MARIE & FÉLIX BRACQUEMOND
Un couple au service des arts
Mardi 30 avril 2024 – 14h30
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Mardi 30 avril 2024 – 14h30
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Mardi 30 avril 2024 - 14h30
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
vente n°6006
Téléphones pendant l’exposition
Maîtres anciens et du XIXe siècle
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 26
Art Déco
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 40
Vendredi 26 avril 11h-18h
Samedi 27 avril 11h-18h
Lundi 29 avril 11h-18h
Couverture
Lot n°108 - Marie Bracquemond
Lot n°22 - Félix Bracquemond & Manufacture Creil & Montereau
Lot n°87 - Félix Bracquemond & Manufacture Haviland & Cº
Lot n°99 - Félix Bracquemond
Mardi 30 avril 2024 – 14h30
Commissaire-priseur
Matthieu Fournier
Spécialistes
Maîtres anciens et du XIXe siècle
Matthieu Fournier
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 26 mfournier@artcurial.com
Matthias Ambroselli
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 03 mambroselli@artcurial.com
Art Déco
Sabrina Dolla
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 40 sdolla@artcurial.com
Justine Posalski
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 80 jposalski@artcurial.com
Catalogueur
Blanche Llaurens
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 53 bllaurens@artcurial.com
Informations
Margaux Amiot
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 07 mamiot@artcurial.com
Léa Pailler
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 50 lpailler@artcurial.com
Pétronille Esclattier
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 42 pesclattier@artcurial.com
Graphiste
Julie Jonquet-Caunes
Catalogue en ligne www.artcurial.com
Comptabilité acheteurs
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Comptabilité vendeurs
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Catalogue réalisé sous la direction scientifique de Maximilien Ambroselli, docteur en Histoire de l’art
« Bracquemond aurait été le premier, j’en suis sûr, à souhaiter qu’on tirât de l’oubli celle qu’il éclipsa, et qui lui survécut juste une année 1 . »
— Claude Roger-Marx, 1962.
Félix Bracquemond photographié par Nadar, circa 1865. D.R.« Ce n’est pas le moment de dénombrer une œuvre, qui sera réunie un jour, après la tempête de fer et feu abattue sur la France. Ce jour-là, on connaîtra la force et la finesse d’une telle artiste, par ces représentations exquises de femmes, de jardins, de fleurs, où la science du dessin, l’harmonie de la couleur, la dorure de la lumière, se complétaient pour fixer la beauté fugitive de la vie, et aussi par la série de portraits gravés où l’élève d’Ingres et de Bracquemond ajoutait à ces enseignements sévères la poésie féminine 2 . »
—Gustave Geffroy après le décès de Marie Bracquemond, janvier 1916.
En réunissant à nouveau, plus d’un siècle après leur disparition, un indéfectible couple composé de deux artistes hors du commun, Marie et Félix Bracquemond, le spectaculaire ensemble de tableaux, dessins, objets d’art et tapisseries que nous présentons constitue un évènement artistique de taille et ambitionne d’exaucer les vœux autrefois formulés par Gustave Geffroy et Claude Roger-Marx.
Tous deux issus de milieux modestes, Marie et Félix ont très tôt embrassé avec passion leur vocation artistique, se formant d’abord auprès de disciples d’Ingres et des maîtres anciens. Si Félix débute au Salon de 1852 en vouant une certaine prédilection pour le dessin et la gravure, il est assez rapidement rejoint par les talents précoces de Marie, qui y participe dès 1859 en section peinture, alors qu’elle n’a que dix-neuf ans. Marie expose d’abord sous le nom de sa mère, Pasquiou ou Pasquiou-Quivoron, des portraits et des scènes inspirées du Moyen Âge et de la littérature.
Son travail est alors la source de revenus du foyer qu’elle forme avec sa mère et sa demi-sœur Louise, grâce à la commande de copies puis à son poste de professeure de dessin pour la Ville de Paris. Comme dans un roman, c’est au cours de l’année 1867, au musée du Louvre, alors que Marie copiait un tableau de Rembrandt, qu’a lieu la rencontre décisive avec Félix par l’intermédiaire d’un ami commun, le critique Eugène Montrosier. Rapidement devenus inséparables, Marie et Félix se marient deux ans plus tard et donnent naissance à un fils, Pierre, en 1870. S’ensuivent plusieurs décennies d’étroite collaboration particulièrement fécondes. Félix jouit déjà d’une solide réputation de graveur prolifique et d’illustrateur hors-pair dans les milieux d’avantgarde artistiques et littéraires. Intimement lié à Édouard Manet (dont nous présentons le remarquable portrait au pastel, cat. n° 99) et Fantin-Latour, il demeure l’un des premiers à ouvrir la voie
du japonisme en France après sa découverte chez un antiquaire parisien de la Manga d’Hokusai à la fin des années 1850. Alors que Félix participe à la première exposition impressionniste de 1874, le couple Bracquemond s’installe à Sèvres, dans la villa Brancas, où ils n’ont de cesse de recevoir de nombreuses personnalités du monde artistique, parmi lesquels Manet, Fantin, Victoria Dubourg, Clémenceau, Degas, Rodin, les Sisley, Gauguin. Depuis 1871, Félix travaille pour le grand manufacturier de céramique de Limoges, Charles Haviland. Il dirige à Auteuil, près de Paris, un atelier expérimental, d’où sortira sous sa direction (jusqu’en 1881) les productions céramiques les plus originales de la période. Marie participe à cette entreprise avec des sujets floraux ou médiévaux, et en complétant le Service à fleurs et rubans de son mari par de singulières assiettes aux motifs puisés dans la vie parisienne. En effet, les femmes et jeunes filles élégantes, mais aussi les enfants, le
plus souvent saisis à l’improviste, constituent le fil conducteur de son œuvre, aussi est-ce logiquement qu’elle contribue aux côtés de son époux à l’illustration de la revue La Vie moderne fondée en 1879. Après avoir fait sensation à l’Exposition universelle de 1878 avec un panneau de céramique monumental réalisé avec Félix sur un sujet allégorique, Les Muses des arts, Marie Bracquemond participe à son tour aux expositions impressionnistes de 1879, 1880 et 1886 sur l’invitation de Degas. Elle montre alors la diversité de son art, réunissant des cartons préparatoires, faïences, aquarelles, mais aussi des toiles qui frappent immédiatement par la modernité de leurs sujets et la sensibilité de leurs factures. Notre vente peut s’enorgueillir de compter parmi ses lots deux tableaux ayant figuré au sein de ces célèbres expositions d’avant-garde (cat. n° 60 et 74), et comptant incontestablement parmi les œuvres les plus importantes de l’artiste. Cette dernière s’exporte ponctuellement en participant en 1881 à l’exposition Black and
White de la Dudley Gallery à Londres, avant de se tourner assez naturellement dès les années 1880 vers l’eau-forte. C’est ainsi qu’en 1890, elle expose avec la Société des peintres-graveurs français à la galerie Durand-Ruel, et présente en 1893 deux estampes au sein du Woman’s Building de l’Exposition universelle de Chicago. Cette manifestation constitue probablement la dernière exposition à laquelle Marie participe de son vivant. Choisissant mystérieusement d’interrompre brutalement sa carrière publique, elle ne pratique alors la peinture et l’aquarelle que dans un cadre privé, au moins jusqu’en 1898. Dans son article du Figaro annonçant la mort de l’artiste en janvier 1916, Arsène Alexandre mentionne « l’ombre volontaire où ce talent se retira », ainsi qu’une « excessive modestie 3 ». Rédigeant en 1919 la préface de son exposition posthume à la galerie Bernheim-Jeune, Geffroy, qui a été extrêmement proche du couple, évoque quant à lui à la fois la santé fragile de Marie et le
caractère extrêmement difficile de son mari. Félix bénéficie à la fin du siècle du mécénat du baron Vitta, qui lui donne l'occasion de mettre ses principes d’unité des arts en application dans la salle de billard de sa villa à Évian, en coordonnant les travaux de Jules Chéret et d’Alexandre Charpentier. Les dernières années de Félix sont consacrées à la broderie et à la tapisserie, grâce aux commandes de Geffroy pour la Manufacture des Gobelins.
Si Marie est restée de son vivant dans l’ombre de Félix, et tombée ensuite dans l’oubli, des études et des expositions valorisent depuis quelques décennies son œuvre. L'exposition consacrée aux femmes impressionnistes à Francfort puis San Francisco en 2008 4 a été l’occasion de recherches nouvelles, et d’importantes œuvres inédites sont réapparues. Plus récemment en 2019, le musée d’Orsay exposait des dessins et aquarelles de l’artiste au sein du parcours « Femmes, art et pouvoir », permettant d'attirer l’attention sur une artiste attachante et encore trop méconnue.
1. Roger Marx, Claude, in Marie Bracquemond, hommage à Félix Bracquemond, cat. exp. Paris, Galerie Bernheim-jeune, 7 avril-5 mai 1962.
2. Geffroy, Gustave, «Echos – Mme Marie Bracquemond», L’Homme libre, 24 janvier 1916, p. 1.
3. Alexandre, Arsène, «Mme Marie Bracquemond», Le Figaro, 23 janvier 1916, p. 3.
4. Pfeiffer, Ingrid (dir.), Cat. exp. Women impressionists. Berthe Morisot, Mary Cassatt, Eva Gonzales, Marie Bracquemond (Frankfurt, schirn kunsthalle Frankfurt, 22 février – 1er juin 2008, san francisco, fine arts museums of San Francisco, 21 juin – 21 septembre 2008)
Félix
BRACQUEMOND
1833-1914
Marie BRACQUEMOND 1840-1916
Pierre BRACQUEMOND 1870-1926
Marguerite BARBEDETTE 1873-1958
Marthe BRACQUEMOND 1898-1973
Alfred ANGOT 1899-1985
Nadine ANGOT 1921-2008
Nicolas JUNDT Né en 1949
Idelette JUNDT 1950-2021
Pierre JUNDT 1911-1991
Armel JUNDT Né en 1955
Note sur la provenance
Les œuvres composant ce catalogue ont été conservées jusqu’à ce jour dans la descendance du couple Félix et Marie Bracquemond
The spectacular collection of paintings, drawings, objets d’art and tapestries we are presenting marks a major artistic event, bringing together once again, more than a century after their death, an unwavering couple made up of two extraordinary artists, Marie and Félix Bracquemond, aiming to fulfil
the wishes once expressed by Gustave Geffroy and Claude Roger-Marx.
Coming from modest backgrounds, Marie and Félix embraced their artistic vocation with passion from a very early age, first studying with disciples of Ingres and the old masters. Although Félix made his debut at
the 1852 Salon with a preference for drawing and engraving, he was soon joined by the precocious talents of Marie, who participated in the painting section as early as 1859, when she was just nineteen. Marie first exhibited portraits and scenes inspired by the Middle Ages and literature under her mother’s name, Pasquiou or Pasquiou-Quivoron. Her work was then the main source of income for the household she formed with her mother and half-sister Louise, thanks to the commissioning of copies and her position as drawing teacher for the City of Paris. As in a novel, it was in 1867, in the Louvre, while in the midst of copying a painting by Rembrandt, that Marie was introduced to Félix by a mutual friend, the art critic Eugène Montrosier.
Marie and Félix quickly became inseparable, marrying two years later and having a son, Pierre, in 1870. Several decades of close, particularly fruitful collaboration followed. Félix already enjoyed a solid reputation as a prolific engraver and outstanding illustrator in avant-garde artistic and literary circles.
Félix Bracquemond was closely associated with Édouard Manet (whose remarkable pastel portrait is presented here, lot 99) and Fantin-Latour, and was one of the first to pioneer Japonism in France after discovering Hokusai’s Manga in a Paris antique shop in the late 1850s. While Félix took part in the first Impressionist exhibition in 1874, the Bracquemond couple settled in Sèvres, in the Villa Brancas, where they received numerous figures from the art world, including Manet, Fantin, Victoria Dubourg, Clémenceau, Degas, Rodin, the Sisleys and Gauguin.
From 1871, Félix worked for the great ceramics manufacturer from Limoges, Charles Haviland. In Auteuil, near Paris, he ran an experimental workshop from which, under his direction (until 1881), some of the most original ceramics of the period were produced. Marie took part in this venture with floral and medieval subjects, and by supplementing her husband’s Service à fleurs et rubans with unique plates featuring motifs drawn from Parisian life. Elegant women and young girls, as well as children,
often caught unawares, were the common thread running through her work, so it was only logical that she should contribute, alongside her husband, to the illustration of the magazine La Vie Moderne, founded in 1879.
After causing a sensation at the 1878 Universal Exhibition with a monumental ceramic panel created with Félix of an allegorical subject, Les Muses des Arts, Marie Bracquemond in turn took part in the Impressionist exhibitions of 1879, 1880 and 1886 at the invitation of Degas. Here she revealed the diversity of her art, bringing together preparatory cartoons, earthenware and watercolours, as well as canvases that are immediately striking in the modernity of their subject matter and the sensitivity of their brushwork.
We are particularly proud to include two paintings in the sale that featured in these famous avant-garde exhibitions (lots 60 and 74), which are undeniably among Marie’s most important works.
In 1881, Marie occasionally went beyond borders, taking part in the Black and White exhibition at the Dudley Gallery in London, before turning quite naturally to etching in the 1880s. This led to her exhibiting with the Société des Peintres-Graveurs Français at the Durand-Ruel gallery in 1890, and presenting two prints in the Woman’s Building at the Chicago World’s Fair in 1893. This event was probably the last exhibition of Marie’s work in her lifetime.
Mysteriously choosing to put an abrupt end to her public career, she continued to work in painting and watercolour only in
private, at least until 1898. In his article in Le Figaro announcing the artist’s death in January 1916, Arsène Alexandre mentioned “the voluntary shadow into which this talent withdrew”, as well as her «excessive humility”.
In writing the preface to Marie’s posthumous exhibition at the Bernheim-Jeune gallery in 1919, Geffroy, who had been extremely close to the couple, spoke of both Marie’s fragile health and her husband’s extremely difficult character.
At the end of the century, Félix had benefited from the patronage of Baron Vitta, who gave him the opportunity to put his principles of unity of the arts into practice in the billiard room of his villa in Évian by coordinating the work of Jules Chéret and Alexandre Charpentier. His last years were devoted to embroidery and
tapestry, thanks to commissions from Geffroy for the Manufacture des Gobelins.
If during her lifetime Marie remained in the shadow of Félix before falling into obscurity, over the last decades studies and exhibitions have been promoting her work. The exhibition devoted to women impressionists in Frankfurt and then San Francisco in 2008 provided an opportunity for new research, and led to the reappearance of important previously unpublished works.
More recently, in 2019, the Musée d’Orsay exhibited drawings and watercolours by the artist as part of the “Femmes, Art et Pouvoir” exhibition, drawing attention to this endearing artist who is still too little known.
lot n°60, Marie Bracquemond, Le peintre (James Tissot ?) et son modèle dans un jardin fleuri, dit aussi « Étude d’après nature » (détail) p.60
Affiche de la cinquième exposition impressionniste en 1880.
Affiche de la huitième et dernière exposition impressionniste en 1886.
Œuvres de Marie Bracquemond, Préface de Gustave Geffroy, Paris, Galerie Bernheim-jeune, 19-31 mai, 1919.
Bouillon 1973 :
Bouillon, Jean-Paul, « La correspondance de Félix Bracquemond », Gazette des Beaux-Arts, décembre 1973, p. 351-386.
Bouillon 1975 :
Bouillon, Jean-Paul, « Manet vu par Bracquemond », La Revue de l’Art, n° 27, 1975, p. 37-45.
Bouillon 1978 :
Bouillon, Jean-Paul, « A gauche : notes sur la société du Jing-Lar et sa signification », Gazette des Beaux-Arts, mars 1978, p. 107-118
Isaacson 1979 : Isaacson, Joël (dir.), cat. exp. The Crisis of Impressionism 1878-1882, The University of Michigan
Museum of Art, novembre 1979 – janvier 1980, University of Michigan ed., 1979, p. 50-67.
Bouillon 1983 :
Bouillon, Jean-Paul, « Les lettres de Manet à Bracquemond », Gazette des Beaux-Arts, mai-juin 1983, p. 145-158
Bouillon 1987 :
Bouillon, Jean-Paul, Félix Bracquemond, le réalisme absolu, Genève, Skira, 1987.
Bouillon 2004 : Bouillon, Jean-Paul (dir.), cat. exp. Le portrait gravé de Goncourt par Bracquemond, une exceptionnelle conjonction d’art, musée du dessin et de l’estampe originale de Gravelines, 24 octobre 2004 –16 janvier 2005
Cinquième exposition impressionniste, 1880 5e exposition de peinture par Mme M. Bracquemond, M. Bracquemond, M. Caillebotte, Mlle Cassatt, M. Degas, MM. Forain, Gauguin, Guillaumin, MM. Lebourg, Levert, Mme Berthe Morisot, MM. Pissarro, M. Raffaëlli, Rouart, Tillot, Eug. Vidal, Vignon, Zandomeneghi, du 1er au 30 avril 1880, Paris, 10, rue des Pyramides.
Huitième exposition impressionniste, 1886
8e Exposition de peinture , par Mme Marie Bracquemond, Mlle Mary Cassatt, MM. Degas, Forain, Gauguin, M. Guillaumin Mme Berthe Morisot, MM. C. Pissarro, Lucien Pissarro, Odilon Redon, Rouart, Schuffenecker, Seurat, Signac, Tillot, Vignon, Zandomeneghi, Paris, 1, rue Laffitte, du 15 mai au 15 juin 1886.
Exp. Félix Bracquemond, Luxembourg 1897: Gravures, dessins et aquarelles de Félix Bracquemond (115 numéros). Catalogue par Léonce Bénédite. Paris, Musée national du Luxembourg, février-juillet 1897.
Exp. Félix Bracquemond, SNBA 1907:
Rétrospective Félix Bracquemond, Peintures, dessins, aquarelles, pastels, broderies, céramiques, objets d’art, gravures (210 numéros), Paris, Salon de la Société nationale des Beaux-Arts de 1907, étude par Léandre Vaillat.
Exp. Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919: Œuvres de Marie Bracquemond, Préface de Gustave Geffroy, Paris, Galerie Bernheim-jeune, 19-31 mai 1919.
Pfeiffer 2008: Pfeiffer, Ingrid (dir.), Cat. exp. Women impressionists. Berthe Morisot, Mary Cassatt, Eva Gonzales, Marie Bracquemond (Frankfurt, schirn kunsthalle Frankfurt, 22 février – 1er juin 2008, san francisco, fine arts museums of San Francisco, 21 juin – 21 septembre 2008).
Bouillon 2010 : Bouillon, Jean-Paul, « Marie Bracquemond, la «dame» de l’impressionnisme », L’Estampille/l’Objet d’art, n° 458, juin 2010, p. 60-67.
Bouillon 2020 : Bouillon, Jean-Paul (dir.), Manet to Bracquemond: Newly Discovered Letters to an Artist and Friend, Paris, Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, 2020.
Bouillon 2021 : Bouillon, Jean-Paul, «Manet, Astruc, Bracquemond and the “Jing-Lar” Japonisme in Paris In the Latter Half of 1860s», in cat. exp. Manet and Astruc, Friendship and inspiration (Brême, Kunsthalle Bremen, 23/10/2021 – 26/02/2022), p. 80-90.
Exp. Félix Bracquemond, Palais des Beaux-arts 1927: Peintures. pastels, aquarelles, dessins et gravures de Félix Bracquemond (95 numéros), Paris, Palais des Beaux-Arts, 20 mai-juin 1927.
Exp. Marie et Félix Bracquemond, Bernheim-Jeune 1962:
Marie Bracquemond, hommage à Félix Bracquemond, Paris, Galerie Bernheim-jeune, 7 avril-5 mai 1962.
Exp. Félix et Marie Bracquemond, Mortagne-Chartres 1972:
Bouillon, Jean-Paul (dir.), cat. exp. Félix et Marie Bracquemond, MortagneChartres, mai - septembre 1972.
Exp. Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006: Bouillon, Jean-Paul (dir.), cat. exp. Félix Bracquemond et les arts décoratifs. Du japonisme à l’Art nouveau (Limoges, Musée national Adrien Dubouché, 5 avril4 juillet 2005, puis à Selb-Plössberg, Deutsches Porzellanmusem, 25 juillet 2005 – 25 octobre 2005, puis à Beauvais, Musée départemental de l’Oise, 16 novembre 2005 – 13 février 2006).
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Autoportrait présumé de l’artiste Huile sur papier marouflé sur carton 25 × 18 cm
Presumed self-portrait, oil on paper laid down over cardboard, by Marie Bracquemond 9.84 × 7.08 in.
1 000 - 1 500 €
Cette petite huile sur papier illustre les premières années de formation de Marie Bracquemond auprès de Jean-Auguste-Dominique Ingres, pour lequel elle voue une profonde admiration et dont elle peut se flatter d’avoir directement reçu les conseils dès le milieu des années 1850. Le maître l’adresse ensuite à ses élèves Désiré François Laugée et Émile Signol qui se chargent de parfaire son apprentissage dans la plus pure tradition ingresque. Reçue au Salon dès 1859 (à 19 ans !), elle apparaît promise à une brillante carrière de portraitiste du Second
Empire, aussi bénéficie-t-elle dès les années 1860 de plusieurs commandes de portraits ainsi que des copies d’après Franz Xaver Winterhalter, notamment le portrait à mi-corps de l’Impératrice Eugénie, destinées aux sous-préfectures de Vitry-le-François et de Morlaix. L’artiste se met ici en scène en pleine nature, dans une pose assez conventionnelle qui trahit encore sa prime jeunesse. Si la composition demeure soignée, le délicat traitement à l’huile de la lumière sur un dessin sous-jacent ferme traduit déjà l’étendue de son talent.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
La Tête et la queue du serpent, d’après Gustave Moreau – circa 1886
Huile sur toile (Toile d’origine)
Annotée ’Marie Bracquemond / D’après Moreau’ à la plume et à l’encre brune au verso
35 × 23 cm
Sans cadre
Exposition :
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 16 : « Esquisse d’après une aquarelle de G. Moreau ».
Snake head and tail after Gustave Moreau, oil on canvas, by Marie Bracquemond 13.77 × 9.05 in.
2 000 - 3 000 €
Ce singulier tableau de Marie demeure intimement lié au travail de graveur qu’a mené son époux d’après l’œuvre de Gustave Moreau. La Tête et la queue du serpent fait partie des soixante-cinq aquarelles réalisées par ce dernier d’après les fables de La Fontaine pour son ami le collectionneur marseillais Antony Roux. Peu après le succès de leur exposition en 1886 à la galerie Goupil à Paris, Boussod et Valadon commandent à Félix Bracquemond un album d’eaux fortes d’après six d’entre elles. L’artiste s’était déjà appliqué à la transposition de la peinture si particulière du maître symboliste, sa copie du David lui avait valu la médaille d’honneur
au Salon de 1884, et Moreau qu’il avait rencontré à cette occasion lui affirmait alors « en quelle grande estime 1 » il tenait son talent. Nous savons qu’Antony Roux accepta de confier ses six aquarelles à Félix et suivit de près l’exécution des planches (fig. 1) qui furent présentées au Salon de la Société des Artistes français de 1887 (cat. n° 4899). Nul doute que c’est au cours du travail de Félix que Marie réalisa notre copie de La Tête et la queue du serpent, car les couleurs de l’aquarelle originale, que l’on pouvait récemment admirer à Paris 2, sont précisément retranscrites. L’énorme et immense serpent est allé s’écraser en torsions
ensanglantées sur les rochers qui surplombent les bords du Styx, d’où émergent au premier plan à droite des têtes de damnés tournant leurs regards vers l’animal agonisant. Au-dessus s’élèvent les parois vertigineuses d’un précipice traité en longues bandes verticales qui viennent se fondre avec les flammes et la fumée émanant au loin du bûcher funéraire.
