une structure organique de groupes et de tribus. (exple clan des deido, akwa, bonadale, bonambapè, etc..). Les nouvelles nations africaines sont le plus souvent des créations purement juridiques, faites de groupes tribaux mélangés et très souvent indépendants entre eux vivant douloureusement leurs relations avec les structures géopolitiques antérieures. Si ces Etats artificiels, inconsistants, inadaptés et instables par leur constructions sont, par leur nature, incapables de s’ouvrir à l’autre- fut-il un frère- sans crainte de disparaitre, c’est parce qu’ils ne reposent pas sur des fondations solides, qui tirent leurs racines dans la culture de chaque peuple. Rien d’étonnant à ce que ces Etats d’aujourd’hui, pour la plupart, résistent mal à l’épreuve du temps…

2- Les fausses solutions Trois fausses solutions semblent avoir particulièrement stérilisé la réflexion et handicapé l’action dans le domaine de l’intégration en Afrique au lendemain de la (pseudo?) libération du joug colonial, dite indépendance. La première, c’est qu’on d’abord cherché à créer des entités pures: unions purement politiques, regroupements purement géographiques, retrouvailles purement


linguistiques, mais surtout, communautés purement économiques. Le problème avec ces entités pures, est que la réflexion n’est autorisée et validée que dans le champ disciplinaire choisi, ou alors elle se fait en termes institutionnels et juridiques. L’histoire, l’anthropologie, ou même la sociologie n’avaient pas voix au chapitre.

Le second péché fut le respect, voire la sacralisation des structures très récentes que sont les Etats-nations: l’intégration ne devait absolument pas entamer la « souveraineté » chèrement acquise par les jeunes Etats. Erigés sur des limites de territoires qui ne constituaient que de simples subdivision des empires coloniaux, nos Etats s’arrogèrent la mission de créer des nations, et s’acharnèrent à isoler leurs populations au sein des frontières artificielles créées par la colonisation, à circonscrire leurs mouvements et à contrôler les relations parallèles qu’elles continuaient à entretenir malgré les frontières. Troisièmement enfin, l’intégration fut toujours pensée par le haut, méconnaissant et niant les pratiques et les relations séculaires entre peuples.

Bâtis sur le sable, sans fondements solides, ces édifices se sont écroulés, démontrant ainsi facilement et naturellement les faiblesses d’une approche exclusivement économique ou politique de l’intégration qui avait oublié de définir les conditions sous-jacentes à toute intégration: la culture et les fondations culturelles. Le débat sur le partage des responsabilités des divisions actuelles de l’Afrique, entre la période coloniale et les indépendances est loin d’être clos. Ce n’est nullement ici le lieu de l’ouvrir. Mais on sent à présent que la colonisation n’a rien établi qu’il faille d’abord détruire ou défaire , pour pouvoir ensuite, et ensuite seulement, reconstruire. Car si la colonisation a emporté sur son passage ce qui existait avant elle, et laissé périr les fédérations multiethniques africaines à son départ, elle n’a finalement rien planté qui ait irrémédiablement pris racine. En partant, elle laisse une terre qui n’est certes plus en friche, mais qui conserve néanmoins de la fertilité, pour qui sait y planter des germes féconds. LES FONDATIONS CULTURELLES DE L’INTEGRATION

Plusieurs éléments permettent d’affirmer que l’intégration économique en Afrique peut malgré tout être fondée de façon durable et solide.

1- L’héritage historique et culturel commun Il existe en Afrique, un héritage commun, une sorte de matrice dans laquelle on aurait pu trouver, si on les avait cherchés, des forces nécessaires à nos desseins. Nous le savons peut-être de façon fragmentaire et quelquefois hypothétique, mais il s’agit d’un savoir surgi d’un passé profond et chargé de signes de bon augure pour l’avenir. Des peuples Africains, séparés par de grandes distances, ont non seulement partagé les mêmes institutions, mais ont élaboré des constructions mythologiques dont la similitude, qui exclut rigoureusement la contingence, attestent d’une source commune, d’un fond culturel identique. Les légendes de création en donnent un bon exemple.(Cf légende Dinka du Soudan et Akan du Ghana; pratique de la Tramale(ou dot) sur tout le continent (voir Thèse de Doctorat du Docteur PISSAMA Wonkiamma)). La démonstration a été faite depuis longtemps, par Diop et ses disciples notamment, que malgré l’hétérogénéité visible des situations, des ethnies et des langues Africaines, il y’a un « fonds commun » entre les cultures du continent. En examinant l’organisation de la famille Africaine précoloniale, celle de l’Etat, les conceptions philosophiques et morales, etc. on constate des similitudes et des invariants, malgré les distances et les déterminations géographiques. Le fonds commun s’exprime également dans les réalités linguistiques de chaque jour, qui brisent le carcan des barrières linguistiques érigées par la colonisation. Elles constituent ainsi un ferment à l’intégration. Les cultures Africaines sont certes plurielles, parce qu’il existe plusieurs façons d’être et de faire, mais elles expriment assurément une certaine complémentarité indicatrices de nouvelles voies.


2- Des relations durables Les relations qui existaient à l’époque précoloniale, là où les distances le permettaient, ont admirablement résisté aux assauts des colonisateurs. Comme pour nous signifier-à nous qui ne savons plus voir ni entendre ce qui est profond- qu’elles puisent leur raison d’être dans la roche-mère. Les tracés de frontières imposés par la colonisation, en séparant et en divisant par la force des communautés, groupes ethniques et familles en Etats différents, n’ont jamais pu détruire véritablement les liens de consanguinité et de parenté que des siècles d’histoire et de vie commune avaient créés et renforcés. Cas de familles au Cameroun qui ont des ramifications au Tchad, en Guinée Equatoriale ou au Gabon; familles du Ghana qui ont des ramifications en Côte d’Ivoire et parfois au Togo et au Bénin. Le culte des ancêtres chez certains Ivoiriens vont s’accomplir au Ghana parce qu’il s’agit du même royaume Akan. Des pratiques similaires se trouvent de part et d’autre des frontières de la Zambie et du Zimbabwe, de la RDC et du Congo Brazzaville où la langue est encore la même. Il y’a des Touré, des Traoré, des Diallo, des Kane en Guinée, au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, et même au Niger et au Cameroun. De tels exemples peuvent être multipliés à l’infini. Contrairement à ceux qui pensent que les Africains n’ont rien à échanger entre eux, l’histoire du commerce précolonial révèle des échanges impliquant différentes zones écologiques. Aux frontières de ces zones, se sont développés des marchés qui ont pendant longtemps garanti les échanges régionaux. On peut mentionner de l’Est vers l’Ouest du continent, Kukuwa, la célèbre capitale de l’Etat de Borno; Kano, la plaque tournante du commerce caravanier Africain; Salaga, le plus important marché à cola au pays Dagoumba, et enfin Kong, situé au terminus de l’une des plus importantes voeis du commerce caravanier reliant le Moyen-Orient à l’Afrique Occidentale. Les difficultés d’intégration au niveau régional sont en contradiction avec le dynamisme dont font preuve les populations Africaines, qui à beaucoup d’égards, sont déjà intégrées de fait. Cette intégration est fondée, du Nord au Sud du continent, sur l’extraordinaire développement des échanges traditionnels souvent qualifiés d’informels, et les mouvements des populations. Cette intégration de fait est vivante, dynamique, active et imaginative car elle contourne toutes les barrières étatiques. Vouloir réaliser la libre circulation des biens et des personnes, c’est accréditer et confirmer la réalité de tous les jours qui fait que, malgré les barrières linguistiques, économiques et juridiques, il y’a, au marché Congo de Douala, des produits nigérians vendus par des Maliens et des Sénégalais, à des clients Camerounais. Si malgré tout cela, les Etats Africains modernes échouent dans toutes leurs tentatives d’intégration, comment ne pas penser à incriminer les errements politiques des cinquante dernières années. Après s’être érigés en acteurs exclusifs de l’intégration, ces Etats ont dénié toute légitimité à l’intégration qui se fait en dehors des cadres néocoloniaux, choisissant ainsi de minimiser les réalités historiques et culturelles locales.

3- Les nouvelles voies de l’intégration Même s’ils sont faibles, les Etats Africains d’aujourd’hui n’en sont pas moins des réalités incontournables. S’ils veulent jouer le rôle actif qu’ils ambitionnent dans l’intégration africaine, ils devront restituer partiellement aux communautés et aux régions la souveraineté confisquée. Ce n’est qu’alors, qu’ils pourront s’engager efficacement dans la voie de l’intégration, dont les conditions passent obligatoirement par les traces de l’histoire précoloniale qui repose sur une conception plus communautaire que nationale de la souveraineté. Nos Etats doivent favoriser les mouvements vers l’ethnie, en promouvant l’ouverture régionale. Exemple du peulh qui parcourt l’Afrique, changeant régulièrement de pays et échangeant ses produits avec les autres, tout en restant lui-même. Il nous faut enfin et surtout penser à la réalité défigurée de ce continent, qui ne peut plus continuer de souffrir du mépris de nous-mêmes et de l’arrogance des autres. A cause de l’urgence de présent, en ayant à l’esprit que précisément, parce que nous sommes au fond du gouffre et que rien de terrible ne peut plus nous arriver, il ne peut plus y avoir d’autre voie que celle du salut par l’audace. Il s’agit là d’un travail auquel tous nous devons contribuer, pour faire de nos peuples, les héros de notre propre résurrection. HOTEP!


INCITATION AUX JUMELAGES INTER COMMUNAUTAIRES ET INTEGRATION EN AFRIQUE Atelier animé par Dr Wonkiamma PISSAMA

Nous entendons par « jumelages intercommunautaires » le fait de que deux ou plusieurs communautés distinctes adoptent le principe de « participation conjointe » à une quelconque activité dans n’importe quel domaine. Une participation qui se fait exclusivement par les membres de la communauté dans le but mettre en commun les problèmes spécifiques à domaine, pour y trouver des solutions conjointes. Dans le « jumelage », c’est la communauté qui est le centre d’intérêt, car étant constituée de personnes, la participation conjointe implique la circulation de ces personnes dans les espaces des communautés qui jumelées. Cette circulation aura pour effet sur les personnes de mieux se familiariser avec les communautés et leurs espaces respectifs. (Outils efficace pour déconstruire l’image négative des autres communautés, outil efficace pour ressouder les liens historiques et culturels qui fait de nous des communautés de destin, etc. De plus, le jumelage a l’avantage de protéger et d’encadrer juridiquement la circulation des membres des communautés jumelées tout en favorisant la prise en compte des autres dans l’élaboration des solutions aux problèmes communs. (ex : avantage : encadrement des déplacements de masse, possibilité de mettre en valeur des techniques et pratiques efficaces et faisables à moindre coût- l’expertise coûtant cher, échelle d’action et de réalisation est maîtrisable (petits-groupes d’intérêts communs)

Le jumelage favorise aussi une meilleure connaissance des autres groupes culturels par le partage des connaissances et la circulation des biens et services culturels. (ex : le tourisme culturel)

A travers les jumelages, chaque membre de la communauté jumelée se lié au destin de l’autre, c’est-à-dire que chaque communauté participe à l’épanouissement de l’autre communauté de façon réciproque. (Illustration par la dot, principe endogène de l’entraide mutuelle)

L’avantage du jumelage est que la finalité des actions entreprises débouchent vers une intégration graduelle des populations vers cette communauté de destin, non pas de façon institutionnelle, mais par la nécessité de la mutualisation des contributions qui visent la résolution des problèmes pratiques auxquels font face les communautés respectives. (Principe de la coopération villageoise par exemple)

Comment passer de l’incapacité collective à l’intelligence collective ? Méthodologie ludique de management de l’intelligence collective autour de la fibre optique [ ; twt-anx-itrw], comme jadis autour du fleuve Nil [ ; itrw]. Atelier animé par Mikombi MANFOUMBI

Objectif L'objectif de cet exposé est de fournir au public les concepts clés de ce qu’est l'intelligence collective. Il s’agit d'explorer comment les personnes morales ainsi que les


personnes physiques d'aujourd'hui peuvent concrètement apprendre à en développer et en perfectionner la pratique, c'est-à-dire leur capacité à inventer de manière collective le futur qu’elles désirent et à l'atteindre quelque soit la complexité du contexte. Voilà qui dessine les contours d'une gouvernance universelle, fournit un aperçu de l'évolution possible de la démocratie et nous aide à anticiper une économie dans laquelle compétition et collaboration, valeur et valeurs, culture et environnement sont réconciliés. Introduction:

Quelques définitions Contexte actuel

I/ L’intelligence collective à Kemet [ ; km.t] : • Survol des différents types d’organisations étatiques. • Survol de l’Histoire de KEMET (naissance, vie, mort et renaissance).

II/ La Renaissance ou le renouvellement de l’intelligence collective [ ; wHm msw .t] : • La renaissance, le renouvellement ou la « modernisation » de l’intelligence collective à KEMET : un produit du service civique universel. • La méthode Ubuntu Anciennes et Nouvelles Technologies de l’Intelligence Collective. Conclusion: • Invitation au jardin et au jardinage. Résumé

Mettons-nous en route pour le « Concert des Nations » ! Dans le contexte actuel, tant national qu’international, tout semble indiquer que nous (filles et fils d’Afrique Noire) sommes en situation d’« incapacité collective ». Nous sommes en fait considérés aussi bien par nousmêmes que par l’extérieur, comme une collectivité incapable : incapacité notamment de nous prendre en charge dans quasiment tous les domaines de la vie en général (santé, alimentation, éducation, sciences, technologies, armée, économie, politique, culture, spiritualité, etc.) ; Incapacité également de nous définir par nous-mêmes, ou plus grave encore, de nous remémorer de notre propre identité. Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi par le passé, aussi, avons-nous le devoir impérieux et vital de tout mettre en œuvre pour qu’il n’en soit plus ainsi à l’avenir. Il suffit pour cela, que chacun s’éveille à lui-même et à l’autre c’est-à-dire que chacun prenne profondément 1 conscience, à son niveau, de ses capacités et potentialités ainsi que de celles de l’autre, de ce qu’il est véritablement mais qu’il a tout simplement oublié ; il est urgent que chacun décide dès maintenant de se sortir lui-même de sa cécité culturelle, de son ornière mentale et s’engage au quotidien par des actes concrets et simples dans la restauration et la sauvegarde de l’« Intelligence Collective » : notre capacité collective à créer de nouvelles organisations capables de formuler leur propre avenir et d’y parvenir en contexte complexe. L’intelligence collective à l’échelle mondiale commence par chacun de nous. INTRODUCTION

Question de départ : comment passer de l’incapacité collective à l’intelligence collective ? Citation 1 : « si tu es perdu et que tu ne sais plus où aller, regardes d’où tu viens… » Citation 2 « Pourquoi vis-tu si tu ne cherche pas à bien vivre ? » Diogène. -- > Autopromotion – Intelligence collective / Incapacité collective : 1

Aux plans physique, émotionnel, mental et spirituel


AUTOPROMOTION : c’est la CAPACITÉ pour un individu ou une population à prendre conscience d’une ou plusieurs situations non satisfaisantes de son milieu, d’en analyser les causes et les conséquences, puis d’envisager les solutions pour résoudre ces problèmes (améliorer ou changer), en comptant sur ses propres forces. Intelligence collective : c’est la CAPACITÉ d'un groupe de personnes (peuple, personnalité collective – débiteur de biens civique) à collaborer pour formuler son propre avenir et y parvenir en contexte complexe ; capacité d’un peuple à débiter du bien civique. Exemple : tour de Babel, partie 1.

Incapacité collective : c’est l’incapacité d'un groupe de personnes (population - barbarie) à collaborer pour formuler son propre avenir et y parvenir en contexte complexe. Exple : Tour de Babel, partie 2.

-- >Les medou neter / écriture / Histoire : •

Histoire : Science des traces. L’Histoire est divisée en 2 grandes périodes : la période préhistorique et la période historique. La période historique commence avec l’écriture, la période préhistorique se situe avant l’écriture.

Écriture : type de trace particulier (signes son). Marque le début de la période dite « historique ».

Medou Neter (Littéralement : Paroles du Neter (Dieu)) : écriture des peuples de la vallée du Nil, 1ère forme d’écriture connu dans l’humanité. Exemple :

Qu’entendons-nous par Identité culturelle / Personnalité collective (ce que nous sommes ensemble) ? : « S’agit-il d’un individu, son identité culturelle, est fonction de celle de son peuple. Par conséquent il faut définir l’identité culturelle d’un peuple. Cela revient dans une large mesure, à analyser les composantes de la personnalité collective. On sait que trois facteurs concourent à la formation de celle-ci : 1. un facteur historique [conscience historique] [Population, peuplades, nation(s), Peuple, super organisme… (Sens de l’Histoire : civilisation ; sens inverse : barbarie) image de pr aA et pr] 2. un facteur linguistique [expression linguistique] Langue, tradition orale et environnement. 3. un facteur psychologique [image de soi : amour de soi ou haine, mépris de soi] (…) L’identité culturelle parfaite correspond à la pleine présence simultanée de ceux-ci [les trois facteurs] chez l’individu. » 2. Altérer (Fausser) tout ou partie de ses 3 facteurs constitue un préjudice aussi bien à l’individu qu’à la collectivité au sein de laquelle il évolue (c’est l’histoire du pain et du bout de pain). L'identité culturelle constitue le fondement de ce qu'on appelle l‘Intelligence Collective. Sans identité culturelle, il n’y a pas d’intelligence collective possible. La conscience de l’identité culturelle ou l’absence de cette conscience, est donc, à notre avis, un indicateur de Santé Publique, de bien-être collectif.

Quelques définitions. 1- Qu’entendons-nous par santé / maladie ?

2

Cf. Cheikh Anta DIOP, Civilisation ou Barbarie. Une anthropologie sans complaisance, Paris, Présence africaine, 1981.


Santé = bien-être = état de satisfaction des besoins de l’Être ; état d’équilibre de l’Être ; Maladie = mal-être = état d’insatisfaction des besoins de l’être; état de déséquilibre de l’Être.

2- Qu’entend-t-on par Maât / Isefète ? Maât = Loi d’équilibre de l’Être ; Principe d’équilibre cosmique ; Canon d’équilibre des proportions naturelles de l’Être. Connaissance (vivre en présence) de la Loi. - Exemple : notre sens inné du Beau, du Bon et du Vrai, la section carré (ou nombre d’or) et la beauté des formes naturelles ; Isefète : le mal-être = état de déséquilibre de l’Être, état de malaise ou de maladie de l’Être humain; Être désaxé, désaligné de la Maât [isefèt] ; Exemple : Dysmorphisme aux plans physique, émotionnel, mental et spirituel (dysmorphisme ontologique, c-à-d dysmorphisme de l’Être ou de l’identité culturelle). / État contre naturel (dénaturé) de l’Être Humain. Ignorance (vivre éloigner) de la Loi.

