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Sports : L’Algérie, seule équipe maghrébine au Mondial 2014
Le Petit Maghreb exulte
Un Algérien, assassiné à Côte des Neiges. «Un super-bon gars» affirment ses collègues
Élection fédérale dans Bourassa
Les candidats face aux électeurs
Photo: Atlas Media
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Montréal
Le maire Denis Coderre prend ses quartiers
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Un succès plus que mérité Page 30
Photo: Wahid Megherbi
Deuxième Festival du Film Marocain à Montréal Atteinte d’un cancer avancé
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Ouacila Djemaï sera-t-elle expulsée? Page 5
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Éditorial
Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Hassan Boulal Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Depuis 2002 Atlas.Mtl paraît une fois aux deux semaines, distribué gratuitement dans la grande région de Montréal (Montréal, Laval et rive sud) et rejoint environ 25 000 lecteurs additionnel via son site web www.atlasmedias.com, essentiellement dans la communauté maghrébine et arabe du Canada.
Et si on parlait de journalisme?
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades.
Il fut un temps, pourrait vous raconter Pierre Foglia, où, dans les salles de rédactions des journaux on travaillait en équipe. On vous assignait un sujet, vous faisiez vos recherches, vous rédigiez et vous soumettiez à votre chef de service qui lisait et approuvait ou en référait au rédacteur en chef ou a son adjoint.
Cela s’appelle le progrès. Mais cela signifie aussi que progrès ne rime pas toujours avec qualité. Surtout lorsque l’on sait que le journalisme peut rendre fou (d’orgueil en général) et que dans le journalisme, le genre «Chronique» peut rendre fou absolument…
Lorsque le ton ou le contenu soulevait quelque objection, le travail; vous revenait avec des remarques sur remarques lesquelles vous vous prononciez. Et lorsque tout débat était achevé, l’article en question, manuscrit ou tapé à la machine à écrire, s’en allait vers la «production», c’est-à-dire, vers le linotypiste qui allait lui donner sa forme plomb, sans laquelle aucun lecteur n’en aurait jamais eu connaissance. Suivait ensuite les phases correction et révision, puis la mise en page, le «flan», la rotative et le papier enfin…
Dans une récente édition de son glorieux journal, le chroniqueur en question, qui n’en est plus à un avatar près, prend la défense de la députée de Lapinière, Mme Fatima Houda-Pépin, dans le différend qui l’oppose à son parti, le Parti Libéral du Québec.
Tout au long de ce processus, chaque erreur, chaque faute d’orthographe, de grammaire ou de style, mais surtout chaque inexactitude ou entorse faite à la vérité, était impitoyablement traquée et éliminé, non seulement par les «Chevalier de la plume» comme on appelait le personnel de la rédaction toujours généreusement payé mais, surtout, par ceux qui se méritait le nom de «aristocratie ouvrière», les linotypistes, gens aux salaires modestes mais armés d’une vaste culture, premiers lecteurs et critiques redoutables, qui a plus d’une reprise, donnaient des leçons aux journalistes même les plus expérimentés. Aujourd’hui, plus rien ne va de même. Les nouvelles technologies de la communication ayant pour principale qualité de réduire les coûts, les éditeurs les ont donc adoptées et les ont érigées en mode unique de production. Armés de leur «lap top» et de leur compétence en matière de TIC, les journalistes (nous parlons ici de la presse écrite), saisissent eux-mêmes leurs textes et ne les soumettent plus qu’à un secrétaire de rédaction qui ne vérifie plus qu’une chose : que la longueur du texte ne dépasse pas l’espace qui lui est pré-assigné, sans souci aucun ni du sujet, ni des informations recueillies, ni de qualité d’écriture.
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Car toute cette introduction n’est là que pour expliquer ce qui va suivre : l’histoire d’un chroniqueur.
Comme chacun le sait, Mme HoudaPépin vient d’exprimer sa particularité (et une certaine différence) dans les débats entourant le projet de Charte (que par commodité on appellera «de la laïcité, même si le législateur a décidé de la baptiser autrement). Pour elle en effet, si nous avons bien compris sa pensée, les débats en cours (sur les signes religieux ostentatoires) sont dérisoires compte tenu du fait que c’est bien plus qu’aux foulards de ces dames, aux menaces d’extrémismes religieux que le Québec doit faire face, fussent-elles aussi hypothétiques qu’une burqua à L’Assemblée Nationale. Mais peu importe ce débat. Ce qui nous intéresse c’est que notre chroniqueur étale toute sa science en décrétant que Mme Houda-Pépin a raison parce que «Elle a vécu les affres de l’intégrisme religieux dans son pays d’origine, le Maroc». Si j’étais linotypiste et que nous vivions encore à la belle époque décrite précédemment, j’aurais émis deux remarques : 1- Mme Houda-Pépin a beau être originaire du Maroc, elle est d’abord canadienne et québécoise; Elle a gagné dans son comté cinq mandats parlementaires successifs, toujours avec des majorités confortables même lorsque le PLQ souffrait d’une baisse de popularité; Elle siège donc depuis près de 20 ans au parlement de la Province et est deve-
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nue ainsi une figure incontournable de l’Assemblée Nationale, de son parti et de la vie politique au Québec. Durant sa carrière, qui est loin de son apogée et encore moins de son terme, elle a affronté d’autres orages déjà et n’a jamais eu besoin que quiconque prenne sa défense. Réduire tout cela à l’origine ethnique de Mme Houda-Pépin n’est en conséquence pas une défense, mais une insulte à la personne, au parti et à l’Institution parlementaire. En fait d’orages, n’est-il pas au demeurant normal, que dans un parti politique quel qu’il soit, des contradictions puissent s’exprimer et qu’elles puissent être dépassées même au prix d’un débat musclé? 2- Pour plus de précision, à l’époque où Mme Houda-Pépin, armée d’un diplôme universitaire en droit, a quitté le Maroc, le débat politique dans ce pays se déroulait exclusivement entre communistes - socialistes et libéraux capitalistes; avec certes des répressions sévères, mais la religion n’y était pour absolument rien et encore moins des «affres islamistes». (aujourd’hui encore, même si c’est un parti à référent religieux qui mène la coalition majoritaire au gouvernement, la situation politique demeure dans une logique de presque «lutte des classe», puis que la ligne de séparation entre force politiques se situerait plutôt dans une opposition entre nantis-profiteurs et démunis exploités, même si cela est atténué par une recherche, revendiquée par tout le monde, d’équité sociale et économique. Hélas!, le progrès fait que je ne suis pas linotypiste; Je ne pourrais donc pas annoter les copies de mon chroniqueur. Il continuera donc de nous asséner toute son ignorance suffisante à longueur de colonnes, sans personne pour lui signaler ses erreurs, ses approximations, ses préjugés à l’emporte-pièce. Heureusement encore que le secrétaire de rédaction l’enferme dans une limite de deux colonnes. Cela limite au moins ses logorrhées scripturales à cinq mille signes et fait d’autant d’offenses à la déontologie et à l’intelligence du lectorat.
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Abdelghani Dades
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Société
Atteinte d’un cancer avancé
Ouacila Djemaï sera-t-elle expulsée?
Ouacila Djemaï, une femme d’origine algérienne atteinte d’un cancer avancé, installée au Canada depuis 2011, est sous le coup d’une décision d’expulsion qui devait être effective vendredi 22 novembre 2013.
Dès son arrivée au pays, elle avait fait une demande de statut de réfugié à son arrivée. Dans sa demande, elle avait invoqué les «problèmes de violence contre les femmes en Algérie». Sa requête a été rejetée. Elle travaillait au Québec depuis un an lorsqu'elle a appris qu'elle avait un cancer du sein. Elle a commencé ses traitements de chimiothérapie. Une lettre du son chirurgienoncologue de l'Hôpital JeanTalon, remise à la presse, indique que son cancer «a pris tellement d'ampleur qu'une chirurgie est actuellement impossible». Elle suit un traitement aux trois semaines. Selon l'oncologue, le docteur Nagib Khoury, «il ne doit y avoir aucun délai dans le traitement et il ne doit être changé en aucun cas; la survie de la pati-
ente en dépend».
Mme Djemai craint que si elle est renvoyée maintenant en Algérie, elle ne puisse obtenir là-bas un traitement sans interruption, tel que requis, et sans délai. Mme Mourani et le Carrefour d'aide aux nouveaux arrivants s'opposent au renvoi de Mme Djemai. Mme Mourani a rencontré la presse, mardi 19 novembre 2013, devant la Cour fédérale à Montréal, où Mme Ouacila Djemai tentait d'obtenir un dernier sursis. Ni plus ni moins qu’un sursis ! La députée fédérale d'Ahuntsic demande l'intervention du ministre fédéral de l'Immigration, Chris Alexander, pour des motifs humanitaires, afin de permettre que Mme Djemaï puisse finir son traitement avant d'être expulsée du Canada. «Tout ce qu'on demande et tout ce que madame demande, ce n'est pas de revenir sur la
décision de déportation, c'est bien de surseoir au renvoi, pour qu'elle puisse finir ses traitements et qu'il puisse y avoir un vrai lien avec l'Algérie et qu'elle soit prise immédiatement en charge», a plaidé la députée Mourani. Mme Mourani affirme avoir fait plusieurs démarches auprès des ministères de l'Immigration et de la Citoyenneté, ainsi que de la Sécurité publique - chargé de faire respecter l'ordre de renvoi - mais en vain. Le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, a d'ailleurs réagi, mardi en fin de journée, par l'entremise de son porte-parole. «Bien que nous ne soyons pas insensibles à cette situation, nous avons reçu l'assurance de l'Agence des services frontaliers du Canada que des soins appropriés lui seront offerts dans son pays d'origine. Notre devoir est de veiller à l'application juste et équitable des lois canadiennes sur l'immigration», a écrit dans un courriel Jean-Christophe de Le Rue, directeur des communications du ministre Blaney.
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Mme Ouacila Djemai en compagnie de Mme Maria Mourani (Photo LaPresse)
Toute petite et frêle, Mme Djemai a montré aux médias la photo de son sein sur lequel apparaît une énorme tumeur. «Je comprends. Je dois quitter le Canada, mais je veux quitter le Canada en bonne santé; je ne veux pas quitter le Canada avec ma situation actuelle. Je sais comment ça se passe en Algérie. Les cancéreux souffrent d'une maladie. Moi, si je rentre en Algérie, ce sera un suicide pour moi», a-t-elle lancé.
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«C'est pour terminer juste mes traitements, pas pour rester au Canada. Je demande juste de terminer mes traitements et puis je peux rentrer chez moi», a conclu Mme Djemai. La demande de sursis de Mme Djemai a été entendue mardi et la cause a été prise en délibéré. La décision ne devrait tarder, vu la proximité de la date prévue de son renvoi.
Société
Lutte contre la pauvreté
Québec n’en fait pas assez
selon des organismes communautaires montréalais Une dizaine d’organismes communautaires montréalais se sont réunis devant les bureaux du ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, pour demander une véritable hausse des prestations du programme d’aide financière de dernier recours afin que toutes les personnes assistées sociales soient en mesure de couvrir leurs besoins essentiels. Les organismes considèrent que le gouvernement a menti aux personnes assistées sociales : « La ministre Agnès Maltais nous avait parlé d’une augmentation substantielle pour les personnes seules et qui reçoivent la prestation de base de 604$. Nous dénonçons cette faible augmentation qui ne touche qu’un nombre restreint de prestataires» affirme Solange Laliberté de l’Association de défense des droits sociaux du Montréal métropolitain. L’augmentation de 20$ prévu pour le 1er février 2014 et atteignant un maximum de 50$
par mois en 2017 ne profitera qu’à 59 000 des 457 000 prestataires de l’aide financière de dernier recours. Cette mesure cible les personnes sans contrainte, vivant seules en logement privé et qui ne reçoivent pas l’allocation logement.
