Atlas.Mtl 198 du 30 janvier 2013

Page 1

nº 198 du 31 janv au 13 fév 2013

Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl:

(514) 962-8527 Courriel: admin@atlasmedias.com Site Web: www.atlasmedias.com

Fraude à la citoyenneté

3194 cas sous examen

Page 7

Drame à Montréal

Hajar Kamal, CAN 2013 : une vie brisée la grande Page 5

déception

Page 28

«Mon pays, c’est l’Hiver!»… Page 12


2

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Éditorial

Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane BnouNouçair, Zahira EL, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa Publicité : Mohamed Ezzemouri Ahmed Mendili Wahid Megherbi Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi. Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel: admin@atlasmedias.com Site web: www.atlasmedias.com Facebook: https://www.facebook.com/groups/ atlasmediagroupe/

Éditorial

«Chômage chez les immigrants : la politique d’intégration à revoir»

Editeur : Abdelghani Dades.

Ceci est le titre donné, par diverses rédactions de média nationaux en ce début d’année 2013, à des articles traitant de déclarations faites par M. JeanFrancois Lisée ministre des Relations Internationales et ministre en charge de la Région de Montréal. Et les déclarations en question sont tout aussi intéressantes que les accroches choisies par nos confrères. M. Lisée affirme en effet que «Le problème auquel on est confrontés est un problème d’emploi d’une partie de la population immigrante»; qui débouche sur un «taux de chômage inacceptable» alors que, toujours selon le ministre «on a une dette envers ceux qui sont là; (et) il faut réparer». Rarement auparavant, constat n’avait été aussi clairement énoncé. Explorant les raisons qui peuvent être à l’origine de d’une telle situation, M. Lisée cite essentiellement la question linguistique. «40% des immigrants au point d’entrée n’ont aucune connaissance du français» déclare-t-il. Cette déclaration nous interpelle d’autant plus que, c’est un fait avéré, la communauté des originaires du Maghreb qui est la plus cruellement affectée par ce problème de difficulté à l’accès au marché du travail. De ce fait, si nous ne pouvant qu’agréer le caractère «inacceptable» du taux de non-emploi dans la population active d’origine maghrébine, nous ne pouvons nous faire à l’idée qu’il résulterait uniquement de l’ignorance de la langue nationale du Québec. Soyons clairs : nous ne remettons pas en cause ici la primauté du français dans la province; bien loin de là. Mais, sachant que - D’une part - et c’est une déclaration d’une ancienne titulaire du portefeuille ministériel de l’immigration

et des communautés culturelles quelque 70% des budgets consacrés à l’intégration des immigrants sont consacrés à la francisation; - D’autre part que 85% des nouveaux arrivants d’origine maghrébine sont francophones et qu’une bonne part d’entre eux a même choisi de s’installer au Québec principalement pour vivre en français; Il est évident que les originaires du Maghreb, soit le tiers de l’immigration québécoise de la dernière décennie, ne peuvent bénéficier au mieux, dans les attentions du gouvernement, que d’une partie des 30% du restant des budgets consacrés à l’intégration. Calcul sommaire, voire simpliste : la population des originaires du Maghreb – 30% de l’immigration – ne bénéficierais donc que de 10% des ressources consacrées à l’intégration. Serait-ce là l’explication de la situation de précarité qui est le lot de ce segment de la population du Québec? Les choses en fait ne sont pas aussi simples. Car les difficultés d’intégration ne résultent pas uniquement d’une question de budget. Comme il ne suffira pas en effet de franciser les nouveaux arrivant pour régler le problème, il ne suffira pas d’injecter de l’argent – un argent par ailleurs rare – pour le solutionner. D’autres facteurs entrent en ligne de compte. L’un de ces facteurs à d’ailleurs fort justement mis en avant le jourmême de la déclaration de M. Lisée, par une autre déclaration ministérielle, celle de Mme Diane de Courcy, ministre de l’immigration et des communautés culturelles. Mme de Courcy estime en effet que si, officiellement, 85% des immigrants ont obtenu la reconnaissance de leurs acquis par les ordres professionnels «ceci c’est de la théorie, en pratique, c’est très différent». D’où, à son initiative, la mise en place d’un programme «Intégration par les

compétences» qui pourrait «outiller les PME pour faciliter» la traduction de la reconnaissance en recrutements. L’un dans l’autre, quatre mois après l’entrée en fonction du gouvernement Marois, on voit donc ainsi se dessiner une politique qui pourrait porter, à terme, une solution à un problème qui n’a que trop duré. Nous continuons cependant de croire que LA solution n’est pas uniquement entre les mains de l’Exécutif. En fait il y a place aux apports, du moins dans la réflexion, de tout le monde y compris les communautés culturelles premières concernées. Cet apport pourrait se faire dans le cadre du rétablissement d’une structure, disparue en 2007 sans raison matérielle (elle n’avait aucune imputation budgétaire) : celle des tables communautaires (Table Maghreb, Table Asiatique etc.) de concertation réunissant sous les auspices du MICC différents acteurs et chercheurs pour émettre des avis sur les questions liées à l’intégration. Cette structure n’aurait évidemment pas pour but de prôner des politiques d’intégration «à la carte»; tâche impossible à la dimension d’un État, mais de conseiller utilement le gouvernement, de l’aider à évaluer l’efficacité de ses politiques. Elle aurait également pour effet de confirmer qu’il y a une volonté politique réelle de régler le problème de l’emploi dans les communautés culturelles et par là même, de solutionner à la fois une injustice faite aux compétences immigrantes et un problème de rareté (ou de raréfaction) grandissante de main d’œuvre qui hypothèque incontestablement notre avenir commun.

Notre Cahier Immobilier 2013 Date de parution : 14 février 2013 Date de tombée : 08 février 2013 Comme chaque année, le journal Atlas Montréal s’apprête à vous offrir un outil de choix dans vos décisions d’achat ou de vente de maisons, immeubles ou condos, et un guide des services liés à ces choix. Le guide réunit toutes informations pratiques et types de conseils pouvant permettre la concrétisation, dans les meilleures conditions, de vos projets d’acquisition foncière et la réalisation d’opportunités d’affaires intéressantes. Principaux thèmes développés dans cette édition du 14 février 2013 : - L’actualité immobilière au Québec ; Louer ; - Vendre ou acheter ; - Personnes ressources et opportunités ; - En annexe guide de références utiles.

Information : admin@atlasmedias.com Tél.: (514) 962-8527 3

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

Abdelghani Dades


Anniversaire

65 ans et toujours flottant haut

Le drapeau du Québec Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé composé d'une croix blanche et de quatre fleurs de lys de la même couleur sur fond bleu, succédait à l'Union Jack et flottait pour la première fois sur la tour du parlement, à Québec, à l'initiative du premier ministre Maurice Duplessis. Il a été légèrement modifié depuis. Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Mario Beaulieu, croit que l'adoption du drapeau du Québec fut un acte fondateur pour le peuple québécois. Au-delà des clivages politiques et idéologiques, le drapeau constitue, selon lui, un symbole unificateur et porteur d'espoir pour tous les Québécois. Quelques activités ont marqué ce 65e anniversaire à Montréal. Notamment, à l'heure de pointe matinale, des drapeaux et des feuillets d'information sur l'histoire du fleurdelisé étaient distribués à la sortie de plusieurs stations du métro de Montréal. Un rassemblement devait avoir lieu à midi au complexe Desjardins, suivi d'une marche qui avait comme point d'arrivée le parc Camille-Laurin. Une projection de films thématiques devait avoir lieu à la maison Ludger-Duvernay en après-midi tandis qu'en soirée, un spectacle hommage au fleurdelisé était présenté par l'auteur-compositeur-interprète Alexandre Belliard et le groupe Eldéanne. La soirée devait être animée par l'historien Marcel Tessier.

4

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Hommage

Hajar Kamal, une vie brisée Kamal, a été découvert dans les décombres d’un duplex ravagé par le violent incendie qui s’est déclaré à l’intérieur du bâtiment résidentiel. L’incendie se serait déclaré en fin de matinée alors que la victime dormait en l’absence des parents et des trois frères (7, 11 et 15 ans).

des membres de la communauté marocaine résidant à Montréal, éplorés par sa disparition.

La maman de la victime a passé la journée à l’hôpital pour « un choc nerveux ». Une enquête a été diligentée pour établir la cause et les circonstances du drame qui a bouleversé la communauté marocaine vivant à Montréal.

Vive émotion

La dépouille de Hajar a été inhumée le vendredi 25 janvier vers 16h au Cimetière musulman Hamzaz, à Laval. Hajar Kamal

Une jeune fille de dix-sept ans d’origine marocaine, a trouvé la mort dans un incendie mercredi 23 janvier 2013, dans l’appartement familial à Saint-Michel, à Montréal. Le corps calciné de la victime Hajar

Après les prières d’Addohr et du mort à la mosquée centre islamique du Québec, le cortège funèbre, s’est rendu au cimetière où la défunte a été inhumé dans un climat de recueillement et de piété, en présence notamment des membres de sa famille, des amis et proches et

Des versets du Saint Coran ont été lus pour le repos de l’âme de la défunte et des prières ont été élevées pour implorer le Très-Haut de l’accueillir dans Son vaste Paradis.

La disparition dramatique de Hajar a soulevé une très vive émotion dans l’ensemble de la communauté maghrébine. Hajar, étudiante à l’Institut Ibn Sina, était connue, tout comme ses parents, pour son engagement dans la société civile et en particulier dans sa communauté d’origine. Elle était, entre autres, aux côtés de sa maman,

L’Adieu à Hajar Toutes nos le rude froid de l’hiver, tu es partie condoléances Dans Au milieu des flammes ardentes, tu as péri En ces pénibles circonstances, le Groupe Atlasmédia présente ses condoléances les plus attristées à la Famille Kamal, si cruellement éprouvée. Que notre ami Abdelkrim, son papa, trouve ici l’expression de notre soutien et de notre sympathie. Puissent sa maman et ses frères trouver le courage de surmonter l’épreuve et trouver réconfort dans leur foi. Ina lilLah ou ina Illaihi râajioûne!