Maât contre Isefèt: Sur le plan physique : le yoga pharaonique / Sur le plan métaphysique : l’art pharaonique L’art pharaonique : L’écriture égyptienne, les « medou neter » : « les medou neter sont généralement regroupés dans un carré imaginaire, nommé cadrat (ou quadrat). (…) l’organisation des signes dans le cadrat dépend de leurs formes et de leurs tailles: l’art égyptien obéit de même à cette règle de proportion. 3»; Les structures naturelles et le canon esthétique de l’art égyptien : la section carré (devenu plus tard la section d’or chez les grecs). « Le canon esthétique égyptien de la « section carré » s’applique rigoureusement à toutes les œuvres d’art égyptiennes. La « section carré » équivaut à la « section d’or », car dans les deux cas, il s’agit d’inventer une technique permettant la reproduction fidèle des proportions anatomiques de l’être. Ainsi, tout chefd’œuvre égyptien obtenu par la section carré est inscriptible dans ses moindres détails dans des rectangles correspondant à la section d’or, c’est-à-dire dont le rapport de la longueur sur la largeur est égal à 1,618 4. » Le yoga pharaonique (s’étirer et lâcher prise de façon juste (équilibrée, Maât) - dans l’exercice du tir à l’arc par exemple, voir les archers nubiens), la morphologie et la dynamique naturelle de l’Être humain : Chacun de nous a sa forme et sa dynamique naturelle « parfaite » c’est-à-dire qui correspond (taillée) aux proportions juste (équilibrée, de la Maât) ou proportions de la section carré (ou nombre d’or). / État naturel de l’Être Humain = santé = beauté (des formes etc.). On l’a vu plus haut, dans les croquis (d’humains ou autres…) des peintres égyptiens ou dans les sculptures (d’humains ou autres…), la section carrée est une convention permettant de reproduire avec exactitude les proportions anatomiques équilibrées (juste, Maât) du corps humain, c’est-à-dire comme il devrait être naturellement… autrement dit comme il pourrait être s’il réalisait son potentiel réel. Le corps humain ainsi épanoui devenait digne d’un pharaon ou d’une divinité.

L’artiste égyptien cherchait à exprimer une unité corporelle et morale non pas utopique mais réalisable et vers laquelle chaque mortel par respect pour lui-même devait tendre. La perfection qui se dégage des œuvres d’art égyptiennes est l’expression de cette unité accomplie et de la parfaite santé physique du sujet puisque pour les anciens égyptiens il ne pouvait y avoir beauté sans santé. Il ne pouvait y avoir santé sans la beauté des justes proportions. « [La morphologie ne devrait pas être la science du classement des dysmorphismes, mais l’art de reconnaître la forme parfaite, qui est la seule morphologie normale. N’accepter aucun travail s’il ne tend pas vers cette forme parfaite. Car ni l’importance de la déviation du sujet, ni son âge ne l’empêche de pouvoir s’approcher sensiblement de cette forme. Ni le type morphologique, même 3 4

Cours d’initiation aux Medou Neter, Khepera cf. Civilisation ou barbarie, Diop, 1981


héréditaire, ni les déformations acquises (à l’exception des fractures et mutilations), ne sont irréversibles. La forme saine n’est autre que la forme qui est belle 5. Nous avons tous au corps une soif, un profond désir de bien-être. Ce désir ne vient pas de l’extérieur, il n’a rien à voir avec celui que peuvent avoir nos parents, la société, la mode ; il est ce que nous avons de plus profond, de plus personnel et secret. Nous ne sommes pas nous même si nous ne pouvons jamais le satisfaire, si nous ne pouvons même pas avoir accès consciemment à ce besoin qui est le notre. Nous avons le besoin (indispensable à maintenir la vie) que notre forme corporel soit dans toute sa beauté native. Si elle ne l’est pas notre organisme n’est pas détruit, ce n’est pas la mort, mais c’est la vie qui se réduit. Nous avons besoin d’avoir le corps d’aplomb, mais ce qui nous trompe c’est qu’il est capable de marcher sans être d’aplomb, d’endurer mille torsions et de s’y adapter 6] »

2- Qu’entend-t-on par richesse (beau, bon, vrai) / pauvreté ?

Qu'est-ce que la richesse ? La richesse est l’accès au bien-être, tel qu'exprimé ci-dessus c’est l’accès à l’état d’équilibre de l’être, à la Maât. Formulé autrement la richesse est tout ce qui nous remet dans (ou qui nous rapproche de) l’axe (la source) du bien-être ou tout ce qui nous remet (ramène) dans (ou nous rapproche de) notre état d’équilibre [M3â.t / proportions parfaites (section carrée ou nombre d’or), beau, bon, vrai] aux plans physique, émotionnel, mental et spirituel. La richesse vient de notre CAPACITÉ à nous installer durablement dans notre état d’équilibre… (on parle beaucoup de renforcement des capacités…)Exemple : L’environnement (la nature) : accessoires de bien-être.

La culture : sciences, techniques d’utilisation des accessoires de bien-être présentés cidessus (yoga égyptien, voir yogi khane)… (L’histoire de Buddhi Dharma initiateur du kung-fu et des arts martiaux en chine, puis au japon)…

Qu'est-ce que la pauvreté alors ? La pauvreté est tout ce qui nous empêche d’accéder au bien-être ou qui nous oblige à nous en éloigner. Tout ce qui nous désaxe de notre ligne d’équilibres naturels (la section carré), qui nous éloigne ou nous désaligne de la « mAa.t ». Tout ce qui nous dénature. La pauvreté provient donc de notre INCAPACITÉ à nous relier (à nous aligner ou à accéder) à la source de notre bien-être naturel interne et/ou externe (exemple : la falsification de notre Histoire nous empêche d’accéder à la base de données de nos techniques ancestrales d’accès au bien-être (yoga pharaonique etc.) ; idem pour la disparition de nos Langue etc. La pauvreté est un mal qui a fait son apparition en Afrique dès l’instant où nous avons perdu notre identité culturelle ; Qu’entend-t-on par Agression culturelle - Aliénation culturelle - Cécité culturelle = altération (destruction) de tout ou partie des constituantes de la personnalité culturelle (civilisation) ; criminalité financière. Exemple : falsification de l’Histoire ; perte de l’expression linguistique ; mépris ou négation de soi… (armes coloniales)

Qu’entend-t-on par Modernisme ? : « Modernisme n’est pas synonyme de rupture avec les sources vives du passé. Au contraire, qui dit « Modernisme » dit « Intégration d’éléments nouveaux » pour se mettre au niveau des autres peuples, mais qui dit « Intégration d’éléments nouveaux » suppose un milieu intégrant lequel est la société reposant sur un passé, non pas sur sa partie morte, mais sur la partie vivante et forte d’un passé suffisamment étudié pour que tout un peuple puisse s’y reconnaître 7 ». 5

Cf. Thérèse BERTHERAT, le corps à ses raisons Cf. Thérèse BERTHERAT, le repaire du tigre 7 Cf. Cheikh Anta DIOP, Nations nègres et culture, Paris, Présence africaine, 1954 6


Qu’entend-t-on par Africain ou Kamit ? (Tobbie ou Kunta Kintey ?) Afrique ou Kémet ? Afrique africain etc. = terme (dénomination, représentation, carte…) exogène pour nous désigner, nous les ressortissants de cette partie de la planète et désigner notre continent. Kemet, kémites etc. = terme (dénomination, représentation, carte…) endogène pour nous désigner, nous les ressortissants de cette partie de la planète et désigner notre continent. Le terme Afrique (Sénégal, Gabon ou noms des autres morceaux d’Afrique) est une perception erronée de soi (un handicap ontologique c-à-d de l’Être) que nous appellerons : le complexe d’identité culturelle, état de quelqu'un qui se croit quelque chose qu’il n’est pas ou qu’il n’est plus ; L’Afrique (population - barbarie) est donc la partie morte ou de Kémet (peuple). L’africain est un Kémite malade, un kémite qui s’ignore, un kémite endormie à lui-même, aveugle de luimême. Et, comme nous le verrons plus loin, cette maladie, si elle n’est pas traiter à temps, peut conduire à la disparition physique de la personne malade (par génocide par exemple).

Contexte : le problème ou le défi à relever.

Notre culture et notre environnement tombent en lambeaux. Les systèmes culturels qui autrefois préservaient la santé de nos communautés agricoles n’y arrivent plus désormais. Ici et Maintenant (présentement) comment nous nous organisons pour les RESTAURER et les SAUVEGARDER pour l’avenir ? C’est là notre véritable enjeu. CULTURE : 1 – « la personnalité culturelle du Noir est la plus délabrée de toutes, comparée à celles des autres ex-colonisés : ces derniers bénéficient, en général, d’un cadre culturel et d’une superstructure moins entamés, qu’il faut, souvent, recréer ici. » C. A. DIOP dans Antériorité des civilisations nègres, présence africaine, édition 1993, P.278.

ENVIRONNEMENT : 2 – Notre continent cumule en son sous-sol le plus grand lot de richesses minérales du Monde entier. 3 – Par ailleurs, son sol est fertile, surtout dans sa partie centrale, où l’eau d’irrigation ne manque pas, encore moins un ensoleillement constant et régulier.

POURTANT : 4 – Le plus grand nombre de la population vit dans un état de misère profonde (extrême pauvreté). 5 – Les maladies épidémiques et, surtout, endémiques, en tête desquelles vient le paludisme, sont responsables du décès d’une personne humaine, à chaque minute qui s’écoule. OR : 6 – C’est la Malpropreté, l’Insalubrité et le Manque d’Hygiène qui font le lit du Paludisme, des Grandes Endémies et de biens des Epidémies. 7 – Arriver à redonner à chaque africain son identité culturelle (son intelligence collective) ainsi que le reflexe de Propreté, d’Hygiène, de Salubrité et de Respect de l’Environnement qui va avec, c’est doter l’Afrique de la base indispensable à son basculement vers Kémet : une Santé Publique florissante, garantie du meilleur état de santé de chaque individu.

LA SOLUTION : 8 – L’INTELLIGENCE COLLECTIVE, l’Autopromotion (la CAPACITÉ pour un individu ou une population à prendre conscience d’une ou plusieurs situations non satisfaisantes de son milieu, d’en analyser les causes et les conséquences, puis d’envisager les solutions pour résoudre ces problèmes (améliorer ou changer), en comptant sur ses propres forces.) ou « Atteindre la Santé Communautaire, un individu à la fois ».


9 – Une NOUVELLE catégorie de Relais Communautaires d’Information, Education et de Communication en Santé pour une prise en charge par les personnes et les communautés humaines de leur santé : il s’agit des « Jardiniers – Mobilisateurs Sociaux ».

Pour aller de l’avant notre enjeu c’est l’intelligence collective, c’est-à-dire notre capacité à inventer de nouvelles organisations (ou moderniser nos anciens modes de productions) capables de résoudre ces maux.

Méthodologie : Modernisme : « Modernisme n’est pas synonyme de rupture avec les sources vives du passé [I – KEMET /ancien mode de production /ancienne technologie de l’intelligence collective]. Au contraire, qui dit « Modernisme » dit « Intégration d’éléments nouveaux » [II – renaissance (UHEM MESUT) / renouvellement de nos technologies de l’intelligence collective)] pour se mettre au niveau des autres peuples, mais qui dit « Intégration d’éléments nouveaux » suppose un milieu intégrant lequel est la société reposant sur un passé, non pas sur sa partie morte [Afrique], mais sur la partie vivante et forte d’un passé [Kémet] suffisamment étudié pour que tout un peuple puisse s’y reconnaître » I- L’INTELLIGENCE COLLECTIVE À KEMET – [

; km.t]

Kémet, berceau de l’humanité, est aussi celui de la civilisation. Kémet correspond à un type précis de civilisation et d’organisation étatique. Avant de s’appesantir sur Kémet, survolons d’abord l’ensemble des différents types d’organisation et de civilisations existantes.

1) Survol des différents types d’organisations Étatiques et de leurs civilisations. a) Définition de civilisation et Etat collective, la révolution invisible)

(extrait de l’ouvrage de J.F NOUBEL,Intelligence


b) Les différents types d’Etats et de civilisation : « Il existe 4 types d’États au moins.

I- l’État dit de type « asiatique », - ou « à mode de production asiatique » (M.P.A.) – né suite à des grands travaux hydrauliques, décrit par MARX et ENGELS, et dont le modèle le plus achevé est l’État égyptien pharaonique : on devrait donc l’appeler, en toute rigueur, « État de type africain » [État de type Kamit]. A notre avis, un des traits distinctifs de cette catégorie est l’importance du pouvoir civil par rapport au pouvoir militaire ; l’aristocratie militaire y est pratiquement absente et les militaires n’y jouent qu’un rôle politique effacé, sinon nul, en période normale. L’aristocratie militaire n’est pas le point de mire de la société. La guerre a plutôt une fonction défensive. Toute la superstructure idéologique n’est qu’une apologétique des valeurs morales et humaines [des valeurs civils ou civiques], à l’exclusion des valeurs guerrières. Le cadre physique privilégié de l’Égypte [Kemet] (abondance de ressources, vallée protégée par deux déserts montagneux avec deux voies de pénétration seulement, au nord et au sud) a assuré la quasi-permanence de ces caractéristiques de l’État égyptien. Il a fallu que l’Égypte ait été envahie par les Hyksos pour qu’elle se lançât, elle-même, par réaction, dans la conquête de l’Asie occidentale à partir de la 18ème dynastie, sous Thoutmosis III (1470 av. JC). […] Quoiqu’il en soit ce type d’État, comme cela ressort de ce qui précède, est fondé sur une base collectiviste accepté et défendu par tous les citoyens de la nation comme le seul moyen de survie de la collectivité. […] nous avons affaire à un État dont les contours épousent exactement ceux de la nation. Les institutions n’ont pas été créées sciemment pour tenir à l’écart et assujettir un groupe étranger considéré à tort ou à raison comme ethniquement différent du groupe vainqueur ; […] En ce sens, ces structures sont moins aptes à conduire à des révolutions politiques ou sociales que d’autres qui vont être décrites. […] Donc, une confédération de tribus se fond en une nation et crée un État au fur et à mesure qu’elle s’organise pour relever un défi lancé par la nature au sens de TONYBEE, pour vaincre un obstacle dont l’élimination nécessite un effort collectif dépassant les moyens d’un petit groupe. II – État né de la résistance à un ennemi.

Ce deuxième type d’État se rapproche du précédent ; en ce sens que seul la nature de l’obstacle à vaincre change. Un groupe ethnique homogène (une confédération de tribus exogames) s’organise non pas pour la conquête, mais pour repousser un danger, un ennemi extérieur. La division embryonnaire du travail à l’échelle clanique aidant, une aristocratie militaire apparaît et s’arroge progressivement des droits politiques qui deviennent rapidement héréditaires. La superstructure militaire, qui surclasse toutes les autres, en vertu des risques qu’elle implique ; le protecteur de la société fini par la commander, la gouverner, étant données les circonstances qui engendre cette activité protectrice.

Mais il s’agit encore d’un État-nation, les contours de l’État épousent exactement ceux de la nation qui, dans la résistance collective à l’ennemi, sous la direction d’une caste militaire de


valeur, prend une singulière conscience de son individualité. […]Bien que la superstructure idéologique d’un appareil État privilégie la fonction militaire, il n’en demeure pas moins que, comme dans le cas précédent, celle-là est à usage, si l’on peut dire interne et n’a point été essentiellement conçue pour la domination d’une ethnie par une autre. […]Les deux types d’États qui viennent d’être évoqués peuvent donc être distingués au niveau de leurs superstructures idéologiques, à condition que l’évolution politique ultérieure n’ait pas radicalement transformé la superstructure initiale ; en effet bien qu’étant né dans des circonstances comparables, les deux types d’États divergent sur un point capital : l’un privilégie le « social » [le civil ou civique] et l’autre le militaire, et cette remarque peut être utile dans beaucoup d’analyses. […] III- le troisième type d’État est représenté par le modèle athénien antique, conséquence de la dissolution du mode de production antique.

L’État n’est que l’instrument juridique de domination d’une classe sur une autre. […] la structure initiale qui a rendu possible l’émergence de cette forme d’État […] (est) l’existence, au départ, d’une classe de citoyens propriétaires qui tient longtemps la situation en main, ce qui lui permet de prolétariser les nouveaux venus auxquels le droit de cité est longtemps refusé ; les conditions d’arrivée et d’installation ne permette pas de renverser brutalement la situation ou même de la changer ; […]A l’époque où se formait ce type d’État, les luttes humaines étaient certes constamment sous-tendues par des mobiles économiques (occupation de terres fertiles, disputes de ressources vitales) mais les victoires étaient toujours celles d’une ethnie sur une autre. L’ethnie victorieuse dictait sa loi, qui régissait les rapports entre vainqueurs et vaincus […] IV – type d’État spartiate et tutsi.

Si pour quelque raison que ce soit, le groupe ethnique conquérant refuse de se mêler à l’élément indigène vaincu et fonde sa domination sur cette séparation absolue, l’opposition est essentiellement ethnique et se résout toujours, dans l’histoire ancienne et moderne, par le génocide. Appartienne à cette catégorie : l’État spartiate de l’antiquité (égaux contre inférieurs hilotes) ; l’opposition tutsis contre hutus au Rwanda et au Burundi, qu’elles qu’aient pu être les causes de cet antagonisme ; les trois Amériques, y compris le Canada, à des degrés différents ; l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Tasmanie, la Scandinavie dans une certaines mesure, le Groenland, l’Afrique du Sud, une grande partie de l’Asie, et d’autres encore. Par conséquent la plupart des États actuels du monde moderne appartiennent au modèle d’État fondé sur le génocide ; celui-ci n’est pas l’exception, c’est plutôt le cas général, qui englobe aujourd’hui les trois quarts des terres émergées, y compris virtuellement la totalité de l’Antarctique. L’ethnie européenne a ainsi confisqué la quasi-totalité des terres habitables de la planète, en l’espace de 4 siècles, et refuse catégoriquement la réintroduction d’une hétérogénéité ethnique dans tout ces pays dont elle a détruit physiquement les anciens habitants ‘‘indigènes’’.

Dans les type III et IV (Athènes et Sparte), l’État ne recouvre pas la nation ; une minorité de vainqueurs soumet à sa loi une majorité de vaincus ou de prolétaires par des moyens d’institution étatiques coercitives conçues à cette fin. […] Lorsqu’un groupe ethnique minoritaire conquiert un vaste espace, peuplé de plusieurs ethnies, l’empire s’impose comme une nécessité politique, car le rapport numérique entre vainqueurs et vaincus est trop défavorable pour qu’une solution de type spartiate soit envisagée ; une superstructure idéologique universaliste naît alors et se développe pour assimiler les peuplades hétéroclites que l’on ne peu détruire ; […] Il existe une autre voie menant à l’empire : lorsqu’un État national, envahi, rejette l’ennemi au dehors dans une dialectique défensive/offensive, comme l’Égypte après la sortie des Hyksos, on passe à l’empire par la conquête de frontières sûres et aussi éloignées que possible. Ce fut du reste le premier vrai empire de l’histoire, avec Thoutmosis III. L’État égyptien devint impérial


sous la 18ème dynastie : Amon, père de Thoutmosis III, est aussi le dieu de tous ses sujets, de toute la terre. La tendance se confirme sous Aménophis IV avec le culte solaire d’Aton. […] L’État national monolingue de type dit « asiatique », dont le modèle le plus achevé fut l’État égyptien, est, lui, quasi permanent avec près de trois mille ans d’existence : de 3300 à 525 av. J-C. » (Cf. Cheikh Anta DIOP, Civilisation ou barbarie) b) Modélisation des différents types d’Etats et de civilisation : Modélisation de Braudel ; Civilisation matérielle et capitalisme (voir l’envers de la dette FX Vershave) Société ballon de rugby /Société sablier

2) Survol de l’histoire de KEMET (naissance, vie, mort et renaissance).

L’état fédéral Kamit est l’image la plus achevée de la « maison de Braudel », c’est de lui que nous tirons le Diagramme de « la Ruche de l’humanité ». Le Diagramme de « la Ruche de l’humanité » (human HIVE en anglais) est une Modélisation du paradigme kémite, un Canon


spatio-temporel de l’État à mode de production Kémite depuis l’apparition de l’humanité jusqu’à nos jours (jour de la présentation de l’exposé) inspiré de la « maison de Braudel »*. Le survol de l’histoire de Kémet se fera donc au moyen du « diagramme de la ruche de l’humanité ». Ce diagramme décrit les différentes phases du peuplement de la vallée du Nil et la naissance de la civilisation Kémite du point de vue du paradigme kémite. Il comprend deux axes : un axe spatial (a) « LE » canon théorique urbain (à trois niveaux) et un axe temporel (b) « LE » canon théorique chronologique (à trois temps). a) 1er axe du diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE) : l’axe de l’espace.

