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Coût de la vie
Un panier d'épicerie plus cher en 2015 Page 13
Un siècle en marche Contre l’ignorance et la violence
Cultures
Merveilles et mirages de l’orientalisme Une exposition à ne rater sous aucun prétexte
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Initiatives
Un «Startup Weekend» à Montréal
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Comment lancer une entreprise en 54 heures…
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Sports- Soccer CAN 2015
Que le spectacle commence!
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Vague d'islamophobie en France Cinquante attentats en 6 jours
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Enjeux
Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel: admin@atlasmedias. com Site web: www.atlasmedias.com https://www.facebook.com/Nachid. Najahi?ref=hl
Depuis 2002 Groupe Atlas Media Douze ans, c’est… • 244 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 6120 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 84 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 6.9 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 1400 visiteurs par jour.
«Marchons, marchons!...»
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée
Une marche gigantesque, universelle, pour marquer la rentrée 2015; une marche contre la violence, une marche pour la liberté, dans la tolérance et la solidarité. Aurait-on pu rêver meilleure entrée en matière, n’eussent été les circonstances qui ont provoqué cette marche? Non, sans aucun doute. Et le fait est d’autant plus remarquable que, aux côtés de ceux qui décident, de ceux qui ont l’habitude des prises de positions et des actions militantes, des millions de sans voix, d’anonymes, de citoyens lambda sont venu dire, à travers la condamnation de la violence, leur espoir d’un monde meilleur, leur confiance en un retour de l’Humanité à la sagesse, en une renaissance de l’espoir. Le tout avec une formidable énergie, déclenchée par l’émotion devant les drames de Paris et de Montrouge, incompréhensibles, inadmissibles, inacceptables.
Condamnation de la violence Mais dès lors que l’émotion sera retombée, que faire pour que l’énergie reste, quelle soit canalisée pour que les violences ne se reproduisent plus en France et en Occident en général, mais aussi au Nigéria (la dernière offensive de Boko haram - on ne l’a pas suffisamment dit - à fait au moins 2000 morts et rayé 16 villages de la carte), au Niger, au Mali, au Cameroun, en Syrie, dans les territoires palestiniens, en Libye, en Iraq, au Pakistan, en Afghanistan et dans bien d’autres contrées encore? Que faire, même si toutes les violences sont inadmissibles, que cesse au moins la violence aveugle, qui tue indifféremment des Mustafa, des Ahmed,
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des Yoram et des Jean et des Georges?
Que faire pour que l’énergie positive triomphe du désespoir et des dérives aux quelles il peut donner lieu? Que faire pour que cette mobilisation exceptionnelle, cet élan de solidarité dont nos mémoires ne recèlent aucun autre exemple, ce sursaut de conscience balayant tout cynisme perdure et fertilise le bon sens ? Il ne suffira pas de toutes les imprécations, de tous les vœux et de toutes les marches du monde pour parvenir à une telle fin. Il faudra du courage; pour instaurer un véritable dialogue dans lequel chacun devra accepter de dire ce que l’on peut parfois répugner ou craindre de dire et d’accepter d’entendre ce que souvent on ne veut pas entendre. Il faudra du courage afin de prendre des initiatives qui ne cèdent en rien à la facilité. Dans cet ordre d’idées, accepter le fait que si la religion peut être un motif de violence ce n’est que parce qu’elle offre aussi un bien commode prétexte, mais qu’il existe d’autres motifs que nous n’avons peut-être pas suffisamment analysés et pris en compte, peut être utile. Cela évitera que de trop mauvaises réponses soient données à un vrai problème de société; cela évitera sans doute bien des nuisances dont les moindres seraient des amalgames exclusifs et des excès de type «tout sécuritaire» liberticides et forcément incitatifs à la discrimination, à la stigmatisation de groupes minoritaires et à la divi-
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sion sociale…
Nécessité de débattre Il y a donc des débats à mener. Dans beaucoup de pays et de sociétés. Et le Québec n’y échappera pas car, ne vivant pas en autarcie, il ne saurait sortir indemne des événements, passés, d’actualité ou hélas!, encore fortement probables, qui font prévaloir les facettes les moins glorieuses de l’âme humaine sur ce qu’il y a de meilleur en nous. Avec la nouvelle sortie de Bernard Drainville, qui veut remettre sa charte à l’ordre du jour, il faut croire que ces débats ont d’ailleurs commencé. Bonne ou mauvaise chose? On ne saurait le dire pour l’heure tant, au moment ou nous écrivions ces lignes, le contenu de la «Charte light» demeurait à la seule connaissance de son auteur. Tant également qu’un engagement du gouvernement de M. Couillard, annoncé dès son investiture en avril 2014, de proposer un cadre pour les pratiques religieuses et la laïcité reste à tenir. Préparons-nous donc à ce débat, à ces débats. Pour ce faire, nous vous proposons, dans les pages qui suivent, quelques idées dont certaines, comme nous le disons plus font partie de ce que nous ne voulons pas dire, nous faire dire, entendre ou faire entendre, en acceptant et en surmontant, le choc des mots, des idées et des perceptions…
Abdelghani Dades
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Débat
Islam, ignorance et inculture urbaine
A tous les illuminés qui rêvent d'appliquer l'islam à la lettre en prenant comme exemple la vie de notre prophète, je leur dis chiche ? S'ils commençaient par observer la même attitude que le prophète et ses compagnons quand ils se faisaient insulter, voire même frapper par les polythéistes comme dans la scène reproduite dans le film Al Rissala (Le Message)? Non, les paumés de la modernité et de la société de consommation préfèrent prendre ce qu'ils veulent dans la religion, mélangeant troubles identitaires, rejet ethnique, géopolitique et islam.
Ceux qui nous donnent des leçons sur notre religion, ces salafistes, ces djihadistes, pratiquent désormais l'islam comme on va au supermarché. Ils nous ont rempli le caddie de conneries et quand il faut passer à la caisse, vous laisse payer... les pots cassés. Après avoir fait les 400 coups, ils ont lu "Islam for dummies" sans connaitre ni l'anglais, ni l'arabe, et on peut même s'interroger sur leur français. Ils ont pris un abonnement sans engagement par facilité, attirés par le slogan simpliste : "Tu pries ? T'as tout compris !" Et si on commençait par défendre notre prophète en suivant le premier commandement qui lui a été adressé par Dieu : «Lis ! Les adeptes de notre
religion, comme ceux des deux autres religions monothéistes ne sont-ils pas appelés Gens du livre ? Alors comment se fait-il qu'on ait l'impression d'être entouré -parfois même guidépar des analphabètes ?» Je suis atterré de voir une flopé de débiles affirmer fièrement #jesuiskouachi sur les réseaux sociaux. En plus de scier les pieds de la chaise sur laquelle ils sont assis (il y a un gros risque de représailles islamophobes en France), ils n'ont rien compris à l'attitude prônée par l'islam. La vie ce n'est pas un jeu Playstation. La religion ce n'est pas la vie de quartier. Ce n'est pas parce que le gars s'appelle Saïd qu'on doit se sentir solidaire. Et ce n'est pas parce qu'un paumé affirme nous venger, ou venger notre prophète, qu'il mérite notre estime.
L'appartenance religieuse pour certains musulmans de France se vit comme une appartenance à une bande. Si on écoute attentivement leurs grognements sur Facebook ou Twitter, on pourrait entendre : "Wesh gros, représente le quartier, le prophète et
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l'islam. Dédicace à tous nos refré. Allah o akbar !" Enfin, il faut aussi ajouter qu'à vouloir créer ex-nihilo un islam de France, la République par sa désertion des cités et zones sensibles, a créé un islam des quartiers, un islam déraciné, travesti
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par une inculture urbaine sortie des ghettos. Quand on laisse les caves servir de mosquée, il ne faut pas s'étonner de voir émerger des personnes aux mentalités qui puent la pisse. Source : Ya Biladi - Mohamed Ezzouak
Dérives
Vague d'islamophobie en France Cinquante attentats en 6 jours
La France connait depuis le 7 janvier au soir une vague d'actes islamophobes qui visent la population ou les lieux de culte musulmans. Ces évènements font suite à l'attentat contre les locaux de Charlie Hebdo.
Plus d'une cinquantaine d'actes islamophobes ont été recensés selon le Conseil français du culte musulman. Ces actes ont été perpétrés en6 jours à l'encontre de la population musulmane et de la communauté maghrébine de France. Selon le président de cet observatoire, qui cite des chiffres du ministère de l'Intérieur, 21 actions (tirs, grenades lancées...) et 33 menaces (lettres, insultes) ont été comptabilisées durant cette période. Ce décompte ne concerne pas Paris et sa petite couronne, et ne comprend pas le début d'incendie survenu dimanche soir sur le site de la mosquée en construction de Poitiers. Dans le texte qui suit sont signalés 25 incidents répertoriés par la presse locale et l'AFP. Premières attaques Deux coups de feu ont été tirés sur une salle de prière à Port-la-Nouvelle, dans l’Aude, ne faisant aucune victime. Une mosquée du quartier des Sablons au Mans a été victime de tirs de grenades d’exercice aux alentours de minuit. Un impact de balle a également été relevé par la police sur une fenêtre du premier étage. A Poitiers, le portail de la mosquée a été tagué dans la soirée, on pouvait y lire : "Mort aux Arabes". L’auteur présumé du tag a été interpellé jeudi matin et s’est excusé, évoquant "un acte imbécile". Des coups de feu ont également été tirés contre une voiture dont les propriétaires sont musulmans. Le véhicule était stationné dans un lotissement de Caromb (Vaucluse) au moment des tirs, il n’y a donc pas de blessés. Néanmoins, le Parquet de Carpentras a démenti qu’il s’agissait d’un acte islamophobe. Les violences se poursuivent Le lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, les violences à l'égard des musulmans de France ont continué. Un lycéen de 17 ans, d’origine maghrébine, a été agressé en marge d’une minute de silence observée en hommage aux victimes de Charlie Hebdo au lycée de l’Oiselet à Bourgoin-Jallieu (Isère). Il a tout d’abord été victime de propos racistes, puis a été roué de coups de pied et de poing par plusieurs individus. Une enquête a été ouverte, suite à une plainte du jeune lycéen.
