ANAC News-11

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anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

No. 11 Avril – Juin 2016

COOPÉRATION :

COMPAGNIE G5 SAHEL, UN DÉFI MAJEUR À L’ÉCHELON RÉGIONAL


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SOMMAIRE NO.11 2016 04

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Dans ce numéro : Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC ....................... 3 Focus Pont aérien Ouagadougou-Doha bientôt une réalité ............................................ 4 Renouvellement des administrateurs du COC .......................................................... 6 Passation de charges entre les présidents du COC ................................................ 7 A la une G5 SAHEL : une compagnie aérienne régionale en gestation ? ...................... 8 Coopération La section du transport aérien de la gendarmerie désormais outillée ................................................................................... 13 Axe Burkina-Togo : accords aériens .............................................................................. 20 Programme PCTA de l’UEMOA : un nouveau départ ? ......................................... 21 Sécurité et Sûreté L’OACI renforce les capacités des acteurs des plateformes aéroportuaires du Burkina ..................................................................... 12 Supervision des ANSP : des nouveaux outils modernes et efficaces disponibles .............................................................................. 23 Publicom Lancement du projet ECED .............................................................................................. 18 RACGAE : commémoration du 1er mai ....................................................................... 14 Actus insolites ................................................................................................................ 25/26

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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44 Directeur de publication Abel SAWADOGO Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.


Editorial

Création de la compagnie aérienne du G5 SAHEL, une obligation de résultat pour un défi majeur à l’échelon régional Au moment où les ministres des transports du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad regroupés autour d’une nouvelle organisation communautaire appelée « G5 Sahel » ont clos leurs travaux avec l’adoption d’une feuille de route et la création d’un comité de pilotage, le vendredi 22 avril 2016, déclenchant ainsi le processus de la création d’une compagnie aérienne régionale, j’ose espérer que notre sous-région ouvre une nouvelle page de notre histoire. La réunion des ministres du G5 Sahel à Ouagadougou est une réponse à l’appel à l’unisson des chefs d’Etat de nos pays respectifs du G5 Sahel en vue de renforcer les liens d’entraide et de complémentarité pour relever efficacement et de manière pérenne les défis qui s’imposent aux Etats du Sahel à travers entre autres la promotion du transport aérien. L’écriture effective de cette nouvelle page devrait alors nous autoriser à témoigner d’une part de notre capacité à fédérer nos énergies pour réaliser l’intégration dans le domaine de transport aérien, d’autre part de notre volonté de mettre l’intérêt supérieur de nos vaillantes populations au-dessus de tout, notamment des nationalismes sans lendemain et des stratégies monopolistes des capitaux étrangers. De fait, si nous réussissions tel pari dans un secteur aussi important que celui du transport aérien, ce serait la coopération

sud-sud qui en sortirait grandie. Dans le cas contraire, ce sont nos ambitions qui se réduiraient en une peau de chagrin et en désillusions. Cependant, force est de reconnaitre que la mise en œuvre de cette vision n’est pas une tâche aisée car, nous avons encore en mémoire les nombreux échecs des tentatives de regroupement des Etats pour l’exploitation de services réguliers de transport aérien. En effet, de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud du continent noir, les rendez-vous manqués anciens et récents, sont encore vivaces dans la mémoire collective des décideurs et professionnels de l’aviation civile et sonnent comme une sorte de rappel aux cinq Etats plus que des déclarations d’intention. Ils devront éviter les sentiers battus et engager résolument des actions hardies et innovantes pour réussir une telle entreprise dont leurs experts connaissent parfaitement les pièges. On le voit donc, nous sommes à nouveau face à notre histoire. Aussi, voudrais-je lancer un appel pressant à tous les acteurs clés que sont : le Secrétariat du G5 Sahel, le Comité de Pilotage et la Réunion des Ministres en disant que nous avons de nouveau une belle opportunité de relever le pari d’une Afrique qui sait tirer les enseignements de ses échecs pour aller de l’avant. Oui, le pari d’une nouvelle Afrique qui sait renaître de ses cendres et qui gagne. Nous avons l’obligation de ne pas faillir. Nous devrions relever le défi de créer

cette compagnie aérienne régionale en lui garantissant ses chances de fiabilité et de viabilité en transcendant certaines considérations plutôt handicapantes pour center l’essentiel de nos actions sur l’amélioration de la qualité de vie de nos populations, en terme d’un meilleur accès aux infrastructures et services de communication. Car, en définitive, la rencontre de Ouagadougou, rencontre historique qui a officiellement porté sur les fonts baptismaux ce projet se veut donc une capitalisation des meilleures pratiques et de partage d’expérience pour nos Etats et pour les populations bénéficiaires. Aussi, devrons-nous avec abnégation et esprit panafricaniste, qui anime sans nul doute individuellement et collectivement les Gouvernants et habitants de l’espace sahélien accompagner de nos intelligences, nos expertises et de nos prières la dynamique en cours pour le relèvement de ce grand défi. Vive les Etats du G5 Sahel et vive l’intégration sud–sud !

Abel SAWADOGO DG ANAC

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Focus

Pont aérien OuagadougouDoha bientôt une réalité

LE MINISTRE SOULAMA RECEVANT UN PRÉSENT DE SON HOMOLOGUE QATARI

COOPÉRATION / ACCORDS AÉRIENS :

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L

e ministre des transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière, Souleymane SOULAMA a conduit une mission à Doha, au Qatar du 21 au 23 mars 2016 en vue de finaliser le projet d’accord des services aériens paraphé en 2013. Cette visite officielle s’inscrit dans le cadre des consultations aéronautiques bilatérales tenues à Doha entre le gouvernement du Burkina Faso et l’Etat du Qatar.

les négociations des services aériens (ICAN) sont une tribune de rencontre et d’échange entre les Etats contractants de l’OACI dans un lieu central pour mener des négociations ou consultations bilatérales, régionales ou internationales sur les services aériens avec leurs partenaires, au lieu de se rendre dans chaque Etat pour leurs négociations bilatérales, réalisant ainsi une économie de temps et d’argent.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de désenclavement du Gouvernement du Burkina Faso, des consultations aéronautiques se tiennent chaque année avec des Etats qui en expriment le besoin. C’est ainsi qu’au cours de la Conférence de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), ICAN 2013, le gouvernement du Burkina Faso et l’Etat du Qatar avaient mené des négociations des services aériens, au cours de l’ICAN, édition 2013. Il sied de rappeler que

Il faut signaler que c’est à la demande de la partie qatarie que les deux Etats ont convenu de le finaliser l’accord aérien à Qatar en vue de sa signature. Ainsi, les deux délégations, conduites respectivement par le Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine, et de la sécurité Routière du Burkina, M. Souleymane SOULAMA et le Ministre des transports et Télécommunications de l’Etat du Qatar, M. Jassim Bin Saif Al-Sulati ont instruit une réunion des experts qui s’est tenue le 21 mars 2016 dans les

PARAPHE DES DOCUMENTS ENTRE LE DG ANAC BURKINA ET SON HOMOLOGUE DU QATAR


Focus

LES MINISTRES SOULEYMANE SOULAMA ET JASSIM BIN SAIF AL-SULATI SIGNANT L’ACCORD AÉRIEN

locaux de l’Autorité de l’Aviation Civile. Les experts de deux Etats se sont alors penchés sur l’examen du projet de texte en vue de sa mise à jour en intégrant les évolutions intervenues depuis lors. Les textes d’accords aériens finalisés dans les langues française, anglaise et arabe ont été soumis aux Chefs de délégation qui ont procédé à la signature le 22 mars 2016 dans un climat empreint d’amitié et de fraternité.

