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Québec

Si des élections avaient lieu ce printemps…

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Point de vue

Ce que René Lévesque aurait dit sur «La Charte… de la discorde»

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Hommage

Elle s’appelait Naïma Rharouity…

Entretien exclusif : Rencontre avec Denis Coderre

100 jours et quelques idées plus tard… Fermeture de Dar Al Maghrib

Le provisoire qui dure ?

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citoyenneté canadienne

Pas de sépulture

pour les musulmans du Québec ? Page 33

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Plus strict, plus cher… mais plus rapide

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Atlas.Mtl

nº 223 du 13 au 26 février 2014


Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Depuis 2002 Atlas.Mtl paraît une fois aux deux semaines, distribué gratuitement dans la grande région de Montréal (Montréal, Laval et rive sud) et rejoint environ 25 000 lecteurs additionnel via son site web www.atlasmedias.com, essentiellement dans la communauté maghrébine et arabe du Canada.

Éditorial

Éditorial

Les bottines doivent suivre les babines… C’est une situation que j’ais connu, en d’autres temps et sous d’autres latitudes; dans un pays occidental dit «développé» et dans un pays dit du «tiers - monde». Dans le premier, en proie à une explosion du chômage et une inflation galopante, niveau de vie et productivité en baisse critique; dans le second, face à une politique de «réajustement structurel» provoquant émeutes et répression; et dans les deux, dès qu’une caméra montrait le bout de sa lentille, les sourires béats des responsables politiques du lieu et du moment. Dans les deux cas, chaque fois, Panglosse, personnage de la littérature philosophique des Lumières, venait me hanter. Panglosse ruiné, Panglosse blessé, Panglosse humilié, Panglosse réduit en esclavage. Mais Panglosse, quelque avanie que lui réserve un sort acharné, toujours d’un irréductible et irritant optimisme, ne s’en faisait de rien et résumait tout en une phrase: «Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles». Certes, on ne «gouverne pas sans optimisme»; et vu sous cet angle, ce personnage voltairien apparaitrait plutôt comme un exemple de courage ou, pour utiliser un vocable à la mode, un modèle de résilience. Sauf qu’il y a parfois des limites à la largeur des sourires-caméra. Et très vite, Voltaire s’éloigne parfois, pour laisser la place à une certaine marquise chantée par Annie Cordy. Le petit chien de compagnie est mort? Tout va très bien Madame la marquise! Monsieur le marquis est parti avec la soubrette? Tout va encore très bien, madame la marquise! Le château est la proie des flammes? Pourquoi, pour un peu de fumée, tout cesserait-il d’aller très

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bien?…

Souriez, vous êtes filmés… Pourquoi aller si loin que ce préambule pour parler de l’actualité d’ici et de maintenant? Parce que, comme citoyen, le moins que l’on puisse dire est que l’on est dans la brume. Pas encore sortis de la brume délétère provoqué par les chauds-faux débats entourant le projet de Charte que vous savez, comme citoyens, il nous aurait été utile que la rentrée parlementaire (et encore! pour éviter l’overdose, nous ne parlons ici que du Québec) apporte quelques repères, quelques points fixes. Point! Aurons-nous un budget? Peut-être le saurons-nous le 20 février. Allonsnous vers des élections hâtives? Peutêtre bien que oui, peut-être bien que non! Quel est l’état des finances publiques? Pourquoi voulez-vous le savoir? La Première ministre ne veut pas répondre. Car elle ne veut pas faire de «stratégie sur la place publique». C’est certes son droit de vouloir maitriser sa communication et de garder quelques cartes dans sa manche. Après tout on est en politique et en cette matière, tout n’est pas toujours bon à dire. Mais sans un minimum d’information, comment peut-on nous convaincre d’adhérer à quelque projet que ce soit et en quelque sorte, donner un chèque en blanc à des leaders en contrepartie de leurs seuls sourires caméra? Les babines et les bottines Dans ce paysage, il y a quand même quelques personnages qui tranchent. Parmi eux Denis Coderre. Le nouveau maire de Montréal a accordé une entrevue exclusive cette semaine, à l’occasion du 100eme de son mandat (calculé depuis le jour de son assermentation) - une fois n’est pas coutume – aux médias communautaires de la Métropole.

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Première remarque : il n’a esquivé aucune question; pas même celles qui à d’autres paliers de gouvernement auraient été considérées comme impertinentes. Deuxième remarque : il a répondu sans détour et sans langue de bois, ne cachant aucune information, apportant autant de chiffres et d’analyses, parfois même plus que n’en attendait le client. Le tout assez pour que chacun de ceux qui l’Interrogeaient sorte de son bureau avec une idée précise sur ce à quoi doivent s’attendre les montréalais, demain, dans un an et - son point de mire- dans quatre ans, à la veille du 375eme anniversaire de la fondation de la Ville. Le suivre ou pas; chacun pourra ainsi choisir à sa guise et selon ses convictions. Le tout dans la clarté; et on n’a aucune peine à le croire quand il dit : «Les citoyens attendent de leurs élus qu’ils fassent ce qu’ils ont dit et qu’ils disent ce qu’ils font.». Car pour un politicien, il est impératif, selon sa très jolie formule, que «Les bottines suivent les babines». Cette autre version du célèbre «Savoir marcher et mâcher de la gomme en même temps», pour fleurie quelle soit et de nature a rasséréner et conforter les montréalais dans l’engagement citoyen qui semble à nouveau les séduire depuis quelques temps. S’il était adopté par d’autres décideurs publics, à d’autres niveaux politiques, nul doute qu’alors, le cynisme verrait ses jours comptés; que la résurrection de Panglosse serait annoncée et que tout pourrait devenir possible, y compris que tout pourrait aller vers le mieux dans le meilleur des mondes (politiques) possibles.

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Entretien Exclusif : Rencontre avec Denis Coderre

100 jours et quelques idées plus tard… C’est tout un personnage que Denis Coderre, 44eme maire de Montréal. L’ancien député et ministre fédéral est certes connu pour son sens de la formule et son humour. Mais que l’on ne s’y trompe pas : s’il peut paraître qu’il ne se prend pas au sérieux, cela ne signifie nullement qu’il n’est pas sérieux. La légèreté apparente de ses propos publics a un but systématiquement atteint : détendre l’atmosphère, dédramatiser toutes les situations, créer toujours le climat le plus propice au débat, aux échanges ouverts et francs, au dialogue.

Son langage fleuri est tout aussi remarquable. Qu’il utilise une parabole ou qu’il fasse recours à une tournure populaire, un adage ou un dicton, ce sont toujours les mots justes, presque obsessivement, qu’il emploie. Et surtout, il prend très au sérieux tout ce qu’il fait. On n’en voudra pour preuve que ses réponses - pourtant on ne les compte déjà plus - aux journalistes qui l’interrogent. Chacune de ses déclarations dénote une connaissance approfondie des dossiers dont il a à connaitre; faits et chiffres semblent lui venir si aisément qu’on se demande, vu de loin, si ses sorties médiatiques ne font pas l’objet d’une longue préparation. Nous sommes aujourd’hui en mesure de témoigner que non. Le lundi 13 février, 2014, cent jours très exactement après son assermenta-

tion, il recevait en effet les représentants des principaux médias de la communauté maghrébine (Atlas.Mtl, M télé et Amazigh TV) pour dresser une première esquisse de son début de mandat.

Seul contre trois… Il se présente seul contre trois donc. Sans dossier, sans notes, sans fiches, il subit un feu nourri de questions, souvent abruptes. À l’issue de ses innombrables contacts et rencontres a-t-il fini de prendre ses marques et de marquer son territoire? Son image plutôt positive jusqu’à présent résulte-t-elle d’une sorte d’état de grâce appelé à prendre fin? A-t-il renoncé à certaines de ses promesses électorales? Bien des politiciens auraient, à sa place, pu mettre fin abruptement à l’entretien. Lui, rien ne semblait le déranger ni le déstabiliser; aucune expression faciale ou geste traduisant quelque irritation; mais aussi des réponses qui fusent, spontanément dès l’énoncé de la question, avec en prime des faits, des anecdotes et des chiffres, d’innombrables chiffres, précis, significatifs, utilisés là où il le faut, quand il le faut… Maître d’œuvre municipal De sorte que pendant l’entretien, on ne se contente pas d’enregistrer ses réponses; on l’écoute.

De gauche à droite: Rachid Najahi (DG Groupe Atlas Media), Mourad Mahamli ((Journal Côte-des-Neiges, Radio centre ville et berbère Tv sur Canal Ici), Denis Coderre (maire

de Montréal), Abdelghani Dades (éditeur Atlas.Mtl) et Abdou Zirat (Directeur, éditeur de M magazine et Webtélé de Montréal chez raison2+) des montréalais et des montréalaise qui attendent de leurs élus qu’ils «fassent ce qu’ils ont dit et qu’ils disent ce qu’ils font»; par l’amour qu’il porte à Montréal, qu’il veut sortir de son superbe isolement insulaire antérieur; la haute idée qu’il s’en fait et la place qu’il veut lui donner sur le terrain des grandes métropole du monde où elle ne peut être en concurrence, qu’avec New York, Barcelone ou Paris.

Et on se laisse convaincre.

Par les voies et moyens de parvenir à ces fins : gouvernance, transparence, sérieux et rigueur.

Par le respect qu’il manifeste à l’endroit

Et parce que, même sans le dire, il s’est

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fixé un échéancier : rendre palpable cette grandeur programmée dès la célébration du 375eme de la fondation de la cité. Au vu de ces premières impressions peut-on dire que Montréal a trouvé le maire, le maître (d’œuvre) qu’il lui fallait et qui peut la conduire vers la prospérité et le rayonnement qu’elle mérite? Nous serions pour notre part tentés de répondre par l’affirmative. Mais nous ne vous demanderons pour autant pas de nous croire sur parole. Lisez l’entretien et faites-vous votre idée …


Entretien

Denis Coderre

«Un nouveau chapitre pour Montréal et pour les montréalais» Abdelghani Dades : Monsieur le maire, cela fait aujourd’hui 100 jours depuis votre assermentation, que vous êtes maire de Montréal. Votre image dans les média est plutôt positive et même l’opposition a eu quelques bons mots à votre endroit et sur certaines de vos démarches. Êtes-vous en état de grâce?

Denis Coderre : On parle aussi de lune de miel ; non, il n’y pas de lune de miel. Je pense que ce que les gens veulent, c’est que l’on puisse prendre des décisions et les assumer. C’est ça le milieu municipal, c’est cette capacité de prendre des décisions, de vivre avec, d’être transparent. Quand j’explique aux gens, que je dis voilà pourquoi je fais ça, quand tu fais ce que tu dis et du dis ce que tu fais, c’est sûr qu’à un moment donné les gens voient qu’il se passe quelque chose. C’est ca qui fait le leadership. Le fait aussi d’assumer un rôle auprès des autres municipalités d’assumer pleinement notre rôle de Métropole, et ça fait trois mois qu’on parle positivement de Montréal. Les gens m’ont connu comme ministre et tout au long de la campagne électorale on a essayé de me définir. Mais aussitôt élu, les gens ont vu qu’on avait une administration, une équipe, qu’on a pris de bonnes décisions, des décisions qui étaient difficiles comme Bixi, le fait de parler du plan anticorruption, de parler contre la charte, c’est-à- dire de parler des vrais enjeux et d’assumer nos idées, c’est cela qui explique la réalité que vous observez aujourd’hui.

Abdou Zirat : Monsieur le maire, quels sont les grands projets qui, selon vous, marqueront votre premier mandat? Denis Coderre : La première chose que je voulais c’est qu’on arrête l’auto flagellation et la victimisation. On a vécu la commission Charbonneau, mais pour moi ce n’est pas une crise, mais une opportunité. On fait table rase et on commence un nouveau chapitre, c’est-à-dire qu’on doit se donner des outils pour s’assurer que de telles situations ne se reproduisent plus à l’avenir. Donc la création d’un poste d’inspecteur général, le fait aussi qu’on travail avec un nouveau directeur général, qu’on mette de l’avant un département de performance organisationnelle, une réforme administrative en profondeur. Faire une Ville intelligente, utiliser les technologies de l’information, nécessairement cela va permettre d’instaurer la transparence. À un moment donné, on peut passer à autre chose. Placer au niveau de l’administration une personne qui puisse mettre le doigt sur quelque système que ce soit, développer

de l’ensemble des municipalités et former le contre poids face aux autres ordres de gouvernement, sur des questions comme le pont Champlain, Poste Canada, le régime de retraites qui nous coûtait 130 million en 2002 et qui a grimpé exponentiellement pour atteindre 600 millions aujourd’hui.. Ce contrepoids politique va servir aussi les intérêts de la population et des citoyens, parce que, à partir de ce moment là on peut développer une force de frappe. Mon alliance avec Régis Labeaume, la place de Montréal au sein de l’Union des municipalités du Québec , le fait que notre ville va bientôt faire partie de la Fédération québécoise des municipalité ; tout cela va nous permettre de dire, avec raison, qu’ on représente 50% de la population et des emplois, et qu’on assume ca. Et qu’on le fait de manière beaucoup plus inclusive, dans une dynamique de partenariat dans laquelle toutes celles et tous ceux qui travaillent dans le même sens font partie de la solution. C’est cela le changement. Le fait que je viens du gou-

Ceci dit, on n’a pas beaucoup de choix, ou on coupe dans les dépenses ou on augmente les revenus donc les taxes. Etant donné qu’on est dans une phase de transition, les gens comprennent. Quand on explique clairement ce qu’il en est, qu’il n’y a pas de surprise, et qu’on dit «voilà ce qui se passe», devant cette stratégie d’accompagnement, les gens comprennent.

«La commission Charbonneau ; plus une opportunité qu’une crise»

Même si l’opposition continue aujourd’hui encore de me considérer comme le maire des banlieues, de dire que je n’en ais que pour les autres municipalités, j’ais en réalité adopté pleinement cette approche, je dirais métropolitaine, qui est, je pense un changement drastique par rapport à mes prédécesseurs.

