ÉDITO Les écrits restent Encore un Cream abondant de nouveautés. Malgré l’émergence du Net et la facilité de s’informer qu’il offre à tout moment, la presse reste l’outil palpable et pur nous permettant de suivre l’évolution de notre monde et d’en préserver une trace. C’est pourquoi, à l’époque du tout numérique et du modernisme roi, nous nous devions de faire couler du sang neuf dans les veines/pages de ce magazine grâce à de nouvelles rubriques comme le “Maxi best of ” ou “New pusher”. Nous consacrerons désormais plus d’espace aux évènements qui vous permettent de découvrir les derniers tricks et riders. Comme on l’entend souvent, “les paroles s’envolent, les écrits restent”. Selon moi, cet adage représente parfaitement les magazines : quel plaisir de retrouver et redécouvrir une revue des années après sa parution, de relire les premiers articles consacrés à des riders devenus des stars du BMX, de se rendre compte de l’évolution incroyable du niveau de riding au fil des mois ou de retomber sur une photo fabuleuse d’un champion désormais retiré de la scène. Tous ces textes, reportages, interviews et photos constitueront un jour la mémoire de nos existences de riders... Merci à vous de nous aider, numéro après numéro, à agir en “historiens” du BMX. Je vous laisse à présent découvrir cette nouvelle tranche de notre vie commune. Another issue of Cream packed with brand-new stuff. Despite the emergence of the Internet, making it easier to be informed at all times, paper press remains a pure and palpable tool that allows us to follow the evolution of our world. Which is why, with all this modernism, we had to bring some new blood to the magazine; with new columns like the “Maxi best of ” or the “New pusher”; and more events reports, giving you the opportunity to check out the latest tricks and riders. As it has often been said to me, “spoken words fly away, but written words remain”. This sentence, to me, perfectly illustrates magazines. How great it is, a few years later, to find an old magazine. All these supports, put together back to back, are in some ways the history of our existence as a rider! Once again, thank you everyone, I’ll leave you to discover this new part of our common life. Patrick Guimez
Cover 1 : 360 condor to fakie Simone Barraco Genova, Italia by Ricky Monti
Cover 2 : “21:24 pm decline“ Pshenichnikov Pavel Drezna city, Russia by Ustinov Stas
Un nouveau regard sur le bmx... Photo Peka
PROGRAMME
10 12 14 16 20 22 26 28 36 40 46 52 54
RENDEZ-VOUS SHOPPING CULTURE PATOCHERIE CONCOURS PHOTO MAXI BEST OF / G. DAS NEVES BIKE CHECK / ALEX VALENTINO PORTFOLIO / RUTGER PAUW FACE / TAKA EVENT / SIMPEL SESSION FACE / SIMONE BARRACO MUSIQUE / A STATE OF MIND EVENT / CEAN EXTREME FESTIVAL
58 64 68 76 80 82 86 90 94 100 106 112 115
EVENT / MASTERS OF DIRT REPORT / A TRIP IN L.A. PORTFOLIO / THOMAS GRALL REPORT / 24H WITH ALE BARBERO NEW PUSHER / XAVIER MAGNAN ART / BITCHBOY EVENT / PEGLESS JAM EVENT / STREET EN SCÈNE STYLE / BABY RIDERS FACE / RAPHAEL CHIQUET EVENT / TORONTO JAM EVENT / WAR JAM EVENT / TICOS JAM
116 117 118 119 120 126 130 134 140 142 148 150 152
EVENT / KULTE CONTEST EVENT / LYON FREESTYLE SHOW EVENT / CIRCLE COW EVENT / COLMAR PROJECT FACE / MEHDI VIVENS EVENT / FISE PARIS REPORT / JYKK SNOWSCOOT TOUR VOYAGE / SIMON & AUSTRALIA MUSIQUE / BLISS FACE/ ANTHONY NAPOLITAN PORTFOLIO / THE TAVERNE SHOT GOODIES ABONNEMENT Whooper by Terry Adams, photo Nicholas Schrunk - thanks to Redbull
RENDEZ-VOUS
GAME OF SKILLS : 17.4.10 / Wien / Austria WEEK’N RIDE : 17-18.4.10 / Fontenay Le Comte / France HELM TRAILS JAMA : 18.4.10 / Helmond / Netherlands TWILIGHT BMX CONTEST : 24.4.10 / Athens, Georgia / USA THRILLA : 24-25.04.10 / Trinidad / T & T SAISONOPENING IN ST. WENDEL : 24.4.10 / St. Wendel / Germany T-MOBILE EXTREME PLAYGROUNDS : 25.4.10 / Kraftzentrale / Germany LUTON ODYSSEY FLATWARE COMP : 1.05.10 / Luton / UK BIKE DAYS : 7-9.05.10 / Solothurn / Switzerland ROULA 3 : 7-9.05.10 / Troyes / France FISE EXPÉRIENCE TOUR : Le Havre / 8-9.05.10 PSTA TROOP JAM : 8.05.10 / Nohanent / France LE MANS CONTEST : 8-9.5.10 / Le Mans / France FISE & BFWC #1 : 12-16.05.10 / Montpellier / France KING OF PACA : 22.05.10 / Palais de la Glisse Marseille / France DOWN UNDERGROUND ROUND 2 : 22.05.10 / Sydney / Australia CONTEST BMX POUR CHARLY : 22.05.10 / Park de Décines / France NL CONTEST 5 : 22-23.05.10 / Strasbourg / France ADIDAS EYEWEAR AUSTRIAN KING OF DIRT : 28.05.10 / Linz / Austria SAINT AVOLDSCHOOL FRENCH REUNION : 29-30.05.10 / Saint Avold / France FESTIVAL ALL ACCESS : 29.05.10 / Etampes / France SPBRY AMATEUR BMX CONTEST : 29-30.05.10 / Bry sur Marne / France WORLDS 2010 : 4-6.06.10 / Prague / Czech Republic COM´IN LYON : 12-13.6.10 / Lyon / France 100 CONTESTS : 12-13.6.10 / Cergy / France PARIS RACE III : 26.6.10 / Paris / France MOVISTAR BARCELONA EXTREME : 3-6.7.10 Barcelona / Spain NASS : 09-11..07.10 / Royal Bath & West Showground / UK BMX MASTERS : 16-18.7.10 / Cologne / Germany FISE EXPÉRIENCE TOUR : Avoriaz / 17-18.07.10 KING OF GROUND - ROUND 2 : 24-25.07.2010 / Kobe / Japan FLATLAND CHURCH FIGHT : 31.07.10 / Litomerice / Czech Republic FISE EXPÉRIENCE TOUR : Mont de Marsan / 21-22.08.10 T-MOBILE EXTREME PLAYGROUNDS : 29.8.10 / Hamburg / Germany FISE EXPÉRIENCE TOUR : La Plagne / 28-29.08.10 FISE EXPÉRIENCE TOUR : Besançon / 4-5.09.10 FISE EXPÉRIENCE TOUR : Marseille / 25-26.09.10 FISE EXPÉRIENCE TOUR : Toulouse / 23-24.10.10 VIBRATIONS URBAINES : 30.10-01.11.10 / Pessac / France
Rendez-Vous / page 10
SHOPPING
CONVERSE
EASTPAK PULL-IN
CONVERSE EASTPAK
SE x DC SHOES ZOO YORK
COALITION
VON ZIPPER
DEMOLITION KHE
ECLAT
DEMOLITION DEEP
FUSE PULL-IN AIRWALK
THE MAKE
ARES
NIKE
MUTINY
SHADOW
ELEMENT
CASIO G-SHOCK
NIKE
BROTHERHOOD
FREEMAN T PORTER
Shopping / page 12
ADIDAS
SIMPLE
CULTURE EMBEE “The mellow turning moment” (MVS) A nous la Suède, avec Embee, producteur et DJ connu via ses sons pour le groupe rap Looptroop. Il aurait pu se damner pour le black metal (cher à certains Suédois) mais a préféré à la cire des candélabres de sinistres réunions celle des vinyles de la culture hip-hop, s’imposant comme l’une de ses figures nordiques. Auteur d’un “Mellow turning moment” révélant de sacrés bons titres (et moult feat. locaux), Embee est un homme à suivre de très près car il pourrait bien s’imposer internationalement d’ici quelques mois. Le temps qu’une pointure US prête attention à ses productions...
SAYCET “Through the window” (MVS) Honorons (pour une fois ?) de la douce musique, avec ce nouvel album de Saycet, projet du compositeur français Pierre Lefeuvre dont les musiques sont ici visitées par la voix caressante de Phoene et son chant en anglais. Le disque, électroorganique, ambiant, est clairement destiné aux moments de quiétude, voire à ces instants spéciaux où les songes draguent notre lucidité. De bien belles musiques, savamment mises en images par la vidéaste Zita Cochet, autre membre essentiel de la formation, qui agrémente les concerts de Seycet d’envoûtantes projections. Finement joué.
FREEWAY & JAKE ONE “The stimulus package” (Rhymesayers) Un album bien emballé, ça donne envie et ça se préserve. Merci à l’industrie du disque (“en crise”) de jeter un œil au nouvel album de Freeway (au packaging fait de liasses de billets et d’un portefeuille, un truc bien conçu et original), la preuve que l’on peut encore motiver la cible qui DL illégalement, mais achète également, à lâcher quelques euros pour un CD. Freeway est depuis quelques années un rapper qui pèse sur Philadelphie, après avoir collaboré avec Jay-Z et 50 Cent, il s’associe de nouveau avec le producteur Jake One sur ce “Stimulus Package” dont nous gâte le label indépendant Rhymesayers (Minneapolis). On apprécie l’œuvre, dans son ensemble, très Stimulante.
MULATU ASTATKE “Mulatu steps ahead” (Strut) Mystérieuse Ethiopie. Malheureusement fort médiatisé à l’époque où la variét’ française chantait pour ses affamés (qui s’en soucie depuis ?), elle est la terre originelle des rastas, qui se sont d’ailleurs vus offrir le territoire de Shashamané par l’Empereur Hailé Séllasié en personne, mais aussi celle de Mulatu Astatke, grand nom de “l’ethio jazz”, connu pour ses talents de percussionniste et vibraphoniste. A bientôt 70 ans, il nous régale d’un nouvel album fidèle aux ambiances mystiques et sensuelles pour lesquelles il est apprécié. Frères et sœurs, élevons nos esprits vers l’Afrique sur la musique de Mulatu... Qui a du feu ?
“Salad Days” A la fois un magazine (en italien) et un site Internet (en italien et anglais), “Salad Days” est une source culturelle alimentée par des dingues de musique hardcore bien à la page sur ce que propose la rue en matière d’art, de fringues et de phénomènes originaux. Le sport est également à l’honneur et une rubrique est d’ailleurs consacrée au BMX. Merci à eux ! www.saladdaysmag.com.
Culture / page 14
LIL 2004 “La classe américaine : Vol.2” A quoi bon vous faire le détail de cet album, chaudement conseillé par nos camarades de chez Frenchys Distribution, puisque il est légalement téléchargeable sur le Net ?! Direction www.lil2004.com pour se faire rapidement une idée sur ce disque marquant “le retour” de Lil’2004 : “La tête d’ampoule du rap, revient, survolté comme AC/DC”, nous dit-on, et “place la barre encore plus haut, comme l’aurait fait Jean Galfione”. Très sport.
BAZBAZ “La chose” (Bonus Tracks Records) Si vous êtes un vieux croûton édenté, vous avez connu Camille Bazbaz au sein du Cri de la Mouche ou des Satellites (fin 80, début 90); un ex-jeune, vous l’aurez rencontré avec l’album “Dubadelik” (en 1996, incluant un fameux feat. De Joey Starr) ; comme l’essentiel de son public, vous le découvriez peut-être sur les disques “Sur le bout de la langue” (2003) et “Le bonheur fantôme” (2007) aux chansons visitées par le jamaicain, garnies de claviers vintage dont Camille Bazbaz (un claviériste à l’origine) ne saurait se passer. Nouvel album, “La chose”, et toujours de bons moments sonores offerts par le chevelu et ses histoires de cul, de corps, de chair, d’âmes. On laisse celles de soirées TV-pizzas à Bénabar.
“HEY !” (Editions Ankama) Saluons le lancement d’une nouvelle publication d’art conçu par 2 français (Anne et Julien) : le “relais d’une nouvelle vision artistique”, à dominante urbaine, blindé de peinture, street art, graffiti, sculpture, B.D, photo... Plus qu’un magazine, “Hey !” est un objet d’édition incluant une page de stickers et une reproduction d’œuvre cartonnée à découper. Proposant 2 couvertures, avec des textes en français et anglais sur 160 pages, la revue d’art “Hey !” est attendue tous les 3 mois. Cream lui souhaite longue vie ! par PH Camy
YUSSUF JERUSALEM “A heart full of sorrow” (Born Bad) On va finir par croire que Cream et le dangereux label parisien Born Bad Records sont de mèche ! Aucun pot de vin versé par ces brigands, la présence régulière de leurs disques dans nos pages tient d’un “contrat de confiance”. Nouvel arrivage, fameux, le LP de Yussuf Jerusalem. Officiellement, ce 8 titres a été “bricolé” dans le 9.3, “en fumant des joints”, par Benjamin Daures, leader du groupe punk The Creteens, qui gère tout (boîte à rythmes, guitare, voix...). En enquêtant, on tombe sur un trio composé d’une batteuse... Troublant. Quoi qu’il en soit, nous sommes en présence d’un rock d’artisan, rapidement accrocheur, rugueux, potentiellement caverneux. Malgré un album qui tue (incluant un morceau de metal extrême), Benjamin/Yussuf gagnerait parfois sa croûte en réparant des Velibs... Il mérite donc votre respect cycliste.
RISE OF THE NORTH STAR “Tokyo assault” (Akatsuki Records) Ce groupe français pourrait bien envoyer Tokio Hotel aux japonais absents. Les Rise Of The North Star ne sont pas venus pour exciter la jouvencelle mais pour que se défoule le jeune rider lisant ces lignes avec un hardcore “beatdown” qui violente, bien maitrisé par 5 gars marqués par la culture manga et l’univers des “furyos” (voyous japonais). Souvent équipés de battes de baseball sur leurs photos (!), dopés au Monster (sponsor apprécié dans le BMX), les “ROTNS” balancent avec “Tokyo Assault” (en indépendants) un EP rageur. Vous aimerez ou non, c’est pas leur sushi !
PATOCHERIE Salut à tous ! Je rentre à peine de trip et je n’ai qu’une hâte : repartir ! Comme chaque année, la saison démarre par des shows dont le tour Masters Of Dirt auquel un article est consacré dans ce numéro. Quelle joie de retrouver ses potes d’autres pays pour rider et partager de bons moments. Je ne cesserai de le répéter : les voyages forgent le caractère et nous apportent beaucoup. Passer du temps à parler différentes langues et partager nos cultures est une formidable école, celle de la vie. Loin de moi l’idée de vous inciter à quitter vos études ou votre job, mais je pense qu’il est primordial de voyager pendant son temps libre, vous apprécierez encore plus vos moments chez vous. Pour ma part, ce dernier trip de démos fut basé sur la rigolade. Outre le fait d’avoir assuré des démos pendant 2 semaines, j’ai vraiment passé du bon temps avec toute l’équipe et les riders. Une chose est claire, malgré nos différents sports et engins, la passion nous rassemble ! A chaque show, c’est tout le groupe qui était encouragé par le public, et c’est ce qui fait la réussite du tour. Afin de vous faire partager un peu l’ambiance des “coulisses”, je vous propose un bref rapport de notre dernière bêtise en date ! Ha ha ! Le lendemain de notre arrivée sur la deuxième étape du tour, à Gratz, en Autriche, nous nous sommes rendus au stadium, à côté d’un lac gelé. Très vite, certains riders impatients de faire des cascades, ont commencé à jouer avec le buggy du show. L’envie leur est vite venue d’aller tâter la glace avec l’engin ! Ha ha ! Je vous laisse imaginer la suite... 20 mètres de patinage sur la glace et c’est le drame : la glace craque et, tel le Titanic, le buggy disparaît sous nos regards médusés. Par chance, les deux pilotes-riders-cascadeurs se sont extraits à temps du véhicule et s’en sont sortis indemnes. Cette grosse frayeur passée, les éclats de rires ont pris le dessus... et 4 heures auront été nécessaires pour sauver le buggy des eaux. Une nouvelle preuve que les trips laissent toujours des souvenirs impérissables ! Cela ne veut pas pour autant dire qu’il faudra couler un buggy par semaine pour se rappeler des bons moments passés ! Ha ha ha ! Je vous dit à très vite. Faites vous plaisir et voyagez un max, je prépare déjà mon sac et repars ! Yeah ! Hi everybody! I’ve just got back from a trip, and yet I can’t wait to leave home again for another one! Like every year, the season begins with great shows like the Masters Of Dirt tour that you can find an article about in the magazine. How great it is to meet up once again with old friends from other countries and share good times. I can’t tell it enough but travels builds our characters and teaches us so much. Spending time speaking foreign languages and sharing different cultures is a wonderful school, the school of life. I’m not saying you should quit your studies or your jobs, but I do think that it is of the utmost importance to travel during your free time; it gives you the possibility to appreciate even more the time spent at home. For me, this last trip of demos was spent under the sign of laughter. Apart from doing demos for 2 weeks, I really spent some quality time with the whole team and the riders. One thing is for sure, despite our different sports and bikes, one thing brought us together: our passion! At every show, everyone would come and encourage the team, and that’s what made the tour a success. Otherwise, I’ll just do a brief report on our latest goof!!
Flip nofoot can can pendant les practices des MOD de Vienne, photo Martin Fabian
Patocherie / page 16
Ha ha... The day after we arrived on the second venue of the tour, Gratz, in Austria, we went to the stadium next to a frozen lake. Very soon, some riders, impatient to do some stunts, start fooling around with the show’s buggy. After 5 minutes, they decided to go and try the ice with it! Ha ha, I let you guess what happened next... 20 meters skating on the ice and suddenly the ice started cracking… like the Titanic, the buggy disappeared under our dumbfounded eyes. Luckily, the 2 pilots, part riders part stuntmen, got out in time and were unharmed. Once the shock was over, we couldn’t stop laughing... It took 4 hours to get the buggy out of the water. I’m writing you this story to show that trips leave us with unforgettable memories! I don’t mean that you need to sink a buggy every week to keep the memories alive, though! Ha ha ha! I’ll be seeing you very soon, and before that, have fun and travel as much as you can. I’m already packing my bag and I’m off! Yeah! Patrick Guimez
PHOTO CONTEST
Le concours photo est gagné par Thomas FRANCOIS pour l’ensemble de son œuvre. Voici notre notre préféré (en grand) et d’autres exemples (en petit).
Photo Contest / page 20
Pour participer et tenter de gagner un goodies Cream, continuez à nous envoyer 2 à 3 de vos meilleures photos (en haute def ) en indiquant les infos utiles : rider, photographe, spot... Par email : cream@cream-bmx.com
MAXI BEST OF
GUILLAUME DAS NEVES
PHOTOS DAVID DAS NEVES
Guillaume Das Neves, pour ceux qui ne le connaîtraient pas, fut l’un des jeunes pushers talentueux issus du team Sunex il y a quelques années. Ce rider ultra-tech’ et engagé s’est éclipsé de la scène du jour au lendemain et quel bonheur de revoir aujourd’hui l’adolescent devenu homme qui, croyezmoi, va faire parler de lui très vite ! Il était donc logique d’inaugurer cette nouvelle rubrique avec ce rider hors du commun. Etat civil : Das Neves, Guillaume, 23 ans. Sponsors : Mutant bike, Unledead, Maniable, DH Pro Shop. Ville de résidence : Châtel-Guyon. Années de riding : J’ai ridé 5 ans, j’ai fait un break de 1 an et demi et je viens de reprendre. Meilleur trip : USA, Eastern trip. Plus grosse connerie : Rouler sur les jantes en caisse sur 5 km. Plus belle boîte : En front, sur une double, je n’ai pas tourné, je suis tombé sur le dos sur le haut de la récep’ et me suis plié comme une valise. LOL. Meilleurs potes de ride : Lucas, Kiki, Nouille. Nourriture favorite : “L’onclè jarret”. En dehors du BMX, tu aimes : Ma copine, le MMA, les grosse caisses, la bouffffffe. Tricks favoris : Whip, condor, front, le tech’. Musique favorite : Hip-hop, rock, alternative electro. Rider le plus inspirant : Scotty Cranmer. Spot de ride préféré : Mon jardin, Vichy. Guillaume Das Neves, for those of you who don’t know him, was one of the most talented young pushers from the Sunex team a few years ago. An ultra-tech and committed rider who suddenly disappeared from the French BMX scene. How great it is to meet again with the teen that has now become a man who, believe me, is going to take the world by storm very soon! It seemed obvious to begin this new column with such an unconventional rider. Name: Guillaume Das Neves Age: 23 years old. Sponsors: Mutant bike, Unledead, Maniable, DH Pro Shop. City: Châtel-Guyon. Years of riding: I rode for 5 years, and had a 1 year break; I recently came back to riding. Best trip: USA, Eastern trip. Worst behavior: Driving a car, 5 kilometers… on the rims. Worst crash: I was doing a front, on a double, I didn’t turn and fell on my back, on top of the reception. My body folded like a suit-case. LOL. Best friends to ride with: Lucas, Kiki, Nouille. Favorite food: “L’onclè jarret”. Apart from BMX, you like: My girlfriend, MMA, big cars, foooooooood. Favorite tricks: Whip, condor, front, tech’ riding. Favorite music: Hip-hop, rock, alternative electro. Most inspiring rider: Scotty Cranmer. Favorite spot to ride: My garden, Vichy.
Maxi Best-of / Guillaume Das Neves / page 22
MY BIKE
ALEX VALENTINO
PHOTOS C. VANHANJA
Cadre: Alex V Squad Frame Fourche: Squad Alex V colourway Potence: Primo aneyerlator Guidon: We The People MadMax Pédalier: United value Pédales: United platique Couronne: United squad Selle: United trinity V3 Tige de selle: United squad Collier: United Roue arrière: Primo Balance Jante av: Primo balance Moyeu: Primo N4 proto Chaine: KMC demi maillon Pneu av: Fit 2.30 Pneu Ar: Fit 2.25 Pegs: United Modif: je coupe les alvéoles de mes poignées Piece que je préfère: Cadre et selle Piece que je change le plus souvent: pneu
My Bike / Alex Valentino / page 26
PORTFOLIO
RUTGER PAWN
Un nom pas évident à prononcer pour un photographe facile à reconnaître à travers ses clichés. Voici ce que représente à mes yeux Rutger Pauw, un artiste et rider talentueux de la nouvelle génération qui a su s’imposer et apporter son propre style dans le monde du BMX. Les mots sont peu de choses quand l’image est belle, alors ouvrez grands vos yeux et appréciez le travail de l’ami hollandais ! Merci à toi, mon frère, pour avoir capturé tous ces moments.
His name may be difficult to pronounce, but his photography is easy to recognize. This is what Rutger Pauw stands for in my opinion; an artist and a talented rider from a new generation who has managed to stand his ground and has brought his own particular style to the world of BMX. Words have no meaning in these moments, so open your eyes and appreciate the work of our Dutch friend! Thanks bro for having captured all these moments. Patrick Guimez
Ben Hennon blood
Portfolio / Rutger Pawn / page 28
Tobias Wicke
Kevin Kalkoff
Portfolio / Rutger Pawn / page 30
Dress to impress jam
Snowrail
Portfolio / Rutger Pawn / page 32
Yanmar
Portfolio / Rutger Pawn / page 34
Patoche à table
FACE
TAKA
PAR GREEN G & ALAIN MASSABOVA - PHOTOS NAKKI
YOSHIHIRO NISHIKAWA Merci de te présenter… Je suis Yoshihiro Nishikawa, né le 10 avril 1979, je roule depuis 11 ans.
Comment t’es-tu lancé dans le BMX ? Je ne pouvais pas me payer un BMX quand j’étais au lycée. Je trouvais juste que le BMX c’était cool et faire des tricks sur un vélo ne m’intéressait pas vraiment à l’époque. Après le lycée, j’ai intégré une école de cuisine à Osaka (la deuxième plus grande ville du Japon). Je travaillais à mi-temps en dehors des cours et j’ai pu économiser pour m’acheter un BMX. Au début, les tricks ne me branchaient pas, mais je me suis finalement dit que ce pourrait être cool d’en faire. J’ai entendu dire que des riders se retrouvaient au parc de Nagai, pas très loin de chez moi, alors je m’y suis rendu et j’ai roulé toute la journée ! Je suis totalement accro au BMX depuis ce jour. Que fais-tu dans la vie ? Je travaille dans un restaurant japonais durant la semaine et dans un magasin de vélos le week-end, donc je peux aussi monter des vélos de route ! Tu roules avec des freins ? J’ai généralement un frein arrière, car j’en ai besoin pour rouler. J’utilise parfois un frein avant également, que je monte ou enlève selon mon état d’esprit. Comment donnes-tu vie à de nouveaux tricks ? J’ai voulu être un rider polyvalent, maitrisant les tricks sur l’avant comme sur l’arrière, afin de devenir un pro. Mais je me suis rendu compte qu’être un rider polyvalent sans originalité ne voulait rien dire, alors je me suis concentré sur la création de mes propres tricks. Je trouve l’inspiration en trainant avec d’autres riders. Les tricks sur les pédales que j’ai inventés récemment sont apparus dans l’instant. Après avoir mieux compris comment ils fonctionnent, à force de les faire, j’essaie de les faire évoluer à leur top, dans un idéal. Favoris et meilleurs tricks ? Mon meilleur trick c’est sur la pédale, et mes favoris se font sur l’avant. Aimes-tu les contests ? J’aime la compétition. Je m’engage toujours pour gagner et suis fort frustré quand je perds, même si je me sens bien après un contest tant que je sais que j’ai donné mon meilleur. Je connais des riders qui se plaignent des juges et des contests, mais je suis satisfait des évènements existants. Chaque contest à son format et ses juges alors pourquoi ne pas les apprécier ? Tout le monde a une chance de gagner. Peu importe le format ou les juges, le rider le plus fort l’emportera. Donc j’apprécie vraiment tous les contests. Que t’apprennent les voyages ? Tu peux te faire des amis partout et apprendre beaucoup de choses, au-delà du riding. Je me sens plus fort quand je rentre d’un voyage. C’est clairement bénéfique. Tu aimes Paris ? C’est comme ma seconde ville. Je m’y suis rendu 4 fois et ça reste ma ville favorite. Les riders y sont accueillants et me traitent vraiment bien. J’aime aussi m’y promener. Je peux me balader en ville sans l’aide des locaux, alors je zone souvent dans Paris. Je suis presque plus habitué à paris qu’à Tokyo à présent ! (Rires) Je suis allé au Mont-Saint-Michel cette année. Tes rêves ? Je rêve de me marier avec ma copine et monter ma boite : un restaurant ou un magasin de vélos, qui sait. Je continue d’avancer à mon rythme. Tes riders favoris ? Il m’est dur de nommer un rider spécifique, j’aime tous ceux qui prennent du plaisir à rider, peu importe le niveau. Ce sont eux qui me motivent. Comment ça se passe avec tes sponsors ? Ils m’ont permis de concevoir mon propre cadre, dont je rêvais depuis des années. Ils me soutiennent de bien des manières, au-delà de l’aspect financier. J’apprécie beaucoup. J’espère que nous pourrons continuer de la sorte dans l’avenir. La marque 059 est également un bon sponsor qui me comprend très bien. Des remerciements ? St.martin, Dirtybike, 059brand (3-edge works), Jam Massive, Cream magazine, Green-G et Hikaru. Merci également à ceux que je n’ai pas nommés ! Face / Taka / page 36
Face / Taka / page 38
Please introduce yourself. Yoshihiro Nishikawa, born in 1979 April 10th and have been riding for 11 years. How did you take up riding BMX? I was eager to buy a BMX when I was in high school. I just thought BMX was cool and wasn’t interested in doing tricks on the bike at the time. Then I graduated high school and enrolled cooking school at Osaka (The 2nd biggest city in Japan). I worked as a part-time beside of going to school and saved up money, and then I finally bought my first bike. I wasn’t interested in doing tricks on a bike first time, but I thought it’d be cool if I could do some tricks since I had BMX. I just heard a rumor that some riders were riding at one of spots, Nagai park, which was near my home. I headed to the park and ended up riding all day long! I’ve been totally hooked on BMX since then. What do you do usually? I’m working at a Japanese Restaurant during weekdays and working at a bike shop during weekends. So I can build road bikes as well! With brakes or without brakes? I mostly have rear brake, ‘cause I do need it for my riding style. I even use both brakes, front and rear but I take them on and off sometimes depending on mood. How do you come up with new tricks? I used to aim for all round rider, who are high level at both front and
rear tricks until became a Pro. But I realized just being an all round rider meant nothing without originality, so I started focusing on creating my own tricks. I find an idea of new trick from fooling around with riders at my local spot. The tricks on pedal that I recently do were also invented in the situation. Then I grasp how it goes after a while working on it, try to push the trick as further as it could be, an ideal state. So I’d say I’m always on “the half way of evolution”. What’s your favorite trick and best trick? My best trick is tricks on a pedal, and recent favorite would be front tricks. How do you like a contest? I like a competition. I always shoot for a victory and get so frustrated when I loose though, I feel good after a contest anyway as long as I know I did my best. I know some riders are complaining about judges and a contest itself, but I’m satisfied with existing contests. Each contest has each format and judges so we can enjoy it, doesn’t it? Then everyone have a chance to win. No matter what the format or judges, the strongest rider always wins. So I seriously enjoy every single contest. What do you learn from traveling around the world? You can make friends everywhere and learn many things beside of riding. I feel like becoming stronger whenever I return from a trip. It’s definitely valuable for your life.
How do you like Paris? It’s like a second hometown. I’ve been to Paris 4 times and Paris is always my favorite city. Riders are so friendly and treat me really well. I love sightseeing as well. I can go round the city without local’s help now, so I stroll around the city often. I may be much familiar with Paris than Tokyo for now! (Laughter). I’ve been to Mont-Saint-Michel this year. Let me know your dream. I’d like to get married to my current girl friend and run my own business, maybe a restaurant or bike shop. I’ll keep riding on my own pace. Who’s your favorite rider? It’s hard to say a specific rider’s name though, I like everybody who enjoy riding no matter what their levels are. Such riders motivate me so much. How about relationships with sponsors? They gave me an opportunity to release my signature frame, which I’d dreamt of for years. They support me in so many ways beside financially. I really appreciate it. I hope we could go on ever in future as well. 059 brand is also good sponsor that understand me really well. Thanks? St.martin, Dirtybike, 059brand (3-edge works), Jam Massive, Cream magazine, Green-G and Hikaru. Thank you for everyone who I don’t mention here as well!
