Saviez-vous que le secteur du bâtiment était le plus gros consommateur d’énergie ? C’est pourquoi, chez Unilin, nous agissons pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la construction. Comment ? En proposant des solutions d’isolation innovantes et éco-responsables : les panneaux de toiture Usystem Roof à base de fibre de bois Avec toujours d’excellentes performances thermiques et acoustiques et encore d’autres avantages : en plus d’être renouvelable et moins carbonée, la fibre de bois participe à l’optimisation du confort d’été, grâce à son cycle de déphasage plus long.
Ces panneaux, c’est l’idéal pour isoler par l’extérieur la toiture en bio-construction !
Depuis 18 ans, Architecture Bois a publié près de 1500 reportages de maisons bois et des centaines de dossiers pour expliquer et présenter tous les avantages de ce matériau qui, par essence, contribue à la démarche écologique et de construction durable dans laquelle nous sommes engagés. Je tiens donc à vous remercier de votre fidélité, sans laquelle nous ne pourrions vous apporter cette qualité esthétique et rédactionnelle qui accompagne chacun de nos numéros. Depuis 2004, l’intérêt de la maison bois s’est sensiblement accrue chez le grand public autant que pour le professionnel mais pose toujours des interrogations, auxquelles nous nous efforçons de répondre. La mixité des systèmes constructifs, le choix des revêtements de façade et leur entretien, sont parmi les nombreux sujets que nous abordons dans nos pages. De façon technique et pédagogique, nous traiterons, en 2023, toutes ces thématiques nécessaires à la compréhension de la construction bois afin de vous permettre de faire les choix éclairés pour la mise en œuvre de vos projets. Toutefois, il semble également important, de prendre un peu de hauteur et de réfléchir aux enjeux de l'architecture de ces dix prochaines années. Aussi, notre ligne éditoriale, évoluera, dès le numéro de février, afin d'apporter des pistes de réflexion sur la place du bois dans la ville, l'urbanisme décarboné, l'architecture verte, l'économie circulaire, la réhabilitation... Accompagnés d'experts, nous ferons l'écho de solutions innovantes et de bon sens, qui permettent une architecture durable dont l'habitant et l'enjeux climatique seront au centre des préoccupations.
S'informer est essentiel, aussi venez trouver les compléments d'informations de nos sujets sur notre site et à travers nos réseaux sociaux.
Je vous souhaite une bonne lecture et de bonnes fêtes de fin d'année.
Kouyoumdjian-Simonin Rédacteur en Chef – FondateurK 86254
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Quoi de plus beau qu’un parquet bois pour sublimer son chez-soi ? Authentique et créateur d’ambiance, élégant et chaleureux, le parquet bois, qu’il s’agisse de bois massif ou de contrecollé, s’intègre dans tous les habitats, adopte tous les styles, se fond dans tous les intérieurs.
CComposé de bois exclusivement, le parquet massif est un revêtement de sol plébiscité. On le retrouve dans les maisons anciennes, comme dans les nouvelles constructions. Pour autant, envisager un parquet massif dans toutes les pièces de la maison, nécessite un budget conséquent, et ne se justifie pas forcément. Mixer les produits en fonction des lieux, de leur usage, et de leur entretien, permet de garantir confort et esthétique. Cela peut être la bonne idée !
Le parquet bois, c’est quoi ?
Il existe deux types de parquets bois : le parquet massif et le parquet contrecollé. Le premier, constitué d’une seule couche de bois d’une épaisseur variant entre 1 cm et 3 cm, dont les lames sont clouées ou collées, est considéré comme le plus pur, le plus authentique. Son épaisseur lui confère une durabilité et une longévité exceptionnelles. Elle lui permet également de pouvoir être poncé et verni pour retrouver l’aspect d’origine à de nombreuses reprises. Le par-
quet massif peut être issu de bois exotiques, Bambou, Ipé, Wengé, … ou de feuillus plus locaux, français ou européens, Chêne, Châtaignier, Robinier, Noyer,… Le second, facile à installer ( pose flottante par clic ou collée ) et à entretenir, se compose de trois couches de bois collées, entre 7 mm et 15 mm d’épaisseur. La couche supérieure, appelée couche noble, est généralement entre 2,5 mm et 6 mm. Les autres couches sont en fibre de bois, souvent en pin ou en sapin. Plus abor-
dable financièrement, le parquet contrecollé est une excellente alternative écologique au plancher massif, dans la mesure où il en limite la consommation. Le contrecollé ne s’interdit aucune essence, bois exotiques, résineux ou feuillus.
Le parquet bois, où ?
Le choix de l’essence utilisée est avant tout une question d’esthétique et de résistance dans le temps. À chaque essence de bois correspond une dureté spécifique, qui lui permet de résister à l’usure. En fonction de la fréquence des passages,
certaines essences seront préférables à d’autres. Mais il est important de tenir également compte : - de leur résistance à l’humidité - du rendu visuel ( esthétique, couleur, type de pose ) - du rendu sensoriel ( ambiance chaleureuse, esprit contemporain, )
L’intérieur d’une habitation se répartit en quatre zones, selon l’utilité, la fréquence de passage, le type de salissure et tache éventuelle de chaque pièce.
Les professionnels les ont clas -
sées de A à D, leur attribuant une dureté de parquet et une couche d’usure spécifique à chacune.
- Pièces à passage modéré ( Classe de dureté A )
Le dressing, les couloirs d’étage, le bureau, les chambres d’adultes et d’ados.
Pour ces pièces à usage peu fréquent, toutes les essences sont appropriées, même des bois tendres, comme le Sapin, l’Epicéa, le Pin Sylvestre, l’Aulne,… Idéalement, avec une couche d’usure entre 2,3 mm et 3,3 mm, les lames peuvent être indifféremment clouées,
clipsées ou collées.
- Pièces à passage moyen ( Classe de dureté B )
En fonction de l’organisation de la maison, il s’agit bien souvent d’un séjour et / ou d’une salle à manger ; à ne pas confondre avec la pièce à vivre qui inclut la cuisine. Dans ces lieux, les types de parquets peuvent être de classe de dureté A ou B. Cette dernière classe intègre les Noyer, Pin Maritime, Merisier ou Mélèze. L’épaisseur de la couche d’usure doit être supérieure à 3 mm.
- Pièces à passage fréquent ( Classe de dureté C ) : Très fréquentés, très sollicités
qu’il pleuve, vente ou neige, les halls d’entrée et couloirs sont les lieux qui recensent le plus grand nombre de pas au m 2, parfois même le passage de vélos, …. Il y a encore les chambres d’enfants soumises aux chocs et aux taches, et la cuisine qui est encore plus sollicitée. Enfin, les pièces de vie, comme le salon et la salle à manger peuvent nécessiter un parquet de classe de dureté C, en fonction l’intensité de son utilisation. Dans ces pièces tous les types d’essences sont à leur place, en respectant tout de même une couche d’usure raisonnablement épaisse, de 3 mm à 6 mm
- La classe de dureté D ne concerne pas les habitations.
