MARDI 29 AVRIL 2025 - 19H
7 ROND-POINT
DES CHAMPS-ÉLYSÉES MARCEL DASSAULT
75008 PARIS

MARDI 29 AVRIL 2025 - 19H
7 ROND-POINT
DES CHAMPS-ÉLYSÉES MARCEL DASSAULT
75008 PARIS

Francis Briest Commissaire-priseur, Co-fondateur

Spécialiste junior Impressionniste & Moderne Commissaire-priseur

Florent Sinnah Administrateurcatalogueur Urban Art et Estampes & Multiples

Bruno Jaubert Directeur Impressionniste & Moderne


Hugues Sébilleau Directeur Post-War & Contemporain


Beatrice Fantuzzi Administratrice Post-War & Contemporain

Alexandra Michel Administratrice junior Impressionniste & Moderne

Martin Guesnet International senior advisor


Miriam Krohne Directrice Allemagne

Olivier Berman Directeur Maroc

Oliveux Directeur Urban Art Commissaire-priseur


Karine Castagna Directrice Estampes & Multiples



Dalle Administrateur junior Bandes dessinées, Urban Art, Estampes & Multiples


Jessica Cavalero Recherche et certificat Art Moderne & Contemporain


EXPOSITION PUBLIQUE
Téléphone pendant l’exposition
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 28
Vendredi 25 avril
11h-18h
Samedi 26 avril
11h-18h
Dimanche 27 avril 14h-18h
Lundi 28 avril 11h-18h
Mardi 29 avril sur rendez-vous
VENTE AUX ENCHÈRES
Mardi 29 avril 2025 - 19h
Commissaire-priseur
Arnaud Oliveux
Spécialiste - Directeur
Arnaud Oliveux
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 28 aoliveux@artcurial.com
Administrateur - catalogueur
Florent Sinnah
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 54 fsinnah@artcurial.com
Administrateur junior
Alexandre Dalle
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 19 adalle@artcurial.com
Lots 31, 36, 37, 38, 39, 40, 43, 50 et 51 précédés du symbole m en provenance hors UE / en importation temporaire:
L’adjudication est HT. La TVA au taux réduit de 5,5% s’applique sur l’adjudication et la commission de vente. Cette TVA est récupérable pour le professionnel français. Elle est remboursable pour un acheteur hors UE sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE ou pour un adjudicataire professionnel justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans l’Etat membre.
Lots 31, 36, 37, 38, 39, 40, 43, 50 and 51 identified with the symbol m from outside the EU: The hammer price will be VAT excluded. 5.5% VAT will be added to the hammer price and buyer’s premium. Upon request, this VAT can be refunded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU or to the EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address.
Recherche et authentification
Jessica Cavalero
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 08 jcavalero@artcurial.com
Louise Eber
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 48 leber@artcurial.com
Photographe Nohan Ferreira
Graphiste Aline Meier
Catalogue en ligne www.artcurial.com
Comptabilité acheteurs
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 71 salesaccount@artcurial.com
Comptabilité vendeurs
Tél. : +33 (0)1 42 99 17 00 salesaccount@artcurial.com
Transport et douane
Marine Viet
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 57 mviet@artcurial.com
Ordres d’achat, enchères par téléphone
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 51 bids@artcurial.com
Couverture :
Lot n°60 - RAMMELLZEE Lot n°12 - INVADER
Assistez en direct aux ventes aux enchères d’Artcurial et enchérissez comme si vous y étiez, c’est ce que vous offre le service Artcurial Live Bid.
Pour s’inscrire: www.artcurial.com
Vous avez également la possibilité d’enchérir en direct pendant la vente via les plateformes Drouot Live et Invaluable.

A-ONE – 62, 63
NOC 167 - 75
BANKSY – 22, 23
BLADE - 71
OS GEMEOS - 34
CRASH – 56
DAZE & Ronnie Cutrone – 57, 58 DRAN – 39, 40, 41
ERO - 65
FAIREY Shepard – 45, 46, 47, 48, 49
FUTURA 2000 – 68, 69
PARLA, José & Rey - 72
PETERSON, Cleon – 42, 43 PHASE 2 - 73
QUIK - 74
RAMMELLZEE – 59, 60, 61
HAMBLETON, Richard - 54
INTI CASTRO - 33
INVADER - 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21
SPEEDY GRAPHITO - 31
TOXIC - 67
VHILS – 50, 51, 52, 53
JONONE - 77
JR – 24, 25
KAWS - 35
KOOL KOOR – 64, 66
KRIKI - 32
LADY PINK - 70
LEE QUIÑONES - 76
LEICHT, Don – 36, 37, 38
WONG, Martin - 55
ZLOTYKAMIEN, Gérard – 26, 27, 28
MISS.TIC – 29, 30
« J’ai toujours pensé que cette invasion artistique devrait prendre une dimension planétaire et dès mes débuts, j’ai voyagé pour l’étendre au monde entier. Chaque mosaïque installée est une pièce autonome et unique, en même temps que le maillon d’un méta-réseau. »
- Invader
Depuis 1998, Invader envahit nos espaces urbains mais aussi notre conscience collective à laquelle il préfère proposer son univers peuplé de Space Invader et d’icônes des cultures populaires (jeux vidéo, comics, séries télévisées…) plutôt que celui d’une publicité destinée aux consommateurs que nous sommes devenus.
Envahisseur infatigable, Invader dissémine ses œuvres autour du monde. Prenant comme point de départ le jeu d’arcade Space Invaders, il le porte dans la rue à une échelle humaine puis planétaire.
Son but : envahir. Il comptabilise d’ailleurs les invasions. Chaque mosaïque créée est unique, pensée pour un endroit précis : « Il faut au moins deux semaines pour envahir une ville, je ne me contente pas d’en mettre un ou deux dans le centre puis de rentrer chez moi. Mon but est de couvrir la ville tout entière. »
Since 1998, Invader has conquered not only our urban spaces but also our collective consciousness to which he offers his universe populated by Space Invaders and popular culture icons (video games, comics, television series...) as opposed to advertising aimed at the consumers that we have become.
A tireless assailant, Invader disseminates his work around the world. Using the arcade game Space Invaders as his focal point, he takes to the street on a human and a global scale. His goal: to invade. He also takes a tally of his invasions. Each mosaic is unique, specially created for that specific area: “It takes at least two weeks to invade a town; I am not content to put one or two in the center and then go home. My goal is to cover the entire city.”

Au fil des années et cela depuis 2000, Invader a commercialisé des kits d’invasion prêts à l’emploi. Il s’agit de mosaïques préassemblées, sous blister, qu’il n’y a plus qu’à coller où on le souhaite. La démarche à l’origine était de pouvoir faire participer tout un chacun à l’invasion, d’ailleurs on peut lire « Bonne invasion » sur les kits. Chaque détenteur d’un kit pouvait faire sa propre invasion et en envoyer le résultat à l’artiste qui les compilait.
Peu ont été utilisés de cette façon et ils sont aujourd’hui des objets de collection qui complètent la démarche conceptuelle et totale de l’artiste.
Over the years, since 2000, Invader has marketed ready-touse invasion kits. These are pre-assembled, blister-packed mosaics that you simply stick wherever you like.
The original idea was to get everyone involved in the invasion, and the kits read “Bonne invasion” (Happy Invasion). Each kit holder could make his or her own invasion and send the results to the artist who compiled them.
Few were used in this way, and today they are collector’s items that complement the artist’s total conceptual approach.




1
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #07: Union Space – 2007
Carreaux de pâte de verre dans leur blister ouvert
Signé, daté et numéroté « 13/50 » sur le blister
Édition de 50 exemplaires signés et numérotés et 150 exemplaires non signés et numérotés 16 × 19,5 cm
Provenance :
Lazarides Ltd, Londres
Collection particulière, France
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Mosaïc tiles in its opened blister; signed, dated and numbered 6.29 × 7.48 in.
8 000 – 12 000 €
2
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #08: Third Eye – 2008
Carreaux de pâte de verre dans leur blister ouvert
Signé, daté et numéroté « 25/30 » sur le blister
Édition de 30 exemplaires signés et numérotés et 150 exemplaires non signés et numérotés 16 × 18 cm
Provenance : Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Mosaïc tiles in its opened blister; signed, dated and numbered 6.29 × 7.08 in.
8 000 – 12 000 €
3
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #09: Hypnotic Vienna – 2008
Carreaux de micro céramique dans leur blister ouvert
Numéroté « #66/150 » sur le blister Édition de 30 exemplaires signés et numérotés et 150 exemplaires non signés et numérotés 12 × 17 cm
Provenance : Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Micro ceramic tiles in its opened blister; numbered 4.72 × 6.69 in.
6 000 – 8 000 €



4
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #10:
Invasion Paris – 2009
Carreaux de céramique dans leur blister ouvert
Numéroté « 70/150 » sur le blister Édition de 30 exemplaires signés et numérotés et 150 exemplaires non signés et numérotés 18 × 23,7 cm
Provenance :
Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio Invader
Ceramic tiles in its opened blister; numbered 7.08 × 9.05 in.
7 000 – 9 000 €
5
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #11: Blue – 2009
Carreaux de pâte de verre dans leur blister ouvert
Numéroté « 042/150 » sur le blister Édition de 30 exemplaires signés et numérotés et 150 exemplaires non signés et numérotés 16 × 21,5 cm
Provenance :
Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Mosaic tiles in its opened blister; numbered 6.29 × 8.26 in.
7 000 – 9 000 €
6
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #12: Home – 2010
Carreaux de pâte de verre dans leur blister ouvert
Numéroté « 078/150 » sur le blister Édition de 30 exemplaires signés et numérotés et 150 exemplaires non signés et numérotés 16 × 20 cm
Provenance :
Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Mosaic tiles in its opened blister; numbered 6.29 × 7.87 in.
7 000 – 9 000 €



7
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #13: Made in Japan – 2010
Carreaux de micro céramique dans leur blister ouvert
Signé, daté et numéroté « 27/30 » sur le blister
Édition de 30 exemplaires signés et numérotés et 150 exemplaires non signés et numérotés 11 × 15 cm
Provenance :
Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Micro ceramic tiles in its opened blister; numbered 4.33 × 5.90 in.
8 000 – 12 000 €
8
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #14: 3D Vision – 2011
Carreaux de céramique et deux carreaux de pâte de verre dans leur blister ouvert
Signé du logogramme, daté et numéroté « 021/200 » sur le blister
Édition de 200 exemplaires
signés et numérotés 18 × 23,5 cm
Provenance :
Space Shop
Collection particulière, France
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Ceramic tiles and 2 mosaic tiles in its opened blister; signed with logogram, dated and numbered 7.08 × 9.05 in.
8 000 – 12 000 €
9
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #15: Glow in the Space – 2013
Carreaux de céramique dont certains phosphorescents dans leur blister non ouvert
Signé du logogramme, daté et numéroté « 181/200 » sur le blister
Édition de 200 exemplaires signés et numérotés 23,5 × 26 cm
Provenance :
Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Ceramic tiles in its unopened blister; signed with logogram, dated and numbered 9.05 × 10.23 in.
8 000 – 12 000 €


11
10
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #16: Flashinvader – 2014
Carreaux de céramique dans leur blister non ouvert
Signé du logogramme, daté et numéroté « 212/250 » sur le blister
Édition de 250 exemplaires signés et numérotés
19 × 24 cm
Provenance : Space Shop
Acquis directement auprès de ce dernier par l’actuel propriétaire
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio
Invader
Ceramic tiles in its unopened blister; signed with logogram, dated and numbered 7.48 × 9.44 in.
8 000 – 12 000 €
11
INVADER
(Français – Né en 1969)
Kit d’invasion #18 – 2018
Carreaux de céramique dans son blister non ouvert
Signé, daté et numéroté sur l’étiquette du blister « #195/300 » Édition à 300 exemplaires signés et numérotés
21,5 × 28,5 cm
L’authenticité de ce kit a été verbalement confirmée par le studio Invader
Ceramic tiles in its unopened blister; signed, dated and numbered 8.46 × 11.22 in.
8 000 – 12 000 €
INVADER
(Français – Né en 1969)
Space O.S. – 2007
Carreaux de mosaïque et deux carreaux de miroir sur panneau
Signé, titré et daté au dos 52 × 42 cm
Provenance :
Incognito Artclub, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Un certificat de l’artiste sera remis à l’acquéreur
Mosaïc tiles and two mirror tiles on panel; signed, titled and dated on the reverse 20.47 × 16.53 in.
40 000 – 60 000 €
En s’appuyant sur un des phénomènes fondateurs de la culture populaire mondialisée lié aux nouvelles technologies, Invader a su élaborer une esthétique et un univers propre au langage universel. Ne se contentant pas d’illustrer une culture submergeante par une illustration murale, il fait véritablement œuvre critique par une distanciation matérielle aux technologies. Il nous propose une promenade poétique dans nos villes et dessine son œuvre par un système de réseaux très efficace.
L’ensemble de son travail in situ, constitué de centaines de Space Invaders qui nous surveillent du coin de l’œil, n’est pas sans rappeler la notion de « psychogéographie » chère à Guy Debord et définie par Asger Jorn comme la « science-fiction de l’urbanisme ». Ces figures pixellisées ne changent pas la ville, mais créent une turbulence dans sa lecture avant d’en redessiner le parcours. Elles sont comme des écrans qui nous relient à son travail, des points d’entrée dans son univers. – Jean-Marc Avrilla
Ce texte de Jean-Marc Avrilla illustre parfaitement l’intérêt de Invader pour les nouvelles technologies avec lesquelles il a grandi et qui ont nourri son œuvre au fil des années. Si les Space Invader, élément central de son travail d’invasion incessant des villes, trouvent leur essence dans le jeu de la fin des années 70, Invader réalise des œuvres déconnectées des invasions et qui ne sont pas des alias, mais des œuvres autonomes portant un regard sur ce monde nouveau des technologies qui ont envahi nos vies et sociétés depuis plus de 40 ans. Avec cette œuvre, Invader porte un regard en forme de clin d’œil sur le système d’exploitation macOS des Macintosh de Apple.

Based on the founding phenomena of globalized popular culture linked to new technologies, Invader has managed to develop an aesthetic and a clean universe belonging to a universal language. Non-content to illustrate a submerging culture through a wall illustration, he creates truly critical work using materials distancing themselves from technology. He offers us a poetic walk in our cities and draws his work through a very efficient network system. All of his in-situ art consists of hundreds of Space Invaders watching us from the corner of their eye, reminiscent of the concept of “psycho-geography” dear to Guy Debord and Asger Jorn, as defined by the “urban science fiction”. These pixelated figures do not change the city but create turbulence within the walls before redrawing our path. They are like screens that connect us to his work, as entry points into his world. – Jean-Marc Avrilla
This text by Jean-Marc Avrilla illustrates perfectly Invader’s interest in the new technologies with which he grew up and which have nourished his work over the years. If the Space Invaders, central element of his work of incessant invasion of cities, find their essence in the game of the late 70s, Invader realizes works disconnected from invasions and which are not aliases, but autonomous works looking at this new world of technologies that have invaded our lives and societies for more than 40 years. With this work, Invader takes a wink-like look at the macOS operating system of the Apple Macintosh.