EVENT
SIMPEL SESSION
PAR ALEXANDER SOKOLAI PHOTOS : KOTSYUMAKHA MAXIM (SEQ) & KAI KUUSISTO (B&W)
Kevin Kiraly bus to ice
Event / Simpel Session / page 40
Ma première visite sur la Simpel Session en Estonie date de 2004 ! Ce fut mon premier déplacement sur un contest international, une expérience inoubliable, avec de grands noms du BMX, un park cool, plein de spectateurs et de super fêtes ! 6 années ont passé et j’attendais avec impatience cette nouvelle édition, très spéciale, célébrant les 10 ans de la Simpel Session. Bien des choses ont changé depuis le premier événement, positivement : le contest est plus grand, avec plus de riders, de fêtes et de spectateurs. Comme d’habitude, la liste de riders inscrits, très connus mondialement pour la plupart, fut impressionnante. On nous avait également préparé une nouvelle ère de riding et un planning de soirées intense, de quoi nous assurer un week-end très chaud. Dès le mercredi soir, les top riders sont arrivés au Reval Central Hôtel, le partenaire stratégique du contest et l’endroit où se tenir informé des dernières nouvelles liées à l’événement. Son salon était le point de ralliement des riders avant de bouger sur le site du contest ou faire la fête dans un bar. La première soirée avait lieu le jeudi et tout le monde a pu s’y retrouver, se saluer chaleureusement, s’échanger des infos et passer un très bon moment. La Simpel Session réunit des riders d’une trentaine de pays et vous assure de toujours retrouver des vieux potes, comme de vous en faire de nouveaux. Le vendredi fut le premier jour officiel du contest, mode entrainement. Le jour où les riders et la presse découvrent les installations. Chacun teste le
park, envisage ses lignes et tricks et vous pouvez alors être sûr que les 2 jours suivants vont être une orgie de ridings hallucinants. La soirée officielle d’ouverture s’est tenue le vendredi, sous l’égide de Red Bull et Ryan Shekler. Les riders ont pu y discuter des qualifications, écouter un bon DJ et un groupe de rock. Le héros de la soirée fut Catfish, le présentateur du contest depuis maintenant 3 ans, qui a sauté sur scène et a épaté tout le monde avec son freestyle. Vers 6h00 du matin, tout le monde est rentré à l’hôtel, histoire de faire une courte sieste avant le contest, tandis que Jason Phelan préparait quelques montages pour ses “Friday nights”. Les qualifications étant calées l’après-midi, les riders ont pu se remettre de leur gueule de bois avant le contest. Les qualifs sont toujours les instants les plus dingues, avec plus de 100 riders disposant de très peu de temps pour montrer leur savoir-faire et sortir leurs meilleurs tricks. Je plains les juges qui ont eu la rude mission de choisir 20 finalistes parmi tous ces compétiteurs. Une fois les qualifications achevées, des bus spéciaux ont transféré tout le monde à l’hôtel pour quelques heures de repos avant la soirée au club Hollywood. C’est, je crois, le plus grand club de Tallinn, avec une ambiance très positive, de drôles de boissons, des danses de fous. Un duo DJ/batteur avait spécialement été booké ce soir-là, un concept très populaire depuis que Travis Barker et DJ AM l’ont initié aux USA. Comme d’habitude, les riders sont restés jusqu’à l’aube et ne sont allé se coucher qu’une fois leur
petit-déjeuner avalé. Après quelques heures de sommeil, place au best trick contest auquel tout le monde était convié. On a eu droit à des tricks de dingues et le vainqueur fut Dan Lacey, avec son toothpick hangover to 360. Brian Kachinsky fut également bien chaud avec son gap to 2peg. Après l’annonce du vainqueur, il était temps de passer aux finales. Le niveau des riders, leurs amplitudes, les lignes... il nous faudrait un magazine entier pout tout vous décrire. La seule chose à laquelle je n’ai cessé de penser en repartant du contest, avec la sensation d’avoir vécu dans un jeu vidéo, c’est ce que pourrait bien nous offrir la prochaine édition. Bien sûr, la dernière soirée fut dédiée à une ultime fiesta au bar Von Krahl, comme le veut la coutume, un petit endroit à l’ambiance si sympa qu’on s’y croirait à la maison pour une soirée entre potes ! L’endroit où l’on se remémore les meilleurs instants du week-end et où l’on célèbre les vainqueurs. La plus dingue des fêtes, car pas de contest le lendemain. Mais toujours ce petit goût amer quand arrive la fin d’un grand événement et l’anticipation du retour chez soi. Dernier rendez-vous le lendemain matin à la réception de l’hôtel, salutations et direction la gare. Et toujours ce sentiment que ces jours passés à Tallinn ont duré un instant. Ce voyage fut comme un hurricane 540 ! L’important fut l’atterrissage. Paix à vous tous, éclatez-vous bien ! Les entonnoirs de bières des riders irlandais, c’est de la bombe !
Corey Martinez smith up the rail to 360
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Harry Main 360 whip to barspin
Ben Wallace
My first visit to Simpel Session was in 2004! This was my first trip to an international contest. It was an unforgettable experience, big names, a cool park, a lot of spectators and awesome parties! 6 years went by and once again I was waiting impatiently for the beginning of next year because it’s the time when the contest is being held. This year was special for the contest. Simpel Session celebrated 10th year anniversary. A lot of things have changed since the first year and all for the best. The event became bigger – more riders, more parties and more spectators. As usual there was a big list of riders, most of them are well-known all over the world, a new course design and a tough party schedule – quite enough to make the weekend hot. Starting from Wednesday evening top riders began their check-ins in Reval Central hotel. This hotel is the contest’s strategic partner and it is the center of all hot news during the weekend. The hotel’s lobby is the meeting point for all riders before getting either to the event hall or to the party bar. The first party was on Thursday; everyone greeted each other, exchanged news and had a great time of course. By the way, SS unites riders from almost 30 countries and each time you can meet old friends here and make new friends. Friday is the first official day of the contest – practice day. It’s the first day press and riders get to the course. Everyone tests the park, prepare their own lines and tricks and you can tell that the upcoming two days of the contest are going to be filled with sick riding. The official pre-party took place on Friday, presented by Red Bull and Ryan Shekler. Riders discussed the course and planned their riding for the qualification, listened to a cool DJ set and a rock band. The main hero of the evening was Catfish, who has been the host of the BMX part of the contest for 3 years
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already. He jumped on the stage and impressed everyone with his freestyle. Around 6 am everyone came back to the hotel to take a short nap before the contest while Jason Phelan made a couple of edits for his “Friday nights”. The BMX qualifications usually takes part in the second part of the day and gives the riders who are hung-over a chance to rest a bit before the contest. Qualification runs is the craziest part of the contest, more than 100 riders in a very short period of time show their skills and their best tricks and frankly speaking I feel sorry for the guys in the judges comity who face a difficult mission of choosing only 20 riders who will pass on to the Finals. When the qualifications are over, special buses take riders back to the hotel and guys have a couple of hours for themselves before going out to the mid-party in the nightclub Hollywood. This is I guess the biggest club in Tallinn with a very positive atmosphere, fun drinks, crazy dancing. There was a special DJ and Drums performance that night, which have become quite popular after Travis Barker & DJ AM band. Everybody partied till morning as usual and went to bed only after breakfast. After a few hours of sleep we went to the finals. The best trick contest took place first and everyone could take part in it. It was held on the up and down rail. All tricks were amazing but the best trick contest winner was chosen, Dan
Lacey with his toothpick hangover to 360. Brian Kachinsky was also hot with his gap to 2peg. After announcing the best trick winner everyone went on to the Finals. The level of the riders, their amplitudes, the trick lines – it may take a whole magazine to describe it in details. The only thing I kept on thinking about after leaving the course is the curiosity on what’s gonna happen next year, because I already had a feeling that I was in a computer game. Well, of course the last night of the event is the time for the final after party. It already became a tradition to hold t in the Von Krahl bar, a quite small place but it actually gives the party some charm and a feeling like it’s nice home party with homies! This is a place to sum up and celebrate victories. It’s the longest party of all because you don’t have to go to the contest next day. But still there’s a bitter taste of the end of another great contest and an anticipation of the trip back home. The final meeting is at the reception in the morning, we say our farewells and off to the rail station. There’s a feeling that the time spent in Tallinn flew by in one moment. The entire trip was like a 540 hurricane trick – jumped, spun and landed. The most important thing is to make a clear landing. Peace to all, have fun folks! Beer bong from Irish riders rules!
FACE
Salut Simon, prêt pour un questionnaire à toute allure ? OOOOKKK ! Identité ? Simone Barraco, né le 08-07-1991 à Gênes, Italie. Vélo? Un cadre et des pièces Subrosa et des pièces Shadow. Sponsors ? Frontocean.com, Oakley, Nike 6.0, Pull-In underwear. Où te trouves-tu en ce moment même ? A Barcelone ! Chez Nick.
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Tu as énormément progressé ces 3 dernières années et tu es un rider très prometteur en Italie, voire même en Europe. Comment perçois-tu le BMX en Italie ? Le BMX en Italie grandit, c’est sûr ! Cela dépend de la présence de nouveaux parks, car dans d’autres pays ils se développent bien plus vite. Nous soutenons la construction de nouveaux parks afin que de plus en plus de gens puissent apprendre ce sport fantastique et devenir des compétiteurs en dehors du pays. Gênes, ta ville natale, est appréciée pour le street. Qu’est-ce qui t’y plait ? Il y a plein de spots, le climat est souvent bon, ce qui te permet de rouler en street très souvent. C’est cool d’enchainer les spots dans une journée. Gênes est pleine de très bons spots, Rome et Milan également. Je suis par contre un peu déçu par le mode de vie. J’espère que ça va changer
dans le futur. Là je suis à Barcelone depuis 2 jours et il est bien connu que c’est la capitale du street. Je reviendrai sûrement ici. Fais-tu partie d’un crew ? Bien sûr ! Route 66, c’est LE crew de Gênes avec Fefè, Fede, Paul, Andre, Box, Igor, Thom et Simo. Je fais aussi partie du CP Gang ! Une bande de jeunes fous de Gênes. T’es-tu déjà rendu aux USA ? Oui, pour assister à la finale d’Ale Barbero au Dew Tour d’Orlando et pour passer une semaine à Miami. Mais ce fut un tour malchanceux car on m’a volé mon vélo le deuxième jour, donc je n’ai pas pu profiter du riding, mais l’Amérique c’est l’Amérique. Je tiens d’ailleurs à remercier Andre pour son hospitalité.
SIMONE BARRACO PAR RICKY MONTI
Tu as tout de même aimé ? Bien sûr, il y a un tas de pros et de contests et 10 jours ne suffirent évidemment pas pour tous les découvrir. J’aimerais y retourner bientôt ! Quel est le top rider actuel ? Ils sont nombreux. J’aime le street de Garret, Kevin, Kiraly, Joris Coulomb, Eduards Zunda, Nathan, Ty et Sean Sexton ; mais il en existe beaucoup d’autres très forts dans leurs styles, comme Drew, Dennis, Gary, etc. Quelles études suis-tu ? Je suis à l’Ecole Supérieure de Publicité (arts graphiques) de Gênes. Quel fut ton dernier événement ? La Simpel Session 2010 ! J’ai adoré, avec Steve, Froio et Alex Barbero
venus d’Italie. J’ai été qualifié en finale et j’ai terminé 17e. Je me suis bien jeté dans les soirées, j’ai rencontré de nouvelles personnes... Très bon ! D’autres déplacements en vue ? Toutes les sessions en Europe, pas pour les contests, mais parce que tu peux y rencontrer des gens et probablement rouler en street avec des gars que tu n’as pas l’habitude de côtoyer ! Et puis le FISE, les championnats du monde, les Masters... On verra. Prochaines destinations ? Partout, peu importe, aux USA ? Probablement. J’espère y retrouver Stefan. Quelle musique écoutes-tu ?
Je vie sans trop de musique, j’écoute généralement la musique des vidéos de BMX, elle me rend fou. J’écoute de la musique en ridant seulement si je suis seul, et si je n’ai pas oublié mon lecteur MP3 à la maison ! Des rêves dans tes tiroirs ? Partir en trip, bouger en BMX, vivre avec mes amis sans demander d’argent à mes parents... ce n’est pas un rêve... c’est ce que je veux TOUT DE SUITE ! Des remerciements ? A mes parents, tous mes amis, mes sponsors, Route 66, Nick pour son hospitalité ici à Barcelone, Ricky Monti, Roby de Frontocean, et encore une fois à tous mes amis et tous les gens qui m’aident.
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Hi Simon, fast questions with quick answers! OOOOKKK! Name? Simone. Surname? Barraco. Date of birth and birthplace? 08-07-1991 Genoa. Bike? Subrosa frame and parts, Shadow parts. Sponsors? Frontocean.com BMX dist, Oakley, Nike 6.0, Pull-In underwear. Where are we are at the moment? Barcelona! Nick’s place. In the last 3 years you’ve made huge progress, but let us know how and why you have got into the BMX world and who did you make contact with? I have always been a reckless biker right from when I was very young
when I would ride with my father, then after a few years I knew the BMX world when it arrived here in Genoa. You are very promising in the BMX scene in Italy and let me tell you, in Europe too. How do you consider the BMX scene in Italy? Is there a large difference, between Italy and Europe according to your view? BMX in Italy for sure is growing; I believe it depends of the presence of new parks; in other countries the number of parks are increasing faster. We in Italy must encourage the building of new parks so more people feel like learning this fantastic sport, and so that we have more competitors outside our country. In Italy, which are your favorite spots? Where do you like to ride?
Genoa is full of great street spots but in Rome and Milan too. I don’t remember a particular one; it’s fun to run on several ones in the same day. Now I’ve been in Barcelona for two days and it’s common knowledge that Barcelona is the street capital: I’d definitely like to come back here. Are you member of a crew? Who do you usually ride with? Of course!! Route66 is the Genoan Crew (Fefè, Fede, Paul, Andre, Box, Igor, Thom and Simo) where I usually run with. Than I’m part of the Family CP Gang! A crew of crazy boys from Genoa! Have you ever been to the USA? Yes, once with you Ricky to go see the Ale Barbero final at the Dew tour in Orlando and to spend a week in Miami; but it was to be an unlucky
tour because someone stole my bike the second day... so I was not as excited as I expected for the riding but anyway America is America. I’d like to thank Andre for his hospitality. Well, did you like it? Of course, there were pro and cons and 10 days were too short to judge… I’d like to come back soon! Who is top rider at the moment?
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There are many riders, I’d like the street style like Garret, Kevin, Kiraly, Joris Coulomb, Eduards Zunda, Nathan, Ty and Sean Sexton but there are many others that are strong too in their specialty like Drew, Dennis, Gary, etc. Which study are you attending? The Superior School of Advertising (Graphic Art) in Genoa. What was your last event? How did it go? Simple Session 2010! I enjoyed very much, I was with Steve, Froio and
Alex Barbero from Italy. I reached the final and in the end I ranked 17th… I lived it up every night. I met new people… It was very nice! Are you planning new events? All the European sessions, not for the contests so much but because you meet new people and get the opportunity to ride street with people that you usually don’t meet! Then FISE, world championship, master… than we’ll see.
Where would you like to run? Everywhere, I don’t care, after Barca, I don’t know what to tell you, maybe in the US? Probably, I hope to join Stefan there. Genoa, your native city, is loved by who ride street, isn’t it? What do you like about Genoa? Yes, I think there are many street spots, the climate is mainly good which means you always have the possibility to ride street. I’ve had some disappointments lately about the life style. I hope it will change
in the future. Which kind of music do you prefer? I don’t listen that much to music; usually I love to listen music that I’ve seen on BMX videos… so that automatically get me going. Do you listen music when you ride? Usually no, only if I’m alone… and if I don’t forget my MP3 player at home!!
Have you got a dream tucked away? Have a trip, ride on my BMX, live with my friends without having to ask money from my parents… it’s not a dream… it’s what I’d like NOW! Thanks? My mother and daddy, all my friends, sponsors, Route66, Nick for his hospitality here in Barcelona, Ricky Monti, Roby of Frontocean, and I repeat all my friends and the people that have helped me.
MUSIQUE
A STATE OF MIND PAR PH CAMY
Chacun d’entre vous peut-il se présenter et nous expliquer pourquoi faire de la musique avec les deux autres membres d’A.S.M vaut le coup ? Green T : Je suis Green T, du crew A.S.M, un MC, rimeur, et ces deux enfoirés à mes côtés ne servent à rien, je ne les aime pas... C’est donc votre dernier concert ce soir ? Green T : Je ne sais même pas si je vais monter sur scène ce soir ! Alors c’est votre dernière interview également ?! Merci de nous faire cet honneur ! Green T : Ouais, je suis prêt à me barrer ! (Rires) Non, sérieusement, on se connaît depuis une dizaine d’années, depuis le bahut, on a commencé par le graffiti, les disques, on est un crew. Fp : Je suis FP, l’autre MC de A.S.M, et la raison pour laquelle j’adore bosser avec ces gars c’est parce qu’on se motive sans cesse à nous dépasser, tout le temps. On apporte en permanence des choses différentes qui poussent les autres à évoluer et rester créatifs. Fade : Je suis Fade, le producteur du crew. Ce sont mes potes, mais la chose que je n’aime pas chez eux c’est leur putain de grande taille, ils sont tous les deux grands et je suis petit, sur les photos de presse ou autre j’ai l’air ridiculement petit... Sinon, je n’ai rien de négatif à dire à leur propos... A part peut-être la coupe de cheveux de Green T ! (Rires) Green T : On s’est rencontrés dans un bahut international en Allemagne, là où on vivait à l’époque. Le crew A.S.M est plus large que notre simple trio et les deux cuivres qui nous accompagnent sur scène, c’est un gros collectif qui englobe des Français, Japonais, Américains, Italiens, Canadiens, Anglais, Allemands, etc. Tous se sont connus au bahut, en faisant du graffiti, collectionnant des disques de funk, de reggae, de soul, de hip-hop old school. Certains d’entre nous ont 2 passeports, on n’est stabilisés nulle part, on habite dans divers pays, on voyage beaucoup avec les tournées. FP : Nous sommes des genres de “SDF” en tournée. Où allez vous vous poser après votre tournée ? Green T : Je pense qu’on ira à Marseille, on suit le soleil. Fade et moi avons vécu en Angleterre, au nord, ces 3 dernières années. Il y avait plein de bonnes choses et de gens cool, mais le temps était juste pourri, les hivers misérables et gris, il ne neigeait même pas et il ne pleuvait pas vraiment non plus, c’était juste humide, gris et carrément déprimant. La bouffe est dégueulasse et ces putains de journaux tabloïds, avec leur culte de la célébrité, sont à vomir.
Musique / ASM / page 52
Découvert sur “Positively Inclined” et “Say Yes”, hits de Wax Tailor, le groupe A.S.M (A State of Mind) sort son premier album. Liant l’Anglais Fade (DJ et producteur), l’Allemand FP (MC) et le Canadien à dreads Green T (MC), cette formation internationale délivre une musique hybride faite de rap, reggae, funk et soul des plus efficaces. Nous avons rencontré le trio dans sa loge de l’historique Olympia, avant son show remarqué en ouverture de son “parrain” français (oui, Wax Tailor est le projet d’un frenchie !).
Doit-on vous considérer comme un groupe européen ? Universel ? Green T : Si on devait nous catégoriser, on pourrait employer l’appellation “groupe hip-hop funk européen”. Quel est votre état d’esprit à quelques heures de cette deuxième soirée sur la scène du mythique Olympia ? Green T : On a un peu “la gueule de bois”. (ndlr : prononcé en français) Les 5 dernières semaines ont été quelques peu insensées, outrancières. On est du genre à attraper la vie par les burnes, alors si tu nous jettes devant 2 000 personnes tous les soirs et que tu nous mets à dispo de l’alcool gratuit, qu’attends-tu que nous fassions ? (Rires) Fade : C’est incroyable d’avoir l’opportunité de jouer à l’Olympia. Quand on a commencé à faire de la musique, pour nous marrer, entre potes, on n’aurait jamais pensé arriver à un point où on se produirait sur une scène comme celle-ci, sur laquelle ont joué James Brown, Jimi Hendrix... Je vouais un culte à ces gens quand j’étais jeune, et désormais on donne des concerts sur la même scène qu’eux, à guichets fermés. Merci à Wax Tailor, c’est un rêve qui se concrétise, c’est magique. C’est du bon, on se pointe sur scène avec quelques rhum-Coca et on boit des coups pendant qu’on joue... (Rires) Rien de plus beau qu’une foule qui te regarde te bourrer la gueule ! Sérieusement, pouvoir proposer notre vision de la musique, du hip-hop, sur une scène comme l’Olympia, c’est inoubliable. Le public français est loin d’être étranger à tout cela, du fait qu’il vous a découverts grâce à Wax Tailor ; est-il important à vos yeux ? Fade : Nous avons au la meilleure réponse à notre musique en France. Dans ce pays nous avons rencontré tant de gens et de musiciens talentueux, d’artistes, de graphistes... On aime la France mec, chaque fois que l’on vient ici on passe de très bons moments.
Fade : C’est bien plus large que le hip-hop en effet, on trouve nos influences dans le reggae, le funk, le jazz, la soul, des trucs de Motown, du hip-hop old school, etc. Le reggae est très présent, comme par exemple ce vieux son de Jackie Mittoo sur le titre “Turnaround” ! Fade : Ah, tu as reconnu ce sample ! (Rires) Primairement, notre musique est hiphop, mais nous ne voulons pas la nommer ainsi. C’est du “platypus funk” ! A propos de hip-hop, pouvez-vous brièvement expliquer à nos jeunes lecteurs à quel point sont importants deux des MCs figurant sur votre album, j’ai nommé Sadat X et Wildchild ? Comment les avez-vous rencontrés ? FP : La plupart des invités sur notre album sont des gens que nous côtoyons, comme Wax Tailor, DJ Vadim et Bonobo. Nous avons rencontré Wildchild alors que nous publiions un magazine, il y a 5 ans. Nous l’avions interviewé et pris son contact. Nous adorons son groupe, Lootpack, et tous les autres trucs sortis sur le label Stones Throw. Sadat X quant à lui était l’une de ces légendes du début des années 90 qui nous ont influencés et influencent encore notre son à présent. Fade : Sadat X est le seul featuring avec lequel nous n’avons pas travaillé en studio, même si je l’avais rencontré quelques semaines avant l’enregistrement de l’album, après l’un de ses concerts... Concrètement, on avait un budget pour inviter des guests sur ce disque, alors on s’est dit qu’on n’allait pas se priver de convier certains de nos héros, certaines des légendes old school qu’on écoutait plus jeunes, de vraies influences comme Wildchild et Sadat X. pour ceux qui ne connaissent pas Brand Nubian, le groupe de Sadat X, écoutez leurs disques, c’est incroyable, et écoutez aussi les sons de Lootpack, Wildchild, Madlib !
Tenas, le graphiste qui a réalisé la pochette de votre album “Platypus Funk”, est d’ailleurs un Français ! Green T : Oui, il bossait avec Wax Tailor, dont il a réalisé le clip de “Say Yes”, sur lequel nous posons. Il a le même background hip-hop que nous, il fait lui aussi du graffiti. Les deux jours du tournage du clip, on n’a cessé de parler de peinture et de MF Doom.
Un dernier mot avant de vous laisser brûler la scène de l’Olympia ? Green T : Appréciez la vie, répandez l’amour et écoutez notre album “Platypus Funk” si vous en avez l’occasion ! FP : Peace and love mec, écoutez l’album et ne nous loupez pas si on passe à côté de chez vous ! Fade : Et si on ne passe pas à côté de chez vous, allez voir les organisateurs locaux de concerts et dites-leur de nous booker, on apportera la fête. N’ayez pas peur d’entreprendre ce qui vous tient à cœur. A.S.M vie son rêve, alors si une bande d’alcoolos comme nous y est arrivée, tout le monde peut y parvenir ! (Rires) Ne lâchez rien et continuez à faire de la musique.
Votre formule est plus large que le hip-hop, qu’englobe-t-elle ?
A.S.M, album “Platypus Funk” (Wagram)
EVENT
Event / Caen Extreme / page 54
CAEN EXTREME PAR MATTHIEU GHIZZO - PHOTOS C. VANHANJA
Les 30 et 31 janvier, la crème du BMX mondial s’installait à Caen pour le second opus du “BMX Indoor de Caen” organisé par Motorsport Technician (MST). Le temps d’un week-end, plus de 1 300 participants remontés à bloc ont ainsi tout donné sur une épreuve de race qui, rappelons-le, était une manche de qualification pour le championnat du monde de BMX race. Les concurrents se sont affrontés sans merci sur une piste rallongée par rapport à 2009 (290 mètres) et qui fut très appréciée des riders. Cette année, 3 disciplines rarement réunies sur un même contest étaient proposées. “Nous avons voulu donner de l’ampleur à cet événement en proposant du freestyle au public, nous pensons notamment au flat, discipline peu médiatisée et très spectaculaire ainsi qu’au dirt, valeur sûre d’une discipline toujours appréciée du public”, déclarent Taylor, Quentin et Matthieu, du MST-TEAM. En race, c’est Joris Daudet, élite du stade bordelais, qui domine sa catégorie. Il remporte l’Open ainsi que la finale Elite, en grand gagnant du week-end. Au début de la finale, le hollandais Jordy Van Der Heijden fait le holeshot, mais Joris Daudet, après un magnifique second virage en intérieur/extérieur, reprend la tête de course et ne lâchera plus sa place jusqu’à la ligne d’arrivée. Le second Hollandais de la finale, Kevin Spren-
gers, prendra la troisième place sur le podium. Grand suspens jusqu’au dernier virage en Elite Dames entre Eva Ailloud et Audrey Le Corguille. Au terme de ce dernier virage, Audrey remportera la victoire. En catégorie National, Remy Wock Tai et Stéphane Michalon font une superbe première ligne droite. Mais c’était sans compter sur la remontée spectaculaire de Benjamin Janssens et un petit chamboulement après le premier virage. Au final, Janssens remporte cette première finale National de l’année devant Michalon. Adrien Leblanc prendra la troisième place du podium. Les spécialistes du flat avaient également fait le déplacement, et non des moindres : Adam Kun (arrivant de Hongrie), Jean Bulhon et Alex Jumelin, sans oublier Arnaud Gravey et Romain Georges (les 2 locaux de l’épreuve) et bien d’autres encore. Samedi matin, ils arrivent au compte goutte et commencent à rider le spot et, en fin de journée, c’est parti pour la battle. Adam Kun l’emporte haut la main, très à l’aise et porté par le public caennais ; belle prestation également pour Stéphane Ferrard et merci à Manu Massabova pour le show et le coude à coude avec Jean Bulhon. Le lendemain, les riders, dont Alex Jumelin et son équipe, arrivent en fin de matinée et se préparent pour le contest dans une ambiance bon enfant.
15h00, début du contest, le public est au rendez-vous, surboosté par la prestation des riders. On retiendra les superbes runs de Romain Georges (deuxième, devancé par un Adam Kun toujours aussi impressionnant), mais aussi le run supplémentaire pour la troisième place entre Alex Jumelin et Jean Bulhon. C’est finalement Alex qui monte sur le podium. En dirt, JB Peytavit avait fait le déplacement accompagné par son sponsor, le staff Truc de Fou, qui était d’ailleurs partenaire officiel de l’event. Jeremy Lepennedu, engagé en race, participait également au contest. Pierre-Louis Saillet, le caennais lui aussi inscrit en race, annonce la couleur avec de multiples backflips et quelques chutes impressionnantes. Le public est chaud, c’est le début du contest. JB Peytavit régale le public et s’octroie la première place ; Jeremy Lepennedu, très régulier tout au long du week-end, finit deuxième devant Willow Cartier ; le caennais PL Saillet termine quatrième en ayant conquis le public. Le best trick du week-end (flip whip) est réalisé par JB Peytavit, devant un public conquis. Très belle prestation de JB Peytavit qui a dominé ce contest de bout en bout. Merci à tous les partenaires, bénévoles et à Caen BMX, sans oublier le public qui a répondu présent !
On the 30th and 31st of January, the cream of international BMX came to Caen for the second opus of the “BMX indoor de Caen” organized by Motorsport Technician (MST). Over the space of a weekend, over 1 300 hyped up participants did their best in a race which, shall we remind you, was a qualification for the world championships of BMX racing. The contestants faced each other on a track that was even longer than in 2009 (290 meters) and was much appreciated by the riders. This year saw three cycling sports that are rarely brought together in one same contest. “We wanted to give amplitude to the event by offering freestyle to the public, particularly flat, which is rarely seen in the media and very spectacular, and dirt, a dead cert when it comes to public appreciation”, say Taylor, Quentin and Matthieu, from the MST-TEAM. In the race contest, Joris Daudet, Bordeaux-stadium elite, dominates his category. He won the Open as well as the final, and is the weekend’s big winner. At the beginning of the final, the Dutch Jordy Van Der Heijden did the holeshot, but Joris Daudet, after a beautiful second bend on the inside/outside, took the lead and didn’t let go until the finishing line. The second Dutchman in the final, Kevin Sprengers, got third place on the
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podium. Big suspense in the Ladies Elite race between Eva Ailloud and Audrey Le Corguille, that lasted right up until the last lap. At the end of the last bend, Audrey finally got ahead to the victory. In the National category, Remy Wock Tai and Stéphane Michalon do a superb first straight line. But that wasn’t counting on Benjamin Janssens’ remarkable upturn and a little shake up on the first bend. In the end, Janssens wins this first National final of the year just before Michalon. Adrien Leblanc gets in at third place. The flat specialists were also in the house: Adam Kun (from Hungary), Jean Bulhon and Alex Jumelin, without forgetting Arnaud Gravey and Romain Georges (the two locals) and many more. Saturday morning, they started trickling in, and began riding the spot. Towards the end of the day, the battle began. Adam Kun won it easily, very much at ease and widely acclaimed by the Caen crowd; Stephane Ferrard also did a very good show, and many thanks to Manu Massobova for the show and the “fight” with Jean Bulhon. The next day, the riders, including Alex Jumelin and his team, arrived mid-morning and started preparing for the contest in a pleasant atmosphere. 3.00 p.m., the contest begins; the public is
there, hyped-up by the riders’ performance.s We will keep in mind Romain Georges’ brilliant runs (came in second, behind Adam Kun who is always impressive), but also the extra run for the third place between Alex Jumelin and Jean Bulhon. Finally Alex got to get onto the podium. In the dirt category, JB Peytavit had made the trip with his sponsors, the staff of “Truc de Fou”, who were also partners of the event. Jeremy Lepennedu, who was racing, was also taking part in the contest. PierreLouis Saillet, a guy from Caen, also part of the race, laid his cards straight away, with a load of backflips and a few impressive falls. The public is hot; the contest can begin. JB Peytavit treats the audience and gets first place; Jeremy Lepennedu, very regular throughout the weekend ends up second before Willow Cartier; PL Saillet is fourth and really charmed the public. The best trick of the weekend (a flip whip) was pulled by JB Peytavit, in front of a smitten audience. It was a brilliant performance by JB Peytavit who really dominated this contest from start to finish. Thanks to all the partner, volunteers, and Caen BMX, without forgetting everyone who came!
