Architecture Bois Online N°4 - Mai 2022 by architecturebois bois

Maison - Écologie - Design - Décoration - Plans - Construction - Numéro 4

ONLINE

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reportages et dossiers

LE MEILLEUR DE LA MAISON BOIS Les constructeurs en NOUVELLE-AQUITAINE

PRÊTS POUR LA VERSION ++ ? CherS lecteurS, bienvenuS sur le magazine ONLINE d’Architecture Bois. Pour une lecture plus agréable, nous vous invitons à basculer vos terminaux numériques afin d’obtenir une vision en page double.

ÉDITORIAL

ÂGE DE MATURITÉ ET VISION D’AVENIR par Maxime Kouyoumdjian-Simonin

18 ans ! En avril 2004 sortait le 1er numéro du magazine Architecture Bois. Comme disent les Anciens, que de chemin parcouru depuis ! L’ambition du magazine était de valoriser la maison bois, encore marginale, en proposant un contenu rédactionnel pertinent et esthétique. L’objectif était donc de proposer notre idée de la construction bois et des hommes qui la font, à travers des reportages et des dossiers thématiques. Aujourd’hui, la prise de conscience écologique et l’envie de vivre mieux permet à la filière bois de voir l’avenir positivement malgré les crises successives de ces 15 dernières années. L’évolution des marchés de la maison individuelle, des extensions, bâtiments tertiaires et maintenant d’habitations prouve que la construction bois à toute sa place dans l’avenir de l’architecture française. L’information telle que nous la proposions, il y a 18 ans, a également largement évolué. Aussi, cette année de maturité est aussi une année de transition digitale pour Architecture Bois. Non pas que le papier cède sa place au binaire, loin de là, mais comme nous le répétons pour la construction - le bon matériau, au bon endroit -, nos versions Online et magazines Thématiques, viennent compléter une information en mode 2.0. Multimédias et digitales, elles renseignent ceux qui recherchent une information fiable et de qualité, sans se déplacer en kiosque. Aussi, notre site regorge de réponses aux questions qui se posent lorsqu’on est dans un projet de construction. Je vous souhaite une bonne lecture sur nos multiples supports. Maxime Kouyoumdjian-Simonin Fondateur - Rédacteur en chef Architecture BOIS & dépendance est une publication de Serum Presse, S.A.R.L. de presse au capital de 15 000 e • RCS de Bordeaux 452 176 787 • Siège social : 33 rue de la Devise 33000 Bordeaux • Tél. 05 56 50 02 02 - www.architecturebois.fr Directeur de la publication / Rédacteur en chef : Maxime Kouyoumdjian-Simonin : max.simonin@architecturebois.fr • Maquette et Graphisme : Cyril Richard • Journaliste : Claire Thibault • Secrétaria t: Chanez Bouzidi : 05 56 50 02 02 Communication : Sarah Barragué - Annabelle Jourdan • Publicité : 05 56 50 02 02 : Maxime Simonin - Alexandre Chupin • Ont collaboré à ce numéro : Mireille Mazurier - Caroline Chopart - Iris Nelly • Abonnement : 05 56 50 02 02 pour la France métropolaine et l’étranger. Contact pour suivi de commande : 05 56 50 02 02 - E-mail : admin@architecturebois.fr Dépôt légal : MAI 2022 • N° ISSN : 2678-6368 - Commission paritaire : 0322 K 86254 Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation des articles et/ou illustrations, qu’elle soit intégrale ou partielle, quel qu’en soit le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation expresse de Serum Presse. Les informations ou performances techniques ou toutes autres données relatives aux produits présentés ainsi que les prix mentionnés dans ce numéro sont fournis par les fabricants, distributeurs, constructeurs ou propriétaires et n’engagent que ceux-ci. Ces données ne constituent qu’une base d’information et doivent être considérées comme de la documentation générale sans jamais pouvoir engager la responsabilité de la rédaction ou de la direction de Serum Presse. L’envoi de textes ou photographies implique l’accord de tous leurs auteurs et suppose que ledit envoi a été précédé, préalablement à la parution, de l’obtention de toutes les autorisations éventuellement nécessaires. Ceci est également applicable aux annonceurs qui doivent s’être assurés de l’ensemble de leurs droits eu égard à la législation sur la propriété littéraire et artistique. Sauf accord exprès particulier, les textes ou photos, quel qu’en soit le support, ne sont jamais restitués. La rédaction ne peut être tenue pour responsable de la perte, détérioration ou destruction des textes et photographies qui lui sont adressés. Important : voir nos conditions générales de vente. Si malgré toutes les précautions prises par Serum Presse au regard du droit de la propriété intellectuelle, une ou plusieurs autorisations avaient échappé à Serum Presse, ou à ses partenaires, Serum Presse serait reconnaissante à quiconque en aurait connaissance de bien vouloir l’en informer afin de lui permettre de prendre toutes les mesures en vue de régulariser la situation et de prendre toutes les dispositions qui s’avèreraient nécessaires envers l’intéressé. Photo couverture : © Stéphane Brügger - CR

Design et traditionnelle, toute la maison bois est réunie ici

Architecture BOIS

SOMMAIRE

N°4 ONLINE L’ANTRE DES ALL BLACKS

ARC EN CIEL

MÉLANGE INSPIRANT

CABANE EN RÉSIDENCE

LE PLANCHER COLLABORANT BOIS-BÉTON : ALLIANCE ANTINOMIQUE ET PERFORMANTE

EXTENSION MODERNE

L’OASIS

INCUBATEUR VERTUEUX

L’ACTUALITÉ DES ACTEURS EN RÉGION NOUVELLE-AQUITAINE S’informer est essentiel! Cliquez ici et préparez votre projet au mieux

Architecture BOIS

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REPORTAGE

L’ANTRE

DES ALL-BLACKS Nouvelle-Zélande

Cette résidence généreuse de 500 m², imaginée par Johnston Architects, se divise en trois pavillons, à la fonction précise. Sous la couche de bois brûlée du bardage se cache l’exigence d’un propriétaire-constructeur…

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On dirait la première ligne des All-Blacks. Normal, on est en Nouvelle-Zélande ! Atypique, ces trois pavillons forment pourtant une seule et même maison de 500 m². Grâce à leur décalage subtil dans le plan d’ensemble du projet, les bâtiments offrent des espaces extérieurs variés. Tantôt à l’abri du soleil, tantôt sans ombre, ces lieux sont ainsi occupés à différents moments de l’année. Reliés entre eux, les trois pavillons sont largement vitrés pour s’ouvrir majestueusement sur une terrasse en Merbau du Pacifique (Kwilla), un spa discret, une piscine généreuse. Au loin, la vue se prolonge vers le lac Wanaka. Cette construction imaginée par l’architecte Matt Jeffery, comporte des murs et des toits à ossature bois, avec fermes en acier et en Pin Radiata. S’accordant avec la toiture en tôles noires, le bâtiment dispose d’un bardage en Mélèze brûlé, utilisant une technique japonaise traditionnelle du XVIIIème siècle, connue sous le nom de " Shou Sugi Ban " ou " Yakisugi ", qui consiste en la carbonisation de la couche externe du bois. Cela donne un revêtement de charbon de bois extrêmement durable et nécessitant peu d’entretien, avec une riche texture sombre et une couleur naturelle qui conviennent à l’environnement rude de Wanaka. Le matériau ainsi obtenu est aussi réputé plus résistant au feu, aux insectes et aux champignons. Cette technique traditionnelle revient à la mode au Japon mais également dans le monde entier. Les poteaux de soutènement sont également noircis selon la même technique, en général, à l’aide d’une torche à gaz. De gauche à droite, on trouve au rez-de-jardin, une chambre dans Architecture BOIS

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Vidéo : Le Shou Sugi Ban est une technique ancestrale de préservation du bois. Venue du Japon, elle vise à carboniser la face externe du bois pour stopper l’action du grisaillement du bois, des insectes et des champignons.