13
INVADER
(Français – Né en 1969)
CAMO M-3C-M2 – 2024
Sérigraphie en couleurs et cadre en aluminium
Signée, datée et numérotée « 34/100 »
49 × 60 cm
61 × 72 cm (Medium – encadrée)
Édition HENI à 100 exemplaires + 10 AP
Dans son carton d’origine
Screenprint in colors; signed, dated and numbered
19.29 × 23.62 in.
24.01 × 28.34 in. (Medium – framed)
5 000 – 7 000 €

14
INVADER
(Français – Né en 1969)
CAMO XL-4C-M2 – 2024
Sérigraphie en couleurs, cadre en aluminium
Signée, datée et numérotée « 34/100 »
73 × 101 cm
89 × 118 cm (X-Large – encadrée)
Édition HENI à 100 exemplaires + 10 AP
Dans son carton d’origine
Screenprint in colors; signed, dated and numbered
28.74 × 39.76 in.
35.03 × 46.45 in. (X-Large – framed)
8 000 – 12 000 €
15
INVADER
(Français – Né en 1969)
Invaded Hypnosis – 2011
Gravure sur bois
Signée, datée et numérotée « 39/50 » Édition Lazarides Gallery à 50 exemplaires + 10 AP
29,5 × 25 cm
Bibliographie :
Invader, Prints on paper. Catalogue raisonné 2001-2020, Control P. Éditions, 2021, un exemplaire similaire reproduit p.100 sous le numéro 27
Woodcut print; signed, dated and numbered 11.41 × 9.84 in.
6 000 – 8 000 €


16
INVADER
(Français – Né en 1969)
Mekanism – 2005
Sérigraphie sur planche de skate
Numérotée « 47/100 » 79,5 × 20 cm
Édition Invader for Mekanism
Screenprint on skateboard deck; numbered 31,29 × 7,87 in.
3 000 – 5 000 €
17
INVADER
(Français – Né en 1969)
TK-2001 – 2001
Carreaux de mosaïque sur planche de skate en bois peint à l’acrylique
Signé et daté; contresigné, titré et daté au dos
19,5 × 79,5 cm
Provenance :
Vente Artcurial, Paris, Art Urbain
Contemporain, 15 février 2012, lot 195
Acquis lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Mosaïc tiles on painted skateboard; signed and dated; countersigned, titled and dated on the reverse 7.48 × 31.10 in.
10 000 – 15 000 €

18
INVADER
(Français – Né en 1969)
Clouds – 2015
LED et acier thermolaqué
Signé, titré et daté sur la tranche
139 × 196,2 × 30 cm
Provenance :
Over the Influence, Hong Kong Collection particulière, Europe
Exposition :
Hong Kong, HOCA Foundation, Wipe out _ an explosition by Invader, 2 au 17 mai 2015
LED and powder-coated steel; signed, titled and dated on the edge 54.72 × 77.16 × 11.81 in.
100 000 – 150 000 €
« L’art consiste à repousser les limites, se renouveler, utiliser les outils qui sont accessibles à son époque. En ce qui me concerne, je suis au top de la science et des outils qui permettent de réaliser des choses qui n’ont jamais été faites auparavant. »
- Invader, entretien avec François Chevalier, Télérama, 12 mars 2015

INVADER
(Français – Né en 1969)
Clouds – 2015

Après un premier pas dans l’espace en 2012 à Miami lorsqu’il avait envoyé à plus de 40 km du sol un Space Invader (Space 1) à l’aide d’un ballon météorologique, Invader réalise en 2014 – 2015 en collaboration avec l’ESA (Agence Spatiale Européenne) une invasion de l’espace à travers Space 2, mosaïque qu’il intègre dans l’environnement du module Columbus de l’ISS (Station Spatiale Internationale). Après plusieurs mois passés à flotter en apesanteur dans l’ISS (elle est partie en juillet 2014), c’est la spationaute italienne Samantha Cristoforetti qui pose un point de colle salvateur sur la mosaïque Space2 le jeudi 12 mars 2015.
« J’adore l’idée de confrontation, de collaboration entre l’art et la science », nous dit Invader. « Je travaille sur terre, pas uniquement dans la rue. L’idée, c’est d’envahir la planète, qui ne manque pas de spots et de ressources. Je voulais faire une parenthèse, en repoussant mes limites. Et puis se fixer ce challenge d’être le premier artiste à s’élever aussi haut dans l’espace. Il faut trouver d’autres espaces à envahir, conquérir de nouveaux territoires, pour faire avancer l’histoire de l’art. Ça va être difficile d’aller encore plus loin et de réaliser des projets aussi inattendus. J’ai commencé dans la stratosphère, maintenant je suis dans l’ISS. La prochaine invasion se fera peut-être sur la Lune. Qui sait ? »
Suivant sa quatrième vague d’invasion de Hong Kong en 2014, Invader organise l’exposition Wipe Out, an explosition of Invader dans laquelle il présente notamment une série de caissons représentant des Space Invaders réalisés en LED.
Les Space Invaders clignotant dans des paysages spatiaux semblent quitter la Terre qui les a vu naître pour s’attaquer à d’autres territoires. Ils ont certes vocation à envahir la planète mais leur espace d’action n’est pas limité.
Invader est féru de technologies, de ce qu’elles apportent à notre société mais aussi de la façon dont la société en devient victime, manipulées par le potentiel sans fin de ces technologies. Ainsi pour réaliser cette œuvre, Invader utilise un support qui évoque l’environnement publicitaire urbain contemporain des enseignes lumineuses qui envahissent notre paysage quotidien et mental.
After a first step into space in 2012 in Miami when it had sent more than 40 km from the ground a Space Invader (Space 1) using a weather balloon, Invader carried out in 2014-2015 in collaboration with ESA (European Space Agency) an invasion of space through Space 2, a mosaic that it integrates into the environment of the Columbus module of the ISS (International Space Station). After several months of floating weightless in the ISS (she departed in July 2014), it is the Italian spacewoman Samantha Cristoforetti who poses a saving glue point on the mosaic Space2 on Thursday 12 March 2015.
“I love the idea of confrontation, of collaboration between art and science,” Invader says. “I work on land, not just on the streets. The idea is to invade the planet, which does not lack spots and resources. I wanted to make an exception, pushing my limits. And then set the challenge to be the first artist to rise so high in space. We must find other spaces to invade, conquer new territories, to advance the history of art. It will be difficult to go even further and carry out such unexpected projects. I started in the stratosphere, now I’m inside the ISS. The next invasion may be on the moon. Who knows?”
Following his fourth wave of invasion of Hong Kong in 2014, Invader organized the exhibition Wipe Out, an explosition of Invader, in which he presented a series of LED Space Invader boxes.
The Space Invaders, flashing in space landscapes, seem to be leaving the Earth where they were born to attack other territories. While their vocation is to invade the planet, there’s no limit to what they can do.
Invader is passionate about technologies, about what they bring to our society, but also about how society becomes a victim of them, manipulated by their endless potential. Thus, to realize this work, Invader uses a medium that evokes the contemporary urban advertising environment of luminous signs that invade our daily and mental landscape.

INVADER
(Français – Né en 1969)
Icône – 2004
Carreaux de mosaïque sur aggloméré
Signé, titré et daté au dos
39,7 × 39,7 cm
Provenance : Galerie Brugier Rigail, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Un certificat sera remis à l’acquéreur
Mosaic tiles on agglomerate; signed, titled and dated on the reverse 15.35 × 15.35 in.
40 000 – 60 000 €
« S’il n’y avait pas d’artistes comme moi pour créer dans la rue, il n’y aurait que de la publicité partout. La pub, c’est comme Big Brother... Ça ne cherche ni à rendre heureux ni à montrer de belles images. C’est pour ça que je ne pense pas être un vandale. Ce que je fais est dans l’intérêt des gens.»
- Invader

« Le
Rubik’s cube est un objet fascinant, car à la fois très simple et très complexe. Saviez-vous qu’un cube contient potentiellement plus de 43 milliards de combinaisons colorées différentes ? Dans mon cas, j’utilise le Rubik’s cube comme support mais aussi comme palette de couleurs. J’aime l’idée de détourner l’usage de cet objet. »
- Invader
Outre le projet Space Invader qui l’a fait connaitre, Invader travaille depuis le milieu des années 2000 sur une autre icône emblématique de la Pop Culture contemporaine : le Rubik’s cube. Baptisé Rubikcubism, ce projet artistique utilise les célèbres cubes colorés comme matière première pour composer des sculptures et des peintures. Travaillant toujours autour du thème de la reproduction en pixels, l’artiste prolonge ce qu’il avait entrepris avec la mosaïque en créant des tableaux d’objets réels en 3D avec des cubes. Les contraintes de l’objet (sa taille et sa palette limitée à 6 couleurs) ont conduit à la production d’œuvres qui ne peuvent être révélées qu’à l’œil exercé. D’abord quasi-abstraites, les œuvres se révèlent au spectateur lorsqu’il, prend du recul, cligne des yeux ou, à l’inverse, les regarde à travers l’écran d’un appareil photo numérique ! Nous avons alors le choix de nous laisser bercer, comme un œil myope, par l’harmonie colorée qui émane des tableaux ou de chausser nos « lunettes numériques ».
Le Rubikcubisme se rapproche de l’Op Art. Pour regarder une pièce, il faut prendre de la distance. De près, l’image n’est qu’un amas de cubes et de couleurs, ce n’est qu’en reculant que le motif apparaît. Plus on s’éloigne du tableau, plus il parait net.
In addition to the Space Invaders project that made him known, Invader has been working since the mid-2000s on another emblematic icon of contemporary Pop Culture: the Rubik’s cube. Called Rubikcubism, this artistic project uses the famous coloured cubes as raw material for composing sculptures and paintings. Always working around the theme of pixel reproduction, the artist extends what he had undertaken with mosaic by creating real object paintings in 3D with cubes. The constraints of the object (its size and its limited 6-colour palette) led to the production of works that can only be revealed to the trained eye. Quasi-abstract at first, the artworks reveal themselves to the viewer when he or she stands back, blinks or, as a turnaround, looks at them through the screen of a digital camera! We then have the choice to let ourselves be lulled, like a myopic eye, by the colorful harmony that emanates from the paintings or to put on our “digital glasses”.
Rubikcubism is close to Op Art. To truly see the piece, you need to gain some distance. Up close, the image dissolves into a mosaic of cubes and colors, and only with perspective does the motif emerge. The farther you stand, the clearer it becomes.

20
INVADER
(Français – Né en 1969)
Rubik London Calling – 2009
400 Rubik’s Cubes sur plexiglas
Signé, titré et daté au dos 112 × 112 × 5,5 cm
Provenance :
Jonathan LeVine Gallery, New York Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
New York, Jonathan LeVine Gallery, Top 10 Invader, 27 juin au 25 juillet 2009 Bruxelles, Mima Museum, Invader: Rubikcubist, 24 juin 2022 au 8 janvier 2023
Bibliographie : Invader, Top 10, Catalogue de l’exposition à la Jonathan LeVine Gallery de New York, Éditions L’Unité Centrale, 2009, reproduit pp. 18 & 19 Invader – Rubikcubist, Control P. Éditions, 2022, reproduit p.239 sous le numéro 147
Nous remercions le studio Invader pour les informations qu’il nous a aimablement communiquées.
400 Rubik’s cubes on perspex; signed, titled and dated on the reverse 44.09 × 44.09 × 1.96 in.
120 000 – 180 000 €

INVADER
(Français – Né en 1969)
Rubik London Calling – 2009
Rubik London Calling a fait partie de la série traitée en Rubik’s cubes (à l’instar des Masterpieces et des Bad Men) Low Fidelity débutée en 2009 lors de l’exposition Top 10 chez Jonathan LeVine à New York puis Low Fidelity chez Lazarides à Londres. Il a été exposé lors de cette exposition Top 10 qui présentait en Rubik’s les 10 pochettes d’albums les plus importantes et iconiques de sa génération.
A côté de cet album incontournable de The Clash, on trouvait Abbey Road (The Beatles), Nevermind the Bollocks (The Sex Pistols), Nevermind (Nirvana) ou Warhol (The Velvet Underground).
London Calling est le troisième album du groupe britannique
The Clash, édité par CBS Records et sorti le 14 décembre 1979 au Royaume-Uni puis en janvier 1980 aux États-Unis sous le label Epic Records. Album rock de référence, ce disque polyvalent mêle de nombreux styles : ska, punk rock, pop, new wave, rockabilly, jazz, soul et reggae. Les thèmes abordés et dénoncés à travers les morceaux sont le chômage, la consommation de drogues, les conflits raciaux, la politique ainsi que les responsabilités des adultes dans la société. Le texte de la chanson phare de l’album (London Calling) reflète l’inquiétude et le scepticisme de Joe Strummer face à la situation mondiale.
Le visuel de la couverture est une photographie prise par Pennie Smith qui immortalise Paul Simonon dans ce geste devenu mythique au Palladium de New York le 20 septembre 1979.
Courbé, les jambes fléchies, les genoux rentrés et les mains serrées autour du manche, étranglant sa basse, dont le dos est cramé par les projecteurs, Paul Simonon s’apprête à fracasser l’instrument à ses pieds. Dans un noir et blanc granuleux, le mouvement est figé, suspendu, arrêté en plein vol. Mais pas net. Dès le lendemain du concert, Joe Strummer choisit cette photo pour illustrer la pochette de London Calling, qui sortira trois mois plus tard, le 14 décembre 1979. La légende est née.

Rubik London Calling was part of the Low Fidelity series of Rubik’s cubes (like Masterpieces and Bad Men) which debuted in 2009 at Jonathan LeVine’s Top 10 exhibition in New York, followed by Low Fidelity at Lazarides in London. It was exhibited at the Top 10 show, which featured Rubik’s of the 10 most important and iconic album covers of her generation.
Alongside this must-have album by The Clash were Abbey Road (The Beatles), Nevermind the Bollocks (The Sex Pistols), Nevermind (Nirvana) and Warhol (The Velvet Underground).
London Calling is the third album by British band The Clash, published by CBS Records and released on December 14, 1979, in the U.K. and in January 1980 in the U.S. on the Epic Records label. A benchmark rock album, this versatile record blends many styles: ska, punk rock, pop, new wave, rockabilly, jazz, soul and reggae. Unemployment, drug use, racial conflict, politics and the responsibilities of adults in society are the themes addressed and denounced throughout the songs. The lyrics of the album’s title track (London Calling) reflect Joe Strummer’s concern and skepticism about the world situation.
The cover image is a photograph taken by Pennie Smith, who immortalized Paul Simonon in this now legendary gesture at the New York Palladium on September 20, 1979.
Bent over, legs bent, knees drawn in, and hands clasped around the neck, strangling his bass, the back of which is burned by the spotlights, Paul Simonon prepares to smash the instrument at his feet. In grainy black and white, movement is frozen, stopped, suspended mid-air. But not clean. The day after the concert, Joe Strummer chose this photo to illustrate the cover of London Calling, released three months later on December 14, 1979. The legend was born.

