Architecture Bois Magazine Online N°12 Septembre 2023

ISOLATION & Confort

MAISONS EN BOIS

En France et ailleurs

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ONLINE d’Architecture Bois.

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ÉDITORIAL UNE GARANTIE

DE BIEN-ÊTRE

par Maxime Kouyoumdjian-Simonin

Bien loin des clichés publicitaires de la maison des " Trois petits cochons ", la construction bois est un mélange de technicité et d'adaptation de l'homme au matériau bois. La construction bois, ancestrale et durable, a su évoluer pour être désormais considérée comme une construction d'avenir incontournable. Les prochains événements, comme le Salon Immobilier Bas Carbone, en septembre, sur la construction biosourcée et Woodrise en octobre, congrès sur les immeubles en bois, prouvent que la tendance d'une construction raisonnée et confortable est amorcée. Aussi important que l'esthétique, même plus, le bien-être dans son logement est indispensable. A l'heure où les ménages sont très soucieux du montant croissant de leur facture de consommations énergétiques, les fortes chaleurs, durables et répétées, pèsent aussi sur le moral. Une maison est un cocon, une bulle protectrice dans laquelle on doit se sentir bien. Pour ce faire, une isolation performante, déterminée dès la phase de projet, et une mise en œuvre maitrisée, garantiront le bien-être physique et financier. Une conception de bon sens, bioclimatique, équipée d'un système de chauffage performant, équitable, respectueux de l'environnement et apportant une autonomie énergétique est aussi, et pour les trente prochaines années, une garantie de bien-être.

On en a gros!

Nous avons une pensée émue pour notre ami et ancien collègue, disparu il y a peu. JB était un passionné. De voitures, bien-sûr, mais aussi de discussions, et d’humour. Cinq années de partages quotidien, de rires, de générosités. Bon vivant autant dans l’assiette que dans le verbe, il aimait ces phrases, références aux films de Michel Audiart ou Alexandre Astier. Tu nous a quitté trop tôt. On pensera à toi toujours avec le sourire, autour d’une anecdote, une cote de boeuf et d’un bon Bordeaux...

Maxime Kouyoumdjian-Simonin Rédacteur en Chef – Fondateur

Kouyoumdjian-Simonin : max.simonin@architecturebois.fr • Maquette et Graphisme : Cyril Richard • Journaliste : Claire Thibault

• Secrétariat : Chanez Bouzidi : 05 56 50 02 02

Communication : Lisa Kouyoumdjian & Jason Girardin

• Publicité : 05 56 50 02 02 : Maxime Simonin - Alexandre Chupin • Ont collaboré à ce numéro : Mireille Mazurier

• Abonnement : 05 56 50 02 02 pour la France métropolaine et l’étranger. Contact pour suivi de commande : 05 56 50 02 02 - E-mail : admin@architecturebois.fr

Dépôt légal : SEPTEMBRE 2023 • N° ISSN : 2678-6368 - Commission paritaire : 0322 K 86254

Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation des articles et/ou illustrations, qu’elle soit intégrale ou partielle, quel qu’en soit le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation expresse de Serum Presse. Les informations ou performances techniques ou toutes autres données relatives aux produits présentés ainsi que les prix mentionnés dans ce numéro sont fournis par les fabricants, distributeurs, constructeurs ou propriétaires et n’engagent que ceux-ci. Ces données ne constituent qu’une base d’information et doivent être considérées comme de la documentation générale sans jamais pouvoir engager la responsabilité de la rédaction ou de la direction de Serum Presse. L’envoi de textes ou photographies implique l’accord de tous leurs auteurs et suppose que ledit envoi a été précédé, préalablement à la parution, de l’obtention de toutes les autorisations éventuellement nécessaires. Ceci est également applicable aux annonceurs qui doivent s’être assurés de l’ensemble de leurs droits eu égard à la législation sur la propriété littéraire et artistique. Sauf accord exprès particulier, les textes ou photos, quel qu’en soit le support, ne sont jamais restitués. La rédaction ne peut être tenue pour responsable de la perte, détérioration ou destruction des textes et photographies qui lui sont adressés. Important : voir nos conditions générales de vente. Si malgré toutes les précautions prises par Serum Presse au regard du droit de la propriété intellectuelle, une ou plusieurs autorisations avaient échappé à Serum Presse, ou à ses partenaires, Serum Presse serait reconnaissante à quiconque en aurait connaissance de bien vouloir l’en informer afin de lui permettre de prendre toutes les mesures en vue de régulariser la situation et de prendre toutes les dispositions qui s’avèreraient nécessaires envers l’intéressé. Photo couverture : © Silverwood/Groupe ISB - CR

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JEU DE CUBES

L’ANTRE DES ALL-BLACKS

PLEIN CADRE CŒUR DE VILLAGE

RÉFLEXION GLOBALE

LES FIXATIONS

ÉVASION IDYLLIQUE

L’ISOLATION

THE RAINBOW TREE

WOOD’ART LA CARTOUCHERIE

L’ACTUALITÉ DES ACTEURS EN RÉGIONS PACA & CORSE

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L’ANTRE DES ALL-BLACKS

Nouvelle-Zélande

Cette résidence généreuse de 500 m², imaginée par Johnston Architects, se divise en trois pavillons, à la fonction précise. Sous la couche de bois brûlée du bardage se cache l’exigence d’un propriétaire-constructeur…

On dirait la première ligne des All-Blacks. Normal, on est en Nouvelle-Zélande ! Atypique, ces trois pavillons forment pourtant une seule et même maison de 500 m². Grâce à leur décalage subtil dans le plan d’ensemble du projet, les bâtiments offrent des espaces extérieurs variés. Tantôt à l’abri du soleil, tantôt sans ombre, ces lieux sont ainsi occupés à différents moments de l’année. Reliés entre eux, les trois pavillons sont largement vitrés pour s’ouvrir majestueusement sur une terrasse en Merbau du Pacifique (Kwilla), un spa discret, une piscine généreuse. Au loin, la vue se prolonge vers le lac Wanaka. Cette construction imaginée par l’architecte Matt Jeffery, comporte des murs et des toits à ossature bois, avec fermes en acier et en Pin Radiata. S’accordant avec la toiture en tôles noires, le bâtiment dispose d’un bardage en Mélèze brûlé, utilisant une technique japonaise traditionnelle du XVIIIème siècle, connue sous le nom de " Shou Sugi Ban " ou " Yakisugi ", qui consiste en la carbonisation de la couche externe du bois. Cela donne un revêtement de charbon de bois extrêmement durable et nécessitant peu d’entretien, avec une riche texture sombre et une couleur naturelle qui conviennent à l’environnement rude de Wanaka. Le matériau ainsi obtenu est aussi réputé plus résistant au feu, aux insectes et aux champignons. Cette technique traditionnelle revient à la mode au Japon mais également dans le monde entier. Les poteaux de soutènement sont également noircis selon la même technique, en général, à l’aide d’une torche à gaz. De gauche à droite, on trouve au rez-de-jardin, une chambre dans

Le bâtiment est recouvert d’un bardage en Mélèze, brûlé selon une technique japonaise traditionnelle, connue sous le nom de " Shou Sugi Ban ".

Ci-contre : À l’avant, le bâtiment dispose d’une terrasse en Merbau local (Kwilla), d’une piscine et d’un spa. Des corridors vitrés relient les trois pavillons.

À droite : La toiture est recouverte de tôles noires pour prolonger visuellement l’effet sombre du bardage brûlé.

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En contraste avec le revêtement extérieur de la façade très sombre, les intérieurs sont revêtus de matières claires et chaleureuses.

le premier pavillon entièrement vitré en pignon, puis le salon, la salle à manger et une cuisine américaine dans le second pavillon présentant également un mur-rideau, puis une salle multimédia (avec le garage à l’arrière) dans le troisième pavillon. D’autres chambres et salles de bains occupent les différents étages. À l’intérieur, on appréciera les détails de menuiserie

complexes, des chevrons apparents robustes contrepointés par de délicates fermes de tension en acier, des cheminées monumentales en pierres taillées et des portes et fenêtres hautes performances, un chauffage radiant par le sol dans la dalle de béton, un foyer au gaz dans la salle multimédia, une pompe à chaleur pour les chambres et un foyer extérieur au bois. Vous

ne trouverez en revanche pas de panneaux solaires, « l’électricité néo-zélandaise étant principalement de source hydroélectrique, donc extrêmement " propre " » , nous indique l’architecte. Le savoir-faire exigeant et l’engagement du propriétaire - qui est également le constructeur - envers la perfection, sont évidents dans toute la maison.

Ci-dessus : Au plafond, les chevrons apparents robustes sont contrepointés par de délicates fermes tendues en acier.

Ci-dessus : Les planchers sont clairs et les plafonds en lambris peints en blanc pour faire entrer la lumière naturelle.

Plus de plans ? Un magazine, de multiples possibilités !

