anac news
Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso
No. 8 Juillet - Septembre 2015
OACI-BF : « L’AVIATION CIVILE DU FASO MÉRITE TOUT NOTRE SOUTIEN » DIXIT RAYMOND BENJAMIN, SG DE L’OACI
RESPONSABILITÉS DE TRANSPORTEUR AÉRIEN EN CAS D’ACCIDENT
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SOMMAIRE NO.08 2015 04
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Dans ce numéro :
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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44 Directeur de publication Abel SAWADOGO Directeur général de l’ANAC
Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC ....................... 3
Directeur de rédaction Nouhou BERTE
A la une Coopération OACI – BF .......................................................................................................... 4 Licences du personnel aéronautique ............................................................................ 6 Exercice de gestion de crise à Bobo............................................................................... 7
Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Salifou ZANGA
Sécurité et Sûreté Classification des articles interdits ................................................................................ 8 Comité national de sécurité ............................................................................................ 11 Projet pilote de réduction du CO2 ............................................................................... 13 Responsabilités des transporteurs aériens ............................................................. 17 Publicom FLY INTERNATIONAL : Tribune des jeunes ................................................................. 16 Fête du travail à la RACGAE .............................................................................................. 19 IAMGOLD : Maraîchage à Margenta .............................................................................. 20 In Memoriam Adieu le commissaire Roi ................................................................................................. 22 Actus insolites ........................................................................................................................ 24
Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.
Editorial
Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC
Mission de supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes :
Une œuvre pionnière de l’ANAC-BF Dernière née des administrations nationales d’aviation civile de l’espace de l’Agence pour la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), l’Agence nationale de l’Aviation civile du Burkina Faso (ANAC-BF) s’est forgée, après quatre années, de son existence une réputation d’une autorité de référence dans le domaine de la supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes. En effet, force est de constater que par sa vision pragmatique et sa volonté inlassable d’accorder une place de premier rang à la valorisation du capital humain par la formation continue de son personnel, l’ANAC-BF a développé des initiatives qui ont entrainé une évolution qualitative des prestations de services fournies dans son cœur de métier et un accroissement de sa capacité opérationnelle, comme en témoignent les éléments majeurs suivants : • notre pays a un taux de conformité en sécurité aérienne de 61,6% se hissant ainsi, au-dessus de la moyenne mondiale et au troisième rang africain; • en sûreté de l’aviation civile, 76% de conformité réglementaire et 71% de mise en œuvre au niveau de l’audit UEMOA; • le premier pays membre de l’ASECNA et l’un des tous premiers au niveau africain à procéder à la certification d’un fournisseur de service de navigation aérienne en occurrence l’ASECNA ; • le premier pays membre de l’ASECNA et l’un des tout premiers au niveau africain à procéder à la délivrance des licences aux personnels électroniciens de sécurité des aides à la navigation aérienne (ATSEP) ainsi qu’aux techniciens de maintenance des aéronefs (TMA);
• la mise à jour de la réglementation nationale du transport aérien relative à la navigabilité, à l’exploitation technique des aéronefs et aux licences du personnel aéronautique ; • la mise en œuvre des recommandations de l’audit systémique de l’OACI etc. Ces actions remarquables de l’ANAC-BF méritent d’être à notre humble avis gravées en lettres d’or dans les précieuses annales de l’aviation civile de l’Afrique de l’Ouest et particulièrement de l’ASECNA et lui valent le qualificatif de pionnière en matière de supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes. N’est-ce pas la raison pour laquelle les plus hautes autorités de la transition en signe d’encouragement vers un rayonnement plus grand, ont pris un décret lors du conseil des ministres en sa séance ordinaire du 13 mai 2015 portant modification de l’organisation et du fonctionnement de l’ANAC-BF pour son érection en autorité administrative et indépendante aux fins de lui donner toute la plénitude de ses prérogatives. Ceci dans l’optique d’accomplir au mieux sa mission de supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes. A ce titre, je voudrais réitérer toute notre gratitude et notre profonde reconnaissance à Monsieur le Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports et au Gouvernement du Burkina Faso. A l’ensemble du personnel de l’ANAC-BF, je voudrais l’inviter à davantage aiguiser son ardeur au travail avec professionnalisme, engagement et une bonne dose de don de soi pour mériter et conforter notre qualificatif de pionnier.
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A la Une
SÉANCE DE TRAVAIL AU CABINET DU MINISTRE TRAORE
COOPÉRATION OACI- BF :
Raymond Benjamin : « L’aviation civile du Burkina mérite tout notre soutien »
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e secrétaire général de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI)* Raymond Benjamin a effectué du 23 au 25 mai 2015 une visite de travail et d’amitié au Burkina Faso. Cette visite intervient deux ans après celle du président d’alors du conseil de l’OACI. Cette visite du Secrétaire général du conseil de l’OACI durant les trois jours a été perçue comme une visite d’amitié et de soutien aux efforts du Burkina Faso en matière de développement de l’aviation civile. C’est pourquoi, lors de son séjour, M. Raymond Benjamin a été reçu en audience successivement par le Ministre des infrastructures, du désenclavement et des transports, M. Daouda TRAORE, le Premier ministre, son excellence Yacouba Isaac ZIDA et la communauté aéronautique du Burkina Faso. Avec ses personnalités, l’hôte burkinabé a échangé sur les orientations stratégiques et les appuis de l’OACI pour une aviation civile sûre, sécurisée et davantage ordonnée au Burkina Faso. Ces différentes
audiences ont été des tribunes où l’appui du Secrétaire général a été estimé des plus précieux et déterminants dans les accompagnements techniques et le financement de nos projets aéronautiques tels que le centre de métiers aériens, l’acquisition des équipements de sûreté de pointe et la formation continue des inspecteurs en sûreté et en sécurité des vols. Pour sa part, l’hôte burkinabé a marqué sa satisfaction au regard des performances réalisées par le Burkina Faso dans le domaine de l’aviation civile. Dans cette dynamique de renforcement des relations entre son institution et le Burkina Faso, il a fortement recommandé la mise en place d’une cellule de partenariat en ces termes : « Nous souhaitons nous associer avec le Burkina Faso pour les plans à venir de l’aérogare de Ouagadougou. Nous estimons qu’un effort sur les infrastructures est nécessaire pour accroître le trafic, et nous pensons que dans ce contexte, l’OACI et le Burkina Faso pourraient bâtir un partenariat ». En sus, le secrétaire
général de l’OACI a laissé entendre qu’il a reçu l’approbation du ministre Traoré en ce qui concerne le développement de la coopération compte tenu de la position enclavée du Burkina Faso, et il se dit disponible d’apporter sa modeste contribution pour accompagner l’heureuse initiative du ministre des infrastructures, du désenclavement et des transports sur le projet du plan d’actions directeur pour un pays enclavé comme le Burkina Faso dans le domaine de l’aviation civile, projet essentiel et salvateur pour consolider le développement économique et social du pays des hommes intègres. Il est à signaler qu’à l’entame de sa visite officielle, M. Raymond Benjamin avait d’abord rencontré la représentation des institutions internationales et sous régionales, notamment l’Union européenne (UE) et le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA). Au terme de sa visite d’amitié et de travail, il a plu aux plus hautes autori-
A la Une
DÉCORATION DU SG DE L’OACI PAR LE MINISTRE TRAORE
tés de la transition du Burkina Faso par l’entremise du ministre en charge des transports de décorer le secrétaire général de l’organisation de l’aviation civile, M. Raymond Benjamin au rang de l’officier de l’ordre national du Burkina Faso au regard des nombreux services qu’il a rendus à notre chère patrie. (voir encadré) *Le Secrétaire général de l’OACI est le chef du Secrétariat de l’OACI et agent exécutif principal de l’Organisation, responsable de l’orientation générale de ses travaux. Il dirige un personnel international spécialisé travaillant dans le domaine de l’aviation civile internationale. Le Secrétaire général fait fonction de secrétaire du Conseil de l’OACI, devant lequel il est responsable de manière générale et suivant les politiques établies du Conseil, il s’acquitte des fonctions qui lui sont confiées par le Conseil, auquel il présente des rapports périodiques sur l’avancement des activités du Secrétariat. Nouhou BERTE
Quelques contributions du Secrétaire général de l’OACI en faveur du Burkina Faso et en Afrique •
Elections 2010 et 2013, le Burkina Faso fut élu 1er en Afrique sub-saharienne et 8ème au plan mondial sur les 36 membres élus du Conseil de l’OACI ;
•
3ème vice- présidence assurée par le Burkina Faso lors des travaux de la 38ème Assemblée de l’OACI, au nom du continent africain ;
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Election du Burkina Faso à la 1ère Vice-présidence de la première conférence mondiale sur la sûreté de l’aviation civile en 2012 ;
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Désignation du Burkina Faso dans le prestigieux comité d’attribution du prix Edward, plus haute distinction aéronautique mondiale ;
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Choix du Burkina Faso, seul pays en Afrique de l’ouest, devant bénéficier du financement du programme de réduction du CO2 ;
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Mise en place, lancement et financement du Plan africain (AFI Plan), dans le secteur aéronautique pour assister les États de l’Afrique à rattraper leur retard de mise en œuvre des normes et pratiques recommandées de l’OACI ;
•
Mise en place récente du Plan de sûreté et de facilitation de l’aviation civile africaine pour une meilleure coordination des acteurs africains dans ledit domaine ;
•
Mise en place du fonds de développement des ressources humaines africaines dans le secteur de l’aviation civile ;
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Recrutements de Burkinabè à la Direction Générale de l’OACI pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
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A la Une
LICENCES DU PERSONNEL AÉRONAUTIQUE :
L’ANAC-BF renforce les capacités des inspecteurs de la sous-région
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l’initiative de l’Agence nationale de l’aviation civile du Burkina Faso, les inspecteurs en sécurité de vols, venus de six Etats de la sous-région, se sont réunis à Ouagadougou du 25 au 29 mai 2015 pour se pencher sur la problématique des licences du personnel aéronautique.
