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Québec : 25 500 emplois perdus en un mois
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Chronique
Les ratés de l’immigration : Errements à la base
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Un mois et demi après le tragique accident
Élections Québec 2014
Carnets de campagne
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«La vérité sur la mort de Naima Rharouity n’a pas encore éclaté»
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Un père et son fils nouveau-né séparés par la loi sur l’immigration
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Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel: admin@atlasmedias. com Site web: www.atlasmedias.com https://www.facebook.com/Nachid. Najahi?ref=hl
Depuis 2002 Groupe Atlas Media Douze ans, c’est… • 224 numéros du bimensuel Atlas. Mtl, soit plus de 5750 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 72 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 6.3 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 1200 visiteurs par jour.
Éditorial
Éditorial
Élections Québec 2014
Carnets de campagne Au moment où nous mettons sous presse, la campagne électorale législative québécoise 2014 est au tiers de sa durée. Elle bat son plein; et comme les sondeurs se sont tus, rien ne vient biaiser; délibérément ou non, le doute est permis; nos impressions et évaluations des idées défendus par les partis en lice(*). Et quelles sont donc ces premières impressions? Des candidatures de qualité Indiscutablement tout d’abord, on constate une évolution dans la qualité des candidatures. Des personnalités qui il y a peu auraient soigneusement évité de se soumettre au jugement du peuple, figurent en grand nombre sur les listes des candidats des différents partis engagés, de tous les partis engagés, dans la course aux fauteuils parlementaires et aux limousines qui pourraient aller avec. Bien sûr, certains sont controversés; pour d’autres, les analystes et les adversaires politiques ne manquent de souligner que s’ils ont des compétences et des réputations avérées, cela ne veut pas dire pour autant qu’une fois à l’Assemblée Nationale, l’épreuve des faits et de la réalité pourrait les porter à leur «seuil de Peter», c’est-à-dire à révéler les limites de leurs possibilités à gérer la chose publique et la chose commune et leur incapacité à se transformer de grands experts en politiciens efficaces ou en hommes d’État. On est cependant là dans les conjectures; des conjectures qui ne parviendront pas à faire oublier le fait que la lente dégradation de la qualité du personnel politique vieille d’un peu plus d’un quart de siècle est sans doute en train d’être freinée et la tendance à la baisse de sa crédibilité de s’inverser. Le taux de participation à la consultation du 7 avril prochain permettra d’ailleurs d’en juger. S’il s’inscrit à la hausse – ce sur quoi nous n’avons aucun doute – cela voudra dire que l’un des motifs expliquant la léthargie civique et le cynisme citoyen résidait bien ici… Les vraies affaires Seconde impression, alors que jusqu’à la veille du déclenchement des élections notre crainte était que toute la campagne allait se dérouler sous le signe des débats sur l’identité, avec tout ce qui aurait pu en découler de rétrograde et d’exclusif, les discours des dix premiers jours ont tous porté – y compris les rodomontades de certains can-
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didats colorés – sur les vraies affaires. Loin de nous, en utilisant ces mots, de privilégier un slogan de campagne au détriment des autres; pas en dehors de l’isoloir en tous cas. Mais force est cependant de constater qu’on parle essentiellement d’économie, d’emploi, de santé, de lutte à l’intimidation; au point que l’identité, les valeurs, la souveraineté, certes présents car il en faut aussi un peu sinon nous ne serions pas au Québec; font figure de «légumes sur le couscous» ou de garniture du plat de viande.
De tout cela il apparaît clairement, ce que nous n’avions pas constaté lors des deux ou trois dernières consultations, que ce sont des projets de sociétés qui sont soumis par les partis aux électeurs. Des projets de sociétés qui peuvent nous parler différemment, nous plaire ou nous déplaire, mais pas nous laisser indifférents. Le thème absent Un thème est cependant absent : celui de l’intégration sociale. Ce thème ne concerne pas uniquement, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les seules communautés culturelles; il concerne tous les segments démunis, déshérités ou marginalisés de la population québécoise; handicapés, malades, sans emploi et autres. Et ils sont trop nombreux pour qu’il n’en soit pas fait état dans un moment aussi important qu’une campagne électorale, au surcroît une campagne au cours de laquelle, enfin, on parle futur, devenir, projet de société. Et ils sont trop nombreux pour que des engagements spécifiques manquent dans les discours. Le vote maghrébin Pour toutes les raisons citées ci-dessus, chaque vote comptera. Non pour déterminer une majorité ou amener l’un ou l’autre des partis en lice au gouvernement. Mais pour faire entendre la voie du peuple, la voie des communautés. Les communautés les plus discriminées, les québécois originaires du Maghreb entre autres, sont ici particulièrement concernées. Ainsi dans le cas maghrébin il faut savoir que nous sommes aujourd’hui 300 000 à résider au Québec, dont 150 000 au moins sont habilités à voter. Cette masse démographique critique peut devenir une masse civique critique si tous se rendent aux urnes. Comment? Parce que ces 150 000 votes peuvent faire pencher la balance dans une bonne
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quinzaine de circonscriptions et faire basculer une majorité d’une part; parce que, d’autre part, chaque vote exprimé rapportant (loi sur le financement des partis politiques) 7 dollars, ils auront ramenés 1 050 000$ dans les caisses, une somme dont ces partis vous seront redevables. Parce que, enfin, le Maghreb étant depuis quelques années déjà, la principale source d’immigration au Québec, ces chiffres sont appelés à croître à chaque nouvelle consultation électorale et que donc, ici réside déjà le poids de notre communauté. C’est là que se cache une des clés pouvant favoriser notre intégration pleine et entière dans cette société où nous avons choisi de vivre mais qui ne nous fera jamais de cadeau, qui ne donnera jamais que ce que nous aurons mérité, notamment par notre engagement, par notre sens de la citoyenneté et notre participation à la vie publique. (*)Post-scriptum Il est connu dans le monde économique (mais il n’y aucune raison de penser qu’il en va autrement dans la sphère politique), que la première préoccupation des instituts de sondage, que les sondeurs ont une seule préoccupation : donner aux questions de ceux qui recourent à leurs services les réponses qu’ils attendent ou espèrent. D’où des résultats généralement aussi aléatoires (au sens vrai du mot) que les échantillons de population qu’ils constituent. Ici, en plus de cela, il y a au moins une caractéristique des sondages qui me dérange profondément notamment quand l’affaire porte sur la politique : la catégorie dite du «vote francophone». Disons-le de suite : cette catégorisation n’a rien, mais rien, de linguistique; car, à notre connaissance, Loi 101oblige, le Québec est une province francophone et donc tous les Québécois y compris ceux originaires de l’immigration sont en conséquence (totalement ou d’usage) francophones. De ce fait ce «vote francophone» si largement (et si insidieusement) étalé est l’aveu, par fausse pudeur caché sous une dénomination hypocrite, d’une discrimination. Il est également la signature d’une inacceptable volonté d’exclusion. Elle fait le lit de la division. Elle est en tout cas indigne de ces «scientifiques» que prétendent être les statisticiens, sociologues et autres anthropologues qui se cachent derrière les sondages et les instituts de sondages.
Abdelghani Dades
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Élections Québécois d'origine maghrébine
Quelques bonnes raisons de voter le 7 avril Ceci est un appel aux Québécois d'origine maghrébine et aux Québécois musulmans et arabes en général, pour une mobilisation historique durant les élections provinciales, déclenchées le 5 mars 2014. - Inscrivez-vous sur les listes électorales, - Prenez part au débat, - Interpellez les candidats de votre circonscription, - Participez aux meetings, - Motivez vos amis et proches,
- Occupez les réseaux sociaux et faites-vous entendre.
Les enjeux nous touchent toutes et tous comme Québécois, concernent nos familles et notre avenir. Il est extrêmement urgent de cesser d'être indifférents ou de se contenter du rôle de la victime, toujours en marge des décisions politiques, économiques et sociales. Alors GO pour un 100% de taux de participation. Le 7 avril 2014, Inchallah, toutes et tous on VOTE.
300 000 bonnes raisons «Il faut savoir que nous sommes aujourd’hui plus de 300 000 à résider au Québec, dont 150 000 au moins sont habilités à voter. Cette masse démographique critique peut devenir une masse civique critique si tous se rendent aux urnes. Comment? Parce que ces 150 000 votes peuvent faire pencher la balance dans une bonne quinzaine de circonscriptions et faire basculer une majorité d’une part; parce que, d’autre part, chaque vote expri-
mé rapportant (loi sur le financement des partis politiques) 7 dollars, ils auront ramenés 1 050 000$ dans les caisses, une somme dont ces partis vous seront redevables. Parce que, enfin, le Maghreb étant depuis quelques années déjà, la principale source d’immigration au Québec, ces chiffres sont appelés à croître à chaque nouvelle consultation électorale et que donc, ici réside déjà le poids de notre communauté. C’est là que se
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cache une des clés pouvant favoriser notre intégration pleine et entière dans cette société où nous avons choisi de vivre mais qui ne nous fera jamais de cadeau, qui ne donnera jamais que ce que nous aurons mérité, notamment par notre engagement, par notre sens de la citoyenneté et notre participation à la vie publique.»
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Élections
DGE : Tout est prêt!...
Le Directeur Général des Élections a affirmé se préparer depuis l’automne dernier à des élections générales, mais a accéléré les préparatifs devant les signaux clairs reçus du gouvernement et être fin prêt pour le scrutin du lundi 7 avril. Les directeurs de scrutin dans les 125 circonscriptions ont loué leurs locaux, ont commandé leurs lignes téléphoniques et sont prêts à embaucher les 80 000 travailleurs temporaires qui géreront le déroulement des élections, estil indiqué. Des bureaux de vote pour étudiants Fait à noter, des bureaux de vote seront aménagés pour la première fois dans les établissements d’enseignement (cégeps, universités, centres de formation professionnelle qui regroupent au moins 300 étudiants-électeurs). Plus de 400 000 étudiants sont visés par cette nouvelle mesure. Plus de 300 bureaux de vote seront installés dans 175 établissements d’enseignement, indique le DGE.
Les étudiants avaient largement contribué à la victoire du Parti québécois, qui s’était opposé à la hausse des droits de scolarité proposée par le gouvernement libéral de Jean Charest. Une fois au pouvoir, le PQ a annoncé une augmentation moins importante des droits de scolarité, en fonction de la hausse du coût de la vie. En déclenchant la bataille électorale, le gouvernement Marois doit justifier des dépenses de plus de 70 millions de dollars. Le dernier scrutin a coûté 76 millions aux contribuables québécois, dont 42,1 millions en rémunération pour les travailleurs d’élection. Le DGE avait aussi dépensé 23,7 millions en frais de fonctionnement, avant et après le décret gouvernemental qui lançait la campagne électorale. Enfin, les partis avaient eu droit à des remboursements de dépenses électorales de 10,2 millions.
Pour voter… Pour pouvoir exercer votre droit de vote, vous devez être inscrits sur les listes électorales. À la veille de chaque consultation, la DGE adresse une lettre aux citoyens. Si sur cette lettre, votre nom ou ceux des personnes partageant la même adresse ne figure pas expressément, ou si une erreur figure dans cette correspondance, il vous incombe d’accomplir quelques démarches simple qui vous rétablissent dans votre droit citoyen. Listes électorales Votre nom n'est pas inscrit? Vous constatez une erreur?
Vous devez vous présenter au bureau de révision pour faire une demande d'inscription ou de correction à la liste électorale. Un parent, votre conjoint ou une personne qui habite avec vous peut faire une demande à votre place. Les bureaux sont ouverts du 17 au 25 mars 2014, de 9 h à 21 h, du lundi au vendredi et, de 9 h à 17 h, les samedis et dimanches. Pour vous inscrire, vous devez présenter deux pièces d'identité.
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Un délai additionnel? Vous pouvez effectuer votre demande à votre bureau de révision spéciale du 26 mars au 3 avril 2014, de 9 h à 21 h, du lundi au vendredi et, de 9 h à 17 h, les samedi et dimanche, sauf le dernier jour où le bureau est ouvert jusqu'à 14 h. Cependant, durant cette période, seul l'électeur lui-même peut déposer une demande. De plus, votre inscription sur la liste électorale effectuée pendant cette péri-
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ode additionnelle ne vous permet pas de voter par anticipation, mais uniquement les jours du vote au bureau du directeur du scrutin, dans votre établissement d'enseignement (s'il y a lieu) et le jour de l'élection. Vous déménagez? Si vous déménagez au plus tard le 25 mars 2014, vous pouvez voter à l'endroit où se trouve votre nouveau domicile. Pour ce faire, vous devez effectuer votre changement d'adresse au bureau de révision rattaché à votre nouvelle adresse.
Élections
Sur la ligne de départ
Les grandes lignes des programmes électoraux des 4 grands partis assiégés, menacés.» En faisant une analogie avec le hockey, il a affirmé que la saison régulière était terminée et que c'était maintenant le temps des éliminatoires, le moment de «mettre à la porte un gouvernement toxique». Selon lui, les blessures provoquées par le gouvernement Marois seront «longues à guérir». Pour contrer le message de la charte, il n'a qu'un seul mot, «emploi, emploi, emploi», a-t-il répété. Le chef libéral a dit qu'une «bonne job» est à la fois bénéfique pour la santé, l'estime de soi et l'identité.