- Les pièces humides : Les salles de bain / salles d’eau sont modérément fréquentées, pour lesquelles une classe de dureté A ou B, avec une couche d’usure du parquet entre 2,3 mm et 3,3 mm suffit. Dans ces pièces humides, les parquets en contrecollé ne sont pas recommandés car l’eau risque de s’infiltrer et de provoquer des dégâts. En revanche, les parquets massifs en essences exotiques, naturellement imputrescibles, sont parfaitement adaptés, tout comme les bois européens THT,
La définition exacte du parquet apparaît dans la norme européenne EN-13756 – 2018, « le parquet est un revêtement de sol en bois avec une couche supérieure, noble, d’une épaisseur minimale de 2,5 mm » . Les sols stratifiés, à base de composants synthétiques, ne peuvent pas être appelés parquets, car ils ne possèdent pas de couche noble. Ce sont des revêtements de sol. Le Classement UPEC mis en place par le CSTB garantit la qualité de chaque parquet en termes d’Usure, de Poinçonnement, d’Eau et de Chimie.
traités en étuve, tels que le peuplier, le frêne, le pin maritime et certains chênes. De nombreux professionnels recommandent d’ailleurs une pose collée, plus adaptée, pour éviter que le parquet se déforme à chaque fois que les lames se rétractent ou se dilatent. Il est aussi possible de choisir une pose en pont de bateau. Très esthétique, elle permet d’obtenir une étanchéité parfaite grâce à la présence de joints de mastic polyuréthane très épais. Enfin, la gestion des bords de mur nécessite une attention particulière, notamment avec la pose de plinthes adaptées.
Des finitions variées
- Pour séduire : De plus en plus élaborés, les procédés de finition de parquets massifs permettent un large choix de styles. Vieilli, teinté, martelé ou encore sablé, le parquet peut revêtir une large palette d’effets déco. Thermo-traité - c’est à dire cuit lentement dans une étuve -, un parquet massif en chêne, notamment, fonce ; surtout, il devient hydrophobe et peut être posé dans une pièce humide. Toutes ces techniques rendent le bois de chaque parquet massif unique.
- Pour prévenir et entretenir : Dans la catégorie « finition de protection «, qu’il s’agisse d’un parquet massif ou flottant, deux options sont possibles : les huiler ou les vitrifier. Les deux procédés ne fonctionnent pas de la même manière : le vitrificateur crée un film étanche à la surface du parquet alors que l’huile entre dans les fibres du bois pour l’imprégner complètement jusqu’à saturation. L’atout principal de la vitrification est sa très bonne résistance, notam -
ment à l’humidité et aux taches, aux rayures et aux marques du quotidien. Autre argument en sa faveur, un bois vitrifié nécessite très peu d’entretien, si ce n’est un petit coup de serpillère humide de temps en temps et une application de rénovateur au bout de quelques années, généralement 5-6 ans. La finition huilée protège le bois tout autant, avec un petit plus esthétique. Car elle met en valeur la structure naturelle du bois. Mais elle nécessite un entretien plus
régulier, annuel.
Le parquet bois et le chauffage au sol
Il n’est pas possible de poser n’importe quel parquet sur n’importe quel chauffage au sol. Pour que cette association soit réussie, trois conditions : - le choix du parquet, - la méthode de pose, - le modèle de chauffage. Il existe trois Documents Techniques Unifiés ( DTU ) encadrant la pose de parquet : - DTU 51.1 pour le parquet cloué.
- DTU 51.11 pour le parquet flottant. - DTU 51.2 pour le parquet collé.
Seul ce dernier mentionne la pose du parquet sur un plancher chauffant. Les autres poses, clouées et flottantes, ne sont pas compatibles avec un chauffage au sol. De fait, la pose clouée pourrait endommager gravement le système de chauffage.Quant à la pose flottante, elle réduirait à néant les performances de transmission de cha -
« En Allemagne », explique Andrea Henze, PR Manager International « bien que le parquet massif reste un produit haut de gamme que tout le monde devrait avoir chez soi, la pensée écologique a fait évoluer les mentalités. Car le parquet massif est aussi le revêtement qui nécessite le plus de bois et ce n’est pas bon pour l’environnement ». Chez MEISTER, entreprise de production de parquets et de stratifiés, un nouveau produit vient d’être mis sur le marché ; le Lindura est basé sur la technologie Wood-Powder, c’est à dire de la fusion d’une fine feuille de bois sur un noyau de fibre de bois HDF à travers une couche de mélange de poudre de bois. « Toute la structure est en bois. La dernière couche est une lame de bois noble, très mince qui est pressée, pour fusionner avec la poudre de bois et la couche de HDF ». Très solide, il est également pérenne, avec une garantie de 25 ans en usage domestique. « C’est un revêtement de sol à part. Ce n’est pas un stratifié, ni un contrecollé. La poudre de bois utilisée pour la production vient des déchets de bois de la production de l’usine MEISTERWERKE », un bel exemple de recyclage. Esthétique, écologique, résistant, ce nouveau venu sur le marché des revêtements de sol s’annonce aux portes du marché français ».
leur, en créant une lame d’air entre le sol et le parquet, bloquant la libération de la chaleur. Les lames de bois massif doivent être de faible épaisseur, pas plus de 15 mm, et pas plus de 90 mm de largeur pour rester stables. Les bois denses étant moins isolants, ils sont recommandés : Robinier, Chêne, If, Cyprès, … Le système de chauffage doit idéalement être TBT ( très basse température ), soit 28°C maximumpour une tolérance optimale avec le parquet.
RE2020 et les bois de parquet Composés à 100 % de bois,
matériau biosourcé par excellence, le parquet massif, durable, sans solvant, sans résine, sans colle, ainsi que le parquet contrecollé et ses trois couches de bois, sont des revêtements de sols parfaitement en adéquation avec la RE2020. Opter pour un parquet bois, c’est faire le choix du développement durable. Deux labels sont garants aujourd’hui d’une gestion de forêts durable : FSC et PEFC. L’Ecolabel européen, quant à lui, garantit que le produit respecte l’environnement tout au long de son cycle. Sans oublier les labels
NF Environnement et Nature plus ou la marque Parquets De France créée par le syndicat Parquet Français, qui met l’accent sur la traçabilité des matériaux, la préservation de l’environnement et la qualité de la fabrication. Dans la mesure du possible, mieux vaut avoir le réflexe éco-responsable en préférant un bois issu d’une forêt gérée durablement et d’un mode de production écologique, favorisant les circuits courts et privilégiant les labels.
Ce chalet réinvente la tradition tout en la conservant. Il abrite toutes les générations de la famille lorsqu’elles se retrouvent pour des moments de partage.
Le chalet de 257 m² s’articule autour de la grande pièce de vie en L et de son poêle central suspendu.