21
INVADER
Français – Né en 1969
Rubik Les Toits du Palace – 2013
529 mini Rubik’s cubes sur plexiglas
Signé du logogramme, titré et daté au dos
70 × 70 × 3,5 cm
Provenance :
Over The Influence, Los Angeles Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Bibliographie :
Invader – Rubikcubist, Control P. Éditions, 2022, reproduit p.243 sous le numéro 284
529 small Rubik’s cubes on plexiglass; signed with the logogram, titled and dated on the reverse 27,55 × 27,55 × 1,37 in.
60 000 – 80 000 €
Visuel : Invader, pochette de l’album Les Toits du Palace, 2014
La Souris déglinguée, parfois typographié La Souris Déglinguée, souvent abrégé LSD, est un groupe de rock alternatif français, originaire de Versailles, dans les Yvelines. Il est constitué autour du chanteur Tai-Luc en 1976, décédé le 3 décembre 2023. Le répertoire du groupe est éclectique et se rattache aux styles punk, oi!, dub, rap et rock ’n’ roll.
En 2014, le groupe sort son 12e album Les Toits du Palace dont la pochette est réalisée par Invader.

La Souris déglinguée, also known as La Souris Déglinguée, often abbreviated LSD, is a French alternative rock band from Versailles, Yvelines. It was formed around singer Tai-Luc in 1976, who died on December 3, 2023. The band’s eclectic repertoire includes punk, oi!, dub, rap and rock ’n’ roll.
In 2014, the band released their 12th album Les Toits du Palace, with cover art by Invader.

« J’utilise l’art pour contester l’ordre établi, mais peut-être que j’utilise simplement la contestation pour promouvoir mes œuvres. »
- Banksy
Les œuvres de Banksy sont celles qui suscitent aujourd’hui le plus de suivi, de commentaires, de critiques sur la scène urbaine. Véritable mystificateur pour certains, il est surtout un artiste anticapitaliste et anti-ordre établi qui dénonce le système et les dérives actuelles d’une société de l’image, du paraître, du jeu, du superficiel. Banksy est passé maître dans l’art de l’humour et de la satire sociale. Ses œuvres prennent à contre-pied le spectateur, captent son regard, en font en quelque sorte un acteur de l’œuvre.
Ainsi il est forcé à réfléchir sur le sens des œuvres, sur leur humour et leur dérision qui pointe des problèmes de société. En ce sens les œuvres de Banksy sont engagées.
Banksy’s works are the most widely followed, commented on and criticized on the urban scene today. A true mystery for some, he is above all an anti-capitalist and antiestablishment artist who denounces the system and the current excesses of a society based on image, appearance, games and superficiality. Banksy is a master of humor and social satire. His works take the viewer by surprise, capturing his or her gaze and making him or her an actor in the work. In this way, they are forced to reflect on the meaning of the works, on their humor and derision, and on the problems facing society. In this sense, Banksy’s works are engaged.

22
BANKSY
(Anglais – Né en 1974)
Napalm AP – 2004
Sérigraphie en couleurs
Signée et justifiée « A/P » Édition AP non numérotée, édition à 27 exemplaires
Les fonds perdus varient d’une édition à l’autre
50 × 70 cm
Provenance :
Collection particulière, Paris
Un certificat du Pest Control sera remis à l’acquéreur
Screenprint in colors; signed and justified; unumbered AP. Color bleeds vary throughout the edition 19.68 × 27.55 in.
60 000 – 80 000 €
Napalm est probablement l’un des prints les plus poignants et les plus frappants que Banksy ait créés, consolidant sa position en tant qu’artiste politique contemporain pionnier. Cette œuvre d’art est une déclaration frappante contre le complexe militaroindustriel qui lie la guerre au capitalisme et que Banksy critique tout au long de son œuvre. Plus largement, cette œuvre est aussi une critique de l’impact parfois désastreux du colonialisme et de l’occupation. Banksy réinvente l’image primée par le prix Pulitzer de cette fillette de 9 ans fuyant, nue et effrayée, une explosion de napalm. En ajoutant judicieusement deux icônes de la culture de consommation américaine, Mickey Mouse et Ronald McDonald, l’artiste crée une juxtaposition écœurante avec l’image de Kim hurlant de douleur à cause des brûlures au napalm. Napalm évoque non seulement les horreurs de la guerre du Viêt Nam, mais encore la récente invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003. La comparaison de l’une des photographies de guerre les plus provocantes et les plus horribles avec deux symboles de la culture américaine met en évidence la marchandisation de la guerre.
Les figures apparemment innocentes de ces icônes américaines suggèrent une réalité plus sinistre, celle d’énormes sociétés à la recherche insouciante du profit, à l’abri des conséquences sur les plus vulnérables. Cette œuvre est également connue sous le nom de Can’t be the feeling, une allusion évidente au slogan bien connu de Coca-Cola... De toute évidence, en utilisant deux symboles prévalents du consumérisme américain, Banksy critique la culture de consommation américaine, mettant en garde contre l’excès de capitalisme et son impact sur la population, en particulier sur les enfants.
La célèbre photographie intitulée The Terror of War a été prise le 8 juin 1972 par le photographe Nick Ut pendant le conflit vietnamien.

Napalm is probably one of the most poignant and striking prints that Banksy created, consolidating his position as one of the pioneering political contemporary artists. This artwork is a striking statement against the military-industrialist complex linking warfare with capitalism that Banksy is criticizing all along his work. More widely, this work also encapsulates a critique of the sometimes disastrous impact of colonialism and occupation. Banksy reinvents the Pulitzer Prize-winning image of this 9-year-old girl, fleeing a napalm blast, naked and frightened. By wittingly adding alongside two icons of American consumer culture, Mickey Mouse and Ronald McDonald, the artist creates a sickening juxtaposition with the image of Kim screaming in pain from the napalm burns. Napalm comments not just on the horrors of the Vietnam War, but of the then recent USled invasion of Iraq in 2003. The comparison of one of the most provocative and horrifying photographs of war with two symbols of American culture highlights the commodification of war.
The seemingly innocent figures of those American icons would suggest a more sinister reality of huge corporations in the reckless pursuit of profit, immune from the consequences on the most vulnerable. This work is also known as Can’t be the feeling, a clear allusion to the well-known tagline used by Coca-Cola… Obviously, by using two prevalent symbols of American consumerism, Banksy critiques the American consumer culture, warning of the excess of capitalism, and its impact on the population, especially children.
The famous photograph entitled The Terror of War was taken on 8 June 1972 by photographer Nick Ut during the Vietnam conflict.

23
BANKSY
(Anglais – Né en 1974)
Barcode Leopard – 2004
Sérigraphie en noir
Non signée
Porte le tampon de la signature à l’encre rouge et numérotée
« 460/600 » au crayon
50 × 70 cm – encadrée
Provenance :
Collection particulière, France
Un certificat du Pest Control sera remis à l’acquéreur
Screenprint in black; unsigned, stamped signature with red ink and numbered with pencil 19,68 × 27,55 in. – framed
18 000 – 25 000 €
Barcode, également connu sous le nom de Barcode Leopard, montre un léopard intrépide qui semble s’être échappé de sa cage, ressemblant à un code-barres sur roues. À première vue, cette œuvre pourrait être interprétée comme une critique de la manière dont les humains utilisent les animaux pour leur propre divertissement, en créant des zoos ou des parcs marins. Banksy attire notre attention sur le commerce illégal et la marchandisation de la faune, en particulier le braconnage des grands félins pour leurs matériaux et leur emprisonnement pour l’amusement des riches dans des espaces privés ou des masses dans des zoos.
Mais, comme c’est souvent le cas avec Banksy, il existe différentes lectures de ce visuel fort. En effet, la libération du léopard indique aussi un emprisonnement beaucoup plus subtil et conceptuel. Si l’on considère le code-barres comme un symbole du capitalisme et du consumérisme, Banksy pourrait également souligner l’excès du consumérisme et la façon dont il devient notre propre piège. Le léopard est une brillante métaphore de la nature, de la liberté et de la vitalité de la vie, tandis que le code-barres devenu cage représente la nature impersonnelle, inhumaine et quantitative de la consommation de masse et de la modernité en général en tant que force obsédée par l’intégration du naturel et donc de l’humain dans un système linéaire et indexé.
Barcode, also known as Barcode Leopard, shows a fearless leopard who seems to have just escaped from his cage, resembling a barcode on wheels. At first sight, this print could be interpreted as criticism of the way humans use animals for their own entertainment, having created zoos or sea-parks. Banksy is bringing our attention towards the illegal trade and commodification of wildlife, especially the poaching of big cats for materials and their entrapment for the amusement of the rich in private spaces or the masses in zoos.
But, as it is often the case with Banksy, there are different readings to this strong visual. Indeed, the liberation of the leopard is also pointing towards a far more subtle and conceptual imprisonment. If one considers the barcode as a symbol of capitalism and consumerism, Banksy could also emphasize the excess of consumerism and how they become our own entrapment. The leopard is a brilliant metaphor for nature, freedom and the vitality of life, while the barcode-become-cage represents the impersonal, inhuman and quantitative nature of mass consumerism and modernity in general as a force obsessed with integrating the natural and thus the human into a linear and indexed system.

Los Angeles est une ville nouvelle, la seconde plus importante des États-Unis. Pour donner une continuité aux projets espagnol et chinois, JR amène le projet The Wrinkles of the City à Los Angeles en 2011 mais cette fois le propos du projet n’est pas de rencontrer les témoignages de la mutation de la ville.
Los Angeles est le lieu de naissance du mythe hollywoodien. Le star system, le glamour et la beauté font partie de l’identité de la ville. Pour ce projet, JR souhaite opposer les rides des personnes âgées vivant à LA et les marques de leur passé avec l’image de perfection et de beauté éternelle idéalisée par nos sociétés contemporaines. Par exemple, dans le sud de la Californie, la chirurgie plastique n’est plus un luxe mais un style de vie, accepté socialement au-delà des clivages socio-culturels.
Avec cette approche, la partie la plus intéressante est de diffuser ces portraits dans toute la ville en utilisant les gigantesques mutations urbaines comme canevas. Contrairement au projet à Carthagène et à Shanghai, JR ne colle pas sur des ruines, des murs détruits. La ville est considérée par les urbanistes et géographes comme le modèle précurseur du développement urbain des métropoles américaines.
La cité des anges apparaît comme le « laboratoire urbain du postmodernisme » qui offre de larges murs en centre-ville et dans les banlieues alentour.
Los Angeles is quite a new city, the second largest in the United States. Following Cartagena and Shanghai, JR wants to bring his Wrinkles of the City project to Los Angeles in 2011. This time, the purpose of the project isn’t to meet witnesses of the changes that have occurred in the city or in their own lives.
Los Angeles is the place where the Hollywood myth was born, with its star system, the glamour and the beauty being part of the identity of the city. For this project, JR wishes to oppose the wrinkles of old people living in LA and the marks of their past with the image of perfection or regenerated beauty in the 21st century. For instance, in Southern California, plastic surgery is no longer a luxury but a lifestyle. It is now socially accepted, above all cultural and social barriers.
With this approach, the most interesting part is to spread these portraits throughout the city, using the gigantic urban mutations as a canvas. Unlike the project in Cartagena and Shanghai, JR does not paste on ruins, destroyed walls. The city is considered by urban planners and geographers to be the precursor model for the urban development of American metropolises.
The City of Angels appears to be the “urban laboratory of postmodernism”, with large walls in the city center and in the surrounding suburbs.

(Français – Né en 1983)
The Wrinkles of the City, Los Angeles – Carl in Silverlake, Vertical – USA – 2011
Photographie en couleurs, plexiglas, aluminium, bois Signée, titrée, datée et numérotée au dos « 3/3 + 2AP » 179 × 12 × 7 cm
Provenance :
Galerie Perrotin, Paris Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
Paris, Galerie Perrotin, JR « Encrages », 19 novembre 2011 au 7 janvier 2012 (un exemplaire similaire exposé)
Bibliographie :
JR & Louise Berrebi, The Wrinkles of the City, Éditions Drago, Rome, 2012, visuel innsitu reproduit pp.56-57
JR, Artists Until I Find a Real Job, Éditions Unframed & Atelier JR, 2023, un exemplaire similaire reproduit p.941
Un certificat sera remis à l’acquéreur
Color print mounted on dibond, plexiglass, koto frame; signed, titled, dated and numbered on the reverse 70.47 × 48.42 × 2.75 in.
18 000 – 25 000 €
Je m’appelle Carl Virden. J’ai 63 ans, mais je me sens plus jeune. J’ai été charpentier pendant trente-deux ans, avec le syndicat des charpentiers, et j’ai travaillé sur plusieurs bâtiments à Los Angeles et dans les environs. Lorsque j’ai pris ma retraite, je me suis vite ennuyé. J’ai vu une annonce pour des rôles secondaires, j’ai donc répondu à l’annonce et je me suis inscrit à un service de casting. J’ai obtenu une audition en moins d’une semaine et j’ai reçu le premier rôle pour lequel j’avais auditionné.
Mes rides représentent le temps passé à travailler, mais surtout le temps passé à travailler pour ma famille. Elles représentent également le vieillissement ; je me souviens d’avoir regardé un jour mes propres mains ridées et m’être dit : « Ce sont les mains de mon père ! Je suis en train de devenir mon père ! »
My name is Carl Virden. I am 63 years old, but I feel younger. I was a carpenter for thirty-two years, with the Carpenters’ Union, and I worked on several buildings all over L.A. and around. When I retired, I got bored quickly. I saw an advertisement for background acting, so I answered the ad and joined a casting service. I got an audition within a week and received the first part I auditioned for.
My wrinkles represent time spent working, but more so time spent working for my family. They also represent aging; I remember looking down at my own wrinkled hands one day and thinking, “Those are my Dad’s hands! I’m becoming my Dad!”