Privant ainsi tes proches de ton sourire Laissant ta mère au milieu des souvenirs Errant dans les rues tristes, les yeux hagards Je cherche en vain à imaginer ton regard Les larmes dégoulinant sur mon visage M’empêchant de deviner ta jolie image Ta vrai richesse, c’était belle jeunesse Avec elle, tu avais bâti tous tes rêves Mais pouvais-tu prévoir une vie si brève? Peut être, pour ce monde, tu étais trop pure Et Dieu, sûrement pour t’éviter les salissures T’a invité au Paradis des illustres princesses Radouane Bnou-Nouçaïr

5

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

bénévole dans les rangs de l’Association de Solidarité CanadaMaroc qui milite pour la cause des personnes handicapées. Toujours à l’appui de sa mère, elle soutenait les actions de Pour un Maroc meilleur pour la scolarisation au Maroc des enfants déshérités. Et bien d’autres actions encore… Signe de l’émotion soulevée par son destin brisé : l’annonce de sa disparition sur notre site Web atlasmedias.com a été lue par 1254 internautes le mercredi 23, 1575 le jeudi 24 et 1162 le vendredi 25 janvier, soit quasiment le double du nombre d’entrées uniques moyen de fréquentation du site. Autre signe d’émotion : les marques de soutien manifestées à la famille Kamal.


6

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Enquêtes

Fraude à la citoyenneté

3194 cas sous examen En septembre dernier, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) annonçait que plus de 3100 personnes étaient visées par des enquêtes pour fraude à la citoyenneté. Jusqu'à présent, le ministère demeurait discret sur l'origine de ces présumés fraudeurs. Les informations obtenues par RadioCanada à la suite d'une demande d'accès à l'information permettent d'en savoir plus sur le profil de ces derniers : avec 23 % des cas, le Liban est le pays le plus visé par ces enquêtes. Mais la surreprésentation des personnes d'origine libanaise dans les enquêtes pour fraude à la citoyenneté n'a pas de signification statistique, selon Richard Kurland, un avocat spécialisé en droit de l'immigration qui habite à Vancouver. « Ça ne représente pas le portrait global, c'est plutôt la conclusion de deux ou trois investigations clés », explique Me Kurland, dont un des clients fait partie des Libanais visés par Ottawa. Il explique aussi cette situation par le fait que CIC a amélioré son système de bases de données, à partir de 2004. « Des centaines de personnes ont utilisé la même adresse pour leur demande de citoyenneté! Quand Immigration Canada a amélioré son système informatique, ils ont identifié ces dossiers », pense-t-il. Une situation mise en lumière par la diffusion d'un reportage de l'émission Enquête En 2009, un reportage de l'émission Enquête révélait qu'un nombre important de Libanais obtenaient la citoyenneté canadienne de manière frauduleuse en simulant leur

présence au Canada, souvent sur recommandation de consultants en immigration peu scrupuleux. En effet, la loi oblige les résidents permanents canadiens à rester au pays pendant au moins trois ans, avant de devenir citoyens. Selon l'avocat montréalais Joseph Daoura, la forte représentation des Libanais s'explique en partie par des perquisitions qui avaient mené tout droit à cette filière, peu de temps après la diffusion du reportage d'Enquête. « Ce n'est pas un phénomène généralisé à tous les Libanais », précise Me Daoura, qui défend plusieurs familles libanaises accusées d'avoir obtenu la citoyenneté frauduleusement. 19 révocations de citoyenneté en 2012 En 2012, 19 personnes ont vu leur citoyenneté canadienne être révoquée, comparativement à 66 personnes entre 1977 et 2011. La procédure de révocation de la citoyenneté peut prendre des mois, voire des années, explique Me Kurland. « Ce n'est pas facile, c'est difficile et c'est cher, si la personne concernée décide de combattre la décision », dit-il. Toutefois, il estime que beaucoup de ces fraudeurs ne résident pas au Canada. Ils pourraient tout simplement accepter la révocation de leur citoyenneté, sans entamer de démarches judiciaires. Mais pour ceux qui se trouvent au Canada, la situation s'annonce très compliquée, selon Me Kurland. D'autant plus que dans plus d'un quart des cas, la fraude a été commise il y a

plus d'une décennie, selon les données de CIC compilées par Radio-Canada. « Disons que j'ai triché en 1995, j'ai menti, je me suis déclaré comme physiquement présent entre 1990 et 1995, ce qui est bel et bien faux. Entre 1995 et aujourd'hui, je suis resté au Canada. Ça, c'est un dossier qui est compliqué [...] après le mensonge, ils ont bel et bien vécu au Canada », explique Me Kurland, dont un des clients fait l'objet d'une enquête pour de la fraude à la citoyenneté. Certaines des personnes visées sont installées au Canada avec leur famille depuis des années, explique Me Daoura, qui représente plusieurs d'entre elles.

Les cas de fraude par pays d’origine Monde Arabe – Moyen Orient Liban : 885 Koweït : 240 Jordanie : 184 Émirats arabes Unis : 150 Irak : 148 Syrie : 146 Égypte : 141 Arabie Saoudite : 132 Palestine : 32 Maroc : 23

Libye : 10 Asie Pakistan : 240 Chine : 123 Inde : 120 Taïwan : 44 Turquie : 32 Iran : 31 Philippines : 10 Bengladesh : 9 Amériques

Mexique : 103 USA : 93 Canada : 12 Afrique Soudan : 20 Sénégal : 15 Afrique du Sud : 15 Europe France : 9 Divers : 207 Total : 3194

7

Atlas.Mtl

Des situations complexes « Ils ne sont pas fiers de ce qu'ils ont fait, mais ce qui les préoccupe, c'est leurs enfants. Les enfants n'avaient pas leur mot à dire [...] ils paient pour les pots cassés des parents qui ont fait de fausses déclarations », dit l'avocat montréalais. Il espère que le gouvernement fédéral fera preuve de clémence. Les principaux motifs de fraude Outre le Liban, plusieurs autres pays du Moyen-Orient sont particulièrement visés par ces enquêtes. Ainsi, 240 cas de fraudes proviennent du

Suite à la page 8

Les cas par date d’arrivée au Canada 1970 – 1979 : 0,25% 1980 – 1989 : 2,7% 1990 – 1999 : 25,8% 2000 – 2004 : 54,3% 2005 – 2009 : 13,8% 2010 – 2012 : 0,03%

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Immigration

Fraude à la citoyenneté

3194 cas sous examen Suite de la page 7

Koweït, 150 des Émirats arabes unis et 132 de l'Arabie saoudite. Si la citoyenneté canadienne ouvre l'accès à la couverture médicale ou au système d'éducation d'ici, et permet de quitter le Moyen-Orient en cas de conflit, elle offre aussi la possibilité d'avoir un meilleur salaire pour les étrangers vivant dans ces pays. Car dans plusieurs émirats du golfe Persique, les détenteurs d'un passeport occidental sont souvent bien mieux rémunérés que ceux des autres pays, selon des documents de CIC obtenus par Me Kurland, en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. D'autant plus que les règles pour obtenir la citoyenneté des pays du golfe Persique sont draconiennes. La plupart des cas de fraudes se trouvent en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse La quasi-totalité des enquêtes pour fraude à la citoyenneté vise des personnes établies en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Le grand nombre de cas dans cette province des

Maritimes pourrait s'expliquer par une enquête visant le consultant en immigration Hassan Al-Awaid, en 2011. Ce dernier avait aidé 430 personnes à obtenir frauduleusement la citoyenneté, selon CIC. Mieux contrôler les entrées et sorties D'autres améliorations devraient être apportées pour éviter les fraudes, selon Me Daoura. Il estime qu'il faudrait mieux contrôler les allées et venues des résidents permanents.

Les cas par province d’établissement

Enquête avait découvert que pour brouiller les pistes, les Libanais qui entraient au Liban pouvaient tout simplement faire étamper leur déclaration de voyageur plutôt que leur passeport. Enquête avait aussi appris que pour cacher leurs déplacements, les Libanais pouvaient éviter de faire tamponner leur passeport en entrant au Liban, en présentant plutôt une fiche aux douaniers. CIC cherche à mettre sur pied un nouveau système afin d'obtenir davantage d'informations au sujet des allées et venues des résidents permanents, selon le bureau du ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney.

Ontario : 45% Québec : 33% Nouvelle Écosse : 13% Colombie Britannique : 4% Alberta : 3%

8

Atlas.Mtl

Jason Kenney

Toutefois, au lendemain de la diffusion du reportage d'Enquête, en 2009, M. Kenney avait indiqué qu'il était impossible de contrôler toutes les entrées et les sorties des immigrants au pays, en raison de diverses contraintes techniques. « Ce serait très cher et difficile à mettre en vigueur [...] à cause de la frontière avec les États-Unis.

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

Nous ne voulons pas créer un deuxième point de vérification pour les Canadiens qui voyagent aux ÉtatsUnis », avait-il déclaré à l'antenne de RDI. Source : Radio Canada/Citoyenneté et Immigration Canada


Immigration

À partir du 1er avril 2013

Un «Visa pour démarrage d’entreprise» Le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a annoncé le 24 janvier 2013 que le Canada lancera le 1er avril 2013 un tout nouveau programme en vue de recruter des entrepreneurs immigrants aux idées novatrices, qui créeront de nouveaux emplois et stimuleront la croissance économique.

« Notre nouveau visa pour démarrage d’entreprise contribuera à faire du Canada la destination de choix pour les gens les plus doués et les plus brillants des quatre coins du monde qui souhaitent créer une entreprise, a indiqué le ministre Kenney. En recrutant des entrepreneurs dynamiques de partout dans le monde, le Canada demeurera concurrentiel au sein de l’économie mondiale. » Le Programme de visa pour démarrage d’entreprise mettra les entrepreneurs immigrants en contact avec des organisations du secteur privé au Canada qui sont habituées de travailler avec les jeunes entreprises et qui peuvent fournir des ressources essentielles. Ce programme s’inscrit dans une série de transformations apportées au système d’immigration du Canada en vue de le rendre plus rapide, plus souple et plus axé sur les besoins économiques du Canada. Avant de pouvoir présenter une demande dans le cadre du Programme de visa pour démarrage d’entreprise, ces entrepreneurs recherchés devront obtenir le soutien d’un groupe d’investisseurs providentiels ou d’un

fonds de capital-risque canadien, ce qui les aidera à exploiter leur potentiel et à maximiser leur effet sur le marché du travail canadien. Au départ, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) collaborera avec deux organisations de coordination, soit l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement (CVCA) et la National Angel Capital Organization (NACO). Ces groupes détermineront les membres de leurs associations admissibles à participer au Programme. CIC collabore également avec la Canadian Association of Business Incubation afin d’ajouter des incubateurs d’entreprises à la liste des organisations admissibles dès que possible. « La CVCA est honorée de s’associer au gouvernement du Canada en vue du lancement du Programme de visa pour démarrage d’entreprise, a affirmé Peter van der Velden, président de la CVCA et associé directeur général de Lumira Capital. À l’aide de ce programme, nous voulons attirer des entrepreneurs de qualité de partout dans le monde et contribuer à bâtir au Canada des entreprises qui se hisseront à la tête de leur catégorie. » « Nous sommes enthousiasmés de participer au Programme de visa pour démarrage d’entreprise, a signalé Michelle Scarborough, présidente du conseil d’administration de la NACO. Grâce à la collaboration de CIC et de groupes d’investisseurs providentiels partout au pays, cette initiative créera des emplois au Canada et fera du Canada un chef de file de l’innovation.

