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Mildiou aérien

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Moisissure grise

Moisissure grise

Mildiou aérien Traitements fongicides et mesures prophylactiques

Le mildiou sévit avec gravité dans de nombreuses zones de production du monde. Il est particulièrement redoutable et destructeur dans les régions au climat humide, et ses dégâts peuvent être très importants lors d’épidémies fulgurantes mal contrôlées. Il n’est pas rare dans ce cas d’observer des cultures entièrement dévastées dans lesquelles le nombre de fruits commercialisables est très limité. Ce chromiste affecte aussi bien les tomates de plein champ que celles cultivées sous les abris au climat mal maîtrisé. Comme de nombreux agents de mildiou, P. infestans se manifeste surtout dans les zones de production qui connaissent des périodes prolongées d’humidité (pluies, brouillards, rosée) et de temps clément. Il constitue souvent une menace constante et nécessite des traitements fongicides préventifs.

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Mildiou de la tomate

Principaux symptômes

Le mildiou peut s’attaquer à tous les organes aériens de la tomate. Il se caractérise par le développement de taches d’abord humides, voire de plages, sur les folioles (figures 1 et 2). Ces atteintes confèrent localement aux tissus touchés une teinte vert pâle à vert brun. Des portions importantes du limbe finissent par être affectées et ne tardent pas à brunir et se nécroser (figures 3 et 4). Ces taches sont fréquemment entourées d’une marge de tissus livide, mal définie, sur laquelle se forme parfois, à la face inférieure du limbe, un discret et fugace duvet blanc constitué par les sporocystophores et les sporocystes de P. infestans (figures 5 et 6). Lorsque les conditions sont particulièrement favorables, la progression des symptômes sur les folioles est fulgurante. Des feuilles, des rameaux, voire des plantes, finissent par se nécroser et se dessécher entièrement (figure 7).

Des lésions chancreuses plus ou moins étendues, brunes, au contour irrégulier, sont visibles sur les tiges (figure 8) et les pétioles (figure 9). Elles les ceinturent souvent plus ou moins. Des brunissements comparables peuvent être observés sur les bouquets floraux ; ils sont à l’origine de la chute de nombreuses fleurs. Les fruits atteints à un stade précoce présentent des marbrures brunes très caractéristiques (figures 10 à 13). Ils sont souvent bosselés. Dans ce cas, l’extension des marbrures est plutôt lente et leur marge irrégulière. Si les attaques surviennent plus tardivement, les plages marbrées sont plus homogènes et souvent réparties en cercles concentriques festonnés. Le même duvet blanchâtre que celui observé sur les folioles est de temps à autre visible à la surface des fruits (figure 14). Ces derniers restent relativement fermes quelle que soit la précocité de l’attaque. Dans certains cas, des micro-organismes secondaires peuvent envahir les tissus lésés et entraîner diverses pourritures plutôt molles. Signalons que certaines semences issues de fruits malades seraient à l’origine de la contamination de futures plantules. Rappelons que les plantes malades sont réparties en foyers dans les parcelles ; ceux-ci peuvent s’accroître rapidement si les conditions climatiques sont clémentes.

Méthodes de protection En cours de culture

L’extension du mildiou étant très rapide, il y a lieu de réagir promptement lorsqu’on observe les tout premiers symptômes, surtout si aucun traitement préventif n’a été effectué. Il convient donc de réaliser au plus tôt un traitement fongicide antimildiou. Les produits utilisés et les cadences adoptées seront définis avec le technicien en fonction des pratiques culturales locales. Il convient de se rappeler que le délai entre deux traitements ne devra pas dépasser 7 à 12 jours en fonction des matières actives. Plusieurs matières actives peuvent être utilisées, seules ou en associations, pour contrôler Phytophthora infestans. Notons que pour que les fongicides multisites soient relativement opérant, ils doivent être appliqués préventivement et chaque semaine. Malgré une efficacité limitée dans le temps, ils ont tout de même l’avantage d’être assez polyvalents et de ne pas être concernés par les phénomènes de résistance. Ce n’est pas le cas de certains fongicides unisites qui sont utilisés rarement seuls, souvent associés entre eux et/ou avec les fongicides multisites afin de limiter les risques d’apparition de résistances. Les spécialistes recommandent d’alterner des fongicides à modes d’ac

Fruit vert particulièrement marbré et irrégulièrement bosselé en surface

Mildiou

Cette portion de tige est également altérée. Une lésions brunâtres à noires la ceinture sur plusieurs centimètres

