NEUROPHYSIOLOGIE COURS N°1 by Kurt Cobain
I. LES GRANDES VOIES DE LA CONDUCTION NERVEUSE 1. La moëlle épinière a) Anatomie 31 segments répartis en 4 zones : cervicale, thoracique, lombaire et sacrés. La moelle s'arrête en L1 puis émerge par la queue de cheval. En vue de face le diamètre médullaire varie selon l'étage considéré. La ME est entourée par les méninges, système de protection cérébro spinal. En périphérie la substance blanche, au centre la substance grise. Si on considère un myélomère on constate l'émergence d'une paire de nerfs par une racine ant (corne ant) et une racine post (corne post) qui se rejoignent latéralement et forme le nerf rachidien de part et d'autre de la ME. La corne ant = voies sensitives La corne post = voies motrices Chaque paire de nerfs innerve un territoire sensitif, le dermatome. Rem: les dermatomes des jambes proviennent de la région lombaire, les dermatomes périnéens proviennent de la région sacrée. b) La somatotopie Le myotome est défini comme le territoire moteur commandé par une paire d nerfs. c) La somesthésie Il existe une grande variété de récepteurs dont les rôles diffèrent. (cf liste) Les mécanorécepteurs: Leur rôle est relatif à la sensibilité tactile cutanée
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Terminaisons libres : ssb à la douleur / température • Terminaisons ramifiées • Terminaisons encapsulées • Terminaisons renflées • Terminaisons liées aux poils
• Corpuscules de Meissner: tact fin Corpuscules de Pacini: sensible à des pressions différentes
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Fuseaux neuromusculaires: sensibilité liée au reflexe d'extension musculaire • Organes de Golgi: sensibilité liée à la tension tendineuse.
Nocicepteurs : constitués de terminaisons libres et liés au réflexe de flexion (retrait) 2. Les réflexes a) Definition: Activité involontaire et automatique survenant en réponse à un stimulus. Le réflexe est une réponse quasi immédiate, élémentaire, stéréotypée irréversible et prévisible. Le réflexe ne passe pas par l'encéphale et permet un gain de temps pour l'intégration / conduction de l'information, donc permet une réaction plus rapide face à un danger immédiat. L'arc réflexe simple est un réflexe monosynaptique.
b) Fonctionnement de l'arc réflexe monosynaptique (réflexe simple) L'info sensitive provient de la périphérie par le biais de récepteurs puis (…) entre par la corne postérieure, est intégrée puis s'interconnecte avec
la corne antérieure motrice, le message moteur passe dans la corne antérieure et se dirige vers les effecteurs musculaire. Le réflexe polysynaptique est identique mais comporte un interneurone entre le neurone sensitif et le neurone moteur. c) Exemples : compression du tendon rotulien =>> contraction du quadriceps. Ce type de réflexe est responsable du tonus postural à type d'extension par le biais de la tension des fuseaux neuromusculaires. C'est un réflexe simple. Un réflexe complexe met en jeu plusieurs muscles: cas du réflexe de triple retrait (triple flexion si douleur plantaire). Dans le réflexe monosynaptique 2 types de réponses simultanées: Contraction musculaire de l'agoniste Inhibition de l'antagoniste d) Les différents types de réflexes: • R de flexion: mécanisme de conservation que l'on retrouve dans les situations de danger / douleur. Il est polysynaptique. • R d'extension croisée: associé au réflexe de flexion qui permet à l'autre membre de s'éloigner du danger. Il dispose d'une interconnection neuronale. • R de charge: si on met l'avant bars en flexion sur le bras à 90°, la pesanteur met le biceps brachial en tension de manière réflexe; aussi si on met une charge au niveau de la main on aura tendance à retenir cette charge. • R de posture: soutien (récepteurs plantaires), marche (récepteurs spécifiques activés lors de la phase oscillante) • R de grattage: chez les animaux inférieurs et chez Pierre en particulier.
3. Le fuseau neuromusculaire Il permet de renseigner l'organisme sur l'état de longueur et sur l'étirement du muscle. • Etat de longueur: cellules fusales à sac nucléaire • Etirement: cellules extrafusales
4. Les voies ascendantes et descendantes Les voies ascendantes sont sensitives: elles apportent l'information périphérique au système cérébral. Les voies descendantes sont motrices: elles apportent la réponse effectrice aux muscles. Elles sont situées dans la substance blanche de la moëlle épinière. a) Voies sensitives • Fx de Goll et Burdach • Fx spino thalamique latéral : situé dans la corne post et dirigé vers TC et thalamus • Fx spino thalamique ventral: " " " " " " " " " " • Fx spino cérébelleux ventral et latéral: conduit l'influx de la moëlle vers le cervelet. • Fx spino olivaire Ce sont des voies afférentes (centripètes) vers le système cérébral. b) Différents types d'informations • Extéroceptives: sensibilité à des variations fines de l'envireonnement extérieur. • Intéroceptives: sensibilité viscérale. • Proprioceptives: gestion positionnuelle des segments du corps dans l'espace. Ces informations sont en relation avec le cervelet et peuvent être améliorées (ex sportif de haut niveau). Ces infos proviennent par tous les récepteurs articulaires, ligamentaires et musculaires de l'organisme.
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c) Voies motrices Voies pyramidales: motricité volontaire • Fx direct 10% des fibres • Fx croisé 90% des fibres
Voies extra pyramidales: motricité involontaire • Fx réticulospinal • Fx olivo spinal • Fx vestibulospinal • Fx tectospinal • Fx thalamospinal
Motricité et sensibilité sont représentées par l'homonculus de Pansfield (2 homonculus 1 moteur et 1 sensitif) Les capacités de prélèvement sensitifs sont fonction des organes considérés. Idem pour le cortex moteur.
