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Prestation de dernier recours (BS)
Seulement 8,3% des bénéficiaires sont des immigrants Page 4
Charte des valeurs Québécoises
De quoi parle-t-on au juste ?
Municipales 2013
C'est parti !
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Seconde Saison de la lecture de Montréal
65 jours pour découvrir le plaisir de lire Page 25
Projets
Centre Bell : Un petit frère au Maroc
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Éditorial
Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Hassan Boulal Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Depuis 2002
Urbi et orbi
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades.
Le palier de gouvernement municipal est à la politique ce que le ménage est à la statistique et ce que la famille est à la société : l'étalon, l'unité de mesure, auxquels on se réfère en tout et en toutes choses.
traduira-t-il par un taux de participation aussi sans précédent? Sans aucun doute. C'est pourquoi une grande partie de ce numéro de votre journal est consacré à la consultation du 3 novembre prochain.
uniquement aux cas de la France présentée (ce qu'elle n'est certainement pas) comme un modèle et de l'Angleterre présentée (ce qu'elle n'est pas plus) comme un épouvantail et un repoussoir.
Au cours des dernières années, cette assertion était peut-être difficile à admettre puisque nos concitoyens, las du spectacle d'édiles corrompus, se sont détournés des choses de la Cité, les ont accablées de mépris et de cynisme.
Charte, valeurs, débats et controverses
Il y a assez d'intelligence ici pour que l'on sorte des clichés de chocs des civilisations et des cultures et autres guerres des mondes, pour aboutir à un projet de société, fait par nous (tous) pour nous (tous) et pour une ou deux générations à venir.
Mais ce n'est là que normalité. Car, pour peu que l'on ne considère pas les faits à la mesure d'une mémoire d'homme (ou plutôt une mémoire d'humain) et plutôt dans la profondeur de la durée, on pourra se rendre compte, qu' en toutes choses, l'humanité à travers son histoire, n'a cessé de jouer au balancier, par mouvements multi-décennaux, s'éloignant ou se rapprochant de ce qui est au centre de la vie, adoptant ou rejetant cycliquement ses instruments de mesure, aimant ou détestant ses outils sociaux. Municipales 2013 Pour ce qui est de la vie civique, il semble ainsi qu'après le mouvement vers le cynisme, l'indifférence et l'indéférence, on revienne, en cet automne 2013, vers un intérêt réel pour nos élus de première ligne, maire(sse)s, conseiller(e)s de ville ou d'arrondissement. Autant dans l'éligibilité que dans l'électorat. Ainsi, le nombre de partis (déjà en lice ou encore en attente de décision du Directeur Général des Élections) est-il inédits (une vingtaine aux candidats desquels il faudra ajouter une nuée de candidats indépendants). Chez les électeurs, un engouement sans précédent - que même la controverse sur le projet de Charte des valeur Québécoises n'a pas réussi à éclipser - se manifeste également. Se
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Quoi qu'il en soit à ce plan, on ne sortira pas de l'actualité non plus avec notre dossier sur le projet Drainville de Charte des valeurs. Il y a et il reste en effet tant à dire. Sur la diversité (ou LES diversités) et les identités qui s'en trouvent générées, sur les débats auxquels tout cela donne lieu, non seulement ici et maintenant, mais aussi à travers le temps et l'espace, sous toutes les latitudes. Et il y là un vrai problème; la réponse qu'y apporte le projet de Charte gouvernementale est, comme l'ont été les travaux de la Commission Bouchard-Taylor et leurs conclusions, est partielle, peutêtre un peu partiale et en tout cas insuffisantes. À deux reprises en effet, on s'occupe de détails (procédures encadrant les accommodements religieux ou signes ostentatoires d'appartenance religieuse); on regarde ainsi un large paysage par le gros bout de la lorgnette car le véritable l'énoncé à poser devrait porter sur la place du sacré dans la société, la redéfinition de l'espace privé, de l'espace public et de l'espace de l'État et, enfin, les mécanismes pouvant mener à l'équilibre entre droits et libertés individuels et collectifs. Dans cet exercice, tout le monde doit pouvoir (et à l'obligation de) se prononcer; et chacun doit le faire non sur la base de peurs infuses et de perception souvent erronées mais sur la base de la raison; en regardant ce que d'autres sociétés, au Sud et au Nord, ont pu faire de bien en la matière; en cessant de se référer
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In memoriam Sans rapport avec ce qui précède, par devoir de mémoire et en marque de respect pour la profession de journaliste, rendons hommage à un collègue décédé au Maroc cette semaine, Et-taïeb Houdeifa. Grand chroniqueur devant l'Éternel, linguiste de formation, enseignant en France (à Marseille plus précisément) et au Maroc, Et-taïeb avait choisi de finir son parcours de vie comme journaliste. Dans cette carrière courte mais brillante, il s'était avéré, même lorsqu'il parlait des choses simples de la vie, aussi fin sociologue qu'anthropologue et philosophe. Toujours humble dans son propos mais dans un style éclatant, flamboyant et séduisant, fait de mots justes, de tournures stylistiques sans cesse renouvelées et de raisonnements brillants, il était de ce fait un proche parent de Pierre Foglia; ou, parce qu'il aimait la vie et traitait aussi de bonne chair, un proche de ce La Raynière qui, dans le Monde français, avait donné des lettres de noblesse à la critique gastronomique. Repose en paix Et-taïeb; j'aurais tant aimé lire ce que tu aurais pu écrire sur le Québec, ses identités et sa charte; j'aurais tant appris de cette lecture …
nº 214 du 26 septembre au 9 octobre 2013
Abdelghani Dades
Faits & chiffres
Prestation de dernier recours (BS)
Seulement 8,3% des bénéficiaires sont des immigrants Dans son dernier «Rapport statistique sur la clientèle des programmes d’assistance sociale», publié le 10 septembre 2013, le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité Sociale révèle un chiffre qui peut étonner : ce ne sont pas les immigrants qui forment le plus fort contingent de prestataires d’aides de dernier recours (bien-être social).
Seulement 8,3% d’assistés sociaux chez les immigrants Pour la période allant de juillet 2012 à juillet 2013, 91,7 % des bénéficiaires sont en effet nés au Canada. Un chiffre à rapprocher des statistiques démographiques qui nous apprennent que, à Montréal par exemple, sur 1,7 million d’habitants, 40 % de la population est née hors du pays. Ce qui voudrait dire que moins de 1% des membres des communautés culturelles font recours à la charité de l’État pour subvenir à leurs besoins. Ce chiffre est encore plus remarquable quand on sait que les communautés culturelles immigrantes souffrent de taux de chômage (entre 16 et 24%) notoirement plus élevés que le taux relevé dans le groupe de population majoritaire. Ces chiffres sont évidemment, également, à moduler en fonction des différentes catégories d’âge des prestataires. Il n’en demeure pas moins que le rapport du MESS tord le cou à un préjugé tenace, selon lequel les immigrants seraient les principaux
bénéficiaires des filets sociaux mis en place au pays.
Nouvelle baisse du nombre des prestataires Autre chiffre à relever : 318 779 ménages ont bénéficié des programmes d’aide sociale et de sécurité sociale durant la période observée, soit une baisse de 1,3% du nombre de prestataires des aides financières de dernier recours, qui vient consolider la tendance apparue au cours de la même période de l’année précédente durant laquelle on avait observé une réduction de 3,2% du nombre globale de bénéficiaires. La baisse est observée dans les deux principales catégories d’âge observées (de 6,9 % à 6,8 % chez les 18 à 64 ans et de 6,9 % à 6,7 % chez les 0 à 17 ans). Au niveau régional, les prestataires se recrutent à hauteur de 10% en Mauricie, contre 9,6% Gaspésie – Îles-de-laMadeleine et 9,5% sur l’Île-de-Montréal (9,5 %). Etonnamment encore, le taux d'assistance sociale est moins élevé chez les femmes (6,6 % ) que chez les hommes (6,9%). Lorsque la santé fait défaut…
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Les adultes prestataires du Programme de solidarité sociale présentent des contraintes sévères dans la presque totalité des cas (129 695 ou 94,8 %). Pour ce qui est des 5,2 % restant, ils ne présentent pas de contraintes sévères à l’emploi mais sont admis au programme en raison de la présence d’un conjoint avec contraintes sévères.
La durée moyenne de présence cumulative des adultes prestataires du Programme de solidarité sociale s’établit à plus de 19 ans et demi (235,3 mois). Les principaux types de diagnostics médicaux chez les 129 695 adultes prestataires présentant des contraintes sévères à l’emploi sont par ordre d’importance: . 34,6 % pour les problèmes d’ordre physique, auditif, visuel ou de la parole;
Principales caractéristiques des adultes prestataires Les caractéristiques des adultes prestataires du Programme de solidarité sociale ne varient pas beaucoup au fil des mois. Ainsi, en juillet 2013 : . 84,9 % sont des personnes seules; . 52,8 % sont des femmes; . 67,3 % sont âgés de 45 ans et plus, et 6,7 % ont moins de 25 ans; . 76,7 % cumulent 10 ans et plus de présence à l’aide de dernier recours;
. 42,5 % pour les problèmes liés à la santé mentale;
. 91,7 % sont nés au Canada;
. 19,5 % pour les problèmes d’ordre intellectuel ou de l’apprentissage;
. 88,7 % sont présents à l’aide de dernier recours depuis au moins deux ans sans interruption.
. 3,4 % pour les autres diagnostics.
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Source : Ministère de l’emploi et des services sociaux
nº 214 du 26 septembre au 9 octobre 2013
Municipales 2013
C’est parti ! «La campagne la plus importante des 25 dernières années»
Les élections municipales, qui se dérouleront dans les 1103 municipalités québécoises, lancées sur fond de scandales éthiques, suscitent un engouement sans précédent : deux fois plus de partis politiques ont fait une demande d’autorisation au Directeur général des élections (DGE) par rapport à la même période en 2009, lors du dernier scrutin. À Montréal seulement, 13 partis sont autorisés et six autres, à la veille du déclenchement de la campagne électorale, attendaient le feu vert du DGE pour plonger dans la mêlée. Loin de se laisser décourager par les allégations de corruption qui secouent la classe politique, les citoyens foncent plutôt tête baissée dans l’arène municipale. Pas moins de 441 candidats indépendants ont aussi demandé au DGE une autorisation de se présenter une hausse de 63 % par rapport à 2009.
inusité, l’ancien député fédéral fera campagne sans aucune affiche électorale. « Une pancarte, ça vote pas », a déclaré vendredi M. Coderre. Il mise sur sa notoriété pour se faire élire. Mélanie Joly, de la formation Vrai changement pour Montréal, a été la première chef de parti à déposer sa candidature au greffe de l’Hôtel de Ville, en matinée. La veille, elle avait présenté neuf nouveaux membres de son équipe, ce qui portait à 39 le nombre de ses candidats. Marcel Côté, chef de la Coalition Montréal, a promis une réforme en profondeur de la gouvernance dans la métropole. L’éditeur Michel Brûlé a aussi sauté dans la course, mercredi, en présentant 15 candidats de son nouveau parti, appelé Intégrité Montréal.
Rude bataille à Montréal « C’est la campagne électorale la plus importante des 25 dernières années. Montréal a besoin d’un virage important », a dit Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, dans une entrevue récente au Devoir. Il en est à sa troisième tentative de conquérir la mairie.
« On aurait pu penser que le climat de scandale qui flotte au-dessus du monde municipal aurait alimenté le cynisme. Au contraire, ça semble stimuler des gens à se mêler de la gestion municipale », dit Denis Dion, porte-parole du DGE. L’organisme qui supervise les élections a reçu 74 demandes d’autorisation de nouveaux partis depuis le début de l’année, contre 37 au moment du dernier scrutin municipal. Pas moins de 162 partis sont enregistrés au Québec.
Denis Coderre, considéré comme le meneur dans la course, a de son côté lancé sa campagne lors d’une soirée à la TOHU, dans l’arrondissement Villeray -Saint-Michel -Parc-Extension. Fait
Il reste à voir si l’engouement pour les candidatures se reflétera dans les bureaux de vote. Le taux de participation aux élections municipales de 2009 avait été d’à peine 45 % au Québec et
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de 39,5 % à Montréal. Affaires d’argent… La campagne qui s’amorce dans les 1103 villes québécoises sera une des moins coûteuses de l’histoire récente. Les sources de financement des partis municipaux se sont taries sous l’effet des scandales éthiques. Les militants hésitent désormais à financer les partis. Pour bien des gens, il est devenu louche de contribuer à une caisse électorale. Le gouvernement a réformé le financement des partis municipaux, dans le but d’empêcher les dons illégaux. La limite des dépenses électorales autorisées a baissé de 30 %. Les dons maximaux sont passés de 1000 $ à 300 $ par personne. En contrepartie, l’État rembourse 70 % des dépenses électorales des candidats, contre 50 % auparavant. Le résultat net, c’est que « les partis politiques municipaux s’appauvrissent depuis cinq ans », note Denis Dion, du DGE. « Si le financement public n’augmente pas, ça peut être tentant [pour les partis] de recourir à des mécanismes de financement illégaux. » Le porte-parole du DGE rappelle que le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, s’est engagé à réformer pour de bon le financement des partis municipaux, après le scrutin du 3 novembre. « On aura un œil sur la réforme que le ministre Gaudreault a promise après les élections municipales, pour compenser la baisse des contributions. À moyen et à long terme, il va
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falloir trouver des façons de financer les partis. » En attendant, les candidats doivent inventer des façons de faire campagne avec des budgets réduits. La décision de Denis Coderre de se passer d’affiches électorales est motivée entre autres par des raisons financières. Son équipe diffuse ses communiqués de presse par courriel, Facebook et Twitter, plutôt que de recourir au fil CNW, où chaque envoi coûte 400 $. Il tient ses événements de presse dans des locaux communautaires où la location d’une salle coûte 80 $, plutôt que des centaines de dollars dans des endroits qui se veulent prestigieux. Les locaux électoraux des candidats ne pèchent pas non plus par excès de luxe, a constaté Le Devoir au cours des dernières semaines. Tapis souillés, murs ébréchés, meubles en équilibre précaire, les partis municipaux ont d’autres priorités que la décoration, faute de moyens financiers.