9

» Une Première mondiale Le visa pour démarrage d’entreprise est le premier en son genre et encouragera grandement la venue au Canada de personnes au fort potentiel qui auront un impact concret sur l’économie canadienne. En offrant aux entrepreneurs immigrants recherchés la résidence permanente et un accès immédiat à une vaste gamme de partenaires d’affaires, le Canada se présente comme une destination de choix pour les entreprises en démarrage. Il est essentiel d’établir un contact entre les entrepreneurs immigrants avant-gardistes et des organisations reconnues du secteur privé pour faire en sorte que les investisseurs et les

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

entrepreneurs réussissent à bâtir des entreprises qui seront concurrentielles à l’échelle mondiale et créeront de l’emploi au Canada. « L’emploi, la croissance et la prospérité durable demeurent les priorités du gouvernement du Canada, et ce nouveau programme de visa pour démarrage d’entreprise souligne notre engagement à favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat au sein du marché du travail canadien », a conclu le ministre Kenney. Pour en savoir plus sur ce programme: http://www.cic.gc.ca/francais/ministere/ media/documentsinfo/2013/2013-01-24.asp


Intégration

Québec : les Régions invitées à penser immigration La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy, était dans la région de la Côte-Nord le 28 janvier 2013 dans le cadre des visites qu'elle effectue dans les régions du Québec. Ces visites offrent à la ministre la possibilité de rencontrer des partenaires régionaux et d'échanger avec eux sur des sujets de première importance pour le Québec : l'attraction, l'intégration et la francisation des personnes immigrantes.

« La Côte-Nord est une région très prospère, mais pour maintenir son rythme de croissance et assurer le développement des entreprises régionales, les acteurs locaux doivent mettre en place des initiatives pour faire connaître le potentiel régional auprès des personnes immigrantes qui s'établissent dans le Grand Montréal. Les entreprises devraient prendre une part active dans cette stratégie qui leur donnera accès à des personnes compétentes et prêtes à occuper un emploi », a déclaré la ministre Diane De Courcy. La journée a débuté à Sept-Îles avec la visite du Centre alpha LIRA, un partenaire du Ministère qui offre des cours de français et des services d'accueil et de soutien à l'intégration aux personnes immigrantes. La ministre a rencontré un

groupe de personnes qui ont bénéficié de ces services ainsi que des représentants de l'organisme.

Mme De Courcy a par la suite été reçue au Centre local de développement des Sept-Rivières où s'est déroulée une rencontre avec des employeurs de la région. Elle a ensuite animé une table ronde qui réunissait les acteurs économiques, institutionnels et communautaires de l'ensemble du territoire de la Côte-Nord. Les échanges ont porté notamment sur les conditions à mettre en place pour attirer et retenir les meilleurs talents au Québec et plus particulièrement sur la Côte-Nord. La ministre a également profité de l'occasion pour annoncer la décision du gouvernement de nommer un agent au développement nordique. « Je me réjouis de cette annonce. Cette personne pourra maintenir un lien étroit Diane De Courcy entre les partenaires de la région et le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles. Nous devons « Nous voulons favoriser l'établissement des personnes immiunir nos efforts en vue d'attirer des pergrantes dans les régions du Québec. La sonnes immigrantes dans la région et Côte-Nord, étant donné l'immensité du d'obtenir les ressources nécessaires à territoire, doit relever le défi de l'accès leur intégration en emploi et au sein de aux services destinés aux immigrants. Il la collectivité », a déclaré Mme faut également prévoir des services sufLorraine Richard, députée de Duplessis et membre du Secrétariat au développe- fisants pour répondre aux besoins des nouvelles familles qui viendront ment nordique. s'établir dans la région, comme des

10

Atlas.Mtl

logements et des places en garderie », a conclu Mme De Courcy. Source : Ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


11

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Vie quotidienne

«Mon pays, c’est l’Hiver!»… La vague de froid arctique qui sévit sur le pays fait exploser la consommation d'électricité. Hydro-Québec anticipe des pointes historiques de consommation d'énergie alors que le mercure plonge sous les -40° Celsius dans plusieurs régions de la province. Cette masse d'air glacial qui s'étend du Yukon jusqu'aux provinces maritimes, en passant par le nord du Manitoba, l'Ontario et le Québec génère des températures allant de -21° à -42° Celsius, selon les régions. Mercredi matin, le mercure oscillait autour de -42° Celsius en Abitibi, au nord du Lac St-Jean et dans les Laurentides. C'est cependant à Little Chicago, dans les Territoires-du-NordOuest, qu'il a fait le plus froid avec -43,1° Celsius. À 6 h mercredi matin, c'était l'endroit où il faisait le plus froid sur la planète, selon les météorologues. Le froid polaire se fait aussi sentir dans le sud, notamment à Montréal (-25 °C), Sherbrooke (-26 °C), Trois-Rivières (-30 °C) et Québec (-28 °C). De grands

froids ont aussi été enregistrés dans l'Est du Québec et dans la région d'Ottawa (-27 °C) où il n'a pas fait aussi froid depuis huit ans. Des écoles fermées Plusieurs commissions scolaires ont suspendu les cours au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick en raison du froid intense. Cette vague de froid polaire cause aussi des problèmes aux gens qui travaillent à l'extérieur, comme les matelots, les travailleurs de la construction et les éboueurs. Certains chantiers de construction doivent même être fermés puisque certains matériaux, comme le béton, ne peuvent être manipulés par un temps aussi froid. Les métaux et les plastiques deviennent aussi plus cassants par grand froid. Les refuges pour sans-abri remplis Les itinérants sont aussi touchés par les grands froids qui les forcent à trouver refuge dans les centres d'accueil qui sont remplis au maximum de leur capacité.

« À Montréal, les ressources disponibles coordonnent leurs efforts pour s'assurer que tous les gens qui veulent passer la nuit dans un refuge puissent le faire. Les grandes ressources de Montréal se coordonnent depuis plusieurs années, et cette semaine encore plus particulièrement parce que les froids s'annoncent pour plusieurs jours », explique la directrice générale de la Maison du Père, France Desjardins. « Nous sommes toujours pleins à la Maison du Père, mais je peux vous dire que nous avons réacheminé une trentaine de personnes vers nos autres ressources, c'est-à-dire la Mission Bon Accueil et la Mission Old Brewery, poursuit Mme Desjardins. Il y a une navette qui fait le tour de nos ressources pour s'assurer que chacun trouve un lit, un repas et des vêtements chauds. » Les refuges de Montréal manquent de bottes pour vêtir leurs bénéficiaires.

Vous pouvez déposer des bottes dans une boîte prévue à cet effet au coin des rues Saint-Hubert et René-Lévesque. Malgré le froid intense, certaines personnes choisissent de passer la nuit à l'extérieur, signale Mme Desjardins. Des équipes du Service de police de la Ville de Montréal incitent les sans-abri à se diriger vers un refuge puisqu'il en va de leur vie.

Quelques conseils pour passer à travers… Questions : avons-nous traversé le plus difficile de la saison? Peut-être pas! D’où l’opportunité de ces quelques conseils pour passer à travers cette saison, difficile mais néanmoins sympathique. Démarrer sa voiture « À partir de -24 degrés, on voit le nombre d'appels augmenter », explique le porte-parole de CAA-Québec, Cédric Essiminy. Il ajoute que les composantes des voitures ne sont pas affectées par les facteurs éoliens et humidex que nous ajoutons à la mesure de la température dans nos bulletins de météo. « Ce n'est pas le froid, mais la chaleur qui abîme la batterie », explique M. Essiminy, déboulonnant du coup un mythe. « Ce sont les périodes de canicules qui vont affaiblir la batterie et c'est le froid qui va révéler ses faiblesses. » Ainsi, c'est en Arizona et en Californie qu'il se vend le plus de batteries aux États-Unis, selon M. Essiminy. CAA-Québec recommande plusieurs précautions, lors de l'arrêt du moteur, afin de faciliter le démarrage de la voiture le lendemain matin. Il faut faire le plein d'essence pour éviter la condensation dans le réservoir et fermer tous les appareils électroniques avant de couper le contact du moteur (essuie-glace, chaufferette, radio, sièges chauffants, etc.), surtout pour les véhicules plus âgés. M. Essiminy suggère de consulter le manuel du fabricant pour trouver les particularités pour faciliter le démarrage par temps froid. Ces particularités varient d'un modèle à un autre et d'un fabricant à l'autre. Il faut éviter d'insister lors du démarrage pour éviter d'endommager le démarreur et il est

inutile de faire tourner le moteur plus de 30 secondes pour « réchauffer » le moteur.

M. Essiminy s'attend à une journée occupée pour les dépannages, demain, puisque le mercure devrait descendre sous les -20 degrés Celsius. Bien se nourrir En hiver, et particulièrement cette semaine alors que la température ressenti atteint - 40 °C, on a tendance à manger plus qu’à l’habitude, et très gras. Mais des repas plus riches permettent-ils vraiment de mieux lutter contre le froid? Ça sert surtout à prendre du poids, nous dit la nutritionniste Caroline Allen! Voici ses conseils «bouffe» pour affronter le temps glacial. 1. Bien s’hydrater «C’est la clé, dit Caroline Allen. L’eau est le thermostat du corps et assure le maintien de la chaleur corporelle. Il faudrait boire de deux à trois litres par jour pour bien s’hydrater». On abuse donc des bouillons, du thé et des tisanes. La nutritionniste conseille également les jus de légumes et les jus verts à base d’épinards et de mangue.

besoin de plus d’énergie pour produire de la chaleur. Il est donc important de choisir des aliments nutritifs. On opte pour des légumes complets, riches en minéraux, vitamines et oligo-éléments. «On privilégie les légumes d’hiver et les légumes racines comme la patate douce et les courges», ajoute la spécialiste. Lesquels choisir? Voici un calendrier de légumes par mois pour nous guider. 4. Lundis sans viande «Les lundis sans viande, un courant adopté par Paul McCartney (il est l'auteur du livre du même nom paru aux éditions Groupe Modus), est intéressant. En hiver, on a tendance à manger très salé et beaucoup trop de viande. C’est réconfortant au plan psychologique, mais on pourrait le remplacer par du tofu et des légumineuses». 5. Les ragoûts et les plats mijotés «Ça peut sembler cliché, mais cuisiner à la mijoteuse est aussi une bonne idée», ajoute la nutritionniste. Et c’est si facile à faire! Sur le site de Ricardo, on en trouve une panoplie à essayer.