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Le bâtiment est recouvert d’un bardage en Mélèze, brûlé selon une technique japonaise traditionnelle, connue sous le nom de " Shou Sugi Ban ".

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Ci-contre : À l’avant, le bâtiment dispose d’une terrasse en Merbau local (Kwilla), d’une piscine et d’un spa. Des corridors vitrés relient les trois pavillons. À droite : La toiture est recouverte de tôles noires pour prolonger visuellement l’effet sombre du bardage brûlé.

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2, 3 ou 4 chambres? Cliquez ici pour choisir parmi 150 plans de maison Architecture BOIS

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En contraste avec le revêtement extérieur de la façade très sombre, les intérieurs sont revêtus de matières claires et chaleureuses.

le premier pavillon entièrement vitré en pignon, puis le salon, la salle à manger et une cuisine américaine dans le second pavillon présentant également un mur-rideau, puis une salle multimédia (avec le garage à l’arrière) dans le troisième pavillon. D’autres chambres et salles de bains occupent les différents étages. À l’intérieur, on appréciera les détails de menuiserie Architecture BOIS

complexes, des chevrons apparents robustes contrepointés par de délicates fermes de tension en acier, des cheminées monumentales en pierres taillées et des portes et fenêtres hautes performances, un chauffage radiant par le sol dans la dalle de béton, un foyer au gaz dans la salle multimédia, une pompe à chaleur pour les chambres et un foyer extérieur au bois. Vous

ne trouverez en revanche pas de panneaux solaires, « l’électricité néo-zélandaise étant principalement de source hydroélectrique, donc extrêmement " propre " », nous indique l’architecte. Le savoir-faire exigeant et l’engagement du propriétaire - qui est également le constructeur - envers la perfection, sont évidents dans toute la maison.

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Ci-dessus : Au plafond, les chevrons apparents robustes sont contrepointés par de délicates fermes tendues en acier.

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Ci-dessus : Les planchers sont clairs et les plafonds en lambris peints en blanc pour faire entrer la lumière naturelle.

Plus de plans ? Un magazine, de multiples possibilités ! Architecture BOIS

Rez-de-chaussée Sdb

Chambre

Sdb

Garage

Cellier

Chambre

Cuisine

Chambre Terrasse Séjour

Salon

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Matt Jeffery - Johnston Architects Localisation : Wanaka (Nouvelle-Zélande) Année de construction : 2020 Surface habitable : 500 m² Prix : NC Système constructif : Ossature bois avec fermes en acier et bois sur-mesure, Pin radiata Revêtement : Bardage en Mélèze, brûlé (technique de traitement " shou sugi ban ") Isolation : Dalle : Gaufrée, isolée en béton armé // Murs : Laine de verre // Toit : Laine de Architecture BOIS

verre // Cloisons : Laine de verre Chauffage/EnR : Chauffage radiant par le sol dans la dalle de béton + foyer au gaz dans la salle multimédia + pompe à chaleur pour les chambres + cheminée extérieure au bois Menuiseries : NC Terrasse : Merbau du Pacifique (Kwilla), Aménagements extérieurs : Piscine en béton armé sur-mesure avec revêtement en fibre de verre + spa

Étage

Chambre

Sdb

Chambre

Texte : Iris Nelly - Photos : Simon Devitt Partager :

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Architecture BOIS

Indispensable ! Un livre exceptionnel sur l’Architecture Bois !

Découvrez une sélection de reportages réunie dans un livre unique qui révèle toute la beauté de l’architecture bois. « Le loup souffla et la maison s’envola… Voilà l’un des nombreux a priori dont a souffert l’image des maisons en bois et pourtant, authentiques et contemporaines, elles s’inscrivent aujourd’hui comme hier parmi les constructions d’avenir. Cet ouvrage présente une sélection de maisons bois aux systèmes constructifs variés. Construites en ville, à la montagne ou en pleine campagne, chacune de ces maisons nous raconte leur histoire et nous laisse pénétrer dans l’intimité de leurs intérieurs, tantôt contemporains, design et classiques. Une série de reportages, source d’inspiration pour vos projets. »

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REPORTAGE

MÉLANGE

INSPIRANT Canada

Les clients voulaient construire une maison contemporaine, lumineuse et ouverte sur la nature. Dans des tonalités presque automnales, leur maison bois orange et noire se matérialise sur un terrain boisé, au bord du Lac Charlebois.

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C’est cette vue privilégiée vers le lac, coïncidant également avec le sud, qui a guidé l’orientation de cette villa en forme de " L ". Dans ce plan, une aile est réservée aux pièces de jour et l’autre abrite les pièces de nuit et celles, plus privées. Pour leur projet, les clients souhaitaient que la plupart des espaces de la maison soit de plain-pied. À la rencontre des 2 ailes du " L ", les architectes ont tout de même créé un volume sur deux étages. Au rez-de-chaussée, on y retrouve le garage ; et, à l’étage, une chambre d’ami et un bureau qui profite d’une position stratégique en surplomb sur le lac et aussi doté d’une vue en contrebas sur le rez-de-chaussée. À l’extérieur, ce volume à 2 étages se distingue clairement du plan en " L " par l’usage d’un matériau atypique. Il est Architecture BOIS

en effet revêtu d’acier Corten, un acier auto-patinable, qui a déjà pris sa couleur orangée. Le volume en " L " est quant à lui recouvert de Cèdre, teinté en noir. « La structure de la maison est en ossature bois », nous indique Claudia Campeau, architecte de l’agence. « Sur ce projet, nous avons eu les contraintes habituelles liées au climat québécois, tant pour le processus de construction que pour la performance de la maison en terme d’isolation et d’étanchéité. La quantité de neige est aussi importante à considérer pour la charge sur le toit. En particulier à cet endroit, qui est parmi ceux qui reçoivent le plus de neige chaque année, au Québec ». À l’intérieur, la chaleur est apportée par une couleur noire et marron orangée, comme en écho à l’extérieur.

Ci-contre : Le bardage en Cèdre, teinté noir, de la marque Ecocèdre contraste, avec l’acier Corten® orangé. Architecture BOIS

Le plan en " L " permet de définir un espace extérieur ensoleillé, caché de la vue du voisin et ouvert vers l’accès à l’eau.

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Le travail de l’agence se caractérise par une grande importance accordée à la lumière naturelle et par une approche inventive et contemporaine dans la façon de traiter et d’habiter l’espace.

