ANAC News 16

anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

No. 16 Juillet – Octobre 2017

AZAKARIA TRAORE, CONFIRMÉ AU POSTE DE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ANAC AIR BURKINA, À LA RECHERCHE DE MEILLEURS CONCESSIONNAIRES D’AVIONS

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SOMMAIRE NO.16 2017 07

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Dans ce numéro : Editorial de M. Azakaria TRAORE, Directeur Général de l’ANAC .................... 03 A la une Air Burkina à la recherche de meilleurs concessionnaires d’aéronefs ...... 04 Interview DG Air Burkina : sous le signe du renouveau ................................... 06 Passation de charge : Abel prend sa retraite, Azakaria s’installe .................. 07 ASECNA Passation de service : Mabiala passe le flambeau à Fulgence ....................... 12 Course cycliste ASECNA : déjà la 8ème édition ...................................................... 25 Coopération Développement du transport aérien en Afrique .................................................. 14 AAMAC : la feuille de route en marche ....................................................................... 18 Environnement Biocarburant dans l’aviation civile : d’énormes potentialités au Burkina ............................................................................ 20 Publicom Première pelletée du parc solaire Essakane ........................................................... 21 Air Burkina : Yeager Leedaid Yaro, un jeune commandant à bord ............... 23 Insolite USA : Quand tous les passagers de l’avion fondent en larmes … ................. 27

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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44 Directeur de publication Azakarias TRAORE Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités.

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Editorial

Editorial de M. Azakaria Traoré Directeur général de l'ANAC

Sous le signe de la consolidation des acquis Chères lectrices et chers lecteurs, Il a plu aux plus hautes autorités du Burkina Faso de placer leur confiance à ma modeste personne en me nommant Directeur général par intérim de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile, le vendredi 05 juillet 2017, puis en me confirmant à ce poste, le 18 octobre de la même année.

En cette circonstance singulière, je voudrais tout d’abord remercier Son Excellence le Président du Faso, Son Excellence le Premier ministre et M. le Ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière et leur témoigner ma profonde reconnaissance. Je puis les assurer que je ne ménagerai aucun effort pour mériter cette confiance qui m’impose en retour une franche et loyale collaboration, la disponibilité et une claire perception des enjeux et des objectifs à atteindre, au regard des chantiers ouverts en faveur de la dynamisation du secteur de l’aviation civile.

Je voudrais ensuite faire une mention spéciale à M. Abel Sawadogo, mon prédécesseur en lui adressant mes sincères félicitations pour les résultats atteints sous son autorité en matière de sécurité

et de sûreté aériennes. Pour ma part, je ne saurais sans cesse inscrire mon action dans la consolidation des acquis déjà enregistrés en termes d’amélioration du cadre et des conditions de travail, d’accroissement des capacités opérationnelles et organisationnelles de l’Agence et d’apaisement du climat social.

A l’endroit du personnel de l’ANAC, je voudrais rendre un hommage appuyé pour les efforts et les sacrifices consentis individuellement et collectivement qui ont permis de hisser l’ANAC au rang d’autorité de référence en matière d’aviation civile.

Dans un secteur en constance mutation comme celui de l’aviation civile, la dimension « ressource humaine » est fondamentale dans la conduite du changement. C’est pourquoi, j’exhorte les uns et les autres à s’approprier les principes et normes du management participatif dont nous consoliderons ensemble les bases, suivant une approche contributive.

Mes pensées vont également à l’endroit des autres acteurs de la grande famille de l’aviation civile dont la précieuse collaboration avec l’ANAC est appelée à se renforcer. Au nombre de ceux-la, je

voudrais citer la gendarmerie, la police, la douane, les compagnies aériennes, les prestataires de service.

Par ailleurs, la cohésion interne étant l’essence-même de tout groupe organisé, j’exhorte chaque cadre dirigeant et chaque agent de l’ANAC à donner le meilleur de lui-même dans l’exécution de sa mission de service public, toute chose qui le dispense à exiger également le respect des droits qui sont garantis.

C’est à ce prix que nous pouvons consolider les bases d’une politique de l’aviation civile conformément aux normes de sûreté et de sécurité édictées par l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI).

Azakaria Traoré Directeur général

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Focus

AIR BURKINA :

A la recherche de meilleurs concessionnaires d’avions Dans sa stratégie de repérer le meilleur constructeur d’aéronefs en vue de tisser un partenariat gagnant-gagnant, Air Burkina a initié une série de consultations auprès des concessionnaires d’avions.

général d’Air Burkina, M. Blaise SANOU. Monsieur Gerald Cornu de « Bombardier Commercial Aircraft » a échangé avec le chef du gouvernement sur l’éventualité d’achat d’avions de type Bombardier qui pourraient s’adapter à Air Burkina.

C’est ainsi que le Premier ministre, Son Excellence Monsieur Paul KABA THIEBA, a reçu le mardi 12 septembre 2017, un émissaire de l’avionneur canadien « Bombardier ». Il avait à ses côtés le Ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, M. Souleymane SOULAMA et le Directeur

Après le représentant de Bombardier, ce fut le tour de celui de Boeing d’être reçu par le Ministre SOULAMA et ses collaborateurs fin septembre 2017.

PHOTOS DE FAMILLE AVEC LE REPRÉSENTANT DU CONSTRUCTEUR BOEING …

A sa sortie d’audience, le représentant de Bombardier, M. Gerald Cornu a confié : « Nous avons un travail à faire

pour peaufiner le meilleur module qui pourrait s’adapter au réseau et au développement stratégique d’Air Burkina ».

Quant au représentant de Boeing, il souligne : « Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une rencontre que nous avions eue au salon de Bourget avec Monsieur le ministre qui nous avait invités à venir au Burkina pour rencontrer lui-même et ses collaborateurs en vue de discuter de l’avenir d’Air Burkina et la contribution que Boeing peut apporter à la continuité de cette compagnie », a dit Monsieur Larry Tolliver,

… ET AVEC LE REPRÉSENTANT D’ATR

Fotolia: Leigh Prather

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Focus

PHOTO DE FAMILLE AVEC LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA CAFAC

directeur commercial Afrique occidentale et centrale, aviation commerciale.

LE PREMIER MINISTRE ET LE MINISTRE DES TRANSPORTS SUIVANT …

… LA PRÉSENTATION DU REPRÉSENTANT DU CONSTRUCTEUR BOMBARDIER

Ensuite, c’est au tour de M. Dominique DUMAH, vice-président des ventes ATR en Afrique, au Moyen Orient et en Océan Indien d’être reçu en audience par le Ministre SOULAMA. C’était le mardi 03 octobre 2017. Les deux ATR présentés au ministre sont deux avions pratiquement identiques du point de vue exploitation. Ils ont deux capacités, respectivement 50 et 78 sièges pour la dernière version.

Air Burkina est en train de se structurer et ambitionne de prendre de nouvelles dimensions suite au changement d’actionnariat. Le ministre encourage le développement d’Air Burkina et cela se traduit par la mise sur le marché d’aéronefs de grande capacité. Il est aussi important d'acquérir des aéronefs un peu plus petits pour desservir les marchés domestiques élargis notamment vers les pays voisins car le Burkina Faso occupe une position centrale en Afrique de l’Ouest.

L’ATR a des avantages certains qui sont l’économie d’exploitation et la fiabilité de ses aéronefs. En outre, la consommation du carburant est sans égal. Il a une consommation plus faible que l’Embraer. Les stratégies d’Air Burkina sont de développer sa flotte avec deux types d’appareils : le monocouloir, les Boeing adaptés aux long-courriers et les ATR pour les court-courriers, c'est-à-dire les vols domestiques.