«Pas de plan cohérent» Ces organismes reprochent au gouvernement de ne pas avoir de plan cohérent pour lutter contre la pauvreté des personnes assistées sociales. « Après avoir coupé des couples prestataires avec enfants en bas âge et haussé le seuil pour obtenir l’allocation en raison de l’âge à 58 ans au printemps, le gouvernement ne choisit d’intervenir qu’auprès des prestataires qui sont dans les conditions les plus extrêmes de pauvreté. Mais même avec la hausse, en 2017, ces personnes n’atteindront qu’une couverture de 52,5% de leurs besoins de base selon la mesure du panier à la consommation. Pourtant, le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et
l’exclusion sociale, une instance crée par l’assemblée nationale, faisait part en 2009 de l’importance d’atteindre 80% de la couverture des besoins essentiels pour l’ensemble des prestataires.» déclare Jean Lalande du Welfare rights committee de PointeSaint-Charles. «On hausse les revenus d’une partie des prestataires qui ne reçoivent aucune aide au logement mais sans prévoir d’investissements supplémentaires pour du logement social en dehors des 3000 unités pour l’ensemble de la province. À Montréal, le loyer moyen d’un studio est de 543$ selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement. Au final, la hausse à l’aide sociale ne servira qu’à couvrir l’augmentation des coûts de la vie pour les personnes surtout si on considère les hausses des tarifs d’Hydro-Québec dans le calcul» rajoute Florence Richer du groupe Projet
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Genèse Le rassemblement a été organisé par la Table régionale des organismes volontaires en éducation populaire de Montréal, le Projet Genèse, l’Association de défense des droits sociaux du Montréal métropolitain, le Groupe ressource du Plateau, Passages, l’Organisation d’aide aux sans-emploi,
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l’Association coopérative d’économie familiale du nord de Montréal, le Regroupement des organismes familles de Montréal et le Collectif montréalais de lutte à la pauvreté. Source : Jean Lalande; Welfare Rights Committee de Pointe-Saint-Charles
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Montréal
Le maire Denis Coderre prend ses quartiers
Beaucoup de nouveaux visages au Comité Exécutif
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a procédé lundi 18 novembre 2013 à la nomination d'un comité exécutif comportant beaucoup de nouveaux visages, des indépendants, des opposants - deux membres de la Coalition Marcel Côté, mais rien pour l'équipe de Mélanie Joly et Projet Montréal de Richard Bergeron. Ces nominations ont été entérinées en soirée lors de la première réunion du conseil municipal depuis les élections du 3 novembre. D'entrée de jeu, Denis Coderre a annoncé qu'il assumera les responsabilités du développement économique, des relations internationales, du mont Royal ainsi que du 375e anniversaire de Montréal.
Comme prévu, il a recommandé au conseil municipal de désigner M. Pierre Desrochers comme président du comité exécutif, une nomination entérinée en soirée. Élu par seulement neuf voix de majorité dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, il devient donc le bras droit du nouveau maire. Les nominations de Mme Anie Samson, qui siégeait comme indépendante
depuis 2012, et de M. Harout Chitilian, également un ancien membre d'Union Montréal devenu indépendant, à titre de vice-présidents du comité exécutif, ont été entérinées en soirée au premier conseil municipal du nouveau maire.
Rôle et fonctions du Comité Exécutif Instance relevant directement du conseil municipal, le comité exécutif formé de 11 membres et du maire de Montréal, exerce des pouvoirs, tant à l'égard des compétences locales (services locaux offerts sur le territoire de la Ville) que des compétences d'agglomération (services d'agglomération offerts à l'ensemble de la population de l'île de Montréal). Il a la responsabilité de préparer divers documents, au nombre desquels figurent les budgets, les règlements, etc., qui sont soumis à l’approbation du conseil municipal. Les pouvoirs décisionnels du comité exécutif ont notamment trait à l’octroi de contrats ou de subventions (selon les
montants), à la gestion des ressources humaines et financières, des approvisionnements et des immeubles. Il peut aussi recevoir d’autres pouvoirs délégués par le municipal.
La Direction du greffe produit les ordres du jour et les procès-verbaux du comité exécutif, alors que les faits saillants proviennent du Cabinet du maire et du comité exécutif.
Première réunion du Conseil Municipal Mary Deros, maire suppléante ; Luc Ferrandez absent Le Conseil Municipal élu le 3 novembre 2013 a tenu sa première réunion le 18 novembre en soirée. Le conseil à entériné les propositions du Maire Denis Coderre quand à la nomination des membres du Comité Exécutif et des Conseillers associés. D'autres nominations ont été annoncées et également entérinées. Ainsi, la conseillère Mary Deros (Équipe Coderre) a été nommée maire suppléante. Benoit Dorais a également été désigné leader des élus de
Coalition Montréal au conseil de ville. À Projet Montréal, c'est Marc-André Gadoury qui continuera d'assumer cette fonction. Il sera assisté de Valérie Plante.
La conseillère Émilie Thuillier (Projet Montréal) a par ailleurs dénoncé le manque de parité au comité exécutif, soulignant que seulement quatre femmes ont été choisies pour y siéger. « En plus, on a vu les nominations au conseil d'agglomération - quatre femmes sur 15 - et on sait qu'il y a une prime en argent qui
vient avec cette nomination-là, donc on élargit de plus en plus le fossé entre les hommes et les femmes », a-t-elle déploré.
L'un des premiers gestes du conseil a été de voter une résolution de soutien envers les sinistrés des Philippines. Exclu du comité exécutif, le maire de l'arrondissement Saint-Léonard, Michel Bissonnet, était absent de cette première réunion, de même que son homologue du PlateauMont-Royal, Luc Ferrandez.
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Mme Mary Deros, maire suppléante
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Montréal
Les nouveaux membres du Comité Exécutif
Pierre Desrochers, président ; Anie Samson et Harout Chitilian, vice-présidents Annonçant la composition du nouveau comité exécutif (CE) de la Ville de Montréal a déclaré : « Il s'agit du début d'un nouveau chapitre pour Montréal. Ensemble, nous mettrons nos talents et nos énergies au service de tous les Montréalais ». a déclaré M. Coderre.
Dans la nouvelle formation, le maire assumera les responsabilités du développement économique, des relations internationales, du Mont-Royal ainsi que du 375e anniversaire de Montréal.
M Pierre Desrochers
Le maire recommandera au conseil municipal pour désignation M. Pierre Desrochers à titre de président du CE, ainsi que Mme Anie Samson et M. Harout Chitilian à titre de vice-présidents. M. Coderre a de plus procédé aux nominations suivantes : -M. Pierre Desrochers, responsable des finances, des grands projets, du capital humain, des communications corporatives, des affaires juridiques et de l'évaluation foncière. -Mme Anie Samson, responsable de la sécurité publique et des services aux citoyens.
Mme Anie Samson
-M. Harout Chitilian, responsable de la réforme administrative, de la Ville intelligente ainsi que des technologies de l'information. -Mme Manon Gauthier, responsable de la culture, du patrimoine, du design, d'Espace pour la vie ainsi que du statut de la femme. -Mme Chantal Rouleau, responsable de l'eau et des infrastructures de l'eau. -M. Russell Copeman, responsable de l'habitation, de l'urbanisme, des immeubles, des transactions et stratégies immobilières ainsi que de l'Office de consultation publique. -M. Réal Ménard, responsable du développement durable, de l'environnement, des grands parcs et des espaces verts.
-M. Dimitrios Jim Beis, responsable de l'approvisionnement, des sports et loisirs ainsi que des communautés d'origines diverses. -M. Lionel Perez, responsable des infrastructures, de la Commission des services électriques, de la gouvernance et de la démocratie ainsi que des relations gouvernementales. -Mme Monique Vallée, responsable du développement social et communautaire ainsi que de l'itinérance. -M. Aref Salem, responsable du transport. -M. Francesco Miele, leader de la majorité.
M Lionel Perez
-M. Jean-Marc Gibeau, président du caucus et membre du conseil d'arrondissement de Ville-Marie. Les conseillers associés La cérémonie de nomination des membres du comité exécutif a également permis au maire de présenter les conseillers associés : Mme Mary Deros, conseillère associée au maire. M. Richard Guay, conseiller associé au capital humain. M. Jean-Marc Gibeau, conseiller associé aux services aux citoyens. Mme Chantal Rossi, conseillère associée à la culture, au patrimoine et au design. Mme Karine Boivin-Roy, conseillère associée à l'habitation et membre du conseil d'arrondissement de Ville-Marie. Mme Suzanne Décarie, conseillère associée au développement social et communautaire. Mme Elsie Lefebvre, conseillère associée au transport. M. Jean-François Parenteau, conseiller associé à l'eau.
M Frantz Benjamin
Le président du Conseil Enfin, le maire a annoncé qu'il recommandera au conseil municipal pour désignation M. Frantz Benjamin au poste de président du conseil.
M Harout Chitilian
M Aref Salem
Rencontre entre Denis Coderre et le ministre Gaudreault
Une «ligne directe» pour «travailler ensemble» Le maire désigné de Montréal, Denis Coderre, et le ministre québécois des Affaires municipales et des Transports, Sylvain Gaudreault, se sont rencontrés samedi 16 novembre pour la première fois depuis l'élection du nouveau maire, afin d'établir un cadre de travail concernant notam-
ment le transport collectif et la création d'un poste d'inspecteur général à la Ville.
Tel qu'annoncé la semaine dernière par le ministre responsable de la métropole, JeanFrançois Lisée, le gouvernement du Québec donne son aval à la proposition électorale
de M. Coderre de créer un poste d'inspecteur général afin de contrer la corruption dans l'octroi des contrats municipaux.
Le ministre et le maire travailleront donc étroitement dans les prochaines semaines pour créer le cadre parlementaire et
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juridique de ce poste, a affirmé M. Gaudreault lors d'un point de presse à l'Hôtel de Ville. MM. Coderre et Gaudreault ont tous deux mentionné la bonne entente qui a teinté cette première rencontre de travail, dont le ton était « franc et cordial », selon le ministre.
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M. Gaudreault a soutenu que les deux allaient étroitement travailler ensemble, et qu'ils auraient « une ligne directe » pour collaborer.
Montréal
Dernières étapes du scrutin du 3 novembre
Les recomptages ont commencé
Un premier dépouillement judiciaire pour apurer les diverses situations litigieuses nées du scrutin du 3 novembre dernier a eu lieu. Il a concerné le district de SaintJacques au centre-ville de Montréal où la colistière de Richard Bergeron l'avait emporté par 81 voix devant Philippe Schnobb de l'Équipe Denis Coderre. Le recomptage a eu lieu jeudi 14 novembre. Il a confirmé les résultats issus des urnes, de sorte que M. Richard Bergeron pourra siéger au Conseil municipal.
Dans le district Saint-Sulpice de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, Projet Montréal a perdu sa cause parce que son avocat n'a pas remis un document à temps. L'élection de Pierre Desrochers, qui depuis a été nommé président du comité exécutif, s’est trouvée confirmée. La Cour du Québec a reçu des demandes de recomptage dans neuf districts montré-
alais où les résultats des élections municipales sont contestés. Le maire désigné de Montréal, Denis Coderre, a demandé des recomptages dans quatre districts.