Tôt dans la matinée, une inscription insultante a été découverte dans une rue de Mâcon (Saône-et-Loire) : "Islam on vous vous niquer - Charlie". Les services municipaux ont effacé le tag. A Villefranche-sur-Saône, un snack kebab attenant à une mosquée, a été visé par une explosion d’origine criminelle. Ce restaurant, dont la devanture a été soufflée par l’explosion, est "géré de manière indépendante par des personnes proches de la mosquée où se regroupent des personnes qui fréquentent le lieu de culte mais aussi d'autres personnes", a précisé le député-maire UMP de la Villefranche-sur-Saône, Bernard Perrut. Une mosquée à Aix-les-Bains a également été incendiée. Après avoir retenu la piste de l’incendie criminelle, les autorités privilégient finalement la "thèse criminelle". Le jour-même, la future mosquée de Bischwiller est visée. Des ouvriers qui travaillent sur le chantier ont découvert l’inscription "Ich bin Charlie" sur l’un des murs extérieurs du bâtiment. Dans la ville de Péronne, dans la Somme, une croix gammée a été découverte peinte sur un monument aux morts consacré aux combattants d'Afrique du Nord. Les actes islamophobes continuent Un immeuble à Argenteuil (Val-d'Oise), a vécu une nuit agitée. Un début d'incendie s'est déclaré dans l'appartement d'une femme musulmane. "Il n'y a pas de doute sur le caractère criminel", confirme une source proche du dossier au Parisien. Sur la boîte aux lettres de ce logement a été inscrit le message "Vive Charlie". Un lien entre l'inscription et l'incendie n'a pas encore été établi. Des tags islamophobes sont découverts à Châlon-sur-Saône au centre culturel musulman. Une croix gammée et des insultes racistes ont vraisemblablement été apposées dans la nuit, ainsi que la mention Charlie. Des agents municipaux ont effacé les inscriptions. A Bayonne, les fidèles musulmans ont découvert le matin des tags haineux aux alentours de la mosquée de la ville. Sur le portail, l’expression "charliberté" a été écrite en jaune, tandis qu'on pouvait lire sur une poubelle et un mur voisin : "assassins" et "sales arabes". A Soissons en Picardie, cinq coups de feu ont été tirés sur la mosquée Badr le 9 janvier peu avant minuit. La mosquée de Vendôme, dans le Loir-
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et-Cher, a été la cible de deux coups de feu. Deux impacts ont été retrouvés sur les portes du lieu de prière. Une enveloppe suspecte a brièvement perturbé les prières à Nantes alors qu'une enveloppe suspecte a été découverte dans la mosquée de la ville. Cette substance n'était pas dangereuse. A Liévin (Nord), c’est le chantier de la future mosquée qui a été touché. Des croix gammées, des slogans nazis et l’inscription "Charlie est vivant" ont été tagués sur les murs en construction. Comme le souligne La Voix du Nord : La nature des tags laisse pantois : le fait d’associer le nom de Charlie Hebdo, chantre de l’antiracisme et de l’antifascisme, à des symboles nazis, montre le niveau de bêtise du ou des responsables. En Bretagne aussi, un chantier a été visé : celui d’un centre culturel islamique à Rennes. Des inscriptions racistes, en français et en breton, disaient "dehors". Même son de cloche à Béthune où les palissades de la mosquée étaient taguées par : "Dehors les arabes". A Vendôme (Loir-et-Cher), des impacts de balles ont été constatés vendredi matin sur la vitrine d'un commerce appartenant à des musulmans et sur la porte de la mosquée de l’Association Cultuelle Musulmane Vendemoise. Des coups de feu ont également été tirés sur la façade de la mosquée de Saint-Juéry, des impacts de balles ont
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été constatés par les enquêteurs. La Corse particulièrement touchée Dans la nuit de jeudi à vendredi, Une tête de sanglier et des viscères ont été accrochés à la porte d'une salle de prière musulmane de Corte (HauteCorse). Une balle de calibre 22 long rifle a également été retrouvée devant une boucherie musulmane de Ghisonaccia (Haute-Corse) qui compte quelque 5.000 habitants. Dans la même ville, une carcasse de sanglier a été découverte samedi devant une salle de prière musulmane. La gendarmerie a également indiqué qu'un graffiti "anti-arabe" a été tracé sur une mosquée à Ajaccio. Par ailleurs, l'inscription "Arabi fora" (les Arabes dehors) a été peinte sur un bâtiment du quartier de Baleone, dans les faubourgs d'Ajaccio, abritant le conseil du culte musulman en Corse, qui gère les dix-huit lieux de culte sur l'île. Une croix gammée verte a aussi été tracée sur le portail de la salle de prière. Les attaques se poursuivent Des croix gammées ont été tracées sur la façade de la mosquée de Louviers (Eure). "Elles ont sans doute été peintes entre 2h et 7h du matin", a précisé une source judiciaire à Normandie-actu. Un bref début d'incendie est survenu dimanche soir sur le site de la mosquée en construction de Poitiers. Un dispositif policier permanent a été mis en place par la préfecture pour assurer sa sécurité. D'après les premières constatations, l'acte serait d'origine criminelle.
Point de vue
Lettre à mes frères musulmans
«On va ensemble réparer cette injustice» 25 ans atteint 50%. On t’écarte pour ta couleur ou ton prénom. On te contrôle dix fois par jour, on t’entasse dans des barres d’immeubles et personne ne te représente. Qui peut vivre et s’épanouir dans de telles conditions ? Attachez un enfant ou un animal, sans nourriture et sans affection pendant des mois, il finira par tuer n’importe qui.
Par Luc Besson* Luc Besson, le réalisateur abonné aux succès cultes, a, lui aussi, pris sa plume pour retranscrire une émotion profonde dans une lettre adressée à ses « frères » musulmans. Voici son cri du cœur paru dans le journal français Le Monde qui, loin de se laisser submerger par l’onde de choc cataclysmique du moment, met également des mots sur les maux français. "Mon Frère, Mon frère, si tu savais combien j’ai mal pour toi aujourd’hui, toi et ta belle religion ainsi souillée, humiliée, montrée du doigt. Oubliés ta force, ton énergie, ton humour, ton cœur, ta fraternité. C’est injuste et l’on va ensemble réparer cette injustice. On est des millions à t’aimer et on va tous t’aider. Commençons par le commencement. Quelle est la société que l’on te pro pose ? Basée sur l’argent, le profit, la ségrégation, le racisme. Dans certaines banlieues, le chômage des moins de
On fait passer le profit avant toute chose. On coupe et vend le bois du pommier et après on s’étonne de ne plus avoir de fruit. Le vrai problème est là, et c’est à nous tous de le résoudre. J’en appelle aux puissants, aux grands patrons, à tous les dirigeants. Aidez cette jeunesse, humiliée, atrophiée qui ne demande qu’à faire partie de la société. L’économie est au service de l’homme et non pas l’inverse. Faire du bien est le plus beau des profits. Chers puissants, vous avez des enfants ? Vous les aimez ? Que voulez-vous leur laisser ? Du pognon ? Pourquoi pas un monde plus juste ? C’est ce qui rendrait vos enfants les plus fiers de vous. On ne peut pas construire son bonheur sur le malheur des autres. Ce n’est ni chrétien, ni juif, ni musulman. C’est juste égoïste, et ça entraîne notre société et notre planète droit dans le mur. Voilà le travail que nous avons à faire dès aujourd’hui pour honorer nos morts. Et toi mon frère, tu as aussi du
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boulot. Comment changer cette société qu’on te propose ? En bossant, en étudiant, en prenant un crayon plutôt qu’une kalach’. La démocratie a ça de bien qu’elle t’offre des outils nobles pour te défendre. Prends ton destin en main, prends le pouvoir. Ça coûte 250 euros pour t’acheter une kalachnikov mais c’est à peine 3 euros pour t’acheter un stylo, et ta réponse peut avoir mille fois plus d’impact. Prends le pouvoir et joue avec les règles. Prends le pouvoir démocratiquement, aide tous tes frères. Le terrorisme ne gagnera jamais. L’histoire est là pour le prouver. Et la belle image du martyr marche dans les deux sens. Aujourd’hui il y a mille Cabu et mille Wolinski qui viennent de naître. Prends le pouvoir, et ne laisse personne prendre le pouvoir sur toi. Sache que ces deux frères sanglants d’aujourd’hui ne
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sont pas les tiens, et nous le savons tous. Ce n’étaient tout au plus que deux faibles d’esprit, abandonnés par la société puis abusés par un prédicateur qui leur a vendu l’éternité… Les prédicateurs radicaux qui font leur business et jouent de ton malheur n’ont aucune bonne intention. Ils se servent de ta religion à leur seul avantage. C’est leur business, leur petite entreprise. Demain, mon frère, nous serons plus forts, plus liés, plus solidaires. Je te le promets. Mais aujourd’hui, mon frère, je pleure avec toi." *Cinéaste – in Le Monde, 12 janvier 2015
Point de vue
« Il faut écouter aussi ceux qui disent “Je ne suis pas Charlie”»
Malgré ses désaccords passés avec le journal satirique sur son traitement de l’islam, Abdelkrim Branine, rédacteur en chef de Beur FM, a rapidement témoigné son soutien à Charlie Hebdo. Quelques heures après le drame, il a participé à une soirée « contre la haine, pour la liberté », organisée au siège de Mediapart. Se définissant comme musulman à la tête d’un média laïc dont une part importante du public est de culture musulmane, il disait alors toutefois craindre le risque d’amalgame visant les musulmans. (…) Vous êtes finalement allé à la manifestation, avez-vous dépassé vos réticences ?