(Français – Né en 1983)
28 Millimètres, Portrait of a Generation – Ladj Ly, by JR – 2011
Lithographie en noir
Signée, titrée, datée et numérotée « 144/180 »
Édition Idem, Paris (porte le timbre sec) et Social Animals 70 × 102 cm
Lithograph in black; signed, titled, dated and numbered 27.55 × 40.15 in.
4 000 – 6 000 €
« Symboliquement,
cette image est très forte. Cela fait quinze ans qu’elle me suit et elle me représente plutôt bien : aujourd’hui, je considère effectivement que la caméra est mon arme. »
- Ladj Ly

Visuel :
Zlotykamien, Portrait à la Poire à Lavement
- 1963 - Archives
Gérard et Eliane
Zlotykamien
« Quand on regarde ce qu’il se passe dans le monde, on s’aperçoit que la vie, qu’elle soit arrachée symboliquement par la disparition de centaines de milliers de personne en quelques secondes, ou qu’elle dure cent ans, reste très fragile. »
- Gérard Zlotykamien
Les Éphémères de Zlotykamien, tout comme l’ensemble de son œuvre, s’articulent autour de l’idée d’effacement et de disparition.
L’artiste explore la fragilité de l’existence humaine. Ses silhouettes volatiles et fantomatiques se sont simplifiées avec le temps pour devenir des figures presque enfantines. Elles sont comme des hommages anonymes à toutes les victimes innocentes de la folie meurtrière de notre humanité.
Zloty est né juif à Paris en 1940, exceptés ses parents, toute sa famille est morte dans les camps. Il en restera à jamais profondément marqué, tout comme il le sera pour chaque guerre, chaque génocide ou attentat. Hier c’était la Shoah, Hiroshima, le Vietnam, ou l’Arménie. Aujourd’hui c’est Gaza, l’Ukraine ou la République Démocratique du Congo. Pourquoi l’humanité a-telle tant besoin de se détruire ?
The Éphémères by Zlotykamien, like his entire body of work, revolves around the idea of erasure and disappearance.
The artist explores the fragility of human existence. His fleeting, ghostly silhouettes have become increasingly simplified over time, evolving into figures that are almost childlike. They stand as anonymous tributes to all the innocent victims of humanity’s murderous madness.
Zloty was born Jewish in Paris in 1940. Apart from his parents, his entire family perished in the camps. This marked him profoundly, as did every war, every genocide, and every act of terrorism. Yesterday, it was the Holocaust, Hiroshima, Vietnam, or Armenia. Today, it is Gaza, Ukraine, or the Democratic Republic of the Congo. Why does humanity feel such a relentless need to destroy itself?

Gérard ZLOTYKAMIEN
(Français – Né en 1940)
Personnage disparu – 1963
Encre sur papier
(pinceau et poire à lavement)
Signé et daté
76 × 56 cm
Ink on paper (brush and enema bulb); signed and dated 29.92 × 22.04 in.
15 000 – 20 000 €

Visuel : Zlotykamien, mise en place de la Ronde Macabre à la Biennale de Paris - 1963Archives Gérard et Eliane Zlotykamien
L’année 1963.
Zlotykamien est invité à participer à la Biennale de Paris qui a lieu du 28 septembre au 3 novembre 1963 au Musée d’Art Moderne.
Avec Eduardo Arroyo, Jorge Camacho, Mark Biass, Mark Brusse et Pierre Pinoncelli, ils réalisent un travail d’équipe qu’ils intitulent Abattoir. Le but est de dénoncer toutes formes d’injustices et de totalitarisme.
Zloty peint à la poire à lavement tout le pourtour du stand. Sur d’immenses toiles, il réalise une foule de silhouettes vaporeuses et désincarnées qui s’enchevêtrent dans un ballet funeste. Il s’agit de La Ronde Macabre. Arroyo peint les 4 dictateurs éventrés (Hitler, Mussolini, Salazar et Franco). Zlotykamien va être marqué par la censure qui frappe les toiles d’Arroyo. Méfiant, il décide de prendre ses distances avec le monde de l’art. Il ne sera ni dedans ni à côté. Il sera son propre maître, décidé d’explorer un territoire vierge où il sera libre, sans compte à rendre : la rue. C’est donc fin 1963 que naît le Street Art.
L’œuvre Personnage Disparu date de la période de préparation de la Biennale de Paris. Elle a été réalisée à l’encre en utilisant pinceau et poire à lavement qui deviendra un outil de prédilection de Zloty permettant de projeter, notamment sur les murs.
The year 1963.
Zlotykamien is invited to take part in the Paris Biennale, held from September 28 to November 3, 1963 at the Musée d’Art Moderne. With Eduardo Arroyo, Jorge Camacho, Mark Biass, Mark Brusse and Pierre Pinoncelli, they create a team work entitled Abattoir. The aim is to denounce all forms of injustice and totalitarianism.
Zloty paints the entire perimeter of the stand with an enema bulb. On huge canvases, he creates a crowd of vaporous, disembodied silhouettes, entangled in a fateful ballet. This is La Ronde Macabre. Arroyo paints the 4 disemboweled dictators (Hitler, Mussolini, Salazar and Franco).
Zlotykamien was marked by the censorship of Arroyo’s paintings. Suspicious, he decided to distance himself from the art world. He will be neither in it nor beside it. He would be his own master exploring virgin territory, where he would be free and unaccountable: the street. And so, at the end of 1963 Street Art was born.
Personnage Disparu dates from the run-up to the Paris Biennale. It was created in ink using a brush and an enema bulb, which was to become Zloty’s preferred tool for projecting onto walls.


Gérard ZLOTYKAMIEN
(Français – Né en 1940)
Ephémère – 1985
Peinture aérosol sur sac de jute
Signé et daté au dos 99 × 70 cm
Provenance :
Galerie Charley Chevalier, Paris
Collection particulière, Paris
Spray paint on jute bag; signed and dated on the reverse 38.97 × 27.55 in.
8 000 – 12 000 €

Gérard ZLOTYKAMIEN
(Français – Né en 1940)
Ephémère – 1985
Peinture aérosol sur sac de jute
Signé et daté au dos 100 × 72 cm
Provenance :
Galerie Charley Chevalier, Paris
Collection particulière, Paris
Spray paint on jute bag; signed and dated on the reverse 39.37 × 28.34 in.
8 000 – 12 000 €
« Je n’avoue pas, je me déclare. Oui, je me suis fait un nom, Miss.Tic. Une nuit au pied du mur, j’ai refusé les yeux ouverts ce que d’autres acceptent les yeux fermés. »
- Miss.Tic
Miss.Tic a souvent fait le mur, tatouant ses formules choc comme autant de petites bombes. Dans les années 1980, cette pionnière du Street Art s’invente un double sexy qui interpelle les passants. Nombre de ses poèmes urbains ont survécu au temps et restent d’actualité.
Son pseudonyme est emprunté à une petite sorcière railleuse du Journal de Mickey : Miss Tick, avec un k. Celle qui taquinait l’Oncle Picsou en cherchant à lui prendre son argent…
Dans le monde très masculin du graffiti, cette artiste plasticienne, folle de poésie depuis l’enfance, refuse de jouer les passemurailles. « J’avais vraiment envie qu’on sache que j’étais une fille » explique-t-elle, et « j’étais très portée sur la spiritualité ». Le double sens de Miss.Tic lui plaît. L’artiste enfile ses hautes bottes et travaille la nuit, tatouant au pochoir, sur les murs de Paris, des filles qui lui ressemblent. Au début, elle fait des autoportraits. Par la suite, elle dessinera plutôt des femmes fatales telles qu’elles sont représentées dans la publicité ou les média. Des amazones armées de slogans où le jeu de mots est roi. Certaines de ses formules sont politiques : « Le pouvoir ne protège pas, il se protège », «On n’est ni de droite, ni de gauche, on est dans la merde », d’autres plus ironiques comme « Port du cerveau obligatoire »,« Le masculin l’emporte, mais où ? », « Il faut que la jeunesse se passe. De quoi ? »
Il y a aussi dans ses pochoirs des images et des textes érotiques. « Mes mots font le trottoir », riait-elle. Elle réussira patiemment à maîtriser un espace public contrôlé par les hommes, ouvrant la voie à nombre de jeunes femmes artistes qui n’hésitent plus à faire le mur, comme elle.
Miss.Tic has often graced the walls, tattooing her shocking formulas like little bombs. In the 1980s, this pioneer of Street Art invented a sexy double for herself, one that appealed to bypassers. Many of her urban poems have survived the test of time and remain relevant today.
Her pseudonym is borrowed from a taunting little witch in the Journal de Mickey: Miss Tick, with a k. The one who used to tease Uncle Scrooge by trying to take his money...
In the highly masculine world of graffiti, this visual artist, who has been mad about poetry since childhood, refuses to play the gatekeeper. “I really wanted people to know I was a girl”, she explains, “and I was very spiritual”. The double meaning of Miss.Tic appealed to her. The artist puts on her high boots and works by night, stenciling girls who look like her on the walls of Paris. At first, she did self-portraits. Later, she tended to draw femmes fatales as they are portrayed in advertising and the media. Amazons armed with slogans where wordplay is king. Some of her formulas are political: “Power doesn’t protect, it protects itself”, “We’re neither right nor left, we’re in deep shit”, while others are more ironic, such as “Wearing a brain is mandatory”,“The masculine prevails, but where?” and “Youth must have its way. What’s going on?”
Her stencils also include erotic images and texts. “My words make the sidewalk”, she laughed. She patiently succeeded in mastering a public space controlled by men, paving the way for a number of young female artists who no longer hesitate to take to the streets, like her.

MISS.TIC
(Française - 1956–2022)
Ce qui ne s’ouvre pas au monde se ferme à la vie – 2017
Pochoir, peinture aérosol et acrylique sur toile
Signée et titrée
130,5 × 163,3 cm
Spray paint, stencil and acrylic on canvas; signed and titled 51.96 × 64.96 in.
20 000 – 30 000 €
« La rue est un endroit de passage dans lequel beaucoup de choses s’expriment. Il n’y a pas que le désir, il y a aussi la violence, la gentillesse, la convivialité… On pourrait prendre tous les mots du dictionnaire. Moi j’ai envie de parler du désir. Après, chacun reçoit mes dessins comme il le veut. »
- Miss.Tic

MISS.TIC
(Française - 1956–2022)
L’Homme est le passé de la femme – 2008
Pochoir, peinture aérosol et acrylique sur toile
Signée et titrée
200 × 200 cm
Spray paint, stencil and acrylic on canvas; signed and titled 78.74 × 78.74 in.
20 000 – 30 000 €
« La femme est belle et lisse sur le mur, elle ne respire pas, ne domine pas ne désapprouve pas car calme et ronde et fixe sur la pierre la brique, elle ne craque pas sous les coups secs le tonnerre, elle est cadenassée, touchée puis retouchée par le regard elle séduit en ne parlant pas, en parlant tout de même et personne ne l’entend, non pas même les oiseaux. »
- Emné Nasereddine in Miss.Tic : À la vie à l’amor, 2024

« Je n’ai de cesse de représenter le monde qui m’entoure. Je m’inspire de la vie, de ma vie. Les images sont omniprésentes.
Elles portent les valeurs de notre culture. »
- Speedy Graphito

SPEEDY GRAPHITO
(Français – Né en 1961)
Dirty Tiger – 2009
Acrylique sur toile
Signée, titrée et datée au dos 150 × 119,5 cm
Provenance :
Galerie Brugier Rigail, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Un certificat sera remis à l’acquéreur
Acrylic on canvas; signed, titled and dated on the reverse 59.05 × 47.04 in.
15 000 – 20 000 €
« Un super-héros ou un personnage de Walt Disney fait partie de la culture mondiale. C’est une référence de produit plus qu’une référence artistique – même si par ailleurs Walt Disney dessinait très bien. On n’est plus dans le domaine de l’art, et j’aime ce décalage. Ce sont des images fortes au niveau symbolique, compréhensibles dans le monde entier, et qui fournissent assez de personnages pour raconter beaucoup d’émotions de façon simple. Le symbole est déjà acquis, on n’a pas besoin de le raconter. »
- Speedy Graphito


32
KRIKI
(Français – Né en 1965)
Crashing cars – 1993
Acrylique et collages de CD découpés sur toile découpée
Signée, titrée et datée
200 × 199,5 cm
Provenance :
Galerie Guy Pieters, Knokke-le-Zoute Collection particulière, Paris
Vente Cornette de Saint-Cyr, Paris, Art contemporain, 31 mars 2015, lot 304
Acquis lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition : Knokke-le-Zoute, Galerie Guy Pieters, Kriki, 1993
Paris, FIAC, Stand Galerie Guy Pieters, 9 au 17 octobre 1993
Saumur, Centre d’Art Bouvet-Ladubay, été 1995
Paris, Galerie du Centre, Œuvres de 1990 à 1999, 1999
Bibliographie : Kriki 1993, catalogue d’exposition de la galerie Guy Pieters, Knokke-Le-Zoute, 1993, reproduite p.19
Acrylic and diskjet collages on cut canvas; signed, titled and dated 78,74 × 78,54 in.
6 000 – 8 000 €
33
INTI CASTRO
(Chilien – Né en 1982)
Still life 1 – 2015
Acrylique sur toile
Signée
125 × 200 cm
Provenance :
Galerie Itinerrance, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Bibliographie :
Inti, Éditions Albin Michel et Galerie Itinerrance, Paris, 2017 reproduit p.236
Acrylic on canvas; signed 49.21 × 78.74 in.
8 000 – 12 000 € 34


OS GEMEOS
(Brésiliens – Nés en 1974)
Sans titre – 2007
Acrylique sur instrument de musique, technique mixte
35 × 21 × 4,5 cm
Provenance : Galleria Patricia Armocida, Milan
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Un certificat de la Galleria Patricia Armocida signé par les deux artistes sera remis à l’acquéreur
Acrylic on music instrument 13.77 × 8.26 × 1.57 in.
8 000 – 12 000 €
KAWS
(Américain – Né en 1974)
Permanent Thirty Three (Color Red) – 2008
Peinture laquée sur bronze
Porte au dos de la tête une signature stylisée
Cette œuvre est issue d’une série de 33 pièces chacune unique dans différentes couleurs.
27,5 × 16,5 × 26 cm
Painted bronze. Executed in 2008, this work is from a series of 33 unique colours.
10.83 × 6.50 × 10.24 in.
15 000 – 20 000 €
« Votre espace a été envahi. Nos enfants mènent une guerre terrible. Des familles entières sont envoyées sur l’écran de combat. »
- John Fekner & Don Leicht
KAWS s’est fait connaître dans les années 90 avec une série d’affiches publicitaires détournées. Issu de la scène graffiti de la fin des années 90, il commence par les tagguer puis y substituent ce qui va devenir ses icônes : des têtes de mort accompagnées de croix. Sa démarche se complexifie, quand subtilisant les affiches de rues, il les retravaille en studio avec son univers de personnages puis les remet à leur place afin qu’elles soient vues par le plus grand nombre. L’artiste KAWS est né. Influencé par la culture pop, le détournement est au centre de son travail ; le bibendum Michelin devient Chum, Mickey the Companion. Son univers est peuplé des personnages de l’imagerie populaire, Astroboy, Hello Kitty, The Simpsons, Bob l’éponge… Il vante l’esthétique du kitsch américain. Les visages sont dotés d’un vide émotionnel, sans expressivité ; ils sont à la fois familiers et étranges, voire dérangeants. Ses œuvres mettent en scène toutes ces icônes, en groupe ou de façon isolée.
KAWS came into fame in the 90s with a series of diverted advertising posters. Emerging from the graffiti scene of the late 90s, he started off with a tag, then replaced it with what will become his icons: skulls and crosses. His approach becomes more complex, when stealing street signs, he reworks them in his studio with his universe of characters, then replacing them where they can be seen by the highest number of people. The artist KAWS is born. Influenced by pop culture, diverting or misappropriation is central to his work; Michelin Bibendum becomes Chum, Mickey the Companion. His universe is populated by characters from popular imagery, Astroboy, Hello Kitty, The Simpsons, SpongeBob… He showcases American kitsch aesthetics. The faces are provided with an emotional void, without any facial expression; they are both familiar and strange, even disturbing. His works depict these icons in groups or alone.