Projet Montréal conteste les résultats dans deux autres districts et Coalition Montréal, dans un. Districts contestés Outre Saint-Jacques (Ville-Marie) et Saint-Sulpice (Ahuntsic-Cartierville), feront l’objet d’un recomptage : - Sault-au-Récollet (Ahunstic-Cartierville) : Lorraine Pagé - Groupe Mélanie Joly (contestée) - Nathalie Hotte - Équipe Denis Coderre pour Montréal (8 voix de majorité) - François-Perrault (Villeray-SaintMichel-Parc-Extension) : Sylvain Ouellet - Projet Montréal Équipe Bergeron (contesté)- Claude Bricault - Équipe Denis
Richard Bergeron élu avec 36 voix d’avance Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, est donc élu dans le district de SaintJacques, dans l'arrondissement Ville-Marie, à la suite d'un dépouillement judiciaire.
Schnobb, lui, avait obtenu 2203 voix, soit 28,10 % des voix. L'Équipe Denis Coderre avait alors demandé un recomptage judiciaire, alléguant plusieurs irrégularités.
Sa colistière Janine Krieber n'avait obtenu que 81 voix de majorité devant Philippe Schnobb, le candidat vedette de l'Équipe Denis Coderre. Le recomptage réduit la majorité de M. Bergeron à 36 voix d'avance.
M. Coderre a toutefois déclaré que la contestation n'avait rien à voir avec Projet Montréal, mais plutôt tout à voir avec « la candidature exceptionnelle de Philippe Schnobb ».
Mme Krieber avait obtenu 2294 votes, soit 29,26 % des voix, tandis que Philippe
À l'issue du recomptage, M. Schnobb s'est dit déçu du résultat, mais a félicité M. Bergeron pour son élection.
Coderre pour Montréal (11 voix de majorité) - Joseph-Beaubien (Outremont) : Céline Forget - Indépendante (contestée) - Philipe Tomlinson Projet Montréal Équipe Bergeron (11 voix de majorité) - J.-Émery-Provost (Lachine) : Daniel Racicot - Équipe Dauphin Lachine (contesté) - Catherine Ménard - Coalition Montréal (37 voix de majorité) - Cecil-P.-Newman (LaSalle) : Serge Declos - Équipe Barbe Team - Pro action LaSalle (contesté)- Anju Dhillon - Équipe Denis Coderre pour Montréal (61 voix M Richard Bergeron de majorité) Domenico Moschella - Coalition Cecil-P.-Newman (LaSalle) : Josée Montréal Marcel Côté (contesté) Troilo - Équipe Barbe Team - Pro action Roberta Perissini - Projet Montréal LaSalle (contestée) - Dino Masanotti Équipe Bergeron (80 voix de majorité) Équipe Denis Coderre pour Montréal (29 voix de majorité) - Saint-Léonard Est (Saint-Léonard) :
Pierre Desrochers : élection confirmée Projet Montréal s'est vu refuser sa demande de recomptage judiciaire dans le district de Saint-Sulpice, dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, malgré les neuf voix qui séparent leur candidat, Martin Bazinet, du gagnant, Pierre Desrochers, numéro deux de l'Équipe Denis Coderre pour Montréal. Selon le juge Michel A. Pinsonneault, l'avocat de Projet Montréal, Me PierreHugues Miller, n'a pas produit un document dans les temps requis. Une copie a bel et bien été remise aux greffes de la Cour du Québec mais le document original, lui, n'a pas été transmis. Pour cette raison, sa demande de dépouillement judiciaire a été rejetée.
appel de la décision du juge. Selon l'article 265 de la loi électorale, « le jugement sur la requête n'est pas susceptible d'appel ». Me Miller affirme qu'il évaluera les recours possibles pour contester cette décision. Ce jugement pourrait d'ailleurs avoir un impact sur les autres demandes de dépouillement judiciaire de Projet Montréal. L'avocat de l'Équipe Denis Coderre pour Montréal, Me Pierre-Eloi Talbot, cachait mal sa satisfaction à sa sortie de la salle de cour. Pierre Desrochers sera le candidat recommandé par Denis Coderre pour le poste de président du comité exécutif. Son choix devra être entériné par le conseil municipal.
En théorie, Projet Montréal ne pourra faire
Insolite, mais légal
Des gagnants tirés au sort L'élection municipale du 3 novembre 2013 a donné lieu à une situation inusitée à Saint-Esprit, dans Lanaudière. Deux candidats au poste de conseiller ont obtenu une égalité de voix parfaite. Un juge a dû trancher par tirage au sort. Les candidats Clément Grégoire et
Sylvain Grégoire n'ont pas seulement le même nom, ils ont aussi obtenu le même nombre de voix: 73.
ont été tirés dans le chapeau. La chance a souri à Clément Grégoire, le conseiller sortant.
Après recomptage au palais de justice de Joliette, l'égalité a été confirmée par le juge. Ce dernier a alors emprunté le béret d'un membre du public et deux papiers, pliés en deux,
C'est au juge de décider du procédé de tirage au sort. Il aurait pu choisir la méthode pile ou face, par exemple.
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seul dans cette situation. À SaintHerménégilde, en Estrie, la mairesse sortante, Lucie Tremblay, et son opposant, Gérard Duteau, ont obtenu 184 voix chacun. Un juge devait trancher lundi 18 novembre au palais de justice de Sherbrooke.
Le village de Saint-Esprit n'est pas le
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Québec - Élections complémentaires
Outremont : Philippe Couillard et ses deux adversaires
Le Parti libéral du Québec, Québec solidaire et Option nationale ont lancé dimanche 10 novembre 2013, leurs campagnes dans la circonscription d'Outremont, en vue des élections partielles du 9 décembre. Le chef libéral Philippe Couillard a inauguré son bureau de comté en compagnie de militants et de députés.
Philippe Couillard a notamment rappelé son opposition à la charte des valeurs et n'a pas manqué d'attaquer Pauline Marois sur son bilan en matière d'économie et d'emploi.
Édith Laperle, candidate de QS Dans Outremont, Québec solidaire oppose la conseillère syndicale Édith Laperle au chef du PLQ. Pour faire valoir sa candidature, Mme Laperle, qui a déjà travaillé à la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, souligne que son parti souhaite « renforcer le caractère public de notre système de santé, alors que M. Couillard a ouvert grand les portes à sa privatisation ». « Il a favorisé les cliniques de santé privées avant de tirer sa révérence et d'annoncer quelques semaines plus tard qu'il devenait partenaire de la firme PCP qui souhaitait investir dans le secteur. Je pense que les électeurs doi-
vent se souvenir de son palmarès à titre de ministre de la Santé », a-t-elle fait valoir.
Mme Laperle affirme aussi que le chef libéral s'illustre « par son manque de transparence face à la corruption ». C'est Julie Surprenant, une consultante en recrutement, qui se présente dans la circonscription pour Option nationale. La Coalition avenir Québec et le Parti québécois ont déjà annoncé qu'ils ne proposeraient pas de candidat
dans Outremont contre le chef libéral.
Huit candidats dans Viau Accompagné du député démissionnaire de la circonscription Emmanuel Dubourg et du chef du Parti libéral du Québec (PLQ) Philippe Couillard, l'ancien président-directeur général du Parc olympique David Heurtel a confirmé sa candidature dans la circonscription de Viau en prévision de l'élection complémentaire du 9 décembre prochain.
David Heurtel candidat du PLQ Ancien conseiller de l'ex-premier ministre péquiste Bernard Landry, M. Heurtel a préféré se joindre au PLQ. « J'appellerais plutôt ça une évolution », a déclaré M. Heurtel au sujet de son raliement au PLQ. Il soutient que le débat entourant la charte de la laïcité et les élections municipales ont principalement contribué à son changement d'allégeance. Quant à la prétendue réputation de ne pas mener à terme ses engagements, M. Heurtel a ironisé en indiquant qu'elle ne semblait pas déranger les péquistes lorsqu'ils l'ont approché pour jauger son intérêt à leur égard. M. Couillard a ajouté que la candidature de
M. Heurtel semblait rendre le PQ nerveux et les autres partis jaloux. Le candidat Heurtel a promis à ses militants de déménager dans la circonscription s'il était élu. Il s'est également engagé à travailler à la prospérité de la circonscription, à la création d'emplois, à la persévérance scolaire et à l'intégration des nouveaux arrivants.
M. Heurtel briguera les suffrages en même temps que son nouveau chef, Philippe Couillard, le fera dans la circonscription d'Outremont. La CAQ pleine d’ambitions M. Heurtel aura comme adversaire une jeune avocate, Jamilla Leboeuf, qui se présente sous la bannière de la Coalition avenir Québec (CAQ). Impliquée au sein du parti depuis sa création, Mme Leboeuf a décidé de se lancer en politique active. « Jamilla est une jeune femme pleine d'ambition et d'idées pour le Québec », a déclaré M. Legault par voie de communi-
qué. « Sa vision en tant que femme de carrière de la génération montante sera précieuse pour rebâtir l'économie du Québec. »
Jamilla Leboeuf est membre du Barreau du Québec depuis février 2012. Elle a fait des études à l'Université de Glasgow en Écosse, en plus de s'impliquer auprès d'Amnistie internationale de 2006 à 2008. Option nationale présente un candidat De son côté, Option nationale avait déjà annoncé en octobre la candidature du militant indépendantiste Patrick Bourgeois, qui a souvent fait parler de lui par le passé pour ses positions radicales en faveur de la souveraineté du Québec. M. Bourgeois préside le Réseau de résistance du Québécois et dirige le journal Le Québécois. « J'ai le goût de dire aux gens de Viau qu'il est possible d'envisager l'avenir autrement qu'avec le Parti libéral, parti fédéraliste qui a trempé dans de multiples cas de corruption
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ces derniers temps, si ce n'est depuis toujours. Que l'indépendance est un beau rêve de liberté, de dignité, mais aussi de justice pour tous, autant les Québécois dits de souche que les NéoQuébécois », avait déclaré M. Bourgeois peu avant son investiture. Le PQ et Québec solidaire représentés Le Parti québécois sera représenté par l'enseignante en francisation Tania Longpré lors de cette élection partielle.
M David Heurtel
Pour sa part, Québec solidaire sera représenté par Geneviève Fortier-Moreau, une orthopédagogue ayant travaillé auprès de jeunes ayant des handicaps physiques et des difficultés d'apprentissage. Le Parti Conservateur du Québec entre dans la course Dans la circonscription de Viau, M. Jean-Paul Pellerin représentera le dernier venu sur la scène politique provinciale: le Parti Conservateur du Québec. Né le 30 juillet 1954, à
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Québec, dans la très jolie paroisse de Villeneuve, Il est le 6ème enfant d’une famille de 11 frères et sœurs, marié et l’heureux père d’un garçon. Ayant œuvré à titre de préposé et moniteur dans un centre de réadaptation pour personnes ayant des handicaps physiques et mentaux, il réoriente sa carrière en 2001, œuvrant depuis en milieu carcéral à titre d’agent de la paix pour le ministère de la sécurité publique.
Québec - Élections complémentaires
Révision de la liste électorale du 18 au 26 novembre
Le directeur général des élections du Québec, M. Jacques Drouin, invite les électrices et les électeurs des circonscriptions d’Outremont et de Viau à s’assurer que leur nom apparaît sur la liste électorale, en prévision de l’exercice de leur droit de vote pour les élections partielles du 9 décembre prochain. La révision de la liste électorale aura lieu du 18 au 26 novembre prochains et sera suivie d’une période de révision spéciale qui durera jusqu’au 5 décembre.