Pauline Marois (PQ)
La première ministre du Québec, Pauline Marois, a annoncé mercredi 5 mars 2014 que des élections générales auront lieu le 7 avril prochain au Québec. En annonçant le déclenchement des élections la première ministre a demandé aux Québécois de lui «donner les moyens d'agir»,. «Vous connaissez mon équipe, vous me connaissez. Je n'ai pas peur de prendre des décisions, d'assumer pleinement mes pleines responsabilités de chef du seul gouvernement national des Québécoises et des Québécois. Tout est en place. Tout ce dont on a besoin, c'est d'avoir les moyens d'agir. Je vous demande de nous donner les moyens d'agir», a dit Mme Marois lors de son allocution, à l'issue de la réunion du Conseil des ministres où ont été adoptés les décrets nécessaires pour le déclenchement d'un scrutin. À la dissolution, le Parti québécois est minoritaire à l'Assemblée nationale. Il faut 63 sièges pour obtenir la majorité. Parti Libéral : «Avec les tripes»… Le chef libéral Philippe Couillard s'est aussitôt lancé dans la mêlée mercredi midi, à Québec, entouré de son équipe de candidats, en recourant à un langage plus populaire, lui à qui on a déjà reproché d'être trop cérébral et rationnel. Il a vraisemblablement voulu se montrer plus combatif, pour ce qu'il estime être la bataille politique la plus importante de sa carrière. Et il n'a pas tardé à brandir la menace référendaire et à employer des mots durs, en engageant sa sincérité. «Avez-vous remarqué que je parle avec mes tripes? C'est vrai. Les viscères, les tripes, c'est la même affaire. Je parle de ça parce que j'en ai assez. Cela fait des décennies que cela dure au Québec. Ce gouvernement, ce parti, continue à présenter les Québécois comme des gens faibles,
Le chef libéral a aussi tout de suite lancé un cri de ralliement aux fédéralistes en discréditant du même souffle la Coalition avenir Québec (CAQ), la formation de François Legault qui veut aussi s'adresser aux fédéralistes. «Le retour du Parti Québécois au gouvernement, c'est l'assurance d'un référendum sur la séparation du Québec», a lancé M. Couillard. Selon lui, son parti est la seule solution de rechange au PQ. «Disons-le très clairement, un vote pour la CAQ, c'est un vote pour le PQ.» CAQ : «Ne pas baisser les bras» Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a lui aussi donné le coup d'envoi de sa campagne électorale le même jour en s'engageant à combattre le fatalisme des électeurs au cours des 33 jours que va durer la campagne. «Malheureusement (…) il y a beaucoup de Québécois qui ne croient plus en la classe politique, qui ne croient plus que c'est possible de faire le ménage et de réduire les taxes, a-t-il déploré. Moi, je ne veux pas baisser les bras.» M. Legaut a également profité de son point de presse de lancement de campagne pour prendre un premier engagement, soit de respecter la Loi sur les élections à date fixe si la CAQ devait former un gouvernement minoritaire le 7 avril prochain. Il a d'ailleurs fermement critiqué son adversaire péquiste, Pauline Marois, d'avoir utilisé cette prérogative à mauvais escient. Le chef de la CAQ a été le dernier à lancer la caravane de son parti sur les routes du Québec. La campagne de la CAQ, que M. Legault a décrite comme la «bataille de sa vie», a dû composer avec un premier écueil, jeudi, la députée sortante Hélène Daneault annonçant qu'elle ne se représentait pas dans la circonscription de Groulx.
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La présidente du parti, Maud Cohen, a également annoncé qu'elle ne serait pas candidate cette année, mais qu'elle serait présente aux côtés du chef tout au long de la campagne. Mme Cohen avait été battue en 2012 dans Laval-desRapides par Léo Bureau-Blouin. Québec solidaire Quand à Québec solidaire, le parti compte mettre l'accent sur la justice sociale, les services publics et l'environnement au cours des prochaines semaines. QS fait aussi de la souveraineté du Québec une priorité. «On fait un bilan assez catastrophique des 18 mois du gouvernement du Parti québécois. Il a montré son appétit pour le pétrole, pour les minières et reculé dans toutes les convictions qu'on pensait sérieuses», a affirmé la députée de Gouin et co-porte-parole de QS, François David. Pour Québec solidaire, à plusieurs égards, les politiques péquistes et les idées des libéraux reviennent au même. « Ces formations font partie de la même famille politique, qui applique des politiques d'austérité, des coupes dans les programmes sociaux, qui appauvrissent les classes moyennes. Nous allons mettre de l'avant des propositions pour renverser la tendance et enrichir les classes populaires et les ménages à faible revenu », a dit pour sa part le président de QS et co-porte-parole, Andrés Fontecilla. QS compte amener dans son giron des électeurs qui ont été déçus par le PQ au cours des derniers mois. Mme David en a aussi profité pour critiquer le ton «agressif» de Philippe Couillard lors de son allocution de mercredi matin. Il faudra faire la campagne sur «un ton écoutable», a-t-elle affirmé. Mme David a soutenu que son parti fera une campagne d'idées, mais ne se gênera pas pour critiquer les propositions des autres partis.
Philippe Couillard (PLQ)
François Legault (CAQ)
QS se défend par ailleurs d'être une formation qui ne représente que les intérêts des résidents de la métropole. « Nous sommes aussi préoccupés de mines, de forêts, d'agriculture et de pêche », affirme la co-porteparole. « Nous faisons une campagne dans tout le Québec, et nous espérons avoir de nouveaux députés », ajoute Mme David. La formation, représentée jusqu'ici par Françoise David et Amir Khadir à l'Assemblée nationale, compte présenter des candidats dans toutes les circonscriptions, soit 125, avec une parité hommes-femmes. Jusqu'ici, une centaine ont été confirmés par le parti.
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Françoise David (QS)
Élections
Candidatures maghrébines
On prend (presque) les mêmes; et on recommence… Ils - elles - seront sept originaires du Maghreb à briguer les suffrages des électeurs pour le scrutin du 7 avril prochain. Six femmes et un homme, dans les rangs de deux partis et avec assez peu de chances à première vue, de se retrouver sous la coupole de l’Assemblée Nationale, constate notre confrère Samir Ben (voir texte ciaprès). Ce pronostic a certes de bonnes chances de se vérifier. Mais cette situation n’est pas forcément négative. En fait, il y aurait même là un facteur positif : la reconnaissance par les partis politiques de la place du poids qui pourrait être celui de notre communauté sur l’échiquier politique québécois. Le reste aussi coule de source. Le fait notamment que ces candidatures ne sont pas forcément représentatives de la communauté et de ses attentes, voir tout à fait «décalées» puisque les candidats présentent des profils souvent atypiques et dans lesquels le maghrébo-québécois moyens peut ne pas se reconnaître. Ceci dit, dans cette consultation, l’important n’est pas autant dans l’éligibilité que dans l’électorat. Car, rappelons-le, ce n’est pas en nombre de sièges que notre place sera mesurée, mais en nombre de votes exprimés.
Ceci dit, que pense notre confrère Samir, des candidatures maghrébines à ce scrutin du 7 avril 2014? La réponse. Les Maghrébins sous le signe du poteau… Les Québécois ont rendez-vous avec les urnes le 7 avril prochain. Les électeurs de la province canadienne de près de 8 millions d’habitants choisiront les 125 députés qui les représenteront au parlement provincial. Plusieurs candidats issus de l’immigration maghrébine sont en lice pour des postes au salaire annuel de pas moins de 88 000 dollars. Candidats-Poteaux ? Seul bémol à cette annonce, est que la Rachid Bandou (PQ) plupart des ces candidats sont assurés de ne pas remporter cette élection. Mille-Iles, Djemila Benhabib se Ils se présentent dans des comtés qui présente aussi pour le PQ. Elle a sont détenus par d’autres partis, depuis un peu plus de chance de remplusieurs législatures et avec une bonne, porter cette circonscription.A voire une large majorité. C’est ce qu’on l’élection de septembre 2012, le appelle des candidats-poteaux dans le candidat du PLQ avait une jargon électoral québécois. majorité de 1 797 voix. Dans la comté de Saint-Laurent, Rachid Bandou se présente pour le PQ. Cette circonscription est un château fort libéral. A l’élection de septembre 2012, le candidat du PLQ avait une majorité de 17 579 voix. Dans la comté de Bourassa-Sauvé, Leila Mahiout se présente aussi pour le PQ. Cette circonscription est un château fort libéral. A l’élection de septembre 2012, le candidat du PLQ avait une majorité de 4 426 voix. Dans la comté de
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Yasmina Chouakri (PQ)
Dans la comté de Terrebonne , Meriem Glia d’origine marocaine se présente pour le PLQ. Cette circonscription est Djamila Benhabib (PQ) un château fort du PQ . A l’élection de septembre 2012, le que compte l’Assemblée nationale de candidat du PQ avait une majorité de 3 cette province canadienne. – Près de 7 648 voix. ans après, le PQ, ayant appris la lecon, surfe sur la vague de la peur du musulJe me souviens man et risque de remporter la majorité. Il y a quelques années, à l’occasion des élections provinciales au Québec, je A l’époque, un ami m’avait fait remarm’étais emballé pour la candidature de quer, toutefois, que cette candidature est Naima Mimoune, une Québécoise présentée dans un comté détenu par le d’origine algérienne. C’était en 2007 et Parti libéral du Québec et que la candielle portait les couleurs du Parti date d’origine algérienne n’était qu’un Québécois (PQ). Celui-ci allait subir un poteau. échec cuisant et se retrouver relégué au rang de la deuxième opposition. En 2014, rien de nouveau sous le soleil ! Un petit parti au nom de l’Action Samir Ben démocratique du Québec (ADQ) qui avait joué, à fond, la carte identitaire avait raflé plus de 41 sièges sur les 125
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Élections
Les candidat(e)s dont on (re)parlera…
Meriem Glia
Née au Maroc, Mme Glia est maintenant domiciliée à Terrebonne. Mère de 2 enfants 19 ans et 14 ans. Elle est chef d’unité de médecine à l’Hôpital Fleury depuis mars 2010 et Chef intérimaire de l’équipe des professionnels depuis janvier 2014
Meriem Glia détient plusieurs diplômes universitaires. Entre autres, elle possède un doctorat en médecine générale, obtenu en 1991 à Moscou en ex-URSS; un diplôme d’études supérieures en médecine du travail et ergonomie à Rennes en France, acquis en 1994; un baccalauréat en sciences infirmières, qui lui a été délivré en 2004 par l’Université de Montréal; un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en développement organisationnel, de l’Université Laval (2012) et une maitrise en sciences 2014
Toute juste diplômée, elle commence à pratiquer en tant que médecin généraliste en 1991. Elle exerce jusqu’à son arrivée au Québec, en 2000, à titre de médecin généraliste au service d’urgences et des catastrophes pour le ministère de la Santé publique du Maroc, puis comme médecin généraliste dans sa propre clinique, et aussi médecin de travail et d’ergonomie dans 2 entreprises de confection. Une fois sur le territoire québécois, et après un court passage en tant qu’employée de la Ville de Montréal, Mme Glia retourne dans le milieu hospitalier. D’abord comme infirmière externe à l’hôpital St Luc, en 2003, puis comme infirmière clinicienne (en médecine, désintoxication et en santé mentale) jusqu’en 2008. Elle occupe en même temps, les fonctions de coordonnatrice de soins au centre d’hébergement De Louvain et au
CH Laurendeau les fins de semaine. Elle devient alors chef d’unité au Centre d’hébergement de Louvain en décembre 2008, et finalement, chef d’unité de médecine à l’Hôpital Fleury en 2010, tout en assumant l’intérim du chef l’équipe des professionnels 2014.
Meriem Glia (PLQ)
Meriem Glia a toujours été active dans le secteur associatif et sportif. Elle est, entre autres, membre de l’association de lutte contre le sida au Maroc, Juge internationale de gymnastique, mais aussi en prenant part à trois missions médicales
humanitaires au Maroc en 2011, 2012 et 2013. Elle est actuellement coprésidente de l’Association humanitaire OMCSEF (organisation maroco-canadienne de la santé de l’enfant et de la femme) depuis 2012 et a été vice-présidente de l’AGESSS, Association des gestionnaires des établissements de santé et des services sociaux, jusqu’en 2013.
Éveline Abitbol Évelyne Abitbol, ressortissante marocaine de confession juive, se présente aux élections au Québec. A ses côtes, deux autres candidates d'origine maghrébine dont la première motivation de leur engagement politique est la charte de la laïcité.
A la veille de Journée internationale des femmes, la première ministre du Québec et chef du Parti québécois (PQ) Pauline Marois, a présenté trois candidates québécoises laïques d'origine maghrébine. Parmi elles, la Casablancaise Évelyne Abitbol. « Elles ont choisi d'appuyer la laïcité de l'État parce qu'elles veulent plus d'intégration », a expliqué Pauline Marois. Évelyne Abitbol, tout comme Yasmina Chouakri et Leila Mahiout, a choisi de se présenter aux élections au Quebec pour deux raisons, à savoir, l'intégration des immigrants et la
Charte de la laïcité. Dans une tribune publiée sur la version canadienne du site américain Huffington Post, Évelyne a expliqué ces deux motivations importantes ainsi que la raison pour laquelle celle-ci a choisi de s'engager politiquement, un pas qu'elle n'aurait jamais pensé pouvoir franchir. « Il y a dans la circonscription d'Acadie, des milliers d'immigrants et d'allophones qui s'intègrent comme ils peuvent. J'espère que cette campagne et leur rencontre, au cours des prochaines semaines, me permettra d'identifier et de développer des outils les aidant à trouver leur voie professionnelle et à s'intégrer noblement. Je suis convaincue que l'intégration des immigrants passe par la curiosité, la responsabilité, la générosité et la découverte de l'humanisme en soi avec l'envie de partager son humanité », a-telle déclaré.