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Ces Conseils qui gèrent notre vie quotidienne…
Un réel engouement se manifeste, à travers tout le Québec communautés culturelles comprises, pour les élections municipales 2013, prévues le 3 novembre prochain. Cet intérêt, réveillé par les multiples scandales de ces derniers mois se traduira-t-il par un taux de participation record ? Rien n’est moins sûr. Car on ne mesure pas toujours l’importance des municipalités. Pourtant, il s’agit là, à notre sens du principal palier de gouvernement, puisque son impact sur nos vies et notre quotidien est essentiel.
. L'approvisionnement en eau potable
À toutes fins utiles donc, voici un petit portrait de la municipalité, de ses prérogatives, de ses structures et de ses moyens.
. La promotion et l'accueil touristiques
Il y a tout d’abord lieu de savoir qu’un conseil municipal se compose du maire et d'un minimum de six conseillers municipaux élus pour un mandat de quatre ans. Les compétences municipales . L'aménagement et l'urbanisme . Le développement économique . Les axes routiers municipaux
. Le développement communautaire, les loisirs, la culture Le pouvoir de taxation et l'évaluation foncière . La récupération des matières résiduelles . La cour municipale . Le logement social . Les services de police et de pompiers
. La tenue d'élections et de référendums Les conseils d'arrondissement Six municipalités québécoises ont aussi des conseils d'arrondissement. Il s'agit de Montréal, Québec, Longueuil, Sherbrooke, Saguenay et Lévis. Dans ces municipalités, les électeurs choisissent un maire et des conseillers municipaux, mais aussi un maire et des conseillers d'arrondissement, qui ont le mandat de gérer les services de proximité. Au conseil d'arrondissement siègent le maire de l'arrondissement, les conseillers d'arrondissement et les conseillers municipaux provenant de cet
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arrondissement. Les compétences du conseil d'arrondissement . L'urbanisme - Les assemblées publiques de consultation pour des modifications aux règlements d'urbanisme. . La consultation et l'information de la population La prévention en matière d'incendies . L'enlèvement des matières résiduelles . Le soutien financier aux organismes
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de développement économique local, communautaire et social . Les parcs et les équipements locaux sportifs, culturels et de loisirs . L'organisation des loisirs sportifs et socioculturels . La voirie locale . La délivrance des permis Tant le conseil municipal que le conseil d'arrondissement siègent environ une fois par mois.
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Participation au vote du 3 novembre
Les conditions requises et les procédures à observer Qui peut voter ?
Inscription sur les listes électorales
Pour voter aux élections municipales, vous devez être un électeur et être inscrit sur la liste électorale de votre municipalité.
Les listes électorales municipales sont produites à partir de la liste électorale permanente du Québec. Depuis 1997, les renseignements sur les électeurs du Québec sont regroupés dans un fichier informatisé administré par le Directeur général des élections du Québec. Ces renseignements, qui demeurent confidentiels, servent à préparer les listes électorales pour les élections provinciales, municipales et scolaires.
Conditions requises pour être électeur - être une personne physique; - être majeur; - être de citoyenneté canadienne; - ne pas être dans un cas d’incapacité de voter prévu par la loi (sous curatelle ou coupable d’une infraction constituant une manœuvre électorale frauduleuse); - remplir l’une des deux conditions suivantes : . être domicilié sur le territoire de la municipalité et, . depuis au moins six mois, au Québec; - être, depuis au moins douze mois, le propriétaire d’un immeuble ou l’occupant d’un établissement d’entreprise situé dans votre munici-
Si vous avez changé d’adresse depuis les dernières élections provinciales, municipales ou scolaires, vous pouvez vous assurer que celle-ci a été corrigée sur la liste électorale permanente en communiquant avec le Centre de renseignements du Directeur général des élections au numéro de téléphone 1-888-ÉLECTION (353-2846), du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 16 h 30.
palité. Pour être inscrit sur la liste électorale, vous devez remplir les conditions requises pour être électeur le 1er septembre de l’année de l’élection. Toute personne qui aura atteint 18 ans le jour du scrutin a aussi le droit d’être inscrite sur la liste électorale.
Au plus tard le 12 octobre 2013, soit le 22e jour avant la tenue du scrutin, le président d’élection donne un avis public indiquant que la liste électorale sera
révisée.
L’avis indique également l’endroit, les jours et les heures où la liste peut être consultée et où peuvent être présentées les demandes d’inscription, de radiation ou de correction à la commission de révision. Le président d’élection doit notamment transmettre à chaque personne inscrite un avis personnalisé la concernant. Un avis doit également être transmis à chaque adresse résidentielle contenue dans le fichier du Directeur général des élections pour laquelle aucun électeur n’est inscrit sur la liste électorale. Commission de révision Si vous ne recevez pas l’avis personnalisé, si vous n’êtes pas inscrit sur la liste électorale, si vous constatez une erreur concernant votre inscription ou désirez la radier, vous devez vous présenter à la commission de révision. Le président d’élection de votre municipalité est responsable de l’établissement de cette commission.
Comment voter? Pour voter le jour du vote par anticipation et le jour du scrutin, vous devez présenter une pièce d’identité avec photo, soit votre carte d’assurance maladie délivrée par la Régie de l’assurance maladie du Québec, votre permis de conduire ou votre permis probatoire délivrés sur support plastique par la Société de l’assurance automobile du Québec, votre passeport canadien, votre carte d’identité des Forces
canadiennes ou votre certificat de statut d’Indien. Le vote par correspondance est possible dans certaines municipalités ayant adopté une résolution à cet effet et peut être exercé à la demande d’une personne inscrite comme électeur ou par une personne habile à voter sur la liste électorale à un autre titre que celui de personne domiciliée.
Où voter?
Peu importe la taille de votre municipalité, au plus tard le dixième jour précédant le scrutin, soit le 24 octobre 2013, le président d’élection annonce le scrutin dans un « avis du scrutin ». Généralement, cet avis public est affiché à votre hôtel de ville, à votre bureau d’arrondissement ou dans d’autres lieux publics, en plus de paraître dans votre journal local. Notez que plusieurs municipalités de petite taille ne sont pas tenues de publier leur avis public dans un journal. Cet avis contient tous les renseignements nécessaires à l’exercice de votre droit de vote : postes électifs à combler, information sur les candidates et les candidats, lieux, dates et heures du scrutin.
Si vous habitez une municipalité de 20 000 habitants ou plus, le président d’élection doit non seulement donner un avis public, mais aussi faire distribuer une carte de rappel à chaque personne inscrite sur la liste électorale. Cette carte peut inclure toutes les mentions contenues dans l’avis du scrutin ou seulement les mentions relatives aux candidates et candidats pour lesquels vous pouvez voter ainsi que le lieu de votre bureau de vote. Si vous habitez une municipalité de moins de 20 000 habitants, le président d’élection n’est pas tenu de vous envoyer cette carte de rappel
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Comment les choses vont se passer à Montréal Inscription sur la liste électorale Pour voter, vous devez être inscrit sur la liste électorale. À compter du 24 septembre, vous recevrez par la poste un avis d’inscription à la liste électorale. Cet avis indiquera le nom des personnes inscrites à votre adresse. Portez attention! . Vos nom et prénom apparaissent-ils sur l’avis? . Vos nom et prénom sont-ils correctement orthographiés? . Les noms des personnes apparaissant sur l’avis correspondent-ils aux personnes domiciliées à votre adresse?
ainsi que l’adresse de votre domicile (permis de conduire, compte d’électricité, de téléphone ou de câblodistribution, bail, bulletin scolaire, compte de taxes municipales, etc.) La demande d’inscription, de correction ou de radiation peut également être faite par votre conjoint (y compris le conjoint de fait), par un parent ou par une personne qui cohabite avec vous. Il leur suffit d’apporter les deux documents permettant de vous identifier. Toute demande d’inscription, de correction ou de radiation doit être présentée à la commission de révision de votre choix, aux dates et heures suivantes :
Si vous constatez des erreurs sur l’avis, vous devrez vous rendre à une commission de révision pour faire apporter les corrections nécessaires afin de pouvoir voter.
. Dimanche 6 octobre de midi à 18 h
À l’appui de votre demande, vous devrez présenter deux documents :
. Mercredi 9 octobre de midi à 20 h
• l’un portant vos nom et prénom ainsi que votre date de naissance (certificat de naissance, carte d’assurance maladie, carte d’hôpital, passeport canadien, etc.) • l’autre portant vos nom et prénom
. Lundi 7 octobre de midi à 20 h
Nouveauté : délai additionnel d’inscription
.Dimanche 13 octobre de midi à 18 h . Mardi 15 octobre de midi à 20 h
Si vous n’avez pu vous présenter à l’une des commissions de révision durant la période de cinq jours prévue, vous pourrez vous présenter à l’une ou l’autre des 6 commissions de révision prolongées, aux dates et heures suivantes :
. Mardi 8 octobre de midi à 20 h
. Jeudi 10 octobre de midi à 20 h Notez que vous pourrez vous présenter à l’une ou l’autre des quelque 40 commissions de révision prévues sur le territoire de Montréal.
. Mercredi 16 octobre de midi à 20 h . Jeudi 17 octobre de midi à 20 h Pour connaître les endroits où siégeront les commissions de révision, consultez votre avis d’inscription ou visitez le site jevotepourmaville.ca.
. Vendredi 11 octobre de midi à 20 h . Samedi 12 octobre de midi à 18 h
Jour de vote et facilités d’accès Nouveauté : quatre journées supplémentaires pour voter
arrondissement seront tous accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Si vous ne pouvez pas voter le jour du scrutin (le dimanche 3 novembre 2013) ou le jour prévu pour le vote par anticipation (le dimanche 27 octobre 2013), quatre journées supplémentaires vous sont offertes pour exercer votre droit de vote au bureau d’élection de votre arrondissement :
Vote à domicile Si vous êtes incapable de vous déplacer pour des raisons de santé, vous pourrez voter à votre domicile. À cet effet, une demande écrite devra être transmise au Bureau du président d’élection avant le 17 octobre, 20 h.
• Vendredi 25 octobre de 9 h à 21 h
Si vous désirez vous prévaloir du vote à votre domicile, vous pouvez obtenir des informations sur les modalités d’inscription en communiquant avec le Bureau du président d’élection.
• Lundi 28 octobre de 9 h à 21 h • Mardi 29 octobre de 9 h à 21 h • Mercredi 30 octobre de 9 h à 14 h Les bureaux d’élection en
Carte de rapel Si vous êtes inscrit sur la liste électorale, vous recevrez une carte de rappel par la poste dans la semaine du 21 octobre. Cette carte indiquera l’adresse de l’endroit de vote et le nom des candidats selon l’arrondissement et le district électoral où vous êtes domicilié. Pour situer l’endroit de vote inscrit sur votre carte de rappel, consultez le site :
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jevotepourmaville.ca sous la rubrique « Où vais-je voter? ». Conservez votre carte de rappel et apportez-la avec vous lorsque vous irez voter. Elle permettra au personnel électoral de repérer votre nom plus rapidement sur la liste électorale.
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Les candidats à la Mairie et leurs programmes
Marcel Côté (Coalition Montréal) : 20 engagements ; 100 actions
La Coalition Montréal, dirigée par Marcel Côté, a dévoilé une plateforme électorale en vue des élections municipales exposant une centaine d'« actions », dont une ambitieuse : limiter les hausses de taxes municipales au taux d'inflation. Marcel Côté, en prenant la parole dans le cadre du premier grand rassemblement de ses partisans à Montréal, était accompagné notamment des candidats Louise Harel et Marvin Rotrand. La Coalition a réaffirmé plusieurs de ses priorités qui avaient été annoncées ces dernières semaines. Le candidat à la mairie dit vouloir assainir les finances publiques, moderniser la gestion de la ville et s'assurer de mettre un terme à la corruption qu'a connue la métropole. On veut aussi retenir les jeunes familles sur l'île de Montréal, améliorer les transports en commun et renforcer le statut de Montréal en tant que métropole culturelle, économique et sportive.
