n0 236 du 28 août 10 septembre
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Déportations : Une famille entre le marteau et l’enclume Page 5
CPE et garderies
Une mauvaise année en vue…
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Santé
Québec s’apprête à déclarer la guerre au «vapotage»…Page 16 Pour que le voyage ne se transforme pas en cauchemar
2100 morts plus tard
La guerre s’arrête enfin à Gaza…
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Ligne Alger-Montréal
Transports
Montréal se dote d’une Politique du taxi Air Algérie baisse sa franchise bagages et augmente ses fréquences
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Meurtre de Amine Belguedari
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Le jeune homme à été enterré à Casablanca
Pensez Assurance! Page 23
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Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Douze ans, c’est… • 233 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 5690 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 72 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 6.7 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 1300 visiteurs par jour.
Éditorial
Éditorial
Nouveaux pas vers la responsabilité et l’inclusion
«Le 3 août 2014, à l’appel d’une trenttaine d’associations et groupes communautaires, quelques 15 000 personnes se réunissaient, dans un cadre festif, au Parc Villeray de Montréal. L’occasion : une double célébration, une fête religieuse et la commémoration d’une date historique du pays d’origine de la majorité des participants. Mais les significations du rassemblement vont bien plus loin que cet énoncé. (…) Au Canada par exemple, on nous a appris que lorsqu’une communauté n’exprime pas son respect, sa fidélité et son attachement aux valeurs et à la culture du pays d’origine, lorsqu’elle ne transmet ces sentiments comme un legs à ses nouvelles générations et lorsqu’elle ne les partage pas avec ses concitoyens de toutes origines, cultures et confessions, non seulement elle peut perdre leur considération, mais aussi qu’elle peut hypothéquer ses chances d’inclusion, puisque n’exprimant pas de reconnaissance pour ses propres valeurs, elles ne pourra pas adhérer aux valeurs de la société de vie. (…) La volonté de citoyenneté aussi qui permet à chacun des membres de la communauté de dire sa citoyenneté ici et maintenant et sa détermination à agir au mieux des intérêts des deux pays à la fois. Ce sont également ces considération qui font que l’assistance ne réunit pas seulement des originaires du Maroc, mais une diversité de personnes et de cultures qui nous rendent toutes fiers et que nous mettons beaucoup de fierté à adopter. C’est pourquoi enfin, les organisateurs d’origine marocaine ont reçu dans leur effort, le concours d’organismes et d’institutions qui, ce jour, se sentent proches du Maroc. La fête du 3 août et surtout la manière dont elle a été organisée révèle autre chose encore. Une volonté qui s’affirme… En effet, spontanément et sans recours à quelque administration ou institution, la société civile canadienne d’origine marocaine, a démontré une capacité jusque là inédite : se prendre en main et mobiliser les ressources matérielles et humaines nécessaires à la création d’un
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événement grandiose. En réalité, on sentait venir une telle expression de maturité depuis quelques mois déjà. Depuis le mois d’octobre 2013 et le scrutin municipale; et surtout depuis les élections législatives provinciales. À ces occasions, on avait assisté à un afflux conséquent en matière d’inscriptions sur les listes électorales, puis, autre bonne surprise, à des taux de participation records lors des scrutins. (…)Depuis, l’intérêt pour la chose publique n’a fait que se confirmer à travers des engagements en politique qui ne se pas le moindrement affaiblis, ni chez les plus âgés, ni - plus significatif encore chez les jeunes, comme à travers un réel regain de participation dans la vie associative. (…) À ceux qui croiraient que ces affirmations ne sont que conjectures et spéculations, nous pouvons prédire quelques surprises prochaines. Lors des consultations publiques qui s’annoncent en matière de nouvelle politique de diversité et d’inclusion, ou encore à l’occasion des prochaines élections législatives fédérales… » … et des actes qui confirment Vous avez sans doute reconnu ce texte. Il s’agit bien d’extraits de notre dernier éditorial. Mais pourquoi cette reprise, pourriezvous dire. Tout simplement parce que ce qui s’annonçait alors, vient de se confirmer : la volonté de notre communauté à mettre le pied, définitivement, à l’étrier; de prendre sa place dans le débat public, aussi et surtout lorsque ce débat public aborde des questions fondamentales. Vous savez sans doute que le changement de nom de l’ancien Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, désormais Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, envisage de mettre en vigueur une nouvelles stratégie et de nouvelles politiques qui feront sans aucun doute que toute personne vivant
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légalement au Québec est québécoise, en droits comme en devoirs. À cette fin, le MIDI s’apprête à lancer une large consultation publique à laquelle nul n’a le droit de se soustraire et à laquelle tout le monde à le devoir de participer. Et dans un «timing» parfait, cette communauté qui commence à se prendre en main et à assumer son appartenance, veut apporter sa contribution au débat. Elle le fera dès le 26 septembre 2014, à travers une rencontre-débat faisant intervenir de nombreux conférenciers qualifiés. Placée sous le thème «Migrations et sociétés : En finir avec ``la dérive des continents``», cette rencontre prévoit trois ateliers : *«La gestion de la diversité ethnique au Maroc et au Canada : différences et convergences» avec deux conférences; «Il est MIDI à Québec : Vers une nouvelle politique d’inclusion de la diversité?» et «Regards croisés: La gestion intégrée de la diversité ethnoculturelle au Canada et au Maroc» *Appartenances nationales, citoyenneté et inclusion, en deux conférences également; Les communautés migrantes, l’inclusion dans la société de vie et (la tentation du retour)/(le «mythe du retour») : Entre deux chaises? Et « Engagements citoyens et participation politique: Des sujets qui fâchent…» ( * L’histoire des migrations marocaines, débattues en «Deux variables : les destinations et les volumes; une constante : L’intégration dans le sang» et « Communauté québécoise des originaires du Maroc : L’effet Charte; quelles con séquences?». Si nous en parlons ici, c’est que cette information, traitée dans une rubrique même importante, aurait pu passer pour ce qu’elle n’est pas : anodine, ordinaire, peut-être académique; alors qu’elle est en vérité engagement et citoyenneté. Et à ce titre, nul besoin d’être grand clerc pour prédire que la rencontre sera un grand succès; un succès utile et fécond.
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Abdelghani Dades
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Immigration
Déportations : La famille Khalifa entre le marteau et l’enclume Samah et Tarek Khalifa, des résidents de Verdun et parents de deux filles nées au Canada, Sarah (8 ans) et Aicha (6 ans), sont menacés d’expulsion le 29 août. Tarek et Samah vivent au Canada depuis huit ans; ils ont élu domicile ici, à Montréal. Les parents ont un choix atroce à faire : être renvoyés avec leurs enfants dans un pays instable, déchiré par les troubles politiques, où Sarah risque de ne pas recevoir les soins médicaux dont elle a besoin, ou alors laisser leurs filles ici.
Au Canada depuis huit ans! Samah et Tarek sont arrivés au Canada en 2006 après avoir fui la violence en Égypte. Ils vivent ici depuis 8 ans déjà et ils ont deux enfants nés au Canada, Sarah (8 ans) et Aicha (6 ans). Samah et Tarek ont mis des années et des milliers de dollars à essayer d’obtenir la résidence permanente au Canada. Malheureusement, ils ont reçu de très mauvais conseils juridiques. Malgré leur dossier solide, leur demande de statut de réfugié et leur demande pour motifs humanitaires ont été rejetées. Les recours juridique et politique (par leur député) ont été épuisés et ils font maintenant face à une déportation imminente. Samah, Tarek, Sarah et Aicha se sont bâti une vie ici. Verdun est leur chez eux. Samah et Tarek contribuent à la société canadienne comme travailleurs, parents, bénévoles et membres de la collectivité à Verdun. Les parents sont en attente de recevoir la confirmation de leur certificat de sélection du Québec. Sarah et Aicha ont été élevées ici et elles n’ont jamais vécu ailleurs qu’au Canada. Les deux enfants vont à l’école francophone du quartier; Aicha commence la maternelle alors que Sarah est en deuxième année. Bien que la famille Khalifa ait passé près de dix ans à s’intégrer à la société canadienne et qu’elle soit exactement le genre de famille à laquelle le Canada prétend ouvrir ses portes, les membres de la famille sont menacés d’être déportés vers un pays où l’ins-
La famille Khalifa
tabilité multiplie les risques d’actes violents et de dangers physiques intenses. Selon un rapport d’Aministie internationale (Égypte : Feuille de route pour la répression, 2014), la violence en Égypte est d’une ampleur sans précédent : des milliers de personnes ont été tuées dans la dernière année alors que les violations des droits de la personne et la violence d’état persistent. Dans une lettre d’appui envoyée à la famille Khalifa, Amnistie cite un rapport d’Amnistie Égypte daté du 3 juillet 2014 : « Amnistie internationale rapporte une montée d’arrestations arbitraires, de détentions, d’actes de torture déchirante et de morts en détention, ce qui fournit des preuves solides d’une grande détérioration des
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droits de la personne en Égypte ». La lettre conclut : « Amnistie internationale appuie la demande de M. Khalifa, Mme [Samah] Abdel Meguid et leurs deux filles de ne pas être déportés en Égypte. Premièrement, la situation actuelle des droits de la personne en Égypte est alarmante et celle-ci mettrait en danger les membres de la famille en les exposant entre autres à la détention arbitraire et à la torture. » Enfant épileptique De plus, Sarah a reçu un diagnostic d’épilepsie en septembre 2009 alors qu’elle n’avait que trois ans. Depuis son diagnostic, elle reçoit les soins d’un neurologue à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Ses crises actuelles sont difficiles à gérer et on ne connaît pas encore comment son épilepsie va se développer. La différence entre la
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qualité et l’accessibilité des services médicaux entre l’Égypte et le Canada est importante tout comme les attitudes envers l’épilepsie. Sarah n’aura peut-être pas accès à la même qualité de soins en Égypte ou le même appui de son école, ce qui a grandement contribué à la gestion de son épilepsie au Canada, son pays. Si l’ordonnance d’expulsion n’est pas annulée, Samah et Tarek seront forcés de faire un choix déchirant : soit d’être séparés de leurs deux jeunes enfants nés au Canada, ou alors de les amener en Égypte, un pays en crise que les enfants n’ont jamais connu et où Sarah serait possiblement privée de soins médicaux essentiels.
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Immigration
Déportations : La famille Khalifa entre le marteau et l’enclume Suite de la page 5
Appuis et soutien Plusieurs organisations d’aide aux personnes migrantes s’étaient durant les derniers jours portées à l’aide de la famille Khalifa. Ces organismes demandaient notamment au public d’écrire deux lettres : la première à l’attention des ministres de l’Immigration (Chris Alexander) et de la Sécurité publique (Steven Blaney) et l’autre à la ministre de l’Immigration du Québec (Kathleen Weil).
