MOBILIER & OBJETS D’ART
Evening & day sale
Mardi 17 décembre 2024 - 17h
Mercredi 18 décembre 2024 - 14h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Mardi 17 décembre 2024 - 17h
Mercredi 18 décembre 2024 - 14h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Mardi 17 décembre 2024 - 17h
Mercredi 18 décembre 2024 - 14h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
75008 Paris
vente n°4469
Téléphone pendant l’exposition
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 68
Vendredi 13 décembre 11h-18h
Samedi 14 décembre 11h-18h
Dimanche 15 décembre 14h-18h
Lundi 16 décembre 11h-18h
Mardi 17 décembre 11h-16h
Mercredi 18 décembre 10h-12h sur rendez-vous
Mardi 17 décembre 2024 - 17h Mercredi 18 décembre 2024 - 14h
Commissaires-priseurs
Matthieu Fournier
Juliette Leroy-Prost
Directeur du département
Filippo Passadore
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 54 fpassadore@artcurial.com
Senior advisorSpécialiste senior orfèvrerie Thierry De Lachaise tdelachaise@artcurial.com
Catalogueur junior Barthélémy Kaniuk bkaniuk@artcurial.com
Administratrice
Charlotte Norton
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 68 cnorton@artcurial.com
Lots en provenance hors CEE (indiqués par un ❍): aux commissions et taxes indiquées aux conditions générales d’achat, il convient d’ajouter la TVA à l’import (5,5% du prix d’adjudication)
Lots assortis d'un ▲ : Pour une sortie de l’UE, un CITES de ré-export sera nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur
Les lots composés d’ivoire seront remis accompagnés de leur certificat CIC unique autorisant la commercialisation et la circulation au sein de l’UE.
Catalogue en ligne : www.artcurial.com
Experts :
Orfèvrerie
Marie de Noblet pour les lots 50, 113 à 119, 122 à 133, 136 à 141, 143 à 146, 148 à 151
Sculptures
Isabelle d'Amécourt pour les lots 16, 21, 27, 32 à 34, 42, 44, 46, 66, 84 à 87, 92 à 94, 98, 100, 108, 111, 183 à 192, 195, 196, 199, 201, 202, 206, 223, 224, 227, 230 à 232, 263, 280, 289 à 291, 298 à 300, 305, 307, 310, 316, 320, 326, 334, 350, 355, 359, 371, 385, 397
Céramiques européennes
Cyrille Froissart pour les lots 57, 58, 64, 67 à 69, 74, 76, 99, 120, 121, 134, 142, 147, 234, 390 et 391
Arts d’Asie
Qinghua Yin pour les lots 7, 11 à 14, 35, 36 et 237
Horlogerie
Geoffroy Ader pour le lot 311
Art russe
Cyrille Boulay pour les lots 152 à 182
Tapis
Zareh Achdjian pour les lots 398 à 411
Tapisseries
Alexandre Chevalier pour les lots 30, 193
Archéologie
Daniel Lebeurrier pour les lots 5 et 10
Catalogue en ligne www.artcurial.com
Comptabilité acheteurs
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 71 salesaccount@artcurial.com
Comptabilité vendeurs
Tél.: +33 (0)1 42 99 17 00 salesaccount@artcurial.com
Transport et douane
Inès Tekirdaglioglu
Tel. : +33 (0)1 42 99 16 37 itekirdaglioglu@artcurial.com
Ordres d’achat, enchères par téléphone
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 51 bids@artcurial.com
Graphiste : Elisabeth Esdoluc
Instruments scientifiques
Anthony Turner pour le lot 112
Assistez en direct aux ventes aux enchères d’Artcurial et enchérissez comme si vous y étiez, c’est ce que vous offre le service Artcurial Live Bid. Pour s’inscrire : www.artcurial.com
Mardi 17 décembre 2024 - 17h
En biscuit, à décor de hiéroglyphes, la base à section carrée
H. : 70 cm (27 ½ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A Neoclassical style biscuit obelisk
300 - 500 €
Attribué à Maison Toulouse
En laiton doré, dessus de marbre bleu Turquin ceint d’une galerie ajourée en bronze, reposant sur un piètement tripode ; petits accidents et usures, muni d’un système à crémaillère aujourd’hui pas en état de marche
H. : 70 cm (27 ½ in.)
D. : 22 cm (8 ¾ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie : Vanity Fair, Intérieurs, décembre 2017/ janvier 2018, p. 156.
A gilt-brass telescopic gueridon, 20 th century, attributed to Maison Toulouse
800 - 1 200 €
Les Vieux hôtels de Paris.
20 (sur 22) vol. in-folio, en ff., chemises à lacets.
Réunion des volumes 1, 2, 4 à 7 et 9 à 22 de cette monumentale édition.
Ensemble très abondamment illustré de près de 900 planches photographiques reproduites en héliotypie (la série complète en comporte 954).
Seconde édition pour le premier fascicule.
Quelques croquis au crayon ou à l’encre au verso de certaines planches. Les planches ont été un peu mélangés dans les chemises.
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Set of volumes 1, 2, 4 to 7 and 9 to 22 of Les Vieux hotels de Paris, Paris, chez l’auteur, 1909-1930
1 000 - 1 500 €
L’ensemble que nous présentons ici est un précieux et intime témoignage de l’univers de celui qui fut l’un des décorateurs les plus emblématiques de la deuxième moitié du XXe siècle, Georges Geffroy (1905-1971).
Figure emblématique de cette Café Society cosmopolite et raffinée qui fera du Paris des années 50 et 60 l’un de ses terrains de jeu de prédilection, sa clientèle était composée de grands amateurs d’art et de collectionneurs français et étrangers, tels Arturo Lopez Willshaw, Alexis de Redé, Daisy Fellowes, Lionel et Gloria Guinness, Guillaume et Dale de Bonchamps…
Les pièces que nous regroupons dans les pages de ce catalogue proviennent de l’appartement de Geffroy, un écrin intime situé au cinquième étage d’un immeuble de la Rue de Rivoli que le décorateur habitera du début des années 40 et cela jusqu’à sa mort en 1971. Mêlant de façon exquise et naturelle civilisations et époques différentes, elles sont ainsi évocatrices d’un goût et d’une certaine idée de l’élégance à la française aujourd’hui disparue.
4
François de Bigorie (1916-1988)
Portrait de Georges Geffroy
Huile sur panneau
Signé en bas à droite « BIGORIE »
Dimensions : 77,8 × 63,2 cm (30 ½ × 24 ¾ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie :
P. Arizzoli-Clémentel, Georges Geoffroy 1905-1971 Une légende du grand décor français, Gourcuff Gradenigo, Paris, 2016, couverture et p. 185, 193. Vanity Fair, Intérieurs, décembre 2017/ janvier 2018, p. 156.
An oil on panel depicting a portrait of Georges Geffroy, by François de Bigorie, 1916-1988
2 500 - 3 500 €
En quartzite marron, représentant un buste de divinité parée d’une barbe postiche et d’un large collier ousekh, la longue perruque tripartite sommée d’un étendard (incomplet) de nome, sur la gauche quatre hiéroglyphes et sur la droite un vase hes, dans un cadre ; légères usures
Dimensions : 21 × 29 cm (8 ¼ × 11 ½ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie :
A. Ostier, Plaisir de France, N° 394, novembre 1971, p. 43.
Vanity Fair, Intérieurs, décembre 2017/ janvier 2018, p. 152 et 157.
An Egyptian brown quartzite bas-relief fragment depicting the bust of a deity, Saite period, 664-525 BC
18 000 - 25 000 €
Projet d'aménagement de hall d'entrée ou vestibule - 1950
Aquarelle réhaussé de gouache sur papier
Signé et daté 1950 en bas à droite
Dimensions : 21 x 58,5 cm à vue (8 ¼ x 23 in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A watercolor and gouache on paper depicting an architectural project, by Alexandre Serebriakoff, 1907-1995, signed and dated
1 500 - 2 000 €
Représenté debout sur une base rectangulaire, son bras droit levé, vêtu d'une longue robe décorée de svastikae et ceinturée à la taille ; petits manques aux émaux
H. : 33,5 cm (13 ¼ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie :
P. Arizzoli-Clémentel, Georges Geoffroy 1905-1971 Une légende du grand décor français, Gourcuff Gradenigo, Paris, 2016, p. 188.
A. Ostier, Plaisir de France, N° 394, novembre 1971, p. 40.
Vanity Fair, Intérieurs, décembre 2017/ janvier 2018, p.157.
A bronze and cloisonne enamel figure of a man, China, Qing dynasty, 19th century
1 500 - 2 000 €
Monté en lampe
En tôle peinte à l'imitation de la terre cuite, la panse ornée au centre d'un bas-relief à l'antique, les anses à motif de têtes de Bacchus, la base gravée au revers "WS8S" et "216", électrifié ; on y joint un pied de lampe en tôle peinte noir et or, reposant sur un socle à section carré H. : 58 et 51 cm (22 ¾ and 20 in.) (2)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie :
P. Arizzoli-Clémentel, Georges Geoffroy 1905-1971 Une légende du grand décor français, Gourcuff Gradenigo, Paris, 2016, p. 187, 190 et 193..
A Neoclassical style faux earthenware vase, mounted as lamp, together with a black and gold tole pied de lamp
200 - 300 €
Le plateau en marqueterie de marbres polychromes formant damier, reposant sur un piètement en métal patiné réunis par une entretoise en X ; accidents et manques au plateau
H. : 40,5 cm (16 in.)
l. : 42 cm (16 ½ in.)
Provenance : Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie :
P. Arizzoli-Clémentel, Georges Geoffroy 1905-1971 Une légende du grand décor français, Gourcuff Gradenigo, Paris, 2016, p. 188.
A. Ostier, Plaisir de France, N° 394, novembre 1971, p. 40.
Vanity Fair, Intérieurs, décembre 2017/ janvier 2018, p. 157.
A Neoclassical style specimen marble and patinated metal occasional table
200 - 300 €
VERS 1550-1069 AVANT J.-C.
Probablement en bois de cèdre, représentant un pied gauche portant une sandale ; accidents visibles, restes de stucs
Dimensions : 9 × 22 cm (3 ½ × 8 ½ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bilbiographie :
P. Arizzoli-Clémentel, Georges Geoffroy 1905-1971 Une légende du grand décor français, Gourcuff Gradenigo, Paris, 2016, p. 188.
A. Ostier, Plaisir de France, N° 394, novembre 1971, p. 43.
Vanity Fair, Intérieurs, décembre 2017/ janvier 2018, p. 157.
An important Egyptian sculpted fragment depicting a sandaled left foot, probably New Kingdom, circa 1550-1069 BC
5 000 - 7 000 €
En forme de trois éventails réunis, le couvercle à décor en hiramaki-e et takamaki-e or de personnage devant une maison, oiseau perché sur un cerisier et oies en vol, l'intérieur garni d'un plateau, signé Toku Kasaï Yasuharu 得好 齋安治 à la base ; très légers éclats
H. : 5,5 cm (2 ¼ in.)
L. : 13 cm (5 ¼ in.)
Provenance : Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A lacquered and shibayama 'fan form' box and cover, Japan, late Edo period (1603-1868)
600 - 800 €
DE SCULTURE EN GRÈS, CAMBODGE, ART KHMER, XIIe-XIIIe SIÈCLE
Représentant une tête de ganeshe H. : 16,5 cm (6 ½ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie : Plaisir de France , N° 394, novembre 1971.
A sandstone fragment of a head of Ganesha, Cambodia, Khmer Art, 12th-13th century
800 - 1 200 €
En forme d'hibou, représenté debout, tête amovible, marque apocryphe Jingtai sur la tête ; petits accidents aux émaux, la bordure intérieure du couvercle déformée H. : 44 cm (17 ¼ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A bronze and cloisonne enamel 'owl form' vessel, China, Qing dynasty, 19th century
2 000 - 4 000 €
Représenté couché, le tête tournée vers le devant, les yeux en verre, reposant sur un socle en bronze ciselé et doré de style Louis XVI ; restaurations H. : 12 cm (4 ¾ in.)
L.: 14,3 cm (5 ½ in.)
Provenance : Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
Bibliographie :
P. Arizzoli-Clémentel, Georges Geoffroy 1905-1971 Une légende du grand décor français, Gourcuff Gradenigo, Paris, 2016, p. 195.
A. Ostier, Plaisir de France, N° 394, novembre 1971, p. 43.
Vanity Fair, Intérieurs, décembre 2017/ janvier 2018, p. 152 et 157.
A gilt-bronze mounted and black glazed porcelain figure of a cat, China, Qing dynasty, 18th century, the mounts Louis XVI style
1 500 - 2 000 €
En chêne mouluré et sculpté, le plateau pivotant, soutenu par trois montants en gaine réunis par deux tablettes d’entrejambes et terminés par des roulettes
H. : 116,5 cm (45 ¾ in.)
l. : 34 cm (13 ½ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A Gothic revival carved oak sculptor’s stand
200 - 300 €
Charles SOUDANT, France, XXe siècle
Ensemble de neuf bustes en plâtre, plâtre peint à l'imitation du bronze et en bois représentant des portraits de jeunes femmes et jeunes hommes
H. :de 37 à 64 cm (from 14 ½ to 25 ¼ in.)
On y joint une figure en plâtre représentant une jeune fille assise jouant avec un petit singe ; reposant sur une base rectangulaire entièrement moulée; signé CH.SOUDANT
Dimensions : 65 x 53 cm (25 ½ x 20 ¾ in.) (11)
Provenance : Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A set of nine plaster busts by Charles Soudant, 20th century
3 000 - 5 000 €
En cuivre, reposant sur une base circulaire, électrifiés ; petits accidents, usures
H. : 176,5 cm (69 ½ in.)
Provenance : Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A pair of copper floor lamps, 20th century
400 - 600 €
En métal patiné et en partie doré, le fût à hauteur ajustable, reposant sur un piètement tripode, électrifié ; usures
H. : 172 cm (67 ¾ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
A gilt and patinated metal floor lamp, 20th century, in the taste of Maison Jansen
200 - 300 €
Le Village
Huile sur toile
Signée, datée et titrée au dos «Village, Marie Laure, Juillet 59»
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
An oil on canvas depicting The Village by Marie-Laure de Noailles, 1902-1970
600 - 800 €
Autoportrait - circa 1940-1941
Encre sur papier
Signé et daté en bas à gauche "Jean/*/ Mai/1940", signé, daté et dédicacé en bas à droite "a Georges/Souvenirs/ affectueux/Janvier 1941/Jean/*"
Dimensions à vue : 25,5 x 18,5 cm (10 x 7 ¼ in.)
Provenance :
Ancienne collection Georges Geffroy (1905-1971).
An ink on paper by Jean Cocteau, 1889-1963, signed, dated and dedicaced
2 000 - 3 000 €
L'authenticité de cette œuvre a été confirmée par Madame Annie Guédras.
FIN DE LA COLLECTION
❍ 21
Frémyn Roussel (fl. c. 1560-1570), France, troisième quart du XVIe siècle
Charon recevant le paiement pour le passage aux Enfers, probablement le voyage de Psyché aux Enfers
Bas-relief en marbre
H. : 32,5 cm (12 ¾ in.)
l. : 43 cm (17 in.)
Bibliographie comparative:
S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’Ecole française du moyen âge au règne de Louis XIV, 1898, pp. 497- 498.
D. Cordellier et al., Primatice, Maître de Fontainebleau, exh. cat., Musée du Louvre, Paris, 2004.
A carved white marble relief depicting Charon receiving Payment for Passage into the Underworld, probably Psyche’s Journey to the Underworld, Frémyn Roussel (fl. c. 1560-1570), France, third quarter of the 16th century
30 000 - 50 000 €
Frémyn Roussel fait partie de la génération de sculpteurs français qui, sous l’impulsion de Germain Pilon (v. 1525-1590) et de Ponce Jacquiot (v. 1515-1571), définit le style sculptural lié à l’école de Fontainebleau, résidence royale située au sud-est de Paris qui fut considérablement agrandie et richement décorée au cours du XVI e siècle. Le projet a été principalement supervisé par le peintre et architecte bolonais Francesco Primaticcio (15031570), qui avait été appelé à Paris par François I er de Valois (14941547) vers 1533 et qui est resté au service de ses successeurs - Henri II (1519-1559) et sa veuve, Catherine de Médicis (1519-1589), régente de leurs fils François II et Charles IX -jusqu’à sa mort en 1570.
Roussel, dont les origines restent inconnues, est mentionné pour la première fois en relation avec le travail de Primaticcio à la cour de France dans un paiement de 1561 pour des modèles non spécifiés destinés au monument funéraire d’Henri II et de Catherine de Médicis à Saint-Denis ( loc. cit. , p. 426), achevé entre 1560 et 1573. En 1564 et 1565, Roussel est rémunéré pour une figure de Génie funéraire (musée du Louvre, MR 1585 ; N 15075), commandée dans le cadre de la réalisation du tombeau du cœur de François II d’après les dessins de Primaticcio.
Destinée à l’origine à la cathédrale d’Orléans, la châsse fut commencée en 1563 mais jamais achevée, et seule une partie fut finalement érigée dans le couvent des Célestins à Paris, tandis que le Génie fut placé à Saint-Denis.
Le nom de Roussel apparaît à nouveau dans les registres de la cour en 1565 et 1566, lorsque l’artiste est payé pour un bas-relief en marbre représentant la Charité qui orne le soubassement du tombeau de Henri II et de Catherine de Médicis à Saint-Denis (cfr. Fig. 1). Les sources d’époque attestent également de la présence de Roussel au château de Fontainebleau, pour lequel il sculpte quatre figures d’enfants dans la Cour du Cheval Blanc et deux personnifications monumentales de la Religion et de la Justice pour l’Aile de la Belle Cheminée (toutes non retrouvées).
La Charité constitue le principal point de référence pour l’attribution de notre relief. Le « groupe » avec la figure féminine et les deux putti de part et d’autre de celle-ci dans le coin droit du panneau du monument funéraire est répété presque à l’identique dans Charon recevant le paiement pour le passage aux Enfers, et des échos des trois infirmes de la Charité sont perceptibles dans les positions de Charon et de son compagnon. L’iconographie de la figure féminine accroupie sur le côtéavec un corps allongé, de petits seins et des hanches larges - est dérivée
des dessins de Primaticcio et de la tradition du maniérisme florentin, qui représentent des aspects clés de l’ADN de l’école de Fontainebleau. Des parallèles peuvent être également trouvés dans les trois reliefs de Germain Pilon pour le même monument funéraire (Foi, Espérance et Miséricorde), ainsi que dans les gravures produites en France au cours du XVIe siècle, comme une Danaé d’après Primaticcio par Léon Davent (conservé au Metropolitan museum, New York).
Le sujet de notre relief est certainement le passeur aux Enfers de la mythologie grecque et romaine, Charon, qui se fait payer son passage par une jeune femme. Cette dernière représente vraisemblablement Psyché, dont l’histoire est racontée dans le roman de l’écrivain romain Apulée, L’âne d’or. Éprise de Cupidon, Psyché fut contrainte par sa mère Vénus de subir une série d’épreuves destinées à décourager son amour pour lui. La dernière tâche imposée par la déesse consistait à récupérer aux Enfers un grain de la beauté de Proserpina, chose apparemment impossible pour un mortel tel que Psyché. Avec l’aide d’une tour parlante, la jeune fille découvrit comment atteindre le royaume de Pluton et demander le passage à Charon le passeur, moment immortalisé dans le présent relief. Après d’autres tribulations, Psyché se vit enfin accorder l’immortalité par Jupiter et retrouva son bienaimé Cupidon.
En raison de son lien thématique avec les Enfers, il est possible que le présent panneau ait été conçu dans le contexte d’un monument funéraire, mais sa qualité narrative suggère également qu’il aurait pu à l’origine faire partie d’un intérieur décoratif relatant l’histoire de Psyché. L’amour de l’Antiquité et des mythes anciens était cultivé à la cour de France depuis le règne du roi François Ier, qui commanda à Primaticcio, et à son prédécesseur Rosso Fiorentino (1494-1540), une série de fresques et d’ornements allégoriques et mythologiques. Par exemple, dans la galerie d’Ulysse à Fontainebleau - qui a été détruite en 1738-39 mais qui est en partie documentée par des dessins, des gravures et des copiesPrimaticcio a conçu un programme narratif qui s’étendait à cinquantehuit épisodes de l’Odyssée d’Homère le long des murs, et à des images de dieux antiques dans des médaillons ovales au plafond, peints entre le milieu des années 1540 et le milieu des années 1560. Des gravures d’après les médaillons et un dessin autographe du maître potentiellement lié à ces médaillons montrent qu’en termes de forme et de composition des figures, il existe des similitudes entre l’œuvre de Primaticcio dans la Galerie d’Ulysse et le présent relief, ce qui confirme son lien étroit avec le monde de Fontainebleau.
En placage de noyer, ronce de noyer, ébène, marqueterie florale de bois fruitiers et de bois teinté, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade à décor d’oiseaux et rinceaux fleuris au naturel ouvrant par une porte et douze tiroirs, le panneau central à motif de vase de fleurs sur un entablement dissimulant un intérieur en marqueterie géométrique muni de six tiroirs, deux vantaux en partie basse ornés d’une réserve octogonale en ressaut, les côtés à décor de chutes fleuries, reposant sur des pieds en boule aplatie d’époque postérieure ; restaurations
H. : 191 cm (75 ¼ in.)
l. : 131 cm (51 ½ in.)
P. : 51 cm (20 in.)
Provenance :
Vente à Versailles, le 19 juin 2011, lot 108 ; Acquis au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
A Louis XIV gilt-bronze mounted, walnut, burr-walnut, ebony and floral marquetry cabinet, circa 1680
20 000 - 30 000 €
Collection d'un amateur européen – Lots 22 à 25, 104 à 106, 207 à 211, 229, 353, 398 à 406 et
Exécuté dans les années 1680, ce cabinet à deux corps est remarquable par sa riche marqueterie de fleurs de rapport, de grande virtuosité et raffinement. Quelques-uns des motifs décorant ses panneaux rappellent des meubles réalisés par l’atelier d’André-Charles Boulle, notamment ceux à bouquets de fleurs jaillissant parmi des fleurons campaniformes à trois palmettes d’acanthe, posés sur des consoles formées par des bandes à l’italienne à enroulements de volutes, qu’on voit sur les panneaux des battants de la partie inférieure ou sur les côtés du meuble, aussi le soubassement du vase qui décore le vantail du caisson supérieur.
Ces éléments ne sont pas sans rappeler le décor présent au dos d’un bureau brisé à caissons (fig. 1-2) ou sur le battant d’un cabinet (fig. 3-4), les deux attribués par Calin Demetrescu à AndréCharles Boulle (1)
Par ailleurs, sur ce dernier, qui avait été présenté à Versailles lors de l’exposition 18e, aux sources du design (2), est figuré un oiseau posé sur une volute très proche, lui aussi, de celui disposé sur le vantail cintré de notre cabinet tandis que l’intérieur présente des motifs de filets et de rinceaux assez similaires (fig. 5).
On connaît trois autres meubles sur lesquels se retrouvent des motifs quasiment identiques au nôtre. L’exemplaire le plus proche est un cabinet à deux corps présenté à la Biennale des Antiquaires de Paris en 1986 (fig. 6) dont nous ignorons malheureusement la localisation actuel. Ce dernier est aussi orné de fleurons formés par trois feuilles d’acanthe, disposés dans les panneaux et dans les écoinçons des battants de la partie inférieure, et d’un vase identique sur le vantail du caisson. Parmi les fleurs composant les bouquets sur ce cabinet, on distingue également des tulipes et un oiseau assez ressemblants à
ceux représentés sur notre meuble. Autant d’éléments que l’on retrouve aussi bien sur un autre exemplaire vendu chez Artcurial le 26 novembre 2018, lot 15 (fig. 7) ou bien sur un bureau mazarin vendu chez Tajan Paris, le 17 juin 2015, lot 247 (fig. 8).
Certainement notre cabinet et ces autres meubles furent réalisés par le même marqueteur ou, plus vraisemblablement, exécutés par le même atelier d’ébéniste. Malgré les similitudes avec les pièces d’AndréCharles Boulle citées, il serait cependant difficile de lui attribuer avec certitude cet autre groupe de meubles auquel appartient notre cabinet. Cependant il aurait pu être exécuté par l’un des compagnons et des ébénistes que le maître avait employé au fil du temps pour les travaux de son atelier, tels Denis Desforges, Philippe Poitou, qui avait épousé en 1672 Constance Boulle, sa sœur (3), et notamment son cousin germain, Pierre Boulle dit de Kercosve, déjà présent en 1677 au mariage d’André-Charles (4) et qui lui réclamait 1 700 livres en 1710, par un placet adressé au duc d’Antin, où il représente qu’il travaille depuis 35 ans pour Charles Boulle son cousin ébéniste et marqueteur de Sa Majesté (5) .
1. C. Demetrescu, Le détail de tout. L’ornement ou repères pour une méthode d’attribution du mobilier louis-quatorzien, Les Cahiers de l’Ornement, 2, Rome, De Luca Editori d’Arte, 2016, p.160-164 et Fig. 7 et 9.
2. D. Alcouffe, (sous la dir.),18e, aux sources du design, chefs-d’œuvre du mobilier de 1650 à 1790, cat. exp., château de Versailles 26 octobre 2014 au 22 février 2015, cat. 4, p. 68-71.
3. Arch. nat., Min. cent., XLIII, 144, du 23 mai 1672, cité par J.-P. Samoyault, André-Charles Boulle et sa famille. Nouvelles recherches. Nouveaux documents, Genèvre, Droz, 1979, p. 36.
4. Arch. nat., Min. cent., XLVI, 124, du 19 février 1677, cité par J.-P. Samoyault, ibid., p. 38.
5. Arch. nat., O1 1083, p. 58-59, du 17 février 1710, cité par J.-P. Samoyault, ibid., p. 93.
Attribué à Thomas Hache
En placage de noyer, ébène, marqueterie de bois fruitiers et bois teinté sur fond de palissandre, la façade ouvrant par deux vantaux ornés de vases fleuris sur un entablement flanqué d’oiseaux, l’intérieur muni d’une étagère, la ceinture ouvrant par deux tiroirs, le piètement scandé par sept montants aux pans coupés en partie haute et réunis par une entretoise à motif dentelé dit «petites mains» et terminés par des pieds en boule aplatie ; restaurations
H. : 191 cm (75 ¼ in.)
l. : 158 cm (62 ¼ in.)
P. : 62 cm (24 ½ in.)
Provenance :
Vente Artcurial Paris, le 15 avril 2014, lot 52 ; Acquis au cours de cette dernière (€ 36 400) ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
A Louis XIV walnut, ebony, rosewood and floral marquetry cabinet on stand, attributed to Thomas Hache
15 000 - 20 000 €
Cet élégant cabinet ou armoire-dressoir revêt toutes les caractéristiques des œuvres grenobloises, et plus particulièrement de celles de Thomas Hache (1664-1747) tant par la construction, l’essence des bois utilisés et le riche décor de marqueterie florale ou e décor en frise tel celui dit des «petites mains» que l’on retrouve sur le piètement, au sommet des pieds en boule.
Un cabinet dit armoire-dressoir (l’intérieur non aménagé de tiroirs) au décor comparable quoique moins luxuriant est attribué à Thomas Hache par Marianne Clerc.
Il est conservé au Musée Dauphinois et illustré dans M. Clerc, Hache, ébénistes à Grenoble, Musée Dauphinois, Glenat, 1997, p. 34-35. Cette attribution est cependant mise en doute par Pierre et Françoise Rouge dans leur ouvrage
Le Génie des Hache, Faton, Dijon, 2005, p. 517. Ils y voient plutôt une œuvre de Michel Chevallier, beaupère de Thomas Hache qui épousa sa fille en 1695. Sa production fut fortement influencée par la personnalité de ce compagnon talentueux devenu son gendre venu de Chambery où il puisa une inspiration et un savoir-faire aux sources italiennes.
Collection d'un amateur européen – Lots 22 à 25, 104 à 106, 207 à 211, 229, 353, 398 à 406 et 410
En vernis européen à décor de chinoiseries or sur fond brun, la façade ouvrant par une tablette coulissante formant porte-bougeoir et une porte découvrant un intérieur muni de deux étagères, reposant sur une plinthe à découpe ajourée ; très légère différence de taille
H. : 142,5 et 143,5 cm (56 and 56 ½ in.)
l. : 77 et 76 cm (30 ¼ and 30 in.)
P. : 46 cm (18 in.)
Provenance :
Acquis auprès de la Galerie Moufflet, Nice, le 23 décembre 1994 ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
A pair of Italian japanned cabinets, first half of the 18th century, probably Piedmontese
4 000 - 6 000 €
En vernis européen à décor de chinoiseries or sur fond noir, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de bois peint à l’imitation du marbre Portor, la façade ouvrant par deux tiroirs, reposant sur des pieds cambrés; restaurations aux bouts de pieds
H. : 86 cm (33 ¾ in.) ; l. : 81 cm (31 ¾ in.) ; P. : 50 cm (19 ¾ in.)
A Louis XV gilt-bronze mounted and japanned commode, probably Southern France
3 000 - 5 000 €
FIN DE LA COLLECTION
Travail probablement du Sud de la France
En noyer et merisier, à décor laqué floral agrémenté de papillons or sur fond noir, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre rosé de Brignoles restauré, la façade ouvrant par trois tiroirs sans traverse apparente, le tablier orné au centre d’une coquille, reposant sur des pieds en forme de sabots de capridé à l’avant et cambrés à l’arrière
H. : 85 cm (33 ½ in.)
l. 129 cm (50 ¾ in.)
P. : 64 cm (25 in.)
Provenance :
Probablement ancienne collection Georges Renand (1879-1968) ; Sa fille, Madame Jeannine Renand-Chapet (1918-2017)
Acquise auprès de cette dernière par le propriétaire actuel ; Collection privée européenne.
A Louis XV gold and black lacquered commode, probably Southern France
15 000 - 20 000 €
Attribué à Giovanni Francesco Susini (1585-1653), Florence, première moitié du XVIIe siècle
Taureau
Modèle en bronze
Patine brun rougeâtre mordoré ; reposant sur une base d’époque postérieure de forme rectangulaire en bois noirci et bronze doré
H. : 21 cm (8 ¼ in.)
l. : 25 cm (9 ¾ in.)
H. (avec base) : 26,5 cm (10 ½ in.)
Provenance : Ancienne collection privée française.
Bibliographie comparative : Edimbourg, Londres, Vienne, Royal Scottish Museum, Victoria and Albert Museum, et Kunsthistorisches Museum, Giambologna 1529-1608 Sculptor to the Medici, 19 août. - 10 sep. 1978 et 2 déc. 1978 - 28 jan. 1979, C. Avery et A. Radcliffe eds., p. 192, no. 178.
C. Avery, Giambologna - The Complete Sculpture, Oxford, 1987, no. 144, p. 270.
A bronze model of pacing bull, attributed to Giovanni Francesco Susini (1585-1653), Florence, first half of the 17th century
25 000 - 30 000 €
L’intérêt de la Renaissance pour la représentation du taureau domestique s’est inspiré de divers prototypes antiques. Dans son livre sur le sculpteur Giambologna, Charles Avery suggère que son Taureau a été modelé d’après des sculptures bovines antiques, bien qu’aucune source sculpturale spécifique ne puisse être citée (Avery, 1987, op. cit. , p. 56).
Giambologna a produit un petit modèle en cire d’un taureau qui a probablement été coulé et terminé dans l’atelier d’Antonio Susini et de son neveu Giovanni Francesco Susini.
Cette collaboration a donné lieu à plusieurs exemples de taureaux, dont l’un, conservé au Smith College Museum of Art, Massachusetts (Avery et Radcliffe, loc. cit.), est très proche du bronze ici présent. Ils sont représentés dans une pose pratiquement identique et avec un modelé du corps très similaire.
Né à Florence en 1585, Giovanni Francesco, ou Gianfrancesco, Susini a été l’apprenti de son oncle Antonio Susini (1558-1624), qui avait été le principal assistant et sans doute le fondeur de bronze le plus accompli du maître sculpteur flamand Giambologna (1529-1608).
Pour parfaire sa formation, Giovanni Francesco se rend à Rome vers 1624-1626, où il étudie les statues antiques nouvellement découvertes.
À son retour, il hérite de l’atelier de son oncle, Via dei Pilastri, après la mort de ce dernier en 1624. Outre la création de nouvelles statuettes, il continue à produire, comme Antonio l’avait fait, des moulages très soignés des modèles de Giambologna, comme en témoigne notre taureau.
La qualité de la fonte, la patine de laque transparente brun rougeâtre mordoré et l’habileté des outils utilisés pour décrire les différentes
textures de la surface, comme les sabots lisses bordés d’une ligne de poils ébouriffés, sont typiques de Giovanni Francesco Susini. La finesse des détails des poils entre les oreilles et le soin apporté à l’extrémité bien peignée de la queue du taureau sont autant d’indices de la main de l’artiste. Un autre exemple de Giovanni Francesco se trouve dans les collections princières du Liechtenstein (inv. SK553), acquis par le prince Johann Adam Andreas I von Liechtenstein en 1696 et un très beau modèle provenant de la collection Yves Saint Laurent est passé en vente chez Christie’s, Paris, le 24 février 2009, lot 589 (€ 121 000).
28
En marqueterie toutes faces de frêne, érable, bois teinté, filets de palissandre et bois fruitiers, ornementation de métal gravé, à décor de personnages dans un paysage architecturé animé de villes imaginaires et agrémenté de volatiles et végétaux, l’abattant décoré au revers d’un encadrement central figurant une femme endormie allongée entourée d’une frise à décor de volutes fleuries, l’intérieur à motif de chiens, cerfs, renards, biches et volatiles dans un arrière-plan architecturé ouvrant par douze tiroirs et quatre vantaux, les côtés munis de poignées, reposant sur des pieds en boule aplatie d’époque postérieure
H. : 65 cm (25 ½ in.)
l. : 93,5 cm (36 ¾ in.)
P. : 41 cm (16 ¼ in.)
A Southern German Baroque ashtree, mapletree, rosewood and fruitwood cabinet, late 16th century, probably Augsburg
8 000 - 12 000 €
Ce cabinet illustre parfaitement la richesse de la marqueterie qui se développe en Allemagne du Sud dans la seconde moitié du XVIe siècle, en particulier à Augsbourg. Déjà célèbre pour sa production d’orfèvrerie dans toute l’Europe, mais aussi « favorisée par sa large variété de bois indigènes et le perfectionnement de nombreux types de scie » (cfr. R. Baarsen, German Furniture, Rijksmuseum, Amsterdam, 1998, p. 6-15) la ville voit naître sous l’impulsion des demandes princières de nombreux ateliers d’ébénistes.
Luxueux objets de voyage, ces cabinets nommés Schreibsschränke étaient conçus pour les cabinets de curiosité de riches collectionneurs, qui y exposaient des médailles, coraux ou coquillages.
Mais ce cabinet se distingue surtout par son décor : un savant et minutieux assemblage de fines pièces de multiples essences de bois indigènes, donnant naissance à des caprices architecturaux, et édifications géométriques imaginaires défiant les lois de la perspective naturelle ; si ces décors paraissent presque surréalistes,
ils sont en réalité à rattacher de l’œuvre du graveur bavarois Lorenz Stöer (1537-1621).
Influencé par l’œuvre d’Albrecht Dürer et ayant probablement été son élève, Stöer publie en 1567 à Augsbourg son unique recueil, Geometrica et perspektiva, où il représente un grand nombre de ruines et perspectives architecturées destinées à l’usage unique des ébénistes de la ville. Notre cabinet se distingue aussi par son riche décor marqueté d’animaux et oiseaux d’un naturalisme saisissant tels ceux que
l’on retrouve sur un cabinet vendu chez Sotheby’s Londres, le 4 décembre 2012, lot 311 ou encore celui vendu chez Sotheby’s Paris, le 17 décembre 2008, lot 159.
L’abattant de notre cabinet est orné au revers d’une figure allégorique illustrant une femme endormie flanquée d’une clepsydre ; à ce propos rappelons qu’un grand cabinet d’Augsbourg comportant un décor gravé de figures féminines représentant des allégories musicales s’est vendu chez Christie’s Londres, le 7 octobre 2022, lot 323.
En placage de bois de violette à décor en ailes de papillon, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre brèche restauré, la façade de forme mouvementée ouvrant par trois tiroirs, les montants pincés, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, étiquette imprimée « ANTICHITA TORINO
A. BIAN (…) » sur la tranche gauche du tiroir supérieur ; petits accidents et manques au placage
H. : 100 cm (39 ¼ in.)
l. : 140 cm (55 in.)
P. : 63 cm (24 ¾ in.)
A Genoese gilt-bronze mounted and kingwood commode, mid-18th century
3 000 - 5 000 €
joueur de boules
Dans le goût de David Teniers le Jeune (1610-1690)
En laine et soie, le premier plan occupé par un groupe de personnages, aux postures dynamiques, disposé sur un terrain à la lisière d’un paysage boisé, la bordure à imitation de cadre, composée de frises d’oves et fleurons stylisés et de frises de motifs végétaux ; usures et anciennes restaurations, réduite en taille
Dimensions : 310 × 308 cm (122 × 121 ¼ in.)
A Brussels 18th century tapestry, in the taste of David Teniers the Young (1610-1690)
5 000 - 8 000 €
Cette amusante tapisserie illustre une partie de jeu de boules. La composition met en scène des paysans aux traits caricaturaux, immortalisés dans des activités quotidiennes. Ce type de scène populaire, appelé « Ténières », se rattache directement à l’œuvre de David Teniers le Jeune dont elle s’inspire.
La production de ces tapisseries à caractère comique, mettant en scène des personnages stéréotypés, paysan bossu, fumeur et buveur, connaît un succès considérable dans les ateliers de liciers européens au cours du XVIIIe siècle.
FIN DE LA COLLECTION
▲ 31
COFFRET FLAMAND DU XVIIe SIÈCLE, TRAVAIL
En bois noirci, incrustations de nacre et filets de laiton, le couvercle de forme légèrement bombée portant au centre les armes de Marie de Médicis (1575-1642) sur un fond en écaille parmi de volutes fleuries agrémentées d’oiseaux, écureuils et lapins ; les armoiries d’époque postérieure
H. : 13,5 cm (5 ¼ in.)
l. : 38 cm (15 in.)
P. : 26,5 cm (10 ½ in.)
A Flemish ebonised mother-of-pearl and brass inlaid armorial casket, Spa, the royal coat-of-arms for Queen Marie de Medicis (1575-1642) later
4 000 - 6 000 €
❍ 32
Italie, Florence, XVIIe siècle
Cheval au pas
Modèle en bronze
Reposant sur une base ovale en bronze
H. : 23 cm (9 in.)
l. : 25 cm (9 ¾ in.)
Bibliographie comparative : C. Avery, Giambologna - The Complete Sculpture, Oxford, 1987, nos. 38 et 132.
A bronze model of a pacing Horse, Florentine, 17th century
25 000 - 30 000 €
Notre bronze est figuré au pas, les jambes antérieures droites et postérieures gauches levées. La souplesse de la démarche de l'animal est accentuée par un port de tête élégant, en tournant légèrement son encolure.
Bien qu'aucune source ancienne ne mentionne ce modèle populaire comme une invention de Giambologna, l'attribution est universellement acceptée sur la base de sa similitude avec le cheval du bronze équestre de Cosimo I de' Medici (1587-99) sur la Piazza della Signoria, Florence (Avery, op. cit. ,).
À partir du XVIe siècle, l'intérêt pour les sculptures en bronze exclusives et de petite taille s'est accru. Ce type de cheval fut l'un des thèmes les plus repris au sein des ateliers des sculpteurs florentins tout au long du XVIIe siècle. Parfois offerts comme cadeaux diplomatiques, ces bronzes étaient placés avec d'autres œuvres d'art et curiosités dans de petites chambres privées ou « Kunstkammern ». Les chevaux étaient particulièrement recherchés, inspirés des modèles de l'Antiquité et de la Renaissance italienne, comme la statue de Cosimo I de Médicis citée plus haut.
❍ 33
Rutilio Gaci (c. 1570-1634), premier quart du XVIIe siècle
Portrait de Philippe IV (1605-1665)
Buste en bronze
Le revers de la base portant une étiquette en papier avec le numéro 078
H. : 27 cm (10 ¾ in.)
Provenance : Professeur Dr. Werner Gramberg (1896–1985), Germany.
Exposition :
Sechs Sammler Stellen Aus, exh. cat., Museum für Kunst und Gewerbe, Hamburg, 7 avril - 11 juin, 1961, p. 36, no. 76
Bibliographie comparative :
Sechs Sammler Stellen Aus, exh. cat., Museum für Kunst und Gewerbe, Hamburg, 7 avril - 11 juin, 1961
R. Coppel, Two Portraits of Philip IV when he was prince, Jaime Eguiguren Studies , no. 5 , 2019.
A bronze bust depicting the portrait of Philip IV (1605-1665), Rutilio Gaci (c. 1570-1634), first quater 17th century
20 000 - 30 000 €
Né à Castiglion Fiorentino, Arezzo, de Pandolfo di Bartolomeo Gaci, capitaine au service de la famille Médicis, et de Lorenza Portagioia, Rutilio Gaci devient page du grand-duc de Toscane François Ier, en même temps que son frère Cosimo. Nous avons peu d’information sur ses débuts en Italie, hormis son admission à l’Accademia del Disegno le 17 avril 1583. En 1587, Gaci se trouve déjà à Madrid, ville où il passera la majeure partie de sa vie, travaillant comme secrétaire de Pietro de’ Medici (15541604). Comme l’attestent les sources contemporaines, à la cour d’Espagne, Gaci s’est forgé une réputation de modéliste en cire et de médailleur de grand talent.
Curieusement, ses activités artistiques en Espagne sont signalées pour la première fois en 1606, près de vingt ans après son arrivée, et semblent coïncider avec la chute de Pompeo Leoni (fils de l’artiste milanais Leone Leoni, Pompeo (1533-1608) était le sculpteur le plus en vue de la cour de Philippe II). En 1606, Gaci réalise un petit modèle équestre de Philippe II (1527-1598) en cire et stuc, que son successeur, Philippe III (1578-1621), apprécie tellement qu’il lui commande un monument équestre. C’est ainsi
qu’entre 1607 et 1609, Gaci reçoit la prestigieuse commande de la Toscane de réaliser un portrait de Philippe III, probablement en cire, pour servir de modèle au bronze équestre qui avait été commandé à Giambologna, mais qui fut exécuté par Pietro Tacca, suite à la mort du maître flamand en 1608.
Après un long voyage depuis Florence, la statue est arrivée à Madrid en 1616, offerte par Cosimo II (1590-1621), et a été placée au centre de la Plaza Mayor, où elle se trouve encore aujourd’hui. La production de Gaci comprend également une série de magnifiques médailles et les modèles de plusieurs fontaines publiques pour la ville de Madrid, réalisées entre 1617 et 1620 en collaboration avec l’architecte Juan Gómez de Mora (1586-1648), qui n’ont malheureusement pas survécu.
Magnifiquement modelé, notre buste en bronze représente la tête, les épaules et le haut du torse d’un jeune homme imberbe revêtu d’une armure fantaisiste, composée d’une cuirasse ornée de têtes de lions sur les épaules, d’où émerge une incroyable collerette. Ses cheveux sont écartés du visage, qui se caractérise par un menton proéminent, des lèvres pleines, un long nez et des paupières
tombantes. Doté d’un cartouche ovale vide orné de rinceaux, le buste repose sur un exquis socle hexagonal orné de volutes florales. Cette composition présente une ressemblance frappante avec la statue en bronze doré de Philippe IV à cheval lorsqu’il était prince (inv. E000444), conservée au musée du Prado, à Madrid. L’identité du personnage, d’abord considéré comme représentant Philippe III, est maintenant considéré comme étant celle du jeune Philippe IV, en raison de la grande similitude avec son portrait (Musée du Prado, Madrid, inv. P001234) par Rodrigo de Villandrando. Datant d’environ 1620, sur la base de l’âge du prince, le bronze doré du Prado était attribué jusqu’à récemment à Pietro Tacca. Anthea Brook, historienne de la sculpture florentine du XVIIe siècle, a été la première à proposer une attribution à Rutilio Gaci, Rosario Coppel a attribué de manière convaincante ce bronze doré à l’artiste, en le comparant à la médaille de proclamation en bronze signée de Philippe IV conservée à l’Arsenal national (inv. 1992/81/21).
La juxtaposition de la médaille et du bronze doré du Prado révèle d’étroites similitudes dans le rendu du profil, avec un large front, un
long nez et des cheveux et des oreilles soigneusement modelés, que l’on peut également observer dans le bronze actuel, ce qui nous permet de l’attribuer à la même main. En outre, dans le bronze actuel, le traitement de la collerette, qui repose sur le menton et dépasse à l’arrière, est remarquablement similaire. Un buste en bronze plus petit (inv. 32.100.192), aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum of Art, New York, mesurant 12,9 cm, et catalogué comme « Portrait d’homme », avec une attribution à Hubert Gerhard, montre le même portrait de Philippe IV, mais avec une moustache.
Notre bronze faisait partie de la collection du professeur Werner Gramberg et a été présenté en 1961 lors de l’exposition « Sechs Sammler Stellen Aus » au Museum für Kunst und Gewerbe de Hambourg, où il a été daté de 1620 et attribué à un artiste de la cour de Prague. Cette statuette en bronze aux allures de bijou, apporte un élément supplémentaire sur la production artistique de Rutilio Gaci, un artiste ayant d’importantes relations avec les cours florentine et espagnole, dont l’œuvre incarne l’art technique et la sensibilité caractéristiques du début du XVIIe siècle.
❍ 34
Le triomphe de Neptune dieu romain de la mer (grec : Poséidon)
Bas-relief en terre cuite
Tiré par deux chevaux marins ; anciennes restaurations, petits accidents et manques
H. : 70 cm (27 ½ in.)
l. : 103 cm (40 ½ in.)
Provenance :
Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 7 juin 2019, lot 16.
A terracotta relief of the Triumph of Neptune, French, 17th century
20 000 - 30 000 €
Notre relief est étroitement lié à la scène centrale d’une célèbre gravure de Marcantonio Raimondi datée de 1516-16 d’après Raphaël, le Quos Ego, un recueil de scènes de l’Enéide de Virgile. La scène relate la puissance de Poséidon qui s’étend à la surface de l’eau, mais aussi à tout ce qui se trouve sur elle. Il peut ainsi déclencher une tempête contre le radeau d’Ulysse : « Ce disant, il rallia les nuages, troubla la mer, trident en main ; des quatre coins de l’horizon il déchaîna les quatre vents, et couvrit de nuées la terre avec la mer ; du haut du ciel tomba la nuit. Notos, Euros, Zéphyre hurlant, Borée d’azur s’abattirent ensemble en soulevant d’énormes vagues. » (Odyssée, V, pp. 291-296.)
Le sculpteur a très certainement été influencé par l’École de Fontainebleau et par l’œuvre de Jean Goujon (vers 1510-1565). On retrouve des similarités au niveau de la composition architecturée et pyramidale autour de la figure de Poséidon, un jeu de haut et bas-relief avec le relief en terre cuite représentant la Chute de Phaéton avec Poséidon attribué à Jean Goujon et daté de la première moitié du XVIe siècle conservé au Château de Chantilly- musée Condé (OA 1802).
À décor de scènes animées de femmes nobles et leurs servantes occupant à diverses activités dans des palais ou jardins arborés (Bai Mei Tu, les cent beautés) sur la face, et de grues, canards mandarins, oies, hirondelles,... au bord d'un étang planté de diverses fleurs sur le revers, le pourtour orné de dragons, paysages et objets mobiliers (vases, brûle-parfums, objets de lettré,...) ; petites restaurations, craquelures et petits manques à la laque
Dimensions (une feuille) : 247 × 42,8 cm (97 ¼ × 16 ¾ in.)
A Coromandel lacquer eight-fold screen, China, Qing dynasty, 18th century
15 000 - 20 000 €
Le couvercle bombé, orné d'un cartouche lobé décoré en hiramaki-e or et argent de pagodes dans un paysage lacustre et arboré, le devant reprenant le même décor, les deux côtés agrémentés de panier fleuri (ikebana) pour l'un et oiseau perché pour l'autre, la bordure, d'une frise de fleurettes stylisées, l'intéreieur laqué rouge, les charnières et fermoirs en cuivre doré et ciselé de rocaille; usures, restaurations, petits manques, ferrures possiblement associées
H. : 63,5 cm (25 in.)
l. : 59 cm (23 ¼ in.)
P. : 132,5 cm (52 ¼ in.)
A Japanese lacquer and silver inlaid chest, 17th-18th century
6 000 - 8 000 € 36
❍ 37
Italie, XVIe siècle
Hercule
Figure en bronze
Hercule porte la peau du lion de Némée sur son dos ; reposant sur une base en bronze de style naturaliste et un socle en noyer mouluré d’époque postérieure
H. : 19 cm (7 ½ in.)
H. (totale) : 28 cm (11 in.)
Provenance :
Ancienne collection Eugene V. Thaw (1927-2018), New York ; Vente Christie's New York, le 30 octobre 2018, lot 276.
A bronze figure of Hercules, Italian, 16th century
5 000 - 8 000 €
En placage de palissandre et filets de bois de rose, incrustations de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade ouvrant par deux portes grillagées, reposant sur une plinthe à découpe ajourée
H. : 237 cm (93 ¼ in.)
l. : 133 cm (52 ½ in.)
P. : 53 cm (20 ¾ in.)
Provenance :
Acquise en 1991 auprès de la Galerie Wanecq, Paris (FF 550 000).
A Regence gilt-bronze mounted, rosewood, tulipwood and brass inlaid bookcase
6 000 - 8 000 €
❍ 39
France, vers 1700
Vénus Medicis et Antinoüs du Belvédère
Paire de figures en bronze
Reposant sur une base carré entièrement moulée
H. : 50 et 52 cm (19 ¾ and 20 ½ in.)
Bibliographie comparative : F. Haskell et N. Penny, Taste and the Antique - The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, New Haven et Londres, 1981, no. 88, pp. 141-43 et 325-28, figs. 5 et 173.
A pair of bronze figures of Venus Medici and Belvedere Antinous, after the Antique, French, circa 1700
30 000 - 50 000 €
La version antique de l’Antinoüs du Belvédère, conservée aux Musées du Vatican à Rome, fut répertoriée pour la première fois en 1543, quand le Pape Paul III déboursa la somme de 1000 ducats afin de placer la statue dans les jardins du Belvédère. Celle-ci est dès lors considérée comme l’une des plus belles sculptures antiques ayant survécu, et affichant, selon Hogarth, ”les plus belles proportions” (op. cit,
p. 142). De la même façon, la Vénus Medicis (Uffizi, Florence), répertoriée pour la première fois dans les années 1640-50, fut extrêmement prisée par les artistes, écrivains et mécènes, tous ayant célébré ses formes et sa beauté. Avec une certaine pointe d’humour, Haskel et Penny (ibid., p. 325) vont jusqu’à dire que tout écrivain ayant chanté les louanges de la Vénus de Medici, dut commencer par accepter son
incapacité à ”décrire l’indescriptible” (pour reprendre l’expression utilisée par Byron dans sa description en cinq strophes de la Vénus Médicis).
Il n’est donc pas surprenant que l’on ait, depuis le milieu du XVIIe siècle, rassemblé en paire deux des plus beaux exemples ayant survécu incarnant parfaitement l’idée de beauté classique.
Dans le goût de Nicolas Pineau
En bois sculpté et redoré, dessus de marbre des Flandres, la ceinture à décor ajouré d’écailles et oves, ornée au centre d’un masque féminin, les montants en console ornés de dragons enlacés en partie basse et surmontés de bustes de satyres ailés, réunis par une entretoise ornée au centre d’une coquille parmi des volutes feuillagées, étiquette imprimée au revers du plateau de marbre inscrite « J.P. CHAPELLE –P. PERRIN – D. FROMANTIN / CommissairesPriseurs Associés / 3, IMPASSE DES CHEVAU-LÉGERS / 78000 VERSAILLES / TÉL : 950-75-04 ET 69-82 / 198 » ; petits accidents et manques à la dorure
H. : 80 cm (31 ½ in.)
l. : 114,5 cm (45 in.)
P. : 54 cm (21 ¼ in.)
Provenance :
Par tradition familiale, ancienne collection du Château de Louppy ; Collection aristocratique française.
A Regence giltwood console, in the taste of Nicolas Pineau
10 000 - 15 000 €
Cette extraordinaire console, caractérisée par une extrême richesse des motifs sculptés, mêlant trophées, chimères, lions, rinceaux et cartouches feuillagés, selon le vocabulaire stylistique le plus abouti de l’époque Régence, nous renvoi au répertoire ornemental connu du célèbre ornemaniste parisien Nicolas Pineau (1684-1754).
Architecte et sculpteur, Nicolas Pineau exprime dans la première moitié du XVIIIe siècle un savoir-
faire remarquable dans l’art de l’ornement, contribuant largement à la définition des lignes du style rocaille né en France sous la Régence (1715-1723).
Dans le recueil Nouveaux desseins de pieds de tables et de vases et consoles de sculpture en bois, inventés par le sieur Pineau sculpteur on retrouve un nombre importants de gravures qui présentent des similitudes avec la composition générale de notre console.
En effet, les faces des montants de notre pièce sont ornées d’un motif d’entrelacs (cfr. Fig. 1) ; au-dessus de quatre pieds à enroulement de feuille d’acanthe les montants sont liés par une entretoise au-dessus de laquelle se développe un grand cartouche rocaille (cfr. Fig. 2) à décor ajouré.
Par ailleurs, le cartouche central de la ceinture de notre console présente un motif de mascaron, bien connu dans l'œuvre de Nicolas Pineau (cfr. Fig. 3).
À divers endroits les montants sont travaillés à jour et c’est à ces endroits que s’agrippent des chimères ailées sculptées en ronde bosse avec une grande vivacité et dont les corps de serpents enroulent les montants
Les modèles des chimères, dragons ailés et satyres se trouvent à l’identique dans les recueils de modèles pour tables consoles de Nicolas Pineau (cfr. Fig. 4-5-6).
Estampille de Claude II Sené
En bois sculpté et redoré, de forme curule, les montants à décor de piastres et d’une frise de faisceaux en enroulement feuillagé, les entretoises ornées d’une double bague de feuilles de laurier d’où s’échappe une guirlande nouée de fruits et fleurs au naturel, les pieds en griffe, garniture de velours bleu et passementerie, estampillé C. SENE sous une traverse
Dimensions (sans coussin) :
H. : 47 cm (18 ½ in.)
l. : 67 cm (26 ½ in.)
P. : 46 cm (18 in.)
Dimensions (avec coussin) :
H. : 59 cm (23 ¼ in.)
Claude II Sené, maître en 1769
Provenance :
Ancienne Collection Jacques Garcia ; Acquis auprès de ce dernier par le propriétaire actuel ; Collection aristocratique française.
A Louis XVI giltwood ployant, stamped by Claude II Sené
20 000 - 30 000 €
Fig. 1 : Jean-Baptiste-Claude Sené, Ployant d’un ensemble livré pour le salon des Jeux de la Reine au château de Compiègne, 1786. H. 0,60 ; L. 0,69 ; Pr. 0,50 m. Fontainebleau, musée national du Château, Inv. F 595 C.
Ce ployant est exceptionnel à plus d’un titre, non seulement par la qualité de son dessin inédit mais aussi par la grande maîtrise de son exécution due au menuiser parisien Claude II Sené. Il est le fils du menuisier en siège Claude Sené (1724-1792, reçu maître en 1743) dit « Claude I Sené », et le frère cadet du célèbre menuisier de la Couronne, Jean-Baptiste-Claude Sené, dit « Sené l’Ainé » (1747-1803, reçu maître le 10 mai 1769) dont le succès à largement éclipsé sa production. Bien moins prolifique que son frère, les œuvres de Claude II Sené sont donc beaucoup plus rares1
Elles sont même souvent confondues avec celles de son père, qui exerça jusqu’à la fin de la décennie 17802, du fait notamment de la similitude de leur estampille. L’estampille paternelle se distingue toutefois par un « C » qui ressemble à un « G » et une étoile qui sépare le nom écrit avec un N inversé : « G * SEИE ».
Reposant sur quatre puissantes griffes velues de lion, le piètement en X cintré est sculpté en partie basse d’amples enroulements d’acanthe, du cœur desquelles naissent, sur les côtés, de fins rinceaux de feuillage s’entortillant autour d’une tige, interrompus par deux entretoises ornées d’un bouton uni et d’une couronne d’olivier enrubanné. Les rinceaux, dans le plus pur goût arabesque des années 1780, rejoignent en partie haute une rosace carrée. Les dessus des deux montants en X sont quant à eux sculptés d’une chute de piastres, motif issu du répertoire architectural antique qui se rencontre dans de nombreux ouvrages de Claude II Sené3.
Enfin, la richesse de ce modèle est parachevée par les deux traverses basses prenant la forme de singuliers et généreux tores d’esprit louisquatorzien à fleurs et à fruits enrubannés, sculptés au naturel, couverts à leurs extrémités de feuilles lancéolées.
La répartition et le choix des ornements, l’équilibre de sa forme tout comme la force de ses proportions semblent indiquer que Claude II Sené travailla d’après les dessins d’un architecte. Très certainement issu d’un ensemble, dont il serait pour l’instant le seul rescapé, ce ployant est, quoi qu’il en soit, d’une exécution supérieure, comparée à celle des pliants plus grêles, livrés à la même période par son frère pour le salon des Jeux de la Reine au château de Compiègne (cfr Fig. 1).
Hélas, le silence des sources comme l’absence de marques ou d’étiquettes, ne nous permettent pas d’identifier la provenance, de toute évidence prestigieuse, de ce majestueux ployant. Il ne s’agit pas d’un siège courant, pliable et facilement transportable, mais plutôt d’un meuble d’apparat digne d’un salon d’assemblée. Pour cette raison et pour la qualité d’exécution de la sculpture, il est indéniable que le ployant de
Claude II Sené était destiné à une maison royale ou princière française, voire européenne sachant que les cours étrangères se fournissaient amplement à Paris des derniers meubles à la mode4
1. Voir C. Minoda, Claude Sené, Menuisier en siège à Paris au XVIIIe siècle, Mémoire de Master 2, Université Paris IV-Sorbonne, 2010, t. I, p. 21-22. Après l’obtention de sa maîtrise, Claude II Sené s’installe rue du Faubourg SaintDenis. Il fait faillite en 1783 avant de s’installer dans un nouvel atelier rue de Cléry à proximité de celui de son frère.
2. Ibidem, t. I, p. 41-42.
3. Voir notamment les accotoirs des fauteuils et d’un canapé vendus chez Christie’s Londres le 5 mai 2011 (lot 467) ; deux fauteuils vendus à Paris Hôtel Drouot, le 7 mars 2019 (lot 160) ou, plus récemment, le décor sculpté de deux fauteuils à la reine, vendus à Bruxelles chez Antenor V, le 4 juin 2023 (lot 179).
4. P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Paris, Les Éditions de l’Amateur, 1991, p. 846. Claude II Sené travailla ponctuellement pour la GardeMeuble de la Couronne jusqu'à la fin des années 1780.
FIN DE LA COLLECTION
❍ 42
D’après un modèle d’Alessandro Algardi (1598-1654), France, fin du XVIIe siècle
Hercule enfant luttant contre un serpent
Groupe en bronze
Reposant sur une base de style naturaliste entièrement moulée, gravée deux fois du monogramme appartenant à la collection du comte Aleksej Semenovich Moussine-Pouchkine (1730-1817) et sur un socle en bronze ciselé et doré de style Louis XV H. : 38,5 cm (15 ¼ in.)
l. : 49 cm (19 ¼ in.)
Dimensions (avec socle) : 45 × 56 cm (17 ¾ × 22 in.)
Provenance :
Comte Aleksej Semenovich MoussinePouchkine (1730-1817) ; Pierre-Eugène Secrétan (1836 - 1899)
Dives-sur-Mer, France, avant 1889 ; Sa vente, maîtres Paul Chevalier et Paul Aulard, Galerie Sedelmeyer, Paris, le 1er juillet 1889, lot 247 ; Vente Sotheby’s Londres, le 3 décembre 2014, lot 82.
Bibliographie comparative : J. Montagu, Alessandro Algardi, New Haven and London, 1985, vol. II, p. 408, no. 127, D.3.
A bronze group of the Infant Hercules wrestling a Snake, after a model by Alessandro Algardi (1598-1654), French, late 17th century
30 000 - 50 000 €
Le sujet est tiré de la mythologie antique. La déesse Junon, épouse de Jupiter, avait envoyé des serpents pour tuer l’enfant Hercule car il était né de l’union de son mari avec Alcmène, l’épouse du général thébain Amphitryon.
L’artiste ayant réalisé notre bronze s’inspire certainement de la composition réalisée vers 1650 par le sculpteur baroque romain Alessandro Algardi (1598-1654), dont l’attribution a été reconnue pour la première fois par Jennifer Montagu (Montagu 1985, II, pp. 405-08). Il existe une version en bronze conservé à Burghley House, en Angleterre, déjà répertoriée en 1763 comme étant de la main d’Algardi.
Notre bronze a des variantes par rapport à celle de Burghley, au niveau de la composition du drapé et de la physionomie inhabituelle de la tête du serpent (tête canine ).
Nous remercions le Dr Sergej Androsov, responsable de l’art d’Europe occidentale au musée de l’Ermitage de SaintPétersbourg pour avoir identifié le monogramme distinctif qui apparaît deux fois sur ce bronze comme le cachet appartenant à la collection du comte Aleksej Semenovich Moussine-Pouchkine (1730-1817).
Notre bronze faisait partie de la collection de l’industriel et
grand amateur d’art français Pierre-Eugène Secrétan (1836-1899) avant la fin du XIXe siècle. Eugène Secrétan a connu une réussite incroyable et c’est lui notamment qui a fait don en 1878 de 300 tonnes de cuivre pour la construction de la Statue de la Liberté à New York. Le krack boursier de 1889 éclatant, Eugène Secretan se voit dans l’obligation de vendre ses collections pour renflouer les usines. C’est ainsi que l’on trouve l’Angélus de Millet au Musée du Louvre, Oedipe et le Sphinx d’Ingres à la Walters Art Gallery à Baltimore aux USA, ainsi que de nombreuses oeuvres dans des musées américains. Sa remarquable collection de maîtres
anciens, modernes et sculptures a été vendue par maîtres Paul Chevalier et Paul Aulard à la Galerie Sedelmeyer le 1er juillet 1889, année de l’Exposition universelle de Paris. A l’époque très peu de lot était photographié, et notre bronze est illustré et décrit sous le lot 247 ‘Hercule enfant, le corps couvert en partie d’une draperie, assis les jambes étendues et tenant un serpent qu’il étouffe. Beau bronze du temps de Louis XIV muni d’une patine médaille. Sur socle en bronze doré composé de rocailles (44 cm × 53 cm)’ vendu pour 5 900 anciens francs.
En porphyre d'Égypte, ornementation de bronze ciselé et doré d'époque Louis XV, vers 1730, le couvercle amovible surmonté d’une prise à décor d’agrafes et volutes feuillagées, le corps flanqué d’anses en enroulement, reposant sur un piédouche
H. : 56 cm (22 in.)
l. : 57 cm (22 ½ in.)
Provenance:
Ancienne collection privée, Europe du Nord.
A pair of late Louis XIV gilt-bronze mounted and Egyptian porphyry vases and covers, the mounts Louis XV, circa 1730
120 000 - 180 000 €
Cette extraordinaire paire de vases couverts aux proportions remarquables a été fabriquée en porphyre rouge impérial provenant des carrrières du Djebel Dokhan en Égypte, dans le desert montagneux entre le Nil et la mer Rouge. La pierre de nos vases sortait de la carrière nommée Rammius, qui - dans la période Romaine, appartenait aux empereurs, qui avaient le privilege d’importer cette pierre précieuse à la capitale de l’Empire.
Par la qualité et la couleur du porphyre, uniforme et constante, que l’on retrouve sur nos exemplaires, nous pouvons déduire que le porphyre est issu d'un seul bloc provenant très probablement d'un ancien fragment architectural de la Rome impériale, tel qu'une colonne, une baignoire ou un sarcophage.
À partir du XVII e siècle, et cela tout au long du XVIII e siècle, les œuvres en porphyre sont synonymes de luxe absolu ; elles sous-entendent une réelle érudition et sont accessibles seulement aux collectionneurs les plus puissants et les plus fortunés. Les vases comme ceux que nous présentons aujourd’hui n’apparaissent que dans des collections très importantes. On en retrouve en effet chez l’épouse de Charles Ier à Whitehall, chez la reine Christine de Suède, chez les Habsbourg, la famille royale d’Espagne, à Madrid, ainsi que dans les collections royales françaises, de loin les plus riches, grâce aux commandes de Louis XIV, enrichies des deux apports significatifs des cardinaux Mazarin et Richelieu.
Extrêmement rares dans les collections publiques, les modèles les plus semblables aux nôtres se trouvent dans les prototypes antérieurs de certains vases du Louvre à Paris, comme ceux (cfr. Fig. 1) de la collection du Cardinal Mazarin (inv. OA9219 et OA9220) publiés dans D. del Bufalo, Porphyre , II, p. 146 n° V58, ou encore dans le vase provenant de l’ancienne collection de Louis XIV (cfr. Fig. 2) et également conservé au musée du Louvre (inv. 5204) et publié dans ibid. , p. 146147 n° V60.
La modèle de nos vases correspond aux formes Louis-quatorziennes, tandis que les ornements en bronzes dorés, qui s’adaptent parfaitement à la prise du couvercle et au niveau de la panse, sont davantage datables du début de l’époque Louis XV, vers 1730.
En effet, compte tenu du niveau de sophistication, de la qualité et du progrès technique de la production en bronze doré au cours du XVIII e siècle, des précieuses montures en bronze doré étaient commandées par des collectionneurs fortunés afin d’agrémenter leurs œuvres. Les montures que l’on retrouve sur cette paire de vases, sont donc une illustration précise de l’appréciation continue que les objets en porphyre connaissaient auprès des élites de l’époque, et cela tout au long du XVIII e siècle.
Nous remercions le professeur Dario del Bufalo pour son aide dans la rédaction de cette notice.
❍ 44
D’après l’Antique, Massimiliano
Soldani Benzi (1656-1740), Florence, vers 1710
Pomone ou Flore
Figure en bronze
Reposant sur une base rectangulaire en bronze entièrement moulée
H. : 32 cm (12 ½ in.)
Bibliographie comparative :
C. Avery, Soldani’s Small Bronze Statuettes after ‘Old Master’ Sculpture in Florence, in Kunst der Barok in de Toskana, Munich, 1976, p. 172, Fig. 10
C. Avery, Baroque Sculpture and Medals in the Art Gallery of Ontario, Toronto, 1988, p.57 & 58, no.15, K. Lankheit, Die Modellsammlung der Porzellanmanufaktur Doccia, Munich, 1982, no. 80:13, p. 147
P. Bobber and R. Rubenstein, Renaissance Artists and Antique Sculpture, Oxford, 1986, no. 58 K. Lankheit, Eine serie barocker Antiken-Nachbildungen aus der Werkstatt des Massimiliano Soldani, Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts, Römische Abteilung, 65, 1958, pl. 60,2.
A bronze figure of Pomona or Flora, after the Antique, Massimiliano Soldani Benzi (1656-1740), Florence, circa 1710
25 000 - 30 000 €
Dans la mythologie romaine, Pomone était la déesse des arbres fruitiers et des vergers. Pomone est souvent représentée avec des cheveux décorés de fleurs et de fruits, symboles de sa fertilité et de l’incarnation de la beauté féminine idéale. Elle porte les fruits de la saison automne enveloppés dans les draperies de sa robe. Soldani s’est inspiré du marbre romain de la fin du premier siècle après J.-C. des Offices, admiré pour l’élégance de ses draperies et la vivacité de sa pose.
En 1701, le Prince de Liechtenstein demande à Soldani de lui envoyer douze figures en terre cuite d’après les meilleures sculptures classiques et de la HauteRenaissance conservées aux Offices. En 1702, douze bozzettos en cire furent envoyés avec une note d’accompagnement soulignant que, bien que grossièrement finis, il serait prêt à couler des modèles identiques en bronze si le prince les souhaitait comme pièces de cabinet. Comme l’explique Avery
(op. cit., 1976), les sujets de Soldani peuvent être identifiés, en partie, par un inventaire du contenu de la galerie de Düsseldorf lors de son transfert à Mannheim en 1730. En effet, ce modèle, précédemment confondu avec une Vierge Vestale, est probablement l’une des deux Flore de l’inventaire de Düsseldorf. Une figure en bronze de Pomone a fait surface sur le marché de l’art londonien, associée à une Vierge Vestale, et toutes deux se trouvent aujourd’hui dans une collection privée à Toronto (voir Avery, 1988, op. cit.,). Un moulage se trouve au Gwerbemuseum, Nuremberg et un autre a été vendu chez Sotheby’s New York, le 26 janvier 2006, lot 473 ($ 51 000).
Les plis doux et flottants du drapé, les détails tels que les visages, les mains et les draperies sont méticuleusement ciselés et la chaude laque rougeâtre sont des traits caractéristiques de l’œuvre de Soldani.
En bois sculpté et doré, dessus de marbre des Flandres, la ceinture ornée au centre d’un tournesol ajouré inscrit dans un cartouche flanqué de rinceaux feuillagés et dragons, les pieds en console surmontés d’une palmette et terminés par des têtes de dauphin
H. : 86 cm (33 ¾ in.)
l. : 166 cm (65 ¼ in.)
P. : 82 cm (32 ¼ in.)
A Regence giltwood console
25 000 - 40 000 €
Réalisée vers la fin du règne de Louis XIV ou au début de la Régence, cette console conserve des réminiscences du style louisquatorzien propre aux années postérieures à 1700.
La parfaite symétrie de l’agrafe médiane et des volutes qui s’étendent sous la ceinture rappellent les compositions des tables et consoles de l’époque Louis XIV.
Par sa qualité d’exécution et la richesse de son vocabulaire ornemental, elle peut être rapprochée de la production des ébénistes et décorateurs travaillant pour la Couronne.
En effet, les sculpteurs
Jules Degoullons (v. 1671-1738), André Legoupil (1660/5-1733), Martin Bellan (†1714) et Pierre Taupin (v. 1692-1739) fondèrent, le 21 janvier 1699, la Société pour les Bâtiments du Roi. Leur objectif premier était de travailler pour le souverain, les princes et princesses de sang ainsi que pour les principaux membres de la famille royale. Cependant, au fil du temps, ils réalisèrent également des ouvrages pour la noblesse, les grands seigneurs et les financiers.
Comme souvent pour les meubles en bois doré, à moins d’une indication précise de provenance, telle celle des consoles du Palais
Royal, identifiables grâce à des dessins contemporains de leur fabrication, il est pratiquement impossible de les retrouver dans les inventaires de l’Ancien Régime. À noter qu’une console très proche de la nôtre, présentant un décor similaire au niveau de la façade et des traverses latérales, a été vendue à Paris, Hôtel Drouot,
le 17 mars 2000, lot 176 (cfr. Fig. 1).
Les pieds de notre exemplaire se distinguent par un motif rare de dauphins ; une console aux pieds comparables est illustrée dans C. Demetrescu, Le Style Régence, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 2003, p. 74, Fig. 1 (cfr. Fig. 2).
La sculpture en bronze représentant Nessus et Déjanire attribué à Francesco Fanelli est une œuvre emblématique du XVIIe siècle.
Ce groupe illustre la légende mythologique de Nessus, un centaure, et Déjanire, la femme d’Hercule. Après avoir vaincu Acheloüs, Hercule confia Déjanire au centaure Nessus qui s'était offert de lui faire passer la rivière Evene. Fortement épris de la princesse, le centaure tenta de l'enlever en retournant sur l'autre rive du fleuve. Entendant les appels au secours de Déjanire, Hercule atteint le centaure d'une flèche empoisonnée du sang de l'Hydre. Au moment de mourir, Nessus dit à Déjanire de recueillir son sang, qui lui servirait un jour d'élixir d'amour. Quiconque porterait un vêtement frotté de ce sang l'aimerait pour toujours.
Peu d'informations sont connues sur la vie et la formation de Francesco Fanelli (1577-c.1661). Probablement originaire de Florence, c'est vers 1605 qu'il installa son atelier à Gênes, produisant principalement des bronzes à sujets religieux.
En 1635, il reçut une pension de Charles Ier et se rendit en Angleterre, devenant ainsi le sculpteur de la cour Royale.
Il réalisa pour celui-ci des bronzes de grande taille à sujets mythologiques et religieux. Sa production fut assez variée, puisqu'il travaillait aussi bien l'ivoire, le métal, le marbre que le bronze. Selon les archives, la qualité de ses bronzes était pour l'époque supérieure à ceux réalisés par la plupart des artistes dans le reste de l'Europe du Nord ;
❍ 46
Attribué à Francesco Fanelli (1577-1661?), vers 1640-1660
L’Enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus
Groupe en bronze
Reposant sur une base en bois d’époque postérieure
H. : 41 cm (16 in.)
H. (avec la base) : 52 cm (20 ½ in.)
l. : 26.5 (10 ½ in.)
P. : 16 cm (6 in.)
Provenance : Collection privée française.
Références bibliographiques : J. Pope-Hennessy, Some Bronze Statuettes by Francesco Fanelli, reproduit dans Essays on Italian Sculpture, New York and London, 1968, pp. 166-171.
Cleveland, The Cleveland Museum of Art, Renaissance Bronzes from Ohio Collections, 1975, W. Wixom, no. 151. W. Bode, The Art Collection of Mr. Alfred Beit at His Residence 26 Park Lane London, Berlin, 1904, en tant qu'Imitateur de Giambologna'.
A bronze group of Nessus and Deianira, attributed to Francesco Fanelli (1577-1661?), circa 1640-1660
40 000 - 60 000 €
c'est sans doute pour cette raison qu'il s'attira de nombreuses commandes.
Il est important de noter que Fanelli réutilisait ses moules afin de reproduire plusieurs versions d'un même modèle.
Le Victoria & Albert museum à Londres possède des versions de plusieurs petits bronzes de l'artiste, décrit comme « ffrancisco the oneeyed Italian » dans un inventaire du palais de Whitehall en 1639. George Vertue a déclaré que Fanelli « vivait et mourra en Angleterre » ; son dernier document date de 1641 et on pense qu'il est mort peu de temps après.
Le groupe ici présent, représentant l’épisode de l'histoire de Nessus et Déjanire, est un groupe que l’on peut attribuer à Francesco
Fanelli. A travers ce modèle, l'artiste transcrit à la perfection la profondeur émotionnelle de la lutte frénétique entre Nessus et Déjanire tant au niveau du traitement du modelé, des proportions que dans les détails de la ciselure principalement au niveau des visages laissant cette impression de cire typique de Fanelli.
Ce fauteuil à la reine, par ses proportions harmonieuses et la richesse ornementale de ses motifs sculptés, constitue un précieux et rare témoignage de l’excellence de la menuiserie parisienne de la première moitié du XVIIIe siècle. Il incarne particulièrement bien la période charnière de l’évolution du siège entre les années 1720 et 1730.
C’est en effet à partir de 1720 que la console d’accotoir se positionne en retrait par rapport au pied antérieur. Cependant, la présence d’éléments décoratifs inspirés du
répertoire rocaille nous invite à situer cette pièce dans une phase plus avancée du style Régence, aux alentours de 1730.
Les caractéristiques stylistiques propres à cette époque sont parfaitement illustrées par ce fauteuil : la coquille symétrique au centre du dossier, le cube surélevant la console d’accotoir, le motif de joncs liés sur le dossier, les épaulements ornés d’un délicat relief sculpté et les pieds « en rouleau » d’inspiration classique.
En hêtre sculpté et redoré à décor de joncs liés, le dossier orné au centre d’un cartouche trilobé inscrit dans un coquille flanqué de rinceaux feuillagés, les épaulements à décor en relief de rinceaux et d’une fleurette inscrite dans un médaillon, la ceinture à motif de cabochon, les pieds en rouleau surmontés d’une coquille, garniture de damas de soie à décor floral rouge
H. : 102 cm (40 ¼ in.)
l. : 72 cm (28 ¼ in.)
Provenance :
Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 28 juin 1996, lot 179.
An early Louis XV giltwood fauteuil a la reine, circa 1730
20 000 - 30 000 €
Ces deux derniers éléments rappellent d’ailleurs l’œuvre de l’ornemaniste Nicolas Pineau.
Ce siège peut être rattaché à un dessin de Nicolas Pineau (cfrr. Fig. 1) conservé au Musée des Arts décoratifs (Inv. A 4501) et reproduit dans B.G.B. Pallot, L’Art du Siège au XVIIIe siècle en France, A.C.R. Gismondi Éditeurs, 1987, p. 121. Un fauteuil à la reine comparable (cfr. Fig. 2), présentant les mêmes pieds « en rouleau » et un décor sculpté similaire sur le dossier et les épaulements, est également
conservé au Musée des Arts décoratifs de Paris (Inv. 4563), illustré dans ibid, p. 111.
Enfin, un deuxième fauteuil (cfr. Fig. 3) d’un modèle proche, probablement exécuté pour Henriette Louise de Bourbon Condé, abbesse de Beaumont-lèsTours, a récemment été exposé au Château de Versailles lors de l’exposition 18e aux sources du Design. Il est illustré dans D. Alcouffe, 18e aux sources du Design : chefs-d’œuvre du Mobilier 1650-1790, Éditions Faton, n° 13, p. 100-101.
LOUIS XV
Estampille de Pierre Fléchy
En placage de bois de rose, ornementation de bronze ciselé et redoré rapportée, la façade ouvrant par un abattant découvrant un intérieur en palissandre et marqueterie florale de houx et charme teinté, les pieds cambrés, estampillé P.FLECHY sous la traverse gauche ; restaurations au placage
H. : 88 cm (34 ¾ in.)
l. : 76 cm (30 in.)
P. : 45 cm (17 ¾ in.)
Pierre Fléchy, reçu maître en 1756
Provenance :
Ancienne collection Sir Richard Baron ; Ancienne collection Sir Charles Clore ; Sa vente Christie's Monaco, le 6 décembre 1985, lot 45 ; Acquis au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
A Louis XV gilt-bronze mounted tulipwood, rosewood and floral marquetry bureau de pente, stamped by Pierre Flechy
5 000 - 8 000 €
▲ 49
LOUIS XV
Estampille de Pierre IV Migeon
En marqueterie de bois de bout sur fond de bois de violette, l'intérieur en satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau muni de trois volets dont le central formant pupitre, le dos aménagé d'un écran escamotable gainé de damas de soie, la ceinture ouvrant par un tiroir formant écritoire, les pieds cambrés à pans, estampillée MIGEON sous la traverse antérieure ; le placage éclairci par le soleil
Dimensions (le plateau fermé) :
H. : 73 cm (28 ¾ in.)
l. : 81,5 cm (32 in.)
P. : 42 cm (16 ½ in.)
Pierre IV Migeon, reçu maître vers 1725
Bibliographie comparative :
P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 578.
S. Mouquin, Pierre IV Migeon, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 2001, p. 111.
A Louis XV gilt-bronze mounted, kingwood, satinwood and bois de bout marquetry table liseuse, stamped by Pierre IV Migeon
Cette élégante table liseuse est caractéristique de la production de Pierre IV Migeon. Par la qualité de son décor et la finesse de ses multiples mécanismes, elle témoigne non seulement de son habileté en tant que mécanicien, mais illustre également les goûts et les fantaisies de ses commanditaires.
Dans le corpus de Migeon, les tables liseuses se présentent souvent en forme de haricot ou, comme dans notre exemplaire, en forme de rognon, reflétant ainsi le penchant de l'ébéniste pour les galbes délicats et les lignes sinueuses. Les modèles les plus sobres (cfr. S. Moquin, Pierre IV Migeon, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 2001, p. 111, Fig. 49) sont en placage uni, tandis que les versions plus sophistiquées, auxquelles appartient notre pièce, se distinguent par un décor marqueté et intègrent un écran escamotable à l'arrière du plateau (cfr. ibid., p. 15, Fig. 2).
Rappelons qu’une table comparable à la nôtre s’est vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 17 décembre 2014, lot 187.
Par Edme-Pierre Balzac
Paris, 1762-1763
De forme ovale à contours, posant sur quatre pieds à enroulements feuillagés ; le décor à rocailles et coquilles ; les porte-flacons, ornés de branches d’olivier, les supports vissés sur le plateau. Au centre, la prise, formée de deux dauphins entrelacés ciselés d’écailles au naturel, la tête en bas, la chute d’eau se déversant dans une coquille, les fixations à vis Sur deux côtés, les armoiries exécutées postérieurement par les Odiot, sont appliquées et vissées d’un cartouche aux armes de Louis-Philippe duc d’Orléans (1773-1850) futur LouisPhilippe 1er roi des Français
Les armoiries de Louis-Philippe : D’azur à trois fleurs de lis d’or au lambel d’argent, surmontées de la couronne de prince du sang avec les colliers des ordres du roi
Les poinçons - Sur les bassins : Maître orfèvre, Edme-Pierre Balzac (fleur de lis couronnée, deux grains, lettres
EP/B et une quintefeuille) ; Jurande, lettre Y couronnée, pour juillet 1762juillet 1763 ; Charge, deux branches de laurier entrelacées, pour or et menus ouvrages d’argent, 1762-1768 ; Décharge, une tête de braque, pour or et menus ouvrages d’argent, 1762-1768
Sur les porte-flacons : Décharge, une tête de braque, pour or et menus ouvrages d’argent, 1762-1768 ; Contrôle, un charançon, pour argent importé des pays contractants depuis 1864
Sur une des prises en dauphin : Contrôle, un charançon, pour argent importé des pays contractants depuis 1864
Les flacons et bouchons manquants ; accident et restaurations
H. : 11,5 cm (4 ½ in.)
l. : 32,5 cm (12 ¾ in.)
L. : 18 cm (7 in.)
Poids brut : 2 Kg 226 et 2 Kg 175
Provenance : Probablement Henry Janssen (1701-1766) ; Louis-Charles de Bourbon, comte d’Eu entre environ 1760 et 1775 ; Son cousin, Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793) ; Sa fille, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon Penthièvre (1753-1821), épouse de Philippe-Egalité, duc d’Orléans (1747-1793) ;
Confiscation révolutionnaire du service, restitué à la duchesse d’Orléans en 1797, puis reconfisqué et restitué définitivement aux Orléans en 1814 ; Par succession à Louis-Philippe d’Orléans, roi des Français en 1830 ; Par descendance à Emmanuel d’Orléans, duc de Vendôme (1872-1931) ;
Sa veuve Henriette, duchesse de Vendôme (1870-1948) et ses héritiers ; Et postérieurement, collection privée française.
A pair of silver oil cruet frames, from the royal Penthievre-Orleans service, by Edme-Pierre Balzac, Paris, 1762-1763
150 000 - 200 000 €
Edme-Pierre Balzac :
Orfèvre privilégié suivant la Cour ; reçu maître orfèvre en 1739, il fait insculper deux poinçons, l’un pour l’or, le second pour l’argent ; dix ans plus tard il cède son privilège à son frère Jean-François.
Il demeure en 1743 sur le Pont-au-Change et à partir de 1749, rue Saint-Barthélemy ; en 1753, il connait des difficultés et doit déposer son bilan, il va apparemment surmonter ces difficultés rapidement.
Certaines de ses créations sont ornées de sujets animaliers remarquables, et de décors rocaille d’une très grande maîtrise.
En 1766, il serait probablement le créateur d’une machine à imprimer les couverts à filets. Il vit encore en 1781 en province.
Ses pièces sont représentées dans le service Penthièvre-Orléans, et les plus grands musées du monde ont acquis ses œuvres, tels que le Louvre, le Metropolitan Museum of Art et le Musée de l’Ermitage, et elles apparaissent dans de prestigieuses collections privées, telles que David-Weill et Puiforcat.
Les pièces d’Edme-Pierre Balzac provenant du service PenthièvreOrléans :
- Paire de terrines, 1757-1759 (pour une le plateau manquant),
Metropolitan Museum of Arts (cfr. Fig. 1) ; la seconde, (le plateau, 1763-1764), musée du Louvre, (Sotheby’s 20 juin 1992, lot 23)
- Paire de rafraîchissoirs (cfr. Fig. 2), 1757-1760, collection privée (Sotheby’s Monaco, 24 juin 1976, lot 51)
- Paire de seaux à bouteille (cfr. Fig. 3), 1759-1760, (les doublures par Charles-Nicolas Odiot, 18191823)
- Deux paires de pots à oille, 1758-1759, pour une, musée du Louvre (cfr. Fig. 4), la seconde, collection privée
- Quatre bassins d’huiliers : pour deux, 1760-1761, (l’un (cfr. Fig. 5) publié dans, Bimbenet-Privat, et al. Orfèvrerie de la Renaissance et des Temps Modernes / XVIe, XVIIe,
XVIIIe siècles / La Collection du Musée du Louvre édition Faton, vol.2 - p.69, collection privée ; (le second (cfr. Fig. 6) sans les porteflacons, publié dans le catalogue Sotheby’s New York, Royal French Silver, the property of George Ortiz, 13 novembre 1996, p.57, Fig.12, collection privée) ; Référence pour un, indiqué comme collection Santa Marina, Buenos Aires, 1968 : El arte de vivir en Francia del siglo XVIII en las colecciones argentinas, Buenos Aires, Museo Nacional de Arte, Decorativo, 1968. n°306 Et la paire que nous présentons, 1762-1763, collection privée.
Le service Penthièvre-Orléans :
Le service Penthièvre-Orléans témoigne de l’opulence et de la splendeur de l’orfèvrerie de Cour au milieu du dix-huitième siècle, et du talent et de la virtuosité inégalée des grands orfèvres, Thomas Germain, Claude Ballin II, EdmePierre Balzac, Antoine SébastienDurant, Robert-Joseph Auguste.
Ses formes et décors expriment toute la richesse de l’art rocaille jusqu’à son épanouissement ; son vocabulaire associe des motifs naturels, végétaux, fleurs, rocailles au contours chantournés, des volatiles, des poissons, du gibier qui se chargent de résonances culturelles puisque repris par les grands peintres animaliers.
Le service Penthièvre-Orléans correspond à travers les aléas des saisies révolutionnaires au seul ensemble cohérent qui est parvenu jusqu’à nous ; ses rares et exceptionnelles pièces aujourd’hui se partagent entre les plus grands musées et quelques prestigieuses collections privées.
Des parts d’ombre subsistent autour du premier commanditaire et destinataire du service, Henry Janssen (1701-1766), riche anglais d’origine hollandaise, installé à Paris dont le nom est avancé notamment en raison de l’identification de ses armoiries gravées au revers de la cloche
(couvre-plat) du service
Penthièvre-Orléans, par Sébastien Durant, Paris, 1750-1752, provenant de l'ancienne collection Robert de Balkany (cfr. Vente Sotheby's Paris, le 20 septembre 2016, lot 97).
Par la suite le service a appartenu aux petits fils de Louis XIV et de madame de Montespan, LouisCharles de Bourbon, comte d’Eu (1701-1775) et de son cousin et héritier Louis-Jean-Marie de Bourbon duc de Penthièvre ; on doit s’arrêter sur la personnalité éminente de ce prince, fils unique du comte de Toulouse et de son épouse Marie-Victoire de Noailles, le jeune duc de Penthièvre, né en 1725 au château de Rambouillet est nommé Amiral de France dès 1734.
À la mort de son père en 1737, il lui succède dans ses charges civiles et militaires ; il s’illustre notamment à Fontenoy (1745) au cours de la guerre de succession d’Autriche.
À leur disparition, il recueille les immenses patrimoines de ses cousins, le prince de Dombes et le comte d’Eu ; ses revenus qui atteignent six millions de livres par an en fait un des hommes les plus riches d’Europe, on ne compte plus ses duchés, Rambouillet, Aumale… ses demeures, Anet, Sceaux… à Paris, l’hôtel de Toulouse.
Il est gouverneur de Bretagne, grand veneur de France, charge
importante de la Maison du Roi, et chasse avec son parrain Louis XV. Grand collectionneur, il expose dans ses intérieurs des œuvres d’Alexandre-François Desportes et Jean-Baptiste Oudry, dont certains thèmes reprennent des motifs d'orfèvrerie.
Populaire, réputé pour sa bonté et sa générosité, le duc de Penthièvre entretient une foule de miséreux, construit des hôpitaux dont celui de Saint-Jacques des Andelys en 1781, ses qualités lui permirent de finir ses jours en 1793 au château de Bizy dans l’Eure, sans être inquiété durant la Révolution.
À sa mort, le service passera à la seule fille subsistante de ses enfants, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon (1753-1821), mariée en 1769 à Louis-Philippe-Joseph d’Orléans (1747-1793), duc d’Orléans en 1785, le célèbre « Philippe Égalité ».
Dès 1793, la duchesse d’Orléans qui n’avait pas émigré fut arrêtée, et des confiscations et des saisies d’orfèvreries destinées à la fonte se succédèrent dans ses demeures, épargnant néanmoins des pièces de forme.
Sous le Directoire, l’héritière du duc de Penthièvre retrouva une partie de ses biens, et dans ce domaine précis, un quart de l’orfèvrerie d’origine.
Des aléas politiques résultèrent d’autres confiscations, et ce n’est qu’en 1814 que lui furent restituées les pièces d’orfèvrerie restantes.
À la mort de la duchesse d’Orléans en 1821, son fils Louis-Philippe, futur roi des Français en 1830 en hérite.
Notes
- Description des huiliers à la Révolution, d’après les archives de la Maison de France en 1794 et 1797
- Description de la vaisselle de feu le duc de Penthièvre à l’hôtel de Toulouse
Le 9 floréal an II (28 avril 1794)
N° 30 Un étui : deux portehuiliers représentant une pêche avec leur bouchons
N° 31 Un étui : deux portehuiliers et leurs bouchons représentant de même pêche - Pesée à la Monnaie de la vaisselle de l’hôtel de Toulouse
Le 12 floréal, An II, l’ensemble est porté à la Monnaie (1er mai 1794)
N° 34 : 86 marcs 3 onces
6 gros : poids total pour deux salières représentant des rocailles et ayant un enfant au milieu, quatre portehuiliers avec ornements et quatre saucières
- État et poids du « Grand Service » 23 juillet 1797
Qui est une proposition de restitution à la veuve d’Orléans
Quatre huiliers ornés de dauphins avec bouchons de carafes
Marcs : 38/7/2,5
Estampille de Pierre II Migeon
En placage de satiné, amarante et bois de rose, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, dessus de marbre rouge du Languedoc, la façade ouvrant par un vantail découvrant un intérieur muni de trois étagères, l’une des deux estampillée MIGEON sur la traverse droite ; un marbre restauré, restaurations au placage
H. : 97 cm (38 ¼ in.)
l. : 62,5 cm (24 ½ in.)
P. : 63 cm (24 ¾ in.)
Pierre II Migeon, reçu maître vers 1725
A pair of Louis XV gilt-bronze mounted, satinwood, amaranth and tulipwood encoignures, stamped by Pierre II Migeon
5 000 - 8 000 €
Attribuée à Jean-Baptiste Tilliard
En hêtre mouluré et sculpté, le dossier orné au centre d’un cartouche asymétrique flanqué de rinceaux feuillagés, reposant sur des pieds cambrés surmontés de cabochons feuillagés ; renforts en ceinture
H. : 101 cm (39 ¾ in.)
l. : 197 cm (77 ½ in.)
A Louis XV carved beechwood caned duchesse en bateau, attributed to Jean Baptiste Tilliard
5 000 - 8 000 €
Bien que non estampillée, cette remarquable duchesse en bateau, est à rapprocher de la production de Jean Baptiste I Tilliard (1686-1766), l’un des plus importants menuisiers parisiens actifs pendant la première moitié du XVIIIe siècle.
Le motif du cœur sculpté inscrit dans un cartouche qui orne la ceinture et la partie haute des pieds de notre duchesse pourrait être la signature de Tilliard ; on le retrouve avec d’infimes variations sur un grand nombre de sièges exécutés par ce célèbre menuisier tels :
- Une paire de fauteuils vendue chez Christie’s Paris, le 19 décembre 2007, lot 531.
- Une paire de fauteuils attribuée vendue chez Christie’s Londres, le 24 octobre 2013, lot 700.
- Une suite de quatre fauteuils à la reine, provenant de l’ancienne collection Elie et Inna Nahmias, vendue chez Christie’s Paris, le 6 novembre 2014, lot 227.
- Une bergère vendue chez Christie’s Paris, le 25 avril 2018, lot 65.
- Une paire de fauteuils à châssis vendue à Paris chez Maître Ader, le 2 avril 1974 et illustrée dans G.B.Pallot, L’Art du Siège au XVIIIe siècle, A.C.R. Gismondi Editeurs, 1987, p.139.
En granit, monture de bronze ciselé et doré, le couvercle surmonté d’une prise à décor de pomme de pin rapportée, le col ceint d’une frise de tore de laurier, les anses à motif de mascarons de Bacchus, le piédouche à décor
d’entrelacs
H. : 34 cm (13 ½ in.)
A pair of late Louis XVI gilt-bronze mounted and granite vases and its covers
6 000 - 8 000 €
En placage d’amarante et laque du Japon, à décor or de paysage lacustre animé de volatiles sur fond noir, ornementation de bronze ciselé et doré en partie rapportée, dessus de marbre rouge griotte, la façade ouvrant par dix tiroirs sur quatre rangs dont le supérieur dissimulant un tiroir à double fond, les fonds en vernis façon aventurine, les montants arrondis ; restaurations
H. : 85 cm (33 ½ in.) ; l.: 108 cm (42 ½ in.) ; P. : 57 cm (22 ½ in.)
Provenance :
Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 16 mars 2018, lot 127 (€ 52.000) ; Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
A Regence gilt-bronze mounted, amaranth and Japanese lacquer commode en cabinet, circa 1720
20 000 - 30 000 €
Cette étonnante commode est un précieux témoignage de la fusion entre les cabinets en laque venant du Japon et les premières formes de commodes, mises au point par les ébénistes français vers la fin du règne de Louis XIV.
Introduits en Europe grâce aux commerçants portugais, c’est avec l’établissement de la compagnie néerlandaise des Indes Orientales au début du XVIe siècle que l’engouement pour les objets en laque se répandra rapidement parmi les familles aristocratiques et les élites de l’époque.
À ce propos, les petits cabinets en laque, contenant dix ou plus tiroirs, conçus pour être placés au-dessus d’élégants piètements en bois doré, étaient les objets les plus recherchés.
La période de la Régence coïncide avec un renouvellement et une certaine expérimentation dans la recherche des formes nouvelles dans le mobilier ; cela se traduit par l’intégration des façades de tiroirs des cabinets en laque japonaise sur des commodes, telles que notre exemplaire.
Atypiques et rares, ces commodes dites «en cabinet» séduisent un petit groupe d’amateurs discernes ; à ce titre rappelons la présence d’une commode de ce modèle dans l’inventaire du mobilier appartenant à Madame de Pompadour dans son château de Saint Ouen ou bien d’une autre dans la célèbre vente Gaignat de 1768.
Cette forme évoluera sous le royaume de Louis XV et quelques rares exemples survivront et s’adapteront jusqu’aux formes du mobilier Louis XVI, telle la commode en cabinet en laque du Japon estampillée par Joseph Baumhauer provenant de l’ancienne collection Segoura et illustrée dans T. Wolvesperges, Le Meuble Français en laque au XVIIIe siècle, les éditions de l’Amateur, 1999, p. 83, Fig. 62.
Notre commode appartient à un corpus très restreint, parmi les quelques rares exemplaires comparables connus, rappelons :
-Deux commodes conservées au Pagodenburg du Château de Nymphenburg (cfr. B. Langer, Die Möbel der Schlösser Nymphenburg und Schleißheim, Prestel, 2000, p. 75-79, N° 8-9).
-Une commode vendue à à Paris, Me Ader-Picard-Tajan, le 5 décembre 1974, lot 90 (piètement en bois doré aux armes de MaxEmmanuel de Bavière).
-Une autre, provenant de l’ancienne collection Maurice Segoura et illustrée dans T. Wolvesperges, Le Meuble Français en laque au XVIIIe siècle, les éditions de l’Amateur, 1999, p. 81, Fig. 61.
-Une troisième, vendue chez Sotheby’s Paris, le 23 juin 2021, lot 35.
-Une dernière, vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 23 mai 2023, lot 69.
XV Attribuées à Jean-Joseph de Saint-Germain
En bronze ciselé et redoré, à deux bras de lumière à décor de feuilles de chêne, le fût d’une des deux orné d’une hure de sanglier, l’autre d’une tête de cerf, percées pour l’électricité ; restaurations
H. : 46 et 45,5 cm (18 ¼ and 17 ¾ in.)
l. : 33 et 30 cm (12 ¾ and 11 ¾ in.)
Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 109, Fig. 2.2.5.
A pair of Louis XV gilt-bronze two-branch wall-lights, attributed to Jean-Joseph de Saint-Germain
12 000 - 18 000 €
Cette extraordinaire paire d’appliques à décor cynégétique est caractérisée par une extrême finesse de ciselure peut être attribuée à Jean-Joseph de Saint Germain (1719-1791), maître fondeur en 1748. Le traitement naturaliste des branches à motif de feuilles de chêne finement déchiquetées tout comme les courbes et contrecourbes des bras de lumière sont caractéristiques de son œuvre dans les années 1750.
Il est intéressant de rappeler qu’il existe une paire d’appliques d’un modèle proche du nôtre signée Saint Germain ; cette dernière est réalisée entièrement en bronze argenté et est illustrée dans H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p.109, Fig. 2.2.5.
Parmi les exemplaires comparables apparues dans le marché ces derniers années, mentionnons :
-Une paire à deux bras de lumière et signée Saint Germain vendue chez Sotheby’s Londres, le 11 décembre 1970, lot 34 ;
-Une deuxième paire à deux bras de lumière vendue chez Sotheby’s Monaco, les 11-12 février 1979, lot 216 ;
-Une troisième paire à deux bras de lumière vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 10 décembre 1993, lot 71;
-Une quatrième paire à deux bras de lumière vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 31 mars 2015, lot 66;
-Une cinquième à trois bras de lumière vendue chez Sotheby’s Paris, le 5 mai 2015, lot 171 ;
-Une dernière à deux bras de lumière vendue chez Artcurial Paris, le 9 juillet 2024, lot 76.
Estampille de Nicolas Heurtaut
En bois sculpté et redoré, le dossier et la ceinture ornés au centre d’une coquille flanquée de rinceaux feuillagés, les épaulements à motif de feuilles d’acanthe, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de tapisserie de Beauvais du XVIIIe siècle à décor de volatiles et de paysage architecturé dans un entourage de bouquets fleuris au naturel, estampillés N. HEURTAUT sur la traverse arrière ; petits accidents
H. : 98 cm (38 ½ in.)
l. : 68 cm (26 ¾ in.)
Nicolas Heurtaut, reçu maître en 1753
Provenance :
Ancienne collection Karrick Van Zandt Riggs (1853-1935) ; Sa fille, Pauline Riggs Noyes (1886-1942) ; Sa Vente, Parke-Bernet Galleries, New York, le 2 août 1947, lot 449; Galerie Didier Aaron, Paris ; Ancienne collection Kathleen et Martin Field; Vente Sotheby’s New York, le 20 octobre 2018, lot 1070 ($ 125 000); Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
Bibliographie :
B.G.B. Pallot, L’Art du Siege au XVIIIe siècle, A.C.L. Gismondi Editeurs, Paris, 1987, p. 202 (l’un des deux fauteuils reproduit).
A pair of Louis XV giltwood fauteuils a la reine a chassis, stamped by Nicolas Heurtaut
60 000 - 80 000 €
Heurtaut commença sa carrière comme sculpter puis sera admis à l’académie de Saint Luc en 1742 et obtiendra sa maitrise en 1753. Cette formation inhabituelle se reflète dans son style très distinctive, caractérisé par une certaine emphase sur la symétrie, le recours à lignes très sinueuses, des moulures choisies avec soin, éléments décoratifs sculptés en haut relief.
Heurtaut sera un partisan de ce qui sera défini comme rocaille symétrisé classicisant, développé à la fin de la période Rococo-début de l’époque Transition, un goût qui sera largement soutenu par l’Architect Pierre Contant d’Ivry. À ce propos, rappelons que notre modèle n’est pas sans rappeler ceux qui apparaissent dans le portrait double (cfr. Fig. 1) dit de « Perronet » par Alexandre Roslin ou celui de Nicolas Chalette (cfr. Fig. 2) par Guillaume Voiriot.
Cette extraordinaire paire de fauteuils, datable du milieu des années 1750, au moment où le génie créative d’Heurtaut obtiendra son véritable apogée, est comparable par sa taille et par la richesse de son décor sculpté à un groupe très restreint de pièces qui ont survécu jusqu’à nos jours.
Cela inclut :
-Un fauteuil réalisé pour le comte d’Artois pour sa résidence parisienne au Palais du Temple (vente Sotheby’s Paris, le 16 décembre 2004, lot 146)
-Une suite de huit fauteuils, trois canapés et un lit d’apparat probablement offerts par Louis XV a sa maitresse, Mme de Seran, au château de la Tour en Normandie. Six fauteuils de cette série se trouvent aujourd’hui à Versailles tandis qu’une paire s’est vendue chez Christie’s Londres, le 10 juillet 2014 lot 12.
-Une suite de quatre fauteuils réalisée pour Monseigneur de Saint
Aulaire, Evêque de Poitiers (cfr. B.G.B. Pallot, Le Mobilier du Musée du Louvre, Editions Faton, Vol. II, p. 80-83).
Comme dans notre paire, tous les exemples mentionnés ci-dessus, comportent des traverses latérales très sinueuses avec des bordures très prononcées qui courent tout le long du châssis et des coquilles sculptées avec extrême finesse que l’on retrouve au centre de la ceinture et du dossier. Toutes les coquilles différentes légèrement entre eux, démontrant ainsi le talent d’Heurtaut dans la création des modèles uniques variés selon les exigences de chacun de ses commanditaires.
Notre paire bénéficie d’une prestigieuse provenance prestigieuse ; en effet, elle faisait partie de la collection de Karrick Riggs, neveu du fondateur de la Riggs Bank de Washington.
Karrick naquit à New York mais passera la plupart de sa vie à Paris où il amassera une importante collection de mobilier français du XVIIIe siècle et des porcelaines de Saint Cloud, Mennecy et Amiens. La collection sera héritée par sa fille Pauline qui quittera Paris pour s’installer à New York juste avant la Deuxième Guerre.
À sa mort la collection sera vendue au cours d’une vente orchestrée par Parke-Bernet à New York en 1947 ; cela constituera un véritable évènement s’agissant de la première fois que un ensemble si important de mobilier et surtout de porcelaines françaises du XVIIIe siècle apparait sur le marché américain ; beaucoup des pièces de la collection intègreront donc des collections muséales américaines à l’instar du Metropolitan de New York ou le Musée de BeauxArts de Philadelphie.
Modèle de Johann Joachim Kaendler et de Johann Friedrich Eberlein
Représentant un chien assis sur le toit d’une niche, le pelage peint en brun ; petits éclats restaurés aux oreilles
Marqué : épées croisées en bleu H. : 10,5 cm (4 ¼ in.)
Provenance :
Vente Christie’s Londres, le 3 mars 1986, lot 88 ; Vente Christie’s Londres, le 5 juillet 2004, lot 145 ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
An 18th century Meissen porcelain group depicting a dog sitting on its kennel, circa 1737-1738, model by Johann Joachim Kaendler and by Johann Friedrich Eberlein
5 000 - 8 000 €
Modèle de Johann Joachim Kaendler et de Johann Friedrich Eberlein
Représentant un chien perché sur le toit d’une niche et retenu par une chaîne, le pelage peint en brun ; un petit éclat à la chaîne H. : 10,5 cm (4 ¼ in.)
Provenance :
Vente Christie’s Londres, le 1er décembre 1986, lot 137 ; Vente Sotheby’s Londres, le 1er mai 2013, lot 199 ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
An 18th century Meissen porcelain group depicting a dog sitting on its kennel, circa 1737-1738, model by Johann Joachim Kaendler and by Johann Friedrich Eberlein
5 000 - 8 000 €
À l’occasion du dessert, des architectures en porcelaine étaient disposées sur la table afin de constituer ce qui était appelé un « village hollandais» ou « Hollandische Dorf» avec une église, un palais, des fermes et d’autres formes d’habitation animés de paysans et d’animaux fabriqués à l’échelle. Si elles connurent un important succès, les architectures de porcelaine de Meissen furent réservées à une clientèle d’élite et aux présents diplomatiques, la production étant volontairement limitée par la manufacture.
Le premier ministre saxon et directeur de la manufacture de porcelaine de Meissen Henrich Graf von Brühl possédait un tel ensemble et lors d’un inventaire réalisé en 1753 sont mentionnés dans la patisserie « 3 niches pour chiens avec 1 chien » (3 HundeHütten mit 1. Hunde).
En décembre 1737, le registre des travaux du modeleur Johann Friedrich Eberlein mentionne : « une niche pour chiens avec quatre chiens différents » (Eien Hunde Hütte nebst Vier Hunden jeden anderschn um zu verendern Neu Gemacht) (Staatliche PorzellanManufaktur Meissen, Archives AAI, =Ab9, f° 270).
Pour des chiens et niches comparables voir M. Kunze-Köllensperger, Alexanders Tiere, Sammlung axel Guttman, 1999, p. 46 et 117.
En verre bleu, monture de bronze ciselé et doré, le col ceint d’un tore de laurier grainé, le corps de forme balustre ceint d’une frise à motif de draperies, le piédouche à canaux et entrelacs, reposant sur un socle aux pans coupés
H. : 21,5 cm (8 ½ in.)
A pair of Louis XVI gilt-bronze mounted and blue glass vases
8 000 - 12 000 €
Estampille de Jean-Henri Riesener
En acajou, placage d’acajou, filets de bois teinté façon ébène et de buis, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre blanc veiné, la ceinture ornée d’une frise à décor de canaux et asperges ouvrant par trois tiroirs dont deux à vantaux, soutenue par des montants en pilastre réunis par une tablette d’entretoise ceinte d’une galerie ajourée, le panneau arrière et l’entretoise à décor de losanges, les pieds en gaine ceints d’une bague à décor de feuillage déchiqueté, estampillée J. H. RIESENER sur les deux montants arrière, étiquette imprimée inscrite “CHRISTIE’S EA 733/34” sous la ceinture
H. : 92,5 cm (36 ½ in.)
l. : 132 cm (52 in.)
P. : 51,5 cm (20 ¼ in.)
Jean-Henri Riesener, reçu maître en 1768
Provenance :
Ancienne collection E.G, A.K and B.J Milligan, Caldwell Hall, Burton-onTrent, Staffordshire ;
Vente Christie’s Londres, le 24 novembre 1960, lot 103 (partie de lot) (cfr. Fig. 1) ; Vente Christie’s Londres, le 9 mai 1983, lot 109 ;
Ancienne collection de Monsieur et Madame Franklin Groves ; Leur vente, Christie’s New York, le 15 octobre 1988, lot 114 (cfr. Fig. 2) ; Ancienne collection Kathleen et Martin Field ; Vente Sotheby’s New York, le 20 octobre 2018, lot 10 ; Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
Bibliographie :
P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, p. 755, Fig. a (reproduite).
A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany console desserte, stamped by Jean-Henri Riesener
60 000 - 80 000 €
Cette élégante console desserte aux lignes sobres et architecturées, est frappée par l’estampille de Jean-Henri Riesener, sans doute le plus talentueux des ébénistes de l’époque Louis XVI et fournisseur attitré du garde-meuble de la Couronne à partir de 1774.
Stylistiquement datable du milieu des années 1780, elle fut conçue à une époque où les pièces de mobilier spécifiquement dessinées pour les salles à manger étaient encore relativement une nouveauté dans les intérieurs français en suivant la mode anglaise et l’historique traité de commerce entre Londres et Paris qui se traduira par une popularité de l’utilisation de l’acajou dans les pièces de mobilier.
La marqueterie à motif de losanges avec une double ligne de bois teinté que l’on retrouve sur le fond de nôtre exemplaire, fut spécifiquement introduit par Riesener au milieu des années 1780 et mentionné à l’époque comme « satiné gris »
Ceci se retrouve sur un certain nombre des pièces réalisées par ce célèbre ébéniste pour les appartements de la reine MarieAntoinette au Palais de Tuileries en 1784 tel un bureau à cylindre aujourd’hui dans les collections du musée du Louvre (inv. OA 5226) ou une table de toilette conservée au Petit Trianon (cfr. D. Meyer, Le Mobilier de Versailles, Éditions Faton, Vol. I, p. 244-246) ou bien une commode avec les marques du Petit Trianon illustrée dans A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, 1989, p. 382, Fig. 467.
La parure des bronzes que présente notre desserte alliant une frise à motif de canaux et asperges, un tablier à décor de feuilles d’acanthe terminé par une pomme de pin et des pieds sabots à feuilles d’acanthe finement déchiquetées est typique du répertoire décoratif de Riesener.
À ce propos, rappelons qu’on retrouve cette même ornementation de bronze sur une commode datable circa 1785 avec les marques
du Petit Trianon illustrée dans A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, 1989, p. 382, Fig. 467, une commode livrée pour Madame Elisabeth à Versailles en 1783 du Detroit Institute of Arts (cfr. H. Jacobsen, Jean-Henri Riesener, Cabinet-maker to Louis XVI & Marie-Antoinette, The Wallace Collection, p. 87 Fig. 77, une autre livrée pour la Reine Marie-Antoinette vers 1785 et avec la marque du Garde Meuble privée de la reine aujourd’hui au Petit Trianon (cfr. P. Arizzoli Clementel, Le Mobilier de Versailles, Éditions Faton, Vol. II, p. 152-153), sur une commode et un secrétaire à abattant livrés pour Marie-Antoinette vers 1780 qui se trouvent à la Frick collection de New York (cfr. T. Dell, Furniture in the Frick Collection, New York, 1992, p. 71-90) ou bien sur une console desserte attribuée à Riesener et provenant de l’ancienne collection Schlumberger (vente Sotheby’s Monaco les 26-27 février 1992, lot 45).
Parmi les rares consoles dessertes comparables estampillées ou attribuées à Riesener, rappelons :
-La pièce provenant de l’ancienne collection de la Vicomtesse Vigier (vente à Paris, Palais Galliera, le 3 juin 1970, lot 145) et aujourd’hui conservée au Petit Trianon de Versailles (cfr. Fig. 3).
-La pièce non estampillée également provenant de l’ancienne collection de sœurs Milligan et vendue en paire avec la nôtre au cours de la vente de 1960, puis séparée avant d’être revendue chez Sotheby’s New York, le 31 octobre 1987, lot 133 (fig. 4)
-La console estampillée vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 1er juin 1949, lot 108 (fig. 5)
-La console estampillée provenant de l’ancienne collection Dimitri Mavrommatis (vente Sotheby’s Londres, le 8 juillet 2008, lot 46), (fig. 6).
-L’exemplaire estampillé vendu chez Christie’s Londres, le 13 novembre 2018, lot 334 (fig. 7)
LOUIS XV
En bronze ciselé et doré, représentant une femme chinoise retenant un chien et un homme avec un oiseau perché sur son genou, reposant sur une base à décor de cartouches rocaille
H. : 37 et 36 cm (14 ½ and 14 ¼ in.)
l. : 35 et 34 cm (13 ¾ and 13 ½ in.)
A pair of Louis XV ormolu firedogs
7 000 - 10 000 €
Les chenets à décor de figures chinoises semblent avoir eu un extraordinaire succès au milieu du XVIIIe siècle ; à ce titre rappelons que le Journal du marchand-mercier
Lazare Duvaux mentionne l’achat de la marquise de la Ferrière le 23 aout 1756 d’«Un petit feu doré composé de figures Chinoises avec ses garnitures de pelles et pincettes, 120L»
Cette description pourrait correspondre à notre modèle, dont nous connaissons aujourd’hui plusieurs exemplaires, ou bien à la variante où les figures de chinois tiennent dans leurs mains des perroquets (cfr. Vente Christie’s Londres, le 5 juillet 2001, lot 88).
Une paire de chenets comportant des personnages identiques aux nôtres malgré une base plus petite est conservée à la collection Wrightsman de New York et illustrée dans F.J.B. Watson, The Wrightsman Collection, New York, 1966, Vol. II, p. 373.
Rares sur le marché, les derniers exemplaires passés en vente ces dernières années proviennent de collections très prestigieuses telle que la paire de la collection Hubert de Givenchy vendue chez Christie’s Paris, le 17 juin 2022, lot 779 ou celle de la collection de Madame Charles Wrightsman vendue chez Christie’s Londres, le 22 mai 2019, lot 202. Plus récemment, une autre paire s’est vendue chez Artcurial Paris, le 13 décembre 2023, lot 76.
En tôle laquée rouge, ornementation de bronze ciselé et doré, le couvercle amovible surmonté d’une prise en forme de graine feuillagée, le corps ceint d’une frise de perles retenues par des nœuds de ruban, les anses à motif de cols de cygnes, le piédouche à canaux ceint d’une frise à décor de feuilles d’eau
H. : 28 cm (11 in.)
l. : 22 cm (8 ½ in.)
A pair of Louis XVI gilt-bronze mounted and red lacquered tole covered vases forming pots-pourris
10 000 - 15 000 €
Les figures d’après les modèles d’Etienne Maurice Falconet (1716-1791), les bronzes attribués à François Remond (1747-1812)
En bronze ciselé, patiné et doré, les figures d’Amour et de Psyché surmontées d’un bouquet de lys et d’épis de blé d’où s’échappent trois bras de lumière terminés par des têtes d’égyptiennes, reposant sur des bases en marbre rouge griotte ornées d’une frise à motif de putti et d’une guirlande de laurier, les contre socles à motif de feuilles d’eau et de perles
H. : 92 cm (36 ¼ in.)
l. : 41 cm 16 ¼ in.)
Provenance :
Ancienne collection des comtes de Essex à Cassiobury Park, Watford (cfr. Fig. 1); Vente Knight, Frank & Rutley, les 12-19 juin 1922, lot 283 ; Ancienne collection Gustave Leven (1914-2008) ;
Vente Sotheby’s Paris, le 9 novembre 2012, lot 219 (€ 162 750) ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
Bibliographie comparative :
P. Hughes, The Wallace Collection Catalogue of Furniture, London, 1996, vol. III, p. 1271.
H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 282, Fig. 4.14.3.
A pair of Louis XVI gilt and patinated bronze three-light candelabra, the figures after Etienne Maurice Falconet (1716-1791), the mounts attributed to François Remond (1747-1812)
70 000 - 100 000 € © DR
Fig. 1. : Vue de nos candélabres in situ, Cassiobury House, Watford, great library, circa 1922.
© DR
Les candélabres des comtes de Essex
Les figures de Falconet, réalisées en biscuit à la manufacture de Sèvres, furent reprises en bronze et utilisées tant en groupes isolés qu’en décoration de candélabres. Le nom du fondeur des figures d’enfants reste inconnu ; en revanche, le travail réalisé sur les bras de lumière et les bases est attribué à François Rémond.
Cette attribution, avancée par C. Baulez et P. Hughes, repose sur la similitude avec d’autres pièces réalisées par Rémond, en particulier la paire conservée à la Wallace Collection de Londres (P. Hughes, The Wallace Collection Catalogue of Furniture, London, 1996, vol. III, p. 1271) et la paire achetée par le comte Stroganoff directement chez le marchand-mercier Dominique
Daguerre en 1785. Cette dernière est restée dans la descendance de la famille du comte jusqu’à la vente organisée par Lepke à Berlin les 1213 mai 1931, lots 156-157 (puis vente Christie’s Londres, le 19 mai 1983, lot 34, ancienne collection Riahi, le 2 novembre 2000, lot 24 et enfin vente Christie’s New York, le 21 juin 2012, lot 1200).
Sur le modèle de la Wallace Collection, les bras à larges cannelures torses sont caractéristiques du style de Rémond.
Appartient à ce même groupe : - La paire probablement fournie par Daguerre pour Orlando Bridgeman, 1er comte de Bradford, pour sa résidence de Weston Park, dans le Shropshire, où elle est
encore conservée aujourd’hui (cfr. Fig. 2).
- La paire fournie par Daguerre pour le 1er comte de Harewood, toujours conservée à Harewood, dans le Yorkshire (cfr. Fig. 3).
- La paire de l’ancienne collection Paul Dutasta (cfr. Fig. 4), vendue à Paris, les 3-4 juin 1926, lot 95.
Notre paire de candélabres, avec une composition des bras de lumière plus sophistiquée, semble s’inscrire entre le modèle de ce premier groupe et celui vendu chez Christie’s New York, le 22 mai 2002, lot 469 (cfr. Fig. 5). En effet, on retrouve de nettes réminiscences dans la composition des bras, avec des cannelures prononcées et des enroulements de rinceaux, mais la terminaison des bras de lumière
prend la forme d’un buste de femme égyptienne, alors qu’il est « à l’antique » sur la paire de New York. Comme précisé précédemment, le modèle a été assez largement décliné. Il existe plusieurs variantes de bras de lumière, tandis que les bases ont généralement conservé la même forme, seule la variété du marbre variant parfois d’un modèle à l’autre. À cette époque, on retrouve couramment l’utilisation du rouge griotte ou du bleu turquin pour le marbre. Une paire de candélabres presque identique (base en marbre bleu turquin) a été vendue à Paris, Drouot Montaigne, étude Ader, Picard, Tajan, le 22 novembre 1987, lot 214, puis chez Sotheby’s Londres, le 13 juin 1997, lot 61 (cfr. Fig. 6).
HOUSE :
La rareté de notre modèle est accentuée par sa provenance prestigieuse, jusqu’alors inconnue. En effet, ces candélabres faisaient partie des collections des comtes de Essex à Cassiobury House, le siège ancestral de la famille situé dans le comté anglais du Hertfordshire.
Cassiobury House (fig. 7), bâtie dans le style Tudor au XVIe siècle, a subi d’importants travaux de réaménagement intérieur à la fin du XVIIIe siècle sous l’impulsion du 5e comte de Essex qui en confia la rénovation à l’architecte James Wyatt. La demeure abrita alors une importante collection de tableaux de Van Dyck, Canaletto, Gainsborough, Reynolds, ainsi que de nombreuses pièces de mobilier anglais et français, parmi lesquelles la paire de candélabres que nous présentons.
Le contenu de Cassiobury House suivit le destin de nombreuses grandes demeures seigneuriales anglaises. À la suite de la mort du 7e comte en 1916, son fils et sa veuve furent contraints de démanteler la maison et de vendre son contenu lors d’une grande vente aux enchères organisée par Knight Frank & Rutley du 12 au 19 juin 1922.
Les candélabres, présentés sous le numéro de lot 283 (cfr. Fig. 7) et, fait rare pour l’époque, illustrés dans le catalogue, étaient décrits ainsi : « A pair of Louis XVI ormolu CANDELABRA, in masks, wheat-ears, flowers and foliage, supported by bronze figures of Cupid and Psyche, after Falconet, on rouge marble bases, with ormolu bas-reliefs and festoons. »
Ils étaient placés sur la cheminée de la grande galerie, sous le tableau de Joshua Reynolds représentant le 5e comte de Essex et sa sœur. Lors de la vente, le tableau fut acquis par le Metropolitan Museum de New York, où il est encore exposé aujourd’hui.
La peinture des paysages attribuée à Adam Friedrich von Löwenfinck, le décor du cadre rocaille par Johannes Zeschinger, le modèle attribué à Gottfried Becker
De forme ovale rocaille à décor en camaïeu pourpre au centre de paysage dans un médaillon ovale encadré de rinceaux rocaille, coquilles, feuillage, un dragon et un aigle sur le bord ; restaurations
Marquées : roue en bleu.
Numéros d’inventaire de la collection
Otto Blohm : OB663
H. : 70 cm (27 ½ in.)
l. : 48 cm (19 in.)
Provenance :
Electeur Johann Friedrich Karl von Ostein (1689-1763) ;
Ancienne collection Otto and Magdalena Blohm ; Vente Sotheby’s Londres, le 25 avril 1961, lot 342.
An important pair of Höchst earthenware and gilt-bronze wall-lights, 18th century, circa 1748-1749, the landscape painting attributed to Adam Friedrich von Löwenfick, the frame painting by Johannes Zeschinger, the model attributed to Gottfried Becker
80 000 - 120 000 €
Fig. 1 : Portrait de Johann Friedrich Karl von Ostein, Prince Electeur et évêque de Mayence (6 juillet 1689-4 juin 1763) sur porcelaine de Höchst, vers 1750, collection privée.
La manufacture de Höchst est fondée en 1746 par deux marchands de Frankfort et un peintre venu de Meissen Adam Friedrich von Lowenfinck (1714-1754).
Ils obtiennent un privilège de Johann Friedrich Karl von Ostein (cfr. Fig. 1), Prince Electeur et évêque de Mayence.
Dans le but d’obtenir ce privilège, Löwenfinck avait peint à Fulda en 1743 une série de cinq vases destinés à l’évêque, décorés des armoiries princières et fleurs des Indes (S. Ducret, Meissen porcelain, 1962, p. 21).
Les quatre premières années, la manufacture ne produit que de la faïence et ne commence la production de porcelaine qu’à
partir de 1750, avec J. Benckgraff et J.J. Ringler, venus de Vienne, devenant ainsi, après Meissen et Vienne, la troisième manufacture de porcelaine de l’Empire.
Nos appliques font partie d’un ensemble avec une paire du même modèle, de même dimension et également décorées en camaïeu pourpre de paysage au centre, aujourd’hui conservée au Museum für angewandte Kunst de Francfort et une paire de taille plus réduite, sans le dragon ni l’aigle et décorée d’un paysage en grisaille au centre.
Ces six appliques sont étudiées par Hans Reber (H. Reber, Die Kurmainzische Porzellanmanufaktur Höchst, Vol. II : Fayencen, Munich 1986, p. 108 et figs. 119 et 120 a et b). L’auteur propose que cet ensemble
d’appliques étaient probablement destinées au Ostein Hof de Mayence, que le prince électeur avait fait construire entre 1747 et 1752. Hans Reber souligne les similitudes entre ces appliques les ornements rocaille au-dessus des fenêtres et du fronton. Il suggère également que les architectes Johann Valentin Thomann et Anselm Franz Freiherr von Ritter zu Groenstein auraient pu fournir des dessins à la manufacture de faïence de Höchst. L’attribution au peintre Adam Friedrich von Lowenfinck développée par l’auteur permet de dater précisément ces appliques avant le départ du peintre à Strasbourg en 1749.
La collection Blohm de porcelaine et faïence européenne a été rassemblée par Otto et Magdalena Blohm entre leur mariage en
1899 et la mort d’Otto Blohm en 1944. Otto est né à Hambourg en 1870. Son épouse, Magdalena, née Matthes, est née en 1879 et a grandi à Düsseldorf.
L’intérêt d’Otto et de Magdalena pour la collection de porcelaine a été renforcé par la grande exposition au KunstgewerbeMuseum de Berlin en 1904. Protégée pendant la seconde guerre mondiale dans les soussols de la maison de Hambourg, la collection de porcelaine et faïence est envoyée à New York après la guerre où Magdalena s’est établie. Selon les vœux d’Otto Blohm et de sa femme, la collection est dispersée en vente publique à Londres en 1960 et 1961.
FIN DE LA COLLECTION
En bois sculpté et redoré, dessus de marbre brèche violette restauré et rapporté, la ceinture ornée au centre d’une palmette flanquée de rinceaux feuillagés sur fond de croisillons, soutenue par des montants galbés agrémentés de palmettes et volutes feuillagées, réunis par une entretoise ornée au centre d’une coquille ; légères différences de sculpture et de taille
H. : 86 cm (33 ¾ in.)
l. : 138 et 136 cm (54 ¼ and 23 ½ in.)
P. : 75 et 71 cm (59 ½ and 28 in.)
Provenance :
L’une acquise auprès de la Galerie Chalvignac, Paris (la plus large) ; L’autre Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 29 mai 2015, lot 189.
A pair of Regence giltwood consoles, in the taste of Jules Degoullons
12 000 - 18 000 €
Le dessin et les proportions de cette paire de consoles rappellent les œuvres de la Société pour les Bâtiments du Roi, dirigée par Jules Degoullons, par la structure des montants, le mouvement et la finesse de la ceinture. Vers 1713, ce même principe sera repris sur une console par Degoullons et son atelier, pour le Château de Bercy, aujourd’hui conservée au Musée du Louvre (cfr. B. Pallot, Le Mobilier du Musée du Louvre, Éditions Faton, Vol. II, Paris, 1993, p. 40, n. 7).
Walter Pompe (Lith 1703-1777 Anvers), deuxième moitié du XVIIIe siècle
Jupiter et Vénus Amphitrite
Paire de figures en plomb patiné
Reposant sur une base entièrement moulé de style naturaliste ; Jupiter signé W.POMPE.F
H. : 50 et 49 cm (19 ¾ and 19 ¼ in.)
Provenance :
Acquis auprès de la Galerie Philippe Vichot, Paris.
Bibliographie comparative : Allard (dir.), Terres cuites des XVIIe et XVIIIe siècles. La collection van Herck, Anvers, 2000, pp. 96. P. Philipot, D. Coekelberghs, P. Loze, D. Vautier, L’architecture religieuse et la sculpture baroques dans les PaysBas méridionaux et la principauté de Liège, 1600-1770, Sprimont, 2003, pp. 1044-1045.
Fascination baroque : La sculpture baroque flamande dans les collections publiques françaises, cat. exp. Musée de Flandres, Cassel, 2011, pp. 122-131.
A pair of patinated lead figures of Jupiter and Venus Amphitrite, Walter Pompe (1703-1777), second half of the 18th century
15 000 - 20 000 €
Walter Pompe est considéré comme l’un des derniers représentants de la sculpture anversoise du XVIIIe siècle. Il se forme à partir de 1722 dans l’atelier de Michiel van der Voort l’Ancien (1667-1737), avant de devenir maître sculpteur de la guilde de Saint-Luc en 1730 à Anvers. Il est principalement reconnu pour sa production d’œuvres religieuses, mais également pour des commandes privées qu’il réalise à l’aide de son atelier florissant Anversois. Les sculptures profanes représentent principalement des sujets mythologiques et allégoriques, comme Vénus et Jupiter ici présents. On retrouve des sculptures de Pompe dans des institutions prestigieuses, notamment au Musée du Louvre qui possède deux terres cuites : un Saint Sébastien datant de 1740 (inv. n° RF 1694), ainsi que le Combat d’un lion et d’un serpent de 1759 (inv. n° RF 2007-10).
67
IMPORTANTE PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE CHINE, COMPAGNIE DES INDES, XVIIIe SIÈCLE,
À décor en camaïeu bleu de bouquets de fleurs et guirlandes retenues par des rubans noués, comprenant :
- soixante-quatre assiettes plates (D. : 23,5 cm, 9 ¼ in.)
- vingt-six assiettes à potage (D. : 4 cm, 1 ½ in.)
- seize assiettes à bord ajouré (D. 23,5 cm, 9 ¼ in.)
- deux terrines ovales couvertes et leur plateau ovale (H. : 27 cm (10 ½ in.) ; L. : 37,5 cm (14 ¾ in.) ; l. : 31,5 cm (12 ½ in.)
- quinze pots à jus couverts (H. : 9,5 cm (3 ¾ in.) ; D. : 7,2 cm (2 ¾ in.)
- quatre salières (H. : 3,4 cm (1 ¼ in.) ; L. : 8,7 cm (3 ½ in.) ; l. : 7 cm (2 ¾ in.)
- un saladier rond (D. : 26 cm, 10 ¼ in.)
- sept jattes rondes creuses
(D. : 25 cm, 9 ¾ in.)
- quatre compotiers rectangulaires à pans coupés (dimensions : 23 × 17 cm, 9 × 6 ¾ in.)
- onze petites coupes rondes creuses (D. 16 cm, 6 ¼ in.)
- cinq plats ronds (D. : pour un, 40 cm, 15 ¾ in. ; pour un 34,5 cm, 13 ½ in. ; pour un, 33 cm, 13 in. ; pour deux, 31 cm, 12 ¼ in.)
- douze plats ovales
(L. : pour deux, 40 cm, 15 ¾ in. ; pour un, 37 cm, 14 ½ in. ; pour deux, 33,5 cm, 13 ¼ in. ; pour cinq, 30 cm, 11 ¾ in. ; pour deux, 26,5 cm, 10 ½ in.)
- une jatte ronde creuse à bord ajourée (D. 25 cm, 9 ¾ in.)
- deux plats ovales garnis de leur égouttoir (L. : 40 cm, 15 ¾ in.)
Quelques fêlures et éclats (174)
Provenance:
Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 29 mai 2015, lot 201 (€ 34.000 marteau) ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
An important 174-piece Chinese porcelain part table-service, 18th century, Qianlong period (1735-1796), circa 1780
20 000 - 30 000 €
68
À bord contourné à décor polychrome des émaux de la famille rose d’une fleur de lotus en or au centre entourée de trois bouquets de fleurs nouées par un ruban, guirlande de feuillage en rouge de fer et or sur le bord
D. (plat rond) : 35 cm (13 ¾ in.)
Dimensions (plat rectangulaire) :
37,5 × 29 cm (14 ¾ × 11 ½ in.)
Two famille rose porcelain plates, Qing dynasty, Qianlong period (1735-1796)
1 000 - 1 500 €
Modèle du deuxième service du roi
Dom José 1er du Portugal, reproduit par N. de Castro, A Porcelana
Chinesa ao Tempo do Império / Chinese Porcelain at the Time of the Empire, 2007, p. 276.
À décor polychrome des émaux de la famille rose d’un couple de paons sur un rocher percé et pivoines sur terrasse, le bord décoré de rinceaux
feuillagés et fleuris
Une fêlure sur le bord du plat rond
D. (plat rond) : 39 cm (15 ¼ in.)
Dimensions (plat rectangulaire) : 37,5 cm × 28 cm (14 ¾ × 11 in.)
Two famille rose porcelain plates, China, Qing dynasty, Qianlong period (1735-1796)
2 000 - 3 000 €
En hêtre sculpté, laqué blanc et rechampi gris, le dossier légèrement cintré, les pieds fuselés à cannelures rudentées réunis par une entretoise en H, garniture de cuir cognac usée ; petits accidents
H. : 92 cm (36 ¼ in.)
l. : 48 cm (18 ¾ in.)
Provenance :
Vente Christie’s Paris, le 28 novembre 2019, lot 336 (partie de lot);
Acquises au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
A set of seventeen Louis XVI style white and grey lacquered chairs
5 000 - 8 000 €
FIN DE LA COLLECTION
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, les grattoirs en laiton, dessus de marbre blanc ceint d’une galerie ajourée, la ceinture ouvrant par trois tiroirs, soutenue par des montants fuselés et cannelés réunis par une tablette d’entrejambe, estampillées au dos C.L.COSTE et poinçon de jurande
JME ; petits accidents, restaurations au placage sur l’une des deux
H. : 89,5 cm (35 ¼ in.)
l. : 100,5 cm (39 ½ in.)
P. : 38,5 cm (15 ¼ in.)
Charles Louis Coste, reçu maître en 1784
A pair of late Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany consoles dessertes, stamped by Charles Louis Coste
4 000 - 6 000 €
En placage de bois de rose et bois de violette, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre brèche d’Alep, la façade ouvrant par trois tiroirs, les montants arrondis, les pieds fuselés, estampillée
J.F.LELEU sur le montant avant droit
H. : 90 cm (35 ½ in.)
l. : 112,5 cm (44 ¼ in.)
P. : 59 cm (23 ¼ in.)
Jean-François Leleu, reçu maître en 1764
Provenance : Acquise auprès de la Galerie Perret, Mulhouse dans les années 1970 ; Par descendance au propriétaire actuel.
A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood and kingwood commode, stamped by Jean-François Leleu
5 000 - 8 000 €
Estampille de Sulpice Brizard
En bois sculpté et doré à motif de rosaces et feuillage, l'assise circulaire, reposant sur des pieds à cannelures rudentées d’asperges, garniture de cuir havane, estampillé S. BRIZARD sous la ceinture ; restaurations
H. : 89,5 cm (35 ¼ in.)
D. : 65,5 cm (25 ¾ in.)
Sulpice Brizard, reçu maître en 1762
Provenance :
Collection Stéphane Bern ; Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 25 janvier 2022, lot 73 ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
A Louis XVI giltwood revolving desk armchair, stamped by Sulpice Brizard
4 000 - 6 000 €
74
DE VASES BOIZOT COUVERTS EN PORCELAINE DURE DE SÈVRES DU XVIIIe SIÈCLE, VERS 1776
La peinture des paysages attribuée à Pierre-Joseph Rosset l’ainé, la peinture des fleurs attribuées à Edmé-François Bouillat
De forme balustre sur piédouche reposant sur une base carrée, les anses en forme de tête de lion à fond or, l’épaulement à décor en relief d’une frise de rinceaux feuillagés en relief en or dans un bandeau, à décor polychrome sur une face de paysages animés avec ruines antiques et au revers de bouquets de fleurs dans des médaillons encadrés de cornes d’abondances en or remplies de fleurs, le col décoré en or d’une frise de feuilles de vigne et grappes de raisin en or, la base ornée de feuillage en relief à fond or, le piédouche souligné de joncs et rubans en relief à fond or, le col et le couvercle à rangs de perles en relief, la prise du couvercle en forme de pomme de pin à fond or
Marqués en rouge : LL entrelacés et couronnés, sans lettre-date, marque du peintre Vincent
Un couvercle cassé et recollé, un piédouche restauré, restaurations aux prises des couvercles, éclats H. : 39,5 cm (15 ½ in.)
Pierre-Joseph Rosset l’ainé est actif à la manufacture de Sèvres de 1753 à 1799.
Edmé-François Bouillat est actif à la manufacture de Sèvres de 1758 à 1810.
Provenance : Vente Paris, Galerie Charpentier, Me Ader, le 17 juin 1958, lot 19. (Le catalogue de la vente précise : « d’après une tradition de famille, ces vases auraient été offerts à l’arrièregrand-oncle du propriétaire actuel par Philippe Egalité ».)
A pair of Sevres hard-paste porcelain vases and their covers, 18th century, circa 1776, the landscape paintings attributed to Pierre-Joseph Rosset the elder, the flower paintings attributed to Edmé-François Bouillat
10 000 - 12 000 €
La forme des présents vases est une variation du vase Boizot à tête de bouc ; les anses en forme de tête de lion remplacent ici les têtes de bouc. La tête de lion émergeant d’un médaillon et encadrée par deux pattes est celle utilisée sur le vase nommé vase à tête de lion créé en 1765 et dont une paire à fond bleu nouveau est conservée à la Wallace collection à Londres (cfr. R. Savill, The Wallace Collection, catalogue of Sevres porcelain, Londres, 1988, vol. I, n° C282-3, pp. 277-281).
Un dessin du vase Boizot à têtes de bouc est conservé aux archives de la manufacture de Sèvres (n° d’inventaire 2011.3.416) et
figurait à l’exposition Louis-Simon Boizot (1743-1809), Sculpteur du roi et directeur de l’atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres, Paris, Versailles en 2001.
Le modèle du vase Boizot à tête de bouc semble apparaître en 1776 (cfr. ibid p. 464). Le modèle en plâtre du vase Boizot à tête de bouc est également conservé aux archives de la manufacture de Sèvres et reproduit par A. Troude, Choix de modèles de la manufacture de Sèvres, s. d., p. 119.
Les registres des peintres et d’enfournement conservés aux archives de Sèvres ne mentionnent pas de vases à tête de lion mais
en 1777, sont mentionnés sous le nom de Pierre-Joseph Rosset des vases à tête de bouc paysage, accompagnant un vase Cornet de même décor. Ces mêmes vases apparaissent la même année sous le nom du peintre Bouillat, responsable des bouquets de fleurs au revers.
Le musée de Sèvres conserve un vase Cornet décoré par Rosset et Bouillat en 1785. Vincent Bastien a démontré comment ce vase était acheté par le roi Louis XVI au prix de 1200 livres le 17 novembre 1785, peut-être pour remplacer l’exemplaire de 1777 qui aurait été endommagé, suggérant ainsi que la garniture de trois vases
LOUIS XVI
Estampille de Jean-Baptiste-Claude Sené
En bois sculpté et doré à décor de frise enrubannée de feuilles de chêne, le dossier en anse de panier à motif de godrons et perles, les accotoirs à décor de fleurs et de grenade éclatée, les pieds fuselés à cannelures rudentées de tiges d’asperges ceints d’une double frise de feuillage, garniture de damas bleu à décor floral, estampillée I. B. SENE sous la traverse arrière
H. : 109 cm (43 in.)
l. : 67,5 cm (26 ½ in.)
Jean-Baptiste-Claude Sené, reçu maître en 1769
A Louis XVI giltwood bergere a oreilles, stamped by Jean-Baptiste-Claude Sene
6 000 - 8 000 €
réalisée en 1777 était un achat royal (voir V. Bastien, « L’évolution insolite du «vase Cornet» à Sèvres au 18 e siècle », Sèvres, Revue des amis du musée national de céramique , 2019, n° 28, pp. 56-57).
Une paire de vases à tête de bouc est mentionnée dans l’inventaire dressé à Versailles en 1791 dans l’ancienne pièce de la vaisselle d’or du Roi et ainsi décrite : « 2 Vases de Porcelaine de Sèves fond blanc et or à médaillons de fleurs et paysages, les anses formées de têtes de Béliers avec leurs couvercles de 16 pouces de haut sut 9 pouces de diamètre » à 720 livres chacun.
Parmi les vases à tête de bouc aujourd’hui connus citons une paire à fond blanc et or, décorée d’enfants et trophées passée en vente chez Sotheby’s à New York le 19 octobre 2017, lot 232 ou la paire à fond bleu et décor de figures étrusques en or, garnie d’anses en bronze doré en forme de bélier conservée à la Walters Art Gallery de Baltimore et reproduite par Marie-Laure de Rochebrune dans le catalogue d’exposition Louis-Simon Boizot (1743-1809), Sculpteur du roi et directeur de l’atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres, Paris, Versailles, 2001, p. 263, fig. 6.
Modèle attribué à Josse-FrançoisJoseph Le Riche (1741-1812), sous la direction de Louis-Simon Boizot (1743-1809)
Représentant un portrait de l’Empereur Qianlong, nommé l’Empereur de la Chine, debout les mains jointes, vêtu d’un manteau de fourrure et d’une toque, sur une base carrée
Marqué en creux Bo pour Boizot et numéroté 7 ; coup de feu sur le poignet droit, la perle manquante au sommet de la toque, petits éclats sur la base
H. : 40 cm (15 ¾ in.)
À partir de décembre 1764, le secrétaire d’État de Louis XV, Henri Léonard Bertin (1720-1792), reçoit la tutelle de la manufacture de porcelaine de Sèvres dans ses attributions ministérielles.
Cette même année voit les Jésuites bannis hors de France. Soucieux de conforter la position des missions jésuites françaises en Chine, le ministre Bertin, par ailleurs sinophile, entretient une correspondance avec plusieurs pères jésuites installés en Chine et notamment le père Jean-Joseph Amiot (1718-1793), présent en Chine depuis 1740 et à Pékin depuis 1751 sur ordre de l’empereur Qianlong. C’est également dans les premières années de la décennie 1760 et sans doute sous l’impulsion de Bertin que la manufacture de Sèvres crée de nouvelles formes directement inspirées de porcelaines chinoises, s’éloignant provisoirement d’une Chine fantasmée (voir par exemple les vases connus aujourd’hui sous le nom de vases Indien, à fond bleu
Provenance : Succession du peintre Johann Gottfried Steffan (1815-1905), Munich; Puis par descendance jusqu'au propriétaire actuel ; Collection privée suisse.
An 18th century Sevres hard-paste biscuit porcelain figure depicting a portrait of Emperor Qianlong,"l’Empereur de la Chine", circa 1776, the model attributed to Josse-François-Joseph Le Riche (1741-1812), under the direction of Louis-Simon Boizot (1743-1809)
60 000 - 80 000 €
céleste, vente Sotheby’s, Londres, 3 juillet 2013, lot 38).
Pour accompagner sa politique diplomatique, le ministre Bertin commande en 1764 dix-neuf porcelaines à la manufacture de Sèvres « pour être envoyée en Chine », comportant sept vases, dix pièces de sculpture et deux pièces pour la toilette, pour un total de 4.560 livres. Il renouvelle des présents de porcelaines de Sèvres destinés à l’empereur Qianlong (1711-1799), en 1772, 1779 et 1786 (détaillés par Marie-Laure de Rochebrune, « Les porcelaines de Sèvres envoyées e n guise de cadeaux diplomatiques à l’empereur de Chine par les souverains français dans la seconde moitié du XVIIIe siècl e », Extrême- Orient Extre me-Occident, 43, 2019, pp.81-92).
Véritable échange à visée ethnographique, la correspondance entre Bertin et les pères jésuites en Chine est publiée par le père Amiot à partir de 1776 sous le titre Mémoires concernant l’Histoire,
les Sciences, les Arts, les Mœurs, les Usages, etc. des Chinois par les missionnaires de Pékin. Amiot fait également parvenir à Bertin divers objets chinois : porcelaines dont un bol décoré d’un poème de la main de Qianlong, tissues de soie, instruments de musique et portrait de généraux chinois.
A la suite du décès du père Joseph Castiglione en 1766, l’empereur Qianlong appelle en 1773 le frère Guiseppe Panzi à Pékin afin qu’il occupe la fonction de peintre de cour.
Une lettre du père Michel Benoît (1715-1774) datant du 4 novembre 1773 relate l’introduction du frère Panzi auprès de l’empereur : L’empereur, (…), fit suspendre le travail pour entreprendre son propre portrait. Il expliqua comment il voulait être peint, de face et non de biais, comme on le fait en Europe, il fallait que les parties semblables des deux côtés du visage paraissent également dans le portrait, de sorte que le portrait regarde toujours
le spectateur. L’empereur nous fit approcher tout près de lui pour que le peintre pût le considérer à son aise. Le frère Panzi plaça son chevalet à huit pieds de l’empereur. Kien-Long fit remarquer certains faits auxquels il souhaitait que le peintre portât une attention particulière. Il fit remarquer qu’il avait sur son sourcil gauche un petit espace vide qui se voyait à peine. Il désirait que ce défaut fût représenté sur la peinture, car dit-il: « c›est mon portrait qu›il peint, il ne faut pas qu›il me flatte. Il en est de même des rides de mon visage, il faut avertir le peintre de les faire paraître davantage. Il faut toutes les représenter et ne pas me faire paraître plus jeune que je ne suis. » (cité par Michel Beurdeley, Peintres jésuites en Chine au XVIIIe siècle, 1977, pp. 186-197 et Chao Ying Lee, « Les portraits du pères Amiot et de l’empereur Kien-Long dans les Mémoires concernant les Chinois, fruit d’une collaboration artistique entre Amiot et le peintre Panzi », in Art et amitié aux XVIIe et XVIIIe siècles en Europe, GRHAM, 2003, pp. 156-157).
Fig.1 : Porcelaine dure, bois doré, manufacture royale de porcelaine de Sèvres. Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, dépôt du musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. RF 35760 (H. 23,7 cm, L. 17,4 cm). Photo © Château de Versailles, Dist. RMN-Grand-Palais/Jean-Marc Manaï.
Fig.2 : François-Nicolas Martinet, d’après Guiseppe Panzi, L’empereur Qianlong, taille douce, frontispice dans Joseph-Marie Amiot, 1776, T. I.
Fig.3 : Extrait du catalogue de la vente après décès de la duchesse de Mazarin le 10 décembre 1781.
Fig.4 :Reconstitution du mobilier de la chambre de la duchesse de Mazarin en 1781.
En 1775 ou 1776, l’aquarelle du frère Panzi représentant le portrait de Qianlong est envoyée en France à Henri-Léonard Bertin. Ce portrait est confié par le ministre à la manufacture de Sèvres qui réalise une première peinture sur plaque de porcelaine peinte par Charles-Éloi Asselin. Elle est acquise par le roi Louis XVI en 1776 au prix de 480 livres. Cette plaque est mentionnée lors de l’inventaire dressé en 1791 à Versailles dans le cabinet d’angle : « Un tableau en Porcelaine représentant un turc, Empereur de la Chine dans sa bordure de bois sculpté et doré de 14 po[pouces] de haut sur 12 po[pouces] de large 600 [livres]. ». Cette plaque est aujourd’hui conservée au château de Versailles (cfr. Fig. 1). Le dessin de Panzi aujourd’hui perdu est aujourd’hui connu grâce à la gravure de Martinet, illustrant le frontispice du premier volume des Mémoires concernant l’histoire, les sciences, les arts… des Chinois par les missionnaires de Pékin (cfr. Fig. 2).
Au même moment, la manufacture royale de porcelaine réalise une figure en biscuit représentant un portrait de Qianlong, attribuée à Josse-François-Joseph Le Riche sous la direction de Louis-Simon Boizot.
Treize exemplaires sont vendus au prix de 72 livres par la manufacture de Sèvres au XVIIIe siècle à partir de 1776.
Le premier exemplaire est acheté le 10 août 1776 par Louise-Jeanne de Durfort de Duras, duchesse de Mazarin (1735-1781) (Arch. MNS, Vy 7, fol. 118 v°). Cette sculpture est mentionnée dans l’inventaire dressé après le décès de la duchesse de Mazarin en 1781, dans sa chambre à coucher de son hôtel quai Malaquais, décoré dans le dernier goût : « n° 64 : une figure en biscuit de Sève représentant un turc prisé 60 livres ». La description de cette figure est plus précise dans la vente aux enchères qui sera organisée le 10 décembre 1781 par Lebrun : « n° 177 Un Turc, les bras croisés, vêtu d’une longue robe fourée ; la tête couverte d’un bonnet de même genre. Hauteur
17 pouces, Largeur 7 pouces, y compris la cage de verre » (cfr. Fig. 3). Ce biscuit était placé sur la commode en laque, médaillon et plaques à fond vert de porcelaine de Sèvres par Joseph Baumhauer, livrée en 1769 avec une paire d’encoignures, l’ensemble aujourd’hui conservé dans les collections royales anglaises à Buckingham Palace. La figure de l’Empereur de Chine était dans la chambre de la duchesse de Mazarin accompagnée d’une garniture de trois vases dont l’un garni d’une pendule par Dutertre en porcelaine de Chine à fond bleu turquoise (identifiée par Sylvia Vriz, « Une exceptionnelle paire de vases de la collection du duc d’Aumont », L’estampille L’objet d’Art, décembre 2011, pp. 58-61), une grande bouteille en porcelaine de Chine bleu et blanc, deux lions bleu céleste et un magot en porcelaine du Japon (cfr. Fig. 4).
Un second exemplaire est acheté par la Reine Marie Antoinette dans le courant de l’année 1776, en même temps qu’une garniture de
trois vases, chinois à 3000 livres, aujourd’hui identifiée comme une garniture de trois vases œufs décorée de chinoiseries par Lécot et conservée au château de Versailles. (Arch. MNS, Vy 6, fol. 208 v°). La même année, Madame Adélaïde, une des tantes de Louis XVI, achète également un Empereur de la Chine (Arch. MNS, Vy 7, fol. 128). Trois figures de Qianlong sont vendues comptant à des acheteurs anonymes en décembre 1776 (Arch. MNS, Vy6, f° 118-120-130). Les exemplaires suivants sont vendus au prince de Croÿ accompagné d’un pied à 48 livres le 23 mai 1777 (Arch. MNS, Vy 6, fol. 186), au marchand Grouet, dans le premier semestre de l’année 1777 (Arch. MNS, Vy 6, fol. 223)., à la comtesse d’Artois, à Versailles, le 28 décembre 1777 (Arch. MNS, Vy 6, fol. 246 v°), à madame de Durfort, le 11 décembre 1777 (Arch. MNS, Vy 7, fol. 111 v°), à un acheteur anonyme au comptant le 16 décembre 1778 (Arch. MNS, Vy 7, fol. 58), au comte Ponte de Scarnafis, ambassadeur de Sardaigne le 27 avril 1779 (Arch.
MNS, Vy 7, fol. 137), à un acheteur anonyme au comptant le 26 mai 1779 (Arch. MNS, Vy 7, fol. 144). Le 26 mai 1779, le roi Louis XVI achète une seconde plaque en porcelaine ainsi décrite : « 1 tableau de l’Empereur de la Chine porté sur le compte du Roi par ordre de Mr de Bertin » pour 480 livres (Arch. MNS, Vy7, f° 178r°). Elle est envoyée à Amiot en Chine en même temps qu’une figure en biscuit de l’empereur Qianlong qui les remet au frère Panzi. Amiot écrit en novembre 1784 à Bertin : « Je me suis informé auprès de M. Panzi de l’usage qu’il avoit fait de la statue en pied de l’empereur, et du portrait peint sur porcelaine de ce prince. Il m’a répondu qu’il garde la statue dans sa chambre et qu’il ne se rappelle plus de ce qu’est devenu le portrait. Il me prie de vous faire bien des excuses de sa part » (Paris, bibliothèque de l’Institut, Ms. 1516, cité par Chao Ying Lee, op. cit., p. 154.
En 1785, l’ancien ministre Bertin acquiert personnellement une troisième plaque montrant l’empereur de Chine pour une somme moins élevée de 192 livres (Arch. MNS, Vy9, fol. 252, v°, mentionné par Marie-Laure de Rochebrune, La Chine à Versailles. Art et diplomatie au XVIIIe siècle, catalogue d’exposition, Château de Versailles, 27 mai - 26 octobre 2014, p. 176.
Aujourd’hui, seuls trois autres exemplaires de l’Empereur de la Chine en biscuit de Sèvres sont publiés. L’un est conservé au musée des Arts décoratifs de Paris provenant du legs Adèle Michon en 1923. Un autre aujourd’hui conservé au Museum of Fine Arts de Boston, provient des anciennes collections Wilfred A. Sainsbury (Sotheby’s, Londres, 28 novembre 1967, lot 70), Antique Porcelain Company, New York puis Kiyi et Edward M. Pflueger, reproduit par Hugo Morley-Fletcher, The Pflueger collection, Londres, 1993, pp. 76-77. Un troisième exemplaire est récemment passé en vente publique (vente Auctie’s Paris, le 28 mai 2024).
XVI
Estampille de Roger Vandercruse dit Lacroix ou R.V.L.C.
En marqueterie florale de charme teinté, houx, noyer teinté brun, amarante sur fond de bois de rose, dessus de marbre des Flandres, la façade munie de dix cartonniers gainés de maroquin vert doré aux petits fers, ouvrant en partie basse par deux portes à décor de bouquets fleuris sur des entablements à damier, estampillé deux fois au dos R.V.L.C. et poinçon de jurande JME, une étiquette inscrite «CHANGEMENT DE DOMICILE Rue de la Vieille-Monnaie, N. 23, au 2ème, sur le devant, maison du Café, en entrant par la rue des Lombards. TASSIN, Frabricant de Boites de carton en tous genres (….)»
H. : 151 cm (59 ½ in.) ; l.: 106 cm (41 ¾ in.) ; P. : 36 cm (14 ¼ in.)
Roger Vandercruse dit Lacroix, reçu maître en 1755
Provenance :
Probablement vente à Paris, Hôtel Drouot, le 11 juin 2010, lot 290.
A Louis XVI floral marquetry, walnut, amaranth and tulipwood cartonnier, stamped by Roger Vandercruse, called Lacroix or RVLC
6 000 - 8 000 €
On apprend, à partir d’une planche du recueil de Richard Lalonde intitulé Œuvres diverses, publié à Paris par Chéreau vers 1780, que ce type de meuble était désigné comme un «secrétaire à archives» (cfr. Fig. 1). Son image est également conservée dans un projet anonyme dont la composition rappelle l’agencement de notre pièce (cfr. Fig. 2).
Nous connaissons également le nom de l’auteur des boîtes en carton, grâce à une étiquette commerciale conservée. Ce Tassin fabricant de boîtes en tout genre, comme boîtes de bureau, idem à ouvrage et à serrure, tenait son commerce dans un appartement au second étage d’une maison située à l’angle de la rue de la Vieille-Monnaie et de la rue des Lombards. La construction de cet immeuble est attestée depuis 1685, et il appartenait, en 1772, à François-Georges Sarrazin, conseiller du Roi en l’Hôtel de cette ville, marchand, bourgeois à Paris.
En bronze ciselé et doré, à deux bras de lumière issus d’un fût en console à motif de chutes de laurier grainé et surmonté d’un pot-à-feu à l’antique ; percées pour l’électricité
H. : 53,5 cm (21 in.)
l. : 34,5 cm (13 ½ in.)
A pair of Louis XVI gilt-bronze two-branch wall-lights
8 000 - 12 000 €
79
En bronze ciselé et doré, le fût à motif de Victoires adossées, le bouquet à trois bras de lumière à hauteur ajustable à décor de femmes aux ailes de papillon, une Victoire retenant une couronne de laurier et une plume en partie haute, la base circulaire ceinte d’une frise à motif de palmettes et feuilles de lotus stylisées, numérotée à l’encre « 40520 » au revers, l’abatjour en tôle laquée vert et or H. : 88 cm (34 ½ in.)
Bibliographie comparative :
J.M. Moulin, Le Château de Compiègne, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1987, p. 93.
A big Restauration gilt-bronze and lacquered tole bouillotte lamp
3 000 - 5 000 €
Une lampe bouillotte identique à la notre est conservée dans le bureau de l’Empereur Napoléon I au château de Compiègne et illustrée dans J.M. Moulin, Le Château de Compiègne, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1987, p. 93 (cfr. Fig. 1).
Estampille d’Adam Weisweiler et de Conrad Mauter
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné, la ceinture ouvrant par un tiroir central et deux vantaux s’ouvrant au moyen d’un bouton poussoir, soutenue par des montants en gaine cannelés réunis par une tablette d’entrejambe et terminés par des pieds fuselés et cannelés, estampillée A.WEISWEILER au dos et C.MAUTER sur le montant arrière gauche
H. : 88,5 cm (34 ¾ in.)
l. : 128 cm (50 ¼ in.)
P. : 46,5 cm (18 ¼ in.)
Adam Weisweiler, reçu maître en 1778 Conrad Mauter, reçu maître en 1777
A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany console desserte, stamped by Adam Weisweiler and Conrad Mauter
10 000 - 15 000 €
Estampille de Claude-Charles Saunier et de Guillaume Beneman
En acajou, ronce d’acajou, ébène, filets de laiton, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre blanc veiné, le plateau ceint d’une galerie ajourée à décor de cœurs, la façade ouvrant par deux tiroirs, les montants fuselés et cannelés réunis par une tablette d’entrejambe, reposant sur des pieds toupies terminés par des roulettes, estampillée C.C.SAUNIER et poinçon de jurande JME sous la traverse droite, estampillée G.BENEMAN sur le montant droit du plateau
H. : 77 cm (30 ¼ in.)
l. : 57 cm (22 ½ in.)
P. : 36,5 cm (14 ¼ in.)
Claude Charles Saunier, reçu maître en 1752
Guillaume Beneman, reçu maître en 1785
A Louis XVI gilt-bronze mounted, mahogany, ebony and brass inlaid table en chiffonniere, stamped by ClaudeCharles Saunier and by Guillaume Beneman
7 000 - 10 000 €
Les ligne sobres et architecturées de cette élégante table en chiffonnière, rehaussées par le savant choix d’une veine d’acajou de la meilleure qualité, sont caractéristiques de la production de Claude Charles Saunier, maître en 1752.
La présence très discrète de l’estampille de Guillaume Benneman sous le plateau de marbre de cette table nous laisse imaginer que ce dernier aurait agi en qualité de restaurateur.
En placage d’acajou, bois peint et en partie doré, dessus de marbre Levanto ceint d’une lingotière, le fût à motif d’amphore parmi des rinceaux fleuris et des guirlandes de perles, reposant sur trois pieds en griffe en bois noirci anciennement munis de roulettes ; petits accidents
H. : 72,5 cm (28 ½ in.)
D. : 79 cm (31 in.)
A Consulat parcel-gilt, mahogany and ebonised gueridon
5 000 - 8 000 €
Ce type de guéridon circulaire monopode qui avait existé sous l’Antiquité réapparait au lendemain de la Révolution dans une volonté de sobriété imitée de l’antique. En particulier la superposition des motifs géométriques, tels que le fleuron inscrit dans un losange ou la palmette stylisée qui ornent les trois faces du fût, sont inspirés de Pompéi.
Le dessin peu courant du fût rapproche notre exemplaire du modèle «Table de Déjeûner» (cfr. Fig. 1) tiré du recueil de La Mésangère, Paris, 1802, pl. 49(1) Un guéridon d’un modèle proche du nôtre est attribué à Bernard Molitor par le professeur Ulrich Leben dans la monographie que ce dernier dédia à l’œuvre de cet ébéniste(2) ; en particulier les reliefs sculptés du pied central peuvent être rapprochés des ornements d’un lit de repos estampillé par Molitor provenant de l’ancienne collection Lefèvre(3)
(1) P.M. Kenny, F.F. Brettet et U. Leben, Honoré Lannuier, Cabinet Maker from Paris, Harry N. Abrams, New York, 1998, p. 193, pl. 97.
(2) U. Leben, Molitor Ébéniste de Louis XVI à Louis XVIII, Éditions d’Art Monelle Hayot, 1992, p. 165, Fig. 114.
(3) ibid. p. 204 Fig. 156 A.
© DR
Fig.1.
FIN DE LA COLLETION
En bois sculpté et doré, le fronton orné au centre d’une lyre flanquée de griffons parmi des rinceaux feuillagés, le cadre à décor d’urnes fleuries, rinceaux et frises de perles, anciennement muni de bras de lumière aujourd’hui manquants ; la glace d’époque postérieure, petits accidents et manques
Dimensions : 235 × 130 cm (92 ½ × 51 ¼ in.)
Provenance : Vente Sotheby’s Londres, le 10 juin 1994, lot 219 ; Vente Christie’s New York, le 20 mai 2014, lot 200 ($ 22.500) ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
An Italian Neoclassical giltwood mirror, late 18th-early 19th century
10 000 - 12 000 €
Flandre, XVIIIe siècle
Hercule assis
Figure en terre cuite
Reposant sur un socle entièrement moulé sous la forme d’un rocher stylisé H. : 41 cm (16 ¼ in.)
A terracotta figure of seated Hercules, Flemish, 18th century
10 000 – 15 000 €
Hercule, héros de la mythologie grecque et romaine, symbolise la force, le courage et la bravoure. Les artistes européens de cette époque ont souvent exploré des sujets mythologiques, et Hercule est un choix populaire en raison de son importance culturelle. La représentation d'Hercule en terre cuite au XVIIIe siècle en Flandre témoigne de l'intérêt continu pour les thèmes classiques et mythologiques durant cette période.
La terre cuite offre une expressivité et une finesse qui capturent le mouvement et la personnalité du personnage. On retrouve ici les lignes dynamiques, une expressivité forte, une composition riche avec des détails anatomiques puissants. La représentation de notre Hercule illustre l'héritage classique et la maîtrise technique des artistes de l'époque.
85
Attribué à Jean Demontreuil, vers 1790
Oiseau mort (une perdrix) suspendu par une patte
Haut-relief sculpté en bois sculpté
L’oiseau aux plumes ébouriffées est représenté suspendu par une patte à une ficelle nouée autour d’un clou, tandis qu’une mouche se pose sur son cou ; enchâssé dans un cadre en bois
Dimensions : 41,5 × 29,3 × 11,5 cm (16 ¼ × 11 ½ × 4 ½ in.)
Avec cadre : 66 × 54 cm (26 × 21 ¼ in.)
Provenance :
Collection privée française, Valenciennes.
Bibliographie comparative :
A.-M. Kerneis, Aubert Parent: 1753-1835, Mémoire de maîtrise, Lille III, 1989. C. Streeter, Two Carved Reliefs by Aubert Parent, The J. Paul Getty Museum Journal 13 (janvier 1985), pp. 53-66. Collection des livrets des anciennes expositions depuis 1673 jusqu'en 1800 - XXVI, Exposition de 1791 ; XXXVII, Exposition de 1793 ; XXXVIII, Exposition de 1795 ; XXXIX, Exposition de 1796 ; J. J. Guiffrey, 1869-1872.
A carved wood high relief depicting a dead bird, attributed to Jean Demontreuil, circa 1790
4 000 – 6 000 €
Jean Démontreuil originaire de Bordeaux était un sculpteur sur bois célèbre en France à la fin du XVIIIe siècle. Il a étudié à Bordeaux et était professeur à l’Académie de cette ville, puis travailla à Paris. On dit qu’il a également travaillé pour Marie-Antoinette. Il exposa aux Salons de Paris de 1791 à 1798, des panneaux sculptés souvent d’oiseaux morts, ce qui lui permit de mettre en valeur son habileté à représenter les plumes et d’autres détails fins.
À partir des années 1780, la France a connu une mode pour les sculptures très naturalistes de fleurs, d’animaux ou d’oiseaux, représentés grandeur nature et sculptés en haut-relief, mais sur des fonds unis. Aubert-Henri-
Joseph Parent était un de ses contemporains, talentueux sculpteur sur bois. Les deux sculpteurs avaient un point en commun : ils étaient spécialistes de la sculpture finement travaillée et partageaient la passion des oiseaux, insectes et animaux.
Ces œuvres étaient encadrées et exposées dans de petites pièces privées telles que des cabinets ou des boudoirs. Le degré de réalisme peut être étonnant et Démontreuil inclut souvent des éléments tels que de fines cordes ou des détails accessoires comme des mouches sur des fleurs ou des oiseaux, pour souligner son talent. Une mouche discrètement posée sur le cou de notre oiseau est présente.
Jean Demontreuil a exposé des sculptures similaires à notre oiseau aux Salons de Paris en 1791 (n°21 et n°602), 1792 et 1793 (n°174). Nous avons connaissance de plusieurs haut-reliefs représentant un oiseau mort suspendu par une patte conservés dans des institutions internationales et passés en vente publique. Un exemple proche de notre panneau mais plus petit, signé Demontreuil est conservé à Burghley House Stamford en Angleterre (EWA08650). Deux autres panneaux grandeur nature chacun représentant un oiseau mort, le serin (canari européen) et l’hirondelle, signés et datés de 1796 sont conservés au Historisches Museum de Bâle. Enfin une autre paire d’oiseaux mort un rossignol
et un bouvreuil signé de montreuil et daté 1791 se trouve au Victoria & Albert museum à Londres (W.1081962). Les sculptures du V & A et du Historisches Museum sont dans des cadres similaires à notre cadre et pourraient être les cadres originaux fournis.
Une autre sculpture a été vendue à Paris, Le Carpentier, les 14 mai-1er juin 1866, lot 181 sous le titre Un oiseau mort, suspendu par une patte. Tres-jolie sculpture en haut relief, par Demontreuil. Dans un cadre carr’en bois sculpt’, qui s’est vendu 250 livres. Un autre oiseau mort de plus taille (environ 25,4 cm) est également passé en vente chez Sotheby’s à Londres le 13 février 1925, lot 87.
Entourage de Aubert-HenriJoseph Parent (Cambrai 1753-1835 Valenciennes)
Scènes animalières
Deux haut-reliefs en tilleul sculpté
L’un présente un couple d’oiseaux protégeant son nid contenant trois oisillons dans un buisson d’épines contre un serpent ; signé sur le côté droit au crayon à papier J. Perre(r?) a(er?) ; enchâssé dans un cadre en bois
Dimensions : 29,1 × 40,3 cm (11 ½ × 15 ¾ in.)
Avec cadre : 67 × 56 × 11,5 cm (26 ½ × 22 × 4 ½ in.)
Le second présente un couple de canards barbotant avec quatre canetons, au fond une bécasse avec un vers de terre en son bec, un passereau dans un nid et congénère en vol
Dimensions : 29 × 40,5 cm (11 ½ × 16 in.)
Avec cadre : 67 × 56 × 11,5 cm (26 ½ × 22 × 4 ½ in.)
Provenance : Collection privée française, Valenciennes.
Bibliographie comparative :
S. Lami, Dictionnaire des Sculpteurs de l’École française au XVIIIe siècle, vol. II, Paris, 1911, reéd. 1996, p. 225.
A.-M. Kerneis, Aubert Parent: 1753-1835, Mémoire de maîtrise, Lille III, 1989.
C. Streeter, Two Carved Reliefs by Aubert Parent, The J. Paul Getty Museum Journal 13 (janvier 1985), p. 53-66, figs. 1a-d.”Acquisitions/1984.” The J. Paul Getty Museum Journal 13 (1985), p. 161, 183, n° 6 ;
A. Nagel, Parent Aubert, dans Dictionnaire historique de la Suisse, en ligne 2009.
A. Maze-Sencier, Le Livre des Collectionneurs, Paris, 1885, p. 660-662.
Two carved limewood high reliefs depicting animals, circle of AubertHenri-Joseph Parent (Cambrai 1753 - 1835 Valenciennes)
Au cours de sa carrière, Parent s’est décrit comme sculpteur, peintre, designer, professeur, archéologue et architecte. Il est né à Cambrai, dans le nord de la France, et ses clients étaient en grande partie des aristocrates locaux ayant des liens avec la cour de France. Parent travaillait souvent le bois de tilleul, un matériau tendre que de nombreux sculpteurs européens appréciaient pour sa couleur neutre et son grain subtil. Ses reliefs exceptionnellement fins dans ce matériau sont devenus emblématiques de l’œuvre de l’artiste.
Sa carrière connaît un essor lorsqu’il présente un relief à Louis XVI en 1777, un panneau représentant un grand panier de fleurs accompagné des symboles de guerre et de paix. Le roi fut tellement impressionné par son œuvre qu’il la fit accrocher dans sa salle à manger privée du château de Versailles. Parent expose au Salon de la Correspondance de Paris de 1779 à 1783. Il entra ainsi de plus en plus en contact avec la noblesse et l’entourage des cercles de cour et de la haute bourgeoisie et reçût de nombreuses commandes.
De 1784 à 1788, Parent voyage en Italie grâce à une bourse royale, où il observe et s’imprègne de l’esthétique de l’architecture
classique. Ce séjour en Italie continuera d’avoir une forte influence sur son œuvre tout au long de sa carrière, qui culminera quatre ans plus tard avec une publication de gravures, une importante série de livres d’images, d’ornementation néoclassique et ces gravures montrent divers modèles de vases décoratifs, de tables, de sièges, de balcons en fer forgé et de rampes d’escalier.
À Florence, il a certainement été confronté au travail du sculpteur sur bois anglais Grinling Gibbons (1648-1721). Un des chefs-d’œuvre exposé au Pallazo Pitti de Florence est le panneau de Cosimo, une œuvre monumentale offerte par le roi d’Angleterre Charles II à Cosimo III de Médicis en 1682.
Son intérêt pour l’histoire ancienne ne s’est pas démenti jusqu’à la fin de sa vie : Parent continue d’étudier les ruines romaines, publie sur l’art antique et dirige des fouilles locales en Suisse et en Allemagne, où il s’est réfugié pendant la Révolution française. Il enseigne l’art classique à l’Université de Bâle. Un de ses clients les plus fidèles est Kaufman Johan Rudolf Forcast-Weiss (17491834), riche fabricant de soie de Bâle. Il a très certainement été influencé par le sculpteur liégeois Jean-Pierre Putman (Liège, 1764-Paris, 1793).
En 1797, il s’installe à Berlin, où il reçoit une bourse de FrédéricGuillaume II, roi de Prusse. Il devient membre associé de l’Académie des arts de Berlin en 1797. Après avoir publié ses gravures « Antiquités de la Suisse », il retourne à Bâle.
Après plus de 20 ans d’exil, Aubert Parent revient en France en 1813, poussé par des circonstances politiques et sociales fondamentalement modifiées. L’ancien pensionnaire du Roi à l’Académie de Paris durant toute sa carrière avait ce désir d’instruire et de transmettre son savoir. Il enseigne l’architecture à l’Académie de Valenciennes et collabore à des projets architecturaux jusqu’à sa mort en 1835. Nous avons connaissance de plusieurs de ses élèves comme F. Boucher qui collabore au projet de l’arc de Triomphe de Valenciennes, de P-J. Noêl (1801-1823), de A-L. Debaralle (1804-1872) architecte de la ville de Cambrai en 1829, C. Petiaux (1807-1883), architecte de la ville de Valenciennes en 1836, ou encore F-E-J. Peinte (1810-1891)….. (Kerneis, loc. cit ., p. 62). Aubert Parent a contribué à la tradition de la sculpture sur bois en France, influençant des générations futures d’artistes dans ce domaine.
Nos panneaux ont certainement été réalisés par un membre talentueux de l’entourage de Parent, un de ses élèves en France, en Suisse ou en Allemagne, mais malheureusement à ce jours, la lecture de la signature ne nous a pas encore permis de faire de lien avec un sculpteur sur bois en particulier.
On retrouve dans nos sculptures la manière dont Parent représente la nature et les animaux à la fois technique, vivante et poétique.
Nos panneaux montrent une grande attention aux détails et une finition soignée. La maîtrise ici du matériau, associée à une sensibilité aux détails et à une approche symbolique, fait de ses œuvres des pièces captivantes qui célèbrent la beauté du monde naturel.
Les représentations d’animaux ne sont pas seulement décoratives ; elles véhiculent également des émotions et des récits, engageant le spectateur et invitant à une contemplation plus profonde. Tout comme Aubert, l’auteur « poète » de nos sculptures a trouvé l’inspiration dans la nature et les fleurs et les oiseaux ont été les interprètent de ses sculptures allégoriques.
87
France, fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle
Paire de bustes allégoriques représentant deux jeunes femmes
En pierre de Tonnerre
Chacun avec une tunique développant un drapé souple et rythmé fixé sur leurs épaules par une fibule; reposant sur une colonne en scagliola à l’imitation du marbre rose et bronze doré
Dimensions (bustes) :
H. : 50 cm (19 ¾ in.) ; L. : 45 cm (17 ¾ in.) ; H. (colonnes) : 140,5 cm (55 ¼ in.)
Provenance :
Château de Bacalan, France ; Acquis auprès de la galerie Sismann, Paris, le 7 avril 2010.
A pair of Tonnerre stone allegorical female busts, French, late 17th-early 18th century
10 000 - 15 000 €
Les bustes faisaient certainement partie d’un ensemble plus important de bustes allégoriques destinée à orner un jardin ou parc. Ils illustrent parfaitement l’évolution du goût pour l’imitation de l’Antique en France sous le règne de Louis XIV, goût que l’on qualifiera de « classique », et qui se répandra dans toute l’Europe de la fin du XVIIe au début du XVIIIe siècle.
88
Estampille de Charles Topino
En placage de bois de rose, palissandre, sycomore et citronnier, à décor toutes faces de marqueterie géométrique, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau ceint d’une galerie ajourée, la façade ouvrant par trois tiroirs, les montants en gaine réunis par une tablette d’entrejambe à motif de vases et ustensiles, estampillée C. TOPINO et poinçon de jurande JME sous le champ d’un des tiroirs ; petits accidents, restaurations au placage H. : 76 cm (30 in.) ; l. : 44 cm (17 ¼ in.) ; P. : 35,5 cm (14 in.)
Charles Topino, reçu maître en 1773
Provenance :
Acquise auprès de la Galerie Pellat de Villedon, Versailles, le 29 septembre 2009.
A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood, rosewood, sycamore and bois citronnier table en chiffonniere, stamped by Charles Topino
4 000 - 6 000 €
En placage de bois de rose, satiné, bois teinté et incrustations de nacre, à décor toutes faces d’architectures imaginaires, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau ceint d’une galerie ajourée, la façade ouvrant par une porte découvrant un intérieur muni d’un casier et deux tiroirs, reposant sur trois pieds cambrés agrementés des sabots en bronze, estampillée trois fois C. TOPINO et poinçon de jurande JME sous la ceinture ; restaurations
H. : 72,5 cm (28 ½ in.)
D. : 31,5 cm (12 ½ in.)
Charles Topino, reçu maître en 1773
Provenance :
Vente Sotheby’s New York, le 23 novembre 2009, lot 132 ; Acquise au cours de cette dernière par les propriétaires actuels.
A Transitional gilt-bronze mounted, tulipwood, satinwood and marquetery table tambour, stamped by Charles Topino
2 500 - 4 000 €
Par son galbe élégant et ses fines marqueteries, la table tambour que nous présentons ici réunit toutes les caractéristiques de la production de Charles Topino, maître en 1773. Cet ébéniste renommé fit de ce type de meuble, léger et mobile, l’une de ses spécialités. Les marqueteries à motifs d’instruments d’écriture, de trophées ou d’architectures imaginaires, qu’il concevait dans son atelier du faubourg Saint-Antoine, comme celles de la présente table tambour, devinrent emblématiques, lui attirant ainsi une clientèle prestigieuse, tant en France qu’à l’étranger.
Par ailleurs, Topino réalisait des ouvrages complets mais fournissait également des panneaux de marqueterie de ce type à ses confrères marchands ébénistes (cfr. A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p. 319).
Ainsi, il n’est pas rare que certaines pièces soient dépourvues de son estampille, laissant au marchand qui les acquérait la possibilité d’y apposer la leur.
Attribués à Jacob Frères Rue Meslée
En bois laqué crème et en partie doré, reposant sur des pieds en sabre, garniture de tissu bleu ciel
H. : 21,5 cm (8 ¼ in.)
l. : 32,5 cm (12 ¾ in.)
Provenance :
Ancienne collection Roberto Polo ; Vente à Paris, Ader-Tajan, le 7 novembre 1991, lot 157 (partie de lot) ; Acquis auprès de la Galerie Chanel, Paris, le 11 décembre 2009.
A pair of Consulat parcel-gilt and cream lacquered stools, attributed to Jacob Freres, Rue Meslee
600 - 800 €
Estampille de Jacob Frères rue Meslée
En bois sculpté, laqué crème et doré, le dossier à décor de rosaces et rinceaux, les accotoirs à motif de palmes et feuilles de lotus, reposant sur quatre pieds en sabre, estampillées JACOB FRERES/RUE MESLEE sur la traverse arrière, garniture de damas de soie bleu ciel ; petits accidents et manques à la dorure
H. : 90,5 cm (35 ½ in.) l. : 110 cm (43 ¼ in.)
Jacob Frères, rue Meslée, estampille utilisée par François-Honoré-Georges et Georges II Jacob entre 1796 et 1803
Provenance :
Ancienne collection Roberto Polo ; Vente à Paris, Ader-Tajan, le 7 novembre 1991, lot 157 (partie de lot) (cfr. Fig. 1) ; Aquises auprès de la Galerie Chanel, Paris, le 11 décembre 2009.
A pair of Consulat parcel-gilt and cream lacquered marquises, stamped by Jacob Freres Rue Meslee
10 000 - 15 000 €
▲ 92
Attribué à Giovanni Battista Pozzi (Pozzo) (c. 1670-1752)
Profils d’Empereurs
Ensemble de douze reliefs-médaillons en ivoire sculpté
Enchâssés dans un cadre en érable recouvert de velours vert
Dimensions : 5,5 × 4,3 cm (2 ¼ × 1 ¾ in.)
Dimensions (avec cadre) : 22 × 22 cm (8 ½ × 8 ½ in.)
A set of twelve profile reliefs of Emperors, attributed to Giovanni Battista Pozzi (c. 1670-1752)
8 000 - 12 000 € ▲ 93
Attribué à Giovanni Battista Pozzi (Pozzo) (c. 1670-1752)
Profils d’Empereurs
Ensemble de quarante-quatre reliefs en ivoire sculpté
Présentés dans un cabinet en acajou d’époque George III
Dimensions (relief) : 4,7 × 3,7 cm (1 ¾ × 1 ½ in.)
Dimensions (coffret) : 21 × 19,5 × 12,5 cm (8 ¼ × 7 ¾ × 5 in.)
Bibliographie comparative : A. Pirzio Biroli Stefanelli, Studio Oliveriana, Volume XIII, 1993. (mentionné comme Giovanni Battista Pozzi).
Tardy, Les Ivoires, Paris, p. 270. C. Theuerkauff, Die Bildwerke in Elfenbein des 16.-19. Jahrhunderts, Berlin, 1986, pp. 241-248.
A set of forty-four carved ivory profile reliefs of Emperors, attributed to Giovanni Battista Pozzi (c. 1670-1752), within a George III mahogany display case
15 000 - 20 000 €
À partir du XVIIIe siècle, la mode du Grand Tour se diffuse, notamment en Grande-Bretagne. Les jeunes nobles britanniques sillonnent l’Europe de pays en pays en visitant les grandes capitales, les collections d’art et les ruines antiques. On les surnomme rapidement les « touristes ».
Giovanni Battista Pozzo s’est spécialisé dans la production d’intailles et de reliefs à thème classique pour les grands touristes qui visitaient Rome et Naples. Il signait ses œuvres Gio. Pozzo, et est plus connu sous le nom de Pozzi. Ses deux fils l’ont aidé dans son entreprise : Roque Pozzo était un graveur connu pour avoir réalisé des compositions à partir desquelles son père et son frère travaillaient, et Andrea Pozzo a ensuite eu son propre atelier, très prospère, au palais du Buen Retiro à Madrid, sous le règne du roi Carlos III.
En 1743, Horace Walpole a demandé à William Kent de produire un cabinet pour abriter une collection d’ivoires miniatures de thème classique qu’il avait achetée à Pozzo lors de son Grand Tour. Walpole était évidemment très fier de son cabinet (aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Museum (W.52:1, 2-1925) qui, à l’instar des Wunderkammers allemands, témoignait de sa richesse, de sa mondanité et de son bon goût.
Un autre ensemble d’intailles en ivoire de Pozzo a été acheté par Henry Howard, 4e comte de Carlisle, durant ses deux Grand Tour et se trouve toujours à Castle Howard. Le Museo Oliveriano de Pesaro possède également de nombreux exemples de l’œuvre de Pozzo.
La présente collection de quarantequatre ivoires a été attribuée à Pozzo sur la base de leur similitude avec les œuvres connues de ces collections. Les traits extrêmement fins des visages qui détaillent les caractéristiques individuelles de chacun des empereurs, la sous-coupe inhabituelle du cou, qui ondule d’avant en arrière, et le texte incisé avec le nom de chaque personnage en latin, sont typiques de l’œuvre de Pozzo.
Une collection de cette taille et de cette qualité est exceptionnellement rare.
Un ensemble de cinq reliefs en ivoire de thème classique attribués à Giovanni Battista Pozzi (Pozzo) a été vendu par Sotheby’s Londres, le 8 juillet 2011, lot 110 (£ 15 000).
❍ 94
Simone Bianco (avant 1512après 1553) et son atelier, Venise, première moitié du XVIe siècle
Homme idéalisé All’Antica
Buste en marbre blanc
H. : 49 cm (19 ¼ in.)
l. : 33 cm (13 in.)
P. : 27 cm (10 ¾ in.)
Provenance :
Ancienne collection privée française.
Bibliographie comparative:
J. Habert, Véronèse. Une dame Vénitienne dite la Belle Nani, Paris, 1998.
C. Kryza-Cersch, Discovered in the stores : two female busts by Simone Bianco in the Kunsthistorisches Museum in Vienna , Carvings, Casts & Collectors : The Art of Renaissance Sculpture, Peta Motture, Emma Jones and Dimitrios Zikos, London, V&A Publishing, 2013.
A. Luchs, Tullio Lombardo and Ideal Portrait Sculpture in Renaissance Venice, 1490-1530, Cambridge, USA, 1995.
U. Schlegel, Ein unbekannte Büste von Simone Bianco , Antologia di belli Arti, Studi sul Neoclassicismo, II, 1990, pp. 148-52.
P. Meller, Marmi e bronzi di Simone Bianco, Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz, 21, 1977, p. 199-209.
M. A. Michiel, Notizia d’opere di disegno[...]pubblicata e illustrata da D. I. Morelli, G. Frizzoni ed., Bologna, 1884.
G. Bottari and S. Ticozzi, Raccolta di lettere sulla pittura,scultura e architettura, vol. III, Milan, 1822 L. Planiscig, Simon Bianco, in Belvedere, vol. V, 1924, pp. 157-63.
A. Markham Schulz, The History of Venetian Renaissance Sculpture, ca. 1400-1530, vols. I and II, London and Turnhout, 2017.
A carved white marble bust of an Idealised Man All’Antica, Simone Bianco (before 1512-after 1553) and his workshop, Venice, first half of the 16th century
70 000 - 100 000 €
Jusqu’à présent jamais publié, le buste all’antica ici présent finement sculpté constitue une importante redécouverte et un élément majeur à l’œuvre du sculpteur Simone Bianco et de son atelier, comme l’a récemment confirmé Dr Anne Markham-Schulz.
D’origine toscane, Bianco s’est installé à Venise le 6 juin 1512, comme en témoigne un contrat dans lequel il est nommé « maestro Simone Biancho citadin de Vinesia » (Planiscig, p. 158). Nous avons peu de document sur sa formation et sa carrière avant son arrivée dans la Sérénissime, mais il semble significatif qu’un sculpteur originaire de Toscane (plus précisément de la province d’Arezzo) - que Vasari appelait « fiorentino » (Vasari, éd. Milanesi, 1878, vol. III, p. 651) - ait été parmi les premiers protagonistes de la diffusion des bustes-portraits à Venise, une tradition qui avait ses racines dans la ville de Florence (Luchs, p. 11).
Le contrat signé par Bianco en 1512 l’engageait à exécuter quatre reliefs de l’Ancien Testament pour la Confraternité du Saint-Sacrement de Trévise, qui semblent n’avoir jamais été réalisés (Schulz, p. 355356). À partir de cette date, son nom apparaît dans de nombreux documents juridiques vénitiens, par exemple dans le rôle de témoin devant un notaire, dans lequel il se décrit toujours comme « sculpteur ».
Cette définition, comparée à celle de « lapicida ou taiapietra » (Schulz, p. 357), des mots qui se traduisent par « tailleur de pierre », offre un aperçu important de la façon dont Bianco concevait son métier comme basé sur un ensemble de compétences plus élevé que celui des simples sculpteurs. Cela se reflète dans la formule qu’il a
adoptée à plusieurs reprises, avec des variations, pour sa signature, en lettres grecques : «Simon Leykos Venetos », ou «Simon Leukos Venetos epoiei», où «Leykos/Leukos» est la traduction grecque de l’italien «Bianco», qui signifie «blanc», et «epoiei» est le terme grec qui signifie «fait ainsi». L’association avec la statuaire grecque que cette formulation établit est significative si l’on considère le style de la sculpture de Bianco, inspiré de l’antiquité classique.
Comme l’explique Alison Luchs, « l'utilisation du grec pour sa signature pourrait avoir été conçue comme une démonstration d'érudition antiquaire, ou comme sa prétention à faire revivre le plus ancien et le plus vénéré des styles antiques » (p. 110). En effet, deux bustes signés « Simon Leykos Venetos », celui d’une femme conservée au Statens Museum for Kunst de Copenhague et celui d’un homme conservé au Nationalmuseum de Stockholm, font clairement référence à des modèles antiques, qu’il s’agisse des tresses de cheveux élaborées de la première, nouées en un nœud supérieur rappelant les statues d’Apollon, ou de l’expression sévère et des traits soigneusement rendus du second, qui font écho aux portraits romains de l’époque républicaine.
Cependant, comme l’a fait remarquer Schulz, les deux personnages « ne sont pas dans leur première jeunesse » et « le classicisme des traits de la femme a été tempéré par la représentation explicite de ses yeux et la chair de son visage et de son double menton ». (p. 359).
Il s’agit de portraits, d’effigies individuelles formulées dans un vocabulaire classicisant, qui témoignent des aspirations sociales et culturelles de leurs
commanditaires à l’apogée de la Renaissance.
Ces mêmes mécènes ont pu commander à Bianco des bustes plus ouvertement classiques, pour décorer leurs palais, à l’instar de la collection d’antiquités de Domenico Grimani, riche en bustes, qui occupait à partir de 1525 une salle dédiée dans le Palais Ducal de Venise. Un groupe de trois bustes masculins de Bianco, anciennement conservés dans les collections royales françaises, aujourd’hui réparties entre le Louvre et le château de Compiègne, illustre bien ce type d’effigie, non pas destinée au portrait mais plutôt aux « antiquités de substitution », définition proposée par Luchs (p. 108).
En 1532, le diariste Marcantonio Michiel a noté la présence d’un pied en marbre et d’une figure de Mars nue de Bianco dans la maison vénitienne d’Andrea Odoni (tous deux introuvables, Michiel, p. 156 et p. 162 respectivement), le collectionneur célèbre dans un portrait de Lorenzo Lotto aujourd’hui conservé dans la collection royale du palais de Buckingham.
Cela suggère que le sculpteur s’est spécialisé dans un éventail d’œuvres inspirées de l’antique, mais son héritage est principalement représenté par des bustes. Parmi ses contemporains, sa renommée semble également avoir reposé sur ce type de composition, comme en témoigne une lettre que lui a adressée le poète et dramaturge Pietro Aretino (1492-1556).
Ce dernier écrit qu’aucune autre image de dieux ou d’hommes n’avait frappé son âme avec l’étonnement et l’émerveillement que le buste de Bianco
représentant l’épouse de Niccolò Molino avait provoqués en lui, et ajoute que Titien (1488-1576) et Jacopo Sansovino (1486-1570) étaient d’accord avec son éloge (mai 1548, in Bottari et Ticozzi, pp. 173-174). Le buste en question représentant l’épouse de Niccolò Molino a été rattaché par Schlegel (loc. cit., pp. 148-152) à Simone Bianco et passé en vente le 8 novembre 2013, Christie’s Paris, lot 177.
En effet, par son style antiquisant typique, cette œuvre se rapproche de deux autres bustes en marbre, l’un conservé au Staatliche Museum de Berlin, et le second signé, conservé au Statens Museum for Kunst de Copenhague (Schlegel, loc. cit., Fig. 3, p. 148.)
Ce portrait présente tous les traits typiques du style de Bianco : les pupilles fermement incisées, les paupières lourdes, les lèvres pulpeuses et retroussées, et une attention particulière a été portée à la texture de ses cheveux ondulés, qui contraste avec le haut degré de polissage de sa peau. Les mêmes caractéristiques, y compris la conformation des plis de la draperie, se retrouvent dans notre buste ici présent, où la « grâce » observée par Aretino dans le portrait de l’épouse de Niccolò Molino a été remplacée par une attitude subtilement plus virile, incarnée par le léger pli entre les sourcils du modèle. Une « expression passionnée, avec des sourcils froncés et des pupilles sculptées et cernées » (Luchs, p. 104) caractérise également un buste masculin de Bianco conservé au Kunsthistoriches Museum de Vienne, qui constitue un point de référence essentiel pour l’attribution du présent buste.
Les « boucles sinueuses et coupées, la gorge puissante et le drapé
rythmiquement curviligne » du portrait viennois trouvent des parallèles directs dans notre Tête d’homme idéalisé all’antica, tout comme le « classicisme sensuel » de son type de visage (Luchs, p. 104), qui semble insuffler aux prototypes anciens la sensibilité des portraits vénitiens du XVIe siècle réalisés par des artistes tels que Titien et Véronèse.
La comparaison de la manière dont le dos des deux bustes est sculpté, avec un bloc de support central effilé, confirme également qu’ils ont été exécutés par la même main. Avec son expression fuyante et ses traits élégamment symétriques, le présent buste semble s’orienter vers un plus grand degré d’idéalisation que celui de Vienne, ce qui suggère qu’il était probablement destiné à une représentation générale de la jeunesse masculine dans le style all’antica, plutôt qu’au portrait d’un individu.
Ce type de buste idéalisé de Bianco et son atelier a connu une certaine popularité en dehors de Venise, comme le suggèrent les trois bustes conservés en France.
En effet, ceux-ci correspondent probablement aux bustes du sculpteur qu’Aretino mentionne comme ayant été envoyés par le marchand Pandolfo Cenami au roi de France en 1538 (Schulz, p. 360). En outre, Aretino nous apprend que le riche banquier allemand Christoph Fugger était un mécène de Bianco (Schulz, ibid.), et la présence significative de ses œuvres dans les collections d’Europe du Nord à ce jour confirme qu’elles intéressaient un public au-delà de la République de Venise.
Nous remercions Dr Anne Markham-Schulz d’avoir confirmé l’attribution à Simone Bianco et son atelier.
95
PLATEAU ITALIEN DU XVIIIe SIÈCLE, TRAVAIL PROBABLEMENT FLORENTIN
En marqueterie de marbres polychromes, orné au centre d’un damier flanqué de perroquets sur une branche, le fond en paesina, la bordure en marbre brocatelle jaune et vert antico ; petits accidents et restaurations Dimensions : 117,5 × 72 cm (46 ¼ × 28 ¼ in.)
An Italian specimen marble table top, 18th century, probably Florence
15 000 - 20 000 €
Cet élégant plateau, caractérisé par un savant mélange de marbres polychromes et de larges bandes en paesina, est un exemple raffiné des arts décoratifs italiens actifs à Florence au XVIIIe siècle.
Les perroquets qui ornent les côtés de notre plateau font référence à la production de la Galleria de' Lavori, la célèbre manufacture florentine fondée par le Grand-Duc Ferdinand I de Toscane en 1588, connue par la suite sous le nom d’Opificio delle Pietre Dure
Par leur composition générale, ces perroquets peuvent être mis en relation avec les dessins de Jacopo Ligozzi (1547-1626), qui, à partir des premières années du XVIIe siècle, fournit de nombreux modèles repris par les artisans des ateliers florentins (cfr. Fig. 1).
À ce propos, rappelons que deux plaques à décor de perroquets perchés sur une branche, comparables à ceux que l’on retrouve sur notre plateau, sont conservées à l’Opificio delle Pietre Dure de Florence (cfr. Fig. 2).
En marbre rosso levanto, reposant sur des bases en marbre blanc d’époque postérieure ; restaurations, petits accidents en partie basse
H. (sans socle) : 175 cm (68 ¾ in.)
H. (totale) : 190,5 cm (75 in.)
A set of four Neoclassical levanto rosso columns, on later white marble stands 10 000 - 12 000 €
DE QUATRE APPLIQUES ITALIENNES DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE, TRAVAIL PIÉMONTAIS
Dans le goût de Giuseppe Maria Bonzanigo (1745-1820)
En bois laqué polychrome et en partie doré, en forme de lyre à décor ajouré de guirlandes de laurier nouées, un soleil rayonnant en partie haute, une étiquette imprimée inscrite « Fondazione / L 120-1 / Accorsi – Ometto » au dos d’une des quatre ; les bras de lumières manquants
H. : 53 cm (20 ¾ in.)
l. : 24,5 cm (9 ¾ in.)
Bibliographie comparative : R. Antonetto, Il Mobile Piemontese nel Settecento, Torino, 2010, p. 370, Fig. 27.a et 27. b.
A set of four Italian Piedmontese parcel-gilt and polychrome lacquered wall-lights, late 18th century, in the taste of Giuseppe Maria Bonzanigo (1745-1820)
4 000 - 6 000 €
Le dessin de ces appliques murales n’est sans rappeler le travail de Giuseppe Maria Bonzanigo, sculpteur et ébéniste, dont les créations représentent l’apothéose du style Néoclassique à Turin.
Une suite de quatre appliques comparables attribuées à Bonzanigo est conservée dans la Galleria di Levante de Stupinigi et illustrée dans R. Antonetto, Il Mobile Piemontese nel Settecento, Torino, 2010, p. 370, Fig. 27.a, (cfr. Fig. 1) tandis qu’une deuxième suite de quatre, conservée dans les appartements du prince de Carignano à Stupinigi est illustrée dans G. Ferraris, Giuseppe Maria Bonzanigo, 1991, p. 81, LIV.
Nos appliques reflètent le vocabulaire ornemental utilisé par Bonzanigo, notamment par les motifs du visage émanant d’un soleil rayonnant et la forme de lyre. Ces motifs se retrouvent par exemple sur les volets de la chambre d’apparat du duc d’Aoste au Palais Royal de Turin (cfr. Fig. 2) ou bien dans un cabinet conservé à Stupinigi (cfr. Fig. 3).
Johann Balthasar Jacob Rathgeber (1770-1845), Allemagne, vers 1810
Portrait du Tsar Alexandre Ier de Russie (1777-1825)
Haut-relief en marbre
L’empereur représenté de profil, en uniforme militaire, décoré du ruban bleu et de l’étoile de l’ordre de Saint-André; signé ‘RATHGEBER F.’; enchâssé dans un cadre en bois peint Dimensions : 38 × 30 cm (15 × 11 ¾ in.)
H. (avec cadre) : 52 cm (20 ½ in.)
Provenance :
Collection privée, Angleterre.
Bibliographie comparative : Steguweit, Vergessen und wiedergewonnen: Das 1824 errichtete Monument “Ara der Freundschaft” von Johann Balthasar Jacob Rathgeber (1770-1845), in, Gotha Illustre: Jahrbuch für Stadtgeschichte, no. 5, Gotha, 2022, pp. 115-127.
A carved marble relief Portrait of Tsar Alexander I of Russia (1777-1825), Johann Balthasar Jacob Rathgeber (1770-1845), German, circa 1810
5 000 - 8 000 €
Petit-fils de Catherine la Grande, Alexandre Pavlovitch Romanov ( ), futur tsar Alexandre Ier de Russie, naît à Saint-Pétersbourg en 1777 du grand-duc Paul Petrovitch (futur tsar Paul Ier) et de Maria Feodorovna. Après l’assassinat de son père, il monte sur le trône à l’âge de vingt-quatre ans. Admiré en Russie pour avoir inversé de nombreuses politiques impopulaires introduites par son père lors de son accession, il a été célébré et commémoré à l’étranger pour son rôle dans la défaite de Napoléon. Johann Balthasar Jacob Rathgeber né en 1770 à Gotha (Allemagne), fils d’un maître charpentier, intègre à l’âge de quatorze ans l’atelier du sculpteur de la cour de Freidrich Wilhelm Doell (1750 - 1816). Grâce au soutien financier d’Ernst II, duc de
Saxe-Gotha-Altenburg (1745 - 1804), grand promoteur des arts, Rathgeber s’installe à Berlin où il travaille pendant un an dans l’atelier du célèbre sculpteur Johann Gottfreid Schadow. Durant son séjour à Berlin, il présente des œuvres à l’exposition de l’Académie en 1794.
En 1799, Rathgeber devint sculpteur de la cour et tout au long de sa carrière il reçoit des commandes officielles de la cour, du duc Freidrich IV de SaxeCobourg, mais également des commandes privées de différents nobles comme le portrait ici présent. Entre 1803 et 1805, il travaille avec Christian Friedrich Tieck (1776 - 1851), sur un programme pictural pour la nouvelle construction du château de Weimar et à la réalisation de sculptures pour le Théâtre royal de Berlin.
Notre bas-relief est similaire à un camée en agate représentant l’empereur de profil Alexandre Ier décoré du ruban bleu et de l’étoile de l’ordre de Saint-André, vers 1810 passé en vente Sotheby’s, le 04 juin 2013 à London, lot 599. Fondé par Pierre le Grand en 1698, l’ordre de Saint-André était l’une des plus hautes distinctions militaires de l’Empire russe.
Comprenant une grande cafetière couverte, un pot à sucre à anses volutes couvert, un pot à lait grec, cinq tasses coniques à deux anses et cinq soucoupes, à décor polychrome de papillons dans des losanges à fond rouge étrusque et rosettes dans des médaillons à fond noir dans des bandeaux à fond lilas se détachant sur fond or ; un éclat au pied de la cafetière
Marqué : M. Imple de Sèvres, signe pour l’an 14 et 7
H. (cafetière) : 27 cm (10 ½ in.)
H. (pot à lait) : 21 cm (8 ¼ in.)
H. (pot à sucre) : 14,8 cm (5 ¾ in.)
H. (tasses) : 9,5 cm (3 ¾ in.)
D. (soucoupes) : 14,5 cm (5 ¾ in.) (13)
Provenance : Offert sur ordre de l’Empereur à Mr le Comte de Truchsess-Waldbourg (Friedrich von Truchsess-Waldburg, futur Grand-maître du roi Jérôme) envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de S.M. le Roi de Wurtenberg à l’occasion du mariage de S.A.S le Prince Jérôme avec la princesse Catherine de Wurtenberg.
En Empire Sevres porcelain 13-piece part "cabaret", circa 1806-1807
8 000 - 12 000 €
Ce cabaret est mentionné dans le registre des ventes à crédit en septembre 1807 ainsi décrit : un cabaret de 16 pièces fond lilas et fond d’or cartels à fond rouge avec papillons & au prix total de 866. Il entre au magasin de vente de la manufacture sous le n° 194-33 (arch. M.N.S. Vbb1 f° 75).
Il fait partie des présents de porcelaines de Sèvres effectué en septembre 1807 sur ordre de l’Empereur à l’occasion du mariage du Roi Jérôme et de la princesse Catherine de Wurtenberg à deux dignitaires de la cour de Stuttgart, les diplomates comte Friedrich von Truchsess-Waldburg, futur Grand-maître du roi Jérôme, ainsi que le comte Georg Ernst Levin von Wintzingerode, appelé sur ordre de Napoléon à représenter le royaume de Westphalie à Paris à partir de 1809. Le comte de Truchsess.
❍ 100
Italie, XVIIIe siècle
Le Pseudo-Sénèque
Buste en porphyre, Breccia Africana, Verde Antico et marbre blanc
Reposant sur un piédouche
H : 57 cm (22 ½ in.)
H. (totale) : 72 cm (28 ¼ in.)
l. : 58 cm (22 ¾ in.)
Provenance :
Ancienne collection privée française ; Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 31 mai 2013, lot 155 (€ 87 000 € marteau).
Bibliographie comparative :
P. Malgouyres et al., Porphyre: la pierre pourpre des Ptolemées aux Bonaparte, Paris, 2003.
A carved porphyry, Breccia Africana, Verde Antico and white marble bust of Pseudo-Seneca, Italian, 18th century
30 000 - 50 000 €
Le porphyre impérial est apprécié depuis l’Antiquité pour sa dureté remarquable et sa couleur pourpre lustrée, qui ressemble beaucoup à celle d’un pigment particulièrement coûteux mis au point par les Phéniciens, connu aujourd’hui sous le nom de teinture tyrienne. Plusieurs sources littéraires de l’Antiquité font état de la prédilection d’Alexandre le Grand pour cette couleur, de sa coutume de porter des robes pourpres et de décorer ses palais de porphyre. Les héritiers de son trône en Égypte, les Ptolémées, auraient perpétué cette tradition, mais ce n’est qu’avec les empereurs romains Néron et Vespasien, vers la fin du premier siècle de notre ère, que l’association du porphyre
avec le pouvoir séculier et religieux s’est imposée dans la civilisation occidentale. C’est à Rome, siège de l’Empire, que des siècles plus tard, d’anciennes statues, dalles, colonnes et récipients en porphyre ont été déterrés, à la suite du regain d’intérêt de la Renaissance pour l’art et l’architecture classiques.
Le puissant symbolisme du porphyre, avec sa forte connotation impériale, a donc pris une signification supplémentaire, en tant qu’emblème de l’érudition des cours de la Renaissance, de leur fascination pour l’antiquité et de leur aspiration à égaler la splendeur de la Rome antique. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le porphyre était avidement collectionné par
des personnages puissants tels que les grands ducs de Toscane des Médicis, les cardinaux français Richelieu (1585-1642) et Mazarin (1602-1661), et Louis XIV (1638-1715), qui disposait d’un agent d’achat à Rome pour ses acquisitions.
L’intérêt pour le porphyre était tel qu’il incita les artistes à redécouvrir l’art de le sculpter, une pratique pour laquelle d’anciennes colonnes romaines et d’autres fragments étaient utilisés, Mons Porphyrites en Égypte étant devenu inaccessible, ce qui augmenta encore la rareté et la valeur des œuvres réalisées dans ce matériau. La présence à Rome de personnalités influentes telles que
le cardinal de Richelieu a introduit à Paris le goût pour le porphyre magnifiquement sculpté, qui a sans doute atteint son apogée sous le règne du Roi-Soleil Louis XIV. Dans sa résidence de Versailles, la galerie des Glaces abrite aujourd’hui encore l’une des plus extraordinaires collections d’objets en porphyre, comprenant à la fois des vases et des bustes.
Notre buste est illustré dans le dernier livre de Dario Del Buffalo et nous le remercions pour la confirmation de la date du buste (Porphyry Red Imperial Porphyry. Power and Religion, Turin, 2018, p. 235, H 137).
En marqueterie de noyer et bois fruitiers, représentant un caprice architectural, signé en bas à gauche «IGNAZIO RAVELLO F.VERC» et «VER» en bas à droite, dans un cadre en bois doré Dimensions (sans cadre) : 18 x 25,5 cm (7 x 10 in.)
Bibliographie : R. Antonetto, Il Mobile Piemontese nel Settecento, Umberto Allemandi & C., Vol. I, p. 319 (reproduit).
A Piedmontese walnut and marquetry panel, late 18th century, signed by Ignazio Ravelli (1756-1836)
4 000 - 6 000 €
Ce panneau est l'œuvre du célèbre artisan piémontais Ignazio Ravelli (1756-1836), fournisseur de panneaux en marqueterie de bois fruitiers pour le roi de Piémont. Avec son fils Luigi (1776-1858), il compte parmi les marqueteurs les plus talentueux et renommés actifs entre le dernier quart du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle.
La technique des panneaux trompel'œil en marqueterie qu'il utilise se rapproche, par l'emploi de multiples essences de bois et le jeu d'ombres qui en résulte, de l’intarsia, une méthode pratiquée dès la Renaissance. Ses sujets de prédilection illustrent des paysages animés de ruines imaginaires, comme ceux visibles dans notre exemplaire, ou des intérieurs surmontés de dômes et d'arcades inspirés des modèles piranésiens.
Notre exemplaire est l’un des rares signé par Ignazio, la plupart étant l’œuvre de son fils, tels la série de quatre conservée au Musée Camillo Leone de Vercelli et illustrée dans R. Antonetto, Il Mobile Piemontese nel Settecento, Umberto Allemandi & C., Vol. I, p. 323, Fig. 5.a.b.c.d).
En bois sculpté, laqué crème et en partie doré, le dossier en écusson, les supports d’accotoirs à motif de sphinges, les pieds en griffe, garniture de tissu jaune et vert ; petits accidents et manques à la dorure, l’un des pieds arrière gauche restauré
H. : 108 cm (42 ½ in.)
l. : 69 cm (27 ¼ in.)
A pair of Neoclassical parcel-gilt and cream lacquered fauteuils a chassis
5 000 - 8 000 €
SURTOUT DE TABLE ITALIEN D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE,
TRAVAIL PROBABLEMENT
ROMAIN
Dans le goût de Giuseppe Valadier
En marbre blanc, vert antico, jaune de Sienne, noir, ornementation de bronze ciselé et doré, en forme de temple cylindrique, le dôme soutenu par huit colonnes d’ordre dorique, terminé par deux escaliers, orné au centre d’une statuette en bronze ciselé et doré représentant deux lionnes adossées, reposant sur un piètement en bronze ceint d’une balustrade retenue par des chaînes et terminé par des pieds en boule aplatie
H. : 53 cm (20 ¾ in.)
l. : 39 cm (15 ¼ in.)
An Italian Neoclassical gilt-bronze mounted and marble surtout de table, probably Roman, in the taste of Giuseppe Valadier
15 000 - 20 000 €
L’élégant temple circulaire que nous présentons nous rappelle la production de l’atelier de Luigi et Giuseppe Valadier, actifs à Rome entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle. Destiné à orner les fastueuses tables d’une demeure princière, il devait à l’origine faire partie d’un décor plus important comme en témoignent certaines œuvres graphiques ou réalisations conservées aujourd’hui dans des musées ou comme l’extraordinaire ensemble présenté par Sotheby’s Londres, Treasures, le 06 juillet 2011, lot 28.
Quelques dessins connus soulignent l’exceptionnelle richesse de ces scénographies composées de portiques, colonnes et temples, notamment un dessin signé Giuseppe Valadier et daté de 1779, aujourd’hui conservé au palais Braschi à Rome (cfr. A. GonzalesPalacios, Il Gusto dei Principi, Arte di Corte del XVII e del XVIII Secolo, Milan, 1993, tome II, p. 210, Fig. 400). La même structure se retrouve dans un dessin préparatoire de surtout
de table, attribué à Luigi Righetti, qui fut l’élève de Valadier et travailla dans son atelier à une époque où il était déjà reconnu. Le dessin est aujourd’hui conservé à Rome au Cabinet des Estampes et illustré dans E. Colle, A. Griseri, R. Valeriani, Bronzi decorativi in Italia : Bronzisti e fonditori italiani dal seicento all’ottocento, Electa, Milano, 2001, p. 226. Dans ce dessin, deux temples sont à mettre en relation tant par leur forme que par leur décor avec le surtout de table que nous proposons.
Les surtouts de table attribués avec certitude à Giuseppe Valadier sont rares : un premier, créé en 1783 pour le neveu du Pape Pius VI, le duc Braschi, est conservé au musée du Louvre. Un autre, probablement réalisé pour l’ambassadeur du Portugal à Madrid est aujourd’hui conservé dans une collection particulière, il est illustré dans l’article de A. GonzalesPalacios, Valadier le plus grand orfèvre romain du XVIIIe siècle, pp. 40-41.
Attribuée à Maison Jansen
En bois sculpté peint crème et rechampi jaune, bois sculpté et doré, dessus en bois laqué noir, les montants galbés réunis par une tablette d’entrejambe
H. : 71 cm (28 in.)
l. : 109 cm (43 in.)
P. : 55 cm (21 ¾ in.)
A Louis XV style parcel-gilt, cream and yellow painted console desserte, attributed to Maison Jansen
1 500 - 2 000 €
Travail de la Maison Jansen
En bois sculpté, peint crème et rechampi jaune, comprenant huit chaises à la reine et deux fauteuils, le dossier et la ceinture à décor de grenade flanquée de rinceaux feuillagés, reposant sur des pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de crin de cheval jaune, estampillés JANSEN sous la traverse arrière ; on y joint quatre chaises du même modèle en suite
Dimensions (chaises) :
H. : 97 cm (38 ¼ in.)
l. : 51,5 cm (20 ¼ in.)
Dimensions (fauteuils) :
H. : 100,5 cm (39 ½ in.)
l. : 59 cm (23 ¼ in.) (14)
Provenance : Livré par Jansen en 1977.
Bibliographie comparative : J. A. Abbott, Jansen Furniture, Acanthus Press, New York, 2007, p. 43.
A Louis XV style white and yellow painted dining hall suite, comprising a set of twelve chairs and two armchairs, stamped by Jansen, together with four chairs of the same model en suite
3 000 - 5 000 €
DE STYLE LOUIS XV
Travail de la Maison Jansen
En bois sculpté, peint crème et en partie doré, dessus de bois laqué noir, reposant sur deux piètements quadripodes réunis par une entretoise en X surmontée d’une amphore et terminés par des pieds cambrés, munie d’une rallonge au modèle ; petits accidents
Dimensions (sans la rallonge) :
H. : 75 cm (29 ½ in.)
l. : 282 cm (111 in.)
P. : 125 cm (49 ¼ in.)
Dimensions (rallonge) :
125 × 90 cm (49 ¼ × 35 ½ in.)
Provenance :
Livrée par Jansen en 1977 (cfr. Fig. 1).
Bibliographie comparative :
J. A. Abbott, Jansen Furniture, Acanthus Press, New York, 2007, p. 168, 171 et 172.
A Louis XV style parcel-gilt and cream painted dining-hall table, by Maison Jansen
7 000 - 10 000 €
Cette table de salle à manger, caractérisée par une structure inspirée du style Régence, est l’un des modèles les plus emblématiques de la Maison Jansen, illustre maison de décoration fondée en 1880 par Jean-Henri Jansen. Une table de salle à manger du même modèle fut livrée par Jansen à la Villa Windsor (cfr. Fig. 2), la résidence du duc et de la duchesse de Windsor, située dans le Bois de Boulogne, près de Paris (cfr. J. A. Abbott, Jansen Furniture, Acanthus Press, New York, 2007, p. 168).
Deux autres tables de salle à manger du même modèle, bien que réalisées en acajou et provenant de l’ancienne collection de Madame Jayne Wrightsman, furent vendues chez Christie’s à New York le 27 septembre 2007, sous les lots 273 et 274 (respectivement pour USD 97 000 et USD 61 000).
Attribué à Salviati
En micro-mosaïque et verre soufflé de Murano, le fronton représentant la basilique Saint-Marc, le cul-de-lampe une gondole sur le Grand Canal, la bordure à décor polychrome de rinceaux fleuris au naturel sur fond or, les écoinçons à motif de marguerites ; petits accidents
Dimensions : 149 × 96 cm (58 ½ × 37 ¾ in.)
A Venetian micromosaic and Murano glass mirror, late 19th century, attributed to Salviati
7 000 - 10 000 €
Par ses proportions monumentales et la finesse de son décor en micromosaïque ce miroir peut être mis en relation avec de la production de l’atelier d’Antonio Salviati (18191890), l’un des promoteurs dans le renouveau de la technique du verre soufflé et de la mosaïque appliquée sur verre à la fin du XIXe siècle.
Inspiré par son travail dans la restauration des mosaïques à la Basilique de Saint Marc de Venise, Salviati ouvrira son premier magasin en 1859 avec Lorenzo Radi, expert en verrerie.
Dès la fin du XIXe siècle, l’entreprise se développa énormément arrivant à produire des mosaïques pour la Cathédrale de Westminster, l’Albert Memorial ou l’Albert Memorial Chapel au Château de Windsor. Salviati sera également très actif aux États Unis où il produira des portraits en mosaïque du Président Garfield et du Président Lincoln au Sénat américain de Washington.
Pour sa production en mosaïque, Salviati s’associera avec Enrico Podio, membre de la fameuse famille romaine spécialisée dans la production des mosaïques et
micro-mosaïques miniatures. L’entreprise Salviati se distingua dans la production de chandeliers, plaques, miroirs et surtout de tables en verre soufflé et micromosaïques dans les majeures expositions universelles de la deuxième moitié du XIXe siècle obtenant une Médaille d’Or à l’Exposition de Paris de 1867, une Médaille à Londres en 1869 et bien treize médailles à l’Exposition internationale de Vienne de 1873.
Un miroir virtuellement identique au nôtre, comportant un décor en micro-mosaïque illustrant
le pont de Rialto au niveau du fronton et un gondolier dans la partie basse est conservé au Musée Tragor Ignác en Hongrie (Inv. TIM T.2005.36.1) (cfr. Fig. 1).
Un miroir comparable, alliant un fronton orné du Lion de Saint Marc, des fines guirlandes à décor floral agrémentées de rosaces en verre soufflé de Murano sur les côtés, s’est vendu chez Sotheby’s New York, le 18 octobre 2016, lot 189 tandis qu’un deuxième de format plus petit s’est vendu chez Christie’s Londres, le 29 avril 2010, lot 265.
DE BUSTES EN MARBRE POLYCHROME REPRÉSENTANT UN COUPLE DE MAURES
Italie, XXe siècle, dans le style vénitien
Chacun reposant sur un socle en marbre de forme évasée et sur une gaine en marbre et placage de marbre H. : 35 et 38 cm (13 ¾ and 15 in.)
H. (totale) : 47 et 51 cm (18 ½ and 20 in.)
H. (gaine) : 113 cm (44 ½ in.)
Provenance :
Collection privée viennoise ; Vente Koller Zurich, le 21 septembre 2023, lot 1231 (CHF 11.875); Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel ; Collection privée, Paris.
A pair of polychrome marble blackamoor busts, in the Venetian style, Italian, 20th century, on a pair of carved marble stands
7 000 - 10 000 €
Par l’Escalier de Cristal
En bronze ciselé et doré, dessus de granit ceint d’une lingotière en bronze, soutenu par trois montants surmontés des griffons et terminés par des monopodes de lion, reposant sur une plinthe à section concave, estampillé « ESCALIER DE CRISTAL / PARIS » sous le plateau
H. : 76 cm (30 in.)
D. : 104 cm (41 in.)
Bibliographie comparative :
A. Masseau, D. Masseau, L’Escalier de Cristal Le Luxe à Paris 1809-1923, Éditions Monelle Hayot, 2021, p. 286.
A Restauration style gilt-bronze gueridon, stamped by l’Escalier de Cristal
6 000 - 8 000 €
Le modèle de ce guéridon se retrouve sur l'un des célèbres carnets rouges écrits par Henry Panier, l'un des propriétaires de l'Escalier de Cristal. Notre pièce (cfr. Fig. 1) est ainsi décrite : « Gueridon Empire. 3 pieds / griffons tetes felins. dessus/ granit (...) de Vosges. (...) » (cfr. A. Masseau, D. Masseau, L'Escalier de Cristal Le Luxe à Paris 1809-1923, Éditions Monelle Hayot, 2021, p. 286).
Fig.1 .
Attribuées à la Maison Jansen
En hêtre teinté à l’imitation de l’acajou, reposant sur des pieds en X réunis par une barre d’entrejambe, garniture de velours cramoisi attribué à la Maison Decour ; petits accidents, usures à la garniture
H. : 90 cm (35 ½ in.)
l. : 45 cm (17 ¾ in.)
Bibliographie comparative :
P. Arizzoli Clémentel, Georges Geffroy 1905-1971 une légende du grand décor français, Gourcuff Gradenigo, Paris, 2016, p. 64-65-69.
E. Evans Eerdmans, Henri Samuel Master of the French Classic Interior, Rizzoli, New York, p. 130.
A set of ten Neoclassical style patinated beechwood chairs, attributed to Maison Jansen, the velvet upholstery attributed to Maison Decour
3 000 - 5 000 €
Cet ensemble de chaises est à rapprocher de celles vendues lors de la dispersion de la collection Manolo March (vente Christie’s Londres, 29 octobre 2009, lots 66 à 68). Ces dernières semblent correspondre à l’ensemble fourni par la maison Jansen pour le mariage de Marita March et Alfonso Fierro Jiménez-Lopera, célébré le 27 juin 1970.
Dans son ouvrage Jansen, publié à New York en 2006, James Archer Abbott souligne à propos de cet événement : Jansen avait drapé les pièces et les murs du jardin du Palacio March avec ce qui semblait être d’infinies draperies […] Les tables rondes étaient couvertes de soie bleue, d’une teinte plus claire que celle des murs. Autour de ces tables étaient disposées des chaises d’un modèle classique de Jansen : de style Louis XIV, dotées d’une base curule et recouvertes d’un velours bleu. Ce même modèle fut utilisé un an plus tard pour la grande célébration du Shah d’Iran à Persépolis.
Une suite de chaises comparable se trouvait dans la salle à manger de l’appartement parisien de Madame Jacqueline Delubac (cfr. E. Evans Eerdmans, Henri Samuel: Master of the French Classic Interior, Rizzoli, New York, p. 130).
Pierre Arizzoli Clémentel dans l’ouvrage qu’il dédia au grand décorateur Georges Geoffroy, nous apprends que ce dernier utilisera ce modèle de chaises pour le grand magnat et collectionneur d’art chilien Arturo Lopez-Willshaw (1900-1962). Figure incontournable de la «Café Society» d’après-guerre, il emploiera ces chaises pour son hôtel particulier de Neuilly, à l’hôtel Lambert, sa résidence parisienne de l’île Saint-Louis, ou à bord du Gaviota, le luxueux yacht qu’il fera aménager au début des années 1950.
Parmi les rares ensembles apparus sur le marché ces dernières années, rappelons la suite de seize chaises vendues chez Christie’s Paris le 23 avril 2013, lot 594, ainsi que la série de huit provenant d’un pied-àterre parisien décoré par Hubert de Givenchy et vendue chez Christie’s Paris le 14 septembre 2021, lot 67.
❍ 111
Attribuée à Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), France, vers 1860
Caïn
Maquette en terre cuite
Un agneau gît à ses pieds ; reposant sur une base entièrement modelée H. : 26 cm (10 ¼ in.)
Bibliographies comparatives :
A. Middleton Wagner, Jean-Baptiste Carpeaux Sculptor of the Second Empire, New Haven and London, 1986
A. Hardy, A. Braunwald, Catalogue des Peintures et Sculptures de JeanBaptiste Carpeaux à Valenciennes, Valenciennes, 1978.
A terracotta maquette of Cain, attributed to Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), France, circa 1860
8 000 - 12 000 €
Caractérisée par un style de modelage frais et intuitif, la présente esquisse en terre cuite représente vraisemblablement la figure biblique de Caïn, fils d’Adam et d’Ève, quelques instants après avoir tué son frère Abel, un acte alimenté par la jalousie parce que Dieu avait préféré l’offrande d’Abel à celle de Caïn. Le personnage se tient à côté d’un affleurement rocheux, qui pourrait représenter l’autel sacrificiel, et à ses pieds gît un agneau, l’offrande de son frère et une référence indirecte à sa mort. Reproché par Dieu pour la gravité de son acte, Caïn titube à côté de l’autel en se tenant la tête d’une main et en rejetant son poids d’un côté. Les contours audacieusement incisés de ses yeux et de sa bouche transforment son expression en une grimace d’angoisse.
Le traitement particulier de la surface - travailler l’argile avec un outil à bord plat, la presser pour lui donner une forme et inciser des détails tels que les doigts et les traits du visage de manière large et affirmée - rappelle fortement les maquettes de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Lauréat du prix de Rome en 1854, Carpeaux a absorbé en Italie la puissance visuelle et les poses gestuelles de Michel-Ange, comme en témoigne son Ugolino et ses fils. Dévoilé pour la première fois en 1860 en terre cuite, Ugolino a ensuite été exécuté en marbre et en bronze, ce qui lui a valu de nombreux éloges. Parmi les esquisses de Carpeaux qui présentent une finition similaire à celle du présent Cain, citons la Pietà en terre cuite du Metropolitan Museum de New York (2001.199), la Jeune mère pleurant son enfant au Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris au Petit Palais (PPS1595), la Première robe longue au Musée des BeauxArts de Valenciennes (S90-75) et, en plâtre, le Cavalier assis, également au Petit Palais (7939225). Son Philoctète dans l’île Lemnos, un plâtre patiné de 1852 conservé à Valenciennes (S.90.16), présente non seulement un état de surface comparable à celui de la présente esquisse, mais surtout les mêmes stries sur la base.
La forte charge émotionnelle de la présente maquette et l’utilisation de mouvements emphatiques pour la transmettre sont également caractéristiques de Carpeaux. En outre, l’existence d’une esquisse en terre cuite sans lien avec une composition plus grande ou plus achevée dans l’œuvre de Carpeaux - comme c’est le cas ici - est largement attestée (voir le catalogue de Valenciennes, pp. 108-109).
La composition, unique dans l’iconographie de Caïn, peut néanmoins être rapprochée de celle imaginée par le sculpteur français Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887) en 1854 pour la manufacture anglaise
de porcelaine Parian de Minton, à Stoke-on-Trent. Le cadre des deux scènes est très similaire, de même que la pose générale de Caïn, bien que dans la composition de Parian le corps d’Abel soit présent, étendu sous les jambes de son frère, et que le protagoniste semble s’avancer pour détourner les yeux, une pose différente de celle de la présente esquisse, tant dans le mouvement que dans le sentiment. À Paris, Carrier-Belleuse commence à exposer régulièrement au Salon à partir de 1850, année qui coïncide avec son départ temporaire pour l’Angleterre, d’où il revient en 1855. Les œuvres qu’il présente au Salon comprennent souvent des bustes et des groupes à sujets mythologiques ou historiques, ce qui lui vaut peu à peu une renommée considérable et de nombreux mécènes de premier plan.
En raison du lien possible avec la version Minton de 1854 de Carrier-Belleuse, et de l’admiration durable pour la magniloquence compositionnelle de Michel-Ange évidente dans cette maquette, le présent Caïn peut être daté d’environ 1860, au retour d’Italie de Carpeaux. Avec sa puissance d’exécution large, rapide et assurée, il frappe surtout par son sens de la monumentalité à la fois spatiale et émotionnelle, encapsulée dans une composition de si petite taille.
Le choix de représenter Caïn seuldéjà adopté par le sculpteur italien Giovanni Duprè dans un marbre de 1846 conservé au musée de l’Ermitage - semble avoir annoncé la fascination du XIXe siècle pour Caïn en tant que figure individuelle et son potentiel d’exploration de l’expression du chagrin. Cette fascination est illustrée par des œuvres telles que le Caïn assis de Joseph Caillé au Jardin du Ranelagh à Paris (1871), le Caïn debout d’Henri Vidal au Jardin des Tuileries (1896) et la version accroupie d’Edwin Roscoe Mullins (1899) dans les Jardins botaniques de Glasgow.
Le socle en placage d’acajou composé d’une base carrée portant une partie tournée, contenant les engrenages activés par une manivelle (manquante) et entraînent le mouvement des neuf planètes en ivoire, six montées sur bras courbés par collier à la colonne conique centrale ; la Terre et la Lune et les deux planètes inférieures montés sur un rectangle d’engrenages tournant autour du Soleil, au centre, représenté par une sphère en laiton doré ; la Lune, dotée de sa propre orbite inclinée autour de la Terre ; la Terre, représentée par un globe en papier imprimé et colorié ; en bas et autour de la colonne centrale, une plaque en laiton gravée des quatre points cardinaux et d’un zodiaque avec chacune des signes, nommée, divisée en parties de 1°, 5° et 10°, et numéroté tous les 10° ; l’ensemble contenu dans une sphère en verre portant les constellations indiquées par des étoiles, découpées en papier, collées à l’intérieur du globe H. : 64 cm (25 ¼ in.)
D. : environ 43 cm (approx. 17 in.)
A Copernician planetary and stellar globe of the Bertaux system, late 19th century, on a mahogany stand
20 000 - 30 000 €
Un exemplaire de ce planétaire, signé ‘Bertaux, géographe 25 rue Serpente Paris 1892’, figure dans les collections du Musée de la Marine, Paris (Inv. 15 NA 13). Cinq autres exemples sont connus tous de forme et dimensions semblables.
Emile Bertaux (1840-1903) était éditeur des œuvres de géographie - livres, globes et sphères - et en particulier des globes spéciaux. Entre autres il a édité le globe de la lune de C. M. Gaudibert et Camille Flammarion, le globe de Mars de E. Antoniadi (1884) et un globe terrestre métrique ainsi que des planisphères pour le journal Le Ciel, globes par Ch. Dien, Dubail, la navisphère de De Magnac et les globes illustrant la sphèreographie de Chantcourtois. Une médaille de bronze lui est décerné à l’Exposition de 1867. En 1875 Bertaux devenait directeur de la Maison Delamarche. Il était un membre-fondateur de la Société Astronomique de France servant comme secrétaire et trésorier. En 1903 il reçoit leur Prix des Dames pour ses services.
Maître orfèvre Pierre-François Joncqué (1690-1763), reçu en 1722
Arras, 1739-1740
Posant sur une bâte, les anses trilobées à contours, ciselées de fleurs et feuillages ; gravée sous le fond « IMFB »
H. : 4 cm (1 ½ in.)
L. aux anses : 19,5 cm (7 ¾ in.)
Poids : 149 gr.
A silver cup, by Pierre-François Joncqué (1690-1763), Arras, 1739-1740
3 000 - 5 000 €
PAIRE DE FLAMBEAUX
EN ARGENT
Maître orfèvre Benjamin-FrançoisGilles Febvrier ou Féburier (1718-1795) Landerneau, vers 1752
La base hexagonale à contours et ressauts, le fût, l’ombilic et le binet à pans ; gravés sous la base : E.J.W ; anciennement repolis
H. : 23 cm (9 in.)
Poids : 1 Kg 210
A pair of silver candlesticks, by Benjamin-François-Gilles Febvrier or Féburier (1718-1795), Landerneau, circa 1752
2 500 - 3 500 €
Maître orfèvre Johann Friderich Fritz, reçu en 1752 Strasbourg, 1763
Posant sur un piédouche à moulures de godrons ; ciselé sous le col de guirlandes de fleurs sur fond amati ; le couvercle à doucine, de même décor, surmonté de la prise en forme de graine feuillagée
Poinçons sous la base : Maître orfèvre, ville, lettre date ; poinçon dans le couvercle : Maître orfèvre
H. : 12 cm (4 ¾ in.)
Poids : 157 gr.
A silver-gilt blush pot, by Johann Friderich Fritz, Strasbourg, 1763
4 000 - 6 000 €
Maître orfèvre Claude-Simon Girod, reçu en 1766
Dole, 1777
De forme balustre posant sur trois pieds boule à griffes, les attaches et le bec verseur feuillagés, le couvercle à doucine surmonté de la prise en forme de graine feuillagée sur une terrasse à godrons rayonnants ; gravée postérieurement sous le bec verseur d’un monogramme entouré d’une couronne feuillagée et de l’inscription : « souvenir / de » ; l’anse à enroulements en bois noir ; sans poinçon dans le couvercle ; anciennement repolie, un pied restauré
H. : 20,5 cm (8 in.)
Poids brut : 403 gr.
A silver ewer, by Claude-Simon Girod, Dole, 1777
800 - 1 200 €
DE FLAMBEAUX EN ARGENT
Maître orfèvre Jan Diederik Pont Amsterdam, 1752
La base ronde à contours et filets, le fût et le binet de forme balustre à godrons ; gravés sur la base d’armoiries surmontées d’un heaume ; sur l’un, déformation d’un binet ; anciennement repolis
H. : 22,4 cm (8 ¾ in.)
Poids : 920 gr.
A pair of silver candlesticks, by Jan Diederik Pont, Amsterdam, 1752
4 000 - 6 000 €
Maître orfèvre Pieter Frère (1717-1806), reçu en 1739
Bruges, vers 1760
Posant sur une bâte, le corps de forme balustre à côtes pincées et pans, le bec verseur à godrons, le couvercle surmonté de la prise en forme de roses feuillagées ; le manche à enroulements en bois brun ; sans poinçon de ville, uniquement poinçonnée sous la base du maître orfèvre
H. : 18,7 cm (7 ¼ in.)
Poids brut : 542 gr.
A silver teapot, by Pieter Frère (1717-1806), Bruges, circa 1760
4 000 - 6 000 €
Maître orfèvre Jean Coulon Cognac, 1766
Unie, l’anse à appui-pouce découpée et anneau, gravée sur la bordure « P. RICHARD »
L. : 10,2 cm (4 in.)
Poids : 83 gr.
A silver wine cup, by Jean Coulon, Cognac, 1766 600
120
ASSIETTE EN PORCELAINE DE CHINE D’EXPORTATION D’ÉPOQUE YONGZHENG, VERS 1735
À décor polychrome des émaux de la famille rose d’un couple d’européens dans le jardin d’un palais, un coq et un chien au premier plan, l’aile décorée de lotus et feuillage dans quatre réserves sur fond rose D. : 23 cm (9 in.)
A Chinese export porcelain plate, Yongzheng period, circa 1735
2 000 - 3 000 €
À décor bleu rouge et or en émaux doucaï au centre d’une figure de la commedia dell’ arte debout sur une jambe, sur un sol carrelé et sous un plafond de poutres et cernée de l’inscription en néerlandais sur deux lignes : Schyt actien enwindhandel – « Agiotage et spéculation me font chier », l’aile décorée de feuillage bleu, vert et or D. : 21,2 cm (8 ¼ in.)
Two Chinese export porcelain plates, “Actionnaires” series, Yongzheng period, circa 1720-1725
4 000 - 6 000 €
Ces assiettes font partie d’une série de six assiettes connues sous le nom d’assiettes des actionnaires commandées pour le marché néerlandais au début des années 1720. Elles illustrent avec sarcasme la bulle des Mers du Sud, l’effondrement du système de Law et les faillites des nombreuses Compagnies anglaises, françaises et hollandaises.
Au début du XVIIIe siècle, la spéculation qui fait rage en France et en Angleterre, gagne les Pays-Bas. Les Néerlandais deviennent massivement actionnaires de la compagnie de Law à Paris et des innombrables Compagnies anglaises dont la Compagnie des Mers du Sud. La majorité des villes d’une certaine importance aux Pays-Bas créent leur propre Compagnie. A partir de 1719, les banqueroutes se multiplient, le système de Law s’effondre, la bulle des Mers du Sud éclate et les porteurs actions se trouvent ruinés.
Journaux, gravures, cartes à jouer, théâtre et porcelaine se font alors support d’une satire de la spéculation. Notre série d’assiettes se moquent plus précisément des actionnaires et des compagnies des Pays-Bas.
Deux autres séries d’assiettes légèrement plus tardives, à dominante de rouge de fer et or, dérivent de cette première série.
Une série complète de six assiettes faisant partie de la collection de M. et Mme Y. Rafi Mottahedeh a été vendue chez Sotheby, New York, 30 Janvier 1985, lot 140 et est illustrée et décrite par Howard et Ayers, China for the West, London, 1978, vol. I, p. 234 et 235, n°. 230. Les six assiettes sont également reproduites par Hervouët et Bruneau, Porcelaine des Compagnies des Indes à Décor Occidental, Paris, 1986, pl. 9.55-9.60. La dernière série complète passée en vente publique s’est vendue chez Christie’s Amsterdam, le 16 avril 2002, lot 1308.
La bordure à contours et godrons tors, gravées postérieurement d’un monogramme entouré d’une rocaille et feuillages, numérotées
Maître orfèvre JS non identifié
D. : 24 cm (9 ½ in.)
Poids : 4 Kg 246
Eight silver plates, London, 1749
3 000 - 5 000 €
Maître orfèvre Louis-Joseph Bouty, dit Milleraud-Bouty Paris, 1784-1785
De forme balustre, posant sur une base ronde à filet, ornée à micorps de feuillages et sous le bec d’enroulements feuillagés, l’anse à enroulement appliquée de feuilles de laurier, le couvercle à charnière surmonté de la prise formée de branchages et boutons de fleurs
Poinçons : Maître-orfèvre, ville, lettre-date, décharge et recense 17981809
H. : 25,5 cm (10 in.)
Poids : 862 gr.
A silver ewer, by Louis-Joseph Bouty, called Milleraud-Bouty, Paris, 1784-1785
2 000 - 3 000 €
Orfèvre Wolfers
Bruxelles, 1852-1869
De forme circulaire, les anses à attaches feuillagées, le couvercle à doucine, la bordure à filet, surmonté de la prise en forme de fleur sur une terrasse feuillagée, gravé d’armoiries ; avec sa doublure en métal argenté: accidents
H. : 13,5 cm (5 ¼ in.)
D. : 19,8 cm (7 ¾ in.)
A silver covered vegetable-dish by Wolfers, Brussels, 1852-1869, and its silver-plated liner
500 - 800 €
FIN DE LA COLLECTION
125 THÉIÈRE EN ARGENT
Maître-orfèvre Henri-Louis Le Gaigneur, reçu en 1728 Saint-Omer, vers 1760
De forme balustre, posant sur une bâte à contours, le corps à pans plats alternés de côtes pincées, la bordure supérieure appliquée de demi-coquilles, le couvercle à même décor et fleurs stylisées, le bec verseur terminé en tête de chien, la prise du couvercle en toupie et l’anse en bois noirci ; gravée postérieurement d’armoiries surmontées d’une couronne de marquis ; accidents
H. : 19,5 cm (7 ¾ in.)
Poids brut : 753 gr.
A silver teapot, by Henri-Louis Le Gaigneur, Saint-Omer, circa 1760
4 000 - 6 000 €
126
DOUZE ASSIETTES DEMICREUSES EN ARGENT, GRAVÉES
DES ARMOIRIES DE LOUISPHILIPPE, DUC D’ORLÉANS
Orfèvre Jean-Baptiste-Claude Odiot
Paris, 1798-1809
Modèle à moulures de filets ; repolies, usures aux armoiries
Pour une, poinçon de l’orfèvre difficile à lire
Pour une deuxième, Paris, 1819-1838
D. : 24,4 cm (9 ½ in.)
Poids : 6 Kg 508
Twelve silver armorial plates, engraved with the coat of arms of Louis-Philippe, duke of Orleans, by Jean-Baptiste Odiot, Paris, 1798-1809
3 000 - 5 000 €
127
DIX-HUIT ASSIETTES DEMICREUSES EN VERMEIL, GRAVÉES DES ARMOIRIES DE LOUISPHILIPPE, DUC D’ORLÉANS
Orfèvre Jean-Baptiste-Claude Odiot
Paris, 1798-1809
Modèle à moulures de filets ; vermeil postérieur, repolies, usures aux armoiries
Pour une, Paris, 1819-1838
D. : 24,4 cm (9 ½ in.)
Poids : 9 Kg 804
Eighteen silver-gilt armorial plates, engraved with the coat of arms of Louis-Philippe, duke of Orleans, by Jean-Baptiste Odiot, Paris, 1798-1809
8 000 - 12 000 €
Orfèvre André Aucoc (1887-1911)
Sur manche fourré, modèle à médaillons et rubans, gravé d’une couronne héraldique, composé de :
- Vingt-quatre couteaux à fruits, les lames en vermeil
- Vingt-quatre couteaux à fromage, les lames en argent
- Un couteau de service, la lame en vermeil
Poinçon Minerve
Poids brut : 2 Kg 314 (49)
A 49-piece silver-gilt knife service, by Andre Aucoc (1887-1911), Paris, late 19th-early 20th century
1 000 - 1 500 €
Orfèvre André Aucoc (1887-1911)
Modèle à médaillons, couronnes de laurier et rubans, gravé d’une couronne héraldique, composé de :
- Vingt-quatre fourchettes et vingtquatre cuillères à entremets
- Vingt-quatre pelles à glace
- Vingt-quatre cuillères à café
- Un service à friandises (4 pièces)
- Une cuillère à saupoudrer
- Une pelle à fraises
- Une pelle à glace
- Quatre cuillères à crème
- Deux pinces à sucre
- Deux petites pelles de service
Poinçon Minerve
Usures
Poids : 4 Kg 874
On y joint douze cuillères à café en vermeil, travail français après 1838, modèle trilobé à filets feuillagés, poinçon de l’orfèvre incomplet et poinçon d’exportation « tête de Mercure »
Poids : 123 gr. (123)
A 111-piece silver-gilt table service, by Andre Aucoc (1887-1911), Paris, late 19th-early 20th century, together with twelve French silver-gilt coffee spoons, after 1838
2 000 - 3 000 €
FIN DE LA COLLECTION
ADHÉRENT EN ARGENT (900)
Orfèvre Lemaire et de Vernisy
Bruxelles, XXe siècle
De forme ovale sur piédouche, à deux becs verseurs, les bordures à contours, les moulures à feuilles de laurier enrubannées et rais-de-cœur ; le corps à canaux, gravé au centre du monogramme royal belge dans un ovale ; et deux intérieurs en métal argenté
Sous la base ; gravée « Offert par Souscription Nationale / 10 novembre 1926 » ; et marque de l’orfèvre en toutes lettres / Bruxelles / 900
Rayures d’usage
H. : 9,5 cm (3 ¾ in.)
L. : 25,8 cm (10 ¼ in.)
l. : 18 cm (7 in.)
Poids brut : 1 Kg 767
Provenance:
Succession Princesse Lilian de Belgique, Château d'Argenteuil, Belgique.
A pair of silver sauceboats with their trays, by Lemaire and de Vernisy, Brussels, 20th century
500 - 800 €
Posant sur quatre pieds griffe ; à décor de feuillage et tête de lion ; inscription à l’arrière « déposé »
H. : 44 cm (17 ¼ in.)
A silver-plated "presse a canard"
1 500 - 2 000 €
132
(950)
Orfèvre Jean-François Veyrat (1832-1840)
Paris
L’aiguière de forme balustre, posant sur un piédouche, le décor appliqué de feuilles lancéolées, fleurs et feuillages, l’anse à enroulements feuillagés ; le bassin circulaire sur piédouche à décor appliqué de roseaux ; gravés d’un monogramme surmonté d’une couronne de baron
Poinçon de l’orfèvre
Poinçon Minerve
H. (aiguière) : 30,5 cm (12 in.)
H. (bassin) : 10,5 cm (4 ¼ in.)
D. : 32,5 cm
Poids total : 2 Kg 156
A silver-gilt ewer and its basin, by Jean-François Veyrat (1832-1840), Paris
1 500 - 2 000 €
Orfèvre Froment-Meurice
Paris, fin du XIXe-début du XXe siècle
Modèle à décor de feuilles lancéolées, de frise de rinceaux alternés de rosaces spiralées, canaux et moulures de perles ; posant sur un pied rond à moulures de feuilles d’eau, le couvercle surmonté de la prise en forme de mélusine, rappelant le cimier des armoiries La Rochefoucauld ; les anses à enroulements feuillagés
Composé de : une théière, un sucrier et son couvercle, un pot à lait, une coupe ronde ; les intérieurs en argent ou vermeil
Poinçon de l’orfèvre et marque FromentMeurice en toutes lettres
Poinçon Minerve
On y joint, en métal argenté : une bouilloire à deux becs verseurs, l’anse mobile ; un réchaud et sa lampe (sans poinçon d’orfèvre)
La prise du couvercle peut être rapportée postérieurement, les isoloirs manquants
Poids (pieces en argent) : 2 Kg 228 (6)
A silver four-piece tea service, by Froment-Meurice, Paris, late 19th-early 20th century, together with a silver-plated kettle, a stove and a lamp
3 000 - 5 000 €
Ce service fut très probablement commandé pour le mariage du prince Paul-Jérôme Murat et de Solange de La Rochefoucauld en 1919.
134
PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE HEREND DU XXe SIÈCLE
À décor en camaïeu rose de fleurs dans le style de Meissen comprenant quinze grandes assiettes, sept assiettes à potage, sept assiettes à dessert, douze assiettes à gâteau, une grande terrine ovale couverte et son plateau ovale, un grand plat rond, une jatte carrée, une saucière ovale sur plateau et sa cuillère, douze petites jattes, neuf écuelles couvertes, un couvercle et leurs dix soucoupes, une grande théière couverte, trois pots à lait, treize tasses à café, quatorze tasses à thé et vingt soucoupes
Marqué : Herend Hungary handpainted (130)
A 130-piece part Herend porcelain table service, 20th century
2 500 - 4 000 €
135
PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE LIMOGES, MANUFACTURE DE BERNARDAUD DU XXe SIÈCLE
Modèle réalisé pour la réception de S.M. la Reine Elisabeth à l’occasion de sa visite en France en avril 1957
À décor en or dans le style japonais d’oiseaux exotiques sur des arbustes, branches de prunus, bambous et rochers comprenant : quarant-ehuit assiettes plates, douze assiettes à potage, vingt-trois assiettes à dessert, un plat rond, un plat ovale, un saladier, deux raviers, une saucière, un plateau à deux anses (90)
A 90-piece part Limoges porcelain table service, Bernardaud manufactory, 20th century
3 000 - 5 000 €
136
VASE EN ARGENT DE STYLE ASIATIQUE
Travail étranger moderne
La base ronde, de forme balustre, à décor de dragons ; restaurations sur la base et le corps
H. : 30 cm (11 ¾ in.)
Poids : 1 Kg 751
A modern Asian style silver vase
600 - 800 €
137
HUIT SALIÈRES EN ARGENT
Belgique, moderne
De forme rectangulaire à pans, la bordure à godrons
H. : 2, 5 cm (1 in.)
L. : 7,5 cm (3 in.)
l. : 6 cm (2 ¼ in.)
Poids : 602 gr.
