ART BMX Webzine #0 - FR

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versioN Franรงaise






6 - edito par Patrick Guimez - photo peka devé

Une année qui se termine pour laisser place à de nouveaux projets en tous genres!! 2012 fut riche en émotions avec un BMX qui n’a fait qu’évoluer dans le bon sens : de plus en plus d’évènements et de nouveaux riders tirant toujours le sport vers le haut. Le monde file à toute vitesse, nous décidons aussi d’évoluer et de mener des projets plus adaptés aux besoins de chacun. Les infos fusant sur internet, nous avons choisi cet outil de prédilection pour vous proposer une version de ART entièrement téléchargeable et gratuite!! Vous y retrouverez toutes les dernières infos et reports du moment, avec aussi un contenu mensuel ; et ce dans divers pays. Le mag papier quant à lui ne disparait pas, bien au contraire, il évolue ! Vous pourrez y découvrir des sujets encore plus forts et qualitatifs. Toute l’équipe de ART vous remercie de votre soutien et nous espérons que 2013 sera encore meilleure pour tous !! Bonne année 2013 !

janvier 2013, il neige à paris... photo peka deve Cover : Ryan nyquist, 360 toboggan one hand, RedBull Skylines, Paris - photo Bereflex



8 - Mot-Ana show par Moana Moo-Caille - photo bereflex

Bonjour à tous, Je souhaite avant tout vous faire partager ma joie d’intégrer la famille A.R.T ! La petite histoire remonte à bientôt deux ans, quand Patrick Guimez m’avait fait l’honneur de faire mon interview pour le second numéro de ce nouveau magazine. Nouveau ? Pas vraiment... ART est en réalité la suite logique et mature d’un magazine «freestyle» créé en 1999 par l’activiste Alain Massabova, pionnier du Flat en France. La chose qui m’avait tout de suite branché dans ce magazine était ce côté artistique et lifestyle qu’il donnait au BMX et bien évidemment qu’il soit le premier magazine à traiter de BMX Race depuis 2006. Ce n’est donc pas nouveau de voir de la race dans A.R.T, Joris Daudet et Laetitia Le-Corguille pour ne citer qu’eux, ont eu également droit à leur interview dans ses pages. J’avais donc repris comme habitude de me déplacer régulièrement chez mon marchand de journaux pour acheter mon petit magazine de BMX et participer ainsi à l’effort de guerre. Et oui, le BMX est un milieu minuscule dont l’évolution dépend uniquement de l’effort d’une poignée de passionnés qui donnent le meilleur d’eux même pour le faire avancer...

Après les Jeux Olympiques, période durant laquelle j’ai eu l’occasion de me poser pendant de longs et bons mois, sans la moindre contrainte d’entrainement ou de compétition, j’ai pu faire le point sur les quelques années qui venaient de s’écouler avant de pouvoir repartir de plus belle à l’assaut des pistes du globe. J’en ai donc profité pour me prélasser, faire un peu de champ de bosses, apprendre de nouvelles figures et participer à quelques contests. C’est sur l’un de ces évènements que Patrick m’a informé de leur volonté d’étoffer les pages liées à la Race et c’est tout naturellement qu’il en est venu à me proposer d’en prendre les commandes. C’est donc ravi et très excité que j’intègre aujourd’hui cette équipe composée de personnalités reconnues et actrices de l’évolution du BMX et du monde qui l’entoure. Le BMX m’apporte tellement, que je me devais de lui rendre la pareille. Notre but est alors de proposer un contenu qui corresponde à la fois au pilote et à son univers culturel. Basé sur la photo, A.R.T tend à promouvoir le BMX et ses pilotes professionnels, qui aujourd’hui encore manquent cruellement de reconnaissance. J’espère donc que vous trouverez dans nos pages la réponse à vos attentes et que l’on vous permettra de découvrir un contenu fidèle à notre chère et tendre discipline... Bon ride !



10 - programme photo C. vanhanja

12 14 16 20 22 24 30 34 38 50 54 60 64 Brett the mad dog

Rendez-vous Shopping Musique photo contest patocherie initiation BéDéMX my bike Tory Nyhaug Windy Osborn maddog accident LAURENT VENDITTELLI Jesse & Viki La cremerie

66 68 72 78 82 86 90 94 98 106 112 118 124

Bruno Hoffmann Stephane Royer Maxime Cassagne Fise Paris vibrations urbaines Circle of Balance vans Rebel jam RedBull Skylines LOD Serignan Quentin Caleyron Celso Galeano Nitro Circus oldschool jam


Extend a hand!

Libère ta créativité*

www.xsories.com

Photo: PRETEXT FACTORY

Etire ton bras *

*

U n l e a s h

y o U r

c r e a t i v i t y*

U-Shot, Big U-Shot and U-Shot PRO and U-Shot, Big U-Shot U-Shot PRO


12 - rendez-vous

Fight The Winter Flatland Contest 3 / Germany / 2.02.2013 UK BMX Vibes / UK / 3.02.2013 Winter Flatland Jam 2 / USA / 9.03.2013 BMX War Jam 2013 / Costa Rica / 10.02.2013 Twenty-Four Down / UK / 15-16.02.2013 Alencon BMX Flatland Contest / France / 16.02.2013 Ticos Jam 10 / Costa Rica / 17.02.2013 Bmx Indoor Caen / France / 23.02.2013 USA BMX Winter Nationals / USA / 1-3.03.2013 FISE Xperience Marseille / France / 16-17.03.2013

BMX DAY 2013 / Poland / 24.03.2013 FISE Xperience Reims / France / 13-14.04.2013 Fise Costa Rica / Costa Rica / 13-14.04.2013 Simple Session 13 / Estonia / 16-17.04.2013 X Games Brazil / Brazil / 18-21.04.2013 UCI SX WC Manchester / UK / 19-20.04.2013 FISE Xperience Canet en Roussillon / France / 20-21.04.2013 Astrolabe 2013 / France / 27-28.04.2013 FISE 2013 / France / 5-12.05.2013 TrophĂŠe des Melons de Cavaillon / France / 24.08.2013



14 - shopping TSG animal

box

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cult

KINK

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BOX cult

BloodBroz

ares odyssey

eighty for dartmoor



16 - musique PLAYLIST #0

A.R.T vous proposera désormais tous les mois une playlist de 30 morceaux pour vous accompagner sur le mois en cours. Cette playlist, concoctée par Stefanger, sera toujours éclectique, bourrée de nouveautés et de pépites qui devraient inonder les ondes dans les prochains mois... Vous avez donc là un vivier de morceaux pour illustrer vos prochaines vidéos de ride, de trip, ou juste pour écouter tranquillement tout en chillant au bord de votre trail ou park préféré ! Alors montez le son et découvrez la playlist de ce mois de Février 2013. 01 - Georgie Rose – Stranger http://soundcloud.com/georgierose/stranger Une Jeune Anglaise de 18 ans qui souffle un vent nouveau sur le folk rock traditionnel avec une maturité déconcertante. Le pendant féminin de Jack Bugg ! 02 - Blue Hawaii - Try To Be http://soundcloud.com/arbutus-records/blue-hawaii-try-to-be Duo montréalais composé de Raphaelle Standell-Preston et Alexander Cowan, Blue Hawaii sortira son deuxième album, Untogether, en mai prochain. En attendant laissez vous bercer par le son de la guitare acoustique et de la voix aérienne du titre “Try to be” 03 - Josef Salvat - This Life http://soundcloud.com/josef-salvat/josef-salvat-this-life Une voix puissante et profonde pour habiller une pop de qualité conbinée à un rock ténébreux mais délicat. Bref un artiste surveiller en 2013, assurément. 04 - Atoms For Peace - Judge Jury and Executioner http://soundcloud.com/j0erg/atoms-for-peace-judge-jury-and-executioner Atoms For Peace est ce que l’on appelle un “Supergroup” puisqu’il réunit des artistes issus de différentes formations. On y retrouve le bassiste des Red Hot, le producteur Nigel Godrich et vous aurez reconnu la voix de Thom Yorke le chanteur de Radiohead. Autant vous le dire on croirait justement écouter du radiohead période “Kid A” et c’est certainement pour ça que c’est bon !! 05 - Javelin – Nnormal http://soundcloud.com/luakabop/javelin-nnormal Un duo de Brooklyn qui sort son 2ème album en Mars prochain. Une utilisation de l’autotune bien dosée pour un morceau electro downtempo à la structure complexe. 06 - Charli XCX - You (Ha Ha Ha) http://soundcloud.com/charlixcx/charli-xcx-you-ha-ha-ha LE Nouveau TUBE !! de la princesse trash de l’electro pop Anglaise. Le genre de titre qui ne vous lache plus au bout de 2 écoutes et qu’on voudrait pouvoir entendre en boucle à la radio !! (si seulement) 07 - A$AP Rocky - Like I’m Apart (feat. Florence Welch) http://www.youtube.com/watch?v=3h4IG9hilmg Le nouveau prodige du rap US est ici accompagné de la voix puissante de la chanteuse Anglaise Florence Welsh (Florence & the Machine) pour un battle vocal bien dosé sur fond de beat bien lourd. 08 - Sir Sly – Gold http://soundcloud.com/sirsly/sir-sly-gold Sir Sly est un trio qui a pas mal buzzé sur les blogs indé de la toile ces derniers mois. Ce morceau qui annonce la sortie d’un EP prochainement est plus sombre que les précedents mais possède une mélodie bien accrocheuse. A vous de juger ! 09 - Ryan Hemsworth – Basedworld http://soundcloud.com/ryanhemsworth/basedworld Le producteur Canadien Ryan Hemsworth vient de livrer en ce début d’année son nouveau titre “Basedworld”, Un monstre de morceau qu’on jugerait conçu pour l’habillage sonore d’une video de Sport Extrème. 2013 devrait être l’année où cet artiste va exploser au vu des bombes qu’il a lâcher l’an dernier. (cf son remix de Mikky Ekko) 10 - Dan Croll - From Nowhere http://soundcloud.com/dancrollmusic/dan-croll-single-from-nowhere Ce Jeune Artiste de Liverpool à la voix Pop typiquement Anglaise compose une musique a mi chemin entre la rock indé de Grizzly Bear et la Pop Barré de Metronomy. En clair ça claque !! 11 - Hands – Trouble http://soundcloud.com/bestfitmusic/hands-trouble Ce groupe de Los Angeles est fait pour ceux qui aiment les riffs de guitares qui font danser. Une basse épaisse et une guitare catchy rendent ce titre irrésistible ! Fan de Hot Chip et The Rapture, c’est pour vous ! 12 - Junip - Line Of Fire http://soundcloud.com/junip/line-of-fire Aaaah la Suède... Patrie de Abba et de la pop parfois trop sucrée.... c’est aussi celle de groupes beaucoup plus mélancoliques et Folk comme Junip, le trio où officie José Gonzalés l’un des plus fervents représentant du Folk des années 2000. Voix douces et Pop délicate font de cette ballade un moment de sérénité et de calme. 13 - Suede – Barriers http://soundcloud.com/consequenceofsound/suede-barriers Brett Anderson et Suède débarque avec un nouveau single ! Le groupe de rock Anglais n’avait plus donné signe de vie depuis son dernier album en 2002 ! Ce titre rock romantique annonce la sortie d’un nouvel album intitulé Bloodsport et qui devrait sortir en Mars. 14 - Sykes - Out Of Your Hands http://soundcloud.com/sykesband/sykes-out-of-your-hands Trio Indie Pop du Sud de Londres qui vient de sortir son nouvel EP trois titres sur lequel figure le morceau efficace “Out of your hands” porté par le joli brin de voix de leur chanteuse. 15 - Night beds – Ramona http://soundcloud.com/mmmusic/night-beds-ramona Winston Yellen, l’homme qui se cache derrière le pseudo Night Beds est originaire du Colorado et réside désormais à Nashville. inutile donc de vous expliquer pourquoi sa musique est si empreinte du bon vieux Folk old school Américain ! Le titre Ramona possède des sonorités au croisement de Bon Iver et Kathleen Edwards

16 - Cold War Kids - Miracle Mile http://soundcloud.com/coldwarkids/miracle-mile Retour des Californiens de Cold War Kids avec le single Miracle Mile qui dépote !! Le groupe poursuit sa conquète de l’univers Mainstream mais n’en oublie pas pour autant de lâcher les guitares rugissantes. 17 - Local Natives - Heavy Feet http://soundcloud.com/local-natives/heavy-feet Leur nouvel Album baptisé Hummingbird qui sort fin janvier est précédé de ce single à la rythmique qui cavalcade et qui est emprunt d’une douce mélancolie. Moins pop qu’avant, plus Folk Psyché mais toujours bon ! 18 - Asian She - 6:17 http://soundcloud.com/asianshe/02-6-17 Un groupe de Los Angeles qui produit une musique plutôt Dark aux sonorités indie rock 90’s mais qui sonne pourtant très contemporain. UNe basse obscure, un synthè flippant et une voix d’outre-tombe font en sorte que ce titre vous hante littéralement le cerveau. 19 - Telekinesis - Ghosts and Creatures http://soundcloud.com/mergerecords/telekinesis-ghosts-and Atmosphérique, emplis d’émotions, mélancolique sont les adjectifs qui qualifient le mieux le nouveau single du groupe de Seatle, Telekinesis. Leur meilleur titre à ce jour !!! 20 - S O H N - The Wheel (MAU Remix) http://soundcloud.com/m-a-u/the-wheel-mau-remix SOHN est un artiste Viennois qui vit désormais en Angleterre. Il produit une musique ultra mélancolique dans un esprit proche de celle d’Apparat. Il est ici remixé par un artiste Portugais MAU qui embelli littéralement l’original à l’aide d’une rythmique percussive et de synthé brillants qui renforce l’aspect dramatique et mélancolique du morceau. 21 - Tom Odell - Another Love http://www.youtube.com/watch?v=MwpMEbgC7DA Tom Odell est un jeune auteur-compositeur britannique Qui fait de la Pop et qui la fait bien !!! Piano et sonorités folk sur des rythmes entrainants rendent le tout irrésistible. Il vient d’ailleurs de remporter le Brit Awards Critics Choice 2013 ce qui est plutôt de bon augure pour lui car certains des précédents gagnants sont devenus des Stars (Adèle, Jessie J....) 22 - Monarchy - Disintegration (Mike Luck Remix) http://soundcloud.com/monarchysound/monarchy-disintegration-mike Bon sur ce titre je vous l’accorde on est à la limite du mauvais gout ! Mais ce remix qui puise dans certaines sonorités du titre Roadgame de Kavinsky donne envie de faire une virée à grande vitesse sur l’autoroute ! 23 - Amtrac - How Can She (Original Mix) http://soundcloud.com/amtrac/amtrac-how-can-she-original Un morceau House qui sonne un peu 90’s avec sa basse galopante et son sample de voix bien old school mais qui sent bon l’été et en cette période hivernale, eh bien ça ne fait pas de mal !! 24 - Attaque - Blinded By The Moonlight http://soundcloud.com/attaque/blinded-by-the-moonlight Alors ça, ça sonne comme un bon vieux titre des Chemical Brothers mais c’est en fait un de leur compatriote, l’Anglais Dominic Attaque qui produit ce titre Massif !!! La voix caverneuse est celle du Sud Africain Petite Noir qui vient ajouter sa touche de noirceur au tableau. 25 - Brodinski - Dance Like Machines http://soundcloud.com/user688819015-1/brodinski-dance-like-machines On ne présente plus Brondinski le patron du label Français Bromance qui sort balle sur balle depuis des mois. Son nouveau single s’inscrit toujours dans des sonorités Techno redoutables mais laisse aussi transpirer un certain esprit Hip Hop dont Brodinski est un fervent défenseur. 26 - Jason Burns & Brent Still Life - Right Here http://soundcloud.com/symbolsrecordings/jason-burns-brent-still-life Un morceau tout à fait représentatif de la nouvelle vague de croisement entre la Pop et l’underground actuel que l’on retrouve beaucoup chez nos voisins Anglais et chez les Américains. Des sonorités Dubstep, R’n’B, des vocaux pitché à mort et des mélodies imparables !!!! Le genre de chose qui donne la pêche. 27 - HeavyFeet - Dirty & Stinking ft. DRS http://soundcloud.com/heavyfeet/heavyfeet-ft-drs-dirty Aucun artiste du monde entier n’est capable de sonner comme le font les Anglais !! Leur flow mélé à leur accent typiquement Londonien sur fond de basse atomique fait qu’ils auront toujours une longueur d’avance en matière de Bass Music !! Heavy feet ne déroge pas à la règle avec son dubstep crado !! 28 - Sleepin’ Giantz – Mucky http://soundcloud.com/tru-thoughts/sleepin-giantz-mucky Que dire ?? Si ce n’est de jeter un oeil à ce que j’ai dit pour le morceau précédent !!! Dans le cas présent les Sleepin’ Giant accélèrent le tempo et c’est toujours aussi bon ! Vous sentez votre bassin qui commence à bouger ??? 29 - Just Blaze x Baauer – Higher http://soundcloud.com/just-blaze/just-blaze-x-baauer-higher Vous vouliez un son encore plus crade ??? de la vraie Trap Music comme en font les ricains ???? eh bien vous voilà servi !! De la basse et encore de la basse, des synthés Hardcore, des samples de Jay Z dans tous les coins, l’apocalypse n’est pas loin sur ce morceau où les deux producteurs ont unis leurs forces. 30 - Mindscape – Stardust http://soundcloud.com/d-n-b-30/mindscape-stardust Comme dirait Bereflex (un des photographe de votre magazine préféré) BOOYAKAAA !!!!!!! Mindscape c’est de la Drum’nbass comme là aussi ne savent en faire que les Anglais, ça tabasse et ça donnent envie de sauter partout !! Si vous êtes fan du genre, je vous conseille l’album “Martian Chronicles” sorti sur le label Commercial Suicide et où ne s’enchaine que des tueries du genre.