Oui. Il y a eu une tentative de récupération écœurante : quand on voit défiler le premier ministre israélien, qui est un criminel de guerre, ou les dirigeants du Gabon, de Turquie ou Orban, le premier ministre hongrois... Mais ces politiques ne sont pas restés longtemps à la manifestation. Et finalement, l’engouement populaire a pris le dessus. C’était tellement énorme. On ne va pas se mentir : c’était très beau, c’était historique. Ça donnait des frissons. Avez-vous senti d’autres arguments dans votre public ? Certains avaient l’envie d’aller défiler mais ne voulaient pas avoir une étiquette sur le front «musulman gentil» ou «musulman non-terroriste» et refusaient d’avoir à se justifier. Se désolidariser de quelque chose, c’est aussi s’accuser. (…) Quels musulmans avez-vous vu faire le choix de finalement manifester ? Beaucoup ont choisi d’y aller au dernier moment. Il y avait des anciens, qui ne sont pas nés en France et sont plus habitués à raser les murs. Mais des jeunes aussi ont défilé : j’ai suivi la mobilisation d’un groupe qui s’est
préparé depuis jeudi et s’est organisé notamment autour de leaders associatifs importants. (…)
Dans des reportages, on a entendu des personnes qui estimaient que «Charlie Hebdo » avait cherché les représailles (…) ou qui disaient simplement « Je ne suis pas Charlie » : qu’en pensez-vous ? Pour la petite minorité de crapules qui disent que Charlie Hebdo a pu mériter ce qui est arrivé, je laisse faire la justice. Ceux qui disent « Je ne suis pas Charlie » le font parfois de façon maladroite, mais il faut les écouter. Il ne faut pas faire de chantage intellectuel et dire comme le président George W. Bush «vous êtes avec nous ou contre nous ». Ils veulent simplement dire qu’ils n’étaient pas d’accord avec Charlie Hebdo, sa manière de traiter l’islam et les musulmans. Plus que le fait, réputé sacrilège, de caricaturer le prophète Mahomet, c’est un dessin le montrant avec une bombe dans son turban qui a choqué [en fait un dessin du quotidien danois Jyllands-Posten, republié en 2006]. Il s’apparentait à de l’islamophobie en liant islam et terrorisme. Mais ces désaccords, dans le cas de la tuerie qui a touché Charlie Hebdo, ne comptent pas. Et on n'a pas besoin de dire «Je suis Charlie» pour partager la peine des familles. Beaucoup de médias et personnalités ont appelé à éviter les amalgames entre les tueurs et les musulmans : les craignez-vous quand même ? Ces messages sont nombreux et positifs. Même si certains en parallèle veulent mettre en place une forme de chantage et instrumentaliser ce drame contre ceux qui luttent contre l'islamophobie. Comment envisagez-vous l'après 11-janvier ?
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Il y a beaucoup de thèmes : il faut se battre contre les discriminations et les injustices dont se nourrissent les gens comme ceux qui commettent des attentats. Par ailleurs, à propos de la communauté juive, il revient aussi à la population qui vit dans les mêmes quartiers qu'elle de la rassurer : il faut qu'on se parle. Le mot d'ordre #jewsandarabsrefusetobeenemies [«juifs et arabes refusent d’être ennemis »], né à l'été 2014 en lien avec le conflit israélo-palestinien, doit devenir plus qu'un hashtag sur Twitter.
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Un obstacle au dialogue est le profil des leaders des communautés : côté musulmans, ils ont un gros déficit de légitimité et restent liés à l'islam consulaire, lié au pays d'origine, système avec lequel il faudrait en finir. Côté juif, les leaders sont très à droite et représentent plus Israël que les juifs de France. Cela importe le conflit israélopalestinien en France. Il faut dépasser cela. Source : Le Monde (extraits)
Idées
La religion mène-t-elle à la violence ?
Les messages de paix, de partage et de recueillement abondent dans le temps des fêtes. Les grandes religions en profitent naturellement pour mettre les principes rassembleurs et contemplatifs de leur tradition en valeur. Qu’à cela ne tienne, plusieurs croient que la religion est foncièrement violente. La croyance en un dieu tout puissant ou à des forces surnaturelles et les articles de foi dont sont faites les doctrines religieuses mèneraient nécessairement au dogmatisme, à l’intolérance et à la violence. Les exécutions sauvages de l’État islamique et l’assassinat à glacer le sang de 132 enfants au Pakistan par un commando taliban ne semblent être que les exemples les plus récents et terrifiants de cette loi générale. Les propriétés essentielles de la religion Karen Armstrong, sœur défroquée maintenant historienne des religions, a fait du rapport entre la religion et la violence le sujet de son livre Fields of Blood: Religion and the History of Violence, (…). Armstrong souhaite examiner deux assertions courantes au sujet de la religion et de la violence. La première affirme que la religion est intrinsèquement ou nécessairement violente. La seconde avance que les religions ont été la cause des guerres les plus meurtrières. Sans surprise pour quiconque s’intéresse à la question, elle réfute aisément ces deux affirmations. Elle part d’abord du constat qu’il n’est pas possible d’élaborer une définition universelle et parfaitement inclusive de la religion. En effet, lorsqu’on tente d’identifier les propriétés essentielles de la religion, on généralise habituellement abusivement à partir d’une religion ou d’une gamme limitée de confessions. En Occident, la religion est souvent définie comme un ensemble de croyances et de pratiques qui relient la personne pieuse à son dieu ainsi que les croyants entre eux. Cette conception a le défaut de ne convenir qu’aux trois grands monothéismes abrahamiques. Les spiritualités autochtones, l’hindouisme, le sikhisme, le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme sont à plusieurs égards différents des religions du livre. Une définition véritablement universelle de la religion devrait être capable de faire une place aux traditions non théistes, panthéistes et polythéistes. Sachant que le concept d’ahimsa (non-violence) occupe une place centrale dans l’hindouisme et le bouddhisme, que la tradition chrétienne compte son lot de mouvements pacifistes, dont les quakers et certaines communautés anabaptistes et que des
figures exemplaires comme Gandhi et Martin Luther King ont puisé dans la religion une partie de leurs convictions morales et politiques, il est bien difficile de soutenir que la bellicosité est une propriété incontournable de la foi religieuse. La foi peut mener à la lutte pour la paix et la justice aussi bien qu’au fanatisme et à la persécution. Les véritables sources des grands conflits La deuxième croyance qu’Armstrong conteste, c’est-à-dire le jugement selon lequel la religion est à l’origine des conflits violents les plus importants, est de nature historique plutôt que conceptuelle. Elle est aussi plus facile à réfuter. Une connaissance sommaire de l’histoire de la violence nous permet de l’écarter rapidement. Le « court vingtième siècle » décrit par l’historien Eric Hobsbawn a été d’une violence inouïe. Mais comme les intérêts géopolitiques concurrents des grandes puissances européennes ont été le moteur des deux guerres mondiales et que les régimes totalitaires fascistes et communistes n’étaient pas mus par la religion — l’URSS et la Chine de Mao étaient même officiellement athées — on ne peut maintenir de façon crédible que la religion est la source principale des conflits les plus meurtriers du 20e siècle. Comme la période de la Terreur et l’usage immodéré de la guillotine qui ont suivi la Révolution française le rappellent tragiquement, il est même possible de tuer au nom des Lumières et de la Raison. Des « religions civiles » comme certaines formes vicieuses de nationalisme peuvent être dévastatrices, et des penseurs comme Thucydide, Machiavel et Hobbes ont éloquemment montré comment le désir de gloire, de pouvoir et de conquête mène souvent à la violence.
