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Santé et sécurité au travail

184 morts en 2013; 90 000 blessés et victimes de maladie professionnelle

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Économie informelle

35 milliards de dollars par anPage 16 Administration

Statuts particuliers pour Montréal et Québec

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Gala des Lys 2014

La diversité en action

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Entreprises

Mercuriades 2014 : Informatique EBR sur le podium

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Perspectives : Selon un rapport d’experts

Le Québec devra se serrer la ceinture… Page 6


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Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel: admin@atlasmedias. com Site web: www.atlasmedias.com https://www.facebook.com/Nachid. Najahi?ref=hl

Depuis 2002 Groupe Atlas Media Douze ans, c’est… • 228 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 5610 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 72 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 6.5 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 1200 visiteurs par jour.

Éditorial

Éditorial

Petits signes et grandes attentes Dans la vie des peuples et des nations, il est des petits signes presque imperceptibles, qui renseignent bien mieux sur l’état des choses que toutes les statistiques et tous les chiffres décrivant les PIB, PNB et autres équilibres macroéconomiques.

Ces signes on peut les lire dans les comportements des gens, partout et tous les jours. Pris un à un, ils n’ont presque pas de signification ou d’impact. Mais au bout d’un temps, leur accumulation finit par déranger, puis par déstabiliser. Et au Québec, société heureuse s’il en fut, il semble que l’on soit au stade du dérangement. Non pas le «grand dérangement» que l’histoire nous enseigne; mais assurément un certain inconfort. Inconfort devant la politesse qui s’amenuise jusque dans les commerces, devant les sourires qui se raréfient dans l’espace public. Et préoccupation; face à la multiplication des cas de rage au volant, face au raidissement des fonctionnaires notamment ceux en charge de veiller à la solidarité dans la société. Inquiétude aussi devant ce fléau qu’est devenue l’intimidation. Et crainte enfin devant le désenchantement de la jeunesse dont la principale manifestation est l’explosion du décrochage scolaire… Pour qui aurait été sourd à ces cris silencieux, les trous qui se multiplient dans les filets sociaux ne pouvaient laisser aucun doute : nous avons fini de dilapider l’héritage prospère légué par une génération de travaillants, qui ont fait est la révolution tranquille et un Québec prospère et dès lors généreux. Devant tout cela il était évident que lorsque le gouvernement est venu nous annoncer que la situation financière sans être catastrophique n’en

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est pas moins à prendre au sérieux, on le pressentait déjà et, dans notre for intérieur, on attendait les dirigeants qui allaient avoir le courage de dire les choses comme elles sont réellement et de prendre les mesures que la situation impose.

Dans cette refondation, ainsi, on donnera corps à ce rêve que «tous ceux qui participent à la tâche constituent le peuple fondateur et sont égaux en droits comme ils le sont en devoir.

Bien entendu, il y a quelques réserves émettre, sur le dosage des mesures à envisager. Ni brutales, ni draconiennes; compressions oui, mais pas à coup de sabre. Rigueur, d’accord; pas austérité absolue.

De cette façon, et de cette façon seulement, on arrêtera peut-être de souffrir de cette injuste distinction entre… entre qui et qui en fait?, entre «québécois de souche» et «communautés culturelles» ? Voilà une bien mauvaise réponse!

À cela près, il semble bien qu’une opportunité historique se présente aujourd’hui, d’une refondation qui commence par le rétablissement de l’économie et au service de laquelle les québécois, sont près à s’engager.

Car face au futur que tout le monde espère également, il ne saurait y avoir que La communauté Québécoise, une et diverse, inclusive et généreuse, ambitionnant une juste et équitable répartition de l’effort et de ce qui résultera de l’effort.

À condition bien sûr que «québécois» signifie «tous les québécois», sans distinction d’origine, de date d’installation au pays, dans une solidarité à considérer comme une valeur première afin que nul ne soit laissé pour compte.

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Toute autre approche que celle-ci serait préjudiciable à tous et signifierait que nous sommes déjà en train de rater la refondation nécessaire…

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Impôts

4,6 millions de déclarations de revenu transmises électroniquement Revenu Québec annonce avoir enregistré un nombre record de déclarations de revenus transmises électroniquement pour l'année d'imposition 2013, soit plus de 4,6 millions en date du 5 mai.

Ce résultat représente une hausse de 36 % depuis deux ans et confirme une fois de plus la popularité sans cesse grandissante du service ImpôtNet Québec, qui a été utilisé par quatre personnes sur cinq. Au total, en date du 5 mai, 4 632 000 déclarations de revenus ont été transmises de façon rapide et sécuritaire grâce à ImpôtNet Québec, soit 321 000 déclarations de plus qu'à la date limite l'an dernier. C'est donc 80 % des 5 758 000 déclarations de revenus reçues qui ont transité par ce service cette année. Traitement accéléré De tels résultats démontrent l'importance des services en ligne pour les Québécois. La transmission électronique leur permet de recevoir plus rapidement le remboursement auquel ils ont droit, particulièrement s'il est effectué par dépôt direct. L'objectif de Revenu Québec est de transmettre un

remboursement ou de délivrer un avis de cotisation dans un délai de 14 jours lorsqu'une déclaration de revenus est transmise par voie électronique, alors qu'il est de 28 jours lorsqu'une déclaration est envoyée par la poste. La transmission par voie électronique permet aussi de réduire le risque d'erreur. De plus, l'utilisation du service ImpôtNet Québec constitue à la fois un geste écologique et économique, puisqu'elle permet de réduire la consommation de papier et le coût de traitement des déclarations de revenus. En effet, le coût de traitement d'une déclaration transmise électroniquement peut être jusqu'à 28 fois moins élevé que celui d'une déclaration envoyée par la poste.

Revenu Québec souhaite rappeler aux citoyens qui n'ont pas encore déclaré leurs revenus qu'ils s'exposent à une pénalité pour production tardive de leur déclaration de revenus de 5 % du solde impayé ainsi qu'à une pénalité additionnelle de 1 % par mois de retard, pour un maximum de 12 mois, en plus

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des intérêts habituels. Par ailleurs, les particuliers qui déclarent des revenus d'entreprise et leur conjoint ont jusqu'au 16 juin 2014 pour produire leur déclara-

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tion de revenus. Source : CNW- Telbec/Revenu Québec


Finances publiques

Selon un rapport d’experts

Il faudra se serrer la ceinture…

Le gouvernement libéral échouera à ramener le Québec sur la voie de l’équilibre budgétaire en 2015-2016 à moins d’un sérieux coup de barre, avertissent Luc Godbout et Claude Montmarquette. Gel de la masse salariale des fonctionnaires, abandon de programmes « moins performants », pression accrue sur les sociétés d’État, resserrement des crédits d’impôt aux entreprises : l’heure du redressement a sonné.

Les auteurs du « Rapport d’experts sur l’état des finances publiques du Québec », récemment dévoilé, appellent le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, à ne pas lésiner sur les efforts afin d’extirper le Québec de la spirale de l’endettement. Plombé par un taux de croissance des dépenses de près de 5 % au cours des 10 dernières années, le Québec, dont l’économie tourne au ralenti, est aujourd’hui aux prises avec un déficit structurel. « Le mur est là », a insisté le président-directeur général du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), Claude Montmarquette, à l’occasion d’une conférence de presse vendredi durant laquelle le directeur du Département de fiscalité à l’Université de Sherbrooke, Luc Godbout, a fait un sombre portrait de l’état des finances publiques du Québec. M. Montmarquette a, lui, exhorté les Québécois à appuyer une vaste opération de resserrement des dépenses publiques, à défaut de quoi le Québec « continue[ra] à s’enfoncer ». Le choix est simple : « On

soutient le gouvernement ou on ne le soutient pas. » « [L’inaction] pourrait mettre en péril tous les programmes, le futur de tes enfants et de tes petits-enfants », a-t-il mis en garde. La clé : « Tu ne vas pas dans la rue et tu acceptes simplement les modifications qui doivent être faites. » Les deux experts sont d’avis que le retour à l’équilibre budgétaire en 2015-2016 sera « plus difficile qu’anticipé ».

Déficit démographique En effet, le gouvernement péquiste prévoyait un déficit budgétaire de 1,75 milliard en 2014-2015, mais, vérification faite, celuici atteindrait plutôt 3,7 milliards en raison d’une baisse des revenus (500 millions) et d’une hausse des dépenses (3,2 milliards) anticipées. Malgré cela, « tout est possible [y compris l’équilibre budgétaire l’année suivante]. Mais qu’est-ce qu’on va sacrifier ? » s’est interrogé M. Montmarquette. Les deux chercheurs — particulièrement préoccupés de l’impact du déficit démographique sur l’économie québécoise — ont proposé quelques pistes au nouveau gouvernement afin de tendre vers le déficit zéro. En plus d’un gel de la masse salariale des fonctionnaires, l’abandon des programmes « moins performants », la demande d’un « effort » accru aux sociétés d’État, ils l’invitent à s’appuyer davantage sur la tarification des services publics. Et pourquoi pas commencer par avaliser l’augmentation des frais de garde prévue dans le budget Marceau, ce à quoi le Parti

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libéral du Québec s’est obstinément refusé durant la dernière campagne électorale. « Tous les frais doivent être réévalués », a dit M. Montmarquette, jugeant entre autres les droits de scolarité et les contributions des participants au régime d’assurance médicaments insuffisants. « On entend souvent : “ On en paie déjà assez. ” C’est faux. On reçoit plus de services que ce qu’on paye. Sinon, il n’y aurait pas de déficit », a-t-il dit, pressant aussi l’équipe économique libéral à s’adonner à une gestion pluriannuelle des dépenses et à réexaminer la fiscalité.

Advenant un échec du « contrôle des dépenses », le gouvernement devra même considérer de privatiser partiellement Hydro-Québec et la Société des alcools (SAQ) — en cédant par exemple 10 % du capital — pour alléger le fardeau de la dette. « Il ne reste pas beaucoup d’options. [Cependant] il faut que l’argent soit versé dans le Fonds des générations », a souligné M. Godbout. L’équipe libérale devra démontrer une volonté politique ferme pour imposer un remède au cheval au Québécois, mais également que celui-ci jouisse de l’« acceptabilité sociale ». « L’acceptabilité sociale d’un programme de réformes est aussi fondamentale. Ça ne sert à rien de demander aux politiciens de faire ce que les gens refusent d’accepter — si on retrouve les gens dans la rue à protester sur tout et rien essentiellement », a soutenu M. Montmarquette, qui

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enseigne la science économique à l’Université de Montréal. Il enjoint le gouvernement de plancher sur une stratégie de communication. « [Elle] est extrêmement importante. » Le Québec doit agir, avant que les agences de notation ne lui forcent la main — et ajoutent au problème — en tirant vers le bas la cote de crédit du Québec. « Une éventuelle décote du Québec par les agences de notation aurait pour impact direct et immédiat d’accroître les frais d’intérêt de la dette », préviennent les deux experts en économie, finances et fiscalité dans leur rapport de quelque 40 pages remis au gouvernement libéral. « Il faut agir en amont », a répété M. Godbout. En 2013-2014, le gouvernement aura mis de côté 10,8 milliards pour payer les intérêts sur la dette, c’est-à-dire plus que le budget du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (10,2 milliards).


Finances publiques

Devant une impasse budgétaire de 3,7 milliards

Des compressions immédiates À l’issue de son premier Conseil des ministres tenu le 25 avril 2014, le premier ministre Philippe Couillard, affirmant que son gouvernement était aux prises avec une impasse financière de 3,7 milliards pour l’année en cours, soit 1,9 milliard de plus que prévu, a imposé des compressions immédiates de 490 millions qui affectent la fonction publique, les réseaux de la santé et de l’éducation ainsi que les sociétés et organismes d’État. « Ce que j’annonce, c’est un début. Ce n’est même pas le début de la fin, même pas la fin du début. On est rendu au début d’une action qui s’échelonne sur tout un mandat », a déclaré Philippe Couillard entouré de ses ministres. Ces compressions, désignées par le premier ministre comme des « efforts budgétaires », prennent la forme d’un gel de l’embauche, et donc du nonremplacement de tous les départs à la retraite. Ces « gains d’efficacité », selon le terme employé, doivent s’élever à 2 % de la masse salariale des ministères, des organismes et des sociétés d’État. Pour les réseaux de la santé et de l’éducation, le gel de l’embauche ne vise que l’administration ; les services à la population sont en principe épargnés. En outre, le secteur public et parapublic devra diminuer de 3 % ses dépenses de fonctionnement sans affecter les services directs à la population et sans recourir à des hausses de tarifs. De plus, les dépenses de voyages et de publicité seront comprimées, et les heures supplémentaires réduites. Le gouvernement impose aussi un resserrement dans l’octroi des subventions. Les engagements à venir, pris par le précédent gouvernement, sont suspendus ; ils seront revus « au cas par cas », a indiqué le premier ministre. En plus de s’attaquer à la colonne des dépenses, Philippe Couillard a annoncé deux mesures pour stimuler la croissance économique et, de là, les revenus de l’État. En premier lieu, le gouvernement offre un crédit d’impôt de 20 % pour la rénovation domiciliaire, comme