Le 1er phénomène urbain humain : « LE » premier aménagement urbain du continent et du monde (proportions de la section carré).

Canon urbain du « diagramme de la ruche de l’humanité » ; 1ère super organisation humaine au monde (1er super organisme humain)


Urbanisation de la vallée du Nil / QUELQUES VILLES : AKHETITAN ( : « L’Horizon d’Itan ») / Ville fondée par le Fara de la XVIIIème dynastie Imanhotep IV/ Akh-en-Itan. (XVe siècle avant J.C)

Diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE en anglais) / expansion du phénomène urbain : aménagement urbain du continent (puis du monde).


I- L’INTELLIGENCE COLLECTIVE À KEMET – [ Urbanisation / QUELQUES VILLES DU CONTINENT. Plan fractale d’un village Kamit

; km.t] (SUITE) Tombouctou 17 ème siècle

Louango 15 ème siècle

Dessin de la Cité de Benin (12e -19e siècles, rive droite du fleuve Niger) réalisé par un officier anglais en 1897.

31

Ville de Chinguetti (Mauritanie) fondée au 13e siècle

20/08 /2012

L'habitation négro-africaine correspond à une architecture totale par laquelle tout se "dit": les conditions du milieu, les déterminations économiques et les rapports sociaux, les conceptions fondamentales. La diversité de ses modes dépasse de beaucoup la diversité que les conditions matérielles imposent. Au delà de la variété des réalisations, des caractères communs n'en sont pas moins apparents : - Ces constructions sont édifiées à la mesure de l'homme, le corps humain détermine leurs dimensions et leurs proportions. - Elles matérialisent dans l'espace les rapports sociaux et elles délimitent les lieux d'appropriation collective. La géométrie fractale est apparue comme l'une des frontières les plus passionnantes de la fusion entre les mathématiques et l'informatique. Les fractales peut être vu dans plusieurs des modèles tourbillonnants produites par infographie, et sont devenus un outil important pour la modélisation en biologie, la géologie et autres sciences naturelles. Alors que la géométrie fractale peut nous emmener dans les confins de la science de la haute technologie, ses modèles sont étonnamment communs dans les modèles traditionnels africains, et certains de ses concepts de base sont fondamentaux pour les systèmes de connaissances africaines. Fractales africaines présente aux lecteurs la géométrie fractale et explore la manière dont elle est exprimée dans les cultures africaines. S'appuyant sur des entretiens avec des créateurs africains, les artistes et les scientifiques, Ron Eglash enquête sur les fractales dans l'architecture africaine, coiffure traditionnelle, le textile, la sculpture, la peinture, la sculpture, la ferronnerie, de la religion, des jeux, des techniques quantitatives et les systèmes symboliques. Il examine également les implications politiques et sociales de l'existence de la géométrie fractale africaine. À la fois claire et complexe, ce livre apporte une contribution unique à l'étude des mathématiques, la culture africaine, l'anthropologie et l’esthétique.


Ouvrages et travaux qui traitent de l’urbanisation à Kemet :

b) 2ème axe du diagramme de la « ruche de l’humanité » (HIVE) : l’axe du temps, chroniques de Kemet (principaux repères chronologiques du peuplement de la vallée du Nil). I - La période proto historique Période correspondant aux temps des mythes et légendes qui fondent la civilisation à mode de production kémite (traditions orales). i- Période protohistorique archaïque : de – 190 000 à – 9000 De l’apparition de l’homo sapiens dans les grands lacs africains jusqu’à l’attestation du tombeau de Wasirê retrouver à Abdjou et des plus anciens temples de culte qui lui était voué, daté de 9000 AV. J-C.

ii- Période protohistorique fondatrice : de – 9000 à – 4236 Essaimage des iwnw (Anou) dans la vallée du nil et établissement de certaines agglomérations urbaines comme Semna, Kerma, Qostul et Nkhen à Ta Sethy ; et Abdjou, iounet et iounasout à Ta meri. Cette période est caractérisée par le totémisme des différents lignages qui constituent la nation Kémite.


Diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE) (progression au 1er palier)

II- Période pré-impériale : -4236 à -3300 C’est l’avènement des « Sms.w Hr, Shemsou Hor ou Suivants d’Horus » et la période d’unification des tribus totémiques sous une seule autorité « supra-lignagère ».


III- Période impériale classique : de -3300 à -525 Tous les éléments de la civilisation sont en place…SEMA TA WY : Unification politique de la vallée du fleuve Nil [équivalent création des USA] et Age d’Or de Kemet et sa civilisation. Développement de la civilisation à mode de production Kémite dans le monde. L’influence de ce développement a atteint l’ancien monde : Europe, Asie, Amérique. Quelques dates significatives : Attentats de - 1470 : Kémet a été envahie par les Hyksos puis se lançât, elle-même, par réaction, dans la conquête de l’Asie occidentale à partir de la 18ème dynastie, sous Thoutmosis III (1470 av. JC). Attentats de – 661 : En – 661 Assurbanipal procède à la mise à sac de thèbes [équivalence faible : attaques du 11 septembre 2001 (world trade center, pentagone) ou film Armageddon etc.]. La chute de la ville la plus vénérable de toute l’antiquité provoque une profonde émotion dans le monde d’alors et marque en même temps la fin de la dynastie soudanaise nubienne, dite 25ème dynastie éthiopienne. Cette date marque aussi le déclin de la suprématie politique noire dans l’antiquité et dans l’histoire. Ta meri [équivalent faible : Washington] va progressivement passer maintenant sous domination étrangère. Progression au 2ème palier (naissance de la civilisation au sens d’ensemble de biens CIVIQUES ou BIENS PUBLICS nationaux) puis au 3ème palier (production de BIENS CIVIQUES ou PUBLICS mondiaux) Cf. Diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE) :

IV- Période post-impériale classique : de -525 à 1441 Cambyse à la tête de l’armée perse conquiert Ta meri qui perd son indépendance totale et ses hommes valident sont déportés vers la perse pour la construction de Persépolis. Cependant, les autres contrées de Kémet tentent de reprendre l’initiative kamite : - Reprise de l’initiative de la défense de Kemet par Méroé (avec les Kandaka) à Ta sety. - A l’ouest, fondation de l’empire de Ghana en – 300. - Fondation de l’empire Manden à la suite de Ghana en 1223 - Fondation de l’empire Songhaï à la suite de Manden en 1464 - Au centre nord ouest : fondation de l’empire du Kanem-Bornou en 1395 - Au centre-ouest : fondation de l’empire Ilé Ifé/Nok en – 700 - Au centre : fondation de l’empire Kongo en 1100 - Au sud : fondation de l’empire de Zibabwe en 500


« LE » flux migratoire du peuple Kémit.

Régression au palier II ou destruction du Bien Public pour la première fois dans notre Histoire. Cf. Diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE) :


Tableau synthétique de l'histoire de l'Afrique noire jusqu'au 16ème siècle (récapitulatif). Cf. Diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE)

V- Période post-impériale coloniale : de 1441 à nos jours (2012-10-20) Razzias négrières/résistances/création d’états libres (Brésil, Haïti)/tribalismes/… Colonisation/ Néo colonisation (indépendances etc.)/ Panafricanisme /… [Contexte actuel] L’encerclement, l’émiettement et la mort de KEMET (déportation des Kémites)

Carte de la traite négrière de 1500 à 1870.lhistgeobox.blogspot.com


Nouvelle carte politique (où les États ne sont en fait que des succursales des puissances occidentales, ce qui justifie par sa nouvelle orientation non plus en fonction du paradigme kémite (sens : de la source du Nil, vers le delta), mais plutôt en fonction du paradigme occidentale (sens : de l’Europe vers l’Afrique))

Régression au palier I, puis à 0 ? Cf. Diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE) :

Et pour demain ? Quel futur voulons-nous ? Civilisation : KaMiTa, La renaissance OU Barbarie (génocide, disparition physique) ?? Notre réponse : KaMiTa, La renaissance Si KaMiTa, Comment y parviendrons-nous ? Au moyen de la guerre armée (comme de nombreuses théories en cours le proposent) ? Notre réponse : au moyen de notre Intelligence Collective (« armez-vous de science [d’intelligence collective] jusqu’aux dents » C. Anta Diop). Nous utiliserons notre intelligence collective comme levier dans la transition de l’Afrique vers KEMET. « Seul l’Etat Fédéral est viable » C. Anta Diop, comme on peut le lire sur le diagramme, c’est effectivement notre seule issue…

Qu’en est-il de l’intelligence collective à KEMET ? c) Diagramme de « la ruche de l’humanité » (HIVE) et notions d’Intelligence Collective : I - L‘Intelligence Collective ou le triomphe de l’humanité sur les défis de la nature, le triomphe de la vie sur la mort : L’intelligence collective n'est ni une nouveauté, ni une découverte, bien au contraire ! Elle est fondatrice des organisations sociales - groupe, tribu, entreprise, équipe, gouvernements, nations, associations, guildes… - lorsque les individus rassemblés pour échanger et collaborer, trouvent un avantage tant individuel que collectif supérieur à ce qui aurait été obtenu si chacun était resté isolé. L'intelligence collective constitue le fondement de ce qu'on appelle les économies à somme positive.


II- Les trois formes de l’intelligence collective : i- Les habitants de la vallée du Nil (les kémites) désignaient par « Ta neter » La région du haut (la tête) du corps de la ruche de l’Humanité - L'INTELLIGENCE COLLECTIVE ORIGINELLE (peuplades / grands travaux à l’état désirable [intention]) L'intelligence collective originelle est tout simplement l'intelligence en petit groupe dont nous a dotés l'évolution. Nous en avons tous une expérience directe, que ce soit dans le travail, la vie associative, le sport d'équipe, les groupes de réflexion… chacun de ces contextes met en scène un petit nombre de personnes en proximité sensorielle – donc spatiale – les unes vis-à-vis des autres. CARACTÉRISTIQUES DE L'INTELLIGENCE COLLECTIVE ORIGINELLE (Voir tableau Idem ICG) Pas d’écriture, traditions orales, peintures rupestres etc. Organisation sociale : Partage des taches (fiscalité) et des richesses à l’échelle clanique, tribal ou familiale. (Totémisme / tribalisme…) Infrastructure : rudimentaire, paille, terre, etc. LIMITES NATURELLES DE L'INTELLIGENCE COLLECTIVE ORIGINELLE Numérique et spatiale.

ii- Les habitants de la vallée du Nil (les kémites) désignaient par « Ta sethy » la région du milieu (le tronc) du corps de la ruche de l’Humanité : L'INTELLIGENCE COLLECTIVE PYRAMIDALE (peuple – nation / grands travaux à l’état d’action - mouvement désirant [action] super visée par une autorité centrale) Écriture : calendrier etc. Organisation sociale : Partage des taches (fiscalité) et des richesses à l’échelle « supralignagère » (supra-clanique ou supra-tribale). Infrastructure : pierre de taille, architecture colossale, grands travaux LES QUATRE PRINCIPES DYNAMIQUES DE L'INTELLIGENCE COLLECTIVE PYRAMIDALE LIMITES NATURELLES DE L'INTELLIGENCE COLLECTIVE PYRAMIDALE (Voir tableau) iii- Les habitants de la vallée du Nil (les kémites) désignaient par « Ta mery » la région du bas (le bassin) du corps de la ruche de l’Humanité : L’INTELLIGENCE COLLECTIVE GLOBALE (humanité – concert des nations / grands travaux à l’état d’acquis – Etat fédéral débiteur de biens publics [actifs]) Le peuple a accès à la « mort osirienne » ; Liaison avec les autres membres [du corps] de l’humanité : Kemet impériale, partage des taches (fiscalité) et des richesses à l’échelle mondial (échelle globale). (Voir tableau)


Il convient ici de proposer une distinction entre l'autorité du leadership. L'autorité est une position de dominance et de contrôle généralement institutionnalisée (un général, un doyen d'université, un PDG, un patriarche, un chef d'Etat…), alors que le leadership est une qualité reconnue comme telle par le collectif qui n'implique pas nécessairement un statut social déterminé et qui peut être remise en cause à tout moment (on parle également d'autorité naturelle).

d) L’Intelligence collective à Kemet, un don du NIL Le nil, hier, nous condamnait l’intelligence collective (carte du nil).

« La civilisation égyptienne n’était pas l’indice d’une supériorité raciale quelconque, mais presque le résultat d’un hasard géographique. C’est la spécificité de la vallée du nil qui a conditionné l’évolution politico-sociale des peuples qui s’y sont engagés à des degrés différents au hasard de leurs migrations. L’ampleur des crues du nil obligeait tous les habitants de la vallée à faire face collectivement à l’évènement annuel, à régler toute leur vie dans ses moindres détails par rapport à l’inondation. Pour survivre, il était indispensable que chaque clan sortît de bonne heure de son égoïsme. Lorsqu’apparaît la crue, aucun clan n’est suffisant pour faire face tout seul à la situation ; il faut le concours de tous, la solidarité de tous les clans pour la survie de l’ensemble. Ce sont ces conditions de travail qui amenèrent de bonne heure les clans à fusionner et favorisèrent l’apparition d’une autorité centrale responsable de la coordination de toute l’activité sociale, politique et nationale. Jusqu’à l’invention de la géométrie, rien dans l’activité matérielle et intellectuelle des égyptiens ne fut gratuit. La géométrie à ses débuts, était une invention permettant de départager les habitants après la crue en retrouvant par des procédés scientifiques, les limites exactes de chaque propriété. Nulle part la dépendance ne fut aussi étroite entre le milieu géographique et le style de vie. C’est cette exigence impérieuse qui semble expliquer, pour l’essentiel tout au moins, l’antériorité des égyptiens et des nubiens [des Kémites] dans la voie de la civilisation. » C. Anta Diop, antériorité des civilisations nègres.


II- LA RENAISSANCE [

; wHm msw .t]

1) La renaissance, le renouvellement ou la « modernisation » de l’intelligence collective à KEMET : un service civique universel. a) Présentation du service civique universel (historique et définition) : Le service militaire et la prééminence de l’armée / le service civique et la prééminence de la société civil Service civique : « le meilleur de soi (l’Être, le JE SUIS) au service de tous. » et la production de biens civiques ou biens publics, biens de civilisation, ou encore biens de dignités etc. Œuvrer au triomphe de Maât (la civilisation, la vie, l’immortalité) sur Isephète (la barbarie, la mort et autres défis de la nature). Moderniser Kémet : Reconstruire les étages de notre civilisation (biens publics mondiaux). b) Notion d’entreprenariat civique (ou entreprenariat culturel) /- les 2 pôles de l’entreprise civique: patrimoine et activité Le patrimoine public (biens, obligations, monnaies 8) : biens civiques ou biens publics, biens de civilisation, ou encore biens de dignités etc. (exemples : les 8 Objectifs Mondiaux de Développement) qui est le débiteur de biens civique ? Réponse: le service civique ! L’activité (produits et charges) : amélioration (modernisation etc.) ou détérioration c) La fibre optique aujourd’hui, comme le fleuve Nil jadis, nous condamne à l’intelligence collective à l’échelle mondiale : Définition : Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété d'être un conducteur de la lumière et sert dans la transmission de données. Elle offre un débit d'informations nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et supporte un réseau « large bande » par lequel peuvent transiter aussi bien la télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques. L’urgence écologique, l’école du modèle kamite plus de 4000 ans d’Histoire en la matière…Notre grand-œuvre, reconquérir notre bien-être collectif … recouvrer la santé (individuelle et collective)… EN ROUTE POUR LE CONCERT DES NATIONS : L’INTELLIGENCE COLLECTIVE GLOBALE, LA PAIX MONDIALE, L’HARMONIE DU MONDE … La fibre optique grâce aux performances avantageuses qu'elle permet, est utilisée de plus en plus à l'intérieur des réseaux de télécommunications. Avec le boum d'Internet et des échanges numériques son utilisation se généralise petit à petit jusqu'à venir chez le particulier. les fibres monomodes sont installées pour des réseaux à très longues distances. Elles sont notamment utilisées dans les câbles sousmarins qui relient une partie des continents. En arrivant dans les habitations via le réseau FTTH, la fibre optique apporte une révolution dans les télécommunications directement aux particuliers.

8

Monnaies libres : monnaies publics.


II- LA RENAISSANCE [

; wHm msw .t]

Comme l’imprimerie à son époque, internet est venu modifier etc. L’économie Open Source : ubnutu etc. Les logiciels open source (biens publics à l’échelle mondiale) ont dépassé les logiciels propriétaires… Les monnaies libres.

57

DÉVELOPPER L'INTELLIGENCE COLLECTIVE PAR L'ACTION INDIVIDUELLE

Nous avons déjà passé en revue les caractéristiques de l'Intelligence Collective. Quels talents, quelles pratiques, quels savoirs faut-il développer sur le plan individuel ? Voici une courte liste de différents sujets à intégrer dans une formation : - Histoire universelle de l’humanité (unesco) ; - Humanités classiques kémites (cosmogonie et médou neter ; paradigme kémite etc.) - Intelligence comportementale et relationnelle (écoute, compassion, non-jugement, etc), art du dialogue ;


-

Modèles mentaux (qui mettent en jeu les objets-liens), projets, volonté créatrice, entreprenariat ; Pratique artistique d’une activité agraire… Pratique individuelle d'un Art agraire (agriculture, coiffure, cuisine, arts martiaux, Medou Neter, discipline, expertise, science, savoir-faire, sens critique, art …) ; Être tour à tour apprenant et formateur (principe des communautés apprenantes) ; Économie du don (quoi que l'on reçoive ou que l'on donne, c'est toujours réalisé en conscience du collectif) ; Développement de soi : méditation, respiration, yoga pharaonique (sculpter le corps d’or aux mesures de la section carré) … Éthique, valeurs ; Modèles mentaux, pensée systémique.

La méthode Ubuntu a.n.t.i.c. 2) La méthode Ubuntu a.n.t.i.c.

Un mu(n)tu : celui qui maîtrise les secrets de la terre (science de la vie et de la terre). Ubu mu(n)tu : sois un mu(n)tu, sois « quelqu’un » (un maître de la terre (moro naba)), sois toimême ! Le jardin comme outil ludique et autodiactique d’étude et de développement de la pratique de l’Intelligence Collective. Principe du jeu : Reprendre humblement le chemin de nos ancêtres de la vallée du nil. Apprendre l’entreprenariat social (ou civique) en jardinant. (Ré)Apprendre le mode de production KEMIT. (C’est le principe de renaissance du mode de production KAMIT).

Créer une petite entreprise de l’époque pharaonique : un petit jardin au bord de l’« image vivante du fleuve » (pour débuter, même un pot de yaourt à moitié rempli de terre par exemple, peu faire l’affaire). Puis en intelligence collective avec d’autres joueurs du monde entier faire évoluer son petit jardin (sa petite entreprise) vers un éco système holomidal où rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme. À l’image par exemple de la ferme songhaï au bénin (www.songhaï.org). UBUNTU antic propose d’utiliser l’agriculture naturelle comme outil pour nous relier à la santé.



INVITATION AU JARDINAGE :

Le réseau agro culturelle Maât Communities sollicite un PARTENARIAT AU LONG COURS avec les communautés agricoles de volontaires « Jardiniers – Mobilisateurs Sociaux » afin : - D’étudier, ensemble, les conditions spécifiques de la faisabilité d’un tel programme d’action ; - D’établir, ensemble, l’état des lieux de chaque communauté agricole du réseau ; cet état des lieux étant indispensable pour une planification rationnelle ; - De confectionner, ensemble, le cadre logique d’un tel programme d’action ; - De contrôler, ensemble, les différentes étapes de la réalisation, sur cinq ans, d’un tel programme d’action ; - Enfin, d’effectuer, ensemble, le suivi effectif ainsi que l’évaluation constante de cette action.