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Armstrong admet toutefois que la religion peut elle aussi engendrer la violence. Elle démontre cependant que l’intolérance religieuse agit rarement seule dans les conflits violents. L’Inquisition espagnole de la fin du 15e siècle et les Guerres de religion des 16e et 17e siècles sont généralement considérées, non sans raison, comme les exemples les plus probants du potentiel de violence de la foi religieuse. Armstrong soutient néanmoins de façon convaincante que des motifs politiques étaient aussi à l’œuvre dans le déclenchement des hostilités. Si les conflits entre catholiques et protestants ont abondé dans la foulée de la Réforme, des catholiques se sont aussi battus entre eux pour des raisons politiques. Lorsque le catholique Charles Quint prit la tête du Saint-Empire romain germanique en 1519, les ambitions politiques du pape et du Roi de France lui ont causé plus de soucis que les protestants d’Allemagne. De même, c’est en bonne partie aux luttes politiques entre monarchistes et parlementaristes que l’on doit les guerres civiles anglaises du 17e siècle qui ont tant marqué la pensée politique de Thomas Hobbes et de John Locke. Armstrong souligne à juste titre que le 17e siècle a été, dans la foulée du Traité de Westphalie de 1648, la grande période de construction des États modernes dont l’une des fonctions centrales était de défendre leur souveraineté. Les conflits causés par les divergences théologiques et ceux engendrés par le désir de conquête territoriale et la défense des frontières se sont entremêlés de façon inextricable. Les ingérences nuisibles Enfin, une des stratégies argumenta-
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tives les plus efficaces d’Armstrong consiste à nous rappeler jusqu’à quel point l’Occident est intervenu dans les pays — en particulier arabomusulmans — où la religion nous semble synonyme d’instabilité. Que l’on pense à l’Irak, à l’Iran, à la Syrie, à l’Égypte, au Liban, aux conflits israélo-palestiniens ou aux tensions entre l’Inde et le Pakistan, on réalise aisément que les conséquences du colonialisme européen et de l’interventionnisme américain se font toujours sentir aujourd’hui. Armstrong souligne d’ailleurs que les puissances occidentales ont souvent soutenu des despotes laïques, comme le Shah d’Iran et Nasser et Moubarak en Égypte, dont la gouvernance autoritaire a favorisé l’essor de leaders religieux comme l’ayatollah Khomeiny et les Frères musulmans. Cela n’a pas pour but d’exonérer les dirigeants actuels qui instrumentalisent la religion, mais plutôt de démontrer que les causes de la violence sont toujours complexes. La démonstration d’Armstrong est convaincante, mais elle ne joue pas à l’autruche pour autant. Elle n’est pas tendre envers les fanatiques et autres croisés qui se réclament de la religion pour tuer. Elle soutient, peut-être de façon exagérément clémente, que toutes les grandes traditions religieuses et spirituelles sont fondamentalement fondées sur le rejet de la violence et sur la compassion. Les mouvements politico-religieux qui font l’apologie de la violence s’appuient selon elle sur des interprétations dévoyées de leur propre tradition. Source : L'actualité - Jocelyn Maclure Jocelyn Maclure est professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval. Il a publié, avec Charles Taylor, Laïcité et liberté de conscience (Boréal), qui a été traduit en plusieurs langues.
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Conjoncture
2015 au Québec
L’année du Déficit Zéro ?…
Au Québec, l’année 2014 et plus particulièrement depuis son mois d’avril et l’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral, peut bien avoir été une «année de transition» et c’est seulement en 2015 que l’Exécutif dirigé par M. Philippe Couillard pourra donnera sa pleine mesure. Mais neuf mois après son élection, par la voix de Jean-Marc Fournier (un des trois membres du Comité des priorités, avec le premier ministre et la vice-première ministre, Lise Thériault), le gouvernement n’hésite pas à affirmer qu’il « est là où il voulait être ». Pour s’en convaincre aussi, il suffira en effet de considérer que la mise à jour économique et financière, dévoilée en décembre par le ministre des Finances, Carlos Leitão, a confirmé que l’atteinte du déficit zéro en 2015-2016 est possible, même s’il faut trouver encore un milliard pour y arriver. Mais qu’en est-il des électeurs, de ceux qui ont porté M. Couillard au pouvoir?
À en croire un récent sondage Léger-Le Devoir mené mi-décembre 2014, seulement 16 % des répondants s’attendent à ce que le gouvernement Couillard remplisse son objectif de renouer avec l’équilibre budgétaire dans le courant de l’année 2015; mais surtout que seulement 46% des Québécois sont d’accord pour que cela soit une priorité, et alors qu’ils n’étaient que 14% en mai 2014, 38% se nos concitoyens semblent désormais d’avis que l’objectif de déficit Zéro aurait même pu être différé. Il est vrai qu’entre ce que les libéraux ont annoncé au cours de leur campagne - pas de hausses de taxes ou d’impôt et les mesures qu’ils ont du prendre en tant que gouvernement, il y a quelques différences. Il en va ainsi de la modulation du tarif des services de garde, du demi-milliard en hausses de taxes et les augmentations des taxes foncières auxquelles a contribué forcément la coupe de 300 millions dans les transferts de Québec aux municipalités. Mais c’est en 2015 que, pour l’essentiel, le portefeuille des contribuables sera touché. Et que les répercussions des compressions se feront sentir de plein fouet. C’est le cas de la réduction des effectifs de l’État en vue de retrancher près de 700 millions dans les dépenses publiques.
En campagne électorale, Philippe Couillard promettait de faire du Parti libéral du Québec un véritable parti des régions : qu’il ait choisi Roberval comme circonscription se voulait un message fort en ce sens. Or son gouvernement a éliminé la moitié du budget de fonctionnement des Centres locaux de développement (CLD), tout en abolissant les Conférences régionales des élus (CRE). Considéré en région comme un pôle de développement, le réseau des cégeps n’est pas épargné par les coupes. Les économies sont nettes et immédiates - 40 millions pour les CLD -, mais elles auront des effets délétères sur la création d’emploi en région, clament les critiques. Réactions Les groupes touchés par les coupes du gouvernement Couillard se font entendre. Ils « vont évidemment avoir une réaction plus directe, tout à fait humaine et normale. Est-ce que le gouvernement devrait s’empêcher de prendre des décisions parce qu’il y a un groupe qui va être touché ? La réponse est non, ce serait impossible d’atteindre l’équilibre », fait valoir Jean-Marc Fournier. « Il faut (aussi) savoir écouter le silence », avance le ministre. Le silence, c’est celui des contribuables ordinaires qui appuient l’objectif du gouvernement. « Ils vont travailler, ils partent tôt le matin, ils reviennent chez eux. Leur vie, ils la vivent ; ils ne s’intéressent pas à ça », analyse le ministre. « Il faut écouter ceux qui parlent et ceux qui ne parlent pas. » N’empêche que le gouvernement a fait marche arrière à quelques reprises. Les crédits d’impôt aux entreprises seront amputés, mais de 400 millions au lieu de plus de 900 millions, son intention initiale. Le milieu des affaires l’a convaincu qu’il était en voie de jeter le bébé avec l’eau du bain. De même, l’abolition des subventions au magazine de culture scientifique Les Débrouillards, aux Expo-sciences et à l’Agence Science-Presse a été stoppée, pour cause d’ineptie politique, le gouvernement se rendant compte qu’il avait soulevé un tollé pour une économie insignifiante de 650 000 $. À peine le double du coût de rénovation des bureaux du ministre délégué, Jean
M. Jean-Marc Fournier D’Amour, a fait malicieusement remarquer le chroniqueur économique René Vézina. Long terme Mais pour l’essentiel - l’objectif du déficit zéro en 2015-2016, mais aussi l’assainissement des finances publiques à long terme -, le gouvernement Couillard ne cédera pas. Moins précipitées, ses prochaines décisions seront toutefois plus judicieuses, prédit JeanMarc Fournier. « Plus le temps va passer, plus cela va nous amener à faire des choix judicieux », croit-il. « Est-ce que l’année prochaine sera plus facile ? Elle va certainement nous amener à prendre des décisions plus réfléchies que celles qu’on a prises au mois de mai 2014. » À la Coalition avenir Québec, on constate que la colère monte au sein de la classe moyenne ; c’est ce que montrent les sondages internes du parti. « Le contribuable a l’impression qu’il lui en coûte davantage et qu’il a moins de services », observe-t-on. « Ce n’est pas seulement l’austérité. Les Québécois ont le sentiment qu’ils s’appauvrissent d’année en année. C’est un cocktail possiblement explosif pour les libéraux. »
Pour les stratèges libéraux, que la grande majorité des électeurs ne croie pas possible l’atteinte du déficit zéro l’an prochain est une carte dans leur jeu. Ils seront agréablement surpris, ce qui procurera à leur chef la même aura que Paul Martin et Lucien Bouchard dans le passé. Le temps joue pour le gouvernement libéral, fait-on valoir. Or, l’équilibre budgétaire, en soi, n’apporte pas d’avantages tangibles pour monsieur et madame Tout-lemonde : il reste théorique. Après avoir assaini les finances publiques, Ottawa disposait d’importantes marges de manoeuvre dont il s’était servi pour relever les dépenses sociales et baisser les impôts. Lucien Bouchard avait mis sur pied les services de garde à 5 $. Philippe Couillard promet d’alléger éventuellement le fardeau fiscal… après l’avoir alourdi. Et puis, il y a ce désagréable sentiment selon lequel tous ne sont pas égaux devant l’austérité : les élus gardent leur régime de retraite cinq étoiles, les petits ministres, leurs bureaux clinquants, Bombardier, son paradis fiscal. Et Yves Bolduc, sa prime.
Infrastructures
La Caisse de dépôt peut désormais investir au Québec Le gouvernement libéral de Philippe Couillard vient d’annoncer une entente de partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour permettre à celle-ci d'agir comme bailleur de fonds et gestionnaires de projets d'infrastructure
La participation de la Caisse pourrait se faire sous forme de financement dans plusieurs projets de sociétés d'État ou de municipalités. En panne faute de financement, le système léger sur rail (SLR) du pont
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Champlain ou le train de banlieue pour desservir l'ouest de l'île de Montréal pourraient être relancés.
annonce à 10 h 30. ICI RDI présentera le point de presse.
Le premier ministre, Philippe Couillard, le ministre des Finances, Carlos Leitao, et le président de la Caisse, Michael Sabia, feront leur
Les actifs de la Caisse de dépôt et placement du Québec sont évalués à 214 milliards de dollars.
