nº 201 du 14 au 27 mars 2013
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«Big Brother» chez Google
Pages 29
Photo: Robert Côté
Des milliers de comptes surveillés par les services américains 2011-2012
Civisme : Noureddine Sedfi, un héros discretPage 27
104 plaintes en discrimination au logement
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Éditorial
Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane BnouNouçair, Zahira EL, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa
Publicité : Mohamed Ezzemouri Ahmed Mendili Wahid Megherbi
Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi. Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA
Du bon usage de la foi
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades.
Tout le monde, non croyants compris, a les yeux tournés vers Rome où l’élection d’un nouveau Pape, le 266 eme de l’histoire de la chrétienneté, était en cours au moment où nous mettions sous presse. Cet intérêt pour l’avènement du Saint Père qui remplacera le désormais Pape Émérite Benoît XVI est, à l’évidence, partagé, y compris par ceux dont la foi est autre que catholique romaine. Le Québec, les Québécois sans exception, ne sont pas en reste. Certes, la position papabile d’un enfant du pays, le cardinal Ouellette, y est-elle pour quelque chose. Mais pas seulement. En fait, la ferveur d’une partie de la population vient rappeler à qui ne voulait l’entendre, que si la belle Province à été fortement décléricalisée à la faveur de la Révolution Tranquille, elle n’a pas - et n’est pas - déconfessionnalisée pour autant.
Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
Ici donc, nous restons dans une Terre de foi, qui s’accommode, et fort bien, de laïcité publique.
(514) 962-8527 (514) 994-9582
Rien d’étonnant cependant. L’histoire du pays, sa naissance même, doit beaucoup à l’Église et aux sociétés religieuses de France; et fait une marque originelle inaltérable. Mais depuis, cette terre a accueilli bien d’autres fois et croyances.
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Sans heurts et sans questionnements? Certes non. On ne peut oublier par exemple qu’à leurs arrivée, les irlandais (on fête la saint Patrick ces jours-ci), pourtant catholiques, étaient souvent pris à partie par les «habitants» au sortir de leurs lieux de culte et de leurs rituels. Mais tout cela a fini par se tasser. Parce que, chacun de son côté, a fait l’effort d’accepter l’autre et ses convictions.
Après le catholicisme irlandais, le judaïsme, maintenant en place depuis un siècle et demi, a ainsi trouvé sa place. Aujourd’hui, c’est l’Islam qui est en question. Et, parce que l’image de cette religion de paix et d’amour est obscurcie par une poignée d’égarés, incultes et violents, le dialogue qui doit permettre son intégration dans l’identité du pays, est assez ardu. Alors il faut expliquer; et expliquer encore; y compris, parfois, aux musulmans eux-mêmes. D’où notre intérêt pour les initiatives d’associations à référent religieux, telle l’Association Musulmane de Montréal-Nord, membre faut-il le rappeler du Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord, regroupant curés, pasteurs et imams. Ou encore telle cette initiative toute récente de l’association Badr (Bureau Associatif pour la diversité et la réintégration). Profitant de la semaine de relâche scolaire, cette dernière a invité un certain nombre de sommités et d’exégètes renommés des textes fondateurs de l’Islam ainsi que des personnalités politiques locales ou nationales, a disserter et expliquer. Le thème de la semaine, la citoyenneté, à ainsi été décliné à la lumière du Fikh; plus exactement des sources du Fikh, c’est-à-dire du savoir religieux qui doit déterminer le comportement des musulmans et leurs rapports aux autres et à la société. Avec des conférences sur des sujets tels que «Ce qu’un migrant (vivant en contexte non musulmans) n’a pas le droit d’ignorer»,
le ton était donné. Et avec d’autant plus de force que les conférenciers, le Pr Abdelati Bakdouri Al Achkari spécialiste du Fikh malékite et le Pr Saïd Bihi, universitaire et président d’un Conseil d’Ulémas, font autorité. Tout au long de la semaine, il a ainsi été question de citoyenneté, de participation civique, d’engagement social et surtout de respect. Et pour compléter le tableau, après les hommes de religion, place a été donnée au politicien qui ont évoqué le côté pratique et les usages locaux en matière, toujours, de citoyenneté, de participation civique, d’engagement social et surtout de respect. Plusieurs centaines de personnes de personnes ont participé à ce programme. Un seul regret : dans leur grande majorité, ils étaient musulmans. La prochaine fois (cette activité de renouvelle à chaque période de relâche scolaire), sans doute, les organisateurs auront à cœur d’inviter, des représentants d’autres religions. L’activité se déroule certes dans une mosquée. Mais cela n’empêche rien : les maisons de Dieu sont ouvertes à tous le monde; et comme un musulman peut accomplir ses prières dans une église ou une synagogue, rien n’interdit à un non-musulman d’entrer dans une mosquée. Il en d’ailleurs toujours été ainsi depuis les origines de la foi musulmane. Hors des heures de prières par ailleurs, la mosquée était aussi le forum ou se discutait et se débattait la chose commune et la chose publique. Abdelghani Dades
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Langue & société
Vivre et travailler en français au Québe
Auditions publiques sur le projet de loi 14 La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy, a participé le 12 mars, à l'ouverture des auditions publiques sur le projet de loi 14 qui modifie la Charte de la langue française, la Charte des droits et libertés de la personne et d'autres dispositions législatives.
Les «glissements» de notre langue… « La Charte de la langue française a permis de mettre en valeur le français en tant que langue commune de tous les Québécois. Trente-cinq ans plus tard, nous avons la responsabilité de réagir devant les glissements qui affectent aujourd'hui l'usage du français dans plusieurs sphères d'activité de la société. Le projet de loi que j'ai déposé le 5 décembre dernier propose, avec responsabilité et souplesse, les moyens à mettre en œuvre pour renforcer la Charte de la langue française et assurer que le Québec soit un endroit où chacun peut vivre, travailler et s'épanouir en français », a déclaré la ministre Diane De Courcy. Le projet de loi 14 veut renforcer le statut du français en tant que langue commune dans les milieux de travail, les écoles et les collèges, les commerces, le réseau de la santé et l'administration publique en plus de consacrer, dans la Charte des droits et libertés de la personne, le droit de vivre et de travailler en français. « En touchant à tous ces aspects, le projet de loi fait en sorte que l'on puisse vivre, travailler et s'épanouir en français au Québec. Il y a un consensus dans notre société, y compris à l'Assemblée nationale, sur l'importance de défendre notre langue officielle. Je souhaite que les auditions que nous amorçons aujourd'hui s'inscrivent dans cette volonté de défendre et de faire progresser la langue française. J'invite donc les parlementaires et les représentants de la société civile qui prendront part à cet
important exercice à veiller à ce que les échanges se déroulent dans le respect de nos institutions démocratiques », a ajouté la ministre.
Des effets économiques Mme De Courcy profitera de l'ouverture des auditions de la commission parlementaire pour déposer une analyse, réalisée par CIRANO à la demande du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, sur les impacts économiques qu'aura le projet de loi 14, en particulier auprès des entreprises québécoises. Les moyens proposés pour franciser les entreprises de 50 employés et moins tiennent compte du contexte précis dans lequel elles évoluent tout en maintenant un objectif de résultat. Ainsi, avec moins de lourdeur administrative, les entreprises auront la responsabilité de s'assurer que le service à la clientèle soit accessible en français et que la maîtrise de l'anglais ne soit exigée que lorsque nécessaire. Les entreprises de 10 employés et plus devront afficher les droits linguistiques des travailleurs et les entreprises de 26 employés et plus auront des attentes plus explicites pour s'assurer que le français est la langue normale et habituelle du travail. Les travailleurs qui se sentent lésés et qui ne sont pas régis par une convention collective seront accompagnés par la Commission des normes du travail dans le processus de plainte. Dans le monde de l'éducation, la connaissance du français sera une condition à l'obtention du diplôme, au secondaire et au collégial, dans les réseaux francophone et anglophone. Les services de garde soutiendront les enfants dans l'apprentissage du français. Les programmes éducatifs devront prévoir un ensemble d'activités en vue de familiariser les enfants avec la langue française et faciliter leur transition vers l'école. Dans l’administration publique
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Dans le cas de l'administration publique, différentes mesures sont prévues pour assurer l'exemplarité en matière linguistique. « Soyons clairs : les Anglo-Québécois ont des droits que nous voulons respecter et que nous allons respecter. Ce qui est inadmissible, c'est que certaines institutions de l'administration publique aient recours à un bilinguisme généralisé. Nous voulons réaffirmer et concrétiser la place du français au sein de la société québécoise. Ainsi, les entreprises qui veulent obtenir des contrats avec l'Administration devMme Diane de Courcy ront respecter la Charte de la langue française, y compris les du français auprès des personnes immientreprises de juridiction fédérale, ce que nous sommes tout à fait grantes des régions du Québec où de nombreux emplois sont à pourvoir. en droit d'exiger », a soutenu la minis« Depuis ma nomination, j'ai visité tre. seize régions du Québec. J'y ai renconLangue et immigration : objectif intétré des acteurs sociaux, des partenaires, gration des personnes immigrantes, des Des mesures réglementaires et adminis- employeurs et de nombreuses autres personnes de tout horizon. J'ai constaté tratives en matière d'immigration que les régions sont capables d'innover accompagnent le projet de loi 14 dans et qu'elles sont prêtes à accueillir et à le but de renforcer la francisation et l'intégration des personnes immigrantes soutenir les personnes immigrantes. L'immigration peut être une richesse à et de favoriser leur établissement dans condition que chacun y mette du sien et les régions du Québec. Une connaissance approfondie du français sera valo- fasse les efforts nécessaires pour aider les personnes immigrantes à réussir leur risée dans la sélection des personnes projet d'immigration et à vivre et traimmigrantes et des moyens seront mis vailler en français au Québec », a concen œuvre pour faciliter leur apprenlu la ministre Diane De Courcy. tissage de la langue avant même leur arrivée au Québec. Aussi, la francisaRappelons que la consultation en ligne tion des personnes immigrantes déjà se poursuit parallèlement aux travaux établies au Québec sera renforcée, notamment au moyen de nouveaux out- de la Commission. Pour participer à cette consultation ainsi que pour conils d'apprentissage. sulter les modifications proposées à la Charte de la langue française, vous pouLa ministre Diane De Courcy compte vez consulter le site de l'Assemblée développer des collaborations avec des nationale au www.assnat.qc.ca/ partenaires gouvernementaux, institucharte2013. tionnels et communautaires afin de soutenir efficacement les personnes Source : Cabinet MICC immigrantes dans leur démarche d'intégration, en particulier leur intégration en emploi. Cela inclut la promotion
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Justice
2011-2012
104 plaintes en discrimination au logement …et une propriétaire reconnue coupable Le Tribunal des droits de la personne vient de condamner une propriétaire de la région de Montréal qui a exercé de la discrimination envers un homme de race noire en refusant de lui louer un appartement. À la suite d’une plainte déposée à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, la propriétaire devra verser une somme de 4 000 $ à l’homme originaire d’Haïti pour atteinte à sa dignité et discrimination fondée sur la race ou la couleur, des droits protégés par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Le Tribunal a retenu le témoignage de l’homme qui a expliqué que c’est la mère de la propriétaire, qui avait été désignée comme l’une des responsables de la location du logement, qui l’a accueilli le jour de la visite. En l’apercevant avec sa conjointe, la femme leur a répondu que l’appartement était déjà loué, ce qui s’est avéré être faux. Tout juste après leur visite, la fille du plaignant a téléphoné à la propriétaire pour découvrir que l’appartement était toujours libre. C’est à ce moment que l’homme a porté plainte à la Commission pour discrimination. La propriétaire a tenté de se dissocier des accusations de discrimination
en expliquant que les paroles prononcées par sa mère avaient été mal interprétées et qu’il s’agissait simplement d’un malentendu. Cette situation a affecté l’homme qui s’est senti « humilié » et qu’on ne le traitait pas « comme une personne ». Dans son jugement du 25 février 2013, le Tribunal a rejeté les arguments de la propriétaire et juge que la mère a agi de mauvaise foi en refusant de faire visiter le logement et qu’« [à] la lumière […] de la preuve entendue, le Tribunal conclu que l’atteinte était illicite et intentionnelle ». La propriétaire devra donc verser au plaignant une somme de 3 000 $ à titre de dommages moraux et 1 000 $ à titre de dommages punitifs. Un droit inaliénable Au Québec, il est défendu d’exercer de la discrimination dans la location d’un logement, car la Charte interdit de faire une distinction fondée sur un des motifs reliés à une ou plusieurs caractéristiques personnelles (la race ou la couleur, par exemple). Satisfait de la décision du Tribunal, le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, monsieur Gaétan Cousineau, se réjouit que le travail de la Commission donne des résultats.
