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Fo Niemi, directeur général du CRARR
Photo: Omar Abdelkhalek
«Le racisme va augmenter partout dans le monde, Les recours contre la discrimination doivent se multiplier en conséquence» Page 11
Exemption des droits de scolarité majorés au Québec
Changement de procédure en défaveur des étudiants algériens
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Ne manquez pas le salon de l’immobilier marocain le 22 & 23 Juin au Palais des congrès Montréal. Jeu Concours pour un appartement à Marrakech est à gagner. Pages 6 et 21
M. Smail Benamara, ambassadeur d’Algérie et doyen du corps diplomatique arabe du Canada
Prix des ambassadeurs arabes
Une page d’histoire canadienne
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Éditorial
Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane Publicité : Agence Odyssée Ahmed Mendili Wahid Megherbi Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Depuis 2002
Montréal : La malédiction
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades.
Et comment s'en sortir…
Coup de tonnerre, stupéfaction, incrédulité… aucun mot n’était trop fort pour décrire les sentiments des montréalais, ce lundi 17 juin 2013, avec l’annonce de l’arrestation par l’UPAC, du maire intérimaire de la Métropole. Et pour cause! Celui qui avait pris la relève du trop bon M. Gérald Tremblay en novembre 2012 n’aura géré la Ville, en tout et pour tout, que pour une durée de sept mois. Durant ce cours laps de temps, il avait réussi à nous persuader, tous autant que nous sommes, qu’il était «M. Propre», qu’il mettrait à profit l’année de son intérim (au terme de laquelle, il ne se représenterait pas) pour nettoyer les écuries d’Augias et laisser ainsi à ses successeur potentiels une cité gérable et sainement administrable. Mais le voilà - toute présomption d’innocence respectée - potentiellement poursuivi sous quatorze chefs d’accusation dont notamment complot, fraude, corruption et abus de confiance. Le choc est rude. Il va falloir maintenant procéder à la désignation d’un nouvel intérimaire; Qui ? Avec quelles perspectives sachant d’une part que l’UPAC annonce que «d’autres élus sont sous enquêtes» et d’autre part que le mandat du successeur de M. Applebaum ne pourra durer que quatre mois? Et surtout, pourquoi? Car, entendons-nous bien : contrairement aux ambitions de M. Applebaum, un mandat intérimaire, dans l’esprit, n’a généralement qu’une utilité : éviter une vacance institutionnelle et permettre, en octroyant une autorité limitée, de gérer, selon le lexique convenu du microcosme politique, «les affaires courantes». Gérer les affaires courantes On a trop vu en effet, en d’autres temps ou sous d’autres cieux, des intérims ou des courtes périodes de fins de mandats, mises à profit pour octroyer prébendes et privilèges aux amis, «faire passer » en toute hâte des «dossiers» contestés et généralement contestables, multiplier toutes sortes de petits cadeaux d’adieux. Toutes cela, bien sûr, sans crainte du len-
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demain dans la mesure ou ces pratiques sont systématiquement «couvertes» par une immunité de fait, puisqu’ en pareille situation on tolère toujours que les pages soient tournées et les livres fermés avec la fin du mandat et que les partants, ne puissent plus être imputables de rien une fois hors des affaires et qu’on laisse à la seule histoire la charge de les juger. On pourra nous dire que de telles situation n’ont pas cours ici; Ouais; On croyait bien aussi jusqu’il y a quelques mois, que nos édiles, fonctionnaires, ingénieurs et entrepreneurs étaient tous, sans exception aucune, d’honnêtes gens, de saintes gens, uniquement motivés, guidés et animés de saints soucis d’intérêt public. Aujourd’hui, avec le recul, la frénésie d’action et de célérité qui s’est emparée des instances décisionnelles de la Ville ne peut plus être à nos yeux, qu’entachée de doutes et de soupçon. Dès lors, redisons-le, le prochain nouveau maire intérimaire et ceux qu’il choisira pour le seconder dans ses tâches devra, obligatoirement se contenter de gérer les «affaires courantes». Cette conception stricte de son intérim devrait d’autant plus être sienne que nous sommes au seuil des vacances et que, dès la rentrée, la campagne électorale municipale occupera tout l’espace. Il devra donc «mettre sur la glace» tous ces «grands dossiers» qui sont aujourd’hui en phase d’étude, en phase finale, soumis à consultation publique ou autre. Conditions d’éligibilité Un maire intérimaire discret, cela nous aidera, en tant que citoyens, à panser nos plaies et mieux nous préparer aux échéances annoncées. Cela nous aidera aussi à mieux réfléchir aux conditions et exigences que nous poserons à ceux qui se préparent à briguer nos suffrages et demander notre confiance. Notamment en matière de transparence et de mode de gouvernance. La gestion locale étant le premier degré
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de la politique, celui qui touche au plus près à la vie des citoyens, la transparence doit être totale. Toute l’information y afférent, dans ce qui est du ressort des élus comme dans ce qui est du ressort des fonctionnaires, doit être accessible à tous, en tout temps. Dans l’octroi des marchés publics par exemple, une fois les adjudications effectuées, et contrairement à la pratique ante, les cahiers de charges et de prescriptions, les différentes offres reçues et les procès verbaux des réunions techniques et décisionnelles devront devraient par exemple être rendus public. De même, pour pallier une lacune incompréhensible, des outils de mesure d’efficience des politiques municipales devront absolument être mise en place. Aujourd’hui, en effet, on annonce toujours à grand bruit les projets engagés, promettant monts et merveilles; mais lorsque l’heure des bilans arrive, les communiqués deviennent aussi laconiques que peu significatifs. Ils se résument à des formules du «Pour tel projet, nous avons dépensé tant d’argent; le programme ainsi financé concerne tant de citoyens; le maire s’est félicité de la réalisation de ce programme». Nous souhaiterions que désormais nous soit communiqué aussi, le nombre des citoyens pour lesquels le problème a effectivement été résolu, le nombre de ceux qui continueront à pâtir du problème abordé. Pour faire ce travail, et sans préjudice de l’action du Vérificateur de la ville, une structure interne de contrôle et d’évaluation, relevant directement du Maire, afin que plus jamais aucun maire ne puisse nous dire qu’il «n’était pas au courant». De telles façons de faire, entre autres, ont été mises en place ailleurs (elles sont mêmes généralisées dans certains secteurs d’activité); leurs résultats ont été utiles et positifs et ils n’ont pas alourdi la gestion ou accru la bureaucratie. Pourquoi pas à Montréal dès lors?
Abdelghani Dades
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À la Une
Commotion à Montréal
Le maire intérimaire tombe à son tour… Michael Applebaum fait face à 14 chefs d'accusations, dont complot, fraude, corruption et abus de confiance. Le maire de Montréal a été arrêté dans la matinée du 17 juin 2013 par des agents de l'Unité permanente anticorruption de la Sûreté du Québec (UPAC). Saulie Zajdel et JeanYves Bisson, actifs dans l'arrondissement Côte-des-Neiges-NotreDame-de-Grâce ont également été arrêtés. Et de six… Le maire de Montréal a été conduit vers 6 h 45 au quartier général de la Sûreté du Québec, rue Parthenais, à bord d'une voiture blanche. Il n'a pas répondu aux questions de notre journaliste. Michael Applebaum est le sixième maire ou exmaire arrêté par l'UPAC depuis 2011 au Québec. Il était devenu officiellement maire de Montréal il y a sept mois, à la
suite de la démission de Gérald Tremblay.
Les agents de l'UPAC ont arrêté deux autres personnes : Saulie Zajdel, élu dans l'arrondissement Côte-des-NeigesNotre-Dame-de-Grâce de 1986 à 2009 sous les bannières de Vision Montréal et d'Union Montréal. Il a aussi été membre du comité exécutif sous l'administration du maire Pierre Bourque entre 1994 et 2001. Et Jean-Yves Bisson, un ancien haut fonctionnaire de la Ville de Montréal et de l'arrondissement Côte-des-NeigesNotre-Dame-de-Grâce. Selon Radio Canada, M. Bisson a déjà été soupçonné d'avoir reçu des avantages de l'homme d'affaires Tony Magi, un proche de la mafia montréalaise. Michael Applebaum clame son innocence Dans une courte déclaration à l'hôtel de
villemardi 18 juin, Michael Appelbaum a annoncé sa démission. Le désormais ex-maire de Montréal a déclaré qu'il ne pouvait pas commenter ni les accusations qui pèsent sur lui ni les rumeurs. Mais il a promis de se battre pour prouver son innocence. Dans sa déclaration, M. Applebaum a assuré qu'il a toujours travaillé pour Michael Applebaum améliorer la vie des Montréalais. Il a dit comprendre la frustration et le cynisme Ce qui va se passer maintenant des Montréalais devant le climat politique actuel. Il a rappelé qu'il avait promis Dès l’annonce de la démission de M. Applebaum, la ville à entamé les procéde protéger Montréal depuis son accesdures nécessaires à son remplacement. sion à la tête de la mairie. Et selon lui, il Un avis de vacance du poste a été émis a accompli beaucoup de choses dans ce par le greffier; une période de trois jours sens. est ouverte pour le dépôt des candidaIl comparaîtra en cours le 9 octobre protures pour la succession; une séance spéchain. ciale du conseil municipal sera tenue pour choisir le nouveau maire.
Municipales 2013
Mélanie Joly sera candidate à la mairie de Montréal
Mélanie Joly vient d’annoncer sa candidature, comme in dépendante, à la mairie de Montréal. Selon Radio Canada, l'ex-directeur de cabinet de Gilles Duceppe, François Leblanc, agira comme directeur de campagne. L'ancienne attachée politique de Raymond Bachand et Monique Jérôme-Forget,
Marie-Claude Johnson, fera également partie de son équipe. Mme Joly a approché certains élus de Montréal et aurait confié qu'elle était convaincue qu'elle allait remporter la course à la mairie de Montréal.
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Il y a quelques semaines, la femme de 34 ans a démissionné du cabinet de relations publiques Cohn & Wolfe, à Montréal. Mélanie Joly a notamment cofondé Génération d'idées, un groupe de réflexion politique formé de jeunes de 25 à 35 ans. Elle siège aussi au conseil d'administration du Musée d'art contemporain de Montréal.
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Mélanie Joly a été reconnue comme femme de l'année, en 2008, par le magazine Elle Québec, et comme l'une des 15 femmes qui feront bouger le Québec par le journal Les Affaires en 2009.
