Alissone Cesarz_Stage à Dublin_2A

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St Stephen’s Green Park Dublin - Irlande Alissone Cesarz - 2A - Mai et Juin 2014 Ecole Nationale supérieure de la Nature et du Paysage de Blois

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SOMMAIRE

Introduction Un stage à Dublin

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L’Irlande Île Emeraude Patrimoine historique

p.6 p.8

Dublin Une Capitale dynamique Une vibration culturelle

p.10 p.12

St Stephen’s Green Park Un héritage apprécié Une équipe motivée Le travail en serres Entretien et mise en valeur du parc

p.14 p.18 p.20 p.26

Conclusion Une exprérience enrichissante

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Sources

p.35



UN STAGE À DUBLIN Une nouvelle experience

l

y a de cela un an, je découvrais une petite île grecque et entamais un stage dans un jardin botanique, m’initiant à la végétation méditerranéenne. J’ai aujourd’hui envie de m’aventurer un soupçon plus au Nord. Toujours d’humeur insulaire, je choisis l’Irlande. Cette «Île verte» est intrigante. Voyons ce qu’elle a à offrir dans sa Capitale. C’est ainsi à Dublin, au cœur du St Stephen’s Green Park que je vais m’initier au métier de jardinier pour un parc public. Mes premiers pas dans cette ville seront improvisés, m’imprégnant d’une énergie nouvelle, découvrant les rues et leur architecture particulière, aux portes colorées, aux briques rouges mêlées aux vitres glacées des nouveaux quartiers. Avec une soif de nouveauté, je m’aventurerai aussi en dehors de la ville pour découvrir la richesse des paysages aux portes de la capitale. Au St Stephen’s Green Park, je découvrirai une équipe motivée, dédiée à la mise en valeur de leur parc, pour le plus grand plaisir des passants. En cela, je m’enrichirai de leurs connaissances et partagerai de riches discussions animées par une curiosité réciproque.

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L’IRLANDE île d’émeraude

De retour, le soleil embrasse les cinquantes tons de vert laissés par la pluie ...

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l’Ouest, l’océan Atlantique, à l’Est, la mer d’Irlande. Entourée par les eaux, cette dernière s’étend sur 84 421 km² et se compose de deux entités: l’Irlande du Nord, rattachée au RoyaumeUni et la République d’Irlande, au sud, nommée Eire en gaélique. «Belle Emeraude», «Première fleur des mer», les dénominations poétiques sont nombreuses pour caractériser l’île. L’Irlande est en effet connue pour ses paysages naturels, aux milles tons de vert. D’un point de vue géologique, l’Irlande est essentiellement formée de calcaires du carbonifère, et fut profondément marquée par les glaciations du quaternaire. Fortement érodée, elle est encore aujourd’hui soumise aux vents, aux pluies, aux courants et à la houle. Le littoral, long de 3000km, offre un paysage de falaises abruptes à l’Ouest, au trait de côte découpé, et un dessin plus régulier en façade orien-

tale avec ses plages de sable. Le climat irlandais est bien sur très influencé par l’océan Atlantique. Il se caractérise par des hivers doux et des étés frais, modérés par l’action du Gulf-stream donnant à l’Irlande une température moyenne de 10°C. Le pays demeure cependant très humide, avec une précipitation annuelle comprise entre 800 et 1200mm. D’ailleurs, un septième de l’île est constituée de tourbières comme en témoigne le centre de l’Irlande, avec une plaine tourbeuse de plus de 160km de large cernée de collines. La douceur et l’humidité du climat expliquent la diversité végétale qui confère à l’Irlande son statut d’île verte. Bien que les forêts se fassent rares, l’Irlande possède de nombreux parcs nationaux en comparaison à sa superficie : six au total, dont le Wicklow mountains National Park, situé aux portes de Dublin. Par ailleurs, l’île compte 79 réserves naturelles et de nombreux jardins d’agrément abritant une végétation parfois introduite, issue

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des quatre coins du monde à l’instar de la collection florale de Glengarriff, située dans le comté de Cork, au sud-ouest de l’île. Ces espaces paysagers sont préservés, essentiellement sous la direction de l’Etat, et leur nombre coïncide avec une démographie faible, comptant 6 350 000 habitants: soit environ 75hab/ km²; et fortement urbanisée. En effet, au Sud, plus de 60% des Irlandais vivent en ville, et de manière générale, on remarque une population concentrée dans les capitales (Belfast et Dublin). Les deux Irlandes partagent ainsi un territoire au paysage caractéristique, avec une préservation du patrimoine naturelle en dehors des ville et une attention portée sur les espaces paysagers au sein de chaque chacune.


