Plaquette 2016

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// Yanomami, un territoire en partage

Projet de fin d’étude Anthony Garcia Année 2015 - 2016 // Directeur de PFE : Jérôme Lafond



// Membres du Jury

- Directeur d’étude : Jérome Lafond - Enseignant autres domaines : Jacques Brion - Enseignant autres domaines : Daniel Delgado - Enseignant autres domaines : Frédérique Villemur - Enseignant extérieur (EA) : François Defrain - Personnalité extérieur : Yvan Okotnikoff


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Les territoires nous faรงonnent autant que nous les faรงonnons


// Avant-propos: Voyage en territoire amazonien

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Cette plaquette a pour intention d’exposer les réflexions qui ont alimenté mon travail dans le cadre de ce Projet de Fin d’Études. Il s’agit de regarder un territoire singulier, un paysage qui se déroule autour de soi, une culture fascinante par un regard qui permet d’appréhender les éléments fondateurs du projet. Il s’agit d’une approche subjective qui a pour ambition d’embrasser le travail du projet architectural dans une réflexion d’ensemble, personnelle. Peu de sources mettent en perspective à la fois l’approche anthropologique et l’approche architecturale. Ce travail a justement visé à construire un scénario intégrant ces deux approches. Il est construit sur la base d’une interprétation des contraintes auxquelles fait face un peuple amazonien.


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Voyage en terre amazonienne


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// Comprendre Une année d’échange en Amérique du Sud à Santiago du Chili, m’a permis de participer à un cours d’architecture sans architecte avec Madame Natalia Jorquera diplômé de la “Facultad de Arquitectura y Urbanismo de Chile” et membre de “CRAterre” Grenoble. Cette année m’a permis de me familiariser à de nouvelles cultures, d’avoir accès à de nouveaux cours et à des connaissaces nouvelles bien différentes de celle acquises en Europe. C’est à l’occasion de ce cours que j’ai pu découvrir l’histoire de la mésoamérique et bien avant celle-ci, celle méconnue des peuples indigènes du monde. Lors de ce cours une étude nous était demandée et un choix de peuple primaire nous était imposé. Sensible à l’architecture qui fait sens, mon regard s’est rapidement porté sur un peuple en particulier: Les Yanomamis A mesure que mes recherches avançaient j’étais toujours plus fasciné

Pour nous européens qui portons un regard sur ce monde, nos signaux sont brouillés et l’intérêt est ici, dans cette richesse, cette complexité, qui nous montre que l’architecture obéit à autre chose que la volonté du trait lancé sur le papier. Mais qu’elle est une pratique, celle de l’esprit. Profonde, qui fait sens. Le climat tropicale amazonien est un climat qui flirt avec les extrêmes. Chaque tribu et peuples primaires d’Amazonie forts de leur expérience millénaire ont su mettre en place des systèmes qui génèrent une architecture résolument singulière . Autant de formes d’habitats différentes et singulières pour autant de cultures différentes... A mon retour j’ai poursuivi et approfondi ce travail par la rédaction de mon mémoire de S9. Désirant inscrire mon parcours dans une continuité, c’est naturellement qu’aujourd’hui mon PFE amorce la suite de ces recherches.


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ForĂŞt primaire amazonienne


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// Sommaire


Présentation

Les peuples amazoniens

I - // LA FORÊT TROPICALE

I - // LE PEUPLE YANOMAMI - / p34 /

vue d’ensemble - / p14 /

- LA FORÊT TROPICALE - / p16 /

- LE PEUPLE YANOMAMI PRESENTATION

- LE PEUPLE YANOMAMI

II - // L’AMAZONIE

portrait - / p18 /

- L’AMAZONIE VUE D’ENSEMBLE - L’ENVIRONNEMENT AMAZONIEN - L’AMAZONIE BRESILIENNE lecture du territoire

III - // L’AMAZONIE BRESILIENNE - LES PEUPLES - / p28 /

UN TERRITOIRE SINGULIER

- YANOMAMI gouvernance, mode de vie et territoire spiritualité et cosmologie architecture économie habitat

II - // LE PEUPLE OCCIDENTAL - / p58 / - PEUPLE OCCIDENTAL

présentation territoire et mentalité occidentale l’exploitation des richesses croissance urbaine

Problématique I - // LA DÉFORESTATION des causes diverses

- / p66 /

- LA DÉFORESTATION AMAZONIENNE PRESENTATION

- L’AMAZONIE BRÉSILIENNE

richesse et déforestation agriculture et déforestation voiries et déforestation l’exode rurale indigène

- RÉSUMÉ

II - // RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

de la confrontation à une nécessaire compréhension - / p80 /

- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

deux mondes s’opposent orpaillage illégal front pionnier et déforestation santé et éducation les zones protégées une zone d’échanges interculturels

Architecture I - // ÉTAT ACTUEL - / p98 / II - // PROJET

tisser des liens - / p100 /

- PROJET PRÉSENTATION - PROJET

// REMERCIEMENT - / p107 / // ANNEXES - / p108 / // BIBLIOGRAPHIE - / p110/


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LEWIS MUMFORD “ La connaissance des origines ne pourrait-elle éclairer les tâches du présent ?”


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// LA FORÊT TROPICALE VUE D’ENSEMBLE



// LA FORÊT TROPICALE - VUE D’ENSEMBLE

_16 Le couvert forestier tropical dans le monde * Depuis 30 ans il disparaît chaque année l’équivalent du tiers de la superficie de la France. Le déboisement y est tellement intense que cela a des conséquences sur la disparition des hommes, la disparition des espèces, et directement cela contribue au réchauffement climatique... Les causes de cette déforestation sont les activités humaines. C’est à dire le développement économique et l’urbanisation et ce sont surtout les forêts tropicales humides qui sont le plus touchées. C’est à dire celle qui sont situées de part et d’autre de l’équateur. Respectivement sur trois continents: - 01- Amérique: Amazonie - 02 - Afrique: Afrique centrale - 03 - Asie: Asie du Sud-Est. Dans cette étude nous allons nous intéresser plus particulièrement à la forêt tropicale d’Amérique du sud.

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L’intéret de l’amazonie est d’être l’ensemble forestier le plus important au monde.

C’est le poumon vert de la planète. Le déboisement y est important et les causes sont variées. Comme conséquence cela entraine la disparition des espèces, cela veut dire une nette diminution de la biodiversité, des modifications du climat (augmentation des précipitations entrainant des crues des fleuves et l’érosion des sols et enfin c’est une contribution au réchauffement du climat mondial. Les populations indiennes qui vivent en forêt sont constamment agressées. Yanomamis, Tukanos , Guaranis, Kayapo, Chingu... La plupart sont chasseś de leur territoire (voir pire) par les chercheurs d’or ou les compagnies multinationales. Les villages sont parfois détruits par les incendies provoqués par les cultures sur brulis. Les maladies sont importées involontairement contre lesquelles ils n’ont pas été vaccinés. En somme un territoire aux variables de conflit complexes et important. * Le couvert forestier tropical est un Biome: Vaste région biogéographique s’étendant sous un même climat. C’est un ensemble d’écosystèmes caractéristique d’une aire biogéographique et nommé à partir de la végétation et des espèces animales qui y prédominent et y sont adaptées. (Définition du Larousse 2016) - (carte ci-contre).


