anac news
Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso
No. 18 Janvier – Mars 2018
12E ÉDITION DE L’UGAACO :
Photo: Kayhan ERTUGRUL
INFRASTRUCTURES AÉROPORTUAIRES ET SÉCURITÉ : « DÉFIS ET PERSPECTIVES »
RACHID ILBOUDO, LE PLUS JEUNE COMMANDANT DE BORD
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SOMMAIRE NO.18 2018 05
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Dans ce numéro : Editorial de M. Azakaria TRAORE, Directeur Général de l’ANAC .................... 03 A la une Remaniement ministériel : Soulama cède le fauteuil à Dabilgou ................ 06 12ème édition de l’UGAACO à Ouaga ........................................................................ 08 Focus EgyptAir, bientôt dans le ciel burkinabè ................................................................... 04 COC : la session budgétaire dominée par des reformes en perspective ........................................................................................... 04 Environnement Réduction du CO2 dans l’aviation civile : les acteurs se mobilisent .......... 10 Coopération La Compagnie aérienne G5 à la recherche d’une option stratégique ....... 12 MUTAA : les Etats se mobilisent pour son lancement ........................................ 16 AFFP : un Burkinabè aux commandes ......................................................................... 22 Sécurité Journée du contrôleur aérien : quelle contribution à la sécurité nationale ? .......................................................... 14 Météo Conseil d’orientation et de contrôle de l’Agence nationale de la Météorologie ...................................................................... 15 Publicom RACGAE : dans la dynamique de l’excellence par le renforcement des capacités ............................................................................. Air Burkina : Rachid Ilboudo, le plus jeune commandant de bord ............... Essakane : Miraby Guire, opératrice d’usine ............................................................ Conclave des retraités de l’aéronautique .................................................................
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Insolite ............................................................................................................................... 26/27
ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 25 306488 / 25 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44 Mail: info@anacburkina.org Site web : ww.anacburkina.org Directeur de publication Azakarias TRAORE Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.
Editorial
Editorial de M. Azakaria Traoré Directeur général de l'ANAC
Protection de l’environnement dans le secteur de l’aviation : La contribution de l’ANAC-BF Suite à la formulation d’une demande d’assistance à l’OACI, le Burkina Faso est devenu en 2014 l’un des quatorze Etats bénéficiaires du projet OACI-Union européenne, relatif au renforcement des capacités pour l’atténuation des émissions de CO2 de l’aviation internationale. Ce projet a permis au Burkina Faso, seul Etat sélectionné en Afrique de l’ouest, sous le leadership de l’ANAC, d’élaborer avec la participation inclusive de toutes les parties prenantes du secteur de l’aviation un plan d’action en 2015. Ce plan inclut douze mesures d’atténuation réparties en cinq catégories : développement technologique lié aux aéronefs, amélioration dans la gestion du trafic aérien et utilisation connexe de l’infrastructure, opérations plus efficientes, améliorations dans les aéroports et développement des carburants alternatifs. Par leurs diversités, ces mesures permettront, une fois mises en œuvre de réduire d’environ 6630 tonnes de CO2 par an. Afin de réussir le pari de la réduction significative du CO2, le Burkina Faso bénéficie de l’appui de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne (ASECNA) pour la mise en œuvre des opérations en montée continue (CCO) et les opérations en descente continue (CDO). Les opérations en montée continue (CCO) sont une technique d’exploitation des aéronefs basée sur la conception de l’espace aérien et des procédures de vol aux instruments permettant l’exécution d’un profil de vol optimisé selon les performances des aéronefs. Les opérations CCO permettent de réduire les émissions de CO2 grâce à
l’utilisation de vitesses optimales et de régimes moteurs optimaux pendant une des phases de vol réputée la plus gourmande en consommation de carburant. Les opérations en descente continue permettent à l’aéronef de suivre un profil optimisé en descente grâce à ses performances opérationnelles. Le profil de descente continue est exécuté à puissance réduite et en configuration lisse, autant que possible, dans le but de réduire la consommation de carburant, le bruit et les émissions de CO2. Sur cette question précise de la mise en œuvre du CCO/CDO, les dispositions déjà prises donnent des motifs de satisfaction. En effet, en novembre 2017, l’OACI a effectué deux missions, l’une exploratrice et l’autre consacrée au lancement du projet CCO et CDO pour le compte de l’aéroport international de Ouagadougou. A cet égard, prenant en compte les changements qui interviendront dans l’espace aérien terminal et se référant aux exigences contenues dans les règlements aéronautiques du Burkina Faso, de l’annexe 19 de l’OACI (Gestion de la sécurité) et du Doc 9906 traitant de l’assurance de la qualité dans le processus de la conception des procédures de vol, des ateliers de formation seront organisés jusqu’en fin juillet 2018 pour outiller les différents acteurs aux nouvelles procédures, notamment les contrôleurs de la circulation aérienne et les pilotes. Ces ateliers vont également permettre de réaliser deux études: une étude de sécurité liée à l’introduction du changement et une autre dite étude d’impact environnemental. Ces études visent à rassurer les fournisseurs des services de la navigation aérienne, les compagnies aériennes ainsi que toutes les parties concernées y compris la
population que les modifications apportées au système ATM sont évaluées et que des mesures appropriées sont prises là où il y a des risques pour les ramener à des niveaux maîtrisés, c’est-à-dire acceptables. Par ailleurs, l’OACI a également financé une étude de faisabilité sur l’utilisation des carburants alternatifs dans le système de l’aviation civile. Les résultats ont été rendus officiels lors d’une séance de restitution à Ouagadougou le 29 novembre 2017. Il ressort, selon Christopher WEBER, expert allemand qui a conduit l’étude que le Burkina Faso regorge d’un potentiel en biofuels capable de diminuer la dépendance énergétique du pays de près de 60% ; ce taux est un bon indicateur qui mérite que la mesure y relative soit incessamment mise en œuvre. Le rapport a été transmis à l’OACI. Le Burkina Faso en attend la version validée et espère que la communauté nationale et les partenaires financiers internationaux vont s’approprier les résultats de l’étude et, identifier des sources de financement pour le développement de la filière carburants alternatifs. Le rôle joué par ce type de carburant dans l’atteinte des objectifs du Carbone Neutral Growth à partir de 2020 n’est plus à démontrer. A cet avantage, il faut simplement se rappeler que les biofuels proviennent de la nature, principalement des plantes et que la culture de ces espèces va mobiliser un grand nombre d’agriculteurs auxquels des revenus additionnels vont être distribués. En somme la production des biocarburants en grande quantité peut aider à réduire la pauvreté et donc diminuer les fractures sociales.
Azakaria Traoré Directeur général
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Focus
EgyptAir, bientôt dans le ciel burkinabé Le Ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a eu le jeudi 15 mars 2018, une réunion de travail avec l’ambassadeur du Burkina Faso en République Arabe d’Egypte. Cette rencontre d’échanges, à laquelle a pris part le Directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC), M. Azakaria Traoré, a porté essentiellement sur l’ouverture de la ligne de desserte Ouagadougou-le Caire par la compagnie EgyptAir au bénéfice du Burkina Faso.
Faisant suite à la mission déjà effectuée par le ministère au Caire en Égypte, cette entrevue s’annonce comme la dernière ligne droite devant accélérer l’opérationnalisation de cette ligne de desserte. Une ligne tant attendue par les Burkinabè de la diaspora de cette région du monde, ainsi que les opérations économiques de notre pays. (Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle)
LE MINISTRE EN CHARGE DES TRANSPORTS LORS DE SON ENTRETIEN AVEC L’AMBASSADEUR MONE
LE MINISTRE DABILGOU POSANT AVEC L’AMBASSADEUR MONE ET DG ANAC
CONSEIL D’ORIENTATION ET DE CONTRÔLE DE L’ANAC :
La session budgétaire dominée par des réformes en perspective Le Conseil d’orientation et de contrôle (COC) de l’Agence nationale de l’Aviation civile a tenu le vendredi 29 décembre 2017 sa deuxième session ordinaire communément appelée session budgétaire. Cette session a connu principalement l’examen et l’adoption du programme d’activités et le budget, gestion 2018.