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Elle ajoute : « C'est la polémique entourant la Charte de la laïcité qui m'a fait faire le grand saut ! Pendant qu'ailleurs dans le monde, les populations se battent dans la violence pour instaurer un État laïc, nous ne pouvons nous permettre ici chez nous de reculer ». Évelyne Abitbol est née à Casablanca et vit au Québec avec ses parents depuis 1964 durant la Révolution tranquille. Elle a travaillé comme Éveline Abitbol (PQ) vice-présidente Stratégies et Affaires publiques chez SAGA. Elle a été successivegée de cours et vice-présidente des ment, depuis 1997, directrice des directeurs des relations gouvernemenRelations gouvernementales et des tales des universités canadiennes. Affaires publiques à l’Université Concordia à Montréal ainsi que char-
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Élections
Les candidat(e)s dont on (re)parlera…
David Heurtel
«Député sortant» dans le comté de Viau, il semble bien que David Heurtel sera de retour à l’Assemblée nationale dès le 8 avril prochain. Et pour cause! Si son premier mandat (il a été élu aux partielles du 9 novembre 2013) n’a duré que trois mois, il a eu le temps de convaincre bien du monde dans cette circonscription.
Dans son entourage en effet on fait déjà valoir un bilan et des chiffres; mais surtout des qualités humaines qui en ont vite fait un membre à part entière de la population du comté. Piéton convaincu, usager des transports publics, marcheur infatigable, il amis à profit ces qualités pour, sans déroger à responsabilités nationales, découvrir un lieu de vie où il a emménagé peu après son élection. «C’était, dit-il, une promesse électorale et un souhait personnel exprimé durant ma campagne; et c’est fait maintenant». Ce n’est d’ailleurs pas la seule promesse tenue. David Heurtel avait donnée rendez-vous aux citoyens du comté aussitôt après l’élection partielle. Cent jours plus tard, il avait tenu cent avec aussi bien les citoyens qu’avec les acteurs et organismes socioéconomiques de Viau. Et il décrit ce «blitz» en ces termes : «Depuis mon élection le 9 décembre,
j’ai continué sans relâche à travailler sur le terrain en multipliant les échanges avec les citoyennes et citoyens, ainsi qu’avec les organismes communautaires, clubs, associations commerces et élus de nos quartiers. J’ai ainsi pu faire plus de 100 rencontres en 100 jours avec du comté. La qualité des échanges, les suggestions et les espoirs exprimés par vous tous sont une véritable source d’inspiration. Toutes ces rencontres ont approfondi de façon significative ma connaissance des enjeux et des défis à relever. Je comprends vos préoccupations dans le quotidien en matière d’emploi, d’éducation, de sécurité et de santé. Vos attentes de solutions concrètes et vos espoirs, je les partage et je vais travailler avec tous les intervenants du milieu pour y répondre rapidement, efficacement et durablement. » Cet extrait de son discours de lancement de campagne, devant une salle comble, ce qui n’est pas dans les usages électoraux du lieu, il a réitéré sa fierté d’être devenu michelois et sa détermination à mener à terme les projets identifiés «avec la population et servant les intérêts de la population du comté». Ce seront là mes premiers engagements envers les citoyennes et les citoyens de Viau; Mon autre
Hélène David Hélène David, la sœur de la députée de Québec solidaire Françoise David, a rejoint les rangs du Parti libéral du Québec (PLQ). Elle brigue la circonscription d'Outremont aux prochaines élections.
« Inquiétez-vous pas, on va tous souper avec un très bon repas pour Pâques, après les élections! », a-t-elle lancé, en réponse à une question sur les tensions familiales que sa candidature pourrait créer. Le chef libéral Philippe Couillard a souligné le parcours « extraordinaire » de sa candidate qui doit lui succéder dans Outremont, un château fort libéral. Élu lors d'une élection partielle en décembre dernier, M. Couillard avait déjà indiqué qu'il se présenterait
chez lui, dans la circonscription de Roberval, au Lac-Saint-Jean, lors d'une élection générale. Hélène David est présentement vicerectrice aux affaires internationales à l'Université de Montréal. Elle a enseigné la psychologie clinique durant une vingtaine d'années et occupé plusieurs postes de haute direction. Elle a aussi été sous-ministre adjointe responsable de l'enseignement supérieur sous le gouvernement de Jean Charest. Mme David a souligné qu'elle était issue d'une longue lignée de politiciens et qu'elle sentait maintenant le besoin de se lancer dans l'arène politique. Le débat entourant la charte des valeurs a agi comme une étincelle, raconte-t-elle.
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David Heurtel (PLQ)
engagement est que, si vous le permettez et si vous prolongiez mon privilège de vous représenter, nous continuerons de travailler ensemble, non seulement pour mener à terme les projets déjà identifiés mais aussi d’en mettre d’autres en chantier afin de donner à Viau la place que mérite ce comté, à Montréal et au Québec». Précisons aussi que de nombreux citoyens se sont constitués en groupe de travail, autour de David Heurtel pour - Organiser un Forum de développement économique pour Saint-Michel
en collaboration avec les leaders et organismes du milieu - Lutter contre le décrochage scolaire, avec les organismes communautaires sur le terrain - Miser sur l’intégration par l’emploi dans un climat de respect et de tolérance Des tâches, entre autres, que le néoMichelois David Heurtel a promis d’accompagner, député ou pas; et le tableau d’ensemble sera complet.
Mme David a expliqué son choix de se joindre au PLQ, disant se reconnaître dans les valeurs de justice sociale et de protection des droits individuels chères au parti. Outremont a été représenté pendant huit ans par l'ancien ministre libéral Raymond Bachand, qui a démissionné en août dernier. M. Bachand s'était opposé à Philippe Couillard pour devenir chef du PLQ. Hélène David (PLQ) Au cours des derniers jours, plusieurs candidatures ont été annoncées en vue du prochain tés dès mercredi. scrutin. La première ministre Pauline Marois pourrait déclencher les hostili-
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Élections
Les candidat(e)s dont on (re)parlera…
Fatima Houda-Pépin
Avec son départ du caucus libéral, Fatima Houda-Pépin n’a pas dit son dernier mot. Au terme d’une longue réflexion sur son avenir et de nombreuses consultations, sa décision est prise : elle se présentera, en tant qu’indépendante autorisée, dans le compté de Lapinière où elle a déjà été élue ou réélue à cinq reprises sous les couleurs du Parti Libéral.
Sa candidature, désormais officielle signifie-t-elle qu’elle a réussi à amasser la somme nécessaire pour mener à bien sa campagne? Sans doute, tout comme elle affirme avoir vu «beaucoup d’encouragements concrets, d’appuis concrets sur le plan du financement pour mener une campagne électorale», dit la députée, qui se décrit toujours comme «libérale» et «fédéraliste».
Chose certaine aussi, elle n’entend pas jouer un rôle de figuration. Elle ira « pour gagner, c’est sûr », dit-elle.
Appels à continuer Depuis ce 20 janvier 2014, elle dit avoir reçu un nombre incalculable de messages de gens l’encourageant à se présenter comme indépendante pour continuer à défendre ses idées sur la laïcité de l’État et mener son combat contre l’intégrisme. Récemment, par exemple, de jeunes professionnels de différentes régions seraient venus l’exhorter à continuer son travail en ces termes : « Vous n’avez pas le droit d’abandonner. Vous ne pouvez pas abandonner. Vous êtes un espoir pour tout le Québec », relate-telle, en disant combien elle trouve ces témoignages « touchants » et « émouvants ».
Le seul obstacle sur sa route : le financement de sa campagne. Expulsée du caucus libéral le 20 janvier pour ses positions sur la laïcité de l’État, Mme Houda-Pépin a appris le lendemain, de la direction du PLQ, qu’elle avait perdu du même coup le précieux trésor de guerre devant servir à assurer sa réélection. Il s’agit d’une cagnotte de quelque 40 000 $, qui servira désormais à soutenir l’élection de son rival libéral, le Dr Gaétan Barrette.
Fatima Houda-Pepin (Indépendante)
« Je ne peux pas aller faire mon marché sans que les gens m’arrêtent. Partout où je vais, la réaction est très, très positive. C’est encourageant », dit celle qui interprète ces témoignages comme autant de raisons d’accélérer la réflexion sur son avenir. Elle soutient n’avoir aucun problème d’organisation dans sa circonscription et
être prête à mobiliser rapidement une équipe de bénévoles disposés à faciliter sa réélection. Il n’y a donc que l’argent qui fasse obstacle à ses projets. Si elle va de l’avant, la bataille ne sera certainement pas facile. La circonscription de La Pinière, située à Brossard, est une forteresse libérale, récoltant chaque scrutin des majorités dépassant les 10 000 voix.
Pierre Karl Péladeau La candidature de Pierre Karl Péladeau aux prochaines élections québécoises, malgré les précautions annoncées, inquiète la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). Le mélange entre une éventuelle haute fonction politique au gouvernement et la propriété de 40% de l'information au Québec est explosif.
La Fédération est résolument apolitique et son appréciation de la situation ne dépend pas du parti auquel se joint M. Péladeau. Le problème serait le même si un autre parti était concerné. Dans tous les cas, il nous apparaît qu'un grand propriétaire de médias de masse doit rester loin des postes de pouvoir au sein de l'État. M. Péladeau a un choix de carrière à faire. Comme entrepreneur, il sait qu'on ne peut pas aller dans toutes les directions à la fois. Choisir, c'est devoir renoncer à certaines choses. Même s'il vient de quitter la présidence du conseil d’administration de TVA,
celle de Québecor Média et le conseil d’administration de Québecor, et même s'il place les actions qui lui donnent le contrôle de Québecor dans une fiducie sans droit de regard, son pouvoir d'influence demeure réel. Il s'agit ici d'une influence sur un groupe de presse majeur qui couvre l'ensemble des activités d'un gouvernement dont il serait partie prenante. Il faut des coupe-feu plus solides. Notre presse libre est un bien collectif d'une valeur inestimable pour la démocratie. Si elle est libre, c'est parce qu'elle a affronté l'État. Les journaux ont mené des luttes épiques, des journalistes ont été emprisonnés ici même, au nom de cette liberté à préserver farouchement face à l'État. La FPJQ a pleine confiance dans l'impartialité et le professionnalisme des journalistes de Québecor et ne met nullement en doute la neutralité de sa direction de l'information.
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Mais la société québécoise ne peut pas se permettre de faire reposer sur leurs seules épaules
Pierre Karl Péladeau (PQ)
l'indépendance que les médias doivent maintenir à l'égard du pouvoir politique. Il faut des garanties structurelles.
comporte des enjeux démocratiques qu'on ne retrouve pas dans d'autres types de propriété.
Pourquoi M. Péladeau ne vend-il pas ses actions advenant son élection et son accession à un poste de ministre important?
Autrement, sommes-nous prêts à accepter que dans 5 ans ou dans 10 ans l'éventuel premier ministre du Québec possède, fut-ce en fiducie, des médias fournissant 40% de l'information aux Québécois?
Pour la FPJQ, le commissaire à l'éthique et à la déontologie, Me Jacques Saint-Laurent, doit se pencher très attentivement sur cette question. La propriété d'un empire médiatique
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Élections
De quelques duels fratricides…
La consultation du 7 avril prochain, très incertaine quand à ses résultats, vaudra aussi par quelques duels acharnés, voire fratricides. Il est question ici biens sûr, du combat, entre la libérale fédéraliste et candidate indépendante autorisée Fatima HoudaPépin et le libéral officiel Gaétan Barette. Mais c’est loin d’être un cas unique. La presse canadienne nous rapporte ainsi l’exemple du comté de Mercier où «duel souverainiste sans merci» opposera Amir Khadir à la comédienne et candidate péquiste Sylvie Legault. Duel fratricide «À moins d'une grande surprise, les
Amir Khadir et Andrés Fontecilla (QS)
électeurs de Mercier, circonscription située dans le Plateau-Mont-Royal, voteront pour un candidat souverainiste le 7 avril. Depuis 1976, un seul candidat fédéraliste a été élu dans la circonscription du député sortant Amir Khadir, de Québec solidaire (QS).
Toutefois, entre le Parti québécois (PQ), représenté par l'actrice Sylvie Legault, et QS, la lutte s'annonce corsée. Et ce n'est pas la candidature de Pierre Karl Péladeau pour le PQ dans la circonscription de Saint-Jérôme qui viendra assurer la victoire aux troupes de Pauline Marois. « J'ai été abasourdie par ce choix, par ce virage à droite assumé par le PQ, et ça me déplaît franchement. Je suis une vieille partisane du PQ, mais mon cœur était tiraillé, et (dimanche, en annonçant la candidature de M. Péladeau) Mme Marois a réglé la question », explique Nicole Girard, intervenante psychosociale et électrice dans Mercier.
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Une opinion qui n'est pas partagée par tous les souverainistes. « Je n'aime pas particulièrement Péladeau, mais je crois que c'est une bonne chose pour la souveraineté, parce qu'il faut convaincre aussi les gens de droite que c'est une bonne chose », estime un homme qui discutait avec M. Khadir de la nouvelle qui retient le plus l'attention en ce début de semaine.