Le programme se détaille en 100 actions, regroupées en 20 engagements, que le parti compte réaliser une fois élu. « [Nous devons changer] le système de gestion à l'hôtel de ville pour que ce qui s'est produit par le passé ne puisse plus jamais se reproduire », poursuit-il. Limiter les hausses de taxes La Coalition Montréal promet ainsi de limiter la hausse de l'impôt foncier au niveau de l'inflation. Il pourrait s'agir d'un défi de taille, puisque la valeur des immeubles résidentiels sur l'île de Montréal a bondi de 21 % depuis juillet 2009, selon le nouveau rôle d'évaluation déposé mercredi. La tâche sera particulièrement compliquée dans les arrondissements comme Le Plateau-Mont-Royal, Outremont, et Le Sud-Ouest, où les hausses de la valeur des immeubles dépassent les 25 %.
Concernant les jeunes familles, le parti
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M Marcel Côté
avait dit fin août vouloir construire 2000 nouveaux logements avec trois chambres à coucher et aider 5000 familles à accéder à la propriété. Bien que ces orientations soient mentionnées dans la plateforme rendue publique dimanche, elles ne sont pas chiffrées. La Coalition compte par ailleurs
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favoriser la construction de 15 000 logements sociaux sur cinq ans. Le parti veut également élargir l'accès au fleuve Saint-Laurent dans la zone du Vieux-Port, à Pointe-aux-Trembles et dans le Sud-Ouest.
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Les candidats à la Mairie et leurs programmes
Denis Coderre : «Une ville pour tous»
Les organisateurs de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal avaient invité les militants à se mobiliser pour le lancement de la campagne électorale de leur chef, Denis Coderre, et ceux-ci ont répondu à l’appel en grand nombre. Sur le coup de 19 heures, ce vendredi 20 septembre, plus de 1000 personnes ont envahi l’amphithéâtre de la TOHU pour donner le coup d’envoi à la campagne électorale en scandant le nom de leur chef avec enthousiasme. « Notre plus importante priorité lorsque nous serons en poste à l’Hôtel de ville de Montréal ce sont les citoyennes et citoyens de cette ville, a déclaré d’entrée de jeu Denis Coderre. Nous allons prendre les moyens nécessaires pour que ceux et celles qui paient des taxes à Montréal en aient pour leur argent. Nos actions vont assurer le développement d’une ville intègre, efficace et créative, Une ville pour tous, qu’ils soient riches ou pauvres, qu’ils aient un secondaire 5 ou 2 doctorats, qu’ils soient nés ici ou ailleurs, qu’ils dorment dans un condo de 10 millions ou à la Maison du père, qu’ils portent une tuque ou un voile ou une kippa.» Orientations et actions «Dès notre arrivée à l’Hôtel de ville, la transparence guidera nos actions et nous allons prendre des moyens concrets pour redonner confiance aux Montréalais», a expliqué Denis Coderre avant de dévoiler les principaux éléments de sa plateforme électorale. Parmi les principales propositions, mentionnons : - La création du poste d’inspecteur général à la Ville de Montréal, qui sera nommé par le conseil municipal et aura le pouvoir d’enquêter sur tout ce qui se passe à l’Hôtel de ville, AVANT, PENDANT et APRÈS l’octroi des contrats.
- La mise en place de systèmes de communications à l’avant-garde de la technologie (wifi dans les endroits publics, 3G dans le métro, GPS dans les autobus) pour rehausser l’efficacité de la Ville en informant les citoyens sur le parcours des autobus, les entraves à la circulation, les places de stationnement disponibles, ou tout autre prestation de service de compétence municipale. - Faire de la STM une véritable Société de transport qui aurait la responsabilité des autobus, du métro mais aussi des Bixi et, éventuellement, de la gestion du stationnement.
- Mettre en place une véritable politique en matière d’équité salariale à la Ville de Montréal et favoriser l’intégration des nouveaux-arrivants au sein de la fonction publique. - Augmenter les investissements dans les infrastructures en effectuant les travaux de manière coordonnée. - Sécuriser les rues et pistes cyclables en uniformisant la signalisation sur l’ensemble du territoire et rehausser l’efficacité des transports en commun en aménageant plus de voies réservées pour les autobus. - Favoriser la créativité à tous les niveaux décisionnels et développer l’énorme potentiel culturel de Montréal en misant, notamment sur le développement du Vieux-Port et du Quartier des spectacles en vue du 375e anniversaire de la Ville. - Encourager la construction de logements abordables ayant au moins 2 ou 3 chambres à coucher en bonifiant les programmes de subvention, ceci afin de retenir les jeunes familles et les étudiants à Montréal et leur offrir un milieu de vie conforme à leurs besoins.
M Denis Coderre «L’ensemble de notre programme sera rendu public dans quelques jours et nous sommes convaincus que les Montréalais et Montréalaises vont s’y reconnaître, a poursuivi le chef de l’Équipe Coderre. Nous proposons un leadership pragmatique et responsable. C’est ce dont Montréal a besoin pour retrouver sa fierté et envisager l’avenir avec optimisme.» Une équipe presque complète Les militants ont chaleureusement applaudi les candidats de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal qui étaient présents sur scène et souhaité la bienvenue à plusieurs nouvelles têtes qui brigueront les suffrages le 3 novembre prochain. En date d’aujourd’hui, l’équipe compte 90 candidats et elle sera complétée au cours des prochains jours. «Notre équipe est équilibrée et dynamique, a souligné Denis Coderre. Elle est composée à 40 % de candidats d’expérience et à 60 % de nouveaux-venus, qui apportent un enthousiasme rafraîchissant à la scène
politique montréalaise. Elle compte également une forte proportion de femmes et plusieurs représentants des différentes communautés culturelles qui composent la mosaïque Montréalaise. Surtout, ce sont des hommes et des femmes dévoués qui aiment Montréal autant que moi et veulent donner un nouvel élan à cette ville en favorisant l’intégrité, l’efficacité et la créativité dans l’espace public tout en s’investissant dans le bien commun.» « La campagne électorale commence et nos troupes sont mobilisées en vue d’une grande victoire le 3 novembre prochain. On va se retrousser les manches, on va serrer des mains, on va saluer les Montréalais, on va les écouter et prendre des notes parce que les plus grands spécialistes de Montréal, ce sont les Montréalais», a conclu Denis Coderre sous les applaudissements nourris des militants.
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Source : Équipe Denis Coderre
Municipales 2013
Les candidats à la Mairie et leurs programmes
Richard Bergeron (Projet Montréal) : «Mieux vivre à Montréal»
Selon le site Web du parti Projet Montréal, dirigé par Richard Bergeron, candidat à la Mairie de Montréal, le programme du parti repose sur les six engagements suivants : Renouveler la démocratie montréalaise
Projet Montréal souhaite que Montréal soit une ville où les citoyens et citoyennes sont directement impliqué-es dans la prise de décision et ont la possibilité de contribuer à l’amélioration de leur milieu de vie. Assurer la prospérité économique Au cours des trois mandats d’Union Montréal, la vitalité économique de Montréal n’a cessé de se détériorer par rapport à ses banlieues, par rapport aux autres grandes villes canadiennes, mais aussi par rapport aux autres régions métropolitaines avec lesquelles la ville est en concurrence. Les impacts négatifs du manque de vitalité de Montréal sont nombreux : pauvreté importante, fort taux de chômage, niveau de vie moins élevé et recettes fiscales insuffisantes pour faire face au défi du renouvellement des infrastructures. Mieux habiter Montréal Chaque année, Montréal enregistre un bilan désastreux au chapitre des migrations inter-régionales, soit une perte
nette de population atteignant en moyenne 22 000 personnes par an, correspondant à environ 10 000 ménages. Ce sont très majoritairement des familles qui quittent l’île de Montréal pour s’établir dans les banlieues périphériques. Montréal doit répondre adéquatement aux besoins des jeunes familles en termes d’accessibilité à de grands logements, à des cadres de vie et à des services et équipements adaptés à leurs besoins, notamment en matière de parcs et d’espaces verts, et le tout à un prix qui leur soit accessible. Faire de Montréal la métropole des transports durables Montréal doit réaliser le virage des transports durables dans les prochaines années. Pour ce faire, Projet Montréal fixe trois objectifs, soit de réduire la circulation automobile d’au moins 2,5 % par année; porter d’ici 15 ans à 1 milliard le nombre de déplacements annuels réalisés à pied ou à vélo (350 millions en 2013); porter d’ici 15 ans à 1 milliard le nombre de déplacements annuellement réalisés par le biais des transports collectifs dans la région métropolitaine de Montréal (500 millions en 2013). Montréal, une ville saine, verte et sécuritaire
M Richard Bergeron atouts indéniables de Montréal et ils doivent être mieux protégés, puis être adéquatement mis en valeur. Rendre aux Montréalais l’accès au fleuve, protéger les espaces verts et améliorer la gestion des déchets font partie des objectifs de Projet Montréal. Faire de Montréal l’un des plus riches foyers de culture en Amérique
phone des Amériques et en tirant profit de sa nature cosmopolite pour en faire le cœur culturel du Québec contemporain, pour affirmer son ouverture sur le monde, et pour en faire un foyer d’innovation et de création à l’échelle internationale, ainsi que pour dynamiser son économie en l’ouvrant au tourisme de toutes les régions du monde.
Assumer un leadership dans le secteur culturel, en affirmant le statut de Montréal en tant que métropole franco-
L’eau et les espaces verts sont des
Source : Site Web Projet Montréal
Mélanie Joly : « 10 actions pour un vrai changement» La candidate à la mairie de Montréal, Mélanie Joly, a présenté une plateforme électorale en 10 points pour restaurer la confiance des citoyens envers leur administration municipale, améliorer leur qualité de vie et relancer l'économie de la métropole.
En conférence de presse à la permanence de son parti, rue Saint-Urbain, à Montréal, Mélanie Joly a présenté un programme électoral articulé autour d'une dizaine de propositions qui seront mises de l'avant et défendues par son parti au cours de la campagne électorale qui s'est amorcée le 20 septembre. Intitulée « 10 actions pour un vrai changement pour Montréal », la plateforme électorale de Mélanie Joly se résume comme suit: . 130 km de service rapide par bus (SRB) . Données ouvertes et transparence. . Opération 30 000 familles. . Octroi des contrats: probité et qualité. . S'approprier l'espace public par l'art. . Verdir Montréal. . Lutter contre l'exclusion sociale. . Des artères commerciales vibrantes. . Dynamiser l'initiative citoyenne. . Guichet unique pour les entreprises
Le transport en tête de liste Autour de ces « 10 actions » gravitent une série de promesses électorales et de projets qui s'attaquent en priorité aux problèmes de transport à Montréal. Pour améliorer la situation, la chef du parti Le Vrai changement pour Montréal-Groupe Mélanie Joly mise entre autres sur le développement, d'ici 2020, d'un réseau de corridors routiers réservés à des lignes rapides d'autobus articulés. Intégrité et transparence Outre les problèmes de transport, l'équipe de Mélanie Joly propose de rendre le système d'administration de la Ville plus transparent notamment en donnant aux citoyens un « libre accès aux données et aux contenus officiels de la Ville afin d'améliorer son fonctionnement et de lancer de nouveaux services ». Un guichet unique pour entrepreneurs et investisseurs Déplorant la lourdeur administrative qui entoure l'ouverture d'une entreprise et l'obtention des permis nécessaires à Montréal, le parti propose de simplifier
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la réglementation et d'instaurer un guichet unique où les entrepreneurs et les investisseurs pourraient s'adresser rapidement et efficacement pour obtenir les informations, autorisations et permis dont ils ont besoin.
Des artères commerciales plus vivantes Pour dynamiser le secteur commercial et l'achalandage sur les Mme Mélanie Joly grandes rues commers'attaquer au problème de l'exode des ciales de la métropole, le programme du parti Le Vrai change- familles de Montréal notamment en construisant davantage de logements ment pour Montréal - Groupe Mélanie dans les secteurs de la ville propices Joly propose entre autres de revitaliser aux familles. En ce qui a trait à les grandes artères commerciales, de l'itinérance et la pauvreté, Mélanie Joly prolonger les heures d'ouverture des et son équipe promettent d'ouvrer commerces, de piétonniser la rue activement pour trouver un toit décent Sainte-Catherine au centre-ville et de aux familles les plus démunies et à agir doter la ville d'une « charte de la vie nocturne » pour valoriser les attraits de pour améliorer la salubrité des logements. la vie nocturne montréalaise. Exode des familles et pauvreté L'équipe de Mélanie Joly entend aussi
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Dossier - Charte des valeurs Québécoises
De quoi parle-t-on au juste ?
Le débat fait rage, alors même que le projet qui le suscite n'existe encore que sous forme d'une note d'intention ou d'une feuille de route. Et dans ce débat un peu prématuré sans doute, chacun met ce qu'il veut, usant avec plus ou moins de vocabulaire et de raison, de cette Langue d'Ésope, qui comme chacun le sait, peut être la meilleure ou la pire des choses.