La CAFAC encourage l’ANAC-BF Toujours dans le registre des audiences au plan des relations bilatérales, la Secrétaire générale la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC) a été reçue par le Directeur général de l’ANAC, ensuite par le Ministre SOULAMA. A sa sortie d’audience, la première responsable de cette institution sous-régionale nous a confié : « Je suis ici pour apporter mon soutien à l’Autorité de l’Aviation civile du Burkina Faso qui est le premier contact de la CAFAC dans le pays. Aussi, pour remercier le Ministre des transports pour son soutien au secteur de l’aviation civile et lui demander de renforcer ce soutien car le secteur aviation civile du Burkina Faso peut être un des meilleurs du continent. L’aviation civile du Burkina Faso a fait beaucoup de progrès et nous savons que c’est parce qu’elle a le soutien de l’autorité et nous espérons que ce soutien va continuer. Le Burkina Faso a atteint le taux de satisfaction et nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de difficultés pour atteindre le niveau supérieur. Je vous en félicite » Golleau Isidore Traoré Nouhou Berté

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BLAISE SANOU, DG AIR BURKINA ENTEND DÉVELOPPER LE FRET POUR UN NOUVEL ENVOL DE SA COMPAGNIE

EN PLUS DE CET EMBRAER, AIR BURKINA VEUT ACQUÉRIR D’AUTRES TYPES D’AÉRONEFS

Air Burkina : sous le signe du renouveau Installé dans ses fonctions il y a plus de cinq mois, le tout nouveau Directeur général d’Air Burkina, Blaise SANOU nourrit des ambitions nouvelles et grandes pour sa compagnie aérienne. À travers cet entretien, il donne sa nouvelle vision pour un envol plus serein d’Air Burkina.

Au moment où l’Etat reprend les rênes de la compagnie aérienne qui coïncide avec votre nomination, sous quel signe placez-vous votre mandat ? La continuité ou le renouveau ?

Je suis plutôt dans le renouveau, car je voudrais faire une rupture totale avec le passé, et inscrire la compagnie Air Burkina dans une nouvelle dynamique où le client sera au cœur de ses préoccupations. En outre, avec la contribution de tous, je compte assurer le développement de la compagnie en passant de deux aéronefs à un nombre beaucoup plus important et surtout diversifi er les activités pour répondre davantage au mieux aux diff érentes sollicitations de la clientèle.

Quels sont les grands projets en cours ? Avez-vous un plan de développement pour quitter le carcan de

deux aéronefs pour aller au-delà ?

A certains moments de son parcours, la compagnie Air Burkina avait quatre avions. On se retrouve aujourd’hui avec deux aéronefs. On ne peut pas construire une compagnie aérienne forte avec deux aéronefs. La stratégie du groupe Aga Khan n’était pas véritablement de développer Air Burkina, sinon comment comprendre que bien qu’il y ait des lignes rentables pour la compagnie, celles-ci soient supprimées au profi t d’autres compagnies ? Les destinations de l’Afrique centrale étaient de ces lignes. Le groupe avait planifi é de se retirer du cercle de l’aviation civile et de la rétrocéder à l'Etat. C’est ce qui fut fait.

Aujourd’hui, quelle est la nouvelle démarche à laquelle Air Burkina entendra s’inscrire dans le processus de la rentabilité ?

Le volet fret est un volet dans lequel nous comptons nous lancer véritablement. Dans le passé, nous avions des MD87 qui avaient les capacités beaucoup plus grandes dans les soutes.

Nous faisions beaucoup du fret. Mais aujourd’hui avec des Embaer 170, cette activité avait été ralentie car ces avions n’’ont pas une grande capacité. Avec

l’éventuelle acquisition d’aéronefs qui auront une plus grande capacité dans les soutes, nous espérons développer le fret passager. Cela génère suffi samment de bénéfi ces.

Force est de reconnaître que Air Burkina est la seule compagnie aérienne en Afrique de l’Ouest qui a volé et qui vole toujours sans interruption et cela durant un demi-siècle. Comment expliquez-vous cela ?

La rigueur dans l’exploitation en termes de qualité de services, nous avons fait un grand bond, la ponctualité et la rigueur ont été les atouts d’Air Burkina.

Air Burkina fête cette année son cinquantenaire. Sous quel signe vous le placez ?

C’est toujours sous le signe du renouveau. Nous ambitionnons donner un nouvel envol à la compagnie afi n de permettre à notre drapeau de fl otter dans de nombreuses capitales africaines. Nous en avons les moyens car nous avons fait nos preuves avec les compagnies aériennes comme Ghana Airways et Air Côte d’Ivoire.

Votre mot de fin ?

Je voudrais féliciter l’ensemble des travailleurs d’Air Burkina qui se sont résolument engagés depuis sa création à travailler sans relâcher pour permettre à notre compagnie aérienne de voler sans discontinuer. Je souhaite que nous gardions cet élan d’abnégation au travail, voire, le renforcer pour que nous réalisions nos ambitions nouvelles.

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M. ISSIAKA SIGUE (AU MILIEU) A PRÉSIDÉ LA CÉRÉMONIE DE PASSATION DE CHARGE

PASSATION DE CHARGE A L’ANAC :

Abel prend sa retraite, Azakaria s’installe La soirée du vendredi 14 juillet 2017 fut une soirée particulièrement chargée d’intenses émotions et de souvenirs à l’ANAC. En effet, après six ans neuf mois et onze jours, le commandant de bord que nous appelons affectueusement « DG » est admis à faire valoir ses droits à la retraite.

M. Abel Sawadogo passe le flambeau à M. Azakaria TRAORE. La cérémonie de passation de service a eu lieu aux environs de seize heures quarante minutes, dans la salle de conférence de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC).

Cette cérémonie, présidée par M. Issiaka SIGUE, Secrétaire général du Ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, s’est déroulée en présence du Directeur de cabinet, des conseillers techniques, des chargés de missions, des Directeurs généraux dudit ministère, des

membres du conseil d’orientation et de contrôle de l’ANAC et du personnel.

Prenant la parole en premier, Abel SAWADOGO, Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile sortant, a tout d’abord remercié les plus hautes autorités du Burkina Faso pour la confiance placée en lui pendant les six années écoulées.

Il a ensuite félicité et souhaité pleine réussite au Directeur général par intérim entrant avant de remercier les partenaires de l’ANAC, ses collaborateurs pour le précieux appui dont il a bénéficié, toute chose qui a permis à l’agence d’engranger des acquis importants.

Terminant son propos, il a appelé à la collaboration et à une synergie d’actions tant au niveau du Conseil d’orientation et de contrôle qu’au niveau des directeurs, de l’ensemble du personnel

et des partenaires avec le Directeur général par intérim entrant en vue du rayonnement sûr et sécurisé de l’aviation civile au Burkina Faso.

A la suite du Directeur général sortant, le Secrétaire général, M. Issiaka SIGUE a souligné l’engagement de M. SAWADOGO, qui s’est investi depuis sa nomination par décret du 25 octobre 2011 sans relâche pour insuffler un nouveau dynamisme à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile. Il a salué particulièrement la réforme institutionnelle de l’ANAC passant du statut de l’EPE à celui d’autorité administrative indépendante.

La formation et l’assermentation de dixhuit inspecteurs de sûreté et de sécurité, l’obtention des scores honorables de taux de conformité lors des audits de sécurité et de sûreté et classant notre pays au deuxième rang des pays leader en matière de sûreté, l’organisation

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APRÈS LE CÉRÉMONIAL DE PASSATION, L’ASSISTANCE A SUIVI UN FILM DOCUMENTAIRE SUR LES ACQUIS DE L’ANAC SOUS M. ABEL SAWADOGO

réussie des journées portes ouvertes à Bobo Dioulasso ; etc…

S’adressant à Monsieur Azakaria TRAORE, il lui a traduit ses vives salutations et félicitations pour la confiance placée en lui. Reconnaissant les qualités du nouveau Directeur général par intérim entrant, le Secrétaire général a dit ne pas douter de ses capacités à occuper cette lourde, noble et exaltante tâche en vue de réaliser les nouvelles missions dont il a la charge désormais et surtout de conduire l’ANAC vers des lendemains encore meilleurs.

Pour la réussite de sa mission, le Secrétaire général a exhorté le nouveau Directeur général par intérim entrant à faire du management participatif son levier du développement en associant toutes les compétences disponibles au sein de l’ANAC pour l’atteinte de ses objectifs, en vue de dynamiser le sous-secteur de

l’aviation civile au Burkina Faso. Enfin, il lui a rassuré le soutien nécessaire dont il aura besoin de la part des différentes directions du ministère dans l’accomplissement de ses missions.