« Ce qui peut sembler une formalité un peu technique revêt énormément d’importance, parce qu’une électrice ou un électeur dont le nom n’apparaît pas sur la liste électorale de la section de vote de son domicile n’a tout simplement pas le droit de voter. Des renseignements inexacts sur la liste électorale peuvent également entraîner des difficultés lors du vote. On doit donc vérifier si l’on est bien inscrit et ne pas négliger de vérifier si les renseignements qui nous concernent sur la liste électorale sont exacts », a souligné M. Drouin. Sur la base de l’expérience des élections précédentes, on peut prévoir que le plus grand nombre de modifications sera fait par des personnes qui ont déménagé et dont le changement d’adresse n’a pas été transmis au DGE. Au deuxième rang se retrouvent les nouvelles inscriptions. 68 000 avis à l’électeur C’est principalement en consultant l’avis à l’électeur, distribué à chacune des adresses des circonscriptions, que l’on peut vérifier les renseignements nous concernant et qui figurent sur la liste électorale. Environ 35 000 de ces avis sont en cours de distribution dans Outremont et environ 33 000 le sont dans Viau. Au premier chef, l’avis à l’électeur indique le nom de tous les électeurs
inscrits sur la liste électorale à une même adresse ou, le cas échéant, précise qu’aucun électeur n’y est inscrit. En plus des mentions relatives au nom des électeurs inscrits, il faut porter une attention particulière aux autres informations qui y figurent, notamment l’adresse mentionnée sur l’avis. Le verso de cet avis comporte aussi d’autres informations très importantes. On y mentionne les dates, les heures et l’endroit où peut se présenter l’électeur pour la révision. De plus, des informations relatives au vote par anticipation ainsi que les heures d’ouverture et le numéro de téléphone du bureau du directeur du scrutin de la circonscription y sont mentionnés. En outre, les électeurs trouveront, joint à l’avis, le Manuel de l’électeur qui donne divers renseignements sur les élections partielles en cours. Des commissions de révision accessibles C’est en se rendant dans une commission de révision instituée par le directeur du scrutin que l’on peut demander une inscription, une correction ou une radiation de la liste électorale. En plus de communiquer à l’électeur l’adresse des commissions de révision sur l’avis qui lui est expédié, le DGE publie la liste des adresses des commissions de révision dans différents journaux publiés dans les circonscriptions. Également, on peut vérifier son inscription sur la liste électorale et trouver l’adresse de sa commission de révision en consultant le site Web du Directeur général des élections à l’adresse www.electionsquebec.qc.ca Dans la fenêtre prévue à cet effet sur la page d’accueil, il s’agit alors d’entrer le code postal et le numéro de porte de l’adresse de son domicile à l’endroit prévu. Il est également possible d’obtenir cette infor-
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mation en communiquant avec le Centre de renseignements au numéro 1 888 ÉLECTION (1 888 353-2846). Les heures d’ouverture des commissions de révision sont les suivantes : de 9 h à 21 h du lundi au vendredi et de 9 h à 17 h les samedi et dimanche. Dans le cas de la révision spéciale, elle sera accessible jusqu’à 14 h, le jeudi 5 décembre. Une demande peut être faite par l'électeur lui-même, ou par un conjoint, un parent ou une personne qui cohabite avec lui. Il est à noter que la commission de révision spéciale reçoit seulement les demandes concernant les électeurs qui s’y présentent et non, par exemple, une demande concernant un membre de leur famille. Toutefois, la commission de révision spéciale traite les demandes de radiation pour cause de décès. Les demandes d’inscription doivent être accompagnées de deux pièces d'identité dont l'une doit mentionner le nom et la date de naissance de l’électeur visé, et l’autre son nom et l'adresse de son domicile. La révision itinérante Une commission de révision itinérante sera offerte aux électrices et aux électeurs qui pourraient en avoir besoin. Dans la circonscription d’Outremont comme dans celle de Viau, elle sera présente dans un certain nombre d’installations d’hébergement (établissements de santé ou résidences privées pour aînés). Cette révision aura lieu « d’office » ou « sur demande », selon le type d’installation visée.
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Pour les électrices et électeurs incapables de se déplacer pour des raisons de santé et pour leur aidant naturel habitant la même adresse, il existe des modalités de révision à domicile. Plus d’informations sont disponibles à ce sujet au bureau du directeur du scrutin. Celles et ceux qui désirent en connaître davantage sur la révision de la liste électorale ou sur toute autre question relative à l’élection partielle du 9 décembre sont invités à consulter la section spéciale « Élection partielle » sur le site Web du Directeur général des élections à l’adresse : www.monvote.qc.ca, ou à contacter le Centre de renseignements aux numéros de téléphone : 1 888 ÉLECTION (1 888 353-2846) ou 1 800 537-0644
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Élection Fédérale - Bourassa
La réunification familiale au coeur du programme de Stéphane Moraille
La candidate du NPD dans Bourassa, Stéphane Moraille, entend mettre la réunification familiale au centre de ses priorités si elle est élue, a-t-elle indiqué lors d’une entrevue téléphonique avec Atlas.Mtl.
conservateurs font tout pour limiter l’immigration dont notre pays a besoin, et au provincial, le PQ fait tout pour retirer des droits à ceux qui travaillent. C’est inacceptable.»
Elle-même originaire d’Haïti, Mme Moraille rappelle à quel point la famille est primordiale : «Au pays, on prend soin les uns des autres. Tout le monde à un rôle à jouer, des grands-parents aux enfants. C’est comme ça que notre communauté progresse.»
La candidate rappelle que s’il y a bien une valeur commune que les Québécois partagent, c’est bien celui du respect des libertés individuelles, comme la liberté d’expression et de conscience.
Mais elle souligne qu’il peut être difficile de réunir tous les membres de la famille ici au Canada. «Les conservateurs ont rendu encore plus difficile la réunification familiale, avec seulement 5000 demandes acceptées par année. Pour un pays de 30 millions d’habitants, dont de nombreux immigrants, c’est presque rien!» Non seulement le processus est plus compliqué, mais il faut désormais attendre des années avant que les demandes soient traitées. Et c’est plus cher. «Les conservateurs font de belles promesses : ils disent qu’ils vont admettre au Canada plus de réfugiés provenant de régions instables, comme la Syrie. Le ministre de l’Immigration avait promis d’accepter plus de 1300 réfugiés. Ça fait quasiment 2 ans que le conflit dure, et vous savez combien de réfugiés syriens ont été acceptés au Canada? Même pas 10.» Le paysage politique par rapport à l’immigration a bien changé, souligne Mme Moraille. «Au fédéral, les
Thomas Mulcair en visite
Le 18 novembre, le chef du NPD, M. Thomas Mulcair, participait à un grand rassemblement des membres et sympathisants de son parti dans la circonscription de Bourassa ou se déroulera le 25 novembre une élection pour le pourvoi du poste laissé vacant par Denis Coderre. Outre une prise de contact avec les électeurs, un exercice que M. Mulcair apprécie particulièrement, le chef du NPD tenait à manifester ainsi son soutien à sa candidate dans la circonscription, Mme Stéphane Moraille.
«Notre chef Thomas Mulcair a été très clair : on s’oppose à la Charte de toutes nos forces! Le meilleur moyen de s’assurer que l’intégration dans un nouveau pays se passe bien, c’est qu’on puisse y trouver des emplois de qualité. Ce n’est pas en mettant des barrières supplémentaires!» Au NPD, l’opposition à la Charte est d’abord et avant tout une question de protection des droits de la personne, souligne Mme Moraille. «Thomas Mulcair l’a bien dit: pourquoi une femme qui porte le voile devrait perdre son emploi, juste parce qu’elle a des convictions? C’est pour cela que je me présente pour le NPD dans Bourassa.» L’élection partielle aura lieu le 25 novembre prochain. Pour vous assurer d’être sur la liste électorale, il suffit d’appeler au bureau d’Élections Canada au 1 866 210-6244. Publi-Entretien
Mme Stéphane Moraille, Candidate du NPD dans Bourassa
Stéphane Moraille (NPD), une source d’inspiration pour les femmes du comté La candidate du NPD Stéphane Moraille a participé ce dimanche 17 novembre 2013 à un événement avec une quarantaine de femmes d’influence, provenant d’organismes et de différentes communautés culturelles de Bourassa pour discuter de leadership féminin et de l’implication des femmes en politique. Grâce au NPD qui forme l’opposition officielle à Ottawa, un nombre record de femmes siègent à la Chambre des communes. Plusieurs représentantes du caucus des femmes du NPD étaient présentes pour l’occasion.
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Des représentantes de la CSN et de la FTQ étaient également de la rencontre pour souligner le travail de la seule candidate féminine dans Bourassa. Toutes ont souligné l’importance de l’implication des femmes en politique. «À terme, il faudrait atteindre une véritable parité dans nos institutions démocratiques», a affirmé Mylène Freeman, présidente du caucus des femmes du NPD. Alors que la campagne électorale entre dans son dernier droit dans Bourassa, Stéphane Moraille a augmenté la
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cadence et continue à proposer des solutions concrètes pour les gens de Bourassa. «Les femmes sont comme des poches de thé, s’est exclamée la candidate du NPD. On ne sait jamais à quel point elles sont fortes tant qu’on ne les a pas mis dans l’eau chaude! » Le NPD a déposé un projet de loi en 2012 visant à encourager la parité au sein des conseils d’administration des sociétés d’État, une mesure rejetée du revers de la main par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, qui ne compte que 17,5% de femmes au sein de son caucus.
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Élection Fédérale - Bourassa
Emmanuel Dubourg (PLC), un candidat populaire
Le Parti libéral du Canada (PLC) a choisi Emmanuel Dubourg pour défendre son château fort dans la circonscription de Bourassa lors des prochaines élections partielles qui doivent avoir lieu pour combler le siège laissé vacant par Denis Coderre nouveau maire de Montréal. M. Dubourg était le député libéral de Viau, ayant été élu à l'élection provinciale québécoise de 2007 puis réélu en 2008 et en 2012. Il est le second député issu de cette communauté immigrante après Jean Alfred, élu dans Papineau en 1976 avec le Parti québécois. Comptable agréé et détenant un maîtrise en administration publique, il était depuis 4 ans adjoint parlementaire au ministre des Finances qu'il appuie particulièrement dans les consultations pré-budgétaires.
Arrivé d'Haïti en 1974, il reste attaché à sa communauté d'origine. Lors du séisme du 12 janvier 2010 qui a frappé Haïti, il avait été désigné par le premier ministre Charest coordonnateur des actions gouvernementales auprès des acteurs de la communauté haïtienne du Québec. Son implication est à l'origine du Programme spécial de parrainage humanitaire mis en place par le gouvernement du Québec en faveur des familles haïtiennes en février 2010.
Le PLC mise gagnant sur Emmanuel Dubourg
Cette élection partielle, qui se déroulera le 25 novembre 2013, permettra aussi d'évaluer plus concrètement la popularité que certains qualifient de montante au Québec du nouveau chef du PLC, Justin Trudeau. Emmanuel Dubourg a été officiellement désigné par les membres de son parti lors d'une assemblée d'investiture. Il n'avait qu'un compétiteur, l'avocat Joseph Di lorio, l'a emporté avec «une bonne marge», a indiqué la porte-parole du parti, Andrée-Lyne Hallé. Très populaire auprès de la communauté haïtienne de ce secteur du nord de Montréal, Emmanuel Dubourg a gagné les trois dernières élections provinciales. La circonscription de Bourassa a été libérale presque pendant toutes les années depuis sa création en 1966, n'échappant au PLC que lors de deux élections. Denis Coderre qui convoite désormais la mairie de Montréal y a été élu député dans six élections consécutives depuis 1997. Publi-information
M Emmanuel Dubourg Candidat du PLC dans Bourassa
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Élection Fédérale - Bourassa
Rida Mahmoud (Parti Conservateur) : «Je resterai proche de tous les citoyens de Bourassa»
Rida Mahmoud, représentant le Parti Conservateur du Canada au scrutin est à 25 ans le plus jeune candidat en lice. Il réside depuis 8 années a Bourassa, a étudié au Cégep du Vieux Montréal et à l’École de technologie supérieure en génie de la construction.