NEUROPHYSIOLOGIE COURS N°2 by Kurt Cobain II. LES REFLEXES 1. 4 types : • Muqueux superficiels = cornéen, nasal, nauséeux (de type Régis G.), du voile du palais. • Cutanés superficiels = interscapulaire, abdominal, crémastérien, fessier, cutané plantaire, anal. • Myotatiques (ostéotendineux) = massétérin, bicipital, tricipital, styloradial, cubitopronateur, de poignet, rotulien, achilléen • Viscéraux = pupillaire (4 types), clignement, oculocardiaque, sinocarotidien, bulbocaverneux, vésical, en masse
1. Réflexes muqueux superficiels • R. cornéen: on touche l'œil, la paupière cligne. Il est aboli si lésion des nerfs crâniens V et VII •
R nasal: irritation nasale = éternuement via les nerfs V à X (voies efférentes) •
R.nauséeux de type Régis G.: allergie à l'arrogance, à la prétention et au mépris Il provoque des nausées lorsqu'on touche le pharynx ou quand on adresse la parole à Régis G. Il passe par les nerfs IX ou X. • R. du voile du palais: l'irritation du voile du palais s'accompagne d'une élévation de celui-ci. Il passe par les nerfs IX ou X. 2. Réflexes cutanés superficiels • R interscapulaire: à l'irritation de la peau de la région interscapulaire il y a fermeture de l'espace interscapulaire (adduction des omoplates) •
R.abdominal: il est bilatéral. Si irritation de la paroi abdominale il y a contraction des muscles sous jascents.
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R. crémastérien: si irritation de la face interne de la cuisse, il y a élévation du testicule homolatéral.
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R. fessier: si irritation il y a alors contraction des fessiers. •
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R. cutanéo plantaire: lorsque l'on gratte la plante des pieds, il y a flexion des orteils. R. anal: lors d'un TR la réaction anale consiste
en la contraction des sphincters. L'abolition de ces réflexes associé à une augmentation des réflexes ostéotendineux signe une atteinte des voies pyramidales. On explique la disparition des réflexes cutanés par une abolition de l'arc réflexe de niveau plus élevé. 3. Réflexes myotatiques (ostéotendineux) • R. massétérin: si percussion au niveau du bas du menton bouche ouverte, il y a alors fermeture de la mandibule. •
R. biccipital: flexion de l'avant bras sur le bras si percussion du tendon du biceps. •
R. tricipital: extension de l'avant bras sur le bras si percussion du tendon du triceps. •
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R. stylo radial: flexion - supination à la percussion de la styloïde radiale.
R. cubito pronateur: extension - pronation du poignet à la percussion de la styloïde cubitale.
• R. du poignet: percussion des tendons ext / fle entraîne une extension ou une flexion du poignet. • •
R. rotulien
R. achiléen: flexion plantaire si percussion du tendon achiléen
L'éxagération des réflexes ostéotendineux définit la spasticité. Celle ci apparaît lors de lésions du cortex moteur ou du faisceau pyramidal. Une hyperréflexivité se remarque par absorption de strychnine.
4. Réflexes viscéraux: • R. pupillaire. • R. de clignement à la menace. • R. oculocardiaque: bradycardie si pression sur les globes oculaires. • R. sino carotidien: bradycardie et hypotension si pression sur le sinus carotidien du cou. • R. bulbo caverneux: si pincement de la verge (hmm!) il y a contraction du muscle bulbo caverneux. • R. vésical: assure un contrôle sphinctérien normal. • R. en masse : évacuation vésicale et rectale en cas de peur. 5. Réflexes pathologiques a) Membres inférieurs Tous ces réflexes pathologiques sont inhibés normalement mais sont présents chez le bébé jusqu'à 7 mois. Si ils sont présents à l'âge adulte, cela signe une lésion pyramidale. •
Signe de Babinski: la stimulation de la plante du pied provoque une extension des orteils et l'élévation majestueuse du gros orteil. Le maintien forcé de l'extension accentue le Babinski. •
Signe de Shaddock: idem que Babinski mais à la stimulation du bord externe de la malléole externe.
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Signe de Gordon: idem que Babinski mais à la stimulation par compression sur le mollet.
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Signe d'Oppenheim: extension des orteils si on stimule la crête tibiale de haut en bas.
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Signe de Shaeffer: réponse à type d'extension si
pression du tendon d'Achille. • Réflexe de Spansky: même réponse en réalisant un relâchement brusque du Ve orteil en abduction forcée. •
Signe de Rossolino: la percussion de la tête des métas provoque la flexion des orteils. •
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Réflexe de Mendel Berchterew: flexion des orteils si percussion au niveau du cuboïde.
Clonus de rotule: traction rapide vers le bas de la rotule relâchée provoque une extension du membre inférieur.
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Signe de Grasset: en DD le patient peut lever les 2 jambes en même temps mais pas alternativement.
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Signe de Hoover: Chez les hémi en DD jambes en crochets mains sur les talons on demande de pousser vers le bas = possible seulement du côté sain. Une autre variante existe avec les mains sur le dos du pied. • Signe de Huntington: la toux et l'effort entraînent une extension de genou, une élévation du membre inf paralysé. Ce signe se voit lors d'atteintes centrales. • Signe de Marie et Foix: triple retrait du membre inférieur à la flexion forcée des orteils. •
Signe de Néri:
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Signe de Raimistre:
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Signe de Strumpell
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Reflexe d'extension croisée
Réflexe d'extension à la poussée b) Autres cf polycop du prof III.LE TRONC CEREBRAL Définition: