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Rencontre avec Jason Kenney
L’exception marocaine et la citoyenneté
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Conseil Emploi Métropole dresse le bilan de son triennat 2011 - 2013
Lionel Perez, premier maire d’origine maghrébine au Québec :
Les Maghrébins sont loin d’avoir gagné la bataille contre le chômage
« En politique on ne fait pas carrière : on s’engage!...»
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Éditorial
Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane Publicité : Agence Odyssée Ahmed Mendili Wahid Megherbi Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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2017, une année pour la citoyenneté
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades.
2017, c’est dans quatre ans ; 2017 c’est cependant déjà demain et ça commence maintenant. Et ce sera c’est ! - une année exceptionnelle, une année comme on n’en vit qu’une par génération. En 2017 en effet on célébrera ici quatre dates particulières : le 475ème anniversaire de la fondation de Montréal, le 150ème anniversaire de la Confédération Canadienne et le 50ème anniversaire de l’Exposition universelle accueillie par la Métropole. Trois célébrations et une réflexion Simultanément, seront à l’ordre du jour de nos intérêts les souvenirs de la naissance d’une ville, d’un pays et de la prise de conscience de l’existence d’une nation et de sa nécessaire ouverture au monde et à une diversité salvatrice.
n’est-elle jamais quelque chose d’achevé; Même pas dans un modèle comme celui de la France où le portrait du citoyen est établi depuis des lustres, et où, en conséquence, tous néo citoyen doit y ressembler et s’y conformer. Mais partout, des traits communs sont de mise, auxquels des variantes sont de mise. Pays d’immigration, le Canada - toutes composantes confondues, Québec compris - se rend à cette raison que, autour de valeurs fondatrices partagées et également respectées, tout héritage historique amené par les communautés culturelles immigrées est respectable et, pour peu qu’il enrichisse la grande communauté nationale, sera mis en commun.
? Par notre participation collective à la réflexion et aux préparatifs des célébrations en cours.
Prenez votre place !
L’occasion est à ne rater sous aucun prétexte ; La manquer reviendrais à substituer une auto-exclusion réelle au sentiment d’exclusion que peuvent ressentir certains d’entre nous.
Chacune de ces commémorations revêt ainsi sa signification propre ; toutes trois mises bout à bout prennent une dimension qui mérite que l’on s’y arrête. Car toutes trois convergent. D’abord vers Montréal où les célébrations vont se croiser ; puis, vers une idée, celle de la canadiannité, celle de l’identité qui doit nous être commune quelles que soient nos origines, nos cultures ou nos choix d’appartenance.
Cette façon de voir, disons-le haut et fort, n’est pas une invention de notre cru. Elle est fortement inspirée par certains propos et réflexions de M. Bernard Landry. L’ancien Premier ministre du Québec, même dans une optique que tout le monde n’est pas obligé de partager, considérait que, advenant une indépendance de la Belle Province, tous les peuple présent au pays seraient également des peuples fondateurs et toutes leurs cultures, usages, croyances et coutumes constitueraient le fond et le référent de la culture nationale québécoise.
En un mot, 2017 devrait être une année au terme de laquelle, chacun des hommes et des femmes qui ont une vie au Canada en partage, devraient pouvoir être en mesure de se définir par rapport à une nationalité (et une identité) dont le profil semble ne pas encore été définitivement établi. Certes, une identité nationale
Certes, cette perspective a-t-elle été prise en défaut lors du désastreux débat sur les accommodements raisonnables ; Elle risque fort aussi d’être à nouveau écorchée lors des discussions à venir sur l’identité nationale. Mais on pourra aussi lui donner un nouveau relief et une nouvelle vie à cette occasion. Comment
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Car les préparatifs sont en cours. On en a eu un aperçu il y a quelques jours avec l’étape montréalaise de la rencontre «2017 débute maintenant», une discussion nationale sur le contenu des célébrations du 150ème anniversaire de la Confédération Canadienne, qui va se poursuivre via un site Web ouvert à tous les canadiens, au pays et à travers le monde, invités de la sorte à dire leurs vœux et leurs espoirs, leurs idées et leurs visions d’un lieu de vie qui peut et qui doit offrir d’égales opportunités à tous ceux qui le peuplent.
Et pour mieux souligner cet appel, rappelons ce propos récent de Jason Kenney, ministre de la citoyenneté, de l’immigration et du multiculturalisme : «(…) La diversité est irréversible, il faut célébrer la diversité ; pas seulement dans des célébrations folkloriques. Il faut aussi faire plus que la célébrer cette diversité : il faut la penser ; et pour la penser, les initiatives doivent venir des communautés elles-mêmes». Judicieuse suggestion ; à suivre absolument tant il est vrai qu’il n’est de citoyenneté que la citoyenneté de résidence et que celle-ci commence par la participation, dans les idées comme dans les actes.
Abdelghani Dades
À la Une
Mémoires & dialogue rencontre Jason Kenney
L’exception marocaine et la citoyenneté
Les relations entre communautés ethniques, culturelles et religieuses, dans un monde de mobilité, qui voit la composition démographique des sociétés humaines se diversifier de plus en plus, ne sont pas toujours chose facile. Partout à travers le monde, la xénophobie et parfois le racisme, créent l’exclusion et le mal de vivre aux détriments de groupes humains qui n’ont que le tort de ne pas s’habiller, manger ou prier comme leurs voisins. Souvent aussi, sur ce substrat, des conflits sanglants déchirent les sociétés et endeuillent l’humanité. L’Exception marocaine
Dans ce pandémonium, il existe toutefois quelques exceptions, des pays où les femmes et les hommes parviennent à dépasser leurs différences et à vivre ensemble sans trop de heurts. Le Maroc fait partie de ces exceptions. Des siècles durant, ce pays, situé au confluent des routes migratoires parties d’Orient, d’Afrique et d’Europe, à accueilli des cultures et des rites variés sans que jamais la différence ne mue en violence. Pays d’immigration ou de transit, le Maroc à toujours su accueillir et assimiler les populations et les cultures les plus diverses, fondant ainsi un modèle de cohabitation qui semble désormais si naturel qu’il ne suscite plus aucune interrogation. À la fois multiculturel et interculturel, ce mode de vie constitue la base de ce que l’on appelle «l’Exception marocaine». Une exception que les originaires du pays, devenu pays d’émigration avec une population de 4,5 millions de personnes vivant hors de ses frontières, emportent dans leurs bagages. C’est sans doute cet héritage qui fait l’exceptionnelle capacité d’adaptation des originaires du Maroc dans des environnements aussi divers que l’Amérique du nord, l’Afrique ou l’Europe. Mais les sociétés d’accueil le saventelles ? En tirent-t-elles profit ? En d’autres termes «L’exception marocaine est-elle transposable ; Est-elle exportable» ? Réflexion à Montréal C’est à cette double question que la rencontre “Réflexions sur les rapports judéo-arabes au Canada”, organisée le 12 mai 2013 à Dar Al-Maghrib à Montréal tentait de trouver une réponse. Organisée par l’Association Mémoires et Dialogue en partenariat avec le Groupe Atlasmedia et le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME), cet événement fait suite à une série d’activités et débats entamés en 2009 avec pour but avoué, d’effacer les clichés réducteurs et de diffuser à Montréal, au Québec et au Canada, l’image réelle du Maroc et des marococanadiens. Mémoires et Dialogue qui réunit des membres des segments juifs et musulmans de la communauté des originaires du Maroc brise, par sa seule existence, nombre de préjugés et d’idée reçues. Dans un contexte où, en effet,
l’imaginaire public considère que juifs et musulmans sont d’irrédentistes ennemis, que la différence de leurs allégeances ne peut qu’introduire ici un conflit étranger de nature à troubler l’ordre public ; que des membres de ces deux sous groupes puissent se revendiquer d’une culture et d’un passé commun, parler d’une même voix aux autres communautés, agir ensemble pour un avenir commun ; voilà bien qui peut étonner ; et faire réfléchir. Et ce fut effectivement le cas parmi une assistance nombreuse, composée de responsables de différents paliers politiques, d’enseignants, d’universitaires et de jeunes et moins jeunes membres des communautés juives et musulmanes établies à Montréal. Ce fut notamment le cas des nombreux jeunes originaires du Maroc, appartenant aux deux segments confessionnels et pour lesquels la marocanité, moins une attitude sociale profondément enracinée pourrait n’être plus qu’une simple tradition familiale, strictement privée.
M Jason Kenney
Ce sont toutes ces particularités que Amine Dabchy, co-président en exercice de Mémoires et dialogue, a tenu à rappeler en ouvrant la rencontre du 12 mai. «C’est dans cette tradition de tolérance et de cohabitation que le Maroc a toujours puisé, et puise encore, la force qui lui permet de résister à toutes les vicissitudes que l’histoire peut imposer aux nations et aux peuples. Et c’est cette tradition, dont nous sommes tous porteurs, que nous pouvons servir et le pays dans lequel nous avons choisi de vivre, que le pays dont nous venons» a-t-il notamment souligné, avant d’inviter M. Zoubeir Hakam, Consul général du Royaume du Maroc à Montréal, à prendre la parole. Une Histoire multiséculaire Dans son intervention, M. Zoubair Hakam, a mis l’accent en particulier sur le souci constant de la monarchie marocaine incarnée par Feu SM Mohammed V et Feu SM Hassan II, et actuellement par SM le Roi Mohammed VI, de mettre en avant les valeurs communes plutôt que les différences. Il a aussi rappelé l’exemplaire combat de Feu SM Mohammed V et le refus catégorique opposé par le regretté Souverain à l’introduction de lois anti-juives du temps du régime de Vichy. Le diplomate a aussi rappelé à l’assistance la haute sollicitude avec laquelle SM le Roi Mohammed VI entoure Ses sujets de confession juive, suivant en cela l’exemple du Père de la Nation feu SM Mohammed V et de Son auguste père, le Regretté SM Hassan II. Après avoir souligné que la nouvelle Constitution marocaine, adoptée massivement par référendum en juillet 2011, et dans laquelle il est établit que “l’unité nationale, forgée par la convergence de ses composantes araboislamique, amazighe et saharo-hassanie, est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen”, consacre la richesse et la diversité des composantes spirituelles et culturelles, le consul général a estimé que
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cette reconnaissance de l’identité plurielle marocaine mérite d’être saluée et appréciée en tant que valeur symbolique, notamment dans le contexte mondial actuel. Hommage au Maroc Prenant la parole à son tour, l’invité principal de la rencontre, M. Jason Kenney ministre fédéral de la citoyenneté, de l’immigration et du multiculturalisme, à d’abord tenu à féliciter les organisateurs de la rencontre pour cette initiative. «Certes, a-t-il affirmé, la
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cohésion sociale et l’unité dans la diversité est l’objectif commun de tous les canadiens, mais dans cette voie, nous avons sans doute tous des inquiétudes. Face à ces inquiétudes, il ne faut pas nier nos conflits, des conflits qui peuvent parfois s’exprimer aussi au Canada. Mais pour dépasser ces conflits, parce que la diversité est irréversible, il faut célébrer la diversité ; pas seulement dans des célébrations folkloriques. Il faut aussi faire plus que la célébrer cette diversité : il faut la penser ; et pour la penser, les initiatives doivent venir des communautés elles-mêmes,
À la Une
Mémoires & dialogue rencontre Jason Kenney
L’exception marocaine et la citoyenneté
comme vous le faites en ce moment».
