Alphabeta Magazine - A

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ALPHABET(E)A(M)

Un peu graphiste et beaucoup ellene-sait-quoi. Pénélope Garcia de la perle internet, aime lire sauf dans les transports en commun, cuisine des petits plats avec de l’amour et autres ingrédients. Allie sans mal douceur, dans les regards, et poigne, dans les envies. Assorti ses culottes (et parfois même ses chaussettes) à ses soutiens parce que ça la rend contente le matin.

Illustr et explora toits liégeois chaussures comp aisément se nour toute la sainte journée sur sa musique de son regard sur l d’user des ses les illu


ratrice atrice des s perchée sur pensées. Pourrait rrir de corn flakes e tout en se dandinant prédilection. Pose les choses avant s mains pour ustrer.

Polyvalente en cinématographie. Aime Emile Zola, Wes Anderson et le jambon-purée. Perd ses briquets, parle en « hashtag » et « mentions » à l’oral comme à l’écrit, ne lit jamais les préfaces. Aurait voulu te faire une petite blague sur ses origines grecques et la feta mais ça ne se mettait pas.


Illustratrice. Reine nommée du gif animé clâsse et aguicheur, elle s’amuse à disperser des personnages drôles et attendrissants sur les murs du plat pays. Aime les catcheurs moustachus qui roulent à bicyclette, les bateaux en papier qui s’échouent dans les recoins d’un sac de fille, et puis surtout faire quelque chose de ses dix doigts.

Photographe perpétuelle et journaliste occasionnelle. Constamment en recherche de nouvelles idées. Aime à envier les cheveux raides de ses copines, les trajets en train pour se poser, jeter un œil sur le paysage qui file et se sentir à l’abri de sa maladresse universelle.


Chroniqueur et critique. Parle constamment de musique, dort cinq heures par nuit mais ne se lève jamais avant midi. Utilise beaucoup trop les mots : effluve, cathartique, à l’aise, incandescent et sa mère. Kiffe plutôt pas mal l’idée de ce petit harem virtuel.

Journaliste et conteuse sans relâche. Aime boire du thé assise sur des piles de livres, les mots comme alliés & les machines à voyager. A créé une boutique de petites attentions bien placées, se perd dans les rues pour mieux s’émerveiller et transforme en deux mots et trois adverbes une sandale toute cassée en une paire de chaussons dorés.


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AH MADAM E !

Ah Madame ! Demoiselle aux multiples faces ; féminine, actuelle, aguicheuse et tout à la fois égarée dans ses pensées. Madame a peur, madame grandit, madame évolue et plante ses envies de modernité dans des décors désuets. Madame oscille d’un monde à l’autre, madame ne sait plus sur quel pied danser. C’est mademoiselle qui se sent épiée lorsque madame n’a plus l’âge d’être supportée. Mademoiselle, donc, dans le doute et l’imaginaire, invente ses peurs dans le noir lorsque madame balaye le tout d’un regard. TEXTE : VICTOI R E DE CHANGY PHOTOS : CHAR LOTTE ABRAMOW

http :// charlotteabramow . blogspot . com

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By h i m s elf

Ce qui séduit chez Antoni Peralta, c’est ce talent si évident mais surtout la timidité avec laquelle il s’épanche sur celui-ci. Un super jeune homme aux pulls old school et à la voix aussi douce qu’une mésange! http :// apa - le - blog . blogspot . com /

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L’accumulation est le point de départ de chacun de mes travaux ; des accumulations par fragments d’idées, des prise de notes du quotidien, ou simplement de mots, de dessins ou d’images, que je mélange puis trie par la suite. Je démarre donc d’un amas de petites idées que j’assemble, retrie, puis retransforme jusqu’à obtenir un récit cohérent. Et ce qui peut en être intéressant c’est la place qu’en prend l’inattendu, et même l’inconscient.

Je tente de varier différents genre et mises en pages en bande-dessinée. Par exemple mes derniers travaux explorent le fantastique, le thriller ou encore l’autofiction, cherchant à mélanger des esthétiques de mises en pages diverses, m’inspirant du roman illustratif, ou des films réalisés en fondu d’images successifs. Mais ce qui les rapproche est ma recherche du flou, celui identitaire, ou encore avec l’espace narratif, qui est souvent brumeux. Je cherche à lui donner un effet « en chantier », cohérent mais déconstruit, pour lui donner davantage d’impact et d’implication du lecteur, en jouant sur son imagination et son interprétation-Dans De quoi est-ce que t’as peur ?, il en est même le point de départ, si le côté illustratif s’est construit par une accumulation de croquis tirés de films sans mettre pause et travaillés au crayon lithographique gommé instinctivement pour en travailler la forme et en touche épaisse d’acrylique pour les paysage, le récit quand à lui a pris forme en tirant des phrases des films au hasard. L’espace narratif en devient ici totalement brumeux, et prend autant d’importance que le dessin. Ce flou peut aussi devenir plus identitaire, par exemple avec Ca se passe dans un taxi, où je me penche sur le pourquoi et le comment de la folie.

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L’accumulation a aussi permis ici à construire le récit imagé. Ou encore dans mon tout dernier projet dans lequel j’explore la quête identitaire dans la petite enfance à partir de la thématique du flou. J’y reconstruit un passé oublié en exposant les incertitudes, le doute, l’ignorance ou le savoir et ici la structure narrative prend forme sur des témoignages extérieures, en dialogue.L’architecture de mon travail démarre donc de l’intuitif et s’en construit progressivement, laissant ainsi la place à l’inattendu et l’expérimentation. On peut en révéler des résultats amusants, des cadrages improbables et des techniques auxquelles nous n’avions jamais pensé utiliser auparavant.

Quand à “Voyage en Outre-terre”, il est à la base mon meilleur copain dans les moments d’ennui. Un divertissement auquel je n’ai voulu y prêté que l’imagination à partir d’un scénario des plus stéréotypés. Un héros face aux forces du mal qui tente de faire régner la paix. On suit son aventure avec des batailles, une histoire d’amour et la naissance d’amitiés diverses. Une ambiance enfantine, travaillée par ailleurs au feutre avec des couleurs vives.

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Clai r e feat. matth i e u

Balmorhea “Rivers Arms”

ficile et d’autant plus intéressant. Je vous invite d’ailleurs à tenter l’expérience chez vous : lancez le disque, fermez les yeux et laissez vous envahir et porter dans des contrées qui sont les vôtres mais qu’au final vous ne connaissez que bien peu. Parce que c’est ça Balmorhea, un voyage dans son expérience, dans ses attentes, dans ce que l’on a perdu et dans ce que l’on désire. L’album s’ouvre sur quelques rires d’enfants barbotant dans une source d’eau et dès les premières notes de guitares et de violon c’est une vague de frissons qui s’abat sur nous ; la nostalgie des instants de bonheur et de simplicité. Dans cette nostalgie il y a d’abord le plaisir de retrouver ses souvenirs et les émotions qui vont avec, intacts. Vient ensuite la tristesse légère et volatile qui souffle le long de la nuque et encore cette électricité qui parcoure l’échine. Le voyage ne fait que commencer ; de la source, l’eau commence à faire son lit d’abord doucement par petits clapotements juste comme des arpèges précieux et délicats et puis de plus en plus rapidement, les trombes d’eau qui s’entrechoquent, s’avalent et se rejettent mutuellement à l’image du violon, du violoncelle et du piano qui brillent par leur osmose et en même temps par leur beauté individuelle. Le courant s’intensifie avec la musique et l’on atteint des sommets de puissance avec

A savourer avec un thé blanc yin zhen, pour sa beauté naturelle et organique La musique de Balmorhea n’est pas quelque chose qui se décrit concrètement mais qui se ressent et se construit en soi, par une succession d’images et de sensations. L’exercice est dif22

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du jeune Jamie. Une rencontre époustouflante, qui s’annonce comme un remix du dernier Heron mais qui est plus bien que ça : c’est un re-travail qui s’émancipe et s’affirme comme une toute nouvelle entité. En réussissant à s’approprier la musique très sombre et minimale de la légende du spoken-words, Jamie XX produit une ambiance jamais entendue auparavant. Transformée en une electro stellaire et psychédélique, aux confins de la bass-music, de la dubstep ou encore de la deep-house, elle est multi-facettes et multi-usages, tout aussi à l’aise sur les dancefloors que dans les salons. Comment ne pas mentionner « I’m New Here » et son utilisation iconoclaste et jazzy de voix d’enfants, comment passer à coté de « The Crutch » et ses basses cosmiques et surtout, comment ne pas fondre en écoutant « I’ll Take Care of You » piste parfaite pour traîner son amant(e) au lit.

« The Winter », les poils s’hérissent et les yeux s’embrument. La rivière se jette dans une autre et dans une autre, répétant inlassablement le crescendo jusqu’au final, jusqu’à l’océan. Qui lui aussi se joue de nous par son calme rêveur et ses tempêtes lancinantes. Rivers Arms c’est un voyage magique dans de grands espaces, sauvages et silencieux à la fois.

Gil-Scott Heron & Jamie XX “We’re New Here”

We’re New Here est une merveille inconnue, une fusion sublime entre la voix goudronnée d’Heron et les instrus pétillantes de Jamie.

A savourer avec un whisky-cola En 2010 sortait I’m New Here de Gil-Scott Heron, dernier album avant sa mort et premier opus depuis une dizaine d’année, c’était une véritable claque dans la gueule. L’homme n’avait jamais été aussi grand et sa musique jamais aussi viscérale. En 2009 sortait le premier album des XX (avec Jamie XX aux boites à rythmes), un disque d’indie crépusculaire et un véritable succès. We’re New Here c’est la rencontre de la voix incroyable de Gil avec le talent

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How To Dress Well “Love Remains”

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de vie que la fumée ; elles s’évaporent en volutes bleutées et mystérieuses pour finalement disparaître de notre vision. Mais la présence continue de s’étendre sans fin. Très complexe et difficilement accessible, Love Remains est un disque sur lequel il faut insister pour réussir à en percevoir l’essence, cathartique et suante, qui met le corps à vif et l’esprit à genoux. Une très grande impression de solitude se dégage de cet album, c’en est la singularité quand on sait qu’il est principalement constitué de voix et là se trouve la pierre angulaire de l’album, celle qui force à la réécoute, celle qui te replonge dans les compositions labyrinthiques d’How To Dress Well, celle qui te pousse à suivre les effluves sombres et boisées qu’il distille secrètement.