« C’est assez amusant de dire que quand je fais des grandes pièces en bronze ou en bois, on appelle cela sculpture mais quand je les réalise en matière plastique ou en petit format, on appelle cela un jouet. »
- KAWS
Don LEICHT
(Américain - 1946–2021)
City Serpent – 1984
Acrylique sur aluminium
Signature et date gravées
49 × 49,5 cm
Acrylic on aluminum; engraved signature and numbering on the reverse 19,29 × 19,48 in.
2 000 – 3 000 €

m 37
Don LEICHT
(Américain - 1946–2021)
Tin Soldier, USSR – 1985
Acrylique sur aluminium
91,5 × 49,5 cm
Provenance :
Semaphore Gallery New York Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Acrylic on aluminium
36,02 × 19,48 in.
4 000 – 6 000 €


m 38
Don LEICHT
(Américain - 1946–2021)
Tin Soldier, US – 1985
Acrylique sur aluminium 91,5 × 49 cm
Provenance :
Semaphore Gallery New York Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Acrylique on aluminium 36,02 × 19,29in.
4 000 – 6 000 €

Observateur critique et grinçant de la société, DRAN trace sur papier et toiles des visions acerbes et cyniques des rapports humains de la société contemporaine, celle que Guy Debord qualifiait de Société du Spectacle. Il en critique les travers, ses évolutions, ses approches politiques, économiques, religieuses mais aussi les faits divers qui jonchent les pages de l’actualité. Son intervention au cœur de l’exposition Inside the Palais de Tokyo a marqué les esprits. Ses œuvres sont des scénettes véhiculant un message corrosif. Les enfants grimaçants, rêveurs sont menacés par le monde qui les entoure. Entre rêve et cauchemar, entre la douceur et la provocation, entre la violence et l’humour, la société et ses violences s’imposent à eux.
Ses personnages font face à la dureté et à l’absurdité du monde qui les entoure. L’œil de DRAN examine et analyse la société contemporaine à travers une lentille critique.
Des thèmes récurrents comme l’environnement, la consommation, la politique ou la religion sont disséqués dans ses créations.
A critical and unforgiving observer of society, DRAN uses paper and canvas to draw acerbic and cynical visions of human relationships in contemporary society, the one that Guy Debord described as a Society of Spectacle. He criticizes its failings, its evolutions, its political economics and religious approaches, and various facts that litter the news pages. His intervention at the heart of the exhibition Inside the Palais de Tokyo made an impression. His works are scenes conveying a corrosive message. The grimacing and dreaming children are threatened by the world around them. Between dream and nightmare, between gentleness and provocation, between violence and humor, society and its violence impose themselves on them. His characters confront the harshness and absurdity of the world around them. DRAN’s eye examines and analyzes contemporary society through a critical lens. Recurring themes such as the environment, consumerism, politics and religion are dissected in his creations.


DRAN
(Français – Né en 1979)
Mayonnaise – circa 2008
Crayon et gouache sur carton Signé au dos 35 × 32,5 cm
Provenance: Gallery Nosco, Londres Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Bibliographie: dran, Fabriqué en France, Éditions Populaires, Rennes, 2008, reproduit
Pencil and gouache on cardboard; signed on the reverse 13.77 × 12.59 in.
8 000 – 12 000 €

m 40
DRAN
(Français – Né en 1979)
Sans titre (Escape)
Crayon et gouache sur papier marouflé sur toile
Signé
20 × 19,5 cm
Provenance:
Vente Digard Auctions, Paris, Art Contemporain Urbain, 8 avril 2019, lot 50
Acquis lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Pencil and gouache on paper mounted on canvas; signed 7.87 × 7.48 in.
6 000 – 8 000 €
DRAN
(Français – Né en 1979)
Papou – circa 2013
Peinture aérosol et acrylique sur isorel
Signé ; contresigné au dos
92 × 66 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
Spray paint and acrylic on isorel; signed; countersigned on the reverse 36.22 × 25.98 in.
18 000 – 22 000 €
« Je n’ai jamais voulu provoquer pour provoquer, mais je veux parler de la société, avec mon petit regard... On a le droit d’être méchant quand c’est pour alerter. Mes dessins photographient les connards pour qu’on rigole d’eux. »
- DRAN, entretien avec Jean-Daniel Beauvallet, 2011

« Je pense toujours à ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur de notre pays, entre la race, le pouvoir et la religion. Je pense qu’il y a d’énormes problèmes dans le monde qui durent depuis toujours et que les gens ont de bonnes raisons d’être en colère et de chercher le changement. »
- Cleon Peterson
Le monde intérieur de Peterson est un monde de chaos total où la violence règne en maître et semble régir l’ensemble des relations individuelles et sociales. Décrit par le biais d’une palette chromatique réduite à quelques dominantes récurrentes (noir, rouge et blanc), ce monde de violence extrême vient en quelque sorte démentir la théorie hobbesienne selon laquelle « à l’état de nature l’homme est un loup pour l’homme, à l’état social l’homme est un dieu pour l’homme ». Car si l’homme tel que nous le décrit
Peterson est bel et bien prédateur pour son alter ego, c’est pourtant bien de l’homme du XXIe siècle dont il s’agit. L’homme moderne donc, voire post-moderne, et réputé hautement civilisé...
Visiblement sous-tendues par une philosophie résolument pessimiste, les scènes de violence extrême peintes par Peterson ont cette particularité de ne pas opposer victimes et bourreaux, innocents et coupables. Conçues de manière très narrative et contant toujours la même histoire – celle de la prédation universelle –, elles décrivent chaque protagoniste, de l’homme en uniforme à la femme aux vêtements arrachés, comme mû par une aversion sans limite envers son prochain, les traits figés dans un rictus de haine et de douleur commun à tous.
Peterson’s inner world is one of total chaos, where violence reigns supreme and seems to govern all individual and social relationships. Depicted through a chromatic palette reduced to a few recurring dominants (black, red and white), this world of extreme violence belies the Hobbesian theory that “in the state of nature, man is a wolf to man; in the social state, man is a god to man”. For if man as Peterson describes him is indeed a predator for his alter ego, it’s the man of the 21st century we’re talking about. Modern man, even postmodern man, reputed to be highly civilized...
Clearly underpinned by a resolutely pessimistic philosophy, Peterson’s scenes of extreme violence have the distinctive feature of not opposing victims and executioners, innocent and guilty. Conceived in a highly narrative manner and always telling the same story – that of universal predation –they depict each protagonist, from the man in uniform to the woman with her clothes torn off, as driven by an unbounded aversion to his fellow man, his features frozen in a rictus of hatred and pain common to all.

Cleon PETERSON
(Américain – Né en 1973)
Sans titre – 2014
Acrylique sur bois
Signé et daté au dos
40,6 × 40,6 cm
Provenance :
Acquis directement auprès de l’artiste par l’actuel propriétaire
Un certificat de l’artiste sera remis à l’acquéreur
Acrylic on wood; signed and dated on the reverse 16 × 16 in.
3 000 – 5 000 €

m 43

Cleon PETERSON
(Américain – Né en 1973)
Poison in the Minds 3 – 2016
Acrylique sur toile
Signée et datée au dos
76 × 76 × 5 cm
Provenance :
Over The Influence, Los Angeles Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Acrylic on canvas; signed and dated on the reverse 29,92 × 29,92 × 1,96 in.
6 000 – 8 000 €
C’est à la fin des années 80 que le nom de Shepard Fairey commence à se faire connaître à travers la campagne d’affichage de stickers André the Giant Has a Posse. Issu de la scène underground skate, Shepard Fairey a compris le pouvoir des images dans la société, véhiculant l’information et manipulant les idées, les consciences et les pensées. Il reprend à son compte le précepte the Medium is the Message et fait dès la fin des années 90 du visage du catcheur français André le Géant le symbole de son travail, logotype récurrent qu’il accompagne du mot « OBEY » (obéir/obéis), message elliptique. Dès lors, son intérêt pour l’autoritarisme sera un des fils conducteurs de ses oeuvres réalisées pour des expositions en galeries et en institutions. Shepard Fairey a compris l’évolution de la société contemporaine ; l’impact essentiel et fondamental de l’image. Reprenant l’esthétique des régimes totalitaires de l’URSS, Cuba ou de la Chine, il crée des œuvres à l’impact visuel saisissant se suffisant à elles-mêmes. Le sens est direct. Le logo « OBEY » se transforme en parallèle en un motif complexe en forme d’étoile.
In the late 80s, Shepard Fairey’s name began to be recognized through a stickers / poster campaign André the Giant Has a Posse. Native of the underground skate scene, Shepard Fairey understands the power of images in society, conveying information and manipulating ideas, minds and thoughts. He takes up the precept the Medium is the Message and creates the face of French wrestler Andre the Giant as a symbol of his work in the late 90s, a recurring logo that accompanies the word “OBEY” as a cryptic message. From then on, his interest in authoritarianism will be one of the driving forces of the works he produces for gallery exhibitions and institutions. Shepard Fairey understands the evolution of contemporary society, the essential and fundamental impact of images. Taking up the aesthetics of the USSR, Cuba or China’s totalitarian regimes, he creates pieces of striking visual impact, sufficient in themselves. The meaning is direct. In parallel, the “OBEY” logo turns into a complex star pattern.

Shepard FAIREY (OBEY GIANT)
(Américain – Né en 1970)
Og Lamp Base – 2001
Sérigraphie sur métal
Signé, daté et numéroté « 1/2 »; contresigné, daté et numéroté au dos « 1/2 » 60 × 44,5 cm
Provenance :
618 Gallery, Saint-Louis Galerie Laurent Strouk, Paris Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
Paris, Galerie Laurent Strouk, Urban and Street Art, 1er juin au 15 juillet 2016
Bibliographie :
Obey, Supply & Demand, The Art of Shepard Fairey, Gingko Press Éditions, Berkeley, 2006, le visuel reproduit p.201, réédition 2009, reproduit p.295 Urban and Street Art, Éditions Galerie Laurent Strouk, Paris, 2016, reproduit p.84
Un certificat de la galerie Laurent Strouk sera remis à l’acquéreur
Screenprint on metal; signed, dated and numbered; countersigned, dated and numbered on the reverse 23.62 × 17.32 in.
4 000 – 6 000 €


45
Shepard FAIREY (OBEY GIANT)
(Américain – Né en 1970)
Grandmaster Flash – 2004
Pochoir, peinture aérosol et collages sur pochette de vinyle
Signé et daté
31,5 × 31,3 cm – encadré
Provenance :
V1 Gallery, Copenhague
Vente Phillips, Londres, 8 décembre 2016, New Now, lot 087
Acquis lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Spray paint stencil and collages on vinyl cover; signed and dated 12.20 × 12.20 in. – framed
4 000 – 6 000 €

47
Shepard FAIREY (OBEY GIANT)
(Américain – Né en 1970)
Big Brother is Watching You – 2006
Sérigraphie sur métal
Signé, daté et justifié « AP » ; contresigné, daté et justifié au dos « AP »
Édition à 2 exemplaires + « AP » 61 × 46 cm
Provenance :
Vente Artcurial, Paris, Urban Art, 5 février 2014, lot 121
Galerie Laurent Strouk, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
Paris, Galerie Laurent Strouk, Urban and Street Art, 1er juin au 15 juillet 2016
Bibliographie :
Obey, Supply & Demand, The Art of Shepard Fairey, Gingko Press Éditions, Berkeley, 2009 un exemplaire similaire reproduit p.212
Urban and Street Art, Éditions Galerie Laurent Strouk, Paris, 2016, reproduit p.83
Un certificat de la galerie Laurent Strouk sera remis à l’acquéreur
Screenprint on metal; signed, dated and justified; countersigned, dated and justified on the reverse 24.01 × 18.11 in.
4 000 – 6 000 €
46
Shepard FAIREY (OBEY GIANT)
(Américain – Né en 1970)
Americas Favorite / Mayday – 2010
Sérigraphie sur bois
Signé, daté et numéroté « 2/2 », contresigné, daté et numéroté au dos « 2/2 » 47,2 × 62 cm
Provenance :
Galerie Laurent Strouk, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
Paris, Galerie Laurent Strouk, Urban and Street Art, 1er juin au 15 juillet 2016
Bibliographie :
Urban and Street Art, Éditions Galerie Laurent Strouk, Paris, 2016, reproduit p.81
Un certificat de la galerie Laurent Strouk sera remis à l’acquéreur
Screenprint on wood; signed, dated and numbered; countersigned, dated and numbered on the reverse 18.58 × 24.40 in.
3 000 – 5 000 €

48
Shepard FAIREY (OBEY GIANT)
(Américain – Né en 1970)
Scale Tipping Services – 2014
Collage de sérigraphies sur bois (HPM)
Signé, daté et numéroté « 4/6 HPM »; contresigné, daté et numéroté au dos « 4/6 HPM » 61 × 45,5 cm
Provenance :
Galerie Laurent Strouk, Paris Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
Paris, Galerie Laurent Strouk, Urban and Street Art, 1er juin au 15 juillet 2016
Bibliographie :
Urban and Street Art, Éditions Galerie Laurent Strouk, Paris, 2016, reproduit p.83
Un certificat de la galerie Laurent Strouk sera remis à l’acquéreur
Screenprints collages on wood (HPM); signed, dated and numbered; countersigned, dated and numbered on the reverse 24.01 × 17.71 in.
5 000 – 7 000 €