VUE DES RESPONSABLES FINANCIERS QUI ONT CONFECTIONNÉ LE BUDGET 2018
Le programme d’activités de l’ANAC de l’année 2018 déroule 41 activités et est centré autour de cinq (05) axes majeurs. Il s’agit de :
Après avoir adopté le programme d’activités, le conseil a donné les crédits nécessaires pour la réalisation des activités inscrites par l’ANAC au titre de l’année 2018.
- la consolidation du statut de l’institution administrative indépendante de l’ANAC, - le renforcement des capacités techniques et managériales, - le désenclavement du Burkina Faso par l’amélioration de la desserte aérienne, - le renforcement des mesures de sécurité, de sûreté, de facilitation, d’environnement et de santé publique sur les plateformes aéroportuaires - la consolidation de la place du Burkina Faso dans les instances de l’aviation civile internationale.
Le conseil, dans la dynamique de renforcement d’autonomisation de l’ANAC a formulé six (06) recommandations qui se résument entre autres sur la problématique répartition des ressources entre les trois entités : Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC), Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales (DAAN) et l’Agence nationale de la Météorologique (ANAM), de suivre rigoureusement les évolutions financières aux fins de procéder à des ajustements nécessaires à divers niveaux et d’organiser une session de formation sur le
système comptable SYSCOHADA au profit des administrateurs. Avant de lever sa séance, le conseil d’orientation et de contrôle de l’ANAC a été informé sur la vive préoccupation du SUMAC relative à la privatisation des mesures de sûreté et de la radiation de l’aéronef de type ATR 42 pour le compte de Colomb Airlines pour non-respect de certaines prescriptions techniques. NB
M. ISSIAKA SIGUE, PRÉSIDENT DU CONSEIL DE L’ANAC
A la une
LES MINISTRES SOULAMA (VESTE) ET DABILGOU (FASO DAFANI) SE CONGRATULANT
REMANIEMENT MINISTÉRIEL:
Soulama cède le fauteuil à Dabilgou
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uite au remaniement ministériel intervenu le mercredi 31 janvier 2018, il a plu aux plus hautes autorités de nommer M. Vincent Timbidi Dabilgou en remplacement de M. Souleymane Soulama, précédemment Ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière. La cérémonie de passation des charges présidée par le tout nouveau Secrétaire général du gouvernement, M. Wenceslas Stephan Sanou a eu lieu le lundi 5 février 2018 dans la salle de réunion dudit ministère.
les propos du président du Faso lors de sa première rencontre avec le gouvernement du Premier ministre Paul Kaba Tieba fondés sur les principes d’équité, d’audace dans l’action et d’écoute aux légitimes aspirations des populations. Après cette note introductive, ce fut le tour du ministre sortant, Souleymane Soulama de présenter les actions emblématiques menées au cours des deux années à la tête du Ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière. Ces actions sont entre autres :
C’est dans une atmosphère détendue empreinte de convivialité que s’est effectuée la cérémonie de passation des charges entre le ministre sortant et le ministre entrant. De prime abord, dans son mot introductif, le Secrétaire général du gouvernement a tenu à rappeler
- le rayonnement de notre pays dans les instances régionales, notamment de l’ASECNA ; - la signature des accords de services aériens pour l'amélioration de la desserte du Burkina Faso avec le reste du monde, notamment avec le Qatar,
REMISE DE PRÉSENT AU MINISTRE SORTANT PAR LE SG DU MINISTÈRE AU NOM DU PERSONNEL
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A la une
LES DIRECTEURS GÉNÉRAUX PRÉSENTS À LA CÉRÉMONIE DE PASSATION DE CHARGE
LE MINISTRE DABILGOU FIXANT LES PRINCIPES DE SON ACTION
les Emirats Arabes Unis, la République arabe d’Égypte, le Niger et la Guinée Equatoriale ; - l’ultra modernisation du réseau national météorologique national, le plus moderne de la sous-région ; - l’érection de la direction générale de la météorologie en Agence nationale de la Météorologie ; - la mise en place des conditions de continuité de l’exploitation de Air Burkina par suite du retrait du fonds Aga Khan pour le développement économique. Enfin, le ministre sortant s'est réjoui des conclusions du dernier CASEM qui ont enregistré un taux d’exécution de 80% au titre des activités programmées pour l’année 2017 en dépit des contraintes de tous ordres.
M. Vincent Timbidi Dabilgou, Ministre entrant, tout en félicitant le sortant pour les brillants résultats enregistrés à invité l’ensemble de ses collaborateurs à plus de pragmatisme, d’actions et d’innovations pour renforcer le rôle stratégique que joue le secteur des transports dans l’économie nationale. En effet, le rôle du secteur des transports est de réunir les conditions pour avoir une économie plus soutenue. M. Dabilgou reste persuadé que son département ministériel mettra tous les ingrédients pour y parvenir car cela est possible: à l’image du slogan du l’ancien président américain Barack Obama « Yes, we can » ! nb
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A la une
12ÈME ÉDITION UGAACO :
Infrastructures aéroportuaires et sécurité : « défis et perspectives » En prélude à la 12ème édition de l’assemblée annuelle de l’Union des Gestionnaires des Aéroports de l’Afrique du centre et de l’ouest (UGAACO), Anac News a rencontré le président du comité d’organisation, M. Moumouni Barro, délégué du Directeur général de l’ASECNA pour la gestion des aéroports du Burkina. De formation, ingénieur d’aviation civile et diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) de Toulouse, en France, ce maitre orchestre, puisque c’est lui le président du comité d’organisation a bien voulu nous présenter à travers ces lignes cette organisation sous régionale et les enjeux de cette 12ème édition. Le Burkina Faso organise la 12ème assemblée générale annuelle de l’Union des Gestionnaires des Aéroports de l’Afrique du centre et de l’ouest (UGAACO). Quelles sont les missions de cette institution régionale au profit de nos aéroports ? L’UGAACO a pour missions essentielles, de promouvoir le développement durable de l’activité aéroportuaire au profit des aéroports membres par :
- l’amélioration de la gestion des aéroports membres ; - l’échange d’informations, d’expé riences et d’expertise entre ses membres ; - l’encouragement à la mise en œuvre de recommandations préconisées par l’Aci ; - le renforcement de la participation et la contribution de ses membres aux réunions internationales dans les domaines des aéroports ; - la définition de positions et avis com muns sur les règlementations, ques tions internationales relatives au sec teur aéroportuaire ; - la mise en commun des stratégies et moyens de croissance, - la promotion de la coopération sud sud des gestionnaires d’aéroports. En acceptant d’organiser une telle manifestation, quelle dividende particulière tire le Burkina Faso ? En acceptant d’organiser cette manifestation, nous voulons d’abord, à travers notre activité, contribuer à une meilleure visibilité de notre pays. Offrir à de nombreux professionnels du monde
aéroportuaire de découvrir le Burkina. Nous voulons également, avec cette rencontre de Ouaga, organiser un brassage entre exploitants aéroportuaires, équipementiers, professionnels de la construction d’infrastructures aéroportuaires etc. ; cela bien entendu, va créer des opportunités d’affaires. Enfin, c’est aussi pour tout le personnel du monde de l’aviation civile du Burkina, l’opportunité de côtoyer et d’échanger avec des experts de niveau mondial de ce secteur. Le thème choisi pour cette 12ème assemblée générale est : infrastructures aéroportuaires et sécurité : « défis et perspectives ». Que vous inspire le choix de ce thème et quels sont les enjeux pour nos aéroports africains ? L’activité phare des aéroports reste à ce jour, la certification des aéroports. Sur la vingtaine de thèmes regroupés sous forme d’activités aéroportuaires qui font l’objet d’audits de certification, les infrastructures aéroportuaires constituent l’essentiel des sujets évoqués. En effet, compte tenu de l’importance des infrastructures dans
A la une
le développement politique et économique, ainsi que dans l'intégration de l’Afrique dans un contexte où l'accès aux capitaux demeure un souci, il y’a urgence pour tout gestionnaire d’aéroports, à maitriser les problématiques d’ensemble des infrastructures et équipements aéroportuaires. A deux mois de l’organisation de cette importante réunion, quel est l’état des préparatifs ? Et quelles sont vos attentes pendant et après cette 12ème assemblée générale ? A deux mois de l’échéance, je peux dire que les préparatifs vont bon train. Nous avons pris soin de commencer les préparatifs très tôt, ce qui nous permet de limiter les improvisations de dernière heure. Je souhaite pour ma part une bonne participation de nos personnels lors des panels et des débats et j’espère qu’à l’issue de la rencontre, nous pourrons capitaliser les enseignements que l’on pourra tirer de ce forum, à travers les débats sur les différents thèmes. Assurément qu’à l’issue des travaux, vous présiderez aux destinées de cette organisation régionale, peut-on savoir les chantiers qui seront les vôtres ? Le principal chantier auquel nous allons nous attaquer est d’abord le renforcement des institutions de l’union, et l’élargissement de ses assises. Nous allons également nous attacher à renforcer le capital d’expertise de nos membres, afin de créer une bonne
VUE DE L’AÉROPORT INTERNATIONAL DE OUAGADOUGOU
synergie pour le développement.