Présentement, M. Mahmoud travaille comme technicien en architecture. M. Mahmoud est également très impliqué dans sa communauté. Il est membre de la Chambre de commerce et d’industrie de MontréalNord, membre de la Jeune Chambre de Commerce Haïtienne (JCCH), membre de l’Ordre des Technologues professionnels du Québec et membre de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité au travail. Il fait le saut en politique et explique ses motivations dans l’entretien ci-après. Question : Rida Mahmoud, pourquoi avez-vous décidé de vous porter candidat aux élections fédérales ? Rida Mahmoud : Au cours des dernières années, j'ai saisi toutes les opportunités qui se sont présentées à moi pour aider mes concitoyens. Mon implication dans plusieurs organismes communautaires locaux démontre ma volonté à aider mon prochain. Lorsque M. Coderre a annoncé son départ, j'ai vu l'occasion d'aider un plus grand nombre de gens et de façon plus significative en briguant le poste de député de Bourassa. Je crois sincèrement que c'est à ce titre que je pourrai faire le plus pour les gens de la circonscription. J'habite en effet Bourassa depuis un peu plus de huit ans. Je me suis lancé dans cette course, mettant ma vie personnelle en pause, parce que je suis convaincu que
c'est en devenant député de Bourassa que je pourrai le plus aider mes concitoyens. C'est pour eux que je le fait et c'est pourquoi je peux vous affirmer avec confiance que je resterai proche de tous les citoyens de Bourassa après mon élection. Je compte bien leur offrir la voix qu'ils méritent à Ottawa et apporter leurs préoccupations à la table des décisions pour trouver des solutions pour eux. Quelles sont, selon vous, les principales priorités des citoyens de Bourassa? Lors de mon porte-à-porte, les sujets qui ont le plus souvent été évoqués par les citoyens de Bourassa sont l'emploi, l'économie et la sécurité. Je crois que les gens de Bourassa sont particulièrement intéressés à voir leur circonscription prospérer et c'est précisément ce que je compte leur apporter. Tout comme moi, les résidents de Montréal-Nord veulent évoluer dans un environnement sécuritaire et en bonne santé financière. Quelle est votre opinion au sujet de la proposition du gouvernement québécois sur la Charte de la laïcité?
C'est une proposition qui m'inquiète beaucoup. Si l'Assemblée nationale venait qu'à l'adopter, notre parti prendra les mesures nécessaires afin de s'assurer qu'elle est contrée. Tous les Canadiens doivent se sentir chez eux peu importe leur race, leur religion et leur origine. C’est ce que le Parti conservateur du Canada défend. Toutes les propositions qui limiteraient le droit des personnes à pratiquer leur religion sans discrimination me préoccupent. Si je suis élu, je vais défendre
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M Rida Mahmoud Candidat du Parti Conservateur dans Bourassa
leurs droits. Pourquoi croyez-vous que les gens de Bourassa devraient vous choisir le 25 novembre? Le 25 novembre, les citoyens de Bourassa éliront un député. Le gouvernement en place ne changera pas. Ils ont donc le choix suivant: encore envoyer un député qui sera dans l'opposition et dont la voix ne portera pas assez pour faire avancer les priorités de Bourassa où avoir un député au pouvoir, qui sera assis à la table des décisions à rassembler les gens et qui offrira une vraie représentation pour le comté.
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Semaine mondiale de l’entrepreneuriat
Une rencontre des jeunes entrepreneurs marocains du Québec à l’initiative du FCMRC L’entreprenariat et les moyens susceptibles d’aider les jeunes entrepreneurs à la création de leurs propres entreprises au Canada est le thème d’une journée de réflexion qui sera organisée, samedi 23 novembre 2013 à Dar Al Maghrib à Montréal, par le Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC). Initiée dans le cadre des activités marquant la célébration au Canada de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, prévue du 18 au 24 novembre courant, la rencontre sera axée notamment sur les meilleures pratiques et facteurs clés de réussite dans le domaine de l’entreprenariat, les exemples de Marocains ou de Canadiens ayant réussi dans le domaine des affaires et la détermination des besoins facilitant la création de sa propre entreprise, apprend-on auprès des responsables du Forum. Cette rencontre, qui connaîtra la participation de professionnels, d’universitaires et de plusieurs acteurs économiques, vise entre autres à mettre
en exergue le succès des entrepreneurs marocains et à encourager le plus grand nombre de personnes possible à suivre leur passion et à choisir de faire carrière en entrepreneuriat, ajoute-t-on de même source. Le programme de la journée Le contenu du programme est le suivant : - « Exemples de réussites » de Marocains ou Canadiens qui ont réussi en affaires. - « Outils habilitants » et motivations pour se lancer en affaires. - Lancement d’un sondage (en ligne) auprès des membres pour déterminer le besoin de se lancer en affaires - Lancement du projet : Création d’un annuaire de marocains en affaires et sociétés canadiennes installées au Maroc. L’entrée est libre et toute personne désirant assister à cette conférence est invitée à s’inscrire en envoyant un courriel de confirmation de présence à Fcmrc@fcmrc.net
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La Semaine mondiale de l’entrepreneuriat Lancée depuis 2008, la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (Global Entrepreneurship Week) est le plus important mouvement international visant à rendre hommage aux innovateurs et aux créateurs d’emplois, dont les nouvelles entreprises donnent naissance à de brillantes idées, stimulent la croissance économique et assurent le bien-être d’un plus grand nombre. Elle est aussi le plus grand rassemblement du monde des innovateurs et créateurs d’emplois qui lancent des startups et transforment des idées en concept viable, contribuent à la croissance de l’économie et améliorent le bien-être humain. Pendant une semaine, au mois de novembre de chaque année, la Semaine mondiale de l’Entreprenariat célébrée dans plus de 150 pays à travers le monde, est devenue au fil des années une véritable source d’inspiration pour des millions de personnes dans le monde, qui participent à une foule
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d’activités locales, nationales et internationales, conçues pour les aider à explorer leur capacité d’entreprendre et d’innover. Sources : FCMRC et Maghreb Arabe Presse
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Entreprise
Saint-Léonard accroit ses moyens financiers
pour le soutien aux entrepreneurs de l’Arrondissement
La Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Saint-Léonard profite de la première édition des Semaines de la culture entrepreneuriale à Saint-Léonard pour annoncer aux entrepreneurs du territoire et ceux en devenir qu’ils pourront dorénavant avoir accès à plus de financement. Grâce à l’actualisation de son offre de financement et à la conclusion de deux nouveaux partenariats avec la Caisse Desjardins du Centre-est de la métropole et la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs (FCJE), la CDEC Saint-Léonard pourra soutenir plus de projets dans le milieu.
Dans la seule intention de supporter davantage d’entreprises qui participent au développement et à la diversification économique du territoire, l’équipe de la CDEC Saint-Léonard a investi beaucoup de temps au cours des derniers mois pour réaliser la révision de ses services et de son offre de financement. « Nous avons décidé de sonder les entrepreneurs avec lesquels nous travaillons et d’autres entrepreneurs potentiels qui nous ont fait part de leurs besoins. » soutient Mme Véronique Fenocchi, directrice générale de la CDEC Saint-Léonard. Il ressortait clairement de l’analyse que les entrepreneurs de Saint-Léonard avaient besoin d’un coup de pouce financier supplémentaire pour développer leur projet. « Cette analyse a clairement démontré que les capacités financières de la CDEC étaient malheureusement limitées et que nous ne pouvions malheureusement répondre à un nombre plus élevé d’entrepreneurs et de promoteurs. », ajoute Mme Fenocchi. Sensible à ce constat, la direction s’est empressée de revoir ses outils et de les bonifier en s’associant avec la Caisse Desjardins du Centre-est de la métropole et la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs (FCJE) dans le cadre de deux partenariats distincts. La directrice générale de la Caisse, Mme Danielle Hénault, se dit très enthousiaste à l’idée de contribuer à l’essor de jeunes entreprises dans Saint-Léonard. « À titre de partenaire économique et social majeur, il est tout naturel pour la Caisse de s’associer à la CDEC pour favoriser le
développement de l’entrepreneuriat sur le territoire », précise Mme Hénault. Pour Mme Maryse Gingras, directrice générale de la FCJE, elle se réjouit de cette nouvelle collaboration. « Il est important de favoriser la collaboration et d’explorer les différentes possibilités de partenariats pour aider les jeunes à accéder aux services dont ils ont besoin pour lancer des entreprises. Nous sommes fiers d’avoir conclu un partenariat avec la CDEC Saint-Léonard et de l’annoncer à la communauté et aux jeunes entrepreneurs potentiels. »
CRÉAVENIR, un programme pour les jeunes Financé à hauteur de 90 000 $ sur trois ans par la Caisse Desjardins du Centreest de la métropole, le programme Créavenir vise à encourager les entrepreneurs en devenir ou établis, âgés de 18 à 35 ans, à démarrer ou développer leur entreprise. Le programme fonctionne par appels de candidatures. Les projets d’entreprise, choisis par un comité local, doivent respecter certains critères définis pour être retenus. Les participants au programme pourront bénéficier de plusieurs leviers dont un accompagnement professionnel, des subventions ainsi que des prêts sans intérêts. Démarrage d’entreprises Le programme de démarrage
d’entreprises de la FCJE offre aux jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 39 ans jusqu’à 15 000 $ pour le démarrage de leur entreprise, assorti d’un calendrier d’amortissement s’échelonnant sur cinq ans, sans remboursement du capital la première année. Du financement supplémentaire est également possible, grâce à un partenariat conclu avec la Banque de développement du Canada (BDC), dans le cadre duquel les entrepreneurs peuvent ainsi obtenir 30 000 $ de plus. La FCJE aide des entreprises de toutes sortes : métiers spécialisés, technologies, magasins de détail, entreprises de services, et autres. Pendant les deux premières années de l’entreprise, la Fondation procède également au jumelage personnalisé de chaque entrepreneur avec un mentor expérimenté du monde des affaires.
Des financements accessibles et flexibles En plus de bonifier son offre de financement au moins de 35 ans, la CDEC Saint-Léonard a aussi repensé ses outils financiers actuels. D’abord, le Fonds local d’investissement (FLI) est désormais plus accessible en permettant aux entreprises de bénéficier d’un éventail de prêts. Une entreprise peut obtenir un financement s’échelonnant de 5 000 $ à 50 000 $.
La Corporation a également choisi d’abolir les distinctions à l’égard de l’âge et du sexe des entrepreneurs dans le cas de la création d’une première entreprise ou d’une reprise. À l’avenir, toute entreprise de 0 à 5 ans pourra jouir des autres programmes de la CDEC et obtenir une subvention pouvant aller jusqu’à 10 000 $ par promoteur ou 15 000 $ par entreprise. Ainsi, tout entrepreneur sera en mesure de cumuler différents fonds dans son montage financier qui servira à titre de levier financier pour la recherche d’autres financements. Il leur sera évidemment possible de bénéficier des services-conseils et de l’accompagnement stratégique de nos conseillers qui participent à toutes les phases de développement d’un projet en plus du soutien des conseillers de nos nouveaux partenaires. Pour en savoir plus… La CDEC invite maintenant les entrepreneurs à s’informer auprès de ses conseillers pour obtenir plus de détails sur les nouveaux outils de financement disponible à Saint-Léonard. Pour en savoir plus, visitez la section Financement de notre site au www. cdec-stleonard.ca.