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« Le témoignage du plaignant nous éclaire sur le parcours parfois ardu auquel doivent faire face certains individus et, pour lui, c’était la fois de trop », confie monsieur Cousineau. « Il a pris les moyens pour faire respecter ses droits en s’adressant à la Commission et nous espérons que les propriétaires et leurs représentants comprendront que toute forme de discrimination est interdite ». Une situation fréquente Durant l’année financière 2011-2012, la Commission a reçu un total de 104 plaintes liées à la discrimination en matière de logement dont le plus grand nombre, 33, était en lien avec le motif de la race, la couleur, l’origine ethnique
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ou nationale; 31 au motif du handicap; et 16 au motif de la condition sociale. Les recours possibles Il rappelle également que la vigilance est de mise en cette période de renouvellement des baux et de recherche de logement à travers le Québec. Si une personne pense être victime de discrimination, il faut documenter sa plainte et contacter la Commission. Les conditions de recours sont accessibles sur le site Internet de la Commission : www. cdpdj.qc.ca., plus particulièrement dans le document « Droit au logement sans discrimination ». Source : Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
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Mobilités
Le Québec est-il capable de retenir ses immigrants ?
Depuis décembre 2011
Une étude réalisée pour le compte du Centre sur la productivité et la prospérité de l’école des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal, et publié le mercredi 27 février 2013, a conclut que le « Québec éprouve plus de difficulté à retenir ses immigrants et à les convaincre de s’y établir à long terme que l’Ontario ».
Plus de 15 000 super visas pour parents et grands-parents ont été délivrés depuis le lancement du programme en décembre 2011, a annoncé aujourd’hui le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.
Parents - grands-parents : 17 500 demandes ; 15 000 Super-visas accordés
Francophones et qualifiés, ils sont plus souvent en chômage qu’ailleurs au pays…
Un bilan migratoire des 30 dernières années Menée par le chercheur Daniel Parent, l’étude présente un bilan migratoire de la province francophone sur 30 ans. Le départ des nouveaux immigrants vers d’autres provinces du Canada pose problème pour les décideurs du Québec. Une province qui connait de graves problèmes démographiques depuis les années 60 du siècle dernier. Francophones, qualifiés et pourtant chômeurs
Malgré le fait que le bilan migratoire du Québec s’est sensiblement amélioré depuis le début du siècle, la recherche conclut que « le principal obstacle auquel les immigrants se butent au Québec est économique car ils décrochent moins facilement un emploi au Québec qu’en Ontario, même les plus scolarisés d’entre eux ».
« Le super visa pour parents et grandsparents apporte une flexibilité aux familles et sa popularité est manifestement en hausse », a déclaré le ministre Kenney. « Notre gouvernement a à cœur la réunification des familles. Je suis heureux de constater que les parents et grands-parents sont de plus en plus nombreux à tirer profit de la possibilité de passer de plus longues périodes de temps avec leurs êtres chers au Canada. »
Aussi, le taux de chômage des nouveaux immigrants est plus élevé au Québec qu’en Ontario. D’autre part, l’étude nous apprend qu’au Québec, et à l’instar des autres provinces du pays, « la population d’immigrants s’est accrue davantage que celle des citoyens de souche entre 1981 et 2006. La proportion des immigrants qui connaissent le français a aussi augmenté, passant de 65 pour cent en 1981 à près de 75 pour cent en 2006 ».
Avec plus de 1 000 super-visas délivrés chaque mois, le taux d’approbation, qui est de 86 %, demeure élevé. Le super visa pour parents et grands-parents - un visa pour entrées multiples valide pour une période pouvant aller jusqu’à 10 ans - permet aux parents et grands-parents d’effectuer des séjours au Canada d’une durée maximale de deux ans à la fois. Les parents et grands-parents ont ainsi la liberté de faire des allers-retours entre le Canada et leur pays sans être soumis à de
Source : CCME (28/2/2013)
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longues périodes d’attente. Le processus à suivre pour obtenir un super visa pour parents et grands-parents est très simple. Le demandeur doit faire la preuve que l’enfant ou le petit-enfant qui l’accueillera gagne un niveau de revenu minimal, faire la preuve qu’il a souscrit une assurance médicale complète auprès d’un assureur canadien et se soumettre à l’examen médical aux fins d’immigration. Près de 99 % des demandeurs de super visa qui ont répondu à ces exigences ont également répondu à tous les autres critères d’admissibilité.
Mobilités
Citoyenneté
Réfugiés
Les efforts visant à combattre la fraude à la citoyenneté créent d’importants délais pour les demandeurs, mais ne permettent de débusquer que quelques «faux Canadiens», révèlent des statistiques du ministère de l’Immigration.
Des statistiques rendues publiques, jeudi 7 mars 2013, révèlent que le nombre de réfugiés venus s’installer au Canada en 2012 est en baisse de 26 % par rapport à 2011. Ces chiffres révèlent que le gouvernement n’a pas atteint sa propre cible quant au nombre de réfugiés qu’il désirait accueillir (il avait promit d’accroitre les chiffres de 2011 de 20 %).
la chasse aux fraudeurs peu concluante
Une baisse de 26% en 2012
L’automne dernier, le ministre Jason Kenney a annoncé que le gouvernement avait déjà révoqué la citoyenneté de 19 personnes parmi 3000 dossiers faisant l’objet d’un examen pour fraude possible, depuis le début d’une opération contre les fraudeurs en juillet 2011. Son ministère admet aujourd’hui que seules 12 de ces révocations sont explicitement liées aux enquêtes sur d’éventuelles fraudes. Des 3000 fraudeurs allégués, seuls 286 ont d’ailleurs été retrouvés par le ministère et ont reçu un avis officiel indiquant que leur citoyenneté était menacée; 90 pour cent d’entre eux ont rétorqué qu’ils envisageaient de porter la décision devant la Cour fédérale, a précisé le ministère de l’Immigration. Pendant ce temps, une ligne téléphonique permettant de dénoncer les fraudeurs présumés a jusqu’à maintenant reçu 22 000 appels, qui n’ont mené qu’à 132 ouvertures d’enquêtes. Le nombre de citoyennetés révoquées au cours des 18 derniers mois représente malgré tout un record à 286; selon le ministère, entre 1977 et 2010, seules 66 personnes ont perdu leur citoyenneté. Lorsqu’une personne est avisée que le gouvernement désire révoquer sa
citoyenneté, elle peut réclamer un examen de la Cour fédérale. Si la cour tranche en faveur d’Ottawa, la décision doit encore être approuvée par le cabinet. Les motifs de révocation sont actuellement limités aux cas de fraude, de fausse représentation ou de dissimulation volontaire d’informations qui pourraient jouer sur l’admissibilité d’une personne à l’obtention d’une résidence permanente ou d’une citoyenneté. Mercredi soir, les Communes ont voté en première lecture un projet de loi conservateur d’initiative parlementaire sur la citoyenneté qui pourrait permettre de révoquer la double nationali-
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té de personnes reconnues coupables d’activités terroristes. L’ajout de règles pour serrer la vis aux fraudeurs, une croissance du nombre de demandes de citoyenneté, des compressions budgétaires et des postes à combler au ministère ont créé de sérieux retards dans l’examen des demandes. En date du 30 septembre 2012, 319 517 personnes attendaient le traitement de leur demande. En vertu du budget ministériel, seuls 160 000 dossiers peuvent être traités par année.
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Des associations de défense des réfugiés dénoncent une politique délibérée de la part des conservateurs au pouvoir pour ne pas accroître le nombre de réfugiés installés au Canada. Résultat d’après eux d’une série de mesures hasardeuses, sous prétexte de lutter contre les fausses demandes de statut de réfugié, ou sur base de décisions inévitables telle que la fermeture de bureaux d’émission de visas en Syrie. Des bureaux qui traitaient des milliers de demandes provenant de la grande région du Proche-Orient, fermés pour cause d’instabilité en Syrie, mais qui devaient selon les défenseures des réfugiés être remplacés par d’autres dans un des pays voisins. Le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR), déplore « les problèmes engendrés par la concentration excessive dans une seule région du programme de réinstallation ». Il demande au gouvernement de « tenir ses engagements et de faire en sorte que son programme de réinstallation soit en mesure de réinstaller les réfugiés plus rapidement, surtout quand il s’agit de besoins pressants de protection ».
Mobilités
Un record battu en 2012
100 000 nouveaux étudiants étrangers au Canada Plus de 100.000 jeunes ont choisi le Canada pour effectuer leurs études supérieures l’an dernier. Un record, à l’heure où le gouvernement entend modifier les modalités d’obtention des visas étudiants. «Pour la première fois de son histoire, le Canada a accueilli l’année dernière plus de 100.000 étudiants étrangers», a annoncé Jason Kenney, ministre canadien de la Citoyenneté et de l’Immigration, dans un communiqué mardi. Une augmentation de 60 % depuis 2004 qui réjouit ce membre du gouvernement du Stephen Harper: «la croissance soutenue du nombre d’étudiants étrangers qui choisissent de venir étudier ici confirme que le Canada demeure une destination de choix». Le nombre de Français parmi ces jeunes n’est pas précisé, mais ils constituent une part non négligeable de cette immigration, le Québec en attirant près de 10.000 à lui seul. La nation la plus représentée est la Chine, plus de 25.000 de ses ressortissants déménageant chaque année au Canada pour leurs études. Une véritable explosion par rapport à 2004, où ils étaient moins de 8000 (+235 %). La destination semble d’ailleurs particulièrement attirante aux yeux des jeunes issus de pays émergents, le Canada enregistrant également une forte croissance (+530 %) du nombre d’étudiants indiens présents sur son territoire.
parce qu’ils ont obtenu des titres de compétences canadiens, qu’ils maîtrisent au moins une des deux langues officielles (l’anglais ou le français) et qu’ils possèdent souvent une expérience de travail canadienne», précise le ministère de l’Immigration.
Un «chiffres d’affaires» de plus de huit milliards par an Une situation qui ne gêne pas Jason Kenney. Contrairement au RoyaumeUni, par exemple, qui semble vouloir réduire son immigration étudiante, le pays nord-américain mise sur l’ouverture internationale pour attirer chez lui des jeunes talentueux. Les étudiants étrangers formés au Canada «sont bien préparés à y immigrer,
Sans parler de l’avantage financier que tire le pays de ces nombreux jeunes. Citant un rapport de 2011, le ministère estime qu’ils injectent «plus de huit milliards de dollars par année dans l’économie canadienne». Pour ces raisons, la réforme en cours de la législation en vigueur au sujet des étudiants étrangers, connue sous le nom de «permis d’études», ne vise pas tant à réduire le nombre
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d’étudiants que d’éviter les abus. Aujourd’hui, les étrangers présentent leur demande à n’importe quel établissement d’enseignement supérieur, mais ne sont pas obligés de poursuivre leurs études une fois sur le territoire. Une réforme du visa étudiant est en cours La nouvelle formule permettrait «aux étudiants étrangers qui fréquentent des institutions désignées d’obtenir plus facilement un permis de travail» et d’autoriser «certains détenteurs de permis d’études à travailler à temps partiel hors campus». Les changements proposés auraient «pour effet de mieux protéger les étudiants
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étrangers», selon le ministère, «puisque les provinces et les territoires détermineraient quels établissements d’enseignement seraient aptes à les recevoir, et puisqu’elle éliminerait le recours abusif au permis d’études en s’assurant que les participants sont des étudiants authentiques». Reste à savoir si ces mesures auront un effet bénéfique pour l’attractivité du Canada, souvent cité comme une des destinations favorites des jeunes français. Source : Le Figaro
Mobilités
Investir dans le pays d’origin
Une étude européenne sur l’échec migratoire
La recette marocaine « MDM Invest », le fonds d’investissements visant à inciter les Marocains du monde à investir dans leur pays d’origine, a été revisité. L’Etat y injecte 100 millions de dirhams et les critères d’éligibilité des candidats ont été assouplis. Le fonds d’investissement « MDM Invest », initié en 2009 par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, dans le but d’inciter la diaspora à investir dans son pays d’origine, a été réétudié pour donner place à une version plus simplifiée. L’Etat y a d’abord injecté quelque 100 millions de dirhams avant de confier sa gestion à la Caisse centrale de garantie (CGC), d'après une convention signée, mercredi 27 février, à Rabat, par le ministre de l’Economie et des Finances Nizar Baraka, le ministre délégué chargé des MRE Abdellatif Maâzouz, directeur par intérim de la CCG, Hicham Serghini, rapporte la MAP. Toutes les parties se sont engagées « à promouvoir l’utilisation du produit », souligne-t-on. Selon Nizar Baraka, le MDV Invest, dans sa première version, n’avait pas atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés. « Suite au diagnostic effectué, il s’est avéré nécessaire de revoir de fond en comble la structure du fonds et d’y introduire des changements », affirme le ministre, cité par le quotidien Le Soir Echos. « Cette convention a pour objectif d’inciter les MRE à investir au Maroc et à pérenniser leurs liens économiques et financiers avec leur pays d’origine », a-t-il ajouté. Des critères d’éligibilité assouplis Le MDM Invest permet donc aux Marocains du Monde (MDM) de bénéficier de subventions pour financer une partie de leurs projets au royaume. Elles peuvent atteindre 10 % du montant de l’investissement, dans la limite de 5 millions de dirhams par projet. Plusieurs obstacles bloquaient, cependant, les éventuels bénéficiaires du programme : les critères
d’éligibilité ont été simplifiés. « Aujourd’hui, il est possible pour un MRE de s’associer (dans le cadre du programme) à des étrangers, français, italiens ou autres… pour bénéficier de ces subventions. Avant, c’était un handicap pour les MRE qui souhaitent investir au Maroc », nous indique Fatima Tigratine, chargée de la cellule pour l’appui et l’accompagnement des investissements MRE, au ministère chargé de la Communauté marocaine de l’étranger, contactée ce matin. « Pour bénéficier du soutien des mécanismes de MDM Invest, la première version imposait deux exigences fortes. L’investisseur MRE devait réaliser son projet seul ou en s’associant avec d’autres investisseurs ayant la qualité de MRE. L’apport en fonds propres de l’investisseur MDM devait provenir uniquement des transferts réalisés en devises par banque et ce, durant l’année de démarrage de son projet », explique Laidi El Wardi, DG Banque de détail et des MRE à la Banque Populaire, dans une interview accordée au quotidien Les Inspirations Eco, publiée aujourd'hui. Il ajoute : « compte tenu de la conjoncture économique morose dans les pays d’accueil de la communauté marocaine à l’étranger et eu égard aux opportunités d’investissement qu’offre notre pays, plusieurs membres de cette communauté ont exprimé le souhait de reconduire ce mécanisme de soutien et d’en assouplir les critères d’éligibilité. La convention signée le 27 février répond à cette attente ».
Partir, une aventure touts risques…
Améliorer les politiques de départ et d’accueil; plus que jamais une nécessité Après la Tunisie et l’Égypte en 2006 et 2008, la Fédération européenne pour la formation s’est intéressé au Maroc ou elle a étudié la propension à émigrer de la population. Résultats de cette étude, rendue publique fin février dernier : 42 % de l’échantillon interrogé se dit désireux d’émigrer même si 9 % seulement de l’échantillon, selon les auteurs de l’étude «da les moyens» d’émigrer. L’étude à été réalisée essentiellement en milieu urbain ; elle a touché 4000 personnes dont 2 600 « migrants potentiels» et 1 400 personnes rentrées au Maroc après une expérience migratoire universitaire ou professionnelle. Velléités migratoires et réalités La principale motivation de cette velléité migratoire : « partir travailler à l’étranger » en vue d’améliorer leurs compétences et leurs conditions de vie. Cependant, note le rapport, seulement 9% de ceux qui souhaitent émigrer « disposent des informations, des papiers et de l’argent nécessaires pour mener à bien ce projet ». De plus, la plupart d’entre eux ont un niveau d’études moyen et disposent souvent d’un emploi. Échec migratoires L'étude montre également que jusqu'à 10 ans de résidence à l’étranger, « presque la
Selon Abdelatif Mâazouz, le fonds MDM Invest a permis jusqu’à présent la réalisation de 21 projets, pour un total de plus de 140 millions de dirhams d’investissements.
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moitié des migrants marocains n’acquièrent pas de nouvelles compétences pendant leur période migratoire ». 74% des Marocains qui retournent au royaume ont vécu dans la pauvreté à l’étranger, indique l’étude. L’OCDE, dans son dernier rapport sur l’intégration des immigrés, montre que les immigrés en général sont quatre fois plus pauvres que les gens natifs du pays d’accueil. Ces derniers éléments font qu’au bout d’un certain temps, bon nombre d’entre eux retournent au pays d’origine. Améliorer les politiques migratoires En réalisant cette étude, la Fédération européenne pour la formation cherche à attirer l’attention des responsables sur la nécessité d’amélioration les politiques migratoires en Europe et au Maroc en perfectionnant la qualité des données et des analyses. En guise de recommandation, les auteurs de l’étude appellent les politiques publiques tant au Maroc que dans le pays d’accueil à prendre en considération le phénomène migratoire, afin de rendre la migration profitable aussi bien pour le migrant, le pays d’origine que le pays d’accueil.
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Podium
Souad Lemaalem, Officier de l’ordre du Mérite National Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à présidé dernièrement à Tanger, la cérémonie d’ouverture de la troisième édition des Assises de l’industrie, organisée sur le thème «Émergence, une dynamique engagée».
Au début de cette cérémonie, il a été procédé à la projection d’un film institutionnel retraçant l’état d’avancement des chantiers du Pacte national pour l’émergence industrielle (PNEI) (20092015), signé à Fès le 13 février 2009. Par la suite, le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a présenté devant S.M. le Roi le bilan à mi-parcours du PNEI, qui s’appuie sur 6 axes et se décline en 111 mesures concrètes, précises et opérationnelles. Mettant l’accent sur les réalisations accomplies au cours des quatre dernières années, M. Amara a souligné l’évolution enregistrée, tant au niveau des exportations qu’au niveau des emplois, par les six métiers mondiaux du Maroc (aéronautique, automobile, électronique, offshoring, textile/cuir, agroalimentaire). L’intégration de nouveaux secteurs, notamment ceux à fort potentiel de développement, dans le Pacte national pour l’émergence industrielle est devenue une nécessité impérieuse, a ajouté le ministre, soulignant qu’il sera procédé dans ce cadre à la mise en œuvre de la stratégie du secteur chimique et para-chimique en vue de développer 15 filières sectorielles, ce qui contribuera à une augmentation du chiffre d’affaires du secteur qui passera de 50 à 150 milliards de DH et à une contribution au PIB qui passera elle aussi de 16 à 47 milliards de DH. Cet élargissement concernera également les secteurs des industries pharmaceutique, métallurgique, mécanique et électromécanique, a-t-il ajouté. La présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh Chekroun, a, de son côté, présenté les mesures prises par la Confédération dans le cadre du PNEI, notamment celles ayant trait au renforcement de la compétitivité des PME, au développement des métiers mondiaux du Maroc, à l’amélioration du climat des affaires et à la promotion de la formation. Elle a insisté sur l’importance du partenariat public-privé «pour faire réussir, ensemble, l’un des plus grands défis économiques auxquels le Maroc d’aujourd’hui doit faire face : celui de se positionner comme une nation industrielle, capable de jouer un rôle sur l’échiquier économique régional et mondial». Mme Bensaleh a également assuré que «les entrepreneurs sont convaincus que le moment est venu de renforcer notre tissu industriel sous une double approche, celle de l’exportation et de la demande locale».
Pour sa part, Othmane Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), a réaffirmé devant S.M. le Roi l’engagement total des établissements bancaires en faveur de l’accompagnement de la mise en œuvre du PNEI. M. Benjelloun a en outre assuré que les établissements bancaires «entrevoient l’avenir de notre économie et de notre continent avec confiance et optimisme, tant leurs potentialités sont multiformes et les opportunités incommensurables alors que les attentes sont grandes, particulièrement celles de la jeunesse». Conventions de partenariat et décorations À cette occasion, le Souverain a présidé la cérémonie de signature de 7 conventions de partenariat entre le gouvernement et nombre d’opérateurs dans les domaines économique, industriel et financier. Par la suite, S.M. le Roi a décoré plusieurs personnalités marocaines et étrangères actives dans les domaines économique, industriel et financier. Le Souverain a ainsi décoré du Ouissam Alaouite de l’ordre d’officier MM. Horst Rudolph, président exécutif du groupe «Yazaki Europe Limited» et Michel Henri Pinaire, président du Conseil de surveillance du Groupe «FSD». Le Souverain a également décoré du Ouissam Al Arch de l’ordre de
Chevalier Mme Mounia Boucetta, secrétaire générale du ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. S.M. le Roi a aussi décoré du Ouissam d’Al Moukafaa Al Watania de l’ordre d’officier, Mme Souad El Moualem, responsable principale du Groupe «Bombardier» pour la région de l’Afrique du Nord, ainsi que Youssef Hadda, directeur général de la société CAPELEM, et Adnane Lamdouar, PDG de la société MAC//Z. De même, le Souverain a décoré du Ouissam du mérite national de catégorie exceptionnelle Mme Latifa Chihabi, directrice générale de l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPPME) et M. Toufiq Moucharef, directeur de la coopération et de la communication au ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. S.M. le Roi a par la suite décoré du Ouissam du mérite national de première catégorie Mme Rabia Jenati Idrissi, chef du service des industries chimiques au ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, et Mme Amal Bouklata, chef du service des secteurs du tourisme, du commerce, de l’industrie et de l’artisanat au ministère de l’Économie et des finances. Source : http://www.lematin.ma
Khalid Chaouki
Un originaire du Maroc élu au parlement italien
1er mars 2013 Khalid Chaouki, candidat d’origine marocaine aux élections législatives italiennes a décroché son siège au parlement sous les couleurs du parti démocrate, coalition de centre-gauche, qui a remporté la majorité des sièges de la première chambre du parlement. Né à Casablanca, Khalid Chaouki a vécu
l’essentiel de sa vie à Parma et Reggio Emilia, en Italie.
Journaliste de profession, Khalid Chaouki, 30 ans, a été décrit par la presse italienne comme étant le candidat type de la nouvelle Italie. L’homme connu pour son activisme en faveur d’un Islam
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modéré et ouvert, participe souvent à des débats télévisés en Italie sur l’Islam et les Musulmans. Choisi en 2005 par le gouvernement italien pour siéger au Conseil de l’Islam, du ministère de l’Intérieur, Khalid Chaouki dirige également les "Jeunes
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Démocrates" et le Mouvement des "Nouveaux Italiens". Proche du parti démocrate italien depuis son jeune âge, le Marocain est aussi le fondateur de l’Association Nationale des Jeunes Musulmans de l’Italie.
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Initiatives
Projet «1 2 3 Viva Algéria»
Forum des compétences marocaines du Canada
Une opération pilote
L’Algérie, en dépit de sa richesse, connait de véritable difficultés aujourd’hui et ce, pratiquement dans tous les secteurs de la vie (économie, politique, éducation, emploi, santé, vie publique, etc.).
