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Libre circulation en zone CEMAC Bon pour les affaires

Airbus-Bombardier De bonnes perspectives pour la CSeries en Afrique

Forum Afrique Expansion 2017 Une réussite tout en finesse

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janvier-mars 2018

Projet Épine Dorsale Un pari audacieux pour l’intégration en Afrique de l’Ouest Samuel Dossou-Aworet, Président du Groupe PETROLIN


Transformer le Commerce en Afrique African Export-Import Bank Banque Africaine D’Import-Export

Ǻ Commerce Intra-Africain Ǻ Commerce Afrique-Pays du Sud et du Monde Ǻ Accès au Financement du Commerce Ǻ Financement des Infrastructures facilitant le Commerce

Ǻ Financement des exportations GLYHUVLƬÂHV HW ¹ IRUWH YDOHXU DMRXWÂH Ǻ Initiatives de Renforcement des &RPSÂWHQFHV GDQV OH &RPPHUFH Ǻ Services Consultatifs sur le Commerce

PERFORMANCE 2016: Actif Total: US$11.726 Milliards; Encours de crédit bruts: US$10.316 Milliards; Résultat d’Exploitation: US$305 Millions; Résultat Net: US$165.03 Millions; Notations: Fitch: BBB-/F3 (Negative); Moody’s: Baa1 (stable); GCR: BBB+.

SIÈGE 72 (B) El-Maahad El-Eshteraky Street, Heliopolis, Cairo 11341, Egypt Tel. +202-24564100/1/2/3 business@afreximbank.com

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Sommaire

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20-21 23 24-25 27 28-31 32

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janvier-mars 2018

L’éditorial de Gerba Malam

Marchés Africains Libre circulation en zone CEMAC : bon pour les affaires CEMAC : une mine d’opportunités pour les investisseurs Le Franc CFA et les échanges commerciaux Relever le défi de la diversification de la production

Partenariats Mariage AIRBUS-BOMBARDIER : de bonnes perspectives pour la CSeries en Afrique

Dossier spécial Projet Épine Dorsale : Un pari audacieux sur l’intégration en Afrique de l’Ouest Affaire Pétrolin-Bolloré : la justice a dit le droit INTERVIEW: Samuel Dossou-Aworet, président du Groupe Petrolin Portrait: Samuel Dossou-Aworet, l’investisseur qui fait honneur à l’Afrique

Opportunités d’affaires Forum Afrique Expansion 2017

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Une réussite tout en finesse Des déjeuners-conférences majeurs Échanges entre femmes sur l’autonomisation féminine Offensive de la BRVM

Tendances Konza Techno City : Bienvenue au Kenya 2.0

Bon à savoir Création d’entreprise : le Cameroun allège ses procédures

Analyse Turbulences : La CEMAC en perte de compétitivité

Perspectives Lutte contre les médicaments contrefaits : un combat perdu d’avance La mode africaine : une industrie en plein essor

Lifestyle Voyage au Bénin : Joindre l’utile et l’agréable à l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate

4629, rue Louis B. Mayer, suite 201, Laval, Québec CANADA, H7P 6G5 • Téléphone : +1 (450)-902-0527 • Fax : +1 (514)-393-9024 • info@afriqueexpansion. com • afriqueexpansion.com • Directeur de la Rédaction : Gerba Malam • Rédacteur en chef : Marc Omboui • Rédacteur en chef adjoint : Jean-Mathias Kouemoko • Rédaction : Marc Omboui, Jean-Mathias Kouemeko, Léopold Nséké • Collaborateurs: Rock Harvey, Rudy Casbi, Badjang ba Lima, Parfait N. Siki, Achille Nayé, Régine Ella Zilli, Romuald Touembou Ngueyap • AFRIQUE EXPANSION MAGAZINE est édité par GERAM COMMUNICATIONS INC • Président, Directeur de la publication : Gerba Malam • Directrice générale : Amina Gerba • Marketing et Ventes : info@afriqueexpansion.com • Abonnements / Service à la clientèle : Josée Campbell • Design graphique : Luc Girouard (lucgirouard.com) Impression : Beloin Graphique • Administrateur Web : Khadim Ndiaye • Distributeur : Messageries Dynamiques • Photos : Shutterstock, Luc Girouard et DR • Dépôt légal / Bibliothèque nationale du Québec / 2018 Bibliothèque nationale du Canada /2018 • ISSN 1488-0504 • Postes Canada Convention no. 40033111 • AFRIQUE EXPANSION MAGAZINE est indexé dans le CANADIAN ADVERTISING RATES AND DATA CARD • Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Reproduction interdite de tous articles sauf accord écrit de la Direction. AFRIQUE EXPANSION • 58

