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INTRODUCTION
Ca veut dire quoi « commémorer » ? Les commémorations c’est sympa, c’est un jour où on ne travaille pas ! Oui, c’est vrai, mais ce n’est pas que ça tu sais, c’est même beaucoup plus.
Commémorer vient du latin « commemorare » et signifie « se rappeler de ». Cela marque la volonté de se souvenir, ensemble, pour ne jamais oublier, pour rendre hommage aux victimes de guerres ou de génocides, pour ne pas refaire les mêmes erreurs, ne jamais revoir les mêmes horreurs.
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1 . La fin de la Première Guerre mondiale 2 . La fin de la Seconde Guerre mondiale 3 . La fête nationale
11 NOVEMBRE
n°...........
21 JUILLET
n°...........
8 MAI
n°...........
Wallons et Bruxellois commémorent le 27 septembre 1830, date à laquelle les révolutionnaires ont mis l’occupant hollandais dehors. C’est l’indépendance de la Belgique. Certaines commémorations donnent lieu à des festivités. C’est le cas le 1er mai, qui est férié dans plusieurs pays du monde entier et qui célèbre les travailleurs et leurs revendications. D’autres commémorations, par contre, sont plus solennelles et respectent un certain protocole, c’est le cas de l’armistice du 11.11.1918, car si cette date marque le retour de la paix, on se souvient aussi des soldats tombés au champ d’honneur et des nombreuses victimes civiles. Chaque pays a ses commémorations, liées à son histoire.
Cite 5 autres pays qui commémorent la fin de la Première Guerre mondiale :
- INTRODUCTION -
Dans notre pays, par exemple, on commémore :
Relie le pays, la date et l’évènement. PAYS
DATE
ÉVÈNEMENT
Rwanda
11 septembre
11 septembre
Etats-Unis
27 du mois de nissan
Shoah
France
4 juin
Israël
10 mai
Hong Kong
7 avril
- Corrections page 46 -
Abolition de la traite négrière et de l’esclavage Génocide Massacre de la Place Tian’Anmen
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2
LA GRANDE GUERRE
Aux sources du conflit
- Carte de l’Europe à la veille de la 1ère Guerre mondiale En 1914, l’Europe ne ressemble pas du tout à ce qu’elle est aujourd’hui. Elle est formée de 2 blocs de pays qui se font face, ont des intérêts très différents et sont rivaux : course à l’industrie, à l’armement, revendications sur les possessions coloniales, compétition commerciale… D’un côté, l’Allemagne, l’Empire Austro-Hongrois et l’Italie forment la Triple Alliance ; de l’autre, la Russie, la France et le Royaume-Uni forment la Triple Entente.
ALLEMAGNE EMPIRE AUSTRO-HONGROIS ITALIE
= la Triple Alliance
RUSSIE FRANCE ROYAUME-UNI = la Triple Entente
Alliances Militaires en 1914 Triple-Alliance
La Belgique, elle, est neutre. Cela signifie qu’en cas de conflit elle ne peut pas intervenir : pas question de choisir son camp et de participer à une guerre !
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Triple-Entente Alliés de la Russie
Royaume-uni
Mer du Nord
Mer Baltique
Russie Pays-Bas Belgique
France
Allemagne
AUTRICHE HONGRIE
Suisse
Portugal
Roumanie
Sarajevo
Serbie
Espagne
Mer Méditerranée es
pa
Maroc (Fr)
Mer Noire
Bulgarie
Montenegro Italie
Ma ro c
- LA GRANDE GUERRE -
Océan Atlantique
Albanie Grèce
Turquie
gn
ol
Algérie (Fr)
Tunisie
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28 juin
23 juillet
L’héritier de l’Empire d’AutricheHongrie, l’archiduc FrançoisFerdinand, et son épouse, sont abattus à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, alors province de l’Empire. Le tireur est un Serbe, donc les Autrichiens décrètent que les Serbes ont organisé cet assassinat.
L’Autriche-Hongrie envoie un ultimatum inacceptable à la Serbie qui, évidemment, le refuse. Le 29 juillet, Belgrade, sa capitale, est bombardée.
1914
10
1914
1914
4 août 1914
Par le jeu des alliances, les déclarations de guerre se multiplient :
Le 4 août, l’Allemagne envahit la Belgique et la GrandeBretagne entre en guerre pour défendre notre neutralité.
Le 1er août, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France.
Deux jours auparavant, l’Allemagne avait exigé que la Belgique autorise le passage de ses troupes pour attaquer la France. Pour le Roi Albert 1er, cet ultimatum était irrecevable, la Belgique devait se défendre ! 800 000 soldats allemands envahissent notre pays. Ils pensent le traverser rapidement pour envahir la France, mais c’est sans compter sur le courage des Belges et sans l’appui des armées britanniques et françaises.
- LA GRANDE GUERRE -
1er août
11
7 au 23 août 1914
Des affrontements sanglants ont lieu le long des frontières franco-belge et franco-allemande. Le 23 août a lieu la bataille de Mons. C’est le dernier épisode d’une série d’affrontements qui porte le nom de « bataille des Frontières », première phase des combats de la Grande Guerre en août 1914. La bataille de Mons fait rage le long du canal de MonsCondé, où les Allemands veulent s’emparer des ponts qui l’enjambent. Elle oppose l’armée allemande au Corps expéditionnaire britannique, dont c’est le premier affrontement sur le territoire d’Europe occidentale depuis la bataille de Waterloo. Les combats commencent dès l’aube, mais au cours de la journée, sous les assauts répétés de l’armée allemande, les Britanniques sont contraints de se replier. Le 23 août marque également le début de ce qui fut appelé « La Grande Retraite », qui vit les armées alliées se replier lentement jusqu’à la Marne.