1. Bouillon 1973, p. 355. 2. Forest, M.-C., Lobstein, D. (dir.), cat. exp. Gustave Moreau - Les Fables de La Fontaine, Musée national Gustave Moreau, Paris (27 octobre 2021 - 28 février 2022), In fine édition d’art, 2021.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
La Toussaint seule : autoportrait de Marie Bracquemond assise – 1872
Aquarelle sur traits de crayon 33 × 48 cm
Exposition :
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 92 : « Solitude ».
Self-portrait, watercolour and graphite, by Marie Bracquemond 12.99 × 18.89 in.
3 000 - 4 000 €
Cette composition dans laquelle l’artiste se met en scène date précisément de novembre 1872 et évoque le souvenir douloureux de la mort de sa mère survenue le 21 novembre de l’année précédente. Saisie dans un moment de solitude et de prostration mélancolique, Marie porte la robe noire du deuil. Quelques années plus tard, l’artiste reprend ce sujet au fusain pour illustrer le mois de novembre de sa série consacrée aux douze mois de l’année, réalisée pour le compte de La Vie Moderne, revue hebdomadaire illustrée d’art et de littérature tout juste fondée à Paris en 1879 (cf. n° 70, 71 et 72 de notre catalogue).
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Portrait de Pierre Bracquemond en pied
Crayon
32 × 17,5 cm
Sans cadre
Full-length portrait of Pierre Bracquemond, pencil, by Marie Bracquemond
12.59 × 6.88 in.
300 - 400 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Pierre et Louise Bracquemond en balade à cheval sur le Mont-Dore Aquarelle sur traits de crayon
32 × 48 cm
Exposition:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 91: «Le Mont-Dore».
Pierre and Louise Bracquemond on a horse ride, watercolour and graphite, by Marie Bracquemond 12.59 × 18.89 in.
1 000 - 1 500 €
Dans cette grande aquarelle finement exécutée, Marie représente son fils Pierre et sa demi-sœur Louise Quiveron parcourant à cheval le Mont-Dore, au cœur des volcans d’Auvergne.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Portrait de Pierre Bracquemond enfant, fils de l’artiste
Huile sur toile
Signée et datée ’Marie B. 1881’ en bas à gauche
103 × 79 cm
Expositions :
Probablement Huitième exposition impressionniste, 1886, cat. n° 2: «Portrait de jeune garçon». Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 5 ou 14.
Bibliographie :
Bouillon 2010, repr. p. 64. Bouillon 2020, repr. p. 68.
Portrait of Pierre Bracquemond as a child, oil on canvas, signed and dated, by Marie Bracquemond 40.55 × 31.10 in.
20 000 - 30 000 €
Figurant Pierre Bracquemond, alors âgé de onze ans, assis à sa table de lecture, ce grand portrait constitue un magnifique exemple des recherches formelles de Marie au début des années 1880, en couplant une composition frontale à une liberté de facture très avant-gardiste. Sa touche vibrante et large traduit toute l’admiration que l’artiste éprouvait alors pour la peinture d’Édouard Manet, ami proche du couple, et c’est fort logiquement que Jean-Paul Bouillon a récemment rapproché ce tableau de La Prune, toile peinte trois ans plus tôt (fig. 1). Toutefois,
Marie se distingue quelque peu de son aîné en optant pour des teintes plus sombres contrastant avec l’effet lumineux du contre-jour. Ce dernier est ici délicatement souligné par des touches plus claires apposées aux extrémités de la silhouette du jeune homme se découpant devant la végétation rapidement brossée visible à la fenêtre de l’arrière-plan. Probablement présenté lors de la dernière exposition impressionniste, notre tableau séduit enfin par l’attention sensible et intime que le peintre porte à son modèle et traduit naturellement la tendresse d’une mère pour son fils.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
La Lecture, esquisse – circa 1870
Huile sur toile marouflée sur isorel 27 × 22 cm
Sans cadre
Study for ’La Lecture’, oil on canvas laid down on hardboard, by Marie Bracquemond 10.62 × 8.66 in.
400 - 600 €
Ces deux esquisses préparent directement un tableau que Marie Bracquemond présente au Salon de 1875 (cat. n° 287), mais qui fut vraisemblablement réalisé antérieurement. Intitulé La Lecture (fig. 1), il illustre bien les sujets exposés par l’artiste dans les années 1860, figurant des scènes de genre du Moyen Âge, le plus souvent dans des atmosphères romantiques et sombres, en partie puisées dans le séjour qu’elle fit enfant dans une ancienne abbaye du centre de la France.
Marie BRACQUEMOND
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
La Lecture – circa 1870
Huile sur toile
42 × 38 cm
Sans cadre
’La Lecture’, oil on canvas, by Marie Bracquemond
16.53 × 14.96 in.
1 000 - 1 500 €
Marie BRACQUEMOND
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude mains et de tête pour le roi Charles VI
Crayon et sanguine
21 × 34 cm
Sans cadre
Study of hands and head for King Charles VI, pencil and red chalk, by Marie Bracquemond 8.26 × 13.38 in.
200 - 300 €
9
Marie BRACQUEMOND
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude du roi Charles VI assis
Crayon
39 × 24 cm
Sans cadre
Charles IV seated, pencil, by Marie Bracquemond
15.35 × 9.44 in.
200 - 300 €
500 - 700 € 9
D’abord éprise de peinture d’histoire dans sa prime jeunesse, Marie Bracquemond projette de réaliser un tableau figurant la folie du roi Charles VI. Bien que porté par un esprit encore romantique, ce thème s’inscrit dans le cadre des développements contemporains de la psychiatrie et offre l’occasion à l’artiste de décrypter les traits de la démence.
11
Marie BRACQUEMOND
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude de jeune femme se mettant les mains sur les oreilles ; une étude à la sanguine au verso
Fusain, estompe et sanguine sur papier bleu
26,5 × 18,5 cm
Sans cadre
Study of a young woman putting her hands over her ears; a red chalk study on the reverse, charcoal, chalk and red chalk on blue paper, by Marie Bracquemond 10.43 × 7.28 in.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Jeune femme à la mode médiévale jouant de la harpe, projet de plat
Encre brune, fusain et rehauts de gouache blanche sur traits de crayon sur papier bleu
48,5 × 47,5 cm
(Bords irréguliers)
Sans cadre
Young woman in medieval style playing the harp, brown ink, charcoal and white gouache highlights in pencil on blue paper, by Marie Bracquemond 19.09 × 18.70 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Intérieur d’église
Aquarelle gouachée sur traits de crayon
45 × 32 cm
Sans cadre
Church interior, watercolour gouache over pencil lines, by Marie Bracquemond 17.71 × 12.59 in.
300 - 400 €
Félix Bracquemond associe son épouse à la production de modèles pour des services en porcelaine et des céramiques décorées à la barbotine pour l’atelier d’Auteuil de la manufacture Haviland dont il dirige la création. Marie réalise de nombreux plats ornés de figures de femmes médiévales qui rappellent les sujets troubadours de ses peintures de jeunesse.
12 13
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Jeune femme à la mode médiévale lisant, projet de plat
Fusain, aquarelle et gouache sur papier bleu
47,5 × 48,5 cm
(Bords irréguliers) Sans cadre
Young woman in a medieval style reading, dish project, charcoal, watercolour and gouache on blue paper, by Marie Bracquemond 18.70 × 19.09 in.
800 - 1 200 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Jeune femme alanguie se recoiffant, projet de plat
Plume et encre brune, lavis gris et rehauts de gouache sur traits de crayon sur papier bleu
47 × 48 cm (Bords irréguliers) Sans cadre
Young woman fixing her hair, dish project, pen and brown ink, grey wash, gouache highlights over pencil lines, by Marie Bracquemond
18.50 × 18.89 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Jeune fille de profil les bras croisés dans un jardin, projet de plat
Fusain, lavis noir et rehauts de gouache blanche sur papier bleu
48,5 × 44 cm
Sans cadre
Young girl in profile, arms crossed, plate project, charcoal, black wash and white gouache highlights on blue paper, by Marie Bracquemond 19.09 × 17.3 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude de fleurs
Crayon et huile sur toile 58 × 58 cm
Sans cadre
Study of flowers, graphite and oil on canvas, by Marie Bracquemond 22.83 × 22.83 in.
1 500 - 2 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude pour un triptyque jamais réalisé dit L’anniversaire
Huile sur toile marouflée sur carton
19,5 × 22,5 cm
Sans cadre
Exposition :
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 61: «Projet de tableau».
Study for a unrealized triptyque called ‘L’anniversaire’, oil on canvas laid down on cardboard, by Marie Bracquemond 7.67 × 8.85 in.
600 - 800 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude de main
Huile sur toile
28 × 55 cm
(Toile découpée aux bords irréguliers)
Sans cadre
Study of hands, oil on canvas, by Marie Bracquemond 11.02 × 21.65 in.
1 000 - 1 500 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Les muses des arts, projet de décoration d’une porte de l’Exposition universelle de 1878 Aquarelle sur traits de crayon
Annotée ’Projet de décoration / d’une porte de l’Exposition / de 1878 / Devant être exécutée par la Maison H & C° avec la faïence de Chaplet’ à l’encre en bas à droite
47,5 × 63 cm
Sans cadre
Exposition:
Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006, p. 149, cat. n° 59, reproduit p. 148.
Bibliographie:
Isaacson 1979, p. 50-67, reproduit p. 61.
Pfeiffer 2008, reproduit p. 236.
The muses of arts, decorative project for a door at the Exposition Universelle of 1848, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond 18.70 × 24.80 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Fusain, estompe et rehauts de gouache blanche
67,5 × 47,5 cm
(Papier doublé sur un carton fin)
Sans cadre
Exposition :
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 128 : « La Poésie ».
Bibliographie :
Isaacson 1979, reproduit p. 60. Pfeiffer 2008, reproduit p. 235.
Study for Poetry, muse of the arts, charcoal, stumping and white gouache highlights, by Marie Bracquemond 26.57 × 18.70 in.
2 000 - 3 000 €
Ce grand dessin se rapporte à l’une des plus importantes réalisations de Marie, aujourd’hui disparue : un immense panneau de carreaux de céramique (environ 300 × 700 cm) destiné à faire valoir un nouveau type de décoration lors de l’exposition de l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie qui se tient à Paris en 1876. L’ensemble, résultat d’une collaboration avec Félix qui en aquarelle la composition (cf. n° 20 de notre vente), est ensuite présenté par la maison Haviland à l’Exposition universelle de 1878 et acquis par le Museum of Fine Arts de Philadelphie, d’où il a disparu. Bien que le sujet allégorique, les « Muses des arts », demeure assez traditionnel, les prouesses de dessin de Marie amenées à grande échelle séduisent Edgar Degas qui ne
manque pas d’en vanter les mérites à Félix dans une de ses lettres : « La grande composition est superbe. Quels jolis arrangements de types et d’étoffes. – Je vous assure, madame Bracquemond et vous, que ça m’a séduit complètement 1 ». C’est sans doute ce qui amène Degas à inviter Marie à montrer dès l’année suivante les cartons de ce panneau pour la quatrième exposition impressionniste (cat. n° 1). Notre grand feuille prépare la figure de la poésie, tenant son phylactère, placée au milieu du panneau central où elle domine les autres muses de la peinture, de la musique, de l’Architecture et de la Sculpture.
1. Lettre de Degas à Félix Bracquemond, n. d. [1878], in Lettres de Degas, Paris, Grasset, 1945, p. 43.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914 & Manufacture CREIL
Importante partie de service de table dit « Rousseau à Peigné » –modèle créé en 1866
Composé de quatre-vingt-dix-neuf pièces en faïence à fond blanc, à décor polychrome et bords festonnés : - quatre-vingt-trois assiettes, - huit guéridons, - trois plats ronds, - deux plats ovales, - deux raviers, - un saladier
La plupart éditées par Lebeuf & Millet, entre 1866 et 1875
Marqué «E. Rousseau à Paris» pour Eugène Rousseau
Marqués «Creil LM & Cie Montereau», «Lebeuf & Millet»
Dimensions diverses (Petits éclats et manques)
Un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art sous le numéro d’inventaire 1996.16.1
Un exemplaire est conservé au Philadelphia Museum of Art sous le numéro d’inventaire 2018-6-39
Un exemplaire est conservé au Mineapolis Institute sous le numéro d’inventaire 96.118
Un exemplaire est conservé au National Museum of Western Art Tokyo sous le numéro d’inventaire OA.2017.0002
Un exemplaire est conservé au Victoria and Albert Museum sous le numéro d’inventaire 698-1869
Un exemplaire est conservé au Musée d’Orsay sous le numéro d’inventaire
OAO 676
Un exemplaire est conservé au Musée des Arts décoratifs UC 1041
Un exemplaire est conservé au Petit Palais sous le numéro d’inventaire
PPO0281338
Un exemplaire est conservé au RISD Museum sous le numéro d’inventaire 1997.37.1
Bibliographie:
Félix et Marie Bracquemond (…), cat. exp., Mortagne et Musée des beaux-arts de Chartres,1972, p. 25 pour notre modèle
Japonisme: Japanese influence on French Art 1854-1910, cat. exp., Musée de Cleveland de 1975, p. 157-158 pour un modèle identique
Félix Bracquemond: 1833-1914, cat. exp., Van Gogh Museum,1994, p. 12-17 pour un modèle identique
Louis C. Tiffany, The Garden Museum Collection, cat. exp., 2004, p. 632-633 pour un modèle identique
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Cabinet cantonal des estampes à Vevey, Fondation Neumann à Gingis, 2003-2004, p. 66-94 pour notre modèle
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 45-65 pour notre modèle L’Escalier de Cristal, Le luxe à Paris 1809-1923, 2021, p. 136-137 pour un modèle identique
An important part of a faience service "Rousseau à Peigné" including ninetynine pieces by Félix Bracquemond for Manufacture Creil & Montereau - model created in 1866
10 000 - 15 000 €
Le service Rousseau tient son nom de son commanditaire, François-Eugène Rousseau, « marchand-éditeur » dans les années 1860, qui est à l’initiative de ce projet de service.
Félix Bracquemond est déjà un peintre et un aquafortiste de renom ; c’est cette technique exigeante qu’il choisira pour le service Rousseau, mettant au point 28 planches comportant chacune une centaine de motifs.
Les inspirations de ces motifs sont les gravures des plus grands maîtres japonais : d’Hokusai à Hiroshige en passant par Katsushika Isai ou Sugakudo, mais Bracquemond y introduisit également des motifs provenant de ses œuvres antérieures (sarcelles, canards…).
Chaque motif était reporté selon un rythme ternaire de sujets et de tailles différents, le choix était laissé à l’appréciation de l’ouvrier également chargé de remplir de couleur chaque motif, faisant de chaque assiette une pièce unique.
Ce service rencontra un vif succès à l’Exposition universelle de 1867 et sera également une réussite commerciale, cette reconnaissance l’amènera à poursuivre son expérience de la céramique avec notamment la Manufacture Haviland, et fera de Bracquemond le précurseur de l’« Art ornemental » et du service Rousseau le plus connu des services de table des XIXe et XXe siècles.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Ensemble de poissons
Aquarelle sur traits de crayon
34 × 21 cm
Sans cadre
Fishes, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond
13.38 × 8.26 in.
800 - 1 200 €
Par sa configuration originale empreinte de japonisme, cette aquarelle aux poissons traduit la profonde admiration qu’éprouvait Félix Bracquemond pour La Manga d’Hokusai (fig. 1) dont il fait la découverte chez un antiquaire parisien à la fin des années 1850, et dont il se fit par la suite le principal promoteur dans les milieux artistiques et littéraires.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude, nu de femme tenant un bouquet de fleurs sur le crâne d’un homme, projet de frontispice pour Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire
Aquarelle, lavis brun et noir sur traits de crayon et de fusain 33,5 × 12 cm
Sans cadre
Study, nude of a woman holding a bouquet of flowers on a man’s skull, draft frontispiece for ’Les Fleurs du mal’ by Charles Baudelaire, watercolour, brown and black wash over pencil and charcoal lines, by Félix Bracquemond 13.18 × 4.72 in.
300 - 400 €
Cette étrange aquarelle de Félix Bracquemond pourrait bien être un premier projet pour le frontispice des Fleurs du mal que lui a commandé son ami Charles Baudelaire pour son jeune éditeur Poulet-Malassis (fig. 1). Il illustre en effet assez bien les vers introductifs du célèbre recueil :
Serré, fourmillant, comme un million d’helminthes, Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons, Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.
Les « helminthes », sorte de vers parasites, sont ici remplacés par une femme nue tenant le bouquet symbolique des tourments baudelairiens.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Couple sur des chevaux marins, projet d’assiette
Aquarelle gouachée sur traits de crayon Deux feuilles assemblées
26,5 × 36,5 cm
Sans cadre
Couple on sea horses, plate project, watercolour gouache over pencil lines, by Félix Bracquemond
10.43 × 14.37 in.
800 - 1 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Famille à l’aquarium
Aquarelle, fusain et rehauts de gouache blanche sur traits de crayon
33,5 × 50 cm
Sans cadre
Family at the aquarium, watercolour, charcoal and white gouache highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond
13.18 × 19.68 in.
300 - 400 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Canard au bord de l’eau, projet d’assiette
Aquarelle sur traits de crayon
33 × 32 cm
Sans cadre
Duck by the water, plate project, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond
12.99 × 12.59 in.
800 - 1 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Poisson, projet d’assiette – circa 1878
Aquarelle sur traits de crayon Annoté ’27 juin’ à l’encre en bas à gauche
22 × 29 cm
Sans cadre
Exposition:
Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006, cat. n° 43, reproduit p. 121.
Fish, project for a plate, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond 8.66 × 11.41 in.
800 - 1 200 €
Forte d’un riche coloris qui ne tient pas compte des exigences du grand feu, notre aquarelle reprend la forme circulaire d’une assiette non connue à ce jour. Elle illustre parfaitement la façon originale dont Bracquemond parvient à combiner ses observations personnelles avec les motifs puisés dans les estampes japonaises, faisant preuve d’un humour et d’une fantaisie sans cesse renouvelés.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
La France est tombée aux bords du Rhin, projet de plat – 1870
Aquarelle gouachée sur traits de crayon Annotée ’La France est tombée aux bords du Rhin / l’ennemi a traversé les montagnes couvertes de / neige / son passage est tracé par l’incendie’ au crayon en haut à droite
Annotée ’xbre 1870’ à l’encre vers le bas à droite
40 × 52,5 cm
Sans cadre
Exposition:
Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006, n° 29, repr. p.81
La France est tombée aux bords du Rhin, project for a plate, watercolour gouache over pencil lines, by Félix Bracquemond 15.74 × 20.66 in.
1 000 - 1 500 €
Précisément daté de décembre 1870, notre dessin prépare un plat commémoratif envisagé peu après la défaite brutale des troupes française face à la Prusse, entérinée depuis la bataille de Sedan le 1er septembre. Mobilisé au 19e bataillon de la garde nationale, l’artiste est alors au cœur d’un Paris assiégé, qui résiste jusqu’à la capitulation de la ville le 28 janvier 1871. Avec verve, dans la même lignée qu’un Carpeaux ou qu’un Gustave Doré, il propose une lecture allégorique des événements
en personnifiant la France en une figure toute de noir vêtue, enroulée dans le drapeau tricolore, gisant inanimée aux bords du Rhin. Il reprend à l’aquarelle le croquis rapidement saisi de la partie inférieure gauche de la feuille en conférant au paysage la forme circulaire de ses plats, et inscrit avec lyrisme en haut à droite le sens de son propos graphique : « La France est tombée aux bords du Rhin. L’ennemi a traversé les montagnes couvertes de neige. Son passage est tracé par l’incendie ».
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Coucher de soleil sur les cheminées d’usines
Aquarelle gouachée sur traits de crayon Signée ’Bracquemond.’ en bas à droite 25 × 38 cm
Sans cadre
Sunset over the factory chimneys, watercolour, gouache over pencil lines, signed, by Félix Bracquemond 9.84 × 14.96 in.
600 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture HAVILAND & Cº
Partie de service dit «Parisien » –modèle créé entre 1876 et 1878
Composée de vingt-et-une pièces en porcelaine dure, à décor émaillé polychrome, à bord uni et filet doré à dents de loup:
- douze assiettes, - cinq guéridons, - quatre assiettes à pieds Monogrammé «B» dans le décor pour Félix Bracquemond (Légers éclats)
Un exemplaire du service est conservé au Philadelphia Museum of Art sous les numéros d’inventaire 2018-6-15, 2018-6-47 et 2018-6-48.
Un exemplaire du service est conservé au Musée National Adrien Dubouché sous les numéros d’inventaire ADL2819, ADL2820, ADL2821, ADL2822, ADL2823, et ADL2824
Expositions:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 97-98 pour notre modèle
Félix Bracquemond (…) cat. exp., Cabin. et cantonal des estampes à Vevey et Fondation Neumann à Gin.gis, 2003-2004, p. 100-102 pour notre modèle
Félix et Marie Bracquemond (…), cat. exp., Mortagne et Musée des beaux-arts de Chartres,1972, p. 25, «[Service] Exposé en 1876 à l’Union centrale à Paris» pour notre modèle
Parts of a hard porcelain of service
"Parisien" including twenty-one pieces by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº - model created between 1876 and 1878
5 000 - 8 000 €
Félix Bracquemond collaborera de 1871 à 1881 avec Charles Haviland, capitaine d’industrie dans la porcelaine installé à Limoges, avec lequel il montera l’atelier d’Auteuil, lieu d’expérimentation dans lequel sera créé le service parisien.
Ce service, d’inspiration japonisante, en porcelaine dure est certainement un des plus luxueux ; contrairement aux velléités d’économie et de rentabilité de Charles Haviland, Félix Bracquemond imposera l’eauforte et la peinture à la main (au lieu de la lithographie et la chromolithographie), la présence d’un filet doré à dents de loup viendra apporter luxe et raffinement à ce modèle qui à l’époque déjà était rare et coûteux.
Douze compositions à l’eau-forte sont répertoriées, chacune portant un titre : « La nuit », « Plein soleil », « Soleil levant », « Soleil couchant », « Le calme », « Brouillard »... toutes sont présentes dans notre ensemble.
Le résultat est à la hauteur et le service parisien est certainement un des plus raffiné et abouti des services de Félix Bracquemond.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude d’oiseaux polychromes
Aquarelle, plume et encre brune, rehauts de gouache
20,5 × 32,5 cm
Sans cadre
Study of polychrome birds, watercolour, pen and brown ink, gouache highlights, by Félix Bracquemond 8.07 × 12.79 in.
400 - 600 €
Ce ravissant ensemble d’oiseaux finement gouachés constitue un répertoire de formes utilisé par Bracquemond pour son célèbre « service Rousseau ». Ce service de table se composait d’une trentaine de pièces de forme, de douze assiettes plates et creuses ornées d’un motif floral unique ainsi que de douze assiettes à dessert à motif triple (ruban, fleur, oiseau).
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Oiseau sur une branche
Lavis noir et aquarelle sur traits de crayon
36,5 × 22 cm
Sans cadre
Bird on a branch, black wash and watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond 14.37 × 8.66 in.
600 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Les grèves de Tombelaine et du Mont Saint Michel
Lavis gris sur traits de crayon 24,5 × 33 cm
Sans cadre
The sands of Tombelaine and Mont Saint-Michel, grey wash over pencil lines, by Félix Bracquemond 9.64 × 12.99 in.
500 - 700 €
Bracquemond propose un point de vue inhabituel sur le Mont en hypertrophiant quelque peu sa silhouette, et en donnant la part belle aux oiseaux des grèves du premier plan. Ces derniers disparaissent finalement de l’eauforte du même sujet, publiée en 1887 (fig. 1).
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Iris rouge et oiseaux, projet d’assiette
Aquarelle sur traits de crayon
36 × 26,5 cm
Sans cadre
Red iris and birds, plate project, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond
14.17 × 10.43 in.
600 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Paysage
Fusain et estompe
39 × 62 cm
Landscape, charcoal and stumping, by Félix Bracquemond
15.35 × 24.40 in.
600 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Projet de couverture ou de titre pour le recueil d’estampes « Le Jour et la Nuit » – circa 1879
Plume et encre noire, lavis d’encre noire sur traits de crayon
Annotée ’Le jour et la nuit / Journal paraissant / quelques fois / se vend à Paris (…)’
36,5 × 26,5 cm
Sans cadre
Exposition:
Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006, p. 176, cat. n° 87, repr. p. 177.
