Art Gazette International N° 696 du 20 Octobre 2012 by olivier guenard

arts gazette I n t e r n a t i o n a l N째 696 du 20 Octobre 2012

s o mm a i r e Expositions Libre opinion d’un résistant de 1940

Arnoldo Fontana « La danse », à La Capitale Galerie

Le « Zoo Parc » de Beauval accueille deux pandas, par Geneviève Guihard

Korczowshi, peintures. Orangerie propriété Caillebotte, Yerres

A la Cité des Sciences, Leonard de Vinci

Alberto Giacometti au Musée de Grenoble

Michelle Lopez à la Galerie Christophe Gaillard Raoul Dufy à la Galerie Fanny Guillon-Laffaille Découvrez Soile Yli-Mäyry La Galerie Mouvances présente Anne Smith peintre et Jean Lemonnier sculpteur, puis Filoche à partir du 15 novembre

Mini Supplément

Une rose Louise Dupin, créée pour Chenonceau Raphaël, les dernières années. Musée du Louvre

TCHINAI à la Galerie Tamenaga

Victor Baltard. Le fer et le pinceau, à la nouvelle galerie d’expositions du Louvre La Galerie Matignon présente « Zebras », par Francis Giacobetti, photographe Dans l’assiette de Jean Jacques Rousseau, par Geneviève Guihard Yoël Benharrouche à la Galerie d’Art Elysées Paris Van Gogh et le japonisme à la Pinacothèque, par Agnès Lecompte Programme des expositions du Centre d’Art contemporain la Synagogue, de Delme Odon, tressages d’éternité, au Monastère royal de Brou

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libres propos par Chistiant GERMAK

Les occupants de 1940 soutenus par les nazis de vichy avaient imposé les lois d’exception qui isolaient la France de l’Europe et d’une morale libérée par la Révolution de 1789. Cette Liberté va être de nouveau bafouée par une loi d’exception créée par un groupe d’individus qui vont accaparer les créations de l’esprit bien audelà du délai légal de 20 ans propre à tous les autres pays libres, pour les exploiter financièrement avec leurs amis . Le plus cyniquement possible, ces pirates de l’intellect qui ne sont souvent que de très lointains héritiers (jusqu'à plus de 70 ans après le décès du créateur) vont oser qualifier aussi de pirates tous ceux qui ne se plient pas à leurs exigences pécuniaires, reprenant par là un outrage à la Liberté bien connu sous l’occupation nazie et une méthode de détournement des biens publics qui viole sans vergogne toutes les morales existantes . Animé au début par un des dirigeants de la FNAC, pour protéger des intérêts financiers, ce retour aux méthodes héritées d’une époque révolue au prix du sang et de nombreuses souffrances, va inspirer des commerçants et inventeurs en mal d’idées nouvelles. Située bien au-delà de la norme de vingt ans qui s’applique à toutes les inventions, même médicale, afin de poursuivre et faire condamner comme s’en vante Hadopi, démarche copiée sur les lois scélérates. Je demande donc qu’en tant de Résistant de 1940 la mesure libérale soit appliquée, d’autant plus qu’elle seule dynamise l’esprit de créativité productrice de progrès. Je demande également à tous ceux qui veulent une France active et novatrice de nous rejoindre pour que cesse une loi fortement réactionnaire afin de réagir avec fermeté contre les lois d’exception, héritières du nazisme. Christian Germak, membre des Résistants de 1940

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expositions Le « Zoo Parc» de Beauval ….autrement le Zoo A Saint-Aignan, jolie bourgade proche de Blois, Romorantin, Tours, dans le département du Loir et Cher, le zoo privé de Beauval porte beau. Tout concourt à faire de cet espace animalier une « success story ». Majestueux troupeau d’éléphants, impressionnantes girafes, koalas joviaux, rares tigres blancs, oiseaux multicolores et une foultitude d’espèces exotiques et autochtones venus de tous les continents. Espaces vastes et soignés à la fois ombragés et ensoleillés, balisage étudié, spectacles vivants offerts en plein air et surtout la qualité des soins apportés aux animaux font du Zoo Parc de Beauval, un « must ».