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EQUATEUR

01

02

03


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// L’AMAZONIE PORTRAIT



- L’AMAZONIE VUE D’ENSEMBLE

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Situer

Forêt

Les ensembles forestiers d’Amérique du Sud

Fleuves

L’emprise du bassin fluvial amazonien sur le continent sud-américain


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Belèm

Boa Vista Manaus Brasilia

Salvador de Bahia

Sao Paulo Rio de Janeiro

Empreinte de la forêt sur les limites territoriales

Limites de l’unité territoriale de l’Etat d’Amazonie (Brésil)

N

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- L’AMAZONIE VUE D’ENSEMBLE

L’Amazonie est une région naturelle de l’Amérique du Sud. Elle s’étend sur une vaste plaine recouverte sur une grande partie de sa surface par la forêt amazonienne et couvre 43% du contient. Cette région naturelle délimitée par son unité forestière représente un territoire d’environ huit fois la France. C’est la plus grande forêt au monde, elle s’étend sur près de 7 millions de km2. C’est l’une des régions les plus humides de la planète. Elle contient une grande partie des richesses de la biodiversité planétaire. Cette forêt tropicale représente à elle seule 45% de la surface totale des forêts tropicales mondiales. Elle s’étale au delà des limites adminis-

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tratives des pays. En effet, elle se partage entre 8 pays : Brésil, Bolivie, Pérou, Colombie, Vénézuéla, Equateur, les Guyanes et le Suriname. Elle est traversée par le fleuve Amazone et par ses affluents. Cet ensemble fluvial constitue le premier réseau hydraulique de la planète. Pour quantifier le potentiel hydrolique de la région amazonienne celle-ci couvre 20% des réserves d’eaux douces non gelées de la planète. Son fleuve principale, l’Amazone, est le plus long et le plus puissant des fleuves au monde. Il est long de prêt de 7000 km pour un débit de 209 000 m3/s. Son bassin versant est de 6 112 000 km2. Pour comparaison c’est sept fois la lon-

gueur de la Loire: plus long fleuve de France, long de 1 012 km pour un débit de 835,3 m3/s. Avec ses quelques 1100 affluents, sans parler d’une multitude de ruisseaux qui s’y déversent. Il est possible d’y naviguer sur 25.000 kilomètres, ce qui en fait le plus grand réseau navigable du monde. Le fleuve amazone est ainsi le principal axe pour pénétrer cette forêt immense. Cependant aujourd’hui supplanté par les routes. C’est sur le territoire brésilien que s’étend la plus grande partie de la forêt amazonienne. Une forêt dense et luxuriante où vivent espèces animales, végétales, tribus indigènes et nouveaux habitants occidentaux.


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Manaus

Manaus l Capitale de l’Amazonie

Limites de l’unité territoriale de l’Etat d’Amazonie (Brésil)

Représentant des indigènes “Davi”


- L’ ENVIRONNEMENT AMAZONIEN

Une forêt continent

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Une faune luxuriante


_25 Des peuples endémiques...

Une forrêt milllénaire - la forêt primaire


- L’AMAZONIE BRESILIENNE - LECTURE DU TERRITOIRE Quel enjeu cette forêt représente t-elle pour le Brésil ? - Elle couvre prêt de 40% de la superficie totale du brésil. - Elle constitue un véritable conservatoire de la biodiversité de la terre. - Elle recèlerait environ 2,5 millions d’espèces vivantes différentes. - Quelques 200 espèces d’arbres différentes (pour comparaison, il y a en moyenne 6 espèces d’arbres différentes dans les forêts européennes). Cette région n’est d’ailleurs pas qu’une grande forêt où se conjuguent tous les superlatifs, elle est également un lieu de vie pour de nombreuses populations. L’Amazonie compte 40 millions de personnes, toutes populations confondues. Malgrès son solde migratoire important qui dope la croissance de sa population l’Amazonie reste cependant un territoire de faible densité au vu de ses dimensions. Le plus fort de la population se concentre dans les villes. Actuellement ce territoire s’urbanise d’ailleurs principalement autour des grands pôles urbains déjà

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présents comme Manaus (au centre / Population: 1 982 179 habitants) ou Boa Vista (au nord / Population: 249 655 habitants). La particularité de ce territoire immense est qu’une major partie est habitée depuis des milliers d’années par des peuples indigènes. Les diverses tribus se partagent cette forêt et cohabitent dans cette plaine luxuriante et riche en ressources naturelles. Ces habitants endémiques constituent un ensemble culturel stupéfiant et important au sein du pays mais également pour le monde entier.

Boa Vista

Belèm

Manaus

Brasilia

On estime qu’il y a trois millions d’indigènes, constituant environ 400 peuples et parlant 250 langues regroupées en 49 familles linguistiques différentes. Cependant entre 1900 et aujourd’hui la population indigène aurait chuté de 75% passant de 1 million de personnes à 220 000 aujourd’hui. Plus particulièrement, le peuple le plus important en nombre, les Yanomamis, habitent au nord du Brésil et occupent une zone frontalière, à cheval entre le Brésil et le Vénézuela. Zone particulière en pleine évolution.

L’Etat fédéral amazonien et la forêt amazonienne

N


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Du nord l Mont Roraima

Au sud l La grande plaine amazonienne


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// L’AMAZONIE BRESILIENNE - LES PEUPLES



// L’AMAZONIE BRESILIENNE - LES PEUPLES L’AMAZONIE FORÊT INDIGENE

// Territoires indigènes Un territoire indigène est un territoire du sol brésilien habité et possédé par les Amérindiens de ce pays. Ces territoires sont prévus par la Constitution brésilienne de 1988 qui leur garantit un droit inaliénable de vivre sur leurs terres ancestrales et d’en être les propriétaires. Il en existe 672 couvrant 13 % de la superficie totale du Brésil et regroupant 0,41 % de sa population. Ils sont principalement situés dans le bassin amazonien, où se trouvent aussi les plus étendus, ainsi que dans le Sud du pays.

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VENEZUELA Territoires indigènes d’Amazonie

SURINAME

MAKUXI

COLOMBIE

YANOMAMI

GUIANA WAIAPI

TUKANO

SANTERE MAWE KAYABI CINTA LARGA

ENAWERE-NAWE

KAYAPO PARARA TAPAYUNA

XACRIAHA

XINGU PARK XAVANTE BORORO

KANOË NAMBIQUARA

PARECI IRANTXE UMUTIMA

PEROU

BOLIVIE N

GUARANI

Territoires indigènes Le dernier recensement des populations indigènes fait par FUNAI


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// L’AMAZONIE BRESILIENNE - LES PEUPLES L’AMAZONIE FORÊT URBANISEE

// Les villes occidentales Une formule paradoxale pour indiquer que cette région, encore occupée en majeure partie par la plus grande forêt tropicale au monde, est aussi une région comptant un grand nombre de villes, de toutes tailles. Cette forêt a été colonisée depuis 1900 et ce phénomène se poursuit majoritairement autour des grands pôles urbains comme Manaus (Capitale de l’amazonie - 1 982 179 habitants), Belém (Porte d’entrée de l’amazonie - 1 408 847 habitants), ou encore Boa Vista (capitale du Roraima - 249 655 habitants). Ces grands pôles ne sont pas les seules zones habitées. Il existe également un grand nombre de petites villes, de villages ou de “peuplades” dans toute l’Amazonie, mais aussi des populations isolées. Dans le plupart des cas les populations indigènes et les colons sont amenés à se rencontrer ou à partager un territoire.

L ‘Amazonie brésilienne compte deux villes de plus d’un million d’habitants, Manaus et Belém


VENEZUELA L’Amazonie forêt urbanisée

COLOMBIE

SURINAME Boa Vista

GUIANA Macapa Belém Manaus Sao Luis

Santarem Imperatriz

Porto Velho Palmas Rio Branco

PEROU Vers Brasilia

BOLIVIE N

Cuiaba

Ville est ensemble urbain Vers Brasilia


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// LE PEUPLE YANOMAMI

“Peuple du ciel et de la terre”



- LE PEUPLE YANOMAMI - PRESENTATION

_36 pé dont l’oganisation sociale semble très moderne selon l’anthropologue Bruce Albert spécialiste des Yanomamis. Le peuple est constitué d’ethnies différentes qui parlent une langue commune qui comprend 4 000 mots différents. Bien que chaque communauté se considère comme autonome sur les plans politique et économique, elles entretiennent un vaste réseau social qui émaille de part en part tout le territoire Yanomami.