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Enquêtes
Industrie de la construction
Les pratiques glauques continuent malgré la Loi 35 Une équipe de l'émission Enquête de Radio Canada a découvert qu'une entreprise qui obtient des contrats publics loge à la même adresse qu'une autre qui est pourtant interdite de travaux avec l'État depuis un an et demi, soit depuis l'entrée en vigueur du projet de loi 35.D'autres liens entre ces firmes soulèvent également des questions. Des employés payés au noir En mars 2011, l'entreprise G & B Cotton, qui a pignon sur rue à Montréal, a plaidé coupable à une infraction fiscale. Son président, Richard Cotton, a d'ailleurs avoué devant la Régie du bâtiment du Québec que son entreprise avait eu recours à de fausses factures pour payer certains employés au noir. Lors de son témoignage devant la RBQ, M. Cotton avait résumé le contexte dans lequel il avait commis cette infraction à l'époque : Avec l'entrée en vigueur du projet de loi 35, en décembre 2011, l'entreprise G & B Cotton s'est vu imposer une restriction à sa licence d'entrepreneur, pour cinq ans. Cette licence restreinte empêche l'entreprise de soumissionner sur des contrats publics jusqu'en 2016. Une entreprise dirigée par sa fille Une autre entreprise logée à la même adresse que G & B Cotton, la firme Projets MPL, n'a aucune restriction à sa licence d'entrepreneur. Cette entreprise, créée en 2011, quelques semaines avant que G & B Cotton ne plaide coupable à une infraction fiscale, est dirigée par la fille de Richard Cotton, Marie-Pier Cotton. Depuis plus d'un an, Projets MPL a décroché pour au moins 4 millions de dollars en contrats publics,
dont la rénovation actuelle de la caserne de pompier numéro 37, pour la Ville de Montréal. En plus de partager les mêmes bureaux, les compagnies G & B Cotton et Projets MPL présentent d'autres liens apparents. Le Registraire des entreprises du Québec nous apprend que les trois actionnaires inscrits sont Marie-Pier Cotton, Lydiane Archambault et Yan Malenfant. Or, ces trois noms apparaissent également comme employés sur le site Internet de G & B Cotton. Et depuis quelque temps, le nom « Développements G & B Cotton » côtoie celui de Projets MPL sur des affiches de chantier de l'entreprise. Des concurrents dénoncent la situation Des concurrents maçons de G & B Cotton ont dénoncé la situation à l'Association des entrepreneurs en maçonnerie du Québec (AEMQ). G & B Cotton et Projets MPL font d'ailleurs partie de l'AEMQ. Germain Fillion, directeur général de l'Association des entrepreneurs en maçonnerie du Québec, souligne qu'il ne posera pas de jugement « avant d'avoir tous les faits en main ». L'association entend d'ailleurs mener sa propre enquête : Mais la Régie du bâtiment du Québec n'y voit aucun problème. Sylvain Lamothe, porte-parole de la RBQ : « Aucun des dirigeants de Projets MPL n'a été reconnu coupable de quoi que ce soit. Ils ont une licence pleine et entière. »Les liens familiaux, les liens d'emplois ou l'utilisation d'une même adresse ne sont pas des critères dont tient compte la Régie du bâtiment pour
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déterminer des liens entre dirigeants d'entreprises : Selon les informations à ses registres, la RBQ n'a aucune raison de croire que les deux entreprises sont liées. Sylvain Lamothe : « Projets MPL n'a pas de lien, en terme de dirigeants, avec l'entreprise G & B Cotton. Les dirigeants de G & B Cotton ne sont pas les mêmes dirigeants que l'entreprise MPL, Projets MPL. »« Tout ce qu'on a fait est parfaitement légal »G & B Cotton et Projets MPL ont refusé nos demandes d'entrevues. Ce refus nous a été transmis par la bouche de leur avocat, Paul Gouin. Me Gouin a insisté sur la légalité de la situation de ses clients :
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Toujours au sujet de ses clients, Me Gouin ajoute ceci : « Malheureusement, il est pris avec une licence restreinte, et on a été obligé de parler à des membres de sa famille qui eux avaient les compétences pour essayer d'aller chercher une autre entreprise... et de repartir euh... C'est malheureusement le cas. »De son côté, l'Association des entrepreneurs en maçonnerie du Québec entend contacter la firme G & B Cotton et la Régie du bâtiment du Québec au cours des prochains jours. Source : Radio Canada
Administration
Pour réduire les coûts liés à la fonction publique
Le fédéral en lutte contre l'absentéisme des fonctionnaires Le gouvernement fédéral a annoncé, le 10 juin 2013, son intention d'effectuer des changements majeurs au régime de congés de maladie des fonctionnaires fédéraux afin de réduire l'absentéisme élevé de ses employés.
Le ministre du Conseil du Trésor, Tony Clement, a notamment promis d'engager un dialogue avec les syndicats de fonctionnaires afin d'éliminer les banques de congés de maladie pour les employés fédéraux. Il souhaite ainsi réduire les coûts liés à la fonction publique canadienne. Le régime actuel offre 15 jours de congé de maladie, qui sont cumulables, en plus de 5 jours de congé pour des raisons familiales. De plus, le ministre Clement s'engage à créer un nouveau système de maladie de courte durée pour les employés et à moderniser le régime actuel de congés de maladie de longue durée, qui verse des allocations à partir de la treizième semaine de maladie. Selon le ministre, 11 % des fonctionnaires fédéraux n'ont pas de congés de maladie accumulés alors que 60 % d'entre eux ont accumulé moins de 13
semaines.
Pour sa part, le ministre Maxime Bernier a annoncé la création d'un nouveau système de suivi qui assurera « un retour rapide au travail » des fonctionnaires en congé de maladie de longue durée. Les deux ministres ont souligné que la « fonction publique souffre de taux d'absentéisme excessivement élevés ». Selon les chiffres du Conseil du Trésor, les fonctionnaires fédéraux utilisent plus de 18 jours de congé de maladie par année, soit deux fois et demie de plus qu'un employé moyen dans le secteur privé. Les salaires et les bénéfices sociaux des 285 000 fonctionnaires fédéraux coûtent annuellement 43 milliards de dollars au gouvernement. Le mois dernier, le ministre Clement avait annoncé l'implantation d'un nouveau système de gestion du rendement pour les fonctionnaires. Ceux-ci pourraient être rétrogradés ou congédiés dans les cas où le rendement ne s'améliore pas.
M Tony Clement, ministre du Conseil du Trésor. Canada conservateurs ont également éliminé les indemnités de départ volontaire en plus d'établir le partage des coûts moitiémoitié des régimes de pension des employés fédéraux. L'AFPC réagit Le plus grand syndicat de fonctionnaires fédéraux, l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), dénonce vivement les changements que souhaite apporté le ministre Tony Clement au régime des congés de maladie.
Dans les derniers budgets fédéraux, les
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Le porte-parole régional de l'AFPC, Larry Rousseau, soutient que le ministre croit que la majorité des fonctionnaires sont « improductifs et inefficaces ». Il croit que le régime actuel est juste, mais qu'il aurait besoin de certaines améliorations. M. Rousseau dénonce que l'annonce du ministre Clement survienne pendant la Semaine nationale de la fonction publique. Source : Presse Canadienne
Administration
Loi sur le bilinguisme
Les candidats à 10 hautes fonctions fédérales devront obligatoirement parler anglais et français Contrairement à Michael Ferguson, le prochain vérificateur général du Canada devra obligatoirement être bilingue pour décrocher ce poste prestigieux. Car ce sera écrit dans la loi.
part des partis d'opposition. Les libéraux avaient boycotté le vote entérinant sa nomination et les néodémocrates avaient élaboré le projet de loi C-419.
Les Communes ont adopté mercredi 5 juin 2013, à l'unanimité, le projet de loi C-419 de la députée néo-démocrate Alexandrine Latendresse sur le bilinguisme des agents du Parlement.
L'appui des conservateurs avait d'abord été incertain. Le ministre du Patrimoine, James Moore, l'avait jugé «pas nécessaire» au moment de son dépôt l'an dernier. «On est contre», avait-il tranché, avant de se faire contredire plus tard par son collègue Christian Paradis. Pour le chef du NPD, Thomas Mulcair, le français est en danger dans la capitale fédérale et un projet de loi s'imposait. «Le français n'est plus une langue vivante ici au Parlement du Canada. Et c'est quelque chose qu'il faut absolument corriger, c'est une tendance qu'il faut renverser», avait-il signalé à la sortie de son caucus, peu avant le vote.
Les personnes désirant occuper 10 postes-clés - du directeur général des élections au commissaire à l'éthique, aux langues officielles ou à la vie privée, en passant par le président de la Commission de la fonction publique devront désormais pouvoir s'exprimer en français et en anglais avant d'obtenir l'emploi. Mais surtout, le vérificateur général, chien de garde des contribuables canadiens, devra être en mesure de maîtriser les deux langues officielles. En novembre 2011, la nomination à ce poste de Michael Ferguson, unilingue anglophone, avait suscité un tollé de la
Même s'il s'attendait à obtenir l'appui des troupes de Stephen Harper pour C-419, cela n'a pas empêché M. Mulcair de critiquer le premier ministre pour son approche envers les langues officielles.
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Michael Ferguson (vérificateur général du Canada) Le projet de loi, concentré sur dix agents du Parlement, est toutefois loin de couvrir les milliers de nominations du gouvernement. Le nouveau gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, s'exprime par exemple dans un français rudimentaire. Selon la marraine de C-419, la bataille pour le bilinguisme doit donc se poursuivre. «C'est le cas aussi de certains juges de la Cour suprême, on se bat aussi pour qu'ils soient bilingues, et plusieurs
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autres postes qui selon nous devraient aussi être bilingues. Donc c'est un combat à continuer sur ces autres dossierslà, c'est sûr», a signalé Mme Latendresse. Son collègue député d'Acadie-Bathurst, Yvon Godin, a déposé de son côté un autre projet de loi, exigeant celui-là le bilinguisme des juges de la Cour suprême du Canada. L'appui du gouvernement conservateur à cette autre initiative est cependant loin d'être assuré.
Droits & justice
Fo Niemi, directeur général du Centre de recherche-action sur les relations raciales
«Le racisme va augmenter partout dans le monde,
Les recours contre la discrimination doivent se multiplier en conséquence» Grande figure de la lutte contre la discrimination, le directeur général du Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR), Fo Niemi est titulaire d’un Baccalauréat en travail social de l’Université McGill. Il a également, été membre du comité aviseur du ministre de la Justice et du Procureur général du Canada (2005) et Président du Conseil d’administration du Programme de contestation judiciaire du Canada (1997). Son combat est encore mis en relief par le jugement récent de la Cour supérieure du Québec, rendue dans l'affaire Tanisma contre Montréal. Atlas.Mtl l’a rencontré pour vous. Entretien. Entretien réalisé par Wahid Megherbi Wahid Megherbi : Qu’est-ce qui vous motive dans votre constante propension à défendre les cas désespérés et à lutter contre les injustices subies par les immigrants et les membres des minorités visibles ? Fo Niemi : Nous avons au Canada plein d' obligations internationales et de lois pour assurer l'égalité devant la loi pour tous et toutes, et pour protéger les membres des minorités contre les discriminations, dont les immigrants, les minorités visibles (désormais appelées, « minorités racisées ») et les peuples autochtones. Bien que ces lois ne soient pas souvent mises en œuvre de manière efficace, et que les obstacles d'exclusions soient de plus en plus évidentes, nous avons le devoir civique de concrétiser ces princi-
pes dans la vie quotidienne. C'est une question de vivre nos valeurs canadiennes fondamentales.
générale, les discriminations, notamment dans le cas des femmes immigrantes
Pensez-vous que le Racisme au Québec a encore ses beaux jours devant lui ?
Pensez vous que les medias accentuent le phénomène du racisme au Québec ?
Le racisme va augmenter partout dans le monde avec la mondialisation et l'effritement des frontières géopolitiques et socioculturelles, car le mouvement des peuples génère des réactions de protectionnisme et de fermeture d'esprit. D'où la vigilance et le devoir collectif de mieux défendre et concrétiser les valeurs fondamentales inscrites dans nos Chartes des droits et libertés. Croyez vous que les Lois au Québec et au Canada sont assez sévères pour endiguer l’hydre du racisme ? Nous avons des lois, mais on ne les applique pas correctement ou adéquatement, non seulement en cas des minorités racisées et des immigrants (sans oublier les revendicateurs du statut de réfugié et les travailleurs migrants) mais aussi dans le cas des personnes économiquement défavorisées et les personnes handicapées. Comment un Immigrant doit-il s’organiser pour éviter d’être victime de discrimination raciale surtout dans le milieu du travail ? Il doit se renseigner soit en ligne soit en demandant aux organismes d'aide, au sujet des ses droits et libertés, non seulement contre le racisme, mais de manière
Les médias peuvent le faire de diverses façons, parfois de manière intentionnelle, parfois non intentionnelle. Il faut d'abord regarder le visage des ceux qui ont accès aux médias nationaux pour s'exprimer et déterminer, entre autres, l'opinion publique. Les quotidiens et les grandes chaînes de TV ne sont pas représentatifs de la société. Les points de vue sont de plus en plus ceux de l'élite Il est fort déplorable qu'en 2013, notre télévision prime-time est encore très «blanc», même à Montréal (sauf pour les CBC, CTV et Global). Comment peut-on expliquer le taux élevé du chômage au Québec dans la communauté maghrébine alors que cette communauté jouit d’un fort taux de scolarité et est entièrement francophone ? Ce taux de chômage est dû, entre autres, aux obstacles de discrimination tant intentionnelle (« pas d'Arabes ici ») que systémique. Par discrimination systémique, je parle des pratiques conventionnelles et des
M Fo Niemi opérations organisationnelles qui sont neutres au niveau de l'intention de discriminer, mais qui, dans les faits, ont pour effet d'exclure les personnes d'origine du Maghreb La décision récente de la Cour supérieure du Québec, rendue dans l'affaire Tanisma contre Montréal constitue une affirmation judiciaire sans précédent du racisme systémique dans l'emploi à la Ville, au niveau de la promotion. Le fardeau de réduire ce taux de chômage repose sur les institutions, qui ont les moyens décisionnels, et aussi, sur l'individu, à un certain niveau, qui ne doit pas laisser passer des actes d'exclusion et qui ne doit pas avoir peur de réclamer ses droits à l'égalité. Les poursuites que nous entamons contre la discrimination intentionnelle et la discrimination systémique devant les divers tribunaux, au nom des personnes issues du Maghreb, doivent se multiplier, comme les Noirs l'ont fait et le font encore (surtout les Noirs anglophones, qui ont une tradition de ne pas tolérer ces discriminations).
Le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR)
Un mandat et des réalisations Le CRARR est un organisme montréalais sans but lucratif et indépendant qui a été fondé en 1983 avec pour mandat de promouvoir l'égalité raciale et de combattre le racisme au Canada. Le CRARR est reconnu comme étant un leader dans le domaine de la lutte contre les discriminations au pays. Le CRARR reçoit l'appui financier et technique de plusieurs institutions et de plus en plus, de particuliers. Le CRARR est membre du Programme de contestation judiciaire du Canada, de la Table de concertation des organismes de service aux personnes réfugiées et immigrantes et du Conseil de presse du Québec. Il est aussi membre du Réseau national sur les médias et la diversité raciale et ethnoculturelle, sur les crimes haineux et sur l'équité en emploi.
Les services et activités du Le CRARR offre différents services aux personnes victimes de discrimination dont : Assistance et représentation des victimes de discrimination basée sur la race, la religion, l'origine nationale ou ethnique et d'autres motifs connexes. Depuis 2001, le CRARR a représenté et aidé plus de 600 personnes et organismes à Montréal, Ottawa et Toronto devant les commissions des droits de la personne et des relations de travail, les cours et les tribunaux administratifs aux niveaux provincial et fédéral. Ce service est unique en son genre au Québec. Conférences et séminaires. Depuis 2005, le CRARR organise une Conférence annuelle sur la diversité dans les médias canadiens, coparrainée par le Département des études en
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communication de l'Université Concordia et CHUM Ltd, qui vise à rassembler leaders de l'industrie, chercheurs et praticiens. Sensibilisation et mobilisation. Depuis le 11 septembre, le CRARR mobilise les communautés et les institutions contre le crime haineux et le profilage racial à travers des campagnes de sensibilisation. En 2003-2004, le CRARR a lancé une campagne d'information sur le profilage racial en distribuant 4 000 cartes postales aux familles et aux jeunes. En 2005-2006, de concert avec le Congrès juif canadien et le Centre international de prévention de la criminalité (CIPC), il a produit 2 000 dépliants bilingues sur le crime haineux tout en travaillant étroitement avec les associations musulmanes et juives pour prévenir l'islamophobie et
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l'antisémitisme à Montréal. Recherche-action. En 2004, le CRARR a mené un projet d'envergure sur la prévention de la criminalisation des jeunes issus des groupes minoritaires, dans le but de mettre sur pied des politiques et programmes de prévention basés sur un partenariat publicprivé et communautaire. En 2006, il a parrainé un colloque sur des programmes de prévention du crime en Amérique du Nord. Contact :Top of Form CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 460, rue Sainte-Catherine Ouest, bur. 610 Montréal H3B 1A7 Tél: (514) 939-3342 crarr@primus.ca
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Éducation
La Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés
Un frein à l’accès aux universités canadiennes pour les étudiants étrangers ? L’article 91 de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés entrée en vigueur en juin 2011 ne permet qu’aux avocats, aux notaires et aux membres du Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada (CRCIC) d’offrir des services de conseil ou de représentation en échange d’argent. Cet article de loi, visant à mettre fin à la pratique d’escrocs qui réclament des sommes astronomiques à des candidats à l’immigration en échange de la promesse de faciliter leur venue au Canada, pourrait cependant freiner le recrutement d’étudiants internationaux des établissements d’enseignement supérieur du pays. Ce frein à été mis. 100 000 $ d’amende Ainsi, les universités et les collèges canadiens ont-ils reçu le24 mai 2013, une lettre de Citoyenneté et Immigration Canada leur indiquant que le personnel qui conseille les étudiants et les professeurs internationaux sur les procédures à suivre pour demeurer légalement au pays dans le cadre scolaire devaient cesser de le faire. Cette missive du CIC explique que «Les agents d’éducation, les recruteurs et les employés en poste dans les établissements d’enseignement, qui sont
rémunérés pour offrir des services à leurs clients, ne sont pas autorisés à conseiller les étudiants et les facultés en lien avec des demandes d’immigration, comme des demandes de visa, de permis d’études ou de permis de travail», peut-on notamment lire. Toute personne qui déroge à la loi, qui a pour but «de protéger les demandeurs», est par ailleurs passible d’une amende pouvant s’élever jusqu’à 100 000 $ et un emprisonnement maximal de deux ans. «Leur interprétation de la loi est étonnante. Elle visait ceux qui promettaient mer et monde à des futurs immigrants», affirme Mme Nicole Lacasse, Vice rectrice de l’université de Laval, avocate de formation, dans une déclaration au Journal Le Soleil. «On ne fait pas du conseil en immigration, mais on informe les étudiants des règles applicables. On ne dit pas : “Donnez-nous 2000 $ et on va régler votre dossier.”Entre le conseil et l’information, il y a une marge!» s’exclame-t-elle. Quelle valeur légale? La vice-rectrice souligne également que le document n’a peut-être pas de valeur légale, puisqu’il s’agit d’une lettre provenant d’un ministère. «On va regarder si légalement ça tient la route, mais en attendant, on va être prudents», souligne-t-elle. Ainsi, l’UL vérifiera si son site Internet déroge à l’article 91 et
les conseillers à la vie étudiante seront vigilants s’ils sont interpellés au sujet de leur permis de séjourner en sol canadien. Si la directive doit s’appliquer, Nicole Lacasse croit qu’elle risque d’affecter le recrutement d’étudiants internationaux, non seulement celui de l’UL, mais de l’ensemble des établissements du pays. «Ce sera beaucoup plus complexe pour les candidats», fait-elle valoir. Par exemple, les étudiants qui se présenteront à des kiosques d’information des universités canadiennes à l’étranger et qui voudront s’enquérir des démarches à suivre pour rentrer au Canada n’auront pas de réponses auprès des recruteurs et devront trouver euxmêmes l’information. «Les excellents candidats auront le choix entre un processus simple et un plein d’épines», illustre la vice-rectrice, ajoutant que la compétition est féroce avec d’autres pays comme l’Australie ou la Grande-Bretagne. Contraire aux objectifs… Un avis partagé par la vice-présidente des services aux membres, politique
publique et communication du Bureau canadien de l’éducation internationale, Jennifer Humphries. Celle-ci juge que la mesure du CIC est contraire à la volonté exprimée par Ottawa de doubler le nombre d’étudiants étrangers d’ici 2022 en plus de nuire à l’image «d’accueil» du pays. Par ailleurs, l’article 91 touche également les agents de voyages, d’emplois et recruteurs, les spécialistes en ressources humaines, les organismes d’adoption et les agents d’aides familiaux résidants. Les établissements d’enseignement sont pour l’instant les seuls à avoir reçu des directives. «Mais ça peut changer», a indiqué par courriel un porte-parole de CIC, Rémi Larivière.
Exemption des droits de scolarité majorés au Québec
Changement de procédure en défaveur des étudiants algériens - Tout récemment, la Fondation Algérienne pour l’Action Citoyenne (FAAC) a entrepris des démarches pour résoudre un problème très important qui touche les étudiants algériens qui souhaitent poursuivre leurs études ici au Québec. Voici les détails sur ce dossier : Contexte : Dans le cadre d’une entente de coopération entre l’Algérie et le Québec, pour les étudiants algériens poursuivant, des études universitaires au Québec (2e et 3e cycles), le gouvernement du Québec accorde des exemptions des droits de scolarité majorés à environ 125 étudiants. Cette entente, qui cible généralement les pays francophones, existe depuis des années et plusieurs étudiants et étudiantes ont bénéficié de cette aide qui leur permet de payer juste une partie des frais de scolarité (uniquement les montants exigés aux étudiants québécois). Pour plus de détails sur ces bourses, nous vous invitons à consulter le lien suivant : Exemption des frais de scolarités majorés Jusqu’en 2011, le traitement des demandes pour bénéficier de ces bourses se faisait entièrement au Canada (Consulat + Ambassade). Cette procédure facilitait grandement la tâche des étudiants une fois arrivés ici au Québec et leur évitait une bureaucratie pas mal compliquée. Ce changement a aussi tou-
ché les conditions d’éligibilité. Présentement, le bassin de candidats est devenu très restreint puisque seuls les majors de promotion qui réussissent un concours national (organisé en Algérie) bénéficieront de ces exemptions. Notons que tous ces changements que nous considérons majeurs n’ont fait l’objet d’aucun communiqué public.