Une «Table des maires» Mourad Mhameli : Et les relations de la Ville-Centre avec les arrondissements; surtout les arrondissements que la précédente administration avait «oublié» dans ses projets? Denis Coderre : À quels arrondissements faites-vous allusion ? Mourad Mhameli : Côte des neiges par exemple, Saint Michel aussi …

Abdelghani Dades : Cette réalité positive ne risque-t-elle pas d’atteindre son terme avec le dépôt du projet de budget municipal, un budget que l’on peut qualifier «d’austérité» qui prévoit, entres autres, certaines hausses de taxes et une réduction de l’emploi? Denis Coderre : Cette question recouvre deux choses La première. Quand je suis arrivé, on avait un manque à gagner de 388 millions, on l’a réduit à 175 millions. Et puis on est tenu par la loi d’avoir un budget équilibré. Donc nécessairement tenus de prendre des décisions. L’autre élément c’est que pendant la campagne électorale j’ais dit que l’on ne pouvait pas augmenter plus haut que le taux d’inflation, qui est de 2 ou 2,2 % selon les chiffres officiels. Ce qui c’est produit, c’est que les arrondissements ont aussi une capacité de taxation. Et quand on additionne les deux, ça tombe à 2,8%.

ne dit pas venez dans tel ou tel arrondissement. On dit venez à Montréal dans le sens ou Montréal représente un tout et qu’il peut y avoir des investissements qui ont des effets sur l’ensemble de la Métropole et tout le monde est gagnant. Même au niveau du Québec et du Canada, quand on dit que Montréal est la deuxième ville du pays, on lui permet d’assumer un rôle qui s’étend d’est en ouest et au nord ; on envoie ainsi un message fort. Le Canada et le Québec gagnent ainsi à avoir un Montréal fort. Car il faut savoir s’ouvrir pour augmenter le rayonnement qui va amener beaucoup d’investissement.

Denis Coderre : Il y a là toute la réalité historique des fusions-défusions. Je ne suis pas là-dedans. Et puis je viens de Montréal Nord. Je prends un peu de recul là-dessus et je crée une Table des maires. M Denis Coderre, maire de Montréal

une capacité de réaction mais aussi travailler en amont, de manière préventive, cela permet au bout d’un moment de passer à autre chose, c’est-a-dire de se consacrer au développement économique, à la lutte contre l’itinérance, affronter la réalité Bixi, investir et s’investir dans le développement durable, au niveau des transports collectif ; le tout pour s’assurer de vraiment donner des services de proximité à la population.

«Je n’ais pas le nez collé sur la vitre» Abdelghani Dades : Certaines de vos démarches laissent penser que vous ne voulez plus d’un Montréal enfermé dans son statut insulaire, dans une sorte d’isolement superbe dans lequel la Métropole peut avoir beaucoup à perdre. Où en sont les relations de la Ville avec les autres municipalités québécoises, le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral; et qu’avons-nous à gagner de ces ouvertures? Denis Coderre : Tout cela s’est fait dans un contexte de leadership, dans lequel on doit nécessairement assumer notre rôle et prendre notre place, être le fer de lance

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vernement fédéral et que j’étais député, que je n’ais pas fait de politique provinciale ou municipale auparavant, fait que je n’ais pas le nez collé sur la vitre ; j’ais une approche beaucoup plus macro qui me permet justement de voir l’ensemble de la situation.

«Ma compétition, c’est Paris, Barcelone, New York» D’autre part, je ne suis pas en compétition avec Saint Basile, Laval, Longueuil ou Mirabel. Vous savez, aujourd’hui on ne définit plus le monde par pays ou par continent, par ville, par Métropole. Ma compétition, c’est Paris, c’est Madrid, C’est Barcelone, New York, San Francisco. On a donc tout intérêt à laisser tomber l’esprit de clocher. Même comme insulaires, on doit redéfinir nos façons de faire. Pour ma part je n’identifie pas les citoyens de façon territoriale. On doit travailler de manière inclusive, dire qu’on est une métropole et assumer. Quand on parle de développement économique, par exemple à Rabat et qu’on invite des investisseurs, on ne dit pas «venez à Montréal et seulement à Montréal», on

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Quatre fois par an, les maires d’arrondissements se réuniront avec votre humble serviteur. Et on va travailler, de manière politique, pour une véritable coordination. Vous savez, le schéma n’est plus centralisation versus décentralisation ; on est ailleurs. Maintenant c’est cohérence et efficacité. En mettant l’accent sur un département qui va mettre l’accent sur le benchmarking, on va travailler sur la performance organisationnelle, la paramétrisation. Quand on pense avant tout au citoyen, quand 70% du travail se fait dans les arrondissements, donnons les moyens aux arrondissements pour faire le travail ! On va donc s’assurer que là ou se fait le travail, les moyens sont disponibles. C’est la même chose pour la mise à niveau des infrastructures. C’est la même ville. Moi je suis de ceux qui définissent la Métropole par ses quartiers. Et lorsque je dis en parlant de la Charte que intégration ne veut pas dire uniformité, je pense la même chose en ce qui a trait à la Métropole et à ses arrondissements ; il y a des saveurs, des couleurs et des manières de faire qui, lorsque vous les mettez ensemble, font cette magnifique Métropole, plurielle, culturelle et multiculturelle. Le gros bon sens c’est de se parler, de s’intégrer – intégrer ne veut pas dire assimiler – c’est-à-dire de trouver ensemble, avec les

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Entretien

Denis Coderre

«Un nouveau chapitre pour Montréal et pour les montréalais» Suite de la page 6

outils qui nous sont communs, en coordination, des manières de faire satisfaisantes pour tous. Par exemple, on n’a pas besoin de 19 politiques différentes des permis ; on a besoin d’une politique des permis, mais l’application doit venir de l’arrondissement. J’appelle cela du respect. Abdou Zirat : Le caractère cosmopolite de la population montréalaise et les débats en cours au Québec, rendent notre prochaine question incontournable. Où en sont les projets annoncés dans le programme d’Équipe Coderre en matière d’intégration des communautés d’origine diverses? Denis Coderre : Déjà le fait que j’ais pris position comme je l’ais fait démontre à quel point j’ais cette sensibilité, parce que l’on est là face à la réalité. Deuxièmement, dans la réforme administrative, j’ais demandé qu’on tienne compte de cette réalité et que soit assurée la représentativité. Car on va ainsi avoir une population qui va être de plus en plus active si elle se sent bien représentée. Vous savez, l’intégration, la représentativité, tout cela passe par l’emploi ; la dignité passe par l’emploi, par le logement. On travaille en ce sens. Déjà en

matière d’emploi, je peux vous dire que la Ville reflète à 30%. Mais je veux plus d’action, plus de dialogue, plus de présence et plus de participation de l’ensemble des communautés culturelles et particulièrement de la communauté maghrébine. On beau en parler, il faudra le démontrer ; il faudra que les bottines suivent les babines.

Mourad Mhameli : Plus particulièrement pour ce qui est de l’accès à l’emploi, entre autre dans la fonction municipale, à quoi les divers segments défavorisés de la population montréalaise peuvent-ils s’attendre? Denis Coderre : Il nous faudra nous assurer que les communautés culturelles aient leur juste part, en matière de logement social abordable par exemple. Pour moi, les communautés culturelles sont de magnifiques ambassadeurs, capables de raffermir des liens politiques sociaux et économiques. Et parce qu’on définit souvent notre Métropole par sa diversité, la diversité doit nécessairement avoir sa place dans toutes les politiques de la Ville. Mais encore une fois, mon rôle c’est d’être un facilitateur, de créer un environnement propice. On va avoir le 375eme anniversaire de la fondation de Montréal, le 50eme de l’Expo et le 150eme de la Fédération. Je pense qu’on

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trouvera là assez d’outils pour renforcer cette diversité, ce caractère pluriel qui fait la force de notre ville.

«Smart cities brings smart citizens» Abdelghani Dades : Vous savez sans doute que contrairement aux habitudes antérieures, dans bon nombre d’arrondissements de la Ville, on assiste à l’émergence de Groupes d’action citoyenne qui veulent participer à la vie de la ville. Que pensez-vous de cette résurgence du sens de la citoyenneté? Denis Coderre : C’est une plus-value. La force d’une Métropole est directement liée à la force de ses citoyens. On a toujours été très cynique en matière de participation, notamment au niveau municipal alors même que c’est le niveau de gouvernement le plus proche des citoyens. Autant je crois à la démocratie représentative, autant je crois à la participation pleine et entière des citoyens. Pour moi, il est toujours intéressant de voir des citoyens en action. C’est sain que les gens participent, et de les voir de plus en plus nombreux à participer à l’effort collectif, va nous permettre d’être plus efficaces face à leurs demandes. Et ainsi on

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justifiera le dicton qui veut que «Smart cities brings smart citizens».

«Une Ville vivante, fière et revigorée» Abdou Zirat : Pourriez-vous, en quelques mots, dresser le portrait du Montréal dans lequel nous vivrons dans quatre ans? Denis Coderre : Je la vois vivante, je la vois fière, je la vois revigorée, je la vois passer à une autre étape. On va en échapper, on va faire des erreurs - on est humains - mais on va travailler avec toute la détermination qu’on nous connait. On a une équipe qui me permet de jouer pleinement mon rôle et de faire partie de la solution. On va avoir un beau 375eme et la fin du mandat va marquer l’ouverture d’un nouveau chapitre pour Montréal et pour les montréalais Abdelghani Dades : Et pour conclure, pouvons-nous solliciter votre sens de la formule et vous demander de nous livrer un message aux montréalais Denis Coderre : Regardez bien ce qui va se passer dans les cent prochains jours !


Droits

Acquisition de la citoyenneté canadienne

Plus strict, plus cher … mais plus rapide

Ottawa compte accélérer le processus d'obtention de la citoyenneté canadienne pour les demandeurs, mais resserrera du même coup les critères d'admissibilité.

Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration du Canada, Chris Alexander, a présenté jeudi une série réformes de la Loi sur la citoyenneté afin, selon le gouvernement, d'accroître l'efficacité du système tout en limitant les abus. Avec le projet de loi C-24, le gouvernement espère notamment ramener à moins d'un an les délais de traitement des dossiers, qui oscillent actuellement entre 24 et 36 mois. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit notamment conférer aux agents de citoyenneté, et non plus seulement aux juges, le pouvoir d'accorder la citoyenneté canadienne pour les cas dits de routine. Le processus décisionnel en trois étapes d'acceptation des dossiers

serait aussi ramené à une seule étape.

Des critères plus sévères Mais s'il compte accélérer le traitement des demandes, le gouvernement conservateur prévoit d'un autre côté resserrer les critères d'accession à la citoyenneté canadienne. Le projet de loi propose à ce chapitre d'augmenter à quatre années sur six la présence obligatoire en sol canadien des demandeurs de statut. Actuellement, ce ratio est de trois années sur quatre. Les demandeurs de citoyenneté devraient également prouver, documents à l'appui, qu'ils ont bel et bien résidé au Canada pendant ces années. Par ailleurs, Ottawa prévoit également revoir les frais liés à la demande de citoyenneté canadienne. Intensification des peines pour les contrevenants Pour ceux qui abusent du système d'immigration et de citoyenneté, le

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gouvernement Harper prévoit des amendes pouvant atteindre 100 000 $ ou cinq ans d'emprisonnement. Actuellement, 8000 personnes, citoyens canadiens et résidents permanents, font l'objet d'une enquête de la GRC pour de présumées fraudes en matière de citoyenneté. Le projet de loi C-24 facilite aussi les procédures de révocation de citoyenneté pour ceux qui détiennent une double citoyenneté et qui auraient été reconnus coupables à l'étranger de terrorisme, de trahison, d'espionnage, ou s'ils ont servi « en tant que membre d'une force armée ou d'un groupe organisé engagé dans un conflit armé contre le Canada ». Les résidents permanents qui commettent de tels actes se verront quant

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à eux interdits de demander la citoyenneté canadienne.


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Québec

Si des élections avaient lieu ce printemps…

On en parle de plus en plus et tout le microcosme politique bruisse de rumeurs sur le sujet : Pauline Marois pourrait très prochainement déclencher des élections générales dans les prochains jours, voire dans les prochaines semaines. Si tel était le cas, dans l’atmosphère qui prévaut aujourd’hui, quelle serait l’issue de ce scrutin ?

Pour le député libéral Henri-François Gautrin de Verdun, qui siège à l'Assemblée nationale depuis 1989, on irait vers une victoire du PQ, la chef péquiste Pauline Marois pourrait même espérer former un gouvernement majoritaire à court terme et le PLQ resterait vraisemblablement confiné à son rôle d'opposition encore quelques années. PQ : Gouvernement «faiblement majoritaire» La lecture du climat politique actuel faite par M. Gautrin, est la suivante: tout indique que la Coalition avenir Québec (CAQ) perdra des plumes lors du prochain scrutin. Le transfert de votes caquistes profitera alors principalement au PQ, selon lui, et non au PLQ, sauf dans la région de Québec. « Il est possible que les comtés caquistes de la grande couronne montréalaise retournent au Parti québécois. Je pense à des comtés comme Groulx, Blainville », relate l'ancien ministre. Mme Marois aurait donc éventuellement une chance de former un gouvernement «faiblement» majoritaire, mais «ça va être serré», ou minoritaire, mais avec un nombre accru de députés

péquistes, analyse M. Gautrin.

