Synthèse journée BIM - Ecole des Mines

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SYNTHESE DE LA JOURNEE DU 22 JUIN 2015

To BIM or not to BIM ?

Partenaire

Avec la participation de

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« le BIM s’impose comme la méthode de travail basée sur la

collaboration autour d’une maquette numérique ; cette maquette s’enrichit des apports des différents intervenants à l’ouvrage, de la conception à la construction, et de la réception à la fin de vie.

Bertrand DELCAMBRE

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Table des matiè res Préambule. ................................................................................................................ 6 Introduction générale. ............................................................................................... 7 Chapitre 1 - Méthode d’investigation & principe méthodologique. ............................. 8 1.1. Ateliers réflexifs : Le BIM et vous ? .............................................................................. 9 1.2. Ateliers collaboratifs : Ensemble, levons les freins ? ................................................... 10

Chapitre 2 - Résultats et restitution des ateliers réflexifs. .......................................... 13 2.1. Les freins au déploiement du BIM : analyse à plat. .................................................... 14 2.2. Les freins au déploiement du BIM : analyse distanciée. .............................................. 16 2.2.1. Le BIM, une « stigmatisation » récurrente. ................................................................................16 2.2.2. La longue montée en compétences. ..........................................................................................17 2.2.3. Un coût limitant et des retombées incertaines..........................................................................17 2.2.4. Les outils BIM, une interopérabilité incertaine. .........................................................................18 2.2.5. Une collaboration à repenser. ....................................................................................................18 2.2.6. Le « flou » juridique autour de la maquette numérique ...........................................................18 2.2.7. La Maîtrise d’Ouvrage, point de départ pour le déploiement du BIM. ......................................19

Chapitre 3 - Résultats et restitution des ateliers collaboratifs. .................................. 20 3.1. Les leviers au déploiement du BIM : analyse à plat. ................................................... 21 3.2. Les leviers au déploiement du BIM : analyse distanciée. ............................................. 23 3.2.1. « Vulgariser» le BIM. ..................................................................................................................23 3.2.2. Former et mixer les différents publics. ......................................................................................23 3.2.3. Développer et progresser vers des méthodes « plus » collaboratives.......................................23 3.2.4. S’orienter vers des outils simples, ergonomiques et interopérables. ........................................24 3.2.5. Clarifier les éléments juridiques et notamment les rôles et responsabilités des acteurs. ........24 3.2.6. Démontrer l’intérêt (économique) et la plus-value de la maquette numérique .......................25 3.2.7. Une faisabilité différenciée ........................................................................................................25

Conclusion ............................................................................................................... 27 Annexes ................................................................................................................... 28 Contacts .................................................................................................................. 46

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Table des tableaux et figures Tableau 1 : Nombre de freins identifiés par groupe. ...........................................................................................14 Tableau 2 : Proportion des freins par catégorie et par groupe. ..........................................................................14 Tableau 3 : Top 3 des freins identifiés par groupe après pondération. ...............................................................15 Tableau 4 : Leviers proposés pour les freins classés dans le top 3. .....................................................................21 Tableau 5 : Liste des membres présents à la journée « BIM or not to BIM ? » ...................................................29 Tableau 6 : Liste des freins recensés auprès des quatre groupes réflexifs. .........................................................31 Tableau 7 : Regroupement des freins relevés autour des 7 problématiques limitantes......................................36 Tableau 8 : Classification des leviers identifiés au sein des 6 groupements proposés. .......................................40 Tableau 9 : Leviers identifiés par groupe et niveaux de faisabilité......................................................................42

Figure 1 : Roue catégorielle à 5 rayons préétablis. .............................................................................................10 Figure 2 : Retranscription des leviers et de leur finalité pour chaque frein identifié comme prioritaire .............11 Figure 3 : Faisabilité différenciée des 6 groupements de leviers.........................................................................26 Figure 4 : Classement des freins par groupes selon leur score. ..........................................................................35

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Préambule. L’Ecole des Mines, dans le cadre de ses activités pédagogiques et de recherche et au travers d’une veille des métiers et des compétences dans le secteur du bâtiment, a cherché à comprendre ce que regroupait la notion de BIM et le « Pourquoi d’un tel engouement autour de l’outil « maquette numérique » dans le bâtiment ? ». Nous avons donc participé, de près ou de loin, aux nombreuses rencontres régionales de l’année 2014-2015 proposant d’introduire et de présenter cette notion « nouvelle ». Il nous est alors apparu au travers des séminaires et présentations que la majorité des débats s’articulaient autour de la dimension technologique du BIM. La plupart des rencontres proposaient et présentaient des solutions logicielles et mettaient en exergue le langage numérique nécessaire à l’utilisation de la maquette numérique. Cependant, en reprenant la définition du BIM telle qu’exposée par Monsieur DELCAMBRE dans son rapport « Mission Numérique Bâtiment » de décembre 2014, « le BIM s’impose comme la

méthode de travail basée sur la collaboration autour d’une maquette numérique ; cette maquette s’enrichit des apports des différents intervenants à l’ouvrage, de la conception à la construction, et de la réception à la fin de vie. Elle permet ainsi à toutes les parties prenantes de mieux représenter, anticiper et optimiser les choix, tout au long de la vie de l’ouvrage. »1 Ainsi, au-delà de l’incontournable aspect numérique, la notion de collaboration entre individus constitue un élément essentiel au déploiement du BIM. C’est principalement cet élément qui a interpellé l’Ecole des Mines de Saint-Etienne et l’a motivé, en tant qu’acteur du développement économique à organiser la journée de rencontre professionnelle « To BIM or not to BIM? ». Rencontre réalisée en collaboration avec le Cluster Eco Energies Rhône-Alpes. Durant cette journée riche d’apprentissages, une quarantaine d’acteurs issus du monde du bâtiment ont pu échanger et débattre sur le déploiement du BIM dans leur secteur d’activité et au sein de leur structure. Les enseignements de ces rencontres ont été synthétisés et sont présentés au travers de ce document.

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http://www.territoires.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_mission_numerique_batiment.pdf

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Introduction générale. Le secteur du bâtiment est constitué d’un grand nombre d’acteurs et d’objets techniques contribuant à le complexifier. Les acteurs du bâti (Maîtrise d’Ouvrage (MO), Maîtrise d’œuvre (Moe), entreprises, gestionnaires, etc.), constituants humains du système, interviennent aux différents stades d’un projet (conception, réalisation, utilisation, etc.) et interagissent entre eux afin de mettre en place les solutions qui permettront d’améliorer les performances d’exploitation du bâti et d’atteindre, ou non, les objectifs établis. Depuis quelques années, sous l’impulsion de problématiques économiques, sociales et environnementales, un ensemble de bouleversements a impacté le secteur de la construction. La remise en cause des pratiques du bâtiment et des « traditions » de travail qui lui sont reliées cristallise aujourd’hui un désir de collaboration accrue et une optimisation des modes de concevoir autour d’un concept anglo-saxon dénommé le Building Information Model/Modeling ou BIM. Intégrant des maquettes en trois dimensions et permettant des analyses poussées et spécifiques sur l’ensemble des phases de vie d’un bâtiment, le BIM semble apporter : une des réponses à l’évolution des pratiques permettant de rendre inéluctable la concertation entre les différents acteurs de l’acte de construire, permettre une optimisation du travail, une amélioration des pratiques et des économies financières associées à un gain de temps. Pour autant, en parallèle des considérations purement techniques, le BIM s’accompagne d’un changement de paradigme entre acteurs notamment sur leurs modes de concevoir et d’échanger. La transition vers le BIM semble donc amorcée, et certaines sociétés tirent dès à présent avantage de son utilisation. Malgré cela, les bouleversements imputables à son adoption mettent en exergue un ensemble de freins et font du déploiement du BIM un élément encore assez loin de pouvoir être « porté » par l’ensemble des entreprises du secteur du bâtiment, et notamment les TPE/PME. Dans ce contexte, et sur la base de la Journée « BIM or not to BIM ? » organisée par l’EMSE le 22 juin 2015, ces quelques pages œuvrent à retranscrire les échanges, débats, et réflexions menés par les acteurs du bâtiment autour de la maquette numérique. Ainsi, dans un premier temps, après avoir décrit la démarche d’investigation, les résultats des ateliers de travail seront présentés. Sur cette base, les principales difficultés au déploiement du BIM seront approfondies et les esquisses de solutions abordées.

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Chapitre 1 - Méthode d’investigation & principe méthodologique.

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Afin d’identifier les freins (et par la suite les leviers) au déploiement du BIM au sein des différentes structures regroupant les acteurs du bâtiment sur le territoire Rhône-Alpin, une démarche d’investigation en deux temps a été utilisée. La première phase a consisté à étudier au travers d’un ensemble d’ateliers réflexifs les perceptions personnelles des acteurs sur le BIM. Perceptions ayant été partagées auprès des membres de chaque atelier. Cette première phase a permis d’identifier un certain nombre de freins au BIM. Sur cette base et dans un second temps, des ateliers collaboratifs ont été proposés. Ces seconds ateliers ont alors visé à établir/proposer/partager des propositions de solutions pour le déploiement du BIM dans le secteur du bâtiment.