Trois organismes et un programme Premier partenaire à ce programme, la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) SaintLéonard, à titre de Centre local de développement (CLD), soutient le démarrage et l’expansion des entreprises léonardoises. En plus de proposer un éventail de services-conseils, la Corporation offre du financement aux entreprises existantes et aux entreprises en démarrage, tant à but lucratif que d’économie sociale. Née en 1997 de la volonté du milieu, la CDEC Saint-Léonard initie et appuie des projets afin de stimuler le développement économique et social du territoire, et ce, en misant sur le partenariat et la concertation. Second partenaire, la Caisse Desjardins du Centre-est de la métropole est une coopérative de services financiers. Elle compte plus de 42 000 membres et couvre les territoires Saint-Léonard, Rosemont et Saint-Michel. Partenaire économique et social majeur, la Caisse propose des solutions d’affaires personnalisées à ses membres, en plus d’être très engagée dans le milieu. Enfin, la Fondation Canadienne des Jeunes Entrepreneurs (FCJE) est une organisation nationale caritative qui accorde un appui personnalisé au prédémarrage, des ressources pour les entreprises, du financement de démarrage et du mentorat pour aider les jeunes âgé de 18 à 39 ans à lancer leur propre entreprise et à connaître le succès. Source : CDEC Saint-Léonard
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Stratégie commune d'intervention pour le Grand Montréal 2013-2015
Entreprendre et travailler en français dans les entreprises de moins de 50 employés
Le gouvernement du Québec et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain ont lancé le 18 novembre 2013, la Stratégie commune d'intervention pour le Grand Montréal 2013-2015 dans le cadre d'un petit déjeuner organisé par la Chambre.
Cette stratégie permettra de poursuivre les actions déployées dans le cadre de la Stratégie 2008-2013 pour accroître et améliorer l'utilisation du français au sein des petites entreprises et des commerces de la grande région de Montréal. La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy, et le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et président du Comité directeur des orientations de la Stratégie commune d'intervention pour le Grand Montréal 2013-2015, M. Michel Leblanc, étaient présents à cet événement qui se voulait également une occasion de célébrer les entreprises exemplaires en matière de francisation. « L'avenir du français est un enjeu fondamental pour notre gouvernement.
Dans le contexte linguistique de l'Amérique du Nord, la préservation du caractère français du Grand Montréal représente un défi constant. Malgré les mesures mises en place, des reculs notables du français en milieu de travail ont été observés ces dernières années dans la grande région de Montréal. C'est pourquoi il est essentiel que nous poursuivions nos actions », a déclaré Mme De Courcy.
« Dans ce contexte, j'ai le plaisir d'annoncer aujourd'hui le renouvellement de la Stratégie jusqu'en 2015. Celle-ci a suscité un engagement actif et concerté de tous les acteurs, notamment des milieux d'affaires et associatifs, ainsi que des ministères et organismes gouvernementaux, dans le but de renforcer la place du français dans la métropole, et j'en suis très fière. Nous sommes donc sur la bonne voie, mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir », a ajouté la ministre. « Nous nous réjouissons du renouvellement de ce partenariat avec le gouvernement du Québec, a souligné M. Leblanc. La Stratégie 2008-2013 a donné des résultats positifs. En continu-
ant de soutenir les entreprises de moins de 50 employés dans leurs démarches de francisation volontaire, le gouvernement contribue à redonner au français la place qui lui revient, tout en faisant preuve de sensibilité à l'égard de la réalité particulière de ces petites entreprises ».
« Le français est un atout vital pour la métropole et notre économie. Il contribue directement au succès de nos Mme Diane De Courcy, ministre de entreprises. Depuis cinq ans, la l'immigration et des Communautés culturelles Chambre et ses partenaires collaborent avec le gouvernement pour entreprises ont participé à une activité accompagner les entreprises afin de francisation volontaire. Ces chiffres qu'elles puissent mieux travailler en démontrent clairement l'importance que français. Cette approche fonctionne et la communauté d'affaires accorde au donne d'excellents résultats comme le français, de même que la nécessité de prouvent les nombreux témoignages répondre aux besoins de ces entreprises d'entreprises qui ont bénéficié de soutien dans leur processus de francisa- en matière de francisation. tion », a conclu M. Leblanc. Pour plus d'information sur la Stratégie commune d'intervention pour le Grand 17 500 bénéficiaires Depuis cinq ans, plus de 17 500 travail- Montréal 2013-2015 : www.lefrancaisleurs ont participé aux cours de français notreaffaire.gouv.qc.ca. donnés en entreprise et hors entreprise. Source : Ministère de l'Immigration et Ainsi, plus de 3 400 entreprises ont des Communautés culturelles inscrit leurs employés à des cours de français gratuits et plus de 1 000 petites
Emploi Lacunes dans la politique d'embauche de la fonction publique La Commission de la fonction publique constate des lacunes dans sa politique d'embauche
L'organisme fédéral qui supervise les politiques d'embauche des ministères se donne une mauvaise note pour ses propres pratiques. Dans un rapport de vérification remis récemment, la Commission de la fonction publique du Canada constate qu'elle n'a pas respecté sa politique d'embauche fondée sur le mérite. Cette évaluation a révélé que pour environ le tiers d'un échantillon de 40 embauches depuis 2010, l'agence n'a pas démontré que le dernier choix était fondé sur les qualifications du candidat
retenu.
L'agence n'a pas non plus cherché assez loin pour trouver les candidats appropriés chaque fois qu'un poste devenait vacant. Le rapport cite des problèmes administratifs, des documents manquants et le mépris des règles de base pour expliquer cette situation. L'agence dit accepter l'autocritique et se promet de faire mieux à l'avenir. La commission, qui a dépensé 96 millions de dollars en 2012-2013, a pour mandat de promouvoir et de protéger les nominations fondées sur le mérite à travers l'ensemble du gouvernement.
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Affaires
Du 27 au 29 novembre 2013
Les Journées du Sénégal au Canada
Une 1ère édition des « Journées du Sénégal au Canada » aura lieu du 27 au 29 novembre 2013, au Centre de congrès Palace (1717, boul. Le Corbusier, à Laval). Cet événement se fixe comme objectif principal, selon un communiqué des organisateurs, de «participer au développement des échanges entre le Sénégal et le Canada».
Destination Dakar L'Afrique suscite un intérêt certain et le Sénégal de par sa stabilité, son emplacement et son orientation marquée vers une politique de bonne gouvernance attire de plus en plus d'investisseurs étrangers. Les entreprises sénégalaises se tournent aussi de plus en plus vers les marchés internationaux, dans une volonté manifeste d'augmenter leur volume d'exportation et de diversifier les investissements. De nombreuses institutions sénégalaises seront présentes à cette première édition. Les organisateurs citent notamment le Ministère des affaires étrangères, l’Ambassade du Sénégal au Canada, le Ministère de la fonction
publique, du travail, du dialogue social et des organisations professionnelles, le Ministère de la communication et de l'économie numérique, le Ministère de la Culture, la Ville de Saint-Louis et la Ville de Thiès, ainsi que de nombreuses entreprises sénégalaises. Le ministre de la Communication et de l'Économie numérique, M. Cheikh Abiboulaye Dieye et le ministre de la Fonction publique du Travail, du Dialogue social et des organisations professionnelles, M. Mansour Sy, sont attendus ainsi qu'une délégation du Ministère des Affaires étrangères du Sénégal. Au programme Jeudi 28 novembre, à partir de 9h : - Forum des Affaires Sénégal-Canada (Présentation du pays, des marchés environnants (Sénégal, CEDEAO, UEMOA), de l'environnement des affaires et des secteurs les plus prometteurs. - Conférence : Enjeux et perspectives au Sénégal/L'importance des collectivi-
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tés locales et des pôles de développement urbain. - Conférence : Les régimes retraites au Sénégal. - Conférence : Agriculture et élevage - Rôle des organisations paysannes : L'exemple du RESOPP. - Rencontres B2B : Conférence et rencontre B2B sont réservées à la délégation commerciale sénégalaise, aux autorités canadiennes, québécoises et lavalloises, aux entreprises, chambres de commerce et organisations participantes.
Jeudi 28 novembre et vendredi 29 novembre - Salon de l'investissement SénégalCanada : Une trentaine de kiosques à visiter, chacun présentant une entreprise, un secteur d'activité ou une opportunité d'affaires avec des activités de réseautage en prime. - Gala Opale de la diversité culturelle - Vernissage des oeuvres d'un artisteplasticien du Sénégal et de la peintre lavalloise Julie Mercure. - Présentation de la culture sénégalaise, entrecoupée de présentations multimé-
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dia du Sénégal pour présenter ses régions naturelles, la richesse et la diversité culturelles du pays, ses régions touristiques à visiter et sa population. - Prestation musicale d'artistes - Défilé de mode des stylistes sénégalais Source : Les Journées du Sénégal au Canada Renseignements: (514) 992-6463 / cbaar@communicationcb.ca
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Cultures
Deuxième Festival du Film Marocain à Montréal
Un succès plus que mérité Adil Hosni : «Nous n’avions pas d’ambitions démesurées» Adil Hosni : Nos avons fait une première édition en 2011 mais nous n’avions pas d’ambition démesurée. C’est-à-dire que nous savions que ce n’est pas gagné d’avance et dans le fond nous avons pris le temps de bien préparer la deuxième édition de 2013.
M Adil Hosni, président fondacteur du festival du film marocain à Montréal
Le public ne s’y est pas trompé : se déroulant sans fanfare ni trompettes, le deuxième festival du film marocain à Montréal n’en était pas moins un monument dédié à la découverte culturelle et à l’ouverture sur un nouveau monde cinématographique riche et enrichissant. Ainsi, plusieurs des huit projections proposées ont-elles eu lieu devant salle comble. Il en a ainsi été, en particulier, de «La route vers Kaboul», un film qui confirme ici, dans la Métropole, le succès qu’il a rencontré dans divers autres festivals. Mais les autres œuvres programmées n’ont nullement démérité ni dépareillé.
On a essayé de la reporter pour capitaliser le succès que nous avons eu lors de la première édition. Notre stratégie à moyen terme et à long terme, c’est de voir cette dynamique qu’il y a en Europe entre les coproductions maghrébines et européennes et le brassage au niveau des acteurs et d’essayer modestement de mettre les projecteurs sur ce qui se passe et de reproduire cette dynamique ici au Québec. Quels sont les critères de sélection dans le choix des films ? On ne peut pas être à la place du spectateur. C’est toujours le spectateur qui juge en fin de compte. Mais nous essayons de mettre les projecteurs sur des films, notamment ceux qui n’ont
pas eu la chance d’être distribués dans des grandes salles tels que ceux qui le sont dans le circuit de marketing hollywoodien. En même temps nous avons voulu mettre l’accent sur des films qui ont eu un énorme succès et leur offrir la possibilité d’avoir une audience plus large.
Le film « Road to Kabul » a été programmé à l’occasion du festival du monde Arabe de Montréal et il l’est dans votre festival. Est-ce une coïncidence ? Non, ce n’est pas une coïncidence puisque c’est la comédie de l’année au Maroc. Ce film a été programmé en raison de son succès en ce qui concerne l’humour marocain et je dirai même maghrébin. Pour quelle raison avez-vous choisi d’introduire une catégorie Court métrage dans le festival ?