PLQ : «Vote stable» ou «gouvernement minoritaire» Dans l'ensemble, le vote libéral devrait quant à lui demeurer stable, selon le scénario le plus probable. Pas de saignée en vue, mais pas de gain non plus. Il croit possible que M. Couillard forme un gouvernement minoritaire, mais devrait plus vraisemblablement se contenter, comme maintenant, d'une cinquantaine de députés et former à nouveau l'opposition officielle. Le résultat du prochain scrutin devrait donc être « relativement semblable » à celui de 2012, avec une cinquantaine de circonscriptions, « disons 51, 52, 53 au PLQ », si le parti réussit à gruger des votes à la CAQ dans la région de Québec. « Ma lecture, dit-il, c'est que l'électorat est relativement stable dans ce qui est de nos supports actuellement ». Le «Cas Lapinière» La circonscription de La Pinière, forteresse libérale occupée par Fatima Houda-Pepin, qui a été exclue du caucus libéral et pourrait choisir de se porter candidate comme indépendante, demeurera dans le giron libéral, selon lui. « De 5 à 10 % des gens votent pour le candidat, le reste vote pour le parti », dit ce mathématicien de formation. Il craint que la prochaine campagne du PLQ soit difficile, mais quand même moins que la précédente, en 2012, qui a paru à certains comme un long chemin de croix, sur fond de conflit étudiant. L'ex-ministre libéral explique

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l'apparente tiédeur actuelle de l'électorat envers le PLQ par le manque d'empressement du parti à proposer des solutions concrètes aux problèmes du Québec, depuis l'élection de M. Couillard à la tête du parti, il y aura bientôt un an. Réponse mi-avril… « Je ne veux pas critiquer, mais je pense qu'il est temps qu'on propose actuellement des choses plus concrètes et des réalisations potentielles », souhaite le député. Il explique aussi les difficultés du parti et sa baisse de popularité dans les sondages par le fait que les qualités

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et les forces de M. Couillard n'ont pas été suffisamment exposées. Le vrai test sera la campagne électorale: « Il faut simplement être en mesure de mieux mettre en valeur les capacités de Philippe Couillard ». Quant à lui, malgré ses 70 ans, M. Gautrin entend bien solliciter un huitième mandat à ses électeurs. « S'il y a un déclenchement à très court terme, je reste », assure-t-il. Il s'attend à un déclenchement au début mars, pour un scrutin à la mi-avril. Source : Presse canadienne


Québec

Sur fond de charte et de souveraineté

Pauline Marois demande aux électeurs de voter pour elle

Pauline Marois considère qu'elle aura les coudées franches pour réaliser la souveraineté si les électeurs lui accordent un gouvernement majoritaire à la prochaine élection.

Pour susciter la ferveur souverainiste, la première ministre compte sur le livre blanc sur l'avenir du Québec que son gouvernement déposera, une fois reporté au pouvoir évidemment. Même si elle refuse de s'engager à tenir un référendum, Mme Marois se garde toutes les portes ouvertes au cas où la conjoncture devenait favorable à la souveraineté pendant cet éventuel second mandat mandat. «Nous aurons une consultation avec le livre blanc, je suis souverainiste et quand les personnes m'élisent moi et mon gouvernement, j'ai la possibilité de faire la souveraineté», a déclaré la chef péquiste en point de presse, au terme d'un caucus de deux jours à Shawinigan en Mauricie. La forme que prendra la consultation n'est pas arrêtée, a précisé Mme Marois. Le gouvernement jongle avec un modèle de consultation itinérante similaire à la Commission BélangerCampeau sur l'avenir politique et constitutionnel du Québec. Dans son rapport, en 1991, la Commission avait proposé la tenue d'un référendum sur la souveraineté-association l'année suivante. Finalement, la consultation a plutôt porté sur l'entente de Charlottetown, rejetée par les Québécois et les Canadiens. Un «bilan de la Fédération» À trois ans du 150e anniversaire du Canada (2017), le temps est venu pour les Québécois de soupeser à nouveau

les pour et les contre de leur appartenance à la fédération canadienne, estime la première ministre. «L'idée n'est pas de faire un livre noir» du Canada, a tenu à préciser la députée de Charlevoix. L'exercice sera rigoureux et présentera les avantages et des inconvénients de la fédération, a-t-elle insisté. Mme Marois n'avait toutefois que des désavantages en tête quand le temps est venu d'illustrer son propos. «Quels sont les aspects économiques pour lesquels le Québec a obtenu des avantages ou a été pénalisé? Je regarde dans les dernières années, l'importante aide que nous avons apportée à l'industrie de l'automobile en Ontario, aux frégates qui ont été construites un peu partout ailleurs qu'au Québec, ce sont ces aspects qui vont être mis de l'avant», a dit la chef du gouvernement. Pour le ministre des Affaires intergouvernementales, Alexandre Cloutier, le livre blanc sera non seulement l'occasion de consulter la population dans chacune des régions mais aussi de souligner à grands traits les errements du système fédéral.

S'il ne faut pas «présumer des conclusions de cette consultation», il est évident, selon le ministre, que «le système du fédéralisme nuit à l'économie du Québec (et) nuit à plusieurs égards aux Québécois». Il a cité en exemple les différends sur la réglementation des valeurs mobilières et sur le financement des fonds de travailleurs. «Il est grand temps qu'on en prenne à nouveau connaissance et qu'on apporte les correctifs nécessaires», a-t-il évoqué en point de presse. Un «Plan du Pays» Quant à lui, le ministre de

l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, a admis sans détour que le livre blanc et la consultation à venir serviront à «se donner les plans du pays». L'exercice permettra de faire de la «pédagogie» pro-souverainiste, a-t-il dit.

D'après M. Duchesne, l'une des raisons pour laquelle la première ministre entretient le flou sur la date du prochain référendum est qu'elle ne veut pas fournir de munitions au gouvernement fédéral. «Vous ne pouvez pas annoncer, téléguider des gestes semblables à l'avance. Mme Pauline Marois, Le gouvernement fédéral a tout fait première ministre du Québec dans les deux derniers référendums pour ne pas respecter la démocratie», le calendrier électoral, la première mina-t-il soulevé, dénonçant les manoeuistre ne peut dissiper le sentiment que vres passées d'Ottawa pour influencer le tout est en place pour un appel aux vote en faveur du Non. urnes au printemps. Elle a même confirmé jeudi les informations de la veille à «Forcer la main au PLQ» l'effet qu'elle pourrait lancer le Québec Avec cette promesse d'un livre blanc et en campagne électorale avant même le à quelques mois tout au plus d'une élec- dépôt du budget, d'ici avril. tion, le gouvernement péquiste espère aussi forcer la main au chef libéral «Il est possible d'aller en élection sans Philippe Couillard qu'il accuse de voubudget», a argué Mme Marois, faisant loir intégrer le Québec dans le giron valoir que l'ensemble des données constitutionnel sans consulter la popula- financières sont connues et à la disposition. tion du public depuis la mise à jour économique et financière de l'automne. «Est-ce que M. Couillard est aussi «Les faits sont connus avec la mise à démocrate que le Parti québécois? C'est jour budgétaire présentée en novembre la question qu'on lui pose. On ne peut dernier. On n'apprendrait pas grandpas aller en élection sans que les chose avec un budget, on se comprend. Québécois sachent si M. Couillard va engager l'avenir du Québec sans conMais le budget est en préparation et je sulter les Québécois», a dit le ministre prendrai mes décisions en conséquence des Relations internationales, Jeandu climat dans lequel je me trouverai à François Lisée. l'Assemblée nationale», a-t-elle lâché. Même si elle refuse d'ouvrir son jeu sur

Stratégie électorale

«Pas de stratégie sur la place publique»

Au terme du caucus qui réunissait les députés de son parti, jeudi, Pauline Marois a déclaré que des élections se tiendront « au moment opportun », avant ou après la présentation d'un budget. « Je ne ferai pas de stratégie sur la place publique », a-t-elle répliqué aux questions des journalistes. Et cette décision dépendra beaucoup de ce que fera l'opposition, a poursuivi en substance Pauline Marois.

Cette dernière s'étonne que les partis d'opposition disent, d'ores et déjà, ne pas vouloir appuyer le prochain budget, alors qu'« ils ne l'ont pas vu ». « Leur attitude est de vouloir le bloquer », a-t-elle fait valoir lors d'un point de presse après la clôture du caucus tenu par le PQ à Shawinigan, ces deux derniers jours. Rappelons que Philippe Couillard, chef du Parti libéral du Québec

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(PLQ), a déclaré qu'il serait étonnant que les libéraux soutiennent cet éventuel budget. M. Couillard reproche au gouvernement Marois de ne pas donner l'heure juste sur la situation des finances publiques au Québec. Selon lui, les péquistes tentent de « faire diversion ». «Encore du pain sur la planche» Pauline Marois affirme que ses troupes ont « hâte de revenir à l'Assemblée nationale, hâte de débat-

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tre avec M. Couillard ». Ce dernier fera son entrée à l'Assemblée nationale à la reprise des travaux parlementaires le 11 février, soit mardi prochain. La première ministre affirme en outre que, durant ces travaux, son gouvernement veut « cheminer », voire faire adopter ce qui a trait aux dossiers suivants : Mourir dans la dignité; consultation sur la charte des valeurs; assurance autonomie (pour des meilleurs soins aux aînés); politique jeunesse.


Québec

Philippe Couillard

«Le PQ fait de la diversion»

Alors que les élus péquistes mettaient le point d'orgue à leur caucus, en Mauricie, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, s'est livré à une charge contre le projet de livre blanc sur la souveraineté. Le chef de l'opposition officielle accuse le Parti québécois de faire diversion en brandissant la promesse d'un éventuel référendum, plutôt que de donner aux Québécois un portrait juste des finances publiques de la province. «Présentez plutôt un budget !» En point de presse, M. Couillard a mis au défi la première ministre de s'engager à ne pas déclencher d'élections générales avant le dépôt d'un budget pour que les Québécois aient un portrait des finances publiques avant d'élire le prochain gouvernement. Philippe Couillard accuse le gouvernement de vouloir cacher des choses aux

Québécois.

« Qu'ils commencent par présenter un budget. On va le lire, mais il est hautement improbable qu'on soutienne ce budget », prévient Philippe Couillard. Mais un budget doit être présenté avant le déclenchement d'élections, insiste-til, car le Québec n'en a pas eu de nouveau en 18 mois. « Ça prend un budget en bonne et due forme », déclare le chef libéral. Toutefois, si le gouvernement choisit de déposer un budget, Philippe Couillard ne s'engage d'aucune façon à voter en sa faveur. Il estime même très probable que son équipe votera contre. Et si les deux principaux partis d'opposition votent contre le prochain budget, le gouvernement minoritaire de Pauline Marois sera défait. Le Parti libéral a néanmoins fait ses

demandes pour le budget. M. Couillard souhaite que le gouvernement limite la hausse des tarifs d'Hydro-Québec au taux d'inflation, qu'il ne décrète aucune hausse d'impôt ou de taxes, qu'il présente des mesures de stimulation de l'emploi, qu'il abandonne le régime de redevances minières et qu'il dépose un plan de retour à l'équilibre budgétaire. «Incompétence manifeste» Pour Philippe Couillard, les péquistes M Philippe Couillard, font preuve « d'incompétence maniChef du parti libéral du Québec feste ». Alors que le Québec doit composer avec la piètre situation de qu'il a faite, plus tôt cette semaine, et l'emploi et des investissements moinqui visait à dénoncer les problèmes dres des PME, entre autres exemples d'accès aux services de santé qu'éprouve cités par M. Couillard, le PQ poursuit « la population. son obsession unique » de mener à bien « la séparation du Québec », dit-il. « Nous sommes la seule alternative crédible à ce gouvernement », a conclu Le chef libéral a aussi rappelé la sortie le chef de l'opposition officielle.

Québec Solidaire d’accord avec le PLQ…

Insatisfait de l'approche péquiste en matière de souveraineté, Québec solidaire abonde dans le même sens que le Parti libéral.

Les porte-parole du parti se sont ainsi dits étonnés que le PQ compte consulter la population sur l'avenir politique du pays et dépose en même temps un projet de charte des valeurs qui « crée la division ». En point de presse, la députée Françoise David a vanté l'approche de son parti en matière de souveraineté, l'opposant à celle du PQ. « Un livre blanc c'est nettement insuf-

fisant. On fait quoi avec ça après? On met ça sur une tablette? »,a-t-elle demandé.

« Il faut une démarche ferme, claire. Il faut dire, et c'est ce que nous proposons, nous sommes un parti souverainiste, nous mettons en place une assemblée citoyenne qui consulte pour préparer un projet de constitution et on va en référendum sur l'avenir constitutionnel du pays », ditelle. Par ailleurs, Québec solidaire réclame le dépôt d'un budget de la part du gouvernement avant un déclenche-

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ment éventuel d'élections. Le chef d'Option nationale, Sol Zanetti, est lui aussi sceptique quant aux retombées de la démarche gouvernementale du livre blanc sur l'avenir du Québec. « C'est un leurre préélectoral », selon le chef du parti indépendantiste, qui déplore l'absence « d'engagement précis » de la part de Mme Marois de tenir un référendum sur la souveraineté pendant le prochain mandat.

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M Françoise David porte-parole de Québec Solidaire


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Québec

La CAQ en mode préélectoral

Offensive publicitaire

«À quand une charte qui défend les contribuables?» En mode préélectoral, la Coalition avenir Québec (CAQ) lance une offensive publicitaire qui attaque le gouvernement du Parti québécois. Selon le parti de François Legault, le débat sur la charte des valeurs détourne l'attention des Québécois d'enjeux plus importants comme le déficit budgétaire et le fardeau fiscal imposé à la classe moyenne. « À quand une charte qui défend les contribuables? », pouvait-on lire dès lundi sur des panneaux publicitaires dans les régions de Montréal, Québec et Trois-Rivières. Cette publicité apparaîtra aussi dans Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec. « Les contribuables étouffent sous les taxes et les multiples hausses de tarifs de toutes sortes décrétées ces dernières années tant par le Parti libéral que le Parti québécois. Il faut plutôt leur donner un répit et arrêter enfin de piger dans leurs poches à la moindre occasion. La Coalition avenir Québec veut bâtir un Québec où ils seront respectés », a affirmé François Legault dans un communi-

qué. Lors d'une conférence de presse à Montréal, le chef de la CAQ a expliqué que cette campagne publicitaire visait à réorienter le débat politique avant la campagne électorale « sur une priorité qui a été oubliée et qui concerne les Québécois ». Une vidéo produite pour cette campagne publicitaire a aussi été lancée dans les réseaux sociaux dimanche. Sur le réseau Twitter, François Legault a par ailleurs attaqué directement la première ministre. Avec le projet de charte des valeurs, « Pauline Marois pense que Jacques Parizeau est trop mou », a-t-il écrit.

M François Legault, président de la CAQ

Mardi, la CAQ a répété qu'elle voterait contre le prochain budget provincial si le gouvernement Marois ne donnait pas un répit aux contribuables et ne renouait pas dès cette année avec l'équilibre budgétaire. « Si c'est nécessaire d'avoir une campagne électorale, on est prêt », avait

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affirmé M. Legault. À chacun sa pub Signe qu'une campagne électorale est à nos portes, le Parti québécois a également lancé une nouvelle publicité il y a 10 jours. Intitulé L'indépendance, ça dépend

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de nous, le message publicitaire insiste sur le sentiment de fierté d'être Québécois, en présentant notamment des images du potentiel des ressources naturelles comme les mines ou l'hydroélectricité.


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Conjoncture économique

L’étude qui inquiète même Jacques Parizeau!