Draft cover or title for ‘Le Jour et la Nuit’, pen and black ink, black wash, over pencil lines, by Félix Bracquemond 14.37 × 10.43 in.
400 - 600 €
Présenté par la presse comme « l’organe des impressionnistes », le projet de publication du recueil d’estampes originales intitulé « Le Jour et la Nuit » fut pendant longtemps considéré comme une initiative d’Edgar Degas, sollicitant notamment dès 1879 la participation de Mary Cassatt et de Camille Pissarro, dont on a pu identifier les gravures prévues
pour la première livraison. Cette esquisse de couverture au lavis d’encre noire démontre une fois encore le rôle prépondérant de Bracquemond dans cette entreprise qui, bien qu’elle n’ait pas abouti faute du soutien financier d’un éditeur, marque une date importante dans l’effort de revalorisation de l’estampe au sein de ce groupe d’avant-garde.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Le Verger, femme cueillant des fruits, étude de plat – circa 1876
Plume et encre brune, aquarelle, sur traits de crayon et de sanguine 31,5 × 48 cm
Sans cadre
Exposition :
Probablement Félix Bracquemond, SNBA 1907, cat. n° 65 : « Le Verger, aquarelle décorative pour un plat ».
‘Le Verger’, woman picking fruit in a landscape, plate study, pen and brown ink, watercolour over pencil and red chalk lines, by Félix Bracquemond 12.40 × 18.89 in.
1 000 - 1 500 €
Figurant une femme à demi-nue cueillant des pommes dans un verger, notre aquarelle prépare directement un plat présenté par Haviland à l’exposition du centenaire de l’indépendance américaine de 1876 à Philadelphie, et aujourd’hui conservé dans le musée de la ville (fig. 1). Bracquemond reprend ici une iconographie qu’il a préalablement conçue dans l’atelier du céramiste Théodore Deck, à la différence que la figure féminine y apparait originellement sans aucune draperie pour l’exécution d’un plat monochrome vert qui n’est rien de moins qu’un chef-d’œuvre du genre et que nous nous réjouissons de proposer également à la vente (cf. n° 39). En 1894, fort de ses succès en tant que graveur, Bracquemond publie une lithographie reprenant, à l’envers, cette version antérieure du sujet, désormais jusqu’aux genoux dans les herbes hautes (fig. 2).
Théodore DECK
Guebwiller, 1823 - Sèvres, 1891
Faïence de grand feu
Cachet de l’artiste «THDeck» et médaillon circulaire représentant l’artiste au revers
Étiquette ancienne au revers
D.: 55,8 cm
Exposition:
SNBA 1907, cat. n° 179: «Le Verger, grand plat en faïence de Deck».
Bibliographie:
Walter, Smith, The Masterpieces of the Centennial International Exhibition 1876, Gebbie & Barrie publishers, Philadelphia, vol I1, 1877, pour un modèle similaire
Young, Jennie J., A compendium of the history and manufacture of pottery and porcelain, New York: Harper & Brothers, 1878, pour un modèle similaire
Victor de Luynes, Rapport sur la céramique, Exposition universelle 1878, Paris, 1882, pour un modèle similaire Vors, Frederic, «Haviland faience», in The Art Amateur, juin 1879, p. 14-15, pour un modèle similaire
Walker, Francis A., General report of the judges of group II», International Exhibition, 1876. Reports and awards, Vol. III, Washington: Government printing office, 1880, pour un modèle similaire
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 155 pour notre modèle
An important earthenware plate "Le Verger" by Théodore Deck - circa 1876 22 in.
5 000 - 8 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914 & Manufacture HAVILAND & Cº
Vase de forme dite « billette » – circa 1874-1879
Terre cuite émaillée à décor «Ébats de canards»
Monogrammé «B» pour Félix Bracquemond dans le décor
Marqué «Haviland et Cie Limoges» au revers
Étiquette ancienne au revers 43 × 25 × 11 cm
(Deux éclats au pied)
Deux exemplaires similaires conservés au Musée d’Orsay sous les numéros d’inventaire OAO 1379 1 et OAO 1379 2
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 157 pour notre modèle
Bibliographie:
Les Cultures du Monde et l’Art moderne, cat. exp., Haus der Kunst, Munich, du 16 juin au 30 septembre, n. 10 et n.11 pour un modèle similaire et p. 10 pour notre modèle
La céramique «impressionniste» émaux atmosphérique, cat. exp., Musée de la Ville de Rouen, Musée de la Céramique, 4 juin au 26 septembre 2010, p. 120 pour notre modèle
Ernest Chaplet, La Révolution du rouge de Cuivre, 2021, p. 60 et p. 66 pour deux modèles similaires
Céramique impressionniste, cat. exp., Musée Fournaise de Chatou, 2001, Paris, p. 22, p. 27, p. 30 pour trois modèles similaires
An enamelled stoneware vase called "billette" by Félix Bracquemond - circa 1874-1879
16.9 × 9.8 × 4.3 in.
3 000 - 5 000 €
Ernest Chaplet invente le procédé de barbotine colorée sur faïence en 1871-1872 à la faïencerie Laurin à Bourg-La-Reine. En 1874, Laurin vend à Charles Haviland la nouvelle technique et l’année suivante Charles Haviland engage Ernest Chaplet à l’atelier d’Auteuil.
Ce vase reprend le motif d’une eau-forte de Félix Bracquemond « Ébats de canard » et serait le seul exemplaire connu à ce jour.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Passage d’une météorite le 10 février 1875 à Paris
Mon Cher SilbermannJe vous envoie le croquis de ce que j’ai vu hier au soir à 6h moins le quart j’étais sur la route de Versailles allant à Sèvres cela vous indiquera la direction où s’est produit le phénomène - juste dans l’axe de la route - le croquis du bas indique ce qu’était devenue la trainée lumineuse dix minutes après - je n’ai pas oublié ma promesse mais je n’ai pu encore aller vous voir mes respects à mademoiselle Silbermann à vous Bracquemond Sèvres 11 février 1875 Aquarelle et gouache sur traits de crayon, plume et encre brune, sur papier bleu
24 × 15 cm
Sans cadre
A meteorite hit in Paris on February 10, 1875, watercolour and gouache over pencil, pen and brown ink, on blue paper, by Félix Bracquemond 9.44 × 5.90 in.
200 - 300 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Jeune femme regardant par la fenêtre d’un train Lavis gris et noir sur traits de crayon 22 × 36,5 cm
(Bords irréguliers)
Sans cadre
Young woman looking out of a train window, grey and black wash over pencil lines, by Félix Bracquemond 8.66 × 14.37 in.
300 - 400 €
En artiste toujours soucieux de trouver de nouveaux motifs, Bracquemond saisit à l’aquarelle le météore lumineux observé sur la route de Sèvres le 10 février 1875. Sur un papier bleu à même de suggérer la pénombre d’une fin d’après-midi en hiver (il note l’horaire de « 6h moins le quart »), il tient à décrire à l’un de ses amis le caractère singulier de cette vision nocturne, en la documentant d’un article de presse paru le lendemain qui précise non sans humour que la météorite « avait la forme d’un tire-bouchon ». Le destinataire n’est autre que l’imprimeur et typographe alsacien Gustave Silbermann (1802-1876), exilé à Paris depuis 1870, avec lequel Bracquemond entrevoyait vraisemblablement une collaboration.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Terre cuite émaillée craquelée à décor de paysage arboré
Monogrammé «B» pour Félix Bracquemond dans le décor
Marqué «H & Co» au revers
Étiquette ancienne au revers 42 cm (avec cadre)
29,3 cm (sans cadre) (Éclats)
Exposition:
Félix et Marie Bracquemond (…), cat. exp., Mortagne et Musée des beaux-arts de Chartres,1972, p. 27 pour notre modèle
Bibliographie:
La céramique «impressionniste» émaux atmosphérique, cat. exp., Musée de la ville de Rouen, Musée de la Céramique, 4 juin au 26 septembre 2010, p. 130 pour notre modèle
A framed enamelled stoneware plate by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº
11.5 in.
1 000 - 2 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Terre cuite émaillée craquelée à décor polychrome de floraison
Marqué «Haviland & Co Limoges» au revers Étiquette ancienne au revers
7 × 32 cm
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 158 pour notre vase
An enamelled stoneware flat vase by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº - circa 1876-1879
2.7 × 12.6 in.
1 000 - 2 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Lion émergeant des feuillages
Fusain et estompe et rehauts de craie blanche sur papier crème
38,5 × 34 cm
Sans cadre
Lion emerging from the foliage, charcoal, stumping and white chalk highlights on cream paper, by Félix Bracquemond
15.15 × 13.38 in.
400 - 600 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait du chansonnier
Charles Desforges de Vassens
Fusain, pastel et rehauts de blanc Signé et daté ’ son ami/ Bracquemond/1853’ à droite
Annoté ’A / H. DESFORGES DE VASSENS’ en haut à gauche
34,5 × 28 cm
Portrait of Charles Desforges de Vassens, charcoal, pastel and white highlights, signed and dated, by Félix Bracquemond 13.58 × 11.02 in.
2 000 - 3 000 €
Ce saisissant portrait au pastel constitue un rare témoignage de la production de jeunesse de Félix Bracquemond, encore imprégnée de son admiration pour les maîtres anciens, alliant Ingres à Holbein le jeune dans un cadrage frontal à mi-corps. « Ami » de l’artiste
comme le suggère la dédicace, le modèle représenté, Charles Desforges de Vassens (1820-1871) intrigue par l’originalité de son parcours. Embrassant d’abord une carrière militaire, il sert à partir de 1846 comme lieutenant au 67e Régiment d’Infanterie à Lyon avant de devenir officier d’étatmajor. Daté de 1853, notre portrait suit d’une année sa démission de l’armée. Fervent républicain et poète à ses heures, il pose devant Bracquemond en artiste. En effet, il avait fait valoir depuis quelques années son talent de parolier de chansons lyriques ou populaires à thèmes militaires ou patriotiques,
publiées sur des feuilles volantes et essentiellement diffusées dans la région lyonnaise. S’il est probable que Bracquemond l’ait rencontré par l’intermédiaire de son maître Joseph Guichard, également originaire de Lyon, ses opinions politiques ne sont pas trop éloignées de celles du cercle républicain et positiviste de Villers-Cotterêts au milieu duquel l’artiste est alors plongé. En 1856, le peintre réalise un autre portrait de Desforges sur fond noir à l’eau-forte et grave six beaux sujets inédits pour l’illustration de ses chansons (cf. n° 152 et 153 de notre vente).
47
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
La Renommée survolant Paris, étude pour un diplôme
Plume et encre noire, lavis d’encre noire et crayon noir
55 × 37,5 cm
Sans cadre
La Renommée survolant Paris, study for a diploma, pen and black ink, black ink wash and black pencil, by Félix Bracquemond 21.65 × 14.76 in.
1 000 - 1 500 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Allégorie des arts du feu dans un foyer ; essai de page de titre pour l’ouvrage de Jennie Young, The Ceramic Art – circa 1878
Plume et encre brune, aquarelle et rehauts d’or sur traits de crayon 36,5 × 26,5 cm
Sans cadre
Exposition :
Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006, p. 149, cat. n° 58, repr. p. 150.
Allegory of the arts of fire in a fire pit; title page for Jennie Young’s book, Pen and brown ink, watercolour and gold highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond 14.37 × 10.43 in.
800 - 1 200 €
Le nom de « Jennie Young » dans le cartouche de la partie supérieure nous permet d’associer ce projet de couverture au célèbre ouvrage consacré à la céramique publié par cette dernière en 18781. Plusieurs inscriptions de la main de Bracquemond expliquent l’allégorie représentée et mettent en avant les techniques du feu : « L’art traversant les flammes/ crée/ les fleurs du feu le bronze/ la ferronnerie les émaux la porcelaine. »
Dans un encadrement aux motifs décoratifs élaborés et contrastés chers à Bracquemond, l’artiste figure un homme torse nu surgissant des flammes en brandissant un vase et une sculpture, purs produits de l’art céramique.
1. Jennie J. Young, The Ceramic Art A Compendium of the History and Manufacture of Pottery and Porcelain, Harper & brothers, 1878.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Passants sur le pont Alexandre III
Plume et encre brune, traits de crayon
13,5 × 18 cm
Sans cadre
Passers-by on the Alexandre III bridge, pen and brown ink, pencil lines, by Félix Bracquemond
5.31 × 7.08 in.
100 - 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Femme tenant un miroir flanquée d’un lion et d’un chien, étude pour le frontispice de la Société des aquafortistes de 1865
Crayon noir et aquarelle, plume et encre brune
40,5 × 29 cm
Sans cadre
Woman holding a mirror flanked by a lion and a dog, study for the frontispiece of the Société des aquafortistes, 1865, black pencil and watercolour, pen and brown ink, by Félix Bracquemond 15.94 × 11.41 in.
1 000 - 1 500 €
En puisant dans un symbolisme aussi riche que complexe pour illustrer le frontispice de son album de 1865, Bracquemond souligne le rôle essentiel qu’entend jouer la Société des Aquafortistes dans le développement de la gravure moderne. Mêlant un large éventail de styles visuels, l’artiste place l’allégorie de la vérité au centre de sa composition. Déjà sortie du puits, la femme nue trône avec son miroir sous un baldaquin antique, en pleine nature, solidement gardée par un épagneul et un Komainu, mythique chien-lion japonais. Autant d’éléments qui tendent à mettre en avant l’universalité et la diversité des tirages que propose désormais l’eau-forte contemporaine.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait présumé d’Henri Fantin-Latour
Fusain, estompe et pastel
Signé et dédicacé ’(…) l’ami/Fantin/ Bracquemond’ en bas à droite
46,5 × 41 cm
Presumed portrait of Henri FantinLatour, charcoal, stumping and pastel, signed, by Félix Bracquemond 18.30 × 16.14 in.
3 000 - 4 000 €
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Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude de mains
dit aussi les mains de Fantin
Fusain, estompe et pastel
29,5 × 66,5 cm
Sans cadre
Study of hands also known as Fantin’s hands, charcoal, stumping and pastel, by Félix Bracquemond
11.61 × 26.18 in.
200 - 300 €
Suggérée par la dédicace, l’identification de Fantin-Latour a été confirmée par Jean-Paul Bouillon en 1987 dans son catalogue des gravures de jeunesse de Bracquemond, alors qu’il se penche sur le petit portrait gravé de Fantin réalisé par l’artiste vers 1853-1857 (fig. 1). Bouillon évoque alors « un grand portrait dessiné beaucoup plus ambitieux (inédit, coll. part., Paris), mais qui mettra de la même façon en évidence la forte personnalité et l’énergie du modèle, plus dissimulée dans le clair-obscur de ses propres
autoportraits 1 ». Cette hypothèse paraît d’autant plus séduisante que les deux artistes sont des amis intimes. Si nous savons que leur première rencontre s’est faite au Louvre dès le début des années 1850, ce dessin puissant se rapporte davantage à la décennie suivante, qui voit leur amitié s’enraciner indéfectiblement jusqu’à culminer dans le célèbre Hommage à Delacroix, présenté au Salon de 1864.
1. Bouillon 1987, p. 32.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
La crèche
Huile sur toile
32 × 41 cm
Sans cadre
The crèche, oil on canvas, by Marie Bracquemond
12.59 × 16.14 in.
800 - 1 200 €
Probablement lié à un projet d’illustration de la revue La Vie Moderne, ce tableau de Marie Bracquemond détonne au sein de son corpus peint, en conférant à ce sujet religieux un certain symbolisme par le traitement singulier que l’artiste propose de la lumière. En effet, ce n’est pas la crèche de Béthléem que l’auteure a souhaité représenter, mais bien
celle de l’Église, dont chaque paroisse orne traditionnellement l’une de ses chapelles latérales peu avant Noël. La source lumineuse des cierges en partie supérieure est directement concurrencée par celle de l’Enfant-roi, plus spirituelle et féconde, auprès de laquelle viennent pieusement se recueillir une mère et son enfant, dans un clair-obscur rembranesque qui invite à la prière.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture HAVILAND & Cº
Importante partie de service de table dit « à Fleurs et rubans » – modèle créé en 1879
Composée de quatre-vingt-sept pièces en faïence à fond blanc, à décor émaillé polychrome et bords festonnés:
- trente-deux assiettes plates, - douze assiettes à dessert, - douze assiettes creuses larges, - un grand saladier, - un petit saladier, - une grande coupe, - deux guéridons haut, - deux guéridons bas, - deux assiettes sur pied bas, - une grande soupière, - une moyenne soupière, - deux petites soupières, - un sucrier avec deux couvercles, - une saucière, - quatre plats ronds plats, - deux plats ronds creux, - quatre raviers, - cinq plats ovales, - un plat à asperges
Édition originale de 1879
Monogrammé «B» dans le décor pour Félix Bracquemond
Marqués «Creil Montereau B et Cie», «Barluet et Cie» et «Haviland et Cie. Paris» au revers
Dimensions diverses (Petits éclats et manques)
Un exemplaire est conservé dans les collections du Petit Palais sous les numéros d’inventaire PPO03696, PPO03697, PPO03698 et PPO03699 Un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art sous le numéro d’inventaire 1982.231
Un exemplaire est conservé au Musée National Adrien Dubouché sous les numéros d’inventaire 04-006957 et 99017548
Expositions: Félix et Marie Bracquemond (…), cat. exp., Mortagne, Musée des beauxarts de Chartres, 1972, p. 26 pour notre service Félix Bracquemond (…), cat. exp., Cabinet cantonal des estampes à Vevey, Fondation Neumann à Gingis, 20032004, p. 103-107 pour notre service Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 126-133 pour notre service
Le décor impressionniste (…), cat. exp., Musée de l’Orangerie, 2022, p. 202 pour notre service
Bibliographie:
Baron Vitta and the Bracquemond, cat. exp., Cleveland Museum of Art, novembre 1979, p. 303 pour un modèle similaire
Henri Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle, III Bracquemond, Paris, 1885, p. 150-154, pour un modèle similaire
Parts of an earthenware "à Fleurs et rubans" service by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº including eigthy-seven pieces - model created in 1879
20 000 - 40 000 €
Ce service s’inscrit dans la continuité des recherches de Bracquemond sur les formes et les décors de service ; après le « Rousseau » et le « Parisien » présentés précédemment, Bracquemond revient à la faïence après avoir expérimenté la porcelaine, à l’abstraction après l’esthétique impressionnisme, au décor unique et homogène.
Ce décor composé de fleurs et de rubans s’approprie tout l’espace, les rubans deviennent des volutes, des arabesques, des lignes qui rythment et occupent toute la surface en
s’adaptant au volume de l’assiette. Ces motifs, seront particulièrement adaptés aux pièces de forme où ils prendront toutes leurs ampleurs et leurs sens.
On ne peut évidemment éviter de penser à l’Art nouveau et à sa ligne « coup de fouet » si chère à Henry Van de Velde. Ces pleins et déliés seront repris par Félix Bracquemond en 1880 pour élaborer un alphabet ornemental qu’il utilisera pour monogrammer aux initiales de Marie Bracquemond la boîte en émail sphérique qu’il lui offre en cadeau (lot 144).
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Six études préparatoires pour plats et assiettes – circa 1874-1879
Plume et encre brune, aquarelle sur traits de crayon
Des annotations dans les marges 32 × 49 cm
Sans cadre
Exposition:
Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006, p. 164, cat. n° 78, repr. p. 165.
Set of preparatory studies for dishes and plates, watercolour, pen and brown ink, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond 12.59 × 19.29 in.
1 000 - 1 500 €
Cette grande feuille aquarellée illustre le bouillonnement créatif de Bracquemond et l’extraordinaire diversité de ses projets, mêlant ici un paysage, des figures humaines ou allégoriques à des variations purement décoratives autour du motif d’une feuille de chou. Ces taches de couleurs chaudes et complémentaires, à la frontière de l’abstraction, font parfois hésiter sur le sens à donner à la composition qui sera définitivement coulée dans la forme circulaire d’un plat ou d’une assiette.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Fleurs devant un paysage montagneux, projet d’assiette
Aquarelle sur traits de crayon
24 × 31,5 cm
Sans cadre
Flowers in front of a mountainous landscape, plate project, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond
9.44 × 12.40 in.
800 - 1 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture HAVILAND & Cº
Partie de service de table dit « à Fleurs et rubans » – modèle créé en 1879
Composé de cinquante-trois pièces en faïence à fond crème, à décor émaillé polychrome et bords festonnés:
- trente-six assiettes plates, - douze assiettes creuses, - un plat en forme d’amande, - un grand saladier, - un grand plat creux, - une coupe sur pied bas, - une coupe sur pied haut, - une saucière
Édition réalisée à partir de 1879
Monogrammé «B» dans le décor pour Félix Bracquemond
Marqués «Creil Montereau B et Cie» et «Haviland et Cie. Paris» au revers Dimensions diverses (Éclats et manques)
Bibliographie:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 134 pour notre service
A part of an earthenware "à Fleurs et rubans" service by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº including fifty-three pieces - model created in 1879
5 000 - 8 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
L’escalier
Huile sur toile
28 × 19 cm
Sans cadre
The stair, oil on canvas, by Marie Bracquemond
11.02 × 7.48 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Au soleil, le pique-nique champêtre
Crayon, fusain et sanguine
Signé ’MarieB’ en bas à gauche
Plusieurs essais de signature dans la marge dans le bas 40,5 × 54 cm
Sans cadre
A countryside picnic in the sun, pencil, charcoal and red chalk, signed, by Marie Bracquemond 15.94 × 21.25 in.
800 - 1 200 €
Ce fusain spectaculaire s’inscrit probablement dans le corpus des dessins préparatoires à la série d’illustrations des douze mois de l’année pour le compte de La Vie Moderne (cf. n° 70, 71 et 72 de notre catalogue). Le sujet, empreint d’une certaine poésie impressionniste qui n’est pas sans évoquer les célèbres Déjeuner sur l’herbe de Manet et Monet, pourrait ainsi illustrer le printemps, période propice aux premiers ébats amoureux de plein-air.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Le peintre (James Tissot ?) et son modèle dans un jardin fleuri, dit aussi « Étude d’après nature »
Huile sur toile
42 × 54 cm
Expositions:
Cinquième exposition impressionniste, 1880, cat. n° 1: «Étude d’après nature». Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 40: «Le Peintre».
Bibliographie:
Bouillon 2010, repr. p. 60-61. Pfeiffer 2008, repr. p. 236.
The painter (James Tissot ?) and his model, oil on canvas, signed and dated, by Marie Bracquemond 16.53 × 21.25 in.
15 000 - 20 000 €
3: Cinquième exposition impressionniste, 1er - 30 avril 1880, Paris, 10 rue des Pyramides, catalogue, BNF.