La lettre destinée aux ministres fédéraux, prend la forme d’une exhortation à arrêter la déportation de Samah et Tarek Khalifa et exigez qu’ils restent au Canada avec leurs enfants. Les deux ministres ont le pouvoir discrétionnaire de stopper cette déportation et d’accorder la résidence permanente à Tarek et Samah et ils devraient en faire usage. La lettre à la ministre de l’Immigration du Québec devrait l’inciter à intervenir personnellement dans ce
dossier. Il faut souligner que Samah et Tarek Khalifa ont une demande en attente pour un certificat de sélection du Québec (CSQ) en tant que travailleurs qualifiés, qu’ils vivent au Québec depuis huit ans et que le gouvernement fédéral ne devrait pas les déporter jusqu’à ce que Québec rende une décision au sujet de leur demande. Ultime recours Mercredi 29 août 2014, la famille comparaissait devant la Cour fédérale qui était appelée, ultime recours,
à considérer les arguments apportés par la famille dans le but de sursoir à sa déportation. Au moment de mettre sous presse, nous ignorions encore les suites réservées à ce dernier recours légal contre une éventuelle déportation. Informations Solidarité sans frontières; www.solidarityacrossborders.org/fr Comité d’aide aux réfugies – Montréal; carmtl@gmail.com
Sursis de deux ans pour Sheila Sedinger Ayala Soupir de soulagement pour Sheila Sedinger Ayala. Cette Mexicaine menacée d'expulsion pourra finalement rester au pays au moins deux autres années. Son expulsion prévue pour le 30 août a été suspendue par Immigration Canada. C'est avec joie qu'a réagi Mme Ayala à ce sursis. « Je suis très contente, j'ai pleuré d'émotion », a-t-elle raconté en entrevue à l'émission 24/60.
Cette mère de deux jeunes filles de 5 et 8 ans n'avait pas réussi à obtenir le statut de résidente permanente, car sa demande de parrainage a échoué en raison d'un ex-conjoint violent.
Mme Ayala devait donc être expulsée, sans ses enfants nés au Canada. « C'était une situation terrible », explique la mère de 27 ans, qui ne savait pas à qui confier ses deux filles.
cause a aidé à débloquer le dossier.
En 2008, ce dernier a été reconnu coupable d'avoir cassé la jambe du bébé de la famille, alors seulement âgé de trois semaines. Il a hérité d'un casier judiciaire, ce qui a fait déraper la demande de parrainage.
La bonne nouvelle est arrivée lundi 25 août 2014, à quelques jours de son expulsion. Elle a obtenu un permis de résidence temporaire qui lui permet de rester au pays deux ans, a expliqué son avocate Angela Potvin, qui croit que la médiatisation de la
Sheila Ayala avait quitté le Mexique parce qu'elle craignait pour sa sécurité après avoir été victime d'un viol. Elle habite à Montréal depuis 2005.
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Elle aura donc le temps de déposer une nouvelle demande de parrainage avec son conjoint actuel.
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Monde
2100 morts plus tard La guerre s’arrête enfin à Gaza… Après 50 jours de guerre entre le Hamas et l’armée israélienne qui auront laissé la bande de Gaza exsangue, les deux camps se sont accordés sur un nouveau cessez-lefeu, qui sera, contrairement aux précédents, « illimité ». L’annonce, faite officiellement par le président palestinien, Mahmoud Abbas, a été confirmée par des sources gouvernementales israéliennes et saluée par les États-Unis et l’ONU. Plusieurs responsables palestiniens présents au Caire, où l’Égypte a joué le rôle d’intermédiaire depuis le début du conflit, ont aussi fait part de l’existence de ce cessez-le-feu, qui est entré en vigueur mardi et a été accueilli par des scènes de liesse dans la bande de Gaza. Plusieurs dirigeants du Hamas et du Djihad islamique ont, à cette occasion, fait leur première apparition publique depuis le début de la guerre. Des tirs de joie ont résonné dans la ville de Gaza, alors que l’accord prévoit, selon le médiateur égyptien, un allègement du blocus qui est imposé depuis 2006 par Israël et qui asphyxie 1,8 million de Gazaouis. Dans les rues, au milieu des célébrations, Maha Khaled, une mère de famille de 32 ans, ne cachait pas sa joie : « Dieu merci, la guerre est finie. Je n’arrive pas à croire que je suis encore en vie, avec mes enfants. Cette guerre a été très dure et on ne croyait plus que la paix arriverait. » Les responsables israéliens, qui ont toujours martelé qu’ils ne négocieraient pas « sous les bombes », ont donc accepté un compromis, alors que des roquettes palestiniennes s’abattaient sur l’État hébreu et que des drones israéliens poursuivaient leurs bombardements, mardi. Une heure avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, deux Israéliens ont été tués par un obus de mortier tiré de la bande de Gaza. Contrairement aux précédents, le cessez-le-feu serait donc permanent et devrait mettre un terme aux combats. Selon des responsables palestiniens cités par les différentes agences de presse, la proposition égyptienne sur laquelle les deux camps se seraient entendus prévoit : - une cessation illimitée des hostilités - l’ouverture immédiate des points de passage entre Gaza, Israël et l’Égypte pour « l’entrée rapide de l’aide
humanitaire, des secours et des moyens de reconstruction » et donc une levée partielle du blocus de l’enclave en vigueur depuis 2006 ; - un élargissement de la zone de pêche palestinienne en Méditerranée, permettant « la pêche jusqu’à 6 milles marins » puis à 12 milles. Jusqu’alors, les Palestiniens de Gaza ne pouvaient pêcher que jusqu’à 3 milles de la côte, bien que les accords d’Oslo conclus en 1994 aient prévu qu’ils puissent naviguer jusqu’à 20 milles. Levée du blocus? Dans un second temps, un mois après l’arrêt des combats, Israéliens et Palestiniens devraient entamer des négociations sur la levée du blocus, la démilitarisation de Gaza, la construction d’un port à Gaza et la libération de membres du Hamas détenus en Cisjordanie occupée, ajoutent les négociateurs. Les États-Unis se sont félicités de cet accord, souhaitant « que le cessez-lefeu soit réellement durable et viable. Nous considérons cela comme une occasion à saisir, pas comme un acquis. Il reste une longue route à faire, nous en sommes conscients et nous nous y engageons les yeux
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grands ouverts.» Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, a également souhaité que le cessez-le-feu soit « durable » et qu’il ouvre la voie à un « processus politique » entre Israël et les Palestiniens. Le président Abbas a prévenu que les Palestiniens ne s’engageraient pas dans de nouvelles « négociations brumeuses ». « Gaza a subi trois guerres en 2008-2009, en 2012 [et en 2014], devons-nous nous attendre à une nouvelle guerre dans un an ou deux ? Et jusqu’à quand la question palestinienne restera sans solution ? », a-t-il lancé. La direction palestinienne se prépare à exiger que la communauté internationale fixe une date-butoir pour la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Si leur exigence n’était pas entendue, alors, disent-ils, ils adhéreront à la Cour pénale internationale (CPI), ce qui leur permettrait de poursuivre des responsables israéliens au sujet du déroulement des opérations dans la bande de Gaza.
Cet accord met un terme à 50 jours de violence et à plusieurs semaines de négociations, entrecoupées de trêves temporaires. Depuis le 8 juillet, 2138 Palestiniens ont été tués, dont un quart d’enfants, et 70 Israéliens, dont 64 soldats et un enfant. À Gaza, la proportion de civils ou de combattants du Hamas tués fait toutefois l’objet d’une polémique — le Hamas insiste sur le nombre de pertes civiles et garde secret le bilan de ses « martyrs », alors qu’Israël affirme que 1068 « terroristes » ont été tués par son armée avant le 19 août. En huit ans, c’est la quatrième opération militaire menée par Israël à Gaza, où 1,8 million de personnes vivent sur un territoire grand comme trois fois Paris. Enquête internationale ? Maintenant que les armes ont cessé de parler, l’heure sera à une éventuelle enquête internationale. Les accusations de violation du droit international à Gaza commencent peu à peu à s’élever. Fin juillet, Navi Pillay, la commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, a estimé que des « crimes de guerre » pourraient avoir été commis par les deux camps.
Plus de 2100 morts
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Justice
Au moment ou la Commission Charbonneau reprend ses auditions
Du nouveau dans l’affaire Riadh Ben Aïssa - SNC-Lavalin
L'ancien vice-président de la division Construction de SNC-Lavalin Riadh Ben Aïssa aurait conclu un accord avec la justice suisse dans lequel il reconnaît sa culpabilité à plusieurs accusations portées contre lui là-bas. Cette entente à l'amiable ouvrirait la porte à son extradition vers le Canada, où un mandat d'arrêt pèse également contre lui. Il est en effet l’un des principaux suspects dans les nombreux scandales de corruption impliquant SNC-Lavalin et devra répondre aux accusations criminelles qui en résultent. Pots-de-vin et régime Kadhafi Riadh Ben Aïssa est emprisonné depuis près de 2 ans et demi en Suisse, un record de durée pour une détention préventive. Il a été arrêté en avril 2012 sous des soupçons de corruption de fonctionnaire étranger, de gestion déloyale, d'escroquerie et de blanchiment d'argent en lien avec des pots-de-vin qui auraient été versés par SNC-Lavalin pour obtenir des milliards de dollars de contrats en Libye sous le régime Kadhafi. Ben Aïssa aurait mis sur pied des sociétés-écrans dans des paradis fiscaux, dont les comptes bancaires se trouvaient en Suisse. Ces compagnies étaient utilisées par SNC-Lavalin officiellement comme agents commerciaux pour aider l'obtention de contrats en Libye. Les enquêteurs suisses auraient des preuves indiquant que ces sociétés avaient servi à verser des dizaines de millions de dollars en pots-de-vin au fils du dictateur libyen, Saadi Kadhafi. La preuve indiquait également que Riadh Ben Aïssa avait luimême gardé une quarantaine de millions de dollars. Ce sont ces accusations qui feraient présentement l'objet d'un projet de règlement qui doit être entériné par un juge du Tribunal pénal fédéral en Suisse. Au Canada dès avril prochain? La porte-parole du ministère public de la Confédération, Jeannette Balmer, a confirmé par communiqué qu'« en
date du 4 août 2014, le Ministère public de la Confédération a déposé par-devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone un acte d'accusation dirigé contre l'ancien vice-président du groupe SNC-Lavalin inc. [...] Une procédure simplifiée entre en ligne de compte vu du fait que le prévenu - et la partie plaignante - ont donné leur accord à l'acte d'accusation qui leur a été soumis. »
Celà signifie que les avocats de Ben Aïssa, de même que ceux de SNC-Lavalin et les procureurs de l'État helvétique se sont entendus sur un plaidoyer de culpabilité qui sera soumis à l'approbation d'un juge fédéral suisse.
L'ambassadrice du Maroc le 3 août au parc Villeray
Le journaliste Yves Steiner de la RTS a pu confirmer de sources proches du dossier que Riadh Ben Aïssa aurait accepté de plaider coupable à toutes les accusations à l'exception de l'escroquerie. Il recevrait en échange une peine d'emprisonnement de trois ans, ce qui signifie que Ben Aïssa pourrait quitter sa prison suisse en avril prochain. Une audience doit avoir lieu le 1er octobre prochain, et si le juge accepte la recommandation des parties, celà constituerait la première condamnation criminelle à intervenir dans les affaires de corruption touchant SNCLavalin.