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Londonderry

IRLANDE DU NORD

Belfast

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DUBLIN Galway

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RÉPUBLIQUE D’IRLANDE -éire-

Wicklow

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Echelle 1/2 000 000 ème


L’IRLANDE Patrimoine historique

IXe SIÈCLE Les Vikings envahissent l’Irlande, formant des alliances avec les chefs locaux, ils fondent Dublin de part et d’autre de la rivière Liffey, mais aussi les premiers ports fortifiés de l’île, initiateurs de commerce.

300 AV J.C

1169

Les Celtes, ou Gaëls, d’origine indo-européenne, arrivent par l’Est. Ils donnent naissance à une civilisation particulière et laisse des traits spécifiques à l’Irlande, comme la langue et la culture.

Les Anglais s’emparent de Dublin, le roi Henry II, nommé par le pape, initie la monarchie en Irlande. Le pouvoir anglais se consolide, avec un colonisation massive en 1607 appelée la «plantation».

Howth

Belfast

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1641 Première rebellion, sanglante, des Irlandais contre l’occupant.

Howth

Bray

Dublin


1800 L’Act of union unit politiquement l’Irlande au Royaume-Uni.

1921 Traité d’indépendance; 6 comtés, au Nord, à majorité protestants choisissent de rester liés au Royaume-Uni : création de l’Irlande du Nord et 1948 République d’Irlande officielle.

1918

1695 Le popery code interdit aux catholiques l’accès à la propriété, et la pratique officielle de la religion catholique. Toute culture irlandaise est prohibée.

Dublin

Wicklow

Wicklow

Le Soulèvement Sanglant de Pâque 1916 donne un nouvel élan indépendentiste. Les Républicains irlandais déclarent l’indépendance ce qui provoque la Guerre anglo-irlandaise.

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Cork

Galway


DUBLIN

UNE CAPITALE DYNAMIQUE Comme on écrit une histoire à partir d’une intuition ...

Vers Galway

Vers Howth

Phoenix Park

la Liffey

st stephen’s green park

N Vers Wicklow

C

apitale et plus grand port de la République d’Irlande, Dublin est située à l’embouchure de la Liffey. Lorsqu’on découvre Dublin pour la première fois, le regard parcours la ville, ce sont des visages, des groupes de musique en pleine rue, de la danse; des irlandais bohèmes se mêlent aux hommes d’affaires, l’architecture attire par ses couleurs chaudes; flanant entre les ruelles, on se sent porté par une énergie nouvelle. Cette ville offre une échelle à taille humaine, pas d’immeubles surdimensionnés, il règne à Dublin une harmonie plaisante entre le ciel et la rivière. Sans artifice, Dublin séduit.

0

500m

Ici, le parapluie est inutile, le vent souffle et quand la pluie fait son apparition, l’irlandais aguerri à une capuche, et des lunettes de soleil dans son sac. La météo est imprévisible, sujet de conversation préféré des habitants. Quand aux déplacements, c’est le plein air qui est prioritaire. La ville regorge de stations Dublinbikes; les coureurs du midi sont nombreux et pour les moins sportifs, taxis et bus parcours les rues. La ville est cosmopolite, devenue l’une des capitales les plus touristiques d’Europe, le voyageur étrangé côtoie l’expatrié ayant élu domicile sous les toîts géorgiens. - 10-


DUBLIN EN CHIFFRES 525 000 hab. 4.5 millions de touristes par an 74 000 expat. 14 squares et jardins publics dans le centre 102 stations vĂŠlos - 11-


DUBLIN

Une vibration culturelle

La convivialité d’un village et l’intimité d’un pub...