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Conjoncture
Effet pétrole 2015
Pessimisme à l’Ouest, optimisme au Québec
La chute des prix du pétrole vient plomber les perspectives de ventes et d’investissements des entreprises canadiennes, constate la Banque du Canada. La proportion d’entreprises (43 %) qui s’attendaient à augmenter le volume de leurs ventes au cours des 12 prochains mois était encore légèrement plus élevée à la fin de l’automne, au pays, que la proportion de celles qui craignaient les voir baisser (35 %). S’élevant à 8 points de pourcentage, le solde positif entre les deux groupes était ainsi à son niveau le plus bas en plus de deux ans et accusait un recul prononcé par rapport à l’écart favorable de 35 points observé au dernier coup de sonde réalisé trois mois auparavant, note la Banque du Canada dans la plus récente version de son Enquête sur les perspectives des entreprises. Recul des investissements Les intentions d’investissement en machine et en matériel ont aussi reculé, depuis la dernière enquête, passant d’un solde positif de 20 points à seulement 8 points, là aussi son niveau le plus bas depuis la fin de l’été 2012. Réalisée entre le 17 novembre et le 11 décembre, la dernière enquête de la Banque du Canada a été menée auprès d’une centaine d’entreprises de plusieurs secteurs et de partout au pays. Cette détérioration des perspectives vient principalement de « l’effondrement des prix du pétrole » et de son impact sur les entreprises des provinces de l’Ouest ou liées au secteur
de l’énergie, note la Banque du Canada dans son bref rapport. Cette dernière a quand même tenu à rappeler que « bien que le solde des opinions concernant la croissance future des ventes ait nettement fléchi, il reste positif ».
Une autre histoire au Québec La tendance générale cache cependant une tout autre histoire dans les provinces centrales et de l’Est, comme le Québec, ont poursuivi les analystes de la banque centrale. De ce côté, la baisse du dollar canadien et le raffermissement de la croissance aux États-Unis y font souffler un nouveau vent d’optimisme sur le secteur manufacturier, particulièrement dans les entreprises liées aux exportations à l’étranger. Ces entreprises estiment que la dépréciation de la devise canadienne «devrait les aider à récupérer des parts de marché et à accroître leurs compétitivités». Le changement d’humeur s’observe aussi bien en matière de prévision de ventes que de volonté d’améliorer ses capacités de production, observe la Banque du Canada. « Comparativement aux enquêtes menées récemment, les hausses des investissements en machines et matériel sont plus répan-
dues dans le secteur manufacturier, et davantage de projets visent à accroître la capacité de production et à réduire les coûts. » L’assombrissement des perspectives dans les Prairies s’est aussi fait ressentir sur la moyenne des intentions d’embauche. Près de 43 % des entreprises sondées ont ainsi dit s’attendre à avoir plus d’employés dans un an, contre 12 % qui craignent devoir réduire leurs effectifs, soit un solde positif de 31 points de pourcentage. Cet écart était de 44 points à la fin de l’été. L’opinion de l’ensemble des entreprises canadiennes a moins changé sur d’autres enjeux, comme la pression à la hausse ou à la baisse sur les prix, et l’accès au crédit. Mise à jour économique à venir Cette perte optimisme des chefs
d’entreprises n’est pas une surprise complète, a observé Peter Buchanan, de la Banque CIBC. «Les investisseurs s’attendaient à une détérioration, mais le rapport [de lundi] est quand même plus décevant que prévu. Qui plus est, l’enquête a été réalisée avant la midécembre, c’est-à-dire avant que la chute des prix du pétrole ne soit apparue dans toute son ampleur.» Cette situation donne de nouvelles munitions à la Banque du Canada pour garder ses taux d’intérêt bas plus longtemps qu’elle ne l’aurait fait autrement, dit l’économiste. La banque centrale et son gouverneur, Stephen Poloz, doivent faire le point sur toutes ces questions lors de l’annonce du taux directeur et de la mise à jour de la politique économique. Source : Presse canadienne
Coût de la vie
Un panier d'épicerie plus cher en 2015
La hausse de prix des aliments pourrait atteindre 2,5 % Selon le rapport annuel sur les aliments que vient de publier l'université Guelph, ce sont principalement les prix des viandes, des fruits, des légumes et des poissons qui seront en augmentation. Chercheur en politique alimentaire à l'université Guelph en Ontario, Sylvain Charlebois souligne que c'est la pre-
mière fois en cinq ans que le rapport relève une hausse significative à la fois pour les deux catégories d'aliments que sont les fruits et légumes ainsi que la viande. En 2014, le prix du bœuf a augmenté en moyenne de 12 % en raison de plusieurs sécheresses qui ont frappé certaines régions de l'Amérique du Nord.
La production de porc a aussi été touchée par une épidémie de diarrhée porcine ce qui a conduit les prix à des augmentations vertigineuses. En un an, les prix du jambon et des côtelettes de porc ont grimpé de 18 %. Celui du bacon a même bondi de 25 %. Les hausses attendues en 2015 pourraient cependant être moins importantes.
Le prix des fruits et légumes devrait pour sa part subir les contrecoups de la dépréciation de la devise canadienne puisque beaucoup sont des produits d'importation. Les consommateurs pourront se rabattre sur le pain, les céréales et les pâtisseries dont les prix devraient demeurer assez stables au cours de la prochaine année.
Emploi
Le taux de chômage inchangé à 6,6 % Le taux de chômage inchangé à 6,6 % au pays Le taux de chômage se maintient toujours au Canada, à 6,6 %, alors que 4300 emplois ont été perdus le mois dernier.
tive: plus de 53 000 postes à temps partiel ont été remplacés par des emplois à temps plein. Ce phénomène traduit une amélioration de la qualité des emplois occupés par des Canadiens.
La légère contraction du marché de l'emploi observée en décembre a déçu les économistes, qui s'attendaient en moyenne à la création de 15 000 postes. Par contre, le bilan cache une tendance posi-
Les hommes âgés de 25 ans et plus ont été les seuls à bénéficier de ce redressement du marché du travail, tandis que les femmes et les jeunes de 15 à 24 ans ont connu une baisse du nombre d'emplois
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disponibles. Les secteurs des services d'hébergement et de restauration sont à l'origine de la plupart des pertes d'emplois en décembre. Il s'est ainsi créé 185 700 postes en 2014. Il s'agit d'une progression d'à peine 1 % du nombre d'emplois au pays. Le Québec est la seule province à avoir enregistré des pertes d'emplois importantes: 15 800 postes ont disparu l'an dernier. En com-
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paraison, il s'en est créé 79 900 en Ontario, 65 900 en Alberta et 38 500 en Colombie-Britannique. Au Québec, le taux de chômage est passé de 7,6 % à 7,5 % de novembre à décembre dernier. Entre-temps, il a augmenté de 9,6 % à 10,2 % au NouveauBrunswick et il est resté stable à 7 % en Ontario.
Migrations
2014 : 260 000 nouveaux citoyens
Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration Chris Alexander a déclaré dans un communiqué que plus de 260 000 personnes sont devenues des citoyens du pays au cours de l'année.
Le ministre a ajouté qu'il s'agit du plus grand nombre de n'importe quelle année dans l'histoire du Canada et de plus du double de l'an dernier. Il a cité des changements récemment apportés à la loi sur la citoyenneté qui ont facilité le processus et affirme que les requérants voient déjà les résultats.
Un nouveau processus décisionnel pour la citoyenneté est entré en vigueur le 1er août et a réduit les démarches de trois étapes à une seule.
Les responsables affirment que depuis cette date, plus de 115 000 personnes sont devenues des citoyens; une augmentation de 90 pour cent par rapport à la même période l'an dernier. Le retard de traitement a été réduit de 17 % depuis juin et est à son plus bas niveau en près de trois ans, a dit le ministre Alexander.
Programme québécois de parrainage collectif
Près de 1 900 réfugiés syriens admis au Québec en 2014 La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Mme Kathleen Weil, salue la décision du gouvernement fédéral d’accueillir 10 000 réfugiés syriens et 3 000 réfugiés iraquiens. Elle rappelle l’engagement soutenu du gouvernement du Québec qui, grâce à son programme de parrainage collectif, a permis d’accueillir en 2014 plus de 400 réfugiés syriens et d’autoriser le parrainage de près de 1 500 autres réfugiés syriens dont la demande est présentement en traitement au gouvernement fédéral.
En plus des personnes réfugiées accueillies sur son territoire en vertu du programme de parrainage collectif, le Québec continue de recevoir sa part de réfugiés pris en charge par l’État. En vertu de l’Accord Canada-Québec, le Québec s’est engagé à accueillir une proportion équivalente à son pourcentage démographique au sein de la population canadienne, soit environ 23 % de la cible fédérale. « Le Québec a toujours accordé une place importante à l’immigration humanitaire. Nous continuons de faire notre part et d’accueillir, comme nous l’avons toujours fait, ces hommes, ces femmes et ces enfants qui doivent quitter leur pays pour fuir la violence et la persécution », a souligné la ministre. Un engagement exceptionnel En 2014, les demandes d’engagement déposées par les organismes et groupes de parrainage ont représenté une augmentation de plus de 350 % par rapport aux deux années précédentes. Cette importante hausse est en grande partie attribuable à l’augmentation des parrainages de réfugiés syriens. « Le gouvernement est heureux des
résultats des efforts consentis en matière d’aide humanitaire et il tient à souligner le remarquable travail des groupes, des organismes et des citoyens qui parrainent les personnes déracinées et les aident à reconstruire leur vie au Québec. Le Québec poursuit ainsi sa longue tradition d’engagement humanitaire », a conclu la ministre. Soulignons que Mme Weil rencontrera au cours des prochaines semaines les familles et les organismes qui ont parrainé des réfugiés syriens pour les remercier de leur contribution et de
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leur appui. Peu après le déclenchement de la crise en Syrie, des représentants du Ministère ont rencontré divers organismes afin de leur expliquer le fonctionnement du programme de parrainage collectif, ce qui a eu pour effet de mobiliser encore davantage la communauté syrienne établie au Québec. Il est important de dire que 40 % des Syriens au Canada habitent le territoire du Québec.