M. Kenney a ensuite souligné le «leadership distingué» de SM le Roi Mohammed VI et félicité le Maroc et les marocains pour les réformes démocratiques entreprises par le Souverain qui consacrent les valeurs de liberté, de démocratie et de justice sociale. “Grâce à Son leadership distingué, SM le Roi Mohammed VI fait partie des chefs d’État et des dirigeants politiques les plus éminents et les plus respectés». Le Souverain est “un leader sage parce qu’il a consolidé la stabilité et la sécurité de la société marocaine, mais en même temps il a poursuivi les réformes démocratiques”, a poursuivi le ministre canadien. “SM le Roi a trouvé un équilibre entre la stabilité des institutions, la cohésion sociale et la réforme politique et démocratique, que, peutêtre, certains autres dirigeants des pays arabes n’ont pas fait. La méthode de gouvernance mise en place par le Souverain constitue un exemple pour le reste du monde arabe”, a-t-il dit. Dialogue et mémoire À l’allocution de M. Kenney a succédé un échange d’idées, modéré par Abdelghani Dades, éditeur du Journal
Atlas.Mtl, pendant lequel les participants à la rencontre ont pu partager leurs idées et préoccupations avec le ministre. La variété des thèmes abordés a démontré le sens aigu de la citoyenneté chez les originaires du Maroc qui, à l’évidence, sont tout à fait aptes à assumer et la culture d’origine et les droits et devoirs que leur confère leur appartenance au Canada. Certain parmi les intervenants ont tenu à apporter des compléments aux différentes interventions, notamment sur certains aspects historiques de l’exception marocaine, notamment en mettant en lumière sur une page de l’Histoire contemporaine du Maroc à travers un hommage à feu SM Mohammed V, un Souverain qui, dans les années difficiles de la Shoah, a pu, en disant “non” aux lois scélérates moralement injustes de Vichy, sauver beaucoup de vies humaines et a permis que puisse continuer et prospérer la longue tradition de tolérance au Royaume. La rencontre a aussi permis au public présent de s’enquérir de cette spécificité qui repose
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sur la richesse pluriculturelle du Royaume à la jonction de trois cultures arabe, Amazigh et hispanique qui ellemême est un produit d’un mélange de confluences arabo-judéo-andalouses. Clôturant la rencontre, le Dr Émile El Fassi coprésident de Mémoires et dialogue, s’assurera une salve d’applaudissements en annonçant que
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cette rencontre n’est pas un fait isolé, mais fait partie d’un cycle de réflexions et d’activités, notamment culturelles, dont le calendrier sera incessamment annoncé. Adnan Adama (avec Maghreb Arabe Presse)
Immigration
Ottawa revoit le programme de réunification familiale
Des conditions plus rigoureuses à partir de 2014 Les gens qui souhaitent voir leurs parents et leurs grands-parents s’installer au Canada devront avoir un salaire plus élevé et accepter de soutenir financièrement leurs proches à compter de l’an prochain. Il en sera ainsi en raison de modifications apportées dans le cadre de la refonte du programme canadien de réunification familiale, dévoilées récemment par le ministre de l’Immigration, Jason Kenney. 165 000 dossiers en attente Le nombre colossal de dossiers en attente – environ 165 000 – et le temps d’attente élevé du traitement des demandes – environ huit ans – a motivé la révision du programme par le gouvernement, qui a cessé d’accepter les nouvelles applications en 2011. Citoyenneté et Immigration Canada acceptera de nouveau des demandes pour le Programme des parents et grands-parents (PGP) à compter du 2 janvier 2014. D’ici là, Ottawa prévoit que l’arriéré de dossiers et les délais du programme auront été réduits de moitié. Le gouvernement acceptera également 5000 nouvelles demandes de parrainage en 2014. La réforme du programme prévoit par ailleurs la délivrance d’un visa pour entrées multiples valide de 10 ans pour les parents et les grands-parents. Selon le ministre Jason Kenney, les changements apportés au programme ne visent pas seulement à régler l’arriéré des dossiers. «Nous avons un choix: nous pouvons choisir d’avoir un programme pour la réunification de la famille élargie ou pas», a-t-il fait valoir lors d’une conférence de presse à Mississauga, en Ontario. «En tant que gouvernement, nous choisissons de nous doter d’un tel programme. Nous choisissons d’avoir un tel programme qui correspond à nos limitations fiscales en tant que pays et aux limitations de notre système de
santé», a poursuivi le ministre.
Les données fournies par Ottawa suggèrent qu’environ trois pour cent des parents et grands-parents parrainés sont bénéficiaires de l’aide sociale. Ce chiffre bondit à 20 pour cent si les parrains canadiens n’ont plus l’obligation d’éponger la facture. L’âge médian des candidats est de 65 ans, et près de 44 pour cent de l’ensemble de l’argent investi dans le système de santé est consacré aux soins pour les personnes de ce groupe d’âge. Nouvelles conditions Ceux qui se proposent donc pour par-
rainer des parents et des grands-parents devront désormais avoir un salaire supérieur de 30 pour cent au revenu vital minimum (RVM) et le prouver en présentant les documents d’impôt sur le revenu des trois dernières années. Ils seront aussi tenus de s’engager à payer les coûts des soins de santé non couverts par les régimes de santé provinciaux pour les parents et les grandsparents, et ce, pour une période de 20 ans et non de 10 ans comme c’était le cas auparavant. Le PGP permettra aussi, à l’avenir, de parrainer des frères et des sœurs si ces derniers sont considérés comme des «enfants à charge».
Les modifications proposées à la définition d’«enfant à charge» abaisseraient la limite d’âge en la faisant passer à moins de 19 ans et supprimeraient l’exception prévue à cet égard pour les étudiants à plein temps. «Les familles me disent qu’ils veulent accueillir leurs parents au Canada sans que ceux-ci ne deviennent des fardeaux pour les contribuables canadiens, mais apparemment, un nombre important et croissant d’entre eux finissent par devenir des fardeaux», a exposé Jason Kenney. Source : Presse Canadienne
Révision de la loi sur les travailleurs étrangers
Vers «un processus canadien commun simplifié et accéléré» Quelques jours avant la révision de la loi sur la réunification familiale, le gouvernement avait annoncé une révision de la loi sur les travailleurs étrangers. M. Jason Kenney explique dans l’entretien ci-après les tenants et aboutissants de cette initiative Propos recueillis par Wahid Megherbi Wahid Megherbi : Pourquoi avoir modifié la Loi sur les travailleurs étrangers ? Pourquoi aujourd’hui ? Jason Kenney : Nous voulons nous assurer que les employeurs canadiens font tout leur possible pour recruter , former et engager les canadiens en premier. Il y a une pénurie de main œuvre dans certaines industries et certaines régions. Parfois les employeurs canadiens doivent aller outre-mer pour trouver les personnes qualifiées pour assurer la croissance de leur compagnie particulièrement dans l’ouest du canada. Quelle est la mesure phare de cette nouvelle Loi ? Nous voudrions nous assurer que les employeurs canadiens cherchent les travailleurs canadiens au début du processus bien avant daller chercher les travailleurs étrangers pour combler les postes de travail. Nous avons resserré les règles de jeu. Vous avez évoqué les 14 ordres professionnels avec lesquels vous avez signé des ententes pour intégrer les nouveaux Immigrants dans le monde du travail? Quelles sont les mesures prises pour éviter, entre autre, qu’il n’ait plus des médecins chauffeurs de taxi à Montréal ?
Wahid Megherbi avec Jason Kenny Nous avons, cette année, des discussions avec 6 ordres professionnels et toutes les provinces canadiennes. Chaque province a sa propre réglementation sur les ordres professionnels. On va arriver à une entente sur un processus canadien commun simplifié et accéléré. Nous allons travailler avec les 40 Ordres professionnels pour aboutir à des résultats bénéfiques pour nos Immigrants.
Tunis dotée d’un nouveau centre de demandes de visas au Canada Le gouvernement du Canada a annoncé le 9 mai 2013 l’ouverture d’un nouveau centre de réception des demandes de visa (CRDV) à Tunis, afin de faciliter le processus de présentation des demandes d’admission au Canada et de le rendre plus pratique.
« Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) élargit son réseau de CRDV dans le monde entier afin d’offrir un soutien administratif précieux aux demandeurs avant, pendant et après l’évaluation de leur demande de résidence temporaire par un agent d’immigration de CIC », liton dans ce communiqué.
Les CRDV sont ouverts plus longtemps que les bureaux des visas situés dans les ambassades. Les agents de services sont disponibles pour répondre aux questions par téléphone, par courriel ou en personne, dans la langue locale, et s’assurent que les demandes sont dûment remplies. Ce processus contribue à éviter aux demandeurs des retards ou des refus en raison d’une demande incomplète. Grâce à ce service amélioré, les demandeurs gagneront du temps et épargneront de l’argent en recourant aux services d’un CRDV plus près de chez eux.
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Moyennant des frais supplémentaires, les CRDV offrent également d’autres services, dont les suivants : photocopies, prise des photos devant accompagner les demandes et terminaux informatiques libre-service, à l’intention des personnes souhaitant profiter des nouvelles demandes en ligne. Il est important de préciser que les CRDV ne prennent aucune part au processus d’évaluation des demandes et qu’ils ne sont pas autorisés à donner des conseils aux demandeurs de visa. Le nouveau CRDV Tunis est situé à
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l’adresse suivante : Édifice ÉmeraudeRue du Lac Wendermere- Les Berges du Lac 1. De plus, ce CRDV sera doté de l’équipement nécessaire pour recueillir les données biométriques des demandeurs de visa plus tard cette année. Le gouvernement du Canada compte obliger les visiteurs de nombreux pays, dont la Tunisie, à fournir leurs empreintes digitales et à faire prendre leur photo au moment de la présentation de leur demande de visa. Ces exigences entreront en vigueur plus tard cette année.
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Démographie
Le nouveau visage du Canada
Un Canadien sur cinq appartient à une minorité visible Le visage du Canada – et des Canadiens – est de plus en plus diversifié: près d’une personne sur cinq au pays appartient à une minorité visible, selon les dernières données de Statistique Canada dévoilées mercredi. En 2011, les minorités visibles représentaient ainsi 19 pour cent de la population canadienne, comparativement à 16,2 pour cent en 2006. Plus de six millions de Canadiens ont ainsi la peau noire, chocolat, ambrée ou dorée, mais pas blanche. Statistique Canada définit comme une «minorité visible» les personnes «autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche, ou qui n’ont pas la peau blanche». Les minorités visibles au Québec : 10% de la population Au Québec, environ 10 pour cent de la population est composée de personnes appartenant à des groupes de minorités visibles.
à un groupe de minorités visibles.
Ces groupes formaient en 2011 plus de la moitié de la population de neuf municipalités canadiennes. La palme de la diversité revient à Markham, dans la couronne de Toronto, où 72 pour cent de la population n’a pas la peau blanche. Au Québec, c’est la municipalité de Brossard, sur la rive sud de Montréal, qui a la population la plus diversifiée: 38 pour cent de ses citoyens appartiennent aux minorités visibles. Vient ensuite Dollard-des Ormeaux, sur l’île de Montréal, avec 35 pour cent de ses résidants. Le Québec reçoit ainsi sa part d’immigration de groupes de minorités visibles. «Mais ils viennent de pays différents du reste du Canada», indique François Nault, directeur de la division de statistique sociale à Statistique Canada. Le facteur Langue française
Le pourcentage grimpe à 20 pour cent à Montréal. Dans la métropole québécoise, les Noirs constituent le groupe de minorités visibles le plus important, devant les Arabes et les LatinoAméricains.
«Au Québec, on va avoir plus d’Arabes, de Latino-Américains et d’Africains» en raison du français qui est parlé dans leur pays d’origine, ou d’une langue apparentée, comme l’espagnol, préciset-il.
Dans tout le pays, les Sud-Asiatiques forment le plus grand groupe des minorités visibles (25 pour cent de la population totale des minorités), suivis des Chinois (21 pour cent) et des Noirs (15 pour cent). Les Sud-Asiatiques sont notamment des Indiens de l’Inde, des Pakistanais et des Sri Lankais.
Ces constats reflètent la mouvance de l’immigration.
La progression au cours des années est flagrante: en 1981, seulement 4,7 pour cent de la population canadienne pouvait être considérée comme appartenant
«L’augmentation de la population des minorités visibles est attribuable en grande partie au nombre d’immigrants qui sont arrivés au Canada de pays non européens au cours des dernières décennies», peut-on lire dans un document d’analyse de Statistique Canada. Les immigrants proviennent donc davantage d’Asie, d’Afrique et des Antilles.
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La plupart des membres de groupes de minorités visibles sont d’ailleurs nés à l’extérieur du pays.
Québec fut pour sa part la destination de près de 20 pour cent des nouveaux arrivants.
Cette qualification de «membres d’un groupe de minorités visibles» a son importance. Ils font partie des quatre groupes désignés en vertu de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Dans certains cas, ils feront l’objet d’un traitement préférentiel lors de l’embauche.
Ceux qui quittent leur pays pour le Canada ont d’ailleurs majoritairement choisi de vivre dans ses trois métropoles: Toronto, Vancouver et Montréal, dans cet ordre. Les immigrants constituaient en 2011 près de 23 pour cent de la population de Montréal.
Toronto, Vancouver et Montréal
Les données diffusées mercredi par Statistique Canada proviennent de l’Enquête nationale auprès des ménages, un sondage volontaire effectué en 2011, qui remplaçait alors le long formulaire obligatoire du recensement. Le changement de méthode de cueillette de données fait en sorte que les données sont moins fiables et les comparaisons entre les années sont risquées, avertit l’agence de statistiques.
Quelque sept millions de personnes vivant au Canada sont nées à l’étranger. Avec 20,6 pour cent de sa population née hors de ses frontières, le Canada a le pourcentage le plus élevé de tous les pays du G8. Ce sont les immigrants en provenance des Philippines qui dominent dans cette catégorie. L’Ontario a été la province d’accueil de choix pour 43 pour cent des récents immigrants qui y habitaient en 2011. Le
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Source : Presse Canadienne
Emploi
Rencontre avec le Conseil Emploi Métropole
Les Maghrébins sont loin d’avoir gagné la bataille contre le Chômage La situation en emploi des personnes immigrantes, d'origine maghrébine en particulier, laisse – et c’est le moins que l’on puisse dire – à désirer. C’est cependant un combat dans lequel les communautés les moins nanties ne sont pas laissées à elles-mêmes. Face à des réalités préjudiciables certes aux membres des communautés concernées mais aussi à l’ensemble du Québec, se dressent aussi des institutions publiques dont le Conseil Emploi Métropole, organisme peu connu mais dont l’action n’en est pas moins considérable. Le mandat du Conseil Emploi Métropole Le CEM a pour mandat de : - Définir les problématiques du marché du travail métropolitain en fonction des grandes stratégies du développement de l'économie métropolitaine et soutenir des initiatives visant à y répondre. - Conseiller la Commission des partenaires du marché du travail et la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale quant à la planification, la coordination et la mise en œuvre des stratégies d'action relatives à des problématiques métropolitaines du marché du travail : * En consultant les réseaux mét ropolitains; * En favorisant la concertation et la collaboration des organismes métropolitains reliés au marché du travail; * En menant des travaux de réflexion, d'analyse et de recherche reliés à la dynamique du marché du travail métropolitain, notamment dans un contexte international. - Fournir des avis et recommandations au gouvernement et à la Commission des partenaires du marché du travail pour assurer le rayonnement de la métropole sur la scène internationale et canadienne en matière d'attraction et de rétention de la maind'œuvre. - Proposer à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale et à la Commission des partenaires du marché du travail des stratégies d'intervention favorisant la résolution de probléma-
tiques du marché du travail métropolitain, notamment pour assurer une meilleure adéquation entre l'offre et la demande de main-d'œuvre métropolitaine. - Susciter l'adhésion et la mobilisation des partenaires du marché du travail à la vision métropolitaine du développement de la main-d'œuvre. - Assurer une liaison avec les instances métropolitaines ministérielles et interministérielles. Le Conseil mène ces actions dans le cadre de plan stratégiques triennaux visant notamment à
- Favoriser l’intégration en emploi des immigrants notamment à travers des études fines des difficultés reliées à l’intégration en emploi des immigrants - Développer de meilleurs liens entre les entreprises et partenaires avec entre autres une stratégie de communication pour mieux informer les immigrants des mesures et services qui leur sont dédiés. Une attention particulière est portée dans ce cadre au recours des médias sociaux. - site Web travailimmigrants.com. Bilan 2011 – 2013 Le 8 mai 2013, le Conseil réunissait un aréopage de personnalité du monde de l’emploi, de l’université, de la société civile et de représentants des communautés culturelles afin d’examiner son bilan pour le triennat 2011 – 2013 et de recueillir avis et suggestions pour finaliser sont projet stratégique 2013 – 2015. Le débat s’est avéré riche; Et prometteur. On en retiendra un point en particulier : La présentation d’une étude menée par Pascale Chanoux (de l’Institut de recherche sur l’intégration professionnelle des personnes immigrantes) sur le thème «Analyse des processus de recrutement, d’intégration et de rétention en emploi d’entreprises dans la région métropolitaine de Montréal ayant à leur emploi des immigrants d’origine maghrébine». Sous ce titre complexe se cache une réalité simple : comprendre pourquoi les originaires du Maghreb constituent la communauté la plus exposée au chô-
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mage et à l’emploi précaire malgré des qualifications souvent sérieuses et une grande maitrise de la langue française. L’auteure de l’étude ne cachera, d’emblée, pas que certaines limites peuvent avoir biaisé son travail. D’abord le fait que les 28 entreprises (dont 14 de moins de 20 salariés) dont elle a examiné la situation employait déjà des originaires du Maghreb. Les maghrébins toujours à la traine Elle relèvera toutefois que si, généralement, le chef d’entreprise n’accorde que peu d’attention à l’origine ethnique du candidat à l’emploi - d’une part, il n’en est pas moins vrai que la discrimination systémique existe, - d’autre part, dans certains types d’activité, la discrimination peut être provoquée chez l’employeur, par la réticence à la diversité de sa clientèle ou des usagers du service qu’il propose. Autre présentation intéressante, celle de Martin Frappier et Rym Lamrani (du Chantier de l’Économie Sociale) sur la valorisation des compétences des personnes émigrantes dans les entreprises d’économies sociales. Bilan inquiétant là aussi : Le projet présenté prévoyait, à sa mise en place, de fournir de l’emploi en coopératives à 80 personnes avec objectif de maintien en emploi d’au moins un an. Au bout
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du compte, il s’est avéré que seuls 28 recrutements avaient été réalisés et que le délai de maintien en poste avait lui aussi du être raccourci. Plan d'action 2013-2015 Ce ne sont certes pas la les seules conclusions à tirer de la rencontre. En fait, il s’avère que de plus en plus, dans un marché de l’emploi en berne, tous les demandeurs d’emploi commence à ressembler à des maghrébins. De ce fait, il faudra désormais apprendre à «vendre» aux employeurs potentielle la «plus value» que représente, outre leurs qualifications, l’expérience de vie des demandeurs d’emploi immigrants. Il n’en demeure pas moins utile que des «garde-fous» soient mis en place : stratégies d’adaptation aux codes sociaux différents des candidats à l’emploi, employeurs et clientèles; mise en place d’outils de recrutement non biaisés, etc. Le CEM, pour les besoins de sa stratégie 2013 – 2015 affirme ainsi avoir retenu de la rencontre que les «discussions constructives ont fait jaillir des orientations claires à prioriser en matière d’intégration professionnelle des personnes immigrantes. Principalement le besoin de sensibiliser les entreprises et de promouvoir la richesse des travailleurs immigrants.». Acceptons-en l’augure! Adnan Adama
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Politique municipale
Mairie de Montréal
Denis Coderre entre en lice!
férence de presse. Un autre manifestant de 85 ans a été impliqué dans une bousculade avec la police, sur le trottoir près de l’hôtel de ville. Une ambulance a été appelée pour porter secours au vieillard.
Montréal-Nord. « On est en démarrage. Donc, les grandes orientations, c’est de faire consensus et de partager avec les meilleurs éléments de tous les partis et de former une équipe autour de Denis », a dit M. Deguire.
Sous les cris des militants, Denis Coderre a déclaré fermement qu’il appuie le règlement P-6, qui oblige les manifestants à révéler leur itinéraire à la police. L’aspirant maire a aussi dénoncé le port de masques par les militants.
Les conseillers indépendants Monica Ricourt, Franz Benjamin, Dominic Perri et Catherine Clément-Talbot se trouvaient aussi sur place. Denis Coderre compte recruter la moitié de ses candidats chez les élus actuels à l’Hôtel de Ville. L’autre moitié représentera du sang neuf, hors des rangs politiques.
Comme Obama…
M Denis Coderre, Mme Anie Samson et M Gilles Deguire Denis Coderre compte mener une des campagnes les plus simples et les moins coûteuses jamais vues au Québec dans l’espoir de conquérir la mairie de Montréal. Entouré d’une poignée d’élus municipaux - et d’une trentaine de manifestants, dont certains étaient masqués -, le député fédéral a promis jeudi de «donner un coup de barre» pour ramener Montréal sur la bonne voie. L’aspirant maire s’est décrit comme un « rassembleur », un « chef d’orchestre » qui redonnera à Montréal son statut de grande métropole. Il s’est engagé entre autres à rétablir l’intégrité à l’Hôtel de Ville, à réformer la gouvernance en réduisant le nombre d’élus, puis à développer les transports en commun. La nomination d’un « inspecteur général », chargé de lutter contre la corruption à la mairie, figure au centre de ses priorités. « Montréal a besoin d’administrateurs compétents et, surtout, intègres qui sauront proposer une vision d’avenir à leurs concitoyens. Les Montréalais ont besoin d’un nouveau leadership qui va les respecter, les consulter et tenir compte de leur opinion. C’est ce que je m’engage à faire », a dit Denis Coderre, dans un parc situé devant l’hôtel de ville. « Contrairement à ce que plusieurs pensent, Montréal n’a pas besoin d’un sauveur, elle a besoin d’un leader, d’un rassembleur compétent et inclusif, d’un chef d’orchestre. Je serai ce chef
d’orchestre », a-t-il ajouté. En entretenant le suspense durant des mois sur son éventuelle candidature, Denis Coderre a créé d’énormes attentes. Plusieurs croyaient qu’il présenterait une impressionnante brochette de candidats, mais ça n’a pas été le cas : M. Coderre était entouré d’une demi-douzaine d’élus montréalais et des deux coprésidents de son équipe, Anie Samson (mairesse de Villeray-SaintMichel-Parc-Extension) et Pierre Bélanger, ancien ministre de la Sécurité publique dans le gouvernement de Lucien Bouchard - M. Bélanger est devenu conseiller au cabinet de relations publiques National.