1.1. Ateliers réflexifs : Le BIM et vous ? Sur la base des 42 personnes physiquement présentes lors de la journée du 22 juin, quatre groupes (Bleu, Vert, Violet, Rouge) de 10 à 11 personnes ont été constitués (Voir Annexe 1, Tableau 5) afin de formaliser les premiers ateliers réflexifs. Chacun des groupes ont ainsi mixé des acteurs du bâtiment au champ de compétences et d’expertises complémentaires (Bureau d’étude, Maître d’ouvrage, Architecte, entreprise du bâtiment, économiste, …). Sous l’égide d’un facilitateur, personne neutre chargée de l’animation et appuyé d’un rapporteur dans le but de consolider l’information collectée, les membres de chacun des ateliers ont ainsi démarré la journée autour de la thématique : Le BIM et vous ? En effet afin de répondre au premier enjeu et permettre l’état des lieux ainsi qu’une évaluation de l’avancement du BIM dans les structures participantes, il nous est apparu favorable de commencer les ateliers en faisant « tomber les masques ». Dans cette optique, chaque participant disposant de 3 post-it, a eu pour consigne de mettre en avant les principaux freins qu’il avait pu identifier dans la conduite et la mise en œuvre du BIM au sein de sa propre structure (ou à défaut d’expériences concrètes, ceux qu’il pouvait percevoir (ressenti, vision, point de vue)). Après une dizaine de minutes en « autonomie », chacun des participants a alors été convié à venir exposer oralement ses freins, à les expliciter et à les classifier au sein d’une roue divisée par 5 rayons (présente physiquement sur un poster A3). Chacun des rayons représentant une catégorie de freins à savoir : Economique, Technique, Humain, Juridique, Autre (Cf. Figure 1).

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Figure 1 : Roue catégorielle à 5 rayons préétablis.

Les débats terminés et les différents freins positionnés sur la roue, chacun des acteurs, au préalable de la clôture de son atelier réflexif, a été invité à pondérer la liste de freins identifiés. Disposant d’un capital de 10 points matérialisés par 3 séries de gommettes de différentes couleurs (1 rouge : 4 pts, 2 jaunes : 2pts et 2 vertes : 1pts), les freins majeurs ont alors émergés.

1.2. Ateliers collaboratifs : Ensemble, levons les freins ? Au terme de la capitalisation des points obtenus par chaque frein suite à la pondération des ateliers réflexifs, un classement hiérarchique par score a été effectué. Organisé de 1 à x (x représentant le nombre de freins identifiés dans chaque atelier), les 3 freins ayant obtenu le score le plus élevé, et donc ressortis comme prioritaire au regard des participants, ont été mis en avant et présentés au groupe. Les membres de chacun des ateliers collaboratifs (ces membres étant identiques à ceux ayant composé les ateliers réflexifs (Voir Annexe 1, Tableau 5)) ont alors été divisés en deux sousgroupes de 4 à 6 personnes. Chacun des sous-groupes ainsi constitué a alors eu pour consignes de : 1. reformuler chacun des trois freins en une problématique claire. 2. dresser une liste de leviers potentiels (via l’utilisation d’un paperboard). 3. sélectionner pour chacun des freins, et parmi la liste de leviers, les 3 choix semblant

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présenter à leurs yeux le potentiel de remédiation/d’atténuation le plus important. 4. Enfin, pour chacun des leviers sélectionnés, d’identifier qualitativement au travers d’une « étude de faisabilité » le délai nécessaire pour amorcer le changement, le coût estimé de déploiement ainsi que le niveau de compétences requis afin de rendre applicable les solutions retenues. En parallèle, dans le cadre d’actions multiples, l’intérêt des leviers dans la résolution du problème posé a été évalué sur une échelle graduée de 0 à 100%. Dans le but de formaliser ces échanges, des supports pré-imprimés ont été transmis au participants. La Figure 2 ci-dessous représente ces supports. Ces derniers ayant été utilisés pour débattre entre sous-groupes de la « pertinence » des solutions envisagées ainsi que du niveau de faisabilité attendu.

Figure 2 : Retranscription des leviers et de leur finalité pour chaque frein identifié comme prioritaire Délais ( ) : = court terme, = moyen terme, = long terme. Coût (€) : € = Coût faible, €€ = coût moyen, €€€ = coût élevé. Compétences (☺) : représente le besoin en compétences et en ressources humaines. ☺ = niveau faible, ☺☺ = niveau moyen, ☺☺☺ : niveau élevé. Valeur en pourcentage (10%, 90%) : Part de la réponse apportée par le levier proposé à la résolution de la problématique soulevée.

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Limites méthodologiques : La démarche d’investigation proposée dans le cadre de cette journée d’ateliers réflexifs et collaboratifs, si elle permet de faire ressortir un ensemble de problématiques alimentées par les discours et les retours d’acteurs, présente cependant, dans son fondement, un ensemble de limites qu’il convient de présenter. Limite 1 : Le facilitateur Le facilitateur, dans son rôle d’animation, peut au travers d’échanges, influencer de manière plus ou moins prégnante les réflexions et discussions entre acteurs. Ainsi, même si le caractère assertif du facilitateur est recherché, une interaction « parasite » non voulue peut être à l’origine de modification non traçable en l’état des résultats présentés.

Limite 2 : La mixité et la personnalité des acteurs Afin de permettre des échanges et un débat élargi et ouvert à l’ensemble des points de vue, chacun des groupes a été constitué par un ensemble hétérogène d’acteurs. Cette mixité, bien que souhaitée peut être à l’origine de difficultés à converger vers un partage et une définition commune des solutions envisagées. De ce fait, l’identification de trois solutions par frein (dans le temps imparti) s’est révélée dans certains cas impossible.

Limite 3 : L’interprétation et la synthèse des échanges Dans le cadre de la constitution du présent rapport, une nécessaire synthèse des échanges et des idées a dû être effectuée. La formalisation de ces derniers peut, dans certains cas, être à l’origine d’une simplification de l’information initiale développée par les acteurs. Afin de limiter cet effet, le présent retour se base sur les notes prises au fil des ateliers. En parallèle, l’ensemble des « données brutes » de cette journée sont présentées en annexe et permettront au lecteur d’appréhender de manière exhaustive l’ensemble des résultats et de se forger sa propre interprétation des débats.

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Chapitre 2 - Résultats et restitution des ateliers réflexifs. « Le BIM et vous ? »

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2.1. Les freins au déploiement du BIM : analyse à plat. Au travers des quatre groupes réflexifs conduits en première partie de journée par les acteurs du bâtiment, 111 freins au déploiement du BIM ont été identifiés. La répartition du nombre de freins par atelier est présentée dans le Tableau 1. Tableau 1 : Nombre de freins identifiés par groupe.

Ateliers réflexifs

Bleu

Vert

Violet

Rouge

Nombre de freins

18

35

28

30

Parmi ces 111 freins, une majorité a été positionnée dans la catégorie « freins HUMAIN » de la roue catégorielle (29% valeur non pondérée, 27% valeur pondérée), suivi de la catégorie TECHNIQUE (26% valeur non pondérée, 27% valeur pondérée), ECONOMIQUE (respectivement 21% et 22% pour la valeur non pondérée et pondérée) et JURIDIQUE (15% valeur non pondérée, 15% valeur pondérée). Enfin, la catégorie AUTRES se positionne à 10% (pondérée comme non pondérée). Le Tableau 2 reprend par groupe, les valeurs obtenues ainsi que les moyennes non pondérées et pondérées du nombre de freins identifiés. Tableau 2 : Proportion des freins par catégorie et par groupe.

Catégorie

Ateliers réflexifs

Moyenne

Moyenne

Bleu

Vert

Violet

Rouge

Non pondérée

pondérée

« HUMAIN »

40% (7)

14% (5)

32% (9)

28% (8)

29%

27% (28)

« ECONOMIQUE »

20% (4)

29% (10)

11% (3)

24% (7)

21%

22% (25)

« JURIDIQUE »

10% (2)

17% (6)

14% (4)

17% (5)

15%

15% (17)

« TECHINIQUE »

20% (4)

29% (10)

32% (9)

24% (7)

26%

27% (30)

« AUTRE »

10% (2)

11% (4)

11% (3)

7% (2)

10%

10% (11)

100% (18)

100% (35)

100% (28)

100% (30)

100%

100% (111)

Total

Les pourcentages présentés démontrent l’importance des catégories « HUMAIN et ECONOMIQUE » dans la perception des freins au déploiement du BIM dans le secteur du bâtiment. Ce constat est de plus renforcé par l’analyse des scores obtenus par frein après

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pondération par chaque membre des ateliers. En effet, 3 groupes sur 4 (Groupe Bleu, Vert et Violet) désignent comme prioritaire (c’est-à-dire ayant été classé premier) un frein de la catégorie « HUMAIN ». Les freins « économiques » sont quant à eux tout aussi mis en avant du fait de leur présence quasi systématique dans le top 3 des freins les plus importants (3 groupes sur 4). Enfin, les freins techniques, malgré un pourcentage de référencement important, ne sont déclarés comme prioritaires que par un seul groupe. Ce point peut s’expliquer par la présence au sein du groupe rouge d’acteurs dont l’expérience et les compétences sur les aspects techniques de la maquette numérique apparaissaient plus poussées. Le Tableau 3 suivant reprend pour chacun des groupes le top 3 des freins identifiés en précisant leur classement ainsi que le score (poids) obtenu. L’ensemble des résultats par groupe peut être visualisé au sein du chapitre Annexes – Tableau 6 & Figure 4.

Tableau 3 : Top 3 des freins identifiés par groupe après pondération.

Freins groupe BLEU

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La diversité culturelle et technique des acteurs pro du bâtiment freine/freinera son déploiement 11 Un frein au déploiement du BIM est sa stigmatisation 4 Investissement lourd pour la mise en place de la maquette numérique (logiciel, ordinateurs, serveurs, formation, …) ce qui exclut les TPE N° Freins groupe VERT 24

Remise en question des protocoles et de la méthode de travail 22 Investissement temps/argent dans le contexte actuel n’est pas souhaitable 18 Clarté des objectifs définis par la MO N° Freins groupe VIOLET 9

Changement de méthode de travail vers un passage à une méthode collaborative 2 La rentabilité de l'investissement matériel, formation plateforme collaborative est incertaine. 17 Identification des responsabilités en cas de problèmes incertaines N° Freins groupe ROUGE 20 Format IFC (l'architecte doit dessiner comme le logiciel veut)/ protocole d'échange propriétaire 30 Flou juridique sur la propriété du logiciel 27 Comment mettre en œuvre le BIM dès la réunion du début de maîtrise d'œuvre

Catégorie

Poids

Classement

Humain

18

1

Autre Economique

11 10

2 3

Catégorie

Poids

Classement

Humain

23

1

Economique

21

2

Autre Catégorie

12 Poids

3 Classement

Humain

24

1

Economique

19

2

Juridique

17

3

Catégorie

Poids

Classement

Technique

24

1

Juridique Technique

19 11

2 3

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2.2. Les freins au déploiement du BIM : analyse distanciée. Au-delà d’une analyse à plat des résultats obtenus concernant l’identification des freins, il importe à ce stade de prendre de la distance afin d’analyser en détail les informations récoltées. En effet, bien que le nombre de freins soit important (111), une majorité d’entre eux recouvre un ensemble de problématiques communes pouvant être synthétisées par ces 7 affirmations (Annexes - Tableau 7). •

Le BIM est souvent stigmatisé ce qui nuit à son déploiement.