Au terme de son intervention, le Secrétaire général du Ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a procédé a l’installation officielle du Directeur général par intérim dans ses nouvelles fonctions.

Prenant enfin la parole, M. Azakaria TRAORE, Directeur général par intérim entrant, a tout d’abord remercié le Ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière pour la confiance placée en lui et a tenu à lui traduire toute sa profonde reconnaissance et gratitude et le rassurer qu’il ne ménagera aucun effort avec la collaboration franche, étroite et loyale de l’ensemble du personnel de l’ANAC

pour la bonne et parfaite réalisation des chantiers ouverts.

Il a tenu à remercier M. Abel Sawadogo, Directeur général sortant de l’ANAC pour les résultats atteints. Au terme de son propos, il a rappelé que son action s’inscrit sous le signe de la consolidation des acquis déjà enregistrés. Avant la fin de la cérémonie, les invités venus d’horizons divers ont suivi un film documentaire sur les acquis réalisés par Abel SAWADOGO suivi d’une série d’hommages rendus à ce dernier.

La cérémonie de passation de service a pris fin aux environs de 17h15 mn sous une note musicale traditionnelle.

Lisez plutôt le dernier discours de M. Abel Sawadogo : « En cet instant solennel qui marque la fin de mon mandat à la tête de la Direction générale de l’Agence Nationale

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CETTE PASSATION A CONNU LA PARTICIPATION DES PERSONNALITÉS D’HORIZONS DIVERS

de l’Aviation Civile (ANAC), mandat que j’ai commencé à assurer le 07 octobre 2011, je voudrais traduire toute ma reconnaissance aux plus hautes autorités successives du pays et de celles du ministère en charge des transports pour la confiance placée en moi, mais aussi pour les appuis déterminants et décisifs dont j’ai bénéficié.

A Monsieur le Président du Conseil d’orientation et de contrôle de l’ANAC et aux administrateurs, je voudrais leur traduire mon immense gratitude pour l’expertise et les contributions précieuses dont j’ai bénéficié de leur part pour la mise en œuvre de nos différents programmes d’activités aux fins d’atteindre les différentes feuilles de route confiées à nous par le gouvernement durant les six années qui s’achèvent.

Qu’ils en soient grandement remerciés !

Aux premiers responsables des différentes directions, notamment :

Je voudrais traduire toute ma reconnaissance aux plus hautes autorités successives du pays et de celles du ministère en charge des transports pour la confiance placée en moi, mais aussi pour les appuis déterminants et décisifs dont j’ai bénéficié.

Abel SAWADOGO

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- la direction du transport aérien ; - la direction des aérodromes, de la navigation aérienne et de la sûreté ; - la direction de l’exploitation des aéronefs ; - la direction de l’administration et des finances et de la comptabilité ; - les chefs de cellules, les chefs de service et l’ensemble du personnel Je leur sais gré de toute la qualité du travail abattu, du don de soi pour atteindre les résultats recherchés et de toute la complicité que nous avons eue sans oublier que tout n’a pas été parfait avec parfois des manquements dans la conduite et le traitement de certains dossiers.

L’essentiel est que nous avons un bilan à présenter aux plus hautes autorités, à notre ministère de tutelle, au vaillant peuple du Burkina Faso, à l’Afrique et au monde entier. Point n’est besoin de faire un commentaire puisque le film documentaire que vous venez de suivre est suffisamment parlant.

M’adressant à présent au Directeur général intérimaire entrant, je voudrais en toute sincérité lui présenter mes vives félicitations et lui formuler mes vœux les meilleurs pour un mandat réussi.

Pour terminer, je voudrais en appeler à la collaboration et a une synergie d’actions tant au niveau du Conseil d’orientation et de contrôle qu’au niveau des Directeurs, de l’ensemble du personnel de l’ANAC et des partenaires pour que le nouveau Directeur général intérimaire entrant soit fortement appuyé en vue du parachèvement et de l’ouverture des nouveaux chantiers pour le rayonnement de notre aviation civile sûre, sécurisée et ordonnée avec les autres nations du monde.

Je ne saurai terminer mes propos sans rendre grâce à Dieu pour m’avoir donné la force, la santé et surtout l’inspiration nécessaires pour relever au mieux de mes possibilités les défis et le challenge qui étaient les nôtres durant les six années passées a la tête de la direction générale de l’ANAC. Que dieu bénisse le Burkina Faso et l’ANAC ! »

Quelques traits du portrait d’Azakaria TRAORE, nouveau Directeur général de l’ANAC

Installé le 05 juillet 2017 en tant que Directeur général par intérim puis confirmé par le Conseil des ministres en sa séance ordinaire du 18 octobre, Azakaria TRAORE est ingénieur en études et exploitation de l’aviation civile.

L’homme qui prend le gouvernail de l’ANAC est un pur produit de l’aviation civile au regard de son parcours. En effet, il a été successivement : - le chargé de l’exploitation technique des aéronefs à la direction de la sûreté et de la sécurité, - chef de service des opérations aériennes à la direction des l’exploita tion des aéronefs de 2013 à 2014.

- chef de service des licences du per sonnel aéronautique par intérim - chargé de la sécurité, de la sûreté, qualité et environnement à la repré sentation de l’ASECNA auprès du Burkina Faso.

M. Azakaria TRAORE a participé à de nombreux stages et des séminaires de formation dont les plus récents sont : - la formation USOAP-CMA (Aircraft ope ration) en mars 2017 - l’atelier de formation sur les marchan dises dangereuses, catégorie 6 plus les produits radioactifs en juillet 2016 - le séminaire de renforcement des capacités des points focaux des Etats

africains pour l’atténuation des émis sions du CO2 issues de l’aviation civile internationale et lancement du projet UE-OACI pour le plan d’action CO2 - la formation sur les enquêtes ac cidents et incidents d’aviation civile or ganisé par l’OACI/BEA. Au titre des expériences professionnelles, M. TRAORE a participé aux travaux d’audits de renouvellement du permis d’exploitation aérienne (PEA) et de la surveillance continue de la compagnie Air Burkina. En outre, il a été chef de groupe OPS pour la préparation de l’audit OACI de l’ANAC. M. Azakaria TRAORE a été au cours de son parcours professionnel une personne ressource pour le compte du projet COSCAP-UEMOA à la réunion du groupe de travail de relecture du manuel d’inspecteur exploitation technique des aéronefs. En somme, une telle consécration n’est pas le fruit du hasard.

Le nouveau Directeur général de l’ANAC est marié et père de deux enfants.

La rédaction de ANAC NEWS voudrait se joindre à l’ensemble du personnel de l’ANAC pour souhaiter plein succès au nouveau Directeur général dans l’exercice de ses nouvelles fonctions.

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ASECNA

PASSATION DE SERVICE À L’ASECNA :

Mabaiala passe le flambeau à Fulgence La représentation de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne (ASECNA) auprès du Burkina Faso a ouvert une nouvelle page de son histoire en procédant à l’installation officielle de M. Fulgence Edgard OUEDRAOGO le lundi 07 aout 2017 sous la présidence du Directeur général M. Mohamed Moussa.

C’est un jour particulier pour M. Fulgence Edgard OUEDRAOGO qui devient désormais le commandant de bord de la représentation de l’ASECNA auprès du Burkina Faso en remplacement de Ernest Mabaiala admis à faire valoir ses droits à la retraite après plus de 5 ans de bons et loyaux services rendus à l’agence et qui lui ont valu plusieurs distinctions.

Cette nomination de M. Fulgence Edgard OUEDRAOGO est le fruit d’une confirmation car avant de prendre les rênes de la représentation, il a occupé 8 mois durant le poste du représentant intérimaire. Cette nomination est aussi le couronnement d’un professionnalisme avéré et d’un travail acharné pour le rayonnement de l’ASECNA au Burkina Faso. Recruté le 09 juillet 1990, M. OUEDRAOGO a occupé différentes fonctions.

Lors de la cérémonie d’installation, le personnel lui a tout d’abord présenté ses sincères félicitations et encouragements et s’engage résolument à l’accompagner tout au long de son mandat pour que la représentation de l’ASECNA au Burkina soit une référence.