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Le parrainage collectif au Québec Le programme québécois de parrainage collectif permet à la population de manifester sa solidarité envers les personnes réfugiées en s’engageant à faciliter leur intégration et à assumer, pour une durée déterminée, les frais liés à leur établissement au Québec. Pour un complément d’information, il est possible de consulter la section portant sur le parrainage collectif du site Web du Ministère à l’adresse suivante : www. immigration-quebec.gouv.qc.ca.
Droits & justice
Criminalité, crimes de guerre et terrorisme
51 expulsions
annoncées par le ministre Steven Blaney Le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, a annoncé les résultats du programme de publication par l’ASFC de la liste des personnes recherchées, lors d’un point de presse tenu à l’aéroport Montréal-Trudeau. En trois ans et demi, le programme des personnes recherchées par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a permis de repérer 59 criminels et d’en expulser 51, s’est félicité le ministre Steven Blaney qui parle de « résultats spectaculaires ». Les expulsions auraient été rendues possibles grâce à la collaboration des Canadiens, a soutenu le ministre de la Sécurité publique. Depuis 2011, l’ASFC publie une liste de non-résidents recherchés pour différents crimes et sollicite l’aide de la population pour les retrouver. « Depuis sa création, ce programme joue un rôle inestimable pour faire en sorte que les Canadiens deviennent des partenaires afin de maintenir la sécurité dans nos collectivités », estime Steven Blaney. Selon lui, les Canadiens souhaitent « collaborer avec les agences d’application des lois pour faire en sorte que des criminels dangereux soient expulsés du pays ». 280 dénonciations en trois ans L’ASFC calcule que 280 appels ont été reçus sur la ligne spéciale depuis 2011. Impossible toutefois de savoir la valeur réelle des informations transmises par la population. L’agence « ne peut pas formuler d’hypothèses sur le nombre de cas qui auraient été réglés sans l’aide du public », dit-elle. Le ministre Blaney a
indiqué que la « ligne contribue à identifier les individus recherchés, mais aussi d’autres qui représentent une menace »; laissant entendre que le programme sert plus largement qu’aux seules fins initiales. Des responsables de l’ASFC ont précisé que les gens expulsés étaient recherchés pour des « cas sérieux de criminalité, de
crimes de guerre ou de terrorisme ». Le programme a été mis en place par le gouvernement en juillet 2011. L’an dernier, le Commissariat à la protection de la vie privée avait retenu une plainte concernant la divulgation d’informations personnelles dans le site du programme. L’ASFC s’était alors engagée à modifier ses procédures
d’affichage et à réduire la quantité d’informations divulguées. Par ailleurs, le gouvernement a aussi dévoilé lundi que 150 Américains reconnus coupables de crimes sexuels se sont vu refuser l’entrée au Canada grâce à un récent partenariat avec le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis.
Déportations
Une famille réfugiée rom sous menace Une famille réfugiée rom habitant à Montréal depuis trois ans pourrait être déportée avant la fin janvier, ce qui forcerait les membres de la famille à retourner vers un pays où ils ont fait face à des violences racistes avec leur fille de 10 ans. La déportation séparerait aussi la famille de leurs enfants adultes qui ont été acceptés en tant que réfugiés l’an dernier. L’Immigration refuse de donner une Évaluation des risques avant renvoi (ÉRAR) à la famille parce que le gouvernement conservateur considère que la Hongrie est un pays sécuritaire. « La liste de « pays d’origine désignés », établie en décembre 2012, crée un système d’immigration à deux vitesses. Si la Hongrie n’était pas sur cette liste, la famille Nemeth aurait pu soumettre une ÉRAR à partir du mois de mai 2014. À cause de cette liste, la famille ne sera pas éligible avant mai 2016, »
affirme l’avocat de la famille, Me Éric Taillefer. Me Taillefer a obtenu un « sursis au renvoi » auprès de la Cour fédérale pour une autre famille hongroise rom en juin dernier.
Les membres de la famille Nemeth ont quitté la ville hongroise de Sarhida pour le Canada en novembre 2011. « Nous ne voulions pas quitter la Hongrie, mais nous devions venir au Canada, » a dit Anasztazia. « Nous avons été ciblés par la montée de la violence raciste en Hongrie parce que nous sommes Roms. Nous avons eu peur pour la vie de nos enfants, et pour la nôtre. » « Un jour, mon fils est arrivé de l’école et il était couvert de bleus. Après ça, il a refusé de retourner à l’école, » a dit
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Anasztazia.
La jeune Mercedesz a aussi vécu le harcèlement à l’école, de la part d’étudiants comme d’enseigants. En 2012, un an après que la famille Nemeth soit venue au Canada, les deux fils aînés de Anasztazia et Dezso, toujours en Hongrie, se sont faits tirer des pierres à leur maison par des gens qui prononçaient des insultes anti-roms et des menaces de mort. Suite à cet incident, ils sont partis pour rejoindre leur famille au Canada. Les deux aînés ont été acceptés comme réfugiés en juin 2014, alors que la demande d’asile de leur mère, de leur père et de leurs deux frères a été refusée en mai 2013. « Le fait que les deux fils aînés aient été acceptés montre que les représent-
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ants de la Commission du statut de réfugié ne sont pas d’accord avec l’opinion du gouvernement conservateur selon laquelle la Hongrie serait un pays sécuritaire pour les Roms, » a dit Leah Freedman, porte-parole pour Solidarité sans frontières. « Dans ses déclarations, ce gouvernement présume que les Roms ne sont pas un groupe persécuté en Europe, les dépeignant en tant que « faux réfugiés » et tentant de les décourager à soumettre une demande d’asile au pays. Or, avec la montée des mouvements d’extrême droite en Europe, les Roms continuent à faire face à la persécution, la haine et la violence de façon répandue, » affirme Dafina Savic de l’organisme de défense des droits des Roms, Romanipe, basé à Montréal.
Commémorations
11 janvier 2015
Bicentenaire de la naissance de John A. MacDonald Père fondateur et Premier ministre Une cérémonie à été organisée le 11 janvier 2015 dans la vile de Kingston en Ontario, en présence du Premier ministre Stephen Harper pour rendre hommage à l’œuvre de l’un des pères fondateurs du Canada et commémorer le 200e anniversaire de la naissance de celui qui fut le premier Premier ministre du Canada, poste qu’il a occupé durant presque 19 ans, de 1867 à 1873, puis lors d’un second mandat de 1878 à 1891, Sir John Alexander Macdonald. Père fondateur et Premier ministre Né il y a deux cents ans, soit le 11 janvier 1815, à Glasgow, en Écosse, Sir John A. Macdonald a joué un rôle crucial dans l’édification et l’histoire du Canada. À chacune des trois conférences ayant mené à la Confédération canadienne (Charlottetown et Québec en 1864, et Londres en 1866), Sir John A. Macdonald s’est fait l’ardent défenseur d’une fédération des provinces, en plus d’être l’un des principaux architectes de la nouvelle structure constitutionnelle en vertu de laquelle les colonies de l’Amérique du Nord britannique se sont unies pour former un Dominion le 1er juillet 1867. De concert avec Sir George-Étienne Cartier, il a joué un rôle de premier plan dans les négociations ayant mené à la Confédération canadienne et, plus tard, dans l’expansion de notre pays jusqu’à l’océan Pacifique. Ces deux hommes comptent parmi les 36 Pères de la Confédération qui se sont réunis pour échanger leurs visions concernant l’union et, à terme, pour fonder un nouveau pays. Durant les années où Sir John A. Macdonald a été Premier ministre, le Canada a connu une croissance et une prospérité rapides. Le Manitoba, la Colombie‑Britannique et l’Île‑du‑Prince‑Édouard ont fait leur entrée dans la Confédération entre 1870 et 1873, et les derniers rails de la ligne transcontinentale des chemins de fer du
Canadien Pacifique ont été posés en 1885. Sir John A. Macdonald a mis sur pied la Police à cheval du Nord‑Ouest, précurseur de la Gendarmerie royale du Canada, et a désigné le premier parc national du Canada à Banff, en Alberta. 150 ans plus tard… « C’est avec plaisir que je suis allé aujourd’hui à Kingston, en Ontario, pour marquer le bicentenaire de la naissance de Sir John A. Macdonald et pour rendre hommage au rôle vital qu’il a joué parmi les pères fondateurs du Canada et comme premier Premier ministre du Canada. Au moment où nous approchons du 150e anniversaire du magnifique pays qu’il a contribué à créer, notre gouvernement est fier de célébrer plusieurs des gestes accomplis par Sir John A. Macdonald en vue de faire de notre pays en endroit formidable. J’encourage les Canadiens et Canadiennes à en apprendre davantage au sujet de ce remarquable Canadien et à réfléchir à toutes les contributions qu’il a apportées pour faire du Canada un pays qui sert aujourd’hui de modèle pour le monde entier. » « Sir John A. Macdonald est l’un des personnages politiques et historiques les plus importants du Canada. Ses réalisations sont ancrées dans l’histoire de notre pays. Notre gouvernement est résolu à protéger et à préserver son héritage de patriotisme et son dévouement à l’égard du Canada. » a déclaré à cette occasion le Premier ministre Stephen Harper. Un portrait, un timbre et une pièce de monnaie Durant la cérémonie, qui s’est tenue dans le Memorial Hall de l’hôtel de ville de Kingston, la Ville a dévoilé un
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portrait restauré de Sir John A. Macdonald. Le portrait en pied de Macdonald, qui date de 1863, est l’œuvre la plus connue de William Sawyer, portraitiste, photographe (18201889) et ami proche de Macdonald. Le portrait a été présenté à Macdonald en 1863, avant qu’il obtienne son grade de chevalier en 1867, par des amis admiratifs qui l’avaient commandé. On y voit le jeune Macdonald plein d’assurance
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dans une pose classique typique des portraits officiels en pied qui étaient en vogue à l’époque. Postes Canada et la Monnaie royale canadienne ont également pris part à la cérémonie et ont profité de l’occasion pour dévoiler un timbre et une pièce de monnaie qui soulignent les réalisations de Sir John A. Macdonald.