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Deux pandas géants, deux nouvelles mascottes Cette année 2012 l’arrivée de deux jeunes pandas adolescents, un mâle, une femelle, de trois ans d'âge, venus de Chine, exactement de Chengdu, capitale de la Province de Sichuan, est une fête. Le Sichuan, province centrale de la Chine, est la patrie natale des Pandas. Son climat frais, la présence d’immenses jardins de bambous, les vastes étendues vierges en pleine réserve de biosphère conviennent à ces grands solitaires. Baptisés « Rondouillard » et « Joyeuse » en langue du pays d’accueil, ils restent de nationalité chinoise, et sont particulièrement choyés et admirés par petits et grands. Leur unique nourriture et gourmandise : cent kilos de tiges et feuilles de bambou sont dévorés, à eux deux, chaque jour. Seul zoo français à posséder ce couple d’animaux exotiques, c’est un honneur et une gageure car le Panda, symbole de la Chine, est menacé d'extinction. Il faut dire que la naissance de bébés pandas en captivité ou en liberté est extrêmement rare. La reproduction est envisageable au bout de la cinquième année de vie de l’animal, mais le mâle, gros paresseux, peu enclin aux ébats sexuels, et la rare période de fertilité de la jeune panda de (trois jours /an) rendent celle-ci aléatoire. Une naissance encourageante Un bébé panda est récemment né au Japon, au zoo de Tokyo : c’est un événement attendu depuis 24 ans, et une première pour un panda conçu sans insémination artificielle ! Souhaitons bonne chance à ce couple médiatique du Zoo Parc de Beauval Qu’ils soient heureux et aient beaucoup d’enfants ! www.zoobeauval.com infos@zoobeauval.com Tel : 02 54 75 50 00 Geneviève Guihard

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R aoul D UF Y

Il y a bien longtemps que l’on n’avait exposé des toiles de Raoul DUFY, comme celles de son frère d’ailleurs. Il est vrai qu’inscrit à l’ADAGP, on est peu tenté d’être obligé de demander à cet organisme de vous autoriser à publier des œuvres qui seront de surcroît choisies par cet lui et non par l’écrivain ce qui fausse toute critique libre et générale, car si la parole reste relativement indépendante du moins en France le choix de la démonstration par la diffusion des œuvres est sévèrement contrôlé ce qui restreint sévèrement l’expression de toute vérité.

Comme nous le montre cette unique représentation, l’œuvre peinte de R A O U L D UF Y contient une certaine transparence qui lui confère une légèreté, comme peinte sur un voile qui flotterait au vent. La Galerie F A N N Y G U I L L O N LA F F A I L L E a eu l’excellente incitative de ressortir de son sommeil un talent qui porte en lui la lumière et la gaieté des journées ensoleillées d’une époque révolue de l’entre deux guerres .

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S oi l e Yli-M채 y ry

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L’hymen entre les formes et la lumière qui va s’incruster dans la teneur interne la plus intime de l’objet, va faire s’exalter un nouvel ensemble qui rayonnera et illuminera tout l’entourage. Comme une musique, apparait alors une atmosphère dont la clarté va influencer le caractère du lieu. Ces vérités nous dévoilent encore plus leur réalité dans Glass sculpture 2009 qui épanouit les composantes et les confond pour que naisse l’œuvre.

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Jean Lemonnier

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Félicitations à SYLVIE AUTEF, elle nous fait redécouvrir des jeunes artistes dont l’évolution est vraiment importante. Tel FILOCHE qui a fait cheminer en lui une sensibilité considérable et que l’on retrouve dans les thèmes qu’il aborde et principalement dans l’expression des couleurs évolutives qui parachèvent les sujets, comme nous pouvons le voir ci-dessus. Nous souhaitons vivement vous présenter plus abondamment la marque de sa sensibilité qui s’épanouit dans ses œuvres.