La toile que nous présentons fait partie des trois envois de Marie Bracquemond à l’exposition impressionniste de 1880. Premier numéro au catalogue de la célèbre manifestation, elle est exposée sous un titre assez évocateur pour l’impressionnisme : « Étude d’après nature », renvoyant naturellement au pleinairisme cher au mouvement d’avant-garde. Grâce aux textes des critiques, notamment celui de Philippe Burty dans La République française du 10 avril 1880, notre tableau a pu être identifié avec certitude : « Une jeune femme en blanc posant pour un peintre dans un verger 1». En effet, Marie joue avec les codes propres à l’impressionnisme en montrant à voir le travail d’un peintre sur le motif, « d’après nature » pour reprendre le titre, non pour saisir les aspects changeants et éphémères de la lumière d’un
après-midi de printemps, mais bien pour s’attacher à réaliser le portrait d’une élégante, in situ. La toile se veut donc programmatique, dans un contexte qui voit s’opposer les clans esthétiques au sein du groupe impressionniste. Sans doute encouragée par Degas qui lui vouait alors une authentique admiration (cf. n° 21 de notre vente), Marie a opté pour des sujets modernes mettant en scène la figure humaine, au travers d’un dessin soigné et d’une composition solidement structurée, comme en témoignent plusieurs études préparatoires (fig. 1 et n° 61 de notre vente). L’artiste garde toutefois un certain nombre de points communs avec ses confrères paysagistes, défenseurs d’une plus grande spontanéité plastique. Notre toile offre en effet la part la plus séduisante de la peinture de Marie, par l’association d’une
touche très libre et papillonnante à une gamme chromatique vive et claire, évoquant les œuvres d’Eva Gonzales, Mary Cassatt ou Berthe Morisot. La robe blanche et chiffonnée du modèle n’est plus que le prétexte à traduire les reflets de lumière sur l’étoffe en des effets de pâte qui se déploient librement et qui témoignent d’une parfaite maitrise technique, suscitant quelques années plus tard les éloges de Gustave Geffroy « Là, dans la représentation du peintre travaillant à une étude d’après nature, […] par le faire aisé, la peinture de premier jet d’après des études le plus souvent dessinées, il y a une parenté avec la peinture du siècle dernier, une continuation d’art sans imitation, avec l’ajouté d’un sentiment très vif de la modernité, d’une originalité rapide et franche 2». La femme en blanc posant à gauche n’est autre que
Louise, la demi-sœur de Marie, qui est à l’époque son modèle favori. La physionomie singulière et élégante du peintre au travail sous son parasol à droite fait inévitablement penser à James Tissot (fig. 2), reconnaissable à sa mèche et ses moustaches gominées. Ce dernier avait assimilé dès les années 1860 les innovations portées par les avant-gardes parisiennes en y ajoutant une certaine esthétique victorienne très en vogue outre-manche, avec comme Marie Bracquemond le souci constant d’allier un savoir-faire traditionnel à une vision résolument moderne.
1. Burty, Philippe, « Exposition des Œuvres des Artistes indépendants », La République française, 10 avril 1880.
2. Geffroy, Gustave, «Marie Bracquemond», La Vie artistique, III, Paris, 1894.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Artiste peignant à son chevalet, étude pour le tableau
Crayon
26,5 × 24,5 cm
Sans cadre
Artist painting at his easel, study for the painting, pencil, by Marie Bracquemond
10.43 × 9.64 in.
300 - 400 €
Cet amusant dessin prépare la figure du peintre du numéro précédent. Notons que Marie n’a pas encore tranché quant à la physionomie choisie, hésitant entre celle reconnaissable de Tissot et une autre croquée sur la feuille en bas à gauche, plus barbue et couverte d’un chapeau, évoquant davantage celle d’Alfred Sisley, autre ami du couple Bracquemond.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude d’arbres à la lumière du levant
Huile sur toile marouflée sur carton
21 × 32,5 cm
Sans cadre
Study of trees, oil on canvas laid down on cardboard, by Marie Bracquemond
8.27 × 12.79 in.
600 - 800 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Paysage aux arbres
Huile sur panneau
26,5 × 35 cm
Sans cadre
Landscape with trees, oil on panel, by Marie Bracquemond
10.43 × 13.80 in.
600 - 800 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Paysage aux arbres au soleil couchant
Huile sur toile marouflée sur carton
19,5 × 32 cm
Sans cadre
Landsacpe with trees and sunset, oil on canvas laid down on cardboard, by Marie Bracquemond
7.68 × 12.60 in.
600 - 800 €
Encouragée par le contact des peintres impressionnistes qui fréquentent le domicile des Bracquemond à Sèvres, Marie exerce sa technique à l’huile en plein air sur des toiles de petits formats. La peinture de paysage lui permet d’étudier les effets de la lumière sur la nature en divisant les couleurs en autant d’empâtements colorés. Probablement réalisés dans les alentours de Sèvres, les trois études d’arbres que nous présentons illustrent une certaine allégeance esthétique de l’artiste envers le travail sériel des meules de Monet. En effet, Marie reprend le même motif à différentes heures de la journée et s’attache à capter les changements chromatiques de la lumière, confirmant ainsi les propos de Gustave Geffroy : « son maître de prédilection fut toujours Claude Monet, dont elle ne cessa de parler avec enthousiasme 1».
1. Geffroy, Gustave, in Exp. Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, p. 7.
Marie BRACQUEMOND
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude pour La vue de Divonne
Huile sur toile (Toile d’origine)
Annotée ’Offert à Madame le Vaillat par / Mr et Mme Pierre Bracquemond’ sur le châssis au verso
36,5 × 28,5 cm
Expositions :
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 51: «Femme en rose».
Félix et Marie Bracquemond, MortagneChartres 1972, cat. n° 70: «Femme à la robe rose».
Study for ’La vue de Divonne’, oil on canvas, by Marie Bracquemond 14.37 × 11.22 in.
1 000 - 1 500 €
Marie BRACQUEMOND
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Un couple à La Divonne
Crayon et huile sur toile marouflée sur contreplaqué 29 × 41 cm
Lovers in La Divonne, graphite and oil on canvas laid down on plywood, by Marie Bracquemond 11.42 × 16.14 in.
2 000 - 3 000 €
Marie développe dans la région de Sèvres ses thèmes de prédilection que sont la mode féminine et les scènes d’extérieur. Ces nouveaux sujets modernes lui permettent d’étudier les contrastes provoqués par des effets d’ombre et de lumière sur les motifs choisis, faisant succéder à l’aspect éclatant d’un rayon de soleil l’atmosphère plus tamisée d’une fin de journée. Sa demi-sœur Louise et les amis de passage comme les Sisley ou les Fantin-Latour lui servent le plus souvent de modèles.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Jeune femme lisant à l’ombre des arbres devant une cascade
Huile sur toile (Toile d’origine)
27 × 21 cm
Sans cadre
Exposition:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 34.
Young lady reading, oil on canvas, by Marie Bracquemond
10.63 × 8.28 in.
1 000 - 1 500 €
Il faut croire que Félix Bracquemond était particulièrement attaché à cette petite étude à l’huile de son épouse, toute impressionniste d’esprit, car elle est visible sur plusieurs photographies, en bonne place dans l’atelier du peintre, juste à côté de sa grande gravure d’après le David de Moreau, qui lui avait valu la médaille d’honneur au salon de 1884 (fig. 1).
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916 Étude d’élégante à l’ombrelle pour En bateau (Sisley et sa femme), dit aussi L’Hirondelle – circa 1880
Huile sur toile marouflée sur carton 36,5 × 27 cm
Sans cadre
Expositions:
Marie et Félix Bracquemond, Bernheim-Jeune 1962, cat. n° 13 : «Esquisse – Mme Sisley». Félix et Marie Bracquemond, Mortagne - Chartres 1972, cat. n° 71: «Femme à l’ombrelle».
Study of an elegant woman with parasol for ‘En bateau (Sisley et sa femme)’, also known as ‘L’Hirondelle’ 14.37 × 10.63 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916 Étude d’homme au costume blanc pour En bateau (Sisley et sa femme), dit aussi L’Hirondelle - circa 1880
Huile sur toile
32,5 × 24,5 cm
Exposition :
Marie et Félix Bracquemond, Bernheim-Jeune 1962, cat. n° 14 : « Esquisse – Mr Sisley ».
Study of a man in a white suit for ‘En bateau (Sisley et sa femme)’, also known as ‘L’Hirondelle’ 12.79 × 9.64 in.
1 000 - 1 500 €
Les deux études que nous présentons (n° 68 et 69) se rapportent à un important tableau de Marie Bracquemond aujourd’hui non localisé (fig. 1), et exposé par l’artiste à la cinquième exposition impressionniste de 1880 sous le titre mystérieux de L’Hirondelle (cat. n° 2). Le compte-rendu critique de Philippe Burty, qui évoque « des passagers sur L’Hirondelle 1 », nous renvoie au nom d’un petit bateau à vapeur de promenade très prisé des citadins, reliant Paris et Sèvres
où habitaient les Bracquemond. Marie aurait représenté le peintre Sisley accoudé au bastingage en compagnie de son épouse, contemplant le cours du fleuve. Non sans une pointe d’humour, l’artiste justifie une seconde fois le titre donné à son tableau en fixant tout à fait à droite une hirondelle saisie en plein vol.
1. Burty, Philippe, « Exposition des Œuvres des Artistes indépendants », La République française, 10 avril 1880.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916 Femme arrosant des fleurs suspendues à un lustre
Crayon
Signé ’MarieB.’ en bas à droite Annotations sur le pourtour
Daté ’25 février 1882’ dans le bas 50 × 32,5 cm
Sans cadre
Woman watering flowers hanging from a lamp chandelier, pencil, signed, by Marie Bracquemond 19.68 × 12.79 in.
800 - 1 200 €
Ces trois dessins se rapportent au projet d’illustration des douze mois de l’année pour le compte de la revue La Vie moderne, datable autour de l’année 1882, comme semble l’indiquer une annotation en bas de l’une des feuilles.
Marie se montre particulièrement inventive dans ses compositions, représentant pour le mois de février une femme montant à l’échelle pour arroser des plantes au milieu d’un décor complexe de serre. Le printemps est évoqué par une femme cueillant des pommes au sommet d’une autre échelle qui n’est pas sans annoncer la composition qu’utilisera en 1891 Berthe Morisot pour son Cerisier (fig. 1). Enfin, le mois de juillet est illustré par l’atmosphère moite d’un appartement que les volets fermés tentent de préserver de la chaleur, alors que les bagages réunis profilent un départ en villégiature vers des contrées vraisemblablement plus fraiches.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Crayon et rehauts de gouache blanche
Signé ’MarieB’ en bas à droite
56 × 38 cm
Sans cadre
Apple picking, pencil and white gouache highlights, signed, by Marie Bracquemond 22.05 × 14.96 in.
800 - 1 200 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Juillet – Les préparatifs du départ
Fusain et rehauts de gouache blanche
Monogrammé ’MB’ sur la malle à gauche
52,5 × 35 cm
Sans cadre
July - Preparing for departure, charcoal with white gouache highlights, by Marie Bracquemond 20.67 × 13.78 in.
800 - 1 200 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude pour La Partie de jacquet
Huile sur toile
24,5 × 32,5 cm
Exposition:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 49.
Study for ’La partie de jacquet’, oil on canvas, by Marie Bracquemond 9.64 × 12.79 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Les joueuses de jacquet, dit aussi La Partie de jacquet
Huile sur toile (Toile d’origine) Signée ’MarieB.’ en bas à gauche Toile de la maison Hardy Alan 56 × 78 cm
Expositions:
Huitième exposition impressionniste, 1886, cat. n° 3: « Les joueuses de jacquet ».
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 9: «La Partie de jacquet».
Bibliographie:
Pfeiffer 2008, repr. p. 234. Bouillon 2010, repr. p. 65.
The jacquet game called ‘La Partie de jacquet’, oil on canvas, signed, by Marie Bracquemond 22.05 × 30.71 in.
15 000 - 20 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Les joueuses de jacquet, dit aussi La Partie de jacquet
Présenté à la dernière exposition impressionniste de 1886, notre tableau a vraisemblablement été peint par Marie quelques années plus tôt, peu après l’installation du couple à Sèvres. Directement inspiré de promenades effectuées au bois de Saint-Cloud voisin, le sujet met en scène deux élégantes en pleine nature, au bord d’un cours d’eau, s’adonnant au plaisir d’une partie de jacquet, jeu de table assez populaire à l’époque. Non loin du tapis qu’elles ont étendu sur l’herbe, Marie a disposé une petite collation composée d’un sucrier, d’un citron et d’un pichet d’eau en verre. Par son anse colorée contrastant avec la transparence de sa panse, ce dernier n’est pas sans rappeler les réalisations contemporaines de Félix exécutées par la cristallerie de Sèvres pour la
maison Haviland (fig. 1). Dans une manière plus proche de celle d’un Alfred Stevens, Marie multiplie sur la toile de subtils effets d’empâtement et parvient à traduire l’ombrage tamisé des arbres sur les étoffes par de discrètes touches plus claires. L’artiste offre une nouvelle fois sa vision personnelle de l’impressionnisme en reprenant le thème qui lui est cher de la figure féminine en plein air. Jouant avec un léger contre-jour, elle concentre son attention sur les effets de la lumière venant caresser les plis cassés du tapis et le plissé des deux robes roses et blanches. Si la gamme de couleurs demeure volontairement restreinte, la composition parfaitement équilibrée, le dessin ferme et la facture délicate du pinceau traduisent l’exquise
sensibilité artistique de Marie Bracquemond, justifiant que Gustave Geffroy en face l’une des figures incontournables du « trio féminin harmonieux de l’impressionnisme », aux côtés de Berthe Morisot et Mary Cassatt. Dès 1928 cependant, l’historien de l’art Henri Focillon tenait à souligner la profonde originalité de son talent par rapport à ses deux consœurs : « Marie Bracquemond est peut-être plus une dame de la peinture sous les ombrages de Sèvres, au cœur d’un été royal, elle aime les robes à volants qui bruissent avec la marche, les visages roses que la transparence de l’ombrelle glace d’un reflet de ciel 1 ».
1. Henri Focillon, La peinture aux XIXe et XXe siècles, du réalisme à nos jours, Paris, 1928, p. 222.
Guebwiller, 1823 - Sèvres, 1891
Soliflore dit « à la Salamandre » – circa 1875
Céramique émaillée turquoise Monogrammé «THD» au revers
19 cm
On y joint:
Théodore DECK (Attribué à)
Coupe japonisante - circa 1875
Céramique émaillée turquoise représentant une carpe et des nymphéas
18 × 21 × 23 cm (Fêles)
Théodore DECK (Attribué à) Vase
Céramique émaillée turquoise 14,5 cm (Fêles de cuisson)
Bibliographie:
Théodore Deck ou L’éclat des émaux, 1823-1891, cat. exp., Musée
Grobet-Labadié, Marseille, 1994, p. 58 pour un modèle identique
A blue enamelled stoneware salamender vase by Théodore Deck; 7.4 in.
A blue enamelled stoneware vase attributed to Théodore Deck; 5.5 in
A blue enamelled stoneware japanisan cup attributed to Théodore Deck; 7 in. Circa 1875
500 - 700 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Couple enlacé dans un paysage maritime
Aquarelle et rehauts de gouache sur traits de crayon
27 × 37 cm
Sans cadre
Embracing couple in a seascape, watercolour and gouache highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond 10.62 × 14.57 in.
600 - 800 €
Guebwiller, 1823 - Sèvres, 1891
Paire de vases balustre – circa 1875
Céramique craquelée émaillée turquoise Monogrammé «THD » au revers 21 cm (Éclats)
A pair of blue enamelled stoneware vases by Théodore Deck - circa 1875 8.2 in.
400 - 600 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
La pluie arrivant sur le littoral Aquarelle et traits de crayon Annotée ’ciel - la veille de la grande pluie’ à la plume en bas à gauche 18,5 × 27 cm
Sans cadre
Rain arriving on the coast, watercolour and pencil, by Félix Bracquemond 7.28 × 10.62 in.
600 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Vautours dévorant leur proie devant un parterre de volatiles envieux, projet d’illustration pour Les Vautours et les Pigeons de Jean de La Fontaine (Livre VII, fable 8)
Plume et encre brune, lavis brun et crayon noir
28 × 33 cm
Sans cadre
Birds of prey devouring their prey in front of a crowd of envious birds, pen and brown ink, brown wash and black pencil, by Félix Bracquemond 11.02 × 12.99 in.
500 - 700 €
Angers, 1833 - Paris, 1907
Sonnet du Jing-Lar, version autographe originale illustrée à l’aquarelle et dédié à Félix Bracquemond
Le Jinglar, est une liqueur
Faite pour écumer aux bronzes! Elle exalte, à Paris, le cœur Et l’art précieux de huit bronzes. Les bouddhas, sous les pins géants Dans la fleur du lotus magique
L’adoraient - leurs regards béants Remplis d’un songe léthargique Salut - vin des mystérieux! Par toi, s’éclairent nos délires Maître des pinceaux et des lyres!
Tu vins du Japon glorieux, Inspirant de nouveaux usages, Pour être chanté par des sages.
Zacharie Astruc
Aquarelle, plume et encre brune
23 × 18,5 cm
Sans cadre
Bibliographie: Bouillon, Jean-Paul, « A gauche : notes sur la société du Jing-Lar et sa signification», Gazette des Beaux-Arts, mars 1978, repr. p. 108.
Jing-Lar, original autograph version illustrated in watercolour and dedicated to Félix Bracquemond, by Zacharie Astruc 9.05 × 7.28 in.
400 - 600 €
Pour accompagner son Sonnet du Jing-Lar qu’il dédicace à son ami Bracquemond, Zacharie Astruc fixe une aquarelle pleine d’humour et de symboles, représentant un vieux marabout campé sur une bouteille, et lié à cette dernière par du lierre. Cette feuille intime constitue l’un des rares témoignages de la Société du Jing-lar, à laquelle prit part Bracquemond. Nommé ainsi d’après le nom de marque du saké japonais, ce cercle d’artistes et de critiques fut créé à l’issue de l’Exposition universelle de 1867 afin d’assurer la promotion dans les milieux artistiques du renouvellement esthétique que le japonisme provoquait en France et en Europe depuis 1864. La société réunissait ses neuf membres mensuellement chez le céramiste Marc-Louis Solon à Sèvres à l’occasion de dîners arrosés où les invités s’accoutraient parfois de costumes japonais. Outre Bracquemond et Astruc, ces réunions comptaient Léonce Bénédite, Jules Jacquemart, FantinLatour, Carolus Duran, Alphonse Hirsch et Philippe Burty.
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909 &
Partie de service – circa 1874
Faïence à fond blanc à décor émaillé
polychrome:
- cinq assiettes plates
- une assiette creuse
- trois plats
Marqué au dos «B. la R» et «Escalier de Cristal» sur l’assiette creuse
Marqué au dos «B. la R» et «Escalier de Cristal» dans un chapelet sur un plat Tailles diverses entre 23 cm et 35 cm de diamètre (Éclats)
Bibliographie:
Ernest Chaplet 1835-1909, cat. exp., Musée des Arts Décoratifs, 1976, p. 17 pour un modèle identique
Ernest Chaplet, La Révolution du rouge de Cuivre, p. 38-39 pour un modèle similaire et p. 198 pour une signature identique
L’Escalier de Cristal, Le luxe à Paris 1809-1923, 2021, p. 146 pour une signature identique
A faience part of a service by Ernest Chaplet for Escalier de Cristal - circa 1874
From 9.06 in. to 13.78 in.
800 - 1 000 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909 &
Vase – circa 1880
Faïence émaillée polychrome à décor d’oiseau sur une branche
Signé «B. la R» au revers 27 cm (Éclats et manques)
Bibliographie:
Ernest Chaplet, La Révolution du rouge de Cuivre, 2021, p. 198 pour la signature
A faience vase by Ernest Chaplet for Faïencerie Laurin - circa 1880 10.63 in.
300 - 500 €
« On peut néanmoins considérer, étant donnés Bracquemond, Gallé et Cros, la renaissance du verre comme de source française 1 . »
Alors que nous connaissons l’apport de Félix Bracquemond dans le domaine de la céramique notamment grâce à sa collaboration avec Charles et Théodore Haviland, la vente du fond Marie et Félix Bracquemond permet d’apporter un nouvel éclairage sur sa contribution au renouvellement de l’art verrier en France dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Le seul article de presse écrit et connu du contemporain de l’artiste est signé du critique d’art Gustave Kahn. Publié en 1901, dans la revue Art et Décoration
Même si le texte est consacré à la Verrerie usuelle et aux services de tables, l’auteur n’hésite pas à faire de Bracquemond l’égal des plus prestigieux verriers de l’époque.
Il faudra attendre 1991 et 1998 pour que, sous la plume de Giuseppe Cappa et Véronique Ayroles, soit souligné le rôle significatif joué par Félix Bracquemond dans l’histoire du verre.
Grâce à l’exposition de 20052006 intitulée Félix Bracquemond et les arts décoratifs, les passionnés vont enfin être en mesure d’apprécier plus pleinement qu’au-delà de l’élaboration d’une
gamme de verrerie du quotidien, la contribution de Bracquemond à la conception plus ambitieuse de pièces dépourvues de toute ornementation superfétatoire a ouvert la voie à des créations audacieuses d’une rare modernité.
Les premières œuvres de verre de Félix Bracquemond peuvent remonter aux années 1878.
Une lettre datée du 29 septembre 1879, révèle également l’implication d’une troisième personne dans l’exécution des pièces, à savoir Monsieur Alfred Landier, directeur des cristalleries de Sèvres. En dépit de l’absence de mention de la cristallerie de Sèvres sur les pièces que nous proposons, certaines d’entre elles portent un marquage en relief à la base sous la forme H & C° (Manufacture Haviland & C°).
Fruits d’une singulière collaboration entre artiste et industriel, ces créations présentent un design original et novateur, alliant simplicité et rigueur formelle, avec des lignes épurées mettant en valeur les spécificités cristallines de la matière.
L’apport d’éléments colorés appliqués à chaud, tels que les anses, les pieds et les décors renforce la haute qualité d’exécution de ces
réalisations sophistiquées à l’instar des lots n°83 à 87.
Les choix radicaux d’un chromatisme innovant privilégient des nuances de jaune topaze, d’ambre et de bleu saphir.
Des similitudes entre certaines pièces en céramique et en verre peuvent être observées notamment à travers l’utilisation de la torsade, comme en témoigne le lot n° 91:
L’influence du japonisme est particulièrement notable sur la série de trois vases à l’imitation du jade que nous présentons sous les numéros 88, 89 et 90.
Les verreries conçues par Félix Bracquemond sont rares sur le marché, celles figurant dans notre vacation sont exceptionnelles à double titre : d’une part, il s’agit d’exemplaires prototypiques dont certains n’ont pas été commercialement édités et d’autre part, ces pièces bénéficient d’une origine incontestable puisque provenant directement de la descendance de l’artiste.
1. Gustave Kahn, «La Verrerie. Verrerie usuelle. – Les Services de table.», dans Art et Décoration, juillet –décembre 1901, p. 129-139.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Paire de carafes – circa 1879
Épreuve en verre moulé teinté jaune et bleu, bouchon cylindrique en verre à inclusions mordorées et vertes
Réalisé par la Cristallerie de Sèvres Marqué «H & Co»
23 × 14,5 × 6,5 cm (sans bouchon)
30 × 14,5 × 6,5 cm (avec bouchon)
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 188 pour notre modèle
Bibliographie:
Félix Bracquemond, Haviland et le verre (…), rev. de la Société des Amis du musée national de la Céramique, n°7, 1998, p. 21-31 pour un modèle similaire
«La Verrerie - Verrerie usuelleLes Services de table», rev. Art et Décoration, 1901, p. 17
A pair of molded tinted glass carafes by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº - circa 1879
9 × 5.7 × 2.5 in. (without caps)
11.8 × 5.7 × 2.5 in. (with caps)
2 000 - 3 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture HAVILAND & Cº
Vase oblong – circa 1879
Épreuve en verre moulé à décor appliqué à chaud de cabochons en verre teinté vert
Réalisé par la Cristallerie de Sèvres
Marqué «H & Co»
16,3 × 26,5 × 15 cm
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 189 pour notre modèle
A molded glass vase by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº - circa 1879
6.5 × 10.4 × 5.9 in.
5 000 - 8 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Sucrier – circa 1879
Épreuve en verre moulé teinté jaune topaze à décor appliqué à chaud d’éléments en verre teinté bleu
Réalisé par la Cristallerie de Sèvres Marqué «H & Co»
14 × 12 × 8,5 cm (Éclats au col)
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p.189 pour notre modèle
Bibliographie:
«La Verrerie - Verrerie usuelleLes Services de table», rev. Art et Décoration, 1901, p. 17 pour un modèle similaire
Félix Bracquemond, Haviland et le verre (…), rev. de la Société des Amis du musée national de la Céramique, n°7, 1998, p. 21-31 pour un modèle similaire
A tinted molded glass sugar bowl by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº - circa 1879 5.51 × 4.72 × 3.35 in.