M. MOUMOUNI BARRO, PRÉSIDENT DU COMITÉ D’ORGANISATION
Votre mot de fin ? Le rôle et l'importance des infrastructures dans le développement des aéroports en réponse à la demande des services aériens, requièrent une attention particulière. En outre, les principales carences relevées par les audits de supervision du système d’aviation civile de bons nombres d’états, résultent d’une insuffisance de mise en œuvre des infrastructures. Toute chose qui nous conforte dans le choix du thème de notre 12ème assemblée générale. La majorité des aéroports africains dont les derniers travaux remontent à plusieurs décennies, attendent la réhabilitation ou l’agrandissement de leurs infrastructures, pour soutenir les besoins nouveaux en matière de capacité et de technologie.
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Environnement
RÉDUCTION DE CO2 DANS L’AVIATION CIVILE :
Les acteurs se mobilisent à Ouagadougou
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ous l’égide de l’OACI et en partenariat avec l’ASECNA, les acteurs de la plateforme aéroportuaire se sont réunis du 26 février au 02 mars 2018 à Ouagadougou pour des séances de brainstorming relatives aux études de sécurité des procédures des opérations en montée continue (CCO) et des opérations en descente continue (CDO). Une semaine durant, les experts et les contrôleurs de la navigation aérienne venus de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), de l’Agence pour la Sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), de l’armée de l’air, de Air Burkina, des
forces de sécurité et de défense de l’aéroport international de Ouagadougou. Deux experts venus de l’OACI ont dispensé les modules de cette étude. Il s’agit de M. Didier MOUKALAN qui a presté l’outil d’évaluation des gains
de consommation de carburant et de M. Fidel AGUIDISSOU dont les explications ont porté sur la méthodologie de l’étude de sécurité, la matrice d’évaluation et d’atténuation des risques et la méthodologie d’étude d’impact environnemental. PHOTO DE FAMILLE DES PARTICIPANTS
Fotolia: Anchels
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Environnement
pour avoir tout mis en œuvre pour garantir le succès franc de telles études et ont formulé 4 recommandations qui sont les suivantes : - Mettre un accent particulier sur la sensibilisation de tous les usagers sur les nouvelles procédures RNAV de Ouagadougou par l’ANAC ; - Faire veiller par l’ANAC à la bonne gestion des fréquences aéronautiques conformément aux dispositions de la convention de délégation avec l’Autorité de régulation et de contrôle électronique et des postes (ARCEP) - Mettre en place un organe de coordination civil-militaire - Elaborer et mettre en œuvre un protocole d’accord entre les organes ATS et l’armée de l’air.
VUE DES PARTICIPANTS
Au terme des échanges, les participants aux études de sécurité des procédures de CCO et de CDO de l’aéroport international de Ouagadougou ont identifié 7 dangers liés à la mise en œuvre et à l’exploitation des procédures par les pilotes dans un environnement ou dans un service de contrôle de la circulation aérienne avec ou sans moyen de surveillance radar. Parmi ces dangers, on peut citer entre autres la déviation d’un aéronef par rapport à sa trajectoire RNAV, l’interférence de trajectoires de deux aéronefs dont l’un est en RNAV et l’autre en conventionnelle, la pénétration d’un aéronef en CCO et CDO dans une zone
règlementée en activité, la panne de communication d’un aéronef pendant l’exécution d’une procédure RNAV( ou CCO- CDO) et l’interférence d’un avion sur une trajectoire RNAV ( CCO-CDO) et un vol opérationnel dont la position n’est pas connue des organes ATS ; suite à l’analyse des dangers, les experts et contrôleurs de la navigation aérienne se sont appropriés le référentiel d’évaluation de l’acceptabilité des risques, le brainstorming et la détermination de moyens en réduction des risques. Au sortir des travaux, les participants ont exprimé leur satisfaction pour la qualité des modules dispensé et ont tenu à remercier l’OACI et l’ASECNA
Nouhou BERTE
VUE DU PRÉSIDIUM
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Coopération
MME APPOLINE TOE, POINT FOCAL DE G5 POUR LE BURKINA FASO
COMPAGNIE AÉRIENNE G5 SAHEL :
A la recherche d’une option stratégique collaboration étroite entre Air Burkina SA et Mauritania Airlines. Cette nouvelle compagnie, constituée que de capitaux publics serait tournée vers la fourniture de services régionaux.
Dans le processus de création de la compagnie aérienne G 5 Sahel, une étude de faisabilité du projet a été lancée. Elle comporte une phase d’analyse diagnostique et une phase de proposition du dispositif opérationnel requis. La phase de l’étude a fait l’objet d’un atelier de validation à Niamey au Niger dont la principale conclusion a été validée. La deuxième phase de l’étude a fait l’objet d’une autre validation tenue cette fois-ci à Bamako au Mali du 13 au 14 décembre 2017. Présidée par le coordonnateur du comité de pilotage, M. Mohamed Mahmoudou BOUASSRIYA, cette réunion a connu la participation des experts et des membres du comité de pilotage de l’équipe du Secrétariat permanent du G5 Sahel et des représentants de l’International Air transport Association (IATA) et le consultant de l’étude. La délégation du Burkina Faso était représentée par le conseiller du directeur général de l’ANAC, Donmèguilé Joachim MEDA, le directeur général de la compagnie aérienne Air Burkina SA, Blaise SANOU, du point focal du Burkina, Mme Apolline TOE et du directeur commercial de Air Burkina SA, M. Maxime TOE. Au cours de cette réunion de validation, un bref rappel a été fait sur les conclusions du premier atelier tenu à Niamey au Niger lequel avait décidé la création d’un opérateur de transport aérien qui prendrait essentiellement en compte une
Abordant le rapport de la deuxième phase de l’étude, le consultant a rappelé que l’objectif était de préciser l’opérationnalisation du dispositif de l’option retenue lequel comprend le dossier juridique, le modèle de fonctionnement, le schéma organisationnel et institutionnel, la gouvernance stratégique, le schéma de financement et le projet de la feuille de route. De la synthèse des discussions consécutives à cette présentation, il s’avère que la valeur ajoutée attendue de la nouvelle compagnie aérienne n’apparaissait pas clairement dans le rapport, de même qu’il manque les développements sur tous les aspects liés à l’exploitation de ladite compagnie. Cependant, les échanges ont aussi mis en lumière de réelles divergences de fond entre les Etats membres, sur la compréhension de l’option de création de la compagnie, telle que précédemment validée par l’atelier de restitution de la phase 1 de l’étude, tenu à Niamey au Niger. Toute chose qui a conduit le Comité de Pilotage à demander au Consultant de produire et de soumettre aux Etats membres pour consultation domiciliaire le 30 janvier 2018 au plus tard, un rapport complémentaire proposant quatre options distinctes de création de la Compagnie aérienne du G5 Sahel ; chacune des options devant inclure les aspects, réseau, de flotte, estimation financière et d’évaluation comparative, afin de permettre une prise de décision.