INSTALLATION : REMISE DES COULEURS NATIONALES ET DE LA CARTE DU BURKINA FASO PAR LE DG ASECNA AU NOUVEAU REPRÉSENTANT

Avant d’installer officiellement le nouveau représentant, le Directeur général de l’ASECNA, M. Mohamed Moussa a rendu un vibrant hommage aux autorités du Burkina Faso ainsi que celles présentes à la cérémonie. Il a également fait un bref aperçu de sa politique d’orientation stratégique qui est de faciliter l’adhésion du plus grand nombre possible de pays africains à l’agence et concrétiser ainsi le concept d’un ciel unique africain. Il a réitéré sa volonté de poursuivre la modernisation de la gouvernance institutionnelle, organisationnelle et financière tout en valorisant le capital humain avec pour point d’ogre un accent particulier sur le genre, la promotion des meilleures pratiques professionnelles et le développement de la culture de l’excellence.

ASECNA

VUE DES PERSONNALITÉS DU MINISTÈRE DES TRANSPORTS ET DU SECTEUR DE L’AVIATION CIVILE

Toute chose qui permettra d’assurer un haut niveau de la sécurité de la navigation aérienne et de contribuer à l’amélioration de la sûreté de l’aviation civile.

Le directeur général de l’ASECNA a par la suite félicité M. Fulgence Edgard OUEDRAOGO pour sa nomination tout en lui réitérant sa disponibilité et celle de toute son équipe dont il est désormais partie prenante. Sur ces mots, il a déclaré M. Edgard OUEDRAOGO installé dans ses fonctions comme représentant de l’ASECNA auprès du Burkina Faso.

nouveaux chantiers de la réorganisation des espaces aériens ASECNA, la fiabilisation de leurs outils de travail, leurs crédibilisations vis-à-vis des usagers et partenaires, dans la fourniture de leurs services, enfin la très bonne tenue de leurs principaux indicateurs.

Pour finir, il a invité ses collègues à ne pas rater le tournoi de l’histoire, et d’être fiers d’appartenir à une agence comme l’ASECNA, précurseur de l’intégration sous-régionale et interafricaine.

Sonia Flore PALE

Fotolia: md3d, bloomicon

N’étant pas resté insensible, le nouveau représentant a remercié avec une très grande émotion les autorités du pays et celles ayant effectuées le déplacement à cette cérémonie. Ayant conscience des lourdes responsabilités qui lui sont confiés, il prend l’engagement : « Avec l’expertise de tous les collaborateurs et l’adhésion volontaire individuellement ou collectivement de tout le personnel pour réalisation de sa feuille de route ».

Pour l’atteinte des principaux défis, le nouveau représentant attend tous ses collaborateurs et tous ses partenaires sur les chantiers de l’excellence. Les défis qu’ils doivent relever sont entre autres la capitalisation et le maintien des acquis dans le domaine de l’aviation civile aujourd’hui marqué par la mondialisation. C’est pourquoi, M. OUEDRAOGO a , en outre, exhorté ses collaborateurs à accompagner l’agence, de la façon la plus efficiente, par les moyens et les actions les plus efficients dans les

LES DEUX REPRÉSENTANTS EN CONCERTATION AVANT LE DÉBUT DE LA CÉRÉMONIE

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Coopération

DÉVELOPPEMENT DU TRANSPORT AÉRIEN EN AFRIQUE :

Promotion de la libéralisation des marchés et des alliances entre les compagnies aériennes ACCRA, CAPITALE DU GHANA

La deuxième réunion de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) sur le développement durable du transport aérien en Afrique s’est tenue du 28 au 31 mars 2017 à Accra au Ghana. Elle fait suite à la première qui s’est tenue au mois de juin 2015 à Madagascar.

Cette deuxième réunion a connu la participation de 244 délégués de 37 Etats ainsi que 13 associations internationales et parties prenantes au secteur de l’aviation civile.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Cecilia Abena Dapaah, Ministre de l’Aviation du Ghana, en présence de M. Olumuyiwa Benard Aliu, président de l’OACI. Cette rencontre s’est penchée sur trois sujets d’importance majeure : Le premier sujet a épluché l’état des réunions spéciales des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les activités du transport aérien dans les

états membres de la CEDEAO. Le deuxième sujet s’est penché sur le développement durable du transport aérien en Afrique et le dernier sujet sur la promotion des liaisons aériennes entre les Etats africains et la diaspora.

Réunion spéciale des Etats membres de la CEDEAO, les activités de transport aérien dans les Etats membres de la CEDEAO. Elle a connu la participation des directeurs généraux de l’aviation civile, des directeurs généraux de compagnies aériennes, d’aéroports et des fournisseurs de service de la navigation aérienne.

L’objet de la rencontre était le cadre réglementaire en vigueur dans la région CEDEAO, les difficultés liées à la connectivité, ainsi que les stratégies et solutions en vue de l’amélioration des liaisons aériennes dans ladite zone. En effet, la CEDEAO représente 15 Etats membres, 18 millions d’habitants pour une superficie de 5 millions de km2.

Les besoins en transport aérien sont immenses, mais le trafic intra-régional demeure faible avec une part de 22% (4 à

5 millions de passagers) et une connectivité insuffisante. Cette faiblesse s’explique par : - la libéralisation insuffisante de l’accès au marché et la méconnaissance par les Etats des actes additionnels éta blis par la CEDEAO en vue de garantir un marché concurrentiel pour les compagnies aériennes ; - le recours excessif aux accords bila téraux de services aériens et le pro tectionnisme des Etats pour l’octroi des droits de trafic de 5ème liberté ; - les couts de fonctionnement élevés pour les compagnies aériennes ; (Haut niveau des taxes et redevances et difficultés d’accès au financement pour l’acquisition d’aéronefs de dernière génération).

- le manque de coopération commer ciale entre les compagnies aériennes face à la suprématie des grandes com pagnies internationales ; - l’insuffisance des infrastructures aé roportuaires et services de navigation aérienne ; - le manque de personnel aéronautique qualifié, notamment dans le domaine

Photos: medium.com

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Coopération

de l’entretien des aéronefs ; - l’instabilité politique des Etats.

La mise en œuvre d’ici fin 2017 fut une recommandation du Marché unique africain des transports aériens (MUTAA), conformément à l’agenda 2063 de l’Union africaine.

En mettant fin aux droits de trafic, ce marché va permettre aux transporteurs aériens d’exploiter librement les liaisons a l’intérieur du continent et au-delà.

Le développement durable du transport aérien en Afrique Il est bien de rappeler qu’après la première réunion qui a abouti à la déclaration sur le développement durable du transport aérien en Afrique, adoptée à Antananarivo à Madagascar le 27 mars 2015, la présente avait pour objet de faire l’état de mise en œuvre de ladite déclaration par les Etats et d’identifier les mesures prioritaires et actions concrètes à mener en faveur du développement du transport aérien sur le continent.

D’abord s’agissant du cadre réglementaire du transport aérien, les Etats sont appelés à s’unir pour un développement durable lors de la 39ème assemblée de l’OACI.

Photos: Ghanaweb

Les Etats sont appelés à placer le transport aérien au cœur des stratégies nationales de développement en vue de permettre une croissance économique durable. A cet effet, la libéralisation du marché va permettre une baisse significative du cout des transports par la concurrence des compagnies aériennes et une croissance de 20 à 75% du trafic.

Pour ce qui est de l’examen de l’état de mise en œuvre de la déclaration d’Antananarivo et les objectifs du système de plans d’actions nationaux pour le transport aérien (SATRAPES) de l’OACI, les participants ont relevé que très peu d’Etats ont mis en application la déclaration d’Antananarivo qui devait pourtant constituer une avancée notable dans le processus de marché unique africain.

Seuls 19 Etats y ont adhéré par la signature de la décision des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine du 31 janvier 2014, à Addis Abeba en Ethiopie, partagé et suivi la mise en

œuvre par pays de la déclaration d’Antananarivo et de la déclaration de Lomé sur le fret aérien, seuls huit ont fourni leurs contributions et 14 domaines ont été identifiés dans le cadre d’une feuille de route proposée aux Etats, en vue du cycle 2017-2019.

