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Trois fois plus de travailleurs à faible revenu parmi les immigrants que parmi les natifs du Québec
Pauvres immigrants!
Première poussée de fièvre électorale… Les partis politiques fourbissent leurs armes
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Immigration
Fin annoncée des programmes investisseurs et entrepreneurs Page 29
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Argent : Les «cryptodevises» arrivent à Montréal
Ce que vous devez savoir sur le bitcoin Page 20
Justice
De quoi Massinissa Kaddour était-il coupable?
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nº 224 du 27 février au 12 mars 2014
Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Éditorial
Éditorial
Des urnes en point de mire… Les signes avant-coureurs ne sont certainement pas trompeurs. La fièvre pré- électorale est un symptôme d’ailleurs qui ne se dément jamais; et si les partis politiques, sans exception, fourbissent leurs armes, c’est que les urnes vont sortir bientôt, peut-être même avant Fred, la marmotte qui annonce le printemps.
Et les questions, celles que chaque échéance ramène dans son sillage, se bousculent. Non pas sur l’issue de la consultation. Mais sur la participation des citoyens à une consultation qui détermine leur quotidien mais que, depuis quelques décennies déjà, ils s’obstinent à bouder. Qu’en sera-t-il cette fois? Les évolutions que vivent nos sociétés et les perturbations qu’elles traversent, les défis des immédiates années à venir et les changements qu’elles vont induire, seront-ils suffisamment présents à nos esprits pour réveiller notre civisme et nous persuader que nous devons choisir et que nous devons choisir entre ceux et celles qui vont bientôt briguer nos suffrages les meilleur(e)s, celles et ceux qui feront le moins dans la politique politicienne, celles et ceux qui, programmes à l’appui sauront nous convaincre que le sens de l’intérêt général, le souci d’un futur sans trop de heurts et de cahots est leur préoccupation première? Bien imprudent serait celui qui répondrait par l’affirmative à cette
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interrogation. En plus d’une paresse civique devenue atavique, il y a en effet un facteur nouveau, qui fait rager aussi bien les sondeurs que les responsables stratégie des partis politiques : la volatilité de l’électorat. Il fut un temps en effet où l’on pouvait sans risque de se tromper, que tel ou tel comté était résolument partisan de telle chapelle politique. Aujourd’hui, toutes les circonscriptions électorales deviennent incertaines. De sorte que les résultats des votations, qui peuvent varier à la faveur d’un détail infime sinon insignifiant, ne peuvent nous promettre que des «batailles serrées» et des victoires minoritaires. Ceci d’autant plus que les nouveaux électeurs continuent de rester sur leur quant-à-soi devant la chose publique, chose commune pourtant. À leur décharge, il est vrai, une place (presque) marginale dans la société, une place (presque) marginale dans les préoccupations des décideurs politiques, une situation peu valorisante et peu incitative à la participation. Mais qui ne justifie rien car peutêtre même n’est-elle pas fondée.
C’est en effet non sans surprise que nous avons appris à la lecture d’une étude récente sur les prochaines élections locales françaises que, non seulement «les Français
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ne sont majoritairement pas hostiles au vote de la diversité», mais qu’ils le jugeaient «important» et souhaitaient le voir «se développer». Si les français, généralement considérés comme moins ouverts que nous, pensent ainsi, pourquoi nous inscririons-nous en faux contre une telle tendance? Et si , paradoxalement quelque concitoyens pensaient autrement, comment ne lui conseillerions-nous pas, pour une fois et contrairement à nos habitudes, de «faire comme en France?». Pour danser il faut cependant être deux. Nous rappellerons alors à nos concitoyens néo-canadiens issus de la diversité que, dans leurs pays d’origines, bon nombre d’entre eux appris qu’un droit ne se perd jamais tant qu’il est revendiqué, que ce droit ne peut être octroyé par personne mais que mieux le défendre, c’est l’exercer envers et contre tout. Alors redisons leurs qu’il faut aller voter pour ce faire entendre. Qu’il faut aller voter pour contribuer à faire changer les choses, pour forcer le futur à répondre à nos attentes par l’intermédiaire de ceux que nous aurons choisis, tous, pour nous conduire là où le Québec mérite de se rendre : vers une prospérité inclusive. Abdelghani Dades
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Montréal Chronique
Dans la chaleur de l’hiver… Par Réda Benkoula
Tout porte à croire que « Fred » la marmotte québécoise avait raison de prédire un hiver plus long avec la neige qui continue à couvrir la belle province. D’ailleurs, au Québec on a pris l’habitude, depuis des générations, à vivre au rythme de l’hiver. Et lorsque 30 cm de neiges couvrent les rues, le défilé incessant des pelleteuses est là pour rappeler que l’homme peut se doter des moyens pour s’acclimater avec la nature et en faire son allié. Toute une économie dépend de l’hiver et c’est ainsi que des millions de dollars sont dépensés pour déneiger les rues et les routes grâce à des véhicules spécialement conçus pour cette tâche. D’ailleurs cela n’entrave en rien le train-train du quotidien puisque l’organisation du transport public est efficace et qu’«on ne niaise pas» avec la ponctualité des autobus qui se doivent d’être à l’heure, surtout lorsque la température avoisine les moins 30 degrés. Pendant la saison d’hiver, les activités sportives en plein air sont nombreuses, telles que la randonnée, le ski Alpin, le patinage ou encore le hockey sur glace qui fait figure de sport national mais pas seulement. En effet, le hockey fait partie de l’identité québécoise à laquelle on associe l’équipe du « Canadien » de
Montréal avec ses stars et ses légendes à l’image de Maurice Richard qui a été intronisé au temple de la renommée du Hockey. Avec le froid intense et les courtes journées, il est primordial de bien se rassasier ! Et rien de tel que de manger de la poutine, un plat qui se constitue de frites et de fromage en grain que l’on recouvre d’une sauce brune. A ceux qui cherchent de l’authenticité, une visite à la Cabane à sucre permet de goûter de la tire sur la neige, une gourmandise à base de sirop d’érable : cette préparation consiste à déposer directement sur de la neige compactée de la tire chaude, puis on se sert de cuillères ou spatules en bois pour la déguster.
En cette période de l’année, les paroles de Gilles Vigneault fredonnant « Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver » tombent à propos. D’ailleurs pour célébrer cette saison, on organise différentes activités pour rompre avec le silence de la neige. A Montréal par exemple, on organise chaque année différents événements, telles que la fête des neiges au parc Jean drapeau pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Le festival de Montréal en lumières qui fête cette année sa 15ème édition offre aux visiteurs la possibilité de découvrir
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gastronomie et activités artistiques en tout genre avant de conclure les festivités le soir de la Nuit Blanche où est proposé un florilège de spectacles gratuits spécialement conçus pour la circonstance. Les plus téméraires des visiteurs et les noctambules passent cette fameuse nuit à enchaîner les activités et sillonnent Montréal jusqu’au lever du soleil. Montréal vit donc, comme les montréalais. Ensemble ils s’y sont adaptés et l’ont adopté. Le froid n’entame ainsi
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plus en rien le dynamisme d’une Métropole qui retrouve toutes ses énergies, se repense, regarde droit devant et se donne, même au cœur de l’hiver, les moyens de rayonner chaque jour d’avantage, de prendre sa place parmi les grandes cités du monde. Et vous allez le voir d’ailleurs dans les pages qui suivent, des pages d’information, mais dans les colonnes desquelles, Montréal a su se rendre incontournable.
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Montréal
Gouvernance
L'inspecteur général de Montréal embarque…
Le choix de Denis Coderre : Me Denis Gallant, procureur vedette de la commission Charbonneau
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé le 12 février 2014, qu'il recommandera au conseil municipal de nommer le procureur vedette de la commission Charbonneau, Me Denis Gallant, pour occuper le nouveau poste d'inspecteur général de la ville. Un inspecteur général «avec des dents» M. Coderre avait promis aux Montréalais un inspecteur général « avec des dents » pour lutter contre la collusion et corruption. Et, selon lui, Me Gallant incarne l'intégrité même. Il est un « gage de succès et de sécurité pour l'ensemble des Montréalais », a-til dit. Me Gallant aura tous les pouvoirs pour entrer dans tous les bureaux. « Il a cette capacité et cette indépendance pour protéger les intérêts des Montréalais ».
Le maire de Montréal a tenu à faire la distinction entre le contrôleur général et l'inspecteur général. « Tout ce qui touche la politique d'achat et de contrat sera sous sa juridiction. Le contrôleur lui, aura tout ce qui est administration de Montréal. [...] Sa capacité d'annuler des contrats fait qu'il a des dents », a dit M. Coderre. Me Gallant, lui, se dit satisfait des pouvoirs qui vont lui être dévolus et il estime en avoir suffisamment. « Ce projet de loi répond à mes attentes. C'est pour ça que j'ai accepté. [...] Si cette loi-là n'avait pas de dents, si la loi avait été édulcorée, j'aurais dit non. Je vais être satisfait des pouvoirs qui vont m'être dévolus », dit-il. Si certains pouvoirs devaient lui être contestés, le maire de Coderre a tenu à préciser qu'il pourrait modifier des règlements dans le cadre de la juridiction de la Ville afin d'aider le con-
trôleur.
Le budget du bureau du contrôleur s'établit à 5 millions. Il a un mandat de 5 ans non renouvelable et un salaire de 260 000 $. Sa principale fonction sera de surveiller l'octroi des contrats. Il pourra les suspendre ou les annuler s'il le juge nécessaire. Il pourra demander des renseignements, utiliser tout ordinateur et avoir accès à son contenu. Le refus de collaborer sera passible d'amende. Il exercera son mandat auprès des élus, des fonctionnaires, et auprès du maire et de son personnel politique. Le mandat Il aura pour mandat de « surveiller les processus de passation des contrats et l'exécution de ceux-ci par la Ville ou par une personne morale qui lui est liée ». Comparativement au vérificateur général, dont le mandat de vérification s'effectue par activités périodiques, l'inspecteur général ferait une surveillance constante de la passation et de l'exécution des contrats, explique le ministre Gaudreault par voie de communiqué. Pour le maire de Montréal, Denis Coderre, il s'agit « d'un changement de culture profond ». La création de ce poste va faire en sorte de doter Montréal « des outils nécessaires pour se protéger des abus qui lui ont tant nui au cours des dernières années ». Le texte proposé par Québec accorde à l'inspecteur général le pouvoir : « d'annuler tout processus de passation d'un contrat de la Ville ou de toute personne morale qui lui est liée; de résilier tout contrat de la Ville ou de la personne morale qui lui est liée de suspendre un tel contrat, s'il constate le nonrespect d'une des exigences des documents d'appel d'offres ou d'un contrat,
ou que des renseignements donnés dans le cadre du processus de passation d'un contrat sont faux ».
Un procureur d’expérience Avant de se joindre à la commission Charbonneau, où il était reconnu pour ses interrogatoires corsés, Me Gallant a été procureur de la Couronne au Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) spécialisé dans la lutte contre le crime organisé, les stupéfiants et les produits de la criminalité. Il avait auparavant été substitut du procureur général du Québec pendant six ans, notamment au Bureau de lutte au crime organisé (BLACO) du ministère de la Justice du Québec. Il a commencé sa carrière d’avocat à l’aide juridique de Montréal.
Me Denis Gallant
et souhaite la tenue d’une consultation restreinte.
Amendements Avant que le nouvel inspecteur puisse entrer en fonction, deux étapes devront être franchies, soit l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale et l’approbation de la nomination de Me Gallant par le conseil municipal aux deux tiers des voix le 24 février.
Ces remarques ont amené le maire de Montréal, Denis Coderre, a proposer trois modifications à la loi concernant l'inspecteur général de la Ville de Montréal. Ainsi, le rapport annuel de l'inspecteur général sera transmis directement au greffier de la municipalité, afin que le document soit simultanément accessible à tous les élus plutôt que seulement au maire.
Le chef de l’opposition à l’Hôtel de Ville, Richard Bergeron, a salué le choix de Me Gallant. « C’est quelqu’un de très crédible pour occuper ce genre de fonction », a-t-il dit. Mais il juge inacceptables certaines dispositions du projet de loi, dont celle permettant au conseil d’administration d’une paramunicipale d’invalider une décision de l’inspecteur. « Seul le conseil municipal devrait avoir le pouvoir de le faire », estime-t-il.
La deuxième modification ferait en sorte qu'une décision de l'inspecteur général ne pourrait être résiliée par le conseil municipal ou un conseil d'agglomération. L'autre mesure permettrait à l'inspecteur général de prolonger la suspension d'un contrat au-delà du délai de 90 jours pour éviter qu'il ne soit résilié automatiquement.
M. Bergeron dénonce aussi la clause permettant à l’inspecteur de remettre son rapport annuel au maire 29 jours avant que le conseil municipal puisse en prendre connaissance. Il réclame donc des modifications au projet de loi
Source : Presse canadienne
Opposition municipale
Richard Bergeron achèvera son mandat Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a confirmé qu'il restera en poste jusqu'à la fin de son mandat Il a fait cette annonce à ses militants réunis pour le conseil général de son parti, 100 jours après le dernier scrutin municipal, ayant mené à l'élection de Denis Coderre. Au lendemain de l'élection, en novembre, M. Bergeron avait affirmé qu'il quitterait son poste dans un maximum de deux ans. Il s'agissait de sa troisième tentative d'accéder à la mairie.
Sa nomination à titre de responsable du projet de recouvrement d'une portion de l'autoroute Ville-Marie, au centre-ville, a motivé cette décision. Le maire Coderre a annoncé qu'il pilotera ce dossier en raison de ces « compétences approfondies en urbanisme » et de « son amour » pour la métropole. « Je ne prévois plus partir d'ici 12 mois. J'espère pouvoir livrer cette première phase de recouvrement de l'autoroute Ville-Marie, ce qui nous conduit à la fin de 2016-2017.
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L'élection est à l'automne 2017. Tout le monde est conscient de ça à Projet Montréal », a-t-il expliqué. « Tout indique que je vais compléter ce mandat. » Jusqu'à présent toutefois, le gouvernement du Québec n'a pas promis les investissements nécessaires à la réalisation de ce projet. Une embûche qui n'inquiète pas Richard Bergeron, du moins pour l'instant.
Labeaume l'a fait à Québec, on va insister, on va lever le ton s'il le faut et on va mettre les Montréalais derrière nous. Ce n'est pas le projet de Coderre ou de Bergeron, c'est le projet des Montréalais », a répondu M. Bergeron. Pour Richard Bergeron, il s'agit d'un nouveau défi qui s'annonce pour les 4 prochaines années. Il n'est toutefois pas revenu sur sa décision de ne demeurer chef de son parti leurs des prochaines élections.