FICHE TECHNIQUE

Architecte* : Matt Jeffery - Johnston Architects

Localisation : Wanaka (Nouvelle-Zélande)

Année de construction : 2020

Surface habitable : 500 m²

Système constructif : Ossature bois avec fermes en acier et bois sur-mesure, Pin radiata

Revêtement : Bardage en Mélèze, brûlé (technique de traitement “ shou sugi ban “)

Isolation : Dalle : Gaufrée, isolée en béton armé // Murs : Laine de verre // Toit : Laine de verre // Cloisons : Laine de verre

Chauffage/EnR : Chauffage radiant par le sol dans la dalle de béton + foyer au gaz dans la salle multimédia + pompe à chaleur pour les chambres + cheminée extérieure au bois

Menuiseries : NC

Terrasse : Merbau du Pacifique (Kwilla),

Aménagements extérieurs : Piscine en béton armé surmesure avec revêtement en fibre de verre + spa

Vidéo : Le Shou Sugi Ban est une technique ancestrale de préservation du bois. Venue du Japon, elle vise à carboniser la face externe du bois pour stopper l’action du grisaillement du bois, des insectes et des champignons.

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SOMMAIRE

Texte : Iris Nelly - Photos : Simon Devitt

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JEU DE CUBES

Canton du Valais - Suisse

Comment dessiner une maison à même de répondre aux envies et aux cultures respectives d’un couple lorsque l’une a grandi à l’ombre de l’architecture moderniste brésilienne, et l’autre dans le cocon verdoyant d’un petit coin de Suisse ?

C’est la tâche à laquelle s’est attelé l’architecte Jean-Michel Martignoni. Dirigeant à la fois, un atelier d’architecture, Technica, et une société de construction bois, Ma Maison Bois ®, spécialisée dans la construction en bois massif, depuis une vingtaine d’années, Jean-Michel Martignoni est passé maître dans l’écoute de sa clientèle. « Nous habitons dans cette maison depuis plus d’un an » , témoigne le propriétaire. « De l’extérieur, on voit une belle architecture contemporaine en bois massif. Mais ces façades en madriers habillées d’un bardage à claire-voie, ne sont que l’écrin de l’habitation, qui est formée d’un second cube aux parois de verre » . Rien, depuis l’entrée, ne laisse à penser que cette adresse recèle une telle originalité architecturale. La façade en madriers CLL 135 du fabricant finlandais Kontio, fournisseur de structures en madriers de bois massif, affiche une silhouette contemporaine aux teintes chaudes du Pin du Nord. Cette technologie multicouche permet d’assembler plusieurs lames de bois orientées à angle droit les unes par rapport aux autres. Les madriers ainsi formés confèrent aux murs por -

teurs en bois massif, une stabilité remarquable, exempte de toute torsion et de tout tassement. Installée dans la pente du terrain, l’habitation se compose d’un entresol aux parois de béton armé ( 180 mm d’épaisseur ). En son cœur, un espace de bien-être et deux grandes chambres s’ouvrent sur une discrète terrasse bois dissimulée en retrait, sous la structure du rez-dechaussée. C’est là, dans la partie supérieure du volume habitable, que se dévoilent les subtilités architecturales. A commencer par la structure en bois massif, ouverte sur la piscine. Attenante au bassin par une terrasse bois à peine plus élevée que la plage de piscine, cette structure en madrier abrite le volume principal de l’habitation, à savoir une pièce à vivre de près de 70 m² dont les

Le revêtement à claire-voie en Pin du nord Lunawood se joue des regards indiscrets et offre une certaine légèreté à cette architecture cubique.

parois sud et ouest sont intégralement vitrées, tout en baies coulissantes. Posées en retrait par rapport à la structure bois, elles accompagnent la coursive ainsi créée pour mener à un autre espace terrasse placé juste devant l’espace parental. Pour les aménagements intérieurs de l’habitat, le couple a bénéficié des conseils d’un membre de la famille. C’est cette architecte d’intérieur qui a orienté les choix pour l’éclairage, pour le design des finitions, des escaliers, de l’entrée. « Il s’est agi d’un véritable travail à quatre mains entre les deux architectes. Au final, nous avons obtenu ce que nous recherchions, un mariage de nos deux univers, celui du bois et de la nature, celui du modernisme et de l’épure »

Ci-dessus : Sur les hauteurs de Grimisuat, à 855 m d’altitude, les façades bois de cette structure en madriers massifs s’intègrent délicatement dans le paysage. Pour autant, le bâtiment se compose de 22 m3 de pin arctique en structure porteuse, pour un poids approximatif de 13 T.

Ci-contre : Un bassin de nage de 2,50 m par 9 m suit la façade ouest. Il jouxte la terrasse bois grisée dont seules deux marches le sépare.

Pour que rien ne vienne perturber le passage de la lumière naturelle, l’intérieur privilégie les teintes claires du bois. Et le blanc en couleur unique, depuis les luminaires au plafond en passant par les grands meubles à effet de cloisons et le mobilier.

Ci-dessus : La chambre parentale s’ouvre sur un coin terrasse dont l’intimité est respectée par des lames de bois en pose verticale devant la fenêtre.

Ci-contre : Les cloisons des salles de bain, en ossature bois, permettent le passage des gaines techniques ; elles sont recouvertes de panneaux de madrier qui ont un profil similaire à ceux des madriers structuraux, mais avec une épaisseur de 23 mm.

FICHE TECHNIQUE

Architecte* : Martignoni Jean-Michel / Atelier Technica

Constructeur* : Ma Maison Bois / KONTIO

Localisation : Grimisuat ( Suisse )

Année de construction : 2022

Surface habitable : 270 m²

Prix : N.C.

Système constructif : CLL 135, pin nordique

Revêtement : Pin nordique, lattis Lunawwod

Isolation : Dalle : 60 mm sous radier

Murs : Fibre de bois 160 mm // Toit : 3 couches, panneau fibre de bois de 60 mm + 22 mm + 100 mm // Cloisons : Ouate de cellulose 60 mm

Chauffage : PAC Air / eau Elco

Énergies Renouvelables : Panneaux solaires

Terrasse : Bois Lunadeck

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SOMMAIRE

Texte : Mireille Mazurier Photo : Franck Paubel

CŒUR DE VILLAGE

Serre-Chevalier

Bardage mélèze et crépi blanc en façade, une association réussie en réponse aux contraintes architecturales d’un cœur de village briançonnais.

AAfficher une construction à dominante maçonnée tout en respectant le rêve de chalet bois des propriétaires, c’est la gageure qu’ont relevée avec brio l’architecte Alexandrine Brès et le constructeur bois Lombard Vasina. Pour cela, il a suffi de « mettre les bons matériaux au bon endroit » , comme le rappelle Mathieu Lombard, et de rajouter « c’est le terrain qui fait le projet. Dans ce cas-ci, c’est la relative étroitesse de la parcelle et la forte pente à plus de 10 %, qui nous ont obligés à concevoir un premier niveau tout enterré puis un deuxième niveau qui l’est également, mais seulement pour la partie arrière » . Le tout en béton banché est habillé de pierre. La

structure poteau-poutre en Douglas est posée dessus. Conformément aux recommandations de l’architecte de Bâtiments de France, elle présente de grands éléments revêtus de crépi clair. Pour parfaire cette démarche architecturale dans l’esprit des maisons de pays, un long balcon court le long des chambres du deuxième niveau.

« Nous avons conçu la construction en escalier avec les fondations comme des marches sur lesquelles s’élève le bâtiment » . La construction suit le terrain sur toute sa longueur et s’installe dans la pente naturelle. Le premier volume bétonné est occupé par un grand garage dominé par un toit-terrasse, orienté sud-est, à travers

lequel se révèle un impressionnant salon-séjour cathédrale de 60 m² et de 5,50 m de hauteur. « Un vide sur séjour de cette hauteur permet d’avoir une très belle vue sur le paysage et offre un bel apport de lumière. En termes d’architecture, c’est une façon de privilégier les volumes, plutôt que les surfaces » Le volume attenant, légèrement en quinconce par rapport à la pièce cathédrale se poursuit sur une

Le bâtiment s’élève au fur et à mesure, transformant la contrainte naturelle d’une très forte pente en un atout architectural

cuisine ( 12 m² avec un cellier de 8 m² ) ouverte sur les deux terrasses sud-est et sud-ouest. Bien moins haute que le séjour ( 2,40 m ), elle sert d’assise à la mezzanine de 28 m². Si le premier escalier qui mène au volume cathédrale est en béton, le deuxième qui s’élève vers la mezzanine et les espaces de nuit associe le travail du bois et les insertions de vitrage. Cet escalier sans contremarches, pour une sil -

houette plus aérienne, est sécurisé par un gardecorps épuré : la ligne de bois de la main courante repose sur une vitre qui en allège l’architecture. Un dernier détail : il a été réalisé sur mesure par le constructeur bois. Chacun des trois niveaux de la structure bois recèle des espaces plus intimes, depuis la suite parentale à l’arrière de la cuisine, en passant par les chambres au-dessus, au dortoir sous la soupente. Quel que soit l’étage, toutes les chambres bénéficient d’une belle lumière naturelle, jusqu’au dernier niveau, où de nombreuses fenêtres de toit éclairent les pièces. Le tout équipé de salles de bain / salles d’eau et de rangements.

Ci-contre : Depuis le toit-terrasse du garage, l’architecture bois de la structure poteau-poutre et du séjour-cathédrale est magnifiée par l’éclairage nocturne. Les vitrages qui montent jusqu’au faîte offrent une double vue à la fois sur l’intérieur des lieux et, depuis l’intérieur, sur le village et les montagnes

FICHE TECHNIQUE

Architecte* : Alexandrine Brès

Constructeur : Lombard Vasina

Localisation : Serre-Chevalier (05)

Année de construction : 2021

Surface habitable : 261,10 m²

Prix : n.c.