Problème : Tout récemment, nous avons appris que les demandes d’exemption des droits de scolarité majorés ne sont plus traitées au Consulat Général d’Algérie à Montréal comme auparavant. En effet, certains étudiants et étudiantes éprouvant des difficultés à payer leurs frais de scolarité nous ont informés que désormais leurs demandes sont soumises d’abord au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Alger pour une sélection préalable. Nos sources nous ont également appris que les étudiants qui ont entrepris des démarches pour bénéficier de cette aide financière ont éprouvé de sérieuses difficultés administratives. Les étudiants qui se sont rapprochés de notre fondation ont aussi évoqué des problèmes de transparence en ce qui a trait au traitement de ces demandes. Pour retirer leurs admissions du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nos sources
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évoquent même que certains étudiants ont été contraints de passer par des intermédiaires et on les a sollicités pour payer des commissions. Actions entreprises par la FAAC : Dans le but de clarifier ce dossier et de confirmer certains faits relatifs à ce dossier, la FAAC a contacté le consulat Général d’Algérie à Montréal. Le consulat confirme que « Depuis la révision de cette Entente, signée en juin 2011, les dossiers de candidatures sont traités désormais par l’Ambassade d’Algérie à Ottawa.
M ahmed Mahidjiba Toutefois la nouvelle procédure d’octroi de ces exemptions est soumise aux candidats toute complication adminà la sélection préalable par le Ministère istrative surtout le recours aux intermédide l’Enseignement supérieur et de la aires. Une pratique, qui malheureusement Recherche scientifique ». Par ailleurs, entache la réputation de plusieurs de nos nous n’avons pas reçu d’informations institutions et que nous dénonçons avec quant aux motivations réelles qui étaient vigueur. L’ancienne procédure favorise derrière le changement de la procédure aussi un traitement équitable et soulage qui fonctionnait correctement auparales étudiants d’un fardeau inutile tout en vant. Nous avons alors envoyé un autre message pour demander des informations leur permettant de se concentrer davantage sur leurs études que de subir cette supplémentaires sur ces motivations et lourde bureaucratie non justifiée. nous attendons toujours la réponse. Solution proposée: La fondation suggère un retour à l’ancienne procédure qui se déroulait généralement dans des conditions transparentes et permettait d’éviter
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Ahmed Mahidjiba Information: agir@123vivalgeria.com
Éducation
Fin d’année scolaire à L’École Marocaine
850 élèves heureux
Conformément à une tradition bien établie, l’École marocaine de Montréal vient de fêter la fin de l’année scolaire 2012 - 2013. Cet événement nous donne l’occasion de découvrir ou redécouvrir, une institution qui a fait ses marques autant dans la communauté d’origine marocaine de la Métropole que dans le paysage éducatif montréalais.
Un peu d’histoire En octobre 1999, un groupe de parents marocains, soucieux de l'identité culturelle de leurs enfants, a décidé de créer une école du samedi pour l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine. Leur but était de créer un milieu qui permet à leurs enfants de préserver leur patrimoine culturel marocain dans leur pays d'accueil, le Canada, et de maintenir des liens étroits avec leur pays d'origine, le Maroc. 14 élèves en 2009 Pour ce faire, ce groupe de parents a créé une association à but non lucratif nommée Amicale des Ressortissants Marocains en Montérégie dont l'école devint une des activités éducatives. Sans aucune publicité, l'école, dénommée École Sibaweih, a ouvert ses portes le 9 octobre 1999 à l'école secondaire André-Laurendeau à Saint-Hubert avec un effectif étudiant de 14 élèves âgés de 6 à 11 ans inscrits aux 3 niveaux primaires offerts. Grâce à l'intervention d'un membre de notre association auprès du directeur de la dite école, l'École Sibaweih y a été hébergée gratuitement. Pendant l'année scolaire 2000-2001, le nombre d'élèves inscrits aux quatre niveaux primaires à l'École Sibaweih a atteint 22 élèves, ce qui a nécessité une autre intervention auprès de la direction de l'école André-Laurendeau pour avoir une autre salle de classe supplémentaire afin de satisfaire les besoins de notre clientèle croissante.
Les quatre campus Campus Louis-Fréchette: Centre Louis-Fréchette 5009, rue des Ardennes (coin Sainte-Gertrude) Montréal-Nord, (Québec) Metro: Henri-Bourassa - autobus 69 Est Campus Lucien-Pagé: 8200 blvd. Saint-Laurent Montréal, (Québec) Metro: Jarry - autobus 193 (Jarry Ouest) De Castelnau - autobus 55 (Saint-Laurent Nord) Campus Rive-Sud: École Secondaire André-Laurendeau 7450, boulevard Cousineau Saint-Hubert (Québec) Campus Dar Al-Maghrib: 515, avenue Viger Montréal Est (Québec)
Pendant deux ans, la publicité de l'École Sibaweih a été faite de bouche à oreille. En 2002 l’association a pris la décision de sortir de l'ombre et d'informer la communauté marocaine de son existence et de son programme spécifiquement marocain. Une petite campagne de publicité a eu pour effet de provoquer une demande si forte que l’École n’a pu y répondre. La publicité a eu un autre effet : une autre association marocaine, localisée à Montréal-Nord, a offert ses locaux pour ouvrir un second campus. Ainsi, dès 2003, L'École Marocaine, désormais dotée de deux campus (Montréal et Rive-Sud), a pu accueillir une cinquantaine d'élèves et recruter quatre professeurs supplémentaires. Depuis ce temps là, le nombre d'élèves et celui des professeurs n'ont cessé d'augmenter pour atteindre 140 élèves et 8 enseignants en 2005. Dès l’année suivante, l'ouverture d’un 3ème campus à Montréal-Nord au Centre Louis Fréchette, a permis d’augmenter la capacité d'accueil à 180 élèves et l'effectif enseignant à 13 membres. 2013 : 4 campus, 850 élèves et 40 professeurs Depuis 2009, l’école est accessible à 300 enfants, issus de familles à faible revenu. Aujourd’hui, ce sont 850 élèves qui, encadré par 40 enseignants, fréquentent les quatre campus Rive Sud (200 élèves), Montréal Nord (310 élèves), Dar Al Maghrib (120 élèves) et Lucien-Pagé (220 élèves). Programme et matériel pédagogique En dispensant des cours d'arabe et de culture marocaine, L'École Marocaine utilise ses propres programmes qui tiennent compte de la spécificité de la clientèle visée et de ses besoins éducatifs. Chaque programme d'études a ses buts et ses objectifs généraux, intermédiaires et terminaux que les enseignants doivent scrupuleusement respecter dans leur enseignement et leurs plans de cours. Pour atteindre ces objectifs, L'École Marocaine se sert également du matériel pédagogique marocain approuvé par le Ministère. Cependant, considérant le contexte nord-américain, la direction pédagogique a opté pour l'utilisation des méthodes pédagogiques modernes employées dans l'enseignement des langues secondes tels que l'approche communicative aussi bien que des stratégies d'enseignement telles que l'apprentissage coopératif, l'enseignement par projet et l'intégration des matières pour rendre l'apprentissage de la langue arabe plus stimulant et intéressant. L'École Marocaine dispense des cours d'arabe et de culture marocaine pour les 5 niveaux du primaire. La direction pédagogique prend en con-
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sidération les facteurs d'âge et de niveau des élèves dans la formation des groupes à moins qu'elle ait des contraintes. Comme matériel pédagogique, l'École Marocaine utilise des manuels et des cahiers d'exercices approuvés par le Ministère de l'Éducation Nationale du Maroc et utilisés aux écoles primaires marocaines. Des cours de langue et de culture Amazighe Outre la langue et la culture arabes,
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des cours de langue et de culture Amazighes sont dispensés au centre culturel marocain Dar Al Maghrib depuis novembre 2012. 40 places sont disponibles
Informations & inscriptions Pour toute information sur l’École Marocaine et ses activités : info@ecolemarocaine.com 514-996-5575.
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Entreprises
18eme Congrès annuel du Comité provincial du Taxi
Débats sur les défis et l’avenir d’une industrie Plus de 60 représentants d’intermédiaires venant de tous les coins du Québec ont participé au 18e congrès annuel du Comité Provincial du Taxi (CPCDIT) sous le thème «Le CPCDIT, MOTEUR DE L’INDUSTRIE DU TAXI». Cette rencontre s’est tenue à Québec à l’Hôtel le Loews le Concorde les 24 et 25 mai dernier.
Le Comité provincial du taxi a pour mission de représenter les intérêts de l’industrie du taxi au Québec. Son objectif est d’assurer la concertation et le développement optimal de ses relations avec tous les intervenants de l’industrie et d’en valoriser l’image. Lors de cette rencontre, les participants ont discuté de nombreux sujets qui risquent d’influencer l’avenir de l’industrie du taxi. Les délégués issus d’organismes gouvernementaux, de réseaux d’utilisateurs et des représentants de l’industrie du taxi ont plus spécifiquement échangé sur les problèmes reliés au transport adapté tel : la formation, le financement des véhicules, le coût de certificats de négativité requis à compter de 2014. Il fût aussi question de transport collectif alors que les participants soulevaient les différences entre les villes et les régions, les disparités dans les offres de service, la croissance du transport illégal et surtout des intentions de l’association du transport écolier du Québec (ATEQ) d’offrir les services de ses membres pour assurer le transport collectif en région. Les participants ont également mis à jour certains défis auxquels sera confrontée l’industrie du taxi. Entre autre, la venue des organismes Hailo et Uber qui souhaitent offrir des systèmes de répartition à Montréal au détriment des organismes déjà en place. Il fût aussi question des taxis illégaux et du transport soit disant bénévole qui fleurit dans l’ensemble du Québec au détriment de l’industrie du taxi. Nous avons aussi échangé sur l’importance de la formation continue, son coût et surtout la qualité de
À gauche Dory Saliba, madame Vallée et Benoit Vallée. À droite en face de Dory, Zebrin Kabala, Carolle Dallaire membre du conseil d'administration et son conjoint
la formation offerte aux membres de notre industrie. Finalement, le dossier des véhicules en libre-service (VLS) à Montréal a été discuté. Dans un autre ordre d’idée, notre fiscaliste Daniel Bellavance, mandaté par le CPCDIT, pour négocier une entente raisonnable avec l’Agence de Revenu du Québec (ARQ), nous a présenté le compte rendu de cette négociation qui dure depuis plus de deux ans. Ce dossier devrait connaître sa conclusion dans les prochaines semaines. Nous sommes convaincus que cette négociation nous permettra d’oublier les erreurs antérieures et de repartir sur un nouveau pied. Finalement, Dory Saliba, Président du Comité Provincial du Taxi a présenté à l’assemblée un projet baptisé «Taxi Vert». Ce projet permettra bientôt à toute personne sur le territoire québécois possédant un téléphone intelligent de signaler un numéro unique et d’obtenir les services du taxi dis-
ponible le plus près. Le client sera assuré d’un service rapide et efficace alors que l’industrie du taxi, elle, bénéficiera d’une source additionnelle de répartition. Un projet prometteur qui a été favorablement accueilli par tous les participants. Plus de détails à venir. En conclusion, une rencontre fort prometteuse qui a permis à tous de mieux comprendre les défis que l’industrie du taxi devra relever pour réaliser ses objectifs de croissance. Lors de cette assemblée annuelle, le conseil d’administration fût réélu à l’unanimité, nous permettant de bénéficier encore cette année de leur expertise.