6. Soupes et compagnie Rien de tel qu’une bonne soupe pour se réchauffer l’hiver! Veloutés, potages, chaudrées, aux légumes, aux fruits de mer... on savoure des soupes-repas réconfortantes. C’est la saison pour se mettre à la Harira et la faire découvrir à notre entourage et nos fréquentations; mais également pour découvrir les recettes du cru et, entre autres exemples : Velouté au courgeron et à la patate douce, vue sur le site de Coup de pouce, Potage courge butternut, pommes et céleri, vue sur MSN Vidéo, Soupe d'hiver aux lentilles vertes, vue sur Passeport Santé, Chaudrée de poulet avec chips de pancetta, vue sur le site du Poulet du Québec bien élevé. Et pour ceux qui sont dans le coin des Cantons-de-L'est, l'Université de Sherbrooke propose un atelier cuisine intitulé La soupe réconfortante de l'hiver, à suivre en février. Bon appétit! Source : Presse Canadienne

2. Vitamine D Avec les journées écourtées en hiver, nos besoins en vitamine D sont plus difficiles à combler. Il est vrai qu’on en trouve dans les jaunes d’oeuf, le lait et le poisson, mais comme on n’en mange pas tous les jours, la nutritionniste propose d'ajouter à notre alimentation des suppléments de vitamine D. «On peut commencer à en prendre dès début novembre jusqu’en mars environ». 3. Légumes nutritifs Comme le corps brûle plus rapidement de calories en hiver qu’en été, il a

12

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Santé

Semaine nationale sans fumée

Les raisons de la lutte contre la tabagie passive L’exposition à la fumée secondaire dans un espace réduit est extrêmement néfaste pour quiconque, mais encore plus pour un enfant toujours en plein développement. L'Association pulmonaire du Québec, l’Association des pédiatres du Québec et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac s’allient dans le cadre de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac pour réclamer du gouvernement Marois l’interdiction de fumer dans un véhicule en présence de mineurs, comme c’est le cas dans les neuf autres provinces canadiennes et de nombreux pays. Nous connaissons depuis longtemps les effets néfastes de la fumée secondaire pour un enfant. Celui-ci étant en plein développement, il respire beaucoup plus rapidement qu’un adulte et ainsi, il devient plus vulnérable aux effets néfastes provoqués par la cigarette. Son corps absorbe et inhale à plus grande vitesse les toxines contenues dans la fumée secondaire. Proportionnellement à son poids, l’enfant ingère une très grande quantité de produits toxiques qui affectent directement son développement, son système respiratoire de même que son système immunitaire et nerveux. Les risques pour la santé L’exposition continue ou régulière d’un enfant à la fumée secondaire a des répercussions très graves et irréparables sur le reste de sa vie : il devient plus à risque de développer l’asthme (et la respiration sifflante qui l’accompagne), des allergies, des bronchites, des pneumonies et court le risque de souffrir d’une toux chronique et de douloureuses infections aux oreilles (otites). Le Dr Gaston Ostiguy, vice-président aux affaires scientifiques de l’Association pulmonaire du Québec et

pneumologue à l’Institut thoracique de Montréal déclare : « Le Québec a joué un rôle de pionnier dans la lutte au tabagisme, surtout en ce qui concerne la protection contre l'exposition à la fumée secondaire. Déjà en 1986, le ministre de l'Environnement de l'époque, l'Honorable Clifford Lincoln, faisait adopter la Loi sur la protection des non fumeurs dans certains lieux publics. Qu'attendons-nous, 25 ans plus tard, pour mieux protéger nos enfants de la fumée secondaire dans un espace aussi fermé qu'une automobile ? » « Les campagnes d’éducation ont leur limite. Il est inacceptable qu’il y ait encore 89 000 jeunes de 12 à 19 ans presque quotidiennement exposés à la fumée secondaire à bord d’une voiture, sans oublier les dizaines de milliers de tout-petits qui y sont également exposés » s’indigne la docteure Pascale Hamel, présidente de l’Association des pédiatres du Québec. « Le gouvernement doit intervenir, comme il l’a fait pour les ceintures de sécurité, les sièges d’enfants et le cellulaire au volant. » Selon l’Enquête sur le tabagisme chez les jeunesii, plus du quart (26 %) des élèves du secondaire au Québec disent être monté à bord d’une voiture enfumée au cours des sept derniers jours. « Malheureusement, près de la moitié des fumeurs croient à tort qu’ouvrir les fenêtres du véhicule empêche l’exposition des passagers à la fumée secondaireiii » ajoute madame Flory Doucas, porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac. « Une loi interdisant de fumer agira aussi comme élément de sensibilisation auprès des parents fumeurs, qui par ailleurs aiment autant leurs enfants que tous les autres parents. » Mme Dominique Massie, directrice générale de l’Association pulmonaire

du Québec, soutient que « il est intolérable que des enfants, au Québec, soient contraints de respirer de l'air enfumé dans nos voitures parce qu'un ou plusieurs passagers y fument. C’est un sérieux problème de santé publique qui affecte les citoyens les plus vulnérables. Nous considérons que cette situation est inacceptable, surtout que déjà l’ensemble des autres provinces canadiennes ont chacune adopté une loi interdisant la cigarette au volant en présence d’un enfant. C’est seulement au Québec qu’aucune démarche en ce sens n’a encore été mise en branle. » 7000 substances nocives La fumée de tabac contient environ 7000 substances chimiques, dont au moins 69 ont été formellement reconnues comme cancérigènes. De plus, les concentrations des composantes de cette fumée sont plus élevées dans la fumée secondaire que dans la fumée inhalée par les fumeurs.iv Certaines de ces particules hautement toxiques sont bien connues, comme l’acétone (dissolvant), l’ammoniac (détergent), le

méthanol (carburant pour fusées), le butane (combustible), le toluène (solvant industriel), le DDT (puissant insecticide) ou encore l’arsenic (poison violent) ! « C’est pourquoi il est absolument vital de réagir face à l’exposition à la fumée secondaire des enfants dans un endroit clos, comme dans une voiture », ajoute madame Massie. L’Association pulmonaire du Québec, l’Association des pédiatres et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac demandent au gouvernement provincial de passer à l’acte. « Nous lançons un appel à tous les députés soucieux de la santé de nos enfants afin qu’ils appuient le ministre de la Santé, pour qu’il s’attaque au problème criant de l’exposition répandue des enfants à la fumée de tabac dans les automobiles » lance madame Massie. Sources : Coalition québécoise pour le contrôle du tabac et Association pulmonaire du Québec

Système de santé : le Québec recule… Rappel d'un médiUn vaste sondage international Dans la section des perceptions maladie. À l'opposé, c'est au cament pour réalisé auprès de médecins de dix générales, c'est au Québec que la Nouveau-Brunswick que les pays industrialisés place le plus grande proportion de médepatients ont le plus de mal à enfant Canada en queue de peloton quant cins estiment que la qualité des défrayer ces coûts. à la qualité de son système de santé et, à l'échelle provinciale, le Québec se classe bon dernier dans presque toutes les catégories.

soins s'est détériorée, que leurs patients ne reçoivent pas assez de soins et que des changements majeurs sont requis.

Les résultats du Sondage international 2012 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé, auquel ont participé 2124 médecins canadiens, viennent d’être dévoilés par le Conseil canadien de la santé. Si les données ne sont guère réjouissantes pour le Canada par rapport aux autres pays (Allemagne, Australie, États-Unis, France, Norvège, NouvelleZélande, Pays-Bas, RoyaumeUni, Suisse), à l'échelle provinciale, elles sont catastrophiques pour le Québec.

En ce qui a trait à l'accessibilité, l'écart entre le Québec et le reste du Canada est marqué, les médecins québécois étant les plus nombreux à indiquer que leurs patients ne peuvent voir leur médecin le jour même ou le lendemain et ont du mal à obtenir des examens diagnostiques spécialisés. Le Québec fait bonne figure dans un seul cas : c'est là au pays où les patients ont le moins de mal à payer pour leurs médicaments et autres frais médicaux non couverts par un régime d'assurance-

13

En matière de coordination des soins, le Québec est loin derrière toutes les autres provinces quant au fait d'aviser un médecin si son patient se retrouve à l'urgence, le tenir au courant du suivi après un congé de l'hôpital et recevoir le rapport d'un spécialiste à qui le patient a été référé.

Enfin, le portrait est tout aussi désolant en matière d'informatisation des dossiers, le Québec se classant parmi les derniers dans toutes les catégories et bon dernier dans certaines autres, notamment le fait de pouvoir fournir à leurs patients un résumé clinique de leur situation à chaque visite.

Atlas.Mtl

Prestige Brands procède au rappel volontaire d'un lot (lot 3742) de son produit « Pour les nourrissons Little Remedies pour la fièvre » . Ce produit est vendu dans les chaînes comme Walmart et Shoppers DrugMart. L'entreprise procède à ce rappel parce que certains flacons pourraient contenir moins d'acétaminophène que la quantité déclarée. Le produit pourrait donc ne pas réduire la fièvre, soulager les maux et la douleur associée au rhume et à la grippe, ou la douleur associée aux maux de tête ou à la poussée des dents. Les parents qui souhaiteraient avoir plus de renseignements peuvent appeler Santé Canada sans frais au 1 866 225-0709.

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


14

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


15

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


16

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


17

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


18

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Interactions

À nos lecteurs de faire la différence… Ensemble pour mettre en valeur l'apport de la communauté des originaires du Marocau déveoppement du Québec La communauté marocaine au Québec constitue une composante importante de la société québécoise. Ses membres contribuent, chacun à sa manière, au développement, à l'essor et à l'épanouissement du Québec, à la promotion et à la préservation de ses valeurs qui sont nos valeurs communes. Or, cette contribution n'est pas foncièrement connue par nos élus, l'opinion publique, nos voisins, nos collègues et, fait surprenant, même par plusieurs d'entre-nous. Pour être connue, une chose doit être communiquée. Effectivement, ce qui n'est pas communiqué n'existe tout simplement pas. Notre communauté dispose de plusieurs canaux pour faire valoir sa richesse, l'apport et les compétences de ses hommes et de ses femmes. Il ne tient qu'à nous de capitaliser sur ces canaux. Atlas.Mtl consacrera, à partir du mois de mars, une chronique pour publier dans chacun de ses

numéros, le portrait d'une femme ou d'un homme qui se distingue par ses compétences, par son savoir-faire, sa fierté de vivre au Québec, son attachement à ses valeurs, etc.