« On va faire comme le maire
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Montréal
Transports
Métro : Coup de jeune pour la ligne jaune
La ligne jaune du métro de Montréal sera fermée les fins de semaine du 8 mars au 25 mai en raison de travaux À l'approche de la première fin de semaine sans service sur la ligne jaune, la Société de transport de Montréal (STM) a invité les journalistes à constater, de visu, les travaux à effectuer sur ce lien qui relie l'île de Montréal à Longueuil.
Essentiellement, c'est la dégradation du béton et les infiltrations d'eau qui poussent la STM à procéder à ces travaux. 45 ans de bons et loyaux services « Après 45 ans, la réfection était imminente. Il fallait prolonger la vie du tunnel », explique le directeur de projet à la STM, Alain Tremblay. « Il y a des fissures qui se créent avec le temps. Elles se situent surtout dans les joints de construction. C'est-à-dire à environ tous les 30 pieds ». Avec cette réfection, la STM espère être en mesure de ne plus faire de réparations majeures sur la ligne jaune pendant les 25 prochaines années. Dans le tunnel, des équipes sont déjà à pied d'oeuvre pour identifier les
endroits où des corrections sont nécessaires. « Nous essayons de voir si le béton est endommagé », explique le technicien en génie civil, Nicolas Méthot.
Des erreurs commises lors de la construction du tunnel sont également responsables de la dégradation. « Ce béton date de 1968. À l'époque, il n'y avait pas les technologies que nous connaissons maintenant. Il y a des zones de béton qui ont été mal malaxées », déplore Alain Tremblay. Le président de la STM, Philippe Schnobb, affirme de son côté que les travaux ont été devancés notamment en raison du pont Champlain. « Faisons tout de suite ces travaux-là et nous aurons la tête tranquille, dit-il. Ils sont spécifiquement réalisés maintenant au cas où il y a des problèmes avec le pont Champlain dans les prochaines années ». Cependant, il précise que l'opération pourrait être interrompue en cas de fermeture inattendue du pont Champlain. Un service de navette sera mis en place
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lorsqu'il y aura des interruptions de service sur la ligne jaune. Les bus circuleront entre les stations Longueuil, Papineau et Berri-UQAM. Des autobus se rendront également au parc JeanDrapeau. « Nous sommes ouverts à ajouter des bus si jamais nous voyons qu'il y a un plus grand besoin », poursuit Philippe Schnobb. Aucun danger La STM précise qu'il n'y a aucun dan-
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ger à ce que les trains continuent de circuler sur la ligne jaune. « Ce n'est pas dangereux, ce ne sont que des infiltrations, affirme Alain Tremblay. Partout dans le monde où il y a des tunnels, il y a de l'infiltration. » Les coûts sont estimés à 10 millions de dollars. Des travaux importants avaient déjà été effectués sur la ligne jaune en 1998.
Québec
Actualités
Première poussée de fièvre électorale… Les partis politiques fourbissent leurs armes
Des membres influents du Parti québécois s’attendent à ce que la bataille électorale soit déclenchée dans la semaine suivant la présentation du budget. Ils sont confortés dans leurs prévisions par la course lancée par le gouvernement Marois en vue de faire adopter trois projets de loi importants, qui risquent autrement de mourir au feuilleton. À l’approche de la suspension des travaux, la nervosité avait nettement gagné le leader du gouvernement, Stéphane Bédard. En plus du projet de loi 52 (mourir dans la dignité), le gouvernement péquiste souhaitait en effet faire adopter le projet de loi 28 (nouveau Code de procédure civile) et le projet de loi 73 sur l’inspecteur général de Montréal. Le ministre Bédard craignait de voir les partis d’opposition retarder l’adoption de ces projets majeurs.
Budget de la discorde L’Assemblée nationale fait relâche pour deux semaines après le dépôt du budget. En coulisses, des stratèges péquistes affirment que la campagne électorale sera presque assurément déclenchée sans que les élus reviennent siéger. Tout indique que la première ministre Pauline Marois demandera au lieutenant-gouverneur de dissoudre la Chambre avant que le budget soit soumis au vote. Les partis de l’opposition ont déjà laissé entendre qu’ils voteraient contre le budget, avant même de l’avoir vu. De passage à Montréal pour l’annonce d’une aide de 18 millions dans un projet de recherche de l’Institut de cardiologie, Mme Marois avait d’ailleurs confirmé que les exigences de l’opposition ne pourraient être satisfaites dans le budget.
Portrait inchangé Le portrait des finances publiques du Québec n’a pas changé depuis la mise à jour économique faite en novembre dernier, répète la première ministre depuis la reprise des travaux parlementaires. Le gouvernement maintient le cap sur un déficit de 2,5 milliards cette année et de 1,75 milliard en 2014-2015, avant d’atteindre l’équilibre budgétaire un an plus tard.
Le rapport du vérificateur général Michel Samson sur l’état des finances publiques du Québec avait été déposé le jour même du dépôt du budget par le ministre des Finances, Nicolas Marceau. Ce rapport risque de donner des munitions aux partis de l’opposition, puisque le vérificateur a confirmé aux média cette semaine, qu’il fera des recommandations pour améliorer la précision des données sur les finances. « Il est permis de douter de la crédibilité des chiffres qui vont être présentés [dans le budget de jeudi] », a réagi Philippe Couillard, chef du Parti libéral du Québec (PLQ).
Assembèe nationale du Québec
gagné l’Assemblée nationale, a résumé le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud.
« Mme Marois nous dit que la situation n’a pas changé. Je regrette, ça a changé avec les pertes d’emploi qu’on connaît et les revenus qui ont continué de chuter. On voit qu’on est dans une démarche qui nous amène vers des élections. On nous joue le même film qu’en 2003, quand [le gouvernement péquiste de l’époque] avait fait un budget avec un trou pour aller en élection », a ajouté le chef libéral.
L’équipe de campagne du Parti québécois met les bouchées doubles afin d’être fin prête dès le lendemain du dépôt du budget. À partir de ce moment-là, « tout doit être prêt, [puisque] ça peut débouler vite », dit un membre influent du PQ qui a demandé à garder l’anonymat. Selon nos sources, la chasse aux candidats vedettes s’annonce difficile pour toutes les formations. Le PLQ souhaite notamment dénicher une grosse pointure du milieu économique pour relever Raymond Bachand.
Chasse aux candidats Chose certaine, tous les partis sont engagés dans une course contre la montre pour trouver des candidats, peindre leurs autobus et imprimer leurs affiches électorales. La « fièvre électorale » a
La Coalition avenir Québec de François Legault a annoncé pour sa part 10 candidatures de gens bien connus dans leur milieu, mais le parti cherche encore un gros nom du calibre de Jacques Duchesneau — qui ne figurera pas sur
le bulletin de candidature au scrutin imminent. Entre-temps, le gouvernement multiplie les engagements décrits comme préélectoraux par les partis de l’opposition. Le ministre Nicolas Marceau a annoncé une aide de 62,5 millions pour financer sept projets de recherche dans le secteur des sciences de la vie dans le cadre du Fonds de partenariat pour un Québec innovant et en santé (FPQIS). Il s’agit d’un fonds qui avait déjà été annoncé dans le dernier budget. « En soutenant ces projets, Québec envoie un message clair aux grands joueurs de l’industrie biopharmaceutique : le Québec se positionne pour être un partenaire de choix qui a bien saisi les enjeux et bien compris le modèle d’affaires de l’industrie », a soutenu M. Marceau devant une centaine de chercheurs réunis au centre des sciences de Montréal.
Parlement
Retour en Chambre le 10 mars?
La rupture entre le gouvernement minoritaire et les partis d’opposition est scellée. Ainsi, peu de députés escomptent un retour à Québec après de la relâche parlementaire de deux semaines, c’est-à-dire le lundi 10 mars. Pourtant, le PLQ et la CAQ ont suggéré au Parti québécois de soumettre aux voix le projet de loi sur les soins de fin de vie (52) et de permettre de mitrailler de questions le couple Marois-Blanchet en commission parlementaire à ce moment-là. « Si elle veut déclencher des élections, qu’elle [Mme Marois] les déclenche le 13 [mars], ce qui nous permettrait de revenir le 10 [mars] pour la commission parlementaire et, à la suggestion des libéraux, de finir le projet de loi 52 », a déclaré le député caquiste Stéphane Le Bouyonnec à l’occasion d’un point de presse vendredi. « Tout le monde serait gagnant », a-t-il ajouté.
sur les soins de fin de vie] en temps et lieu, ce qui veut dire le 11 [mars]. Ils [les membres du gouvernement] ont juste à décider qu’on rentre, mais on comprend tous qu’on veut convoquer Mme Marois le 10 [mars] », a affirmé la députée libérale Lise Thériault.
« On terminerait l’adoption [de la loi
Le PLQ et la CAQ ont tenté à deux
«Outrage au Parlement» Bras dessus, bras dessous, le PLQ et la CAQ cherchent à mettre sur le gril Mme Marois et M. Blanchet avant le coup d’envoi de la prochaine campagne électorale. L’opposition officielle s’est rangée derrière une motion enjoignant à la Commission parlementaire des finances publiques de faire la lumière sur le prétendu «deal» entre Michel Arsenault et Pauline Marois derrière l’investissement du Fonds de solidarité FTQ dans l’entreprise Capital BLF de M. Blanchet.
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reprises de tenir une séance de travail afin de convoquer Mme Marois et M. Blanchet à l’Assemblée nationale le lundi 10 mars, mais sans succès. « [Jeudi], le Parti québécois a dit non, sans donner d’explication. [Vendredi], silence radio », a affirmé Mme Thériault.
Les partis d’opposition voient dans « la tentative de la première ministre de ne pas répondre aux questions » un « outrage au Parlement », a-t-elle indiqué, rappelant que la Commission des finances publiques doit remettre son rapport au plus tard le 18 mars. « On n’adopte pas des motions pour le plaisir d’en faire. C’est devenu un ordre », a précisé la députée d’Anjou-Louis Riel. À défaut de faire face aux questions des élus, la chef du PQ sera hantée par ce « deal » tout au long de la campagne
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électorale, ont promis Mme Thériault et M. Le Bouyonnec. En prétendant qu’il n’y a « pas de “deal”», Mme Marois connaît une « phase de déni […] normale », selon le député de La Prairie. Loin de la colline parlementaire, les chefs des partis politiques avançaient vers la ligne de départ d’un marathon électoral où « tous les coups seront permis ». Par ailleurs, l’imminence des élections générales pousse aussi des candidats vedettes pressentis à sortir de l’ombre. L’ancienne présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) Martine Desjardins étudie une « proposition » du Parti québécois. « Pas d’inquiétudes, j’annoncerai en temps et lieu ma décision », a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
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Québec
A contre-courant
La Charte a bien une date de péremption…
Par Ismaïl Harakat*
En politique, tout a une date de péremption. La Charte des valeurs québécoises qui vaudra peut-être au Parti Québécois la formation d’un gouvernement majoritaire en avril ne sera plus d’actualité d’ici quelques mois et il faudra bien alors trouver autre chose lors du prochain scrutin pour remobiliser l’opinion publique derrière une cause qui rapporte. En attendant, il s’agira de vivre avec les conséquences d’une mesure dont l’impact est vraisemblablement limité dans la durée. Première conséquence et non des moindres de la Charte : La communauté musulmane du Québec qui votait déjà PLQ avant le débat en question prendra encore plus ses distances avec le PQ, ce qui n’est pas rien. Car nous sommes en train de parler de quelques centaines de milliers d’individus en ratissant un peu plus large. C'est-à-dire en ajoutant aux Maghrébins, minorité la plus visée par la Charte, les Hindous, les Pakistanais, les Sri-lankais…en plus de la communauté arabe non maghrébine. Cela fait une masse électorale et une situation de divorce avec tout ce beau monde finira bien un jour par porter préjudice au PQ. C’est que l’électorat québécois et canadien globalement est assez volatil et avec lui, il n’y a pas de lune de miel éternelle. Et dans une province de huit millions d’habitants pour quelque 5 millions de votants, quelques centaines de milliers de voix peuvent faire toute la différence. A ce titre, il manque peutêtre un peu de sagesse orientale au parti
de madame Marois dans le sens de préparer l’avenir au lieu de tout miser sur le présent.
La fin d’un monopole Deuxième conséquence : la communauté musulmane et plus particulièrement maghrébine sera plus stigmatisée que jamais alors qu’elle pâtit déjà de discrimination à l’embauche depuis des lustres. Bien des hommes politiques québécois savent que les Maghrébins viennent en queue du peloton en matière d’accès à l’emploi et que la Charte ne fera que s’ajouter aux ratés du système d’immigration. Par conséquent, il y a un risque de voir d’autres provinces susciter l’intérêt des nouveaux arrivants. Entre le climat assez malsain accompagnant le débat sur la charte des valeurs et les difficultés à trouver un emploi correspondant à son profil, l’immigrant est en droit de se poser des questions avant de choisir sa destination. Surtout lorsqu’on sait que de plus en plus de Maghrébins se font conseiller avant même de quitter leur pays de jeter leur dévolu sur une province anglophone, où on a plus de facilité à obtenir sa première chance qu’au Québec. Ce sont là des éléments importants à prendre en considération car il est tout à fait évident que la Belle Province ne constitue plus un monopole pour les Maghrébins en tant que destination, alors qu’effectivement, cette communauté venue d’Afrique du Nord n’aurait guère imaginé déposer son baluchon ailleurs qu’au Québec il y a une vingtaine d’années. Et cette tendance risque
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de s’accélérer à un moment où le besoin en main d’œuvre francophone se fera de plus en plus ressentir dans un contexte de recul de la francophonie à travers le monde. Il faut savoir en effet qu’en dehors du Maghreb, les alternatives deviennent de plus en plus rares. Évidemment, l’Afrique subsaharienne constitue un marché non négligeable qui demande à être mieux exploité, mais tout le monde sait que les frais liés au traitement du dossier d’immigration, au cout du voyage, aux premiers mois d’établissement et à la preuve d’actifs requis par le gouvernement fédéral constituent un fardeau si élevé que d’emblée on exclut un pourcentage très appréciable de candidats potentiels dont les compétences correspondent au profil recherché par le Canada et le Québec. Autrement dit, avec la misère accablante qui sévit en Afrique, le cout de l’immigration est en soi un gros facteur de blocage. Une profonde désaffection Tout ça pour dire que le Parti Québécois gagnerait à se mettre de son côté la communauté maghrébine au lieu de s’aliéner son soutien sous prétexte que son électorat naturel se situe dans le « Québec profond » et dans ses bastions francophones à Montréal et dans sa couronne. Les instituts de sondages qui prédisent une majorité à Mme Marois en avril devraient réaliser un sondage sur les intentions de vote de la communauté maghrébine en les comparant aux élections antérieures. Ce serait quand même intéressant à la lumière du débat en cours. Tout en pre-
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nant en considération évidemment que globalement les Maghrébins deviennent de plus en plus des champions de l’abstention. Un peu comme s’ils n’étaient pas concernés par les enjeux du fait de la frustration ressentie dans leur parcours pour l’intégration. De plus en plus, ils nourrissent une méfiance instinctive à l’égard des politiques car ils sentent bien qu’au-delà des promesses, rien ne change réellement pour eux sur le terrain lorsqu’il s’agit de déposer leur CV quelque part. C’est là où se situe le véritable enjeu pour la communauté maghrébine, pas au niveau de la Charte des valeurs québécoises qui ne fait que les stigmatiser davantage au lieu de faciliter leur intégration. Le PQ sait que la politique est comme la roue de la fortune. Aujourd’hui vous gagnez un lot, mais demain, vous vous retrouvez bredouille après avoir perdu votre mise. *Journaliste. Formateur et conférencier à l’Université du Troisième Âge des universités de Trois-Rivières, de Sherbrooke et de Laval à Québec.