800 - 1 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture HAVILAND & Cº
Sucrier – circa 1879
Épreuve en verre moulé à décor appliqué à chaud d’éléments en verre teinté vert Réalisé par la Cristallerie de Sèvres Marqué «H & Co»
14 × 12 × 8,5 cm (Éclats au col)
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 189 pour notre modèle
Bibliographie:
«La Verrerie - Verrerie usuelleLes Services de table», rev. Art et Décoration, 1901, p. 17 pour un modèle similaire
Félix Bracquemond, Haviland et le verre (…), rev. de la Société des Amis du musée national de la Céramique, n°7, 1998, p. 21-31 pour un modèle similaire
A molded glass sugar bowl by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº - circa 1879
5.51 × 4.72 × 3.35 in.
800 - 1 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Vase zoomorphe – circa 1879
Épreuve en verre moulé teinté jaune et bleu, à piètement appliqué à chaud en verre teinté bleu foncé
Réalisé par la Cristallerie de Sèvres Marqué «H & Co»
29 × 16 × 12,5 cm (Éclat au col)
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 187 pour notre modèle
Bibliographie:
Félix Bracquemond, Haviland et le verre (…), rev. de la Société des Amis du musée national de la Céramique, n°7, 1998, p. 21-31 pour un modèle similaire
A tinted molded glass vase by Félix Bracquemond for Manufacture Haviland & Cº - circa 1879 11.4 × 6.2 × 4.9 in.
5 000 - 8 000 €
Félix BRACQUEMOND (Attribué à)
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Vase à panse et col méplat
Épreuve en verre teinté à l’imitation de la jadéite
14,3 × 13,5 × 7,5 cm
A jadeite-like glass vase attributed to Félix Bracquemond 5.63 × 5.31 × 2.95 in.
300 - 500 €
Félix BRACQUEMOND (Attribué à)
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Vase à pans coupés
Épreuve en verre à l’imitation du jade 15 × 9 × 6,5 cm
A jade-like glass vase attributed to Félix Bracquemond 5.91 × 3.54 × 2.56 in.
300 - 500 €
Félix BRACQUEMOND (Attribué à)
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Vase élevé sur piédouche
Épreuve en verre teinté à l’imitation du jade à décor appliqué à chaud d’éléments en verre teinté vert
11 cm
(Restaurations)
A jade-like glass vase attributed to Félix Bracquemond 4.3 in.
300 - 500 €
Félix BRACQUEMOND (Attribué à)
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Vase – circa 1900
Épreuve en verre bullé torsadé à inclusions polychromes
22,5 × 15 × 12,5 cm
A glass vase attributed to Félix Bracquemond - circa 1900
8.86 × 5.91 × 4.92 in.
1 500 - 2 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Bouquet de roses blanches dans un vase sur un chevalet
Huile sur toile
41 × 32,5 cm
Exposition:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 7: «Roses».
Bouquet of white roses, oil on canvas, by Marie Bracquemond 16.14 × 12.79 in.
2 000 - 3 000 €
Au printemps 1886, Marie Bracquemond fait la rencontre de Paul Gauguin, avec lequel elle participe à la huitième exposition impressionniste, et travaille avec lui sur le motif autour de Sèvres. Sur ses conseils, elle prépare désormais ses toiles avec un mélange d’huile et de plâtre pour obtenir ensuite un rendu proche du pastel. Elle modifie peu à peu sa
manière de peindre pour privilégier une touche plus divisionniste courte et croisée, perceptible dans plusieurs de ces natures mortes, notamment le Panier de fraises des bois de notre vente (n° 95), mais également de ravissants bouquets de fleurs (n° 92 et 93), que l’artiste prend le soin de disposer dans les précieux vases en verre conçus par son époux.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Bouquet de fleurs à la fenêtre
Huile sur toile marouflée sur isorel 41 × 33 cm
Sans cadre
Exposition :
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 22: «Bouquet près de la fenêtre».
Bouquet of flowers by the window, oil on canvas, by Marie Bracquemond 16.14 × 12.99 in.
2 000 - 3 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Femme cousant
Huile sur toile (Toile d’origine)
Une étiquette ’Henriod / balançoire
14 × 20’ au verso
20 × 14 cm
Sans cadre
Woman sewing, oil on canvas, by Marie Bracquemond
7.87 × 5.51 in.
800 - 1 200 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Le panier de fraises des bois
Huile sur toile marouflée sur carton
Annotée ’Bracquemond’ au crayon au verso
27 × 33 cm
Sans cadre
Expositions:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 24.
Marie et Félix Bracquemond, Bernheim-Jeune 1962, cat. n° 6.
The basket of wild strawberries, oil on canvas laid down on cardboard, by Marie Bracquemond 10.63 × 12.99 in.
1 500 - 2 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916 Étude de femme et fleurs
Huile sur toile (Toile d’origine)
20 × 14 cm
Sans cadre
Exposition:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 71: «Femme et fleurs».
Study of woman and flowers, oil on canvas, by Marie Bracquemond 7.87 × 5.51 in.
800 - 1 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Autoportrait au chapeau haut-de-forme
Huile sur panneau, parqueté 53,5 × 47 cm (Fentes restaurées)
Self-portrait with a top hat, oil on panel, by Félix Bracquemond 21.06 × 18.50 in.
4 000 - 6 000 €
Inédit, ce saisissant autoportrait à l’huile sur panneau de Félix Bracquemond peut être daté des années 1860, et paraît vouloir nous renseigner un peu plus sur la personnalité et les aspirations esthétiques de l’artiste. En usant d’une gamme chromatique quasiment réduite aux seuls noirs et blancs de ses gravures, le peintre fait émerger en un puissant clair-obscur les saillies de son visage sur un fond indéterminé et sombre, tel un masque spectral. Le haut-de-forme, comme sa barbe drue, ne semblent qu’être prétexte à noircir davantage le panneau, seulement éclaircis
par les quelques traits visibles de Bracquemond, ses arcades sourcilières marquées, son nez un peu épaté sous ses grands yeux noirs (fig. 1). Par la filiation évidente qu’il entretient avec la peinture de Rembrandt, cet autoportrait singulier résonne comme un manifeste artistique en faveur d’un nouveau réalisme qui sait puiser ses références dans les maîtres anciens. À l’instar de ses amis Manet et Fantin, Bracquemond opte à l’époque pour le « grand art » des musées, qu’il ambitionne de renouveler par de nouvelles formes d’expressions picturales. De condition modeste,
présenté par son camarade Jules Laurens comme le « gavroche 1 » des ateliers, il fait du Louvre sa seconde demeure et ne cesse d’en arpenter les allées, à la recherche de sources d’inspiration. C’est ainsi que notre tableau peut être directement rapproché de l’ Autoportrait de Rembrandt qui y est conservé, tant d’un point de vue plastique que par son sujet même (fig. 2). Bracquemond voue une profonde admiration au maître néerlandais, allant jusqu’à lui reconnaître en partie la paternité de son œuvre : « Ce fut l’aube d’une manifestation nouvelle. Rembrandt en est peut-être
la plus puissante personnification. De lui date l’art moderne 2 ». Comme un signe du ciel, il est amusant de noter que cette intimité avec le peintre de la Ronde de nuit a peut-être favorisé la rencontre de Félix et Marie au Louvre en 1867 car, non sans une certaine légende, cette dernière aurait eu lieu pour la première fois devant une toile de Rembrandt.
1. Laurens, Jules, La Légende des ateliers, Carpentras, 1901, p. 449.
2. Bracquemond, Félix, Du dessin et de la couleur, Paris, G. Charpentier, 1885, p. 172.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Fusain
36,5 × 34 cm
Sans cadre
Bibliographie:
Bouillon 1983, repr. p. 148. Bouillon 2020, repr. p. 11.
Study for a portrait of Édouard Manet, charcoal, by Félix Bracquemond 14.37 × 13.38 in.
1 500 - 2 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait d’Édouard Manet – 1864
Pastel
62,5 × 47 cm (Diminué dans le bas et sur le côté droit)
Expositions :
Félix Bracquemond, SNBA 1907, cat. n° 13 : « Portrait de Manet (étude) ». Félix Bracquemond, Palais des Beauxarts 1927, cat. n° 4: « Portrait de Manet (étude) ».
Bibliographie : Frantz 1904, p. 93-103 (repr. p. 94). Bouillon 1975, p. 37-45, repr. en couverture de la revue, p. 38 et 41. Bouillon 1983, p. 145-158, repr. p. 147. Bouillon 2020, reproduit en couverture, p. I et 10/ Bouillon 2021, repr. p. 86.
Portrait of Édouard Manet, pastel, by Félix Bracquemond 24.61 × 18.50 in.
40 000 - 60 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait d’Édouard Manet – 1864
Tant par son sujet qu’au niveau technique, le portrait au pastel d’Édouard Manet que nous présentons constitue l’une des œuvres majeures du corpus de Félix Bracquemond, et vient enrichir en une pièce maitresse l’iconographie du maître de L’Olympia. Déjà en 1904, lorsqu’il se trouve publié pour la première fois par Henri Frantz dans la revue The Studio (fig. 1), le critique ne manque pas le décrire comme une œuvre « capitale ». S’il loue sa facture graphique, il nous apprend également que le portrait n’est revenu que récemment dans les mains de Bracquemond, après un parcours pour le moins surprenant : « Cette dernière
œuvre, qui nous montre un Manet d’environ trente ans, les yeux profonds, les traits délicats encadrés d’une barbe blonde, a subi d’assez étranges vicissitudes. Son auteur l’avait même complètement perdue de vue, lorsque, il y a quelques mois, un collectionneur, ami de Bracquemond, vit cette œuvre dans une vente publique, l’acheta et l’offrit au maitre à l’occasion du jour de l’an 1. ». Pour Jean-Paul Bouillon, qui en a publié la redécouverte en 1975, ces « quelques mois » nous ramènent au cours de l’année 1903, Bracquemond ayant repris possession de son pastel au premier janvier 1904, peut-être par l’intermédiaire du Baron Vitta. Accompagné d’une reproduction
de petit format en noir et blanc, l’article de Frantz révèle en outre que notre pastel a été partiellement réduit, en amputant le bouquet de fleurs à droite et en supprimant la partie inférieure, rendant quelque peu énigmatique ce qui reste du haut-de-forme de Manet, sommet et large bord du premier plan en bas à gauche. L’œuvre réapparait ensuite deux fois. Lors de l’importante rétrospective Bracquemond présentée au Salon de la Société nationale des beauxarts en 1907 (cat. n° 13), avec le titre « Portrait de Manet (Étude) », et à nouveau en 1927, avec le même titre, lors de la rétrospective organisée en mai et juin au Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris
(cat. n° 4). Deux photographies prises dans l’atelier de Bracquemond vers 1913 montrent, à côté d’autres œuvres nettement identifiables, le portrait de Manet dans son état original, au milieu de la pièce, posé sur un chevalet (fig. 2). Derrière Bracquemond, tenant à la main les cannes qui lui étaient alors nécessaires pour marcher, on aperçoit à droite le Manet (fig. 3), conforme à la photographie publiée par Frantz en 1904. Ce serait après la guerre, peu avant la rétrospective de Marie à la galerie Bernheim-Jeune, que le pastel aurait été modifié par son fils Pierre, qui jugeait sans doute préjudiciable le caractère trop esquissé de la partie inférieure 2
Daté de 1864, notre portrait peut être directement rapproché des clichés de Carjat (fig. 4), mais aussi de L’Hommage à Delacroix, parfaitement contemporain, où en ami intime, Fantin associe étroitement Bracquemond à Manet (fig. 5). Les deux hommes se connaissent depuis 1861, ils ont partagé les cimaises de la Société des Aquafortistes en 1862, puis du Salon des refusés l’année suivante. Bracquemond réalise plusieurs gravures d’après les œuvres de Manet, et ce dernier grave à son tour un petit portrait de son condisciple (fig. 6). C’est sans aucun doute cette proximité qui explique en partie la qualité d’exécution de notre
pastel qui frappe par l’intensité de l’expression, la présence magnétique du regard et du demisourire, semblant illustrer presque littéralement le témoignage qu’offrait en 1884 Edmond Bazire d’un Manet de trente ans qui « portait bien la tête, qu’une barbe blonde, très soignée, encadrait. Le teint était rosé, et le visage régulier s’égayait à la vivacité de ses yeux et au sourire quelque peu moqueur de ses lèvres 3». Rigoureusement préparée par au moins deux dessins préparatoires (cf. n° 98 de notre vente), Bracquemond adopte pour son Manet une pose assez conventionnelle, mais se fait plus moderne dans le choix qu’il fait de décentrer son modèle
vers la gauche, selon un cadrage plus « japonisant » que Degas expérimente également à la même période. À travers l’acharnement patient issu de sa formation de graveur, l’artiste parvient enfin à modeler minutieusement le visage de son ami par un crayon virtuose retranscrivant chaque carnation en minuscules pointillés. C’est cette technique singulière qui fait toute la spécificité de Bracquemond, et qui ne manqua pas d’éblouir jusqu’à Manet lui-même : « [Je] pensais vous faire des compliments sur votre portrait. […] la tête est très bien en somme et vous fera grand honneur 4. »
1. Frantz, Henri, «The work of Félix Bracquemond», The Studio, n° 136, juillet 1904, p. 93-103.
2. Signalons que les deux morceaux manquants sont aujourd’hui encore conservés en main privée, ils ont été récemment publiés par Jean-Paul Bouillon, qui a reconstitué digitalement notre pastel : Bouillon 2020, p. 9-10.
3. Bazire, Edmond, Manet, Quantin, 1884, p. 24.
4. Lettre d’Édouard Manet à Félix Bracquemond, circa 1864, in Bouillon 1983, p. 148.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Paysage à la ruelle
Huile sur toile (Toile d’origine)
35 × 27 cm
Sans cadre
Landscape with an alley, oil on canvas, by Marie Bracquemond
13.78 × 10.63 in.
800 - 1 200 €
101
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Vue de Paris des hauteurs de Sèvres
Huile sur toile
38 × 55, cm
Sans cadre
Exposition: Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 20.
View of Paris, oil on canvas, by Marie Bracquemond
14.96 × 21.65 in.
2 000 - 3 000 €
À travers une technique plus divisionniste propre à sa production des années 1880, Marie saisit ici depuis Sèvres une atmosphère d’orage surplombant un panorama parisien dominé par le dôme doré des Invalides que l’on peut distinguer à gauche.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude pour La Tasse de café, dit aussi Le Goûter
Huile sur toile (Toile d’origine)
24,5 × 16,5 cm
Sans cadre
Exposition: Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 39.
Study for ’La Tasse de café’, oil on canvas, by Marie Bracquemond 9.64 × 6.50 in.
2 000 - 3 000 €
Ce petit tableau prépare directement une toile acquise par le Petit Palais à l’occasion de la rétrospective de l’œuvre de Marie Bracquemond organisée par Gustave Geffroy à la galerie Bernheim-Jeune (fig. 1). Louise Quivoron, la demi-sœur de l’artiste, est représentée assise de profil, vêtue d’une robe blanche. Alors que dans le tableau final, le modèle est représenté de face, les yeux baissés et détournés de son livre, notre esquisse la dépeint totalement absorbée dans sa lecture, appuyée sur la table sur laquelle sont disposées la tasse et la cafetière. Derrière elle, le jardin de la villa Brancas à Sèvres laisse entrevoir le grand édifice reconnaissable de la manufacture.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Petite vue de Sèvres
Huile sur toile (Toile d’origine)
14 × 22 cm
Sans cadre
Small view of Sèvres, oil on canvas, by Marie Bracquemond
5.51 × 8.66 in.
600 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait du sculpteur Armand Le Véel
Crayon et huile sur toile
26,5 × 21 cm
Sans cadre
Portrait of sculptor Armand Le Véel, graphite and oil on canvas, by Félix Bracquemond 10.43 × 8.27 in.
2 000 - 3 000 €
Longtemps demeurée une énigme, l’identité du sculpteur ici portraituré par Félix Bracquemond a pu être retrouvée grâce au plâtre disposé sur la sellette à droite du modèle. Grâce à la forme reconnaissable de la couronne du Saint-Empire
suggérant un Charlemagne, nous avons pu identifier avec certitude son auteur, le sculpteur Armand Le Véel (fig. 1), dont une version en bronze de sa statue équestre est aujourd’hui conservée au Musée Thomas-Henry de Cherbourg (fig. 2). Connu pour sa monumentale statue équestre de Napoléon Ier, inaugurée dans cette même ville en 1858, cet élève de François Rude était un proche d’Emmanuel Frémiet, Jean-Baptiste Carpeaux et Jean-Jacques Feuchère, dont il épouse la fille Eugénie en 1855. Si son contexte de réalisation reste inconnu, notre portrait en camaïeu brun renseigne sur les liens qu’a pu entretenir Bracquemond dès sa prime jeunesse avec la sculpture de son temps.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait de Marie Bracquemond au carton à dessins
Fusain et estompe sur papier marouflé sur toile
47,5 × 36,5 cm
Exposition:
Félix et Marie Bracquemond, Mortagne - Chartres 1972, cat. n° 56.
Portrait of Marie Bracquemond with a drawing cardboard, charcoal and stumping on paper laid down on canvas, by Félix Bracquemond 18.70 × 14.37 in.
5 000 - 7 000 €
Ce très beau portrait de Marie contemplant une feuille tirée de l’un des cartons de l’atelier rassemble toutes les spécificités stylistiques propre au génie graphique de Félix. La maîtrise du modelé en noir et blanc s’allie à un savant usage de l’estompe couvrant toute la feuille afin de traduire les différents reflets lumineux. La jeunesse du modèle comme la mise en valeur de l’anneau conjugal suggère une datation assez proche du mariage de Félix et de Marie en 1869, et renforce le caractère intime et tendre de cette œuvre.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Paon et statue dans un jardin – circa 1855
Plume et encre noire, crayon noir
35,5 × 46 cm
Sans cadre
Bibliographie:
Bouillon 1987, repr. p. 100.
Peacock and statue of a child in a landscape, pen and black ink, black pencil, by Félix Bracquemond 13.98 × 18.11 in.
1 000 - 1 500 €
Ce dessin minutieusement exécuté par Félix à la plume se rapporte à deux planches consacrées aux « Hôtes du Bois de Boulogne », titre sous lequel les regroupe Henri Beraldi 1 en proposant la datation de 1855 (fig. 1). Cher au graveur, le thème du paon renvoie inévitablement ici aux motifs des parcs à la Watteau, mais également aux grands animaliers des XVIIe et XVIIIe siècles, tels Snyders, Oudry ou Desportes, qui sont autant d’artistes que Bracquemond ne manque pas de copier dès ses premières années au Louvre. Malgré tout, le choix que
fait l’artiste d’un sujet très classique et composé, associant dans un parc les statues et fontaines de l’ancien régime aux oiseaux dit « nobles » de la grande peinture animalière, semble dicté par une préoccupation commerciale, tant elle paraît à l’opposé de ce qu’on trouve habituellement dans ses eaux fortes, privilégiant les bois sauvages, les étangs ou les marais, les canards, pies ou corbeaux.
1. Henri Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle; guide de l’amateur d’estampes modernes, vol. III, Bracquemond, L. Conquest, Paris, 1885.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait d’Edmond de Goncourt fumant
Matrice en cuivre
Signée et datée ’2881_DNOMEUQCARB’ en bas à droite
Modèle identifié dans le bas
51 × 34 cm
Exposition :
Le portrait gravé de Goncourt par Bracquemond, une exceptionnelle conjonction d’art, cat. exp. musée du dessin et de l’estampe originale de Gravelines, 24 octobre 2004 – 16 janvier 2005 (repr. p. 42-43).
Portrait of Edmond de Goncourt smoking, copper plate, signed and dated, by Félix Bracquemond 20.08 × 13.38 in.
10 000 - 15 000 €
Immortalisant dans le cuivre le portrait d’Edmond de Goncourt, notre spectaculaire matrice constitue l’un des plus grands morceaux de bravoure de Bracquemond, et son iconographie devenue célèbre s’est définitivement inscrite parmi les « classiques » de l’histoire de la gravure. L’artiste a fait la connaissance des frères Goncourt en 1856, en partageant avec eux un goût prononcé pour l’Extrême-Orient et la peinture des anciens, en particulier Watteau. Après la mort de Jules en 1870, Bracquemond entretient une relation de plus en plus privilégiée avec Edmond, jusqu’à la réalisation
de ce grand portrait en 1879. La composition et le décor ont été préalablement fixés dans un dessin préparatoire poussé à l’extrême, exposé lors de la cinquième exposition impressionniste de 1880 (cat. n° 4) avant d’être acquis pour le Musée du Luxembourg deux ans plus tard (fig. 1). Le soin apporté aux détails vise à traduire de façon dense et allusive l’univers proprement « artiste » et raffiné du modèle chez qui le portrait a été posé. Un bas-relief de Clodion se trouve ainsi associé sur le mur de derrière à un bronze japonais, ainsi qu’à une grande glace au cadre chantourné, dans laquelle se reflète la bibliothèque, la
chimère du plafond et l’imposant vase en biscuit de Sèvres. Avec acuité, le graveur a saisi le portrait psychologique d’Edmond dans son cabinet de travail, le regard intense et fiévreux, fumant une cigarette non loin du carton des eaux fortes de son frère Jules, disposé au premier plan. Bracquemond attaque notre cuivre en 1880, et réalise sa grande planche en neuf étapes. Le premier état a été tiré à vingt épreuves et le dernier à cent-soixante-quinze, toutes signées à la main. Il demeure à peu près certain qu’il y a eu par la suite d’autres tirages pour les besoins de Goncourt, pour les cadeaux de prestige ou pour les amis chers.
Conservée avec soin par l’artiste, notre planche n’a été trouée qu’en 1916 par Porcabeuf à la demande de Pierre, le fils de Bracquemond, puis successivement encrée, dorée et vernie. Ce singulier processus a permis de souligner avec plus de clarté le long travail du graveur, le contraste des morsures, la profondeur des noirs largement creusés, la gamme si étendue des valeurs lumineuses, la sûreté impeccable du trait et l’harmonie de l’ensemble. Par cette ultime métamorphose, l’outil se trouve ainsi transfiguré en objet d’art à part entière, atteignant par son caractère unique le rang incontestable de chef d’œuvre.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Autoportrait de l’artiste dans un fauteuil en compagnie de Bob, son bouledogue français – 1892
Huile sur toile (Toile d’origine)
Annotée ’commencé / le 25 juillet 92’ sur la toile au verso
Toile de la maison Hardy Alan 130 × 73 cm
Sans cadre
Self-portrait with her dog, oil on canvas, by Marie Bracquemond 51.18 × 28.74 in.
30 000 - 40 000 €
Sur une toile de grand format qui dépeint son ambition, Marie Bracquemond saisit ses propres traits, et se met en scène dans son intérieur cossu en compagnie de Bob, le fidèle bouledogue noir du couple que l’on aperçoit sur certaines photographies contemporaines (fig. 1). Bien qu’elle se représente dans une pose assez conventionnelle, assise dans son fauteuil Louis XV, le bras lourdement appuyé sur la commode voisine, son visage paraît traduire une sensible mélancolie. Avec son regard légèrement incliné vers le bas, comme perdu dans ses pensées, Marie reprend l’attitude méditative de son portrait dessiné
par Félix près d’une décennie plus tôt (n° 112 de notre vente), confirmant ce qui semble bien être l’un de ses traits de caractère. Cet état d’âme contraste avec l’élégance de sa mise, les effets d’étoffes de sa grande robe verte, ses bijoux rutilants et ses cheveux noirs relevés et noués au-dessus de sa tête. Si la pose est statique, Marie réussit le tour de force de faire vibrer la composition avec son seul pinceau. L’artiste a en effet développé avec maitrise une manière qui diffère de ses débuts, se traduisant par une touche plus fragmentée et proprement impressionniste, des couleurs plus vives et intenses ainsi qu’un
intérêt sans doute plus prononcé pour les effets lumineux circulant dans la pièce, la rapprochant davantage de la peinture de Renoir. Si les raisons de ce changement demeurent multiples, Gustave Geffroy a également souligné l’influence qu’ont pu exercer les échanges qu’a entretenu Marie avec Gauguin, impliquant cette façon hachée de peindre par larges coups de pinceaux nettement séparés. Quoi qu’il en soit, ce tableau ne manque pas d’illustrer la part propre du génie de l’artiste, tel que le souligne Arsène Alexandre peu après sa disparition en 1916 : « Mme Marie Bracquemond était peintre, et peintre exquis. On pouvait saisir
quelques analogies de tendances entre sa manière et celles de Renoir et aussi de Berthe Morisot. Mais elle était, malgré cela, extrêmement personnelle. Il y avait un sentiment très profond et très délicat en même temps dans ses scènes féminines et dans ses portraits d’enfants et de femmes : on y retrouvera ce caractère d’époque, que l’époque elle-même ne connaît et n’apprécie pas toujours justement, allié à une couleur vive et subtile 1. »
1. Alexandre, Arsène, «Mme Marie Bracquemond», Le Figaro, 23 janvier 1916, p. 3.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Portrait de femme
Huile sur panneau 35 × 26,5 cm
Sans cadre
Portrait of a lady, oil on panel, by Marie Bracquemond
13.78 × 10.43 in.