CONCLUSION

Par mon UHEM MESUT (mon retour à KEMET) je contribue à l’atteinte de la Santé Communautaire un individu à la fois. (Ainsi, le concept de l’uhem mesut (service civique au jardin) cesse d’être abstrait et devient opérationnel.)

MON PREMIER PETIT LEXIQUE DE MEDOU NETER 1- KMT 2- TA NETER (Tandu) 3- TA SETHY (Ghari) 4-TA MERY (Banda ; Malou) 5- Le fleuve (…) : 6- fibre optique (Image vivante du fleuve) : 7- UHEM MESUT (service civique, entretien, modernisation du patrimoine publique, renouvellement du sema ta wy : / SEMA TA WY : union politique, fédération… 8- Accomplis ton retour à KMT : 67


INTRODUCTION AUX MEDOU NETER : NOTIONS ET JUSTIFICATIONS Atelier présenté par Upahotep KAJOR I. II. III. IV.

Origine et évolution des Medou Neter Naissance de l’écriture Utilités et fonctions des Medou Neter Exercices

I/Origine et évolution des Medou Neter Étymologie

Les Kémites anciens nommaient leur écriture Medou Neter (ou netjer) (« paroles du Dieu » ) soit, en translittération : mdw nTr . Le mot hiéroglyphe dérive du mot grec ἱερογλύφος / hieroglúphos, formé lui‐même à partir de ἱερός / hierós (« sacré ») et γλύφειν / glúphein (« graver »). Il y a en fait trois principaux systèmes d'écriture pharaonique, qui sont nommés : hiéroglyphique, hiératique, et démotique. En plus de ces trois systèmes, on trouve l'écriture hiéroglyphique cursive. A partir de l'ère chrétienne, le copte remplacera tous les autres types d'écritures. Ces noms ont été transmis par les auteurs grecs de l'antiquité. Cosmogonie

Les mdw-ntr prennent racine dans le récit de l’émergence de l’univers, c’est une création divine qui est assignée à des Neterou. En voici la trame globale : Les Neterou (ntr.w): fonctions et attributs

La 1ère génération de Neterou ou Neterou Démiurgique, correspond aux différentes manifestations du Démiurge lors de l’émergence du Djer (le Tout, l’Univers). Ici il est Itm-ra-Xpri (Atoum-Ra-Kherpi), Il Un en Trois expressions dès l’aube de la création. Il va engendrer la 2e génération de Neterou ou Neterou cosmiques, car Atou-Ra-Khepri est « it-mwt ntr.w (Père et Mère des Neterou) »


La 2e génération des Neterou ou Neterou cosmiques sont composés de deux couples neteriques : Sw(Shou) et Tfnwt (Tefnout)=Air et Eau Qui en s’unissant vont engendrer : Gb (Geb) et Nwt (Nout) : la Terre et le Ciel (feu). Ces Neterou représentent les 4 principes cosmiques à la base de toute matière, de toute création et de toute reproduction.

La 3e génération de Neterou ou Neterou anthropomorphes sont caractérisés par 2 couples engendrés par Geb et Nout, l’un fécond et l’autre stérile. Le couple fécond est représenté par : Wasira et Assata Le couple infécond par : Souteh et Nabintou Ces Neterou anthropomorphes sont les représentants d’une grande famille de Neterou.

C’est à la troisième génération des Neterou que vont émerger les Medou-Neter, avec la Neteret Seshat et le Neter Djéhouty.

 Seshat et Djehouty inscrivant le nom de Ramses II sur « Ished »

(l’Arbre de Vie) Temple Mortuaire de Rames II -Ramessum) à Louxor.

Selon nos Ancêtres de la vallée du Nil, la langue kémite pharaonique ainsi que son écriture sont des dons divins. C'est Djehouty qui l'enseigna aux Êtres Humains. Djehouty est nommé dans les textes sacrés : « langue d'Atoum ». C'est le dieu des scribes, l'incarnation de l'intelligence et de la parole. D'après le « Livre de la Vache et du ciel », quand il s'apprêtait à quitter le monde des Hommes, Djehouty fut


nommé Tjâty (Premier Ministre) par Râ lui‐même. Cela peut nous faire penser, qu'à l'instar d'Imhotep ou encore Wasire/Ausar/Asa/Asaré/Osiris, Djehouty est un Ancêtre Divinisé. Les hiéroglyphes sont directement inspirés de la faune et de la flore de la vallée du Nil. Durant les périodes préhistorique et prédynastique, à l'issue d'une longue période de maturation, un système d'écriture s'est mis en place parallèlement à l'unification du pays et au développement de la monarchie. La caractéristique essentielle de la langue kémite écrite est qu'elle est fixe, non évolutive, du moins dans une certaine mesure.

Extrait hiéroglyphique du « Livre de la Vache Céleste Divine, recopié dans la tombe de Sethy Ier- Colonne 63 à 78

La Vache Céleste Divine- Paroie Interne-Tombe de Sethy Ier (19e dynastie)


Evolution

Les plus anciennes traces des md.w-ntr datent d’au moins -5000 ans avant l’ère vulgaire. Tablettes trouvées à Abdjou par l’équipe de G. Dreyer, daté de -3500/-3400

Cf. G. Dreyer, « Recent Discoveries in the U‐Cemetery at Abydos », in : E. van den Brink éd., The Nile Delta in Transition, Tel Aviv, 192, pp. 293‐299. T. Obenga, “Africa, The Cradle on Writing”, Ankh n° 8/9, 1999‐2000, pp. 86‐94; Mario Beatty, http://www.ascac.org/papers/toomuchstuff.html Tamery/Tasety (Egypte antique) serait sortie de la préhistoire plus tôt qu'on ne le pensait. L'écriture y aurait été inventée dès 5000 av. J.-C. Une équipe d'archéologues allemands dirigée par Gunter Dreyer, directeur de l’Institut d’Archéologie d’Allemagne a mis au jour à Abydos (Abdjou en Medou Neter) à 400 km au sud du Caire) a découvert dans le tombeau d'un roi prédynastique, des étiquettes osseuses et d'ivoire portent des rapports administratifs vieux de plus de 5.000 ans c’est la toute première écriture connue. Par conséquent, l’écriture nait à Kemet longtemps avant la Mésopotamie (Irak actuelle). le professeur Günter Dreyer a d’ailleurs confirmé dans une dépêche de l’agence Reuters du 15/12/98 que « L’écriture égyptienne était bien plus avancée que celle de la Mésopotamie qui à l’époque n’était pas encore habitée par les Sumériens » •

l’Histoire commence avec l’apparition de l’écriture, alors l’Afrique est donc bien le berceau de l’histoire universelle (papier vient de papyrus (pA pw wr (Ce qu’il y a de grand, d’honorable en Medou Neter et non pas de tablette).

Tablettes en ivoires contenant des inscriptions Hiéroglyphiques vielles de plus de 5000 av.J.C


L’écriture égyptienne hiéroglyphique est couramment en usage au moins vers le IVe millénaire avant notre ère dans la Vallée du Nil. Ce qui implique que la langue pharaonique est beaucoup plus ancienne, car la langue parlée (orale) précède normalement le stade de la langue écrite. L’égyptien parlé précède l’égyptien écrit. En effet, avant d’être écrite, une langue a déjà depuis longtemps une tradition orale. La tradition orale de la langue égyptienne nous échappe, tandis que la tradition écrite de cette langue, nous est connue à travers l’écriture égyptienne. La tradition écrite de la langue égyptienne ne notait pas toujours les voyelles ; celles-ci étaient bien évidemment prononcées dans la langue parlée. Sur cette même durée, la langue égyptienne pharaonique est restée relativement stable.

Le stade graphique hiéroglyphique •

Le mot hiéroglyphe dérive du mot grec ἱερογλύφος / hieroglúphos, formé lui‐même à partir de ἱερός / hierós (« sacré ») et γλύφειν / glúphein (« graver »). Le stade hiéroglyphique fut surtout employée pour les textes gravés ou peints sur des parois de monuments ou des objets en ronde‐bosse, et ce depuis l'origine de la civilisation pharaonique jusqu'au IVe après J.C.

Inscriptions hiéroglyphiques en bas-relief

Le stade graphique hiératique •

Du latin hieraticus issu du grec ancien ἱερατικός qui désigne ce qui est en rapport avec les choses sacrées. L'écriture hiératique est avec l'écriture ce que hiéroglyphique l’écriture manuscrite est avec les caractères d'imprimerie. Elle est presque exclusivement réservée aux textes écrits sur papyrus ou sur des ostraca (au singulier ostracon).

Parpyrus Ebers, texte écrit en hiératique, est l'un des plus anciens traités médicaux qui nous soit parvenu : il aurait été rédigé au VXIe siècle avant J.C, pendant le règne d'Imanhotep I


Le stade graphique démotique. •

Du grec δημοτικά / dêmotiká « popul aire », correspond à la fois un type d'écriture et l'état de la langue égyptienne qu'elle note, par opposition aux formes hiératique et hiéroglyphiqu e. C’est une simplification du hiératique, apparut au VIIIe siècle avant J.C. La dernière inscription démotique date de 452 après J.C.

Inscriptions démotiques de la pierre de Rosette (-196 av.J.C) exposé au British Museum

Le stade graphique copte •

Le copte est la langue égyptienne pharaonique écrite avec l’alphabet grec, augmenté de sept signes de l’écriture égyptienne. Les deux principaux dialectes du copte sont le sahïdique et le bohaïrique Le copte est spécifique d'un état de langue. Le "copte" représente l'ultime transformation de l'égyptien ancien. A la différence des autres écritures, il de emploie un alphabet dérivé l'alphabet grec, augmenté de sept signes démotiques.

L’alphabet copte avec ses 7 signes hiéroglyphes autochtones ajoutés aux lettres grecques.


II/ Naissance de l’écriture

Comparaison entre Kemet et la Mésopotamie

Il est intellectuellement difficile de parler de l’émergence de l’écriture en faisant impasse sur les tentatives diverses de falsification historique qui entourent cette question de sa naissance. L’objet de l’intrigue concerne un peuple mythique sémite ou indo-européen qui aurait peut-être vécu dans la zone identifiée comme étant la Mésopotamie (litt. « Entre deux fleuves » - le Tigre et l’Euphrate- qui est un nom donné à une époque tardive par les Grecs anciens). Et dans son ouvrage intitulé « Mésopotamie : l’écriture, la raison et les dieux » et publié aux éditions Folio histoire, l’archéologue Jean Bottéro nous dit que les premières tablettes extraites du sol de Sumer datent de 1 036 (-3 200 EV). Ces tablettes furent trouvées à Uruk, à Akkad et à Kish. Mais, un problème (non des moindres) se pose : ces signes sont uniquement des pictogrammes. En d’autres termes, ces signes désignent des choses pour ce qu’elles sont sans valeur phonétique. Or, l’écriture désigne justement le passage du pictogramme au phonogramme.

L’os d’Ishango découvert par le géologue belge Jean de Heinzelin de Braucourt dans les années 1950 au bord du lac Édouard dans la région d'Ishango à l’Est de la République démocratique du Congo), près de l'Ouganda, dans des couches de cendres volcaniques daté de 23 000 ans. Les ossements sont exposés de façon permanente au Muséum des sciences naturelles de Belgique à Bruxelles

Contrat archaïque sumérien concernant la vente d'un champ et d'une maison. Shuruppak, vers -2600 EV. inscription précunéiforme. (Crédit : Marie-Lan Nguyen)


Si l’on doit comparer ces pictogrammes trouvés à Sumer et les signes figurant sur les os d’Ishango à Kemet 9 qui sont datés de – 18 764 (23 000 EV) et qui présentent des calculs mathématiques complexes (symétrie, nombres premiers, etc.) 10. On pourrait également rapprocher des signes de Sumer à ceux inscrits sur l’os de Lebombo et qui sont, eux, datés de -32 764 (-37 000 EV) et présenteraient un calendrier lunaire 11. Nous voyons donc qu’il ne suffit plus d’être un érudit pour se rendre compte qu’à comparaison égale le continent kémite à une profonde et lointaine antériorité pour ce qui est des pictogrammes que d’aucuns voudraient faire passer pour une écriture. Donc, on a ce tableau-ci : 

Kemet (Afrique)  – 18 764 ans ou -32 764 ans ;

Sumer (Entre deux fleuves)  1 036.

Ipso facto, il n’y a pas match et la cause est ici entendue !

Quand bien même Sumer aurait inventé l’écriture avec ces pictogrammes, c’est le fait de Kémites ; ceci grâce aux fouilles faites sur place par des équipes d’archéologues français pour trouver les plus anciennes traces d’habitation 12. Quand bien même (encore) ! Les pictogrammes de Sumer n’ont pas laissé de descendants. Tout un chacun sait quel est le support le plus utilisé pour l’écriture aujourd’hui… Le papier, bien sûr. Le vocable « papier » vient de « papyrus » et non de tablette d’argile (de Sumer). Le papyrus était un support d’écriture tiré de la plante du même nom qui vient du latin « papyrus », qui vient-lui-même du grec « papuros », un mot qui trouverait son étymologie dans l’expression «pA pw wr ; papouro », en Medou Neter et qui signifierait « ce qui appartient au roi, ce qui est au grand » 13. L’écriture est née à Ta Sety et fut sublimée à Ta Mery. Ces Medou Neter ont donné naissance à plusieurs autres formes d’écriture (phénicienne, grecque, latine, arabe, etc.) C’est en 6234 (1998 EC) que l’archéologue allemand Günter Dreyer trouve à Abdjou (Abydos) des tablettes qui montrent justement cette transition du pictogramme au phonogramme 14.

9

Le vocable « Kemet » est le terme endogène authentique et historique utilisé par les Kémites depuis la haute antiquité pour désigner le continent appelé « Afrique ». Il ne désigne pas intrinsèquement l’Egypte Ancienne. Le faire n’est pas faux mais serait inexact car l’Egypte Ancienne fait partie intégrante du continent appelé Kemet. Seulement, cette partie du continent n’avait pas et n’a pas l’exclusivité de s’appeler ainsi ! Toutes les autres parties, à savoir Ta Neter –le Pays de Dieu, qui désigne la région actuelle des Grands Lacs… Kongo, Rwanda, Burundi, Uganda, etc. - et Ta Sety –le Pays de l’Arc, le Pays des Archers, qui désigne ce qui fut jadis appelé la Nubie… c’est l’actuel Soudan avec Khartoum comme capitale- font également partie (à part entière, vraiment !) du continent. Rappelons par la même occasion que le nom authentique de l’Egypte Ancienne est Ta Mery (le Pays bien Aimé, la Terre bien Aimée).

10

Jean Paul Mbelek, ANKH. Revue d’Egyptologie et des civilisations africaines, n°12/13 2003-2004, pp. 118-137. Ishango est localisé en Kemet centrale, prés de la source la plus méridionale d’Iterou Aa (itrw Aa, la Grande Eau, le Nil) – lac Rutanzige – frontière est du Kongo et le sud de l’Uganda.

11

http://www.math.buffalo.edu/mad/Ancient-Africa/lebombo.html. Les monts Lebombo se trouvent entre l’Afrique du Sud et le Swaziland.

12

Marcel-Auguste Dieulafoy (2392-2316 soit 1844-1920 EC), Suse. Journal des fouilles, Paris, 1888 et « L’acropole de Suse d’après les fouilles exécutées en 1884, 1885, 1886 sous les auspices du Musée du Louvre », Paris, 1893. 13 Jean-Philippe Omotunde, Manuel d’étude des Humanités Classiques africaines, édition Menaibuc, p.124. 14

Günter Dreyer, « Recent discovery in the U-cemetery at Abydos », in E. Van den Brink éd., the Nile Delta in Transition, Tel Aviv, 192, pp. 293-299 ; ou Théophile Obenga, « Africa, the craddle of writing », ANKH n° 8/9 1999-2000, pp. 86-94


III/Utilités et fonctions des MDW NTR Facteur majeur de la civilisation kémite, l'écriture est un outil de communication essentiel à la gestion de l'état monarchique centralisé et de l'administration ainsi qu'au développement et à la transmission de la culture et du savoir. Le gouvernement royal et ses représentants l’utilisaient pour toutes les communications officielles : décrets royaux, lois, textes religieux, contrats, actes…

L’écriture hiéroglyphique est figurative : les caractères qui la composent représentent en effet des objets divers, ‐ naturels ou produits par l'homme ‐, des plantes, des figures de dieux, d'humains et d'animaux. Les égyptologues distinguent traditionnellement les idéogrammes (ou pictogrammes), qui figurent l’élément lui‐même, les phonogrammes, qui correspondent à une consonne isolée ou à une série de consonnes, et les déterminatifs, signes « muets » qui indiquent le champ lexical auquel appartient le mot.

Une tête de boeuf, un serpent, une chouette, une main

Principes généraux

Les Medou Neter sont la seule clé qui nous permet d’ouvrir la porte psychologique du monde de nos Glorieux Ancêtres les plus lointains. Nous devons tirer des leçons de notre passé pour vivifier nos Antiquités Classiques afin de bâtir un Corps de Sciences Humaines Indispensables à un Futur État Fédéral Kémite (Sema Taou) garant de notre sécurité et de notre bonheur à travers le Ouhemmesout (la Renaissance Kémite). Au-delà et en dehors de cette raison terre à terre, l’étude de notre histoire n’a absolument aucun sens, aucune valeur qui vaille la peine qu’on perde son temps ! L’orientation de l’écriture répond toujours au principe de symétrie et au souci d’adéquation entre le texte et l’image. Car il


ne peut y avoir de texte sans contexte. Le souci de cohérence et d’esthétique prime. Il faut constituer une inscription harmonieuse, équilibrée, tout en respectant l’ordre des signes. Il y a une grande souplesse dans l’écriture. Celle-ci s’adapte à plusieurs supports.

Système : Les Medou Neter fonctionnent à l’image d’un rébus. Chaque signe peut être à la fois un son et un sens. Le mot que forment des signes est souvent terminé par un signe qui détermine le sens du mot dans son ensemble. On appelle ce signe le déterminatif ou le sémantème.

Le cadrat : carrés imaginaires dans lesquels on regroupe tous les signes. Pour bien écrire les Medou Neter, il faut simplement s’exercer et s’habituer aux signes. La nature des md.w ntr 

 

Les Medou Neter sont une écriture en image qui apparait dans la seconde moitié du 4ème millénaire de l’EV, avec dans les premières tentatives une image représentant un objet. Au tout début (prémisses), on voit apparaitre des pictogrammes qui permettent de représenter une idée.

Le système d’écriture des Medou Neter ne changera pas de ses débuts à l’époque romaine.

Certains signes ont un sens détourné pour évoquer soit une notion voisine soit un son (avec son sens initial vidé), d’où l’association de signes images (idéogrammes) combinés à des signes sons (phonogrammes).

Les signes images (valeur sémantique) 

Ce sont des signes véhiculant un sens. I en existe deux catégories : 1. 2.

Les idéogrammes (logogrammes, sémogrammes) : ils représentent l’objet qu’on veut signifier. Exemple : pour désigner l’astre solaire, on écrit ce signe :

Les déterminatifs : ce sont des signes vidés de leur contenu phonétique. Ils précisent la catégorie sémantique décrite à l’aide de signes phonétiques et permettent de distinguer des phonèmes apparents.

Les signes sons (valeur phonétique)


Ce sont des signes véhiculant un sens. C’est une vaste catégorie de signes. Ils vont servir à écrire un son ou une série de sons (phonèmes. Un phonème désigne la plus petite unité de son. Par contre le son désigne la résalisation d’un ou plusieurs phonèmes.). Ces phonèmes sont retranscrits par des consonnes (fortes et semi consonnes). 1.

Les unilitères : ce sont des signes qui s’écrivent par un phonème , s

2.