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U ne r os e Lo u is e D upin, c r é é e s pé c ia le m en t pour Ch e n o n c e a u , Chenonceau rend hommage à Madame Dupin, amie et protectrice de Jean-Jacques Rousseau. « Dame des Lumières », Louise Dupin mérite bien une rose qui porte son nom... Madame Elisabeth Badinter, marraine de la rose Louise Dupin*, a écrit à l’occasion de ce baptême, ce très beau texte : La Rose de Madame Louise Dupin [1706-1799] En cette année du tricentenaire de la naissance de Rousseau, il est plaisant que l’on rende hommage à Madame Dupin, son amie, sa protectrice et son employeur. Fille bâtarde de Samuel Bernard, épouse d’un riche fermier général, la très belle Madame Dupin embauche Rousseau comme secrétaire, ou plus précisément comme collaborateur pour l’aider à réaliser le grand projet qui lui tient à cœur : faire une Encyclopédie du deuxième sexe qui démontrera une fois pour toute l’égalité naturelle entre hommes et femmes. Le travail de recherche est considérable puisqu’elle entend utiliser toutes les sources possibles : de la médecine à l’histoire, de la politique à l’anthropologie, du droit à la religion, de la géographie à la pédagogie. Elle fréquente la Bibliothèque du Roi, se fait prêter les livres les plus rares en vue des 47 chapitres qui formeront son ouvrage. Durant plus de cinq ans (1745-

1751), Rousseau partage les tâches de Madame Dupin. A lui seul, il lit et résume plus de 90 œuvres dont il lui soumet les notes. Elle les annote et les corrige, lui écrit sous sa dictée. Nul doute qu’ils passèrent de longues heures en tête à tête,

ici à Chenonceau et à Paris dans son hôtel de la Plâtrière, à discuter ensemble du sujet qui la passionnait, cherchant les arguments les plus convaincants prouvant que l’inégalité entre les sexes n’est due qu’à l’oppression masculine.

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Après la publication fracassante de son Discours sur les sciences et les Arts, Rousseau abandonna son travail de secrétaire, mais resta en très bon termes avec Madame Dupin. Grâce à elle, il avait eu ses entrées à la Bibliothèque Royale, et trouvé l’occasion d’apprendre les différentes étapes du travail intellectuel : la recherche, l’utilisation des sources, la mise en forme des arguments. En outre, il est certainement devenu l’un des hommes qui avaient le plus réfléchi à l’injuste oppression des femmes, puisqu’il laissait à Mme Dupin plus d’un millier de pages sur ce sujet.

gence abstraite, elle, une intelligence pratique. Lui ne saurait supporter l’injustice, elle la supportera, etc… Aux yeux de Rousseau, la femme n’existe pas pour elle-même, mais pour plaire à l’homme, être subjuguée par lui et lui être agréable. La femme est à proprement parlé « aliénée » par et pour l’homme. Autrement dit, Jean-Jacques a tracé le portrait d’une femme idéale qui est tout le contraire de Madame Dupin. Il a pris le contrepied exact des thèses chères à son ancienne protectrice.

Celle-ci en fut-elle blessée ? Nous l’ignorons. Elle préféra sans doute mettre un mouchoir par-dessus cette trahison et conserver jusqu’au bout l’amitié du philosophe. Le point de vue de ce dernier l’emporta durant deux siècles, mais aujourd’hui Madame Dupin tient sa revanche. L’égalité des sexes est devenue un objectif uniLe premier acte eut lieu en 1758, lorsque le versel. Pour l’avoir désiré et pensé avant tous Genevois publie la Lettre à d’Alembert dont il les autres, elle mérite bien une rose qui porte envoie 5 exemplaires à la maison Dupin. Qu’a son nom. bien pu penser Madame Dupin en lisant que « les femmes ne savent rien, quoiqu’elles jugent de tout ? » S’est-elle sentie visée par l’affirma- Elisabeth Badinter tion péremptoire qu’elles n’ont ni art ni génie ? Et ceci n’était encore qu’un timide avant-goût du livre V de l’Emile (1762), qui fixe la doctrine *Rosa « Louise Dupin » Lebupin Rousseauiste sur la place du sexe faible dans le couple et la société. Définie comme le « complé- Hybride moderne, Lebrun, France, 2012 ment » de l’homme, la femme est une créature Variété Créamelarosa essentiellement relative. Lui est fort et impérieux, elle est faible, timide et soumise. Il a une intelli- Créateur : Pépinière Mela Rosa Mais le couple Dupin-Rousseau séparé, tout cet immense travail fut laissé à l’abandon. Le livre de Madame Dupin ne vit jamais le jour. Pis encore, Rousseau, tournant le dos à leur collaboration, devint l’avocat le plus brillant du siècle de la nécessaire sujétion des femmes aux hommes.