20 - photo contest

Pour cette nouvelle formule, c’est Antoine Petek qui gagne le concours avec cette photo d’un amateur en fin de journée, le soleil étant toujours de la partie...

Pour participer, envoyez-nous 2 à 3 de vos meilleures photos (en haute déf) en indiquant les infos utiles : rider, photographe, spot... Par email : info@artbmxmag.com

jordan thibeaux à magny les hameaux (78)



22 - patocherie par patrick guimez - photo ruben vigil

Tu fais du BMX ou t’es juste là pour cracher sur les autres ? Salut à tous !! Avant toute chose, je tenais à vous souhaiter une bonne année, riches en émotions, entourés de vos proches. Je voulais vous faire part d’une tendance qui me gêne de plus en plus aujourd’hui et parfois me choque : cette fameuse tendance qu’ont les gens à sans cesse critiquer ce que font les autres, et en y mettant du cœur à l’ouvrage. Inutile de citer des personnes, car la liste serait peut-être étendue. C’est juste un constat qui me semble alarmant et ce, de plus en plus dans notre milieu. Comment expliquer cela ? Peut-être que c’est dû aux rumeurs sur la fin du monde, rendant les esprits déboussolés ? Un besoin négatif d’expression et de réflexion ? Un ennui généré par une vie bien trop monotone ? Ou enfin simplement une frustration personnelle ?

best tricks freestyle masters barcelona

Je ne sais pas et à vrai dire, je ne cherche même pas à comprendre ! La seule chose que je puisse dire et le seul conseil que je me permettrais de donner, serait d’inviter ces personnes (isolées dans un sens) à se concentrer un peu plus sur elles-mêmes et à conserver leur énergie pour des choses plus créatives et qui tendraient à nous réunir, plutôt qu’à nous diviser. Je ne peux être que fier d’avoir choisi le BMX comme ma vie et mon sport, mais parfois, j’ai honte quand je vois les gens se déchirer sur le net et tenter d’embarquer les autres dans leurs conflits, qui au final n’existent même pas. Pensez aux bonnes résolutions de nouvelle année, il n’est jamais trop tard pour changer et une fois de plus, n’oubliez pas pourquoi un jour on a posé nos fesses sur un BMX : pour le PARTAGE !!! Bonnes année à tous et que 2013 soit un grand cru !









30 - my bike

Alain Massabova

photo CVH

Cadre/Frame : PiR custom 18”, CrMo 4130 HT, made in France (1,4 kg) Fourche/Fork : Ares Garuda 2011 Potence/Stem : Sequence Hook + titanium bolts Guidon/Handlebar : Odyssey Chase Gouin 8“ no backsweep Selle/Seat : Infinity Kevlar Pivotal + titanium bolt Bluesix Tige de selle/Seatpost : S&M pivotal silver Collier/Seat Clamp : Shadow Alfred Poignées/Grips : ODI Longneck pro flangeless Levier de frein/Brake lever : Eclat Swift + titanium bolt Frein/Brake : Diatech Hombre Fiesta + Odyssey Knarps Patins/Pads : Fly Zapatas + aluminium bolts Cable : Black Snake teflon Direction/Headset : Quamen Bouchon fourche/Fork cap : Tree bicycle Couronne/Sprocket : St Martin CDO 24T Chaine/Chain : Shimano Dura-Ace 10 Speed Pédales/Pedals : Mini plateforme plastique Pédalier/Crank : Profile Magnutitanium 145mm + titanium bolt Bluesix Axe pédalier/Spindle : Profile titanium GHD + Profile titanium bolts Boitier de pédalier/Bottom Bracket : spanish + plastique spacers Pegs : 059Brand Polypegs (plastique) clear Pneus/Tires : Panaracer HP406 20x1,75 Chambres à air/tubes : Schwalbe extra light AV7C Jantes/Rims : Alienation Deviant silver Moyeux avant/Front hub : KHE Greyhound + titanium bolts Diabolic Freecoaster : KHE Greyhound Flat + titanium bolts Diabolic Rayons/Spokes : USA Titanium + Alloy nipples Flatlandfuel Poids/Weigth : 7,5 kg Pièce préférée ? Les pneus Panaracer sont parfaits ! Modification ? Tout ce qui peut être en titane est sur mon vélo, allégé au max, court et compact. Le cadre est fait sur mesure et me correspond parfaitement. Un mot sur le bike ? Le vélo est certe léger mais sans compromis sur le riding, ça reste un vélo de flat avec un guidon et une selle de flat, même si il ne suit pas forcément la mode d’aujourd’hui...





34 - maxi best of - canada par moana moo caille - photos SDSHOT

Tory Nyhaug


Tory est tout simplement l’archétype du pilote très fort, très rapide, très fluide, très pro, très beau gosse, très cool que l’on retrouve sur le circuit mondial ! Beaucoup de choses qui font de lui un des pilotes les plus talentueux de sa génération. Quatre fois Champion du Monde amateur, il s’est positionné l’année dernière 4ème de la Coupe du Monde à seulement 20 ans. Découvrez le «Best-of» de ce jeune canadien qui fera encore parler de lui pendant des très longues années.


Top 5 des pilotes qui t’ont inspiré : Lorsque j’étais jeune, je regardais toujours les vidéos Transit Race tous les soirs avant d’aller me coucher. Les bagarres entre Bubba, Kyle Bennet et Randy Stumpfauser étaient mes préférées. Ces pilotes en particuliers m’ont incité à pousser mes limites pour être un jour à leur niveau. Top 5 des pilotes que tu préfères éviter : Aucun ! J’adore la compétition plus que tout et j’adore rouler contre des pilotes rapides. Top 5 des pilotes que tu aimes regarder : Personne en particulier, mais c’est toujours cool de voir des mecs aller vite sur la piste ou qui trouvent des lignes de dingue. Top 5 des pistes : Chula Vista, les Worlds en Afrique du Sud, les Worlds au Canada en 2007, et pleins d’autres pistes françaises fun à rouler. Top 5 destinations : Le sud de la France (le meilleur endroit selon moi), Vancouver, San Diego, Durban et l’Australie. Top 5 de tes concurrents pour 2013 : Fields, Willoughby, Willers, Strombergs, Van Gendt.

Top 5 de tes potes en dehors de la piste : Jimmy Brown, Mischa Partridge, Connor Fields, Luis Brethauer, Martijn Jaspers, Twan Van Gendt, Masa Sampei, Moana Moo-Caille, et Sylvain Andre. Impossible d’en choisir que 5, j’en ai tellement ! Top 5 en Finale aux Jeux de Rio 2016 : Moi bien évidemment, Sam, Connor, Twan, Joris. Top 5 des sons que tu écoutes avant une course : Je n’écoute pas de musique avant de rouler. J’aime rester calme pour donner le meilleur de moi sur la piste. Top 5 des choses que tu emportes avec toi quand tu voyages : Iphone, Macbook, un rouleau en mousse... Top 5 des filles sexy sur la piste : Il y en a trop pour les nommer. Top 5 de ce que tu n’aimes pas dans le BMX : Les essais à 7 heure du matin lors des courses ABA !!! Les échauffements dynamiques, les sprints sous la pluie et dans le froid, perdre des organes, et les chutes bêtes...



38 - photo - USA by seb ronjon

Windy Osborn Née en Californie dans les années 60, Windy publie sa première photo de BMX à l’âge de 14 ans dans le journal Bicycle Motocross News. Puis en 1976, alors que son frère RL commence déjà à faire parler de lui sur son BMX, son père Bob crée le magazine BMX Action, suivi de Freestylin’ en 1984, deux références internationales dans le monde du BMX. Grâce à son œil passionné, Windy contribue activement à la réussite de ces deux magazines et devient très rapidement incontournable. Elle est aujourd’hui reconnue comme l’un des plus grands photographes de BMX de la période oldschool et son talent vient tout juste d’être récompensé par son entrée au fameux “BMX Hall Of Fame” !

Dino


Martin


Raconte-nous brièvement l’incroyable aventure de la famille Osborn dans le monde du BMX? Après le divorce de mes parents en 1968, mon père s’est battu en justice pendant 5 ans pour obtenir la garde de RL et la mienne, et quand il a enfin réussit, il est soudainement devenu un père célibataire de deux enfants de 10 et 13 ans… Que faire? En tant que pompier du Torrance Fire Department, il travaillait 3 jours sur 9, ce qui lui laissait beaucoup de temps pour ses loisirs et pour passer du temps avec ses enfants. Comme il souhaitait surtout qu’on s’implique dans quelque chose de constructif, mon père et mon frère participaient déjà à des courses de motocross, donc nous allions à des courses de Dirt Bike… en général, je regardais et ils participaient. Evidemment, nous avons aussi assisté à des courses professionnelles au Coliseum à Los Angeles, à Saddleback et d’autres grands événements. Mon père bricolaitt aussi sur ses propres motos et il a ainsi appris à RL comment entretenir sa moto… ils étaient toujours dans le garage en train de bidouiller leurs engins. Mon père faisait de la soudure, fabriquait des meubles, jardinait et pratiquait la photographie. Comme ce n’était pas toujours facile de faire la route pour voir les courses, les gamins du quartier ont commencé à arranger leur Schwinn comme des motos, en démontant leur vélo : changeant le guidon pour lui donner un profil plus fin ou un style motocross avec des poignées appropriées, échangeant leur siège, ôtant les garde-boues et le capot de protection de la chaîne et tous ses trucs, et bien sûr, changer pour des pneus crantés. Du coup ils pouvaient rouler avec leur vélo dans les champs boueux, puis ils ont construit des petites pistes de motocross, des tremplins, des rampes de bois à l’avant du jardin avec des parpaings et du contre-plaqué. TOUS les gosses de notre quartier traînaient chez nous… évidemment, j’étais très intéressée par le spectacle vu que la majorité de ces gamins étaient des GARçONS. Bref, les choses avançant, il y avait une piste à Redondo qui accueillait des courses de BMX, donc on a commencé à y aller. Mon père s’investissait en étant l’officiel de départ, RL concourrait et comme je ne voulais pas me sentir laisser pour compte, mon père me laissait prendre des photos avec son Reflex Minolta. En fait mon père et RL ont essayé de m’encourager à courir plusieurs fois, donc j’ai essayé de piloter un sidehack avec ma fidèle amie Theresa Geenke… j’ai eu une trouille d’enfer et je me suis rendue compte que je préférais rester dans un endroit sans danger : derrière l’objectif ! A la fin de ma première pellicule tri-x, mon père m’a dit que j’avais l’oeil pour la photo et bien sûr j’ai pensé qu’il se moquait de moi et qu’il essayait de me faire plaisir. Mon père prenait la photographie très au sérieux donc on avait une chambre noire à la maison. Il m’a tout enseigné ; comment photographier, développer, imprimer en noir et blanc… et il m’a fait lire le “Zone System” de Ansel Adams… ce qui, pour une gamine de 13-14-15 ans, n’était pas une lecture aisée… mais plutôt extrêmement scientifique sur la façon de travailler les photos en noir et blanc. Alors nous avons commencé à assister aux courses régulièrement. RL raconte souvent une vieille histoire au sujet des mômes qui n’arrêtaient pas de casser les barres de motocross qu’ils avaient sur leur vélo. Il y avait une boutique locale de Schwinn à Redondo Beach (Californie), tenue par Pauline, et chaque fois que RL y apportait ses barres cassées, elle se plaignait et se demandait ce que « ces mômes faisaient » et pourquoi ils n’arrêtaient pas de casser leur barre… ça l’a frustrait et elle luttait contre le fait que les gamins essaient d’imiter les coureurs de motocross… elle ne voyait aucun futur pour le BMX. Une année plus tard, elle a fini par sponsoriser RL et à l’envoyer à l’usine Schwinn où il a pu choisir son équipement, d’ailleurs ils en ont profité pour lui poser des questions et demander des conseils pour fabriquer des meilleurs BMX. RL n’avait que 9-10 ans à cette époque ! Les choses avançaient, nous assistions régulièrement aux courses à Redondo, à Sylmar avec la NBA (National Bike Association) et à Yarnell… et il y avait le magazine Bicycle Motocross News, détenu par Elaine Holt. Mon père et moi contribuions au journal, mon père écrivait et prenait des photos et moi, je prenais juste des photos. Comme j’ai commencé à prendre mes premières photos à 13 ans, j’avais 14 ans lors de ma première publication et je suis vite devenue membre de l’équipe photo après ça. En 1976, Elaine a proposé son journal à la vente, mon père était intéressé pour l’acheter au prix qu’elle demandait : 7000$, mais au moment de conclure la vente, elle a triplé son prix en le portant à 21000$, mon père lui a alors répondu : « Bien, pour un tel prix, je pourrais lancer un magazine ! » Littéralement, le reste fait partie de l’histoire ! En 1976, mon père a donc emprunté 10000$ à sa sœur et il a lancé Bicyle Motocross Action Magazine avec une photo panoramique de Brian Lewis à Corona en couverture… prise par mes soins. Le magazine a d’abord existé sous un format bimensuel puis est très rapidement devenu un mensuel.

A l’âge de 11 ans, ton frère participait à des compétitions de BMX, avec Greg Hill je crois, et il faisait partie de la première «équipe de test BMX» pour Bicycle Motocross News. As-tu des souvenirs de cette époque ? RL raconte qu’à l’âge de 12 ans, lui et Greg Hill dominaient leur catégorie d’âge, toujours premier et deuxième. RL raconte qu’il participait à quelque chose comme sept événements par semaine, et qu’après une année à ce rythme, il était épuisé et il a arrêté. Autour de ses 13 ans, quand Bob Haro est venu vivre avec nous, Bob savait comment faire un endo maîtrisé, alors RL et Haro ont commencé à faire du BMX ensemble. RL raconte aussi qu’un mec en dehors de San Diego, John Swanigan, connaissait un paquet de figures, il était genre l’un des premiers à l’origine du freestyle, mais RL et Haro ont commencé à faire du BMX ensemble et à inventer des nouvelles figures, puis ils ont commencé à faire des shows. Je pense que l’un de leur premier show était pour la Bicycle Source à Torrance. Avec tes photos, de nombreux riders sont devenus des héros et des stars dans le monde. Et tu as inspiré des gens comme Spike Jonze, qui a réussi dans le cinéma. Quel est ton sentiment là-dessus ? Je n’ai pris conscience de l’incidence de mes photos que beaucoup, beaucoup d’années plus tard… genre après la sortie de Joe Kid on a Stingray. Je suis allée à la première à Hollywood et tout le monde n’arrêtait pas de me remercier. Aujourd’hui encore sur Facebook, je continue à recevoir des « merci ». Quand j’ai commencé à prendre des photos, cela m’a pris du temps pour obtenir la crédibilité nécessaire pour être sur la piste ou sur les rampes ; tous les officiels de piste me regardaient comme « une fille » là sur le chemin. Evidemment, je n’étais jamais sur le chemin… J’étais extrêmement intuitive sur la vitesse et la puissance des mecs dévalant une piste en pente puis arrivant sur une butte super balèze, passage qui pouvait facilement être photographié du dessus. J’étais aussi super lucide des allers et venues des freestylers sur les rampes et la dernière chose que je voulais était de fracasser mon appareil photo ou mon visage. Evidemment, la seule fois que ça m’est arrivé, quelqu’un l’a filmé. Une fois que le magazine est devenu plus réputé et plus important, j’ai commencé à être un peu pimbêche avec les officiels qui ne savaient toujours pas qui j’étais, « vous ne savez pas, je suis de BMX Action ! ». A cette époque, j’ai adoré pouvoir aller où je voulais pour prendre les photos que je voulais. J’ai quand même détesté avoir à grimper en haut de ces immenses rampes… d’où tout le monde pouvait regarder mes shorts, en plus la majorité des rampes n’avaient pas d’échelle pour escalader les côtés. Je me souviens aussi des endroits interdits d’où les rédacteurs m’envoyaient prendre des photos… Une personne avait un tuyau d’évacuation caché à l’arrière dans un champ derrière une clôture, je devais alors grimper par-dessus le grillage et me rendre dans des endroits où on pouvait se faire prendre la main dans le sac… le boulot comportait des risques mais toujours avec des grands moments de plaisir en cours de route. A cette époque, j’étais consciente de la chance que j’avais de vivre ainsi, j’avais ma propre chambre noire de luxe et un budget illimité pour mes équipements photos et aussi pour ceux de la chambre noire… je n’étais pas idiote. J’adorais aussi porter des shorts et des T-shirts pour travailler tous les jours. Mais ce n’est qu’après Joe Kid que je me suis rendue compte de l’impact de mes photographies… et à quel point cela avait amélioré la vie des gens sur de nombreux plans. Et c’est un honneur pour moi, c’est quelque chose dont je suis très heureuse. Tu étais la seule femme photographe dans l’industrie du BMX, du freestyle et du skateboard, un milieu très masculin et en 2012, tu es intronisée dans le Hall of Fame en tant que « BMX Woman ». Comment es-tu parvenue à une telle reconnaissance et un tel respect ? Et comment vis-tu cette merveilleuse récompense après toutes ces années ? WINDY : Cela a été très difficile d’être la seule femme photographe dans le milieu, ce qui, bien sûr, m’a incitée encore plus à être la meilleure… je voulais être meilleure que tout le monde et prouver que ce n’était PAS un monde d’hommes… c’était MON monde. Et je voulais prouver qu’une femme pouvait faire tout aussi bien ET même mieux… et honnêtement, à l’époque, je me suis vraiment bien amusée. Voyager et regarder ces jeunes garçons faire des choses si incroyables… je voulais transmettre leur talent et leur aptitude à l’extrême, montrer aux gens à quel point ils étaient réellement fantastiques. Avoir été intronisée dans le Hall of Fame est la cerise sur le gâteau et un honneur. J’apprécie la reconnaissance et la gratitude de ceux que j’ai photographié… et j’espère ne PAS être une lauréate ennuyeuse (barbante, insupportable).