Cette constatation procède des audits de l’Universel Safety Oversight Audit Programme (USOAP) qui dénote que cet élément crucial de nos Etats est inférieur à la moyenne mondiale qui est de 47,97% excepté la Mauritanie. Pour la zone WACAF, notamment l’Afrique de l’Ouest et du centre, la moyenne de l’élément crucial n°4 est de 33,32%.
La coopération sud-sud dans le secteur de l’aviation civile se renforce avec la tenue de l’atelier de formation sur les licences du personnel aéronautique. Venus de la Côte d’Ivoire, du Mali, Niger, du Tchad et du Togo, les inspecteurs en sécurité de vols avec leurs homologues du Burkina Faso devront échanger et partager leurs échanges pour une meilleure appropriation des rudiments nécessaires qui portent sur les licences du personnel aéronautique en vue d’affiner leur efficacité sur le terrain. C’est pourquoi, d’ores et déjà, le représentant du Directeur général de l’ANAC, le conseiller Mathieu BOUDA, présidant la cérémonie d’ouverture a rappelé avec insistance que le domaine des licences du personnel aéronautique constitue un des six domaines clé de la sécurité des vols et est l’élément crucial numéro 4 relatif à la qualification du personnel technique des ANAC.
Deux instructeurs ont animé cet atelier de renforcement des capacités qui sont en occurrence Katienni SILUE de l’ANAC Côte d’Ivoire et Léandre BAKYONO, inspecteur principal de l’ANAC du Burkina Faso. Pour ce dernier, notre pays ayant une position de leader dans ce domaine apporte son expertise en faisant en sorte que les participants s’approprient davantage les règles et les normes qui régissent la délivrance des licences aéronautiques. En outre, ils vont passer en revue le respect de ces normes dans la sous-région et l’organisation des services de licence dans les administrations de l’aviation civile. D’ailleurs, il ressort que c’est la non-maîtrise de ces faits combinés qui explique le faible pourcentage enregistré par nos différents Etats, même si pris individuellement certains pays enregistrent des scores meilleurs que d’autres. C’est pourquoi, cet atelier de
LE SG DE L’OACI VENU ENCOURAGER LES PARTICIPANTS
renforcement des capacités entend harmoniser les points de vue et les pratiques au quotidien pour corriger les insuffisances aux fins de présenter de meilleurs pourcentages à court et moyen terme. Cela est possible car nos différents Etats doivent non seulement encourager de telles initiatives mais et surtout accorder une place de choix à la prépondérance et à la prééminence à la coopération sud-sud pour atteindre les taux et les objectifs édictés par les organismes régionaux et internationaux en la matière. Cela est possible car nos Etats regorgent des ressources humaines de qualité. Après quatre jours d’échange et de partage d’expérience, les participants de l’atelier de formation sur les licences du personnel aéronautique ont exprimé leur satisfaction à l’atteinte des objectifs et ont vivement souhaité des visites mutuelles sur le terrain pour une meilleure opérationnalité. C’est à ce prix que nous pouvons donner à nos administrations de l’aviation civile des ambitions plus fortes et plus grandes. Nouhou BERTE
AU MICRO : LE PDT. DU COMITÉ D’ORGANISATION, LÉANDRE BAKYONO
A la Une
LE DG LIVRANT LE DISCOURS D’OUVERTURE
L’ESPRIT D’ÉQUIPE, FERMENT DE LA RÉUSSITE D’UN TEL EXERCICE
EXERCICE DE GESTION DE CRISE :
Une première à Bobo Dioulasso
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n vue de se donner toutes les chances pour gagner le pari du succès de l’organisation de l’exercice de gestion de crise, l’ANAC a organisé avec l’appui technique du bureau d’études Experts Associés Sûreté (EAS), une session de formation sur la gestion de crise en sûreté de l’aviation civile du 15 au 20 juin 2015 à l’endroit des autorités politiques, administratives et militaires de la commune de Bobo Dioulasso. « Condition sine qua non de son efficacité, la gestion de crise doit avoir été préparée avant que celle-ci ne survienne ; car dès lors qu’on doit faire face à l’urgence, l’on dispose de peu de temps pour réfléchir, et encore moins pour échafauder un plan d’action. Vous conviendrez alors avec nous que sans réfléchir au préalable, on est vite dépassé par les événements. L’organisation d’un exercice de gestion de crise est une mise à l’épreuve d’un plan de gestion de crise conçu pour riposter à un acte d’intervention illicite survenant sur un aéroport », tels étaient les mots introductifs du Directeur général, M. Abel SAWADOGO pour situer l’enjeu et l’importance cette session de formation à la cérémonie d’ouverture. Une semaine durant, les acteurs ci-dessus cités intervenant dans la gestion de l’exercice auront à se familiariser sur les outils de la mallette de l’OACI, batterie
de mesures conçues et mises à la disposition des administrations des aviations civiles dont les objectifs sont de comprendre la nécessité d’un plan de gestion de crise pour répondre aux incidents de sûreté majeurs survenant aux aéroports, de déterminer la composition et les fonctions d’une équipe enfin de décrire les installations essentielles nécessaires à l‘appui d’une riposte planifiée aux crises. Etant une première du genre à Bobo Dioulasso, le Directeur général de l’ANAC a invité les participants, notamment les membres de l’équipe de gestion de crise et le personnel de planification à beaucoup d’assiduité, de l’engagement et du don de soi pour la réussite totale et faille de l’exercice. Au cours des travaux, le chef de cellule communication et relations publiques de l’ANAC, Nouhou BERTE a approfondi le module sur la communication en période de crise car selon le conférencier, ce module détermine en partie le succès ou l’insuccès de la gestion cette période si délicate. Il faut rappeler que l’organisation de cet exercice de simulation de crise répond d’une part à la volonté du gouvernement de rendre nos aéroports conformes aux exigences de l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et d’autre part, surtout de nos jours, de faire face à une accentuation
et à une expansion des mouvements terroristes dans la sous-région et dans le monde. Ces attaques s’opèrent généralement dans des zones névralgiques telles que les plateformes aéroportuaires et les installations connexes qui sont alors les cibles privilégiées. Renforcer les mesures de sécurité et de sûreté pour parer à tout acte d’invention illicite, c’est dans ce registre de prévention et de riposte appropriée que les experts de l’OACI ont fait de la tenue d’un exercice de gestion de crise une exigence tous les deux ans. Cet exercice se veut donc une mise à l’épreuve du plan de mesures d’urgence conçu pour riposter à un acte d’intervention illicite survenant à un aéroport, toute chose qui participe à rendre nos aéroports davantage plus sûrs et sécurisés. Il convient de rappeler que cet exercice intervient après trois du genre déjà réalisés à Ouagadougou, à savoir EXOGA en 2000, EXOGA2 en 2011 et TANGA1 en 2012. Ces trois exercices de gestion de crise ont porté sur la capture illicite d’aéronef avec prise d’otage à bord, la prise d’otage au salon ministériel dans la salle d’attente de l’aérogare et dans l’aéronef au sol avec menace à la bombe et enfin la capture illicite d’aéronef au sol avec prise d’otage à bord et menace à la bombe à l’aérogare fret. Nouhou BERTE
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Sécurité et Sûreté
CLASSIFICATION DES ARTICLES INTERDITS :
Lignes directrices
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ace à la recrudescence des actes d’intervention illicites dont les conséquences sont parfois incalculables au plan économique, politique et social, les autorités de l’aviation civile ont pris un certain nombre de mesures visant la protection et la sécurité des usagers et des installations de la plateforme aéroportuaire. C’est dans cet ordre des choses que le Programme national de la sûreté de l’aviation civile (PNSAC) a défini les lignes directrices pour la classification des articles interdits. On entend par article interdit, tout objet et matière pouvant être utilisés pour commettre un acte d’intervention illicite et qui n’ont pas été régulièrement déclarés et soumis aux lois et règlements applicables. Voici la liste desdits articles ou objets interdits :
1. Articles interdits en zone de sûreté à accès réglementé et en cabine des aéronefs Tout objet capable ou apparemment capable de libérer un projectile ou d’occasionner des blessures, tel que : - armes à feu de toutes sortes (pistolets, révolvers, carabines, fusils, etc.),
OBJETS INTERDITS ET SAISIS PAR LA POLICE SPÉCIALE DE L’AÉROPORT
- copies et imitations d’armes à feu, - pièces détachées d’armes à feu (à l’exception des dispositifs de visée et des lunettes télescopiques), - pistolets et carabines à air comprimé et fusils à plomb, pistolets lance-fusées, pistolets de starter, pistolets et fusils de jeu de tous types, pistolets et fusils à barillet, cloueuses et pistolets de scellement, arbalètes, lance-pierres, harpons et fusils à harpon, pistolets d’abattage, dispositifs incapacitants et neutralisants tels les aiguillons électriques, les armes à décharge électrique (Teaser), briquets en forme d’arme à feu.
et lames nues (à l’exclusion des rasoirs de sécurité ou des rasoirs jetables et des lames dans des étuis distributeurs), sabres, épées et cannes à épée, scalpels, ciseaux dont les lames dépassent 6 cm, bâton de ski et de marche/randonnée, étoiles de lancer (Shuriken), - outils de travail pouvant être utilisés comme des armes blanches, tels que les perceuses et les forets, les cutters, les couteaux à lames multiples, les scies en tous genres, les tournevis, les barres à mine, les marteaux, les pinces coupantes, les clés plates ou à molette, les chalumeaux.