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Ci-contre : Le sol des espaces inférieurs est une chape de finition en béton. La touche de chaleur est apportée par un foyer au gaz design, qui met en scène les flammes.

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Ci-dessus : Une " pièce moustiquaire" de 20 m², espace saisonnier et sensoriel, a été aménagée dans le creux du « L « pour profiter des soirées en été.

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Rez-de-chaussée

Chambre

Sdb

Terrasse

Séjour Salon

Garage Cuisine

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Paul Bernier Architecte Constructeur* : Construction Metric Localisation : Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Québec (Canada) Année de construction : 2015 Surface habitable : 230 m² environ Prix : 2 400 €/m² environ Système constructif : Ossature bois Revêtement : Bardage en Cèdre, teinté noir, pose horizontale, marque Ecocèdre et plaques en acier Corten® Architecture BOIS

Isolation : Dalle : Isolant extrudé 50 mm HD sous la dalle Murs : Laine minérale isolante 150 mm + isolant rigide extrudé 25 mm Toit : Laine minérale isolante 280 mm Cloisons : Laine isolante acoustique Chauffage/EnR : Chauffage radiant dans la dalle et à air pulsé + foyer gaz Marquis Infinite Menuiseries : Aluminium, double vitrage, marque Alumilex Terrasse : 39 m², platelage en Cèdre 25 mm x 150 mm

Étage

Sdb

Chambre

Texte : Claire Thibault Photos : James Brittain Partager :

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REPORTAGE

ARC EN

CIEL

Canada

Architecture BOIS

Structurée autour d’une cour et de la piscine, une très grande maison échappe à la lourdeur esthétique par un trait architectural unique et très technique.

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Dans un esprit contemporain assumé, la façade combine la brique et l’Ipé et met en valeur la couverture métallique.

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Dans ce quartier résidentiel de Toronto, la plupart des habitations ont été construites au cours de la première moitié du XXe siècle. Rompant avec leur style traditionnel et réfractaire aux maisons cubiques actuelles, le propriétaire – luimême constructeur - a fait réaliser une villa atypique, qui a su répondre à ses souhaits de modernité et s’adapter à son environnement immédiat. Sur Architecture BOIS

une parcelle contrainte, l’architecte Tania Bortolotto opte pour une forme en " L " afin de tirer parti de l’emplacement, articulée autour d’une piscine déjà existante et de la cour, et développer plus de 480 m² de surface habitable. La toiture définit tout le caractère du projet, véritable troisième façade sur la rue : une charpente incurvée couverte en zinc - dont les bardeaux ont été coupés à la main -, qui s’étire

en diagonale d’un bout à l’autre du bâti et dialogue avec les toits d’ardoise voisins. Sa dynamique repose sur la création d’une courbe de Bézier, du nom de l’ingénieur français ayant inventé une méthode pour représenter des formes complexes. Une avancée zénithale entièrement vitrée donne à voir jusqu’au cœur de l’espace intérieur. Sur le côté, en période hivernale, la descente de l’avant-toit relie

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la toiture au sol par des cônes de neige. Dans un esprit résolument contemporain, la façade combine à la fois la brique et l’Ipé et met en valeur la couverture métallique. La majestueuse charpente impulse son mouvement traversant, presque Architecture BOIS

vivant, jusqu’à l’intérieur, où l’on retrouve la courbe telle une sculpture magistrale et évoquant une église moderne zénithale. La haute fenêtre en " A " marque les esprits par son originalité et ses dimensions XXL. Elle a nécessité une conception

et une technicité poussées et soignées. Comme une scène ouverte sur la rue, avec laquelle les propriétaires jouent une fois la nuit tombée. Laisser entrer le regard curieux jusque dans leur espace privé éclairé n’est en effet pas pour leur déplaire.

Ci-dessus : Avec une architecture aussi complexe, la qualité des matériaux et le savoir-faire traditionnel employés prennent toute leur raison d’être. À la fois massive et très ouverte, la demeure s’est parfaitement intégrée dans un contexte très contraint.

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Ci-dessus : Le style moderne associé aux revêtements clairs apporte une douce ambiance, prolongée par de larges ouvertures sur le jardin. Ci-contre : Les solives laissées apparentes confèrent une atmosphère particulière sous toit-cathédrale, renforcée par une décoration dépouillée.

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La majestueuse charpente impulse son mouvement traversant, presque vivant, jusqu’à l’intérieur, où l’on retrouve la courbe telle une sculpture magistrale, évoquant une église moderne zénithale.

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Rez-de-chaussée

Séjour

Cuisine

Salon

W.C.

Salon

FICHE TECHNIQUE Étage

Sdb

Chambre

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Chambre Sdb

Chambre

Architecte* : Bortolotto Constructeur* : Abond Localisation : Toronto (Canada) Année de construction : 2019 Surface habitable : 483 m² Prix : NC Système constructif : Construction en bois (Épicéa, Pin, Sapin) Revêtement : Ipé, finition huilée Isolation : Dalle : NC Murs : Mousse 200 mm Toit : Mousse 200 mm Chauffage/EnR : Chauffage ventilation et climatisation à haut rendement, chauffage au sol pour les toilettes et le sous-sol + entrée et trottoirs en béton armé chauffants Menuiseries : Tiltco aluminium noir, double vitrage Terrasse : Ipé Aménagement extérieur : Agrandissement de la piscine Texte : Caroline Chopart Photos : Tom Arban

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REPORTAGE

CABANE

EN RÉSIDENCE Canada

Bien qu’inspiré des fermes de la région, ce chalet possède des lignes contemporaines, pour une parfaite insertion dans son environnement, au cœur de la forêt.

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Le Littoral est implanté à flanc de montagne, emplacement de choix pour profiter du panorama sur le fleuve SaintLaurent et la commune de La Malbaie. À 150 kilomètres de la ville de Québec, un couple de Montréalais décide de faire construire un lieu de vacances dans un cadre privilégié, qu’ils apprécient particulièrement. Il est vrai que la commune est connue pour être le berceau de la villégiature au Canada, où la nature se donne en spectacle. L’enjeu du projet était de l’intégrer dans son milieu avec respect et discrétion. C’est pourquoi aucune excavation n’a été réalisée et le minimum d’arbres ont été coupés pour dégager la surface à construire. L’atelier

L’enjeu du projet était de l’intégrer dans son milieu avec respect et discrétion. Architecture49 a créé un maximum de confort intérieur et des équipements extérieurs agréables, comme une grande terrasse et une piscine chauffée. La simplicité esthétique de l’ensemble et le déport de l’étage affirment une originalité tout en sobriété. Ce parti pris minimaliste se prolonge à l’intérieur, où le confort et le bien-être des occupants ont la priorité. L’orientation et la disposition des volumes réduisent les consommations d’énergie, été comme hiver. La totalité du rez-de-chaussée est dédiée à l’espace nuit afin de laisser à la grande pièce de vie le bénéfice du panorama au niveau supérieur. Les quatre chambres possèdent toutes leur propre salle Architecture BOIS

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de bains. La neutralité des cou- paysage. Les tons doux et les confort qui se dégage du chalet. leurs met en valeur les volumes, matériaux naturels contribuent La structure du bâti est en bois le mobilier et laisse entrer le au sentiment de douceur et de certifié FSC et local, et a été Architecture BOIS

fabriquée à quelques kilomètres dans le projet, sont également la planète et de ses habitants. de là. Le Cèdre de l’Est et le Pin, produits dans la région. Ici, tout principales essences présentes a été réfléchi dans le respect de Architecture BOIS

Vidéo : Le fleuve Saint-Laurent est désormais désigné comme un lieu historique du patrimoine maritime québécois.