Système constructif : Poteaux-poutres

Revêtement : Bardage Mélèze brossé et enduit clair

Isolation : Dalle : Mousse polyuréthane projetée // Murs : Laine de verre 100 mm entre poteaux + 100 mm mousse polyuréthane

Toit : 280 mm en deux couches croisées de laine de verre de 140 mm // Cloisons : Laine acoustique de 45 mm

Chauffage / EnR : PAC air-eau + Chauffage au sol

Menuiseries : Bois du nord

Escalier bois : Sur mesure Lombard Vasina

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SOMMAIRE

Texte : Mireille Mazurier - Photos : Jonathann Dupieux

ÉVASION IDYLLIQUE

Californie

Dans le paysage grandiose de Portola Valley, cette résidence familiale reprend les codes de l’hôtellerie de luxe. Conçue pour deux, elle révèle un mode de vie partagé entre travail, réceptions, art et méditation. Découvrez son histoire…

Les clients sont axés sur le bien-être dans leurs rituels quotidiens. La conception de leur maison maximise cela, avec des espaces de détente spécialement créés pour la méditation.

DDès l’entrée, le sentiment de découvrir un monde à part saisit le visiteur. Dans cette villa californienne, un cheminement en pierre jouxte un point d’eau paisible et fait figure de rite de passage. Lorsqu’on entre sur la propriété, on laisse une vie agitée derrière soi pour s’initier à la méditation et à l’art. « Les propriétaires voulaient un endroit où ils pourraient échapper à la routine quotidienne de leur vie d’entreprise stressante pour méditer et peindre » , explique le cabinet d’architecture SB Architects. Surplombant la vallée de Portola, le site d’implantation du projet s’y prête parfaitement avec son paysage

hypnotisant. Reste à y intégrer une architecture harmonieuse, tout en répondant aux attentes multiples (et parfois contradictoires) des propriétaires. Conçue pour deux, la maison se doit d’être intimiste, axée sur le bien-être et d’un seul niveau pour pouvoir y vieillir sereinement. Mais elle doit aussi être capable d’accueillir et de divertir familles et amis. Pour résoudre cette délicate équation, l’agence imagine une architecture en contraste, en collaboration avec l’architecte paysagiste Thuilots Associates et le constructeur Ryan Associates. Des volumes en " boîtes ", séparés les uns des autres et très

ouverts sur l’extérieur, célèbrent la beauté du site. Ils sont reliés entre eux par un aménagement paysager luxuriant. « Les clients sont axés sur le bien-être dans leurs rituels quotidiens, de sorte que la conception de leur maison maximise cela, avec des espaces de détente spécialement créés pour la méditation » . La suite parentale dispose par exemple de sa propre structure. Elle est reliée

Conçue pour deux, la maison se doit d’être intimiste, axée sur le bien-être et d’un seul niveau pour y veillir bien.

par un pont en verre, qui permet d’aller vers le salon, la salle à manger et la cuisine. « Dans cet espace en constante évolution, les clients peuvent condenser et fermer certaines zones de la maison pour vivre sur une plateforme plus petite quand il n’y a qu’eux deux à la maison ; et quand ils ont des invités, les murs de verre dans le salon et la salle à manger se replient et s’ouvrent sur la piscine

Ci-dessus : L’architecte d’intérieur, Lorissa Kimm, a travaillé avec les clients pour sélectionner et commander une gamme de meubles dans des tons gris doux, laissant libre court aux touches de couleur de la collection d’art des clients.

FICHE TECHNIQUE

Architecte* : SB Architects

Constructeur : Ryan Associates

Architecte d’intérieur : Lorissa Kimm

Localisation : Portola Valley, Californie (ÉtatUnis)

Année de construction : 2019

Surface habitable : 530 m² environ

Prix : NC

Système constructif : Ossature bois

Revêtement : Bardage en composite, Resysta

Isolation : Dalle : R30/Murs : R21/Toit : R38/

Cloisons : NC

Chauffage/EnR : Système VRV, Mitsubishi série S CU, FCU encastrés

Menuiseries : Aluminium anodisé, acier inoxydable brossé, Fleetwoods

Ci-contre : Une palette de matériaux simples de bois, de pierre et d’acier brut se propage dans toute la maison, avec des plafonds en Cèdre ajoutant de la chaleur et de la texture aux paramètres intérieurs et aux espaces extérieurs en porte-à-faux. Les murs et les moulures sont revêtus de bois franc brésilien en Ipé, et les menuiseries naturellement teintées se poursuivent dans toute la maison.

et la terrasse, rendant la maison idéale pour recevoir » . À part de cette première structure conçue pour le couple, une autre habitation de deux étages regroupe un petit bureau, un appartement pour les invités et un studio d’art au dessus du garage. S’inspirant des codes de

l’hôtellerie de luxe, la décoration intérieure fait appel à une palette de matériaux simples : bois, pierre, acier brut. Les couleurs oscillent entre le brun, le gris, le beige, mettant ainsi en valeur les objets d’art colorés des propriétaires. Tout est fait pour créer un sentiment d’évasion idyllique.

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SOMMAIRE

Texte : Claire Thibault – Photos : © Aaron Leitz/SB Architects

RÉFLEXION GLOBALE

Vienne, Autriche

Cette maison, à la fois fonctionnelle et sophistiquée sur le plan architectural, transpose avec soin un bel emplacement, à flanc de colline, en une expérience de vie avec une vue aérée.

LLa construction en bois peut être vécue comme une envie de ressentir le bois autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. De la façade à la terrasse en passant par les murs et les plafonds, le bois décore, habille et calme cette maison familiale. « Pour les propriétaires, passionnés et professionnels de l’escalade, la maison se lit comme une visualisation de leur passion pour le surplomb et pour la nature » , raconte le cabinet d’architecture Josep. La maison est réalisée en ossature bois, dont les bois proviennent de forêts autrichiennes certifiées PEFC. Dotée d’une surface de 189 m 2 , elle s’articule sur trois niveaux. Le rez-de-chaussée, en béton, abrite le garage et les pièces techniques. Il est isolé par des panneaux de polystyrène extrudé haute résistance. Le premier niveau est presque entièrement dévolu à l’espace à vivre. Une grande pièce de vie s’ouvre sur deux larges baies vitrées afin de pro -

Invisible depuis la rue, cet espace extérieur entièrement réalisé en Mélèze, sans traitement, offre à la chambre parentale une bulle d’intimité extérieure.

fiter de la vue. La cuisine ouverte sur le séjour est également inondée de lumière. Moderne et fonctionnelle, elle s’insère parfaitement dans cette décoration " tout bois ". Ce premier niveau est complété par une chambre. La suite parentale est située à l’étage. Habillée également de bois, elle dispose d’une belle surface et d’une hauteur sous plafond généreuse. Elle s’adjoint une salle-debains et un dressing. La terrasse couverte et protégée, attenante à la chambre, offre un espace d’intimité qui prolonge la détente. « La mise en œuvre d’une construction en bois avec des exigences aussi élevées et de nombreuses surfaces visibles en bois nécessite une précision particulière » , précise Franz Kreiseder, le constructeur de la maison. « L’un des leitmotivs du processus de conception était le thème Low-Tech » , explique, l’architecte. « Cela signifie renoncer délibérément à une technique

coûteuse, compliquée et utiliser des principes d’action simples ( fonctionnement, utilisation, fabrication, entretien ). Une disposition en plan flexible, des axes visuels, des vues, une façade en bois sans entretien, la possibilité de travaux " do it yourself" , une façade sur rue sans clôture, des matériaux de construction préservant les ressources, y compris dans le domaine de l’isolation thermique et des fenêtres, ne sont que quelques exemples de cette manière de penser » . La maison est le résultat d’une réflexion globale de la construction de notre temps. Comme aime à le répéter les propriétaires : « ce n’est pas pour les likes que cette maison est faite, c’est pour le cœur ».

Ci-dessus : Les plafonds comme les menuiseries sont en bois provenant des forêts Autrichiennes certifiées PEFC.

Ci-contre : La cuisine Ikea s’intègre, tant dans sa couleur que dans sa forme, entre les baies vitrée.

FICHE TECHNIQUE

Architecte* : Josep ZT GmbH

Constructeur* : Franz Kreiseder GmbH

Localisation : Vienne, Autriche

Année de construction : 2018

Surface habitable : 189 m²

Prix : 3000 €/m²

Système constructif : Ossature bois

Revêtement : Mélèze naturel

Isolation : Dalle : Panneaux XPS Murs : Panneaux XPS // toit : Ouate de cellulose ( papiers recyclés ) // Cloisons : Laine minérale

Chauffage/EnR : PAC air Viessmann

Texte : Maxime Simonin - Photos : Bernhard Fiedler

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EXTENSION PLEIN CADRE Hauts-de-Seine

À Issy-les-Moulineaux,

l’agence SKP architecture signe une rénovation/extension/surélévation audacieuse.

Optimisant le terrain de toute part, elle parvient à offrir un nouveau cadre de vie à ses clients, où bois, brique et zinc forment une alliance design pour le plaisir des yeux et le confort de tous.

Ci-dessus : Côté jardin, le bois et le zinc se partagent la vedette et soulignent le verre des fenêtres et des baies.