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nº 224 du 27 février au 12 mars 2014
Finances & Économie
Budget fédéral
Cap maintenu sur l'austérité
Le gouvernement Harper évite de sortir de nouveau la hache pour rétablir l'équilibre budgétaire d'ici deux ans. Il mise d'abord et avant tout sur la lutte à l'évasion fiscale, une refonte des programmes de formation de la maind’œuvre et le renouvellement à long terme d'un plan pour retaper les infrastructures au pays pour mettre fin à l'encre rouge à Ottawa.
Investissements «modestes mais ciblés» Tandis que l'économie canadienne montre des signes de ralentissement, le ministre des Finances Jim Flaherty a jeté son dévolu sur des investissements modestes mais ciblés dans son huitième budget, au lieu d'annoncer de nouvelles compressions qui auraient pu freiner davantage la croissance. Et tel qu'il s'y est engagé, M. Flaherty compte éliminer le déficit sans couper dans les transferts aux provinces et sans augmenter les impôts des contribuables. Mais l'intention du ministre de modifier les programmes de formation de la main-d’œuvre en 2014-2015 risque de provoquer un affrontement majeur avec le Québec. Pour accélérer la formation de la maind’œuvre, Ottawa annonce la création de la subvention canadienne pour l'emploi, dans le but de jumeler les Canadiens et les emplois disponibles dans les secteurs où il existe une grave pénurie de main-d’œuvre.
Programmes de formation de maind’œuvre modifiés Le gouvernement Harper veut que cette subvention, qui pourrait atteindre 5000 $ par travailleur, voie le jour dès 20142015 et que les provinces et les employeurs versent aussi une somme équivalente. Cette subvention serait puisée à même l'enveloppe de 500 millions de dollars versée annuellement aux provinces depuis 2008 pour la formation de la main-d’œuvre en vertu des ententes sur le marché du travail. Ces ententes prennent fin en mars 2014. Quelque 130 000 Canadiens sans emploi pourraient profiter de cette nouvelle subvention chaque année. « Au Canada, trop d'emplois sont vacants parce que les employeurs ne trouvent pas les travailleurs qui ont les compétences requises. Et pendant ce temps, il y a encore trop de Canadiens qui cherchent un emploi », a noté le ministre Flaherty dans son discours aux Communes. Ottawa souhaite aussi utiliser les 1,95 milliard de dollars provenant du compte de l'assurance-emploi et transférés aux provinces pour la formation des travailleurs, selon une formule comparable, pour obtenir une plus grande participation du secteur privé dans la formation. Mais en 1997, Québec a conclu une entente avec Ottawa qui lui octroie les pouvoirs en matière de formation de la main-d’œuvre et les fonds requis.
Répondant à une demande de la Fédération canadienne des municipalités, le ministre Flaherty renouvelle pour une durée de 10 ans les divers programmes pour construire et retaper les infrastructures. En tout, Ottawa prévoit investir 53 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Équilibre budgétaire en 2016 Selon les projections du ministre des Finances, le déficit devrait atteindre 18,7 milliards de dollars en 20132014 et 6,6 milliards en 2014-2015. Le retour à l'équilibre budgétaire en 2015-2016 sera marqué par un surplus de 800 millions de dollars.
M Jim Flaherty Ministre des finances du Canada
Pour éliminer le déficit, M. Flaherty table sur les compressions annuelles de 5,2 milliards annoncées dans le dernier budget et sur une nouvelle réduction des dépenses de fonction de l'État de 130 millions de dollars cette année, en réduisant notamment les frais de déplacement, en privilégiant l'édition électronique et en éliminant le plus possible l'impression des documents. Lutte contre l’évasion fiscale La lutte à l'évasion fiscale devrait rapporter au fisc quelque 4,3 milliards de dollars au cours des six prochaines années. En tout, quelque 24 mesures seront adoptées pour débusquer les fraudeurs. L'une d'entre elles permettra de verser aux délateurs une partie des impôts recouvrés grâce aux informa-
tions qu'ils relaieront à l'Agence du revenu du Canada. Comme ce fut le cas dans le passé, les surplus de la caisse de l'assuranceemploi aideront Ottawa dans sa lutte contre les déficits. Les surplus de la caisse seront de 3,6 milliards en 20132014, 4,6 milliards en 2014-2015 et 5,5 milliards en 2015-2016, date de retour à l'équilibre. Soutien aux manufacturiers Le gouvernement Harper a aussi l'intention de donner un coup de pouce au secteur manufacturier, qui a grandement souffert depuis la crise de 2008. Ainsi, le ministre prolonge pour deux autres années la déduction temporaire pour amortissement accéléré applicable aux nouveaux investissements dans les machines et le matériel. Cette mesure, très populaire auprès des entreprises, coûtera au fisc 1,4 milliard de dollars sur quatre ans
Premières mesures en vigueur
La taxe sur les cigarettes fait un bond de 24%
Le gouvernement Harper augmente la taxe sur le tabac pour la première fois en 12 ans, une hausse de 4 $ par cartouche de cigarettes qui rapportera la jolie somme de 675 millions de dollars dès l’an prochain. Ottawa annonce du même coup une série de mesures pour lutter contre la contrebande, surtout au Québec et près de la réserve mohawk d’Akwesasne, qui chevauche le Québec, l’Ontario et l’État de New York. Dans le passé, les hausses de taxes sur les cigarettes ont
entraîné de façon automatique une aggravation de la contrebande.
La taxe appliquée sur le prix d’une cartouche de cigarettes passe de 17 $ à 21,03 $ — une hausse de 24 % — avec cette première augmentation de la taxe d’accise sur le tabac depuis 2002. Il s’agit en fait d’une indexation en fonction de l’indice des prix à la consommation. Le taux de cette taxe sera désormais ajusté tous les cinq ans en fonction de l’inflation, a annoncé le
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ministre des Finances, Jim Flaherty. La hausse s’appliquera aussi à la cartouche de cigarettes « hors taxes », dont le prix grimpe de 15 $ à 21,03 $. Santé publique Le gouvernement Harper, qui se targue de baisser le fardeau fiscal des contribuables, justifie cette importante hausse de taxe par une nécessité de santé publique. Cette mesure « [rétablit] l’efficacité du droit d’accise en tant que moyen de réduire le tabagisme », indique le budget.
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Pour lutter contre la contrebande, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) obtient 91,7 millions sur cinq ans, qui serviront à embaucher des policiers et à acheter des équipements. Des détecteurs de mouvement, des caméras vidéo thermiques, des radars, des sonars et des détecteurs téléguidés seront installés le long de la frontière entre le Québec et le Maine, puis entre l’Ontario et l’État de New York.
Finances & Économie
Budget Québécois
Une austérité de bon aloi électoral Garderies : Fini les 7$! Dans le contexte préélectoral ambiant, le ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau, a présenté un budget de vaches maigres qui resserre la croissance des dépenses en santé, réduit les budgets de la plupart des ministères, et sonne le glas des garderies à 7 $. Le tarif quotidien des services de garde passera à 8 $ à compter de septembre prochain et à 9 $ l’année suivante pour être indexé par la suite. Comme promis, aucune hausse d’impôt ou nouvelle taxe ne vient accabler les contribuables. En revanche, l’État compte sur une augmentation de 5,8 % des tarifs d’HydroQuébec à compter du 1er avril. Tant le chef libéral, Philippe Couillard, que celui de la Coalition avenir Québec, François Legault, ont annoncé tout de go que leurs partis voteraient contre ce budget s’ils avaient à le faire, ce à quoi les deux chefs ne croient pas. Pour Philippe Couillard, le discours du budget « cache la vérité aux Québécois » parce qu’il n’est pas accompagné d’un budget de dépenses, ce qui confirme, selon le chef libéral, l’intention des troupes péquistes de « fuir en élections ». « Il ne s’agit pas vraiment d’un discours sur le budget, mais d’un discours électoral. » Nicolas Marceau a pourtant innové : c’est la première fois dans l’histoire moderne du Québec que les mesures ou bonifications annoncées dans un budget n’entraîneront aucun débours supplémentaire pour l’État. Toutes les nouvelles dépenses qui se rapportent, pour l’essentiel, à un plan déjà annoncé de stimulation de l’emploi seront financées en rognant les budgets des différents ministères. Le budget prévoit des revenus de 71,58 milliards en 2014-2015, en hausse de 2,5 %. Les dépenses de programmes, à 65,13 milliards, connaîtront une crois-
sance de 2 % l’an prochain, contre 2,5 % pour l’année qui s’achève. Compressions cachées Mais derrière cette augmentation se cachent des compressions : les réseaux de la santé et de l’éducation auront droit, chacun, à une hausse de 3 %, mais les autres ministères devront retrancher 0,8 % à leurs dépenses, soit 124 millions, auxquels s’ajoutent quelque 275 millions qu’il faudra dénicher quelque part pour la politique économique. Trois pour cent d’augmentation pour la santé, ou 976 millions, c’est peu, surtout quand on sait que les médecins, en raison du « rattrapage » salarial que le gouvernement libéral leur a consenti, en goberont plus de 500 millions. À son premier budget, le ministre prévoyait pour l’an prochain une croissance de 4,8 % du budget de la santé, soit 1,6 milliard. C’est ce dont le réseau dispose pour l’année en cours. Le gouvernement Marois reconnaît implicitement que ce n’est pas suffisant : il entend demander aux médecins d’étaler sur plusieurs années les hausses promises pour les deux prochaines années, une somme rondelette de 1,1 milliard. Tout ce qui pourra être reporté alimentera le réseau de la santé. Jouant la carte de la « gestion responsable », Nicolas Marceau a prévenu que la négociation des conventions collectives des 430 000 employés de l’État, qui viennent à échéance en 2015, devra « tenir compte de la capacité de payer des contribuables ». Le gouvernement proposera que les hausses de salaire accordées varient selon la croissance économique et l’inflation. Transferts fédéraux et déficit en baisse Comme le prévoyait la mise à jour économique de novembre dernier, le gouvernement Marois signe, pour
l’année en cours, un déficit de 2,5 milliards qui baissera à 1,75 milliard en 2015-2016. Mais il doit une fière chandelle à Ottawa, dont les transferts l’an prochain seront plus élevés que le ministère des Finances l’avait prévu en novembre : 613 millions de plus. En 2015-2016, c’est 532 millions de plus que prévu, une somme qui réduira d’autant le milliard de dollars à trouver pour atteindre l’équilibre budgétaire cette année-là. Dans son discours du budget, Nicolas M Nicolas Marceau Marceau a vanté la performance Ministre des finances du Québec économique de son gouvernement : baisse du chômage à 7,6 % en 2013, leur chiffre d’affaires à 200 millions ou un chiffre qui passera à 7,4 % en 2014, création de 47 800 emplois l’an dernier, plus. En outre, il autorise Capital régional et coopératif Desjardins à légère hausse des exportations des émettre pour 150 millions d’actions entreprises et des exportations. Le minassorties d’un crédit d’impôt pour les istre table sur une croissance de 1,9 % acheteurs. Il a parlé de l’investissement pour les deux prochaines années, alors de 115 millions de l’État dans qu’elle a été de 1,2 % en 2013, un peu l’exploration des ressources pétrolières mieux que les prévisions de novembre, de l’île d’Anticosti. qui la fixaient à 0,9 %. Nicolas Marceau a cité René Lévesque, qui, en 1977, invitait les Québécois à compter d’abord sur eux-mêmes pour assurer le développement économique du Québec. « Notre territoire est riche en ressources et notre peuple est encore plus riche en créativité, en ingéniosité et intelligence. Il suffit maintenant d’être maîtres et prospères chez nous », a déclaré le ministre. Dans le cadre de la politique Priorité emploi, Nicolas Marceau a annoncé qu’il abaissait le seuil de consommation d’électricité qui permet à une entreprise de bénéficier d’un tarif préférentiel. Avec un seuil de consommation abaissé de 15 MW à 2 MW, il sera désormais offert aux PME manufacturières. Toujours au plan économique, le ministre a annoncé un programme d’identification de 300 entreprises prometteuses — des « gazelles », a-t-il dit — qui obtiendront un « accompagnement personnalisé » afin de hausser
L’opposition condamne Les partis d’opposition ont à l’unanimité condamné l’exercice. Le chef libéral Philippe Couillard a dénoncé la hausse de tarif des garderies qu’il a assimilée à un « choc tarifaire ». Le chef libéral n’a pas prisé le « maîtres et prospères chez nous » du ministre. « On mélange toutes sortes de concepts. On parle d’identité dans un budget », a-t-il déploré. François Legault, de la CAQ, a parlé d’une « vieille recette », celle de « piger dans les poches des familles » pour boucler le budget avec une hausse des tarifs des garderies et de l’électricité. Quant à Amir Khadir, de Québec solidaire, il estime que « le vieux modèle économique est en panne ». En ce qui a trait aux garderies, « c’était un enfant, une place ; c’est maintenant un enfant, une piastre », a-t-il raillé.
Le budget 2014 de Montréal adopté Le conseil municipal de Montréal a adopté le premier budget de l'administration CoderreDesrochers le 17 février 2014, après quelques heures de débat à l'hôtel de ville. Trente-sept élus ont voté pour; 25 ont voté contre. Le parti formant l'opposition officielle, Projet Montréal, s'est oppo-
sé au budget. Par voie de communiqué, la formation politique a dénoncé « le manque d'ambition du budget, l'absence de réforme en profondeur et l'absence de mesures pour alléger le fardeau fiscal des Montréalais et pour lutter contre l'exode des familles ». Présenté le 29 janvier, le budget 2014 prévoit une hausse moyenne des taxes de 1,9 %.
