La LEttRE d’InfoRMatIon dU ConsEIL RéGIonaL
Décisions édito
Un budget volontariste La tourmente financière débouche sur une crise économique. Et si la France échappe de peu à la récession, elle le doit à la seule consommation des ménages. Le ralentissement des activités est spectaculaire : de nombreux secteurs s’essoufflent et le chômage est reparti à la hausse. Les collectivités locales ne sont pas épargnées : de plus en plus sollicitées pour faire face à la crise, elles sont confrontées au renchérissement du crédit, à la pénurie de liquidités et désormais considérées par un État désargenté comme une « variable d’ajustement » de son budget. Pourtant, elles réalisent près de 75 % de l’investissement public de notre pays. En Rhône-Alpes, les retombées directes des interventions de la Région sur l’économie sont estimées à 1 milliard d’euros à travers les constructions et rénovations de lycées, les travaux et renouvellement de matériel ferroviaire, le soutien aux entreprises. La Région a un effet de levier sur l’économie : lorsqu’elle investit 1 euro, ce sont 15 euros qui sont mobilisés. C’est pourquoi nous avons construit un budget volontariste pour 2009, un budget d’intervention, résolument tourné vers le soutien à l’économie et à l’emploi. Plus que jamais, nos dépenses préparent l’avenir. Nous allons maintenir les crédits d’investissement à hauteur de 700 M€. Et nous mettons l’accent sur le soutien aux entreprises, en particulier les PME et TPE qui sont les moteurs de l’économie régionale. Notre Région veut jouer pleinement son rôle de chef de file du développement économique.
Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes
N°24 DÉCEMBRE 2008
Crise : la Région épaule les entreprises Dossier en pages centrales
à la Une PoLItIQUE aGRICoLE CoMMUnE
La régionalisation des aides, voie de la réforme « La révision de la Politique Agricole Commune est indispensable », a déclaré Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, lors d’un débat organisé à la mi-novembre au Conseil régional. « La PAC pénalise depuis trop longtemps les producteurs de notre région. La réforme doit aboutir à plus d’efficacité, corriger les effets de la mondialisation et tenir compte de l’environnement. Pour ce faire, la régionalisation des aides s’impose. » 8 % des exploitants agricoles français travaillent en Rhône-Alpes. Mais la région n’a touché que 5 % des aides européennes ces dernières années. La moitié des agriculteurs ne bénéficie d’aucune aide. Or, la moyenne de leur revenu atteint seulement 13 440 € par an. Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, Eliane Giraud, conseillère déléguée à l’agriculture, a appelé à la poursuite des discussions « Cette réforme doit placer les Régions au cœur de la PAC. Seule capable d’assurer les spécificités locales, la régionalisation des aides serait gage d’efficacité et d’équité. Elle devra également favoriser une agriculture durable et compétitive » a-t-elle précisé. À ses côtés, G. Seigle-Vatte, président de la Chambre régionale d’agriculture,
J.P. Royannez, de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles, M. Despras des Jeunes agriculteurs, P.A. Deplaude de la Confédération paysanne, G. Reynaud du Mouvement de défense des exploitants familiaux et JL. Ogier de la Coordination rurale se sont accordés sur la nécessité d’une réforme.
InondatIons
La Région soutiendra les communes sinistrées
Les 1er et 2 novembre, la région a été une nouvelle fois touchée par des pluies diluviennes. Elles ont provoqué des inondations sur les communes du Gier, de la vallée de l’Azergues et à Villefranche-sur-Saône. Des crues avaient déjà touché la Drôme et
Décisions • Décembre 2008
l’Ardèche début septembre, après celle de la Maurienne en mai. Les élus régionaux se sont engagés à soutenir les communes sinistrées, selon les critères adoptés en novembre 2006, pour les cas de catastrophes naturelles. Ils ont adopté un vœu pour demander à l’État d’assumer pleinement ses responsabilités, alors que l’indemnisation reste bloquée en Drôme et en Ardèche. Un second vœu, adopté à l’unanimité, confirme le soutien financier de la Région pour les mesures d’extrême urgence prises pour les communes classées en état de catastrophe naturelle par l’Etat. Les élus se sont également engagés à étendre ces dispositions dans le cadre de contrats de rivière ou de contrats d’objectifs, à des bassins qui n’en font pas partie.