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Page de gauche : Une silhouette aux lignes pures et filantes : Le Littoral joue la carte de la sobriété et de la douceur. Ci-contre : L’association des lignes horizontales et verticales, conjuguée au contraste des matériaux, participe à l’originalité architecturale du chalet.

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La totalité du rezde-chaussée est dédiée à l’espace nuit afin de laisser à la grande pièce de vie le bénéfice du panorama au niveau supérieur.

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Ci-dessus : La simplicité intérieure s’efface au profit du panorama majestueux offert par les grandes ouvertures. Ci-contre : Le bois occupe une place de choix dans l’aménagement intérieur, où il s’harmonise parfaitement avec les tons neutres et naturels, omniprésents à chaque niveau.

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Rez-de-chaussée

Cuisine Salon

Séjour Terrasse

Terrasse

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Architecture49 Constructeur* : Habitat Écoconstruction Localisation : La Malbaie (Canada) Année de construction : 2020 Surface habitable : 204 m² Prix : Environ 700 000 € Système constructif : Ossature bois Cèdre de l’Est et dalle béton Revêtement : Métallique et bois ( Cèdre de l’Est ) finition brossée Texte : Architecture BOIS

Isolation : Dalle : Rigide Sopraboard Murs : Laine de roche Roxul Toit : Laine de roche Roxul Cloisons : Laine de roche Chauffage/EnR : Électrique, dalle de béton chauffant Stelpro Menuiseries : Mur rideau Shalwin Terrasse : Cèdre de l’Est Aménagements extérieurs : Piscine chauffée Trévi, spa Caroline Chopart - Photos : Stéphane Brügger

Étage

Sdb

Chambre

Sdb

Chambre

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Chambre

N’ayez pas froid aux yeux, achetez notre magazine dédié au Chauffage Partager :

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REPORTAGE

EXTENSION

MODERNE Finistère

L’extension en bois d’une maison bretonne ancienne a été l’occasion de la mettre en valeur, grâce au contraste créé par la forme et la couleur choisies.

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« Avec quatre jeunes enfants, nous avions besoin d’une cinquième chambre, ainsi que d’un double garage et d’un espace de stockage », exposent les propriétaires de cette maison traditionnelle récemment rénovée, aux murs en granit, la pierre emblématique de la Bretagne. « De fil en aiguille, nous en avons profité pour ajouter une deuxième chambre, une salle de bains et des sanitaires, ainsi qu’un espace mixte, qui sert de bureau, salle de jeux / détente », poursuivent-ils. Au niveau du Architecture BOIS

rez-de-jardin, en maçonnerie, le garage et une zone de stockage ont pris place, tandis que l’étage, en ossature bois, reçoit les 63 m² habitables supplémentaires. L’extension se connecte à la maison principale au niveau du palier du premier étage, « sans toucher à l’espace nuit de la partie ancienne », précise Antoine Ély, l’architecte du projet. Il détaille : « Côté ouest, le module a été placé perpendiculairement, contre une excroissance du rez-de-chaussée, venant la " bloquer ", et ce assez

naturellement. Notre proposition s’est orientée vers l’ossature bois afin de s’adosser au mur en pierre, à la fois pour des raisons esthétiques et pour sa facilité de construction. Le parti pris a été celui d’un fort contraste et de matériaux naturels pour obtenir une réalisation harmonieuse. » Quant aux propriétaires, l’ossature bois les a séduits « principalement pour le confort thermique, ainsi que la régulation de l’humidité apportée par le matériau bois. De fait, nous la ressentons moins

dans l’extension, qui, par ailleurs, offre une température intérieure d’environ + 1,5 °C en hiver par rapport à la partie ancienne. » L’agrandissement du niveau supérieur est recouvert en Épicéa peint en noir, à l’aspect bois brûlé. Le toit plat a l’avantage de s’accorder avec de nombreux styles de toitures. Les propriétaires sont aujourd’hui « assez fiers du résultat. C’est une réussite, tant sur le plan esthétique que sur le confort apporté. La crainte en se lançant dans un agrandisse-

ment est de dénaturer l’existant. Mais, en choisissant de trancher, la maison principale s’en est trouvée sublimée. »

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Page de gauche : L’implantation de l’agrandissement a été déterminée par le fait qu’une modification de l’existant – datant de 1870 – n’était pas envisagée. Ci-dessus : L’architecte indique qu’il faut être vigilant « au moment où l’on vient greffer l’extension, pour ne pas nuire à l’étanchéité de la partie conservée et bien raccorder les hauteurs de planchers ». Architecture BOIS

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Au niveau du rez-de-jardin, en maçonnerie, le garage et une zone de stockage ont pris place, tandis que l’étage, en ossature bois, reçoit les 63 m² habitables supplémentaires.

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Ci-contre : L’extension de la partie habitable se connecte à la maison principale au niveau du palier du premier étage. Ci-dessous : Les 63 m² supplémentaires apportent non seulement un espace appréciable, mais aussi beaucoup de luminosité.

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« Nous en avons profité pour ajouter une deuxième chambre, une salle de bains et des sanitaires, ainsi qu’un espace mixte, qui sert de bureau, salle de jeux/détente. »

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Rez-de-chaussée

Garage

Salon

W.C.

Séjour Terrasse

Cuisine

Étage

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Chambre

W.C.

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FICHE TECHNIQUE Architecte* : Trace et Associés Localisation : Finistère (29) Année de construction : 2018 Surface habitable : 233 m² dont 63 m² d’extension Prix : 200 000 € (extension) Système constructif : Ossature bois (R+1) et parpaings (R) Revêtement : Bardage Protac en Épicéa, habillage Trespa noir Isolation : Dalle : NC

Murs : Laine minérale GR 32 145 mm + 45 mm Toit : Laine minérale IBR 35 60 mm Cloisons : BA13 standard inclus isolant de 45 mm Chauffage/EnR : Chaudière à granulés bois Froling PE1 avec silo extérieur Menuiseries : Aluminium sur-mesure, Reynaers, doubles vitrages isolants Cekal Terrasse : Douglas, 26 m² + béton balayé, 20 m² Texte : Caroline Chopart - Photos : Madeline Cure

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DOSSIER

LE PLANCHER COLLABORANT BOIS-BÉTON ALLIANCE ANTINOMIQUE ET PERFORMANTE Dans une maison individuelle, le choix du plancher dépend en grande partie des exigences des occupants et des contraintes structurelles. Bois, béton, chacun de ces matériaux affiche des caractéristiques intéressantes en plancher. Et si l’option mixte était l’option gagnante ?