Photos: FrankU

La signature de l’accord bilatéral relatif aux services aériens constitue la base juridique à l’exploitation des services aériens entre l’Etat du Qatar et le Burkina Faso, avec une possibilité de desserte des points intermédiaires et au-delà convenus par les parties, toute chose qui participe à l’amélioration de la desserte des plateformes aéroportuaires du Burkina Faso à travers des liaisons directes entre les deux pays ou des accords commerciaux entre les

compagnies aériennes désignées par l’Etat du Qatar et les compagnies aériennes desservant le Burkina Faso. Par ailleurs, le ministre burkinabé en charge des transports a mis son séjour à profit pour échanger sur les perspectives de coopération entre les deux administrations d’aviation civile et sur les questions liées au transport aérien. A cet effet, les délégations ont mis en place un cadre de coopération d’aviation civile pour la formation des techniciens et l’échange d’expérience entre les deux entités. En vue de renforcer cette coopération bilatérale dans divers domaines de l’aviation civile, le Ministre des Transports et des Télécommunications de l’Etat du Qatar a accepté l’invitation qui lui a été adressée par son homologue burkinabè pour une visite d’amitié et de travail au Burkina Faso. Berté Nouhou

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Focus

KISWENSIDA A. KABRE - DELPHINE MARIE DÉSIRÉ SAMANDOULGOU - BOUMA BAZIE

INSTALLATION DES NOUVEAUX ADMINISTRATEURS ASSATA KIENOU ET JEAN BAPTISTE LANSOMDE

RENOUVELLEMENT DES ADMINISTRATEURS DU COC :

Six nouveaux font leur entrée

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ur les neuf administrateurs qui composent le Conseil d’Orientation et de Contrôle (COC) de l’ANAC, six nouveaux ont fait leur entrée dont le président en remplacement de ceux dont le mandat est arrivé à terme. Le ministre des transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, M. Souleymane SOULAMA a présidé, himself, la cérémonie d’installation le lundi 16 mai 2016 à Banfora, province de la Comoé. Cette installation intervient suite à leurs nominations lors du conseil des ministres en sa séance ordinaire du 27 avril 2016.

premiers administrateurs, à la direction générale et l’ensemble des travailleurs de l’ANAC qui ont œuvré à faire de leur institution, une institution crédible, viable. Il a exprimé la disponibilité de son département à accompagner l’ANAC pour toutes mutations nécessaires afin qu’elle puisse jouer pleinement sa partition. Avant de terminer son propos, le ministre a procédé à l’installation officielle des six nouveaux administrateurs :

Dans son allocution, le ministre SOULAMA a rendu un vibrant hommage aux

Madame Delphine Marie Désiré SAMANDOULGOU/ZONGO du Ministère de

Messieurs Issiaka SIGUE et Bouma BAZIE, tous deux du Ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière ;

l’Economie et des Finances et de Développement ; Monsieur Jean Baptiste LANSOMDE du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure; Madame Assata KIENOU du Ministère de la Culture, des Arts du Tourisme ; Monsieur Kiswensida Aristide KABRE du Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Etranger.

LES NOUVEAUX ADMINISTRATEURS AVEC LE MINISTRE SOULEYMANE SOULAMA


Focus

PASSATION DE CHARGES ENTRE LE PRÉSIDENT SORTANT PASCAL YAMEOGO ET LE PRÉSIDENT ENTRANT ISSIAKA SIGUE

COC DE L’ANAC :

Passation de charges entre le président sortant et le président entrant

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a passation des charges entre le président du Conseil d’Orientation et de Contrôle de l’ANAC sortant, M. Pascal YAMEOGO et le président du Conseil entrant, M. Issiaka SIGUE a eu lieu le lundi 09 mai 2016 dans la salle de conférence de l’ANAC.

Délégation aux Activités aéronautiques nationales (DAAN), le renforcement de l’ancrage institutionnel de l’agence, la certification des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, la construction du siège de l’ANAC et son centre de formation.

Le patron de la cérémonie, M. Fidèle KIENTEGA, conseiller technique du ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a, à l’entame de ses propos félicité les membres du conseil sous la direction M. YAMEOGO pour les acquis majeurs engrangés. Ces acquis se résument entre autres par l’adoption du nouveau statut et du code de rémunération, l’adoption des termes de référence de la politique nationale de l’aviation civile et du plan stratégique de développement de l’ANAC et enfin, l’adoption du bilan d’ouverture consacrant l’autonomisation financière de celle-ci. A l’endroit du président entrant, M. KIENTEGA s’est voulu rassurant de la volonté de M. SIGUE de réussir cette nouvelle mission aux défis importants à relever. Aux nombres des défis, il y a la répartition des ressources aéronautiques entre l’ANAC, la Direction générale de la Météorologie (DGM) et la

y a un lien ombilical de ce fait entre la direction générale et le Conseil d’Orientation et de contrôle. Au terme de son speech, M. SIGUE a rassuré l’Agence que le conseil sous sa houlette donnera les quitus nécessaires pour que la Direction puisse disposer de tout ce qui va dans

LE PRÉSIDENT ENTRANT, ISSIAKA SIGUE, FIXANT LES ORIENTATIONS DE SON MANDAT

Pour relever ce challenge, le nouveau président du conseil a sollicité le soutien et l’appui de la direction générale, le personnel et les délégués syndicaux. Pour le Président du conseil, la réussite de la Direction générale est la réussite du Président et de l’ensemble des administrateurs et son échec est le leur. Il

le sens de rendre l’agence performante et efficace, surtout à une période dominée par les actes d’intervention illicites à travers l’acquisition d’équipements et de formation du personnel.

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A la une

UNE VUE DES EXPERTS LORS DES TRAVAUX

G5 SAHEL : Une compagnie aérienne régionale en gestation ?

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n prélude à la réunion des ministres du G5 SAHEL prévue pour se tenir le vendredi 22 avril 2016 à Ouagadougou au Burkina Faso, les experts des Etats membres du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et du Tchad se sont penchés la veille de cette rencontre sur la création d’un comité de pilotage et sur l’élaboration d’une feuille de route conformément à la décision des chefs d’Etat lors de leur sommet du 20 novembre 2015 à N’Djamena au Tchad. A LA REUNION DES EXPERTS : Cette réunion des experts, tenue dans la salle de conférence de l’Agence nationale de l’Aviation civile du pays hôte a été présidée par le président du Comité thème, Abel SAWADOGO, directeur générale de ladite agence.

A l’entame des travaux des experts des cinq Etats membres du G5 Sahel, le secrétaire général du Ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité routière, M. Issiaka SIGUE a livré son mot de bienvenue. Dans son adresse aux différentes délégations qui ont fait le déplacement de Ouagadougou, M. SIGUE a rappelé l’importance et la pertinence de la décision des chefs d’Etats du G5 SAHEL de créer une compagnie aérienne. Le secrétaire général du Ministère en charge de l’aviation civile poursuivant son propos, a tenu à rappeler les termes de référence et le programme de travail qui s’articule principalement sur l’élaboration de la feuille de route et la création du comité de pilotage et a exhorté les experts à plus d’abnégation au travail afin d’atteindre les résultats escomptés.

A la suite de cette intervention, le Secrétaire Permanent du G5 SAHEL, Elhadj Mohamed Najim dans son mot introductif a mentionné que la création d’une compagnie aérienne régionale des cinq Etats revêt d’une importance et s’inscrit dans la recherche de l’opérationnalisation de la vision de nos chefs d’Etat en actes concrets, et ce, dans les meilleurs délais. Il a émis le vœu que les différentes communications des industries aéronautiques qui seront au centre des échanges permettront de définir, de façon claire, une feuille de route assorties des ressources nécessaires pour la suite du processus. D’ores et déjà, le Secrétaire Permanent se félicite et se réjouit de l’intention de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) d’accompagner les études de faisabilité de ce projet aérien régional.


A la une

LE DG ANAC (EN FASO DAFANI), ABEL SAWADOGO, PRÉSIDANT LA RÉUNION DES EXPERTS

Les travaux proprement dits des experts ont commencé par la communication du Secrétaire Permanent du G5 Sahel portant sur la Stratégie de Développement de la Sécurité du Sahel (SDS), le Programme d’Investissements prioritaires (PIP) et le contexte de création de la compagnie aérienne ainsi que sa note de cadrage. Au terme de cette présentation introductive de cet important projet fédérateur de G5 Sahel, les experts de la Mauritanie ont présenté aux participants le projet de la création d’une compagnie entre la Mauritanie, le Mali et le Niger. Cette communication a mis en exergue les difficultés rencontrées dans la conduite de ce projet qui sont entre autres l’absence des statistiques fiables sur les trafics inter-Etats et le manque de moyens pour les études nécessaires à sa faisabilité.

