musique et danse en limousin
Eléments pour une approche des questions d’emploi et de formation professionnelle dans le secteur de l’enseignement et des pratiques de la danse en Région Limousin A - Hyper-synthèse de l’étude de 1999 B - Indicateurs 2005 C - Commentaires
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A. Hyper-synthèse du rapport de la mission d’étude réalisée de septembre 1999 à mars 2000 par Marianne Filloux-Vigreux “Un état des lieux aussi exhaustif que possible de l’enseignement de la danse sur les trois départements du Limousin, tous styles de danse confondus”. Diverses sources ont été sollicitées pour constituer le fichier danse : les différentes fédérations de danse, la fédération des MJC, la fédération des centres sociaux, famille rurale, la fédération des centres musicaux de France, le CEMEA, la FOLou FAL, le CRMT, la DRAC Limousin, les ADIAM 23 et 19, le CRIJ, la documentation publicitaire, la presse locale, le minitel... Un pré-recensement avait été effectué avec l’aide des Associations de maires et des entretiens individuels ou collectifs ont été réalisés avec les représentants de certaines écoles. Les informations recueillies ont alimenté la base de données informatique du “Réseau Limousin” (ADIAM 19, ADIAM 23, Centre Régional des Musiques Traditionnelles et musique et danse en limousin). Des questionnaires distincts ont été adressés, d’une part aux enseignants, et d’autre part aux structures présentant un fonctionnement régulier de l’enseignement de la danse (quelles qu’en soient les disiplines dispensées et le statut).
Les principales questions posées peuvent se résumer ainsi : Au niveau des enseignants : - Qui sont les enseignants en danse ? - Profil - statut - formation initiale - rapports à la danse - attentes professionnelles. Au niveau du public : - Qui pratique la danse en Limousin ? - Quelles sont les disciplines les plus fréquentées ?
Il est important de rappeler qu’un certain nombre de structures identifiées comme lieu de pratique de la danse ne sont pas des lieux d’enseignement. Sur les 286 questionnaires envoyés, 185 (43 en Creuse, 51 en Corrèze et 91 en Haute-Vienne) ont été retournés, renseignés. Ce premier état des lieux a donc porté sur les 65% de réponses reçus.
Nota : les chiffres donnés ne représentent que partiellement la réalité puisque certaines structures n’ont pas renseigné toutes les rubriques et toutes les structures recensées n’ont pas renvoyé leurs questionnaires.
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Qui pratique la danse : D’après les informations recueillies, au moins 6010 personnes pratiquent un ou plusieurs styles de danse sur la Région Limousin (soient : 3598 pour la Haute-Vienne, 1135 pour la Creuse et 1277 pour la Corrèze).
REGION LIMOUSIN Hommes 8%
Femmes 31%
Filles de moins de 16 ans 59%
Gar¨ons de moins de 16 ans 2%
Les disciplines pratiquées / enseignées : Le nombre de pratiquants le plus important se situe dans les disciplines jazz et classique alors que les enseigants et les lieux de pratique sont plus nombreux pour l’éveil et l’initiation.
REGION LIMOUSIN 1159
1396 967
617
580
478
386
384
40
Nombre de personnes pratiquant la danse, par discipline
3
511
REGION LIMOUSIN 54
47
42 34 18 10
13
10
13
Nombre de professeurs enseignant la discipline
Les disciplines les plus enseignées sur la région sont celles de l’éveil et de l’initiation qui concernent plutôt un public d’enfants. Viennent ensuite le jazz, le classique, la catégorie autre (danse urbaine, gymnastique de maintien, étirements, assouplissements,...), le contemporain, la danse de salon, les danses traditionnelles et folkloriques puis enfin la danse rythmique.
REGION LIMOUSIN (97 structures) 41
45
41 37 24 19
16
5
Nombre de structures par activité
4
16
15
Les enseignants de la région Limousin
Leur profil : Ce sont à 77 % des femmes (ce qui confirme les observations nationales), 53 % d’entre-eux se situent dans la tranche d’âge des 35 à 50 ans et 33 % possèdent le bac. Les enseignants diplômés (CA, DE, dispense) des disciplines classique, jazz ou contemporain se répartissent sur les deux tranches d’âges 20-35 ans et 35-50 ans. Ceux qui possèdent le DE se situent plutôt dans la tranche des 20-35 ans et ceux qui possèdent une dispense plutôt dans celle des 35-50 ans. Dans l’ensemble, les enseignants en danse travaillent depuis au moins 10 ans et dispensent leurs cours aux enfants, adolescents et adultes.
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Dispense
18 4 5
Autodidacte
15
> 50 ans
5
35-50 ans DE
7 11
20-35 ans
1
DE en cours
3 4 1
Fˇdˇration
4 6 2
CA
Jeunesse et Sports
3
2 2
Qualification des professeurs en fonction de l’âge
Leur statut : La majorité des enseignants en danse possèdent le statut de travailleur indépendant (du fait, notamment, du nombre important de cours privés implantés sur le département de la Haute-Vienne). Les autres enseignants sont pour la plupart des bénévoles (compte-tenu, entre autres, de la pratique des danses traditionnelles et folkloriques repérées principalement sur les départements de la Creuse et de la Corrèze).