Ancien ministre de l’économie et des finances, ancien Premier ministre, figure de proue du PQ et du souverainisme, Jacques Parizeau vient de faire une sortie médiatique qui devrait remettre les pendules électorales à l’heure et ramener les préoccupations des politiciens et des électeurs, vers l’état de l’économie et les perspectives économiques au Québec.

canadiennes.

L’un des éléments que cite M. Parizeau dans son argumentaire est l’étude réalisée par le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal. Récemment rendue publique, cette étude suggère de freiner l’expansion de l’État et de recourir à la tarification des services. L’étude explique que les Québécois disposent de moins de ressources financières pour répondre à leurs besoins collectifs. Or, avec le temps, la province s’est tournée vers l’endettement pour combler ce manque de richesse.

Le bilan nous apprend qu’en 2012, la somme des dépenses effectuées par les Québécois dépassait leur niveau de vie. Ainsi, cette année-là, les Québécois ont cumulé, par habitant, des dépenses de consommation des ménages de 26 331 $, des dépenses publiques de 10 723 $ et des dépenses d’investissement de 10 827 $. Ils accusaient donc un manque à gagner de 3453 $ par habitant, ce qui représente 8 % de leur niveau de vie.

Niveau de vie : passable ! Selon cette étude, le niveau de vie progresse difficilement depuis 1981 dans la province, alors que les dépenses publiques ne cessent d’augmenter. Elle souligne aussi que les Québécois ont un niveau de vie inférieur à celui de la population de plusieurs pays de l’OCDE et de la majorité des provinces

L’étude explique que les Québécois disposent de moins de ressources financières pour répondre à leurs besoins collectifs. Or, avec le temps, la province s’est tournée vers l’endettement pour combler ce manque de richesse. Cet endettement ne cesse de croître depuis le début des années 2000, selon l’étude.

La Nouvelle-Écosse, l’Île-du-PrinceÉdouard et le Nouveau-Brunswick sont les seules provinces qui affichent un niveau de vie inférieur à celui du Québec. Productivité contre fiscalité Le directeur du Centre sur la productivité et la prospérité, Robert Gagné, affirme que le Québec doit augmenter sa productivité et relancer ses exportations s’il ne veut pas devenir la prov-

M Jacques Parizeau Ancien Premier ministre du Québec

ince la plus pauvre du Canada. Il estime qu’en dépensant plus qu’ils gagnent, les Québécois n’ont plus les moyens de leurs ambitions. M. Gagné a observé que l’État québécois a dû considérablement resserrer son étau fiscal pour demeurer providentiel. Mais selon lui, on ne peut augmenter indéfiniment l’impôt des particuliers et des entreprises sans mettre l’économie en péril. Il juge ainsi primordial de sonner

l’alarme afin d’inciter le gouvernement du Québec à remettre en question ses façons de faire. L’étude fait ressortir la nécessité pour le Québec de freiner l’expansion de la taille de sa fonction publique, de manière à restreindre la pression de la fiscalité sur son économie. Elle favorise un recours plus grand à la tarification des services publics et juge risqué d’aspirer à réduire davantage les inégalités sociales.

Les Canadiens s'endettent encore…

L’endettement des consommateurs au Canada totalisait 1422 milliards à la fin de 2013, soit 4,5 % de plus qu’à la fin septembre (1361 milliards) et 9,1 % de plus que 12 mois auparavant (1303 milliards), a rapporté Equifax Canada. Cette augmentation a été principalement le fait d’une augmentation annuelle de plus de 12 % des dettes hypothécaires, qui composent presque les deux tiers de l’endettement des Canadiens, mais aussi d’une hausse presque équivalente (11,8 %) des dettes contractées auprès des commerçants (prêts à tempérament) et d’une hausse de près de 6 % des dettes de cartes de crédit. Cette augmentation de l’endettement total n’a pas empêché le taux des retards de paiement de plus de 90 jours

de poursuivre sa tendance à la baisse entreprise depuis la fin de la récession. Ce taux s’établit aujourd’hui à seulement 1,12 %, son niveau le plus bas depuis au moins 7 ans. « La dette à la consommation fait assurément sourciller. C’est un chiffre qui semble dépasser l’entendement, a commenté dans le communiqué d’Equifax Christian de Ritis, directeur principal pour Moody’s Analytics. Cependant, les ratios du service de la dette sont stables et indiquent que la plupart des ménages ont des revenus adéquats pour s’acquitter de leurs obligations. » Québécois moins endettés Le total des dettes hors hypothèque a augmenté de 4,2 % en 2013, à 518,3 milliards. Le solde moyen hors

hypothèque des individus a plus augmenté au Québec (+3,2 %) que la moyenne canadienne (+1,4 %), bien qu’il y suive généralement la même tendance à la hausse que dans le reste du pays depuis 2007 et que son niveau (environ 16 000 $ par personne) conserve plus au moins le même écart avec la moyenne du pays (à plus de 20 000 $). À ce titre, ce sont les personnes âgées de 36 à 65 ans qui affichent les soldes individuels moyens hors hypothèque les plus élevés, entre 25 000 $ et 30 000 $. Comptant, encore en 2007, parmi les moins endettés au pays avec les jeunes de 0 à 25 ans et un solde d’un peu plus de 6000 $, les Canadiens de 65 ans et plus ont connu, depuis, un endettement plus rapide que les autres, leur solde avoisinant aujourd’hui

13 000 $, en hausse de 5,4 % par rapport à l’an dernier. Parmi les grandes villes, c’est à Montréal que les individus affichent la dette moyenne hors hypothèque la moins élevée (à 5224$, en hausse de 2,3 %) et à Calgary où elle est la pluslourde (9274$, en hausse de 1,9 %). C’est aussi au Québec qu’on trouve le taux de retard de paiement le plus faible au pays, à seulement 0,98 %, contre 1,23 % en Ontario et 1,42 % dans les provinces de l’Atlantique. Quant au nombre de faillites, il est en baisse au Canada depuis la fin de la récession en 2009 et s’élevait à la fin novembre à 117 437 pour la période de 12 mois précédents, en diminution de 8,6 % par rapport à 2012.

Taux de chômage : 7 % 29 400 emplois créés en janvie En janvier 2014, la création de 29 400 emplois nets au Canada a permis de faire reculer le taux de chômage de 0,2 point de pourcentage, à 7 %. Par rapport à décembre, le taux de chômage a diminué dans plusieurs provinces, sauf à Terre-Neuve-etLabrador, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba. Avec l'ajout de 12 700 emplois, essentiellement à temps partiel, le Québec affiche un taux de chômage de 7,5 % en janvier, soit 0,2 point de pourcentage de moins que le

mois précédent. L'Ontario affiche une plus faible création de postes, soit 6000, mais la diminution du nombre de chercheurs d'emplois a contribué à faire reculer le taux de chômage, qui est passé de 7,9 % à 7,5 %. Après le Québec, ce sont l'Alberta et la Colombie-Britannique qui affichent les plus importantes créations d'emplois en janvier, respectivement 6600 et 7100 postes.

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Au Canada, la « tendance de l'emploi est donc revenue à un niveau beaucoup plus compatible avec la croissance économique modérée observée au pays », écrit l'économiste principal de Desjardins Benoit Durocher. Il s'attend à ce que les données présentées vendredi aient « très peu d'impact sur l'évolution future des taux d'intérêt et du dollar canadien ». L'emploi a surtout progressé dans le secteur du transport et de l'entreposage

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alors qu'il a diminué dans les services aux entreprises, aux bâtiments, dans les services de soutien ainsi que dans les administrations publiques. « La création d'emplois est juste assez ferme pour suivre la croissance de la population active », souligne l'économiste Douglas Porter de BMO. Il rappelle que, comparativement à janvier 2013, le taux de chômage est resté le même, à 7 %.


Point de vue

Ce que René Lévesque aurait dit sur

« La Charte… de la discorde !»

Par Bachir Mazouz

sûr.

Napoléon légua la Concorde civile aux Français, comme héritage politique universel.

Ce dont rêvait René Lévesque… Comme s’ils voulaient nous avouer leur incapacité à contribuer définitivement au projet de société dont René Lévesque rêvait, ils multiplient les maladresses et déclarations belliqueuses, nourrissent les ambiguïtés et usent délibérément d’incohérences sémantiques nombreuses autour des « valeurs québécoises ». Est-ce pour vouloir précipiter les dérives, jadis peu probables, du « beau risque » ? De là où il se trouve, en les observant patauger dans une in(m)posture et désespérés de leur condition politique minoritaire, René Lévesque leur dirait qu’au mieux, ils espèrent triompher par électoralisme sans mérite aucun et, au pire, ils propagent au sein de la population du Québec le cynisme des pseudo-stratèges qui sont prêts à renier leur propre héritage pour une poignée d’électeurs en mal de visibilité (4). En attendant, ils font porter déjà aux femmes musulmanes, aux Sikhs et aux juifs visibles l’odieux d’une défaite probable de leur vision étriquée de la société québécoise (ou du Québec)!

René Lévesque légua aux Québécois un « Pays en devenir », comme héritage politique noble par l’espoir qu’il suscite de « réussir à se définir comme peuple »(1). Pour continuer l’œuvre de René Lévesque, quelques héritiers « frénétiques »(2) qui confondent joute politique, électoralisme, posture idéologique et besoin d’affirmation nationale, s’acharnent à nous léguer une Charte antithétique en guise d’une promesse de réalisation nationale très prochaine. Ils ont décidé de le faire sur un fond identitaire dont la laïcité de l’État québécois justifierait la chasse aux femmes dites « voilées » du Québec, aux sikhs enturbannés, aux juifs coiffés d’une kippa et même au crucifix rassemblant la majorité québécoise. Abusant volontairement de vocables imprécis et manipulant à outrance des notions complexes et aux conséquences incalculables, quelques « têtes brûlées » (3) du PQ multiplient leurs manœuvres désespérées en vue de se fabriquer une majorité législative à partir des régions du Québec. Ce faisant, ils semblent vouloir troquer le projet de société dont René Lévesque rêvait contre une vulgaire spéculation électoraliste, sans lendemain électoral

Évoquant, sans nuance aucune ni effort sérieux de mise en contexte, la Raison de l’État québécois (5), sa laïcité face à l’expression religieuse, le besoin d’affirmation identitaire face aux ethnies et au « relativisme culturel », les cerveaux brûlés issus des propres rangs du PQ ou du PLQ et de la défunte

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ADQ, tentent de briller par leur ignorance des faits historiques et de concepts trop complexes et par des incohérences sémantiques entourant les valeurs sociétales. Sans le savoir ni le vouloir (6), ils font peser sur nos têtes les menaces d’une dérive totalitaire et de violences communautaires sans précédent dont des signes sont déjà d’actualité avec la multiplicaM Bachir Maazouz tion d’actes et de propos islamophobes (tolérés même par la Je me permets de rappeler à ces bienCommission parlementaire sur le projet pensants que, contrairement à de loi) Il y a dans leur in(m)posture un l’absolutisme associé naturellement à la énorme enrichissement de l’industrie de Raison d’État (primitif), la culture est, la peur dans le sens où leurs propos elle-même, un substrat social. Le pluambigus cimentent (délibérément) ralisme et la diversité culturels sont l’ignorance par l’excitation de la méfil’expression même de la vitalité d’une ance (naturelle) au lieu de cultiver (par société et de la vivacité de ses multiples l’effort intellectuel et pédagogique) une façons de penser et d’agir définies dans vigilance intelligente sur les vrais un espace-temps circonscrit et commun. enjeux et défis de la laïcité de l’État. Ils Parce qu’elle est marquée par la pluraliomettent dans leurs manœuvres odieus- té des façons de penser et la diversité es et admonestes que cette dernière des façons de faire, la culture québén’est pas une valeur. Il en résulte déjà coise se matérialise aussi par la distinc(et résultera) une usurpation et une clotion des habits, des mets, des odeurs, chardisation de la laïcité, pour les des perceptions et des idées que les décennies à venir. Québécois eux-mêmes s’efforcent à faire et à défaire des réalités du monde Rappelons-leur que la laïcité est un qui les entoure. S’accommodant mutuproduit de l’histoire, contre les absolut- ellement au quotidien, leur agilité ismes et pour des espaces de liberté - la socio-économique et culturelle leur liberté étant une valeur, qui a pris difattire toute l’admiration des nations férentes formes. L’absolutisme luiaccomplies. La géométrie variable de la même a parfois pris des formes antireli- culture québécoise devrait donc fournir gieuses. aux politiciens aguerris des arguments Pluralité versus absolutisme