A savourer avec une bouteille complète de pinot noir. Derrière How To Dress Well se cache Tom Krell, véritable orfèvre des ambiances schizophrènes qui, tout au long de Love Remains, nous propose des créations épaisses parsemées de nimbes lumineuses et captivantes. A partir d’une matière première très simple, il opère par mutation, par métamorphose si bien que le disque est fondamentalement R’n’B et pourtant n’y ressemble pas du tout. Autant les instrumentations sont d’une austérité et d’un dépouillement effrayant, autant le travail sur les voix est alambiqué, savant et tourmenté. Plus que de voix humaines, elles surgissent en véritable orchestre aux mille faces et ont la même durée

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Veronica Falls “Veronica Falls”

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la simplicité paradoxale, belle mais inutile, des crises existentielles de nos jeunes années. Il ne faut qu’une seule écoute pour être pris par cette indie instantanée où les chansons naviguent entre sensibilité ingénue et fièvre adolescente afin de finalement s’écouler dans un océan doux/amer de romantisme candide bien qu’érodé. Tout en contraste, la voix fantomatique de Roxanne Clifford est supportée par les guitares rapides et la batterie rebelle dans une lutte constante entre l’hystérie fulgurante des premiers amours et la dépression naïve des premières désillusions. Sombrant parfois dans le too-mutch avec des titres comme « Wedding Day » ou « Stephen », il n’en reste pas moins une grande majorité de pistes ultra-efficaces allant de l’animalité juvénile pour « Beachy Head » et « Found Love in a Graveyard » à la mélancolie languissante de « The Fountain ».

Un album à savourer comme un shot de goldstrike ; l’amusement des paillettes, la brûlure de l’alcool et le vertige des vapeurs. Parfum de mi-saison hésitant entre le printemps et l’automne, le premier album de Veronica Falls est un condensé de cette vivacité, de cette fraîcheur que l’on connaît tous à l’adolescence. Il suffit de se souvenir de ses seize ans, de ces filles fragiles à la peau d’albâtre qui nous enivraient et de toutes ces émotions si faciles et pourtant si intenses pour comprendre où réside la beauté de cet opus. Percées de lumières dans un ciel nuageux, les morceaux sont un mélange ingénieux de mélodies cristallines et de rythmiques up-tempo, le tout dans

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Cur r ent93 – Th under Per fect M i nd

Parler de Current93 est épineux ; normalement il suffit de réussir à mettre en mots sa compréhension, son ressenti. Mais ici c’est impossible, simplement parce que Thunder Perfect Mind fait partie de ces albums où l’entendement est avalé cul-sec par des émotions sans nom, tout est indicible, brumeux, flottant. Et pourtant il le faut, pour rendre grâce à David Tibet, membre fondateur de C93, qui signe avec cet opus le plus beau disque d’anti-folk à jamais, un album qui brille non par ses mélodies mais par les spectres qu’elle invoque à l’écoute. Tibet est un homme torturé, exalté, usé. Toujours en quête de sens, il se perd dans les recoins de vieux salons d’opium, dans des fantasmes de spiritualité, dans des visions d’apocalypse et creuse à même sa chaire des hallucinations de tristesse et d’absence. Imaginez-vous dans une forêt aux cimes impénétrables où la lumière ne perce que difficilement les branchages calcinés, imaginez à vos pieds les racines qui se nouent et se perdent dans des cirrus vaporeux et blanchâtres. Une forêt dense et obscure, où le ciel est noir et le sol est blanc. Le paysage est immense, somptueux, mais tellement intimidant. Vous êtes perdu dans vos errances avec comme seuls compagnons vos remords et regrets, avec comme seul avenir une mort silencieuse et froide peu importe la force avec laquelle vous vous débattez, peu importe l’intensité avec laquelle vous hurlez. La forêt se referme sur vous inévitablement, doucement, comme un piège de coton létal et vous vous endormez dans un parfum de naphtaline. La mort se confond avec le rêve. Et si telle est la fin, compositions acoustiques basiques mais incarnées et fulgurantes alors c’est un salut, un voyage dans les terminaisons nerveuses de l’univers, dénudées de sens mais emplies d’électricité. Quelques guitares sèches, parfois une flûte ou un violon clandestin et les voix. Mystiques, ésotériques, elles transcendent le coeur et le cerveau, elles ne s’adressent qu’à l’âme dans un tourbillon où le génie se confond avec la folie et où l’ivresse est purgative. Il y a d’abord cette darkfolk qui nous étreint avec des chansons d’une beauté insoutenable comme « Mary Waits In Silence » ou « Riverdeadbank », ensuite viennent les incantations tremblantes et illusoires de « In The Heart Of The Wood And What I Found There » et « When The May Rain Comes » pour finalement s’éteindre dans le mirage psychotique et enivrant de « A Sad Sadness Song », d’une excellence à couper le souffle. Thunder Perfect Mind est une création cosmique qui m’a bouleversé comme jamais un album ne l’avait fait : il n’y a pas une seule note en trop, tout est calibré à la perfection pour nous ébranler avec grâce, génie, douleur et puissance fragile. Un disque parfait, inlassable, qui réveille et exacerbe nos viscères dans un trip aussi magnifique qu’effrayant. 27

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N icolas Jaar – Space Is Only Noise

Soyons bruts et n’ayons pas peur des mots ; Nicolas Jaar est le renouveau de la scène electro, qui ne propose non pas un album mais une vision cryptique et acérée de la musique. Qui au lieu de faire bouger les corps fait vibrer l’âme. L’album débute avec un sample de Jean-Luc Godard (chance pour nous que le New-Yorkais ait jeté son dévolu sur la magie de la langue française) : « En même temps, est-ce qu’on peut bien décrire un paysage si on ne le parcourt pas de haut en bas, de la terre jusqu’au ciel, et puis du ciel jusqu’à la terre. Aller-retour ? ». Le ton est donné et il est temps de se perdre dans les compositions complexes et neurasthéniques qu’illustre avec précision « Colomb », sa lenteur moite, son groove délicat et cette façon dont elle nous borde sans que l’on puisse expliquer pourquoi. La suite du disque engouffre l’auditeur dans un univers conceptuel, arythmique, travaillé jusqu’à la déraison qui doit s’écouter non piste par piste mais comme une seule et unique chanson. « Keep Me There » est un titre déroutant qui nous propulse avec ses cuivres délicieux dans une zone inconnue située bien au delà des nuages, où l’on peut croiser au détour d’« I Got A Woman » la poésie de Tristan Tzara et le charme de Ray Charles. L’ascension continue avec « Space Is Only Noise If You Can See », véritable mantra qui implose en gouttelettes de sons déstabilisants, à couper le souffle. L’apnée dure, douloureuse mais exquise jusqu’à « Balance Her In Between Your Eyes » et ses éclairs qui nous transpercent sans retenue, sans un instant de silence mais avec, pourtant, une tranquillité revigorante. Inspiration, expiration. La conclusion est proche avec « Variations » mais l’esprit reste habité et sollicité par un trip-hop salé/sucré jusqu’à la dernière particule d’oxygène. Le disque terminé, sans prendre le temps de récupérer, on relance l’album ; l’asphyxie est beaucoup trop jouissive que pour s’autoriser à reposer les pieds au sol.

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DE E P S EA

Deep Sea : Traduction fr. Fonds Marins. Appelé aussi Deep Layer. Traduction fr. Couche Profonde. Désigne la partie la plus profonde de l’océan se situant à plus de 1.800m de profondeur. Très peu ou pas de lumière pénétrerait cet espace. C’est pour cette raison que la science démontre que la vie est impossible là-bas. Pourtant des sondes ont révélé le contraire : la vie existerait à l’abondance dans cette partie méconnue de l’océan. TEXTE & PHOTOS : MAUD CH R ISTIAN E http :// maudchristiane . tumblr . com

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E n attendant

Luciole, c’est est toute petite dame haute comme trois pommes, une poupée à la peau douce et à la voix au moins tout autant, un regard sombre et lumineux, des histoires pour hier et surtout, surtout des envies pour demain. http :// www . myspace . com / luciole 1

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Trois mots sur Luciole pour les lecteurs d’AlphaBeta qui ne te connaitraient pas encore ?

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d’écriture et de la scène et dans une moindre mesure - mais quand même ! - par mon disque. Ce premier album, « ombres », était un projet que j’aimais à appeler du “parler chanter”. L’idée était de reprendre mes textes créés à la base pour être dits sans musique sur les scènes slams et de leur donner une nouvelle naissance en faisant des chansons. C’était un premier pas.

//////////////////////////////////////////////////////// Je m’appelle Lucile. Mais pour la scène, j’ai rajouté une lettre de plus, on m’appelle Luciole. Je suis chanteuse, diseuse et auteur. A seulement 25 Printemps, tu as déjà un parcours certain devant toi. Tu nous racontes?

Tu as adopté le slam les bras grands ouverts, l’accueil a t’il été réciproque ?

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D’abord je suis née (rires) ensuite j’ai appris à parler - et là, c’était le début de la fin. Du coup, comme j’aimais particulièrement ça, j’ai continué, et, de fil en aiguilles, au long de ma scolarité, je me suis dit que ce serait une idée d’en faire mon métier. J’ai toujours été attirée par la scène et les arts de la scène, j’ai commencé la musique très petite, le théâtre très vite par la suite, et puis après pas mal d’hésitations entre le métier de comédienne et une route plus conventionnelle, j’ai découvert le Slam. C’est cette discipline qui m’a fait bifurquer vers la scène alors que jusqu’alors je ne faisais qu’interpréter ; le fait de découvrir cette manière d’écrire et de partager a fini par me désinhiber complètement. Très vite, à vingt ans, j’ai compris qu’il fallait que j’essaie, parce que j’étais jeune et que je ne voulais pas avoir de regrets. A partir du moment où j’ai décidé que j’allais en faire mon métier, j’ai décidé de déménager à Paris un peu sur un coup de tête. De là, j’ai fait beaucoup de rencontres, de gens avec qui j’ai travaillé par la suite sur le premier album. Mon premier disque est sorti alors que j’avais 22 ans. Je m’estime plutôt chanceuse, je n’ai pas eu vraiment besoin à faire de petits boulots et d’attendre trop longtemps, j’ai très vite pu vivre des arts des paroles, soit par le biais de d’ateliers

Le slam c’est comme une famille où tu serais de toute manière adoptée, tout le monde est accepté. C’est ce dont j’avais besoin, sans doute, au moment où je l’ai découvert. J’y ai trouvé un entourage sûr, des amis, … Pas mal de mes proches aujourd’hui sont des gens rencontrés sur des scènes slam. C’est grâce à tout ce mouvement là, à ce côté rassurant, au fait de se sentir à la fois complètement libre, que je me suis rendue compte de ce que j’étais capable de faire. J’ai eu la chance de me faire vite une place dans ce milieu là - il y avait à l’époque peu de filles dans la discipline, Grand Corps Malade n’était pas encore connu, c’était seulement les prémices de cette discipline. J’ai pu m’y creuser un petit trou ; j’ai gagné le championnat de France de slam en 2005 en individuel et en 2006 en équipe, ce qui m’a permis aussi de rencontrer des gens et de voyager. Je suis peut-être un petit peu ingrate aujourd’hui car j’essaie de prendre un peu de distance par rapport au slam, mais je n’oublie pas que c’est ce mouvement qui m’a permis de m’accomplir au moment où j’avais vraiment besoin de signes.