Face à un Amir Khadir tentant de le convaincre qu'une coalition de gauche serait préférable à une coalition de tous les horizons, celui-ci répond qu'il a beau ne pas être d'accord avec la décision, « moi mon objectif, c'est de faire du Québec un pays, et en ce sens je suis capable de me rallier ». Les enjeux L'arrivée de M. Péladeau au sein du PQ aura certainement un impact sur le vote de Mercier, mais Amir Khadir et Sylvie Legault ont tout de même leur propre idée des autres enjeux qui inquiètent directement les gens de cette circonscription. L'objectif de Mme Legault est d'avoir l'appui des électeurs afin de parler en leur nom à l'Assemblée nationale et de se lever pour eux en chambre pour défendre la charte des valeurs, la langue française et les autres projets et idées soutenus par le PQ. À l'échelle de la circonscription, elle
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Sylvie Legaut (PQ)
souhaiterait que QS se joigne au rang de son parti pour former un groupe fort, souverainiste et progressiste. Pour le député sortant de QS, le logement et les écarts de richesse sont deux enjeux importants. En effet, environ un tiers des résidants de Mercier vivent sous le seuil de la pauvreté et réservent 40 % de leur budget au logement. Selon M. Khadir, il existe une bulle spéculative qui nuit aux locataires à mesure que des gens mieux nantis achètent des propriétés sur le Plateau. Il souhaite à la fois la mise en place de mesures locales, mais aussi un programme provincial de logements sociaux « afin de retenir notre monde » dans le quartier.»
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Emploi
Québec : 25 500 emplois perdus en un mois L’économie québécoise a perdu au mois de février 25 500 emplois, un solde net qui représente la combinaison des postes créés et de ceux qui ont disparu. Le taux de chômage est passé de 7,5 % à 7,8 %.
C’est un gros chiffre rond et les acteurs de la classe politique n’ont pas hésité à en tirer l’interprétation voulue, mais des économistes insistent sur la pertinence de mettre en perspective les données mensuelles de l’emploi. La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a invité à ne pas tirer de conclusions hâtives sur l’état de l’économie à partir des nouvelles statistiques sur l’emploi. « D’un mois à l’autre, il y a une certaine volatilité », a-t-elle souligné. Il s’agit d’« une image dans le temps ». Quelque 48 000 emplois ont été créés en 2013 en dépit d’un net recul de 13 000 emplois en février de l’an dernier, a illustré Mme Marois. « Globalement, les cibles [de croissance de l’économie] que nous nous étions fixées ont été atteintes et dépassées. » En comparant les niveaux d’emplois de février 2013 et de février 2014, ce qui équivaut à la comparaison de deux points dans le temps, Statistique Canada calcule un recul de 2600 postes.
Au Mouvement Desjardins, cependant, on a notamment braqué les projecteurs sur les six derniers mois et conclu à une création moyenne mensuelle de 4733 emplois, comparativement à la disparition mensuelle moyenne de 4900 emplois en Ontario. « Les données sont volatiles », convient l’économiste Joëlle Noreau, qui analyse le marché de l’emploi chez Desjardins. « On l’a vu dans le passé. Alors, nous, on regarde l’ensemble du portrait, donc le taux de chômage, l’évolution de l’emploi et de la population active, etc., pour voir si ça concorde dans le même sens. Et on évite d’être trop ex cathedra sur une donnée mensuelle. On fait des moyennes mobiles sur trois mois, six mois… » Mme Noreau affirme qu’il y a « rarement un indicateur qui va nous permettre de faire le tour de la question ». Selon le chef libéral Philippe Couillard, les données de février montrent que le Parti québécois « est un gouvernement qui ne s’occupe pas d’économie, qui ne se concentre pas sur les véritables enjeux, qui crée des enjeux imaginaires pour distraire l’attention des Québécois ». Son adversaire François Legault, de son côté, a mis en exergue qu’« après avoir
fait 215 annonces et dépensé 2 milliards de notre argent, son bilan [à Mme Marois], c’est 26 000 emplois de moins ». Pour lui, la chef du PQ « semble déconnectée : je pense que c’est la seule personne au Québec qui dit que ça va bien ».
Le chef de la CAQ se préoccupe particulièrement de la perte d’emplois à temps plein, remplacés par des emplois à temps partiel. Il dévoilera lundi le plan de son parti en matière de création d’emplois. Les prochains mois s’annoncent meilleurs, croit le Mouvement Desjardins. « Le marché du travail devrait s’affermir à la faveur de la croissance américaine », a écrit Mme Noreau dans une note de recherche. «Inévitable» Invité à commenter l’état des lieux et la récupération politique des données de l’emploi, l’économiste réputé Pierre Fortin a affirmé que « c’est inévitable ». « Les hausses et les baisses, c’est effrayant », a dit M. Fortin, qui siège notamment au Conseil national de la statistique, un groupe dont la mission
est d’épauler le statisticien en chef de Statistique Canada. « D’un mois à l’autre, ça peut monter de 40 000 et ensuite diminuer de 35 000, et après ça on remonte. » Le professeur émérite au Département des sciences économiques de l’UQAM dit avoir posé la question au personnel de Statistique Canada, en particulier au sujet de la « rotation de l’échantillon » utilisé au Québec pour construire les données mensuelles. Il s’est fait dire que l’agence se pencherait sur sa question. Pour poser un regard rigoureux sur le marché de l’emploi, il faut « au moins une moyenne mobile de six mois », selon M. Fortin.
Canada : taux de chômage stable à 7% Le taux de chômage s’est maintenu à 7 % au Canada, malgré la perte de 7000 postes, selon Statistique Canada.
Par rapport à il y a un an, l’emploi a augmenté de 95 000, ou 0,5 %, a ajouté l’agence fédérale. Durant la même période, le nombre d’heures travaillées a progressé de 0,7 %. Cette performance a déçu plusieurs économistes, qui s’attendaient à l’ajout de 15 000 emplois au pays en février, dans la foulée des récentes nouvelles positives en ce qui a trait à l’économie canadienne. « À voir l’évolution en dents de scie de l’emploi canadien, il ne fait aucun doute que les tendances sous-jacentes
refroidissent, avec le total des emplois en hausse d’un modeste 0,5 % par rapport à l’an dernier, et le taux de chômage qui semble bloqué à 7 %, a affirmé Doug Porter, économiste principal chez BMO Marchés des capitaux. Je ne m’attends pas à beaucoup plus lors de l’année à venir », a-t-il ajouté. Chose troublante, la majeure partie de la croissance de l’emploi depuis un an a été observée en Alberta, les autres régions ayant dû se contenter des miettes, a aussi fait remarquer M. Porter. Statistique Canada a affirmé que « globalement, il y a eu peu de croissance de l’emploi au Canada depuis août 2013 ».
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Malgré la perte de 25 900 emplois à temps partiel au pays, le nombre de postes à temps plein a grimpé de 18 900, a ajouté l’organisme fédéral. En février, il y avait moins de personnes travaillant dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale ainsi que dans le secteur de la finance, des assurances, de l’immobilier et de la location.
celui des travailleurs autonomes ont peu changé. L’emploi a baissé chez les hommes âgés de 25 à 54 ans et il était pratiquement inchangé dans les autres groupes démographiques.
Parallèlement, l’emploi a augmenté dans le secteur des « autres services », dans les ressources naturelles ainsi que dans l’agriculture.
Hors Québec (voir ci-dessus), l’emploi a été à la baisse en ColombieBritannique, mais il a fortement progressé en Alberta (19 000 emplois), ce qui a contribué à faire reculer le taux de chômage de la province de 0,3 %, à 4,3%.
Le nombre d’employés du secteur public a diminué en février, tandis que le nombre d’employés du secteur privé et
Quelque 6100 postes ont été créés en Ontario, où le taux de chômage est demeuré à 7,5 %.
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Entreprises
Le Programme «Gazelle»
300 PME à fort potentiel recherchées À la veille du déclenchement des élections législatives, le gouvernement Marois continuait d’aller de l’avant avec un appel de candidatures afin d’identifier ses 300 «gazelles », soit des petites et moyennes entreprises appelées à devenir les prochains fleurons du Québec inc.
Un processus de sélection permettra de choisir ces entreprises qui se verront offrir les services d’un accompagnateur pour les aider à croître en plus de faire grimper leur chiffre d’affaires. Cette mesure, qui s’inscrit dans la Politique industrielle québécoise du gouvernement Marois dévoilée en octobre dernier, s’adresse principalement au secteur manufacturier, qui devrait représenter les trois quarts des gazelles. « Comme toutes les économies avancées, le Québec souffre d’une forte pression qui fait en sorte que le secteur manufacturier était moins important que le secteur des services dans notre PIB », a souligné la ministre déléguée (sortante) à la Politique industrielle, Élaine Zakaïb, lundi à Montréal.
Les entreprises du secteur tertiaire à forte valeur ajoutée, dont celui de la conception et fabrication de jeux vidéo, sont également visées par l’initiative des gazelles. Pas assez de moyennes entreprises Jusqu’au 28 mars, il sera possible pour les compagnies de soumettre leur candidature pour espérer faire partie des 100 gazelles sélectionnées ou 200 entreprises prometteuses susceptibles d’être sélectionnées cette année. Un accompagnateur personnalisé sera offert aux gazelles, qui bénéficieront aussi de ressources du ministère des Finances, d’Investissement Québec, d’Export Québec et d’Emploi-Québec. « Chaque gazelle va avoir un chargé de projet, a dit Mme Zakaïb. Il y en aura dans toutes les régions du Québec afin que les projets se concrétisent. Par exemple, certaines entreprises qui devront réaliser des acquisitions vont bénéficier de l’aide d’Investissement Québec afin d’identifier leurs cibles. » La ministre a assuré qu’il y aura des gazelles dans toutes les régions de la
province, même s’il devrait y en avoir davantage dans la région de Montréal.
« Nous devrions connaître l’identité des gazelles après Pâques », a-t-elle également laissé entendre. Modèle intégré Le président de l’Association des centres locaux de développement du Québec (ACLDQ), Yves Maurais, a salué l’arrivée de ce modèle intégré. « L’ACLDQ demandait depuis longtemps ce genre de structure, a-t-il souligné. Les gazelles auront accès aux professionnels afin d’exploiter leur talent. » La ministre Zakaïb a garanti un processus de sélection « apolitique » et « objectif » afin d’être en mesure de sélectionner les entreprises. Les candidates devront notamment être en activité depuis au moins trois ans, avoir moins de 250 employés à temps plein, être détenue à 51 % et plus par des intérêts québécois et avoir un chiffre d’affaires annuel d’au moins 2,5 millions $. « Elles [les entreprises] vont savoir rapidement si elles passent le pre-
mier filtre, a expliqué Mme Zakaïb. Après, c’est un comité national qui aura le mandat de se pencher sur les candidatures. » Présidé par l’entrepreneur à la retraite Pierre-Maurice Vachon, le comité est composé de sept personnes, dont la présidente directrice générale du CEFRIO, Jacqueline Dubé, et Jean Campeau, ex-président de la Caisse de dépôt et placement du Québec. « Ces personnes indépendantes vont prendre leurs décisions sans intervention du gouvernement ou du politique », a assuré la ministre délégué à la Politique industrielle. La vice-présidente de la recherche et économiste en chef du Conseil du patronat du Québec, Norma Kozhaya, a salué ce processus de sélection. « Ce sont des gens qui ont une bonne expérience dans le milieu, a-t-elle observé. C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas seulement ce programme qui va aider [le secteur manufacturier]. »
Paraboles
Salaires : Les femmes gagnent toujours moins que les hommes L'Institut de la statistique du Québec a dévoilé récemment une étude qui démontre que même aux niveaux professionnel et cadre, les femmes continuent d'être moins bien rémunérées que les hommes. Peu importe le degré de compétences de l'emploi occupé, les travailleuses régulières à temps plein touchent un salaire horaire moyen plus faible que celui des travailleurs, indique-t-on dans la recherche, qui a été dévoilée jeudi. Par exemple, en gestion, le salaire moyen d'un homme est de 48,49 $ l'heure, alors qu'il est de 44,98 $ l'heure pour une femme, dans les entreprises de 200 employés et plus. De même, pour un travailleur ayant une formation universitaire, le salaire moyen est de 39,82 $, alors qu'il est de
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36,49 $ pour une travailleuse. L'étude comporte tout de même quelques bonnes nouvelles. Ainsi, bien que les femmes gagnent en moyenne un salaire horaire inférieur de 10 % à celui des hommes, l'écart s'est rétréci au cours des 15 dernières années. De plus, les Québécoises qui travaillent à temps plein sont moins désavantagées par rapport aux hommes que leurs consœurs des autres provinces.
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Droits
Les obligations fiscales des établissements de restauration
Par Meriem Boudjemai *
Pour diverses raisons, le secteur de la restauration est très souvent ciblé par des mesures des autorités fiscales, et notamment Revenu Québec. Il faut savoir que la restauration représente un secteur économique en constante croissance. Seulement entre 2011 et 2012, les recettes dans le secteur de la restauration sont passées de 7,48 à 10,00 milliards de dollars. Revenu Québec estime qu’une proportion importante des recettes encaissées dans le secteur de la restauration échappe à l’assiette fiscale du gouvernement. Entre 2008 et 2009, Revenu Québec estimait une perte fiscale de 420 millions de dollars. Deux mesures ont été instaurées par Revenu Québec contre l’évasion fiscale dans le secteur de la restauration : La remise obligatoire d’une facture au client; et l’instauration du système du module d'enregistrement des ventes (Ci-après «MEV»). Actuellement, Revenu Québec oblige tout établissement de restauration à remettre une facture qui inclut un certain nombre de détails prescrits, de façon systématique, sans délai et en tout temps. Cette obligation s’applique à tous les restaurants, qu’ils soient ou non inscrits au fichier de la Taxe de Vente du Québec (Ci-après «TVQ»). Cette obligation s’applique en cas de livraison ou commande à emporter, et même si le total de la facture est égal à zéro. Une copie des factures remises aux clients devra également être conservée sur support papier ou électronique, pendant les six années qui suivent l’année pertinente. Les sanctions prévues en cas de non respect de ces obligations peuvent être très salées pour un entrepreneur mal informé : elles varient entre 100$ et 50 000$. Par ailleurs, depuis Novembre 2011, Revenu Québec impose une nouvelle mesure obligatoire applicable à tous les restaurants, et nommé module d’enregistrement des ventes (MEV). Le
module MEV est un micro-ordinateur conçu pour enregistrer des données relatives aux transactions commerciales, notamment les ventes et les taxes. Le MEV est relié à un système d'enregistrement des ventes (Ci-après «SEV»), ainsi qu'à une imprimante de reçus. Grâce à cette nouvelle mesure, Revenu Québec espère avoir un meilleur contrôle sur les transactions commerciales qui ont lieu dans le domaine de la restauration. L’agence du Revenu du Québec espère ainsi récupérer plus de 300 millions de dollars par année en moyenne d’ici 2018-2019.