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DOSSIER : Le plancher collaborant bois-béton

Le bois et le béton ont tous les deux des caractéristiques intéressantes en plancher. La légèreté et la facilité de pose de l’un, l’inertie et les qualités acoustiques de l’autre. Depuis une quinzaine d’années, un nouveau venu s’est intercalé entre ces deux classiques : un plancher mixte associant les deux matériaux, une structure bois recouverte d’une fine dalle béton. Les planchers mixtes ou collaborants ont d’abord été l’exclusivité des bâtiments industriels, commerciaux, ou recevant du public (groupes scolaires, EPAHD). Depuis, leur usage s’est étendu à l’habitat, sur des chantiers techniques, des résidences de plusieurs étages associant les matériaux les plus innovants pour atteindre Architecture BOIS

La liaison entre le bois et le béton se fait par l’intermédiaire de connecteurs métalliques noyés dans la dalle de béton.

des performances structurelles, thermiques et énergétiques. Il est aussi adapté à la rénovation de bâtiments anciens, dont les planchers bois déformés, ou inadaptés (combles) nécessitent un renforcement pour accueillir des charges plus conséquentes. Composition et fonctions Les planchers mixtes bois-béton reposent sur un système de solives en bois massif ou lamellé-collé, voire sur une dalle en CLT, connectées à une fine dalle de béton armé (épaisseur entre 50 mm et 120 mm). La liaison entre le bois et le béton se fait par l’intermédiaire de connecteurs métalliques noyés dans la dalle de béton. Cette liaison est essentielle dans le comportement de la structure

mixte. Important : afin d’éviter les transferts d’eau entre la dalle béton et les ouvrages en bois (la perte de laitance), un film étanche (polyéthylène ou polyane) doit venir recouvrir la partie bois. Règlementation Sur le plan règlementaire, le plancher collaborant bois-béton associe des éléments porteurs en bois (du ressort de NF DTU 31.1) à une dalle de compression en béton armé (du ressort de NF DTU 21). Il n’existe pas, à ce jour, de DTU dédié à l’intégralité de la structure, mais des Recommandations Professionnelles RAGE sur " la Mise en œuvre et isolation des planchers mixtes bois/béton – Neuf et Rénovation ".

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DOSSIER : Le plancher collaborant bois-béton

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Ci-dessus, de gauche à droite : 1 - Au début du chantier, le plancher brut bénéficie d’un nettoyage et d’une préparation spécifique. On lui ajoute des tasseaux et des solives pour rendre le sol plan. La planéité de plancher est alors assurée. 2 - Un film étanche type Polyane est posé, qui désolidarise le plancher bois de la réception du béton. On positionne les connecteurs mécaniques selon le calcul de structure déterminé pas le logiciel. 3 - Selon le type d’ouvrage le ferraillage peut être recommandé en complément des connecteurs. 4 - Le béton est coulé à la façon d’une dalle de réagréage. 5 - Le béton arrive au maximum au dessus des connecteurs pour un rendu optimal et lisse.

La durée de vie d’un plafond bois-béton, est de 50 ans, sur la base de calculs effectués conformément à l’Eurocode 5.

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DOSSIER : Le plancher collaborant bois-béton

Les fixations Les connecteurs sont des éléments essentiels du plancher collaborant. La fonction de la connexion est de faire travailler les matériaux bois et béton ensemble tout en apportant une bonne rigidité au plancher. Ce sont des pièces très techniques, la plupart sous Avis

Technique. Elles sont généralement composées d’une partie à fixer dans la solive bois et d’une partie noyée dans le béton. Elles doivent être enfoncées avec un angle déterminé pour reprendre les efforts de traction. La composition et la classe de consistance du béton (selon la norme NF 206-1) doivent être

choisies de façon à garantir le bon enrobage des connecteurs. Pour faciliter la tâche des ingénieurs structure, quelques fabricants de connecteurs ont mis au point des logiciels à même de dimensionner la connexion de planchers mixtes bois-béton conformément aux recommandations des Eurocodes.

ZOOM SUR LE LOGICIEL DE CALCUL STRUCTURE RAPID-T CON

Le logiciel de calcul structure Rapid-T Con est un nouveau service de la société autrichienne Schmid Schrauben Hainfeld spécialisée dans la fabrication de connexions. Téléchargeable depuis le site internet de l’entreprise, le logiciel est destiné aux clients et aux bureaux d’études utilisateurs de systèmes bois-béton. « Tous les paramètres sont pris en compte », précise Christian Giacalone, directeur des ventes et marketing France, « depuis le comportement de la vis Rapid T-Con, en passant par les caractéristiques du bois et du béton, jusqu’à la résistance au feu. Les calculs tiennent aussi compte des aspects acoustiques qui participent au confort et à l’agrément des espaces d’habitation. Le programme de calcul permet également de travailler sur les classes de vibration qui différencient les bâtiments d’habitation et les bâtiments industriels. Outre le logiciel, nous avons mis en place un service téléphonique spécifique permettant de contacter nos techniciens dans le cadre de projets complexes ». Schmid Schrauben propose deux longueurs de vis optimisées pour les planchers bois-béton. RAPID T-Con 8 x 155 est principalement utilisée pour les plafonds en bois massif ou CLT sans couche intermédiaire (coffrage) et RAPID T-Con 8 x 205 utilisée pour les plafonds avec solivage et coffrage jusqu’à 50 mm d’épaisseur. Architecture BOIS

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DOSSIER : Le plancher collaborant bois-béton

Avantages du plancher mixte Outre sa grande résistance mécanique, qui permet de l’utiliser en zone sismique, le plancher boisbéton cumule, en neuf comme en rénovation, les avantages des planchers bois et des planchers béton. Simple à réaliser, facile à manipuler, rapide à mettre en œuvre, le plancher collaborant permet de réaliser des surélévations en réduisant au minimum les charges sur la structure existante. Il bénéficie des qualités d’isolation thermique et phonique (avec réduction des vibrations) du béton. Mais il peut facilement être associé à des isolants complémentaires dès sa conception, en sous-face, entre les poutres du solivage apparent, ou en surface, sur la dalle béton. Il offre une bonne étanchéité au feu (REI 30 ou REI 60). Il réduit d’un tiers la hauteur de la solive Architecture BOIS

par rapport à un plancher béton classique. Gaines, tuyauteries et chauffage au sol peuvent être dissimulés dans la dalle prête à recevoir tous types de revêtements (parquet, carrelage, moquette, résine, etc.). En rénovation, il permet de conserver le plancher bois d’origine. Cette technique permet une intervention rapide puisque la surface de travail est déjà construite. Elle permet aussi de ne pas amener un trop grand poids sur les fondations qui devront supporter la surcharge. Enfin, le coût de l’intervention est raisonnable, comparé à la démolition du plancher bois existant et à son remplacement intégral. Techniquement, l’association bois-béton permet d’utiliser les planchers en tant qu’éléments de stabilité horizontale du bâtiment. Elle offre une structure plus légère qu’un