Armes blanches et objets coupants
Instruments contondants
Les articles pointus ou équipés d’une lame capable d’occasionner des blessures, tels que :
Tout instrument contondant capable d’occasionner des blessures, tel que :
- haches et hachettes, flèches et fléchettes, crampons, harpons et lances, piolets et pics à glace, patins à glace, couteaux verrouillables ou à cran d’arrêt, quelle que soit la longueur de la lame, - couteaux, y compris les couteaux cérémonie, dont la lame dépasse 6 cm, en métal ou en tout autre matériau suffisamment solide pour que le couteau puisse être utilisé comme arme, couperets, machettes, rasoirs à lame nue
- balle de base-ball et softball, matraques ou gourdins - rigides ou souples - telles que les triques, gourdins, bâtons et matraques, balle de cricket, - clubs de golf, crosses de hockey, bâtons de jeu de crosse, pagaies de kayak et canoë, planches à roulettes, queues de billard, de snooker et de billard américain, cannes à pêche, - équipements d’arts martiaux, tels que coup de poing américain, massue, matraque, fléau d’armes, nunchaku, kubaton, kubasaunt.
Sécurité et Sûreté
OBJETS INTERDITS ET SAISIS DANS LA SOUTE PAR LA POLICE DE L’AÉROPORT
Substances explosives et/ ou inflammables Toute substance explosive ou hautement inflammable représentant un risque pour la santé des passagers et de l’équipage ou la sécurité/sûreté de l’aéronef ou des biens, telle que : - Munitions, amorce, détonateurs et cordeaux détonants, explosifs et engins explosifs, copies ou imitations de matières ou dispositifs explosifs, mines et autres explosifs militaires, grenades de tous types, - gaz et conteneurs de gaz (par ex. butane, propane, acétylène, oxygène) de grand volume, - feux d’artifice, fusées de toutes formes et autres articles pyrotechniques (y compris les bombes de table et les rubans d’amorces), allumettes autres que les allumettes de sûreté, bombes ou cartouches fumigènes, combustibles liquides inflammables, comme l’essence, le carburant diesel, l’essence à briquet, l’alcool, l’éthanol, bombes de peinture en aérosol, essence de térébenthine et diluants pour peinture, boissons alcoolisées tirant plus de 70 % vol. Substances chimiques et toxiques Toute substance chimique ou toxique représentant un risque pour la santé des passagers et de l’équipage ou pour la sécurité/sûreté de l’aéronef ou des biens, telle que : - acides et bases, par ex. les piles et batteries à électrolyte susceptibles de couler, substances corrosives et produits
de blanchiment, par ex. le mercure, le chlore, vaporisateurs de substances neutralisantes ou incapacitantes, tels que les vaporisateurs Mace, les vaporisateurs à gaz poivré et les vaporisateurs à gaz lacrymogène, matières radioactives, par ex. les isotopes médicaux ou commerciaux, poisons, - substances dangereuses infectieuses ou biologiques, par ex. le sang infecté, les bactéries et les virus, matières présentant un risque d’inflammation ou de combustion spontanée, extincteurs d’incendie. Liquides Liquides, sauf ceux contenus dans des récipients individuels d’une capacité maximale de 100 millilitres ou « équivalent et placés dans un sac plastique transparent refermable à indicateurs d’effraction, d’une capacité n’excédant pas un litre ». Le contenu du sac plastique doit y tenir aisément et le sac doit être complètement fermé. Sont considérés comme des liquides les gels, les pâtes, les lotions, les mélanges liquides/ solides et le contenu des récipients sous pression comme par exemple le dentifrice, le gel capillaire, les boissons, les potages, les sirops, les parfums, les mousses à raser, les aérosols et toutes les autres substances de consistance analogue. 2. Articles interdits en soute des aéronefs Les articles suivants sont interdits dans les bagages de soute :
- explosifs, y compris les détonateurs, les amorces, les grenades, les mines et les explosifs, - gaz, notamment propane, butane, - liquides inflammables, y compris l’essence et le méthanol, - solides inflammables et substances réactives, y compris le magnésium, les allume-feu, les feux d’artifice, les fusées de signalisation. 3. Autres catégories d’articles Certains articles ne sont pas interdits au transport à bord des aéronefs mais entrent dans la catégorie des matières dangereuses pour lesquelles une réglementation internationale et nationale spécifique s’applique et impose la mise en œuvre de mesures particulières pour garantir la sécurité du transport de ces matières, notamment quant à l’identification, au niveau de dangerosité, au conditionnement, à l’étiquetage, au volume/quantité, à la manipulation, etc., tels que (liste non exhaustive) : - oxydants et peroxydes organiques, y compris l’eau de javel, les kits de réparation de carrosserie, - substances toxiques ou infectieuses, y compris les raticides, le sang infecté, - matières radioactives, y compris les isotopes médicaux ou commerciaux, - substances corrosives, y compris le mercure, les batteries de véhicules, - composants de systèmes d’alimentation des véhicules ayant contenu dans un carburant, etc. Source PNSAC
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Plan des Vols Air Burkina
Sécurité & Sûreté
LES MEMBRES STATUTAIRES …
COMITÉ NATIONAL DE SÉCURITÉ :
S’approprier les fondamentaux de cette politique
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éfini comme l’ensemble intégré de règlements et d’activités visant à améliorer la sécurité, le Programme national de sécurité de l’Etat (SSP) et de ses activités a été revisité par ses membres statutaires. Cette première réunion du comité de sécurité tenue le 12 mars 2015 a permis aux participants de s’imprégner d’éléments qui ont concouru à évaluer le niveau de notre sécurité aérienne jugé acceptable. A l’entame de cette première réunion, les membres statutaires ont fait connaissance avec le contenu des concepts clés qui constituent les fondamentaux du programme national de sécurité dans le domaine aérien. Il s’agit entre autres du niveau de sécurité, du système de gestion de sécurité, des indicateurs de sécurité et des buts de sécurité. Après avoir revisité ces différentes définitions, le présentateur du jour, l’inspecteur principal de l’ANAC Léandre BAKYONO a passé en revue le plan de mise en œuvre du programme national de sécurité. Il convient de rappeler que l’équipe du SSP a été mise en place le 28 décembre
LÉANDRE BAKYIONO
… SUIVANT AVEC INTÉRÊT LES EXPLICATIONS DU PRÉSENTATEUR
Membres statutaires du comité :
Président : Le Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (DG/ANAC) - Le Directeur Général de la Météorologie (DGM) ; - Le Délégué aux Activités Aéronautiques Nationales (DAAN) ;
2012 et a pour mission principale la mise en œuvre du système de gestion de la sécurité (SMS) des fournisseurs de services aériens. Enfin, il s’agira pour l’équipe du SSP de conduire des séances de formation à l’endroit du personnel de sécurité de l’ANAC et de l’industrie aéronautique. L’équipe du SSP est conduite par l’inspecteur principal qui est le responsable de la conduite des activités dudit programme.
- Le Représentant de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et Madagascar (ASECNA) ; - Le Superviseur Général de la Régie Administrative Chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale (RACGAE) ; - Le Directeur Général d’Air Burkina S.A ; - Le Dirigeant responsable de toute autre entité concernée par la mise en œuvre du PNS.
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Sécurité et environnement
PROJET PILOTE DE RÉDUCTION DU CO2 :
« Servir d’exemple et entrainer les Etats de la sous-région » Peu après la nomination du Burkina Faso comme pays pilote pour la réduction des émissions de CO2 par l’aviation civile, la rédaction du magazine ANAC NEWS a voulu davantage savoir sur l’évolution des travaux de l’équipe du plan d’action (EPA) dirigée par le point focal national et de l’ANAC, en occurrence M. Salifou ZANGA qui s’est prêté aux différentes questions. Vous avez été nominé par l’OACI comme le seul pays pilote dans l’Afrique de l’Ouest à conduire le plan d’action de réduction du gaz carbonique. Quels sont les défis et les enjeux que vous comptez relever ? Permettez-moi tout d’abord de saluer le dynamisme de son Excellence M. Moumouni DIEGUIMDE, ambassadeur du Burkina Faso et de l’Afrique de l’Ouest à l’OACI et membre du Conseil. Ce sont ses efforts personnels ainsi que la volonté de M. Abel SAWADOGO qui ont valu au Burkina Faso d’être retenu parmi les quatorze Etats élus dans le cadre du projet OACI-UE pour bénéficier d’un appui financier de 6.5 millions d’euros pour l’élaboration de leurs plans d’action de réduction des émissions de CO2 par l’aviation civile internationale. Il faut se rappeler que c’est au terme de la Résolution A38-18 de l’OACI qui a été adoptée à la 38ème session (octobre 2013) que les Etats membres ont été invités à soumettre volontairement leurs plans d’action visant à réduire les émissions de CO2 par l’aviation civile. Le premier défi majeur pour le Burkina Faso, c’était de pouvoir effectivement soumettre dans les délais son plan d’action tel que c’est suggéré dans le paragraphe 12 de la Résolution A38-18, c’est-à-dire le 15 juin 2015. Le deuxième défi consiste à la mise en place d’un système de suivi environnemental pour la collecte et le traitement des données de trafic qui permettront de mesurer l’efficacité de la mise en œuvre des mesures de mitigation des émissions contenues dans le plan d’action. Le Burkina Faso est un membre actif dans le domaine du transport aérien dans l’espace UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine). Il sied de rappeler que le projet COSCAP (Cooperative Development of Operational Safety and Continuing Airworthiness) de l’UEMOA est basé au Burkina Faso. En participant volontairement à l’effort mondial de protection de l’environnement dans le secteur de l’aviation, l’Etat burkinabè entend servir d’exemple pour entraîner l’ensemble des pays membres de l’UEMOA et la Mauritanie. Il y a environ six mois, que l’équipe du plan d’action (EPA) chargée d’élaborer le plan d’action de réduction du gaz carbonique dans le secteur aérien travaille. Pouvez-vous entre autres nous présenter les missions de votre structure ? L’Equipe du plan d’action a été formellement mise en place par décision n°15-198/ DG/DEA du 03 juin 2015 (nomination des membres). Cela fait moins de six mois mais, vous avez raison, les travaux ont commencé dès le mois de février 2015. Les missions de l’Equipe sont celles que le DG de l’ANAC a bien voulu lui confier, à savoir : - dresser un inventaire des émissions de CO2 (historique et actuel) ; - élaborer un plan triennal 2015-2017 de réduction des émissions du CO2 conformément à la résolution A38-18 et aux normes et pratiques recommandées de l’OACI (SARPs, Annexe 16 à la Convention de Chicago du 7 décembre 1944) ; - identifier des mesures d’atténuation des émissions et de faire des propositions de mise
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Sécurité et environnement
des difficultés de lancement, les participants ont pris l’engagement devant les représentants de l’OACI, de travailler à soumettre les plans d’action en fin septembre 2015.
