Exposition denis geoffroy dechaume la clarté sereine

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Exposition virtuelle

Denis Geoffroy Dechaume : La clartĂŠ sereine Galerie Les Atamanes



Denis Geoffroy-Dechaume est un des représentants de l’art contemporain classique, cet art qui revisite les références classiques (composition, lumière..) mais en leur adjoignant la singularité du regard d’un artiste de notre temps. La lumière éthérée des peintres du Grand Siècle inspire Denis Geoffroy-Dechaume qui consacre sa virtuosité technique à la création d’une atmosphère délicate quasi intangible. Peintre de nus, de natures mortes mais surtout subtil paysagiste, il a composé une œuvre radieuse, baignée d’une luminosité apaisante.


Oh ! Paris est la cité mère ! Paris est le lieu solennel Où le tourbillon éphémère Tourne sur un centre éternel ! Paris ! feu sombre ou pure étoile ! Morne Isis couverte d’un voile ! Araignée à l’immense toile Où se prennent les nations ! Fontaine d’urnes obsédée ! Mamelle sans cesse inondée Où pour se nourrir de l’idée Viennent les générations ! (…) Ville qu’un orage enveloppe ! C’est elle, hélas ! qui, nuit et jour, Réveille le géant Europe Avec sa cloche et son tambour ! Sans cesse, qu’il veille ou qu’il dorme, Il entend la cité difforme Bourdonner sur sa tête énorme Comme un essaim dans la forêt. Toujours Paris s’écrie et gronde. Nul ne sait, question profonde ! Ce que perdrait le bruit du monde Le jour où Paris se tairait ! Victor Hugo, Les voix intérieures


Paris, place Vend么me de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/paris-place-vendome-de-denis-geoffroy-dechaume


Farniente Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage, J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis, Loin des chemins poudreux, à demeurer assis Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse, Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse. Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi, Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe, Le puceron qui grimpe et se pende au brin d’herbe, La chenille traînant ses anneaux veloutés, La limace baveuse aux sillons argentés, Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole. Ensuite je regarde, amusement frivole, La lumière brisant dans chacun de mes cils, Palissade opposée à ses rayons subtils, Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ; Et lorsque je suis las je me laisse endormir, Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir, Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette, Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette. Théophile Gautier, Premières Poésies


Le grand cèdre de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/le-grand-cedre-de-denis-geoffroy-dechaume


La tristesse dans le parc Entrons dans l'herbe florissante Où le soleil fait des chemins Que caressent, comme des mains, Les ombres des feuilles dansantes. Respirons les molles odeurs Qui se soulèvent des calices, Et goûtons les tristes délices De la langueur et de l'ardeur. Que nos deux âmes balancées Se donnent leurs parfums secrets, Et que le douloureux attrait Joigne les corps et les pensées... L'été, dans les feuillages frais, S'ébat, se délasse et s'enivre. Mais l'homme que rien ne délivre Pleure de rêve insatisfait. Le bonheur, la douceur, la joie, Tiennent entre les bras mêlés ; Pourtant les coeurs sont isolés Et las comme un rameau qui ploie. Pourquoi est-on si triste encor Quand le destin est favorable, Et pourquoi cette inéluctable Inclination vers la mort ?... Anna de NOAILLES (1876-1933)


Le Nick, manoir de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/le-nick-manoir-de-denis-geoffroy-dechaume


Ma petite maison Elle est là Depuis un demi-siècle : Ma petite maison bien-aimée. « Mon père en avait extrait la pierre. À la pelle, à la pioche De ses terres (Il fallait épierrer les champs) Moellons jaunâtres Et pierres de taille bleues. Et quand il en a eu assez Il a fait appel à des artisans. Je me souviens. J’étais petite encore, Mais je me souviens. » — Deux fenêtres, une porte Regardent le sud. — Un toit bleu aux yeux de verre. Entre les deux cheminées : Un grand foyer et un petit Crachent des nuages gris ou de la fumée Vers le ciel. — Elle est appuyée à l’ancien logis. « À présent c’est le domaine de Cybèle, Ma vieille jument fleur-de-pêche. » — Deux murs séparent Ma petite chambre de la sienne Et chaque matin elle me réveille En frappant du sabot le pavé. — Est-ce qu’elle a faim ? Est-elle pressée de me voir ? Les deux ? C’est possible !... Anjela Duval 22 novembre 1962 (Traduit du breton par Paol Keineg)


Maisons bretonnes avec chèvre de Denis Geoffroy Dechaume

Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/maisons-bretonnes-avec-chevre-de-denis-geoffroy-dechaume


Aurore sur la Mer Je te méprise enfin, souffrance passagère ! J’ai relevé le front. J’ai fini de pleurer. Mon âme est affranchie, et ta forme légère Dans les nuits sans repos ne vient plus l’effleurer. Aujourd’hui je souris à l’Amour qui me blesse. O vent des vastes mers, qui, sans parfum de fleurs, D’une âcre odeur de sel ranimes ma faiblesse, O vent du large ! emporte à jamais les douleurs ! Emporte les douleurs au loin, d’un grand coup d’aile, Afin que le bonheur éclate, triomphal, Dans nos cœurs où l’orgueil divin se renouvelle, Tournés vers le soleil, les chants et l’idéal ! Renée Vivien, Etudes et préludes