Les quatre options développées sont : Option A : celle choisie à l’issue de la phase 1, à savoir : création d’une Compagnie sans
certificat d’opérateur aérien (« AOC » en anglais), à 100% capitaux publics, basée dans un premier temps sur la coopération étroite entre MAI et Air Burkina et opérant des services régionaux ; Option B : intégration : Création du groupe Air Sahel sans AOC, qui détient la majorité des filiales (Air Burkina et MAI) : le groupe Air Sahel établit le réseau, la flotte, le programme et les filiales exécutent le programme. C’est le directeur d’exploitation du groupe qui chapeautera les deux filiales ; Option C : fusion d’Air Burkina et de la MAI en une seule entité, Air Sahel ; Option D : Création d’une nouvelle compagnie indépendante, en concurrence avec les autres compagnies existantes et en devenir. Le problème, c’est qu’au terme de la consultation à domicile faite suite à la transmission du rapport complémentaire, un consensus n’a pas pu être atteint sur l’une de ces quatre options. Ainsi, si certains pays comme la Mauritanie ou le Mali ont marqué leur préférence sur l’option D et, dans une moindre mesure, pour les options B ou C, le Burkina Faso pour sa part, a clairement réitéré son attachement à l’option A, telle que validée à l’issue de la phase 1 de l’étude, par ce qu’elle est réaliste et en parfaite cohérence avec le diagnostic précédemment établi. Assurément, le projet de création de la Compagnie du G5 Sahel est à la croisée des chemins, toute chose qui va sans doute contraindre le Président du Comité de pilotage à soumettre à la réunion statutaire des Ministres pour décision, le dossier résumant les positions en présence des Etats.
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Securité
AU PRÉSIDIUM, M. FULGENCE OUEDRAOGO, REPRÉSENTANT DE L’ASECNA AUPRÈS DU BURKINA FASO PRONONÇANT SON DISCOURS
JOURNÉE DU CONTRÔLEUR AÉRIEN :
Quelle contribution à la sécurité nationale ?
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’association professionnelle des contrôleurs aériens du Burkina (APCAB) à l’instar de la fédération internationale des associations des contrôleurs aériens a célébré la journée internationale des contrôleurs aériens le 20 octobre 2017. Le lancement des activités de cette commémoration a connu la participation des premiers responsables du secteur de l’aviation civile en occurrence le Directeur général de l’ANAC, le représentant de l’ASECNA auprès du Burkina Faso. Le thème retenu cette année est : « Le contrôleur aérien à l’ASECNA : contribution à la sécurité nationale ».
dans la préoccupante question de la sécurité du Burkina Faso dans un contexte marqué par les attaques terroristes. Au-delà des frontières terrestres, le ciel est une voie de prédilection de ces derniers. Le contrôleur aérien, gérant de l’espace aérien et jouant un rôle de veille comment peut-il contribuer au renforcement des mesures de sécurité à l’aéroport, étant entendu que l’aéroport est un point névralgique, car recevant des vols internationaux venant de divers horizons du monde.
Une conférence- débat a été animée au cours de cette journée qui a donné des esquisses de définition sur la place de contrôleur aérien dans la chaine sécuritaire nationale. Cette conférence-déLe choix de ce thème entend mettre en bat a été conjointement animée par évidence le rôle joué par le contrôleur M. Djibril Traoré, contrôleur aérien, instructeur et testeur à l’ASECNA et par M. Hassan Ibrahim Koné, Directeur des aérodromes, de la navigation aérienne et de la sûreté à l’ANAC qui ont animé respectivement sur LES CONTRÔLEURS ARIENS ÉCOUTANT LE DISCOURS les sous-thèmes : DU PREMIER RESPONSABLE DE L’ASECNA
« Contrôleurs aériens, qui sommes-nous ? » et « Contrôleur aérien, contribution dans la chaine de sécurité ».
Le premier sous-thème développé par M. Traoré s’est appesanti entre autres sur la place du contrôleur dans le système aéroportuaire, le contrôleur à l’ASECNA, fonctions principales du contrôleur, compétences techniques et comportementales. Quant à M. Koné, il a développé son exposé sur la présentation de quelques cas de rôle joués par le contrôleur aérien dans la gestion des situations de crises, donné quelques actes d’intervention illicites et le rôle joué par le contrôleur aérien à travers la prise de mesure en cas de captures à la (détournement d’aéronefs avec prise d’otage) en cas de sabotage d’un aéronef, en cas d’alerte à la bombe à bord d’une aéronef. En outre, son exposé a permis de comprendre la menace Manpads et l’interception des aéronefs civils et les rôles joués par le contrôleur aérien dans ces deux cas de figure. La journée du contrôleur aérien, c’est aussi le jogging à travers quelques artères de la ville de Ouagadougou suivi d’une séance d’aérobic. BN
LA TOUR, LIEU DE TRAVAIL DU CONTRÔLEUR AÉRIEN
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Météorologie
CONSEIL D’ORIENTATION ET DE CONTRÔLE DE L’ANAM :
Repères pour une météorologie nationale à la dimension de ses ambitions Après la création par décret de l’Agence nationale de la météorologie, l’heure était à la mise en œuvre dudit décret. Ainsi, le conseil d’orientation et de contrôle, organe dirigeant a tenu sa première session extraordinaire les 20, 21 et 22 décembre 2017 à l’effet de fixer les repères pour une météorologie nationale à la hauteur de ses ambitions. MME MARIE CHRISTIANE BALIMA/ SUBUGMA, PRÉSIDENTE DU CONSEIL, MINISTÈRE EN CHARGE DES TRANSPORTS
M. ADAMA SORI, MINISTÈRE DES TRANSPORTS
Présidée par Mme Marie Christiane BALIMA/SUBUGMA, le conseil d’orientation et de contrôle de l’ANAM a examiné au cours de cette session les documents de base qui fixent le fonctionnement et la gestion de cette nouvelle entité indépendante. Ainsi, l’ordre du jour de cette session a porté sur le cadre organique de l’ANAM, le statut du personnel, le règlement intérieur, le code de rémunération du personnel, les fiches de postes de travail, le manuel de procédures administratives, financières et comptables.
MME CHRISTELLE NOMWENDE NEYA/ OUEDRAOGO, MINISTÈRE EN CHARGE DE LA SANTÉ
MME SIDTINBNOMA EVELYNE TRAORE/ NAYAGA, MINISTÈRE EN CHARGE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES
M. SERGE MODESTE DIZOUM TRAORE, MINISTÈRE EN CHARGE DE L’EAU
Rappelons que ce conseil est composé de sept (07) administrateurs qui sont les suivants : MME ELIELÉ NADINE TRAORE/ BAZIE, MINISTÈRE EN CHARGE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
M. DAOUDA MAIGA, MINISTÈRE EN CHARGE DE L’AGRICULTURE
M. RIGOBERT BAYALA, MINISTÈRE EN CHARGE DE L’ENVIRONNEMENT
M.MICHEL NIKIEMA, MINISTÈRE EN CHARGE DES TRANSPORTS, REPRÉSENTANT DES TRAVAILLEURS COLONEL SBIRI COULIBALY, MINISTÈRE EN CHARGE DE LA PROTECTION CIVILE
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Coopération
MARCHÉ UNIQUE DU TRANSPORT AÉRIEN EN AFRIQUE :
Les états se mobilisent pour son lancement La Commission de l’Union africaine (CUA) s’organise pour le lancement officiel du marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA) du 25 au 28 janvier 2018 à Addis Abeba en Ethiopie). Le Burkina Faso à l’instar des vingt-deux autres états qui ont souscrit à l’engagement de la création dudit marché, entend prendre une part active aux manifestations commémorant son lancement. L’idée de créer le MUTAA a connu plusieurs étapes dans son évolution. Elle a d’abord commencé en 1988 par la nouvelle politique aéronautique africaine à travers la déclaration de Yamoussoukro. Dix ans plus tard, la décision relative à la mise en œuvre de la déclaration de Yamoussoukro relative à la libéralisation de l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique établit un accord entre les états parties pour une libéralisation graduelle et progressive des services de transport aérien régulier. Cependant, la mise en œuvre de cette décision a connu des fortunes diverses et un coup d’accélérateur lui a été donné lors de la 24ème session ordinaire de la conférence de l’Union africaine tenue du 30 au 31 janvier 2015 à Addis Abeba dans la capitale éthiopienne. À cette conférence, les chefs d’états et de gouvernement ont adopté la déclaration visant à mettre en place le MUTAA dont l’objectif est la mise en
œuvre concrète et intégrale de la décision de Yamoussoukro. Si au départ, onze pays avaient souscrit à cet important projet d’intégration africaine par le transport aérien, aujourd’hui vingt-trois pays ont fait une déclaration solennelle d’engagement grâce aux activités de plaidoyer et de sensibilisation. il s’agit de l’Afrique du sud ,du Benin, du Burkina Faso, du Botswana, du Cap-Vert, de la Côte-d’Ivoire, de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Gabon, du Ghana, de la Guinée, du Kenya, du Liberia, du Mali, de la Mozambique, du Nigeria, du Niger, du Rwanda, de la Sierra Leone, de la république du Congo, du Swaziland, du Togo et du Zimbabwe. Les objectifs du lancement du marché unique visent à matérialiser la volonté des chefs d’états et de gouvernement, de commémorer et d’accroitre les actions de publicité pour une grande visibilité dudit marché. Le lancement de ce marché unique se fera en marge de la 30ème session de la conférence de l’Union africaine prévue du 25 au 28 janvier 2018 à Addis Abeba et connaitra comme activités les publications spéciales et les expositions de la foire aéronautique.