plancher de même performance uniquement en béton. Et permet de réduire la charge du bâtiment et l’épaisseur des cloisons de séparation. La résistance du plancher est également optimisée, en tirant à la fois partie de la résistance à la compression du béton et des performances du bois en matière de résistance à la traction et à la flexion. La rigidité accrue, obtenue par rapport à un plancher de même épaisseur uniquement en bois, permet de reprendre plus de charge ou d’augmenter la portée. Il ouvre aussi la possibilité de réaliser de grandes portées, sans appuis intermédiaires. En outre, le béton est reconnu pour être un excellent isolant thermique, insensible à l’humidité et aux variations de températures. En ralentissant la progression des incendies, il offre également

une meilleure résistance au feu qu’un plancher tout bois. La durée de vie d’un plafond boisbéton, est de 50 ans, sur la base de calculs effectués conformément à l’Eurocode 5. Ses inconvénients Le plancher mixte bois-béton a quelques inconvénients. En rénovation, quelle que soit son épaisseur, la couche de béton ne parvient pas à absorber toutes les nuisances sonores. À moins de compléter la structure avec un isolant acoustique complémentaire. L’épaisseur globale d’un plancher bois-béton varie entre 20 cm et 40cm, selon l’usage qu’il en est fait : Un criPartager :

tère à prendre en compte dans le cas de rénovation de combles où l’on manque souvent de hauteur sous plafond. Contrairement aux planchers composites en acierbéton, il n’existe pas d’Eurocode spécifique à la vérification des planchers collaborants boisbéton. Ceux-ci nécessitent donc une étude préalable afin de vérifier que la structure de l’habitation peut supporter le poids de la dalle béton. Sauf à être préfabriquée, la dalle béton nécessite un temps de séchage de plusieurs jours, pendant lesquels il est impossible d’utiliser le plancher. Enfin, le prix du plancher collaborant est plus élevé qu’un plancher tout bois ou tout béton. Commenter :

À chacun sa place Mieux qu’un plancher bois ? Plutôt complémentaire. Le plancher bois, plus léger à manipuler, plus rapide à poser et à occuper, chantier sec, reste le plancher incontournable des habitats bois, maisons individuelles en ossature bois ou en bois massif. En fonction de chaque projet, des sollicitations du plancher et des charges qu’il devra supporter, des performances d’isolations thermique et acoustique demandées, plancher bois et plancher mixte ont, chacun, une réponse appropriée à apporter. Aux professionnels de vous les proposer, à vous de décider ! Texte : Mireille Mazurier SOMMAIRE

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L’OASIS PARIS

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Au-dessus de la gare Montparnasse, dans le 15 e arrondissement, un jardin discret accueille un bâtiment en passe d’être réhabilité et requalifié. L’Oasis va devenir un lieu pluriel, aux usages mixtes.

Peu de Parisiens connaissent l’existence du jardin Atlantique, situé sur une dalle au-dessus des voies de la gare Montparnasse. Ce lieu singulier et confidentiel de 3,5 hectares est encadré d’immeubles de bureaux et d’habitations et est au cœur

de grands projets de rénovations urbaines (réaménagement du site Maine-Montparnasse, gare Montparnasse, centre Gaîté Montparnasse, etc.). Le contraste entre cet écrin de verdure peu fréquenté, accessible par un timide escalier, et

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L’immeuble va s’agrandir par une surélévation d’environ 2 000 m² sur deux niveaux, après démolition partielle et renforcement de la structure existante.

l’agitation de l’une des gares françaises les plus fréquentées est surprenant. C’est là que le musée de la Libération, dont la structure est sous-utilisée et qui a déjà déménagé, va laisser place à un tierslieu. Réalisé dans le cadre du

concours Réinventer Paris 2, le bâtiment public va se transformer en hébergements familliaux pour séjours plus ou moins longs, dont certains à vocation sociale. Au rez-de-chaussée, un espace polyvalent donne accès aux services liés à l’offre

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d’hébergement (restauration, salles de travail, de repos, etc.) à un public élargi. L’occasion d’agrandir l’immeuble par une surélévation d’environ 2 000 m² sur deux niveaux, après démolition partielle et un renforcement de la structure existante. Pour Architecture BOIS

Aurélien Delchet, architecte urbaniste à l’ateliergeorges, « Réutiliser la structure existante est le premier geste d’un projet engagé dans la transition écologique. En réutilisant la coque en béton, nous allons dans le bon sens et limitons

l’impact carbone du projet sur l’environnement. » La surélévation en matériaux lourds n’est pas envisageable « en raison de la capacité portante limitée de la dalle couvrant la gare, mais aussi au regard des préoccupations environnementales. Nous

L’Oasis s’inscrit dans une démarche Bâtiments durables franciliens, assurant une réhabilitation durable. Les travaux débuteront au premier semestre 2023.

héritons d’une structure béton singulière - les éléments porteurs en périphérie génèrent de grandes portées - qui permet à l’édifice de pouvoir voir évoluer sans gros efforts sa programmation », poursuit l’architecte. Le bois est le matériau adapté

à la situation. Jean-Sébastien Pommepuy, du bureau d’études Orégon, détaille : « Pour la partie structure principale, nous avons conçu un système de portiques en Douglas lamellécollé avec poteaux V pour la stabilité au vent. Ils viennent

reposer sur les appuis porteurs existants en béton, qui sont des poteaux à entraxes variables d’environ 16 m. Les façades, en bois, seront non porteuses puisqu’elles ne reprendront pas les planchers mais participeront également à la stabilité au vent. Architecture BOIS

Vidéo : L’Oasis a fait l’objet d’une consultation publique. Découvrez les idées des riverains et leur concrétisation...

Quant à l’isolant, il sera aussi d’origine biosourcée. » Une des particularités de ce chantier est l’accessibilité pour les entreprises intervenantes, qui peut être délicate en raison de la configuration du lieu. « Tout va être millimétré », ajoute Jean-Sébastien Pommepuy. Le traitement de la façade existante côté jardin est un autre point de vigilance, celle-ci étant orientée sud-ouest. « Les loggias végétalisées, et de fait inaccessibles, de la façade principale qui illustrent l’approche bioclimatique du projet permettent de réguler les surchauffes estivales, l’apport en lumière naturelle et tissent des liens avec le jardin Atlantique », précise Aurélien Delchet. L’Oasis s’inscrit dans une démarche Bâtiments durables franciliens, assurant une réhabilitation durable. Les travaux débuteront au premier semestre 2023. Trouvez un constructeur près de chez vous ! Partager :

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bac planté habillé bardage dito façade panneau CLT revêtu d'une tôle aluminium brossé fin poteau BLC châssis vitré menuiserie bois façade ossature bois bardage douglas teinte "naturelle"

contre-façade douglas ajouré pré grisé ouvrant de ventilation remplissage bois

contre-façade douglas ajouré pré grisé

châssis vitré menuiserie bois allège vitrée fixe menuiserie bois

enduit lissé

Texte : Caroline Chopart - Visuels : ateliergeorges Commenter :