En cas de non-respect de ses obligations relatives à la détention d’un module MEV, un établissement en restauration peut se voir imposé une pénalité de 300$, à laquelle s’ajoute une amende pouvant varier entre 2 000 $ à 100 000 $. Une autre sanction qui pourrait être imposée serait la suspension ou la révocation du certificat d’inscription au fichier de la TVQ de l’établissement de restauration. L’utilisation du module MEV doit être complétée par une transmission des sommaires périodiques des ventes (SPV). Le SPV est un rapport qui présente des données relatives aux transactions commerciales collectées par le MEV. Les délais relatifs à l’obligation mensuelle de production de sommaires SPV sont relativement courts pour un établissement de restauration. Les intérêts et pénalités imposés mensuellement pour défaut de production peuvent rapidement s’accumuler et constituer un lourd fardeau financier pour l’établissement en restauration. La production de sommaire SPV et leur transmission à Revenu Québec doit se faire à tous les mois. La transmission des sommaires SPV doit avoir lieu même si aucune transaction commerciale n’a été enregistrée. Le sommaire SPV devra contenir le détail de certaines informations prescrites. Le sommaire SPV doit être transmis sur support papier ou électronique au plus tard la dernière journée du mois qui suit. En
cas de non-respect de ses obligations, l’établissement en restauration encourt une pénalité de 25 $ par jour de retard, jusqu'à concurrence de 2 500 $ pour chaque sommaire périodique des ventes non transmis. À titre de conseillers légaux, il nous arrive de voir des cas de restaurants qui se font imposés jusqu’à 10000$ de pénalités pour défaut de transmission des sommaires à Revenu Québec. Nous recommandons donc à tout restaurant de déléguer la tâche de transmission des sommaires SPV à une personne bien spécifique. Le comptable du restaurant est habituellement la personne la mieux habilitée pour s’occuper de la transmission des sommaires SPV.
En cas d’imposition de pénalité relative à un défaut de transmission d’un sommaire périodique de ventes, une demande d’annulation de la pénalité pourrait être faite sur le formulaire prescrit à Revenu Québec. Nous vous conseillons d’en discuter avec votre comptable ou conseiller légal afin de déterminer quels motifs pourraient vous permettre d’annuler les pénalités imposées. Certains situations mentionnées par Revenu Québec donnent ouverture à une telle demande, telles que : (1) Incapacité financière de payer la dette; (2) Il s’agit d’une pénalité imposée suite à une action de Revenu Québec qui a porté préjudice à l’établissement de restauration (exemples : erreur dans la documentation ou des renseignements fournis par Revenu Québec, retard indu dans le traitement, etc.); (3) Il existe une situation exceptionnelle et involontaire qui a empêché l’établissement en restauration de respecter ses obligations fiscales (Maladie grave ou accident grave; Décès dans la famille immédiate; Interruption du service postal; Catastrophe naturelle, inondation ou incendie). Les mesures fiscales imposées par Revenu Québec peuvent s’avérer con-
Meriem Boudjemai
traignantes pour les établissements en restauration. Les pénalités et intérêts imposées par Revenu Québec peuvent rapidement s’accumuler pour constituer une lourde charge financière pour l’établissement en restauration. Il n’est pas rare de voir des petites entreprises fermer leurs portes sous le poids de leurs dettes fiscales. Ces mêmes entreprises, si elles s’étaient muni de mécanismes internes en vu d’assurer leur conformités fiscales auraient pu prévenir la faillite de leur entreprise. Il est donc primordial pour toute entreprise, et notamment les établissements en restauration de se doter de normes visant à assurer leur conformité fiscale. En cas de doute, il est fortement conseillé à tout établissement en restauration de solliciter les conseils de professionnels, tels que des comptables ou avocats. * Cet article explique de façon générale le droit en vigueur au Québec et n’est pas un avis ou un conseil juridique. Pour connaître les règles particulières à votre situation, il faut consulter un professionnel du droit, soit un avocat ou un notaire. * Avocate
Une rubrique d’utilité publique Chaque jour, le courriel du journal s’enrichit d’une lettre de lecteur exposant un problème de nature juridique. Et devant de telles situations, nos journalistes se retrouvent souvent impuissants. Voilà qui illustre parfaitement la maxime populaire voulant que si «nul n’est censé ignorer la loi; on a néanmoins toujours besoin d’un bon avocat».
Et justement, des bons avocats, il y en a à Montréal. Dont Me Meriem Boudjemaï qui se pro-
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pose dans cette rubrique de répondre à quelques unes des questions qui nous sont posées. Mais qui tient toutefois à souligner que ses articles, celui-cidessus et ceux à venir «expliquent de façon générale le droit en vigueur au Québec et ne sont pas un avis ou un conseil juridique. Pour connaître les règles particulières à votre situation, il faut consulter un professionnel du droit, soit un avocat ou un notaire». Dont acte!
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Chronique
À contre-courant
Les ratés de l’immigration : Errements à la base Par : Ismaïl Harakat*
De nombreux dysfonctionnements émaillent la politique d’immigration rendant inopérantes certaines actions destinées à favoriser l’intégration professionnelle des nouveaux arrivants. Entre le rôle de l’agent d’emploi, le manque de concertation entre les gouvernements provincial et fédéral d’une part et les ordres professionnels d’autre part et la crainte de l’autre, les facteurs de blocage sont nombreux. Tour d’horizon de ces anomalies. Alors que les élections font rage, il est curieux de constater que les trois principaux partis, le PQ, le PLQ et la CAQ n’accordent que peu d’espace à la politique d’immigration qui doit être repensée eu égard aux nombreux dysfonctionnements qui émaillent le processus. Parmi les anomalies qui entravent l’intégration des nouveaux arrivants figure par exemple le rôle joué par les centres CLÉ – Centres locaux d’emploi – qui constituent pour de nombreux immigrants l’une des premières étapes d’intégration. Comme le passage par le bien-être social semble être incontournable dans un nombre appréciable de cas en attendant qu’une vraie opportunité se présente, les néo-québecois doivent traiter avec un agent d’emploi dont la mission consiste en théorie à suivre le dossier de ces immigrants en attendant le début tant attendu sur le marché du travail. Or, jusqu’à aujourd’hui, ces agents d’emploi ne font pratiquement rien d’autre qu’ouvrir un dossier, s’enquérir de l’admissibilité des demandeurs de l’aide sociale et accorder le cas échéant une formation financée par Emploi-Québec. Il en est ainsi depuis des lustres et rien ne permet de penser que les choses vont amorcer un changement sous peu.
Maigre bilan, car le bon sens requiert que ces agents d’emploi doivent agir comme des conseillers en insertion professionnelle ayant une base de données et des contacts avec des employeurs potentiels. Un peu comme l’action menée par certains organismes communautaires où les nouveaux arrivants suivent une session de formation destinée à mieux les préparer à l’entrevue d’embauche ou à la préparation d’un CV selon les standards nord-américains. Repenser la mission de l’agent d’emploi Est-il normal que certains immigrants demeurent des années sur le bien-être social et ne se voient absolument rien proposer de concret par leur agent d’emploi? Il urge donc de revoir la mission confiée à ces fonctionnaires et de mieux l’adapter aux besoins de la communauté immigrante, histoire de donner un sens à la fonction même d’un agent d’emploi. Dans un autre ordre, est-il normal que les gouvernements fédéral et provincial mènent leur politique d’immigration sans concertation adéquate avec les ordres professionnels? Ainsi, les candidats à l’immigration sont inondés chez eux de documents fournis par l’ambassade Canada évoquant les opportunités d’embauche dans tel ou tel secteur ou dans telle ou telle région du Québec. On projette ainsi faussement l’image selon laquelle l’intégration professionnelle dans certains secteurs comme étant une formalité tenant compte de la pénurie constatée à ce niveau en matière de main d’œuvre qualifiée. Ce faisant, le nouvel arrivant atterrit au Québec avec l’idée selon laquelle il ne passera pas trois mois avant de commencer à travailler dans son domaine d’autant plus qu’il est disposé à s’installer à 1000 kilomètres de Montréal s’il faut.
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Évidemment, tout le monde finit par déchanter car on s’aperçoit rapidement que le diplôme marocain, algérien ou ukrainien ne représente pas grand-chose. Il faut donc passer par une longue épreuve de mise à niveau professionnelle dont la durée peut varier selon les secteurs. Et assez souvent, ce n’est pas une question de quelques mois. Un apprentissage fastidieux et parfois couteux qui ne garantit pas pour autant aux candidats un emploi correspondant à leur profil même lorsque certains secteurs présentent la pénurie en main d’œuvre qualifiée comme étant une catastrophe. Autrement dit, les gouvernements fédéral et provincial arrêtent la politique d’immigration et font la promotion des ressources disponibles sur une base purement statistique mais se gardent de bien expliquer aux candidats à l’immigration que ce sont bel et bien les ordres professionnels qui décident de l’embauche. Et c’est justement là où se situe tout le hic. Un peu de concertation entre tout ce beau monde rendrait bien service à ceux qui font de l’établissement au Canada le choix d’une vie.
Espoir à l’horizon Dans le cas du Maroc, un espoir luit cependant à l’horizon. Lors de la visite d’une délégation parlementaire fin février dernier présidée par M. Karim Ghallab, président de la Chambre des représentants du Maroc, l’accent a été mis lors d’une réunion avec Mme Marois sur la question de la reconnaissance des diplômes. Selon le député marocain Samir Belfkih, membre de la Commission de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, « il s’agit d’une très bonne nouvelle car synonyme de gain de temps pour tous ceux qui se présentent au Québec avec un diplôme marocain et qui ont des difficultés à s’intégrer professionnellement ». Pour ce jeune député que nous avons rencontré au cours du
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séjour de la délégation marocaine, « la volonté de la partie québecoise est au rendez-vous ce qui permettra d’alléger la bureaucratie qui accompagne généralement le processus d’équivalence » Une bonne nouvelle en effet à condition qu’elle soit suivie d’actions concrètes car le moins qu’on puisse dire jusqu’à présent c’est que ce n’est pas le cas et qu’en dehors des facteurs de blocage mentionnés, il y a aussi la question du faciès et du nom de famille. Allez donc déterminer si telle ou telle candidature a été rejetée sur une base raciale. Aucun employeur n’est stupide au point de crier sur les toits qu’il a retenu un Pierre au lieu d’un Abdallah parce qu’il ne peut pas blairer les Maghrébins. D’où peut-être l’idée de distribuer quelques bonbons fiscaux aux compagnies qui recrutent en nombre appréciable les employeurs nés hors du Québec. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais peut-être un peu plus de volonté! *UTA – Université de Sherbrooke UTA- Université du Québec à TroisRivières UTA- Université Laval à Québec
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Société
Un mois et demi après le tragique accident
«La vérité sur la mort de Naima Rharouity n’a pas encore éclaté» La défunte aurait reçu des menaces de mort selon son mari
“Je n’ai pas le droit à l’existence tant que la vérité sur la mort de ma femme n’a pas éclaté. Ma femme ne va pas mourir deux fois,” tels sont les propos de M. El hanana Cherkaoui sur la disparition de sa femme Naima Rharouity décédée tragiquement dans la matinée du 30 janvier, dans l’escalator du métro à la station Fabre.
Pendant que le Québec attend le résultat de l’enquête, le mari accablé est rentré au Maroc avec ses enfants pour pouvoir mieux vivre son immense chagrin parmi ses proches. Il n’a guère cessé de ruminer une douleur intense qui ne sera apaisée selon lui que par l’élucidation de cette tragédie. Les éléments apportés par la police Montréalaise et le coroner n’ont pas satisfait les attentes de l’entourage de la défunte à cause des interprétations contradictoires et vagues données par les responsables de l’enquête. M. Cherkaoui affirme qu’il a la pleine conviction que ce qui est réellement arrivé le jour de l’accident est certainement dissimulé. Il rajoute que sa femme l’a informé maintes fois avoir reçu des menaces de mort en revenant des associations ou lors de ses courses chez
Esposito, rue Jean Talon, mais elle ne les a jamais prises au sérieux.