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Commémorations
11 Janvier 1944
L'esprit du manifeste de l'indépendance
Par Hakam Hmiddouch* Le 11 janvier 1944 marque un tournant dans l'histoire du Maroc. Les nationalistes unis derrière le sultan Mohamed V signent leur désapprobation du colonialisme et réclament l'indépendance du Maroc dans son intégrité territoriale. Le soulèvement populaire qui s'en est suivi a anéanti toutes les velléités d'une France coloniale qui pensait réduire un peuple fort de son histoire millénaire et de ses ethnies multiples à un banal découpage administratif visant à séparer les frères et à instaurer l'injustice sociale. Comment un peuple fier et souverain pouvait-il continuer à vivre sous l'occupation alors que sa jeunesse versait son sang en Europe pour sauver le reste de la planète? La conjoncture internationale marquée par la victoire des forces alliées lors de la seconde guerre mondiale a changé la donne et l'histoire honore encore aujourd'hui les milliers de soldats marocains enrôlés dans les différents régiments de guerre, qui ont défendu vaillamment des valeurs de liberté, de paix et de justice chères aux Marocains. La lutte d'un Roi et de son peuple se poursuit sans relâche et malgré l'exil de la famille royale en Corse puis à Madagascar par le protectorat; entraînant une vague de résistance à l'occupant qui mena au retour du Sultan Mohamed V et à l'obtention de l'indépendance du Maroc en 1956. Malgré les complots fomentés depuis l'intérieur avec le soutien de l'étranger, le Marocain est resté et restera fidèle à son Roi et à sa patrie. Les traites de la nation sont entrés dans l'histoire par la petite porte et ils n'ont ébranlé ni la foi,
ni la détermination d'un pays et encore moins sa stabilité. Si 1944 est une année charnière dans l'histoire contemporaine du pays, l'année 2015 trace quant à elle les contours d'un Maroc meilleur, rendu fort par son équilibre social, économique et politique. La dynamique du changement est impulsée, et j'en voudrai pour preuve, le discours de Sa Majesté le Roi Mohamed VI du 6 novembre 2014. Salué par les analystes et les experts internationaux qui qualifient de phénoménale, la progression du pays sur les plans de la consolidation des acquis démocratiques, de la préservation des droits de l'homme, et de la croissance économique. Résolument tourné vers ses racines africaines, le Maroc est un «hub» économique, un trait d'union avec le reste des continents et un phare spirituel et religieux qui éclaire les sentiers sombres et obscurantistes de bien des pays voisins. Il n'est pas anodin de constater que pour l'année écoulée, le nombre d'imams africains formés au Maroc a
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avoisiné le millier, la gestion du champ cultuel est régie par la clairvoyance d'Amir Al Mouminine, Commandeur des Croyants, Sa Majesté le Roi Mohamed VI. D'aucuns seraient tentés de nous critiquer. Je leur répondrais que nous préférons la critique qui nous construit, que nous connaissons nos faiblesses et que nous nous améliorons. Je leur dirai également au passage, que leurs calomnies ne sont que l'arbre qui cache la forêt et qu'il est bien plus aisé de pointer son voisin que de nettoyer sa propre cour. Si la mémoire flanche, l'histoire est là pour la rafraîchir. L'amnésie sélective est démasquée par le profane en un seul clic...Internet regorge de documents historiques, de discours, d'enregistrements vidéo et audio, autant d'enseignements qui lèvent le voile sur bien des vérités cachées. Le Maroc a choisi d'investir dans son peuple afin de générer la richesse. Ce patrimoine immatériel est notre principale ressource. Cette richesse, nous ne la puisons ni dans les réserves de gaz, ni dans les puits de pétrole. Nous jouis-
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sons du respect de l'ensemble de nos partenaires stratégiques, pour ce que nous valons et ce que nous sommes capables d'offrir avec notre capital humain. Et ceci, l'argent, tout l'argent du monde ne pourrait l'offrir. La respectabilité ne s'achète pas, elle ne se monnaie pas non plus. Et il est de notre devoir, de continuer à défendre notre pays d'origine depuis notre pays d'adoption. Nous ne serons jamais des traîtres, nous sommes des patriotes et nous sommes tous signataires du Manifeste de l'Indépendance et nous refusons aujourd'hui plus que jamais qu'une parcelle de notre terre soit convoitée par quiconque aurait des visées expansionnistes. Le Marocain, qu'il soit à Smara ou à Tétouan, à Fès ou à Oujda, sera toujours fier de son appartenance, riche de ses multiples ethnies et fort par la stabilité et la prospérité de son pays et par la bienveillance de son Roi. *Président de MABI Group
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Solidarité
Haïti, cinq ans plus tard
Tremblement de terre, tremblement de cœur
Il y a eu des discours, des prestations musicales, beaucoup d’accolades. Mais c’est probablement par le silence - une minute d’un silence complet, lourd et profond - que Montréal a le mieux rendu hommage aux victimes du tremblement de terre haïtien, lundi 12 janvier 2015 à la Tohu.
À 16 h 53, précisément cinq ans après le « goudou goudou » dévastateur, les quelque 400 personnes réunies à Montréal pour commémorer l’événement se sont tues. Une chandelle électronique à la main, les yeux fermés ou rivés sur la scène où se tenaient des survivants, souvent enlacés. L’émotion était palpable : un tremblement de cœur, comme l’indiquait le nom de la cérémonie. Sur l’écran géant dominant la scène, on avait projeté une photo prise dans les premiers instants après le tremblement de terre. Celle d’un garçon couvert de poussière et de sang, soigné à la lueur de torches électriques. Une photo qui a fait le tour du monde et décrivait en un regard l’ampleur de la tragédie. « C’était presque cinq heures la vie s’est suspendue. Cinq heures n’ont pas sonnées la terre s’est éventrée », résumait plus tard un poème lu sur scène. « On a tous quelqu’un dans notre vie qui a vécu » le tremblement de terre, a rappelé le maire de Montréal, Denis Coderre. Ami reconnu d’Haïti, M. Coderre a fait valoir qu’il « reste beaucoup à faire » pour remettre le pays en état. « La reconstruction est une question de décennies », a-t-il dit, soulignant toutefois que « les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises »
et que « ce n’est pas le moment d’être pessimistes. » Kathleen Weil (ministre québécoise de l’Immigration) et Christian Paradis (ministre fédéral du Développement international) ont tous deux salué la générosité des Canadiens dans les mois ayant suivi le tremblement de terre, tout en rappelant les initiatives prises par Québec et Ottawa. Unité Il aura fallu deux dignitaires haïtiens pour interpeller plus directement les Haïtiens. À l’heure où les divisions politiques déchirent toujours le pays,
la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie, Michaelle Jean, a lancé un appel à « l’unité pour la stabilité ». Le relèvement du pays passera par un « dialogue de responsabilité de tous les acteurs politiques haïtiens. Il faut une volonté de solidarité pour bâtir une nation plus belle et forte », a-telle dit. Consul d’Haïti à Montréal, Justin Viard a quant à lui souhaité que les membres de la diaspora s’impliquent activement dans la reconstruction. « L’élan doit venir de vous d’abord, a-til dit. Si vous ne faites pas confiance à votre pays d’origine, comment
demander à un étranger de lui faire confiance ? » M. Viard a notamment demandé aux Haïtiens de Montréal de planifier leurs vacances dans leur pays d’origine (le gouvernement Martelly mise beaucoup sur le tourisme comme fer de relance économique), de participer au« transfert de connaissances professionnelles » avec les jeunes haïtiens et d’investir en Haïti. La cérémonie du 12 janvier marquait la fin de trois jours de commémorations organisés à la Tohu.
Association Enfants d’Algérie
Soirée-bénéfice le 31 janvier Afin de poursuivre sa mission et de développer ses capacités d’intervention, l’Association Enfants d’Algérie organise, cette année encore, sa traditionnelle et très attendue soirée-bénéfice. Celleci aura lieu le 31 janvier prochain à 20 heures, à la salle de réception le Paradis située au : 1833 boul., Curé
Labelle, Laval H7T 1L1.
à la porte.
Ainsi, annonce que 400 billets sont mis en vente. Pour une meilleure gestion de la billetterie, l’AEA favorise la prévente de billets (par téléphone au numéro 514-389-1358). Advenant la vente de tous les billets, il n’y aura pas de vente
* L’ouverture des portes est prévue pour 20 heures précises.