49
Shepard FAIREY (OBEY GIANT)
(Américain – Né en 1970)
Fiend Rocker – 2007
Pochoir, peinture aérosol et collages sur papier
Signé et daté 111 × 74 cm
Provenance :
Mary Karnowsky Gallery, Los Angeles, CA, 2009
The Elliot Roberts Estate Collection particulière, Paris
Bibliographie :
Obey, Supply & Demand, The Art of Shepard Fairey, Gingko Press Éditions, Berkeley, 2009, réédition, reproduit p.386
Spray paint, stencil and collages on paper; signed and dated 43.70 × 29.13 in.
30 000 – 50 000 €

« Je suis un grand fan de punk rock et beaucoup de motifs punks reviennent dans mon travail. Souvent, lorsque je rends hommage à un groupe punk que j’admire, les membres du groupe ou le management finissent par voir le travail et me contactent pour une collaboration plus officielle. Une fois, j’ai été contacté par la succession de Johnny Ramone et sa veuve, qui m’ont dit qu’ils créaient un site web appelé Johnny Ramone Army et m’ont demandé d’en faire le logo. C’était génial de pouvoir faire cette image – les Ramones sont l’un des groupes les plus importants de tous les temps, car ils ont donné le coup d’envoi du punk rock – et, par coïncidence, leur manager travaille aussi avec les Misfits. Il a vu certains de mes premiers mashups de visage / crane de fieffe et les a aimés, et Jerry Only des Misfits les a aimés, alors ils m’ont demandé de faire quelque chose de plus officiel, et le résultat a été cette image de Fiend Rocker. »
- Shepard Fairey

« J’aime utiliser des moyens destructifs pour créer des œuvres d’art qui sont significatives et poétiques, principalement des portraits qui peuvent humaniser l’espace public souvent oppressif que nous trouvons dans nos villes. »
- Alexandre Farto alias Vhils
Vhils a commencé à travailler avec des panneaux d’affichage en 2005. Après avoir observé pendant des années les agglomérations épaisses qui se forment sur les murs et les panneaux d’affichage au Portugal, il a eu l’idée de les utiliser comme toile. En tant que graffeur, il a été formé à lire l’espace de la ville et ce qu’il offre, et comme la plupart de ces accumulations étaient en fait illégales, bien qu’ignorées par les autorités, il s’est senti libre de les utiliser sans craindre d’être verbalisé. Il est marqué par les vieilles fresques politico-utopiques de la fin des années 70 et les affiches publicitaires trouvées sur les murs de Lisbonne. Il en fera ses outils. Contrairement à la plupart des artistes de l’Urban qui posent, qui collent, Vhils enlève la matière pour faire apparaître ses sujets, il extrait, il déconstruit. Il creuse des visages dans les murs des villes. Ses affiches sont réalisées à la découpe mais aussi avec des outils inattendus, de l’acide, de l’eau de javel qui mangent le papier. Décomposition, destruction et déconstruction sont au cœur de son processus créatif. Briser les codes rigides de la ville, son rapport à la publicité est l’un des objectifs de Vhils.
Vhils began working with street billboards in 2005. After years of observing the thick agglomerations they form if allowed to accumulate on walls and billboards in Portugal, he had the idea of using them as a canvas. As a graffiti artist, he was trained to read the space of the city and what it offers, and as most of these accumulations were in fact illegal, although ignored by the authorities, he felt free to use them without fear of being verbalized. He was marked by the old political-utopian frescoes of the late 70s and the advertising posters found on the walls of Lisbon. He’ll make it his tools. Unlike most urban artists who pose, who stick, Vhils removes the material to make his subjects appear, he extracts, he deconstructs. He digs faces in the walls of cities. His posters are made by cutting but also with unexpected tools, acid, bleach that eat paper. Decomposition, destruction and deconstruction are at the heart of his creative process. Breaking the rigid codes of the city, its relationship to advertising is one of the objectives of Vhils.

VHILS (Alexandre FARTO dit)
(Portugais – Né en 1987)
Lancetar Series #06 – 2014
Porte de récupération en bois sculptée à la main Signé au dos sur une étiquette 229,5 × 138 cm
Provenance:
Magda Danysz Gallery, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Cette œuvre est référencée dans les archives de l’artiste sous le numéro 0000-5089
Nous remercions le studio Vhils pour les informations qu'il nous a aimablement communiquées
Hand-carved wooden recovery door 90,35 × 54,33 in.
15 000 – 20 000 €
« Les matériaux de rebut peuvent nous dire beaucoup d’une société. De nos jours, ils nous montrent comment les idéaux du bien commun ont été remplacés par la culture de l’individualisme et de l’obsolescence. »
- Vhils in Entropie, Éditions Alternatives, 2014

VHILS
(Alexandre FARTO dit)
(Portugais – Né en 1987)
Dicey Series #19 – 2019
Affiches publicitaires collectées dans la rue et découpées à la main
Signées au dos
194,30 × 125,40 cm
Provenance:
Vente Phillips, Hong Kong, 20th Century & Contemporary Art & Design Day Sale, 25 novembre 2019, lot 147
Vendu au bénéfice de la HOCA Foundation de Hong Kong
Acquis lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Hand-cut posters collected in the street; signed on the reverse 76,37 × 49,21 in.
12 000 – 15 000 €
« Les affiches dans la rue sont comme des fossiles contemporains, leur accumulation reflète le passé récent tout en incarnant la propension à jeter propre à cette culture de la consommation effrénée. »
- Vhils in Entropie, Éditions Alternatives, 2014

VHILS (Alexandre FARTO dit)
(Portugais – Né en 1987)
Compro Logo Existo #6 – 2008
Affiches collectées découpées à la main et au cutter et résine
Signées et datées au dos 199 × 120 cm
Provenance :
Vera Cortès Art Agency, Lisbonne Vente Artcurial, Paris, Urban art, 23 février 2020, Lot 204
Acquis directement lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Bibliographie :
Vhils / Alexandre Farto, Selected works 2005-2010, Éditions Lebowski, Amsterdam, 2010, reproduit p.63 Scratching the surface, Éditions Lazaridès, Londres, 2009, reproduit p.53
Un certificat sera remis à l’acquéreur
Posters collected, cut by hand and with cutter; signed and dated on the reverse 78.34 × 47.24 in.
15 000 – 25 000 €
« J’achète donc je suis (Compro Logo Existo)… » - Vhils

VHILS (Alexandre FARTO dit)
(Portugais – Né en 1987)
Growth for the sake of Growth is the ideology of a cancer cell #1-2008/2009
Affiches collectées découpées à la main et au cutter et résine
Signées et datées au dos « 09 » 197 × 128 cm
Provenance :
Vera Cortès Art Agency, Lisbonne Vente Artcurial, Paris, Urban art, 23 février 2020, lot 205 Acquis directement lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition : Lisbonne, Vera Cortès Art Agency, Even if You Win the Rat Race, You’re Still a Rat, 10 janvier au 21 février 2008
Bibliographie :
Vhils / Alexandre Farto, Selected works 2005-2010, Éditions Lebowski, Amsterdam, 2010, reproduit p.63
Scratching the surface, Éditions
Lazaridès, Londres, 2009, reproduit p.53 Vhils, Éditions Gestalten, Berlin, 2011, reproduit p.73
Alexandre Farto aka Vhils, Pentimento, Éditions Vhils Studio, 2020, reproduit p.111
Un certificat sera remis à l’acquéreur
Posters collected, cut by hand and with cutter; signed and dated on the reverse 77.55 × 50.39 in.
10 000 –
20 000 €

Qu’un tel mot vous trouble, alors qu’il vous fait réfléchir à la façon dont vous voulez vous appeler, à quelque chose qui vous définira pour le restant de votre vie, et après votre mort. Le mot « graffiti » vous paralyse en une seconde. Il nous empêche d’aller plus loin, ça vous rappelle le fait d’écrire simplement sur les murs des toilettes, alors que nous sommes rentrés dans le plus grand musée du monde, le métro.
D’un texte de Rammellzee in Coming from the Subway, 1992.
That such a word confuses you, as it makes you think about what you want to call yourself, something that will define you for the rest of your life, and after your death. The word “graffiti” paralyzes you in a second. It stops us from going any further, reminding you of simply writing on the walls of toilets, when we’ve entered the world’s greatest museum, the metro.
From a text by Rammellzee in Coming from the Subway, 1992.

« J’ai peint la ville en noir. Ils (les Shadowmen) pourraient représenter les gardiens ou le danger ou les ombres d’un corps humain après un holocauste nucléaire ou même ma propre ombre. »
- Richard Hambleton in People magazine, 1984
Richard Hambleton est l’un des artistes de rue les plus en vue des années 80. Proche de Jean-Michel Basquiat et de Keith Haring, cet artiste canadien s’est fait connaître sous le nom de Shadowman après avoir peint des centaines de silhouettes dans les rues de New York. En 1979, Hambleton déménage définitivement dans le Lower East Side de New York. Alors que les writers défoncent le métro, Jean-Michel Basquiat, Keith Haring et Richard Hambleton peignent dans les rues éclatées de la Grosse Pomme. Il investit l’espace urbain dans 15 villes aux États-Unis et au Canada en peignant des silhouettes au sol, comme le fait alors la police pour délimiter les scènes de crime. Ses interventions sont considérées comme étant les premières émanations du Street Art. Dans les années 80, Richard Hambleton développe une passion pour les coins sombres de la ville de New York et s’emploie à les rendre encore plus fascinants en y ajoutant des grandes silhouettes noires et terrifiantes. Hambleton acquiert une notoriété avec ses Shadowman. Chaque peinture ressemble à une image grandeur nature d’une personne mystérieuse, une « silhouette d’ombre splashy ». Ces « peintures d’ombre » ont été éclaboussées et badigeonnées de peinture noire sur des centaines de bâtiments et d’autres structures à New York. Les emplacements étaient calculés pour avoir un impact maximal sur les piétons qui ne se doutaient de rien.
Richard Hambleton is one of the most prominent street artists of the 80s. Close to Jean-Michel Basquiat and Keith Haring, the Canadian artist became known as Shadowman after painting hundreds of silhouettes on the streets of New York. Hambleton moved permanently to the Lower East Side of New York in 1979. While the “writers” blasted their way into the subway, Jean-Michel Basquiat, Keith Haring and Richard Hambleton painted in the explosive streets of the Big Apple. His works appeared in the urban spaces of 15 cities in the United States and Canada, where he painted human shapes on the ground like police “chalk” outlines that delineate a crime scene. His works were considered the first examples of street art. In the 1980s, Richard Hambleton developed a passion for the dark corners of New York City and worked to make them even more fascinating by adding big black and terrifying silhouettes and acquired notoriety with his Shadowman paintings. Each painting resembles a life-sized silhouetted image of a mysterious person; a “splashy shadow figure”. These “shadow paintings” were splashed and brushed with black paint on hundreds of buildings and other structures in New York City. The locations of the works were calculated to have a maximum impact on unsuspecting pedestrians.

Richard HAMBLETON
(Canadien - 1952–2017)
Untitled (Black head with orange background) – 1997
Acrylique sur panneau de bois et cadre peint par l’artiste
Signé
72 × 87 cm
Provenance :
Collection particulière, New York, Acquis directement auprès de l’artiste Woodward Gallery, New York Collection particulière, Royaume-Uni Collection LH, France
Exposition :
New York, Woodward Gallery, Summer Selections, a group exhibition, 12 juillet au 4 août 2012
Acrylic on wood and artist’s frame; signed 28.34 × 34.25 in.
30 000 – 50 000 €

55
Martin WONG
(Sino/Américain - 1946–1999)
Vance Hotel – circa 1976
Graphite sur papier 30,2 × 35,3 cm
Provenance:
Vente Doyle, New York, Doyle Next: Contemporary Collector, 19 décembre 2019, lot 5
Acquis lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Graphite on paper 11,81 × 14,96 in.
3 000 – 5 000 €


56
CRASH (John Crash Matos dit)
(Américain – Né en 1961)
1983 – circa 1995
Peinture aérosol sur toile
Signée au dos 103 × 148,5 cm
Provenance :
MAGI, Pieve di Cento (Italie)
Ancienne Collection Martin Wong, New York
Collection LH, France
Spray paint on canvas; signed on the reverse 40.55 × 58.46 in.
12 000 – 18 000 €
57
DAZE & Ronnie Cutrone
(Américains – Né en 1961 / 1948–2013)
Mind Fuck – 1985
Aquarelle sur papier marouflé sur toile Signé et daté des deux artistes
160,02 × 114,3 cm
Provenance : Hobbs Gallery / Dirty Pilot, Wayland (MA Etats-Unis) Collection LH, France
Watercolor on paper mounted on canvas; signed and dated 63.07 × 45 in.
5 000 – 7 000 €


DAZE (Chris Ellis Daze dit)
(Américain – Né en 1962)
Untitled – 1985
Peinture aérosol et acrylique sur toile
Signée; contresignée et datée au dos 147 × 127 cm
Provenance : Collection LH, France
Spray paint and acrylic on canvas countersigned and dated on the reverse 57.87 × 50 in.
6 000 – 8 000 €
Rammellzee est un des artistes pionniers du graffiti américain les plus inventifs et inspirés de sa génération. Il réalise ses premiers tags dans le métro new-yorkais en 1974 sur les lignes 2 et 5 en compagnie de Dondi White. Il refuse très vite l’étiquette de « writer » trop assimilée au vandalisme et se considère comme un artiste à part entière. Son style très personnel et atypique illustre la tendance conceptuelle et abstraite du graffiti à l’instar de celui de Koor et Futura. Il développe l’esthétique du Gothic Futurism, se voulant le successeur de l’œuvre commencée par les moines du Moyen-Âge lors de la période gothique sur le travail de la lettre stylisée. Tout comme elle est illisible chez les Gothiques, elle devient Wild Style dans le mouvement graffiti pour échapper à la MTA (Mass Transit Authority). Elle n’est plus déchiffrable que par les initiés. Dans ses théories, Rammellzee dénonce les perversions de l’alphabet. Vient ensuite l’Ikonoklast Panzerism, alphabet regroupant des lettres missiles dont le but est de détruire les symboles. La figuration y est absente. Rammellzee est aussi un musicien performeur apparaissant sur scène en tenue de camouflage rappelant un personnage évoluant entre samouraï et guerrier du Moyen-Âge. Rammellzee se construit un look et un personnage haut en couleur de sorcier vaudou du hiphop, se couvrant le visage et le corps de masques et colifichets colorés en grand nombre. Là encore les conceptions de l’artiste transparaissent. Son album de 1982 Beat Bop, dont la pochette fut illustrée par Basquiat reste dans les annales du rap. Notons qu’avec Jean-Michel Basquiat et Toxic, il a formé le trio des Hollywood Africans qui donne son titre au tableau éponyme conservé au Whitney Museum.
Rammellzee is one of the most inventive and inspired pioneering American graffiti artists of his generation. He made his first tags on the New York subway in 1974 on lines 2 and 5 in the company of Dondi White. He quickly refutes the label of “writer”, too assimilated to vandalism, and considers himself a full-fledged artist. His very personal and atypical style illustrates the conceptual and abstract trend of graffiti, like Koor and Futura. He develops the aesthetics of Gothic Futurism, wanting to be the successor of the work started by the monks of the Middle Ages in the Gothic period on the work of the stylized letter. Just as it is illegible in Gothic, it becomes “Wild Style” in the graffiti movement to escape the MTA (Mass Transit Authority). It can only be decrypted by the initiated. In his theories, Rammellzee denounced the perversions of the alphabet. Then comes the Ikonoklast Panzerism, regrouping alphabet missile letters whose aim is to destroy symbols. Figuration is absent. Rammellzee is also a performing musician, appearing on stage in a camouflage reminiscent of a character somewhere between a samurai and a medieval warrior. Rammellzee builds up the colourful look and figure of a hip-hop voodoo sorcerer, covering his face and body with numerous colourful masks and trinkets. Here again, the artist’s designs are reflected. His 1982 album Beat Bop, whose cover was illustrated by Basquiat, remains in the annals of rap. It must be noted that along with Jean-Michel Basquiat and Toxic, he formed the Hollywood Africans trio which gave its title to the eponymous painting in the Whitney Museum.