De toute évidence, le travail déjà effectué pourra être capitalisé et adapté aux nouveaux objectifs du projet G5 Sahel. La réunion des experts a, ensuite, entendu les communications des compagnies aériennes de Mauritania Airlines, de Fly ART du Tchad, de Niger Airways et de Air Burkina. En somme, il faut déduire que les différentes communications faites visaient à capitaliser les expériences pour garantir les chances de succès de la nouvelle compagnie aérienne régionale. C’est dans cette dynamique que le projet de la feuille de route ainsi que le comité de pilotage se sont inspirés de ceux des trois Etats et ont été enrichis par des amendements. S’agissant du comité de pilotage, les modifications

ont concerné la composition, les délais de mise en œuvre des activités et le dispositif institutionnel. Pour ce qui concerne la feuille de route, les experts ont adopté l’opérationnalisation de la compagnie du projet de création de la compagnie comprenant l’objectif, les activités à mener le dispositif institutionnel de conduite du processus de la création et les échéances de la réalisation des activités. Au terme de cette réunion, les experts ont marqué un grand intérêt à ce projet intégrateur tant les enjeux sont importants pour nos Etats et ont convenu par la suite de la transmission du projet de la feuille de route et celui du comité de pilotage pour leur adoption par la réunion des ministres en charge de l’aviation civile le vendredi 22 avril 2016.

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A la une

A LA REUNION DES MINISTRES : La réunion des ministres du G5 Sahel sur la création d’une compagnie aérienne régionale s’est tenue le vendredi 22 avril 2016 à l’hôtel LAICO de Ouagadougou. A l’appel, trois ministres présents, celui du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Niger et deux secrétaire. Il s’agit du Tchad et du Mali. Les représentants de l’Exécutif des cinq Etats avaient pour mission de valider les conclusions des travaux des experts relatifs au projet de la feuille de route et du comité de pilotage. L’ouverture des travaux de la réunion des ministres du G5 Sahel a été marquée par le discours de Madame le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement prononcé par le Ministre du commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat ; celle-ci étant en mission. Dans son adresse, M. Stephan Wenceslas SANOU a d’abord salué l’excellence des rapports entre les Etats membres du G5 Sahel avant de poursuivre ses propos en ces termes : « Votre présence à Ouagadougou est une réponse à l’appel à l’unisson des chefs d’Etat de nos pays respectifs du

G5 Sahel en vue de renforcer les liens d’entraide et de complémentarité pour relever efficacement et de manière pérenne les défis qui s’imposent aux Etats du Sahel à travers la promotion du transport aérien, secteur par excellence stratégique. C’est à cette fin qu’il nous faut examiner avec la plus haute attention la feuille de route proposée par les experts aux fins de garantir toutes les chances de succès de la création de notre compagnie aérienne régionale ».

Après concertation et sur la base d’un consensus, les ministres du G5 Sahel ont convenu de confier la coordination du comité de pilotage au directeur général de l’ANAC de la Mauritanie, M. Mohamed Mahmoud Ould Bouasriye.

A la suite de cette cérémonie d’ouverture, les ministres ont pris connaissance du relevé des conclusions de la réunion des experts et les ont félicités pour la travail de qualité abattu. Ils ont approuvé la feuille de route définissant le processus de création de la compagnie aérienne régionale (voire en encadré le tableau des différentes activités de ladite feuille) et adopté le texte portant création d’un comité de pilotage chargé de la mise en œuvre de cette feuille. Pour cela, les ministres ont pris l’engagement de designer, chacun, au plus tard au mois de mai deux experts pour constituer ledit comité.

Au terme des travaux, le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane SOULAMA, a dans son discours de clôture invité chaque Etat membre du G5 à remplir sa part d’obligation contractuelle en assurant le bon fonctionnement du comité de pilotage et du comité de pilotage. Il se convainc que l’engagement pris à Ouagadougou doit les amener à réussir, c’est pourquoi, chaque Etat doit se donner les moyens d’y parvenir.

LE MINISTRE BURKINABÉ DU COMMERCE PRONONÇANT LE DISCOURS D’OUVERTURE

A l’issue de cette nomination, les ministres ont approuvé le chronogramme du déroulement des activités du comité de pilotage fixant le mois de février 2017 pour la création officielle de la compagnie régionale.

LES EXPERTS ÉCOUTANT LE DISCOURS D’OUVERTURE


A la une

G. À DR. : MAHAMAT. S. DOUGA, SG DU MINISTRE DES TRANSPORTS DU TCHAD, AHMED S.OULD ABDERRAOUF, MINISTRE DES TRANSPORTS DE LA MAURITANIE, SOULEYMANE SOULAMA, MINISTRE DES TRANSPORTS DU BURKINA FASO, WENSCESLAS S.STEPHAN, MINISTRE DU COMMERCE, REPRÉSENTANT DU MINISTRE DE L'ÉCONOMIE, DES FINANCES ET DU DÉVELOPPEMENT, EL HADJ MOHAMED NAJIM, SECRÉTAIRE PERMANENT DU G5SAHEL, OMAR HAMIDOU TCHIANA, MINISTRE D’ÉTAT, MINISTRE DES TRANSPORTS DU NIGER ET MAKAN FILY DABO, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU MINISTRE DES TRANSPORTS DU MALI

Tableau récapitulatif de la mise en œuvre de la feuille de route du projet de la compagnie aérienne régionale Activités

Echéance

Acteurs responsables

Mise en place du comité de Pilotage du projet de création de la compagnie et désignation d’un coordonnateur

Mai 2016

Ministres des transports

Elaboration des termes de référence en vue de la conduite d’une étude de faisabilité

Juillet 2016

Comité de pilotage

Mobilisation des financements pour les études de faisabilité et le fonctionnement du comité de pilotage ainsi que la prise en charge des experts

Septembre 2016

Secrétariat permanent

Réalisation des études de faisabilité technique, juridique, économique, commerciale, marketing, business plan…)

Février 2017

Comité de pilotage

Suivi du processus d’élaboration et de validation technique des textes statutaires de la compagnie (traité de création, statuts et convention fiscale et douanière)

Septembre 2017

Comité de pilotage

Validation du plan d’affaires issu des études de faisabilité

Octobre 2017

Comité des ministres

Adoption des textes par le comité des ministres

Octobre 2017

Comité des ministres

Novembre 2017

Secrétariat permanent

Création officielle de la compagnie par les chefs d’Etat

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Sécurité et Sûreté

LE FORMATEUR BARNABE METOHOUE REMETTANT L’ATTESTATION DE PARTICIPATION AU STAGIAIRE ALEXIS ZONGO

GESTION DES RISQUES :

L’OACI renforce les capacités des acteurs des plateformes aéroportuaires du Burkina

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’ANAC avec l’appui technique de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a organisé un atelier sur la gestion des risques en sûreté de l’aviation civile au profit des acteurs des plates-formes de Ouagadougou et de Bobo- Dioulasso. Cet atelier s’est déroulé du 18 au 22 avril 2016 à Ouagadougou. La tenue de cet atelier est le report d’un premier devant se tenir le 18 janvier 2016. Mais, suite aux attaques des terroristes djihadistes dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 janvier 2016 à Ouagadougou ayant occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels, il était de bon

ton que la température baisse de mercure avant d’envisager une autre date pour sa tenue en toute sérénité. A l’ouverture des travaux, le Directeur de Aérodromes, de la Navigation et de la Sécurité (DANAS) Hassane Ibrahim KONE, intérimaire du Directeur général en mission, a tenu d’abord à présenter au nom de l’ANAC, aux familles éplorées sa compassion et ses condoléances les plus attristées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. La problématique de l’atelier revêt d’une importance majeure en ce que ses enjeux et ses défis sont d’actualité brulante et mobilisent aujourd’hui la communauté internationale. C’est

pourquoi toutes les parties prenantes intervenant de manière substantielle dans les différents compartiments des aéroports étaient présentes : l’ASECNA, la Délégation aux Activités Aéronautiques nationales (DAAN), la Régie administrative chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale (RACGAE), la Compagnie de Sécurité aéroportuaire, la Police spéciale de l’Aéroport (PSA), l’Agence nationale des Renseignements (ANR), le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Etranger, le Bureau des Douanes de l’Aéroport et bien évidemment l’ANAC. Les formateurs commis par l’OACI pour dispenser les huit modules : MM. Barnabé METOHOUE du Benin et Assane SECK du Sénégal.