IIl fallait avoir beaucoup d’imagination et de goût pour transformer une maison des années 50 en une maison familiale contemporaine et chaleureuse. L’agence SKP-Architecture en a fait la démonstration, pour ce projet en région parisienne. Là où chaque mètre carré compte, il a fallu ruser et trouver des solutions adéquates pour offrir un nouveau cadre de vie à une famille avec trois enfants. « Tout démolir aurait été plus facile, reconnaît l’architecte, mais ce n’était pas possible pour une question de coûts. Nous avons donc gardé le plus possible l’ancienne structure maçonnée, tout en ouvrant la maison sur son jardin et en lui ajoutant des mètres carrés supplémentaires ». La partie existante est agrémentée de grandes baies vitrées, entièrement isolée au moyen de laine de bois, et renforcée grâce à des poutres en acier. Sa toiture en bois est déposée afin de changer son gabarit et créer une surélévation. Côté rue, une extension

est placée dans le prolongement du garage existant. Côté jardin une deuxième extension, qui comporte un salon de plain-pied sur le jardin, est aussi créée. Le bois est choisi pour les deux extensions et la surélévation, à la fois pour sa légèreté et pour son côté écologique. « Il y a 10 ans, nous étions pionniers sur le bois avec la réalisation des premières maisons passives labellisées. Aujourd’hui, 30 % de nos pro -

La maison dispose d’une nouvelle identité architecturale simple et claire, où le design redonne des couleurs à la façade et lui offre un look très contemporain.

À gauche : Côté rue, la nouvelle façade est habillée de briques rouges, moulées à la main.

jets sont en bois. Ça se fait de plus en plus en maison individuelle, c’est un mode constructif rapide, où on peut planifier un maximum de chose en amont du chantier ». L’ossature bois en Douglas est réalisée en 3D par l’entreprise EF2, puis préfabriquée en atelier. « Tout est au millimètre près, c’est tout l’avantage du matériau même s’il faut reconnaître que c’est un peu plus cher » , indique l’architecte. Le site du chantier est difficilement accessible, le montage d’une grue est impossible. « Tout a été fait à la main ! Le montage de l’ossature bois et de la charpente a nécessité un mois ». Afin de s’intégrer dans le paysage urbain, l’architecte opte pour trois matériaux en façade : des briques moulées à la main, de couleur rouge, pour la structure existante, côté rue et en R+2 ; du zinc anthracite pour la toiture ; et le bois qui vient encadrer l’architecture. « Trois " volumes " en bois dessinent la façade côté jardin : le premier " volume " au RDC en ossature bois comporte un salon avec une grande baie vitrée et, au-dessus, une grande terrasse en liaison directe avec la pièce de vie du R+1. Le deuxième " volume " est créé par un cadre en bois ajouré, qui souligne l’ouverture du R+1. Il protège la grande baie vitrée du soleil et des vues. Le dernier " volume ", au niveau des combles, est créé par un balcon et une pergola en bois, qui protège la baie vitrée de l’ensoleillement direct et du visà-vis » , détaille l’architecte. Dans cette nouvelle architecture à la fois simple dans ses lignes et complexe dans sa structure, le design s’affirme pour offrir beaucoup en usant de peu.

L’intérieur se veut minimaliste et épuré de toute décoration superflue. Un mur d’accent à la teinte légère vient mettre en valeur des objets design.

L’espace de vie reste très lumineux. La peinture blanche s’efface pour mettre en valeur les matériaux de construction. Acier, aluminium, marbre et bois. Les tapis et ameublement apportent une touche de chaleur supplémentaire.

De grandes baies vitrées ont été percées dans toute la partie existante en maconnerie des années 50. La structure a été renforcée avec des poutres en acier.

FICHE TECHNIQUE

Architecte/Maître d’ouvrage* : SKP Architecture

Constructeur* : Entreprise EF2

Localisation : Issy-les-Moulineaux (92)

Année de construction : 2019

Surface habitable : 240 m² dont 70 m² d’extension

Prix : 2000 € HT/m²

Système constructif : Ossature bois en Douglas

Revêtement : Bardage en Cumaru, huile de protection hydrofuge + briques type E-brick, Vetabrick collées

Isolation : Dalle : Laine de bois Pavatex

Murs : Laine de bois Pavatex

Toit : Laine de bois Pavatex

Cloisons : Laine Ultracoustic Ecose 45 de chez Knauf

Chauffage/EnR : Électrique + ballon thermodynamique Aldes

Menuiseries : Technal

Terrasse : Cumaru, 110 m² environ

Plus de plans ? Un magazine, de multiples possibilités !

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Texte : Claire Thibault – Photos : Nicolas Grosmond

LES FIXATIONS

POUR LA CONSTRUCTION BOIS

Les fixations, souvent invisibles dans une construction bois, sont pourtant des concentrés d’innovations. Clous, vis, équerres, sabots… Ils rendent possible l’assemblage d’éléments de plus ou moins grandes dimensions. Conçues pour résister à toutes les pressions, les fixations cachent de belles innovations techniques.

Pour concevoir un projet architectural conforme aux normes, les fixations sont de précieuses alliées. À chaque usage, son système de fixation. Les problématiques sont le plus souvent liées aux charges maximales que peut supporter la construction et à la durabilité. La particularité d’une maison à ossature bois est qu’elle est composée de pièces de bois verticales ( les montants ), et de pièces horizontales en parties haute, basse et médiane ( les traverses et les entretoises ). Un voile travaillant, en panneaux dérivés du bois, est fixé sur cette ossature. Les cavités du panneau à ossature bois sont ensuite remplies avec un isolant, dont les parois sont associées avec un pare-pluie et un pare-vapeur, et des doublages isolants éventuels qu’il faut également fixés. Les revêtements intérieurs ( plaques de plâtre, lambris en bois massif ) et extérieurs ( bardages en bois, panneaux en contreplaqué enduit ou non ) sont enfin fixés sur l’ossature. Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à l’exécution des maisons et bâtiments à ossature bois sont précisées par la NF DTU 31.2. Le choix du type d’assemblage se fait en fonction de la géométrie des pièces à joindre, de leur nombre et des angles entre chaque pièce, ainsi que de la sollicitation à transmettre. Le type de section des barres à unir (rectangulaire, circulaire, ... ), les considérations esthétiques (assemblage visible ou non) et les exigences de montage (place disponible, facilité du montage, … ) sont aussi des paramètres dont il faut tenir compte. Les assemblages par fixations métalliques se divisent en deux catégories : les fixations de type tige ( clous, vis, boulons, goujons… ) et les connecteurs de surface ( sabots, équerres, plaques, crampons… ). Ces deux catégories se distinguent par leur façon de transférer l’effort, soit sur l’épaisseur de l’élément bois pour les premiers, soit par distribution sur la surface de contact de cet élément pour les seconds. Le choix d’un assemblage se fait en fonction du type et de l’intensité du chargement auquel il est soumis. Selon le cas, un assemblage doit être en mesure de transmettre des efforts de compression, de traction, de cisaillement et / ou de flexion. Des paramètres auxquels il faut ajouter la stabilité dimensionnelle et

Le bureau d’études peut être contrôlé à tout moment sur le calcul des charges à reprendre et justifier ses choix d’assemblage et de fixations.

la résistance à la dégradation des assemblages qui garantissent la pérennité des constructions en bois. Enfin, le comportement au feu est un autre critère important qui influence la stabilité de l’ouvrage en cas d’incendie. D’autres critères de conception comme la facilité de mise en œuvre, la simplicité, l’esthétisme et le coût peuvent également guider le choix d’un assemblage. Les assemblages ayant un maximum d’éléments préfabriqués, simples à mettre en place sur le chantier, permettent d’effectuer un montage rapide. Dans cette optique, le fabricant Hilti a développé le connecteur bois HCW spécifique pour les assemblages bois sur béton et bois sur bois. Le connecteur bois est monté sur le panneau d’ossature lors de la préfabrication puis connecté au support sur le chantier à l’aide d’un goujon d’ancrage ou d’une vis à double filetage. L'étape de préparation permet de positionner précisément le point de fixation sur le chantier grâce aux mesures numériques, ce qui accélère le processus de montage. En outre, les forces de traction et transversales sont traitées exactement au point prévu ce qui permet une utilisation optimale des matériaux. La préfabrication permet aussi de mieux contrôler la qualité de l’assemblage. Les montants d’ossature et les contreventements sont usinés puis positionnés sur une table de montage horizontale pour être assemblés. Certains constructeurs disposent de cadreuses numériques qui permettent d’automatiser les étapes d’agrafage des panneaux de contreventement et de clouage des liteaux. « C’est la machine la plus classique pour la réalisation d’ossature bois. Elle dispose de tout un tas d'options pour l’agrafage, le détourage avec fraiseuse numérique, le clouage du pare-pluie. Il y a de plus en plus de possibilités d’automatisation, notamment pour le perçage, le vissage ou encore la dépose de colle » , explique Alain Renaud, dirigeant de Gedimo. Les précadres des menuiseries sont également installés en atelier, tout comme le clouage de bardage, puis l’isolation du panneau. « Nos innovations suivent toujours les évolutions de la filière bois. Les panneaux d’isolation ou de fibres de bois devenant de plus en plus épais, il a fallu trouver des solutions. Les agrafes, par exemple,

sont de plus en plus longues, elles peuvent aller jusqu'à 160 mm » , indique Grégory Roeckel, directeur général commercial de l’entreprise Alsafix. « Les pointes en bois LignoLoc ® pour le clouage des panneaux CLT, les panneaux OSB sur l’ossature bois ou encore le bardage sont aussi une innovation cohérente d’un point de vue environnemental » . Le choix d’assemblages simples ( clous, vis, boulons ) qui sollicitent le bois en compression permet généralement

d’optimiser les coûts de la structure. La répétition de configurations d’assemblages standards et la préfabrication des éléments en atelier peuvent aussi être une source d’économie et limiter la manipulation en chantier. Pour les structures en bois, les assemblages en compression sont recommandés afin d’obtenir un comportement ductile. De nombreux tests ont démontré que les assemblages par clous, par vis ou par boulons de petite dimension, offrent

Vidéo : Schmid Schrauben Heinfeld

une bonne ductilité alors que les tiges de plus grandes dimensions sont très résistantes, mais peu ductiles ( risque de ruptures fragiles du bois ). De même, les connecteurs de surface sont très performants, mais ils peuvent être aussi à l’origine de ruptures fragiles par cisaillement du bois. Le choix des fixations et des combinaisons est donc essentiel dans le comportement de l’assemblage afin de préserver les capacités de chargement.