Pourquoi le choix des Yanomamis ?

Yanomami: “Peuple du ciel et de la terre”.

Les Yanomamis sont uniques dans le monde moderne. Cette tribu indigène fait partie des plus fascinantes d’Amérique du Sud. C’est le peuple indigène le plus ancien mais aussi le plus nombreux en terme de population. Leur population représente de 20 000 à 40 000 personnes selon les associations qui en ont effectué le recensement. C’est le peuple indigène le plus grand au monde. C’est un peuple particulièrement dévelop-

C’est aussi le mieux organisé et le mieux structuré politiquement autour de l’organisation Utukara et de leur représentant élu: Davi. Malgrès toutes les contraintes impactant leur territoire aujourd’hui les Yanomamis sont un peuple aujourd’hui en mouvement et désirent s’inscrire dans une démarche de progrès. Leur territoire peut être vu comme un laboratoire, un modèle de développement pour l’ensemble des peuples indigènes.


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- LE PEUPLE YANOMAMI - UN TERRITOIRE SINGULIER

Leur territoire est situé au cœur de la forêt tropicale humide couvrant les monts du Roraima qui bordent la frontière entre le Brésil et le Venezuela sur près de 240 000 km2. Le territoire Yanomami est un des plus anciens reconnu légalement. Leurs terres s’étendent sur 96 650 km2. A titre de comparaison, c’est quatre fois la Suisse. C’est un territoire historique car Il a été un laboratoire pour l’élaboration du décret constitutionnel définisant l’ensemble des terrioires indigènes du Brésil. Sa délimitation définitive dans ses limites actuelles prend fin en 1992, au Brésil, grâce au concours de la FUNAI (voir Annexe1), de la CCPY (voir Annexe1) et du gouvernement Brésilien.

Le territoire du peuple Yanomami est intéressant puisqu’il est déjà structuré et cumule les contraintes. Dans une zone frontalière où de lourds enjeux se jouent, aujourd’hui, leur territoire fait partie d’un enjeu territorial fort pour le nord du Brésil qui cherche à occuper ce territoire pour maitriser ses frontières avec le Vénézuela. Il est actuellement le berceau du représentant de la lutte pour les droits indigènes: Davi. Il travaille en coordination avec les ethnologues, anthorpologues, les représentants politiques et les associations diverses (ONG et associations non gouvernementales) qui agissent pour représenter les peuples indigènes notament les Yanomamis.

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Colombie

Vénézuela

Ecuateur

Brésil

Pérou

Bolivie Paraguay Chili Argentine Uruguay

Le territoire Yanomami dans l’état Amazonien

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Particularité: Ce territoire Yanomami est transfrontalier et s’étend entre le Vénézuela et le Brésil. Cette frontièe administrative n’exite pas pour eux puisque leur unité linguistique et culturel ne se limite pas aux frontières des pays.

VENEZUELA GUIANA

Dans sa partie Est, le territoire Yanomami est proche du front pionnier et des occidentaux. Dans cette frange de contact Il existe actuellement de nombreux échanges de populations entre Yanomami et occidentaux. Ils s’accentuent irrémédiablement et entrainent des modifications dans leur mode de vie traditionnel des indigènes.

Roraima Terres indigènes Yanomami Bresil

COLOMBIE Terres indigènes Yanomami Venezuela

BRESIL

Amazonas * Rio Orinoco Frontière naturelle entre Yanomami du Brésil et du Vénézuela: Vaste


- YANOMAMI l GOUVERNANCE, MODE DE VIE ET TERRITOIRE

Gouvernance:

pression et la même valeur de discours”

Edward Wilson l Sociologue à l’Université de Cambridge:

Napoléon Chagnon l Anthropologue et sociologue à l’université de Californie à Santa Barbara et spécialiste de la tribu amazonienne Yanomami. « C’est un peuple qui s’organise sans états nations pour confiner et pour diriger son comportement politique». Ils sont sans doute le reflet de l’humanité telle qu’elle existait durant les 1,5 millions d’années passées.

“Yanomami a une propre particularité qui est celle d'une communauté qui vit dans un lieu communautaire autonome organisé politiquement par les propres habitants, où chacun a une liberté d'ex-

Mode vie et territoire:

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C’est une forme de nomadisme ; un mode de vie en accord avec la nature et leur environnement. Ils prennent à la nature selon leurs nécessités et permettent au milieu de se régénérer après leur passage. Semi-nomade, ils constuisent une maison commune en moyenne tout les 6 ans.

La zone de vie de la communauté ne se limite pas aux frontières du village mais à l’ensemble du territoire qui les entoure.

La communauté se déplace selon les ressources disponibles que la forêt lui offre. Leur déplacement dépend de deux facteurs. La fertilié de la terre et l’abondance en gibier sur leur territoire et le second, l’état de dégradation de leur maison.

Bien qu’ils construisent des édifices de grandes tailles, ceux-ci ne sont pas conservés d’une génération à une autre. La maison est éphémère.

Ils se déplacent généralement dans un cercle allant jusqu’à une demi-journée de marche autour de l’ancienne zone de vie soit 10 km.

Un mode de vie ancré dans la forêt

De cette manière, toutes les générations, à un moment donné connaissent les méthodes de construction. Cela permet de perpétuer le savoir constructif de la communauté.



- YANOMAMI l SPIRITUALITE ET COSMOLOGIE

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VISION DU MONDE Rites et cérémonies: Yanomami souvent surnommé “Peuple du ciel et de la terre”. La société Yanomami est organisée et repose sur une tradition de rites ancestraux liés à une spiritualité profonde. Elle y est omniprésente et relier à “l’esprit de la forêt” avec lequel ils comuniquent par l’intermédiaire des plantes psychotropes magiques. Le chamanisme est, avec les rites funéraires et guerriers un des piliers culturels de la société Yanomami. Les sessions chamaniques individuelles ou collectives y constituent une activité régulière. La structure circulaire de leur maison commune, le “Shabano”, correspond à la représentation cosmologique. La place centrale du village est le lieu de leur représentation spirituel et représente l’artefact de cette pensée. Leur point de fuite commun se dirige vers le ciel et les étoiles.

La production de leur édifice revêt des caractéristiques qui sont propres à leur mode de vie et leurs pratiques.


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« C’est un peuple qui s’organise sans états nations pour confiner et pour diriger son comportement politique» (Napoléon Chagnon, anthropologue). Ils sont sans doute le reflet de l’humanité telle qu’elle existait durant les 1,5 millions d’années passées.


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- YANOMAMI l SPIRITUALITE ET COSMOLOGIE VISION DU MONDE Vision Yanomami: La vision du monde des Yanomamis leur est propre et difficilement explicable par les mots. Ils semblent liés dans un continuum avec leur milieu. Vue des artistes occidentaux: Cette vision du monde fascine les artistes internationaux. Un travail en collaboration avec les anthropologues à été initié avec comme postulat: Comment retranscrire leur vision particulière du monde à travers l’art ? Le résultat de l’immersion des photographes, des vidéastes, des artistes sonores qui ont séjourné une dizaine de jours chacun dans les tribus, de novembre 2002 à janvier 2003 à été exposé à la fondation cartier.