SALIFOU ZANGA S’EXPLIQUANT DEVANT LES MEMBRES DE L’EPA
en œuvre de celles-ci dans l’objectif de la réduction de ces émissions et de la consommation de carburant ; - identifier les sources de financement pour la mise en œuvre des mesures retenues ; - faire des propositions pour l’intégration aux marchés du carbone (MBM) ; - proposer des mécanismes de suivi-évaluation de l’efficacité des mesures retenues ; - réaliser toute activité en rapport avec l’objectif de sa mission. Ces missions reprennent in extenso ce que l’OACI attend d’une équipe de travail dans le cadre du projet.
Un chronogramme d’exécution des activités a été arrêté tel que édicté par l’OACI. Ledit chronogramme est-il bien respecté ou rencontre-t-il des difficultés ? Nous disions que la soumission à l’OACI du plan d’action était prévue le 15 juin 2015. Nous soulignions également que la Résolution A38-18 a été votée en octobre 2013. En faisant le décompte calendaire, vingt (20) mois après le vote de la Résolution, les Etats devraient déposer leurs plans d’action.
Dans la pratique, les Etats les moins avancés ont éprouvé des difficultés à présenter leurs plans d’action dans les délais pour plusieurs raisons, notamment le manque de ressources humaines qualifiées, l’absence d’outils de collecte et de traitement des données statistiques et surtout le déficit des données historiques pour l’établissement de la baseline, le niveau de référence à partir duquel les projections doivent être faites. Il a fallu donc procéder à la recherche de solutions pour appuyer particulièrement ces Etats. L’Union européenne s’est proposée pour contribuer au financement du projet de soumission des plans d’action. Une fois le financement bouclé, il restait à sélectionner les Etats qui devraient en bénéficier. Le choix s’est porté sur les Etats qui en ont fait la demande (14 au total dont le Burkina Faso). Les aspects financiers et le choix des Etats évacués, l’OACI a organisé plusieurs ateliers de formation qui visaient à doter les responsables de l’élaboration et de la soumission des plans d’actions (les points focaux), de connaissances appropriées et de moyens de travail adaptés. Le dernier atelier s’est tenu à Yaoundé en février 2015 et constitue en quelque sorte le point de démarrage du projet OACI-UE de soutien aux Etats. A l’issue de ce sommet, compte tenu
Au Burkina Faso, l’EPA s’est déjà réunie sept fois, la huitième est prévue le 14 juillet 2015. L’élaboration du plan d’action est en phase trois sur un total de cinq phases (voir Doc 9988 de l’OACI). C’est dire qu’il reste encore beaucoup à faire avant la soumission du plan à l’OACI. Des difficultés existent, deux semblent les plus difficiles à surmonter : la collecte des données exhaustives pour le calcul d’une baseline réaliste et l’évaluation des économies de CO2 relativement aux mesures d’atténuation identifiées et retenues. Nous pensons néanmoins pouvoir tenir les délais de septembre 2015 car une équipe d’experts composée d’une consultante technique, Mme Christelle BRAUN et du coordinateur du projet M. Didier MOUKALAN, viendra nous soutenir dans nos efforts. Ces experts ont déjà séjourné au Burkina Faso en Mars 2015 dans le cadre du projet.
En somme, pouvez-vous nous faire un bilan à mi-parcours de vos travaux ? Les éléments de réponse à votre question sont contenus dans la réponse à la question 3. En somme et pour résumer, les points focaux ont été nommés, l’équipe a été constituée, la baseline est en phase de finition, les mesures de mitigation (l’OACI en propose 7) ont été identifiées et retenues. Les différentes entités, parties prenantes à l’EPA, sont à pied-d’œuvre sur le terrain pour fournir un rapport sur l’état actuel des émissions de CO2. Ce sont ces états réels qui serviront à mesurer l’efficacité des mesures retenues.
L’équipe du plan d’action de réduction du gaz carbonique devrait remettre son plan à l’OACI le 30 juin 2016. Qu’en est-il ? C’est vrai, la date initiale de soumission des plans d’action était prévue pour le 30 juin 2015. Le Burkina Faso, tout comme les 14
Sécurité et environnement
Etats du projet, n’a pas encore fini l’élaboration de son plan d’action. Les activités se déroulent normalement malgré les difficultés. L’évaluation actuelle du travail déjà abattu permet de penser que la date de fin septembre 2015 peut être tenue. C’est l’occasion de féliciter individuellement chaque membre de l’Equipe du Plan d’Action qui travaille d’arrache-pied pour que le Burkina Faso respecte ses engagements.
Pouvons-nous avoir une idée du coût de ce plan d’action ? Et comment s’obtient ce financement ? La question du coût du plan d’action est une question difficile à laquelle nous ne pouvons que donner quelques indications. D’abord, l’Union européenne a dégagé une enveloppe financière de 6.5 millions d’euros pour soutenir l’ensemble des 14 Etats retenus dans l’élaboration de leurs plans d’action. Ce montant est réparti en trois parties à savoir : développement des plans d’action, 16% ; mise en place du système de suivi environnemental, 21%, mise en œuvre des mesures d’atténuation, 63%. L’Etat du Burkina Faso prend en charge les frais de fonctionnement de l’EPA, les frais annexes liés à l’entretien et la gestion du système informatique mis en place pour le suivi environnemental, les frais de communication, les frais de mis-
sion de points focaux lors des ateliers de formation. Un budget estimatif de 178 millions FCFA pour la durée du projet (2015-2017) a été élaboré et soumis pour validation. Outre le financement prévu par l’UE, des démarches vont être entreprises pour demander le soutien d’institutions comme l’UEMOA, BAD et le Nations Unies, particulièrement dans la phase de mise en œuvre des mesures d’atténuation.
Faites-vous des partages d’information et d’échange d’expérience avec les autres pays pilotes qui ne sont pas de votre espace géographique ? Et êtes-vous au même stade d’exécution du chronogramme des activités? Oui. L’OACI a dédié un site pour la protection de l’environnement et a ouvert une fenêtre pour la soumission en ligne des plans d’action. Ce site est dénommé « APER : Action Plans for Emissions Reduction ». Il suffit de rechercher APER dans Google ou de rentrer dans http:// www.icao.int/environmental-protection/Pages/action-plan.aspx pour télécharger des documents utiles dont les plans d’action des pays qui ont déjà soumis les leurs. Pour les 14 Etats retenus, un « mailing group » a été constitué pour faciliter les échanges d’information. L’OACI a mis en
place trois coordinations, une pour la région des Caraïbes, une pour les pays de l’Afrique Centrale et le Burkina Faso, une pour le Kenya. Les échanges d’information se font généralement par mail à travers le coordinateur régional. A la date du 30 juin 2015, aucun Etat de l’Afrique Centrale n’a pu finir l’élaboration de son plan d’action. Le Burkina Faso non plus.
Votre mot de fin ? Nous sommes heureux d’avoir eu l’opportunité de nous exprimer sur la question de l’élaboration du Plan d’Action du Burkina Faso, c’est-à-dire de rendre un peu plus visible l’action ce l’EPA. La protection de l’environnement est un défi de notre siècle. En effet, selon le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la destruction de la couche d’ozone par les gaz à effet de serre dont principalement le CO2, aura pour corollaire l’élévation de la température de 1,4°C à 5,8°C d’ici la fin du XXIème siècle et l’élévation du niveau de la mer de 0,09 à 0,88m. La réduction des émissions de CO2 est un challenge que l’OACI s’est engagé à relever. Nous sommes fiers que le Burkina Faso participe à cet effort, dans le peloton de tête.