Dans cet univers d’échec et de frustration, il est sans doute utile de reconnaitre et valoriser le travail magnifique et remarquable réalisé par de nombreux algériens au profit de leur pays. Ils sont de plus en plus nombreux, de plus en plus convaincus que les valeurs de partage, de solidarité et de compassion, audelà du réconfort qu’elles peuvent apporter à leur pays, sont aussi génératrices de bonheur et de joie pour les nombreux algériens qui travaillent sans relâche pour soulager la souffrance de milliers de leur compatriotes. Les membres de l’équipe qui a initié le projet « 1 2 3 Viva Algeria, le projet », à travers les activités sociales et communautaires réalisées dans le passé et par le biais de leurs interventions dans toutes les discussions formelles et informelles, avaient insisté sur une vérité indépassable à notre sens : notre diaspora doit développer ses propres institutions et encourager l’émergence d’une tradition de l’excellence pour encourager ces nombreux algériens. À cette fin, une première action concrète que nous croyons nécessaire pour
aider le pays à se relever est sur le point d’être lancée. Cette action vise à promouvoir l’excellence en Algérie et s’intitule “la diaspora au service de l’excellence“. Elle est sous forme d’un prix qui reconnaît les meilleures contributions apportées par des citoyens via leur travail remarquable et concret. Pour cette première édition du prix, les organisateurs souhaitent cibler un seul domaine ; ils invitent toute personne intéressée à participer au choix du domaine à prioriser entre : 1.Éducation (primaire, secondaire, universitaire) 2. Meilleur service au citoyen 3. Travail communautaire et engagement social Le sondage est disponible sur le site internet http://www.123vivalgeria.com (coin supérieur droit) ou via la page Facebook https://www.facebook. com/123vivalgeria Après la compilation des résultats du sondage, les organisateurs informerons tous les participants sur le projet (les projets) retenus mais également sur la suite du processus (montant du prix, mise en candidature, processus et critères de sélection, constitution des comités de sélection, délibération etc.). Ahmed Mahidjiba
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Journée de réflexion à Dar Al Maghrib
Sur le projet d’accord de libreéchange Maroc - Canada
Le Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC), en collaboration avec Dar Al Maghrib, organise une journée de réflexion et de mobilisation des compétences marocaines du Canada. Cet évènement aura lieu le 23 mars 2013 dans les locaux de Dar Al Maghrib (515, Avenue Viger Est, Montréal).
Au cours de cette rencontre les thèmes suivant seront abordés : - Comment resserrer les liens avec le pays d’origine et saisir les nouvelles opportunités d’investissements et de partenariats stimulées par le projet d’accord de libre-échange entre le Maroc et le Canada - Comment mobiliser les compétences marocaines résidant au Canada et renforcer leur esprit d’entreprenariat Cet événement s’inscrit dans la mission du Forum et vise à recueillir les avis d’experts canadiens et marocains sur le projet d’Accord de libre-échange entre le Canada et le Maroc, de faire le point sur les négociations en cours et sur les outils d’accompagnement qui seront mis à la disposition des entrepreneurs intéressés, tant pour les volets information et appui, que pour le volet financement. La discussion permettra également de
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mieux cerner les perspectives qui seront ouverte devant les économies des deux pays, sur les acteurs concernés. Le débat devrait également répondre à la question «comment faut-il se préparer et quelles opportunités sont immédiatement à saisir?». La rencontre permettra aussi de comprendre quelles sont les orientations stratégiques qui motivent le Maroc pour la signature d’un tel accord, les moyens humains et matériels mobilisés pour en faire un succès, ainsi que les dispositions qui permettront, en particulier aux marocains du Canada, de participer à la réalisation des objectifs ciblés. D’importants organismes canadiens et marocains, acteurs traditionnels et engagés dans ce type d’action, sont invités à nous informer sur les différents outils d’accompagnement de cet important accord. Participation et réservations : Contacter M. Said Chayane Par courriel à l’adresse : chayane@ fcmrc.net et par téléphone au 514-9676038. Pour toute autre information consulter le site : www.fcmrc.net
Actes
Association Diplomatique d’Ottawa
Dr Habiba Chakir, élue à l’unanimité
Au poste de deuxième Vice-président du Conseil exécutif L’Association Diplomatique d’Ottawa a tenu son assemblée générale annuelle le jeudi 28 Février à l’Ambassade d’Indonésie à Ottawa, en présence de l’honorable Bob Dechert, Secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères, invité d’honneur, qui a transmis les félicitations de l honorable Stephen Harper, Premier ministre du Canada aux membres de l ODA. Le président sortant M. Zenon Kosiniak-Kamysz, Ambassadeur de Pologne a présenté le rapport d’activités 2012 avant que l’assemblée ne procède à l’éléction des membres du Comité exécutif pour l’exercice 2013. À l’issue du vote, Au cours de cet événement, la Dr Habiba Chakir a été élue à l’unanimité deuxième vice-président de l’Association. Il s’agit là d’une Première dans l’histoire de l’association, puisque Mme Chakir n’est pas diplomate. L’assemblée à considéré dans son choix le fait que Mme Chakir est membre actif de l’association depuis 2004 et qu’elle a été depuis lors un «acteur important», tant en matière de recrutement de nouveaux membres, de mobilisation de commanditaires que d’organisation et de réalisation d’activités et événements. Le nouveau Comité exécutif de l’ODA se compose comme suit : • Président: S.E. Bobby Samakai, Ambassadeur de Zambie • Premier Vice-Président: S.E. André Frantz Liautaud, Ambassadeur d’Haïti • Deuxième Vice-Président: Dr Habiba Chakir,
membre associé • Secrétaire Général: M. James Lévêque, membre associé • Secrétaire Général Adjoint: Mme Cindy Shavani 2ème Secrétaire de l’ambassade de Trinidad-et-Toba go • Trésorier: M. Bruce Soar Ambassadeur adjoint d’A ustralie • Trésorier adjoint: S.E. Alex Massinda Ambassadeur de Tanzanie • Membre: S.E. Kaoru Ishikawa, Ambassadeur du
Japon • Membre: S.E Said Hamad Ambassadeur de Palestine • Membre: S.E, Ljuben Tevdovski Ambassadeur de Macédoine. • Membre: M. Mohammed Mosleh troisième secré taire de l’ambassade d’Égypte • Membre: M. Hikmat Moeljawan Conseiller économique, Ambassade d’Indonésie Mona Doutabaa
VIIème Gala des Femmes Arabes
Gala des Lys de la Diversité Votez pour Rendez-vous le 25 avril la lauréate 2013 Une étape majeure vient d’être franchie dans le cadre du Gala des Lys de la Diversité du Québec dont la première édition se déroulera à Montréal le 25 avril prochain au Théâtre Outremont.
Le Comité organisateur a, en effet, levé le voile sur le suspense entourant la deuxième étape de ce processus visant à récompenser, pour la première fois au Québec, l’« excellence journalistique sous le thème de la Diversité ». Le concept, qui a déjà mobilisé plusieurs centaines de personnes au Québec grâce à la tenue inédite des « Assises de la Diversité (une demidouzaine d’événements ayant permis de faire un état des lieux sur la place qui revient à la Diversité dans la presse écrite, dans le Web, à la radio, à la télévision et dans le milieu du financement au Québec) », amorce sa dernière ligne droite en révélant les détails autour des huit (8) prix à concourir. Des personnalités, connues et respectées dans leurs domaines, ont répondu à l’appel du Comité organisateur qui a profité de ce grand lancement pour donner, le même jour, le coup d’envoi de la période de dépôt des candidatures qui se terminera le 15 mars prochain. Tous ceux qui œuvrent dans le milieu médiatique, issus de la diversité ou pas, mais qui traitent des sujets portant sur la diversité, sont éligibles dans
Le concours pour les Trophées Femmes arabes est maintenant officiellement commencé ! Une présélection des candidates a été faite et le jury va déterminer une femme par catégorie pour les Trophées.
le cadre de ce concours. En effet, lors de ce 5à7, tenu symboliquement dans un haut lieu de la Diversité (La Maison du Maroc), le Jury - composé d’Hélène Parent (Radio Canada International), d’Aïda Zénova (Radio-Canada), de Robert Levy (Radio Shalom), de Rachida Azdouz (Université de Montréal), de Samuel Pierre (École Polytechnique), de Khadiyatoulah Fall (Université du Québec à Chicoutimi) et de Louise Harel (Vision Montréal) -, le nouveau site Web du gala (www.galadiversite.com), l’identité visuelle de l’événement, un clip récapitulant les différentes activités réalisées dans le cadre des Lys de la Diversité, ont été présentés au grand public. À noter que le Gala des Lys de la Diversité, qui fait de l’ouverture, son fil conducteur, va au-delà des origines ethnoculturelles. Il vise autant le handicap, les Premières Nations que les minorités sexuelles.
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Cette année nous invitons le public à voter, vous pouvez donner votre voix à 7 femmes (une femme par catégorie) et ainsi désigner la femme de l’année! La candidate qui remportera le plus de votes sera désignée Femme de l’année 2013! La période de vote prendra fin le mercredi 20 mars à 18h00. Pour découvrir les profils des future lauréates et exprimer vos choix : http:// www.efemmarabes.com/laureates-femmes-arabes. php?annee=7 Les futures lauréates *SANTE Myrna Naman. Fahima Nekka. Rania Mouchantaf.
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*ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE M'zali Bouchra. Yolande Cohen. Soumaya Ben Letaifa. *GRANDES BENEVOLES Soeur Jackie Abi Nassif. Zineb Sahli. Yara Hammoud. *FEMME DE CARRIERE Nada Najm. Rakia Laroui. Riham Reda. *ASSOCIATIF ET COMMUNAUTAIRE Nayla-Marie Mazloum. Safae Touimi. Sarah Dahmani. *SCIENCES ET TECHNOLOGIE Cherifa Mansoura. Fabienne Fayad. Noura Bendakir. *ARTS ET CULTURE Leila Marie Chalfoun. Yolande Amzallag. Marianne Shaker. *AFFAIRES Jennifer Masabni. Michelle Char. Rachida Bouhida.
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Votre argent
La saison des impôts s’annonce
Mettez de l’ordre dans vos papiers
Le temps des impôts approche à grands pas. Alors que vous commencez à faire le tour de votre paperasse et que vous vous apprêtez à donner le tout à votre comptable, voyons certains des documents qu'il pourrait être utile de réunir dès maintenant. Frais médicaux et dons de charité Pour ceux et celles qui ont eu à défrayer certains montants pour des soins de santé au cours de l'année, un crédit d'impôt est disponible. Pour l'obtenir, un contribuable doit cependant être en mesure de démontrer, factures à l'appui, que les sommes en question ont bel et bien été payées et surtout, qu'elles sont admissibles au crédit. Afin de faciliter la vie du préparateur d'impôt (et probablement diminuer la facture), certaines méthodes peuvent être utilisées :
- demander à son pharmacien un relevé des achats de l'année. De cette façon, il est pratiquement impossible d'oublier un achat admissible. On évite également les erreurs potentielles liées à l'addition de nombreux reçus. - utiliser le relevé de l'assureur. Pour les contribuables qui ont la chance de pouvoir compter sur un régime d'assurance complet, il peut être intéressant de fournir au préparateur d'impôt le relevé annuel des réclamations. Ainsi, la plupart des frais médicaux devraient être listés, incluant la somme remboursée par l'assureur, somme qui n'est évidemment pas admissible au crédit. Crédit condition physique et activités artistiques De nos jours, il est fréquent que les enfants soient stimulés de plusieurs manières, notamment en participant à de nombreuses activités physiques et artistiques. Trop de gens oublient qu'il est possible d'obtenir un crédit
d'impôt fédéral pouvant aller jusqu'à 63 $ (500 $ X 15 % moins l'abattement) pour ce type d'activités. Il suffit donc d'ajouter à la pile de documents les reçus émis par les organismes qui dispensent les cours en question. Il est à noter que le gouvernement québécois devrait offrir un crédit semblable dès 2013. Frais de scolarité et intérêts sur un prêt étudiant Les étudiants ou ceux qui ont encore des dettes d'études auront tout intérêt à fournir à leur comptable tous les documents pertinents à leur situation. Il est important de savoir que la plupart des institutions d'enseignement ne fournissent plus de copies papier des formulaires fiscaux (T2202 au fédéral et Relevé 8 au Québec). L'étudiant doit donc généralement penser à imprimer lui-même cette information à partir de son dossier personnel sur le site de son CEGEP ou de son université.