Vincent Beaurin Enseignes 2002, 2003

En découvrant le monde des Blancs à Paris lors de cette exposition, Davi Kopenawa, représentant du peuple Yanomami, a déclaré que «les gens de loin pouvaient aussi rêver». Adriana Varejao Autres histoires 1992, 2003


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Cette oeuvre traduit visuellment le lien supirituel fusinnel qu’ils entretiennent avec leur territoire

Tony Housler Mirror Maze, 2003


- YANOMAMI l ARCHITECTURE

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L’ARCHITECTURE YANOMAMI: REFLET DE LEUR CULTURE ET DE LEUR MODE DE VIE L’éthnie Yanomami : un habitat remarquable et surprenant en symbiose étonnante avec leur mode de vie. Ce qui nous interpelle dans un premier temps c’est la forme de leur village : une tente nucléique trouée en son centre, d’une dimension considérable. Par la suite, si on s’intéresse à l’organisation de ce village on se rend compte de sa richesse et de sa complexité. La maison et leurs âmes semblent étonnamment liées mais cela reste difficilement appréciable d’un point de vue occidental. La forme étonnante de leur village est l’artefact de leur culture. Cette forme particulière est la résultante de la représentation mentale qu’ils ont du monde. A cheval entre un ancrage contextuel fort et leur spiritualité. L’espace central représente le lien entre la terre et le cosmos. Ils sont au centre de

l’univers, unis dans un artefact architectural, limite de leur communauté. C’est un peuple très uni. Une étude a été faite par des anthropologistes au sein d’une communauté du Brésil. Lorsque l’on demande aux membres de ce peuple de définir qui est le peuple Yamomami, ils répondent: “Une famille, je veux parler d’Urihi ” Urihi signifie “pour nous”, “notre famille, notre maison”.


Le Shabano, l’habitat traditionnel Yanomami


- YANOMAMI l ECONOMIE

Chaque famille Yanomami construit sa propre maison et l’assemble avec celle de son voisin. Suivant la taille de la tribu, la maison dispose d’un espace couvert supplémentaire commun accolé en façade qui permet une circulation périphérique. Chaque famille construit le toit qui permettra le cheminement commun et assemble avec les mêmes matérieux et de la même manière que la maison au moment de la construction. La structure est hiérarchisée selon une trame simple de portiques qui soutiennent la toiture. C’est une trame poteaux

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poutres. Les piliers sont encastrés dans le sol pour rendre la structure rigide. L’espace ainsi délimité sera couvert par une toiture en tressages de feuilles de palmier. Il semble que la construction soit hyperstatique sans aucun contreventement. L’organisation de la structure de manière radioconcentrique semble permettre le maintien de l’ensemble. Les murs extérieurs peuvent être composés de deux matériaux différents: un tissu de feuilles de palmiers ou de simples planches de bois clouées à la structure primaire. La structure est donc constituée de nombreux tronçons de petit diamètre pour pouvoir les couper, les transporter et les assembler facilement à la seule force des bras. Une économie de matière et de moyens due à un mode de vie ancré dans la forêt.

Utilisation du bois in situ site de petites dimenLié au temps de parsions cours à pied - Petites dimensions - Travail manuel néces-


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Construction d’un Shabano Yanomami


- YANOMAMI l HABITAT

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L’espace central est à ciel ouvert: c’est un espace qui regroupe les activités communautaires, de transmission inter-générationnelle et de sociabilité.

L’aire couverte délimite ainsi l’espace vital (10 m de largeur). Plus communément appelée la ceinture de feu. Un feu représente un foyer habitable.

C’est le lieu de toutes les célébrations communautaires. Il permet également de recevoir d’autres tribus invitées. Chaque famille reçue par la tribu organisatrice est répartie par la suite dans chaque maison.

Sur le plan ci-contre, on comprend mieux la divison spaciale.

A cette occasion, l’espace central est le lieu de démonstrations. Il est le lieu des célébrations de la vie commune (politiques, funéraires).

Du centre vers l’extérieur, l’espace est hiérarchisé du plus commun au plus intime .

Les anneaux sont divisés radioconcentriquement. Chacun d’eux définit les limites d’une maison.


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La hiérarchie des espaces de la maison commune: - A "yano à roxi" (Le contour de la maison débarrassé de végétation) - B "yano à xikia" (L’espace féminin / cuisine et rangements), ±1.5 m de largeur - C "nahi" (Foyer, espace de famille), ±3m de largeur - D "yano à hehii" (Espace masculin, activités communes et couloir), ±5.25m de largeur - E "yano à miamo" (la Place centrale)

Leur habitat est en fait une grande toiture qui les protège à la fois du soleil et des intempéries. L’évacuation de l’eau se fait par un système de drainage périférique des eaux pluviales qui récupère l’eau de l’espace central et l’eau des toitures pour la diriger vers l’extérieur du Shabano. Ainsi le sol des espaces couverts reste au sec.


- YANOMAMI l HABITAT

// Tableau typologique l Nomade traditionnel

Plus le Shabano, regroupe de Yanomamis plus le territoire doit être important pour subvenir à leurs besoins.

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// Tableau typologique l Sédentarisation

Présenter: Le processus de sédentarisation a commencé et semble irréversible. Ce processus pousse la forme de l’habitat Yanomami à évoluer.

Lecture: Imaginons l’intervention sur un des paramètres qui constitue le tableau. Cela fait varier innévitablement la forme finale du Shabano et affecte donc la pratique de l’habitat. Intervenant également sur leur mode de vie. Le contact prolongé avec l’occident induit de nouvelles fonctions qui générent alors

de nouveaux espaces. Dans le cadre du programme “Hutukara” par exemple : le point radio et la salle de conférence pour la communication inter-tribu.

l’arrière du premier. Celui-ci n’est cependant pas ordonné de manière traditionnel et introduit de nouvelles pratiques spaciales.

Le Shabano central est conservé. Des maisons sont construites autour ce qui introduit la formation d’une seconde enceinte à

L’habitat Yanomami évolue donc à mesure que les rapports avec l’occident s’accroissent.



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Techniquement les maisons des Yanomamis ont peu évolué mais sont une source de patrimoine culturel qui peuvent être utilisées comme une mine d’information.

ce mode de vie et tentent de le pérenniser pour que les générations futures soient elles aussi Yanomamis.

L’ensemble des modifications qui sont intervenues sur leur habitat démontre leur faculté d’adaptation et leur pragmatisme.

Mais cet équilibre est fragile au vu des enjeux économiques et territoriaux que représentent l’exploitation de leur terre pour l’Etat Brésilien et les différents travailleurs illégaux qui envahissent la zone .

En cela, les pays à forte population indigène constituent un fabuleux laboratoire d’idées, d’affirmation culturelle et d’adaptations à leur territoire qui sont une source de savoir pour créer de nouvelles formes d’architectures.

Un équilibre est encore à trouver car les mauvaises pratiques d’exploitation affectent durablement le milieu et contaminent par la même occasion les tribus indigènes par des virus contre lesquelles ils ne sont pas imunisés.

Les tribus Yanomamis de la frontière Brésil-Vénézuéla continuent de perpétuer


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// LE PEUPLE OCCIDENTAL

Territoire et rentabilité



- PEUPLE OCCIDENTAL PRESENTATION l TERRITOIRE ET MENTALITE OCCIDENTALE

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Mentalité occidentale: Culture de l’objet, de la possession pour soit, pour son intérêt individuel (exemple de la culture occidentale: le cabinet de curiosité). L’idée de capitaliser, puiser, utiliser, faire des réserves (même si on en a pas d’utilité présente). Territoire: Dans le cas du territoire amazonien, celuici est donc vu comme un nouvel El Dorado, un espace vierge à conquérir. Depuis 1900 et les premiers désirs d’exploitation des richesses amazoniennes l’amazonie a toujours été vu comme un espace de conquête en devenir. Cette idée c’est atténuée pour revenir en 1970 quand l’Etat Brésilien a témoigné son désir de lancer une politique de grands travaux pour inclure ce territoire dans l’ensemble du pays. Le but annoncé était de profiter de ces richesses pour subvenir aux ambitions de développement du pays. Défendu jusqu’à ce jour par les représentants politiques succéssifs.

L’idée était de favoriser les migrations du Nordest surpeuplé et sans travail vers l’Amazonie par le biais d’incitation financière ou en leur autorisant le défrichement de terres Les paysans pouvaient prétendre à la propriété de chaque terre défrichée. Le but annoncé: coloniser cet espace et favoriser l’installation de nouvelles populations.