Un assemblage doit être en mesure de transmettre des efforts de compression, de traction, de cisaillement et/ou de flexion.

Vidéo : Mach diffusion

LES VIS, DES FIXATIONS PLÉBISCITÉES

Les vis sont des concentrés de technologies : les angles, la taille des filets, leur orientation, la qualité des aciers, les fraises, les formes de tête, les empreintes.

Elles sont, de loin, les fixations les plus nombreuses et les plus variées. Il existe trois familles de vis. Les vis à filetage partiel sont utilisées en ossature bois et en charpente. Elles ont, pour partie, remplacé les pointes coulées. Les vis à filetage total sont des vis plus structurelles, à laquelle on demande beaucoup de mécanisme. Elles deviennent intéressantes en remplacement de connecteurs, plus onéreux et lorsqu’elles reprennent beaucoup de mécanique. Enfin, il existe des vis spécialisées, pour la terrasse, pour des assemblages en extérieur,

Les fixations doivent être adaptées aux bois locaux, comme le hêtre, dont la densité est beaucoup plus forte que celle des résineux.

pour des bardages, pour des placages…. « Les vis de structure ne sont plus, à proprement dit, des vis bois classiques mais des produits d’une qualité hautement supérieure, certifiés par un agrément technique européen ( ATE ) et homologués en fonction de la norme Eurocode 5. Elles sont à 99,9 % fabriquées en Europe ! », souligne Christian Giacalone de Schmid Schrauben Hainfeld. Les différents types de vis correspondent à des applications très diverses. Pour y répondre, les fabricants utilisent divers aciers, alliages, traitements des métaux et traitements de surface, afin d’obtenir des performances précises en matière de résistance mécanique et de protection contre l’oxydation. « Les systèmes constructifs varient d’une région climatique à l’autre » , rappelle Christian Giacalone. « On travaille beaucoup plus avec de la fermette sur

© Heco-Schrauben

© HECO France

Vidéo : Beck

les zones côtières qu’avec de la charpente traditionnelle en raison de la prise au vent. Dans le Jura, les madriers empilés sont privilégiés. En Bretagne, c’est l’ossature bois parce que l’on est sur des régions beaucoup plus humides. La fixation est adaptée à ces zones climatiques. Mais

il peut arriver que l’on nous demande un revêtement très spécifique, comme des fixations en acier zingué nickelé dont le comportement au test du brouillard salin est extrêmement performant » . Autre cas particulier, les bardages autoclaves ou en Red Cedar, très acides, qui rongent

les pointes de vis en zinc. Seule solution, utiliser des vis en inox. Les règles techniques concernant la construction bois sont contenues dans l’Eurocode 5. Les caractéristiques des produits utilisés comme éléments de fixation pour les structures en bois sont, pour leur part, préci -

sées dans la norme EN 14592. Cette norme est obligatoire en France. Répondant aux exigences de cette directive européenne sur les produits de la construction, le marquage CE est obligatoire sur les vis utilisées dans la construction.

LES FIXATIONS POUR

BÂTIMENTS EN CLT

Dans l’univers de la construction bois, le CLT a réveillé les architectures, concurrençant le béton pour les bâtiments de moyenne et de grande hauteur.

Préfabriqués sur-mesure en atelier, ces panneaux, futurs murs ou planchers, ne doivent pas leurs performances qu’au seul matériau superposant les couches de bois massif. Sans des fixations parfaitement adaptées, tous ces assemblages pourraient difficilement se transformer en un bâtiment bois spectaculaire comme celui de la tour Hypérion, haute de 16 étages, à Bordeaux.

Par connecteur, on comprend tous les matériaux permettant de fixer les panneaux les uns avec les autres. Le type et la quantité de connecteurs peuvent être définis par les détails de construction et les calculs statiques. Les connecteurs standards sont par exemple les vis, les équerres, les chevilles d‘ancrage fixe. Dans certaines architectures et pour certaines situations de montage, les connecteurs standards ne suffisent pas. Dans ce cas, il est nécessaire

d‘utiliser des éléments en acier, dimensionnés par un bureau d’études structure. Si les produits de fixation utilisés pour l’assemblage d’éléments bois restent classiques ( équerres, vis et plaques ), les efforts à transmettre diffèrent de ceux que l’on retrouve dans les autres structures bois, bâtiments ossature bois ou poteaux-poutres. Entre une structure ossature bois, conçue en éléments bois fins, et un panneau plein en bois massif, les reprises de charge et les besoins techniques spécifiques à chaque structure ont nécessité de reconcevoir l’ensemble des systèmes de fixation, d’en adapter certains et / ou de créer de nouvelles gammes de produits dédiées au CLT. Nicolas Honoré, Chef produit Connecteurs chez Simpson Strong Tie s’en explique : « Le développement de notre gamme d’ancrages de murs ( HTT ) est un exemple concret : notre modèle d’origine de

Vidéo : Simpson Strong Tie France

400 mm de hauteur était conçu pour une reprise de charge de 2T, dédié à de grosses ossatures bois. Il s’est pourtant révélé insuffisant pour des murs en CLT. Désormais nous proposons deux modèles complémentaires dont l’un de 800 mm de hauteur est capable de reprendre une charge de 7T » . Cette adaptation concerne les ancrages de murs, mais aussi les équerres dont la largeur peut évoluer désormais jusqu’à 250 mm. « Tous les assemblages ont grossi. En parallèle, les besoins techniques ont été affinés en fonction des structures bois » . De fait, dans une ossature bois, l’élément le plus flexible, le plus ductile, c’est le mur en lui-même. « Selon la charge à supporter, il peut arriver qu’un mur en ossature bois se déforme. Mais ses connecteurs resteront stables et continueront à maintenir l’ensemble. En revanche, avec le CLT, s’il y a peu de risque qu’un mur massif se déforme sous le poids, il faut que la connexion soit en mesure de résister à ce transfert de charge » . Ce nouveau rapport de force, " inversé ", entre la connexion et la structure,

concerne surtout les bâtiments de plus de cinq étages. Mais les risques que quelques pointes, ou vis, se déchaussent dans un assemblage bois sont minimes. « La conception des bâtiments passe par des bureaux d’études structure dont le métier est de choisir le bon connecteur au bon endroit. Les bâtiments actuels ont une durée de vie Préfabriqués sur-mesure en atelier, ces panneaux, futurs murs ou planchers, ne doivent pas leurs performances qu’au seul matériau superposant les couches de bois massif. Sans des fixations parfaitement adaptées, tous ces assemblages pourraient difficilement se transformer en un bâtiment bois spectaculaire comme celui de la tour Hypérion, haute de 16 étages, à Bordeaux.

Par connecteur, on comprend tous les matériaux permettant de fixer les panneaux les uns avec les autres. Le type et la quantité de connecteurs peuvent être définis par les détails de construction et les calculs statiques. Les connecteurs standards sont par exemple les vis, les équerres, les chevilles d‘ancrage fixe. Dans certaines

Des fixations adaptées à la fabrication en usine des murs et planchers bois.