Sécurité et Sûreté

M. HASSAN IBRAHIM KONE, ENTOURÉ PAR LES INSTRUCTEURS BARNABÉ MET0HOUE ET ASSANE SECK

En effet, les attaques terroristes récentes perpétrées à Ouagadougou viennent interpeller les Etats pris individuellement que collectivement sur la recrudescence de ce phénomène et dont l’aviation civile est et demeure une cible de prédilection. L’aviation civile est, pour divers motifs, victime d’actes d’intervention illicite. Nonob-stant, les améliorations sans cesse progressives dans le domaine de la sûreté, les terroristes continuent d’élaborer les nouvelles techniques et fabriquer de nouvelles armes dans l’optique de déjouer le dispositif de sûreté mis en place dans nos aéroports. Ces attentats visent entre autres à faire un grand nombre de victimes, à perturber les activités économiques, à faire une déclaration à forte portée symbolique et enfin de créer une psychose dans la population. Face à cette situation alarmante, il est plus qu’urgent et impérieux que tous les acteurs de l’aviation civile dans une unité d’action prennent des mesures préventives pour venir à bout

de ce phénomène aux conséquences tragiques pour nos Etats respectifs. La tenue de cet atelier de formation sur la gestion des risques en sûreté de l’aviation civile s’inscrit dans une démarche préventive. Cet atelier avait pour objectifs d’identifier et d’évaluer les menaces potentielles et leurs conséquences ; d’identifier et évaluer les vulnérabilités ; de comprendre les risques dans le contexte de la gestion des risques ; de mettre en place des méthodes, outils et techniques de gestion pour aider à l’élaboration d’une gestion efficace des risques. Elle offre une tribune opportune pour l’appropriation des éléments basiques pour mener à bien l’évaluation et la gestion du risque en sûreté de l’aviation civile. Il s’agit entre autres : - Le scenario de menace ; - La probabilité de l’attaque ; - Les conséquences ; - Les mesures actuelles de limitation du risque ; - La vulnérabilité résiduelle ; - Le risque résiduel ;

- Les mesures supplémentaires possibles de limitation du risque. Au sortir de cette session de formation de quatre jours, les participants tout d’abord remercié les experts de l’OACI qui ont « avec tact et art » transmis leur savoir sur la gestion des risques en sûreté de l’aviation civile. En outre, ils ont affirmé sans ambages leur satisfaction pour la tenue de l’atelier qui au-delà des connaissances acquises a été une tribune de prise de conscience aigüe sur l’importance de l’esprit d’équipe si chaque acteur doit jouer sa partition de manière pleine et satisfaisante dans les différents scenarii de la gestion des risques. C’est sur cette note de coopération bilatérale agissante entre l’ANAC du Burkina et l’OACI que M. Barnabé METOHOUE et Assane SECK ont à leur tour remercié les contributions qualitatives des participants, avant de clore les travaux avec la remise des attestations de participation.

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Publicom

SIGNATURE D’ATTESTIONS PAR LE SUPERVISEUR GÉNÉRAL, ISSOUF TRAORE

REMISE D’ATTESTATION DE RECONNAISSANCE PAR LE PCG À ALY SAWADOGO, SUPERVISEUR GÉNÉRAL ADMIS À LA RETRAITE

COMMÉMORATION DU 1ER MAI 2016 – LE PCG AUX TRAVAILLEURS :

« 80 vols annulés à cause du putsch manqué du 15 septembre »

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e 1er mai, fête du travail constitue une opportunité pour les employés et les employeurs de marquer une halte afin de faire le bilan sur les avancées enregistrées et regarder ensemble ce qui reste à faire. Dans notre allocution, je jetterai un regard critique sur les événements majeurs de l’année 2015, le climat social dans la maison, le bilan de la plateforme revendicative du 1er mai 2015, bilan des initiatives tendant à améliorer la situation financière de la RACGAE, les difficultés et les contraintes. Comme évènements majeurs il faut retenir le putsch manqué de septembre 2015 et ses conséquences sur l’exploitation de la RACGAE, environ 80 vols ont été annulés toutes compagnies aériennes confondues durant la période de crise. A ce sujet, je salue le sens élevé du service public et exprime en ce jour ma fierté et mon entière satisfaction aux agents qui ont risqué leur vie pour assurer l’assistance des vols en cette période. Il est indiqué de signaler le décès en juin et décembre 2015 de nos deux collègues Messieurs Moussa ZAMTAKO et Ali OUEDRAOGO. En la mémoire de ces deux collègues et de tous ceux qui ont disparu lors de l’attentat du Splendide Hôtel du 15 janvier 2016, je sollicite une minute de silence. Je vous remercie. Parlant du climat social, on note un climat serein caractérisé par un dialogue social

qui a permis des rencontres d’échanges à trois reprises durant l’année. Comme bilan de la plateforme revendicative du 1er mai 2015, si plusieurs points sont tributaires des conclusions de l’étude relative à l’élaboration d’un statut juridique adapté à la RACGAE, il faut reconnaître cependant des avancées notables comme précisé dans l’allocution du président du collège des délégués du personnel. En outre le bilan des initiatives tendant à améliorer la situation financière de la RACGAE se résume comme suit : - 12 contrats d’assistance sur quinze ont été renouvelés et 3s sont en cours de négociation ; - L’ouverture de l’agence de voyages et de tourisme RACGAE SERVICES, l’agrément IATA a été obtenu, - l’activité de la cellule sûreté mise en place grâce à l’extension de l’agrément de la RACGAE aux activités de sûreté additionnelle depuis février 2015, - la formation des agents de la cellule

sûreté sur l’utilisation et la maintenance des nouveaux équipements de sûreté acquis. Certes, ces initiatives peuvent permettre un tant soit peu d’améliorer la situation financière de la RACGAE, cependant, des contraintes objectives freinent toujours sa capacité d’action. Il s’agit de l’engagement à rembourser le prêt trésor, le statut juridique de la RACGAE dont l’étude est en cours de réalisation et la nécessité d’investir en matériels et équipements modernes d’assistance en escale en vue de pérenniser nos activités. De tout ce qui précède, je vous exhorte une fois de plus à beaucoup d’ardeur dans le travail et vous souhaite une bonne fête de travail.