le chef libéral l’avait promis en campagne électorale. Appelé LogiRénov, ce crédit d’impôt, d’un maximum de 2500 $, est applicable dès maintenant à des travaux réalisés d’ici le 31 décembre 2015. II représente une dépense fiscale de 330 millions pour les deux prochaines années, prévoiton. À cela s’ajoute une hausse des sommes consacrées aux travaux sylvicoles, une mesure qui semble faite sur mesure pour des circonscriptions comme Roberval où l’exploitation forestière est importante. «Un défi structurel» Cette impasse de 3,7 milliards est validée par le rapport (voir page précédente), dévoilé par le fiscaliste Luc Godbout et l’économiste Claude Montmarquette. Elle doit être résorbée M Jacques Daoust, Ministre de l’Économie, de l'Innovation et des Exportations du Québec pour respecter l’objectif d’un déficit de 1,75 milliard cette année. Pour d’arrêt », comme promis en campagne 2013-2015, le déficit n’est pas de 2,5 Quelques heures plus tôt, le ministre électorale : tout nouveau programme milliards, comme l’indiquait en février des Finances, Carlos Leitao, s’était dit devra se financer par une réduction de le dernier budget Marceau, mais de 3,1 « surpris » par une baisse imprévue des dépenses ailleurs. milliards, ont calculé les experts. revenus tirés de l’impôt sur les bénéfices des entreprises, baisse qu’il venait Philippe Couillard s’est refusé à donMalgré ces dépassements, Philippe d’apprendre. Le ministre s’est refusé à ner des exemples de programmes qui Couillard a dit ne pas vouloir jeter la promettre d’atteindre le déficit zéro en n’ont plus leur raison d’être, sinon de pierre au gouvernement Marois. « Je 2015-2016, un engagement électoral mentionner au détour les programmes n’entends pas me livrer aux discours des libéraux. « C’est un engagement, d’aide aux entreprises. traditionnels de déchirage de chemise oui. Mais on va voir quel est l’état sur le précédent gouvernement. Je actuel des finances publiques », a-t-il S’il y a gel de l’embauche — le goupense que les citoyens, franchement, souligné. vernement Marois en avait déjà décrété en ont plein le dos », juge-t-il. un —, il n’y aura pas de gel des Une réforme fiscale en vue salaires des employés de l’État dont les Le défi des finances publiques du Avant même le dépôt du budget et des conventions collectives viennent à Québec est structurel, a réitéré le precrédits budgétaires au début juin, le échéance en 2015. Le premier ministre mier ministre. « Ce sont des problèmes gouvernement Couillard mettra sur veut « garder la fonction publique structurels qui dépassent les changepied une Commission sur la réforme de motivée », a-t-il dit, promettant « une ments de gouvernement. » Ils devront la fiscalité des particuliers et des socié- négociation franche, directe qui tient se régler tant du côté des dépenses que tés, qui se penchera notamment sur les compte de la capacité de payer des de celui des revenus. crédits d’impôt accordés au secteur contribuables ». privé, et une Commission sur la réviLa prochaine session parlementaire Malgré ces données, le premier minission permanente des programmes. débutera le 20 mai prochain. Philippe tre a dit qu’il maintenait tout de même Couillard souhaite faire adopter deux « le cap » sur l’atteinte de l’équilibre Cette commission jugera de la pertiprojets de loi au printemps : le projet budgétaire en 2015-2016. Il attend nence de l’ensemble des programmes de loi sur les soins de fin de vie et toutefois d’autres informations « qui gouvernementaux afin de recommandcelui qui crée le poste d’inspecteur vont compléter notre niveau de coner de réduire l’ampleur de certains et général de Montréal. Le premier minisnaissance de l’état des finances pubd’en abolir d’autres. Les missions fon- tre croit qu’il est possible d’adopter le liques et de l’économie », dont le rapdamentales de l’État que sont la santé, budget et les crédits — ceux-ci nécessport du vérificateur général qu’il a l’éducation et l’aide aux personnes vul- itent pourtant 200 heures d’études en demandé, et les données sur l’emploi nérables ne seront pas visées, a certifié commission parlementaire — dans le et l’activité économique. « Il y a plusPhilippe Couillard. calendrier normal de l’Assemblée ieurs choses qui changent. On demeure nationale. fermement dans la direction de Des programmes à revoir l’équilibre budgétaire en 2015-2016 », Cette révision des programmes a-t-il réitéré. s’accompagne d’un régime de « cran

Transparence

Sans qu’on lui demande, l’équipe Couillard dévoilera chaque trimestre des informations sur des contrats publics. Les internautes pourront notamment trouver dans un site Web de données ouvertes les dates d’octroi de ceux-ci, les éventuels dépassements de coûts ainsi que le respect des échéanciers fixés. Le premier ministre, Philippe Couillard, a fait connaître une série de mesures visant à renforcer la transparence de l’État.

De contrats publics à l’agenda du premier ministre, le gouvernement libéral s’engage à divulguer « de manière proactive » un plus grand nombre d’informations d’intérêt public. Le gouvernement dévoilera également les informations relatives aux frais de fonction, aux frais de déplacement et aux coûts liés aux activités de formation des ministres et des hauts fonctionnaires du gouvernement.

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L’agenda du premier ministre sera systématiquement publié, a précisé M. Couillard. Il a aussi demandé au ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques, Jean-Marc Fournier, d’« examiner les lois concernées afin de permettre une meilleure divulgation des informations d’intérêt public ». « Nous nous engageons à donner aux citoyens le gouvernement le plus trans-

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parent et ouvert qu’ils auront eu au Québec », a affirmé M. Couillard. « C’est leur maison, ils ont le droit de savoir ce qu’il s’y passe et ce qu’il leur en coûte », a-t-il ajouté. Ce changement de culture s’opérera au cours des deux prochaines années. Le chef du gouvernement presse les réseaux de la santé et de l’éducation, mais également les municipalités du Québec, de prendre également «le virage vers une culture de la transparence».


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Votre argent

Outils d’intégration

Comment se bâtir un dossier de crédit

Depuis votre arrivée au Canada, vous avez peut-être entendu parler du dossier de crédit, ce rapport qui contient des informations au sujet de l’historique de crédit et des habitudes de remboursement des Canadiens. Lorsque vous ferez une demande d’emprunt, votre dossier sera analysé par les créanciers afin de savoir si vous gérez le crédit de manière responsable. Il va sans dire qu’une bonne cote de crédit vous aidera, par exemple, à obtenir un prêt hypothécaire, un prêt automobile ou un financement de projet.

Démonstration de capacité financière Les antécédents de crédit d’une personne qui habite au Canada sont constitués de renseignements recueillis par les institutions financières, les commerçants et d’autres prêteurs sur la manière dont cette personne a géré ses dettes par le passé. Ces renseignements seront ensuite utilisés par les bureaux de crédit du Canada, qui suivent la façon dont les gens empruntent et remboursent leurs dettes

afin d’établir une cote de crédit pour chaque emprunteur. Cet indicateur démontre la capacité financière à bien gérer les engagements financiers d’un individu.

Une carte de crédit émise par une institution financière vous permettra d’établir vos antécédents de crédit, et ainsi votre dossier de crédit au Canada. Il est donc dans votre intérêt d’en faire la demande et ce, pour pouvoir constituer votre dossier pour un futur emprunt d’argent. Cette carte vous permettra aussi de vous procurer des biens ou des services et de les payer à une date ultérieure. Si vous remboursez le solde total avant la date d’échéance, aucun intérêt ne vous sera facturé. Dans l’impossibilité de rembourser la totalité du solde, un montant minimal devra être remboursé à chaque mois. Les avantages d’une carte de crédit Même si vous détenez déjà une carte de crédit provenant de votre pays d’origine, il vous est conseillé de vous en procurer une au Canada pour plusieurs raisons :

- Les cartes de crédit sont souvent indispensables dans certaines situations, par exemple la signature d’un contrat de téléphone cellulaire, la location d’une voiture ou le magasinage en ligne. - Vous pourrez faire vos achats en dollars canadiens et ainsi éviter les frais de change. - Vous constituerez peu à peu votre dossier de crédit. Astuces pour bien utiliser votre carte de crédit - Afin d’éviter les frais d’intérêts, réglez le solde de votre carte de crédit en entier, chaque mois, avant la date d’échéance inscrite sur votre relevé. - Évitez de détenir plusieurs cartes de crédit à la fois, car cela pourrait diminuer votre capacité d’emprunt.

plus que vous ne pouvez vous le permettre, vous devrez payer des frais. - Adhérez à l’assurance paiement sur votre carte de crédit, afin d’être couvert en cas d’incident malheureux. - N’oubliez pas que vous ne devez jamais divulguer votre numéro d’identification personnel (NIP). Source: immigrantquebec.com

- Rappelez-vous que si vous dépensez

Bien gérer vos finances

Comment choisir sa banque

La Banque Royale du Canada a annoncé le 25 avril 2014 qu’elle a apporté plusieurs améliorations visant à faciliter aux nouveaux arrivants la tâche de gérer leurs finances et de s’installer au Canada. Les changements apportés tiennent compte des besoins uniques des nouveaux arrivants et favorisent un meilleur accès aux produits de crédit, y compris des produits qui ne nécessitent aucun antécédent de solvabilité au Canada. Les changements touchent trois aspects importants de l’arrivée au Canada, soit l’achat d’une première voiture et d’une première maison, l’établissement d’antécédents de solvabilité au Canada et la reconnaissance des compétences professionnelles. Ces changements permettront aux nouveaux arrivants d’obtenir les produits de crédit nécessaires pour établir des antécédents de solvabilité au Canada.

Acheter sa première voiture De nombreuses personnes ont besoin d’un véhicule dès leur arrivée au Canada. Selon une étude menée par RBC, environ

le quart (26 %) des gens qui sont au Canada depuis un an ou moins prévoient acheter un véhicule au cours de la prochaine année. Cependant, plus du tiers (39 %) d’entre eux indiquent ne pas savoir comment ils financeront un tel achat. RBC facilite l’achat d’une première voiture au Canada en lançant un nouveau prêt ne nécessitant aucun antécédent de solvabilité, offert auprès de plus de 3 500 concessionnaires partout au pays.

Acheter sa première maison Bon nombre de nouveaux arrivants achètent une maison dans les cinq années suivant leur arrivée, et nos recherches ont démontré que cet achat peut s’avérer très difficile. Grâce aux récentes améliorations apportées à nos prêts hypothécaires, les nouveaux arrivants peuvent acheter leur première maison au Canada plus facilement et plus rapidement. La période d’admissibilité au programme de financement hypothécaire pour nouveaux arrivants passe de trois à cinq ans. Un plus grand nombre de nouveaux arrivants pourront donc obtenir un prêt hypothé-

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caire dans les cinq années suivant leur arrivée au Canada, peu importe qu’ils aient ou non des antécédents de solvabilité.

Établir des antécédents de solvabilité Même si RBC n’exige pas que les nouveaux arrivants aient des antécédents de solvabilité pour acheter leur premier véhicule ou leur première maison, l’établissement d’antécédents de solvabilité demeure une étape cruciale de l’installation au Canada. Selon l’étude susmentionnée, le tiers (32 %) des nouveaux arrivants estiment qu’une carte de crédit est un moyen efficace d’établir une bonne cote de solvabilité au Canada. L’accès à une solution d’emprunt souple contribue à l’atteinte d’objectifs comme l’achat d’une voiture ou d’une maison. RBC a été l’une des premières banques à proposer une carte de crédit sans garantie ne nécessitant aucun antécédent de crédit ; grâce à cette récente amélioration, il est maintenant plus facile pour la grande majorité des résidents permanents d’obtenir une carte de crédit sans garantie.

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Faire reconnaître ses compétences À leur arrivée au Canada, bon nombre de travailleurs doivent mettre leurs aptitudes à niveau et s’inscrire à des cours ou à un programme d’études pour que leurs qualifications soient reconnues dans leur domaine au Canada. Afin de contribuer à l’atteinte des objectifs professionnels des nouveaux arrivants, RBC élargit son Programme de prêts aux immigrants qualifiés exclusif pour offrir du financement en vue d’appuyer cette étape importante. Le service Envois internationaux de fonds RBC de Banque en direct a également été modifié : grâce à son expansion aux États-Unis et à d’autres pays, dont Porto Rico et les îles Vierges américaines, il sera dorénavant plus facile pour les clients de virer des fonds de manière économique. Renseignements : rbc.com/francais/canada.


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Entreprises

Mercuriades 2014

Informatique EBR sur le podium

La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Mme Kathleen Weil, a remis le 30 avril 2014, le Mérite Maurice-Pollack à Informatique EBR lors de la 34e édition du gala des Mercuriades, organisé par la Fédération des chambres de commerce du Québec. Ce prix récompense une entreprise dont la culture organisationnelle reflète la diversité de la population au sein de son personnel ou qui adapte ses services à une clientèle diversifiée. « Je suis très heureuse de décerner, en partenariat avec la Fédération des chambres de commerce du Québec, le Mérite Maurice-Pollack à Informatique EBR. Voilà une entreprise dynamique, née d’une rencontre entre un Québécois d’origine marocaine et deux autres Québécois, dont le succès sans cesse croissant illustre de manière éloquente la contribution indéniable de l’immigration au développement culturel et économique du Québec », a déclaré la ministre Kathleen Weil. « Par

ses actions, Informatique EBR prend part à l’édification d’une société ouverte, plurielle et inclusive », a-t-elle ajouté.

Fondée en 1991, Informatique EBR est reconnue pour son expertise dans les solutions de réseautage, de stockage, de cryptage, de sécurité Internet, de gestion de l’information intranet et extranet, de communication unifiée, de collaboration visuelle et d’intelligence d’affaires.Son siège social est installé dans le quartier industriel de Lebourgneuf, à Québec. Informatique EBR a notamment mis sur pied un regroupement, le Réseau TI, pour lutter contre le taux de chômage élevé qui touche la communauté maghrébine. Mentionnons également que 30 % des employés de l’entreprise sont issus de l’immigration. À propos de Maurice Pollack Originaire d’Ukraine, Maurice Pollack n’a que 20 ans lorsqu’il ouvre un commerce de détail dans le quartier Saint-

Mme Katheleen Weil, ministre de l'immigration de la Diversité et de l'Inclusion et M Mohamed El Khayat, président de Informatique EBR.

Roch, à Québec. Au fil des ans, M. Pollack ltée devient l’une des plus importantes entreprises de la région. Homme d’affaires et philanthrope, Maurice Pollack a su mettre au service de la population une entreprise

d’envergure, adaptée au contexte québécois. Source : Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion

15 entreprises évoluant dans excellence

Aux côtés de Mohamed Khayat et Informatique EBR, quatorze entreprises québécoises ont été récompensées dans le cadre des Mercuriades 2014, le plus prestigieux concours québécois du domaine des affaires, du commerce et de l'entrepreneuriat, créé et organisé annuellement par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

Entreprise de l'année 2014 Grande entreprise : Telus Québec inc. PME : Jalbert Automatisation inc.

Les entreprises lauréates ont été applaudies par quelque 800 gens d'affaires réunis lors d'une soirée gala qui s'est tenue au Palais des congrès de Montréal, sous la présidence d'honneur de monsieur Denis Richard, président de la Coop fédérée. Étaient également présents à la soirée les ministres Kathleen Weil, ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Pierre Arcand, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, Jacques Daoust, ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, ainsi que Jean-Denis Girard, ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l'Allègement réglementaire et du Développement économique régional.

Santé et sécurité du travail Ce Mercure récompense une stratégie innovatrice au plan de la gestion de la main-d'œuvre. Cette stratégie peut notamment se traduire par des programmes innovateurs de prise en charge de la santé et de la sécurité; la modification d'équipements en vue d'éliminer les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs; ou la mise en œuvre d'une méthode de travail sécuritaire. Grande entreprise : Olymel S.E.C. PME : Construction GDM Inc.

En plus de célébrer l'excellence et le sens de l'innovation des entreprises d'ici, la soirée a également été l'occasion de rendre hommage à monsieur Jean-René Halde, président et chef de la direction de la Banque de développement du Canada (BDC), pour le rôle déterminant qu'il a joué afin de soutenir les entreprises canadiennes et favoriser leur croissance en pleine période de crise économique. Les lauréats 2014

Accroissement de la productivité Ce Mercure souligne les entreprises ayant obtenu les meilleurs résultats grâce à la mise en place d'une stratégie d'accroissement de la productivité. Grande entreprise : Olymel S.E.C.

Exportation et développement des marchés Ce Mercure récompense une stratégie d'exportation ou d'investissement direct à l'étranger qui a permis le développement d'un marché à l'international. Lauréat : AV&R Contribution au développement économique et régional Ce Mercure récompense une entreprise ayant contribué de façon significative au développement économique de sa région et ayant été lauréate d'un prix d'excellence attribué lors du gala de sa chambre de commerce. Grande entreprise : Unicoop Coopérative Agricole PME : Valmetal Inc. Innovation Investissement Québec

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Ce Mercure récompense une stratégie d'innovation telle que : innovation technologique de produit, innovation au niveau des procédés ou innovation en design industriel. Grande entreprise : La Presse Ltée PME : Jalbert Automatisation Inc. Gestion proactive de la main-d'œuvre Ce Mercure récompense une stratégie audacieuse en matière de développement de la main-d'œuvre qui permet, par exemple, de retenir et de fidéliser ses employés, d'en attirer de nouveaux et de les former, d'intégrer les nouveaux arrivants ou de planifier et préparer la relève. Grande entreprise : Telus Québec Inc. PME : Arkema Canada, usine de Bécancour Développement durable Ce mercure récompense une entreprise dont l'engagement et les réalisations envers le développement durable sont remarquables et uniques dans son secteur industriel. Grande entreprise : Metro Inc. PME : Ecorad Inc. Mercure Leadership Ce Mercure vise à reconnaître le parcours exceptionnel de femmes d'affaires ayant fait preuve d'audace, d'influence et de leadership tout au long de leur parcours professionnel et au sein de leur secteur d'activité. Grande entreprise : Manon Brouillette, présidente et chef de l'exploitation, Vidéotron et Louise St-Pierre, présidente et chef de la direction, Cogeco Câble Canada PME : Denise Verreault, C.M., C.Q., présidente et chef de la direction, Groupe maritime Verreault inc.

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Mercure Entrepreneuriat Ce Mercure vise à récompenser des stratégies de croissance mises en place par les entreprises afin d'atteindre leur plein potentiel. Il souligne les démarches réfléchies de planification d'affaires pour la croissance d'une entreprise dans le temps, ce qui peut se traduire par différentes stratégies. Lauréat : Surplec HV solutions Mercure Transfert d'entreprise Ce Mercure est réservé aux petites et moyennes entreprises et vise à récompenser des stratégies pour assurer une continuité en affaires et préparer adéquatement le transfert d'entreprise à la génération montante. Lauréat : JLR Mérite du français Le Mérite du français récompense une entreprise dont la réalisation marquante fait progresser le français ou le met en valeur dans un commerce, un milieu de travail ou un secteur d'activité. Ce mérite est remis à l'un des trois finalistes issus du concours des Mérites du français, remis par l'Office québécois de la langue française au cours de la Soirée des Mérites et des prix Francopub. Lauréat : Ivanhoé Cambridge Mérite Maurice-Pollack Le Mérite Maurice-Pollack souligne les actions exceptionnelles d'une entreprise en matière de gestion de la diversité ethnoculturelle. Il récompense une entreprise qui a une culture organisationnelle inclusive qui, par exemple, reflète la diversité de la population dans son mode de dotation ou qui répond adéquatement et équitablement aux besoins d'une clientèle diversifiée. Lauréat : Informatique EBR Inc.


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Entreprises

Démarrer son entreprise au Québec Par Meriem Boudjemaï

Vous pensez depuis déjà quelque temps à partir en affaire mais vous ne savez pas par où commencer. Le marché Québécois regorge d’opportunités d’affaires pour des gens qui choisissent de relever le défi. Mais comme tout bon soldat, avant de partir à la guerre, il faut se parer d’un bon entrainement et de munitions. En effet, même si le marché québécois est un marché ouvert aux nouveaux entrepreneurs, pour s’en sortir, il s’agit de bien en connaître les ficelles. Le texte qui suit vous informera sur les quelques bonnes pratiques à adopter pour augmenter, voir assurer votre succès. L’idée et le plan d’affaires Un projet d’affaires part avant tout d’une idée en tête. Une idée que l’on souhaite un jour voir devenir une activité florissante qui assurera notre gagne-pain. Il est donc conseillé avant tout d’établir un plan d’affaires. Le plan d’affaires permettra ainsi de cerner les avantages et désavantages reliés à votre idée. Il est une analyse de vos compétences entre autres, mais aussi de vos capacités financières, de vos intérêts et aspirations, des diverses possibilités d'affaires, des prévisions financières et des stratégies de croissance possibles. Une fois le plan d’affaires établi, il faudra donner un nom commercial à votre entreprise. Un nom est avant tout un outil de publicité. Il se doit donc d’être soigneusement choisi. En vertu de la législation québécoise, le nom commercial choisi ne doit pas déjà être utilisé par une autre entreprise. Il est possible d’effectuer une recherche en ligne afin de déterminer la disponibilité du nom choisi. De plus, la Charte de la langue française au Québec impose le français pour tout affichage public à caractère commercial ou non. L’affichage public à l’intérieur comme à l’extérieur de l’établissement est visé. Ainsi, pour éviter tout conflit avec l’office québécois de la langue française, il faut s’assurer de respecter les règles d’affichage en français. Permis et licences Une entreprise devra également s’informer des divers permis et licence dont elle aura besoin. Le site internet Entreprise Canada offre une banque de données des permis et licences nécessaires par secteur d’activités commerciales. À titre d’exemple, un salon de coiffure devra s’assurer de détenir habituellement un certificat d’occupation octroyé par l’arrondissement de la ville de Montréal où il compte exercer ses activités. Les délais de traitement d’une demande de certificat d’occupation sont habituellement assez courts. En effet, chaque arrondissement de la ville de Montréal a adopté par règlement les activités qui peuvent être exercées selon le zonage. L’entrepreneur qui choisit de louer ou d’acheter un local devra s’assurer qu’il lui sera possible d’exercer l’activité commerciale désirée à cet endroit. Le règlement relatif à

l’urbanisme définit quatre types d’activités autorisés par zonage : habitation; commerce; industrie, équipements collectifs et institutionnels. Par ailleurs, si des travaux sont nécessaires afin de rendre le lieu commercial conforme au règlement de zonage pour l’usage commercial souhaité, il faudra aussi obtenir un permis autorisant les travaux de construction ou de rénovation à effectuer. Il est fortement recommandé de s’assurer que tous les permis seront octroyés par les services municipaux avant d’entamer toute procédure de location ou d’achat d’un local commercial. Par ailleurs, il vous faudra choisir une forme juridique d’entreprise qui sierra à votre projet. Il existe plusieurs formes permettant à un entrepreneur de partir son affaire au Québec. Les plus communes sont l’entreprise individuelle exploitée par son seul propriétaire; Une société de personne comprenant plusieurs personnes associées; ou encore une société par actions incorporée avec actionnaires. Chaque forme juridique comporte ses avantages et désavantages tant d’un point de vue de la fisMe Meriem Boudjemaï calité, que du degré de responsabilité de l’entrepreneur. Une société incorporée limite la responsabilité personnelle de l’entrepreneur Inscription TPS-TVQ mais pour être fiscalement avantageuse, elle doit faire certains bénéfices. En général, on conseille à un indiEnsuite, l’entrepreneur devra effectuer l’inscription de vidu de choisir la société par actions incorporée son entreprise aux fichiers de TPS et TVQ auprès de lorsqu’il prévoit avoir un revenu net avant impôt de Revenu Québec. En général, toute entreprise qui per100 000$. çoit la taxe à la consommation, que ce soit la TPS ou la TVQ, devra aller s’inscrire aux fichiers de TPS/ Immatriculation TVQ de Revenu Québec. L’inscription doit se faire Habituellement, les entreprises exerçant une activité immédiatement et en début d’affaire. Une exception commerciale doivent aller chercher un numéro existe entre autre lorsqu’on prévoit faire moins de d’immatriculation auprès du registraire des entrepris30000$ par année. La personne qui désire s’inscrire es. Une fois immatriculée, l’entreprise apparaîtra sur aux fichiers TPS/TVQ pourra le faire par téléphone. le registre des entreprises accessibles notamment en Plusieurs gens d’affaires nouvellement arrivés au ligne. Son existence sera publique. Toute entreprise Québec pensent investir au Québec. Le marché québéqui démarre devra s’immatriculer dans les 60 jours. Il cois s’est doté d’une réglementation stricte qui devra est possible de s’immatriculer via internet. être bien connu de l’entrepreneur pour assurer toutes ses chances de succès. Nous recommandons fortement Dans le cas d’une société par action qui doit aux entrepreneurs de se doter de toutes les ressources s’incorporer, elle pourra aussi s’incorporer simplement en information et en compétence qui les aideront à en ligne. Les documents d’incorporation devront indi- mener à bien leur projet. Entre autres, le réseau quer l’adresse du siège social et la liste des adminisEntreprise Canada met à la disposition des entrepretrateurs. L’immatriculation se fera automatiquement neurs des centres de service dans toutes les provinces par le registraire des entreprises une fois les docucanadiennes qui offrent du matériel, des ressources, ments d’incorporation déposés. Le Registraire des une expertise en vue d’encadrer les gens d’affaires. La entreprises immatriculera lui-même la société par réussite d’une entreprise au Québec requiert de la préactions. Toute société par actions qui débute ses activ- cision et de la compétence. Nous espérons que ce ités devra s’incorporer dans les 60 jours suivant sa court texte vous aura aidé à démêler la situation. constitution. * Cet article explique de façon générale le droit en Une fois immatriculée, l’entreprise aura un numéro vigueur au Québec et n’est pas un avis ou un conseil d’entreprise du Québec, ou un NEQ. Le NEQ, comme juridique. Pour connaître les règles particulières à son nom l’indique, permettra d’identifier une entrevotre situation, il faut consulter un professionnel du prise dans le cadre de ses communications avec tout droit, soit un avocat ou un notaire. organisme gouvernemental, comme Revenu Québec.

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Travail

Santé et sécurité au travail

184 morts en 2013

90 000 ont été blessés et victimes de maladie professionnelle

En ce Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) dévoile son bilan des accidents de travail pour l'année 2013.

On y apprend que 184 travailleurs ont perdu la vie en 2013, et que 90 000 autres ont subi des blessures ou ont eu une maladie professionnelle. Des 184 morts, 63 sont liées à un accident du travail, tandis que les 121 autres font suite à une maladie professionnelle. « Bien que l'on déplore toujours trop d'accidents du travail au Québec, ces chiffres dénotent une amélioration. En effet, depuis 2009, la CSST a enregistré une baisse de 8 % des lésions professionnelles, et ce, malgré une augmentation constante du nombre de travailleurs couverts par la CSST », souligne la CSST. Pour améliorer la sécurité et la santé des travailleurs, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) presse le

nouveau ministre du Travail, Sam Hamad, d'air afin que tous les travailleurs soient couverts par la loi sur la CSST. Depuis son adoption en 1979, « 80 % des travailleurs au Québec ne sont pas couverts par les mécanismes de prévention prévus à la loi », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Parmi ces mesures de prévention, M. Lacharité évoque les comités paritaires de santé et sécurité, l'obligation pour l'employeur de faire un programme de prévention, l'élimination des dangers à la source et un programme de santé dans le milieu de travail.

La règle du plus bas soumissionnaire pointée du doigt « La course au plus bas soumissionnaire, ça fait en sorte qu'il faut travailler le plus rapidement possible, et qu'il faut sortir le chantier le plus rapidement possible, et donc on presse le citron sur les travailleurs pour qu'ils fassent leur travail beaucoup plus rapidement, et c'est là qu'arrive des accidents », souligne par ailleurs M. Lacharité.

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« Chaque employeur, chaque travailleur peut changer les choses, aujourd'hui tout spécialement, mais aussi en tout temps, en repérant un

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danger dans son milieu de travail et en l'éliminant », rappelle le président du conseil d'administration et chef de la direction de la CSST, Michel Després.