:
Le constructeur a adapté la distribution des pièces selon l’exposition et la forte pente du terrain. Les plans ont été imaginés avec les propriétaires pour réaliser leurs aspirations et tirer parti de la pente du terrain.
Le chalet de 257 m² s’articule autour de la grande pièce de vie en L et de son poêle central suspendu.
L’étage supérieur est dédié à 3 chambres et salles de bains.
Ci-dessus : Les murs et les plafonds sont habillés de Mélèze brossé.
Ci-contre : L’entrée principale est un lieu mixte d’accueil et de jeux.
Première en France : combiner du bois lamellé-croisé ( CLT ) et du chaume. Une association des plus réussies, à l’esthétique sobre et contemporaine.
AAux confins de la vallée de Chevreuse et à proximité de la forêt de Rambouillet, trois longères aux toits de chaume occupent un vaste terrain champêtre. La propriété familiale et plurigénérationnelle est un havre de paix et de nature, parfaite pour des week-ends ressourçants. Le plus petit des trois bâtiments existants a fait l’objet d’un agrandissement et d’une rénovation afin de créer un ensemble bâti harmonieux. L’agence Nicola Spinetto Architectes a fait le choix de s’inspirer de la partie ancienne et du chaume pour étirer les mètres carrés vers le cœur du jardin et concevoir une troisième longère, en réponse aux deux autres, dans une même cohérence de toiture et d’orientation spatiale. Le dessin archi -
tectural, tout en sobriété et naturalité, plaît à toutes les générations appelées à profiter des lieux. La petite maison de 38 m² accueille à présent deux chambres et une salle de bains. Quant à l’extension de 42 m², elle reçoit les pièces de vie. « Tracer une continuité au niveau de la toiture nous a semblé être une évidence. La solution a été trouvée avec l’association du CLT et du chaume. A priori, personne n’avait encore jamais posé du chaume sur du CLT. Ce choix en couverture nous a permis de réduire l’épaisseur de l’isolant et de réaliser ainsi une petite économie » , raconte Nicola Spinetto. Afin que les occupants apprécient davantage encore leur environnement, le nouveau pignon est entièrement vitré. Grâce au
À droite :
La large avancée de toiture protège la terrasse des intempéries.
mode constructif, une casquette d’environ 2 mètres déborde en porte-à-faux, ce qui n’aurait pas été envisageable avec une structure traditionnelle ; l’occasion de boire le café à l’abri de la pluie. « Pourtant, ces grandes baies vitrées inquiétaient mon père de 85 ans, avoue un des copropriétaires. En outre, il nous a paru intéressant d’ouvrir à l’identique le pignon de l’autre longère la plus proche. Les deux bâtiments se parlent par cette ouverture et par le toit en chaume, matériau que nous souhaitions conserver. »
L’architecte a retenu le système CLT Novatop de Novawood, en Épicéa, qui a autorisé de grandes portées sans reprise de charge
et la création de la grande pièce à vivre sans parois ; il a été installé par Happy Home Maisons Bois, spécialiste de la construction en bois massif. « Seuls des tirants ont été nécessaires pour le contreventement. De chaque côté de la cuisine, deux parois en bois structurelles bloquent les efforts latéraux » , précise Nicola Spinetto. Par ailleurs, ce procédé induit une économie sur le poste finitions intérieures en supprimant la charge de la main d’œuvre. « Au final, nous avons beaucoup apprécié le mariage du chaume, traditionnel, et du CLT, à la fois technique et au rendu contemporain » , conclut l’architecte.
Ci-dessus : L’extension adopte les mêmes codes architecturaux que la partie ancienne afin de créer la cohérence de l’ensemble de la maison.
Les tirants assurent le contreventement, pour un espace sans paroi, très dégagé.
L’architecte a retenu le système CLT Novatop de Novawood, en Épicéa, qui a autorisé de grandes portées sans reprise de charge et la création de la grande pièce à vivre sans parois.
Ci-contre :
Le sol en béton ciré anthracite et les équipements dans la même tonalité apportent de la modernité à l’ensemble.
Architecte* : Nicola Spinetto Architectes / Chef de projet : Guida Prista
Constructeurs* : Happy Home CLT / Thébault ( chaume )
Localisation : Hermeray (78) Année de construction : 2020
Surface habitable : 80 m²
Prix : 190 000 € HT ( dont 67 k € : rénovation, 92 k € : extension,
24 k € : VRD et 7 k € : équipements ) Système constructif : CLT Novatop Revêtement : Enduit extérieur texturé
Isolation : Dalle : Dalle en béton et isolant 300 mm // Murs : CLT Novatop 84 mm + isolant ( fibre de bois dense 140 mm ) // Toit : Caisson CLT Novatop Isonat 55 + isolant ( fibre de bois souple 160 mm ) + 300 mm paille
Cloisons : RAS Chauffage / EnR : Poêle à bois Stûv + convecteurs électriques Acova Menuiseries : Bildau, profils en épicéa avec double vitrage 4/16/4
Terrasse : En Mélèze Happy Home Aménagements : Îlot cuisine construit avec chutes structure + plan en pierre naturelle
Texte : Caroline Chopart - Photos : Sergio Grazia
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Des espaces faciles à vivre, des lignes sobres, un lieu vrai, sans fioritures, et un matériau " star ", le bois. Ce chalet est le reflet de toutes ces envies.
Ci-contre : La vaste terrasse à l’est se situe au-dessus d’un grand garage, qui peut abriter 2 véhicules.
AAu sud de la Suisse, dans le Valais, en terrasse au-dessus de la vallée helvétique du Rhône, les propriétaires ont choisi cet emplacement pour l’implantation de leur projet afin d’être au plus près de la nature. Il était en effet important pour eux de placer l’humain au centre de la construction, en ayant une approche feng shui et la plus naturelle possible. Le bois massif est ainsi très présent de par le mode constructif retenu, des madriers empilés SmartLogTM produits par Kontio, en Pin arctique et Mélèze. Le trait architectural est épuré et précis, imaginé par Jean-Michel Martignoni,
architecte local. « La question de l’environnement a été centrale, qu’il s’agisse de l’adaptation au site, au terrain en pente, de l’ensoleillement ou des matériaux. Chaque projet est personnalisé », indique-t-il. Ici, le mot clé est bien-être. Tourné vers la vallée, le chalet bénéficie d’une belle luminosité, essentielle aux yeux du propriétaire, qui travaille depuis son domicile. Les ouvertures, bien étudiées, cadrent sur des vues en particulier. De chaque côté, à l’est et à l’ouest, des terrasses en bois prolongent la détente selon les moments de la journée. À l’intérieur, le bois et la pierre se
Ci-dessus : La plus petite terrasse, orientée sud/sud-ouest, est en partie couverte pour profiter au maximum des extérieurs, à 1400 m d’altitude.