Pour assurer le succès de cette chronique, nous avons besoin de vous. Pour faire connaître le capital humain de la communauté marocaine établie au Québec, nous vous invitons à nous communiquer les coordonnées d'une personne qui se démarque dans son milieu, qui a raflé des trophées, qui s'est méritée des distinctions dans un domaine culturel, politique, économique, sportif, communautaire, qui a réalisé des recherches ayant mérité des prix ou fait l'objet d'une publication, etc. En nous communiquant les coordonnées de cette personne, nous vous prions de nous expliquer en deux ou trois paragraphes les raisons qui justifient votre choix. Autrement dit, pourquoi Atlas

Médias devra-t-il publier le portrait de la personne que vous recommanderez.

Merci de nous faire parvenir le tout par courriel aux adresses suivantes : Admin@atlasmedias.com

www.atlasmedias.com 19

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Économie & entreprises Coopération

Crédit

Un projet québéco-marocain

Les Canadiens se disciplinent

Les Canadiens paient leurs dettes plus rapidement qu'avant, selon la firme Equifax, qui affirme que le nombre de personnes qui accusent un retard de plus de trois mois pour payer des prêts a diminué à un niveau record. Selon le rapport de la fin de l'année 2012 d'Equifax Canada, les retards de 90 jours et plus pour tous les produits de crédit non hypothécaires ont atteint un minimum record de 1,19 %. Ce taux était à un sommet de 1,75 % au plus fort de la récente récession. L'étude publiée dernièrement souligne aussi que les soldes moyens sur les cartes de crédit ont chuté de 3,7 % comparativement au trimestre allant de juillet à septembre. Par ailleurs, la dette non hypothécaire canadienne a totalisé 497,4 milliards de dollars au quatrième trimestre, en hausse par rapport à celle de 489 milliards enregistrée au troisième trimestre. Equifax a observé un contrôle financier des plus positifs de la part des consommateurs et des institutions prêteuses en raison de faibles taux d'intérêt et de taux d'emploi stables tout au long de l'année. L'appétit des consommateurs pour du nouveau crédit en décembre 2012 restait beaucoup plus faible que ce qu'il était durant la période d'avant la récession, se traduisant par une baisse de 11 % par rapport à décembre 2007.

de production de matériaux de référence dans le domaine des analyses des eaux L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et le Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ) ont mis en place, un laboratoire pour la production de matériaux de référence et l'organisation d'essais d'aptitude pour les laboratoires d'analyses des eaux, a annoncé, mardi 29 janvier 2013 à Rabat, le directeur du pôle industriel à l'ONEEbranche eau, Abdellah Aouzai. Ce projet de développement, qui a duré plus de cinq ans, "vise à répondre aux besoins de l'ONEE pour accompagner le renforcement du contrô_le de la qualité, garantir la fiabilité des résultats produits par le réseau des laboratoires de l'Office et assurer la conformité de la qualité de l'eau produite et distribuée aux exigences réglementaires", a précisé M. Aouzai lors d'un séminaire sur

le thème "matériaux de référence et essais d'aptitude: quels exigences et rô_le dans la maitrise de la qualité des résultats d'analyses?". Pour sa part, le conseiller économique et commercial de l'ambassade du Canada au Maroc, André Potvin, s'est félicité des progrès réalisés par le Maroc en matière de traitement des eaux, relevant que ce partenariat entre l'ONEE et le CEAEQ "a pour objectif de renforcer les relations liant le Maroc et le Canada en matière d'analyses environnementales". Quant au directeur du contrô_le qualité des eaux à l'ONEE qui abrite ce laboratoire, Mohammed El Mchari Tabib, a indiqué que l'office est "en train de mettre en service une station pour le traitement des eaux des hautes surfac-

Transports aériens

Le Dreamliner de Boeing vole bas…

Tous les avions Dreamliner 787 fabriqués par le transporteur Boeing sont cloués au sol, partout dans le monde, à la suite d'une interdiction de vol émise mis janvier par l'aviation civile aux États-Unis. Cette décision, qui est coup dur pour l'avionneur américain, survient après une série d'avaries sur son appareil vedette notamment au Japon. Les enquêtes qui se concentrent sur les batteries au lithium pourraient durer des semaines. La flotte mondiale des Boeing 787 compte une cinquantaine d'appareils, dont 24 exploités par les compagnies japonaises. « C'est une décision rare », a déclaré à un porte-parole de l'Agence européenne de la sûreté aérienne (AESA), soulignant que seul le pays de fabrication de l'appareil est habilité à prendre cette mesure au niveau mondial. Après cette annonce, les pays où sont opérés des 787 ont suivi le mot d'ordre. L'Union européenne, le Japon, l'Inde, le Chile et le Qatar ont notamment interdit les vols du Dreamliner. Doutes sur la batterie au lithium Mercredi, un appareil de la compagnie aérienne All Nippon Airways a été con-

traint d'effectuer un atterrissage d'urgence au Japon. La cause de l'incident n'a pas encore été déterminée, mais la compagnie a précisé que les instruments de mesure à bord de l'appareil ont signalé un problème sur une batterie au lithium-ion. Ces batteries, mois encombrantes et plus légères que les autres modèles, sont fréquemment utilisées pour les appareils électroniques mobiles et désormais dans les automobiles électriques. Elles se rechargent aussi plus vite que les autres batteries aussi. Toutefois, elles sont très sensibles à l'environnement dans lequel elles sont intégrées et peuvent surchauffer en cas de câblage défectueux, surcharge électrique ou mauvaise ventilation. Le cas échéant, peuvent se produire des fuites d'électrolytes inflammables, des émanations de chaleur et de la fumée. En savoir plus sur la batterie au lithiumion Une batterie au lithium-ion est une famille d'accumulateurs électrochimiques rechargeables à base de lithium sous une forme ionique. L'électricité emmagasinée durant la phase de recharge est libérée ensuite grâce à un processus réversible d'échange d'ions lithium entre deux électrodes. Ce processus peut être répété de nombreuses fois. Jusqu'à maintenant, plus de 800 Dreamliner ont été commandés auprès de Boeing par les transporteurs aériens du monde entier. À lui seul, Air Canada en a commandé 37.

20

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

es", soulignant la nécessité de renforcer la capacité des laboratoires pour obtenir des résultats plus fiables. Il a également mis en exergue l'apport des outils développés par l'ONEE en vue d'améliorer la qualité de l'information analytique dans le domaine de la qualité de l'eau. La Direction contrôle qualité des eaux de l'ONEE a obtenu, en 2005, deux accréditations selon le référentiel international ISO 17025 par le ministère de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies et par le ministère de Développement durable, de l'environnement et des parcs du Québec (Canada), et ce pour une durée de 5 ans. Source : Maghreb Arabe Presse


Argent

L’écart se creuse encore entre pauvres et nantis

Canada : Des riches encore plus riches… Il faut 201 400$ de revenu annuel pour intégrer le club des fortunés L'écart entre les Canadiens les plus riches et le reste de la population s'accroît. Les données rendues publiques par Statistique Canada, lundi, indiquent qu'il fallait gagner 201 400 $ par année en 2010 pour entrer dans le club des 1 % des Canadiens les plus riches, comparativement à 147 500 $ en 1982.

Ce qui frappe davantage, toutefois, est l'augmentation de l'écart entre les revenus de ces deux groupes. Ainsi, le revenu médian du groupe des 1 % est passé de 191 600 $ en 1982 à 283 400 $ en 2010, soit une augmentation de 48 %, alors que le revenu médian de 99 % de la population est passé, durant la même période, de 28 000 $ à 28 400 $, une maigre hausse de 1,4 % en 18 ans. En d'autres termes, le revenu médian

des plus fortunés, qui était sept fois plus élevé que celui du reste de la population en 1982, est maintenant dix fois plus élevé.

Quant au revenu moyen des deux groupes, celui des plus plus fortunés se situait à près de 430 000 $ en 2010, comparativement à un revenu moyen de 36 600 $ pour 99 % de la population, ce qui veut dire qu'en moyenne, 1 % de la population canadienne gagne en moyenne 12 fois plus d'argent que le reste des contribuables. Sans surprise, ils paient également plus d'impôts: la part de revenus des gouvernements fédéral et provinciaux provenant de la tranche des 1 % est passée de 13,4 % en 1982 à 21,2 % en 2010. Il s'agit cependant d'une baisse par rapport au sommet de 2007, où les plus riches avaient versé 23,3 % des revenus gouvernementaux.

Bien que les hommes dominent toujours le palier supérieur, la proportion de femmes qui se trouvent dans le 1 % des plus fortunés a tout de même presque doublé depuis 1982, passant de 11 % à 21 %. À l'échelle provinciale, l'Ontario, l'Alberta, le Québec et la Colombie-Britannique, dans l'ordre, regroupent 92 % des personnes les plus fortunées. La proportion d'Albertains entrant dans ce groupe restreint a doublé entre 1982 et 2010, passant de 10 % à 20 % pendant que celle des Ontariens a diminué de 51 % à 43 %. À elle seule, la ville de Calgary a vu sa proportion de gens très fortunés passer de 5 % à 11 %.

10% de la richesse du pays… La récession et la lente reprise économique qui a suivi semblent avoir eu des conséquences sur les revenus des ménages les mieux nantis du Canada — mais ces derniers s'en tirent nettement mieux que les autres, et plusieurs estiment que cette situation est temporaire. Ces ménages les plus fortunés ont engrangé, au cours de la même année financière, 10,6 pour cent des revenus totaux au pays — une diminution par rapport au sommet de 12,1 pour cent atteint en 2006.

élevé que celui du reste de la population en 1982, est maintenant 10 fois plus élevé.

Selon les plus récentes informations, l'écart le moins prononcé entre les Canadiens les plus riches et le reste de la population remonte à 2008 et 2009, alors que l'économie canadienne était plongée dans une profonde récession et que les marchés boursiers avaient perdu près de la moitié de leur valeur.

Sans surprise, les plus riches paient également plus d'impôts: la part de revenus des gouvernements fédéral et provinciaux provenant de la tranche des 1 pour cent est passée de 13,4 pour cent en 1982 à 21,2 pour cent en 2010. Il s'agit cependant d'une baisse par rapport au sommet de 2007, où les plus riches avaient contribué pour 23,3 pour cent des revenus gouvernementaux.

En 2010, l'effet de la récession sur la disparité des revenus a diminué. L'écart entre les revenus des Canadiens les plus riches et du reste de la population s'est ainsi accru. D'après Andrew Sharpe, directeur exécutif du Centre d'étude des niveaux de vie, les données rendues publiques lundi ne reflètent pas une tendance à long terme: il s'agit, d'après lui, d'un «phénomène cyclique» tributaire de nombreux facteurs. Le revenu médian du groupe des 1 pour cent est passé de 191 600 $ en 1982 à 283 400 $ en 2010, soit une augmentation de 48 pour cent, alors que le revenu médian de 99 pour cent de la population est passé, durant la même période, de 28 000 $ à 28 400 $, une maigre hausse de 1,4 pour cent en 28 ans. En d'autres termes, le revenu médian des plus fortunés, qui était sept fois plus

« Quand on dit que notre société est de plus en plus inégale, que les riches deviennent plus riches, c'est clair que les riches sont en train de devenir plus riches », affirme Thomas Lemieux, professeur en économie à l'Université de la Colombie-Britannique.