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6 au 12 septembre 1914
C’est la bataille de la Marne, en France. La bataille est gagnée par les Alliés mais ce n’est pas une victoire pour autant. En effet, les Allemands ne sont pas chassés du pays et s’enterrent dans des tranchées dans la vallée de l’Aisne en France. C’est la semaine la plus meurtrière de la Grande Guerre !
Septembre à novembre
Les soldats des 2 camps continuent à s’affronter en remontant vers le Nord. Au fur et à mesure, ils creusent des tranchées et s’y abritent. C’est ce qu’on appelle la Course à la mer, elle prend fin quand la côte belge est atteinte. Les Allemands voulaient contrôler les ports du Nord de la France où débarquent les troupes anglaises. En novembre, la ligne de front s’étend sur plus de 700 km entre la mer du Nord et la Suisse. La guerre de mouvement prend fin car aucune armée n’est capable de bouger sans se faire décimer. La guerre des tranchées commence, elle durera jusqu’au printemps 1918 !
- LA GRANDE GUERRE -
1914
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Les tranchées Dans les pages suivantes, tu trouveras un schéma des tranchées. Complète-le avec le vocabulaire adéquat surligné en jaune dans ce texte.
Les deux camps creusent des tranchées face à face le long du front. D’une profondeur de 3 mètres, elles sont en zigzag pour se protéger des tirs en enfilade et sont reliées entre elles par des boyaux de communication. La bande de terre qui sépare les ennemis, entre les tranchées, s’appelle le no man’s land ; souvent, il ne fait que quelques dizaines de mètres, jamais plus d’un kilomètre. La nuit, les soldats s’y aventurent pour reconnaître les
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lignes adverses. Les troupes s’y ruent quand elles partent à l’assaut ; à chaque offensive, les pertes en hommes sont extrêmement lourdes. Des barbelés sont positionnés devant les tranchées de chaque camp. Quand les soldats partent à l’attaque, ils viennent s’y fracasser si l’artillerie n’a pas correctement fait son travail pour les détruire. Parfois, des hommes y agonisent pendant des jours… Et les cadavres ne sont que très rarement ramassés et enterrés. Les soldats attendent la nuit pour pouvoir réparer les barbelés ou en poser de nouveaux ; sortir de la tranchée en journée est bien trop dangereux. La première ligne de tranchée est la plus exposée aux tirs ennemis. C’est de là que les soldats partent à l’attaque, en sortant de la tranchée au moyen de petites échelles appelées « échafauds ». Rester en première ligne est si dangereux et si stressant que les soldats n’y passent normalement pas plus d’une semaine, avant de repartir à l’arrière. Le plus souvent, le réseau de tranchées est composé de 3
Lors des tirs d’obus, les soldats risquent à tout moment d’être enterrés vivants, c’est pour cette raison que les tranchées n’ont pas de toit. Mais il existe des abris souterrains, dont certains sont bétonnés. Avant un assaut, les positions ennemies peuvent être bombardées pendant des heures, voire des jours, afin de détruire mitrailleuses, bunkers, faire exploser les mines et détruire les barbelés. Pour se protéger des tirs et des éclats d’obus, on entasse des sacs de terre le long de la tranchée. Côté front, cela s’appelle le parapet, vers l’arrière c’est le parados. Le parapet possède des ouvertures pour pouvoir tirer. Dans les tranchées, les soldats souffrent du froid, de l’humidité, de la boue, de la fatigue, de la faim, de la présence des rats, des puces, des poux et de nombreuses maladies.
Quand il pleut, la terre devient liquide et s’effondre. Les soldats essaient de consolider les parois avec des pieux, des planches… le fond de la tranchée est recouvert de lattes de bois pour tenter de rester au sec et ne pas attraper le « pied des tranchées », blessure que le soldat attrape quand les pieds restent trop longtemps dans l’eau croupie ; mal soigné, c’est la gangrène et l’amputation. Les tranchées allemandes sont plus sophistiquées : cuisines, réservoirs d’eau, électricité… présents sur un sol ennemi, ils sont moins pressés de stopper cette guerre immobile ! Lors d’une attaque, quand les soldats atteignent la tranchée ennemie, les combats font rage. Les hommes se battent au corps à corps à coups de baïonnettes ou « nettoient » la tranchée au lance-flammes ou à la grenade. A chaque offensive, l’objectif de chaque camp est de percer le front, de pénétrer le plus loin possible dans les lignes ennemies pour pouvoir prendre les autres tranchées à revers et gagner du terrain.
- LA GRANDE GUERRE -
lignes parallèles. La seconde ligne sert de repli en cas de bombardement de la tranchée de 1ère ligne ou de point de départ des renforts. La tranchée de troisième ligne sert de chemin de ravitaillement et de zone de stockage pour les provisions et le matériel. Les soldats vont s’y reposer.
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- LA GRANDE GUERRE -
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En zone occupée : les civils En temps de guerre, beaucoup de souffrances sont infligées : viols, pillages, meurtres, villes bombardées, villages incendiés… Rien que pour les mois d’août et septembre 1914, on dénombre 6000 victimes civiles. Les Allemands sont convaincus que parmi les populations se cachent de nombreux francs-tireurs ; apeurés, ils se servent des civils comme boucliers humains ou otages et se vengent en les exécutant sans procès ou en les déportant dans des camps de travail par exemple. Face à l’envahisseur, certains Belges choisissent de s’exiler. Dans les régions occupées, les Allemands s’installent chez l’habitant. Ils réquisitionnent tout : vivres, céréales, cuir, bois … démontent les machines, les usines et les envoient dans leur pays, ainsi que les hommes qui ne sont pas au front et qui sont contraints d’aller travailler en Allemagne. Le prix de la nourriture s’envole, les populations sont rationnées et subissent des restrictions alimentaires. Les Etats-Unis vont beaucoup aider la Belgique grâce à un comité appelé « Commission for Relief in Belgium » Comité de secours en Belgique – qui se charge de récolter et envoyer de la nourriture dans notre pays. Vivre en zone occupée est extrêmement difficile : il faut des autorisations pour tout, il est presque impossible de circuler librement, les Allemands ont pondu un tas de règlements et contrôlent constamment la population ! La société telle qu’elle est à l’époque va subir de grands changements. 18
Les hommes sont au front. Il ne reste donc que les femmes, les enfants et les hommes les moins valides pour cultiver les champs, assurer les travaux de la ferme, travailler à l’usine. Les femmes deviennent le « chef de famille », elles subviennent à ses besoins ; quand le soldat rentre chez lui, après 4 années de guerre, il a souvent du mal à retrouver la place qu’il y occupait avant le conflit. La guerre fera aussi bon nombre de veuves et d’orphelins.