Le bois massif est ainsi très présent de par le mode constructif retenu, des madriers empilés SmartLogTM produits par Kontio, en Pin arctique et Mélèze.
Pour les propriétaires, « la maison se décore ellemême, par son côté naturel ».
Tons neutres et naturels pour l’ambiance intérieure, mis en valeur par la décoration épurée.
Architecte* : Technica Architecture / Jean-Michel Martignoni Constructeur* : Ma Maison Bois / Distributeur Kontio
Localisation : Haute-Nendaz ( Suisse )
Année de construction : 2017
Surface habitable : 180 m² Prix : N.C.
Système constructi : Madriers massifs Kontio SmarLogTM Revêtement : N.C.
Isolation : Dalle : Polystyrène 80 mm Murs : Fibre de bois 140 mm Toit : Isoroof + laine de bois
210 mm
Cloisons : Ossature bois avec isolation en ouate de cellulose
Chauffage / EnR : Pompe à chaleur Air / Eau + poêle Menuiseries : Pin avec triple vitrage Terrasse : Pin arctique Aménagements : Spa
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C’est en voulant faire perdurer leurs nombreux souvenirs de vacances à Gérardmer que les propriétaires ont choisi d’y construire un chalet où tout invite à la détente.
Le bardage extérieur en bois ancien apporte le charme unique et typique des chalets de la région.
Ci-dessous :
Chaque niveau donne accès au terrain.
UUne occasion unique et rare d’acquérir un terrain très bien exposé à Gérardmer, et voilà le projet qui prend naissance. S’en remettre à un constructeur local, fiable, dont la renommée n’est plus à faire était également un critère indispensable à sa mise en œuvre. En lisant les pages de votre magazine préféré, les propriétaires ont découvert les Chalets Décobois, qui ont coché toutes les cases. Il était aussi important « d’avoir une confiance mutuelle, auprès d’une structure bien implantée, en prise directe avec son dirigeant, Émilien Perrin. Celui-ci nous a fait visiter une de leurs réalisations, et nous avons été totalement conquis et rassurés. De plus, Décobois s’entoure de professionnels sérieux, dans tous les corps de métier » , se rappelle le propriétaire. D’inspiration zen, les espaces sont développés sur 244 m² et 3 niveaux. Dès l’entrée, les équipements sportifs et de détente donnent le ton : salle de sport, sauna, douches, jacuzzi, dans une atmosphère et des senteurs propices au lâcher-prise. Cette ambiance sereine se retrouve aux niveaux supérieurs, où le mariage du bois et de la pierre est particulièrement reposant. La vue sur la forêt toute proche amplifie la sensation de bienêtre. « Pour les plans, nous avons été très bien accompagnés afin qu’ils répondent à nos souhaits de très beaux volumes et de distribution des pièces, et qu’ainsi le chalet puisse accueillir jusqu’à 14 personnes » , souligne le propriétaire. Le système constructif est constitué de poteaux-poutres et d’ossature bois pour les murs. Le bardage extérieur en bois ancien apporte le charme unique et typique des chalets de la région.
Ci-contre :
La décoration se veut douce et harmonieuse, par l’emploi du bois, de la pierre, de tons gris foncé, noir et blanc.
Cette ambiance sereine se retrouve aux niveaux supérieurs, où le mariage du bois et de la pierre est particulièrement reposant.
Ci-dessus : Le bois s’invite jusque dans les chambres ; il apporte à la fois du caractère et une atmosphère cocooning.
Ci-contre : Après une bonne journée de ski ou juste pour ses effets anti-stress, le sauna est très appréciable.
Architecte* : Pierre Zimmermann
Constructeur* : Chalets Décobois
Localisation : Gérardmer ( 88 )
Année de construction : 2021
Surface habitable : 244 m²
Prix : NC
Système constructif : Ossa -
ture bois + poteaux-poutres, soubassements en béton
Revêtement : Bardage extérieur en vieux bois Isolation : Dalle : Béton + polyuréthane projeté + plancher chauffant hydraulique + chape + carrelages // Murs : Laine de bois en 2 couches croisées
Toit : Polyuréthane + fibre de bois
Cloisons : Laine de bois
Chauffage / EnR : Pompe à chaleur avec plancher chauffant + cheminée Bois
Menuiseries : Pin Terrasse : Pin classe 4
Aménagements : Jacuzzi, sauna
Après plusieurs années à vivre dans une maison de maître énergivore, Barbara et sa famille souhaitaient une maison bois où il fait bon vivre. Un lieu de vie chaleureux et convivial, pour toute l’année.
À Ci-contre : Le coup de cœur des propriétaires pour le constructeur s’est d’abord joué sur l’aspect extérieur des constructions booa, une manière subtile de mêler le bois authentique à des panneaux Trespa très contemporains.
La décoration intérieure est un mélange de style entre objets anciens et contemporains. L’atmosphère chaleureuse est créée par l’ajout de coussins et de plaids qui donnent envie de s’y lover.
Ci-contre :
La cuisine s’ouvre sur la pièce de vie, qui bénéficie de grandes ouvertures sur l’extérieur. Cette lumière naturelle apporte du bienêtre aux propriétaires, sans contraintes thermiques grâce à une isolation renforcée en laine minérale.
Constructeur* : Maisons booa – groupe Burger & Cie Localisation : Savoie ( 73 ) Année de construction : 2018 Surface habitable : 144 m² Prix : À partir de 1900 € m² en finition prêt à décorer Système constructif : Ossature bois Sapin / Épicéa sur vide
Revêtement : Bardage bois en Sapin / Épicéa, pose horizontale faite en atelier, traitement autoclave couleur marron + panneaux Trespa
Isolation : Dalle : Hourdis en polystyrène
Murs : Laine minérale de type Ki-fit de Knauf, 140 mm Toit : Polyuréthane en pose
croisée, 160 mm Cloisons : Laine minérale de type Ki-fit de Knauf, 48 mm Chauffage / EnR : Poêle à pellets
Menuiseries : NC
Terrasse : 53 m², platelage en Sapin du Nord traité autoclave classe 3, couleur marron, sur structure bois traitée autoclave classe 4
Souvent associée à l’image du chalet, la maison en bois massif ne saurait pourtant se réduire à ce seul style architectural. Derrière sa façade, se cachent en réalité des systèmes constructifs très variés, du plus traditionnel au plus contemporain. Parfaitement adapté aux exigences de la RE 2020, le bois massif se fraye un chemin dans l’architecture contemporaine.