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INCUBATEUR VERTUEUX ESSONNE

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In’Cube est le futur Centre de recherche international du groupe Danone. Ce nom sonne tel " incubateur ", puisque l’innovation sera au cœur de ses activités, au sein d’un bâtiment vertueux. In’Cube met le bois à l’honneur. À Gif-sur-Yvette, sur le plateau de Paris Saclay – cluster scientifique de renomée internationale –, Danone finalise la construction d’un bâtiment bas carbone de 21 500 m², unique en son genre. « Le bois est la conséquence de notre forte ambition à construire BBCA, explique Philippe Amiotte, Directeur de l’immobilier et de l’environnement de travail du géant de l’agroalimentaire. Ce choix a permis que le chantier soit un peu moins vulnérable aux intempéries et a rendu l’opération de construction de la superstructure assez rapide, plus qu’avec du béton. Le planArchitecture BOIS

ning a été respecté, et In’Cube est à présent clos et couvert. Les équipes bois d’Eiffage ont fait un travail remarquable. » Le fait d’avoir alloti ce chantier en huit macro-lots, dont quatre principaux (structure, façades, technique et agencement), a

« L’hybridation des modes constructifs a été une constante. Béton bas carbone pour l’infrastructure, éléments métalliques de grande portée pour répondre aux différents usages, et le bois, très présent. » aussi contribué à faciliter la mise en œuvre. Ce centre de recherche s’impose également comme un symbole de mixité, sous plusieurs aspects. D’abord, les usages qu’il accueillera : « Il

va marier des laboratoires, des bureaux, des lieux de vie, de restauration, des pilotes – des mini-usines où sont créés les produits de demain. Il s’agit d’un mélange entre un bâtiment tertiaire et un bâtiment industriel et de recherche, riche en matière d’intelligence économique et d’interactions », poursuit Philippe Amiotte. Puis la mixité des matériaux. Pour Abbès Tahir, associé et directeur général délégué de l’agence Arte Charpentier Architectes et en charge du projet, « l’hybridation des modes constructifs a été une constante. Béton bas carbone pour l’infrastructure, éléments métalliques de grande portée pour répondre aux différents usages, et le bois, très présent. » Au cœur d’In’Cube, réparti sur cinq niveaux, un atrium de 900 m², couvert de sheds, baigné de lumière et tout en bois, s’élève en gradins

Vidéo : Découvrez en perspectives et vues 3 D tous les détails techniques du bâtiment In’cube. Architecture BOIS

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Au cœur d’In’Cube, réparti sur cinq niveaux, un atrium de 900 m², couvert de sheds, baigné de lumière et tout en bois, s’élève en gradins jusqu’à 10,50 m de hauteur.

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par des poteaux qui s’élancent sur trois niveaux. Il provient à 95 % de forêts vosgiennes. Les planchers en CLT prennent appui sur les poutres métalliques et les poteaux bois de grandes dimensions. Résolument dans

une démarche environnementale poussée, In’Cube profitera de la récupération des eaux pluviales et du raccordement au réseau urbain pour le chauffage et le rafraîchissement des locaux.

jusqu’à 10,50 m de hauteur. Il va favoriser les échanges et les interactions entre tous les collaborateurs et intervenants, à la manière d’une place de village. Le béton se retire au profit du bois à partir du deuxième étage,

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Le béton se retire au profit du bois à partir du deuxième étage, par des poteaux qui s’élancent sur trois niveaux. Il provient à 95 % de forêts vosgiennes. Architecture BOIS

Le maître d’ouvrage l’agrémente par ailleurs de presque 3 000 m² de terrasses végétalisées, auxquelles s’ajoutent des jardins et un verger. Le projet vise les labels BBCA, HQE Excellent et

WELL. Les travaux s’achèvent d’ici quelques semaines. Dans un premier temps, les équipements seront transférés de l’actuel centre de recherche et développement Daniel Carasso

(à seulement 2,5 km de là), puis ce sera au tour des salariés de prendre possession des lieux, fin 2022. Texte : Caroline Chopart

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RÉGION

NOUVELLEAQUITAINE

L’ACTUALITÉ DE LA CONSTRUCTION BOIS EN RÉGION

« Au sein de l’interprofession FIBOIS Nouvelle-Aquitaine, nous sommes de plus en plus sollicités par rapport à la construction bois ». Hugues Petit-Étienne est l’un des prescripteurs Bois-Construction de l’interprofession. Il est basé à Tulle, dans le Limousin, depuis 10 ans et vient de boucler le rapport d’activité de l’association. Entre 2020 et 2021, les échanges effectués avec des professionnels sur l’intégration du bois dans une construction ont triplé, passant de 73 à 210. « Le nombre de télé conseils émanant de maîtres d’ouvrage, d’architectes, a également beaucoup augmenté ; des demandes Architecture BOIS

très diverses, mais toujours en lien avec un projet de bâtiment très concret ». Au fil des années, l’interprofession a vu le nombre de ses adhérents croître régulièrement, affichant désormais plus de 370 adhérents, tous métiers de la filière confondus. La Nouvelle-Aquitaine, c’est un territoire de près de 3 millions d’hectares de forêt - soit 1/3 du territoire régional -, la plus grande région boisée de France métropolitaine ; et la première, en termes de récolte de bois. Dans cette région jeune, née, sur le plan administratif, en 2016, de la réunion de 3 territoires aux identités fortes, Aquitaine, Limousin et PoitouCharentes, la diversité des essences contribue à la dynamique de la filière forêt-boispapier : hêtraies des Pyrénées, Douglas, Sapins et Epicéas du Massif Central, Pin Maritime des Landes de Gascogne, chênaies de Dordogne et du Poitou, peupleraies de Lot et Garonne. Ici, le bois fait vivre 28 000

entreprises, 59 000 salariés. La filière est le 3ème employeur du secteur industriel régional. « Le Grand Prix de la Construction Bois est un très bon indicateur de l’évolution de l’utilisation du bois dans le bâtiment. Pas tant pour le nombre de participants, une bonne centaine par an, mais pour l’évolution de la construction bois. Dans les dossiers de candidature consacrés au logement, les chantiers de réhabilitation faisant appel au bois sont passés de 6 % en 2020, à 14 % en 2021. Il est aussi intéressant de constater que, depuis la création du Grand prix, les produits biosourcés, dans le domaine de l’isolation notamment, ont fait une belle percée. Fibre de bois, ouate de cellulose, paille et, dans une moindre mesure, chanvre ont fait leur apparition dans la conception de bâtiments publics. En dépit des contraintes liées aux avis techniques, de plus en plus d’équipes de maîtrise d’œuvre travaillent avec des contrôleurs

Vidéo : L’interprofession Fibois Nouvelle-Aquitaine renseigne et accompagne les professionnels du bâtiment.