Scandale du CUSM La liberté de Riadh Ben Aïssa risque cependant d'être de courte durée. Le Canada a demandé et obtenu qu'il soit extradé pour répondre aux accusations de fraude envers le gouvernement, blanchiment d'argent et complot dans l'affaire des 22,5 millions de dollars de pots-de-vin qui auraient été versés par SNC-Lavalin pour obtenir le contrat de construction et d'exploitation du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Le printemps dernier, de nombreux témoins sont venus expliquer à la commission Charbonneau comment,
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encore une fois, Riadh Ben Aïssa aurait utilisé des sociétés incorporées dans des paradis fiscaux pour cacher des paiements au directeur général du CUSM, Arthur Porter, et à son adjoint, Yanaï Elbaz, pour qu'ils assurent à SNC-Lavalin l'obtention de ce contrat de 1,3 milliard de dollars du mégahôpital. Ces témoins ont entre autres affirmé que Riadh Ben Aïssa avait obtenu de ses complices les plans présentés par son concurrent, ce qui aurait contribué à remporter la mise. Le président de SNC-Lavalin à l'époque, Pierre Duhaime est lui aussi accusé dans cette affaire de même que Porter et Elbaz. Le porte-parole de la Direction des poursuites criminelles et pénales, Jean-Pascal Boucher, confirme que la fin des procédures en Suisse ne signifiera que le début d'un autre chapitre judiciaire au Québec pour Riadh Ben Aïssa : « On doit attendre que le processus judiciaire du pays étranger soit complété et à partir du moment où il sera extradé au Canada, les accusations sont toujours pendantes et il devra faire face au processus judiciaire. » Les avocats de Riadh Ben Aïssa au
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Canada et en Suisse refusent de commenter tant que les procédures suisses ne seront pas terminées. Des millions remis à SNC-Lavalin? Selon les sources de la RTS, l'entente intervenue en Suisse prévoit également la restitution à SNC-Lavalin des millions saisis dans les comptes de banque suisse ouverts par Ben Aïssa pour opérer le stratagème. SNCLavalin récupérerait également les immeubles achetés personnellement par Ben Aïssa en Suisse avec l'argent détourné. Le montant exact des sommes qui pourraient être restituées n'est pas connu, mais s'élève à plusieurs dizaines de millions de dollars. SNC-Lavalin est partie à cette entente qui compte presque une centaine de pages, parce qu'elle s'était vu reconnaître le statut de victime en vertu du droit pénal suisse. Contactée pour obtenir ses réactions, la compagnie n'a pas encore précisé combien d'argent pourrait lui être rétrocédé ni si elle entend retourner la totalité ou une partie de ces sommes aux clients libyens qui ont été lésés dans ces affaires en payant 175 millions en trop pour les travaux commandés.
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Justice
Meurtre de Amine Belguedari L’enquête se poursuit…
ture. Le mardi 19 août le corps du jeune marocain, Amine Belguedari 23 ans, a été découvert à Sur place, les policiers ont constaté que l'intérieur d'une voiture dans l'arrondissement de Saint-Léonard, à Montréal. La police n’a pas l'homme âgé d'une vingtaine d'années était mort. Son corps portait des marques évidentardé à confirmer que la victime a bel et bien tes de violence. été assassinée. Les policiers ont été appelés vers 7h35 après avoir été informés qu'un corps se trouvait dans un véhicule garé en bordure de la rue Michelet, près de l'intersection de la rue Jean-Talon.
Le SPVM a d'abord traité le dossier comme une mort suspecte, mais certains éléments trouvés sur la scène leur ont permis d'établir qu'un meurtre avait été commis.
C'est un passant qui aurait alerté les autorités après avoir aperçu le corps dans la petite voi-
Un périmètre de sécurité a été érigé dans le secteur. Les enquêteurs des crimes majeurs se
Montréal, Canada à la sortie de la mosqueé ICQ
Amine Belguedari
sont rendus sur place afin de passer la scène de crime au peigne fin et de rencontrer des témoins. Il s'agit du 19e meurtre à survenir à Montréal depuis le début de l'année.
Casablanca, Maroc: lors de son enterrement au cimetière Achohada
Un jeune souriant et disponible Amine Belguedari était arrivé au Canada il y a environ 3 ans pour y poursuivre des études universitaire. Parallèlement à ses cours, pour arrondir ses fins de mois, il travaillait comme livreur, serveur ou dans la réparation de matériel électronique. Fait marquant : ceux qui l’ont connu s’accordent à dire que le jeune homme était toujours souriant et aimable, toujours disponible et serviable. Les plus proches se souviennent qu’il était un supporter inconditionnel du club de soccer casablancais, le Raja, dont il arborait souvent les couleurs et dont le drapeau ne le quittait jamais. Ces côtés sympathique ont fait qu’il était aimé et apprécié et font que sa mort violent est incompréhensible. Une cérémonie à sa mémoire a été organisée le 22 août à la mosquée Attawhid à Montréal. Sa dépouille a été rapatriée le mardi 26 août à Casablanca où il a rejoint sa dernière demeure, au cimetière Achouhada. Amine Belguedari aux chutes de Niagara (Canada)
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Politique
Ottawa : Sana Hassainia finira son mandat… … en tant que députée indépendante
C’est après une mûre réflexion que Sana Hassainia a décidé de quitter le NPD et de siéger en tant qu’indépendante jusqu’aux prochaines élections fédérales.
« La décision n’a pas été facile à prendre, même si cela fait des mois que j’y songe. Mon intention de quitter le NPD a été précipitée, entre autres, par les positions du Parti sur le conflit Israélopalestinien ». Rappelons qu’après le début des violences en Israël, le NPD est passé par différentes positions. « Le premier communiqué que le NPD a émis est clairement ignoble à mes yeux. On y déclarait grosso-modo que Israël a le droit de se défendre contre les attaques terroristes du Hamas ». Par la suite, certainement à cause de pressions au sein et à l’extérieur du parti, la position a quelque peu évolué vers quelque chose de moins clairement proIsraël. Quelques sorties médiatiques et quelques tweets plus tard, la position officielle du parti devenait celle d’un parti qui voulait sauver les petits palestiniens en les faisant soigner au Canada. « Pour moi, il s’agit juste de lisser l’image du NPD en essayant, tant bien que mal, de prendre une position moins catégorique, mais au fond ce n’est un leurre pour personne. Lorsqu’on fait de la politique, on se doit d’avoir une position claire sur tout. Décréter que nous sommes pour la paix au Proche-Orient,
ce n’est pas une position, c’est même une non-position, une façon d’éluder la question et de remettre à plus tard une discussion sur un sujet qui « fâche ». »
En 2012, lors de la course à la chefferie du parti, la députée néo-démocrate avait décidé, finalement, de soutenir la candidature de Brian Topp. « Au plus fort des sondages qui menaient Tom en tête, ma décision n’était certes pas stratégique, mais elle venait du coeur. » Sana Hassainia déclare alors qu’après avoir eu connaissance de certaines positions que Thomas Mulcair avait prises concernant le conflit israëlo-Palestinien, il était devenu comme une évidence pour elle de ne plus soutenir sa candidature. « Qu’on le veuille ou pas, j’ai eu le courage d’affronter l’ire de celui qui allait devenir mon Chef de parti. J’ai même payé ce qui a été vu comme un manque de loyauté en étant démise de mes fonctions au sein du comité de la Condition féminine et en me voyant reléguée dans les sièges du fond à la Chambre des Communes. » Cette façon de faire lui avait fortement déplu à l’époque et lui est resté un peu en travers de la gorge. « La conclusion était assez claire: ceux qui avaient soutenu la candidature de Thomas Mulcair avaient été récompensés pour
Mme Sana Hassainia
leur loyauté, et les autres étaient punis…ce n’est pas comme ça que je veux travailler en politique ». Cette façon de faire avait aussi déplu à plusieurs « anciens » du parti, qui ont d’ailleurs remis leur démission dès l’élection du nouveau chef. « J’ai quitté la Tunisie pour ne plus avoir à subir cette primauté de la pensée unique, cette omertà dès qu’on aborde certains sujets, cette façon de favoriser certains en ayant deux poids, deux mesures, cette façon de nous faire taire en nous infantilisant lorsque nous ne sommes pas d’accord et cette obligation de suivre une ligne de parti qui ne représente pas forcément nos valeurs. Je n’ai pas envie de revivre ça au Canada,
pays des libertés et des valeurs. Pour moi, un Chef de Parti doit être aimé comme l’était Jack Layton et non craint. Aujourd’hui, j’ai le courage de poser un geste significatif, de me délester d’un gros poids et d’assumer mes convictions. Ce soir je dormirai sur mes deux oreilles, et demain je pourrai me regarder dans le miroir avec fierté » La députée de Verchères-Les Patriotes siégera donc en indépendante jusqu’à la fin de son mandat. « Je continuerai à servir et représenter les citoyens de Verchères-Les Patriotes jusqu’à la fin de mon mandat. J’en profite d’ailleurs pour les remercier de la confiance qu’ils me témoignent ».
France : Deux originaires du Maroc dans le nouveau gouvernement C’est une première. Deux Françaises d’origine marocaine viennent d’intégrer l’équipe du nouveau gouvernement Valls II. Il s’agit de Najat Vallaud-Belkacem, qui est reconduite et devient ministre de l’Éducation nationale, et Myriam El Khomri qui devient secrétaire d’État chargée de la
poste, en tant que ministre de l’Ecologie.
Elle a gravi peu à peu les échelons depuis l’arrivée de François Hollande à l’Élysée. D’abord Ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement dans le gouvernement de Jean-
Mme Najat Vallaud-Belkacem
politique de la ville. Pour Najat Vallaud-Belkacem (36 ans), c’est une consécration. Cette native de Beni Chiker, dans la région rifaine, est une fidèle de François Hollande après avoir été longtemps très proche de Ségolène Royal, reconduite à son
nale à la place de Benoit Hamon et où beaucoup d’autres ont déjà laissé des plumes. A noter que c’est la première fois qu’une femme occupe ce poste. « Ma mère m’a appris à ne compter que sur moi »
Myriam El Khomri (36 ans) devient la
Dans une portrait qui lui a été consacré en 2009 par Jeune Afrique, elle déclare : « Ma mère m’a appris à ne compter que sur moi. ». Et c’est ce qu’elle fait en finançant elle-même ses études
Mme Myriam El Khomri
Marc Ayrault, elle est propulsée en avril dernier Ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports dans la première version du gouvernement Valls. Aujourd’hui, elle va occuper le très difficile portefeuille de l’Education natio-
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benjamine du gouvernement à la place de ... Najat Belkacem. Elle est elle aussi native du Maroc, à Rabat, mais passe son enfance à Tanger, dans le nord du pays, où sa maman est professeure expatriée. Elle revient à l’âge de 9 ans dans la ville de Thouars, dans les Deux-Sèvres.
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jusqu’à obtenir un DESS d’administration du politique. Elle intègre ensuite l’équipe de Bertrand Delanoë en 2001 et devient chargée de mission pour les affaires scolaires, la prévention, la sécurité et la toxicomanie.