Pour l'heure, que savons-nous ? Rien de plus que ce nous apprend une «campagne d'information», une «campagne de promotion» dise certains qui en comparent l'ampleur à celle ayant entouré, en d'autres temps, feu le Plan Nord. Reprenons donc ces informations et lisons-les ; ne serait-ce que pour savoir de quoi nous devons parler. Ce que devrait être la Charte Dans sa campagne, le gouvernement de la première ministre Pauline Marois dévoile donc un projet de charte des valeurs québécoises sous la forme de cinq propositions destinées à doter l'État et la société québécoise de règles en matière d'accommodements religieux, de droits et libertés, ainsi que de port de signes religieux par les fonctionnaires de l'État. 1- Modifier la Charte québécoise des droits et libertés de la personne Le gouvernement propose d'inscrire dans la charte québécoise le principe de neutralité religieuse de l'État, ainsi que le caractère laïque des institutions publiques. Pour le ministre responsable des Institutions démocratiques, ces propositions « visent à baliser les accommodements religieux et à préciser les conditions suivant lesquelles ils devraient être accordés ». Bernard Drainville précise qu'à l'avenir «un accommodement devrait entre autres respecter les valeurs d'égalité entre les hommes et les femmes».
En ce qui a trait à la valeur d'égalité homme-femme, le gouvernement propose d'établir qu'un accommodement religieux soit accordé seulement s'il respecte l'égalité entre les hommes et les femmes. Préparée par le gouvernement unioniste (1966-1968) du premier ministre Daniel Johnson père, la Charte québécoise des droits et libertés de la personne avait été adoptée en 1975 par le gouvernement libéral de Robert Bourassa.
2- Énoncer un devoir de réserve et de neutralité pour le personnel de l'État. Dans l'exercice de ses fonctions, l'employé de l'État devra projeter une image de neutralité. 3- Encadrer le port des signes religieux ostentatoires Dans l'exercice de ses fonctions, l'employé de l'État ne pourra plus porter de « signes religieux facilement visibles ». Cette règle s'applique aux personnes suivantes : *le personnel des ministères et des organismes publics *le personnel de l'État exerçant un pouvoir de sanction : les juges nommés par le Québec, les procureurs, les policiers et les agents correctionnels *le personnel des CPE et des garderies privées subventionnées *le personnel des commissions scolaires, des écoles publiques, des cégeps, et des universités *le personnel des établissements de
santé et de services sociaux *le personnel des municipalités Un droit de retrait pourra toutefois s'appliquer. Dans les cégeps, les universités, les établissements de santé et les municipalités, le personnel pourra se soustraire à la politique, à condition que le conseil d'administration ou le conseil municipal adopte une résolution permettant le port de tels signes religieux. Cette autorisation sera valide pour une période maximale de cinq ans, mais pourra être renouvelée. Elle ne pourra toutefois pas permettre d'avoir le visage couvert «lorsqu'on donne ou reçoit un service de l'État». 4- Rendre obligatoire le visage découvert lorsqu'on donne ou reçoit un service de l'État Aucune exception à cette règle: «la prestation des services de l'État s'effectue à visage découvert, tant pour la personne qui donne le service que pour celle qui le reçoit». 5- Établir une politique de mise en œuvre
Tous les ministères et organismes publics devront se doter d'une politique de mise en œuvre, qui permettra à la fois d'assurer la neutralité religieuse, tout en respectant sa mission particulière. Ce que la charte ne sera pas 1- Interdire les signes religieux discrets, par exemple une chaîne avec une croix, un croissant symbolisant l'islam, une étoile de David ou la khamsa (mains de Fatma). 2- Retirer les symboles religieux faisant partie du patrimoine québécois, par exemple les croix de chemin ou la croix du mont Royal, ou encore modifier les noms à consonance religieuse des lieux, rues, écoles, hôpitaux ou tout autre édifice 3- Éliminer les subventions aux écoles privées religieuses. 4- Bannir la prière aux conseils municipaux. 5- Éliminer les exemptions de taxes aux institutions religieuses comme les églises, synagogues, mosquées ou autres lieux de culte.
Comment en est-on arrivé là ? En janvier 2007, le conseil municipal d'Hérouxville, un village québécois de 1300 âmes situé en Mauricie, adopte un «code de conduite». Le document, rédigé par le conseiller municipal André Drouin, énonce un certain nombre de règles que doivent respecter les immigrants qui voudraient s'installer à Hérouxville, et stipule qu'un certain nombre d'actes comme la lapidation ou l'excision sont strictement interdits.
La création du «code de vie» d'Hérouxville, d'abord rapportée par les médias locaux, attire rapidement l'attention des médias internationaux. La controverse mène à la création le mois suivant de la Commission Bouchard-Taylor par le gouvernement libéral du premier ministre Jean Charest. Annoncée en février 2007 dans la
foulée de la controverse engendrée par le code de conduite du village d'Hérouxville, en Mauricie, la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles, généralement appelée Commission BouchardTaylor, du nom des deux commissaires, se tient un peu partout au Québec de septembre à novembre 2007. Dirigée par le sociologue Gérard Bouchard et le philosophe Charles Taylor, la Commission tend l'oreille aux doléances des citoyens québécois, invités à s'exprimer principalement sur l'immigration, l'intégration des néoQuébécois et les accommodements raisonnables lors d'audiences publiques tenues dans 17 villes. Bouchard et Taylor remettent leur rapport en mai 2008.
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Ce rapport conclut que les accommodements raisonnables, peu nombreux et généralement réclamés par des citoyens de confession chrétienne, posent peu de problèmes à la société québécoise. Les commissaires arguent plutôt qu'une partie de la population perçoit à tort ces requêtes comme étant fréquentes. Taylor et Bouchard appuient la séparation de l'État et de l'Église et prônent un État laïc. Ils recommandent que les signes religieux ostensibles soient interdits aux juges, procureurs, policiers, gardiens de prison et élus de l'Assemblée nationale. En revanche, ils estiment qu'il n'est pas souhaitable que l'interdiction s'étende aux professionnels de la santé ou aux enseignants. Les deux commissaires recommandent également le retrait du crucifix à l'Assemblée nationale (le gouverne-
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ment Charest votera pour son maintien) et la fin des prières récitées dans certains conseils municipaux. Enfin, Gérard Bouchard et Charles Taylor, malgré leur désir de voir disparaître les signes religieux dans certaines circonstances, se prononcent contre une loi québécoise calquée sur celle adoptée en France à propos des signes religieux ostensibles. Le 10 septembre 2013, le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, présente une série de propositions qui consacrent la neutralité religieuse de l'État québécois et balisent les demandes d'accommodements. Cet ensemble de proposition du gouvernement du Parti québécois est surnommé «charte des valeurs québécoises» ou «charte de la laïcité».
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Dossier - Charte des Valeurs Québécoises
Les «Pour» et les «Contre» «Manifeste Pour un Québec inclusif» : 3000 signatures en 24 heures
Le manifeste Pour un Québec inclusif, qui dénonce le projet de charte des valeurs québécoises présenté par le gouvernement québécois mardi, a recueilli quelque 3000 signatures en 24 heures. Le document a été signé par plusieurs intellectuels de tous les horizons politiques, fédéralistes et souverainistes. Les signataires s'inquiètent notamment « des conséquences néfastes qu'une telle politique de discrimination aura envers certains de nos concitoyens les plus vulnérables en leur retirant des droits fondamentaux », peut-on lire dans un communiqué jeudi. Ils estiment aussi que « l'imposition de restrictions vestimentaires est une solution abusive, inefficace et discriminatoire pour assurer une véritable laïcité de l'État. » Les signataires considèrent de plus que le gouvernement instrumentalise le principe d'égalité hommefemme, et que celui-ci est déjà suffisamment protégé par les chartes. L'intention de laisser en place le crucifix à l'Assemblée nationale est aussi une incohérence, selon eux, si on veut suivre le principe de laïcité. D'après eux, le projet mis en place par Québec est incohérent et constitue une vision de la laïcité imposée par une majorité. Les auteurs du texte sont l'avocat Rémi Bourget, le constitutionnaliste Frédéric Bérard, la professeure de philosophie Ryoa Chung et la journaliste Judith Lussier. Un projet qui suscite la controverse
Ce manifeste s'ajoute aux nombreuses voix qui ont dénoncé depuis mardi le projet de charte des valeurs québécoises. Les partis d'opposition à Québec ont fait part de leurs inquiétudes à la suite du dévoilement du
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées le 14 septembre dernier au centre-ville de Montréal pour manifester contre le projet de Charte des valeurs québécoises présenté par le gouvernement du Québec. Les organisateurs disaient vouloir dénoncer l'islamophobie et la discrimination envers les communautés culturelles au Québec. Dans un discours en conclusion de la manifestation, ils ont promis d'autres actions de protestation. Ils ont également indiqué qu'ils contesteraient la charte devant les tribunaux si celle-ci est adoptée. Les organisateurs affirmaient avoir l'appui des communautés culturelles sikhe, juive, musulmane et autochtone.
projet par le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville. Plusieurs élus montréalais ont aussi dénoncé la politique. Des élus néo-démocrates, conservateurs, libéraux et même bloquistes à Ottawa ont également critiqué le projet. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a de son côté déclaré rejeter la charte des valeurs québécoises, du moins dans sa version actuelle, et
demande à Québec d'adopter une approche plus inclusive. Le président Michel Leblanc dénonce particulièrement l'interdiction de porter des signes religieux ostentatoires, ce qui toucherait directement de nombreux immigrants alors que les entreprises ont besoin de main-d'oeuvre.
Le CMQ appuie le Manifeste Le Congrès Maghrébin au Québec dénonce vivement, dans un communiqué rendu public le 23 septembre, la charte de la laïcité telle que présentée par le ministre Bernard Drainville. Le CMQ considère que cette charte ne respecte en rien les valeurs québécoises de tolérance, d'inclusion et d'ouverture. Il s'agit d'une charte liberticide qui va contre toutes les règles du vivreensemble québécois. Le CMQ appuie et supporte donc formellement et sans réserve le Manifeste pour un Québec inclusif et appelle les membres de la communauté maghrébine, arabe et musulmane à
joindre leurs voix et leurs noms à ce Manifeste qui a rassemblé des personnes de tous les horizons, de toutes les cultures et de toutes les religions. Notons que plusieurs personnalités publiques ont fait connaître leur opposition à cette charte en signant ce Manifeste «Nous joignons notre voix à celle des signataires du Manifeste pour un Québec inclusif, car nous pensons qu'il est de notre devoir, comme Québécois de faire connaître notre farouche opposition face à cette charte qui divise. Notre Québec est celui de l'ouverture, de la tolérance et de la fraternité» a déclaré le président et cofondateur du Congrès Maghrébin au
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Québec, monsieur Monsef Derraji.
Le gouvernement péquiste vise des femmes et des hommes qui participent ou qui veulent participer au développement économique du Québec et qui veulent prendre part à l'essor de notre province. Les personnes qui seront le plus touchées par cette charte discriminatoire et exclusive sont celles qui œuvrent déjà dans la fonction publique, des travailleurs qualifiés, francophones et intégrés dans notre société. « Le message que nous envoie le gouvernement est très mauvais. Cette charte institutionnalise la discrimina-
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tion et favorise l'iniquité. Elle brime des droits des plus fondamentaux. Écrite sur un coin de table, sans études ni expertise, elle est basée sur l'anecdotisme et le sensationnalisme » rajoute M. Derraji. Le CMQ appellent donc tous les Québécois, de toutes les origines et de toutes les confessions, de se lever contre ce projet discriminatoire en participant à une manifestation pacifique qui aura lieu au Quartier des spectacles le dimanche 29 septembre 2013 à 13 heures.
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Les «Pour» et les «Contre» Une mise en garde de la Commission des droits de la personne La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse lance un appel au respect des principes contenus dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.
Intervenant dans le cadre du débat sur le projet de charte des valeurs québécoises, le président de la Commission, Jacques Frémont, rappelle que « tous les individus sont tenus dans leurs rapports sociaux de respecter les droits d'autrui ». Faisant référence à l'attaque verbale subie par une femme portant le hijab dans un centre commercial de Québec, M. Frémont rappelle qu'il y a des conséquences juridiques lorsque les droits à l'égalité des individus sont lésés. « Les tribunaux peuvent imposer non seulement des dommages moraux,
Vives critiques d'Amnistie internationale Amnistie internationale a dénoncé à son tour la charte des valeurs proposée par le gouvernement de Pauline Marois, estimant qu'elle brime les libertés d'expression et de religion et n'encourage en rien l'égalité des sexes.
mais aussi des dommages punitifs », ajoute le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Jacques Frémont rappelle également l'article 10 de la Charte qui stipule que toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée notamment sur la race, la couleur de peau, la religion, les convictions politiques, l'origine ethnique ou nationale. La Commission peut donc recevoir des plaintes, faire enquête et s'adresser aux tribunaux dans de tels cas.
«Amnistie internationale salue l'intention du gouvernement de vouloir renforcer son obligation de respecter le droit à la non-discrimination envers les femmes, et le droit à l'égalité de tous. Cependant Amnistie internationale questionne le moyen par lequel il cherche à renforcer ces droits», affirme d'entrée de jeu l'ONG dans un communiqué. Selon le groupe, la charte serait contraire au droit canadien et international, qui garantit le droit à la liberté d'expression, de religion et à la liberté de manifester sa religion. Amnistie juge en outre que le projet du gouvernement ne promeut pas l'égalité entre les sexes. La charte n'est pas la
Les pro-Charte manifestent et organisent un colloque Un groupe de jeunes souverainistes qui appuie la Charte des valeurs québécoises a organisé un colloque pour discuter du projet du gouvernement péquiste.