La montée en compétence des acteurs du bâtiment, notamment les petites structures et entreprises du chantier est nécessaire mais inscrite sur le long terme.

Le coût initial de déploiement reste encore limitant et ce d’autant plus que le retour sur investissement reste incertain.

L’interopérabilité des outils disponibles entre corps de métier et fonctions dans l’acte de construire n’est pas garantie actuellement.

La « révolution » apportée par le BIM nécessite de nouvelles manières de collaborer, de concevoir et de réaliser un projet (en phase conception comme en phase chantier).

La propriété de la maquette numérique, son contenu ainsi que la structure à mettre en place pour sa valorisation dans les appels d’offre restent une question en suspens.

Le point de départ au déploiement du BIM doit s’inscrire dans une démarche proactive de la maîtrise d’ouvrage et une spécification dans leur cahier des charges.

2.2.1. Le BIM, une « stigmatisation » récurrente. En tant que « nouveauté » devant être intégrée au monde du bâtiment dont certaines « traditions » restent encore profondément ancrées dans les modes de faire et de concevoir, le BIM fait souvent l’objet d’une « stigmatisation ». Ainsi, la mise en place de la maquette numérique semble vécue comme un élément perturbateur ou, dans certains cas, comme une tentative de standardisation et de modélisation à outrance de l’acte de bâtir. Ce caractère « anti-naturel » éloigne (pour certains acteurs) les concepteurs du lien « inaliénable » avec le terrain et ce, au profit d’une numérisation tirée par « les machines » et non plus par un échange entre humains. Le passage à outrance au « tout numérique » est alors source de « résistances au changement ». Le fait de voir imposer l’emploi de la maquette numérique aux futurs projets de construction (à partir de 2017 pour les seuls marchés publics d’état), ne concourt pas à lever ces réticences. L’obligation pouvant être vécue comme une discordance entre le niveau régalien (à savoir l’état) et la réalité des acteurs

de

terrain

confrontés

« urgentes/importantes ».

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à

d’autres

problématiques

considérées

comme

plus


Pour autant, ces « préjugés », si l’on accepte l’idée d’une stigmatisation, constituent l’une des étapes récurrentes dans l’appropriation et la diffusion d’une innovation. Face à la nouveauté et les possibles conséquences négatives associées, le positionnement réfractaire reste alors légitime. Il convient alors de dépasser ces barrières au travers d’une sensibilisation et de programmes de formation

afin

d’obtenir

une

meilleure

appropriation

ainsi

qu’une

montée

en

connaissances/compétences des acteurs du bâtiment.

2.2.2. La longue montée en compétences. Face à l’innovation et à une modification importante des modes de travailler et de concevoir, une des limites principales au BIM se retrouve dans la capacité des acteurs du bâtiment à mettre en place et à s’approprier les nouvelles compétences associées. La formation est alors un des éléments essentiels. Pour autant, devant la transversalité du BIM, c’est-à-dire sa capacité à intégrer l’ensemble des acteurs de la chaîne constructive (de la conception à la réalisation), la montée en compétences s’annonce progressive et étalée dans le temps. De fait, si la maîtrise d’œuvre apparait aujourd’hui (en majorité) familière des outils numériques et suites logicielles, certains corps de métier, notamment les entreprises intervenant en phase chantier pourraient éprouver des difficultés plus importantes à l’intégration du BIM. L’utilisation de formats numérisés n’étant pas encore complétement généralisée auprès de ces acteurs du bâtiment. Pour autant, l’intérêt de la formation au BIM, au-delà des compétences qu’elle procure, sera à envisager au travers des avantages concurrentiels qu’elle apporte au vue des dépenses qu’elle engendre.

2.2.3. Un coût limitant et des retombées incertaines. Même si la proportion à l’amélioration des pratiques reste majoritaire au sein du secteur du bâtiment, les aspects et contraintes économiques limitent leurs mises en place et ce, d’autant plus dans un contexte national morose du secteur de la construction. En effet, toute formation qu’elle soit payante ou gratuite engendre un coût (direct ou indirect (temps passé à suivre la formation, etc.)) qu’il convient de pouvoir valoriser par la suite lors de ses missions quotidiennes. En ce sens et aujourd’hui, le BIM manque encore largement de retour d’expériences quantifié démontrant en France l’intérêt économique de son utilisation. En effet, les chiffres avancés quant au gain de la maquette numérique (majoritairement issus d’expériences étrangères) restent souvent globaux et ne redescendent que très rarement au niveau des missions et investissements des parties prenantes (MO, Moe, entreprises, ….). Pour autant, le retour sur investissement ne peut être appréhendé uniquement à l’aune des coûts de formation. De fait, le passage à la maquette numérique nécessite l’achat d’outils informatiques (ou à minima une mise à jour de ces derniers) pouvant dans bien des cas représenter la majeure partie de l’investissement global.

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2.2.4. Les outils BIM, une interopérabilité incertaine. Si l’achat ou la mise à niveau des outils informatiques restent concevables pour un passage au BIM, les acteurs attendent en contrepartie des conditions « strictes » à leur emploi. La première condition concerne l’interopérabilité de ces outils et ce, au niveau inter comme intra métiers. De fait, la « relative jeunesse » du BIM au niveau national comme international entraine un déploiement « anarchique » de solutions informatiques « labellisées » de manière justifiée ou non BIM. Les majeurs des outils de CAO (notamment en architecture) tentent d’imposer des formats propriétaires ou limitent le déploiement des formats ouverts comme les IFC. Ainsi, au stade actuel de maturité du BIM en France, la compatibilité, l’interopérabilité et le fonctionnement même du BIM au sens le plus simple (niveau 1 – maquette 3D) ne peuvent être garantis. Ce constat a pour conséquence d’impacter fortement les « pionniers » qui voudraient se lancer. En effet, le manque actuel d’interopérabilité nécessite la mise en place de solutions détournées ou de protocoles de modélisation chronophages et peu intuitifs, mais surtout hors de portée (en termes d’investissement en temps et en moyens humains) d’une partie des acteurs (notamment les TPE).

2.2.5. Une collaboration à repenser. Malgré tout, au-delà même des considérations financières ou techniques, la question du BIM interroge de manière frontale le « processus projet » actuellement en vigueur dans le monde du bâtiment. En effet, que l’on soit partisan d’une refonte totale des méthodes de collaboration (par exemple la mise en place du PCI (Processus de Conception Intégrée), de l’ingénierie concourante ou d’une simple adaptation de certains protocoles de travail, l’arrivée du BIM entrainera un changement. Or, aujourd’hui de nombreuses interrogations persistent quant aux missions « BIM » qui pourront être confiées aux différents intervenants. Et ce alors même que la loi MOP dans sa version actuelle n’intègre pas totalement la notion de maquette numérique, ni ses conséquences dans les responsabilités portées par chacun des acteurs (en conception comme en réalisation).

2.2.6. Le « flou » juridique autour de la maquette numérique Pour bon nombre de participants aux ateliers, la question transverse des éléments juridiques associée au déploiement de la maquette numérique reste encore en suspens. L’une des premières interrogations concerne la propriété de l’information apportée à la maquette numérique et les conséquences en termes de responsabilités (pénales) de cette dernière. De fait, s’il est concevable, comme cela peut être le cas aujourd’hui, qu’une information erronée puisse être préjudiciable à l’acteur qui lui est relié, les modifications successives de la maquette numérique (et encore plus lors d’utilisation d’un BIM en niveau 2 et 3) pourront être sources de changements minimes

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difficilement traçables mais aux conséquences potentiellement importantes. Les actuels travaux de certains groupent nationaux et internationaux semblent relativiser ce point. Les éléments relatifs aux responsabilités et propriétés de l’information n’étant que très peu impactés selon eux par l’intégration du BIM. Quoiqu’il en soit, l’inquiétude reliée à ce questionnement reste entière et pourrait être sources de réticences. La seconde interrogation pouvant être reliée aux aspects contractuels est la valorisation à laquelle un acteur ou un groupe d’acteurs (Moe par exemple) pourrait prétendre en adoptant le BIM. De fait, en phase conception, le gain du BIM reste encore largement à prouver (quel que soit l’indicateur utilisé (temps gagné sur la modélisation, niveau de précision, coût d’implémentation, etc.). Certains débats tendent à démontrer que le réel apport de la maquette numérique se fera en phase d’utilisation, et que par conséquent les plus grands bénéficiaires de la maquette numérique seront les exploitants du bâtiment qui, pour la maintenance, auront accès à l’ensemble des informations numérisées. Les modalités de valorisation (notamment financière) de la maquette numérique entre les concepteurs et les exploitants restant alors une question ouverte !

2.2.7. La Maîtrise d’Ouvrage, point de départ pour le déploiement du BIM. La dernière grande problématique soulevée durant les ateliers réflexifs concerne l’actuelle demande des Maîtres d’ Ouvrage au sujet de l’emploi de la maquette numérique dans les différents projets. En effet, l’obligation au niveau des marchés publics de l’Etat n’étant pas effective (Lancement au 1er Janvier 2017) et ne touchant par ailleurs qu’une faible proportion des chantiers du secteur du bâtiment, les actuels cahiers des charges techniques ne prennent que très rarement en compte les éléments liés à l’utilisation du BIM. Devant cette nouveauté, la MO comme l’ensemble des acteurs du bâtiment doit pouvoir appréhender les changements apportés par la maquette numérique et son intégration dans les appels d’offres. Or, à dire d’acteurs, le BIM ne peut être tiré que par une demande claire des commanditaires des bâtiments et donc de la MO ; cette demande constituant le point de départ au déploiement du Building information Modeling/Models.