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Coopération
L’éducation et la recherche
au cœur des relations entre le Canada et la Tunisie Le ministre tunisien de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l'information et des communications, Tawfik Jelassi est, depuis le lundi 25 Août 2014, en tournée au Canada où il devait visiter Ottawa, Toronto, Montréal et Québec. Cette tournée s’inscrit dans le cadre de la promotion des partenariats entre le Canada et la Tunisie et ce, en matière d’éducation, de recherche et des nouvelles technologies. Pour l’Ambassade du Canada en Tunisie, l’année se place sous le thème de l’économie du Savoir. Le mois d’avril 2014 a été marqué par l’organisation du Forum Éducation Canada-Tunisie, un événement organisé à Montréal et qui a rassemblé pas moins d’une vingtaine d’institutions d’enseignement supérieur tunisiennes opérant dans le secteur public et le secteur privé avec des institutions canadiennes. C’est dans ce cadre, entre autres, que la tournée du ministre de l’Enseignement du supérieur s’inscrit. Le Forum Éducation avait permis alors la signature d’entente de coopération ainsi que la concrétisation de nombreux rapprochements ralliant des institutions canadiennes et tunisiennes dont notamment l’incubateur technologique « Digital Media Zone » de Ryerson University à Toronto. Une destination prisée Les Tunisiens convoitent de plus en plus la destination Canada qui devient davantage prisée pour les étudiants en particulier, au regard de la grandeur du pays de l’Atlantique au Pacifique. Cette convoitise se justifie, en l’occurrence, par la qualité de la formation qui y est dispensée tout comme par la reconnaissance du bilinguisme officiel canadien français-anglais. Un atout majeur sur le marché du travail aussi bien à l’échelle nationale (Tunisie) qu’internationale. Le Canada a, de même, mis en place une politique d’obtention de visas d’études et de travail à l’étudiant et à son conjoint, précisément attrayante et motivante. S’ajoute à cela le programme d’immigration dit « Expérience Canada » dont les critères d’éligibilité ont été conçus en fonction d’une expérience d’étude ou du marché du travail au Canada. Aussi, certains étudiants tunisiens ont fait le choix de la destination du Canada pour y entamer leurs projets de fin d’études chaque année que cela se passe en entreprise ou encore sur les campus universitaires canadiens. Sébastien Beaulieu, chef de la diplomatie canadienne en Tunisie a déclaré, à ce titre, que : « Le facteur-clé expliquant l’engouement pour le Canada est lié à l'expérience très positive des Tunisiens au Canada. C’est la multiplication de ces expériences et des
succès des étudiants tunisiens qui bâtit la réputation enviable du Canada.» Intérêt réciproque Pour leur part, les universités canadiennes expriment un intérêt particulier pour la Tunisie. C’est sur le plan de la performance académique des Tunisiens au Canada ainsi pour leur intégration réussie dans leurs nouveaux milieux de vie, que cet intérêt se formule. À cet effet, Sébastien Beaulieu met en exergue la mise en place d’une nouvelle ligne aérienne directe reliant Tunis à Montréal depuis avril dernier par la compagnie aérienne privée Syphax. Ce vol direct confortera le soutien dans la durée de la forte croissance des études au Canada, d’autant plus qu’il constitue un atout de plus au regard des étudiants et leurs parents. Eu égard à l’importance de cette ligne directe, la compagnie Syphax rajoutera, à compter du 25 août 2014 et pour la rentrée, un vol supplémentaire en direction de Montréal. Un vol qui ne soutient pas uniquement les étudiants mais aussi les échanges commerciaux sur le plan bilatéral, au transport de produits agro-alimentaires en plus d’attirer un nombre important de touristes canadiens de surcroit en arrière-saison.
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Quatrième promotion Toujours au plan de la coopération universitaire, l’Université du Québec à Montréal livre cette année sa quatrième vague de gradués du programme de Executive MBA que la Tunisie dispense conjointement avec l’Université d’El Manar. Le collège Lasalle, déjà présent en Tunisie verra l’ouverture prochaine de ses nouveaux locaux plus grands en vue de satisfaire une demande en croissance soutenue. Un autre programme d’étude, tout à fait innovateur, sera mis en place pour la rentrée 2014 à la School of Business (MSB). Il s’agit de l’accueil d’une première cohorte pour le Baccalauréat en Administration des Affaires (B.A.A.) décerné par l'École des Hautes Études Commerciales (HEC) de Montréal pour effectuer deux ans d’étude à Tunis et deux autre années à HEC Montréal. Depuis le primaire… Les moins grands en Tunisie auront cette année, pour la rentrée 2014, l’occasion de rendre part à la coopération tuniso-canadienne. En effet, la nouvelle école canadienne de Tunis (ECT) accueillera pas moins de 200 enfants de niveau primaire. La formation dans l’ECT sera dispensée en arabe, français et anglais tout en misant sur les
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approches pédagogique innovantes canadiennes. 14ème Salon de l’éducation Comme chaque année, le salon annuel de l’éducation au Canada se tiendra dans sa 14ème session, du 29 octobre au 2 novembre à Tunis et à Sousse. L’objectif de cet événement organisé par l’ambassade du Canada, est de culminer les efforts de recrutement des universités et collèges canadiens en Tunisie. Une pléiade de 20 universités et collèges seront disponibles pour répondre aux questions des 3000 étudiants prospectifs en visite au salon. Des préinscriptions seront même possibles par certaines institutions sur le champ. La coopération tuniso-canadienne sur divers plans, en l’occurrence celui de l’éducation constitue un véritable vecteur de croissance pour la Tunisie. Jusqu’ici cette coopération s’est limitée à des échanges primaires et sans suivi l’inscrivant dans la durée. Les instruments de renforcement de cette coopération bilatérale doivent être dispensés des deux côtés, c’est dans ce sens que la visite du ministre de l’Enseignement supérieur doit s’orienter. Il est, en effet, important que les accords de partenariat soient effectifs et efficients.
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Éducation
Rentrée collégiale pour 180 000 jeunes québécois
Certains cégeps se vident, d'autres débordent…
C'est la rentrée ces jours-ci dans la plupart des cégeps. Ils sont près de 180 000 étudiants. Mais alors que certains collèges débordent, d'autres pourraient se vider. Surtout en région, mais pas uniquement. Dans la banlieue éloignée, on s'attend aussi à des baisses, les étudiants préférant les grands centres. En Montérégie, le Cégep de SorelTracy devrait perdre 15 % de sa clientèle d'ici 2027, selon le rapport Demers sur l'avenir des cégeps. La baisse serait similaire à celle appréhendée dans les cégeps de la Gaspésie et de la Côte-Nord. La survie des cégeps préoccupe la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), qui a décidé d'en faire sa priorité et d'entreprendre une tournée du Québec auprès des acteurs régionaux pour proposer et trouver des solutions. « Si le gouvernement ne met aucune mesure en place et qu'on laisse les salles de cours en régions se vider pendant qu'on laisse les salles de cours dans les grands centres se remplir, il y a des programmes dans les régions qui vont devoir fermer, et potentiellement des cégeps », affirme le président de la FECQ, Alexis Tremblay. Un problème qui va s'accentuer Le problème n'est pas nouveau, mais il devrait s'accentuer au cours des prochaines années avec la baisse du nombre de jeunes en âge de fréquenter les cégeps. « Lorsqu'un cégep perd des étudiants, il perd aussi du financement. Lorsqu'un cégep perd du financement, il a moins de moyens pour développer des programmes, pour offrir des services, et devient donc moins attrayant. C'est une espèce de cercle vicieux qui se continue », dit Alexis Tremblay. La directrice du Cégep de Sorel-Tracy, Fabienne Desroches, cherche depuis dix ans un moyen de garder son établissement vivant. Elle s'est attelée à mieux faire connaître l'établissement et à ouvrir des programmes qui ne sont pas offerts dans les régions environnantes.
Elle a ainsi réussi à stopper l'hémorragie. Le nombre d'étudiants augmente lentement, mais sûrement, depuis plusieurs années. Et elle croit pouvoir faire mentir les pronostics. « Il faut être dans un collège de région pour voir à quel point on est un opérateur économique, comment on est un agent de développement. Et si ça s'en va, ça change énormément la donne économique et socioculturelle d'une région », soutient Mme Desroches.
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Incitatifs financiers Selon Pierre Girouard, premier viceprésident de la Fédération des enseignants de cégeps (CSQ), la concurrence entre les cégeps est moins féroce qu'avant. «Il y a de la compétition entre les collèges, mais le pire est peut-être passé. Il y a une prise de conscience qui se fait ». À preuve, dit-il, les acteurs du milieu se
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sont déjà rencontrés pour discuter de la problématique et des solutions. Par exemple, mieux coordonner le partage des programmes pour que chaque cégep reste viable. Le syndicat de M. Girouard a aussi proposé que des incitatifs financiers soient offerts aux jeunes qui souhaitent étudier loin de chez eux, en dehors des grandes villes.
Enfance
CPE et garderies
Une mauvaise année en vue… La ministre de la Famille reconnaît qu’elle ne pourra pas faire beaucoup pour les promoteurs des 15 000 places récemment octroyées, car il « faut respecter la capacité de payer des Québécois ». Le report annoncé de plusieurs projets de garderies se concrétise, faisant craindre le pire aux promoteurs. Ces jours-ci, plusieurs centres de la petite enfance (CPE) et garderies subventionnées ont eu la mauvaise surprise de recevoir une lettre du ministère de la Famille précisant leur nouvel échéancier. Dans certains cas, le report jusqu’en 2020-2021 des nouveaux projets, dont l’ouverture était prévue en 2016, les met carrément en péril. « Il y a beaucoup d’inquiétude et de la déception dans le milieu », a dit Francine Lessard, directrice générale du Conseil québécois des services de garde éducatifs à l’enfance. « Ça crée beaucoup d’insatisfaction chez les promoteurs et les parents qui attendaient ces places-là. » Au total, ce sont 15 000 places en garderie qui devaient être créées d’ici deux ans qui seront reportées à divers moments jusqu’en 2021. Récapitulons. En 2013, des promoteurs ont présenté un dossier à la suite de l’appel d’offres du gouvernement péquiste alors au pouvoir. En mars dernier, ils avaient reçu une réponse favorable de la bouche de l’ex-ministre péquiste de la Famille, Nicole Léger. Mais à la suite du changement de gouvernement et du dépôt du budget, la nouvelle ministre libérale, Francine Charbonneau, avait annoncé que l’octroi de subvention allait devoir être échelonné sur au moins cinq ans et que, par conséquent, les 15 000 places qui venaient d’être distribuées ne pourraient être prêtes dans les temps prévus. Des projets qui tombent Même si elle se doutait que l’ouverture de son CPE allait être remise en question, Nancy Pachal, qui a piloté le projet de garderie Les génies de demain dans Saint-Laurent, se dit « très déçue ». « Tout s’est passé si vite. On pensait que le report allait nous être communi-
qué plus tard à l’automne. C’est vraiment dommage. » Prévu pour 2016, le projet Les génies de demain ne recevra pas sa subvention avant 2018-2019, a-telle appris de la lettre du ministère. Non seulement ce milieu défavorisé multiethnique avait grand besoin d’un CPE pour les familles, mais celui-ci était également au centre de tout un montage de plusieurs projets porteurs en économie sociale. Dans ce vaste projet en zone de revitalisation urbaine intégrée, la cuisine du CPE allait être utilisée pour fournir en nourriture un café, soit un projet d’insertion sociocommunautaire, et qui allait lui-même s’approvisionner à même une épicerie solidaire et une serre, deux entreprises d’économie sociale. « C’est tout ça qui va peut-être tomber avec le report », a fait valoir Mme Pachal, qui dirige actuellement le CPE Jardin des rêves. Pourquoi ? Parce que la bâtisse pressentie pour installer le CPE est actuellement en vente, place Benoît, en plein coeur du quartier à revitaliser. « Ce n’est pas tous les jours qu’un bâtiment tombe en vente sur la place Benoît. Il n’y a personne qui va vouloir nous attendre pour toutes ces années, dit-elle. Ça va peut-être être un peu plus difficile, mais on va faire tout ce qu’on peut », ajoute-t-elle, optimiste. Francine Lessard l’est moins. « Je n’ai pas de boule de cristal, je ne sais pas ce qui va arriver dans cinq ans. Que vontils privilégier à ce moment-là ? Quel sera l’état des finances publiques ? Estce que le développement des places sera une priorité ? On peut se poser des questions. » La ministre s’explique La ministre de la Famille, Francine Charbonneau, explique qu’elle n’a pas eu le choix de reporter l’ouverture de ces 15 000 places. « Dès la mise en place de notre nouveau gouvernement, on a vite pris conscience que les places octroyées [de l’appel d’offres 2013] étaient quelque peu infaisables, a-t-elle indiqué au Devoir. L’argent prévu pour ces places dans le budget du Parti québécois n’était pas au rendez-vous. »
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Son ministère est plutôt actuellement affairé à s’occuper de la mise en place de celles octroyées en 2011, voire en 2008. Mme Charbonneau se targue d’agir avec transparence. « Dans les faits, [le gouvernement précédent] a dit à des gens qu’ils avaient des places, mais sans leur dire quelle était la limite du gouvernement pour les aider à les ouvrir, dit-elle. Il fallait leur dire. Certains s’étaient déjà engagés et avaient acheté des terrains. » Pour la ministre, la lettre envoyée aux promoteurs précise bien qu’il y aura un suivi téléphonique afin d’avoir un « échange très concret » sur les difficultés que leur pose ce report. « Il y aura un suivi téléphonique. On va jaser avec eux, leur demander ça ressemble à quoi, leur situation. Est-ce que c’est toujours intéressant d’ouvrir dans ces conditions ?» Mauvaise façon de faire? Une personne du milieu des CPE qui a voulu garder l’anonymat déplore justement que cet « échange » n’ait pas eu lieu avant. « Le ministère a procédé à l’envers. Il aurait dû nous demander
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avant en quoi le report allait nous être préjudiciable, déplore-t-elle. Techniquement, la ministre pourrait encore décider de donner la priorité à des projets plus à risque. Certains projets sont sur des terrains de municipalités qui vont les attendre. Mais d’autres sont menacés. Il faut leur donner la priorité. » La ministre soutient pour sa part que la priorité est d’honorer les promesses des demandes plus anciennes. Elle reconnaît qu’elle ne pourra pas faire beaucoup pour les promoteurs des 15 000 places récemment octroyées, car il « faut respecter la capacité de payer des Québécois ». « Si, depuis mars, des gens se sont engagés plus loin dans leur projet, il y aura peut-être des histoires malheureuses. Mais notre volonté est de les accompagner pour faire en sorte que tout le monde s’y retrouve. » Elle rappelle que cette année, des projets de garderie totalisant 6300 places recevront des subventions, et l’objectif est d’en octroyer 4000 par année jusqu’à ce que la cible de 250 000 places soit atteinte.