Notons que M. Cherkaoui se rappelle aussi qu’elle se plaignait souvent d’un voisin qui l’épiait et surveillait ses va et vient par le balcon de sa demeure. Après cette tragédie, le coroner a accordé à son mari une audience dans son bureau en présence de deux enquêteurs. Avant de se rendre au bureau, il s’est rendu à la morgue et selon lui, c’était la catastrophe. Les blessures qui se trouvaient sur le corps de la victime n’avaient rien de l’accident décrit par les medias. Il n’y avait aucun signe d’étranglement. Par contre, il y avait une trace de coup sur son œil droit. Il a surtout remarqué une grande plaie ronde à l’arrière de la tête de la défunte avec des cicatrices longeant également l’arrière de son crâne. De cela, il n’y a qu’une seule conclusion plausible pour le mari désespéré : la victime a été soit assommée, soit poussée violemment en arrière. M. El Hanana a reçu deux rapports validés par le coroner : Un rapport pris offi-
cieusement qui dit que la cause de la mort est un traumatisme cranien cérébral, un deuxième rapport officiel citant un polytraumatisme qui maintient un traumatisme cérébral avec étranglement. Finalement, M. El Hanana se demande comment un traumatisme crânien de la région occipitale aurait pu se produire en descendant un escalier présentant une pente de plus de 45 degrés, si en cas de chute, le centre de gravité est orienté en avant selon la loi physique.
Aussi, il aimerait savoir pourquoi les enquêteurs n’ont pas restitué les habits de la victime (manteau et hijab). Est-ce pour un complément d’enquête ou ont-ils d’autres pistes que l’accident ? Il demande par conséquent aux autorités canadiennes de faire toute la lumière sur cette affaire tout en remerciant tous ceux qui l’ont soutenu de près ou de loin dans ce drame familial. Par Norayata
Centre de recherche Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke
Une journée d’étude sur la charte de la laïcité
Le Centre de recherche Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke (SoDRUS) organise, le 14 mars 2014 (A9-162; Université de Sherbrooke; Faculté de droit), une journée sur le projet de charte de la laïcité. Cette journée se déroulera selon le programme suivant : 9h00 Accueil et mot d’ouverture
9h30 - «Les conceptions de la laïcité et de la liberté de religion; Légiférer sur les
valeurs de laïcité, de neutralité et d’égalité : l’éthicisation du droit en matière religieuse». Stéphane Bernatchez, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke
- «Les conceptions de la laïcité véhiculées dans essais québécois depuis 2013 : quelques résultats préliminaires». David Koussens, professeur au département d’études religieuses de l’Université de Sherbrooke; Rosaria Maria Tagliente, doctorante au département de sociologie de l’Université de Montréal - «Interpréter l’enchâssement de la lib-
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erté de religion dans un texte de droits fondamentaux : L’exemple de la Cour Européenne des Droits de l’Homme face à la confrontation des droits». David Gilles, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke -« Les valeurs de la médiation interculturelle face au concept de laïcité».
13h30 - «Le Projet de Charte de la laïcité et la communauté musulmane. A-t-on besoin de gagner les immigrants à nos valeurs ? L’exemple des musulmans». Claude Gélinas, professeur au département de philosophie et d’éthique appli-
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quée de l’Université de Sherbrooke - «Une réflexion sur le débat sur la neutralité de l'État et la laïcité dans le sillage du Printemps arabe». Sami Aoun, professeur à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke - «Les femmes musulmanes au cœur de la tourmente». Michèle VatzLaaroussi, professeure à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke; Naoual Laaroussi, Université du Québec à Montréal
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Société
Garderies
12281 places subventionnées pour Montréal 70% des nouvelles places pour les CPE Montréal aura 2281 places subventionnées de plus en services de garde. Environ 70 % de ces places sont octroyées dans des centres de la petite enfance (CPE), contrairement à l’objectif annoncé de 85 %. Le reste des places ira à des garderies privées subventionnées en milieu familial. Après une tournée dans tout le Québec, la ministre (sortante) de la Famille s’est finalement arrêtée à Montréal pour faire l’annonce des dernières places sur un lot de 15 000 ayant fait l’objet d’un appel de projets il y a un an. L’ajout de ces places se fera dans le courant de l’année, et ce, jusqu’en 2016. « L’ajout de 2281 places, principalement en CPE, dans la région contribuera à créer 402 nouveaux emplois, tout en consolidant ceux des éducatrices et des éducateurs déjà en fonction », a dit la ministre lors d’une conférence de presse au centre communautaire PetitesMains, qui aura finalement son CPE de 50 places, après plusieurs tentatives.
Plus de places dans l’est C’est à Montréal-Est que le plus grand nombre de places a été octroyé, soit 868, contre 749 à Montréal-Centre et 664 à Montréal-Ouest.
C’est là aussi que les besoins recensés étaient les plus grands, a souligné Suzanne Pion, directrice du Regroupement des Centres de la petite enfance de l’île de Montréal. «Je suis sûre que les places octroyées reflètent les besoins. À Montréal-Ouest, l’appel d’offres était pour 850», a-t-elle dit. Sur l’île, tous territoires confondus, Montréal-Nord (46), Saint-Léonard (287) et Dorval-Lachine (222) ont reçu le pactole. Mme Pion se dit très satisfaite de cette annonce, même si elle aurait souhaité qu’un plus grand nombre de places, au moins 85 % comme prévu, soit réservé aux CPE. « Mais c’est quand même mieux que la dernière fois où c’était 65 % », a-t-elle constaté. « C’était grandement attendu. On le voit avec l’exode des jeunes familles. Plus on a de servic-
es de proximité de qualité, plus ça va contribuer à la qualité de vie et à la rétention des jeunes familles. » Des projets faisables Les projets choisis l’ont été en fonction de plusieurs critères, soit la faisabilité, la qualité et la pertinence selon les besoins du territoire. Mais allouer des places en garderie est une chose. Les concrétiser en un réel projet en est une autre. Il arrive qu’au moment de la mise en oeuvre, certains projets de service de garde soient remis en cause, comme ce fut le cas en 2008. La ministre a bon espoir que tous les projets se réaliseront. « Il y a maintenant un grand accompagnement du ministère. On a réajusté les critères : s’ils arrivent au bout, c’est que le projet doit être réalisable. On compte sur eux pour le faire, mais on va les accompagner. On a écrit des lettres d’engagement et j’ai dû écrire aux maires, surtout pour les régions », a dit la ministre. Rappelons que, lors de la présentation
du dernier projet de budget du gouvernement Marois, des changements avaient été annoncés dans la tarification des places subventionnées qui passeront à 8 $ l’an prochain puis à 9 $ d’ici deux ans.
Famille Lorsque les procédures brisent les liens de sang…
Un père et son fils nouveau-né séparés par la loi sur l’immigration
Abderrahim Chakir a épousé au Maroc, une ressortissante canadienne. De leur union, est né un bébé aujourd’hui âgé de 19 mois, que le père marocain n’a jamais pu voir.
Cela parce que les services d’immigration canadiens refusent d’accorder un titre de séjour au ressortissant marocain Abderrahim Chakir, qui a épousé Karla Piedrasanta, une citoyenne canadienne en 2008 et à laquelle, les autorités de son pays,
refusent le droit de ramener son époux auprès d’elle au Canada.
Amin, le petit garçon de 19 mois, a été conçu lors de la dernière visite au Maroc en 2011, de Karla. ”Le petit grandit et n’a toujours pas rencontré son père”, déclare la mère canadienne, dont les propos sont rapportés par le site d’information metronews. Travaillant en tant qu’agent de douane, pour une entreprise de messagerie,
Karla Piedrasanta, a déclaré qu’élever seule, son enfant, est aussi éprouvant émotionnellement que financièrement.
‘‘J’ai besoin que son père soit à mes cotés pour prendre sa part de responsabilité dans l’éducation de notre fils’’ a indiqué Karla. Selon elle, les services d’immigration canadiens ont refusé d’accorder le droit de résidence à Abderrahim, en prétextant, qu’il représenterait «un danger pour la santé publique au
Décès de Rachid Hadbi Le 6 mars 2014, est décédé à Alger M. Rachid Hadbi Ancien consul d’Algérie à Montréal. À son épouse et à ses deux filles, nous présentons nos plus vives condoléances. À ses amis, et ils sont nombreux à Montréal où Si Rachid a laissé d’excellents souvenirs, nous demandons une pensée ou une prière pour le défunt.
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Canada».
En effet, rapporte la même source, ayant un antécédent de tuberculose, le mari marocain de 40 ans, qui travaille au Maroc en tant que commerçant détaillant, a produit en vain, à maintes reprises, des certificats médicaux attestant de sa bonne santé, ils ont tous été rejetés par l’administration canadienne. Source : Lemag
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Éducation & Jeunes
Université d’Ottawa
Réduction des frais de scolarité pour les étudiants marocains Les Marocains désireux de s’inscrire à l’Université d’Ottawa payeront moins cher leur inscription. La décision a été prise par la chancelière Michaëlle Jean et devrait entrer en application dès l’année prochaine.
Concrètement, tout Marocain désireux de s’inscrire dans cette université verra
les frais baisser de 21.000 CAD à 6500 CAD, soit le même tarif que les Canadiens ou les étudiants résidant légalement dans le pays. L’année universitaire coûterait ainsi à l’étudiant marocain 19.500 CAD contre 34.000 dollars auparavant. Pour les étudiants en Master et en
Doctorat, le coût, jusque là de 19 000$ par an, sera ramené à 10.000 CAD contre 19.000 auparavant. Au final, le coût des études dans cette université s’établira à 29.000 CAD, contre 38.000 dollars.
Michaëlle Jean avec le ministre marocain de l’enseignement supérieur Lahcen Daoudi. Cette exonération partielle a pour but de faciliter l’accès aux étudiants francophones, notamment marocains, aux universités canadiennes.
Cette décision a été prise lors de la rencontre, il y a deux semaines, de
Séjours culturels au profit Camps d’été en Europe des jeunes marocains et aux États Unis du monde Une présentation
L’édition 2014 est lancée…
Le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des Affaires de la Migration annonce le lancement du programme des séjours culturels au profit des jeunes marocains du monde au titre de l’année 2014. Ce programme s’adresse aux associations, universités et institutions des pays d’accueil aux conditions suivantes : - Le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des Affaires de la Migration prendra en charge le séjour et le transport à l’intérieur du Maroc, en plus de la préparation des programmes en coordination avec es institutions concernées par les visites. -
Les institutions, dont les
le 19 mars
dossiers ont été acceptés, prendront en charge les dépenses de l’assurance et du transport aérien des participants du et vers le Maroc.
Les candidatures seront reçues jusqu’au 14 mars 2014 et les réponses parviendront aux institutions retenues à partir du 21 mars 2014. Les candidatures se feront par formulaire téléchargeable sur le site électronique du ministère (www. marocainsdumonde.gov.ma ) à adresser à l’adresse courriel suivante : séjoursculturelsmre@gmail. com Informations : www.marocainsdumonde.gov.
Global 21 a le plaisir d'inviter les parents et grands-parents de jeunes de 7 à 18 ans à venir assister, le mercredi 19 mars 2014 à partir de 19 heures, à une soirée de présentation sur des camps d'été situés en Angleterre, en Autriche, au Canada, à Chypre, aux États-Unis, en France, et en Suisse La présentation sera donnée par Joseph Aoun, Auteur,
L’adresse du lieu de présentation sera adressée par retour de courriel aux personnes ayant confirmé leur présence, si possible avant le 15 mars 2014, via le site http:// www.global21.ca ou, par téléphone en appelant le (514) 8499842
Première édition du Parlement francophone des jeunes des Amériques
Appel à candidatures
Sous le thème : « Penser la politique autrement : c’est l’affaire de tous », le premier Parlement francophone des jeunes des Amériques vous offre la possibilité de prendre part à une expérience parlementaire unique et inoubliable. Au programme, une simulation parlementaire enrichie par des ateliers, conférences et tables-rondes. La programmation comporte trois volets de participation : simulation parlementaire, participation citoyenne et rôle des médias. En tout, une centaine de jeunes des Amériques pourront ainsi discuter de politique et d’engagement social. Inscrivez-vous avant le 31 mars 2014 à 23 h 59 (heure du Québec). Vous êtes intéressés à y participer ? Rendez-vous sur le site Internet du Centre à l'adresse http://www.francophoniedesameriques.com/parlement et soumettez votre candidature en suivant les procédures. Critères d'éligibilité - Être âgé de 19 à 35 ans au moment de l'événement; - Posséder une bonne maîtrise de la langue française; - Être disponible pendant toute la
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Conférencier et Consultant international, Directeur général de Global 21 Cabinet de conseil et formation
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durée de l’événement; - S’intéresser au concept de gouvernance et à la prise de décision; - Désirer acquérir des compétences pour une meilleure participation citoyenne; - S’engager à suivre la formation disponible en ligne avant l'événement; - Résider dans les Amériques. Toutes les candidatures reçues seront étudiées. Au total, une soixantaine de participants seront retenus par le comité de sélection. Les participants sélectionnés devront s’acquitter de frais d'inscription de 500 $ CAN. Le Parlement francophones des jeunes des Amériques est une initiative du Centre de la francophonie des Amériques, avec la collaboration de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Renseignement : cfa.programmation@francophoniedesameriques.com.