Le même principe s'applique pour ce qui est des intérêts payés sur un prêt étudiant alors que la personne touchée devra elle-même trouver cette information par l'entremise de son institution financière. À cet effet, la plupart des créanciers fournissent le sommaire annuel des intérêts à même le relevé de compte mensuel de décembre. Frais de déménagement Vous avez déménagé au cours de 2012? Si la distance parcourue est relativement importante, il pourrait être intéressant de faire une analyse de la situation afin de voir si vous êtes admissibles à la déduction pour les frais de déménagement. Sommairement, un contribuable peut déduire la plupart de ces frais s'il s'est rapproché d'au moins 40 km de son lieu de travail ou de son lieu d'études et que la raison du démé-
nagement est d'occuper un nouvel emploi ou de poursuivre des études. Ce dernier critère peut toutefois être évalué assez largement. Toute personne dont le déménagement respecte le critère de la distance devrait donc soumettre son cas à son comptable afin de confirmer son admissibilité. Par ailleurs, il est très important de noter qu'étant donné les sommes en cause (ce crédit peut effectivement devenir très payant, notamment lorsque des frais de courtier immobilier ont été payés), les autorités fiscales procèdent à une vérification quasi systématique de cette déduction et demanderont habituellement une copie de toutes les factures pertinentes. Frais financiers Finalement, les contribuables qui ont emprunté des sommes en vue de générer des revenus, que ce soit pour payer leurs dépenses de travail autonome ou encore pour faire des place-
ments (actions, fonds communs de placement et autres, sauf les placements enregistrés comme les REER) auront tout intérêt à fournir le calcul des intérêts payés au cours de l'année. Ces intérêts sont déductibles dans le calcul du revenu net. Il est toutefois à spécifier que, du côté du gouvernement du Québec, la déduction sera limitée aux revenus de placements. L'excédent, le cas échéant, pourra être reporté contre les revenus de placements des trois années précédentes ou d'une année subséquente. Afin de faciliter la preuve de l'admissibilité des intérêts en cas de vérification fiscale, il pourrait être intéressant d'avoir des comptes séparés pour les affaires personnelles et les autres emprunts. De cette façon, le suivi des sommes serait beaucoup plus simple. Dans le cas contraire, un calcul des intérêts au prorata de l'utilisation des sommes empruntées peut également être fait.
Immobilier
Quelques conseils et précautions Mars est le Mois de la prévention de la fraude. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui a toujours été un chef de file dans la lutte contre la fraude hypothécaire, offre des conseils sur la façon de se protéger pour ne pas devenir victime d’une fraude hypothécaire. Fausses déclarations Il y a fraude hypothécaire lorsqu’une personne fait sciemment une fausse déclaration dans le but d’obtenir un financement hypothécaire que le prêteur ne lui aurait pas accordé s’il avait su la vérité. Cela est notamment le cas lorsque la personne: - déforme les faits quant à son poste, gonfle son revenu ou rallonge le nom-
bre d’années de service à son emploi; - déclare qu’elle est un employé salarié ou à plein temps au lieu d’un employé contractuel, à temps partiel, à salaire horaire ou à la commission ou un travailleur autonome; - déforme les faits sur le montant ou la source de sa mise de fonds; - achète un bien immobilier locatif et indique faussement qu’il s’agit d’une habitation occupée par son propriétaire; - dissimule des obligations hypothécaires ou des créances existantes; - déforme les faits sur certains détails de la propriété ou omet certains éléments d’information afin de gonfler la valeur de la propriété; - ajoute comme co-emprunteurs des personnes qui ne résideront pas dans l’habitation et n’ont pas l’intention
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d’être responsables du prêt hypothécaire. Une autre façon courante de commettre une fraude, c’est lorsqu’un escroc convainc une personne ayant une bonne cote de crédit de servir de “prête-nom”, c’est-à-dire d’accepter d’inscrire son nom sur une demande de prêt hypothécaire en faveur de quelqu’un d’autre. En échange de sa participation, le prête-nom se voit offrir de l’argent comptant ou promettre un profit élevé au moment de la vente de la propriété. Les prête-noms sont souvent bernés et amenés à croire qu’ils ne seront pas responsables des paiements hypothécaires. Conséquences
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Les emprunteurs qui font de fausses déclarations et les prête-noms qui acceptent que l’on utilise leur nom pour l’achat d’une propriété commettent une fraude hypothécaire et seront tenus responsables de tout manque à gagner en cas de défaut. Ils peuvent aussi être tenus criminellement responsables de leurs fausses déclarations. Pour en savoir plus sur la fraude hypothécaire, consultez la section “Prévenir la fraude” sur le site Web de l’Association canadienne des conseillers hypothécaires accrédités (ACCHA).
Cultures
Enjeux et perspectives de la littérature Écrits au Canada et mémoire marocaine Par David Bensoussan
Un peuple sans littérature est un peuple sans histoire et sans mémoire. Et tout pareillement, dans un contexte migratoire, une communauté culturelle sans écrivains ne saurait ni être visible, ni agir sur la société qui l’accueille. En ce sens, antériorité oblige, les communautés maghrébines d’Europe enregistraient une certaine avance sur celles qui se développent en Amérique du Nord. La littérature maghrébine francophone du Vieux Continent a en effet pris place de plein pied dans le paysage littéraire avec ses Khaireddine, Chraibi et autres. D’où l’intérêt d’association telle que E-passerelle, organisme spécialisé dans l’édition électronique d’ouvrages d’auteurs maroco-canadiens, qui organisait, récemment, un débat à Dar Al Maghrib sur les enjeux et perspectives de la littérature marocaine du Canada. On faisait à l’occasion connaissance avec des écrivains d’ici, originaires du Maroc, souvent prolifiques et toujours talentueux.
Sous la houlette de Mme Touimi Benjelloun, modératrice de la rencontre, cinq d’entre eux - Mostafa Benfarès, Kamal Benkirane, Majid Blal, Radouane Bnou-Nouçaïr et David Bensoussan - ont évoqué leur motivation principale : témoigner d’une histoire et d’une mémoire qui se perdraient si elles n’étaient pas consignées sur papier; l’histoire et la mémoire d’une communauté ayant un passé en commun et une mutation vers le statut de segment particulier d’une population frappée au sceau de l’interculturalité a assumer. On ne rendra pas compte ici de ce débat. En revanche, une contribution à l’exercice de mémoire effectué par les orateurs s’impose. Et nous nous y livrons en reproduisant ci-contre une partie de l’intervention du Pr David Bensoussan, qui a traité tout particulièrement des écrits d’auteurs juifs marocains établis au Canada, entre 1960 et aujourd’hui.
Qu'il me soit permis d'exprimer le bonheur que j'ai de me trouver en si belle compagnie. Nous vivons dans une société vidéoisée, cédéisée, dévédéisée, twitterisée, devenue accro des messages requérant une attention brève, envahie par la fourmilière des informations, une société dans laquelle la pléthore des moyens de communication ne permet pas toujours d'établir une communication profonde qui puisse traduire la symphonie des élans du cœur dans toute son emphase et dans toutes ses nuances. Il m'arrive parfois de penser que la littérature est un art qui va se retrouver bientôt chez les antiquaires. C'est également un beau jour pour moi que de renouer avec des écrivains de mon pays natal. La communauté juive marocaine s'est établie au Canada depuis le début des années 60 et à en cela devancé l'immigration marocaine qui a suivi quelques décennies plus tard. Elle s'y est épanouie dans plusieurs domaines artistiques, dont la littérature. Elle a mis un certain temps à faire valoir ses lettres de noblesse et cela est compréhensible attendu que les deux premières décennies furent consacrées à des priorités d’intégration au Canada : recherche d’emploi et reprise des études à zéro, car l’équivalence des diplômes n’existait pratiquement pas. De plus, les écoles françaises étaient alors interdites aux non-catholiques, ce qui a forcé la communauté à s’angliciser. J'ai publié une anthologie des auteurs sépharades du Québec et ai pu apprécier l'étendue des thèmes couverts. Ce qui frappe avant tout est la gamme des langues d’expression : française, cela est compréhensible ; espagnole aussi ; anglaise pour certains ; hébraïque et notamment dans l’expression liturgique ; judéo-arabe et aussi judéo-
espagnole (haykati). La création en arabe classique et en berbère est en soi très limitée. Le premier pôle d’intérêt est celui du souvenir : souvenirs d’enfance, souvenirs propres à une ville particulière, collectes de souvenirs de l’âge d’or dans lesquels la nostalgie s’exprime souvent avec grand lyrisme : Les ouvrages de Salomon Benbaruk et Bob Oré (Casablanca), Mitchel Serells, David Bendayan et Clémence Bendelac-Lévy (Tanger), Fiby Bensoussan et Thérèse Zrihen-Dvir (Marrakech), Jo Cohen (Debdou), David Bensoussan (Mogador), Jacques Bensimon (Agadir) et Élie Azoulay (lieux de pèlerinage). Le second pôle d’intérêt est la sociologie de l’immigration marocaine qui a été couverte par les universitaires précurseurs Esther Benaïm, Yossi Lévy, Yolande Cohen suivis de Jean-Claude Lasry et Michael Elbaz, Arlette Corcos pour ce qui est de l’éducation juive et les sociologues de la réalité actuelle représentés par Amnon Suissa, Maurice Shalom et Perla Serfaty-Garzon, sans oublier la musicologue Dinah Sabbah.
J’ai été étonné de la profusion des ouvrages explorant la philosophie, la spiritualité ou la mystique juive : David Sabbah pour l’exégèse, Moshé Elkayam pour la philosophie puis Raphael Afilalo et Mordekhai Chriqui pour la mystique et Léon Oiknine pour la remise en question des religions. L’essai littéraire, politique ou historique a eu également ses femmes et hommes de lettres avec André Elbaz, Charles Elkabas, Sophie Jama, Élias Lévy et votre serviteur. Les romanciers Pierre Lasry, Raphael Lévy, Olivia Tapiéro et Jacky Pinto, le poète Georges Amselem et les dramaturges Bob Oré, Serge Oiknine et Sylvia Assouline complètent ce tableau. Il ne faut pas oublier d’ajouter à cette liste la gastronomie qu’illustrent le savoureux ouvrage de Gilberte Cohen Scali, l’art du conte et les écrits en espagnol d’Oro Anahory Librowicz, la poésie hébraïque de Yehuda Abitan, l’humour en haykati de Solly Lévy et en judéo-arabe de David Bensoussan.
«Féminin pictural»
Onze portraits de femmes, algérienneset peintres Pionnières ou héritières de traditions ancestrales, militantes de première heure ou activistes dans les années 2000, autodidactes ou formées à l'école des Beaux-arts: c'est un florilège de onze artistes algériennes que Djamila Flici Guendil a choisies pour composer "Féminin pictural", un livre d'art paru récemment aux éditions Casbah.
Meriem Aït El Hara, en passant par Djahida Houadef et Habiba Bensekhar, Djamila Flici Guendil tente d'inscrire "l'épopée de ces conteuses du beau" dans la lignée des "aïeules réputées depuis des siècles pour leurs oeuvres d'artisanat traditionnel", écrit-elle en se référant aux peintures rupestres du Tassili N'Ajjer (Illizi), en particulier.
A travers des textes illustrés de reproductions d'œuvres, l'auteure raconte le parcours artistique et personnel de plasticiennes et de sculpteuses ayant marqué de leur empreinte, autant par leur engagement dans l'art que par le combat pour leur émancipation, le paysage culturel algérien avant et après l'indépendance.
Elle notera à juste titre, d'ailleurs, que la prédominance des thèmes liés au patrimoine chez les artistes est "un legs culturel, riche et ancien, qui leur permettra de reprendre le flambeau des mains de leurs mères et de poursuivre le chemin parfois semé d'embûches, de la créativité et de la connaissance".
De la première génération d'artistes, celle de Baya Mahieddine ou de Aïcha Haddad jusqu'aux plus jeunes comme
L'auteure met, ainsi, en évidence les entraves sociales et familiales que les plus anciennes ont rencontré durant leur carrière, du fait du milieu conser-
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vateur chez Souhila Belbahar ou des dures conditions de vie durant la colonisation chez Djamila Bent Mohammed, emprisonnée par l'armée française pour cause d'engagement politique. Malgré de "meilleures conditions de vie", note Djamila Flici Guendil, les plus jeunes doivent cependant composer avec l'indigence des espaces consacrés à la création et un public peu familiarisé avec l'art contemporain, une réalité qui contraint ces artistes à d'autres activités lucratives, même si celles-ci demeurent liées à l'art. Le livre met aussi l'accent sur "la quête spirituelle" propre à chaque artiste et revient sur les moments de doute et de solitude qu'elles ont dû vivre au plus fort des années de violence terroriste.