1 500 - 2 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude des mains de Marie, pour le personnage central du tableau
Les Trois Grâces
Fusain
30,5 × 46,5 cm
Sans cadre
Study of hands, study for the central figure of ‘Les Trois Grâces’, charcoal, by Marie Bracquemond 12.01 × 18.31 in.
200 - 300 €
Cette étude se rapporte au tableau
Les Trois Grâces (fig. 1), et prépare directement les mains de la figure centrale, qui n’est autre que l’artiste elle-même. En effet, dans la version moderne qu’elle propose de ce sujet emprunté à l’antiquité, Marie se représente au centre en compagnie de sa demi-sœur Louise (à sa gauche) et de l’une de ses amies.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Autoportrait ; une autre étude pour un autoportrait au crayon au verso – circa 1870
Fusain, lavis brun et rehauts de gouache blanche 54 × 38 cm
Sans cadre
Self-portrait; another study for a self-portrait in pencil on the reverse, charcoal, brown wash and white gouache highlights, by Marie Bracquemond 21.26 × 14.96 in.
600 - 800 €
Ce dessin prépare directement un autoportrait à l’huile actuellement conservé au musée des Beaux-arts de Rouen (fig. 1) que Marie peint en 1870, un an après son mariage. Alliant le fusain au lavis et à quelques rehauts de gouache blanche, l’artiste a rapidement saisi sa physionomie, concentrant toute son attention sur l’expression forte de son regard noir, et ne suggérant qu’en quelques traits plus subtils de modiste le ruban noué autour de son cou, ainsi que ceux attachant ses cheveux.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Portrait de Marie Bracquemond
Fusain
31,5 × 23,5 cm (Légèrement insolé)
Exposition: Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n°161.
Bibliographie: Pfeiffer 2008, repr. p. 303. Bouillon 2010, repr. p. 61.
Portrait of Marie Bracquemond, charcoal, by Félix Bracquemond 12.40 × 9.25 in.
1 000 - 1 500 €
Félix fixe ici la figure de son épouse dans un dessin au fusain puissant et énigmatique, les yeux légèrement inclinés vers le bas, saisie dans une profonde introspection. L’attitude méditative et mélancolique de Marie contraste avec l’apprêt séduisant des boucles d’oreilles et des cheveux relevés et noués en un élégant chignon noir, suscitant en 1919 l’admiration de Gustave Geffroy lors de son exposition à la galerie Bernheim-Jeune : « Félix Bracquemond dessina cette effigie aux yeux baissés d’une admirable beauté, qui dévoile l’adoration de l’homme et de l’artiste 1. »
1. Geffroy, Gustave, in Exp. Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Juin : les marguerites de la Saint-Jean
Fusain et crayon
Monogrammé et signé ’MB’ et ’MarieB’ en bas à droite
Titré dans le bas
Porte le numéro 152 en haut à droite 39 × 56 cm
June: the daisies of the Saint John, charcoal and pencil, monogrammed and signed, by Marie Bracquemond 15.35 × 22.05 in.
1 500 - 2 000 €
Témoignant d’une parfaite maitrise graphique, cette grande composition au fusain de Marie entend illustrer le mois de juin de sa série consacrée aux douze mois de l’année, réalisée pour le compte de La Vie Moderne (cf. n° 70, 71 et 72 de notre catalogue). L’artiste représente la vieille tradition du ramassage des « herbes de la SaintJean », parmi lesquelles figuraient les marguerites, dont on a pensé, au moins jusqu’au XIXe siècle, qu’en les cueillant le matin ou le soir du solstice d’été et en les passant dans la fumée du feu de la Saint-Jean, elles acquéraient magiquement des vertus protectrices contre les mauvais sorts ou le mauvais temps.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude pour Les Trois Grâces, jeune femme debout tenant une ombrelle
Huile sur panneau 27 × 21 cm
Sans cadre
Study for ’Les Trois Grâces’, oil on panel, by Marie Bracquemond 10.63 × 8.27 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Trois femmes étendues sur la pelouse
Huile sur toile marouflée sur carton 21 × 29,5 cm
Sans cadre
Exposition:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 67: «Projet de tableau».
Three women lying on the lawn, oil on canvas laid down on cardboard, by Marie Bracquemond 8.27 × 11.61 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
La pêche aux écrevisses
Huile sur toile (Toile d’origine)
Annotée ’Henriod’ à la craie blanche au verso
24 × 19 cm
Sans cadre
Expositions:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 36.
Marie et Félix Bracquemond, Bernheim-Jeune 1962, cat. n° 23.
Crayfish fishing, oil on canvas, by Marie Bracquemond 9.45 × 7.48 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude pour le mur du parc
Fusain et crayon
Signé ’MarieB’ en bas à droite 46,5 × 37 cm
(Bords irréguliers)
Sans cadre
Study for the park wall, charcoal and pencil, signed, by Marie Bracquemond 18.31 × 14.57 in.
300 - 400 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916 Paysannes et leurs enfants dans un champ de blé, dit aussi Les nourrices
Huile sur toile marouflée sur carton 19 × 33 cm
Peasants and their children, oil on canavs laid down on cardboard, by Marie Bracquemond 7.48 × 12.99 in.
1 000 - 1 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Portrait de Pierre Bracquemond, fils de l’artiste
Huile sur toile (Toile d’origine) 24,5 × 16 cm
Sans cadre
Portrait of Pierre Bracquemond, son of the artist, oil on canvas, by Marie Bracquemond 9.64 × 6.30 in.
2 000 - 3 000 €
Notre petite toile s’inscrit dans le processus créatif d’un important tableau réalisé vers 1886 par Marie Bracquemond, figurant son fils Pierre et sa demi-sœur Louise dans le jardin de leur maison de Sèvres (fig. 1). L’artiste campe ici la silhouette encore adolescente de son garçon à travers une technique rapide et fragmentée, proche du divisionnisme. Si cette facture enlevée témoigne de la leçon de Gauguin, elle prouve surtout une nouvelle fois le degré de maîtrise qu’atteint dans les années 1880 la palette et le pinceau de Marie Bracquemond.
120
120
Ernest CHAPLET
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Suite de trois coupes
Grès émaillé sang-de-bœuf sur fond beige
Cachet de l’artiste en creux au revers sur chacune des pièces
2 × 7,4 cm
4,5 × 13,5 cm
5,3 × 15,5 cm
A set of three enamelled stoneware cup by Ernest Chaplet
2.09 × 6.10 in.
0.79 × 2.91 in.; 1.77 × 5.31 in.;
500 - 800 €
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Ernest CHAPLET
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Suite de quatre petits vases – circa 1886
Grès émaillé dont: Un vase sang-de-bœuf
Cachet de l’artiste au revers 9,5 cm
Un vase de forme boule partiellement émaillé bleu sur fond brun
Non signé 9,2 cm
Un vase rouge en partie haute et blanc en partie basse
Cachet de l’artiste au revers
Étiquette ancienne 11,5 cm
Un vase à effets de matière texturée bruns sur fond blanc
Cachet de l’artiste au revers Étiquette ancienne 8,5 cm
A set of four enamelled stoneware small vases by Ernest Chaplet - circa 1886 4.5 × 3.3 in.
400 - 600 €
Terre cuite émaillée brune
Marque «H & Co» au revers
Numérotés respectivement «L171» et «L62» 23 cm et 20 cm
Bibliographie:
Céramique impressionniste, cat. exp., Musée Fournaise, Chatou, 2001, p. 10, p. 25, p. 32, p.33 pour des modèles similaires
Les Cultures du Monde et l’Art moderne, cat. exp., Haus der Kunst, Munich, du 16 juin au 30 septembre, n. 8 pour un modèle similaire
La céramique «impressionniste» émaux atmosphérique, cat. exp., Musée de la Ville de Rouen, Musée de la Céramique, 4 juin au 26 septembre 2010, p. 107, p. 112 et p. 125 pour des modèles similaires
Two enamelled stoneware vases by Manufacture Haviland & Cº 9 × 7.9 in.
800 - 1 000 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Suite de quatre vases
Grès porcelanique émaillé dont:
Un vase sang-de-bœuf sur fond turquoise
Trace de signature au reves
12,5 cm
(Restaurations au niveau du col)
Un vase rouge et bleu
Cachet de l’artiste et étiquette ancienne au revers
14,7 cm
Un vase à pans coupés à haut col droit sang-de-bœuf sur fond beige
Non signé
22 cm
Un flacon sang-de-bœuf sur fond beige à bouchon en verre
Cachet de l’artiste et trâce d’étiquette ancienne au revers
12,5 cm
Bibliographie:
Ernest Chaplet, La Révolution du rouge de Cuivre, p.196 pour un modèle similaire
A set of four enamelled porcelain stoneware vases by Ernest Chaplet From 4.9 in. to 8.6 in.
300 - 500 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Suite de quatre petits vases
Grès émaillé:
Deux vases sang-de-bœuf pour l’un et sang-de-bœuf et bleuté pour l’autre
8 cm
(Traces de signature sur chacune des pièces)
Un vase de forme tonneau à patine brune
Non signé 7,7 cm
Restaurations
Un vase blanc
Trace de signature 6,7 cm
A set of four enamelled stoneware small vases by Ernest Chaplet 3.1 to 2.6 in.
300 - 500 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Vue du haut Sèvres
Huile sur toile 33,5 × 55 cm
Sans cadre
Exposition: Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 19.
View of Sèvres, oil on canvas, by Marie Bracquemond 13.19 × 21.65 in.
2 000 - 3 000 €
Ce charmant petit paysage documente l’urbanisme encore sporadique des hauteurs de Sèvres dans les années 1880. Nous pouvons semble-t-il distinguer la villa Brancas depuis la maison d’une voisine du couple Bracquemond, le peintre sur porcelaine Suzanne Apoil (18251902), dont la verrière de l’atelier occupe le premier plan à droite de la toile.
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Bouquet de fleurs dans une choppe en verre
Huile sur toile (Toile d’origine) 46 × 35 cm
(Accidents)
Sans cadre
Expositions:
Marie Bracquemond, Bernheim-Jeune 1919, cat. n° 6: «Chrysanthèmes».
Probablement Marie et Félix Bracquemond, Bernheim-Jeune 1962, cat. n° 9: «Chrysanthèmes».
Bouquet of flowers in a glass bowl, oil on canvas, by Marie Bracquemond 18.11 × 13.78 in.
1 000 - 1 500 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Importante coupe
Grès à épaisse couverte sang-de-bœuf et turquoise
Cachet de l’artiste au revers
10,5 × 32 cm (Éclats)
An important enamelled stoneware important cup by Ernest Chaplet 4.13 × 12.60 in.
800 - 1 000 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Paire de porte-pinceaux – circa 1886
Grès porcelanique émaillé sang-de-bœuf sur fond beige
Cachet de l’artiste et étiquettes anciennes au revers sur chacune des pièces
16,3 cm
A pair of enamelled porcelain stoneware brush holders by Ernest Chaplet - circa 1886 6.4 in.
400 - 600 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Paire de soliflores
Grès porcelanique émaillé sang-de-bœuf Traces de signatures Étiquette ancienne au revers
16,5 cm
A pair of porcelain stoneware vases by Ernest Chaplet 6.5 in.
300 - 500 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Suite de quatre vases miniatures
Grès porcelanique émaillé:
Un vase à couverte bleu turquoise à effets de matière texturée
Non signé
10,5 cm
Un vase sang-de-bœuf et turquoise sur fond beige
Non signé
10 cm
Éclat au col
Un vase vert sur fond violine
Traces de signature
11,5 cm
Un vase à couverte verte à effets de matière texturée
Traces d’étiquette ancienne au revers 8,5 cm
A set of four enamelled porcelain stoneware miniature vases by Ernest Chaplet
From 3.35 in. to 4.53 in.
400 - 600 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Important vase – 1892
Grès porcelanique à couverte blanche à effets de matière texturée beige Cachet de l’artiste et daté 1892 au revers
Étiquettes anciennes au revers (Léger glissement du talon à la cuisson) 32 cm
Bibliographie:
Ernest Chaplet, La Révolution du rouge de Cuivre, p. 54 pour un modèle identique et p. 155 pour un modèle similaire
Ernest Chaplet 1835-1909, cat. exp., Musée des Arts Décoratifs, 1976, modèle identique en couverture du catalogue et reproduit p. 16 et p. 70
An enamelled porcelain stoneware vase by Ernest Chaplet - 1892 12.60 in.
3 000 - 5 000 €
Sèvres, 1835 - Choisy-le-Roi, 1909
Important vase – circa 1886
Grès porcelanique à couverte bleu et sang-de-bœuf à effets de matière texturée sur fond beige Marque non identifiée sous couverte au revers
Étiquette ancienne au revers 27,5 cm
An enamelled porcelain stoneware vase by Ernest Chaplet - circa 1886 10.8 in.
1 500 - 2 000 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Aquarelle gouachée sur traits de crayon Localisée et datée ’Veules 65’ en bas à gauche
23,5 × 36 cm
Sans cadre
The beach at Veules-les-Roses, watercolour gouache over pencil lines, located and dated, by Marie Bracquemond 9.25 × 14.17 in.
400 - 600 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude pour un sucrier, service Parabère
Aquarelle, fusain, traits de crayon
Annotée ’Sucrier sur plateau / Parabère juin / 92’ au crayon en bas à droite
Annotée ’Rendu le 13 aout 1892 / Exécuté / Ed. Lindenher’ à l’encre au verso
39,5 × 56,5 cm
Sans cadre
Study for a sugar bowl, Parabère service, watercolour, charcoal, pencil strokes, by Félix Bracquemond 15.55 × 22.24 in.
400 - 600 €
135
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture HAVILAND & Cº
Partie de service « Coquillages » – circa 1892
Composée d’une soupière et de deux légumiers en faïence stannifère émaillée blanche à réhauts polychromes
22,5 × 45 × 32 cm
15,5 × 29,5 × 20 cm
13 × 26 × 14 cm
Éclats et restaurations
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 185 pour notre modèle
Bibliographie : «La grande exposition de la céramique française», dans La Renaissance de l’Art français et des industries de luxe, 12ème année, n°1, janvier 1929, p. 60-61, pour un modèle comparable
An earthenware tureens service "Coquillages" including three pieces by Félix Bracquemond - circa 1892
6.10 × 11.61 × 7.87 in.
8.86 × 17.72 × 12.60 in.
5.12 × 10.24 × 5.51 in.
3 000 - 5 000 €
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Félix BRACQUEMOND
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Épagneul japonisant
Lavis brun sur traits de crayon
28,5 × 36 cm
Sans cadre
Lying spaniel, brown wash over pencil lines, by Félix Bracquemond 11.22 × 14.17 in.
100 - 200 €
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Portrait de Louise Langlois Quiveron
Huile sur toile, de forme ovale Signée et datée ’Marie B. 1898’ en bas à droite
61,5 × 49,5 cm
Bibliographie: Bouillon 2010, repr. p. 66.
Portrait of Louise Langlois Quiveron, oil on canvas, signed and dated, by Marie Bracquemond 24.21 × 19.49 in.
3 000 - 4 000 €
Dans un cadrage ovale assez singulier pour l’artiste, Marie Bracquemond fixe une nouvelle fois à l’huile les traits de son modèle favori, sa demi-sœur Louise Quiberon. Daté de 1898, il s’agit du tout dernier tableau peint par Marie, qui prend ensuite la décision radicale et mystérieuse d’arrêter définitivement la peinture. Il aurait été réalisé en Corrèze, à l’occasion de l’anniversaire de Louise. Peut-être pour faire plaisir à cette dernière, Marie demande expressément à Félix resté à Sèvres de lui envoyer une toile ovale, des couleurs et des pinceaux.
Dans cette œuvre ultime, l’artiste fait valoir toute son originalité en prétextant vouloir peindre son sujet « à la Largillière ». Abandonnant le caractère plus bouillonnant et fragmenté de son ancienne facture impressionniste, Marie adopte des couleurs vives et un dessin soigneusement tracé. Alors que le fond vert est brossé par de larges coups de pinceau, les carnations sont modelées en savants dégradés de roses, et les étoffes finement rendues avec une précision de modiste qui n’a rien à envier aux compositions des grands portraitistes alors à la mode tels Helleu, Blanche ou Boldini.
137
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Paysage – circa 1900
Plaque en cuivre à décor émaillé 6,7 × 9,2 cm
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 204 pour notre modèle
An enamelled copper plate by Félix Bracquemond - circa 1900 2.6 × 3.6 in.
1 000 - 2 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude d’émail avec numérotation des coloris
Aquarelle sur traits de crayon et rehauts de plume et encre brune 11 × 17 cm
Sans cadre
Enamel study with colour numbering, watercolour over pencil lines and highlights in pen and brown ink, by Félix Bracquemond 4.33 × 6.69 in.
150 - 200 €
Fait assez rare pour être souligné, notre petit dessin prépare directement la petite plaque d’émail cloisonné translucide que nous proposons dans cette même vente au numéro précédent. Ce petit paysage reprend un type de motif synthétique qu’on trouve plusieurs fois chez l’artiste, notamment dans ses aquatintes au soufre des années 1880. La composition est soigneusement schématisée et cloisonnée, avec une numérotation rigoureuse des couleurs qui renseigne précisément sur le processus créatif de Bracquemond.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude pour le paravent du baron Vitta
Aquarelle gouachée et rehauts de pastel sur traits de crayon 36 × 49 cm
(Bords irréguliers)
Sans cadre
Study for the screen of Baron Vitta, watercolour with gouache and pastel highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond
14.17 × 19.29 in.
400 - 600 €
Libéré de son poste à la manufacture Haviland à partir de 1881, Bracquemond diversifie sa production en tant que décorateur au sens large, notamment lorsqu’il travaille en 1900 pour la villa La Sapinière d’Evian-les-Bains du baron Joseph Vitta. Pour ce dernier, il conçoit aussi bien le mobilier que la tapisserie, les broderies, l’orfèvrerie et la verrerie, aux côtés d’Alexandre Charpentier et de Jules Chéret, qui se charge du programme peint. Au contact de ces deux artistes, il entame un virage vers l’Art nouveau, vouant une certaine prédilection pour l’arabesque, les ornements en virgules et les motifs directement inspirés du monde végétal.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude préparatoire pour L’écran aux canards de la manufacture des Gobelins
Aquarelle gouachée et rehauts de pastels sur traits de crayon 37,5 × 51 cm
Sans cadre
Preparatory study for ‘L’écran aux canards’, Manufacture des Gobelins, watercolour gouache and pastel highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond 14.76 × 20.08 in.
300 - 400 €
Au cours de l’année 1912, Félix Bracquemond dessine pour la Manufacture des Gobelins le mobilier et les tapisseries du « Salon Bracquemond » (fig. 1). L’écran (fig. 2), commandé avec le reste du salon le 20 avril 1912 et tissé du 12 juin 1913 au 13 février 1914, fait en quelque sorte la transition avec la tapisserie de L’Arc-en-ciel (n° 158 de notre vente) par l’ajout de canetons et canards au premier plan, avec leur sillage en perspective fuyante.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Femme se baignant un soir de pleine lune, projet d’assiette
Aquarelle gouachée et rehauts d’or sur traits de crayon
22 × 29 cm
Woman bathing on the evening of a full moon, plate project, watercolour with gouache and gold highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond 8.66 × 11.42 in.
600 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Trois dessins préparatoires pour des plats avec paysages – circa 1874-1876
Plume et encre brune, aquarelle sur traits de crayon
42 × 58 cm
Sans cadre
Exposition:
Félix Bracquemond, Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais 2005-2006, p. 164, cat. n° 77, repr. p. 165.
Three preparatory drawings for plates with landscapes, pen and brown ink, watercolour over pencil lines, by Félix Bracquemond 16.53 × 22.83 in.
1 000 - 1 500 €
Cette grande feuille figure parmi les plus belles de la série consacrée par Bracquemond aux études de motifs de plats, qui atteint visiblement son apogée au milieu des années 1870. Bien qu’aucun des cinq plats de paysages purs connus actuellement ne corresponde exactement à ces projets aquarellés, ces études de frondaisons d’arbres en simples valeurs lumineuses et colorées inscrivent définitivement leur auteur dans l’avant-garde de son temps.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Boîte sphérique monogrammée «MB » (Marie Bracquemond) – 1904
Couvercle demi-hémispéhrique en émail plique-à-jour et or jaune, base demi-hémispéhrique en verre transparent Signé «B» pour Félix Bracquemond, daté «1904» et monogrammé «AR» pour Alexandre Riquet et «JV» pour Joseph Vitta
4,5 × 6,2 cm
Écrin d’origine à l’adresse de Falize, 6, rue d’Antin, en cuir brun, intérieur en tissu crème
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 205 pour notre modèle
Bibliographie :
Baron Vitta and the Bracquemond, cat. exp., Cleveland Museum of Art, novembre 1979, p. 317, pour notre modèle
A plique-à-jour enamel, glass and gold spherical box by Félix Bracquemond - 1904
1.77 × 2.44 in
5 000 - 8 000 €
Cette somptueuse boîte est un cadeau de Félix Bracquemond à son épouse Marie, il reprend le motif de ruban utilisé pour son célèbre service, qu’il avait ensuite décliné en lettres de l’alphabet, pour inscrire les initiales de son épouse sur cette boîte sphérique, de forme très dépouillée contrastant avec le décor coloré et sophistiqué de son couvercle aux accents Art Nouveau.
Une fois de plus, le contraste joue entre l’utilisation de l’émail plique-à-jour, certainement une des techniques les plus luxueuses de l’époque, avec la base en simple verre blanc bombé.
Cette boîte correspondant à la phase de maturité de l’œuvre de Félix Bracquemond, son « Art ornemental » s’affranchit des
formes usuelles pour devenir un objet d’art à part entière. Grâce aux commandes du Baron Joseph Vitta, il peut maintenant faire appel aux meilleurs artisans, aux plus beaux matériaux, aux expérimentations les plus diverses.
De petits plaques de cuivres émaillées (lot 138), il passe à des plus grands formats (lot 145), puis il s’affranchit du support en utilisant le plique-à-jour sur une plaque bombée (lot 147) et pour orner une broche (lot 146).
Avec notre boîte ronde, il atteint l’apogée de son art, puisque le décor devient tridimensionnel tout en s’affranchissant du support qui disparaît par sa transparence et dont la forme est réduite à son expression la plus primaire.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
La baigneuse – circa 1900
Plaque en cuivre à décor émaillé 17,9 × 11,8 cm
Expositions:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 202 pour notre modèle
Félix et Marie Bracquemond (…), cat. exp., Mortagne et Musée des beaux-arts de Chartres,1972, p. 28 pour notre modèle
Bibliographie:
Baron Vitta and the Bracquemond, cat. exp., Cleveland Museum of Art, novembre 1979, p. 314-315 pour notre modèle
An enamelled copper plate "La baigneuse" by Félix Bracquemond - circa 1900 7 × 4.6 in.
8 000 - 12 000 €
Cette plaque en cuivre émaillé nous apporte des informations sur le processus de création de Félix Bracquemond puisque pas moins de neuf dessins préparatoires ont été nécessaires tant au niveau technique qu’au niveau de la composition.