Eight modern Belgian silver salt-cellars
400 - 600 €
138
TROIS FLAMBEAUX EN ARGENT
Belgique, travail moderne
La base ronde à décor de feuillages, l’ombilic uni, le fût balustre à enroulements, le binet cylindrique Pour deux, poinçons fantaisies
H. : 24,5 cm (9 ¾ in.)
Poids : 1 Kg 551
Three modern Belgian silver candlesticks
500 - 800 €
139 UN PLAT ET DEUX DESSOUS DE CARAFE
Travail italien moderne
De forme circulaire à contours, la bordure à feuillages et agrafes de fruits sur fond amati, signés sous le fond : « Jinzi »
D. : 32,5 et 16 cm (12 ¾ and 6 ¼ in.)
Poids : 1 Kg 495 (3)
An Italian modern silver dish and two silver wine coasters
200 - 300 €
140
SERVICE À THÉ ET CAFÉ EN ARGENT
Belgique, moderne
De style Louis XV, à côtes torses, posant sur des pieds à coquille, les anses en argent ou bois ; composé de : une théière, une cafetière, un sucrier et son couvercle, un pot à lait ; poinçons fantaisies
Poids brut : 3 Kg 625 (4)
A modern Belgian four-piece silver tea and coffee service
700 - 1 000 €
141
LOT DE PIÈCES DE SERVICE DE TABLE EN ARGENT
Travail moderne belge et français
Composé de :
- Trois grands plats, différents modèles et dimensions, travail belge
- Six soucoupes, modèle à contours et filets, travail belge
- Une boîte à biscuits et son présentoir, rectangulaire, à contours, travail belge
- Une jatte rectangulaire à contours et filets, travail belge
- Paire de jattes octogonales à pans, travail belge
- Paire de saucières ovales à plateau adhérent, travail belge
- Une petite coupe ovale à contours, posant sur une bâte, travail étranger
- Deux légumiers ronds couverts sur piédouche, les anses feuillagées, travail français, moderne
Dimension (plats) : 49 × 30, 35 × 25 et 32,5 × 32,5 cm (19 ¼ × 11 ¾, 13 ¾ × 9 ¾ and 12 ¾ × 13 ¾ in.)
Côtés (soucoupes) : 17 cm (6 ¾ in.)
Dimensions (boite à biscuits) :
H. : 8 cm (3 ¼ in.)
L. : 14 cm (5 ½ in.)
l. : 10 (4 in.)
Dimensions (présentoir) :
L. : 19,5 cm (7 ¾ in.)
l. : 16 cm (6 ¼ in.)
Dimensions (jatte rectangulaire) :
H. : 4,5 cm (1 ¾ in.)
L. : 30 cm (11 ¾ in.)
l. : 18,5 cm (7 ¼ in.)
Dimensions (jattes octogonales) :
H. : 6 cm (2 ¼ in.)
Côtés : 21,4 cm (8 ½ in.)
Dimensions (paire de saucières et leur plateau adhérent) :
H. : 8 cm (3 ¼ in.)
L. : 20,8 cm (8 ¼ in.)
l. : 14,2 cm (5 ½ in.)
Dimensions (petite coupe ovale) : H. : 5,5 cm (2 ¼ in.)
L. : 13,5 cm (5 ¼ in.)
l. : 9,7 cm (3 ¾ in.)
Dimensions (deux légumiers) :
H. : 15 cm (6 in.)
D. : 19,5 cm (7 ¾ in.)
Poids total : 9 Kg 776 (18)
An 18-piece modern Belgian and French silver table service
1 000 - 1 500 €
FIN DE LA COEECTION
DE SERVICE EN PORCELAINE DE LIMOGES, MANUFACTURE DE BERNARDAUD DU XXe SIÈCLE
À décor polychrome de arbustes en fleurs dans le style Chinois comprenant vingt-quatre assiettes plates, douze assiettes à potage, douze assiettes à dessert, un plat rond, une saucière ovale sur plateau, un ravier ovale (51)
A 51-piece part Limoges porcelain table service, Bernardaud manufactory, 20th century
1 000 - 1 500 €
DE BUREAU EN ARGENT
Travail allemand du XVIIIe siècle, commercialisé en Russie
Plateau de forme ovale à bordure chantournée reposant sur quatre pieds feuillagés, supportant un encrier et une saupoudreuse ; la sonnette manquante Poinçon titre : 84, Saint-Pétersbourg, 1746
Poinçon de maître orfèvre : illisible H. : 6 cm (2 ¼ in.) ; L. : 26 cm (10 ¼ in.) ; l. : 18,5 cm (7 ¼ in.)
Poids brut : 922 gr.
An 18th century German silver inkstand, for the Russian market
1 200 - 1 500 €
EN ARGENT (800), Italie, XXe siècle
La base ronde à décor de feuillages et canaux, le fût et les binets de forme balustre godronnés ; les bras de lumière à enroulements feuillagés
H. : 54,5 cm (21 ½ in.)
Poids brut : 3 Kg 111
Provenance :
Provenant d'une propriété du sud de la France appartenant à une famille aristocratique italienne.
An Italian silver seven-light candelabra, 20 th century
800 - 1 200 €
Adrien Aurélien Hebrard (1865-1937) et Jean Serrière (1893-1968), vers 1920
Posant sur un piédouche à légère doucine ; le décor au repoussé de pampres, repris sur les anses
Sous la base : poinçon au vase étrusque ; marque A Hebrard / Paris ; signé JS ; poinçon de garantie, tête de sanglier
H. : 11 cm (4 ¼ in.)
L. aux anses : 48,5 cm (19 in.)
Poids : 2 Kg 044
Provenance :
Ancienne collection Lanvin.
An oval-shaped silver jardiniere, by Adrien Aurélien Hebrard (1865-1937) et Jean Serrière (1893-1968), circa 1920
2 000 - 3 000 €
SERVICE DE COUVERTS EN ARGENT (950)
Orfèvre Olier & Caron (1910-1936)
Paris, XXe siècle
Dans un coffre en chêne à cinq tiroirs, le couvercle serti d’un écusson gravé d’un monogramme
Modèle trilobé à décor feuillagé, gravé d’un monogramme
Composé de :
- Vingt-quatre fourchettes et vingtquatre cuillères de table
- Dix-huit fourchettes et six cuillères à entremets
- Douze cuillères à dessert (orfèvre Henri Soufflot, 1884-1910)
- Douze cuillères à café
- Dix-huit cuillères à moka
- Une louche
- Un couvert de service à glace (deux pièces, le haut de la pelle en vermeil)
- Une pelle
Sur manche fourré :
- Dix-huit couteaux de table (quelques poinçons d’orfèvre manquants ou difficiles à lire ; les lames rapportées en métal oxydé)
- Dix-huit couteaux à entremets
(quelques poinçons d’orfèvre manquants ou difficiles à lire ; les lames rapportées en métal oxydé)
Poinçon Minerve
Poids net des pièces autres que celles sur manche : 6 Kg 840
Poids brut des pièces sur manche fourré : 2 Kg 083
On y joint, d’un modèle à cartouche feuillagé gravé d’un monogramme, orfèvre Moussani- Storm, sur manche fourré, poinçon Minerve, les hauts en métal :
Un service à découper (deux pièces) ; une cuillère à sauce ; un manche à gigot ; un couvert à salade (les hauts en composition) ; poids brut : 575 gr. Et, en métal argenté, trois cuillères à café par Christofle (usures et accidents) (163)
A 154-piece silver cutlery set by Olier & Caron (1910-1936), Paris, 20th century, together with six pieces of cutlery by Moussani-Storm, and three silver-plated coffee spoons by Christofle
2 000 - 2 500 €
Au monogramme de S.A.R la Princesse Margaret (1930-2002), comtesse de Snowdon
À décor en or du monogramme M sous une couronne et frise de feuillage comprenant : onze grandes assiettes, onze assiettes à dessert, douze assiettes à gâteaux, quatre plats ovales, deux légumiers couverts, dix écuelles et douze soucoupes, huit assiettes à pain, deux raviers ovales
Marqué : by appointment to her majesty the queen China potters Paragon fine bone chine England
Un éclat sur une grande assiettes ; un éclat sur une assiette à gâteau (72)
Provenance :
Ancienne collection de S.A.R la Princesse Margaret (1930-2002) ; Vente Christie’s Londres, «Silver, Furniture and Works of Art from the collection of H.R.H. The Princess Margaret, Countess of Snowdon», le 14 juin 2006, lot 381 ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
A royal 72-piece part English porcelain table service, 20th century
2 000 - 3 000 €
Orfèvre Pierre-André Montauban, insculpation 1800
Paris, 1800-1809
De forme rectangulaire, les angles à pans, la bordure du couvercle appliquée d’un filet d’émail bleu, ou ciselée de feuillage sur fond amati ; le cristal à facettes de pointe-de-diamant ; accidents
Poinçons : troisième titre 1795-1797 ; troisième titre 1798-1809 ; petite recense,1809 ; et poinçon de l’orfèvre
H. : 2,7 cm (1 in.)
L. : 5,9 cm (2 ¼ in.)
l. : 4,5 cm (1 ¾ in.)
A rectangular-shaped crystal, enamel and gold snuffbox, by Pierre-Andre Montauban, Paris, 1800-1809
800 - 1 200 €
149
RONDE EN OR JAUNE 18K (750)
Genève, début du XIXe siècle
Les bordures à fond amati ; le décor à croisillons et quintefeuille sur fond guilloché ; poinçon de l’orfèvre E & / H, et poinçons de titre et de garantie 1809-1819
H. : 1,5 cm (½ in.)
Diam. : 4,8 cm (1 ¾ in.)
Poids : 31,5 gr.
A round-shaped gold box, Geneva, early 19th century
1 200 - 1 800 €
150
DE SERVICE DE COUVERTS
(950)
Orfèvre Victor Boivin
Paris, fin du XIXe-début du XXe siècle
Modèle piriforme à fleurs et feuillages ; composé de :
- Quarante-huit fourchettes et vingtquatre cuillères de table
- Vingt-quatre fourchettes et vingtquatre cuillères à entremets
-Vingt-quatre fourchettes à huîtres
- Vingt-quatre cuillères à glace
- Vingt-quatre petites cuillères
- Une louche
- Une paire de cuillères à crème (2)
- Une paire de cuillères à saupoudrer (2), les hauts en vermeil
- Une pelle à fraises, le haut en vermeil
- Une pelle à glace de service, le haut en vermeil
- Un couteau à gâteaux, le haut en vermeil
- Une pince à sucre
Sur manches fourrés :
- Vingt-quatre couteaux de table, les lames refaites, signées SOLINGEN / ROSTFREI
- Vingt-sept couteaux à fromage, les lames refaites, signées SOLINGEN / ROSTFREI
- Vint-et-un couteaux à fruits, les lames en vermeil (800) usées
- Un service à friandises (4)
- Un couvert à salade, les hauts en composition (2)
- Un couvert de service à poisson (2)
- Un service à gigot (2)
- Un manche à gigot
Poinçon Minerve, titre 950 et 800 pour les lames des couteaux à fruits
Plusieurs manches fourrés sans poinçon d’orfèvre
Dans un coffre en bois à six tiroirs ; accidents, restaurations
Poids net des pièces en argent autre que celles sur manche fourré : 10 Kg 852
Poids brut des pièces sur manche fourré : 6 Kg 146 (284)
Provenance :
B&M Boland & Marotz Auktionshaus Bremen, Allemagne, en 1989.
A 284-piece silver table service, by Victor Boivin, Paris, late 19th-early 20th century
3 000 - 5 000 €
En métal argenté et bois, posant sur quatre pieds à roulette, les montants surmontés de poignées, réunis par une tablette en bois ; avec un plateau en métal ; le couvercle bombé coulissant ouvrant sur un plateau à deux compartiments, recouvrant un réchaud ; le porte-assiette latéral basculant ; accidents, usures, manque à la fixation du porte-assiette
H. : 112 cm (44 in.)
L. (avec plateau) : 81 cm (31 ¾ in.)
l. : 51 cm (20 in.)
A modern silver-plated and wood meat cart
1 800 - 2 200 €
Tempera sur bois, conservée sous une riza en vermeil, encadrée d’une large frise à décor d’arabesques ajourées alternées de 12 médaillons en émaux polychromes, représentant les principaux saints et saintes de l’Église orthodoxe et ornée à chaque angle d’un archange protecteur ; la bordure principale est sertie d’une ligne de pierres colorées et de pierres du Rhin ; la Sainte Vierge et l’Enfant-Jésus sont coiffés d’une couronne sertie de roses et de pierres du Rhin, encadrés d’une ligne de pierres colorées et de pierres du Rhin ; présentée sous verre dans un coffret en métal doré, avec son écrin d’origine de voyage en cuir
Bon état général
L. : 32 cm (12 ½ in.)
l. : 28 cm (11 in.)
Poids brut :1 Kg 742
Provenance :
Provenant d'une propriété du sud de la France appartenant à une famille aristocratique italienne.
A Russian silver-gilt and rhinestone mounted, polychrome enamel and tempera on wood icon, depicting the Holy Virgin of Iverskava, 20th century
1 200 - 1 500 €
Russie, début du XIXe siècle
Tempera sur bois, sous rhiza en métal doré à décor ciselé et repoussé et coiffé d’un nimbe en métal doré sertie de cabochons de pierre ; manques, accidents, en l’état
H. : 31 cm (12 ¼ in.)
L. : 26 cm (10 ¼ in.)
A Russian tempera on wood icon of St Nicholas surrounded by Christ and the Holy Mother of God, early 19th century
600 - 800 €
Russie, début du XXe siècle
Tempera sur bois, sous rhiza en vermeil ; usures
Poinçon titre : 84, Moscou, 1908-1917
Poinçon d’orfèvre : illisible
H. : 23 cm (9 in.)
L. : 18 cm (7 in.)
A Russian silver-gilt and tempera on wood icon of Christ Pantocrator, early 20th century
600 - 800 €
Russie, fin du XIXe siècle
Tempera sur bois, sous rhiza en vermeil, conservé dans son kiot d’origine en bois naturel
Poinçon titre : 84, Moscou, 1896-1908
Poinçon d’orfèvre : Emilyan (Emile)
Kuznetsoff, actif de 1886 à 1897
Dimensions (icône) :
H. : 27 cm (10 ½ in.)
L. : 22 cm (8 ½ in.)
Dimensions (kiot) :
H. : 29 cm (11 ½ in.)
L. : 25 cm (9 ¾ in.)
A Russian silver-gilt and tempera on wood icon of the Holy Mother of God of Kazan, by Emilyan Kuznetsoff, late 19th century
2 000 - 3 000 €
DE DIEU EN PRIÈRE
Russie, début du XVIIIe siècle
Tempera sur bois, sous rhiza en vermeil, à décor ciselé et repoussé surmonter d’une inscription en caractères cyrilliques ; usures
Poinçon titre : 84, Moscou, 1736
Poinçon d’orfèvre : Théodore
Maslenikoff, actif de 1732 à 1745
H. : 18 cm (7 in.)
L. : 16 cm (6 ¼ in.)
A Russian silver-gilt and tempera of wood icon of the Holy Mother of God in prayer, by Theodore Maslenikoff, early 18th century
500 - 800 €
Russie, fin du XIXe siècle
Tempera sur bois, sous rhiza en vermeil, coiffé d’un nimbe en émaux polychromes cloisonnés
Poinçon titre : 84, Moscou, avant 1896
Poinçon d’orfèvre : illisible
H. : 23 cm (9 in.)
L. : 18,5 cm (7 ¼ in.)
A Russian silver-gilt and tempera on wood icon of the Holy Mother of God of Kazan, late 19th century
2 000 - 3 000 €
Par Strulieff
Moscou, 1896
De forme cylindrique, reposant sur une base circulaire évasée vers le bas, à décor d’une large frise à motifs floraux feuillagés en émaux polychromes cloisonnés sur fond amati or, encadré en haut et en bas par une bande de perles émaillées blanches et laissant apparaître au centre un écusson gravé et daté 1908, la prise est également décorée de motifs en émaux polychromes cloisonnés, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, 1896
Poinçon de maître orfèvre : Nicolas Strulieff
Poinçon de contrôle : Anatole
Artsibashoff
Usures
H. : 9,5 cm (3 ¾ in.)
D. : 8 cm (3 ¼ in.)
Poids brut : 190 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel tea glass-holder, by Nicolas Strulieff, Moscow, 1896
3 000 - 5 000 €
Par le 11e Artel
Moscou, 1908-1917
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire, le couvercle s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, est entièrement décoré de branches de fleurs et de motifs stylisés d’inspiration Art nouveau, sur fond amati or, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, 1908-1917
Poinçon de maître orfèvre : 11e Artel de Moscou
Usures
L. : 9,5 cm (3 ¾ in.)
l. : 7 cm (2 ¾ in.)
P. : 1,7 cm (½ in.)
Poids brut : 180 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by the 11th Artel, Moscow, 1908-1917
2 000 - 3 000 €
Par Khlebnikoff
Moscou, 1883
En argent et émaux polychromes champlevés, de forme tubulaire, s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques et de motifs stylisés, intérieur vermeil
Poinçon titre : 88, Moscou, 1883
Poinçon de maître orfèvre : Ivan Khlebnikoff
Petits accidents
L. : 9 cm (3 ½ in.)
D. : 3,5 cm (1 ¼ in.)
Poids brut : 106 gr.
A silver-gilt and polychrome champleve enamel cigarette case, by Ivan Khlebnikoff, Moscow, 1883
300 - 500 €
En forme de petite coupe, reposant sur une base piédouche en vermeil, à décor d’une frise feuillagée niellée
Usures du temps, en l’état
Poinçon titre : 84, Saint-Pétersbourg, 1746
Poinçon de maître orfèvre : illisible
H. : 4 cm (1 ½ in.)
L. : 5,5 cm (2 ¼ in.)
Poids total : 175 gr.
A set of six silver “zarf” coffee cups, 18th century
800 - 1 000 €
Par Veide
Saint-Pétersbourg, 1908-1917
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire et bombée, arrondie aux angles, le couvercle s’ouvrant à charnière par un fermoir serti d’un cabochon en pierre dure, le corps est entièrement décoré de motifs stylisés d’inspiration Art nouveau, intérieur vermeil
Poinçon titre: 84, Saint-Pétersbourg, 1908-1917
Poinçon du maître orfèvre: Rudolf Constantinovitch Veide
Usures et petits accidents
L. : 11,5 cm (4 ½ in.)
l. : 8 cm (3 ¼ in.)
P. : 2 cm (¾ in.)
Poids brut : 248 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by Rudolf Constantinovitch Veide, Saint Petersburg, 1908-1917
4 000 - 6 000 €
De forme rectangulaire et bombée, arrondie sur les bords, le couvercle s’ouvrant à charnière par un boutonpoussoir serti d’un cabochon en pierre dure et décoré d’un motif gravé orné au centre d’une rosace, intérieur vermeil
Poinçon titre : période soviétique : 875
Usures
L. : 11 cm (4 ¼ in.)
l. : 8,5 cm (3 ¼ in.)
P. : 2 cm (¾ in.)
Poids : 195 gr.
A silver and silver gilt Russian cigarette case, Soviet period
300 - 500 €
De forme rectangulaire, arrondie sur les bords, le couvercle s’ouvrant à charnière est appliqué au centre d’un monogramme entrelacé en or surmonté d’une branche de fleur gravée d’inspiration Art nouveau, avec prise d’ouverture sertie d’un cabochon de pierre dure, intérieur vermeil
Poinçon titre : période soviétique : 875
Usures du temps, mais bon état général
L. : 12 cm (4 ¾ in.)
l. : 9 cm (3 ½ in.)
P. : 1,5 cm (½ in.)
Poids : 199 gr.
A silver and silver-gilt Russian cigarette case, Soviet period
300 - 500 €
Par Smirnoff
Moscou, avant 1899
De forme rectangulaire et bombée, arrondie sur les bords. Le couvercle s’ouvrant à charnière par un boutonpoussoir en argent, est décoré d’un cartouche ovale orné au centre d’une troïka au galop sur fond de stries horizontales, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, avant 1899
Poinçon de maître orfèvre : Dimitri Smirnoff
Usures du temps, mais bon état général
L. : 10 cm (4 in.)
l. : 6 cm (2 ¼ in.)
P. : 1 cm (½ in.)
Poids : 101 gr.
A silver and silver-gilt cigarette case, by Dimitri Smirnoff, Moscow, before 1899
200 - 300 €
Par Forstedt
Saint-Pétersbourg, 1837
De forme rectangulaire, arrondie sur les bords, le couvercle s’ouvrant à charnière est appliqué au centre d’un cartouche hexagonal bordé d’une frise ornée à chaque angle de fleurs, la bordure est finement ciselée d’une frise de feuillage, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Saint-Pétersbourg, 1837
Poinçon de maître orfèvre : Abraham Forstedt
Poinçon de contrôle : Dimitri Tvyersko Usures
L. : 11 cm (4 ¼ in.)
l. : 7 cm (2 ¾ in.)
P. : 2 cm (¾ in.)
Poids : 144 gr.
A silver-gilt cigarette case, by Abraham Forstedt, Saint-Petersburg, 1837
500 - 800 €
De forme rectangulaire et bombée, arrondie sur les bords. Le couvercle s’ouvrant à charnière par un boutonpoussoir serti d’un cabochon en pierre dure est décoré sur la partie haute d’une scène représentant un boyard en tenue traditionnelle lisant un texte sur fond d’une vue de Moscou et sur la partie basse apparaissent un monogramme en or et un monogramme en argent, en caractères cyrilliques, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, 1908-1917
Poinçon de maître orfèvre : non identifié
Usures
L. : 11,5 cm (4 ½ in.)
l. : 8 cm (3 ¼ in.)
P. : 1,5 cm (½ in.)
Poids : 160 gr.
A silver and silver-gilt Russian cigarette case, Moscow, 1908-1917
600 - 800 €
Travail suédois, Stockholm, début du XXe siècle
De forme rectangulaire et bombée, arrondie sur les bords ; le couvercle s’ouvrant à charnière par un boutonpoussoir serti d’un cabochon en pierre dure est appliqué de 15 mémentos en argent représentant des fac-similés de signatures, d’un drapeau émaillé aux couleurs de la Suède, entourant les initiales R.L. en or, au revers figure une voiture en or, une coccinelle émaillée et le monogramme du prince Abbas Halim, président du cercle royale automobile d'Égypte, intérieur vermeil gravé d’une dédicace signée Till Ragnar Poinçon titre : 813
Usures
L. : 10 cm (4 in.)
l. : 9 cm (3 ½ in.)
P. : 1 cm (½ in.)
Poids : 270 gr.
A Swedish silver and silver-gilt cigarette case, Stockholm, early 20th century
1 500 - 2 000 €
Par Tegelsten Saint-Pétersbourg, 1847
De forme cylindrique, à pans coupés, finement ciselés d’arabesques entrelacés, avec prise ajourée à décor de feuillage au naturel, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Saint-Pétersbourg, 1847
Poinçon de maître orfèvre : Carl Tegelsten
H. : 23,5 cm (9 ¼ in.)
l. : 10 cm (4 in.)
Poids : 742 gr.
A silver and silver-gilt tankard, by Carl Tegelsten, Saint-Petersburg, 1847
1 500 - 2 000 €
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire bombée, arrondie sur les angles, s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques sur fond émaillé bleu orné au centre d’un motif émaillé polychrome à décor d’arabesque et de fleurs, bordées d’une frise de perles émaillées de couleur blanche, l’intérieur en vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, 1899-1908
Poinçon de maître orfèvre : illisible
Usures
L. : 10 cm (4 in.)
l. : 6,5 cm (2 ½ in.)
P. : 1 cm (½ in.)
Poids brut : 140 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, Moscow, 1899-1908
600 - 800 €
Par Yegoroff Moscou, avant 1899
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire bombée, arrondie sur les angles, s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques sur fond émaillé bleu orné au centre d’un motif émaillé blanc, entouré d’une frise de perles émailles blanches, l’intérieur en vermeil est gravée d’une dédicace datée 1897.
Poinçon titre : 84, Moscou, avant 1899. Poinçon de maître orfèvre : Dimitri Yegoroff.
Usures
L. : 10 cm (4 in.)
l. : 7 cm (2 ¾ in.)
P. : 2 cm (¾ in.)
Poids brut : 200 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by Dimitri Yegoroff, Moscow, before 1899
600 - 800 €
Par Klingert
Saint-Pétersbourg, avant 1899
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire bombée, arrondie sur les angles, s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques sur fond amati or, orné au centre d’un motif émaillé bleu orné au centre d’arabesques et entouré d’une frise de perles émaillées de couleur turquoise, l’intérieur en vermeil
Poinçon titre : 84, Saint-Pétersbourg, avant 1899
Poinçon de maître orfèvre : Gustave Klingert
Usures
L. : 11 cm (4 ¼ in.)
l. : 7 cm (2 ¾ in.)
P. : 2 cm (¾ in.)
Poids brut : 162 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by Gustave Klingert, Saint-Petersburg, before 1899
400 - 600 €
Par Alexandroff Moscou, avant 1899
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire et bombée, arrondie aux angles, le couvercle s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques feuillagées et de motifs floraux sur fond amati or, entouré d’une frise de perles émaillées turquoise et sur la bordure d’une frise de perles émaillées de couleur blanche, intérieur vermeil Poinçon titre : 84, Moscou, avant 1899 Poinçon de maître orfèvre : André Alexandroff
Usures et petits accidents
L. : 12,5 cm (5 in.)
l. : 8 cm (3 ¼ in.)
P. : 2,5 cm (1 in.)
Poids brut : 225 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by Andre Alexandroff, Moscow, before 1899
600 - 800 €
Par Saltikoff Moscou, avant 1899
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire, arrondie sur les angles, s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques et de motifs floraux stylisés entourés par une large frise de motifs géométriques et de perles émaillées de couleur turquoise, sur fond amati or, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, avant 1899
Poinçon de maître orfèvre : Ivan Saltikoff
Petits accidents
L. : 9,5 cm (3 ¾ in.)
l. : 6 cm (2 ¼ in.)
P. : 1,7 cm (½ in.)
Poids brut : 137 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by Ivan Saltikoff, Moscow, before 1899
800 - 1 200 €
Par Semenova
Moscou, 1908-1917
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, à décor de motifs floraux sur fond émaillé de couleur ivoire, manche en partie émaillé bordé d’une frise de perles émaillées de couleur turquoise, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, 1908-1917
Poinçon de maître orfèvre :
Maria Semenova
Petits accidents
L. : 11 cm (4 ¼ in.)
l. : 6,5 cm (2 ½ in.)
Poids total brut : 192 gr.
A pair of small silver-gilt and polychrome cloisonne enamel kovch, by Maria Semenova, Moscow, 1908-1917
1
Travail russe, Moscou, milieu du XVIIIe siècle
De forme cylindrique, évasée vers le haut à décor repoussé d’animaux, de rinceaux et de motifs floraux
Poinçon titre : 84, Moscou, 1745 à 1756
Poinçon de maître orfèvre : divers
Usures
H. : 8 cm à 8,5 cm (from 3 to 3 ¼ in.)
D. : 7 cm (2 ¾ in.)
Poids total : 400 gr.
A set of five big Russian silver beakers, Moscow, mid-18th century
1 200 - 1 500 €
Par Nichiti
Moscou, 1908-1917
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire bombée, arrondie sur les angles, s’ouvrant à charnière par un boutonpoussoir serti d’un cabochon en pierre de lune, le corps est entièrement décoré d’arabesques feuillagées d’inspiration Art nouveau sur fond amati or, bordé d’une frise de perles émaillées couleur turquoise, l’intérieur en vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, 1908-1917
Poinçon de maître orfèvre : D. P. Nichitin
Usures
L. : 11 cm (4 ¼ in.)
l. : 8,5 cm (3 ¾ in.)
P. : 1,5 cm (½ in.)
Poids brut : 233 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by D.P. Nichiti, Moscow, 1908-1917
400 - 600 €
Par Gratcheff
Moscou, 1899-1908
De forme hexagonale, à décor de larges godrons repoussés ornés de motifs floraux en émaux polychromes cloisonnés sur fond émaillé alterné de couleur
bleu foncé et rouge, le couvercle à charnière s’ouvre par une prise en face avant en argent, intérieur vermeil
Poinçon titre : 88, Moscou, 1899-1908
Poinçon de maître orfèvre : Gratcheff, avec marque du privilège impérial
Usures et petits accidents
H. : 5,5 cm (2 ¼ in.) ; L. : 6,5 cm (2 ½ in.) ; Poids brut : 180 gr.
A silver box and its cover, by Gratcheff, Moscow, 1899-1908
1 500 - 2 000 €
Par Saltikoff
Moscou, 1894
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire, arrondie sur les angles, s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques et de motifs floraux stylisés entourant au centre un cartouche ou figurent deux oiseaux ailés, sur fond amati or, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Moscou, 1894
Poinçon de maître orfèvre : Ivan Saltikoff
Petits accidents
L. : 9 cm (3 ½ in.) ; l. : 7,5 cm (3 in.)
P. : 1,8 cm (¾ in.) ; Poids brut : 157 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel cigarette case, by Ivan Saltikoff, Moscow, 1894
600 - 800 €
De forme rectangulaire et bombée, arrondie sur les bords. Le couvercle s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, est appliqué de 18 mémentos en argent, en or dont certains sont en émaux polychromes représentant une autruche, une tasse à thé, cinq blasons (ville de Hambourg, ville de Landau, etc.), un monogramme, l’insigne d’un régiment d’aviation, une raquette de tennis, un tire-bouchon, un champignon, une bouteille de champagne, une fleur de myosotis, un poisson, un ferronnier, un lapin, une bouteille de liqueur, avec compartiment à amadou, intérieur vermeil
Poinçon titre : 84, Saint-Pétersbourg, 1896
Poinçon de maître orfèvre : illisible
Usures
L. : 9 cm (3 ½ in.)
l. : 7,5 cm (3 in.)
P. : 2 cm (¾ in.)
Poids : 225 gr.
A silver and silver-gilt Russian cigarette case, Saint Petersburg, 1896
1 800 - 2 500 €
Par Akimoff Moscou, 1899-1908
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme rectangulaire bombée, arrondie sur les angles, s’ouvrant à charnière par une prise latérale en argent, le corps est entièrement décoré d’arabesques sur fond amati or, intérieur à compartiments en en taffetas de soie marron
Poinçon titre : 84, Moscou, 1899-1908
Poinçon de maître orfèvre : Vasily
Akimoff
Usures
L. : 7,5 cm (3 in.)
l. : 5 cm (2 in.)
P. : 1 cm (½ in.)
Poids brut : 114 gr.
A small silver-gilt and polychrome cloisonne enamel coin holder, by Vasily Akimoff, Moscow, 1899-1908
400 - 600 €
182
SALERON DE TABLE
Par Saltikoff Moscou, 1893
En vermeil et émaux polychromes cloisonnés, de forme ronde et bombée sur la partie basse, à décor d’arabesques feuillagés et de petites fleurs sur fond amati or, encadré de frises de perles émaillées de couleur turquoise
Poinçon titre : 84, Moscou, 1893
Poinçon de maître orfèvre : Ivan Saltikoff
Usures
H. : 4 cm (1 ½ in.)
D. : 5 cm (2 in.)
Poids brut : 54 gr.
A silver-gilt and polychrome cloisonne enamel salt-cellar, by Ivan Saltikoff, Moscow, 1893
200
▲ 183
Attribué à Jean Cavalier (actif fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle)
Double portrait de profil de Philippe V et son épouse
Relief en ivoire sculpté
Enchâssé dans un cadre en argent d’époque postérieure avec deux poinçons illisibles
H. : 5,9 cm (2 ¼ in.)
H. (totale) : 13 cm (5 ¼ in.)
Bibliographie comparative:
C. Theuerkauff, Die Bildwerke in Elfenbein des 16.-19. Jahrhunderts, Berlin, 1986, pp. 42-62.
A carved ivory relief depicting the double portrait of Philip V and his Wife, attributed to Jean Cavalier (active late 17th–early 18th century)
3 000 - 5 000 €
Jean Cavalier (1650/60-1698/9), huguenot, était originaire de France et protestant. Il voyagea énormément, travaillant comme modeleur de cire et sculpteur sur ivoire, et se spécialisant dans les médaillons de portraits. En 1682/3, il se rend à Londres, où il reste jusqu’en 1686 ; puis à Trèves, peut-être à Stuttgart, à Düsseldorf, à Hambourg, à Hanovre, à Kassel et, en 1689, à Vienne, à Munich et peut-être à Dresde. En 1690, il est de retour à Londres, où il sculpte des images du roi et de la reine et reçoit le titre de «médailliste du roi ». Il est ensuite à la cour du Danemark en 1691/3, et de 1694/5-7 à Stockholm, d’où lui et son frère Denis, également sculpteur, voyagent en tant qu’ambassadeurs de la Suède en Russie et en Perse, où ils meurent tous les deux. Cavalier était le sculpteur sur ivoire le plus accompli de l’Angleterre de la fin de la période Stuart jusqu’à l’arrivée de David Le Marchand vers 1700. Le Victoria & Albert museum conserve plusieurs médaillons en ivoire de Jean Cavalier.
▲ 184
Jean Cavalier (actif fin du XVIIedébut du XVIIIe siècle), 1690
Profil d’un gentilhomme
Médaillon en ivoire sculpté
Signé et daté J CAVALIER F. A.O 1690
D. : 8,4 cm (3 ¼ in.)
Bibliographie comparative : C. Theuerkauff, Die Bildwerke in Elfenbein des 16.-19. Jahrhunderts, Berlin, 1986, pp. 42-62.
A carved ivory medallion of a Gentleman, Jean Cavalier (active late 17th–early 18th century), 1690
1 000 - 2 000 €
▲ 185
Entourage de Georg Petel (1601/02 -1635), Augsbourg, vers 1620-1630
Christ Vivant
Figure en ivoire sculpté
Reposant sur un socle en métal d’époque postérieure
H. : 52 cm (20 ½ in.)
H. (avec socle) : 60 cm (23 ½ in.)
l. : 43 cm (17 in.)
Provenance :
Ancienne collection privée belge.
Bibliographie comparative :
G. Van Bever, Les Tailleurs d’Yvoire de la Renaissance au XIXe siècle, Ed du Cercle d’art, Bruxelles, 1946. L. Krempel, Georg Petel 1601/1602-1634. Bildhauer im Dreißigjährigen Krieg, Munich 2007.
A carved ivory figure of Cristo Vivo, circle of Georg Petel (1601/02 – 1635), Augsburg, circa 1620-1630
7 000 - 10 000 €
La représentation du Christ par le sculpteur baroque allemand du XVIIe siècle, Georg Petel est particulièrement notable pour son expressivité et son sens dramatique. Petel est connu pour ses sculptures en bois, en pierre et en ivoire, mais sa capacité à travailler le marbre et le bronze a également laissé une empreinte significative.
Les œuvres de Petel se concentrent souvent sur des thèmes religieux, et ses représentations du Christ
cherchent à capturer la souffrance et la spiritualité du personnage. Petel a une maîtrise remarquable des détails anatomiques, ce qui contribue à donner vie à ses personnages. Son attention à la musculature et à la gestuelle ajoute une dimension réaliste à ses œuvres. Le sculpteur qui a réalisé notre christ avait très certainement connaissance de l’œuvre de Petel et il a su marier technique et émotion dans la représentation du Christ, faisant de cette sculpture une œuvre d’une grande profondeur spirituelle et artistique.
Allemagne, vers 1700
Cléopâtre
Figure en ivoire
Reposant sur un socle en bois d’époque postérieure
H. : 14 cm (5 ½ in.)
H. (totale) : 26 cm (10 ¼ in.)
A carved ivory figure of Cleopatra, German, circa 1700
1 500 - 2 000 €
Notre figure présente la reine d’Égypte (51-30 av. J.-C.), célèbre pour sa beauté séduisante, Cléopâtre est représentée en train de mettre fin à ses jours par la morsure d’un serpent venimeux. Se tordant de douleur, elle incarne le goût Baroque pour la beauté féminine dans des scènes d’émotion intense. L’attrait unique de l’ivoire pour le sens du toucher permet d’exprimer la vulnérabilité de sa chair. L’attitude calme et solide, la représentation anatomique substantielle et le mouvement subtil de cette figure sont caractéristiques des ivoires datant d’environ 1700.
▲ 187
Attribuée à David le Marchand (1674-1726)
Possiblement Eve
Figure en ivoire sculpté
Reposant sur un socle circulaire entièrement sculpté
H. : 18 cm (7 in.)
Bibliographie comparative : C. Avery, David le marchand 1674-1726, Lund Humphries publishers, London, 1996.
A carved ivory female figure, possibly Eve, attributed to David le Marchand (1674-1726)
2 000 - 3 000 €
David Le Marchand (1674-1726) était célèbre pour ses sculptures sur ivoire, en particulier ses portraits. Originaire de Dieppe, en France, et issu d’une famille huguenote, ou protestante. Avec la révocation de l’édit de Nantes en 1685 et la persécution des non-catholiques qui s’ensuivit, il dut fuir la France. On le retrouve à Édimbourg en 1696, où il est documenté comme ayant reçu l’autorisation officielle d’ouvrir un magasin et d’engager des apprentis. En 1700, il est à Londres, où il commence à se faire une réputation pour ses portraits. Malgré son large cercle de mécènes importants et son succès évident, Le Marchand est apparemment mort dans la pauvreté, sans que l’on en connaisse les raisons exactes. Il est reconnu comme le plus éminent sculpteur sur ivoire ayant travaillé en Angleterre au début du XVIIIe siècle.
▲ 188
Attribué à l’atelier Leonard Kern (1588-1662), Allemagne, vers 1670
Diane chasseresse
Groupe en ivoire
Reposant sur une base circulaire entièrement sculptée à ses pieds, deux lévriers
H. : 15,5 cm (6 ¼ in.)
Bibliographie comparative :
E. Grünewald, Leonhard Kern - Ein Bildhauer des Barock, Schwbisch Hall, 1969.
C. Theuerkauff, Die Bildwerke der Skulpturengalerie Berlin - Die Bildwerke in Elfenbein des 16.-19 Jahrhunderts, Berlin, 1986, pp. 151-178. H. Siebenmorgen ed., Leonhard Kern (1588-1662) - Neue Forschungen, Sigmaringen, 1990.
F. Fischer, Grosse Kunst in Kleinem Format, Stuttgart, 2004.
Leonhard Kern, Neue Forschungs beitrage (catalogue de l’exposition d’octobre 1988 au Hallisch Frankischen Museum Schwabisch Hall).
Ivoires du musée du Louvre 1480- 1850 – Une collection inédite, catalogue, Paris-Dieppe, 2005, pp 70-71, cat.16.
P. Malgouyres, Ivoires de la Renaissance et des Temps modernes –La collection du musée du Louvre, Paris, 2010, pp 42-44, cat.16.
A carved ivory group depicting Diana the Huntress, attributed to the workshop of Leonard Kern (1588-1662), German, circa 1670
7 000 - 10 000 €
Leonhard Kern (1588-1662) originaire de Forchtenber débute son apprentissage auprès de son père Michael Kern l’ainé. Il continue sa formation en Italie, s’installe en 1613 pour deux années à Rome, où il se consacre à la sculpture italienne du XVIe siècle, puis poursuit son voyage en Afrique du Nord et en Slovénie. Il travaille tout d’abord dans l’atelier de son frère Michael, puis est nommé à la cour de l’Électeur palatin Frédéric V. à Heidelberg. L’implication du Palatinat dans la Guerre de Trente Ans le forçe à quitter Heidelberg et il s’installe en 1620 dans la ville impériale de Schwabisch Hall. Il y fonde son propre atelier, et se spécialise dans la production de petites figurines souvent nus avec des coiffures élaborées et une thématique très vaste destinées aux Kunst- et Wunderkammern, ou cabinets d’art et de curiosités, des cours d’Europe.
En 1648, il est nommé sculpteur auprès de la cour de Brandebourg, s’assurant ainsi une renommée et une sécurité. Comptant parmi les sculpteurs les plus singuliers et importants du XVIIe siècle, Leonhard Kern représente ses statuettes très souvent nues et voluptueuses, pourvues d’une expression intense, leur conférant ainsi une modernité qui le rapproche davantage de l’œuvre d’Aristide Maillol ou de Fernand Botero plutôt que de ses contemporains. C’est probablement pour cette raison que les œuvres de Kern ont à ce point suscité l’attrait des collectionneurs au cours du dernier siècle. Les matériaux préférés de Kern étaient le bois et l’ivoire, et il s’inspirait de figures tirées de l’Ancien Testament, de l’Antique et de la mythologie. D’un point de vue stylistique, Kern représente à la fois le réalisme et le classicisme de la sculpture Baroque allemande.
Cette figuration de Diane a eu un grand succès auprès des ivoiriers allemands et de l’atelier de Leonhard Kern. Nous avons connaissance de plusieurs versions présentant des variantes à notre groupe. La plus monumentale est certainement la Diane avec un putto et deux lévriers conservée au Louvre (CL 20806) récemment attribuée à l’atelier de Leonhard Kern (Malgouyres, loc. cit.,) et une autre conservée dans une collection privée américaine. Les principales différences parmi toutes ces variantes résident dans le nombre de lévriers et de putto qui accompagnent la déesse et un drapé qui couvre son pubis comme notre groupe ici présent.
Bacchus
Figure allégorique en ivoire sculpté
Reposant sur un socle en bois noirci d’époque postérieure, avec une étiquette en papier et un numéro à l’encre « 11 »
H. : 18 cm (7 in.)
H. (totale) : 23,5 cm (9 ¼ in.)
Provenance :
Ancienne collection privée anglaise.
A carved ivory allegorical figure of Bacchus, French, 18th century
1 500 - 2 000 €
Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours le thème des Quatre Saisons fut chère aux artistes et est généralement représenté sous forme d’allégories aisément reconnaissables par leurs attributs. Les artistes se référaient ainsi à des recueils définissant la représentation de chaque allégorie tel que Iconologia overo Descrittione Dell’imagini Universali cavate dell’Antichite et da altri luoghi de l’italien Cesare Ripa (Perougia, v.1560 - Rome, v. 1622), publié pour la première fois en 1593 en Italie et en 1644 et 1766 en France.
D’un point de vue stylistique, le visage allongé, les grands yeux vides d’expression, le dynamisme ainsi que la fraîcheur des détails du lot que nous présentons ici sont typiques des productions dieppoises du XVIIIe siècle et est à rapprocher des modèles de Jean-Antoine Belleteste (1731-1811) (voir P. Malgouyres, Ivoires du musée du Louvre 1480-1850, une collection inédite, Somogy éditions d’art, Paris, 2005, pp. 140-3).
▲ 190
Allemagne, XVIIIe siècle
Scène de chasse aux sangliers
Relief en ivoire sculpté
H. : 11 cm (4 ¼ in.)
l. : 10,5 cm (4 ⅛ in.)
A carved ivory relief depicting a boar hunt scene, German, 18th century
2 000 - 3 000 €
▲ 191
Allemagne ou Flandres, XVIIe siècle
Bacchus et Cérès, d’après une gravure de 1590 de Bartholomeus Spranger (1546-1611)
Relief en ivoire sculpté
Présenté sur un cadre en bois d’époque postérieure
Dimensions : 21 × 12,5 cm (8 ¼ × 5 in.)
Dimensions (avec cadre) : 33 × 23 cm (13 × 9 in.)
A carved ivory relief depicting Bacchus and Ceres, after a 1590 print by Bartholomeus Spranger (1546-1611), German or Flemish, 17th century
4 000 - 6 000 €
▲ 192
Indo-Portuguais, fin du XVIIedébut du XVIIIe siècle
Le Christ aux liens
Relief en ivoire sculpté peint polychrome
H. : 11 cm (4 ¼ in.)
A polychromed ivory relief of Christ crowned with thorns, Indo-Portuguese, late 17th-early 18th century
500 - 800 €
FIN DE LA COLLECTION
193
TAPISSERIE FLAMANDE DU XVIIIe SIÈCLE, AUDENARDE
Les Joueurs de dés
En laine et soie, à décor figurant quatre personnages jouant aux dés autour d’une table au sein d’une clairière, la bordure à ornementation florale ; restaurations, usures, tapisserie repliée et cousue
Dimensions : 266 × 376 cm (104 ¾ × 148 in.)
A Flemish wool and silk tapestry, 18th century, Audenarde
2 000 - 3 000 €
En bois sculpté et doré, dessus de marbre des Flandres, la ceinture ornée au centre d'une palmette flanquée de rinceaux, les montants en console surmontés de palmettes, terminés en enroulement feuillagé et réunis par une entretoise ; restaurations
H. : 86 cm (33 ¾ in.)
l. : 74 cm (29 ¾ in.)
P. : 45 cm (17 ¾ in.)
A Regence giltwood console
3 000 - 5 000 €
Le présent relief, vraisemblablement utilisé pour la dévotion privée est intéressant et rare pour cette époque car la Vierge tient l’Enfant allongé dans ses bras. Dans cette représentation, le corps de l’Enfant se tourne vers la Vierge et sa jambe gauche croise sa jambe droite pour s’étendre jusqu’au coude droit de la Vierge. Notre relief peut être comparé à des sculpteurs actifs dans les premières décennies
du XVe siècle, tel que Nanni di Bartolo (actif entre 1419 et 1451). Les comparaisons les plus rigoureuses peuvent être faites avec certaines Vierges à l’Enfant que l’on peut rattacher, bien que de manière incertaine, aux premières années de Nanni : la turgescence marquée des chairs, les mains grandes et fortes de la Vierge et la texture douce des mèches de ses cheveux ondulés sont des caractéristiques de ses premières œuvres qui dialoguent
❍ 195
Attribué à Nanni di Bartolo (dit Rosso) (actif entre 1419-1451), Florence, deuxième quart du XVe siècle Vierge à l’Enfant
Haut-relief en stuc peint polychrome
Dimensions : 36,5 × 28 cm (14 ½ × 11 in.)
Bibliographie comparative :
A. Markham Schulz, Nanni di Bartolo and the Portal of San Nicola in Tolentino, 1997.
J. Pope-Hennessy, Italian Gothic Sculpture, Phaidon, New York, 1955, pp. 217-8.
J. Pope-Hennessy, Catalogue of Italian Sculpture in the Victoria and Albert Museum, London, 1964.
A polychromed stucco high relief of the Madonna and Child, attributed to Nanni di Bartolo (called Rosso) (ac. 1419-1451), Florence, second quarter 15th century
15 000 - 20 000 €
avec les superbes œuvres de Donatello sur le sujet, comme le groupe conservé à la National Gallery de Washington. Nous pouvons également rapprocher notre Madone avec les exemples conservés à Berlin, au Kaiser Friedrich Museum, au Staatliche museum à Berlin ou encore à celle qui se trouve dans une collection privée ayant appartenu à P. Corsini à New York. Sculpteur florentin actif à Florence où il fut inscrit aux
Beaux-Arts en 1405, il exécuta des statues pour le clocher (prophète Isaïe, 1408) et pour la façade de Santa Maria del Fiore (S. Luca, 1419-20) et collabora avec Donatello pour l’exécution d’Abraham et Isaac (1421). I l est ensuite présent à Venise de 1424-1435 pour des travaux à la décoration de la Basilique Saint-Marc, à Vérone (monument Brenzoni, 1427), à Tolentino pour le portail de San Niccolò 1432-34.
❍ 196
Italie, XIIIe-XIVe siècle
Christ
Figure en bois sculpté, peint polychrome et partiellement doré
H. : 108 cm (42 ½ in.)
A parcel-gilt and polychrome painted wood figure of Christ, Italian, 13th-14th century
8 000 - 12 000 €
En bois sculpté et redoré, le fronton orné d’une guirlande fleurie, les côtés à motif de larges feuilles d’acanthe, la glace d’époque postérieure ; petits accidents et manques, traces de vers Dimensions : 170,5 × 122 cm (67 ¼ × 48 in.)
An Italian giltwood mirror, 18th century
2 000 - 3 000 €
▲ 198
PROBABLEMENT HOLLANDAIS DE LA FIN DU XVIIe
En ébène, placage d’écaille et filets d’ivoire, ornementation de bronze ciselé et doré, le couvercle muni d’un miroir au revers, l’intérieur en placage de palissandre et filets de bois clair et découvrant quatre compartiments, le panneau latéral droit coulissant et découvrant un casier secret, reposant sur un socle à décrochement ; restaurations
H. : 21 cm (8 ¼ in.)
l. : 54 cm (21 ¼ in.)
P. : 37,5 cm (14 ¾ in.)
A late 17th century gilt-bronze mounted, ebony, tortoiseshell, ivory and rosewood casket, probably Dutch
5 000 - 8 000 €
❍ 199
D’après un modèle de Guglielmo della Porta (1500-1577), Italie, XVIIIe-XIXe siècle
Déposition du Christ
Relief en noyer sculpté
H. : 81 cm (31 ¾ in.)
l. : 62 cm (24 ½ in.)
A carved walnut relief of the Deposition of the cross, after a model by Guglielmo della Porta (1500-1577), Italian, 18th-19th century
3 000 - 5 000 €
Le relief en marbre de della Porta est conservé au Musée Castello Sforzesco à Milan et un exemple en bronze au Raclin Murphy Museum of Art, Indiana.
▲ 200
En placage d’écaille et incrustations de laiton, ornementation de bronze ciselé et redoré, le cadran émaillé blanc et bleu, le mouvement signé « Jacques Panier AParis », la façade surmontée d’un putto assis sur une chèvre d’époque postérieure, un coq aux ailes déployées parmi des rinceaux feuillagés en partie basse, la console d’applique soutenue par quatre montants en console, le cul-de-lampe terminé par une graine ; petits accidents et manques, les vitres manquantes
Dimensions (cartel) :
H. : 79 cm (31 in.) ; l. : 42,5 cm (16 ¾ in.) ; P. : 20 cm (7 ¾ in.)
Dimensions (console d’applique) :
H. : 39 cm (15 ½ in.) ; l. : 50 cm (19 ¾ in.) ; P. : 19,5 cm (7 ¾ in.)
A Regence gilt-bronze mounted, tortoiseshell and brass inlaid cartel and its wall-bracket
3 000 - 4 000 €
❍ 201
Atelier de Massimiliano Soldani Benzi (1656-1740), Italie, XVIIIe siècle
Apollino
Figure en bronze
Reposant sur une base carrée entièrement moulée
H. : 34 cm (13 ¼ in.)
Bibliographie comparative: C. Avery, Soldani’s small bronze statuettes after «Old Master» Sculptures in Florence, Studies in European Sculpture, London, 1981.
A bronze figure of Apollino, workshop of Massimiliano Soldani Benzi (1656-1740), Italian, 18th century
5 000 - 8 000 €
202
▲ 204
COFFRET DU XVIIe SIÈCLE, TRAVAIL PROBABLEMENT FLAMAND
En placage de noyer, écaille, palissandre et filets de bois clair, ornementation de bronze ciselé et doré, le couvercle muni au revers d’un miroir et découvrant un intérieur en palissandre et bois citronnier, reposant sur des pieds en boule aplatie d’époque postérieure ; restaurations
H. : 17 cm (6 ¾ in.)
l. : 46 cm (18 in.)
P. : 30 cm (11 ¾ in.)
A 17th century gilt-bronze mounted, tortoiseshell, rosewood and bois citronnier casket, probably Flemish
1 000 - 1 500 €
En placage d’amarante, amourette et prunier, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau à décor marqueté d’étoiles ceint d’une lingotière, la façade ouvrant par quatre tiroirs sur trois rangs, les montants arrondis ; petits accidents et restaurations au placage
H. : 83 cm (32 ¾ in.)
l. : 130,5 cm (51 ¼ in.)
P. : 66,5 cm (26 ¼ in.)
A Regence gilt-bronze mounted, amaranth and plum tree commode
3 000 - 5 000 €
❍ 202
France, fin du XVIIIe siècle
Possiblement le comédien Dumont
Buste en terre cuite peint à l’imitation du bronze
Le personnage est vêtu d’une veste, d’un gilet et d’une chemise à volants à col ouvert; reposant sur un socle en marbre Sarrancolin
H. : 59 cm (23 ¼ in.)
H. (totale). : 72,5 cm (28 ½ in.)
Provenance :
Vente Christie's New York, le 21 avril 1979, lot 219.
A tinted terracotta bust, possibly of the actor Dumont, French, late 18th century
7 000 - 10 000 €
En hêtre et noyer sculpté et redoré, les pieds en console réunis par une entretoise en H à décor de tournesols et feuilles d’acanthe, garniture de tapisserie au gros point à décor floral polychrome sur fond crème
H. : 42,5 cm (16 ¾ in.)
l. : 52 cm (20 ½ in.)
P. : 37 cm (14 ½ in.)
A pair of Louis XIV giltwood stools
6 000 - 8 000 €
❍ 206
Florence, vers 1500
La Vierge et l’Enfant
Haut relief en terre cuite
Moulée et finie à la main ; présenté sur un socle en métal d’époque postérieure
H. : 68 cm (26 ¾ in.)
l. : 58 cm (22 ¾ in.)
Bibliographie comparative : G. Passavant, Zu einigen toskanischen Terrakotta-Madonnen der Frühreniassance, in Mitteilungen der Kunsthistorischen Institutes zu Florenz, 31, 1987, pp. 197-236, esp. p. 214, fig.20 (as Sienese, unconvincingly).
A P. Darr and A. Bostrom, Italian Sculpture in the Detroit Institute of Art, London 2002, I, pp.85-87, no 49; II, no. 264.
A terracotta high relief of the Madonna and Child, Florence, circa 1500, cast and finished by hand when in the ‘leathery’ state
20 000 - 30 000 €
Un test de thermoluminescence sera remis à l’acheteur.
Ce lot est présenté avec un test de Thermoluminescence réalisé en 2015 attestant de la certitude de sa datation.
Cette représentation fascinante de la Vierge et de l’Enfant est un relief qui dérive d’une composition connue dans de nombreux exemples sur différents supports, allant de la terre cuite au papier mâché en passant par le plâtre, souvent peints joyeusement dans des couleurs naturalistes pour dissimuler les matériaux de base. Dans le passé, elle a été attribuée à Ghiberti et à d’autres maîtres, dans l’idée qu’elle se situait à la fin de leur production d’images de dévotion au cours des deuxième et troisième trimestres du Quattrocento. Il y a presque autant d’opinions différentes qu’il y a eu d’experts, dont Darr & Bostrom (voir Littérature connexe) donnent une liste utile. Ce n’est que dans les années 1920 que des doutes sont apparus, Schottmüller (1922) plaidant pour les années 1470, tandis qu’une dizaine d’années plus tard, Venturi (1935) associait la composition à Andrea Sansovino, avec une date d’environ 1500. Darr déclare que « l’attribution n’est pas convaincante, mais la datation a dû être inspirée par les traits classiques de la Madone et l’exubérance plastique de la draperie et de la tête de l’Enfant »
L’éminent spécialiste contemporain de la sculpture florentine, Giancarlo Gentilini, en 1999 a « proposé que la résolution
inhabituelle de la manche droite de la Madone puisse suggérer une datation de la fin du XVe siècle ou même du début du XVIe siècle »
Entre-temps, la technologie moderne a été mise à contribution et certaines des terres cuites ont été datées approximativement par le processus de thermoluminescence. Parmi celles qui se sont révélées « erronées » figure la deuxième version de Detroit (21.193) : selon Daybreak Systems, elle ne date que d’un siècle environ. La terre cuite ici présente a été datée en 2015 par le laboratoire d’Oxford, entre trois et cinq cents ans, mais même cela exclut qu’elle ait quelque chose à voir directement avec Ghiberti, car cela la fait dater après 1515 au plus tôt.
Si l’on accepte cette hypothèse et que l’on examine l’observation de Gentilini concernant « la résolution inhabituelle de la manche droite », on se concentre sur les efforts d’autres artistes de la même période ou plus tard : même Michel-Ange entre en ligne de compte. Si l’on considère ses nombreuses madones sculptées dans le marbre, la Madone de Bruges de 1505 laisse entrevoir le traitement qu’il réservait à ces détails banals de la mode ou de sa propre imagination. L’aspect du bouton, qui crée une traction en forme de V dans le tissu épais qu’il fixe autour de son poignet, et l’évasement du tissu de l’ourlet de cette manche, plus loin contre son front, indiquent une disposition similaire à celle de notre terre cuite.
Un traitement similaire du bas de la manche et du poignet, avec une fente nette vers le haut à partir du poignet et une ligne de couture s’étirant plus loin vers le coude, se retrouve dans la statue de MichelAnge de La vie contemplative, sculptée en 1542 pour compléter le Tombeau du pape Jules II.
Si l’on se tourne ensuite vers ses peintures, et en particulier vers le plafond de la chapelle Sixtine, avec son vaste répertoire de motifs, on trouve d’autres indices. La recherche de manches et de manchettes correspondant à la représentation inhabituelle de la terre cuite révèle des parallèles fascinants qui corroborent les sentiments de Gentilini quant à la date probable de ces détails et donc de l’ensemble de la sculpture. La manchette du prophète Joël montre les extrémités de la manchette fendue qui s’écartent de chaque côté et une couture possible qui remonte le long de la manche. En outre, le détail d’une demi-manche portée par l’une des ancêtres féminines du Christ - dont l’ourlet est souligné par une rangée de points de suture dans un morceau de tissu plié et cousu - est un exemple de la préoccupation de Michel-Ange, même pour de tels détails, afin de « donner vie » à ses représentations des personnages bibliques.
La fascination presque incroyable de Michel-Ange pour ces détails de mercerie se retrouve toutefois dans l’extraordinaire costume imaginaire
de la Sibylle libyenne. Son épais vêtement extérieur jaune, ourlé de gris clair et bordé d’un motif de corde dorée - peut-être du fil d’orest fendu sur le côté et n’est retenu que par une lanière serrée autour de la taille, juste en dessous de la poitrine. La forme arrondie du coin supérieur extérieur du vêtement est très proche de la petite manchette de la veste de la Vierge sur notre relief en terre cuite.
Ces observations spécifiques tendent à indiquer que la composition date bien de la Haute Renaissance, peut-être entre 1515 et 1525 environ. Il reste à l’érudition à déterminer un auteur possible, parmi la pléthore de sculpteurs qualifiés spécialisés dans la fabrication de terre cuite dans le quartier Oltr’Arno de Florence, tels que Sandro di Lorenzo di Smeraldo (1483- c.1554 ?), anciennement connu sous le nom de Maître des enfants turbulents (voir Lorenzo Principi, The Master of the Unruly Children) : River God and Bacchus, cat. exh., Trinity Fine Art, Londres 2016 - suivant les indications précédentes de Charles Avery, Fingerprints of the Artist : European Terra-cotta Sculpture from the Arthur M. Sackler Collection, New York / Washington D.C., 1981, pp. 46-49, no. 9).
Nous remercions Dr Charles Avery pour la rédaction de cette notice.
En bois peint à décor polychrome de bouquets inscrits dans des réserves parmi de rinceaux de feuillage, la façade ouvrant par deux portes et découvrant un intérieur muni d’étagères ; restaurations et retouches au décor
H. : 199,5 cm (78 ½ in.) ; l. : 118 cm (46 ½ in.) ; P. : 49 cm (19 ¼ in.)
An Uzes polychrome painted 18th century cupboard
1 500 - 2 000 €
En hêtre mouluré, sculpté et anciennement laqué, à décor de fleurettes et rinceaux, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de tapisserie d’Aubusson du XVIIIe siècle à motif polychrome de perroquets dans un entourage animé de volutes fleuries, portant une estampille apocryphe A. CRIAERD et poinçon JME au dos
H. : 94 cm (37 in.)
l. : 66 cm (26 in.)
Provenance :
Vente à Lucerne, le 16 octobre 1999, lot 1043 ; Acquis au cours de cette dernière ; Puis par provenance au propriétaire actuel.
A set of four Louis XV carved beechwood fauteuils a la reine, bearing a spurious stamp by Antoine Criaerd
3 000 - 5 000 €
En noyer mouluré et sculpté, dessus de marbre Brocatelle d’Espagne, la ceinture ouvrant par deux tiroirs latéraux, les pieds cambrés terminés par des sabots de capridé
H. : 77 cm (30 ¼ in.)
l. : 134,5 cm (53 in.)
P. : 65 cm (25 ½ in.)
Provenance :
Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 9 juillet 2010, lot 133 ; Acquise au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
A Louis XV regional carved walnut center table
2 000 - 3 000 €
En placage d’amarante et satiné, ornementation de bronze ciselé et doré en partie rapportée, dessus de marbre brèche d’Alep restauré, la façade de forme mouvementée ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs, estampillée
I.C SAUNIER et poinçon de jurande JME sur les deux montants intérieurs ; petits accidents et manques au placage
H. : 86 cm (33 ¾ in.)
l. : 129 cm (50 ¾ in.)