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A L’OUVERTURE DE LA 30ÈME SESSION
Le MUTAA se veut un marché unifié et libéralisé du transport aérien sur notre continent. L’ouverture de ce marché conduira à une augmentation des itinéraires et du nombre de vols. Ce qui stimulera plus d’opportunités en termes d’investissements transfrontaliers dans les secteurs de la production et des services y compris le tourisme. Ces gains se traduisant par la création de plus d’emploi, tant directs qu’indirects, conduisent à une croissance économique plus élevée. C’est un ambitieux programme de développement et d’intégration socio-économique au regard des potentialités énormes qu’il a en terme de flux touristiques et de devises. Ce marché unique se positionne comme l’un des projets phares de l’agenda de 2063 de l’union africaine dans la perspective d’une Afrique intégrée, axée sur les populations, prospère, pacifique et stable. Le lancement du MUTAA renforcera également la réalisation d’autres projets phares de l’union africaine, notamment le passeport africain et la libre circulation des personnes et des marchandises et la création de la zone de libreéchange continentale.
Festivités de lancement du marché Le Burkina Faso a participé au lancement du marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), du 25 au et 28 janvier 2018 à Addis Abeba, en Ethiopie et était représenté par M. Azakaria TRAORE, directeur général de l’agence nationale de l’aviation civile (ANAC) et Mme Apolline LEGMA/TOE, point focal. Le lancement du MUTAA a été organisé par la commission de l’Union africaine (CUA) en collaboration avec la commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), agence d’exécution pour la mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro et de la création du marché unique du transport aérien en Afrique. Y ont également pris part, des représentants de constructeurs aéronautiques mondiaux, des directeurs généraux d’aéroports, des centres de formation aéronautiques, des prestataires de service de la navigation aérienne, des organisations internationales et organisations régionales de l’aviation, des compagnies aériennes des quelques états membres, la banque africaine de développement,
la commission économique africaine, le nouveau partenariat africain pour le développement , le parlement panafricain, et l’union européenne. Le lancement du MUTAA marque le début de son opérationnalisation se traduisant par la poursuite et la dynamisation des activités de la feuille de route. La participation du Burkina Faso à cet évènement a été une opportunité pour réaffirmer son adhésion aux idéaux et aux principes du marché unique du transport aérien en Afrique. En outre, sa présence a permis d’organiser des rencontres bilatérales d’information et d’échanges d’expériences avec des représentants d’états membres de la CAFAC et d’institutions partenaires du secteur de l’aviation civile. Berte Nouhou
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ISSOUF TRAORE, SUPERVISEUR GÉNÉRAL DE LA RACGAE, DÉCORÉ AU GRADE D’OFFICIER DE L’ORDRE NATIONAL
PHOTO DE FAMILLE DES CADRES DE LA RACGAE ET LE FORMATEUR
RACGAE, à la quête de l’excellence par le renforcement des capacités de son personnel La Régie administrative chargée de la gestion de l’assistance en Escale (RACGAE) garde le cap de l’excellence à travers le renforcement des capacités de son personnel. Ainsi, de septembre à Novembre 2017, elle a initié une série de formation dans des corps de métiers. Toute entreprise prestataire de services, pour sa survie et son expansion doit faire de la quête de l’excellence sa priorité d’action. Et la RAGCAE a très vite perçu cet état de fait et ne ménage aucun effort dans ce sens. Après le renouvellement continu de son matériel de travail, elle a axé ses actions au cours de l’année 2017 sur le renforcement des capacités de ses travailleurs. Les différentes filières de formation ont concerné l’exploitation passage (gestion des vols), cette formation a permis entre autres aux apprenants de préparer les vols selon les procédures en vigueur, selon les instructions reçues du superviseur et du responsable de la compagnie, d’exploiter tous les messages relatifs au vol. S’agissant de la filière métier chargement, concevoir, rédiger un plan de chargement, vérifier toutes les limitations et prévoir si besoin les arrimages et calages nécessaires, communiquer et commenter le plan de chargement à la
fonction supervision, telles étaient les aptitudes a développer chez les participants à cette formation. Quant aux objectifs de la filière exploitation passage, il s’agissait d’informer, d’enregistrer et d’assister les passagers et leurs bagages. En outre, le participant à cette session de formation devrait être à mesure de traiter les passagers à l’arrivée et en transit.
les renseignements qui pourraient être nécessaires à la sécurité des vols. En cas d’urgence, il saura déclencher les procédures éventuellement indiquées dans le manuel d’exploitation. Au total, ce sont 27 cadres de la RACGAE qui ont bénéficié de ces différentes sessions de formations par formas, un cabinet spécialisé dans les métiers de l’aérien.
La formation dispensée au profit des agents en exploitation passages avait pour objectifs de coordonner une touchée niveau passage, de gérer le personnel mis a leur disposition pendant la touchée, d’anticiper les problèmes de correspondance, de traiter des irrégularités de vols survenus pendant le traitement des vols, et de mieux maîtriser les problèmes les plus délicats. Enfin, pour les agents de l’exploitation technique, ils devraient s’approprier les missions qui sont entre autres d’aider le pilote commandant de bord dans la préparation du vol et lui fournir les renseignements nécessaires à cette fin, d’aider le pilote commandant de bord dans les préparations du plan de vol exploitation et du plan de vol ATS, de signer ces plans, s’il y a lieu, de remettre le plan de vol ATS à l’organe ATS compétent. Au cours du vol, l’agent formé pourra fournir au pilote de bord, par les moyens appropriés
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M. JEPHTE LAWSON BODY, FORMATEUR, LORS D’UNE SESSION DE FORMATION
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POUR LE COMMANDANT ILBOUDO, BEAUCOUP DE PERSPECTIVES S’OUVRENT À L’AFRIQUE EN MATIÈRE DE TRANSPORT AÉRIEN
PHOTO DE FAMILLE AVEC LES DEUX INSTRUCTEURS
AIR BURKINA :
Rachid Ilboudo, le plus jeune commandant de bord Il est âgé de 26 ans et est aujourd’hui le plus jeune commandant de bord de la compagnie aérienne Air Burkina S.A. Ce jeune au parcours impressionnant se nomme Rachid Ilboudo. Dans ces lignes qui suivent, la rédaction d’ANAC NEWS vous fait découvrir le parcours singulier de ce jeune commandant de bord. Dès sa tendre enfance, Rachid Ilboudo avait une passion pour les avions au point qu’il demandait chaque fois à son papa de l’emmener à l’aéroport pour admirer les mouvements des avions aux décollages et atterrissages. Cette curiosité grandissante pour les aéronefs l’a poussé de solliciter un jour auprès de l’amie de sa tante qui travaillait à la tour de contrôle de l’aéroport international de Ouagadougou de lui faire visiter cette imposante bâtisse. Ainsi, chose promise, chose due.