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Point de vue

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puissants pour soutenir DES projets communs au sein d’une même et distincte société et mesurer la capacité des idées et des faits à « s’affirmer dans la diversité » du monde d’aujourd’hui et tout au long de l’histoire du Québec. Il s’agit là d’un avantage stratégique, concurrentiel distinctif, durable et inimitable dont jouit déjà le Québec du 21 e siècle et qu’il faut exploiter à bon escient, pas à coup de munitions qui sentent déjà le soufre. De l’in-posture à l’imposture Pratiquement, l’in(m)posture qu’ils tentent désespérément d’entretenir face à la critique conduirait, au mieux, à une position fâcheuse et, au pire, à une imposture politique. Les journalistes convertis en propagandistes, les féministes de première heure conquises par la légèreté de « jarrettes »(7) sans fond ni contenu, les marionnettes embusquées derrière les scènes du « rideau noir »(8) culturel du Québec et les pseudo universitaires-chroniqueurs qui jouissent d’une liberté académique suspecte, sans compter les « ethniques de service », se bousculent aux portes des médias pour couvrir d’une toge scientifique un projet de Charte au mieux empreint de partisannerie, sinon ségrégationniste et pouvant conduire à des dérapages non dénués de violence et de rejet mettant à mal la paix sociale. Ce faisant, ils renoncent lamentablement à l’édifice d’une « société civilisée « qui n’imposera jamais à un homme plus petit de se sentir inférieur devant un plus gros, de même des relations civilisées entre nations (qui) veulent qu’elles se voient et se traitent comme des égales en droit et en fait », leur dirait René Lévesque (9). Quelle imposture pensée et organisée d’affirmer sur les ondes et en direct aux Québécois des propos qui laissent penser que le « relativisme culturel » est une atteinte grave à l’identité et à la diversité de la société québécoise. Mobilisant artistes, féministes, leaders étudiants et universitaires aux ordres, de même que des « ethniques » de service dont on entretient la servilité, espèrent-ils ainsi provoquer « une réaction spontanée de la population » québécoise qui, du jour au lendemain, rattraperait son déficit démographique, rajeunirait sa population, franciserait allophones, anglophones et autochtones, retrouvant ainsi et enfin le contrôle non seulement de sa survie menacée, mais aussi de son destin unique…Le tout par la pensée magique et sur le dos des étrangers ! En écoutant, d’un côté, des extrémistes québécois déclarer qu’ils se sentent envahis par des signes ostentatoires et constatant, d’un autre côté, le nombre croissant d’agressions commises contre

des femmes musulmanes en particulier et la banalisation des propos et gestes racistes, je ne peux m’empêcher d’y déceler des velléités fascisantes. Ce n’est pas une allusion. Même si nous vivons dans un pays démocratique, la violence (potentielle) des hommes reste vivace, surtout quand on l’alimente de la peur de l’autre et de la perspective terrifiante de disparaître comme nation assiégée de l’extérieur…et maintenant de l’intérieur! Le parallèle avec un certain passé nationaliste nauséabond et sa survivance en Europe avec la montée tolérée et légalisée de partis d’extrême droite devraient faire réfléchir celles et ceux qui sont tentés par le mimétisme de la France. Il est contenu dans l’in(m) posture vraisemblablement organisée qui inspire et suscite un sentiment haineux au sein de la faction extrémiste du PQ. En visant délibérément, bien que souvent implicitement, les femmes musulmanes, l’Islam et les musulmans du Québec, au plus disons 2 % de la population, ils n’excluront certainement pas les juifs d’Hampstead, les sikhs de Brossard, les bouddhistes du Québec. Je n’ai aucun doute que la manœuvre « odieuse qui forcera les gens à choisir entre leurs croyances religieuses et leurs emplois »(10) est un pas vers l’absolutisme de la Raison d’État, un État nationaliste cultivant l’exclusion!. Comme en témoignent le silence et parfois même la banalisation de propos et actes d’agression commis contre les femmes dites « voilées » du Québec et des lieux de culte musulman, en s’efforçant de défendre l’indéfendable pression xénophobe, antisémite et islamophobe qu’exercent certains extrémistes en mal de visibilité et d’être, les promoteurs de la Charte de la discorde font déjà acte de violence à toute la société québécoise. « Quel maléfique stratagème », nous dirait René Lévesque….Et ce, en dépit et en violation des deux Chartes des droits et libertés du Québec et du Canada! N’y a-t-il pas là les germes d’un régime autocratique ? Pour des enjeux véritables Les femmes et hommes politiques sensés représenter une fraction, ou l’ensemble, des Québécois, doivent savoir que la remise en question de la pluralité et de la diversité culturelle et son incarnation par l’État québécois, qu’il soit laïc ou en devenir, conduit inéluctablement au déni des individualités et à l’absolutisme culturel. Dans les jours décisifs qui viennent, le Gouvernement issu des rangs du PQ gagnerait en légitimité et sauverait l’honneur de tous les Québécois s’il arrivait à préciser son projet, à nous faire réfléchir autour des véritables enjeux et défis de notre diversité culturelle. Ce faisant, en réorientant les débats sur la culture publique commune

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du Québec à laquelle tous les immigrants peuvent et doivent adhérer, il se dissociera enfin des propos agressifs tenus par la faction extrémiste du PQ. À défaut de pouvoir le faire, l’effroyable et irresponsable manœuvre électoraliste à laquelle ces derniers s’adonnent encore et de manière plus odieuse pour écourter les supplices de la minorité législative réaliseront l’incertain devenir auquel ils invitent les Québécois. Dès lors, les conséquences de leur in(m)posture électoraliste leur rappellera que « ce n’est pas les autres qu’il faudrait (en) blâmer, mais notre propre impuissance et le découragement qui s’ensuivrait »(11) . C’est ce qu’aurait dit René Lévesque pour remettre les « cerveaux brûlés du Québec » sur les voies du « beau risque ». Ils rejoindraient alors Lucien Bouchard, Jacques Parizeau, Bernard Landry, Gilles Duceppe et « les indépendantistes inclusifs », qui, eux, semblent déchiffrer les dérives de l’odieux risque de leur i(n) mposture : non, la « tentation permanente de ce refus sur soi-même, qui a les attraits d’une pente facile, au bas de laquelle se trouverait la noyade confortable … » 12 ne peut ni doit accepter le ridicule auquel nous invitent les cerveaux brûlés du PQ. Mais, dans ce cas, le ridicule, loin d’être inoffensif, est plein de dangers, en dépit des protections des Chartes québécoise et canadienne et de la Déclaration universelle des droits de l’homme auxquelles nous nous attacherons pour contrer une dérive inqualifiable. Bachir Mazouz 1 - René Lévesque, La Presse, 9 janvier 1969. 2 - René Lévesque, Idem. 3 - Expression utilisée par René Lévesque.

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4 - Autrement, comment expliquer les niaiseries des Pineault-Caron devant la Commission : http://www.youtube.com/ watch?v=RhFfkxTrkbw 5 - Historiquement, c’est Robert Mandrou qui a démontré, dans son « interprétation globale du devenir Européen (1649 à 1775) », les sinuosités, tors et travers de l’absolutisme d’État. 6 - Accordons-leur les bénéfices du doute raisonnable 7 - Pour qualifier la piètre lettre ouverte et la légèreté avec laquelle les « Jannettes » ont voulu « contribuer » aux débats sur un sujet aussi grave qu’important pour la société québécoise Cf. http://www.pressegauche.org/spip. php?article15497 . 8 - Pour se rappeler de celle qui a qualifié de «folles» les musulmanes qui portent le voile islamique Cf. http://quebec. huffingtonpost.ca/tag/denise-filiatrault . 9 - René Lévesque, Un Québec souverain dans une nouvelle Union canadienne , M.S.A., 15 septembre 1967. 10 - Sources : « La Ville de Hampstead dit « Non » au projet de la loi 60 - une loi raciste et immorale », Extrait du Procès-verbal de la séance ordinaire du conseil municipal de la Ville de Hampstead tenue le 2 décembre 2013. http://www.hampstead.qc.ca/2/ Ville+de+Hampstead. 11 - Option Québec, René Lévesque. Ed de l’Homme, 1968. 12 -René Lévesque, idem, 15 septembre 1967.


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Idées

Vieille laïcité, nouveau clergé

Par Omar Aktouf*

Devant tant de bruit entourant le débat sur la laïcité et les valeurs au Québec, la montée, un peu partout dans le monde, d’idées communautaristes et xénophobes, revenons sur les origines des idées dites laïques et de laïcité, qui ont, historiquement, bien plus à voir d’abord, avec des révoltes contre l’exploitation des peuples, les inégalités et les injustices, que le seul retrait, stricto sensu, du religieux par rapport au politique. Origines : cesser l’exploitation concertée des peuples (laïkos en grec ancien) Depuis des temps immémoriaux ceux parmi les humains qui désiraient détenir et conserver des pouvoirs et privilèges réservés devaient s’appuyer sur des complices chargés (par la prétention de détention de savoirs spéciaux : cosmogonies, théologies, idéologies…) de faire accepter aux peuples la légitimité de ce désir. Ce sont ceux que l’on peut désigner par le terme clercs (qui a donné clergé), c’est-àdire «ceux qui savent». C’est ainsi que sorciers, chamans, prêtres…, se sont alliés, d’abord, à ceux qui avaient l’usage du plus ancien instrument de pouvoir : les armes (chasseurs, guerriers, noblesses de souche militaire). Ces clercs élaborèrent les savoirs devant servir à la légitimation de l’accaparement exclusif du pouvoir par un groupe social donné, en échange de quoi ils obtenaient des privilèges garantis. Ce furent, de tous temps (les études ethnologiques le montrent) des justifications invoquant des raisons transcendantales (transcendant la condition humaine) conférant un statut spécial, hors du commun, aux accapareurs du pouvoir. Cette collusion clergés-politiques, sans doute née à des époques très reculées, a toujours constitué une farouche défense d’intérêts réciproques, défense indispensablement construite sur l’exploitation et la subordination de ceux qui deviendront sujets, puis simples citoyens. Ces derniers constituaient la chair à canon des guerres royales et seigneuriales, les sources de fort nombreuses taxes telles que tailles, cens, banalités, gabelles, champarts au bénéfice des seigneurs ; et dîmes, corvées, dons, indulgences à celui des clergés. Voilà pourquoi, pour ne parler que de l’Occident, le roi français devint de «droit divin», le royaume d’Espagne «très catholique», le souverain anglais «doté de corps immortel»,

l’Empire romain-germanique «saint». En échange de cette sacralisation du politique et de ses privilèges, l’Église pouvait exploiter de son côté populaces et paysans, jusqu’aux excès culminant avec l’affaire des indulgences sous le pape Léon X, excès qui menèrent au schisme déclenché par Luther au 16e siècle. Schisme survenu précisément en des temps dits de «Renaissance» (avec ses nouvelles idées plus humanistes, plus scientifiques et rationnelles…), un terreau fertile qui enfantera plus ou moins directement ceux qu’on dénommera plus tard libres penseurs et rationalistes : les Rousseau (Discours sur l’inégalité…), Montesquieu, Voltaire, Diderot. Il est de première importance de rappeler que leurs hérétiques idées furent d’abord dénonciation de l’exploitation concertée du peuple par le couple Monarchie/noblesse-Église.

Le tout trouvera un épilogue, notamment, avec la Révolution de 1789, mettant à bas le pouvoir églisenoblesse au profit du tiers-état, mais ouvrant la voie à une nouvelle classe de privilégiés : la bourgeoisie manufacturière, qui aura bientôt son clergé. Nouveau clergé moderne : la finance-business et ses «écoles» À ce qui précède, on comprendra qu’il est fallacieux de réduire l’idée de laïcité à la seule séparation entre religion et politique. La lutte contre les injustices et inégalités sociales y est aussi importante sinon prépondérante. Est-ce fortuit si l’encyclique Rerum Novarum (sorte de réponse aux Conditions de la classe laborieuse en Angleterre en 1844 de F. Engels) sacralisant propriété privée et droits de gérance parut à l’apogée de la Révolution industrielle ? Est-ce aussi fortuit si, en toute fin du 19e et débuts du 20e apparurent les premiers gourous de l’économie-management moderne, Fayol et Taylor ? Ils furent les premiers «clercs» du nouvel ordre bourgeois-manufacturier qui domine aujourd’hui à l’échelle de la planète. Ils en engendreront d’innombrables autres. Ce nouveau clergé dédié aux intérêts des faiseurs d’argent (money making), fabriquera deux grandes idéologies présentées comme sciences : l’économie néoclassique-néolibérale et le management. S’entre-alimentant sans cesse à tour de rôle, ils ne sont qu’auto-renforcement tautologique de pseudo savoirs : des techniques, habiletés et théories du «comment faire plus d’argent» présentées comme des connaissances. Ce clergé a ses

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M Omar Aktouf

gourous : Drucker, Simon, Porter… ses messes : congrès, colloques, ses prédicateurs : animateurs-vedettes et experts des médias (propriétés de membres du clergé), ses fanatiques, intégristes, et dogmes… (J. Stiglitz, La grande désillusion, 2000) auxquels il faut croire (les journaux rapportent en ce moment que la BCE européenne ne croit pas ce que croit le FMI, qu’au Forum de Davos on croit autre chose). Ces dogmes sont marché autorégulé, libre concurrence, croissance infinie, justesse scientifique d’enrichissement illimité des riches (surhumains leaders, héros, génies, qui le méritent). Ils sont produits de temples : facultés d’économie néolibérale, écoles de business, instituts, avec leurs lieux sacrés : Harvard, Sloan, Wall-Street. En pleine connivence avec les milieux d’affaires (sauf rares exceptions tels des Musk ou Cascades) ces temples fournissent les savoirs et les élites (nouveaux clercs) dont nos «États» (en fait comités de gestion des intérêts des dominants) se gavent : hauts commis, consultants, conseillers, éminences grises. Les milieux finance-busines téléguident lois et décisions étatiques. Il faut toujours davantage socialiser les coûts et privatiser profits et privilèges (James O’connor, The Fiscal Crisis of the State, 1973) pour maintenir richesses des uns et pouvoir des autres. Laïcité ? Séparez l’argent de l’État ! Napoléon disait qu’un État qui dépend des banques (il dirait aujourd’hui finance-business) n’est maître ni de ses décisions ni des intérêts qu’il défend. L’ampleur grandissante des inégalités sociales (Inequality for All de R. Reich ;

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inquiétude n° 1 de l’actuel Forum de Davos; le site https://www.youtube. com/watch?v=QPKKQnijnsM …) due à cette collusion business-État, impose des politiques (dites économiques) d’enrichissement infini des riches qui, forcément, se fait au détriment de la nature, du salariat et des services publics (Oxfam 2014 : la fortune des top 85 mondiaux équivaut à l’avoir de 50% des habitants de la planète ; une journée de nos 100 tops PDG égale le revenu familial moyen annuel canadien). Quand un tel milieu qui prétend détenir le savoir bénéfique à tous (un clergé) s’acoquine, pour des intérêts égoïstes, aussi étroitement avec le milieu des décideurs publics (managers du privé devenant ministres et vice et versa… comme jadis cardinaux et chanceliers ; révélations de la Commission Charbonneau…) il n’y a ni démocratie ni laïcité. La frustration populaire monte et exige des boucs émissaires. On peut aisément l’abreuver de démagogie, de coupables tout désignés, de diversions de basse politique. Mais demeure le problème de fond : des richesses communes scandaleusement accaparées par des minorités arrogantes. Donc : la laïcité, bien sûr, mais d’abord la vraie, celle qui sépare tout clergé, quel qu’il soit, de l’État. Les kippas, kirpans, croix et tchadors… ne sont qu’artéfacts secondaires et viennent bien après. . Ph.D., professeur titulaire HEC Montréal Auteur de Halte au gâchis, Liber 2008.


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Drame

Elle s’appelait Naïma Rharouity… Mme Naima Rharouity, d'origine marocaine, âgée de 47 ans, avait deux enfants, deux garçons âgés de 5 et 8 ans. Elle était installée à Montréal depuis 18 mois. Mme Rharouity était très impliquée dans sa communauté.