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Dans ce chapitre, l'auteure s'appuie sur l'exemple de Meriem Aït El Hara, "Une aventurière de l'art pur et dur" qui s'investit dans les installations artistiques, signant parfois des oeuvres déroutantes et "provocatrices", après avoir interrompu ses études suite à l'assassinat, en 1994, du directeur de l'École des Beaux-arts, Ahmed Asselah, et de son fils Rabah, étudiant dans le même établissement. "Féminin pictural" renferme également un grand nombre de reproductions d'œuvres (peintures, sculptures, installations), réalisées par les onze artistes ainsi que des photos de vernissage d'expositions. Source : Algérie Presse Service
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Livres
«Le Coran expliqué aux jeunes» de Rachid Benzine
«Une parole vivante qui interpelle et qui demande réponse»
Nous vous parlions dans un précédent numéro du nouvel ouvrage de Rachid Benzine, un essai faisant suite aux «Nouveaux penseurs de l’Islam», «Le Coran expliqué aux jeunes».
liberté de penser, de déconstruire, d’interroger. Pas seulement devant la croyance religieuse: en face, aussi, des croyances politiques, économiques…
L’ouvrage fait déjà grand bruit. Et pour cause ! il bouscule bien des idées reçues sur l’Islam ; y compris chez les musulmans eux-mêmes. De sorte qu’il convenait de laisser l’auteur expliquer le pourquoi et le comment de sa démarche et de sa réflexion.
En interrogeant les conditions de l’émergence et de la réception du Coran, en montrant ce qu’elles ont de contingent, estce que vous ne relativisez pas, de fait, son caractère sacré?
Entretien
Il n’y a pas de parole de Dieu en dehors des médiations humaines. Il faut rappeler les conditions d’énonciation du texte coranique. Le Coran s’adresse à des hommes inscrits dans l’Antiquité tardive (une période qui va du IIIe siècle au VIIIe siècle de l’ère commune). C’est une période de syncrétisme. Il y a des juifs, des chrétiens, des sabéens, des zoroastriens, manichéens, les Arabes ont aussi leurs croyances traditionnelle… Bref, le Coran n’arrive pas sur un terrain vierge, loin de là!
Pourquoi «Le Coran expliqué aux jeunes»? Les jeunes représentent-ils un enjeu particulier pour l’islam contemporain? Rachid Benzine: J’ai écrit ce livre à l’intention des nouvelles générations d’abord parce que c’est celui que j’aurais voulu lire moi-même quand j’étais adolescent, lorsque j’ai commencé à m’interroger sur la foi musulmane. Le livre coranique étant, pour les musulmans, sacré (puisque contenant la parole de Dieu telle qu’elle a été révélée), je ne m’autorisais pas à poser certaines questions. Et même si je l’avais osé, je ne sais pas où je serais allé chercher des réponses. Mais c’est vrai aussi que les jeunes sont un enjeu essentiel. Si nous voulons éviter au monde la catastrophe des fanatismes, il est nécessaire de familiariser la jeunesse avec cet usage de la
C’est seulement à la fin du premier siècle de l’hégire que la parole coranique deviendra proprement «musulmane». Quand les croyants deviendront une communauté religieuse distincte, soit 70 ans après la mort du Prophète. Et que ce «mouvement de croyants» en pleine expansion évolue vers une religion distincte et dont les adeptes se désignèrent comme «muslimûn». Rappeler ce contexte permet de saisir ce texte comme la marque et l’empreinte de la parole à une période donnée. Dans toutes les religions qui ont des textes révélés, on observe une tension inévitable entre l’écriture (le livre) et la parole absente de Dieu. Il faut maintenir cette tension, sinon le risque est grand de tomber dans une «textolaterie». Le texte qui parle de Dieu n’est pas Dieu. Avez-vous des échos sur la façon dont votre livre est reçu parmi les musulmans, jeunes ou non? Est-il ressenti comme sacrilège par certains? Je comprends parfaitement que des personnes habituées aux seules lectures orthodoxes et traditionnelles puissent être bousculées par ce livre. A un moment où les critiques pleuvent sur l’islam et les musulmans en raison d’une actualité toujours renouvelée (la burqa, les islamistes au pouvoir, la guerre entre chiites et sunnites, le wahhabisme et le salafisme violent, le Mali…), certains peuvent ne pas vouloir entrer dans ces interrogations, de peur d’être fragilisés. Mais je n’ai pas du tout voulu faire un livre qui s’inscrirait dans ces débats sur l’islam. Je propose simplement un «voyage», une sorte de «promenade» dans l’histoire des débuts de l’islam. J’ai voulu offrir une rencontre différente, nouvelle, avec ce livre qui est source de vie pour des centaines de millions de gens, et qui suscite tant d’interrogations pour des centaines de millions d’autres. En quoi cette promenade aide-t-elle à dépasser les débats contemporains sur l’islam? Le Coran a été explicité et commenté dans des productions juridiques, philos-
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ophiques, éthiques qui étaient étroitement liées aux situations politiques, sociologiques, économiques que rencontrait la civilisation islamique. S’intéresser à ce contexte permet de rendre compte de «la vie» de l’islam, et non pas de «l’avis» de l’islam sur telle ou telle question (comme on essaie souvent de le faire pour montrer sa «compatibilité» – ou son «incompatibilité» – avec la «modernité»). Vous semblez également penser que cette démarche permet de mieux dégager la portée proprement spirituelle du Coran pour les croyants d’aujourd’hui… Je crois que la connaissance du contexte permet d’une certaine manière d’épurer la foi. J’ai toujours en mémoire cette phrase du défunt professeur Mohammed Arkoun qui me disait un jour: «La foi, c’est «croire en», alors que la croyance c’est simplement «croire que.» Une fois que l’on a compris que l’on peut «croire en…» sans pour autant «croire que» tout s’est passé comme on l’a toujours appris, la foi prend une dimension nouvelle, beaucoup plus spirituelle et moins conditionnée par le factuel. Il me semble que la tradition musulmane s’est beaucoup trop attachée au factuel, en voulant figer et fixer la manière dont les choses se seraient passées, cela, afin de pouvoir les reproduire dans la pratique. Si l’on comprend, au contraire, que le Coran est la trace d’une parole qui a pour vocation de nous faire vivre, et qu’il ne s’agit pas d’un code figé, on peut renouer avec l’exercice spirituel d’une manière plus féconde, car on se donne davantage le droit d’aller à la rencontre véritable du texte. Une démarche nouvelle dans l’islam? Tout au long de l’histoire de l’islam, des croyants ont su recevoir le Coran comme une parole vive, toujours renouvelée, et non pas comme un texte «mort» dont seules des interprétations figées seraient légitimes. Mais force est de constater qu’aujourd’hui l’islam officiel, celui des instances qui se veulent gardiennes de l’orthodoxie, a de plus en plus mis l’accent sur une conception juridique de l’adhésion au Coran. De nos jours, les grands courants qui dominent dans la direction de l’islam mondialisé, qu’il s’agisse du wahhabisme ou de l’islam des Frères musulmans, présentent davantage le Coran comme un «code» à suivre de manière très étriquée, plutôt que comme une parole de liberté, une parole vivante qui interpelle et qui demande réponse. Ce faisant, ils font aussi de Dieu un Dieu étriqué… La fragilité de l’islam contemporain n’est pas liée aux questions que l’on pose mais à celles que l’on n’ose plus poser. Les savants classiques avaient plus d’audace que ceux d’aujourd’hui, qui sont le plus souvent au service des Etats.
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Engagements
Civisme : Noureddine Sedfi, un héros discret
Deux ans après avoir sauvé la vie d’une montréalaise, qui était coincée dans son appartement en flammes, le Marocain Noureddine Sedfi a été récemment félicité par le gouvernement de Québec pour son acte de bravoure, resté dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui.
Cet acte de bravoure lui a dernièrement valu une lettre de reconnaissance du ministre de la Justice et Procureur général du Québec, Bertrand St-Arnaud, soulignant la profonde humanité et la générosité des gestes qu’il a posés, tout en honorant son courage et sa détermination. Le 19 février 2011 restera longtemps gravé dans la mémoire de Noureddine Sedfi. Ce jour-là, le Marocain d’origine a sauvé la vie d’une dame qui était coincée dans son appartement en flammes, rapporte l’hebdomadaire montréalais «Le Courrier du Sud» dans sa dernière livraison, soulignant que le ressortissant marocain a reçu plusieurs formations en sécurité et il n’était pas ques-
tion qu’il quitte les lieux sans avoir dégagé la dame de son appartement en flammes.
Dans son interview au Courrier du Sud, M. Sedfi (50 ans) racontait qu’il était avec ses deux filles dans leur appartement du 4e étage de l’immeuble à logements situé au Sud de Montréal lorsqu’une alarme s’est déclenchée. Revenant sur ses différents actes de bravoure, M. Sedfi raconte au journal la scène dans les moindres détails. “J’ai vu la dame, âgée d’environ 70 ans, avec une cigarette. Je voulais lui venir en aide, mais je ne pouvais entrer, car il y avait plusieurs morceaux de verres au sol ainsi que plusieurs bouteilles d’alcool”, dit-il, soulignant que, voyant les flammes prendre de l’ampleur, il s’est empressé de trouver un extincteur portatif. “A mon retour, la dame était toujours planquée au même endroit. Je l’ai alors secouée pour qu’elle sorte et j’ai arrosé les flammes qui s’approchaient
d’elle, pendant que des gens me criaient de sortir”, poursuit M. Sedfi, se rappelant que c’est à ce moment qu’il l’a empoignée et l’a sortie de l’appartement.
Bien que cet acte de civisme ait valu à Noureddine Sedfi des remerciements de la dame et des félicitations de la part de plusieurs locataires le jour même du drame, il n’a jamais revu la dame et n’a jamais connu son identité, selon l’auteur de l’article intitulé « Le Parfait exemple d’un M Noureddine Sedfi, (Photo: Robert Côté) Samaritain ». Après avoir reçu une lettre du gouvernement du Québec reconnaissant l’acte de civisme qu’il a posé en 2011, Noureddine Sedfi aimerait que l’image générale des immigrants change dans les médias, écrit le journaliste. “On parle seulement des immigrants quand ils commettent des crimes. On
Les débats du CCA
les conjoint(es) parrainés et la nouvelle loi sur l’immigration Le Centre Culturel Algérien a le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée "Les nouvelles mesures de la loi sur l'immigration concernant les conjoints(tes)".
d'information et de sensibilisation envers les familles nouvellement arrivées sur ce phénomène et sur les impacts possibles des nouvelles mesures de la loi sur l'immigration.
Durant les derniers mois, une forte tendance à la hausse du taux de séparation dans les couples de nouveaux arrivants a été enregistrée. Cette tendance est principalement accentuée dans la communauté Maghrébine en général et algérienne en particulier.
Cette rencontre aura lieu le Samedi 16 Mars 2013 de 15h00 à 16h30 au siège du Centre Culturel Algérien situé au 2348, Jean Talon Est, Bureau 307, Montréal (Québec), H2E 1V7 (Métro Iberville). Elle sera animée par Me Soumeya Bensalem, Avocate au barreau de Montréal, spécialiste en médiation familiale.
Entre temps la loi sur l'immigration a été modifiée et des mesures très strictes concernant les conjoints (tes) parrainés (ées) ont été introduites. Cette conférence constitue une action
Informations et inscriptions : par courriel ccalgerien@ccacanada.qc.ca; par téléphone au (514) 721-4680 (du lundi au vendredi de 18h30 à 21h00)
Cérémonie à la mémoire de Hajar Kamal Les parents de HAJAR Kamal, brutalement disparue, organisent une sadaka le samedi 16 mars 2013, à la mosquée Noor al Islam, 10395 rue Pelletiers et Forest à Montréal-nord à 18h30 Toute personne, qui veut se joindre aux parents, et pour le repos de l’âme de Hajar sera la bienvenue.