Le nouveau Conseil d’administration Président : Dory Saliba , Montréal Vice-Président : Georges Tanous, Laval Trésorier : François Cyr, Montérégie Secrétaire général : Marc Kirouac, Sherbrooke Représentant des villes : Marc Turgeon, Québec Représentant de régions : Carolle Dallaire, Saguenay Lac St-Jean Administrateur : Benoît Vallée, Montréal Administrateur : Michel Levasseur, Trois-Rivières Administrateur : Jean-Guy Thibault, Lévis Administrateur : Jean-Francois Tremblay, Montérégie Administrateur : Serge Lebreux, Côte Nord-Gaspésie Merci à tous nos participants ainsi qu’à nos commanditaires-partenaires sans qui cet événement n’aurait pu avoir lieu. ELCO, Salon du Taxi, Belair Direct, Burrowes, Carburation Express, Fin Taxi, Camo Route, MV1, Telus, Savaria, Fraxion et groupe Transact.
Cette page vous est offerte par
LE COMITÉ PROVINCIAL DE CONCERTATION ET DE DÉVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE DU TAXI.
Le CPCDIT existe depuis novembre 1995. Il a été formé à la demande des compagnies et des coopératives de taxi qui voulaient être reconnus comme acteurs importants dans l’industrie du taxi et pour être consultés par les autorités gouvernementales Il représente les associations de service de toutes les tailles et de toute la Province. Il compte 57 membres soit près de 7000 taxis sur les 8500 du Québec. Il est administré par 15 représentants régionaux. Chaque région choisi son représentant. il s’est doté d’un bureau permanent qui peut vous répondre 5 jours/semaine. Pour plus d’informations, communiquez avec le CPCDIT : 1-450-646-4450 ou à info@cpcdit.ca
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Habitat
5eme édition du salon de l'immobilier marocain à Montréal
10 000 visiteurs attendus Marocains originaires de l'axe KénitraEl Jadida.
M Hamza Idrissi Plus de 10.000 Marocains résidant au Canada sont attendus à la cinquième édition du salon de l'immobilier marocain à Montréal prévue les 22 et 23 juin 2013. Cet événement ambitionne de devenir la vitrine de l'immobilier marocain dans l'Amérique du Nord. Zoom sur cette manifestation. Pour cette cinquième édition, nous comptons dépasser le cap de 10 000 visiteurs et en drainer un nombre important de la région du Québec et Toronto ainsi que des zones limitrophes des États-Unis comme New York et Boston où il y a une forte concentration de
Notre plan de communication ambitieux consiste à promouvoir l'événement aussi bien auprès de la communauté marocaine au Canada qu' aux ÉtatsUnis à travers plusieurs actions de communication incluant un spot publicitaire diffusé actuellement sur 2M, la distribution de prospectus dans les plus grandes mosquées de la région de Montréal, Québec, Boston et New York ainsi que les boucheries et les commerces marocains sur place, la diffusion sur les ondes de la radio magrébine à Montréal et également à travers nos partenaires associatifs qui seront d'ailleurs présents à l'événement, journaux communautaires ainsi que les consulats marocains sur place. Comme vous le savez la communauté marocaine au Canada reste également très attachée au Maroc malgré la distance et la cherté des billets d'avion surtout durant la haute saison. Cet intérêt s'est traduit l'année dernière par une forte affluence de Marocains souhaitant s'informer sur les prix et l'offre immobilière au Royaume et concrétiser un
projet d’achat au Maroc. En présence du ministre marocain de l’habitat Cette année, le salon verra la participation effective de son excellence Madame l’ambassadeur ainsi que Monsieur le ministre, son excellence M. Nabil Benadallah ministre de l'Habitat,
de l'Urbanisme et de la Politique de la ville et nous invitons l’ensemble de la diaspora d’être présente lors de ce RDV devenu au fil des années, le RDV incontournable pour la promotion de l’immobilier marocain en Amérique du Nord. Hamza Idrissi
Les sans logis du 1er juillet
Si vous déménagez en juillet
De l’aide 514 868-4002 Le service québécois de changement d'adresse À l'approche du 1er juillet, jour de déménagement, Services Québec rappelle aux citoyens que le Service québécois de changement d'adresse (SQCA) contribue à simplifier leurs démarches. En effet, en l'utilisant, ils peuvent fournir leurs nouvelles coordonnées à six ministères et organismes en même temps et, ainsi, faire d'une pierre six coups!
Le SQCA permet d'informer d'un changement d'adresse le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, la Régie des rentes du Québec, la Société de l'assurance automobile du Québec, Revenu Québec, le Directeur général des élections du Québec et la Régie de l'assurance maladie du Québec. Il s'agit des six ministères et organismes avec lesquels la population fait le plus souvent affaire. 635 000 demandes traitées l’an passé En 2012-2013, plus de
635 000 demandes de changement d'adresse ont été faites par l'intermédiaire du SQCA. Internet est le moyen privilégié par la majorité des personnes qui l'utilisent. C'est simple et sécuritaire. Le SQCA est offert dans le Portail gouvernemental de services, à l'adresse www.gouv.qc.ca.
Le SQCA est également offert par téléphone. En composant le numéro unique 644-4545, accessible par les indicatifs régionaux 418 et 514 de même que sans frais par le 1 877, les citoyens obtiennent l'aide d'un préposé aux renseignements. Il est aussi possible d'obtenir le service en personne en se présentant à l'un des comptoirs de Services Québec. SQCA : 800, place d'Youville, 17e étage Québec (Québec) G1R 3P4 Téléphone : 418 646-0800 www.servicesquebec.gouv.qc.ca
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La Ville de Montréal déploie de nouveau cette année des mesures pour venir en aide aux ménages à faible revenu qui seront sans logis au lendemain del a période des déménagements du 1er juillet. Les Montréalais et Montréalaises qui se retrouveront sans logement au 1er juillet sont invités à contacter le Service de référence au 514 868-4002 afin d'obtenir de l'aide pour se reloger.
« Le Service de référence est actif toute l'année, et intensifie ses efforts entre le 10 juin et le 5 juillet 2013 pour porter assistance aux ménages qui sont en situation difficile. Considérant la rareté des grands logements abordables, ce service s'adresse en particulier aux ménages à faible revenu qui se retrouvent sans logement. Nous les invitons à ne pas hésiter à contacter le service pour obtenir du soutien dans leurs démarches » déclare-t-on à la Ville. Bilan 2012 L'an dernier, 18 ménages ont obtenu l'aide de la Ville et de ses partenaires
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entre la mi-juin et la mi-juillet, comparativement à 54 ménages au cours de la même période à l'été 2011. L'administration municipale travaille en étroite collaboration avec l'OMHM et des organismes communautaires et humanitaires, tels que Jeunesse au Soleil, afin d'offrir de l'hébergement temporaire aux ménages sans logis et ainsi ne laisser personne à la rue au 1er juillet. Bien que la situation d'urgence aux alentours du 1er juillet se soit stabilisée, il demeure difficile pour les ménages montréalais en situation précaire de trouver de grands logements à bas loyer dans la métropole. L'administration municipale continue de stimuler le développement de logements abordables, notamment des logements sociaux et communautaires. Depuis 2002, plus de 12 847 logements de ce type ont été développés à Montréal. Source : Ville de Montréal
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Histoire
Prix des ambassadeurs arabes
Une page d’histoire canadienne Le processus est long; mais il est irréversible : en retour de leurs apports, les canadiens d’origines arabe finissent par être adoptés et intégrés et peuvent accéder jusqu’aux plus hautes fonctions dans la société d’accueil.
La preuve en a été administrée avec éclat le 17 juin 2013, dans le grand hall du Musée de l civilisation canadienne à Gatineau où, à l’initiative du Conseil des Ambassadeurs Arabes au Canada, un hommage était rendu à des Canadiens d’origine Arabe ayant apporté une contribution exceptionnelle à leur pays d’adoption. Dans cette activité, dont c’était là la toute première édition, sept prix étaient remis dans les domaines suivants : Politique, Affaires, Culture, Sciences et Technique, Enseignement et recherche, Arts et lettres, Jeunesse. Ouvrant la cérémonie, M. Smail Benamara, ambassadeur d’Algérie et doyen du corps diplomatique arabe accrédité à Ottawa a déclaré qu’«en organisant cet événement, mes collègues et moi-même visons à - Porter un regard objectif sur les apports successifs des différentes communautés d’origine arabe qui se sont établies au Canada, - Souligner la qualité du système d’accueil et d’intégration du Canada - Rappeler les valeurs universelles du travail, du sérieux et de l’abnégation qui servent à l’avancement et à l’épanouissement, - Donner des modèles de réussite à tous, notamment aux jeunes et aux nouveaux arrivants».
décennies, a amené au Canada des centaines de milliers de néo-canadiens issus de Syrie, Liban, Égypte, Jordanie, Palestine, Irak, Yémen et du Maghreb. Il aura fallu aux membres de cette communauté trois générations pour faire élire leur premier député au Parlement fédéral en la personne de Pierre de Bané.
Né en Palestine, M. De Bané, lauréat de la catégorie «Politique» eut égard à son action pionnière, aurait, de son propre aveux, «pu vivre toute sa vie dans un camp de réfugiés». Au lieu de cela, son immigration lui a permis non seulement d’être élu député fédéral, mais aussi d’être ministre à six reprises et de poursuivre sa carrière, entouré du respect de ses confrères, en qualité de sénateur aujourd’hui. Dans les pas de ce pionnier, il ne faudra cependant qu’une seule génération pour voir surgir dans l’espace public des maires et des maires adjoints (dont celui d’Ottawa (M. Ely El Chantiry), une dizaine de nouveau députés fédéraux et quelques députés provinciaux, mais un aussi un Premier ministre provincial, le benjamin actuel de la fonction, en la personne de M. Robert Ghiz, premier ministre en exercice de l’Ile du Prince Edward. Relève Cette histoire ne s’écrit cependant pas qu’en politique. Elle a aussi ses pages Affaires, avec des entrepreneurs qui
forcent les portes du Ghotta de l’industrie et des finances en Alberta, en Saskatchewan, en Nouvelle Écosse, en Ontario et parmi lesquelles on compte le fournisseur principal en uniformes des Forces Canadiennes. Elle s’écrit, en sciences, arts et culture, enseignement et action sociale. Mais surtout, elle s’écrit encore au présent et s’écrit aussi au futur, avec une relève, une jeunesse qui brille de mille feu, dans les arts avec le très jeune pianiste virtuose Mehdi Billal Ghazi, l’écrivain prodige Ameer Idreis, les sportifs Adam et Sami Lamhamedi et Sarah Myriam Mazzouz.