Denis Coderre compte mener une « campagne minceur jamais vue au Québec », expliquent des stratèges de son équipe. Il mise sur ses 105 000 abonnés Twitter et sur ses milliers d’amis Facebook pour le propulser vers l’Hôtel de Ville aux élections du 3 novembre. Son parti, Équipe Denis Coderre, fonctionnera sans aucune permanence, sans aucun employé et avec un budget extrêmement réduit. Le chef n’imposera aucune ligne de parti à ses élus, sauf sur des dossiers bien ciblés. En plus des deux coprésidents de sa campagne, une poignée d’élus montréalais étaient présents à l’événement de jeudi. Parmi eux, on note Gilles Deguire, maire indépendant de
Premiers remous Une quarantaine de manifestants ont perturbé l’événement, qui s’est déroulé en plein air. Denis Coderre voulait ainsi démontrer qu’il est un « gars du peuple », capable de parler au « vrai monde ». Des militants du FRAPRU (Front populaire en réaménagement urbain) et des opposants au controversé règlement P-6 ont fait du bruit et interrompu le politicien tout au long de la conférence de presse. Deux manifestants masqués se sont placés derrière M. Coderre, dans le champ de vision des caméras de télévision. Avant de parler au public, l’aspirant maire a tenté d’enlever le masque d’un des militants. Les deux hommes ont été arrêtés par la police peu après la con-
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Le nouveau parti s’attend à obtenir le feu vert du Directeur général des élections aussi tôt que la semaine prochaine. L’Équipe Coderre pourra ainsi commencer à recruter des membres en bonne et due forme et à solliciter des dons - à coups de 100 $ maximum, a expliqué Denis Coderre. Dans les prochaines semaines, le candidat à la mairie se donnera un slogan, une image et un site Web, mais ne tiendra aucun congrès de fondation, selon un stratège. Un grand rassemblement partisan lancera officiellement la campagne. Denis Coderre passera l’été à courir les barbecues, les festivals et les événements publics. Source : Presse Canadienne
Politique municipale
Enterrement de l’Ère Tremblay?
Union Montréal se saborde Union Montréal, le parti de l'ancien maire Gérald Tremblay, a annoncé sa dissolution. Cette annonce est survenue le jour où le chef du parti Union Montréal, Richard Deschamps, et cinq autres élus membres du parti annoncent leur démission. Outre M. Deschamps, la mairesse de l'arrondissement LaSalle Manon Barbe, les conseillers Alvaro Farinacci, Josée Troilo, Laura-Ann Palestini et Vincenzo Cesari quittent à leur tour le navire de l'ancien maire. Cette dissolution a été annoncée une
semaine avant l'annonce attendue de la candidature de Denis Coderre à la mairie de Montréal. Le parti Union Montréal, qui a remporté la dernière élection municipale avec 39 sièges au conseil municipal en 2009, n'a plus que 14 élus au conseil. Les démissions annoncées porteront ce nombre d'élus à 9.
Le parti avait connu une vague de démissions en novembre dernier lorsque 6 élus avaient quitté le parti, emportant du même coup la majorité du parti au conseil municipal. Cette vague de démissions
suivait l'abdication du maire Gérald Tremblay, le 5 novembre 2012. Poussé vers la sortie, M. Tremblay a quitté son poste dans les parfums de scandale de la commission Charbonneau. 300 000 $ dans les coffres Les derniers élus du parti avaient décidé de maintenir la barque à flot et d'écarter la dissolution d'Union Montréal à la suite d'une réunion tenue en mars dernier. Le parti disposerait toujours de 300 000 $ dans ses coffres.
Gérald Tremblay
Quel avenir pour la politique municipale? Les élus municipaux ont parfois l'impression de servir de « chair à canon », déplore le président de l'UMQ, Éric Forest Avec tout le débat qui a cours sur la façon de pratiquer la politique municipale, les élus municipaux ont parfois l'impression de servir de « chair à canon », déplore le président de l'Union des municipalités du Québec, Éric Forest. Dans son allocution d'ouverture des dernières assises annuelles de l'UMQ, M. Forest a exprimé la frustration, voire l'exaspération de plusieurs maires et élus municipaux face au contexte politique actuel et au cynisme ambiant. « Si nous comprenons qu'il y a lieu de sanctionner sévèrement ceux et celles qui peuvent avoir agi illégalement, nous nous demandons parfois si on a pensé à l'impact de tout ce branle-bas de combat sur tous les élus qui ont fait leur travail honnêtement », a ajouté M. Forest, le matin même de l'arrestation de l'exmaire de Laval, Gilles Vaillancourt.
« Pour parler crûment, les élus municipaux ont souvent l'impression d'avoir servi de chair à canon au cours des dernières années », a-t-il lancé, déplorant le fait que des élus municipaux honnêtes se trouvent ainsi éclaboussés indirectement.
Les municipalités revendiquent davantage de décentralisation, ainsi que de nouveaux revenus, notamment le plein remboursement de la Taxe de vente du Québec (TVQ) en 2014. Elles estiment trop dépendre de l'impôt foncier.
« La réglementation abusive n'est pas la solution aux problèmes du Québec. Ce dont le monde municipal et les citoyens ont besoin, c'est d'une plus grande transparence, d'une meilleure reddition de comptes envers les citoyens, afin de regagner leur confiance, qui est primordiale pour l'avenir de notre démocratie », a résumé M. Forest, aussi maire de Rimouski.
De plus, le déficit actuariel de leurs régimes de retraite atteint près de cinq milliards de dollars, soit 100 000 $ par employé municipal. De même, la remise à niveau des infrastructures vieillissantes exige des investissements majeurs.
Entente Les assises de l'Union des municipalités se sont déroulées dans un contexte où ces dernières s'affairent à négocier une nouvelle entente avec le gouvernement du Québec, traitant notamment des questions fiscales, ainsi que des modifications à certaines lois.
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Prenant la parole à l'ouverture des assises, la première ministre Pauline Marois est demeurée vague quant au contenu de la nouvelle entente Québec-municipalités que les parties commencent à négocier. « Oui, ce sera une entente, monsieur Forest », a-t-elle assuré, ajoutant que les discussions sont « déjà très constructives » et qu'elles resteront marquées par une vision d'autonomie des municipalités.
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« Ça va bien au-delà des questions de fiscalité, a-t-elle concédé. L'entente devra prévoir sur une période de dix ans, bien sûr des revenus stables pour les municipalités, tout en tenant compte de la capacité financière du gouvernement, et de la capacité financière des citoyens du Québec. Ensuite, cette entente, elle pourra prévoir des engagements non financiers, comme la révision des lois municipales. Nous sommes d'accord avec vous », a affirmé Mme Marois. M. Forest s'est montré satisfait de l'allocution de Mme Marois. « On a encore beaucoup de discussions à avoir, mais je suis optimiste, parce que la première ministre a démontré de l'ouverture », a-t-il confié. Le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, a dit ne pas vouloir négocier sur la place publique avec les villes, mais s'est aussi dit prêt à discuter des divers sujets soulevés par l'UMQ. Source : Presse Canadienne
Entretien
Lionel Perez, premier maire d’origine maghrébine au Québec :
« En politique on ne fait pas carrière : on s’engage!...»
Né en 1970 à Montréal, Lionel Perez a mené des études universitaires à Montréal bien sûr, mais aussi à Toronto. Avec un tel parcours, on s’en doute, son regard sur le monde et les choses de la vie ne peut que prendre de la hauteur. D’autant plus d’altitude qu’il est - et il s’en enorgueilli d’origine marocaine, ce que fait de lui une synthèse de cultures qui le fait ressembler à la Métropole dont il est l’un des édiles.
Élu, à sa première candidature en 2009, avec rien de moins que 20% des votes exprimés dans Côte des Neiges – Notre Dame de Grâces, il n’a depuis, cessé de gravir les marches de la fonction municipale. Membre du conseil d'agglomération à ses débuts, il sera élu par acclamations maire de CDNNDG en 2012, en remplacement de Michael Applebaum. Signe de confiance de ses pairs : au moment ou la Ville se dotait d’un nouveau mode de gouvernance, c’est lui que l’on choisi pour présider aux destinées d’une commission sensible entre toutes : la commission sur l'examen des contrats. Tout cela indique clairement que Lionel Perez, premier originaire du Maroc à occuper la fonction de maire au Québec, voire au Canada, est au seuil d’une grande carrière. Il a bien voulu parler de tout cela avec Atlas.Mtl. Entretien. Entretien réalisé par Abdelghani Dades - Atlas.Mtl Atlas.Mtl: M. Perez, depuis six mois maintenant, vous êtes Maire de Côtedes-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces; comment cela se passe-t-il? Lionel Perez : Je suis très à l’aise dans mes nouvelles fonctions malgré des défis importants. Aux chantiers précédents, j’y ai ajouté ma touche personnelle sur ce que je considère être des enjeux majeurs pour notre arrondissement : soutenir toutes les formes de pratiques sportives et culturelles avec la nouvelle patinoire Bleu Blanc Bouge ou le futur centre culturel Benny, faciliter et promouvoir l’accès aux espaces verts et aux quartiers verts, avec le lancement du programmes des ruelles vertes, développer de nouvelles mesures d’apaisement de la circulation et, bien entendu, continuer à travailler avec l’ensemble des acteurs de l’arrondissement sur le « scandale » des appartements insalubres. Un plan devrait d’ailleurs être présenté dans les semaines qui viennent. Enfin, convaincu que la pédagogie et la consultation sont les moteurs essentiels pour dégager des consensus, j’ai écouté de nombreux groupes représentatifs pour entendre, m’informer et partager les préoccupations des mes concitoyens. Bref, il y a de quoi faire au cours de ces prochains mois.
L’accès à la fonction de maire n’est cependant pas le début de votre carrière politique; voulez-vous retracer, pour nos lecteurs, les grandes étapes de cette carrière? En politique on ne fait pas carrière : on s’engage pour des idéaux, des convictions et le goût de servir le plus grand nombre. Avant d’être maire, je suis mari et père de quatre enfants. Je suis avocat de formation spécialisé en droit des affaires et, surtout, co-fondateur d’une entreprise. Le goût du service au citoyen m’est venu relativement jeune et j’ai pu l’exercer au sein de plusieurs organismes de la communauté juive du Québec. Après avoir exercé des responsabilités familiales, professionnelles et communautaires, l’engagement politique était la suite logique. J’ai donc été élu en 2009 conseiller du district de Darlington dans l’arrondissement de Côtes-des-Neiges─Notre-Dame-deGrâce. Parallèlement, j’ai été membre de la Commission sur les finances, et l’administration, de la Commission du transport et les travaux publics de la Ville de Montréal et de la Commission de développement économique, des équipements métropolitains et des finances de la Communauté métropolitaine de Montréal. A la suite des épisodes que vous connaissez, je suis devenu maire indépendant. Enfin, je ne me résigne pas au cynisme des citoyens face à corruption et à la collusion. C’est dans esprit que j’ai accepté de présider la Commission d’examen de contrats. Savez-vous que vous êtes le premier montréalais d’origine maghrébine – marocaine plus particulièrement – à occuper une fonction municipale aussi élevée? Vous me l’apprenez et j’en suis fier. Cependant, je pense que c’est un révélateur de l’état de notre société. Rare sont les autres démocraties où l’on s’étonnerait qu’en 2013 un acteur politique puisse avoir des identités multiples. Il ne s’agit pas faire le procès des uns ou des autres, mais nous devons constater qu’en matière d’accès aux fonctions électives ou d’engagement politique il reste du chemin à parcourir pour faire reconnaître un fait : une identité est d’abord la somme des identités, c’est une construction permanente. Une évidence doit finir par s’imposer : dans le Québec d’aujourd’hui, il y a des Québécois catholiques, musulmans, protestants, juifs, bouddhistes, pratiquants ou agnostiques. A cet égard, et à la suite de certaines polémiques récentes – stériles par ailleurs – j’aimerai simplement rappeler qu’être canadien, québécois et montréalais n’est pas une affaire de parti, mais de cœur. Enfin, vous faisiez référence à mes origines. Elles sont une source de fierté. De mon point de vue elles sont à l’image de notre arrondissement, de Montréal, et du Québec. Elles sont le démenti à ceux qui tiennent pour inexorable le choc des civilisations. Elles sont les meilleures des antidotes à l'ignorance et à la frus-
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tration des fanatismes.