O’Connell liffey

Temple bar

Liberties

Divisée en districts numérotés de 1 à 24, Dublin se décompose surtout en deux grandes entités séparées par la Liffey. Au nord de la rivière, le quartier populaire, réputé pauvre et ouvrier, avec des rues commercantes; en opposition au sud, dit plus riche. A Dublin, les quartiers sont complémentaires et dynamiques. Le quartier Nord abrite notamment O’Connell Street, où la Spire, aiguille de 120m de haut forme un point de repère dans la ville. Le quartier Géorgien, au Sud, possède une architecture particulière aux maisons élégantes, datées du Dublin prospère du 18ème. On y trouve par exemple le Trinity College, Merion square ou encore les fameuses portes de couleurs de Dublin et de nombreux musées. Le quartier des Liberties, à l’ouest, est l’ancien secteur ouvrier, où se situe la Guinness factory, aujourd’hui lieu de visite. Temple Bar constitue un quartier des plus connus à Dublin, situé en plein coeur de la ville, il est célèbre pour ses pubs et restaurants, il constitue le lieu le plus cosmopolite de la ville. Une autre époque

St Stephen’s Green Park

Dockland

Georgien

N 0

500m

est mise en valeur à l’Est de Dublin, à l’embouchure de la Liffey, au quartier des Docks. Les Docklands représentent le quartier d’affaires de Dublin. On y trouve des batiments en verre, abritant le siège de grandes compagnies comme Google ou encore le Bord Gàis Energy theatre; Aussi, au travers des quartiers, rues et ruelles, Dublin se dote d’une vibration culturelle. Les musées et bibliothèques témoignent du patrimoine littéraire de la ville. Oscar Wilde, James Joyce et Samuel Beckett se retrouvent au Dublin Writers museum, pendant que des artistes contemporains vernissent leurs toiles dans les galleries et studios de Temple Bar. L’art et la culture s’installent aussi dans les rues, ponctuées de statues et monuments comme celle du poète Patrick Kavanagh, dont le regard en bronze admire Grand canal street. - 12-


Croquis du célèbre pub Temple Bar

La statue du poète irlandais Paztrick Kavanagh veille sur Grand canal.

Vue sur le Arena Stadium, à l’Est de Dublin, quarier des Docks

La Guinness Factory, située à St James Gate attire de nombreux touristes.

Vue sur la SandyMount Bay, Est de Dublin.

Iveagh Garden arbore une chute d’eau à la végétation luxuriante.

La Cathédrale St Patrick dans Temple Bar est la plus longue église d’Irlande.

Les bords de la Liffey en plein coeur de Dublin, avec vue sur l’Opéra.

En plein centre ville, le St Stephen’s green park offre un univers bucolique. Vue sur le lac.

Le quartier géorgien est connu pour ses portes colorées.

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ST STEPHEN’S GREEN PARK un héritage apprécié

Aucun Dublinois ne résiste à l’appel du brin d’herbe ...

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e jardin St Stephen’s Green est un parc au style victorien de 11 hectares situé en plein centre de Dublin, non loin de Grafton Street; une des rues les plus fréquentées de la ville. Au 13ème siècle, le nom St Stephen’s Green fut donné au parc, en référence à un proche hôpital. Les murs et grilles qui entourent le parc furent quant à eux contruits à partir de 1663 et ce n’est qu’en 1670 que fut employé le premier jardinier du parc. Au 19ème siècle, le parc commençant à se détériorer, fut mis en vente et devint un espace privé, accessible seulement à une élite payant pour recevoir une clé. Au Sud-Ouest du parc se trouve une maison bourgeoise dans laquelle grandit Lord Ardilaun, de la famille Guinness, connue pour sa générosité. En 1877,Lord Ardilaun devint propriétaire du parc et le rendit public à nouveau. Il combla les dettes du parc et demanda sa surveil-

lance par la comission du travail public maitenant connue sous le nom OPW. Lors de son acquisition, Lord Ardilaun décida d’améliorer le design du parc, afin de créer un véritable havre de paix pour les citoyens de Dublin. C’est ainsi que virent le jour les différentes parties du jardin, dont 1ha de lac artificiel et fontaines, un pont, et un centre de parc constitué de massifs circulaires, typiques des jardins victoriens. Les travaux auront duré plus de 3 ans, pour enfin ouvrir au plublic en Juillet 1880. ujourdh’ui encore, St Stephen’s Green Park garde l’essentiel de la conception du 19ème. La pièce principale du parc se compose d’un centre de jardin aux parterres symétriques dont les couleurs impréssionantes sont formées par des plantes annuelles. Le parc possède également de nombreuses aires de pelouse accessibles au public, où l’ombre est