Vidéo : Knapp - Toiture Play

architectures et pour certaines situations de montage, les connecteurs standards ne suffisent pas. Dans ce cas, il est nécessaire d‘utiliser des éléments en acier, dimensionnés par un bureau d’études structure. Si les produits de fixation utilisés pour l’assemblage d’éléments bois restent classiques ( équerres, vis et plaques ), les efforts à transmettre diffèrent de ceux que l’on retrouve dans les autres structures bois, bâtiments ossature bois ou poteaux-poutres. Entre une structure ossature bois, conçue en éléments bois fins, et un panneau plein en bois massif, les reprises de charge et les besoins techniques spécifiques à chaque structure ont nécessité de reconcevoir l’ensemble des systèmes de fixation, d’en adapter certains et / ou de créer de nouvelles gammes de produits dédiées au CLT. Nicolas Honoré, Chef produit Connecteurs chez Simpson Strong Tie s’en explique : « Le développement de notre gamme d’ancrages de murs ( HTT ) est un exemple concret : notre modèle d’origine de 400 mm de hauteur était conçu pour une reprise de charge de 2T, dédié à de grosses ossatures bois. Il s’est pourtant révélé insuffisant pour des murs en CLT. Désormais nous proposons deux modèles complémentaires dont l’un de 800 mm de hauteur est capable de reprendre une charge de 7T » . Cette adaptation concerne les ancrages de murs, mais aussi les équerres dont la largeur peut évoluer désormais jusqu’à 250 mm. « Tous les assemblages ont grossi. En parallèle, les besoins techniques ont été affinés en fonction des structures bois » De fait, dans une ossature bois, l’élément le plus flexible, le plus ductile, c’est le mur en luimême. « Selon la charge à supporter, il peut arriver qu’un mur en ossature bois se déforme. Mais ses connecteurs resteront stables et continueront à maintenir l’ensemble. En revanche, avec le CLT, s’il y a peu de risque qu’un mur massif se déforme sous le poids, il faut que la connexion soit en mesure de résister à ce transfert de charge » . Ce nouveau rapport de force, « inversé «, entre la connexion et la structure, concerne surtout les bâtiments de plus de cinq étages. Mais les risques que quelques pointes, ou vis, se déchaussent dans un assemblage bois sont minimes. « La conception des bâtiments passe par des bureaux d’études structure dont le métier est de choisir le bon connecteur au bon endroit. Les bâtiments actuels ont une durée de vie de 50 ans, connecteurs y compris » . Certaines situations ne nécessitent pas seulement d’aug -

menter les tailles des fixations, mais aussi leur plan de clouage. « Lorsqu’une lisse vient s’interposer entre le panneau de CLT et la dalle béton, une équerre classique n’a pas sa place » assure Nicolas Honoré, « son positionnement trop proche de l’extrémité du panneau pourrait augmenter les risques de fissuration du CLT » Pour répondre à cette problématique, les services de R&D de Simpson-Strong-Tie ont mis au point une équerre renforcée ( gamme ABR ) dont l’aile du côté du panneau est agrandie, pour éloigner les fixations de l’extrémité du mur en CLT. Même évolution chez l’industriel autrichien Knapp-Connectors. Dans le cas d’un assemblage mur CLT / poutre bois » , témoigne Joel Fruhauff, responsable commercial France, « nous disposons de connecteurs appropriés ( Ricon, Megant ). S’il s’agit d’un assemblage de panneaux CLT entre eux, nous disposons d’un système pour l’ossature bois ( Walco ) que nous avons adapté au CLT en modifiant la vis d’accroche. A la place de notre vis à collerette avec un filetage de 45 mm de long, nous privilégions un vissage avec douille, une grosse

Simposon Strong Tie

La plupart des fabricants de fixations ont repensé leurs produits d’assemblage par rapport à l’insertion de CLT.

rondelle qui permet de faire l’accroche de la ferrure et qui est traversée par une vis bois » Autre connecteur spécialement pensé pour un assemblage de murs CLT / CLT, le connecteur T-Joint de 40 mm de diamètre pour un vissage en biais « Plutôt que de faire une liaison en biais classique, qui nécessite d’avoir un recul important au niveau de l’amorce de vissage et fait perdre de la longueur de vis quand celle-ci pénètre dans le second panneau en CLT, cette grosse rondelle percée des deux côtés permet de gagner sur le filetage effectif dans le bois. On gagne aussi en résistance sur la vis, et, parce qu’il s’agit d’une rondelle de gros diamètre, on augmente la portance de la vis sur le bois » Au final, le nombre de vis à mettre sur le panneau est réduit. Cette solution peut être prépositionnée en atelier et l’assemblage est fina -

lisé sur le chantier par la pose d’une seule vis. Traditionnellement, les professionnels utilisent des pointes, ou des vis, de petits diamètres pour la pose des équerres. Il existe désormais des vis de gros diamètres adaptées à la fixation de ces connecteurs. « Quatre vis connecteurs SSH permettent de remplacer jusqu’à 29 pointes pour la fixation de certaines équerres, et ce, sans impacter les performances de l’assemblage » , affirme encore Nicolas Honoré. La mécanisation permet, aussi, de transformer une visseuse professionnelle en système automatique de vissage en bande. Ce système est devenu l’outil indispensable des chantiers de CLT. Avec le développement de la construction bois, les fixations ont, plus que jamais, leur place dans le monde du bâtiment. Les produits sont de plus en plus qualitatifs et adaptés.

Texte : Serum Presse

Design et traditionnelle, toute la maison bois est réunie ici

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POURQUOI BIEN ISOLER SA MAISON ?

LE CONFORT SINON RIEN

Incontournable de la construction dans le neuf comme en rénovation, l’isolation est la pierre angulaire d’un habitat confortable, sain et économe en énergie. La RE 2020 renforce, encore un peu plus, cette notion.

Que ce soit dans le cadre d’une construction ou d’une rénovation, l’isolation est le point clé pour se sentir bien chez soi. Selon une enquête parue en février 2022 ( sondage réalisé par OpinionWay pour Sofinco en février 2022 ), l’isolation est une des priorités pour les français. Pour 84 % des répondants, la facture énergétique pèse trop dans le budget du foyer. De fait, 7 millions de logements sont considérés comme des " passoires énergétiques " en France. Ils sont classés F et G. Pour un propriétaire-occupant, la rénovation énergétique du logement est synonyme d’amélioration des conditions de vie. Ce sont aussi des factures énergétiques bien moins élevées et la garantie de revendre plus facilement son bien. Aussi, l’inertie thermique d’une maison est une donnée importante à prendre en compte lorsque l’on veut isoler. L’inertie thermique est la capacité des matériaux (murs, toiture et isolant) à emmagasiner la chaleur sans se réchauffer. Les parois à forte inertie stockent l’énergie sans augmentation conséquente de température. Plus l’inertie des matériaux mis en œuvre est élevée et meilleures sont les capacités de la maison à résister aux pics de chaleur estivale. Comme la capacité de stockage des calories par les matériaux n’est pas infinie, il arrive un moment où ces calories sont restituées. Concrètement, en période estivale, la chaleur est emmagasinée le jour, ce qui limite la montée en température du bâtiment, et restituée la nuit, alors que la température extérieure est plus basse et rend possible une évacuation efficace des calories stockées. Plus le déphasage est important, plus l’inertie thermique est élevée, meilleur sera le confort. L’un des points clés de la RE 2020 est justement de permettre aux habitants de ne pas souffrir d’épisodes caniculaires. L’objectif est de valoriser les solutions passives ( inertie, protections solaires, etc. ) plutôt qu’actives ( climatisation ). Cela s’accompagne aussi d’une parfaite étanchéité de

l’enveloppe du logement. En effet, l’étanchéité à l‘air est un critère important de la performance thermique du bâtiment, car c’est ce qui ne laisse passer aucune fuite d’air. À défaut, en hiver, l’air chauffé de l’habitat migre par convection vers l’extérieur, par le biais de toutes les fentes et orifices existants. En été, le phénomène est inverse. Cependant, c’est en hiver qu’il peut être à l’origine de pathologies, en amenant de l’humidité au cœur de matériaux qui sont alors relativement froids. Ce phénomène physique est alors synonyme de déperditions énergétiques, de ponts thermiques, de sensations de courants d’air froid désagréables pour les occupants. La perméabilité de l’enveloppe d’un bâtiment peut avoir de nombreuses conséquences :

- une augmentation de la consommation énergétique : que ce soit pour faire fonctionner le chauffage, la climatisation ou d’autres équipements similaires, la consommation énergétique du logement peut augmenter de 20 %.

7 millions de logements sont considérés comme des " passoires énergétiques " en France.

- un appauvrissement de la qualité de l’air : les pollutions extérieures pénètrent dans le logement par les fuites. La qualité de l’air s’amoindrit, le taux de poussières augmente et il n’est pas rare de voir apparaître des moisissures.

- un confort acoustique affaibli : les bruits provenant de l’extérieur s’infiltrent plus facilement dans le lieu de vie.

- une fragilisation de la structure du bâtiment : les défauts d’étanchéité de l’enveloppe entraînent de plus grandes difficultés de conservation du bâtiment. Des problèmes de condensation apparaissent. L’humidité peut alors alimenter la formation de moisissures. Les ponts thermiques peuvent représenter jusqu’à 25 % de la perte de chaleur d’une construction. Isoler, c’est donc, la possibilité de supprimer complètement les ponts thermiques et de garantir le confort. À cet effet, aucun isolant n’est à délaisser pour atteindre les exigences de la RE 2020. L’isolant utilisé doit toutefois répondre à trois.... LIRE LA SUITE

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LES THÉMATIQUES

Tout savoir de la Construction Bois

Tout ce qu’il faut savoir sur l’ISOLATION

Photos

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d’information et interviews + de 160 pages entièrement dédiées à l’ISOLATION.