Mme Rharouity a connu une fin atroce dans le métro de Montréal jeudi 30 janvier 2014 au matin. Le drame s'est produit vers 9 h 15, à la station de métro Fabre, dans l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Au moment où elle se dirigeait vers le quai d'embarquement, son foulard s'est coincé dans le mécanisme de l'escalier roulant. En tentant de le libérer, ses cheveux se sont également coincés. Elle

n'a pas réussi à retirer son foulard à temps et s'est retrouvée prise au bas de l'escalier. « Le tout se serait resserré autour de son cou et la dame aurait succombé à ses blessures à cause qu'elle aurait été étranglée par son foulard », a indiqué Jean-Pierre Brabant, porteparole du SPVM.

Si un certain nombre de cas de même nature ce sont produit antérieurement, notamment aux États-Unis, c'est la première fois qu’Urgence-Santé intervenait pour une strangulation dans les escaliers roulants à Montréal. Pour une raison qu'on ne connaît pas, la caméra de surveillance n'a pas capté l'accident. Enquête en cours

Une enquête à été diligentée, elle à été confiée au coroner Paul Dionne, qui a travaillé de concert avec la police de Montréal et la Régie du bâtiment, qui est responsable de l'application de la Loi sur le bâtiment. L'enquête du coroner pourrait prendre plusieurs mois.

Cependant, dès le 6 février, le coroner concluait au « décès accidentel ». Selon son rapport préliminaire, Mme Rharouity a subi un traumatisme crânien et la thèse de l'étranglement par le foulard, évoquée initialement par la police, demeure toujours valable. Il s'agit, selon le bureau du coroner, d'un accident, mais il est difficile pour le moment d'établir la séquence des événements.

Mme Naima Rharouity

Le coroner refuse de faire d'autres commentaires et dit poursuivre son enquête. Un rapport complet sera déposé au cours des prochains mois.

Hommage à une femme de cœur Née à Maroc, Naïma était était la fille de Mbarek Rharouity et de Gfuifi Aguida. Sa dépouille a été rapatriée au Maroc jeudi 6 février 2014. Elle a été inhumée à Mohammedia, sa ville natale, le vendredi 7 février.

Plusieurs hommages lui ont été auparavant rendus à Montréal. Une cérémonie religieuse à sa mémoire à eu lieu à mémoire au Centre islamique du Québec, dans l'arrondissement S-Laurent et, dimanche 2 février en fin d’aprèsmidi, un rassemblement a été organisé devant la station métro Fabre où elle a perdu la vie.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence de dizaine de membre de sa communauté culturelle, mais également de nombreux gens de cœur, d’autres groupes culturels, dont tous ceux qui l’avaient, côtoyée, connue et appréciée tout au long de sa courte vie montréalaise.

On aura entre autres reconnu les membres de sa famille et les élus de l’arrondissement de Saint Michel et du comté de Viau, Anie Samson et David Heurtel, qui ont tenu à exprimer leurs sympathies à tous ceux que le destin tragique de Naïma à touché et ému.

AIDEZ SAFAE GREFFE DE MOELLE OSSEUSE Safae est une fille de neuf (9) ans qui souffre de la maladie d’Aplasie Médullaire. Elle a besoin d'une Greffe de moelle osseuse. Elle et ses modestes parents sont au Maroc où il est impossible d'avoir ce traitement. Sa soeur de 15 ans Majda est décédée le 11 Novembre 2013 à cause de la même maladie. Aidez-nous à sauver la vie de Safae avant que ce ne soit trop tard. Nous devons amasser un minimum de 100,000.00 USD pour l’opération et les traitements. Je fais appel à votre bon coeur et à votre générosité pour sauver cet enfant et l’aider à vaincre cette maladie mortelle. Pour nous Supporter : www.Gofundme/save-safae Ou appelez : 514-781-1915 – Rachid Moudrik 27

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Drame

À ceux qui devraient avoir honte…

«Maman est morte et «ils» parlent de son foulard» Par François Bugingo

Un jour, il faudra leur dire. Quand ils grandiront, il faudra leur expliquer. Nous leur devons ça. Nous leur devons collectivement des explications et un sincère mea culpa. Deux bambins orphelins d’une maman brutalement décédée de la plus cruelle des manières, un matin banal dans un métro de Montréal. Les nuits hivernales seront désormais plus froides sans une maman pour les réchauffer de son souffle doux et de ses caresses patientes. Il aurait fallu ajouter nos larmes aux leurs, leur tenir la main affectueusement en attendant que le sommeil succède à leurs sanglots. Et à la place, ils ont plutôt entendu le troupeau vociférant et ricanant de ceuxlà imbus de leur charte « règle-tout », gonflés de leur obscène satisfaction d’avoir « démontré » (sans attendre l’enquête de la police) que non seulement le hidjab asservit, mais en plus il tue. Indécents, exubérants, ils ont vomi leur crasse imbécilité à toutes les tribunes disponibles.

Quelques journalistes et chroniqueurs ont condamné ces propos. D’autres, dont ceux qui militent habituellement pour la charte ont opportunément détourné leur regard. Je ne les ai pas entendu dire : « Pas ces stupidités, pas en notre nom, pas au nom de la charte. » Richard Martineau et Mathieu BockCôté se sont à point nommé intéressés par les questions d’économie, Joseph Façal regarde le Super Bowl, Pierre Foglia fait du Foglia, etc. Pas le temps de pondre un papier pour dire « Ce n’est pas pour décomplexer des idiots comme ça que nous appuyons le projet de charte! » Pas un mot du ministre de la Charte pour dire « J’ai honte, ce n’est pas ce Québec là que je souhaite bâtir avec mon projet. » Pas un mot de la première ministre pour affirmer que « Le Québec dont je rêve ne peut tolérer qu’une citoyenne dévouée à sa communauté soit outragée par des concitoyens se revendiquant d’un de mes projets majeurs pour la société ». Une femme est morte, des enfants sont

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M François Bugingo

orphelins, une famille et des amis sont dans la souffrance, rien à dire, circulez, rien d’important, après tout ça arrive tous les jours.

de bestiale (car les bêtes ont parfois une conscience éthique).

C’est ainsi que, chaque jour, nous perdons un peu plus de notre humanité.

Plus urgent que des lois et des chartes, me semble-t-il, c’est d’une rééducation éthique, philosophique et humanitaire dont notre société aurait besoin.

Qu’en pensant faire avancer notre civilisation (« Égalité, liberté, modernité! », vociférons-nous), on la rapproche d’une indigne cruauté que je refuse de qualifier

Car, un jour, il faudra leur dire. Quand ils grandiront, il faudra leur expliquer. Nous leur devons ça. À ces deux gamins désormais orphelins…

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Nécrologie

À la mémoire du sociologue Mohamed Guessous

Disparition d’un héros Québécois méconnu Le professeur Mohamed Guessous, recommandait souvent à ses étudiants des universités marocaine, de poursuivre leurs études supérieures au Canada. Outre de leur ouvrir ainsi les voies de nouveaux savoirs et de nouveaux horizons.

Cette passion de l’Amérique ne devait rien au hasard. Si Mohamed Guessous est probablement le premier, sinon l’un des premiers marocains, à avoir accompli leurs études dans les Universités du Nouveau Monde, au Canada, d’abord, puis à Princeton, avant de revenir enseigner ici. Certains de ses camarades d’université, aujourd’hui enseignants, en garde encore le souvenir d’un homme brillant et remarquable. Celui d’un démocrate convaincu, qui avait fréquenté l’ancien Premier Ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau et l'ancien Premier ministre du Québec René Lévesque. Ces fréquentations ont eu lieu dans l’action. Car le Professeur Guessous a joué un rôle historique dans l’histoire

canadienne et en particulier dans l’évolution menant à la révolution tranquille du Québec. Il a côtoyé.

Hommage du Parti Québécois… en 1975 ! Durant les Grèves de l’amiante en effet, l’Église prenant position pour l’ordre établi, menaçait d’excommunication quiconque s’alignerait avec les mineurs et les syndicalistes en lutte pour leurs droits et pour la dignité du peuple. Comme Si Mohamed était de religion musulmane et que l'église catholique ne pouvait pas le sanctionner, il a milité, entre autres, dans le cadre de la crise de l'amiante. Il a ainsi été désigné porte parole du mouvement de contestation et de grève dans les Cantons de l'Est dans la fin des années 1950. C’est à ce titre d’ailleurs que le Parti Québécois, pour souligner son rôle et sa contribution, lui a rendu hommage, à l'Assemblée Nationale, lors de la formation du premier gouvernement péquiste en 1975. Son combat pour la démocratie et la dignité, il le poursuivra à son retour au

M Mohamed Guessous

Maroc, dans les rangs du parti socialiste, dont il a été, jusqu’à son récent décès, un militant fervent et une figure de proue. Toute nos condoléances à sa petite

famille, son épouse et ses enfants ; et à sa grande famille, celles des démocrates du Maroc, du Québec et du Canada. Repose en paix, Si Mohamed et merci pour tout.

Une mort violente passée inaperçue

Massinissa Kadour, algérien, abattu par un agent de Garda… Un homme drame, passé inaperçu, a affecté cette même semaine, la communauté maghrébine de Montréal.

Le 1er février, La Presse parlait d’un braqueur tué par un agent de transport de valeurs. « …deux agents de la compagnie de Garda World retournaient dans leur véhicule avec une somme d’argent lorsqu’ils ont été attaqués par un homme. «Ils ont récupéré l’argent à l’intérieur du guichet, ils ressortaient et à ce moment-là, ont été interpellés par le suspect, agressés, et ensuite l’altercation s’est terminée avec un coup de feu», a déclaré le relationniste de la police de

Longueuil, Mark David. » nous pouvons lire dans le journal.

Cet algérien de 32 ans n’a pas antécédents judiciaires. Sa mère venait de rentrer de l’Algérie, elle apprend le même soir la mort de son fils. D’après les témoignages de personnes qui ont rencontré la famille, Massinissa Kadour, une personne de grande taille, est issu d’une famille éduquée et relativement aisée, ce soir-là, il est sorti de Tim Hortons pour fumer une cigarette, il apparaît que deux agents Garda qui récupéraient des fonds d’un guichet automatique à côté de Tim Hortons lui ont demandé de bouger; suite à une altercation, l’un

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d’eux a tiré sur la poitrine et sont partis. La famille ignore pour l’instatnt les détails de l’altercation.

Kadour, selon La Presse, était « possiblement non armé ». Les membres de sa famille attendent les résultats de l’enquête, probablement des enregistrements des caméras installées dans le coin, pour en savoir plus.

M Massinissa Kadour

Le père se trouvant actuellement en Algérie, la mère y est retournée,

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dans un intervalle d’une semaine, avec une cousine pour enterrer le corps de son fils dans son pays d’origine.


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Société

Pas de sépulture pour les musulmans du Québec ?

Plusieurs municipalités refusent d’accueillir un cimetière sur leur territoire

Des musulmans de la Rive-Sud demandent à Pauline Marois d'intervenir pour les aider à établir un deuxième cimetière islamique au Québec. Depuis plusieurs années, ils tentent sans succès d'acquérir un terrain, alors que l'unique cimetière musulman de la province, à Laval, ne suffit plus à la demande. Trois hectares ; c'est la superficie que cherchent à acquérir les membres des mosquées de Brossard et Longueuil. Malgré des démarches auprès d'une vingtaine de municipalités en Montérégie, ils obtiennent toujours les mêmes réponses : il n'y a pas de terrain disponible zoné pour cet usage ou un cimetière n'est pas intéressant puisqu'il n'apporte pas de taxes.

« On ne demande pas la charité », précise Mazen Al-Moughrabi, membre du conseil de la mosquée Al-Falah située dans l'arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil. Il se dit prêt à acquérir un terrain contaminé ou en zone inondable. Il propose même de payer des taxes sur ce terrain. « Il me semble qu'on a le droit à une petite place pour enterrer nos morts ». À Hinchinbrooke, dans le sud-ouest de la Montérégie, un propriétaire était prêt à leur vendre son terrain, mais la municipalité s'y est opposée. « Nous avons déjà cinq cimetières sur cinq terrains », explique le directeur général Kevin Neal. « Les cimetières, c'est pour

les gens de la place ». La municipalité prépare l'adoption d'un nouveau règlement pour entériner ce principe. « Ça nous permettra d'éviter ce genre de demandes », justifie le directeur général de la municipalité. À Huntingdon, une demande similaire avait été rejetée dans la controverse l'an dernier.

Lettre à Pauline Marois Découragé par tous ces refus, le regroupement de musulmans a écrit, le 14 janvier 2014,une lettre au bureau de la première ministre, Pauline Marois. C'est leur courtier immobilier, Claude Huart, qui la signe. Selon lui, seul Québec peut débloquer la situation : « Le gouvernement pourrait libérer une terre de la couronne ou imposer à une municipalité un usage de cimetière pour les musulmans ». « Ni le ministère des Affaires municipales, ni le député de Chambly, ni la CPTAQ (Commission de protection du territoire agricole), ni le ministère de l'Immigration du Canada, ni le clergé catholique, ni aucune des municipalités (contactées en Montérégie) n'estime qu'il est de son ressort d'allouer un terrain à cette fin. (...) Est-il normal que le Canada ou le Québec accueille des immigrants de toute confessionnalité, mais refuse d'allouer un lieu de sépulture approprié à leurs croyances? » (Extrait).

Interrogé à ce sujet, le bureau de la première ministre renvoie vers la porteparole du ministère des Affaires municipales, Émilie Lord. Elle-même attribue la responsabilité aux municipalités. « Elles seules peuvent modifier le zonage », explique-t-elle. « Il appartient au promoteur d'acquérir un immeuble dans une zone où l'usage concerné est autorisé ou de faire les démarches auprès de la municipalité pour modifier le zonage ». Elle ajoute que « si un citoyen se sent lésé, il peut toujours aller devant un tribunal ». 243 430 citoyens sans sépulture… 243 430 personnes se déclarent musulmanes au Québec, soit 3 % de la population (données du recensement 2011 de

Statistique Canada) Le courtier immobilier Claude Huart pense que le débat actuel sur la charte des valeurs québécoises pourrait rendre les élus frileux. « La meilleure façon de gagner notre confiance, c'est de nous aider », ajoute Mazen Al-Moughrabi. Les cimetières musulmans ne sont pas vraiment différents des cimetières catholiques, mis à part que les pierres tombales sont tournées vers l'est (en direction de La Mecque). Des musulmans sont déjà enterrés avec ces précautions dans différents cimetières du Québec, mais Mazen Al-Moughrabi voudrait que les bénéfices puissent profiter à une mosquée plutôt qu'à une paroisse.