EVENT
MASTERS OF DIRT Event / Masters of Dirt / page 58
jb 360 double whip
Event / Masters of Dirt / page 60
Les Masters Of Dirt sont devenus depuis quelques années le show le plus médiatique d’Europe. Une gigantesque fête des sports d’action regroupant les meilleurs riders mondiaux du FMX, quad, moto neige, MTB et BMX ! Aux commandes de l’organisation, Georgy Fetcher a su bâtir un véritable empire autour des sports extrêmes en proposant au public (survolté) une nouveauté à chaque édition et un véritable show à l’américaine, avec des effets pyrotechniques, des filles légèrement vêtues ( jouant avec le feu) et des riders plus fous les uns que les autres. Comme c’est le cas chaque saison, le tour a commencé cette année par une étape à Vienne, en Autriche, maison mère des Masters Of Dirt. Et l’organisation avait mis le paquet afin de nous en mettre plein les yeux ! Devant plus de 15 000 personnes chaque soir, les riders se sont déchainés et ont su séduire le public durant 3 heures d’action pure. Pour la partie BMX, Markus Hampl a conçu deux sets de doubles nous permettant de tourner et de montrer au public tous les tricks possibles. Le show fut assuré par une vingtaine de riders, BMX et MTB confondus, avec, pour les plus connus : Mike Hucker Clark, Markus Hampl, Simon Moratz, le jeune
Nicholi Rogatkin, Vincent Massardier, les frères Musso, Dusan Antalik, JB Peytavit et bien d’autres ! Malheureusement, durant les essais, Michael Clark fit une mauvaise chute qui l’empêcha de participer au show (poumon perforé), mais pas aux soirées ! Ha ha, sick dude ! Les tricks pleuvent et le niveau est incroyable, le public est conquis une fois de plus ! Petit plus depuis l’an dernier : le BMX tracté. Pour faire simple, une poignée d’amateurs de grands sauts se font tirer par des motos et empruntent les rampes de FMX sur une distance de 12 mètres ! Incroyable. Quelques tricks sur cette distance : frontflip turndown parfait de Vince la Machine, front no hand, flip whip, 360, front flip indian air ! Le coup de massue est tombé, les riders sont dingues ! Pour clôturer la soirée, Georgy avait convié Paris Rosen, le seul rider au monde ayant posé un frontflip en moto sur une distance de 25 mètres ! Tous les riders s’étaient rassemblés à la réception afin d’encourager l’américain qui allait remettre ça. Ce dernier s’est lancé, mais a malheureusement chuté en fin de rotation. Plus de peur que de mal. Un maximum de respect pour cette performance hors du commun !
Le show terminé, nous prenons la route en direction de la ville de Gratz, toujours en Autriche, afin de participer à la deuxième étape du tour. Cette fois-ci, le BMX ne sera qu’en tracté et nous ne serons que 6 à rider. Nous voilà donc repartis pour 3 soirs de folie dans une salle moins grande mais toute aussi enragée ! Le public en redemande et ne se lasse pas des passages. Les riders FMX nous offrent un show incroyable avec des tchoutchous plus rapprochés les uns que les autres. Voilà pour ce bref rapport du tour MOD 2010. Les mots ne sont pas assez forts pour vous décrire l’ambiance, alors je laisse place aux images qui seront bien plus explicites ! Pour clôturer ce texte, je tenais à remercier Georgy et toute son équipe pour le travail fourni et pour la qualité du show. Longue vie au MOD crew ! Masters of what ? Masters Of Dirt ! P.S : Le tour n’est pas terminé, il reste encore plusieurs dates, consultez le site www.mastersofirt.com afin d’assister au plus grand chaos européen !
la machine
The Masters Of Dirt tour has become the last few years the most sensationalized show in Europe. This tour, as many of you know, gathers the best riders worldwide, who ride FMX, quads, snow bikes, mountain bikes, and BMX! The main organizer, Georgy Fetcher has managed in a few years to build an empire around extreme sports, bringing each time something new for a boosted crowd. An all American style show, with pyrotechnic effects, almost “naked” cheerleaders (playing with fire) and a bunch of the craziest riders on Earth. Like every season, the 2010 tour began with the Vienna stage, hometown Masters Of Dirt’s hometown. For this first date, the organization really spared no expenses, and we can only say it was an amazing show! In front of 15 000 people each night, the riders rode hard and seduced the crowd during 3 hours of pure action. For the BMX part, Markus Hampl had built us two sets of doubles that allowed us to turn and show the audience every possible trick. We were about 20 riders, both mountain bikes and BMX, the most famous being: Markus Hampl, Simon Moratz, young Nicholi Rogatkin, Vincent Massardier, the Musso brothers, Dusan Antalik, JB Peytavit and many more! Sadly, Michael Clark had a nasty fall during the practice, which made him unable to perform in the show (with a perforated lung), but he still managed the parties. Ha ha, that’s sick dude! Tricks were being churned out and the level of skill was incredible; one thing’s for sur is that the crowd had been conquered once again! The little bonus since last year was the towed BMX: a handful of high jump enthusiasts get towed by motorbikes and use the FMX ramps over a distance of 12 meters! Needless to say it’s pretty amazing. To mention only a few tricks over this distance: a perfect frontflip turndown by Vince “La Machine”, front no hands, flip whip, 360, front flip Indian air! The sledgehammer has been dropped, those riders are crazy! To end this evening, Georgy had decided to invite Paris Rosen, the only rider in the world to have managed a frontflip on a motorbike over a distance of 25 meters! All riders gathered on the reception side to encourage the American rider. He tried but sadly fell at the end of his rotation. More shaken than hurt, but maximum respect for this outstanding performance! The show is now over and we head towards Graz, another city in Austria, where we’ll run the second stage of the tour. This time, all BMXs are towed and there are only 6 of us riding. Once again, we prepare for another 6 crazy nights in a smaller hall but just as mad! One thing’s for sure, the public is always wanting more and is never tired of the performances. So the FMX offer them an amazing show with tchoutchous always closer. That was my brief report of the MOD 2010 tour; words can’t express the atmosphere over there, so I’ll let the pictures speak for themselves! To end this text, I wanted to thank Georgy and his team for the work they did, and for the quality of the show. Long live the MOD crew! Masters of what? Master Of Dirt! P.S: The tour isn’t over, there are still many more dates to come, so check out www.mastersofdirt.com for more info and joint the greatest European chaos!
Event / Masters of Dirt / page 62
Nicholi 720
8h07 Réveil de Bobby au labo Diversion ! 8:07 a.m. Wake Bobby at the Diversion lab!
10h17 Un saut au shop Orange20. 10:17 a.m. Pit stop at Orange20 bike shop
11h42 Les meilleurs burritos sont à L.A. 11:42 a.m. L.A. has the best burritos!
12h37 Arrivée à Chinatown. n 12:37 a.m. Arrive in China Tow
Trip / A Day in L.A / page 64
TRIP
A Day in L.A. PAR BOBBY CARTER - PHOTOS SAM P.
16h37 C’est quoi le flatland? 4:48 p.m. What is flatland?
18h53 Perdus dans une zone industrielle sur la route de Santa Monica ! 6:53 p.m. Lost in the industrial district on the way to Santa Monica !
! 20h53 Nous voilà à Santa Monica pour une session nocturne 8:53 p.m. Make it to Santa Monica for a night session! Trip / A Day in L.A / page 66
PORTFOLIO
THOMAS GRALL Thomas Grall est un jeune lyonnais de 24 ans qui s’est plongé dans la photo il y a 3 ans. Baignant dans le milieu du BMX depuis une dizaine d’années, il s’est au départ simplement attaché à retranscrire sa propre vision de cet univers, mais son travail s’est rapidement diversifié et il explore aujourd’hui différents styles de photographies. Ses quelques occasions de voyager, notamment aux Etats-Unis, ainsi que son travail chez Frenchys Distribution, lui permettent désormais de côtoyer différents types de riders et de se déplacer sur toutes sortes d’évènements, soit autant d’occasions de saisir de nouveaux clichés. Vous retrouverez ici une sélection de ses plus belles images et n’hésitez pas à consulter son site web, pour retrouver l’ensemble de son travail : www.thomasgrall.com
Thomas Grall is a 24 years-old guy from Lyon who got into photography 3 years ago. As someone who has been in the BMX scene for about 10 years, he wanted at first to simply retransmit his own vision of that world, but his work quickly diversified and today he explores all different styles of photography. On the few occasions he managed to travel, including to the United States, as well as his work for Frenchies Distribution, he had the possibility to meet with all sorts of riders and to be present on all kinds of events; so he had many opportunities to do more pics. You’ll now find a selection of his most beautiful pictures, and feel free to check out his website: www.thomasgrall.com Par Lilian
Proper team rider, FISE Montpellier (2009)
Portfolio / Thomas Grall / page 68
Nico, Anglet (2008)
Ben Nichols of Lucero, Chicago (2009)
Marien, Monts du lyonnais (2009)
Portfolio / Thomas Grall / page 70
Philadelphia (2009)
Chicago (2009)
Detroit (2009)
Lilian Conry, Frenchys warehouse (2009)
Tours (2007)
Portfolio / Thomas Grall / page 72
Antoine, Châteauneuf le rouge (2009)
Lilian Conry, Frenchys warehouse (2010)
Dover-UK (2006)
Nico, Barcelone (2008)
Portfolio / Thomas Grall / page 74
REPORT
Report / 24 h with Ale Barbero / page 76
24 H WITH ALESSANDRO BARBERO PAR RICKY MONTI
Alessandro est de Ceva (un village du Piémont) et je viens du lac de Côme; nous nous sommes retrouvés un matin à Gênes pour faire quelques photos. A 10h00, il s’est mis à bien pleuvoir et faire très froid, soit le pire que nous pouvions craindre ! Au vu des prévisions météos et des propos des locaux, nous nous sommes équipés de vêtements et de brosses afin de sécher les rampes. La pluie est revenue, mais une nature compréhensive nous a gratifiés de beaux rayons de soleil qui nous ont bien aidés. Si le park n’était pas dans un super état, son environnement incroyable nous a motivés à continuer. Il s’agissait d’un park public, donc ouvert à des gosses en rollers et skate qui ont envahi une rampe à distance de notre shooting. La mission du jour était une séquence sur un 540 flat spin déjà testé par Ale les semaines précédentes. Du fait que nous étions au bord de la mer, des coups de vent l’ont inquiété ; mais dès le premier essai, la séquence était presque parfaite. Alessandro la voulait plus que parfaite, alors il a
recommencé plusieurs fois afin d’assurer une belle hauteur et un style bien smooth. Le ciel nous a offert un beau bleu durant toute l’après-midi, pour des photos intéressantes de toothpick, no hand, etc. Les derniers clichés furent pris en fin de journée, avec ces lumières et ces ombres si spéciales. Après ce shooting rapide, nous nous sommes rendus au centre de Gênes, sans nous priver d’une pause kebab dans l’une des vieilles rues de la ville. C’était jour de carnaval et il y avait donc des kids avec des pétards partout, même dans le pipe, ce qui ne facilitait pas les prises de vues. Mais toute cette foule créait autour de nous une sorte d’arène humaine qui nous a motivés à donner notre meilleur. Nous avons finalement stoppé le shooting, satisfaits d’avoir installé de belles images dans la carté mémoire. Puis direction Ceva pour un énorme diner. Les 24h n’étaient pourtant pas encore écoulées, car un somptueux petit-déjeuner nous attendait le lendemain, à 9h00, près de chez Ale. A 10h00, ma mission fut enfin accomplie. Alessandro pouvait alors se rendre à la gym histoire de réveiller ses muscles.
Report / 24 h with Ale Barbero / page 78
24 hours with Alessando Barbero Alessandro is from Ceva (a village in the Langhe’s territory), and I am from Como’s Lake. We met at Genoa to take some photos. At 10:00 a.m., we were caught by cold winds and a driving rain: the worst we expected! Looking at the weather forecast and chatting with the locals, we decided to buy cloths and scrubbing brushes to clean out and dry the ramps. After that first task, the rain came back again…but an understanding nature with bashful rays of sunshine helped us. The park wasn’t in excellent condition but the amazing location made us continue. The park was public, so other boys with roller blades and skateboards in their rucksacks invaded the ramp looking away from our shooting. The goal for the day was the sequence of the 540 flat spin, already tested by Ale the previous week. Sometimes, because we were near the sea, gusts of wind worried Ale. At the first attempt the sequence was already perfect, but Ale wanted absolute perfection, and we did it several times to have the right elevation and the suitable smooth style.
The sky gave us a ray of sunshine for the entire afternoon, giving us interesting shoots like toothpick, no hand etc. We did our last shoots at sunset with special lights and shadow. After this hurried shooting we moved toward the centre of Genoa without forgetting to spend some minutes in a kebab in the old alley of the city. It was Carnival day, so children everywhere that tossed streamers or invaded the full pipe, it was so difficult to take the pictures. But those people create a public arena around us giving more interest to do better and better. After that we decided to close the work after this difficult day and happy to have good pictures in my memory card. In a traditional Italian style all stress must be rewarded while putting “the legs under the table”, so we moved toward Ceva to have a huge diner. The 24 hours were not finished yet: in the morning we began at 9:00 a.m. with a sumptuous breakfast near Ale’s house. Then at 10:00, after 24 hours, Ale joined the gym for his muscles wakeup and my mission was over.
Alessandro Barbero 540 flatspin
NEW PUSHER
XAVIER MAGNAN PHOTOS THOMAS REVEST
New Pusher / Xavier Magnan / page 80
Encore une nouvelle rubrique dans Cream, la page “New pusher”, car il est important de mettre en avant des gens talentueux, connus par certains, mais pas assez selon nous. Cette rubrique a pour but de présenter les riders de demain, et pour le lancement de celle-ci, nous tenions à vous présenter Xavier Magnan, un jeune français doué et attachant. Un gars simple, engagé dans son riding et toujours souriant. Voici donc un entretien qui vous permettra de mieux connaître le bougre ! Présentations... Xavier Magnan, 24 ans, sponsorisé par Mosaic Clothing, j’habite Paris. Quelques détails sur tes débuts en BMX et l’orientation de ton riding ? J’ai commencé par la race, au club de Sarrians, 1 an après avoir vu Fred Le Gall en nac-nac sur la couverture du BMX-Up n°9. Je roule tout : du bowl, depuis Marseille, et maintenant à Paris, du street, du skatepark de campagne, du champ de bosses, etc. Que fais-tu en dehors du BMX ? J’ai fini mes études l’année dernière et je travaille depuis chez un hébergeur de sites Internet en tant que technicien. Comme tout le monde, je ne souhaiterais faire que du BMX dans le futur. Mais il faut être honnête avec soi-même : si j’avais dû percer, je l’aurais fait il y a bien longtemps. Une chose te caractérise : ton sourire. Peux-tu nous donner ta recette pour avoir sans cesse la patate et ce smile à toute épreuve ? J’aime rouler, tout simplement : je suis avec mes copains, on s’amuse, on roule, on fait des tourniquets de la mort, la tornade infernale ou le poirier afghan sur nos bicyclettes. Pourquoi je ne sourirais pas ? J’ai tellement attendu de pouvoir faire du BMX que désormais je suis vraiment content d’en faire. J’ai mis 1 an avant de pouvoir me payer mon premier vélo ! Faisant partie des riders de la nouvelle génération, pourrais-tu nous exposer ton point de vue global sur le BMX ?
D’un point de vue économico-anthropologique, nous pouvons dire que le BMX… Je pense que l’on se développe bien : doucement mais sûrement. Nous avons su garder notre esprit foufou, avec des jams bien marrantes comme la Pegless Jam, le Vans Kill the Line à Peynier, la Simpel Session, et bénéficions d’une couverture médiatique de plus en plus régulière, avec des évènements tels que le Dew Tour, les X-Games et les Jeux Olympiques. Même s’ils ne sont pas forcement représentatifs, ces trois évènements ont le mérite de faire connaître notre sport au grand public. D’une manière indirecte, cela permet aux copains de partir à l’autre bout du monde et nous faire rêver : Valentino à Austin avec Martinez, Charveron en Chine, Kalkoff à Malaga chez Fly, la classe à Vegas quoi ! Es-tu un rider de contest ou préfères-tu le riding entre potes et le côté underground de la discipline ? J’aime le coté underground du riding entre copains aux contests. J’aime les contests underground avec le riding entre copains. J’aime le riding des copains de contests underground. Ca devient compliqué… J’aime tout ce qui est dans ta question avec bien évidement une préférence pour les copains. Tes projets ? Retourner voir les copains dans le Sud, filmer avec Thomas Revest, ne pas rater le FISE cette année (c’est une tradition avec les copains du SP3C), reprendre des études supérieures, finir Super Mario World, manger plus de légumes, refaire ma carte d’identité, m’inscrire sur les listes électorales, etc. Et puis continuer à rouler et progresser encore plus ! Un message à passer ? Merci à ma famille, ma copine, merci à Thomas Revest de me faire confiance avec Mosaic, merci à Cream pour l’interview, merci à David Del Barco, Vivien Leydet et Romain Maurel d’être d’excellents amis, merci au SP3C, Valréas, Marseille, Paris. Bonne chance au Double-G Garcia avec Eighty-Four. Merci à mes amis pour tout ce qu’ils ont fait pour moi.
Another new column in Cream magazine, the “New pusher” page. It seemed important to us to put forward talented riders who, although famous, weren’t quite famous enough in our view. This column’s goal is to present tomorrow’s riders, so as a launcher, we wanted to do a piece on Xavier Magnan, a young French rider, talented and pleasant. A simple guy, committed to his riding and always smiling. So here are a few questions that will give a chance to let you know the bugger! Introduce yourself... Xavier Magnan, 24, sponsored by Mosaic Clothing, I live in Paris. Can you give us a brief explanation about your beginnings in BMX and on how you consider your riding? I started doing race at the Sarrians Club, one year after seeing Fred Le Gall doing a nac-nac on the cover of BMX-Up nº 9. I ride everything; from bowls in Marseille and now in Paris, I do street, countryside skate parks, bump fields, etc. Apart from BMX, what do you do? Do you see BMX as hobby or are you hoping it will become a full time thing? I finished my studies last year, and since that, I have been working as a technician for an Internet company. Like most people, I wish riding could become a full time thing in the future. But I have to be honest with myself: if that were meant to be, it would have happened long time ago. One thing characterizes you: your smile. Could you give us your secret for always being in a great mood and happy? I just like riding; I’m with my mates, we have a great time, we ride, doing death tourniquets, infernal tornadoes, afghan handstands and other things on our bikes. Why wouldn’t I be smiling? I’ve waited for so long to be able ride BMX and now I’m just really pleased to ride. It took me a whole year to be able to afford my first bike!
Being part of the new generation of riders, could you tell us what are your thoughts on BMX, globally? On an anthropologic and economic level, we can say that BMX... I think that we are developing well: slowly but surely. We have managed keep our spirit a little crazy with fun jams like the Pegless jam, the Vans Kill the Line in Peynier, the Simpel Session and we are acquiring better media coverage with events like the Dew Tour, the X-Games and the Olympics. Even if they aren’t really representative, those 3 events helped our sport to be more recognized from the public. And also, it gives mates the opportunity to travel the world and dream: Valentino in Austin with Martinez, Charveron in China, Kalkoff in Malaga with Fly, this is pure class! Are you a contest rider or do you prefer riding among mates and the underground side of the sport? I like the underground side of riding with mates at contests. I like underground contests while riding with mates. I like mates’ riding at underground contests. It’s getting complicated... I like everything in your question, though of course I prefer my mates. Your projects for the future? Go back to see my mates in the South, filming with Thomas Revest, not missing the FISE this year (it’s a tradition, with the guys from the SP3C), go back to school, complete Super Mario World, eat more vegetables, get my identity card redone, sign up on the electoral board, etc. And keep on riding and getting even better! A message? I would like to thank my family, my girlfriend, Thomas Revest for trusting me with Mosaic, thanks to Cream for the interview, and to David Del Barco, Vivian Leydet and Romain Maurel for being excellent friends, thanks to the SP3C, Valréas, Marseille, Paris. Good luck to Double-G Garcia and Eighty-Four. Thanks to all my friends for everything you have done for me.
ART
BITCHBOY PHOTOS JEREMIE FULLERINGER
On dit souvent que le BMX est un art. Pour certains, il est le moyen de se vider la tête et de laisser aller sa créativité, pour d’autres c’est un outil d’inspiration. C’est le cas de Bitchboy, rider artiste du centre de la France qui nous dévoile ses œuvres sur tous supports. Non content d’exceller en tant que graphiste ou sur des toiles il s’est mis à marquer de son don la peau des gens. Les mots ne pèsent pas lourd, contentez-vous d’ouvrir les yeux, et appréciez !
Art / Bitchboy / page 82
It is often said that BMX riding is an art. For some it is a way to free one’s mind, and to let flow their creativity. For others, BMX is an inspirational tool, and this is the case for Bitchboy; rider and artist from the centre of France, who is showing his work in its many different forms. Not only he is an excellent graphic designer and painter; he has also started to mark his art onto people’s skin. Words may not have much weight to describe Bitchboy’s creations, so just feast your eyes on his work!
Art / Bitchboy / page 84
Event / Pegless / page 86
EVENT
PAR THOMAS CAILLARD, PHOTOS PEKA (SUR CETTE PAGE) ET YANN RETORY
PEGLESS JAM Depuis 3 ans déjà l’association Family, qui gère la Halle de skate de Villiers-sur-Orge, est associée a Clandé Events autour d’une jam de BMX : parce que ces skaters-là aiment le BMX et sont toujours prêts a le promouvoir ! L’infrastructure accueillant la jam est incroyable puisqu’il s’agit d’un park couvert, d’une aire de street extérieure et d’une medium rampe (de taille tout a fait honorable) récemment installée. Les skaters de Family sont très actifs, modifiant régulièrement la disposition des modules de sorte que le park soit en constante évolution, et c’est dans cette optique que, cette année, pour la troisième édition de la “Pegless Jam”, ils nous ont fait le plaisir d’autoriser exceptionnellement les pegs. On ne va pas faire toujours la même chose dans un park qui évolue sans cesse, non ? Alors bon, une “Pegless Jam” AVEC pegs, ça m’amusait beaucoup. Des sponsors comme Nike 6.0, Colony (grâce à Unleaded), Animal Bikes, Mosaic, Leef Jeans et Cream ont tout de suite adhéré et ne restait plus qu’à trouver des riders pour se balancer… Et là, on n’a pas été déçus. Tout s’est bien passé et on a même eu la chance d’échapper aux averses prévues par la météo. Tout le monde a roulé, donc tout le monde a gagné, soit 80 champions encore plus forts qu’aux X-Games ! Un grand merci à tous les riders qui ont prouvé que chez nous, le street, on sait faire. Le rail a pris cher et on a pris plaisir à voir rouler des riders originaux, parce que personnellement, Daniel Dhers, j’en ai marre ! Ha ha ha ha !
Pegless Jam For the last 3 years the Family crew, that manages the skateboard hall in Villiers-sur-Orges, teams up with Clandé Events for a BMX jam; these skaters love BMX and are always ready to promote it! The infrastructure that received the jam is incredible: a covered park, an outside street area and a (perfectly good sized) medium ramp that was installed recently. The skaters from Family are very active, and regularly change the lay out of the modules so that the park is constantly evolving, which is why this year, for the third edition of the Pegless Jam, they were kind enough to exceptionally allow pegs. We aren’t going to always do the same stuff in a park that is in constant evolution, are we? I liked the idea of a “Pegless Jam” WITH pegs. Sponsors like Nike 6.0, Colony (thanks to Unleaded), Animal Bikes, Mosaic, Leef Jeans and Cream were thrilled by the idea straight away and we only needed to find some riders... we weren’t disappointed. All went well and we even manage to miss the showers that were predicted by the weather forecast. Everyone rode, so everyone won, 80 riders, more than at the X-Games! A big thank you to all the riders who proved that we can do street anytime. The rail was well used and abused and we took great pleasure in seeing original riders, because personally, I’m sick of Daniel Dhers! Ha ha ha ha!
Event / Pegless / page 88
EVENT
STREET EN SCENE PAR MANU SANZ
Nico Cambon, flair
Event / Street en Scene / page 90
17h : Des groupes de rock énervés font des réglages de son dans un vieux théâtre classique. Plutôt bruyant et détonnant pour le lieu. Les musiciens débordent un peu sur l’horaire et il ne reste que très peu de temps pour tester les courbes sur cette scène en pente. Surtout que les BMXers sont en retard. Peu après, le théâtre ferme le temps du repas. 10h30 : Entrée des “artistes”, léger briefing, 20 petites minutes de riding pour le BMX… 20h00 : Fermeture du rideau : “Attention, on va faire entrer le public, silence sur la scène, on arrête de rider s’il vous plait !” La tension monte. Le spectacle devrait bientôt commencer mais les skaters, qui sont partis manger, se font un peu attendre. Un des speakers est carrément introuvable… On sent que des cultures inhabituelles sont en train de chambouler les traditions du théâtre. Difficile de contrôler toutes ces énergies. D’ailleurs, la tentation est trop forte et certains BMXers font quelques aerials de plus malgré les consignes. Finalement, tout le monde se pointe et le rideau est levé avec seulement une petite demi-heure de retard.
ACTE I Les speakers Ael et Pouch Touf chauffent la salle et le spectacle s’ouvre sur 1 DJ et 2 skaters “flat” pour une “Out Session” bien speed. Un bon aperçu du skate de rue et une bonne entrée en matière pour les spectateurs. ACTE II Jam session de skate avec DJ et rappers. Les trois meilleurs skaters sont élus à l’applaudimètre et retenus pour le final. Le public est plutôt bien réveillé et les skaters ne semblent pas gênés par les copings en pente et le kink dans une des courbes. Côté bande-son, du hip-hop live qui passe bien avec des lyrics sur le BMX et le skate. Les lascars ont l’air d’apprécier le décor “bling-bling” et il faut presque les sortir de force de la scène : “Allez, quoi ! Juste un dernier morceau.” Les skaters ont eux aussi du mal à s’arrêter, mais le rideau se referme et sonne la fin cette deuxième prestation. Au final, les trois préférés du public sont Jérôme Chevallier, Guillaume Chalet et Jeremy Grousset.
ACTE III Session BMX avec groupe de rock. Même chose que pour le skate. Les riders sont Nico Badet, Titus, Maxime Bonfil, Nico Cambon et Kevin Mazars. Le groupe de rock commence à s’inquiéter des chutes de vélos. Dos à la rampe, les musiciens ne voient pas si un BMX leur arrive dessus. Ils seront miraculeusement épargnés, mais un pied de micro ne sort pas indemne de sa rencontre avec le chromoly… Le public du coin est survolté et les riders locaux n’ont pas de mal à se faire élire : Maxime Bonfil, Kevin Mazars et Nico Cambon. DERNIER ACTE BMX et skate se mélangent et il s’agit d’élire le meilleur binôme : Nico cambon ride avec Jérôme Chevallier, Maxime Bonfil avec Jeremy Grousset et Kevin Mazars avec Guillaume Chalet. Les musiciens commencent sérieusement à stresser et à se retourner de plus en plus pour voir ce qui se passe. Et ils n’ont pas vraiment tort car les riders improvisent des tricks à deux (crossover ou autres) donnant lieu à des choses intéressantes et parfois dangereuses. Difficile de se comprendre avec le groupe qui joue à côté. Maxime fait un signe à Jeremy et les deux partent en crossover. Maxime balance un downside whip direct. Jeremy réussit à éviter de justesse la roue arrière de Max en carvant, à moitié couché, sous le coping… Dans un style plus organisé, Nico C se pose en disaster one hand et Jérome Chevallier lui passe au-dessus. C’est peut-être ce qui leur vaudra de gagner quelques lots et de bénéficier des plus gros applaudissements du public. Ce qui, à mon avis, distingue ce “spectacle” des autres manifestations du genre est le minimalisme de la mise en scène ; il ne s’agissait en somme que d’une simple session avec quelques mouvements de rideaux et des speakers pour présenter le tout. Et c’est cette quasi-absence de cadre, de règlement, qui a permis de présenter un riding brut et authentique, laissant libre cours à l’improvisation et à la créativité des riders et skaters. Le cadre du théâtre et du spectacle allait aussi dans ce sens et la musique live et énergique motivait les riders à se lâcher. Ce deuxième “Street en Scène” d’Albi a été une vraie réussite, une soirée bien rock’n’roll et déjantée, gratuite, dans un magnifique théâtre : une bonne occasion pour les familles de découvrir du BMX authentique dans le cadre d’un spectacle. Questions à Nicolas Cambon, rider et organisateur de “Street en Scène” : Une anecdote sur le spectacle ? Pour cette deuxième édition, ce fut bien laborieux au niveau de l’organisation : mercredi, début de gastro, journée la tête dans les chiottes ; jeudi, réveil à 6h pour aller fabriquer la rampe, mais à 6h15 (après un café) je me retrouve dans le fossé a cause de la neige, bloqué jusqu’a 12h… Fabrication de modules jusqu’à 22h, sous la neige. Merci à Pouch Touf pour son aide le lendemain. Samedi, tout se présente bien, et sur le coup de 17h, retour de gastro, cette fois le cul sur le chiotte, donc caca entre chaque run. Un vrai régal... Des problèmes de cohabitation entre BMX, skate et musique ? Zéro problème, que du plaisir pour tous, à part pour le groupe de Bretons qui n’était pas très rassurés d’entendre les riders dans leurs dos et de ne pas les voir. Le “Street en Scène” en quelques chiffres ? 450 : Le budget en € avec lequel on a organisé le tout. 550 : Le nombre de spectateurs (600 places au total). 22 : Le nombre de fois où je suis passé aux toilettes. 5 : Le nombre de riders en skate comme en BMX. 2: Le nombre de speakers. 3: Le nombre de groupes. 2: Le nombre de degrè C qu’il faisait pour le best trick (en journée, devant le théâtre). Combien de bénévoles pour organiser tout ça ? En gros, nous étions 3 à être là en permanence, plus quelques coups de mains au coup par coup par des skaters ou BMXers, sans oublier tous les riders et musicos qui ont participé bénévolement au “Street en Scène”. Merci à vous ! Donc, des remerciements ? Je tiens à remercier Cyril de Lockwood, Pouch Touf pour tout ce qu’il a fait, le Service Jeunesse d’Albi ainsi que l’équipe du Théâtre, Red Bull, Vans, Fit via Frenchys et Token pour le soutien à cet événement.