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LES MEMBRES DU DIRECTOIRE REMERCIANT LE DG ANAC
FLY INTERNATIONAL :
Tribune des jeunes pour la promotion de l’avion L’avion est à ce jour le mode de transport considéré comme le plus sûr au monde. Les avantages liés à son utilisation sont nombreux (gain de temps, temps de voyage raccourci, etc.). Au Burkina, on dit que l’avion est « réservé aux plus nantis », les coûts de titres de transport étant relativement élevés. Il en résulte que l’avion reste inaccessible à beaucoup. Or il suscite curiosité et passion, et nombreux sont ceux qui aimeraient le découvrir et/ou le redécouvrir. Mais faute souvent de moyens (financiers) et/ou d’opportunités (de voyage), ces derniers n’en ont pas la possibilité. Certains n’ont même jamais vu un avion de près, grandeur nature. Aussi, de nombreux élèves et étudiants nourrissent des rêves professionnels dans l’aviation : être pilote, hôtesse ou steward, d’autres contrôleurs aériens ou ingénieur aéronautique, etc. ; mais les occasions de côtoyer ces professionnels manquent le plus souvent. C’est partant de ce constat que l’équipe de « FLY INTERNATIONAL » a entrepris la campagne « l’AVION, MA PASSION ». En effet, son premier responsable David Arsène SANON, lui-même passionné d’avions, a jugé utile une telle campagne afin d’atteindre deux princi-
paux objectifs qui sont entre autres de permettre à un maximum de personnes de prendre l’avion, de créer une plateforme de contact et d’échange entre passionnés des métiers de l’aviation et les professionnels actuels. C’est le 14 mars 2015 que le lancement de la campagne a eu lieu à l’Aéro-Club de Ouagadougou. Cette cérémonie riche en couleurs était placée sous le patronage du Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports (MIDT) représenté par son Directeur de cabinet, le parrainage du Directeur Général de l’ANAC, et le co-parrainage du Président de l’Aéro-Club de Ouagadougou. Elle a également connue la présence effective du Directeur Général de l’ASECNA, du commissaire principal de la police spéciale de l’aéroport international de Ouagadougou et du fondateur de l’école Bélemtissé, doyen des chefs d’établissement du Burkina. En dépit de nombreuses difficultés rencontrées, la campagne a pu mobiliser plus que prévu, et les organisateurs ont même dû refuser du monde pour des questions organisationnelles. Plus de 500 personnes (élèves, étudiants et
professionnels) se sont inscrites pour les différentes activités prévues que sont : le vol de découverte effectué avec des avions type Cessna 172, d’une durée comprise entre 15 et 30 minutes, les visites de sites à accès restreints : l’aéroport International de Ouagadougou, l’Aéro-Club de Ouagadougou et la base aérienne 511 de Ouagadougou et les conférences animées par des professionnels de l’aviation (pilote, contrôleur aérien, steward et hôtesse, ingénieur aéronautique). Initialement prévue se tenir sur deux mois, la campagne a finalement pris trois mois en raison de l’affluence suscitée. Les différentes activités se sont déroulées sans incident et dans une très belle ambiance. Les participants élèves et leurs parents ont apprécié positivement l’initiative et souhaité bon vent pour les éditions à venir et projets en cours. Au regard du succès constaté, « FLY INTERNATIONAL » œuvre déjà à l’organisation de la deuxième édition de ce qui sera désormais la « caravane de l’avion, ma passion ». Le public ciblé est composé d’élèves surtout, mais aussi d’étudiants et de professionnels. David Arsène SANON : « Nous espérons véritablement bénéficier de plus de soutien de la part d’entreprises œuvrant ou pas dans le secteur. Pour cette première édition, c’est grâce au Ministère des Transports dont je salue le premier responsable, et aussi grâce au Directeur Général de l’ANAC qui a mis tout en œuvre pour rendre cette initiative possible. Je tiens donc à lui adresser mes sincères remerciements.
Sécurité & Sûreté
Le bilan est plus que positif et nous nous réjouissons de cela, nous vous redonnons rendez-vous pour la prochaine édition ! ». Les organisateurs disent attendre plus de participants à l’édition prochaine et espèrent encore bénéficier du soutien du MITD et de l’ANAC, mais aussi d’autres partenaires éventuels. David SANOU
VISITE GUIDÉE DES LOCAUX DE L’AÉROCLUB
ACCIDENT D’AVION :
Quid des responsabilités des transporteurs aériens ? Lors du crash d’Air Algérie, nombreuses étaient les familles ne sachant pas à quel saint se vouer, parfois la cellule de crise était obligée par moments d’interpeller les responsables de cette compagnie à mettre en œuvre certaines actions qui relèvent de ses devoirs. Souhaitant que de tels accidents ne se reproduisent plus, votre magazine d’informations, ANAC NEWS, vous propose dans les colonnes qui suivent de vous livrer la teneur de la responsabilité des transporteurs aériens en cas d’accident selon le Règlement N°09/2013/ CM/UEMOA portant modification du règlement N°02/2003/CM/ UEMOA du 20 mars 2003. Tout d’abord, spécifions le terme accident : c’est un évènement lié à l’utilisation d’un aéronef, qui, dans le cas d’un aéronef avec pilote, se produit entre le moment où une personne monte à bord avec l’intention d’effectuer un vol et le moment où toutes les personnes qui sont montées dans cette intention sont descendues, ou, dans le cas d’un aéronef sans pilote, qui se produit entre le moment où l’aéronef est prêt à manœuvrer en vue du vol et le moment où il s’immobilise à la fin du vol et où le système
de propulsion principal est arrêté, et au cours duquel : Une personne est mortellement ou grièvement blessée du fait qu’elle se trouve : - dans l’aéronef, ou - en contact direct avec une partie quelconque de l’aéronef, y compris les parties qui s’en sont détachées, ou - directement exposée au souffle des réacteurs, sauf s’il s’agit de lésions dues à des causes naturelles, de blessures infligées à la personne par elle-même ou par d’autres ou de blessures subies par un passager clandestin caché hors des zones auxquelles les passagers et l’équipage ont normalement accès ; ou des zones auxquelles les passagers et l’équipage ont normalement accès ; ou L’aéronef subit des dommages ou une rupture structurelle : - qui altèrent ses caractéristiques de résistance structurelle, de performances ou de vol, et
- qui normalement devraient nécessiter une réparation importante ou le remplacement de l’élément endommagé, sauf s’il s’agit d’une panne de moteur ou d’avaries de moteur, lorsque les dommages sont limités à un seul moteur (y compris à ses capotages ou à ses accessoires), aux hélices, aux extrémités d’ailes, aux antennes, aux sondes, aux girouettes d’angles d’attaque, aux pneus, aux freins, aux roues, aux carénages, aux panneaux, aux trappes de train d’atterrissage, aux pare-brise, au revêtement de fuselage (comme de petites entailles ou perforations) , ou de dommages mineurs aux pales de rotor anti couple, au train d’atterrissage et ceux causés par de la grêle ou d’oiseaux (y compris les perforations du radome) ; ou - l’aéronef a disparu ou est totalement inaccessible. Le champ d’application du présent Règlement fixe les obligations des transporteurs aériens en ce qui concerne leur responsabilité à l’égard des voyageurs pour les préjudices subis lors d’accidents en cas de décès, de blessures ou de toutes
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Sécurité & Sûreté
LES RESPONSABLES DE L’UEMOA ENTENDENT VULGARISER LES RÈGLEMENTS COMMUNAUTAIRES
autres lésions corporelles d’un voyageur dès lors que l’accident qui est à l’origine dudit préjudice a eu lieu à bord d’un aéronef ou pendant toute opération d’embarquement ou de débarquement sur le territoire de l’Union. En outre, le présent règlement fixe des exigences en ce qui concerne les informations que doivent fournir les transporteurs aériens aux usagers. Niveau de responsabilité La responsabilité d’un transporteur aérien pour un dommage subi, en cas de décès, de blessure ou de toute autre lésion corporelle, par un voyageur à l’occasion d’un accident ne peut faire l’objet d’une limitation pécuniaire, même si celle-ci es fixée par voie législative, conventionnelle ou contractuelle. L’obligation d’assurance visée à l’article 7 du Règlement relatif à l’agrément de transporteur aérien au sein de l’UEMOA s’entend de l’obligation pour tout transporteur aérien assuré à hauteur de la limite de responsabilité prévue au paragraphe 2 ci-dessous et au-delà pour un montant raisonnable. Le transporteur aérien n’est pas responsable des dommages lorsqu’ils dépassent 100.000 de droits de tirages spéciaux par passager, s’il prouve : - Que le dommage n’est pas dû à sa négligence ou à un autre acte ou omission de sa part, de ses préposés ou de ses mandateurs ; ou - Que ces dommages résultent uniquement de la négligence ou d’un acte ou omission préjudiciable d’un tiers. Les transporteurs aériens appliquent d’office la règlementation du pays
d’origine de l’exploitant lorsque celleci contient des dispositions plus favorables aux usagers que celles prévues dans le présent article et à l’article 5 ci-dessous. En cas de décès, de blessure ou de toute lésion corporelle d’un voyageur survenu à l’occasion d’un accident, aucune disposition du présent Règlement ne peut être interprétée : - Comme désignant le transporteur aérien seule partie redevable de dommages-intérêts ou - Comme limitant le droit du transporteur aérien de demander à un tiers réparation conformément au droit applicable. Versement d’avance Avec toute la diligence nécessaire et, en tout état de cause, au plus tard quinze jours après que la personne physique ayant le droit à l’indemnisation a été identifiée, le transporteur aérien verse à cette personne ou à ses ayants droit une avance lui permettant de faire face à ses besoins immédiats, en proportion du préjudice matériel subi. L’avance ne doit pas être inférieure à 15.000 DTS (Droits de Tirage spéciaux) par voyageur en cas de décès. Le versement d’une avance ne constitue pas une reconnaissance de responsabilité et l’avance peut être déduite de toute somme payée ultérieurement en fonction de la responsabilité du transporteur aérien ; elle n’est pas remboursable, sauf dans les cas visés au paragraphe 2 de l’article 3 ci-dessus ou lorsqu’il est prouvé par la suite que la faute de la personne à laquelle l’avance a été versée constitue le fait générateur du dommage ou y a concouru ou que cette n’avait pas droit à indemnisation. Toutefois, l’acceptation de cette avance ne vaut pas transaction.