Emploi

Compétences : Un nombre inquiétant de travailleurs diplômés peinent à lire et à compter

Chez les jeunes fraîchement diplômés âgés de 25 à 34 ans, les résultats semblent à peine meilleurs que chez les diplômés des autres générations. 18,3% des diplômés universitaires ne disposent pas des compétences de base en littératie ou en numératie. Le pourcentage chez les diplômés d'études postsecondaires grimpe à 44,7%; il plafonne à 55.9% les diplômés d'études secondaires.

Près du cinquième donc des diplômés universitaires québécois et canadiens ne disposent pas des compétences de base en matière de lecture et de calcul. Un peu plus de 18 % des travailleurs québécois détenteurs d’un diplôme universitaire n’atteignent pas le seuil de compétence en lecture et manipulation des chiffres généralement considéré comme minimal pour bien fonctionner dans une société moderne, constate l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans une récente publication. Cette proportion frôle les 45 % chez ceux dont le diplôme le plus élevé est celui du cégep et 56 % pour ceux ayant un diplôme d’études secondaires. Tirées de la plus récente enquête du Programme d’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ces proportions sont assez proches de ce qu’on retrouve dans le reste du Canada ainsi que dans la moyenne des pays industrialisés. Selon le rapport qu’en faisait Statistique Canada cet automne, 27 % des diplômés universitaires et 47 % des diplômés d’études postsecondaires se situent sous

le seuil critique en matière de littératie, contre respectivement 31 % et 54 % en matière de numératie.

Ces proportions semblent à peine meilleures chez les jeunes fraîchement diplômés âgés de 25 à 34 ans. Le portrait s’améliore si l’on restreint son regard à ceux qui sont nés au Canada, mais on y trouverait malgré tout environ 16 % de diplômés universitaires sous le seuil fatidique en littératie et presque le quart (23 %) sous celui de la numératie, rapportait cette semaine Sébastien LarochelleCôté, de Statistique Canada, lors d’un colloque de deux jours organisé à Montréal par l’ISQ et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et portant sur la montée du phénomène des travailleurs surqualifiés. « Il faut voir, dans certains cas, ce qu’on entend par diplômés surqualifiés », a dit l’un des participants lorsqu’il était question de tous ces diplômés universitaires occupant des emplois pour lesquels leur formation dépasse les niveaux normalement requis. Savoir lire et compter Basée sur une échelle allant de 1 à 5, l’enquête du PEICA ne fixe plus formellement de seuil minimum de compétences requises pour être en mesure de participer activement à la vie sociale et économique. Les experts continuent cependant de l’établir au niveau 3. En matière de littératie, cela correspond, entre autres, à la capacité de lire et de comprendre l’information contenue dans les journaux. En matière de numératie, il s’agit de comprendre de l’information mathématique présentée sous différentes formes (nom-

bres, textes ou graphiques) et d’effectuer des opérations de résolution de problèmes. Dans les deux cas, il s’agit du niveau minimal de compétences souhaité pour obtenir un diplôme d’études secondaires et occuper un emploi de base. On ne saurait suffisamment insister sur l’importance de ces compétences générales en matière économique, a rappelé lors du colloque l’économiste émérite de l’UQAM Pierre Fortin. « On parle tout le temps de l’économie du savoir et de l’importance d’avoir une main-d’oeuvre comptant plus d’années d’études, mais la recherche montre que la variable la plus déterminante est le degré de maîtrise des compétences de base, c’est-à-dire lire, écrire et compter. »

Au-delà des diplômes, les entreprises cherchent avant tout à engager des travailleurs possédant « des compétences génériques », a expliqué Florent Francoeur, p.-d.g. de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. « La nature des tâches évolue constamment. Les employeurs cherchent des candidats capables de s’adapter tout au long de leur carrière. » C’est tout le drame des travailleurs les moins qualifiés, a fait observer Denise Boucher, vice-présidente à la CSN. « Tant que la nature de leurs tâches ne change pas, ou que l’entreprise ne ferme pas, on ne les remarque pas toujours. Mais ce sont ceux qui ont le plus de mal à se replacer. »

Examen de conscience Toute cette histoire s’avère désolante, a déclaré aux médias le président du Conseil supérieur de l’éducation, Claude Lessard, bien que le Québec n’y fasse vraiment ni mieux ni pire que la moyenne canadienne ou que celle des pays développés. Elle est particulièrement préoccupante pour ceux qui sortent tout juste de nos écoles, parce que ceux qui ne maîtrisent pas les compétences de base sont généralement portés à éviter les situations qui les confrontent à leurs limites et que « l’habileté à lire et à compter, c’est comme un muscle. Si on ne l’exerce pas, il perd de sa force avec le temps ». Le fait qu’on puisse encore obtenir un diplôme universitaire sans maîtriser les compétences de base lui apparaît complètement incompréhensible. « Il y a quelque chose qui ne marche pas, là ! Ce n’est pas normal, dit l’ancien doyen de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. Les universités ont un sérieux examen de conscience à faire sur leurs pratiques, notamment sur leurs méthodes d’évaluation. »

Filières techniques

Les inscriptions stagnent dans les Cégep

Alors que la baisse prévue des demandes d’admission au collégial ne semble pas se concrétiser, l’engouement pour les formations techniques croît à pas de tortue. La pénurie de maind’oeuvre est pourtant réelle : selon les données d’Emploi-Québec, 1,4 million d’emplois dans les secteurs techniques et professionnels seront à pourvoir d’ici 2019.

Selon les données préliminaires du premier tour pour la région de Montréal, 51,5 % des demandes ont été faites dans des programmes techniques, comparativement à 51,2 % l’an dernier. « Ça ne bouge pas beaucoup », reconnaît Geneviève Lapointe, directrice des communications au Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM), qui regroupe 35 cégeps. Mais elle ne s’inquiète pas trop : de plus en plus de jeunes vont aller sur le marché du travail et même à l’université pour revenir ensuite faire une technique. « On a fait une étude auprès des finissants du secteur technique. Et quand on regarde le placement, les performances sont très

bonnes et leurs conditions salariales s’améliorent d’année en année. »

Donna Varrica, responsable des communications.

71 % l’an dernier.

Pour les cégeps dans la région de Québec, les demandes des étudiants sont également réparties : 50 % pour le secteur technique et 50 % pour le préuniversitaire. « Le secteur technique prend une légère avance cette année et on sent qu’il prend encore de plus en plus de place », a indiqué Marc Viens, directeur général du Service régional d’admissions au collégial de Québec (SRACQ), qui comprend 15 collèges. Pour lui, même si c’est minime pour le moment, c’est une bonne nouvelle, car cela permettra de maintenir en vie les formations techniques, qui coûtent plus cher à offrir que les formations pré-universitaires.

Dans les cégeps du SRAM, les techniques policières sont toujours très populaires. À Dawson, ce sont les techniques en soins infirmiers, en techniques administratives et en informatiques qui intéressent le plus les jeunes qui choisissent ce type de formation collégiale.

Dans la région de Québec et dans l’est de la province, la baisse est d’à peine 1 %. « Selon nos études internes, on s’attendait à une baisse de 2-3 % au moins, mais ça ne s’est pas produit », a dit Marc Viens. Au collège Dawson, la chute de demandes d’admission a été plus importante, mais pas catastrophique : 10 000 demandes comparativement à 11 000 l’an dernier.

Au Collège Dawson, le plus gros cégep anglophone du Québec, la demande pour la formation pré-universitaire est toujours plus élevée (65 à 70 %), comparativement à la formation technique (30 % à 35 %). C’est relativement encore stable cette année, constate

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Pas de diminution, mais… Bonne nouvelle pour les cégeps, la baisse attendue des demandes d’admission ne semble pas se concrétiser. Elle n’est, en tout cas, pas draconienne. Selon le SRAM, environ 67 000 dossiers d’inscriptions ont été reçus, soit une centaine de moins que l’an dernier (une diminution de moins de 1 %). « On s’attend souvent à une diminution parce que, démographiquement, on nous annonce une baisse au Québec. Mais le portrait demeure inchangé », a dit Mme Lapointe, qui rappelle que les données sont préliminaires. Soulignons qu’au premier tour, 73 % des étudiants qui ont fait une demande ont été admis, contre

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« On n’est pas prêts à dire que c’est une bonne nouvelle, car il faut attendre les résultats des 2e et 3e tours, mais on ne peut pas dire que c’en est une mauvaise », soutient Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Pour elle, un plus grand nombre d’admissions dans le secteur technique pourrait certes combler les besoins de main-d’oeuvre, mais il faudrait arriver à un bon équilibre entre les intérêts des jeunes et les besoins du marché.


Économie informelle

35 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel

Après trois années d’efforts, l’Agence du revenu du Canada a fait chou blanc dans sa tentative de créer une nouvelle stratégie visant à lutter contre l’économie clandestine — et ce, malgré des demandes répétées des provinces à court d’argent. Ces provinces, particulièrement l’Ontario et la Colombie-Britannique, exercent des pressions sur l’agence depuis la fin 2010 pour que celle-ci mette à jour sa stratégie pour soutirer des revenus à l’économie clandestine, évaluée à plus de 35 milliards $ par année. Le document actuel est vieux d’une décennie, et les changements survenus depuis — y compris l’avènement de technologies permettant de dissimuler les ventes — l’ont rendu de plus en plus désuet.

L’agence procède régulièrement à des vérifications dans les trois secteurs les plus actifs de l’économie au noir: la construction, le commerce de détail et les services alimentaires, y compris le personnel de service. En 2011-2012, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, l’agence a mené près de 11 000 vérifications du genre, découvrant plus de 300 millions $ en taxes

impayées.

Absence de consensus Des documents internes datant d’octobre dernier révèlent qu’une stratégie mise à jour visant à cibler les bonnes entreprises et les bons travailleurs, avec suffisamment de ressources et une coordination complète, n’est toujours pas à la portée des responsables. «Nous avons rencontré plusieurs personnes importantes, qui possédaient toutes leur opinion et suggestions à propos de ce sur quoi la stratégie devrait porter, et il n’a pas été possible de dégager une telle stratégie», mentionne un rapport remis le 23 octobre à la haute direction de l’agence. Selon ce rapport, il y a trop d’avis divergents, entre les provinces et les responsables du Revenu, sur la définition de l’économie clandestine. Il met également en garde contre le risque de cibler les mauvais acteurs économiques. «Le risque de non-respect des normes augmente si les interventions ciblent les mauvaises personnes, ou si les

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contribuables ont l’impression de ne pas être traités de façon équitable», dit-on dans le document. «L’Agence du revenu du Canada dispose de ressources limitées, et des moyens de persuasion comme les vérifications coûtent cher. De fait, ces stratégies de persuasion devraient se concentrer sur les participants les plus importants de l’économie clandestine.» Ce rapport fait écho aux constatations similaires indiquées par le vérificateur général à l’automne 2013. Michael

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Ferguson avait alors critiqué l’agence parce qu’elle s’appuyait sur un guide désuet par rapport aux pratiques bancaires modernes, particulièrement en ce qui concerne la dissimulation de fonds à l’étranger. Un porte-parole de l’agence a confirmé qu’un document de 2004 continue d’encadrer les tentatives de récupération de taxes impayées, mais que celui-ci était «complété par de nouvelles mesures élaborées en réponse à des risques émergents».


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Chronique

À Contre-courant

200 000 morts en Syrie

Et une «victime» qu’on ne regrettera pas : Al Jazeera et son discours périmé Par Ismaïl Harakat

Plus un conflit traine en longueur et plus il risque de sombrer dans l’oubli. L’opinion publique internationale qui peut se passionner pour une crise d’envergure et même manifester sa compassion vis-à-vis des victimes et multiplier les manifestions condamnant l’inaction des gouvernants, finit par se lasser et passer à autre chose. La guerre civile syrienne a atteint justement un stade où elle commence à susciter l’indifférence. Et ce, en dépit d’un bilan insupportable de 200 000 morts d’après plusieurs observateurs et des conséquences cauchemardesques qui découleraient d’un enlisement de la situation et de la chute de Bachar el Assad. Au milieu des crimes perpétrés par les uns et les autres depuis trois ans et qui ont rendu la Syrie exsangue et contraint à l’errance des centaines de milliers d’individus, il ne serait pas inopportun de rappeler le rôle funeste joué par Al Jazeera qui se nourrit du conflit et pèse de tout son poids qui est considérable pour que les hostilités soient aussi durables que possibles. Sans la moindre nuance ou discernement, Al Jazeera, fidèle à elle-même si on ose dire a mis tous ses œufs dans le panier islamiste et déploie des trésors d’énergie pour faire émerger dans ce pays un régime qui soit à la solde du Qatar et reconnaissant envers la contribution peu discrète apportée par cet émirat richissime à la mouvance islamiste, qu’elle soit incarnée par les Frères Musulmans qui sont tout aussi puissants en Syrie qu’ils le sont en Égypte, ou par les Salafistes qui prônent l’application d’un islam rigoriste ne laissant aucun marge à l’Ijtihad.

Populisme tous azimuts Le ralliement inconditionnel d’Al Jazeera derrière les islamistes n’est pas nouveau. Il figure même parmi les toutes premières motivations derrière la naissance de la chaine en 1996, au même titre que le règlement des comptes avec l’Arabie Saoudite et la visibilité internationale du Qatar. C’est ainsi qu’Al Jazeera ouvre ses tribunes comme on signe un chèque en blanc au Hamas, au Hezbollah, aux Taliban… avec une insistance et un acharnement qui feraient passer Fox News ou le New Yorker pour l’incarnation de la rigueur journalistique. Le conflit syrien donne toute la mesure de la partialité d’Al Jazeera qui avait violemment condamné la volte-face franco-américaine en septembre 2013 alors que des raids aériens semblaient imminents. Le manque de popularité d’une action militaire en Syrie était si manifeste en France et aux États-Unis que les deux alliés ont précipitamment accepté sans se faire prier le plan russe de destruction de l’arsenal chimique syrien comme sortie de crise « honorable » pour Paris et Washington. Un scénario qui n’a absolument rien changé à la situation et c’est justement ce qu’Al Jazeera a fustigé sur le même ton employé par la mouvance islamiste. Autant dire qu’Al Jazeera n’agit pas dans le conflit syrien en tant que média mais en tant que protagoniste du conflit, fort de son énorme capacité de nuisance…qui s’est sérieusement érodée au cours de ces dernières années. Il faut préciser en effet que le taux d’audience de la chaine qatari est passé près de 46 millions à 6 millions de téléspectateurs dans le monde arabe qui est particulièrement remonté contre cet outil de

propagande qui se nourrit des conflits entre les peuples de la région.