Aujourd’hui l’Amazonie reste dans cette dynamique donc le nouvel espace de conquête pour le Brésil. Ces incitations ont mené à la constitution d’un véritable front pionnier de défrichement. Il est encore aujourd’hui présent et l’Etat brésilien tente désormais de le maitriser.

Volonté actuelle: Favoriser les nouvelles installations et mieux maitriser le défrichement


Inégal développement du Brésil et migration:


- PEUPLE OCCIDENTAL l L’EXPLOITATION DES RICHESSES

Construction de systèmes de barrage pour l’autonomie énergétique du Brésil Ex:

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Implantation d’usines d’exploitation des richesses gazières


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Infrastructures portuaires redimentionner pour accueillir des gros porteur Embarquement du soja Ă SantarĂŠm, sur l'Amazone

Solde des exportationns en constante augmentation


- PEUPLE OCCIDENTAL l CROISSANCE URBAINE

Brésil: Un pays que se construit Le Brésil est un pays en plein développement. Il est devenu aujourd’hui un pays de citadins : alors que deux Brésiliens sur trois vivaient à la campagne il y a quarante ans, les trois quarts vivent désormais en ville. Depuis 1960, la courbe de la population urbaine avait commencé à croître rapidement du fait de la croissance naturelle des citadins mais aussi de l’exode rural. Dans quatre des cinq grandes régions la prédominance de la population urbaine est aujourd’hui bien nette, et même dans le Norte amazonien le nombre des citadins l’emporte sur celui des ruraux. Il est à noter tout de même que la richesse des villes dépend des richesses qu’ils puissent dans leur territoires en-

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vironnent. Cette croissance urbaine est causée autant par développement de l’agrobusiness, c’est à dire par les propriétaires des exploitations géantes, que par celui de l’industrie. L ‘Amazonie brésilienne qui compte aujourd’hui deux villes de plus d’un million d’habitants, Manaus et Belém pourrait en compter plus demain avec la croissance importante des villes moyennes notamment celle de Boa Vista dans le Roraima. Toutes les capitales des États fédérés ont elles aussi beaucoup grandi, et nombre de villes nouvelles sont apparues au long des routes transamazoniennes construites dans les années 1970.

Construction de nouvelles infrastructures


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Des villes dans la forĂŞt

Croissance urbaine et pĂŠriurbaine


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// LA DEFORESTRATION

Des causes diverses



- LA DEFORESTRATION AMAZONIENNE - PRESENTATION

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La déforestation: La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement, liées à l'extension des terres agricoles, à l'exploitation des ressources minières du sous-sol, à l'urbanisation, voire à l'exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières.

1900

1920


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2000

2020 réduction de 28%

2030 réduction de plus de 42%


- L’AMAZONIE BRESILIENNE - RICHESSES ET DEFORESTRATION Mais pourquoi ce déboisement et à une telle échelle ?

ienne qui oblige les exploitants à recouper les arbres coupés.

1) L’amazonie une conquête culturelle

Enfin il y a aussi les ressources minières comme l’or, le diamant, le fer, l’étain, le cuivre.

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La première cause est culturelle. La forêt amazonienne a toujours été considérée comme une forêt continent aux ressources inépuisables. En Europe, la forêt est à la fois géree, exploiteé, réservée (ex : parc national des Calanques à Marseille). Au Brésil à cause de l’immensité du pays et de la forêt le mode de développement s’apparente à du gaspillage. Ensuite depuis la deuxième moitié du XIXème siècle on y exploite le caoutchouc. Pour l’obtenir il faut saigner l’Hévéa qui est un arbre très répandu dans la forêt amazonienne. On y exploite aussi le bois, hors cette industrie est destructrice car pour une essence d’arbre correspondant à la demande du marché, elle abat en moyenne 7 arbres souvent sans respecter la législation brésil-

Exploitation d’Hévéa


VENEZUELA Amazonie territoire de richesses

SURINAME

COLOMBIE Boa Vista

GUIANA

Macapa Belém Manaus

Sao Luis

Porto Velho Rio Branco

Palmas

PEROU Vers Brasilia Le dernier recensement des zones de production de richesse minières et de culture d’évéa Géoconflence

BOLIVIE

Cuiaba

N Vers Brasilia


- L’AMAZONIE BRESILIENNE - AGRICULTURE ET DEFORESTRATION

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CONQUETE DU TERRITOIRE AMAZONIEN

2) Le front Pionnier La deuxième cause de déforestation est lieé au phénomène du front pionnier. C’est à dire l’extension des brésiliens à l’intérieur de leur propre pays. On se souvient qu’à partir des années 70 l’idée pour les gouvernements Brésiliens était d’utiliser cet espace libre pour résoudre la question agraire. C’est à dire d’aller chercher dans le NordEst surpeuplé la main d’œuvre pauvre pour l’importer en Amazonie. Ainsi des zones de forêt ont été dégagées pour laisser place à des zones de pâturages et à des zones agricoles, contrôlées soit par des colons soit des petits exploitants soit par des grands propriétaires terriens attirés par des incitations fiscales de l’état brésilien (réforme agraire).

Hors comme les paysans pratiquent la culture sur brûlis pour accroître la fertilité de la terre, ils provoquent régulièrement des feux de forêt difficilements controlables et aggravent le phénomène de déforestation. Or cette méthode traditionnelle, jadis durable, devient délétère en raison de la croissance démographique. Ce type d’agriculture entraîne d’une part l’augmentation de la superficie des terrains défrichés, d’autre part la réduction de la durée des jachères. Les terres sont rapidement appauvries entrainant le besoin d’en défricher de nouvelles.

Déforestation autour de Boa Vista pour l’agriculture intensive de soja et l’élevage.

Ainsi les champs sont à nouveau défrichés par le feu au bout d’une dizaine d’années (au lieu de plusieurs décennies auparavant), ne laissant pas le temps à la forêt de se régénérer.

Elevage bovin à grande échelle


VENEZUELA Agriculture et front pionnier support de déforestation

SURINAME

COLOMBIE Boa Vista

GUIANA

Macapa Belém Manaus

Sao Luis

Porto Velho Rio Branco

Palmas

PEROU Vers Brasilia Le dernier recensement des zones de production de richesses agricoles - Géoconfluence

BOLIVIE

Cuiaba

N Vers Brasilia


- L’AMAZONIE BRESILIENNE - VOIRIE ET DEFORESTRATION

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Les voies d’Amazonie La conquête du territoire amazonien passe par la route. Et la percée de la transamazonienne c’est à dire de la côte Atlantique à la frontière avec le Pérou a ouvert l’Amazonie à la colonisation des terres. Les gouvernements successifs du Brésil vont favoriser le développement économique de la région de l’Amazonie et son intégration au reste du pays. Hors cette politique d’aménagement passe avant tout par les routes. Elles sont le moteur du front pionnier. Un système de transport terrestre en chantier à travers l’ensemble de l’amazonie

Urbanisation et expension démographique Exode des habitants du Nordest vers l’Amazonie


VENEZUELA Les voiries support de déforestation

COLOMBIE

SURINAME Boa Vista

GUIANA Macapa Belém Manaus Sao Luis

Porto Velho Palmas Rio Branco

PEROU Vers Brasilia

BOLIVIE

Cuiaba

N Vers Brasilia


// L’AMAZONIE BRESILIENNE - L’EXODE RURALE INDIGENE

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PERIURBANISATION, EXODE RURALE ET ACCULTURATION

Les effets de l’ensemble des pressions sur les populations des territoires amérindiens: Au vu des pressions constantes organisées sur leur territoire une grande partie des amérindiens issus des territoires In-

digènes migrent vers les localités urbaines dans le but de pouvoir subvenir à leur besoin et d’être proches des hopitaux.