Les bilitère : ils servent à rendre deux phonèmes 

3.

Les trilitère : ils servent à rendre trois phonèmes 

4.

Au delà de trois phonèmes on parle de plurilitères  agglomérée.

5.

ms, mes, enfanter stp, setep, élu niwt, niout, ville, cité

Les compléments phonétiques : dans un souci de précision, il y a un système de signes phonétiques qui s’ajoutent à d’autres phonèmes pour préciser la prononciation. Les Medou Neter sont une sorte de rebus

Ex : pour écrire « KEMET, km.t » on a :

le 1er signe est un bilitère qui correspond au son et au mot « km » qui signifie « noir »

le 2ème signe est un unilitère qui correspond au son « m » pris comme complément phonétique du signe « km »

le 3e signe est unilitère qui est correspond à la suffixation du féminin qui donne « km.t », la « Charbonnée, Noire »

Le 4e signe est un idéogramme qui n’est pas prononcé et qui donne le sens (sémantème ou déterminatif) qui désigne « un espace aggloméré ou civilisé par l’homme »

C’est l’ensemble des ces 4 signes qui permettent de traduire cette graphie par « La Noire » et définir cela comme « l’espace agglomérée noire », le pays noir (des gens noirs)

La lecture des Medou Neter est tributaire du sens dans lequel les signes sont disposés. Il y a quatre sens d’écriture (de lecture) des Medou Neter :    

De droite à gauche (de manière horizontale) De gauche à droite (de manière horizontale)

De droite à gauche et de haut en bas (de manière verticale) De gauche à droite et de haut en bas (de manière verticale)


Par exemple : pour écrire anx-iman (Wonkiamma) en md.w ntr on peut lire :

On ne lit pas de bas vers le haut. Sur une stèle on peut identifier plusieurs sens de lecture. Et pour identifier ce sens, il faut aller à la rencontre des signes asymétriques. C'est-à-dire que quand les figures humaines et les animaux, par exemple, regardent vers la droite, il faut lire de droite à gauche et vice versa. Et pour lire uns stèle ou une scène il faut toujours partir du registre supérieur au registre inférieur.

Pour écrire un pictogramme qui a la même valeur-son on rajoute juste après le signe (en dessous ou à côté) un trait. Ex : le soleil, ra,

, l’œil, ir.t,

, la ville, niwt,

Aucun article et aucune ponctuation particulière ne vient séparer les mots entre eux. Néanmoins, certaines règles élémentaires permettent de savoir où il finit un mot et où commence celui qui suit.

Le déchiffrement des md.w ntr répond à au moins 3 exigences : La translitération, la transcription et la traduction, avant tout interprétation culturelle. La translitération :

C’est la restitution sonore du signe md.w ntr, généralement une « consonne qui constitue la racine du mot. C’est rendre le son ou le mot en caractère phonétique conventionnel les différents phonèmes écrits au moyen des Medou Neter. C’est un moyen scientifique de passer d’un système à un autre. On utilise un certain nombre d’éléments (les diacritiques). Elle permet de bien isoler les mots et de bien visualiser les différents éléments de la phrase. Il y a une prononciation conventionnelle en


intercalant un « e » entre deux consonnes (métalangue). On s’aide également du Copte et des langues kémites actuelles pour aider la prononciation des Medou Neter.

La transcription : c’est la restitution vocalique des sons translitérés dans la langue de réception. C’est l’étape qui consiste à dire le mot translitéré selon la phonologie de la langue qu’on parle (utilise). La traduction : c’est la restitution sémantique dans la langue et la culture de réception. Elle consiste à donner la signification du mot dans la langue qu’on parle (utilise). Prenons en exemple le mot   

La translitération : nfr

« nefer» :

La transcription : nefer (égyptologue français, anglais, etc.), nufè, nofi (copte), nfwaru (gisir) La traduction : beau, bon, bien,


Pseudo‐alphabet Les unilitères auraient pu servir à écrire tous les mots de la langue pharaonique. Mais ils n’ont jamais été utilisés en ce sens. Ils sont donc regroupés en un pseudo‐alphabet:

Signes md.w Ntr

Translittératio Objet Valeur Code n représenté phonétique Gardiner Signes représentant une partie du corps humain avant‐bras â D36 a

b

d

pied

main

b

d

D58 D46


r i, j y ,

f D

A m, M

,

,

w, W

l X

bouche

r

Signes représentant un végétal roseau fleuri i

deux roseaux y fleuris, version stylisée Signes représentant un reptile vipère à cornes f cobra

dj

Signes représentant un oiseau vautour a

chouette, cote de gazelle (?)

m

caille, caille ou stylisée (hiératique) Signes représentant un mammifère lion couché l pis et queue d’un mammifère

ch

D21 M17 ‐

I9

I10 G1

G17, Aa15 G43, Z7 E23 F32

Signes représentant un élément (eau, air, terre, ciel) pente q N29 q

n, N, nn ,

S g

eau, couronne n rouge de basse KeMeT, Bras placés en geste de négation Signe représentant un objet bassin d’eau sh

support de jarre

g

N35, S3, D35

N37 W11


h

abri en roseaux

k o

h

O4

tresse de lin

h emphatique

V28

corbeille à anse

k

V31

lasso

o

V4

p

siège

p

Q3

tamis

kh

Aa1

ś

étoffe pliée

s

S29

entrave

tj

V13

t

pain

ṯ z

t

verrou

X1

z

O34

Introduction aux Medou Neter : Notions et Justifications E x

e r c i c e

1

:

l e c t u r e

d e

s t è l e

Registre supérieur : rm(i) km.t, Kemet pleure.

Registre médian : – Colonne de droite : Siix AntA D(wA)b di anx mi ra Dt, Cheikh Anta Diop, doué de vie tel Râ éternellement. – Colonne de gauche : iiwy m iAt / qd m hrt, bienvenue sur le monument / repose en paix.

Registre inférieur : inDty wr n tAw kmw, grand défenseur des nations (pays) kémites. U B U N T U .

M b o a

6 2 5 0


DU PANAFRICANISME A KEMET. UNE APPROCHE NOUVELLE DE L’INTEGRATION DES PEUPLES PAR LA DECONSTRUCTION DES REPRESENTATIONS COLONIALES Atelier animé par Dr. Wonkiamma PISSAMA INTRODUCTION

I. LA VALEUR DES TERMINOLOGIES IDENTITAIRES EXOGENES : ÉTYMOLOGIE, HISTOIRE ET REPRESENTATIONS Sauvage Barbare Esclave Colonisé Africain Nègre Noire Bantu II. LA VALEUR D’UNE TERMINOLOGIE IDENTITAIRE ENDOGENE : ÉTYMOLOGIE, HISTOIRE ET REPRESENTATIONS KEMET KAMIT/KEMIT CONLUSION INTRODUCTION Notre exposé concerne les termes par lesquels nous avons été habitués à s’identifier et ce qui justifie l’emploie de ces termes et les idées ceux-ci véhiculent. Est-ce que si l’idée de ce que nous sommes est le fruit d’une définition exogène, pourrions-nous être capables de se réaliser et réaliser des choses pour sa communauté, et plus encore pour l’humanité tout entière ? Cette thématique concerne la discussion autour des terminologies et les représentations associées à ce que les natifs du continent ont d’eux-mêmes. Ainsi, seront mis en discussion les termes kamits, noirs, nègres, africain, sauvage, esclave, barbare, colonisé, bantu, etc. qui sont généralement associés aux représentations qu’ont les étrangers des kamits, mais que les kamits ont aussi d’eux-mêmes actuellement. L’objectif principal de cette thématique est que l’ensemble des participants arrivent à avoir une conception plus nette de ce nous sommes ensemble. Cet objectif peut être atteint par une méthode de déconstruction conceptuelle à partir d’une grille de lecture et d’analyse qui s’appuie sur les terminologies endogènes et ses représentations. Les types d’arguments qui seront convoqués sont d’ordre linguistique, historique, culturel paléontologique, anthropologique, et même génétique ou biologique. I. LA VALEUR DES TERMINOLOGIES IDENTITAIRES EXOGENES : ÉTYMOLOGIE, HISTOIRE ET REPRESENTATIONS SAUVAGE Le terme « sauvage » vient du latin « silvaticus », qui vit dans les bois. Qui n’est pas apprivoisé. Durant la période antique, les romains qualifiaient les Wisighots (peuples vivant aux frontières de l’Empire Romain) de « silvaticus », donc de sauvages ou de peuples des bois.


Sauvage désigne une personne, un animal ou une chose qui est peu ou pas accommodée aux mœurs des conquérants ou dominants. Les termes associés sont: barbare, bestial, brutal, farouche, gothique, grossier, cruel, féroce, inhumain, inculte, impropre, cannibale, marron, nature, violent, etc. Antonymes : Bon, civilisé, délicat, domestique, évolué, familier, fréquenté, habité, peuplé, poli, policé, raffiné, sociable.

Questions : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme ? NON. Est-ce qu’avec SAUVAGE comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON. Le bois n’est pas une réalité de la biosphère de notre continent, mais plutôt celle de l’Europe. Chez on parle de forêts, de savanes, de plaines, etc. Nous ne pouvons pas être « sortis du bois », alors nous ne sommes pas des SAUVAGES BARBARE

Issu du grec « BARBAROS, barbaros » qui signifie « étranger ». Ce terme a été repris par le latin « barbarus » pour désigner ce qui n’est pas latin, et plus tard ce qui n’est pas civilisé. Les synonymes sont : atroce, brutal, cruel, dur, féroce, grossier, inhumain, inculte, sauvage, sanguinaire, etc. Cette désignation fut associée dans l’antiquité aux peuples voisins de l’empire romain: les Erules, les Vandales, les Goths, les Boétiens, etc. Les antonymes sont: bon, charitable, secourable, civilisé, doux, humain, policé

Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme ? NON. Est-ce qu’avec BARBARE comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON. Nous sommes pas étrangers sur notre continent puisque nous sommes des « autochtones », alors nous ne pouvons donc pas être « BARBARES » sur notre propre continent. ESCLAVE

Le terme « esclave » vient latin « slavus, slave ». Il désigne un peuple de l’Europe centrale. Au Moyen-âge, le terme se transforme pour devenir « sclavus, sclavon » qui désigne « les conditions de servilité que les européens, grecs, latins, et affiliés infligent aux populations slaves. Esclave signifie dans le langage actuel « toute personne asservie, assujettie, captive, servile, etc. »En outre, c’est donc une condition inhérente à un système organisé.

La condition de l’esclave • • • • • • •

L’esclave n’a pas de « libre-arbitre » L’esclave n’a pas de nom issu de sa tradition L’esclave ne peut pas bénéficier de son labeur L’esclave n’a pas de droits communs L’esclave est un « bien meuble » L’esclave n’a pas de possessions, même pas ses enfants. C’est le maître qui décide de ce qui est bien ou pas pour son esclave

L’environnement de l’esclave

Il n’existe d’esclave que s’il y a un organisation et une structuration sociale et culturelle qui la légitime. L’exemple du Code Noir de Colbert (1685), alors Ministre des Finances du Roi de France Louis XIV, en l’article 44 l’exprime clairement: « Déclarons les esclaves être meubles, et comme tel, entrer en la communauté. »


L'esclavage existe à l'époque antique, il est mentionné dans le Code d'Hammourabi et d'autres écrits analysés comme des transcriptions d'histoires orales comme la Thora, la Bible ou le Coran. Les critères de propriété liés à l’esclavage impliquent un certain niveau d’organisation des sociétés, ce qui rend inexistant l’esclavage pour les temps préhistoriques. Les preuves sûres de l’existence de l’esclavage commencent avec les sociétés historiques. Les déductions uniquement basées sur l’ampleur impressionnante de certains vestiges kamites (pyramides, monuments, digues, etc.) restent des conjectures car rien n’a attesté que le système esclavagiste a des racines à Kemet. Ainsi, l'esclavage est la réduction d'une personne à un état de privation de toute liberté, celle-ci allant de libertés sociales aux libertés les plus fondamentales. L'esclave est exclu de la société tout en étant dans les sociétés esclavagistes un élément moteur.

Le dénuement, premier acte de déshumanisation qui conduit à l’état d’esclavage

De gauche à droite : Sara (debout et vêtue), Abraham sur le lit et l’esclave Agaar nue ; les kamites entreposés nus dans les cales de bateaux ; deux esclaves au Cameroun (dévêtus), la rencontre de Stanley et de Brazza dans le bassin du Congo(les esclaves sont dévêtus).


L’esclave, peinture de femme nue dans la civilisation arabo-musulmane. Tous les hommes sont vêtus, seules les femmes-esclaves sont nues, car considérées comme des « objets ».

Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme ? NON. Est-ce qu’avec ESCLAVE comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON ; est-ce que vous pouvez attester des critères mentionnés plus haut dans vos traditions orales endogènes qui indiquent que cette réalité est véhiculée dans nos systèmes ? NON ; est-ce que vos traditions indiquent quel est le prix de l’être humain ? NON. Puisque nos traditions et nos représentations n’attestent en rien la réalité esclavagiste, c’est que nous sommes devenus « ESCLAVES » par la volonté des autres, par conséquent, nous ne sommes pas des ESCLAVES dans notre identité propre. COLONISE

Terme tiré du latin « colonus », cultiver la terre, dompter la terre. Le terme colonisé dans le langage courant est pris pour un adjectif qualificatif et substantif qui signifie « avoir été sous le joug colonialiste ». Le colonialisme est « la forme péjorative » de la colonisation. (Dictionnaire contemporain) Qu’est-ce être colonisé? Être colonisé c’est le fait d’être sous domination étrangère, aussi bien mentale que physique ou culturelle car : la colonisation est le processus d'expansion et de domination politique, culturelle et économique (qui s’appuie sur le colonialisme qui est une doctrine ou une idéologie) pratiquée par certains États sur d'autres États ou peuples alors obligés d'accepter des liens plus ou moins étroits de dépendance. Lorsqu'il y a domination politique du territoire et assujettissement de ses habitants, on parle alors d'impérialisme de la part du centre politique de décision appelé métropole. La mappemonde du colonialisme


Que représente le colonisé? « Le colonisateur doit utiliser au mieux les différentes potentialités des races humaines…si la tête doit être européenne, les bras ne peuvent qu’être que « colorés »…Si les peuples rebelles et guerriers doivent être soumis par la force, il ne faut pas maltraiter les indigènes indispensables à la mise en valeur des colonies, mais chercher à en faire des collaborateurs. 15 » Quelques citations célèbres

« La race des Nègres est une espèce d’hommes différente de la nôtre [...] on peut dire que si leur intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre entendement, elle est très inférieure. Ils ne sont pas capables d’une grande attention, ils combinent peu et ne paraissent faits ni pour les avantages, ni pour les abus de notre philosophie. Ils sont originaires de cette partie de l’Afrique comme les éléphants et les singes ; ils se croient nés en Guinée pour être vendus aux Blancs et pour les servir. » Voltaire ("Essai sur les moeurs", Genève, 1755, t.XVI, p.269-270) « On ne peut se mettre dans l’idée que Dieu, qui est un être sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. (...) Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous mêmes chrétiens. » Montesquieu (dans "L’esprit des Lois") en 1748 « Condamner un état qui pratique l’esclavage, ce serait condamner le Saint Esprit qui ordonne aux esclaves par la bouche de Saint Paul de demeurer dans leur état, et n’oblige point les maîtres à les affranchir » Bossuet (Avertissement aux protestants) « La plus stupide, la plus perverse, la plus sanglante des races humaines », « Aucun progrès, aucune invention, aucun désir de savoir, aucune pitié, aucun sentiment » , « La couleur noire, la couleur des ténèbres est vraiment le signe de leur dépravation ». Michiels (La vie des nègres en Afrique) « Lorsque les Nègres sont échauffés, il se dégage de leur peau une exsudation huileuse et noirâtre qui tache le linge et répand une odeur désagréable. » Grand dictionnaire universel du XIXème siècle au chapitre "Nègre". « En Afrique les filles foisonnent, mais elles sont toutes aussi malfaisantes et pourries que le liquide fangeux des puits sahariens » Guy de Maupassant

Voici les représentations qu’ont les colons du colonisé :

Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme ? NON. Est-ce qu’avec COLONISE comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire

15

Arthur BORDIER, La colonisation scientifique et les colonies françaises, 1884 b, IX,


confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON ; est-ce que nous pouvons prendre en charge la destinée de nos semblables en ayant une vision colonialiste sur nousmêmes ?NON ; Comment traduit-on cette vision dans nos langues ? Ça n’existe pas ! Alors COLONISE est impropre pour nous définir soi-même ! AFRICAIN

AFRICA : Emprunté au latin africanus depuis CICÉRON dans son traité DE RE PUBLICA LIBER PRIMUS. (Ad Atticus). Au Moyen-Âge, on le retrouve dans la Chanson de Roland (1100) « Affrike i ad un Affrican venut »(Affrican celui qui est d'Afrique)

Marcus Tullius Cicero, Roman Consul, 106-43 av. J.C, Château de Vaux-leVicomte, France.

L’européen qui introduit le terme « Africa » dans l’histoire universelle, pour désigner un autre européen.

AFRICAIN: patronyme d’un général romain

« impetu liberauissent, nec C. Duelius A. Atilius L. Metellus terrore Karthaginis, non duo Scipiones oriens incendium belli Punici secundi sanguine suo restinxissent, nec id excitatum maioribus copiis aut Q. Maximus eneruauisset, aut M. Marcellus contudisset, aut a portis huius urbis auolsum Publius Africanus compulisset intra hostium moenia » (tard : Sans cette vertu, C. Duellius, Aulus Atilius, L. Métellus n'auraient point délivré Rome de la terreur de Carthage; les deux Scipions n'auraient point éteint dans leur sang l'incendie de la seconde guerre Punique, qui jetait ses premières flammes. Quand il éclata de nouveau plus menaçant et plus vif, ce fléau n'eût pas été victorieusement combattu par Q. Maximus, étouffé par M. Marcellus; et des portes de Rome qu'il assiégeait, rejeté par Publius l'Africain jusque dans le sein de la cité ennemie) (Cicéron, Traité de la république, IV, 1) Africa: nom initial de la Tunisie : Loggia de la Cosmographie : le premier planisphère (Secrétairerie du Vatican)


Etymologie et évolution du mot AFRICA Le mot latin Africa a donné en arabe ‫ ﺇﻓﺮﻳﻘﻴﺎ‬ifrīqīyā, qui désignait jadis l'actuelle Tunisie. Isidore de Séville tirait ce nom du latin aprica (« ensoleillée »). Léon l'Africain invoquait un mot grec fictif a-phrike (« sans froid »). Selon d'autres chercheurs, le mot Afrique provient de la tribu des Banou Ifren (tribu Amazigh), dont l'ancêtre est Ifren appelée aussi Iforen ou Ifuraces ou Afer (terme signifiant également « grotte » ou « caverne » en langue berbère selon Ibn Khaldoun. Ifri la forme au singulier du mot Ifren désigne également une divinité amazighe. La relation entre « autochtones du continent» et le terme « Afrique » fut l’œuvre des savants médiévaux. L’étymologie de Africa devient : offer ex posteriis filiis Cetura (Trad : D’où sont venus les fils portés par Cetura). Sachant que Cetura correspond à une fille d’Ethiopie en s’appuyant sur l’Encyclopédie Naturelle, de Pline l’Ancien (Gaius Plinius Primus, 6,180) selon le Dictionnaire « le Grand Gaffio ». Africa, nom donné à l’espace occupé tardivement par les berbères!

Africa est donc d’origine allochtone, et désigne pas des populations allochtones, des populations blanches venus tardivement s’installées sur les côtes nord-ouest du continent aux environs du IIe millénaire (époque Mycénienne). Hérodote (484-425 av.E.V) dit que les Maxyes — les Berbères — prétendent descendre des Troyens P

P

Comment sont les Berbères?