josh


Pete Augustin



Pendant que je photographiais, je n’ai pas été beaucoup draguée car je pense que la majorité des mecs, soit me craignaient, soit étaient intimidés par moi… ou peut-être qu’ils n’étaient juste pas intéressés… qui sait. Eddie Fiola et moi sommes restés ensemble pendant 3 ans dans le milieu des années 1980… donc évidemment, j’étais hors circuit. J’ai l’impression qu’à l’époque j’étais moi aussi, l’un de ces types. Avec le temps, il a juste fallu que mes photos soient excellentes pour que les gens commencent à voir que j’étais à la hauteur. Mais pour prendre ces belles photos, j’ai dû repousser mes limites en tant que fille… j’avais un esprit de compétition très prononcé donc je faisais tout ce qui était possible pour avoir une photo sensationnelle. Aujourd’hui, la plupart de vos magazines sont facilement téléchargeables sur Internet, que penses-tu de cette pérennisation de la mémoire? Je ne suis pas surprise, le monde de la technologie est incroyable. Le fait que les gens aient envie de se souvenir de ça bien au-delà du passé, est assez sensé car nous avons été les pionniers de ce sport. Nous avons créé les magazines qui ont transformé l’industrie, nous l’avons fait reconnaître, nous avons participé à sa renommée internationale. Tout ce qui a trait à ce sport aujourd’hui découle de ce que nous avons créé au début. RL étant le premier freestyler, en tous cas l’un des premiers, lui et Bob Haro. Je suis persuadée qu’il y en avait d’autres, nous avions juste le moyen de faire connaître le sport et de montrer aux autres que nous avions une connaissance incontestable de ce qu’on faisait découvrir. Début 2012, la famille Osborn était très « présente » dans le cadre de l’exposition française Béton hurlant au Musée National du Sport à Paris. Que penses-tu de ça ? As-tu conservé des objets de cette période ? Lorsque nous étions en pleine création et développement de ce sport, je sais que je ne pensais pas trop à ce qui se passait, au moment où les magazines finiraient par avoir un impact sur les enfants à travers le monde. Je savais que les magazines avaient de l’influence et que nous étions respectés pour le journal que nous avions lancé. Cependant, je n’avais aucune idée à quel point les magazines pouvaient changer des vies encore 20 à 30 ans plus tard. Alors, concernant les objets de cette période que j’ai conservés, j’ai réussi à cacher une petite quantité de diapositives de mon travail, uniquement parce qu’elles étaient mes photos, mes couvertures ou publications préférées. J’ai probablement plusieurs centaines de diapositives, ce qui est très loin de toutes les photos que j’ai prises au cours de l’existence des magazines. Et si je n’avais pas conservé ces photos, il n’y aurait pas de traces de mon travail. Je n’ai jamais obtenu une réponse claire quant à ce qui est arrivé à toutes les photos des magazines. J’étais à Carmel au moment où Go ! a fermé… je venais de devenir une mère célibataire et j’étais distraite par ma nouvelle vie dans le nord de la Californie, donc je ne me suis jamais renseignée sur les détails du processus de cessation. Je sais que RL n’a plus aucune de ces affaires de l’époque car il est passé à autre chose dans sa vie, avec sa famille, en élevant deux garçons aussi. Je pense que mon père s’est débarrassé de toutes les photos qu’il avait. Quand Joe Kid on a Sting-Ray est sorti, je pense que ça a été le début ou plutôt la prise de conscience, du fait qu’il y avait des enfants qui voulaient connaître l’histoire de ce sport. Je pense qu’à partir de ce moment et de l’engouement que cela a suscité, quand nous, les pionniers, avons eu une occasion de vivre cette reconnaissance pour avoir contribuer à ce sport, nous l’avons fait. Mon père et mon frère ont eu, de loin, une influence beaucoup plus importante sur le développement du sport, moi, j’en ai juste témoigné avec ma créativité. Béton Hurlant à Paris est extraordinaire… Je suis honorée d’en faire partie, et plus important, je suis extrêmement heureuse que ce sport reçoive ce type de reconnaissance… félicitez-vous pour avoir réuni tout ça, je suis sûre que cela a été un véritable tour de force. C’est une grande récompense de savoir que le BMX va enfin être aux Jeux Olympiques… je me souviens de la première fois que j’ai vu les X Games à la télé… je SAVAIS que cela arrivait grâce à ma famille, pas exclusivement, mais si nous n’avions pas porté le BMX au niveau que nous l’avions fait et si nous n’avions pas offert son propre magazine au freestyling, qui sait ce qui serait arrivé. Si les coureurs de moto n’avaient pas vu ce que les freestylers accomplissaient ou les sauts que les riders en BMX extrême, comme par exemple Mad Dog, réalisaient, ils n’auraient jamais rider ou exécuter des figures comme ils le font aujourd’hui aux X Games. Voici une drôle d’histoire qui remonte au début de l’aventure : quand mon père a voulu lancer un magazine de BMX, au départ, il ne pensait pas faire un

magazine de BMX tout seul, sauf qu’il est allé rencontrer les responsables de Hi-Torque Publications et qu’il leur a fait une présentation. Ils publiaient Motocross Action et Dirt Bike Magazines, dans les années 70. En fait, quelques unes de mes anciennes photos ont été publiées dans Dirt Bike en 1978, une de Thom Lund sur le monoshock et une de Billy Wouda je pense et peut-être de Clinton. Je n’ai pas de copie de ce mag, donc j’en ai qu’un léger souvenir. Bref, nous étions excités de leur montrer que des vélos avec des roues de 50 cm étaient préparés comme des motos et que les jeunes «déchiraient» autant que les grandes stars du motocross. Je pense qu’à l’époque, ils ont trouvé ça novateur. Donc bref, mon père était à un point où il SAVAIT qu’il fallait que cela soit un magazine de BMX et Hi-Torque n’avait pas le moindre intérêt pour ça… puis il y a eu l’histoire de l’offre d’Elaine Holt pour vendre son journal… c’est pourquoi mon père a décidé de le faire tout seul. Il ne connaissait rien concernant la publication de magazines mais mon père peut faire tout ce qu’il décide de faire, il étudiera et apprendra par lui-même. Il doit son succès à sa propre réussite, réellement. Quels sont tes sentiments sur l’extraordinaire scène new school? Des vidéos que j’ai pu voir des jeunes faisant du freestyle, je peux dire que je suis scotchée. Ils ont pris ce que des riders comme RL, Fiola, Blyther, Hoffman et tous ces gars qui exécutaient leurs figures avec énergie et talent, ils l’ont porté à un niveau qui relève de la chorégraphie et qui semble aisé. Je n’arrive pas à croire à la façon dont les jeunes évoluent avec leur vélo aujourd’hui. Quand tu regardais mon frère faire ses figures, tu savais qu’elles étaient difficiles et que cela prenait des heures et des heures de pratique pour accomplir ce qu’il faisait. La nouvelle génération a débuté là où les pionniers se sont arrêtés. Je pense que c’est incroyable et simplement merveilleux à regarder. Je sais que j’ai vu quelques vidéos qui m’ont donné une envie folle de photographier la nouvelle génération, sauf que j’ai pris une nouvelle direction dans mon travail. Retourner en arrière et photographier comme je l’ai fait il y a 30 ans serait un peu bête… sauf que je sais, au fond de mon cœur, que je pourrais y revenir et être très bonne. Place aux jeunes maintenant… mon temps est révolu. Que fais-tu maintenant ? Je suis sûr que tout le monde veut le savoir. Je dois être honnête et partager le fait que quand Mike Carruth m’a invité à Rockford en Illinois pour faire une interview lors de l’assemblée des collectionneurs de BMX de juin 2010, et que les journalistes me posaient des questions détaillées au sujet de ma vie…les comptes rendus ont été nazes. Aucun de ces gars ne veut entendre parler de la vie d’une mère célibataire, après qu’elle ait été une célèbre photographe de ce sport… donc je vais abréger et parler de l’épisode excitant qui a eu lieu en janvier cette année, quand j’ai quitté la Californie pour rejoindre mon père pour ouvrir une galerie de photographies d’art. Et tu peux t’arrêter à ça… le reste appartient à la destinée et aux histoires réservées. Mon frère tient sa propre entreprise de nettoyage de moquette et c’est une entreprise très prospère. Il a deux garçons, Dylan et Cody, Dylan va avoir 21 ans cette année et Dylan, 18 ans. Tous les deux rentreront à l’USC (University of Southern California) cet automne en Californie du Sud. Cela fait un peu plus de 25 ans que RL est marié à sa femme Jenna. Je suis extrêmement fière de RL. Je sais qu’il a eu une influence positive sur les jeunes à travers le monde, ce à propos de quoi il est extrêmement humble. Le truc merveilleux c’est que, dans la vie, nous avons des opportunités. Si quelqu’un choisi de saisir sa chance et profiter de cette grande opportunité, à ce moment, nous pouvons changer notre vie, et très probablement, celle d’autres personnes aussi, en travaillant très dur et en faisant de notre mieux. Si cette opportunité passe sur votre chemin, ne la laissez pas passer, saisissez là et faites le mieux possible, vous pourrez être surpris de ce que vous laisserez derrière vous. Pour ma part, et je pense que je peux parler pour mon frère aussi, nous avons eu beaucoup de plaisir à cette époque mais nous avons travaillé VRAIMENT DUR AUSSI, je connais mon frère, beaucoup mieux que moi-même. Mais aujourd’hui, alors que nous sommes des personnes ordinaires, nous portons encore ces réussites dans notre cœur et le fait de savoir que nous avons changé le monde, ne serait-ce qu’un tout petit peu, de façon positive, est quelque chose que rien n’y personne ne pourra jamais nous enlever, et savoir que nous l’avons bien fait. C’est une vie qui vaut la peine d’être vécue et je suis reconnaissante d’entendre des jeunes d’aujourd’hui, à travers Facebook, dire à quel point ils apprécient nos efforts. Merci beaucoup Windy !


Matthew


Todd Anderson

Joe Johnson

Joe Johnson


All the greats


todd


Ceppie Maes

RON wilkerson, venice


50 - report - worldwide by trish bare grounds - intro patoche - photos C. VANHANJA

MadDog & Helmet Safety

Comme tout le monde le sait, Brett “MadDog“ Banasiewicz a été victime d’un très grave accident lors d’une compétition en septembre 2012. Projeté directement sur la tête, le jeune prodige s’est retrouvé dans le coma et mène encore aujourd’hui un combat sans répit afin de pouvoir remonter sur son BMX mais déjà retrouver une vie normale. Lisez bien cet article rédigé par une personne dévouée au monde du BMX, Trish Bare grounds, et qui soutient Brett au quotidien dans son combat. En espérant qu’après cette lecture, vous prendrez conscience de l’importance du port du casque mais surtout du choix de ce dernier : en faisant l’acquisition d’un produit homologué, vous pourrez limiter de graves dégâts en cas de chute et ainsi sauver votre vie. Stay strong Brett !


double whip tail tap, bmx masters, cologne


CASQUE ET SECURITE EN 2013 Ces dernières années, le BMX a atteint des hauteurs, a repoussé des frontières que personne ne pensait imaginable il y a quelques années, mais avec cette tendance, on a vu apparaître des blessures encore plus graves. On observe de plus en plus de commotions cérébrales, et particulièrement certaines impliquant une perte de conscience et même une période de coma ainsi que des fractures du visage ou autres. Cela arrive à tous les riders, aussi bien aux novices qu’aux pros reconnus, ainsi que nous avons pu le voir récemment avec la traumatisme crânien de Brett “Maddog” Banasiewicz. Face à ce type de blessures très sérieuses se pose la question de savoir comment protéger le mieux possible la tête des riders de façon à ce que cela n’aboutisse pas à des blessures durables ou permanentes. La réponse est toujours de porter un bon casque. Alors, comment savoir ce qu’est un bon casque ? Aux Etats-Unis, nous avons plusieurs organisations, à savoir le CPSC (Consumer Product Safety Commission) et l’ATSM (American Society for Testing and Materials) dont le travail est de tester et de certifier ou rejeter un casque en se fondant sur des standards de sécurité élaborés. A l’heure actuelle, aucun des deux organismes n’a établi de standards spécifiques pour les BMX mais ils ont, tous deux, des standards de sécurité pour les vélos et ils cherchent à créer des standards plus spécifiques aux besoins extrêmes du rider de BMX. Pour qu’un casque soit vendu ou présenté comme un casque de vélo, le CPSC exige que ce casque passe une série de tests d’impact réalisés par le CPSC. Pour que le casque soit accepté lors de ces tests réglementaires, il doit être fabriqué avec une mousse ferme (ESB) recouvrant l’intérieur de la coque, contrairement aux casques de skateboard qui sont habituellement réalisés avec un revêtement intérieur en mousse légère. Pour mieux expliquer la différence, l’ARF (Athlete Recovery Fund) a convié 3 célèbres riders de BMX professionnels, Brandon Dosh, Michael “Hucker” Clark et Chad Kerley, pour un test en laboratoire pour leur montrer la différence de sécurité entre un casque certifié et un non-certifié (http:// vimeo.com/55624399). tous les trois ont été stupéfaits par ce qu’ils ont appris. Malheureusement la plupart des riders ne se rendent même pas compte qu’il y a une différence de protection entre un casque de skateboard et un casque de vélo, ils choississent juste un casque sur des critères de sensation ou de look, ou même dans certains cas, ne portent pas de casque du tout. Au cours des années passées, le BMX a vu certains de ses meilleurs et célèbres riders, de Mike Aitken, Matt Beringer, Van Homan, TJ Lavin et plus récemment Brett “Maddog” Banasiewicz, subir de graves blessures impliquant des fractures du crâne et de longs séjours à l’hôpital, restant souvent étendu inconscients pendant des semaines en unité de soins intensifs. Chacun de ces riders, soit ne portait pas de casque du tout (Mike, Matt et Van), soit portait un casque avec une coque en mousse lègère (Brett et TJ) ce qui leur offrait une faible ou pas du tout de protection, comme on peut le voir dans une autre video réalisée par l’ARF représentant ce qui est arrivé au casque de Brett au moment de l’impact lors de son accident en

août 2012 (http://bmx.transworld.net/1000160493/videos/video-arfs-helmetcomparison). Dans les deux cas de Brett et TJ, ce qui s’est passé, c’est que leur casque n’a simplement pas suffisamment absorbé l’énergie du choc au moment de percuter le sol, cela à une force et une vitesse telles que cela les a rendu immédiatement inconscients car leur cerveau a absorbé l’énergie du choc à la place du casque. Comme leur casque s’est déformé sous le choc (ce que de la mousse ferme aurait évité), leur cerveau est venu frappé l’intérieur de leur crâne causant des traumastismes crâniens à plusieurs endroits de leur cerveau. Ces deux grands riders ont dû réapprendre comment faire un grand nombre de choses basiques que vous et moi tenons pour acquises, afin de reprendre une vie normale. La blessure de Van Homan, subie alors qu’il ne portait pas du tout de casque, a contribué à montrer la voie à un changement de règles aux X Games puisque la suite de cette blessure et grâce à la pression de l’ARF, il est maintenant exigé le port d’un casque pour TOUTES les disciplines de BMX. Maintenant, le traumatisme crânien de Brett Banasiewicz a porté cette question encore plus loin grâce à une nouvelle impulsion de l’ARF, exigeant, à partir de maintenant, des casques de vélos certifiés et proprement ajustés pour tous les riders lors des X Games, du Dew Tour et de l’ASA World Tour. Donc ne dites pas que vous n’avez pas été prévenus, procurez-vous vos casques certifiés dès maintenant et assurez une plus grande sécurité à la plus importante partie de votre corps : votre cerveau. Quant à Brett Banasiewicz, son traumatisme crânien l’a gardé inconscient pendant 15 jours puis seulement faiblement conscient les 6 semaines suivantes. Actuellement, Brett continue de progresser vers un rétablissement complet, mais le chemin sera très long avant d’y arriver puisqu’il doit d’abord apprendre les choses basiques, retrouver force et équilibre et espérons le, finalement revenir au meilleur niveau de ses capacités athlétiques, mais cela prendra du temps. Une vidéo des progrès de Brett alors qu’il n’était encore qu’à peine conscient, a été réalisée il y a environ 2 mois et demi par l’ARF (http://vimeo.com/52175343) . Vous pouvez trouver des informations sur les progrès de Brett quotidiennement actualisées sur sa fan page Facebook. Quant à Mike, Matt, Van et TJ, ils ont heureusement retrouvé leur vie et repris le vélo, mais avec un plus profond respect pour ce qui peut changer leur vie en un instant. TJ Lavin est devenu un ardent défenseur, pas seulement du port d’un casque certifié mais quiconque fait du vélo sur son terrain ces jours-ci a plutôt intérêt à porter son casque intégral ou il ne montera même pas dessus son BMX. Tous ces riders sont tombés et ont subi des blessures graves en faisant des figures qu’ils faisaient tous les jours, pas quelque chose de nouveau et fou, mais celles avec lesquelles ils étaient à l’aise et qu’ils pensaient pouvoir faire les yeux fermés. Ils ont appris à leur dépens, apprenez de leur expérience et procurez-vous un casque certifié bien ajusté avant de monter à vélo, quel que soit votre âge ou l’expérience que vous pensez avoir, que vous pratiquiez le dirt, le park ou le street. Faites-le et vous pourrez continuer à pratiquer aussi loin que votre vélo vous mènera.