Quant au revenu moyen des deux groupes, celui des plus fortunés se situait à près de 430 000 $ en 2010, comparativement à un revenu moyen de 36 600 $ pour 99 pour cent de la population, ce qui veut dire qu'en moyenne, un pour cent de la population canadienne gagne 12 fois plus d'argent que le reste des citoyens contribuables.

Bien que les hommes dominent toujours le palier supérieur, la proportion de femmes qui se trouvent dans le 1 pour cent des plus fortunés a tout de même presque doublé depuis 1982, passant de 11 à 21 pour cent. Elles ont été 53 200 femmes à se hisser dans cette catégorie en 2010. À l'échelle provinciale, l'Ontario, l'Alberta, le Québec et la ColombieBritannique, dans l'ordre, regroupent 92 pour cent des personnes les plus fortunées. La proportion d'Albertains entrant dans ce groupe restreint a doublé entre 1982 et 2010, passant de 10 à 20 pour cent, pendant que celle des Ontariens est passée de 51 à 43 pour cent. À elle seule, la ville de Calgary a vu sa proportion de gens très fortunés passer de 5,0 pour cent à 11 pour cent.

21

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


22

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Cultures

Livres

«Le Coran expliqué aux jeunes» de Rachid Benzine

Des réponses honnêtes aux questions des jeunes et des moins jeunes sur le Livre saint de l’Islam Trois jeunes gens en couverture, Black, Blanc, Beur, plongés dans un livre ouvert. Deux garçons et une fille, même pas voilée. Cela pue le cliché, le bouquin racoleur et commercial, sauf que c’est signé : Rachid Benzine. Celui-là qui a écrit Les Nouveaux Penseurs de l’islam. Du coup, on se laisse tenter, on attrape le livre et on l’ouvre. C’est là que commence le ravissement. Expliquer le Coran n’est pas chose facile pour un musulman. Un théorème de mathématique ou une règle de grammaire, c’est possible. C’est analytique, cela passe par l’intellect. Mais le Coran, une Parole que l’on aborde par le cœur, que l’on vénère et que l’on récite chaque jour au point de faire corps avec : comment s’en détacher, pour le rationaliser, afin de l’expliquer à un jeune ? Ce nouveau livre de Rachid Benzine propose une voie intéressante. Donner du sens au Coran... Le Coran expliqué aux jeunes n’est pas un « Tafsir spécial jeunes ». Les versets ne sont pas cités et commentés l’un à la suite de l’autre. Il n’est pas non plus un « catéchisme musulman » avec une taxonomie du Coran pour en faire un « savoir enseignable ». L’auteur entre dans son sujet par la porte du dialogue : question-réponse. Une question ordinaire de jeune, une réponse savante d’adulte. C’est l’un des beaux mérites de ce petit livre. Car le musulman appréhende le Coran, souvent inconsciemment, selon les préceptes de son école juridique. Avec un peu de culture, il apprend les interprétations des autres écoles. Mais qu’en est-il du discours pédagogique sur ce Livre ? Le discours qui donne du sens au Coran, que l’on soit musulman ou non ? En 196 pages, l’auteur nous en propose un morceau choisi, à partir de questions qui semblent anodines mais qui ne manquent pas de pertinence. La nature de la prophétie, le statut du discours, le rapport entre le Coran-livre et le Coran-Parole de Dieu, mais aussi l’influence du contexte sur la forme, sur

le message du Coran, etc.

106).

Les jeunes ont besoin de réponses honnêtes et de réponses complètes. L’auteur est un scientifique. Il est aussi musulman. L’analyse scientifique coïncide parfois avec le discours de la tradition musulmane. Les deux peuvent diverger tout en se complétant. Et, bien entendu, science et tradition peuvent se contredire. Rachid Benzine ne fait pas d’impasse.

Sur le style coranique, par exemple, on répète souvent au non-arabophone qu’il ne pourra jamais accéder à la beauté du Coran à moins d’apprendre la langue du Prophète. « Tu veux comprendre le Coran ? Commence par apprendre l’arabe. » C’est ainsi qu’instruction islamique et cours d’arabe sont souvent devenus synonymes. En France métropolitaine, il a fallu attendre 1959 pour qu’un musulman, Muhammad Hamidullah (1908-2002), ose traduire le Coran arabe en français. Curieusement, M. Hamidullah n’était ni Français ni Arabe ; il était Indien. Rachid Benzine replonge le Coran dans le contexte littéraire de l’époque et ouvre une fenêtre pour en approcher le style.

On retrouve ainsi, au détour de quelques passages, le Rachid Benzine qui déstabilise par son approche scientifique de nos données traditionnelles. Cet enseignement de base que le musulman reçoit dans sa jeunesse, lisse et bien trop savoureux pour être remis en question. En sniper aguerri, l’intellectuel pointe le viseur sur ces idées reçues et appuie sur la gâchette, sans trembler. Il s’attend à une volée de bois vert. Mais il a prévu le coup : « J’suis pas là pour leur dire ce qu’ils veulent entendre », annonce-t-il, en citant Kery James. Les choses sont ainsi faites : la rationalité scientifique appliquée aux traditions religieuses ne fait pas toujours plaisir. En cela, le musulman a du retard sur le chrétien et le juif. Et il faudra du temps à certains pour accueillir ce discours. Mais, face à une certaine littérature qui prétend magnifier le Coran en le classant hors temps, hors espace, hors Histoire et hors culture, on se dit qu’un peu d’analyse critique ne peut que faire du bien à notre intelligence qui reste malheureusement humaine. ... aux jeunes et aux anciens jeunes Car le Coran est agréable à réciter, facile à lire. Mais sa compréhension exige attention et beaucoup d’efforts d’analyses. Pour l’auteur, « la Révélation n’est pas un discours didactique, scolaire de Dieu, qui s’adresse aux hommes en leur disant : voici qui je suis, avec une liste de ce que je demande et commande, de ce que je fais, etc. Elle est beaucoup plus obscure, plus subtile, plus riche, et demande à être lue et relue, scrutée et interprétée... pour être comprise » (p.

23

En page 95, schéma à l’appui, il décompose la sourate 2 pour laisser apparaître sa structuration thématique interne. Arabophone ou non, on peut voir comment une partie de la sourate entre en résonance avec une autre partie dans une parfaite symétrie. « Si nous lisons cette sourate de manière linéaire, on peut avoir le sentiment d’une construction chaotique », écrit-il. « Or, nous sommes en présence d’une construction circulaire où le centre est identifiable et où les éléments de la première partie correspondent à ceux de la seconde mais inversée. » On a envie d’en redemander ! Un livre en langue française sur « le Coran arabe » est un prétexte ordinaire à la polémique facile. Dans le contexte actuel, où le musulman de France crie à l’islamophobie face à un pan de la société qui hurle à l’islamisation, il faut une audace certaine à l’intellectuel pour exercer son travail d’analyse critique. L’auteur prétend s’adresser aux jeunes, c’est un joli euphémisme. Aux anciens jeunes aussi, son travail donne largement à méditer, à cogiter. En faisant dialoguer le discours traditionnel et le discours scientifique sur le Coran, à l’ombre de questions élémentaires, ce livre s’adresse à toutes les

Atlas.Mtl

générations. Il peut embarrasser le musulman francophone mais ne manque pas de l’instruire. Aux curieux de l’islam, aux parents et aux enseignants souvent démunis d’approche didactique sur le Livre saint des musulmans, M. Benzine offre un support pédagogique original, structuré pour être lisible dans l’ordre et dans le désordre. Comme Les Nouveaux Penseurs de l’islam, l'ouvrage de Rachid Benzine a l’étoffe du livre de référence. Un franc rayon de lumière dans le brouillard idéologique, fait d’ignorance et de préjugés, qui entoure le discours sur le Livre saint de l’islam. Dense, accessible, agréable à lire, et surtout parce qu’il reste honnête, ce livre qui cible les jeunes est parti pour bien vieillir. Le Coran expliqué aux jeunes, de Rachid Benzine, Éd. du Seuil, 2012, 208 p. Source : Safir news

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Cultures

22e édition du Mois de l'histoire des Noirs

«Il est temps»…

Le maire de Montréal, M. Michael Applebaum, accompagné de Mme Mary Deros, membre du comité exécutif, responsable des communautés d'origines diverses, et de membres du conseil municipal, a reçu le 21 janvier écoulé à l'hôtel de ville une centaine de citoyens et citoyennes venus souligner la Journée Martin Luther King Jr. Le petit-déjeuner a eu lieu en présence de Brian Bronfman, président de la Fondation Bronfman, Normand Beaudet, coordonnateur du Centre de ressources pour la non-violence, Révérend Darryl Gray de l'Église Imani, et Michael Farkas, président de la Table ronde du Mois de l'histoire des Noirs. Cet événement rassembleur a précédé le lancement de la 22e édition du Mois de l'histoire des Noirs qui, cette année, a comme thème : Il est temps ! / Now is the Time ! « C'est un honneur et un devoir de se remémorer aujourd'hui le message de paix et d'harmonie sociale véhiculé par cet homme remarquable qui lançait, il y a 50 ans, son fameux discours historique I have a dream, un message empreint de sagesse qui conserve toujours son sens. Martin Luther King Jr est un homme inspirant pour Montréal, une ville qui œuvre quotidi-

ennement au rapprochement des membres de toutes les communautés qui enrichissent notre métropole », de déclarer le maire Michael Applebaum. Les valeurs de tolérance, de paix et d'ouverture prônées par Martin Luther King Jr sont les mêmes que poursuit sans relâche la Ville de Montréal. Bon an mal an, à travers diverses actions et engagements, la Ville lutte contre la discrimination raciale et favorise la promotion et le respect des droits humains. Elle met tout en œuvre afin de bâtir une société inclusive, juste et équitable. Une 22e occasion de promouvoir l’inclusion « Chaque année, depuis maintenant 22 ans, la Ville de Montréal participe activement au Mois de l'histoire des Noirs afin de célébrer la richesse et la diversité des communautés noires et leur apport important au développement de la métropole. Je profite de l'occasion pour saluer le travail remarquable des membres de la Table ronde du Mois de l'histoire des Noirs qui met en lumière la contribution essentielle des communautés noires au rayonnement de Montréal. Notre ville se distingue par sa grande diversité et la reconnaissance de cette richesse est un facteur clef du développement de

Montréal », a déclaré pour sa part Mme Deros. « Le Mois de l'histoire des Noirs demeure, chaque année, un événement qui nous rappelle l'importance d'agir afin de favoriser l'épanouissement de l'ensemble des communautés qui contribuent à façonner l'identité montréalaise. Il permet de mettre en valeur l'apport des communautés noires à notre société et de jeter un regard éclairé sur les façons de promouvoir la tolérance, l'inclusion, l'égalité et le respect de la diversité », de conclure M. Frantz Benjamin, conseiller de ville, district de St-Michel de l'arrondissement de VilleraySaint-Michel-Parc-Extension. Rappelons que c'est en 2004 que l'administration municipale proclamait le 3e lundi du mois de janvier, Journée Martin Luther King Jr, en l'honneur de l'anniversaire de la naissance du pasteur, le 15 janvier 1929. Pour de plus amples renseignements sur la programmation des activités du Mois de l'histoire des Noirs, veuillez consulter le : www.moishistoiredesnoirs.com.