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Chapitre 3 - RĂŠsultats et restitution des ateliers collaboratifs. ÂŤ Ensemble, levons les freins ! Âť

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3.1. Les leviers au déploiement du BIM : analyse à plat. Manque de collaboration, compétences à acquérir, flou juridique prégnant et stigmatisation constituent des exemples de problématiques limitant le déploiement du BIM et son acceptation au sein du secteur du bâtiment. Pour autant, loin d’être définitif, les freins mentionnés peuvent être levés par l’intermédiaire de leviers présentant des faisabilités différenciées. Pour caractériser ces leviers, les ateliers collaboratifs menés durant l’après-midi de la journée « BIM or not to BIM ? » ont consisté en un « BrainStorming » entre acteurs. Après une reformulation des freins les plus importants par l’intermédiaire d’une question précisée, chacun des groupes, subdivisés en deux pour l’exercice, a planché sur la résolution des problèmes. Chacun des leviers proposés a alors été évalués au travers de trois indicateurs (qualitatifs) de faisabilité (Coût, délais de mise en œuvre et moyens humains/techniques à acquérir). Parmi les 12 freins prioritaires identifiés par les 4 groupes, 7 ont fait l’objet d’une analyse. Ces derniers ont alors permis l’identification de 28 leviers. Le Tableau 4 reprend pour chaque frein, les solutions abordées. Dans le cadre de ce rapport, seul les leviers développés durant les ateliers collaboratifs seront abordés. Tableau 4 : Leviers proposés pour les freins classés dans le top 3.

Freins groupe BLEU

Frein 12 - La diversité culturelle et technique des acteurs pro du bâtiment freinent/freineront sont déploiement Levier 1 : Penser aux problématiques terrain pour développer le BIM Levier 2 : Créer des groupements intégrés Moe / Moe – Entreprises/ Entreprises Levier 3 : Formaliser les méthodes de coproduction BIM Levier 4 : Développer un outil d’usage simple, ergonomique, évident Levier 5 : Prendre en compte des besoins et pratiques des acteurs Levier 6 : Etablir des règles et des méthodes de coproduction et de collaboration Frein 11 - Un frein au déploiement du BIM est sa stigmatisation - Levier 7 : Démontrer par la pratique + retours d’expérience que le BIM est une opportunité pour faire progresser l’entreprise - Levier 8 : Développer les formations académiques - Levier 9 : Développer la formation professionnelle Frein 4 – L’un des freins est l’investissement lourd pour la mise en place de la maquette numérique (logiciel, ordinateurs, serveurs, formation, …) ce qui exclut les TPE - Levier 10 : Développer l’offre de logiciels

-

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-

Levier 11 : Réduire le temps de formation en développant des logiciels plus intuitifs Levier 12 : Développer la formation professionnelle Freins groupe VERT Frein 24 - Remise en question des protocoles et de la méthode de travail - Levier 13 : Développer la formation, les outils et les méthodes collaboratives - Levier 14 : Mettre en place des réunions BIM et un suivi méthodologique dans les projets - Levier 15 : Proposer des retours d’expériences - Levier 16 : Au niveau de la Moe : Planifier le projet en lien avec l’approche BIM ; définir des protocoles de saisie - Levier 17 : Au niveau de la MO : Définir un programme clair par corps d’état ; posséder des connaissances sur le BIM et pouvoir suivre chacune des étapes - Levier 18 : Au niveau des constructeurs : Organiser une réunion préparatoire de synthèse ; savoir mettre à jour les fichiers partagés au format IFC Frein 22 - Investissement temps/argent dans le contexte actuel n’est pas souhaitable - Non traité Frein 18 - Clarté des objectifs définis par la MO - Non traité Freins groupe VIOLET Frein 9 - Changement de méthode de travail vers un passage à une méthode collaborative - Levier 19 : Modifier l’organisation des marchés - Levier 20 : Intégrer au plus tôt les différents intervenants dans la conception - Levier 21 : Avoir une compréhension élargie de la maquette numérique et une interface simplifiée pour le terrain Frein 2 - La rentabilité de l'investissement matériel, formation - plateforme collaborative est incertaine. - Levier 22 : Préciser la plus-value pour le maître d’ouvrage et l’exploitant - Levier 23 : Démonter la rentabilité pour les TPE/PME et la rendre effective - Levier 24 : Démontrer la rentabilité pour les grands groupes et la rendre effective Frein 17 - Identification des responsabilités en cas de problèmes Non traité Freins groupe ROUGE Frein 20 - Format IFC (l'architecte doit dessiner comme le logiciel veut)/ protocole d'échange propriétaire - Levier 25 : Mutualisation des logiciels (location et formation) pour chaque projet - Levier 26 : Optimisation du BIM dès l’appel d’offres : portage par un BIM manager et déploiement de protocoles Frein 30 - Flou juridique sur la propriété du logiciel - Levier 27 : Mentionner dans le cahier des charges la propriété de la maquette selon les phases (conception, réalisation, exploitation) - Levier 28 : Définir contractuellement les rôles et responsabilité de chacun dans le renseignement de la maquette numérique Frein 27 - Comment mettre en œuvre le BIM dès la réunion du début de maîtrise d'œuvre - Non traité De la même manière que pour les freins évoqués précédemment les solutions proposées peuvent être regroupées au sein de 6 ensembles cohérents (Le Tableau 8 en Annexe présente les

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regroupements proposés et les leviers qui y sont reliés) : -

Groupe de leviers A : Vulgariser le BIM. Groupe de leviers B : Former et mixer les différents publics. Groupe de leviers C : Développer et progresser vers des méthodes « plus » collaboratives. Groupe de leviers D : S’orienter vers des outils simples, ergonomiques et interopérables. Groupe de leviers E : Démontrer l’intérêt et la plus-value de la maquette numérique. Groupe de leviers F : Clarifier les éléments juridiques.

3.2. Les leviers au déploiement du BIM : analyse distanciée. 3.2.1. « Vulgariser» le BIM. Dans l’optique d’une « dé-stigmatisation » du BIM, un ensemble de démarches à destination des acteurs du bâtiment sont nécessaires. Dans un premier temps, la remontée de retour d’expériences français sur des terrains d’applications multiples constitue l’un des éléments permettant de démontrer l’intérêt, la faisabilité ainsi que les points d’achoppement à prendre en compte dans le cadre d’un « processus BIM ». Cette « vulgarisation » et ce partage restent cependant insuffisants et nécessitent d’être couplés à la création de formations ou à l’insertion au sein de formations existantes de la notion du BIM. En ce sens, l’ensemble des métiers et niveaux d’études sont concernés (du Bac pro aux niveaux Bac +5 (Architecte, Ingénieur, …) afin de sensibiliser et aider à la montée en compétences de la totalité de la chaîne d’acteurs intervenants (ou pouvant intervenir) sur un projet de bâtiment. Privilégier la mise en situation pratique et l’apprentissage par projets (problèmes) semblent en ce sens constituer une voie pertinente permettant une meilleure intégration des « pratiques du BIM ».

3.2.2. Former et mixer les différents publics. Pour autant, au-delà de formations « conventionnelles » c’est-à-dire ciblées uniquement sur un corps de métier, la diversité des acteurs du bâtiment nécessite de croiser les approches et publics afin d’établir des règles et processus de conception concertés permettant de partager les besoins, sensibilités et rationalités des intervenants. Cette formalisation et ce partage des « méthodes » au sens large dans les phases initiales de l’apprentissage des métiers du bâtiment permettant par la suite d’ouvrir sur la coproduction de projets réels.

3.2.3. Développer collaboratives.

et

progresser

vers

des

méthodes

« plus »

L’application théorique des pratiques du BIM semble pour autant se confronter aux « processus

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projet » actuellement en vigueur dans le bâtiment. De fait, bien qu’ayant fait ses preuves, ce dernier n’apparait pas « optimal » dans le cadre de l’intégration du BIM. Accroître la collaboration des différents intervenants (de la conception aux chantiers) pour une meilleure coproduction reste donc nécessaire. Pour ce faire, plusieurs éléments (non exhaustifs) sont abordés, parmi lesquels : -

L’intégration au plus tôt dans le projet de l’ensemble des intervenants de la conception.

-

Promouvoir les « groupements intégrés » Moe / Moe – Entreprises/ Entreprises – Moe / Entreprises, lorsque cela est possible.

-

Optimiser le « management » des projets de construction et de rénovation.

-

….

En parallèle de ces éléments, le développement d’outils et d’offres logiciels en lien avec la maquette numérique apparait primordial afin d’accompagner cette future collaboration « accrue ».

3.2.4. S’orienter vers des outils simples, ergonomiques et interopérables. Le BIM, au travers de sa composante « maquette numérique », impose l’utilisation de nouveaux outils informatiques ou à minima la mise à niveau des outils existants. Pour autant, dans le cadre d’un déploiement efficace de ces derniers et une appropriation facilitée par les futurs utilisateurs, un ensemble de critères semble émerger de la part des acteurs du bâtiment. En effet, la simplicité de prise en main couplée à l’ergonomie des interfaces constituent un préalable nécessaire. En complément, l’interopérabilité, c’est-à-dire la capacité des logiciels ou des protocoles à fonctionner ensemble et à partager des informations doit être garantie.