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Qui dit premier album, dit entre autre première tournée. Quel en a été ton sentiment le plus fort ?

fois… Rien que de préparer un second album pour la première fois c’est déjà pas mal, non ?

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Justement, tu nous dévoiles quelques détails sur ce second album ?

C’est une question difficile... Quand tu sors un premier album, toute ta tournée et toute cette aventure ne sont que des premières fois… Toutes les premières fois sont un peu marquantes, non? La première fois que tu te rends à la Fnac et le jour où ton disque sort, la première fois que tu vois ta tête sur des posters et ton disque en borne d’écoute, quand tu fais la première fois la première partie d’un artiste que tu admires, quand tu vois ton nom pour la première fois sur une affiche dans la rue... Tout est marquant, c’est tellement immense, cette concrétisation après autant de mois de préparations. Quand cela arrive enfin, un article dans la presse, ta chanson à la radio, tout ça ce sont des souvenirs très forts. Mais après tout je suis encore jeune, et je vais sans aucun doute avoir encore mille premières

//////////////////////////////////////////////////////// La tournée d’ “Ombres” s’est terminée en avril 2010, j’aurai tourné à peu près deux ans en tout. Après cela, j’ai décidé de prendre quatre mois pour réfléchir et aussi pour ne rien faire, histoire de prendre un peu d’élan pour une deuxième aventure - parce que je savais qu’il y en aurait une ! - mais j’avais besoin de ne pas me précipiter histoire de ne pas faire deux fois le même album. J’ai commencé à travailler sur un nouveau projet au début de l’hiver 2010-2011, pour ce faire il a fallu d’abord se re-familiariser avec l’écriture, prendre le temps, penser à la musique, créer un nouvel univers musical de toute pièce qui me ressemblerait au plus près. Aujourd’hui c’est beaucoup plus concret, il y déjà plusieurs chansons prêtes,

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des mots qui attendent des notes et des partenaires qui commencent à se joindre à l’aventure et permettent de la rendre plus « réelle » dans la vraie vie du monde la musique (et pas que dans ma chambre !). Normalement, si tout se passe bien, il y aura une première étape au courant de l’année 2012, la sortie d’un EP, histoire de nous faire patienter, moi et le public. Malgré tout, tout ça prend du temps, on a très envie que ça aille vite. Ensuite il y aura l’album, la date est indéterminée mais ça va venir, c’est sûr ! Ton souhait le plus fort, là, en sirotant ta limonade jus de citron?

//////////////////////////////////////////////////////// Que mon portable sonne avec un mot d’amour dedans? Trouver les mots justes, surtout... (Sans les trouver trop vite, sinon on arrête d’écrire.) Trouver les mots donc, ou du moins s’en rapprocher au plus près pour ne jamais cesser de courir après. 43

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(BI)FFF 2012! Vice-Président et Directeur des Programmes du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF pour les intimes), Freddy Bozzo fait partie de ce petit groupe de passionnés qui, il y a trente ans déjà, lançaient l’idée d’un hommage annuel à ce genre aux mille facettes... Cette année le BIFFF fête sa trentième édition ! Est-ce qu’à l’époque tu pensais, en créant le festival, qu’aujourd’hui vous seriez ici ? Y a-t-il des choses que tu n’aurais pas faites, ou autrement ? Dans une certaine mesure oui, sinon ne tu ne te lances pas. Il faut y croire, même si tu ne sais pas si ça va marcher ou pas, tu fais tout pour. Dans notre cas (NDLR : L’ASBL Peymey, derrière le BIFFF), oui, on le pensait, car le succès est arrivé immédiatement. Cela n’a pas été du tout progressif : lors de la première édition du festival, en fait une rétrospective de 60 ans de cinéma fantastique, lancée pour tâter le terrain par rapport à l’intérêt du public, il y avait déjà une certaine demande. Il faut dire qu’à l’époque, le genre était encore peu représenté, que ce soit dans l’industrie du VHS ou à la télévision. La preuve : dès cette première année, alors qu’il n’y avait que deux films en avant-première (ouverture et clôture) et un seul invité (Andrej Zulawski), le festival a attiré plus de 25 000 personnes. Aujourd’hui, ils sont 60 000 à venir chaque année en moyenne, et on espère que ce succès sera au rendez-vous le plus longtemps possible. Ce succès énorme, dès le départ, c’est ce qui nous a donné confiance pour les années suivantes, pour y aller à fond, devenir un vrai festival, à caractère international, et s’en donner les moyens. Mais c’est, même aujourd’hui, toujours difficile, car cela dépend de tellement de choses. En tout cas nous nous battons, car nous sommes des passionnés, et que nous avons envie de partager cette passion auprès des gens. On était at the right time at the right place, et on a fonctionné au feeling, comme on le fait toujours d’ailleurs, et avec notre expérience du milieu, issue de notre passé d’animateurs socioculturels dans une maison de jeunes. Donc non, je n’aurais rien fait autrement, car je ne pense pas qu’il était possible de faire différemment surtout à l’époque : nous n’avions pas beaucoup de moyens, donc nous nous sommes débrouillés avec notre cœur et notre passion. Malgré tout, y a-t-il une partie du métier que tu aimes le moins ? Chaque métier a ses côtés désagréables ; l’aspect financier est souvent difficile car il faut se battre constamment, et nous ne sommes pas les seuls : les institutions bougent, et nul n’est prophète en son pays : souvent nous devons, même après ce long succès, justifier notre finalité ! La fatigue également, la fatigue nerveuse, morale, pendant et déjà bien avant le festival. Mais tout cela, finalement, ça passe car dans le cas de notre métier, il y a des aspects qui te motivent plus que tout : l’idée que nous participons à quelque chose de grand, et le fait que nous avons derrière nous le public, public pour lequel nous sommes toujours à l’écoute ; la presse, les professionnels, certains réalisateurs ou acteurs, ou d’autres membres de la profession... 44

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Aurais-tu des conseils à donner à ceux qui, comme vous à l’époque, ont ce genre de passion du cinéma qu’ils souhaiteraient partager ? Le fait de s’entourer de gens qui ont la même passion est un bon départ, de la sorte quand quelqu’un fatigue et se démotive, un autre est là pour le remonter. Du côté technique, à notre époque nous avons les moyens de faire beaucoup avec pas grand-chose, pour montrer son savoir faire et se faire remarquer : avec les communications, internet, on peut se faire découvrir. C’est un bien. Ensuite, il faut fréquenter le milieu, les avant-premières, les festivals ; voir ce que les autres font, s’inspirer, se stimuler, faire des découvertes, rencontrer des gens... Et pour la suite, y a pas de recette miracle, il faut se donner : quand on aime on ne compte pas. Le succès dépend bien sûr de divers facteurs que tu ne contrôles pas au départ, parfois il prend des années, parfois ça démarre d’un coup, alors il faut s’accrocher, et si c’est une vraie passion, elle restera. Si tu crois en elle, que tu la communiques, et que tu as des idées originales, il faut se laisser aller, et les gens prendront le train en marche : les professionnels, etc. C’est un peu ça la recette.

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Un café avec Maïa Vidal, chaussons aux pieds et robe poudrée. http :// www . maiavidal . com /

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Trois mots à ton propos pour les lecteurs d’AlphaBeta ?

permettait de me relancer dans la musique sans être trop vulnérable. Cette période punk m’avait beaucoup chamboulée, et à ce moment là je ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////// ne voulais plus écrire. Après un an et demi, j’ai Je m’appelle Maïa Vidal, je suis chanteuse, recommencé à écrire mes propres chansons et j’ai vingt-trois ans (et je ne veux jamais grandir). j’ai réalisé que your kid sister avait disparu. Il ne restait plus que moi. J’ai alors fait comme une Ton premier album solo «God is my bike» enfant sur son vélo, j’ai enlevé les petites roues est sorti en 2011, prenant la place de tes de sécurité, et j’ai lancé un nouvel album, avec projets collectifs « your kid sister » et encore une toute autre histoire. Dans cet album il y a avant, ton groupe punk, Kiev. Tu nous un peu de Kiev, un peu de Kid Sister, et puis racontes ces évolutions, ces changements beaucoup de MaÏa Vidal. d’univers ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Comment qualifierais-tu ta musique aujourd’hui ? Penses-tu avoir trouvé l’idée C’est vrai qu’on peut réellement parler que tu t’en faisais enfin, ou évoluera t’elle d’évolution. J’ai commencé avec le punk encore dans d’autres sphères ? quand j’étais ado. A l’époque et à cet âge là, c’était presque le seul genre musical avec lequel ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////// on pouvait s’exprimer sans encombres… Elle va continuer à évoluer, c’est certain. Au Tu ne dois pas forcément savoir très bien jouer moment même où j’enregistrais ce disque, de tes instruments, tu en as marre de j’ai voulu tout changer mille fois. On a dû me tes parents... Je crois que c’est très américain, rappeler plusieurs fois ce que je voulais vraiment cette révolution punk dans l’adolescence, à la base pour que je m’y tienne. Finalement mais j’étais à fond là-dedans. Et puis au bout cet album a été exactement ce que je voulais d’un moment, je ne ressentais plus ce que en faire, il est très moi… Mais pas encore moi je faisais… J’étais punk, j’étais musicienne, entièrement. Tout ça va encore grandir, j’ai mais à dix-huit ans d’un coup j’ai réalisé que vingt-trois ans, et la plupart des artistes que je n’étais plus du tout cette personne-là. j’admire sont plus loin dans leurs chemins J’ai arrêté complètement la musique pendant respectifs. J’ai encore de la route à faire. un moment, la scène punk m’avait un peu brûlé les ailes. J’ai étudié pendant trois ans les beaux-arts à Montréal, et c’est au bout de ces années que j’ai commencé “Your kid sister”, à un moment où je faisais beaucoup d’art conceptuel. “Your kid sister” , c’était à la base un cover project pour reprendre des mélodies de Rancid (un groupe punk trash) mais de manière douce et naïve, pour donner un côté ironique. Je voulais marquer le contraste et j’ai commencé comme ça, j’allais sur scène avec un bonnet de loup, j’avais un personnage à part. Ca n’était pas tout à fait moi, ce qui me

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En parlant d’univers, on entre dans le tien avant même que la musique démarre. Chaussons de danseuse, robe poudrée, couronne de princesse. La pochette de ton album même colle à cet univers onirique, mi-fée, mi-femme, mi-enfant. C’est un souhait propre de planter le décor directement ?

de préoccupations en tout genre, c’est aussi un moyen de me sentir chez moi partout. Je n’ai jamais songé à dire « quelque chose » avec tout ça. J’ai entièrement réalisé la pochette de l’album, j’ai essayé avec beaucoup d’images différentes, mais ça a été chaque fois très intuitif.