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a une mauvaise réputation parce qu’on ne parle jamais de nos bons gestes”, déplore, par ailleurs, le ressortissant marocain, arrivé au Québec en 2009, en émettant le souhait que les citoyens (canadiens) puissent voir que “nous ne sommes pas tous comme ce que l’on voit ou entend à la télé”.* Source : Maghreb Arabe Presse
Technologies
Un site Web gratuit ? Contacter Walili Technologies
Recrutement en Technologies de l’information et des télécommunications pour immigrant(e)s
Des emplois à Québec
Walili Technologies a pour objectif de soutenir et d’encourager les organismes communautaires sans but lucratif basés au Québec. Walili Technologies propose désormais, à toute association qui désire acquérir plus de visibilité sur la grande toile, une offre exclusive et gratuite ! Cette offre inclut un nom de domaine, un hébergement, un site web dynamique professionnel et un référencement optimal. Présente et engagée auprès de multiples associations maghrébines, cette jeune et dynamique entreprise comprend leur besoin grandissant de visibilité et de présence sur le web, indispensable aujourd’hui à la promotion de leurs services, de leur philosophie et à la sensibilisation du grand public.
Walili Technologies a donc spécialement élaboré un service Web complet pour aider ces organismes à rejoindre leur public, à répondre à leurs besoins en webmarketing, à leur assurer une présence de qualité en ligne et à les outiller pour leurs permettre d’inscrire leurs initiatives sur le long terme. Notre objectif est d’être des partenaires privilégiés de votre succès dans notre communauté ! Comme le mentionne Mehdi Beniaz, directeur de CDL Digital Media : «Il serait dommage de passer à côté de cette compagnie qui offre des services bien pensés pour le succès d’un site internet, comme le référencement ou la promotion, les applications mobiles, des conseils relatifs aux noms de domaines, et évidemment des solutions d’hébergement adaptées.» L’offre gratuite comprend : · Un nom de domaine à vie Walili Technologies vous fait profiter de son expertise du marché par le choix d’un nom de domaine pertinent qui reflètera au mieux vos intérêts : il
Le SOIIT est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’aider et accompagner les immigrants à trouver un emploi. Dans le cadre du programme de Régionalisation, le SOIIT recherche des candidats immigrants de Montréal pour des opportunités d’emploi dans la ville de Québec et la région de la Capitale-Nationale. - Postes de chargés de projets sera le prolongement de votre identité · Un hébergement web mutualisé Des serveurs fiables, légaux et sécurisés sont mis à votre disposition pour vous offrir un hébergement à vie selon vos besoins. De plus, vous bénéficierez d’un support technique permanent, rapide et efficace ! · La conception de sites Internet professionnels Profitez d’une expertise complète comprenant l’étude de vos besoins, la conception, la programmation ainsi que la mise en ligne d’un site professionnel et performant à votre image ! · Un service de référencement La compagnie offre une optimisation de toutes les pages ainsi que la soumission de votre site web auprès des 3 principaux moteurs de recherches : Google, Yahoo et Bing. Walili Technologies met également à la disposition de toute association communautaire différents services technologiques afin de promouvoir de manière efficace les causes qu’elles défendent avec ferveur. Cette offre s’adresse à tout OSBL basé au Québec. Contact : http://www.walili.ca/associations-communautaires/
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Technologies
«Big Brother» chez Google
Coup de jeune Des milliers de chez Facebook comptes surveillés par les services américains Google vient de rendre public le nombre de lettres dites de sécurité nationale qu’il a reçues. Ces lettres sont des demandes officielles de données, au nom de la loi antiterroriste Patriot Act, adoptée aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.
Dans une note publiée sur son blog officiel, Google précise ainsi que depuis 2009, jusqu’à 999 demandes de surveillance par an lui ont été adressées par le FBI et d’autres agences gouvernementales américaines. De 2009 à 2012, le géant de l’Internet a reçu entre zéro et 999 demandes. Ces demandes concernaient chaque année entre 1 000 et 1 999 comptes, à l’exception de l’année 2010, au cours de laquelle les demandes visaient entre 2 000 et 2 999 comptes, selon Google. C’est la première fois qu’une entreprise privée publie des données sur ces lettres, très critiquées par les organisations de défense des droits de l’homme. Mais comme le sujet est sensible, Google publie une fourchette et non pas des chiffres exacts. « Vous remarquerez que nous publions seulement des éventails de chif-
fres. C’est pour répondre aux demandes du FBI, du département de la Justice et d’autres agences qui craignent que la publication de chiffres exacts révèle des informations sur les enquêtes en cours, explique Richard Salgado, directeur de la sécurité de Google sur le blog de l’entreprise. Le FBI a le droit de nous interdire de parler de ces requêtes mais nous avons essayé de fournir des informations au public, car nous savons que de nombreuses voix ont exprimé leurs préoccupations devant leur augmentation depuis le 11 septembre. ». Les associations qui luttent contre les intrusions dans la vie privée que peut représenter le Patriot Act ont salué l’initiative de Google.
“Le meilleur journal personnalisé”, voila la philosophie du nouveau fil d’actualités de Facebook dévoilé jeudi soir par Mark Zuckerberg. Trois changements principaux ont été introduits: une refonte graphique donnant un sacré coup de vieux à l’actuelle version, des options de filtrage des contenus et une expérience utilisateur commune à tous les supports. Le lifting graphique donne la part belle aux contenus: des photos plus grandes, des liens mieux mis en avant ou encore une intégration renforcée de services extérieurs (Pinterest dans l’exemple présenté jeudi). “Plus riche et plus beau”, a résumé Julie Zhuo, responsable du design de la société. Les options de filtrage, qui se situent en haut de la colonne de droite, permettent d’accéder rapidement aux contenus que l’on souhaite.
Téléphonie : Faille dans le Galaxy S3
Une simple combinaison de touches suffit, et votre Galaxy S3 se retrouve totalement déverrouillé.
Cette faille a été découverte par un utilisateur, Sean McMillan, qui a posté un descriptif sur Seclists.org. Ainsi, il suffit d’appuyer 1) sur la touche d’appel d’urgence, 2) sur la touche des contacts d’urgence, 3) sur le bouton Home et 4) rapidement sur le bouton d’arrêt. Si on rallume le smartphone, on accède directement à l’écran d’accueil, sans passer par l’écran de verrouillage. Cette vulnérabilité a été testée par McMillan sur un Galaxy S3 avec Android 4.1.2. Elle a été confirmée par plusieurs confrères, dont ZDnet et Ars Technica. Apparemment, elle ne serait pas directement liée au système Android, mais à son implémentation sur les terminaux Samsung. Par ailleurs, d’après les réactions de la communauté des utilisateurs, cette manipulation ne marcherait pas à tous les coups. Une faille similaire a été trouvée il y a quelques jours sur les téléphones Samsung Galaxy Note 2 par Terence Eden. Là encore, une combinaison de touches permettait de court-circuiter l’écran de verrouillage. En revanche,
cette manipulation ne donnait pas un accès total au terminal, mais permettait seulement de lancer quelques applications (comme le téléphone par exemple). Samsung n’est pas le seul à avoir des problèmes avec ses écrans de verrouillage. En février, un utilisateur a trouvé une combinaison de touches pour accéder aux données personnelles d’un iPhone 5 sous iOS 6. Depuis, cette vulnérabilité a été corrigée mais une autre a été découverte. Celle-ci permet également de court-circuiter l’écran de verrouillage d’un iPhone 5, mais la manipulation est plus complexe. Un patch devrait arriver avec iOS 6.1.3. En tous les cas, une chose semble certaine : les écrans de verrouillage ne verrouillent pas grand-chose.
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Ceux postés par tous ses amis ou simplement les amis les plus proches, les photos, la musique, les jeux ou encore les mises à jour des pages “likées”. Les contenus sont alors affichés par ordre chronologique: ils ne sont plus triés par un algorithme. Ces filtres sont également disponibles sur les versions mobiles. Ces dernières auront désormais le même design que la version PC, afin d’offrir la même expérience et les mêmes possibilités quelque soit le support utilisé. Le nouveau fil d’actualité sera disponible dès aujourd’hui pour une petite partie des membres. Mais Facebook explique vouloir être prudent avant de le déployer à l’ensemble de son réseau, en attendant les retours et les commentaires des premiers utilisateurs.
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Technologies
"Ennemis d'internet" et "mercenaires numériques"
"Mon ordinateur avait été arrêté avant moi" : ce constat d'un activiste syrien torturé dans son pays illustre les cas des cinq entreprises épinglées cette année pour la première fois par Reporters sans frontières parce que leur technologie est ou a été utilisée pour surveiller des internautes.
Selon Reporters sans frontières (RSF), "la surveillance en ligne représente un danger grandissant pour les journalistes, blogueurs, citoyens-journalistes et défenseurs des droits de l'Homme"
Amesys (France) et Blue Coat (EtatsUnis) : les produits de ces 5 entreprises "ennemies d'internet", ont été ou sont "utilisés par les autorités pour commettre des violations des droits de l'homme et de la liberté de l'information", indique RSF, dont le rapport est consultable à partir de mardi sur le site surveillance.rsf.org
RSF publie la seule réponse de Hacking Team qui affirme prendre "des précautions pour (s')assurer que (ses) logiciels ne sont pas détournés".
"A la date où on parle, 180 net-citoyens sont détenus dans le monde pour leurs activités d'information en ligne. Souvent avec le soutien de technologies de surveillance", déclare à l'AFP Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF.
Ces entreprises, qui ont vendu leurs produits à des régimes autoritaires, "ne pouvaient ignorer que leurs produits pourraient être utilisés pour surveiller des journalistes, dissidents ou net-citoyens".
Dans son rapport 2013 sur les "ennemis d'internet", publié mardi à l'occasion de la Journée mondiale contre la cybercensure, RSF met l'accent sur "l'activité de veille destinée à contrôler les voix dissidentes et la diffusion d'informations sensibles, une activité instrumentalisée pour conforter les pouvoirs en place et prévenir toute déstabilisation potentielle".
Cinq pays en ligne de mire
Gamma (Royaume-Uni), Trovicor (Allemagne), Hacking Team (Italie),
Parmi les différentes technologies fournies par ces entreprises, figurent du matériel de surveillance du réseau internet dans son ensemble et des logiciels espions (spyware).
Ces logiciels espions servent à "espionner le contenu d'autres disques durs, récupérer des mots de passe, accéder au contenu de messageries électroniques ou espionner des communication de VOIP (téléphone via internet,
ndlr)"explique le rapport.
"Dans les régimes autoritaires, ce système est utilisé pour espionner les journalistes et leurs sources afin d'éradiquer la liberté d'information", souligne RSF qui pointe également dans son rapport cinq Etats ennemis d'internet. Il s'agit de la Syrie, de la Chine, de l'Iran, de Bahreïn et du Vietnam qui sont, selon RSF, des pays "engagés dans une surveillance active, intrusive, des acteurs de l'information, permettant de graves violations de la liberté de l'information et des droits de l'Homme", notamment par l'intermédiaire de ces technologies. Dans le cas de la Syrie, le rapport de RSF dévoile un document inédit : l'appel d'offre publié en 1999 par la Syrian Telecommunications Establishment (STE), qui contrôle la majorité des connexions fixes, pour la mise en place du réseau national Internet en Syrie.
Mais, estime RSF, les démocraties aussi "semblent céder progressivement aux sirènes de la surveillance nécessaire et de la cybersécurité à tout prix". En témoigne, selon l'association, "la multiplication de projets et propositions de lois potentiellement liberticides, permettant la mise en place d'une surveillance généralisée".
"í€ la lecture de ce document, il apparait clairement que le réseau internet syrien a été conçu pour intégrer des fonctionnalités étendues de filtrage et de surveillance", dénonce l'association.
L'association plaide pour "la mise en place d'un contrôle de l'exportation de technologies et matériel de surveillance vers des pays qui bafouent les droits fondamentaux".