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Économie
Le plan Chantiers Canada 14 milliards pour le financement des infrastructures Le ministre de l'Infrastructure, Denis Lebel, vient d’annoncer les détails entourant le nouveau plan Chantiers Canada. Selon les paramètres du programme, Ottawa financera au maximum le tiers des projets admissibles présentés par les provinces ou les municipalités. Ce nouveau plan inclut le Fonds Chantiers Canada et un Fonds d'amélioration des collectivités. Le Fonds Chantiers Canada dispose d'une enveloppe de 14 milliards de dollars à distribuer dans les 10 prochaines années pour la mise à niveau des infrastructures canadiennes. Infrastructures provinciales et territoriales
territoire recevra un montant de base de 250 millions, en plus d'une allocation par habitant établie selon les données du dernier recensement. Les municipalités canadiennes attendent depuis près d'un an pour savoir si elles se qualifieront pour l'obtention de financement afin de réparer les routes, les ponts et les conduites d'eau de leur territoire. Le programme devant être lancé dans six semaines, les maires étaient d'autant plus pressés de connaître les paramètres
afin de s'assurer d'avoir les travailleurs nécessaires pour effectuer les travaux. Accueil favorable, mais… L'Union des municipalités a réagi favorablement à l'annonce mais s'inquiète des délais. « L'UMQ souhaite maintenant que les gouverneM Denis Lebel ments fédéral et provincial en vienMinistre de l'infrastructure du Canada nent à une entente rapidement afin que les municipalités puissent démaripalités attendent toujours la conclusion rer leurs projets. L'Union demeure de l'entente visant à renouveler le transpréoccupée quant au respect de l'échéancier, considérant que les munic- fert de la taxe fédérale sur l'essence, échue depuis le 31 décembre dernier. » Le nouveau Chantiers prévoit aussi un Fonds d'amélioration des collectivités, de 32 milliards de dollars, qui servira aux projets de routes, de transport en commun et d'infrastructures communautaires. Il sera alimenté avec le Fonds de la taxe sur l'essence et le remboursement additionnel de la taxe sur les produits et services aux municipalités.
Ce fonds comprendra un volet d'infrastructures nationales de 4 milliards de dollars pour soutenir des projets d'intérêt national et un volet d'infrastructures provinciales et territoriales (VIPT) de 10 milliards de dollars pour des projets destinés à des communautés de moins de 100 000 résidents.
Déjà, le gouvernement a promis 660 millions de dollars à la seule ville de Toronto, une somme dédiée au projet de prolongement du métro. Mais le ministre Lebel a depuis spécifié que Toronto devrait se qualifier pour recevoir de l'argent.
Le volet destiné aux infrastructures nationales ne sera pas accordé en fonction des provinces ou territoires, mais en fonction « du mérite. » Pour la partie restante équivalente à 10 milliards de dollars, chaque province et
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Ressources
Québec lance l'exploration pétrolière sur Anticosti Québec lancera dès l'été prochain des programmes d'exploration afin de « confirmer le potentiel pétrolier de l'île d'Anticosti ». Le gouvernement s'est entendu avec les compagnies Pétrolia, Corridor Resources et Maurel & Prom, tout en concluant un accord de principe avec Junex. À terme, Québec pourrait investir jusqu'à 115 millions de dollars dans le cadre de ces deux ententes. « Le risque [financier] en vaut la chandelle », a estimé la première ministre Pauline Marois en conférence de presse. Le gouvernement fait miroiter des retombées économiques de 45 milliards de dollars sur 30 ans en redevances, impôts et bénéfices. Co-entreprise Québec vante le modèle choisi de coentreprise et soutient que les ententes « permettront au gouvernement de contrôler près de 50 % des permis sur l'île d'Anticosti et d'obtenir plus de 60 % des bénéfices liés à l'exploitation pétrolière ». « Le Québec reprend ses droits sur des ressources naturelles qui lui appartiennent collectivement et qui doivent profiter à tous les Québécois », a déclaré la première ministre, accompagnée du ministre des Finances, Nicolas Marceau, de la ministre des Ressources
naturelles, Martine Ouellet, et du ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet. Les partenariats, conclus par l'intermédiaire de Ressources Québec, « couvrent la quasi-totalité des permis de toute l'île d'Anticosti » et doivent permettre « de savoir une fois pour toutes s'il y a du pétrole sur cette île du SaintLaurent », a dit Mme Marois. L'exploration se fera en deux programmes, chacun divisé en deux phases : - déterminer le type et la quantité d'hydrocarbures présents; - déterminer si l'exploitation de ces hydrocarbures est viable. Pas de BAPE pour l'exploration La possibilité de travaux liés au développement de la filière pétrolière dans ce milieu naturel exceptionnel a fait l'objet de nombreux débats au cours des dernières années. La ministre Martine Ouellet a promis une démarche « structurée et rigoureuse », mentionnant notamment l'attention portée aux impacts environnementaux. Toutefois, la phase d'exploration, qui commencera en 2014, ne sera pas soumise à un examen du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). Si les résultats sont concluants et que l'exploitation
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va de l'avant, le BAPE sera alors saisi du dossier, assure le gouvernement. L'environnementaliste Steven Guilbeault, porte-parole d'Équiterre, s'en désole, affirmant que c'est « deux poids, deux mesures ». Pour les gaz de schiste, rappelle-t-il, le Parti québécois a réclamé un moratoire. « Pour Anticosti, pas de problème, on va explorer, pas de BAPE, pas d'études environnementales », dénonce-t-il. Il craint également que l'engagement de Québec dans l'exploration pétrolière ne nuise aux efforts de lutte contre les changements climatiques. « On est déçu. Pour nous, c'est clair qu'on s'en va dans la mauvaise direction. »
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« Il faut être réaliste », rétorque la ministre Ouellet. « Même si notre priorité, c'est la diminution de la consommation de pétrole, et nous avons été très actif dans le dossier [...], nous consommerons pour plusieurs milliards de dollars de pétrole, encore plusieurs années. Nous avons donc un intérêt économique certain à exploiter notre propre pétrole. » Les transactions boursières de Pétrolia, Junex et Corridor Ressources avaient notamment été interrompues à quelques heures de la conférence de presse, ce qui avait mis la puce à l'oreille de plusieurs observateurs.
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Tendances
Vers un nouveau paysage énergétique québécois
Un virage radical inévitable
La Commission sur les enjeux énergétiques du Québec presse le gouvernement d’opérer un virage très ambitieux dans notre façon de consommer l’énergie, un changement qui passe par une réduction draconienne de la dépendance aux énergies fossiles. Elle propose d’ailleurs une série de moyens qui, s’ils étaient appliqués, transformeraient radicalement le paysage énergétique québécois.
Le rapport final produit par la Commission mise sur pied par la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, un document de 300 pages, est le résultat de travaux lancés en juillet dernier. Il a été remis le mois dernier à la ministre. Il doit servir de base à l’élaboration de la future politique énergétique du Québec, projet phare du gouvernement Marois. Changements climatiques Le rapport, intitulé « Maîtriser notre avenir énergétique », souligne d’entrée de jeu que le Québec doit rapidement prendre au sérieux la réalité des changements climatiques. C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement Marois s’est donné comme objectif de réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 1990, et ce, d’ici 2020. Or, soulignent les auteurs du document, nous sommes en voie de rater complètement cette cible. « En l’absence de nouveaux moyens draconiens pour réduire les émissions, même l’objectif légal (de -20 %) ne sera pas atteint. » La Commission estime qu’au mieux, il serait possible « d’espérer les diminuer de 15 % d’ici 2025 ». Si le Québec souhaite opérer un véritable changement de cap, il doit impérativement s’attaquer aux GES du secteur de l’énergie, qui constituent les trois quarts des émissions du Québec. La Commission propose une réduction « de 75 % d’ici 2050 ». Elle avance le même objectif « ambitieux » en ce qui a trait à la consommation d’énergies fossiles. Le gouvernement doit aussi se donner un objectif intermédiaire de réduction de 20 % d’ici 2025. Si elle fait état d’objectifs importants, la Commission sur les enjeux énergétiques rejette l’idée de lancer dès maintenant le Québec dans l’aventure de la Bourse du
carbone. Elle redoute « des flux d’argent économiquement désavantageux pour le Québec » en raison du « coût très inégal des réductions additionnelles d’émissions en Californie et au Québec ». Elle recommande de « suspendre l’application » du programme « jusqu’à ce que d’autres signataires, en particulier l’Ontario, se joignent à l’initiative ». L’Ontario n’a toujours pas fait savoir de quelle façon il pourrait éventuellement y prendre part, ni n’a fixé le moindre échéancier en ce sens.
Cette Bourse du carbone — dans laquelle le Québec est partenaire de la Californie — constitue une mesure phare du gouvernement Marois. Ce dernier compte sur ce système pour atteindre près de la moitié des réductions d’émissions prévues. Transformer le transport En guise de mesures concrètes, le rapport suggère d’opérer un véritable changement de culture en matière de transport, responsable de 30 % de la consommation d’énergie. En fait, cette question devrait être « au cœur » de la prochaine politique énergétique. Les auteurs estiment que cette politique devrait prévoir « un objectif de réduction nette » du nombre de kilomètres parcourus par véhicule par personne. Il importe aussi de se doter d’un objectif « spécifique » de réduction de la consommation d’énergie fossile pour le transport des personnes. Et même si « la propagation du transport électrique sera très graduelle », il faut soutenir son développement. La Commission se montre en outre très critique de la gestion du transport routier de marchandises, qui a connu une hausse marquée de ses émissions depuis 20 ans. « Les camions sont devenus des entrepôts mobiles grâce au faible coût de transport rendu possible par l’État qui subventionne le réseau routier bien plus que le réseau ferroviaire ou fluvial. » Dans ce contexte, Québec devrait adopter des objectifs de réduction de la consommation d’énergie par ce secteur. Le recours accru au gaz naturel fait partie des options à privilégier. Et si certains remettent en question les investissements dans les transports en commun, le document produit à la demande de Québec est formel : « L’investissement massif dans les infrastructures de transport collectif des per-
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sonnes pour le rendre attractif et fiable est aussi créateur d’emplois que la construction d’autoroutes, ce qui entraînerait un bénéfice social plus grand. » Il faudrait aussi revoir en profondeur le développement du territoire, un aspect qui a toujours été négligé par les précédentes stratégies énergétiques. Les auteurs du rapport jugent nécessaire d’introduire la notion de « densification » dans la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Cela devrait signifier de restreindre l’étalement urbain galopant, ainsi que la construction de nouvelles routes et autoroutes. Moins d’énergies fossiles À l’instar de certains groupes environnementaux, les auteurs du rapport sont par ailleurs d’avis que le Québec peut viser « l’élimination complète » du mazout utilisé pour le chauffage en se tournant vers la biomasse forestière. Une telle initiative nécessiterait des investissements annuels d’un milliard de dollars. Des mesures sont aussi à envisager sérieusement pour faire en sorte d’accroître l’efficacité énergétique des bâtiments. S’il préconise une réduction marquée de la consommation d’énergie, le document ne tourne pas le dos aux projets de pipelines ni à l’exploitation pétrolière au Québec. On y plaide même pour la création d’une société d’État qui serait chargée de participer au développement. Mais tout en se ralliant à l’idée de mener des
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travaux d’exploration sur Anticosti, on souligne qu’« il ne semble pas opportun de commencer dès à présent l’exploitation à grande échelle ». On prend aussi acte de la controverse suscitée par les énergies fossiles. « L’acceptabilité sociale n’est définitivement pas au rendez-vous pour ce qui est de l’exploitation des hydrocarbures fossiles, et aucune décision en ce sens ne peut d’ailleurs être prise en l’absence d’information solide sur l’importance des ressources exploitables et sur les impacts environnementaux. » Afin de coordonner l’ensemble des efforts colossaux suggérés dans le rapport, on propose la création d’une société d’État, la Société pour la maîtrise de l’énergie du Québec, qui coordonnerait l’action du gouvernement. Celle-ci devrait bénéficier d’un financement annuel de plus de 600 millions de dollars. On estime aussi nécessaire de créer un « comité ministériel pour la maîtrise de l’énergie » présidé par la ministre des Ressources naturelles. « Bien sûr, insistent les auteurs, les perspectives économiques découlant de cette orientation qui transforme les priorités affecteraient de nombreux acteurs économiques au Québec, en avantageant certains et en désavantageant d’autres. »
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Argent
Les «cryptodevises» arrivent à Montréal Ce que vous devez savoir sur le bitcoin Coïncidence ou pas, l’annonce d’un premier guichet Bitcoin à Montréal a été suivie d’un avis de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui promet de surveiller l’évolution de cette monnaie virtuelle en sol québécois.
L’arrivée de cette cryptodevise, qui a vécu des moments d’intense volatilité depuis un an et ne fait l’objet d’aucun encadrement formel de la part des banques centrales, survient trois semaines après l’installation d’un appareil semblable dans un pub du marché By à Ottawa. Il y en a deux autres au Canada. Le guichet permet d’acheter des bitcoins en échange d’argent comptant, transaction à laquelle se greffent des frais d’environ 5 %, lesquels pourraient diminuer « jusqu’à 3 % » au fur et à mesure que les volumes augmentent.
L’appareil a été installé à l’« Ambassade Bitcoin », qui se définit comme une « organisation sans but lucratif qui vise à promouvoir et faciliter l’adoption de bitcoin ».
Forte croissance Le cours du bitcoin, accepté dans une trentaine de commerces à Vancouver, a augmenté fortement depuis sa création en 2009. À l’automne 2013, il est monté à 1200 $US avant de plonger à 600 $US. Selon Coinmap.org, le Grand Montréal compte plus d’une vingtaine d’entreprises qui acceptent ce type de paiement, lequel se fait grâce au téléphone portable. « La mise en place d’un service qui facilite l’achat de bitcoins représente une évolution naturelle dans le développement de notre organisme, a indiqué
dans un communiqué le directeur général de l’Ambassade Bitcoin, Guillaume Babin-Tremblay. Montréal devient rapidement une plaque tournante pour Bitcoin, et les Montréalais montrent énormément d’intérêt pour nos services de formation et de développement d’entreprises. » Dans son avis, l’Autorité des marchés financiers a indiqué que « les transactions impliquant la monnaie virtuelle, aussi appelée cryptomonnaie, ne sont pas couvertes par le Fonds d’indemnisation des services financiers ni par le Fonds d’assurance-dépôts ». L’AMF a précisé que l’attention qu’elle portera à l’évolution du bitcoin en sol québécois se fera sur plusieurs volets, « tant du point de vue de la Loi sur les valeurs mobilières et de la Loi sur les instruments dérivés que du point de vue de la Loi sur les entreprises de services monétaires. Si des manquements à l’une
Bitcoin : Monnaie virtuelle, crise réelle… L’univers du bitcoin, monnaie virtuelle qui échappe à l’encadrement des autorités, traverse une nouvelle crise.