Effectivement, de l’Arabie Saoudite aux autres pays du Golfe en passant par l’Égypte, l’Iraq, la Libye ou le Maroc, la quasi-totalité des pays arabes en veulent à Al Jazeera pour sa prétendue liberté de ton qui est au fait affectée au service de la division et des tensions entre les peuples. M. Ismail Harakat La fin d’un monopole? Bien entendu, au début les mexicains très remontés qui n’attendent griefs retenus contre Al Jazeera que d’être lâchés par leurs maitres pour émanaient essentiellement des leaders s’entretuer. Et avec ça, dans un cynisme arabes décontenancés par tant à nul autre pareil, le modérateur fait d’insolence et d’irrévérence, mais semblant d’appeler ses invités à la l’hostilité visant la chaine qatari touche retenue au nom du direct. désormais la rue arabe, de plus en plus exaspérée par le rôle pour le moins Al Jazeera paie donc pour ses erreurs ambigu joué par ce puissant média en comme en témoigne le verdict implacaSyrie, en Iraq, dans la péninsule arable de l’audimat. La chaine qui a doté bique et ailleurs. Le courant ne passe le Qatar d’une visibilité à l’échelle plus dans cette région du monde peuinternationale inversement proportionplée de près de 350 millions de pernelle à sa dimension réelle n’enflamme sonnes entre Al Jazeera et ceux-là plus les foules arabes. C’est un peu mêmes qui buvaient ses paroles il y a comme si le phénomène Al Jazeera ou quelques années à peine. C’est exacteplutôt le discours d’Al Jazeera avait une ment comme si on parlait d’un gouverdate de caducité. Le téléspectateur nement en fin de règne, miné par les arabe sort d’une sorte de torpeur et scandales et l’usure du pouvoir. Car diversifie de plus en plus ses sources quelque part, les téléspectateurs ont d’information puisque d’autres chaines l’impression de s’être fait avoir et ils ainsi que les réseaux sociaux constituont mis beaucoup de temps à se rendre ent une alternative. Reste le monopole compte de la supercherie. Ils ont en du foot qui ne semble pas être assujetti plus qu’assez d’un média qui se nourrit à la même logique. On peut bouder une des tensions au lieu de s’en tenir à sa chaine au contenu politique pour sa mission première consistant à transligne éditoriale, tout en continuant à mettre l’information sans fard. Les fameux débats qui pulvérisaient jusqu’à faire les yeux doux à sa petite sœur qui nous gave de foot jusqu’à tout récemment des records d’audience l’abrutissement!!! ressemblent à des combats de coqs

In mémoriam

Youssef Alioua Décedé suite à une crise cardiaque, feu Youssef était âgé de 45 ans et vivait au Canada depuis 7 ans. il a laissé sa femme et trois enfants a bas âge. Sanaa Alioua 514-652-6692 adresse 9134 Perineaut à Saint-Léonard a besoin de votre aide. D'autres organisations et mosquées sont déjà engagées pour l'aider et lui amasser des fonds. Nous sommes à Dieu et à lui nous retournons. 18

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Administration

Montréal et Québec

en route vers des statuts particuliers Le nouveau ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a annoncé le 29 avril dernier, en compagnie du maire de Montréal, Denis Coderre, la création d'une table de consultation sur le statut particulier de la métropole québécoise. Sans définir d'échéancier clair, le ministre a souhaité que les discussions se déroulent « à un rythme soutenu », d'ici deux ans. « Il faut amener Montréal, sur le plan législatif, au niveau des problèmes qui touchent une grande ville », a déclaré le ministre. Montréal pourrait ainsi obtenir davantage de pouvoirs sur le plan de la gouvernance, des transports et de l'immigration. « Comme on dit chez nous, on est en business », a lancé le maire Coderre. D'autres ministres québécois participeront aussi aux discussions qui concernent leurs sujets respectifs. Le ministre des Transports, Robert Poëti, y jouera notamment un rôle important. « On veut assurer une coordination active entre Québec et Montréal sur le plan des transports », assure le maire Coderre. Montréal aura son inspecteur général Pierre Moreau et Denis Coderre ont aussi confirmé que Montréal se dotera d'un inspecteur général pour lutter contre la corruption et la collusion. Le projet de loi qui entérinera sa nomination sera présenté « dès la reprise des travaux à l'Assemblée nationale », confirme le ministre Moreau.

C'est l'ex-procureur vedette de la commission Charbonneau, Me Denis Gallant, qui occupera ce poste. Une rencontre « très productive » La rencontre entre le maire de Montréal et le nouveau ministre des Affaires municipales a duré une trentaine de minutes. Les deux hommes l'ont qualifiée de « très intéressante et productive ». Denis Coderre a dit de Pierre Moreau qu'il était « sensible au rôle que Montréal a à jouer comme métropole. » L’aval du Premier ministre Denis Coderre, accompagné cette fois de Régis Labeaume, maire de Québec Capitale Nationale, a rencontré le premier ministre Philippe Couillard. Au sortir de cette rencontre, les deux maires se sont dits rassurés sur les régimes de retraite. se réjouissent d'avoir obtenu du gouvernement qu'il dépose un projet de loi pour régler les déficits des régimes de retraite avant les congés d'été. Les deux maires se montrent convaincus que le cheminement du projet de loi se fera très rapidement, avec une adoption avant la fin de l'année 2014. « Parce qu'il faut parler avec les syndicats, commission parlementaire, etc. », précise Denis Coderre. MM. Labeaume et Coderre n'ont pas donné de détails sur le contenu du pro-

De gauche à droite: Régis Labeaume, Pierre Moreau, Denis Coderre et Philippe Couillard. Photo Stevens Leblanc / Agence QMI

jet de loi. « On sait déjà pas mal où on s'en va, mais on va laisser le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau vous en parler », a ajouté le maire de Québec. En campagne électorale, le PLQ avait proposé qu'un arbitre soit ajouté au processus de négociation entre les syndiqués et l'administration des villes pour en venir à une entente sur la stabilisation des régimes de retraite. Autre sujet à l'ordre du jour : l'obtention par Montréal et Québec de statuts particuliers, qui visent notamment à mettre un terme à la dépendance de la métropole et de la capitale par rapport au gouvernement provincial.

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« On a mis de l'avant de façon très concrète deux tables de concertation, Québec-Montréal et Québec-Québec, tant sur le plan technique que sur la rédaction de la future loi, que sur les questions politiques », a indiqué M. Coderre. Les deux maires n'ont pas voulu préciser leurs demandes. « C'est un grand chantier », a dit M. Labeaume. « Je ne trahis pas M. Couillard en disant que, comme premier ministre, les statuts de Montréal et Québec renouvelés font partie de l'héritage qu'il veut laisser. Il nous l'a dit. Il est très sérieux et c'est réconfortant pour nous. En même temps, c'est un immense chantier, alors il faut commencer quelque part. »


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Administration

Collusion et corruption

La Ville de Montréal serait encore vulnérable

La Ville de Montréal est toujours vulnérable à la collusion et à la corruption, dénoncent les ingénieurs municipaux dans un mémoire remis à la commission Charbonneau et obtenu par Le Devoir. Selon le Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSPEM), la perte d’expertise interne en génie-conseil et l’embauche massive de cadres « malléables » sont deux facteurs de risque importants qui ont permis à la collusion et à la corruption de prendre leurs racines à l’Hôtel de Ville. « Ces zones de vulnérabilité sont toujours présentes. Ce n’est pas réglé », affirme le président du SPSPEM, André Émond. « Il y a eu une grande manipulation des cadres, choisis au fil des ans surtout parce qu’ils étaient malléables. On a vu des cadres qui ont été nommés en dehors de leur champ d’expertise, malgré leur faible expérience. Ils vont toujours rester malléables »,estime M. Émond.

Dans son rapport de 2012, la Commission de la fonction publique de Montréal (CFPM) a recensé 52 nominations de cadres non conformes à la politique de dotation, soit le quart du total. La perte d’expertise à l’interne et l’embauche « des mauvaises personnes aux mauvais endroits » ont facilité l’émergence d’un système de collusion et de corruption, selon le SPSPEM. Au lendemain des fusions municipales de 2002, les entrepreneurs et les firmes de génie-conseil sont devenus « des partenaires » de la Ville et non de simples exécutants. « On nous encourageait à participer à leurs activités et à fraterniser avec eux », se souvient M. Émond. L’expertise des 430 membres du SPSPEM a été graduellement mise de côté, au point où ils se sentent

aujourd’hui « ostracisés » et « écartés » des centres décisionnels. « Un ingénieur qui jadis posait des questions ou qui affichait ouvertement ses valeurs d’intégrité n’avait pas sa place dans l’appareil décisionnel de la Ville de Montréal », constate le mémoire du SPSPEM. Des idées André Émond a accueilli les travaux de la commission Charbonneau avec un mélange de stupéfaction et d’indignation. Une poignée de cadres et de fonctionnaires (incluant des ingénieurs) ont perverti les règles d’attribution des contrats pour favoriser une clique d’entrepreneurs liés à la mafia et des firmes de génie-conseil rompues à l’art du financement politique illégal. Les ingénieurs Gilles Surprenant, Luc Leclerc et Robert Marcil (l’exdirecteur des travaux publics à la Ville) ont tous été montrés du doigt pour avoir facilité la collusion, en retour d’avantages personnels.

de privilégier une expertise interne forte » à Montréal. Le SPSPEM recommande :

l’examen des demandes d’extras. Rapports de force La publication du mémoire du SPSPEM est la première d’une série d’initiatives des ingénieurs, qui sont las de rester sur la touche.

1. Que les ingénieurs de la Ville soient « garants de la qualité des travaux réalisés et de l’intérêt des citoyens ». Le SPSPEM veut que la Ville reconnaisse et respecte l’indépendance des opinions professionnelles de ses membres.

La convention collective des 430 membres du SPSPEM est échue depuis plus de quatre ans. Les négociations stagnent.

2. Que la Ville améliore les conditions de travail des membres du SPSPEM afin d’empêcher l’exode des plus expérimentés vers le privé.

Les scientifiques gagnent de 47 900 $ à 49 900 $ à l’entrée. Au sommet de l’échelle, les salaires oscillent entre 90 200 $ et 105 500 $.

Les ingénieurs et les fonctionnaires, en particulier ceux de Montréal, ont toute une côte à remonter dans l’esprit du public, concède M. Émond.

3. Que la Ville forme un comité statutaire d’examen des affaires scientifiques sous la responsabilité de l’inspecteur général.

Même si la corruption affectait le secteur privé et le secteur public sans distinction, le SPSPEM entend profiter des révélations accablantes de la commission Charbonneau pour accroître son rôle et son influence à l’Hôtel de Ville.

4. Que la Ville renforce les pouvoirs de la Commission de la fonction publique de Montréal, afin de mettre un terme aux nominations irrégulières, un facteur de risque dans la collusion et la corruption.

M. Émond fait remarquer que les salaires de ses membres subissent une érosion en raison de l’augmentation du coût de la vie au cours des quatre dernières années. Ces conditions ne sont pas propices au recrutement et à la rétention de personnel, fait-il remarquer.

« Le sentiment de trahison est d’autant plus percutant lorsque ces agissements ont lieu à l’intérieur de votre propre milieu de travail et de votre profession et qu’ils affectent injustement votre réputation en tant que professionnel et employé », affirme le SPSPEM dans son mémoire de 17 pages.

Selon le syndicat, il est « souhaitable

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5. Que la Ville augmente les ressources financières et humaines dévolues à

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Le SPSPEM prévoit faire d’autres interventions sur la place publique dans les prochaines semaines.


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Administration

Faut-il légiférer pour atteindre l’égalité? Femmes et politique La ministre responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée, n'écarte pas l'idée de légiférer en imposant des quotas pour assurer une meilleure représentativité des femmes à l'Assemblée nationale, mais elle se questionne sérieusement sur l'efficacité réelle de ce type de mesure. Les résultats du dernier scrutin témoignent d'un déclin du nombre de députées au Salon bleu: les femmes comptent pour 27 pour cent des parlementaires comparativement à 33 pour cent avant le déclenchement des élections générales. La formation de Mme Vallée, le Parti libéral du Québec, n'a fait élire que 17 femmes sur un total de 70 députés. Quelques jours après que la poussière soit retombée, le Conseil du statut de la femme (CSF) a laissé entendre que le temps était peut-être venu de légiférer. «À un moment donné, s'il n'y a rien qui marche, c'est sûr que les grands moyens (les réformes législatives) sont la solution ultime pour faire changer les choses», a déclaré sa présidente, Julie Miville-Dechêne. En février 2010, l'organisme avait produit un avis dans lequel il réitérait une recommandation datant de 2002 — celle de réformer la Loi électorale afin d'y inscrire des mesures incitatives visant l'atteinte du concept de «mixité égalitaire», dont le versement de primes aux partis qui font élire les femmes dans une proportion minimale de 30 pour cent. Mme Vallée a rencontré Mme MivilleDechêne afin de faire un survol des principaux dossiers portant sur la condition féminine. Il n'a pas été question spécifiquement de la question des quotas, selon la ministre.