Quelques grandes figures belges
Le 4 août 1914, lorsque les Allemands envahissent le territoire, Albert 1er, Roi des Belges, prononce ces mots devant le Parlement : « Un pays qui se défend s’impose au respect de tous, ce pays ne périt pas. J’ai foi en nos destinées. » Il reste en Belgique pendant toute la durée de la guerre et prend le commandement des troupes alors que le gouvernement est au Havre, en France. Son principal souci sera d’arrêter l’envahisseur et de préserver au maximum les soldats engagés. Déjà très aimé de son peuple avant le déclenchement du conflit, le Roi Chevalier, aussi appelé le Roi Soldat, sera adulé jusqu’à la fin de ses jours !
- Jacques de Dixmude -
- LA GRANDE GUERRE -
- Le Roi Chevalier -
Jacques de Dixmude est le plus fameux de nos soldats. Il a d’ailleurs été anobli par le Roi après la guerre. Officier au sein de l’armée belge, il passe de nombreuses années au Congo où il mène des expéditions contre les trafiquants d’esclaves. Au début de la guerre, il se trouve en Belgique. Tout au long du conflit, il aura un comportement héroïque : présent au milieu de ses hommes, en première ligne, il prend part à de nombreuses batailles. Il galvanise ses soldats et leur donne le courage nécessaire pour affronter l’ennemi ; faire partie de son régiment est un honneur. En 1914, il arrête les Allemands à Dixmude : si la ville était tombée, les Allemands auraient déferlé sur Paris. Il est promu Lieutenant-Général en 1916 et reçoit le titre de Baron en 1919. 19
- Antoine Depage Ce chirurgien fonde en 1907 la première école belge d’infirmières diplômées. Il en confie la direction à Edith Cavell ainsi qu’à son épouse Marie Depage. En novembre 1914, à la demande de la Reine Elisabeth, il aménage de toute urgence l’ambulance de l’Océan à la Panne, près de la ligne de front. Ce célèbre hôpital, à la pointe en matière de recherche médicale et de soins, soigne près de 20 000 militaires belges et est cité partout en exemple. La Reine y fait de fréquentes visites, soutenant le personnel et soignant les patients ; c’est là qu’elle acquiert son surnom de Reine infirmière.
- Gabrielle Petit Lors de la Grande Guerre, il n’est pas encore question de « résistants ». Il faut attendre la Seconde Guerre mondiale pour que des citoyens prennent les armes clandestinement, commettent des actes de sabotage… tout acte de résistance face à l’ennemi. Cependant, dès 1914, de nombreux citoyens n’ont pas manqué d’audace ni de patriotisme et ont renseigné les Alliés : positions et déplacement des troupes allemandes, nombre de leurs soldats, pièces d’artillerie… Gabrielle Petit fait partie de ces véritables héros. Trahie, elle est arrêtée le 20 janvier 1916. Elle refuse obstinément de dénoncer les noms des autres agents, quel que soit le prix à payer pour ce silence. Elle est exécutée au Tir national à Bruxelles le 1er avril 1916. 20
Aujourd’hui, ambulance signifie véhicule servant à transporter des malades ou des blessés, mais pendant la Grande Guerre, il s’agit d’un poste de secours avancé au plus près du front.
- Edith Cavell -
- Joseph Delsaut, Jules Legay et Charles Simonet Les 2 premiers sont originaires de Cuesmes et le 3ème de Mons. Tous trois font partie d’un réseau d’espionnage et le paieront de leur vie. Ils ont été exécutés le 6 novembre 1915 au Tir national. Un monument à la mémoire de Charles Simonet est érigé sur la place qui porte son nom, quant à Joseph Delsaut, un monument lui est dédié sur la place de Cuesmes.
- LA GRANDE GUERRE -
Cette Anglaise vivant à Bruxelles - elle dirige l’école d’infirmières fondée par A. Depage – fait partie d’un réseau d’évasion qui a permis à près de 200 soldats alliés de quitter la Belgique et de rejoindre leurs armées. Le réseau est infiltré et la plupart de ses membres sont arrêtés. Edith Cavell est exécutée au Tir national le 12 octobre 1915.
- Le Cardinal Mercier Ce primat de Belgique symbolise, quant à lui, la résistance morale du peuple belge. Sa lettre pastorale « Patriotisme et Endurance » est lue dans toutes les églises. Le gouverneur von Bissing, furieux, tente de faire interdire sa publication et sa lecture, mais la lettre est publiée et distribuée clandestinement et elle fait forte impression sur la population. Le Cardinal s’oppose également au gouverneur qui déporte les ouvriers agricoles dans les usines allemandes. 21
Course à l’armement Avant 14-18, sur les champs de bataille, on mourait plus souvent de maladie qu’à cause des armes. Cela va changer. La Première Guerre mondiale, c’est 20 millions de blessés et 10 millions de morts ! Exactement comme si la quasi-totalité du peuple belge se volatilisait. C’est l’artillerie qui fait le plus de dégâts : canons, mortiers, mitrailleuses… Les armes sont de plus en plus sophistiquées et meurtrières. Il est presque impossible de soigner les blessés, car il faut aller les chercher sur le lieu des combats et même les brancardiers se font tirer dessus !