Source : Cabinet du maire et du comité exécutif de la Ville de Montréal

Les porte-parole de l’édition 2013 La Table Ronde du Mois de l'histoire des Noirs annonce qu'Angelo Cadet ainsi que Didier Lucien seront les porte-parole du Mois de l'histoire des Noirs. Par ailleurs, la talentueuse Dawn Tyler Watson sera la porteparole anglophone de cette 22e édition. Le Mois de l'histoire des Noirs se déroulera à travers le Québec du 1er au 28 février 2013. Angelo Cadet s'est fait connaître à MusiquePlus comme animateur de l'émission de mode Perfecto et Hollywood PQ, puis a également été reporter pour l'émission Flash à TQS. Angelo œuvre dans le milieu de la

télévision, du cinéma, des communications et du théâtre depuis plus d'une vingtaine d'années. Il enseigne également le cours « Pratique télévisuelle » aux finissants du Conservatoire Lassalle. Il travaille présentement sur plusieurs projets derrière la caméra et vient de terminer l'écriture d'une nouvelle webtélé intitulée «BVD» (Ben Voyons Donc !) dont il s'apprête à tourner le pilote. Didier Lucien est connu du grand public pour son rôle de Dominique dans Pure laine, mais également des jeunes pour son personnage de Bob de Dans une galaxie près de chez

24

vous (série télé et deux films). On a pu le voir au théâtre dans Manhattan Medea, Cravate Club et La charge de l'orignal épormyable, au cinéma dans French Kiss et L'âge des ténèbres, entre autres et plus récemment sur le Web et sur les écrans du métro dans le rôle de Didier Ze Mime. Après son hospitalisation, il revient sur les planches avec La cage aux folles, à la télévision avec la série Les SiouiBacon et au cinéma avec Émilie et La ferme des humains. Artiste accomplie, Dawn Tyler Watson a remporté plusieurs fois le prix Québec Lys Blues dans la caté-

Atlas.Mtl

gorie Meilleure artiste féminine et meilleur album de l'année en 2009 pour son disque « En duo » avec le grand guitariste Paul Deslauriers. Dans le cadre du Festival France Blues, Dawn rafle le trophée d'artiste féminine internationale de l'année en 2008. Elle a partagé la scène avec de grands artistes internationaux tels que Cyndi Lauper et Oliver Jones. Artiste ayant de multiples talents, elle est également comédienne et a fait des apparitions remarquées au théâtre et à la télévision notamment aux côtés de Roy Dupuis dans le film Jack Paradise - Les nuits de Montréal.

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Cultures

Media

La seconde vie des Souverains anonymes Après la radio, les Souverains anonymes (détenus de la prison de Bordeaux) font du cinéma..!

ticulièrement quand cet avenir fait de l'emploi un objectif central.

Quelque soit sa longueur, chaque sentence a une fin. Pour chaque personne incarcérée, il y a une vie après la prison! Mais laquelle ?

En confiant ses rêves et ses projets devant une caméra, un détenu s'engage à se réapproprier sa qualité de citoyen à part entière, ayant des droits et des devoirs.Il s'engage envers la société et envers lui-même .La caméra devient son miroir et le symbole d'une porte de sortie.

« La vie devant soi » s'inscrit dans la continuité de l'émission radiophonique Souverains anonymes née en 1990. Il repose sur le principe que les participants au projet sont des personnes réhabilitables. Elles possèdent des potentiels de changement pour réintégrer la vie en société. « La vie devant soi » voudrait donner un visage et des images à cet avenir rêvé et souhaité, par-

"La vie devant soi", une autre façon de concevoir l'ouverture des personnes incarcérées à la communauté. C’est aussi une façon de mettre le cinéma au service de l'espoir . Mohamed Lotfi

Célébrations

…Et à Toronto

Aïd al Mawlid à Montréal

Aisa Canada (Association Internationale Soufie 'Alâwiyya) et ses partenaires le centre Soufi de Montréal,, FIMB (Femmes Internationales-Murs brisés) et la maison2lafrique organisent le 2° "Festival du Mawlid" Sous le signe de la lumière

Au programme de cette seconde édition : - Chants MEDH, avec l’ensemble « ASSALA » - Chants sacrés Sama’, des « voies ‘Alâwiyya et Naqhbandiyya » - Contes de sagesse pour petits et grands, avec « Les aventures de Nasr Eddine » - Chorégraphie de Chindaï artistique par la

troupe de FIMB - Chorale liturgique de la Petite Patrie - Projection sur la célébration du Mawlid dans le monde Le tout dans le respect des croyances et des traditions de tous ceux qui participeront à cette célébration. Le festival se tiendra le 3 février 2013, de 15 h à 18 h au Centre de ressources communautaires, 6767 Chemin de la Côte des Neiges, Montréal. Information: aisa.canada@gmail.com et www.aisacanada.ca

25

Atlas.Mtl

À l’occasion d’Aid Al Mawlid Nabaoui, ARGANA, Association des femmes maroco-canadiennes vous invite á vivre des moments agréables en venant célébrer avec nous cette joyeuse occasion. Quand : Samedi le 2 février 2013  De: 13:00 au 17:00

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013

Quoi : Défilé d’habits traditionnels (Maroc, Algérien, Afrique…) Autres : De la musique marocaine et du monde, Thé et gâteaux marocains Lieu: North York Civic Centre Members’ lounge, Toronto


Associations

L’ACMDH mène à terme sa première Opération Solidarité

Le 19 janvier, l’association Canado-Marocaine pour le développement humain (ACMDH) menait à terme sa première opération humanitaire, au bénéfice de la région Tadla Azilal, plus précisément du petit village de Targa.

L’opération a été menée conjointement avec des partenaires au Maroc, l’association Maroc Initiatives, un groupe de jeunes cadres, formé de médecins et d’ingénieurs qui s’investissent eux aussi dans le même créneau du développement humain. Le déplacement pour Targa a commencé le 18 janvier et a pris un peu plus de 10 heures, commençant par des voitures et camions, et terminant sur dos de mules jusqu’au massif montagneux (azilal) ou les responsables locaux et les habitants nous préparaient une réception chaleureuse digne de l’hospitalité Marocaine. Le programme de la journée du 19 a commencé par la présentation des deux associations, pour ensuite

laisser libre cours a des séances de formation et sensibilisation a l’hygiène dentaire, ensuite des entractes d’animation par des clowns, et finalement la distribution de vêtements et de couvertures d’hivers. Plus de 230 élèves, (enfants dont les tranches d’âges varient entre 6 ans et 12 ans) de la région ont bénéficié d’un lot complet de vêtements des pieds à la tête. L’ambiance était festive, et les parents ainsi que leurs enfants ne cachaient pas leurs joies. Nous aussi, nous avons partagé avec eux ce sentiment de plaisir et de ravissement, espérant par notre modeste action a participé a lutter contre la misère et l’indigence, et a assumer notre responsabilité en tant que Marocains, vis avis de notre pays et vis avis de ses citoyens. L’ACMDH, au vu de ce premier résultat, tient à remercier vivement tous les Marocains résidents au Canada, qui ont pris part a cette opération par leurs

PMM à l’œuvre 'Action Manta'

Poursuivant ses campagnes de solidarité, Pour un Maroc Meilleur lance «Action Manta», événement de collecte de dons prévu pour le 25 Janvier 2013. Cette année, les bénéficiaires de cette initiatives sont les habitants de trois villages entourant Douar Assakaen, dans la région de Tounfit, province de Midelt - Meknès-Tafilalet, Maroc. Le groupe ‘Action Manta’ œuvre pour la bonne cause depuis 2006. Constitué d’un rassemblement de personnes physiques, il représente une manifestation de la solidarité, de la communauté et de l’entraide. Ses actions, organisées une à deux fois par an, s’adressent aux régions éloignées, souvent montagneuses, faiblement équipées contre le froid, les tombées de neige et l’éloignement. Chaque année, un ou plusieurs villages sont entièrement recensés et équipés des produits les plus basiques et les plus nécessaires. Grâce à une collaboration

massive, un nombre de 800 personnes bénéficiaires est atteint par année. Un maximum de donations implique un maximum de bénéficiaires. Un appel est lancé à tous pour que cette année soit encore meilleure que toutes les précédentes.

dons, et leur donne rendez-vous a la prochaine opération (une caravane médicale) prévue l’été prochain incha allah en collaboration avec l’association des médecins de Casablanca.

Opération Pikala; Taghjijt 2013

Tous les dons sont les bienvenus: argent, vêtements, nourritures, chaussures, manteaux, produits de première nécessité, jouets pour enfants ou friandises, produits d’entretien, produits d’hygiène, couvertures, tapis, Corans, etc. Pour toutes donations, contacter - Fathallah Karrakchou Courriel : feth65@hotmail.com; Tél.: +212 06 61 27 18 27 - Rachid Eddihi Courriel : rachid.eddihi@gmail.com; Tél :+212 06 61 44 55 66

L'association Pour un Maroc Meilleur a le plaisir d'annoncer à ses membres le bilan de l’opération en partenariat avec le réseau d'associations IGUIDAR ''Pikala pour Taghjijt 2013''.

Assemblée générale annuelle Conformément à l'article 5 de sa charte, l'association Pour un Maroc Meilleur tiendra son assemblée générale ordinaire annuelle le Dimanche 17 février 2013 de 14 h à 17h, au Centre étudiant Benoît-Lacroix (2715, ch. de la Côte Sainte-Catherine, Montréal, QC). Ordre du jour : 1. Approbation de l'ordre du jour 2. Rappel des objectifs de l'association 3. Structure organisationnelle actuelle 4. Présentation des pôles et leurs bilans : pôle action, pôle événements, pôle communication 5. Trésorerie : bilan de l'année 6. Amendements à la charte 7. Élection des postes exécutifs vacants 8. Varia 9. Clôture de l'assemblée. En vertu de l'article 5 des statuts, les résolutions proposées ayant le caractère de décisions ordinaires sont adoptées à la majorité simple des membres présents, tous les membres inscrits sur la mailing liste de l’association peuvent participer à l'assemblée générale.