Lannion Bec Leguer de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/lannion-bec-leguer-de-denis-geoffroy-dechaume


Le Navire Mystique Il se sera perdu le navire archaïque Aux mers où baigneront mes rêves éperdus ; Et ses immenses mâts se seront confondus Dans les brouillards d’un ciel de bible et de cantiques. Un air jouera, mais non d’antique bucolique, Mystérieusement parmi les arbres nus ; Et le navire saint n’aura jamais vendu La très rare denrée aux pays exotiques. Il ne sait pas les feux des havres de la terre. Il ne connaît que Dieu, et sans fin, solitaire Il sépare les flots glorieux de l’infini. Le bout de son beaupré plonge dans le mystère. Aux pointes de ses mâts tremble toutes les nuits L’argent mystique et pur de l’étoile polaire. Antonin Artaud, Premiers poèmes, 1913.


Port-Lepine de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/port-lepine-de-denis-geoffroy-dechaume


Rythme des vagues J’étais assis devant la mer sur le galet. Sous un ciel clair, les flots d’un azur violet, Après s’être gonflés en accourant du large, Comme un homme accablé d’un fardeau s’en décharge, Se brisaient devant moi, rythmés et successifs. J’observais ces paquets de mer lourds et massifs Qui marquaient d’un hourra leurs chutes régulières Et puis se retiraient en râlant sur les pierres. Et ce bruit m’enivrait; et, pour écouter mieux, Je me voilai la face et je fermai les yeux. Alors, en entendant les lames sur la grève Bouillonner et courir, et toujours, et sans trêve S’écrouler en faisant ce fracas cadencé, Moi, l’humble observateur du rythme, j’ai pensé Qu’il doit être en effet une chose sacrée, Puisque Celui qui sait, qui commande et qui crée, N’a tiré du néant ces moyens musicaux, Ces falaises aux rocs creusés pour les échos, Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages Incessamment heurtés et roulés sur les plages Par la vague, pendant tant de milliers d’hivers, Que pour que l’Océan nous récitât des vers. François Coppée, Le Cahier Rouge


Les galets de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur carton toilĂŠ http://www.lesatamanes.com/oeuvres/les-galets-de-denis-geoffroy-dechaume


Bretagne Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose, Il faut, tout parfumé du sel des goëmons, Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ; Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose. L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose. La terre des vieux clans, des nains et des démons, Ami, te garde encor, sur le granit des monts, L'homme immobile auprès de l'immuable chose. Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz, Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès, Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ; Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or Is la voluptueuse et la grande Occismor, Bercera ton coeur triste à son murmure grave. José-Maria de HEREDIA (1842-1905)


Le chemin des fĂŠes de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/le-chemin-des-fees-de-denis-geoffroy-dechaume


La mer Des vastes mers tableau philosophique, Tu plais au coeur de chagrins agité : Quand de ton sein par les vents tourmenté, Quand des écueils et des grèves antiques Sortent des bruits, des voix mélancoliques, L’âme attendrie en ses rêves se perd, Et, s’égarant de penser en penser, Comme les flots de murmure en murmure, Elle se mêle à toute la nature : Avec les vents, dans le fond des déserts, Elle gémit le long des bois sauvages, Sur l’Océan vole avec les orages, Gronde en la foudre, et tonne dans les mers. Mais quand le jour sur les vagues tremblantes S’en va mourir ; quand, souriant encor, Le vieux soleil glace de pourpre et d’or Le vert changeant des mers étincelantes, Dans des lointains fuyants et veloutés, En enfonçant ma pensée et ma vue, J’aime à créer des mondes enchantés Baignés des eaux d’une mer inconnue. L’ardent désir, des obstacles vainqueur, Trouve, embellit des rives bocagères, Des lieux de paix, des îles de bonheur, Où, transporté par les douces chimères, Je m’abandonne aux songes de mon coeur. François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature


Les saules de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur toile http://www.lesatamanes.com/oeuvres/les-saules-de-denis-geoffroy-dechaume


Derrière les murs dans la rue Derrière les murs dans la rue Que se passe-t-il quel vacarme Quels travaux quels cris quelles larmes Ou rien La vie Un linge écru Sèche au jardin sur une corde C'est le soir Cela sent le thym Un bruit de charrette s'éteint Une guitare au loin s'accorde La la la la la - La la la La la la - La la la la la Il fait jour longtemps dans la nuit Un zeste de lune un nuage Que l'arbre salue au passage Et le cœur n'entend plus que lui Ne bouge pas C'est si fragile Si précaire si hasardeux Cet instant d'ombre pour nous deux Dans le silence de la ville La la la la - La la la la La la - La la - La la - La la Louis Aragon


Rue de ville de Denis Geoffroy Dechaume Huile sur panneau http://www.lesatamanes.com/oeuvres/rue-de-ville-de-denis-geoffroy-dechaume


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