5:00 p.m.: Some angry rock bands are doing sound checks in an old classical theatre. It’s rather noisy and seems a little out of place. The musicians are late finishing, and there is only a little time to test the curbs on the slanted stage. Especially as the BMX riders are late. The theatre soon has to close for suppertime. 7:30 p.m.: The “artists” make their entrance, a quick briefing, 20 minutes of BMX riding... 8:00 p.m.: Curtain down: “Attention everyone, we are letting the public in, quiet on stage, stop riding please!” The tension is rising. The show is supposed to start soon but the skaters who went off to eat are late back. One of the speakers is missing... You can feel that these unusual cultures are kind of shaking up the theatre’s traditions. It’s hard to keep all this energy under control. The temptation to ride is too much for some of the BMXers and they do a few aerials despite the rules. In the end, everyone shows up and the curtain goes up only half an hour late. Act I The speakers Ael and Pouch Touf heat up the audience and the show begins with 1 DJ and 2 skaters doing flat for a speedy “Out Session”. A good insight into street skateboarding, and a nice way to begin the show.
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Act II A skate jam session with a DJ and rappers. The three best skaters are elected through applause and retained for the final. The audience is wide-awake and the skaters don’t seem inconvenienced by the slanted copings and the kink on one of the curbs. Musicwise, the live hip-hop goes down well, the lyrics are about BMX and skate. The rascals seem to appreciate the bling setting and it takes a while before we manage to get them off the stage: “Come on! Just one last song.” The skaters are also finding it hard to quit, but the curtain comes down, effectively ending the second act. In the end, the three favorites are Jerome Chevallier, Guillaume Chalet and Jeremy Grousset. Act III BMX session with a rock band. Same as the skaters. The riders are Nico Badet, Titus, Maxime Bonfil, Nico Cambon and Kevin Mazars. The rock band is starting to worry about bikes falling. With their backs to the ramp, they can’t see if a BMX is coming towards them. Miraculously, they are spared but one of their mic stands sadly isn’t when it meets up with a chromoly frame... The audience is hyped and the locals have no difficulty in being elected: Maxime Bonfil, Kevin Mazars and Nico Cambon.
Final act BMX and skate together and the best double act; Nico Cambon rides with Jerome Chevallier, Maxime Bonfil with Jeremy Grousset and Kevin Mazars with Guillaume Chalet. The musicians are really starting to freak out and are turning around all the time to try and work out what’s happening. And who can blame them, when the riders are improvising tricks between each other (crossovers or others), which are interesting but sometimes dangerous. It’s hard to understand one another with the band playing right next to them. Maxime signals to Jeremy and both begin a crossover. Maxime turns a direct downside whip. Jeremy just misses Max’s back wheel by carving, half lying down, under the coping... In a more organized style, Nico C. does a disaster one hand and Jerome Chevallier goes over him. Which is probably what got them a few prizes and the biggest applause from the audience. What made this show so different from the usual kind is the minimalism of the stage setting; in the end it was only a simple session with a few curtain movements and a few speakers to present everything. And because there were practically no confines or rules, this gave the possibility to do a show with raw and authentic riding, letting the riders and skaters improvise and letting them express their creativity. The setting of the theatre also went in that direction, and the live music helped the
riders let their energy flow. This second “Street en Scene” in Albi was a qualified success, crazy and rock’n’roll, free, and in a beautiful theatre; a great way for families to discover authentic BMX in a show format. Questions to Nicolas Cambon, rider and organizer of “Street en Scene”: Any anecdotes about the show? For this second edition, it was pretty tough for me: on Wednesday I caught a bug and spent the whole day with my head in the bog; Thursday, I woke up at 6:00 a.m to go and build the ramp, but by 6:15 (after a coffee) I found myself stuck in a ditch because of the snow, and had to remain there until noon... I was up ‘til 10:00 p.m building the modules. Thanks to Pouch Touf for his help the next day. On Saturday, all seemed well, but by 5.00 p.m, the bug did a comeback; this time my ass was on the bog, I had to crap between each run. Fun times... Were there any problems in getting on between riders, skaters, and musicians? No problems, it was all good for everyone, except for the band from Brittany who didn’t feel safe hearing the riders behind them, and not being able to see them.
“Street en Scene” in numbers? 450: budget in € for organizing everything. 550: people who came (600 seats). 22: times I went to the toilet. 5: riders as well as the number of skaters. 2: speakers. 3: bands. 2: degrees C during the best trick (during the day, in front of the theatre). How many volunteers helped to organize everything? There were mainly three of us who were there all the time, plus a few hands came to help, skaters or BMXers; without forgetting of course all the riders and musicians who did the “Street en Scene” for free. Thanks guys! So, any thanks? I want to thank Cyril from Lockwood, Pouch Touf for all he did, Albi’s Youth Council as well as the theatre team, Red Bull, Vans, Fit (via Frenchys) and Token for their support during this event.
Nico Badet turndown fackie
STYLE
NATURAL BORN RIDER REALISATION ALAIN MASSABOVA - STYLISME DIANE KHRIMIAN - PHOTOS PEKA - MODELS JOE (16 MOIS) & MINA (46 MOIS) MASSABOVA - THANKS TO LA CREMERIE
boxer : Pull-In tongs : Havaianas shoes : Adidas
Style / Baby rider / page 94
MINA Robe : Zara shoes : Dr. Martens
JOE chemise : Children’s place jean : Gap shoes : Nike
T-shirt : Converse short : Children’s place shoes : Vans
Style / Baby rider / page 96
Combishort : Zara shoes : Converse
T-shirt : Zara Pant : H&M boxer : Pull-In shoes : Nike
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T-shirt : Cream jean : Gap shoes : Vans
Face / RaphaĂŤl Chiquet / page 100
Quel lecteur de Cream aujourd’hui ne connait pas Raphaël Chiquet? De jour comme de nuit, sur son vélo ou les dancefloors, mon petit Chiquet est toujours motivé et plus que présent. Ce Raph là, tout le monde l’a déjà vu. Je ne pense pas être à la hauteur pour parler du rider, alors je parlerai de celui que l’on devrait reconnaître : le petit homme passionné, dans tous les sens du terme, aussi bien dans ses chagrins que dans ses éclats de rire... Mon ami qui ne le serait pas s’il ne faisait pas preuve d’autant de qualités humaines et de défauts désarmants. Cette honnêteté naturelle qui le qualifie lui assigne un rôle frappant. De ses idoles qu’il glorifie depuis ses débuts et qu’il égale aujourd’hui avec modestie, jusqu’aux bébés riders dont il est devenu le héros, il est le grand ou le petit frère de tous ceux qui savent l’aimer. Ce statut, il le mérite, et c’est avec une sagesse tendre et candide qu’il l’assume joyeusement. Au-delà de tous les contests, c’est avant tout ce Raph là qui est mon champion du monde maintenant.
Which Cream reader has not heard of Raphael Chiquet? Night and day, on his bike or on the dance floor, our little Chiquet is always more motivated and always more present. The Raph that everybody knows. I don’t feel up to speaking of the rider, so I will talk about the one we should all be able to know and recognise: the passionate guy, in every way, as much in his sorrow as in his laughter... My friend who wouldn’t known as be such if he weren’t so human in his qualities and in his disarming faults. This natural honesty that makes him what he is gives him a striking role. From the idols that he glorified from his beginnings and that today he equals but modestly, to the baby riders for whom he is now a hero; he is now the big or the little brother for all those who know how to appreciate him. He deserves that status, and it’s with tender wisdom that he carries it off. Beyond all the contests, that’s the Raph I know and who is my world champion right now.
RAPHAËL CHIQUET QUESTIONS PAR ALAIN MASSABOVA - INTRO MANON SAUTET - PHOTOS ANNA GORVITS
FACE
Une interview dans Cream ? Une interview dans Cream ! Assez excitant ! Je suis là, dans ce train qui m’emmène loin de la maison, fatigué, en manque de sommeil, après avoir travaillé toute la journée, m’apprêtant, en descendant du wagon, à enchainer toute la nuit, et je réalise que je me suis peu exprimé pendant toutes ces années à travers les médias BMX. J’ai du mal à trouver l’inspiration et pourtant j’ai des milliards de choses à déballer... Vous allez découvrir, en quelques lignes, un aperçu du monde dans lequel je vis, mais il est dur de résumer ça à quelques lignes, alors, au détour d’un contest, d’une démo, ou autre, n’hésitez pas a venir me serrer la paluche, on boira une mousse en refaisant le monde… Raconte-nous ta journée ? Je me lève entre 8 et 9 heures, je petit-déjeune et clean mon appart’, j’ouvre mon ordi, je check 2/3 sites d’infos ou de musique, un petit Facebook et hop, j’ouvre ma boite mail. Je commence donc à taffer vers 10h00. Ensuite, je me cuisine une truc ou je vais manger avec quelqu’un. Je réattaque le boulot. Souvent, l’aprèm j’ai un truc inhabituel à faire, genre aller a mon entrepôt, livrer de la boisson à des groupes ou des étudiants, rencontrer quelqu’un qui voudrait bosser avec Monster ou faire passer un entretien d’embauche... La plupart du temps je décroche vers 17/18 heures pour me mettre à mes loisirs (aller rouler, jouer de la gratte ou allez boire l’apéro avec des potes... la dernière solution est la plus courante ces derniers temps, je dois l’avouer, mais c’est souvent a moitié pour le taf...). Voilà, en gros, une journée type quand je suis à Paris, mais honnêtement, tous les jours sont différents et il m’arrive toutes les semaines, ou presque, de partir en déplacement pour le boulot ou pour faire des démos... Ce job chez Monster a changé ta vie ? Ça représente quoi pour toi ? Oui, on peut dire que ma vie a complètement changé depuis que je suis rentré chez Monster Energy en mars 2009. Avant, j’avais une vie de “branleur” où je passais mon temps à m’entrainer, faire la fête et voyager. Maintenant, je suis très occupé, j’ai des responsabilités, une équipe de 10 personnes à gérer, de la pression, des mails qui tombent jour et nuit sur le BlackBerry : un vrai travail quoi... Cette nouvelle occupation a forcément eu des conséquences sur mon autre job de pro rider en BMX. Depuis un an, je m’entraine beaucoup moins, j’ai du m’entrainer au maximum une vingtaine de fois depuis juillet dernier. Cela me manque, parfois, mais le fait d’avoir trouvé un job intéressant avec un challenge captivant dans une équipe européenne incroyable est très motivant ! Mes collègues de boulot (qui ont le même taf que moi en Europe) sont tous des gens extraordinaires et sont tous devenus des amis proches. Il m’est arrivé de faire la fête avec les boss européens, l’ambiance est détendue, bien que nous restions efficace et que nous bossions tous dur. En somme, mon job au sein de Monster a apporté un certain équilibre à ma vie et me motive pour le futur. Le BMX, pour toi, c’est avant tout un style de vie ? Que représente le BMX à tes yeux ? Bien sur, le BMX n’est pas seulement un sport, un art ou une occupation pour se faire plaisir ou gagner sa vie, c’est avant tout un style de vie qui inclut l’entrainement, les jams au spot, les shootings photo ou vidéo, les interviews, les shows, les contests, les voyages... Pour moi, le BMX représente une passion qui m’a aidé à évoluer dans le bon sens depuis que j’ai arrêté les études. J’ai quelques mauvais souvenirs ou frustrations de la vie autour de ce petit vélo mais ils s’effacent clairement par rapport à tous les moments incroyables que j’ai pu vivre ces 10 dernières années. Tu rides comme tu vie, beaucoup de style et de plaisir ? C’est vrai que mon riding ressemble assez à mon style de vie : j’ai essayé d’être le plus possible original car je pense que c’est fondamental, autant dans la pratique du BMX que dans la vie ; l’originalité nous permet de nous démarquer du commun des mortels mais aussi d’obtenir une certaine reconnaissance de sa part. Du style, bien sûr, c’est super important à mes yeux ; ou plutôt, j’accorde de l’importance au regard des gens sur moi quand je suis sur un spot ou quand je marche simplement dans la rue, j’ai envie que les gens soient impressionnés, qu’ils aiment me regarder et qu’ils apprécient ce que je fais/suis. Le plaisir ? Il ne m’est arrivé que très très rarement de rouler sans éprouver de plaisir, auquel cas je quittais le spot de suite ; sinon, des idées noires me venaient... Et dans la vie, bahaaa... je sais me faire plaisir ! Et je ne fais pas souvent des choses qui m’ennuient... Tu seras quoi et où dans 10 ans et dans 30 ans ? Je ne me suis jamais projeté dans l’avenir, je suis plutôt du genre à vivre au jour le jour... Dans 10 ans, je serai sûrement acteur Américain ; et dans 30, en tournée avec mon groupe de rock (revival année 00’s). Ce qui est sûr dans les deux cas, c’est que je roulerai encore, si mon corps me le permet… Après avoir maitrisé la roue avant, tu as créé un nouveau style de tricks sur la roue arrière avec les stable ducks ; quelle est la suite ? Whaouuu, très bonne question ! Etant constamment à la recherche de changements, d’originalité et de nouvelles sensations, je comptais inventer de nouveaux “concepts” de riding, je suis en pourparlers avec la Nasa et je ne peux malheureusement pas en dire plus. Sur terre, je compte continuer dans la voie que j’ai prise avec la roue arrière. Il y a encore des milliers de possibilités, alors je vais m’énerver un peu avant de me faire piquer mes prochaines figures par ceux qui me copient déjà les actuelles... C’était assez frustrant, parfois, de voir des mecs te copier des tricks que tu t’es fais ch#@r à inventer, qui te les claquent devant toi fièrement en contests (certains balancent même de petites phrases assassines quand tu foires un tricks : “Eh ! Moi aussi je sais le faire, regarde...”, oui mais moi je l’ai inventé, mon p’tit...). Maintenant, avec du recul, je me dis que c’est cool d’avoir des fans qui me font, en quelque sorte, l’honneur d’utiliser mes tricks. Certains de ces pauvres fous vont déchanter quand ils vont finir 40e aux Worlds ( je suis passé par la aussi, c’était marrant d’être fan après tout...). Champion du monde UCI, c’est important, ça change quoi ? Les contests sont importants pour toi ? Champion du Monde ! Du monde putain... Fucking world champion ! C’est assez fou ! Je crois que je n’arrive toujours pas à le réaliser, ou en tout cas je n’ai pas eu le temps de bien le réaliser... Certains pourront dire que c’était un coup de chance, un coup de maitre, un coup de poker, un coup du sort, un coup de boule... c’était un peu tout à la fois... Je suis en fait plus heureux d’avoir rendu des gens fiers de moi dans mon entourage ; et oui, des gens que je ne côtoyais plus depuis des années sont rentrés en contact avec moi, me félicitant... Je pourrai dire a mes petits enfants, si un jour j’en ai, que j’ai été Champion du monde, c’est quand même pas mal comme sensation ! Les contests ont toujours été importants à mes yeux, même si je n’ai jamais eu la gagne. C’est avant tout une bonne occasion de retrouver les copains du monde entier, de voir leur progression, de partager des choses comme le riding ou la fête ; et puis, un petit trip avec les copains de Paris en voiture ou une galère tout seul en bus chelou sur les routes de Colombie, ça n’a pas de prix ! Autrement, au niveau de la discipline en elle-même, je dirai que les contests sont l’un des aspects les plus importants de notre passion : si un jour il y a moins ou plus du tout d’événements, je pense qu’il n’y aura plus de riders, ou alors il restera une poignée d’illuminés qui se sentiront frustrés et seuls ! On peut choisir de ne pas aimer les contests, de ne pas s’y rendre, mais il ne faut pas cracher dans la soupe (et par conséquent dans la soupe des organisateurs qui se démènent assidûment pour faire vivre leurs projets. Et oui, qui dit event dit média, et donc, comme on dit en anglais, “increase of the awareness of the sport” (trop fatigué pour le traduire en français, c’est ça de bosser en anglais toute la journée.) : plus de riders, et donc plus de marques, s’intéressent à nous et injectent de l’argent dans le milieu, ce qui donne lieu à plus d’événements quand les liquidités injectées sont utilisées à bon escient. Au final, même le plus cul terreux des dirters (ça peut paraitre péjoratif alors que pas du tout, étant moi-même un cul terreux à la base) qui ride dans sa campagne paumée et qui ne bougera jamais en contest est gagnant, car, par exemple, il peut acheter du matos par correspondance sans se saigner (àl’époque de la période creuse, dans les années 90, un cadre US, c’était parfois 5 000 francs !). Parle-nous d’où tu viens et du champagne ? Le champagne ! Cette merveilleuse boisson a une place très importante dans ma vie. Etant originaire de cette région et, de surcroit, mon père étant producteur de champagne, on peut dire que mon éducation et mon épanouissement personnel ont été accompagnés de petites bulles... J’ai vécu une enfance heureuse à la campagne, puis une adolescence agitée, avec une bande
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de potes avec laquelle on roulait comme des dingues à partir de l’âge de 13/14 ans. On a fait les 400 coups ensemble... on est tous plus ou moins séparés maintenant (Montpellier, Paris, Londres, Nice, Lyon) mais on se revoit toujours aux grandes occasions et c’est saignant quand ça arrive... Champagne = Famille et Copains. Tu vis à Paris, tu es devenu un peu bobo et fashion donc ? Bobo, surement pas, je ne gagne pas assez de tunes pour hériter de cette appellation quelque peu abstraite, enfin, si l’on considère qu’habiter dans un quartier populaire, acheter ses vêtements dans une fripe et commander des sushis c’est être bobo, alors j’en suis peut-être un et je le vis très bien. Fashion ? Je ne suis pas à la recherche de la dernière tendance, à l’affut de la dernière extravagance vestimentaire et aux aguets lors des collections et défiles de mode, j’aime juste me faire plaisir et m’habiller correctement. Certes je fréquente des endroits “fashion” car j’aime cette créativité et l’ouverture d’esprits que les gens “fashion” ont... Ces endroits sont d’ailleurs souvent fréquentés par des jeans troués, des cuirs et des moustaches, alors... Cuir et moustaches !
Ta vie est également musicale, parle-nous de ta musique ? La musique a une place très importante dans ma vie, je fais tout en musique : bosser, rouler, manger, danser, boire, fumer, baiser... Je suis toujours à la recherche de nouveaux sons, la musique me rend heureux et me fais vibrer. Mon père m’a fait découvrir tous les grands noms du rock et j’ai ensuite appris à aimer à peu près tous les styles de musiques. J’ai joué énormément de guitare de 10 à 15 ans et je m’y remets en ce moment. J’ai une 3e carrière à préparer... Tu es aussi un voyageur ; dans quels pays es-tu allé et qu’as tu rencontré ? Je suis allé dans toute l’Europe ou presque, aux US, Canada, Costa Rica, Panama, Colombie, Singapour, Japon, Kuwait, Tunisie, Algérie, Côte d’Ivoire, et je compte bien agrandir cette liste... La plupart du temps, j’y ai rencontré des riders accueillants et super contents de me voir. J’y ai aussi découvert des cultures différentes de la nôtre, des mentalités parfois plus pures, peut-être à l’abri des abus de notre
civilisation... J’ai aussi vu la grande misère du tiers-monde, les enfants qui font la manche te regardant tendrement dans les yeux, et tu te sens coupable et impuissant... C’est très intéressant et enrichissant de partager la vie de gens qui ne gagnent pas en un an ce qu’un Européen peut gagner en un mois. On se rend compte que certaines valeurs très importantes passent au deuxième plan derrière la soif d’argent dans notre monde occidentale. Je souhaite à tout le monde de voyager (il y a des voyages très enrichissants a 1 heure d’avion de Paris) car, premièrement, on peut apprécier à sa juste valeur la vie que l’on mène en Europe ; deuxièmement, c’est une source de savoir et de motivation incommensurable. Un message pour tes fans ? Tout d’abord, merci de me supporter depuis toutes ces années, je n’en vaux peutêtre pas la peine ;-) N’hésitez pas à venir me parler, je suis très ouvert ; on peut croire que je me la pète parfois (et OUI je me la pèt, mais après presque 15 ans à en chier sur un petit vélo, si on peut pas se la péter 2 secondes, et bien Merde,
à quoi ça sert ?!) mais je reste disposé à parler avec n’importe qui, et surtout les jolies filles... En gros, vous l’aurez compris, ne vous prenez pas trop au sérieux, et SURTOUT, amusez-vous, c’est le principal ! Je remercie: Alex, Jimmy et Alain pour les débuts de ma grande aventure BMXienne parisienne; Anna Gorvits pour les magnifiques photos ; mes sœurs que j’aime ; mes parents (que j’aime aussi) pour m’avoir toujours soutenu, même dans les moments incertains, et mes amis qui m’aiment et qui me l’ont encore prouvé récemment à mon anniversaire, je les citerai bien mais j’ai peur d’en oublier... Les potes de Paris, les potes d’Epernay, le pote de Finlande, le pote de Madrid, les potes du Japon, les potes de la Nouvelle-Orléans, etc. La bise à vous et keep on rocking 20 inches !
An interview in Cream? An interview in Cream! Pretty exciting! I am here in this train taking me far from home, tired, lacking sleep, after having worked all day, and once I get off the train, getting ready to work all night, and I realise that, during all these years I have spoken very little to the BMX media. I find it hard to find inspiration, yet I have thousands of things to say... In few lines I will give you an insight into my universe but it’s hard to do so in a few lines, so, at a contest or a demo, don’t hesitate to come and say hi, we’ll have a beer and remake the world... Tell us your average day. I get up between 8 and 9, I breakfast and clean my flat, I switch on my computer, check out a couple of websites (music or news), a bit of Facebook and then I check my emails. So I start working at about 10.am. Then I cook myself something to eat or I go out to eat with someone else. I get back to work. Generally, in the afternoon, I have unusual stuff to do, like going to the warehouse, deliver drinks to groups and students, meet someone who would like to work for Monster or do a job interview... Most of the time, I’m finished by 5 or 6.pm, and I am then able to do my hobbies (riding, playing guitar or having a few drinks with mates... The last option is probably the most frequent lately, I must admit, although often it’s mostly job-related...). Has this job at Monster’s changed your life? What does it mean to you? Yeah, my life has dramatically changed since I took up this job for Monster Energy in March 2009. Before that, I really led a slob’s life, where I would spend my time practising, partying, and travelling. Now I am really busy, I have responsibilities, a team of 10 people to manage, pressure, emails coming all day and night on my BlackBerry; you know, a real job... This new occupation has obviously led to consequences for my other job as a professional BMX rider. In the last year, I’ve been practising a lot less; I’ve probably practised at the most 20 times since July. I miss it sometimes, but finding an interesting job with captivating challenges in an incredible European team is really motivating! My work colleagues (who have the same job as me in Europe) are amazing people, who have all become close friends. I’ve even partied with the European bosses, the atmosphere is really relaxed, although we remain effective and we all work very hard. All in all, my job at Monster’s has brought a certain balance to my life, and gives me motivation for the future. Is BMX a lifestyle choice to you? What does it mean to you? Of course BMX isn’t just a sport, an art, or a hobby for pleasure or financial gain; it’s above all a lifestyle that includes practising, jams at the spot, video or photo shoots, interviews, shows, contests and travels... For me BMX represents a passion that helped me evolve in a good way since I quit my studies. I have a few bad memories or frustrations around that little bike, but they disappear pretty quickly when I consider all the amazing stuff I have been through these last 10 years. Do you ride as you live: with style and pleasure? It’s true that my riding is pretty similar to my lifestyle: I have tried to be as original as possible as I believe it to be fundamental, as much in BMX as in life; originality helps differentiate ourselves from ordinary folk, and also to get some kind of recognition from them. Style, of course, is very important to me; or rather, I give importance to how I am perceived by people when I am on a spot or just when I am walking down the street, I want people to be impressed, to enjoy watching me and appreciate what I do and who I am. Pleasure? I have only rarely tried riding without pleasure, in which case I stop and leave the spot straight away; otherwise I’d get pretty dark ideas... As for in life, weeell... I know how to enjoy myself! And I rarely do stuff that bores me... What will you be in 10 and 30 years? I’ve never projected myself into the future; I’m more of an “each day at a time” guy... In 10 years, I’ll probably be an American actor, and in 30, on tour with my rock band (a noughties revival). What you can be certain of is that in both cases, I will still be riding, if my body still lets me... After having mastered your front wheel, you created a new style of tricks on your back wheel with the stable ducks; what’s next? Wow, very good question! As I am constantly on the lookout for changes, originality and new thrills, I wanted to event new “concepts” in riding, I am negotiating with Nasa and I can’t say anymore. On Earth, I will carry on riding on my back wheel. There are still thousands of possibilities, so I’m gonna get a little mad before my next figures get copied by those who are already nicking the present ones... It’s pretty frustrating, sometimes, to see guys copying tricks that you busted your balls creating, who proudly throw them at you during contests (some even throwing in little gems when you screw up one of your tricks, saying shit like “hey, look! I can do it too...” yeah but I invented it, kid...). Nowadays, with hindsight, I think it can be kind of cool to have fans, which in some ways are actually doing me the honour of using my tricks. Some of these poor nuts won’t be so Face / Raphaël Chiquet / page 104
pleased when they find themselves 40th at the Worlds, (I went through that as well, It was pretty cool to be a fan after all...). UCI world champion was it important, and did it change anything? Are contests important to you? World champion! The world, damn it... Fucking world champion! It’s pretty crazy! I think I still can’t wrap my head around it, or maybe I haven’t had time to get my head around it... Some might say it was a stroke of luck, or a gamble, or a masterstroke, a headbutt... It was a bit of all that... I am actually really pleased to have made people around of me proud; and yes, people I had not spoken to for years got back in touch to say well done... I will be able to say to my grandchildren, if I have them one day, that I was a world champion, and that an awesome feeling! Contests have always been important to me, even if I have never been obsessed about winning. It’s above all about meeting friends from around the world, and seeing their progression, sharing stuff like riding or partying; and whether you’re doing little trips with mates from Paris in a car, or struggling on some battered old bus in Columbia, that’s priceless! Otherwise, when it comes to the sport itself, I would say that the contests are a vital part of our passion: if one day there are less or no more events, I don’t think there will be any riders left, or just a handful of crazies who will be alienated and lonely! You can chose to not like contests, and not go, but you have to respect the people who bust their balls to organise these projects. Because, who says event, says media, which means you increases the awareness of the sport: that means more riders, more brands interested in us, and who inject more money into the cause, which leads to more events being organised if the money is used wisely. In the end even a hillbilly dirter (this can sound offensive but it’s not, I’m a hillbilly myself originally) who rides out in some lost part of the countryside and who never goes to any contest, gets some gains from them, because, for instance, he is able to buy gear without having to bleed himself dry (in the 90s during a low, a US frame could cost up to 5000 francs!).
Tell us about where you come from, and champagne? Champagne! That wonderful drink has an important place in my life. As I am from the area where it is made, and what’s more, my father actually produced it, you could say that my whole education and personal growth was accompanied by those little bubbles... I had a happy childhood in the country, followed by a rough adolescence, with a group of mates with whom I used to ride like crazy from the years 13 onwards. We got into all sorts of trouble... We are all more or less separated now (Montpellier, Paris, London, Nice, Lyon), but we still meet up when we can, and that’s always wild when that happens... Champagne = Family and Friends. Now that you live in Paris, have you become a bit of a bohemian bourgeois and a hipster? Bohemian bourgeois, certainly not, I’m not rich enough to get that slightly abstract label, unless you consider living in a working-class area, buying your clothes second-hand and eating sushi is bohemian bourgeois, in which case, maybe I am, and I’m not ashamed of it. A hipster? I don’t care about being up to date with the latest fashions, looking out for the latest extravagance, and ready for the newest collections and fashion shows, I just like enjoying myself, and wearing nice clothes. I do go to “hip” places because I appreciate the openness and creativity that “hip” people have... These places are often frequented by the kind of people who wear torn jeans, moustaches and leather, so... Moustaches and leather, it is, then!
Your life is also about music; tell us about that. Music holds a very important place in my life, I do everything with music on: working, riding, eating, dancing, drinking, smoking, and fucking... I’m always on the lookout for new sounds; music makes me happy and thrills me. My father taught me all the greatest names in rock and I then learnt to enjoy all styles of music. I played a lot of guitar from the ages of 10 to 15, and I’m taking that up again. I need to prepare my third career... You’re also quite a traveller; which countries have you been to, and what did you discover there? I’ve been practically all over Europe, to the US, Canada, Costa Rica, Panama, Columbia, Singapore, Japan, Kuwait, Tunisia, Algeria, the Ivory Cost, and I’m counting on increasing the list... Most of the time, I met friendly and welcoming riders who were pleased to see me. I also discovered different cultures, with maybe purer mentalities, maybe sheltered from the abuses of our civilisation... I also saw the great poverty in the third world, kids begging and staring at you with hope in their eyes, you feel really guilty and helpless... It’s very interesting and rewarding to share the lives of people who earn in a year what some Europeans earn in a month. You realise that some values of great importance tend to come second after thirst for gain in our western world. I wish for everyone to be able to travel (there are some very fulfilling trips to be made that are only one hour away from Paris on a plane), because, firstly, it helps
you appreciate the life you lead in Europe, and secondly, it a source of knowledge and incredible motivation. A message to your fans? First, thank you for supporting me for all those years; I may not be worth it ;-) Don’t hesitate to come and talk to me, I’m very open; you may think I’m a show off (and YES I am a show off, but if you can’t show off after 15 years of struggling on a tiny bike, well, when can you?!) but I’m always willing to talk to anyone, particularly nice girls... Basically, you got it, don’t take yourselves too seriously, and ABOVE ALL, have fun, that’s the most important! Thanks to: Alex, Jimmy and Alain for the beginnings of my great BMX adventures; Anna Gorvits for the great photos; my sisters that I love; my parents (whom I also love) for always being there for me, even in the difficult moments, my friends who love me and who proved just recently for my birthday, I’d name them all, but I would be worried I’d forget some... Mates from Paris, mates from Epinay, the mate from Finland, the mate from Madrid, mates from Japan, mates from New Orleans, etc... Cheers to you all and keep on rocking that 20inch !