C’est le cas par exemple des amérindiens proches du front pionnier de Boa Vista Caracarai dans le Roraima.


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// EN RESUME - Construction de routes et d’infrastructures - Exploitation des richesses - Colonisation de peuplement - Culture sur brûlis - Urbanisation Ce sont là les principales causes conjuguées de la destruction de la forêt amazonienne. Ceci exerçant de fait des pressions sur les tribus. Car il s’agit d’assurer le développement économique du Brésil, et l’aménagement du territoire. On parle souvent de la forêt mais n’oublions pas les hommes. Les populations indigènes qui vivent en forêt sont constamment agressées: Yanomamis, Tukanos , Guaranis, Kayapo, Chingu… La plupart sont chassés de leur territoire (voir pire), par les chercheurs d’or ou les compagnies multinationales. Les villages sont parfois détruits par les incendies provoqués par les cultures sur brulis.

Les maladies contre lesquelles ils n’ont pas été vaccinés sont importées involontairement. Entre 1900 et aujourd’hui la population amérindienne aurait chuté de 75% passant de 1 million de personnes à 220 000 aujourd’hui. - La contraction pour le Brésil c’est ça: Le développement économique est-il compatible avec la préservation de l’Amazonie dans l’état actuel ? Le discours a un peu changé sur l’Amazonie. Les politiques publiques, les entrepreneurs prennent conscience du besoin de développement durable pour l’Amazonie. Mais aujourd’hui la déforestation se poursuit, entraine de gigantesques incendies de forêt (les fumées sont visibles depuis l’espace – photo satellites). Dernière chose à noter: l’écosystème amazonien est très riche et encore relativement méconnu. Son exploratation scientifique est loin d’être complète. Le savoir des indigènes accumulé depuis

plusieurs milliers d’années est une valeur ajoutée non négligeable. Il serait important de pouvoir être transmis, utilisé et mis en valeur.


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// RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

De la confrontation à une néscessaire compréhension



- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

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DEUX MONDES S’OPPOSENT

Pourquoi existe t-il cette dépendance envers le monde occidental ?

Aujourd’ui on assiste à une transformation de la société Yanomami. C’est une évolution du monde tribal affecté par le monde occidental.

ciété. D’une société dépendante des ressources de la forêt elle devient dépendante des ressources offertes par les villes.

Le territoire devient une zone de conflit car il est source de convoitise des ressources.

Sur tout le territoire Yanomami on observe des phénomènes de sédentarisation autour des points de santé FUNAI. Pour se permettre d’avoir accès rapidement à des soins.

Les nouvelles générations Yanomamis proches des zones de contact partent parfois vers les villes.

L’ensemble des ressources convoitées par les occidentaux ont un mode d’exploitation ou d’extraction polluant et devastateur (déforectation par culture sur brulis, orpaillage et contamination des cours d’eau et des nappes au mercure pour extraire les métaux précieux, contamination des Yanomamis par des virus inconnus véhiculés par les orpailleurs ...) C’est là où le phénomène de nomadisme

Plus localement surtout proche des zones de contact avec les aires d’influence occidentale. Notamment le long du front pionnier à l’Est (Boa Vista - Caracarai), les Yanomamis se sédentarisent car ils ne trouvent plus de quoi subvenir à leurs besoins vitaux dans leur territoire. Dans cette partie du territoire, on peut donc observer une mutation de leur so-

1) C’est à cause de l’ensemble des pressions qui sont exercées sur leur territoire.

s’enreille et la sédentarisation commence.

Les Yanomamis éloignés de la zone de contact restent quant à eux plus fidèles à leur mode de vie ancestral. Même si ils souffrent des effets néfastes de l’orpaillage illégal qui contamine leur milieu par l’utilisation du mercure.


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- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

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DEUX MONDES S’OPPOSENT

L’Amazonie est donc le lieu ou deux modes de vie s’affrontent.

Colombie

Vénézuela

Ecuateur

- L’un est dépendant de la forêt pour vivre car il est son habitat naturel et il y trouve toutes ses ressources nécesaires pour vivre.

Brésil

Pérou

Bolivie

- L’autre est dépendant de la forêt et de ce qu’elle contient. Il en entretient un rapport strictement économique et dépend également de ses ressources pour vivre.

Paraguay Chili Argentine Uruguay

L’Etat fédéral amazonien et la forêt amazonienne

N


Deux mondes, un territoire, une limite


- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

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ORPAILLAGE ILLEGAL

L’exploitation des mines d’or met en péril l’Amazonie et ses peuples: Plus d’un millier d’orpailleurs travaillent illégalement en territoire Yanomami. La prolifération des “Garimperos” est favorisée par le manque de contrôle sur la traçabilité de l’or.

Le travail d’extraction entraine une déforestation anarchique et non contrôlée et contamine durablement du milieu. Les Yanomamis qui dépendent des richesses de leur territoire pour subvenir à leurs besoins alimentaires se voient directement impactés puisque sol et cours d’eau sont pollués au mercure.

Par ailleurs les Gariperos ont véhiculé des virus et des maladies contre lesquelles les indigènes n’étaient pas immunisés. (grippe, malaria, tuberculose...). C’est un véritable génocide indigène qui s’est produit.

Aujourd’hui les ONG et les organisations d’Etat tentent d’enrailler ce système et chassent activement les Garimperos. L’Etat Brésilien tente de limiter les dégradations du milieu. Des postes de surveillance ponctuent la forêt.


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Zone d’orpaillage illÊgal

Lessivage des sols



Les routes, support de l’orpaillage illÊgale


- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

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FRONT PIONNIER ET DEFORESTATION La déforestation de la façade Est du terrioire Yanomami. Les régions forestières du Roraima ont connu une politique de colonisation rappelant, à une échelle bien plus modeste, celle mise en place sur la transamazonienne. L’une des zones affectées constitue l’ensemble de la “frontière Est” du territoire Yanomami. S’étendant de Caracarai, au sud, à la frontière avec le Vénézuela au Nord. Même si les effectifs de colons sont modestes, leur présence déclenche une dynamique foncière qui tend à la destruction des zones forestières au sein des périmètres de colonisation, à la concentration de la propriété et, éventuellement, au grignotement progressif des limites du territoire Yanomami par le biais d’invasion de forestiers ou de fermiers. Les projets de colonisation agricoles implantés autour du territoire Yanomami depuis 1978 par les instituts fonciers locaux et fédéraux ont ouvert un front de peuplement et de défrichement qui a atteint aujourd’hui la frontière des terres Yanomamis. Ce sont

plus particulièrement les occupations illégales qui les prolongent et en augmentent considérablement l’extension. Dans certains cas, comme dans la région du Rio Ajarani prohe de la ville Caracarai (La porte d’entrée du territoire Yanomami le long de la BR-210) colons et éleveurs ont même largement dépassé cette limite. On compte déjà une trentaine d’exploitations rurales à grande échelle enclavées en territoire Yanomami.

Zones agricole (Culture du Soja)

Outre leur usage prédateur des ressources naturelles dans les terres indigènes limitrophes, ces établissements qui ont recours à la culture sur brulis à très grande échelle provoquent des feux de forêt dans une région de plus en plus sujette aux sécheresses. Ils affectent ainsi durablement la biodiversité locale et pourraient atteindre des villages Yanomamis. L’ONG “CCPY”, poursuit depuis 1978, la campagne de défense de leurs droits territoires pour garantir l’état actuel de leur frontière.

Les routes support de déforestation


Les routes, support du dĂŠboisement


- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

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SANTE ET EDUCATION

Un mode de vie sédentaire autour des points de santé Le processus de sédentarisation a commencé et semble irréversible. Actuellement même dans les régions les plus reculées de la province de Roraima, accessibles seulement par voie aérienne, les Yanomamis deviennent de plus en plus dépendants des apports du monde moderne. Car obligés de dépendre des soins pour les maladies qu’ils ne peuvent guérir eux-même. Dans les villages proches de l’embouchure du fleuve, certains hommes sombrent dans l’alcoolisme, signe révélateur d’un profond malaise.