huge flair , xgames 2012 superpark


54 - racinG - france par gérard garcia

Laurent Vendittelli SPIKE, Si je devais d’écrire mon ami Lolo, je dirais tout simplement que c’est un homme au grand cœur, dévoué à 100% à notre bicyclette.Son professionnalisme fait de lui quelqu’un de sérieux (peut-être même un peu trop parfois) dans tout ce qu’il entreprend et toujours prêt à relever de nouveaux défis, aussi bien dans son travail, sa passion que dans sa vie personnelle. Il est doté d’un bon humour et d’une véritable encyclopédie interne du Bmx. Découvrons dans cette interview «OPEN FACE» notre Duke national. HELLO LAURENT, JE NE T’ENTENDS PAS !!!

Salut Laurent, tu te présentes ? Bonjour, Laurent Vendittelli, 39 ans, marié, deux enfants. Je suis né à Lyon et je bosse comme éducateur sportif au BMX Pernois dans le Vaucluse. Fan inconditionnel du sport dans son ensemble, je reste passionné par le BMX depuis ma tendre jeunesse. J’aime la vie aussi, les gens, je suis un passionné tout simplement et je m’intéresse à beaucoup de choses. Cela fait longtemps que tu es dans le BMX, raconte nous un peu ton parcours ? Mes parents étant séparés, j’ai grandi dans le sud où mon beau-père faisait du motocross, surtout du side-car cross… Comme à l’époque le BMX débarquait, j’ai craqué sur le Yamaha BYZ501 que j’ai eu à Noël et j’ai définitivement choisi ce sport en regardant Bercy en 1984 à la télévision… Un véritable électrochoc… C’était entre 1983 et 1984. J’ai roulé à Carpentras avec Antoine Tinlot (Kmikaz wear), mais je n’étais pas inscrit en club. Je suis allé vivre chez mon père à Lyon et j’ai pu m’inscrire au Bicross club de Lyon aux côtés de très bons pilotes (Levert, Gandin, Rey entre autres)… Comme le club a fermé, je suis allé sur Rillieux avec Thomas Allier et Carmine Falco, deux légendes du BMX mondial. Tout ça pour redescendre dans le sud depuis 1992 où j’ai vadrouillé dans différents clubs comme Sorgues, Cavaillon, Les Angles, Tarascon et désormais Pernes. Mon parcours est très dense puisque je roule depuis 30 ans. Je suis entraîneur BE, speaker, pigiste, j’ai été team manager, vendeur d’accessoires, webmaster, bénévole président, arbitre, starter…, bref, la totale. Plusieurs casquettes donc ? Oui tout à fait ! Je suis un accro au BMX, tout m’intéresse, la vie est courte et je veux en profiter au maximum… Mon père m’a appris à être ouvert et s’intéresser à tout, c’est ce que je fais, même si lui estime qu’il ne m’a rien appris… Depuis quelques mois, j’ai décidé de calmer un peu le jeu car j’ai deux enfants et une femme dont je veux profiter. Je suis toujours très actif, mais cela se résume à mon poste de coach à Pernes, les articles pour BMX Racer et certainement quelques interventions speaker dans la saison… Depuis peu, je bosse pour un BPJEPS. Je forme des entraîneurs de BMX. Certains pensent que j’en fais trop, oui j’avoue beaucoup de boulot, de casquettes, mais je possède aussi une vision générale de mon sport qui me permet de prendre des décisions honnêtes, pesées et réfléchies… Enfin je pense. Tu as passé quelques années chez Starlight (le team pro de show Bmx Français), quel était ton rôle dans le milieu du Freestyle ? Concrètement, je n’ai aucun rôle dans le milieu du Freestyle, car je ne représente rien, hormis que je me suis investi au mieux de ce que je pouvais dans l’équipe Starlight. En 2003, comme cela se passait particulièrement mal à Cavaillon, où j’occupais un poste d’emploi-jeune, Gérard Garcia (le boss de Starlight) m’a proposé de rentrer dans l’équipe, et je suis resté 10 ans. Les démonstrations de BMX, c’est un concept très original. Tu es au contact de la « masse » et tu essayes de donner le meilleur de toi-même pour laisser un bon souvenir aux gens et aussi l’idée que le BMX est un sport sérieux et crédible… Car ce que ne savent pas beaucoup de gens du BMX, race et freestyle, c’est la montagne d’efforts que nous faisons depuis 20 ans pour donner une image crédible de notre sport, souvent décrié comme dangereux et sport de gamins… De son côté, Gérard a toujours fait un boulot au mieux de ce qu’il pouvait, avec les moyens dont il dispose. Il a beaucoup de mérite et pourtant il est parfois décrié…, alors qu’il est le premier à aider pas mal de monde. Avec le Starlight, j’ai découvert mon pays, des centaines de gens divers, je me suis enrichi et je remercie Gégé pour tout ça. Mon rôle était basé sur un truc simple : aider au mieux Gérard dans les différentes missions de l’équipe. Cela passe par conduire des heures et des heures le camion, entretenir le matériel, assumer l’intendance, speaker et rider sur les démos, gérer la com sur les sites et même plus, proposer et

diriger des projets pour la marque de vêtements «Révolution Clothing», faire les initiations… Et pour conclure, pas mal de social avec certains riders… lol… ça reste du freestyle non ? Tu aimes bien l’écriture, j’ai vu que tu faisais des articles dans le nouveau mag de Race. Parle nous donc un peu de ce job là ? J’ai été contacté par Fabien Rolland (le rédac en chef) grâce à un coup de pouce de Cyrille Lecointe (BMX2Day) qui lui a dit qu’en France, il n’y a qu’un seul gars capable d’écrire de bons articles sur la race… Je le salue et le remercie pour ça. « BMX Racer Magazine » est en train de préparer son numéro 3 et je souhaite vraiment que la mayonnaise prenne… Sinon, à la base j’ai un bac littéraire, du coup, l’écriture est quand même mon domaine, sans être un écrivain de renom, je sais rester à ma place… En 1998, j’ai envoyé un courrier à J’Wel (BMX Up) pour contester les photos des gars avec bières, fumette et surtout celles des riders sans casque dans ses colonnes…, alors qu’on se battait dans les clubs pour améliorer l’image de notre sport auprès des mairies et progresser sur la sécurité des pratiquants. Il m’a répondu: « je ne te connais pas, tu es un peu old school et tu n’as qu’à faire ton mag toi-même »… Ce que j’ai fait et Génération BMX a existé 5 ans. Ce n’était pas un magazine en Kiosque, mais vendu sur les courses avec un stand (que tenait ma chère et tendre), fabriqué à la main (si si !) et principalement vendu par abonnement (environ 500 à l’époque…). Grâce à cela, j’ai été « remarqué » par plusieurs magazines et/ou sites web qui ont fait appel à moi pour faire des articles ou reportages (BMX2DAY, BMX Mag, BMX Race, BMX Air, la France Cycliste, Soul BMX Expérience…). Avec un peu de prétention, je tiens à dire que je suis quasiment le seul à écrire des articles sur le circuit BMX et surtout proposer des analyses des courses, des catégories etc… Ce qui me plait de toute façon, c’est parler de MA discipline, que ce soit oralement, à la télé, sur papier ou au micro… peu importe ! Tu viens d’intégrer un club de Bmx connu dans le Vaucluse, quelles sont tes occupations, tes projets club, etc... ? En effet, j’ai décidé de quitter Tarascon où j’étais président et entraîneur pour occuper le poste de salarié à temps plein à Pernes. Il est très difficile de tout dire sur les raisons de mon départ, car elles sont multiples… J’ai fait comme beaucoup de gens, un bilan de ma vie, de ma situation personnelle et professionnelle, et j’ai tranché. Il est vrai que cela a surpris beaucoup de gens, mais que voulez-vous… Je résumerais tout en disant que j’ai donné 20 ans de ma vie aux autres à travers mes très multiples activités, pour une fois j’ai pensé à ma famille et moi… Pour Pernes, j’ai été bien accueilli, mais il faut dire que je connaissais déjà pas mal de personnes et de pilotes, puisque c’est dans le même comité… Je connais certainement mieux l’histoire de ce club que pas mal de monde, car j’ai posé mes roues de BMX plusieurs fois dans les années 80 lors de la constitution de la première piste… C’est aussi la piste au nom de « PierreHenri Sauze », un ami et une personne pour qui j’ai beaucoup de respect. Je ferai donc au mieux pour poursuivre ce qu’il a imprimé là-bas, au même titre que Léopold Sube, qui a assuré l’encadrement pendant 8 ans. C’est un très bon club, avec de bons pilotes et un énorme potentiel. Il y a toutefois du pain sur la planche, comme toute structure. Mes missions sont simples : entraîner les pilotes, gérer les éducateurs, développer et/ou maintenir le club, aider aux organisations et participer à l’entretien du site. Evidemment, j’ai un avis sur les travaux de la piste… Voilà, c’est simple sur le papier mais cela demande du travail… Et j’adore ça le travail ! Que penses-tu de la Race au J.O. et des Races Supercross ? Les JO représentent ce que nous n’espérions même pas lorsque j’étais jeune… Alors voir Pékin puis Londres a été fantastique pour un passionné comme moi. J’ai adoré Pékin et j’ai pleuré en voyant Anne Caro (Anne caroline Chausson, médaille d’or) et Titia (Laetitia Le Corguillé, médaille



d’argent) au journal du 13h00, car c’était un rêve de gosse de voir nos « pros » en direct à la télé…, comme les footballeurs ou pilotes de F1. Pour Londres, je n’ai pas regardé en direct… J’étais sur Lyon en famille et j’ai « jeté un œil ». Si évidemment, cela confirmait ce que nous avions ressenti à Pékin avec une surmédiatisation, je n’ai pas retrouvé la même saveur que 4 ans auparavant… Les discours et commentaires à la télévision et sur les forums (CF l’équipe.fr et autres LE Monde), lieux où la « masse » et les spectateurs lambdas s’expriment, m’ont gâché le plaisir ; d’autant que j’avais pressenti ces avis. Je pense qu’il ne faut pas être victime de notre propre succès. La piste de Londres était à mon goût au top du top pour les riders (de leur propre avis et du mien aussi), mais n’a pas apporté « l’image » et le reflet du travail des centaines de bénévoles qui bossent dans les clubs pour donner une belle image de notre sport, en défendant aussi le fait que ce n’est pas si dangereux… Bref, on a enfin fait comprendre au monde en 2008, que les vélos de 20 pouces étaient aussi des vélos pour adultes. Maintenant on doit prouver que notre sport n’est pas (trop) dangereux, malgré les ralentis sur les multiples chutes. Il y a aussi le côté très aléatoire dans les manches qualifs, bien que le système des 5 manches de qualifs, avec les 2 premiers qualifiés après 3 manches, étaient une bonne chose… Je veux juste dire que c’est mon cheval de bataille depuis des lustres : le BMX n’a pas une image « d’accessibilité », alors que n’importe quel sport qui espère toucher la « masse » l’a… Le BMX propose une piste aux JO qui ne ressemble pas à ce que le spectateur lambda peut pratiquer, contrairement à toutes les autres disciplines. Cela dit, c’est la particularité du BMX et il faut défendre aussi tout ça, car les pistes Supercross sont le résultat de 30 ans d’attente des pilotes pros…, et si ça leur convient c’est le plus important, on doit respecter leurs désirs et attentes. Je lisais un commentaire de Damien Godet se plaignant des avis « old school » sur la piste de Londres… Bien évidemment que nous sommes OK pour de telles pistes pour les pros et que les élites s’ennuient sur pas mal de pistes en France voire ailleurs… On en est désolé, mais il faut aussi compter sur la masse, sur le travail dans tous les clubs, les jeunes, les vétérans… Nous sommes un ensemble et chacun doit

avoir sa place. Si le BMX donne une image trop négative, c’est encore nous qui allons bosser comme des dingues dans les clubs pour « casser » cette image. Je ferais juste part de mon désarroi face aux pistes françaises et de mon expérience lorsque je suis allé aux US : « tu arrives sur une piste aux US, tu te demandes à quel moment tu vas pouvoir vite monter sur ton vélo pour rider… Alors qu’en France, tu regardes la piste et tu te poses déjà mille questions avant de monter sur le bike, car il y a une maladie incurable à vouloir faire des obstacles difficiles et dangereux…». Je pense que ma phrase résume exactement ce que je ressens et je ne suis pas le seul, pour en discuter régulièrement sur les réseaux sociaux avec des tas de pilotes. Pour terminer sur le sujet et pour avoir fait speaker sur la coupe du monde UCI à Fréjus, je pense que ces pistes sont appropriées aux niveaux de nos pilotes pros. Il ne faut pas tomber dans l’excès c’est tout, surtout quand on voit que les gars ont des blessures de type motocross maintenant… Tu as beau dire que c’est le risque, il ne faut pas exagérer. Et d’après toi que peut être l’avenir de la Race ? Je pense que l’avenir de la Race passe par des décisions sages sur les clubs et organisations… Même si ce sont de beaux évènements, je pense que les compétitions organisées en dehors des pistes sont trop éprouvantes pour les clubs et bénévoles. D’autant que nous vivons maintenant avec des clubs à + de 100 licenciés (voire 200) ; alors qu’il y a 15 ans, un club avec 90 pilotes, c’était un évènement et même exceptionnel… Il faut tout baser, je pense, sur le développement des structures et leur maintien. Là, je viens de quitter un club où tout était en place, avec de multiples créneaux pour toutes les catégories. 160 licenciés et tout a été balayé en quelques jours pour revenir à un système des années 90, lorsque les clubs avaient 30 licenciés… Cela prouve le manque de confiance et de maitrise du sujet. Malheureusement dans ce genre de situation, un club va passer à nouveau par les étapes qu’il a déjà franchi dans le passé …, et le sport n’avance pas, au contraire, il stagne, voire il recule. Je pense donc qu’au niveau de la fédération, il faut prendre des décisions sages, en