RAMMELLZEE
(Américain – 1960–2010)
Ripped Brail Twice Fresco – circa 1983-1984
Technique mixte, peinture aérosol, collages de cartons, assemblages d’objets et résine sur panneau 84 × 109,6 × 27 cm
Provenance : Collection particulière, Amsterdam
Mixed media, spraypaint, cardboard collages, ,objects and resin on panel 33.07 × 42.91 × 10.62 in.
25 000 – 35 000 €
« Les humains … Au XIVe siècle, les moines ont orné et ont illustré les manuscrits de lettres. Au XXIe et XXIIe siècle, les lettres de l’alphabet sont maintenant armées pour les courses de lettres et les batailles galactiques. Ceci a été rendu possible par une équation secrète connue sous le nom de RAMM: ELL: ZEE. »
- Rammellzee

RAMMELLZEE
(Américain - 1960–2010)
Luxturnomere The Krimson Staff
Sargeant – 1987
Peinture aérosol sur carton
Signé, titré et daté au dos 95 × 70 cm
Provenance : Ghost Gallery, Marseille Collection LH, France
Spray paint on cardboard; signed, titled and dated on the reverse 37.40 × 27.55 in.
35 000 - 45 000 €
« Ikonoklast signifie destructeur de symboles. C’est un mot très important sur le plan militaire, car les deux K sont les deux seules lettres qui peuvent assassiner le signe de l’infini, supprimer le X. Les C ne peuvent pas le faire, car il s’agit d’un chiffre, et il est cassé, incomplet. Pourquoi ont-ils enlevé les K et mis deux C ? Le mot est incomplet maintenant, il ne fonctionnera pas. Nous ne nous occupons pas des symboles non protégés, nous les laissons effectuer leur travail, la lettre est juste contre un symbole qui a été reconnu, c’est le symbole de la fusion dans le signe de l’infini. Et c’est le seul symbole qu’elle vise. »
- Rammellzee

RAMMELLZEE
(Américain - 1960–2010)
Love For You – 2004
Acrylique, peinture aérosol et collages de papier sur panneau
Signé, titré et daté au dos 55,9 × 61 cm
Provenance :
Succession de l’artiste
Vente Sotheby’s, New York, Contemporary Curated, 29 septembre 2017, lot 417 Acquis lors de cette dernière par l’actuel propriétaire
Acrylic, spray paint and found paper collage on board; signed, titled and dated on the reverse 22 × 24 in.
12 000 – 15 000 €

A-One (Anthony Clark) est originaire de Manhattan, quartier dans lequel il va commencer à « writer » sur les murs. Il tague vers la 149e rue et le pont de Brooklyn. Membre des TDS TDT, de la Zulu Nation, il participe en 1982 à l’exposition South Bronx Show à la Fashion Moda Gallery puis il réalise avec Toxic et Koor une fresque Camouflage Panzerism. A-One est un pionnier de cette génération qui passe sur toile. Il développe un travail expressionniste aérosol faisant le lien entre la culture américaine et ses racines africaines, rasta. Il y mêle la mythologie de la rue. Proche de Basquiat qui l’aide dans ses relations avec le monde de l’art, il participe à la Biennale de Venise en 1984 et à plusieurs expositions aux États-Unis et en Europe (Maurice Keitelman à Bruxelles...). Il est considéré comme un artiste capital, très respecté et une icône.
A-One (Anthony Clark) is from Manhattan, the neighbourhood in which he will start to “write” on the walls. He tags from around 149th Street and the Brooklyn Bridge. Member TDS TDT and the Zulu Nation, in 1982 he participates in the South Bronx Show exhibition at Fashion Moda Gallery then, with Toxic and Koor, he creates a fresco called Camouflage Panzerism. A-One is a pioneer of this generation who graduates on to canvas. He develops an expressionist aerosol work linking American culture and his African Rasta roots. In it, he mixes the street mythology. Close to Basquiat who helps him in his relations with the art world, he participates in the Venice Biennale in 1984 and in several exhibitions in the United States and in Europe (Maurice Keitelman in Brussels...). He is considered a major artist, highly respected and an icon.

A-ONE (Anthony Clark dit)
(Américain - 1964–2001)
Mystic – 1987
Peinture aérosol sur toile
Signée, titrée et datée au dos 200 × 285 cm
Provenance :
Ancienne collection Henk & Leonie
Pijnenburg, Deurne
Vente Artcurial, Paris, The Writing’s on the Wall, 26 juin 2018, lot 10 Collection LH, France
Exposition :
Groningue, Groninger Museum, Coming from the Subway, New York Graffiti Art, 4 octobre 1992 au 10 janvier 1993 Los Angeles, Deitch, Rammellzee: Gothic Futurism, 5 novembre 2022 au 14 janvier 2023
Bibliographie :
Coming from the Subway, New York Graffiti Art, Éditions Groninger Museum, 1992, reproduit p.61
Spray paint on canvas; signed, titled and dated on the reverse 78.74 × 112.20 in.
18 000 – 25 000 €

A-ONE (Anthony Clark dit)
(Américain - 1964-2001)
Break Out – 1990
Peinture aérosol sur toile
Signée, titrée et datée au dos
180 × 241 cm
Provenance : Collection LH, France
Spray paint on canvas; signed, titled and dated on the reverse 70.86 × 94.88 in.
20 000 – 30 000 €
« Au revoir mon grand maître, dont le travail a été fait sur le moule d’une planète. Tu as toujours dessiné d’iconoclastes lettres… Je t’en remercie. »
-
THE RAMM:ELL:ZEE, lors de la disparition de A-One en 2001

KOOL KOOR
(Américain – Né en 1963)
Macro to micro – 1984
Peinture aérosol sur toile
Signée et datée au dos 152 × 276 cm
Provenance : Maurice Keitelman Gallery, Bruxelles Collection LH, France
Exposition :
Bruxelles, Maurice Keitelman Gallery, 3 juin au 15 juillet 1988
Los Angeles, Deitch, Rammellzee: Gothic Futurism, 5 novembre 2022 au 14 janvier 2023
Spray paint on canvas; signed, titled and dated on the reverse 59.84 × 108.66 in.
12 000 – 15 000 €
Ex-compagnon d’armes de Jean-Michel Basquiat, Keith Haring et Rammellzee, Charles Hargrove alias Kool Koor, né à New York en 1963 est un pur produit du South Bronx. Fils de peintres, il étudie l’architecture et l’illustration, tout en se passionnant pour le graffiti. Passé des murs aux toiles, il expose dès l’âge de 16 ans chez Fashion Moda la première galerie new-yorkaise qui s’intéresse aux artistes du Bronx. De là, il franchit East Village et ensuite la scène artistique de SoHo avec des œuvres puissantes.
Graffiti writer, membre fondateur de la graffiti connection, Kool Koor est un des artistes les plus intéressants représentant le tag de sa génération. Il manie la bombe avec éloquence et disperse les couleurs acidulées aux tonalités variées ; rose, argent, or ou rouge pour créer des paysages futuristes ni figuratifs ni abstraits. Il explore l’espace-temps et les dimensions dans ses œuvres : par un langage d’écriture à travers ses dessins, Kool Koor peint son interprétation du présent, du passé et du futur en y intégrant des voyageurs de l’espace et sa propre calligraphie pour projeter des images multidimensionnelles laissant la place à l’interprétation du spectateur.
Former comrade-in-arms of Jean-Michel Basquiat, Keith Haring and Rammellzee, Charles Hargrove aka Kool Koor, born in New York in 1963, is a pure product of the South Bronx. The son of painters, he studied architecture and illustration, while developing a passion for graffiti. From walls to canvas, at the age of 16 he exhibited at Fashion Moda, the first New York gallery to focus on Bronx artists. From there, he moved on to the East Village and then the SoHo art scene with his powerful works.
Graffiti writer and founding member of the graffiti connection, Kool Koor is one of the most interesting tag artists of his generation. He wields the spray can with eloquence, scattering acid colors in various hues – pink, silver, gold or red – to create futuristic landscapes that are neither figurative nor abstract. He explores space-time and dimensions in his work: using a language of writing through his drawings, Kool Koor paints his interpretation of the present, past and future, integrating space travelers and his own calligraphy to project multidimensional images that leave room for the viewer’s interpretation.

ERO (Dominique Philbert dit)
(Américain - 1967–2011)
Untitled – 1984
Peinture aérosol sur toile 120 × 215 cm
Provenance : Galerie Laurent Dubois, Paris Collection LH, France
Spray paint on canvas
47.24 × 84.64 in.
6 000 – 8 000 €


(Américain – Né en 1963)
The elevation of a Higher Tone – 1991
Peinture aérosol sur toile
Signée, titrée et datée au dos 148 × 202 cm
Provenance :
Collection particulière, Etats-Unis
Collection particulière, Belgique
Spray paint on canvas; signed, titled and dated on the reverse 58,27 × 79,53 in.
8 000 – 12 000 €
TOXIC
(Américain – Né en 1965)
Sans titre – 1989
Peinture aérosol sur toile 225 × 160 cm
Provenance : Collection LH, France
Exposition : Los Angeles, Deitch, Rammellzee: Gothic Futurism, 5 novembre 2022 au 14 janvier 2023
Spray paint on canvas
88.58 × 62.99 in.
15 000 – 25 000 €
Torrick Ablack est l’un des pionniers du mouvement Graffiti du début des années 80. Sous le nom de Toxic, il grandit dans le Bronx et commence à l’âge de 13 ans à faire ses armes sur les trains et les murs de New York, aux côtés de ses amis, Kool Koor et A-One. Ses rencontres avec Rammellzee et Jean-Michel Basquiat (avec lesquels il forma plus tard les Hollywood Africans, nom d’un célèbre tableau de Basquiat) au début des années 80 furent déterminantes. Toxic apparaitra dans plusieurs œuvres de Basquiat dont la plus connue est Toxic, réalisée en 1984. Les trois Hollywood Africans se présentent comme des commentateurs sociaux et politiques des stéréotypes afro-américains. Cette même année, il expose à la célèbre galerie Fashion Moda du Bronx et tout s’enchaine : Allemagne, Angleterre, France, Hollande, Danemark, Suisse, Italie, Israël… Depuis, son talent et son succès, auprès d’un public averti, ne se sont jamais démentis. En 2006 le Whitney Museum de Brooklyn rend hommage aux précurseurs du mouvement graffiti et le consacre comme artiste majeur aux côtés de légendes comme NOC 167, Bear 167 et Fab 5 Freddy. En 2024, il bénéficie d’une exposition à Londres à Woodbury House, All Imperfections Included. Il est à noter que ce tableau a la singularité d’avoir une approche figurative ce qui est très rare chez lui qui est un des représentants importants de l’abstraction et de l’explosion de couleurs propre au graffiti.
Torrick Ablack was one of the pioneers of the Graffiti movement in the early 80s. Under the name Toxic, he grew up in the Bronx and at the age of 13 began to make his mark on the trains and walls of New York, alongside his friends Kool Koor and A-One. His encounters with Rammellzee and JeanMichel Basquiat (with whom he later formed the Hollywood Africans, named after a famous Basquiat painting) in the early 80s were decisive. Toxic would appear in several of Basquiat’s works, the best known of which is Toxic, produced in 1984. The three Hollywood Africans are social and political commentaries on African-American stereotypes. That same year, he exhibited at the famous Fashion Moda gallery in the Bronx, and the show went on to Germany, England, France, Holland, Denmark, Switzerland, Italy, Israel... Since then, his talent and success with a discerning public have never wavered. In 2006, the Whitney Museum in Brooklyn paid homage to the precursors of the graffiti movement, consecrating him as a major artist alongside such legends as NOC 167, Bear 167 and Fab 5 Freddy. In 2024, All Imperfections Included was shown at Woodbury House in London. It’s worth noting that this painting has the singularity of having a figurative approach, which is very rare for him, who is one of the leading exponents of abstraction and the explosion of color characteristic of graffiti.

« […] Je fus mentionné par un critique dans un article qui racontait des choses très belles sur mon travail, des choses que je ne compris pas parce-que, à cette époque, je ne savais qui était Kandinsky. Mais je
me suis dit, tiens, ça a l’air intéressant, alors je me suis renseigné auprès d’un ami qui m’a emmené dans un musée pour me montrer qui était Kandinsky et m’a montré des livres. »
- Futura in Coming From the Subway, Groninger Museum Editions, 1992
Futura est un des premiers graffeurs à s’être orienté vers la toile et les expositions dans des institutions comme Fashion Moda ou PS1. Il commence au début des années 70 sur les rames de la ligne 1 du métro ; il accompagne les UGA (United Graffiti Artists) autour d’Hugo Martinez. Suite à un incident lors d’une séance dans le métro, il s’engage dans les Marines en 1974 jusqu’en 1978- 79. Il revient au graffiti en 1979 et ressuscite le collectif Soul Artists avec Zephyr. Tout comme pour Dondi, Stayhigh 149 va influencer Futura pour ses lettrages au travers du fameux personnage du Saint. En 1980, sous l’impulsion de Sam Esses et avec Zephyr, il mobilise de jeunes artistes autour d’un projet d’atelier ; de nombreuses toiles sont réalisées. On retrouve des artistes comme Tracy, Dondi, Seen... ou Keith Haring. En 1982, son exposition à la Fun Gallery le mène à exposer en Europe où il s’impose. Son style se réfère à l’abstraction. La couleur est douce, le signe prend le pas. Des explosions d’objets, de projectiles (roues, compas, ellipses, planètes, personnages stylisés...) ouvrent sur des espaces infinis. Les structures linéaires quadrillées sont récurrentes faisant référence à cette avant-garde des années 20, de Kandinsky au Constructivisme. Son style s’éloigne du simple lettrage pour aller vers une abstraction à tendance lyrique pleine d’énergie, de mouvement et de vitesse. Futura s’impose aujourd’hui comme un des plus importants artistes graffeurs faisant la jonction avec le monde de l’art contemporain.
Futura was one of the first graffiti artists to turn to canvas and exhibitions in institutions like Fashion Moda or PS1. It began in the early 70s on the metro line 1 trains; it accompanies the UGA (United Graffiti Artists) around Hugo Martinez. Following an incident during a session in the metro, he joined the Marines in 1974 until 1978-79. He returned to graffiti in 1979 and revived the collective Soul Artists with Zephyr. As for Dondi, Stayhigh 149 will influence Futura for his letters through the famous character of the Saint. In 1980, under the impetus of Sam Esses and with Zephyr, he mobilized young artists around a workshop project; many canvases were realized. We find artists like Tracy, Dondi, Seen... or Keith Haring.
In 1982, his exhibition at the Fun Gallery led him to exhibit in Europe, where he established himself. His style refers to abstraction. The color is soft, the sign takes precedence. Explosions of objects, projectiles (wheels, compasses, ellipses, planets, stylized characters...) open on infinite spaces. The linear gridded structures are recurrent referring to this avantgarde of the 1920s, from Kandinsky to Constructivism. His style moves away from simple lettering to an abstraction with a lyrical tendency full of energy, movement and speed. Futura stands out today as one of the most important graffiti artists making connections with the world of contemporary art.