La conférence, qui s'est déroulée à l'Université du Québec à Montréal, a réuni notamment l'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, le politicologue Christian Dufour et le sociologue et chroniqueur Mathieu Bock-Côté. Deuxcent participants ont répondu présents. Le groupe souverainiste Génération nationale, qui organise l'évènement intitulé Une charte pour la nation, a déjà affirmé qu'il soutient le gouvernement dans son désir de lancer le débat sur la laïcité au Québec et croit que la discussion qui se tient sur la question doit permettre de placer la charte dans le contexte particulier du Québec, une « minorité » au Canada. Le groupe croit qu'il est « impossible de séparer la laïcité de l'enjeu identitaire » et a organisé le colloque afin de discuter de cette facette du débat. Manifestation Des centaines de personnes ont par ailleurs manifesté dimanche 22 septembre à
Montréal en appui au projet de Charte des valeurs québécoises La manifestation s'est déroulée de façon paisible, même si certains protestataires tenaient des discours plus radicaux que d'autres. Ne voulant courir aucun risque, la police de Montréal a posté des agents dans tout le quadrilatère pour éviter des altercations avec des contre-manifestants. Leur intervention n'a pas été nécessaire. « Je suis pour la charte et je suis contente qu'un gouvernement ait mis ses culottes », a commenté une manifestante. « C'est du chantage quand certains disent qu'ils vont abandonner leur emploi s'ils doivent enlever leur voile. Ce n'est pas vrai! On le voit partout dans les pays de l'Occident où ils appliquent des politiques de laïcité aux représentants de l'État. Ils l'enlèvent leur voile », a estimé un autre manifestant. La foule était essentiellement formée de Québécois dit de souche, mais aussi d'immigrants Une Algérienne d'origine a tenu à affirmer son appui à la charte. « J'ai quitté mon pays à cause de l'intégrisme. Je n'ai pas envie de revivre la même chose ici. »
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meilleure façon de garantir les droits des femmes, estime-t-elle, et ne ferait que forcer certaines d'entre elles à quitter leur emploi. «Les femmes ne doivent être forcées à porter un foulard ou un voile ni par l'État ni par des individus et il n'apparaît pas plus acceptable qu'une législation leur interdise de le porter», déclare Béatrice Vaugrante, directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone. Cette dernière s'interroge sur la nécessité de «substituer à une supposée contrainte de porter un signe religieux la contrainte de l'État de ne pas en porter», craignant la stigmatisation et l'isolement de certaines femmes. Dévoilé le 10 septembre dernier, le projet de charte des valeurs du Parti québécois propose notamment d'interdire le port des signes religieux ostentatoires pour le personnel de l'État.
Les évêques du Québec demandent des précisions Dans un point de presse, les non un privilège que l'État accorde évêques catholiques ont pris position contre la Charte des valeurs québécoises telle que présentée par le gouvernement Marois.
L'Assemblée plénière d'automne des évêques catholiques du Québec a lieu au sanctuaire Notre-Damedu-Cap, à Trois-Rivières. Le président de l'Assemblée, Mgr Pierre-André Fournier, a déclaré qu'« il nous apparaît raisonnable de vouloir un état laïc. Toutefois, s'il est vrai que l'était est laïc, la société, elle, est pluraliste. » La position des évêques soutient que l'État doit protéger la liberté des citoyens de croire ou de ne pas croire. Cette interprétation de la liberté de religion inclut non seulement le fait de pouvoir se réunir avec d'autres personnes pour la prière ou le culte, mais aussi le droit de manifester sa croyance religieuse en public ou en privé. « Il s'agit d'un droit fondamental et
à ces citoyens », a déclaré Mgr Pierre-André Fournier.
Les évêques catholiques du Québec s'attendent à ce que la laïcité et la neutralité de l'État soient mieux définies pour éviter « toutes sortes d'interprétations. » Selon son porte-parole, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec est en faveur des critères énoncés dans la Charte des valeurs québécoises concernant les accommodements qui touchent le domaine religieux. Ses membres croient toutefois que les signes religieux ne devraient être interdits que dans certains postes particuliers, désignés par le gouvernement. L'évêque de Rimouski a précisé que l'Assemblée qu'il préside est en faveur d'une identité québécoise ouverte, notamment pour éviter la création de ghettos.
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Paroles de femmes Le Cas Maria Mourani
On appris avec stupéfaction que la députée fédérale d'Ahuntsic, Maria Mourani, avait été expulsée du caucus du Bloc québécois. Et c'est avec encore plus d'étonnement qu'on été accueillies les explications sur ce «bannissement» données par le chef bloquiste Daniel Paillé, a savoir que c'est l'opposition de Mme Mourani au projet de charte des valeurs québécoises qui a mené à cette décision. « La députée d'Ahuntsic, Mme Maria Mourani, a tenu des propos qui ne reflètent aucunement la position du Bloc québécois. La charte des valeurs québécoises, loin de constituer, comme l'affirme Mme Mourani, une démarche électoraliste, une grave erreur stratégique du mouvement souverainiste ou encore, pire, une manifestation de nationalisme ethnique, est, au contraire, une démarche nécessaire et fondamentale pour la nation québécoise », indique Daniel Paillé dans un communiqué. « Devant ces positions irréconciliables, j'ai demandé à Mme Mourani de délaisser son rôle de porte-parole auprès du collectif des Indépendantistes pour une laïcité inclusive et de mener le débat au sein du caucus, ce qu'elle a malheureusement refusé de faire », poursuit-il. « J'annonce donc, avec l'appui des membres de mon caucus, qu'à partir de maintenant, la députée d'Ahuntsic ne fait plus partie du caucus du Bloc québécois et qu'elle ne peut plus prétendre parler au nom du Bloc québécois », affirme Daniel Paillé. La veille, la députée avait pris position contre le projet du gouvernement de Pauline Marois, notamment en appuyant la Déclaration des Indépendantistes pour une
laïcité inclusive sur la Charte des « valeurs québécoises ». Selon elle, le projet de charte des valeurs risque de nuire à long terme aux objectifs du mouvement souverainiste, qui vise à obtenir un maximum d'appuis au projet d'indépendance du Québec. « En tant qu'indépendantiste, je crois que c'est un très mauvais calcul pour l'indépendance du Québec. Ça fait plus de 10 ans que je travaille dans différents groupes ethnoculturels pour parler d'indépendance, pour leur dire d'adhérer à la cause. Ce que je constate, c'est qu'on perd des membres du Parti québécois, on perd des gens qui quittent le mouvement indépendantiste », disait-elle. « Il y avait beaucoup plus de monde issu de l'immigration, beaucoup d'arabo-musulmans, qui se présentaient pour le PQ [aux élections provinciales de 2008]. Aux dernières élections [de 2012], il y en avait très peu. C'est grave pour le mouvement indépendantiste. J'appelle tous les indépendantistes à se réveiller sur ce point parce qu'on ne fera pas l'indépendance du Québec sans tout le monde, et sans Montréal », ajoutait-elle. Démission à l'exécutif du Bloc dans Jonquière-Alma La vice-présidente de l'exécutif du Bloc québécois dans Jonquière-Alma, Julie Sheinck, a annoncé presque immédiatement après la décision prise par M. Paillé, sa démission, une décision qu'elle attribue à l'expulsion de Maria Mourani du caucus, un événement qui la « répugne ». « Un parti qui réprimande ses membres - et exclut une députée - parce qu'ils prennent une position différente de celle qui est imposée par le chef, je ne me reconnais tout simplement plus là-dedans », écrit Mme Sheinck dans une lettre publiée sur Facebook. Après cinq ans au sein du Bloc, Julie Sheinck affirme qu'elle n'a plus « aucune envie de poursuivre mon implication dans un parti qui fonctionne ainsi ». « Le fait que le chef ait choisi de sortir pour dire qu'il appuyait finalement le PQ à 100 % sans consulter les membres [autres que les appels des péquistes] me donne à penser que nous n'avons plus notre raison d'être, nous les militants », ajoute-t-elle. Mme Scheinck affirme tout de même que la réflexion entamée par le Bloc sur sa plateforme était « emballante », mais que les derniers événements ont rendu ces « démarches caduques et inutiles ». « Laissons le chef penser et décider tout seul... », conclutelle.
Colère au Conseil du statut de la femme
Le Conseil du statut de la femme (CSF) dénonce un accroc à son indépendance dans le dossier de la Charte des valeurs québécoises. En entrevue à l'émission 24/60, la présidente du CSF, Julie Miville-Dechêne, explique que le Conseil a subi des pressions politiques pour l'empêcher de critiquer le projet de charte du gouvernement péquiste.
Le CSF était resté plutôt silencieux dans le débat jusqu'ici parce que son assemblée était divisée sur la position à adopter sur la charte. Plusieurs membres souhaitent qu'une étude d'impact de l'interdiction des signes religieux sur les femmes dans la fonction publique soit réalisée avant de se prononcer. Or, quatre nouvelles membres ont été nommées au conseil par le gouvernement et elles sont « toutes d'ardentes défenseures de la charte des valeurs québécoises », selon la présidente, qui trouvent ces nominations surprenantes. « Le fait de procéder à ces nominations à ce moment-ci [...] me semble difficile à accepter », dit Mme Miville-Dechêne, qui précise que d'autres événements ont aussi troublé l'indépendance de son organisme, sans préciser leur nature. Mme Miville-Dechêne ne veut toutefois pas révéler de qui, précisément, sont venues ces pressions. Elle réaffirme cependant l'importance de l'indépendance du Conseil du statut de la femme. La présidente du CSF dit que des fuites ont permis au gouvernement d'être au courant de la division au sein du conseil, et qu'il « est intervenu pour que nous ne puissions pas avoir cette discussion entre nous ».
Espaces femmes Arabes : Inquiétudes et des revendications L'association Espace Femmes Arabes, a publié le 13 septembre 2013, un communiqué dans lequel ses membres, de confessions musulmane, juive, chrétienne et athées, expriment un certain nombre d'inquiétudes qui justifient selon l'association, une opposition totale au projet de Charte des valeurs Québécoises. L'association énumère dans le même document, les actions pour l'égalité genre et l'intégration sociale des femmes auxquelles le gouvernement aurait, à son sens, dû donner priorité. Voici le texte du communiqué : « Nous, Québécoises d'origine arabe, de confession musulmane, juive, chrétienne et athées, dénonçons le projet de Charte des valeurs québécoises tel que présenté par le gouvernement québécois. Nous considérons que ce projet vient intégrer la discrimination directement dans la loi. Ce projet, voulant interdire aux employés de l'État le port de signes religieux, est un projet discriminatoire planifié. Il s'attaque de front aux musulmanes et vise leur
exclusion de tout poste dans la sphère publique. Il représente une propagande discriminatoire et fait régresser les droits des femmes. Cette Charte des valeurs québécoises cache les vrais problèmes : le chômage systémique chez les nouvelles arrivantes et la précarité de leurs emplois. Une situation qui ne favorise aucunement l'intégration réelle et pousse plutôt au repli identitaire.
Nous, québécoises d'origine arabe, musulmanes, juives, chrétiennes, athées réclamons de l'État qu'il intervienne pour lever les obstacles à l'intégration socioéconomique : la non reconnaissance des diplômes, les discriminations institutionnelles ou systémiques, la pauvreté ou l'isolement des femmes immigrantes; et non de rajouter des obstacles supplémentaires. Il est odieux d'imposer aux femmes de choisir entre, renoncer à leur identité ou perdre leur emploi alors que la Loi sur la Fonction publique assure la neutralité des fonctionnaires de l'État. Le Québec, fort d'une expérience féministe pas si lointaine, n'ignore pas que l'émancipation et l'autonomie des femmes passe par leur autonomie économique.
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Si la laïcité est l'expression de la liberté des individus face à l'autorité du religieux, si elle vise à contrer le fondamentalisme religieux sur les décisions de l'État, la Charte des valeurs québécoises impose aux Québécoises et Québécois un système stigmatisant qui s'attaque aux droits de la personne, menace la paix sociale, ravive profondément la fracture entre le «Nous» et le «Eux autres». Il est la manifestation d'un autoritarisme belliqueux et d'une intolérance non justifiée. Ce texte insinue que pour assurer la laïcité de l'État il faut écarter certains groupes de citoyens en particulier. Nous, québécoises d'origine arabe, de confession musulmane, juive, chrétienne et athées, voulons un État laïc, nous sommes pour la promotion de la laïcité mais contre son imposition brutale au détriment d'un groupe de personnes. Nous refusons que le fardeau de la laïcité repose sur un groupe en particulier. Nous sommes pour l'égalité hommes/femmes, et nous pensons que cette valeur est protégée par la Charte québécoise des droits et libertés. Nous pensons que les valeurs québécoises doi-
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vent être partagées par l'ensemble des Québécoises et des Québécois. Nous demandons au gouvernement d'établir des règles qui feront consensus afin de définir ensemble les bases d'une vie collective et non de créer des sous groupes de citoyens minoritaires.