3.2.5. Clarifier les éléments juridiques et notamment les rôles et responsabilités des acteurs. Formation, vulgarisation, collaboration accrue, et outils interopérables et simples forment les bases d’un déploiement facilité du BIM au sein du secteur et des acteurs du bâtiment. Pour autant, au-delà des éléments techniques et organisationnels, les paramètres juridiques et économiques doivent eux aussi faire l’objet de préconisations. Avec l’arrivée du BIM et la création espérée de valeurs ajoutées (meilleure gestion, informations structurées et accessibles, …), les questions relatives à la propriété intellectuelle ainsi qu’aux responsabilités des intervenants sont interrogées. Préciser ces éléments, sur l’ensemble des phases d’un projet (conception, réalisation, gestion) semble donc nécessaire. Dans ce sens, la MO apparait comme un des acteurs initiateurs. De fait, par la définition d’un cahier des charges

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intégrant la maquette numérique, les objectifs par acteur devraient être précisés afin que chacun puisse se positionner selon ses compétences et obligations. Par la suite, la traçabilité des informations renseignées devrait pouvoir être garantie afin d’évaluer en cas de « malfaçons » les responsabilités individuelles ou partagées. Enfin, en cas de valeur ajoutée réelle de la maquette numérique, la propriété de cette dernière devrait être précisée afin de valoriser (notamment économiquement) sa cession et son transfert à qui de droit (par exemple les gestionnaires des bâtiments ou la MO).

3.2.6. Démontrer l’intérêt (économique) et la plus-value de la maquette numérique Dans un contexte économique morose, les changements apportés par le BIM et plus précisément les coûts engendrés pour son intégration au sein des différentes structures nécessitent la prise en compte des intérêts économiques des différentes parties prenantes. En effet, la montée en compétence ainsi que l’évolution des outils informatiques engendrent des investissements qu’il convient de valoriser (notamment pour les petites structures qui pourraient péricliter en cas d’absence de retours sur investissements rapides). Cette valorisation, qu’elle soit économique ou autre, pourrait par exemple s’inspirer de modèles existants tel que la certification RGE pour les problématiques énergétiques. Les compétences BIM avérées des équipes permettant alors l’accès à certains projets spécifiques via une différentiation concurrentielle significative lors du choix de la Moe ou des entreprises sur chantier.

3.2.7. Une faisabilité différenciée Si la pertinence de ces groupes de leviers apparaît au travers des discours d’acteurs, leur niveau de faisabilité reste à démontrer et apparait différencié. Pour tenter d’appréhender ce point, les notes obtenus (de 1 à 3) pour les trois critères de faisabilité (délai, coût, moyens) ont été agrégés et les résultats comparés. La Figure 3 présente les données obtenues pour les 6 catégories susmentionnées. Le Tableau 9 en annexe présente quant à lui pour chacun des leviers pris individuellement, les niveaux de faisabilité pour les trois paramètres étudiés.

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Figure 3 : Faisabilité différenciée des 6 groupements de leviers

Nous pouvons constater que parmi les 6 groupements, les leviers liés à la vulgarisation du BIM restent les plus « aisés » à déployer selon les acteurs présents aux ateliers. En effet, quelque ce soit le paramètre de faisabilité regardé, la difficulté éventuelle au déploiement d’une vulgarisation reste faible (note inférieure à 1,7 pour l’ensemble des paramètres) En parallèle et de manière assez surprenante, les leviers juridiques et liés à la formation, bien qu’apparaissant de manière récurrente dans les discours d’acteurs, ne semblent pas au travers des notes obtenues présenter de difficultés « conséquentes ». Classer respectivement comme le second et troisième levier le plus « facile » à déployer, les problématiques inhérentes à la propriété intellectuelle ou encore à la montée en compétences des acteurs semblent ainsi pouvoir trouver une réponse « rapide » pour des coûts « modérés ». En parallèle de ces trois premiers groupements, un second trio rassemblant les leviers reliés aux aspects collaboratifs, aux outils ou encore à la plus-value se détache. Présentant, pour certains paramètres des valeurs supérieures à 2 (notamment sur les moyens humains et techniques à intégrer), leur déploiement montre des faisabilités limitées. Notamment, les réponses à apporter au questionnement portant sur la rétribution des acteurs du bâtiment du fait de l’utilisation de la maquette numérique, avec une note globale supérieure à 7 (Moyens : 2,7, Coût : 2,7, Délais : 2) nécessitera un déploiement important de ressources pour son implémentation et une longue période de mise en œuvre.

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Conclusion Lever les freins au BIM passe selon les retours des acteurs présents aux ateliers collaboratifs par un ensemble de dispositifs variés. Touchant différents aspects et problématiques, leur faisabilité apparait cependant différenciée. En effet, le coût économique, la faisabilité technique ainsi que la temporalité des leviers à mettre en place nécessitent la définition d’un plan d’actions permettant de répondre aux objectifs ciblés et ce, dans le temps imparti. Quoi qu’il en soit, les dynamiques locales et la participation des acteurs du bâtiment (aux différents colloques, réunions de travail, …) préfigurent d’un intérêt ainsi que d’une volonté d’avancer pour une intégration réussie du BIM dans le secteur du bâtiment. La journée « BIM or not to BIM ? », par les acteurs qu’elle a réuni, les échanges qu’elle a engendré, et les retours positifs qu’elle a reçu, conforte cette vision. Dans ce sens, l’Ecole Nationale Supérieure des Mines ainsi que le Cluster Eco-Energies Rhône-Alpes continueront de travailler à l’enrichissement de cette problématique et au déploiement des leviers mentionnés afin de permettre la levée des barrières et la mise en œuvre du Building Information Model/Modeling.

27


Annexes

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Tableau 5 : Liste des membres présents à la journée « BIM or not to BIM ? » Organisme

Secteur

NOM

LEGT Jean Monnet NOVATECH Spie Batignolles sud est BAST INGENIERIE ENSAL XJLP ELECTRICITE Atelier d'architecture JL Mathais CAPEB Rhône Alpes CG42 ILTEC

Enseignement Bureau d’étude et de conseil Constructeurs Bureaux d’études et Conseils Architectes et Maîtres d’œuvre Installateur Architecte salarié Chargé de mission Architecte Bureaux d’études et Conseils

KASPEREK MOREAU GUINET CAUDRELIER SERRA PERRIN MUNOZ PONS HOCHART DIGONET LEROY

GA-MM Atelier architecture Rivat ENISE APEE Département de la Loire AJ architectes DELTA DORE EMS ENSASE ILTEC GA-MM LOIRE HABITAT

Gestion des installations techniques Architectes et Maîtres d’œuvre Enseignement supérieur Organisme de formation Architectes et Maîtres d’œuvre Architectes et Maîtres d’œuvre Concepteurs et fabricants Ecole d'architecture Bureaux d’études et Conseils Bureaux d’études et Conseils Bailleur social

BOURGAIN RIVAT LAURENT MERIEAU PAYS JAMBRESIC HORLAVILLE RAY BONNET ABOUDA SIMOND

MS EERB Atelier d'architecture JL Mathais Agence Qualité Construction BEALEM Agence Eco Conseil Education Nationale ATELIER 3A Boujot & Venard LOIRE HABITAT ALEC42 AXIAL BE OPTIMA

Etudiant Architectes et Maîtres d’œuvre Association Installateur en génie climatique Bureaux d’études et Conseils Expertise, formation Architectes et Maîtres d’œuvre Collectivités et institutions Collectivités et institutions Installateur Bureau d'études

PERONNE MATHAIS MANGILI TRUCHET PERRIN BERON VENARD LAGARDE GOUTAGNEUX DUREL BLETON

Prénom

Fonction

Groupe BLEU Philippe Chef de travaux Olivier Dirigeant Alain Ingénieur études de prix Charlotte Ingénieur thermicienne Lise Enseignante Jérôme Olivier Vincent Pascal Johann Responsable d'établissement Groupe VERT Jacques Président Julien Architecte Patrick Enseignant Benoît Chargé d'affaires Marie-Dominique Architecte Philippe Co-gérant Carole Coordinatrice développements Lionel Enseignant BIM Damien Chargé affaires Mohamed amine Stagiaire Yohan Technicien maîtrise d'ouvrage Groupe VIOLET Alexandre Etudiant Jean-Luc Architecte - directeur de l'agence Sylvain Délégué régional Edgard Dirigeant Bernard Dirigeant Rodolphe Professeur-Expert de justice Jean-Luc Associe Frédérique Responsable du service patrimoine Fabien Chargé de mission Guillaume Gilles Gérant

Courriel philippe.kasperek@ac-lyon.fr o.moreau@novatech-energies.fr Alain.guinet@spiebatignolles.fr charlotte@bast-ingenierie.fr lise.serra@gmail.com jlp.electricite@gmail.com o.munoz@mathais-architecte.com V.HOCHART@capebrhonealpes.fr pascal.digonet@loire.fr johann.leroy@iltec.fr jacques.bourgain@ga-mm.com jrivat@aol.com patrick.laurent@enise.fr benoit.merieau@apee.fr marie-dominique.payx@loire.fr ph.jambresic@aj-architectes.fr chorlaville@deltadore.com lionel.ray@st-etienne.archi.fr damien.bonnet@iltec.fr abouda.med.amine@ga-mm.com y.simond@loirehabitat.fr alexandre.peronne@gmail.com jl.mathais@mathais-architecte.com s.mangili@qualiteconstruction.com e.truchet@bealem.com bperrin@agence-eco-conseil.fr rodolphe.beron@sfr.fr atelier.3a@orange.fr f.lagarde@loirehabitat.fr fabien.goutagneux@alec42.org gdurel@axial-bat.com gbleton@optima-bet.fr

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INDEA CEREMA PJC &P ATELIER Grousson CAPEB Loire COFELY ALEC42 CLEMATIS EMULSION Architecture LECAM CONSEIL

30

Intégration GTB Collectivités et institutions AMO Architectes et Maîtres d’œuvre Collectivités et institutions Exploitant Agence Locale de l'Energie Bureaux d’études et Conseils Architecte Bureaux d’études et Conseils