Des apports considérables Le comité de présélection a eu l’embarras du choix, et ce n’est pas peu dire, pour choisir sur quelques centaines de propositions, 36 finalistes. Et même ainsi, c’est «une patate chaude» que ce comité de présélection à «refilé» au Comité de sélection pour le choix des lauréats. Cette reconnaissance pour services rendu à la communauté et à la société d’accueil sera ensuite largement rehaussée par une autre forme de contribution, celle des artistes qui ont animé la partie spectacle du gala – le luthiste John Shadeed, la mezzo soprano Julie Nesrallah (merveilleuse Carmen!), l’auteur-interprète Leila Gouchi, l’orchestre andalou de Montréal, la Palestinian Dance Band et le Libanes
À cette allocution fera écho celle de M. Jason Kenney, ministre fédéral de la Citoyenneté, de l’immigration et du Multiculturalisme qui affirme «La communauté arabe contribue pleinement à l’avancement social, culturel et économique du Canada. Ce faisant, elle a également aidé à faire de notre pays la nation prospère et prolifique qu’elle est aujourd’hui». Citant le premier ministre Stephen Harper, M. Kenney ajoutera que «La diversité ethnique de notre pays n’a d’égal que l’esprit d’unité qui nous anime. Sans égard à notre patronyme, à notre langue maternelle, à notre religion, aux querelles de nos ancêtres, nous sommes un peuple uni par un objectif commun : celui de bâtir un pays paisible et prospère». Page d’histoire Un flux migratoire, né il y a plusieurs
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M Smail Benamara, ambassadeur d’Algérie Zaffeh Group – qui ont fini d’enchanter la soirée. À l’an prochain! Tout cela signifie une chose : la matière existe pour une édition deux du gala; pour de multiples rééditions, pour une institutionnalisation de l’événement. Car, si déjà, dans les réalisations canadiennes des citoyens originaires du monde arabe il reste encore énormément de personnalités à découvrir; il est évident que plus considérables, sont les apports en gestation et en devenir de nos nouvelles générations. Qu’il faudra encore et encore mettre en lumière et valoriser. Adnan Adama (les photos illustrant cet article sont de notre confrère Omar Abdelkhalek)
Histoire
À méditer
Les ateliers du FCMRC
La gestion des conflits
M Said Chayane Le samedi 15 juin 2013, au siège de Dar Al Maghrib, le Forum des compétences marocaines résidant au Canada, a organise son troisième atelier , sous le thème: Gestion des conflits, causes, conséquences , stratégies et solutions. Cet atelier a été animé gracieusement par Mr.Abdeladim El Hanchi et a connu la participation des membres de la communauté marocaine du Canada, qui ont salué ces initiatives qui visent le partage des connaissances et qui traitent de sujets sensibles et d’actualité telle que la gestion des conflits. Le conférencier a présenté l’étymologie du terme conflit, les définitions et typologies de conflits, selon les différentes écoles de management et de pensée.
Il a essentiellement mis l’accent sur les causes et conséquences des conflits intra et inter personnel, intra et inter organisationnels, avec des exemples concrets et pertinents. L’animateur a étayé son exposé en relatant les différentes stratégies et approches visant à appréhender les conflits et le timing approprié pour en élaborer les solutions. À l’instar de l’atelier sur la Gestion du temps, les participants ont exprimé un vif intérêt à cette thématique sociale et économique, comme l’a démontré la qualité des questionnements et des interventions. Le Forum des compétences marocaines résidant au canada met à la disposition des personnes intéressées, l’exposé détaillé de la gestion des conflits dans son portail : www. fcmrc.net. On vous donne Rendez vous pour notre prochain atelier dont les détails vous seront communiqués dans les jours à venir. Said Chayane Responsable des communications Forum des compétences marocaines résidant au Canada
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France: près du tiers des médecins étrangers sont d’origine maghrébine Le Conseil national de l’ordre des médecins a publié sa septième édition de l’Atlas national de la démographie médicale, le 4 juin. En ressort la constante augmentation du nombre de médecins étrangers, africains en général et maghrébins en particulier, exerçant sur le territoire français.
Publié dans la septième édition de l’atlas national de la démographie médicale, le chiffre des diplômés étrangers est en hausse de plus de 6% en un an et de 43% sur la période 2008/2013. Les projections du CNOM prévoient une nouvelle progression de l’ordre de 34% d’ici à 2018.
Désormais, selon le conseil national de la démographie médicale (CNOM), 22,2% des médecins étrangers exerçant en France sont des diplômés d’Algérie, 5,8 % viennent du Maroc, 2,5 % de Tunisie et 1 % d’Égypte, soit environ 31,5 % d’origine maghrébine. Près du tiers.
En tout, 19 762 médecins sur 215 865 exerçant en France au 1er janvier 2013 disposent d’un diplôme obtenu à l’étranger, ce qui représente quelque 8% des inscrits au tableau de l’ordre des médecins. Toutes les régions sont concernées par cette progression.
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Source : Jeune Afrique
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Diplomatie
Réunion de la Commission parlementaire mixte Maroc-Québec
Un programme de coopération La consultation des citoyens et leur implication dans le travail parlementaire ont été au centre de la réunion de la Commission parlementaire mixte Maroc-Québec, ouverte lundi 17 juin à Rabat.
La Commission se penchera également sur le thème “les jeunes et le parlement”, vu que la majorité de la population marocaine est constituée de jeunes, a-t-il fait observer à l’ouverture de cette réunion de deux jours.
Cette réunion a pour objectif “d’examiner les consultations des citoyens et leur implication au travail parlementaire, et ce dans le cadre de l’ouverture de l’institution législative sur le citoyen et la société civile”, a indiqué le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab. Le mémorandum d’entente pour la formation d’une commission permanente interparlementaire Maroc-Québec, a été signé en mai 2012 au siège du parlement québécois.
Le parlement marocain “doit chercher les meilleures méthodes pour garantir l’implication des jeunes et de la société civile dans l’action politique et la chose publique”, a souligné M. Ghellab qui coprésidait les travaux de la réunion avec Jacques Chagnon, président de l’Assemblée nationale québécoise et président de la délégation de l’Assemblée nationale pour les relations avec le Maroc (DANRM). Il a indiqué, à cet égard, que le parlement marocain veut “tirer profit de l’expérience québécoise avec les jeunes, les étudiants et les enfants”.
Conformément à la nouvelle Constitution, “les citoyennes et les citoyens disposent, dans les conditions et les modalités fixées par une loi organique, du droit de présenter des propositions en matière législative. Un ou plusieurs groupes de la Chambre parlementaire concernée peut parrainer ces motions et les traduire en propositions de loi, ou interpeller le gouvernement dans le cadre des prérogatives conférées au Parlement”, a précisé M. Ghellab.
Pour sa part, M. Chagnon a salué l’expérience démocratique “épanouie” du Maroc, affirmant que le Royaume, qui a “un très grand avenir”, sert de modèle en la matière pour les autres pays arabes. M. Chagnon conduit une délégation composée de Claude Cousineau, viceprésident de l’Assemblée nationale et membre de la DANRM, Irvin Pelletier,
Mme Fatima Houda Pepin, M Jacques Chagnon et M Abdellah Baha député de Rimouski et vice-président de la DANRM, et Fatima Houda Pepin, députée de La Pinière et vice-présidente de la DANRM, Maryse Gaudreault, députée de Hull et membre de la DANRM, Diane Gadoury-Hamelin, députée de Masson, Denise Beaudoin, députée de Mirabel et Catherine Durepos, responsable du service des affaires bilatérales, européennes et du Commonwealth à l’Assemblée nationale.
Jacques Chagnon salue le processus de réforme accompli par le Maroc service des intérêts des deux parties.
M Jacques Chagnon Le président de l'Assemblée nationale du Québec Jacques Chagnon a salué, mardi 18 juin à Rabat, le processus de réformes accomplies au Maroc. Lors d'une rencontre avec le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, le président de l'Assemblée nationale du Québec s'est aussi réjoui de la stabilité qui règne dans le Royaume et des relations "solides" de coopération et d'amitié existant entre cette Assemblée et la Chambre des conseillers, mettant l'accent sur l'importance d'échanger les expériences et les pratiques réussies entre les parlementaires des deux institutions législatives, selon un communiqué de la Chambre des conseillers. M. Biadillah a de son côté mis en relief les relations "excellentes" liant le Royaume et le Québec, mettant en exergue l'importance de la dimension parlementaire dans le renforcement et le développement de ces relations au
M. Biadillah a en outre évoqué le modèle marocain en matière de consécration de la démocratie et de promotion du développement, impulsé par SM le Roi Mohammed VI, passant en revue l'expérience de la Chambre des conseillers et les attributions que lui a accordées la Constitution de juillet 2011 sur le plan législatif, en matière de contrôle de l'action du gouvernement et d'évaluation des politiques publiques ainsi que dans le domaine de la diplomatie parlementaire. Il a également abordé les défis sécuritaires dans la zone sahélo-saharienne et leur incidence sur la paix et la stabilité dans l'espace méditerranéen, rappelant dans ce cadre la souffrance des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf et l'importance du plan d'autonomie des provinces du sud présenté par le Royaume comme solution définitive au différend artificiel autour du Sahara en vue d'aboutir à la construction du Grand Maghreb, en tant que groupement régional intégré capable de faire face aux défis qu'affrontent ses cinq pays, ajoute le communiqué. Le président de l'Assemblée nationale du Québec, qui effectue une visite de travail au Maroc à l'occasion de la tenue, les 17 et 18 juin, de la première session de la Commission parlementaire mixte, s'était auparavant entretenu avec plusieurs responsables marocains.
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La Commission parlementaire mixte Maroc-Québec a été créée en marge de la visite effectuée par le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, au Québec, en mai 2012. Elle tient chaque année une session ordinaire, en alternance au Maroc et au Québec. Source: Maghreb Arabe Presse
Media
L’affaire Radio Canada ICI, mais pas seulement… Devant le mécontentement suscité par sa nouvelle image de marque ICI, la direction de la Société Radio-Canada a décidé de corriger le tir. Le PDG de la société, Hubert Lacroix, a finalement annoncé que le mot ICI n'apparaîtra jamais seul à côté du logo de Radio-Canada. « Ce que je retiens le plus, c'est l'attachement que les gens ont à l'égard du radiodiffuseur public. Ils ont eu l'impression, même si ce n'était pas le cas - et c'est notre faute parce que nous avons passé notre message de façon inadéquate - que l'on voulait dissocier le mot Radio-Canada des plateformes et du travail que l'on fait ici. Au contraire ce n'était pas le cas du tout. Et la preuve, c'est qu'aujourd'hui, pour s'assurer que l'on resserre plus les liens avec Radio-Canada, on a réintroduit Radio-Canada sur nos trois plateformes principales », a expliqué M. Lacroix. Le nom du diffuseur public sera donc conservé pour ses plateformes télé, radio et web. La Première Chaîne radio deviendra donc ICI RadioCanada Première, et la première chaîne télé sera rebaptisée ICI Radio-Canada télé, tandis que le site Internet portera le nom de iciradio-canada.ca. Dans un communiqué intitulé « ICI Radio-Canada à l'écoute de son public », Hubert Lacroix ajoute : « Nous sommes désolés de la confusion qui s'est créée dans l'esprit des gens autour de l'introduction du terme ICI comme dénominateur commun de toutes nos plateformes. Notre objectif n'a jamais été d'évacuer Radio-Canada et tout ce qu'elle représente. »
La direction croit toujours que l'adverbe « ICI » aidera son public à mieux comprendre l'étendue de son offre, en plus d'être plus attrayant pour les jeunes. Le mot restera d'ailleurs prépondérant pour nommer les stations régionales. Plus loin, M. Lacroix ajoute qu'ICI « s'inscrit parfaitement dans les priorités de notre plan 2015 qui a pour but de nous rapprocher des Canadiens d'un bout à l'autre du pays et d'approfondir ce lien émotionnel d'appartenance qu'ils ont pour le diffuseur public ». Le vice-président principal de Radio-Canada, Louis Lalande, affirme que cela « n'est qu'un aspect d'un exercice beaucoup plus large et plus profond » pour s'adapter à un univers médiatique multiplateforme. « ICI est un dénominateur commun qui s'impose pour identifier tout ce qu'on fait dans un marché médiatique en pleine explosion », dit-il. « Le bon sens a triomphé » Depuis l'annonce du changement pour sa nouvelle image de marque ICI, la Société Radio-Canada a été critiquée de toutes parts, par les contribuables, dans les médias sociaux et à la Chambre des communes. Ces critiques ont même eu des échos dans le New York Times. Le ministre du Patrimoine canadien, James Moore, a salué la décision annoncée lundi. « Notre position, c'est très clair, c'est que la perception du Canada doit être très claire dans le branding autour de la chaîne. C'est très important pour nous », a-t-il déclaré. Le président du Syndicat des communications de Radio-Canada a souligné l'impact de la réaction du
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public dans ce dossier. « Les gens connaissent RadioCanada, et je pense qu'ils ont montré qu'ils y tiennent. Ils y tiennent à cette marque forte, cette image forte, et donc cela a été la bonne décision finalement. En bout de ligne, je pense que le bon sens a triomphé », a commenté Alex Levasseur. Enfin, il reviendra au service de l'Information de décider si les journalistes changeront ou non leur signature à la fin de leur reportage, pour refléter ou non la nouvelle dénomination.