imposant des formes d’organisations, des orientations pédagogiques et des décisions techniques sur les pistes qui tiennent compte de l’évolution de notre sport, grâce à sa présence aux JO, mais aussi à la fragilité qui règne dans les clubs et comités (quoi qu’on en dise). Un classeur du type « gestion, organisation et développement d’un club de BMX » devrait être réalisé. De plus, dans le désordre, je suis OK pour la plupart des idées suivantes : le développement de la masse ; arrêter de tout faire pour 50 pilotes élites, contre 20 000 licenciés ; promouvoir le cruiser et même aux plus jeunes ; permettre que des vélos type VTT puissent rouler sur les pistes, voire sur les courses régionales ; faire revenir les catégories « espoirs » à plaques vertes ; proposer des pistes accessibles au plus grand nombre ; classifier les pistes en fonction des difficultés et orienter au mieux les organisations ; revoir le concept des DN avec des « ententes et/ou des clubs »… Je trouve aberrant la différence de responsabilités entre un président de club et celui d’une entente. Il faut aussi redonner la place aux élites dames, comme au début, et renforcer l’image que possède le BMX d’une discipline « paritaire »… Il faut aussi : ne pas empêcher un gars de faire une figure ; arrêter d’engueuler un pilote amateur car il n’a pas respecté le règlement et fermer sa bouche devant un pilote élite, parce que c’est un pilote élite… ; penser à de nouveaux concepts, comme certains font sur les systèmes de qualifs en Drôme (5 manches avec des pilotes mélangés puis des finales pour tous) ; arrêter de faire des classements où n’apparaissent que ceux qui ont fait 5 courses sur 8 ; faire un classement des clubs régionaux et pas que des clubs de Division Nationale… Il faut également garder la mise en avant de notre élite, augmenter leurs primes et continuer ce qui a été engagé pour leur promotion, avec les clubs de DN. Enfin, un site 100% BMX Race mis en place par la fédération serait bien utile, avec l’historique, des photos, une page élite, la règlementation… Bref une bible. J’avais réalisé un document, il y a maintenant 5 ans, qui permettait de faire un « état des lieux » du BMX en France, race et freestyle. Cet état des lieux aurait dressé un bilan de notre sport. Il aurait permis d’évaluer le niveau de nos structures, les moyens dont nous disposons et dans quels sens nous aurions orienté notre sport

et nos décisions… L’idée a été retenue, mais aucune démarche n’a été faite dans ce sens, sans qu’on me dise pourquoi d’ailleurs… Je n’ai jamais eu de réponse. Je pense que les gens se font une fausse image, ont des préjugés, d’une idée simple qui permet d’aider le sport et nous tous. En tant que SPIKE (ton surnom dans la Race) tu as participé à plusieurs gros évènements en comme speaker. Le public apprécie ta voix et tes commentaires, d’ailleurs, j’ai remarqué que tu connais tout sur tout le monde, impressionnant !!! Ma question est : que manque t’il à la fédé et aux clubs pour que tu deviennes l’animateur officiel, et cela serait-il bien et possible ? Tout d’abord, merci de souligner ça, ça me fait plaisir. Mais tout est le fruit de deux éléments essentiels : le travail avant tout et enfin la passion que j’ai pour le BMX. Je suis coach, j’ai été président, j’ai coaché le team Provence, je fais des stages, je suis spectateur dans les tribunes et je m’intéresse à mon sport. Je me déplace sur les courses, même si je ne suis pas speaker. J’ai beaucoup roulé aussi, donc je ne peux pas dire que je n’ai pas été au cœur de l’action. C’est pourquoi j’ai énormément de références en tête. Ensuite, me concernant, ce sont les clubs qui choisissent leur speaker, ce n’est pas imposé (ou presque, mais peu importe). Par conséquent, une équipe dirigeante a le choix de faire venir le speaker qu’elle veut ! Je suis assez adepte de ce système car je suis un anti « monopole ». Il faut de tout pour tout le monde. Certains m’apprécient, d’autres non, et ça fait plaisir aux gens d’entendre un autre speaker que « Spike » ! Pour la fédération, je me souviens de très nombreux propos élogieux me concernant, surtout vers 2006, à l’époque du TFBMX à Condat, lorsqu’il a été dit au micro à la fin de l’épreuve : « je crois qu’on a vraiment trouvé la relève au niveau des animations en France »… Je suis toujours intervenant sur les épreuves, mais tout dépend de l’endroit où elles ont lieu, et concrètement on voit bien qu’il n’y a pas forcément la volonté de changer certaines choses. C’est à la fédération ou aux responsables de répondre à cette question. Moi on m’appelle je viens, on me refuse, je viens en spectateur ou pas… Je tiens juste à dire que j’apprécie moyennement


d’être certainement le seul speaker à qui on demande souvent lettre de motivation et CV, pour pouvoir commenter une course et justifier du choix des organisateurs… Je trouve ça dommage, car en faisant 6 ans d’affilée la finale de Coupe du Monde à Fréjus avec les meilleurs pilotes du monde, je me demande encore comment on peut me demander cela ! Surtout qu’on ne doit pas le demander aux autres… Il paraitrait qu’il y a une petite « guéguerre » entre Mr Lemal et toi. Info, intox ou joker ? Ni intox, ni joker, et je vais jouer franc jeu une bonne fois pour toutes, car j’en ai marre que l’on me parle de ce sujet en permanence. C’est presque d’ailleurs le seul sujet dont on me parle les WE sur les courses ; encore pire quand je ne suis pas speaker et que je reste dans les tribunes… Avec Michel, nous avons des rapports cordiaux, mais il est vrai qu’au fond c’est assez tendu. J’ai décidé de ne pas jouer son jeu au niveau des commentaires. Je me suis forgé ma personnalité et ma façon de faire. Etant donné que la plupart des speakers reprennent mots pour mots ses expressions et que moi je ne le fais pas…, et bien ça ne passe pas. Un temps, j’ai entendu parler de « formation » pour les speakers (ça date de 2007 à l’époque au championnat de France à Mours) et je dois avouer que j’ai très mal perçu cette idée, car je trouvais cela insolent et mal placé de proposer ce genre de choses à la fédération… Cela dit, nous avons commenté ensemble l’épreuve du championnat d’Europe cette année. Il s’est montré correct puisque c’était lui le chef d’orchestre, et nous avons fait le boulot… C’est d’ailleurs le mieux à faire, nous bossons, on fait ce qu’on nous demande et point. C’est la vie, c’est le travail et on ne va pas passer notre vie sur ces sujets…, parce que personnellement ça me gonfle vraiment, j’ai autre chose à faire. Tu as un autre surnom, «le poney». Peux-tu développer ? Je resterai sur une phrase que j’ai apprise lors d’un stage avec Seb Gauthier aux US: « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas »… Sauf que là, je laisse les riders Starlight entretenir la légende ! Quels sont tes meilleurs et tes pires moments ou souvenirs, dans ta carrière bicyclette ? Etant donné que je me suis investi dans de nombreux postes depuis 20 ans, j’ai beaucoup de souvenirs divers…, des bons et des mauvais, bien que les bons soient majoritaires. En premier lieu, je garde un très mauvais souvenir de mes blessures. Le contraire me paraitrait étrange…, même si au final, à chaque fois, tout cela a été un mal pour un bien… Ça m’a permis de rebondir, de vivre d’autres choses, d’autres situations pas toujours agréables certes, mais qui ont forgé mes avis et mon caractère. J’ai très mal vécu aussi les situations dans des clubs où j’ai été mis à mal physiquement, moralement et au plus profond de moi-même, par des personnes malhonnêtes, idiotes et méchantes, provoquant démission, soucis financiers, vie personnelle bouleversée…

Ces gens ont pourtant une situation, une vie de famille, mais ils se moquent royalement de votre vie car ils ont l’impression de détenir un pouvoir en étant votre « patron »…Aux Angles et à Cavaillon, j’ai rencontré des gens que je pourrais qualifier d’ignobles, car ils ont tellement abusés de ma gentillesse que j’en ai oublié d’être rancunier… Mais je n’oublie pas les actes… Il y a évidemment de très bons moments, à l’image des démos Starlight, voire de la vie du Starlight, des soirées, des repas, des lieux, des rencontres… Avec le recul, ça n’a pas été facile tous les jours, mais 10 ans à Starlight cela ne s’oublie pas et ça forge même un homme, lol… La démo à Bercy pour la finale de Coupe de France de basket devant 14 000 personnes…, c’était quelque chose ! Les démos au Roc d’Azur aussi, dans les tuning shows, parcs d’attractions… Autant de souvenirs forts. Dans la race, les rencontres avec des personnes gentilles, avenantes, comme Bernadette Bonnet à Sorgues, Corinne Courtial aux Angles avant mes déboires…, Wilfrid à Tarascon évidemment et puis Dominique Chambolle, qui nous a quitté en février 2012. Doumé était comme un père, il faut savoir que j’ai vécu l’accomplissement de tous mes rêves en BMX avec lui…, et ça…, je ne l’ai même pas partagé avec mes parents ou autres membres de ma famille, en dehors de mon épouse… Evidemment, les victoires et les défaites de mes protégés, car un coach doit assumer toutes les formes de résultats avec ses pilotes… Des bons moments aussi aux entraînements avec des pilotes qui donnent tout, parfois pour toi, alors que le but est de le faire pour eux avant tout… Les UCI Supercross à Fréjus ont été magiques pour moi. Commenter aux côtés de Mike Redman a été…unique, je n’ai pas de mots. Causer avec Khalen Young, Robinson, Day, Strombergs et consorts, c’était grandiose. Et puis l’ambiance des UCI, il faut la vivre de l’intérieur, car j’ai retrouvé toute la saveur du BMX de Bercy des années 80: riding à fond, fun, figures, ambiance entre les coachs, les riders, du monde en spectateur, un speaker US (comme avec le Duke à l’époque)… Que dire de la Massilia aussi à Marseille, des championnats de France à Bordeaux cette année avec Nathalie en plein centre de la ville ; même une simple promo a été le théâtre de bons souvenirs avec des riders investis, des évènements de courses sympas… Bref, j’aime le BMX quoi qu’il en soit, mes bons souvenirs sont un ensemble de tout cela… Un dernier mot, des gens à remercier ? La liste est super longue… Un truc de dingue ! Donc je vais limiter aux plus importants que sont mes parents, mes beaux parents, ma femme et mes enfants, car c’est la base de la vie, les proches. Ensuite une pensée à toutes celles et ceux qui m’ont permis et me permettent d’exister dans le BMX : clubs, dirigeants, pilotes, magazines, sites web, amis, partenaires d’entraînements, sponsors, élèves, formateurs… Tous ceux qui liront cette interview et qui m’ont croisé, aidé, apprécié, vous êtes concernés… Merci à tous et merci à la vie, à cette belle vie que nous négligeons tant tous les jours de partout dans le monde… Et merci à ART pour l’interview.



60 - report - worldwide par alain massabova - photos C. vanhanja

The Flat Kings


6 ans après le livre FlatKings, le témoignage des meilleurs flatlanders de la planète, nous revenons sur les valeurs du flat en donnant la parole aux légendes vivantes. Chaque numéro de ART BMX mettra en valeur les flatlanders qui écrivent l’histoire du flat par leur riding ou leur implication dans le milieu. Et pour commencer cette série prometteuse, rien de mieux que 2 stars mondiales. Viki Gomez, l’imbattable et inébranlable compétiteur et Jesse Puente, l’original, le freestyler depuis toujours et créateur des principaux tricks d’aujourd’hui. Les deux ont un point commun : l’amour du flat !

Le Flatland est tout simplement de l’art pur sur roues ! C’est la plus grande expression artistique sur un vélo. C’est un combat personnel, une façon de te trouver toi-même ! C’est un défi quoditien au cours duquel la progression est la seule et unique source d’énergie. C’est du plaisir et parfois de la frustration. Il te faut beaucoup de passion, de dévouement et d’amour pour en faire ! C’est un petit monde dans lequel l’originalité est la clé de la réussite comme dans tous les autres arts ! Cela signifie liberté mais aussi esclavage car une fois que tu es vraiment dedans, tu ne peux plus t’en échapper. C’est le moyan ultime pour libérer ton âme. C’est ta raison de vivre ! C’est ce qui te fait sentir spécial et unique ! C’est mon expérience et la façon dont je profite de la vie ! Viki



Pour moi, cela représente tout. Je peux rider nuit et jour si j’ai un bon endroit pour rider, de la musique et des potes de BMX. C’est une source d’énergie infinie grâce à l’inspiration nécessaire pour essayer de nouveaux ou d’anciens points d’équilibre qui sont sympa à maîtriser ou à inventer. C’est une poussée d’adrénaline à laquelle je reste accro même quand mon corps me demande d’arrêter et de me reposer. Subitement, quelque chose que je pensais impossible à exécuter, réussit et automatiquement je respire à temps pour pousser mes capacités physiques à l’extrême… c’est incroyable ! C’est croire en toimême quand personne ne le fait. C’est le faire, juste pour le faire ; ni les trophées ni l’argent ne peuvent t’apporter la sensation de ce qu’est le vrai freestyle Flatland. Certains riders inconditionnels peuvent passer des années à travailler des figures qui seront ou pas exécutées, ou faites une fois mais tellement difficile à maîtriser qu’elles nous gardent exciter même si nous sommes blessés et qu’on ne peut pas marcher ou qu’on se réveille car c’est trop douloureux. C’est la vie des pratiquants du Flatland. Nous n’abondonnons pas facilement. Nous pensons que rien n’est impossible et que la vie est plus appréciable quand on est sur le Flat à faire des figures de dingue. De bonnes choses arrivent à ceux qui créent. Voilà ce que le Flatland est pour moi. Jesse


64 - shop - france par Alain massabova - photo bereflex

La Cremerie BMX Pro Shop Si vous passez à Paris, vous passez forcément à la Cremerie, le seul BMX shop de la capitale. Les 2 irréductibles, Florian et Nico, vous attendent pour refaire le monde, bricoler, boire un coup et même vous vendre un vélo. Le comptoir de la Cremerie vous attend pour des aventures toujours plus folles et des ragots sur l’histoire du BMX. Ils connaissent bien le business et nous livrent quelques secrets en donnant des conseils à ne pas prendre à la légère...

Racontez l’histoire du shop ? Quand le shop Kustom Kulture a fermé, on a monté la suite. On avait le local sous les bureaux de Cream, avec la crème du BMX parisien qui nous soutenait, on s’est lancé dans l’aventure d’un BMX shop…

Paris, c’est pas la capitale de la mode ? Oui mais je regrette quand même les sessions à 10 à partir dans un skatepak et tout le monde roulait pour de vrai. Aujourd’hui, on part à 10 et il y en a que 3 qui rident, les autres font des commentaires sur facebook !

Le BMX, c’est un bon business ? Non ! Si vraiment on voulait faire du bon business on aurait ouvert un sex shop ou une boutique de fitness, ouvrir un bmx shop est surtout une histoire de passion, enfin pour nous, pour les autres je sais pas…

Et alors c’est quoi le futur de la Cremerie ? On fout le feu et on fait une arnaque? Le futur du shop ? Pour l’instant, on n’y pense pas trop. On essai de tenir bon, on passe l’hiver et on verra. Le marché est tellement pourri, c’est dur de voir l’avenir…

C’est mieux de faire un site de VPC qu’une vraie boutique ? C’est mieux de bosser à la Poste ! Un vrai shop c’est quand même mieux. Être au contact du client qu’il puisse voir directement le matos et ça peut aussi être un lieu de rencontre avec d’autre gars du bmx, pour s’organiser une petite session à la cool, c’était le cas quand j’étais plus jeune.

Vous ne voulez pas vous ouvrir aux trottinettes ? On y a pensé mais non ! On a fait du Fixy car ce sont les mêmes marques et distributeurs que le BMX, mais la trottinette, non.

La distribution en France vous convient ? Il y a une vie en dehors de Frenchy ? C’est sûr qu’il n’y a pas assez de distributeurs et en même temps, je les comprend on vis vraiment une sale période dans le bmx en ce moment. Et le fait que les shops soient tous des distributeurs (Unleaded, Eastreet, Crime…), c’est gênant pour vous ? C’est bien mais c’est un autre business. C’est au détrimant du BMX. Les mecs niquent le business. Ils pêtent les marges, font des promos de ouf… Je comprend qu’ils le fassent mais c’est pas cool pour les autres shops et donc pour le BMX en général. Si tous les shops font de la distribution (surtout à eux même), c’est que c’est la solution, c’est l’avenir des shops ? Vous y viendrez ? C’est pas évident de faire de la vraie distribution. Il faut trouver la bonne marque qui va cartonner, il faut l’investissement, du stock, de la place. Et si tu foires, t’es foutu. Et puis, le marché évolue tellement rapidement. Tous les 3 mois, les marques changent. Les modes passent trop rapidement. Faut pas faire n’importe quoi… Et Paris ? Comment est la scène parisienne ? C’est une des pires ! Ici ça marche au marketing et un peu à la fashion style.