VUE DU PERSONNEL DE LA RACGAE, ADMIS À LA RETRAITE


Coopération

CONSTATATIONS SUR LES CRASHS AÉRIENS :

La section du transport aérien de la gendarmerie désormais outillée LES STAGIAIRES AVEC LEUR HIÉRARCHIE, LES RESPONSABLES FRANÇAIS DE LA COOPÉRATION ET LE DG ANAC

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e groupement du transport aérien de Ouagadougou, la section de recherche de la gendarmerie, la brigade du transport aérien de Bobo Dioulasso et les éléments de la gendarmerie nationale ont été outillés sur la conduite des opérations relatives aux constatations sur les crashs aériens. Cette formation s’est déroulée avec l’appui technique de la gendarmerie du transport aérien de la République française du 1er au 15 avril 2016 à l’aéroport international de Ouagadougou. Renforcée lors d’une commission rogatoire internationale où la gendarmerie du transport aérien de la France était à la recherche de certains éléments suite au crash d’Air Algérie, la coopération entre les deux brigades du transport aérien du Burkina Faso et celle

de la France ont convenu d’intensifier les échanges d’expérience à travers des sessions de formation. C’est dans ce cadre de coopération que les adjudants chefs Drosier Frederick de la section de recherche de la gendarmerie du transport aérien de l’aéroport de Roissy et Cantin Baudri de la brigade du transport aérien de Grenoble ont été dépêchés à Ouagadougou pour une session de formation de 23 stagiaires burkinabè. Après un état des lieux sur le renforcement des capacités de la brigade du transport aérien, les instructeurs français ont dispensé la première semaine des modules montrant comment vole un avion après avoir fait un rappel historique relatif au secteur de l’aviation civile dans le monde. En outre, ils ont plongé les stagiaires dans l’univers des

constatations aéronautiques en les familiarisant à l’usage des vocabulaires spécialisés. La deuxième semaine, les participants se sont assimilé les notions basiques des constatations aéronautiques proprement dites à travers des retours d’expérience et des cas concrets que les formateurs ont traités lors de leurs déplacements sur les lieux des crashs majeurs. La brigade du transport aérien burkinabè s’est familiarisée à la gestion des victimes et des CD sur les lieux du sinistre. Cette session de formation a connu son épilogue par des exercices de deux cas pratiques, l’un sur un Fokker 27 et l’autre sur un petit aéronef. A l’issue des deux semaines de formation, les experts français se sont dits

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Coopération

UNE DES ÉQUIPES LORS DE LA PHASE PRATIQUE SUR LE TARMAC DE L’AÉROPORT DE OUAGADOUGOU

satisfaits des résultats escomptés car ils disent avoir travaillé avec des hommes et des femmes très volontiers et déterminés dans ce qu’ils font. Pour eux, avec des telles prédispositions, il faut s’attendre qu’à d’excellents résultats. Par ailleurs, Dosier et Cantin ont suggéré que pour que notre brigade de transport aérien soit davantage spécialisée, elle doit consolider ses relations de travail avec l’ANAC par différentes sessions de formation sur la règlementation aéronautique, les licences et autres documentations relatives au secteur du transport aérien.

Le représentant du chef d’Etat général de la gendarmerie a salué pour sa part cette coopération et a émis le vœu que celle-ci se renforce et que désormais, il faudra une spécialisation d’une section de la gendarmerie sur les crashs d’aéronefs. Dans son mot de clôture, le directeur général de l’ANAC s’est réjoui de la tenue de ce renforcement des capacités et envisage à l’avenir d’autres formations au profit de la brigade du transport aérien afin que celle-ci puisse procéder à des inspections préliminaires dans les aérodromes ou l’ANAC

n’est pas présente. Abel SAWADOGO a profité de cette tribune pour solliciter auprès du responsable de la sécurité régionale et l’attaché de la sécurité intérieure à l’ambassade de France la poursuite de la formation sur les artificiers démineurs pour renforcer les capacités opérationnelles de cet important corps de l’aviation civile. Nouhou BERTE



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LANCEMENT DU PROJET ECED :

Pourvoir aux besoins en eau potable des communautés locales

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es populations sahéliennes souffrent quotidiennement du manque d’eau. Le plus grand besoin des communautés de cette région aride du Burkina Faso est l'EAU. Dans la soirée du mardi, 23 février dernier, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise OUEDRAOGO a présidé dans la capitale Burkinabè, la cérémonie de lancement officiel du Projet "Eau et Croissance économique durable au Sahel" (ECED). L’objectif de ce projet est d’accélérer la croissance économique durable au Burkina Faso. A cette cérémonie, le ministre burkinabè en charge de l’eau avait à ses côtés M. Luc Pincince, chargé d'affaires et chef

de la coopération à l'ambassade du Canada au Burkina Faso ; M. Steve Letwin, Président et Chef de direction d’IAMGOLD Corporation ; Mark Redwood, Vice-président de Cowater, l’agence d’exécution du projet. Outre les personnalités précitées, cette cérémonie a enregistré la présence de représentants des institutions de coopération bilatérale et multilatérale, du Chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’eau et de l’assainissement, du Gouverneur de la Région du Sahel, des honorables députés des provinces du Séno et de l’Oudalan, des ONG du secteur de l’eau et de l’assainissement, des responsables de programmes et projets ; des cadres du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement,

LES INVITÉS AU LANCEMENT OFFICIEL DU PROJET

ainsi que ceux de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA). Le projet "Eau et Croissance économique durable au Sahel" est réalisé grâce à un cofinancement du ministère des Affaires mondiales du Canada, 12 millions de dollars canadiens (environ 5 milliards FCFA) et de la compagnie minière IAMGOLD, deux millions de dollars canadiens (environ 1 milliard FCFA). D’un montant total de 14 millions de dollars Canadiens (environ 6 milliards de Francs CFA), le projet vise d’ici 2019 à augmenter la quantité d’eau produite et à destination de 45.000 personnes de la ville de Dori et de 18 villages environnants dans un premier volet. Quant à son deuxième volet, la recherche de


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combien important dans le développement économique du Burkina Faso : « Notre entreprise a toujours maintenu des relations positives, constructives et franches avec toutes ses parties prenantes dans le pays. (…) et nous sommes déterminés à poursuivre dans cette voie. Aussi, nous croyons fermement en l’adoption d’une approche de valeur commune, définie par une distribution équitable des avantages de l’exploitation minière entre IAMGOLD et nos parties prenantes, y compris les communautés locales » a confié le président et chef de la direction d’IAMGOLD corporation. Dans l’espoir d’élargir la masse de bénéficiaires, M. Letwin a ajouté : « En nous lançant dans ce projet de 4 ans, nous devons aussi nous tourner vers l’avenir afin de planifier la phase 2, qui comprendrait la construction d’une importante infrastructure additionnelle de distribution d’eau pour rejoindre les communes éloignées de Gorom-Gorom et de Falagountou. Ainsi que de nouveaux travaux sur les éléments du projet touchant l’assainissement, l’hygiène et les moyens de subsistance ». STEVE LETWIN DURANT SON SPEECH

financement a déjà commencé afin de le démarrer dans les meilleurs délais, et couvrir aussitôt que possible les besoins adduction d’eau potable de Falagountou et Gorom-Gorom. Outre l’approvisionnement en eau potable, le projet prendra en compte la promotion de l’assainissement et de l’hygiène ; l’amélioration des revenus; le renforcement de la gouvernance locale. La cérémonie a été l’occasion pour le président et chef de direction de IAMGOLD, M. Steve Letwin de féliciter le Burkina pour les efforts du gouvernement en ce qui concerne l’eau potable et de rappeler l’engagement constant de IAMGOLD auprès du Burkina dans le domaine de la responsabilité sociale de l’entreprise, RSE. Steve Lewin a exprimé la fierté de IAMGOLD pour son rôle

Dans le sahel Burkinabè (région en marge du désert et particulièrement vulnérable aux changements climatiques) où la pluviométrie atteint rarement les 500 mm d’eau par an, l’eau est de « l’or bleu ». Le manque d’eau potable en période de forte chaleur (45° C) oblige les habitants de cette région à faire des nuits blanches pour s’approvisionner en eau ou à faire de longs parcours (une dizaine de kilomètres) à la recherche du précieux liquide. Le manque d'eau, de terres arables et la pauvreté structurelle en font une région où l'insécurité alimentaire est chronique et permanente. Le projet ECED suscite beaucoup d’espoir car il va sans nul doute atténuer les pénuries d’eau dans sa zone cible et surtout booster la croissance économique de la région et du Burkina Faso pour le bonheur des populations.