Représentation des berbères selon les kamits sous Sethy 1er

Bas-relief du complexe funéraire du pharaon sAh.w-Ra (Sahourê), à Abousir. Ce bas -relief représente des prisonniers parmi lesquels deux Libyens Leucodermes (tmH.w) ( le premier et le quatrième à partir de la gauche ) reconnaissables au double baudrier croisé...ancêtres des Berbères actuels.


Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers -201 E.V )

• Saint-Augustin d'origine berbère, il est l’un des principaux Pères de l’Église latine et l’un des 33 Docteurs de l'Église Ce qu’est l’africain dans les représentations coloniales et néocoloniales

L’africain n’a pas d’issu, il est appelé à disparaitre, il est un maillon faible de la marche du Monde, vu par les européens


Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme ? NON. Est-ce que dans nos langues cette réalité « AFRICAINE » est attestée ? NON ! Est-ce que ce terme est traduisible dans nos langues ? NON ! Comment les 70% des autochtones non initiés à l’école coloniale peuvent s’identifier dans une réalité sémantique étrangère ? Mission impossible ! Estce qu’avec AFRICAIN comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON ! Alors AFRICAIN est impropre pour nous définir soi-même ! NEGRE

Du portugais « Negro », lui-même tiré du latin « Niger » désigne ce qui appartient à la race noire; esclave noir, habitant de l’Afrique noire. Synonymes: bamboula, esclave, homme de couleur, marron, moricaud, mulâtre, noir, négrillon, nègrerie, traite, travailleur Quelques expressions usuelles à partir de l’idée de « NEGRE » : • • •

Travailler comme un nègre: faire un travail pénible. Traiter comme un nègre: battre, maltraiter, traitement dégradant, sans dignité. Plan de nègre: idée saugrenue, plan irréalisable.

Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme ? NON. Est-ce que dans nos langues cette réalité « NEGRE » est attestée ? NON ! Est-ce que ce terme est traduisible dans nos langues ? NON ! Comment les 70% des autochtones non initiés à l’école coloniale peuvent s’identifier dans une réalité sémantique étrangère ? Mission impossible ! Estce qu’avec NEGRE comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON ! Alors NEGRE est impropre pour nous définir soi-même ! NOIRE Le terme « NOIR » est tiré d’un autre terme français « Nègre », lui-même issu du latin « niger, nigra et du neutre nigrum. ». Ceci a donné notamment dans les langues latines les variantes suivantes : • Nero en italien • Noir en français (dans ces deux langues, le g a disparu, comme le fleuve Liger > Loire) • Negro en espagnol et portugais Le Nouveau Dictionnaire Contemporain de la langue française donne à « NOIR » la définition suivante : « de la couleur la plus obscure ». Synonymes: impur, sal, mal, mauvais, maculé, sinistre, souillée, malheur, laid, esclave, africain, sombre, nègre, etc. L'étymologie du terme « NOIR » est à voir dans le terme « NEGRE », qui lui-même vient du terme latin « NIGER ». « NIGER » est le nom d’un fleuve de Kemet, dans le livre V de son Histoire naturelle, Pline l'Ancien mentionne le terme « NIGRIS » pour désigner un fleuve qui se trouve en –dessous du Sahara : « le fleuve Nigris sépare l'Afrique de l'Éthiopie » Origine endogène du terme « Niger »

Nigris, est une déformation latine des termes endogènes qui désignent le fleuve: Ndjero qui est la contraction de l’expression Tamasheq, à l'origine "N'GUERIN N'GEROW" qui signifie « un fleuve parmi les fleuves » En Tassawaq « NGHER » En Mandika on a « DJOLIBA En Songhaï on a « ISSA BERI »


Lexique commun pour dire « fleuve » dans les langues kamites

• • • • • • • • • • • • • •

« itr.w », « iterou », qui est le terme générique pour signifier « fleuve » en md.w-ntr.

md.w-ntr : itr.w=> Fleuve, grande étendue d’eau Bassa (Cameroun) : Itérè => le grand fleuve Tamasheq (Niger): N’guerin=> fleuve parmi les fleuves Tassawaq (Niger) : Ngher=> fleuve des fleuves Mboum (Cameroun) : Ndjérem => le fleuve Mandika (Mali) : Djoliba=> le fleuve, l’étendue d’eau Kotoko/Musgum (Cameroun): Chari => le fleuve Bobangi (Centrafrique) : Chari/Tchari=> nom du fleuve qui traverse le Pays Gisir (Gabon) : Tsari => source d’un cours d’eau (Ghi-tsiba=lit profond d’un cours d’eau) Gisir (Gabon) : Tèghe => puiser de l’eau (qui s’écoule) Téké (Gabon) : => Tèghè => puiser de l’eau Téké (Gabon) : => Nzali => grand cours d’eau Kikongo/Itéké (Kongo) : Nzari/Nzadi=> grand cours d’eau, fleuve, nom du Fleuve Congo Punu (Gabon) : Nyali=> nom d’une rivière dans la Nyanga (province au Sud du Gabon)

Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme NOIR ? NON ! Est-ce que notre identité commune dans nos représentations véhiculent les idées de : impur, sal, mal, mauvais, maculé, sinistre, souillée, malheur, laid ? NON ! Comment les 70% des autochtones non initiés à l’école coloniale peuvent s’identifier dans une réalité sémantique étrangère ? Mission impossible ! Est-ce qu’avec NOIR et les notions qu’il véhicule comme identité générique, peut-on valoriser soi-même, son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON ! Alors NOIR est impropre pour nous définir soi-même ! Quand bienmême le terme est tiré de nos langues, aucun autochtone ne se définit comme étant « le fleuve ». BANTU Terme désignant une famille de langue apparentée du Sud soudan en Afrique du Sud. Terme introduit dans le langage moderne par le philologue allemand Bleek et popularisé par l’américain Greenberg. « Ba-ntu » est le pluriel de « mu-ntu »; Mu-ntu est le terme générique qui signifie « tête »; se terme se décline en plusieurs variantes: Mo-to; mu-ru, n-lo, etc. Étymologiquement, mu-ntu signifie « ce qui est dressé, en haut, debout à partir de la tête »

A partir de son étymologie, le terme finit par désigner l’espèce humaine, qui est debout et dressé en commençant par la tête ». • Ba-n-tu= les êtres humains, l’humanité • Mu-n-tu= l’être humain Par extension sémantique, Bantu désigne l’ensemble de l’espèce humaine

Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme BANTU ? NON. Est-ce que dans nos traditions et représentations endogènes cette réalité « BANTU » est attestée ? NON ! Est-ce que ce terme est traduisible dans nos langues ? Oui, et ça veut dire « Les humains » et aucun « Bantu » ne dit qu’il est « Bantu » en langue dite « BANTU » car c’est une faute de grammaire et une incongruité sémantique ! Est-ce qu’avec BANTU comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? NON ! Puisque lorsque le colon l’a imposé, il exclue d’autres humains de cette catégorie ! Alors BANTU est impropre pour nous définir soi-même !


II. LA VALEUR D’UNE TERMINOLOGIE IDENTITAIRE ENDOGENE : ÉTYMOLOGIE, HISTOIRE ET REPRESENTATIONS KEMET , Km.t , prononcé « KEMET » est composée de la graphie suivante: un bout ou tas de charbon de bois=KM+une chouette=M+la galette de pain=T le signe O49 qui représente les espaces agglomérées, le pays. C’est le terme le plus ancien qui désigne une grande partie de l’espace continental, introduit par des autochtones dans domination extérieur (La vallée du Nil, de sa source dans les GrandsLacs jusqu’au Delta méditerranéen) KAMIT/KEMIT

, km.t, prononcé Kamit/Kemit est une graphie composée des signes suivants: un bout ou tas de charbon de bois=KM+une chouette=M+ l’homme et la femme assise et les trois traits du pluriel. Cette graphie désigne le peuple qui a civilisé la Vallée du Nil et qui y est autochtone. En égyptien ancien (ro en kemet), Kem, Kam = noir, noir-charbon. Le terme « kamite » est un ethnique ; étymologiquement il signifie noir, charbonner, ébène, chaleur 16.

On a en égyptien ancien : • km= charbon ( noir) • km.t=la Charbonnée (la Noire) • km.t(la population charbonnée) • Hmm=noirci, charbonner • Hmw=brûlé, noircie, chaleur • km=parfait, complet, accompli

16

• obélisque de la concorde à paris

Cheikh ANTA DIOP, Antériorité des civilisations nègres : Mythe ou vérité historique ?, Présence Africaine, p : 54-55, 1967


Autres attestations du terme Km.t

La prolifération du vocable Km dans les langues parlées actuelles sur le continent • • • • • • • • •

Mandingue : Kembo = charbon Peul : Kembu = le charbon Wolof : Khem = charbonner par excès de cuisson/khemit = le résidu charbonné d’une cuisson, ce qui a trop cuit au feu. Kinyarwanda, Kiswahili : Ikara, kara = charbon, noir… Gisir: gala (di-gala)=Charbon de bois Duala: kala (me-kal)= fritures, charbonné Fang: kala, (me-kal)= charbon de bois Ewé: aka= charbon Hébreux: cham=ancêtre biblique des noirs

Le mot mélanine vient du grec melanos qui veut dire « foncé, sombre ». Les anciens habitants de la Vallée du Nil disaient Km pour sombre, charbonné. La plus ancienne appellation endogène du continent est « KEMET, » qui signifie « La Noire ». •

Les Fara qui inaugurent le Moyen-Empires. Tous sans exceptions présentent des traits physiques typiquement kemits . Dans un hymne à la gloire de Sésostris III, on trouve une attestation du mot Kemet employée pour désigner les habitants mais que les dictionnaires traduisent par « les Égyptiens »

Le vocable "Km.t" est attesté à partir du moyen empire comme désignant le territoire et ses habitants! Et cela coïncide avec le déferlement des « indoeuropéens de l’époque mycénienne » au environs du 2e millénaire avant l'ère occidentale. La chromation est le sens étymologique de ce terme car en md.w ntr ça donné: km=cheveu, km=sombre, Kmm=noirci=Hmm=charbonné, et à l'intérieur du md.w ntr, le glissement sémantique liée à la perfection, d'ou km=complet, parfait


La classification des types humains selon le système kamit pharaonique

Copie de Lepsius


Signification identitaire Nous sommes historiquement et culturellement des Kémites / Kamites, venant de la racine KAM/KEM qui signifie charbonné, mais aussi parfait, complet… Etre kamite signifie avoir parcouru ce chemin de redécouverte de soi, de redécouverte de ses racines. Etant en accord avec nos ancêtres, nous prenons conscience des enjeux du monde actuel. Les témoignages des grecs anciens sur la caractère charbonné des kamits • HÉRODOTE d’Halicarnasse ( Ἡρόδοτος / Hêródotos 484-420 av. E.V) surnommé « père de l’histoire » par Cicéron. Dans « Histoire, EUTERPE. ἐπιγραφόμενη Εὐτέρπη, » • L’historien et chroniqueur grec DIODORE d’Agyrium en Sicile, (Διόδωρος / Diódôros ; ier siècle av. E.V) dans « Bibliothèque Historique. Βιβλιοθηκησ Ιστορικησ Βιβλοσ Πρωτη. » • XÉNOPHANE (de Colophon) dans « DOXOGRAPHIE – FRAGMENT, Fragment 16 »

HÉRODOTE d’Halicarnasse

• témoin oculaire et père de l’Histoire, il n’y a aucun doute sur l’identité phénotypique des habitants de la Vallée du Nil puisqu’il dit, à propos des égyptiens anciens, que :

• ὕετο ἂν ταῦτα τὰ χωρία· τρίτα δὲ οἱ ἄνθρωποι ὑπὸ τοῦ καύματος μέλανες ἐόντες.

(trad. La troisième vient de ce que •

Portrait posthume d'Hérodote datant du IVe siècle av. J.C palais Massimo alle Terme

la chaleur y rend les hommes noirs, (LIVRE II ; paragraphe 22)


Νομίζειν δ᾽ ἔφασαν οἱ Αἰγύπτιοι τῆς Σεσώστριος στρατιῆς εἶναι τοὺς Κόλχους. Αὐτὸς δὲ εἴκασα τῇδε, καὶ ὅτι μελάγχροες εἰσὶ καὶ οὐλότριχες. Καὶ τοῦτο μὲν ἐς οὐδὲν ἀνήκει· εἰσὶ γὰρ καὶ ἕτεροι τοιοῦτοι· ἀλλὰ τοῖσιδε καὶ μᾶλλον, ὅτι μοῦνοι πάντων ἀνθρώπων Κόλχοι καὶ Αἰγύπτιοι καὶ Αἰθίοπες περιτάμνονται ἀπ᾽ ἀρχῆς τὰ αἰδοῖα. (Trad. Je le conjecturai aussi sur deux indices : le premier, c'est qu'ils sont noirs, et qu'ils ont les cheveux crépus, preuve assez équivoque, puisqu'ils ont cela de commun avec d'autres peuples ; le second, et le principal, c'est que les Colchidiens, les Égyptiens et les Éthiopiens sont les seuls hommes qui se fassent circoncire de temps immémorial. LIVRE II. 104)

Diodore De Sicile •

Αἰθίοπας τοὺς ὑπὲρ Αἰγύπτου μὴ καταπολεμῆσαι διά τε τὴν εὐσέβειαν τῶν ἀνδρῶν καὶ τὸ δυσκράτητον τῆς ἐπιβολῆς. Φασὶ δὲ καὶ τοὺς Αἰγυπτίους ἑαυτῶν ἀποίκους ὑπάρχειν, Ὀσίριδος ἡγησαμένου τῆς ἀποικίας. Καθόλου γὰρ τὴν νῦν οὖσαν Αἴγυπτον λέγουσιν οὐ χώραν, ἀλλὰ θάλατταν γεγονέναι κατὰ τὴν ἐξ ἀρχῆς τοῦ κόσμου σύστασιν· ὕστερον μέντοι τοῦ Νείλου κατὰ τὰς ἀναβάσεις τὴν ἐκ τῆς Αἰθιοπίας

(Trad. Les Éthiopiens disent que les Égyptiens descendent d'une de leurs colonies, qui fut conduite en Égypte par Osiris ; et ils ajoutent que ce pays n'était, au commencement du monde, qu'une mer ; mais qu'ensuite le Nil, charriant dans ses crues le limon emporté de l'Éthiopie, Livre III, paragraphe 3)

XÉNOPHANE (de Colophon) • •

Αἰθίοπές τε 〈θεοὺς σφετέρους〉 σιμοὺς μέλανάς τε Θρῆικές τε γλαυκοὺς καὶ πυρρούς φασι πέλεσθαι. λλ´ εἰ χεῖρας ἔχον βόες 〈ἵπποι τ´〉 ἠὲ λέοντες ἢ γράψαι χείρεσσι καὶ ἔργα τελεῖν ἅπερ ἄνδρες, ἵπποι μέν θ´ ἵπποισι, βόες δέ τε βουσὶν ὁμοίας καί 〈κε〉 θεῶν ἰδέας ἔγραφον καὶ σώματ´ ἐποίουν τοιαῦθ´, οἷόν περ καὐτοὶ δέμας εἶχον 〈ἕκαστοι〉.

(Traduction : Les Ethiopiens les voient (les Dieux) camus et noirs, les Thraces, avec des yeux clairs et des cheveux roux… Mais si les bœufs ou les lions avaient des mains, s'ils savaient dessiner et travailler comme les hommes, les bœufs feraient des dieux semblables aux bœufs, les chevaux des dieux semblables aux chevaux; ils leur donneraient des corps tels qu'ils en ont euxmêmes.)


Question : est-ce que l’identité endogène qui nous définit correspond à ce terme KAMIT ? OUI ! Car ce terme correspond à la plus ancienne attestation sur le continent des autochtones qui se désignent eux-mêmes et leurs semblables, mais aussi l’espace continental !Est-ce que dans nos langues cette réalité « KAMITE » est attestée ? OUI ! Car le hiéroglyphe « KM » est un charbon de bois, et celui a proliféré dans toutes les langues des autochtones avec la même valeur phonétique et sémantique ! Est-ce que ce terme est traduisible dans nos langues ? OUI, car dans cetraines langue l veut dire « charbon », et dans d’autres il veut dire « net, propre » ! Est-ceque les 70% des autochtones non initiés à l’école coloniale peuvent s’identifier dans une réalité sémantique ? UOI, car la parenté linguistique est patente, mais plus encore, dans chaque peuple kamit, il y a une tradition orale qui renvoie à l’utilité, la fonction ou l’importance du charbon dans les fondements de nos civilisations endogènes ! Est-ce qu’avec KAMIT comme identité générique, peut-on valoriser son semblable et lui faire confiance dans la prise en main de notre destinée commune ? Oui, car dès l’origine, KM signifie « parfait, accomplie, complet, additionner, etc. des termes qui ne nous laissent pas sans possibilité de construire notre propre avenir, conforme à nos forces, nos peurs, nos idéaux, etc. ! Alors KAMIT est le terme le plus adéquat pour nous définir nous-mêmes ensemble de façon générique, sans pour autant détruire les autres identités endogènes comme cela fut le cas dans l’Antiquité !

CONCLUSION

Ensemble nous, autochtones de ce continent, sommes des kamites. L’histoire, la linguistique, la culture et la biologie génétique le démontrent assez largement. Ce n’est pas une reconstitution hypothétique, mais le fait que ce soit le terme le plus ancien (-2050), produit sur ce continent par des populations autochtones pour désigner le type humain auquel on appartient, mais aussi pour désigner tout l’espace continental (la Vallée du Nil). De plus, la catégorie identitaire « KAMIT », en plus d’être endogène et autoréférentielle est une catégorie valorisante, car elle fait référence à la « Perfection », contrairement aux catégories coloniales et exogènes. Pour finir, cette catégorie identitaire n’exclue aucun natif, descendant des peuple charbonnés, qu’il soit dit « nègre, africain, afro-descendant ou métisse, car la référence ici est la tension qu’a chacun vers l’aspect du « Charbon ou Kem ». Les autres termes exogènes et leurs dérivés ne constituent pour nous que des cul-de-sac idéologiques et sans promesse de réhabilitation dans nos espaces de vie et dans nos représentations du Monde, et l’apport qu’on doit faire au reste de l’humanité. HOTEP

THEORIE GENERALE DE LA CONNAISSANCE ET NOTRE ENVIRONNEMENT

Atelier animé par MBOMBOG MBONG BASSON I- LA SPIRALE DANS LES MYTHES « AFRICAINS » II- LA FORME OPERATOIRE DE LA SPIRALE III- LA SPIRALE DANS LA NATURE

IMPLICATION DANS LA COMPREHENSION DE


I- LA SPIRALE DANS LES MYTHES « AFRICAINS »

« Tous les mythes africains de l’origine de l’homme partent soit d’un œuf, d’une spirale ou d’un néant qui subit des vibrations dues à des énergies cosmiques, lesquelles transforment cet œuf ou cette spirale en mouvements d’abord fermés, puis se déroulant jusqu’à s’ouvrir en laissant tomber un couple androgyne : homme-femme, lesquels fécondés par l’apport de ces énergies nouvelles donnent naissance à un rejeton. 17 »

« Dans la savane soudanaise, tout ce qui existe sur notre planète est divisé en trois grandes catégories ou ‘’classes d’êtres’’, elles-mêmes subdivisées en trois groupes : Au bas de l’échelle, les êtres ‘’muets’’ ‘’inanimés’’ dont le langage est considéré comme occulte. Ils sont solides, liquides ou ‘’fumants’’ (gazeux). Au degré médian, les ‘’animés immobiles’’ (végétaux). Enfin, les animés mobiles qui sont terriens, aquatiques ou volants.18 »

« Dans toute cette "Histoire naturelle’’, celle de l’homme est éminente parce qu’il résume tous les règnes (minéral, végétal et animal) en lui-même, puisqu’il a été composé d’une parcelle de tout ce qui a existé avant lui, et aussi parce qu’il a été doté de la parole et qu’à ce titre il est partenaire de Dieu et gardien de la nature 19. »

« Les lois de la mécanique quantique impliquent l’existence d’un phénomène appelé ‘’évaporation des trous noirs’’ » qui, semble-t-il, seraient « liés aux tout premiers instants de l’Univers 20. »

Chez les Bambara, il se trouve aussi, comme par hasard, que « dans le vide universel se produit un mouvement, un tournoiement, yereyereti qui contient en son sein miri, l’esprit. Miri, c’est aussi l’œuf du monde dans lequel est enfermée la nature. 21 »

Chez les Ashanti de l’Afrique Occidentale, Margaret Webster-Plass nous signale qu’on « rencontre souvent la spirale, symbole de la naissance et de la création, sur les ailes d’un oiseau ou sur la tête d’un animal. 22 » Il en est de même chez les Dogon du Mali où l’origine de la spirale de création est attestée.