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La photo est devenue le pinceau de lumières qui déposera sur une palette de pellicules sensibles aux lumières et aux couleurs, un rayon lumineux chargé d’un parfum féminin.

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SEUL LE SILENCE DE LA NUIT POURRA ETEINDRE LES LUMIERES DES FORMES ET DES ENVIES.

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GALERIE M ATIGNON 11 Octobre—22 Décembre 18 Avenue Matignon 75008 TeL. 0142666032

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D ans l ’ a s s ie tte d e J e a n- J a c que s R ous s eau Par Geneviève Guihard C'est un événement national qui devrait être européen voire international : toute l'année 2012 on fête et fêtera les 300 ans de la naissance, à Genève le 28 juin 1712, de Jean-Jacques Rousseau, philosophe genevois, « le meilleur des hommes coupables » comme il se définissait lui-même. Expositions nombreuses, animations variées, lectures de textes marquants prennent place dans les villes que le philosophe errant a habité au cours de sa vie et font revivre ce bel endormi. Jean-Jacques Rousseau, un personnage majeur dans l'histoire littéraire et musicale de la France Cet autodidacte de talent est un être complexe, multi-facettes. Musicien avant d’être écrivain, il s’illustre par l'invention d'une méthode de solfège originale. Philosophe, botaniste, poète, féru de pédagogie, ses préceptes en la matière ont fait le tour du monde. Ermite, errant, solitaire travaillé par l'idée d’un complot ourdi contre lui, Rousseau était-il un être persécuté ou simplement paranoïaque ? Il faut replacer le personnage dans le contexte politique de l’époque et dans les soubresauts d'un monde finissant. Rousseau est avant tout un homme libre, pauvre par choix, pour rester libre. A table avec Jean Jacques ! Epicurien certes, mais diététicien avant l’heure, il met en exergue quelques préceptes en matière alimentaire très avant-gardistes, en parfaite osmose avec les dogmes de notre époque. Manger local, il est « locavore », des produits de saison, des fruits, pas cultivés dans les serres des gens riches, pas de gras inutile ni de mets exotiques fort dispendieux en frais de transport. Il se fait l'apôtre du repas frugal. Sa cuisine vénère les saisons, chérit les particularités gastronomiques régionales, qui donnent du sens au repas. Il n’aurait pas prisé la cuisine de performance, avec mousses, gelées, azote liquide, éprouvettes