Parlons un peu de Montréal. À l’initiative de M. Applebaum, le nouvel organigramme de la Ville ressemble à un «gouvernement d’union nationale», répartissant très équitablement les charges et responsabilités entre les différentes formations et sensibilités politiques représentées parmi les élus. Est-ce une nouvelle forme de démocratie locale ou une simple stratégie devant faciliter la préparation des élections municipales du mois de novembre? C’est au maire Applebaum que vous devriez poser la question. Néanmoins, s’il existe une scène politique qui offre la possibilité de dépasser les clivages traditionnels, c’est bien la scène municipale. Vous les avez sans doute, mais il n’est pas rare que libéraux et conservateurs, souverainistes et fédéralistes se côtoient au sein d’une même formation. La parLionel Perez tisannerie fait partie du jeu démocratique. Il est important l'examen des contrats»; cela va-t-il que les citoyens puissent comfaire de vous le «Monsieur Propre» prendre ce qui oppose les différents de notre administration municipale? partis politiques et leur vision. Mais, à l’instar du constat posé par François Legault et la CAQ, l’urgence de la situ- Il ne vous aura pas échappé que 10 autres élus composent cette ation imposait un regroupement des Commission. Il est vrai que c’est une bonnes volontés pour le bien de mission qui me tient à cœur, mais je Montréal et des Montréalais. La scène municipale offre davantage la possibili- suis d’abord un joueur d’équipe au service des Montréalais. Par ailleurs, la té de dégager des consensus sur le Commission sur l'examen des contrats développement des quartiers verts, des (CEC) fait partie d’un dispositif plus logements sociaux, la saine gestion de large de lutte contre la corruption l’argent public…Ne la manquons pas! (Escouade de protection de l'intégrité Dans cet organigramme apparaissent municipale, Comité conseil sur l’octroi et la gestion des contrats). A cet égard, par ailleurs des commissions municini Jacques Duscheneau, ni moi-même pales permanentes totalement ne saurions nous présenter comme les « inédites. Telle par exemple la Elliot Ness » ou les Monsieurs Propres «Commission sur l'examen des contrats». Est-ce le début d’une nouvelle ». Cette bataille contre la corruption et la collusion sera gagnée, ou perdue, par gouvernance, d’une gouvernance l’ensemble de la société. Quant à la assainie, à la Ville de Montréal? CEC, elle a eu au cours des deux dernières années plus de 40 séances de En tant que maire de l’arrondissement travail au cours desquelles les membres le plus peuplé de Montréal, je dois ont examiné plus de 70 contrats d’abord constaté que des efforts pour d’envergure dont un certain nombre ont assurer une meilleure équité à l’égard été rejetés à la suite d’une constatation des citoyens en assurant le respect des de non-conformité. De plus, elle a spécificités démographiques et déposé en mars 2012 un rapport qui socioéconomiques de chaque comprenait 30 recommandations. arrondissement ont été réalisés. Pour répondre à votre question, je dirai Et pour finir, serez-vous candidat en qu’une gouvernance est toujours nounovembre 2013, pour transformer velle quand elle est bonne. Mon défis, votre actuel mandat intérimaire en et celui de l’ensemble des élus de mandat sanctionné par le vote popuMontréal, est de faire en sorte que le processus décisionnel soit le plus trans- laire? parent sans tomber dans une « tyrannie Il faut laisser du temps au temps. Il est » de la transparence qui est un probévident que c’est une mission qui lème posé par les technologies nouvelles. Nous sommes dans une phase de m’intéresse au plus haut point. Mais comme je vous le disais, je suis un transition où l’on évalue ce qui a foncmari, un père et un entrepreneur…. tionné et ce que l’on peut améliorer. Aux citoyens de trancher en novembre. Vous présidez cette « Commission sur
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Faits et actes
Une Ville à déguster
Cet été, la gastronomie envahit les rues…
Le maire de Montréal, M. Michael Applebaum, a dévoilé les sites où les Montréalais et les visiteurs pourront se délecter de la cuisine de rue au cours de l'été dans le centre-ville, dans le cadre du projet-pilote réalisé par l'arrondissement de Ville-Marie.
« J'ai le plaisir d'annoncer aujourd'hui les neufs sites où seront servies les créations culinaires sur rue aux Montréalais, travailleurs et touristes pendant la saison estivale. J'ai hâte de voir les camions mobiles ouvrir leur fenêtre sur le centreville et mettre encore plus de vie dans les rues de notre métropole, déjà reconnue joyeuse et festive », a affirmé le maire de Montréal. « Les sites ont été analysés en collaboration avec l'Association des restaurateurs de rue du Québec, en fonction de l'offre alimentaire déjà présente à proximité, de leur potentiel d'affluence et de la possibilité de réserver les zones pour l'exploitation des camions de cuisine de rue », a-t-il ajouté. Les sites sélectionnés - Parc du Mont-Royal, près du belvédère Kondiaronk (deux emplacements) - Parc du Mont-Royal, à proximité du monument à Sir George-Étienne-Cartier (deux emplacements sur le côté ouest de
l'avenue du Parc) - Square Victoria (deux emplacements sur le côté nord de la rue Saint-Antoine Ouest, à l'ouest de la rue Gauvin) - Place du Canada (deux emplacements dans la rue de la Cathédrale, au sud du boulevard René-Lévesque Ouest) - Cité du multimédia (deux emplacements dans la rue de la Commune Ouest, au sud de l'intersection des rues Brennan et Prince) - Rue Victoria, près du Musée McCord (un emplacement sur le côté est de la rue Victoria, entre la rue Sherbrooke Ouest et l'avenue du Président-Kennedy) - Rue McTavish, près de l'Université McGill (un emplacement sur le côté ouest de la rue McTavish, au nord de la rue Sherbrooke Ouest) - Place Émilie-Gamelin (trois emplacements) - Rue Peel, près de l'ETS (deux emplacements sur le côté est de la rue Peel, entre les rues Saint-Jacques Ouest et Notre-Dame Ouest)
Du 20 juin au 29 septembre, de 7 h à 22 h, 7 jours sur 7, jusqu'à 17 camions de cuisine de rue se partageront un horaire de trois quarts de travail, en rotation, dans le but de fournir dans tous les secteurs une offre culinaire diversifiée. Lancement d'un appel de propositions
Afin d'assurer une offre culinaire à la hauteur de la réputation gastronomique de Montréal, l'arrondissement de Ville-Marie lancera un appel de propositions. Les restaurateurs montréalais intéressés à soumettre leur candidature sont invités à le faire dès le 8 mai à 8 h 30, et ce, jusqu'au 24 mai à 11 h. Le formulaire d'inscription et le document de l'appel de propositions seront disponibles sur le site web ville.montreal.qc.ca/villemarie/ cuisinederue ainsi qu'aux bureaux Accès Montréal de l'arrondissement. Pour être admissibles, les demandeurs devront respecter les conditions d'admissibilité établies par l'arrondissement (ex. : seuls les demandeurs qui ont un restaurant ou une cuisine de production sur le territoire de la Ville de Montréal sont admissibles au projetpilote). Un comité de sélection composé de sept membres, qui sera connu prochainement, sélectionnera les restaurateurs participants selon les critères de sélection suivants : 1. Créativité, originalité et qualité de l'offre culinaire
Les Archives de Montréal ont 100 ans 100 000 pages d’histoire numérisées Le jour même du 371e anniversaire de fondation de la métropole, M. Laurent Blanchard, président du comité exécutif de la Ville de Montréal, a célébré l'histoire montréalaise en soulignant le 100e anniversaire des Archives de Montréal. M. Blanchard a fait quelques annonces lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée à l'hôtel de ville, en présence de M. Maka Kotto, ministre de la Culture et des Communications.
D'abord, la mise en ligne d'un catalogue de 100 000 pages numérisées d'informations textuelles et iconographiques sur le site Internet des Archives à l'adresse www. archivesdemontreal.com. Puis, la création d'un concours pour l'obtention d'une bourse de 5 000 $ s'adressant aux étudiants de maîtrise ou de doctorat travaillant sur l'histoire de Montréal qui utiliseront, de façon importante, les Archives de Montréal pour appuyer leurs propos. Aussi, les chambres fortes des Archives, situées sous les parterres de l'hôtel de ville, ouvriront tout spécialement leurs portes au grand public et aux touristes lors de visites organisées cet été à compter du 27 juin. Finalement, le Musée Pointe-àCallière présentera jusqu'à l'automne une vitrine de documents des Archives de Montréal consacrée à l'histoire de l'eau potable à Montréal. « Bien que centenaires, les Archives de Montréal sont plus actuelles que jamais ! Les Internautes peuvent régulièrement consulter des reportages inspirés de l'actualité et illustrés de façon pertinente
par des documents d'archives sur le site www.archivesdemontreal.com. Les archives d'une ville sont des repères conservés pour soutenir la mémoire des citoyens qui l'habitent et illustrer des faits qui sont les bases de notre histoire future. Nous avons le devoir collectif de les préserver et de les faire connaître aux Montréalais d'aujourd'hui et de demain pour que le fil de l'histoire de Montréal ne se perde jamais », d'affirmer M. Laurent Blanchard. « Les Archives de Montréal, ce sont plus de 4 kilomètres de documents textuels et iconographiques et plus d'un million de photographies minutieusement conservés dans des chambres fortes sous les parterres de l'hôtel de ville. Avec le 100e anniversaire de ses Archives, Montréal célèbre aussi sa grande vocation culturelle en recensant l'évolution de la culture, du patrimoine, de l'architecture et du design montréalais à travers un siècle. Notre métropole culturelle a un passé riche qui doit être reconnu et mémorisé », d'ajouter Mme Élaine Ayotte, responsable de la culture, du patrimoine et du design au comité exécutif de la Ville de Montréal. Le catalogue des Archives et tous les détails concernant la bourse et l'inscription aux visites guidées des chambres fortes des Archives cet été sont disponibles dès maintenant sur le site www.archivesdemontreal.com. Les Archives de Montréal peuvent aussi être consultées via les médias sociaux Facebook, Twitter et YouTube.
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2. Provenance des produits utilisés 3. Qualité du service 4. Apparence générale du véhicule-cuisine 5. Gestion écoresponsable 6. Disponibilité du véhicule-cuisine 7. Connaissance des enjeux liés à la restauration 8. Qualité de la candidature Les restaurateurs admissibles seront convoqués pour une présentation devant le comité de sélection au début du mois de juin. Les permis seront délivrés aux restaurateurs sélectionnés au coût de 650 $ chacun. Source : Ville de Montréal
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Votre argent
Taxe sur l'essence
24 $ d'impôts chaque fois que vous faites le plein! Un relevé effectué dans les différentes régions du Canada conclut que les automobilistes canadiens, surtout ceux du Québec, paient trop de taxes sur l'essence qu'ils achètent. Les données les plus récentes de Statistique Canada citées par la Fédération canadienne des contribuables font état qu'en moyenne, chaque ménage canadien consacre annuellement 2606 $ à l'achat de carburant pour se véhiculer. Un taux moyen de taxation de 29 pour cent étant appliqué, chaque famille consacre donc, annuellement, 756 $ au paiement de taxes. La Fédération ajoute que cette année, les automobilistes canadiens paieront 21,5 milliards $ en taxes diverses sur l'essence, soit 24 $ à chaque plein de carburant. Gregory Thomas, directeur de la Fédération canadienne des contribuables, déplore que trop souvent, les taxes s'accumulent au détriment des automobilistes: taxe d'accise, taxes fédérale et provinciale, taxe
pour le transport en commun, etc. Une «machine à dollars» M.Thomas déplore que la taxation sur l'essence soit devenue l'équivalent d'une machine à dollars pour les gouvernements qui profitent du fait que les gens, pour la plupart, soient obligés de recourir à leur véhicule. Il doute que les Canadiens soient correctement informés sur l'usage par les gouvernements de ces revenus de taxes. Gregory Thomas signale aussi que des écarts importants varient selon les provinces, les automobilistes les plus taxés étant ceux du Québec. Il ajoute qu'en général, ceux qui résident dans les grandes agglomérations urbaines paient davantage que les autres, les plus touchés étant ceux de Montréal et de Vancouver.