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Source: Radio-Canada
Arts & spectacles
Humour : Reda Saoui, étoile montante… L’humoriste Reda Saoui est une figure montante du microcosme artistique maghrébin au Québec. Il se démène pour donner de la voix à une communauté qui tend la main à l’innovation culturelle et l’émancipation intellectuelle. Reda joue son va-tout pour percer dans un milieu où l’entrée est bardée d’obstacles. Mais sa ténacité et sa fougue lui permettront, surement, de se hisser à un palmarès assez adéquat pour être un fidèle représentant des multiples facettes de notre riche patrimoine culturel maghrébin.
Natif du Québec, il séjourna quelques années en Algérie, pays d’origine de ses parents. Il possède un DEC en Architecture. Réda Saoui a rejoint le monde du spectacle il y a de cela 3 ans. Propos recueillis par Wahid Megherbi Wahid Megherbi : Pourquoi avoir fait de l’humour un parti de vie et un objectif de carrière ? Reda Saoui : L’humour fait partie de moi et cette envie de partager ce que j’observe dans la vie de tous les jours et même parfois de dénoncer des faits de société me rend heureux. De plus, j’ai la possibilité ici, au Québec et dans
toute la francophonie, d’en faire une carrière et de bien en vivre. Vivre de mon art est mon objectif de vie.
Quels sont les évènements qui vous inspirent dans l’écriture de vos sketchs ? Plusieurs évènements m’inspirent pour écrire mes textes, comme par exemple ma famille, la société en général, les détails de la vie quotidienne que les gens ne remarquent pas nécessairement, le rapport humain, sa façon d’agir avec les autres, etc. Aussi, l’imbécilité de certaines personnes est pour moi une source d’inspiration (parfois, moi-même ça m’arrive d’être imbécile). Pensez-vous que le rire est une thérapie pour évacuer la pression qui découle de notre vie moderne ? Dans certains pays sous-développés, par exemple les pays d’Afrique, l’humour fait partie de la vie quotidienne, car ce sont des pays où le taux de chômage est élevé, où il y a beaucoup de problèmes sociaux. Donc, selon moi, l’humour permet d’évacuer une certaine pression. En Afrique, il n’y a pas de « marché » de l’humour comme dans les pays occidentaux, car, juste-
Depardieu veut un passeport algérien
Wahid Megherbi et Reda Saoui
ment, l’humour fait tellement partie du quotidien dans ce pays. Ici, il y a un marché de l’humour, car les gens ne prennent pas le temps de se détendre, puisque nous vivons dans une société très individualiste. Donc, les gens sont prêts à payer pour voir quelqu’un les faire rire. Pour conclure mon raisonnement, le rapport que les gens ont avec l’humour diffère entre les pays, mais, dans les deux cas, le rire permet réellement d’évacuer un certain stress, même si ce stress est causé par des situations très différentes. Y a-t-il des sujets qui vous intéres-
sent plus que d’autres? J’aime parler des tabous et des sujets très lourds, afin de les rendre légers, ce qui est très difficile. Mon but n’est pas de choquer les gens, mais seulement les réveiller, simplement en les faisant rire. Parler des tabous avec le cœur léger est ma philosophie. Mais, je peux parler de sujets plus légers, comme de propos plus délicats à aborder, sans jouer dans la vulgarité. La vulgarité n’est pas la base de mon humour. En fait, je mise plutôt sur les blagues plus raffinées. J’aime également tomber dans l’exagération.
Cheb Khaled s’établirait définitivement au Maroc
L’acteur français Gérard Depardieu, qui a suscité une vive polémique fin 2012 en décidant de s’installer en Belgique, puis en demandant et en obtenant la nationalité russe, souhaite maintenant avoir un passeport algérien.
Dans une entrevue publiée par le Journal du Dimanche, il se dit désormais « acteur franco-russe » et assure payer des taxes en France, mais pas la Contribution sociale généralisée (CSG) dans la mesure où il ne vit plus sur le territoire français. « J’ai sept passeports de plusieurs pays que j’aime. Enfin, j’aimerais en avoir sept », a dit l’acteur. « Je vais d’ailleurs demander celui de l’Algérie et d’autres encore. Ça m’éviterait de demander des visas, car je me considère [...] comme un homme libre et un citoyen du monde. » Source: Reuters
Le ‘King’ algérien du Raï, Cheb Khaled Hadj Brahim, aurait décidé avec sa manager et épouse marocaine, Samira, de s’établir définitivement au Maroc. Cheb Khaled, résidant actuellement entre la France et leLuxembourg, aurait, selon ce qu’a rapporté un média arabophone de la place, décidé ainsi, de peur pour l’éducation de ses filles et de son fils Daii, qui vient de naitre. Cheb Khaled aurait déclaré que son épouse Samira est très rigide pour l’éducation de leur enfants, au point de surveiller strictement, jusqu’à leur connexion sur Internet. Le couple maghrébin, aurait été heurté de voir légalisé, le mariage des homosexuels en France, ce qui leur a fait prendre peur pour l’avenir de ses enfants, préférant les élever dans un pays, libre socialement comme le Maroc, mais où il existe un contrepoids conservateur, rassurant et protecteur. Source : Lemag
Décès de Cheb Akil
AVIS
Le chanteur algérien Cheb Akil victime d’un accident de la circulation à Tanger est décédé des suites de ses blessures. Il était accompagné de son épouse, enceinte, qui est quant à elle grièvement blessée et soignée à l’hôpital Arayech de Tanger.
À tout organisme à la recherche de financement Pour une activité ou un projet qui aura lieu en 2014 visant à améliorer le niveau de vie des enfants défavorisés résidant dans la grande région de Montréal,
Né en 1983 à Khemis-Miliana, ville située entre Alger et Oran, Cheb Akil était de passage à Tanger pour animer une soirée au Palais des Etoiles aujourd’hui.
ActionS pour le mieux-être de l'enfance pourrait vous aider. Rendez-vous sur www.actions2009.org pour connaitre la procédure. Date limite pour le dépôt des demandes: 28 juin 2013
Pour rappel, dès son plus jeune âge, Cheb Akil a fait de la musique sa vocation, ses icônes étant Cheb Khaled et Cheb Mami, mais aussi Cheb Hasni. C’est à 13 ans qu’il a enregistré sa première cassette. Très vite, il a connu le succès en écumant de nombreuses scènes algériennes.
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Sports
Au terme d’un accord de partenariat avec le Regroupement des Jeunes Chambres de Commerce du Québec
L'Impact s’ouvre sur les communautés culturelles L'Impact de Montréal a dévoilé récemment un partenariat avec le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), incluant notamment la Jeune chambre de commerce française au Canada, l'Association des jeunes professionnels chinois, la Jeune chambre commerce haïtienne, la chambre de commerce latino-américaine du Québec, le Congrès maghrébin au Québec et le Réseau des entrepreneurs et professionnels africains.
L'objectif de ce partenariat est de promouvoir le soccer auprès du plus grand nombre de communautés culturelles de Montréal. D'ailleurs, l'organisation montréalaise donnera une saveur internationale bien particulière au match contre Chivas USA, le 7 juillet prochain, à l'occasion d'une journée multiculturelle au Stade Saputo. De la musique et de la nourriture des différentes communautés seront notamment au programme des festivités. « Nous voulons continuer à tisser des liens avec les différentes communautés de Montréal, a déclaré le vice-président exécutif de l'Impact de Montréal Richard Legendre. Le soccer est un sport rassembleur partout dans le monde et l'Impact doit être ce catalyseur au sein de la population montréalaise. » « Le RJCCQ est très heureux de s'associer à l'Impact de Montréal, le milieu des affaires et le milieu sportif, qui partagent beaucoup de valeurs communes, a pour sa part mentionné Christian Bélair, président du Regroupement des Jeunes chambres de commerce du
Québec. Je suis convaincu que notre partenariat saura bénéficier aux deux organisations et à nos membres. » Le regroupement organisera également un événement de réseautage au Stade Saputo, lors de son prochain match le mercredi 19 juin, contre le Houston Dynamo.
Le RJCCQ organisera aussi la 5e édition de son tournoi de soccer annuel, à la fin du mois d'août. Notons aussi que l'équipe des moins des 21 ans de l'Impact de Montréal disputera un match amical contre l'équipe nationale d'Haïti, le samedi 22 juin à 19h30, au Stade Saputo. De plus, l'Impact prendra part cet été à la 6e édition de la Ligue des Champions de la CONCACAF, un tournoi disputé en marge de la saison en MLS, impliquant les clubs champions d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes. Les champions canadiens disputeront notamment une série aller-retour contre un club du Guatemala, lors de la phase de groupes. Pour de plus amples informations sur les matchs de l'Impact de Montréal, visitez impactmontreal.com ou composez le 514-328-3668.
À propos du RJCCQ Le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), fondé en 1992, soutient un réseau de jeunes chambres de commerce et d'ailes jeunesse à travers le Québec, représentant plus de 7 000 jeunes entrepreneurs, gens d'affaires, professionnels et cadres âgés entre 18 et 40 ans. En plus d'avoir une grande étendue géographique, le RJCCQ compte parmi ses rangs des organisations issues de communautés culturelles, ce qui le rend unique. À titre de seul représentant de la relève d'affaires au Québec, le RJCCQ s'affaire à appuyer les intérêts de ses membres.