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qui ont envahi nos assiettes modernes. Qu'aurions nous consommé à sa table, qu’il avait ouverte dans son modeste fief de Montmorency? Donnons la parole à Jean-Marc Vasseur, auteur de l’ouvrage « Jean-Jacques Rousseau dans son assiette, les plaisirs de la table au temps des Lumières», aux éditions « La Lettre Active ». Un petit pâté de lapin, une truite au vin rouge, ou bien un caneton aux figues sauvages, des fèves des marais, des fraises à la crème battue, et des « oublies », sorte de pain d’hostie ou de gaufres autrefois utilisés pour les « oblations ». Côté boisson, un Coteaux de Reims ou de Sillery en vin tranquille, une coupe de champagne qu’il appréciait fort, ou bien un Irancy, vin rouge de l’Yonne. N’oublions pas que Thérèse Levasseur, sa compagne et mère de ses cinq enfants, était une excellente cuisinière et que lui-même se mettait aux fourneaux comme une expérience de plus… « Le Carmontelle», restaurant gastronomique au Dolce Chantilly, Table remarquable Dans l’Oise, tout proche d’Ermenonville, où notre ermite s’est définitivement ressourcé auprès de son ultime bienfaiteur le Marquis de Girardin, à quelques encablures du Château royal, dans un écrin de verdure, l’hôtel et restaurant Dolce Chantilly, ont belle allure. En cette année commémorative, le Chef Alain Montigny, Meilleur Ouvrier de France, une étoile au guide Michelin, a eu l’idée de cuisiner le « Repas Rousseauiste » ! Le déjeuner ou dîner des « Lumières » en quelque sorte… On goûte à la poésie des plats servis, Leurs subtilités de saveurs comme le bouillon de haricots de Soissons, la canette de Challans aux figues de Sollies… Une cuisine naturelle présentée avec élégance. Une cuisine généreuse assortie d’un service pas coincé, comme aurait sûrement apprécié notre philosophe. Inspiré de l’ouvrage commis par JeanMarc Vasseur, ce menu exceptionnel fait revivre les moments de plaisir de l’autodidacte à table. c h a n t i l l y. c a r m o n telle@dolce.com www.dolce.com

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Chenonceau, Chaalis, Montmorency, trois expositions remarquées Le Château de Chenonceau, Château des Dames, en Loir et Cher, ouvre les festivités e expose jusqu’au 11 novembre 2012 « Rousseau, heureux à Chenonceau ». Il aime cette « terre délicieuse, riante et douce », où il s’est laissé aller aux plaisirs de la table et a fortement engraissé. Louise Dupin, épouse Dupin de Francueil, chérit les arts. Elle le fait venir comme secrétaire, porte-plume et précepteur de son enfant. Elle tient salon en muse parfaite. D’une beauté remarquée, séduisante, elle écrit à quatre mains, avec Jean-Jacques, des feuillets sur l’égalité des sexes. La trame de ces feuillets s’expose ainsi que des partitions de musique et la méthode de solfège inventée par Rousseau comme un espéranto musical. De curieux et intéressants instruments de physique utilisés par Rousseau pour la pédagogie sont montrés exceptionnellement, comme une sorte de cabinet de curiosités. www.chenonceau.com info@chenonceau.com Tel : 02 47 23 90 07

L’Abbaye royale de Chaalis, dans l’Oise, signe une délicate et intime exposition temporaire « C’est la faute à Rousseau », mise en scène par Jean- Marc Vasseur jusqu’au 30 septembre. Une réincarnation de Rousseau en quelque sorte… L’Espace pérenne dédié à Rousseau étonne par le nombre et la variété d’objets évoquant le philosophe. Le botaniste avec son herbier, les plantes définitivement disparues sont joliment mis en lumière, des gravures, des dessins humoristiques de l’époque, ainsi que différents objets de sa vie personnelle comme ses impressionnants couverts de table, couteaux, fourchettes, son encrier, sa canne et son émouvante et humble signature à l’encre qui apparaît sur la première page d’un ouvrage de botanique d’une collection privée, présenté en exergue de l’exposition pour accueillir le visiteur. www.chaalis.fr chaalis@orange.fr Tel : 03 44 54 04 02

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A Montmorency dans le Val d’Oise, le Musée Jean Jacques Rousseau occupe l’espace de la modeste maison où l’écrivain-musicien a vécu durant cinq belles années avec Thérèse Levasseur sa compagne. Elle est respectueusement restaurée presque dans son jus. Le cabinet de travail, baptisé le Donjon, au fond du délicieux jardin, qu’il a dû fuir précipitamment, est austère. La Sorbonne et le Parlement de Paris réclamaient la tête de l’impétrant pour ses écrits séditieux sur l’Emile. Labellisée « Maison des Illustres », cette demeure d’écrivain bénéficie d’un atout incomparable : son âme entretenue soigneusement par l’équipe du Musée. Chambre du Maître à l’étage et cuisine au modeste mobilier de campagne, en rez-de-chaussée. On l’imagine prenant ses repas en compagnie de Thérèse. L’exposition « Rousseau, Passionnément » présentée jusqu’au 9 décembre recèle des trésors, notamment la partition de musique du « Devin du Village », manuscrite, et l’herbier réalisé pour Mademoiselle Delessert, sorte de conservatoire des plantes d’Ile de France. Des ateliers « herbier » pour les scolaires font d’ailleurs revivre le promeneur solitaire. www.ville-montmorency.fr Rousseau-museum@ville-montmorency.fr Tel : 01 39 64 80 13 Tous ces lieux fréquentés par le philosophe subversif convient à musarder dans ces belles provinces de l’Ile de France et de Picardie, particulièrement dans l’Oise, sur les traces du pédagogue… en prenant son temps. Le temps… le plus important précepte éducatif selon Rousseau : « Ce n’est pas de gagner du temps, écrivait-il, c’est d’en perdre ». Les photos sont de Amand Berteigne.