Information du voyageur Une information adéquate concernant les dispositions des articles 3 et 5 ci-dessus doit être fournie aux voyageurs, à leur demande, par les agences du transporteur aérien de l’Union, par les agences de voyage, aux comptoirs d’enregistrement et aux points de vente. Le titre de transport ou le document équivalent comporte un résumé des prescriptions rédigé en termes simples et intelligibles. Les transporteurs aériens qui appliquent des dispositions plus favorables aux usagers que les articles 3 et 5 ci-dessus en informent clairement et expressément les voyageurs au moment de l’achat du billet dans les agences du transporteur, dans les agences de voyage ou aux comptoirs d’enregistrements situés sur le territoire d’un Etat membre. Les transporteurs aériens fournissent aux voyageurs une notice précisant leurs conditions. Le fait que le titre de transport ou le document équivalent, indique seulement que la responsabilité est limitée ne constitue pas une information suffisante. L’action en responsabilité devra être portée au choix du demandeur, soit devant les tribunaux compétents des Etats membres de l’Union, soit devant le tribunal du siège du transporteur aérien, du lieu de son principal établissement, soit devant le tribunal du lieu de destination. L’action en responsabilité doit être intentée, sous peine de déchéance, dans le délai de deux ans à compter de l’arrivée à destination, ou du jour où l’aéronef aurait dû arriver, ou de l’arrêt du transport aérien. Le mode de calcul du délai est déterminé par la loi du tribunal saisi. Rapport Deux ans au plus tard après l’entrée en vigueur du présent Règlement, la Commission établit un rapport au Conseil des Ministres sur son application, tenant compte, notamment, de l’évolution de la situation économique et de l’environnement international.
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LEGA RASMANÉ, PRÉSIDENT DU COMITÉ DE GESTION
LES AGENTS À L’ÉCOUTE DES RÉPONSES À LEURS DOLÉANCES
COMMÉMORATION DE LA FÊTE DU TRAVAIL :
La RACGAE exhorte à la culture de résultat et au pragmatisme La Régie administrative chargée de la gestion de l’assistance en escale (RACGAE) est l’une des rares institutions du domaine de l’aviation civile au Burkina Faso à commémorer le 1er mai de chaque année communément appelé la fête du travail. Cette année, la supervision générale et les travailleurs se sont retrouvés dans la salle de réunion du premier étage de l’aéroport international de Ouagadougou pour sacrifier à cette tradition. Comme à l’accoutumée, le délégué des travailleurs, M. Dominique ELOLA était le premier à prendre la parole pour jeter un regard rétrospectif sur l’historique de la fête du travail avant de louer la qualité du partenariat entre le commandement qu’est la supervision générale et la corporation des travailleurs, ce qui s’est concrètement traduit entre autres par la résolution des revendications majeures suivantes : la conversion de vingt agents de contrat à durée déterminée (CDD) en contrat à durée indéterminée (CDI), l’augmentation substantielle de 30.000 FCFA pour chaque agent sous contrat à durée déterminée et la mise en place des points d’eau potable au profit des travailleurs. Tout en se ré-
jouissant de ces acquis, le porte parole des travailleurs se convainc par ailleurs que leurs conditions de vie et de travail peuvent être davantage améliorées à moyen terme avec entre autres la régularisation de la situation des agents sous contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée, l’application des dispositions à travail égal, salaire égal, l’établissement d’un plan de carrière au profit du personnel. En outre, les travailleurs ont souhaité ardemment la révision à la hausse des primes de risques, la relecture du statut et de la grille salariale et l’augmentation salariale à 50% en fonction des catégories. En guise de réponse aux doléances présentées, la supervision générale par la voix du président du comité de gestion, M. LEGA Rasmane a tenu à exprimer sa compassion et sa profonde douleur lors des événements tragiques du crash d’Air Algérie et de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 tout en faisant observer une minute de silence en leur mémoire et en celle du collègue Pierre KABORE décédé. Tout en félicitant les acteurs de la plateforme aéroportuaire pour avoir
contribué a minimiser les risques de contagion de la fièvre à virus Ebola par la mise en place des mesures sanitaires efficaces, le président du comité de gestion note cependant une perspective heureuse pour la RACGAE qui se traduit par l’annulation du processus de privatisation de la gestion de l’aéroport et de la prise d’un certain nombres d’initiatives qui vont permettre d’améliorer la situation financière malgré l’apurement des créances des ex-travailleurs d’Air Afrique et l’acquisition de nouveau matériel de travail. Au titre de ces initiatives, l’on note l’ouverture de l’agence de voyage, la mise en place d’une cellule de sûreté et la relecture des contrats d’assistance. Tout en invitant les travailleurs de la RACGAE à plus d’ardeur au travail et au respect des règles de la profession, le président du comité de gestion se félicite du bon climat social qui règne au sein de l’entreprise et qui se traduit par la dynamique de dialogue et de concertation, toute chose qui contribue à la résolution des doléances des travailleurs et qui mérite d’être préservé. Nouhou BERTE
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LE MARAICHAGE, UNE ACTIVITÉ DE RECONVERSION POUR LES FEMMES
ASSOCIATION MINIÈRE DU CANADA :
IAMGOLD lauréat du 1er prix de l’initiative VDMD2014
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’Association minière du Canada a décerné le 1er prix à la société IAMGOLD pour souligner l’exceptionnel travail qu’elle a réalisé dans le cadre du projet de maraîchage avec les femmes du village de Marganta, relocalisé par la mine d’or Essakane au nord du Burkina Faso. Ce prix prestigieux vise à souligner le travail des sociétés minières qui mettent en œuvre des projets pour accroître et promouvoir le développement durable. En vue de réaliser ce projet, la mine d’or Essakane a dû relever d’importants défis tels que la reconversion des femmes de l’orpaillage vers le maraîchage, le manque d’eau dans la région compensée avec la technologie du « goutte-
à-goutte » et l’utilisation de l’énergie solaire pour le pompage et le stockage des eaux. Au résultat, une production de légumes toute l’année pour 84 femmes dont la tâche d’arrosage des plants a été allégée. Le projet a engendré aussi une augmentation des sources de revenus tout en améliorant la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés riveraines de la mine. Le comité de sélection, composé de membres du Groupe consultatif des communautés d’intérêts indépendants de l’Association minière du Canada, a choisi les finalistes en fonction de critères comme l’innovation, l’implication et l’engagement communautaires ainsi que les résultats des projets. Le rendement VDMD a également servi d’indica-
teur de l’engagement envers la responsabilité d’entreprise. Les femmes du village relocalisé de Marganta mènent depuis 2011 ce projet de développement de la culture maraîchère dans leur petit village composé de près de 500 âmes. Marganta est situé à 5 kms à l’ouest du site minier Essakane. Marganta est une zone d’élevage où le bétail vit en grande partie en liberté. Il était donc nécessaire de protéger les cultures maraîchères dès le départ avec une clôture en grillage autour des 2,38 ha exploités. Les parcelles du jardin ont par la suite été aménagées et pour l’amélioration des cultures, les femmes ont reçu des formations sur les techniques de production maraichère (confection de planches maraîchères,
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de semis et d’organisation d’une pépinière maraîchère communautaire) et de gestion. Elles ont aussi été équipées en matériel, en semences et en intrants agricoles. L’activité maraîchère a continué à se développer et à se pratiquer dans de meilleures conditions. Le jardin dispose aujourd’hui d’un forage alimenté par l’énergie solaire fournie par des plaques photovoltaïques ; deux châteaux et 10 bassins garantissent l’accès à l’eau toute l’année. Dans cette région où les pluies sont rares et irrégulières (500mm en moyenne), les sécheresses récurrentes entraînent une baisse considérable de la production. Les femmes étaient soumises au quotidien à des corvées d’arrosage qui engendrent des consommations excessives d’eau, la denrée rare au Sahel. Pour faire des économies d’eau, IAMGOLD Essakane SA va initier l’arrosage au ‘’goutte-à-goutte’’ qui n’est autre qu’une micro irrigation utilisée en zone aride. Par un système de tuyaux, l’eau s’égoutte lentement vers les racines des plantes. De plus, durant l’absence des femmes, le programmateur d’arrosage s’occupe de tout. La technologie ‘’goutte-à-goutte’’ est mise en œuvre avec le partenariat de l’ONG Ide. Le partenariat avec une autre ONG locale UFC a permis aux maraîchères de s’approprier les outils de gestion nécessaires au bon fonctionnement de leur organisation. Ces deux ONG ont dépêché des animateurs compétents
et engagés pour conseiller les femmes techniquement dans la culture des légumes et dans l’organisation de leur association. Les exploitantes constituent un capital, qui est géré par un comité responsable et choisi d’elles-mêmes. Chaque femme qui exploite une parcelle au jardin commun verse un petit montant dans la caisse communautaire. Beaucoup d’adhérentes interrogées se réjouissent de leurs résultats. «L’arrosage goutte-à-goutte est simple, économique et efficace ; il nous a facilité la tâche » a confié Alhaniette W. Mohamed, une dame qui exploite 18 planches sur le site.
Un nouvel emploi Le bonheur des femmes est dans le périmètre maraîcher : Pour les femmes, le maraîchage est une source de revenus alternative. «Le maraîchage est notre nouvel emploi, et constitue une source de revenu fiable et régulière. Les revenus du maraichage m’aident à scolariser mes quatre enfants, à acheter et vêtements, et à accéder aux soins de santé’’, affirme Fatoumata W. Amadou du village de Marganta. La vente de production à la mine Essakane a contribué à améliorer le niveau de vie des familles et leur sécurité alimentaire : les femmes peuvent non seulement nourrir leur famille mais aussi gagner un complément de revenu très appréciable.