FUTURA 2000
(Américain – Né en 1955)
Star Syster – 1985
Peinture aérosol sur toile
Signée, titrée et datée au dos «I/85»
130 × 100 cm
Provenance :
Ancienne Collection Patrick Lerouge, Paris
Collection LH, France
Bibliographie :
Futura, The Artist’s Monograph, Éditions Rizzoli, New York, 2020, reproduit p.221
Spray paint on canvas Signed, titled and dated on the reverse 51.18 × 39.37 in.
50 000 – 70 000 €
« Je suppose que je dois admirer la nécessité de mettre le feu aux choses. »
- Futura lors de la tournée avec The Clash, 1981

FUTURA 2000
(Américain – Né en 1955)
Pure Air – 2018
Peinture aérosol et marqueur sur toile
Signée au dos
109 × 109 cm
Provenance :
Art-Together, Lille Collection particulière, Paris
Exposition :
Lille, Art-Together, Les 5 éléments, 15 janvier au 14 mars 2019
Un certificat de la galerie Art-Together sera remis à l’acquéreur
Spray paint and marker on canvas; signed on the reverse 42.91 × 42.91 in.
35 000 – 45 000 €

Lady Pink
(Américaine – Née en 1964)
My girlfriend, my lover – 1992
Peinture aérosol sur toile
Signée
213 × 122 cm
Provenance :
Hobbs Gallery / Dirty Pilot, Wayland (MA Etats-Unis)
Collection LH, France
Un certificat de la Hobbs Gallery / Dirty Pilot sera remis à l’acquéreur
Spray paint on canvas; signed 83.85 × 48.03 in.
18 000 - 25 000 €
Véritable pionnière de la 1ère génération d’artistes graffeurs de New York, Lady Pink est née en Équateur mais a grandi à New York. En 1979, elle a commencé à écrire des graffitis et s’est rapidement fait connaître comme la seule femme capable de rivaliser avec les garçons dans le milieu du Graffiti. Elle a peint des rames de métro entre 1979 et 1985, et en 1982, elle a joué un rôle principal dans le film Wild Style. Ce rôle et ses autres contributions significatives au Graffiti ont fait d’elle une figure culte de la sous-culture hip-hop : « Quand j’ai commencé à peindre, dans les années 70, les femmes essayaient toujours de prouver par elles-mêmes qu’elles pouvaient faire tout ce que les hommes faisaient. Le mouvement féministe était de plus en plus fort et, en tant qu’adolescente, je pense que ça m’a influencé. Sans m’en rendre compte j’étais devenue une jeune féministe. Plus les mecs disaient ’vous ne pouvez pas faire ça’, plus je devais prouver qu’ils avaient tort. Je devais le faire pour toutes mes sœurs qui me regardaient… »
A true pioneer of the 1st generation of New York graffiti artists, Lady Pink was born in Ecuador but grew up in New York. In 1979, she began writing graffiti and quickly made a name for herself as the only woman able to compete with the boys in the graffiti scene. She painted subway trains between 1979 and 1985, and in 1982 she played a starring role in the film Wild Style. This role and her other significant contributions to Graffiti have made her a cult figure in the hip-hop subculture: “When I started painting in the ’70s, women were still trying to prove to themselves that they could do everything men could. The feminist movement was growing stronger and stronger and, as a teenager, I think that influenced me. Without realizing it, I had become a young feminist. The more guys said, ’you can’t do that’, the more I had to prove them wrong. I had to do it for all my sisters who were watching me...”

BLADE (Steve Ogburn dit)
(Américain – Né en 1957)
Single Hits – 1984
Peinture aérosol et marqueur sur toile
Signée, titrée et datée au dos « 2.84 » 45,5 × 107,1 cm
Provenance :
Stellweg Séguy Gallery, New York Collection particulière, Europe Collection particulière, Paris
Spray paint and marker on canvas; signed, titled and dated on the reverse 17.71 × 42.12 in.
6 000 – 8 000 €


« Parfois mes peintures ont vraiment l’air de murs donc ce n’est plus de l’abstraction mais vraiment du réalisme. »
- José Parlá, interview d’Hugo Vitrani
72
José & Rey PARLÁ
(Américains – Nés en 1973 & 1971)
Camouflage in Orange Code by José Parlá – Inner Sound of Lines by Rey Parlá – 2012
(Camouflage in Orange Code)
Acrylique, encre et plâtre sur toile
Signée, titrée et datée au dos
50,8 × 40,64 cm
(Inner Sound of Lines)
C-print contrecollé sur bois et recouvrement plexiglas
Édition « 1/3 »
Signé au dos
50,8 × 40,64 cm
Provenance :
Colette, Paris
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propiétaire
Exposition : Paris, Colette, Parlá Frères, U.T.O.P.I.A., 3 au 22 septembre 2012
Acrylic, ink and plaster on canvas; signed, titled and dated on the reverse 20 × 16 in.
C-print mounted on wood and perspex cover; signed on the reverse 20 × 16 in.
8 000 – 12 000 €
PHASE 2
(Michael Lawrence MARROW dit)
(Américain - 1955–2019)
Sans titre – 1985
Peinture aérosol sur toile
145 × 121 cm
Provenance :
Galerie Ziegler, Zurich Collection LH, France
Spray paint on canvas
57.08 × 47.63 in.
20 000 – 30 000 €
Phase 2 est l’un des graffeurs new-yorkais les plus influents, souvent considéré comme l’inventeur du graffiti en lettres à bulles, si communément utilisé aujourd’hui. Phase 2 a commencé à écrire des graffitis en 1971 en taguant son nom à travers la ville. Il ne lui a fallu qu’un an pour créer une première version de ses lettres bulles, qui ont été rapidement reprises et copiées par d’autres artistes de rue. Au fil des années, ce graffeur s’est éloigné des tags « simples » pour adopter un style plus complexe d’« abstraction calligraphique hiéroglyphique », et ses œuvres de ces années-là sont les plus importantes pour le développement du mouvement de l’art de la rue. Au milieu des années 1970, Phase 2 a rejoint le tout nouveau United Graffiti Artists, un collectif de graffeurs professionnels qui a rapidement attiré l’attention des médias et donné un coup d’accélérateur à sa carrière artistique.
Phase 2, is one of the most influential New York graffiti artists, often credited as the inventor of the bubble letter graffiti, so commonly used today. Phase 2 began writing graffiti in 1971 by tagging his name across the city. It took him only a year to create an early version of his signature bubble letters, which were quickly picked-up and copied by other street artists. Over the years, this graffiti artist moved away from ’simple’ tags and toward a more complex style of ’hieroglyphical calligraphic abstraction’, and his works from those years stand as the most important in the early development of the street art movement. In the mid-1970s, Phase 2 joined the newly created United Graffiti Artists, a professional graffiti collective which quickly attracted media attention and skyrocketed his artistic career.
« Pour moi, écrire est une culture. Une bombe aérosol est un support révolutionnaire, la créativité est le moteur, le langage utilisé tout autour représente le motif. »
- Phase 2


74
QUIK (Linwood A. Felton dit)
(Américain – Né en 1958)
Devil 666 – 1983
Peinture aérosol sur toile
Titrée; signée et datée au dos 76 × 100 cm
Provenance :
Galerie Yaki Kornblit, Amsterdam
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
Groningue, Groninger Museum & Museum Boymans-Van Beuningen, Amerikaanse Graffitti, 22 octobre au 4 décembre 1983
Humblebaek , Louisiana Museum of modern art, 8 septembre au 7 octobre 1984
Spray paint on canvas; titled; signed and dated on the reverse 29.92 × 39.37 in.
2 500 – 3 500 €
NOC 167 (Melvyn Henry Samuels Jr)
(Américain – Né en 1961)
Time Bomb – 1983
Peinture aérosol sur toile
Signée; contresignée, datée et titrée au dos
180 × 238 cm
Provenance :
Galerie Yaki Kornblit, Amsterdam
Acquis directement auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Exposition :
Groningue, Groninger Museum & Museum Boymans-Van Beuningen, Amerikaanse Graffitti, 22 octobre au 4 décembre 1983 Humblebaek, Louisiana Museum of modern art, 8 septembre au 7 octobre 1984
Spray paint on canvas; signed; countersigned, dated and titled on the reverse
8 000 – 12 000 €

LEE QUIÑONES
(Américain – Né en 1960)
My heart at 19 – 1983
Peinture aérosol sur toile
Signée, titrée et datée au dos 157 × 128 cm
Provenance :
Galerie Barbara Farber, Amsterdam Collection particulière, Amsterdam
Vente Artcurial, Paris, Urban & Pop Contemporary, 5 mai 2019, lot 308 Collection LH, France
Spray paint on canvas; signed, titled and dated on the reverse 61.81 × 50.39 in.
18 000 – 25 000 €
Lee Quiñones est aujourd’hui une légende du graffiti new-yorkais qui a marqué par son style et sa dextérité dans le maniement de la bombe aérosol l’écriture sur les trains et métros dans les années 70.
Élevé dans le Lower East Side, Quiñones s’est établi aux côtés de pairs tels que Keith Haring, Jean-Michel Basquiat et les membres de Fabulous 5ive. Il a commencé à taguer le métro de la ville en 1974, gagnant en notoriété grâce à sa capacité à recouvrir des wagons entiers de phrases émeutières, de bêtes et de formes abstraites. Certains de ses tags étaient ouvertement politiques, comme « Earth is Hell, Heaven is Life » et « Stop the Bomb ». Ces messages ont circulé dans toute la ville et ont attiré l’attention d’innombrables passagers.
Considéré comme un King, il s’est également imposé sur toiles au début des années 80 et a exposé dans des galeries internationales prestigieuses comme Barbara Gladstone, Rudolph Swirner, Sidney Janis ou Lisson. Son style emprunte notamment aux séries télévisées, aux comics et aux mangas dont il est grand fan.
Today, Lee Quiñones is a New York graffiti legend whose style and dexterity with spray cans made his mark on train and subway writing in the 1970s.
Raised on the Lower East Side, Quiñones established himself alongside peers such as Keith Haring, Jean-Michel Basquiat and members of Fabulous 5ive. He began tagging the city’s subways in 1974, gaining notoriety for his ability to cover entire train cars with riotous phrases, beasts and abstract shapes. Some of his tags were overtly political, such as “Earth is Hell, Heaven is Life” and “Stop the Bomb”. These messages circulated throughout the city, attracting the attention of countless passengers.
Considered a King, he also made his mark on canvas in the early 80s, exhibiting in prestigious international galleries such as Barbara Gladstone, Rudolph Swirner, Sidney Janis and Lisson. His style borrows notably from TV series, comic books and manga, of which he is a great fan.

« Ma peinture est corporelle, dans l’action : il y a du punch. C’est lié à l’énergie des couleurs que je voyais sur les trains peints à New York, comme le surgissement d’un flash de peinture dans la ville. Dans les années 1980,
le métro était comme un musée qui traversait la ville. »
- JonOne, entretien avec Hugo Vitrani à l’occasion de l’exposition
Fireworks à la galerie du jour Agnès b. en 2015
JonOne est originaire du quartier de Harlem à New York sur les murs duquel il a commencé à taguer. Pour lui, le métro était la seule chose vivante de New York. L’interdit, l’attirance pour ces supports à couleur roulants le poussent dans les tunnels. Pendant plusieurs années il appose son nom Jon156, JonOne et se fait un « nom ». Il se distingue par l’abstraction de ses réalisations qui tranchent avec le tag ou la représentation figurative d’autres. Ses influences : les grands maîtres, de Miró à Pollock en passant par de Kooning. Il y joint l’énergie et la force du terrain. Vers 1985, son maître A-One lui fait découvrir la toile. En 1987, il arrive à Paris invité par Bando, et se révèle sur la scène parisienne dont il est aujourd’hui un des acteurs majeurs. JonOne s’est fait connaître par ses toiles saturées de couleurs, énergie pour lui. Le vide n’existe pas, cette couleur est essentielle voire vitale. Jeux de nuances, palette riche et vive.
JonOne comes from Harlem in New York, where he started his tagging. For him, the subway was the only living thing in New York. The forbidden, the attraction to these mediums with rolling colours enticed him into the tunnels. For several years he signs his name Jon156, JonOne and makes a “name” for himself. He distinguishes himself by the abstraction of his realisations that contrast with the tag or other figurative representations. His influences: the great masters, Miró, Pollock through to Kooning. He joined both energy and strength to the terrain. Around 1985, his master, A-One introduces him to canvas. In 1987, he arrives in Paris, invited by Bando, and appears on the parisian scene, becoming one of its major players. JonOne is known for his saturated colour paintings, representing pure energy for him. Empty spaces do not exist, this colour is essential or rather, vital. Games of shades, a rich, vivid palette.

JONONE
(John Andrew Perello dit)
(Américain – Né en 1963)
Struck By a Blue Light ! – 1990
Acrylique sur toile
Signée, titrée, datée et localisée au dos « Paris » 117 × 198 cm
Provenance :
Artrust, Melano (Suisse)
Acquis auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Un certificat sera remis à l’acquéreur
Acrylic on canvas; signed, titled, dated and located on the reverse 46.06 × 77.95 in.
40 000 – 60 000 €


KAWS (Né en 1974)
Companion Five years later (Blue glow in the dark) - 2004
Vinyle peint
Édition à 500 exemplaires
Estimation : 800 - 1 200 €