Avis de décès et condoléances C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition de

Notre collaborateur Mohamed «Marrakchi» Ezzemmouri

Omar Sebaoui 1943 – 2014, Khémisset, Maroc

à eu la douleur de perdre son père, Haj Ezzemmouri, décédé dimanche 9 février 2014 à Marrakech.

Père de notre confrère, Aziz Sibaoui.

Nos plus vives condoléances à Si Mohammed et à l’ensemble de sa famille. Puisse Dieu avoir le défunt en son infinie miséricorde et donner aux siens le courage de supporter cette perte cruelle

Nos plus sincères condoléances à l'ensemble de la famille Sibaoui, cruellement éprouvée par ce décès subit. 33

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Sécurité

Plus de caméras de surveillance dans les rues de Montréal? L'administration du maire Denis Coderre se questionne sur l'installation de caméras de surveillance supplémentaires dans certains secteurs de Montréal. « On doit avoir le débat. [...] Il faut avoir cet équilibre entre l'ouverture et la vigilance. J'invite les Montréalais à donner leur point de vue », a-t-il dit. Ce questionnement a été provoqué par les reportages du journal Le Devoir qui relèvent plusieurs cas de violence dans le village gai. « Il y a de plus en plus de gens qui se plaignent », fait valoir le maire Coderre. Des questions ont toutefois été soulevées sur la protection de la vie privée. « Il faut y aller de façon parcimonieuse », insiste la vice-présidente du comité exécutif, Anie Samson. « Nous ne sommes pas Big Brother, mais ça peut réduire la criminalité », dit-elle. Le chef du Service de police de

Montréal, Marc Parent, croit qu'il peut s'agir d'une solution pour accroître le sentiment de sécurité des Montréalais. « Pour nous, ce n'est pas LA stratégie. Par contre, si on veut accroître le sentiment de sécurité et répondre aux besoins des citoyens, ça peut devenir une option », dit-il. Il donne également des exemples sur les endroits où ces caméras pourraient être utilisées. « Dans un secteur où on veut réduire le flânage, par exemple », illustre-t-il. Selon les élus présents lors de cette réunion, il faudrait toutefois que ces caméras soient bien identifiées pour avoir un rôle dissuasif. Selon le chef du SPVM, Marc Parent, les policiers et enquêteurs de la ville de Montréal peuvent déjà compter sur certaines caméras

dans leurs investigations. « Ces caméras peuvent nous permettre d'accéder à certaines informations. Il existe des milliers de caméras », dit-il. La STM posséderait 1200 caméras, l'Office d'habitation en aurait environ 1000. Le SPVM et le Montréal sous-terrain en ont aussi.

Le chef Parent avoue qu'il s'agit d'un sujet sensible et s'est bien gardé de faire une recommandation formelle à l'administration Coderre. « Il faudrait faire, vraiment, une bonne évaluation pour mesurer la pertinence (de la vidéo surveillance) », conclut-il.

Infrastructure

La Ville de Montréal sécurise ses structures

afin de prévenir les chutes de fragments de béton Le responsable des infrastructures au comité exécutif de la Ville de Montréal, M. Lionel Perez, a dévoilé le 6 février 2015, les résultats de l’opération « Vérification et sécurisation préventive des structures routières ». Cette première opération s’est déroulée du 14 janvier à ce jour, en ciblant de manière préventive 89 ouvrages d’art de compétence municipale. « La Ville de Montréal s’est rapidement mobilisée suivant le détachement du morceau de béton au-dessous d’un viaduc de l’autoroute 40, le 13 janvier dernier. Dès le lendemain, nous lancions l’opération de vérification et de sécurisation de nos structures ciblées. Nos experts ont examiné chacun de nos ponts et tunnels où il pouvait exister un risque de détachement de fragments causé par des cycles de gel et dégel extrêmes », d’expliquer M. Perez. Le blitz de vérifications visait les

structures routières ayant déjà présenté un risque de chute de fragments de béton et/ou ayant plusieurs éléments partiellement fonctionnels. Cette opération préventive aura permis de compléter 52 des 54 interventions de sécurisation requises sur les structures routières de la Ville de Montréal. Les interventions requises aux deux autres structures nécessitent des travaux à plus longue échéance sans que la sécurité soit un enjeu. « Pour notre Administration, la sécurité est une priorité. Cette volonté se reflète dans notre budget 2014 qui accorde d’ailleurs 3,3 M$ pour l’entretien de nos ponts et tunnels. J’annonce également que nous ferons un pas de plus dans cette direction puisque dorénavant, un écart exceptionnel de température sera systématiquement suivi d’une opération blitz de vérification et de sécurisation. Cela s’ajoute aux inspections effectuées

sur une base annuelle », a déclaré M. Perez. Pour plus d’information sur l’état

www.atlasmedias.com 35

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des ponts et tunnels montréalais, les citoyens sont invités à consulter le site Internet http://www.ville. montreal.qc.ca/ponts-tunnels.


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Partenariat

Les atouts économiques du Maroc présentés aux hommes d’affaires canadiens lors d’un forum à Montréal Le Maroc a d’énormes atouts encore inexploités par les investisseurs et hommes d’affaires canadiens

L’ambassadeur du Maroc à Ottawa, Mme Nouzha Chekrouni a invité, lundi 3 février 2014 à Montréal, les instances et investisseurs canadiens et québécois à saisir les opportunités d’affaires offertes par le Royaume dans les secteurs du tourisme, du transport aérien et de l’industrie aéronautique pour un partenariat bilatéral plus solide. Intervenant à l’ouverture d’un Forum économique initié sous le thème : “Le Maroc: Moteur de développement régional et intercontinental”, qui a vu la participation de M. Lahcen Haddad, ministre marocain du tourisme, Mme Chekrouni a mis en exergue l’excellence des relations entre le Maroc et le Canada, animés d’une ambition partagée de développer leurs échanges économiques, affirmant que cette rencontre aspire à offrir une plate-forme pour des partenariats privilégiés dans les secteurs porteurs marocains ayant un intérêt particulier pour les investisseurs canadiens, en l’occurrence, le tourisme, le transport aérien et l’industrie aéronautique. Le «Hub» Maroc Intervenant à son tour, M. Haddad a affirmé que «Le Maroc a des atouts énormes du point de vue économique qui ne sont pas encore exploités par les investisseurs et hommes d’affaires canadiens». M. Haddad a ajouté que plusieurs partenaires internationaux voient dans le Royaume un pays qui se modernise et se démocratise ainsi qu’une véritable plate-forme pour se positionner par rapport au marché africain, signalant que les opportunités d’affaires offertes par le Maroc et l’Afrique sont une occasion à saisir par les investisseurs canadiens et québécois. Rappelant la dimension africaine du Maroc ancrée dans l’histoire et consolidée par l’implantation d’importants acteurs économiques marocains dans 25 pays africains et par l’investissement dans des secteurs créateurs de richesses,

M. Haddad a soutenu que le Maroc est un pays en pleine mutation qui avance tout en préservant son patrimoine et sa culture millénaire.

Le Royaume a su faire face aux tumultes du “printemps arabe” avec sagesse et intelligence, a-t-il déclaré, affirmant que les Marocains ont su utiliser leur intelligence collective pour mettre en place une nouvelle Constitution et entamer une nouvelle génération de réformes politiques et économiques courageuses. M. Haddad, qui a précisé que le Maroc est considéré comme un modèle dans la région, a relevé que les Marocains ont entamé une vraie révolution consensuelle et pacifique depuis l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ajoutant que les réformes économiques engagées depuis une quinzaine d’années ont commencé à donner leurs fruits, notamment avec la hausse continue du PNB et le rythme de croissance économique soutenu. Évoquant la politique volontariste de développement suivie par le Maroc durant les 15 dernières années, M. Haddad a indiqué que grâce à cette politique, l’industrie marocaine s’est modernisée puisque la filière aéronautique s’est développée et a pris une dimension internationale, de même que le secteur de l’automobile a connu un bond colossal. Quant au secteur tertiaire tourné essentiellement vers le tourisme et l’offshoring, il a connu aussi un développement majeur et contribué à l’essor de l’économie marocaine, a-t-il dit. Rappelant les avancées réalisées en matière d’infrastructures (routes rurales, électrification, eau potable, énergie, autoroutes, port Tanger Med, tramways urbains, TGV), M. Haddad a estimé que l’économie marocaine dispose d’un cadre macroéconomique sain susceptible de constituer un levier pour la réalisation des objectifs de croissance durable, de résorption de chômage et de réduction de la pauvreté, grâce à une grande stabilité politique et un climat des affaires très sain.

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M Lahcen Haddad, ministre marocain du tourisme et Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc à Ottawa

A cet égard, il a fait savoir que sur le plan économique africain, le Maroc est la 5ème puissance économique et le 2ème investisseur en Afrique, ajoutant que le Royaume est devenu le 1er pays africain le plus attractif en matière d’Investissements directs étrangers (IDE). Au niveau du Maghreb, le taux de croissance marocain demeure le plus élevé de la région grâce à une ouverture commerciale forte et des entrées d’IDE multipliés par cinq en dix ans, a-t-il signalé, relevant que le Maroc, relativement épargné par la crise financière, reste cependant vulnérable aux conditions économiques européennes et aux prix des matières premières à l’international. Réformes structurelles Ainsi, a-t-il affirmé, le Royaume entreprend actuellement des réformes structurelles afin de pallier au déficit budgétaire qui a atteint en 2012 un taux de 7,1 pc du PIB, ajoutant que ces réformes touchent la Caisse de compensation, le régime fiscal, le soutien à l’export et la maîtrise des importations pour équilibrer la balance des paiements.

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Se félicitant de l’excellence des relations historiques liant le Canada et le Québec au Maroc, M. Haddad a souligné que le Royaume, qui demeure grâce à ses atouts un partenaire stratégique pour l’Europe, l’Amérique du nord et les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), aspire à s’inspirer du Canada, un pays multiculturel, démocratique et industrialisé, dont l’économie a subi une conversion majeure vers les économies de services, les technologies de pointe et les économies vertes. Ateliers En marge du Forum, des panels ont été organisés où les responsables marocains représentant plusieurs ministères et organismes ont mis en relief les atouts dont jouit le Maroc pour inciter les investisseurs québécois et canadiens à saisir les opportunités d’affaires offertes par le Royaume dans les secteurs du tourisme (Vision 2020), du transport aérien ainsi que de l’industrie aéronautique et spatiale. De leurs côtés, les responsables québécois ont jeté la lumière sur les orientations du gouvernement du Québec en matière de tourisme, de transport et d’aéronautique. Source : Maghreb Arabe Presse


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Partenariat

Un projet pilote

dans le tourisme et les loisirs Forum économique “Le Maroc: Moteur de développement régional et intercontinental” a donné lieu à la présentation d’un certain nombre de projets de partenariat bilatéraux, destiné à donner corps à un véritable partenariat économique maroco-canadien. Parmi ces projets, celui initié par le Groupe Montréalais MABI et que le président du Groupe Mr. Hakam Hmiddouch, présente en ces termes : «Comme vous le savez, le Maroc, sous l’égide éclairée de son Roi, SM Mohamed VI (que Dieu le glorifie), est devenu une destination de choix pour les investisseurs du monde entier grâce à son emplacement géostratégique, à sa stabilité politique, au développement généralisé de son infrastructure, à la modernisation de ses instances administratives, mais aussi grâce au renforcement de son économie et à son ouverture sur le Monde. C’est ainsi que le Maroc est devenu un partenaire privilégié de l’Union Européenne, de la Turquie, et a signé des accords de libre-échanges avec les États-Unis d’Amérique, les pays du Golfe et certains pays d’Afrique, tout en peaufinant un libre-échange avec le Canada. Un amphithéâtre de l’ampleur du Centre Bell À la lumière des programmes d’investissement instaurés par le Maroc, et dans ce contexte d’ouverture et de développement économique, il nous a paru opportun de cibler le secteur du tourisme et des loisirs : le plan 20-20 (20ième destination touristique mondiale en 2020) vise à projeter l’implantation au Maroc d’un amphithéâtre de la nature et de l’ampleur du Centre Bell de Montréal, pour contribuer à l’essor du tourisme du pays, et y apporter le savoir-faire canadien/québécois en matière de hautes technologies. L’arrivée de spectacles Hardware et High-tech, attirant une catégorie de touristes spécifiques d’une grande importance, aura des retombées économiques conséquentes, plaçant ainsi le Maroc parmi les destina-

tions de choix des nord-américains. Des partenaires enthousiastes Notre ambition s’est vue encouragée et appuyée par la signature d’une entente de principe entre MABI GROUPE et Mr. David Smith, Architecte de renom, en la présence effective de Son Excellence l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Canada, Mme Chekrouni, et d’autres personnalités de marque. L’engouement et l’enthousiasme avec lequel Mr. Smith, a accueilli et apprécié l’idée dès sa naissance, ainsi que la collaboration très étroite avec nos partenaires Alain Gauthier, vice-président exécutif des Canadiens de Montréal, et Mr. Jacques Aubé, vice-président d’Evenko, combiné à leur engagement de porter ce projet à terme, me ravis. Une optique novatrice Aux portes du Vieux Continent, l’implantation de ce projet s’inscrit dans une optique novatrice qui permettra au Maroc de se placer à l’avant garde des technologies de l’événementiel, en important un savoir-faire nouveau mais aussi en injectant dans l’économie marocaine une hausse conséquente du PIB. En effet, la construction d’un amphithéâtre ayant des caractéristiques hautement technologiques (dites hardware et software) a pour but d’attirer une clientèle NordAméricaine, friande de spectacles d’une qualité de pointe. De ce fait, la création d’emploi entourant le projet est de l’ordre de 1000 emplois directs et beaucoup plus d’emplois indirects, sans compter l’enrichissement du niveau de vie des marocains de manière générale. 260 millions de dollars en investissements Le projet en chiffres : 260 millions de dollars, c’est le montant actualisé que représente la construction du projet; une capacité de plus de 20 000 sièges, dont 140 loges, pour une moyenne de 10 à 15 événements par mois et pour la genèse d’un chiffre d’affaire supérieur à 1 milliards de Dirham (136M$), c’est

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M Lahcen Haddad, ministre marocain du tourisme et M Hakam Hmiddouch, président du Groupe Mabi Canada

l’objectif visé dans un horizon de 3 à 5 ans. L’économie locale bénéficiera aussi des atouts de l’implantation du projet : les infrastructures de transport et d’hébergement mais aussi le commerce de détails seront sollicités et mis à disposition. À titre d’exemple, le festival Mawazine à Rabat contribue à générer 20% de l’économie, tandis que le festival du Film de Marrakech injecte en moyenne 70% de son budget dans l’économie local.

mier au monde, de cette taille, à être un édifice à zéro émission de CO2 puisqu’il utilisera uniquement et exclusivement de l’énergie éolienne.