Une influente plateforme d’échange nommée Mt. Gox qui suspend des opérations sur le bitcoin en prétextant que la devise virtuelle souffre d’un problème de conception. Un cours qui passe de 940 $ à 650 $ en quatre jours. Et une armée de passionnés qui accusent le patron de la compagnie de se rabattre sur une excuse factice pour cacher ses problèmes. L’univers du bitcoin, monnaie virtuelle qui échappe à l’encadrement des autorités, traverse une nouvelle crise. Après avoir décrété une « pause temporaire » des retraits pour analyser un problème technique, Mt. Gox a affirmé qu’il y avait eu de l’« activité inhabituelle » dans certains portefeuilles et que le problème devrait être résolu avant que les retraits puissent reprendre. Mt. Gox a indiqué que le défaut de conception permet à quelqu’un « d’utiliser le réseau bitcoin et de modifier les détails d’une transaction afin de donner l’impression qu’un envoi de bitcoins vers un compte n’a pas eu lieu alors que, dans les faits, il a eu lieu ». (Plusieurs autres plateformes existent, dont Bitstamp et btc-e.)
« Pour remettre les choses en perspective, il faut se rappeler que le bitcoin est nouveau et se trouve à un stade très embryonnaire », a ajouté la direction de Mt. Gox. « Ce que Mt. Gox et la communauté bitcoin ont vécu depuis un an est un défi passionnant et il y a encore beaucoup à faire. » (Les transactions vers les comptes Mt. Gox, pour leur part, ne sont pas interrompues.)
Réactions négatives La technologie qui soutient le bitcoin est le code ouvert, et il existe une« Fondation Bitcoin » dont les membres du conseil sont actifs dans certaines plateformes… dont Mt. Gox, dirigé par Mark Karpeles. Le principal responsable du conseil, Gavin Andersen, a diffusé son propre communiqué pour renvoyer la balle à Mt. Gox. « Les problèmes s’expliquent par leur logiciel interne de portefeuille, leur soutien à la clientèle et leur manque de préparation » à l’égard d’un élément technique qui permet de changer l’identifiant des transactions, a écrit la Fondation. Ce problème est connu depuis 2011, a-t-elle ajouté, et l’équipe tente depuis de trouver une solution. Dans les forums de discussion, on a accusé hM. Karpeles de faire référence à un problème qui existait bien avant
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cette crise. « Que fait la Fondation exactement ? Expulsez Mark Karpeles », pouvait-on lire sur reddit.com dans la sous-section consacrée au bitcoin à laquelle sont abonnés 103 000 usagers. L’un d’eux a affirmé que le conseil devrait se saborder et laisser M. Andersen faire de la programmation « avant que le linge sale des autres » soit exposé à la vue de tout le monde. « Ils sont en train d’accrocher les décorations de Noël pour impressionner les voisins alors que la cuisine est en feu. »
Création du bitcoin Inventé dans l’anonymat par un informaticien ayant le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, le bitcoin est une cryptomonnaie, un monde méconnu du grand public où l’on trouve également d’autres devises virtuelles comme le litecoin et le peercoin. Lorsque le cours du bitcoin tournait autour de 1000 $, M. Nakamoto en détenait pour environ 1,1 milliard. Des bitcoins sont créés — ou « extraits » — lorsque des gens résolvent des équations mathématiques avec l’aide de leur ordinateur. Ils peuvent aussi être achetés en ligne ou dans un guichet automatique comme celui dévoilé la semaine dernière dans un édifice du boulevard Saint-Laurent. La mécanique du bitcoin prévoit que le
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de ces lois sont constatés, l’Autorité interviendra ». Un des épisodes controversés a eu lieu en octobre dernier, lorsque les autorités américaines ont arrêté le propriétaire du site Web Silk Road après avoir constaté qu’il s’y faisait du trafic de drogue axé sur les bitcoins.
nombre plafonnera à 21 millions d’unités. Il y en a environ 12,4 millions en circulation. Dans le grand Montréal, plus d’une vingtaine d’entreprises acceptent les paiements en bitcoin, selon coinmap. org. Le paiement s’effectue avec un téléphone. La Russie passe à l’acte Les déboires du bitcoin surviennent alors que le gouvernement russe vient d’en interdire l’usage sur son territoire. L’agence Reuters a écrit ce week-end que le bureau du procureur général avait proscrit les cybermonnaies, car elles se substituent au rouble, « seule devise officielle ». De son côté, la banque centrale russe a lancé une mise en garde au sujet de la volatilité du bitcoin. Le geste russe survient deux mois après que la Chine eut interdit à ses établissements bancaires d’accepter la devise. Par ailleurs, le dévoilement d’un guichet automatique à Montréal la semaine dernière a été accompagné d’un avertissement semblable de la part de l’Autorité des marchés financiers, qui a rappelé le caractère non réglementé du bitcoin.
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Intégration
Pauvres immigrants!
Trois fois plus de travailleurs à faible revenu parmi les immigrants que parmi les natifs du Québec Les immigrants courent plus de risques de rester sous le seuil de faible revenu au Québec, même s’ils ont un emploi, que n’importe où ailleurs au Canada, selon l’Institut de la statistique du Québec. Unique au Canada La proportion de travailleurs nés au Québec et ayant au moins travaillé l’équivalent de 26 semaines à temps plein durant l’année, mais dont le ménage, malgré tout, ne gagne pas assez, après impôt, pour dépasser le cap du seuil de faible revenu de Statistique Canada, était, en moyenne, d’un peu plus de 4 % en 2005, mais de presque trois fois plus (11 %) chez les travailleurs immigrants, rapporte l’ISQ dans une note de recherche récemment dévoilée. Cet écart entre les travailleurs natifs du Québec et les immigrants est plus élevé que n’importe où ailleurs au Canada, le taux de travailleurs à faible revenu y étant, en moyenne, de 4,3 % pour les natifs et de 8,4 % pour les immigrants, à raison, par exemple, de taux respectifs de 3,8 % et 8 % en Ontario, et de 5 % et 9,4 % en Colombie-Britannique. Tous les indicateurs au rouge « Cet écart entre le Québec et les autres provinces n’est pas vraiment une surprise, a expliqué au Devoir l’auteure de la brève étude, Maude Boulet. C’est triste, mais les autres indicateurs de qualité d’emploi, comme le taux de chômage, le taux d’emploi, la rémunération, tendent généralement aussi à être moins bons pour les immigrants au Québec qu’ailleurs au pays. » Les raisons de cet écart ne sont pas explorées dans la note de recherche de l’étude, mais sont probablement multiples et variées, dit-elle. Le problème bien connu de la reconnaissance des compétences professionnelles des tra-
vailleurs immigrants fait sans doute partie de ces raisons. Comme toujours, le taux de faible revenu est plus important dans les familles de travailleurs peu formés. Il s’élève ainsi à 5,5 % pour les natifs du Québec n’ayant qu’un diplôme d’études secondaires, mais atteint 14 % pour les immigrants. Cette proportion diminue, heureusement, à mesure que les travailleurs sont mieux formés, mais surtout pour les travailleurs nés au Québec. Le taux de faible revenu de ces derniers n’est plus que de 2,4 % lorsqu’ils sont diplômés universitaires, mais flirte toujours avec les 10 % lorsque ces diplômés universitaires viennent de l’étranger. On comprend toute l’ampleur de ce phénomène quand on sait que les immigrants comptent pour 20 % de l’ensemble des travailleurs ayant un diplôme universitaire au Québec mais qu’ils représentent presque la moitié (46 %) de ces diplômés dont le travail ne suffit pas à faire passer le revenu de leur ménage au-dessus du seuil minimal. Le niveau de formation n’est pas le seul facteur qui joue, observe l’ISQ. Les travailleurs immigrants qui avaient plus de 40 ans lorsqu’ils ont débarqué au Québec présentent un taux de faible revenu trois fois plus élevé (17,3 %) que ceux qui sont arrivés avant l’âge de 5 ans et qui ont amplement eu le temps de faire l’apprentissage de la langue et des codes sociaux avant d’entrer sur le marché du travail (6 %). Le temps écoulé depuis l’arrivée au Québec joue beaucoup aussi. Le taux de faible revenu du travailleur qui a immigré depuis moins de cinq ans atteint 17,5 %, contre 10,2 % après cinq à neuf ans et 8,4 % après dix ans. Le pays d’origine n’est pas non plus sans avoir son importance. Les immi-
grants des États-Unis (3,8 %) et de l’Europe (7,3 %) s’en tirent, en effet, beaucoup mieux que les travailleurs originaires de l’Amérique latine (12,1 %), de l’Afrique (13,7 %) et de l’Asie (14,7 %). Le pire et le meilleur L’étude, dit l’ISQ, s’inscrit dans un contexte d’intérêt grandissant des chercheurs et du grand public en général pour ce phénomène qui va à l’encontre de la croyance selon laquelle la pauvreté ne peut résulter que du fait de ne pas travailler.
Manitoba ». Des chiffres à relativiser? Basée sur les plus récentes données de Statistique Canada disponibles, la recherche de l’ISQ porte sur les travailleurs âgés de 18 à 64 ans ayant travaillé 910 heures (ou l’équivalent de 26 semaines à temps plein) par année ou plus, surtout à temps plein. Ce seuil de 910 heures a été choisi parce qu’il correspond à la condition minimale de l’assurance-emploi.
La plus récente étude sur le sujet aux États-Unis y établissait le taux de travailleurs à faible revenu à 7 % en 2011. Cette moyenne est identique à celle à laquelle est arrivée l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour l’ensemble de ses pays membres.
Établi à partir d’une estimation du coût des biens essentiels, comme le logement, l’alimentation et l’habillement, le seuil de faible revenu de Statistique Canada s’est attiré la critique de plusieurs experts québécois qui lui reprochent, notamment, de noircir artificiellement la situation au Québec en ne tenant pas compte de son plus faible coût de la vie qu’ailleurs au Canada.
Une récente étude, rappelle l’ISQ, a montré que le taux de faible revenu pour l’ensemble des travailleurs au Québec se situait à 2,2 % en 2009, « soit le taux le plus bas parmi les provinces canadiennes à l’exception du
« C’est l’une des limites de notre étude, admet volontiers Maude Boulet. Cela ne remet pas en cause, par contre, les écarts constatés entre les natifs et les immigrants à l’intérieur de chaque province. »
De nouveaux prénoms pour réussir…
162 personnes changent de prénom chaque année; parmi eux un tiers sont originaires du Maghreb
Tous les deux jours au Québec, une personne avec un prénom à consonance étrangère le change pour paraître plus « Québécois ». C'est ce que révèle une compilation de Radio-Canada dans les données de l'État civil. L'an passé, 162 immigrants ou personnes issues de l'immigration ont franchi ce pas. Plus du tiers sont originaires du Maghreb ou du Moyen-Orient. Il y a Youssef, devenu Joseph après le 11 septembre 2001. Ce chrétien d'origine libanaise en avait assez d'être associé aux musulmans. Abdullah, un adolescent, est devenu James pour passer plus inaperçu à l'école. Ibrahim est devenu Brian parce que les gens
n'arrivaient pas à prononcer son prénom. Quelle que soit la raison, la finalité demeure la recherche d'une meilleure intégration. « On se fait poser moins de questions », explique François, un résident de Longueuil qui a changé son prénom quelques années après son arrivée au Québec en provenance d'Algérie. « Je ne dirais pas que je suis gêné de me présenter avec l'ancien nom, mais il me semble que je suis plus ouvert de me présenter avec mon nouveau nom ». François a aussi modifié le prénom de sa fille, pour qu'elle n'ait pas de problème à l'école : « Elle est au primaire
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et je ne veux pas qu'elle commence à vivre avec toutes ces questions : tu viens d'où; c'est quoi ce nom; comment ça s'écrit... ». Il songe aussi à l'avenir de sa fille sur le marché du travail.
Discrimination à l'étape du CV Une étude publiée en 2012 par le professeur de sociologie de l'UQAM, Paul Eid (titulaire de la Chaire de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté) démontre que même avec des CV parfaitement identiques, les candidats avec des noms à consonance étrangère ont de 62 % à 65 % plus de risques d'être écartés que les Bélanger, Gagnon ou autres Tremblay.
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« Mon étude montre que quand on laisse le marché de l'emploi fonctionner de lui-même, ce n'est pas toujours le plus méritant qui obtient un emploi », explique Paul Eid. « À peu près une fois sur trois, le refus du candidat avec un nom à consonance étrangère s'explique par la discrimination sur la base de l'origine nationale, par exemple » Le chercheur pense qu'il faut développer encore plus les programmes d'accès à l'égalité qui prévoient un pourcentage de minorité dans un milieu de travail et pourquoi pas tester le CV anonyme.
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Immigration
Visa visiteurs
10 ans, entrées multiples Depuis le 6 février 2014, les visiteurs au Canada sont automatiquement admissibles à un visa pour entrées multiples. Ce visa permet aux visiteurs admissibles d’effectuer des allersretours au Canada pendant six mois à la fois, et sera valide pendant une période maximale de 10 ans. Les visiteurs n’auront donc pas à présenter une nouvelle demande chaque fois.
Les frais associés au programme de visa de résident temporaire (VRT) seront ramenés de 150 $ à 100 $ pour le traitement d’une demande de visa, que ce dernier soit pour entrée unique ou pour entrées multiples. En harmonisant les frais exigés pour les visas pour entrée unique et pour entrées multiples, le processus de demande de visa se trouvera simplifié pour les demandeurs, et on favorisera le tourisme et le commerce en permettant à un nombre accru de voyageurs admissibles de faire de multiples séjours au Canada. Citoyenneté et Immigration Canada a augmenté d’autres frais relatifs au programme des résidents temporaires, lesquels sont entré en vigueur le 6 février 2014. Ces augmentations de frais feront en sorte que les frais payés par les demandeurs correspondront davantage au coût réel du traitement des
demandes.