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apportée par les arbres. 750 arbres habillent le parc. Ceux-ci contribuent à l’intimité du parc face aux rues passantes et forment aussi une barrière au bruit. Le tracé se compose de deux allées principales, formant chacune une boucle. Au travers de la promenade, le visiteur découvre de nombreuses statues et monuments. Commençant par les entrées du parc marquées par exemple par la Fusilier Arch (1907), St Stephen’s Green, c’est aussi 15 statues commémoratives. Enfin, le parc fut désigné comme Parc Historique National en 1986. Chaque année, c’est plus de centaines de milliers de visiteurs parcourant les allées. Le parc est très apprécié à Dublin et est aussi un lieu d’événements culturels et ludique pour petits et grands. Le parc reçu d’ailleurs l‘Academy of urbanisme Award of Ireland’ en 2006.


Ealsford Terrace

Merion Row

PLAN Entrée Wolfe Tone

orientation echelle alentours

Pelouses

Aire de jeux

Le centre Victorien du parc

Lac

scène

Jardin pour les aveugles

Serres et matériel d’entretien

Jardin de pierres

contexte ?

Harcourt street Maison Ardilaun

Fusilier Arch

Grafton Street

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25m

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Ealsford Terrace

Merion Row

PLAN Entrée Wolfe Tone

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Jardin pour les aveugles

Serres et matériel d’entretien

Jardin de pierres

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Harcourt street Maison Ardilaun

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Grafton Street

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L’entrée via la Fusilier Arch est la plus emprumptée, elle mène dirrectement à Grafton Street, une des rues piétonnes les plus fréquentées.

Au sein du St Stephen’s Green Park,on trouve plusieurs éléments architecturaux comme des fabriques. Le croquis ci-contre représente la scène dite The Bandstand où des groupes viennent parfois jouer de la musique ou donner un cours de sport collectif. Chaque évènement doit être notifieé aux membres du Jardin afin de réserver le Bandstand. L’allée extérieure du St Stephen’s Green est caractérisée par un alignement de Tilleuls qui crée un couvert végétal ajouré.

Un «Jardin pour les aveugles» se situe en partie centre du parc. Il est constitué de végétaux plantés à hauteur d’homme, et caractérisées par des couleurs et textures particulières. On peut par exemple y trouver Les Oreilles d’Ours dont les feuilles on le toucher d’une peluche, ou encore du Thymus x citrodorus à la forte odeur de citronnelle.

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ST STEPHEN’S GREEN PARK une équipe motivee

Margareth Gerry Mickael Eileen

L’équipe du St Stephen’s Green Park se compose d’une dixaine de jardiniers, travaillant à plein temps pour l’entretien et la mise en valeur du parc .

Eamon Sean Steven David Aiden Martin Tony

Du côté administratif, Margareth est la première sur la liste, habitant dans le jardin, elle est en lien direct avec OPW, gestionnaire du parc. Sous sa responsabilité, on retrouve Gerry qui décide du planning et Mickael à l’intendance. Eileen dirige l’équipe de jardinier, elle est le chef de service et également maitre de stage. Enfin, l’équipe se complète avec le reste des jardiniers, dédiés eux-aussi à la mise en valeur du parc.

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Après avoir étudié l’horticulture et la botanique, Eileen fit une formation d’un an au National Botanic Garden de Dublin, afin d’approfondir ses connaissances. D’abord embochée en temps que paysagiste dans une entreprise privée, elle décida en 1997 de rejoindre OPW et le St Stephen’s Green Park. Commençant en tant que simple employée, Eileen est aujourd’hui chef jardinier au Green. Son statut la désigne par la même occasion, personne référente lorsque des étudiants viennent découvrir le métier pour quelques semaines, comme est mon cas, et celui de deux autres étudiants du National Botanic Garden, présents sur site 1 à 3 fois par semaine.