P. : 64 cm (25 ¼ in.)
Jean-Charles Saunier, reçu maître en 1743
Provenance :
Acquise auprès de la Galerie Moufflet, Cannes, le 3 décembre 1994 ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
A Louis XV gilt-bronze mounted, amaranth and satinwood commode, stamped by Jean-Charles Saunier
2 000 - 3 000 €
En ronce de noyer et marqueterie florale de bois fruitiers, comprenant six chaises et un fauteuil, reposant sur des pieds en griffe enserrant une boule à l’avant et en sabre à l’arrière réunis par une entretoise en H, garniture à châssis de damas de soie floral sur fond crème ; on y joint un fauteuil au modèle ensuite ; petits accidents
Dimensions (chaises) :
H. : 111,5 cm (43 ¾ in.)
l. : 55 cm (21 ½ in.)
Dimensions (fauteuils) :
H. : 111 cm (43 ¾ in.)
l. : 74,5 cm (29 ¼ in.) (8)
Provenance :
Vente à Nice, le 26 février 1994, lot 124 (suite de six chaises et un fauteuil) ;
Acquise au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
A Dutch Rococo style burr-walnut and floral marquetry dining hall set comprising a set of six side chairs and one armchair, together with an armchair of the same model en suite
1 500 - 2 000 €
En marqueterie florale de corne teintée sur fond de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, le cadran en émail blanc avec chiffres romains pour les heures et arabes pour les cinq minutes, aiguilles en laiton ajouré, mouvement rectangulaire à deux corps de rouage, échappement verge horizontal, balancier simple, suspension à fil de soie, le cadran et le mouvement signés ‘Joffroy à Besançon’ ; restaurations à la caisse
H. : 123 cm (48 ½ in.) ; l. : 35 cm (13 ¾ in.) ; P. : 22,5 cm (8 ¾ in.)
Bibliographie comparative : C. Sandoz, Les Horloges et les maîtres horlogeurs à Besançon, 1905, p. 70.
A Louis XV gilt-bronze mounted, tinted horn and brass cartel and its wallbracket, the dial and the movement signed ‘Joffroy a Besançon’
3 000 - 5 000 €
En porcelaine Imari japonais de la fin du XVIIIe siècle, monture de bronze ciselé et doré de style Louis XV, à décor de paysages dans des cartouches sur fond bleu, le couvercle surmonté d’une graine rocaille, les anses en forme de tête de satyre, reposant sur une terrasse à décor d’agrafes de feuillage ; deux couvercles restaurés, fels de cuisson
H. : 67 cm (26 ¼ in.)
l. : 44 cm (17 ¼ in.)
Provenance : Ancienne collection du Château de Malicorne.
A pair of gilt-bronze mounted and porcelain vases, the Imari Japanese porcelain late 18th century, the mounts Louis XV style
3 000 - 4 000 €
XV
En bois sculpté et peint gris, le dossier de forme corbeille, reposant sur six pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de tissu à motif géométrique polychrome sur fond orange et rose ; petits accidents
H. : 83 cm (32 ¾ in.)
l. : 130 cm (51 ¼ in.)
A Louis XV carved grey painted sofa
3 000 - 5 000 €
En placage d’amarante, ornementation de bronze ciselé et redoré au C couronné, dessus de marbre rouge de Rance restauré, la façade ouvrant par quatre tiroirs sur trois rangs, les montants arrondis et cannelés ; petits accidents et restaurations au placage
H. : 86 cm (33 ¾ in.)
l. : 123,5 cm (48 ½ in.)
P. : 63 cm (24 ¾ in.)
Le poinçon au C couronné fût apposé sur les ouvrages en bronze entre mars 1745 et février 1749
A Louis XV gilt-bronze mounted and amaranth commode
2 000 - 3 000 €
LOUIS XV
En noyer mouluré et sculpté, l’assise cannée, reposant sur cinq pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de cuir havane
H. : 87 cm (34 ¼ in.)
l. : 74 cm (29 ¼ in.)
A Louis XV carved walnut fauteuil de bureau
3 000 - 5 000 €
En bronze argenté, le fût à décor de jeune satyre retenant un bouquet à deux bras de lumière ; petits accidents
H. : 59 et 62 cm (23 ¼ and 24 ½ in.)
l. : 33 et 32 cm (13 and 12 ½ in.)
A pair of Regence style silvered-bronze two-branch wall-lights
1 000 - 1 500 €
En acajou, le plateau basculant et découvrant un intérieur muni de trois compartiments, la façade ouvrant par deux tiroirs, les côtés munis de poignées en bronze, les pieds cambrés
H. : 75 cm (29 ½ in.)
l. : 50 cm (19 ¾ in.)
P. : 33 cm (13 in.)
A Louis XV mahogany mechanical table en chiffonniere
3 000 - 5 000 €
Estampille de Jean-Baptiste Lebas
En noyer mouluré et sculpté, le dossier et la ceinture à décor en relief de bouquet fleuris parmi de nœuds de ruban, les épaulements à motif de chutes fleuries, les supports d’accotoirs en coup de fouet, les pieds cambrés, garniture de tissu à décor floral polychrome sur fond crème, estampillé LEBAS sous la traverse arrière ; restaurations, traces de vers H. : 101 cm (39 ¾ in.)
l. : 80 cm (31 ½ in.)
Jean-Baptiste Lebas, reçu maître en 1756
A Louis XV carved walnut fauteuil a la reine, stamped by Jean-Baptiste Lebas
1 000 - 1 500 €
Une paire de fauteuils du même modèle s'est vendue chez Artcurial Paris, le 10 juillet 2024, lot 333.
Tenture de l’Histoire de Diane : Diane et Apollon tuent les enfants de Niobé
En laine, représentant Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé dans un paysage arboré, la bordure ornée de motifs floraux ; réduite en hauteur, restaurations
Dimensions : 235 × 424 cm (92 ½ × 167 in.)
An Aubusson mythological tapestry, History of Diana, 17th century
1 500 - 2 000 €
En marbre des Flandres, le plateau soutenu par deux montants à décor de coquilles ; restaurations
H. : 96,5 cm (38 in.)
l. : 209,5 cm (82 ½ in.)
P. : 45,5 cm (18 in.)
A Louis XV style marble console
3 000 - 5 000 €
De forme rectangulaire, à décor central d’armoiries d’alliance probablement des familles Quaglia-Piuma (PiémontGênes) sur fond noir, la bordure à décor de chimères et personnages parmi des volutes feuillagées, soutenu par un montant de forme balustre d’époque postérieure formant table de milieu
Dimensions (plateau) :
80 × 111 cm (31 ½ × 43 ¾ in.)
Dimensions (piétement) :
H. : 78 cm (30 ¾ in.)
l. : 45 cm (17 ¾ in.)
A late 17th-early 18th century scagliola top, with the coat of arms probably of the family Quaglia-Piuma, on a later stand forming center table
4 000 - 6 000 €
❍ 223
D’après l’Antique, Francesco Formigli (1682-1769)
Mercure
Figure en bronze
Reposant sur une base rectangulaire entièrement moulée
H. : 33 cm (13 in.)
Bibliographie comparative : E. Schmidt, L. Goldenberg Stoppato, Plasmato dal fuoco: La scultura in bronzo nella Firenze degli ultimi Medici, exh. cat., Gallerie degli Uffizi, Florence, 2019, pp. 314-315, 558-561.
A bronze figure of Mercury, after the Antique, Francesco Formigli (1682-1769)
6 000 - 8 000 €
Une liste de bronzes commandés par Filippo Martelli (1655-1734) en 1734 fait état de dix bronzes réalisés par le sculpteur florentin Francesco Formigli. Il est intéressant de noter que parmi ces bronzes figure « Una figura in bronzo, che rappresenta un Mercurio » (Schmidt et al. op. cit.). Nous pouvons rapprocher notre bronze avec le Faune dansant de Formigli et l’Apollon Sauroktonodu tous deux conservés au Museo di Casa Martelli, à Florence (inv. n°. 89 et 72-73) et publiés dans Schmidt (op. cit.).
Attribuée à Pietro Simoni da Barga (active c. 1571-1589), fin du XVIe siècle
Bacchus
Figure en bronze
Reposant sur une base circulaire entièrement moulée et un socle en bois noirci d’époque postérieure
H. : 28 cm (11 in.)
Bibliographie comparative :
G. de Nicola, Notes on the Museo Nazionale of Florence- II, The Burlington Magazine, vol. XXIX, December, 1916, pp. 363-73.
W.L. Hildburgh. A Note on Some Small bronzes by Pietro da Barga, The Burlington Magazine, vol. XXXVII, no. 209 August,1920, pp. 78-9 and 83.
A.M. Massinelli, I bronzi dello stipo di Cosimo I de’ Medici Antichità Viva, vol. 26, 1987.
Le Collezioni del Museo Nazionale di Napoli, Rome, 1989, pp. 174 – 75, figs. 138-39.
J. Pope-Hennessy, Italian Renaissance Sculpture, 4th edn, London, 1996.
A bronze figure of Bacchus, attributed to Pietro Simoni da Barga (active c. 1571 – 1589), late 16th century
6 000 - 8 000 €
Le bronze ici présent de Pietro Simoni Da Barga est une variante d’une autre œuvre du sculpteur conservée au Museo Nazionale de Bargello, à Florence (inv. no. 383), représentant Bacchus avec deux grappes de raisin, l’une tenue en l’air et l’autre au-dessus d’une panthère couchée sur le sol. Notre version diffère de celle du Bargello par l’absence de panthère et l’ajout d’un pagne. Les deux moulages pourraient provenir de deux satyres antiques, aujourd’hui conservés au Museo Nazionale di Napoli (inv. nos. 6331, 6332), qui se dressent sur la pointe des pieds, tenant des grappes de raisin et des tazzas. Ils faisaient autrefois partie de la collection Farnèse, alors à Rome, et c’est là que Da Barga les aurait vus. Il est donc tout à fait possible que Da Barga se soit inspiré d’une source aujourd’hui perdue, ou qu’il ait réalisé cette œuvre à partir d’un assemblage d’autres exemples du monde antique (De Nicola, 1916, p. 370).
Les sources contemporaines désignent Da Barga comme « Scultore di Sua Signoria Illustrissima » - ou Sculpteur de son Éminence (op. cit., p. 369). En effet, les amateurs de la sculpture du XVIe siècle connaissent surtout le sculpteur comme l’artiste qui, entre 1571 et 1588, a réalisé environ 24 magnifiques versions en bronze à petite échelle d’œuvres antiques vénérées pour le cardinal Ferdinand Ier de Médicis. Ces œuvres devaient être exposées dans un cabinet, commandé par le cardinal au peintre Jacopo Zucchi vers 1576. Le cabinet n’a pas survécu au XVIIIe siècle et 12 des statuettes ont été transférées à Florence en 1769 (Massinelli, 1987, pp. 57 - 58). Ferdinando était un collectionneur vorace d’antiquités et intégra les célèbres collections Della ValleCapranica dans les siennes. Cependant, certaines œuvres, comme l’Hercule de Farnèse et le Laocoon, étaient trop célèbres et trop précieuses pour que le cardinal puisse se les procurer. C’est peut-être ce qui a incité Ferdinando à commander à Da Barga une série d’œuvres inspirées de ses antiquités préférées qui ne faisaient pas partie de sa collection. Les œuvres réalisées par Da Barga mesurent toutes environ 30 cm et certaines d’entre elles sont répertoriées dans les « Inventari di Guardaroba » des Médicis de 1571 à 1588.
225
En bois laqué vert et en partie doré, la façade ornée au centre d’un mufle de lion flanqué de rinceaux fleuris, les pieds en griffe enserrant une boule ; accidents et restaurations, traces de vers
H. : 79,5 cm (31 ¼ in.)
l. : 43 cm (16 ¾ in.)
P. : 19 cm (7 ½ in.)
An Italian parcel-gilt and green lacquered cartel, first half of the 18th century
2 000 - 3 000 €
En bronze ciselé et redoré, le cadran rapporté signé «Antide Janvier / A PARIS», inscrit dans un boîtier flanqué d’une bacchante et d’un putto, le socle en marbre blanc ceint d’un rang de perles et orné d’un bas-relief représentant une scène de bacchanale, reposant sur six pieds toupies
H. : 51 cm (20 in.)
l. : 44 cm (17 ¼ in.)
P. : 18 cm (7 in.)
A Louis XVI gilt-bronze and white marble mantel clock
3 000 - 5 000 €
❍ 227
Jean Del Cour (1627-1707), Flandres, vers 1680
Vierge Immaculée / Immaculée d’Herckenrode
Figure en bois sculpté et doré
Reposant sur une base entièrement sculptée de forme rectangulaire
H. : 46 cm (18 ¼ in.)
Bibliographie comparative: R. Lesuisse, Le Sculpteur Jean Del Cour, 1953, p. 110, pl. 49.
A giltwood figure of the Madonna Immaculata, Jean Del Cour (1627-1707), Flemish, circa 1680
5 000 - 8 000 €
Jean Del Cour (1631-1707) débute son apprentissage auprès du moine chartreux Arnold Henrand. Il s’installe à Rome en 1648 ou il restera une dizaine d’années et devient l’élève de Bernini. De retour dans son pays natal, il créé son propre atelier liégeois en 1657. Une grande partie de son œuvre a été commandée par le clergé du princeévêché de Liège. Artiste aux multiples talents, capable de travailler divers matériaux tels que le grès, le marbre, le bronze ou le bois comme notre figure ici présente. La draperie émotionnelle et gracieuse qui caractérise l’œuvre de cet important maître baroque montre clairement l’influence de Gian Lorenzo Bernini, qui, pendant ses voyages et ses études à Rome en 1664, était tuteur à la prestigieuse école de l’Accademia di San Luca à Rome.
Le modelé de notre figure est souple et complet et en tout point similaire à la terre cuite de Del cour conservée à Liège au musée Grand Curtius. Ces deux figures de l'Immaculée Conception en terre cuite et en bois préfigurent une statue en marbre réalisée pour l’abbaye d’Herkenrode vers 1681.
Estampille de Jean-Baptiste Cresson
En bois sculpté, laqué crème et en partie doré à décor de cartouches et rinceaux, les pieds cambrés, garniture de velours à décor floral sur fond vert, estampillés I.B. CRESSON sous la traverse arrière ; accidents, manques et restaurations,
H. : 97 cm (38 ¼ in.)
l. : 66 cm (26 in.)
Jean-Baptiste Cresson, reçu maître en 1741
A pair of Louis XV parcel-gilt and cream lacquered armchairs, stamped by Jean-Baptiste Cresson
1 500 - 2 000 € ▲ 229
Trace d’estampille, probablement Denis Louis Ancellet
En placage de bois de rose, filets de charme teinté vert, ornementation de bronze ciselé et doré, la ceinture ouvrant par une tablette coulissante formant écritoire et un tiroir latéral, les montants galbés réunis par une tablette d’entrejambe, trace d’estampille, probablement D.L.ANCELLET sous la traverse arrière ; petits accidents et usures au vernis
H. : 65 cm (25 ½ in.)
l. : 39 cm (15 ½ in.)
P. : 25 cm (9 ¾ in.)
A Louis XV gilt-bronze mounted, satinwood and tulipwood writing table, possibly stamped by Denis-Louis Ancellet
700 - 1 000 €
❍ 230
Entourage de Ferdinando Tacca (1619-1686), fin du XVIIe siècle
Probablement le portrait d’Henri IV en archer habillé à la Turque
Figure en bronze et bronze doré
Reposant sur une base carrée en marbre d’époque postérieure
H. : 24,5 cm (9 ¾ in.)
H. (totale) : 31 cm (12 ¼ in.)
Bibliographie comparative : The Ottoman Turks in Sixteenth Century French Diplomacy, The Sixteenth Century Journal, Winter, 1985, Vol. 16, No. 4 (Winter, 1985), pp. 451-470.
Paris, Musée du Louvre, Les Bronzes de la Couronne, 12 April - 12 July, 1999, no 28, p. 79.
A bronze and gilt-bronze portrait probably of Henri IV as an archer in Turkish dress, circle of Ferdinando Tacca (1619-1686), late 17th century
10 000 - 15 000 €
La mode turque a eu un impact significatif en Europe au XVIIe siècle, en particulier pendant la période de l’Empire Ottoman, qui était à son apogée. Cette influence s’est manifestée à travers l’art. De nombreux artistes européens ont représenté des figures en tenue orientale, portant des vêtements turcs notamment les caftans et les turbans comme le bronze ici présent. Ferdinando Tacca (1619-1686), sculpteur florentin du XVIIe siècle, a certainement été influencé par cette mode dans la création de ses œuvres. Ses sculptures se distinguent par une expressivité intense et un sens du mouvement.
Les aristocrates, notamment en France et en Angleterre, ont adopté des éléments de la mode turque pour montrer leur richesse et leur goût cosmopolite. Ces œuvres témoignent de
l’intérêt croissant pour les cultures non européennes et reflètent un intérêt pour l’exotisme et le statut social. Henri IV, qui a régné de 1589 à 1610, était fasciné par la mode turque et l’exotisme qui l’accompagnait. Bien qu’il soit surtout connu pour sa politique de réconciliation et ses efforts pour unir un royaume divisé, il avait un goût prononcé pour les arts et les modes étrangères, y compris la mode ottomane.
Dans l’inventaire des bronzes de la Couronne sous le numéro 28 il est mentionné une figure en bronze représentant un Turc, aui tire à l’arc, habillée à la façon turque ayant un turban (21,6 cm), montrant ainsi l’intérêt de la cour pour la mode. Le bronze est non localisé mais devait certainement ressembler à notre bronze.
Italie, XVIe-XVIIe siècle
Saint Jérôme
Relief en marbre
Reposant sur un socle en bois d’époque postérieure
Dimensions : 11,5 × 8 cm (4 ½ × 3 ¼ in.)
A carved marble relief depicting Saint Jerome at study, Italian, 16th-17th century
5 000 - 8 000 €
D’après l’Antique, France, XIXe siècle
Profils de Mercure et Minerve
Paire de médaillons en bronze et bronze doré
Enchâssé dans un cadre en bronze doré ciselé de palmettes
D: 13,5 cm (5 ¼ in.)
A pair of bronze and gilt-bronze medalions depicting the profiles of Mercury and Minerva, after the antique, France, 19th century
400 - 600 €
En noyer mouluré et sculpté, à décor d’urnes fleuries, griffons adossés et chimères parmi des volutes feuillagées et des frises perles, les chapiteaux d’ordre corinthien et les socles d’époque postérieure
H. : 115,5 cm (45 ½ in.)
l. (chapiteau) : 19,5 cm (7 ¾ in.)
l. (socle) : 20 cm (7 ¾ in.)
A pair of 17th century carved walnut columns, probably Italian, the capitals and the stands later
800 - 1 000 €
À fond bleu turquoise, muni de deux anses en forme de masque de sature feuillagé, la base et le col ornés de couronnes de lauriers ; l’un accidenté et anciennement restauré
Marqué : Th. DECK
H. : 72,5 cm (28 ½ in.)
A pair of late 19th century gilt-bronze mounted and earthenware vases, by Theodore Deck, circa 1870-80
3 000 - 5 000 €
En bois sculpté, laqué gris et en partie doré, dessus de bois peint à l’imitation du marbre, la ceinture ornée d’une frise à décor de pampres et feuilles de chêne, soutenue par un montant fuselé et cannelé terminé par un piètement tripode et un contre-socle d’époque postérieure ; petits accidents et manques, renforts sous le piètement
H. : 101 cm (39 ¾ in.)
D. : 43 cm (17 in.)
An Italian Neoclassical parcel-gilt and grey lacquered stand
600 - 800 €
Travail probablement Piémontais
En bois sculpté et relaqué crème, dessus de marbre rouge de Rance restauré, la ceinture à motif d’oves, rosaces inscrites dans une frise d’entrelacs feuillagés, rais-de-cœur et perles, soutenue par quatre montants fuselés à cannelures rudentées de tiges d’asperges surmontés d’un carquois et réunis par une double entretoise à décor d’arcs entrelacés ; petits accidents et manques, la traverse arrière refaite
H. : 87,5 cm (34 ½ in.)
l. : 107,5 cm (42 ¼ in.)
P. : 60 cm (23 ½ in.)
An Italian cream lacquered demi-lune console, second half of the 18th century, probably Piedmontese
1 000 - 1 500 €
237
Quadrangulaire, reposant sur quatre pieds en forme de têtes d'animaux, la panse à décor de têtes de taotie sur fond de clous, les anses en forme de "U" inversé, monture en bronze ciselé et doré de style Louis XVI, deux étiquettes imprimées inscrites "ADER PICARD TAJAN 553" et "MONACO DIM. 14 MARS 44 ADER TAJAN"; les pieds réduits, la prise du couvercle manquante, petites restaurations
H. : 30,8 cm (12 ¼ in.)
L.: 15,5 cm (6 ¼ in.)
l. : 26 cm (10 ¼ in.)
Provenance : Vente Ader-Picard-Tajan, selon une étiquette au revers.
A gilt-bronze mounted and turquoise glazed censer, Ding, China, Qing dynasty, Kangxi period (1622-1722), the mounts Louis XVI style
4 000 - 6 000 €
En tôle dorée, à cinq bras de lumière sur deux niveaux, à décor de rinceaux fleuris ; anciennement électrifiées ; petits accidents et restaurations
H. : 115 cm (45 ¼ in.)
l. : 63 cm (24 ¾ in.)
A pair of Italian Baroque style gilttole five-branch wall-lights
500 - 800 €
En bois sculpté, relaqué jaune et redoré, comprenant une suite de six chaises cannées et une paire de fauteuils, à décor de cartouches rocaille et rinceaux feuillagés, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé, muni de galettes en cuir havane usées ; accidents et manques, restaurations, traces de vers
Dimensions (chaises) :
H. : 96 cm (37 ¾ in.)
l. : 49 cm (19 ¼ in.)
Dimensions (fauteuils) :
H. : 97 cm (38 ¼ in.)
l. : 63 cm (24 ¾ in.) (8)
A Louis XV parcel-gilt and yellow lacquered dining hall set including six caned chairs and two armchairs
1 500 - 2 000 €
▲
En acajou et palissandre, reposant sur des pieds en griffe, garniture de damas de soie à motif rayé bleu clair et saumon, munie de deux traversins et de neufs coussins dépareillés ; petits accidents, usures à la garniture
H. : 89 cm (35 in.)
l. : 220 cm (86 ½ in.)
P. : 60,5 cm (23 ¾ in.)
An English mahogany and rosewood meridienne, 19th century
700 - 1 000 €
FIN DE LA COLLECTION
241
En acajou, placage d’acajou, à trois plateaux dont le supérieur en marbre lumachelle, les autres cannés, flanqués de montants en balustre terminés par des roulettes ; petits accidents
H. : 73,5 cm (30 in.)
l. : 51,5 cm (51 ¼ in.)
P. : 38 cm (15 in.)
A pair of English Victorian mahogany three-tier etageres
2 000 - 3 000 €
242
D’URNES MONTÉES DE STYLE NÉOCLASSIQUE, TRAVAIL PROBABLEMENT ANGLAIS
En spath-fluor, monture de bronze ciselé et doré, le corps flanqué d’anses à décor de tête de vestale, la panse à motif de palmettes et feuillage stylisé, le socle à section carrée terminé par des pieds en boule aplatie, gravées « 6245 » sous la base ; petits accidents et restaurations, anciennement probablement munies de couvercles
H. : 26 cm (10 ¼ in.)
l. : 12 cm (4 ¾ in.)
A pair of Neoclassical style gilt-bronze mounted and blue john urns, probably English
2 000 - 3 000 €
En chêne mouluré, sculpté et anciennement peint, dessus de marbre des Flandres restauré et rapporté, la façade ouvrant par deux vantaux et découvrant un intérieur muni de deux étagères, reposant sur une plinthe ; petits accidents
H. : 91 cm (35 ¾ in.)
l. : 150 cm (50 in.)
P. : 53 cm (20 ¾ in.)
A Louis XV carved oak buffet de chasse, Ile-de-France
2 000 - 3 000 €
En placage d’amarante, bois de rose, palissandre et sycomore façon tabac à décor de marqueterie géométrique, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre rouge de Rance restauré, la façade ouvrant par deux portes et découvrant un intérieur en palissandre muni de quatre étagères, estampillé DELORME sur les deux montants arrière ; restaurations au placage
H. : 114,5 cm (45 in.)
l. : 61,5 cm (24 ¼ in.)
P. : 36,5 cm (14 ¼ in.)
Adrien Delorme, reçu maître en 1748
Provenance :
Acquis auprès de la Galerie Chanel, Paris, le 19 janvier 2010
A Louis XV gilt-bronze mounted, amaranth, tulipwood, rosewood and sycamore meuble a hauteur d’appui, stamped by Adrien Delorme
1 500 - 2 500 €
En bois sculpté et doré, à décor de feuilles de chêne et pampres ; la glace d’époque postérieure
Dimensions : 113 × 85 cm (44 ½ × 33 ½ in.)
A Louis XV giltwood mirror
1 500 - 2 500 €
Estampille de Pierre Roussel
En placage de bois de rose, bois de violette, amarante et filets de bois clair, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, dessus de marbre des Flandres, la façade ouvrant par deux tiroirs, reposant sur des pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillée P. ROUSSEL et poinçon de jurande JME sur le montant avant droit ; restaurations au placage
H. : 85 cm (33 ½ in.)
l. : 114 cm (44 ¾ in.)
P. : 57 cm (22 ½ in.)
Pierre Roussel, reçu maître en 1745
Provenance :
Acquise auprès de la Galerie Lawrence Antiquités, le 13 mars 2010.
A Louis XV gilt-bronze mounted tulipwood, kingwood and amaranth commode, stamped by Pierre Roussel
4 000 - 6 000 €
LOUIS XVI
En bois sculpté, peint crème et rechampi bleu clair, le dossier ajouré de forme lyre, reposant sur des pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de velours bleu clair usée
H. : 94 cm (37 in.)
l. : 43 cm (17 in.)
Provenance :
Vente Artcurial Paris, le 5 décembre 2017, lot 193 ; Acquises au cours de cette dernière par les propriétaires actuels.
A set of eight Louis XVI style cream and light blue painted side chairs
1 000 - 1 500 €
LOUIS XV
En bois sculpté, laqué crème et en partie doré, à décor de coquilles et rinceaux, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé, muni d’un coussin en velours bleu ; renforts en ceinture
Dimensions (avec coussin) :
H. : 49 cm (19 ¼ in.)
l. : 47 cm (18 ½ in.)
Provenance :
Vente Artcurial Paris, les 16-17 décembre 2019, lot 144 ; Acquis au cours de cette dernière par les propriétaires actuels.
A Louis XV parcel-gilt and cream lacquered stool
700 - 1 000 €
▲ 249
XV
En merisier et filets d’ébène, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, la ceinture ouvrant par un tiroir latéral, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze ; restaurations
H. : 66 cm (26 in.) ; l. : 35 cm (13 ¾ in.) ; P. : 27 cm (10 ½ in.)
Provenance :
Acquise auprès de la galerie Gilles Linossier.
A Louis XV gilt-bronze mounted cherry wood and ebony occasional table
1 000 - 1 500 €
250
TABOURET ITALIEN DU MILIEU DU XVIIIe SIÈCLE
Travail probablement piémontais
En bois laqué crème et en partie doré, à décor de ruban tors et feuilles de chêne, les pieds cambrés, muni d’une galette à décor brodé floral polychrome sur fond crème ; renforts en ceinture
H. : 47 cm (18 ½ in.)
l. : 45 cm (17 ¾ in.)
Provenance : Vente Sotheby’s Londres, le 25 novembre 2009, lot 173 ; Acquis au cours de cette dernière par les propriétaires actuels.
An Italian parcel-gilt and cream lacquered stool, mid-18th century, probably Piedmontese
800 - 1 200 €
▲ 251
Trace d’estampille
En placage de bois de rose dans des réserves d’amarante et filets de bois clair, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade ouvrant par deux portes vitrées, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, trace d’estampille illisible et poinçon de jurande JME sur la traverse haute gauche du dessus
H. : 211 cm (83 in.) ; l. : 136 cm (53 ½ in.) ; P. : 41,5 cm (16 ¼ in.)
A Transitional gilt-bronze mounted, tulipwood and amaranth bookcase, indistinctly stamped
5 000 - 8 000 €
En bois sculpté et redoré, reposant sur des pieds fuselés et cannelés, garniture de damas à décor floral polychrome sur fond crème ; petits accidents et manques à la dorure
H. : 41,5 cm (16 ¼ in.)
l. : 34 cm (13 ¼ in.)
A pair of Louis XVI giltwood stools
1 000 - 1 500 €
Estampille de Jean-Baptiste Boulard
En bois sculpté et laqué gris, le dossier en anse de panier, reposant sur des pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de cotonnade à décor floral polychrome sur fond crème, estampillée J.B. BOULARD sur la traverse antérieure ; petits accidents et manques
H. : 95,5 cm (37 ½ in.)
l. : 76 cm (30 in.)
Jean-Baptiste Boulard, reçu maître en 1755
Provenance :
Acquise auprès de la Galerie Gildas Guédel, le 4 novembre 2004.
A Louis XVI grey lacquered bergere a la reine, stamped by Jean-Baptiste Boulard
2 000 - 3 000 €
▲ 255
COMMODE DE LA FIN DU XVIIIe SIECLE, VERS 1790
En acajou, placage d’acajou et ébène, ornementation de laiton doré, dessus de marbre bleu Turquin rapporté, la façade ouvrant par six tiroirs sur trois rangs, flanquée de montants en colonne détachée, reposant sur des pieds fuselés et cannelés ; le placage éclairci par le soleil
H. : 97 cm (38 ¼ in.)
l. : 132 cm (52 in.)
P. : 60 cm (23 ¾ in.)
Provenance :
Vente Sotheby’s Paris, le 10 novembre 2009, lot 232 ; Acquise au cours de cette dernière par les propriétaires actuels.
A late 18th century gilt-brass mounted, ebony and mahogany commode, circa 1790
3 000 - 5 000 €
Estampille de Louis Foureau
En vernis européen à décor or de chinoiseries sur fond noir, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, dessus de marbre blanc veiné, la façade ouvrant par un tiroir, un abattant et trois tiroirs en partie basse, flanquée de montants à pans coupés, estampillé L. FOUREAU et poinçon de jurande JME sur le montant avant gauche ; restaurations au décor
H. : 143 cm (56 ¼ in.)
l. : 66 cm (30 ½ in.)
P. : 38,5 cm (15 ¼ in.)
Louis Foureau, reçu maître en 1755
Provenance : Acquis auprès de la Galerie Chanel, Paris, le 16 mars 2011
A Louis XVI gilt-bronze mounted and japanned secretaire a abattant, stamped by Louis Foureau
2 500 - 4 000 €
Estampille de Pierre Bernard
En bois sculpté et laqué blanc, à décor de ruban tors et canaux, les pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de velours gaufré bleu à décor floral, estampillée P.BERNARD sous la traverse antérieure ; munie de traversin
H. : 94,5 cm (37 in.)
l. : 66,5 cm (26 in.)
Pierre Bernard, reçu maître en 1766
Provenance :
Vente Artcurial Paris, le 5 décembre 2017, lot 192 ;
Acquise au cours de cette dernière par les propriétaires actuels.
A Louis XVI white lacquered bergere, stamped by Pierre Bernard
2 000 - 3 000 €
257
LOUIS XVI
En bronze ciselé et doré, à décor de feuilles d’eau, rais de cœur et perles H. : 28 cm (11 in.)
A pair of Louis XVI gilt-bronze candlesticks
2 500 - 4 000 €
En bronze ciselé et doré, porcelaine dans le style de Sèvres et marbre blanc, le cadran émaillé blanc signé “Planchon /A PARIS”, le mouvement signé “PLANCHON A PARIS” inscrit dans une colonne tronquée, flanquée d’une femme drapée à l’antique retenant un portrait d’Henri IV et d’un enfant jouant avec un chien; petits accidents et manques H. : 46 cm (18 ¼ in.) ; l. : 30 cm (11 ¾ in.) ; P. : 16 cm (6 ¼ in.)
Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p.245, fig. 4.6.4.
A Louis XVI style gilt-bronze, porcelain and white marble allegorical mantel clock
1
En bois sculpté et redoré, les pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de tapisserie au petit point à décor floral polychrome sur brun ; renforts en ceinture
H. : 43,5 cm (17 ¼ in.) ; l. : 48 cm (19 in.) ; P. : 44,5 cm (17 ½ in.)
A Louis XVI giltwood stool
800 - 1 200 €
260
Estampille de Nicolas Virrig
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau découvrant un miroir au revers et deux compartiments latéraux à volets, la façade ouvrant par quatre tiroirs et une tablette coulissante formant écritoire, les pieds fuselés à cannelures rudentées terminés par des roulettes, estampillée VIRRIG sous la traverse arrière ; le placage légèrement éclairci par le soleil
Dimensions (le plateau fermé) : H. : 75,5 cm (29 ¾ in.) ; l. : 96 cm (37 ¾ in.) ; P. : 52 cm (20 ½ in.)
Nicolas Virrig, reçu maître en 1781
Provenance : Acquise auprès de la Galerie Gilles Linossier.
A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany coiffeuse, stamped by Nicolas Virrig
1 500 - 2 000 €
261
En noyer mouluré et sculpté à motif de canaux, les montants du dossier à cannelures rudentées de tiges d’asperge, l’assise circulaire tournante, les pieds fuselés et cannelés, garniture de daim, marque TRB D’APPEL sur une traverse ; renforts en ceinture, restaurations
H. : 86,5 cm (34 in.)
D. : 67,5 cm (26 ½ in.)
Provenance : Ancienne collection Maurice Druon (1918-2009)
A Louis XVI carved walnut revolving armchair
2 000 - 3 000 € ▲ 262
En placage de satiné, bois de rose et bois teinté, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné ceint d’une galerie ajourée, la façade ouvrant par un vantail et trois tiroirs, un plateau se déployant et formant écritoire, trois tiroirs sur deux rangs en partie basse, reposant sur des pieds fuselés à cannelures simulées terminés par des sabots en bronze, estampillé E.AVRIL sur la traverse postérieure ; la porte anciennement ouvrant par un rideau, bronzes manquants dans la partie haute des pieds
H. : 101 cm (39 ¾ in.)
l. : 69,5 cm (27 ¼ in.)
P. : 45 cm (17 ¾ in.)
Étienne Avril, reçu maître en 1774
A Louis XVI gilt-bronze mounted, satinwood and tulipwood bonheurdu-jour, stamped by Etienne Avril
3 000 - 5 000 €
❍ 263
France, XVIIIe siècle
Scène mythologique probablement le Sacrifice d’un bouc à Priape
Bas-relief en terre cuite
Enchâssé dans un cadre en bois sculpté et doré
Dimensions (à vue) : 43 × 19 cm (17 × 7 ½ in.)
Dimensions (avec cadre) : 52 × 43 cm (20 ½ × 17 in.)
A terracotta relief depicting a mythological scene, probably the Sacrifice of a goat to Priape, French, 18th century
4 000 - 6 000 €
264
Estampille de Georges Jacob
En acajou, le dossier renversé à colonnes ajourées, les pieds fuselés à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de velours à décor floral crème, estampillées G.IACOB sous la ceinture ; petits accidents, renforts en ceinture
H. : 89 cm (35 in.)
l. : 44 cm (17 ¼ in.)
P. : 46 cm (18 ¼ in.)
Georges Jacob, reçu maître en 1765
A set of four Louis XVI mahogany chairs, stamped by George Jacob
2 000 - 3 000 €
En bronze patiné, ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé « Galle / Rue Vivienne à Paris » inscrit dans un bloc de pierre simulé flanqué d’un putto, la base ornée au centre d’un bas-relief à décor d’équerre, compas et marteau
H. : 33 cm (13 in.)
l. : 29,5 cm (11 ½ in.)
Bibliographie comparative : P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Âge au XXe siècle, Éditions de l’Amateur, p. 444, Fig. A.
An Empire gilt and patinated bronze mantel-clock, the dial signed by Claude Galle
Une pendule du même modèle s’est vendue chez Artcurial Paris, le 7 novembre 2016, lot 218.
1 500 - 2 000 €
266
En acajou, dessus de marbre bleu turquin restauré ceint d’une galerie ajourée, le plateau basculant, le fût cannelé, reposant sur un piètement tripode terminé par des roulettes ; renforts sous le piètement
H. : 73,5 cm (29 in.)
D. : 65 cm (25 ½ in.)
A Louis XVI mahogany tilt-top gueridon
1 200 - 1 800 €
267
UNE PAIRE DE CHAISES ET UN FAUTEUIL D’ÉPOQUE DIRECTOIRE
Attribués à Georges Jacob et provenant du Château de Fontainebleau
En acajou et placage d’acajou, le dossier ajouré à motif de gerbe, les pieds fuselés à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de velours beige, marques sous la ceinture : « FON » pour le château de Fontainebleau et trois fleurs de lys surmontées d’une couronne royale fermée, les deux chaises numérotées à l’encre noir « F. 2980 », « F. 19764 » « F. 70… », le fauteuil numéroté « F. 2979 », « F. 19764 4 », « F. 70… » ; accidents au dossier d’une des deux chaises, renforts en ceinture
Dimensions (fauteuil) :
H. : 89,5 cm (35 ¼ in.)
l. : 58 cm (22 ¾ in.)
P. : 62 cm (24 ¼ in.)
Dimensions (chaises) :
H. : 89 cm (35 in.)
l. : 44 cm (17 ¼ in.)
P. : 46 cm (18 ¼ in.)
Two Directoire mahogany chairs and one mahogany armchair of the same model, attributed to Georges Jacob and coming from Fontainebleau’s Castle
2 000 - 3 000 € 263
268
GIRANDOLE ANGLAISE DE STYLE GEORGE II
En bois sculpté et en partie doré, bois teinté à l’imitation de l’acajou, à trois bras de lumière, le fronton brisé orné au centre d’un aigle ; petits accidents et manques
Dimensions : 106 × 62 cm (41 ¾ × 24 ½ in.)
A George II style parcel-gilt and faux mahogany three-light girandole
500 - 800 €
269 PAIRE DE CANDÉLABRES D’ÉPOQUE RESTAURATION
En bronze ciselé, patiné et doré, le fût à décor de jeune fille sur l’un et de jeune garçon sur l’autre, les deux habillés à l’antique et retenant une corne d’abondance d’où s’échappe trois bras de lumière en forme de cor de chasse
H. : 60,5 cm (23 ¾ in.)
l. : 19,5 cm (7 ¾ in.)
A pair of Restauration gilt and patinated bronze three-light candelabra
2 000 - 3 000 €
Une paire de candélabres comparable s’est vendue à Fontainebleau le 27 septembre 2015, lot 99.
En bronze ciselé et doré, le couvercle amovible surmonté d’une prise en forme de pomme de pin, le corps flanqué d’anses à décor de satyres, la panse à motif de feuilles de laurier et tiges d’asperge, le piédouche ceint d’un tore de laurier grainé, reposant sur un socle en marbre noir de Belgique ; petits accidents et restaurations
H. : 36,5 cm (14 ½ in.)
l. : 31,5 cm (12 ½ in.)
P. : 16 cm (6 ¼ in.)
A late 18th century gilt-bronze and black marble pot-pourri vase and its cover
3 000 - 5 000 €
Les têtes de satyre en bronze qui ornent les anses de notre exemplaire ne sont pas sans rappeler le travail du bronzier et ciseleur PierrePhilippe Thomire (1751-1843) ; en effet on retrouve des masques de satyre comparables sur une paire de tazza attribuées à Thomire et conservées à la Wallace Collection de Londres ou bien sur un vase monté du Getty Museum également attribué à ce célèbre bronzier (cfr. H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol I, p. 268, fig. 4.9.10 et 4.9.11).
En bois sculpté et doré, dessus de diaspre de Sicile restauré, la ceinture à motif d’oves et grecques, soutenue par un aigle aux ailes déployées parmi des rochers, reposant sur une plinthe en acajou ; petits accidents et manques
H. : 125 cm (49 ¼ in.)
l. : 150 cm (59 in.)
P. : 66,5 cm (26 ¼ in.)
A George II style giltwood and Sicilian diasper console, in the taste of William Kent
2 000 - 3 000 €
En bois laqué crème et en partie doré, à décor de fleurettes et rinceaux de feuillage, le dossier en médaillon, les pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de damas à décor floral polychrome sur fond crème ; petits accidents et manques, renforts en ceinture
H. : 94 cm (37 in.)
l. : 53,5 cm (21 in.)
A set of four Italian parcel-gilt and cream lacquered chairs, late 18th century
1 500 - 2 000 €
En bois laqué gris et en partie doré, à décor de fleurettes et agrafes feuillagées, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de damas à décor floral polychrome sur fond crème, les deux portant des numéros d’inventaire peints à l’encre sous la ceinture ; accidents et manques, renforts en ceinture
H. : 47 cm (18 ½ in.)
l. : 61 cm (24 in.)
A pair of Italian parcel-gilt and grey lacquered stools, mid-18th century
800 - 1 200 €
En bois peint polychrome sur fond jaune et applications en « arte povera » à motif de personnages et volatiles dans un paysage arboré animé d’architectures, la façade ouvrant par deux vantaux découvrant un intérieur muni de six portes autour d’un compartiment central, un abattant découvrant une écritoire et trois tiroirs en partie basse, reposant sur des pieds en boule aplatie, étiquette de transport imprimée au dos inscrite « k. k. Südbahn-Gesellschaft/Von/Nach
Wien (Matzleinsd)/ k.k. priv. Südbahn Gesellschaft/ 20/191(…) » ; petits accidents et manques
Dimensions (fermé) :
H. : 259,5 cm (102 ¼ in.)
l. : 139 cm (54 ¾ in.)
P. : 58 cm (22 ¾ in.)
An Italian polychrome painted and arte povera bureau-cabinet, 19th century
3 000 - 5 000 €
En porcelaine dans le style de Sèvres, XIXe siècle, monture de bronze ciselé et doré de style Louis XVI, les vases de forme bouteille à fond bleu, les anses à motif de têtes de bélier, branches de laurier et grecques, la base circulaire ornée de rosettes, cannelures et frise de postes, le col terminé en lame
H. : 49 cm (19 ¼ in.)
A pair of gilt-bronze mounted and Sevres style porcelain vases, 19th century, the gilt-bronze mounts Louis XVI style
1 500 - 2 000 €
En bois sculpté, laqué crème, rechampi gris et en partie doré, dessus en placage de marbre jaune de Sienne et vert antico, la ceinture soutenue par six montants fuselés ceint de bagues à décor de feuillage stylisé ; petits accidents et manques
H. : 100 cm (39 ½ in.)
l. : 149,5 cm (58 ¾ in.)
P. : 73 cm (28 ¾ in.)
An Italian Neoclassical parcel-gilt, cream and gray lacquered console
3 000 - 5 000 €
FIN DE LA COLLECTION
Dans le goût de Friedrich Bergenfeldt (1768-1822)
En bronze ciselé et doré, à quatre bras de lumière dont les trois latéraux émergeant d’un dauphin, le central issu d’une figure d’Égyptien, le fût reposant sur une base rectangulaire à décor de volutes feuillagées
H. : 70 cm (27 ½ in.)
l. : 36 cm (14 ¼ in.)
A pair of Neoclassical gilt-bronze four-light candelabra, probably Russian, in the taste of Friedrich Bergenfeldt (1768-1822)
3 000 - 5 000 €
Cette élégante paire de candélabres, avec son profil élancé, mêlant des bras de lumière à décor de dauphin autour d’un fût central orné d’un pharaon, n’est sans rappeler la production du célèbre bronzier Friedrich Bergenfeldt (1768-1822), actif à Saint-Petersbourg entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle.
Sa production, qui comprenait lustres, candélabres et vases, est inspirée par les dessins de A.N. Voronikhin.
En effet, le pharaon qui orne le fût de notre paire de candélabres se retrouve sur un certain nombre de dessins de Voronikhin (cfr. I. Sychev, Russian Bronze, Moscow, 2003, p.90) tout comme la référence aux créatures marines, un sujet cher à la production de Bergenfeldt.
Une paire de candélabres d’un modèle très proche au nôtre, également attribuée à Friedrich Bergenfeldt, est passée en vente chez Christie’s Paris, les 4-5 mai 2011, lot 556.
D’après le modèle de Claude Galle (1759-1815)
En bronze ciselé, patiné et doré, le fût à pans coupés terminé par des pieds en griffe, reposant sur une base circulaire ceinte d’une frise à motif de feuilles d’eau
H. : 24,5 cm (9 ½ in.)
D : 12 cm (4 ¾ in.)
Bibliographie comparative : V. Drouget, Fontainebleau La Vraie Demeure des Rois, Swan éditeur, 2015, p.260.
A pair of Empire gilt and patinated bronze candlesticks, after the model by Claude Galle (1759-1815)
1 200 - 1 800 €
Trois paires de flambeaux comparables ont été livrées par Claude Galle à Fontainebleau en 1804 et 1805 (inv. F626, F674 et F1165C).
Une paire parmi elles est aujourd’hui conservé dans la petite chambre à coucher de l’Empereur au Château de Fontainebleau (cfr. V. Drouget, Fontainebleau La Vraie Demeure des Rois, Swan éditeur, 2015, p.260).
EMPIRE
Attribué à Jacob Desmalter
En acajou, placage d’acajou et bois patiné vert, dessus de cuir gainé doré aux petits fers, la ceinture ouvrant par deux tiroirs et deux tablettes coulissantes latérales, les montants à décor de lions adossés de part et d’autre d’un ventail découvrant un compartiment intérieur, la façade ouvrant par trois tiroirs et trois casiers, reposant sur une plinthe ; restaurations, les caissons et la plinthe d’époque postérieure
H. : 79,5 cm (31 ¼ in.)
l. : 161 cm (63 ¼ in.)
P. : 83,5 cm (32 ¾ in.)
Provenance :
Galerie Jacques Perrin, Paris ; Vente Sotheby’s Londres, le 7 décembre 2000, lot 166 ; Acquis au cours de cette dernière par l’actuel propriétaire.
An Empire mahogany and green patinated wood bureau a caissons, attributed to Jacob Desmalter
3 000 - 5 000 €
Ce bureau à caissons est caractéristique des formes architecturées, influencées par l’Antiquité, qui ont été adoptées sous le Consulat et se sont poursuivies à l’époque Empire. Jacob Desmalter est l’un des ébénistes les plus représentatifs de cette période, s’inspirant souvent, dans sa production, des dessins des architectes Charles Percier et Pierre François Léonard Fontaine.
À ce propos, deux dessins représentant respectivement une commode et un bureau à caissons, tous deux avec des montants en forme de monopodes de lion (cfr. Fig. 1-2), rappellent la structure générale de notre pièce.
Mentionnons aussi qu’un bureau à caissons comparable, provenant de la collection Ledoux-Lebard, a été vendu chez Artcurial Paris, le 20 juin 2006, lot 166.
❍ 280
Attribué à Clémence Sophie de Sermezy (1767-1850), Lyon, XIXe siècle
Un homme
Buste en terre cuite
H. : 64 cm (25 ¼ in)
A terracotta portrait bust of a man, attributed to Clémence Sophie de Sermezy (1767-1850), Lyon, 19th century
5 000 - 8 000 €
Clémence Sophie de Sermezy (1767-1850) née Dandignac et épouse de Marc-Antoine Noyel de Bereins, chevalier dit le Comte de Sermezy, a connu une grande renommée dans le cercle littéraire et artistique lyonnais où elle tenait un célèbre Salon. Son Salon est devenu un centre artistique et culturel de la ville de Lyon et où se sont rassemblées des personnalités illustres de son temps, comme Joseph Chinard, Pierre Révoil, Fleury François Richard, Jean-François Bellay, des politiciens comme Camille Jordan et Jean-Baptiste Dugas-Montbel et des personnalités s’y sont également rendues comme François-Joseph Talma, Mathieu de Montmorency-Laval, Germaine de Staël et son amie Juliette Récamier. Elle sera élève de l’illustre sculpteur
Joseph Chinard entre 1794/95 et 1799 et excellera dans l’exécution de portraits (notamment des plus éminentes personnalités lyonnaises) et de petites scènes de genre en plâtre et en terre cuite. Victime de ses amitiés royalistes, elle voit son atelier saccagé en 1815 par les soldats de l’Armée des Alpes et une grande partie de son œuvre détruit.
Elle acquit rapidement une certaine renommée locale en tant que sculpteur et devient membre associé de l’Académie de Lyon en 1818 et présente ses œuvres à l’occasion d’une exposition publique en 1827 à l’Hôtel de Ville de Lyon. Son œuvre et sa production sont importantes, elle réalise un grand nombre de statuettes, de sculptures religieuses et de beaux bustes, comme celui d’Eudoxie Deschamps de Villeneuve (1824) ou encore le Portrait de Madame Révoil (1837). Les nombreux portraits de célébrités lyonnaises qu’elle a réalisés ont permis d’identifier plusieurs de ses contemporains et sont conservés au Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Notre buste est très proche d’un point de vue stylique et au niveau de la composition du buste de François Artaud (1767-1838), ancien archéologue et directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon (Inv. 1990-51) réalisé en 1813 par Clémence Sophie de Sermezy.
Attribuées à Jacob Desmalter, provenant du Château de Fontainebleau
En bois sculpté, relaqué gris et rechampi blanc, reposant sur des pieds en double balustre à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de cuir brun foncé ; renforts en ceinture Marques (sur les deux chaises) : FON et trois fleurs de lys surmontées d’une couronne royale (marque du garde-meuble du château de Fontainebleau) sur la traverse arrière et nombreux numéros d’inventaires au pochoir noir et rouge Marques (sur l’une des deux) : étiquette inscrite à l’encre noir « 809 Cour des / cuisines chambre n° 57 Deux chaises / un fauteuil en velour / vert Bertrand » sur la traverse arrière
H. : 91 cm (35 ¾ in.)
l. : 47 cm (18 ½ in.)
A pair of Empire grey and white lacquered chairs, attributed to Jacob Desmalter, coming from Fontainebleau’s castle
800 - 1 200 € 282
En bronze ciselé, patiné et doré, le cadran émaillé blanc inscrit dans un boîtier formant lampe à huile, surmonté par un Amour jouant avec un papillon, les pieds en boule aplatie
H. : 34 cm (13 ½ in.)
l. : 24 cm (9 ½ in.)
An Empire gilt and patinated bronze mantel-clock
1 500 - 2 000 €
En acajou, placage d’acajou, amarante et charme teinté, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné, le plateau amovible garni de cuir gainé doré aux petits fers et de feutre au revers, la façade ouvrant par quatre tiroirs dont deux à secret et un découvrant un damier et un jeu de tric-trac, reposant sur des pieds fuselés et cannelés terminés par des roulettes ; petits accidents
H. : 75 cm (29 ½ in.) ; l. : 58,5 cm (23 in.) ; P. : 53 cm (20 ⅞ in.)
A Louis XVI gilt-bronze mounted, mahogany, tinted amaranth and hornbeam transformation table
4 000 - 6 000 €
284
En laiton doré, le bras de lumière articulé à hauteur ajustable, munies d’abat-jours en tissu gris ; électrifiées
H. (sans abat-jour) : de 107 à 130 cm (from 42 to 51 ¼ in.)
A pair of gilt-brass modern reading lamps
1 500 - 2 000 €
285
En laiton doré, le bras de lumière articulé à hauteur ajustable, munies d’abat-jours en tissu gris ; électrifiées
H. (sans abat-jour) : de 95 à 130 cm (from 37 ½ to 51 ¼ in.)
A pair of gilt-brass modern reading lamps
1 500 - 2 000 €
286
DE FLAMBEAUX D’ÉPOQUE EMPIRE
Attribués à Claude Galle (1759-1815)
En bronze ciselé et doré, le fût surmonté par trois têtes de femme à l’antique adossées supportant un binet feuillagé, la base circulaire ornée d’une frise de feuillage stylisé H. : 30,5 cm (12 in.)
A pair of Empire gilt-bronze candlesticks, attributed to Claude Galle (1759-1815)
3 000 - 5 000 €
287
« LA DÉLIVRANCE DE L’INDIEN NATCHEZ CHACTAS PAR ATALA»
En bronze ciselé, patiné et doré, le cadran émaillé blanc signé «Bonnet/ à Aix» inscrit dans un rocher, reposant sur un socle rectangulaire orné au centre d’une bas-relief représentant les funérailles d’Atala ; accidents et manques
H. : 39,5 cm (15 ½ in.)
l. : 32 cm (12 ½ in.)
Bibliographie comparative : P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française, les Editions de l’Amateur, p. 359, Fig. D. D. Tardy, La Pendule Française, Paris, 1969, Vol II, p. 171.
An Empire patinated and gilt-bronze mantel clock
3 000 - 5 000 €
Cette pendule est inspirée d’un épisode tiré du roman écrit en 1801 par Chateaubriand Les Natchez, Atala-René. Chactas, fils adoptif d’un chrétien nommé Lopez, a été fait prisonnier par une tribu ennemie, mais Atala, une jeune Indienne d’éducation chrétienne, le libère. Ils s’enfuient tous les deux. Après avoir longtemps erré, ils rencontrent un missionnaire, le père Aubry, qui entreprend de les unir en convertissant Chactas au christianisme. La mère d’Atala, pour sauver la vie de sa fille avant sa naissance, avait promis devant Dieu que celle-ci resterait vierge. Pour ne pas succomber à la tentation de Chactas et rester fidèle à la promesse de sa mère, Atala s’empoisonne, malgré son amour pour Chactas.
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de granit de Belgique accidenté ceint d’une lingotière, le fût triangulaire à motif de torche terminé par des volutes en applique et trois pieds en griffe
H. : 75,5 cm (29 ¾ in.)
D. : 88 cm (34 ½ in.)
An Empire gilt-bronze mounted and mahogany gueridon
2 000 - 3 000 €
❍ 289
D’après l’Antique, Italie ou France, fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle
Apollon du Belvédère
Figure en bronze
Reposant sur une base en bronze et un socle en bronze doré de forme carrée ; patine brun foncé à rehauts brun clair H. : 53,5 cm (21 in.)
H. totale : 58 cm (22 ¾ in.)
Provenance :
Ancienne collection privée belge ; Ancienne collection Charles Ratton, Paris ; Vente Christie’s, Paris, le 1er décembre 2016, lot 113.
Exposition :
Lost Treasures of Strawberry Hill: Masterpieces from Horace Walpole’s collection, Strawberry Hill House, London, 20 October 2018 – 24 February 2019.
Bibliographie comparative :
F. Haskell & N. Penny, Taste and the Antique: The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, Yale, 1981.
J. Warren, ‘Florence, Paris, Rome: Cultural crossing points’, in Beauty & Power: Renaissance and Baroque Bronzes from the Peter Marino Collection, exh. cat., Wallace Collection, London, 2010, p. 21.
A bronze figure of Apollo Belvedere, after the Antique, Italian or French, late 17th-early 18th century
15 000 - 20 000 €
Cette figure en bronze magnifiquement modelée est d’après le célèbre marbre antique de la cour du Belvédère des musées du Vatican. Les spécialistes ne s’accordent pas sur la question de savoir s’il s’agit d’un original grec ou d’une copie romaine d’un bronze grec du IVe siècle sculpté à l’époque d’Hadrien.
Quoi qu’il en soit, l’Apollon reste l’une des statues les plus célèbres de l’Antiquité et a reçu les éloges des connaisseurs depuis qu’il a été placé au Belvédère, vers 1511.
Lorsque l’œuvre est arrivée à Paris en juillet 1798, après avoir été cédée par le pape Pie IV aux Français dans le cadre du « traité de Tolentino », l’Apollon a été triomphalement promené dans les rues de Paris dans un coffret orné de guirlandes. Cependant, l’œuvre fut renvoyée à Rome dès janvier 1816 (Penny et Haskell, op. cit., pp.148-50). L’histoire des fontes de l’Apollon du Belvédère en France commence avec le règne de François Ier (r. 1515-47) qui, entre 1542 et 1545, charge Primaticcio et Jacopo Vignola de réaliser pour son palais de Fontainebleau des moulages en bronze grandeur nature de dix des plus grandes sculptures antiques du Cortile del Belvedere, dont l’Apollon (Warren, loc. cit.,).
❍ 290
Louis-Claude Vassé (1716-1772), France, vers 1760
Jeune enfant
Buste en marbre blanc
Le revers avec une inscription en rouge 3017; reposant sur un piédouche en marbre veiné rose
H. : 24 cm (19 ½ in.)
H. totale : 34 cm (13 ½ in.)
Bibliographie comparative :
B. Black, Vassé’s Bambinelli, The Child portraits of an 18th century French sculptor, Londres, 1994, no 5b. S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’Ecole française au dix-huitième siècle, Paris, 1910-1911, 2 vol., II, p. 377.
L. Réau, Un sculpteur oublié du XVIIIe siècle : Louis-Claude Vassé 1 716-1772, dans Gazette des Beaux-Arts, juillet 1930, pp. 53-54.
A carved marble bust of a Child, Louis-Claude Vasse (1716-1772), French, circa 1760
6 000 - 8 000 €
Louis-Claude Vassé (1716-1772) figure parmi les artistes les plus importants du XVIIIe siècle. Fils et élève du sculpteur ornemaniste François-Antoine Vassé (1681-1736), il entra dans l’atelier d’Edmé Bouchardon (16981762) dont il fut l’un des élèves les plus doués. Il gagna le prix de Rome en 1739. Agréé par l’Académie en 1748, il y fut reçu en 1751, et puis devint professeur à l’Académie Royale en 1761. Il exposa au Salon de 1748 à sa mort. Le soutien du comte de Caylus a facilité l’accès à des commandes d’importants mécènes, comme Louis XV ou Frédéric le Grand de Prusse, pour lequel Vassé réalisa une Diane grandeur nature, conservée au château de SansSouci (Potsdam, inv. no. GK III 283).
Portraitiste renommé, il réalisa des bustes en marbre pour notamment l’Hôtel de Ville de Troyes, ainsi que des bustes d’enfants, comme le buste que nous présentons.
Vassé épousa Marie-Anne Huet de Lepine-Loinville en 1749 et eut trois enfants. Les bustes d’enfants de Vassé, portraits délicats, montrent la grande sensibilité du sculpteur qui a su capter les regards et personnalités différentes de chacun des enfants, témoignage d’un lien intime entre le sculpteur et ses modèles. Réau compare Vassé à Houdon sur la qualité du traitement des bustes d’enfants. Nous avons connaissance de trois autres bustes d’enfants réalisés par Vassé présentant des similitudes avec le nôtre, l’un présente un jeune garçon au Turban conservé au musée des Beaux-Arts de Lyon (B1389), le second un buste probablement représentant sa fille Adelaïde-Jeanne à l’âge de huit ans conservé à la Huntington Art Gallery, à San Marino et le dernier présent sur le marché de l’art représentant ConstanceFélicité-Victoire-Désirée Vassé, fille de l’artiste.
France, vers 1775
Réprimande d’une mère et son enfant
Maquette de pendule en terre cuite
La jeune femme vêtue d’un drapé à l’antique assise sur une borne, tenant l’enfant de sa main gauche et une brindille de sa main droite; anciennes
restaurations
H. : 34 cm (13 ½ in.)
A terracotta clock case depicting Mother and Child, French, circa 1775
5 000 - 8 000 €
À fin du XVIIIe siècle, un réel intérêt des collectionneurs se développe pour les créations horlogères françaises. Les modèles et projets préparatoires en terre cuite occupent une place importante dans la réalisation finale de l’horloge et illustrent la création originelle du sculpteur avant d’être transcrites en bronze ou en marbre.
292
BANC DIT «CASSAPANCA», TRAVAIL ITALIEN DE STYLE BAROQUE
En bois peint polychrome, le dossier orné au centre d’un mascaron parmi des volutes feuillagées, les pieds cambrés terminés par de sabots de capridé ; restaurations
H. : 126 cm (49 ½ in.) ; l. : 89 cm (35 in.) ; P. : 33 cm (13 in.)
Provenance :
Acquis le 8 octobre 1984 auprès de la Galerie O.F. Wilson, Londres.
An Italian Baroque style polychrome painted bench, called cassapanca
500 - 800 €
293
PAIRE DE CONSOLES EN ENCOIGNURE, TRAVAIL ESPAGNOL DE STYLE ROCOCO
En bois peint gris et en partie doré, dessus de bois peint à l’imitation du marbre, la ceinture soutenue par deux montants cambrés terminés par des griffes serrant une sphère et un montant droit ; petits accidents, traces de vers H. : 81 cm (31 ¾ in.) ; l. : 67 cm (26 ½ in.) ; P. : 42 cm (16 ½ in.)