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Pétition Sur son site Web, la Fédération canadienne des contribuables invite les Canadiens à participer à une pétition
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invitant les gouvernements à cesser d'accumuler les diverses taxes qui rendent les automobilistes exsangues.
Santé
Lutte contre le cancer
Comment adapter les soins dans un contexte interculturel ?
Organisé par l'Alliance des Communautés Culturelles pour l'Égalité dans la Santé et les Services Sociaux et la Coalition Priorité Cancer au Québec, le symposium “Cancer et cultures : Agir différemment”, tenu mercredi 16 mai 2013 à Montréal, a été entièrement dédié à la mise en perspective culturelle de l'organisation et des prestations des services de santé et des services sociaux aux personnes touchées par le cancer. A travers des conférences animées par des experts et des cliniciens renommés, s'articulant autour des différentes particularités de la clientèle ethnoculturelle et de la relation patient-soignant dans un contexte interculturel, le symposium a abordé la difficile problématique de l'adaptation des services et des programmes offerts en cancérologie (et en santé) aux membres des communautés ethnoculturelles. L'objectif de la rencontre était d'échanger sur les moyens à même d'améliorer les façons de faire auprès des membres des communautés ethnoculturelles qui sont de plus en plus nombreuses au Québec, notamment dans la grande région de Montréal. Hommage au Maroc Les participants au symposium ont, dans le cadre de leurs travaux, rendu un vibrant hommage à l'action de SAR La Princesse Lalla Salma, Présidente de
l'Association Lalla Salma de Lutte contre le Cancer (ALSC), Ambassadrice de bonne volonté de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans la lutte contre le cancer et salué le rôle “pionnier” que joue l'ALSC au niveau régional.
Devant un parterre de personnalités du monde médical et de la communauté scientifique, ainsi que de représentants du tissu associatif engagé dans la lutte contre le cancer au Québec, Mme Carmen Gonzalez, présidente de l'Alliance des communautés culturelles pour l'égalité dans la santé et les services sociaux (ACCESSS), a tenu à rendre hommage particulier à SAR la Princesse Lalla Salma pour son engagement et ses efforts inlassables à la tête de l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer. C'est sous l'impulsion et grâce à la Haute sollicitude de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que la Fondation de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma, en partenariat avec le ministère de la Santé, s'est attelé à la mise au point du Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer (2010-2019) à l'échelle nationale. Celui-ci a été officiellement lancé le 24 mars 2010 sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Salma, a pour sa part rappelé l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni. Elle a aussi rappelé que SAR la Princesse Lalla Salma a également
procédé à Casablanca à l'inauguration de la Maison de vie pour Enfants, une structure spécialisée dont le but est d'éviter l'interruption de traitement pour les patients de familles démunies et venant de régions lointaines de Casablanca. Elles offrent aux patients ainsi qu'à leurs familles un accompagnement et un soutien psychologique et moral, nécessaires pour la réussite du traitement.
“La lutte contre le cancer est une lutte qui nous concerne tous”, a affirmé Mme Chekrouni, rappelant qu'au Maroc, 30 000 marocains et marocaines sont touchés par cette maladie chaque année, “ce qui représente 7,2 pc des cas de décès dans mon pays”. Soulignant que les initiatives telles que ce symposium constituent une opportunité exceptionnelle d'échanges et de réflexion autour de cette thématique sous des aspects tout aussi importants pour accompagner et renforcer la lutte contre le cancer, Mme Chekrouni a admis que la coopération est la pierre angulaire pour joindre les efforts contre la maladie. Par ailleurs, Mme Soumya Tamouro, directrice des programmes santé, recherche-formation-développement à l'ACCESSS, a «félicité le Maroc pour la sensibilisation et les dispositifs de prévention mis en place pour combattre ce fléau».
“C'est un plaisir et une fierté de voir tout le travail que fait le Maroc pour lutter contre le cancer avec les efforts continus et l'action inlassable de SAR la Princesse Lalla Salma et sa fondation pour la prévention et traitement des cancers”, a-t-elle dit, émettant le souhait d'une collaboration et d'un échange d'expériences et d'expertises entre l'Alliance des communautés culturelles pour l'égalité dans la santé et les services sociaux et la Fondation Lalla Salma. Pour la responsable canadienne d'origine marocaine, “l'expertise ne vient pas uniquement du Nord, elle peut aussi venir du Sud”. Après avoir souligné que le Maroc “réalise d'incomparables progrès” dans cette lutte, Mme Soumya Tamouro s'est dit “fière” de savoir que des pays africains souhaitent bénéficier de l'expertise du Maroc, à travers la Fondation Lalla Salma-Prévention et traitement des cancers. Source : Maghreb Arabe Presse
Orthopédie infantile
Pour un nouveau Shriners plus vaste et plus performant… lancement de la campagne «Des soins exceptionnels pour enfants exceptionnels» Participant le 15 mai 2013 au lancement de la campagne Des soins exceptionnels pour enfants exceptionnels, des hôpitaux Shriners du Canada, le responsable du développement économique au comité exécutif de la Ville de Montréal, Monsieur Alain Tassé, s'est dit heureux de l'intégration de cet établissement au futur Centre de santé universitaire de santé McGill (CUSUM), sur le Campus Glenn. Pour l'occasion d'ailleurs, le lancement s'est effectué pendant une visite du chantier de l'hôpital montréalais. « La Ville de Montréal se réjouit de voir l'intégration de cette réputée insti-
tution au campus Glen. Avec le CUSUM, l'hôpital des Shriners offrira aux parents montréalais, un établissement de soins de santé à la fine pointe de la technologie qui se consacrera au traitement des enfants ayant des problèmes orthopédiques » de préciser M. Tassé. Rappelons que le projet de construction du Campus Glen du CUSM vise à réunir l'hôpital Royal Victoria, l'hôpital de Montréal pour enfants, l'Institut thoracique de Montréal, un Centre de cancer et l'Institut de recherche du CUSM, auquel se greffera l'hôpital sur le site de l'ancienne cour de triage Glen.
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L'hôpital de Montréal qui est établit depuis 1925, est l'un des 22 hôpitaux pour enfants des Shriners en Amérique du Nord et le seul au Canada. Le nouvel édifice aura une superficie de plus de 19 000 m2, doublant ainsi la superficie de l'établissement actuel situé sur l'avenue Cedar. Il comprendra 22 chambres individuelles, un bloc opératoire et tous les locaux nécessaires aux activités de recherche. Conséquence directe de cette augmentation, il emploiera environ 250 personnes lors de son ouverture prévue en 2015, alors qu'il en emploie actuelle-
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ment environ 180. Enfin, la réalisation du projet du Campus Glen du CUSM sur le territoire de la Ville de Montréal impliquera d'importants travaux d'infrastructures et d'aménagement du domaine public dont la Ville a la responsabilité. Ces travaux municipaux ont entre autres pour but d'améliorer l'accessibilité générale au CUSM, de rehausser la qualité de l'aménagement du domaine public et d'améliorer les infrastructures d'aqueduc et d'égout.
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Société
La Fête des enfants 2013 en juillet au parc Jean-Drapeau La Fête des enfants de Montréal et les Week-ends du monde, deux événements montréalais populaires, seront de retour au mois de juillet prochain au parc Jean-Drapeau. Une contribution totale de 900 000 $ octroyée par la Ville de Montréal, soit 600 000 $ pour les Week-ends du monde et 300 000 $ pour la Fête des enfants, permet d'assurer la tenue de ces deux événements phares de l'été montréalais. Cette décision vient d'être entérinée par les membres du comité exécutif de la Ville de Montréal. « Nous sommes ravis de contribuer cette année encore à la tenue des Week-ends du monde et de la Fête des enfants de Montréal, deux événements qui sont chers aux Montréalaises et aux Montréalais. Ils symbolisent le plaisir d'être ensemble, de se divertir à travers des échanges intergénérationnels, interculturels, au-delà des langues et des origines, ce qui caractérise si bien Montréal. Je suis convaincu que la population montréalaise et les visiteurs répondront en grand nombre à l'invitation qui leur sera lancée très bientôt et participeront avec enthousiasme à ces événements qui se tiendront en juillet au cœur du parc JeanDrapeau », a déclaré à cette occasion le maire de Montréal.
Ces rendez-vous estivaux gratuits s'inscrivent parfaitement dans la Politique familiale de Montréal et sont de belles occasions de célébrer la diversité culturelle. La Fête des enfants de Montréal favorise depuis 1998 l'épanouissement des jeunes de 12 ans et moins par des activités gratuites qui incitent à la découverte et aux échanges interculturels. Quant aux Week-ends du monde, ils offrent aux Montréalais de toutes origines depuis 2005 une vitrine permettant de célébrer et de partager leur culture et leurs traditions grâce à la musique, à la danse et aux découvertes culinaires. L'année dernière, près de 200 000 visiteurs se sont déplacés pour assister à cet événement.
« Notre administration est heureuse de contribuer à ces deux grandes activités qui convient, d'une part, les enfants à la découverte et à l'échange, et d'autre part, à la créativité, à la diversité des saveurs culturelles et au rapprochement dans un cadre diversifié et harmonieux, sur le site majestueux du parc Jean-Drapeau. Les enfants montréalais de toutes les cultures vont avoir une place pour célébrer ensemble : s'amuser, partager
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leur culture et leur savoir-faire, ce sera un défi à leur taille », a pour sa part affirmé Mme Mary Deros, responsable des communautés d'origines diverses au comité exécutif de la Ville de Montréal. Sur vos agendas Produits par la Société du parc Jean-
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Drapeau, les Week-ends du monde seront présentés les 6, 7, 13 et 14 juillet tandis que la Fête des enfants de Montréal sera présentée le week-end du 20 et 21 juillet. La programmation complète de ces événements sera bientôt disponible sur le site Internet du parc Jean-Drapeau à l'adresse suivante : www.parcjeandrapeau.com.
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Cultures 10ème anniversaire du Conseil interculturel de Montréal
Interview express
Cheb Khaled : «Ce n'est pas en claquant des doigts qu'on devient une star»
Chab Khaled a ravi son public Maghrébin le 11 Mai 2013 à Montréal. Il a donné un spectacle qui restera dans le cœur de celles et ceux qui suivent la carrière de Cheb Khaled depuis ses débuts et sont honorés de pouvoir danser et chanter sur les rythmes des chansons du Roi du Rai. Wahid Megherbi : Quel conseil pourriez-vous donner à un chanteur débutant ?
Le Conseil interculturel de Montréal célébrait ses 10 ans le 13 mai 2013.