OPW

L’organisation Opw (Office of public work) représente la commission de service public en Irlande, un domaine que l’on pourrait apparenter au statut d’employés fonctionnaires en France. OPW est créé en 1831 et a, parmi ses fonctions, celle de la préservation de l’héritage patrimonial de Dublin. - 19-


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S E RR


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LE TRAVAIL EN SERRES La multiplication végétale Another good day to be Green ...

Au cours du stage, le travail en serres prit une part importante de mon expérience. Les serres abritent des végétaux aux caractéristiques différentes, comme des plantes ligneuses, des annuelles, mais aussi des plantes de climat chaud qui nécéssitent un entretien plus délicat.

Le jardin possède trois serres principales au sein desquelles voient le jour de nombreuses plantes. Le jardin ne commande que très peu en pépinière, la majorité des plantes du parc naissent par semis ou multiplication végétale.

LA MULTIPLICATION : 1 = + Il existe plusieurs façon d’obtenir une nouvelle plante.

La première consiste bien sur à planter une graine dans un mélange de terre et vermiculite, qui gardera l’humidité du substrat. On place ensuite une plaque en verre, qui gardera les graines en forte chaleur, ce qui favorise le métabolisme de germination. Parfois, une plante existante possède plusieurs tiges, plusieurs ramifications, et est assez grande pour supporter une division.

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Les plantes sont douées de totipotence. Ce métabolisme signifie que les cellules des plantes sont capables de se retourner à l’état de cellulesouche, afin de prendre une nouvelle fonction. Aussi, la plupart des plantes sont capables de créer des racines à partir d’un rameau coupé. On appelle alors ces rameaux des boutures. Une fois la bouture réalisée, elle est soupoudrée d’hormones de ramification à l’extrémité de la tige. Un fois plantée, la bouture est entourée par du film céllophane qui lui offrira son propre micro-climat dans la serre.

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D’autres plantes, les plantes stolonifères, crééent d’elles-même leur boutures. Des tiges secondaires -stolons- devienent traçantes, et s’enracinent de place en place pour produire de nouveaux pieds. - 22-

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Gazania splendes ASTERACEAE vivace

Perilla frutescens ‘Purpurea ‘ LAMIACEAE plante annuelle

-germination-

-germination-

Zinnia Zahara ‘Sunburst’ ASTERACEAE plante annuelle

Vinca minor APOCYNACEAE vivace -marcotage-

-germination-

Gunnera manicata GUNNERACEAE vivace

Cosmos bipinatus ‘Picotee’ ASTERACEAE annuelle

-germination-

-bouture-

Mimosa pudica MIMOSACEAE vivace

Chlorophytum comosum LILIACEAE vivace

-germination-

-marcotage-

Geranium GERANIACEAE vivace

Salvia patens LAMIACEAE vivace

-division-

-germination-

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LE TRAVAIL EN SERRES Préparation des compositions

U

ne autre activité prenante dans les serres est celle du rempotage. Les plantes grandissent chacune leur tour, et aux premiers moments de la croissance, il est necessaire de changer la plante de pot pour lui offrir un espace plus large. Cette opération se fait toute les 3 semaines, dépendant de la vitesse de croissance de la plante. Grâce au rempotage, la plante a plus d’espace à coloniser, et de l’engrais organique est ajouté au substrat pour garantir au jeune plant la nourriture nécessaire à sa croissance. Bien qu’elle puisse sembler répétitive, l’activité de rempotage est une action délicale. Le plant subit un choc losqu’on déplace ses racines. Le rempotage doit être éffectué avec précaution pour ne pas abimer la jeune pousse. Le travail du jardinier en serre est aussi de préparer les compositions qui viendront habiller les différents bacs et pots du jardin. St Stephen’s Green Park préfère les couleurs vives, et opte donc en majorité pour

des plantes annuelles à la floraison impressionnante. Le Bandstand possèdera par exemple une végétation suspendue composée de géraniums, bégonias et d’une strate basse au feuillage vert tendre. Les suspensions possède un réservoir d’eau en double fond. Un géotextile tapisse le fond du pot, qui s’humidifiera, permettant aux plantes d’absorber l’eau par capillarité, en limitant la fréquence d’arrosage.