La distribution a été effectuée Lundi 14 Janvier à 15h, au centre de la commune rurale Taghjijt, province Guelmim, Royaume du Maroc. La distribution des bicyclettes a eu lieu en présence des élèves accompagnés de leurs parents ou tuteurs ainsi que d'autres intervenants associatifs. Voici les détails du projet : Année scolaire : 2012/2013 Région : Commune rurale Taghjijt Province Guelmim - Royaume du Maroc Responsable du projet : Le réseau d'associations IGUIDAR Contribution P.M.M. : 6500$ CAD Aide : Bicyclettes comme moyen de transport pour aller à l’école. Nombre de bénéficiaires : 100 enfants issus des douars suivants : Ikramen, Idousaid, Idbouachra, Akhandak et Tajziat Alfath. Description de la situation : Cette opération a bénéficié une centaine

26

Atlas.Mtl

d’élèves provenant de familles en situation financière difficile et qui habitent loin des écoles de leur commune. Le but derrière cette initiative est d'encourager les élèves de la région à continuer leur scolarité dans des conditions favorables. La mission de ce projet s’inscrit dans notre perspective globale de lutte contre l'analphabétisme et le décrochage scolaire. Cette collaboration constitue un exemple à suivre; un exemple efficace de collaboration transcontinentale entre des associations marocaines qu'elles soient établies au Maroc ou à l'étranger. Cette action vise à : - Aider les familles en difficultés à maintenir la scolarisation de leurs enfants. - Atténuer l'impact négatif de l'éloignement des écoles qui s’avère une cause de décrochage scolaire pour plusieurs élèves de la région. - Contribuer à l'amélioration des conditions de vie quotidiennes des bénéficiaires et à leur accès à l’éducation dans la dignité.

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


27

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Sports

CAN 2013

L’Algérie et le Maroc retournent prématurément à la maison

Les dernières rencontres de poule de la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) ont débuté le week-end dernier. Les premières sélections nationales qualifiées pour les quarts de finale sont connues. La Côte d’Ivoire, avant de disputer son troisième match de poule a obtenu, le samedi passé, son ticket pour le second tour. Elle a été suivie le lendemain dimanche par l’Afrique du Sud et le Capvert (les deux équipes qualifiées au niveau du groupe A). Avant la fin de toutes les oppositions de poule, un constat se dégage. L’on va vers une élimination de toutes les formations magrébines. L’Algérie, logée dans le groupe D avec la Côte d’Ivoire, est la première sélection qui a fait ses adieux à la Can 2013. Algérie : sans gloire et avec regrets Après deux défaites successives face à la Tunisie (1-0) et le Togo (2-0) les Fennecs chercheront à sauver l’honneur, mercredi 30 janvier (au moment ou nous mettons sous presse), lors de leur troisième match contre les Éléphants de Cote d’Ivoire. Maroc : La règle de trois L’Algérie n’est pas la seule équipe magrébine qui rentre à la maison. Les Lions de l’Atlas les accompagnent.

La sélection marocaine a quitté, la compétition, après trois nuls concédés (3 points en tout), trois buts marqués et trois buts encaissés.

Tunisie : Dans le doute et la douleur La Tunisie, seule formation de l’Afrique du Nord encore dans la course, toujours au moment ou nous mettons sous presse, joue gros mercredi 30 janvier face au Togo. Les Aigles de Carthage devaient coûte que coûte battre les Éperviers pour se qualifier pour les quarts de finale. Au risque de laisser la place à la sélection togolaise. Mission pas impossible, mais difficile pour les poulains de Sami Trabelsi. Au regard des deux bonnes prestations d’Adébayor et de ses coéquipiers. Les Aigles de Carthage de Tunisie sont donc la seule sélection à ce tournoi qui, pour l’heure, pourrait porter l’étendard des pays magrébins en quarts de finale. Maghreb : Bilan étique Toutes choses demeurant égales par ailleurs, cela fait un bilan bien étique pour un Maghreb du football qui n’en finit plus de manger son pain noir dans les compétitions africaines. Jadis dominateur à ce niveau, le Maghreb est-il en train de rejoindre au cimetière de la gloire les anciens grands que furent l’Éthiopie, le Soudan ou le Cameroun ? On voudrait croire que non; mais…

CAN 2013 : Un regard féminin Pendant que tous les regards sont tournés vers l’Afrique du Sud, où se tient actuellement la 29e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2013, une MRE de France a choisi de rendre hommage à sa façon aux 16 pays représentés lors de cette compétition en y apportant une touche de féminité. « Sublimer l’instant, capter une atmo-

sphère, immortaliser des moments de partage ». C’est ainsi que Wafaa El Yazid décrit son métier. Photographe de profession, cette jeune Marocaine résidant en France vient d’achever son tout dernier projet à travers lequel elle souhaite rendre hommage à l’Afrique, un continent « cher à ses yeux » et en particulier aux 16 pays participant à la CAN 2013, qui se déroule actuelle-

28

ment en Afrique du Sud. C’est ainsi qu’elle a fait le portrait de quelques 16 femmes. Elles représentent le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert, l’Angola, le Ghana, le Congo, le Mali, le Niger, la Zambie, l’Ethiopie, le Nigeria, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, ou encore le Togo et elles ont

Atlas.Mtl

toutes été maquillées et habillées aux couleurs de leurs pays d’origine. « Ma coupe d’Afrique sera féminine et colorée », affirme Wafaa El Yazid. Une belle initiative qui démontre une fois de plus que « le football n’est pas uniquement un domaine réservé aux

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Sports

En guise de consolation

Ski : Un autre podium pour Adam Lamhamdi Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a remporté une médaille de bronze en super géant dans la catégorie junior de la Fédération internationale de ski alpin (FIS, U18) lors des compétitions de slalom géant et du super géant, disputées du 23 au 25 janvier à la station de ski de Whiteface Mountain, dans l'Etat de New York (nord).

Adam, 17 ans, a remporté cette médaille dans des conditions climatiques extrêmes avec une température ressentie de -40 degrés Celsius. Quelque 81 skieurs des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, de la Russie et du Maroc ont participé à ces compétitions qui se sont déroulées dans cette montagne d'une altitude de 1.483 mètres. Contacté par l’agence MAP, le jeune skieur s'est dit "extrêmement fier de représenter le Maroc dans les compétitions de ski alpin et tiens à remercier tout le peuple marocain et tous les marocains pour leur soutien continu". "Je tiens également à remercier tous les décideurs du

Comité national olympique marocain, du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Fédération royale marocaine de ski et montagne, ainsi que mon entraîneur canadien pour leur appui et pour leur support moral", a poursuivi le jeune sportif, qui n'a pas caché son rêve de "représenter honorablement le Maroc" aux prochains Jeux Olympiques d'hiver qui se tiendront en 2014 à Sotchi, ville balnéaire russe bordant la mer Noire. Le jeune athlète est aussi champion junior du circuit de la Super Série Sports Experts 2012 en ski alpin en Amérique du nord, athlète de l'année 2012 du programme sports-études qui regroupe les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études et athlète de l'année 2012 de la région du Québec. Il a également reçu le Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin de l'école secondaire CardinalRoy et sacré athlète de l'année 2012. Au Canada, Adam continue à être rattaché à son club de ski de Stoneham (Québec).

Source : Maghreb Arabe Presse

www.atlasmedias.com 29

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


In Memoriam

Mohamed Majd, la force tranquille du cinéma marocain C'est une figure importante du cinéma marocain qui disparaît. Retour sur un parcours hors norme. Un froid de saison aura eu raison du grand acteur marocain Mohamed Majd. Il est décédé, jeudi 24 janvier, des suites d’un coup de froid, dans l’un des hôpitaux de Casablanca. Il était hospitalisé depuis plus d’une semaine pour une gêne respiratoire, depuis son retour d’un festival à Dubaï. « Je me sentais mal dans l’avion », a-t-il expliqué aux journalistes de 2M. Âgé de 73 ans, l’acteur marocain est finalement décédé. Quand certains comédiens passionnés meurent sur les planches d’un théâtre, Mohamed Majd disparait alors qu’il tient encore l’affiche, actuellement, au Maroc, du dernier film du réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari, « Zéro ». Il y tient le rôle du père handicapé et tyrannique du héros. Si l’acteur marocain n’a jamais reçu de prix officiel très prestigieux, il a été à l’affiche d’un nombre considérable de films et de téléfilms à la fois au Maroc et à l’étranger. Sa filmographie révèle une constance exceptionnelle. Né à Casablanca, il commence sa carrière de comédien sur les planches des théâtres de Casablanca, dans l’effervescence de la post-indépendance. A 19 ans, il intègre la troupe de Tayeb Seddiki, directeur, à l’époque, du théâtre municipal de Casablanca. En 1972, il a alors 32 ans, il rejoint une autre troupe : la

mythique « Jil Jilala ». Du théâtre au cinéma A la même époque, il découvre le cinéma en tant qu’acteur. En 1970, il joue dans « Forêt » de Abdelmajid Rechiche, l’un des tous premiers films du réalisateur marocain. S’en suivra une longue carrière au cinéma qui ne s’achève définitivement qu’aujourd’hui. S’il continue souvent à jouer des seconds rôles, Mohamed Majd devient, au fil du temps, une figure marquante et une véritable référence du cinéma marocain. Dans « Le cheval de vent » de Daoud Aoulad Syad, en 2002, il tient le haut de l’affiche avec Faouzi Bensaïdi. Il joue le rôle d’un vieil homme usé par la vie qui décide de réaliser son obsession : aller sur la tombe de son épouse à Azemmour, accompagné par un jeune homme un peu perdu à la recherche de sa mère. Un rôle dans Incendies Il tourne plusieurs fois avec les grands réalisateurs marocains Nabil Ayouch, Daoud Aoulad Syad, Hassan Lagzouli, Ismaël Ferroukhi, Faouzi Bensaïdi ... Mohamed Majd est aussi casté par de grands réalisateurs étrangers dans des films comme Incendies, en 2010, ou Ennemi intimes, en 2007. Dans Hannah, le thriller palpitant de Joe Wright, sorti en 2011, il joue le propriétaire de l’hôtel marocain. La même année, il rejoint l’équipe de « La source des femmes », film évènement du festival de Cannes.

www.atlasmedias.com 30

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


31

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


32

Atlas.Mtl

nº 198 du 31 janvier au 13 février 2013


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.