BRAINE LENTILLON JANZAM GROUSSON GALLET CASTELLAN BAROU BOUAOUD SAMUEL LE CAM

Groupe ROUGE Sylvain Dirigeant Cédric Chef d'unité : usages et performances du bâtiment Pascal Gérant Francis Gérant Gilles Secrétaire général Guillaume Directeur Centre de Recherche Vincent Chargé de missions Djémila Ingénieur apprenti Carole Co-gérante Arnaud Gérant

sylvain.braine@indea.fr cedric.lentillon@cerema.fr pascal.janzam@pjc-p.com grousson.f@orange.fr g.gallet@capeb-loire.fr guillaume.castellan@cofely-gdfsuez.com vincent.barou@alec42.org dbouaoud@clematis-ing.fr samuelcarole@gmail.com alc@lecam-conseil.com


Tableau 6 : Liste des freins recensés auprès des quatre groupes réflexifs. N°

Groupe BLEU

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 N°

Nécessité d’informer et d’expliquer pédagogiquement l'intérêt du BIM en interne à l'entreprise Le BIM en phase travaux nécessite une sensibilisation des équipes du chantier et des services techniques Problème d’interopérabilité des logiciels BIM à travers le format d'échange IFC (Industry Foundation Classes) Investissement lourd pour la mise en place de la maquette numérique (logiciel, ordinateurs, serveurs, formation, …) ce qui exclut les TPE Il existe un risque de bricolage (détournement du logiciel). L’idéal de la machine risque d’être loin de l’idéal fourni par un « utilisateur » Logiciels trop complexes (apprentissage et gestion difficile) Problème d’interopérabilité en ligne Création de nouvelles relations et obligations dans l’équipe de Maîtrise d’œuvre Quel intérêt au déploiement du BIM dans les marchés publics. Et comment l’intégrer Le coût et la temporalité du passage au BIM est trop important pour les petites structures Un frein au déploiement du BIM est sa stigmatisation La diversité culturelle et technique des acteurs pro du bâtiment freinent/freineront sont déploiement Absence de spécifications de l'intérêt et de l’utilité du BIM dans les cahiers des charges de la Maîtrise d’Ouvrage Nécessité d’une plus grande spécialisation des architectes. Les logiciels BIM imposant une grande rigueur sur le dessin Pas de BIM en rénovation sans le modèle 3D de l’existant On ne peut pas tout modéliser Lien avec le terrain et la notion de BIM est non naturel Perte de productivité avec la mise en place du BIM Groupe VERT

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Appropriation du numérique par le corps artisanal difficile Propriété de l'information dans la maquette numérique non tranché Intégrer le patrimoine existant dans le BIM reste problématique La maitrise de la maquette numérique nécessite des compétences importantes et du temps pour les acquérir La fiabilité du format d'échange (selon les interlocuteurs et dans le temps) Grosse inconnue sur la structure de la rémunération et la valorisation de la maquette numérique La diversité des acteurs, des projets et des clients Le financement du BIM Le coût des outils et la formation adéquate La formation des entreprises dans tous les corps du bâtiment et son financement La mise en cohérence des outils de modélisation La propriété intellectuelle

Catégorie

Poids

Classement

Humain Technique Autre Economique Technique/Humain Humain Technique Juridique/Humain Juridique Economique Autre Humain Economique Humain Technique Humain Humain Economique Catégorie

0 4 3 8 5 0 0 0 0 5 11 18 4 2 0 0 0 2 Poids

8 5 6 3 4 8 8 8 8 4 2 1 5 7 8 8 8 7 Classement

Humain Juridique Economique Humain Technique Economique Autre Economique Economique Economique Technique Juridique

0 0 5 0 0 0 0 5 0 0 7 0

8 8 5 8 8 8 8 5 8 8 4 8

31


13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 N°

L’élaboration d'un cahier des charges de qualité et pertinent prenant en compte le BIM Difficultés de communication et de compatibilité L’harmonisation technique du modèle BIM Absence ou faible volonté de chacun de collaborer Coût et monopole des logiciels Clarté des objectifs définis par la MO Complexité du dessin pour les détails d'exécution Lourdeur des modifications tardives dans la maquette Complexification du projet pour l’ensemble de la chaîne de partenaires Investissement temps/argent dans le contexte actuel n’est pas souhaitable Adaptation aux marchés publics Remise en question des protocoles et de la méthode de travail Sélections du bon outil BIM encore floue Définition du cahier des charges par la MO Stockage et mise à disposition des données via les logiciels. Qui, comment, …. Quelle compatibilité des logiciels dans le temps Propriété des données techniques. Qui facture quoi ? Risque d’une approche analytique vs une approche collaborative Tradition orale des acteurs du bâtiment incompatible avec le BIM Rivalité entre les éditeurs de logiciels BIM et enferment autour de certains logiciels Qui a la responsabilité juridique des documents partagés ? Faciliter la planification grâce aux logiciels Absence d'un prescripteur qui impose une méthodologie collaborative Groupe VIOLET

Juridique Technique Technique Humain Economique Autre Technique Economique Economique Economique Juridique Humain Technique Technique Technique Technique Juridique Autre Humain Economique Juridique Technique Autre Catégorie

5 2 0 0 0 12 0 0 0 21 0 23 0 0 0 0 2 0 0 3 2 0 3 Poids

5 7 8 8 8 3 8 8 8 2 8 1 8 8 8 8 7 8 8 6 7 8 6 Classement

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Comment prendre en compte la valeur ajoutée de l'entreprise La rentabilité de l'investissement matériel, formation - plateforme collaborative est incertaine ? Investissement logiciel et matériel informatique lourd Collaboration - interopérabilité - organisation fichier central et local complexe Interopérabilité - utilisateurs et sous-traitants "enfermés" Quels outils pour la réalisation et quelle adaptation aux petites structures Formation pratiques méthodes – logiciels Absence de connaissance de l'outil - quelle plus-value ? - quel intérêt Changement de méthode de travail vers un passage à une méthode collaborative Disparité des moyens pour le développement du BIM entre les petites structures et les grands groupes Maitrise d'un logiciel commun à tous les acteurs de la Moe nécessite une entente globale Implication de chacun dans une maquette collaborative - quelles limites ?

Technique Economique Economique Technique Technique Humain Humain Autre Humain Economique Humain Juridique

0 19 5 0 0 0 0 5 24 2 0 0

9 2 6 9 9 9 9 6 1 8 9 9

32


13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 N°

Quelle responsabilité de chacun dans la synthèse globale – quelles conséquences en cas de sinistre - quelles limites de responsabilité entre les architectes et les BIM managers ? Comment faire respecter les protocoles, quel rôle/autorité du BIM manager ? Comment standardiser les outils Comment assurer la gestion du dossier en termes de planning – de pragmatisme quotidien Identification des responsabilités en cas de problèmes incertaines Compatibilité des logiciels et langages d’échanges Disparition des échanges humains dans le secteur du bâtiment, plus d'ordinateurs moins de terrain et d’humain Peur de ne plus maitriser la conception Peur de créer une usine à gaz - quelles méthodes de travail associer Rapport entre les coûts humain/financiers par rapport aux intérêts réels du BIM Quelle maintenance et actualisation de la maquette ? Qui paie ? Quelles responsabilités entre conception et réalisation Comment modéliser et initier les maquettes numériques et proposer une qualité suffisante pour diffusion aux autres corps de métiers Outils informatiques non mature – interopérable. Changement de l’organisation du projet au sein de la MOe Groupe ROUGE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Communication inter logiciels difficile Travail entre entreprises (performance) Rôle du maître d'ouvrage (formation) Gestion d'équipe en interne (adaptation) Investir en formation Temps de projet plus long (études en cours) Capacité des entreprises à s’adapter Comment concilier les différentes versions Problème de collaboration dans toute la chaîne du bâtiment Clarté du système Quels services cela va rendre ? Niveau mini de précision à fixer pour tous les acteurs Propriété complète du modèle à questionner Problème de gestions interactives de données Réduction de l'acte de construire à une modélisation mathématique ? Problème de bases de données (faire dialoguer les données)

Juridique

8

Technique Technique Technique Juridique Technique Humain Humain Technique Autre Autre Economique Juridique Humain Technique Humain Catégorie

2 0 2 0 17 3 0 0 0 0 0 3 10 2 6 0 Poids

9 8 9 3 7 9 9 9 9 9 7 4 8 5 9 Classement

Technique Humain Humain Humain Economique Economique Humain Technique Humain Autre Juridique Juridique Juridique Technique Autre Technique

3 8 0 3 2 0 0 0 10 0 5 0 0 0 0 0

9 6 11 9 10 11 11 11 4 11 7 11 11 11 11 11

33


17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Comment les petites entreprises vont s’adapter ? (risque d'arrêt d'activité) Problème de coûts de logement (somme de plusieurs coûts) Editeurs de logiciels (créent la confusion / non adaptation aux standards euros/ guerre éco) Format IFC (l'architecte doit dessiner comme le logiciel veut)/ protocole d'échange propriétaire Acteurs et intervenants qui ne jouent pas le jeu, veulent s'approprier la maquette Conjoncture économique actuelle non favorable Responsabilité de l'ensemble de l'ouvrage à définir Facteur du changement Logiciels non compatibles IFC Capacité à produire une maquette rapidement sur la rénovation Comment mettre en œuvre le BIM dès la réunion du début de maîtrise d'œuvre Manque d'esprit de collaboration entre les intervenants Coût des logiciels pour les petites structures prohibitifs Flou juridique sur la propriété du logiciel

34

Economique Economique Technique Technique Humain Economique Juridique Humain Technique Economique Technique Humain Economique Juridique

0 0 0 24 0 0 0 9 0 4 11 0 2 19

11 11 11 1 11 11 11 5 11 8 3 11 10 2


Figure 4 : Classement des freins par groupes selon leur score.