- Grosse Bertha C’est le nom donné aux gigantesques canons qui permettront à l’armée allemande de faire tomber les forts de Liège après 12 jours de résistance.
- Les U-boot Ce sous-marin allemand est l’une de leurs armes les plus redoutables. Les batailles ne sont pas que terrestres, elles sont aussi navales. Les Allemands décident en 1917 de couler tout navire, allié ou neutre, allant vers la France ou l’Angleterre ! Ils espèrent, en coupant tout ravitaillement, affamer la Grande-Bretagne. Mauvais calcul : plusieurs navires américains ayant été torpillés, les EtatsUnis déclarent la guerre à l’Allemagne le 6 avril 1917. 22
- Le char d’assaut ou tank Il est inventé par les Anglais lors de la Grande Guerre car nécessaire pour pouvoir approcher les tranchées ennemies sous le feu des mitrailleuses et les tirs d’obus. Les Français en produisent aussi et le célèbre constructeur automobile Louis Renault crée le FT-17, premier char d’assaut moderne.
- Les gaz de combat -
Au début de la guerre, les avions ne servent qu’à observer les lignes ennemies et renseigner l’artillerie, les pilotes n’ont que leurs armes individuelles à bord. Assez rapidement, les belligérants se rendent compte qu’il faut à tout prix descendre les avions de l’ennemi ; en effet, des batailles importantes ont été remportées grâce aux observations aériennes. Les premiers avions de chasse sont conçus : ils ont une structure métallique, sont rapides et dotés de mitrailleuses. Au début, on assiste à des duels aériens entre avions ennemis, mais très vite ce sont des escadrilles entières qui s’affronteront. La guerre se déroule aussi dans les airs.
Le 22 avril 1915, près de la ville d’Ypres, en Flandre, les Allemands envoient du gaz chlorique : il brûle les yeux, le nez, la gorge, les poumons ; très irritant, il peut entraîner la mort par suffocation. Pour se protéger, les soldats se couvrent le nez et la bouche de tampons trempés dans l’eau ou dans l’urine, puis de cagoules, avant d’utiliser des masques anti gaz de plus en plus efficaces. Utiliser les gaz est dangereux même pour ceux qui les manipulent : si le vent tourne, on empoisonne ses propres lignes !
- LA GRANDE GUERRE -
- L’aviation -
Des gaz de combat de plus en plus meurtriers sont inventés ; le plus connu est le gaz moutarde, également appelé Ypérite car utilisé pour la première fois près d’Ypres en 1917. Les soldats meurent dans d’atroces souffrances après quelques semaines. Sur la ligne de front, les combattants sont terrorisés par ces gaz, souvent invisibles et inodores ! 23
De grandes découvertes médicales
De nombreux progrès scientifiques et technologiques voient le jour en temps de guerre. Médecins et scientifiques font preuve de créativité pour repousser les limites de la médecine.
- Le Dakin Au début de la guerre, quand un soldat est atteint de gangrène, on l’ampute du membre malade afin d’empêcher que l’infection se propage aux tissus voisins. C’est la seule méthode connue pour sauver des vies. Pendant la guerre, le chimiste Henry Dakin et le prix Nobel de médecine Alexis Carrel inventent une solution antiseptique, la fameuse liqueur de Dakin, qui va pouvoir désinfecter les plaies et éviter bien des amputations.
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- Les transfusions sanguines Avant la Grande Guerre, la transfusion sanguine se faisait de bras à bras, ce qui rendait tout déplacement impossible. Autre problème, le sang coagule très vite après avoir été prélevé ; or, injecter rapidement du sang pour remplacer le sang perdu aide les blessés à ne pas mourir, c’est primordial !
- LA GRANDE GUERRE -
Un médecin belge, Albert Hustin, découvre les propriétés anticoagulantes du citrate de soude et en 1914, il invente un matériel de prélèvement et d’injection. On peut enfin déplacer le sang au front pour secourir les blessés et en faire des réserves, c’est une révolution !
- La chirurgie esthétique Connais-tu l’expression « gueules cassées » ? Elle qualifie ces soldats qui ont été défigurés au cours du conflit. Lors des combats, seule la tête dépasse des tranchées et essuie les tirs de l’ennemi. Le visage subit des dégâts hideux auxquels les chirurgiens ne sont pas habitués ! De retour chez eux, les soldats doivent souvent affronter des regards pleins de pitié ou de dégoût. Les chirurgiens vont faire tout leur possible pour rendre un visage à ces hommes, les premières greffes de peau ou d’os vont être réalisées : c’est la naissance de la chirurgie esthétique. Quand les opérations échouent, il ne reste que les prothèses : faux œil ou faux nez.
- Les ambulances radiologiques Marie Curie, physicienne française, va propager l’imagerie médicale dans les hôpitaux français et belges. Avec le soutien de la Croix-Rouge française, elle aménage des limousines en voitures radiologiques, appelées plus tard « les petites curies ». On y trouve un médecin, un technicien en imagerie médicale et un chauffeur. 18 voitures et 200 postes fixes sont équipés. C’est une très grande avancée : avant la guerre, le chirurgien opérait les blessés à l’aveuglette, sans savoir exactement où se trouvait le projectile. 25
Engagés involontaires
8 000 000 de chevaux, 100 000 chiens et 200 000 pigeons, mais aussi des bœufs, des mules, des ânes… se retrouvent combattants bien malgré eux !