Des salvia après un premier rempotage; les plantes ont 5 semaines.

Les ‘Baskets’ sont plantées de géraniums aux couleurs vives. Ceux-ci viendront habiller les 35 pots en terre cuite que possède le parc, ponctuant les allées de touches de couleurs.

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LE TRAVAIL EN SERRES l’arrosage

L

’arrosage est aussi important au sein du Parc. Il est vrai qu’étant dans un pays humide, les jardins l’Irlande ne necessitent que peu d’eau ajoutée. Les précipitations suffisent aux plantes indigènes. Cependant, en serres, les jeunes pousses ont besoin d’une attention particulière, d’autant que des plantes méditérranéennes et tropicales sont également hébergées sous les maisons de verre. L’environnement y est plus chaud, la pluie inexistante. Le substrat s’assèche donc plus rapidement. En effet, les plantes réagissent avec le climat environnant, au travers de différents métabolismes. Nous connaissons le phénomène de photosynthèse, qui permet à la plante de créé de la matière organique ; mais elle subit également le phénomène de transpiration. La transpiration apparait en journée pour la plupart des plantes, et est moteur d’absorption. Ainsi, alors que les plantes libèrent de l’humidité, elles puisent le complément en eau dans le sol.

Ceci explique donc l’arrosage matinal, qui fournit de l’eau au sol. Elle s’infiltre en profondeur, et pourra être absorbée au moment venu par les racines. L’arrosage des serres se fait au moyen de tuyaux d’arrosages et arrosoirs. La quantité d’eau apportée varie selon la plante. S’il s’agit d’un jeune plant ou de végétaux fraichement plantés, il faudra prévoir une quantité d’eau plus importante. En extérieur, l’arrosage manuel ne se fait qu’après plantation ou si nécessaire à l’aide d’un tuyaux, pompant directement l’eau du lac.

La réverbération du soleil sur les serres réchauffe la maison de verre.

A quelques jours de leur floraison, les géranium ont besoin d’eau et de lumière, moteurs de leur métabolisme.

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C R A P U D R U E L A V N E E IS M T E N E N T R E T IE

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ENTRETIEN ET MISE EN VALEUR DU PARC un coeur de parc caractéristique

Le centre du St Stephen’s Green park est particulièrement soigné par l’équipe de jardiniers. Il représente le coeur victorien composé de massifs circulaires plantés d’annuelles formant des taches de couleurs lumineuses. Le cycle de plantation de ces CenterBeds est composée de deux saisons : le massif d’hiver et le massif d’été. A mon arrivée au parc, j’observe la fin de floraison des plantes bulbeuses; il est temps de retirer les plantes des massifs, afin de demarrer le cycle d’été. L’équipe s’arme donc de bèches, fourches, griffes et gants, pour retirer de chaque massif du parc les plantes fanées. En ce qui concerne les déchets, les plantes à

bulbe sont concervées et offertes à des jardins ou oeuvres de charités, comme des jardins d’hopitaux ou des crèches. En effet, les plantations du cycle hiver pourrait se garder, elles redémarreraient l’année suivante. Cependant, la qualité florale n’est pas certaine, et les jardiniers veulent une rotation des massifs, et préfèrent donc renouveler les plantations chaque année pour des couleurs toujours aussi impréssionnantes. Une fois le déherbage terminé, on procède au passage du motoculteur, qui vient retourner la terre, et la décompacter. La découpe des massifs se fait qu’en à elle à l’aide d’une bèche. La découpe permet

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Un bon jardinier a toujours son sécateur; et un transplantoir jamais bien loin ...