Quel message vous voulez faire passer ? Je dis aux parisiens de se bouger le cul ! Un peu plus d’identité, plus de caractère, plus énervé, réveillez-vous ! Avant, on remplissait le sac à dos et on partait à l’aventure, ça ridait vraiment. Maintenant, il y a trop de clans mais pas d’unité et de solidarité, ça tue le bmx ! Ici, avant de te serrer la main, ils regardent ton vélo. Et si tu tapes pas un gros whip, on te zappe. Et si t’as le malheur de te bouger le cul, d’organiser un jam ou un contest, on te crache à la gueule ! Les mecs te critiquent et ne viennent même pas à un événement chez eux. Au lieu d’être solidaires et d’avancer tous ensemble, on se tire dessus, on recule. C’est l’attitude parisienne. Il faudrait que les mecs respectent un peu plus le BMX. Et pas que pour l’image ou pour se la raconter parce que c’est une mode ou autre. Il faut un vrai respect de la culture BMX. Que les mecs se souviennent un peu des riders qui étaient là avant et ceux qui ont fait le BMX. Merci qui ? ART bien sûr mais aussi Soul, Figuré tous les vieux, le Armens, le John Petit, le José, le Bones et leur crew de papy increvable, le Lotfi, le fred (mairette), le raviere, toto caca, tout le crew de la courbe bleue, notre ptit shlomo sommier, les Time2Ride, les gars de l’EGP, le crew de Bercy et tous les riders qui nous soutiennent et qui lâchent pas le truc.


Nico gardien du temple


66 - trip - germany texte et photos Will Lemay

Bruno Hoffman back to Berlin Le 11 janvier 2013, Bruno Hoffmann s’est installé à Berlin pendant deux mois afin de découvrir d’innombrables nouveaux spots de street dans la ville. Nous l’avons rencontré pour discuter de sa série de vidéos “Back to Berlin Streets” et nous en avons appris plus concernant l’aspect brut de la ville et sur ce qu’il a été faire là-bas. Après avoir quitté Berlin enfant, Bruno Hoffman caressait un rêve : un appartement au coeur de la ville lui permettant d’être libre de rider. Ces vidéos le suivent lui et ses potes dans leurs aventures dans la ville alors qu’ils vont à la découverte d’une série de spots de street plutôt excitants, tandis que Mayol est derrière la caméra.

Comment t’es venu l’idée de ce projet ? Je me suis rendu compte que nous n’avions jamais trouvé le moment idéal pour un parcours à Berlin. Peut-être à Mellow Park et sur les terrains de jeux mais sinon pas vraiment… L’idée était tellement évidente. Berlin possède une saveur particulière pour toi puisque tu y es né ? Nous avons vécu là-bas deux mois seulement. Cependant, j’ai toujours beaucoup aimé cette ville et je n’avais jamais eu la chance de la visiter plus longtemps qu’un week-end. Je voulais vraiment rester plus longtemps sur place et voir ce qu’elle avait à offrir. Quel était le coeur du projet pour toi ? La ville a tellement à offrir que j’avais envie de saisir la capitale de l’Allemagne dans sa globalité en une seule fois et de tout voir. Bien sûr, ça a été génial, un chouette appartement en plein centre de la ville, ainsi je pouvais toujours inviter des amis. Cela permettait de partir tous les jours pour découvrir de nouveaux endroits et juste rider. C’était absolument incroyable et ça a été une super expérience ! Alors, qui est passé pour rider avec toi ? Et bien, la liste est longue…alors d’abord mes bons potes Mario, Kicza, Slayer et Janek Lantschner, mais aussi mon frère et sa bande de Siegen. Matthias Dandois et Anthony Perrin sont venus de France. Il y a eu trop de personnes pour les citer toutes mais dans le film, vous verrez qui était là. Donc Berlin a beaucoup à offrir en matière de spots de BMX ? Oh oui, car Berlin a beaucoup d’endroits supers. Même si ce n’est pas forcément dans le centre, plutôt en banlieue. C’était un peu ennuyant d’ailleurs d’avoir toujours à s’éloigner du centre… Au final, ça valait le coup pourtant, particulièrement d’explorer l’architecture des quartiers Est – ne serait-ce que pour avoir l’occasion de rider sur des rails, des rails et encore des rails !

Pourrais-tu comparer Berlin à Barcelone ? Non, pas vraiment, pour être honnête. Ces deux villes sont absolument différentes et par conséquent, il en est de même pour l’ambiance particulière qui règne dans chacune de ces villes. Barcelone est un endroit de choix et possède certainement quelques coins incroyables mais Berlin rivalise plutôt bien. Si on parle d’autres villes, je pense à Londres maintenant, pas forcément comme le prochain hotspot de BMX – juste parce que tout est tellement éloigné - mais la ville possède tout de même son propre charme et j’adore le style abrupt là-bas ! Quelles ont été tes trois meilleurs spots de street à Berlin ? C’est difficile à dire, après deux mois j’ai fini par découvrir un spot différent chaque jour ! Mais à Marzahn, tout était absolument dingue ! On est allé dans tellement de spots cools que c’est impossible pour moi d’en choisir uniquement trois… Désolé ! Quand tu voyages, tu dois séjourner dans un grand nombre d’hôtels, quelle différence cela t’a apporté d’avoir ton propre appartement? Juste après quelques jours, je me sentais comme chez moi, c’était génial. Nous pouvions nous détendre quand nous le voulions et cela nous permettait de sortir en ville et de faire la fête, et on s’est éclaté, du coup c’était dur de rendre l’appartement à la fin du projet. Est-ce que tu as fait toi-même les tâches ménagères ? Ahah. Oui, bien sûr! Comme l’appartement était au 7ème étage, c’était trop fatigant de descendre pour chaque repas, alors on faisait des courses juste une fois par semaine, comme ça on pouvait cuisiner après nos rides et juste se relaxer. Quelle est ta conclusion sur ce projet ? J’ai vraiment hâte de voir la version finale et j’espère que tout le monde l’appréciera autant que moi.


bruno, wall ride

Matthias, bunny bus


68 - face - canada by Luis Elías Benavides - Photos by Devyn Griffith and Eli Horn

Stephane Royer Stephane, pourrais-tu te présenter s’il te plaît ? Stephane Royer, Canadien, rider Flatland pro de BC et fondateur/designer/sérigrapheur/concierge de Sidual Apparel et Sidual Screenprinting. Juste quelques unes de mes nombreuses casquettes…ahah

Une des choses que j’adore vraiment dans le fait d’écrire pour ce magazine, c’est que je peux interviewer des personnes que j’ai toujours admirées. Stephane est, sans aucun doute, l’une de ces personnes. Son super original crazy front wheel links se détachait à chaque fois que je regardais la vidéo Diversion 3. J’ai appris à connaître ce mec à travers Facebook et laissez-moi vous dire que c’est un type super sympa qui aime ce qu’il fait. Quand je lui ai demandé s’il voulait bien être interviewé pour ART magazine, il a immédiatement accepté. Donc les gars et les filles, c’est parti…

Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Peux-tu nous en dire plus sur ta nouvelle compagnie de vêtements ? Mmmm… Facebook, Instagram, Twitter, l’impression des vêtements, la création, attendre que l’hiver se termine and RECOMMENCER…ahah Ma journée commence tous les jours à 4h30 du matin au studio alors que ma femme et mes enfants dorment encore. Une fois que les canailles sont levés, je rentre à la maison pour aider quelques heures avant l’école. Puis je retourne encore au studio. Ce qui est excellent est que le studio est sur notre propriété, donc aucun trajet, ce qui est super cool ! Sidual existe depuis 8 ans, ce qui est exactement la période depuis laquelle j’ai arrêté la course. Je suis resté discret dans le monde du BMX pendant plusieurs années et je me suis plongé dans Sidual, apprenant mon métier et restructurant ma vie. Sidual est l’une des compagnies de sérigraphie et de vêtement la plus moderne de l’Ouest du Canada, en proposant à nos clients des procédés à la pointe du progrès. Je fais en sorte d’évoluer constamment avec de nouvelles techniques d’impression et les tendances les plus actuelles, pour être à la page. Toutes les tenues Sidual et celles de nos clients sont imprimées avec ces techniques, sincèrement. Sidual n’est pas simplement une marque indépendante de streetwear. Nous sommes aussi un studio de design avec un atelier de sérigraphie à plein temps, ce qui représente une immense partie du succès de Sidual. J’ai modernisé notre atelier l’année dernière avec l’acquisition d’une presse automatique qui peut imprimer 500 vêtements à l’heure, troooop cool ! Je suis spécialisé en impression sur mesure et de grande dimension avec des encres à base d’eau de décharge. La plupart des ateliers n’utilisent pas ces encres à base d’eau de décharge. Nous sommes loin d’être votre petit atelier d’impression local. La marque de vêtement Sidual, qui est une partie de ma compagnie, est un projet qui a pour origine ma passion pour la création de designs et pour la sérigraphie. Quelle est la signification de Sidual ? C’est un concept plutôt simple en fait… C’est une manifestation visuelle. Tout le monde fait ça tous les jours, consciemment ou inconsciemment, c’est la loi de l’attraction, ce que vous voulez créer dans votre vie. J’ai juste décidé de partager la mienne sur des T-shirts à travers la sérigraphie et le design. Qui est en charge du graphisme à Sidual ? Je suis en charge du graphisme puisque cela implique mon porte-monnaie… ahah… La division graphisme de Sidual est une collaboration entre tous les artistes et moi-même. Nous réflechissons ensemble aux idées et travaillons sur les designs à partir de là. A un moment, j’ai eu environ 11 artistes différents présents, moi y compris. L’artiste avec lequel j’ai le plus travaillé était Eli Horn. Entre Eli et moi, nous sommes parvenus à la marque Sidual. Eli est un mec solide avec un talent fou. J’ai beaucoup de respect pour Eli en tant qu’artiste comme en tant qu’ami. Vois-tu une connexion quelconque entre ta compagnie de vêtement et le Flatland ? Si oui, laquelle ? La connexion entre Sidual et le Flatland repose sur la créativité et le fait de repousser ses limites personnelles, ce que je faisais quand je ridais. Ma carrière de rider, si vous voulez l’appeler comme ça, était fondée sur la création d’un concept de riding original. Pratiquement tous les tricks ont été faits mais cela étant dit, une nouvelle ère a emergé à la fin des années 90 et la plateforme était grande ouverte pour montrer comment vous assembliez vos combos ensemble. Ce concept s’est accéléré non seulement sur la scène du Flatland mais à travers tout le BMX. Depuis que ce mouvement a commencé, il y a eu des tonnes de riders dépassant leurs limites de la même façon et tu peux encore faire la même observation aujourd’hui. Certains des mecs là dehors font que le riding



semble naturel, c’est incroyable à regarder. Je voulais vraiment trouver quelque chose qui me donnerait la même impulsion et la même liberté de créer que je l’avais fait dans le passé en ridant. Après avoir conçu mes cale-pieds Roland Industry, que j’ai vendus principalement au Japon, j’ai pris un peu d’argent réalisé par ces ventes et j’ai designé quelques T-shirts pour promouvoir mes cale-pieds Roland. D’une manière ou d’une autre, ma soif de créer s’est exprimée à travers l’apprentissage de la sérigraphie et du graphisme. Mon obsession d’être bon dans cet art a tellement augmenté que j’ai été dépassé et Roland Industry s’est finalement transformé en Sidual. Disons simplement que mon obsession s’est développée de façon si grande que je vivais dans mon studio en face de ma presse d’impression 24h/24 et 7jours/7. Après toutes ces années, je suis prêt à rider encore et à mélanger mes passions pour créer.

bos aussi dures que possible et difficiles à imiter. Maintenant que je suis mentalement prêt à rider à nouveau, je prends un nouveau départ avec une ardoise vierge pour créer de nouveaux trucs. Inutile de s’acharner làdessus, je finirais par m’ennuyer. Maintenant que je suis un vieux monsieur ahah… J’ai ce tout autre point de vue sur le riding. C’est dur à expliquer mais certains d’entre vous, jeunes pilotes, comprendront quand vous en serez là. C’est plutôt une super sensation.

A quelle fréquence rides-tu à présent ? Pour être honnête, je ride quand je peux. Je ne vais pas rider juste maintenant : on est en plein hiver là-dehors. Le Canada est un p**** d’endroit froid… ahah. Je passe la plupart de mon temps à produire et à designer pour Sidual et pour mes clients vu que je fais beaucoup d’impression sur mesure pour d’autres compagnies aussi. Après toutes ces années, je commence juste à trouver un équilibre entre mon business et ma vie de famille. Maintenant que je suis marié et heureux avec la fille la plus géniale et que j’ai 2 merveilleux enfants, Isla et Bodhi. Ma vie ne se résume pas à travailler nuit et jour comme au temps de mon célibat mais passer de bons moments avec ma femme, Devyn, et les enfants. Maintenant que j’ai trouvé ce nouvel équilibre, je vais pouvoir passer plus de temps à rider.

Quelle a été la dernière fois que quelqu’un t’a filmé en train de rider? Les deux dernières vidéos que j’ai faites ont été filmées en Californie par Bobby Carter et Chad Johnston, en 2003, je crois. J’ai un respect de fou pour ces mecs. Ils ont tous deux présenter la scène Flatland avec leur propre style. J’ai grandi en regardant les vidéos de Chad et c’était un honneur d’apparaître dans l’une d’entre elles avant que cette nouvelle époque des vidéos sur le web n’apparaisse.

J’ai lu quelque part sur Facebook que, récemment, tes T-shirts ont voyagé plus que tu ne l’as fait. Quel a été le dernier jam ou contest auquel tu as participé ? K.O.G au Japon en 2004. Concernant ta façon de rider, tu avais un style vraiment unique qui impliquait de nombreux changements cross-handed et crossfooted. Gardes-tu toujours ce style de tricks ? Je n’ai jamais vraiment eu un style. Je pense que ce sont mes derniers combos dont les gens se souviennent puisque ce sont les derniers que j’ai fait. Cela m’a pris un bon moment pour apprendre ces derniers combos à cause de blessures graves à mes deux poignets. Avant ces combos, il n’y avait aucune action impliquant un croisement de bras. Toutes les combinaisons que j’ai faites n’avaient pas d’autre style défini que celui de faire mes com-

Quelle importance accordes-tu à l’originalité ? Ce n’est pas tellement être original, pour moi, c’est plutôt repousser les limites ultimes de tes capacités. C’est la même conception que j’applique à Sidual. J’adore évoluer quelque soit le moyen artistique dans lequel tu travailles. Pour moi, le Flatland est plus un art qu’un sport.

Pouvons-nous attendre une nouvelle vidéo dans un futur proche ? Oui. As-tu un message pour tous les riders ? Je veux vraiment leur dire un grand merci, c’est assez incroyable tous les commentaires positifs et le soutien que j’ai reçu depuis des années, même après avoir été en dehors du circuit depuis si longtemps. Si vous voulez vous tenir au courant de ce que je fais actuellement, vous pouvez me suivre @sidual sur Instagram. As-tu autre chose à ajouter ou des dédicaces à faire ? Une énorme dédicace à ma femme Devyn et mes enfants. Leur soutien permanent m’encourage toujours à être le meilleur, je leur envoie beaucoup d’amour. Dédicace à mon pote Darcy de Macneil, à Jon de Inkparkco, à Eli Horn de Fivethousand Fingers, à Travis Collier de Clou Studio et à Amahl Abdul-Khaliq de AF THE NAYSAYER. J’aimerais que vous viviez tous dans ma ville, c’est juste super d’avoir des gens aussi géniaux que vous comme amis.



Christ Rio


73 - PhotO - france

Maxime Cassagne Maxime Cassagne, toulousain d’origine, j’ai 24 ans et termine actuellement mon Master 2 à l’école supérieure de commerce de Montpellier. Je suis en alternance en tant qu’acheteur industriel chez RTE. Le BMX a toujours fait partie de ma vie puisque je roule en flat depuis 10 ans, avec plusieurs coupures liées à mon parcours. C’est pendant un voyage d’un an en Argentine que je me suis lancé dans la photographie en autodidacte. D’amateur passionné à mes débuts, il y a maintenant deux ans, je suis passé à une étape supérieure il y a peu. Je me suis installé comme autoentrepreneur après avoir eu quelques propositions intéressantes. Depuis que le virus m’a piqué, mon regard sur le monde a complètement changé et la photographie est devenu un véritable exutoire.

Matthieu, Toulouse


L’homme à la mobylette

TOULOUSE

Loulou smoking


Joris on pedals


Joris, Locomotive handlebar, Paris


regard au Maroc


78 - event - france par jc pieri - photos C. vanhanja

FISE Paris

daniel dhers


jack clark


Le FISE a décidé de frapper un grand coup avec cette édition de Paris. Etant prévu le lendemain du Redbull Skylines, ils en ont profité pour travailler étroitement avec eux dans le but d’inviter des riders de qualité pour participer à ces deux évènements. Et donc la plupart des riders du Skylines étaient présents à cette étape parisiènne qui s’est déroulé sur la célèbre mini-rampe qui fait chaque année fureur lors du FISE de Montpellier. D’autres riders ont fait le déplacement pour cette mini rampe tels que Declan Brooks et Jack Clark venant tout droit de l’Angleterre : ils ont retourné la mini avec

des tricks plus techniques les uns que les autres. A noter la venue assez inattendue de Logan Martin, un des riders australiens tendance du moment. : Logan n’avait jamais quitté son pays ! Cela a donc été un gros défi pour le FISE. Le FISE a donc réussi à faire venir ce rider déjà très connu dans le milieu et qui n’est pas reparti bredouille car c’est bien lui qui a remporté l’étape Paris du FISE en réalisant des figures toujours plus périlleuses et à une hauteur toujours plus élevée que les autres tel qu’un 900 flatspin.

jack clark

Anthony jeanjean


Nicolas Bautista Fakie bar spin

LA CRÉMERIE

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82 - event - france par Patoche - photos JP lale

Vibrations Urbaines


mike miller in his best exercise : style !!!!