- Les pigeons Les deux camps s’en servent pour délivrer rapidement des messages sur de grandes distances. L’armée allemande interdit d’ailleurs la colombophilie aux civils dans les zones occupées ! 1 000 000 de pigeons sont saisis en Belgique. Les Allemands en équipent certains d’appareils photos miniatures à des fins d’espionnage militaire. Les pigeons servent même d’agents doubles et infiltrent les pigeonniers allemands ! Les Anglais les dotent de plaques d’identité prises sur des pigeons capturés à l’ennemi. Lorsque les Allemands se servent de ces pigeons anglais, leurs messages sont immanquablement interceptés. 26
La cavalerie n’est pas très efficace face aux mitrailleuses et obus, mais les chevaux restent utiles car ils ne consomment pas de carburant et peuvent accéder aux terrains accidentés. Ils servent donc pour transporter matériel et messagers, tracter des ambulances… Les chevaux vont énormément souffrir de la fatigue, des grandes distances, de la soif et de la faim, comme les soldats… A la fin de la guerre, les survivants sont abattus s’ils sont trop faibles ou vendus dans des boucheries, ce qui bouleversera les soldats.
- Cher Ami Le 4 octobre 1918, des soldats américains sont encerclés par l’ennemi et se retrouvent bombardés par les Alliés. Après avoir vainement envoyé plusieurs pigeons pour donner leur position, le dernier, Cher Ami, est envoyé à son tour. Le volatile essuie le tir des Allemands et est touché à la poitrine, à la patte et perd un œil. Malgré tout, il continue son vol et délivre son message au commandement américain ! Les Français ont décerné la Croix de Guerre à Cher Ami, qui a sauvé près de 200 soldats.
- Les chiens Rapides et discrets, ils sont sentinelles, porteurs de messages, chiens de trait ou chiens sanitaires chargés de trouver les blessés. Il y a aussi les chiens mascottes qui remontent le moral des troupes.
- Le chien Stubby Véritable mascotte de son régiment, il a été emmené clandestinement des Etats-Unis par son maître. Il participe à plusieurs offensives, est capable d’alerter les hommes lors d’une attaque au gaz toxique ou de l’arrivée d’obus, mais surtout, il démasquera tout seul un espion allemand. Il sera nommé sergent après le conflit et recevra de nombreuses décorations !
- Les chats Plus de 500 chats anglais sont utilisés en France et en Flandre pour détecter les gaz toxiques sur le front : quand un chat s’effondre, les soldats savent qu’une attaque chimique est imminente.
- LA GRANDE GUERRE -
- Les chevaux -
En temps de guerre, les animaux sont précieux, pour leurs capacités ou comme animal de compagnie au milieu de toute cette horreur. Des masques anti gaz pour chiens et chevaux ont même été inventés, car ces animaux étaient de plus en plus difficiles à remplacer. Après la Première Guerre, plusieurs monuments seront dédiés à ces animaux à Londres, Lille, Charleroi, Bruxelles, Washington… 27
Fin des hostilités Jusqu’en 1917, la ligne de front ne bouge pas. Les armées mènent des attaques qui ne changent rien sur le terrain. Mais en Russie, des révolutions ont lieu : le peuple a faim et ne supporte plus les lourds sacrifices que lui coûte cette guerre. La Russie signe un armistice avec l’Allemagne, suivi d’un traité de paix le 3 mars 1918.
28
En Allemagne aussi, les choses vont mal : les citoyens sont en colère, grèves et émeutes se multiplient. Dès le mois d’août 1918, les autorités allemandes font parvenir des demandes de paix aux Alliés. Le 9 novembre, l’Allemagne devient une République et l’empereur Guillaume II doit abdiquer.
- L’armistice Le 11 novembre 1918, peu après 5 h du matin, l’armistice est signé par l’Allemagne. Il rentre officiellement en vigueur à 11 h du matin. Dans les tranchées, les clairons annoncent la fin des combats et les soldats osent à peine y croire ! Mais l’armistice, ce n’est pas encore la paix, c’est l’arrêt des combats pour négocier les conditions de la paix.
- LA GRANDE GUERRE -
Les allemands en profitent pour rapatrier les soldats du front de l’Est vers le front de l’Ouest, espérant gagner la guerre avant l’arrivée des Américains. Ce sera peine perdue : même si le front est percé à plusieurs reprises par l’ennemi, celui-ci subira des contre-attaques qui le tiennent en échec. L’Allemagne ne sera plus assez forte pour attaquer, d’autant plus que les Alliés sont renforcés par les troupes américaines, canadiennes et australiennes. Des milliers de soldats allemands se rendent sans combattre.
- Le traité de paix de Versailles Le 28 juin 1919, l’Allemagne et les Alliés signent le traité de paix au château de Versailles. Il introduit la SDN – Société des Nations – afin d’éviter tout nouveau conflit mondial. La SDN est l’ancêtre de l’ONU, l’Organisation des Nations Unies. On trouve également dans ce traité les sanctions prises contre l’Allemagne : perte de ses colonies, d’une partie de son territoire, désarmement, remboursement de fortes sommes d’argent à la France et à la Belgique pour les dommages causés… Beaucoup d’Allemands se sentent terriblement humiliés par l’armistice, ils en veulent aux politiques qui l’ont signé : pour eux l’armée allemande n’a pas démérité sur le terrain et leur pays n’a jamais été envahi. Les clauses du traité de Versailles n’arrangent rien… Une partie de l’Allemagne ne rêvera que de vengeance, tout est en place pour le prochain acte : la Seconde Guerre mondiale ! 29
À toi de jouer !
10
12
1
Horizontal 1.
Sang pour sang
2.
Arme chimique
3.
Parfois en cuisine, toujours dans les tranchées
4.
Premier du nom
5.
Entraîne l’amputation
6.
Plissé quand on est contrarié
7.
Célèbre espionne
8.
Grosse pièce d’artillerie
9.
Un Allié précieux
2
3
4 13
5
14 15
Vertical
30
11
10.
Sergent à 4 pattes
11.
Antiseptique
12.
Ordre de rassemblement des soldats
13.
Hôpital de campagne
14.