d’affirmer les contours du massif. L’étape suivante est la plantation des nouveaux parterres. Pour cela, les plantes doivent être préalablement dépotées en serre. Une fois bien arrosées et mises sur des chariots, les plantes sont apportées à proximité des massifs pou la plantation. Entre deux et trois jardiniers s’occupent d’un massif, à raison de 2 massifs par jour selon la taille de ces derniers. Les parterres étant circulaires, le sol est nivelé à l’aide d’un rateau puis un marquage au sol est effectué, à l’aide d’un baton de mesure. Les plantes sont ensuite disposées au sol, espacées de la distance d’une main. La composition des massifs centraux est formée de géraniums d’une

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même couleur qui peindront un tapis lumineux. Les bordures sont quand à elles plantées d’une espèce différente, comme le bégonia blanc ou le chlorophytum comosum. Le renouvellement des massifs est l’une des activités les plus longues de ce jardin public et constitue l’étape principale en cette période de l’année. Travaillant au contact des visiteurs, l’équipe de St Stephen’s Green reçoit de nombreux compliments quantà la qualité visuelle de ses parterres.


ENTRETIEN ET MISE EN VALEUR DU PARC Les Activités au fil des saisons

Comme dit précédemment, le renouvellement des massifs se fait sur un cycle en deux saisons, mais le jardin regorge de nombreuses autres activités pour le maintien et la mise en valeur du parc. La tonte en est une notable. St Stephen’s Green park possède de grands espaces de pelouses. Pour celles accessibles au public, la tonte est régulière, spécialement en période printanière et estivale. En ce qui concerne le CenterBed, non

accessible, la tonte est rase et donc plus fréquente, le but est de faire ressortir l’aspect symétrique et strict du coeur du jardin, et de mettre en valeur la couleur des massifs en fleur. Une fois la période de plantation terminée, les jardiniers s’attaquent à la taille des haies et massifs d’arbustes. Il s’agit d’une taille douce pour la plupart, à l’exception des haies de buis entourant le Bandstand. La taille s’effectue à la cisaille et au taillehaie pour les plus grands sujets.

Vue sur le lac de St Stephen’s green park. La végétation abondante attire de nombreux oiseaux, cygnes, canards, oisillons...

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EN PARALLÈLE Interventions pour le ministère

OPW est un organisme du travail public, c’est pourquoi les jardiniers du St Stephen’s Green park interviennent à dans les différents bâtiments publics. Ainsi, un arrosage et entretien des plantes d’intérieur est effectué au ministère des affaires étrangères, à l’assemblée et au siège d’OPW. Ces derniers se situent à quelques rues du parc, le plus souvent accessibles à pieds. Si besoin, l’équipe possède un camion et deux camionettes pour déplacer plantes et matériel.

L’équipe peut également intervenir de manière pontuelle au Dublin Castle, Iveagh garden ou tout autre lieu d’héritage patrimonial si la présence de plus de jardiniers est nécessaire.

Les plantes méditerrannéenes sont destinées au massif tropical du parc, d’autres seront installées en tant que plantes d’intérieur au ministère.

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A 30 minutes de Dublin, Howth offre une vue sur les falaises de la Mer d’Irlande, tapissÊes de couleurs riches de nuances.

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CONCLUSION uNE EXPERIENCE ENRICHISSANTE

E

n cette mi-juin, la fin de l’expérience approche. St Stephen’s Green Park et Dublin continuent de me surprendre par leur energie. La météo se fait de plus en plus douce et la lumière persistante. Durant ces deux mois de stage, j’aurais mis un pied dans le metier de jardinier de parc

public, mais aussi découvert le travail en serres, qui allie rigueur et délicatesse.

Quand à l’expérience de la ville, je dirais, enrichie de mes excursions à la périphérie, que Dublin offre un paysage urbain aux portes d’un patrimoine naturel fort. En effet, entre mer et terre, Dublin propose un panel diversifié de paysages.

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SOURCES bibliographie Geoguide Irlande - Gallimard Loisir 2013 - 539pages Heritage sites of Ireland - OPW map - 2006

sitographie Visitdublin.com Ireland.com Routard.com Guide-Irlande.com

iconographie Photographies et croquis personnels

autre sources The National Gallery of Ireland The National museum of Ireland The little museum of Dublin The National library

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