EVENT
PÉRIPLE À TORONTO PAR RICHARD DESAULNIERS JR
Drew Bezanson HUGE ICEPICK
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550 kilomètres. C’est ce qui séparait notre point de départ, Montréal, de notre point d’arrivée, Toronto. 550 kilomètres, de “centre-ville” à “downtown”, de “Merci!” à “Thank you !”, du Canadien au Maples Leafs, du français à l’anglais. 550 kilomètres, ce n’est que 6 heures dans la voiture. 7 si la malchance s’acharne et que l’on trouve du trafic sur son chemin. Ce n’est pas tous les jours que l’on s’entasse dans deux voitures pour faire 7 heures de route. Mon voyage avec l’équipe de Prime Time Clothing vers la Toronto BMX Jam commençait bien brutalement. Fort heureusement, entassées dans une voiture avec des amis, le trajet passe bien rapidement. Même après nous être perdus dans la jungle qu’est Toronto, nous avons finalement rejoint le reste de notre groupe à l’hôtel. Prise en charge des chambres puis, après le souper au resto chinois, ne tenant plus en place, nous sommes partis explorer les alentours du downtown torontois dans cette nuit fraiche. Les qualifications nous attendaient le lendemain matin. Samedi Les gars de l’équipe découvrent le park pour la première fois. C’est drôle comment la Jam dégage une ambiance amicale et détendue. Personne n’est trop stressé, personne ne se prend trop au sérieux. Tout ce qui compte en ce samedi matin, c’est de s’amuser : la qualification, c’est un bonus. Cette humeur, qui semble être partagée par la plupart des riders, est contagieuse. La foule est bruyante et l’on ne peut s’empêcher de sourire, même avec Catfish qui essaye de nous brûler la rétine avec son laser vert (vraie folie en train d’exploser dans les événements de BMX en Amérique du Nord, le laser vert est pointé sur tout et partout, y compris les lentilles des photographes. Douloureux !). Les qualifications n’ont pas déçu au niveau calibre. Or, qui dit qualifications dit riders éliminés : des 61 inscrits en Pros, seuls 22 passèrent en finale. Déception pour mes amis montréalais, aucun d’entre nous ne s’est qualifié. Ceci dit, en restant positifs, vu qu’ils ne participaient pas aux finales, les gars sont venus prendre des photos dans le centre-ville avec moi. Cette fin de semaine folle se poursuivait, et notre dernière journée à Toronto nous attendait. Dimanche La journée a commencé avec la finale des moins de 14 ans, du BMX assez
solide pour des enfants. Top 3 : Mitch Radcliffe, Joel Bondu (rider de Montréal, dont on entendra souvent parler) et Ian Bradley. Les femmes suivaient. Mini Park, venue tout droit de Corée du Sud, a dominé avec des trucs bien exécutés (de beaux tucks no hander, entre autres). Nina Buitrago et Angie Marino complètent le podium. Les amateurs finissaient la matinée. C’est quand même drôle de considérer ces riders comme étant des “amateurs” au vu des très grosses manœuvres qui furent exécutées. Bike flip, ce n’est point un truc d’amateur ?! Un régal pour les spectateurs ! Top 3 composé de Mike Gray, suivi de Jason Aguiar et Daniel Riscado. Comme la veille, les pros nous en ont mis plein la vue et le dernier heat s’annonçait très impressionnant. Les points forts incluent un énorme flair gap, dans le quarter de 10 pieds, de Wade Lajar, des doubles whips (Steven Moxley) et même des triples (Rob Armour). Aj Anaya a utilisé tout le parcours et sorti de gros nosedives 360 en transitions avec beaucoup de style ! Mykel Larrin a quant à lui assuré du one foot one hander a 20 pieds dans les airs tout aussi stylé. Toute la fin de semaine, les quarters de 10 pieds ont été usés par plusieurs combos type bar to whip, tuck no hander to turndown, etc. Et la même chose sur le step-up avec, entre autres, Chris Childs qui nous a honorés d’un tuck no hander to barspin ! Crashs Malheureusement, cela ne s’est pas bien terminé pour tout le monde. Il y a eu de grosses chutes et la foule et les participants ont été assez durement secoués quand Zane Bradley et Lil’John sont tombés. Zane est tombé du quarter de 10 pieds directement sur la tête en ratant un tailwhip. Convulsions, perte de connaissance, panique. On a eu peur. Heureusement, il s’en est tiré avec plus de peur que de mal, étant à nouveau sur pieds le soir même. Dans le heat suivant, John s’est fracturé le tibia et le péroné en ratant un énorme 180 par-dessus la sapine. Plutôt brutal ! Mais la foule présente au Better Living Center savait à quoi s’attendre avec les 4 plus haut qualifiés : Charlie Bowers, Brett Banasiewicz (Maddog), Chris Hughes et Drew Bezanson. Bowers, Hughes et Maddog ont fait le spectacle. Hughes a sorti de gros 360 whips et des flip-whips sur le step-up, mais n’a pas pu atterrir certains petits tucks cruciaux (incluant un footjam sur le
Mike Gray - 360 tailwhip
Garret Renoylds - Footjam
poteau/boite électrique par-dessus le boxjump). Bowers a quant à lui ridé comme un possédé. Gros style, amplitude et de bons trucs l’on mené a la troisième position. Si Drew Bezanson n’avait pas été présent, Maddog aurait facilement gagné cette compétition : flair-whip, des front flips un peu partout, un decade sur le step-up, un fakie front flip, et un combo de double whip suivi d’un flair invert, entre autres. Solide deuxième place. Drew Bezanson Catfish l’avait annoncé en Estonie, et a bien fait de le répéter à Toronto : cette année est l’année de Drew Bezanson, nous sommes en “Drew-thousand-ten” ! Bezanson fut tout simplement inatteignable. S’élançant sous les acclamations des nombreux spectateurs présents, il abusait du parcours. Des 360 barspins, un énorme walltap en sortant du quarter de 10 pieds, un très gros superman sur le step-up, un barspin combiné à un tailwhip, des doubles barspins, un footplant sur la boite électrique. Tous les trucs que Drew faisait étaient parfaits, avec précision et technique, rien de trop sketch. Puis, il s’enligna pour s’assurer la victoire. Pédalant comme un démon, Drew sortit du quarter de 10 pieds, flottant pour une éternité, et s’enligna un icepick sur le rebord de la baie vitrée. Truc parfait, jusqu’à ce qu’il case le quarter et qu’il atterrisse 10 pieds plus bas sur le sol. Voulant absolument atterrir cet icepick pour ses collègues blessés (Little John et Zane), Drew prit deux minutes pour reprendre son souffle et faire réparer la coupure qu’il avait au front, puis s’élança de nouveau. Sous les acclamations de la foule qui ne tenait plus en place et qui avait en partie envahi le parcours, Drew atterrit le plus gros icepick que j’ai personnellement vu de ma vie. Folie furieuse, foule en délire, et la fin parfaite d’un événement de fou ! En ramassant mon équipement, je revins soudain à la réalité : 550 autres kilomètres de route m’attendaient. Du “downtown” au “centre-ville”, de “Thank you !” à “Merci !”, de l’hôtel à la maison. Ceci dit, épuisé comme j’étais, dormant en chemin, ces 550 kilomètres passèrent rapidement ! Merci à Prime Time Clothing qui m’ont permis de faire ce voyage, Mark Heaton qui continue d’organiser l’une des meilleures compétitions de BMX, Scott Mills pour son aide à Toronto, et Trish, l’entraineuse personnelle de Drew, qui m’a aidé avec mon dos de vieillard tout au long du week-end !
Chris Hughes - Table
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Footjam sur la boite électrique
Journey to Toronto 550 kilometers. That was the distance between our starting point, Montreal, and our finishing point, Toronto. 550 kilometres, from “centre-ville” to “downtown”, from “Merci!” to “Thank you!”, from the “Canadien” to the Maple Leafs, from French to English. 550 kilometers is only about 6 hours on the road. 7 if you’re unlucky and there’s traffic on the roads. It’s not everyday you pile up into two cars for a 7 hour drive. My trip with the Prime Time Clothing team to go to the Toronto BMX Jam started quite brutally. Luckily, being squashed in a car with mates, time went by a lot quicker. Even after having got lost in the jungle that is Toronto, we finally met up with the rest of our group at the hotel. We checked into our rooms, and after dinner at a Chinese restaurant, feeling restless, we went out to explore downtown Toronto in the cold night air. The qualifications were the next day. Saturday The guys from the team go the see the park for the first time. It’s funny how the Jam has a really laid back and friendly atmosphere. No one is too stressed or takes himself too seriously. The only thing that counts is to have fun; the qualifications are a bonus. This good mood, that seems to be shared by most of the riders, is really contagious. The crowd is noisy and we can’t help smiling, even when Catfish keeps trying to burn our retinas with his green laser beam (the new craze in BMX events in North America, they point these green lasers everywhere, even onto photographers’ lenses. Painful!) The qualifications were at an impressive level. But who says qualifications, says eliminations: out of 61 riders in the Pro category, only 22 were retained for the finals. A disappointing moment for my friends from Montreal, none of us are qualified. That said, they remain in good spirits, and as they were not taking part in the finals, they came and took pictures with me downtown. It was a crazy end to a crazy week, and we still had one last day to go in Toronto. Sunday The day begins with the finals for the under 14s, pretty tough BMX for kids.
In the top 3 were Mitch Radcliffe, Joel Bondu (a rider from Montreal, who we are sure to hear about soon) and Ian Bradley. Next were the women. Mini Park, straight from South Korea, was on top with some nicely executed stuff (some great tuck no handers, among others). Nina Buitrago and Angie Marino complete the podium. The amateurs end the morning. It’s weird to consider these riders as “amateurs” when you see the tricks being done. A bike flip can’t be considered an amateur stuff?! A real treat for us spectators! In the top 3 came Mike Gray, followed by Jason Aguiar and Daniel Riscado. Like the day before, the pros really put on a great show, and the last heat was really impressive. The strong points included a huge flair gap, in a 10 feet quarter by Wade Lajar, some double whips (Steven Moxley) and even some triple whips (Rob Armour). Aj Anaya used the whole park and did some massive nosedive 360 transitions with lots of style! Mykel Larrin, as for him, did an equally stylish one foot one hander 20 feet into the air. The entire weekend the 10 feet quarters were used to perform many combos, including bar to whips, tuck no handers to turndown, etc. And the same thing was repeated on the step-up with, among others, Chris Childs who kindly did a tuck no hander to barspin for us! Crashes Sadly, it didn’t go well for everyone. There were some pretty big falls, and the crowd and contestants were badly shaken when Zane Bradley and Lil’ John fell. Zane fell off the 10-foot quarter right onto his head, whilst attempting a tailwhip. Convulsions, out cold, panic in the house. We had a fright. Luckily, he was more shaken than badly hurt, and was up and about by nightfall. In the next heat, John fractured his shinbone and his fibula whilst attempting a massive 180 over the firs. It was brutal! But the crowd present that day at the Better Living Centre new what to expect with the four highest qualified: Charlie Bowers, Brett Banasiewicz (Maddog), Chris Hughes and Drew Bezanson. Bowers, Hughes, and Maddog made the show. Hughes did some big 360 whips and flip-whips on the stepup, but failed to land on some crucial little tucks (including a footjump onto the electricity pole over the boxjump). Bowers rode like he was possessed.
Louis - Downside Whip
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Garrett Renoylds - Tuck no hander sur le spine
Great style, amplitude, and good stuff that put him in third place. If Drew Bezanson hadn’t been there, Maddog would probably have won the contest: a flair-whip, front-flips all over the place, a decade on the step-up, a fakie front flip, and a combo with a double whip followed by a flair invert among others. A good second place. Drew Bezanson Catfish had said it in Estonia, and was right to say so again in Toronto; this year is Drew Bezanson’s year, it’s the year “Drew thousand and ten”! He was simply unreachable. Setting out under the cheers from the audience, he was abusing the set. 360 barspins, a huge walltap leaving the 10 foot quarter, a gigantic superman on the step-up, a barspin combined with tailwhip, some double barspins, and a footplant on the electricity generator. Everything he did was perfection, done with precision and technique, and nothing was too sketchy. Then he got in line for victory. Pedalling like the devil, Drew left the 10-foot quarter, floated for what seemed an eternity, and lined up an icepick on the side of the bay window. It was perfect until he broke the quarter and landed 10 foot below. As he really wanted to land this icepick for his wounded friends (lil John and Zane) Drew took two minutes to get his breath back and take care of the cut on his forehead, and then set out again. Under cheers from the crowd which was going wild and who was spilling onto the set, Drew landed the biggest icepick I have ever seen. The crowd went mental, cheers all round, and the perfect ending to a crazy event! As I was gathering my gear, it suddenly dawned on me: 550 other kilometres were to be expected. From “downtown” to “centre-ville”, from “Thank you!” to “Merci!”, from the hotel to home. That said, I was so exhausted I slept the whole way home! I would like to thank Prime Time Clothing who made the trip possible, Mark Heaton who still organizes one of the best BMX contests there are, Scott Mills for his help in Toronto, and Trish, who is Drew’s personal trainer and who helped me with my old man’s back the whole weekend!
EVENT
WAR JAM
PAR LUIS ELร AS BENAVIDES & RICARDO DORADO PHOTOS ESTEBAN SENISKA & MAXXX ENERGY
Jorge Vรกsquez
Event / War Jam / page 112
Kenneth Tencio
Rien de tel que vivre au Costa Rica. Alors que d’autres pays, au bout du monde, sont recouverts de neige, nous avons ici assez de soleil pour faire fondre un iceberg. A cette période de l’année, nous voulons tous rouler durant les 6 mois de saison sèche et espérons une saison des pluies douce afin de rouler encore. J’ai commencé à organiser la BMX WAR JAM en octobre pour qu’elle puisse avoir lieu en décembre, mais des dotations se sont faites attendre et j’ai dû décaler l’événement. Je souhaitais initialement qu’il ait lieu une semaine avant la Ticos Jam, afin que les riders internationaux puissent être présents aux deux rendezvous, mais les élections présidentielles ont été organisées le jour de la Ticos Jam, qui a elle aussi du être décalée. J’ai finalement décidé que la BMX WAR JAM se déroulerait le 31 janvier. Sans les vents forts de décembre et avec moins de pluie, ce serait parfait. Malheureusement, mon ami californien Lawrence Westerfield n’a pas pu venir cette année, mais il m’a beaucoup aidé en m’envoyant les dotations des Etats-Unis. Faire acheminer des pièces et des vêtements sur un évènement n’est pas très difficile, si vous vous y prenez bien. Je suis sûr que la plupart des marques sauront vous y aider. Le 30 janvier, veille de la jam, 6 panaméens et d’autres riders de tout le pays arrivent à Nicoya. Nous avions initialement prévu de participer à un festival local, mais nous avons préféré pédaler tout autour. De plus, les panaméens devaient remonter leurs vélos. L’autre partie du groupe s’est alcoolisée et a eu du mal à se lever le lendemain. Certains riders sont arrivés en retard, ou ne voulaient plus participer, du fait de leur cuite. Le jour J, j’ai dû me lever très tôt pour aider les gars de Maxxx Energy à monter leur stand et la sono. J’ai été impressionné par tous les trucs qu’ils avaient apportés. Ils ont installé une grande tente, avec un écran plasma, des boissons... ils avaient apporté des t-shirts au logo de l’événement et étaient accompagnés de deux superbes hôtesses. Oui, vous lisez bien. Deux canons comme vous n’osez pas en imaginer étaient présents sur mon événement ! Ces beautés étaient chargées de satisfaire les riders en boissons énergisantes. Mon dieu, j’adore le Costa Rica ! La jam a débuté avec un bunny hop contest et des battles de street. Le bunny hop contest a tourné au combat entre Kenneth Tencio et Allan, alias “pollo”, de Quesada, qui a lutté pour passer 1 mètre mais l’a finalement emporté. Pour le street, l’idée était que chacun puisse concourir (quel que soit son âge, son style ou son vélo), s’éclater sur les rampes, les rails, partager avec des gens venus de partout, montrer de quoi il était capable et faire sensation. Un run de qualification d’une durée d’une minute était proposé afin que les juges puissent évaluer les tricks, le style et la maîtrise. 5 riders devaient être sélectionnés, mais ils furent finalement 7. Un run de 15 minutes leur était alors offert durant lequel ils devaient tous s’affronter, dans l’ordre, un par un, roulant selon leur bon vouloir ; si une figure n’était pas rentrée ou une chute survenait, c’était au tour du rider suivant, jusqu’à ce qu’il faute. Les 7 finalistes ont montré un excellent niveau de riding sur une box, deux rails inclinés, un rail horizontal, une box en ciment et deux hips en bois. Les 3 meilleurs furent : Cesar Quesada, un local de Nicoya, avec des nose manuals qui ont fait des envieux (en troisième position) ; Pablo Rojas, alias Cojoyo, de San Carlos, avec des barspins 180 et des no handers (deuxième place) ; Kenneth Tencio, alias Pollis, de Cartago, aux incroyables tailwhips et barspins bien hauts (vainqueur). En flatland, les participants concouraient par paires, en mode battle, sur 4 minutes chacun. Un contest aux allures internationales, avec 6 riders panaméens et un allemand inscrits. Dans chaque paire était désigné un vainqueur qui formait alors un nouveau duo avec un autre rider vainqueur. Les panaméens, qui s’entrainaient depuis très tôt le matin, se sont acharnés, mais 5 d’entre eux furent victime de crampes, au point que certains durent abandonner. La compétition a continué sans eux et le niveau n’a cessé d’augmenter, de plus en plus hardcore. Du côté des costaricains on trouvait 2 de mes riders favoris, Harry Sánchez, de Heredia, et Douglas Vásquez, de Guápiles. Chez les panaméens, Jorge Vásquez et Erick Camaño ont assuré de solides runs. Comme les riders s’affrontaient, le soleil commençait à disparaître et la température devenait plus plaisante. L’excitation était à son comble quand fut annoncé le duo de finalistes : Erick Camaño et Adrián Gómez. Erick a laissé tout le monde sur le c*l avec ses rollings à fond et ses combos impeccables sur l’avant et l’arrière qui l’ont expédié vers la victoire. Ce jeune rider a vraiment progressé depuis la dernière fois que je l’ai vu rouler ! Fais gaffe Matthias ! La dernière partie du contest de flat fut un “longest peg whellie” contest remporté par Andreas Tschuck. Ce sont les superbes hôtesses qui ont remis leurs prix aux vainqueurs. Chaque rider est rentré chez lui non seulement avec un prix mais surtout avec la satisfaction d’avoir soutenu le sport que nous aimons. Je tiens à remercier toutes les marques et tous les gens qui ont contribué à l’organisation de cet évènement : Lawrence Westerfield, Ricardo Dorado, Wilberth Martinez du shop Aro, Chris Moeller de S&M bikes et Fit bikeco, Hector Garcia de The Byke Project, Anthony Lim de Quamen bikes, Michael Tang d’Odyssey et Flatware, Martin de Global-flat.com, Patrick Schoolen de Flatlandfuel.com, Alain Massabova de Cream magazine, Omar de Animal bikes, Ed Nussbaum de Sick Child, Michael Meza et Leonardo Ramírez de Cletas BMX Wear, Ezio Zapata, Eduardo Quiros, et Rodolfo Coto de Maxxx Energy, les hôtesses Pamela Reid et Stephanie Arias, Lou Uba, Esteban Leon, le DJ Eliécer Torres, le photographe Esteban Seniska et toutes les personnes présentes sur l’événement. A l’année prochaine !
There’s nothing better than living in Costa Rica. While some countries on the other side of the world are covered with snow, we have enough sunrays to melt an iceberg. At this time of the year, we all want to ride our bikes during the following 6 months of dry season and expect a mild rainy season so that we can ride, too. I started to organize the BMX WAR JAM in October because the idea was to do it in December, but I was still waiting for some promo packages to arrive so I had to postpone it. Also, I wanted this event to take place one week before the Ticos Jam so many international riders could come to both events, but the presidential elections happened to be on the Ticos Jam date, and as a result, it also had to be postponed. In spite of this, I made my final decision and set the date: January 31st. On this date, the strong winds of December would not affect the contest and it would be less likely to rain. Perfect! Unfortunately, my friend from California, Lawrence Westerfield, could not make it this year, but he helped me a lot, sending some promo packages from the United States. Getting companies to flow some bike parts and apparel to events is not hard if you do it in the right way. If you ever want to organize your own event, I’d encourage you to go ahead and e-mail many companies to support your jam or contest. I’m pretty sure that most of them will help you out. January 30th, one day before the jam. Six Panamanians arrived in Nicoya along with many people from all over the country. Initially, the plan was to attend the festival in Nicoya, but we kept pedaling around, and furthermore, the Panamanians had to put their bikes together. The other part of the group, however, did get drunk and had problems getting up the day of the event. Some riders even arrived late and didn’t want to participate due to their hangovers. D Day. I had to get up very early to help the guys of Maxxx Energy set up the tent and the P.A system. I was pretty amazed by all the things these guys brought. They collaborated with a big tent, a plasma screen, drinks, t-shirts with the event logo and two gorgeous models. Yes, you heard it right. There were two of the hottest women you can imagine in my event! God, I love Costa Rica! These beauties were in charge of providing the riders with energy drinks. The jam started with the bunnyhop contest and the street battles. The bunnyhop contest turned into a real fight between Kenneth Tencio and Allan A.K.A “Pollo” from Ciudad Quesada, who had to struggle to overpass the 41” obstacle. At the end, Allan took first place in this contest. For the street contest the main idea was to have a comp where all kind of riders no matter age, style, or bike could ride and enjoy the ramps, rails, and share with people from the entire country and at the same time battle to show the best of themselves and make an impression on their bikes. The first stage was to select riders giving them the chance of doing their best run they could in a minute (which the judges considered was enough time for a rider to make an impact on the public), evaluating: the tricks, style and the fluency. Once everyone had had the chance to ride, the judges chose five riders, but in this case seven were privileged. At the second and last stage, the seven finalists had a fifteen-minute run to struggle in, basically, in order, they rode one by one taking advantage of the time doing whatever they felt like, but if a trick was not pulled right or the rider fell, the next rider entered and took the place in the run until he failed. The seven riders at the finals showed an excellent level of riding in a circuit of a box jump, two inclined rails, a horizontal rail, a cement block box and two wooden jump hips. The three best competitors were Cesar Quesada a local rider from Nicoya (with nose manuals that were the envy of most) who got the third place, Pablo Rojas A.K.A. Cojoyo from San Carlos (did 180 barspins and no handers) who got second place and Kenneth Tencio A.K.A. Pollis from Cartago (amazed with his tailwhips and high barspins) who got first place. For the flatland part, the participants were grouped in pairs, which battled for a four-minute period each one. This contest had an international touch, as we had six Panamanian riders and one rider from Germany attending the event. In this battle format, for each pair that would compete there was a winner, and automatically new pairs would be created. The Panamanians battled very hard and were riding since very early in the morning, which was a weak point for them because in the middle of the contest five of them had body cramps and some could no longer compete. In spite of this, the event continued and the battles became more hardcore. On the Costa Rican side, there were two favorite riders: Harry Sánchez from Heredia and Douglas Vásquez from Guápiles; however, none of them could make it to the finals. On the Panamanian side, Jorge Vásquez and Erick Camaño had very solid runs. As the riders were battling, the sun started to go down, the weather became more pleasant, and the excitement of the finals became very intense when the judges announced the two finalists: Erick Camaño and Adrián Gómez. Erick made everybody drop their jaw when he pulled full-speed rollaids and flawless backwheel and frontwheel combos that took him to the first place. This young rider has really improved his skills since I last saw him! Watch out Matthias! The last part of the flatland event consisted of the “longest peg wheelie” contest, in which Andreas Tschuck took the crown. At the very last part of the BMX WAR JAM, the beautiful models were in charge of handing out the prizes to the winners of the contests and the raffle. Every rider went home not only with a prize, but with the satisfaction of having supported the sport we love. I’d like to thank all the companies and people that helped me organize this event: Lawrence Westerfield, Ricardo Dorado, Wilberth Martinez from Aro bikeshop, Chris Moeller from S&M bikes and Fit bikeco, Hector Garcia from The Byke Project, Anthony Lim from Quamen bikes, Michael Tang from Odyssey and Flatware, Martin from global-flat.com, Patrick Schoolen from Flatlandfuel.com, Alain Massabova from Cream magazine, Omar from Animal bikes, Ed Nussbaum from Sick Child, Michael Meza and Leonardo Ramírez from Cletas BMX Wear, Ezio Zapata, Eduardo Quiros, and Rodolfo Coto from Maxxx Energy, the models Pamela Reid and Stephanie Arias, Lou Uba, Esteban Leon, Eliécer Torres the DJ, Esteban Seniska the photographer, and everyone who attended the jam. See you next year!
No hay nada mejor que vivir en Costa Rica. Mientras algunos países al otro lado del mundo están cubiertos por nieve, nosotros tenemos suficientes rayos solares para derretir un témpano de hielo. En esta época, todos queremos montar nuestras bicis durante los siguientes 6 meses de estación seca y esperar una estación lluviosa leve para que también podamos montar. Yo empecé a organizar el BMX WAR JAM en Octubre porque la idea era hacerlo en Diciembre, pero todavía estaba esperando que llegaran unos paquetes con productos, así que tuve que posponerlo. También, quería que este evento se llevara a cabo una semana antes del Ticos Jam para que de esta manera, muchos riders internacionales pudieran asistir a ambos eventos, pero las elecciones presidenciales estaban programadas en la fecha del Ticos Jam, y por ende, éste también se tuvo que posponer. A pesar de eso, tomé mi decisión final y definí la fecha: 31 de Enero. En esta fecha, los fuertes vientos de Diciembre no afectarían la competencia y sería menos probable que llueva. ¡Perfecto! Desafortunadamente, mi amigo de California, Lawrence Westerfield, no pudo venir este año, pero me ayudó mucho mandando algunos paquetes de premios desde Estados Unidos. El que las compañías manden partes de bici y ropa a los eventos no es difícil si lo haces de la manera correcta. Si alguna vez quieren organizar un evento, los insto a que den un paso y manden e-mails a muchas compañías para que apoyen su jam o competencia. Estoy bastante seguro que la mayoría de ellas les echarán una mano. 30 de Enero, un día antes del jam. Seis panameños llegaron a Nicoya junto con varia gente de todo el país. Inicialmente, el plan era asistir a las fiestas de Nicoya, pero solamente pedaleamos en los alrededores y además, los panameños tenían que armar sus bicis. Sin embargo, la otra parte del grupo sí se emborrachó y tuvo problemas para levantarse el día del evento. Algunos riders incluso llegaron tarde y no quisieron participar debido a la resaca. Día D. Me tenía que levantar muy temprano para ayudar a los muchachos de Maxxx Energy a poner el toldo y el equipo de sonido. Estaba bastante asombrado de ver todo lo que esa gente trajo. Ellos colaboraron con un gran toldo, una pantalla de plasma, bebidas, camisetas con el logo del evento y dos hermosas modelos. Sí, oyeron bien. Habían dos de las mujeres más guapas que se puedan imaginar en mi evento. ¡Dios, amo Costa Rica! Estas bellezas estuvieron a cargo de proveer a los riders con bebidas energéticas. El jam empezó con la competencia de salto alto y las batallas de estilo callejero. La competencia de salto alto se convirtió en una verdadera pelea entre Kenneth Tencio y Allan, conocido como “pollo” de Ciudad Quesada, quienes batallaron para sobrepasar el obstáculo de 41 pulgadas. Al final, Allan se llevó el primer lugar de esta competencia. Para la competencia de street la idea principal era tener un evento donde todo tipo de rider sin importar edad, estilo, o bicicleta pudiera montar y disfrutar de las rampas, los rieles, y compartir con gente del país entero y al mismo tiempo batallar para mostrar lo mejor de sí mismos e impresionar con sus bicis. La primera etapa era seleccionar a los competidores dándoles la oportunidad de hacer su mejor “pasada” en un minuto (lo cual los jueces consideran suficiente tiempo para que un rider deje una exaltación en el público) evaluando: trucos, estilo y la fluidez. Una vez que todos hayan tenido la oportunidad de andar, los jueces elegirían cinco riders, en este caso, siete fueron los privilegiados. En la segunda y última etapa, los siete finalistas tuvieron una pasada de quince minutos para luchar, básicamente, en orden, uno por uno toma ventaja del tiempo haciendo lo que quisiera, pero si no hace bien un truco o cae, otro rider entra y toma lugar en la pasada hasta que falle. Los siete participantes en la final mostraron un excelente nivel en un circuito de una caja de salto, dos rieles inclinados, una caja de blocks de cemento y dos rampas de salto de madera. Los tres mejores competidores fueron Cesar Quesada un rider local de Nicoya (con nose manuals que eran envidia de muchos) obtuvo tercer lugar, Pablo Rojas C.C. Cojoyo de San Carlos (hizo 180 barspins y no handers) obtuvo segundo lugar y Kenneth Tencio C.C. Pollis de Cartago (sorprendió con tailwhips y barspins muy altos). Para la parte de flatland, los participantes fueron agrupados en parejas, las cuales batallaron por un período de cuatro minutos cada una. Esta competencia tuvo un toque internacional ya que tuvimos seis riders panameños y un rider de Alemania. En este formato de batalla, por cada pareja que compitiera había un ganador, y automáticamente nuevas parejas se formarían. Los panameños batallaron muy duro y estuvieron montando desde muy temprano en la mañana, lo cual fue un punto débil para ellos porque en media competencia cinco de ellos presentaron calambres y algunos no pudieron seguir compitiendo. A pesar de esto, el evento continuó y las batallas se hicieron cada vez más duras. Del lado costarricense, habían dos riders favoritos: Harry Sánchez de Heredia y Douglas Vásquez de Guápiles; sin embargo, ninguno de ellos llegó a las finales. Del lado panameño, Jorge Vásquez y Erick Camaño tuvieron rondas muy sólidas.Mientras los riders batallaban, el sol empezó a ocultarse, el clima se tornó más agradable, y la emoción de las finales se hizo más intensa cuando los jueces anunciaron los dos finalistas: Erick Camaño y Adrián Gómez. Erick dejó a todos boquiabiertos cuando hizo rollaids a toda velocidad y combos perfectos tanto en la rueda trasera como delantera, lo cual lo llevó al primer lugar. Este joven rider ha mejorado considerablemente desde la última vez que lo vi. ¡Cuidado, Matthias! La última parte del evento de flatland consistió en la competencia del “peg wheelie más largo”, en la cual Andreas Tschuck se llevó la corona. En la última parte del BMX WAR JAM, las hermosas modelos estuvieron a cargo de entregar los premios a los ganadores de las competencias y de la rifa. Cada rider se fue a casa no sólo con un premio, sino con la satisfacción de haber apoyado el deporte que tanto amamos. Me gustaría agradecerle a todas las compañías y personas que nos ayudaron a organizar este evento: Lawrence Westerfield, Ricardo Dorado, Wilberth Martinez de Ciclo Aro, Chris Moeller de S&M bikes y Fit bikeco, Hector Garcia de The Byke Project, Anthony Lim de Quamen bikes, Michael Tang de Odyssey y Flatware, Martin de global-flat.com, Patrick Schoolen de Flatlandfuel.com, Alain Massabova e Cream magazine, Omar de Animal bikes, Ed Nussbaum de Sick Child, Michael Meza y Leonardo Ramírez de Cletas BMX Wear, Ezio Zapata, Eduardo Quiros, y Rodolfo Coto de Maxxx Energy, las modelos Pamela Reid y Stephanie Arias, Lou Uba, Esteban Leon, Eliécer Torres el DJ, Esteban Seniska el fotógrafo, y todos los que asistieron al jam. ¡Nos vemos el próximo año!