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Éditorial Gerba Malam

La classe moyenne en Afrique :

un puissant levier pour l’émergence

Des projections à long terme laissent entrevoir une croissance de la classe moyenne en Afrique à 1,1 milliard de personnes, soit 42 % de la population à l’horizon 2060. La montée en puissance de cette classe, fera de l’Afrique un marché de consommation de premier plan au 21e siècle.

Selon une étude publiée en 2017 par le géant britannique de la publicité WPP, «en 2020, le PIB combiné de l’Afrique sera de 2,6 milliards de dollars (…) et les consommateurs africains dépenseront annuellement plus de 1,4 milliard de dollars». L’économiste Mthuli Ncube, ancien vice-président de la Banque Africaine de développement (BAD), cité par Géopolis Afrique (2015), va plus loin : la classe moyenne africaine devrait consommer en 2030 pour 2.200 milliards de dollars, soit 3 % de la consommation mondiale. Ces prévisions font saliver de nombreuses entreprises étrangères qui se positionnent déjà sur ce marché prometteur, censé devenir, selon une étude du Cabinet d’audit et de conseil Deloitte publiée en 2015, le deuxième marché le plus important pour les investissements par des sociétés européennes de biens de consommation. Ainsi, Carrefour, leader français de la grande distribution, vient d’ouvrir en décembre 2017 un centre commercial à Douala, au Cameroun, et prévoit d’en ouvrir 6 d’ici 2020 dans ce pays. Ce groupe, déjà présent en Côte d’Ivoire où il a ouvert son premier magasin d’Afrique subsaharienne en 2015, compte créer 100 magasins d’ici 2023 dans 8 pays africains : en dehors de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, on retrouvera ses enseignes au Congo, au Gabon, au Ghana, au Nigeria, au Sénégal et en République démocratique du Congo. Si Carrefour occupe le terrain, ce n’est pas juste pour préparer le futur. C’est surtout pour tirer profit de cette classe moyenne qui est déjà une réalité avec laquelle il faut désormais compter. Le débat ne porte pas en effet sur l’existence de cette classe, mais sur sa taille réelle. Selon la BAD, on comptait près de 370 millions de personnes appartenant à la classe moyenne en Afrique en 2010, soit 34 % de la population du continent. Pour arriver à ce chiffre, l’institution financière africaine a utilisé comme critère un revenu quotidien compris entre 2 et 20 dollars. Tout africain qui remplit cette condition, fait partie de la classe moyenne. Cette définition a été jugée trop large et imprécise par une étude publiée en 2015 par l’institut de sondage Ipsos qui s’est appuyé plutôt sur les revenus des ménages et a créé deux catégories de classe moyenne : une, qui regroupe les ménages dont le revenu est compris entre 12 et 25 dollars par jour ; l’autre, qui comprend les ménages ayant entre 25 et 50 dollars. En se basant sur cette méthode, Ipsos arrive à la conclusion que la classe moyenne représente environ 13 % de la population (et non 34 %), soit 143 millions d’Africains. Qui a raison ? Difficile à dire, car le débat sur la classe moyenne a lieu sous tous les cieux et il n’y a aucun consensus sur une méthode. Comme le montre bien l’Institut du Nouveau Monde, organisme à but non lucratif québécois, les critères utilisés pour définir ce qu’est la classe moyenne, sont souvent subjectifs et hétéroclites : catégorie subjective d’autoévaluation, catégorie sociologique de la profession (statut social) et catégorie économique du revenu et du niveau de vie.