35


Tableau 7 : Regroupement des freins relevés autour des 7 problématiques limitantes. Le BIM est souvent stigmatisé ce qui nuit à son déploiement N° Gr Bleu

Gr Vert

Gr Violet Gr Rouge

Gr Bleu

5 9 11 15 16 17 18 3 19 20 21 34 19 20 6 15 26

Freins

Catégorie

Poids

Il existe un risque de bricolage (détournement du logiciel). L’idéal de la machine risque d’être loin de l’idéal fourni par un Tech/Humain 5 « utilisateur » Quel intérêt au déploiement du BIM dans les marchés publics. Et comment l’intégrer Juridique 0 Un frein au déploiement du BIM est sa stigmatisation Autre 11 Pas de BIM en rénovation sans le modèle 3D de l’existant Technique 0 On ne peut pas tout modéliser Humain 0 Lien avec le terrain et la notion de BIM est non naturel Humain 0 Perte de productivité avec la mise en place du BIM Economique 2 Intégrer le patrimoine existant dans le BIM reste problématique Economique 5 Complexité du dessin pour les détails d'exécution Technique 0 Lourdeur des modifications tardives dans la maquette Economique 0 Complexification du projet pour l’ensemble de la chaîne de partenaires Economique 0 Faciliter la planification grâce aux logiciels Technique 0 Disparition des échanges humains dans le secteur du bâtiment, plus d'ordinateurs moins de terrain et d’humain Humain 0 Peur de ne plus maitriser la conception Humain 0 Temps de projet plus long (études en cours) Economique 0 Réduction de l'acte de construire à une modélisation mathématique ? Autre 0 Capacité à produire une maquette rapidement sur la rénovation Economique 4 La montée en compétence des acteurs du bâtiment, notamment les petites structures et entreprises du chantier est nécessaire mais inscrite sur du long terme

Classement 4 8 2 8 8 8 7 5 8 8 8 8 9 9 11 11 8

Gr Rouge

1 2 6 1 4 7 8 5

Nécessité d’informer et d’expliquer pédagogiquement l'intérêt du BIM en interne à l'entreprise Le BIM en phase travaux nécessite une sensibilisation des équipes du chantier et des services techniques Logiciels trop complexes (apprentissage et gestion difficile) Appropriation du numérique par le corps artisanal difficile La maitrise de la maquette numérique nécessite des compétences importantes et du temps pour les acquérir Formation pratiques méthodes – logiciels Absence de connaissance de l'outil - quelle plus-value ? - quel intérêt Investir en formation Le coût initial reste encore limitant et ce d’autant plus que le retour sur investissement reste incertain

Humain Technique Humain Humain Humain Humain Autre Economique

0 4 0 0 0 0 5 2

8 5 8 8 8 9 6 10

Gr Bleu

4

Economique

8

3

Gr Vert

10 8 9

Investissement lourd pour la mise en place de la maquette numérique (logiciel, ordinateurs, serveurs, formation, …) ce qui exclut les TPE Le coût et la temporalité du passage au BIM est trop important pour les petites structures Le financement du BIM Le coût des outils et la formation adéquate

Economique Economique Economique

5 5 0

4 5 8

Gr Vert Gr Violet

36


Gr Violet

Gr Rouge

Gr Bleu Gr Vert

Gr Violet

Gr Rouge

10 14 17 22 2 3 10 22 24 7 11 17 18 22 29

La formation des entreprises dans tous les corps du bâtiment et son financement Economique Difficultés de communication et de compatibilité Technique Coût et monopole des logiciels Economique Investissement temps/argent dans le contexte actuel n’est pas souhaitable Economique La rentabilité de l'investissement matériel, formation - plateforme collaborative est incertaine ? Economique Investissement logiciel et matériel informatique lourd Economique Disparité des moyens pour le développement du BIM entre les petites structures et les grands groupes Economique Rapport entre les coûts humain/financiers par rapport aux intérêts réels du BIM Autre Qui paie ? Economique Capacité des entreprises à s’adapter Humain Quels services cela va rendre ? Juridique Comment les petites entreprises vont s’adapter ? (risque d'arrêt d'activité) Economique Problème de coûts de logement (somme de plusieurs coûts) Economique Conjoncture économique actuelle non favorable Economique Coût des logiciels pour les petites structures prohibitifs Economique Les outils disponibles et leur interopérabilité entre corps de métier et fonction dans l’acte de construire n’est pas garantie actuellement

0 2 0 21 19 5 2 0 3 0 5 0 0 0 2

8 7 8 2 2 6 8 9 7 11 7 11 11 11 10

3 7 5 11 15 25 28 32 4 5 6 15 18 27 1 10 14 16

Problème d’interopérabilité des logiciels BIM à travers le format d'échange IFC (Industry Foundation Classes) Problème d’interopérabilité en ligne La fiabilité du format d'échange (selon les interlocuteurs et dans le temps) La mise en cohérence des outils de modélisation L’harmonisation technique du modèle BIM Sélections du bon outil BIM encore floue Quelle compatibilité des logiciels dans le temps Rivalité entre les éditeurs de logiciels BIM et enferment autour de certains logiciels Collaboration - interopérabilité - organisation fichier central et local complexe Interopérabilité - utilisateurs et sous-traitants "enfermés" Quels outils pour la réalisation et quelle adaptation aux petites structures Comment standardiser les outils Compatibilité des logiciels et langages d’échanges Outils informatiques non mature – interopérable. Communication inter logiciels difficile Clarté du système Problème de gestions interactives de données Problème de bases de données (faire dialoguer les données)

3 0 0 7 0 0 0 3 0 0 0 2 3 6 3 0 0 0

6 8 8 4 8 8 8 6 9 9 9 8 7 5 9 11 11 11

Autre Technique Technique Technique Technique Technique Technique Economique Technique Technique Humain Technique Technique Technique Technique Autre Technique Technique

37


Gr Bleu

Gr Vert

Gr Violet

Gr Rouge

Gr Vert

38

19 Editeurs de logiciels (créent la confusion / non adaptation aux standards euros/ guerre éco) Technique 0 20 Format IFC (l'architecte doit dessiner comme le logiciel veut)/ protocole d'échange propriétaire Technique 24 25 Logiciels non compatibles IFC Technique 0 La révolution apportée par le BIM nécessite de nouvelle manière de collaborer, de concevoir et de réaliser un projet (en phase conception comme en phase chantier)

11 1 11

8 12 14 7 16 24 27 30 31 35 8 9 11 12 14 16 21 23 26

Création de nouvelles relations et obligations dans l’équipe de Maîtrise d’œuvre Juri/Humain 0 La diversité culturelle et technique des acteurs pro du bâtiment freinent/freineront sont déploiement Humain 18 Nécessité d’une plus grande spécialisation des architectes. Les logiciels BIM imposant une grande rigueur sur le dessin Humain 2 La diversité des acteurs, des projets et des clients Autre 0 Absence ou faible volonté de chacun de collaborer Humain 0 Remise en question des protocoles et de la méthode de travail Humain 23 Stockage et mise à disposition des données via les logiciels. Qui, comment, …. Technique 0 Risque d’une approche analytique vs une approche collaborative Autre 0 Tradition orale des acteurs du bâtiment incompatible avec le BIM Humain 0 Absence d'un prescripteur qui impose une méthodologie collaborative Autre 3 Comment concilier les différentes versions Technique 0 Changement de méthode de travail vers un passage à une méthode collaborative Humain 24 Maitrise d'un logiciel commun à tous les acteurs de la Moe nécessite une entente globale Humain 0 Implication de chacun dans une maquette collaborative - quelles limites ? Juridique 0 Comment faire respecter les protocoles, quel rôle/autorité du BIM manager ? Technique 0 Comment assurer la gestion du dossier en termes de planning – de pragmatisme quotidien Technique 0 Peur de créer une usine à gaz - quelles méthodes de travail associer Technique 0 Quelle maintenance et actualisation de la maquette ? Autre 0 Comment modéliser et initier les maquettes numériques et proposer une qualité suffisante pour diffusion aux autres corps de Humain 2 métiers Changement de l’organisation du projet au sein de la MOe Humain 0 Travail entre entreprises (performance) Humain 8 Gestion d'équipe en interne (adaptation) Humain 3 Problème de collaboration dans toute la chaîne du bâtiment Humain 10 Niveau mini de précision à fixer pour tous les acteurs Juridique 0 Facteur du changement Humain 9 Comment mettre en œuvre le BIM dès la réunion du début de maîtrise d'œuvre Technique 11 Manque d'esprit de collaboration entre les intervenants Humain 0 La propriété de la maquette numérique, son contenu ainsi que la structure à mettre en place pour sa valorisation dans les appels d’offre reste en suspend

8 1 7 8 8 1 8 8 8 6 11 1 9 9 9 9 9 9 8

Propriété de l'information dans la maquette numérique non tranché Grosse inconnue sur la structure de la rémunération et la valorisation de la maquette numérique La propriété intellectuelle Propriété des données techniques. Qui facture quoi ?

8 8 8 7

28 2 4 9 12 24 27 28 2 6 12 29

Juridique Economique Juridique Juridique

0 0 0 2

9 6 9 4 11 5 3 11


Gr Violet

Gr Rouge

Gr Bleu Gr Vert

Gr Rouge

33 1 13

Qui a la responsabilité juridique des documents partagés ? Juridique 2 Comment prendre en compte la valeur ajoutée de l'entreprise Technique 0 Quelle responsabilité de chacun dans la synthèse globale – quelles conséquences en cas de sinistre - quelles limites de responsabilité Juridique 2 entre les architectes et les BIM managers ? 17 Identification des responsabilités en cas de problèmes incertaines Juridique 17 25 Quelles responsabilités entre conception et réalisation Juridique 10 13 Propriété complète du modèle à questionner Juridique 0 21 Acteurs et intervenants qui ne jouent pas le jeu, veulent s'approprier la maquette Humain 0 23 Responsabilité de l'ensemble de l'ouvrage à définir Juridique 0 30 Flou juridique sur la propriété du logiciel Juridique 19 Le point de départ au déploiement du BIM doit être inscrit dans une démarche proactive de la maîtrise d’ouvrage et une spécification dans leur cahier des charges 13 13 18 23 26 3

Absence de spécifications de l'intérêt et de l’utilité du BIM dans les cahiers des charges de la Maîtrise d’Ouvrage L’élaboration d'un cahier des charges de qualité et pertinent prenant en compte le BIM Clarté des objectifs définis par la MO Adaptation aux marchés publics Définition du cahier des charges par la MO Rôle du maître d'ouvrage (formation)

Economique Juridique Autre Juridique Technique Humain

4 5 12 0 0 0

7 9 8 3 4 11 11 11 2 5 5 3 8 8 11

39


Tableau 8 : Classification des leviers identifiés au sein des 6 groupements proposés.