Ces augmentations comprennent les suivantes (tous les montants sont indiqués en $CAN) : - de 25 $ pour les permis d’études et les prorogations; - de 5 $ pour les permis de travail et les prorogations; - de 25 $ pour les prorogations de visa afin de demeurer au Canada en tant que visiteur; - de 100 $ pour le montant maximal des frais de traitement payables par les membres d’une famille qui demandent des VRT - de 15 $ pour le montant maximal des frais de traitement payables par les membres d’un groupe d’artistes de spectacle et leur personnel. 35 millions de personnes concernées Pour prendre ces décisions, l’administration canadienne a pris en considération les faits suivants : - Chaque année, plus de 35 millions de personnes visitent le Canada. - En 2012, le Canada a délivré un nombre record de visas de visiteur, approuvant près d’un million de visas, ce qui représente une augmentation de presque de 40 p. 100 depuis 2004. - Le visa pour entrées multiples est particulièrement populaire auprès
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des visiteurs de la Chine, de l’Inde et du Mexique, qui sont titulaires d’un passeport valide pendant 10 ans et qui sont admissibles à présenter une demande de visa valide pendant 10 ans. - De la même manière, les visiteurs des Philippines et du Brésil, qui sont titulaires d’un passeport valide pendant cinq ans, ont obtenu des visas pour entrées multiples valides pendant une période maximale de cinq ans. «Attirer plus de visiteurs» Pour Chris Alexander, ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration du
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Canada, cette décision se justifie également par des raisons pratiques que le ministre explique ainsi : « Dans le cadre de son plan visant à assurer la croissance de l’économie canadienne et à créer des emplois, le gouvernement est déterminé à attirer un plus grand nombre de visiteurs et de gens d’affaires au Canada. En faisant du visa pour entrées multiples le visa de visiteur standard, nous évoluons pour répondre aux besoins des voyageurs internationaux qui cherchent des options souples, rapides et commodes pour venir au Canada. »
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Immigration
Fédéral
Fin annoncée des programmes investisseurs et entrepreneurs Le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, a accueilli favorablement les mesures du Plan d’action économique (PAE) 2014 visant à créer un système d’immigration plus rapide et plus souple, qui contribue véritablement à la prospérité à long terme du Canada. Le PAE 2014 a annoncé l’intention du gouvernement de mettre fin au Programme fédéral d’immigration des investisseurs (PII) et au Programme fédéral des entrepreneurs (PE), d’éliminer le vieil et important arriéré dans le traitement des demandes et d’ouvrir la voie à l’instauration de nouveaux programmes pilotes qui répondront réellement aux besoins du marché du travail et de l’économie du Canada. Le PII existant génère des retombées économiques limitées au Canada. Des recherches démontrent que les immigrants investisseurs paient moins d’impôts que d’autres immigrants économiques, qu’ils sont moins enclins à demeurer au Canada à moyen et à long terme et qu’ils ne possèdent pas souvent les compétences nécessaires,
notamment la compétence dans les langues officielles, pour s’intégrer aussi bien que les autres immigrants originaires des mêmes pays qu’eux. En éliminant le PII et le PE, et les arriérés qui y sont associés, le gouvernement pourra concentrer ses efforts à attirer des gens d’affaires d’expérience et à obtenir les capitaux d’investissement qui profiteront le plus à l’économie canadienne.
Le gouvernement remplacera ces programmes par des programmes pilotes plus ciblés et plus efficaces, qui veilleront à ce que la contribution des immigrants qui viennent au Canada profite de façon importante à l’économie du pays. Ces programmes s’ajouteront à celui du Visa pour démarrage d’entreprise de CIC et permettront au Canada de rester concurrentiel dans l’économie mondiale. Des renseignements au sujet de ces nouveaux programmes seront annoncés dans les mois à venir. Le programme Immigrants Investisseurs Dans le cadre du Programme
d’immigration des investisseurs, le Canada assure la résidence permanente en échange d’un prêt garanti de 800 000 $ (avant 2010, ce montant était seulement de 400 000 $). Le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande exigent des sommes pouvant atteindre de cinq à dix millions de dollars et n’offrent pas la résidence permanente dès le départ.
Cependant il a été constaté qu’en 20 M Chris Alexande ans de carrière, un investisseur immiMinistre de la citoyenneté et de l'immigration grant paye environ 200 000 $ de Canada moins en impôts sur le revenu qu’un d’affaires chevronnés et à augmenter les travailleur qualifié (fédéral) et près de 100 000 $ de moins en taxes qu’un aide investissements en capitaux afin de contribuer à notre succès économique à familial résidant. En outre, ce prolong terme. Il continuera de mettre gramme compte un arriéré de plus de l’accent sur les programmes 65 000 demandes, soit plus que tout d’immigration économique qui sont autre programme d’immigration avantageux pour le Canada en veillant à économique. Si l’on maintient les ce qu’ils répondent aujourd’hui et pour niveaux d’immigration actuels, il faudrait plus de six ans pour traiter la totali- l’avenir aux besoins de notre économie et de notre marché du travail. » déclare té de ces demandes. d’ailleurs à cet effet Chris Alexander, ministre de la Citoyenneté et de Ce sont ces considérations qui ont amené le gouvernement fédéral à envis- l’Immigration du Canada ager son abandon. « Notre gouvernement cherche à attirer des gens
Québec
Le projet de Loi 71 sous toutes ses coutures Par Réda Benkoula La Ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles Madame Diane De Courcy, a tenu un point de presse au cours duquel elle présenté le projet de loi N°71 sur l’immigration au Québec.
critères de sélection qui sont établis par la ministre de l’immigration seront invités à présenter une demande d’immigration selon un ordre d’appel et des cibles de volumes préétablis (meilleur pointage, potentiel à la grille, offre d’emploi validée, besoin régionemployeurs)
Le projet de loi prévoit d’introduire un nouveau dispositif qui se traduira par une déclaration d’intérêt que les candidats à l’immigration devront remplir par voix électronique.
Selon la Ministre, cette méthode « permettra de choisir les meilleurs talents pour assurer le développement de la société québécoise et l’épanouissement de notre langue commune ».
Ce système de déclaration d’intérêt qui est déjà utilisé en Nouvelle-Zélande et en Australie permettra selon la Ministre de réduire les délais d’attentes dans le traitement des dossiers et de les ramener à deux ans contre cinq ans comme c’est le cas actuellement.
Les déclarations qui seront arrivées à échéance au bout de deux ans, seront quant à elles retirées de la banque de candidature.
diminuer les inventaires de manière significative. Rappelons que le nombre de demandes a atteints entre 2009 et 2011 environ 100.000 demandes.
Toutefois, les personnes désireuses de présenter une nouvelle demande devront présenter une nouvelle déclaration d’intérêt si elles le souhaitent. 100 000 demandes en instances
Interrogée à propos de l’article 26 du projet de loi qui prévoit un nombre maximum de déclarations d’intérêts et de savoir si cela pourrait avoir des répercutions sur les quotas des candidats en provenance du Maghreb, la ministre a tenu à rassurer en stipulant qu’il s’agissait d’une question de contrôle des inventaires afin « qu’il n’y ai pas un engorgement dans le traitement
De manière concrète, les personnes qui désirent immigrer exprimeront leur intérêt en remplissant cette déclaration pour satisfaire à un certain nombre de critères afin de pouvoir intégrer une banque de candidature. Ainsi, seules les demandes qui répondent aux
C’est donc le système du « premier arrivé premier servi » que ce projet propose d’abolir au cours d’une période transitoire où l’objectif sera de
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Mme Diane De Courcy, Ministre de l'immigration et des communautés culturelles du Québec
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des demandes au Ministère de l’Immigration…l’immigration provenant du Maghreb est présentement plus importante à la même date que l’an dernier ». Ainsi, le projet de loi N°71 prévoit de remplacer la loi actuelle qui date de 1968 pour permettre de mettre à jour les enjeux liés à l’immigration et favoriser la francisation et l’intégration relative à l’emploi. Le dossier est donc à suivre avec intérêt pour savoir s’il verra le jour..
Citoyenneté
Canadien, étranger ou apatride? Un enfant de deux ans se cherche un pays… Une famille de Magog se retrouve dans une situation difficile avec Immigration Canada. Leur enfant de deux ans n'a aucun statut et n'a donc aucun droit au Canada. Pourtant, le père est Canadien et la mère, originaire du Mexique, est résidente permanente du Canada. Patrick Fortin et Lucero Rodriguez sont des parents inquiets. « On parle d'un enfant qui est au Québec depuis deux ans, qui n'a pas de statut, pas de carte d'assurance maladie. On est tout le temps dans une crainte que quelque chose arrive au petit, qu'il ait besoin d'être hospitalisé. Dans un tel cas, ce sera nous autres qui devrons absorber les coûts. », déplore M. Fortin. John Nicolas est né le 11 octobre 2011 au Mexique. Alors qu'il est âgé de huit mois, ses parents sont venus vivre en Estrie. C'est au moment de quitter le Mexique que les choses se sont corsées. « C'est là que l'Ambassade m'a informé que le statut de mon fils n'était pas clair, qu'ils ne pouvaient pas lui délivrer un passeport. J'ai dû aller lui chercher un passeport mexicain et l'Ambassade canadienne lui a donné un visa d'entrée », explique le papa. En moins de deux heures, le visa était délivré. « Ça m'a donné l'impression qu'ils voulaient que le problème devienne celui de quelqu'un d'autre. »
Cas complexe Le couple demeure convaincu que l'enfant devrait automatiquement avoir la citoyenneté canadienne. Immigration Canada n'est pas du même avis. Étant donné que John Nicolas est un enfant de deuxième génération né à l'étranger, la citoyenneté n'est pas automatique. « Ils disent que moi, je suis un Canadien de première génération né en dehors du pays. Je suis né en Angleterre, sur la base militaire canadienne de Lahr de parents canadiens. Mon père a servi les forces armées de 1981 à 1985 », explique M. Fortin. Depuis 2009, la deuxième génération qui naît à l'étranger n'a plus droit à la citoyenneté canadienne. Patrick Fortin affirme que l'Ambassade canadienne au Mexique l'a mal informé. « C'est le gouvernement canadien qui a envoyé mon père en Allemagne. Maintenant, on pénalise son petit-fils, mon enfant parce qu'il a servi en Allemagne. Honnêtement, je trouve ça aberrant », déplore-t-il. Pas seul dans cette situation! Selon la député du NPD et porte-parole en matière de citoyenneté et d'immigration, Lysanne BlanchetteLamothe, non seulement cette situation est injuste, mais cette famille ne serait pas la seule à la vivre.
La solution résiderait dans un projet de loi, déposé le 6 février dernier par les conservateurs, qui vise, entre autres, à corriger la situation des enfants et petits-enfants de militaires ou travailleurs de l'État qui sont nés à l'étranger. Le Conseil canadien des réfugiés croit que, malgré tout, d'autres cas ne seront pas réglés comme ceux de personnes
Un nouveau «Bébé RAM»…
Une Marocaine a accouché samedi 16 février 2014, à bord d’un vol de Royal Air Maroc en provenance de Casablanca et à destination de Montréal. C’est une infirmière qui se trouvait également à bord de l’appareil, qui a aidé la femme à accoucher.
de l’avion à l’aéroport MontréalTrudeau.
Pris en charge par les ambulanciers à leur arrivée, vers 20h30, à Montréal, la maman et le bébé ont été transportés dans un centre hospitalier de la ville. En août dernier, une femme de 39 D’après le Journal de Montréal, ans avait donné naissance lors l’accouchement s’est déroulé envi- d’un vol assurant la liaison ron 90 minutes avant l’atterrissage Casablanca Bologne, en Italie
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qui sont nés à l'étranger par accident de parcours ou parce que leurs parents vivaient près de la frontière américaine. Le visa du petit John Nicolas expirera en mai. Le couple entreprendra des démarches pour que leur fils obtienne un statut de résident permanent, ce qui peut prendre plus d'un an.
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Éducation
Journées de la persévérance scolaire Les loisirs; pour demeurer «accros» à l'école À l'occasion des Journées de la persévérance scolaire, le Conseil québécois du loisir (CQL) rappelle la contribution importante des loisirs parascolaires dans la persévérance scolaire et le processus éducatif des jeunes Québécois et Québécoises, de la maternelle à l'université. Qu'il s'agisse de jeux, d'activités physiques, culturelles, de plein air, scientifiques, sportives, touristiques, libres, encadrées ou organisées, les loisirs offrent des occasions d'apprentissage, de dépassement, d'ouverture à l'autre, de développement de talents et permettent l'établissement d'amitiés durables en plus de précieux moments de bonheur et de liberté. « Qu'il suffise de se souvenir de la participation à une pièce de théâtre ou à un groupe de musique, d'une sortie d'escalade ou d'un séjour en classe nature, d'une participation à une équipe sportive, une expo-science ou d'un week-end plein air pour saisir combien sont précieux ces moments éducatifs informels pour notre développement personnel, nos habiletés sociales, cognitives et motrices, la confiance en soi comme l'appartenance », d'indiquer le président du Conseil québécois du loisir, Michel Beauregard. Études scientifiques à l’appui C'est d'ailleurs ce que confirme la littérature scientifique recensée dans la bibliographie commentée L'impact du loisir sur la persévérance scolaire, réalisée par Caroline Mailloux, David Leclerc et André Thibault dans le cadre de travaux menés par l'Observatoire québécois du
loisir (OQL) du l'Université du Québec à Trois-Rivières. Cette bibliographie commentée démontre que l'effet du loisir sur la persévérance et la réussite scolaire est bien réel, généralement positif et exerce une influence bénéfique sur les facteurs de réussite scolaire des jeunes. La bibliographie, téléchargeable sur le site du CQL (www.loisirquebec. com, a d'ailleurs été construite autour des facteurs et conditions de réussite et de persévérance scolaires reconnues au Québec. Bien que l'on reconnaisse assez facilement les retombées positives de l'activité physique et autre loisir sportif chez les enfants et les jeunes, il en est de même pour d'autres formes d'utilisation du temps libre. Plusieurs études confirment d'ailleurs l'apport des loisirs. Citons le Projet de recherche sur les camps d'été au Canada de l'Université de Waterloo qui conclut que la fréquentation d'un camp favorise une évolution dans 5 composantes clés du développement de la personne : l'intégration sociale et la citoyenneté, la conscience environnementale, l'intérêt pour l'activité physique, l'intelligence émotionnelle et la confiance en soi. Autre exemple, en matière de culture cette fois, les jeunes sont d'avis que la musique augmente leur bien-être, leur assure une meilleure connaissance de soi et leur apprend à mieux gérer leur temps selon Les bienfaits de l'enseignement et de la pratique de la musique de la Fédération des harmonies et orchestres symphoniques du
Québec (FHOSQ). Une autre étude menée en Colombie-Britannique révèle que les élèves qui participent à une harmonie scolaire en 11e année ont un taux moyen de réussite plus élevé en anglais, en mathématiques et en biologie que leurs pairs. Au collégial aussi… Par ailleurs, au niveau collégial, des étudiants ont même révélé que, sans la pratique d'activités socioculturelles, ils auraient quitté leur programme d'études selon La pratique d'activités socioculturelles au collège : un soutien réel à la réussite, publiée par le Réseau inter collégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ). Ces activités sont également la source d'une plus grande motivation aux études qui conduirait l'étudiant à s'investir davantage dans ses études, à être plus attentif dans les cours
Petite enfance
Pas de garderies à la chaine!
Québec revient à la charge pour interdire les chaînes de garderies, avec la présentation d'un projet de loi
La ministre de la Famille, Nicole Léger, devait déposer la semaine écoulée un projet de loi visant à limiter le nombre de permis de garderies à accorder à une même personne et à ses proches. 5 garderies maximum Personne ne pourra posséder plus de cinq permis de garderies subventionnées, totalisant plus de 300 places subventionnées. Pour l'essentiel, le projet de loi reprendra donc avec une nouvelle formulation l'objectif de la loi 126 défendue par l'ex-ministre libérale de la Famille, Yolande James, et adoptée en 2010. Contestée en cour par des garderies privées, la loi avait été jugée discriminatoire en Cour d'appel du Québec, en septembre dernier, et
contraire à la Charte canadienne des droits, parce qu'elle empêchait un détenteur de permis et les « personnes qui lui sont liées » d'exploiter plusieurs garderies. Malgré cela, la ministre de la Famille maintient l'objectif de contrer les chaînes de garderies, en limitant le nombre de permis accordés à cinq par personne, pour un nombre maximal de 300 places subventionnées. Sauf que la notion vague de liens familiaux sera redéfinie pour éviter une nouvelle contestation judiciaire.