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« The Waltz of the tick-tock of time » parle de ce besoin de rester en enfance, justement. Quelque chose t’effraie dans l’idée de grandir ?

Ce n’est pas pour tenter d’influencer la personne qui écoute, mais j’ai toujours la manie de vouloir tout contrôler dans ma vie et d’apprivoiser tous les différents univers avec lesquels je suis en contact. Si je suis dans une chambre d’hôtel pour deux jours, un inconnu pourra rentrer et dire « c’est déjà Maïa Vidal ». C’est comme ça que je parviens à être nomade, dans ma vie, tous les espaces se doivent de devenir instantanément miens. C’est peut être aussi le fait de ma vision de l’esthétique, d’avoir étudié les arts plastiques. Et puis, comme je suis à la base quelqu’un de très anxieux, pleine

/////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Moins dans l’idée de grandir que celle de faire face à la « réalité ». J’ai écrit cette chanson le jour où j’ai réalisé que mes deux meilleures amies avaient de « vrais » boulots. A un moment, je me suis demandée ce que je faisais là dedans, si je ne vivais pas ma petite vie hors de tout et si il n’était pas tant de faire bouger les choses. Puis j’ai réalisé qu’en faisant ma musique et en vivant mon art, je créais

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ma propre réalité. Dans celle-ci je ne suis pas obligée de grandir, d’avoir un « vrai » travail, de penser à avoir une pension quand j’aurai soixante ans. Toute cette idée vient peut être aussi du fait que je suis convaincue qu’on a très peu de temps sur terre. Je trouve parfois les choses tellement violentes et éphémères que je préfère penser comme ça pour ne pas assumer tous les maux du monde. Une des paroles dit « let’s wait for this to blow over, or to blow up ». Je veux me cacher sous la table, et la table c’est mon enfance. Je vais rester là, et si le monde explose, je m’en ficherai. J’aurai été heureuse en vivant comme ça. Ce n’est pas vraiment que j’idéalise l’enfance, il y a même des moments où, en tant qu’adulte, je réalise que c’est vraiment effrayant d’être un enfant. Quand t’es tout petit, tu ne comprends pas, les choses arrivent, ça te fait peur. Moi j’avais tout le temps mal au ventre parce que j’avais peur. C’est juste une manière de ne pas me lancer dans la vague de stabilité.

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Ton album s’appelle « God is my bike », pourquoi ? /////////////////////////////////////////////////////////////////////////// God is my bike, c’est une chanson que j’ai écrite à Barcelone, qui parle du fait que chaque fois que j’étais sur mon vélo je me sentais en totale symbiose avec l’univers, et avec Dieu, si tant est qu’il existe. Puis on m’a volé mon vélo, et j’ai été très décontenancée de perdre cette sensation. Et demain ? /////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Continuer comme ça. Là je suis contente d’être en tournée mais c’est sûr qu’un jour j’en serai fatiguée. J’espère enregistrer des nouveaux disques et après ça composer des symphonies pour des films et puis écrire un livre... Tout, en fait ? Je ne réfléchis pas beaucoup à ce qui viendra après, je veux juste être dans le présent. Le plus important pour moi c’est de savoir que si je meurs demain, je serai satisfaite de ce que j’aurai fait. Là, en ce moment, c’est juste merveilleux d’avoir l’opportunité de parcourir le monde entier et de faire des concerts.

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T o K ill A M ocking bird (R obert M ulligan (1962) A vec G regory P eck , M ary B adham , P hilip A lford Chaque trimestre, un retour sur un grand classique ou une perle rare, bref un film qui vaut le dĂŠtour, tant pour vos yeux que pour vos oreilles.

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Plusieurs raisons m’ont poussée à choisir To Kill a Mockingbird pour cette première critique ciné Alphabeta, et non ce n’est pas l’urgence de la deadline face à ma procrastination notoire. Sans doute parce que, pour l’avoir lu en VO dans le texte (keskia) il y a de ceci quelques mois, le roman de Nelle Harper Lee est sans conteste un des plus beaux romans de la littérature américaine du XXème siècle ; mélancolique, touchant et plein de douceur, je ne suis ni la première ni la dernière à en faire l’éloge, et même si ce n’est pas l’optique de cet article, il est impossible d’aborder le film sans introduire le roman éponyme. Sans doute aussi parce que les adaptations de romans au cinéma est un peu un de mes thèmes de prédilection (avec Wes Anderson et le fromage de tête, mais je digresse). J’étais donc assez curieuse de voir ce que donnerait la transposition du roman sur pellicule, et étonnée par ailleurs qu’en un demi-siècle d’existence, aucune autre maison de production n’ait mis les mains sur les droits pour souiller proposer sa version filmée de ce grand classique. Prix Pulitzer de l’année 1961, To Kill a Mockingbird est encore aujourd’hui un des bouquins les plus lus aux Etats-Unis, passage obligé dans la scolarité de tout américain qui se respecte. Soulevant des thèmes cruciaux comme l’apartheid et l’injustice à travers le spectre du regard enfantin, il est un peu le penchant US de notre journal d’Anne Frank (avec beaucoup moins de nazis) dans la catégorie « grands classiques culturels pour la sensibilisation des enfants aux horreurs de ce monde. »`

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Une tâche difficile donc, à laquelle s’est attelée Robert Mulligan (non j’ai cherché, pas trouvé de rapport avec Carey, aucun lien fils unique) avec l’aide du scénariste Horton Foote, mais une tâche largement réussie. S’appuyant sur la voix off pour introduire et scinder les parties cruciales du film, To Kill A Mockingbird version filmée est un parfait exemple d’adaptation réussie : elle est exhaustive au possible sans faire penser à du copié-collé, même dans les passages du livre qu’elle omet de citer, évitant les pièges de l’adaptation bavarde de (trop) bonne volonté. Fidèle dans sa reconstruction des décors jusqu’à l’accent des personnages, le film de Mulligan négocie parfaitement l’équilibre entre la fidélité à l’esprit autant qu’à la lettre, tout en existant en tant que tel, dissociable de son support originel. To Kill a Mockingbird (Du Silence et des Ombres en VF, au cas où vous vous demandiez) raconte ainsi les étés de Jean Louise Finch alias Scout, garçon manqué haute comme trois pommes, tels qu’elle les a vécus dans les années 30 dans son village en Alabama. Accompagnée de son frère Jem, et de leur ami Dill (inspiré dans le roman par Truman Capote, ami d’enfance de l’auteure), la petite Scout aime trois choses dans la vie : se battre dans la cour de récré, porter des salopettes, et son père Atticus (Gregory Peck). Et n’a peur que d’une seule : l’homme étrange enfermé dans la maison voisine, sur lequel les villageois racontent les pires histoires effrayantes. A travers les yeux de cette enfant se déroule l’histoire de tout un village, ses grandes réussites comme ses secrets honteux, et on apprend avec elle, comme si c’était la première fois, la vertu de certains hommes et la couardise d’autres, qui ne sont pas toujours ceux qu’on le croit. Je résume la narration avec cette phrase sibylline pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte pour ceux qui n’en savent pas plus. La prestation époustouflante des trois enfants qui jouent dans le film n’a rien à envier à celle, magique, de Gregory Peck, dont le discours de clôture du procès (réussi en une prise SVP) reste un des moments les plus forts de sa carrière, et dont la performance dans le film lui vaudra l’Oscar du meilleur acteur, entre la myriade de récompenses et de distinctions que le film recevra. Après avoir passé les deux heures et neuf minutes du film à sourire telle la lectrice dont l’imaginaire approuve totalement ce qu’il voit, et après avoir lu que même Harper Lee herself était absolument fan de la transposition à l’écran, j’ai répondu à ma question toute seule. S’il n’y a pas à ce jour eu d’autre adaptation de cet oiseau moqueur, c’est probablement parce ces deux œuvres doivent être laissées telles quelles : intactes.

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JASON R E ITMAN IS TH E MAN

Achtung : la peur du spoil est l’unique excuse acceptée pour se soustraire à la lecture de cet article.

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Pour cette première glorieuse édition d’Alphabeta, et pour débuter ma rubrique cinéma au sein de ses pages, pour toi lecteur chéri j’ai choisi de me pencher sur l’univers cinématographique d’un réalisateur, scénariste et producteur américano-canadien qui peut se targuer à 32 ans d’arborer dans la liste de ses accomplissements déjà une bonne chiée de statuettes. Depuis le début relativement récent de sa carrière, Jason Reitman a multiplié les projets et collaborations, d’adaptations littéraires à la production de films. Une activité dont le succès aussi commercial que critique a contribué à lui conférer une certaine street cred dans le milieu du cinéma d’auteur US contemporain. Malgré sa jusqu’ici courte filmographie, et sauf si vous vivez au fond d’une des grottes de Han, je pense que vous êtes familiers avec au moins un de ses longs-métrages ; et si tel n’était pas le cas, voici en quelques lignes de bonnes raisons de s’y mettre. Après une poignée de courts-métrages, Reitman débute sa carrière dans le long en 2005 avec Thank You For Smoking, comédie fumiste sur les pérégrinations d’un lobbyiste du tabac : ou comment être à la fois un spin doctor chez Marlboro et un bon père sans passer pour un hypocrite. Deux ans plus tard, son Juno est un des plus gros succès de 2007, dans lequel une lycéenne gère les tracas de la vie quotidienne en écoutant les Moldy Peaches : avec quel boutonneux se rendre au bal de promo ? Comment réduire l’apparition des vergetures ? Un film emblématique sur la grossesse adolescente, à tel point influent que même Bristol Palin l’a pris au pied de la lettre. Un Oscar du meilleur scénario en poche, Reitman signe ensuite Up In The Air, comédie désabusée sur un professionnel des licenciements (et des portes d’embarquement), un boulot tellement horripilant que seul le charme de George Clooney pouvait en faire un personnage charismatique. Son prochain film sortant bientôt sur les écrans du plat pays, l’auteur profite de l’occasion pour faire un rapide survol de l’univers de Monsieur Reitman.

1. « G randir ,

ça craint

»

ou les aléas de l ’ adulescence .