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Société
Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
Conférence à Québec avec l’auteur de «Ma vie sous le règne d'Hitler» Par Ali Dahan*
À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale L’association Voies d'action pour les aînés venus d'ailleurs Comité de Québec d'Aide aux aînés Canada organise une conférence animée par Günter Gallisch, Québécois d'origine allemande et auteur du livre : Ma vie sous le règne d'Hitler. Cette Conférence aura lieu le vendredi, le 21 Mars 2014, à 19 heures, au Sous-sol de l'Église Saint-Benoît, au 3420, rue Rochambeau (en face du Château Bonne Entente) à Québec. Ce n'est pas par hasard que l’association a choisi M. Günter Gallisch (93 ans), pour présenter cette conférence. Il est l'un des derniers témoins encore vivant, de la 2e Guerre mondiale. M. Gallisch parlera de son dernier livre : «Ma vie sous le règne d'Hitler», de son vécu durant la 2e Guerre mondiale et de sa vie dans son pays d'adoption, le Canada. Cet homme engagé livrera son témoignage sur la résistance d'un citoyen allemand ayant su défier, comme des milliers d’autres Allemands, la force brutale du régime hitlérien. Dans son pays d'adoption, ce Trifluvien d'origine allemande n'a cessé depuis plus d’un demi-siècle de s'opposer à toutes formes d'intolérance, il a toujours œuvré en faveur de la justice et de la paix pour toutes les composantes de la Nation québécoise afin de pouvoir bâtir un Québec plus inclusif, plus juste et plus écologique. Un peu d’histoire... Bien que l'on dise que la 2e Guerre mondiale a commencé au début de septembre de 1939 et qu'elle a pris fin, le 8 mai 1945, la réalité est tout autre. En effet, la 2e Guerre Mondiale a commencé en Afrique dans l'indifférence
totale lorsque l'Italie a envahi l'Éthiopie en 1935 et occupé toute la Libye en 1937 (et a pris fin en Asie, le 2 septembre 1945). Lors de l'occupation de ces deux pays africains, les forces d'occupation italiennes ont créé des dizaines de camps de concentration et utilisé des armes chimiques en Libye en 1930 et en Éthiopie en 1936. Ils ont exterminé plus d'un million de civils innocents. Malgré les interventions des représentants légitimes de ces deux pays africains auprès de la Société des Nations, aucune condamnation ne fut enregistrée, si ce n’est que moquerie en pleine séance. Dès lors, comment s’étonner que ces drames se répètent.
Sans oublier le massacre le plus effroyable de l'histoire africaine qui s'est produit en Namibie et plus particulièrement l'épuration ethnique des Herero et Nama par le II puis par le III Reich hitlérien avant que ces derniers passent la main aux Afrikaners de l'Afrique du Sud qui termineront le travail après l’imposition de la loi ségrégationniste de 1908 et l'institutionnalisation de celle-ci par l'Apartheid en 1948. La Namibie fut le projet pilote des camps de concentration du XXe siècle. En 1948, nous faisions face à l'Apartheid des Afrikaners. Le régime le plus honni de l'Histoire de la deuxième moitié du XXe siècle, hiérarchisant la société sud-africaine en catégories ethniques : Blancs, Métis et Noirs. Parmi les crimes les plus abjects de l'Apartheid, la Communauté internationale retiendra le massacre de Sharpeville du 21 mars 1960, une manifestation pacifique contre les «pass» (laissez-passer imposé par le régime de l’Apartheid) tourne au massacre de civils. En 1966, l’Assemblée générale des Nations-Unies adopte la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale pour commémorer chaque année, ce 21 mars, et à partir
de 1979, appelant les États membres à organiser des événements dans le cadre de la semaine d'actions contre le racisme.
L’histoire se répète-t-elle ? En 2014, la Communauté internationale commémore le 100e anniversaire du déclenchement de la 1e Guerre Mondiale et ses 40 millions de morts. Notre mémoire étant ce qu’elle est, nous sommes tous aujourd’hui confrontés à une répétition de l’histoire. L’exportation des guerres et le chaos chez les plus mal lotis de la planète et les provocations entre puissances militaires pouvant mener, cette fois, vers l’ultime Apocalypse nucléaire. Souvenons-nous que la 1e et la 2e guerre furent déclenchées suite à des incidents en Europe de l’Est. l’humanité entière devra, par conséquent, se faire entendre pour que les évènements en cours dans cette partie du monde, ne nous conduisent tous, vers une 3e guerre mondiale. On croit tous mourir pour la patrie, alors qu'on meurt en servant de chair à canon aux responsables des complexes militaro-industriels. Ces derniers sont aussi responsables de l'assassinat, le 28 février 1986, de l'humaniste et homme de paix, le regretté Olof Palme, alors Premier Ministre de la Suède. Des soupçons furent surtout portés contre le régime de l’Apartheid d'Afrique du Sud ! D'ailleurs, dès le 17 janvier 1961, Dwight Eisenhower, Président des E.U.A., dans son discours, nous mettait en garde contre le complexe militaroindustriel de son pays et le danger des relations «incestueuses» entre les responsables d’industries d'armement, les chefs militaires, les agences gouvernementales et les parlementaires des Commissions de la défense… En ce 8 mars, Journée Internationale de la Femme, je ne peux conclure ce texte
Association : déjeuner annuel de l’ACMDH L'association Canado-Marocaine pour le développement humain (ACMDH) organise son souper annuel 2014 le 20 avril 2014 à l’hôtel Château Royal (3500, boulevard Souvenir, Laval; H7V1X2) à partir de 13h00. Cette rencontre annuelle de l'ACMDH est consacrée à la présentation aux donateurs du bilan annuel de l’association et de l’état d’avancement et des états financiers relatifs aux projets engagés.
Le tout agrémenté d’un repas marocain traditionnel (tajine de viande m'hammer et tajine de poulet, gâteau x, thé, café) et de présentations culturelles. Admission gratuite pour les enfants de 6 ans et moins; 25$ pour 7 ans et plus. Un service de garde est en outre assuré. Information: Par téléphone au 514 561 1743 Par courriel : ajerroumi@yahoo.fr
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sans souhaiter à toutes les femmes québécoises un franc succès dans leur lutte pour le respect de tous leurs droits fondamentaux et plus particulièrement à celles des Premières Nations, des communautés Juives, Sikhs, Musulmanes et Arabes victimes aujourd’hui encore de l’arbitraire et de la discrimination de la part de nos intégristes ethnico-religieux dont certains sont à la direction des 4 partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale. En ce 8 mars, je pense surtout au courage et à la détermination de Mesdames Marie GérinLajoie, Walter Lyman, Simone MonetChartrand mais aussi à Maria Morani et à Lucie Pagé qui ont refusé des droits à rabais pour les femmes et dont, chacune à sa façon, a contribué en faveur de la justice sociale, à l’égalité hommefemme, à la justice et à la paix ici, chez nous et ailleurs dans le monde. Je vous prie donc de venir participer en grand nombre à la conférence de M. Günter Gallisch et j’invite les participants à transmettre cette initiative en faveur de la paix, à tous les proches et amis. Mobilisons la planète pour la Paix et contre les projets des va-t’en-guerre, car « La guerre est faite par des gens qui ne se connaissent pas et qui se tuent, au profit de gens qui eux, se connaissent et ne se font jamais de mal. » disait Paul Valéry … *Ph.D., ancien diplomate, Membre du comité responsable de la conférence
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Femmes
Marocaines du Monde en vedette Deux concitoyennes sur le podium: Nadia Ghazzali et Leila Gouchy Les Marocaines du Monde, célébrées dans leurs pays d’accueil, l’ont également été à Rabat, capitale de leur pays d’origine, lors d’une cérémonie organisée, à l’occasion de la journée internationale de la femme, par le ministère en charge des MRE et des Affaires de la migration. 22 talents féminins, d’origine marocaine, venus du Gabon, de la Russie, de la France, de la Norvège, du Royaume-Uni, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie, de la Belgique, mais aussi du Canada et plus particulièrement du Québec; en l’occurrence l’artiste Leila Gouchi et Nadia Ghazzali, rectrice de l’université de Trois-Rivières. Cinq d’entre elles se sont vu remettre des trophées par Anis Birrou, le ministre des MRE. Le choix n’était pas fortuit. « Toutes ces Marocaines du monde qui seront là méritent des trophées. Mais nous avons retenu celles qui ont été distinguées par les pays où elles vivent et travaillent », explique une source proche du ministère en charge des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration. Cinq modèles Les cinq Marocaines du monde distin-
guées viennent du Canada, de la Norvège, du Royaume-Uni, de l’Espagne et du Gabon. Elles ont pour nom Souad Talsi, Nadia Ghazzali, Hanane Elkssaimi, Sarah Jaber et Laila Chiadmi. Présidente-fondatrice de l’Association « Al-Hassaniya Moroccan Women Centre », fondatrice en 1985 le premier centre pour les Marocaines d’Angleterre et membre du CCME, Souad Talsi vit à Londres depuis l’âge de 15 ans. En janvier 2011, elle est devenue «Lady Souad» ayant été nommée membre de l’Ordre de l’Empire britannique et est adoubée à ce titre par le Prince Charles de Galles. Nadia Ghazzali est, elle, présidente de l’Université du Québec à Trois-Rivières et titulaire de la Chaire CRSNGIndustrielle Alliance pour les femmes en sciences et génie au Québec depuis 2006. Elle a reçu le Prix du Centre Jacques Cartier en 2012 et l’INWES Distinguished Service Award en 2011. Autre Marocaine, autre parcours. Hanane Elkssaimi nous vient du Gabon où elle a d’abord officié en tant que directrice Communication zone Afrique de l’Ouest et Centrale du groupe HECICasablanca, avant d’être nommée en
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2006 directrice générale du Consortium international de travaux publics (CITP), basé au Gabon. En 2011, cette Marocaine a reçu du président du Gabon la médaille de la Gendarmerie nationale, suite à la réalisation de nombreux chantiers d’envergure pour les ministères de la Défense et de l’Intérieur Un trophée également également été remis à une jeune étudiante d’origine marocaine, Sarah Jaber, inscrite en sciences politiques à l’Université d’Oslo. Celle qui est également la plus jeune élue locale de la capitale norvégienne a obtenu en 2013 le prix «Young leader of the year» décerné par Leadership Fundation en Norvège et le prix international «Innovation et créativité» par le Parlement européen. Cette année, Sarah Jaber est nominée par les habitants de sa ville pour le prix «Name of the year in Oslo».
Nadia Ghazzalli
Leila Gouchi Laila Chiadmi, enfin, vient tout droit de Grenade, où elle est chercheure, pour recevoir son trophée. En 2013, elle remporte le prix de la Cette titulaire d’un Doctorat en génie recherche scientifique du Conseil des chimique de l’Université de Grenade jeunes arabes pour le développement est présidente de l’Association des intégré de la Ligue arabe. chercheurs étrangers en Espagne
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Cultures
Parution : Le brasero à benjoin de B. Bellaredj
Les années noires du terrorisme en Algérie Le Brasero à benjoin est l’œuvre de B. Bellaredj, un voyage qui retrace certains faits réels vécus par l’auteur luimême durant les années noires du terrorisme en Algérie. En 1996, son ami intime fut assassiné dans un faux barrage.
Un vrai récit romantique, bouleversant et poignant qui reste tout de même gravé en mémoire d’actualité où finalement le bien, l'amour, la tolérance, le dévouement, l'adoration... l'emporteront sur le seul ennemi : le mal et l'ignorance. L’écrivain dénonce dans son roman le fanatisme religieux, les assassinats, les attentats, l’intolérance, l’hypocrisie, voire l'incompréhension totale de la religion musulmane ; incompréhension qui régissait les fous hystériques de Dieu dans leur aveuglement et leur forfait... Résumé : «Nous sommes dans les
années 1990, en pleine décennie noire en Algérie. Sitra, une jeune fille qui tenait une relation amoureuse avec son futur ptit bonhomme, un certain Ziane, serait victime d'un acte barbare perpétré par un terroriste qui activait dans une secte islamiste, alors que Sadek, un cher ami à Ziane, a été assassiné froidement dans un faux barrage. Mais Ziane, un personnage courageux, qui venait alors de perdre ses deux compagnons (Sitra et Sadek), décida de prendre son
destin en main. Ni les représailles du terrorisme, ni l’angoisse, ni la peur ne le faisaient reculer ou le décourageaient. La lutte contre le terrorisme continue, mais plus tard, une rencontre providentielle lui refait sa vie.»
Au cours de son récit, le romancier n’a pas oublié non plus le rôle des services de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme et la protection des populations et de leurs biens.
Le Brasero à Benjoin
Les années noires du terrorisme en Algérie Auteur : B. Bellaredj Format : Roman (134x204) Nombre de pages : 180 Date de publication : 6 septembre 2013
Notons que par manque de moyens financiers, le livre a été édité gratuitement par Edilivre-France en 180 pages.
Rencontre avec l’auteur-éditeur Kamal Benkirane aux Bibliothèques de Montréal-Nord Dans le cadre des activités littéraires de Montréal-Nord, prévus dans le calendrier Culturel du printemps Hiver 2014, les bibliothèques de MontréalNord invitent le poète et l’auteur-éditeur Kamal Benkirane pour des rencontres culturels prévus avec le public Montréalais. C’est d’abord, dans le cadre de l’événement (J’aime la poésie) qui se tiendra dans les bibliothèques de Montréal du 15 au 30 mars 2014. Kamal Benkirane donnera des ateliers de poésie et ce le 25, 26 27 mars 2014 à 13h30 dans la bibliothèque de la Maison Culturelle et communautaire de Montréal-Nord, puis dans la bibliothèque Charleroi, puis dans la biblio-
thèque Henri Bourassa. Kamal Benkirane est aussi invité comme auteur Nord-Montréalais, pour présenter ses œuvres, et présenter à l’aide de ses lectures choisies sa passion pour les mots tout en invitant les lecteurs à son parcours migratoire et littéraire. Kamal Benkirane est auteur éditeur, membre de l’alliance des professeurs de Montréal. Il publie en 2005, dans les éditions Fleur de lys au Québec, un recueil de poèmes (Les ormes diaphanes), puis motivé par la fusion entre la littérature et les technologies de l’information, il fonde en 2006 une maison d’édition électronique ( E-passerelle) dont l’objectif est de promouvoir la littérature maghrébine
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d’expression française en Amérique du nord. Il publie plusieurs auteurs et expose dans plusieurs manifestations culturelles à travers le Canada. En 2006, il publie aux éditions Harmattan en France (Culture de la masculinité et décrochage scolaire des garçons au Québec) puis en 2010 un autre recueil de poèmes aux éditions du Cygne en France ( Dans la chair du cri). Il a participé au Québec à plusieurs projets dans le cadre de la promotion de la culture marocaine au Canada, et continue aussi ses travaux sur la problématique de l’immigration, de l’exil et de la double appartenance.