L’IMPACT PARIE SUR MESSOUDI
Formé à l’Académie de l’Impact de Montréal, le jeune milieu de terrain d’origine marocaine, Zakaria Messoudi (19 ans), a signé au début du mois un contrat avec le club canadien, devenant le plus jeune joueur de l’histoire de l’Impact à rejoindre les rangs professionnels.
Né au Maroc, Zakaria Messoudi a déménagé avec sa famille au Canada alors qu’il était âgé de 8 ans. Il a joué au niveau mineur avec le club Montréal-Concordia AAA avant de se joindre à l’Académie, club-école de l’Impact en 2010. « Je suis très excité de signer mon premier contrat professionnel avec le club, a indiqué Messoudi au site officiel de l’Impact. C’est un rêve qui se réalise pour moi, après avoir évolué trois ans avec l’Académie. C’est l’aboutissement de beaucoup de travail. Le jeune homme s’entraînait avec l’équipe régulière depuis le début de la saison 2013. Il avait su impressionner le staff technique et les entraîneurs par la qualité de son jeu à un si jeune âge lors du camp d’entraînement. Il a ensuite disputé trois matchs en février avec l’équipe nationale canadienne des moins de 20 ans, lors du Championnat U-20 de la CONCACAF, au Mexique. « Nous sommes extrêmement heureux d’ajouter Zakaria à l’effectif, a dit le directeur sportif de l’Impact de Montréal Nick De Santis. Nous aurons besoin de profondeur pour la phase de groupe de la Ligue
des Champions de la CONCACAF et pour les matchs et de la Ligue réserve de la MLS. Bien qu’il ait seulement 19 ans, il a toujours démontré qu’il avait sa place avec les pros. Il est très jeune et a beaucoup de potentiel. » « Zakaria est un joueur caractérisé par une grande créativité. Il arrive à trouver des solutions que personne ne voit, a lui noté le directeur de l’Académie Philippe Eullaffroy. Il a beaucoup travaillé pour discipliner son jeu avec et sans ballon et a forcé sa nature pour énormément progresser dans sa transition défensive. Il devra absolument maintenir ses efforts pour accélérer la maturation de son jeu et continuer sa progression, mais il est définitivement sur la bonne voie. » A Zakaria Messoudi de jouer.
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Sports
Tae Kwon do : 2éme Édition Québec-Maroc 2013
Le sport; pour combattre les préjugés L’éloignement géographique, exacerbé par les barrières culturelles, empêche souvent les jeunes d’un pays de s’ouvrir sur d’autres civilisations, s’imprégner par d’autres cultures et faire échec aux préjugés. Déterminée à surmonter ce handicap, l’Association Canado-Marocaine de Promotion du Taekwondo et l’École des champions olympiques de Taekwondo lancent un la deuxième édition QuébecMaroc au profit des taekwondoistes établies au Canada. L’objectif de cette activité, qui aura lieu du 22 juin 2013 au 1er juillet 2013, étant de permettre à ces athlètes de découvrir la pratique du Taekwondo olympique sous d’autres cieux, partager leur engouement pour ce sport avec leurs homologues marocains, dans un contexte culturel différent et enrichissant. Cette 2e édition Québec - Maroc 2013 verra la participation d’une délégation composée d’athlètes dont l’âge varie
entre 7 à 18 ans et cette fois il y aura aussi des athlètes adultes qui feront partie de ce voyage. La délégation est composée de onze personnes. Outre les activités sportives ce groupe, profitera également d’activités culturelles, d’échange et d’édification de liens d’amitié. Pour les athlètes de cette délégation, le séjour au Maroc va leur permettre l’émergence dans une autre culture tout en partageant leur passion commune : le Taekwondo olympique. Ce projet vise : 1) à faire découvrir aux athlètes la pratique du Taekwondo au Maroc, 2) à leur faire partager l’engouement pour ce sport dans un contexte culturel différent et enrichissant, 3) à renforcer l’amitié entre les deux pays et 4) à diluer l’austérité sportive dans la richesse de la culture. À ce jour, trois écoles de taekwondo du Maroc ont donné rendezvous nos athlètes. Par ailleurs, ils auront la chance de visiter (Marrakech, Agadir, Essaouira).
Il est important de rappeler le succès qu’a eu en 2009, une délégation de 7 personnes a fait la 1ére édition QuébecMaroc en visitant les villes suivantes (Kénitra, Salé, Rabat, Casablanca,
Communiqué
Une citoyenne Algérienne venant d’Algérie pour rendre visite à son fils résidant à Montréal a subit un malaise cardiaque qui l’obligea à se faire opérer à l’Hôpital Sacré cœur de Montréal. Elle ne fut pas assurée. L’opération a couté à son fils la somme de 20 000 Dollars. Toute personne pouvant venir en aide à son fils peut le contacter au numéro de téléphone suivant 438 878 9848
Avis de décès
M MOSTAFA NIDA (STATI) vient de subir une perte cruelle; le décès de sa mère Mme MOTI FATNA le 29 mai 2013. Nous Prions Dieu le tout puissant d'accueillir la défunte en Son infinie miséricorde. Vous pouvez joindre M Mostafa Nida au +212 6 59 29 19 53
Ina Lillahi oua inna Ilayhi Raajiooune! 32
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Settat et Marrakech). Source : Association Canado Marocaine de Promotion de Taekwondo www.acmpt.ca info@acmpt.ca
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Entretien
Vu du Maroc
Ahmed Benbouzid Directeur à la conférence régionale des élus de Montréal (Cré-Montréal) Né à Tiznit, ingénieur de formation, Ahmed Benbouzid est directeur à la Conférence régionale des élus de Montréal au Canada après avoir été directeur général du Carrefour jeunesse emploi de Centre-Nord de Montréal. Il a également été président du Comité aviseur sur les relations interculturelles auprès du maire de Montréal (1996-2000) et membre du conseil interculturel de Montréal. Ahmed Benbouzid siège, au nom de la Conférence régionale des élus de Montréal, à plusieurs instances régionales dont le conseil régional des partenaires du marché de travail et la Conférence administrative régionale sur l’immigration. M. Benbouzid œuvre particulièrement dans les champs du développement régional et local, de l’innovation sociale, de développement du marché de travail et de l’entrepreneuriat. La Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ) regroupe les leaders politiques et socio-économiques de l’île de Montréal. Elle a pour mandat de favoriser le développement de son territoire par une approche concertée et d’agir comme interlocuteur privilégié du gouvernement du Québec en matière de développement régional. Entretien. Quand avez-vous immigré au Canada? Ahmed Benbouzid : Après mon Bac en sciences maths en 1984 (la première promotion en sciences maths à Tiznit), maigrement boursier de mon état, je suis parti faire les classes préparatoires au nord de la France, ce qui a été suivi par une formation d’ingénieur en télécoms. Après six ans de travail en France et n’ayant pas apprécié comment la France compose avec son immigration, je suis parti au Canda en 1994. Au Québec je me suis rendu compte que j’ai plus un profil relationnel que technique et j’ai du coup changé de domaine en optant pour le développement socio-économique. Quelle évaluation faites- vous de la politique d’immigration canadienne d’une manière générale ? Pour le Canada l’immigration est un enjeu stratégique et un vecteur incontestable de développement. L’histoire du Canada est intimement liée à celle de l’immigration. Une immigration planifiée et sélectionnée. Le Canada reçoit bon an mal an près d’un quart de million d’immigrants des quatre coins du monde. La province du Québec reçoit à elle seule 55.000 immigrants, 20.000 étudiants internationaux et 30.000 travailleurs temporaires dont 75% s’établissent dans la région de Montréal. L’immigration fait intrinsèquement partie du développement de Montréal et c’est dans notre région que l’on observe le plus clairement l’impact des dynamiques démographiques et économiques
entraînées par les politiques migratoires du gouvernement. La région métropolitaine demeure le principal pôle d’attraction de l’immigration et le moteur économique du Québec, et son développement économique, tout comme sa croissance démographique, demeurent intimement liés à l’immigration internationale. Une vérité historique qui a grandement influencé le passé de la région, et qui s’avère toujours aujourd’hui.
C’est donc un élément crucial des stratégies de développement de la région montréalaise. En raison du caractère cosmopolite et distinctif de la métropole québécoise, la CRÉ de Montréal estime que l’immigration, l’intégration et le métissage des cultures constituent des fondeM Ahmed benbouzid ments majeurs du développement passé et futur de notre région. La diversité ethMaroc de s’appuyer sur l’apport de sa diaspora noculturelle de Montréal contribue à son innovapour son développement en faisant preuve d’une tion, à sa créativité et à sa capacité de se déployer reconnaissance sincère envers ces citoyens qui ont sur la planète. D’ailleurs, la valorisation de cette quitté le Maroc sans que le Maroc les oublie. diversité et la capacité de capter la mobilité internationale ont été identifiées parmi les grandes prioriParmi les nombreuses casquettes que je porte, le tés de notre Plan quinquennal de développement travail de représentation que je fais au sein de mon 2010-2015, élaboré de concert avec les différents réseau d’affaires et d’institutions au Canada vise à acteurs de la région, comme elles l’étaient déjà dans renforcer les liens économiques entre le Maroc et le le plan précédent (2005-2010). Québec en s’appuyant sur le capital humain représenté par les compétences marocaines au Est-ce que le ministère marocain en charge des Canada. MRE développe des actions qui vous permettent de vous sentir à l’aise lors des retours en visite ? Quelles sont vos attentes à ce niveau? La première chose à faire est de développer une vision claire sur l’opportunité qu’offre au Maroc aujourd’hui sa diaspora. Une réelle opportunité. Le profil de l’immigration marocaine a bien changé au fil du temps. On est à des années lumière de l’époque où Félix Mora venait recruter des ouvriers à la fleur de l’âge au sud du Maroc pour l’industrie minière du nord de la France, aujourd’hui une nouvelle génération de Marocains qui est bien établie professionnellement fait désormais partie de cette immigration, elle occupe des postes de responsabilités et a tissé de grands réseaux de contacts dans les différentes sphères d’influence. Souvent elle est amenée à gérer une double loyauté. Cette double loyauté permet d’articuler une relation gagnant-gagnant entre le pays d’origine et le pays d’adoption une interaction où l’immigrant assume un rôle de facilitateur. C’est l’approche de co-développement qui viendrait équilibrer l’enjeu des fuites des cerveaux en faveur du pays d’origine. Cette relation gagnant-gagnant doit se traduire par des opportunités permettant au
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Que le Maroc offre l’infrastructure nécessaire pour faciliter ce travail, notamment par l’accès à des contacts privilégiés aux niveaux régional et national et éventuellement par l’instauration d’un guichet centralisé. Vos recommandations ? Déjà la mise en œuvre des articles de la nouvelle Constitution concernant les MRE. Le Maroc doit développer un pacte avec sa diaspora assurant une reconnaissance pleine et entière des MRE. Il devra favoriser la participation de sa diaspora à tous les niveaux en faisant aussi appel à ses compétences car elle représente une diplomatie parallèle. Par ailleurs, la mise en place d’un guichet centralisé efficient pour les transactions avec les MRE est fort souhaitable. Enfin, le renforcement des liens avec la seconde génération est aussi très important.
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Source : Aujourd’hui Le Maroc
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