Qu’il s’agisse de Nick Naylor luttant entre paternité désabusée et tabagisme passif, Juno la lycéenne en cloque ou encore Ryan Bingham (dont à 40 ans l’existence matérielle se résume à deux chaises, dix costumes et une cafetière dans un appartement vide), les personnages de Reitman sont aux prises avec la dualité problématique de leurs existences : malgré leurs points de vue arrêtés sur la façon de vivre sa vie (cf. le pouvoir d’argumentation désarmant de Naylor ou les discours incisifs de Bingham), leur aplomb est l’arbre qui cache la forêt de la transition mal négociée entre l’enfance et la maturité. A cheval entre l’âge ado et l’agê adu(lte), les héros de Reitman semblent peu enclins à abandonner l’insouciance de l’adolescence face aux impératifs douloureux que la vie mature leur impose : qu’ils aient 40 ans et une cravate autour du cou ou 17 et des converse fluos, ils ont choisi de vivre leur vie selon leurs propres règles, avec nonchalance et non sans une certaine mauvaise foi ; un mode de fonctionnement auquel on pourrait reprocher un certain égoïsme et une éventuelle immaturité, fonctionnement qui, justement, sera mis à l’épreuve dans différentes situations sociales auxquelles le film va les confronter. Sur un ton amusé, Reitman s’attelle à taquiner gentiment ses personnages en soulignant leurs problèmes relationnels, leurs erreurs de jugement et les failles dans leurs raisonnements à priori solides comme du béton armé. Sans doute une des raisons de son succès, les films de Reitman abordent sur un ton aimablement satirique des problématiques qu’il n’est très certainement pas le seul à ressentir : le mal-être face à soi-même ou aux autres, la difficulté 57

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d’abandonner l’enfance pour sauter à pieds joints dans les responsabilités harassantes des « grands », leURs vieS amoureuse foireuse et leURs factures de gaz. Mais en devenir un est un non-choix (sauf si l’internement est une option pour vous), et quitte à avoir le cul entre deux chaises, Juno, Nick ou Ryan découvrent in fine l’art délicat du compromis. Pour faire court : « Sisi la famille ». Pour faire long : quitte à n’en faire qu’à sa tête, autant épargner ceux qu’on aime du désastre, vu que la quête du bonheur peut se faire à plusieurs. Les films de Reitman n’offrent pas de solution miracle aux problèmes ténus de l’existence, ça se saurait, mais ils ont la grâce de les aborder avec la politesse du désespoir. Si l’on n’est certes jamais mieux servi que par soi-même, en attendant le clonage, ce n’est certainement pas ton ego surdimensionné qui t’apportera de la soupe quand t’es malade.

2. B ateman

et la pop - culture

:

des chasseurs de fantômes au hamburger -

phone

Si l’intertextualité occupe une place éminente dans l’œuvre de Reitman, ses films étant truffés de nombreuses références littéraires, musicales ou audiovisuelles marquantes de la culture populaire américaine, c’est tout sauf un hasard : tel Obélix avec la potion, Bateman est tombé dedans quand il était petit : son père n’est autre qu’Ivan Reitman, le réalisateur de Ghostbusters. Jason a donc trainé ses guêtres taille enfant sur les plateaux de films comme Kindergarten Cop (grand moment dans la carrière de Schwartzie...) ou encore Father’s Day avec Billy Cristal et Robin Williams. Ses longs-métrages sont peuplés de visages connus des hipsters à bonnet et autres petits nerds cinéphiles assidus, de Michael Cera à Anna Kendrick qu’on a pu voir tous les deux dans l’adaptation ciné de Scott Pilgrim, en passant par Ellen Page of course, icône adulescente des années 2000 par excellence, hypée à mort par Juno, mais qu’on a vu aussi dans Bliss de Drew Barrymore et dans Inception de Nolan depuis. A côté de cela, on devine que Reitman regarde pas mal la télévision, puisqu’au casting de ses films on retrouve des comédiens de séries comme Arrested Development (Jason Bateman et...oui, Michael Cera), The OC (Adam Brody), Alias (Jennifer Garner) ou encore Eastbound and Down (Danny Mc Bride). Il a par ailleurs réalisé deux épisodes de The Office US et a annoncé une future collaboration avec Rainn Wilson AKA Dwight Shrute pour un long-métrage. Mais il n’y a pas que du djeunz à l’affiche ; Reitman fait également tourner des acteurs confirmés, connus pour un parcours atypique et des choix de films portés vers le cinéma d’auteur indépendant (quelqu’un a dit Sundance ?) citons notamment J.K. Simmons, « gueule » qu’on retrouve aussi chez les frères Coen, et Olivia Trillby qui a tourné pour Todd Solondz (ok, et dans un épisode de Lost). Bateman abreuve par ailleurs ses œuvres de références littéraires, principalement parce que 50% de ses réalisations sont des adaptations de romans éponymes (Thank You For Smoking et Up In The Air, respectivement par Christopher Buckley et Walter Kirn). Mais son affection pour l’indolence enfantine se manifeste également dans ses citations à l’écran, comme The Velveteen Rabbit, bouquin pour gamins culte des années 20 mentionné dans Up In The Air. Par ailleurs, Diablo Cody, la scénariste derrière Juno, a mentionné dans une interview avoir eu dans sa conception de l’héroïne une volonté d’offrir au public un penchant féminin contemporain au personnage d’Holden Caulfield, allégorie adulescente majeure de la littérature des fifties à nos jours. On ne se prononcera pas sur la justesse de ce parallélisme, mais en tout cas l’univers visuel de l’ado cynique a fait des émules, puisqu’en 2008 il suffisait d’entrer dans n’importe quel Urban Outfitters pour trouver le 58

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célèbre téléphone en forme d’hamburger du film. Pour finir, la bande originale de Juno est truffée de pépites indie sur guitare sèche, des Moldy Peaches à Kimya Dawson. En conclusion, dans l’univers de Jason Reitman, les T-shirts colorés traînent pas loin des stilettos pointus, rock and roll peut rimer avec cholestérol (et avec lol t’as vu cousine) et si on y rit parfois jaune, ce n’est pas l’effet d’un filtre Instagram : Grandir est obligatoire, mais mûrir est optionnel. En attendant, n’oublie pas ta pilule et appelle ta mère pour voir comment elle va. Son prochain film est annoncé comme un tournant un peu plus dark mais tout aussi truculent (ce sera ma sélection d’adjectif improbable pour ce premier numéro), et si vous avez bien suivi tout ce que je viens de dire, vous ne vous étonnerez pas du titre. Porté par Charlize Theron, Young Adult de Reitman fils sort en salles le 18 mars.

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(TRAN S LUCE NT) KI D

Un café avec (l’hyperactif) Gwenaël Manach’ ! http :// gwenaelmanach . com /

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Toi, en trois mots :

T’es plutôt Star Wars ou Star Trek ?

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(rires) Matrix…

J’adore observer, regarder ce qu’il se passe autour de moi. Je suis un peu autiste quand je me mets à travailler, rien ne peut me distraire de ce que je fais. Et j’ajouterais que je suis compulsif, dans le sens où les choses que je réussis vraiment sont souvent dues à une forte dose de hasard.

De quoi t’inspires-tu ? Y’a-t-il des artistes qui t’influencent dans ton travail, consciemment ou non ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Des gens que je croise dans la rue. Et en ce qui concerne les artistes, je dirais Claude Ponti, parce que j’ai grandi avec ses livres et que ses univers m’ont beaucoup marqué. Joe Sorren, que j’ai découvert assez récemment et que j’aime beaucoup. Et bien sûr des milliards de choses que je vois un peu partout que ce soit sur internet ou autour de moi.

Ton parcours en deux mots ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

J’ai eu mon bac arts appliqués (secondaire) à Grenoble en France et je viens d’obtenir mon baccalauréat illustration à St Luc (Liège). Je me suis un peu laissé guider au fur et mesure des choix que j’ai fait. Et même si aujourd’hui je me retrouve à dessiner, j’aime encore beaucoup me diriger vers plusieurs voies, je crois que je suis quelqu’un qui s’éparpille beaucoup.

Quelle est ta technique de prédilection ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

J’ai commencé par faire de la peinture, des images très léchées avec de la gouache principalement. Et récemment je suis retourné vers quelque chose de plus hasardeux, avec plus d’éléments incontrôlés. Je travaille maintenant beaucoup à la couleur directement, avant même de faire un crayonné. Je rajoute les valeurs et les ombres sur les couleurs qui vont en quelque sorte dicter la tournure du dessin.

Où est ce que tu te vois dans un an ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

À Bruxelles, j’aimerais y avoir un atelier pour travailler sur mes projets personnels de manière assidue. Un atelier avec d’autres artistes cool (si j’en trouve !). Quelle illustration désignerais-tu comme celle qui te colle le plus à la peau ?

Fais-tu partie de ces gens qui ne jurent que par le « manuel » ou restes tu ouvert aux nouvelles technologie ?

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J’aime beaucoup « l’enfant (trans)lucide » que j’ai fait assez récemment. Parce que je l’ai dessiné par hasard, sur le coin d’une page, et que je ne savais pas du tout que ça allait aboutir sur une image finie et intéressante. Je travaille beaucoup par hasard au final. Cette illustration est partie d’une tache, j’y ai vu un visage, j’ai redessiné autour. Elle est très simple mais elle me parle beaucoup.

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(sourire) J’ai longtemps été réactionnaire à ce niveau là, mais je sais bien que de nos jours il faut forcément savoir faire de l’infographie, et j’en fais quand même beaucoup. Ce n’est pas ce que je préfère mais j’en fais pour me tenir au courant de ce qu’il se passe. On ne peut pas nier que c’est un outil génial qui permet de

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gagner beaucoup de temps. Je ne suis pas antiordinateur, mais spontanément j’irai plus vers le manuel et le « VRAI ».

Et si ton appartement prenait feu, qu’est ce que tu prendrais sous le bras avant de t’enfuir en courant comme une vierge affolée ?

Donc est-ce que tu retouches tes travaux sur Photoshop?

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Bizarrement je n’attache pas beaucoup d’importance à mes originaux, parce qu’ils sont tous scannés, de plus je n’ai aucune idée de la valeur qu’ils ont à la vente, chanceux seront les acheteurs de les obtenir à de tels prix ! J’aimerais pouvoir dire que je prendrais mon ordinateur mais comme il est très lourd je choisirais mon disque dur. Je pense que je commencerais par prendre mes livres et mes carnets. J’essayerais de prendre tellement de trucs que je pense que je finirais en cendres dans mon appartement !

Oui je triche beaucoup en les retouchant, quand même. C’est quoi ton projet du moment ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Ah…je n’aime pas ces questions ! (Hésitation) En ce moment je travaille beaucoup autour des portraits. J’en fais toute une série pour orienter une partie de mon travail vers la presse et l’accompagnement rédactionnel (comme disent les pros). Et à côté de ça, je fais beaucoup de recherches pour trouver MA technique et j’ai plein d’idées en tête donc je garde un peu de temps pour faire des projets plus personnels et artistiques. J’ai entendu dire que tu travaillais aussi sur un jeu vidéo? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

(rires) Oui je fais partie d’un projet qu’on a avec des amis, j’y suis « directeur artistique ». Je m’occupe de la conception des visuels et de l’univers du jeu. Et même si ce n’est un pas un projet sur lequel je me destine à long terme, je m’amuse beaucoup à y participer parce que c’est surtout un truc entre potes. (Gabriel Wink et Anthony Deutsch).