PLes forêts du nord de l’Europe sollicitées Pour construire une maison en bois massif, on peut faire appel à deux sortes de madriers : le 100 % bois massif et les madriers en contrecollé. Dans les deux cas, les bois utilisés sont des résineux, Épicéa et Pin, en provenance du nord de l’Europe ( Finlande, Suède, Norvège ). « En Finlande, les températures extrêmes freinent la croissance des arbres. Cette pousse lente donne des écarts très petits entre les cernes du bois, ce qui offre un bois régulier, très dense et stable. On utilise l’Épinette perlée ( Épicéa du nord) et le Pin rouge, jamais trop sec ni trop humide, pour réaliser nos madriers en contrecollé », indique Kim Paasonen, export manager pour le ...................LIRE LA SUITE
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chés par des chasseurs. Cela nous évite de casser les lames de scies » , détaille Pierre Vacherand. Les arbres sont ensuite écorcés, leur tronc raboté à la base pour qu’il soit totalement circulaire, comme un tube, sans empreinte de racines.
Du tronc aux planches Entre les madriers contrecollés et les madriers traditionnels en bois massif, le process industriel diffère. Les madriers en bois massif sont découpés d’un seul tenant, à partir d’un tronc brut taillé dans sa longueur naturelle. « Chez Alaya Maisons Bois, nous n’utilisons que du bois massif, de l’Épicéa suédois que nous transformons dans notre usine. Nous réalisons des sections de 70 ou 95 mm. Nous ne traitons pas nos madriers car le bois est naturellement résistant et bénéficie d’un doublage avec un bardage qui
le protège pour l’extérieur », souligne la gérante de l’entreprise, Yasmine Serre. Avant de partir en kits prêts à assembler, pour la France, les planches sont généralement stabilisées par étuvage, sans ajouts chimiques, à moins de 18 % d’hygrométrie, afin de réduire les variations dimensionnelles. Une fois montée, une maison avec des madriers en bois massif fait toujours l’objet de réglages car elle se tasse au fur et à mesure que le bois sèche. « Ces réglages sont prévus en amont, lors de la conception de la maison, notamment au niveau des fenêtres. Au cours de la première année, nous revenons une à deux fois en moyenne pour vérifier les menuiseries, portes, poteaux. L’un des risques du tassement est l’apparition de petites fissures mais généralement les amoureux du bois le savent et l’acceptent. C’est ce qui fait un peu le charme d’une
maison en bois massif, elle vit et évolue » , détaille Yasmine Serre.
Du bois massif contrecollé
Pour limiter voire s’affranchir de ce tassement, les constructeurs de maisons en bois massif se tournent de plus en plus vers les madriers en contrecollé. Plus cher que le bois massif, le madrier en contrecollé est un assemblage de lamelles de bois massif. Le tronc d’arbre est coupé dans toute sa longueur, puis ses faces sont interverties. Le duramen, le cœur du bois, plus solide et dense, se retrouve à l’extérieur, tandis que l’aubier se retrouve au centre. Cette méthode permet de libérer la tension du bois, de stabiliser le madrier et de lui offrir une plus grande résistance. Les lamelles sont encollées, puis mises sous presse. Une fois formé, le madrier est raboté et profilé jusqu’au calibrage souhaité.
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À l’occasion d’un webinaire dédié à ce matériau, Jean-Marc Pauget, expert construction bois au CNDB ( Comité national de développement du bois ) expliquait : « l’intérêt est de s’affranchir d’une pièce de bois classique, linéaire. Le CLT permet de valoriser la ressource forestière, par l’utilisation d’éléments bois de moindre qualité - généralement plus difficile à commercialiser - incorporés dans la masse du panneau »
La méthode de production reprend le principe du lamellé-collé ou du contreplaqué. Les panneaux en CLT sont constitués de planches de bois massifs collées en couches. « Toujours en nombre impairs ( 3-5-7-9 plis ) avec une finition brute ou visible donc plus esthétique » , souligne Jean-Marc Pauget. « L’orientation du fil
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des lamelles de bois rabotées et collées d’une couche à l’autre, est croisée à 90°.
Cette disposition améliore la stabilité dimensionnelle du bois, en diminuant les effets de retrait » , ajoute l’entreprise Novawood système, représentant des produits structurels Novatop. Pour coller les éléments entre eux, l’entreprise utilise des colles sous pression du type polyuréthane, mélamine urée ( sans formol ) avec des valeurs très nettement inférieures à la classe d’émissivité /* E1.
Il en résulte des panneaux de très grandes dimensions ( jusqu’à 70 m² ) et de 6 à 40 cm d’épaisseur selon le nombre de plis. La seule limite : le transport routier. C’est le croisement des plis qui assure la stabilité dimensionnelle au bois ( pas de tuilage ou de retrait ) et sa
grande résistance structurelle, ce qui permet de l’utiliser en voile travaillant ( panneaux auto-portants ). LE CLT est utilisé pour les planchers, murs, toitures, seul ou associé à d’autres matériaux isolants ou d’autres systèmes constructifs ( ossature bois, poteau-poutre, béton, etc. ).
Une méthode non traditionnelle
Plusieurs variantes du matériau, adaptées à la valorisation des essences locales, sont disponibles sur le marché français. Ces innovations sont notamment portées par les entreprises PiveteauBois et Schilliger ou encore l’entreprise Lignatec, agent commercial exclusif de KLH, entreprise qui associe trois scieurs autrichiens
et pionnière du CLT en France. Toutefois, comme il ne s’agit pas d’une méthode traditionnelle, son usage n’est pas prévu dans l’Eurocode 5 qui régit la construction. Des avis techniques, rendus par le CSTB justifient toutefois de la performance des produits fabriqués par des entreprises européennes et françaises, qui disposent de DTA (documents techniques d’application). Certaines méthodes de mise en œuvre sont également validées par le programme PACTE, programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique ( ex-guide RAGE, règles de l’art Grenelle environnement ).
Les panneaux étant constitués de couches assemblées et collées à plis croisés, il est possible de bénéficier d’une descente de charge répartie sur deux axes, cette propriété était, jusque-là, la particularité des structures
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en béton armé. Cette capacité à répartir les charges offre des possibilités illimitées en terme d’architecture ( exemple : réalisation de structures en porte-à-faux ou ne reposant que sur un seul point d’appui ). De classe de résistance C24, le CLT est un produit structurel porteur permettant de grandes hauteurs, de grandes portées, des constructions à étages, des porte-à-faux…. Le nombre associé au " C " correspond à la charge maximale en mégapascals que peut supporter une poutre en flexion. L’épaisseur moyenne des murs extérieurs en CLT collé varie de 120 à 160 mm jusqu’en R+2, en fonction notamment de la résistance au feu demandée. Pour aller plus haut, une étude statique est indispensable pour déterminer les épaisseurs à utiliser ( 20,5 / 25 / 29 ou 34 cm ). Dans tous les cas, le panneau de CLT ne peut rester apparent qu’à l’intérieur de la structure. À l’extérieur, plusieurs choix de revêtements sont possibles, ce qui en fait un produit personnalisable.
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Contrairement à une maison en ossature bois, la maison en bois massif est constituée de pièces de bois entières pour former ses murs périphériques et ses cloisons. La technique la plus artisanale est sans aucun doute la maison en rondin ou fuste, avec ses sections rondes assemblées horizontalement.