2 semaines après la BMX WAR JAM à Nicoya, les flatlanders costaricains avaient un autre engagement : la Ticos Jam, événement légendaire devenu une tradition depuis déjà 7 ans ! Des riders venus de tout le pays s’y sont rendus afin de prouver que le flatland n’est pas mort, et même si le nombre de participants étrangers a décliné, je peux dire que cette édition fut l’une des meilleures. La raison : de nouveaux visages sur le podium. Cela fait du bien de voir des talents émerger, surtout quand on en arrive au point de penser que plus personne ne s’intéresse au flatland. Cette année, la Ticos Jam nous a offert un format un peu différent. La première partie de l’événement consistait en une jam durant laquelle les riders ont pu s’exprimer sans pression. La seconde concernait le contest, avec 18 riders s’affrontant pour la première place. Le rider pro Jesse Puente est venu de Californie afin de partager ses figures et son expérience avec les Costaricains. Son show fut unique, combinant des tricks old school avec de plus récents. Revenons sur le contest avec le panaméen Jorge Vásquez qui est sorti du lot avec ses tricks les plus durs. La deuxième place est revenue à Kenneth Rosales, de Guápiles, et la troisième à Johan Vásquez, de San Ramó. Personne ne pourra trouver quoi que ce soit à redire sur ce contest. On a eu droit à des riders talentueux, Jesse, et deux superbes hôtesses. Ces modèles de chez Maxxx Energy, si belles, ont clairement volé la vedette aux riders. Ils voulaient tous poser en photo avec elles, même Jesse. Je ne vous en dirai pas plus, car si vous voulez vraiment savoir ce qu’est une Ticos Jam, soyez présents sur la prochaine. Rendez-vous en 2011 !
TICOS JAM 7
Two weeks after the BMX WAR JAM in Nicoya, the Costa Rican flatlanders had another commitment: the Ticos Jam. This legendary event has been part of our tradition for seven years now! Riders from all the corners of the country showed up once again to prove that flatland is not dead. Even though the number of international riders attending the event has decreased, I’d say that this year we had one of the best events ever. The reason: new faces in the podium. It’s always good to see fresh talented riders taking part in contests, especially since I used to believe that no one was interested in riding flatland anymore. This year’s Ticos Jam changed a little bit its format. The first part of the event consisted of a jam where the riders showed their moves with no pressure. The second part was the contest itself, where eighteen riders battled for the first place. The pro rider Jesse Puente came all the way from California to share his tricks and his experience with the Costa Rican riders. His show was one of a kind, combining oldschool with newschool tricks. Going back to the contest thing, the Panamanian Jorge Vásquez stood out from the rest of riders and busted out his hardest tricks. The second place went to Kenneth Rosales from Guápiles and the third place was for Johan Vásquez from San Ramón. No one can really complain about this event. We had skilled riders, Jesse, and two beautiful models. The models from Maxxx Energy, Pamela Reid and María Cubero definitely stole the show with their beauty. All the riders wanted a photo with them, even Jesse. I won’t tell you more because if you want to know what this jam is all about, then you’ll have to come and experience yourself. See you next year!
Dos semanas después del BMX WAR JAM en Nicoya, los flatlanders costarricenses tuvieron otro compromiso: el Ticos Jam. Este legendario evento ha sido parte de nuestra tradición por siete años. Riders de todos los rincones del país llegaron una vez más a probar que el flatland no está muerto. Aun cuando el número de riders internacionales que llegan al evento ha decaído, yo diría que este año tuvimos uno de los mejores eventos. La razón: caras nuevas en el podio. Siempre es bueno ver nuevos riders talentosos participar en competencias, especialmente porque yo creía que ya nadie estaba interesado en practicar flatland. El Ticos Jam de este año cambió un poco su formato. La primera parte del evento consistió de un jam donde los riders mostraron sus movidas, sin presión. La segunda parte fue la competencia en sí, donde dieciocho riders batallaron por el primer lugar. El rider profesional, Jesse Puente, vino desde California para compartir sus trucos y su experiencia con los riders ticos. Su presentación fue única, combinando trucos de la vieja y nueva escuela. Retomando lo de la competencia, el panameño Jorge Vásquez resaltó sobre los demás riders e hizo sus trucos más difíciles. El segundo lugar fue para Kenneth Rosales de Guápiles y el tercer puesto fue para Johan Vásquez de San Ramón. Nadie se puede quejar de este evento. Tuvimos buenos riders, a Jesse, y a dos hermosas modelos. Las modelos de Maxxx Energy, Pamela Reid y María Cubero definitivamente robaron el show con su belleza. Todos los riders querían una foto con ellas, incluso Jesse.Ya no les voy a decir más porque si ustedes quieren saber de lo que trata este jam, entonces tendrán que venir y vivirlo ustedes mismos. ¡Nos vemos el otro año! By: Luis Elías Benavides Madrigal Photos: Maxxx Energy and Tony Mendieta
Tony Mendieta
Jesse at work...
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KULTE CONTEST 2010
Résultats PRO : 1er : Bruno FAUCON 2 e : Olivier DURIEUX Natchou 3 e : Justin FOUQUE 4 e : Jean Charles PIERI 5 e : Jean GALLIGANI 6 e : Steeve MAGRO
Samedi 30 janvier 2010. Nous voilà à nouveau réunis pour le rendez-vous que les riders de la région PACA attendent chaque début d’année. Un événement devenu incontournable : le Kulte Contest. Malgré un froid intense, cette nouvelle édition a vu ses 3 catégories bien remplies, avec plus d’une vingtaine de participants par niveau. En Junior, on a senti une belle motivation chez des riders ne roulant pour certains que depuis quelques semaines. Ils ont tous brillé par leur présence et leur réussite. Encore plus à l’aise, l’unique fille en Junior, Lisa Lou, nous fait l’honneur de participer depuis l’année dernière. Nous avons également pu assister à une belle prestation d’Hugo Michaud, 10 ans, qui nous a offert des sauts sur tous les modules. Le vainqueur fut, à l’unanimité des juges, Guillaume Fernandez, avec des rotations, 180 et disasters très bien maitrisés. Les amateurs ont également brillé, avec des runs d’un très bon niveau. Beaucoup de riders ont progressé, comme Léo Zenner ou encore Baptiste Piston, qui roulaient, il n’y a pas si longtemps, en Junior. Ils se placent désormais tous deux sur le podium Amateur. Première place pour Baptiste qui 116
a roulé aussi fort que les pros, à base de truck drivers sur la majorité des modules. Remarquable. En Pro, nous avions du très beau monde : Natchou, Steeve Magro, Ju Bongiorno, Justin Fouque, Le Bru et bien d’autres. Je tiens à signaler que le bowl de Gémenos n’est pas simple à rider et que, chaque année, beaucoup ont du mal. Et en plus, il fait froid ! Natchou et Bruno Faucon ont creusé un fossé. Natchou, arrivé spécialement de Fréjus, était cette année très en forme. Pour preuve, en 2 minutes, tout son répertoire fut mis en exergue : gros transferts whip et une succession de 5 flairs dans le grand bowl ! Pour finir, Bruno, un local de Venelle, a agrémenté son run des dernières figures, pour certaines jamais encore exécutées par d’autres riders, notamment un 360 to nose foot jam to 180 en repartant dans le grand bowl. Tout le monde a encore eu droit à du gros spectacle grâce à ce rendez-vous incontournable, chaque année, ici à Gémenos. Merci à tous les partenaires qui nous soutiennent et qui contribuent à la promotion et au développement du BMX. Rendez-vous le samedi 22 mai pour le KING OF PACA.
Amateurs : 1er : Baptiste PISTON 2e : Mickael ZIMBARDO 3e : Leo ZENNER 4e : Bruno CREMADES 5e : Hugo RODEVILLE 6e : Nicolas ALARCON
Juniors : 1er : Guillaume FERNANDEZ 2e : Arthur PEROUTOU 3e : Baptiste SERVANT 4e : Hugo MICHAUD 5e : Tomy VILLE 6e : Thibault CARROL
We meet again for the gathering that all the riders from the South of France are waiting impatiently each beginning of the year. An event that has become a classic: the Kulte Contest. Despite a cold weather, this new edition saw its 3 categories well filled, with 20 participants in each level. In Junior category, we felt the riders were very motivated, even though some had only been riding for a few weeks. They were all very good, greatly present. Even more at ease was Lisa Lou, who also took part as the only girl in the Junior category. We also saw a good performance by Hugo Michaud, 10 years old, who did jumps on every module. The winner was, without a doubt from the judges, Guillaume Fernandez, who did rotations, 180s and disasters very well. The Amateurs were also impressive, with runs at quite a good level. A lot of riders have got better, like Leo Zenner or Baptiste Piston, who were still in the Junior’s not so long ago. They are now both firmly on the amateur podium. First place went to Baptiste who rode as well as a pro, with truck drivers on
Natchou
most of the modules. Remarkable. For the pros, we had a really good crowd: Natchou, Steeve Magro, Ju Bongiorno, Justin Fouque, Le Bru and many others. I should point out that the Gémenos bowl is quite hard to ride and every year many find it difficult. And it was cold! Natchou and Bruno Faucon dug a trench. Natchou who, had come especially from Fréjus, was in great shape this year. As a proof, in 2 minutes, he had done his whole repertoire: big whip transfers and a succession of 5 flairs in the big bowl! To end it all, Bruno, a Venelle local, livened up his run with some of the latest figures, some of which had never been done, a 360 to nose foot jam to 180 whilst leaving the big bowl. Everyone was, once again, able to see an amazing show thanks to this essential meet-up, each year, here in Gémenos. Thanks to all the partners who support us and contribute to the promotion and the development of BMX. See you on the 22nd of May for the KING OF PACA. par Johan Bellon
LYON FRESSTYLE SHOW A l’occasion du Salon du 2 Roues à Lyon, le centre Eurexpo a su vendre du rêve à son public. Le Lyon Freestyle Contest y a en effet réuni des fous furieux venus des quatre coins du monde sur leurs deux roues afin de montrer leurs prouesses, que ce soit en BMX, VTT, FMX ou encore en stunt. Bien évidemment, le BMX a été à l’honneur durant ce réel show a l’américaine ! Jeremy Granieri a envoyé, avec ses acolytes VTTistes, des condors, 3.6, backflips et j’en passe ! Pendant ce temps, Joris Bretagnolle, du Team Spad (rejoint par Remy Dunoyer en fin de week-end), motivé par les cheerleaders et des Bunnies de Playboy (!), a su assurer une superbe démo. Il a gardé son sang-froid et représenté le Flat comme il se doit sous les yeux ébahis d’une foule immense qui demandait des tricks par milliers. Dois-je vous préciser que le BMX a été acclamé ! Moins bruyant que la moto, mais tout aussi spectaculaire... voire plus ?!
During the Salon du 2 Roues in Lyon, the Eurexpo center really knew how to sell the dream to its public. The Lyon Freestyle Contest brought together the craziest riders from the four corners of the globe to show off their skills in BMX, mountain bike, FMX and even stunt riding. Of course, BMX came was on top during this true American style show! Jeremy Granieri performed along with his mountain biking companions some condors, 3.6, backflips and more! At the same time Joris Bretagnolle from the Team Spade (joined by Remi Dunoyer at the end of the weekend) managed, with help from the cheerleaders and Playboy Bunnies, to do an amazing demo. He kept his cool and represented Flat like a king, under the eyes of a gaping crowd that kept on asking for more tricks. I don’t need to tell you how acclaimed BMX was! Less noisy than a motorbike, but just as spectacular, if not more?! par Margaux Pionchon
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Pour débuter, j’aimerais dire que ce contest a été, est, et restera exceptionnel! Mais je pense que nous n’avons plus besoin d’utiliser cet adjectif à son propos tellement la renommé du CircleCow est élevée. Cette année encore, le niveau fut énorme, dans chaque catégorie : j’ai pu voir des gerators en Novice ou des decade brakeless en Amateur ! Des turbines dans tous les sens ainsi que des barwhips qui ne faisaient pas que fouetter l’air. Le samedi 13 février, quand la salle ouvrit ses portes à 10h00 heures, en entrant dans le gymnase, on pouvait déjà observer des gars envoyer des tricks, et je peux vous assurer qu’ils n’étaient pas venus pour astiquer leurs vélos ! Tout au long de la matinée, la salle s’est remplie et le spot est vite devenu impraticable tant le nombre de riders était important. Puis les qualifications Novice ont débuté et Valentin Flad (jeune gamin bourré de talent) s’est hissé à la première place, suivi de près par Nicolas Freulon et Thomas Gunkel. Ça sent la relève ! Au tour des amateurs : avec un style bien huilé et un décade à la fin de son run, Melvyn Masson se qualifie à la première place avec à ses trousses Mickael Vest et Gabriel Banguy. Classe Expert : on peut ici commencer à parler d’années de riding avec un Mathieu Chauvirey qui passe sont temps à rider en nose, que ça soit sur les pédales ou les pegs arrière. Première et logique place pour lui. Kris Thieffry, en seconde position, a enflammé la foule, et l’on retrouvera à la troisième Eric Cami Marsol. Master classe : Mr “je ne fais pas comme tout le monde” s’est finalement mis
Taka
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CIRCLE COW 11
au pli ! Et ça lui va très bien ! Un style bien technique et sans bavure : Mathieu Bonnecuelle remporte la première place, suivi d’un Matthias version light : Arnaud Gravey. Enfin, en troisième place, Tino Quitter. En fin d’après-midi, les finales Pros débutent enfin, et qui se hisse à la première place ? La kryptonite de Matthias : Adam Kun ! Mais bon, Matthias Dandois le suit quand même de près et s’offre la deuxième position. On retrouve après lui, avec son style smooth et technique sur l’arrière, Taka Nishikawa. A sa suite, Peter Szabolcsi, grâce à un pervert sans frein et en backward... La journée de vélo s’est ainsi terminée, laissant place à la soirée et ses petites vidéos sur écran géant, puis direction l’hôtel. Chose à retenir : heureusement que Jérémy Brosset n’a pas été qualifié pour le lendemain, contrairement à Peter Szabolcsi, mais nous en reparlerons... Toujours autant de partage entre les riders et une soirée qui vous retourne un hôtel F1 ! Dimanche 14 Février, malgré un réveil difficile après une soirée bien arrosée, les riders sont plus qu’au top sur le spot. Après une matinée de pratice, les finales débutent. En Novice, pas de changement, les mêmes tricks que la veille, mais avec un peu plus de stress ! Amateur classe : Melvyn garde sa première place, sûrement grâce aux Lyonnais qui sont venus en masse et qui l’ont encouragé ! Banguy Gabriel est passé devant Mickael Vest qui était plus stressé que sont challenger. Pour ce qui est des experts, Mathieu Chauvirey n’a pas crié victoire, mais il aurait pu, car il s’impose haut la main dans sa catégorie et devien-
dra très vite un roi du rolling. Kris Thieffry reste à sa seconde place, bien méritée, et Clément Benoit (l’un des locaux et organisateur du Circle Cow) termine troisième. Parlons à présent des futurs pros, en Master ! Hahne Rayk, un Allemand super énervé qui ne voulait pas voir un vélo sur le spot (attention à vos vélos, sinon ils risquent d’avoir des bobos), a passé des routines super fluides et fait un run pratiquement parfait. Mathieu Bonnecuelle ne s’est pas laissé impressionner et à prouvé que c’était lui Mr Propre ! Arrivant à garder son sang-froid, il n’a rien pu faire contre Arnaud Gravey qui a sorti tous ses plus gros tricks dans des links super tendus. Si on ne le retrouve pas en Pro dans les prochains contest, je ne comprends pas ! Passons aux choses sérieuses, les finales Pro. Nouveau format cette année, des battles où l’on désigne son adversaire. John Kramer ouvre le bal et choisit Peter Szabolcsi. John déchire tout, mais Peter a tout déchiré aussi... mais seulement pendant la soirée de la veille ! Ce qui lui coûte une défaite face à l’Allemand. Ensuite, c’est à Fabien Stephan de porter son choix sur Alex Jumelin. Alex a fait son possible, mais face à un Fabien avec la rage du vainqueur, la rock star n’a rien pu faire... Au tour de Thomas Noyer qui décide de prendre Denes Katona. Grossière erreur de sa part, car Denes l’a déplumé à coups de whiplashes à toutes les sauces. Matthias dois désormais, comme les autres, choisir un rider. On s’attendait au Japonais, mais non, il me choisit ! Au moins, il est sûr de la victoire. Ceci dit, je
ne me suis pas laissé abattre et j’ai envoyé tout ce que j’ai pu ! Malgré une défaite écrasante, beaucoup de personnes m’ont dit que c’était la meilleure battle. La suivante confronte Taka à Denes : malgré un training renversant durant le pratice, le Japonais à foiré son run et n’a pas pu faire face à Mr Rolling des Circle Cow. Battles suivantes. Adam Kun choisit John Kramer, sûrement pour venger son confrère, Peter Szabolsci, et élimine John à coups de whoopers et tricks démoniaques sur la roue avant. En avant pour le second round: Mathias tombe contre Denes qui fait tout son possible, mais comme toujours, Matthias remporte la battle. Petite battle pour la troisième place : Denes contre Fabien. Deux styles complètement différents et un choix difficile pour les juges, mais Denes se démarque quelque peu et l’emporte. Enfin, la battle tant attendue entre Mathias et Adam ! 3 passages chacun mais, malheureusement, au deuxième, Adam force un peut trop en megaspin et subit un claquage à la cuisse. Il essaie désespérément de remonter sur son vélo, mais n’y parvient pas. Matthias termine quand même sont passage pour le show et l’emporte en conséquence. Il doit encore avoir le cœur qui palpite car il n’est pas passé loin de la deuxième place ! Le contest se termine bien, malgré le claquage de notre ami hongrois, et se clôture à des heures raisonnables. Fini le Circle Cow et vivement 2011. Merci à Pascal et son équipe qui, malgré des problèmes financiers (à cause de cette maudite crise), ont quand même pu réaliser ce contest ! A l’année prochaine ! par Joris Bretagnolle, photos Peka
Firstly, I would like to say that this contest was, is, and always will be, exceptional; but I think that we no longer need to use that adjective to describe it, as Circle Cow has become so widely known. This year again, the level of skills was huge, in every category: I was able to see gyrators being performed in the Novice section or decade brakeless’ in the Amateur one! Turbines all over the place and barwhips that weren’t just whipping air! On Saturday the 13th of February, when the hall opened its doors at 10:00 a.m, entering the gymnasium, you could already see guys doing tricks, and let me tell you they hadn’t come to clean their bikes! All through the morning the hall kept filling up, and soon the spot was impossible to ride in, there were just too many riders. Then began the Novice’s qualifications, and Valentin Flad (a young kid bursting with talent) got to the first place, followed closely by Nicolas Freulon and Thomas Gunkel. I smell replacement! Then it was the Amateurs’ turn; with a finely tuned style and a decade at the end of his run, Melvin Masson qualified for first place with Michael Vest and Gabriel Banguy on his tail. In the Experts; here we can begin to speak of years of riding with Mathieu Chauvirez who spent his time nose riding, whether on his pedals or on his back pegs. Logically, he got first place. Kris Thieffry, in second place set the public on fire, and we saw Eric Cami Marsol get third place. Master Class; Mr “I can’t do anything like
anyone else” finally got in line! And boy, does it suit him! A nice technical style with no cock-ups; Mathieu Bonneactuelle gets first place, followed by a lighter version of Matthias: Arnaud Gravey. Finally, in third place was Tino Quitter. By late afternoon, the Pro finals had begun, and who gets first place? Matthias’ kryptonite of course: Adam Kun! But Matthias Dandois still follows him closely behind in second place. Behind him we find Taka Nishikawa, with a smooth and technical style on the back. After him, Peter Szabolcsi, thanks to a backwards brakeless pervert... The biking day ended thus, giving its place to the evening with its little videos on a huge screen, and then we went back to the hotel. One thing to remember; it’s a good thing Jeremy Brosset wasn’t qualified for the next day, unlike Peter Szabolcsi, but more on that later... There is always a great amount of sharing between the riders and a party that can turn a hotel upside down! On Sunday, February the 14th, despite a difficult awakening after a night of booze, the riders were still rocking it on the spot. After a morning of practising, the finals began. For the Novices, no big change, the same tricks were performed from the previous day, only with a lot more stress! Amateur class; Melvin retained his first place, probably thanks to all the guys from Lyon who had come to cheer him! Banguy Gabriel passed Mickael Vest who was a lot more stressed than his challenger. As for the experts, Mathieu Chauvi-
rey did not claim victory, but he could have done, as he quickly muscled into his category and soon will be a true king of rolling. Kris Thieffry kept his well-deserved second place, and Clement Benoit (one of the locals and organizer of the Circle Cow) came in third. Now, let’s talk about the future pros in the Masters! Hahne Rayk, an angry German guy who wouldn’t have a single bike on the spot (watch out for your bikes, they could get hurt), did some perfectly fluid routines and a near perfect run. Mathieu Bonnecuelle was not impressed and proved that it was he who was Mr Clean! Despite remaining cool-headed, he was powerless before Arnaud Gravey who spun out all of his biggest tricks in some really tight links. If we don’t see him next year in the Pro section, then I don’t get it! Now, the serious stuff: the Pros finals. This year saw a new format, battles where each chooses his adversary. John Kramer opened the ball and chose Peter Szabolcsi. John blew everyone away, but so had Peter... Only that was the night before! This meant the German defeated him. Next came Fabien Stephan who chose Alex Jumelin. Alex did what he could, but faced with Fabien’s desire to win, the rock star had to admit defeat. It was then Thomas Noyer’s turn, who decided on Denes Katona. Big mistake there, as Denes whipped him with a selection of whiplashes. It was now Matthias’s turn to choose, like everyone else, his rider. Everyone expected him to choose the Japanese, but no, he chose me! At least he
was sure to win. That said, I didn’t let that get to me, and fought as much as I could! Despite being totally defeated, many people told me it was the best battle. The next one confronted Taka and Denes; despite an incredible training during the practice, the Japanese failed his run and couldn’t win against Mr Rolling of the Circle Cow. Next battle, Adam Kun chose John Kramer, probably to avenge his fellow mate Peter Szabolcsi, and eliminated John with a round of whoppers and some demonic tricks on his front wheel. Forward to the second round: Matthias got Denes, who did all he could, but as always, Matthias won the battle. A short battle for the third place: Denes against Fabien. Two very different styles and a difficult choice for the judges, but Denes got ahead somewhat and won. At last, the most long awaited battle between Matthias and Adam! 3 sequences each, but sadly, at the second one, Adam pushed too hard doing a megaspin and pulled a muscle in his thigh. He desperately tried to get back on his bike, but couldn’t. Matthias ended his sequence anyway and won. He’s probably quite relieved at that, because he wasn’t far from the second place! The contest ended well, despite our Hungarian friend’s strained muscle, and closed at a reasonable hour. That’s it for the Circle Cow and I can’t wait for 2011! Thanks to Pascal and his team, who despite financial problems (damn crisis), managed to put on this contest! See you next year! par Joris Bretagnolle, photos Peka
BMX PROJECT CONTEST - 20/21 MARS - SKATEPARK DE COLMAR
Qui remercions-nous ? Nous remercions le Colmar Skating Crew et Rider Corp, à l’initiative de ce weekend Nous remercions le retour du soleil et du bon temps en Alsace pour l’occasion Nous remercions l’inscription gratuite au contest qui nous a tous enchantés Nous remercions le skatepark de Colmar qui a toléré les pegs pour l’occasion Nous remercions l’ambiance chill du contest : wayfarer, marcels et bières au rendez-vous Nous remercions les spectateurs “survoltés” venus applaudir les riders Nous remercions (EN VRAC) les amateurs : de Arnaud Moser et son oversmith à Thomas Chauvez qui empoche la gagne le dimanche Nous remercions les petites douceurs qui ont accompagné ces 2 jours ensoleillés Nous remercions le stand merguez (3,50 le sandwich) fortement concurrencé par Ronald McDonald Nous remercions le samedi soir pour son ambiance festive, à Colmar comme à Strasbourg, Nous remercions Ryan Taylor d’avoir aligné un mec le soir même, Nous remercions (EN VRAC) les pros, que ce soit Karim Rochdi et son style inimitable,
Loris Aubry pour ses superman seatgrabs, Arnaud Wolff pour son riding et sa perruque noire, Nicolas Werle pour ses whips et ses muscles... et j’en passe Nous remercions le DJ qui a assuré le son tout le week-end Nous remercions Jackass pour sa 3e place en pro, ses lignes, son amplitude et ses transferts en condor à la Diogo Canina Nous remercions les juges d’avoir jugé Nous remercions Ryan Taylor pour ses flairs, ses bus à gogo, un whip to bus et une 2e place à la clé Nous remercions AD (Arthur Dietrich) qui joue avec son chihuahua allongé dans sa cuisine Nous remercions Joris Coulomb pour sa 1e place, son bus to wall (plateforme d’1m50), son incroyable whip du gros plan incliné à la mini et son run tout entier, Nous remercions la famille Dietrich/Gaertner pour leur accueil du dimanche soir Nous remercions l’inspiration qui m’est venu pour écrire ces lignes De la part de Mathieu et ceux qui voudront... par Mathieu Roubaud, photo Edouad Martin
Arnaud Wolff , wall to bus
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FACE
MEHDI VIVENS Je m’appelle Mehdi Vivens, j’ai 21 ans, je roule depuis environ 8 ans et je suis originaire d’un petit bled perdu dans l’Aveyron appelé Rieupeyroux... Je me suis fait beaucoup chambrer sur l’Aveyron, surtout après la pub pourrie qu’ils ont sortie à la télé : “Nous l’Aveyron vous la verrez...” Je pense surtout qu’elle a juste donné envie aux gens d’aller partout sauf ici, ha ha ! On m’a sorti un paquet de surnoms du genre “le bouseux”, dixit Chocotom, ou “le campagnard”... Depuis un peu plus de 3 ans je fais mes études à Tarbes, je suis en 4e année d’école d’ingénieur à l’ENI. Pour l’anecdote, ceux qui me connaissent (ou pas) vont rire, je ne suis pas “arabe” comme le suggère mon prénom ! En fait, mon prénom vient de ma mère qui était fan de l’acteur dans la série “Belle et Sébastien” et qui s’appelait Mehdi... Donc voilà, ça en fait sourire beaucoup et j’ai appris à en sourire aussi, surtout avec mon pote Olive Bitchmag qui me traque à chaque fois ! Sinon, je roule avec les “Devens” à Tarbes : Johnny, Ben et quelque fois Pampa et Titi ; une bonne putain de bande de débiles. Quand je rentre en Aveyron, je ride avec mon pote Romain Couderc, avec qui j’ai commencé le 20 pouces, et avec le TFBC, un crew de jeunes cons de Flavin qui commencent à tout démonter. Sinon, je bouge régulièrement à Aurillac, au nouveau bowl en bois couvert, avec toute l’Alternatif Family qui sont eux aussi très EPAIS ! Du coup, je crois que t’as pigé que j’aime bien rider avec du monde ! Rien n’est meilleur qu’une putain de session entre potes à chiller et rider. J’ai une rampe à la maison depuis 4 ans environ. En fait, c’est dans la ferme de mon feu grand-père, dans une des granges, et c’est après avoir cuisiné mon père qu’on a fini par construire ça ! On s’en est tiré avec une facture de 80 euros puisque tout le bois était de récup’ et qu’on s’est bien démerdés par la suite... Une putain de bonne expérience avec mon père et qui m’a permis par la suite de rider à mon bon vouloir ! Bien sûr, je l’en remercie à fond ! Actuellement, je ride pour Toads, Federal et Alternatif BMX Shop à Aurillac avec lequel ça se passe à la perfection ! C’est Georges qui gère Toads, un pur type. Les gars de Federal sont vraiment cool, et Vince, Cécile et Saucisse d’Alternatif défoncent tout ! Que demander de mieux ?
Pas trop dur de concilier cours et BMX ? A chaque fois que je dis que je fais des études d’ingénieur les gens ne me prennent pas vraiment au sérieux, surtout ceux que je rencontre dans le milieu du vélo. Ils me sortent des trucs du genre “Ha ha, non, allez, sérieux, tu branles quoi de ta vie ?”, et ils sont toujours étonnés en constatant que je suis sérieux ! Je dois avoir une tête qui ne convient pas avec l’image d’un ingé… Je dois moins rider que la plupart des riders à cause des cours, bien sûr, mais ça dépend de la période. En période d’examens, en fin de semestre par exemple, il peut m’arriver de ne pas rider pendant un mois et demi pour pouvoir réviser correctement, donc c’est vrai que parfois ce n’est pas vraiment marrant. Si je ne fais pas d’efforts maintenant je ne les ferai pas plus tard, et tant mieux si j’arrive à pouvoir concilier ride et études, même si j’aimerais rider et voyager plus ! Cela mis à part, les cours, c’est vraiment cool. Grâce à la bande de potes que j’y ai trouvée, entre mon coloc’ le bon “Krêm”, qui défonce tout (sans jeu de mots, ha ha) et qui va finir par perdre ses poumons un de ces quatre, le bon “Sok’s”, qui va peu-être finir par être musclé et qui me fait rêver tous les jours, et tous les autres arrachés, je ne peux pas m’ennuyer… Ces abrutis ont même réussi à me faire jouer à PES ! Parle-nous un peu de Toads... Toads est la boîte de distribution française qui distribue Federal, Simpe, The Make et ODI, chapotée par le bon Georges ! (Ndlr : Georges de Toulouse, un Moldave, c’est-à-dire un des coloc’ de Jems Muller, Repier, Nounours, John Mini, JB, Robin, Godasse et j’en passe, la liste est non exhaustive) Ce gars a pris contact avec moi en me réveillant d’une sieste, c’est quand même beau ça. Non, sans déconner, Georges est super cool et s’investit à fond dans son travail pour gérer et développer Toads. Ceux qui le connaissent ne me contrediront pas. Il est sérieux mais sait ne pas se prendre la tête pour un rien. Il est à fond dans son taff, très pro et ça s’en ressent. Pour ce qui est des riders chez Toads, il y a Jems Muller, qui représente Simple, Simon “le nigger” Essongues, qui ride pour The Make, Pierre Blondel pour ODI. De purs types là aussi… Une bonne équipe quoi !