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REGION LIMOUSIN Vacataire FPT 9%
CDD 13% CDI 13%
Bˇnˇvole 26%
Titulaire FPT 9%
Travailleur indˇpendant 30%
Statut des professeurs de danse Leurs liens avec la danse : La majorité (90 %) de ceux qui enseignent la danse fréquentent les lieux de diffusion de spectacles de danse. Leurs sources d’information, pour la presse, sont les revues spécialisées en danse (25 %) et les Nouvelles musicales & chorégraphiques du Limousin (25 %), et pour les structures, les ADIAM (9 %) et musique et danse en limousin (5 %) au niveau local, et le Centre National de Danse (5 %) et la Cité de la musique (6 %) de Paris.
Leur démarche de formation : En ce qui concerne la formation des enseignants en danse, 16% de ceux qui ont répondu fréquentent un cours de danse de façon régulière et 61 % participent à des stages dans le cadre d’une démarche individuelle de formation. 77 % souhaitent continuer à se former en danse mais une minorité (25%) serait disposée à entreprendre une formation diplômante (remarque : sur cette dernière question 52 % ne se prononcent pas).
Leurs souhaits de formation complémentaire : Les formations qui les intéresseraient sont, par ordre de préférence : la création chorégraphique (50 %), la danse en milieu scolaire et la relation musique-danse (41 %), la pédagogie (39 %), l’analyse du mouvement et la relation danse-voix (27 %), les répertoires de la danse et enfin une formation à un autre style de danse (22,5 %). Sur l’ensemble des enseignants qui ont répondu à l’étude, 59 % envisagent leur avenir professionnel dans leur département ou la Région.
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B. Indicateurs 2005 Actualisation des éléments de l’étude de 1999 Démarche menée par Valérie Aiello, conseillère danse, assistée de Guilaine Dubreuil (stagiaire DEUST, puis bénévole) voir intégralité dans n°83 des Nouvelles (février 2 006)
1. Le public 1.1. Public selon âge
sur 97 questionnaires reçus en 1999 (6000 personnes recensées au moins) - de 16 ans = 10 %
sur 40 questionnaires reçus en 2005 (estimation 9600) - de 16 ans = 7 %
1.2. Disciplines enseignées / jazz > folklore et traditionnel jazz = folklore, traditionnel pratiquées (hors éveil, > classique > salon > occidental* > classique > initiation) contemporain salon > contemporain > urbaines** > non occidentales sur 99 questionnaires reçus sur 28 questionnaires reçus 2. Les enseignants en 1999 en 2005 2.1. Sexe femmes à 77 % femmes à 76 % 2.2. Age : 20 / 35 ans
32 %
36 %
35 / 50 ans
52 %
44 %
+ de 50 ans
15 %
20 %
2.3. Qualification : dispense 30 % du DE titulaire DE 18 %
23 %
2.4. Statut : salariés
44 %
39 %
indépendants
30 %
36 %
bénévoles
26 %
25 %
2.5. Formation : fréquentent 16 % 1 cours régulièrement font des stages 61 %
18 %
souhaits de formation continue
technique > musique & danse = pédagogie > leur discipline = création > danse à l’école > analyse du 27 %
souhaiteraient suivre une formation diplômante
35 %
63 %
création > danse à l’école > musique & danse > pédagogie > analyse du mouvement > répertoire 25 % C - Commentaires
1. En 1999, il s’agissait d’élèves effectivement recensés. En 2005, il s’agit d’une extrapolation à partir du nombre d’élèves et de lieux recensés. L’effectif des élèves et pratiquants s’est certainement accru avec le
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développement des cours et ateliers d’une part de danses latines (salsa...) et d’autre part de hip-hop, mais il faudrait d’autres recherches plus approfondies pour évaluer sa croissance exacte. 1.1. Ces danses étant pratiquées par des adultes, la part des - de 16 ans dans le public diminue de fait. 1.2. Ainsi, la rubrique folklore et danses traditionnelles occidentales, dans laquelle figurent les danses latines, se hisse au rang du jazz. Le hip-hop et les danses non-occidentales (moyen-orient, inde) qui ne figuraient pas au recensement en 1999 apparaissent en 2005. Selon les premières indications d’une étude en cours, le nombre des cours et ateliers en hip-hop ** égalerait celui de l’offre en danse contemporaine. 2.1. & 2.2. Si l’encadrement reste féminin sensiblement dans les mêmes proportions entre 1999 et 2005, il vieilit plus qu’il ne rajeunit, la tranche 35/50 ans diminuant fortement. Il faudrait veiller à assurer le renouvellement de la part des + de 50 ans qui devrait s’accroitre encore dans les prochaines années. 2.3. La proportion d’enseignants qualifiés a augmenté, avec l’arrivée de plus jeunes et l’aboutissement des efforts de formation déjà pointés en 1999. 2.4. La proportion des bénévoles a légèrement flèchi, moins fortement que celle des salariés. Les départs à la retraite et les diificultés à trouver des remplaçants sont évoquées. Il faudrait affiner ces questions, au regard de l’évolution de la demande de pratique : la hausse de la proportion des travailleurs indépendants semble liée au développement des cours et ateliers de danses latines et de société. 2.5. Sans doute en lien avec l’arrivée de plus jeunes enseignants, les démarches de formation continue sont en hausse et la demande de pratique technique de spécialité supplante celle autour de la création et de la danse à l’école, qui était plus importante en 1999. (Il se peut que les formations mises en oeuvre depuis sur ce thème y aient répondu).
Les questions posées par le renouvellement et la formation continue des enseignants sont à mettre en relation avec le faible nombre de compagnies professionnelles implantées en région. Cependant, l’existence à Limoges d’un Bac option danse, d’un CEPI danse au CRR et d’un corps de ballet au Grand Théâtre pourrait servir de point d’appui pour les traiter au mieux .
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