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et à avoir une énergie positive en classe. Chapitre de l'Organisation mondiale du loisir, le CQL contribue par le loisir au développement social, culturel et économique du Québec. Il défend le droit au temps libre et aux loisirs pour tous et en favorise l'accessibilité en plus d'agir à titre de maître d'oeuvre de projets nationaux. Jouant un rôle de veille et de recherches, l'OQL diffuse ses travaux sous forme de Bulletins, Dépêches-loisir, rapports et dossiers. Il rend compte des événements de veille et d'analyse et donne accès à la Bibliothèque électronique en loisir. Source : Conseil québécois du loisir
Cultures
À ne manquer sous aucun prétexte
Le Rallye Expos Vues d’Afrique
Par Réda Benkoula
C’est parti ! Le coup d’envoie de l’édition 2014 du Rallye Expos a été donnée par Gérard Le Chêne pour célébrer l’Afrique. Ce 30ème rendez-vous de Vues d’Afrique transporte les visiteurs dans différents endroits de Montréal pour découvrir l’Afrique sous toutes les couleurs jusqu’à la fin du mois de juin. Au Salon Mogador, une exposition de photographies nous fait voyager à travers le regard de plusieurs photographes québécois et africains dont le point commun est la photo qui les a conduit dans le continent noir. Certaines œuvres ont été prises à l’occasion de circuits, alors que d’autres ont été prises dans le cadre d’activités humanitaires. Amine Kouider nous fait découvrir le désert algérien, tandis que Martine Michaud et Jean Terroux nous emmènent au Maroc : sous l’œil de Martine nous visitons Ouarzazate et Rabat alors que Jean nous fait sillonner Essaouira où l’on peut apercevoir des femmes voilées dans les rues de la Medina. Autre lieu, autre décor : l’Espace Georges Laoun présente les toiles de plusieurs artistes africains et québécois, car l’Afrique inspire et fait naître des sentiments profonds.
Imene Mansour peint la savane africaine en rouge, parce que le continent est chaud : « je peins en rouge parce que le rouge c’est le feu, c’est le printemps arabe et c’est l’espoir ». Soreya Mekbel aime aussi les teintes chaudes, parce qu’elle se sent faire partie de l’Afrique. Félicité Mvioki, dont l’œuvre a été choisie comme affiche officielle du passeport du Rallye Expos de cette année, préfère elle aussi s’exprimer en rouge : « Pour moi, le rouge c’est l’amour, c’est la chaleur. Je peins la femme qui a de l’espoir et je dis à tout le monde de continuer à rêver, parce que c’est ce qui permet d’avancer dans la vie et de vivre ». Diane Michaelsen et Saoussen Ouerghemmi peignent l’Afrique, à l’image de Pauline Saint-Laurent, une artiste peintre, qui a bien voulue partager un poème qu’elle a intitulé « NOUS ». Le poème qui a été spécialement écrit pour la circonstance, nous renvoie à l’Afrique et à l’origine de la terre : Nous, je songe à vous, je ressens nos rivières, nos fleuves, nos océans qui coulent dans nos veines. Nous, je touche vos terres, nos chaînes de montagnes relient nos forces. Nous, je vous regarde, nos couleurs se mélangent, un horizon se dessine. Nous, j’écoute le son de vos voix, je chante avec vous, nos rêves et Espoirs.
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Livres : « De Boujniba à Montréal » une histoire qui mérite d’être portée au grand écran Par Mohamed Lotfi*
C’est avec grand plaisir que j’apprends qu’enfin le roman « De Boujniba à Montréal, Parcours du combattant d’un va-nu-pieds », de Abderrahman El Fouladi, est maintenant disponible en ligne chez Renaud Bray. Deux an après l’avoir lu, je ressens encore la charge émotive que ce livre porte à chacune de ces 214 pages ! À la dernière page, j’ai formulé un rêve; celui de voir l’histoire de ce livre portée au grand écran. car chaque chapitre de ce livre est une séquence soigneusement filmée sur une époque que les jeunes du Maroc ne peuvent connaître. Parallèlement au grand combat du Maroc pour l’indépendance, un petit garçon, issu d’une famille pauvre, dans un village pauvre, menait son propre combat pour sa propre indépendance. Sa mère, morte alors qu’il avait 5 ans, lui a insufflé le goût du dépassement. Son père a été un personnage détermi-
nant pour lui apprendre à défier les obstacles, dont les abus de pouvoir… Mais c’est l’école qui a été sa bouée de sauvetage.
quelques semaines avant sa mort, que le petit va-nu-pieds que j’étais, à peine âgé de 5 ans, va aller à l’école et va réussir ses études! »
Dans un style littéraire très proche du cinématographique, l’auteur remonte aux sources de son parcours d’un vanu-pieds et nous livre, en couleurs, une période de sa vie vécue en noir et blanc. « À ma mère qui un jour, le corps ravagé par la maladie et le coeur je ne sais par quel chagrin, pleurait toutes les larmes de son corps en me chuchotant,
Abderrahman El Fouladi est géographe, docteur en climatologie. Sa réputation est mondiale. Il a déjà publié, ou co-publié, plusieurs rapports et livres dont une monographie sur la hausse du niveau de la mer à Trinidad.
M Mohamed Lotfi
Abderrahman trouve le temps de publi-
er mensuellement « Maghreb-Canada Express » dont il est l’éditeur et le rédacteur en chef.
De Boujniba à Montréal
Oui, je rêve de voir « De Boujniba à Montréal » porté au grand écran ! Un film dont la première mondiale pourrait avoir lieu dans ce petit village du Maroc où tout a commencé pour Abderrahman El Fouladi.
Par Abderrahman El Fouladi Les Éditions Maghreb Canada Broché: 224 pages Thème: Immigration / Histoire vécue Langue : Français ISBN: 978-2–9813310-0-7
En attendant, je vous invite vivement à le lire.
Parcours du combattant d’un va-nu-pieds
*Journaliste et réalisateur radio de l’émission Souverains anonymes (Québec, Canada).
Deuxième édition du Gala Lys de la diversité Le 28 mai 2014 à Montréal Médiamosaïque et ICI Radio-Canada reviennent avec le Gala des Lys de la Diversité. La deuxième Édition de cet événement prestigieux se déroulera le 28 mai prochain au Théâtre Outremont. La présidence du Comité organisateur a changé de titulaire cette année. Elle est désormais assurée par le président de "Business Solutions Affaires", Kelvin K. Mo qui est également le fondateur de la Jeune chambre de commerce chinoise. M. Mo succède ainsi à Marjorie Théodore, la Pdg de "Vues et Voix" qui demeure toutefois membre du Comité. Une équipe très motivée et renforcée Plusieurs personnalités i, dont l'intérêt pour la diversité n'est un secret pour
personne, se sont jointes ainsi au Comité, citons entre autres, Louise Harel (ex-chef de Vision Montréal), Hélène Parent (ex-directrice de la Diversité à l'antenne de Radio-Canada et directrice de Radio Canada International).
L'équipe a été renforcée également de la présence de plusieurs personnes-ressources qui se sont excellées lors de la première édition. Citons entre autres Rachida Azdouz (vice-doyenne FEPUniversité de Montréal) au sein du jury ou encore Caroline Codsi (directrice générale, Est du Canada, Cira Services Médicaux) et Félix Zogning (Université du Québec en Outaouais), à l'animation.
Kerlande Mibel de l'agence de communication "Zwart" et ex-présidente de la Jeune chambre de commerce haïtienne figure aussi parmi ces personnes qui croient également à l'émergence d'une telle tribune au profit de la diversité. D'autres noms, qui s'ajoutent à notre
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fidèle équipe de l'an dernier, seront révélés ultérieurement. Un feu roulant d'annonces... Les préparatifs vont bon train en vue de la tenue de cet événement. Plusieurs séances de travail en Comité et en sous-comités ont déjà eu lieu.
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Cultures
L’histoire du Québec dans la conscience des jeunes
«Je me souviens»…
À l’aune d’une étude de l’historien Jocelyn Létourneau Les livres de Jocelyn Létourneau sont toujours des événements. L’historien de l’Université Laval, qui explore sans relâche la conscience que les Québécois ont de leur histoire nationale et la remet en question, est un brillant penseur dont le style somptueux, naviguant entre le lyrisme et le jargon, fait parfois penser à celui de Fernand Dumont. Dans ses précédents essais, notamment l’excellent «Passer à l’avenir» (Boréal, 2000) et «Que veulent vraiment les Québécois ? »(Boréal, 2006), Létourneau contestait le récit national canonique, qui présente l’histoire du Québec sous l’angle de la tragédie, de la survivance et de la résistance à l’envahisseur anglais, et plaidait pour un récit plus sinueux, dans lequel les ambivalences québécoises étaient perçues comme une stratégie collective ayant donné de beaux fruits. Cette thèse lui a valu le courroux des historiens nationalistes. On peut d’ores et déjà prédire qu’il n’en ira pas autrement cette fois-ci. «Je me souviens ? Le passé du Québec dans la conscience de sa jeunesse» est une étude passionnante et très originale, illustrée en couverture par une caricature du collègue Garnotte qui se moque de l’ignorance historique des jeunes Québécois. Létourneau, dans ce livre, ne se penche pas sur les connaissances de ces derniers, dont il reconnaît les carences, mais sur leur conscience historique. Celle-ci, précise-t-il, « n’est pas […] ce qu’un individu connaît positivement ou sait empiriquement du passé. Elle renvoie à l’idée générale qu’une personne se fait de ce qui a eu lieu. Or, et on en sera désolé ou encouragé, les jeunes savent sans connaître. Dit autrement, ils ont une vision forte de ce qui fut à défaut d’avoir une connaissance pleine de ce qui a été. » La mémoire historique est factuelle. Elle consiste à savoir, par exemple, qu’en 1759, sur les plaines d’Abraham, une bataille entre les Français et les Anglais s’est soldée par la victoire de ces derniers. La conscience historique, pour sa part, est de l’ordre de l’interprétation, de la vision d’ensemble, du sens général. Pour résumer sa vision de l’histoire du Québec, un jeune écrira, par exemple, que « tout a commencé par la défaite », sans plus de détails.
Vision dominante de dominés Or, quelle est la conscience historique dominante des jeunes Québécois ? Pour le savoir, Létourneau et son équipe, de 2003 à 2013, ont demandé à plus de 4000 jeunes Québécois, francophones et anglophones, fréquentant le réseau scolaire d’ici, depuis la 4e secondaire jusqu’à l’université, de répondre à la question suivante : « Si vous aviez à résumer, en une phrase ou une formule, l’aventure historique québécoise, qu’écririez-vous personnellement ? » Les réponses ont été classées par niveau d’études et par genre de vision du passé : malheureuse, mixte, positive, neutre et autres. Des comparaisons ont ensuite été faites entre les réponses des francophones et celles des anglophones, de même qu’en fonction du lieu de résidence (Montréal, Québec, autres régions), du sexe des répondants et de leur âge. Ce qui ressort de l’exercice, c’est que la vision dite malheureuse de l’histoire, sans être majoritaire, est largement dominante. En 4e secondaire, la vision neutre la dépasse (32,4 % contre 22,3 %), mais ce n’est plus le cas par la suite. À l’université, la vision malheureuse représente 48,8 % des énoncés, la vision positive, 16,3 % et la vision neutre, 11,9 %. Il s’agit des résultats obtenus auprès de la cohorte de jeunes ayant suivi le cours Histoire du Québec et du Canada en 4e secondaire, avant 2007. Le remplacement de ce cours, cette année-là, par le programme Histoire et éducation à la citoyenneté (l’histoire du Québec et du Canada est depuis vue sur deux ans, en 3e et en 4e secondaire) n’aurait eu, selon Létourneau, que « peu d’impact sur les représentations historiques des jeunes Québécois ». Cette vision malheureuse, partagée par 40 à 50 % des élèves, résume le parcours québécois à une suite de périls, d’épreuves, de défaites et à une volonté, entravée par les Anglais, d’atteindre l’autonomie. C’est l’histoire racontée par Maurice Séguin, par Éric Bédard ou par Pierre Falardeau, disons. En se basant sur d’autres études réalisées auprès d’adultes québécois, Létourneau montre que cette vision est la plus répandue dans toute la popula-
tion, sauf chez les anglophones qui, s’ils ont aussi une vision souvent malheureuse de l’histoire du Québec, ne se voient évidemment pas comme les responsables de ce parcours peu réjouissant. Cela résume, en gros, les résultats de cette fascinante étude, qui mérite des applaudissements. Polémique Or Létourneau en tire des conclusions qui sèmeront la polémique. Pour lui, en effet, cette conscience historique malheureuse dominante est binaire, stéréotypée, simpliste et ne rend pas compte avec justesse du passé québécois. L’historien, en digne héritier moderne de l’abbé Arthur Maheux, historien fédéraliste et bonne-ententiste qui professait lui aussi à l’Université Laval dans les années 1940-1950, ne cache pas sa volonté de « changer la donne des visions d’histoire prévalant chez les jeunes ». Dans une note critique parue dans Recherches sociographiques (LIV, 1, 2013) et consacrée à L’histoire du Québec pour les nuls (First, 2012), de l’historien Éric Bédard, Létourneau critique durement la lecture nationaliste développée dans cet ouvrage, une lecture qui, selon lui, nourrit ce qu’il appelle la vision malheureuse, en présentant le passé québécois « comme
quelque chose de cohérent et limpide plutôt que de touffu et de feuillu ». Le passé, insiste Létourneau, « n’est ni simple, ni clair, ni léger, ni docile », raison pour laquelle « il est sans doute préférable, pour saisir la condition québécoise dans le temps, d’user d’une trame narrative molle et tortueuse plutôt que consistante et rectiligne ». Pour Létourneau, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire du Québec contemporain, le récit nationaliste dominant confine les jeunes à « des trappes identitaires » dont il faut les sortir. Dans une démarche qui relève du contre-nation building (du contre-récit identitaire), il plaide pour un enseignement de l’histoire axé « sur l’acquisition de perspectives plurivoques sur le passé », sur « le souci du complexe et du nuancé » qui passe par l’exploration de « récits sans dessein » et sur la mise en avant d’une nouvelle « idée phare », qui consisterait à penser le Québec « comme société de contacts » et non comme nation empêchée par l’Autre. Savant qui se fait idéologue, Létourneau fait fi du fait que, dans la vie des peuples comme au hockey, il y a des contacts qui entraînent des commotions chez ceux qui les subissent. Source : Presse canadienne
AIDEZ SAFAE GREFFE DE MOELLE OSSEUSE Safae est une fille de neuf (9) ans qui souffre de la maladie d’Aplasie Médullaire. Elle a besoin d'une Greffe de moelle osseuse. Elle et ses modestes parents sont au Maroc où il est impossible d'avoir ce traitement. Sa soeur de 15 ans Majda est décédée le 11 Novembre 2013 à cause de la même maladie. Aidez-nous à sauver la vie de Safae avant que ce ne soit trop tard. Nous devons amasser un minimum de 100,000.00 USD pour l’opération et les traitements. Je fais appel à votre bon coeur et à votre générosité pour sauver cet enfant et l’aider à vaincre cette maladie mortelle. Pour nous Supporter : www.Gofundme/save-safae Ou appelez : 514-781-1915 – Rachid Moudrik
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Droits & libertés
Téléchargements illégaux
Un fournisseur forcé de donner le nom d'usagers soupçonnés Un fournisseur Internet ontarien devra dévoiler à un producteur de cinéma le nom et l'adresse d'environ 2000 clients soupçonnés d'avoir téléchargé des films américains en ligne.
