Armement
Pluie de fusils… et de dollars
Afrique de l’Ouest
Marché tout désigné pour les entreprises québécoises
Environnement
Continent cherche solutions pour déchets électroniques
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juillet-septembre 2017
Grandes entreprises : une Afrique qui s’affirme. Francis Nana Djomou DG des Laboratoires Biopharma
Sommaire
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Deux continents. Un dialogue. Ouvert et tourné vers l’avenir
juillet-septembre 2017
L’éditorial de Gerba Malam
Dossier spécial Grandes entreprises : une Afrique qui s’affirme
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Lorsque des entreprises forgent un partenariat d’affaires des deux côtés de l’Atlantique, ce sont deux continents qui bénéficient d’un apport socio-économique. Notre connaissance approfondie des secteurs clés du développement économique et institutionnel africains repose sur une longue feuille de route en Afrique et constitue la force de notre équipe d’avocats de premier plan.
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Les empires africains à la conquête du monde Francis Nana Djomou, DG Biopharma
Perspectives Financement d’entreprises : mode d’emploi.
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Financement d’entreprises en Afrique : voir au-delà des banques Financement d’entreprises : s’inspirer de ce qu’offre la planète
Opportunités Armement : pluie de fusils… et de dollars
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Quels que soient les objectifs de votre entreprise, nous formerons une équipe entièrement dédiée à la réussite et à la pérennité de vos projets d’envergure en Afrique.
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Un marché mondial en pleine ébullition L’Afrique comme terre promise ? Classe moyenne africaine : opération de séduction des multinationales ? Le Caire, championne de la croissance
Bon à savoir
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Les habits neufs de l’investissement en Afrique Afrique de l’Ouest : marché tout désigné pour les entreprises québécoises La réussite tranquille du Botswana Top 5 des pays où faire des affaires en Afrique ?
Marchés africains 39-44
Forum sur l’économie numérique au Cameroun Les leçons du Forum international de Yaoundé Le boom des startups camerounaises Le nouvel eldorado des entrepreneurs Paul Biya, la fibre du numérique
McCarthy Tétrault S.E.N.C.R.L., s.r.l.
mccarthy.ca
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Des milliard$ au bout des coiffures africaines Continent cherche solutions pour ses déchets électroniques
Rendez-vous d’affaires
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Éditorial Gerba Malam
La révolution numérique :
l’arme fatale contre la corruption. Grâce à sa grande capacité à accentuer la transparence dans l’espace public et à supprimer le lien direct entre le citoyen et le fonctionnaire, la révolution numérique sera une arme fatale contre la corruption.
8e édition
Investissements et opportunités d’affaires en Afrique
2-3 octobre
Centre Sheraton, Montréal
forumae.com #Forumae
Après la révolution industrielle au XIXe siècle, le monde vit aujourd’hui une autre révolution qualifiée de numérique. Entamée à la fin du 20e siècle, elle a connu une véritable accélération depuis le début du 21e siècle. C’est un bouleversement profond de nos sociétés provoqué par l’essor des technologies numériques, principalement l’informatique et Internet. Cette révolution affecte et transforme tous les domaines de la vie: éducation, médecine, services gouvernementaux, commerce, divertissement, affaires, etc. Elle suscite surtout de grands espoirs. Certains y voient un gisement d’emplois et un accélérateur de croissance au niveau économique. D’autres sont convaincus qu’elle va permettre une réappropriation de l’espace public par les citoyens. D’autres encore croient qu’en favorisant la transparence, cette technologie sera un extraordinaire outil de lutte contre la corruption. Est-ce possible que le numérique réussisse à endiguer ce fléau, alors que toutes les mesures prises jusqu’ici dans de nombreux pays dans le monde (campagnes d’éducation et de sensibilisation, répression, etc.) ont eu peu d’effets ? Ceux qui soutiennent que la digitalisation sera une arme fatale contre la corruption, avancent essentiellement deux arguments: sa grande capacité à accentuer la transparence dans l’espace public et son impact sur la relation entre les usagers et les fonctionnaires. S’agissant de la transparence, BudgIT, une organisation basée