Provenance :
Acquises le 20 novembre 1987 auprès de la Galerie Abelardo Linares.
A pair of Spanish Rococo style parcelgilt and grey painted corner consoles
400 - 600 €
« SOUVENIRS
Comprenant :
- Le Temple de Vesta, en bronze ciselé et patiné
- L’Obélisque de Louxor, en bronze ciselé et patiné, reposant sur une base en marbre noir ; accidents à la base
- La colonne Vendôme, en bronze ciselé et patiné, reposant sur une base en marbre noir
- Un modèle de sarcophage romain formant encrier, en pierre à l’imitation du porphyre, reposant sur un socle en marbre blanc
- Un presse-papier, en pierre à l’imitation du porphyre, reposant sur un socle à section carré H. : de 11,5 à 27 cm (from 4 ½ to 10 ½ in.) (5)
A composite set of modern Italian Grand Tour souvenirs
1 200 - 1 800 €
En bronze ciselé, patiné et doré, à quatre bras de lumière, reposant sur un piètement tripode terminé par des griffes
H. : 50 cm (19 ½ in.)
Provenance :
Acquis auprès de la Galerie Pierre Chézeaud, Nîmes.
A pair of Restauration gilt and patinated bronze four-light candelabra
1 000 - 1 500 €
En bronze ciselé, patiné et doré, à quatre bras de lumière issus d’une lampe à huile à l’antique
H. : 53 cm (20 ¾ in.)
Provenance :
Acquis en mars 2000 auprès de la Galerie Didier Luttenbacher.
A pair of Charles X gilt and patinated bronze four-light candelabra
1 000 - 1 500 €
En bois sculpté et doré, dessus de marbre bleu turquin , la ceinture ornée de plaques en verre peint polychrome, les pieds fuselés et cannelés
H. : 90 cm (35 ½ in.)
l. : 123 cm (48 ½ in.)
P. : 58 cm (22 ¾ in.)
An Italian Neoclassical style giltwood and reverse-painted glass console
1 000 - 1 500 €
Profils d’empereurs
Paire de médaillons en marbre et ardoise
D. : 13,5 cm (5 ¼ in.)
A pair of carved marble and black slate medallions, Italian, 19th century
600 - 800 €
Ensemble de cinq profils d’Empereurs
Romain en lave
Enchâssé dans un cadre en papier peint à l’imitation du marbre et en bois
Relief : 6,3 cm (2 ½ in.)
Cadre : 35,8 × 31,4 (14 × 12 ¼ in.)
A set of five profile heads of roman emperors sculpted in lava, Italian, circa 1900
800 - 1 200 €
Athéna
Figure en bronze
Reposant sur une base en marbre blanc
H : 39,5 cm (15 ½ in.)
H. (totale) : 42 cm (16 ½ in.)
A bronze figure depicting Athena, Italian, 19th century
800 - 1 200 €
En bois peint blanc et en partie doré, les montants à décor de glaives à l’antique réunis par un mufle de lion inscrit dans un médaillon, garniture de damas à décor rayé blanc et rose usé ; petits accidents et manques
H. : 48 cm (18 ¾ in.) ; l. : 93,5 cm (36 ¾ in.) ; P. : 46 cm (18 in.)
Bibliographie comparative : F. Simone, Roomscapes, The Decorative Architecture of Renzo Mongiardino, Rizzoli, 2016, p. 50-51.
A pair of Italian Neoclassical style parcel-gilt and white painted stools
1 000 - 1 500 €
Une paire de tabourets du même modèle s’est vendue chez Sotheby’s Londres, Kenneth Neame : Cadogan Square and Mayfair, le 15 décembre 2022, lot 10. Un autre exemplaire est illustré dans F. Simone, Roomscapes, The Decorative Architecture of Renzo Mongiardino, Rizzoli, 2016, p. 50-51.
En métal poli, le dossier à hauteur ajustable, le repose-pied dépliable, les accotoirs réglables à décor d’aigle polychrome coiffé d’un bonnet phrygien, reposant sur des pieds en griffe, garniture de cuir havane d’époque postérieure
Dimensions (le dossier en angle droit) : H. : 112 cm (44 in.) ; l. : 78 cm (30 ¾ in.) ; P. : 149 cm (58 ¾ in.)
An Empire patinated metal officer’s telescopic armchair
2 000 - 3 000 €
En bois sculpté, laqué gris et en partie doré, dessus de placage de marbre brocatelle restauré, la ceinture à motif de ruban tors et de guirlandes de laurier, les pieds fuselés et cannelés surmontés d’une bague feuillagée ; petits accidents et manques H. : 90,5 cm (35 ⅝ in.) ; l. : 130,5 cm (51 ½ in.) ; P. : 62 cm (24 ½ in.)
A pair of Italian Neoclassical style parcel-gilt and grey lacquered consoles
2 000 - 3 000 €
En laine, à décor floral polychrome sur fond vert ; usures et tâches
Dimensions : 244 × 278 cm (96 × 109 ½ in.)
A Restauration Aubusson carpet
2 000 - 3 000 €
305
D’après l’Antique, Italie, XIXe siècle Niobé
Buste en marbre
Reposant sur un piédouche en marbre
H. : 41 cm (16 ¼ in.)
H. (totale) : 53 cm (20 ¾ in.)
A carved marble bust of Niobe, after the Antique, Italian, 19th century
4 000 - 6 000 €
306
En scagliole à l’imitation du marbre ; petits accidents et manques
H. : 91 cm (35 ¾ in.)
D. : 29,5 cm (11 ½ in.)
A Neoclassical style scagliola column
500 - 800 €
307
Italie, XIXe siècle
Platon
Buste en albâtre
Gravé PLATONE ; reposant sur un socle en marbre vert
H. : 16,5 cm (6 ½ in.)
H. (totale) : 22,5 cm (8 ¾ in.)
A carved alabaster bust of Plato, Italian, 19th century
400 - 600 €
FIN DE LA COLLECTION
308
En marbre blanc, ornementation de bronze ciselé et doré, le binet à décor de feuilles de laurier grainées, le fût fuselé et cannelé, la base à décrochement à motif de perles et feuillage ; petits accidents
H. : 22,5 cm (8 ¾ in.)
D. : 11 cm (4 ¼ in.)
A pair of late 18th century gilt-bronze and white marble candlesticks
1 500 - 2 000 €
Une paire de flambeaux du même modele s’est vendue chez Christie’s Londres, le 8 décemvbre 2011, lot 198.
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre bleu turquin, la ceinture ouvrant par deux tiroirs, soutenue par des montants en gaine surmontés de bustes de vestales à l’avant et droits à l’arrière, reposant sur une plinthe ; accidents et manques au placage, le dos anciennement muni d’un miroir
H. : 92 cm (36 ¼ in.)
l. : 161,5 cm (63 ½ in.)
P.: 52,5 cm (20 ½ in.)
A pair of Neoclassical gilt-bronze mounted and mahogany consoles, probably Swedish
5 000 - 7 000 €
❍ 310
Entourage d’Augustin Pajou (1730-1809), France, vers 1780-1800
Portrait d’une femme
Buste en terre cuite
Reposant sur un piédouche en marbre gris veiné
H. : 60 cm (23 ½ in.)
H. (totale) : 73 cm (28 ¾ in.)
Bibliographie comparative :
H. Stein, Augustin Pajou, Les Grands Sculpteurs Français du XVIIIe siècle, Paris, 1912.
J. D. Draper & G. Scherf, Augustin Pajou, Sculpteur du Roi 1730-1809, exh. cat., Musée du Louvre & Metropolitan Museum of Art, 1997-98.
A terracotta portrait of a noblewoman, circle of Augustin Pajou (1730-1809), France, circa 1780-1800
10 000 - 15 000 €
La capacité du sculpteur à créer un portrait intime qui révèle avec précision le caractère du modèle est magnifiquement illustrée par notre terre cuite. Son travail est direct et précis et nous rappelle les portraits de Pajou de Madame de Bonnard et Elisabeth Vigée Le Brun (Inv. R.F.2909).
Le buste ici présent est remarquable par son élégance et sa vitalité. Les longues boucles de cheveux qui tombent naturellement sur ses épaules témoignent d’un souci du détail et d’un intérêt pour les textures de
surface variées et les coiffures contemporaines, autant de traits distinctifs dans l’œuvre de Pajou et son entourage. D’un point de vue stylistique, le présent portrait se rapproche le plus du buste par Pajou d’une femme inconnue conservé au musée Jacquemart André (Scherf, op. cit., Fig. 163, p.256)) et du buste de la marquise de Montferrier conservé au Museum of Fine Artz de Montréal. Draper nous met en garde sur certains bustes attribués par Stein à Pajou et qui après un examen complet ne sont plus acceptés comme par la main de Pajou (Draper, op. cit., p. 227).
311
En bois laqué vert, ornementation de bronze et métal doré à décor de trophées de musique, la partie centrale formant une trappe s’ouvrant à un seul ventail découvrant un mécanisme horloger à rouleau ainsi q’un soufflet, l’ensemble étant activé par l’action d’une manivelle sur le côté droit ; usures et restaurations
H. : 30,5 cm (12 in.)
l. : 46,8cm (18 ½ in.)
P. : 28 cm (11 in.)
A Louis XVI style gilt-bronze mounted and green lacquered musical box
1 000 - 1 500 €
La boîte à musique remonte à l’origine à la fin du XVIIIe siècle, c’est un instrument conçu pour produire des sons ou mélodies grâce à un mécanisme horloger remonté à l’aide d’une manivelle, tel notre exemple.
On crédite souvent l’horloger suisse
Antoine Favre-Salomon comme étant l’un des créateurs de la boîte à musique à partir de la fin du XVIIIe siècle.
Comme notre exemple, les sons sont émis par l’action d’un cylindre à picot émettant des sons grâce à des lames métalliques ou peignes qui, lorsqu’ils sont en contact, émettent un son mélodieux.
Il est intéressant de noter que ce modèle est muni également d’un soufflet, ce qui est aussi utilisé pour les boîtes à oiseaux chanteurs. Cette tradition de boîte à musique se perpétue encore à ce jour avec la célèbre manufacture Reuge en Suisse.
En bronze patiné, reposant sur un socle en marbre jaune de Sienne ; petits accidents
H. : 32 cm (12 ½ in.)
l. : 14,5 cm (5 ¾ in.)
A pair of Empire style patinated bronze and yellow marble tazza
500 - 800 €
313
PAIRE D’URNES DE STYLE EMPIRE
En bronze patiné, la panse à décor de scènes à l’antique et palmettes stylisées, reposant sur un socle en placage de marbre jaune de Sienne ; petits accidents
H. : 31,5 cm (12 ½ in.)
l. : 17 cm (6 ¾ in.)
A pair of Empire style patinated bronze urns
800 - 1 200 €
314
PAIRE D’URNES DE STYLE EMPIRE
En bronze patiné, la pansé à décor de scènes à l’antique et palmettes stylisées, reposant sur un socle en placage de marbre jaune de Sienne ; petits accidents
H. : 46 cm (18 in.)
l. : 20 cm (7 ¾ in.)
A pair of Empire style urns
1 000 - 1 500 €
315
TABLE D’APPOINT DE STYLE BAROQUE
Le plateau amovible en marbre blanc, noir et granit bleu, reposant sur piètement en tilleul mouluré et sculpté ; petits éclats au plateau
H. : 69 cm (27 ¼ in.)
l. : 76,5 cm (30 in.)
P. : 54 cm (21 ¼ in.)
A Baroque style carved lime tree and marble occasional table
800 - 1 200 €
FIN DE LA COLLECTION
316
École italienne du XIXe siècle
Hercule
Figure en bronze
Patine brun foncé à rehauts rouge ; reposant sur un socle carré en marbre blanc, jaune, porphyre vert et rouge ; accidents au socle
H. : 49 cm (19 ¼ in.)
H. (totale) : 56,5 cm (22 ¼ in.)
A bronze figure of Herakles, Italie, 19th century
2 000 - 3 000 €
PROBABLEMENT ITALIEN
En bois sculpté et peint polychrome, le cadran inscrit dans un boîtier surmonté d’un pot à feu, la console d’applique ornée au centre d’une bucrane flanquée de guirlandes de laurier ; petits accidents et manques
Dimensions (cartel) :
H. : 87 cm (34 ¼ in.)
l. : 43 cm (17 in.)
Dimensions (console d’applique) :
H. : 37 cm (14 ½ in.)
l. : 52 cm (20 ½ in.)
P. : 19 cm (7 ½ in.)
A mid-18th century polychrome painted cartel and its wall-bracket, probably Italian
1 000 - 1 500 €
PROBABLEMENT ITALIEN
En bois sculpté, laqué crème et en partie doré, dessus de marbre blanc veiné, la ceinture ornée d’une frise de palmettes stylisées, les montants en balustre réunis par une entretoise surmontée d’une prise à motif de pomme de pin ; petits accidents et manques
H. : 84 cm (33 in.)
l. : 59 cm (23 ¼ in.)
P. : 38 cm (15 in.)
A Neoclassical parcel-gilt and cream lacquered demi-lune console, probably Italian
600 - 800 €
❍ 319
Italie, probablement padoue, XVIIe siècle
Encrier en bronze
Sous la forme d’un crabe
l. : 20,5 cm (8 in.)
A bronze inkwell in the form of a crab, Italian, probably Paduan, 17th century
5 000 - 8 000 €
❍ 320
Italie, fin du XVIIe siècle
Saint Laurent
Figure en marbre
Reposant sur un socle en bronze doré et une base en bois teinté
l. : 50 cm (19 ¾ in.)
H. : 23 cm (9 in.)
A carved white marble figure of Saint Lawrence, Italian, late 17th century
8 000 - 12 000 €
Le marbre ici présent est d’après la sculpture en marbre du Martyre de Saint Laurent de Gian Lorenzo Bernini (1598-1680). Elle représente le Saint au moment de son martyre, brûlé vif sur un gril ; il est conservé dans la Galerie des Offices à Florence et fait partie de la collection Contini Bonacossi.
En cristal, monture de bronze ciselé et doré, à deux bras de lumière, reposant sur un socle à section carrée ; petits éclats aux cristaux
H. : 53 cm (20 ¾ in.)
l. : 39 cm (15 ¼ in.)
A pair of Neoclassical style Northern European gilt-bronze mounted and crystal two-light candelabra
500 - 800 €
322
En bronze ciselé, patiné et doré, le bouquet en forme de lampe à huile à l’antique à quatre lumières dont le central surmonté d’une flamme amovible, le fût orné d’un serpent enlacé et ceint d’une bague de feuillage stylisé en partie basse, reposant sur un piètement tripode
H. : 69 cm (27 in.)
A pair of Charles X gilt and patinated bronze four-light candelabra
1 500 - 2 500 €
En bronze ciselé, patiné et doré, le corps flanqué d’anses à motif de mufles de lion, le socle orné de bas-reliefs à décor de guirlandes de laurier grainées et d’un monogramme « MB » entrelacé
H. : 42,5 cm (16 ¾ in.)
l. : 15,5 cm (6 in.)
A pair of Charles X gilt and patinated bronze urns
1 500 - 2 000 €
En placage de bois de violette et amarante, ornementation de bronze ciselé et doré, le cadran en émail blanc signé « Noel Baltazar à Paris», chiffres romains pour les heures, arabes pour les minutes, aiguilles en laiton ajourées et dorées, secondes au centre avec aiguille en acier bleui ; mouvement en laiton, balancier compensé de type « Harrison « à neuf tiges, un seul poids cylindrique, estampillé
B.LIEUTAUD au dos
H. : 199 cm (78 1/4 in.)
l. : 52 cm (20 1/2 in.)
P. : 21 cm (8 1/4 in.)
Balthazar Lieutaud, reçu maître en 1749
Provenance :
Le goût français : collection d’un grand amateur européen.
A Louis XV gilt-bronze mounted, kingwood and amaranth longcase clock, stamped by Balthazar Lieutaud
4 000 - 6 000 €
Pour un régulateur de «Silvestre à Paris» avec une caisse par Lieutaud très proche de la nôtre, mais à porte pleine, voir G. Wannenes, Le più belle pendole francesi, da Luigi XIV all’Impero, Milan, 1991, p. 53. Un autre semblable, et avec porte vitrée, qui se trouve au Rijksmuseum de Amsterdam, est reproduit dans Tardy, La pendule française, 1981, ill. 321.
En bronze ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé « CHARLES LE ROY
A PARIS «, le mouvement signé « Ch.les Le Roy AParis « inscrits dans un boîtier surmonté d’un nœud de ruban retenant des chutes de rosaces au naturel, la base à décor de trophées militaires, reposant sur un socle en marbre blanc terminant par des pieds en toupie
H. : 36 cm (14 1/4 in.)
l. : 28 cm (11 in.)
Charles Le Roy, maître horloger en 1733
Provenance : Le goût français : collection d’un grand amateur européen.
A Louis XVI gilt-bronze and white marble mantel clock, the dial and the movement signed by Charles Le Roy
2 000 - 3 000 €
326
D’après l’antique, Italie ou France, fin du XVIIIe-début du XIXe siècle
La Vénus de Médicis et l’Apollino
Paire de figures en bronze
Reposant sur une base entièrement moulée de forme circulaire et sur un socle en marbre blanc cannelé ; défauts de fonte
H. : 32 cm (12 ½ in.)
H. (avec socle) : 43 cm (17 in.)
Provenance :
Le goût français : collection d’un grand amateur européen.
A pair of bronze figures of the Venus De Medici and the Apollino, after the antique, French or Italian, late 18th-early 19th century
2 000 - 3 000 €
327
PENDULE EN PARTIE DU XVIIIe SIÈCLE
La porcelaine Meissen, XVIIIe siècle, vers 1755, les bronzes d’époque postérieure
En porcelaine de Meissen du XVIIIe siècle, vers 1755, en forme de portique à six colonnes cannelées à chapiteau corinthien et console supportant un vase baroque flammé, encadrant un groupe de deux enfants drapés dansant, le cadran surmonté d’une figure d’Apollon jouant de la lyre entouré de trois enfants drapés en porcelaine et quatre vases flammés en bronze doré, le cadran signé «Corniquet Fb St Honoré» ; petits accidents et manques à la porcelaine
H. : 67 cm (26 ½ in.)
l. : 34 cm (13 ½ in.)
P. : 19 cm (7 ½ in.)
Philippe Jacques Corniquet, maître horloger en 1785 ; actif Faubourg St Honoré entre 1789 et 1804
Provenance :
Ancienne collection Chmielewski ; Vente en 1985 (211.000 FF), selon G. Wannenes ; Le goût français : collection d’un grand amateur européen.
Bibliographie :
G. Wannenes, A. Wannenes, Les plus belles pendules françaises de Louis XIV à l’Empire, Edizioni Polistampa, Florence, 2013, p. 216 (reproduite).
A partly 18th century gilt-bronze mounted and porcelain mantel-clock, the porcelain Meissen, circa 1755, the mounts later
3 000 - 5 000 €
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre noir surmonté d’un miroir en psyché, la ceinture ouvrant trois tiroirs dont le central découvrant une écritoire coulissante gainée de cuir, soutenue par des montants en console à l’avant et en pilastre à l’arrière, reposant sur une plinthe terminée par des roulettes ; petits accidents à un bras de lumière
H. : 155 cm (61 in.)
l. : 98,5 cm (38 3/4 in.)
P. : 48 cm (18 3/4 in.)
Provenance :
Le goût français : collection d’un grand amateur européen.
An Empire gilt-bronze mounted and mahogany coiffeuse
3 000 - 5 000 €
329
En cristal, cristal de roche et verre bleu, monture de métal doré, à douze bras de lumière ; anciennement électrifié
H. : 122 cm (48 in.)
D. : 90 cm (35 in.)
Provenance :
Le goût français : collection d’un grand amateur européen.
A Northern European Neoclassical style gilt-metal mounted, crystal, rockcrystal and blue glass twelve-light chandelier
3 000 - 5 000 €
FIN DE LA COLLECTION
330
En cristal et verre bleu, monture de bronze ciselé et doré, à douze bras de lumière ; électrifié
H. : 130 cm (51 ¼ in.)
D. : 78 cm (30 ¾ in.)
A Louis XVI style gilt-bronze mounted, crystal and blue glass twelve-light chandelier
4 000 - 6 000 €
331
PAIRE DE GUÉRIDONS DE STYLE
EMPIRE
En acajou et placage d’acajou, dessus en placage de marbres polychromes et pierres dures dont malachite, marbre jaune de Sienne, rouge de Rance, blanc et noir, la ceinture soutenue par trois montants en gaine surmontés de mufles de lion et terminés par des griffes
H. : 70 cm (27 ½ in.)
D. : 91 cm (35 ¾ in.)
A pair of Empire style mahogany and specimen marble gueridons
4 000 - 6 000 €
En placage d’écaille et incrustations de laiton, ornementation de bronze ciselé et redoré, le cadran signé « LE ROUX / A PARIS », le mouvement signé « Le Roux AParis », la façade ornée en partie basse d’une figure allégorique féminine parmi des rinceaux feuillagés, la console d’applique associée ; petits accidents et restaurations
Dimensions (cartel) :
H. : 91 cm (35 ¾ in.)
l. : 40 cm (15 ¾ in.)
P. : 17,5 cm (6 ¾ in.)
Dimensions (console d’applique) :
H. : 34 cm (13 ¼ in.)
l. : 41 cm (16 ¼ in.)
P. : 21 cm (8 ¼ in.)
A Louis XV style gilt-bronze, tortoiseshell and brass inlaid cartel and a wall-bracket, the wall-bracket associated
2 000 - 3 000 €
À décor en applique de coquillages, dessus de marbre blanc veiné
H. : 92 cm (36 ¼ in.)
l. (plateau) : 25 cm (9 ¾ in.)
A Neoclassical style shellfish stand
2 000 - 3 000 €
❍ 334
D’après l’antique, France, début du XVIIIe siècle
Niobé
Buste en bronze
Reposant sur un piédouche en bronze d’époque postérieure
H. : 52 cm (20 ½ in.)
H. totale : 64 cm (25 ¼ in.)
A bronze bust of Niobe, after the Antique, French, early 18th century
6 000 - 8 000 €
La tête ici présente s’inspire du groupe antique en marbre de Niobé et de ses enfants découvert à Rome en 1583 (aujourd’hui conservé aux Offices, Florence). Une autre variante de la tête de Niobé en bronze d’après l’antique se trouve au Louvre (MR 1704).
En bronze ciselé, patiné et doré, en forme de lampe à huile à l’antique, à huit bras de lumière ; percé pour l’électricité
H. : 71 cm (28 in.)
D. : 56 cm (22 in.)
A Restauration gilt and patinated bronze eight-light chandelier
2 000 - 3 000 €
Attribuées à la manufacture Deharme
En tôle peinte vernie rouge et or, ornementation de bronze ciselé et doré, à un bras de lumière issu d’un fût amovible en gaine surmonté d’un buste de Diane, munies d’abat-jours ; petits accidents et manques, percées pour l’électricité
H. : 46,5 cm (18 ¼ in.)
l. : 15,5 cm (6 in.)
A pair of Empire gilt-bronze mounted, painted metal and tole wall-lights, attributed to Deharme manufactory
1 500 - 2 000 €
La forme et le décor de ces appliques, surmontées d’un buste de Diane, sont à rapprocher d’une aquarelle provenant de la manufacture Deharme, aujourd’hui conservé à la bibliothèque Marmottan (cfr. Fig. 1) à Boulogne-Billancourt (cfr. N. de Reynies, Le Mobilier Domestique, Paris, 1987, vol. II, p. 731, Fig. 2712).
Deharme fut la plus importante manufacture de tôle vernie à Paris dans les dernières années du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, tant pas son activité que par la qualité de sa production.
Une paire d’appliques comparables s’est vendue chez Christie’s Londres, le 17 mai 2017, lot 12 tandis qu’une deuxième s’est vendue chez Sotheby’s Monaco, le 16 juin 1990, lot 896.
En acajou, le plateau et le piètement se séparant en deux sections, le piétement à décor de têtes de bélier et feuilles de lotus stylisées ; dépourvu de rallonges
Dimensions (le plateau fermé) : H. : 72,5 cm (28 ¼ in. )
l. : 122 cm (48 in. )
P. : 139 cm (54 ¾ in. )
Provenance : Acquis auprès de la Galerie Flore, Paris.
An Empire mahogany gueridon forming dining hall table
2 000 - 3 000 €
Une table de salle à manger comparable a été vendue chez Christie’s Paris le 4 avril 2012, lot 29, tandis qu’une autre a été vendue chez Sotheby’s Paris le 14 avril 2010, lot 242.
En spath-fluor, monture de bronze ciselé et doré, le corps flanqué d’anses feuillagées, le piédouche ceint d’un tore de laurier ; petits accidents et restaurations
H. : 20 cm (7 ¾ in.)
l. : 10 cm (4 in.)
A pair of George III style gilt-bronze mounted and blue john urns, 19th century
3 000 - 5 000 €
En laiton doré, le bras de lumière articulé, reposant sur une base circulaire à décrochement, munies d’abat-jours en tissu gris ; électrifiées
H. (sans abat-jour) : 126 cm (49 ½ in.)
A pair of gilt-brass modern reading lamps
1 500 - 2 000 €
Attribués à l'atelier de la famille Kaeshammer
En bois sculpté, laqué et en partie doré, le fronton surmonté d'une urne couverte à l'antique flanquée de chutes fleuries au naturel, le cadre ceint d'une frise à motif de piastres ; petits accidents sur l'un des deux
Dimensions : 195 × 62 cm (76 ¾ × 24 ½ in.)
A pair of Louis XVI parcel-gilt and lacquered miroirs d'entre-fenetre, Strasbourg, attributed to the Kaeshammer's family workshop
3 000 - 5 000 €
Par la qualité de leur décor sculpté très finement déchiqueté, cette paire de miroirs peut être attribuée à l’atelier de la famille Kaeshammer, célèbre dynastie d’ébénistes actifs à Strasbourg tout au long du XVIIIe siècle.
Datables des années 1780, ils peuvent être rattachés à François-de-Paule
Joseph Kaeshammer (1747-1829), reçu maître à Strasbourg en 1771, après avoir reçu une formation à Paris.
Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve son chef d'œuvre, un coffre en forme de sarcophage dont le décor très sculpté et déjà inspiré de la mode néoclassique est loué par le jury qui lui décerne les félicitations. Nos miroirs, avec ce décor de piastres et urnes fleuries, est caractéristique de cet artiste qui initie cette nouvelle mode dans la production strasbourgeoise. Sa réputation est telle qu'il développe une clientèle bien au-delà de la ville, il travaille ainsi pour le baron de Dietrich, le palais de Bretzenhein près de Mannheim mais aussi pour le palais Rohan devenu résidence impériale en 1805.
Contrairement aux ébénistes parisiens, les menuisiers et ébénistes de Strasbourg n'adoptèrent pas l'usage de l'estampille, suivant en cela la coutume germanique.
Il est possible de connaître leur production par la tradition orale ou par des inscriptions sur les bâtis des meubles. Une suite de trois consoles et deux miroirs attribués à Joseph Kaeshammer provenant de l’ancienne collection Hubert Guerrand-Hermès s’est vendue chez Sotheby’s Paris, le décembre 2023, lot 311..
341
Dans le goût de Mayhew and Ince
En bois sculpté, laqué et en partie doré, le plateau orné d’une frise à motif de palmettes stylisées et perles sur fond noir, la ceinture à décor laqué crème d’arabesques, amphores et draperies à l’antique, les pieds fuselés et cannelés surmontés d’une bague à motif d’entrelacs et d’une double frise de perles
H. : 77 cm (30 ¼ in.)
l. : 137 cm (53 ¾ in.)
P. : 55 cm (21 ⅝ in.)
A pair of George III style parcel-gilt, black and cream lacquered demi-lune consoles, in the taste of Mayhew and Ince
4 000 - 6 000 €
342
Composé de cinq huiles sur toiles, ornées de scènes animées dans le goût de Hubert Robert
Dimensions (une feuille) : 180,5 × 53 cm (71 × 20 ¾ in.)
A Neoclassical style screen, 19th century, composed of five oils on canvas depicting scenes in the taste of Hubert Robert
3 000 - 4 000 €
DE STYLE LOUIS XVI D’après Jean-Charles Delafosse (1734-1789)
En bronze ciselé et doré, le bouquet à trois lumières orné au centre d’une flamme et terminé par des sabots de capridés, la base circulaire à motif de feuilles d’acanthe et épis de blé H. : 33 cm (13 in.)
l. : 23 cm (9 in.)
Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Prschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 186, fig. 3.9.4.
A pair of Louis XVI style gilt-bronze three-light candelabra, after Jean-Charles Delafosse (1734-1789)
2 000 - 3 000 €
Le dessin de ces candélabres évoque le travail de Jean-Charles Delafosse (1734-1791). Ce dernier, qui fut notamment ornemaniste, a joué un rôle majeur dans la définition du style Louis XVI notamment grâce à la diffusion de ses recueils gravés. Une paire de candélabres de ce même modèle, bien que d’époque, fut léguée par John Jones au Victoria & Albert Museum de Londres en 1882 (INV. 9851982) où elle est encore conservée aujourd’hui (cfr. H. Ottomeyer,
P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 186, fig. 3.9.4.).
Une paire de candélabres de style s’est vendue chez Christie’s Paris, le 14 avril 2015, lot 242.
344
FORMANT FLAMBEAUX DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
En marbre blanc, ornementation de bronze ciselé et doré, le corps flanqué de montants surmontés de têtes de bélier, ceint de chainettes et encadrant un serpent enlacé autour d’une tige feuillagée, la base ornée d’une frise de perles
H. : 27,5 cm (10 ¾ in.)
A pair of gilt-bronze mounted and white marble cassolettes forming candlesticks, late 18th century
2 500 - 4 000 €
XV
Dans le goût de Bernard Van Risen Burgh (BVRB)
En marqueterie florale de bois de bout sur fond de satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, la ceinture ouvrant par un tiroir, le pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze
H. : 73 cm (28 ¾ in.)
l. : 62 cm (24 ½ in.)
P. : 37 cm (14 ½ in.)
A Louis XV style gilt-bronze mounted, floral marquetery and satinwood writing table, in the taste of Bernard Van Risen Burgh (BVRB)
1 200 - 1 800 €
En bois sculpté, laqué crème et rechampi vert, le dossier flanqué de montants en colonne détachée, les accotoirs en balustre, reposant sur des pieds fuselés et cannelés, garniture de velours gris ; petits accidents
H. : 89 cm (35 in.)
l. : 58 cm (22 ¾ in.)
A set of four Louis XVI cream and green lacquered fauteuils en cabriolet
2 500 - 4 000 €
347
En bronze ciselé, patiné et doré, à décor d’Atlas agenouillé, reposant sur une base circulaire en marbre vert H. : 27,5 cm (10 ¾ in.)
A pair of Neoclassical style gilt and patinated bronze candlesticks
1 000 - 1 500 €
348
En bronze ciselé, patiné et redoré, le fût orné d’un putto aux ailes déployées retenant un bouquet à deux bras de lumière
H. : 47 cm (18 ½ in.)
A pair of late Empire gilt and patinated bronze two-branch candelabra
2 000 - 3 000 €
En bronze ciselé et doré, le binet à motif de bouquet fleuri au naturel, le fût en balustre à décor de feuilles de lotus, palmettes, feuilles d’acanthe et mufles de lion, la base à décor de palmettes et rosaces stylisées ; usures à la dorure, percés pour l’électricité
H. : 28,5 cm (11 ¼ in.)
D. : 14 cm (5 ½ in.)
A pair of Restauration gilt-bronze candlesticks
1 000 - 1 500 €
350
DAVID, dit David d’Angers (1788 -1856), son atelier et plus tardif
Ensemble de douze médaillons en bronze
Médaillon en bronze représentant le portrait d’Alphonse Milbert, avocat Signé et daté DAVID /1827, le revers avec la marque du fondeur Eck et Durand ; enchâssé dans un cadre en bois
D. : 14,5 et 19 cm (5 ¾ and 7 ½ in.)
Médaillon en bronze représentant Marat coiffé du bonnet phrygien France, fin du XIXe siècle
Avec les inscriptions « MARAT L’AMI DU PEUPLE/ NE POUVANT LE CORROMPRE/ ILS L’ONT ASSASINE »
D. : 22 cm (8 ½ in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait de Jacques-Antoine Dulaure (1755-1835)
Signé et daté DAVID/ 1829 avec les inscriptions « JACQUES ANTOINE / DULAURE / NE LE 3 DECEMBRE / 1755
A CLERMONT FERRANT », ; enchâssé dans un cadre en bois
D. : 13 et 18 cm (5 ¼ and 7 in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait d’Alfred de Vigny (1797-1863)
Portant la signature DAVID ; enchâssé dans un cadre en bois
D. : 12 et 17 cm (4 ¾ and 6 ¾ in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait de profil de Armand Carrel
Portant la signature et date DAVID / 1832
D. : 15,4 cm (6 in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait de Pigault-Lebrun (1753-1835)
Signé et daté DAVID / 1831 ; enchâssé dans un cadre en bois
D. : 13,8 et 19 cm (5 ½ and 7 ½ in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait de profil de Charlotte Corday France, fin du XIXe siècle Coiffée d’un bonnet, avec les inscriptions CHARLOTTE CORDAY / NÉE EN 1768 – EXÉCUTÉE LE 17 JUILLET 1793
D. : 23 cm (9 in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait de Jean-Baptiste Kléber (1753-1800)
Signé et daté DAVID / 1831
D. : 17 cm (6 ¾ in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait de William Sidney Smith
Signé et daté DAVID 1831 ; enchâssé dans un cadre en bois
D. : 16 et 21 cm (6 ¼ and 8 ¼ in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait de Pierre-Jean de Béranger (1780-1857), chansonnier
Signé et daté DAVID/1831 ; le revers avec la marque de fonderie VIREY Freres/Fondeurs
D. : 13 cm (5 ¼ in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait Jacques Laffitte (1767-1844), banquier
Signé et daté DAVID / 1830 ; le revers avec la marque du fondeur Eck et Durand
D. : 14 cm (5 ½ in.)
Médaillon en bronze représentant le portrait d’Eugène Dévéria (1805-1865), peintre
Signé et daté DAVID / 1828 ; enchâssé dans un cadre en bois de forme rectangulaire
D. : 12,6 cm (5 in.)
Bibliographie comparative : Joseph George Reinis, The portrait medallions of David d’Angers, New York, 1999.
A set of twelve bronze medallions, by Pierre-Jean DAVID, said David d’Angers (1788 -1856), his workshop and later
2 500 - 3 000 €
Le ciseleur Jean-Georges Eck (1795186) et le mouleur en bronze Pierre Durand (1794-1880) s’associe dès 1839. Leur fonderie est probablement la plus prestigieuse et prolifique fonderie d’art de la première moitié du XIXe siècle. De 1843 à 1863, leurs œuvres sont marquées de la mention Eck et Durand.
En fer forgé, tôle patinée et en partie dorée, dessus de marbre vert de mer restauré, la ceinture à décor ajouré de rinceaux feuillagés, soutenue par quatre montants en console, reposant sur des griffes stylisées ; petits accidents
H. : 95 cm (37 ½ in.)
l. : 298,5 cm (117 ½ in.)
P. : 62,5 cm (24 ½ in.)
A Louis XV style wrought-iron gilt and patinated tole console, 20th century
6 000 - 8 000 €
En bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière en enroulement soutenus par un putto aux ailes déployées
H. : 36,5 cm (14 ¼ in.)
l. : 35,5 et 38 cm (14 and 15 in.)
Provenance : Ancienne collection du Château de Malicorne.
A pair of Neoclassical gilt-bronze three-branch wall-lights
1 000 - 2 000 €
En bois sculpté, peint crème et en partie doré, dessus de marbre bleu turquin, la ceinture ajourée à décor de rosaces et de guirlandes fleuries, les pieds en gaine, surmontée d’un miroir, le fronton orné au centre d’une urne fleurie flanquée de griffons ; petits accidents, traces de vers
Dimensions (console) : H. : 88,5 cm (34 ¾ in.) ; l. : 97 cm (38 ¼ in.) ; P. : 45 cm (17 ¾ in.)
Dimensions (miroir) : 221 × 105,5 cm (87 × 41 ½ in.)
Provenance :
Acquis auprès de la Galerie Moufflet, Cannes, le 1er août, 1995 ; Puis par descendance au propriétaire actuel.
Bibliographie comparative :
E. Colle, Il Mobile Neoclassico in Italia, Electa, Milan, 2005, p. 210..
An Italian Neoclassical parcel-gilt and cream painted console and its pier glass, Tuscany, late 18th century
2 500 - 4 000 €
En bronze ciselé et doré, en forme d’athénienne, le couvercle à décor ajouré de rinceaux stylisés surmonté d’une prise à motif de pomme de pin, les montants surmontés de caryatides ailées et encadrant au centre un réservoir à huile, la base ceinte d’une frise en relief à décor de guirlandes fleuries, rinceaux et libellules
H. : 21 cm (8 ¼ in.)
D. : 8,5 cm (3 ½ in.)
A pair of Empire gilt-bronze incense burners
7 000 - 10 000 €
Par ses cariatides ailées monopodes, notre modèle de brûle-parfum puise son inspiration dans un dessin de la planche 58 du cahier III du Recueil de décorations intérieures de Charles Percier et Pierre François Léonard Fontaine (cfr. Fig. 1). En effet, une « Petite Table de travail, renfermant une Cassolette, exécutée pour Me M[oreau]. à Paris », femme du général Jean Victor Marie Moreau (1763 – 1813), est représentée avec trois montants à décor de cariatides ailées aux seins nus, similaires à celles présentes sur notre paire de brûle-parfums. Ainsi, ce modèle témoigne de l’influence de l’œuvre de Percier et Fontaine sur la production artisanale du début du XIXe siècle.
Une paire de brûle-parfums virtuellement identique, les couvercles en bronze patiné, s’est vendue chez Sotheby’s New York, le 23 mai 2003, lot 240.
Les brûle-parfums en athénienne ont connu un vif succès sous l’Empire ; en démontre d’autres variantes conçues par des bronziers de renommée telle la paire attribuée à Ravrio vendue chez Christie’s Paris, le 28 novembre 2017, lot 643.
355
Paul Dubois (1829-1905), vers 1885
Le Penseur (Étude et méditation)
Figure en bronze
Signée P. Dubois et gravé F. BARBEDIENNE, Fondeur. ; reposant sur un socle en marbre rouge griotte avec un numéro gravé 74714
H. : 61,5 cm (24 ¼ in.)
H. (totale) : 66,5 cm (26 ¼ in.)
A bronze figure of The Thinker (Study and meditation), Paul Dubois (1829-1905), circa 1885
3 000 - 5 000 €
356
DE FLAMBEAUX D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE, TRAVAIL PROBABLEMENT DE L’EUROPE DU NORD
En bronze ciselé, patiné et doré, le fût à décor de femme drapée à l’antique, reposant sur une base circulaire à motif de fleurettes inscrites dans des palmettes stylisées H. : 25 cm (9 ¾ in.)
A pair of Neoclassical gilt and patinated bronze candlesticks, probably Northern European
1 500 - 2 000 €
357
En porphyre vert de Grèce, monture de bronze ciselé et doré, le couvercle surmonté d’une prise à motif de pomme de pin, le corps de forme balustre flanqué d’anses feuillagées, le piédouche ceint d’un tore de laurier, reposant sur un socle à section carré
H. : 31,5 cm (12 ½ in.)
l. : 13 cm (5 in.)
A pair of Louis XVI style gilt-bronze mounted and Greek green porphyry vases and covers
3 000 - 5 000 €
358
En bronze ciselé et doré, le bouquet à trois bras de lumière à hauteur ajustable, la base circulaire ceinte d’une frise à motif de perles, l’abat-jour en tôle peinte bleu H. : 69 cm (27 ¼ in.)
A late 18th century gilt-bronze bouillotte lamp
2 000 - 3 000 €
359 Italie, vers 1900
Buste en marbre noir et blanc
Reposant sur un socle en marbre d’époque postérieure
H. : 37 cm (14 ½ in.)
H. (totale) : 45 cm (17 ¾ in.)
Provenance :
Vente Bernaerts Auctioneers, Belgique, le 20 mars 2017, lot 8.
A carved marble bust of a moor, Italian, circa 1900
4 000 - 6 000 €
Estampille de Martin Ohneberg
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau formant pupitre se soulevant au moyen d’une crémaillère, la ceinture ouvrant par un tiroir formant écritoire, deux tablettes coulissantes latérales, les pieds en gaine terminés par des roulettes, estampillée
M.OHNEBERG sur la traverse arrière ; le placage éclairci par le soleil
Dimensions (le plateau fermé) :
H. : 75 cm (29 ½ in.)
l. : 80 cm (31 ½ in.)
P. : 53 cm (20 ¾ in.)
Martin Ohneberg, reçu maitre en 1773
A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany table a la tronchin, stamped by Martin Ohneberg
1 500 - 2 000 €
1 500 - 2 000 € 357
Estampille de Claude Chevigny
En hêtre mouluré et sculpté, les pieds cambrés surmontés d’un éventail, garniture de velours framboise, estampillée C.CHEVIGNY sur la traverse antérieure ; petits accidents, traces de vers
H. : 103,5 cm (40 ¾ in.)
l. : 73 cm (28 ¾ in.)
Claude Chevigny, reçu maître en 1768
Provenance :
Collection aristocratique française ; Vente Artcurial Paris, le 14 décembre 2023, lot 250 ;
Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.
A Louis XV carved beechwood bergere, stamped by Claude Chevigny
362
École italienne du XIXe siècle
Paire de natures mortes avec fleurs, Italie, XIXe siècle
Tempera sur toiles assemblées
Dimensions : 150 × 147 et 145 × 144 cm (59 × 57 ¾ and 57 × 56 ¾ in.)
A pair of tempera on canvas still life floral paintings, Italy, 19th century
1 500 - 2 000 €
LOUIS XIV
En bois noirci, incrustations d’écaille et de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade ouvrant par sept tiroirs autour d’un vantail central, les pieds cambrés ; accidents au pied arrière droit
H. : 77 cm (30 ¼ in.)
l. : 103 cm (40 ½ in.)
LOUIS XV
En bronze ciselé et doré, représentant Arlequin et Colombine sur des terrasses rocailles animées de têtes de chien
H. : 29,5 et 29 cm (11 ½ and 11 ½ in.)
l. : 29 cm (11 ½ in.)
P. : 60 cm (23 ½ in.)
A Louis XIV style gilt-bronze mounted, ebonized, tortoiseshell and brass inlaid bureau mazarin
2 500 - 4 000 €
Provenance : Un appartement rive droite, collection d’un amateur européen ; Vente Artcturial, Paris, le 12 juillet 2021, lot 52.
A pair of Louis XV ormolu firedogs Une paire de chenets de ce même modèle s’est vendue chez Sotheby’s Paris, le 9 novembre 2010, lot 71 tandis que une deuxième provenant de l’ancienne collection de Sir Charles Clore s’est vendue chez Christie’s Monaco, le 6 décembre 1985, lot 18.
2 000 - 3 000 €
Par Alphonse-Giroux
En métal doré et incrustations de nacre, le couvercle muni d'un miroir au revers et découvrant un intérieur garni de velours bleu, les pieds terminés par des griffes feuillagées, une étiquette imprimée au revers inscrite « AU COQ
HONORE/Rue du Coq St. Honore N° 7/ Chez ALPH. GIROUX (...) »
H. : 8 cm (3 ¼ in.) ; l. : 17 cm (6 ¾ in.) ; P. : 12 cm (4 ¾ in.)
A Restauration gilt-metal mounted and mother-of-pearl casket, by Alphonse Giroux
1 500 - 2 000 €
La Maison Alphonse Giroux, « le marchand des princes », est un important fabriquant parisien de meubles et d’accessoires de luxe, dont les produits étaient destinés à une clientèle aristocratique et bourgeoise, installé entre 1799 et 1848 au n°7, rue du Coq Saint-Honoré.
366
PAIRE DE FLAMBEAUX DE STYLE
LOUIS XVI
Attribués à la Maison Alphonse Giroux
En bronze ciselé et doré, le fût à motif de cygnes adossés, reposant sur une base polylobée terminée par des pieds en boule aplatie, numérotés « 5217 » au revers ; percés pour l’électricité
H. : 16 cm (6 ¼ in.)
Bibliographie comparative :
A. Masseau, D. Masseau, L’Escalier de Cristal, Le luxe à Paris 1809-1923, Éditions Monelle Hayot, 2021, p. 248.
A pair of Louis XVI style gilt-bronze candlesticks, attributed to Maison Alphonse Giroux
1 500 - 2 000 €
Une paire de flambeaux du même modèle, les cygnes en bronze patiné, signée Alphonse Giroux, s’est vendue chez Christie’s Paris, le 6 novembre 2014, lot 534 tandis qu’une deuxième non signée s’est vendue chez Christie’s Paris le 14 avril 2015, lot 429.
Citons également que dans l’un des célèbres carnets bleu écrits par Henry Pannier, propriétaire de la Maison l’Escalier de Cristal, nous trouvons mention d’un «Petit flambeau L. XVI à L.XV cygnes rocaille» dont le croquis préparatoire accompagné de la mention «Hazard» (probablement pour le bronzier parisien Eugene Hazard) n’est pas sans rappeler le modèle que nous présentons (cfr. A. Masseau, D. Masseau, L’Escalier de Cristal, Le luxe à Paris 1809-1923, Éditions Monelle Hayot, 2021, p. 248.)
367
En métal patiné et doré, à dix bras de lumière sur deux niveaux issus d'un fût à décor de corne d'abondance retenu par une femme drapée à l'antique
H. : 107 cm (42 ¼ in.)
l. : 35,5 cm (14 in.)
A pair of Empire style gilt and patinated metal ten-light candelabra
2 000 - 3 000 €
Les figures en bronze patiné qui ornent le fût de cette monumentale paire des candélabres sont du même modèle que ceux dont la paternité est attribuée à Pierre-François Feuchère conservés au Mobilier National et illustrés dans H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 334, Fig. 5.2.16. Une deuxième paire fut livrée par Feuchère au Château de Compiègne en 1810 tandis que une troisième provenant du Château de Ferrières s'est vendue chez Sotheby's Monaco, le 3 décembre 1994, lot 117.
Attribués à André-Antoine Ravrio
En bronze ciselé, patiné et doré, à deux lumières issues d’un fût à décor de putto aux ailes déployées, reposant sur une base circulaire à motif de palmettes stylisées et tiges d’asperge H. : 36,5 cm (14 ½ in.)
l. : 19 cm (7 ½ in.)
A pair of Empire gilt and patinated bronze two-light candelabra, attributed to Andre-Antoine Ravrio
4 000 - 6 000 €
Une paire de candélabres du même modèle, s’est vendue chez Christie’s Paris, le 10 février 2022, lot 198 tandis qu’une deuxième comportant une base entièrement en bronze doré s’est vendue chez Sotheby’s Paris le 27 avril 2017, lot 257. Une dernière s’est vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 8 octobre 1999, lot 210.
Rappelons enfin que le même putto aux ailes déployées retenant deux bras de lumière issues de torches se retrouve sur un encrier aujourd’hui conservé au dans les petits appartements de l’Impératrice Joséphine au Château de Fontainebleau et illustré dans V. Droguet, Fontainebleau La vraie demeure des rois, Swan éditeur, p. 339.
369
En bronze ciselé et doré, le cadran inscrit dans un boîtier flanqué de colonnes surmontées de chapiteaux d’ordre corinthien, la partie haute ornée d’une frise à motif de rosaces, cornes d’abondances et rinceaux
H. : 58,5 cm (23 in.)
l. : 28,5 cm (11 ¼ in.)
A Restauration gilt-bronze mantel clock
2 000 - 3 000 €
370
Estampille de François-HonoréGeorges Jacob Desmalter, provenant du Château de Bizy
En acajou, comprenant une paire de fauteuils à la reine et un canapé, reposant sur des pieds en balustre à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de velours gaufré jaune à décor floral, les deux fauteuils estampillés IACOB sur la traverse arrière, le canapé estampillé IACOB deux fois, les deux fauteuils numérotés au pochoir noir « B 100 », étiquette inscrite « Château de Bizy / Côté de la Cour / App. Du Prince Fer » sur l’un des deux, étiquette illisible sur l’autre ;
petits accidents, restaurations à deux des pieds arrière du canapé
Marques (pour l’un des deux fauteuils et pour le canapé) : « LP » entrelacés (pour Louis-Philippe) sous couronne royale fermée
Dimensions (fauteuils) :
H. : 94,5 cm (37 ¼ in.)
l. : 61 cm (24 in.)
Dimensions (canapé) :
H. : 95 cm (37 ⅜ in.)
l. : 195 cm (76 ¾ in.) (3)
Provenance : Louis-Philippe au Château de Bizy.
A Restauration royal mahogany salon suite, comprising a pair of armchairs and a sofa, stamped by François-HonoréGeorges Jacob Desmalter, coming from Bizy’s castle
2 500 - 4 000 €
Comme en témoignent les marques présentes sous leur ceinture, nos sièges proviennent du Château de Bizy à l’époque de Louis-Philippe. Propriétaire de Bizy à la mort du comte d’Eu en 1775, le duc de Penthièvre y fait de fréquents séjours à partir de 1783, date à laquelle il est contraint de céder à Louis XVI son château de Rambouillet, puis il en fait sa résidence principale en 1792, où il s’installe avec sa fille la duchesse d’Orléans.
Confisqué et vendu aux enchères à la suite de la Révolution, le château revient à nouveau à la famille d’Orléans en 1817. À la mort de la duchesse survenue en 1821, le château passe dans les mains de son fils, Louis-Philippe, devenu roi des Français en 1830. Ce dernier fait construire deux ailes, restaure les anciens bâtiments, crée un parc à l’anglaise.
En 1858, les biens de la maison d’Orléans, confisqués par Napoléon III, sont vendus aux enchères publiques, et Bizy est alors acquis par le baron protestant Fernand de Schickler. Rappelons qu’un ensemble de sièges comparables aux nôtres, bien qu’agrémenté d’ornements en bronze, estampillé par Georges-Alphonse Jacob Desmalter et provenant du Château d’Eu s’est vendu chez Sotheby’s Monaco, le 27 juin 1998, lot 339.
371
Italie ou France, fin du XVIIIedébut du XIXe siècle
Chevaux au pas
Paire de modèles en bronze
Reposant sur une base de forme rectangulaire en bronze décorée d’un taureau, de pommes de pin et rubans
H. : 18,5 cm (7 ¼ in.)
H. (totale) : 34 cm (13 ½ in.)
l. : 23,5 cm (9 ¼ in.)
P. : 9,5 cm (3 ¾ in.)
A pair of bronze models of pacing horses, Italian or French, late 18th-early 19th century
3 000 - 5 000 €
En papier marouflé, à quatre feuilles, revêtu du plan Turgot de la ville de Paris, munies de plaques en cuivre doré en partie basse, les côtés munis de poignées
Dimensions (une feuille) : 261 × 80,5 cm (102 ¾ × 31 ½ in.)
Provenance :
Acquis auprès des Ateliers Robin Tourenne, Paris, en 2013 ; Vente Artcurial, Cartier dans ses murs, Paris, le 3 mars 2021, lot 49.
A modern four-leaf paper screen
1 500 - 2 000 €
373
DE CHEMINÉE
TRAVAIL ITALIEN DU MILIEU DU XIXe SIÈCLE
En bois sculpté et doré à décor toutes faces, le fronton orné au centre d’un écusson armorié surmonté d’une couronne et flanqué de griffons aux ailes déployées, les montants en colonne détachée à motif de vestales drapées à l’antique, les pieds cambrés terminés par des griffes et surmontés de putti, muni d’un panneau garni de tapisserie au gros point dans un entourage en perles de verre ; petits accidents et manques à la dorure, deux éléments manquants au sommet
H. : 169,5 cm (66 ¾ in.)
l. : 110 cm (43 ¼ in.)
A monumental Renaissance revival Italian giltwood firescreen, mid-19th century
5 000 - 8 000 €
374
En laine, orné au centre d’une rosace inscrite dans un médaillon entouré d’une guirlande fleurie et de trophées de musique sur fond crème, la bordure à motif de guirlandes de fruits et fleurs au naturel retenus par des nœuds de ruban sur fond rose ; usures, tâches
Dimensions : 427 × 358 cm (168 ¼ × 141 in.)
Provenance : Acquis auprès de la Galerie Chevalier, Paris.
A Louis XVI style Aubusson carpet, 19th century
2 000 - 3 000 €
375
En bois noirci et en partie doré, comprenant une paire de fauteuils et un canapé, le dossier et les côtés à décor ajouré illustrant des divinités égyptiennes, reposant sur des pieds en griffe
Dimensions (fauteuils) :
H. : 96 cm (39 ¾ in.)
l. : 56 cm (22 in.)
Dimensions (canapé) :
H. : 98 cm (38 ½ in.)
l. : 127 cm (50 in.) (3)
An Egyptian revival parcel-gilt and ebonised furniture set, including a pair of armchairs and a sofa, late 19th century, probably English
2 500 - 4 000 €
En bronze et laiton ciselé, patiné et doré, le plateau central en forme d’estrade ceint d’une bordure à décor de hiéroglyphes et muni d’une sonnette, deux godets, deux poudriers à sable et quatre plumiers, entouré d’une rivière en bronze argenté ponctuée de babouins et de canards, la bordure ornée d’une balustrade ajourée retenue par des égyptiens habillés d’une pagne
H. : 27 cm (10 ½ in.)
l. : 37 cm (14 ½ in.)
An Egyptian revival gilt, patinated and silvered bronze and brass inkstand, late 19th-early 20th century
6 000 - 8 000 €
En bronze ciselé et doré, le cadran signé «Raingo Fres. / AParis», le mouvement signé «RAINGO FRES / PARIS / 3169» inscrit dans un boîtier en forme de lyre, surmonté d’une figure féminine rayonnante et flanqué de chutes de laurier
H. : 70 cm (27 ½ in.)
l. : 34 cm (13 ½ in.)
A Louis XVI style gilt-bronze cartel
1 000 - 1 500 €
En placage de satiné et amarante, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre fleur de pêcher restauré, la façade ouvrant par trois tiroirs, les côtés ornés de masques d’homme barbu, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé, monogrammé V au dos ; petits accidents et manques au placage
H. : 90 cm (35 ½ in.)
l. : 150 cm (59 in.)
P. : 64 cm (25 ¼ in.)
A Regence style gilt-bronze mounted, satinwood and amaranth commode
4 000 - 6 000 €
379
LOUIS XVI Travail de la maison Millet
En bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière issus d’un fût à cannelures rudentées, surmonté d’un carquois et terminé par un nœud de ruban, monogrammées au revers « MB », l’une numérotée « 1 », l’autre « 2 » ; percées pour l’électricité
H. : 57 cm (22 ½ in.)
l. : 38 cm (15 in.)
A pair of Louis XVI style gilt-bronze three-branch wall-lights, by Maison Millet
2 000 - 3 000 €
D’après un modèle d’André-Charles Boulle (1642-1732)
En bronze ciselé et doré, à huit bras de lumière scandés par des masques de bacchante, le fût ajouré orné au centre d’une amphore et flanqué de bustes de jeunes satyres terminés par des griffes ; électrifié
H. : 94 cm (37 in.)
D. : 90 cm (35 ½ in.)
A Louis XIV style gilt-bronze eightlight chandelier, after a model by Andre-Charles Boulle (1642-1732), 20th century
3 000 - 5 000 €
D’après le modèle de Charles Cressent
En placage de satiné et amarante, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de cuir gainé doré aux petits fers ceint d’une lingotière en bronze, la ceinture ouvrant par trois tiroirs, les montants galbés surmontés de têtes de chinoises et terminés par des griffes ; petits accidents et manques au placage
H. : 79 cm (31 in.)
l. : 178 cm (70 in.)
P. : 88,5 cm (34 ¾ in.)
A Regence style gilt-bronze mounted, satinwood and amaranth bureau plat, after the model by Charles Cressent
4 000 - 6 000 €
382
En bronze ciselé et doré, à huit bras de lumière issus d’un fût en balustre surmonté d’un pot à feu et orné de mufles de lion en partie basse, le cul-de-lampe à motif de grenade éclatée ; anciennement électrifié
H. : 80 cm (31 ½ in.)
D. : 73 cm (28 ¾ in.)
A Louis XVI style gilt-bronze eightlight chandelier
3 000 - 5 000 €
En bronze ciselé et doré, à cinq bras de lumière issus d’un fût à cannelures torsadées surmonté d’un carquois et terminé par une pomme de pin
H. : 65 cm (25 ½ in.)
l. : 46 cm (18 in.)
A pair of Louis XVI style gilt-bronze five-branch wall-lights
3 000 - 5 000 €
384
Par Sormani
En acajou, bois laqué à décor de scènes dans le goût chinois de volatiles perchés autour de branchages fleuris, dessus de marbre bleu Turquin, la façade ouvrant par trois portes dont la centrale grillagée, reposant sur une plinthe à découpe ajourée, la serrure de la porte centrale gravée « SORMANI / 134 / Bd Haussmann / Paris »
H. : 165,5 cm (65 ¼ in.)
l. : 190 cm (74 ¾ in.)
P. : 46 cm (18 in.)
Cette signature, correspondant à l’association entre le fils de Paul Sormani, Paul-Charles Sormani, et Thiebaux, fut utilisée entre 1914 et 1934.
A Louis XVI style gilt-bronze mounted, mahogany and lacquered wood library, by Sormani
3 000 - 5 000 €
Jean-Baptiste Carpeaux (Valenciennes 1827-Courbevoie 1875)
Le Rieur Napolitain n°1 et La Rieuse Napolitaine n°1
Paire de bustes en terre cuite
Épreuve ancienne fabriquée entre 1865 et 1872 ; reposant sur un socle de forme évasée signé «Jbt Carpeaux» en lettres cursives et le cachet de la « propriété Carpeaux « avec l’aigle impérial ; anciennes restaurations
H. : 49,5 et 50 cm (19 ½ and 19 ½ in.)
Provenance :
Collection privée, Valenciennes.
Bibliographie comparative :
M. Poletti et A. Richarme, JeanBaptiste Carpeaux sculpteur, catalogue raisonné de l’œuvre édité, Paris, 2003, pp. 146 et 148-9 n° BU 43 et BU 47. L. de Margerie, Carpeaux la fièvre créative, Gallimard/RMN - Grand Palais, France, 1989
New York, MET, 10 mars - 26 mai 2014, Paris, musée d’Orsay, 24 juin - 28 septembre 2014, Carpeaux (1827-1875), Un sculpteur pour l’Empire, E. Papet et J. D. Draper, Gallimard.
A pair of terracotta busts depicting The laughing Neapolitan boy n°1 and The laughing Neapolitan girl n°1, JeanBaptiste Carpeaux (Valenciennes 1827Courbevoie 1875)
7 000 - 10 000 €
Le sculpteur fait en 1860 le portrait de la jeune Anna Foucart, fille aînée de son ami de Valenciennes, Jean-Baptiste Foucart, et réutilise plusieurs fois ce modèle qu’il adapte en Rieuse Napolitaine en 1863, puis en Rieuse aux roses en 1872. Ici la jeune femme est coiffée du fameux pane, chapeau traditionnel porté au XIXe siècle par les jeunes Napolitaines, la Rieuse se distingue aussi par une coiffure élaborée avec deux petits chignons encadrant son visage. Outre cette coiffure et ce chapeau très distingués rendant hommage à son premier grand amour de 1856, la Palombella, c’est la finesse des traits de son visage ainsi que son regard pétillant et ce sourire séducteur qui donnèrent son nom à la Rieuse.
Bien que le modèle date de 1863, le buste est présenté pour la première fois en marbre au Salon de Paris en 1867 (n°649).
Carpeaux décide de lui adjoindre un pendant, le Rieur Napolitain. Cette œuvre, réalisée lors du séjour de l’artiste à la villa Médicis à Rome en 1863, est une adaptation du Jeune Pêcheur à la coquille (1857). Le sujet remporte un grand succès et Carpeaux décide de publier le modèle de son vivant. Cette paire de sculptures deviendra l’un des modèles les plus emblématiques de l’œuvre de Carpeaux et sera éditée par l’artiste et sa famille en trois tailles différentes. Le sourire énigmatique des deux personnages que nous retrouvons sur un grand nombre de sculptures de l’artiste deviendra l’une des caractéristiques phares de Jean-Baptiste Carpeauxsurnommé le «sculpteur du sourire».