Développement durable

En plus de faire connaître le savoirfaire canadien/québécois, le nouvel amphithéâtre s’inscrit dans une vision touristique globale permettant également l’échange culturel. Ce projet va ouvrir la porte à des négociations avec des Tours de Voyage dans une optique de politique « open skies » permettant de favoriser la croissance avec l’implantation de packages de 6 jours se terminant sur une note en spectacle, sous les cieux étoilés du Maroc. Cela représente donc un attrait particulièrement intéressant tant pour les avionneurs, qui renforceront leur position grâces aux offres entourant le projet; que pour les 700 000 touristes Nord-Américains visés par la mise en place de cette politique, qui auront l’opportunité de découvrir un pays millénaire et attirant les grandes stars du Monde; que pour l’économie marocaine, qui bénéficiera de la création de toute l’économie parallèle émergeant grâce à ce nouveau Centre culturel et sportifs de pointe.

L’amphithéâtre respectera les trois piliers du développement durable en créant une économie innovante, prospère, écologiquement et socialement responsable. Ce sera le pre-

Grâce à cette vision globale du projet, ce dernier contribuera à faire du Maroc une destination touristique incontournable; plus encore : une référence.

En effet, un amphithéâtre de cette ampleur, offre une opportunité extraordinaire aux marocains d’assister à des événements sportifs d’une qualité qui n’existe qu’au Centre Bell, mais leur permettra aussi d’assister à des événements culturels plus nombreux et tout aussi diversifiés. De plus, il est de notoriété publique que l’intérêt des marocains envers les représentations sportives et culturelles est garantie. Un amphithéâtre de cette qualité est donc un atout incomparable pour les stars internationales qui souhaiteront y donner des représentations : le succès est assuré.

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Finances & économie

4,7 millions de Québécois l’utilisent Le service ImpôtNet Québec Revenu Québec annonce aux citoyens et aux préparateurs professionnels que le service ImpôtNet Québec est maintenant en ligne. Les personnes qui produisent leur déclaration de revenus à l'aide d'un logiciel autorisé peuvent donc la transmettre dès aujourd'hui. L'an dernier, trois personnes sur quatre avaient choisi cette option efficace et avaient ainsi profité des nombreux avantages découlant de l'utilisation de ce service en ligne. En effet, en utilisant le service ImpôtNet Québec, les citoyens bénéficient notamment d'un traitement plus rapide de leur déclaration de revenus. L'objectif de Revenu Québec est de délivrer un avis de cotisation ou de transmettre un remboursement dans un délai de 14 jours lorsqu'une déclaration de revenus est transmise par voie électronique, alors qu'il est de 28 jours lorsqu'une déclaration de revenus est envoyée par la poste. Hausse de 25 % Chaque année, les Québécois sont de plus en plus nombreux à utiliser le service ImpôtNet Québec pour transmettre leur déclaration de revenus. En 2013, près de 4,7 millions de citoyens ont utilisé ce service par

eux-mêmes ou par l'intermédiaire d'un préparateur professionnel, soit une augmentation de 25 % par rapport à l'année précédente. C'est donc dire que l'an dernier, près de 74 % des déclarations reçues à Revenu Québec ont été transmises par Internet. Les citoyens ont jusqu'au 30 avril 2014 pour transmettre leur déclaration de revenus pour l'année d'imposition 2013. Ceux qui déclarent des revenus d'entreprise, ainsi que leur conjoint, ont jusqu'au 16 juin 2014 pour le faire. Cependant, tous les citoyens doivent payer leur solde d'impôt au plus tard le 30 avril. Revenu Québec tient à rappeler qu'aucun relevé, aucun reçu ni aucune autre pièce justificative ne doivent être joints à la déclaration de revenus, sauf dans les quelques cas spécifiés dans le Guide de la déclaration de revenus. Cette mesure s'applique aux déclarations produites à l'aide d'un logiciel ainsi qu'à celles remplies au moyen des formulaires papier. Il est important de noter que les relevés, les reçus et les autres pièces justifica-

tives doivent tout de même être conservés pour qu'ils puissent être transmis à Revenu Québec en cas d'une éventuelle vérification. Les citoyens peuvent profiter, en tout temps, d'une foule d'avantages en s'inscrivant à Mon dossier, à l'adresse www.revenuquebec.ca/ mondossier. Il s'agit d'un espace personnalisé qui leur donne accès à de l'information sur leur dossier fiscal et qui leur offre la possibilité

d'utiliser plusieurs services en ligne. Par exemple, ils peuvent y consulter leurs avis de cotisation, leurs confirmations de remboursements anticipés ou leurs déclarations de revenus. Ils peuvent également s'inscrire au dépôt direct ou télécharger certaines de leurs données fiscales afin de produire plus facilement leur déclaration de revenus. Source: Revenu Québec

Hypothèques

Retour sous la barre des 3% Malgré le taux affiché à 3,49 % pour un taux de cinq ans dans bien des banques canadiennes, il est de nouveau possible d’obtenir un taux de 2,99 % avec un bon dossier de crédit, comme c’est le cas chez l’Industrielle Alliance. « C’est un taux promotionnel, temporaire, que nous offrons en Ontario et dans le reste du Canada, mais pas au Québec où nos taux suivent ceux des autres institutions financières. Nous l’avons lancé le 1er février et il sera de courte durée », confirme Pierre Picard, responsable des relations publiques chez Industrielle Alliance. L’objectif est clairement avoué de s’établir une clientèle hors Québec. Est-ce que les institutions financières se lanceront à sa suite dans une guerre à finir en abaissant encore plus les taux hypothécaire? En fait, la compétition fait rage depuis longtemps, quoiqu’en dise le ministre fédéral des finances Jim Flaherty qui, il y a deux ans,

avait publiquement rabroué des banques qui offraient des taux aussi bas et qui craint une surchauffe dans le marché immobilier. Un taux personnalisé Par exemple, chez Desjardins, le discours officiel est que la coopérative financière suit l’évolution du marché et elle attend les tendances à moyen et long terme pour modifier ses taux hypothécaires. « Mais on privilégie les prêts combinés », ajoute la porteparole Francine Blackburn. Dans les faits, c’est le taux combiné qui est négocié. Il correspond à un taux hypothécaire personnalisé. Il est établi en fonction d’un profil de l’emprunteur et de sa capacité de supporter les risques. L’offre comprendra un taux fixe et un taux variable. En y ajoutant divers rabais à l’octroi, le taux hypothécaire peut s’établir sous les 3% pour 5 ans. « Une chose est sûre, c’est rarement le taux affiché qui est signé », complète-t-elle.

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De son côté, la Banque Nationale garde les yeux rivés sur les actions de ses concurrents. « On voit le mouvement actuel et une équipe se soucie que notre banque demeure concurrentielle. On ne pourra pas toutefois être sensible bien longtemps aux attentes du ministre Flaherty si nous voulons préserver nos parts de marché », précise le porte-parole Claude

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Breton. Diverses agences hypothécaires s’activent à surpasser l’offre présentée par les institutions financières. Par exemple, chez Multi-Prêts Hypothèques, le taux d’un an s’achète à 2,79%, et celui de trois ans à 2,89%. De quoi attirer la clientèle.


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Cultures

Stages de perfectionnement Diversité et inclusion : éducation un enjeu de créativité en Quatre bourses offertes par le Centre et de communauté de la francophonie des Amériques Rencontres «Quartiers culturels: les facteurs de réussite»

Culture Montréal poursuit la tradition amorcée en 2011 avec une nouvelle série de cafés citoyens et de tables rondes sur des enjeux touchant le rapprochement culture et communauté. Pour le premier événement de la série en 2014, consistera en un échange sur la thématique de la diversité et de l’inclusion comme facteurs de réussite pour le développement des quartiers culturels. Quelques-unes des sujets qui seront abordés : le rôle des institutions dans l’accès et la participation des citoyens à la culture, l’apport et l’intégration des artistes handicapés au milieu culturel, l’art comme outil d’inclusion sociale, la création de ponts entre artistes anglophones et francophones.

Vous êtes dans le domaine de l’enseignement du français (petite enfance, primaire, secondaire) ou de direction d’école ? Vous résidez dans les Amériques ? Et vous souhaitez profiter de la période estivale pour développer vos compétences ?

Cette rencontre avait lieu le Mardi 11 février, de 9h à 12h à la Maison de la culture Maisonneuve, avec la participation de Manon Barbeau (Wapikoni mobile), Isabelle Côté (Théâtre Aphasique), Huu Bac Quach (artiste musicien), Guy Rodgers (English Language Arts Network - ELAN), Cindy Schwartz (Les Muses: centre des arts de la scène) et de nombreux citoyens de Hochelaga-Maisonneuve.

Vous êtes invités à déposer votre candidature pour suivre un stage de perfectionnement organisé par l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) du 1er au 10 juillet 2014 à Québec (Canada). Cette formation est idéale pour apprendre, échanger et réfléchir avec des spécialistes de la construction identitaire chez les francophones. C'est une occasion unique de rencontrer des intervenants en éducation en milieu minoritaire francophone, le tout dans une ambiance favorable à la réflexion et au développement de solutions gag-

Fermeture de Dar Al Maghrib

Emplois Jeunes

Beaucoup d’intérêt et un certain émoi se sont manifestés dans la communauté des originaires du Maroc quand à la fermeture, sans préavis, du centre culturel de Dar Al Maghrib à la fin du mois de décembre 2013.

L’organisme Intégration Jeunesse du Québec, en collaboration avec la Ville de Montréal et Valorisation Jeunesse – Place à la relève, réalise un projet visant à former des Moniteurs de camp de jour afin qu’ils occupent un emploi pendant l’été.

Nous aurions aimé en particulier leur communiquer une date (même approximative) de réouverture; de même quelques détails sur l'état des lieux et les causes de la fermeture. Nous auri-

ons aimé également aller au-delà du factuel, et pouvoir informer les personnes intéressées sur l’avenir (programmes, projets etc.) attendant cette institution qui a vite pris place dans le paysage montréalais et fait la fierté des marocains d'ici.

La période de recrutement pour former la nouvelle cohorte est commencée! Nos documents promotionnels, cijoints, vous permettront une meilleure compréhension du projet et des critères d’admissibilités. Veuillez noter que le document « feuille promo » s'adresse aux intervenants seulement et vise à les guider pour référer des participants (ne pas afficher ni distribuer aux jeunes).

Mais toutes nos questions à ce sujet aux qui-de-droit sont restées sans réponse à ce jour.

CauseRIFE

Un Maroco-québécois à la tête D’Atalayar Ismail Harakat, ancien rédacteur en chef de Maghreb Hebdo, ancien conseiller du ministre de la culture et présentement enseignant aux UTR de Sherbrooke, Québec - Trois-

Complétez le formulaire d'inscription en ligne avant le 31 mars 2014. Un comité évaluera toutes les candidatures reçues pour donner la chance à quatre personnes de venir à Québec. Pour en savoir plus, consultez le portail du Centre de la francophonie des Amériques au www.francophoniedesameriques.com ou contactez-nous au 418 643-0734 ou par courriel : ingrid. pater@francophoniedesameriques. com.

Rivières et Laval à Québec, a en effet été choisi pour remplir cette fonction, qu’il saura assumer, même à distance, avec talent et brio. Félicitations, Si Ismail.

L’association Rencontre Interculturelle des Familles de l’Estrie organise le samedi 15 février de 14h à 17h, (au Parc JacquesCartier / Salle 103 de l'édifice ArmandNadeau ; 220 Rue Marchant Sherbrooke QC J1J 3V2), une nouvelle CauseRIFE qui portera sur un sujet souvent tabou, la diversité sexuelle et l’immigration. Cette rencontre dit l’association, a pour finalité de « échanger, informer, faire tomber (nos) préjugés dans un climat interculturel de respect et d’ouverture. À une période où on parle des théories du

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Faites vite!!! Seulement 60 places sont disponibles! Les participants suivront un programme à temps partiel (approximativement 9h/semaine, les soirs et fins de semaine) et il débute en mars 2014. Une fois la période de formation complétée, chacun aura la chance d’occuper un emploi durant l’été 2014. COMMENT S’INSCRIRE ? En téléphonant au 514-598-7319 Si vous êtes éligibles, vous serez inscrit à une séance d’information, ensuite une rencontre individuelle et une séance de natation permettra de faire la sélection des jeunes!! Infos : www.ijq.qc.ca

La diversité sexuelle et l’immigration

Média

Unique publication en langue espagnole au Maroc, Atalayar (Vigile), a un rédacteur en chef… Montréalais.

Depuis 2012, le Centre de la francophonie des Amériques permet aux francophones des Amériques d'y participer afin d'enrichir le partage des bonnes pratiques et des réflexions en milieu francophone minoritaire.

Moniteurs de camp de jour

Le provisoire qui dure ?

Nous avons été constamment interpellés depuis sur cette question par bon nombre de nos concitoyens et lecteurs à ce propos. Hélas, bien que nous le souhaitions vivement, nous ne sommes pas en mesure d’apporter de réponses à leurs questions récurrentes.

nantes pour favoriser la construction identitaire francophone dans vos milieux.

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genre, voici une belle occasion de se mettre à jour, de comprendre les enjeux de l’actualité et de partager nos connaissances et nos expériences. Le programme comprend des exposés, des capsules vidéo, des témoignages et des discussions… Venez nombreux pour répondre à des questions telles que : Sexualité et immigration? Comment la sexualité diverse est-elle vécue chez les immigrants ? Comment parler de la sexualité diverse avec notre famille? L’activité est gratuite, interculturelle et intergénérationnelle.


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