Un bois choisi avec soin « Notre travail est encore majoritairement fait à la main, avec comme principaux outils la tronçonneuse, l’écorçoir, la meuleuse, le compas, les ciseaux à bois, le maillet » , détaille Antoine Nguyen, président de la Fédération des artisans fustiers et gérant de l’entreprise Les bois bruts. Ce procédé constructif utilise majoritairement des bois résineux, naturellement résistants à l’humidité, aux insectes et aux champignons.
« Les fustiers utilisent du Douglas, du Cèdre, du Mélèze ou de l’Épicéa d’altitude.
Plus rarement, du Pin des Landes, car il faudra alors le protéger avec de vastes débords de toiture sous peine de le voir prendre le bleu, une décoloration liée aux champignons ». Les bois sont choisis pour leur rectitude et sélectionner selon leur diamètre. Pour répondre aux exigences thermiques de la RT 2012, la plupart des fustiers utilise des bois d’un diamètre de 35 cm minimum. Les troncs sont coupés et écorcés de façon manuelle ou à l’aide d’un compresseur à eau. Certains professionnels les usinent parfois à l’aide d’une
machine à bois pour former des rondins identiques.
La maison en rondins : 100 % naturelle et manuelle !
« L’art du fustier est de travailler les troncs, tous différents, à la main, pour qu’ils épousent parfaitement la forme des fûts sur lesquels ils vont reposer », explique Antoine Nguyen. Aux angles, les troncs sont taillés pour s’emboîter parfaitement, sans fixations. La stabilité de l’ensemble et sa solidité sont assurées par cet emboî-
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tement. Cela permet aussi de limiter les effets du tassement naturel du bois : un rondin peut perdre jusqu’à 5 % de son diamètre dans les 4 premières années de séchage. Chaque fustier a sa technique d’assemblage : tête de bélier, tête de cheval, queue d’aronde etc., ce qui participe à rendre unique chaque maison. Après montage, les professionnels appliquent un traitement insecticide et anti-fongique, en phase aqueuse, sans solvants. Il s’agit surtout de protéger l’aubier, en attendant qu’il soit bien sec.
Une technique à l’épreuve de la RE 2020 « Pour l’étanchéité à l’air, on place des joints de dilation, entre les rondins. Dans certaines conditions extrêmes, en altitude notamment, on double aussi les parois au nord pour une meilleure isolation thermique. Avec la RE 2020, il faudra peutêtre que l’on systématise cette technique, qu’on isole davantage en toiture, au sol et au niveau du vitrage, voire qu’on utilise des bois de section plus grosse. On attend que les exigences soient définitivement fixées. On est cependant sûr
d’une chose : pour la réduction du bilan carbone, lors de la mise en œuvre, on est déjà les champions ! ». Avec une matière première principale locale et peu transformée, la maison en fuste a effectivement une longueur d’avance. Toutefois, si elle séduit par son esthétique 100 % naturelle, certains lui reprochent aussi ce côté trop rustique, moins facilement accepté en milieu urbain.
Pour construire sa maison bois, ou un bâtiment bois quel qu’il soit, il existe de nombreux logiciels de dessin et de calcul de structures dédiés. A la clé, des études et des plans plus fiables que s’ils avaient été exécutés à la main, plus rapides à obtenir, et surtout avec la possibilité de les partager tout ou partie avec la chaîne des professionnels amenés à travailler sur le chantier, à terme avec la chaîne des utilisateurs des bâtiments pour en assurer la maintenance. Explications.
Pour ses qualités autant esthétiques que mécaniques et son aspect environnement durable, le bois est un matériau de plus en plus apprécié dans l’univers de la construction. Parce que chaque matériau de construction a ses propres particularités et ses propres règles d’assemblage, de nombreux éditeurs ont créé des programmes adaptés à la réalisation de bâtiments bois. Désormais, des logiciels de calcul permettent d’analyser les structures et les assemblages bois, en tenant compte également du comportement de chaque élément ( fluage, comportement au feu, liaisons, jeux, … ) et de sa composition (lamellé collé, CLT,
DLT, ossatures bois, assemblages par entaille, assemblages par organes directs ou indirects).
Il s’agit de programmes plus ou moins complexes en fonc-
tion des projets architecturaux envisagés. Les logiciels Revit, Archicad, Allplan équipent majoritairement les agences d’architecture, .................LIRE LA SUITE
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d’édition de logiciels de CAO, A.Doc.
Il s’agit d’un programme informatique qui intervient sur la maquette 3D, pour préciser et vérifier les différents éléments de la structure d’un bâtiment. En modélisant la structure d’une maison bois, le constructeur, charpentier-menuisier, maître d’œuvre ou architecte, applique certaines sections de matériaux, pour l’ossature bois, les poutres ou les fermes, entre autres. L’expérience de l’artisan permet souvent de dimensionner, de manière empirique, les ouvrages les plus courants, mais pour des ouvrages plus complexes, nécessitant de longues portées ou des fermes spécifiques, …, les calculs deviennent plus compliqués. Ils nécessitent que l’on y consacrent souvent plusieurs heures.
Le logiciel de calcul de structure prend alors tout son sens : il permet de vérifier le dimensionnement des sections, les déformations, de contrôler les appuis, en fonction des différentes charges appliquées.
« Un logiciel de
dessin pur, comme Envisioneer, Cadwork, SEMA, … permet de dessiner une structure bois en utilisant des éléments dont les sections ne souffrent pas l’à-peuprès. Il en va de la sécurité de la structure » , prévient-on chez Itech, éditeur du logiciel ACORD. « Notre logiciel de calcul de structure est là pour justifier les structures suivant les normes Eurocodes, sections, assemblages, descentes de charges, déplacements… » . En fonction des demandes, le logiciel de calcul de structures joue un rôle plus ou moins déterminant. « C’est selon les cas de figure. Par exemple, calculer une descente de charge que l’on transmet ensuite au maçon qui va couler les fondations, … ou tenir compte des efforts liés aux vents, à la neige et éventuellement à la zone sismique. Par rapport aux assemblages, le logiciel va vérifier les organes d’assemblages ( boulons, pointes, etc. ) et la résistance des pièces de bois dans l’assemblage. Ce sont des calculs complexes de différents types, qui nécessiteraient que l’on y passe beaucoup de temps sans l’aide d’un logiciel de calcul » . Vérifiés par un
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bureau de contrôle dans le cas d’un chantier public, les notes de calculs ne sont pas obligatoires pour un chantier de particulier, dans le cas d’une maison individuelle. Pour autant ils sont vivement recommandés par les assurances des artisans pour se prémunir d’éventuels problèmes de structure.