BÂTIMENT BOIS

WOOD’ART LA CARTOUCHERIE

SSitué dans l’écoquartier de la Cartoucherie, le projet Wood’Art répond à l’appel d’offre des bâtiments NoWATT en Occitanie. Ce dispositif a pour objectif de développer des projets innovants de construction et de rénovation à empreinte énergétique la plus faible possible. Cette optimisation énergétique devra se faire tout au long de la vie du bâtiment. De sa conception, en choisissant des matériaux issus de ressources locales et des équipements performants, lors du chantier sur le tri et le recyclage des déchets, au moment de son exploitation sur la bonne compréhension des usages et de la maintenance, et la prise en compte de sa fin de vie. Le projet Wood’Art est une opération mixte associant plusieurs maîtres d’ouvrage notamment Icade. Une tour de neuf étages abrite un hôtel et des logements. Située en bordure de la place publique et longée par l’axe du tramway, elle joue le rôle de bâtimentsignal dans le nouveau quartier. En retrait de cette tour s’élèvent deux ensembles de logements, protégés de la rue par des jardins posés sur un socle de commerces. Une rue piétonne intérieure les relie et s’élargit pour accueillir des terrasses de café. Les jardins vallonnés, visibles depuis la place, offrent des espaces de rencontre partagés aux habitants ; ils forment une réserve de biodiversité et limitent la constitution d’îlots de chaleur. Le programme, imaginé par les cabinets d’architecture Dietrich–Untertrifaller et Seuil Architecture, accueille un hôtel de 100 chambres, 2 750 m 2 de commerces de proximité en pieds d’immeuble avec un parking public en sous-sol pour les commerces, 95 appartements et un bâtiment social de 42 logements, de niveau NF Habitat HQE. L’ensemble bâti comprend 76 % de bois ( soit 5 300 m 3 ) que la société Projetbois a accompagné dans la préconisation des essences. Le principe constructif

Much Untertrifaller

général repose sur une dalle en béton, surmontées d’une structure poteaux poutres en bois lamellé, de planchers en CLT Hexapli, fournis par Piveteaubois et de murs à ossature bois. La stabilisation des étages en bois est assurée par un noyau en béton abritant les circulations. Pour respecter la réglementation en matière de sécurité incendie, un séparatif coupe-feu en béton est interposé entre la partie basse de la tour R+10 occupée par l’hôtel et la partie haute dédiée aux logements. Le matériau est mis en valeur là où sa mise en œuvre est la plus pertinente. À partir du R+1, hormis un noyau de circulations en béton, toute la superstructure est réalisée en préfabrication, avec des éléments en deux dimensions pour les logements et l’hôtel. Cette solution assure la réduction des déchets et la rapidité du chantier, qui sont des contraintes essentielles de la construction en ville dense. Des bardeaux de terre cuite, en écho aux traditions constructives locales, forment une double peau en façade au niveau des passerelles et des circulations de la tour et devant les loggias des logements. L’unité visuelle qui se dégage de l’architecture génère un repère emblématique pour le quartier, tandis que la diversité des espaces publics, la perméabilité des îlots et la mixité sociale et fonctionnelle des bâtiments garantissent aux usagers un environnement plein de vie. Le travail sur la compacité, l’isolation, le traitement des ponts thermiques avec une modélisation précise des ouvertures en façade ont permis de réduire considérablement les besoins du bâtiment. Ils sont de 43 à 69 % inférieurs à ceux d‘un bâtiment standard. Le bâtiment atteint le niveau de performance BEPOS E3-C2. Il obtient les labels E+C- de niveau E3-C2, NF Habitat HQE, niveau Argent, Biosource niveau 1 et le label BBCA.

« Notre ambition est de créer des logements abordables et de haute qualité, tout en concrétisant nos objectifs climatiques.

»

Vidéo : SemOppidea

Vidéo : Toulouse : au sein de l’Eco quartier de la Cartoucherie, Wood’art sort de terreBusiness Immo

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SOMMAIRE

Texte : Serum Presse – Photos : Aldo Amoretti

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BÂTIMENT BOIS THE RAINBOW TREE

PHILIPPINES

ALe projet Rainbow Tree prend place au sein de la capitale Cebu City, la plus vieille ville de l’archipel Cebu aux Philippines. Vincent Caillebaut Architectures s’est donné pour objectif de construire un immeuble résidentiel à double certification environnementale ( LEED + BERDE ) qui offre l’équilibre parfait entre le patrimoine culturel métissé et le patrimoine naturel d’une splendeur inégalée.

« A l’heure où il nous faut trouver des solutions radicales pour réduire l’empreinte carbone, nous avons conçu une tour de 32 étages et de 115 mètres de hauteur construite en bois massif. Cette tour organique intègre les principes du bioclimatisme passif et les énergies renouvelables de pointe. " The Rainbow Tree " est une ode à l’Eucalyptus Arc-EnCiel, un arbre iconique des Philippines. » introduit Vincent Callebaut. La tour est parée des essences végétales provenant des forêts tropicales avoisinantes. Les 30 000 plantes, arbustes et arbres plantés sur la tour captent 150 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère pour les transformer en

Les balcons en bois recouvrent le Rainbow Tree sur ses 115 mètres de hauteur. Ils sont dessinés en corbeille avec des consoles structurelles en façades permettant de redescendre naturellement les charges des jardinières vers le tronc de la tour comme les branches d’un arbre.

oxygène. La tour déjà sobre en carbone, par ses matériaux de construction biosourcés, sera également respirante et dépolluante durant son exploitation. Le Rainbow Tree se divise en 35 niveaux, et contient 300 appartements, 280 places de parkings, des espaces de bureaux, un restaurant, une piscine, un spa, une salle de fitness et, sur les trois derniers niveaux, une ferme urbaine produisant des fruits, des légumes et des algues récoltés en circuit extracourt par les habitants du Rainbow Tree. Sur le toit, 1650 m² de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques. Cette tour organique est un empilement géométrique en quinconce de 1200 modules de 4 mètres de côtés et de 3,2 à 4,8 mètres de hauteur. Tous ces modules sont construits en bois massif, préfabriqués et standardisés en usine avec un très haut degré de précision. Ils sont directement inspirés des " Bahay Kubo ", maisons cubiques, connues sous le nom de Huttes Nipa. Leur identité architecturale révèle qu’elles sont fondées sur la ventilation, les grands

Vidéo : A Walk Tour

espaces intérieurs ouverts et les jeux de terrasse adaptés au climat tropical. Ces trois fondements sont à la base de du concept architectural de Vincent Caillebaut Architectures pour construire cette tour en CLT. Des balcons en bois recouvrent le Rainbow Tree sur ses 115 mètres de hauteur. La structure en CLT se compose d’un noyau central en bois massif et d’une façade " exosquelette " libérant complètement les logements de tout mur porteur au centre des plateaux. Cette conception permet à chaque résident de personnaliser son appartement. La tour est recouverte d’un bardage de cèdre brûlé selon la méthode nippone ancestrale appelée Shou-Sugi-Ban. La tour bénéficie d’une double-isolation - intérieure et extérieure - à partir de matériaux naturels comme du chaume, du chanvre et de la ouate de cellulose. Pour assurer la ventilation naturelle dans chaque appartement, des cheminées à vent traversent le

Vidéo : Architect’s Tour

Le Raibow Tree présente des balcons sinusoïdaux en quinconce entre les étages pairs et impairs permettant aux palmiers et aux arbres feuillus de se développer sur une double hauteur.

Le brûlage confère au bois une structure hétérogène qui n’altère pas sa capacité structurelle.

Texte : Serum Presse – Photos : Vincent Callebaut Architectures

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RÉGIONS PACA ET CORSE

LA CONSTRUCTION BOIS BIOSOURCÉS EN RÉGIONS

DDans le Sud de l’hexagone aussi, la dynamique bois est bien présente. La filière bois Corse reprend pied en s’appuyant sur sa marque de bois locaux, Lignum Corsica. Signe des changement de mentatlité, l’interprofession bois de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Fibois SUD, est de plus en plus sollicitée pour former à la construction bois et biosourcée.

« En PACA, on peut penser que l’usage du bois est plutôt réservé aux départements alpins. Pourtant le bois a toujours été indispensable à l’univers de la construction même au bord de Méditerranée » , rappelle Nicolas Guignard, directeur-adjoint de l’organisme Envirobat BDM, Bâtiments Durables Méditerranéens*. « En témoignent les radeliers de la Durance qui ont longtemps descendu des grumes de Mélèze, de Sapins, d’Épicéas… depuis les HautesAlpes jusqu’à Arles. Elles servaient à la construction des charpentes, des planchers et pour le chauffage » Une utilisation de bois locaux bien avant que la RE2020 ne la mette sur le devant de la scène. Mais l’usage s’est perdu par manque de grandes scieries

notamment. « C’est encore notre point faible. Même si en PACA aussi, comme dans toutes les régions, les projets de construction bois sont de plus en plus nombreux et diversifiés », Claire Harmand est prescriptrice bois au sein de l’interprofession Fibois SUD. « Notre Prix Régional de la Construction Bois a d’ailleurs primé, cette année encore, de belles architectures innovantes et pour certaines, inattendues dans un contexte architectural très minéral ». C’est le cas de la construction de la gare maritime de la Tour Fondue à Hyères ( 83 ) par la Métropole Toulon Provence Méditerranée, lauréate avec une structure bois très apparente que l’on doit à l’agence d’architecture Duchier Pietra Architecture ( 83 ). « Nous allons organiser des visites de réalisations lauréates du Prix à partir de septembre. Ces visites accompagnées de conférences s’inscrivent dans le cadre d’une convention signée avec l’ordre des architectes de PACA. Il s’agit de promouvoir la construction bois et biosourcée régionale grâce à des rencontres, des ressources et une formation. Les architectes sont en demande

Vidéo : Découvrez la gestion forestière durable en Provence-Alpes-Côte d’Azur avec l’interprofession Fibois Sud.