Nous, Québécoises d'origine arabe, de confession musulmane, juive, chrétienne et athées, dénonçons le projet qui empiète sur une liberté fondamentale : la liberté de conscience. Ce projet de Charte des valeurs québécoises s'attaque à des symboles et à des personnes, il se résume à une démarche anticonstitutionnelle qui brime la liberté de religion. Ce projet de Charte des valeurs québécoises ne règle rien. Il propose carrément l'assimilation des immigrants au lieu de leur intégration harmonieuse et respectueuse. Enfin, nous, Québécoises d'origine arabe, de confessions musulmane, juive, chrétienne et athées, dénonçons ce projet de Charte, qui propose la légitimisation de certaines idées et attitudes xénophobes.»
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Source : Espace féminin arabe
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Dossier - Charte des valeurs Québécoises
Effets collatéraux et effets pervers «Dégâts collatéraux» ?
Le Hamam & Spa Andalusi vandalisé
Le Hammam & Spa Andalusi, situé au 502, 90e. Avenue, Lasalle, Montréal H8R 2Z7 a été vandalisé. Le propriétaire, un québécois d'origine algérienne et qui vit au Québec depuis plus de 25 ans, a découvert un graffiti inscrivant le texte suivant: « Go back to your country ». L'auteur de cet acte n'est pas encore identifié
14ème édition du Festival du Monde Arabe de Montréal
Le débat sur le projet de Charte fait irruption sur la scène culturelle Par Réda Benkoula
Le rendez-vous annuel du FMA qui est fixé du 25 octobre au 9 novembre prochain qui aura pour thème les « Tribales » sera l'occasion de rendre au tribalisme ses lettres de noblesse, comme l'a fait remarquer le Directeur Général du FMA Joseph Nakhlé. Selon Mr Nakhlé, « Nous témoignons de ces vagues de tribalisme qui déferlent aussi bien sur nos écrans d'ici que dans les villes d'un monde arabe », une allusion certaine au débat sur la laïcité qui fait l'actualité au Québec. Un sujet ô combien sensible qui fera l'objet d'un débat avec Lamine Foura et Jean Dorion le 3 novembre prochain.
Une motion «anti-charte» présentée en Ontario santé, de porter des signes religieux ostentaUn député ontarien demande à ses collègues de soutenir une motion visant à bannir l'introduction de tout projet de loi qui brimerait le droit des citoyens à la liberté d'expression et de religion dans les lieux publics. Le libéral Monte Kwinter a déposé cette motion symbolique dans la foulée du dévoilement de la controversée charte des valeurs québécoises. Cette charte interdirait aux employés de la fonction publique, incluant les juges, les policiers, les enseignants et les travailleurs de la
toires en milieu de travail. Flanqué de cinq ministres, Monte Kwinter a fait valoir que cette charte nuit à l'image du Canada à l'étranger. Il a ajouté qu'il était important de faire savoir au reste du monde que la province la plus populeuse du pays ne contemple aucunement l'idée de mettre en place de telles mesures. La motion, présentée jeudi, devrait obtenir l'appui de tous les partis représentés à Queen's Park.
Invitation à l'exode
Le FMA est aussi l'occasion de rapprochement des cultures et des nouvelles découvertes avec au programme des tables rondes, des conférences, des expositions, du cinéma et surtout des spectacles de musique avec des participants venus du Québec, d'Europe et des pays du Machrek et du Maghreb. Pour l'édition de cette année, les groupes El Ferda, El Jawala, El Djazira ainsi que la reine du Raï Cheba Zahouania seront à l'affiche; des rendez-vous à ne pas manquer !
Un hôpital de l'Ontario se sert des restrictions sur les signes religieux envisagées dans la charte des valeurs québécoises pour faire du recrutement d'infirmières et de médecins. Une publicité en ce sens du centre hospitalier Lakeridge Health, situé à Oshawa, se retrouve dans le journal étudiant de l'université montréalaise McGill. L'annonce montre une professionnelle de la santé portant le hijab avec un message en anglais qu'on pourrait traduire par: «On ne se soucie pas de ce qui recouvre votre tête, mais de ce qui est dans votre tête».
Cette publicité est également diffusée sur les réseaux sociaux. Selon une porte-parole de l'hôpital, l'institution veut clairement laisser savoir aux professionnels de la santé québécois qu'ils sont les bienvenus dans l'hôpital situé à une soixantaine de kilomètres de Toronto. La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a pour sa part déclaré qu'il faut préserver le caractère inclusif de la société canadienne et qu'elle s'opposera à toute menace à cette notion de société inclusive.
Chris Alexander : «Faites confiance au système de justice canadien !» Contacté par notre collaborateur Wahid Megherbi, le ministre fédéral de l'Immigration, de la Citoyenneté et du Multiculturalisme, Chris Alexander, se fait rassurant à l'endroit de ceux que le projet de Charte des Valeurs Québécoises inquiète : «Nous allons protéger la liberté de religion, les droits de la personne et les libertés de toutes les Canadienne et de tous les Canadiens» dit-il. Il insiste et rappelle que «Toutes les dimensions de notre système de justice Canadien protègeront la liberté de religion pour chaque citoyen quelles que soient son origine et sa religion». Entretien. Propos recueillis par Wahid Megherbi Wahid Megherbi : La province du Québec est en branle-bas au sujet de la proposition du gouvernement sur les valeurs Québécoises. Il y a une levée de bouclier de la part de celles et ceux qui s'insurgent contre ladite
charte. Quelle est votre opinion sur la question ?
Chris Alexander : Je suis fier d'être le Ministre Canadien de la citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme. Cela me donne une occasion professionnelle de fêter la diversité Canadienne y compris la liberté de pratique religieuse. Notre position en tant que gouvernement Canadien sur la proposition de loi sur les valeurs Québécoises est claire. Nous allons protéger la liberté de religion, les droits de la personne et les libertés de toutes les Canadienne et de tous les Canadiens. Le Ministère de la justice Canadien va passer en revue la proposition de loi du gouvernement du Québec et si besoin est on va s'assurer que la liberté de religion des Canadiens sera protégée telle qu'elle l'a toujours été. Le citoyen Canadien d'origine immigrante est confus, il n'a pas accès au média «lourds», quelles sont les out-
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ils et moyens qui pourraient lui permettre de trouver les réponses appropriées aux inquiétudes concernant le projet de loi ?
Toute personne qui éprouve de l'inquiétude au sujet d'une proposition de loi peut écrire à son député fédéral et aussi à son député provincial. Nous avons tous les bénéfices de l'Etat de droit Canadien, du système de justice, du code criminel Canadien et de la charte Canadienne des droits et libertés. Quel est votre message aux membres de la communauté Maghrébine inquiète elle aussi à propos de ce projet de loi ? Personne ne devrait douter de la détermination du gouvernement à protéger les droits fondamentaux des Canadiens. Toutes les dimensions de notre système de justice Canadien protègeront la liberté de religion pour
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M Chris Alexander, ministre de la citoyenneté, de l'immigration et di multiculturalisme
chaque citoyen quelque soit son origine et sa religion. La liberté de conscience et de religion du citoyen Canadien est au centre de nos préoccupations.
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Cultures
Seconde Saison de la lecture de Montréal
Portrait général des Bibliothèques de Montréal 2012
Mme Élaine Ayotte, responsable de la culture, du patrimoine et du design au comité exécutif de la Ville de Montréal, accompagnée de M. Stanley Péan, auteur, et de M. Stéphan Bureau, animateur et porte-parole, a procédé ale 16 septembre 2013, au lancement de la Saison de la lecture de Montréal. L'événement se déroulera dans la métropole du 20 septembre au 25 novembre 2013 sous le thème Tu lis quoi? Tu lis où? Tu lis quand? Les activités se dérouleront dans plusieurs lieux publics montréalais grâce à la collaboration d'une vingtaine de partenaires, dont des auteurs, bibliothécaires, éditeurs, libraires, promoteurs d'événements littéraires et intervenants du milieu de l'éducation, pour qui la promotion de la lecture est essentielle
Depuis la parution du Diagnostic des bibliothèques de Montréal en 2005 qui faisait état d'un écart important entre l'offre de services de nos bibliothèques publiques et celles d'autres grandes villes canadiennes, le réseau des bibliothèques de la Ville de Montréal a déployé des efforts soutenus pour renouveler et bonifier son offre de services aux citoyens. La Ville a mis en œuvre un Plan de consolidation des Bibliothèques de Montréal 2007-2017 et vient de dévoiler des résultats encourageants dans le Portrait général des Bibliothèques de Montréal 2012. Ce nouveau bilan témoigne d'un important et progressif rattrapage au cours des dernières années grâce à de nombreuses réalisations qui améliorent l'expérience des usagers du réseau des 45 bibliothèques montréalaises.
65 jours pour décou- 4 millions de documents vrir le plaisir de lire attendent lecteurs…
Tu lis quoi? Tu lis où? Tu lis quand?
belles surprises cette saison. Que ce soit par le biais d'un concours radiophonique, d'une visite en bibliothèque, d'un passage chez un libraire, un lieu culturel ou simplement lors d'une promenade automnale dans les rues de Montréal, le plaisir de la lecture sera à l'honneur. Le foisonnement d'initiatives entourant le livre et la lecture est au cœur de cette Saison : rencontres d'auteurs, remise de prix littéraires, salons, heures du conte, séances de speedbooking, lancement de livres, festivals, débats et conférences. De façon originale, ludique et surprenante, Montréal célèbrera la lecture. Dans la semaine du 7 au 14 octobre, les Montréalais vigilants aux petits détails pourront découvrir des clins d'œil à la lecture dans le décor urbain montréalais. Pour découvrir la programmation complète de la Saison : saisondelalecture.com.
Les Montréalais auront de
Source : Ville de Montréal
Un réseau élargi Parmi les faits marquants de cette progression, notons la prolongation des heures d'ouverture des bibliothèques, qui sont désormais ouvertes 7 jours sur 7 et au moins 53 heures par semaine. En outre, depuis 2008, le programme de rénovation, d'agrandissement et de construction de bibliothèques (RAC), pour lequel la Ville de Montréal et ses arrondissements ont une entente de partenariat avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec, représente le volet immobilier du plan de consolidation des bibliothèques. Il vise à améliorer le taux de desserte et l'offre de services à la population à travers le territoire montréalais. Outre la nouvelle bibliothèque du Boisé dans l'arrondissement de Saint-Laurent, qui a ouvert ses portes en juillet 2013, et la bibliothèque Marc-Favreau dans l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, qui ouvrira ses portes au public en décembre cette année, de nombreux projets de biblio-
thèques sont en cours et à venir. Le service à la clientèle a aussi été revu et amélioré. À titre d'illustration, le réseau a développé un système unifié pour la gestion informatique de l'ensemble des bibliothèques, permettant à la population de consulter un seul grand catalogue, le catalogue Nelligan, où l'on retrouve aujourd'hui plus de 4 millions de documents. De plus, les usagers d'une bibliothèque peuvent désormais réserver et emprunter les documents de toutes les bibliothèques du réseau. Par ailleurs, les collections ont été bonifiées et diversifiées pour laisser plus de place, entre autres, au numérique. Soulignons la constitution d'une nouvelle bibliothèque numérique proposant tout à la fois des livres téléchargeables, des journaux et revues, ainsi que de la musique en ligne. Au cours des trois prochaines années, les bibliothèques se doteront d'un système de libre-service de prêts et de retours de documents, ce qui constitue un pas de plus vers des services enrichis. Des activités à l'année longue Les Bibliothèques de Montréal proposent une foule d'activités tout au long de l'année. Des initiatives d'envergure ont été développées avec succès par les Bibliothèques de Montréal. La Saison de la lecture de Montréal, le Mois de la BD et le Festival Montréal Joue, comptent parmi les réalisations novatrices majeures qui font honneur à la créativité de notre métropole culturelle. Pour consulter le Portrait général des Bibliothèques de Montréal 2012 : bibliomontreal.com/portrait2012 ou bibliomontreal.com/overview2012.
Les rencontres du RACMA
Migrations et écriture en débat Le RACMA (Regroupement des Auteurs CanadoMarocains) organise un débat le vendredi 4 octobre de 17 à 19h au Centre Culturel du Royaume du Maroc-Dar Al Maghrib à Montréal, sous le thème: Influence du parcours migratoire dans l'écriture *Participeront à cette rencontre: Monique Rouleau- Pariseau ( Invitée d'honneur, auteure, ayant déjà enseigné au Maroc, Fayrouz Fawzi ( Doctorante en sociologie littéraire), Majid Blal, écrivain et membre co-fondateur RACMA, récipiendaire de plusieurs prix littéraires, Kamal Benkirane, auteur éditeur, membre co-fondateur RACMA et récipiendaire de plusieurs prix littéraire en France, Mostafa Benfares, Docteur En lettres, auteur et membre co-fondateur RACMA Le regroupement des auteurs Canado-Marocains (RACMA) a pour vocation de regrouper tous les membres : des poètes, des romanciers, des nouvellistes, des auteurs dramatiques, des essayistes, des auteurs pour jeunes publics, des auteurs d'ouvrages scientifiques et pratiques, de même que des membres associés qui s'intéressent à l'écriture ou la pratiquent occasionnellement. Parmi les objectifs du RACMA, regrouper les auteurs CanadoMarocains issus de l'immigration ou natifs du Canada, de promouvoir la littérature en général et celle reliée à la migration en particulier, d'organiser des événements à caractère littéraire afin de favoriser les liens entre les auteurs et leur public, de stimuler la vie culturelle de la région, de créer des liens avec d'autres organismes culturels et littéraires, au plan régional, national et international, de favoriser les rapports culturels avec le pays d'origine. Le but de RACMA tend, entre autres, à élaborer des projets avec l'aide de diverses instances culturelles et gouvernementales au Canada, au Maroc et ailleurs.