A maquette unique, utilisations multiples Complété par quelques modules, le même logiciel peut aussi fournir tous les documents indispensables à l’établissement d’un permis de construire, en s’appuyant sur une maquette unique : - Celle-ci peut intégrer les relevés géomètre du terrain « Le géomètre fait un état des lieux du terrain, en établit la topographie, et indique les limites cadastrales. Il transmet les données sous forme de fichier informatique au concepteur qui s’appuie dessus pour établir le plan masse, puis pour dessiner le bâtiment » . Le résultat, outre le temps gagné par la facilité de transmission des données directement dans la maquette unique,
Légende Vidéo : Concept de structure modulaire de Stora Enso.
Quartier de Confluence, construire en panneaux de CLT, est synonyme de chantier silencieux, sans déchet, et avec beaucoup moins de rotations de camions puisque l’on a un matériau 5 fois plus léger. C’est aussi la garantie d’un assemblage plus rapide, puisque, aujourd’hui, par rapport à des matériaux conventionnels type béton, on estime à 30% le gain de temps sur chantier.
IIn’Cube est le futur Centre de recherche international du groupe Danone. Ce nom sonne tel " incubateur ", puisque l’innovation sera au cœur de ses activités, au sein d’un bâtiment vertueux.
In’Cube met le bois à l’honneur. À Gif-sur-Yvette, sur le plateau de Paris Saclay – cluster scientifique de renomée internationale –, Danone finalise la construction d’un bâtiment bas carbone de 21 500 m², unique en son genre. « Le bois est la conséquence de notre forte ambition à construire BBCA , explique Philippe Amiotte, Directeur de l’immobilier et de l’environnement de travail du géant de l’agroalimentaire. Ce choix a permis que le chantier soit un peu moins vulnérable aux intempéries et a rendu l’opération de construction de la superstructure assez rapide, plus qu’avec du béton. Le planning
a été respecté, et In’Cube est à présent clos et couvert. Les équipes bois d’Eiffage ont fait un travail remarquable. » Le fait d’avoir alloti ce chantier en huit macro-lots, dont quatre principaux (structure, façades, technique et agencement), a aussi
« L’hybridation des modes constructifs a été une constante. Béton bas carbone pour l’infrastructure, éléments métalliques de grande portée pour répondre aux différents usages, et le bois, très présent. »
contribué à faciliter la mise en œuvre. Ce centre de recherche s’impose également comme un symbole de mixité, sous plusieurs aspects. D’abord, les usages qu’il accueillera : « Il va
marier des laboratoires, des bureaux, des lieux de vie, de restauration, des pilotes – des mini-usines où sont créés les produits de demain. Il s’agit d’un mélange entre un bâtiment tertiaire et un bâtiment industriel et de recherche, riche en matière d’intelligence économique et d’interactions » , poursuit Philippe Amiotte. Puis la mixité des matériaux. Pour Abbès Tahir, associé et directeur général délégué de l’agence Arte Charpentier Architectes et en charge du projet, « l’hybridation des modes constructifs a été une constante. Béton bas carbone pour l’infrastructure, éléments métalliques de grande portée pour répondre aux différents usages, et le bois, très présent. » Au cœur d’In’Cube, réparti sur cinq niveaux, un atrium de 900 m², couvert de sheds, baigné de lumière et tout en bois, s’élève en gradins
Vidéo :
Découvrez en perspectives et vues 3 D tous les détails techniques du bâtiment In’cube.
Au cœur d’In’Cube, réparti sur cinq niveaux, un atrium de 900 m², couvert de sheds, baigné de lumière et tout en bois, s’élève en gradins jusqu’à 10,50 m de hauteur.
Le béton se retire au profit du bois à partir du deuxième étage, par des poteaux qui s’élancent sur trois niveaux. Il provient à 95 % de forêts vosgiennes.
jusqu’à 10,50 m de hauteur. Il va favoriser les échanges et les interactions entre tous les collaborateurs et intervenants, à la manière d’une place de village. Le béton se retire au profit du bois à partir du deuxième étage,
par des poteaux qui s’élancent sur trois niveaux. Il provient à 95 % de forêts vosgiennes. Les planchers en CLT prennent appui sur les poutres métalliques et les poteaux bois de grandes dimensions. Résolument dans
une démarche environnementale poussée, In’Cube profitera de la récupération des eaux pluviales et du raccordement au réseau urbain pour le chauffage et le rafraîchissement des locaux.
Le maître d’ouvrage l’agrémente par ailleurs de presque 3 000 m² de terrasses végétalisées, auxquelles s’ajoutent des jardins et un verger. Le projet vise les labels BBCA, HQE Excellent et
WELL. Les travaux s’achèvent d’ici quelques semaines. Dans un premier temps, les équipements seront transférés de l’actuel centre de recherche et développement Daniel Carasso
(à seulement 2,5 km de là), puis ce sera au tour des salariés de prendre possession des lieux, fin 2022.
"
LLe verrou a sauté ! "
Le Grand Est, est cette région née, en 2016, aux nombreux massifs montagneux des Vosges, du Jura Alsacien et du massif Ardennais, frontalière de la Belgique, du Luxembourg, de l’Allemagne, et la Suisse. Les forêts occupent le tiers de ce territoire, totalisant 1,9 millions d’hectares. Alors qu’à l’échelle nationale, les forêts sont aux trois quarts privées, 60 % de celles de la région Grand Est sont publiques. Elles appartiennent aux domaines privés de l’État ou des communes.
Le Hêtre et les Chênes dominent très largement. Le Sapin et l’Epicéa occupent les zones de moyenne montagne, et les Peupliers les vallées alluviales.
Le Douglas est l’une des premières essences de reboisement. 7 M de m3 sont récoltés chaque année, dont 5 M en forêts publiques. 42 % sont transformés en bois de construction. Au sein de ce territoire, la filière forêt-bois du Grand Est est l’une des plus importantes de France. Premier représentant de cette filière, l’interprofession FIBOIS Grand Est est au cœur de ses évolutions. « C’est un univers où les mentalités ont beaucoup évolué en très peu de temps » témoigne Sacha Jung, le Délégué Général de l’interprofession. « La RE 2020 en a été le déclencheur. S’en est suivi une chaîne de réactions, un peu comme des dominos » . Investissements, montées en capacité, qu’il s’agisse d’entreprises de la première ou de
la seconde transformation, le phénomène a commencé à être visible dès la période post premier confinement dû à la Covid. « Nous avons connu une demande en bois comme jamais, en résineux majoritairement. Les scieries se sont mises à travailler six jours sur sept, à 120 % de leurs capacités. C’est comme si un verrou avait sauté. D’autant qu’en parallèle, l’État a débloqué des dispositifs d’aide à l’investissement sans précédent dans nos régions » . Parmi les projets les plus avancés, ceux de la scierie Schilliger qui se prépare à ouvrir une usine de panneaux structurels en bois massif pour les immeubles de grande hauteur, ou encore de la scierie Gaiffe qui a investi dans de nouveaux ateliers de fabrication de produits aboutés, de l’entreprise de construction bois Weissrock ou celui de la scierie Feidt spécialisée dans les emballages dont l’investissement équivaut à un an de son chiffre d’affaires.