Photo: Wahid Megherbi
Propos recueillis par Wahid Megherbi
Un outil précieux de gestion de la diversité
Chab Khaled
Chab Khaled : Ce n'est pas en claquant les doigts que je suis devenu une Star. Il faut travailler durement, avoir de l'endurance et être passionné par ce que l'on accompli. Il faut aimer son travail. Il y a beaucoup de contraintes qui rendent le métier d'artiste difficile de nos jours. Croyez vous que les nouveaux talents ont plus d'opportunités que celles et
ceux de ta génération ? Effectivement, les jeunes ont des possibilités que nous n'avions pas dans le temps. Il y a Star académie pour ne citer que cette émission. Il y a énormément de facteurs qui favorisent l'émergence de nouveaux talents. Mais si on s'investit corps et âme dans ce que l'on entreprend, on réussit forcement. Au Maghreb, il y a des talents prometteurs qui vont s'annoncer. Je suis confiant.
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Depuis 2003, le Conseil interculturel de Montréal fait bénéficier le conseil municipal et le comité exécutif de la Ville de Montréal de ses avis et recommandations sur divers enjeux concernant la gestion de la diversité montréalaise. De par ce rôle-conseil, les membres du CiM contribuent à favoriser l'intégration et la participation des membres des diverses communautés culturelles à la vie politique, sociale, économique et culturelle de la métropole. Première Cité interculturelle en Amérique du Nord avec Mexico, la Ville de Montréal peut compter sur le CiM pour émettre aux membres du conseil municipal et du comité exécutif des avis sur des enjeux importants, tels que l'accès à l'égalité en emploi, l'adaptation des services municipaux aux besoins des communautés culturelles, les politiques culturelles mises en place par la Ville, la gestion des
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lieux de culte ou celle des programmes municipaux de lutte contre la pauvreté, le racisme et le profilage racial.
Les membres du Conseil interculturel sont choisis de façon à refléter la composition de la société montréalaise et sont nommés par le conseil de la ville, sur recommandation d'un comité de sélection. Les mandats des membres, qui siègent au conseil de façon bénévole, sont d'une durée maximale de 3 ans, renouvelables une seule fois. Outre le président, M. Nikowe Germain Amoni, deux vice-présidents siègent au CiM. Ce sont messieurs Bogidar Pérucich et Belgacem Rahmani. De plus, onze autres membres y siègent actuellement : Mme Nacira Adem, Mme Iris Roufan Azer, M. Saïd Boucheneb, Mme Rinku Chaterji, Mme Khady Faye, M. Jean-Louis Fozin, Mme Alexandra Laliberté, M. Martin Liu, Mme Orly Nahmias, M. Jean Emmanuel Pierre et Mme MarieAline Vadius.
Initiatives
Forum
Capitaliser et partager les connaissances pour une réussite collégiale des compétences marocaines au Canada S'inscrivant dans la continuité de son programme intitulé « Capitaliser et partager les connaissances pour une réussite collégiale des compétences marocaines au Canada » et dans le cadre de son partenariat avec Dar Al-Maghrib, le Forum des Compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC) organise son deuxième atelier intitulé « Apprendre à gérer efficacement le Temps».
Montréal.
- Maîtriser et conserver le temps-
- La stratégie de la gestion du temps
Cet atelier sera animé par M. Abdelaadim El Hanachi et se tiendra le 25 mai 2013 de 13h :00 à 16h :00 à Dar Al Maghrib au 515 Avenue Viger Est à
- Sensibiliser à la perte d'efficacité
Pour de plus amples renseignements, sur les activités du Forum des compétences marocaines résidant au Canada, veuillez visiter notre site web et
La participation est gratuite et vous êtes priés de confirmer votre présence en envoyant un courriel à l'adresse courriel suivante: info@fcmrc.net Les objectifs spécifiques de ce séminaire sont :
- Éviter le stress lié à une mauvaise gestion du temps
Le programme traitera des thèmes suivants : - Définitions du temps - Les maladies de la gestion du temps - Les lois de la gestion du temps
rejoignez-nous via nos pages de réseaux sociaux et professionnels suivantes : Site web : www.fcmrc.net
22 et 23 juin 2013
5ème édition du Salon de l'immobilier marocain à Montréal La 5ème édition du Salon de l'immobilier marocain, baptisé Morocco Property Expo, se tiendra les 22 et 23 juin à Montréal, avec la participation de promoteurs immobiliers marocains, administrations et banques. Evénement immobilier d'envergure, Morocco Property Expo s'affiche comme le rendez-vous incontournable
de la promotion immobilière et un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc. Parallèlement à l'exposition, une série de rencontres riches et variées seront organisées entre les différents promoteurs immobiliers, institutions ban-
caires et professionnels de l'habitat au Maroc. Selon un communiqué des organisateurs, de multiples conférences et débats seront animées par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché de l'immobilier, le financement et les nouveautés réglementaires et fiscales au
4ème édition du Concert bénéfice ''Carrefour des Cultures'' de l'association Pour un Maroc Meilleur L'association Pour un Maroc Meilleur organise le 31 mai 2013 son évènement annuel, ''Concert Bénéfice Carrefour des Cultures''. Cette 4ème édition offre un programme varié animé par les artistes suivants : Le Groupe Zuruba La chanteuse marocaine Nidal Ibourk Le chanteur de chaabi Reda Le groupe Gnawa Trans mené par le Mââllem Fathallah L'humoriste Réginald du Couscous Comedy Show Dj Yassel Le public est ainsi convié à découvrir ces jeunes tout en contribuant à l'amélioration du quotidien de centaines d'écoliers issus de familles démunies. Les fonds recueillis durant cette soirée permettront de promouvoir l'accès à l'enseignement à de nombreux enfants démunis.
La soirée aura lieu le Vendredi 31 Mai 2013, à partir de 20h au Cabaret du Mile End (5240 Avenue du Parc Montréal, H2V 4G7).
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Maroc. Lors de l'édition précédente, plus de 10.000 visiteurs se sont déplacés pour s'enquérir de l'offre proposée par une quinzaine de promoteurs représentant 17 villes ainsi que les banques, qui englobe des logements haut de gamme, du moyen standing et du logement social et économique.
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Perspectives
Horizon 2030
La stratégie énergétique marocaine les entreprise énergétiques d'un régime juridique particulier, a normalisé les secteurs énergivores tels que le Bâtiment, l'industrie et le transport et a généralisé leur audit énergétique et contrôle technique
Said Chayane
Par Said Chayane Le Maroc, confronté aux défis mondiaux liés à la consommation d'énergie, a posé les jalons de sa stratégie en la matière, visant à assurer sa sécurité énergétique, la diversification de la production nationale grâce aux énergies alternatives et surtout à la rationalité de l'usage de l'énergie. L'efficacité énergétique repose sur la diversification des sources d'énergie, la mobilisation des ressources renouvelables et l'intensification de la recherche des hydrocarbures. Pour faire face à ses besoins croissants dans un environnement mondial caractérisé par la crise économique et par les coûts exorbitants de la facture pétrole, le Maroc a opté, ainsi, sur la bonne gouvernance en matière énergétique, à savoir : allier son développement économique, à la protection de l'environnement et à la réduction des inégalités. Cette volonté politique a été exprimée avec des objectifs chiffrés : 20 % en énergie renouvelables et 12% d'efficacité énergétique d'ici 2020 Le législateur a renforcé cette politique d'efficacité énergétique avec la mise en place d'une batterie de textes réglementaires et juridiques. Ce cadre juridique a permis de doter
Le Maroc a, par ailleurs, crée le Fonds de développement énergétique susceptible de financer cette politique. Ce dernier a pour mission d'apporter l'appui financier nécessaire pour renforcer l'efficacité énergétique (audits, tarifications incitatives…), financer les études et l'assistance technique et soutenir les entreprises des services énergétiques. Le cheval de bataille reste les sources énergétiques dites Fossiles en raison de sa prédominance mondiale mais aussi le défi d'amélioration de son d'utilisation grâce aux orientations technologiques intelligentes à faible teneurs en Carbone. En effet, à l'échelle mondiale, la demande en sources fossiles a connu une croissance de plus de 50% ces dix dernières années, dont 30% en pétrole,29% en charbon,22% en gaz naturel, 5% en nucléaire et 14% en énergie renouvelables. Les réserves mondiales se répartissent entre : Les pays de l'OPEP et l'ex URSS, pour 86% du pétrole Les pays du Moyens Orient et l'ex URSS pour 72% du gaz naturel USA, Chine, Australie, Inde et Russie qui détiennent 82% des ressources en Charbon Le fardeau financier de la facture énergétique marocaine s'élève à plus d e 100 Milliards de Dirhams, dont 75% amputés à la facture énergétique et 30% à l'explosion des subventions des
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produits pétroliers. Le Maroc, tributaire de l'approvisionnement extérieur à hauteur de 97%, mobilise pour cette facture de considérables réserves en devises pour s'acquitter de sa dette énergétique. Le Projet marocain d'énergie solaire
Ce projet d'envergure s'est érigé autour d'un partenariat public privé ciblés et équilibrés avec des acteurs de référence mondiale. La centrale thermo-solaire, première phase du projet de parc solaire à Ouarzazate, est considérée par les partenaires du Maroc comme étant la plus grande du genre au monde,
Couplé à un développement comparable dans l'éolien, l'énergie solaire va permettre au royaume de couvrir 42% de ses besoins grâce aux énergies renouvelables.
L'impact socio-économique a déjà commencé à se faire sentir sur les populations de ces régions, entre autres grâce à la création d'emplois directs et le désenclavement de ces régions.
Cinq sites ont été choisis pour le lancement de ce projet, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale énergétique. Il s'agit des sites de Ouarzazate, Ain Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah.
Cette orientation stratégique a aussi hissé le Maroc au rang d'acteur majeur dans le domaine des énergies renouvelables notamment la satisfaction de la demande croissante en énergie grâce à la ressource solaire.
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Panorama
4,5 millions de Marocains vivent en dehors de leur pays Le Chef du gouvernement marocain, M. Abdelihlah Benkirane, a fait savoir que le nombre des Marocains du monde a connu une hausse durant les dix dernières années pour atteindre 4,5 millions ressortissants, contre 1,7 million en 1998.
Intervenant, mercredi dans le cadre de la séance mensuelle de la chambre des Conseillers consacrée aux questions relatives à la politique générale, autour du thème “Conditions des MRE entre les garanties juridiques et la réalité”, M. Benkirane a indiqué que 70 pc des membres de la communauté marocaine sont âgés moins de 45 ans, dont 20 pc sont nés à l'étranger. Cette communauté est établie dans 100 pays des cinq continents, dont la majorité en Europe, a-t-il ajouté, précisant que 80 pc de ses membres se répartissent entre la France, l'Espagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-bas et l'Allemagne. Après avoir mis en exergue sa grande capacité à s'intégrer dans les pays d'accueil et à accéder à des rangs de représentativité politique, M. Benkirane a indiqué que la structure socio-professionnelle de la communauté marocaine à l'étranger a connu une transformation qualitative durant les
dernières années, puisque le phénomène de l'émigration a également touché les compétences marocaines dans différents domaines.
Dans ce sens, le chef du gouvernement a relevé que 17 pc de cette communauté ont un niveau bac+5, classant ainsi le Royaume dans la 3ème position concernant l'émigration des cerveaux, selon un classement de la Banque mondiale. Cette donne ne doit pas occulter le constat de l'émergence d'une catégorie vivant dans des conditions socioéconomique précaires, notamment dans la période de crise économique mondiale, a-t-il dit. Par ailleurs, M. Benkirane s'est attardé sur la contribution de la communauté marocaine, dont 40 pc ont au moins une double nationale, à l'économie nationale, dans la mesure où le volume des transferts financiers est passé de 20 milliards dirhams en 1990 à 56 mil-
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liards DHS cette année, soit 7 pc du produit intérieur brut. La communauté marocaine contribue également aux dépôts bancaires avec 130 milliards de DHS, ce qui permet de réduire de 3,4 points le taux de pauvreté, a encore souligné M. Benkirane.