Au fil du temps, Rachid Ilboudo caressait le rêve de devenir un pilote et cet amour grandissait au point que cela était devenu une passion. Il se mit alors au travail pour obtenir de brillants résultats au primaire, secondaire et à l’université ou après deux ans d’études de formation de pilote en Floride aux Etats Unis, il obtient la licence de pilote commercial. Il poursuit par la suite des formations supplémentaires sur les modules de MD. Rentré au bercail, Rachid Ilboudo commence ses premiers pas de stagiaire à Air Burkina sur le MD 80 dès les premiers mois de l’année 2012. Six mois après, il fut confirmé pilote sur le même appareil. Après avoir passé 4 ans au sein de Air Burkina S.A, le jeune pilote décida de passer à une étape supérieure en se soumettant au test de commandant de bord.
AIR BURKINA RENOUE AVEC LA JEUNESSE
Le jour de la consécration fut arrivé à savoir être le commandant de bord. Ce jour était un jour exceptionnel pour Rachid puisqu’il est le couronnement de tous les efforts déployés et surtout la matérialisation du rêve de toute une vie. Cette consécration est appelée dans le jargon de l’aviation civile « le lâcher ». Ce jour, c’était le dimanche 18 mars 2018 ou Rachid Ilboudo a pris les commandes de l’Embaer 170 à destination de l’axe Ouagadougou- Bamako dont le départ est prévu à 9h 30 pour un temps de vol de1 heure 05 mn. Il avait à ses cotés l’examinateur Thomas ZORN qui faisait office de copilote et l’inspecteur de l’ANAC en la personne de Jean Claude YARO, ancien commandant de bord à Air Burkina. Pour le premier axe Ouagadougou – Bamako, le vol n’ayant pas connu de turbulence était relaxe et la croisière s’est finalement bien passée. Pour l’axe Bamako – Ouagadougou, il était le plus stressant car si la moitié du trajet s’est bien déroulé, l’on se pose la question comment se passera ce dernier axe? Le vol retour s’est bien déroulé malgré la présence pressante du stress. Soudain, le ouf de soulagement est intervenu lorsque l’Embraer regagnait le parking et l’examinateur : « c’est bien, tout s’est bien passé ».
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Cette toute petite phrase vient de consacrer Rachid Ilboudo au titre de commandant de bord d’Air Burkina. S’adressant à la jeunesse, le commandant Ilboudo estime que tout reste à faire en Afrique car beaucoup de perspectives s’y trouvent. La jeunesse doit poursuivre ses rêves et se donner les moyens de les réaliser, il suffit tout juste d’y croire.
UN TRÈS JEUNE COMMANDANT DE BORD !
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MIRABY GUIRE, OPÉRATRICE D’USINE :
L’occasion de casser quelques stéréotypes !
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iraby GUIRE est une « doyenne » de l’usine ESSAKANE, elle était là au début de la production en 2010. Cette femme mariée, issue des communautés hôtes de la mine et mère, est aussi celle qui aime bien plaisanter. Et surtout celle qui sait débourser de l’énergie et des efforts pour aller de l’avant dans le travail. Pendant son quart du jour, elle prend la navette tous les matins à partir de Dori, ville où elle réside avec sa famille. Départ à 4 h 20 pour commencer le travail à 6 heures. « C’est comme ça, le rythme du travail, on finit par s’y habituer» lancet-elle. « Ce que j’aime le plus dans mon métier: on apprend comment fonctionne une usine de production d’or ». Il y a aussi
l'interaction avec ses collègues de travail qui, au fil du temps, sont devenus ‘’sa famille’’. « Ce que je trouve souvent difficile, ce sont l’endurance physique et les postures debout qui ne sont pas toujours confortables » déclare Miraby. Après son cycle secondaire au lycée de Dori, Miraby n’a pas hésité à tenter sa chance sur le marché du travail ; elle est engagée pendant huit ans (1997-2004) comme animatrice dans un projet de gestion des ressources naturelles. De 2006 à 2008, elle se joint à l’équipe d’un autre programme toujours dans la région du Sahel pour s’occuper de la gestion des ouvrages hydrauliques. En début 2010, la mine d’or Essakane a recruté une trentaine de jeunes dont
une vingtaine de filles pour les former au traitement du minerai au centre de l’ANPE de Dori. Cette formation a été mise sur pied pour répondre aux besoins de démarrage de l’usine d’Essakane. Miraby faisait partie de cette cuvée et en mai 2010, lors de son embauche par IAMGOLD Essakane SA, Miraby devient officiellement opératrice de traitement du minerai. « Le secteur minier m’a attirée car j’aime l’industrie et travailler dans un milieu très technique était pour moi un challenge. J’étais assez curieuse de savoir comment on produisait l’or. De plus, j’ai toujours voulu un métier terrain, dans lequel je pourrais être au contact des gens au quotidien » affirme Miraby pour motiver son choix pour Essakane.
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qui peut durer 14 mois est une excellente trouvaille. En plus, des filles burkinabè de la région du sahel dans la production industrielle de l’or, ça brise naturellement les stéréotypes en matière de genre » souligne-t-elle.
Le métier de Miraby est passionnant et enrichissant car il permet en plus d'être en contact avec des personnes de nationalités différentes. En mars 2016, elle est nommée chef d’équipe. Elle doit superviser une équipe de vingt
Miraby aime toujours se perfectionner Les femmes ne représentent que 10% des employés de la société minière Essakane, ce taux est encore plus faible dans les secteurs de production. Les effectifs sont certes masculins, mais Miraby est confiante: « les femmes apportent une valeur ajouté à l’usine. Nous sommes avec les hommes un groupe soudé même si dans la réflexion, nous sommes plus posées, et plus réfléchies. C’est la diversité en général qui permet de générer plus d’idées et de faire progresser un groupe». «Moi, je m’entends bien avec tout le monde. Nous les femmes, nous étions plus nombreuses que les hommes au démarrage de l’usine et nous avons formé un gros lot de ces hommes qui sont aujourd’hui aides-opérateurs ou opérateurs. Je n’ai pas de problème avec les hommes. Avec moi, ils sont sympas» poursuit-elle.
travailleurs. Bien sûr, Miraby occupe dorénavant un poste clé. «Je m'occupe de régler les problèmes qui surviennent dans mon équipe. Je travaille aussi avec les électriciens, les mécaniciens, bref, je dois veiller à tout. Notre usine fonctionne 24 heures/ 24, sept jours par semaine. Il faut être très vigilant», explique-t-elle.
Miraby n’éprouve pas de difficultés à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie de famille. «Mon métier est compatible avec ma vie familiale, personnellement, je me suis organisée, j'ai un enfant et une vie sociale bien remplie. C'est une question de volonté et de trouver les solutions adaptées » confie-t-elle.
concentrée. Si Miraby travaille toujours pour Essakane après sept années, c’est que l’entreprise lui a permis, pendant toutes ces années, de se développer tant sur le plan professionnel que personnel.« Lorsque tu as une possibilité d’avancement dans l’usine, Ça te permet de grandir », dit-elle.
Les employés de l’usine doivent composer avec des horaires de travail de jour et de nuit, selon une formule bien particulière. Une semaine de 12 heures de travail, suivie d’une semaine de repos. Les journées à l’usine ne sont jamais pareilles, elles sont cadencées en fonction des besoins de production avec un objectif premier de ‘’ Zéro Incident’’.
Les opératrices de minerais qui ont été accueillies au départ de l’exploitation minière Essakane ont bénéficié d’un encadrement privilégié et elles se sont donné à fond pour rivaliser d’ardeur avec les hommes. Miraby et ses collègues amazones ont fait leurs preuves et ont démontré tout leur dynamisme. «Je remercie IAMGOLD pour la promotion de l’emploi ‘’féminin’’. Le congé de maternité
Après toutes ces années, ce qui rend le plus fière Miraby, ce sont toutes ces filles qui ont mis des efforts pour faire de l’usine, ce qu’elle est aujourd’hui, soit une importante entreprise pour la région et le pays ; elle est ravie d’avoir participé à cette réussite.