La baigneuse est un thème cher à Bracquemond, trois plats en porcelaine, vers 1874, avec ce décor, dont un est conservé au musée national Adrien Dubouché
(ADL 3913), existent dans des tonalités chromatiques vives et un jeu de lumière très subtil.
Notre plaque émaillée n’est-elle pas un retour aux sources, au travail sur feuille de cuivre comme l’est celui de l’aqua-forte ? Quoiqu’il en soit, il est intéressant de voir un artiste revenir plus de 20 ans plus tard sur un même sujet avec un nouveau regard et toujours autant de curiosité et d’envie de triompher des difficultés techniques.
146
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Broche « au muguet » – circa 1900
Émail plique-à-jour sur une boîte en or montée sur broche
Monogrammé «F.B» pour Félix Bracquemond, «A.R» pour Alexandre Riquet et «J.V» probablement pour le baron Joseph Vitta 4,3 × 3,6 cm
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006 p. 204-205 pour notre modèle
Bibliographie:
Baron Vitta and the Bracquemond, cat. exp., Cleveland Museum of Art, novembre 1979, p. 316 pour notre modèle
A plique-à-jour enamelled on a gold box brooch by Félix Bracquemond - circa 1900 1.7 × 1.4 in.
2 000 - 4 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914 « Trois oiseaux » – 1903
Plaque ronde en émail plique-à-jour Monogrammée «B» pour Félix Bracquemond, «JV» pour Joseph Vitta et datée 1903 dans le décor 8,5 cm
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 205 pour notre modèle
Bibliographie:
Baron Vitta and the Bracquemond, cat. exp., Cleveland Museum of Art, novembre 1979, p. 316 pour notre modèle
A plique-à-jour enamelled plaque by Félix Bracquemond – 1903 3.3 in.
2 000 - 4 000 €
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Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Allégorie de la nuit, projet d’assiette
Aquarelle et rehauts de gouache blanche sur traits de crayon
32,5 × 41,5 cm
Sans cadre
Allegory of the night, plate project, watercolour and white gouache highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond 12.79 × 16.34 in.
800 - 1 200 €
148
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Étude de femme en buste en costume historique
Huile sur toile 27,5 × 22 cm
Sans cadre
Study of a lady in historical costume, oil on canvas, by Marie Bracquemond 10.83 × 8.66 in.
800 - 1 000 €
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Marie BRACQUEMOND
Landunvez, 1840 - Sèvres, 1916
Femme au hennin
Huile sur toile (Toile d’origine) Toile de la maison Bertaut-Drouard 27 × 22 cm
Sans cadre
Lady with a hennin, oil on canvas, by Marie Bracquemond 10.63 × 8.66 in.
1 000 - 1 500 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude pour L’Arc-en-ciel – circa 1856
Fusain, rehauts de gouache blanche et crayon
28 × 22,5 cm
Sans cadre
Bibliographie:
Bouillon 1987, p. 205 (eau-forte reproduite).
Study for ’L’Arc-en-ciel’, charcoal, white gouache highlights and pencil, by Félix Bracquemond 11.02 × 8.86 in.
1 000 - 1 500 €
Les deux dessins au fusain que nous présentons préparent directement deux des six eaux fortes sur acier réalisées par Bracquemond en 1856 pour illustrer des chansons de Charles Desforges de Vassens (cf. n° 46 de notre vente). Bien que l’on ait pu retrouver la trace de quelques chants lyriques de ce dernier, imprimés sur des feuilles volantes entre 1848 et 1855, nous ne
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Deux lions dans une grotte
Fusain et rehauts de gouache blanche
Signé ’B.’ en bas à droite
Annoté ’a Mon amis (…) / Bracquemond’ à l’encre en bas à droite
33,5 × 23,5 cm
Sans cadre
Two lions in a cave, charcoal with white gouache lightlights, signed, by Félix Bracquemond 13.19 × 9.25 in.
800 - 1 200 €
connaissons aucune de celles que Bracquemond aurait ici illustrées. Exécuté à l’estompe, notre dessin préparatoire à L’Arc-en-ciel présente quelques légères variantes : autres oiseaux, absence de feuillage au-dessus du couple de gauche. L’encadrement des arbres offre une belle perspective à l’ouverture lumineuse sur les chevaux au centre de la composition. Le traitement graphique se veut déjà très virtuose, notamment dans les éclairages et le modelé de la trouée centrale, ainsi que dans le superbe groupe d’arbres à droite dont les richesses de modulation et de souplesse traduisent une liberté de pointe digne de Corot.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude pour L’orage – circa 1856
Fusain, plume et encre brune, lavis gris 27,5 × 21,5 cm
Sans cadre
Bibliographie:
Bouillon 1987, p. 204 (eau-forte reproduite).
Study for ’L’Orage’, charcoal, pen and brown ink, grey wash, by Félix Bracquemond 10.83 × 8.46 in.
1 000 - 1 500 €
Ce dessin très élaboré, inversé lui aussi, présente quelques variantes mineures : une inscription sur l’enseigne de l’auberge (« A la grand B.. »), un oiseau de moins dans la basse-cour du premier plan, un chien et un canard de plus dans la marge du bas, et l’absence du corbeau qui s’envole hors du cadre en haut à gauche. Bracquemond parvient à saisir à l’estompe de superbes effets lumineux, et traduit à merveille l’impression visuelle de l’éclairage blafard projeté par l’orage sur la vitre de l’auberge, comme l’averse qui accompagne les éclairs au fond à droite, élevant ce dessin au rang des meilleures feuilles de Courbet et Daubigny.
154
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Femme au chat
Lavis sur traits de crayon
6,5 × 8 cm
Sans cadre
Woman with a cat, wash over pencil lines, by Félix Bracquemond 2.55 × 3.15 in.
100 - 200 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914 « Paysage » – circa 1900
Plaque en cuivre à décor émaillé (Manques)
9,5 × 7,2 cm
Exposition:
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 204 pour notre modèle
An enamelled copper plate by Félix Bracquemond - circa 1900 3.7 × 2.8 in.
500 - 800 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914 « Cerf »
Prototype d’émail sur plâtre 25 × 19,5 cm
Bibliographie :
La céramique «impressionniste» émaux atmosphérique, cat. exp., musée de la Ville de Rouen, Musée de la Céramique, 4 juin au 26 septembre 2010, p. 183 pour notre modèle
An enamel-on-plaster prototype by Félix Bracquemond 9.8 × 6.7 in.
300 - 500 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Les moutons de panurge, d’après Rabelais
Aquarelle gouachée sur traits de crayon
32 × 23,5 cm
Sans cadre
Les moutons de panurge, after Rabelais, watercolour gouache over pencil lines, by Félix Bracquemond
12.60 × 9.25 in.
300 - 400 €
Cette belle aquarelle gouachée prépare une petite illustration à l’eau-forte des Œuvres de Rabelais, publiée en 1872 (fig. 1). Elle représente le fameux épisode des moutons de Panurge décrit au chapitre VIII du Quart Livre de François Rabelais, souvent invoqué pour fustiger l’esprit grégaire. Alors que Pantagruel et ses compagnons, dont Panurge, parcourent la mer afin de consulter l’oracle de la Dive Bouteille, ils abordent un navire de commerce et font connaissance avec les passagers. Une altercation éclate entre le marchand Dindenault et Panurge,
le premier s’étant moqué de l’accoutrement ridicule du second. Après le retour au calme, Panurge décide de lui acheter un mouton. La transaction s’éternise car le troupeau appartient à la race de Chrysomallos, le bélier à la toison d’or, ce qui explique leur coût élevé. Panurge, après avoir en vain essayé d’abréger les boniments à propos des propriétés merveilleuses de ces bêtes, en acquiert finalement un et le jette à l’eau. Le reste du troupeau va rejoindre son congénère, emportant Dindenault et les autres bergers qui tentent de les retenir en s’accrochant à eux
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
L’arc-en-ciel : projet de tapisserie – 1909
Fusain, sanguine, rehauts de gouache et huile sur toile (Toile d’origine) Daté ’1909’ sur la gauche dans le bas 75 × 95 cm (Griffures et mouillures)
The rainbow : project of tapestry, 1909, charcoal on paper laid down on canvas, dated, by Félix Bracquemond 29.52 × 37.40 in.
1 000 - 1 500 €
À partir de 1908, Gustave Geffroy, devenu administrateur du Mobilier national, commande à Bracquemond un important ensemble de tapisserie, mobilier et tapis. La grande tapisserie L’Arc en ciel est ainsi commandée en 1908 et achevée par la Manufacture des Gobelins en 1913. Les broderies réalisées en 1905 et 1906 avaient servi de transition à Bracquemond, le conduisant logiquement à s’intéresser à la tapisserie. La Forêt est d’une grande beauté. La grille s’affirme comme une version moderne des bordures classiques, contrastant avec le sombre paysage du sous-bois ouvert sur la vallée de la Seine, tel que l’artiste le dessinait dans sa jeunesse avec ses animaux favoris, en particulier le coq méditatif penché au centre.
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Paysage, projet de broderie de soie
Tempera sur toile
Monogrammée et datée ’B / 1909’ en bas à droite
61 × 50 cm
Landscape, silk embroidery project, tempera on canvas, monogrammed and dated, by Félix Bracquemond
24.01 × 19.68 in.
1 500 - 2 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture des GOBELINS
« Sous-bois au printemps »
– circa 1905
Broderie de soie polychrome, bordure grise à décor d’entrelacs argentés
Pièce encadrée
64 × 54 cm
A silk embroidery by Félix Bracquemond for Manufacture des Gobelins - circa 1905 25.2 × 21.26 in.
1 500 - 2 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
& Manufacture des GOBELINS
« Sous-bois en automne » – circa 1905
Broderie de soie polychrome, bordure bleue à décor d’entrelacs dorés
Pièce encadrée 63 × 53,5 cm
A silk embroidery by Félix Bracquemond for Manufacture des Gobelins - circa 1905 24.80 × 21.06 in.
1 500 - 2 000 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Pare-feu « Hirondelle de mer » – circa 1905
Structure en bois naturel mouluré et sculpté, panneau tapissé d’une broderie de soie
109 × 75 × 40 cm (avec encadrement) 76 × 60 cm (panneau)
Expositions:
SNBA 1907, cat. n° 175: «Panneau décoratif».
Félix et Marie Bracquemond (…), cat. exp., Mortagne et Musée des beaux-arts de Chartres,1972, p. 28 pour notre modèle
Félix Bracquemond (…), cat. exp., Limoges, Selb-Plössberg, Beauvais, 2005-2006, p. 211 pour notre modèle
A wood structure and silk embroidery "Hirondelle de mer" fire screen by Félix Bracquemond for Manufacture des Gobelins - circa 1905
42.91 × 29.53 × 15.75 in. (with frame) 29.92 × 23.62 in. (silk panel only)"
2 000 - 3 000 €
Vers 1905 et grâce au mécénat du baron Vitta, Félix Bracquemond va s’intéresser aux arts textiles et notamment aux broderies de soie.
Ses recherches se portent plus précisément sur les effets de la lumière sur le fil de soie, permettant différentes lectures de l’œuvre selon l’endroit où l’on se place pour la regarder (lots 160 et 161).
Selon Pierre Bracquemond, fils de l’artiste, avec notre panneau « Hirondelle de mer », « L’effet double souhaité ici est saisissant » (manuscrit inédit, 1925). En effet selon lui, si l’on regarde la broderie à gauche, la scène est sombre, dramatique ; vue de droite, le calme semble être revenu et la scène dégage une certaine sérénité.
Ces travaux et l’intérêt de Bracquemond pour les arts textiles, amènera la Manufacture des Gobelins à commander à l’artiste la tapisserie « L’arc en ciel », un parefeu et un mobilier de salon (dont nous vendons les projets sous les n° de lot 158, 141, 163 et 164).
163
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Projet pour une chaise
Plume et encre brune, aquarelle, rehauts de gouache et de pastel sur traits de crayon
36,5 × 26 cm
Sans cadre
Project for a chair, pen and brown ink, watercolour, gouache and pastel highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond 14.37 × 10.23 in.
200 - 300 €
Paris, 1833 - Sèvres, 1914
Étude pour une chaise
Plume et encre brune, aquarelle, rehauts de gouache et de pastel sur traits de crayon Monogrammée ’B.’ en bas à gauche 36 × 45 cm
Sans cadre
Project for a chair, pen and brown ink, watercolour, gouache and pastel highlights over pencil lines, by Félix Bracquemond 14.17 × 17.71 in.
300 - 400 €
164
Le mobilier de Bracquemond montre une disposition purement ornementale de fleurs et d’arabesques, les incrustations colorées dans le tissu reprenant la forme des parties saillantes des bois d’encadrement, qui elles-mêmes rappellent l’ornementation des cuirs. Les quatre chaises et les deux fauteuils, réalisés par les lissiers de la manufacture des Gobelins du 25 août 1913 au 31 mars 1914 (fig. 1) affichent un certain classicisme de forme qui n’exclut pas une profonde originalité dans le choix des motifs ornementaux aux fleurs enrubannées.
Vente aux enchères :
Lundi 20 mai 2024 - 10h & 14h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact :
Céline Tricot
+33 (0)1 42 99 20 57 ctricot@artcurial.com
www.artcurial.com
Isamu NOGUCHI (1904-1988) Collection d'un ensemble de sculptures lumineuses de la série «Akari», circa 1960
Vendu 41 024 €
Clôture du catalogue :
Fin avril
Vente aux enchères :
Mardi 28 mai 2024
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact :
Pétronille Esclattier +33 (0)1 42 99 20 42 pesclattier@artcurial.com www.artcurial.com
Clôture du catalogue : Fin avril
Vente aux enchères :
Mercredi 29 mai 2024 - 18h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Gino SARFATTI (1912-1985)
Lampadaire mod.1050-2 – circa 1951 Base en marbre noir, fût en laiton et diffuseur en métal laqué gris, jaune et blanc, interrupteur en bakélite Édition Arteluce
H. : 209 cm
Estimation : 30 000 – 50 000 €
Contact :
Justine Posalski
+33 1 42 99 20 80 jposalski@artcurial.com
www.artcurial.com
Kees VAN DONGEN (1877-1968)
Joséphine Baker, 1925
Aquarelle, gouache, lavis d'encre et fusain sur papier 71,1 × 48,3 cm
Estimation : 250 000 – 350 000 €
Ventes en préparation
Clôture des catalogues :
Fin avril
Ventes aux enchères :
Mardi 4 & mercredi 5 juin 2024
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact :
Elodie Landais
+33 (0)1 42 99 20 84 elandais@artcurial.com
www.artcurial.com
ROMANÉE CONTI 2000 Grand Cru
Domaine de la Romanée Conti
Vendu 15 000 - 16 000 €
CHAMPAGNE BOLLINGER 1989
Vieilles Vignes Françaises Blanc de Noirs
Vendu 1 650 - 1 750 €
Prochaines ventes :
Mercredi 26 & jeudi 27 juin 2024
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact :
Laurie Matheson
+33 (0)1 42 99 16 33 vins@artcurial.com
www.artcurial.com
Commode d’époque Louis XVI
Estampille de Jean-Henri Riesener et d’Adam Weisweiler
Vendu 144 320 €
Clôture du catalogue :
Fin mai
Vente aux enchères :
Mardi 9 & mercredi 10 juillet 2024
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact :
Charlotte Norton +33 (0)1 42 99 20 68 cnorton@artcurial.com www.artcurial.com
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f) Artcurial SAS dirigera la vente de façon discrétionnaire, en veillant à la liberté des enchères et à l’égalité entre l’ensemble des enchérisseurs, tout en respectant les usages établis.Artcurial SAS se réserve de refuser toute enchère, d’organiser les enchères de la façon la plus appropriée, de déplacer certains lots lors de la vente, de retirer tout lot de la vente, de réunir ou de séparer des lots.En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.
g) Sous réserve de la décision de la personne dirigeant la vente pour Artcurial SAS, l’adjudicataire sera la personne qui aura porté l’enchère la plus élevée pourvu qu’elle soit égale ou supérieure au prix de réserve, éventuellement stipulé. Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » ou tout autre équivalent entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. L’adjudicataire ne pourra obtenir la livraison du lot qu’après règlement de l’intégralité du prix. en cas de remise d’un chèque ordinaire, seul l’encaissement du chèque vaudra règlement. Artcurial SAS se réserve le droit de ne délivrer le lot qu’après encaissement du chèque. Le lot non adjugé pourra être vendu après la vente dans les conditions de la loi sous réserve que son prix soit d’au moins 1.500 euros.
h) Pour faciliter les calculs des acquéreurs potentiels, Artcurial SAS pourra être conduit à utiliser à titre indicatif un système de conversion de devises. Néanmoins les enchères ne pourront être portées en devises, et les erreurs de conversion ne pourront engager la responsabilité de Artcurial SAS
a) En sus du prix de l’adjudication, l’adjudicataire (acheteur) devra acquitter par lot et par tranche dégressive les commissions et taxes suivantes:
1) Lots en provenance de l’UE:
• De 1 à 700 000 euros: 26 % + TVA au taux en vigueur.
• De 700 001 à 4 000 000 euros: 20% + TVA au taux en vigueur.
• Au-delà de 4 000 001 euros: 14,5 % + TVA au taux en vigueur.
2) Lots en provenance hors UE : (indiqués par un ❍).
Aux commissions et taxes indiquées ci-dessus, il convient d’ajouter des frais d’importation, (5,5 % du prix d’adjudication, 20 % pour les bijoux et montres, les automobiles, les vins et spiritueux et les multiples).
3) Des frais additionnels seront facturés aux adjudicataires ayant enchérit en ligne par le biais de plateformes Internet autres qu’ARTCURIAL LIVE.
4) La TVA sur commissions et frais d’importation peuvent être rétrocédés à l’adjudicataire sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE.L’adjudicataire UE justifiant d’un n° de TVA Intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre pourra obtenir le remboursement de la TVA sur commissions.
Le paiement du lot aura lieu au comptant, pour l’intégralité du prix, des frais et taxes, même en cas de nécessité d’obtention d’une licence d’exportation. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants :
- En espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et les personnes agissant pour le compte d’une entreprise, 15 000 euros frais et taxe compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité ;
- Par chèque bancaire tiré sur une banque française sur présentation d’une pièce d’identité et, pour toute personne morale, d’un extrait KBis daté de moins de 3 mois (les chèques tirés sur une banque étrangère ne sont pas acceptés);
- Par virement bancaire ;
- Par carte de crédit : VISA, MASTERCARD ou AMEX (en cas de règlement par carte American Express, une commission supplémentaire de 1,85 % correspondant aux frais d’encaissement sera perçue).
5) La répartition entre prix d’adjudication et commissions peut-être modifiée par convention particulière entre le vendeur et Artcurial sans conséquence pour l’adjudicataire.
b) Artcurial SAS sera autorisé à reproduire sur le procès-verbal de vente et sur le bordereau d’adjudication les renseignements qu’aura fournis l’adjudicataire avant la vente. Toute fausse indication engagera la responsabilité de l’adjudicataire. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra communiquer les renseignements nécessaires dès l’adjudication du lot prononcée. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Artcurial SAS dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Artcurial SAS dans les conditions de la Loi du 6 juillet 1978.
c) Il appartiendra à l’adjudicataire de faire assurer le lot dès l’adjudication. Il ne pourra recourir contre Artcurial SAS, dans l’hypothèse où par suite du vol, de la perte ou de la dégradation de son lot, après l’adjudication, l’indemnisation qu’il recevra de l’assureur de Artcurial SAS serait avérée insuffisante.
d) Le lot ne sera délivré à l’acquéreur qu’après paiement intégral du prix, des frais et des taxes. En cas de règlement par chèque, le lot ne sera délivré qu’après encaissement définitif du chèque, soit 8 jours ouvrables à compter du dépôt du chèque. A compter du lundi suivant le 90e jour après la vente, le lot acheté réglé ou non réglé restant dans l’entrepôt, fera l’objet d’une facturation de 50€ HT par semaine et par lot, toute semaine commencée étant due dans son intégralité au titre des frais d’entreposage et d’assurance.À défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai de trois mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. En outre, Artcurial SAS se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant, à son choix :
- Des intérêts au taux légal majoré de cinq points,
- Le remboursement des coûts supplémentaires engendrés par sa défaillance,
- Le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.
Artcurial SAS se réserve également de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l’adjudicataire défaillant. Artcurial SAS se réserve d’exclure de ses ventes futures, tout adjudicataire qui aura été défaillant ou qui n’aura pas respecté les présentes conditions générales d’achat.
e) Sous réserve de dispositions spécifiques à la présente vente, les achats qui n’auront pas été retirés dans les sept jours de la vente (samedi, dimanche et jours fériés compris), pourront être transportés dans un lieu de conservation aux frais de l’adjudicataire défaillant qui devra régler le coût correspondant pour pouvoir retirer le lot, en sus du prix, des frais et des taxes.
f) L’acquéreur pourra se faire délivrer à sa demande un certificat de vente qui lui sera facturé la somme de 60 euros TTC.
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a) Dans l’hypothèse où deux personnes auront porté des enchères identiques par la voix, le geste, ou par téléphone et réclament en même temps le bénéfice de l’adjudication après le coup de marteau, le bien sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les derniers enchérisseurs, et tout le public présent pourra porter de nouvelles enchères.
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L’état français dispose d’un droit de préemption des œuvres vendues conformément aux textes en vigueur.
L’exercice de ce droit intervient immédiatement après le coup de marteau, le représentant de l’état manifestant alors la volonté de ce dernier de se substituer au dernier enchérisseur, et devant confirmer la préemption dans les 15 jours. Artcurial SAS ne pourra être tenu pour responsable des conditions de la préemption par l’état français.
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Toute reproduction du catalogue de Artcurial SAS peut donc constituer une reproduction illicite d’une œuvre exposant son auteur à des poursuites en contrefaçon par le titulaire des droits sur l’œuvre. La vente d’une œuvre n’emporte pas au profit de son propriétaire le droit de reproduction et de présentation de l’œuvre.
La réglementation internationale du 3 mars 1973, dite Convention de Washington a pour effet la protection de specimens et d’espèces dits menacés d’extinction. Les termes de son application diffèrent d’un pays à l’autre. Il appartient à tout acheteur de vérifier, avant d’enchérir, la législation appliquée dans son pays à ce sujet.
Tout lot contenant un élément en ivoire, en palissandre…quelle que soit sa date d’exécution ou son certificat d’origine, ne pourra être importé aux Etats-Unis, au regard de la législation qui y est appliquée. Il est indiqué par un (▲).
L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
Les dispositions des présentes conditions générales d’achat sont indépendantes les unes des autres. La nullité de quelque disposition ne saurait entraîner l’inapplicabilité des autres.
Conformément à la loi, il est précisé que toutes les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meuble aux enchères publiques se prescrivent par cinq ans à compter de l’adjudication ou de la prisée.La loi française seule régit les présentes conditions générales d’achat. Toute contestation relative à leur existence, leur validité, leur opposabilité à tout enchérisseur et acquéreur, et à leur exécution sera tranchée par le tribunal judiciaire compétent du ressort de Paris (France). Le Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris peut recevoir des réclamations en ligne (www.conseildesventes.fr, rubrique « Réclamations en ligne »).
Artcurial SAS participe à la protection des biens culturels et met tout en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer de la provenance des lots mis en vente dans ce catalogue.
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e) In the event where a reserve price has been stipulated by the seller, Artcurial SAS reserves the right to bid on behalf of the seller until the reserve price is reached. The seller will not be admitted to bid himself directly or through an agent. The reserve price may not be higher than the low estimate for the lot printed in or publicly modified before the sale.
f) Artcurial SAS will conduct auction sales at their discretion, ensuring freedom auction and equality among all bidders, in accordance with established practices.
Artcurial SAS reserves the right to refuse any bid, to organise the bidding in such manner as may be the most appropriate, to move some lots in the course of the sale, to withdraw any lot in the course of the sale, to combine or to divide some lots in the course of the sale.