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Santé
Cigarette électronique
Québec s’apprête à déclarer la guerre au «vapotage»…
La ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, en a assez de la zone grise entourant la commercialisation de la cigarette électronique. La ministre, qui entend soumettre « rapidement » une mise à jour de la Loi sur le tabac à l’Assemblée nationale, souhaite interdire la e-cigarette dans les lieux publics et rendre sa vente illégale aux mineurs.
« Il est évident qu’on est dus pour faire un grand tour de roue et resserrer cette loi, ça fait près de dix ans qu’elle n’a pas été révisée », déclare Mme Charlebois à cet effet. Celle qui a été nommée en avril ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique craint que la cigarette électronique, qui s’accompagne de produits aromatisés, incite les jeunes à fumer le tabac, une inquiétude partagée par plusieurs groupes antitabac. L’actuelle loi doit être modifiée « dans les meilleurs délais », insiste-t-elle, afin de tenir compte des nouvelles réalités du marché. La députée de Soulanges compte s’inspirer des recommandations de la Commission de la santé et des services sociaux, ainsi que de celles de la Direction de la santé publique, qui a notamment suggéré que la cigarette électronique soit assujettie à la Loi sur le tabac, en ajoutant des clauses spécifiques qui interdiraient la vente aux mineurs et toute forme de publicité ou promotion. Le projet de loi devra être soumis au processus législatif, poursuit la ministre, et fera l’objet d’audiences en commission parlementaire. « Mais c’est clair qu’on ne va pas laisser ça traîner durant des années », lance-t-elle. Les jeunes vulnérables À Montréal seulement, plus d’une vingtaine de commerces vendent sans aucune contrainte des cigarettes électroniques, certaines contenant de la nicotine et d’autres pas. Il faut serrer la vis à ces établissements qui vendent « des produits attrayants, dont on ignore la composition chimique et la concentration en nicotine », affirme Mme Charlebois. La ministre appelle la population à faire preuve d’une grande vigilance avec les e-cigarettes en s’abstenant de vapoter. En l’absence de réglementation, les volutes blanches sont de plus en plus présentes dans les lieux publics, les bars et les restaurants. Dans un « monde idéal », Mme Charlebois souhaiterait que les restaurateurs, tenanciers de bars et employeurs ne tolèrent pas la cigarette électronique dans leurs établissements tant que la loi n’aura pas été resserrée. Les fabricants et distributeurs de e-cigarettes allèguent souvent qu’il s’agit de produits inoffensifs, ajoute-t-
elle, alors que ni Santé Canada ni la direction nationale de la santé publique du Québec n’ont encore fait d’études scientifiques quant aux conséquences sur la santé de la cigarette électronique. Les personnes les plus vulnérables dans ce contexte de flou législatif sont selon elle les jeunes, qui sont de plus en plus nombreux à être séduits par la cigarette électronique. Réagissant à une étude de la Société canadienne du cancer dévoilée mercredi, qui avance qu’un élève de la 6e année du primaire sur dix et qu’un élève du secondaire sur trois a déjà fait usage de la e-cigarette, la ministre croit que le « gouvernement doit protéger les jeunes et s’assurer de ne pas reculer dans la lutte contre le tabagisme ». Les effets bénéfiques remis en question Mme Charlebois se dit consciente qu’un grand nombre d’experts, dont certains se présenteront probablement à la Commission parlementaire, défendent bec et ongles les bienfaits de la cigarette électronique. Plusieurs médecins, dont le cardiologue de l’Institut de cardiologie de Montréal, Martin Juneau, répètent sur toutes les tribunes que la e-cigarette est un moyen efficace d’abandonner la cigarette tabagique, dont les effets ravageurs sont bien connus. « Il faut bien sûr tenir compte du fait que c’est un produit qui peut aider à arrêter de fumer », analyse la ministre, refusant de spécifier si elle adhérera aux suggestions de
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la direction de la santé publique, qui propose que la cigarette électronique soit mise à la disposition de fumeurs incapables d’arrêter, et que cela se fasse sous supervision thérapeutique. « Ce que je souhaite, avant tout, c’est préconiser la santé des Québécois.
les produits du tabac, comme c’est le cas en Australie. Bien que l’application d’une telle mesure revienne à Santé Canada, Mme Lamarre juge que la ministre provinciale peut « exercer des pressions » à son homologue fédéral.
Il faut rendre l’accès de ces produits moins facile et empêcher toute forme d’incitation », dit-elle.
Tout comme Mme Charlebois, Mme Lamarre craint que la cigarette électronique engendre une forme de dépendance à la nicotine, qui agirait « comme passerelle vers le tabac ». « On voit que la cigarette électronique, comme la cigarette traditionnelle, favorise la dépendance au geste de fumer. Ça semble anodin, mais c’est connu que les gens deviennent dépendants à cette gestuelle », ajoute l’exprésidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Celle-ci ajoute que les compagnies de tabac sont derrière les fabricants de cigarettes électroniques et participent à re-normaliser le geste de fumer.
«Il y a urgence» Au Parti québécois, la porte-parole en matière de Santé, Diane Lamarre, estime que la ministre Charlebois n’a « pas le luxe d’attendre », étant donné que chaque jour, « plus de jeunes tombent dans le piège de la cigarette électronique ». La révision de la Loi sur le tabac est essentielle et urgente, estime Mme Lamarre. Cette dernière salue l’intention de la ministre d’écarter la cigarette électronique des lieux publics, d’interdire la vente aux mineurs et d’en faire la promotion, mais elle croit qu’il faut aller plus loin. En ce qui a trait à la cigarette traditionnelle, la députée péquiste suggère que Québec s’inspire de plusieurs autres provinces qui ont déjà interdit de fumer à l’intérieur de voitures où se trouvent des jeunes de moins de 16 ans. Mme Lamarre dit aussi que « la loi est désuète par rapport aux enjeux comme l’emballage ». Les paquets de cigarettes sont de plus en plus sophistiqués et attrayants. Il faut à son avis adopter un emballage neutre pour tous
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Le « laisser-faire » actuel, qui a permis à de nombreux commerces de voir le jour et de vendre une panoplie de produits liés à la e-cigarette doit cesser, tranche Mme Lamarre. « Il ne faut toutefois pas priver complètement l’accès à ces produits », nuance-t-elle. Au même titre que la gomme et les timbres à la nicotine, la députée croit que la cigarette électronique pourrait être uniquement offerte en pharmacie, comme produit servant à abandonner le tabagisme.
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Voyages
Ligne Alger-Montréal
Air Algérie baisse la franchise bagages et augmente ses fréquences
Air Algérie était la seule compagnie qui permettait encore à ses passagers une franchise bagages de 2 x 32 kg.
Cette mesure entrée en vigueur le 1er avril 2014 (auparavant les clients de la compagnie bénéficiaient d’une franchise de 3x23 kg) vient à nouveau d’être revue à la baisse. Désormais, a appris notre confrère El Watan auprès de la direction régionale canadienne de l’entreprise, la franchise bagage est limitée à 2x23kg par passager. Il s’agit donc d’une deuxième en six mois sur la ligne Alger-Montréal. Avec ce dernier changement, Air Algérie rejoint la Royal Air Maroc qui offre la même franchise. De leur côté, Air France et Air Canada la limitent à un seul bagage de 23 kg sur les vols transatlantiques. La source Air Algérie d’El Watan reconnaît que ce changement était prévu mais l'approche par étape a été privilégiée. 17 tonnes de bagages par vol ''En haute saison, nous transportons pratiquement 17 tonnes de bagages par vol. En plus de nous aligner sur la concurrence, nous allons aussi libérer de l'espace pour le fret'', ajoute la même source. La dimension des bagages restera soumise à la limite de 158 cm (hauteur + largeur + profondeur). L'entrée en vigueur de cette nouvelle mesure coïn-
cidera avec la date du début du programme hivernal.
hebdomadaires.
Augmentation de fréquences Pour la saison estivale 2015 qui débutera en juin, Air Algérie prévoit d'assurer 9 vols par semaine entre Alger et Montréal - actuellement, ils sont de 7 vols
Plus de 100 000 Algériens vivent au Canada. La quasi-totalité est installée dans la région de Montréal.
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Voyages
Pour que le voyage ne se transforme pas en cauchemar
Pensez Assurance!
Trop souvent, des familles se trouvent plongées dans des situations de détresse, lors de séjours touristiques censés être des moments de grand loisir ou de retrouvailles joyeuses. On ne compte plus les résidents permanents qui reçoivent leurs parents et qui se retrouvent aux prises avec des factures d’hôpital de 10, 15 ou 30 000 $. Un même sort attend aussi des nouveaux arrivants ou des immigrants de récente date. Cela vient d’être le cas avec le décès violent du jeune Amine Belguedari (voir page 9) dont les frais de rapatriement de dépouille ont du être assumer par ses amis et par de généreux donateurs.