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Coopération

PHOTO DE FAMILLE POUR SCELLER LE NOUVEL ENVOL DE LA COOPÉRATION AÉRIENNE ENTRE LE BURKINA FASO ET LE TOGO

AXE BURKINA- TOGO :

Renforcement des relations bilatérales par la signature des accords aériens

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e ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière, Souleymane SOULAMA a conduit une délégation de l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC) du 07 au 10 juin 2016 à Lomé en République togolaise en vue de finaliser et de signer l’accord bilatéral de services aériens et celui relatif aux services de recherches et sauvetage des aéronefs en détresse. La signature de l’accord relatif de services aériens et celui relatif aux services de recherches et sauvetage des aéronefs en détresse marquent l’aboutissement des négociations bilatérales entamées depuis 2015 lorsque les deux parties ont convenu de voir formalisé leurs relations de coopération. Pour le premier accord, c’est lors de la Conférence de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) pour les négociations des services aériens (ICAN), édition 2015 que les premiers responsables en charge du transport aérien du Burkina et du Togo ont convenu d’entamer lesdites négociations. Par la suite, les experts des deux pays ont poursuivi les consultations aéronautiques, à Lomé au Togo et ce, à la demande de la partie togolaise à la période du 06 au 10 juin 2016 pour la finalisation de la révision de l’accord portant sur les services aériens, signé entre les deux pays le 11 novembre 1977. Cet important document actualisé, composé de 28 articles traite entre

autres des droits accordés à chaque partie contractante, de la désignation et de l’autorisation d’exploitation, de la reconnaissance mutuelle des certificats, brevets d’aptitude et licence, de la sûreté des documents de voyage, de la protection de l’environnement, du règlement des différends, de l’amendement de l’accord … Le deuxième accord vise à se conformer aux normes de l’OACI qui fait obligation aux Etats membres de porter assistance aux aéronefs en détresse et de coordonner de manière effective les activités de recherche et sauvetage avec les Etats voisins. En outre, cet accord vise à renforcer la sécurité aérienne tout en engeant les deux Etats à s’inscrire dans le processus de réactualisation des accords en matière de recherches et sauvetage d’aéronefs en détresse. Ce document de coopération bilatéral traite des services fournis et des modalités de fourniture de l’assistance. C’est d a n s un climat de cordialité et de fraternité agissante qu’est intervenue

la signature de ces deux importants documents. La signature officielle de l’accord bilatéral relatif aux services aériens respectivement par le ministre des transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité routière du Burkina Faso, Souleymane SOULAMA et le Ministre des Infrastructures et des transports de la République du Togo, Gnofan NINSAO consacre la base juridique pour la libéralisation de l’exploitation des services aériens en vue de l’amélioration de la desserte des plateformes aéroportuaires des deux Etats. La signature de l’accord de services de recherches et sauvetage des aéronefs en détresse quant à elle consacre la base juridique présente des mesures préparatoires nécessaires auxdites opérations. Nouhou BERTE ÉCHANGE D’ACCORDS AÉRIENS ENTRE LE MINISTRE SOULAMA ET SON HOMOLOGUE GNOFAM


Coopération

LA BAD FINANCE LE PASTA-CO

PROGRAMME PCTA DE L’UEMOA :

Un nouveau départ ?

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a Commission de l’UEMOA a organisé du mardi 19 au vendredi 22 avril 2016 à Niamey, en République du Niger sa sixième réunion des Points focaux du Programme Commun du Transport Aérien des Etats membres de l’UEMOA (PCTA). En rappel, les Etats membres de l’UEMOA ont adopté, par Décision N°08/2002/CM/ UEMOA du 27 juin 2002, le Programme Commun du Transport Aérien des Etats membres de l’UEMOA (PCTA). Cette commission assure la coordination, le suivi, l’évaluation et la recherche des financements nécessaires à la mise en œuvre du PCTA des Etats membres de l’UEMOA. Après la première réunion tenue en janvier 2008 et la seconde en mars 2010, il a été convenu de retenir le principe de rencontres annuelles avec les Points focaux en vue de faire la revue du programme et de sa mise en œuvre par toutes les parties prenantes. La sixième réunion a connu la participation de tous les Points focaux de l’ensemble des pays de l’Union, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Le Burkina Faso y était représenté par Madame ZEBA/TRAORE Lucie, Chef du Service Réglementation du Transport

Aérien à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), Point focal dudit Programme.

règlementation et de renforcer le mécanisme de coordination entre les Etas membres.

Les échanges à cette sixième réunion ont porté sur les évolutions récentes intervenues au sein de la Commission et des Etats membres, l’état de mise en œuvre du PCTA en 2016, le programme d’activités 2016, la présentation de sujets d’intérêt commun et les indicateurs de mise en œuvre de la réglementation du transport aérien et ont abouti aux principaux résultats suivants :

Les Points focaux ont informé la réunion des évolutions récentes intervenues au sein de leurs Etats sur la base d’un canevas proposé par la Commission.

Au titre des évolutions récentes intervenues au sein de la Commission de l’UEMOA, il a été fait une présentation sur la reformulation du PCTA à la suite de l’adoption du plan stratégique 2011-2020 notamment le nouveau cadre logique. Ce plan est basé sur la gestion axée sur les résultats. Cette innovation vise à améliorer la performance des programmes et projets communautaires. La Commission a également présenté le Projet d’appui au secteur du transport aérien en Afrique centrale et occidentale (PASTA-CO) qui bénéficie d’un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce projet a pour objectifs de renforcer les capacités de supervision de la sécurité et de la sûreté, d’assurer la mise en œuvre de la

Suite aux échanges, la réunion a recommandé à la Commission de porter la sensibilisation au plus haut niveau des Etats membres sur l’application stricte de la Directive n°01/2004/CM/ UEMOA portant statut des Administrations de l’aviation civile des Etats membres de l’UEMOA relative à l’autonomie financière et de gestion afin de permettre auxdites administrations d’assurer convenablement leurs missions de de régulation, de contrôle et de supervision. La réunion a été informée des mesures prises par la Côte d’Ivoire pour la réduction et la suppression de certaines redevances et taxes en vue de la baisse du coût des billets d’avion. Sur l’état de mise en en œuvre du PCTA 2016, s’agissant principalement des activités réalisées au sein de la Commission de l’UEMOA, une synthèse des conclusions des missions de suivi-évaluation réalisées en 2015 dans quatre

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Coopération MME LUCIE ZEBA, POINT FOCAL DU PROGRAMME

les compagnies de l’Union. Il a également appelé les Etats membres et la Commission à porter une attention sur la pression fiscale (taxes et redevances aéronautiques) sur les titres de transport aérien. Le CPTA a en perspective l’organisation d’une réunion de toutes les compagnies aériennes en 2016 à Abidjan, sous l’égide d’Air Côte d’Ivoire. La réunion a recommandé que cette rencontre soit mise à profit pour discuter des questions relatives à l’amélioration de la desserte intracommunautaire, par un vol quotidien reliant les capitales entre elles.

Etats membres à savoir le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Niger a été présentée.

en place d’un mécanisme de coordination de la sûreté et le développement d’un pôle d’expertise sûreté.

La réunion a relevé la nécessité de réaliser des missions circulaires de suivi-évaluation chaque année dans l’ensemble des Etats et d’organiser un séminaire de restitution.

Elle a, ensuite, indiqué que le programme des audits et inspections mis en place dans le cadre de ce Projet compte aujourd’hui une vingtaine d’auditeurs sûreté certifiés UEMOA et un coordonnateur.

La Commission a présenté des propositions d’indicateurs de performance pour l’appréciation des textes économiques communautaires du transport aérien.

Les activités menées en 2015 ont concerné les missions d’appui et d’assistance aux Etats membres, l’organisation et la participation à des ateliers sur la sûreté, l’audit de trois Etats membres (Mali, Niger, Togo).

Les Projets COSCAP-UEMOA et Sûreté ont présenté leurs protocoles respectifs en matière d’évaluation de la mise en œuvre de la règlementation relative à la sécurité et à la sûreté dans les Etats membres.

Au titre de l’année 2016, la Commission compte réaliser des missions d’assistance aux Etats membres et la tenue d’ateliers de formation.