Face / Medhi Vivens / page 120
PAR ALEX PIECHTA
My name is Mehdi Vivens, I’m 21, I’ve been riding for about 8 years, and I’m from a small town lost in the Aveyron called Rieupeyroux... For the last 3 years or so, I have been studying in Tarbes; I’m in my 4th year at the ENI, an engineering school. For the anecdote and for those who don’t know me, I’m not actually Arab as my name would suggest! My name in fact comes from my mother, who was a fan of the actor in the TV show “Belle and Sebastian” who was called Mehdi... This makes people laugh and I’ve learnt to laugh about it too, especially with my mate Olive Bitchmag who is always tracking me down! Otherwise I ride with the “Devens” in Tarbes: Johnny, Ben, and sometimes Pampa and Titi, a nice bunch of idiots. When I’m back in the Aveyron, I ride with my mate Romain Coudere with whom I started on the 20 inch frames, and all the TFBC (a crew of pricks from Flavin who are really starting to succeed). Otherwise, I go to Aurillac regularly, to the new wooden bowl, with the Alternative family who is also pretty thick! So, as you can see, I like to ride with a lot of people! Nothing better than a great session between mates, just chilling and riding. I also have had a ramp at home for the last 4 years. In fact, I built it in one of the barns in my grandfather’s farm, and after having begged my dad! All in all, it cost 80€, because all the wood was recycled and we did well after that... It was a great experience with my dad, who made it possible for me to ride to my heart’s content! So, of course, I’m really grateful! At the moment, I’m riding for Toads, Federal and Alternatif BMX Shop in Aurillac and it’s going great with them! Georges runs Toads, and he’s a great guy. The blokes from Federal are awesome and Vince, Cecile, and Saucisse from Alternatif are great too! What more can a guy want?
Plutôt contest ou road trip ? Sans hésiter, les road trips ! Je bouge sur quelques contests, mais uniquement pour revoir tous les potes qui habitent loin et c’est à chaque fois un pur plaisir de sessionner et faire la fête avec eux ! Les roads trips, y’a rien de mieux : une bande de pote, un camtar, une destination, quelques bières... On s’en est fait de bons, entre le road trip Devens en Espagne l’an dernier, les trips Apache ou encore le trip en Angleterre avec Georges, Repier et Angélique ! Là-bas, les pommes “elles sont pleine d’eau”, ha ha (phrase du trip, merci Angélique). D’ailleurs, plusieurs road trips sont à venir avant l’été, dont le trip Devens à Bilbao que j’attends avec impatience et où une bonne partie de l’équipe sera présente. Raconte-nous ta dernière virée ! Ma dernière virée, c’était avec mes potes John Garcia, David Barrère et GRV! On est partis 3 jours dans le Nord pour rider les bowls old school Face / Medhi Vivens / page 122
que kiffe GRV, à La Roche-sur-Yon, à Nantes... Un putain de trip génial entre le van Chevrolet V8 de 300 chevaux de Dave qui a des fauteuils plus confortable que le plus confortable des canapés (et plus équipé qu’un salon dernier cri), les blagues vaseuses de GRV et Dave (“Qu’est-ce qu’un chou sur la plage ? Un chou marin !”), Odette, Marcel et sa casquette Top Gun, la pluie un peu trop présente, les parties de bowling et le strike de John qu’on attend toujours, l’achat de serviettes pour sécher le bowl, les 3 sessions qu’on s’est faites, le concert de hardcore et le cul pitchfork, les petits morceaux de Nantes sous la pluie battante et le Cream so fresh sortant de la librairie qui nous a fait oublier les 6h de route sur le retour... Merci les copains ! Mot de la fin ? Remerciements ? J’aimerais juste remercier et citer les gens qui font que j’aime le BMX et tout le reste, avec qui j’ai eu le temps de tripper et qui font ce qu’est le BMX pour moi, même si certains vont trouver ça bidon, parce que le BMX
sans les potes, c’est pas pareil. Un grand merci a mon père et ma mère pour tout ce qu’ils ont fait et font pour moi ainsi qu’à ma sœur ; Georges qui m’a aidé à fond ; Cécile, Vince et Saucisse d’Alternatif ; toi, mon bon Alex, et Cream pour l’interview ; tous les Devens, avec le John, Ben, Pampa, Titi et tous les autres ; tous les riders aveyronnais, avec Romain, Math, Luc Pierre, Flo, Val, Nico, Polou, Crazy, JR et tous les anciens qui m’ont donné envie de rider ; les clermontois, avec Nico, PA, Olive, Theo, Killian, le bon Ju, Emma et Dine ; GRV et Dave, tous les Moldaves pour m’avoir permis de squatter 6 mois avec Nounours, Jem’s, Robin, Jojo, Dindon, Repier, Godasse, JB, Pilou ; puis tous les gars que j’ai croisés et que je croise régulièrement et qui vendent du rêve : Badet, Chocotom, Titus, Geo, Nico Terrez et Raymond, Quentin du 23mag et les autres ; Ptimatt et les Nîmois ; les gars d’Aurillac, avec Wiwi (et son appart’), Gerraud, Pierre et tout le crew ; et enfin, mes potes de cours avec qui je passe pas mal de temps, avec une mention spéciale au coloc’ et au Sok’s. Et désolé pour ceux que j’oublie. Merci les copains !
Is it not too hard to manage your lessons and BMX? People tend to not believe me when I tell them that I’m studying to become an engineer, especially guys I meet when riding. They say stuff like: “Ha ha, no, seriously, what do you do?” and are always surprised when they realize I’m serious! Maybe I just don’t look like an engineer... Apart from that, well, I ride less than most of other riders because of my lessons of course... But it depends of the time in the year. During exam time, at the end of the semester for instance, I won’t ride for a month and a half so that I can work properly; so it’s true that it’s not that much fun. But if I don’t make an effort now, I never will, and it’s good to learn to manage riding and studying, although I do wish I could ride and travel more often! But apart from that, my studies are pretty laid back. Thanks to the group of friends I made, my flatmate “Krem” who’s rocking it, and is probably gonna lose his lungs one of these days, the good old “Sok’s”, who maybe
muscular one day continues to make me dream, and all the other crazy guys. I’m never bored, they even got me playing PES... Tell us a bit about Toads... Well, Toads is a French retailer who trades Federal, Simple, The Make and ODI and is managed by our guy Georges! Georges from Toulouse, a Moldavian who is a flatmate of Jems Muller, Repier, Nounours, John Mini, JB, Robin, Godasse... This guy got in contact with me by waking me up while I was napping; which was nice. No kidding, Georges is a great guy, really invested in his work, managing and developing Toads. Those who know him will agree with me. He’s serious but knows how to be chill. He’s really into his work, really professional, and you can see the results. As for the riders at Toads, there’s Jem Muller who represents Simple, Simon “le nigger” Essongues who rides for the Make, Pierre Blondel for ODI. Great guys as well... A great team in fact!
You prefer contests or road trips? Ha ha, road trips for sure! I go to a few contests but only to see all my mates who live too far, and each time it’s great to just session and party! Road trips are the best: a load of mates, a van, a destination, and a few beers... We’ve done some great ones in the past, the Devens trip to Spain last year, the Apache trips or even the one to England with Georges, Repier and Angélique! Also, there are a few coming up before the summer, including a Devens trip to Bilbao which I am really looking forward to, and a good part of the team will be there. Tell us about your last trip then! My last trip was with my mates John Garcia, David Barrere and GRV! We went for three days up North to ride the old school bowls that GRV loves,
in La Roche-sur-Yon, near Nantes; I can’t remember the name... A fucking awesome trip what with the V8 Chevrolet van with seats comfier than a sofa, GRV’s crappy jokes, Odette, Marcel and his Top Gun cap, the rain always a little too present, the bowling games and John’s strike that we are still waiting for, having to buy towels to dry the bowl, the 3 sessions we did, the hardcore concert and the pitchfork ass, the little parts of Nantes under the rain and the fresh issue of Cream, straight from the newsstand, that helped us forget the 6 hours drive back home... Thanks guys! A last word? Or thanks? I’d just like to thank and mention the people who made me love BMX and all that goes with it, with whom I had the time to have fun and make BMX what it is for me, even if some will find this dumb... Because BMX without mates ain’t the same. A big thank you to my mum and dad for all they have
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done, as well as my sister; Georges who was so helpful; Cécile, Vince and Saucisse from Alternatif; you, my good friend, Alex, and Cream for the interview; all the Devens with John, Ben, Pampa, Titi and the others; all the riders from the Aveyron, Romain, Math, Luc Pierre, Flo, Val, Nico, Polou, Crazy, JR, and all the elders who made me want to ride; the guys from Clermont, Nico, PA, Olive, Theo, Killian, good old Ju, Emma and Dine, GRV and Dave; all the Moldavians who let me squat there for 6 months with Nounours, Jem’s, Robin, Jojo, Dindon, Repier, Godasse, JB, Pilou, and all the guys I meet regularly who sell dreams; Badet, Chocotom, Titus, Geo, Nico Terrez and Raymond; Quentin from 23mag and the others; Ptimatt and the guys from Nimes, and Aurillac, Wiwi ( and his flat), Gerraud, Pierre and all the crew; and lastly, my classmates with whom I spend quite a bit of time with a special mention to my flatmate and Sok’s. Sorry about those I may have forgotten. Thanks guys!
EVENT
FISE PARIS
PHOTO C. VANHANJA
Première étape de la tournée FISE EXPERIENCE (20-21 Février) La première étape de la tournée FISE EXPERIENCE a eu lieu dans la capitale pour la première fois, au sein du plus gros skatepark parisien et l’un des plus grands complexes indoor d’Europe : l’EGP, dans le 18e arrondissement. Au programme de ces 2 jours, un contest Pro-Am de roller, de BMX, de skateboard et, en nouveauté cette année sur la tournée, un challenge de street surfing. Toute l’élite du BMX était présente, et l’ambiance fut à son comble lorsque Maxime Charveron a rentré un run impeccable avec, entre autres, un wall transfert to 180. Barry Khône, en pleine forme le dimanche, a tenté le transfert hand plant. On se souviendra également de Greg Masson, avec son superman to nose pick foot jam, et de Daniel Wedemeyer, avec son 3.6 whip to nosek pic foot jam. Georgy Doremus a également entraîné une vague d’applaudissements avec son flair to bus. Pour résumer, et pour ceux qui ne comprennent pas toutes ces figures, ce fut du GROS BMX avec un niveau qui n’a rien à envier à celui des Américains. On se retrouve à Rennes les 10 et 11 avril pour la prochaine étape de la tournée Fise Expérience !
Résultats Pros 1. CHARVERON Maxime 2. WEDEMEYER Daniel 3. DOREMUS Georgy 4. VALENTINO Alexandre 5. KHONE Barry 6. MAGNAN Xavier 7. GROSSI Michael 7. MASSON Greg 8. GENON Thomas Amateurs 1. TERRASSON Maxime 2. ISHUYAED Mohamed 3. DESNES David 4. STUDER Raphaël 5. POPINEAU Valentin 6. CANCIAN Alexis 7. THIBEAUX Jordan 8. JALBERT Matthieu
Event / Fise Paris / page 126
Daniel WEDEMEYER
The first stage in the FISE EXPERIENCE tour happened for the first time in Paris, in the biggest Parisian skate-park and one of the largest indoor complexes in Europe, the EGP, in the 18th “arrondissement”. During 2 days, we had a Pro-Am contest for inline skate, BMX, skateboarding, and, brand new on the tour, a street surfing challenge. All the BMX elite was there, and things really went crazy when Maxime Charveron did a perfect run with, among other tricks, a wall transfer to 180. Barry Khone, who was in great shape on Sunday, tried the transfer plant. We also noticed Greg Masson, with his superman to nose pick foot jam. Georgy Doremus also got a round of applauses for his flair to bus. To sum it up for those of you who don’t know these tricks: it was some SERIOUS BMX riding, with a level that can compete with the American one! See you in Rennes on the 10th and 11th of April for the next stage of the Fise Experience tour!
Maxime Charveron
Event / Fise Paris / page 128
Maxime Charveron
Greg Masson
REPORT
JYKK SNOWSCOOT TOUR PAR NICOLAS PILLIN - PHOTOS JÉRÉMIE BRIGOLLE (RIDING) ET KEN JUNGNICKEL
Dusan Antalik
Report / Jykk Tour / page 130
Du 23 janvier au 3 février 2010, je suis parti au Japon pour le Japan Tour de Jykk Snowscoot, un road trip vidéo en compagnie de l’ensemble des riders du team : Hervé Bonnefont (France), Dusan Antalik (Slovaquie), Tommy Lajoie (Canada), Takashi Gaman et Yoichi Oshumi (Japon). Une dizaine de jours durant, nous avons parcouru les stations japonaises dans l’optique de vous ramener de belles images filmées et photographiées. Voici un résumé de cette tournée, étape par étape. Etape 1 : Tokyo/Kendatsu Kogen Vendredi 22 janvier, la journée se termine et tous les riders du team sont enfin réunis à Tokyo après de longs voyages en avion. Petite visite éclair de Tokyo et il est temps de rejoindre les montagnes pour la première étape de notre périple : Kendatsu Kogen, dans le centre du Japon. Samedi 23 janvier, tout le petit monde se réveille difficilement, mais la motivation est là, malgré le mauvais temps, car la journée sera marquée par de la neige, de la neige et encore de la neige. Les conditions ne nous permettent pas d’exploiter le park comme nous l’aurions pu, mais ça va tout de même rider sec sur la partie “jib”. Tommy, le plus jeune rider du team, casse tous les rails avec son riding ultra tech’ et engagé, ce qui motive les autres. On a droit à de jolies choses : box 360 to bar spin out pour Hervé et fackie to box 180 to bar spin out pour Dusan, entre autres… De mon côté, je tourne quelques plans avec ESPN pour un portrait à venir, donc pas de “jib session” ! La journée se termine par une session de nuit sur un quarter pipe shapé à côté de l’hôtel où là encore les tricks ont fusé : flair, whip, downside whip, invert, condor… Dimanche 24 janvier, il fait un temps magnifique et, avec la neige tombée la journée précédente, nous prenons tous la direction des quelques horspistes autorisés pour bouffer de la fraîche. Rien d’autre à ajouter excepté que c’était le pied ! Etape 2 : Aomori Après plus de 800 bornes enquillées dans la nuit, le réveil est encore bien difficile en ce lundi 25 janvier ! Nous sommes à Aomori dans le nord du pays, chez Gaman. Il fait un temps sibérien : -15° et de la neige à gogo. Malgré ce froid, nous prenons la direction de Ajigasawa resort, une petite
Nicolas Pillin
station à 30 minutes de là. Les caméras resteront dans la voiture, il fait trop mauvais pour shooter, on va juste aller profiter du mètre de poudreuse fraîche tombée s’ajoutant aux 3 mètres déjà accumulés ! Mardi 26 janvier, pas d’évolution au niveau du temps, toujours d’énormes quantités de neige et un froid glacial. Nous prenons quand même la direction de Hakkoda, une petite station traditionnelle perdue dans la montagne, mais elle aussi recouverte d’une couche de neige hallucinante. Malgré les conditions très difficiles, nous aurons tout de même la possibilité de tourner quelques plans vidéo, mais rien d’exceptionnel. Dommage que le temps n’ait pas été de la partie pour nous permettre de ramener plus d’images en poudreuse. Etape 3 : Toyama Comme dimanche soir, tout le crew a fait 800 kilomètres, mais dans le sens inverse, afin de rejoindre Toyama, dans le centre du Japon, pour la suite du trip. Encore un réveil pas très facile en ce mercredi 27 janvier, mais le temps est magnifique ! Ce qui va vite effacer la fatigue sur les visages. Nous prenons la direction d’Ushidake resort, sur les hauteurs de Toyama, pour une session sur le petit snowpark de la station. Il n’y a qu’un seul kick, de dimension potable, avoisinant les 10/12 mètres, et sur lequel on peut envoyer quelques tricks (whips, double whips, flips, superman). La matinée se termine malheureusement sur une mauvaise note lorsque Tommy se fracture la cheville sur une mauvaise réception. Je file donc avec lui à l’hôpital afin que l’on prenne soin de lui. Le reste du team, resté sur place, a continué à rider malgré le coup de froid et a shooté quelques tricks sympathiques, dont un box 720 pour Hervé et un fackie to box 180 to whip out pour Dusan. Jeudi 28 janvier, journée de repos pour tout le monde, le rapatriement de Tommy au Canada est calé, tout ira mieux pour lui, il pourra se faire opérer chez lui dès le lendemain. Etape 4 : Hakuba La dernière et plus longue étape de notre trip est Hakuba, station proche de Nagano, célèbre pour ses J.O, qui regroupe pas moins de 6 stations dans
un rayon de 15 kilomètres ! Nous arrivons donc sur place le vendredi 29 janvier et, après un rapide passage à notre magnifique hôtel, l’Happokan, nous passons l’après-midi à rider tranquille et nous échauffer pour la grosse journée shooting du lendemain. Le samedi, le soleil brille, tout le monde est motivé pour rejoindre Hakuba 47 et son magnifique snowpark. Un ensemble bien shapé où tout le monde va bien se lâcher sur le gros kicker avec comme trick du jour un triple whip d’Hervé ! Je ne vous en dis pas plus, la vidéo et les photos parlent d’elles-mêmes… Dimanche 31 janvier, nous sommes invités à un petit évènement de snowscoot, le “Snowbike Freaks”, qui réunit une soixantaine d’allumés du guidon pour un boardercross, une jam freestyle et un bunny-up contest. Après la course de boardercross, tout le monde se réunit au pied du kick pour la jam freestyle et ça ne va pas rigoler : Hervé est survolté, en 3 sauts il pose double whip, bus to whip et flip whip. Bam, emballé c’est pesé ! Dusan continue d’impressionner tout le monde avec son style fluide et enchaîne quelques 3.6 bien stylés, des turndowns bien poussés et des whips et double whips à la cool ! Pour ma part, je ride tranquille, sans prendre de gros risques, avec quelques 3.6 nosedive, whips, double whips, flips et autres superman frame grab. Oshumi envoie du tech’ sur le module pyramide et les Japonais progressent au fur et à mesure des passages. Gaman ride smooth mais nous met quand même une déculottée au bunnyup contest en passant le mètre. Le week-end se termine dans la bonne humeur, il est temps de regagner l’hôtel pour du repos bien mérité. Lundi 1er et mardi 2 février, le temps ne nous permet malheureusement pas de retourner sur Hakuba 47 pour une autre session shooting, ça va donc chiller sévère avant de regagner Tokyo pour le retour en Europe. Remerciements à Ken et Jykk Japan, Central Clinic, les stations de Kendatsu, Ajigasawa, Hakuba Sanosaka, Hakuba 47, Oshumi et le crew Toolate, Gaman, l’équipe de l’hôtel Happokan, tous les riders de la tournée ainsi que tous les riders japonais rencontrés durant ce trip dont vous pourrez retrouver les vidéos sur le blog officiel du team : www.jykk-team.com
Nicolas Pillin
Report / Jykk Tour / page 132
Jykk Snowscoot Japan tour 2010 From the 23rd of January to the 3rd of February 2010, I went to Japan for the Jykk Snowscoot’s Japan Tour, a road trip (for video and photo shoots) with all other riders from the team: Hervé Bonnefont (France), Dusan Antalik (Slovakia), Tommy Lajoie (Canada), Takashi Gaman and Yoichi Oshumi (Japan). For 10 days, we traveled through the Japanese resorts to bring home some beautiful footage and pictures. Here is a summary of this journey, step by step. Step 1: Tokyo/Kendatsu Kogen Friday the 22nd of January, the day is ending and all the riders are finally reunited in Tokyo after long plane journeys. A quick visit of Tokyo, and then it’s time to go to the mountains for the first step of our journey: Kendatsu Kogen, right at the center of Japan. Saturday 23rd of January, everyone wakes up hardly, but all very motivated, despite the bad weather; the entire day will be characterized by snow, snow and more snow. The conditions make it impossible to use the park how we would like to, but there will nonetheless be some stiff riding on the “jib” section. Tommy, the youngest rider on the team, breaks all the rails with his ultra tech and committed riding, which motivates everyone else. We get some nice stuff: a box to bar spin out from Hervé and a fackie to box 180 to bar spin out from Dusan, among others... I am shooting a bit of footage for ESPN for a portrayal that they are doing, so no “jib session” for me! The day ends with a night session on a quarter pipe shaped next to the hotel, and once again the tricks were flowing: flairs, whips, downside whips, inverts, condors... Sunday 24th of January, it’s a beautiful day and, what with the snow that fell the day before, we go to a few authorized “free ride” to get some fresh snow. Nothing to add except that it was great fun! Step 2: Aomori After 800 km done through the night, our awakening is once again pretty tough on Monday the 25th! We are in Aomori, in the North,
Gaman’s place. It’s terribly cold: -15ºC and snow everywhere. Despite the weather, we go towards Ajigasawa resort, a small place not 30 minutes away. The cameras stay in the car, as the weather is too bad to shoot, so we just had fun in the 1 meter high powder snow that had just fallen onto the 3 meters already accumulated! Tuesday, January the 25th, still no improvement in the weather; huge quantities of snow, and it’s bitterly cold. Nevertheless, we decide to go to Hokkoda, a small traditional resort lost in the mountains, also covered in an amazing amount of snow. Despite difficult conditions, we will manage a bit of video footages, but nothing exceptional. It’s a pity the weather wasn’t better, so we could have brought back more powder snow photos. Step 3: Toyama Just like on Sunday evening, the whole crew had to do the 800 km back to get to Toyama, in the center of Japan, for the next part of the trip. Another difficult awakening on the Wednesday the 27th of January, but the weather is beautiful! This will help wipe the sleep out of our eyes. We go to the Ushidake resort, at the top of Toyama, for a session on the resort’s little snow park. There is only one kick, it’s an ok size, probably about 10 or 12 meters, and from which we can do a few tricks (whips, double whips, flips, superman...). Sadly, the morning ends on a bad note as Tommy fractures his ankle whilst landing. I take him quickly to the hospital where he can be taken care of. The rest of the team stayed behind, and managed to carry on riding despite the cold, and shot a few cool tricks, including a box 720 for Hervé and a fackie to box 180 to whip out for Dusan. Thursday, January the 28th, day of rest for everyone, Tommy is set to go back to Canada, all will be ok; he’s gonna have an operation on the next day. Step 4: Hakuba The last and longest step of our trip is Hakuba, a resort close to Nagano, famous for its Olympic Games, which has 6 resorts in a circle of 15km!
Hervé Bonnefont
Dusan Antalik
We arrive on Friday the 29th of January, and after quickly checking into our beautiful hotel, the Happokan, we spend the afternoon riding and warming up for the big shooting the next day. On Saturday, the sun is shining; everyone is up for going to Hakuba 47 and its wonderful snow park. A nicely shaped lot where everyone let themselves go on the kicker, with as the trick of day, a triple whip from Hervé! I won’t say anything more, the video and photos speak for themselves... On Sunday 31st of January, we are invited to a little snow-scooting event, the “Snow-bike Freaks” which gathers about sixty bike freaks for a boarder cross, a freestyle jam and a bunny-up contest. After the boarder cross race, everyone gets together at the foot of the kick for the freestyle jam and it’s serious business; Hervé is really excited, and in 3 jumps he lands a double whip, a bus to whip and a flip whip. Bam! Dusan is still impressing everyone with his fluid style and does some very stylish 3.6’, some turndowns and whips and double whips, a piece of cake! As for me, I take it slow; I don’t take too many risks with a few 3.6 nosedives, whips, double whips, flips, and a superman frame grab. Oshumi get technical on the pyramid module and the Japanese get better and better each time they try. Gaman rides smooth but beats us easily in the bunny-up contest going over a meter high. The weekend ends in high spirits; it’s time to go back to the hotel for a well-earned rest. Monday the 1st and Tuesday the 2nd of February, the weather conditions didn’t allow us to go back to Hakuba 47 for another shooting session, so we did some serious chilling before heading back to Tokyo and then go back to Europe. Thanks to Ken and Jykk Japan, to Central Clinic, the Kendatsu, Ajigasawa, and Hakuba 47 resorts, Ohumi and the Toolate crew, Gaman, the team from the Happokan hotel, all the riders from the tour as well as all the Japanese riders we met during this trip. Check out the videos on the team’s official blog: www.jykk-team.com Get well soon Tommy!
REPORT
SIMON O’BRIEN & AUSTRALIA PAR NATHAN PENONZEK
Simon O’Brien travaille sur un nouveau DVD et a fait beaucoup d’effort sur son riding et l’image, au point que certaines sections contiennent des enchainements que lui seul peut réaliser. Il y a aussi du breakdancing et des images impressionnantes filmées partout dans sur la planète. Ne loupez pas ce DVD, car il n’existe rien de ressemblant à cela dans votre collection de vidéos. Simon is working on a new DVD, and he has put much effort into his riding and imagery, some of the sections include some outstanding links that nobody but he could crack. Some break dancing is integrated, along with stunning images taken from around the world. So look out for this DVD, because it’s one that you can’t not have in your video collection.
Voyage / Simon O’brien & Australia / page 134
C’est par un court message que j’avise mon vieil ami Simon de ma présence dans son pays, et je comprends qu’il ait pu être agacé d’apprendre que je roulais chez lui sans l’avoir averti ; mais c’est comme ça que je fonctionne, désolé Sim. Durant mes 10 derniers jours en Australie, j’ai été totalement immergé dans l’environnement où Simon a grandi, découvrant les endroits et les gens qui l’ont motivé et en ont fait l’un des meilleurs flatlanders que le monde ait connus. J’ai plongé dans la scène de Mr. O’Brien, là où ses 4 frères ont grandement contribué à son esprit de compétition et son désir d’être différent. Sa famille est sincèrement dévouée au sport, et les frères de Simon ont atteint de hauts niveaux en compétition, que ce soit avec le jeu de cricket national, le tennis ou le wakeboard. Lui est resté fidèle au BMX. Peu importe à quel point on essayait de le persuader de changer de discipline, il s’est développé et a prospéré dans cet environnement, devenant un rider de classe internationale. Je vais à présent essayer de vous faire partager le quotidien de ce maître du flatland, et découvrir des faces cachées de son caractère, artistiquement unique. Le chien de Simon, Ruby, tire long sur sa laisse comme nous montons à Killarney, un quartier sympathique avec ses pelouses et ses habitants qui vous saluent. Les bruits du matin sont puissants, et des oiseaux à la vibrance colorée illuminent un point de vue déjà splendide sur la Nouvelle-Galles du Sud. Nous nous racontons ce qui s’est passé, où nous sommes allés et ce que nous avons fait, des souvenirs des premiers jours, ces aventures vécues avec d’autres figures du flatland, dans de lointaines contrées. Il est bon de retrouver un vieil ami et vivre quelques jours l’expérience du milieu où il a grandi. Arrivés sur la crête d’une colline, nous apprécions la vue au travers d’eucalyptus : ce bleu intense de l’Erowal Bay, terrain de jeu aquatique où les bateaux viennent nombreux quand les touristes envahissent le site chaque été. J’ai senti que c’était trop fréquenté pour Simon qui aime quand la vie se déroule calmement et sereinement. Près des pontons, les voitures qui passent sont saluées par les vagues. Nous y retrouvons Liam, un frère de Simon, qui revient d’une partie de pêche avec quelques amis. Une petite équipe souriante de marins aux pieds nus qui nettoient leurs poissons et nourrissent le patient pélican blanc qui flotte dans les eaux calmes. Plus tard, réunis autour de la table familiale, Liam se montre un hôte généreux, cuisinant la prise du jour. Dans le jardin, se trouve une petite ère de flat que nous transformons en terrain de cricket. Simon n’aime pas ce jeu, mais ses frères en sont fans, et je suis honoré d’utiliser une batte de conception anglaise à 800 dollars. Nous passons plus de temps à aller chercher la balle qu’à jouer, mais ce moment est
tout de même très appréciable. Simon a récemment fait l’acquisition d’une maison dont il gère pour l’instant la rénovation. Il est très proche de sa famille. Ses frères Eugene, Dominique, Nathaniel et Liam semblent aussi très attachés à lui, souvent présents dans les histoires de jeunesse que Simon a pu me raconter. Durant une dizaine de jours, ils m’ont fait me sentir un membre de leur famille, un autre frère avec lequel on peut facilement argumenter, et discuter des heures à propos de choses variées, de ce que le monde peut offrir. Ils ont tous quelque chose tenant du génie et une passion puissante pour ce qu’ils font que l’on retrouve dans la personnalité et la créativité de Simon. Quand ses frères se bousculent et se chauffent, Simon reste le plus calme, tel l’ainé qui ne semble rien avoir à prouver. Il n’est pas commun de trouver une telle attention entre des frères ; même si cette affection se manifeste par de l’agressivité, un esprit de compétition et parfois des comportements brutaux, ils sont réellement d’excellents amis. L’environnement où ils ont grandi a contribué à leur caractère physique, avec d’incroyables installations pour les activités de plein air. Ils n’ont jamais été en manque d’occupations. Ayant rencontré la mère de Simon, j’ai pu prendre conscience de la manière dont lui et ses frères ont été élevés : elle est extrêmement patiente, continuant de laisser ses enfants faire leurs propres choix. A Huskisson Beach, nous nous promenons tels des retraités, admirant ce que nous révèle la splendide côte : sable blanc, affleurement rocheux, grands murs de terre couverts de forêts s’en allant dans les abysses turquoises de Jarvis Bay. Simon me fait remarquer la qualité du spot pour le surf, me raconte les histoires de ses amis, la pêche, le surf, les activités aquatiques qu’offre ce mode de vie balnéaire. Son esprit est traversé de souvenirs liés à ces endroits, un passé qui se retrouve dans le scintillement des eaux profondes et bleues devant nous. “Je vais vieillir ici, à moins que l’amour ne m’entraine vers d’autres horizons.” Nous rions tous les deux. Puis il m’informe que “9 des 10 serpent venimeux locaux se trouvent par ici.” Conscients que la mort rôde, chacun de nos pas succède à l’autre avec une extrême prudence, les racines et brindilles prenant la forme d’hideux serpents. “Il y en a un que l’on nomme le «serpent tigre», très rapide, il peu te poursuivre, cherchant à te tuer.” Rassurant... En Australie, ce réveillon du 31 décembre a lieu sur la pelouse, une célébration de l’été naissant, verres de vin et pinte de bière en mains. Juste avant minuit, un feu d’artifices spectaculaires est lancé, illuminant le port balayé par le vent, et les visages des fêtards, d’explosions bleues
et rouges. On se congratule dans l’ivresse, certains lancent des “yee haaaas”, d’autres des “woooooos”. Les Australiens semblent contents que 2009 soit terminé, j’y suis pour ma part indifférent. Simon enverra des pas de danses originaux sur le dancefloor cette nuit-là. Une nuit désormais inoubliable. Légendaire. Le lendemain est humide et chaud, et après une visite rapide aux frères O’Brien, nous fonçons vers l’eau pour quelques photos d’un riding hors norme. Le climat devient rapidement froid et venteux, une averse s’abat sur nous, nous trouvons alors refuge sous le petit toit d’une table de pique-nique. “Tu vois la couleur des nuages, là-bas, sur la baie, c’est celle de la pluie.” Tentant de rester optimiste, je cherche des signes de lumière à travers cette imposante couverture grise. Simon reste assis, regardant au-dessus de l’eau, ce ton à présent argent, une tempête qui a ruiné une après-midi de vélo, emportant ce bleu splendide et nous contraignant au refuge sous ce petit toit. Simon maudit le temps alors que le tonnerre commence à gronder et que les éclairs se font de plus en plus présents. La pluie s’intensifie, de véritables vagues, la table sur laquelle nous sommes assis est trempée. Puis tout cesse, le soleil revient, nous laissant le champ libre pour le reste de l’après-midi. Le crépuscule révèle un ciel de feu et les eaux se sont retirées, créant des plans d’eau immobiles dans lesquels se reflète une magie, renforçant la puissance du monde pittoresque de Simon. Sur le chemin du retour, son chien Ruby aboie après 3 jeunes filles sur des vélos, dégoûtées. Nous nous marrons, bêtement, en nous disant qu’il faut bien reconnaître à Ruby son sens de l’humour. Le bruit du sifflement, la plateforme, une famille qui fait au revoir de la main... nous prenons le train car Simon doit assurer une démo lors d’un gros festival dans le nord. Il regarde par la fenêtre les rangées de bétail telles des rayures sur les vertes collines. A Hyde Park, au centre de Sydney, une énergie chaleureuse flotte au-dessus des spectateurs. Planqué dans un coin, Simon roule soudain sur scène, enchainant des spinnings et rollings qui impressionnent la foule. Elle applaudit. Michael Steingraber intensifie les choses avec ses prouesses de speaker. Si j’en crois la réaction des gens autour de moi, le spectacle fut un succès. J’ai été fier de mon sport et de Simon pour sa constance et son show impressionnant. Show qui s’est transformé en fête avec la nuit, avec d’autres prestations d’artistes, de musiciens et d’acrobates. Une soirée qui marqua la fin de mon séjour chez Simon. Il est rentré chez lui, dans son monde dont j’ai eu la chance de faire partie. Nous nous sommes dit au revoir dans les rues chaudes et ensoleillées du Sydney dowtown. A la prochaine Simon !