On y perd la tête
15.
Physicienne française
16.
Noires pour les mineurs, cassées pour les soldats
16
6
7
8
9
- Corrections page 47 -
Vrai ou faux ?
1
La Belgique déclare la guerre à l’Allemagne le 4 août 1914.
2
L’archiduc François–Ferdinand est assassiné en Serbie.
3
La Grande Guerre se déroule principalement sur deux fronts : l’Est et l’Ouest.
4
La bataille de Mons, le 23 août 1917, marque le début de la Grande Retraite.
5
Le Roi des Belges est surnommé le Roi Soldat.
6
Pendant la Première Guerre mondiale, on meurt plus à cause des maladies que des blessures sur le champ de bataille.
7
Albert Hustin est le père de la transfusion sanguine.
8
Les U-Boot sont des sous-marins allemands.
9
On appelle un certain gaz de combat Ypérite, car il fait hyper mal et provoque des rhinites.
10
Au début de la guerre, l’armée de l’air ne dispose que de montgolfières.
- Corrections page 48 -
FAUX
- LA GRANDE GUERRE -
VRAI
31
1
Complète les phrases suivantes. Chaque nombre ne peut être utilisé qu’une seule fois.
2 3
La Première Guerre mondiale, c’est l’histoire de
4 11 18 200
blocs qui s’affrontent.
soldats allemands envahissent la Belgique. La guerre va durer
ans.
A l’Ouest, la ligne de front fait environ Nord à la Suisse.
kilomètres . Elle s’étend de la mer du
700 6 000 20 000 100 000
Une tranchée fait en moyenne mètres de profondeur. Le no man’s land qui sépare les tranchées de chaque camp fait au maximum kilomètre. Entre août et septembre 1914, on dénombre
200 000
14 – 18, c’est une véritable boucherie :
800 000
L’ambulance de l’Océan soigne
1 000 000 8 000 000 10 000 000
de blessés et
de morts.
militaires.
Ont participé à ce conflit : pigeons, chevaux et chiens. Les Allemands ont saisi pigeons en Belgique ! Cher ami a sauvé la vie de près de soldats américains. limousines sont équipées en voitures radiologiques par Marie Curie.
20 000 000 C’est à 32
victimes civiles en Belgique.
heures le 11 novembre 1918 que l’armistice entre en vigueur. - Corrections page 49 -
Notes
33
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LES COMMÉMORATIONS
Les commémorations du 11 novembre Dans les pages qui précèdent, tu as découvert les raisons pour lesquelles tu as congé le 11 novembre, et surtout pourquoi il est si important de se souvenir, de rendre hommage chaque année aux victimes de cette horrible guerre. Après la Première Guerre mondiale, la population ressent le besoin de rendre hommage aux soldats morts pour la patrie ainsi qu’aux civils tués lors du conflit. Se souvenir, rendre hommage, aide à faire son travail de deuil. A l’initiative des communes, des paroisses, des associations patriotiques… on construit donc, à travers tout le pays, des monuments célébrant la victoire sur l’ennemi et rendant hommage aux victimes de la Grande Guerre.
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- Les monuments Les plaques commémoratives
Les monuments à statuaire
La porte de Menin est l’unique arc de triomphe dédié à la Grande Guerre en Belgique
Porche de l’Hôtel de Ville de Mons
Monument Charles Simonet, à Mons
- LES COMMÉMORATIONS -
Les arcs de triomphe
Mais les monuments peuvent être aussi des ossuaires, des stèles, des cénotaphes - tombeaux sans corps à la mémoire d’un ou plusieurs morts, des colonnes, des chapelles, des fontaines… La plupart du temps, ils sont installés sur les places publiques ou dans les cimetières. On en trouve aussi sur les lieux de combats ou de fusillades. Des pelouses d’honneur ont été créées dans les cimetières communaux. On y enterre les anciens combattants, les prisonniers de guerre, les prisonniers politiques, les déportés, les « résistants »…
Mons a le privilège d’abriter un magnifique cimetière militaire, plus précisément à Saint-Symphorien. On y trouve les tombes de soldats allemands et alliés. Y reposent le soldat John Parr, tué le 21 août 1914, considéré comme étant le premier soldat de l’armée britannique abattu lors de combats sur le Front occidental ainsi que le soldat George Price, de nationalité canadienne, dernier soldat des armées du Commonwealth tombé lors de la Grande Guerre, abattu quelques minutes seulement avant que l’armistice n’entre en vigueur à 11 h le 11 novembre 1918. 37
- Le Soldat inconnu Cette tradition est née après la Première Guerre mondiale. Il s’agit d’un soldat anonyme qui est enterré dans un monument. Il représente de façon symbolique tous les soldats morts pendant la guerre et ceux, nombreux, qui n’ont pu être identifiés. Les premiers à inhumer un Soldat inconnu sont les Britanniques. En Belgique, il a été enterré au pied de la Colonne du Congrès, à Bruxelles, le 11 novembre 1922. A ses côtés brûle une flamme éternelle. Il a été choisi par un aveugle de guerre, parmi cinq cercueils contenant le corps d’un soldat belge tombé sur l’un des 5 principaux champs de bataille : Liège, Namur, Anvers, la Flandre et l’Yser. Chaque 11 novembre, le Roi et ses invités lui rendent hommage.
- La flamme du souvenir C’est l’autre nom donné à la flamme éternelle. La plupart brûlent en permanence, d’autres sont rallumées lors des journées de commémorations. La flamme du souvenir près de la tombe du Soldat inconnu brûle constamment, mais est ravivée lors de cérémonies patriotiques, celle au pied du monument de la place du Parc à Mons, est rallumée lors des cérémonies du 11 novembre, du 8 mai et lors du passage du flambeau sacré. Le flambeau, après être passé d’un monument à l’autre dans chaque province, arrive au pied de la Colonne du Congrès le 11 novembre et la flamme du souvenir au Soldat inconnu est ravivée. 38
Comment se déroule une cérémonie ?