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Dans l’œuvre de cet artiste, il y a deux pulsions qui s’harmonisent et se complètent l’une est une belle démonstration figurative, bien dessinée et évocative du sujet, l’autre est une symphonie colorée qui l’accompagne pour que le plaisir des yeux sublime le thème. Yoël Benharrouche ne montre que la beauté, qu’il améliore par des éclats de couleurs qui vont habiller des formes ensoleillées. Sur son monde flotte parfois un regard enfantin ; c’est qu’il est chargé de pureté et de lumières colorées .

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Van Gogh e t le ja p onis m e par Agnès Lecompte Ce peintre tellement célèbre ne fut pas seulement cet être torturé, dont les réalisations semblent souvent marquées par une vision fantasmatique du monde sensible, il a aussi été influencé, comme de nombreux artistes au XIX° siècle, par la démarche assez traditionnelle de l’art japonais, plutôt empreint dans sa composition de stabilité et d’une perception sereine du réel. Tout spécialement, Hiroshige fascina les jeunes contestataires en recherche de l’époque par son approche thématique issue de l’ukiyo-e, dont il fut l’un des derniers grands maîtres : « cette image du monde flottant » caractéristique de la période Edo. C’est dans cette mouvance que sera détournée la philosophie bouddhique, présentant l’existence comme une illusion, ce qui impliquait de se détacher impérativement de tout ce qui touche au plaisir des sens, or ce ne fut pas le cas de cette société plutôt hédonique. Les créateurs japonais dans leurs productions séculaires invitent le spectateur à une forme de méditation, en accord avec la conception orientale, qui ne se limite pas à la manière de voir purement esthétique et intellectuelle de l’Occident, mais au contraire conduit à pénétrer intérieurement le sujet du tableau. Ainsi, l’univers pictural d’Hiroshige est une sorte de parcours sur les routes reliant Edo à Kyoto et mène à la perception de ce même voyage mythique, dans une déambulation emblématique d’un Japon imaginaire, ancestral et rêvé. Selon Marc Restellini, la majorité des paysages brossés par Van Gogh après 1887 seraient « construits autour d’un système référentiel au centre duquel se retrouve presque toujours l’œuvre de Hiroshige ». C’est cette confrontation exceptionnelle entre eux, dans deux lieux différents de la Pinacothèque, qui est au cœur de cette exposition, manifestant clairement l’importance de l’art du pays du Soleil-Levant dans l’Impressionnisme. A l’examen, on constate que cette beauté idéale transparaît dans les créations du génie de la peinture, qui donne l’impression d’avoir trouvé un apaisement à ses troubles psychiques dans cette nature tranquille,