Abordant la vision à long terme du transport aérien durable en Afrique, les experts ont relevé que le développement durable du transport aérien repose essentiellement sur une volonté politique des Etats. Allant vers l’option « ciel ouvert » afin d’enrichir les dessertes nationales en attirant les puissantes compagnies aériennes internationales. A cet effet, les Etats doivent lever les barrières fiscales, renouveler la flotte vieillissante des aéronefs et renforcer les capacités des ressources humaines pour plus d’efficacité.

MME CECILIA ABENA DAPAAH, MINISTRE DE L’AVIATION DU GHANA VUE DU PRÉSIDIUM DE LA RÉUNION SUR LE DÉVELOPPEMENT DU TRANSPORT AÉRIEN EN AFRIQUE

Par ailleurs, force est de constater que la non application de la décision de Yamoussoukro par les Etats est à l’origine de la prolifération des accords de services aériens limitant les droits de trafic et partant, la libre circulation des personnes et des biens.

Avec une prévision estimée à 5,7% soit environ 300 millions de passagers d’ici 2034, l’Association internationale du transport aérien (IATA) signale que l’aviation en Afrique est appelée à connaître une croissance inégalée qui sera dominée par la suprématie des grandes compagnies internationales, si celles africaines ne prennent pas les dispositions pour former des alliances régionales afin d’assurer des services de qualité optimale et une connectivité efficace, à la hauteur de la demande à venir.

En outre, il faut résolument mener une politique de baisse des prix de produits pétroliers dans chaque Etat, ce qui entrainera une hausse de la demande.

Le transport aérien durable suppose des aéroports répondant aux normes internationales de sécurité et de sûreté en vigueur, suffisamment modernes et attractifs pour répondre aux attentes des usagers. La prise en charge des coûts générés par ces exigences suppose un autofinancement du secteur aéroportuaire pour lui permettre

MME GERTRUDE THÉRÈSE OUEDRAOGO A REPRÉSENTÉ L’ANAC DU BURKINA À CETTE RÉUNION

de fonctionner efficacement. Pour ce faire, le recours aux contrats de gestion et aux concessions par le partenariat privé, peut permettre d’envisager des investissements de grande envergure et une gestion sectorielle hautement qualifiée et spécialisée.

L’Afrique totalise plus de 15% de l’ensemble des taxes qui touchent les compagnies aériennes et le prix du kérosène y est 21% plus élevé qu’ailleurs, pour un trafic représentant seulement 3% du trafic mondial pour ce qui concerne l’optimisation de l’environnement opérationnel du transport aérien.

Malgré les règlementations et accords internationaux qui reconnaissent la

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Coopération

spécificité du secteur aérien et prévoient les charges des services aéroportuaires et de navigation aérienne, on constate que les Etats ne respectent pas les politiques de l’OACI en la matière et procèdent à des taxations et charges multiples et excessives, sans contrôle ni régulation. A noter que malgré cette taxation excessive, la plupart des aéroports du continent ne répondent pas aux normes exigées.

La création de services régionaux de navigation aérienne pourrait être envisagée par les Etats afin de minimiser les coûts. Avec un milliard d’habitants, l’Afrique est le 2eme plus grand continent avec une potentialité touristique exceptionnelle. Le transport aérien contribue significativement à faire du tourisme une activité économique particulièrement rentable dans le continent, en favorisant notamment le désenclavement des Etats insulaires et sans littoral et les échanges commerciaux. Afin d’optimiser le secteur, les services en charge du tourisme et de l’aviation civile, associés au secteur privé, pourraient proposer des offres combinées de voyages touristiques nationaux et internationaux.

Réunion pour la promotion des liaisons aériennes entre les Etats africains et la diaspora Sous l’égide de la « Déclaration du sommet mondial de la diaspora africaine » signée en 2012 à Johannesburg en Afrique du Sud, cette réunion avait pour objet la promotion du tourisme et des liaisons aériennes entre les Etats africains et la diaspora qui est constituée de la population africaine vivant en dehors du continent.

Il s’agit notamment des Etats des Caraïbes, potentiellement touristiques, dont les destinations sont difficilement accessibles par manque de connectivite.

Considérée par l’Union africaine comme « 6eme région » du continent, la diaspora joue un rôle incontestable dans le développement de l’Afrique. En 2015, elle a généré un transfert de plus de 60 milliards de dollars de l’Europe vers l’Afrique.

Tout en reconnaissant la nécessité de mener une réflexion pour une utilisation

appropriée de ces fonds au profit de secteurs porteurs tels que l’aviation, les différents experts intervenant se sont aussi attelés à identifier des stratégies et actions concrètes en vue d’une connectivité efficace avec la diaspora.

A la suite des échanges avec les participants, la plénière a relevé dans ses conclusions, des priorités pour développer les liaisons aériennes, le tourisme, le commerce et les investissements : - un développement coordonné du tourisme et du transport aérien pour répondre à la demande croissante ; - la facilitation des échanges de droit de trafic aérien, la révision des accords bilatéraux de services aériens existants et la conclusion d’accords multilatéraux, pour remédier à l’irrégularité ou à l’absence de liaisons aériennes - l’harmonisation par les Etats des cadres réglementaires touchant au développement des infrastructures, spécialement les télécommunications et le transport ; - un enseignement qualifié et la formation adéquate de professionnels pour répondre aux besoins créés par le développement du transport aérien.

En somme, la tenue de la deuxième réunion de l’OACI sur le développement durable du transport aérien en Afrique a permis de faire un état des lieux des obstacles et handicaps qui sont à l’origine de la non compétitivité des plateformes aéroportuaires africaines et de la faillite de nombreuses compagnies aériennes du continent.

Les Etats sont appelés à une prise de conscience urgente en vue de l’abandon des protectionnismes nationaux pour la libéralisation totale du marché aérien africain et la mise en œuvre de

M. OLUMUYIWA BENARD ALIU, PRÉSIDENT DE L’OACI

partenariats et d’alliances de compagnies aériennes. Cette offensive permettra aux Etats de s’approprier des parts de marché à l’international, de générer du trafic, créer des emplois et services et ouvrir le ciel africain aux puissantes compagnies aériennes américaines, asiatiques et du Moyen Orient.

Les autorités d’aviation civile nationales renforcent leur rôle d’alerte auprès de leurs gouvernements respectifs pour l’application effective des résolutions et recommandations régionales et internationales auxquelles ils ont adhéré, seule condition pour la promotion de l’aviation en tant que catalyseur de croissance économique durable.

Nouhou BERTE

Photos: Ingrid Aouane

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Coopération

Coopération

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PHOTO DE FAMILLE APRÈS LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE DES TRAVAUX

AAMAC : la feuille de route 2017 en marche Dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’activités des Autorités africaines et malgache de l‘aviation civile (AAMAC), en son aspect harmonisation du dispositif réglementaire des Etats membres, des groupes de travail ont été mis en place pour chaque sous-domaine ANS (ATM, AIM, CNS, MET, MAP, PANS-OPS et SAR).

C’était du 24 avril aux 05 mai 2017 à Libreville au Gabon.

Avant les travaux proprement dits, la cérémonie d’ouverture a connu deux importantes allocutions. Celle du Secrétaire exécutif et du président de ladite cérémonie. La cérémonie fut marquée essentiellement par les allocutions du secrétaire exécutif des AAMAC et du Directeur général de l’ANAC Gabon.

Le Secrétaire exécutif, M. Sadou MARAFA, lors de son allocution de bienvenue, a mentionné l’intérêt que les autorités nationales accordent aux activités des AAMAC dans le cadre de l’amélioration de la sécurité aérienne. Donnant un aperçu sur le fondement et les raisons du regroupement, le Secrétaire exécutif a mis l’accent sur les dispositions de

l’article 6 du traité des AAMAC relatives notamment à l’harmonisation de la règlementation et à l’assistance aux Etats membres dans la mise en œuvre des règlements et procédures associes.

Il a rappelé que le conseil des AAMAC en sa 35ème session, tenue à Dakar les 16 et 17 décembre 2015, a approuvé le programme d’activités 2016 qui prévoit en bonne place l’harmonisation du dispositif réglementaire des Etats membres dans le domaine ANS, en s’appuyant sur les experts des Etats pour tenir compte des moyens humains et financiers relativement limités.