La réunion a pris note des propositions de la Commission pour la mise en place d’indicateurs de performance. Compte tenu de l’importance de cette question, ils ont convenu de poursuivre les échanges sur la question selon un chronogramme à déterminer.

Un projet de programme de missions de suivi-évaluation pour l’exercice 2016 a été proposé pour le Mali, le Sénégal, la Guinée Bissau et le Togo et dont les dates seront à confirmer par les Etats concernés. Par ailleurs, une présentation du Projet COSCAP-UEMOA a porté sur les objectifs dudit Projet, les Etats parties, le personnel qui l’anime, les principales activités sur les quatre dernières années, les principaux résultats atteints et leur impact sur les Etats membres ainsi que les perspectives. Au titre des perspectives, le Projet COSCAP-UEMOA prévoit la poursuite de l’organisation de formations, d’un atelier de validation des projets de règlements d’exécution par les juristes des Etats et de la Commission, et l’assistance aux Etats en vue de la certification de leurs aéroports. A l’issue de cette présentation, la réunion a recommandé une étroite collaboration entre le projet COSCAP-UEMOA et les Etats pour une meilleure supervision de la sécurité dans l’espace de l’Union. La Commission a, en outre, rappelé les principales composantes du Projet Sûreté, à savoir, l’adoption d’une réglementation commune de base, la mise

Les programmes d’activités de la Direction des Transports Aériens, du Projet COSCAP-UEMOA et du Projet Sûreté, au titre de l’année 2016, ont été présentés. Les participants ont encouragé la Commission à diligenter les activités concourant à l’opérationnalisation de l’Agence Communautaire de Supervision de la Sécurité et de la Sûreté de l’Aviation Civile (ACSAC). Le Secrétaire Permanent du Conseil Permanant des Transporteurs Aériens de l’Union (CPTA) a fait un plaidoyer sur la nécessité de coopération entre les compagnies aériennes et un exemple d’accord de coopération des années 1965-1995 entre les compagnies aériennes Air Afrique, UTA a été présenté. Il a sollicité le concours de l’UEMOA pour la mise en place d’une chambre de compensation facilitant l’échange de titres de transport entre

A l’issue des travaux de la réunion des Points focaux, deux recommandations ont été faites : - l’appropriation du logiciel de génération de statistiques déjà utilisé par l’ANAC Sénégal, par les Etats qui ne l’ont pas encore fait dans la perspective du recouvrement futur de la redevance communautaire de sécurité et de sûreté de l’aviation civile pour le fonctionnement de l’ACSAC, et - la nécessité de tenir une réunion pour adopter une politique commune sur la question de l’octroi des droits de trafic de 5ème liberté aux compagnies aériennes des Etats non parties à la Décision de Yamoussoukro. Mme Lucie ZEBA


Sûreté et Sécurité

SUPERVISION DES ANSP :

Des nouveaux outils modernes et efficaces disponibles L’ANAC-BF a participé à un atelier sur la Supervision efficace des systèmes de gestion de la sécurité des fournisseurs de service de la navigation aérienne (ANSP) du 11 au 15 avril 2016 s’est tenu à Gaborone, au Botswana. Cet atelier a été rendu possible organisé grâce à la contribution du Département des Transports des Etats Unis dans le cadre du Programme Safe Skies for Africa en collaboration avec l’Administration Fédérale de l'Aviation (FAA), le plan AFI de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI). 52 participants venant de plusieurs pays et d’organisations régionales ont pris part au séminaire et l’ANAC-BF était représenté le Directeur des Aérodromes, de la Navigation Aérienne et de la Sûreté et Inspecteur ANS, M. Hassane Ibrahim KONE, et par M. Nelson José Romaric COULIBALY, Technicien Supérieur de l’Aviation Civile au Service Exploitation de la Navigation Aérienne

Fotolia: Jamrooferpix

Cette réunion de renforcement des capacités techniques fait suite à deux séminaires tenus en 2015 à Dar-esSalaam en Tanzanie qui portaient respectivement sur « l'Amélioration de la sécurité des services de la circulation aérienne par un système indépendant de supervision » et sur le « Développement et la Mise en œuvre d'un Programme de supervision de la Sécurité de la Circulation Aérienne ». Participaient à cet atelier les autorités d’aviation civile, les entités responsables de la supervision de la sécurité et de la supervision des services ATS, les inspecteurs des services de la circulation aérienne, les cadres dirigeants des ANSP. Il convient de mentionner que cet atelier intervient dans un contexte où le concept de Système de Gestion de la Sécurité (SMS) n’est pas

encore complètement et adéquatement mis en œuvre en Afrique. Les participants ont passé en revue les responsabilités de l’Etat en matière de supervision de la sécurité ainsi que les 8 éléments cruciaux d’un système de supervision de la sécurité, discuté des stratégies pour l’application des 8 éléments cruciaux dans la supervision des fournisseurs de services de la navigation aérienne. En outre, ils ont appris comment évaluer un système de gestion de la sécurité (SGS) et une étude de sécurité d’un fournisseur de service de la navigation aérienne, mené des activités individuelles et interactives en vue de compléter les présentations, enfin, encouragé le partage d’expériences entre professionnels de l’aviation de la Région AFI. Les présentations se sont axées sur les principes de base d’un système de gestion de la sécurité, les techniques de supervision des SGS des ANSP, les compétences requises pour un inspecteur SGS, les méthodes d’évaluations des études de sécurité, les inspections de suivi de la mise en œuvre des moyens d’atténuation des risques identifiés par les études de sécurité et l’assurance sécurité pour les régulateurs. Au terme des travaux , les représentants de l’ANAC notent que l’atelier a permis au Burkina Faso de se conforter dans sa position de supervision des systèmes de gestion de la sécurité des fournisseurs de services de la navigation aérienne car en la matière, le pays des hommes intègres dispose d’une législation aéronautique de base, de règlements opérationnels spécifiques, de manuels, de procédures et check-lists pour l’évaluation des manuels SGS et des Etudes de Sécurité. Mais des améliorations doivent être apportées au système, car certains aspects tels que les plans de suivi des Etudes de

Sécurité et la surveillance post-mise en œuvre ne sont pas suffisamment développés et mis. Des techniques ainsi que des procédures ont donc été recueillies lors de l’atelier pour consolider nos checklists d’évaluation des études de sécurité et pour établir des procédures pour le suivi mesures d’atténuation des dangers de ces études de sécurité. Cet atelier a permis également à travers les thèmes qui ont été abordés et avec les certificats délivrés, de répondre de manière satisfaisante à certaines questions de protocole ANS de l’audit USOAP de l’OACI, à savoir si les évaluateurs des études de sécurité au niveau de l’ANAC ont reçu une formation à l’évaluation des études de sécurité. Par ailleurs l’engagement continue de la hiérarchie de l’ANAC-BF dans la formation continue, récurrente et périodique des cadres techniques est à saluer et constitue un atout pour l’amélioration significative de la supervision de la sécurité ces derniers temps. Cependant, un effort doit être consenti dans le renforcement du domaine ANS en personnel technique, car selon l’OACI et malgré l’implication du personnel d’inspection ANS, 28 questions du protocole ANS liées à l’élément crucial EC4 (formation et qualification du personnel) restent non satisfaisantes dû au nombre insuffisant d’inspecteur ANS (2 au lieu d’un minimum de 7) pour pouvoir assurer une supervision efficace de la sécurité ANS. Avec l’AVP pour le recrutement d’un cadre CNS, ce déficit sera un peu comblé.

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Insolite

HILLARY CLINTON …

UN BÉBÉ NÉ SUR UN VOL

… loue un avion où se déroulent des partouzes !