De telles situations en étonnent plus d’un, dans la mesure où, dans les pays d’origine comme dans le pays de résidence, d’excellents produits Assurance existent, à coûts très abordables et permettent donc de faire face à peu de frais, à toutes éventualités. 112$ pour un an de sécurité! Rachid Khartouji, représentant à Montréal d’une grande institution financière marocaine n’est pas le dernier à s’en étonner. Contacté par nos soins, il nous a parlé d’un produit en particulier : «Globale Assistance Voyage, nous ditil, est un produit familial répondant aux exigences des consulats (environ 40 000 $ pour la couverture médicale), et qui permet d'être couverts partout dans le monde, y compris au Maroc. Ce produit couvre également un éventuel véhicule, au Maroc comme à l'étranger. Il est de surcroit tout à fait abordable, avec dernier tarif en vigueur, des coûts de 500,00 Dirhams (environ 62,5$) pour 6 mois et de 890,00 Dirhams (environ 112$) pour 1 an. Un produit complet Pour ce coût modique, l'assuré, son conjoint et leurs enfants mineurs ou étudiants âgés au plus de 25 ans), qui doivent vivre au Maroc bénéficient, en cas de panne, d’accident ou de vol, de
transport vers le garage, l'hôtel ou l'hôpital le plus proche. La garantie couvre également le véhicule immatriculé au Maroc d'un poids total inférieur ou égal à 3,5 tonnes, appartenant à l'assuré ainsi qu'une remorque ou caravane tracté par ledit véhicule et ce partout à travers le monde, sauf Arabie Saoudite en période de pèlerinage Les garanties offertes Assistance Médicale La liste des prestations est longue. Elle comprend notamment : - Conseil médical au Maroc et à l'étranger préalable au transport médicalisé - Transport sanitaire - Envoi d’un médecin à domicile - Retour au domicile après hospitalisation au Maroc et à l'étranger - Proche parent accompagnateur - Visite d'un proche parent - Rapatriement de corps - Rapatriement des autres personnes bénéficiaires au Maroc ou à l'étranger - Indemnité funéraire - Prise en charge des frais médicaux, pharmaceutiques, chirurgicaux et d'hospitalisation à l'étranger - Paiements des soins dentaires urgents à l'étranger - Avance de caution d’admission
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hospitalière - Envoi de médicaments à l’étranger - Mise à disposition d'un chauffeur au Maroc ou à l'étranger Assistance automobile - Remorquage au garage approprié le plus proche en cas de panne ou accident - Envoi des pièces détachées - Acheminement des passagers au centre urbain le plus proche - Frais de retour du ou des bénéficiaires au domicile ou continuation du voyage - Frais d’hôtel en attente des réparations du véhicule - Diagnostic technique - Récupération du véhicule réparé au Maroc et à l'étranger par bénéficiaire ou envoi de chauffeur - Frais de transport des bénéficiaires passagers d'un véhicule de plus de 10 ans en cas de panne - Rapatriement du véhicule non réparable sur place au Maroc et à l'étranger - Frais d'abandon légal du véhicule à l’étranger - Frais de gardiennage - Dommages ou vol en cours de transport - Dépannage des véhicules de plus de 10 ans en cas de panne au Maroc
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Assistance Juridique Sont également pris en charge - Avance de caution pénale à l'étranger - Défense recours simple particulier à l'étranger Dernière précaution «Avec une telle couverture, on réduit les risques. Mais il y a une dernière précaution à prendre» constate M. Khartouji. «Parfois, dit-il, des voyageurs contractent une assurance; mais considère qu’il ne s’agit que d’une procédure, une condition incontournable pour obtenir un visa. Une fois le visa en poche, ils négligent ou égarent leur attestation d’assurance. Or cette attestation doit obligatoirement être présentée lors d’une demande d’assistance». Et dès lors deux conseils : - Contractez une assurance lorsque vous partez en voyage - Prenez soin d’avoir votre attestation en votre possession lorsque vous voyagez.
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Transports
Montréal se dote d’une Politique du taxi
Le maire de Montréal, M. Denis Coderre, accompagné du responsable du transport au comité exécutif, M. Aref Salem, a dévoilé le 18 août 2014, la première Politique sur l'industrie du taxi, qui propose des pistes d'action afin de relever avec succès les défis que présente l'avenir de cette industrie. La Politique répond aux recommandations de la Commission sur le transport et les travaux publics dont les audiences publiques se sont déroulées au printemps dernier. « Notre Administration s'est engagée auprès de l'industrie du taxi et aujourd'hui, nous présentons le fruit d'un important travail de collaboration. La Politique sur l'industrie du taxi illustre notre vision, à la fois ambitieuse et réaliste, de faire du taxi un mode de transport sécuritaire, vert et intelligent. Ces pistes d'action donneront l'impulsion et les moyens nécessaires à l'industrie montréalaise pour se moderniser et prendre la place qui lui revient, en tant qu'acteur clé du transport collectif à Montréal », a déclaré le maire. Concertation et autofinancement « La mise en œuvre de la Politique prendra la forme d'un plan d'action annuel, concerté avec les acteurs et les partenaires de l'industrie, dont l'engagement sera un gage de succès de cette transformation. Par ailleurs, les efforts d'autofinancement de l'industrie seront déterminants pour concrétiser cette vision. Notre Administration réitère son soutien à l'industrie et encourage les initiatives qui s'inscriront dans le cadre de la Politique », a ajouté M. Salem. Cinq objectifs à atteindre La politique montréalaise du taxi vise à atteindre cinq objectifs précis : 1- Prendre le virage technologique et numérique pour un meilleur service à
la clientèle; Ce qui devrait permettre de répondre aux attentes d'une clientèle de plus en plus mobile, diversifiée et informée grâce à l'intégration et l'utilisation des nouvelles technologies. Par la géolocalisation, le paiement électronique ou l'utilisation d'applications qui facilitent la répartition des appels, l'industrie pourra offrir un service de qualité, accroitre ses performances et s'assurer de demeurer concurrentielle.
2- Accroître l'offre de service à une clientèle diversifié en la positionnant au cœur de l'industrie Ce qui contribuera ultimement à la qualité et à l'efficience du transport sur l'île de Montréal. Pour ce faire, l'industrie devra diversifier son offre pour répondre aux attentes et aux besoins grandissants de certaines clientèles : les aînés, les personnes à mobilité réduite, les touristes, les travailleurs. Cet objectif pourra être atteint en développant une offre de service complémentaire à celle du transport collectif et en travaillant de concert avec différents partenaires. 3- Miser sur les déplacements écologiques Pour faire de l'industrie un chef de file en matière de déplacements verts et propres à Montréal, contribuant ainsi à l'image d'une ville où la mobilité verte s'implante. Il importe maintenant d'accélérer la mise en place des infrastructures de recharges nécessaires à son implantation. L'industrie devra également intensifier les efforts d'électrification de son parc de véhicules. 4- Assurer une sécurité adéquate aux chauffeurs et aux clients Et ce par des mesures dissuasives et réductrices de risques. L'installation
prochaine de caméras dans tous les taxis, ainsi qu'une collaboration accrue avec les divers paliers de gouvernement pour lutter contre le transport illégal permettront de préserver le sentiment de sécurité qui fait la renommée de Montréal. 5- Contribuer au rayonnement de Montréal Par une image de marque forte, une norme professionnelle et une modernisation technologique. La Ville désire faire de chacun de ses chauffeurs un ambassadeur de Montréal. Une signature visuelle et un parc de taxi uniformisé et moderne assureront à l'industrie une image unique et distinctive. La Politique sera présentée aux élus du conseil municipal le 18 août et au conseil d'agglomération le 21 août prochain. Suivra ensuite un plan d'action
annuel pour la mise en place de moyens concrets axés sur les priorités énoncées dans la Politique. Ce plan d'action inclura les étapes de chacun des chantiers, les échéanciers et les modes de financement. De par l'importance de leur rôle auprès des touristes, les chauffeurs contribuent au rayonnement de Montréal. La Ville s'engage ainsi à bonifier le rôle de « chauffeur ambassadeur », notamment en vue du 375e anniversaire de la métropole, qui sera célébré en 2017. Pour ce qui est de l'application de cette politique, les clients qui empruntent les taxis ne constateront pas de changements avant l'année prochaine. Information www.ville.montreal.qc.ca/taxi.
Un mélange de satisfaction et de circonspection chez les professionnels du secteur La profession a accueilli l’annonce de cette politique avec un mélange de satisfaction et de circonspection la nouvelle politique sur le taxi à Montréal rendue publique par l'administration montréalaise.
chauffeur, Boubakar Hadj : « Questions sociales, nous n'avons rien, à part les propriétaires. Moi je suis chauffeur, je loue le taxi à 400 $ par semaine et je n'arrive pas à vivre. Je n'ai ni assurance, ni chômage, ni rien ».
Le président du regroupement des propriétaires de taxi, Max-Louis Rosalbert, dit que l'industrie ne s'oppose pas au progrès, mais qu'elle attend impatiemment des précisions. « Ils ont parlé de sécurité, de sécurité physique, dit-il. Mais moi, je parlerais aussi de sécurité financière qui est très importante pour nous. Donc, c'est un peu flou encore ».
Du côté de l'opposition, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, ajoute que l'industrie ne bénéficiera des efforts de modernisation que s'ils s'inscrivent dans une politique urbaine globale.
Même son de cloche du côté d'un
Dans l'optique de faciliter l'autofinancement de l'industrie, la Ville suggère aussi que des écrans interactifs soient installés dans les véhicules. Ces écrans serviraient à dif-
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fuser de la publicité et des informations sur l'offre culturelle et touristique du moment. Dominique Roy, président de Taxi Diamond, voit d'un bon oeil une autre mesure envisagée dans la nouvelle politique sur le taxi : la perspective qu'on uniformise les voitures taxis en achetant, par exemple, les mêmes véhicules. « C'est une solution vivable. Ça aiderait aux réparations, puisqu'on aurait tous besoin des mêmes pièces. Mais, comment on arrive à ça? C'est une autre histoire. » M. Roy affirme par ailleurs que la possibilité d'acheter des voitures hybrides est « la meilleure idée de tout le projet
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». Cependant, il pourrait être difficile pour les chauffeurs de taxi d'acheter ladite voiture hybride. Aussi le président de Taxi Diamond suggère d'explorer des mesures qui rendraient accessible un tel achat. « Il faut faciliter l'acquisition au niveau de la mise de fonds », car c'est souvent ce qui fait défaut, dit-il. La Ville cherche également à améliorer le service à la clientèle des taxis. Pour ce faire, la politique mise sur une amélioration de la formation des chauffeurs, tant pour assurer leur sécurité que pour améliorer le service auprès des aînés et des personnes à mobilité réduite.
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Transports
Politique montréalaise du taxi
Dory Saliba : «Notre industrie à besoin de l’intérêt et du soutien des élus»
Dory Saliba : « Professionnel montréalais au long cours, aujourd’hui président du Comité Provincial de concertation pour le Développement de l’industrie québécoise du Taxi (CPCDIT), Dory Saliba a été un acteur de tout premier plan dans le processus de concertation qui a mené à l’adoption d’une politique du taxi par la Ville de Montréal. Par ses contacts et sa présence médiatique, il a été – et est toujours – le défenseur d’un métier et une fonction sociale qui ont une histoire, un impact réel sur l’économie et, quoi qu’on en dise, un avenir. Au lendemain de l’annonce de la mise en place d’une politique métropolitaine spécifique au taxi, M. Saliba nous a fait part de ses analyses et impressions sur la question, dont nous reproduisons ciaprès de larges extraits.