M. MARAFA a aussi insisté sur le caractère spécifique de la cartographie aéronautique fortement tributaire des données fournies par des partenaires comme les organismes cartographiques nationaux.

Tout en reconnaissant l’ampleur des taches confiées au groupe d’experts AIM/MAP qui a la charge particulière de réglementer deux sous-domaines à la fois et de compléter le travail déjà entamé par les groupes précédents, il

s’est dit optimiste au regard du potentiel des membres de ce groupe dont les travaux devraient permettre aux AAMAC d’atteindre les objectifs assignés.

Le Secrétaire exécutif avant de clore ses propos a, par ailleurs, réaffirmé la volonté des AAMAC de coopérer et d’agir ensemble pour une amélioration effective de la sécurité de l’aviation dans notre espace commun.

Prenant ensuite la parole, le Directeur général de l’ANAC du Gabon, M. Dominique OYINAMONO a exprimé sa satisfaction pour l’atelier d’experts sur la revue du dispositif réglementaire des Etats membres des AAMAC dans les domaines AIM et MAP, aux fins d’harmonisation.

Il a précisé qu’il n’est plus à démontrer que la mise en commun de nos efforts par l’harmonisation de nos règlements a l’avantage de permettre à nos Etats d’amorcer, sur des bases saines et solides, le processus de certification fondé sur une règlementation commune et de minimiser ainsi les risques pour un Etat de ne pas être en phase avec les exigences en la matière. Il a, en outre, indiqué la nécessité d’établir et de

Fotolia: koya979

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Coopération

VUE DE L’ÉQUIPE DU SECRÉTARIAT EXÉCUTIF DES AAMAC

maintenir un niveau de sécurité acceptable commun pour la fourniture et la supervision des services de la navigation aérienne.

Il a par ailleurs signifié qu’il demeure convaincu que cette coopération permettra à nos Etats d’atteindre un taux élevé de mise en œuvre effective des éléments cruciaux (EC) dans notre sous-région et de répondre ainsi aux objectifs assignés en la matière.

Fotolia: koya979

M. OYINAMONO s’est dit convaincu que les résultats issus des travaux des groupes AAMAC constitueront sans nul doute, pour la communauté aéronautique, la preuve de notre capacité et de notre intérêt à rendre nos espaces aériens plus sûrs.

D’ores et déjà, il sied de rappeler que le groupe de travail AIM/MAP a pour missions de : - s’assurer de la conformité aux normes internationales en vigueur ; - s’assurer de la prise en compte des derniers amendements, au besoin, procéder à sa mise à jour ; - faire le rapprochement des documents fournis par les Etats et identifier, le cas échéant, les différences ; - faire des propositions d’harmonisation en s’assurant que les questions de protocoles des audits USOAP de l’OACI ont reçu les réponses appropriées ;

LE SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DES AAMAC, M. SADOU MARAFA

- faire une proposition de programme commun de formation assortie d’un plan annuel de formation ; - faire une proposition de programme commun de supervision des ANSP. A l’issue de l’analyse et au terme des travaux, en tenant compte des travaux de groupes antérieurs et des derniers amendements des documents de référence cités au point 4 ci-dessus, les documents suivants ont été élaborés ou complétés : - projet de règlement technique aéronautique relatif aux exigences communes pour la fourniture des services de navigation aérienne RTA-EC-SNA (sous-domaines AIM et MAP) ; - projet de règlement technique aéronautique relatif aux services d’information aéronautique RTA 15 ; - projet de règlement technique relatif aux cartes aéronautiques RTA 04 ; - manuel de l’inspecteur ANS (sous-domaines AIM et MAP) ; - projet de guide sur l’élaboration du manuel d’exploitation ANS (sous-domaines AIM et MAP) ; - projet de politique et programme de formation du personnel d’inspection ANS (sous-domaines AIM et MAP) ; - projet de modèle d’accord de niveaux de services (SLA) entre autorité d’aviation civile, autorité cartographique nationale et fournisseur de services d’information aéronautique ;

- projet de guide relatif à la coordination entre autorité de l’aviation civile et autorité nationale de cartographie en matière de cartographie aéronautique ; - projet de procédure relative au traitement et à la diffusion des informations cruciales pour la sécurité de l’aviation « pro-AIS 001 » ; - projet de procédure de validation opérationnelle et d’approbation des cartes aéronautiques « pro-MAP 001 » ; - projet de guide relatif au programme de formation des concepteurs de cartes aéronautiques.

Ainsi, à l’issue de ce travail bien accompli, les experts AIM/MAP ont atteint les objectifs spécifiques fixés. Cela permettra de répondre de manière satisfaisante, aux questions de protocoles des audits USOAP-CMA de l’OACI relatives à l’AIM et au MAP.

M. DOMINIQUE OYINAMONO, DG DE L’ANAC GABON

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Environnement

LE PRÉSIDIUM LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE

LES CHEFS TRADITIONNELS, CONDUITS PAR LE LARLE NAABA, PREMIERS ACTEURS DANS LA PRODUCTION DU BIOCARBURANT ÉTAIENT DE LA PARTIE

BIOCARBURANT DANS L’AVIATION CIVILE :

D’énormes potentialités au Burkina Faso Le Burkina Faso est un pays leader dans le projet pilote de réduction de Co2 dans l’aviation civile en Afrique de l’Ouest. Un plan d’action a été élaboré et des progrès notables ont été enregistrés dans la mise en œuvre dudit plan.

Un tournant décisif est amorcé avec la conduite d’une étude de faisabilité sur l’utilisation des carburants alternatifs dans l’aviation civile. C’est pour restituer les résultats de cette étude qu’une conférence de presse a été animée le jeudi 18 mai 2017 par le consultant Christopher Weber et l’ANAC. Le Burkina Faso dispose en qualité d’une diversité de matières premières utilisables dans la production de biocarburant pour l’aviation civile. Il s’agit du jatropha, des noix de cajou, coques d’anacarde, grains de coton, eaux usées, résidus agricoles et forestiers, etc. Ces révélations émanent du consultant de l’OACI et de la Commission européenne, Christopher Weber.

Après quatre semaines à parcourir le pays, celui-ci chargé de réaliser une étude de faisabilité sur l’utilisation des carburants alternatifs dans l’aviation civile afin de réduire les émissions de gaz carbonique, a affirmé que le potentiel découvert au pays des hommes intègres est « énorme, prometteur et encourageant ».

Selon le DANAS, Hassane Ibrahim Koné,

par ailleurs représentant du DG ANAC, cette étude intervient dans le cadre du projet OACI-UE, qui soutient 14 pays pour entre autres, réduire la consommation de carburant fossile dans l’aviation civile et les gaz à effet de serre. Suite aux recensements des matières premières, le consultant va analyser les différentes technologies adaptées à l’extraction des biocarburants à l’en croire.

Le point focal du projet OACI-UE au Burkina Faso Salifou ZANGA, a indiqué que si les résultats de l’étude qui seront restitués courant 2017 sont concluants, alors l’implémentation du biocarburant se fera de façon progressive. « Nous allons commencer par la production et l’utilisation du carburant alternatif de qualité inférieure pour les engins roulant au sol dès octobre prochain. Ensuite, avec les systèmes de raffinage à identifier, nous allons évoluer progressivement à l’horizon 2019 vers le carburant jet a-1 pour les avions », a-t- il annoncé. A cet effet, il a assuré que les producteurs des matières premières et de biocarburants seront appuyés pour relever le défi. En attendant cela, l’entreprise Belwett et plusieurs producteurs de jatropha présents à la conférence de presse se sont dit capables de satisfaire des besoins de l’aviation civile. Belwett produit actuellement 1.444 litres de carburant

par jour. Cependant, les équipements dont nous disposons nous permettent d’atteindre une production journalière d’un million de litres. Nous n’attendons que les commandes du secteur de l’aviation civile, a certifié le Larlé Naaba tigré, promoteur de l’entreprise Belwett et de la filière jatropha.

L’OACI et l’ANAC sont-elles sûres de pouvoir pérenniser la production et l’utilisation de biocarburants dans l’aviation civile une fois commencée ?