© Cyril Richard

Vidéo :

Ré-écoutez le colloque de présentation d’une nouvelle solution de façade bois contre le risque incendie, organisé le 27 avril 2021 par Fibois Sud Paca.

de monter en compétence dans ce domaine pour concevoir des bâtiments plus vertueux ». En matière de bois local notamment, Fibois Sud participe à la promotion du Bois des Alpes™, un bois de marque issu des massifs alpins. « Plus qu’une marque, il s’agit d’une certification COFRAC** qui garantit la provenance et les qualités de ce bois en construction*. Elle permet aux professionnels de la filière de répondre aux marchés publics sur l’arc alpin élargi, hors littoral ». L’interprofession a également entrepris des travaux pour la caractérisation comme bois de construction, du Cèdre de l’Atlas très présent dans le Luberon, une essence régionale tout comme le Pin d’Alep, autre essence à valoriser. Mais en Provence-AlpesCôte d’Azur, l’univers du biosourcé ne se limite pas au bois. L’intégration d’isolants biosourcés régionaux a également été reconnue et primée dans le cadre du Prix Régional de la Construction Bois : ainsi la réhabilitation architecturale et énergétique du bâtiment « Luc

Hoffmann» par l’Atelier Ostraka ( 84 ) comprend une isolation thermique par l’extérieur sous bardage, en caissons remplis de balles de riz de Camargue***. A ne pas confondre avec la paille de riz. Une étude devrait d’ailleurs sortir dans quelques semaines, sur les gisements de paille en PACA. « On est les petits poucets de la production paille en France métropolitaine, mais nous disposons d’un gisement qui peut permettre déjà d’amorcer la filière ». Nicolas Guignard veut y croire « d’autant que l’utilisation de la paille en construction est réglementée et que cette paille serait une plus-value bienvenue pour les producteurs céréaliers de la région ». Pour autant, dans les Hautes Alpes, ces matériaux isolants très locaux sont quasiment méconnus. « La construction de montagne, l’architecture de montagne dans sa philosophie, a toujours essayé de faire avec l’environnement. Ce sont des constructions peut-être plus proches de la nature », témoigne Mathieu Lombard dont l’entre-

*Envirobat BDM (Bâtiments Durables Méditerranéens) est une association qui rassemble les professionnels de la construction, de la réhabilitation et de l’aménagement durables principalement en région PACA.

**COFRAC : Comité Français d’Accréditation.

*** Balles de riz : Cosses des grains de riz séchés et utilisés en vrac comme isolants. Matériau complètement naturel, isolant dense et imputrescible.

prise familiale Lombard-Vasina est spécialisée dans la construction bois dans le nord des Hautes Alpes. « Mais nos contraintes climatiques diffèrent de celles que rencontrent les constructeurs des plaines ou du littoral ». Ici, la fibre de bois et la ouate de cellulose sont les isolants naturels les plus utilisés et il est désormais possible de trouver ces deux matériaux d’isolation en « made in France » « De façon générale, nous essayons d’avoir des approvisionnements de plus en plus locaux, mais il nous est encore difficile de nous fournir en Douglas pour nos constructions poteau-poutre et en bardage de Mélèze uniquement sur le territoire français. Nous travaillons de longue date avec des professionnels de la première transformation du bois installés en Auvergne et dans le Jura. Petit à petit, nous réduisons les distances d’approvisionnement tout en préservant la qualité des produits ». La situation est encore différente en Corse où la construction bois est un marché " tendance " mais stable depuis quelques années. « Dans le domaine du marché public » intervient Matthieu Biancardini, chef de projet sur la filière forêt-bois de Corse au sein de l’Office du Développement Agricole et Rural de Corse ( ODARC ), « nous réalisons en moyenne quatre projets par an, des logements sociaux, des équipements scolaires comme cette cantine sur la commune de

Lecci ou la charpente d’un groupe scolaire sur la commune de Porto Vecchio. Ce sont des chantiers réalisés en bois de pays, de la marque Lignum Corsica » Il y a deux ans, l’ODARC a lancé une étude afin de connaître l’état du marché bois, tous usages confondus, sur le territoire insulaire. « Il en ressort que les besoins de nos maîtres d’œuvre/maîtres d’ouvrage sont estimés à 18 000 m3 par an. Pour l’instant nous ne pouvons y répondre qu’à hauteur de 2 % en bois local. Le reste, 98 %, est importé. En cause, la quasi absence de scieries. En 2012, notre filière a failli s’éteindre. Nous avons subsisté avec une seule scierie pour toute la Corse jusqu’en 2019. Alors que nous disposons d’un volume de bois sur pied suffisant pour nous rendre autonome ». Mais les temps changent et l’effet RE 2020 commence à agir sur la filière bois : trois scieries se préparent à développer leurs activités. « Entre celle qui a obtenu des investissements pour moderniser les ateliers de travail, et les autres qui se restructurent pour offrir de nouveaux services, elles devraient être opérationnelles entre l’automne et le début de l’année prochaine ». Au total, ces quatre scieries, réparties sur tout le territoire corse, devraient permettre d’atteindre l’objectif envisagé par l’ODARC : « 10 % de la demande, en quelques années, avec du bois de marque Lignum Corsica ».

© Serge Demailly

Texte : Mireille Mazurier

CARNET D’ADRESSES

REPORTAGES

L’antre des All-Blacks

Cœur de village

BÂTIMENTS ET LOGEMENTS BOIS

The rainbow tree

Architecte : Vincent Callebaut Architectures

7 place Félix Eboué 75012 Paris

https://vincent.callebaut.org/

Fixation

Knapp GmbH

20 rue des Fleurs 67880 Innenheim

https://www.knapp-verbinder.com

Simpson Strong-Tie France

ZAC Les Quatre Chemins 85400 Sainte-Gemme-la-Plaine

Architecte : Matt Jeffery - Johnston Architects

10 Wakefield avenue Sumner, Christchurch 8081

Nouvelle-Zélande

https://johnstonarchitects.nz/about/

Jeu de cubes

Architecte : Bres Alexandrine Marie-Claire

Le Parc de la Schappe

28 Chem. Vieux

05100 Briançon

https://www.architecte-bresbriancon.com

Constructeur : Chalets Lombard Vasina

Gare de Prelles

05120 Saint-Martin-deQueyrières

https://www.lombard-vasina.fr

Réflexion globale

Wood’art la cartoucherie

Architecte : Seuil Architecture

74 rue Saint-Jean 31130 Balma

https://www.seuil-architecture.com

Dietrich | Untertrifaller Architectes

126 avenue de la République 75011 Paris

https://www.dietrich.untertrifaller.com/fr/

Constructeur - AMO : Icade

https://www.simpson.fr/fr-FR

Gedimo

17 rue Agena ZI Belle Étoile 44470 Carquefou https://gedimo.com

Alsafix

114 A rue Principale 67240 Gries

https://www.alsafix.com

Schmid Schrauben Hainfeld

Landstal 10 3170 Hainfeld - Autriche

https://www.schmid-screw.com

Architecte : Jean-Michel Martignoni

Atelier d’Architecture Technica

Route des Écluses 5

Haute-Nendaz 1997 – Suisse

Constructeur : Ma Maison Bois

Route des Écluses 5

Haute-Nendaz 1997 – Suisse

https://www.mamaisonbois.ch/

Plein cadre

Architecte : Josep ZT GmbH

Zentagasse 37

1050 Wien - Autriche

https://josep.at

Constructeur : Franz Kreiseder Holzbau GmbH

Industriestraße 14

2444 Seibersdorf - Autriche

https://www.kreiseder.co.at

Évasion idyllique

27 rue Camille Desmoulins 92445 Issy-les-Moulineaux https://www.icade.fr/

Maître Cube

231 rue Saint Honoré 75001 Paris

http://www.maitrecube.fr/

DOSSIERS

Isolation

pro clima France SARL

3 quai Jacques Sturm 67000 Strasbourg

https://www.proclima.com

FCBA – CTB (pôle construction bois)

Allée de Boutaut - BP 227 33028 Bordeaux

https://www.fcba.fr

Région PACA & Corse

FIBOIS SUD PACA

Pavillon du Roy René CD7 Valabre 13120 Gardanne

https://www.fibois-paca.fr

Envirobat BDM 32 rue de Crimée 13003 Marseille

https://www.envirobatbdm.eu

Ordre des Architectes PACA 12 boulevard Théodore Thurner 13006 Marseille

https://www.architectes.org/ provence-alpes-cote-d-azur

Architecte : SKP Architecture

21 rue de la Forge Royale

75011 Paris

https://www.skp-architecture.com

Constructeur :

Entreprise EF2

17 rue Gay Lussac

95500 Gonesse

Architecte : SB Architects

415 Jackson St San Francisco CA 94111 - USA

http://sb-architects.com/

Isover

1 rue Gardenat Lapostol 92282 Suresnes cedex https://www.isover.fr

BWK France

1 rue des Postiers BP 40003 57916 Woustviller cedex https://www.bwk-france.com

Sybois Bretignolles - BP 24 79301 Bressuire cedex https://www.sybois.com

Bois des Alpes La Ruche 256 rue de la République 73000 Chambéry

https://www.boisdesalpes.net

Atelier Ostraka

42 rue Joseph Faraud 84440 Robion

https://www.ostraka.fr

Chalets Lombard Vasina Gare de Prelles 05120 Saint-Martin-deQueyrières

https://www.lombard-vasina.fr

Office du Développement Agricole et Rural de Corse ODARC avenue Paul Giacobbi

Montesoro - 20601 Bastia

https://www.odarc.corsica

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