Si tu décides toi aussi de rendre hommage à ces hommes tombés au champ d’honneur et à toutes les victimes civiles, il est intéressant de comprendre le sens de la cérémonie commémorative : qui sont les personnes présentes, pourquoi il y a autant de drapeaux, quelles sont les musiques jouées…
Les participants - Les porte-drapeaux -
- LES COMMÉMORATIONS -
Pour les organiser, on respecte les règles protocolaires, des arrêtés royaux et une tradition mise en place dès le début de l’après-guerre. Si leur déroulement peut varier d’une commune à l’autre, on retrouve toujours une trame, un déroulement similaire lors des cérémonies.
On en voit beaucoup lors des cérémonies : le drapeau belge bien entendu, mais aussi de nombreux autres aux couleurs de la Belgique mais appartenant aux associations patriotiques. Ces associations sont fondées, au départ, par d’anciens combattants, des vétérans, des résistants ou prisonniers. Les premières voient le jour juste après la révolution belge de 1830 et de nombreuses autres après les deux guerres mondiales. Les membres de ces associations qui brandissent des étendards sont appelés porte-drapeaux. Quand une autre nation est invitée à participer aux cérémonies, son drapeau national est exposé afin de l’honorer. 39
- Les Autorités et personnalités Il existe des cérémonies commémoratives nationales, en présence du Roi ou d’un membre de la famille royale, comme celle qui a lieu à la Colonne du Congrès, mais aussi des cérémonies internationales : le 4 août 2014, pour le centenaire de l’invasion de la Belgique par l’Allemagne, une cérémonie a eu lieu à Liège, en présence de Sa Majesté le Roi mais aussi de nombreux chefs d’état, dont le Président de la République fédérale d’Allemagne, car la cérémonie était axée sur la réconciliation. Lors des cérémonies locales, le Bourgmestre est présent et quand il ne peut s’y rendre, il est représenté par un échevin ou un conseiller communal. Très fréquemment, on rencontre plusieurs édiles lors de ces hommages aux victimes de la Grande Guerre. Lors des cérémonies patriotiques comme celles de l’armistice de 1914, il n’est pas rare de voir des représentants de la police, des pompiers, des militaires, notamment à Mons où les militaires du SHAPE sont nombreux à participer aux commémorations… et d’autres personnes jouant un rôle actif dans la société civile : des élus du conseil communal des jeunes ou des enfants, des membres de mouvements de jeunesse, des écoliers, et tout citoyen conscient de l’importance à accorder au devoir de mémoire. 40
- La musique Tu pourras remarquer la présence d’une fanfare et au minimum d’un clairon ou d’une trompette car des musiques et sonneries sont entendues lors des cérémonies commémoratives.
Musiques et sonneries A Mons, traditionnellement, le 11 novembre, à 11 heures, le bourdon du Beffroi et les cloches de l’Hôtel de Ville sonnent le glas. Une minute après, le carillon du Beffroi joue plusieurs hymnes nationaux, dont la Brabançonne, ainsi que l’hymne européen.
Peux-tu donner le nom de l’hymne européen et celui des pays suivants :
EUROPE ETATS-UNIS ROYAUME-UNI
- LES COMMÉMORATIONS -
Le 11 novembre tu entendras notre hymne national : la Brabançonne. Te rappelles-tu des paroles ? Je t’invite à les recopier ci-dessous
ALLEMAGNE FRANCE RUSSIE ITALIE
- Corrections page 49 -
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Les sonneries sont jouées au clairon ou à la trompette de cavalerie. On entend généralement le « Garde à vous », « Aux Champs » et le « Last Post ». La sonnerie « Aux Champs » existe depuis plus de 200 ans. A l’origine, il ne s’agissait pas d’une sonnerie, on la jouait au tambour. On l’entend lors de l’arrivée ou du départ des Souverains ou de membres de la famille royale et de chefs d’Etat étrangers, mais aussi lors des cérémonies patriotiques. Le « Last Post » rend hommage aux soldats tombés au champ d’honneur. Si tu te rends à la porte de Menin à Ypres, tu pourras l’entendre car le « Last Post » y est joué chaque soir à 20h00 depuis 1928 pour honorer les militaires de l’Empire britannique tombés en Belgique. Cette cérémonie n’a été interrompue qu’une seule fois, pendant l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale.
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Le service œcuménique
Le dépôt de fleurs
Un service religieux est parfois organisé. On le qualifie d’œcuménique car il réunit différents courants chrétiens : catholiques, anglicans, protestants … A Mons, il est présidé par le Doyen de la collégiale SainteWaudru et les Aumôniers militaires du SHAPE. Lors du service œcuménique, on lit des passages de la Bible, mais on peut aussi assister à des prières.
Un dépôt de fleurs est prévu lors de l’hommage. Très souvent, plusieurs gerbes sont déposées : par le Bourgmestre, par le Commandant militaire, le représentant des Associations patriotiques, des écoliers, des mouvements de jeunesse, la police… Elles sont toujours déposées au pied d’un monument.
Notes
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4
CORRECTIONS
11 NOVEMBRE
n°.....1......
21 JUILLET
n°.....3.....
8 MAI
n°.....2......
la France les Etats-Unis l’Australie le Royaume-Uni les pays du Commonwealth
PAYS
ÉVÈNEMENT
Rwanda
11 septembre
11 septembre
Etats-Unis
27 du mois de nissan
Shoah
France
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DATE
4 juin
Israël
10 mai
Hong Kong
7 avril
Abolition de la traite négrière et de l’esclavage Génocide Massacre de la Place Tian’Anmen
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I
S 47
VRAI
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FAUX
1
La Belgique déclare la guerre à l’Allemagne le 4 août 1914. C’est l’Allemagne qui envahit notre pays et viole sa neutralité.