L’utilisation de biocarburant n'engendrera-t-elle pas des hausses de prix des billets d’avion ? De l’avis de M. ZANGA, la réponse à la première question des journalistes sera déterminée par les résultats de l’étude de faisabilité. S’agissant de la deuxième interrogation, il a soutenu qu’il n’y aura pas de répercussions sur le coût du transport aérien, bien au contraire, l’opportunité de la production en grande quantité des biocarburants est un levier de réduction de la pauvreté des agriculteurs.

Nouhou Berté

LE CONSULTANT WEBER ESTIME QUE LE BURKINA A D’ÉNORMES POTENTIALITÉS DANS LA PRODUCTION DU BIO-CARBURANT

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PARC SOLAIRE ESSAKANE :

Première pelletée pour la plus grande centrale hybride fioul-solaire au monde C’est par une journée ensoleillée de vendredi, 26 mai 2017, que le Ministre de l’Energie du Burkina Faso, M. Alpha Oumar DISSA a lancé les travaux de construction d’un parc photovoltaïque sur le site minier Essakane. Le ministre a procédé à la levée de la première pelletée en présence de Steve LETWIN, président et chef de direction de IAMGOLD Corporation, de Christophe FLEURENCE, VP de EREN, de l’ambassadeur du Canada, Vincent LE PAPE, de l’ambassadeur de la France Xavier LAPEYRE DE CABANE, de nombreuses personnalités et des communautés hôtes de la mine.

Fotolia: Mimi Potter

Le Ministre de l’Energie, Alpha Omar DISSA, qui a présidé la cérémonie de lancement des travaux de la centrale solaire, a souligné que : « l’initiative de la construction de cette centrale est louable et j’en félicite la haute direction d’IAMGOLD et tout le personnel ».

A la mine d’Essakane, la transition au traitement de minerai dur a engendré une augmentation de la consommation énergétique d’environ 14GWh/ mois en 2013 à 26 GWh/mois en 2015. Pour résorber cette hausse, IAMGOLD Essakane SA a décidé, avec des partenaires, de

construire ladite centrale solaire pour optimiser ses dépenses et réaliser des économies d’énergie. C’est dans ce sens que l’entreprise a signé un accord avec Africa Energy Management Platform (AEMP) et Eren Renewable Energy pour ajouter une composante solaire de 15 MW à la centrale énergétique de mazout lourd existante de 57 MW. Le projet va générer près 40 emplois directs (main-d’œuvre locale) durant la phase d’exploitation (15 ans) et occuper près de 70 à 120 personnes durant la phase de construction.

La société française EREN, porteuse du projet à travers la société Essakane Solar, est un producteur indépendant d'énergies renouvelables. Elle va injecter 35 millions de dollars canadiens (CAD) pour satisfaire en énergie son prestigieux client qui est la mine Essakane. La centrale sera construite sur une superficie de 22 hectares. Selon le VP de EREN, les travaux seront réalisés en huit mois. La centrale photovoltaïque, avec 130.000 panneaux solaires, permettra d'éviter la production de 18.500 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an et favorisera une économie de 6 millions de litres de fioul par an, selon un communiqué d’EREN. L’entreprise EREN s’est engagée à consacrer «1% du chiffre d'affaires de la centrale au financement d'investissements sociaux prioritaires »,

selon un communiqué d’EREN. La mine Essakane est engagée, de manière irréversible, dans l’option de développer le mix-énergétique. « Nous sommes résolument engagés sur la voie pour augmenter la proportion d‘énergies renouvelables à 15 % de ses besoins totaux en énergie au cours des trois prochaines années », a noté Bruno LEMELIN, Directeur général d’IAMGOLD Essakane SA. M. Steve Letwin, a mentionné dans son allocution que la mine d’or Essakane continuera d’innover afin de réduire ses répercussions et de favoriser le développement durable. « Ce projet met l’accent sur notre engagement envers nos valeurs fondamentales en matière de durabilité » ont signifié le président et le chef de direction d’IAMGOLD Corporation.

L’énergie solaire est particulièrement bien adaptée aux enjeux majeurs de la mine Essakane dans la lutte contre le changement climatique. Cette énergie est inépuisable, disponible en abondance dans cette région sahélienne. Elle ne produit ni déchet, ni gaz à effet de serre.

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« PENDANT MON ENFANCE, J’ÉTAIS ÉMERVEILLÉ DE VOIR CES GROS TAS DE FERRAILLE PRENDRE LEUR ENVOL »

AIR BURKINA :

Fotolia: pict rider, Sam

Yeager Leedaid YARO, un jeune commandant à bord Yeager Leedaid YARO est âgé de 28 ans et l’un des jeunes pilotes de la compagnie aérienne Air Burkina. Cet amour pour les avions n’est certainement pas le fruit du hasard. Comment en est-il en arrivé là ? Les traces du commandant YARO Jean Claude, son père, ont-elles influencé la carrière du jeune pilote ? Il vient de faire son lâcher le 19 mai 2017 sur l’axe Ouaga-Dakar et devient désormais le commandant à bord.

En ce qui concerne mon parcours scolaire et académique, j’ai fait mon primaire à l’étranger, quant à mon second cycle, c’était au Burkina Faso. Dès le bas âge, j’aimais bricoler, j’ai opté pour une filière technique F3. Après l’obtention du bac, j’ai continué mes études en aéronautique pilote ou j’ai obtenu mes premières licences commerciales et UFR avec une qualification à l’appui aux Etats-Unis.

Dans cet entretien qu’il a bien voulu accorder à la rédaction du magazine ANAC NEWS, le commandant Yeager Leedaid YARO nous livre son parcours qui pourrait inspirer les jeunes à s’intéresser au métier de pilote.

Pendant mon enfance, en regardant les avions décoller, j’étais émerveillé de voir « un gros tas de ferraille » prendre son envol et j'étais curieux de comprendre tout le mécanisme qui l’entourait avec ses petits boutons sur le tableau de bord.

Mon coup de cœur, c’est quand je suis allé chez mon oncle ingénieur aéronautique à Dakar qui m’a appris à m’amuser sur un simulateur Flexim sur son ordinateur.

C’est à partir de là que j’ai commencé à aimer et à comprendre le mécanisme de

Vous avez eu l’amour de l’avion dans votre jeune âge, comment cela s’est passé sans que votre père, pilote chevronné, commandant YARO ne vous lance dans cet univers aéronautique ?

fonctionnement de l’avion. Après, j’ai eu à faire des vols avec un instructeur pendant les vacances 2003-2004. Je me suis formé aussi à l’aéroclub de Ouagadougou. Après le bac, j’ai opté pour l’aéronautique, mais je ne sais plus si c’était pour réaliser un rêve ou faire ce que je connaissais un peu.

Vu le coût de la formation, certains perçoivent en l’aviation civile un métier qui est réservé aux riches ; est-ce que vous confirmez cette assertion ?

Je ne puis dire oui ; l’aviation civile est un métier ouvert à tout le monde, car il y a des entreprises qui recherchent des personnes sérieuses, même si ’elles ne sont pas « matheuses » pour investir en elles. Vu que le carburant est excessivement cher. On ne parle pas en litres d’essence, mais en centaine de litres d’essence en aviation ; pour faire une heure de vol, c’est beaucoup d’argent.

Pour ceux qui veulent aller à leur propre

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qui veut dire que tout le monde ne peut pas devenir commandant au même moment. La compagnie a des priorités, il y a aussi le nombre d’équipages à respecter et aussi un plan de carrière au niveau de la compagnie qui doit être pris en compte. Il y a des pilotes qui ont été sacrés commandant plus tôt que ça ; vu que certaines compagnies recrutent directement des futurs capitaines, car ils ont un plan de carrière qui est mieux élaboré après six ans.

LE COMMANDANT YARO, LORS DE SA DESCENTE D’AVION APRÈS SON LÂCHER

compte c’est comme à l’auto-école, il vous faut supporter les charges.

Comment c’est passé votre entrée à Air Burkina. Est-ce que c’est parce que papa y était ou bien comment vous êtes rentré à Air Burkina ?