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assez symptomatique de cette civilisation insulaire aux accents d’éternité. On ressent l’extase, qui a dû être le sien devant ces représentations toutes en raffinement stylistique, à travers ses choix pour le cadrage de ses toiles, la lumière, la couleur, l’organisation de l’espace, les lignes de force, la perspective, la disposition des personnages, les motifs, en fait les références sont multiples. Il aurait retrouvé dans la clarté méridionale certaines similitudes en lien avec l’iconographie nippone, s’agissant notamment de l’éclairage radieux offert par cette région du sud de la France, comme à Arles où il séjourna. Il a pu transposer mentalement son approche personnelle de la réalité extérieure, introduisant dans son œuvre, qui reste très européanisée, une touche révélatrice du subtil exotisme et de la délicate expressivité des estampes japonaises. D’autres contemporains de Van Gogh se sont intéressés également à ce langage plastique assez spécifique, susceptible de modifier les conceptions artistiques en vigueur en ce tempslà dans un certain parisianisme, comme Degas, Gauguin ou Cézanne à des titres divers, cet engouement incita d’ailleurs les habitants de ce pays d’ExtrêmeOrient à porter un regard nouveau sur leur patrimoine culturel. Du 3 octobre 2012 au 17 mars 2013 Pinacothèque 28 place de la Madeleine 75008 Paris Tel : 01 42 68 02 01

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Une autre naissance

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korczowski Peintures

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NOTRE MINI SUPPLEM ENT SPEC IAL

T C H I N A I A ne pas m anquer D U 11 O CTOBRE a u 31 O C TOBRE 20 1 2

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TCHINAI

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Des ﬂeurs aux couleurs de Lumières Des lumières aux couleurs de ﬂeurs Des bouquets aux senteurs orientales K Y O S U K E T C H I N A I les cueille pour nous au paradis des parfums du soleil levant.

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Les fleurs s’épanouissent sur ton chemin, Oh! ma bien-aimée, leur fragrance devient ton manteau que le vent caresse pour le serrer sur la forme de ton corps, car fleur tu es, et le parfum de tes cheveux se confond à celui de ton souffle , viens et emmène-moi dans ton paradis où fleurissent pour toujours les mots de ton amour !

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Sur tes pas le soleil vient s’incliner pour que rayonnent toutes les splendeurs de ta beauté !...

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Il pleut des fleurs sur tes pas, regarde, leur corolle s’ouvre sur ton chemin, leur souffle se charge de suaves exhalaisons pour que le jour de notre rencontre t’enivre de nos baisers.

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Au pays du Soleil Levant s’éveillent tous nos espoirs, celui de tes baisers, celui d’un jour d’où naitra notre amour. Au pays du Soleil Levant naissent les couleurs de l’été. Au pays du Soleil Levant s’éveillent les instants de nos souvenirs d’amours, parsemés de bouquets et de passions. KYOSUKE TCHINAI l’a écrit en lettres de fleurs !

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Les fleurs contiennent en elles tout l’avenir de l’espèce, elles sont parfum du jour et graines de l’avenir. Chacune sera mère de toute une progéniture qui adorera le Soleil et se laissera féconder, enivrée par son chaud baiser. Les fleurs sont des mots d’amour disait le poète, oui mais elles sont également fruits des amours de toujours.

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ART GAZETTE INTERNATIONAL Bimensuel Créé en 1994 pour couvrir le monde entier 20, rue Edouard Goerg 77930 Cély en Bière France tel: 01 64 38 00 17 Fax 01 64 38 07 12 E.mel: artgazette@orange.fr Site Internet : http://artsgazette.free.fr

Objet: Art gazette Internatioonal (AGI) est basé sur la création d’une Revue dirigée et écrite par des journalistes ayant de nombreuses références comme Journalistes professionnels : Association des Journalistes du Patrimoine; Syndicat de la Presse et Carte d’Identité des journalistes Professionnels;

Rédacteurs en Chef

Agnés LECOMPTE & Christian GERMAK

Technique

Olivier GUENARD

Participent a la Revue

Francine Muzeau ; François Rousseau ; Ilhem Madadi ; Wladek Sowinski : Geneviève GUIHARD Tous: Membres d’une ou plusieurs Associations de Journalistes. dont les Journalistes du Patrimoine, AJP. Membres du Syndicat de la Presse Artistique (fondé par St. Exupéry) ; du Press Club (section France); et carte professionnelle l.29673H6439 VOTRE ABONNEMENT est GRATUIT et PEUT être annulé sur la simple demande du Réceptionnaire Toutes les photos nous ont été fournies par l’atiste ou son représentant dans le but de reproduction

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