Sur l’ensemble du territoire un soutients internationale s’organise par l’intervention des différentes ONG (éducation, santé et autres) pour accompagner ce véritable choc des civilisations et en minimiser les effets nefaste. Le but comprendre notre monde et se réapproprier leur cutlure. L’ONG “CCPY” conduit depuis 1995 un programme d’éducation bilingue destiné à leur permettre de défendre leurs droits par euxmêmes.

Centre d’éducation collaboration URIHI et autres ONG

Parallèlement, emportés dans la spirale du changement, les Yanomami s’adaptent aux nouveautés à une vitesse déconcertante. Les éléments nouveaux sont repris, placés dans une vision du monde qui leur est propre. Comme cet enfant qui se peint le visage avec du stylo-bille ou ce chef indien qui colle ses plumes sur du papier journal... Soins médicaux dans un poste de santé FUNASA - FUNAI et autres ONG


SĂŠdentarisation autour des points de santĂŠ


- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

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LES ZONES PROTEGEES

Créer un corridor de protection L’Etat Brésilien, sous la pression internationale prend conscience de la nécessité de protèger les forêts primaires du territoire Yanomami. Il a commencé à prendre des dispositions importantes successives de 1989 à aujourd’hui. Elles font face au front pionnier et maintiennent ainsi la déforestation hors des limites du territoire Indigène.

Protèger la forêt par décret permet d’appliquer une réglementation et oblige donc à mettre en place une surveillance des zones forestières. Un point de contact critique subsiste aujourd’hui: La région du Rio Ajarani prohe de la ville Caracarai (La porte d’entrée du territoire Yanomami le long de la BR-210) .


Corridor de protection


- RISQUES ET MENACES SUR LE TERRITOIRE YANOMAMI

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UNE ZONE D’ECHANGE NTERCULTURELLE Au vu des pressions exercées sur leur territoire et des effets néfastes sur leur environnnement, il est devenu difficile pour les Yanomamis de vivre en étant nomade. On observe actuellement que leur mode de vie est en danger dans un territoire sous pression et considérablement malmené par l’orpaillage, la déforestation et la pollution qu’elle engendre. Dans certaines zones, ces menaces ont déjà participé à la destruction de leur mode de vie. Le risque à long terme: la disparition de ce peuple et de leur culture. Ils se sédentarisent sur leur territoire proche des localités urbaines à l’Est. Ils perdent les méthodes de construction traditionnelle qui étaient auparavant transmises tous les 6 ans aux jeunes de la tribu quand ils partaient sur un autre territoire et reconstruisaient un nouveau village. Dans le corridor proche des villes occidentales de Boa Vista, dans la région du Rio Ajarani, le mode d’habiter devient coercitif du fait de la déforestation et de l’influence ur-

baine de l’agglomération de Boa Vista (Boa Vista - Iracema - Caracarai - Mucajai). Certains jeunes Yanomamis partent pendant quelques temps pour travailler et gagner de l’argent avant de revenir dans leur tribu. Ils vivent alors en périphérie, comme la plupart des indigènes dans des maisons de fortune autoconstruites. Souvent on peut voir ce type d’habitat: une reproduction du style architectural traditionnel du Shabano construit avec des matériaux industriels (du métal, du béton, du plastique). Ce qui les rend très inconfortables et inadaptés.

Shabano - Habitat traditionelle circulaire

Autre solution: Ils n’ont d’autres choix que de vivre dans des habitats préfabriqués. Se sont généralement des maisons proposées par l’Etat Brésilien ou dans des bidonvilles (en total désaccord avec leur culture, souvent incompatibles avec leur mode vie). L’enjeu serait de permettre aux Yanomamis périurbains qui reviennent sur leur territoire de pouvoir être fiers de leur culture et de pouvoir se réapproprier leur mode de vie dans un espace de transition, un filtre de compréhension qui permettrait le passage

Shabano périurbain abandonné en matériaux industriels


Deux mondes, un territoire, une zone de contact


// ETAT ACTUEL

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La question a se poser aujourd’hui n’est donc plus de se demander si il faut protèger la forêt tropicale amazonienne mais plutôt de quelle façon ?

de réservent tel qu’il a pu etre fait en amérique du nord ne constitue pas une réponse pérenne et salutaire pour les tribus.

Cette question est avant tout politique est aujourd’hui sous la pression internationale le Brésil à ouvert les yeux sur la catastrophe naturelle et humaine qui est en cours.

Plus localement le ministère de l’environnement souhaite intervenir directement auprès des petits agriculteur pour pouvoir mieux controler le déboisement anarchique. L’Etat aijourd’hui l’interdit et a souhaité mettre en place une politique financière incitative nommé “Bolsa Floresta”. Ce programme donne le droit aux exploitant agricole utonome de défricher une quantité limiter de terre par famille et de ne surtout pas déboiser la forêt primaire. En échance les familles se voient attibuer une somme d’argent. Celle ci compence rarement les pertes financières causées par cette directive et les habitudes restent difficiles à changer même si de plus en plus de brésiliens sont conscient de la nécessité de protéger cette ensemble forectier.

En parrallèle de ses ambitions de dévelopement, le Brésil met en place des programmes de préservation. Dans une grande échelle, Il a dèjà construit des parcs naturels, des zones naturelles protégées et des territoires indigènes. Ces zones à caractère particulier on une règelemntation bien spécifique qui permet à l’état Brésilien d’intervenir et de contrôler la taille des arbres et d’obliger à replanter par la suite. Concernant la cause indigène, l’Etat reste partagé sur le sujet et estime que les indigène sont des citoyens comme les autres et doivent itervenir dans le développement du pays autant que tous brésiliens. Le débat reste sensible. Et la constitution

Pour reprendre les paroles de François Michel Le Tourneau Directeur de recherche dans les thèmes suivants: - Géographie humaine et régionale du Brésil, en particulier de l’Amazonie brésilienne - Usage de l’espace chez les populations traditionnelles d’Amazonie Rédacteur de “Les Yanomami du Brésil, Géographie d’un territoire amérindien. “ On a souvent insisté sur le déclin des peuples amérindiens du brésil ou souligné leur désagrégation lié au contact avec les société occidentales. Or, les années 2000 permettent de tirer un bilan bien différent. D’un côté, la lutte foncière menée par les groupes indigènes leur a permis de s’assurer le contrôle de larges territoires. d’un autre côté on c’est mis à considérer les transformations sociales en cours au sein des groupes amérindiens non plus comme une dégénérescence, mais comme un processus d’adaptation à de nouvelles circonstances, phénomènes partagées par toutes les cultures du monde, dominante

ou pas. Partant de là, nous pouvons considéré les amérindiens actuelles non plus comme les reliques d’un passé mystérieux mais bien comme des contemporains.”


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Vers une évolution de la société Yanomami Accentuation des échanges et mutation de leur mode de vie


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// PROJET

Tisser des liens


Photographie Claudia Andujar


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- PROJET - PRESENTATION Au delà de l’intérêt persistant des orpailleurs pour la région centrale du territoire Yanomami, il est à craindre que d’autres activités économiques déjà existantes ou potentielles (colonisation agricole, élevage, exploitation forestière, mines industrielles) constituent, dans un futur proche, de sérieuses menaces pour la préservation de l’équilibre de cette région, malgré la reconnaissance légale de son usage exclusif par les indiens depuis 1992. C’est pourquoi il est nécessaire de penser l’avenir de ce territoire. Donner un filtre de compréhension et de bonne gestion teritoriale est une solution possible. Ce projet prendrait la forme d’un lieu de collaboration est de coopération à l’échelle du territoire et du problème. Inventer ce lieu: Un lieu qui concentre les savoirs indigènes et les savoirs occidentaux dans une idée de partage des connaissances pour aider à mieux gérer la forêt, ses usagés et préserver ses habitants.