Déjà, en tant que Burkinabè c’est parce que je n’avais pas le choix, car il n'y avait pas d’écoles de formation de l’aviation civile. C’est la raison pour laquelle je suis parti étudier à l’étranger où j’ai fait dix mois de formation aux Etats-Unis. Après mon retour, en 2010, au pays, il n’y avait qu’Air Burkina comme l’unique compagnie nationale. Il était de mon devoir en tant que Burkinabè de postuler dans cette compagnie, même si papa y travaillait. C’est juste une coïncidence.

Pour ma part, il a sa carrière et j’ai aussi la mienne.

Vous venez d’être lâché pilote confirmé avec le titre de commandant après six ans d’activités. Quelle impression cela vous fait ?

J’ai souvent du mal à réaliser à quelle vitesse le temps est passé de l’école à ce jour. Être commandant signifi e beaucoup pour moi, je me rappelle encore de mes débuts, mes premiers pas avec mes instructeurs dans l’aviation commerciale et aujourd’hui c’est un nouveau chapitre qui s’écrit pour ma personne.

Tout cela c’est tellement vite passé à mes yeux avec le soutien de la famille, les conseils de mon entourage et de la compagnie elle-même.

Est-ce que six ans est une durée normale pour être confirmé commandant ?

En réalité, le sacre de commandant c’est vraiment une responsabilité ; cela dépend des besoins de la compagnie. Ce

Quelles sont les prérogatives de ce nouveau titre ?

C’est déjà un pouvoir juridique au regard de l’évolution de l’aviation. Le commandant de bord assume certaines responsabilités tout comme le reste de l’équipage. Il est donc primordial de situer les responsabilités pour ne pas générer des confl its de compétence. Le commandant est comme un chef d’orchestre qui s’assure du bon déroulement du vol, du voyage, de l’embarquement, de tout ce qu’il y a comme procédures, de tout ce qui doit se faire en matière d’aviation comme il se doit et comme la compagnie le souhaite conformément aux textes en vigueur. En ce qui concerne les connaissances, les tâches et les actes à accomplir pendant le vol ne mettent pas forcément les autres membres de l’équipage en dessous du commandant. Le commandant fait tout, mais il est obligé de déléguer certaines tâches. Le fait de repartir des tâches qui sont édictées par les procédures et de s’assurer que celles-ci sont bien faites.

Au cas où ces tâches ne sont pas bien accomplies conformément aux dispositions du texte, ma responsabilité est engagée et c’est le plus dur pour moi.

Pour votre mot de fin, quel message avez-vous à l’endroit des jeunes de votre génération ?

Pour les passionnés de l’aviation, juste leur dire de ne pas baisser les bras, car peu importe la situation dans laquelle vous vous trouvez, l’aviation au Burkina Faso augure des lendemains meilleurs.

Fotolia: Sam

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ASECNA

REMISE DE TROPHÉE À NANA BOUREIMA, PAR LE DIRECTEUR DE CABINET DU MINISTÈRE DES TRANSPORTS

COURSE CYCLISTE DE L’ASECNA :

Déjà, la 8ème édition !

L

e huitième grand prix cycliste de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) s’est déroulé le dimanche 6 aout 2017, à Ouagadougou dans la capitale burkinabè en présence de son Directeur général, Mohamed Moussa.

Fotolia: Vitaly Krivosheev, Elena R

Première victoire du coureur Boureima Nana de l’ACJK (le nom de son club), première course pour le nouveau représentant de l’agence au Burkina, première présence au Burkina du nouveau Directeur général de l’agence dans ce cadre.

Cela fait huit ans que le monde de la petite reine bénéficie de l’accompagnement de l’ASECNA pour avoir de la compétition, huit ans que le sponsoring dure, néanmoins tout semblait nouveau le dimanche 6 août. C’était la première sortie, si l’on peut dire, du nouveau représentant de l’agence, Fulgence OUEDRAOGO et aussi du nouveau DG, Mohamed MOUSSA qui a effectué le voyage du Burkina à partir du siège à Dakar. Également, c’était la première victoire du jeune coureur Boureima Nana.

de 37,934km/h. Il gagne en plus du trophée et du maillot jaune, 400.000 f CFA contre 300.000 f CFA pour le 2e.

Pour le Directeur général de l’ASECNA, Mohamed MOUSSA, ce fut une belle course avec des sportifs déterminés. « Au niveau de l’agence, nous sommes fiers d’avoir réuni 87 coureurs et le finish a été AUE DES PREMIERS RESPONSABLES DE superbe. Je tiens à féliciter L’AVIATION CIVILE VENUS SOUTENIR L’ASECNA l’heureux vainqueur et le 2e.

Je dis que l’ASECNA sera toujours prête L’épreuve a réuni 87 coureurs veà épauler la Fédération de cyclisme nus de 24 clubs dont 2 coureurs mapour faire en sorte que la jeunesse liens dans le lot. Ils devaient parcourir profite de ce sport magnifique. Notre 132km à travers un circuit fermé. Les agence est composée de 18 Etats athlètes étaient à 39,859 km/h au 10e membres. Cela nous laisse présager tour. Cette vitesse moyenne baissera à qu’un jour on sera capable d’organiser 39,162 km/h au 15e tour. Seuls 29 couune compétition à laquelle participera reurs vont boucler la boucle. la majorité de nos Etats. Nous sommes dans la zone UEMOA, on peut déjà La victoire sera une rivalité sans merci commencer avec ces pays. On pourrait entre deux coureurs : Boureima Nana approcher des partenaires et l’ASECNA de l’AJCK et Hamidou Zoundi de l’UCO. pourrait être un bon leader pour que Cela n’a pas donné lieu à un sprint, car cette compétition prenne de l’imporBoureima avait vite pris de l’ascendant tance », a dit Mohamed MOUSSA. sur son adversaire.

Le vainqueur a parcouru les 132 km en 3h28mn42s, soit une vitesse moyenne

En attendant, rendez-vous est pris pour la 9e édition.

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Insolite

BROOKE AVEC SON PÈRE, BILLY

USA :

Quand tous les passagers de l’avion fondent en larmes …

P

our Mike Helms, un père de famille originaire de la ville américaine d’Indianapolis en route pour Oklahoma City c'était un vol ordinaire. Il n’aurait jamais imaginé qu’il ne l'oublierait pas toute sa vie.

Photos: facebook

A l'atterrissage, le pilote exprime un vœu inhabituel : il prie tous les passagers de rester assis un peu plus longtemps et d’observer une minute de silence, car l’avion a transporté le cercueil d’une militaire, Brooke Newton, morte au combat. Ses parents sont venus récupérer le cercueil de leur fille morte à l'aéroport.

« Une musulmane (je suppose, puisqu’elle portait un foulard) près de moi, elle-même en larmes, consolait la dame assise à côté d'elle. L'avion était plein de gens de toutes les couleurs et de toutes les religions. Tout le monde a rendu hommage à la militaire et sa famille ", explique Mike.

"Ce soir-là, je n'ai vu aucune séparation entre les cultures, ce sont les médias qui la créent. Je n'ai vu que des Américains qui ont témoigné du respect envers leur compatriote. Une femme qui a donné sa vie pour moi, toi et nos libertés ».

Quand Mika regarde par la fenêtre, il voit une scène émouvante : une mère et un père qui pleurent désespérément au vu du cercueil de leur fille morte au combat. A côté d’eux, des soldats de son unité qui saluent.

Quelques heures après avoir publié son témoignage sur facebook, presqu’un demi-million de personnes y ont réagi, et le post a été partagé presqu’autant de fois.

Beaucoup d'entre eux remercient Mike pour sa contribution, certains d'entre eux admettent d'avoir pleuré en lisant.

En ce moment, Mike ne peut retenir ses larmes. "Mais quand j’ai regardé autour de moi, j'ai été surpris de voir que beaucoup d’autres passagers avaient vu cette scène et que presque tout le monde pleurait dans l'avion", écrit-il sur sa page facebook.

Le téléphone et le messenger de Mike explosent, même des membres de la famille de la soldate le contactent pour le remercier. « Merci du fond du cœur de la part de ma famille ! Vous êtes une âme incroyable, vraiment !!!! ", écrit Jennifer Nadeau, cousine du père de Brooke, Billy.

Mike est très impressionné de voir les effets d’un message sur les médias sociaux. « Merci à tous ceux qui l'ont partagé », écrit-il. (ia)

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Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44

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