«Est-ce qu'on doit nécessairement légiférer? Je ne suis pas certaine. Mais la question est importante. (...) Il y a peutêtre lieu de voir comment la situation a évolué depuis le dépôt de l'avis (du CSF)», a indiqué celle qui est également titulaire du ministère de la Justice. Précisant que sa «réflexion n'est pas arrêtée», elle fait remarquer que l'efficacité de ce type de mesure est difficile à évaluer. Elle semble pencher vers les incitatifs plutôt que vers les contraintes. «L'obligation (d'imposer) des quotas peut sembler intéressante à première vue, a-telle affirmé. Mais les quotas ont aussi leurs limites. Au-delà de cela, il faut aller chercher des femmes intéressées. «Le travail réside vraiment dans l'approche auprès des candidates, parce que les quotas... je ne sais pas si c'est vraiment la solution. Mais par contre, je vais tout regarder. On va le regarder sérieusement», a poursuivi la députée de Gatineau. Quelques pays, dont le Rwanda et la France — pour ne nommer qu'eux — se sont dotés de lois afin d'assurer une parité hommes-femmes en politique. Mais pour une multitude de raisons, les résultats divergent de façon considérable d'une nation à l'autre. Dans l'Hexagone, l'Assemblée nationale a adopté, fin janvier, le projet de loi sur l'égalité hommes-femmes. En plus d'instaurer diverses mesures, la législation s'attaque à la parité au sein des formations politiques en doublant les pénalités financières pour celles qui ne respectent pas la parité aux élections législatives.

Dans le passé, les grands partis français préféraient payer des amendes plutôt que de féminiser leurs investitures. La contrainte initiale, qui datait du début des années 2000, a ainsi dû être resserrée. Du côté du Rwanda, on a enchâssé dans la Constitution de 2003 le principe fondamental de «l'égalité entre les femmes et les hommes reflétée par l'attribution d'au moins 30 pour cent des postes aux femmes dans les instances de prise de décision». Aujourd'hui, le pays africain est au premier rang mondial du classement de la représentativité féminine, selon les données de l'Union interparlementaire (UIP): des 80 sièges disponibles à l'Assemblée nationale, 51 (63,8 pour cent) ont été remportés par des femmes lors des dernières élections. À titre comparatif, la France (26,2 pour cent) se retrouve en 48e position au chapitre de la parité hommes-femmes à l'Assemblée nationale. Si l'on revient au Québec, on constate qu'une seule formation politique a présenté un nombre équivalent de candidats et de candidates aux dernières élections: Québec solidaire. Sa porte-parole parlementaire, Françoise David, est d'avis qu'il faudra en quelque sorte se résigner à légiférer sur la question. «Je pense qu'il va falloir le faire, et je vous le dis presque à regret. On voudrait ne pas en avoir besoin», a-t-elle commenté. La parité fait largement consensus au sein de la société québécoise et des for-

Mme Stéphanie Vallée, ministre de la justice (Québec)

mations politiques, mais celles-ci sont rebutées par la charge de travail que l'atteinte de cette parité sous-tend, souligne celle qui a été à la tête de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) entre 1994 et 2001. «Il faut consentir à faire le double d'efforts pour trouver et convaincre les femmes, a-t-elle exposé. Si on n'a pas de règles, c'est tellement facile de renoncer à ce travail-là!» Françoise David suggère d'avoir recours à la carotte et au bâton pour corriger la situation. Les partis qui présenteraient «un minimum de 40 pour cent» de candidates féminines obtiendraient des «encouragements financiers», tandis que ceux qui n'arrivent pas à dénicher 30 pour cent de femmes seraient mis à l'amende — un peu comme en France. «Mais pour que ce soit convaincant et contraignant, il faudrait que les amendes soient sévères», a-t-elle lancé, précisant au passage que la première chose dont le Québec a besoin, c'est d'un débat public sur la question.

Santé : Un montréalais sur trois atteint de maladie chronique

La Direction de santé publique de Montréal dresse un portrait en « très haute définition » de la santé des Montréalais. Le premier volet, consacré aux maladies chroniques. On y apprend qu'au moins 1 Montréalais sur 3 est atteint d'une ou plusieurs maladies chroniques. Dans l'ordre, les plus répandues sont l'hypertension, l'asthme, les maladies cardiaques, les troubles de l'humeur (exemple: la dépression), le diabète, les maladies pulmonaires et le cancer. Cette proportion augmente avec l'âge : plus de la moitié des Montréalais de 55 ans et plus ont au moins une maladie chronique.

traux des CSSS de la Montagne, du Coeur-de-l'Île et Jeanne-Mance sont un peu moins touchés par rapport à la moyenne.

C'est dans la Pointe-de-l'Île, à l'est de la métropole, que la population est la plus touchée. Inversement, les territoires cen-

À noter que les immigrants fument moins et consomment moins d'alcool de manière excessive que les Montréalais

Ces maladies à l'évolution lente causent 70 % des décès parmi la population montréalaise de 20 ans et plus. D'autre part, comme il n'existe pas de traitements définitifs, les personnes ont besoin de services de santé en continu, pour une longue période. Or, il existe des liens très clairs entre les conditions sociales, les habitudes de vie et les maladies chroniques.

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nés au Canada. Mais ils consomment moins de fruits et légumes et ont un plus faible niveau d'activité physique. L'obésité est un facteur de risque majeur qui concerne près 1 adulte sur 6 à Montréal. Les immigrants récents, arrivés dans les dix dernières années, sont moins nombreux à être obèses (10 %), mais les immigrants de longue date le sont dans une proportion de 17 %, ce qui dépasse la moyenne montréalaise (15 %). Les personnes moins scolarisées, les personnes de milieu défavorisé et les personnes sans emploi sont plus touchées par les maladies chroniques. L'enquête Topo 2012 de la Direction de

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santé publique vise à mieux cerner les besoins de la population, selon les différents territoires de l'île. L'accès à un médecin de famille, pour les sousgroupes les plus à risques, est une « cible d'action importante en prévention des maladies chroniques », peut-on lire dans l'enquête. 35 % des Montréalais n'ont pas de médecin de famille. Chez les immigrants récents, arrivés après 2002, la proportion est de 65 %. Quelque 11 000 personnes de 15 ans et plus ont participé à l'enquête. Plus de 25 indicateurs de santé ont été étudiés.


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Cultures

Gala des Lys 2014

La diversité en action

Le 28 mai 2014, le théâtre d’Outremont sera l’hôte du Deuxième gala des Lys de la diversité.

cessus les finalistes et les lauréats qui seront dévoilés lors du Gala le mercredi 28 mai prochain.

Cette grande soirée sera animée par Boucar Diouf, par ailleurs porte-parole de l’événement, qui sera entouré de Marco Calliari et Matt Mardini.

Pour les membres du Comité organisateur, qui mettent beaucoup de sérieux dans la préparation de l'événement, la tâche est gigantesque mais le défi demeure passionnant.

D’ici là, les préparatifs se poursuivent et notamment, le choix des lauréats qui seront distingués à cette occasion, pour leurs réalisations et leurs engagement pour la valorisation des apports de la diversité à la société québécoise. Après la clôture de la période des mises en candidature, le 25 avril 2014, le jury dernier, il est actuellement procédé au dépouillement des dossiers des candidats inscrits dans les diverses catégories de la deuxième Édition du Concours des Lys de la Diversité. Les membres du Jury vont procéder à l'analyse de tous les dossiers qui ont été déposés et déterminer au bout du pro-

Le jury Ils ont la difficile et passionnante tâche, le privilège et l'immense responsabilité de proclamer les grands gagnants de l’Édition 2014 des Grands Prix Mosaïque? Ils ont en plus l’entière indépendance pour décider qui va monter le podium et soulever son trophée. La directrice générale du Conseil des Arts de Montréal, Nathalie Maillé, fait, comme elle l'a elle-même souligné, figure de "recrue" au sein du Jury du concours des Lys de la Diversité. Elle est, en effet, la seule nouvelle à siéger au sein de ce groupe qui garde grosso toute sa cohésion.

La présidence de ce comité qui va proclamer les lauréats de cette 2e Édition n'a pas changé de main, non plus. Rachida Azdouz, dont la méthode, l'efficacité et le dévouement envers la cause, avaient impressionné ses pairs lors de la première cuvée, a été unanimement acclamée et reconduite à son fauteuil de présidente. Robert Lévy, le directeur de la radio juive de Montréal (Radio Shalom), Hélène Parent, qui vient de quitter ses fonctions de directrice de Radio Canada International et directrice de la diversité

à Radio-Canada et la rédactrice en chef à Radio-Canada Aïda Zénova, proviennent quant à eux directement de la sphère médiatique. Le milieu universitaire est représenté par le professeur de Polytechnique Samuel Pierre, contrairement à l'an passé où l'on disposait également des services du professeur Khadiyatoulah Fall de l’Université du Québec à Chicoutimi. L'ex-chef du parti municipal Vision Montréal, Louise Harel, une autre passionnée de diversité, complète cette liste de sept personnes. Source : Médiamosaïque

Les rencontres du FCMRC

Capitaliser et partager les connaissances

pour une réussite collective des compétences marocaines au Canada

Le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) organise une conférence -atelier sous le thème : Voleurs d’énergie.

Cet événement aura lieu le samedi 17 mai 2014, de 14h à 17h au Centre Saint Pierre, au 1212 rue Panet H2L 2Y7 à Montreal, et sera animé par Docteure Soad Benkirane, Fondatrice de la Méthode Dalak®. Cet atelier s’inscrit dans la suite logique des conférences et formations organisées par notre Forum au profit des membres de la communauté et, ce, dans le cadre de notre programme annuel intitulé « Capitaliser et partager les connaissances pour une réussite collégiale des compétences marocaines au Canada ». L’esprit de ces ateliers et rencontre étant également de développer un réseautage positif bénéfique aux

membres de notre communauté. «Voleurs d’énergie» Voleurs d’énergie est une conférenceatelier qui s’adresse à toute personne désireuse de vivre sereinement dans une société de plus en plus exigeante, où performance, non-communication et isolement génèrent stress et misère. Elle apporte un éclairage particulier sur les comportements interpersonnels et professionnels lorsqu’il y a ‘vol d’énergie’ et l’impact vécu de part et d’autre. Elle nous permettra d’apprendre à repérer les personnes qui le pratiquent, à comprendre les mécanismes énergivores utilisés et à découvrir des outils simples pour s’en protéger, pour les désamorcer et faire que ça n’ait plus à se manifester dans notre vie. Cette conférence va essayer de répondre à quelques questions auxquelles nous répondrons ensemble:

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A quoi ressemble un voleur d’énergie? Est-il possible qu’il y en ait autour de vous? Pourriez vous en être un vousmême de temps en temps? Pourquoi voler l’énergie aux autres? Comment ne plus se faire piéger? Nous vous invitons donc, gracieusement, à vous inscrire à cet atelier en envoyant un courriel à` : info@fcmrc. net.

Veuillez aussi visiter notre site web : www.fcmrc.net pour consulter le détail de cet atelier et d’autres informations concernant votre Forum. Dre Soad Benkirane, conférencière Biochimiste et physiologiste, Dre Soad Benkirane a enseigné et fait des recherches sur l’environnement dans différentes universités en France, au Maroc et au Canada pendant plus de 20 ans.

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S’étant toujours passionnée pour les médecines naturelles, elle a très tôt suivi et pratiqué divers enseignements en développement personnel et en approches psycho corporelles.

Installée à Montréal depuis 1997, Dre Benkirane a mis au point et fait breveter a l’OCPI la METHODE DALAK© qu’elle exerce en tant que thérapeute holiste et formatrice. www.methodedalak.com Et a crée en 2001 une ligne haut de gamme de soins naturels pour le corps à base d’huile d’argan, d’argiles, et de plantes médicinales, la gamme ARGANAT™. www.arganat.com Elle écrit dans des revues de médecine alternative québécoises et européennes. Elle donne des conférences, consultations et ateliers en Ontario, en Californie, en Europe et au Maroc.


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Cultures

Mémoires & dialogue

«Tajine de rire 2» finit de mijoter…

En dépit des conflits récurrents qui révulsent le Moyen-Orient, un “dialogue fécond et constructif” entre Juifs et Musulmans n’est pas un voeu chimérique mais, au contraire, un noble dessein très réalisable. C’est tout du moins le principal credo de la philosophie d’action prônée par les membres, des Juifs et des Musulmans d’origine marocaine, de Mémoires & Dialogue, une Association montréalaise qui se consacre entièrement à bâtir des ponts entre les Communautés juives et les Communautés musulmanes du Québec et du Canada.

Religions et dialogue Le modèle de référence des membres fondateurs de Mémoires & Dialogue: le Maroc, une Terre de tolérance et de dialogue intercommunautaire où Musulmans, Juifs, Berbères et Chrétiens ont su cohabiter en harmonie durant plusieurs siècles. “Plus qu’un pays, le Maroc symbolise un état d’esprit, celui de la cohabitation, de la coexistence et de la connivence entre les différentes Communautés qui ont forgé la riche mosaïque interculturelle marocaine. Au cours des siècles, sans gommer les vicissitudes de l’Histoire, Berbères, Juifs, Arabes et

Chrétiens ont toujours réussi à vivre en bonne intelligence. L’Association Mémoires & Dialogue, nouveau-né dans la galaxie des Organismes voués au rapprochement judéo-musulman, réunit des Juifs et des Musulmans marocains de bonne volonté qui partagent la conviction que le Royaume chérifien constitue un exemple très patent de cohabitation, la preuve que le dialogue judéo-musulman est riche de promesses, d’avenir et d’espoir et que le conflit israélo-palestinien n’est pas une fatalité. Nous, Juifs et Musulmans marocains, avons aujourd’hui un devoir de Mémoire vis-à-vis de notre pays d’origine: construire l’avenir et partager les valeurs communes de tolérance, de respect des différences, de solidarité et de générosité qui ont toujours caractérisé l’Exception marocaine”, explique Katia Dahan, une organisatrice d’événements culturels majeurs, dont le Festival Séfarad de Montréal, membre du Conseil d’Administration de l’Association Mémoires & Dialogue.