Atlas.Mtl : La Ville de Montréal annonce une politique spécifique pour l’industrie du taxi. Vous avez longtemps revendiqué une telle initiative. Les résultats sont-ils à la hauteur de vos attentes et des attentes de ceux que vous représentez en qualité de président du CPCDIT? Dory Saliba : Malgré sa longue histoire, l’industrie du taxi est en déclin. Elle avait besoin pour s’en remettre, d’un coup de fouet, d’une démarche positive et constructive. L’initiative de la Ville de Montréal en est une. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas son contenu et ses objectifs, on en avait besoin. On a d’ailleurs besoin que l’attention manifestée par Montréal soit imité par les autorités municipales d’autres villes et régions, par tous nos élus aux différents paliers de gouvernements. On a besoin de ces attentions pour faire bouger les choses, partout, car les problèmes que rencontre notre profession existent partout à travers la Province. C’est un drame humain, plus que l’aspect économique, qui semble avoir
éveillé l’intérêt de la Ville de Montréal et attiré son attention sur l’activité taxi et ceux qui la font…
Permettez-moi de rétablir une vérité : Nous en parlons avec le maire Coderre depuis bien plus longtemps que cela. Il est vrai cependant que le meurtre gratuit de notre confrère feu Riad Bouzid, a accéléré le processus. La question de la sécurité des chauffeurs – comme celle de la clientèle – ne souffrait aucun délai. C’est une question importante non seulement pour ceux qui exercent ce métier, mais aussi pour leurs familles des chauffeurs qui attendent chaque jour, avec inquiétude, le retour de leurs conjoints, pères ou frères à l’issue d’une journée de travail toujours difficile mais qui ne devrait jamais être dangereuse. Est-ce que la mesure envisagée à cet effet vous semble suffisante? Si l’on examine ce qui s’est fait en la matière ailleurs dans le monde, ce devrait être le cas. Ainsi l’installation de caméra dans les taxis de Chicago, à fait chuter le taux de criminalité et d’agressions de 100%. Accessoirement, ces caméras ont permis de réduire de plus de 95% les taux de plaintes et de réclamations, aussi bien pour les chauffeurs que pour les clients. Mais il faudrait que ce soit une obligation. Car, à Montréal, on a un précédent. Depuis 2001, une loi prévoit une vitre de séparation dans les taxis entre le chauffeur et les clients. On a laissé le choix aux chauffeurs; résultat : sur 4000 taxis en circulation, seul trois ou quatre sont équipés de cette vitre aujourd’hui. On parle aussi de «virage technologique» qui serait notamment appliqué aux moyens de paiements des courses On est en 2014. Lorsque l’on observe les métropoles comparables à Montréal, on remarque que partout, les moyens de paiement électronique sont les seuls
M Dory Saliba avec M Dinis Coderre, maire de Montréal
utilisés. Cela participe de la qualité du service à la clientèle. Cela participe également de la sécurité, car moins il y a d’argent liquide entre les mains du chauffeur et moins il y a de risques pour sa sécurité. Les chauffeurs doivent accepter cette nouveauté. Et la question environnementale? À la CPCDIT, comme à titre personnel d’ailleurs, nous militons depuis longtemps pour une industrie du taxi Verte et amie de l’environnement. Mais les solutions qui existent aujourd’hui ne sont pas encore entièrement satisfaisantes, les aspects équipements et infrastructures n’ont pas fini d’être étudiés, comme les perspectives économiques. Nous avons déjà des idées et même des projets au niveau du CPCDIT. Mais cette question ne trouvera pas de réponses immédiates, elle prendra encore quelques années avant de déboucher. Le projet montréalais couvre une autre idée : la couleur unique pour les véhicules taxi… Je suis contre cette idée. Il y a 4445 taxis en circulation à Montréal.; 4000 sont aussi les véhicules personnels de leurs propriétaires qui s’en servent aussi
pour leur besoins et ceux de leurs familles. Je préfère que l’on parle d’une «Signature» Montréal Taxi. Et les ingrédients de cette signature existent d’ailleurs déjà. Le petit logo imprimé sur l’aile arrière gauche, le dôme lumineux unique au monde. Et aussi, le grand nombre de véhicules souvent de luxe, de véhicules dotés d’équipements de pointe par exemple pour le transport adapté. C’est cette uniformité que je souhaite : un parc taxi entièrement constitué de voitures de luxe, entièrement équipé d’outils technologique de pointe, reconnaissables mais discrets. Ce serait cela une signature particulière; pas la couleur unique qui, à mon sens, serait un recul. Il y a donc encore du travail pour votre industrie… Oui, il y a examinés entre encore du travail. Et pas seulement à Montréal. L’initiative montréalaise, nous souhaitons qu’elle soit un modèle pour toutes les autres grandes villes du Québec, pour toutes les municipalités, urbaines ou rurales; car partout ou existe un taxi, existent des problèmes et des projets qui doivent être pris en compte et faire l’objet d’un partenariat entre professionnels, élus et décideurs.
Rappel de 865 autobus de la STM Simple mesure de précaution… Des autobus du fabricant Nova Bus font l'objet d'un rappel en raison d'un problème de circuits électriques pouvant causer un incendie. La compagnie de Saint-Eustache a construit les flottes récentes de plusieurs sociétés de transport, dont celles de Québec, de Gatineau et de Montréal. Dans la métropole, le problème pourrait toucher 865 autobus, soit tous les nouveaux autobus achetés par la Société de transport de Montréal (STM) depuis 2010. Pourtant, la STM a pris connaissance de l'avis seulement après un incident survenu le 28 juillet. « Ça peut créer de la fumée et c'est arrivé dans un de nos garages au mois
de juillet. On a pu réagir et ça s'est arrêté là. Et ensuite, on a fait des vérifications et on n'a pas vu d'autres problèmes », affirme Philippe Schnobb, président de la STM, qui s'engage néanmoins à surveiller la situation de près. La Société de transport de l'Outaouais (STO) a pour sa part communiqué avec le fabricant Nova Bus après un dégagement de fumée dans un de ses bus, le 8 août dernier. La STO a découvert au passage qu'au début de juillet, la compagnie de Saint-Eustache avait publié un avis de rappel sur le site de Transport Canada. Sur cet avis, Nova Bus indique que sur
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certains véhicules, un problème d'alternateur pourrait augmenter le risque d'incendie. Selon Nova Bus, le feu qui se serait déclaré dans l'autobus de la STO n'aurait rien à voir avec ce problème précis. Mais l'incident a tout de même sonné l'alarme, le fabricant n'ayant pas prévenu ses clients, comme le stipule Loi sur la sécurité automobile (LSA). À Montréal, comme dans les autres sociétés de transport, on se veut rassurant. Le public, dit-on, n'est pas en danger.
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La STM dit avoir vérifié les bus concernés et n'avoir décelé aucun problème particulier. Nova Bus, qui assumera tous les coûts liés au rappel, a jusqu'au 29 août prochain pour communiquer à la STM ses consignes quant à la solution et au délai de remplacement.
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Rencontres & débats
«Migrations et sociétés : En finir avec ``la dérive des continents``» le 26 septembre 2014 à Montréal En collaboration avec notre confrère Maghreb Canada Express, une rencontre - débat est prévue le 26 septembre 2014 à Montréal sur le thème «Migrations et sociétés : En finir avec ``la dérive des continents``».
velle politique d’inclusion de la diversité?»
Sous cet intitulé, les organisateurs de l’événement comptent apporter une contribution utile à la réflexion initiée par le Ministère québécois de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) sur ses nouvelles stratégies et politiques.
Dans le cadre du second atelier Appartenances nationales, citoyenneté et inclusion
Le programme provisoire de la rencontre, prévoit trois ateliers, animés par des conférenciers québécois et internationaux, propose les réflexions suivantes : Dans le cadre du premier atelier «La gestion de la diversité ethnique au Maroc et au Canada : différences et convergences.» - «Il est MIDI à Québec : Vers une nou-
- «Regards croisés: La gestion intégrée de la diversité ethnoculturelle au Canada et au Maroc»
- Les communautés migrantes, l’inclusion dans la société de vie et le «mythe du retour» : Entre deux chaises? - Engagements citoyens et participation politique: Des sujets qui fâchent… Dans le cadre du troisième atelier L’histoire des migrations marocaines - Deux variables : les destinations et les volumes; une constante : «L’intégration dans le sang»
- Communauté québécoise des originaires du Maroc : L’effet Charte;
Comment rejoindre les groupes ethnoculturels ?
L’exemple des réseaux multiplicateurs du PQDCS Le projet « Je suis invitée. Et toi? », réalisé par le Programme québécois de dépistage du cancer du sein de Montréal et financé par l’Agence de santé publique du Canada a connu un réel succès. Comment, c’est à cette question qu’une rencontre sera organisée à Montréal le 17 septembre prochain. Les organisateurs se proposent à cette occasion de «présenter le processus qui a mené à la mise en place de quatre réseaux multiplicateurs ethnoculturels à Montréal : haïtien, arabophone, chinois et de l’Asie Méridionale. Ces réseaux permettent de rejoindre les femmes de ces communautés dans leur milieu de vie et de les informer sur la mammographie de dépistage. Au cours de cette conférence, des exemples concrets qui pourraient être inspirants pour réaliser des interventions en santé adaptées à divers groupes ethnoculturels seront exposés à l’assistance. Les marraines vous feront part de leurs expériences et vous expliqueront certains facteurs facilitant la création des réseaux multiplicateurs ainsi que certaines barrières associées à leur mise sur pied.
Quatre conférencières animeront la rencontre : - Anne Landry, Agente de planification, d’évaluation et de recherche Responsable régionale de la promotion du PQDCS Région de Montréal - Kaimei Zang, Agente de planification, d’évaluation et de recherche pour le réseau multiplicateur chinois
quelles conséquences? Chaque conférence sera suivie de débat avec l’assistance. Détails à venir
Rencontre Intercullturelle des Familles de l'Estrie A.G. le 6 septembre 2014
L'association RIFE (Rencontre Intercullturelle des Familles de l'Estrie) tiendra son Assemblée Générale le 06 septembre 2014 à partir de 10h au Centre communautaire et culturel de l'Arrondissement de Jacques-Cartier / Salle 003 du bureau de l'Arrondissement de Jacques-Cartier : 2050-B Boul De Portland Sherbrooke QC J1J 1T9. L’association dressera à cette occa-
sion le bilan de ses activités de l'an passé et abordera ses projets et intérêts pour l'année 2014-2015. Il sera également procédé à l'élection du Conseil d'administration. Toute personne intéressée aux questions interculturelles et aux activités de l’association est invitée à participer. Informations : rife2007@yahoo.fr
- Marie-Hélène Luly, Agente de planification, d’évaluation et de recherche pour le réseau multiplicateur haïtien - Mona Bahtit, Agente de planification, d’évaluation et de recherche pour le réseau multiplicateur arabophone et Asie-Méridionale La rencontre aura lieu le mercredi 17 septembre 2014 de 12 à 13 h, à l’amphithéâtre du pavillon Lafontaine de la Direction de santé publique (Agence de la santé et des services sociaux de Montréal) au 1301, Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 1M3. Entrée libre.