Au-delà de ce débat méthodologique entre experts, il se dégage de plusieurs études certaines caractéristiques de cette classe moyenne, qui a des besoins croissants en termes de consommation de biens et de services. Concentrée dans les zones urbaines, travaillant pour le secteur privé avec souvent de bons salaires, elle habite dans les maisons qui disposent de tout le confort moderne, et dépense un quart de son revenu pour son alimentation. Elle est souvent bien éduquée et a moins d’enfants que la tranche de la population qui vit sous le seuil de pauvreté (moins de $2 par jour). Elle investit dans sa santé, l’éducation de ses enfants et les technologies (téléviseurs, téléphones intelligents, équipements informatiques, etc.). Elle utilise de plus en plus une carte bancaire et le paiement mobile (le Kenya est en tête), et fréquente les supermarchés au moins une fois par mois. Par ailleurs, ce sont des consommateurs de plus en plus exigeants, qui recherchent des produits de grandes marques, et attachent plus d’importance à la qualité des produits qu’à leur prix. Tous les espoirs portent donc sur cette classe moyenne appelée à jouer un rôle déterminant dans le décollage économique de l’Afrique. De nombreuses études soutiennent en effet que la consommation de cette classe moyenne aura un impact sur la croissance et les investissements. Du reste, cette classe va continuer de grossir. Ainsi, les projections à long terme de Deloitte laissent entrevoir une croissance de cette catégorie à 1,1 milliard de personnes, soit 42% de la population à l’horizon 2060. Cette montée en puissance de la classe moyenne fera de l’Afrique un marché de consommation de premier plan au 21e siècle. Ce n’est cependant pas le seul atout de ce continent. L’étude de Deloitte identifie quatre autres «piliers» qui soutiennent cette opportunité de consommation. D’abord, la croissance sans précédent de la population africaine qui fait qu’en l’an 2040, l’Afrique aura 2 milliards d’habitants. Ensuite, sa jeunesse. Plus de 200 millions d’Africains, soit un peu plus de 20 % de la population, ont entre 15 et 24 ans. Ces jeunes représentent une part importante de la classe moyenne émergente et affichent un esprit d’entreprise qui devrait stimuler l’activité économique et l’innovation. Troisième pilier : la concentration de la population dans les villes, un moteur clé de l’activité économique et du commerce moderne. Enfin, l’adoption rapide des technologies numériques, qui a permis à l’Afrique de connaître la croissance la plus rapide au monde dans le secteur des télécommunications au cours des cinq dernières années et d’occuper aujourd’hui une position de leader mondial dans le domaine des paiements mobiles. Finie donc l’image de simple exportateur de ressources naturelles qui a toujours collé à la peau de ce continent. L’Afrique est en train de faire son entrée dans la société de consommation par la grande porte !

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Marchés Africains

Marc Omboui

République centrafricaine :

un pays où tout est à f

Après trois années d’une grave crise humanitaire, la République centrafricaine (RCA) semble lentement se remettre sur de bons rails. Même si la situation politique tarde à se stabiliser de manière définitive, progressivement les bailleurs de fonds s’engagent de plus en plus à apporter leur soutien aux autorités de Bangui pour relancer l’économie d’un pays qui en a cruellement besoin. Car, ici, tout est encore à faire. La République centrafricaine (RCA) revient de loin, de très loin même. Le pays est enclavé et tributaire de la voie fluviale Oubangui-Congo et des routes vers le Tchad et le Cameroun. Il figure parmi les pays les plus pauvres et les moins avancés au monde, avec un indice de développement humain le plaçant au 187e rang sur 188. Et, comme si cela ne suffisait pas, pendant trois ans, de 2012 à 2015, la RCA a fait face à une guerre civile qui a abouti à une situation de non-État.