Un lieu qui permette de facilité l’échange et l’accion entre les différents intervenants du terrioitre. (Ong et organisation gouvernementale). La volonté est que cette espace ne soit plus un espace de conflit mais un lieu de création d’une nouvelle pensée. Un campus qui regrouperait, les compétences et qui serait le lieu d’exposition et de fabrication de cet échange, libre et ouvert aux visiteurs. Il regrouperait un centre de recherche en agronomie et en botanique pharmaceutique. Un centre d’expression artisitique, culturel et cultuel qui donnerait une visibilité physique aux deux perceptions différentes du monde. Un centre éducatif et un centre civique qui auraient pour but d’informer et de véhiculer les savoirs. Car les meilleurs ambassadeurs sont les habitants, les individus... Pour véhiculer cette nouvelle conscience il est nécessaire d’impliquer et de sensibiliser le plus grand nombre de personnes.

Le but: Inverser la tendance et ne plus faire de l’espace amazonien un lieu de destruction mais de coopéraion et de construction. Avant tout grâce au dialogue et au partage de connaissances. Permettre d’éviter le génocide culturel des peuples indigènes et faire valoir leur savoirs comme profit utile et constructeur pour un avenir à construire en commun.


- LE SITE

N

Région du Rio Ajarani 20

10

0

20

40

60

80 Km

- Les villages Yanomami dans la forêt // Un urbanisme qui se fabrique par la route

- La masse végétale // Le tracé

- Le fleuve // La voie et la question de la traversée d’un monde vers l’autre

- Une épaisseur, un intervalle à créer entre deux mondes - Une épaisseur pédagogique


- PROJET

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Remerciement : Tout d’abord, je tiens à remercier l’ENSAM qui m’a permis d’effectuer une année d’échange en Amérique du Sud à Santiago du Chili. Cela m’a permis de participer à un cours d’architecture sans architecte avec Natalia Jorquera diplômé de la “Facultad de Arquitectura y urbanismo de Chile” et membre de “CRAterre” Grenoble. Cette année m’a permis de me familiariser à de nouvelles cultures et de conforter mon choix dans le désir de travailler sur le thème de l’architecture tropicale vernaculaire. Je tiens à remercier les membres de l’équipe pédagogique qui ont su être à l’écoute, me soutenir et me guider dans ce projet. Je tiens à remercier également mon enseignant tuteur Jérôme Lafond qui a su m’aiguiller et m’orienter dans mon projet. Merci aux membres de jury.


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// ANNEXES


// La FUNAI

La FUNAI, la Fondation nationale de l’Indien, est l’organisme gouvernemental brésilien qui élabore et applique les politiques relatives aux peuples indigènes. Elle est chargée de cartographier et de protéger les terres traditionnellement habitées et utilisées par les communautés indiennes.

// FUNASA

Son rôle est également d’empêcher que ces territoires ne soient envahis par les gens de l’extérieur.

La FUNASA est l’organisme qui a l’expérience la plus vieille sur le terrain et continue dans les actions d’ingénierie de santé publique au Brésil. Elle s’occupe des actions sanitaire pour les communautés indigènes dont les indicateurs de santé montrent la présence de maladies causées par le manque et/ou l’inadéquation d’assainissement. Il/elle agit soutenant techniquement et/ou financièrement le développement des actions d’assainissement dans les communautés.

La mission de la FUNAI est de s’assurer du respect de leurs droits conformément à la Constitution brésilienne et au Statut de l’Indien. La FUNAI se compose de plusieurs services ; l’un d’entre eux ‘l’Unité de coordination générale des Indiens isolés’ (CGII) a été créé en 1987 ; c’est le seul service gouvernemental au monde qui soit entièrement consacré à la protection des peuples indigènes ayant peu ou pas de contacts avec la société nationale ou d’autres groupes indiens. http://www.funai.gov.br/

// La CCPY

La Commission Pro-Yanomami Créée en 1978, la CCPY, originelement nommé “Commition pour la création du Parc Yanomami, est une organisation non gouvernementale brésilienne sans fin lucrative dédier à la défense des droits territoriaux, culturels et civils des Yanomamis. Sons premier objectif était de lutter pour la démarcation de la Terre Indigène Yanomami. Son siège social coordonne les opérations depuis Boa Vista, Roraima. http://www.proyanomami.org.br/

La Fondation nationale de la santé (FUNASA) est un organe du gouvernement du Ministère de la Santé du Brésil confié de promouvoir la santé de base à la population. Jusqu’à 2010 elle s’est aussi occupé du service la santé des populations indigènes ceci aidant à une vieille réclamation des populations indigènes. Elle est dirigée directement par le Ministère de la Santé par le biais du bureau Général Spécial de Santé (SESAI) Indigène.

// HUTUKARA

Hutukara est un Association Yanomami, créée le 12 novembre 2004 avec l’objectif de protéger et renforcer le peuple Yanomami. SOn représentant est Davi Kopenawa. Elle développe plusieurs activités tant dans le but d’articuler les communautés Yanomami que dans la défense de leurs droits. Le nom Hutukara a pour signification originalelle: “Le ciel original commençant dont a été formé la terre” . Ce nom au caractère cidentitaire affirmé est le symbole du désir de maintient du peuple Yanomami en direct ensemble avec les rivières, les fleuves et la forêt. http://www.hutukara.org/


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// BIBLIOGRAPHIE


// BIBLIOGRAPHIE - François-Michel Le Tourneau, Les Yanomami du Brésil : géographie d’un territoire Amérindien, Edition Belin série Mappemonde, 2010, CREDAL - Centre de recherche et de documentation de l’Amérique latine. - Bruce Albert, Davi Kopewa, Yanomami l’esprit de la forêt, Edition Fondation Cartier pour l’art contemporain. - John May, Archittera senza architti, Edition Thames i Hudson. - Amos Rapoport, Pour une anthropologie de la maison, Edition Dunod. - Alès Catherine, Yanomami, L’ire et le désir, Edition Karthala, Paris, 2006, 323 pages. - B.Givoni, L’homme l’architecture et le climat, Edition du Moniteur, 1978, 433 pages. - Jacques Pezeu-Massabuau, Du confort au bien-être La dimention intérieur, edition L’harmattan, 2002, 351 pages - Lisa Hesbong, Architecture et volupté thermique, Edition Parenthèses, 1981, 93 pages.

- Amos Rapoport, Culture architecture et design, Edition Infolio, 2003, 160 pages. - Construir con el medio ambiente, Edition Diego Palma Rojas, 2009 - Bruno Stagno, An architect in the tropics, Edition instituto de arqitectura tropical-IAT, 1999 - Bruno Stagno, Arquitectura tropical / Tropical arquitecture, Edition instituto de arqitectura tropical-- IAT, 1998 - Bruno Stagno, Tropical architecture : critical regionalism in the age of globalization, Edition Alexander Tzanis, Lione Lefevre et Bruno stagno, 2001 - Maxwell Fry and Jone Drew, Tropical architecture in the dry and humid zones, Edition Reinhold Pub. Corp.1964, 264 pages - Encuentro de arquitectura tropical, Edition arquitectura Timera Ugarte, 2008 - Ken Yeang, Proyectar con la nuturaleza, Bases ecologicas para el proyecto arquitectonico, Edition Gustavo Gili, 1999, 197 pages.

- B.Givoni, L’homme l’architecture et le climat, Edition du Moniteur, 1978, 433 pages. - Jean Prouve, La maison tropical / The tropical House, Edition Centre Pompidou



Plaquette de PFE - Master 2 – Anthony Garcia - Juin 2016 école nationale supérieure d’architecture de montpellier 179 rue de l’esperou 34093 Montpellier cedex 5 tel +33(0)4 67 91 89 89 fax +33(0)4 67 41 35 07



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