In case of challenge or dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the bidding or to cancel it, or to put the lot back up for bidding.
g) Subject to the decision of the person conducting the bidding for Artcurial SAS, the successful bidder will be the bidder would will have made the highest bid provided the final bid is equal to or higher than the reserve price if such a reserve price has been stipulated. The hammer stroke will mark the acceptance of the highest bid and the pronouncing of the word “adjugé” or any equivalent will amount to the conclusion of the purchase contract between the seller and the last bidder taken in consideration.
No lot will be delivered to the buyer until full payment has been made.In case of payment by an ordinary draft/check, payment will be deemed made only when the check will have been cashed.
The lot not auctioned may be sold after the sale in accordance with the law, provided that its price is at least 1,500 euros.
h) So as to facilitate the price calculation for prospective buyers, a currency converter may be operated by Artcurial SAS as guidance. Nevertheless, the bidding cannot be made in foreign currency and Artcurial SAS will not be liable for errors of conversion.
a) In addition of the lot’s hammer price, the buyer must pay the different stages of following costs and fees/taxes:
1) Lots from the EU:
• From 1 to 700,000 euros: 26 % + current VAT.
• From 700,001 to 4,000,000 euros: 20 % + current VAT.
• Over 4,000,001 euros: 14,5 % + current VAT.
2) Lots from outside the EU : (identified by an ❍).In addition to the commissions and taxes indicated above, an additional import fees will be charged (5,5% of the hammer price, 20% for jewelry and watches, motorcars, wines and spirits and multiples).
3) Additional fees will be charged to bidders who bid online via Internet platforms other than ARTCURIAL LIVE.
4) VAT on commissions and import fees can be retroceded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU. An EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address will be refunded of VAT on buyer’s premium. The payment of the lot will be made cash, for the whole of the price, costs and taxes, even when an export licence is required. The purchaser will be authorized to pay by the following means :
- In cash : up to 1 000 euros, costs and taxes included, for French citizens and people acting on behalf of a company, up to 15 000 euros, costs and taxes included, for foreign citizens on presentation of their identity papers ;
- By cheque drawn on a French bank on presentation of identity papers and for any company, a KBis dated less than 3 months (cheques drawn on a foreign bank are not accepted);
- By bank transfer;
- By credit card : VISA, MASTERCARD or AMEX (in case of payment by AMEX, a 1,85 % additional commission corresponding to cashing costs will be collected).
5)The distribution between the lot's hammer price and cost and fees can be modified by particular agreement between the seller and Artcurial SAS without consequence for the buyer.
b) Artcurial SAS will be authorized to reproduce in the official sale record and on the bid summary the information that the buyer will have provided before the sale. The buyer will be responsible for any false information given. Should the buyer have neglected to give his personal information before the sale, he will have to give the necessary information as soon as the sale of the lot has taken place. Any person having been recorded by Artcurial SAS has a right of access and of rectification to the nominative data provided to Artcurial SAS pursuant to the provisions of Law of the 6 July 1978.
c) The lot must to be insured by the buyer immediately after the purchase. The buyer will have no recourse against Artcurial SAS, in the event where, due to a theft, a loss or a deterioration of his lot after the purchase, the compensation he will receive from the insurer of Artcurial SAS would prove insufficient.
d) The lot will be delivered to the buyer only after the entire payment of the price, costs and taxes. If payment is made by cheque, the lot will be delivered after cashing, eight working days after the cheque deposit. If the buyer has not settled his invoice yet or has not collected his purchase, a fee of 50€+VAT per lot, per week (each week is due in full) covering the costs of insurance and storage will be charged to the buyer, starting on the first Monday following the 90th day after the sale. Should the buyer fail to pay the amount due, and after notice to pay has been given by Artcurial SAS to the buyer without success, at the seller’s request, the lot is re-offered for sale, under the French procedure known as “procédure de folle enchère”. If the seller does not make this request within three months from the date of the sale, the sale will be automatically cancelled, without prejudice to any damages owed by the defaulting buyer. In addition, Artcurial SAS reserves the right to claim against the defaulting buyer, at their option :
- interest at the legal rate increased by five points,
- the reimbursement of additional costs generated by the buyer’s default,
- the payment of the difference between the initial hammer price and the price of sale after “procédure de folle enchère” if it is inferior as well as the costs generated by the new auction.
Artcurial SAS also reserves the right to set off any amount Artcurial SAS may owe the defaulting buyer with the amounts to be paid by the defaulting buyer.
Artcurial SAS reserves the right to exclude from any future auction, any bidder who has been a defaulting buyer or who has not fulfilled these general conditions of purchase.
e) With reservation regarding the specific provisions of this sale, for items purchased which are not collected within seven days from after the sale (Saturdays, Sundays and public holidays included), Artcurial SAS will be authorized to move them into a storage place at the defaulting buyer’s expense, and to release them to same after payment of corresponding costs, in addition to the price, costs and taxes.
f) The buyer can obtain upon request a certificate of sale which will be invoiced € 60.
In case of dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the sale or to cancel it or to put the lot up for sale.
a) In case two bidders have bidden vocally, by mean of gesture or by telephone for the same amount and both claim title to the lot, after the bidding the lot, will immediately be offered again for sale at the previous last bid, and all those attending will be entitled to bid again.
b) So as to facilitate the presentation of the items during the sales, Artcurial SAS will be able to use video technology. Should any error occur in operation of such, which may lead to show an item during the bidding which is not the one on which the bids have been made, Artcurial SAS shall bear no liability/responsibility whatsoever, and will have sole discretion to decide whether or not the bidding will take place again.
The French state in entitled to use a right of pre-emption on works of art, pursuant to the rules of law in force.
The use of this right comes immediately after the hammer stroke, the representative of the French state expressing then the intention of the State to substitute for the last bidder, provided he confirms the pre-emption decision within fifteen days. Artcurial SAS will not bear any liability/ responsibility for the conditions of the pre-emption by the French State.
The copyright in any and all parts of the catalogue is the property of Artcurial SAS. Any reproduction thereof is forbidden and will be considered as counterfeiting to their detriment. Furthermore, Artcurial SAS benefits from a legal exception allowing them to reproduce the lots for auction sale in their catalogue, even though the copyright protection on an item has not lapsed. Any reproduction of Artcurial SAS catalogue may therefore constitute an illegal reproduction of a work which may lead its perpetrator to be prosecuted for counterfeiting by the holder of copyright on the work.The sale of a work of art does not transfer to its buyer any reproduction or representation rights thereof.
The International regulation dated March 3rd 1973, protects endangered species and specimen. Each country has its own lawmaking about it. Any potential buyer must check before bidding, if he is entitled to import this lot within his country of residence. Any lot which includes one element in ivory, rosewood…cannot be imported in the United States as its legislation bans its trade whatever its dating may be. It is indicated by a (▲).
The buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale. All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer.
The clauses of these general conditions of purchase are independant from each other. Should a clause whatsoever be found null and void, the others shall remain valid and applicable.
In accordance with the law, it is added that all actions in public liability instituted on the occasion of valuation and of voluntary and court-ordered auction sales are barred at the end of five years from the hammer price or valuation.
These Conditions of purchase are governed by French law exclusively. Any dispute relating to their existence, their validity and their binding effect on any bidder or buyer shall be submitted to the exclusive jurisdiction of the Courts of France. The Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris can receive online claims (www.conseildesventes.fr, section “Online claims”).
Artcurial SAS applies a policy to prevent the sale of looted or stolen cultural property.
Art Contemporain Africain
Spécialiste junior:
Margot Denis-Lutard, 16 44
Art-Déco / Design
Directrice:
Sabrina Dolla, 16 40
Spécialiste:
Justine Posalski, 20 80
Spécialiste junior:
Edouard Liron, 20 37
Catalogueur:
Eliette Robinot, 16 24
Administratrice senior:
Pétronille Esclattier, 20 42
Consultants:
Design Italien: Justine Despretz
Design Scandinave: Aldric Speer
Design:Thibault Lannuzel
Bandes Dessinées
Expert : Éric Leroy
Spécialiste :
Saveria de Valence, 20 11
Administrateur junior:
Quentin Follut, 20 19
Estampes & Multiples
Directrice: Karine Castagna
Administrateur - catalogueur:
Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior:
Quentin Follut, 20 19
Expert: Isabelle Milsztein
Impressionniste & Moderne
Directeur: Bruno Jaubert
Spécialiste junior:
Florent Wanecq
Catalogueurs
Recherche et certificat :
Jessica Cavalero,
Louise Eber
Administratrice - catalogueur:
Élodie Landais, 20 84
Photographie
Catalogueur:
Sara Bekhedda, 20 25
Post-War & Contemporain
Directeur: Hugues Sébilleau
Spécialiste: Sophie Cariguel
Catalogueurs
Recherche et certificat :
Jessica Cavalero
Louise Eber
Catalogueur:
Sara Bekhedda, 20 25
Administratrice:
Beatrice Fantuzzi
Urban Art
Directeur: Arnaud Oliveux
Administrateur - catalogueur:
Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior:
Quentin Follut, 20 19
Expositions culturelles & ventes privées
Chef de projet :
Vanessa Favre, 16 13
Archéologie & Arts d’Orient
Spécialiste:
Lamia Içame, 20 75
Administratrice sénior:
Solène Carré
Expert Art de l’Islam:
Romain Pingannaud
Art d’Asie
Expert :
Qinghua Yin
Administratrice junior:
Shenying Chen, 20 32
Livres & Manuscrits
Directeur :
Frédéric Harnisch, 16 49
Administratrice:
Émeline Duprat, 16 58
Maîtres anciens & du XIXe siècle:
Tableaux, dessins, sculptures, cadres anciens et de collection
Directeur:
Matthieu Fournier , 20 26
Catalogueur:
Blanche Llaurens
Spécialiste:
Matthias Ambroselli
Administratrice sénior:
Margaux Amiot, 20 07
Administratrice:
Léa Pailler, 20 07
Mobilier & Objets d’Art
Directeur:
Filippo Passadore
Administratrice :
Charlotte Norton, 20 68
Expert céramiques :
Cyrille Froissart
Experts orfèvrerie :
S.A.S. Déchaut-Stetten & associés, Marie de Noblet
Orientalisme
Directeur :
Olivier Berman, 20 67
Spécialiste junior:
Florence Conan, 16 15
Souvenirs Historiques & Armes Anciennes / Numismatique / Philatélie / Objets de curiosités & Histoire naturelle
Expert armes : Gaëtan Brunel
Expert numismatique:
Cabinet Bourgey
Administratrice :
Juliette Leroy-Prost, 17 10
Automobiles de Collection
Directeur général:
Matthieu Lamoure
Directeur adjoint:
Pierre Novikoff
Spécialistes:
Antoine Mahé, 20 62
Xavier Denis
Responsable des relations
clients Motorcars:
Anne-Claire Mandine, 20 73
Administratrice sénior:
Sandra Fournet
+33 (0) 1 58 56 38 14
Administrateur:
Alexandre Corre, 20 56
Consultant :
Frédéric Stoesser motorcars@artcurial.com
Automobilia
Aéronautique, Marine
Directeur : Matthieu Lamoure
Responsable :
Sophie Peyrache, 20 41
Horlogerie de Collection
Directrice :
Marie Sanna-Legrand
Expert : Geoffroy Ader
Consultant:
Gregory Blumenfeld
Administratrice:
Céleste Clark, 16 51
Joaillerie
Directrice: Valérie Goyer
Spécialiste junior:
Antoinette Rousseau
Catalogueur : Pauline Hodée
Administratrice senior:
Louise Guignard-Harvey, 20 52
Mode & Accessoires de luxe
Catalogueur: Victoire Debreil
Administratrice: Emilie Martin, +33 1 58 56 38 12
Stylomania
Administratrice:
Juliette Leroy-Prost, 17 10
Vins fins & Spiritueux
Expert:
Laurie Matheson
Spécialiste:
Marie Calzada, 20 24
Administratrice sénior:
Solène Carré
Consultant: Luc Dabadie vins@artcurial.com
Directeur : Stéphane Aubert
Chargés d’inventaires:
Maxence Miglioretti, 20 02
Elisa Borsik
Administrateur:
Thomas Loiseaux, 16 55
Consultante: Catherine Heim
Directrice des partenariats: Marine de Miollis
Stéphane Aubert
Elisa Borsik
Francis Briest
Matthieu Fournier
Juliette Leroy-Prost
Anne-Claire Mandine
Maxence Miglioretti
Arnaud Oliveux
Hervé Poulain
Florent Wanecq
Région Aquitaine
Directrice : Julie Valade jvalade@artcurial.com
Bordeaux
Marie Janoueix
+33 (0)6 07 77 59 49 mjanoueix@artcurial.com
Cannes - Alpes-Maritimes Représentante: Eléonore Dauzet edauzet@artcurial.com
+33 (0)6 65 26 03 39
Montpellier
Geneviève Salasc de Cambiaire
+33 (0)6 09 78 31 45 gsalasc@artcurial.com
Strasbourg
Frédéric Gasser
+33 (0)6 88 26 97 09 fgasser@artcurial.com
Artcurial Toulouse
Jean-Louis Vedovato
Commissaire-priseur : Jean-Louis Vedovato
Clerc principal: Valérie Vedovato 8, rue Fermat – 31000 Toulouse +33 (0)5 62 88 65 66 v.vedovato@artcurialtoulouse.com
7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
T. +33 (0)1 42 99 20 20
F. +33 (0)1 42 99 20 21
contact@artcurial.com www.artcurial.com
SAS au capital de 1 797 000 € Agrément n° 2001-005
Tous les emails des collaborateurs d’Artcurial s’écrivent comme suit : initiale(s) du prénom et nom @artcurial.com, par exemple :
Anne-Laure Guérin: alguerin@artcurial.com
Les numéros de téléphone des collaborateurs d’Artcurial se composent comme suit : +33 1 42 99 xx xx. Dans le cas contraire, les numéros sont mentionnés en entier.
International senior advisor:
Martin Guesnet, 20 31
Allemagne
Directrice: Miriam Krohne
Assistante: Caroline Weber
Galeriestrasse 2b
80539 Munich +49 89 1891 3987
Belgique
Directrice: Vinciane de Traux
Office Manager & Fine Art Business
Developer: Simon van Oostende
Office Manager - Partnerships & Events:
Magali Giunta
5, avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles
+32 2 644 98 44
Chine
Consultante: Jiayi Li
798 Art District, No 4 Jiuxianqiao Lu Chaoyang District Beijing 100015 +86 137 01 37 58 11 lijiayi7@gmail.com
Italie
Directrice: Emilie Volka
Assistante : Lan Macabiau
Corso Venezia, 22 20121 Milano +39 02 49 76 36 49
Artcurial Maroc
Directeur: Olivier Berman
Directrice administrative: Soraya Abid
Administratrices junior:
Lamyae Belghiti
Widad Outmghart
Résidence Asmar - Avenue Mohammed VI
Rue El Adarissa - Hivernage 40020 Marrakech +212 524 20 78 20
Artcurial Monaco
Directrice: Olga de Marzio
Responsable des opérations et de l’administration: Manon Dufour Monte-Carlo Palace
3/9 boulevard des Moulins 98000 Monaco +377 97 77 51 99
ARTCURIAL BEURRET BAILLY WIDMER
Bâle
Schwarzwaldallee 171 4058 Bâle +41 61 312 32 00 info@bbw-auktionen.com
Saint-Gall
Unterstrasse 11 9001 Saint-Gall +41 71 227 68 68 info@galeriewidmer.com
Zurich
Kirchgasse 33 8001 Zurich +41 43 343 90 33 info@bbw-auktionen.com
Nicolas Orlowski
Matthieu Lamoure
Joséphine Dubois
Stéphane Aubert
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Directeurs associés:
Stéphane Aubert
Olivier Berman
Sabrina Dolla
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Matthieu Lamoure
Arnaud Oliveux
Marie Sanna-Legrand
Hugues Sébilleau
Julie Valade
Conseil de surveillance et stratégie
Francis Briest, président
Conseiller scientifique et culturel:
Serge Lemoine
Président directeur général :
Nicolas Orlowski
Directrice générale adjointe:
Joséphine Dubois
Président d’honneur : Hervé Poulain
Conseil d’administration :
Francis Briest
Olivier Costa de Beauregard
Natacha Dassault
Thierry Dassault
Carole Fiquémont
Marie-Hélène Habert
Nicolas Orlowski Hervé Poulain
JOHN TAYLOR
Président directeur général: Nicolas Orlowski
John Taylor Corporate, Europa Résidence, Place des Moulins, 98000 Monaco contact@john-taylor.com www.john-taylor.fr
ARQANA
Artcurial Deauville 32, avenue Hocquart de Turtot 14800 Deauville +33 (0)2 31 81 81 00 info@arqana.com www.arqana.com
Directrice générale adjointe, administration et finances: Joséphine Dubois
Assistante: Emmanuelle Roncola
Responsable service juridique clients: Léonor Augier
Service client :
Marieke Baujard, 20 71 ou 17 00
Comptabilité des ventes
Responsable : Nathalie Higueret
Comptable des ventes confirmé: Audrey Couturier
Comptables: Jessica Sellahannadi
Anne-Claire Drauge
Laura Goujon
Chloé Katherine 20 71 ou 17 00
Comptabilité générale
Responsable: Sandra Margueritat Lefevre
Comptables:
Arméli Itoua
Aïcha Manet
Santiago Saucheli
Aide comptable: Romane Herson
Responsable administrative des ressources humaines :
Isabelle Chênais, 20 27
Service photographique des catalogues
Fanny Adler, Stéphanie Toussaint
Logistique et gestion des stocks
Directeur : Éric Pourchot
Responsables de stock: Lionel Lavergne
Joël Laviolette
Vincent Mauriol
Lal Sellahanadi
Adjoint: Clovis Cano
Coordinatrice logistique:
Charline Monjanel
Magasiniers: Denis Chevallier
Jason Tilot
Ismaël Bassoumba
Brayan Monteiro
Isaac Dalle
Noé Besson
Adrien da Costa
Transport et douane
Responsable: Marine Viet, 16 57
Adjointe: Marine Renault, 17 01
Assistante spécialisée: Isabelle Bacqueyrisses shipping@artcurial.com
Services généraux
Responsable: Denis Le Rue
Bureau d’accueil
Responsable accueil, Clerc Live et PV: Denis Le Rue Mizlie Bellevue
Laura Desjambes
Ordres d’achat, enchères par téléphone
Directrice: Kristina Vrzests, 20 51
Adjointe de la Directrice: Marie Auvard
Administratrice: Maëlle Touminet
Administratrices junior:
Pauline Senlecq, Clémentine Deroo bids@artcurial.com
Marketing
Directrice: Lorraine Calemard, 20 87
Chefs de projet: Claire Corneloup, 16 52
Samantha Demay, +33 1 42 25 64 38
Assistantes: Daria Prokofyeva, Daphné Perret
Responsable Studio Graphique: Aline Meier, 20 88
Graphiste: Rose de La Chapelle, 20 10
Graphiste junior: Camille Janiec, 64 73
Responsable CRM: Alexandra Cosson
Chargée CRM: Géraldine de Mortemart, 20 43
Assistante CRM : Lucille Castagne
Relations Extérieures
Directrice: Anne-Laure Guérin, 20 86
Attachée de presse: Deborah Bensaid, 20 76
Community Manager: Romane Dède, 20 82
Régisseur: Mehdi Bouchekout
Vous venez d’acquérir un lot et vous souhaitez qu’Artcurial organise son transport. Nous vous prions de bien vouloir remplir ce formulaire et le retourner par mail à : shipping@artcurial.com
Enlèvement & Transport
Je ne viendrai pas enlever mes achats et je donne procuration à M. / Mme. / La Société
pour l’enlèvement de mes lots et celui-ci se présentera avec la procuration signée, sa pièce d’identité et un bon d’enlèvement pour les transporteurs.
Merci de bien vouloir me communiquer un devis de transport :
Date Vente Artcurial :
Facture n° :
Nom de l’acheteur :
E-mail :
Nom du destinataire et adresse de livraison (si différents de l’adresse de facturation) :
Étage : Digicode :
N° de téléphone :
Code Postal : Ville :
Pays :
Email :
Envoi par messagerie Fedex (sous réserve que ce type d’envoi soit compatible avec votre achat)*
Oui Non
*Merci de bien vouloir noter que pour des raisons de sécurité, les cadre et verre ne peuvent pas être envoyés par messagerie et seront enlevés
Instructions Spéciales
Je demande le déballage et l’enlèvement des déchets
Autres :
Conditions générales d’achats et assurance
L’acquéreur est chargé de faire assurer lui-même ses acquisitions, Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
J’ai pris connaissance des Conditions Générales d’Achat Merci d’inclure une assurance transport dans mon devis.
Les lots de petite taille (livres, sculptures figurines, vases, tableaux) jusqu’à 1 mètre peuvent être remis après la vente à l'Hôtel Marcel Dassault sans rendez-vous. Les lots volumineux sont transportés dans nos entrepôts où ils peuvent être récupérés 72 heures après la vente. Le retrait s'effectue sur rendez-vous auprès de stocks@artcurial.com uniquement. Une confirmation vous est adressée par retour de mail avec les coordonnées du lieu d’entreposage et le créneau horaire retenu.
Stockage gracieux les 90 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage de 50 € HT à 150 € HT par lot et par semaine seront facturés par Artcurial, toute semaine commencée est due en entier. Le prix varie en fonction de la taille de chaque lot. A ces frais se rajouteront les frais de transport vers un entrepôt situé en France.
Small items (books, sculptures, figurines, vases, paintings) up to 1 metre can be collected after the sale at the Hôtel Marcel Dassault without an appointment. Large lots will be sent to our warehouses, where they can be collected 72 hours after the sale. Purchased lots may be collected by appointment only at stocks@artcurial.com. You will receive confirmation by return with details of the storage location and the time slot selected.
The storage is free of charge over a period of 3 months after the sale. Once the period is over, Artcurial will charge a storage fee of 50 € to 150 € + VAT per lot, per week, plus shipping fees to a warehouse in France.
You have acquired a lot and you request Artcurial’s help in order to ship it. Your request has to be emailed to : shipping@artcurial.com
Shipping Instructions
My purchase will be collected on my behalf by: Mr/Mrs/ the Company
I order to collect my property, she/he will present a power of attorney, hers/his ID and a connection note (the latter applies to shipping companies only)
I wish to receive a shipping quote :
Sale date :
Invoice n° :
Buyer’s Name :
E-mail :
Recipient name and Delivery address (if different from the address on the invoice :
Floor : Digicode :
Recipient phone No :
ZIP : City:
Country :
Recipient Email :
Integrated air shipment – Fedex (If this type of shipment applies to your purchase)*
Oui Non
* Kindly note that for security reason frame and glass are removed
The Buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage which may occur after the sale.
I insure my purchase myself
I want my purchase to be insured by the shipping company
Aucun retrait ni transport de lot ne pourra intervenir sans le paiement intégral de la facture d'achat et de tous les frais afférents / No shipment can take place without the settlement of Artcurial’s invoice beforehand
Carte bleue / Credit card
Visa
Euro / Master cards
American Express
Nom / Cardholder Last Name:
Numéro / Card Number (16 digits): ____ / ____ / ____ / ____
Date d'expiration / Expiration date : __ /__
CVV/CVC N° (reverse of card): _ _ _
J'autorise Artcurial à prélever la somme de :
I authorize Artcurial to charge the sum of :
Nom / Name of card holder:
Date:
Signature (obligatoire) / Signature of card holder (mandatory):
Date :
Signature :
Marie & Félix Bracquemond
Un couple au service des arts
Vente n°6006
Mardi 30 avril 2024 - 14h30 Paris — 7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
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Date et signature obligatoire / Required dated signature Lot
Limite en euros / Max. euros price
Artcurial SAS 7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault - 75008 Paris
Fax: +33 (0)1 42 99 20 60 bids@artcurial.com
lot n°144, Félix Bracquemond, Boîte sphérique monogrammée «MB » (Marie Bracquemond) – 1904 (détail) p.125
Anonyme, Portrait de Marie Bracquemond, Félix tient l’écran, circa 1870, tirage sur papier albuminé, archives familiales Bracquemond. D.R.Mardi 30 avril 2024 – 14h30 artcurial.com