RSF revient sur le cas emblématique de l'activiste syrien Karim Taymour, arrêté
Lenovo – BlackBerry
Avant un éventuel rachat… Le groupe informatique Lenovo, intéressé par le groupe canadien en difficulté Research in Motion (RIM), veut d'abord mesurer le poids du fabricant du Blackberry avant de se décider à le racheter, déclarait son patron Yang Yuanqing, le lundi 11 mars 2013, dans une interview aux Echos.
L'acquisition de Blackberry « pourrait éventuellement avoir du sens », répond Yang Yuanqing quand on lui demande si Lenovo peut croître dans le marché des Smartphones en rachetant par exemple le groupe canadien. « Mais je dois d'abord bien analyser le marché et comprendre quel est le poids exact de cette entreprise », ajoutet-il sans davantage de détails. Fin janvier, un autre dirigeant du deuxième producteur mondial d'ordinateurs avait officialisé l'intérêt de Lenovo pour Research in Motion. Cette marque d'intérêt avait fait bondir l'action du groupe jusque-là en berne, lui permettant de retrouver ses niveaux de novembre 2011. Depuis que Research in Motion connaît des difficultés, les marchés bruissent de rumeurs sur une éventuelle reprise du groupe par un autre géant du secteur ou une cession de certains de ses actifs.
Lenovo, qui cherche à devenir le premier fabricant mondial de PC, entend, lui, rattraper son retard en termes de Smartphone face à Samsung et Apple. Aussi, après avoir conquis la Chine et des pays émergents comme le Vietnam, l'Indonésie ou encore la Russie, veut-il se lancer dans la conquête des marchés développés. « Nous devrions bientôt partir à la conquête des pays développés. D'ici un à deux ans, vous pourrez trouver des smartphones Lenovo en France », assure M. Yang Yuanqing. « Mais ce processus prend du temps. Le catalogue de produits ne peut pas être le même entre la Chine et l'Europe de l'Ouest », fait-il néanmoins remarquer.
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et torturé par le régime de Bachar alAssad, qui s'était vu présenter lors de son interrogatoire "une pile de plus de 1000 pages détaillant ses conversations électroniques et ses fichiers échangés sur Skype".
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Source : Agence France Presse
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Transports
Le Bureau du Taxi de Montréal Une nouvelle structure pour favoriser le développement du secteur M. Christian G. Dubois, responsable de la sécurité publique et des services aux citoyens au comité exécutif de la Ville de Montréal, et M. Réal Ménard, responsable du transport, ont annoncé le 13 février écoulé, la mise sur pied du Bureau du taxi de Montréal (BTM), une nouvelle société paramunicipale qui permettra de développer et d’encadrer les activités de cette industrie et d’améliorer la qualité des services offerts à l’ensemble des clientèles.
Montréal a été d’accompagner et de soutenir les artisans de l’industrie du taxi. Leurs préoccupations ont été entendues dans le cadre de la consultation, et nous sommes d’avis que les solutions apportées favoriseront le développement de l’industrie du taxi, qui joue un rôle névralgique pour l’économie de Montréal. Avec la création de cette nouvelle entité, l’industrie, qui souhaitait être davantage engagée dans les décisions, aura sa voix et jouira d’une meilleure représentativité », a déclaré M. Dubois.
Cette nouvelle entité distincte succède au Bureau de taxi et du remorquage, créé en 1986. Elle est le fruit d’une « Le Bureau du taxi de Montréal perconsultation publique qui a permis une mettra de déployer des outils afin de réflexion rigoureuse en faveur d’une coordonner et de moderniser l’industrie meilleure prestation de service du taxi à du taxi à Montréal, de même que Montréal. Le rapport de consultation a d’améliorer l’offre de transport collectif fait état de différents éléments qui peret adapté dans les rues de la métropole. mettraient d’améliorer à la fois la situation des principaux artiQuelques chiffres sur sans de l’industrie et la qualité du service offert. La création du l’industrie du taxi à Montréal BTM est l’une des principales recommandations provenant de * 11 000 chauffeurs et chauffeuses l’industrie. « La volonté de la Ville de
* 4 500 véhicules * 37 millions de courses par année
Elle sera représentative tant des clientèles desservies, que de l’industrie du taxi et des divers intervenants en transport. Il ne fait aucun doute que la création de cette société donnera un nouvel élan à l’industrie montréalaise du taxi », a pour sa part affirmé M. Ménard. La Ville et le BTM travailleront conjointement afin de mettre en œuvre les orientations et les actions issues du rapport de consultation publique. L’organisme pourra également développer des activités commerciales lui permettant d’augmenter ses revenus. La Ville soutiendra financièrement le BTM en lui transférant les sommes actuellement consenties au Bureau du taxi et du remorquage. Par ailleurs, comme c’est le cas avec les organismes paramunicipaux, le BTM sera soumis au contrôle budgétaire de la Ville. Le conseil d’administration et ses
Clientèles à besoins spéciaux
De nouveaux véhicules adaptés
L'industrie du taxi montréalaise souhaite améliorer la qualité de ses prestations à la clientèle handicapée. Depuis quelques jours, six nouveaux véhicules «universellement accessible» circulent sur les routes de la région métropolitaine, une première au Québec. Il s'agit des premières voitures adaptées qui ont été conçues et assemblées entièrement en usine.
«Ça ne ressemble à rien d'existant en ce moment dans le monde du transport adapté», a indiqué Joe Compta, directeur de MV-1 Canada, qui agit à titre de distributeur exclusif. Pour les dix prochaines semaines, dans le cadre d'un projet pilote, les six prototypes circuleront à Montréal, à Laval et à Longueuil et serviront autant la clientèle dite «régulière» que les personnes à mobilité réduite ou lourdement handicapées. Le taxi, surnommé MV-1, dispose d'une rampe d'accès déployable sur les côtés. L'intérieur de l'auto peut accueillir un fauteuil roulant et jusqu'à quatre passagers. Massif, sécuritaire et confortable : voici les principales qualités du véhicule, a dévoilé Dory Saliba, président du Comité provincial de concertation et de développement de l'industrie du taxi (CDCDIT). «Ça fait longtemps qu'on l'attend», a-t-il partagé. En effet, Montréal n'est pas la pre-
mière ville à se doter de ces voitures. À New York, il y en a plus de 250 qui sillonnent les rues, a illustré Joe Compta de MV-1 Canada. Caméras intégrées Selon M. Saliba, une des innovations majeures du MV-1 est sans aucun doute la présence de caméras de surveillance à l'intérieur et à l'extérieur du véhicule.
«Les passagers, avec leur approbation, seront filmés afin qu'on procède à des évaluations techniques du véhicule, explique le président du CDCDIT. Il n'y a personne qui aura accès à ces images, seulement le service de police en cas d'accident ou de plainte majeure.» Une caméra filmera également le trajet entrepris par le chauffeur, afin de déterminer les causes d'un accident le cas échéant. Puisqu'il s'agit avant tout d'un projet pilote, toutes les données recueillies seront exclusivement utilisées à des fins d'études, a assuré Dory Saliba. Rosanne Couture, directrice générale de l'Alliance des regroupements des usagers du transport adapté du Québec, a accueilli favorablement le lancement des six nouveaux taxis. «Pour les passagers à mobilité réduite, se déplacer est toujours une problématique. C'est un pas très important pour le Québec», s'est-elle réjouie.
Taxi Hochelaga essaime en Haïti Taxi Hochelaga va loin; jusqu’en Haïti !
Pour la petite histoire, c’est un chauffeur anciennement affilié à la compagnie Hochelaga qui, rentré au pays et y exerçant le même métier a souhaité aussi rester sous la même enseigne.
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membres La nouvelle société sera dirigée par un conseil d’administration de onze membres dont le mandat prévu est de deux ans. Sept des membres seront nommés par le Conseil d’agglomération, alors que les quatre autres seront élus parmi les membres de l’industrie du taxi. D’ici à ce que le BTM ne débute ses activités en juin 2013, un élu siégeant au comité exécutif de la Ville de Montréal, de même que six fonctionnaires municipaux, ont été nommés administrateurs provisoires par le Conseil d’agglomération.
Sports
Soccer - Qualifications pour la Coupe du monde 2014
L’Équipe nationale du Maroc fait peau neuve 16 joueurs locaux sur 24 et 11 petits nouveaux Le sélectionneur national vient de communiquer la liste des 24 joueurs qui défendront les couleurs du Maroc face à la Tanzanie le 24 mars prochain à Dar Es Salam. Pour cette première rencontre officielle après le dernière CAN, Rachid Taoussi marque le tant et convoque pas moins de 16 joueurs issus de la Botola Pro contre 8 joueurs évoluant hors du royaume. Une première depuis plusieurs années au sein des Lions de l'Atlas. On notera également que 11 joueurs non présents en Afrique du Sud ont été sélectionnés pour cette rencontre face à la Tanzanie. Ainsi les Belhanda, Assaidi, El Ahmadi, El Kaoutari ou encore El Hamdaoui ne seront pas présents lors de cette confrontation, qui rentre dans le cadre des éliminatoires aux Mondial brésilien. Mehdi Benatia et Ahmed El Kantrari quant à eux sont absents pour raison de blessure. Voici par ailleurs la liste des 24 joueurs convoqués par le coach national: Gardiens de but Nadir Lamyaghri |Wydad de Casablanca (Maroc)
Anas Zniti |MAS de Fès (Maroc) Yassine Bounou |Athletico Madrid (Espagne) Défenseurs Abderahim Achchakir |AS FAR (Maroc) Younes Belakhder |As FAR (Maroc) Bergdich Zakarya |RC Lens (France) Issam El Adoua |Victoria Guimaraes (Portugal) Zouhair Feddal |FUS de Rabat (Maroc) Younes Hammal |AS FAR (Maroc) Abdejalil Jbira |KACM (Maroc) Abdelatif Noussir |MAS de Fès (Maroc) Milieux de terrain
Abdelaziz Barrada |Getafe CF (Espagne)
Attaquants
Salaheddine Aqqal |As Far (Maroc)
Hamza Abourezouk |Raja de Casablanca (Maroc)
Noureddine Amrabet |Galatasaray Sk (Turquie)
Salaheddine Saidi |AS FAR (Maroc) Mohamed Ali Bemammer| MAS de Fès (Maroc) Kamal Chafni |Stade Brestois (France)
Chahir Belghazouani |Ajaccio (France)
Youssef El Arabi |Granada FC (Espagne)
Abdesamad El Mobarky |CRA (Maroc)
Brahim El Bahri |FUS de Rabat (Maroc)
Abdelilah Hafidi |Raja de Casablanca (Maroc)
Youssef Kaddioui Idrissi| AS FAR (Maroc)
Les 23 de la Tanzanie pour affronter le Maroc L’entraîneur de la sélection Tanzanienne, Kim Poulsen, a nommé ses 23 hommes pour le match contre le Maroc comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. Les 23 Taifa Stars convoqués par Poulsen, devront rejoindre le camp d’entrainement prévu le 17 Mars. La Tanzanie qui accueillera le Maroc, le 24 mars 2013, en marge de la 3e journée de la phase de groupes des éliminatoires du Mondial du Brésil 2014, est actuellement deuxième du groupe C avec trois points, devancée d’une marche par le leader ivoirien (4pts). Alors que le Maroc est troisième avec deux points. Gardiens de but: Juma Kaseja (capitaine, Simba SC), Aishi Manula (Azam), Hussein Shariff (Mtibwa
Sugar) et Mwadini Ally (Azam). Défenseurs: Aggrey Morris (Azam), Erasto Nyoni (Azam), Issa Rashid (Mtibwa Sugar), Kelvin Yondani (Yanga), Nadir Haroub (Yanga), Chollo 'Nassoro Masoud (Simba) et Shomari Kapombe (Simba). Milieux de terrain: Salum Abubakar «Sureboy » (Azam), Athuman Idd "Chuji" (Yanga), Amri Kiemba (Simba), Khamis mcha (Azam), Frank Domayo (Yanga), Mwinyi Kazimoto (Simba) et Shabani Nditi (Mtibwa Sugar) . Attaquants: John Bocco (Azam), Mbwana Samatta (TP Mazembe), Mrisho Ngasa (Simba), Simon Msuva (Yanga) et Thomas Ulimwengu (TP Mazembe).
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