à Lagos au Nigeria, a développé un outil collaboratif en ligne appelé Tracka, dont le but est de rendre accessible à tous l’information sur les dépenses publiques, et de permettre la chasse aux projets financés et pourtant abandonnés. La plateforme Tracka fonctionne de la manière suivante : elle présente les projets du gouvernement fédéral nigérian et ceux des 36 États que compte le Nigeria. Chaque projet recensé est localisé sur une carte. Le budget de chaque projet est donné ainsi que le degré d’avancement des travaux. Les citoyens vivant dans des localités où sont implantés ces projets, sont invités à réagir. Il peuvent poster un commentaire, une photo ou une vidéo. L’objectif est de permettre à ces citoyens de suivre et de contrôler des projets dans leur proximité. Des plateformes de ce genre se multiplient d’ailleurs à travers le monde et visent toutes à mettre à contribution des citoyens. C’est le phénomène «Civic Tech». L’autre apport du numérique est la réduction des contacts entre les citoyens et les fonctionnaires. Une grande partie de la corruption découle en réalité de cette relation. Dans beaucoup de pays en développement encore, le moindre service demandé par un citoyen à un fonctionnaire engendre un pot-de-vin: demande de passeport, demande de permis, paiement d’une vignette. Bref, on lui soutire de l’argent pour le traitement de chaque dossier. Grâce à la révolution numérique, de plus en plus de services publics seront en ligne. Les usagers vont donc désormais effectuer de nombreuses démarches administratives de chez eux. Il n’y aura donc plus de lien ou de contact direct entre le citoyen demandeur de service et le fonctionnaire fournisseur de service.
Cette mutation en cours est aujourd’hui visible non seulement dans les pays développés, mais aussi dans ceux qui le sont moins. Ainsi, de nombreux pays en Afrique ne jurent plus que par le numérique. Par exemple, l’Éthiopie vient de confier à la Corée du Sud la numérisation de son service de douanes. Selon l’agence Ecofin qui rapporte la nouvelle, ce système électronique de dédouanement «vise (...) à fournir des services ininterrompus et à assurer la transparence et le contrôle de l’administration douanière». Au Kenya, la ville de Nairobi a réussi, grâce à l’e-paiement, à améliorer les recettes fiscales, qui sont passées de 73,9 millions de dollars en 2013 à 121,9 millions de dollars en 2016. Enfin, au Cameroun, le paiement par téléphone mobile de la taxe sur la propriété foncière a été l’un des facteurs qui ont permis à l’administration fiscale de devenir plus efficace en améliorant son rendement. Si les bienfaits du numérique sont aujourd’hui indiscutables, il faut reconnaître que beaucoup reste encore à faire pour que le maximum de gens en profite. En Afrique par exemple, selon le Rapport 2017 de l’agence Social Thinking sur le numérique dans le monde, «moins d’une personne sur trois a accès à internet et les tendances actuelles de croissance laissent à penser qu’il faudra attendre les années 2020 avant de voir le niveau de pénétration d’internet sur l’ensemble du continent dépasser la barre des 50 %». Par ailleurs, même si l’utilisation des réseaux sociaux y a augmenté de près de 50 % en 2016, il reste une très grande marge d’amélioration dans les régions, où la pénétration n’est que de 12 % pour le moment. En cette période de transition numérique pour bon nombre de pays, trois principaux défis doivent être relevés, selon l’expert Nagy K. Hanna qui a longtemps travaillé à la Banque Mondiale et conseillé plusieurs pays et agences de développement sur les politiques et les stratégies du numérique. Premièrement, il faut prendre en compte le fait que les technologies numériques constituent «un écosystème qui repose sur l’existence d’infrastructures de communication, de plateformes numériques, de compétences en matière d’économie numérique et de services de TIC et d’industries de production de contenus locaux». Maximiser les dividendes du numérique, écrit-il, suppose de promouvoir cet écosystème et tirer parti de ses synergies au plan national, local et sectoriel. Deuxièmement, le secteur des TIC a besoin d’un leadership et de capacités institutionnelles pour planifier et mettre en œuvre les stratégies de transition numérique. Troisièmement, la transition numérique suppose d’investir largement dans les capacités organisationnelles, l’innovation des processus et l’apprentissage institutionnel. Naturellement, tous ces défis doivent s’inscrire dans une stratégie globale guidée par une vision à long terme.