Un message aux politiciens Les membres de Mémoires & Dialogue, ajoute Katia Dahan, partagent la même conviction: “prouver que tous les Arabes ne sont pas des terroristes, que tous les Musulmans ne sont pas des

intégristes et que tous les Israéliens ne sont pas des racistes”. “Nous sommes conscients que le message prôné par Mémoires & Dialogue ulcérera profondément les fanatiques dans les deux camps, qui fustigent avec véhémence les Juifs et les Musulmans épris de paix qui oeuvrent avec opiniâtreté pour mettre un terme à la tragédie israélopalestinienne”, dit-elle. Mémoires & Dialogue veut aussi envoyer un “message explicite” aux classes politiques québécoise et canadienne et à l’ensemble de la société québécoise, dit Amine Dabchy. “Nous voulons absolument que les politiciens et le public québécois cessent de percevoir les Juifs et les Musulmans comme deux groupes irrémédiablement hostiles. On sent un malaise chez nos politiciens. Nous voulons briser cette équation pernicieuse.

Mémoires & Dialogue va permettre de remettre toute la classe politique en harmonie avec les deux Communautés. Nous pensons sincèrement qu’on peut à

Cinéma

la fois appuyer l’Aide Médicale pour la Palestine et soutenir la Mission du Magen David Adom. Nous n’y voyons là aucune contradiction. C’est ce qui fait la force de Mémoires & Dialogue.” La culture comme outil L’outil principale de l’Association Mémoires & Dialogue : des événements culturels et à caractère politique. Le 26 février 2013, au Club Soda de Montréal, des humoristes Juifs et Arabes étaient invité à participer à une Soirée d’humour hilarante: “ Tajine de rires”. Ce spectacle a connu un très grand succès; et dès lors, il fallait s’attendre à ce qu’il soit réédité. Ce sera chose faite le 25 mai 2014, avec un «Tajine de rires 2» auquel l’humoriste Rachid Badoury accorde son soutien et qu’il relèvera de sa présence. Avec une affiche qui promet beaucoup d’éclats – de rire évidemment – épicés aux saveurs du Maghreb.

Le festival de Khouribga, hôte des Vues d’Afrique Par Réda Benkoula Iz-eddine Gourirran, Directeur de production du Festival du cinéma africain de Khouribga au Maroc était l’invité de la 30ème édition du festival de Vues d’Afrique. A cette occasion, Monsieur Gourirran est revenu sur la politique marocaine dans le domaine cinématographique au cours des dernières années. Le soutien des autorités marocaines est d’ailleurs un élément important qu’il faudra retenir, dans la mesure où il aura permis au festival de tisser des liens étroits avec le cinéma d’Afrique sub-saharien, tels que le Festival Panafricain du Cinéma de

Ouagadougou (FESPACO) ou encore Vues d’Afrique.

Pour la 17ème édition du festival de Khouribga qui se déroulera du 14 au 21 juin prochain, un hommage sera rendu au cinéma de Côte d’Ivoire et « C’est eux les chien » du réalisateur Hicham Lasri sera diffusé dans la section Panorama. Le film vient d’ailleurs de recevoir le Prix long-métrage pour l’audace dans la mise en scène et l’utilisation subjective de la caméra lors du festival du cinéma de Vues d’Afrique. En effet, ce rendez-vous annuel du 7ème

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art a fait la part belle en récompensant le cinéma maghrébin puisqu’en plus du film « C’est eux les chien », l’acteur vedette de la production Hassan Ben Badida, a lui aussi été primé pour son interprétation touchante et réaliste. Le Prix court-métrage a été attribué au film « Les jours d’avant » de Karim Moussaoui pour la construction scénaristique et la qualité de la mise en scène. Quant à « Qanis », de Reda Mustafa, il aura reçu une mention spéciale pour le thème abordé et pour l’interprétation de l’acteur principal Lounès Tazairt.

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Cultures

Offre littéraire et «bibliodiversité»

« Sauvons les livres » rappelle l’urgence d’un encadrement des prix

Au lendemain de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le 23 avril dernier, le mouvement « Sauvons les livres » rappelle à la nouvelle ministre de la Culture et des Communications du Québec, Hélène David, qu’il a l’intention de tout mettre en œuvre pour obtenir le plus rapidement possible une réglementation du prix du livre. Le mouvement promet de multiplier ses interventions auprès du nouveau gouvernement libéral de Philippe Couillard. Le prix réglementé sur les nouveautés durant les neuf premiers mois est la solution qui a fait l’objet d’un consensus historique dans le milieu du livre au Québec en 2013 au terme de plus de deux années de réflexion menée par des intervenants crédibles et qui possèdent une vaste expertise dans le domaine. Leur voix doit être entendue. La mesure aurait des effets structurants et procurerait de l’oxygène aux librairies dont elles ont un urgent besoin. Les libraires pourraient ainsi prendre le temps de revoir leur modèle d’affaires et de s’ajuster aux nouvelles exigences du marché.

Stopper l’appauvrissement de l’offre littéraire « Sauvons les livres » prévient les partisans du laisser-faire et du laisser-aller que cette approche mène tout droit à la catastrophe avec son cortège de fermetures de librairies (7 depuis le début de l’année) et de pertes d’emplois sans parler de l’appauvrissement de l’offre littéraire. Ne pas intervenir pour empêcher les guerres de prix aura des conséquences désastreuses et pourrait créer une situation de quasi-monopole comme c’est le cas dans plusieurs pays qui n’ont pas adopté de réglementation.

Et surtout, l’absence de cadre réglementaire permettrait au géant du commerce électronique, Amazon, de prendre toute la place alors qu’il ne crée aucun emploi au Québec, ne paie aucun impôt et n’a que faire de la défense de la langue et de la culture françaises en Amérique et du rayonnement de la littérature québécoise. Les écrivains québécois doivent pouvoir compter sur un large réseau de librairies présent dans toutes les régions pour diffuser leurs œuvres et espérer vivre de leur travail de création.

Défendre la «Bibliodiversité» Le 2 décembre dernier, l’ancien ministre de la Culture, Maka Kotto, a annoncé son intention de déposer un projet de loi pour mettre en place une réglementation du prix du livre. C’est un minimum vital. Le gouvernement de Philippe Couillard doit en prendre acte et suivre la voie tracée par le précédent gouvernement.

Bibliothèques de Montréal

Le programme Contact a quinze ans Mme Manon Gauthier, membre du comité exécutif responsable de la culture, du patrimoine, du design, d’Espace pour la vie et du statut de la femme, salue tout le travail accompli par l’équipe des Bibliothèques de Montréal qui a mis sur pied, il y a 15 ans, le programme Contact, le plaisir des livres axé sur l’apprentissage du français et l’intégration de familles immigrantes. Ce projet s’adresse aux parents et aux toutpetits de 0 à 5 ans, qui par le biais d’animateurs, découvrent des livres et s’éveillent au goût de la lecture. Pour souligner ce 15ème anniversaire, un recueil de comptines a été réalisé avec la collaboration de participants au programme Contact et l’auteure Corinne Albaut. Les citoyens pourront le lire ou l’emprunter dès le mois de juin dans les Bibliothèques de Montréal.

« Je félicite les Bibliothèques de Montréal pour le 15ème anniversaire du programme Contact, le plaisir des livres, qui rejoint annuellement plus de 20 000 personnes, parents et enfants de la naissance à 5 ans. Ce programme mise sur l’importance d’initier tôt les enfants aux plaisirs de la lecture pour ainsi stimuler leur curiosité intellectuelle et favoriser leur apprentissage à plus long terme », a affirmé Mme Manon Gauthier. Soulignons que Contact, le plaisir des livres est un programme financé dans le cadre de l’entente entre la ville de

Montréal et le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC). C’est aussi un programme flexible, qui rejoint les citoyens là où ils se trouvent, à l’extérieur des bibliothèques. Un animateur se présente avec des livres dans des lieux fréquentés par les enfants et leurs parents, tels que des cliniques de vaccination, des CLSC, des HLM, des organismes communautaires ou des joujouthèques, par exemple. L’activité se déroule en présence des parents pour qu’ils puissent observer la réaction favorable de leur enfant au contact des livres. En 2013, 1531 activités ont eu lieu au sein des 19 arrondissements montréalais, sur une période de 38 semaines. « Cette initiative démontre une fois de plus que les Bibliothèques de Montréal favorisent des rencontres et des échanges entre les citoyens en offrant des services socio-éducatifs utiles à l’intérieur et hors leurs murs. Nos bibliothèques montréalaises offrent bien plus que des livres et j’invite l’ensemble des Montréalaises et Montréalais à s’informer sur la programmation de leur bibliothèque de quartier afin de découvrir des bijoux de programmes offerts, tels que Contact qui célèbre 15 années de succès », a conclu Mme Gauthier. Source : Ville de Montréal - Cabinet du maire et du comité exécutif

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Le mouvement « Sauvons les livres » est un regroupement de libraires, d’éditeurs, d’écrivains et de distributeurs qui mène depuis plusieurs mois des actions pour protéger le livre et défendre la bibliodiversité. Source : Mouvement « Sauvons les livres »


Vie quotidienne

Dix «trucs» pratiques pour bien accueillir le printemps Plus de temps d’ensoleillement, un peu plus de chaleur et une envie folle de nettoyer toute votre maison? Il n’y a pas de doute, le printemps est à nos portes! Avant de faire place à la saison estivale et pouvoir en profiter au maximum, voici 10 trucs pour réussir votre ménage du printemps. 1-Planifiez votre week-end de ménage : Ne prévoyez rien d’autre à votre agenda ! Afin d’être plus efficace, consacrez un week-end entier à tout nettoyer. Si vous avez de jeunes enfants, pourquoi ne pas les envoyer s’amuser chez leurs grandsparents? Invitez vos amis, commandez de la pizza et à « go », on nettoie! 2-Avant le week-end fatidique, commencez à faire du rangement dans vos affaires (vêtements, accessoires, jouets, meubles, etc.). Faites une boîte « objets à donner » et une pour l’éco-centre. Évitez au maxi-

Aide-mémoire

Jour 1 Intérieur : - Laver les tapis - Laver les rideaux - Épousseter - Laver les fenêtres - Laver les planchers et les murs Extérieur : - Ménage du garage/cabanon - Sortir les meubles de jardin et le BBQ - Nettoyez la maison et les fenêtres avec un jet à haute pression

mum de jeter à la poubelle, on essaie d’être « écolo ». Pourquoi ne pas organiser une vente-débarras avec les items qui sont potentiellement « vendables ». L’argent amassé pourrait servir pour une belle sortie en famille! 3-La veille, faites le tour de votre maison et dressez une liste des tâches à effectuer autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Soyez assuré d’avoir tous les produits ménagers requis pour votre grand ménage. Pour une touche plus écolo, optez pour des produits biologiques ou utilisez des produits naturels de base et cherchez des recettes maison. 4- Réglez le réveille-matin à 6h30. Prenez le temps de prendre un bon petit-déjeuner puis programmez de la musique rythmée et ouvrez une fenêtre pour faire «entrer le printemps» dans la maison. 5-Commencez par sortir tous les Jour 2 Intérieur : - Laver les couettes et les draps de la maisonnée - Nettoyer le frigo et la cuisinière et autres électroménagers - Vider les armoires, les laver puis ranger - Nettoyer la salle de bain Extérieur : - Tondre le gazon - Taillez les haies - Nettoyez les plates-bandes

tapis de la maison afin de les laver et avoir le temps de les faire sécher. Vous pouvez également déposer du bicarbonate de soude et passer l’aspirateur sur les tapis pour un nettoyage « à sec ». 6-Décrochez les rideaux et lavezles tout comme les couettes et draps de vos lits. Nettoyez également vos stores. On suggère de les décrocher et les mettre dans le bain pour bien les nettoyer. Comme les fenêtres seront dégagées, on en profite pour les laver ainsi que les cadres et les moustiquaires. 7-Dans chaque pièce, déplacez les meubles et électroménagers pour ne pas oublier les petits nuages de poussière. Époussetez également les meubles, les ventilateurs, etc. Nettoyez également le réfrigérateur, la cuisinière, le four et autres petits électroménagers. Videz aussi les armoires pour tout laver et bien ranger. Par la suite, lavez les planchers, les murs, ainsi que les moulures pour que tout soit bien propre. Pensez aussi à la salle de bain. 8-À l’extérieur, commencez par organiser le rangement du garage et/ ou du cabanon. Une fois bien rangé, on s’y retrouve mieux! Profitez-en pour sortir le BBQ, les meubles de jardin, le carré de sable des enfants, etc. 9-Débroussaillez : Coupez le gazon,

les bordures, les haies, etc. Nettoyez les plates-bandes, les massifs et rocailles et arrosez les arbres et les vivaces. Tout doit prêt pour l’étape du jardinage. 10-Lavez l’extérieur de la maison avec le jet haute pression. Inspectez et videz les gouttières et n’oubliez pas de bien nettoyer les fenêtres extérieures. Voilà! La grande corvée est faite en deux jours! Un peu d’organisation, un peu d’aide et le tour est joué. Vous êtes prêt pour l’été! Profitez-en pour cuisiner sur le BBQ pour terminer le week-end en beauté. Bon ménage du printemps!