Séléka contre Anti-Balaka Tout est parti de la prise de pouvoir, le 24 mars 2013, par la Séléka, une coalition

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rebelle constituée majoritairement de musulmans. Pour la contrer, un mouvement rebelle à prédominance chrétienne cette fois, les Anti-Balaka, voit le jour. Le conflit entre les deux groupes armés plonge la RCA dans la guerre civile, avec comme conséquence une grave dégradation des conditions sécuritaires et humanitaires. Les morts se comptent par milliers alors que les survivants prennent le chemin de l’exil. Environ 500 000 d’entre eux sont contraints de se réfugier à l’étranger et principalement au Cameroun. Par ailleurs, on assiste à la presque totale désorganisation

de l’économie de ce pays vaste de 623 000 km² et peuplé de seulement 5,1 millions d’habitants. Il a fallu les interventions, à partir de décembre 2013, de la force de l’Union africaine (MISCA), puis, dès septembre 2014, de la mission des Nations Unies (MINUSCA), et de la force française Sangaris, pour essayer de stabiliser la situation sécuritaire. En réalité, la crise de 2012 à 2015 est loin d’être un fait isolé. En effet, depuis son indépendance en 1958, la République centrafricaine, devenue empire centrafricain sous le dictateur Jean Bedel Bokassa entre 1976 et 1979,



Marchés Africains

Régine Ella Zili

Le franc CFA et les échanges commerciaux

Relever le défi de la diversification de la production. La réunion des ministres des Finances de la zone franc tenue à Paris en septembre dernier n’a pas épuisé le débat sur le franc CFA. Les tenants et les opposants au maintien de cette monnaie restent campés sur leurs positions. Il en est de même de la question de la parité actuelle entre cette monnaie et l’euro auquel elle arrimée. Mais un autre problème semble ne pas avoir été suffisamment abordé jusqu’ici : le rôle que joue le franc CFA dans les échanges commerciaux entre les 14 pays qui l’utilisent, et entre ceux-ci et les pays qui utilisent des monnaies différentes.

« Il ressort de l’étude de la BAD que l‘impact de l’UEMOA sur le commerce intra-zone est significatif et positif, mais qu’il tend à décroître avec le temps. Pour ce qui est de la CEMAC, les échanges commerciaux intra-régionaux atteignent péniblement le taux de 3 %. »

Le continent africain a connu plusieurs initiatives d’unions monétaires. Et, depuis 2003, la réalisation d’une union monétaire pour l’Afrique tout entière à l’horizon 2021 a été annoncée par l’Association des Gouverneurs des Banques Centrales Africaines. La stratégie de l’Union Africaine repose sur la création préalable d’unions monétaires dans les communautés économiques régionales existantes. Ces unions régionales constitueraient une étape intermédiaire vers la mise en place d’une banque centrale et d’une monnaie africaine (Masson & Patillo, 2004).

Les unions monétaires comme facteurs de facilitation des échanges commerciaux C’est dans cette perspective que l’UEMOA (Union monétaire ouest-africaine), en Afrique de l’Ouest, et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), pour ce qui est de l’Afrique centrale, ont vu le jour. Les deux communautés utilisent la même monnaie, le franc CFA, arrimée au départ au franc français puis, plus tard à l’euro, par une parité fixe. Quel est l’impact de l’union monétaire sur les échanges commerciaux ? Pour répondre à cette question, la Banque africaine de développement (BAD) a mené une étude en s’appuyant sur le cas de l’UEMOA.

L’UEMOA a été créée par le Traité signé à Dakar le 10 janvier 1994 par les Chefs d’État et de Gouvernement des sept pays de l’Afrique de l’Ouest ayant en commun l’usage d’une monnaie commune, le franc CFA (Communauté Financière Africaine). Cette union monétaire compte huit pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo). Elle appartient à un ensemble économique plus grand, la Communauté économique des États de l’l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui comporte en son sein une deuxième zone monétaire, la Zone Monétaire Ouest Africaine (ZMAO) qui comprend, quant à elle, six pays (Gambie, Ghana, Guinée-Conakry, Nigeria, Liberia, Sierra Leone) et le Cap-Vert.