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Dossier spécial
Grandes entreprises
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qui
s’affirme. Il est loin le temps où les affaires en Afrique étaient entièrement l’apanage de multimillionnaires et de multinationales étrangers. Quelques décennies après une certaine émancipation politique, l’Afrique économique essaie également de bousculer l’ordre établi. Sans complexe et avec les idées plein la tête, de nombreux entrepreneurs africains ont relevé le défi de prendre leur place dans la mondialisation économique. Ils sont dans le jeu avec des moyens conséquents et affrontent leurs concurrents sur plusieurs champs d’opération. Portrait d’entrepreneurs et d’entreprises qui tiennent la dragée haute aux grandes pointures internationales des affaires.
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Perspectives
Financements d’entreprises :
mode d’emploi.
L’accès au financement est l’un des facteurs de la croissance africaine, mais également l’une des entraves actuelles au développement économique du continent, rapporte une des dernières études du cabinet d’audit britannique Deloitte. Ainsi, malgré les difficultés liées à l’obtention d’un financement bancaire, les entrepreneurs cherchent très souvent d’autres moyens de financer leurs projets et croissance. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, il existe quelques sources de financement alternatives à porté de mains.
Si le financement demeure un important enjeu, pour ne pas dire un véritable frein dans l’essor d’entreprises nouvelles et novatrices en Afrique, c’est aussi particulièrement vrai au Québec et ailleurs en Occident. Financer un projet d’entreprise à travers le traditionnel réseau bancaire est autant difficile, voire inaccessible. Fort heureusement, des initiatives innovantes voient de plus en plus le jour à travers la planète.
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Opportunités
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ARMEMENT
PLUIE DE FUSILS… ET DE DOLLARS. Le marché de l’armement ne connaît pas la crise. Il n’a cessé d’engranger des milliards de dollars au cours des dernières années, selon l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm (Sipri). Ainsi, entre 2011 et 2015, il a enregistré avec une progression de 14 % comparé à 2006-2010, une demande mondiale record, jamais atteint depuis la Guerre froide. Et cela grâce à la demande frénétique de l’Asie-Océanie qui comptabilise 43 % des importations mondiales d’armements conventionnels en volume entre 2012 et 2016 … et à l’Afrique. Même si ce continent est celui qui importe le moins d’armes au monde, certains pays africains comme l’Algérie (46 % des importations du continent entre 2012 et 2016) se distinguent par leurs achats boulimiques de frégates, sous-marins, hélicoptères de combats, etc. Cinq pays se partagent les gains de cette industrie très lucrative avec des contrats très juteux. Il s’agit des États-Unis qui accaparent 33 % des parts, la Russie (23 %), la Chine (6,2 %), la France (6 %) et l’Allemagne (5,6%). Avec la recrudescence de conflits armés dans le monde, nous ne prenons pas beaucoup de risque en affirmant que cette industrie a encore des beaux jours devant elle.
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DES INFORMATIONS EXCLUSIVES QUI
Marchés Africains
PERMETTENT D’AGIR DE FAÇON STRATÉGIQUE SUR LES MARCHÉS ÉMERGENTS.
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Fortement créatrice d’emplois nouveaux, la révolution numérique
Ainsi a été organisé à Yaoundé du 15 au 17 mai et sous le Haut
aura dans les prochaines décennies un impact économique et
Patronage du Président Biya, le Forum sur l’économie numérique sur
socioculturel considérable. Face à ce constat, le Cameroun a entre-
le thème : «Comment réussir l’économie numérique au Cameroun».
pris des grands chantiers sur les plans institutionnel, réglementaire et infrastructurel devant conduire vers l’émergence numérique à
L’événement constituait donc la vitrine de l’engagement des autorités camerounaises et la scène d’expression des acteurs et experts
l’horizon 2035. Mais, malgré l’importance des investissements réali-
pour susciter l’investissement dans ce secteur.
sés à ce jour, le niveau d’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) par les populations et les entreprises locales demeure très limité. C’est dans ce contexte que le président camerounais Paul Biya a décidé de rattraper le retard de son pays dans le domaine de l’économie numérique, qui constitue aussi bien un gisement d’emplois qu’un accélérateur de croissance.
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