Au programme de cette année en effet, « Quand ils dorment » « Les Chevaux de Dieu », « Paris à Tout Prix », « My Land », « Mort à Vendre », « Road to Kabul » ainsi que « Les Hommes Libres » d’Ismaël Ferroukhi qui était présenté en ouverture du FFM de Montréal. « Les Hommes Libres » qui a déjà été projeté en sélection officielle lors du festival de cannes en 2011 permet au spectateur de rompre avec les préjugés raciaux que l’on peut voir de nos jours et où le destin des hommes, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs, est lié par le désir de vivre
L’idée c’était de faire connaître les courts métrages. Ceci peut permettre aux réalisateurs qui le désirent de se lancer par la suite dans les longs métrages. Je pense que les réalisateurs des courts métrages ont plus de misère à faire passer leur message par rapport aux réalisateurs de longs métrages parce que le temps consacré à ce genre de production est court. Comment voyez-vous l’avenir du Festival du Film Marocain ? L’avenir nous le dira c’est sur ! Par contre j’aimerai que les distributeurs au Québec s’intéressent au cinéma maghrébin ou arabe en général et qu’ils sachent qu’ils peuvent remplir des salles avec ces films. Le film est porteur d’un message et il faut que les distributeurs s’approprient la dynamique de ces films d’autant qu’il y a une demande de ce type des films. J’aimerai qu’ils accompagnent ce mouvement et ce serait dommage que les films maghrébins et du moyen orient ne disposent pas d’une distribution qui leur permette d’avoir une large audience.
Derrière le FFMM, Adil Hosni, ne triomphe pas pourtant. Sa grande satisfaction? N’avoir rien sacrifié en matière de qualité dans les films proposés et, surtout, avoir continué à travers cette deuxième édition, dans une voie qu’il a empruntée depuis quelques années, celle de la culture vécue comme un outil d’échange et de compréhension entre des gens venus d’horizons divers mais embarqué vers un même destin. Le FFM se veut donc être un espace de découverte de l’aveu de son organisateur Adil Hosni qui a bien voulu répondre à quelques une de nos questions.
Entretien réalisé par Reda Benkoula
Atlas.Mtl : Pouvez-vous nous parler de la genèse du festival ?
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Cultures
Deuxième Festival du Film Marocain à Montréal
«Road To Kabul», un monument d’humour maghrébin Présenté lors de la deuxième édition du Festival du Film Marocain de Montréal, Road to Kabul de Brahim Chkiri a créé l’événement auprès des amoureux du 7ème art qui se sont rués au cinéma Parc pour assister à la projection du film.
Il faut dire que le thème de Road to Kabul est d’actualité puisqu’il aborde les questions du mal-être de la jeunesse marocaine et du désoeuvrement, ce qui conduit certains à vouloir quitter le pays par la voie illégale. C’est justement cette question de l’immigration clandestine qui fait toute la force du film et qui rend l’histoire universelle, car le phénomène des immigrants illégaux (Harragas) concerne de nombreux pays d’Afrique, mais pas seulement. D’ailleurs, Brahim Chkiri a savamment abordé le sujet des Harragas qui suscite les émois par le fait même d’en parler. À travers son film, il contribue d’une certaine façon à mieux comprendre le désarroi des jeunes et les raisons qui les poussent à prendre des décisions extrêmes. Il met en lumière la fragilité de la nature humaine qui est exploitée
par les réseaux de passeurs qui promettent à des jeunes en quête de liberté un meilleur « ailleurs » vers des destinations inconnues. La prise de risque est grande et de nombreux y perdent la vie comme nous avons pu le voir dernièrement à travers les vagues d’immigration venues d’Afrique subsaharienne qui échouent sur l’île italienne de Lampedusa. Le film aborde ainsi, tous ces aspects, sous une touche humoristique en suivant le parcours de quatre jeunes chômeurs Ali, Hmida, Mbarek et Masoud qui veulent quitter le Maroc pour se rendre en Hollande. Ils entrent en contact avec Ouchen un escroc notoire qui leur promet l’eldorado mais et qui envoie Hmida en Afghanistan. L’histoire s’enchaîne très vite, car la mère de Hmida oblige Ali, Mbarek, Masoud ainsi que l’escroc Ouchen à retrouver son fils. Bien que l’histoire soit rocambolesque, on a plaisir à suivre les personnages qui se retrouvent empêtrés dans plusieurs mésaventures au péril de leur vie.
d’Ouchen l’est encore plus, car celui-ci est très bien interprété par l’acteur Aziz Dadas qui est drôle et détestable à la fois.
Si tous les protagonistes du film sont attachants à leurs manières, celui
«Tarik ila Kabul» qui a été déjà été diffusé le cadre de la 13ème édition du
festival national du film à Tanger en 2012 continue à avoir un grand succès puisqu’il a fait sale comble lors de sa diffusion au cours de cette seconde édition FFM. Réda Benkoula
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Associations
Un Algérien, assassiné à Côte des Neiges. «Un super-bon gars» affirment ses collègues Une famille de trois enfants a été brisée dans la nuit de mercredi, quand un passager aurait logé une balle dans la tête du chauffeur de taxi qui le conduisait à destination, dans l'arrondissement Côte-desNeiges.
de chauffeurs», indique M. Laramée.
Ziad Bouzid, 45 ans, était chauffeur de taxi depuis plus de 10 ans. Depuis deux ans, il conduisait la nuit.
Sauf qu'à destination, au lieu de ranger sa voiture et faire descendre les clients, il a plutôt violemment embouti une voiture stationnée.
«C'est ce qui était disponible comme travail», a expliqué son épouse en sanglot. Son mari travaillait dur pour faire vivre la petite famille habitant dans l'ouest de l'île de Montréal. Vers 11h45 mardi, des hommes ont contacté la compagnie Taxi Diamond et demandé un véhicule dans un restaurant Tim Hortons du boulevard Côtede-Liesse, à Dorval. Un appel confus, relate Denis Laramée, directeur général adjoint chez Taxi Diamond. «Il y a eu au total trois personnes qui ont pris le téléphone au cours de l'appel. Comme si une première personne ne voulait pas s'identifier, donner d'adresse. Finalement, on a eu un nom, un numéro de téléphone, une adresse de départ et de destination. On a beaucoup de matériel à fournir aux enquêteurs, ce qui est plutôt rare lors d'agressions
M. Bouzid a donc fait monter un ou des clients à cet endroit et les a conduits là où ils l'ont demandé, angle Côte-Sainte-Catherine et Darlington, dans Côte-des-Neiges.
Quand les secouristes sont arrivés, il n'y avait plus de trace des clients. Des manoeuvres de réanimation ont été tentées par les secouristes, en vain. Le décès a été constaté à l'hôpital. L'homme était un père de trois enfants. Un homme sans histoire selon les enquêteurs de la police de Montréal, qui mènent l'enquête. Sa mort est un véritable mystère. Jamais il n'a utilisé le bouton panique comme le font régulièrement les chauffeurs de taxi lorsqu'ils sentent leur sécurité menacée, ce qui fait croire à Denis Laramée que le coup de feu a été tiré sans avertissement. «Ça ne ressemble pas à un vol. À cause du bouton panique, et aussi parce qu'en général, les clients qui veulent voler un chauffeur le hèlent sur la rue, ils ne l'appellent pas, dans un lieu public, en laissant des traces. Il se peut qu'il ait eu un conflit entre les trois hommes, qu'une arme ait pu être utili-
sée et notre chauffeur touché par erreur», suggère M. Laramée. Il confirme que la communauté du taxi est ébranlée. Une collecte de fonds se met en branle dans le milieu pour soutenir la famille Bouzid. «Nous nous engageons à donner le double de ce que les chauffeurs amasseront, c'est le minimum. Ces enfants se retrouvent sans père, et comme il était travailleur autonome, il y a peu de programmes qui pourront venir en aide à la famille», dit Denis Laramée. Mais la veuve de Ziad Bouzid n'en est pas rendue là. Elle pleure abondamment son homme «que tout le monde aimait». Sa sécurité, aux petites heures de la nuit, le préoccupait, d'ailleurs, comme tous les chauffeurs. «Les clients ordinaires, c'est bien trop dangereux, je ne fais plus ça», a d'ailleurs confié un collègue du défunt à Dorval, qui conduit aujourd'hui un taxi adapté pour les personnes en fauteuil roulant. Denis Laramée dit que plusieurs fois par semaine, des policiers doivent intervenir dans une situation où la vie d'un de ses 2500 chauffeurs est potentiellement mise en danger. «On voit dans plusieurs villes des taxis
équipés de caméras ou d'une vitre pareballes entre le chauffeur et les clients. Mais ici, comme les voitures sont souvent utilisées à des fins personnelles par les chauffeurs, on ne voit pas ça. Et même plusieurs chauffeurs n'en voudraient pas, de peur que les clients se sentent encabanés et que ça nuise à leurs revenus. Les temps sont durs dans le taxi et l'appât du gain est fort. Souvent la nuit, des chauffeurs font monter des clients ivres qu'ils auraient le droit de refuser», explique le dirigeant. Il déplore que la plupart des mesures envisagées par les gouvernements pour réformer le taxi ne portent que sur la consommation de carburant et l'efficacité, plutôt que sur la sécurité des chauffeurs. La candidate du NPD à l'élection partielle dans Bourassa, Stéphane Moraille, a d'ailleurs promis qu'advenant son élection, elle entend militer pour qu'un projet de loi renforçant la sécurité des chauffeurs de taxi canadiens soit adopté par Ottawa.
DAVID SANTERRE La Presse
Fondation Algérienne pour l’Action Citoyenne
700 jeunes ont bénéficié du projet «Aide aux écoliers algériens en difficulté» Le 7 juillet 2013, La Fondation Algérienne pour l’Action Citoyenne (FAAC) lançait l’opération «Aide aux écoliers algériens en difficulté » qui visait à soutenir les élèves issus des milieux défavorisés en Algérie Ce geste citoyen qui a été opéré en partenariat avec le célèbre artiste rappeur Lotfi DK et qui s’intitule « Opération El-Ilmou Nour » et la fondation la Forem ciblait la collecte d'argent pour offrir à 700 élèves de 1ère année (répartis sur tout le territoire algérien) un sac rempli de fourniture scolaire. Cette action a réussi à mobiliser un nombre important des membres de notre diaspora établie à l’étranger mais également plusieurs jeunes bénévoles issus du mouvement associatif en Algérie. L’opération qui a débuté le 7 juillet
2013 et pris fin le 15 septembre 2013, a permis de collecter une somme d’environ 8300 $CAN. 41% des dons ont été versé par par internet (PayPal) Le reste des dons est partagé entre chèques (17%) et espèces (43%). Notons que ce montant de 8300 $CAN inclut uniquement les dons envoyés directement à notre fondation. La campagne de distribution de ces articles scolaires a été un grand succès en termes d’organisation et elle a atteint les 48 willayas du pays (cliquer sur le lien suivant pour visualiser la liste des régions touchées). Pour appuyer notre démarche et vous tenir continuellement informés, nous avons publié des comptes-rendus réguliers appuyés par des photos et des vidéos qui sont disponibles sur nos pages
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Facebook et Youtube. Les organisateurs profitent de cette réussite pour réitérer leur appel à tous les organismes, associations ou toute personne de se joindre dès à présent à la prochaine édition. Pour toute infor-
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mation au sujet de ce projet, contacter l’Association à l’adresse : agir@123vivalgeria.com Information : http://www.fondation-faac.org
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Sports
Football-Soccer
Un but et la joie fut!...