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A l’usine, Miraby a circulé à travers différents postes de production. Ses tâches: contrôler le procédé de transformation du minerai d’or, opérer un secteur de régénération du charbon fin; opérer un secteur des épaississeurs, opérer un circuit de lixiviation (filtration et mélange des additifs) au niveau des tanks CIL. « Ici on travaille en équipe même si la minutie, la polyvalence et le souci du détail est fondamental pour chaque opérateur car il devra exécuter avec précision des opérations sur des machines» mentionne Miraby.
Comme conseils à dispenser à des filles qui désireraient faire carrière dans l’usine, Miraby explique : « Il faut évidemment une certaine ténacité, notre job est un métier de contact qui nécessite de pouvoir parler avec des personnes pourvues de sensibilités très différentes. J’encourage mes sœurs à s’intéresser à la filière minière qui est porteuse, c’est un secteur qui requiert au préalable une formation professionnelle ». La petite gourmantché aime bien créer une ambiance au travail tout en restant
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PROGRAMME AFRICAIN DE PROCÉDURES DE VOL (AFFP) :
La brillante élection d'Alexandre DAMIBA M. ALEXANDRE DAMIBA
L
’ANAC-BF a dépêché une mission de lobbying du 21 au 24 mars 2018 à Nairobi, au Kenya pour participer à la réunion d’urgence du Steering Committee du Programme africain de procédures de vol (AFPP) en vue d'en désigner le futur Project manager. Cette mission de lobbying de l’ANAC a été conduite par M. Hassane Ibrahim KONE, Directeur des aérodromes, de la navigation aérienne et de la sûreté qui avait à ses côtés M. Pépin ZABRE, Chef de cellule informatique et documentation et représentant des travailleurs.
Afin de tirer un meilleur parti des avancées technologiques, l'OACI a créé le concept de la navigation fondée sur les performances (PBN) et a aussitôt appelé les États membres à mettre en œuvre des procédures et routes basées sur ce concept. Tirant leçon du déficit d'expertise africaine en la matière, elle a aussi appelé les États et organisations internationales à mettre sur pied des bureaux OACI des procédures de vol. Pour donner suite à cet appel, le Programme africain des procédures de vol (AFPP) a été créée
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Suite à l’achèvement du processus de désignation par le bureau de la coopération technique (TCB) de l’OACI et à la communication de la shortlist retenue au président du Steering Committee, des candidatures se sont exprimées, notamment celles de M. Alexandre DAMIBA, citoyen burkinabè et celle de Fréderic LEGRAND, l’actuel Manager du Programme.
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le 02 juin 2014 avec pour siège Dakar. L'AFPP est un centre d'excellence en matière de mise en œuvre de la PBN faisant appel aux meilleures pratiques en matière de formation, d'automatisation et d'assurance qualité en vue d'assister les États et les fournisseurs de services de navigation aérienne(ANSP). Le Programme a été géré depuis son lancement par M. Frédéric LEGRAND pendant trois (03) ans (Phase 1). Lors de la quatrième réunion du Comité directeur de l'AFPP, tenue à Abidjan en avril 2017, il a été convenu de prolonger la phase I du Projet jusqu’au 30 novembre 2017, de reconduire le Programme pour une période de 3 ans ( phase II) et prenant en compte la décision de la France de mettre fin au détachement du Chef de Programme AFPP au 30 juin 2017,il a été décidé que le titulaire resterait Chef de Programme jusqu’au 30 novembre 2017; à l’issue de cette date, il sera procédé au recrutement d’un nouveau Chef de Programme pour la phase II. L’avis de vacance pour ledit poste a été publié sur le site internet de l’OACI/TCB le 11 décembre 2017 pendant trois (03) semaines. À l’issue de cette date, un total de treize (13) candidatures a été reçu. Leur analyse, conduite sur la base de critères de qualification incluant les exigences linguistiques a abouti à une liste restreinte de trois candidats dont notre compatriote. Un panel d'entretiens de quatre(04) membres de l’OACI a été mis en place pour évaluer les trois candidats et a abouti au déclassement du troisième candidat.
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Le Burkina Faso a appuyé la candidature de M. Alexandre DAMIBA audit poste et par conséquent, a demandé l’appui des pays frères et amis pour sa nomination finale. Lors de la réunion d’urgence du comité directeur AFPP, le président a fait un exposé de la situation à savoir deux candidats en lice et les participants étaient invités à faire le choix en justifiant. Donc c’est le vote qui a été retenu. Étaient physiquement présents, les deux Directeurs des bureaux régionaux OACIWACAF et ESAF, le Directeur sécurité de la
CAFAC, un représentant du Sénégal, un représentant de la Côte d’Ivoire, un représentant du Niger, un représentant de la Direction Générale de l’ASECNA, deux représentants du Burkina Faso. Le vote par Skype était autorisé et par conséquent, le Togo, la Mauritanie, le Botswana, la Tanzanie, la France et les Comores étaient en ligne. À l’issue du vote, il y a eu une abstention (ASECNA), neuf(09) États et organisations (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal, Mauritanie, Togo, Botswana, Kenya et CAFAC) ont voté pour Alexandre DAMIBA et trois (03) États (France, Comores et Tanzanie) pour Frédéric LEGRAND. Par conséquent, deux mois de préavis ont été donnés à M. Frédéric LEGRAND à l’issue desquels il passera le flambeau à Alexandre DAMIBA. Le Gouvernement du Burkina Faso voudrait traduire ses sincères remerciements aux États et organisations qui ont soutenu la candidature du compatriote et une mention spéciale est adressée aux États et organisations qui ont fait le déplacement de Nairobi car l’enjeu est important. Le Gouvernement du Burkina Faso traduit ses félicitations et encouragements au nouveau Manager du Programme et ses félicitations vont également à l’endroit de Frédéric LEGRAND, de la France et de l’ASECNA qui n’ont ménagé aucun effort pour l’établissement et le lancement du Programme.
M. Alexandre DAMIBA, le choix de la persévérance et du pragmatisme
En effet, à la création du bureau AFPP, M.DAMIBA fut le tout premier expert mis à la disposition du Programme par son institution l’ASECNA, pour la réalisation de l’activité technique du bureau. Le manager en assurait l’administration. Il a donc été nommé Chef des concepteurs et en cette qualité, a réalisé presque tout seul jusqu’en 2016 toutes les études, les formations, les ateliers et les assistances figurant au titre du bilan du Programme. Ce bilan élogieux, il le doit à ses solides connaissances et les compétences qu’il a accumulées au sein de son institution d’origine. En effet, depuis plus de dix-sept (17) ans, il a conçu ou révisé l’ensemble des procédures de tous types des dixsept (17) États membres de l’ASECNA, mais aussi non membres (Gambie, Sao Tomé et Principe, Rwanda, Guinée Conakry, expérimentation SBAS au Nigéria, etc.), sur demande. Il a adhéré aux objectifs du Programme dès sa phase de gestation en 2008 car ceux-ci cadrent parfaitement avec son activité au quotidien. Il a par ailleurs accompagné et assisté le manager sortant à asseoir le Programme et a partagé avec lui toutes les difficultés et les initiatives qui ont permis de solidifier l’institution et de le positionner aujourd’hui comme instrument incontournable et indispensable à toute la région AFI. Il est concepteur et instructeur certifié et à ce titre, anime et assure les formations en anglais et en français au profit de tout État et des écoles de l’association africaine de organismes de formation aéronautique (AATO).