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LI VE @ HOM E

Ils se propagent comme des bruits de couloirs, d’une bouche à une oreille, sur les réseaux sociaux et sur les blogs, aussi. Souvent, c’est un ami qui nous y emmène, encore émerveillé par les souvenirs qu’il y a emmagasiné la dernière fois. Parfois, c’est nous qui osons pousser la porte parce qu’un artiste que nous aimons beaucoup nous intrigue quand il dit que “Ce soir, il joue dans un appartement”.

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Ce n’est pas nouveau et d’ailleurs, beaucoup d’organisateurs de “home concerts” sont unanimes quand ils doivent citer les pionniers du concept ( La Blogothèque, pardi!), mais il suffit de tendre un peu l’oreille pour s’apercevoir que beaucoup d’immeubles chantent ces derniers temps. Très souvent gratuit, ou alors à un prix démocratique, le concert en appartement séduit de part la proximité qu’il engendre, que ce soit avec l’artiste ou avec le public ou encore par la qualité d’écoute qu’il peut procurer. Loin des salles de concerts bruyantes et onéreuses, les spectateurs peuvent s’offrir, pour presque rien, un moment unique emprunt d’une convivialité et d’un charme déconcertant. Si certains pensent que ces happenings sont une réponse claire aux aléas politiques et à la crise de ces dernières années, d’autres en concluent que les gens ont simplement envie de laisser une trace. Et même si chaque organisateur a réussi à s’approprier ce type d’évènement en lui ajoutant sa petite touche personnelle, tous partagent une idée centrale : celle d’un retour aux choses simples jumêlée à l’envie de (se) faire plaisir. En allant frapper aux portes de ces appartements, nous avons eu l’occasion de discuter avec plusieurs organisateurs de ces événements. Voici donc un petit récapitulatif de nos rencontres, à Bruxelles...

“Les concerts en appartement” fbulte @ gmail . com

En parallèle aux Soirées Cerises (concerts organisés dans différents cafés de Bruxelles), qu’il organise depuis 2007, Frédérick Bulté a commencé à décliner sa formule à la d’une proposition d’un ami qui lui mettait son appartement à disposition. C’est ainsi que tous les premiers jeudis de chaque mois, Fred invite un artiste à venir se produire dans un salon cosy près de la Gare du Midi. Le choix des artistes se fait dans la lignée de la programmation des Soirées Cerises, aux accents plutôt folk/indie ; une cohérence qui plaît au public – par ailleurs de plus en plus fourni à chaque session ! Parmi les artistes ayant déjà foulé le parquet des “Concerts en Appartement”, on peut reconnaître des noms comme ceux de Clare Louise ou même David Bartholomé, du groupe belge Sharko, qui présentait son projet solo à une poignée de privilégiés il y a quelques jours.

“D.A.M.N !” www . fredericbourgeois . be

Autre Fred, autre projet ! Si pour Frédéric Bourgeois, l’initiative des “Dimanches Avant Mi-Nuit” fut de permettre à ses amis de retrouver l’ambiance des goûters dominicaux de leur enfance et de pouvoir profiter d’un moment entre copains, enfants compris, elle était surtout l’occasion de réunir deux univers pour lesquels son coeur palpite : la musique et la littérature. En effet, entre deux bouts de tartes et une tasse de café, un auteur venait présenter un de ses textes dans une lecture d’une vingtaine de minutes. Après quoi se produisait un artiste, souvent avec une guitare, mais pas que ! Malheureusement, le projet s’arrête avec une ultime date en avril, l’occasion pour les amoureux des D.A.M.N de tirer une dernière fois à la courte paille pour qui aura la plus grande part de gâteau

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“Oh My Garden” www . ohmygarden . be

Ce nom poétique vous donne envie d’écoutes en plein-air à la tombée du jour, assis dans l’herbe épaisse et bercés par une brise légère et envoûtante ? Vous faites bien, c’est exactement ce que Pauline et Victor vous proposent dès l’arrivée des beaux jours ! Dans un petit jardin réfugié entre les briques de la Rue Dillens, ces deux étudiants en photographie ont décidés d’inviter divers groupes à se produire au coeur d’un univers composé de loupiotes accrochées dans les branches des arbres et d’un public installé à même le sol. Cette formule toute en douceur, fabriquée avec 3 bouts de ficelles comme ils aiment à le rappeler, séduit de par son côté envoûtant et l’énergie douce qu’elle dégage : il s’agit souvent d’une centaine de personnes qui se retrouve à savourer un moment musical bucolique. Le petit plus ? A chaque session, un artiste visuel est amené à exposer dans la “Tiny Gallery” au bout du jardin !

“BeauHausc” www . beaubeau . be

Au milieu de toutes ces initiatives plus ou moins privées, naissent des concepts plus structurés. C’est le cas notamment avec la “BeauHaus”, une ASBL créée en 2005, qui a comme motivation première de “proposer une alternative à la « boboïsation » des créations innovantes pour les proposer au plus grand nombre ». Depuis 2011, c’est dans un espace pluridisciplinaire de 30m2 situé au bout de la rue 66

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Dansaert que les BeauBeau agissent ! 30m2, juste ce qu’il faut pour organiser des “Concerts de Salon” lesquels ont lieu très régulièrement, dans une ambiance intimiste, sous la lumière de petites guirlandes et sur fond d’expos en cours !

“Unplugged”

Et parfois se sont des groupes qui, sans l’aide d’une structure officieuse, prennent l’initiative d’organiser des sessions “unplugged” chez l’un d’entre eux ! Ce fut le cas de “Ghetto Blast Band” qui a proposé une petite heure de concert à une floppée de curieux . Le mot d’ordre ? Aucune tête connue ! De cette manière, le groupe a pu relever un double défi : adapter leurs morceaux “qui bougent” pour une session acoustique un peu plus calme de ce qu’ils font généralement, et exporter leurs créations au-delà de leur public habituel ! Pari gagné puisque les places, proposées via le site www.kicktable. com, se sont vendues comme des petits pains et que les murs de la maison ont tremblés sous les pas de danse d’un public conquis !

E t si on vous donnait rendez - vous E t P ourquoi pas dans le vôtre ?

dans un de ces salons ?

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M eet us @ Star bucks

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Bonjour Oona ! Pourrais-tu te présenter pour les lecteurs d’AlphaBeta ?

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Nous vivons dans un monde plein d’images, plein de photographes amateurs, ou non, qui se manifestent de plus en plus grâce à la démocratisation de la photographie. Comment considèrestu tes images dans cet océan de photos ?

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Je m’appelle Oona Smet et je suis photographe professionnelle depuis un an. J’ai commencé à prendre des photos vers l’âge de 14 ans. J’ai beaucoup hésité au début, car on me répétait tout le temps que la photographie n’était pas un métier d’avenir, mais je me suis accrochée; je voulais vraiment en vivre. Ensuite, j’ai suivi des études de photographie pendant trois ans à Anvers, je voulais en savoir plus sur les techniques, mais cela ne fait pas tout. Pour être photographe, la créativité doit venir de toi, elle doit être spontanée.

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Je respecte énormément les amateurs, car j’ai commencé comme tout le monde et j’ai posté mes premières images sur deviantart. Pour être professionnel en fait, il faut maîtriser son appareil et oublier le mode automatique. Mais il faut aussi savoir développer des relations avec d’autres individus. C’est savoir s’entourer de personnes compétentes, issues du domaine professionnel et qui peuvent nous aider à nous améliorer. Par exemple, faire un stage en assistant un photographe est la meilleure manière d’évoluer. Cela m’a permis de comprendre qu’une bonne image demande un grand investissement d’énergie. Ce n’est pas la chance qui fait la photo, c’est le travail que l’on fournit.

Ton travail comporte une touche belge par sa simplicité forte et évidente mais aussi par des caractéristiques qui accrochent le regard. Comment la défnirais-tu cette identité ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Je ne sais pas vraiment défnir mon travail. Je collabore souvent avec des étudiants en stylisme et toujours avec des maquilleurs et coiffeurs. Nous échangeons beaucoup nos idées avant de commencer les photos : On travaille souvent avec des moodboards qui nous permettent de centraliser nos idées. Cela ne fait qu’un an que je travaille comme professionnelle, par conséquent, mon style change encore beaucoup, et il va encore évoluer. En fait, c’est assez difcile d’avoir le recul nécessaire quand on est jeune, pour parler de son travail.

Quels photographes sont des sources d’inspiration pour toi ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Tim Walker, sans hésiter ! J’ai une fois vu une de ses expositions, elle était incroyable. Il est photographe depuis longtemps et il a défni la mode d’une nouvelle manière, il a changé la photographie de mode. J’apprécie également le travail de Bruno Dyan, la série Shapes of Desillusion réalisée pour mon travail de fn d’étude était d’ailleurs inspirée de son travail.

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Qu’est-ce qu’être photographe signife pour toi ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Etre photographe, c’est jouir d’une certaine liberté. Malgré le fait que je sois un peu timide, je rencontre tout le temps des nouvelles personnes, j’explore des choses, c’est génial. C’est un métier très social en fait et cela m’apporte beaucoup. Quand je commence un nouveau projet, je teste des nouvelles choses, je renouvelle souvent mes contacts. Ce que j’apprécie également dans ce métier, c’est le moment où tu te rends compte que tu as accompli ce que tu voulais après un shooting. Tu l’as fait. Cela apporte un sentiment vraiment agréable. Et si jamais les gens n’apprécient pas autant que toi ce que tu as fait, il faut s’en servir pour rebondir et se stimuler. Etre photographe pour moi, c’est aussi travailler avec un assistant, qui est

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photographe amateur : Mon oncle. Il est drôle : il a une cinquantaine d’années, une large silhouette et il m’accompagne sur mes shootings. Les gens pensent souvent que c’est lui le photographe et moi l’assistante. Mais c’est agréable, on travaille en famille en fait. Nous passons un moment au Starbucks, qu’as-tu commandé ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

J’ai commandé un café. Tout noir. Je le bois toujours tout noir.

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Nous te faisons

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aisons bien la bise,

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supporté, etc...

merci

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on y etait !