DE JET STAR …

La candidate à la Primaire Démocrate bien connue, Hillary Clinton, a beaucoup faire rire ses opposants lorsqu'ils ont appris que son staff de campagne avait loué, pour ses déplacements, un avion privé appartenant à un multimillionnaire américain du Poker, connu pour organiser dans son avion des partouzes et autres jeux avec des jeunes femmes dénudées, rapporte le site crashaerien. Après Donald Trump qui se déplace dans un avion dont la licence est périmée, voici donc que la future/possible candidate démocrate à la Présidence

des États-Unis fait voyager son staff ou des journalistes dans le jet privé de Dan Bilzerian, un multimillionnaire dont le compte Instagram regorge de photos de jolies demoiselles à moitié (ou totalement) nues, prises dans son avion entre deux voyages entre Las Vegas ou Ocean City. Certes, le playboy ne fait que louer son appareil à la candidate quand il ne s'en sert pas. Bien évidemment Hillary Clinton n'a jamais participé à ces sauteries mais dans un pays où le puritanisme est une affaire d'état, la nouvelle a de quoi faire grincer quelques dents. L'avion est un magnifique Gulfstream G IV, immatriculé N701DB, acheté 5 millions de dollars et âgé d'une trentaine d'années. Toutefois, il peut emporter une vingtaine de demoiselles peu farouches, surtout qu'elles ont généralement peu de bagages lorsqu'elles montent à bord et parfois encore moins quand elles en redescendent.

ELLE PREND UN ÉCONOMISTE POUR UN TERRORISTE …

… et fait stopper l’avion

Fotolia: ASjack, Oksana Kuzmina, Andrey Popov

Une passagère d'un avion American Airlines qui s’apprêtait à décoller a fait stopper l'appareil après avoir vu un homme réaliser des formules mathématiques. La passagère l’a fait stopper, prétendant trop malade pour voyager, après avoir vu son voisin à la peau mate, légèrement barbu et aux cheveux bruns frisés, griffonner rapidement sur un papier des suites de chiffres et de lettres sans signification. Une fois au sol, la femme a expliqué ce qu’elle pensait avoir vu, c’est-à-dire un terroriste en train d’écrire son code secret. Naturellement, la sécurité a alors interrogé le passager en question : il

s’agissait d’un économiste célèbre qui travaillait sur une équation différentielle. Guido Menzio, c’est son nom, est lauréat de la médaille Carlo Alberto, qui récompense le meilleur économiste italien de moins de 40 ans. Il est professeur à l’université de Pennsylvanie, sur la côte est des Etats-Unis. Revenant sur l’incident dans les colonnes du Washington Post, il a estimé qu’on pouvait «reconnaître dans ce genre d’incident les émotions qui guident les électeurs de Donald Trump», avec ses discours anti-migrants et anti-musulmans, qui surfent sur la peur irraisonnée des gens après les attentats qui ont eu lieu ces derniers temps un peu partout dans le monde, notamment à Paris.

… est baptisé Jet Star Jet Star a publié sur sa page Facebook la naissance d’un bébé à bord d’un de ses vols entre Singapour et Yangon le 22 avril dernier. La maman, reconnaissante de la bonne tournure des événements, a décidé de le baptiser du nom de la compagnie : Saw Jet Star. Evénement rarissime, la compagnie aérienne à bas coût basée à Singapour Jet Star a dévoilé la première naissance à bord d’un de ses vols. Cela s’est passé le 22 avril dernier. La maman a commencé à perdre les eaux avant l’approche vers Yangon (Rangoun). L’équipage de cabine a alors lancé un appel aux passagers pour se procurer une éventuelle assistance médicale d’urgence. Il se trouvait justement trois médecins parmi eux, qui ont apporté leur expertise et leur soutien. L’accouchement fut très rapide et les passagers ont pu applaudir à sa naissance un bébé de 2,9 kg avant le poser sur la piste de Yangon. Maman et bébé, qui ont été admis à l’hôpital de Yangon à leur arrivée, se portent bien, la première ayant annoncé vouloir baptiser son rejeton né à 35.000 pieds, Saw Jet Star, en raison « des soins qu’elle a reçus de la part de la compagnie aérienne ». Jetstar a offert à la famille 1000 $ de fournitures diverses pour bébé, ainsi que des bons de vol aux médecins (qui ont souhaité garder l’anonymat). «Notre équipage est formé pour répondre à toutes sortes d’événements sur nos avions, et nous sommes fiers de la façon dont ils ont aidé avec l’aide de médecins généreux à bord, à assurer la livraison du plus jeune passager qu’ait jamais eu Jetstar Asia à bord d’un de ses vols, a expliqué l’un de ses porte-parole. L’arrivée de l’heureux bébé Jet Star a été accueillie avec une salve d’applaudissements par les autres passagers de l’avion, rapporte Air Journal.

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Insolite

IL LUI ARRACHE SON HIJAB

ALERTE À LA BOMBE :

DANS UN AVION …

La police allemande se trompe d’avion à évacuer

… en criant « This is America! » Un homme de la Caroline du Nord a été condamné pour méfait après avoir retiré de force le hijab d’une femme musulmane qui volait sur le même avion que lui, après lui avoir crié : «This is America!» (Ici, on est aux États-Unis!). Gill Parker Payne, qui a plaidé coupable devant un tribunal d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, pourrait écoper d’une peine allant jusqu’à un an de prison selon les dispositions législatives sur les actes haineux. Selon la poursuite, Payne a empêché Khawla Abdel-Haq, une femme d’origine palestinienne qui vit aux ÉtatsUnis depuis une trentaine d’années, d’exercer sa liberté de religion, a rapporté le Albuquerque Journal. «Utiliser la force ou des menaces contre des personnes à cause de leur religion est un affront aux valeurs fondamentales de (notre) nation», a souligné Vanita Gupta, une responsable du bureau du procureur général de l’État. Alors qu’il se trouvait à bord du même avion que Mme Abdel-Hab, qui assurait la liaison entre Chicago et Albuquerque en décembre dernier, Payne s’est levé de son siège pour se diriger vers la femme. Il lui a crié d’enlever le foulard qu’elle portait sur la tête en lui disant « Retire-le! Ici, on est aux États-Unis! » Il lui a ensuite arraché son hijab, mais la femme a réussi à le lui reprendre. À sa descente d’avion, Mme Abdel-Hab a porté plainte à la police.

Après avoir été avertie d'une bombe placée à bord d'un avion à l'aéroport de Hambourg, la police a immédiatement procédé à l'évacuation des passagers. Or, les policiers se sont trompés d'avion. Les forces de l'ordre ont reçu une information selon laquelle un engin explosif se trouvait à bord d'un avion de ligne de la compagnie Norwegian Airlines qui devait effectuer le vol D8 6501 vers Tenerife (îles Canaries, Espagne). Au moment de l'alerte, l'embarquement avait déjà commencé, ont annoncé les médias allemands. Or, les policiers se sont trompés d'avion en procédant à l'évacuation de passagers qui devaient prendre le vol D8 5601 de la même compagnie à destination de Barcelone. L'avion "piégé" avec 178 passagers à son bord est parti de Hambourg comme si rien n'était.

L'erreur a été découverte une heure et demie après. L'avion se dirigeant vers Tenerife a reçu l'ordre d'atterrir d'urgence à Madrid où il a été soigneusement fouillé. Aucune bombe n'a été trouvée.

DE SHANGHAI À DUBAÏ :

Un Chinois voyage dans la soute d'un avion Un jeune chinois voulant faire fortune à Dubaï a fait un voyage de neuf heures dans la soute à bagages d'un avion de ligne à partir de Shanghai. L'adolescent de 16 ans a été découvert à l'arrivée de l'avion d'Emirates à Dubaï, écrit le quotidien 7Days, en citant la police. "Il nous a dit que la soute à bagages était confortable", a déclaré au journal le général Ahmed Ben Tani, assistant du chef de la police de Dubaï pour les ports et les aéroports. "Il a entrepris de venir à Dubaï après avoir entendu beaucoup de choses sur le style de vie dans la ville et il voulait y faire fortune", a-t-il ajouté.

Les autorités ont fait appel à un interprète pour entendre le jeune chinois et celui-ci a déclaré avoir entendu dire qu'on pouvait faire de l'argent à Dubaï "même en mendiant", a indiqué 7Days, en citant des médias chinois.

Fotolia: uwimages, volicholi, olly

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Photos:


Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44


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