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techniques pour placer des isolants biosourcés dans les bâtiments. Ce sont des choix que l’on retrouve aussi dans l’habitat, même si la marge de progression est moins importante ». Autre constat établi par le prescripteur, les essences locales, régionales sont de plus en plus recherchées ; elles sont mentionnées dans les appels d’offres pour des usages de structure, bardage, ou encore aménagement. « Avec la mise en place de la réglementation environnementale RE 2020, on peut penser que les planètes s’alignent autour de la construction bois. D’autant qu’un gros travail de recherche a été effectué par des organismes reconnus, la FCBA, le CSTB, des fournisseurs de matériaux également, par rapport aux performances du bois », précise Jean-Sébastien Pommepuy, chef de projet en bureau d’études structures à Bordeaux et ancien compagnon charpentier. « Amélioration des DTU, évolution des normes au feu, essais acoustiques, le travail de la filière bois a contribué à l’évolution de nouveaux bâtiments. Il y a 20 ans, nous n’avions pas de construction en CLT, aucune classification des bois mis à part pour le lamellécollé. Lorsque l’on construisait un immeuble R+2 en ossature bois, on parlait d’un chantier important ». Aujourd’hui, les projets bordelais sont en R+8 et R+9 ; ils associent le bois au verre et au béton. « Le CLT, le poteau-poutre, les murs en ossature bois créent des assemblages de haute technicité qui ne supportent pas l’à peu près ». Et du savoir-faire : « Pas plus qu’un charpentier n’est en mesure de maîtriser le coulage d’un béton, la mise en place de prédalles ou de murs

préfabriqués, un maçon ne peut comprendre les problématiques des assemblages bois ». Pour autant, la construction bois comme argument environnemental, élément de poids dans la diminution des gaz à effet de serre, nécessite de mettre à bas bien des idées reçues. « Ici, en Nouvelle-Aquitaine, plus encore dans le Limousin, nous avons découvert que cette mise en avant du bois, des arbres et de la forêt nécessitait d’être expliquée auprès du grand public. Nous avons assisté à la montée en puissance d’un discours très dur sur la compréhension de l’entretien des forêts, la coupe des arbres ». L’interprofession a mis en place des opérations de médiation, pour ne pas perdre le dialogue avec une population qui côtoie la forêt au quotidien. Une démarche d’autant plus importante que

la nécessité de travailler avec des bois de construction issus de forêts locales ou régionales, a pris tout son sens depuis les récents problèmes d’approvisionnement en bois d’importation. « Nous faisons partie des entreprises avec un peu de trésorerie. C’est ce qui nous a permis de stocker quelques produits bois, du bardage, des lames de terrasses. Réserver le bois a permis de sécuriser notre activité de constructeur », confie Yasmine Serre, gérante de l’entreprise Alaya Maisons Bois. « La période a été délicate ; j’ai même changé mon monde de fonctionnement vis à vis des fournisseurs pour ne plus me retrouver à accepter des tarifs prohibitifs, voire des délais sans lendemains ». Prudente, la gérante a également revu ses contrats. « Il m’est difficile, à ce jour, de garantir les prix

annoncés dans les devis que, pourtant, je réalise. En tant que constructeur, si je peux garantir le prix du bois, je n’ai absolument pas la main sur le reste : le coût des isolants, du Placo, de certaines pièces de menuiserie… » La commande des matériaux n’a lieu qu’après l’accord du permis de construire, délais de recours inclus. « Mes clients sont informés que les prix du marché ne sont pas stables ; Nous en sommes déjà à 20 % de plus d’augmentation par rapport aux coûts de 2020. Les prix du bois se sont stabilisés, mais il y a encore beaucoup d’interrogations ». Prévoir des délais supplémentaires, pouvoir proposer un plan B lorsque le chantier est mis à mal par des retards ou par des problèmes d’approvisionnement, savoir s’adapter pour durer, Yasmine Serre a décidé de gardé les pieds bien Architecture BOIS

sur terre. « Je considère qu’il ne s’agit que d’un mauvais moment à passer. On m’a toujours dit que le vent soufflait moins fort dans les petites voiles que dans les grandes : je suis une petite voile ». Pour la clientèle aussi, ces perturbations ont nécessité de s’adapter. Les surfaces habitables ont fondu de 20 % en moyenne ; les projets actuels oscillent plus souvent entre 80 m² et 100 m², pour rester dans le budget. Pour autant, du Béarn au Bassin d’Arcachon,

les projets confiés à l’entreprise se succèdent. Le carnet de commandes est plein pour plusieurs mois et la demande de nouveaux projets est très rassurante. « Je suis convaincu que l’avenir de la construction bois va se partager entre des habitats-cocons, très qualitatifs mais avec de plus petites surfaces et de plus grandes maisons anciennes à rénover, dans lesquelles le bois en surélévation ou en extension à tout son rôle à jouer », avance Hugues Petit-Étienne. « Tout ceci est extrêmement important. Il faut que la filière bois ait des soutiens forts, à commencer par l’État et jusqu’aux collectivités, pour que l’on puisse, nous tous, entreprises du BTP, bureaux d’études, évoluer, prescrire à juste titre, et composer avec ces techniques qui reposent sur le bois et les matériaux biosourcés », conclut Jean-Sébastien Pommepuy. Texte : Mireille Mazurier

Retrouvez l’ensemble des interviews sur le site www.architecturebois.fr

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CARNET D’ADRESSES Architecte : Atelier Georges 42 rue d’Avron 75020 Paris www.ateliergeorges.fr

REPORTAGES

Bureau d’études en structures Oregon : https://be-oregon.com/ L’antre des All Blacks Architecte : Matt Jeffery Johnston Architects 10 Wakefield avenue Sumner, Christchurch Nouvelle-Zélande http://johnstonarchitects.co.nz/

Cabane en résidence Architecte : Architecture49 1244 Ste-Catherine O. 3e étage, Montréal Québec H3G 1P1 Canada www.architecture49.com/fr Constructeur : Habitat Éconstruction 22 rue Leclerc Baie-Saint-Paul Québec G3Z 2K5 Canada www.abcom1.com/econstruction

Arc en ciel Constructeur : Abond 658 Eglinton Ave E East York ON M4G 2K2 OntarioM4G Canada

Incubateur vertueux Maître d’ouvrage : Danone Nutricia Research chemin de la Hunière CD 128 91120 Palaiseau www.danone.com/fr Architecte : Arte Charpentier Architectes 8 rue du Sentier 75002 Paris www.arte-charpentier.com/fr/ Constructeur : Eiffage Construction Tertiaire 17 rue Delarivière Lefoullon 92800 Puteaux www.eiffageconstruction.com

Architecte : Tania Bortolotto 4 Clinton Place Toronto Ontario ON M6G 1J9 Canada www.bortolotto.com

DOSSIERS Extension moderne Architecte : Trace et Associés 3 rue Kéravel 29200 Brest www.trace-associes.com

LE PLANCHER COLLABORANT BOIS-BÉTON Alliance antinomique et performante

p.80

Schmid Schrauben Hainfeld https://www.schrauben.at/ L’actualité des acteurs en région NOUVELLE-AQUITAINE

p.86

Fibois Nouvelle-Aquitaine https://fibois-na.fr/ Alaya Maisons Bois https://alayamaisonsbois.com/ Mélange inspirant Architecte : BÂTIMENTS ET Paul Bernier Architecte 4755 rue Pontiac, Montréal, Québec H2J LOGEMENTS BOIS L’Oasis 2T4Canada Aménageur : www.paulbernier.com PariSeine 19 boulevard Henri IV Constructeur : 75004 Paris Construction Metric www.pariseine.fr 2730 Chemin Brunet, Sainte-Agathe-des-Monts, 2Z7Canada Architecture BOIS

Québec

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