Elle sera célébrée le 7 juin

La Fête des Voisins 2014 Le décompte est lancé ! Le 7 juin prochain, des milliers de Québécois célébreront la Fête des voisins et les plaisirs du bon voisinage. Près de 300 municipalités sont déjà inscrites comme relais et mobilisent leurs citoyens afin qu'ils organisent des fêtes. Les formules sont multiples : barbecue, 5 à 7, partie de soccer avec les enfants, vente de garage ou pique-nique communautaire, un seul élément importe : la simplicité. L'idée est de tisser des liens. Comment participer? Les citoyens sont invités à inscrire leur fête sur le site fetedesvoisins.qc.ca. En plus de pouvoir gagner des prix,

l'inscription permet l'accès à une foule d'informations utiles. Des outils promotionnels s'y trouvent également, tels que des cartons d'invitation et des affiches. Les participants peuvent aussi s'adresser à leur municipalité (si elle est inscrite) pour plus de détails. La petite histoire d'une grande fête La Fête des voisins a été créée en France en 1999, après qu'une personne âgée ait été trouvée sans vie deux mois après son décès. Jugeant la situation inacceptable, un élu municipal, Atanase Périfan, a décidé de briser les barrières de l'individualisme en mettant sur pied la Fête des voisins. En 2006, le Réseau

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québécois de Villes et Villages en santé décidait d'implanter l'événement au Québec. Aujourd'hui, la Fête des voisins se tient dans près d'une quarantaine de pays dans le monde. Plus de neuf millions de personnes y participent. Au fil des ans, ici comme ailleurs, ces rassemblements permettent de développer le sens de la communauté chez les citoyens, tout en créant un climat de bienveillance dans le voisinage. L'an dernier, 200 000 personnes ont participé à quelque 3 700 Fêtes des voisins partout sur le territoire québécois.

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À propos du RQVVS Le Réseau québécois de Villes et Villages en santé regroupe des municipalités ayant à cœur la santé et la qualité de vie de leurs citoyens. Concrètement, il soutient les municipalités autour de processus de coopération où citoyens, administrations municipales et organisations locales travaillent ensemble à favoriser le mieux-être collectif. Source : Réseau québécois de Villes et Villages en santé (RQVVS) Informations : www.fetedesvoisins.qc. ca


Engagement

Reda Zekraoui

Le jeune homme qui court dans sa tête…

Du haut de ses 183 centimètres, Reda Zekraoui parle avec une telle assurance et une telle sagesse qu’on lui donne toujours plus que son âge. Pourtant, il est encore dans les «teen» et approche à peine les seize ans. De plus, il revient de loin : affecté depuis son plus jeune âge d’une maladie rénale chronique, sa vie a longtemps tenu à un fil, dans la souffrance. Mais pour autant, avec un courage remarquable, il n’a jamais jeté l’éponge, battant le mal chaque jour, notamment dans une scolarité dont les résultats n’ont jamais faiblis. Il y a quelques quatre ans de cela, la chance lui sourit : il est l’une des 431 personnes qui ont pu bénéficier d'un don d'organe au Québec; d’une greffe de rein et tout change…

Cette chance, il a décidé depuis de faire en sorte qu’elle puisse sourire aussi à d’autres enfants, qui souffrent comme il souffert et qui pourraient un jour s’en sortir et revenir à une vie normale. «Pour tous ceux qui vivent encore ce que j’ais vécu, je veux prouver qu’il y a toujours une lumière au bout du tunnel, que l’espoir ne doit pas mourir. Et je le fais en repoussant chaque fois mes limites physiques» dit-il. Le défi de la Rivière Coulonge Le premier défi qu’il a décidé de relever dans cette démarche : «l’Expédition Rivière Coulonge» dans laquelle il s’est joint, en Juillet 2012, à la Fondation Sur la pointe des pieds. La Fondation Sur la pointe des pieds, qui avait auparavant organisé 27 expéditions pour des jeunes atteints de cancer, innovait cette année-là, avec l’appui financier de la Fondation Québec Jeunes, une activité similaire s’adressant à des adolescents ayant reçu une greffe du cœur, des reins ou de la moelle osseuse a vu le jour en juillet. Pour ces jeunes, dont Réda, il s’agissait de partir 6 jours en autonomie complète et d’avoir à pagayer plus d’une quinzaine de kilomètres par jour sur la rivière Coulonge qui traverse la réserve faunique La Vérendrye. Ensemble les jeunes ont rapidement développé leurs aptitudes de pagayeurs en frayant leur chemin à travers nombreux rapides, en lisant attentivement les différents mouvements de l’eau et en portageant à quelques reprises les canots et tout l’équipement afin d’éviter des sections infranchissables. Dynamiques, positifs et fiers de leurs accomplissements, les participants ont pu profiter pour la deuxième moitié du trajet d’une rivière sinueuse et sans obstacle, se jetant parfois à l’eau et se laissant flotter à coté des canots sur des kilomètres et des kilomètres. Réda Zekraoui en revient plus déterminé que jamais à poursuivre son engage-

ment pour les 1202 personnes qui attendent, selon l’association canadienne des dons d’organes (ACDO), de recevoir un don salvateur.

Aussi, lorsque, dans son école, l’école Antoine de Saint Exupéry de Saint Léonard, il apprend que le club de Jogging organise des sélections pour participer à une course QuébecMontréal, il ne fait ni une, ni deux et se porte candidat. La Course Québec – Montréal 3e édition L’idée de cette course est née en 2012. Au début de l’année scolaire, les élèves de cinquième secondaire ne voulaient pas participer aux activités sportives. Voulant motiver ses jeunes un enseignant, M. Théodore leur a donné l’objectif de courir pendant 15 minutes sans s’arrêter. Inspiré par l’exercice, l’établissement scolaire a alors fondé un club de jogging. Après la création du club, le projet de courir de Québec à Montréal a fait son apparition dans l’esprit de l’enseignant. « Je savais que d’autres écoles avaient déjà participé à ce défi. Je me suis alors demandé pourquoi pas nous», souligne M. Ronel Théodore, enseignant responsable du projet. La course en est à sa troisième année. Elle consiste pour chaque participant, selon sa capacité, aura à courir 5 à 6 fois une distance de 2 à 5 km, en se relayant tout les 20-30 kilomètres. Mais la capacité physique ne suffit pas. « Nous sélectionnons ceux qui sont les plus disciplinés et ponctuels pour réaliser ce projet-là. Ce n'était pas nécessairement les meilleurs en sport; il y en a plusieurs qui n'en faisaient pas avant ça », déclare M. Théodore. Motivé par son propre engagement, Réda ne voulait manquer l’épreuve pour rien au monde. Il se porte candidat en septembre 2013 et, depuis, à l’instar de nombre de ses camarades, il s’est entrainé sans relâche, avec un seul objectif en tête : se qualifier. Fin avril 2014, il apprend avec joie qu’il est qualifié. Il sera sur la route, dont la troisième édition aura lieu du 19 au 21 mai 2014. Autour de lui, bien sûr, on s’interroge «qu’est-ce qui fait courir Réda?». Lui, avec un calme olympien se contente de répondre «Je veux savoir jusqu’ou je peux aller; repousser mes limites, apprendre ce que je peux réaliser. Pas seulement pour moi; pour les autres, ceux que la maladie freine et handicape, mais qui peuvent aller au-delà des limites de leurs corps, vers la santé et la vie».

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Cultures

Soccer : L’Impact à la recherche du temps perdu…

L'Impact de Montréal peine à trouver son rythme de croisière cette saison. Et c’est dans ce contexte que le club fanion de la Métropole était appelé à amorcer la défense de son titre de champion canadien, face au redoutable FC Edmonton, au Clarke Stadium, dans le cadre du premier match d'une série aller-retour au total des buts. Le Championnat canadien Amway La 7e édition du tournoi implique les cinq clubs professionnels canadiens qui luttent pour une place en Ligue des Champions de la CONCACAF en 2014-2015 : l'Impact, les Vancouver Whitecaps FC et le Toronto FC, de même que les deux équipes évoluant en NASL, le Fury d'Ottawa et le FC Edmonton.

En 2013, l'Impact avait défait le Toronto FC en demi-finale par un pointage de 6-2 au total des buts, avant de faire match nul 2-2 à Vancouver lors du match crucial de la finale. Justin Mapp avait été nommé Joueur par excellence du tournoi avec une récolte d'un but et deux passes, tandis que Marco Di Vaio avait obtenu deux buts et deux mentions d'aide lors de la convaincante victoire de 6-0 face au TFC, à Montréal. Face à face Les deux équipes se sont affrontées à deux reprises en deuxième division nord-américaine en 2011. L'Impact

avait alors signé deux jeux blancs de 5-0, le 1er mai en Alberta et 2-0, le 4 juin à Montréal. Vancouver et Toronto s'affrontent dans l'autre demi-finale, sera également jouée les 7 et 14 mai.

L'Impact aligne Amine Meftouh Le bleu-blanc-noir, qui était en congé de match de saison régulière en MLS le week-end dernier, a signé une victoire de 1-0 contre Philadelphie, lors de son plus récent match, le 27 avril au Stade Saputo. Le gardien Evan Bush, qui avait été titulaire pour tous les matchs du tournoi en 2013, sera de nouveau devant le filet mercredi. L'an dernier, il avait complété le tournoi avec un dossier de 1-1-2, deux blanchissages et une moyenne de but alloué de 1.00. Quatre joueurs de l'Impact U23 ont fait le déplacement à Edmonton puisque le tournoi permet d'aligner un maximum de cinq joueurs de l'Académie des clubs. Le défenseur Amine Meftouh, les milieux de terrain Jérémy GagnonLaparé et Victor Ndiaye, de même que l'attaquant Anthony Jackson-Hamel étaient disponibles le 7 mai. FC Edmonton mise sur un joueur de 17 ans Le FC Edmonton a signé une victoire de 3-1 contre le Fury d'Ottawa lors du match retour de la ronde préliminaire,

suite à un verdict nul de 0-0 à Ottawa. L'attaquant Daryl Fordyce a réussi un doublé, tandis que le jeune milieu de terrain Hanson Boakai a récolté un but et deux passes décisives. Lors de son plus récent match, Edmonton s'est incliné 3-1 contre Fort Laurderdale. Fordyce a marqué une fois de plus dans ce revers. L'équipe albertaine, qui dispute la 4e saison de son existence, est au dernier rang du classement de la NASL avec un dossier de 0-3-1, mais a subi des défaites de 1-0 dans des matchs chaudement disputés contre Minnesota et New York. Offensivement, l'équipe a connu sa part d'ennuis cette saison ne marquant que

Tournoi interrégional de Tae Kwon do

deux fois en quatre matchs de saison régulière. L'équipe espère un peu plus de son attaquant Frank Jonke, qui a disputé chacune des minutes jusqu'ici. La réponse est peut-être le milieu de terrain Hanson Boakai, qui n'est âgé que de 17 ans. Le joueur originaire de la Guinée n'avait joué que 23 minutes cette saison, avant de connaître une excellente performance lors du match décisif contre Ottawa. Les prochains matchs à domicile L'Impact sera de retour à Montréal pour tenter d'obtenir sa revanche contre le Sporting Kansas City, ce samedi 10 mai 2014 à 16h (HAE) au Stade Saputo. Le match retour de la série demi-finale contre Edmonton sera ensuite disputé le mercredi 14 mai à 19h30 au Stade Saputo

L’école des champions olympiques brille à Québec

L’école des champions olympique avec une équipe de 7 participants a récolté une médaille d’or, une médaille d’argent et deux médailles de bronze lors de l’invitation de Sainte-Foy, compétition interrégionale le samedi 26 avril 2014 à Québec. Ci-dessous les résultats détaillés : Médaille d’or : - Adem Brahimi (U13 Masculin, Jaune) Médaille d’argent : - Raphaëlle Dupuis, (U11 Féminin, Jaune)

Médailles de bronze :

- Nizar Es Sabbar, (U9 Masculin, Bleu) - Ahmed Zerrouk, (U11 Masculin, Vert) Participation (un combat et/ou plus) : - Vasile Marin, (U7 Masculin, Jaune) - Ahmed Zahar, (U9 Masculin, Jaune) - Zakaria Karakiss, (U9 Masculin, Jaune)

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Sports

Soccer : Badou Zaki, nouvel entraineur de la sélection marocaine Comme c’était prévisible, le coach national, Badou Zaki, a été nommé sélectionneur de l'équipe marocaine de football. L'annonce en a été faite par Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). "J'assume le choix de Zaki. En cas d'échec à la CAN 2015, je serais prêt à donner sa chance à quiconque voudrait aider le football marocain", a souligné Lekjaa lors d'une conférence de presse, tenue à Rabat.

A propos des candidats Trapatoni et Advocaat, "il est inaceptable que l'entraîneur du Maroc vive à Rome ou à Amsterdam", a ajouté le président de la FRMF. On se demande pourquoi Lekjaa a payé les frais de déplacement et de séjour des deux candidats italien et néerlandais, s'il savait que c'était Zaki qui serait retenu. Il aurait pu nous éviter de rêver à un sélectionneur à la hauteur du défi qui attend la sélection marocaine à la Coupe d'Afrique des Nations 2015. Aziz Bouderbala et Mustapha

Hadji à la coordination On apprend également de sources concordantes que, lors d’une réunion tenue avec les membres de son staff, au lendemain de sa nomination, le nouveau coach de l’équipe nationale aurait confié à Aziz Bouderbala et Mustpaha Hadji la tâche de communiquer et coordonner avec les internationaux marocains qui évoluent en Europe. Saïd Chiba s’occupera, quant à lui, des joueurs marocains évoluant dans les pays du Golfe. Ce dernier devrait par ailleurs arriver au Maroc dans les prochains jours. Il est en effet toujours sous contrat avec la chaîne BeIn Sports. Quatre rencontres amicales au programme C'est la course contre la montre pour Badou Zaki. A un peu plus de six mois de la CAN 2015 au Maroc, une série de quatre matchs amicaux viendront ponctuer une dizaine de jours de stage. La première concentration des Lions de l’Atlas se déroulera à partir du 20 mai au Portugal où ils rencon-

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M. Badou Zaki

treront tour à tour le Mozambique puis l’Angola à Lisbonne. Retour, ensuite, au pays où le Sénégal viendra défier la sélection au Grand Stade de Marrakech le 30 mai. Le clou de la préparation se déroulera le 6 juin où la Russie voudra montrer sa force, à

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quelques jours de la Coupe du Monde au Brésil au Lokomotiv Central Stadium de Moscou. Par ailleurs, le nouveau sélectionneur national devrait annoncer sa première liste des 23 joueurs dans le courant de la semaine prochaine


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