Luke - Jarvis Bay
Voyage / Simon O’brien & Australia / page 136
With short notice, my old friend Simon is advised of my presence in his country, he may still be upset about not having known I would be rolling into town, but hey, that’s how I roll, sorry Sim. Spending the next 10 days I found myself fully integrated into the world where Simon was raised, the places and the people that helped motivate him to be one of the best flat riders the world has ever witnessed. The following is an in depth look into Mr. Obrien’s scene, where his four brothers have played a large part in his competitive spirit and desire to be different, a family truly passionate about sport, from Australia’s national game cricket and tennis to wakeboarding, Simon’s brothers have played and competed at high levels, but he was always true to BMX, no matter how much he may have been persuaded into other genres of sport, he developed and thrived in this environment, to become the world class rider that he is. So in the proceeding story I have tried to give an insight into what daily life consists of to this master of Flatland, and uncover some of this character, which is artistically unique. Simon’s dog, Ruby, tugs away at her leash, we walk up old Killarney road, an easy-going neighborhood with from lawns and greetings from neighbors. The sounds of the morning are strong, birds’ colorful vibrancy enlighten an already splendid New South Wales morning. We tell stories of what has been, where we had gone and what we had done, reminisce on the earlier days, remembering adventures taking place with other flatland personalities in far off lands. It is nice to see an old friend, and interesting to experience some days in the life where he grew up. Coming to the crest of a hill, picturesque vistas through droopy eucalyptus, the rich blues of Erowal Bay, an aquatic playground where boats
abound, appreciating this place are the tourists that invade each summer, I sensed it was a little too busy for Simon, he likes things when life passes at a quiet and slower pace. At the boat launch ramp, passing cars are greeted with waves, Simon’s brother Liam and a number of friends have an early morning catch of flathead fish, they had gone out to wreck bay in Badarree national park. The small crew of smiling, barefooted mariners clean the fish feeding the patient white pelicans afloat in the still waters. Later on, reunited around the family table, Liam is a generous host, serving and cooking the catch. Out into the garden and front yard there is a small but good flatland area, which we turn into a cricket court, Simon doesn’t like the game, but his brothers are fanatics, and I am honored with the use of a 800 dollars British made willow bat, we spent more time looking for the ball than playing, but never the less it was an enjoyable arvo (evening). Simon recently purchased his own house and is in the process of renovating, all the same he is very tied to his family, his brothers Eugene, Dominique, Nathaniel, and Liam seem to be quite close, and were part of the many stories I was told about Simon’s younger years. For the 10 or so days they made me feel also part of the family, I was just another brother that was easy to argue with, and spent many hours discussing in depth topics and issues from around the world. They all have a touch of genius in them, each has a strong passion for what they do, and this is reflected in Simon’s personality and creativity. At times there is an incessant wave of verbal and physical abuse between all five brothers, Simon is the quiet one, being the oldest it would appear that he has nothing to prove. But that said, it’s uncommon to find such caring amongst
siblings, even if this affection is demonstrated with aggressive, competitive and sometimes brutal behavior, they truly are all best friends. The physical landscape where they grew up also supported them in a sense, with some incredible areas for all outdoors activities; there was never a shortage of things to do. Having met Simon’s mother I can see how he and his brothers developed, she is extremely patient, giving, and gave her children the opportunity to make personal choices. There is a quiet appreciation Simon has for those who pushed or supported him through all these years as a flatland outcast, I can relate to Simon. Huskisson beach, we stroll like old retired people do, the splendid coastline reveals itself in an arching strand of pure white sands, rocky outcrops, grand walls of forested lands reach out towards the turquoise abysses of Jarvis Bay. Simon points out the good surf breaks, telling stories of friends, fishing, surfing, aquatic activities coming from this a seaside lifestyle, his mind is sparked with memories at the sight of places from the past that lie in the sparkling waters of the beautiful blue depths before us. “I’m going to grow old in this area eh, unless love takes me elsewhere.” We laugh together. “9 out of 10 of the most poisonous snakes are found in this area.” Warned of possible impending death, each step becomes a cautious one; roots and dark sticks begin to take the form of serpent hideousness. “There is one called a tiger snake, it actually can chase after you, and they are fast, with extremely deadly venom, then there are the death adders.” Simon says nothing to help my nerves on edge.
Phrases from visit with Simon : Goon is for uni student mate! Simon’s brothers are as competitive as they are nice. Few people have such a mix of intelligence and creativity to push their own limits whilst never forgetting who they are or where they came from. Endless criticism was lobbed to us from the other side of the net. Scorching sun pelted us, our miss hit forehands and double faults were even laughed at by the watching Kuckabero birds. (Kuckabaro, hahaha) The thought of the cute innocence illuminated nightly by so many cars across Australia. Devouring the marsupials you would not think would be an option, the national symbol renown worldwide on the grills of Sunday afternoon beer drinkers.
Voyage / Simon O’brien & Australia / page 138
New year’s eve has the Aussies out on front lawns early, celebrating early summer with wine and beer filled stubby holders in hand. Just before midnight a spectacular display of fireworks that illuminated the wind swept harbor, as well lit festive faces, an array of blue and red explosions, drunken cheers, a few “yee haaaas”, mixed in with whistling and a few over excited “woooooos”. The Australians seemed happy to see the end of 2009, I felt indifferent. Simon threw down some original moves on the dance floor that night, a night that has now become an unforgettable one, legend. The morning is humid and warm, a quick visit with the O’Brien brothers, we head down to the water to take some riding shots of original trickery. Quickly it becomes cold and windy, heavy rains are pouring down upon us, refuge is found under a small roof on a picnic table. “You see the color of the clouds over the bay there, they are rain colored.” Trying to be optimistic I look for signs of light through the thick grey cover above.
Simon sits looking out over the water, now a grim silver tone, the storm has ruined an afternoon of biking, taken away all the splendid blues and left us taking shelter, cold and wet, under a little tin roof. Simon curses the weather, weaning optimism as thunder begins to boom and lightening flashes around us, the rains become heavier in waves, all around puddles form and the table on which we sit becomes wet. The raging ended eventually, and the sun came out, leaving us to find something to do with the rest of the afternoon. Evening fire in the western skies, the tides have fallen creating still pools of reflective magic, the power of Simon’s picturesque world is doubled. On the way back home, his dog Ruby barfs in front of three young girls on bikes, they are disgusted, and we laugh thinking that Ruby, far from clever, at least has a good sense of humor. The sound of the whistle, the platform, a family waves goodbye, Simon and I are heading north on a train to Sydney where he will perform in
a large festival. Simon gazes out the window, cattle ranches cut up the rolling of green hills. To Hyde park in the center of the city, there is a warm energy that floats amongst the people, hiding out in a corner, Simon rolls on stage, linking spinning and rolling he impresses the clapping crowd. Michael Steingraber amplified the cheering with his excellent showmanship, and then Polish Tommy flipped and whipped the crowd into a stir. Hearing the people around me, the show was a success, Flatland had been displayed with German precision, Polish character and Australian ability, I was proud of my sport, and the boys for their consistent and impressive executions. The show turned into a party well into the night, with more acts from other artists, musicians and acrobats. It was an end to my visit with Simon, and he headed home. Back to his world, one that I was fortunate to be a part of, and goodbye was said on the hot sunny streets of downtown Sydney, happy trails and until next time Simon!
Tommy Poland
MUSIQUE Trio de gros rock français au son très US, le groupe Bliss n’est pas inconnu de la jeunesse qui glisse et s’est fait remarquer l’an dernier avec deux shows au FISE. Membres du team Insane (ligne textile de notre Patoche national) Tom, Seb et Julien travaillent dur pour vous offrir le meilleur de leur musique et s’apprêtent à conquérir l’Europe. Cream s’est entretenu avec des musiciens déterminés dont on a “pimpé le ride”... Bonjour messieurs, qui compose le groupe et depuis quand jouez-vous ? Tom : J’ai 29 ans et je suis le chanteur-guitariste de Bliss, Julien qui a 23 ans est son batteur et Seb, 26 ans est lui aussi guitariste. Le groupe a été crée en 2003, mais la formation actuelle date de 2005. A la base, nous sommes de Marseille, mais nous nous sommes volontairement installés à Tours pour être au centre de la France et ainsi optimiser les déplacements quand vient le moment d’aller jouer partout sur le territoire. Seb : On vit depuis deux ans et demi tous ensemble dans une maison dans laquelle on a un beau studio en sous-sol d’environ 35-40 m2 pour travailler et enregistrer au quotidien. Nos bureaux, notre lieu de vie et notre studio ne font donc qu’un ! Votre actu ? Tom : Ces derniers temps on a passé beaucoup de temps sur “l’internationalisation” du groupe, car en France on connaît du monde et pas mal d’endroits, mais on s’est aperçus que l’engouement pour acheter nos disques ou se déplacer aux concerts n’était pas si important. Notre produit en lui-même peut plaire ailleurs, on a des retours... Alors on a décidé d’aller voir ailleurs. On vient de signer un deal avec une structure allemande qui va nous permettre de jouer et nous faire connaître en Europe. On vous sent très pros et déterminés... Julien : La musique, c’est toute notre vie, on a tout lâché pour ça ! Quand on descend de scène, on pense déjà à la suite : le matériel, la logistique, 4 heures de route, etc. C’est un projet, un produit... on en parle ainsi parce qu’on n’est pas dupes : ça nous fait vivre ! Mais la scène est le plus grand plaisir de notre vie, plus que baiser même, limite... (Rires) On est tous les trois le patron de notre boite, on s’occupe de tout, et c’est pourquoi on est parfois déconnectés par rapport aux autres groupes. Tom : Un exemple tout bête, en fin d’année 2009 on nous a proposé une distribution, nationale, avec un attaché de presse et une licence... On a refusé ! (rires) On voulait beaucoup plus gros et ça a choqué beaucoup de personnes, qui n’ont pas compris. On a finalement conclu avec beaucoup plus gros, en Allemagne. Votre musique ? Tom : Tous les titres sont liés, mais différents. Certains morceaux calmes qui ne vont pas
Musique / Bliss / page 140
BLISS
PAR PH CAMY
beaucoup plaire à un métalleux séduiront un autre public. Notre dernier album est titré “3 Seconds before * 21 Grams after” : les 3 secondes avant un impact et 21 grammes car c’est le poids de l’âme (ndlr : voir l’excellent film “21 Grams” afin de mieux cerner le concept) ; et il y a une étoile entre les deux, une lueur, très symbolique, ce moment où tu vas mourir. L’album est autour de ça, des titres différents, mais unis par une même patte, qui abordent plusieurs sujets et univers. Julien : Des Belges nous ont comparés à du punk rock, d’autres à du gros métal, à de la pop, du heavy metal même ! C’est juste du rock, on joue ce qu’on aime. Tom : Le magazine Metal Hammer a dit de nous que nous étions inclassables, ce qui n’est pas plus mal. Julien : Ça va de Pink Floyd à Gojira ! Quels sont vos liens avec la scène BMX ? On vous sait épaulés par Insane... Julien : Une fan, qui est venue nous voir jouer au Dôme à Marseille, connaissait le graphiste d’Insane, qui a bien aimé le groupe. Ils nous ont contactés, on s’est vus sur le FISE avec Patoche l’an dernier. On a discuté et un sponsoring s’est lancé. Ils aiment ce que l’on fait et on adore leurs fringues. D’ailleurs, dans le dernier numéro de Rock One, on les a bien représentés. Ça fait plaisir d’aider, c’est un bon échange. Le BMX ou le skate, c’est quelque chose que l’on aime tous car c’est lié à la musique. Aux Etats-Unis, les Deftones ou Korn jouent sur les Warped Tour ou Family Values Tour qui sont des tournées itinérantes sur lesquelles des riders font des démos. On va dire que cela fait partie de notre éducation... L’an dernier, Monster nous ont invités à jouer deux soirs d’affilée au FISE et on s’est régalés. On a passé nos journées à se balader sur les contests. C’est notre univers, et surtout celui de notre public, c’est clair. On a joué devant 5 000 personnes chaque soir, c’était vraiment sympa. On était surtout surpris de voir les motos sauter aussi haut ! (Rires) Le FISE, c’est vraiment énorme, et on était bien contents d’y être. Quelles autres partenaires vous font confiance ? Julien : Rip Curl, que nous avons contacté directement en Australie, ont aimé ce que l’on proposait. Nous faisons désormais partie de leurs artistes aux côtés, entre autres, des Foo Fighters. Eastpak, également, qui nous ont énormément soutenus l’an dernier lors de notre tournée d’une trentaine de dates au printemps. Ils nous suivent au quotidien
et nous ont intégrés à leur team. Notre projet global a également plu aux casquettes New Era ; et à Dickies, qui nous soutiennent en live, et grâce à qui on a enfin pu se rapprocher du style “californien”. (Rires) Tom : Tous les sponsors que tu peux voir sur notre page MySpace sont nos vrais sponsors ! On a vu Bliss dans la version française de “Pimp my ride” qui vous a valu un van remis à neuf, notamment équipé d’une tireuse à bière et d’une machine à hot-dogs... Comment ça s’est passé ? Seb : Ramzy et toute la clique se sont pointés pour nous refaire le camion, le “tour bus”, c’était un bon coup de pub. Tom : Ça a été essentiellement un support promo, ça nous a boostés un peu et c’était très bien. Une bonne expérience. Prochaines dates en van ? Seb : L’an dernier on a surtout joué dans des salles de 400-500 personnes et on a décidé cette année de viser plus haut, que du festival. On a six gros festivals de sûrs pour l’instant (ndlr : interview réalisée début mars), des dates en Allemagne vont arriver et d’autres scènes sur des festivals vont se présenter. On espère une vingtaine de dates durant l’été, jusqu’à septembre-octobre. Un dernier mot ? Tous : Faut qu’on aille bosser là !
FACE
ANTHONY NAPOLITAN PAR PATOCHE - INTRO DANIEL DHERS - PHOTOS JUSTIN KOSMAN
Je me souviens quand je suis venu à Woodward en 2005, il y avait ce type nommé Anthony qui vivait là et que je détestais. Ne me demandez pas pourquoi, je ne l’aimais juste pas du tout. On a roulé ensemble et j’ai alors réalisé que ce type n’était pas si mauvais. On a commencé à trainer au Trailer (son endroit) et rouler ensemble de plus en plus et je me suis alors rendu compte que ce mec était vraiment bien et toujours partant. Avec le temps, je l’ai vu sortir de nulle part et devenir le champion de la Dew Cup, puis champion du monde, tout en restant humble. Il a tellement progressé depuis que je l’ai rencontré et il a de quoi le prouver, jamais effrayé de se lancer sur de très gros sauts, comme on peut le constater en le voyant envoyer du double front flip sur la Mega rampe. Quand il est lancé, tenez vous à distance, relax, et ouvrez grands vos yeux car vous allez apprécier des tricks hallucinants, avec le style et le flow que vous rêvez d’avoir. On est en 2010 aujourd’hui et il ne semble pas prêt à ralentir, toujours opérationnel ; alors, afin de respecter la tradition, je vais me remettre à le détester.
Rapide introduction : Anthony Napolitan, 24 ans, Hoffman Bikes, Red Bull, Levi’s, Maxxis Tires, Skeletal Metal, Poc Helmets, Kicker Audio, DC Shoes, Woodward Camp, Ogio, Profile Racing, System Cycle, Team Blowin It et Lavs Lab Productions, 8 ans de riding, j’habite à State College, Pennsylvannie. Peux-tu nous raconter tes débuts dans le BMX ? Je jouais au football américain quand j’étais au collège. L’un des membres de l’équipe avait un BMX et m’a proposé de venir chez lui car il avait des Face / Anthony Napolitan / page 142
I remember when I went to Woodward in 2005, there was this guy named Anthony living there and I used to hate him. Don’t ask me why but I just didn’t like him at all. We shared some sessions here and there until I realized that this guy isn’t actually that bad. We started hanging out at the Trailer (his room) and riding together more and more when I realized that he’s actually pretty awesome and always down for whatever. With time I’ve seen him come up from nobody to Dew Cup champion to World Champion and still humble. He progressed so much on his riding since back then and has the hardware to prove it, he’s definitely not scared to hit the really big jumps as you can tell when you see him double front flipping the Mega ramp. When his focus it’s set you better step back, relax and watch because you’ll see some gnarly tricks with the style and flow you wish you had. It’s 2010 now and he doesn’t seem to slow down, still down for whatever and just to keep the tradition I’m gonna start hating him again.
modules dans son jardin et un trail en bas de sa rue. J’y suis allé et j’ai halluciné ! J’y allais tous les week-ends jusqu’à ce que je réalise que j’adorais rouler. Tu es venu à Woodward il y a quelques années et tu habites désormais à State College, pas très loin de là. Pourquoi être resté dans le secteur de Woodward ? J’ai bougé à Woodward l’été 2005. Je suis venu travailler pour Target qui était l’un de mes sponsors à l’époque. A la fin de l’été, tout le monde est
rentré chez soi, mais je n’étais pas prêt à le faire. J’ai donc proposé de travailler à Woodward et d’y rester, ainsi je pouvais bosser un peu, me faire de l’argent et rouler quand je voulais. Après avoir vécu quelques années sur le camp, je me suis dit qu’il était temps de passer à une nouvelle étape, de déménager de Woodward et d’acquérir une maison à State College. J’ai choisi cette ville car elle n’est située qu’à 20 minutes de voiture du camp et je peux profiter de tout ce qu’elle offre. Jusqu’à présent, ça me convient très bien.
Woodward est réputé le meilleur camp d’entrainement au monde. Est-ce du fait de ses riders ou de ses infrastructures ? Woodward est clairement légitime dans le BMX grâce à ses pilotes et ceux de passage. Certains des plus grands athlètes des sports extrêmes viennent au camp afin d’apprendre de nouveaux tricks et améliorer leur riding. Que ce soit pour la compétition ou non. Une journée typique d’Anthony Napolitan ? Roules-tu quotidiennement ? J’essaie de rouler tous les jours. Je me lève et mange un bon petit-déjeuner. Je motive quelques membres des troupes à se retrouver vers 15h, au camp, pour rouler. Le fait de beaucoup voyager rend cet emploi du temps difficile à respecter. Il y a quelques jours par mois où je ne roule pas à cause des voyages et du sommeil à rattraper par la suite. Tu es connu comme l’un des meilleurs riders au monde ; tu as ton propre spot de dirt ou roules-tu surtout dans des parks ? L’été dernier, j’ai convaincu les gens de Woodward de me laisser construire des bosses. J’ai embauché Adam Aloise que j’aidais dès que j’étais sur place. Ces bosses ont fait fureur l’été dernier. La notoriété de Woodward leur ont offert pas mal de visibilité dans des vidéos sur Internet et une vingtaine de parutions dans les magazines de BMX les plus populaires. Je travaille avec Woodward et Red Bull pour les rendre encore pus folles que l’an dernier. L’hiver, je roule dans les parks indoor, quand je ne roule pas sur des spots plus chauds, à l’étranger. Est-il prévu l’installation d’un spot de dirt indoor à Woodward cette année ? Je ne pense pas. Mais qui sait ce que l’avenir nous réserve.
Ton double front flip aux X-Games a fait beaucoup de bruit ; comment t’es venue cette idée de fou, et comment t’es-tu préparé pour ça ? Quand j’ai commencé mes front flips sur de grosses bosses en 2005, j’ai réalisé combien c’était facile. J’ai donc construit une lèvre de 7 pieds de haut pour tenter des doubles, mais les plafonds étaient trop bas et je ne pouvais pas y aller à fond. L’année suivant, j’ai vu un dingue en moto-cross en envoyer sur un tremplin. Cette vidéo m’a vraiment motivé à être le premier à rentrer un double front flip en BMX. En 2006, après les X-Games, j’ai réalisé qu’il fallait me frotter à une méga rampe, ce que j’ai fait en 2007. De 2007 à 20009, je tentais régulièrement le double front flip dans la mousse. Un jour de 2009 que je ridais avec Ryan Guettler, Jaie Toohey, Andy Buckworth et Daniel Dhers, on enchainait de longs fronts et backs dans le bac. J’ai alors tenté le double front flip et ça a marché ! J’en rentrais par la suite une dizaine par jour dans le bac à mousse. Une fois que j’ai eu bien compris comment ça fonctionnait, j’ai voulu essayer sur une méga rampe. Alors, avec Chad Kagy, je me suis rendu chez Travis Pastrana, dans le Maryland, afin de tenter quelques trucs dans son bac à mousse pour moto. J’ai fini par le rentrer systématiquement. Le lendemain, de retour à Woodward, j’en ai assuré un parfait sur le coussin d’air de la méga rampe. Le jour d’après, je m’envolais pour l’Allemagne pour un contest où je me suis déchiré les ligaments latéraux d’un genou. Le Dr. Choa m’a remis d’aplomb pour les X-Games dès mon retour d’Allemagne et, quelques jours après, je le rentrais pour de bon devant des milliers de personnes au Staples Center de Los Angeles. Depuis quelques années, on voit de plus en plus de riders américains sur
les contests européens ; que penses-tu de la scène européenne, en quoi ses évènements diffèrent-ils d’évènements comme le Dew Tour ? J’adore la scène européenne. J’ai l’impression qu’aux USA, pas mal de gens ne comprennent pas les sports extrêmes. Mais en Europe, les contests attirent tous les fans hardcore du sport. Vous me verrez quelques fois sur des contests en Europe cette année, c’est sûr ! Tu nous réserves quelques tricks hallucinants ? Je ne suis pas très sûr. Je me suis blessé en Colombie et, alors que j’étais super chaud pour rouler et concourir, j’ai vraiment eu du mal à me motiver à cause de cette cheville en vrac. Mais ça va mieux, je fais de plus en plus de tricks et je sens que la motivation revient fort. Tu as intégré Red Bull, qu’est-ce que ça change dans ta carrière ? Oui ! Je suis à fond ! J’en ai toujours rêvé. On a déjà évoqué des idées de dingues avec Red Bull. Le temps fera le reste je pense. Mais vous pouvez déjà vous attendre à des collaborations formidables entre nous dans le futur. Il y a pas mal de bonnes idées que j’aimerais essayer et auxquelles je pense depuis bien longtemps. Je ne crois pas que j’ai le droit d’en parler, mais je peux vous dire qu’elles me tiennent à cœur et qu’elles vont faire aller notre sport de l’avant. Des remerciements ? Je tiens à remercier tous mes amis et ma famille de me soutenir dans mon mode de vie de rider. Steve Swope et Kathy Mcgrath Hill qui me maintiennent dans la bonne direction. Tous les sponsors que j’ai cités dans la première réponse de cette interview. Je sais qu’il doit en rester beaucoup à remercier, mais ce sont ceux qui me sont venus à l’esprit.
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Quick introduction: Anthony Napolitan, 24, Hoffman Bikes, Red Bull, Levi’s, Maxxis Tires, Skeletal Metal, Poc Helmets, Kicker Audio, DC Shoes, Woodward Camp, Ogio, Profile Racing, System Cycle, Team Blowin it and Lavs Lab Productions, 8 years riding, Youngstown, OH, State College, PA. Can you tell us how you get into BMX, your starting? I used to play American football when I was in middle school. A kid on the team had a BMX bike, so I asked him what it was all about. He told me to come over to his house one weekend because he had some ramps in his yard and trails down the street. So I went and had a blast! Every weekend I found myself going there, until finally I realized that I love riding bikes. A few years ago you came to Woodward and now you live in State College; could you explain us your choice for staying at Woodward? I moved to Woodward in the summer of 2005. I went to Woodward to work for Target because they were one of my sponsors at the time. After the summer was over and it was time for everyone to go home, I realized that I wasn’t ready yet. So I offered to work in exchange for me to stay at Woodward. This way I could work a little and make some money, and at the same time ride as much as I wanted to. After a few more years of living at camp I decided that it was time to move onto the next chapter of my life and move away from the camp and buy a house in State College. I moved there because it’s a 20 minutes drive to camp and at the same time I can have all that State College has to offer. So far it’s working to my advantage. Woodward is well known for being the best training camp in the world; in your opinion is it because of the riders or the structure? I think Woodward is definitely legitimized in BMX because of the riders that ride there and visit. Some of the best athletes in the world of action sports come to the camp to learn more tricks and better their riding. Weather it’s for competing or self progression.
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What is a typical day for you? Do you ride every single day? I try to ride everyday. I’ll wake up and eat a good breakfast. I join some of the troops together to have a session at camp and meet around 3 to ride with everyone. Traveling as much as I do really makes this schedule hard to keep to. There are a few days in the month where I don’t ride because of travel days and catching up on sleep because of traveling. Everybody knows you for being one of the best dirt riders on the planet; do you have your own dirt spot or do you ride mostly skate parks during the year? Well, last summer I was able to convince Woodward to let me build my own dirt jumps. I hired Adam Aloise to build the project and when I was home I helped everyday with him. The jumps were a hit last summer. We got Woodward a lot of expose with Internet videos and at least 20 pictures in some of BMX’s most popular magazines. This year I am working with Woodward and Red Bull to make these jumps even better then last year. And throughout the winter I ride the indoor parks. Aside from when I travel to warmer spots in the country. Is there any plan for an indoor dirt spot at the camp this year? I don’t think so. But who knows what the future holds. Your double front flip at X-Games this year made a lot of noise; how that crazy idea grew in your head? And how did you train for it? When I started front flipping big dirt jumps in 2005 I realized how much easier they were. So I built a 7ft tall lip at Woodward to try doubles on. Sadly the ceilings were a bit too low and I wasn’t able to actually try it with all my effort. The next year I saw some ozzy dude hucking them on a moto ramp. That footage really motivated me because my goal was to be the first person to land a double front flip. In 2006 after the X-Games I realized that I wanted to give mega ramp a go. And in 2007 I had the chance to ride the mega ramp. From 2007-2009 I was randomly trying double fronties into the foam. One day in 2009 I was riding with Ryan Guettler, Jaie Toohey, Andy Buckworth and Daniel Dhers. And we were messing around doing long distant fronties and backies into the foam. So I randomly tried one and it just work! After that I would do about 10 a day into the foam at the end of my sessions. After really seeing how the trick works I decided that I wanted to do one on the mega ramp. Chad Kagy and I took a trip down to Travis Pastrana’s house in Maryland to try some stuff into his moto foam pit. I ended up nailing the double every time I tried it. The next day I went to Woodward and pulled one perfect on the mega ramp air bag. The next day I left for Germany for a contest where I got hurt and tore my MCL in my knee. Dr. Choa cleared me to ride at X-Games the day I returned from Germany and within a few days I was doing it for real in front of thousands of people in the Staples Center in L.A.. Since a few years we have more and more American riders in European contests; what do you think about the Euro scene, and is there a big difference with contests like the Dew Tour? I love the Euro scene. I feel like in America we get a bunch of people in the stands that don’t really understand action sports. But in Europe the contests pull in all the core fans of the sport. You’ll be seeing me in Europe a few times this year to compete for sure! Any sick trick in preparation for this year? I’m not too sure yet actually. I got hurt in Colombia this year. At that point I was so motivated early on to ride and compete. But since I’ve been hurt it’s been hard to get motivated because my ankle is so crappy. But it is getting better now, and I’m finding myself doing more and more tricks and finding that motivation more and more as well. You just entered Red Bull; does it change a lot of things in your career? Yes! I’m so excited to be a part of Red Bull! This is something that I’ve always dreamed of. We have already talked up some crazy ideas with in the company. Only time will tell I suppose. But you can for sure expect some awesome things from the two of us in the future. Any crazy idea to make a Red Bull experiment this year? I do have some good ideas that I want to try. These are ideas that I’ve thought about long and hard. I don’t think I can really talk about them, but these are ideas that I really want to do and it would really push the sport forward. A last message? Somebody to thank? I want to thank all of my friends and family for supporting me throughout my BMX lifestyle. Steve Swope and Kathy Mcgrath Hill for keeping me in the right direction. All my sponsors listed in the 1st question. I know that there are probably so many more. But that’s all I can think of right now.
PORTFOLIO
TAVERNE RIDER BY JEROD ANKLAM
Bo Wade in the Lakanuki Bar in Mammoth Lakes, California.
Portfolio / Taverne Shot / page 148
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Nico Badet met le feu dans le Cream #39... photo Manu Sanz
Cream Team / page 154