Avec ce projet maraicher l’alimentation des familles de Marganta s’est aussi diversifiée : désormais, les ménages du village consomment au quotidien des légumes. Une opportunité intéressante du maraichage qui offre en plus du relèvement conséquent du pouvoir d’achat des femmes, une alimentation équilibrée des ménages, et par conséquent, la santé familiale surtout des enfants qui souffrent de malnutrition. L’activité de maraichage à Marganta est en pleine expansion. Leur jardin potager prospère en toute saison des concombres, des tomates, des aubergines, des oignons, des carottes, des oignons, des courgettes, du piment mais aussi des laitues, de la pomme de terre, de la patate douce … IAMGOLD Essakane SA poursuit son soutien au projet, en prenant en compte les questions de l’alphabétisation des maraîchères, et de l’encadrement des ventes de production. Pour les femmes de Marganta, le bonheur est dans le périmètre maraîcher et non plus dans la poussière et les dangereux trous d’orpaillage. Rapidement baptisé le «jardin des femmes de Marganta», ce périmètre maraîcher est devenu un lieu de rencontres et d’échange quotidien pour les femmes du village. Mohamed AG IBRAHIM
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In Memoriam
28 DÉCEMBRE 1961- 29 JUIN 2015
ADIEU, COMMISSAIRE ROI
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mmanuel NACOULMA, commissaire principal de la Police spéciale de l’Aéroport International de Ouagadougou, l’on savait, il y a quelques temps que tu souffrais d’un mal de nerfs mais personne n’aurait pensé que ce mal puisse t’arracher si brutalement et prématurément à notre affection. Oui, comme le disait le prêtre ce jour-là, « Veillez et priez tous les jours car personne ne sait ni le jour ni l’heure à laquelle, l’on s’en ira. La volonté de Dieu a été faite et nous l’acceptons ». Pour tes enfants, tu fus un père à toutes épreuves, un homme au cœur vaillant et aimant qui durant toute sa vie a donné un sens à la vie de tous ceux qui le côtoyaient. Tu fus un homme intègre, un travailleur infatigable et toujours ouvert au dialogue. Affectueusement appelé roi, tu jouais le rôle de leader auprès de tes amis et connaissances qui avaient crée un club. Cependant, ils ne perdent pas espoir car
comme on dit : « Partir, c’est mourir un peu, mais s’en aller pour chercher Dieu, c’est trouver la vie éternelle ». Pour la grande famille de la Police nationale, c’est une grande perte car par ton travail, tu avais l’estime de tes supérieurs et des usagers de service. Tu étais très sociable et discipliné et exécutais avec promptitude les missions qui t’étaient confiées, toute chose qui t’a valu 5 distinctions honorifiques : la médaille d’honneur de la Police nationale, chevalier de l’ordre du mérite, la médaille commémorative des Nations unies avec agrafe Haïti et la médaille d’ambassadeur de la paix décernée par une ONG. Après 32 ans, 8 mois et 28 jours de loyaux services rendus à la Nation, ton départ prématuré crée la consternation et le désarroi. Pour la famille du conseil d’administration de l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC), plus qu’un administrateur, tu fus un partenaire hors pair. En effet, par tes actions au quotidien, tu as
contribué efficacement à renforcer et à mettre en œuvre les mesures de sûreté à l’aéroport. Par tes points de vue et tes analyses très avisés, tu as toujours su apporter la touche nécessaire aux dossiers du conseil. PSA comme nous avons l’habitude de t’appeler affectueusement, tu es parti au moment ou le délicat dossier des heures extra-légales était en voie de connaître un heureux dénouement. Tu es parti mais la prospérité gardera de toi un défenseur intrépide pour la défense des intérêts de ton corps. En cette douloureuse circonstance, le président du conseil d’administration de l’ANAC et ses membres, le Directeur général et l’ensemble de son personnel présentent leurs compassions et leurs condoléances les plus attristées à la famille éplorée. Emmanuel Nacoulma, repose en paix et que la terre libre du Burkina Faso que tu as tant aimée et servie te soit légère.
Insolite
AU-DESSUS DE SHANGHAI :
RUSSIE :
Un 777 d’Air France perd un morceau du train d’atterrissage
Un passager turbulent maîtrisé au ruban adhésif
Une pièce métallique de 60 kg est tombée d’un Boeing 777 d’Air France alors qu’il venait de décoller de Shanghai. Le constructeur aéronautique américain a diffusé samedi 18 juillet un avertissement aux compagnies aériennes. Cela n’est resté qu’un incident, sans conséquence sur le vol 111 d’Air France, et heureusement pour la population résidant au sol, mais assez sérieux pour que Boeing n’envoie un avertissement à tous ses clients possédant des Triple Sept. Un Boeing 777 d’Air France ayant décollé de Shanghai à destination de Paris CDG, a perdu une pièce métallique de 60 kg provenant de son train d’atterrissage, au-dessus de la banlieue de Shanghai. Selon le journal The Nanfang, cette pièce triangulaire serait tombée sur le toit d’une usine, sans faire de blessés, le Sunday Morning Post de Hong-Kong, indiquant que l’objet a fait une chute de 3 700 mètres. L’incident a été jugé sérieux par Boeing qui a
Plusieurs passagers de l’avion qui est arrivé à Vladivostok ce mardi ont essayé de calmer un jeune homme trop agressif. Ils ont dû utiliser du ruban adhésif pour y parvenir, rapporte le site sputnik.fr.
envoyé un bulletin d’information à ses clients possédant des 777, expliquant les précautions à prendre. Il indique avoir effectué des changements sur les modèles sortant d’usine. Le problème serait lié aux fixations qui tiennent la plaque en place, mais n’affecterait pas « l’intégrité du train d’atterrissage ni la sécurité du vol », selon un porte-parole de l’avionneur américain. Le Triple Sept est un long-courrier best seller avec plus de 1.100 exemplaires en service dans le monde (dont 64 par Air France). aj
Selon les responsables de la police des transports, une passagère de l’avion avait signalé le comportement inadmissible du jeune homme en état d’ébriété. Ce dernier pourrait avoir à payer une amende ou écoper de 15 jours d’incarcération. Les compagnies aériennes indiquent que ce type d’in-
SUÈDE :
Un pilote ouvre les toilettes avec une hache Le pilote d’un vol intérieur en Suède a récemment utilisé une hache pour délivrer un passager ivre des toilettes où il s’était enfermé avant l’atterrissage, a indiqué la police suédoise. L’incident s’est déroulé au bord d’un vol de la compagnie Nextjet reliant Stockholm à Örnsköldsvik (nord) mardi soir dix minutes avant l’atterrissage supposé. Un passager ivre s’était alors enfermé dans les toilettes, ce qui est interdit par les règles de l’aviation civile. Quand ce passager, un Suédois d’une cinquantaine d’années dont l’identité n’a pas été dévoilée, a refusé d’ouvrir la porte, le pilote a utilisé la
hache présente à bord pour ouvrir la serrure. «Il n’a absolument pas cassé la porte à la hache, ce n’est pas aussi spectaculaire que ça. Il a inséré la partie pointue de la hache pour ouvrir la serrure», a expliqué la responsable de la police d’Örnsköldsvik, Kerstin Svedberg. L’homme n’a pas été appréhendé par la police à sa sortie de l’avion mais
cidents à bord est en augmentation. Selon le transporteur aérien Aeroflot, trois cas ont conduit à des atterrissages forcés cette année. L’Agence fédérale russe des transports aériens a déclaré en mars dernier qu’elle soutient l’adoption urgente de mesures destinées à renforcer la responsabilité des voyageurs à bord des avions. L’Agence a salué l’initiative des compagnies aériennes d’avoir créé une liste noire de passagers interdits d’accès au transport aérien.
est soupçonné d’avoir contrevenu à la loi sur l’aviation civile et risque une amende ou jusqu’à six mois de prison s’il est reconnu coupable. aj
Photos: JFK airport, Fotolia: markus_marb, chalabala, B. Wylezich, V. Shevchuk
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Insolite
USA :
Un contrôleur aérien retrouvé ivre mort dans sa tour Un aiguilleur du ciel d’un aéroport municipal de l’Arkansas aux Etats-Unis a été surpris dans sa tour de contrôle ivre mort et torse nu. Le contrôleur aérien de l’aéroport municipal de l’aéroport Springdale (Arkansas), Philip Maschek, a été recherché par ses collègues suite à l’inquiétude d’un pilote qui ne parvenait pas à le joindre afin de pouvoir effectuer un décollage. Un employé a alors escaladé la Tour de contrôle et a trouvé son collègue Philip Maschek, affalé sur sa chaise, ont indiqué les autorités américaines.