L’UEMOA, exemple de coopération commerciale Les objectifs visés par l’UEMOA sont essentiellement de deux ordres : l’intégration monétaire et la promotion de la coopération commerciale et sectorielle entre les pays membres. Il ressort de l’étude de la BAD que l‘impact de l’UEMOA sur le commerce intra-zone est significatif et positif, mais qu’il tend à décroître avec le temps. En effet, de 23 % en 1994, cet impact a chuté à 17,5 % en 2005. En 2016, il se situait à environ 8,92 %. AFRIQUE EXPANSION • 58

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Partenariats

Romuald Touembou Ngueyap

Transport aérien

Batailles dans le ciel o

Selon la Banque mondiale, l’Afrique de l’Ouest représente plus du quart de la population africaine, 318 millions habitants, et un PIB cumulé de 516 milliards $US en 2016, soit 25 % de celui du continent. Forte de ce potentiel, la région attire les investisseurs et comme plusieurs secteurs à fort développement, le transport aérien n’échappe pas aux convoitises. Aujourd’hui, près d’une vingtaine de compagnies aériennes africaines s’y déploient de façon permanente pour se tailler des parts de marché.

«Le MUTAA permettra, selon la Commission africaine de l’Aviation civile, l’amélioration des niveaux de service aérien mais surtout renforcera la concurrence entre les itinéraires.»

Le 1er janvier 2018, 23 pays africains procéderont au lancement du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA). Projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le MUTAA permettra, selon la Commission africaine de l’Aviation civile, l’amélioration des niveaux de service aérien mais surtout renforcera la concurrence entre les itinéraires. Ce qui entraînera des tarifs plus compétitifs et stimulera le volume des trafics supplémentaires. Parmi ces 23 états signataires, 11 sont d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, du Mali, du Nigéria, de la Sierra Leone et du Togo.

Royal Air Maroc, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Tunisair, Air Algérie, Egyptair : des compagnies historiques Royal Air Maroc a su lire très tôt le potentiel de marché dont regorge la région ouest-africaine. Trois ans après sa création en 1961, elle lance la ligne Rabat-Bamako (Mali). Depuis, la compagnie a progressivement étendu son maillage dans la région et y dispose du plus grand

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réseau. À ce jour, les 16 capitales suivantes sont inscrites à son tableau de bord : Abidjan, Accra, Banjul, Bissau, Bamako, Conakry, Cotonou, Dakar, Freetown, Lagos, Lomé, Monrovia, Niamey, Nouakchott, Ouagadougou et Praia. Ethiopian Airlines, locomotive du transport aérien en Afrique, dessert l’Afrique de l’Ouest depuis 1951. Depuis son hub d’Addis-Abeba, elle y rallie au quotidien 13 villes : Abidjan, Abuja, Accra, Bamako, Conakry, Cotonou, Dakar, Enugu, Kano, Lagos, Lomé, Niamey, Ouagadougou. Autre transporteur majeur, Kenya Airways effectue des lignes à destination de neuf capitales d’Afrique de l’Ouest (Abidjan, Accra, Bamako, Cotonou, Dakar, Freetown, Lagos, Monrovia, Ouagadougou). Si les lignes de Lagos et Accra sont les dessertes historiques de la compagnie kenyane, ce n’est qu’au début des années 2000 qu’elle a véritablement entamé son offensive en Afrique de l’Ouest. La compagnie, qui dispose de 36 avions et affiche depuis peu une embellie financière, songe à renforcer son réseau ouest-africain. Pour Tunisair, le déploiement en dehors du Maghreb se fait essentiellement en Afrique de l’Ouest. Dans cette


Dossier spécial

Président du Groupe PETROLIN, Samuel Dossou-Aworet est né au Bénin, a grandi en Côte d’Ivoire et au Sénégal avant de mener une dense carrière professionnelle au Gabon. Panafricaniste convaincu, il s’implique pour que le Bénin et le Niger puissent bénéficier d’infrastructures ferroviaires, portuaires et aéroportuaires modernes. Son Projet Épine Dorsale est, de ce point de vue, véritablement révolutionnaire et contribue de manière déterminante au processus d’intégration régionale en Afrique de l’ouest. L’éminent ingénieur devenu investisseur est un homme d’affaires qui croit aux potentialités de l’Afrique et travaille pour les mettre au service du développement du continent. Dans ce dossier, AEM vous amène à la rencontre de Samuel Dossou-Aworet, vous présente les différentes articulations du Projet Épine Dorsale, avant de vous fixer sur le procès que PETROLIN a remporté face au groupe Bolloré. AFRIQUE EXPANSION • 58

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