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Cultures
Cinéma
Nadia Zouaoui primée pour son film sur l'islamophobie aux États-Unis
Journaliste et documentariste reconnue et primée à plusieurs reprises, l'Algéro-canadienne Nadia Zouaoui a clos en beauté la 29ème édition du Festival international de Cinéma « Vues d'Afrique » de Montréal en se voyant décerner une double distinction pour un film qui lui tient particulièrement à cœur : « Fear, anger and politics » (Peur, colère et politique), consacré à la propagation de l'islamophobie et à la condition musulmane aux Etats-Unis, après le 11-septembre. Le travail fouillé de Nadia Zouaoui, qui s'attache à humaniser un fléau du racisme qui s'abat aveuglément, a été plébiscité par le jury et couronné par le prix de la meilleure production indépendante, ainsi que par l'attribution d'une mention spéciale dans la section « Droits de la personne ». Dans un entretien accordé à notre
confrère algérien El Watan, la réalisatrice comblée a confié ses premières impressions : "Les membres du jury de la section Droits de la personne ont donné une mention spéciale à mon film car son sujet n'a pas encore été abordé par d'autres. Je suis contente, car c'est une cause qui me tient à cœur. En allant chercher le prix j'ai pensé à tous ces gens que j'ai rencontrés et qui souffrent en silence". Pour l'heure, hormis Al Jazeera qui l'a diffusé, « Fear, anger and policitics » ne bat aucun record d'audience, et pour cause, puisque les chaînes canadiennes se refusent à le programmer : "J'espère que ce prix va faire réfléchir les faiseurs d'opinions du Québec (journalistes, animateurs...) qui n'ont absolument rien dit sur ce film qui est pourtant en compétition. Le plus important est qu'on commence à parler de la discrimination faite aux musulmans comme on parle de n'importe quelle autre forme de rac-
isme."
Alors que de nouvelles aventures filmiques l'attendent, de celles qui éveillent les consciences et émeuvent universellement, audelà de toutes les frontières idéologiques, culturelles et religieuses, Nadia Zouaoui est confiante dans l'avenir Mme Nadia Zouaoui de son film : "Oui, je crois que mon film la prétention de changer les choses aura un impact. La mais c'est un début", avant de consalle de projection était pleine de clure en exhortant les musulmans du jeunes. Ils ont été bouleversés par les Canada à l'excellence sur tous les histoires que raconte mon film. plans : "Les Musulmans du Canada doivent placer la barre très haut. Il Plusieurs dont des jeunes d'Amnesty faut que chacun donne son meilleur International veulent le diffuser dans les écoles. Je crois que la jeunesse qui surtout dans l'éducation des jeunes". vit dans la diversité ne voit pas et ne Source: http://oumma.com/ comprend pas cette discrimination faite à base de la religion. Je n'ai pas
La TV canadienne Maghreb 24 fait ses casting Le Canada lance une nouvelle chaîne TV, Maghreb-24, qui sera destinée aux pays du Maghreb. Cette nouvelle chaîne devrait être la voix du Canada dans les pays nord africains, région où le pays de la feuille d'érable cherche à
défendre ses intérêts. Maghreb-24 sera produit par Télévision Inc., un groupe média canadien qui envisage également de lancer d'autres chaînes thématiques à destination des
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pays du Maghreb. Selon la même source, Télévision Inc. a entamé son opération de recrutement pour embaucher des présentateurs et des producteurs au niveau des pays
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concernés. C'est en Tunisie, à Hammamet, que le premier casting s'est déroulé avant un second du genre à Casablanca. Deux autres castings auront lieu en Égypte et en Algérie.
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Actes
Les conférences du FCMRC
L'emploi, principal vecteur d'intégration au Canada le 5 octobre à Dar Al Maghrib
Le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) organise en collaboration avec le Centre Culturel du Royaume du Maroc (Dar Al Maghrib), une conférence débat sur le thème: l'emploi, principal vecteur d'intégration au Canada. Cette conférence s'articulera autour de plusieurs présentations et d'un panel de discussion et se tiendra le 5 octobre 2013 de 13 h :00 à 18h :00 à Dar Al Maghrib au 515 avenue Viger Est à Montréal. L'intégration dans le pays d'accueil est largement tributaire des nombreux liens que tissent les individus avec les divers groupes sociaux (famille, école, entreprise) qui constituent la société. Aujourd'hui, le travail est une activité fondamentale qui reste le vecteur principal de cohésion sociale et d'intégration. Tout d'abord, l'emploi, par le revenu qu'il procure, confère à l'individu le sentiment d'une utilité sociale. C'est la reconnaissance par la société de la nécessité de ce travail et sa contribution à l'activité productive de la nation. De plus, le salaire permet d'intégrer la norme de consommation de la société, condition sine qua non
à l'épanouissement et à la promotion sociale.
Cependant, le travail connaît actuellement de profondes mutations qui modifient sensiblement sa place dans l'échelle des valeurs de la société. Quand les revenus diminuent, le mode de vie change, les liens avec l'entourage se raréfient. Or, la communauté et la concitoyenneté se présentent aussi comme des vecteurs de solidarité et de cohésion en raison du partage de ressources qu'elles impliquent entre ses membres et du sentiment d'appartenance qu'elles peuvent fonder. C'est dans cet esprit que le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) organise cet évènement. 1-La crise actuelle de l'emploi participe-telle à l'inquiétude générale de voir s'accroître la « fracture sociale »? 2-L'exclusion de la vie professionnelle conduit -elle souvent à l'exclusion sociale?
3-Quelles sont les alternatives et quelles ressources partager entre les membres de la communauté? Autant de questions qui seront présentées et discutées par les conférenciers suivants : 1 - Projet Mentorat Montréal par Ahmed Benbouzid 2- Les minorités visibles au Canada par Hachem BenEssalah et El Bachir Boukherouaa 3- Créez votre propre futur par Marvin Bedward 4- Panel de discussion et débat des participants, sur le thème Emploi : obstacles et opportunités · · · · · ·
Mme Wadiaa El Idrissi Mme Soumya Tamouro M.Ahmed Benbouzid M. Hachem Ben Essalah M.El Bachir Boukherouaa M. Marvin Bedward
gramme, des gâteaux marocains, thé, café et bouchées salées vous seront servis, une gracieuseté du Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC). Un kiosque dédié à l'inscription à la prochaine assemblée générale du FCMRC sera aussi mis à votre disposition. La participation est gratuite et vous êtes priés de confirmer votre présence en vous inscrivant à l'adresse http://www.fcmrc. net/journee-emploi-integration/ Said Chayane
2 pauses réseautage sont prévues au pro-
Une Soirée des métiers de l'administration des affaires Organisée par Mont-Algérie Les membres de communauté algérienne et maghrébine ont pris part à la première édition de la soirée des métiers de l'administration des affaires organisée par l'association MontAlgérie et ses partenaires. C'est un évènement unique conçu pour aider la diaspora à intégrer le monde de l'emploi. 150 personnes ont pris part à l'évènement qui s'est déroulé à HEC Montréal de 18h00 à 22h00. Quatre conférenciers ont pris la parole pour répondre aux questionnements des nouveaux immigrants relative à l'accès à l'emploi : Postuler directement, recourir à des agences de placement, suivre des études pour se recycler ou faire du bénévolat pour bâtir son réseau. La soirée s'est achevée par une séance de réseautage. La soirée a débuté par un mot de bienvenue du parrain, Pr. Taieb Hafsi, et une présentation des organisateurs, Mont-Algérie et le Centre Culturel Algérien, avant de laisser place aux quatre conférenciers : - Nassim Keraouche, chargé de projets à l'Orienthèque, a animé une présentation très
dynamique où il a invité les présents à la recherche d'emploi à se reposer des questions sur leurs profils et leurs stratégies d'approche des entreprises. Il a pris part après l'évènement à une révision informelle de quelques curriculum vitae. - Claude Ananou, maître d'enseignement à HEC Montréal en entrepreneuriat, a présenté son parcours hors du commun, de père originaire de Sour El Ghozlane en Algérie, il est arrivé à Montréal en 1968 où il a débuté sa vie professionnelle comme chauffeur de taxi. Il a pris la décision de reprendre ses études à HEC pour devenir maître d'enseignement quelques années après. Son intervention portait sur l'apport des études aux nouveaux immigrants et les opportunités qu'elles peuvent susciter. - Évelyne Paiement-Bastien, directrice des affaires corporatives à Télé-Ressources Montréal, a émerveillé les présents par son énergie. Elle a exposé le rôle que peuvent jouer les agences d'emploi dans l'aide à l'insertion au travail et les stratégies qu'il faut adopter une fois les pieds en entreprises pour y rester. Elle n'a pas hésité avec ses
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collègues de passer des entrevues informelles avec les présents et prendre les CV de ceux qui ont pensé en ramener.
couleur a été utilisé pour identifier les spécialités des présents et rendre l'échange plus interactif.
- Fimba Tankoano, directeur général des Centres d'action bénévole du Québec, a quant à lui présenté son parcours et son ascension professionnelle qui a débuté comme bénévole au Québec. Il s'est ainsi concentré sur les opportunités que peut générer le bénévolat pour un immigrant au Québec en termes de réseautage.
Les présents sont venus d'un peu partout de Montréal mais aussi des régions voisines comme l'Estrie (Sherbrooke) et la Montérégie. Mont-Algérie a reçu des professionnels en ressources humaines venus explorer le potentiel immigrant. Des personnes natives du Québec, Québécois de souche, ont également pris part aux échanges et étaient émerveillés par les interactions et sujets abordés avec les présents. Ceci témoigne de la nécessité d'organiser ce type d'évènements dont les communautés du Québec ont fortement besoin.
La stratégie de ces conférences était de permettre aux présents de trouver leurs voies et d'essayer de répondre aux différents questionnements sur leur stratégie d'approche. Près de 150 personnes ont répondu à l'appel des organisateurs, un bénévole a été attitré à chaque groupe de discussion répartis sur 5 spécialités de gestion (Finance et comptabilité, marketing & communication, management et ressources humaines, logistique et opérations et technologie de l'information) pour les accueillir et les orienter durant toute la soirée. Un code de
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La soirée des métiers de l'administration des affaires s'avère aussi une occasion de lancer officiellement la nouvelle année associative 2013/2014 qui sera riche en évènements culturels et évènements destinés aux professionnels.
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Saâd Benguerrah (saad.benguerrah@gmail.com)
Actes
L'Opération Sacs école 2013
de l'Association de Solidarité Canada-Maroc
À l'occasion de la Journée Internationale de l'alphabétisation et en partenariat avec le Club Rotary Tanger New Génération, l'Association solidarité Canda Maroc (ASCM) a fait un don de sacs d'écoles au profit de 350 élèves de l'école Ibn Zaidoune à Tanger, le 7 septembre 2013.
Représentée par sa présidente, Mme Khadija Lamrani et de plusieurs bénévoles, l'ASCM a choisi cette année la fiancée du nord pour cette 11ème opération, après avoir parcouru plusieurs autres régions du Royaume. « C'est toujours avec un immense plaisir que je me déplace chaque année au Maroc, à cette période de rentrée scolaire, pour veiller au déroulement de
notre opération annuelle Sacs d'écoles. Et je tiens à remercier toutes les personnes de notre communauté au Canada qui soutiennent fidèlement cette opération », a souligné Mme Lamrani.
Ont pris part également à cet événement M. Mohamed Dailal, président du Club Rotary Tanger New Génération, M. Abdellah El Bakkali, adjoint au gouverneur du District Rotarien 9010, les membres du Club Rotary Tanger Doyen, le directeur de l'école ainsi que le président des parents d'élèves de l'école Ibn Zaidoune. Plusieurs parents et proches des enfants ont été témoins également de ce moment riche d'émotions et de partage.
Créée en 2002, l'Association de Solidarité Canada Maroc est un organisme à but non lucratif dont la mission est de venir en aide aux personnes handicapées ou en situation précaire au Maroc. En 2011, l'ASCM a étendu sa mission et œuvre également dans le soutien et l'accompagnement des familles marocaines nouvellement installées au Canada. Source : Association de Solidarité Canada-Maroc
Mme Khadija Lamrani , Mr Mohamed Dailal, président du Club Rotary Tanger New Génération, et M. Abdellah El Bakkali, adjoint au gouverneur du District Rotarien 9010 , avec une jeune bénéficiaire
Assemble générale de l'association RIFE L'association Rencontre Interculturelle des Familles de l'Estrie (RIFE) convie tous ses membres et sympathisants à son assemblée générale qui se tiendra le samedi 28 septembre 2013 à partir de 10h (au Parc Jacques Cartier / salle Bernard Bonneau / Salle 105 de l'édifice Armand-Nadeau - 220 Rue Marchant Sherbrooke J1J 3V2). Trois points figurent à l'ordre du jour :
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bilan de nos activités de l'an passé projets et intérêts pour l'année 2013-2014. élection du Conseil d'administration.