386
PENDULE DE STYLE LOUIS XVI, FIN DU XIXe SIÈCLE
En bronze patiné, ciselé et doré, le cadran émaillé polychrome signé «Denière / Ft de Bronzes / à Paris», le mouvement signé «Jx / DENIERE/ A PARIS / 2662/ JUVENAUX » inscrit dans un boîtier surmonté d’un nœud de ruban retenu par un putto assis sur une colonne tronquée à cannelures rudentées de tiges d’asperge, reposant sur un socle en marbre bleu turquin ceint d’une frise en relief à motif de feuilles de laurier et ruban, les pieds en toupies
H. : 64,5 cm (25 ½ in.)
D. : 31 cm (12 ¼ in.)
A Louis XVI style gilt and patinated bronze mantel clock, late 19th century, by Jean-François and Guillaume Deniere
2 000 - 3 000 €
387
En bronze ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé CAUSARD. HGR DU ROY / SUIVT LA COUR » inscrit dans un boîtier surmonté d’un putto, la façade ornée en partie basse de trophées de musique retenus par un nœud de ruban ; petits accidents
H. : 60 cm (23 ½ in.)
l. : 38 cm (15 in.)
A Louis XV style gilt-bronze mantel clock
1 200 - 1 800 €
388
TABLE DE SALON DE STYLE NÉOCLASSIQUE
Le plateau composé de gravures du XIXe siècle montées sur un assemblage de papiers vergés décorés en trompe l’œil à la plume et encre brune, lavis gris et brun avec rehauts d’aquarelle et d’or, reposant sur un piètement en bronze ciselé et doré du XXe siècle à motif de draperies, les pieds fuselés à cannelures torsadées ; dépourvue de plateau en verre, tâches au plateau
H. : 44,5 cm (17 ½ in.)
l. : 103 cm (40 ½ in.)
P. : 59 cm (23 ¼ in.)
A Neoclassical style occasional table, the table top decorated with 19th century engravings, the gilt-bronze base 20th century
3 000 - 5 000 €
En bronze ciselé, patiné bleu façon acier et doré, à trois bras de lumières à décor de têtes d’aigle issus d’un fût orné d’une amphore flanquée de têtes de lionne et surmontée d’une corbeille agrémentée de fruits et feuillage, une tête de satyre et des trophées de musique ceints d’une guirlande de feuilles de chêne en partie basse, monogrammées «G.A.» au revers
H. : 64 cm (25 ¼ in.)
l. : 32 cm (12 ½ in.)
BIbliographie comparative : H. Ottomeyer et P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, p. 243. Fig. 4.5.11.
P. Verlet, Les Bronzes Dorés Français du XVIIIe siècle, Picard, 1987, p. 286, Fig. 320.
A pair of Louis XVI style gilt and patinated bronze three-branch wall-lights, after the model by Louis-Gabriel Féloix
3 000 - 5 000 €
Cette remarquable paire d’appliques, ornée d’un riche décor mêlant aigles, masques léonins, têtes de satyre et instruments de musique, s’inspire du célèbre modèle livré par Louis-Gabriel Feloix en 1787 pour la chambre de Madame Adélaïde à Versailles ou celle de Marie-Antoinette à Saint-Cloud. L’attribution à Feloix, fondeur ayant collaboré avec de grands bronziers tels que le marchand-fondeur QuentinClaude Pitoin, repose sur plusieurs livraisons consignées dans le journal du Garde-Meuble en 1787. Une paire d’appliques de ce même modèle, bien que d’époque, est conservée à la Wallace Collection de Londres (inv. F.374-377) et illustrée dans Les Bronzes Dorés Français du XVIIIe siècle de Pierre Verlet, Picard, Paris, 1987, p. 286.
390
EN PORCELAINE DE PARIS, VERS 1850
Dans le goût de Jacob Petit
Représentant un homme tenant un fusil et une femme tenant une coupe, sur des socles carrés à fond bleu à décor polychrome de fleurs ; un bras et le fusil restaurés, éclat restauré sur un socle
H. : 58 et 63 cm (22 ¾ and 24 ¾ in.)
Provenance :
Acquis auprès de la galerie Claude Nicolet, Paris, en 2000.
A pair of big Paris porcelain figures, circa 1850, in the taste of Jacob Petit
1 000 - 1 500 €
391
STATUETTES EN PORCELAINE ALLEMANDE VERS 1900
Représentant des jardiniers et toréadors, à décor polychrome ; éclats
H. : 12 et 19 cm (4 ¾ and 7 ½ in.)
Five German porcelain figurines, circa 1900
200 - 300 €
En bronze ciselé et doré, à décor de putti, agrafes et volutes fleuries, le plateau muni de deux godets en agate
H. : 16 cm (6 ¼ in.)
l. : 60 cm (23 ½ in.)
P. : 36 cm (14 ¼ in.)
A Rococo style gilt-bronze and agate inkstand
700 - 1 000 €
Par Marcel Debut (1865-1933)
En bronze ciselé et doré, orné au centre d’une scène champêtre, les anses à motif de fruits et feuillages stylisés, reposant sur des pieds cambrés terminés en enroulement, signé «MARCEL DEBUT» et gravé «PRIX D’HONNEUR/Exposition d’Horticulture/ Offert par la Ville/CHAUMONT 1890», gravé B.D 260 au revers
H. : 8 cm (3 ¼ in.)
l. : 53 cm (20 ¾ in.)
A late 19th century gilt-bronze tray, by Marcel Debut (1865-1933)
400 - 600 €
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de cuir doré aux petits fers, la ceinture ornée de panneaux en vernis représentant les allégories de quatre saisons et ouvrant par un tiroir, les pieds fuselés à cannelures rudentées
H. : 75 cm (75 ½ in.)
D. : 65,5 cm (25 ¾ in.)
A Louis XVI style gilt-bronze mounted and mahogany table bouillotte
500 - 800 €
En onyx, ornementation de bronze ciselé et doré, le fût surmonté d’un chapiteau d’ordre ionique ponctué de tournesols ; petits accidents
H. : 109,5 cm (43 ¼ in.)
l. (base) : 27 cm (10 ½ in.)
l. (plateau) : 29 cm (11 ½ in.)
A Neoclassical style gilt-bronze mounted and onyx column
700 - 1 000 €
En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc ceint d’une galerie ajourée, la façade ouvrant par un tiroir et deux portes vitrées, les côtés évasés, les pieds fuselés
H. : 89 cm (35 in.)
l. : 115 cm (45 ¼ in.)
P. : 46 cm (18 in.)
Provenance :
Vente à Doullens, le 25 mars 2001, lot 264.
A Louis XVI style gilt-bronze mounted and mahogany vitrine cabinet
2 000 - 3 000 €
FIN DE LA COLLECTION
397
En laine aux points noués, à décor
Karachoph classique de quatre et un médaillons blancs à fond rouge, la bordure polychrome de losanges géométriques à fond blanc
Dimensions : 222 × 157 cm (87 ½ × 61 ¾ in.)
Bibliographie :
P. Bausback, Antike orientalische Knüpfkunst, Mannheim 1976, pl. p. 71.
A Kazak Karachopf carpet, South Caucasus, late 19th century
1 200 - 1 800 €
400
En laine aux points noués, à décor des cinq médaillons dont un central à décor d’étoiles sur fond crème, multitudes de motifs géométriques dans le champ central tels que double-crochets, figure anthropomorphe et un oiseau, ceint d’une bordure jaune
Dimensions : 248 × 184 cm (97 ½ × 72 ½ in.)
397
Antoine-Louis Barye (1795-1875)
Cheval attaqué par un tigre
Groupe en bronze
Fonte posthume
Modèle à clavettes ; signé sur la terrasse BARYE ; patine vert foncé
H. : 25 cm (9 ¾ in.)
L. : 38 cm (15 in.)
Bibliographie comparative :
I. Leroy-Jay Lemaistre, B. TupinierBarrillon, La griffe et la dent.
Antoine Louis Barye (1795-1875), sculpteur animalier, Les dossiers du musée du Louvre n° 51, exp. (Musée du Louvre, Paris, 14 octobre 199613 janvier 1997, Musée des beaux-arts, Lyon, 16 octobre 1997-11 janvier 1998), Paris, RMN, 1995, n° 57.
M. Poletti et A. Richarme, Barye. Catalogue raisonné des sculptures, Paris, 2000.
A bronze group depicting a Horse atteacked by a tiger, Antoine-Louis Barye (1795-1875)
4 000 - 6 000 €
398
En laine aux points noués, décor Karachoph classique de quatre et un médaillons blancs à fond vert et d'une bordure à motif de feuilles et de calices de vigne
Dimensions: 207 × 174 cm (81 ½ × 68 ½ in.)
Provenance : Vente Henry's Auktionshaus AG, Mutterstadt, le 10 Juin 2017, lot 7214.
Bibliographie :
P. Bausback, Antike orientalische Knüpfkunst, Mannheim 1977, p. 51 ; R. Tschebull, Kazak, New York 1971, no. 33
A Kazak Karachopf carpet, South Caucasus, 19th century
1 000 - 2 000 €
A Kazak Karachopf rug, South Caucasus, 19th century
1 000 - 2 000 €
401
En laine aux points noués orné d’un bouclier puissamment dessiné sur fond rouge, encadré par une bordure de cartouches Kochanak
Dimensions: 211 × 175 cm (83 × 68 ¾ in.)
Provenance : Vente Henry's Auktionshaus AG, Mutterstadt, le 9 décembre 2017, lot 7230.
Bibliographie : H. Keshishian, The Treasure of the Caucasus. Rugs from American Collections, Washington, DC 1992, pl. 4 ; R. Tschebull, Kazak. Carpets of the Caucasus, New York 1971, pl. 29.
A fine Sevan Kazak carpet (Keyhole Design), South West Caucasus, 19th century
2 000 - 3 000 €
402
402
En laine aux points noués, à quatre grands médaillons Chelaberd Sunburst caucasiens sur un champ bleu, encadré par trois bordures polychromes
Dimensions: 302 × 145 cm (118 ¾ × 57 in.)
Provenance :
Vente Henry's Auktionshaus AG, Mutterstadt, le 11 juin 2016, lot 7009.
A blue Ground Eagle-Shahsavan carpet, Northwest Persia, late 19th century
1 500 - 2 000 €
403
En laine aux points noués, datés deux fois « 1327 » de l’Hégire soit 1909, orné d’un médaillon Karachoph à deux et un, d’un médaillon central octogonal blanc, flanqué de petits rectangles blancs et verts placés aux extrémités du champ
Dimensions: 219 × 136 cm (86 ¼ × 53 ½ in.)
A Kazak Karachopf carpet, South Caucasus, circa 1900
1 500 - 2 000 €
En laine aux points noués, à fond vert canard, à décor des cinq médaillons dont un central à décor d’étoiles sur fond crème, le champ central bleu canard, la bordure beige à décor de feuilles et calices
Dimensions : 213 × 162 cm (83 ¾ × 63 ¾ in.)
A Kazak Karachopf carpet, South Caucasus, 19th century
1 500 - 2 000 €
405
TAPIS KAZAK LORI PAMBAK, CAUCASE, ARMÉNIE, SECONDE PARTIE DU XIXe SIÈCLE
En laine aux points noué, à décor de trois grands médaillons sur fond rouge, deux médaillons extérieurs octogonaux blancs renfermant chacun un gül à dominante verte et jaune, le médaillon central bleu, contenant des polygones à gradins rouges
Dimensions: 210 × 157 cm (82 ¾ × 61 ¾ in.)
Bibliographie : R. Tschebull, Kazak. Carpets of the Caucasus, New York 1971, pl. 5 ; Ulrich Schurmann, Caucasian rugs, London 1990, pl. 15.
A Lori Pambak Kazak carpet, South West Caucasus, Armenia, second half of the 19th century
2 000 - 3 000 €
406
TAPIS CHELABERD EAGLE KAZAK KARABAGH, SUD CAUCASE, SECONDE PARTIE DU XIXe SIÈCLE
En laine aux points noués, parfois appelé Eagle Kazak, Sunburst ou Adler Kazak, à décor de trois grands médaillons cruciformes Sunburst occupant la majeure partie du champ rouge
Dimensions: 227 x 149 cm (89 ½ x 58 ¾ in.)
Provenance :
Vente Henry's Auktionshaus AG, Mutterstadt, le 10 décembre 2016, lot 7004.
Bibliographie :
U. Schurmann, Teppiche aus dem Kaukasus, Brunswick 1964, p. 114/115 ; P. Bausback, Antike Orientteppiche, Brunswick 1978, p. 205.
A Chelaberd Eagle Kazak carpet, Karabagh, South Caucasus, 19th century
2 000 - 3 000 €
407
SAC AFCHAR, PROVINCE DE FARS OU DE KERMAN, IRAN, SECONDE PARTIE DU XIXe SIÈCLE
Sac complet ayant conservé sa partie kilim
Dimensions : 81 × 65 cm (31 ¾ × 25 ½ in.)
An Afshar bag, Persia, late 19th century
700 - 1 200 €
408
TAPIS MILLEFLEURS QASHQAI KASHKULI, SUD OUEST DE LA PERSE, FARS, SECONDE PARTIE DU XIXe SIÈCLE
En laine aux points noués, très finement tissé avec des trames de soie violette
Dimensions: 146 × 129 cm (57 ½ × 50 ¾ in.)
Bibliographie :
S. Azadi, Persian Carpets, Vol.1. Katalog Teppich-Museum Teheran. Teheran 1977, N° 27.
A Qashqai Kashguli Millefleur carpet, South West Persia, Fars, late 19th century
2 000 - 3 000 €
Parmi toutes les tribus de la Confédération Kashkai, les Kashkulis sont apparus comme le groupe le plus inspiré et le plus prolifique dans le tissage de tapis aux thèmes floraux. Leur célèbre motif Millefleur finement noué est très rare à trouver et d'un grand intérêt pour les collectionneurs. Cette pièce arbore des motifs d'inspiration safavide et moghole, tout comme les tapis Qashqais à niche millefleurs trouvent leur écho dans les tapis et châles millefleurs indiens plus anciens.
Double sac kurde en laine tissé selon la technique de la tapisserie kilim Dimensions: 114 × 53 cm (44 ¾ × 20 ¾ in.)
Bibliographie :
W. Stanzer, Kordi. Leben. Knüpfen. Weben der Kurden ; Khorasans. Kollektion Adil Besim Vienna 1988, pl. p. 18.
A Kordi (Kurdish) Flatwoven Khorjin double bagface, North East Persia, Khorasan, 19th century
1 500 - 2 000 €
410
En laine aux points noués, à décor d'un grand médaillon cruciforme sur fond rouge dans un champ sombre Dimensions: 231 × 130 cm (91 × 51 ¼ in.)
Provenance : Vente Henry's Auktionshaus AG, Mutterstadt, le 8 décembre 2018, lot 7257.
Bibliographie :
D. Eder, Orientteppiche, Vol. 1: Kaukasische Teppiche, p.155, No.101 (Battenberg Antiquitäten-Kataloge) Munich 1979.
U. Schurmann, Caucasian Rugs, Ramsdell 1974, no. 36.
A Kasim-Ushag Kazak carpet, Karabagh, South Caucasus, Late 19th century
2 000 - 3 000 €
L'origine du motif de ces tapis provient des croix-reliquaires de l'église apostolique, popularisé dans les broderies et tapis arméniens des XVIIe et XVIIIe siècles.
Fragment d’une large bande de tente Yomut en laine et velours, à fond ivoire en armure tissée avec des motifs polychromes au point noué, la section survivante montre des formes d’arbres et de fleurs allongées ; réduite des deux côtés, manque au moins une extrémité avec la partie tissée, quelques restaurations et usures, patchs, quelques coulures.
Dimensions : 100 × 320 cm (39 1/4 × 126 in.)
Bibliographie : P. Hoffmeister, Turkoman Carpets in Franconia, Edinburgh 1980, no. 38 *** R. Pinner, The Rickmers Collection. Turkoman Rugs, Berlin 1993, no. 62 E. Tsareva, Turkmen Carpets. Masterpieces of Steppe Art, from 16th to 19th Centuries. The Hoffmeister Collection. Stuttgart 2011, no. 164
A large Jolami tent strip fragment, Yomut, Turmenistan, second half of the 19th century 2 000 - 3 000 €
Cette jolie bande de tente contient plusieurs détails de conception en soie. Tissée par une femme de la tribu à la fin du XIXe siècle, ce bandeau de tente yolami presque complet a probablement été réalisé par l’un des groupes tribaux Yomud ou Chodor. Les Iomud vivaient dans cette partie de l’Asie centrale occidentale, alors appelée Turkestan occidental ou russe, qui est aujourd’hui le Turkménistan. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, ils constituaient la deuxième plus grande tribu de la Confédération turkmène après les Tekke.
Vente aux enchères : Mercredi 11 décembre 2024 - 14h30
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Shenying Chen +33 (0)1 42 99 20 32 schen@artcurial.com www.artcurial.com
Vente aux enchères : Lundi 16 décembre 2024 - 14h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Maxence Miglioretti +33 (0)1 42 99 20 02 mmiglioretti@artcurial.com www.artcurial.com
Artcurial SAS est un opérateur de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques régie par les articles L 321-4 et suivant du Code de commerce. En cette qualité Artcurial SAS agit comme mandataire du vendeur qui contracte avec l’acquéreur. Les rapports entre Artcurial SAS et l’acquéreur sont soumis aux présentes conditions générales d’achat qui pourront être amendées par des avis écrits ou oraux avant la vente et qui seront mentionnés au procès-verbal de vente.
En tant qu’opérateur de ventes volontaires, ARTCURIAL SAS est assujetti aux obligations listées aux articles L.561-2 14° et suivants du Code Monétaire et Financier relatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
a) Les acquéreurs potentiels sont invités à examiner les biens pouvant les intéresser avant la vente aux enchères, et notamment pendant les expositions. Artcurial SAS se tient à la disposition des acquéreurs potentiels pour leur fournir des rapports sur l’état des lots.
b) Les descriptions des lots résultant du catalogue, des rapports, des étiquettes et des indications ou annonces verbales ne sont que l’expression par Artcurial SAS de sa perception du lot, mais ne sauraient constituer la preuve d’un fait.
c) Les indications données par Artcurial SAS sur l’existence d’une restauration, d’un accident ou d’un incident affectant le lot, sont exprimées pour faciliter son inspection par l’acquéreur potentiel et restent soumises à son appréciation personnelle ou à celle de son expert.
L’absence d’indication d’une restauration d’un accident ou d’un incident dans le catalogue, les rapports, les étiquettes ou verbalement, n’implique nullement qu’un bien soit exempt de tout défaut présent, passé ou réparé. Inversement la mention de quelques défauts n’implique pas l’absence de tout autres défauts.
d) Les estimations sont fournies à titre purement indicatif et elles ne peuvent être considérées comme impliquant la certitude que le bien sera vendu au prix estimé ou même à l’intérieur de la fourchette d’estimations. Les estimations ne sauraient constituer une quelconque garantie.
Les estimations peuvent être fournies en plusieurs monnaies ; les conversions peuvent à cette occasion être arrondies différemment des arrondissements légaux.
e) Les biens d’occasion (tout ce qui n’est pas neuf) ne bénéficient pas de la garantie légale de conformité conformément à l’article L 217-2 du Code de la consommation.
a) En vue d’une bonne organisation des ventes, les acquéreurs potentiels sont invités à se faire connaître auprès d’Artcurial SAS, avant la vente, afin de permettre l’enregistrement de leurs données personnelles. Artcurial SAS se réserve le droit de demander à tout acquéreur potentiel de justifier de son identité ainsi que de ses références bancaires et d’effectuer un déposit. Artcurial SAS se réserve d’interdire l’accès à la salle de vente de tout acquéreur potentiel pour justes motifs. Une enchère est acceptée au regard des informations transmises par l'encherisseur avant la vente. En conséquence, aucune modification du nom de l'adjudicataire ne pourra intervenir après la vente.
b) Toute personne qui se porte enchérisseur s’engage à régler personnellement et immédiatement le prix d’adjudication augmenté des frais à la charge de l’acquéreur et de tous impôts ou taxes qui pourraient être exigibles.Tout enchérisseur est censé agir pour son propre compte sauf dénonciation préalable de sa qualité de mandataire pour le compte d’un tiers, acceptée par Artcurial SAS.
c) Le mode normal pour enchérir consiste à être présent dans la salle de vente. Toutefois Artcurial SAS pourra accepter gracieusement de recevoir des enchères par téléphone d’un acquéreur potentiel qui se sera manifesté avant la vente.
Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment si la liaison téléphonique n’est pas établie, est établie tardivement, ou en cas d’erreur ou d’omissions relatives à la réception des enchères par téléphone. À toutes fins utiles, Artcurial SAS se réserve le droit d’enregistrer les communications téléphoniques durant la vente. Les enregistrements seront conservés jusqu’au règlement du prix, sauf contestation.
d) Artcurial SAS pourra accepter gracieusement d’exécuter des ordres d’enchérir qui lui auront été transmis avant la vente, pour lesquels elle se réserve le droit de demander un déposit de garantie et qu’elle aura acceptés. Si le lot n’est pas adjugé à cet enchérisseur, le déposit de garantie sera renvoyé sous 72h. Si Artcurial SAS reçoit plusieurs ordres pour des montants d’enchères identiques, c’est l’ordre le plus ancien qui sera préféré. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment en cas d’erreur ou d’omission d’exécution de l’ordre écrit.
e) Dans l’hypothèse où un prix de réserve aurait été stipulé par le vendeur, Artcurial SAS se réserve le droit de porter des enchères pour le compte du vendeur jusqu’à ce que le prix de réserve soit atteint.En revanche le vendeur n’est pas autorisé à porter lui-même des enchères directement ou par le biais d’un mandataire.Le prix de réserve ne pourra pas dépasser l’estimation basse figurant dans le catalogue ou modifié publiquement avant la vente.
f) Artcurial SAS dirigera la vente de façon discrétionnaire, en veillant à la liberté des enchères et à l’égalité entre l’ensemble des enchérisseurs, tout en respectant les usages établis.Artcurial SAS se réserve de refuser toute enchère, d’organiser les enchères de la façon la plus appropriée, de déplacer certains lots lors de la vente, de retirer tout lot de la vente, de réunir ou de séparer des lots.En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.
g) Sous réserve de la décision de la personne dirigeant la vente pour Artcurial SAS, l’adjudicataire sera la personne qui aura porté l’enchère la plus élevée pourvu qu’elle soit égale ou supérieure au prix de réserve, éventuellement stipulé. Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » ou tout autre équivalent entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. L’adjudicataire ne pourra obtenir la livraison du lot qu’après règlement de l’intégralité du prix. en cas de remise d’un chèque ordinaire, seul l’encaissement du chèque vaudra règlement. Artcurial SAS se réserve le droit de ne délivrer le lot qu’après encaissement du chèque. Le lot non adjugé pourra être vendu après la vente dans les conditions de la loi sous réserve que son prix soit d’au moins 1.500 euros.
h) Pour faciliter les calculs des acquéreurs potentiels, Artcurial SAS pourra être conduit à utiliser à titre indicatif un système de conversion de devises. Néanmoins les enchères ne pourront être portées en devises, et les erreurs de conversion ne pourront engager la responsabilité de Artcurial SAS.
a) En sus du prix de l’adjudication, l’adjudicataire (acheteur) devra acquitter par lot et par tranche dégressive les commissions et taxes suivantes:
1) Lots en provenance de l’UE:
• De 1 à 700 000 euros: 26 % + TVA au taux en vigueur.
• De 700 001 à 4 000 000 euros: 20% + TVA au taux en vigueur.
• Au-delà de 4 000 001 euros: 14,5 % + TVA au taux en vigueur.
2) Lots en provenance hors UE : (indiqués par un ❍).
Aux commissions et taxes indiquées ci-dessus, il convient d’ajouter des frais d’importation, (5,5 % du prix d’adjudication, 20 % pour les bijoux et montres, les automobiles, les vins et spiritueux et les multiples).
3) Des frais additionnels seront facturés aux adjudicataires ayant enchérit en ligne par le biais de plateformes Internet autres qu’ARTCURIAL LIVE.
4) La TVA sur commissions et frais d’importation peuvent être rétrocédés à l’adjudicataire sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE.L’adjudicataire UE justifiant d’un n° de TVA Intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre pourra obtenir le remboursement de la TVA sur commissions.
Le paiement du lot aura lieu au comptant, pour l’intégralité du prix, des frais et taxes, même en cas de nécessité d’obtention d’une licence d’exportation. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants :
- En espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et les personnes agissant pour le compte d’une entreprise, 15 000 euros frais et taxe compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité ; - Par chèque bancaire tiré sur une banque française sur présentation d’une pièce d’identité et, pour toute personne morale, d’un extrait KBis daté de moins de 3 mois (les chèques tirés sur une banque étrangère ne sont pas acceptés);
- Par virement bancaire ;
- Par carte de crédit : VISA, MASTERCARD ou AMEX (en cas de règlement par carte American Express, une commission supplémentaire de 1,85 % correspondant aux frais d’encaissement sera perçue).
5) La répartition entre prix d’adjudication et commissions peut-être modifiée par convention particulière entre le vendeur et Artcurial sans conséquence pour l’adjudicataire.
b) Artcurial SAS sera autorisé à reproduire sur le procès-verbal de vente et sur le bordereau d’adjudication les renseignements qu’aura fournis l’adjudicataire avant la vente. Toute fausse indication engagera la responsabilité de l’adjudicataire. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra communiquer les renseignements nécessaires dès l’adjudication du lot prononcée. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Artcurial SAS dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Artcurial SAS dans les conditions de la Loi du 6 juillet 1978.
c) Il appartiendra à l’adjudicataire de faire assurer le lot dès l’adjudication. Il ne pourra recourir contre Artcurial SAS, dans l’hypothèse où par suite du vol, de la perte ou de la dégradation de son lot, après l’adjudication, l’indemnisation qu’il recevra de l’assureur de Artcurial SAS serait avérée insuffisante.
d) Le lot ne sera délivré à l’acquéreur qu’après paiement intégral du prix, des frais et des taxes. En cas de règlement par chèque, le lot ne sera délivré qu’après encaissement définitif du chèque, soit 8 jours ouvrables à compter du dépôt du chèque. A compter du lundi suivant le 90e jour après la vente, le lot acheté réglé ou non réglé restant dans l’entrepôt, fera l’objet d’une facturation de 50€ HT par semaine et par lot, toute semaine commencée étant due dans son intégralité au titre des frais d’entreposage et d’assurance.À défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai de trois mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. En outre, Artcurial SAS se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant, à son choix : - Des intérêts au taux légal majoré de cinq points, - Le remboursement des coûts supplémentaires engendrés par sa défaillance, - Le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.
Artcurial SAS se réserve également de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l’adjudicataire défaillant. Artcurial SAS se réserve d’exclure de ses ventes futures, tout adjudicataire qui aura été défaillant ou qui n’aura pas respecté les présentes conditions générales d’achat.
e) Sous réserve de dispositions spécifiques à la présente vente, les achats qui n’auront pas été retirés dans les sept jours de la vente (samedi, dimanche et jours fériés compris), pourront être transportés dans un lieu de conservation aux frais de l’adjudicataire défaillant qui devra régler le coût correspondant pour pouvoir retirer le lot, en sus du prix, des frais et des taxes.
f) L’acquéreur pourra se faire délivrer à sa demande un certificat de vente qui lui sera facturé la somme de 60 euros TTC.
En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.
a) Dans l’hypothèse où deux personnes auront porté des enchères identiques par la voix, le geste, ou par téléphone et réclament en même temps le bénéfice de l’adjudication après le coup de marteau, le bien sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les derniers enchérisseurs, et tout le public présent pourra porter de nouvelles enchères.
b) Pour faciliter la présentation des biens lors de ventes, Artcurial SAS pourra utiliser des moyens vidéos. en cas d’erreur de manipulation pouvant conduire pendant la vente à présenter un bien différent de celui sur lequel les enchères sont portées, Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité, et sera seul juge de la nécessité de recommencer les enchères.
L’état français dispose d’un droit de préemption des œuvres vendues conformément aux textes en vigueur. L’exercice de ce droit intervient immédiatement après le coup de marteau, le représentant de l’état manifestant alors la volonté de ce dernier de se substituer au dernier enchérisseur, et devant confirmer la préemption dans les 15 jours. Artcurial SAS ne pourra être tenu pour responsable des conditions de la préemption par l’état français.
Artcurial SAS est propriétaire du droit de reproduction de son catalogue. Toute reproduction de celui-ci est interdite et constitue une contrefaçon à son préjudice. En outre Artcurial SAS dispose d’une dérogation lui permettant de reproduire dans son catalogue les œuvres mises en vente, alors même que le droit de reproduction ne serait pas tombé dans le domaine public.
Toute reproduction du catalogue de Artcurial SAS peut donc constituer une reproduction illicite d’une œuvre exposant son auteur à des poursuites en contrefaçon par le titulaire des droits sur l’œuvre. La vente d’une œuvre n’emporte pas au profit de son propriétaire le droit de reproduction et de présentation de l’œuvre.
La réglementation internationale du 3 mars 1973, dite Convention de Washington a pour effet la protection de specimens et d’espèces dits menacés d’extinction.
Les termes de son application diffèrent d’un pays à l’autre. Il appartient à tout acheteur de vérifier, avant d’enchérir, la législation appliquée dans son pays à ce sujet. Tout lot contenant un élément en ivoire, en palissandre…quelle que soit sa date d’exécution ou son certificat d’origine, ne pourra être importé aux Etats-Unis, au regard de la législation qui y est appliquée. Il est indiqué par un (▲).
L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
Les dispositions des présentes conditions générales d’achat sont indépendantes les unes des autres. La nullité de quelque disposition ne saurait entraîner l’inapplicabilité des autres.
Conformément à la loi, il est précisé que toutes les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meuble aux enchères publiques se prescrivent par cinq ans à compter de l’adjudication ou de la prisée.La loi française seule régit les présentes conditions générales d’achat. Toute contestation relative à leur existence, leur validité, leur opposabilité à tout enchérisseur et acquéreur, et à leur exécution sera tranchée par le tribunal judiciaire compétent du ressort de Paris (France). Le Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris peut recevoir des réclamations en ligne (www.conseildesventes.fr, rubrique « Réclamations en ligne »).
Artcurial SAS participe à la protection des biens culturels et met tout en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer de la provenance des lots mis en vente dans ce catalogue.
Banque partenaire :
Artcurial SAS is an operator of voluntary auction sales regulated by the law articles L321-4 and following of the Code de Commerce. In such capacity Artcurial SAS acts as the agent of the seller who contracts with the buyer. The relationships between Artcurial SAS and the buyer are subject to the present general conditions of purchase which can be modified by saleroom notices or oral indications before the sale, which will be recorded in the official sale record.
As a voluntary auction sales operator, ARTCURIAL SAS is subject to the obligations listed in articles L.561-2 14° and seq. of the French Monetary and Financial Code relating to the Anti Money Laundering regulation.
a) The prospective buyers are invited to examine any goods in which they may be interested, before the auction takes place, and notably during the exhibitions. Artcurial SAS is at disposal of the prospective buyers to provide them with reports about the conditions of lots.
b) Description of the lots resulting from the catalogue, the reports, the labels and the verbal statements or announcements are only the expression by Artcurial SAS of their perception of the lot, but cannot constitute the proof of a fact.
c) The statements by made Artcurial SAS about any restoration, mishap or harm arisen concerning the lot are only made to facilitate the inspection thereof by the prospective buyer and remain subject to his own or to his expert’s appreciation. The absence of statements Artcurial SAS by relating to a restoration, mishap or harm, whether made in the catalogue, condition reports, on labels or orally, does not imply that the item is exempt from any current, past or repaired defect. Inversely, the indication of any defect whatsoever does not imply the absence of any other defects.
d) Estimates are provided for guidance only and cannot be considered as implying the certainty that the item will be sold for the estimated price or even within the bracket of estimates.
Estimates cannot constitute any warranty assurance whatsoever.
The estimations can be provided in several currencies ; the conversions may, in this case or, be rounded off differently than the legal rounding
e) Second-hand goods (anything that is not new) do not benefit from the legal guarantee of conformity in accordance with article L 217-2 of the Consumer Code.
a) In order to assure the proper organisation of the sales, prospective buyers are invited to make themselves known to Artcurial SAS before the sale, so as to have their personal identity data recorded.
Artcurial SAS reserves the right to ask any prospective buyer to justify his identity as well as his bank references and to request a deposit.
Artcurial SAS reserves the right to refuse admission to the auction sales premises to any prospective buyer for legitimate reasons. A bid is accepted on the basis of the information provided by the bidder prior to the sale. Consequently, the name of the winning bidder cannot be changed after the sale.
b) Any person who is a bidder undertakes to pay personally and immediately the hammer price increased by the costs to be born by the buyer and any and all taxes or fees/expenses which could be due. Any bidder is deemed acting on his own behalf except when prior notification, accepted by Artcurial SAS, is given that he acts as an agent on behalf of a third party.
c) The usual way to bid consists in attending the sale on the premises. However, Artcurial SAS may graciously accept to receive some bids by telephone from a prospective buyer who has expressed such a request before the sale. Artcurial SAS will bear no liability / responsibility whatsoever, notably if the telephone contact is not made, or if it is made too late, or in case of mistakes or omissions relating to the reception of the telephone. For variety of purposes, Artcurial SAS reserves its right to record all the telephone communications during the auction. Such records shall be kept until the complete payment of the auction price, except claims.
d) Artcurial SAS may accept to execute orders to bid which will have been submitted before the sale and by Artcurial SAS which have been deemed acceptable. Artcurial SAS is entitled to request a deposit which will be refunded within 48hours after the sale if the lot id not sold to this buyer.
Should Artcurial SAS receive several instructions to bid for the same amounts, it is the instruction to bid first received which will be given preference.
Artcurial SAS will bear no liability/responsibility in case of mistakes or omission of performance of the written order.
e) In the event where a reserve price has been stipulated by the seller, Artcurial SAS reserves the right to bid on behalf of the seller until the reserve price is reached. The seller will not be admitted to bid himself directly or through an agent. The reserve price may not be higher than the low estimate for the lot printed in or publicly modified before the sale.
f) Artcurial SAS will conduct auction sales at their discretion, ensuring freedom auction and equality among all bidders, in accordance with established practices.
Artcurial SAS reserves the right to refuse any bid, to organise the bidding in such manner as may be the most appropriate, to move some lots in the course of the sale, to withdraw any lot in the course of the sale, to combine or to divide some lots in the course of the sale. In case of challenge or dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the bidding or to cancel it, or to put the lot back up for bidding.
g) Subject to the decision of the person conducting the bidding for Artcurial SAS, the successful bidder will be the bidder would will have made the highest bid provided the final bid is equal to or higher than the reserve price if such a reserve price has been stipulated.
The hammer stroke will mark the acceptance of the highest bid and the pronouncing of the word “adjugé” or any equivalent will amount to the conclusion of the purchase contract between the seller and the last bidder taken in consideration.
No lot will be delivered to the buyer until full payment has been made.In case of payment by an ordinary draft/check, payment will be deemed made only when the check will have been cashed.
The lot not auctioned may be sold after the sale in accordance with the law, provided that its price is at least 1,500 euros.
h) So as to facilitate the price calculation for prospective buyers, a currency converter may be operated by Artcurial SAS as guidance. Nevertheless, the bidding cannot be made in foreign currency and Artcurial SAS will not be liable for errors of conversion.
a) In addition of the lot’s hammer price, the buyer must pay the different stages of following costs and fees/taxes:
1) Lots from the EU:
From 1 to 700,000 euros: 26 % + current VAT.
From 700,001 to 4,000,000 euros: 20 % + current VAT.
• Over 4,000,001 euros: 14,5 % + current VAT.
2) Lots from outside the EU : (identified by an ❍).In addition to the commissions and taxes indicated above, an additional import fees will be charged (5,5% of the hammer price, 20% for jewelry and watches, motorcars, wines and spirits and multiples).
3) Additional fees will be charged to bidders who bid online via Internet platforms other than ARTCURIAL LIVE.
4) VAT on commissions and import fees can be retroceded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU.
An EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address will be refunded of VAT on buyer’s premium. The payment of the lot will be made cash, for the whole of the price, costs and taxes, even when an export licence is required.
The purchaser will be authorized to pay by the following means :
- In cash : up to 1 000 euros, costs and taxes included, for French citizens and people acting on behalf of a company, up to 15 000 euros, costs and taxes included, for foreign citizens on presentation of their identity papers ;
- By cheque drawn on a French bank on presentation of identity papers and for any company, a KBis dated less than 3 months (cheques drawn on a foreign bank are not accepted);
- By bank transfer;
- By credit card : VISA, MASTERCARD or AMEX (in case of payment by AMEX, a 1,85 % additional commission corresponding to cashing costs will be collected).
5)The distribution between the lot's hammer price and cost and fees can be modified by particular agreement between the seller and Artcurial SAS without consequence for the buyer.
b) Artcurial SAS will be authorized to reproduce in the official sale record and on the bid summary the information that the buyer will have provided before the sale. The buyer will be responsible for any false information given. Should the buyer have neglected to give his personal information before the sale, he will have to give the necessary information as soon as the sale of the lot has taken place.
Any person having been recorded by Artcurial SAS has a right of access and of rectification to the nominative data provided to Artcurial SAS pursuant to the provisions of Law of the 6 July 1978.
c) The lot must to be insured by the buyer immediately after the purchase. The buyer will have no recourse against Artcurial SAS, in the event where, due to a theft, a loss or a deterioration of his lot after the purchase, the compensation he will receive from the insurer of Artcurial SAS would prove insufficient.
d) The lot will be delivered to the buyer only after the entire payment of the price, costs and taxes. If payment is made by cheque, the lot will be delivered after cashing, eight working days after the cheque deposit. If the buyer has not settled his invoice yet or has not collected his purchase, a fee of 50€+VAT per lot, per week (each week is due in full) covering the costs of insurance and storage will be charged to the buyer, starting on the first Monday following the 90th day after the sale. Should the buyer fail to pay the amount due, and after notice to pay has been given by Artcurial SAS to the buyer without success, at the seller’s request, the lot is re-offered for sale, under the French procedure known as “procédure de folle enchère”. If the seller does not make this request within three months from the date of the sale, the sale will be automatically cancelled, without prejudice to any damages owed by the defaulting buyer.
In addition, Artcurial SAS reserves the right to claim against the defaulting buyer, at their option :
- interest at the legal rate increased by five points,
- the reimbursement of additional costs generated by the buyer’s default,
- the payment of the difference between the initial hammer price and the price of sale after “procédure de folle enchère” if it is inferior as well as the costs generated by the new auction.
Artcurial SAS also reserves the right to set off any amount Artcurial SAS may owe the defaulting buyer with the amounts to be paid by the defaulting buyer.
Artcurial SAS reserves the right to exclude from any future auction, any bidder who has been a defaulting buyer or who has not fulfilled these general conditions of purchase.
e) With reservation regarding the specific provisions of this sale, for items purchased which are not collected within seven days from after the sale (Saturdays, Sundays and public holidays included), Artcurial SAS will be authorized to move them into a storage place at the defaulting buyer’s expense, and to release them to same after payment of corresponding costs, in addition to the price, costs and taxes.
f) The buyer can obtain upon request a certificate of sale which will be invoiced € 60.
In case of dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the sale or to cancel it or to put the lot up for sale.
a) In case two bidders have bidden vocally, by mean of gesture or by telephone for the same amount and both claim title to the lot, after the bidding the lot, will immediately be offered again for sale at the previous last bid, and all those attending will be entitled to bid again.
b) So as to facilitate the presentation of the items during the sales, Artcurial SAS will be able to use video technology. Should any error occur in operation of such, which may lead to show an item during the bidding which is not the one on which the bids have been made, Artcurial SAS shall bear no liability/responsibility whatsoever, and will have sole discretion to decide whether or not the bidding will take place again.
The French state in entitled to use a right of pre-emption on works of art, pursuant to the rules of law in force.
The use of this right comes immediately after the hammer stroke, the representative of the French state expressing then the intention of the State to substitute for the last bidder, provided he confirms the pre-emption decision within fifteen days.
Artcurial SAS will not bear any liability/ responsibility for the conditions of the pre-emption by the French State.
The copyright in any and all parts of the catalogue is the property of Artcurial SAS. Any reproduction thereof is forbidden and will be considered as counterfeiting to their detriment. Furthermore, Artcurial SAS benefits from a legal exception allowing them to reproduce the lots for auction sale in their catalogue, even though the copyright protection on an item has not lapsed.
Any reproduction of Artcurial SAS catalogue may therefore constitute an illegal reproduction of a work which may lead its perpetrator to be prosecuted for counterfeiting by the holder of copyright on the work.The sale of a work of art does not transfer to its buyer any reproduction or representation rights thereof.
The International regulation dated March 3rd 1973, protects endangered species and specimen. Each country has its own lawmaking about it. Any potential buyer must check before bidding, if he is entitled to import this lot within his country of residence. Any lot which includes one element in ivory, rosewood…cannot be imported in the United States as its legislation bans its trade whatever its dating may be. It is indicated by a (▲).
The buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale. All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer.
The clauses of these general conditions of purchase are independant from each other. Should a clause whatsoever be found null and void, the others shall remain valid and applicable.
In accordance with the law, it is added that all actions in public liability instituted on the occasion of valuation and of voluntary and court-ordered auction sales are barred at the end of five years from the hammer price or valuation.
These Conditions of purchase are governed by French law exclusively. Any dispute relating to their existence, their validity and their binding effect on any bidder or buyer shall be submitted to the exclusive jurisdiction of the Courts of France. The Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris can receive online claims (www.conseildesventes.fr, section “Online claims”).
Artcurial SAS applies a policy to prevent the sale of looted or stolen cultural property.
Art Contemporain Africain
Spécialiste junior:
Margot Denis-Lutard, 16 44
Art-Déco / Design
Directrice:
Sabrina Dolla, 16 40
Spécialiste:
Justine Posalski, 20 80
Spécialiste junior:
Edouard Liron, 20 37
Administratrice:
Domitilla Giordano
Consultants:
Design Italien: Justine Despretz
Design Scandinave: Aldric Speer
Design:Thibault Lannuzel
Bandes Dessinées
Expert : Éric Leroy
Administrateur junior:
Alexandre Dalle
Estampes & Multiples
Directrice: Karine Castagna
Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior:
Alexandre Dalle
Expert:Isabelle Milsztein
Impressionniste & Moderne
Directeur: Bruno Jaubert
Spécialiste junior:
Florent Wanecq
Catalogueurs
Recherche et certificat :
Jessica Cavalero, Louise Eber
Administratrice - catalogueur:
Élodie Landais, 20 84
Administratrice junior:
Alexandra Michel
Photographie
Catalogueur:
Sara Bekhedda, 20 25
Post-War & Contemporain
Directeur: Hugues Sébilleau
Spécialiste: Sophie Cariguel
Catalogueurs
Recherche et certificat :
Jessica Cavalero
Louise Eber
Catalogueur: Sara Bekhedda
Administratrice:
Beatrice Fantuzzi, 20 34
Urban Art
Directeur: Arnaud Oliveux
Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior: Alexandre Dalle
Expositions culturelles & ventes privées
Chef de projet : Vanessa Favre, 16 13
Archéologie & Arts d’Orient
Spécialiste:
Lamia Içame, 20 75
Administratrice sénior:
Solène Carré
Expert Art de l’Islam: Romain Pingannaud
Art d’Asie
Expert : Qinghua Yin
Administratrice junior: Shenying Chen, 20 32
Livres & Manuscrits
Directeur :
Frédéric Harnisch, 16 49
Administratrice: Émeline Duprat, 16 58
Maîtres anciens & du XIXe siècle:
Tableaux, dessins, sculptures, cadres anciens et de collection
Directeur:
Matthieu Fournier , 20 26
Catalogueur: Blanche Llaurens
Spécialiste: Matthias Ambroselli
Administratrice sénior: Margaux Amiot, 20 07
Administratrice:
Léa Pailler, 20 07
Mobilier & Objets d’Art
Directeur:
Filippo Passadore
Clerc assistant
Barthélémy Kaniuk
Administratrice :
Charlotte Norton, 20 68
Expert céramiques : Cyrille Froissart
Experts orfèvrerie :
S.A.S. Déchaut-Stetten & associés, Marie de Noblet
Thierry de la Chaise
Senior advisor - Spécialiste senior orfèvrerie 06 75 02 62 94
Orientalisme
Directeur : Olivier Berman, 20 67
Spécialiste junior: Florence Conan, 16 15
Souvenirs Historiques & Armes Anciennes
Expert armes : Arnaud de Gouvion Saint-Cyr Contact : Maxence Migliorretti, 20 02
Numismatique / Philatélie / Objets de curiosités & Histoire naturelle
Expert numismatique: Cabinet Bourgey
Contact: Juliette Leroy-Prost, 17 10
7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
T. +33 (0)1 42 99 20 20 F. +33 (0)1 42 99 20 21 contact@artcurial.com www.artcurial.com
Automobiles de Collection
Directeur général: Matthieu Lamoure
Directeur adjoint: Pierre Novikoff
Spécialistes:
Antoine Mahé, 20 62
Xavier Denis
Responsable des relations clients Motorcars: Anne-Claire Mandine, 20 73
Responsable de l’administration et des opérations
Sandra Fournet
+33 (0)1 58 56 38 14
Consultant : Frédéric Stoesser motorcars@artcurial.com
Automobilia
Aéronautique, Marine
Directeur : Matthieu Lamoure
Responsable : Sophie Peyrache, 20 41
Horlogerie de Collection
Directrice : Marie Sanna-Legrand Expert : Geoffroy Ader
Consultant: Gregory Blumenfeld
Administratrice junior: Charlotte Christien, 16 51
Joaillerie
Directrice: Valérie Goyer
Spécialiste junior: Antoinette Rousseau
Catalogueur : Pauline Hodée
Administratrice junior: Janelle Beau, 20 52
Mode & Accessoires de luxe
Catalogueur: Victoire Debreil
Administratrice: Emilie Martin, +33 1 58 56 38 12
Stylomania
Contact:
Juliette Leroy-Prost, 17 10 Vins fins & Spiritueux Expert: Laurie Matheson
Spécialiste: Marie Calzada, 20 24 Administratrice sénior: Solène Carré
Consultant: Luc Dabadie vins@artcurial.com
Directeur : Stéphane Aubert
Chargés d'inventaires, Commissaires-priseurs
Juliette Leroy-Prost, 17 10
Maxence Miglioretti, 20 02
Elisa Borsik, 20 18
Administrateur:
Thomas Loiseaux, 16 55
Consultante: Catherine Heim
Directrice des partenariats: Marine de Miollis
Stéphane Aubert
Elisa Borsik
Francis Briest
Matthieu Fournier
Juliette Leroy-Prost
Anne-Claire Mandine
Maxence Miglioretti
Arnaud Oliveux
Hervé Poulain
Florent Wanecq
Cannes - Alpes-Maritimes
Représentante: Eléonore Dauzet edauzet@artcurial.com
+33 (0)6 65 26 03 39
Montpellier
Geneviève Salasc de Cambiaire
+33 (0)6 09 78 31 45 gsalasc@artcurial.com
Région Aquitaine
Directrice : Julie Valade jvalade@artcurial.com
Bordeaux
Marie Janoueix +33 (0)6 07 77 59 49 mjanoueix@artcurial.com
Région Rhône-Alpes
Représentant: François David +33 (0)6 95 48 92 75 fdavid@artcurial.com
Strasbourg
Frédéric Gasser +33 (0)6 88 26 97 09 fgasser@artcurial.com
Artcurial Toulouse
Jean-Louis Vedovato
Commissaire-priseur : Jean-Louis Vedovato
Clerc principal: Valérie Vedovato
8, rue Fermat – 31000 Toulouse +33 (0)5 62 88 65 66 v.vedovato@artcurialtoulouse.com
International senior advisor:
Martin Guesnet, 20 31
Allemagne
Directrice: Miriam Krohne
Assistante: Caroline Weber
Galeriestrasse 2b 80539 Munich +49 89 1891 3987
Belgique
Directrice: Vinciane de Traux
Fine Art Business Developer: Simon van Oostende
Office Manager - Partnerships & Events: Magali Giunta 5, avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles +32 2 644 98 44
Chine
Consultante: Jiayi Li
798 Art District, No 4 Jiuxianqiao Lu Chaoyang District Beijing 100015 +86 137 01 37 58 11 lijiayi7@gmail.com
Italie
Directrice: Emilie Volka
Corso Venezia, 22 20121 Milano +39 02 49 76 36 49
Artcurial Maroc
Directeur: Olivier Berman
Directrice administrative: Soraya Abid
Administratrices junior: Lamyae Belghiti
Widad Outmghart
Résidence Asmar - Avenue Mohammed VI
Rue El Adarissa - Hivernage
40020 Marrakech
+212 524 20 78 20
Artcurial Monaco
Directrice: Olga de Marzio
Assistante administrative: Mélanie Laurance
Monte-Carlo Palace
3/9 boulevard des Moulins 98000 Monaco +377 97 77 51 99
Nicolas Orlowski
Matthieu Lamoure
Joséphine Dubois
Stéphane Aubert
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Directeurs associés:
Stéphane Aubert
Olivier Berman
Sabrina Dolla
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Matthieu Lamoure
Arnaud Oliveux
Marie Sanna-Legrand
Hugues Sébilleau
Julie Valade
Conseiller scientifique et culturel:
Serge Lemoine
Commissaire-priseur, Co-fondateur
Francis Briest
Président directeur général : Nicolas Orlowski
Directrice générale adjointe: Joséphine Dubois
Président d’honneur :
Hervé Poulain
Conseil d’administration :
Francis Briest
Olivier Costa de Beauregard
Natacha Dassault
Thierry Dassault
Carole Fiquémont
Marie-Hélène Habert
Nicolas Orlowski
Hervé Poulain
JOHN TAYLOR
Président directeur général: Nicolas Orlowski
John Taylor Corporate, Europa Résidence, Place des Moulins, 98000 Monaco contact@john-taylor.com www.john-taylor.fr
Directrice générale adjointe, administration et finances: Joséphine Dubois
Assistante: Emmanuelle Roncola
Responsable service juridique clients: Léonor Augier
Service client : Marieke Baujard, 20 71 ou 17 00
Ordres d’achat, enchères par téléphone
Directrice: Kristina Vrzests, 20 51
Adjointe de la Directrice: Marie Auvard
Administratrice: Maëlle Touminet
Administratrices junior: Charlotte Doré, Valentina Giacomel bids@artcurial.com
Comptabilité des ventes
Responsable : Nathalie Higueret
Comptable des ventes confirmée: Audrey Couturier
Comptables:
Chloé Catherine
Marie Couture
Mathilde Desforges
Anne-Claire Drauge
Jessica Sellahannadi 20 71 ou 17 00
Gestionnaire de dossier: Melanie Joly
Transport et douane
Responsable: Marine Viet, 16 57
Adjointe: Marine Renault, 17 01
Assistantes spécialisées: Lou Dupont, Inès Tekirdaglioglu shipping@artcurial.com
Logistique et gestion des stocks
Directeur : Éric Pourchot
Responsables de stock: Lionel Lavergne, Joël Laviolette, Vincent Mauriol
Lal Sellahanadi
Adjoint: Clovis Cano
Coordinatrice logistique: Charline Monjanel
Magasiniers: Ismaël Bassoumba, Denis Chevallier, Adrien da Costa, Isaac Dalle, Brandon Guillemot, Côme Mallard, Brayan Monteiro, Jason Tilot
Marketing
Directrice: Lorraine Calemard, 20 87
Chef de projet: Ariane Gilain, 16 52
Chef de projet junior:
Daphné Perret, 16 23
Responsable Studio Graphique: Aline Meier, 20 88
Graphiste: Rose de La Chapelle, 20 10
Graphiste junior: Romane Marliot, 64 73
Responsable CRM: Alexandra Cosson
Chargée CRM: Géraldine de Mortemart, 20 43
Relations Extérieures
Directrice: Anne-Laure Guérin, 20 86
Attachée de presse: Deborah Bensaid, 20 76
Assistante presse: Pauline Thierry
Community Manager: Maria Franco Baqueiro, 20 82
ARTCURIAL BEURRET BAILLY WIDMER
Bâle
Schwarzwaldallee 171 4058 Bâle +41 61 312 32 00 info@bbw-auktionen.com
Saint-Gall
Unterstrasse 11 9001 Saint-Gall +41 71 227 68 68 info@galeriewidmer.com
Zurich
Kirchgasse 33 8001 Zurich +41 43 343 90 33 info@bbw-auktionen.com
ARQANA
Artcurial Deauville 32, avenue Hocquart de Turtot 14800 Deauville
+33 (0)2 31 81 81 00 info@arqana.com www.arqana.com
Comptabilité générale
Responsable: Sandra Margueritat Lefevre
Comptables: Jodie Hoang, Arméli Itoua, Aïcha Manet, Santiago Sauchelli
Aide comptable: Romane Herson
Responsable administrative des ressources humaines : Isabelle Chênais, 20 27
Bureau d’accueil
Responsable accueil, Clerc Live et PV: Denis Le Rue Mizlie Bellevue
Stéphanie Martinez Basurto
Services généraux
Responsable: Denis Le Rue
Service photographique des catalogues
Fanny Adler, Stéphanie Toussaint
Régisseur: Mehdi Bouchekout
Vous venez d’acquérir un lot et vous souhaitez qu’Artcurial organise son transport. Nous vous prions de bien vouloir remplir ce formulaire et le retourner par mail à : shipping@artcurial.com
Enlèvement & Transport
Je ne viendrai pas enlever mes achats et je donne procuration à M. / Mme. / La Société
pour l’enlèvement de mes lots et celui-ci se présentera avec la procuration signée, sa pièce d’identité et un bon d’enlèvement pour les transporteurs.
Merci de bien vouloir me communiquer un devis de transport :
Date Vente Artcurial :
Facture n° :
Nom de l’acheteur :
E-mail :
Nom du destinataire et adresse de livraison (si différents de l’adresse de facturation) :
Étage : Digicode : N° de téléphone :
Code Postal : Ville :
Pays :
Email :
Envoi par messagerie Fedex (sous réserve que ce type d’envoi soit compatible avec votre achat)*
Oui Non
*Merci de bien vouloir noter que pour des raisons de sécurité, les cadre et verre ne peuvent pas être envoyés par messagerie et seront enlevés
Instructions Spéciales
Je demande le déballage et l’enlèvement des déchets
Autres :
Conditions générales d’achats et assurance
L’acquéreur est chargé de faire assurer lui-même ses acquisitions, Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
J’ai pris connaissance des Conditions Générales d’Achat
Merci d’inclure une assurance transport dans mon devis.
Les lots de petite taille (livres, sculptures figurines, vases, tableaux) jusqu’à 1 mètre peuvent être remis après la vente à l'Hôtel Marcel Dassault sans rendez-vous. Les lots volumineux sont transportés dans nos entrepôts où ils peuvent être récupérés 72 heures après la vente. Le retrait s'effectue sur rendez-vous auprès de stocks@artcurial.com uniquement. Une confirmation vous est adressée par retour de mail avec les coordonnées du lieu d’entreposage et le créneau horaire retenu.
Stockage gracieux les 90 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage de 50 € HT à 150 € HT par lot et par semaine seront facturés par Artcurial, toute semaine commencée est due en entier. Le prix varie en fonction de la taille de chaque lot. A ces frais se rajouteront les frais de transport vers un entrepôt situé en France.
Small items (books, sculptures, figurines, vases, paintings) up to 1 metre can be collected after the sale at the Hôtel Marcel Dassault without an appointment. Large lots will be sent to our warehouses, where they can be collected 72 hours after the sale. Purchased lots may be collected by appointment only at stocks@artcurial.com. You will receive confirmation by return with details of the storage location and the time slot selected.
The storage is free of charge over a period of 3 months after the sale. Once the period is over, Artcurial will charge a storage fee of 50 € to 150 € + VAT per lot, per week, plus shipping fees to a warehouse in France.
You have acquired a lot and you request Artcurial’s help in order to ship it. Your request has to be emailed to : shipping@artcurial.com
Shipping Instructions
My purchase will be collected on my behalf by: Mr/Mrs/ the Company
I order to collect my property, she/he will present a power of attorney, hers/his ID and a connection note (the latter applies to shipping companies only)
I wish to receive a shipping quote :
Sale date :
Invoice n° :
Buyer’s Name :
E-mail :
Recipient name and Delivery address (if different from the address on the invoice :
Floor : Digicode :
Recipient phone No :
ZIP : City:
Country :
Recipient Email :
Integrated air shipment – Fedex (If this type of shipment applies to your purchase)* Oui Non
* Kindly note that for security reason frame and glass are removed
Liability and insurance
The Buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage which may occur after the sale.
I insure my purchase myself I want my purchase to be insured by the shipping company
Moyens de paiement / Means of payment
Aucun retrait ni transport de lot ne pourra intervenir sans le paiement intégral de la facture d'achat et de tous les frais afférents / No shipment can take place without the settlement of Artcurial’s invoice beforehand
Carte bleue / Credit card
Visa
Euro / Master cards
American Express
Nom / Cardholder Last Name:
Numéro / Card Number (16 digits): ____ / ____ / ____ / ____
Date d'expiration / Expiration date : __ /__
CVV/CVC N° (reverse of card): _ _ _
J'autorise Artcurial à prélever la somme de :
I authorize Artcurial to charge the sum of :
Nom / Name of card holder:
Date:
Signature (obligatoire) / Signature of card holder (mandatory):
Date :
Signature :
Mobilier & Objets d’Art
Vente n°4469
Mardi 17 décembre 2024 - 17h
Mercredi 18 décembre 2024 - 14h
Paris — 7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
Ordre d’achat / Absentee bid
Ligne téléphonique / Telephone
Pour les lots dont l’estimation est supérieure à 500 euros
For lots estimated from € 500 onwards
Téléphone / Phone :
Code banque BIC or swift
Clef RIB : Code guichet :
Numéro de compte / IBAN :
Nom de la Banque / Name of the Bank :
Adresse / POST Address:
Gestionnaire du compte / Account manager :
Lot Description du lot / Lot description
Les demandes d'enchères téléphoniques doivent impérativement nous parvenir au moins 24 heures avant la vente. Ce service est offert pour les lots dont l’estimation basse est supérieure à 500 €.
To allow time for processing, absentee bids should received at least 24 hours before the sale begins. This service is offered for the lots with a low estimate above 500€.
Les ordres d’achat doivent impérativement nous parvenir au moins 24 heures avant la vente.
To allow time for processing, absentee bids should be received at least 24 hours before the sale begins.
À renvoyer / Please mail to :
Artcurial SAS
7 rond-point des Champs-Elysées Marcel Dassault - 75008 Paris
Fax : +33 (0)1 42 99 20 60 bids@artcurial.com
Nom / Name :
Prénom / First Name :
Société / Company :
Adresse / Adress :
Téléphone / Phone :
Fax :
Email :
Merci de bien vouloir joindre à ce formulaire une copie de votre pièce d’identité (passeport ou carte nationale d’identité) si vous enchérissez pour le compte d’une société, merci de joindre un extrait KBIS de moins de 3 mois.
Could you please provide a copy of your id or passport if you bid on behalf of a company, could you please provide a power of attorney.
Après avoir pris connaissance des conditions de vente décrites dans le catalogue, je déclare les accepter et vous prie d’acquérir pour mon compte personnel aux limites indiquées en euros, les lots que j’ai désignés ci-dessous. (les limites ne comprenant pas les frais légaux).
I have read the conditions of sale and the guide to buyers printed in this catalogue and agree to abide by them. I grant your permission to purchase on my behalf the following items within the limits indicated in euros. (These limits do not include buyer’s premium and taxes).
Limite en euros / Max. euros price
Date et signature obligatoire / Required dated signature
Mardi 17 décembre 2024 - 17h Mercredi 18 décembre 2024 - 14h artcurial.com