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Publicom PHOTO DE FAMILLE DES RETRAITÉS AVEC LE DG ANAC
CONCLAVE DES RETRAITÉS DE L’AÉRONAUTIQUE :
Nouvelle appellation de l’amicale pour un nouvel envol Une assemblée générale ordinaire de l’amicale des retraités de l’ASECNA, météorologie, aviation civile et services assimilés s’est tenue le jeudi 21 décembre 2017 dans la salle de conférence de l’agence nationale d’aviation civile (ANAC) à l’effet de se donner les moyens pour une dynamique de renouveau. Cette assemblée générale présidée par M. Jean Baptiste Hilaire, président sortant de l’amicale, s’est ouverte en présence du directeur général de l’ANAC. Celui-ci a, à l’entame de son propos, encouragé l’avènement d’une telle concertation et d’entraide des membres
car même étant à la retraite il faut toujours défendre les intérêts matériels et moraux de ses adhérents. Suite à ces mots, le syndicat unique de la météorologie et de l’aviation civile (SUMAC), le syndicat nationale des travailleurs de l’Asecna (SNTA), le collectif des syndicats de l’aéronautique civile (MUTAB) ont tour à tour pris la parole et n’ont pas manqué de réitérer leurs félicitations aux retraités pour cette belle initiative.
l’élection d’une nouvelle équipe conduite par Enok KABORE. Celui-ci a remercié les membres de l’amicale pour la confiance placée en eux et a invité la nouvelle équipe à travailler avec plus de dynamisme et de volontarisme afin de réussir les missions qui leur ont et confiées. Du reste, le fait majeur de cette assemblée générale a été le changement de la dénomination du statut qui passe de l’amicale des retraités de l’asecna, météorologies, aviation civile et services assimilés à l’ amicale des retraités de la régie, de la météorologie, de l’Asecna, de l’aviation civile et assimilés. Ainsi la nouvelle équipe devra travailler avec plus d’abnégation pour l’atteinte des objectifs fixés. Mariam Kaboré
Après avoir examiné l’ordre du jour, les membres de l’ag ont procédé au renouvellement du bureau qui a connu
M. JEAN BAPTISTE HILAIRE (FASO DAFANI), PRÉSIDENT SORTANT SE RÉJOUIT DE SON BILAN
M. ENOCK KABORE, NOUVEAU PRÉSIDENT DE L’AMICALE DES RETRAITÉS
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Insolite
Chine : un passager a tenté d’ « aérer l’avion » Voici comment cela a fini : Un passager d’un avion de ligne en provenance de l’île chinoise de Hainan a décidé d’«aérer» l’appareil, trouvant qu’il faisait «trop chaud» à l’intérieur, signale South China Morning Post. Après qu'un avion a atterri dans la ville chinoise de Mianyang, un de ses passagers, Chen, 25 ans, a ouvert une trappe de secours pour faire entrer de l'air frais. La trappe s'est décrochée, ce qui a activé la glissière d'évacuation, rapporte South China Morning Post. «On étouffait, il faisait trop chaud dans l'avion. J'ai juste tourné une poignée de fenêtre près de moi. Lorsque la porte est tombée, j'ai paniqué», a raconté Chen. Maintenant il doit verser 11.000 dollars à la compagnie aérienne et passer 15 jours en détention. Le nom de la compagnie en question n'a pas été dévoilé.
AIR CHINA :
Détournement d’avion avec un stylo-plume Un vol d'Air China a été récemment dérouté après qu'un homme eut brièvement pris en otage un membre d'équipage qu'il menaçait avec un stylo-plume, a annoncé l'autorité chinoise de l'aviation civile (CAAC). L'avion à destination de Pékin avait décollé de Changsha, capitale de la province centrale de Hunan, à 08H40 (00H40 GMT). Mais il a finalement atterri une heure plus tard à Zhengzhou, capitale de la province voisine de Henan.
poussé un cri, qui nous a réveillés. Tout le monde dormait. C'était le cri d'une femme. Personne ne savait ce qui se passait», a raconté un passager, selon une vidéo diffusée par Tencent News et Beijing News. Il a indiqué que l'équipage avait su maintenir le calme au sein des passagers. Les autorités n'ont diffusé aucune information sur le mobile de l'agresseur présumé, ou sur ce qu'il est devenu.
«L'incident était réglé à 13H17, les passagers et l'équipage sont sains et saufs», a indiqué la CAAC dans un communiqué, précisant que l'homme utilisait un stylo-plume pour menacer un membre d'équipage. «Tout le monde dormait» Une photo diffusée par China News Service montrait des pompiers et leurs camions à l'extérieur de l'aéroport de Zhengzhou. «Je crois que quelqu'un a
MONTREAL :
Découverte inquiétante et dégoûtante à bord d'un avion Un avion en provenance de l’Islande a atterri récemment à l’Aéroport Montréal-Trudeau, avec à son bord des passagers pour le moins indésirables. L’appareil de la compagnie Wow Air était en effet aux prises avec une infestation de fourmis, rien pour rassurer les passagers. Après le film Serpent dans l'avion, c'est donc Fourmis dans l'avion. «Il y avait des fourmis qui rampaient tout autour de nous. Cela m’a un peu effrayé», a raconté un passager, Marco Lavecchia, à CBC News. Le voyageur, qui avait profité du vol pour faire une sieste, a d’ailleurs vécu un réveil brutal. Lorsqu'il a ouvert les yeux, il y avait une véritable commotion autour d’un compartiment de bagages.
Prisonnier de l'avion Après avoir touché terre à Montréal, l’avion en provenance de Reykjavik a été placé en confinement, les passagers devant rester à l’intérieur de l’appareil. Toujours selon CBC, après deux heures d’attente, les voyageurs ont pu quitter l’avion. Ils ont toutefois dû y laisser tous leurs effets personnels, des bagages en passant par leur manteau. Selon Santé Canada, les fourmis (que l'on suppose islandaises) ne posent aucun risque important à la santé du public. Une chose est certaine, il s’agit d’un souvenir dont les passagers auraient bien pu se passer.
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Insolite
EN PLEIN VOL :
Elle tente d’ouvrir la porte en criant « Je suis Dieu « ! Crise d'hystérie à bord ! Lors d’un vol de la compagnie aérienne américaine United Express, allant de San Francisco (Californie) à Boise (Idaho), une quinquagénaire, en première classe, s'est brusquement levée de son siège et s'est dirigée vers une porte de secours de l’avion avant de crier: «Je suis Dieu, je veux mourir. Sortez-moi de cet avion.»
L'avion a fini par atterrir à Boise trente minutes après la scène et la passagère "hystérique" a aussitôt été prise en charge. Petite précision rassurante: il est impossible d’ouvrir la porte de secours d’une cabine pressurisée d’avion.
Deux passagers se sont chargés de calmer ses ardeurs, l'un lui attachant les pieds avec un lien en plastique, l'autre la maintenant au sol, rapporte Slate. D'après le témoignage d'un autre passager, cette femme avait un étrange comportement depuis le début du vol: «Elle répétait des phrases comme “Dieu a toutes les informations“, “Je n’ai aucune information” et “Nous avons atterri à Boise il y a quinze minutes”.
MARRAKECH :
Un passager torse nu force un avion à atterrir en urgence
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Un avion de la compagnie Ryanair a dû faire une escale en urgence à l’aéroport de Marrakech. C’est le quotidien The Sun, qui relate l’histoire. L’avion qui assurait le vol entre Londres et Tenerife a été obligé de s’arrêter à Marrakech à cause d’un passager britannique manifestement ivre et torse nu, qui menaçait de frapper l’équipage de l’avion. «Si une seule p***** de personne essaye de me faire prisonnier encore une fois, je lui fracasse le visage», hurlait le forcené une fois l'avion immobilisé sur le sol marrakchi. Il a aussitôt été remis à la police marocaine. L’avion a pu par la suite continuer son vol vers Tenerife.
AEROFLOT :
Craignant mourir, les passagers fument dans l'avion L'avion, un Airbus A319, qui devait effectuer la liaison entre l'aéroport international de Vladivostok (Russie) et l'aéroport international Incheon de Séoul (Corée du Sud) avec 121 passagers et 6 membres d'équipage à bord, avait décollé vers 11h25, heure locale, lorsque les pilotes ont été alertés d'un problème moteur. Un indicateur indiquait une pression d'huile très basse et incompatible avec la poursuite du vol. Ils ont alors décidé de faire demi-tour afin de se reposer sur l'aéroport international de Vladivostok (Russie). Alors que l'appareil faisait demi-tour et ayant entendu le réacteur faire un bruit étrange, plusieurs passagers ont cru qu'ils allaient mourir et se sont empressés d'allumer une dernière cigarette avant de passer de vie à trépas, rapporte crashaerien. Finalement, l'avion s'est reposé sans autre incident, au milieu des véhicules de sécurité venus l'attendre. Il n'y a pas eu de blessés. Les passagers ont été débarqués et transférés dans le terminal afin d'y attendre que la compagnie aérienne puisse les transporter à destination. Les passagers ayant fumé pendant le vol ont été arrêtés à leur descente d'avion et placés en détention.
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