15 ans !!! Qui peut avoir la prétention aujourd’hui de réaliser un événement pour la 15ème année consécutive ? Très peu, voire personne ! Cependant toute l’équipe des Vibrations Urbaines en fut capable et une fois de plus, a réussi à mettre en place un festival de qualité. Tout d’abord mise sous pression par le fait que le Skyline se déroulait durant le même week-end, cette édition est au final à conserver dans les annales. En effet, le Crew de Pessac n’a pas hésité à mettre les bouchées doubles pour que cette 15ème cuvée soit encore meilleure : un tout nouveau spot de dirt offrant plus d’espace et ainsi des sauts plus gros ; un park agrémenté des modules troyens ; une exposition old school à en faire pâlir les plus nostalgiques ; et bien évidemment

quentin dupont fly over the quarter, invert flair

une soirée ALL-in avec le flat et le strat qui rendent les VU mythiques. Malgré un temps plus que capricieux, toutes les disciplines ont pu avoir lieu. Pessac reste sans aucun doute l’événement qui révèle les jeunes talents du moment !! Même après toutes ces années, les riders venus de toute l’Europe font le déplacement et enflamment Bellegrave. Que demander de plus, si ce n’est une 16ème édition avec plus de soleil et toujours autant de bonne humeur de la part des riders, qui prouvent que le bmx reste une famille et qu’à chaque entrevue, la fête est au rendez vous !! Encore un grand merci à toute l’équipe rendant le festival possible et nous leur souhaitons une prochaine édition encore plus détonante.



86 - event - japan par Alain massabova - photos Jason Halayko

Circle of Balance

Dominik, scoot and Jean-William

VIKI represent the real flatland

Terry balboa adams


Ucchie, the back wheel killer


Red Bull Circle of Balance, Kyoto, Japon Pour la 4ème édition, RedBull a organisé la plus grande compétition de flatland de tous les temps. Ce tournoi composé de 16 top riders se devait d’être au pays du flat, au Japon. Énorme organisation, gros budget, grosse communication : RedBull a vraiment mis les moyens pour mettre en valeur le flat. C’est le seul sponsor qui fait autant pour le flat, on ne peut que le respecter et le remercier. Évidemment, ça devait se passer au pays du soleil levant, le Japon compte le plus grand nombre de flatlanders mais ça nous permet aussi de voyager et de découvrir des villes comme Kyoto (ancienne capitale du Japon) et sa culture si attirante. Les 16 riders et 5 juges représentants les 4 coins du monde se retrouvent donc sur ce spot circulaire pour un spectacle sans précédant. Même si quelques riders étaient présents qu’à titre symbolique et des absents comme Jesse ou Pete se sont fait sentir, les favoris (Ucchi, Moto, Hiro, Viki..) ont fait le boulot ! Si la liste des riders invités est discutable (l’organisateur n’étant pas un rider), en revanche, le résultat est unanime ! Pour la 2ème fois, Viki a remporté ce trophée, une victoire si méritée.

Hiro style, the highlight of the contest

Mais revenons sur la compétition. Même si on déjà vu 1000 fois la vidéo (comme https://vimeo.com/50969107), on ne se lasse pas de voir la battle de Hiro contre Uccie qui est sans aucun doute, le moment fort de ce tournoi. Les spinnings les plus fous et improbables de Ucchie contre les whips et le flow de Hiro, quelle battle ! Pas facile de juger et départager ces 2 riders. Bien sur, Moto, Matthias, Dub, Adam, Dominik,Tery ont aussi assurés les tricks les plus dingues. Et c’est donc Viki qui sort du lot avec un run de finale très risqué (2 kickflips), pourtant smooth et parfaitement maitrisé. Du grand Viki ! Bravo aussi au speaker, Scott, qui a donné le ton et une fois de plus, fait un spectacle inoubliable. L’ambiance était dingue, ce 8 septembre 2012, le monde entier était tourné vers Kyoto pour ce Circle of Balance. La retransmission en live sur le net, commentée par Effraim, était aussi incroyable. Et comme le dit Scott Obrien, c’est bien le flatland qui a gagné ce jour là !



90 - event - espagne par patoche - photos Fernando Marmolejo

Rebel Jam


kevin peraza killing it with a 360 unlookback


La Rebel jam, qui depuis des années marque les esprits tant le niveau de riding est démesuré, est bien entendu revenue en cette fin d’année 2012. Elle a eu lieu à Tossa del Mar en Espagne, au non moins connu Eurocamp d’Axel Jurgens. Une fois de plus, des centaines de riders ont fait le déplacement afin de participer à cet événement dont le concept reste assez unique. En effet, son mode de jugement regroupe plusieurs critères récompensant chaque catégorie.

insanity all weekend but this double flip no hand from andy buckworth was just a bomb !!!

Que dire, si ce n’est que nous avons assisté à un super contest sous des airs de vacances, le tout, dans un lieu idyllique. Beaucoup de riders s’attentaient à un set de dirt plus conséquent, toutefois, le spectacle et à la bonne humeur étaient au rendez-vous. La Rebel jam reste l’un des events majeurs dans le monde, et nous attendons avec impatience l’édition 2013 qui, nous n’en doutons pas, sera un succès de nouveau !!!



94 - event - france par jc pieri - photos C. vanhanja

RedBull Skylines

daniel dhers, 360 invert

deep 360 tail whip from young shreder daniel sandovalÂ


rob darden still on top with this huge unlookbackÂ


Nous connaissons tous Redbull comme étant une compagnie prête à tout pour organiser des évènements plus fous les uns que les autres. Le 2 novembre 2012, Redbull a organisé le Redbull Skylines, une compétition de BMX au Grand Palais de Paris, réunissant 24 des meilleurs riders au monde. Pour ne citer qu’eux, Dennis Ennarson (USA), Daniel Dhers (VEN), Michael Beran (CZE), Ryan Taylor(UK), Pat Casey (USA), Daniel Sandoval (USA) etc., ont fait le déplacement pour rouler ce gigantesque skatepark construit juste pour l’occasion. Plus de 5000 spectateurs ont assisté à ce show avec des training durant toute la journée et la compétition à partir de 19h30. La qualité et l’originalité du skatepark ont permis à l’ensemble des riders de s’épanouir au mieux dans leur riding et de nous offrir un spectacle de qualité. Avec John Petit et Darryl Nau au micro, l’ambiance ne pouvait être que de la partie.

denis ennarson, 360 cancan one fooT

De nombreux transferts très originaux ont été réalisés que ce soit avec Drew Bezanson, Gary Young ou encore Dennis Ennarson et Ben Hennon. De nouveaux tricks comme un backflip bikeflip de Zack warden ou encore un 360 no foot cancan to tailwhip de Daniel Dhers. Un très grand nombre de nationalités étaient représentées durant cet événement, et bien entendu les français étaient de la partie avec Maxime Charveron qui comme à son habitude a réalisé des transferts dont lui seul a le secret, Kevin kalkoff toujours présent pour amener sa touche de style et le tout nouveau Anthony Jeanjean qui fait une apparition au sein de ces 23 autres riders mondiaux et ne s’est pas dégonflé en assurant le show avec son riding très aérien et technique. Après plus de trois heures de spectacle, c’est Ryan Nyquist qui s’impose devant Dennis Ennarson et Daniel Dhers, dans cette immense Grand Palais de Paris.



98 - event - france par patoche - photos manu sanz & patoche

Lords of Dirt Serignan

dj mike rock kept rocking all week end with heavy sound

big drop to enter the course

mike clark always in happy mode


deep 360 from mimi granieri


the hucker

jed Mildon


Le Saumon 360 bikeflip - photo manu sanz


Lords of dirt tour 2nd stop - Sérignan Le Lords Of Dirt est venu organiser sa seconde étape du tour au nouveau parc urbain de Sérignan, en septembre dernier. Ce nouveau terrain de jeu, créé par la famille Massardier et dédié aux passionnés de sports extrêmes, se devait d’accueillir un événement international. C’est donc avec plaisir, que suite à leur demande, le Lords y a implanté une étape. Les Massardier représentent le symbole même de la motivation et de l’acharnement de ces personnes que rien n’arrête, n’hésitant pas à enfoncer des portes pour qu’un projet tel que le parc de Sérignan voit le jour. Que dire de cette étape du Lords ? Elle fut mémorable ! Tant pour son plateau riders que pour sa qualité de riding et d’ambiance. Un public venu en masse pour célébrer le BMX dirt, et des riders du monde entier tous bien décidés à repartir avec la victoire ! Grâce au soutien des Massardier, nous avons pu offrir confort et ambiance à tous les

vincent massardier always taking good care of the spot

alejandro caro flew other the line to end up with a huge flip 360

invités : soirées animés par dj MPCSTEF (que l’on ne remerciera jamais assez) et par Mike Rock, que tout le monde connaît à présent ; mais aussi des groupes de rock bien déjantés dont LADY KILL, le coup de cœur du lords, mené de main de maître par Julien Dupré, également riders dirt. Impossible de relater tout le week-end, tant il fut riche en souvenirs et rigolades en tous genres. Remerciements encore à la famille Massardier et à leurs amis bénévoles sans lesquels rien n’aurait été possible. Une fois de plus le dirt a su gagner ses lettres de noblesses, et nous ne nous lasserons pas de remercier aussi les riders du monde entier, qui nous font confiance et qui rendent cet évènement unique. Le Lords Of Dirt reviendra bien évidemment en 2013 avec des bosses encore plus folles et un niveau toujours plus élevé !! Bon ride à tous et merci pour votre fidélité sans faille.

bad ankle for desmond but a good support

one of the happiest person in the world, brian hunt !!!



104 - Photo - FRANCE

HUCKER BY manu sanz, lords of dirt, Serignan



106 - racing - france par moana moo caille - photos bereflex

Quentin Caleyron

Dernier stage de prĂŠpa olympique, Aout 2012, Aix en provence


Quentin Caleyron est un de ces pilotes que l’on a l’habitude de voir depuis de nombreuses années sur la scène internationale sans pour autant s’accaparer les podiums. Mais Il a su démontrer l’année passée tout son potentiel physique et prouver à tout le monde qu’il fallait compter sur lui pour 2012. Et ce fût chose faite puisqu’après deux belles qualifications en finale de Coupe du Monde, le voici sélectionné pour les Jeux Olympiques de Londres. Pourtant, le chemin pour atteindre son objectif aura été des plus difficiles avec de nombreuses blessures plusieurs années d’affilées. Mais par force de volonté et une motivation inébranlable, Quentin a toujours su revenir à son plus haut niveau là où beaucoup aurait abandonné. Rencontre avec une force de la nature cachant derrière cette carrure «bodybuildée» un pilote humble et sympathique. “Golgoth Quentin”


Présentation Quentin Caleyron, de Aix-en-Provence, 24 ans, 13 ans de riding, sponso GTbicycles, Vendetta, Probikeshop, 100% , Maxxis, X-king

une sorte de ville. La bonne ambiance dans les bâtiments français. La cérémonie de fermeture où nous étions acclamés par des milliers de personnes. Croiser des têtes que je ne penserais voir que devant ma télé. La teuf dans Londres avec les potes.

Quentin, tu as fait forte impression en 2012, comment s’est déroulée ta saison? Vers Mars, j’ai fais un trip avec les potes aux USA pour finir par la Coupe du Monde à Chula Vista avec un résultat très décevant pour débuter la saison Olympique! Ensuite les compétitions se sont enchainées très rapidement, Coupe du Monde en Norvège (4ème), Coupe du Monde en Hollande (8ème), stage pré-olympique à Londres et pour finir avec les championnats du Monde à Birmingham (UK) où je chute en demi finale. Petite déception car j’étais vraiment très en forme. J’ai ensuite appris ma sélection par un communiqué de presse de la DTN, ça a été un grand soulagement pour moi. La deuxième phase de la saison pouvait commencer, la préparation Olympique.

Si c’était à refaire, que changerais-tu ou que ferais-tu de plus pour obtenir une médaille ? Je retravaillerais mes objectifs, qui n’étaient peut-être pas assez focalisés sur la course mais plus sur la participation et je partirais un peu plus tôt.

Tu as participé aux Jeux Olympiques de Londres au mois d’août dernier, racontes-nous cette formidable expérience. La préparation Olympique a duré environ deux mois. Les stages se sont déroulés entre Aix-en-Provence, notre base d’entrainement, et Aigle, le centre mondiale de l’UCI. Nous sommes partis 4 jours avant le début de la course. Nous avons commencé par les reconnaissances à pied. Les deux jours suivant nous avons eu des séances d’essais. Et la course s’est déroulée en trois jours. Je me suis senti à l’aise dès le début, assez calme. J’ai fais un time-trial correcte (9ème). La pression est montée les jours de compétition. Comme beaucoup le savent, je m’arrête en demi final. Une grosse déception au début, tant de sacrifice pour m’arrêter ici au pied de la finale. Ma famille et mes amis m’ont été d’un grand soutient pour relativiser. Ce qui restera gravé dans ma mémoire des JO de Londres, tout en grand, du “centre commerciale” qui sert de cafétéria ouvert 24/24h, le village Olympique qui est

Tu as été blessé plusieurs saisons consécutives, quelles ont été tes forces pour toujours revenir ? En effet pendant trois ans de suite j’ai eu du mal à sortir de ces blessures. Entre autre, ligaments croisés, deux opération d’épaule et une hernie. Sans compter les blessures moins graves. Ca a été des moments très difficiles pour moi. J’en suis venu à me poser beaucoup de questions. Je pense que la principale force de mon caractère pour revenir de tout ça a été ma détermination et ma passion pour ce sport. J’ai un tel plaisir sur mon vélo que je me demande si je pourrais trouver ça ailleurs. Ce n’est pas qu’en race d’ailleurs je pratique beaucoup de discipline du vélo (race, skatepark, trail, route, DH et je me laisse tenter par le flat mais c’est vraiment pas facile). Tu es originaire de St Etienne comme de nombreux grands pilotes tels que Florent Boutte, David Gibert ou Greg Moreira. De quelles manières t’ont-ils influencé ? J’ai débuté dans un petit club de la Loire et je suis ensuite allé au club de SaintEtienne pour suivre un sport-étude. Côtoyer des pilotes de très haut niveau a été une chance pour moi. Ils m’ont tout simplement fait rêver : les manuals de Florent, les Nothing de Dav’ et le style de Greg. J’ai en plus eu la chance d’être entrainé par Florent qui m’a beaucoup appris. Je pense que dans la vie il y a une part de chance, il suffit de la prendre au bon moment.

Une partie de l’équipe de France olympique



Redbull a organisé à Berlin une compétition en totale décalage avec ce qu’il se fait en matière d’évènement. Faite pour le plaisir des pilotes avant tout, l’état d’esprit général était bien loin de la pression des Coupes du Monde et de ses contraintes. Penses-tu que les compétitions devraient prendre cette direction plus décontractée et fun ? Je pense que c’est peut-être une évolution du sport. Un tremplin pour une médiatisation du BMX race qui prend ici un aspect plus cool et télévisuel avec des figures, des gros jumps et du Rock&roll. Je ne pense pas par contre, qu’il serait bon que les Coupes du Monde prennent ce format là. Je pense que c’est plus envisageable avec un circuit parallèle. Pourquoi pas un retour aux X-games. En tout cas j’ai vraiment passé une semaine de rêve là-bas. Ambiance de fou, piste tout simplement magique. Organisation au top. Je me suis vraiment régalé. J’ai hâte d’être à l’année prochaine, je ne louperais ça pour rien au monde! On sait que tu aimes poser tes roues sur le béton des skate parks, quelle est ta vision du BMX ? Pour moi le BMX c’est une famille, on roule tous sur le même bike. Je suis pour le mélange. Je conseille à tout le monde de changer un peu de discipline, en plus de s’amuser on progresse très rapidement. Des fois les mecs du trail de Peynier viennent rouler sur notre piste, je trouve ça top, et en plus ils gèrent!