« Le principe central de l’univers est sa tension constante vers la consolidation de l’existence. Et cette existence est conçue comme étant liée à la capacité de ses composantes à améliorer leur solidarité, à maîtriser les forces du désordre. 23 »

17

Eugène Wonyu Ndôŋ- Lolog, Œuvres choisies, Iroko éditions, Yaoundé, 2007, p. 91. Collection logos. Lilyan Kesteloot, Introduction aux religions d’Afrique, Paris, alfAbarre, 2009, p.35. Collection Africa is beautiful. 19 Amadou Hampaté Ba, « La tradition vivante », in Histoire générale de l’Afrique. 1. Méthodologie et préhistoire africaine, Paris, Présence Africaine/Edicef/Unesco, 1986, p. 103. 20 Costas Bachas et Franck Daninos, « Théorie des cordes : 4 raisons d’un succès, Les dossiers de la recherche, La théorie du Tout, n° 43, mai 2011, pp. 43-44. 21 Germaine Dieterlen, Essai sur la religion Bambara, Paris, PUF, 1951, préface de Marcel Griaule, p.10. 22 Margaret Webster-Plass, « Poids à or des Ashanti » in L’art nègre, Abidjan, Club Africain de livre, 1972, p. 140. Marcel Griaule et Germaine Dieterlen, « Un système soudanais de Sirius », fig. 6, cité par Cheikh Anta Diop, Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine, 1981, fig. 71, p. 397. 23 MBOMBOG NKOTH BISSECK, Mbog. Concept et portée d’une autre vision du monde. Textes dactylographiés et inédits. 18


« Le Mbok symbolise l’Univers et s’organise comme lui, en deux faces. D’ailleurs le mot ’’Mbok’’ signifie, dans son sens restreint : ‘’Univers’’ qui vient du verbe BOK : ranger, disposer en ordre pour obtenir le contenu le plus dense possible. 24 »

« La société pharaonique apparaît structurée en cercles concentriques ou, mieux, en pyramides juxtaposées ou superposées qui s’emboîtent les unes dans les autres à la manière des poupées russes, la plus grande étant constituée par le roi, sa famille, son entourage palatin, ses hauts fonctionnaires centraux et provinciaux, ses envoyés et ses scribes. Dans ce réseau général, des espaces de non-droit ne sont pas envisageables et, au niveau local, la relation patron-client apparaît importante. 25 » II- LA FORME OPERATOIRE DE LA SPIRALE

Pour nous rafraîchir la mémoire, reprenons la grille de lecture de la sagesse pharaonique à travers l’inscription de Shabaka qui justifie l’existence d’un « état juste de la nature et de la société tel que l’a fixé l’acte créateur, et à partir de là, dans un cas, ce qui est correct, exact, et dans l’autre, le droit, l’ordre, la justice et la vérité26 » qu’il faut conserver ou instaurer en toutes choses petites et grandes. L’idée générale qui émerge est celle d’un état juste de la création connaissable par l’homme, et l’enjeu de sa responsabilité dans la matérialisation scientifique de ce qui est correct, exact, et dans l’autre, le droit, l’ordre, la justice et la vérité. Matila Ghyka saisit comme un logos de la valeur susceptible de reproduire « le jugement, la faculté essentielle de l’intelligence raisonnante, la juste perception des rapports entre les idées et les choses. 27 »

« L’équilibre de tout cet univers, le rapport harmonieux de ses éléments, leur nécessaire cohésion au maintien des formes créées c’est ce que les égyptiens appellent Maât. 28 »

En relisant les textes cosmologiques de l’ancienne Egypte, il apparait clairement que la théorie des origines de l’Univers et de la lignée humaine est attestée dans le sens commun. Du temps du roi Amménémès III (1842 à 1797 avant J.-C.), c’est-à-dire de la XIIe dynastie négroégyptienne, le mathématicien Ahmès a reproduit un ouvrage mathématique bien plus ancien de sept siècles dont le titre porte sur le thème : « Méthode correcte d’investigation dans la nature, pour connaître tout ce qui existe, chaque mystère, tous les secrets. 29 » Ce titre, traduit des hiéroglyphes, porte le témoignage d’une audace scientifique de la pensée : la prétention des anciens Egyptiens de connaître toutes choses sur la base de la mathématique. L’initiative du chercheur est de conduire au dévoilement de l’être en vue d’une « spécification du connaître » au sens de Martin Heidegger. Le projet est de l’ordre de la science, mais aussi de la théorie de la 24

Théodore MAYI MATIP, L’Univers de la Parole, Editions Clé, Yaoundé, 1983, p.35. Collection Etudes et Documents africains. 25 Bernadette MENU, Egypte pharaonique. Nouvelles recherches sur l’histoire juridique, économique et sociale de l’ancienne Egypte, L’Harmattan, Paris, 2004, pp. 371-372. Collection Droits et Cultures. 26 Cf. « Inscription de Shabaka », texte Ancien Empire, copie entre 716 & 701 B.C., in Théophile Obenga, L’Afrique dans l’antiquité, Paris, Présence Africaine, 1973, pp. 129-161. 27 Matila C. Ghyka, Le Nombre d’or, Gallimard, 1931, 1959, p.27. 28 Georges Posener en collaboration avec Serge Sauneron et Jean Yoyotte, Dictionnaire de la civilisation égyptienne, Paris, Fernand Hazan, 1988, p. 156. 29 Théophile Obenga, La philosophie africaine de la période pharaonique. 2780-330 avant notre ère, Paris, L’Harmattan, 1990, p. 358. Selon cet auteur, Ahmès lui-même a repris ce titre d’un ouvrage de mathématique plus connu sous la forme du Papyrus Rhind, acheté en 1858 à Louksor par un écossais du nom de Henry Rhind.


connaissance et de la justification de toutes les autres connaissances qui en découlent. Il s’agit, pour ainsi dire, d’une théorie « fondamentale » à partir de laquelle on peut tout savoir et où l’univers tout entier est mis en équation, si l’on s’en tient à la portée universelle de ce que nous suggère le scribe Ahmès. Cette tradition de savoir total, « ultime », semble acquise dans l’esprit des anciens Egyptiens.

N’oublions pas le clin d’œil du sage négro-égyptien faisant la leçon à Solon : « Quant à la vie intellectuelle, tu vois sans doute quelle attention la loi, chez nous (Egyptiens), y apporte : à partir des premiers principes qui touchent l’Univers, elle a réglé toutes les découvertes jusqu’à la divination et la médecine, qui a en vue la santé ; des spéculations divines elle a tiré des applications humaines, veillé à l’acquisition de toutes les autres connaissances qui s’en suivent de celles-là. 30 » « Maât est un logos 31», « Maât, c’est donc à la fois l’ordre universel, et l’éthique qui consiste à agir, en toute circonstance, en accord avec la conscience de cet ordre universel. 32» L’infiniment complexe (la pensée de l’homme)

Fig.1 Masque Toma (Libéria). Ici, les forces physiques de la pensée s’organisent en spirale, en termes d’antagonismes créateurs de la complexité organisationnelle. L’être humain porte, pour ainsi dire, le sceau de la création cosmique. L’exemplarité de cette forme traduit bien le lieu de l’illumination, et donc, de la rencontre entre le cosmos et la pensée. L’artiste qui déploie son œuvre n’a même pas conscience qu’il s’est connecté à l’Univers par le biais de la loi. De la sorte, on peut penser que nous portons dans les normes cognitives et analytiques, la loi organisatrice de notre Univers.

30

Platon, Timée, cité par Théophile Obenga, op. cit., p. 101 Théophile Obenga, op. cit., p. 179. 32 Georges Posener, op. cit., p. 158 31


Fig. 2 Haut de masque totémique (Bambara du Soudan). Une antilope stylisée formant le Haut de masque d’après une grille d’analyse harmonique sur section dorée des architectes Komi Domeleyo et Din Edouard, Papyrus, n°2, 1990. L’infiniment grand (les galaxies dans notre Univers)

Fig. 3 Notre galaxie. La Voie lactée avec ses 100 à 200 milliards d’étoiles. En son centre, il ya un trou noir, Sagittaire-A-étoile, qui se redistribue en 4 grands bras. Cf. Science & Vie junior, Horssérie, n°68, avril 2007. Notons ici, les proportions formulées en années-lumière. On se rend bien compte que la relativité d’échelle garde toute son importance, comme dans le masque Toma cidessus et le haut de masque comme dans cette galaxie spirale.


« C’est par la recherche des similitudes conduisant à des formalisations communes qu’ont toujours progressé les sciences. Un modèle n’est rien d’autre qu’une analyse…il n’y a de science que de l’analogie. 33»

« Quant à ma démarche, elle est fondée sur la conviction que la géométrie est le langage adéquat pour décrire les propriétés des constituants de la matière (…) Tout le contenu de l’Univers n’est donc que pure géométrie. 34» D’après Euclide « Une droite est dite coupée en extrême et en moyenne raison quand, comme elle est toute entière relativement au plus grand segment, ainsi est le plus grand relativement au plus petit. 35 »

L’infiniment petit et la théorie du Tout des anciens Egyptiens

Fig 4 La topologie algébrique de la forme valeur. Les nombres et les codes ontologiques sont le fait de notre annotation. Le soleil est logé au centre et procède de l’intersection de deux droites sécantes : Horus, la plus longue et Seth, la plus courte. Maât représente la spirale, la forme valeur. Remarquons que les chiffres impairs sont situés sur la droite d’expansion de l’ordre (Horus). Pour le reste, consulter Max Toth et Greg Nielson, Pyramid power. The secret energy of the ancient reveal, New York, Destiny Books, p. 99 33

è

René Passet, L’Economique et le vivant, Paris, 2 édition Economica, 1996, p. 198. Ouvrage couronné par l’Académie des sciences Morales et Politiques 34 Garett Lisi, propos recueillis par Matthieu Grousson, « Enfin une théorie du tout ? » in Sciences & Vie, n°1084, janvier 2008, p. 54. 35 Orphée de Musaeus, Homère, Solon d’Athènes, Lycurgue de Sparte, Archimède de Sicile, Pythagore de Samos, Thalès de Milet, Oenopide de Chios, Démocrite d’Abdère, Diodore de Sicile, Eudoxe de Cnide, Platon d’Athènes, Euclide d’Alexandrie ont étudiés en Egypte. Les témoignages de Hérodote (484- 420 av.J.C.), Isocrate d’Athènes (436-338 avant J.C.), Proclus (410-485 ap. J.C.), Ammien Marcellin (330-400 av. J.C.), Diogène Laërce (300 ap. J.C.), Eratosthène (235-194 av. J.C.), Plutarque (50-125 ap. J.C.), Jamblique, Porphyre, Flavius Josèphe (37-95 ap. J.C.), Diodore de Sicile (90-20 av. J.C.), Strabon (géographe contemporain du Christ), et plus récemment, Volney (1757-1820 ap. J.C.), Champollion- le-jeune (1790-1832 ap. J.C.), Amélineau en font foi et sont clairs sur le sujet.


« En étudiant les proportions numériques, on pénètre au cœur des secrets de la nature, c’est-à-dire qu’on atteint la substance des choses, dont la métaphysique religieuse enseigne qu’elle existe au-delà des apparences. 36»

Fig. 5 « Le chemin de la lumière ». Une spirale rectangulaire mène, d’échelle en échelle, à la chambre du roi de Kotoko, fils du soleil, dans la même position du point rouge, Râ, le soleil, sur cette figure.

Fig. 6 Structure fractale d’un village Ba-ila en Gambie. Le motif initial se répercute spatialement, par projection de la même structure de base. 36

Maurice Caveing, « Les principaux caractères de l’arithmétique des anciens égyptiens », in Sciences et civilisations africaines. Hommage à Cheikh Anta Diop, n°8, Carbet, Revue Martiniquaise de Sciences Humaines et de Littérature, Fort-de-France, p. 92.


Dans un article bien senti et soutenu sur le thème « La cosmologie africaine des origines à nos jours », l’astrophysicien Jean Paul Mbelek soutient après analyse : « Un logique mathématique est sous-jacente à la cosmogonie égyptienne, plus précisément la cosmogonie de l’école d’Héliopolis. Notre étude révèle que cette cosmogonie repose sur une logique mathématique de structure analogue à celle mise en œuvre dans l’axiomatisation des entiers naturels par Peano (le kheper correspond à l’application de la succession de Peano). 37» « logique mathématique de structure analogue à celle mise en œuvre dans l’axiomatisation des entiers naturels par Peano (…). »

Fig. 7 La Formation de la spirale par le jeu des ondes. On note le jeu de formation des ondes vibratoires spiralées dans le premier cas aléatoire et dans le second ordonné.

La découverte d’un plasma chaud et ionisé en forme spirale que dessine la couronne solaire fait dire à l’astrophysicien E. Parker que « le champ magnétique caractéristique de la région active du Soleil qui émet le plasma est gelé dans le plasma et étiré à travers l’espace suivant une spirale d’Archimède. 38 »

« Les photons qu’absorbent ces particules ne transportent pas de moment angulaire ; en revanche, les photons qu’elles émettent emportent une partie du moment angulaire du mouvement orbital des particules. Ainsi, la lumière solaire agit comme un milieu résistant pour les particules, en les contraignant à tomber en spirale en direction du Soleil. 39» III- LA SPIRALE DANS LA NATURE

N’oublions pas que c’est l’esprit négro-égyptien qui raisonne à partir des formes sensibles de l’existant (la galaxie spirale, les tourbillons d’eau et de l’air, la spirale cuivrée du soleil, le trou sans fond, spirale de coquillages, les parastiches en spirale des fleurs, la position fœtale, l’ADN, etc.). Les formes spirales et leurs proportions harmoniques affleurent dans de nombreux espaces et structures naturelles : flocons de neige ou des cristaux de glace, cristaux de quartz, de fluorine, de béryl, de pyrite, de topaze ; forme spiralée des coquillages (coquilles du nautile ou de l’oursin) ; phyllotaxie des tiges de végétaux, étamines de tournesol ou de magnolia ; écailles de pommes de pin, écorces d’ananas ; A.D.N. des cellules vivantes ; toile de l’araignée ; fœtus humains ; géométrie de certains animaux (papillon, libellule, grenouille, poisson) ; géométrie du corps humain ; structure du vent solaire et des galaxies spirales, etc. 37

Il s’agit d’une contribution de l’auteur à la journée scientifique organisée sous l’égide des associations Khepera et Shabaka Institute, le samedi 04 octobre 2003 à Paris. 38 Cité par James Van Allen, « Champs et particules interplanétaires » in Le Système solaire … p. 279. 39 A. Cameron, op. cit., p. 17


L’ADN en spirale

Les amas de poussières et de gaz dans le cosmos


Le fœtus dans le ventre


Le système solaire et le zodiac


Système stellaire de Siruis dans la constellation d’Orion

Une galaxie


Manifestations de la houle en mer

Formation et manifestation d’une tempête HOTEP !


AGRICULTURE ET ASTRONOMIE Atelier animé par Jean-Paul MBELEK, Docteur en astrophysique Quel lien ?

Le rôle de la lumière dans la photosynthèse

Lumière + eau + gaz carbonique → sucre + oxygène

L’effet de la lumière sur la végétation  L’importance de la lumière du soleil dans la chaine alimentaire  Le rythme des saisons et l’agriculture  L’exploitation des serres et la croissance contrôlée sous lumière artificielle de certaines plantes Le rôle de la lumière dans les activités humaines  Les premières communautés humaines organisées  La naissance de l’agriculture  L’observation des astres et l’invention des calendriers  Corrélation entre les mouvements de la terre et de la lune, les rythmes biologiques et les activités humaines : cas de la recherche de vie extraterrestre

Orion et le Grand Chien


Osiris a inventé l’agriculture

Statue d'Osiris Bois, pâte de verre, cuivre Hauteur : 1 ,68 m


L’ASTRONOMIE Le ciel étoilé : environ 5000 étoiles visibles à l’œil nu

La voie lactée dans le ciel nocturne

Galaxie Andromède, M 31, NGC 224


Nébuleuse à tête à cheval

Les constellations


Les 12 constellations du zodiaque

Une 13ème constellation : Ophiuchus (entre le Scorpion et le Sagittaire)

Le ciel est une grande horloge La mesure du temps et de l’espace par l’astronomie : • Permet de fixer les dates de la semence, de la moisson, de l'arrivée de la saison sèche, de celle des pluies ou des crues du Nil en Egypte Ancienne, voire des fêtes religieuses. • Permet de déterminer les distances entre des localités éloignées


Les pierres levées de Namoratunga II

Les étoiles visées par les pierres levées de Namoratunga II


Site astronomique de Namoratunga II

Situation gĂŠographique du pays Dogon


Carte du pays Dogon

Le lever hĂŠliaque de Sirius


Sirius et ses compagnons


Le dĂŠveloppement linĂŠaire des orbites de Sirius A et Sirius B

Champs d'oignons de Sangha (Pays DOGON)


Benjamin Banneker Benjamin Banneker est un astronome, fabricant d'horloges et éditeur américain, né le 9 novembre 1731 à Maryland et mort le 9 octobre 1806. Benjamin Banneker est fils et petit-fils d'esclaves. Le nom originel de la famille est Banna Ka ou Bannakay. Son père, Robert Bannakay, est connu pour avoir érigé plusieurs barrages sur des cours d'eau.

Woodcut portrait of Benjamin Bannaker (Banneker) in title page of a Baltimore edition of his 1795 Pennsylvania, Delaware, Maryland, and Virginia Almanac

Title page of an edition of Banneker's 1792 almanac


Pierre Charles L'Enfant né le 2 août 1754 à Paris et mort le 14 juin 1825 à Chillum (Maryland), est un ingénieur civil et architecte franco-américain. Il a élaboré les plans de la capitale des États-Unis d'Amérique, Federal City, aujourd'hui connue sous le nom de Washington, DC.

Benjamin Banneker le sauveur de Washington DC Du fait de son caractère irascible, les plans de L'Enfant pour la Federal City ne seront que partiellement exécutés de son vivant. Le projet lui est retiré et, par colère, il emporte ses plans avec lui. Cependant, ces derniers sont en grande partie reconstitués de mémoire par Benjamin Banneker. L’Afrique est le berceau de l’humanité et aussi des mathématiques

La connaissance des mouvements des étoiles sur de très longues durées dont la périodicité de 1460 ans du lever héliaque de Sirius, qui assure la grande stabilité du calendrier égyptien, suppose une connaissance assez poussée des mathématiques. AGRICULTURE ET ASTRONOMIE (2ème partie)

L'Afrique berceau de l’humanité et des mathématiques Résumé : Nous montrons, suivant une chronologie qui couvre près de 100 000 ans, et en nous fondant sur les différents artéfacts découverts in situ, que l’Afrique est non seulement le berceau de l’humanité mais aussi le berceau des mathématiques. Le physicien et égyptologue africain Cheikh Anta Diop (Thieytou 29 décembre 1923 à –

Dakar 7 février 1986)


Il est le premier savant à défendre fermement l’origine africaine et monogénétique de l’humanité sur la base de la matérialité des faits disponibles dès les années 1950. Crâne Omo I découvert à Kibish (Ethiopie) en 1967 par Richard Leakey. C’est le plus ancien fossile d’homme moderne découvert à ce jour. Il est daté de 195 000 ± 5 000 ans.