L’homme de 50 ans, inconscient sur sa chaise, était sobrement vêtu avec un peignoir et des pantoufles. Il n’avait pas de chemise. Il était 7h45 ce matin du 17 juillet et il venait de prendre
NEW YORK-JFK :
Un terminal pour animaux L’aéroport de New York-JFK ouvrira l’année prochaine un nouveau terminal baptisé « l’Arche » et dédié exclusivement aux animaux de compagnie ou non, les hôtes pouvant aller du chihuahua de la jet-set au cheval de course. Afin d’accueillir les quelques 70 000 animaux qui passent ses portes chaque année – et y demeurent parfois plusieurs jours en quarantaine, l’aéroport de New York-JFK a décidé de leur consacrer un terminal, The ARK at JFK. Remplaçant le Vetport ouvert dans les années 50 et d’une superficie de 16.500m², il devrait ouvrir ses portes l’année prochaine pour un coût estimé à 48 millions de dollars. La place y sera suffisante pour accueillir 70 chevaux et 180 têtes de bétail, le terminal disposera d’une volière, et des espaces privés seront réservés aux ovins. Les chiens auront pour eux seuls un espace de 1860m² avec piscines en forme d’os,
séances de massage et « visioconférence » avec leurs maitres (qui pourront les surveiller depuis leur smartphone et réciproquement via des écrans plats), le tout géré par Paradise for Paws. Les chats pourront faire de l’exercice sur des arbres, les pingouins des espaces discrets pour s’accoupler. Et les planchers seront inclinés de façon à évacuer plus facilement es déjections. Tous ces visiteurs auront accès 24 heures sur 24 à une clinique gérée par l’école vétérinaire de l’Université de
ses fonctions depuis un peu moins de deux heures. Alertée, la police l’a découvert toujours inconscient. Une fois réveillé, il a clamé qu’il n’avait rien bu tout en refusant que les agents ne lui fassent passer un test d’alcoolémie. Le rapport de police indique qu’il montrait des signes évidents d’ivresse, y compris dans sa difficulté à formuler un discours, et l’homme se balançant sur ses pieds ayant de la peine à rester en équilibre. Il était alors visiblement trop ivre pour descendre l’escalier trop raide de la tour de contrôle et n’a pas été immédiatement menotté, continue le rapport. Il a été arrêté pour délit d’ivresse sur la voie publique, l’homme réfutant le terme de « publique » puisqu’il était dans sa tour de contrôle. Il a terminé ensuite sa matinée en cellule de dégrisement. La FAA, agence gouvernementale chargée de la sécurité aérienne aux Etats-Unis, a affirmé qu’elle allait enquêter sur cet incident. aj
Cornell, un architecte travaillant sur le projet expliquant dans USA Today que « la plupart de nos designs sont faits en collaboration avec des vétérinaires pour minimiser le stress des animaux ». Le ministère américain de l’agriculture devra approuver The Ark at JFK avant son ouverture. Aucun détail n’a été donné sur le coût de cette prestation, mais le quotidien parle de 100 dollars par nuit en suite individuelle pour les canidés (USA Today rappelle que le transport d’un chien par avion entre New York et Londres dépasse allègrement les 1000 dollars, et celui d’un cheval dix fois plus). Le progrès sera probablement le plus visible pour les chevaux, qui devaient jusque-là passer leur quarantaine à Newburgh, 130 kilomètres au nord de l’aéroport ; outre l’air conditionné comme tous les autres animaux, ils disposeront de douches. Et pour rentabiliser le tout, un espace pour conférences et compétitions sera disponible dans l’Arche, ainsi que des « pistes de courses »… aj
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La RACGAE REGIE ADMINISTRATIVE CHARGEE DE LA GESTION DE L’ASSISTANCE EN ESCALE (RACGAE) FAX: 50 31 35 30 / 50 31 15 28 « Burkina Handling Service » TEL : 50 30 65 18 / 50 30 78 48
HORAIRES DES VOLS : DU 28OCTOBRE 2014 AU 28MARS 2015 Ed. du 20NOVEMBRE 2014 JOURS
VOLS
AVIONS
PROVENANCE
ARRIVEE
DEPART
DESTINATIONS
OBSERVATIONS
B739 B738 B738 E702 DH8 B752/738 E702 E702 B752/738 A319/E70 A333 E702 DH8 E702 A330/340 A333 B737/A330 B 738 B738
TUN/ABJ CMN/NIM ABJ NIM COO/LFW NIM ADD/NIM ABJ BRU BKO LFW DKR CDG/NIM ABJ IST/NIM ALG/NIM CMN
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00.05 02.55 06.20 08.00 09.20 10.50 11.00 13.00 16.25 16.30 17.00 17.00 17.45 20.25 21.45 -
IST TUN CMN ABJ LFW NIM/ADD COO/LFW NIM ABJ ABJ BKO NIM DKR NIM/CDG BRU -
A/C 17 mai
LUNDI
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MARDI
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IST ALG NIM/CMN BKO/CDG BOY/ABJ LFW NIM/ADD ACC DKR ABJ NIM CDG BKO/IST NIM -
MERCREDI
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B739 B738 E702 E702 DH8 B752/738 E702 B747 E702 A319 DH8 E702 A330/340 B738 B738 B737/A330
TUN/ABJ ABJ BKO NIM ADD/NIM LFW/COO LUX NIM ABJ LFW ACC CDG/NIM ALG CMN IST/NIM
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IST TUN ABJ BKO LFW COO/LFW LOS NIM ABJ NIM ACC NIM/CDG NIM/ALG -
JEUDI
TK597 AT543 2J518/517 KP047 ET936 2J558/557 2J531/530 2J515/514 HF730/731 KP046 2J513/512 AF548/547 TK549 TK597 DHV191
B737/A330 B738 E702 DH8 B752/738 E702 E702 E702 A319/E70 DH8 E702 A330/340 B739 B737/A330 ATR4
ABJ NIM LFW/COO NIM DKR ABJ LFW BKO CDG/NIM IST IST/NIM NIM
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IST NIM/CMN ABJ LFW NIM/ADD COO/LFW NIM DKR ABJ NIM BKO NIM/CDG BKO/IST -
NIGHT-STOP
CrgoEMIRATES
A/C 26 MAI Jusqu’au 19/05 Jusqu’au 19/05
NIGHT-STOP
A/C du 28/05
Jusqu’au 21/05
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HORAIRES DES VOLS : DU 28OCTOBRE 2014 AU 28MARS 2015 Ed. du 20NOVEMBRE 2014 JOURS
VOLS
AVIONS
PROVENANCE
ARRIVEE
DEPART
DESTINATIONS
VENDREDI
DHV 191 TK597 AT541 KP047 ET937 2J523/522 2J508/507 HF730/731 SN256 KP046 2J515/514 AF548/547 SN256 TK567 AH5316 AT543
ATR 42 B737/A330 B738 DH8 B752/738 E702 E702 A319/E70 A333 DH8 E702 A330/340 A333 B737/A330 B738 B738
CMN/NIM NIM ADD/NIM ACC ABJ/BOB ABJ BRU LFW DKR CDG/NIM ABJ IST/NIM ALG/NIM CMN
05.30 08.45 13.00 15.55 19.55 14.00 15.30 16.25 10.20 16.55 20.45 23.05 23.30 23.50
00.40 00.05 06.20 09.20 12.30 14.00 16.25 16.30 17.00 17.45 20.25 21.45 -
LFW IST CMN LFW ACC BOB/ABJ ABJ ABJ NIM DKR NIM/CDG BRU -
SAMEDI
AH5317 TK567 AT543 2J512 KP047 2J558 ET936 2J531/530 HF730/731 KP046 2J515/514 AF548/547 AH5318/19 TK597 AT543
B738 B737/A330 B738 E702 DH8 E702 B752/738 E702 A319/E70 DH8 E702 A330/340 B738 B737/A330 B738
BKO NIM LFW/COO NIM ABJ LFW DKR CDG/NIM ALG IST/NIM CMN
01.50 11.25 08.45 16.00 15.35 14.00 16.25 10.20 16.55 22.30 23.05 23.50
00.25 00.05 00.40 08.00 09.20 11.15 10.05 13.00 16.25 17.00 17.45 20.25 23.25 -
ALG IST NIM/CMN BKO LFW COO/LFW NIM/ADD NIM ABJ NIM DKR NIM/CDG NIM/ALG -
AT543 TK597 KP047 ET937 2J558 2J523/522 DHV190/191 HF730/731 2J518/517 KP046 2J515/514 AF536/535 TK567
B738 B737/A330 DH8 B752/738 E702 E702 ATR4 A319/E70 E702 DH8 E702 A330/340 B739
NIM ADD/NIM COO/LFW ACC LOS/NIM ABJ ABJ LFW DKR CDG IST/NIM
08.45 13.00 16.35 15.55 15.05 14.00 20.30 16.25 10.20 20.20 23.05
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NIM/CMN IST LFW LFW/COO ACC LFW ABJ ABJ NIM DKR CDG -
DIMANCHE
DESTINATIONS
COMPAGNIES
LEGENDE
2J
AIR BURKINA
Tél. : 50 31 47 05
AF
AIR FRANCE
Tél. : 50 30 63 65
AH AIR ALGERIE
Tél. : 50 31 23 02
AT
Tél. : 25 30 50 81
ROYAL AIR MAROC
DN SENEGAL AIRLINES
Tél. : 50 31 39 05
DHV DHL INTERNATIONAL
Tél. : 50 31 19 47
ET
ETHIOPIAN AIRLINES
Tél. : 50 30 16 52
HF
AIR COTE D’IVOIRE
Tél. : 25 49 23 96
KP
ASKY AIRLINES
Tél. : 50 33 12 37/38
KQ KENYA AIRWAYS
Tél. : 50.33.18.14
SN
BRUSSELS AIRLINES
Tél. : 25 33 14 44
TK
TURKISH AIRLINES
Tél. : 25 33 33 21
TU
TUNIS AIR
Tél. : 25 31 60 60
ABJ .......... ABJDJAN ACC ......... ACCRA ADD ........ ADDIS ABEBA BKO ......... BAMAKO CDG ........ PARIS (CDG) CKY ......... CONAKRY CMN ........ CASABLANCA COO ........ COTONOU DKR ......... DAKAR IST ........... ISTANBUL LFW ......... LOME LOS .......... LAGOS NBO ........ NAIROBI NIM ......... NIAMEY ORY ......... PARIS (ORLY) PAR ......... PARIS TIP ........... TRIPOLI TUN ......... TUNIS
OBSERVATIONS Jusqu’au 21/05
A/C 15 juin NIGHT-STOP
Jusqu’au 23/05
NIGHT STOP
A/C du 17/MAI
l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44
Infographie/Mise en page du magazine: www.schaffenskraft.de
Revue trimestrielle de