« Quelle que soit le territoire, Champagne-Ardenne y compris, ce sont jusqu’à plusieurs millions d’euros investis, voire, pour certains, jusqu’à 30 millions d’euros ». C’est la même volonté de développement que l’on retrouve chez le constructeur de maisons booa, du groupe Burger & Cie : « Nous avons démarré un gros programme de recherche, il y a 3 ans » , nous confie Lou Burger, à la tête, depuis cinq ans, de la filiale Maisons booa du groupe. « Jusqu’à présent, l’enveloppe, murs avec menui-
Vidéo ci-dessus : Zoom sur la formation des métiers de la filière bois, de l’arbre à la maison.
series intégrées et toiture, des maisons booa était préfabriquée en usine. Nous souhaitons, désormais, compléter cette préfabrication en lui adjoignant une partie du second œuvre. Il s’agit d’une construction hors-site encore plus poussée. Le concept doit encore être peaufiné, mais nous allons sortir notre première maison-test d’ici quelques semaines. Conformément aux exigences de la RE 2020, son système constructif a été renforcé, sur le plan de l’isolation par la pose d’une isolation en fibre de bois qui recouvre toutes les façades » . Une dynamique qui laisse entrevoir également un autre champ des possibles : « En parallèle, nous nous intéressons à la réalisation de petites résidences en R+2, également en construction hors-site et, bien sûr, en parfaite adéquation avec la RE 2020. C’est un concept conforme à la demande actuelle de plus logements sur des terrains dont les surfaces
se réduisent toujours plus. Cela correspond aux besoins de villes moyennes comme Colmar ou Sélestat. Le principe constructif est prêt. Mais il nous faut un outil de production approprié, construire de nouveaux ateliers. Nous avons la chance d’être accompagnés dans ces nouveaux projets par la région Grand Est et le CRITT. Nous avons déjà réalisé quelques petits bâtiments pour le tertiaire. Un premier essai réussi. Il nous faut désormais franchir le cap de l’habitat groupé » . Pour autant, l’interprofession constate, depuis quelques semaines, un ralentissement de l’activité des scieries locales. « 15 % d’activité en moins après avoir répondu à un afflux de commandes, ce n’est pas forcément grave. Mais il y a des inquiétudes pour 2023. Les charpentiers-menuisiers sont prudents. Les négoces vident leurs stocks avant les bilans de fin d’année. Actuellement, plus personne ne veut, donc
ne scie, de Douglas, alors que, quelques semaines auparavant, c’était l’essence que tout le monde s’arrachait » . Peut-être un épiphénomène, avance-t-on à l’interprofession, « Mais il est bien difficile de se projeter » Une certitude, toutefois : « la RE 2020 nous a apporté un nouveau public: des promoteurs, des bailleurs sociaux, des collectivités locales, autant de professionnels qui se sont trouvés confrontés à la nouvelle règlementation, mais pour qui le matériau bois, en construction , est une véritable inconnue » Nombreux sont ceux qui ont adhéré au Pacte Bois-Biosourcés pour se former au bois, rencontrer des professionnels de la filière. « C’est un engagement à intégrer une part de bois et de biosourcés dans chacun des projets de construction / rénovation à venir » . Cette vague en faveur du bois en construction a été ressentie partout de la même façon. Chez Maisons Socopa,
Vidéo ci-dessus : Les métiers du bois dans la région Grand Est.
acteur historique de la construction bois, on confirme que, si la RE 2020 n’a pas révolutionné le concept de fabrication, elle a agi sur son évolution, notamment sur l’augmentation de la présence de biosourcés dans la structure bois. « Nous avons toujours réalisé une construction parfaitement isolée. La RE 2020 nous a simplement et naturellement poussée vers des isolants biosourcés comme la fibre de bois, la ouate de cellulose » , rappelle Gérald Grosdemange, Responsable régional d’activité maisons individuelles. « Au final, c’est le porte-monnaie du client qui décide du choix du matériau ». Mais le discours ambiant concernant la protection de l’environnement, les évolutions climatiques, fait son chemin. D’autant que le confort d’été ne laisse personne indifférent. En décidant d’augmenter l’épaisseur des isolants dans nos murs, de mettre en avant les produits biosourcés et leur
capacité à déphaser, nous touchons aux économies d’énergie, un paramètre essentiel pour la clientèle » . Equiper les maisons en ossature bois de systèmes connectés pour gérer les volets et autres brise-soleil, installer des vmc double flux, compléter par un poêle à granulés, réduire l’impact carbone, telles sont les évolutions de l’entreprise « pour réaliser des construction cohérentes pour l’avenir de nos enfants » . Pour le représentant de l’interprofession, « la tendance de fond est positive, dynamique. Sur le moyen et le long terme, le bois n’a plus besoin de convaincre comme matériau de construction. Notre filière va continuer à monter en puissance. Et cela va jouer sur l’économie de la région, sur la qualité de l’environnement, autant que sur notre bien-être à tous » .
La tradition Modernisée
Architecte : Pierre Zimmermann 105 Chemin Baechle 68140 Eschbach-au-Val
Sérénité et convivialité
Constructeur : Lombard Vasina Gare de Prelles 05120
Saint-Martin-de-Queyrières https://www.lombard-vasina.fr
Architecte : Alain Gallinet ZA Le Guillermin 05600 Saint-Crépin https://atelier-a2g.com
Chaume at home
Constructeur : Maisons booa 2 rue de l’Industrie 67730 Châtenois https://www.booa.fr
La vie de chalet
Constructeur : Novawood Pépinière de Commercy ZAE La Louvière 55200 Commercy https://novawood-systemes.fr
Architecte : Nicolas Spinetto 173 bis rue de Charenton 75012 Paris https://nicolaspinetto.com
Zen Cottage
Constructeur : Kontio https://www.kontio.com
Architecte : JM Martignoni Technica Tel. 027 288 41 91
Architecture : Ma Maison Bois Immeuble le Square 1997 Haute-Nendaz - Suisse https://www.mamaisonbois.ch https://www.technica-nendaz.ch
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Constructeur : Loisir Bois Concept Show-room 3 rue de l’artisanat Sarrebourg 57400 https://www.loisir-bois-concept.fr https://fonda-pieux.com
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Projet pluriel et Urbanisme de qualité
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Régions Grand-Est
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Architecte : Agences Hardel Le Bihan Architectes https://www.hardel-lebihan.com
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Fournisseur Bois CLT : Stora Enso https://www.storaenso.com
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Constructeur : Eiffage Construction Tertiaire https://www.eiffageconstruction.com
Architecte : Arte Charpentier Charpentier Architectes https://www.arte-charpentier.com
Bureau d’études :
Conception Service Consulting 13 rue du Valois 95270 Luzarches