Ce fruit vert montre une récente tache brune, légèrement festonnée et plus claire en périphérie

tion différents. Avec certains produits, il ne faudra pas réaliser plus de 2 à 3 applications par campagne, et ne pas intervenir sur des attaques déclarées. En pépinière, on pourra essayer de circonscrire le ou les premiers foyers en les traitant avec une dose plus concentrée d’un fongicide et en éliminant les plantules affectées. La commercialisation des plants produits dans de telles conditions ne se fera que si l’attaque de mildiou a été totalement circonscrite et en avertissant les producteurs acheteurs des risques encourus. En plus des traitements fongicides, un certain nombre de mesures prophylactiques doivent être appliquées. En pépinière, les abris seront aérés au maximum afin de réduire leur humidité. On aura intérêt à éviter les irrigations par aspersion ou par brumisation. Si on ne peut pas faire autrement, elles ne devront pas être réalisées en fin de journée et le soir, mais plutôt à des périodes relativement chaudes afin que les plantes aient le temps de sécher avant la nuit. En culture, on adoptera les mêmes préconisations d’irrigation que celles suggérées en pépinières. Tout sera mis en œuvre pour éviter la présence d’un film d’eau sur les plantes. En fin de culture, un maximum de débris végétaux devra être éliminé rapidement. Les résidus seront enfouis profondément dans le sol afin de favoriser leur rapide décomposition. Des rotations culturales d’au moins 3 années sont préconisées. On ne réalisera pas de nouvelles plantations à proximité de cultures de tomate ou d’une autre solanacée cultivée déjà affectées. On évitera l’implantation de la tomate dans des parcelles mal drainées où se produisent de fortes rétentions d’eau et dans des sols trop pourvus en matière organique. Les fumures apportées devront être équilibrées, en aucun cas excessives. Dans les pays ou les régions où cela est possible, on pourra réduire les densités de plantation afin de disposer de parcelles plus aérées, dans lesquelles l’humidité au sein du couvert végétal sera plus basse. On orientera si possible les buttes de plantation et/ou les rangs dans le sens des vents dominants afin de favoriser l’aération de la végétation au maximum. Les plantes adventices sensibles seront éliminées des parcelles et de leur environnement. Le paillage et, à un moindre degré, le tuteurage contribueraient à réduite le développement du mildiou. Par ailleurs, pour les cultures extensives, la production de maïs en inter-rang avec la tomate aurait permis de réduire à la fois l’incidence du mildiou et celle de l’alternariose au Salvador. Il en serait de même avec le sésame et le soja en Ouganda. De plus, des plantes alimentées avec une fumure organique plutôt qu’une fumure minérale seraient moins sensibles au mildiou. Cela serait à relier au métabolisme de l’azote.

Méthodes alternatives

Il convient de signaler que plusieurs modèles de prédiction ou systèmes d’aide à la décision ont été développés, en particulier en zones tempérées, afin de mieux positionner les applications de fongicides, d’améliorer leur efficacité et de réduire leur nombre : Hyre system (basé sur la température et les pluies), Wallin system (basé sur la température et l’humidité), mais surtout Blitecast, qui intègre les deux systèmes dans un programme informatique. L’intérêt de ces outils n’est plus à démontrer. D’autres systèmes sont signalés dans la littérature : Phymet en Italie, le système MacHardy, développé aux États-Unis et les systèmes Maschio et Sampaio mis au point au Brésil notamment. Par ailleurs, signalons que des expérimentations ont eu lieu aux États-Unis afin de pouvoir détecter le mildiou par analyse spectrale des plantes, ceci dans le but de mieux gérer l’utilisation des fongicides. Dans les pays où de tels services existent, il conviendra de tenir compte des avertissements agricoles émis assez régulièrement par le service de la protection des végétaux ou par d’autres organismes. Des variétés exprimant une résistance partielle au mildiou sont disponibles dans plusieurs pays. Bien que représentant un réel atout pour la culture de la tomate, ce matériel végétal devra être utilisé de concert avec les autres méthodes de protection, en particulier avec une lutte chimique complémentaire. Cela permettra de limiter les risques d’émergence d’autres races, et donc de contribuer à la durabilité de ces résistances. Pour les mêmes raisons, on ne réalisera en aucun cas des cultures mixtes de variétés résistantes et de variétés sensibles et on évitera la proximité de variétés sensibles. Un certain nombre de micro-organismes et d’extraits de plantes (romarin, lavande, thym, fenouil…)… ont été testés à l’égard de P. infestans. Certains d’entre eux ont présenté une certaine efficacité in vitro. Malheureusement, placés dans les conditions de production au champ et devant l’agressivité de l’agent responsable du mildiou, ils se sont souvent avérés inaptes à contrôler les épidémies de ce dernier. Des sols résistants à ce champignon ont aussi été décrits au Mexique, dans la vallée de Toluca. Cette propriété serait conférée par les activités biologiques de plusieurs micro-organismes (Pseudomonas sp., Burkholderia sp., Trichoderma sp.).

L‘antimildiou qui répond aux attentes des producteurs / exportateurs

Milidiou de la vigne DAR 30 jours

Milidiou de la pomme de terre DAR 15 jours

Milidiou du concombre DAR 7 jours

Milidiou de la tomate DAR 3 jours

Milidiou du melon DAR 3 jours

Action par contact et pénétration. Effet préventif et curatif. Souplesse et confort d’utilisation : - formulé en granulés dispersibles - pas d’odeur ni de poussière au moment de l’utilisation - faible dose d’utilisation (400g/ha) Bonne compatibilité avec les autres pesticides. Résistant à la pluie. Pas d’effet néfaste sur la faune utile. Faibles résidus.

Equation pro : Granulés dispersibles dans l’eau (WG) contenant 22,5 % de Famoxadone (groupe FRAC 11) + 30 % de Cymoxanil (groupe FRAC 27)

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