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Métropolitaines
Prix de l'électricité
Montréal porte plainte contre Hydro-Québec
La Ville de Montréal porte plainte à la Régie de l'énergie contre HydroQuébec, qui impose depuis le printemps un tarif d'électricité plus élevé à ses usines de traitement des eaux. Dans le texte de la plainte que s'apprête à déposer la Ville de Montréal, on apprend que, depuis le 1er mai dernier, Hydro-Québec impose le tarif « LG » au Service de l'eau de Montréal plutôt que le tarif « L », habituellement réservé aux activités industrielles. Selon la Ville, Hydro-Québec ne reconnaît plus le fait que ses usines d'épuration et de traitement des eaux et la Société de transport de Montréal (STM) ont droit au tarif industriel malgré la nature de leurs activités et leur
vocation essentielle.
Cette différence de 7 ¢ du kilowatt-heure représente d'importantes sommes pour une grande ville comme Montréal, dont les installations consomment chaque année des dizaines de milliers de kilowatts. Il va sans dire que l'administration du maire Denis Coderre n'a pas les moyens ni l'intention d'absorber une telle hausse de sa facture d'électricité. De son côté, Hydro-Québec explique que ce changement de tarification n'est pas une décision d'affaires, mais bien le fruit d'une modification de la loi par le gouvernement du Québec et qu'elle n'a pas le choix de s'y soumettre.
Denis Coderre n'a pas l'intention d'en rester là À la Ville de Montréal, on estime qu'en dépit de ce qu'en dit la loi, une « usine » de traitement des eaux mène de toute évidence des activités industrielles et qu'une telle augmentation n'est pas acceptable. « De toute façon, il y a un ministre des Ressources naturelles qui va avoir mon téléphone », a-t-il promis. Avant le 1er mai, plusieurs organismes et entreprises bénéficiaient de tarifs d'électricité préférentiels en vertu de la loi. Or, la loi ayant été modifiée, certains de ces clients ne peuvent plus bénéficier de tarifs préférentiels. C'est
notamment le cas des usines de filtration et de traitement des eaux de Montréal ainsi que la Société de transport de Montréal. Ce changement de tarification d'HydroQuébec a déjà été porté devant la Régie de l'énergie par l'Union des municipalités du Québec en décembre 2013, dans le cadre d'audiences générales. La Régie n'avait cependant pas tranché à l'époque sur le droit d'Hydro de modifier les tarifs des usines de traitement et de production des eaux de Montréal. L'organisme avait estimé que ce cas serait étudié ultérieurement dans le cadre du processus de plainte à la Régie.
Rencontre posthume entre Lévesque et Bourassa
La rue University renommée à la mémoire de l’ancien Premier ministre libéral Montréal devait annoncer le 26 août 2014, qu'une partie de la rue University sera renommée « boulevard Robert Bourassa » en l'honneur de l'ancien premier ministre Robert Bourassa. « Ce sera une occasion avec la famille, les anciens membres du gouvernement, ses proches et amis de saluer l'apport de l'homme, lui dire à quel point il a été un grand premier ministre. On peut être en accord ou en désaccord avec les dossiers, mais il a quand même marqué l'histoire du Québec », a affirmé Denis Coderre au conseil municipal, mercredi matin. La rue University devrait être renommée « boulevard Robert-Bourassa » à partir du futur tronçon urbain de l'autoroute Bonaventure jusqu'à la rue Sherbrooke. Une intersection Réné-Lévesque et Robert-Bourassa
Michelle Bourassa, fille de l'ancien premier ministre, trouve « sympathique » qu'il y ait une intersection René-Lévesque et Robert-Bourassa. Les deux hommes politiques « étaient des adversaires dans le ring, mais de bons amis dans la vie », a-t-elle souligné mercredi matin en entrevue sur ICI RDI. « Non seulement ça, mais ça va croiser aussi Président Kennedy, donc je crois qu'il serait bien content », a-t-elle ajouté. En 2006, le maire Gérald Tremblay avait voulu changer le nom de l'avenue du Parc en avenue RobertBourassa, mais face à l'opposition de commerçants, le projet avait avorté.
« La proposition était bonne, mais quand on a vu qu'il y avait de la controverse, on s'est retiré parce qu'on ne
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voulait pas créer de controverse », a rappelé Michelle Bourassa. La Commission de toponymie du
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Québec devra ensuite officialiser le changement de nom.
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Arts & spectacles
Salamate Gnawa
Le charme envoutant des musiques ésotériques
Par Réda Benkoula
l’été prochain au festival de Casablanca en 2015. On est à Montréal mais on bouge un petit peu partout. En rencontrant Rachid on a essayé de mélanger la musique traditionnelle avec la musique du monde ».
Rencontrés à l’hôtel de ville de Montréal lors du dévoilement de la programmation de la quatrième édition du festival Orientalys, Salamate Gnawa offrait une prestation musicale qui sonnait comme un avant-gout de ce que sera leur spectacle au vieux port de Montréal le 1er septembre prochain. La formation musicale qui réunit sept excellents musiciens venu du Maghreb, de France, du Québec et des États-Unis a été fondé par Ma’alem Rachid Salamate. Originaire de Casablanca Rachid Salamate joue merveilleusement au luth guembri, un instrument millénaire qui est typique de la musique Gnawi. Avec sa voix envoutante, Rachid chante en Bambara, une langue d’origine malienne et d’Afrique subsaharienne : « Les Gnawas sont venu de l’Afrique et se sont installé au Maroc et se sont arabisés. Dans les paroles que je chante, il y a un peu
En effet, le groupe reprend des chansons du répertoire Gnawi et fait des arrangements en y ajoutant des sons épicés pour donner quelque chose de nouveau à ce genre musical comme le rappelle Badr : « C’est des chansons qui existaient déjà mais avec une autre dimension. On travaille sur l’arrangement des chansons. On apporte de nouvelles sonorités psychédéliques rock avec le guembri. Ça fait voyager. C’est de la Trans-fusion ». d’Arabe, un peu d’Amazigh et du Bambari. On chantera le titre Allal ainsi que le répertoire de titres traditionnels ». Le groupe de musiciens est réuni autour de ce projet artistique pour mieux faire connaitre la musique
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soufie du Maghreb. L’actualité des membres de la formation est bien rempli puisque chacun évolue dans son propre projet à l’image de Badr alias Rebel Moon qui nous confie : « On était aux États-Unis à New York, on ira bientôt pour le Maroc pour préparer notre participation
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La formation musicale qui a de nombreux projets prévoit d’entrer en studio pour enregistrer après le festival un premier album. En attendant, le rendez-vous est pris pour les voir sur scène dans le cadre du festival Orientalys du 29 août au 1er septembre.
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Panorama
Démographie
40 % de la population mondiale vivra en Afrique en 2100
Les taux de natalité augmentent d'une manière jamais vue en Afrique, au point où le continent africain représentera 25 % de la population mondiale en 2050 et 40 % d'ici la fin du siècle, selon les prévisions de l'UNICEF présentées aujourd'hui.
L'Afrique compte présentement 1,2 milliard d'habitants, ce qui représente 16 % de la population mondiale. Ce chiffre devrait presque quadrupler d'ici 2100, pour atteindre 4,2 milliards d'habitants, soit 40 % de la population. Le nombre d'enfants africains va également augmenter de façon importante, en raison de taux élevés de fertilité et d'un nombre croissant de femmes en âge de procréer. Près de deux milliards de bébés naîtront sur le continent d'ici 2050. À ce moment, l'Afrique accueillera 40 % des enfants de moins de cinq ans sur la planète, selon l'UNICEF. À lui seul, le Nigeria devrait alors représenter 10 % des naissances mondiales.
Important défi Selon l'UNICEF, ce boom démographique est à la fois une occasion et un risque pour le continent africain. L'UNICEF s'inquiète particulièrement du sort des enfants. « Les changements démographiques d'intensité sismique que la population des enfants africains va vivre figurent parmi les plus importants problèmes auxquels est confronté le continent et bien sûr parmi les problèmes les plus essentiels pour le reste du monde », affirme le rapport. L'UNICEF recommande notamment aux gouvernements d'investir en santé et en éducation, particulièrement pour les femmes et les jeunes filles.
« En investissant aujourd'hui dans les enfants, dans leur santé, leur éducation et leur protection, l'Afrique pourrait tirer parti des avantages économiques auparavant connus par d'autres régions et d'autres pays qui ont connu des changements démographiques similaires », soutient Leila Gharagozloo-Pakkala, directrice régionale à l'UNICEF pour
l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe. Présentement, environ la moitié des enfants qui meurent sur la planète sont Africains. Si rien ne change, ce ratio pourrait s'élever à 70 % en 2050. « Si l'investissement dans les enfants africains ne reçoit pas la priorité, le continent ne sera pas capable de profiter intégralement de sa transition
démographique dans les décennies à venir. Sans des politiques équitables et favorisant l'intégration, le rythme de croissance de la population pourrait nuire aux tentatives d'élimination de la pauvreté et augmenter les disparités », indique Manuel Fontaine, directeur régional à l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale.
Ebola Le Canada évacue son labo de la Sierra Leone
Le Canada évacue les trois spécialistes du laboratoire mobile qu'il avait envoyés en Sierra Leone. Santé Canada a indiqué que trois personnes demeurant dans le même hôtel que les Canadiens ont attrapé le virus de l'Ebola.
En attendant, ils ont tous trois accepté d'être placés en quarantaine. Leur état de santé serat étroitement surveillé pendant leur voyage de retour et après leur arrivée au Canada.
Selon l'agence les Canadiens n'ont jamais été en contact avec les personnes atteintes et n'ont montré aucun des symptômes de la maladie.
L'agence a dit que le Canada est prêt à envoyer une autre équipe en Sierra Leone lorsque des mesures auront été prises pour s'assurer qu'ils travaillent dans un environnement sûr.
Dans une déclaration transmise par courriel, Santé Canada a indiqué que les chances qu'ils soient infectés du virus sont faibles.
On ne sait pas si les Canadiens reviendront au Canada par avion ou par un autre moyen de transport.
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Sports
Appel à soutien Kochti Lahcen,
Soccer
Le nigérien GeGe Soriola dans les rangs de l’Impact
d’origine marocaine, âgé de 33 ans, a été victime d’une mauvaise chute chez il y a quelques années. Cet accident a occasionné hémorragie cérébrale dont il a été opéré, mais dont il ne s’est jamais remis.
L'Impact de Montréal a annoncé avoir conclu une entente avec le défenseur central nigérien Gege Soriola. Tel que le stipule la politique de la MLS, les détails de l'entente n'ont pas été dévoilés.
Souffrant de paraplégie - il ne parle pas, ne marche pas – il reste très lucide. Ce qui augmente sa souffrance et son sentiment de solitude puisqu’il n’a pas de famille au Canada.
Soriola, 25 ans, a disputé les trois dernières saisons avec le club sudafricain Free State Stars, dans la Premier Soccer League, disputant 40 matchs, dont 37 départs. Il avait auparavant évolué avec les clubs nigériens JUTH F.C., Bayelsa United F.C. et Heartland. Il a aussi évolué en Ligue des Champions de la CAF (Confederation of African Football).
Hospitalisé à date au Centre Quatre-saisons (6767 Rue cartier Montréal; 514 722-3000) chambre 319 une visite et un peu de compagnie lui feraient beaucoup de bien, d'après ses soignants.
Au niveau international, Soriola a disputé huit matchs avec l'équipe nationale du Nigéria. Il a également joué avec l'équipe des moins de 23 ans de la sélection nigérienne
N’hésitez pas à aller lui apporter votre soutien, soyez nombreux et transmettez cette invitation à tous vos contacts.
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