Groupement et leviers reliés « Vulgariser » le BIM • Penser aux problématiques terrain pour développer le BIM • Démontrer par la pratique que le BIM est une opportunité • Proposer des retours d’expériences Former et mixer les différents publics • Créer des groupements intégrés Moe / Moe – Entreprises/ Entreprises • Prendre en compte des besoins et pratiques des acteurs • Développer les formations académiques • Développer la formation professionnelle. • Organiser une réunion préparatoire de synthèse / Savoir mettre à jour les fichiers partagés au format IFC • Intégrer au plus tôt les différents intervenants dans la conception Développer et progresser vers des méthodes « plus » collaboratives • Formaliser les méthodes de coproduction BIM • Etablir des règles et des méthodes de coproduction et de collaboration • Développer la formation, les outils et les méthodes collaboratives • Mettre en place des réunions BIM et un suivi méthodologique dans les projets • Planifier le projet en lien avec l’approche BIM/Définir des protocoles de saisie • Modifier l’organisation des marchés • Intégrer au plus tôt les différents intervenants dans la conception • Optimisation du BIM dès l’appel d’offres : portage par un BIM Manager et déploiement de protocoles S’orienter vers des outils simples, ergonomique et interopérable • Développer l’offre de logiciels • Réduire le temps de formation en développant des logiciels plus intuitifs • Utiliser les infrastructure et systèmes actuels • Avoir une compréhension élargie de la maquette numérique • Mutualisation des logiciels (location et formation) pour chaque projet Démontrer l’intérêt et la plus-value de la maquette numérique • Préciser la plus-value pour le maître d’ouvrage et l’exploitant • Démonter la rentabilité pour les TPE/PME et la rendre effective • Démontrer la rentabilité pour les grands groupes et la rendre effective

40

Délais

Note obtenue par paramètre Coût

Moyens

1,7 1 1 3 2,0 2 2 2,5 2,5 1

1,0 1 1 1 1,5 2 1 2 2 1

1,7 1 1 3 1,7 2 1 2 2 2

2

1

1

1,9 2 1 2 1 3 3 2 1

1,8 3 1 2 1 2 3 1 1

2,3 3 2 2 3 3 3 1 1

2,0 2 3 1 2 2 2,0 1 3 2

2,4 2 3 1 3 3 2,7 3 3 2

2,4 2 3 1 3 3 2,7 3 3 2


Clarifier les éléments juridiques • Définir un programme clair par corps d’état/Posséder des connaissances sur le BIM et pouvoir suivre chacun des étapes • Mentionner dans le cahier des charges la propriété de la maquette selon les phases (conception, réalisation, exploitation) • Définir contractuellement les rôles et responsabilité de chacun dans le renseignement de la maquette numérique

1,3 1

1,7 1

2,0 2

1

1

1

2

3

3

41


Tableau 9 : Leviers identifiés par groupe et niveaux de faisabilité.

Groupe BLEU 12 - La diversité culturelle et technique des acteurs pro du bâtiment freinent/freineront sont déploiement Reformulation : Comment coproduire avec le BIM ? Résolutions sous-groupe 1 % dans la résolution Délai Coût Moyens ☺ 1 - Penser aux problématiques terrain pour / € développer le BIM ☺☺ 2 – Créer des groupements intégrés Moe / Moe – / €€ Entreprises/ Entreprises ☺☺☺ 3 - Formaliser les méthodes de coproduction BIM / €€€ Résolutions sous-groupe 2 1 - Développer un outil d’usage simple, ergonomique, évident 2 - Prendre en compte des besoins et pratiques des acteurs 3 - Etablir des règles et des méthodes de coproduction et de collaboration

% dans la résolution 70 %

Coût /

Moyens ☺

20 %

☺☺

10 %

☺☺

Coût €

Moyens ☺

€€ €€

☺☺ ☺☺

Coût /

Moyens /

11 - Un frein au déploiement du BIM est sa stigmatisation Reformulation : Comment dédiaboliser le BIM ? Résolution sous-groupe 1 % dans la résolution 1 - Démontrer par la pratique + retours / d’expérience que le BIM est une opportunité pour faire progresser l’entreprise 2 - Développer les formations académiques / 3 - Développer la formation professionnelle / Résolutions sous-groupe 2 /

% dans la résolution /

Délai

Délai

Délai /

4 - Investissement lourd pour la mise en place de la maquette numérique (logiciel, ordinateurs, serveurs, formation, …) ce qui exclut les TPE Reformulation : Comment réduire le coût de mise en place du BIM ? Résolutions sous-groupe 1 % dans la résolution Délai Coût Moyens ☺☺ 1 - Développer l’offre de logiciels / €€ ☺☺☺ 2 - Réduire le temps de formation en développant / €€€ des logiciels plus intuitifs ☺ 3 - Utiliser les infrastructures et systèmes actuels / € Résolutions sous-groupe 2 /

% dans la résolution /

Délai /

Coût /

Moyens /

Groupe VERT 24 - Remise en question des protocoles et de la méthode de travail Reformulation : Quelles méthodes pour favoriser l’adhésion et l’appropriation des acteurs d’un projet BIM ? Résolution sous-groupe 1 % dans la Délai Coût Moyens s résolution ☺☺ 1 - Développer la formation, les outils et les 50 % €€ 42


méthodes collaboratives 2 - Mettre en place des réunions BIM et un suivi méthodologique dans les projets 3 - Proposer des retours d’expériences Résolution sous-groupe 2 1 - Au niveau de la Moe : - Planifier le projet en lien avec l’approche BIM - Définir des protocoles de saisie 2 - Au niveau de la MO : - Définir un programme clair par corps d’état - Posséder des connaissances sur le BIM et pouvoir suivre chacun des étapes 3 - Au niveau des constructeurs : - Organiser une réunion préparatoire de synthèse - Savoir mettre à jour les fichiers partagés au format IFC

30 %

☺☺☺

20 %

☺☺☺

Coût

Moyens

€€

☺☺☺

25 %

☺☺

25 %

☺☺

% dans la résolution 50 %

Délai

Groupe VIOLET 9 - Changement de méthode de travail vers un passage à une méthode collaborative Reformulation : Comment passer d’un système cloisonné à une méthode de travail collaborative ? Résolution sous-groupe 1 % dans la Délai Coût résolution 1- Modifier l’organisation des marchés 90 % €€€ 2 - Intégrer au plus tôt les différents intervenants 10 % € dans la conception Résolution sous-groupe 2

% dans la résolution 1 - Avoir une compréhension élargie de la 50 % maquette numérique et une interface simplifiée pour le terrain / /

Délai

/

Moyens ☺☺☺ ☺

Coût

Moyens

€€€

☺☺☺

/

/

2 - La rentabilité de l'investissement matériel, formation - plateforme collaborative est incertaine ? Reformulation : Quelle rentabilité pour quel maillon dans la conception et la réalisation d’un bâtiment ? Résolution sous-groupe 1 % dans la Délai Coût Moyens résolution ☺☺☺ 1 - Préciser la plus-value pour le maître d’ouvrage 75 % €€€ et l’exploitant 2-/ / / / / Résolution sous-groupe 2 1 - Démonter la rentabilité pour les TPE/PME et

% dans la résolution 60 – 90 %

Délai

Coût €€€

Moyens ☺☺☺

43


la rendre effective 2 - Démontrer la rentabilité pour les grands groupes et la rendre effective

10 – 40 %

€€

☺☺

Groupe ROUGE 20 - Format IFC (l'architecte doit dessiner comme le logiciel veut)/ protocole d'échange propriétaire Reformulation : Comment améliorer la compatibilité des logiciels qui exploitent le standard IFC ? Résolution sous-groupe 1 % dans la résolution Délai Coût Moyens ☺☺☺ 1 - Mutualisation des logiciels (location et 70 % €€€ formation) pour chaque projet ☺ 2 - Optimisation du BIM dès l’appel d’offres : 30 % € portage par un BIM Manager et déploiement de protocoles Résolution sous-groupe 2 1-/

% dans la résolution /

Délai /

Coût /

Moyens /

30 - Flou juridique sur la propriété du logiciel Reformulation : A qui appartient la responsabilité de la maquette ? Résolution sous-groupe 1 % dans la résolution 1-/ /

Délai /

Coût /

Moyens /

Délai

Coût €

Moyens ☺

€€€

☺☺☺

Résolution sous-groupe 2 1 – Mentionner dans le cahier des charges la propriété de la maquette selon les phases (conception, réalisation, exploitation) 2 - Définir contractuellement les rôles et responsabilité de chacun dans le renseignement de la maquette numérique

44

% dans la résolution 40 %

60%


Auteur Jonathan VILLOT – Maître-Assistant

Ecole des Mines de Saint-Etienne 158 cours Fauriel 42023, Saint-Etienne

Relecteurs Virginie BRUYAS – Assistante Direction des Relations Monde Economique – Ecole des Mines de Saint-Etienne Sandra JACQUIER – Chargé des relations économiques – Ecole des Mines de Saint-Etienne Marie SORIYA AO – Déléguée générale – Cluster Eco-Energies Rhône-Alpes

45


Contacts JOURNEE DU 22 JUIN 2015

To BIM or not to BIM?

46

Virginie BRUYAS Relations avec le Monde Economique

Arnaud STRAPPE Chargé de missions

Mail : virginie.bruyas@emse.fr

Mail : astrappe@ecoenergies-cluster.fr

Téléphone : 04.77.42.01.99

Téléphone : 04.78.33.62.67


47


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