L’Algérie, seule équipe maghrébine au Mondial 2014 Équipes: L'Algérie est devenue mardi soir le 26e n'attendaient que la qualification. pays qualifié pour le Mondial 2014 au Brésil grâce à un succès 1-0 face au Burkina Faso en barrage retour de la zone Afrique. Ce sera la 4e participation des Fennecs algériens à une Coupe du monde après celles de 2010, 1986 et 1982. Battus 3 à 2 par les Etalons du Burkina Faso au matche aller, ils se sont imposés au retour, comme un symbole, grâce au vétéran Bougherra.
Contexte brûlant Ce match s'est déroulé dans un contexte brûlant, sous la surveillance de 5.000 policiers. Pour l'anecdote, la nuit précédant le match, des supporters des Fennecs algériens ont fait du bruit sous les fenêtres de l'hôtel des joueurs du Burkina Faso avec trompettes et même feux d'artifices. Et ce mardi, le stade de Blida était complet à six heures du coup d'envoi... Remontés à bloc, les joueurs algériens, et à leur tête le coach Vahid Halilhodzic, y ont cru jusqu'au bout et ils ont eu raison. Malmenés en début de partie, ils se sont battus jusqu'à la dernière minute pour décrocher leur ticket pour le Mondial 2014 au Brésil, grâce à un but de Bougherra dès le retour des vestiaires. Quand l'arbitre sénégalais a sifflé la fin d'une partie très serrée, c'est toute l'Algérie qui a été délivrée. L'ambiance électrique était au stade de Blida, trop petit pour accueillir des milliers de supporteurs venus en grand nombre dès la matinée. Le stade Chaker, lieu fétiche des Fennecs, n'a pas failli à sa réputation après cette victoire très significative pour tout un peuple qui
Ferveur dans les tribunes Dès lors, le stade est gagné par une ferveur exceptionnelle. Les joueurs étaient sous pression. Battue lors du barrage aller au Burkina-Faso (2-3), l'Algérie se savait menacée. Les coéquipiers de Feghouli ont su répondre avec panache, parfois avec beaucoup de force, à l'image de ce tacle dangereux de Bougherra en première période qui ne lui a valu qu'un petit carton jaune.
Algérie: Zemmamouche - Khoualed, Ghoulam, Bougherra (cap), Medjani Mostefa (Sliti Taïder 86), Brahimi (Yebda 68), Lacen, Soudani, Feghouli (Kadir 90) - Slimani Entraîneur: Vahid Halilhodzic
Burkina Faso: Diakite - Yago (A. Traoré 78), Koné, Kone, Panandetiguiri - Kaboré (cap), Nakoulma, Pitroipa, Rouamba (Bance 65), Balima Jonathan (B. Traoré 64) Entraîneur: Paul Put
Frayeur sur le banc algérien. Mais la tactique de Vahid a gagné. La domination des Fennecs après le but libérateur a cloué les Etalons pourtant très offensifs. Le Burkina a bien poussé en fin de match mais l'attaque s'est montrée imprécise. L'Algérie et le Ghana sont devenues mardi les deux dernières équipes africaines qualifiées. Les deux pays complètent ainsi le quintette africain pour ce tournoi avec la Côte d'Ivoire, le Nigeria et le Cameroun. Ce sont donc les cinq mêmes équipes qui étaient au Mondial-2010 en Afrique du Sud qui iront au pays du foot roi l'été prochain, du 12 juin au 13 juillet.
Photo: Wahid Megherbi
Fiche technique du match A Blida (50 km Alger), stade Mustapha Tchaker Stadium: Algérie bat Burkina Faso 1 à 0 (Match aller: Burkina Faso bat Algérie 3-2) Arbitre: B. Diatta (SEN) But: Algérie: Bougherra (49) Avertissements: Algérie: Bougherra (45) Burkina Faso: Kaboré (53), Yago (75)
Photo: Wahid Megherbi
Photo: Wahid Megherbi
Photo: Wahid Megherbi
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Sports
L’Algérie, seule équipe maghrébine au Mondial 2014
Le Petit Maghreb exulte
Par Réda Benkoula
Le match de qualification de l’Équipe Algérienne de football contre le Burkina Faso a tenu les Algériens en haleine avant un dénouement final du score de 1 à 0 en faveur des Fennecs. En effet avec ce résultat, l’Équipe Nationale participera au Mondial de 2014. Retour sur cette journée, toute particulière où la température ressentie à Montréal était de moins six degrés, aux côtés des supporteurs des Verts. Le tronçon de Jean-Talon entre les avenues Saint-Michel et Pie IX était relativement calme à la première mitemps. Je croise le sergent de police Dinh du poste 30 du quartier Saint-Michel qui est au courant de l’importance de cette journée pour les Algériens. Il me confirme qu’un dispositif de sécurité est prévu pour quadriller le quartier à la fin du match : « On va laisser la rue pour les personnes qui fêtent la victoire, parce que nous comprenons les enjeux que cela représente pour la communauté algérienne. Le fait d’être présent dans une coupe du monde c’est une fierté nationale que l’on comprend ». Je quitte Le Sergent et je me dirige au Café « Blue Note » qui est bondé de supporteurs. L’ambiance est morose à la mi-temps avec un score nul de zéro partout pour les deux équipes. Les supporters sont inquiets et le résultat n’est pas du goût des fans comme me le confie Boufetah « le match ``m’zayer``
(trop serré), on n’a pas eu d’occasion de marquer et maintenant ``tel3ouna essoukour`` (trop de tension) ».
D’autres supporteurs tentent de rentrer dans le café et y parviennent. Abdessalam et Amine qui sont habillés aux couleurs de l’Équipe Nationale me confient qu’ils ont essayé de rentrer dans cinq cafés, mais ils étaient tous complets. Un père avec son fils sur ses épaules entre au café et réussi à son tour à se frayer un passage à l’avant. La deuxième mi-temps reprend et le but de Bougherra à la 49ème assure par la même la chance de participer au mondial. C’est l’euphorie. Cris et chants de joie font vibrer le café. C’est l’excitation et on y croit. Les verts sont offensifs au court de cette deuxième mi-temps, jusqu’au moment où le coup de sifflet de l’arbitre sonne la fin du match.
Photo: Atlas Media
La rue est prise d’assaut sur JeanTalon. C’est l’union sacrée autour du football. Ils sont nombreux pour fêter ce moment : j’entend des Algériens, des Marocain, des Tunisiens et des passants de toutes origines qui sont réunis au rythme de « One, Two, Three Viva l’Algérie ». Hommes et femmes de tout âge prennent des photos. Le moment est unique et les Youyou des femmes se mêlent aux sons des klaxons des voitures. L’heure est à la célébration et à la joie. Félicitation aux Verts...Prochaine étape le Brésil !!! Photo: Atlas Media
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Transports
L’affaire Pont Champlain
12 mesures pour atténuer les problèmes de circulation
Une voie réservée pour le transport en commun sera ouverte de la Rive-Sud en direction de Montréal aux heures de pointe matinales sur le pont Champlain. C'est l'une des 12 mesures annoncées par le ministre des Transports du Québec Sylvain Gaudreault, afin d'améliorer la fluidité de la circulation durant les travaux d'urgence pour réparer la fissure découverte dans une poutre du pont mardi. La découverte de cette fissure a entraîné la fermeture d'une voie en direction de la Rive-Sud pour une période d'un mois. La réouverture de la voie réservée pour le transport en commun sur le pont Champlain était particulièrement chère à la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire.
Outre la réouverture d'une voie réservée sur le pont Champlain, Québec a annoncé l'ajout de trois wagons de métro sur chacune des rames de la ligne jaune, assurant la liaison entre la station Longueuil et BerriUQAM, aux heures de pointe. Une voiture sera également ajoutée aux trains de banlieue de Saint-Hilaire et Candiac. Le nombre de voies ouvertes sur les ponts Victoria et Jacques-Cartier sera également modifié afin de faciliter la circulation entre Montréal et la RiveSud. Les horaires des chantiers du pont Mercier et du tunnel Lafontaine seront également modifiés dans le même but.
court terme pour répondre à l'urgence créée par la découverte d'une fissure dans une poutre de la structure du pont Champlain mardi dernier. Il précise que les mesures seront réévaluées tout au long des travaux et que les fonctionnaires du comité Mobilité Montréal continuent de travailler sur d'autres mesures. Le ministre Gaudreault a répété que le pont Champlain est sécuritaire pour les usagers de la route. Il a précisé en avoir de nouveau reçu l'assurance de la société Les ponts Champlain et Jacques-Cartier.
problématiques identifiées dans un rapport de Buckland & Taylor, daté du 26 septembre dernier. M. Lebel a précisé que le pont Champlain reste sécuritaire dans son ensemble. Il a néanmoins reconnu que la dégradation accélérée du pont s'explique forcément par des carences d'entretien, mais il dit toutefois refuser de se lancer à la poursuite des responsables. De son côté, Glen P. Carlin a souligné le fait que son équipe a agi rapidement. M. Carlin a expliqué que 350 poutres sont dans différents états de dégradation. Malgré les inspections quotidiennes, et même deux fois par jour, ce qui se passe à l'intérieur des poutres échappe à l'oeil des inspecteurs, a-t-il ajouté.
Le ministre a procédé à ces annonces en présence des maires de Montréal, Denis Coderre, et de Longueuil, Caroline Saint-Hilaire, à la suite d'une rencontre du comité Mobilité Montréal. Outre les maires de Montréal et Longueuil; le ministre fédéral des Infrastructures Denis Lebel et des Transports québécois, Sylvain Gaudreault ont participé à la réunion d'urgence au sujet des problèmes du pont Champlain et la construction d'un nouveau pont.
Peu avant cette rencontre, le ministre Lebel a fait un point de presse en compagnie du directeur général de la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain, Glen P. Carlin, et du directeur général de Transport Canada, Marc Brazeau. Le ministre a abordé quelques précisions sur la fermeture pour un mois d'une voie en direction de la RiveSud en raison d'une fissure à une poutre.
Les coûts relatifs à la réparation de la poutre s'élèvent entre quatre et cinq millions de dollars. Les travaux auront lieu sept jours sur sept pendant deux quarts de travail de neuf heures. La voie fermée devrait être en mesure de rouvrir le 12 décembre.
Le ministre Gaudreault a rappelé que les mesures étaient des solutions à
La poutre en question ne se trouvait pas dans la liste d'environ six poutres
Nouveau pont Le ministre a par ailleurs indiqué que
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des rencontres étaient tenues régulièrement avec les villes concernées et le gouvernement du Québec pour accélérer les procédures de construction d'un nouveau pont. M. Lebel entend déposer le plan d'affaires du nouveau pont Champlain d'ici la fin de l'année 2013. « Il y a toujours une crainte », a précisé M. Lebel., évoquant la possibilité que le pont Champlain arrive à la fin de sa vie utile avant la livraison du nouveau pont. Il précise que la Société des ponts Champlain et JacquesCartier fait tout en son pouvoir pour entretenir le pont et prolonger sa durée de vie, « mais on ne sait pas ce que la vie nous réserve. » Compte tenu du vieillissement prématuré, le pont doit être remplacé. Le ministre Lebel en avait fait l'annonce en 2011 et il a promis le nouvel ouvrage pour 2021. La construction du nouveau pont fait place à un nouvel affrontement entre Ottawa et Québec. Le gouvernement fédéral tient à ce que le pont soit à péage, alors que Québec s'y oppose.
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nÂş 218 du 21 novembre au 4 dĂŠcembre 2013
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