La Cour fédérale force l'entreprise TekSavvy à identifier les clients qui auraient téléchargé des films de Voltage Pictures, producteur notamment de Dallas Buyers Club, Démineur et Don Jon. Ces clients du fournisseur TekSavvy pourraient donc recevoir une lettre de Voltage Pictures les menaçant d'une poursuite judiciaire. En vertu de la Loi canadienne sur le droit d'auteur, amendée en 2012, une violation non commerciale est passible de dommages-intérêts de 100 $ à 5000 $. L'avocat de la maison de production, James Zibarras, a indiqué qu'« il incombera maintenant aux tribunaux de décider des pénalités appropriées ». « Il est clair que les gens sont presque devenus habitués à télécharger gratuitement des films, et ce, à très grande échelle. [...] Et quand quelqu'un tente de mettre un terme à cette pratique, les gens veulent trouver des arguments pour leur permettre de continuer », a indiqué Me Zibarras, qui a salué le jugement « équilibré » de la Cour fédérale. Mais si le tribunal tranche en faveur de Voltage Pictures dans ses efforts de traquer des fraudeurs, la Cour fédérale tente aussi de protéger les usagers innocents contre tout recours à des méthodes « inappropriées » par la compagnie
pour faire respecter ses droits. Le juge Kevin Aalto souligne que certains éléments de preuve laissent croire que Voltage Pictures aurait pu avoir des « motifs illégitimes » en se lançant dans cette poursuite, mais que cette preuve est insuffisante pour déterminer si ce fut bel et bien le cas.
Il a par ailleurs exigé que Voltage Pictures comparaisse à nouveau en cour pour qu'on examine le libellé de la lettre que l'entreprise veut envoyer aux présumés fraudeurs, afin de s'assurer qu'aucune formulation inappropriée n'y figure. Toute correspondance acheminée à ces clients de TekSavvy devra clairement établir qu'aucun tribunal n'a encore déterminé s'ils ont enfreint la loi, et qu'ils ne sont pas tenus de verser maintenant des dommages-intérêts, a écrit le juge Aalto. Selon le magistrat, cette décision respecte l'équilibre entre les droits des usagers d'Internet - qui auraient téléchargé des oeuvres protégées - et les droits d'auteur de Voltage Pictures sur ces oeuvres. Voltage devra par ailleurs payer les frais encourus par TekSavvy pour identifier les clients visés par le producteur, en plus des frais juridiques encourus par le fournisseur Internet. La Clinique d'intérêt public et de politique d'Internet du Canada, qui était intervenante au dossier, s'est dite « assez satisfaite » du jugement. Mais le groupe de recherche sur le droit et les nouvelles technologies ne voit pas l'intérêt financier de Voltage à poursuiv-
re maintenant les présumés contrevenants, puisqu'elle devra d'abord payer des frais « appréciables » à TekSavvy. David Fewer, directeur de cet organisme, ne croit pas, à la lecture du jugement de la Cour fédérale, que les tribunaux imposeront la peine maximale prévue par la loi - jusqu'à 5000 $. « Si Voltage demande des dommages-intérêts supérieurs au minimum (100 $), je pense que le tribunal va leur rabattre le caquet assez vite, a estimé M. Fewer. Et si c'est le cas, et bien je crois que Voltage comprendra que ce n'est pas une stratégie rentable. » Selon lui, des producteurs utilisent les tribunaux pour demander des pénalités
bien supérieures aux dommages réels subis, dans le seul but de faire peur aux présumés contrevenants et de les pousser à accepter un règlement à l'amiable, qui pourrait même être supérieur au minimum de 100 $ prévu par la loi. M. Fewer se réjouit d'ailleurs que le juge Aalto ait exigé que le tribunal approuve la lettre que Voltage enverra aux présumés contrevenants, afin de s'assurer que le ton ne visera pas à forcer une entente à l'amiable. « Beaucoup de gens préféreront régler plutôt que de faire face à l'angoisse d'une poursuite [...] et aux frais pour embaucher un avocat, même s'ils sont innocents - et c'est précisément le but recherché par les entreprises. »
Informations personnelles
Le Canada veut partager plus d'informations biométriques avec ses alliés Le Canada envisage un partage bien plus important des informations en lien avec son service d'immigration, comme les empreintes digitales des demandeurs de visas, et ce non seulement avec les États-Unis, mais également avec d'autres alliés importants. Une note interne préparée à l'attention du ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Chris Alexander, révèle que le gouvernement met actuellement sur pied un système technologique pouvant être utilisé pour l'échange de données biométriques avec la GrandeBretagne, l'Australie et la NouvelleZélande. Le gouvernement fédéral participe déjà
à un processus de partage important d'informations liées à l'immigration avec les États-Unis, en vertu d'un pacte de sécurité. De son côté, la commissaire à la protection de la vie privée a déjà fait part de ses inquiétudes à propos du partage routinier d'un grand volume d'informations avec d'autres pays, disant qu'il pourrait être impossible de contrôler ce qui arrivera à ces données une fois qu'elles sont transmises à l'étranger. Aux yeux du gouvernement, toutefois, une telle structure de partage est essentielle pour lutter contre la fraude et les abus du système canadien
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d'immigration. La Presse Canadienne a obtenu une
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copie des notes en vertu des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information.
Présidentielle algérienne 2014
85 candidats à la candidature, dont le président sortant
Ali Benflis : « nous sommes engagés ; nous avançons !» L’information a été donnée en conférence de presse par le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi : 85 postulants ont retiré les documents et formulaires nécessaires à la candidature à l’élection présidentielle du 17 avril 2014.
affirme M. Talbi.
Parmi les candidats, est-ce une surprise ?, figure le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, qui a donc finalement décidé de briguer un quatrième mandat.
Parmi eux, 18 présidents de partis politiques. Les formulaires retirés, les postulants à la candidature sont appelés à recueillir pas 60 000 signatures dans 25 wilayas au moins en un peu plus d’un mois, d’ici le 4 mars 2014 très précisément.
Abdelghani Touhami, animateur général de la campagne du candidat Bouteflika lors des 3 précédentes élections présidentielles (1999, 2004 et 2009) et coordinateur national des comités de soutien, aujourd’hui partisan d’Ali Benflis, estime que par cette candidature, Bouteflika «a trahi la promesse qu’il nous a faite en 2011 ».
Cette profusion de candidats estelle un signe de bonne santé politique du pays et du grand intérêt que porte la classe politique au prochain rendez-vous présidentiel ? Peu évident.
Soucieux de l’avenir du pays, l’ancien coordinateur des comités de soutien de Bouteflika réitère son opposition à un quatrième mandat pour l’actuel locataire du Palais d’El Mouradia.
Mis à part d’anciens chefs de gouvernement comme Ali Benflis et ou encore quelques chefs de partis, une grande partie des candidats à la candidature sont des inconnus au bataillon.
« Nous le respectons et nous l’aimons mais il n’est pas dans son intérêt ni dans celui du pays de rempiler. Plus de 21000 coordinateurs des comités de soutien à Bouteflika sur les 26 000 disséminés à travers le pays sont contre le 4ème mandat », a-t-il expliqué.
En outre, les grands partis d’opposition ont tous refusé de prendre part à une élection qu’ils considèrent « fermée ».
« En 2009 le Président nous a assuré qu’il ne briguera pas un 3ème mandat. Mais en octobre de L’opposition interdite de campagne la même année, il a changé d’avis. Ces abstentionnistes n’auront pas En 2011, il nous a clairement l’opportunité de descendre sur le assuré qu’il n’est plus intéressé par terrain pour faire entendre leur un autre mandat et qu’il compte voix. La raison ? Les 3 250 salles remettre le flambeau à la nouvelle et places publiques que compte le génération », a rappelé M. pays seront réservées exclusiveTouhami. ment pour les candidats et leurs partisans. Cette sortie de M.Touhami se veut comme une riposte aux tentatives « Toutes les salles et infrastrucdu patron du Front de libération tures recensées à cet effet seront nationale (FLN), Amar Saïdani, et mises à la disposition des candide ses amis de faire pression sur le dats. C'est clair, net et précis », Président pour se succéder à lui-
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M Ali Benflis
même. M. Touhami s’est dit, dans communiqué, contraint de « sortir de son silence face à l’impudence de l’imposteur politique Amar Saïdani qui fait pression, avec l’appui des lobbies de l’argent sale, de certains partis politiques et de personnalités, sur le chef de l’Etat pour l’obliger à se représenter, alors que Saïdani et ses soutiens sont parfaitement au courant de la décision du chef de l’Etat de ne pas briguer un autre mandat ». « Saïdani est poussé par des gens comme Djamel Ould Abbès (ancien ministre) qui prétendent être appuyés par des généraux et le frère du président». L’annonce de la candidature du président sortant est largement
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considérée comme un facteur de perturbation de la campagne. M. Touhami résume l’avis de la population et de la classe politique en ces termes : «Bouteflika doit sauver le pays en ne se représentant pas», a-t-il expliqué sur le site d’El Watan dédié à la présidentielle. Car dit-il « le Président malade et absent, est une menace pour la stabilité de ce pays ». Cette «menace» ne perturbe cependant pas les candidats pour un véritable changement. Ali Benflis et ses partisans notamment. Nous avançons, nous sommes engagés et nous ne ferons pas machine arrière », déclare à cet effet Lotfi Boumghar, directeur de communication du candidat Benflis.
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Justice
Retour sur l’affaire du jeune Algérien tué par des convoyeurs de fonds à Montréal
De quoi Massinissa Kaddour était-il coupable? Des convoyeurs de fonds de la compagnie Garda ont tué Un jeune Algérien, Massinissa Kaddour, la nuit du 31 janvier au 1er février dernier alors qu’il se trouvait à la sortie d’un café mitoyen d’une banque à Longueuil dans la banlieue sud de Montréal. Habitué de ce café, le jeune homme de 32 ans, aurait eu une altercation avec les convoyeurs qui n’ont pas hésité à l’abattre de deux balles dans le dos, selon son entourage.
La police qui a « sourcé» les médias a fait état d’une tentative de vol qui a mal tourné. Une thèse qui est très peu probable puisque Massinissa Kaddour n’est pas connu des services de police, n’a aucun casier judiciaire et n’était pas armé au moment du drame. Issu d’une famille aisée, Massinissa Kaddour avait même fait acquisition d’une voiture récemment. Laver la réputation de la victime Sa famille veut laver la réputation de ce fils de 32 ans arrivé au Canada à l’âge de 14 ans. « Mon frère n’est pas un voleur. Les médias souillent sa mémoire et portent atteinte à la réputation de notre famille en affirmant qu’il a été tué au cours d’un vol qui a mal tourné. Pourquoi nous n’entendons que la version de la police et des agents qui ont tué mon frère ? Pourquoi les médias ne nous ont pas contactés ?», me dit Mohamed Kaddour, le frère de Massinissa. Il vient juste de rentrer d’Algérie où la victime a été enterrée dans son village natal de Takourabt (Bejaia).
soit faite et que la vérité sorte. Mon frère ne manquait de rien. Il avait même acheté une voiture récemment»,explique Mohamed Kaddour.
« La police de Longueuil ne nous a rien dit jusqu’à maintenant sur ce qui s’est passé. Nous avons nous même remué ciel et terre pour le retrouver la nuit du drame. A l’hôpital Pierre Boucher de Longueuil, nous avons été traités comme des sauvages. Aucun égard pour ma mère. Mensonge après mensonge et à la fin ils nous ont mis dans une chambre, une sorte de remise .», ajoute-t-il. La mort de Massinissa n’a pas livré tous ses secrets. Mais une vidéo postée sur youtube montre les derniers moments de la vie du jeune homme. On y voit les les policiers en train de lui appliquer les manœuvres de réanimation avant son transport à l’hôpital Pierre Boucher de Longueuil où sa mort a été déclarée. La scène se passe à côté de la succur-
Feu Massinissa Kaddour
qui affirment qu’ils ont été attaqués par la victime qui voulait voler l’argent qu’ils devait transporter. Pas facile d’adhérer à cette thèse. Il faudra que Garda le prouve hors de tout doute. Car comment se peut-il
Enquête publique La communauté ne devrait pas se suffire d’une enquête policière de routine. Vu la rapidité avec laquelle la police de Longueuil a conclu au vol qui a mal tourné, thèse aussitôt reprise et répandue par les médias, on est en droit de dire que ce service a du pain sur la planche pour redorer son image avec la communauté et rétablir la confiance. La facilité avec laquelle la réputation de toute une famille et de la victime a été entachée doit être dénoncée. Justice doit être rendue au nom de la victime et des citoyens qui sont en droit de demander à être protégés des bavures de ceux qui détiennent des permis de port d’armes.
« Mon frère ne ferait pas de mal à une mouche. Il n’a aucun antécédent judiciaire et n’est pas connu des services de police. Comment peut-on s’attaquer à un convoi de transport de fonds, les mains nues ?», ajoute cet entrepreneur et homme d’affaires vivant au Québec. « Le guichet automatique est en face de la maison familiale. C’est à cette banque qu’il va chercher son argent. C’est aussi à côté du café Tim Hortons dont il était un habitué. Qu’est-ce qui s’est passé ce soir ? Nous demandons que toute la lumière
Tout ceci à quelques centimètres du café Tim Hortons qu’il fréquentait depuis longtemps. Un café où tout le monde le connaît et où il était attablé quelques minutes avant le drame.
sale de la banque d’où sortaient les convoyeurs de fonds de la compagnie Garda qui l’ont tué. On y entend les échanges radio entre policiers. Ces derniers semblent adhérer totalement à la thèse des convoyeurs de fonds
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qu’une personne sans problème et qui n’est pas dans le besoin puisqu’issu d’une famille suffisamment à l’aise pour faire face à n’importe quel éventuel caprice, puisse tenter un tel vol à mains nues ?
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Il faudra mettre toute la pression sur les politiciens pour qu’une enquête publique soit lancée afin que la vérité toute la vérité sur cette affaire soit connue. Source : El Watan - Samir Ben
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