Homo sapiens idaltu : deux squelettes d’adulte et un d’un enfant découverts en 1997 près de Herto (Ethiopie) sont datés de 160 000 ans.

Les homo-sapiens sapiens de Qafzeh et de Skhul (Israël) sont les plus anciens hommes modernes trouvés hors d’Afrique, ils sont datés entre 90 000 ans et 100 000 ans. Donc, l’homme moderne a vécu plus de 100 000 ans en Afrique avant d’en sortir.


Modèle de colonisation du reste du monde par l’homme moderne à partir de son berceau africain. Toutefois, le peuplement de l’Amerique du sud à partir de l’Amérique du nord n’est pas correct. En effet la plus grande ancienneté du peuplement de l’Amérique du sud (les homosapiens sapiens de la grotte de Pedra Furuda au Brésil sont datés de 40 000 à 50 000 ans).


La grotte de Blombos sur la côte sud-africaine bordant l’océan indien.

Découverte d’un bijou vieux de 75000 ans, premier signe de civilisation :

Des archéologues ont découvert 41 coquillages de la taille d’un pois, percés d’un trou pour former des colliers de perles, portant des traces d’usure, dans la grotte de Blombos Les plus anciens tracés géométriques de l’humanité

Fragments d’ocre datés de 75 000 ans et retrouvés dans la grotte de Blombos en Afrique du sud.


Le plus ancien bâton de comptage du monde : l’os de Lebombo

Le site d’Ishango Ishango se trouve au Congo, à 15 km de l’équateur, sur la rive du lac Rutanzige. Ce grand lac d’Afrique centrale, une des sources du Nil, s’étend sur 77 km de long et 42 de large. La région est proche du Parc national des Virunga et de la frontière Congo-Ouganda. Aux environs, les neiges éternelles du Ruwenzori culminent à 5109 m.


Réplique géante de l’os d’Ishango

08/07/10 - Une réplique de 7 mètres de haut de l’os d’Ishango trône depuis ce mercredi sur la place de l’opéra de La Monnaie, à Bruxelles. Appelé aussi bâton d’Ishango, ce vestige archéologique est vieux de 22.000 ans. Selon certains scientifiques, il pourrait s’agir de la plus ancienne attestation de la pratique de l’arithmétique dans l’histoire. C’est l’archéologue belge Jean de Heinzelin de Braucourt qui découvrit l’ossement en 1950, au bord du Lac Edouard dans la région d’Ishango en République démocratique du Congo. L’os est aujourd’hui exposé au Musée des Sciences Naturelles de Bruxelles. La réplique géante doit encourager les jeunes à entamer des études scientifiques ou technologiques, affirme le ministre bruxellois de la Recherche scientifique, Benoît Cerexhe. L'archéologue et géologue belge Jean de Heinzelin De Braucourt (6 août 1920 – 4 novembre 1998)

Les os d’Ishango :

Le premier os gravé découvert à Ishango

L’os sur sa plate-forme tournante (19ème étage du musée de l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, 29 rue Vautier, Bruxelles).


Colonne M

Le décompte du premier bâton d’Ishango

Colonne D

Colonne G

11

11 +2

21

-8 13

+4 10 ________________________________________________________________ -4 17 +8 19

-2 9

19

Opérations de symétrie mettant en relation deux nombres de la colonne D avec les nombres de la colonne G. Noter les inversions de signes selon que les flèches partent du dessous de la ligne de 10 vers le haut (flèches d’addition de 2, 4, 8 et 10, partant de 9 à gauche vers 11, 13, 17 et 19 à droite) ou qu’elles partent du dessus de la ligne de 10 vers le bas (flèches de soustraction de 10, 8, 4 et 2, partant de 21 à gauche vers 11, 13, 17 et 19 à droite).


Colonne M 3 + =9 = 8 +1 6

Colonne D +2 

Colonne G

11 = 10 + 1

11 = 15 - 4 -8

4 + = 12 = 11 + 1 8

+9 

21 = 20 + 1

13 = 15 - 2

10 ________________________________________________________________ 5 + = 10 = 11 - 1 5

+9 

17 = 15 + 2

19 = 20 - 1 +8

7

= 8 -1

9 = 10 - 1

19 = 15 + 4

Relations de symétrie entre nombres de chacune des colonnes M, D et G d’une part, et, relations de symétrie entre les nombres de la colonne M et ceux de la colonne D, ainsi qu’entre les nombres de la colonne D et ceux de la colonne G, d’autre part. La relation de symétrie entre les nombres de la colonne M a été notée récemment. Le second os gravé d’Ishango

Le deuxième os d’Ishango et son relevé


Le deuxième os d’Ishango présente six colonnes d’encoches groupées comme suit : • Colonne C : 14 encoches longues et 6 courtes, • Colonne D : 6 encoches longues, • Colonne E : 17 encoches longues et 1 courte, • Colonne F : 6 encoches longues, • Colonne G : 20 encoches longues, Colonne H : 6 encoches longues et 2 courtes. Colonne C D E F G H Nombre total d’encoches | 20 | 6 | 18 | 6 | 20 | 8 |

E | 18 | D| 6 |

F| 6 |

C | 20 |

G | 20 | H| 8 |

Deuxième os d’Ishango : Disposition, en coupe transversale, de la répartition du nombre total d’encoches dans chaque colonne

LECTURE AXIOMATIQUE DE LA COSMOGONIE EGYPTIENNE a) Le Noun Le Noun est le non-être, il n’a pas de prédécesseur.

b) Ré Ré est l’unique, l’un, l’antérieur aux dieux antérieurs, qui créa étant seul dans le Noun un autre mode d’existence, et les modes d’existence dérivés de l’Existant se transformèrent en multitude. Ré crée suivant un ordre de succession des évènements. c) Le Kheper Kheper est le principe du devenir, de la transformation.

La notation du zéro est une invention de l’Egypte ancienne. Le zéro algébrique


L’invention du zéro et des nombres relatifs remonte au moins à la 3ème dynastie, à l’époque de la construction de la pyramide de Meïdoum, donc 2700 avant l’ère chrétienne. Cette invention est attestée dans la pyramide de Meïdoum et la nécropole de Gizeh (4ème dynastie). La plus ancienne attestation du zéro algébrique et des nombres relatifs : Alan Rowe : <<While working in the great El-Giza Necropolis, I noticed that the system of levelling the structures was carried out by means of painting on the faces of the walls a series of red horizontal lines each divided from one another by a space of a cubit.The base line was called neferu (" zero "), and the horizontal lines above it were successively numbered " One cubit above neferu "," Two cubits above neferu ", and so forth.>>

STUDIES IN THE ARCHAEOLOGY OF THE NEAR EAST II: SOME FACTS CONCERNING THE GREAT PYRAMIDS OF EL-GIZA AND THEIR ROYAL CONSTRUCTORS


BY ALAN ROWE, MA. SOMETIME LECTURER IN NEAR EASTERN ARCHAEOLOGY IN THE UNIVERSITY OF MANCHESTER AND FORMERLY DIRECTOR OF THE GRAECO-ROMAN MUSEUM, ALEXANDRIA, ETC. Reprinted from the " Bulletin of the John Rylands Library ", Vol. 44, No. 1, September, 1961 © The John Rylands Library 1961 MANCHESTER: THE LIBRARIAN, THE JOHN RYLANDS LIBRARY, DEANSGATE, MANCHESTER, 3 MCMLXI

LE NIVEAU ZERO ET CINQ ET HUIT COUDEES ROYALES EN DESSOUS DU NIVEAU ZERO. W.M.F. Petrie, Medum, 1892, Pl. VIII. Details des niveaux en dessous de zéro (nfrw).

Le zéro arithmétique


EXTRAIT DU PAPYRUS BOULAQ 18 (les 4 zéros sont cerclés)

TRADUCTION DU PAPYRUS BOULAQ 18 (les 4 zéros sont entourés).


Les égyptiens ont inventé le concept de mesure -

-

-

Des définitions cohérentes Ainsi, une définition cohérente de la coudée royale, mh, comme unité de mesure de longueur (52,8 cm ; Problèmes 56 et 59 du Papyrus Rhind), de la coudée carrée comme unité de mesure de surface (Problèmes 7 et 17 du Papyrus de Moscou), ainsi que la coudée cubique comme unité de volume (Problèmes 41 et 47 du Papyrus Rhind, Papyrus de Kahun). Un vocabulaire désignant des êtres mathématiques Des formules exactes et générales par exemple pour le calcul de surface et de volume (Problèmes du Papyrus Rhind, les Problèmes de Papyrus de Moscou). Des techniques de discrétisation (ou pavage) de surfaces en carrés, secteurs triangulaires, ou encore trapèzes élémentaires (Problème n° 48 du Papyrus Rhind, le plafond astronomique de la tombe de Senenmut vers 1500 av. J.C.). Les notions de proportionnalité et d'homothétie.

Histoire de l’unité de mesure de longueur Date 3000 av. JC 1791 1889 1960 De nos jours

Etalon de mesure La coudée royale égyptienne (mh) = 0,5235 mètre Le mètre = 1/10000 du 1/4 du meridien terrestre Le prototype international du mètre 1er étalon quantique de longueur Mesure courante de longueur par télémétrie ou interférométrie laser

Coudée royale égyptienne attribuée à Aménophis Ier (1559-1538 Av. JC). Les Égyptiens ont défini le "double remen" comme unité de longueur qui est égale à la diagonale d'un carré dont le côté a pour longueur la coudée royale : 52,3 cm.

Méthode des carreaux pour réduire ou agrandir un dessin.


Papyrus Rhind (British Museum) : plus de 5 m de longueur et 32 cm de large. Le Papyrus Rhind est une recopie par le scribe Ahmès (vers 1650 av. J.-C.) d'un texte datant du Moyen Empire (2040-1785 av. J.-C.).


Dés égyptiens d’il y a 3000 ans.

Dans l’antiquité, la tradition mathématique en Afrique noire s’est perpétuée dans la grande vallée du Nil et surtout en Égypte ancienne. Du moyen âge au XVIII ème siècle, cette tradition s’est poursuivie dans la vallée du Niger surtout à Tombouctou sous l’empire du Mali puis l’empire Songhay, ensuite dans les puissants états du nord du Nigéria avec de grandes figures comme le mathématicien et astronome Muhammad ibn Muhammad al-Fullani alKishnawi peul originaire de l’état du Katsina et dont le maître fut Muhammad Alwali de Bagirmi. Muhammad ibn Muhammad fut lui-même professeur de mathématiques au Caire en Égypte où il vécut, de retour d’un pélerinage à la Mecque, pendant quatorze ans et mourut en 1741. C’est le premier mathématicien à exploiter la notion de groupe, en l’occurrence le groupe diédral d’ordre 4 (groupe des isométries d'un polygone régulier à 4 côtés dans le plan), dans le cadre d’une étude sur les carrés magiques publiée en 1732. Muhammad ibn Muhammad est donc le véritable inventeur de la théorie des groupes, exactement un siècle avant Évariste Galois dont l’étude rédigée et publiée en 1832 exploitait le groupe des automorphismes. Muhammad ibn Muhammad al-Fullani al-Kishnawi, Traité de l’utilisation magique des lettres de l’alphabet (une copie serait disponible à l’ancienne bibliothèque Khedival du Caire, et les pages 1-20, 91-100, 131140 et 171-179 sont conservées à la bibliothèque de la School of Oriental and African Studies de l’université de Londres), (1732).


Des livres de Muhammad ibn Muhammad sont encore publiés de nos jours dans le monde musulman, ci-dessous quelques exemples (on trouve même un ouvrage archivé dans la bibliothèque du congrès américain) : Muhammad b. Muhammad al-Fullani al-Kishnawi, al-Durr al-manzun wa khulasat al-sirr almaktum fi 'ilm al-talasim wa 'l-nujum, publié à Bombay en 1885 et Le Caire en 1961. Muhammad b. Muhammad al-Fullani al-Kishnawi, Bahjat al-afaq wa-idah al-labs wa 'l-ighlaq fi `ilm al-huruf wa 'l-aufaq Date of copy : Undated (probably 18th century) Physical description : 119 leaves Languages: Arabic Identification: SOAS, ms. no. 39 (64496) Bibliographical references : GAL II 481

S’agissant de l’art, voici ce que le déchiffreur des hiéroglyphes et premier professeur d’égyptologie au collège de France dit : « Voilà une des mille et une preuves démonstratives contre l’opinion de ceux qui s’obstineraient encore à supposer que l’art égyptien gagna quelque perfection par l’établissement des Grecs en Égypte. Je le répète encore : l’art égyptien ne doit qu’à lui-même tout ce qu’il a produit de grand, de pur et de beau, n’en déplaise aux savants qui se font une religion de croire fermement à la génération spontanée des arts en Grèce, il est évident pour moi, comme pour tout ceux qui ont bien vu l’Égypte ou qui ont une connaissance réelle des monuments égyptiens existants en Europe, que les arts ont commencé en Grèce par une imitation servile des arts de l’Égypte, beaucoup plus avancés qu’on ne le croit vulgairement, à l’époque où les colonies égyptiennes furent en contact avec les sauvages habitants de l’Attique ou du Péloponèse. La vielle Égypte enseigna les arts à la Grèce, celle-ci leur donna le développement le plus sublime, mais, sans l’Égypte, la Grèce ne serait probablement pas devenue la terre classique des beaux-arts. Voilà ma profession de foi tout entière sur cette grande question. Je trace ces lignes presqu’en face des


bas-reliefs que les Égyptiens ont exécutés, avec la plus grande finesse de travail, 1700 ans avant l’ère chrétienne. Que faisaient les Grecs alors ….. ? »

HLA genes in Macedonians and the sub-Saharan origin of the Greeks Tissue Antigens, vol. 57, pp. 118–127, (2001) A. Arnaiz-Villena, K. Dimitroski, J. Moscoso, E. Go´mez-Casado, C. Silvera-Redondo, P. Varela, M. Blagoevska, V. Zdravkovska et J. Martı´nez-Laso. Abstract (Résumé)

HLA alleles have been determined in individuals from the Republic of Macedonia by DNA typing and sequencing. HLA-A, -B, -DR, -DQ allele frequencies and extended haplotypes have been for the first time determined and the results compared to those of other Mediterraneans, particularly with their neighbouring Greeks. Genetic distances, neighbor-joining dendrograms and correspondence analysis have been performed.

The following conclusions have been reached: 1) Macedonians belong to the ‘‘older’’ Mediterranean substratum, like Iberians (including Basques), North Africans, Italians, French, Cretans, Jews, Lebanese, Turks (Anatolians), Armenians and Iranians, 2) Macedonians are not related with geographically close Greeks, who do not belong to the ‘‘older’’ Mediterranenan substratum, 3) Greeks are found to have a substantial relatedness to sub-Saharan (Ethiopian) people, which separate them from other Mediterranean groups.

Both Greeks and Ethiopians share quasi-specific DRB1 alleles, such as *0305, *0307, *0411, *0413, *0416, *0417, *0420, *1110, *1112, *1304 and *1310. Genetic distances are closer between Greeks and Ethiopian/sub-Saharan groups than to any other Mediterranean group and finally Greeks cluster with Ethiopians/sub-Saharans in both neighbour joining dendrograms and correspondence analyses. The time period when these relationships might have occurred was ancient but uncertain and might be related to the displacement of Egyptian-Ethiopian people living in pharaonic Egypt. HOTEP!

DES REPRESENTATIONS DE L’IMAGINAIRE (MYTHES) A LA CONSTRUCTION DES COMPORTEMENTS SOCIAUX: COMPRENDRE LE DYSFONCTIONNEMENT COGNITOCOMPORTEMENTAL DE L’AFRICAIN. PLAIDOYER POUR UNE PRISE EN CHARGE FONDEE SUR LES VALEURS KAMITES Atelier animé par NKOHGUE BALOG INTRODUCTION

I- Rapports entre représentations de l’imaginaire et les comportements sociaux

II-La rencontre déformante des cultures et la construction de la nouvelle personnalité du dominé III- La prise en charge fondée sur les valeurs kamites

CONCLUSION


INTRODUCTION

1- Qu’est ce qu’une représentation de l’imaginaire (Mythe)?

« Le mythe est une réalité culturelle extrêmement complexe qui raconte une histoire sacrée…, un évènement dans le temps primordial, le temps fabuleux des commencements 40». « Le mythe est lié à la première connaissance que l’Homme acquiert de lui-même et de son environnement; Davantage encore il est la structure de cette connaissance 41 ». On peut donc dire qu’au commencement était le mythe (représentation de l’imaginaire) qui est la façon dont l’Homme a vu le réel et comment il a dis le réel.

2- Quelle est la fonction sociale des représentations de l’imaginaire (Mythe) ?

Tylor souligne que c’est dans les mythes que l’on trouve les « les ressorts les plus profonds du comportement humain 42 ». Si tel est le cas les représentations de l’imaginaire (Mythe) permettent de découvrir quel type de personnalité est le plus représentatif d’une culture donnée, culture en tant que manière de faire qui distingue profondément un groupe humain d’un autre: on parle alors de « configuration de la personnalité » en Anthropologie culturelle. Voir Linton R., Le fondement culturel de la personnalité, Paris, Dunod, 1959. I . Rapports entre représentations de l’imaginaire et les comportements sociaux

On distingue en sociologie deux types de société: les sociétés iréniques qui fondent leurs rapports sociaux sur la recherche de l’harmonie du groupe et les sociétés agonistiques qui fondent leurs rapports sociaux sur la violence à l’intérieur du groupe 43.

 La conception du pouvoir : - La vision du pouvoir en Egypte : voir le Livre de la vache du ciel - Zeus et ses rapports avec les dieux de l’Olympie  La sexualité des dieux: - En Egypte les dieux et les déesses font l’amour et ont des enfants Hor et Anpou… - Les mœurs sexuelles de Zeus : avec les femmes , les hommes et les enfants. ( Spartacus)  La cellule familiale: - La triade Egyptienne dans les « sepats » est une exaltation d’une vie en société fondée sur la famille (voir. les fresques d’AKHET ATON) -Les tensions sociales liées aux questions de sexe : Oranos, kronos, Zeus… II. La rencontre déformante des cultures et la construction de la nouvelle personnalité du dominé 1- La rencontre déformante des cultures:  

40

La portée du concile de Clermont de 1095 avec Urbain 2 Exemple pratique la christianisation du Mexique

Eliade M., Aspects du mythe, Paris, Gallimard, 1963 Gusdorf G., Mythe et métaphysique. Introduction à la philosophie, Paris, Flammarion, 1953, p.11 42 Lombard J., Introduction à l’ethnologie, Paris, Armand Colin, 1004, p.141 43 Voir. Mendras H., Eléments de sociologie, Paris, Armand Colin, 1989, P 202. 41


2- La construction de la nouvelle personnalité du dominé 

Explication par la première théorie de Freud ça --------

sur moi -------

moi

 Explication par la théorie cognito-comportemental de Beck valeurs--- croyance--- pensées---émotions---sensations----comportements

III- La prise en charge fondée sur les valeurs kamites - La vie associative: cas de Baobab et de AIKS

-La formation à partir du bas : l’éducation des enfants -La place de l’initiation

CONCLUSION

HOTEP !


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