Si tu avais une recommandation à faire auprès de tes sponsors, concurrents, supporters, club ou au BMX en générale, que serait-elle ? Je voudrais donner un conseil aux jeunes riders et à leurs parents : vous faites du BMX pour vous faire plaisir, même si on est déçu après une mauvaise performance, un concurrent qui nous coince dans un virage… N’oubliez jamais pourquoi vous faites du vélo. Ca s’applique à tout le monde et à n’importe quel niveau même si je sais que ce n’est pas toujours facile. Tu auras bientôt 25 ans, quels sont tes projets à plus long terme ? Je me suis fixé pour prochain objectif à long terme les prochains JO afin d’atteindre l’objectif suprême, une belle médaille. Peut-être faire quelques saisons aux USA entre temps. Sinon je suis des études d’ingénieur en mécanique générale, pourquoi pas construire les vélos de demain! Remerciements: Merci à ma copine et à ma famille pour leur soutien intarissable, à tous mes amis, entraineurs (Fab Vettoretti et Arnaud Hays), supporters, au Club de Saint-Etienne et plus particulièrement à Adrien Moreira. A mes sponsors, sans eux je ne pourrais pas continuer. Merci aux gens qui croient en moi et en mes capacités.



112 - Photo - Paraguay

Celso Galeano Salut, mon nom est Celso Galeano, je suis flatlander, j’ai 25 ans et je vis à Asuncion au Paraguay. J’ai commencé dans le monde de la photo il y a 2 ans. Pour moi, c’est le moyen de mélanger l’art de la photographie avec le BMX. Saisissant les meilleurs tricks que les riders arrivent à faire dans les spots les plus appropriés, c’est ce qui fait la bonne photo. C’est aussi un bon moyen de soutenir les riders dans leur milieu. Leur montrer toutes leurs années d’effort dans un bonne image. C’est l’environnement du BMX au Paraguay que je vise plus personnellement avec mon blog Koty Flat. J’espère vous aimez les photos des riders de notre pays !

Edgard Illanes


Cristian de Maya

Josue Guzman


Erwin Perez

Richard Ojeda


Lucas Hermosilla


Jazz

Walter Cardales

Celso is one of the riders from South America who really loves BMX. He organizes events, takes good photos of the riders, and he even made a flatland calendar with some of his best shots. When you meet a guy like him, the best thing you can do is give credit for his enormous contribution to the sport... Luis Elias


Walter Cardales

Josue Guzman 2


118 - event - UK par christian vanhanja

Nitro Circus


do you know what is madness ?


Depuis quelques années, Travis Pastrana a mis en place un show qui selon moi reflète bien sa personnalité : à la manière de Buffalo Bill qui ,au début du siècle, faisait découvrir le mythe de la conquête de l’ouest américain à travers le monde avec un show gigantesque, reprenant les thèmes chers au pionniers, Travis, à travers son show déjanté, offre à des dizaines de milliers de spectateurs, un aperçu de ce qui se fait de mieux en matière de sport d’action… ou presque. Même si c’est avant tout un spectacle somme toute très proche des codes du cirque, avec ses performances, ses clowneries, et ses artifices, c’est surtout l’occasion de voir les meilleurs riders envoyer du lourd saut après saut. En BMX, c’est même difficile de suivre tellement ça va vite, on n’a pas le temps de se rendre compte de ce qu’il se passe. Même si la récep est une sorte de rési, voir le cousin de Pastrana, « Special Greg », plaquer le specialflip, ou Andy Buckworth, Chad Kagy, Matt Whiatt et les autres passer des triple back et des double front no hand, ou tout une liste de tricks tous

plus dingues les uns que les autres, fait que le public en a vraiment pour son argent. Bien sûr vous ne verrez pas de riding tech à base de nose Wheeling ou de hangfive to half cab, mais vous verrez des gars sauter un jump de megaramp avec toutes sortes d’objets à peu près roulant, allant du caddie de supermarché au body board à roulettes, en passant par la voiture de barbie en plastique…. Alors, est-ce vraiment l’image du BMX moderne avec toute sa diversité ? Non ! C’est juste un gros délire l’où on voit du bon riding de fou en mangeant du pop-corn. Et ça ne prétend pas être plus que ça = un très bon divertissement ! Et à voir les gamins présents dans le public faire des bonds de 2 mètres sur leur siège au moindre flip, il y a fort à parier que ce show va motiver bien plus de gamins à faire du BMX que n’importe quel contest underground ! Et au fond est-ce que ce n’est pas de ça dont notre sport manque ? Plein de sang neuf ! Et si ce genre de show peut conduire à ce qu’il y ait plus de BMX que de trottinettes dans les parks, alors je dis Banco !


ben wallace and his signature 3 downside whip


Travis pastrana interview Pour la plupart des gens, Travis est une légende du motocross qui passe son temps à faire des vidéos idiotes pour se marrer et à aider les autres à se blesser eux-mêmes. Mais Travis est un peu plus que ça... Tout d’abord, c’est un compétiteur, un compétiteur mais aussi un vrai et habile business man ! Tout ce qu’il touche se transforme en or ou en argent, peut-être a force de remporter tant de victoires... C’est un grand pilote de rallye, il reste aussi un des meilleurs pilote de motocross du monde et s’il le voulait, je pense qu’il pourrait encorei tuer dans l’oeuf une compétitions de FMX. Mais ce n’est pas ça qui nous intéresse le plus... Le fait est que Travis est un dingue de BMX et un rider de BMX de très bon niveau! Et comme il dit lui-même : “Je fais du BMX pour le plaisir mais aussi car cela m’aide à faire certains entraînements sur la Pump track et aussi à comprendre certaines figures avant de les essayer en moto.” Le fait est que Travis à un super park de BMX privé (http://www.redbullusa. com/cs/Satellite/en_US/Gallery/travis-pastrana-backyard-bmx-photos-021242969473561#/image-7) et une énorme rampe de saut construits par Nate Wessel dans son jardin... pour l’annecdote Il a parié 100$ que son cousin “Special Greg”, l’inventeur du “special flip” en BMX, pourrait se placer dans le top 3 aux X Games dans les deux prochaines années. Il possède une réception inclinée en rési spécialement conçue pour lui de façon à apprendre comment replaquer en BMX de façon plus rapide et plus sûre. Enfin C’est un ami et fan de longue date de Mat Hoffman. Il n’y a pas si longtemps, il lui a envoyé un texto : “Tu viens à Las Vegas ce week-end ? Car Lyn-Z et moi avons besoin d’un tatouage de notre héros et ce sont nos enterrements de vie de garçon et de jeune fille, en plus c’est le week-end du Dew Tour, du championnat de NASCAR et du supercross.” (http://espn.go.com/ action/bmx/blog/_/post/7122712/mat-hoffman-tattoos-travis-pastrana) Maintenant, lui et son épouse Lyn-Z ont le même tatouage signé Mat Hoffman sur leur cheville : une happy face sans le contour avec deux “x” pour les yeux, . Hoffman appelle son tatouage “Live life to die happy.” (Vis la vie pour mourir heureux). Comme nous avons eu l’opportunité de discuter avec lui très brièvement lors d’une étape du Nitro Circus à Birmingham, nous lui avons posé quelques questions. J’imagine que nous n’avons pas vraiment besoin de te présenter, donc que représente le nombre 199 pour toi ? 199 est mon numéro d’amateur, je l’ai eu à Chaparral lors de mon premier jour et c’était en octobre 1999 donc 10-99, enlever le 0 et voilà “199”. Donc ça n’a rien à voir avec le fait que tu as 199 vies comme les chats ont 9 vies ? Ah Ah Ah ! L’histoire des 199 vies est un truc qui est arrivé plus tard qui repose sur ce numéro... Tu es un type très engagé dans tout ce que tu fais, dans ce show tu demandes aux autres le même dévouement, as-tu l’impression de les pousser à dépasser leurs limites ? Le truc génial avec le Nitro Circus Tour, c’est que tous les participants ont exactement la même mentalité. Peu importe qu’ils soient acrobates, sur de trottinette, en moto, rider BMX ou skater, etc., ils comprennent tous le risque et ils sont tous très bons dans ce qu’ils font... et ils savent qu’ils le font pour quelque chose et ils en connaissent aussi les conséquences, alors ça en vaut la peine.

Tricks invented : • Cliffhanger • Backflip La-z boy (Lazy boy) • Flintstone • Rodeo • Backflip Seatgrab • Superflip • Super Indian flip • Barspin backflip • Backflip Tsunami • Double Backflip • Le Toilet Paper Roll = TP7 Broken bones : 60 travis himself, he’s all about action sport !!

Tu as participé à de nombreuses compétitions dans ta vie, quelle comparaison peux-tu faire entre la pression en compétition et la pression lors d’un show comme Nitro ? Pour moi, la pression d’une compétition est toujours énorme car tu sais que tu ne dois pas déconner, mais avec Nitro Circus, c’est différent, on associe les tricks les plus difficiles avec le plus difficile trick de chacun : tu peux être en train de faire un Backflip superman seat grab et pendant que tu es à l’envers, le mec qui est sous toi fait un backflip no foot can can. Et ses pieds pourraient rentrer en contact avec les tiens, donc tu regardes ce que tu fais, tu le regardes lui, tu regardes le mec de l’autre côté, tu dois faire confiance à chacun pour ta vie et ils doivent aussi te faire confiance, c’est pourquoi c’est une dynamique très différente. Tu ressens beaucoup plus de soutien, beaucoup plus d’énergie. Quand tu tombes en compétition, tu te sens trop mal, quand tu te tombes ici, pendant que tu te relèves, il y a toujours quelqu’un pour crier “Allez c’est pas grave, retournes-y et recommence”... Tu ressens un immense soutien, quelque chose que tu ne ressens jamais en course, du coup tu te sens plus libre de te lacher en Show qu’en competition. Est-ce que, comme Mat Hoffmann, tu t’es blessé tellement de fois que maintenant c’est un facteur qui limite ta progression ou c’est juste que ton corps ne guérira plus aussi bien ? Mat Hoffman est mon idole à tout jamais... C’est le type qui, même s’il n’y avait pas du tout d’argent en jeu, même s’il n’existait personne qui pouvait le battre, repoussait ses limites sans d’autres raisons que de se donner à fond et de pousser le sport au niveau supérieur, en essayant toujours d’aller plus loin et plus haut. Pour moi, voilà ce que j’ai toujours voulu faire, je veux dire que c’est quelque chose de très difficile. Nous avons eu cette conversation avec Mat, il disait : “Imagine si nous étions au niveau que nous sommes maintenant mais avec le corps que nous avions il y a 15 ans...” Mais maintenant je suis définitivement devenu très fragile et j’ai beaucoup de choses usées et c’est quasiment pareil pour tous les mecs qui font de la motocross... Et c’est un cercle vicieux car chaque blessure que tu essaies d’atténuer augmente le risque de te blesser plus facilement ailleurs. Donc... est-ce que je veux toujours être ici ? Oui bordel ! Est-ce que ça craint d’être sur le banc de touche ? C’est tellement dur de ne pas prendre part à tout ça, tu rates cette camaraderie, le respect est toujours là, mais c’est du respect pour quelqu’un qui est blessé, qui est malade, mais tu participes toujours et tu es toujours dans le show et ça c’est génial. Donc oui, c’est décevant mais c’est tellement un groupe sympa que je suis juste fier d’en faire partie. Tu es aussi un pilote de rallye et l’été dernier lors des X Games tu as demandé à Sébastien Loeb de venir car tu voulais concourrir contre le meilleur pilote de rallye de la planète... Malheureusement cela ne s’est pas passé comme tu le souhaitais. Comme je suis français, je ne résiste pas à l’envie de te demander : as-tu hâte de faire la course avec lui cette année ? Honnêtement, j’ai trop hâte. Tu sais je sens que les X Games d’ été, et plus spé- cialement les X Games à Los Angeles, c’est mon événement dans l’année... Sébastien est juste un meilleur pilote que je suis mais nous avons été capables de nous qualifier plus vite que lui car il a cassé sa voiture au 2ème tour sur quatre en qualification en sautant trop loin mais bon, je prends ! Cela nous a placé en pôle position au premier tour et on a juste été balayé par quelqu’un qui a raté son départ. C’était vraiment la première fois que j’ai dit “putain” à l’antenne d’une chaîne nationale mais j’étais vraiment énervé... cela signifiait tellement pour moi d’être là et d’avoir une telle occasion. Puis le week-end suivant nous avons gagné le GRC et je me suis dit, «c’est génial mais Sébastien n’est pas là»... Sans lui, qu’est-ce que ça peut bien faire...



124 - oldschool - france par Franck Belliot - photos JP lale

Oldschool Vibrations 07 décembre 2011, inauguration de l’exposition « Béton Hurlant » concoctée pour la partie BMX par Seb Ronjon. Au fil de l’expo, en discutant avec les copains, le boss des VU, Olivier Morineau nous fait part de son projet pour les 15 ans des Vibrations Urbaines de Pessac. Samedi 3 novembre 2012, après des dizaines de coups de fil, d’échange de courriels au cours des derniers mois passés, c’est le grand jour. Départ pour Pessac pour retrouver les copains et mettre en place l’expo mise au point par l’inévitable Seb Ronjon, Stéphane « Shogun » Meneau, Olivier Morineau et moi-même. Arrivé sur place, mes amis des Pelles Usées sont déjà là pour nous filer un coup de main avec le crew des V.U. Les anciens arrivent petit à petit avec leur « vieilleries ». Installation des vélos, des panneaux, des vitrines et des posters sous l’œil avisé de Seb agrémentée de pause-café et d’un break pour se restaurer et tout est en place. Elle a de la gueule notre expo grâce à tous ceux qui ont fait le déplacement depuis toute la France. GT, Haro, Hutch, Kuwahara, MBK, Skyway, Redline, toutes les marques pionnières du BMX Freestyle sont représentées. Un cadre et un casque du Condor Mat Hoffman himself s’exhibent fièrement dans une vitrine avec des pièces, casques et autres tenues « vintage » de l’époque. Tout l’après-midi, un public curieux et admiratif se succède autour de l’exposition tandis que parallèlement, nos anciens s’entraînent un peu pour la démo Oldschool de la All In Party le soir. 21h, c’est l’heure, avec Bruno « Pépé » Peyrichoux au micro, la démo commence

sous les encouragements et les sons de corne de brume d’un public enthousiaste. Jean “Kaptain Blix” SOMSOIS étonne tout le monde pour son retour sur son Haro 1986, il n’a rien perdu ou presque et son sens du show est intact. Incroyable, j’ai l’impression d’être a Bercy 20 ans plus tôt. Grosse émotion. Stéphane « Bones » Vervins, Stéphane « Shogun » Meneau, Manu Massabova, François “Crepeman” Desgain, Olivier Quéméras, Xavier Fortenbach, Vincent Bernard et même Pépé, qui me lâche le micro, enchainent les tricks. Infinity roll, frame drop, decade, catapulte, pedal picker, surfer, cherry picker, funky chicken et même le mythique Vander Roll, tout y passe… Au bout de 30 min de cascades plus ou moins bien réussies parfois, mais toujours dans la bonne humeur, la démo s’achève sous les applaudissements d’un public conquis et de jeunes respectueux de leurs aînés. Juste énorme cette démo, les riders se sont éclatés et ça se voit. On laisse la place au Flat Pro en pensant à la prochaine occasion où l’on pourra de nouveau se retrouver. Big Up à Olivier Morineau et son équipe, merci à la Ville de Pessac et à tous les riders/exposants qui sont venus participer à la fête. Arnaud DHUMEZ, Arnaud “TCD” PLADYS, Bruno “Pépé” PEYRICHOUX, Franck BELLIOT, François “Crepeman” DESGAIN, Jean “Kaptain Blix” SOMSOIS, Jean-Louis “Phoenix” BOMMER, José “Jiji” HENNEQUIN, Manu MASSABOVA, Olivier QUEMERAS, Olivier VARMA, Peter “Pete” BEAUDEL, Seb “Satoorne” RONJON, Stéphane “Shogun” MENEAU, Stéphane “Bones” VERVINS, Vincent BERNARD, Vincent “Papa” GARREAU, Xavier “Bmx Xav” FORTENBACH et ceux que j’ai peut-être oublié…


steph The Bones, strech low nower


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A.R.T. BMX WEBZINE #0 Fevrier 2013

EDITION Paris BMX School # Siret 535 226 401 00011

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Editeur Alain Massabova alain@artbmxmag.com Tel +33 611 171 826 redacteur en chef Patrick Guimez pat@artbmxmag.com

Nico badet by Manu Sanz

ART CREW Moana Moo Caille moana@artbmxmag.com Bereflex julien@artbmxmag.com Luis Elías Benavides luis@artbmxmag.com Christian VanHanja photo@artbmxmag.com

publicité pub@artbmxmag.com Traduction Marjorie Glais CORRECTION Laurène Larré MUSIQUE Stefanger

TEAM Manu Sanz JC Pieri Peka Devé Chase Gouin Yasuyuki Takeo Seb Ronjon Fransk Belliot Chris Dietchy Nicolas Curie

Ricky Monti Trevlon Hall Mark Gray Viki Gomez Olivier Weidemann Chad Johnston Florent Delahaye Karim Bel Bachir Jesse Puente Maureen Montuori

Guests Gérard Garcia Will Lemay JP Lale Fernando Marmolejo Jason Halayko Devyn Griffith Eli Horn Trish Bare Grounds Ruben Vigil






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