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Il a également fait savoir que 41 pc des investissements de la communauté marocaine se concentrent dans le secteur de l'immobilier, alors que les projets productifs ne représentent que 14 pc, ce qui reflète la nécessité d'encourager ces investissements dans leur pays d'origine.
Panorama
Maroc : Une nouvelle stratégie migratoire ? Le ministère des MRE prépare une nouvelle stratégie nationale en direction de sa diaspora. Au regard des discussions qui ont eu lieu il y a quelques jours à Rabat, pour l'ouverture de la conférence internationale sur la migration et le développement, le Maroc semble toujours se focaliser sur les transferts d'argent et de compétences.
« Nous sommes en train de mettre en place une nouvelle stratégie nationale pour les Marocains résidant à l'étranger », a annoncé Abdellatif Maazouz, ministre délégué en charge de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, hier, jeudi 16 mai, lors de l'ouverture de la 6e conférence internationale sur la migration et le développement, organisée par la Banque mondiale. Cette première journée, organisée à l'université internationale de Rabat, a été consacrée aux politiques publiques en direction de la diaspora. A l'écoute des différentes interventions, il est clair que cette stratégie ne va pas changer : il s'agit toujours, en premier lieu, de mobiliser les compétences et les richesses qu'elle peut offrir au Maroc. Pourtant, le chercheur Hein de Haas, co-directeur de l'Institut pour les Migrations Internationales (IMI) à l'université d'Oxford, insiste : « il ne
faut pas placer trop d'espoirs dans la migration. Au niveau local, les migrants ont amené une augmentation réelle du niveau de vie, mais croire que la migration peut permettre de résoudre les problèmes structurels du Maroc, c'est aussi prendre le risque d'entretenir une dépendance structurelle vis-à-vis de la migration voire de renforcer parfois le sous-développement. » Les nouveaux rôles des migrants marocains L'apport au Maroc des transferts des MRE n'est plus à prouver. « Ils représentent 7% du PIB, soit deux fois l'aide publique au développement reçu par le pays et couvre 40% du déficit commercial », rappelle Abdelfettah Sahibi, secrétaire général du ministère des MRE. Aujourd'hui, le ministère veut élargir les apports de la diaspora aux ressources humaines. « Les transferts ont pendant longtemps occulté la question du transfert de savoir faire et des programmes de mobilisation des compétences sont restés à un stage mitigée », estime-t-il. L'objectif est de leur faire passer un nouveau cap. « Nous avons mis en place Maghribcom, et nous encourageons les investissements par un accompagnement adapté », indique-t-il.
Nombreux ont été ceux qui, lors de cette première journée, ont rappelé qu'il était particulièrement difficile de transformer l'épargne des MRE en investissements directs au Maroc. Aujourd'hui, un pourcentage très marginal des transferts va aux investissements. « Il y a un fantasme sur la capacité des MRE à devenir des investisseurs au Maroc, mais il ne faut pas oublier que ce ne sont pas tous des créateurs d'entreprise. En 7 ans, nous avons sélectionné et accompagné 35 projets d'entreprises, un peu moins de 15 ont effectivement débouché sur une création d'entreprise et seul 6 d'entre elles ont dépassé le cap des 3 ans », explique Omar Agodim, président de l'association Maroc Entrepreneur. Optimisme ministériel
« Je suis beaucoup plus optimiste, affirme pourtant Abdellatif Maâzouz, sur la part des transferts consacrés aux investissements car les chiffres que nous avons sont ceux de l'office des changes, or avant d'investir les MRE épargnent leur argent et l'office des changes le comptabilise comme tel même s'il est ensuite investi. » D'autre part, il existe selon lui des moyens de mobiliser cette épargne de façon productive sans que les MRE prennent le
Un appui de la Banque mondiale La conférence internationale sur la migration et le développement organisée à Ifrane, au Maroc, par la Banque mondiale est la première du genre à se tenir dans un pays du sud. Elle est également l'un des partenaires du Maroc pour l'aider à déterminer sa stratégie nationale pour sa diaspora. « Il y a un mois un séminaire a été organisé à Rabat sur la diaspora. Nous avons présenté des exemples des expériences réussies menées par d'autres pays : la gestion des services consulaires faite par le Mexique, les réseaux compétences et talents de Malaisie, l'accès aux données sur les migrants. Ce qui était intéressant c'est
qu'un grand nombre d'institutions marocaines étaient représentées et que notre échange a été suivi d'un dialogue inter-institutionnel », explique Sébatsien Trenner, spécialiste du développement humain pour le Moyen Orient et l'Afrique du nord, au Centre de Marseille pour l'intégration de la Méditerranée au sein de la Banque mondiale. Yann Pouget, spécialiste des migrations au programme régional de mobilité de travail à la Banque mondiale pour la région MENA, insiste « nous n'intervenons et ne présentons ces 'bonnes pratiques' qu'à la demande des pays eux même, ici le Maroc, pour les aider à définir leur propre stratégie ».
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risque de créer une entreprise. « Nous avons discuté avec la Banque populaire pour voir quels produits d'investissements seraient les mieux adaptés à la diaspora. L'objectif est de travailler sur une offre d'emploi de leur épargne qui leur permette d'investir au Maroc de façon indirecte », détaille Abdellatif Maâzouz. Source : Yabiladi.com
Panorama
Un nouveau portrait de la pauvreté des Nations 0,5% de la population accapare 35% des avoirs Le FMI cite le Canada, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis comme des exemples de pays où le niveau «d'iniquité s'est envolé depuis 25 ans» L'extrême pauvreté frappe encore 1,3 milliard d'humains, dont 870 millions se couchent chaque soir la faim au ventre et près de sept millions d'enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque année. Les perspectives de croissance économique stable et durable seraient bien meilleures si nous ne vivions pas dans un monde où 0,5 % des plus riches accaparent 35 % des avoirs de la planète, a rappelé mercredi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Invitée à prononcer un discours lors d'une conférence sur la pauvreté qui se tenait à Washington, la patronne du FMI s'est inquiétée de voir se creuser sans cesse un peu plus, depuis 25 ans, le fossé entre riches et pauvres dans la plupart des pays, du Nord comme du Sud. « L'aggravation des inégalités de revenus est une préoccupation croissante des dirigeants politiques à travers le monde », note-t-elle dans le texte de son discours. « Cela n'est pas [non plus] passé inaperçu [dans la population] : le printemps arabe et le mouvement Occupy, même s'ils étaient différents, ont été, en partie, motivés par le mécontentement face à ces tendances ». Elle a cité le Canada, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis comme des exemples de pays où le niveau « d'iniquité s'est envolé depuis 25 ans ». Aux États-Unis seulement, la part des revenus avant impôt du 1 % des plus riches a grimpé, durant le dernier quart de siècle, de 8 % à 18 % de l'ensemble des revenus. Plus d'égalité pour plus de croissance La bonne nouvelle, a-t-elle poursuivi, est que, dans les pays développés, l'impôt et les transferts sociaux ont joué
un rôle important de redistribution de la richesse depuis 30 ans. « La mauvaise nouvelle ? Ces mécanismes jouent de moins en moins leur rôle depuis 2000. Pourquoi ? Parce que de nombreux pays ont adopté des réformes […] qui ont réduit la générosité de l'aide sociale et fait baisser les taux d'imposition sur les revenus, notamment sur les tranches supérieures. » Dans les pays en voie de développement, ces mécanismes de répartition des revenus de marché sont généralement plus modestes et donc moins efficaces. Cette situation n'est pas seulement préoccupante pour des raisons morales, elle l'est aussi pour des raisons économiques, a rappelé la chef du FMI. De récentes recherches scientifiques ont montré que « plus les sociétés sont égalitaires, et plus elles ont de chances de maintenir une croissance économique durable », et vice-versa. Appel à l'État-providence Le FMI encourage, par conséquent, les pays à renforcer leurs assises fiscales, notamment en réduisant le nombre d'exemptions d'impôt et en faisant la chasse à l'évasion fiscale. Du côté des dépenses, « le Fonds continuera de faire pression en faveur de biens et de services publics de qualité, la priorité étant la protection et l'augmentation des dépenses sociales visant à réduire la pauvreté et l'exclusion », a assuré Christine Lagarde. L'ancienne ministre française des Finances et de l'Économie se réjouit notamment de voir que les deux tiers des pays d'Afrique subsaharienne ont su augmenter leurs dépenses en santé et en éducation au cours des dernières années, en dépit des ravages causés par la Grande Récession. Toujours du côté des dépenses, elle a remis en cause le fait que les gouvernements continuent de subventionner la consommation d'énergie à hauteur de
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2000 milliards par année, alors que l'on cherche désespérément à réduire les émissions de gaz à effet de serre et que, dans les pays en développement, ces subventions profitent six fois plus aux classes moyenne et supérieure qu'aux plus pauvres. Cette défense des politiques sociales par le FMI en fera sûrement sursauter quelques-uns qui lui rappelleront la sévérité des politiques d'austérité qu'il a imposée en Europe et ailleurs. La position exprimée mercredi par le FMI s'inscrivait dans le cadre du nouvel objectif que vient de se donner son institution soeur de Bretton Woods, la Banque mondiale, soit l'éradication de la pauvreté extrême de la surface de la planète d'ici 2030. D'abord fixée à partir du seuil de 1 $ de revenu par jour, puis de 1,25 $, la proportion d'humains vivant dans l'extrême pauvreté est tombée de 43 % en 1990 à 21 % en 2010. Elle frappe toutefois encore 1,3 milliard d'humains, dont 870 millions se couchent chaque soir la faim au ventre et près de sept millions d'enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque année.
Le problème qui se pose depuis, poursuivait l'OCDE, est que la reprise se fait toujours attendre dans plusieurs pays et, qu'en même temps, plusieurs individus ont épuisé leurs droits à des allocations de chômage, et que les gouvernements sont passés en mode austérité. « Si la lenteur de la croissance persiste et si les mesures d'assainissement budgétaire sont mises en oeuvre, concluait le rapport, la capacité des systèmes d'impôts et de transferts à alléger les niveaux élevés - et potentiellement croissants de l'inégalité et de la pauvreté des revenus de travail et du capital pourrait être remise en question. »
Avis de Naissance
Mme. Ounassar Khadija
vient de subir une perte cruelle; le décès de son
neveu Karchani Rafik né le 19 mais 1968 et décédé le 12 mais 2013.
En cette douloureuse circonstance, Mme.
Ounassar Khadija présente à la famille Karchani et Ounassar au Maroc et au canada, ses plus sincères
condoléances et Prie Dieu le Tout Puissant d'accueillir le défunt en Son infinie miséricorde.
De toutes les grâces que Dieu accorde, la naissance d'un bébé demeure la plus précieuse.
Safwane Ettis est né le 11 avril et déjà la vie est transformée: les journées bourdonnent d'activités et les nuits sont complètement changées, car un cadeau si précieux ne peut rester silencieux!
Félicitations aux heureux parents!
Ina Lillahi oua inna Ilayhi Raajiooune! 30
Le discours de Christine Lagarde avait été précédé de quelques heures seulement par le dévoilement d'un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dénonçant non seulement l'accroissement des inégalités, mais l'accélération du phénomène avec la crise économique. N'eût été « l'effet modérateur » de la fiscalité et des transferts sociaux de l'État-providence, y disait-on, les inégalités de revenus se seraient davantage creusées au cours des trois années, entre 2007 et 2010, que durant les 12 années précédentes.
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