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Kamal Benkirane
Cultures
Arts de la scène
22eme Festival de Musique du Maghreb Les 16, 21 et 22 mars prochain, retrouvez les plus belles richesses de la culture maghrébine, à l’occasion de la 22e édition du festival de musique du maghreb. Au rendez-vous de cet événement incontournable présenté par les Productions Nuits d’Afrique : les rythmes, voix et musiques des meilleurs talents locaux et internationaux des pays du soleil couchant ! D’abord, BERBANYA profitera de l’occasion pour offrir en ‘live’ son tout dernier album « L’autre rive », et du même coup en annoncer la sortie numérique. Quelques jours plus tard, le groupe LABESS invite sur scène des artistes chevronnées aux origines algérienne, tunisienne et québécoise : Karim Saada, Mohamed Masmoudi et Nathalie Cora. Puis, le festival se clôturera avec AKLI D, internationalement reconnu depuis sa collaboration avec Manu Chao pour son album Ye Mela. Cet Algérien nomade a conquis les scènes du monde entier au son de la musique berbère et il sera à Montréal avec son puissant mélange de Chaâbi, Folk kabyle et Afro-Reggae, avec ZAHIA en première partie. Le Festival de Musique du Maghreb est l’unique événement grand public dédié à l’inépuisable culture de l’Afrique du Nord, en plus de pouvoir se targuer d’être le tout premier festival d’hiver à avoir vu le jour à Montréal. Le festival a été créé afin de donner la place qui leur revenait aux artistes locaux d’origine maghrébine. Cette 22e édition est le reflet d’un Maghreb aux multiples facettes… De traditionnel à moderne, en toute authenticité et avec le sens de la fête et du partage ! En haut de l’affiche BERBANYA sait de longue date faire apprécier la musique kabyle au public. Fondé à Montréal en juillet 2003, le groupe
interprète des compositions berbères d'Algérie. Riches en rythmes, ensoleillés, leurs chants sont issus d'un pays aux contours musicaux diversifiés. Au Club Balattou, Berbanya ouvrira la 22e édition du Festival de Musique du Maghreb et soulignera le lancement du 14 mars sur plateformes numériques de son dernier album, « L’autre rive », sous étiquette Disques Nuits d’Afrique.
Des compositions originales et des textes engagés, traitant des préoccupations bien actuelles. À ne pas rater, avant qu’il nous échappe en tournée! LABESS ET INVITÉS. Une soirée conçue spécialement pour le Festival de Musique du Maghreb ! Fusionnant rumba gitane, flamenco et musiques traditionnelles d’Afrique du nord, tels que le gnawa et le Chaâbi, Labess propulse directement vers les mille et une nuits… Serait-ce l’effet des clarinette, trompette, percussions, basse, guitare, mandole, quarquabus, djembé et darbouka ? Ou plutôt l’incroyable charme de sa voix, tantôt espagnole, tantôt française, tantôt arabe ? Et puis, si on disait que trois magnifiques artistes, de grosses pointures, partaient sur scène à la rencontre de ce magnifique son arabo-andalou… On n’aurait qu’une seule envie : Y être ! Les invités de Labess : À commencer par le grand KARIM SAADA (Algérie), celui-là même qui a été décoré du Prix de la musique folk canadienne, et nommé en 2010 aux Juno dans la catégorie Meilleur album de musique du monde. Depuis, il ballade son banjo de scène en scène, entraînant le public dans les ruelles de Babel-Oued, au cœur de la nuit algéroise. Pour cette soirée unique avec Labess, l’Afrique de l’Ouest rencontrera le Maghreb, avec NATHALIE CORA (Québec), dont le nom était forcément prédestiné...
Lorsque ses doigts agiles touchent les cordes de sa kora magnifique, les âmes s’élèvent. La formule n’aurait pu être complète sans MOHAMED MASMOUDI, son oud et sa Tunisie. Celui qui a participé à la comédie musicale Shéhérazade, sait comme nul autre manier le oud, sorte de luth à six cordes, populaire en Orient et dans les pays méditerranéens. SOIRÉE DE CLÔTURE : AKLI D. Avec son mélange de Chaâbi, de folk kabyle et d’afro reggae, l’Algérien AKLI D est l’un des plus grands explorateurs de la musique berbère à travers le monde. Troubadour sensible, il a parcouru les places publiques, banjo ou guitare à la main, s’initiant aux musiques de tous horizons. Son deuxième album, Ma Yela, sur lequel a collaboré Manu Chao, a fait de lui un artiste d’envergure internationale. « Il chante l’exil, la femme, la liberté, avec un discours poignant parfois, mais des musiques sou-
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vent très enjouées, sur des rythmes glanés ici et là, au contact des pays et des hommes dont il a croisé le chemin, de San Francisco à Paris, sans oublier ses origines bien sûr. » dit de lui le journal français La Dépêche du Midi Cette soirée de clôture s’ouvrira avec ZAHIA, voix méditerranéenne, chaude et puissante. Passant en revue le répertoire kabyle, traditionnel et moderne, elle tient la note d’un acewiq et remonte aux fondements mêmes de la musique berbère pour aller puiser dans ses plus belles sources. Trois soirs pour une grande fête Les 16, 21 et 22 mars prochain, célébrons l’incroyable richesse de la culture maghrébine avec les voix et les musiques locales et internationales des rythmes qui la façonnent. Le Festival de Musique du Maghreb, à l’image d’une culture millénaire pour laquelle on voudrait remonter le temps!
Cultures
Relève et diversité
Arts plastiques
2,6 M$ pour accompagner les pratiques artistiques de Montréal
Un hiver aux couleurs du Maroc et de l’Algérie Par Réda Benkoula
Le Rallye-Expos se poursuit jusqu’au 30 mars prochain au Studio Bizz avec les artistes peintres Khaled Aggoune et Michel P. Lachance, qui nous transportent dans leurs univers respectifs, pour découvrir les couleurs du Maroc et de l’Algérie. Khaled Aggoune, dont l’œuvre a été sélectionnée pour représenter Vues d’Afrique, nous propose de découvrir l’art contemporain en superposant les formes et les gestes graphiques. L’artiste qui expose actuellement au musée des maîtres artisans du Québec, travaille sur la couleur et préfère mettre le blanc en valeur. Il cherche son inspiration dans la musique andalouse et veut partager avec le public les formes de l’art nouveau. Khaled expose régulièrement à Alger, à l’image de son exposition qui avait pour thème la société de consommation, où il avait pris des photos du port d’Alger et des conteneurs en tant que masse colorée. Michel P. Lachance joue aussi sur les couleurs et s’inspire de son voyage qui l’a mené au Maroc pour peindre des motifs qui sont inspirés des fresques et du zellij que l’on peut voir dans les mosquées. L’artiste confie qu’en visitant les écoles coraniques, il a compris le principe de base de ces grands dessins géométriques, ce qui lui a
permis de retenir que les lignes se promènent « Dans tous mes tableaux j’applique le même principe ». Le tableau Zellij Nocturne nous interpelle à travers ses tons foncés, alors que Miroir d’Essaouira s’inspire des couleurs de la ville : « On trouve du bleu, du jaune et beaucoup de lumière. J’ai visité Tanger, Fès, et mon plus grand rêve serait de traverser le désert du Maroc pour y faire mon plus grand tableau ».
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Dans le cadre des lundis pluriels, les artistes réunis au MAI ont pu entendre, Stéphan La Roche, Président-directeur général du Conseil des arts et des lettres du Québec et Nathalie Maillé, Directrice générale du Conseil des arts de Montréal confirmer leur volonté de soutien et d’accompagnement de toutes ces expressions émergentes de la relève et de la Diversité. C’est d’ailleurs sous le signe de l’innovation et de la création qu’un véritable programme de soutien est mis à leur disposition en partenariat avec la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal et le Forum jeunesse de l’île de Montréal. Grâce à cette entente, en vigueur jusqu'en 2016, les partenaires se sont engagés à investir un montant totalisant 2 583 288 $, soit une augmentation de près de 60 % par rapport à la précédente
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entente (2010-2013). Les programmes d'aide financière découlant de cette entente permettront de maintenir ou de bonifier les différents soutiens aux pratiques émergentes et innovantes, à celles faisant appel aux nouvelles technologies de même qu'aux différentes pratiques artistiques issues de la diversité culturelle et des communautés autochtones. Ils encourageront également l'essor de la relève artistique et littéraire, le renouveau de la création et de l'innovation en matière de diffusion. Un grand nombre d'artistes autochtones et de la diversité se concentrant dans la métropole, l'Entente leur permettra de participer et de contribuer davantage à l'enrichissement et à la vitalité de Montréal.
Sports
Soccer - Mondial 2026
Le Canada, premier grand concurrent du Maroc Ayant déclaré sa volonté d’organiser la coupe du monde 2026, le Maroc a désormais un concurrent de taille: le Canada.
Le ministre des Sports Mohamed Ouzzine avait annoncé l’intention du Maroc d’organiser la coupe du monde des nations 2026. Cependant, d’autres pays sont en course pour gagner le droit d’organiser ce grand évènement, à commencer par le Mexique, qui a déjà organisé le Mondial à deux reprises dont la dernière, en 1986. Cependant, un concurrent de taille fait sa rentrée en lice, le Canada. Le site d’information L’Express Ottawa, révèle ainsi que Jim Watson le maire d’Ottawa a rendu publique une lettre pour apporter son soutien à la candidature canadienne. Il est à noter que pour l’heure, aucun de ces pays ne s’est officiellement porté candidat. Maroc a déposé sa candidature à quatre reprises en (1994,1998, 2006 et 2010), sans succès. Notons toutefois que le président de la FIFA, Sepp Blatter avait indiqué que l’organisation du mondial des clubs 2013 et 2014 par le Maroc était un excellent exercice pour accueillir un évènement comme celui-ci
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Panorama
Réchauffement climatique
Le Vieux Montréal en péril Le réchauffement climatique menace d'inonder, à long terme, 136 sites du Patrimoine mondial de l'UNESCO, dont l'arrondissement historique du Vieux-Québec. C'est ce que démontre une étude récemment publiée par Environment Research Letters.
Les auteurs de l'étude se basent sur un scénario qualifié de probable et non extrême d'un réchauffement de la température de 3 degrés Celsius au cours des prochains 2000 ans. Cependant, les scientifiques ne parlent pas d'une inondation au terme de ces 2000 ans, mais à n'importe quel moment durant cette période dans l'éventualité d'un tel réchauffement.
la mer. Parmi ces sites, outre le Vieux-Québec, on retrouve au Canada le Vieux Lunenberg, en Nouvelle-Écosse, et l'Anse-auxMeadows, à Terre-Neuve.
Ailleurs dans le monde, la Statue de la Liberté à New York, le palais de Westminster et la Tour de Londres, au Royaume-Uni, le Mont-Saint-Michel en France et toute la ville de Venise, en Italie, pour ne nommer que ceux-là, sont menacés à terme. Plus encore, les chercheurs évaluent qu'en fonction de ce scénario, 7 % de la population mondiale actuelle se retrouvera sous l'eau et jusqu'à une douzaine de pays perdront la moitié de leur superficie terrestre.
Selon leurs projections, la fonte des calottes glaciaires de l'Arctique et du Groenland placera les 136 Les chercheurs font valoir que la sites en question sous le niveau de population mondiale est générale-
ment concentrée près des côtes, tout comme les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO, d'où les
Palmarès
Singapour et Paris : sortez vos portefeuilles!
Singapour est la ville la plus chère pour les expatriés, selon le classement de l'Economist Intelligence Unit
ces deux régions », a déclaré dans un communiqué le responsable de l'étude, Jon Copestake.
Singapour remporte la palme de la ville la plus chère du monde pour les expatriés devant Paris, qui gagne six places, selon le classement annuel publié mardi par l'institut The Economist Intelligence Unit (EIU).
« Mais les villes les plus pauvres du monde continuent également d'être en Asie, notamment sur le sous-continent indien », a-t-il dit. Bombay est en effet la ville où le coût de la vie est le plus bas après Karachi, New Delhi et Damas, en raison de la chute de la livre syrienne liée à la guerre civile, souligne l'institut.
Le coût des transports ou les sommes déboursées par un particulier pour avoir une voiture sont parmi les facteurs qui font de la cité-État la ville la plus chère. « L'amélioration de l'environnement économique en Europe, où les villes sont chères à la base, combiné au développement continu des villes asiatiques font que les villes les plus chères du monde continueront d'être situées dans
..Derrière Singapour et Paris, Oslo, Zurich, Sydney, Caracas, Genève, Melbourne, Tokyo et Copenhague complètent le palmarès des dix villes les plus chères. Les calculs sont réalisés en fonction du coût de la vie et sont exprimés en dollars américains
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impacts d'un réchauffement climatique.
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