X
2
L’archiduc François–Ferdinand est assassiné en Serbie. Il est abattu à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine.
X
3
La Grande Guerre se déroule principalement sur deux fronts : l’Est et l’Ouest.
4
La bataille de Mons, le 23 août 1917, marque le début de la Grande Retraite. C’est le 23 août 1914.
5
Le Roi des Belges est surnommé le Roi Soldat.
6
Pendant la Première Guerre mondiale, on meurt plus à cause des maladies que des blessures sur le champ de bataille. Ça, c’était avant la Première Guerre mondiale.
7
Albert Hustin est le père de la transfusion sanguine.
V
8
Les U-Boot sont des sous-marins allemands.
V
9
On appelle un certain gaz de combat Ypérite, car il fait hyper mal et provoque des rhinites. On l’appelle Ypérite, car il a été utilisé pour la première fois près de la ville belge d’Ypres.
X
10
Au début de la guerre, l’armée de l’air ne dispose que de montgolfières. D’avions aussi évidemment.
X
V X V X
800 000
blocs
soldats allemands envahissent la Belgique.
La guerre va durer 4 ans. A l’Ouest, la ligne de front fait environ 700 kilomètres. Elle s’étend de la mer du Nord à la Suisse. Une tranchée fait en moyenne 3 mètres de profondeur. Le no man’s land qui sépare les tranchées de chaque camp fait au maximum 1 kilomètre. Entre août et septembre 1914, on dénombre 6 000 victimes civiles en Belgique. 14 – 18, c’est une véritable boucherie : 20 000 000 blessés et 10 000 000 de morts. L’ambulance de l’Océan soigne 20 000
Paroles de la Brabançonne Ô Belgique, ô mère chérie, À toi nos cœurs, à toi nos bras, À toi notre sang, ô Patrie ! Nous le jurons tous, tu vivras ! Tu vivras toujours grande et belle Et ton invincible unité Aura pour devise immortelle : Le Roi, la Loi, la Liberté ! Aura pour devise immortelle : Le Roi, la Loi, la Liberté ! (3x)
Les hymnes de
militaires.
Ont participé à ce conflit : 200 000 pigeons, 8 000 000 chevaux et 100 000 chiens. Les Allemands ont saisi 1 000 000 pigeons en Belgique ! Cher ami a sauvé la vie de près de 200 soldats américains.
-
Europe – L’Ode à la Joie Etats-Unis – The Star-Spangled Banner Royaume-Uni – God Save the Queen Allemagne - Das Deutschlandlied France – La Marseillaise Russie - Gossoudarstvennyï gimn Rossiïskoï Federatsii Italie – Fratelli d’Italia
- CORRECTIONS -
La Première Guerre mondiale, c’est l’histoire de 2 qui s’affrontent.
18 limousines sont équipées en voitures radiologiques par Marie Curie. C’est à 11 heures le 11 novembre 1918 que l’armistice entre en vigueur. 49
Envie d’en savoir plus ? La littérature abonde en ce qui concerne la Première Guerre mondiale : poèmes, livres d’histoire, bandes dessinées, romans… le choix est vaste et c’est à toi, avec l’aide de ton instituteur, à estimer ce qui te convient le mieux. Mais il n’y a pas que les lectures : il y a beaucoup de musées et de lieux à visiter pour mieux comprendre ce que soldats et civils ont vécu pendant 4 ans ! Voici quelques endroits à visiter avec ta classe ou en famille :
- Dans la région montoise -
Le Mons Memorial Museum Le cimetière militaire de Saint-Symphorien Le monument Albert 1er à Jemappes Le monument Joseph Delsaut à Cuesmes L’arbre du centenaire à la Place du Parc à Mons Les plaques commémoratives à l’ancienne gare d’Obourg - Au pont-rail de Nimy - À la Place des Martyrs à Mons - À la Bascule à Mons …
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- Ailleurs en Belgique - La Colonne du Congrès, avec la tombe du Soldat inconnu, à Bruxelles - Le Musée royal de l’armée au Cinquantenaire à Bruxelles - In Flanders Fields Museum à Ypres - Le Fort de Breendonk, près d’Anvers - Les Forts de Lantin, Loncin et de Flémalle près de Liège - Le Boyau de la Mort à Dixmude - Le Centre d’Interprétation Plugsteert 14-18 Experience à Comines-Warneton - Le cimetière militaire français de la Belle-Motte à AisleauPresles - Le Mémorial britannique de la Première Guerre mondiale à Ploegstreet - Les tranchées de Kemmel... Si tu n’as pas la possibilité d’aller d’un point à l’autre du pays, rien ne t’empêche de découvrir les monuments présents sur le territoire de ta commune. N’oublie jamais qu’ils ont été érigés pour se souvenir des victimes d’une guerre que l’on appelle grande car tout y était démesuré : le nombre de tués, de blessés, les dégâts matériels, le nombre de pays concernés… Pour que cela n’arrive plus, personne ne doit oublier, jamais.
Sur une idée de Monsieur Corentin ROUSMAN, Historien-Archiviste de la Ville de Mons A l’initiative de Madame Catherine HOUDART, Echevine de l’Education, des Bibliothèques et de la Jeunesse à la Ville de Mons Avec le soutien financier, dans le cadre d’un appel à projets, de la Cellule Démocratie ou barbarie de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rédaction : Madame Sophie SCHINCKUS Graphisme : www.arkam.be / Illustrations: Nimo Vifs remerciements pour leurs relectures attentives, leurs corrections et leurs conseils avisés à Madame Muriel ALLARD, Madame Véronique DEGAND, Monsieur Corentin ROUSMAN et Monsieur Rony PROOT.
Editeur responsable: Catherine HOUDART, Echevine, Grand-Place, 22 Ă 7000 Mons