AU CONCERT D’A ARON @ LE FORUM DE LI EG E C’est par une douce soirée d’hiver que je me suis faufilée au Forum de Liège pour assister à la dernière date de la tournée “Unplugged and Waves” d’Aaron. Aaron, pour ceux et celles qui ne les connaîtraient pas encore, c’est le groupe français composé de Simon Buret et Olivier Coursier. Ils ont été révélés au grand public grâce à la chanson U-Turn (Lili) qui a ponctué la trame du film « Je vais bien ne t’en fais pas ». Le concert a démarré tout en douceur, avec le groupe Clint Is Gone, dont les sonorités évoquent de près ou de loin celles du groupe Cocoon. La chanteuse, Julie Gomel, a par ailleurs prêté sa voix à AaRON tout au long de leur concert. Aaron était très attendu à Liège, par un public de tous âges, une assemblée émue de la première à la dernière chanson. L’envolée a décollé doucement avec Inner Street au piano, en une version plus intime que la version studio. C’est lorsque les premières notes de Blow ont retentis que le public s’est laissé embarquer et s’est levé pour profiter encore davantage du moment. S’en sont suivis des morceaux du dernier album. Un moment d’une profonde intensité s’est ensuite emparé de la salle le temps d’un duo guitare-voix, lui-même suivi par les choeurs du public qui en redemandait encore, et encore. Aaron a quitté la scène, pour réapparaître de plus belle avec le

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célèbre morceau, U-Turn (Lili). Un deuxième rappel encore, le dernier cette fois, pour une nouvelle version plus intime et plus intense d’Endless Song. C’est le public qui en redemandait encore ! En témoignent les sourires qui illuminaient chaque visage, mais également les morceaux de crépis tombés des baignoires à la première fosse sous les sauts infatigables du public. Il ne fait pas le moindre doute qu’AaRON sera accueilli les bras grands ouverts au Belzik Festival, à Herve, où ils se produiront le 23 mars.

Tu vas dég uster un cupcake avec la Di nette des G randes @ mer r i ly’s Transformer nos indications sur un post-it en une course d’orientation glacée, se faire peur avec de petits dérapages contrôlés sur les pavés bleus gelés de Saint-Gilles et se retrouver la bouche en coeur, écrabouillée sur la vitrine rose de Merrily’s, ce boudoir sucré aux mille gourmandises, comme si nous avions atterri là par enchantement, au gré de nos aventures givrées. On aurait pu croire à ce joli coup du sort si nous n’avions pas prévu de retrouver Emmanuelle et Vanessa, ces Grandes qui jouent à la Dinette, ainsi que leurs invités, afin de déguster un cupcake en leur compagnie et surtout, afin d’en savoir un peu plus sur cet annuaire gourmand en ligne qu’elles étoffent semaine après semaine.

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C’est à l’étage qu’on nous convie et, après avoir grimpé l’escalier un peu raide, nous nous installons à la toute grande table en bois, celle qui semble n’exister que pour créer de jolis souvenirs autour de pâtisseries et de bonnes choses sucrées. Petit à petit, d’autres gourmandes s’installent à notre tablée. On ne se connaît pas, mais partager un goûter fera bien de nous des copines de toujours ou de quelques heures au moins ! Et tandis que les dernières chaises libres trouvent propriétaires éphémères, que les tasses se remplissent peu à peu de thé ou de café, Emmanuelle et Vanessa font leur entrée et découvrent les deux pièces comblées de gourmands ayant répondu présents à leur appel. Et si l’un d’entre eux ne se sentait pas encore à l’aise, voilà comment nos hôtesses ont décidé d’y remédier : tournée de baisers, petits mots et attentions pour chacun ; en un tour de table, le rendez-vous fixé sur internet prend définitivement ses allures de bon goûter entre amis.

C’est qu’elles n’en sont pas à leur premier coup d’essai, ces deux comparses qui ont commencés à répertorier les bonnes adresses culinaires “pour les copines”. En effet, les “Tu vas déguster” sont devenus des évènements mensuels, s’imposant par le besoin de devoir partager autre chose que des articles et des commentaires en ligne. Chaque mois, les filles choisissent un nouvel établissement et invitent quelques-uns de leurs lecteurs à tester l’endroit avec elles. Au-delà du répertoire gloûton muni d’une carte interactive (si précieuse!), La Dinette des Grandes a développé un réseau, autant virtuel que réel, de mangeurs curieux ! Suite logique, me direz-vous, en ces temps où s’essoufflent les rassemblements numériques au profit de réunions faites de chair et d’os et où la combinaison “bons petits plats, bons moments entre amis” semble faire l’unanimité. Que les estomacs sur pattes se rassurent, je ne terminerai pas cet article sans leur donner l’adresse de cet almanach gastronomique : www.ladinettedesgrandes.com. Alors, rassasiés ? 78

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PAPI E R, CARTON, CIS EAUX !

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Toutes vos créations tendent vers de plus en plus de minutie et de précision. Combien de temps vous prend la réalisation d’une installation ?

Comme son nom l’indique, derrière Zim&Zou se cache un duo de graphistes. Pourriez-vous nous raconter en quelques mots comment est née votre collaboration ?

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C’est très variable. Tout dépend du nombre de pièces et du traitement. Pour le projet Back to Basics par exemple il fallait d’abord relever les mesures et tracer les patrons (parfois complexe comme la coque du polaroid), ce qui prend pas mal de temps. Des fois c’est plus la partie installation qui est plus longue, pour Inside the Cloud nous avions pris pas mal de temps pour fixer les nombreux éléments au plafond. On peut dire que nous prenons en moyenne environ une semaine pour une installation.

Nous nous sommes rencontré durant nos études de design graphique où nous étions dans la même classe. Après le diplôme nous avons travaillé en freelance d’abord chacun de notre côté pour ensuite nous associer après plusieurs collaborations pour former Zim&Zou.

Sur votre site, on constate que la majorité de vos réalisations sont des installations 3D en papier et carton. Comment ces matériaux ont-ils atterris dans votre travail ?

Si vous ne deviez choisir qu’une seule de vos créations comme vitrine de votre studio, laquelle serait-ce et pourquoi ?

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Ce matériau s’est imposé à nous car il offre des possibilités innombrables, tant dans son grain, sa couleur, sa résistance, que son opacité... Cela en fait une matière passionnante à travailler.

Si nous ne devions choisir qu’un seul projet je pense que ce serait la série Back to Basics. Détourner la réalité sur ce projet était très amusant, surtout par le fait que les objets soient à échelle 1 mais que pour autant le code couleur plutôt flashy dénote totalement avec les vrais objets .

Choisir de répondre à une commande par du “hand-made”, est-ce à chaque fois une évidence ou prenez-vous le temps de considérer un autre moyen de création ?

De manière générale, quelles sont vos inspirations?

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En général nos clients viennent nous trouver pour ce savoir-faire particulier donc notre réflexion s’axe plus sur comment avoir une réponse juste en utilisant ce moyen d’expression. Et pour être honnête il y a tellement à explorer dans le handmade que c’est quelque chose que nous prenons plaisir à développer.

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Notre inspiration vient de tous bords, que ce soit d’artistes connus ou inconnus, dans le milieu de l’art ou non. On admire le travail de beaucoup de gens !!

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Comment expliquez-vous ce regain d’intérêt pour le hand-made que nous pouvons observer depuis quelques temps, que ce soit dans le monde graphique ou sur internet ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Le métier de graphiste à débuter avec des affiches composées en collage, en peinture... Nous pensons que cela n’est jamais vraiment parti, l’informatique et les logiciels de création d’images ont leur utilité mais en tant qu’outils graphiques au même titre que l’installation ou le paperart. C’est peut-être une sorte de retour aux sources. Et pour finir, quelle serait l’installation de vos rêves ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

L’installation dont nous avons rêvé dernièrement et sur laquelle nous travaillons est une sorte de cabinet de curiosité composé d’animaux et d’objets tirés tout droit d’un autre monde.

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QUELQUE CHOSE POUR MEUBLER

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QUID DE CMJN ? Evelin Kasikov est une graphiste estonienne basée à Londres. L’essentiel de son travail se compose de recherches sur la broderie, notamment avec son système « CMYK embroidery », système « d’impression hand-made » qu’elle a mis en place pendant ses études à la Central Saint Martins. S’appropriant les 4 couleurs de l’imprimerie (CMJN – Cyan, Magenta, Jaune, Noir) au moyen du point de croix, Evelin reconstitue formes et couleurs tout en variant l’intensité de ces dernières selon le nombre de fils qu’elle incorpore dans sa création. Des aperçus de ses oeuvres ou de son travail(sinon ça fait deux fois créations) sont souvent disponibles sur son blog, ce qui permet de visualiser très clairement le procédé qu’elle utilise et aussi d’apercevoir l’envers du décor.

http : / / evelinkasikov . c o m /

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(le) r etou r des beaux jou rs

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Le retour des beaux jours, c’est un réveil des couleurs, même à l’intérieur; avant d’entrer on vérifie ses semelles et on se secoue les pieds, on laisse traîner sur le paillasson les restes de ciel gris. Tout commence par une discrète note de lumière, subrepticement faufilée sous la porte d’entrée : c’est la promesse des beaux jours. Mais le Printemps est patient, et nous laisse encore quelques instants pour chercher à chasser les nuages en soufflant sur la fumée échappée de notre tasse de thé. Avec la lumière arrive le parfum du grand air ; on respire fort, on respire grand. L’atmosphère embaume l’océan. Dehors, la mélodie évolue avec les beaux jours. On quitte à petit pas le silence feutré de l’hiver blanc, le volume augmente doucement. Ce sont les notes des oiseaux, les instruments du vent. La température fait la course et nous voici habillés chaque jour plus légèrement, si légèrement qu’on se croirait presque parés de la brume confisquée aux matins glacés. Ne nous reste plus alors qu’à cligner des paupières et à encourager nos yeux embués. Bonjour les beaux jours, bonjour Printemps.

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SVE IKI RIGA !

Riga, c’est comme tomber amoureux d’un souvenir. On entend la mer baltique nous jeter ses vagues à la figure. Le vent s’emmêle dans nos cheveux comme un rituel de bienvenue. Déambuler dans les rues dans son manteau de froid, les joues glacées, aux côtés de la plus jolie des matriochkas. Vivre des nuits qui frôlent l’indécence, faire des rencontres inattendues, se laisser bercer par les lumières qui dansent et admirer la ville prendre feu au crépuscule.

http :// maurinetoussaint . blogspot . com /

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Tea ti me with Carole Wi lmet

Boire un thé avec Carole, c’est aussi boire un thé avec les personnages qu’elle crée. Son trait est fin, léger et résolument féminin. Mais surtout ne lui dites pas que les filles qu’elle dessine sont simplement belles. Ce sont des filles comme nous, comme celles que l’on croise dans la rue, celles qui font partie des photos souvenirs de Carole. Les taches de couleurs qui rehaussent ses illustrations d’une touche fantaisiste et acidulée leurs donnent ce petit plus faisant d’elles des créations uniques. Avant de se lancer comme illustratrice free-lance, Carole a suivi une formation en graphisme. Du haut de ses 24 ans, elle n’a pas à rougir de sa réputation, déjà solide.

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Carole, quelles sont les sources d’inspiration qui influencent ton travail ?