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Actes
Première Rencontre annuelle des Maghrébins de Laval
«Laval, une ville, un projet, une passion»
La première édition de la Rencontre annuelle des Maghrébins de Laval a rassemblé des milliers de participants. L'évènement s'est déroulé au Centre de la nature de Laval le dimanche 22 septembre sous le thème «Laval, une ville, un projet, une passion, voilà la vraie différence». L'animation, des groupes folkloriques (Aissaoua, andaloussi et Malhoune), exposition de produits alimentaires maghrébins, exposition de peinture, des jeux de kermesse et des jeux gonflables, un souk reproduit à l intérieur d'un grand chapiteau (vente d'habits traditionnels, henné et tatouage, bijou...) aussi la police de Laval avait un kiosque et a met deux voitures à la dispositions des visiteurs pour la prise de photo souvenir. Cette Rencontre est mise sur pied par le Regroupement des Marocains au Canada, une association fondée en 1994 par la communauté marocaine de Montréal. De nombreux politiciens (fédéral, provincial et municipal ont étaient présent à cette activité.
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Panorama Mœurs : proxénétisme et traite de personne
Un constat préoccupant
Le proxénétisme et la traite de personnes à des fins d'exploitation sexuelle prennent de plus en plus d'importance au sein des organisations criminelles, selon un rapport du Service de renseignement criminel du Québec dont Radio-Canada a obtenu copie.
Montréal serait la plaque tournante au Canada, avec plus de 330 établissements qui offrent des services sexuels. Devant ce constat préoccupant, le Service de renseignement incite les policiers à faire preuve de plus de vigilance pour repérer les cas d'exploitation sexuelle. Car, bien que le phénomène prenne de l'ampleur, le nombre d'arrestations est resté constant au cours des dernières années. Pascale Philibert, travailleuse sociale au Centre jeunesse de la Montérégie, reconnaît que ces dossiers ne sont pas faciles pour les policiers. Le Service de renseignement tient à rappeler aux policiers que les femmes qui font de la prostitution ne sont pas toutes consentantes et qu'elles sont souvent des victimes. Il s'agit de jeunes filles, vulnérables, qui ont
généralement été piégées.
Cela commence très souvent par une histoire d'amour, avant que la relation ne tourne au cauchemar. Le proxénète en vient à utiliser la violence, la menace et la séquestration. « C'est clair que dans ces milieux-là, dès qu'il y a un proxénète, dès qu'il y a une emprise, dès que la fille veut cesser ses activités ou les diminuer », il est difficile d'en sortir et il y aura de la violence, explique la travailleuse sociale Pascale Philibert. « On va aussi menacer les jeunes filles ou faire de l'extorsion en leur disant : "Je vais aller chercher ta soeur, je vais menacer tes parents, je connais ton adresse". À ce moment-là, beaucoup d'adolescentes vont décider de continuer leurs activités », ajoute Mme Philibert. La jeune fille devient alors une esclave sexuelle, victime de traite de personnes. L'âge moyen des victimes est de 20 ans, mais on retrouve aussi des jeunes filles de 14 ans, provenant de tous les milieux. Souvent en fugue, elles deviennent des proies faciles pour les proxénètes.
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« On a des filles qui sont simplement aventureuses, qui aiment beaucoup l'idée du bad boy, qui ont ce côté gangster. Elles sont attirées par ça », affirme Pascale Philibert. En plus des gangs de rue, le crime organisé est de plus en plus présent dans le commerce du sexe. Selon le rapport, le crime organisé finance ainsi le trafic d'armes et de drogues. Les proxénètes annoncent sur Internet les services de leurs victimes. Ils louent des chambres d'hôtel ou des appartements pour qu'elles y reçoivent leurs clients. On les retrouve aussi dans les salons de massage, les bars de danseuse et les agences d'escortes. Les policiers savent où les chercher. Profil des suspects Au total, 1348 suspects impliqués dans le proxénétisme ou la traite de personnes ont été identifiés, dont la majorité sont des hommes.
gangs de rue. Le nombre des suspects identifiés est 1348 dont 1143 hommes (84,8%) et 205 femmes (15,2%) Profil des victimes Quelque 39 % des victimes sont mineures. Bien que la majorité d'entre elles soient des femmes, « il y a également des hommes qui peuvent être victimes de proxénétisme », rappelle le Service de renseignement criminel du Québec. VICTIMES IDENTIFIÉES : 437 Hommes: 39 soit 8,9% Femmes : 398 soit 91,9% Le chiffre de 437 victimes a été retenu dans le cadre de cette analyse, selon le rapport du Service de renseignement, mais ce nombre aurait facilement pu être doublé, car plus de 400 victimes « n'ont pu être ajoutées parce que des informations étaient manquantes ».
Le quart des suspects sont impliqués dans plus d'un dossier de proxénétisme ou de traite de personnes et 53,2 % d'entre eux ont des liens avec les
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Source : Radio Canada
Panorama
Le courrier se meurt…
Postes Canada pourrait cesser les livraisons à domicile Postes Canada envisage sérieusement d'abandonner la livraison du courrier au porte-à-porte en zone urbaine, alors que la société de la Couronne fait face à une diminution marquée du volume de courriers et a perdu 104 millions de dollars au dernier trimestre. La ministre des Transports Lisa Raitt estime que l'abandon d'un tel service mérite réflexion. « C'est une énorme réduction de coûts et c'est le genre de chose que nous voulons voir se réaliser », a-t-elle affirmé lors d'une entrevue accordée au réseau anglais de RadioCanada. « Tout est sur la table » afin que Postes Canada puisque renouer avec la rentabilité, a-t-elle ajouté, soulignant que les Canadiens veulent un service postal, mais qu'ils ne veulent pas le subventionner. À l'heure actuelle, seulement un tiers des Canadiens reçoivent leur courrier à la porte. Le reste de la population va chercher son courrier aux boîtes aux lettres rurales, communautaires ou celles dans les immeubles d'habitation.
Selon un rapport du Conference Board du Canada commandé par Postes Canada, la société d'État pourrait perdre un milliard de dollars par année d'ici 2020. Ces pertes pourraient être réduites de moitié si la livraison à domicile est abandonnée au profit des boîtes postales communautaires, estime David Stewart-Paterson, vice-président, politiques publiques, du Conference Board. La livraison un jour sur deux ferait également économiser des centaines de millions de dollars, croit M. StewartPatterson, ajoutant que les petites entreprises seraient les plus touchées par ce genre de mesure. Plus encore que les particuliers, ces dernières dépendent de la livraison à domicile, à la fois pour envoyer leurs factures et pour recevoir leurs paiements. L'arrêt de la livraison au porte-à-porte se traduirait par un grand nombre d'emplois perdus. Un porte-parole de Postes Canada affirme toutefois qu'environ 30 000 employés doivent prendre leur retraite au cours des 10 prochaines années.
Les Canadiens sont de moins en moins nombreux à envoyer du courrier et à utiliser les bureaux de poste. Les livrai-
sons de colis ont toutefois augmenté en raison de la popularité des achats en ligne.
Métro de Montréal
La ligne bleue va pousser vers l'est
Le gouvernement du Québec vient d'annoncer le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal vers l'est, un projet évoqué maintes fois dans le passé. En juin dernier, l'Agence métropolitaine de transport avait remis au gouvernement une proposition détaillée de prolongement des lignes de métro à Montréal, Laval et Longueuil, en précisant quel projet était prioritaire.
Le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, avait déjà indiqué que le prolongement de la ligne bleue de Saint-Michel à Anjou - une distance d'environ six kilomètres - était une priorité. Il pourrait donc y avoir annonce de la construction de plusieurs stations de métro. On ne s'attend pas toutefois à ce qu'on annonce le début immédiat des travaux. Le dernier prolongement du métro a été annoncé en 1998. Les trois stations de Laval ont ouvert leurs portes neuf ans plus tard en 2007. Le projet a coûté quelque 800 millions de dollars, soit environ cinq fois plus que la somme prévue à l'origine. Ce n'est pas d'hier qu'on parle du prolongement de la ligne bleue. Richard Bergeron de Projet Montréal, se plaît à dire qu'il travaillait déjà, en 1988, sur le prolongement de cette ligne.
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Projets
Centre Bell
Un petit frère au Maroc
Un accord de principe vient d'être conclu entre David Smith Architecte, le Centre Bell et le Groupe MABI pour l'implantation d'un Amphithéâtre au Maroc. Cet accord a été annoncé lors d'une visite du Centre Bell de Montréal le 17 septembre 2013.
Cette visite exclusive réunissait des diplomates Marocains et des représentants des différents partenaires au projet.
On aura remarqué notamment la présence de Mme Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Royaume du Maroc à Ottawa accompagnée de son conseiller économique M. Amine Bahnini; et Mme. Wassane Zailachi, Consule Général et Directrice du Centre Culturel du Royaume du Maroc à Montréal. Étaient également présents M. Hakam Hmiddouch, Président et CEO de MABI Groupe, et son équipe; M.
David Smith de DS Architecte; M. Alain Gauthier, Vice-président et Directeur Général du Canadien de Montréal; M. Edmondo Brandone président deWDH - représentant des fonds d'investissement incluant la Caisse de Dépôt; M. Louis Lacroix président de Teamsters Canada Pension Fund; M. Sylvain Forté Directeur développement - North American Group, M. Belgacem Rahmani, professeur HEC et d'autres invités de marque. Le projet Cette visite vise à donner de la visibilité au travail de collaboration entre le Maroc et le Canada dans le cadre du programme de libreM Hakam Hmiddouch échange. L'objectif est de reproduire Le Centre Bell, chef-d'œuvre et fierté Montréalaise, au Trois villes marocaines seraient en lice Maroc par le Groupe MABI. Au delà pour accueillir ce projet qui implique de la bâtisse, il s'agit d'exporter un investissement largement supérieur l'expertise et le savoir-faire montréalà 200 millions de dollars et créeraient ais au Maroc et d'en assurer la pérenà terme plus de cent emplois permanité. nents.
Le Maroc reçoit 5 nouveaux avions Canadair pour la lutte contre les feux de forêt Le vient de recevoir le dernier lot d'avions de lutte contre les incendies du constructeur aéronautique canadien "Bombardier". Ce lot est composé de cinq avions spécialisés dans l'extinction des feux de forêts. Le Maroc avait commandé 14 avions Bombardier, qui lui avait été livrés en plusieurs étapes, rapporte le quotidien Al Massae. Le nombre d'avions commandés et le coût de la transaction n'ont pas été communiqués. Ces appareils renforceront la capacité du Maroc de lutte contre les grands feux de forêts. Ainsi, le Royaume n'aura plus à faire appel à l'Espagne ou la France pour l'aider à maitriser certains incendies. En août dernier, le Maroc avait été obligé de demander de l'aide à l'Espagne pour venir à bout du feu, qui avait ravagé près
de 1000 hectares des forêts d'Amskroud, 50 km à l'est d'Agadir. Le Maroc prête également ses avions à l'Espagne en cas d'incendie dans la péninsule ibérique. Bombardier s'est installé au Maroc en 2012, où il construit une usine spécialisée dans la production de composants aéronautiques à Nouacer, dans la région du Grand Casablanca. Le groupe canadien a investi 200 millions de dollars dans son unité marocaine.
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Conjoncture
L'économie du Québec mérite un « C » d'après le Conseil du patronat La situation économique du Québec continue de stagner, selon le Conseil du patronat du Québec (CPQ), qui lance un cri d'alarme afin d'inciter les élus de l'Assemblée nationale à travailler de concert pour corriger le tir.
tant (PIB) est inférieur (25 %) au Québec, tout comme la moyenne des salaires (16 %), le taux d'emploi (4 %) le niveau de productivité (5,4 %), les mises en chantier (18 %) et le taux d'investissement privé (10,5 %).
Dans son quatrième Bulletin de la prospérité du Québec l'organisme maintient ainsi sa note globale de « C » pour la province.
Inversement, la dette publique est supérieure de 30 % au Québec comparativement à la moyenne des trois provinces les plus populeuses du Canada.
Le CPQ s'est basé sur les indicateurs que sont la disponibilité et qualité de la main-d'oeuvre, son coût, la réglementation, les finances publiques ainsi que l'environnement d'affaires pour accorder cette note. Selon le Conseil, le Québec traîne dans plusieurs catégories comparativement à la moyenne des trois autres provinces les plus peuplées au pays, soit l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique. Le produit intérieur brut par habi-
Selon le président du CPQ, YvesThomas Dorval, les attaques à l'endroit de projets d'investissements d'entreprises et l'adoption de moratoires « devraient être évitées au profit d'actions constructives ». Ce dernier affirme que le Québec devra prendre des « décisions courageuses » afin de relever les défis du vieillissement sur la productivité collective et de sa capacité à attirer de nouveaux investissements privés, notamment.
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