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Tu as débuté ton activité d’illustratrice en 2010 et tu sembles avoir démarré sur les chapeaux de roue. Comment cela se passe-t-il pour toi depuis ce moment ?

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Les gens en général, le passage dans la rue, les magazines sont autant de sources d’inspiration pour moi, du moins en ce qui concerne mon travail orienté dans l’éditorial et la mode. Je m’inspire également beaucoup de moments passés entre amis et des photos qui figent ces instants. Je crée des filles, des jolies filles, mais pas des filles « bêtes ». Pour moi, c’est important d’être féminine, mais je m’attache à ce que mes personnages ne soient pas potiches uniquement parce qu’elles sont jolies : elles savent s’amuser aussi, elles font preuve d’autodérision sans verser dans le ridicule.

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Cela ne se passe pas trop mal pour moi, même si mon temps se partage entre périodes creuses et périodes abondantes ; mais c’est commun à tous les indépendants, j’imagine. Je suis également contactée par des grosses boîtes comme Sarenza. Je suis toujours impressionnée; je me demande parfois comment les clients me trouvent, comment je les convaincs. J’adore ce que je fais, j’ai énormément de chance : Je fais le plus beau métier du monde.

Nous sommes au printemps qui symbolise de nouvelles choses, une naissance ; Quel a été ton Printemps à toi ?

Comment définirais-tu ton trait ? Qu’est-ce qui fait qu’il est « le trait Carole Wilmet » ? ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

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Pour le moment, je travaille sur un trait assez fin. Je ne marque pas vraiment les contrastes et mes crayonnés contiennent peu d’ombres. J’aime donner une certaine élégance aux visages, aux personnes que je dessine. Je pense que ça reflète également une part de ma personnalité : Je suis quelqu’un d’assez précis, d’assez carré et c’est sans doute pourquoi mon trais a tendance à être fin et appliqué. Par ailleurs, on peut dire que mon côté rêveur justifie l’emploi des couleurs pastels. J’aimerai essayer d’autres choses, d’autres techniques comme la gravure ou aller vers quelque chose de plus réaliste, mais peut-être que ça ne serait plus vraiment moi... Lorsqu’on fait quelque chose qui fonctionne, que les gens attendent, c’est difficile de se tourner vers autre chose, cela veut dire que l’on accepte d’altérer un peu sa « patte ».

Mon Printemps, je l’identifierais à un déclic : Celui qui m’a fait commencer l’illustration. Je me suis lancée d’abord dans la rédaction d’un blog mi-bd/mi-mode, et un jour, une entreprise m’a contactée pour participer à un projet de livre avec des artistes comme Pénélope Bagieu, Diglee et Yrgane. A partir de ce moment là, j’ai compris que mon travail pouvait intéresser des gens, qu’il pouvait y avoir des retours le concernant et cela m’a motivée à me lancer. Savoir que quelqu’un attend votre travail quelque part est extrêmement motivant, cela me pousse à continuer.

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Nous buvons un thé. Que représente ce geste pour toi ?

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Que pourrais-tu encore rajouter après avoir dégusté ce thé à la framboise ?

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Pour moi, boire un thé est un moment assez exceptionnel, du fait que j’en bois peu souvent. C’est un moment convivial que je ne partage qu’avec des personnes qui l’apprécient également. Nous avons bien choisi l’endroit, ils ont une carte de thés assez fournie !

J’espère qu’il y aura beaucoup d’autres thés aussi intéressants et constructifs que celui-là et que je souhaite une longue et belle vie à Alphabéta, pleine de belles découvertes et d’émerveillements renouvelés.

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UN AMI A MOI Suzy Tuxen a travaillé pendant 9 ans dans plusieurs studios de Melbourne et de Londres avant de fonder “A Friend Of Mine” en 2009. Persuadée que les meilleures créations résultent d’un mix entre différentes disciplines, la graphiste n’hésite pas à faire appel à d’autres créatifs, ayant chacun leur spécificité, afin de répondre le plus justement possible à la commande du client . Grâce à ces collaborations, le studio accumule les travaux aux supports très variés, allant de la fabrication d’un tapis à la mise en place d’installations typographiques, en passant par les traditionnels packaging et créations d’identité.

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WHERE & WHEN ? ♫ musique, concert ☽

31 mai Nils Frahm ♫

en soirée, party

◈ expositions

♨ nourriture

► vidéo, cinéma ❁ en plein air, activité

A ncienne B elgique Boulevard Anspach 110 1000 Bruxelles 02 548 24 00 www.abconcerts.be

19 mars Veronica Falls ♫ 18 avril Soap&Skin ♫ 21 avril Dark Dark Dark ♫ 8 mai Bowerbirds ♫

B otanique Rue Royale 236 1000 Saint-Josse-ten-Noode 02 218 37 32 www.botanique.be

Du 1er mars au 22 avril Marcel Berlanger ◈ 14 mars Olafur Arnalds ♫

19 mars Laura Marling ♫ 26 mars Connan Mockasin ♫ 15 mai Great Mountain Fire ♫ 16 mai Maïa Vidal ♫ Mariee Sioux ♫ C2C ♫

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B ozar Rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles 02 507 82 00 www.bozar.be

Du 16 mars au 15 avril “Bruxelles 2040, trois visions pour une métropole” ◈ 26&27 avril Brussels Short Film Festival ► 30 avril Bozar Night ♫◈ ☽ Jusqu’au 6 juin “Pôze-Terminus” ❁

C irque

royal

Rue de l’Enseignement 81 1000 Bruxelles 02 218 20 15 www.cirque-royal.org

30 mai Camille ♫

L’E den Boulevard Jacques Bertrand 1 6000 Charleroi www.charleroi-culture.be

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16 mars The Bony King of Nowhere & Friends ♫

F orum

de

L iège

Rue Pont d’Avroy 14 4000 Liège 04 223 18 18 www.leforum.be

15 mars Julien Doré ♫

F use Rue Blaesstraat 208 1000 Bruxelles 02 511 97 89 www.fuse.be

24 mars Len Faki ♫☽

M aison de la culture de tournai Avenue des Frères Rimbaut 2 7500 Tournai 069 25 30 70 www.maisonculturetournai.com

27 mars Moriarty ♫

M aison du F olk lore et des T radi tions

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Rue du Chêne, 19 1000 Bruxelles Tél. : 02 279 64 11

Jusqu’au 31 août “C’était au temps où la presse Bruxellait” ◈

M usé e bruxellois du M oulin et de l ’A limentation Rue du Tilleul 189 1140 Evere +32 (0)2 245 37 79 www.moulindevere.be

Jusqu’au 31 août “Sweet Candy, petite histoire sucrée de la patisserie” ◈ ♨

T our & T axis Avenue du Port 86 C 1000 Bruxelles 02 423 09 10 www.tourtaxis.be

Du 5 au 17 avril 30ème Edition du BIFFF ► Du 5 au 7 mai Tea World ❁♨

W iels Av. Van Volxemlaan 354 1190 Bruxelles 02 340 00 50 www.wiels.org

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Du 23 au 25 mars “Pa/per view” ◈ 16 mars “Drôle de dames” ◈ Jusqu’au 27 mai “Flagrant Delight” Rosemarie Trockel ◈

A P réciser Home Concert fbulte@gmail.com

5 avril Blanche ♫ 3 mai Mélanie Isaac ♫ 7 juin Klaus Klang ♫

6 avril “ La Chasse est Ouverte!” ❁ 18 mars “Young Adult” Jason Reitman ►

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Xtrafood !

Au menu pour épater la galerie : un crumble de chèvre et courgettes ainsi qu’une salade de fruits frais !

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Cr umble de chèvr e & courgettes

CUISSON : 30M I N

QUATR E PERSON N ES

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◊ Sortir le beurre du frigo 30 minutes avant de commencer à cuisiner.

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◊ Garder quelques rondelles de chèvre pour la déco.

◊ Préchauffer le four à 180°.

◊ Faire revenir les courgettes dans une poêle avec de l’huile d’olive. Laisser égouter.

◊ Couper les courgettes et le chèvre en lamelles.

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◊ Garnir le fond d’un plat à gratin avec les courgettes et les recouvrir avec la pâte.

◊ Dans un saladier, mélanger le beurre coupé en morceaux avec la farine et le sel.

◊ Faire cuire 30 minutes.

◊ Travailler le tout du bout des doigts, jusqu’à obtenir une pâte grumeleuse.

◊ A déguster avec une salade blé et un bon verre de vin blanc.

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SALADE AUX FRUITS D’H IVER

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couper les fr uits en morceaux et r ecouvr i r avec le jus des oranges

servi r avec deux boules de glace Ă la van i lle

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YEAH PI NATA !

Rendez-vous sur le blog dans le courant de la semaine pour le tout premier DIY ! ( et le 11 mars prochain pour faire la fĂŞte Ă cette pinata !)

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Z/A ZUT !

R ESTO

http://www.youtube.com/watch?v=AEPv So8bE2I&feature=player_embedded

Le pain du Châtelain Place du Châtelain 29 1050 Bruxelles

YESTER DAY

QUESTION

Cette scène merveilleuse du film “Orphée” de Cocteau. http://www.youtube.com/ watch?v=KCYcWpMDWLQ

Est-ce que plus tard tout redevient solide?’ Cabrel PH RASE CULTE

X

“What you call love was invented by guys like me...to sell nylons.” Don Draper in Mad Men

http://obsessionsexual.tumblr.com WWW

OUI

LE truc de geek http://www.yourworldoftext.com/

Aux cyclistes à moustache

VI DEO

NON

“Stamen” http://vimeo.com/32448092

Au look total jeans

UH ?

M IAM Le cheesecake au spéculoos des tartes de Françoise http://www.tartes.be/?gclid=CMzUgIXUza4 CFYINfAodClsGBw

TUM BLR

LIVR E

http://3bigmamas.tumblr.com/ SHOP Madame Grenadine 29 en Neuvice 4000 Liège

« Jamais » des Editions Brugger 116

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EXPO

KARAOKE

La Biennale internationale de photographie de Liège, du 10/03 au 06/05 http://www.bip-liege.org/fr/accueil/

« Les olivettes », à Liège. JOLI E CHOSE

DISQUE

http://www.ferm-living.com/

Domino » de Dan San

I MAG E CAFE “Les gens que j’aime”, dans centre de Bruxelles, là où AlphaBeta est né !

BOISSON de Jacob Sutton H IG H-TECH Le supermarché virtuel http://www.etvonweb.be/18254-le-1ersupermarche-virtuel GARCON

La citronnade “this water”, lemonade from fruit and... cloud”

ALPHABET Thomas Horn, 14 ans, le jeune acteur de “Extremly Loud and Incredbly Close » FI LLE

Alphaka par Cédille Nastasia Dusapin 117

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