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Tout au long de la soirée, une vente de salés (m’hadjebs), de sucrées (makroutes et pâtes d’amandes) et de bois-
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sons fraiches variées sera proposée. Le thé et le café seront servis à volonté. Il est à rappeler qu’à l’occasion des précédentes éditions, tous les billets avaient été vendus avant la date de l’événement. L’édition du mois de février 2014 avait ainsi permis de réunir une somme de 6884,87$.
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Société
Jeunes et familles musulmanes face à la Protection de la Jeunesse au Québec
Comment mieux aider nos enfants? les familles musulmanes, réside dans les procédures d’application de cette loi.
Les interventions de la DPJ dans certaines familles musulmanes, ont été marquées par la tension, et une crise de confiance mutuelle.
Noureddine Razik Vendredi le 26 Décembre 2014, 19 h 00; Devant un grand public au centre culturel Badr, Arrondissement de St Léonard à Montréal, a lieu une conférence sur Les jeunes et familles musulmanes face à la Loi de la Protection de la Jeunesse. Sujet d’actualité Le conférencier M. Noureddine Razik a commencé par expliquer l’historique de la Loi de la Protection de la Jeunesse, sa lettre et son esprit qui s’harmonisent avec les valeurs arabomusulmane, en précisant que les difficultés qui existent entre le département de la Protection de la Jeunesse et
Agissant à titre de conseiller interculturel, M. Razik donne depuis plusieurs années, des conférences sur la vulgarisation de la Loi sur la Protection de la Jeunesse auprès des communautés ethniques, notamment la communauté arabo- musulmane, il est également en charge de la formation interculturelle des intervenants. Cette expérience, explique-t- il , lui permet de constater les effets pervers de l’incompréhension entre parents et intervenants, selon M. Razik les enfants se retrouvent au beau milieu d’une guerre froide, parfois ouverte ou la méconnaissance de la culture de l’autre fait des ravages. Préconisant l’approche préventive, et une relation d’aide respectueuse de la culture de la famille, le conférencier a brossé un tableau peu reluisant de certaines interventions complexes dont les enfants paient les frais , selon ce professionnel de carrière : « parmi les intervenants de la Direction de la Protection de la Jeunesse, il y a des professionnels (lles) compétents, intègres, ouvert d’esprit , mais il y a malheu-
reusement , d’autres qui font preuve de limites en compétence interculturelle, voire de manque d’ouverture face aux différences culturelles , les leurs et celles des parents .
Pourtant, la LPJ est très claire sur le respect de la culture du milieu naturel de l’enfant, ses croyances et ses traditions. Ces balises sont d’ailleurs protégées par la constitution canadienne, la charte des droits et libertés, et même la convention internationale sur la protection des enfants. Des défis récurrents Il ajoute, que les familles des minorités ethniques ont toujours constitué un défi, pour la Direction de la Protection de la Jeunesse, dans le cas des familles musulmanes, le choc culturel entre des intervenants et des familles, place des enfants au cœur d’un conflit de loyauté. La méconnaissance de la culture arabe et musulmane, combinée aux préjugés et stéréotypes véhiculés, compliquent les interventions au sein des familles en difficulté. L’incompréhension est parfois mutuelles, certaines familles sont aussi sur la défensive, et se montrent tout aussi intolérantes, ce qui complique la collaboration. Des parents «disqualifiés» Dans leurs interventions durant la péri-
ode des questions, des parents disent se sentir disqualifiés, par des approches culpabilisantes, et des intervenants envahissants. Certains, estiment que leurs enfants ont été retirés du milieu familial de façon précoce, brutale, ce qui a laissé des séquelles sur toute la famille. Après avoir répondu aux questions de l’audience, le conférencier a lancé un appel, pour la constitution de comités de parents, et de familles d’accueil spécifiques, pour offrir leur collaboration à la Direction de la Protection de la Jeunesse. Il termine : « La DPJ, les parents, et la communauté, ont tous un objectif commun, celui du bien-être des enfants, aider nos enfants, est le point de convergence, qui doit faire dissiper, la méfiance et les préjugés.» À propos du conférencier Expert en Criminologie, M. Razik œuvre au sein des services sociaux depuis une trentaine d’années, nommé commissaire aux libérations conditionnelles par le gouvernement du Québec, il offre des services de consultations culturelles auprès des tribunaux, et des familles. Auteur de plusieurs articles, M Razik agit à titre de conseiller social, en collaboration avec des organismes communautaires et consulaires.
Tablettes et smartphones privent les enfants de sommeil Les enfants qui ont accès à des tablettes ou des smartphones dans leur chambre bénéficient de moins de sommeil que ceux qui n'en n'ont pas, pointe une étude américaine récemment publiée. Sur 2000 collégiens étudiés, ceux qui disposent de tablettes et de smartphones dans leur chambre la nuit dorment en moyenne 21 minutes de moins que leurs camarades qui n'en sont pas dotés, selon cette recherche publiée dans la revue américaine Pediatrics. En outre, les enfants qui ont une télévision au pied de leur lit voient leur som-
meil amputé de 18 minutes par rapport à ceux qui n'ont pas de télécommande à portée de main. "Ces résultats doivent servir de mise en garde contre un accès illimité à des écrans dans les chambres d'enfants", soulignent les auteurs de l'étude emmenés par Jennifer Falbe de l'institut de Santé publique à l'Université de Californie. L'étude a été menée sur 2048 enfants entre 10 et 13 ans, scolarisés dans le Massachusetts (nord-est des EtatsUnis).
Tablettes électronique : bouger pour éviter bien des maux
Des physiothérapeutes attirent l'attention sur de nouveaux symptômes qu'ils observent de plus en plus chez des patients et qui sont liés directement à l'utilisation des tablettes électroniques.
De plus en plus de jeunes doivent consulter des spécialistes pour ces maux. Certains qualifient ces malaises corporels de « maladie de la tablette ».
Il s'agit notamment de maux au cou et au dos provoqués par une mauvaise posture. Il se produit chez bien des gens qui utilisent une tablette électronique une flexion du cou peu naturelle. Des problèmes peuvent survenir si la personne garde cette position longtemps.
Tout ce qui a été enseigné au public en matière d'ergonomie pour l'utilisation d'ordinateur ne s'applique pas nécessaire-
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ment à la tablette. Selon Léon Desroches, physiothérapeute à Dieppe, il faut tout réapprendre. « Ce n'est pas une tâche qui facile parce que les gens qui sont pris sur les tablettes, c'est vraiment un style de vie. Il faut que tu leur fasses réaliser qu'il faut vraiment qu'ils changent la façon dont ils font les choses. Ça fait qu'ils vont continuer de travailler sur leur tablette, mais
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vraiment intégrer de nouvelles façons de créer du mouvement. Une fois qu'ils font ça, ils vont voir que leurs douleurs vont diminuer », explique Léon DesRoches. M. DesRoches recommande aux utilisateurs de tablettes de changer de position toutes les cinq ou dix minutes.
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Cultures
Arts Plastiques : Une Première à Montréal
Merveilles et mirages de l’orientalisme sur les traces de Benjamin-Constant Première exposition d’envergure sur l’orientalisme au Canada, cette rétrospective inédite d’un peintre célèbre de la Belle Époque, Benjamin-Constant, permettra de découvrir sa brillante palette de coloriste ensoleillée par ses voyages dans l’Espagne mauresque et dans le Maroc des cherifs. Ses toiles spectaculaires et monumentales - déplacées pour la première fois - invitent aux fantasmes d’un Orient rêvé, évoqué à travers le prisme du folklore, du prétexte ethnographique et de l’imaginaire érotique. Cette exposition, organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée des Augustins, Toulouse avec pour partenaire principal le Groupe MABI, aura lieu du 31 janvier au 31 mai 2015. Le commissariat général de l’exposition est assuré par Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal, et Axel Hémery, directeur du Musée des Augustins, Toulouse, avec la collaboration d’une équipe d’experts de France et d’Amérique, dont Sylvie Dubois, documentaliste honoraire au département des peintures du Musée du Louvre, qui a effectué la recherche scientifique sur l’artiste. Une première rétrospective Il s’agira de la première exposition rétrospective sur l’œuvre du peintre orientaliste Jean-Joseph BenjaminConstant (1845-1902). L’artiste célèbre en son temps, mais aujourd’hui peu connu du public se doit d’être « redécouvert » en ce début du XXIe siècle. Cette exposition majeure permettra une relecture de l’académisme dans le contexte colonial des débuts de la IIIe République et offrira une opportunité unique de souligner la contribution importante de ce maître incontournable de l’orientalisme en présentant au public de nombreuses œuvres méconnues de l’artiste, issues à la fois des plus grands musées et de collections privées d’Europe, du Maghreb et de l’Amérique du Nord. L’exposition regroupera 200 œuvres importantes de Benjamin-Constant et inclura en plus de ses tableaux les plus significatifs, des dessins, des gravures, des lettres, des photographies et des livres illustrés par l’artiste. Une trentaine d’œuvres de peintres parmi les plus célèbres du XIXe siècle seront
mises en parallèle aux œuvres de Benjamin- Constant. Ces œuvres réalisées durant le demi-siècle qui a vu s’amplifier en France la seconde dynastie des peintres, allaient affirmer l’orientalisme comme genre et comme vocation, alors que se mettait en place le processus colonial. Jean-Joseph Benjamin-Constant Le parcours de visite donnera l’occasion au public de resituer la place de premier choix qu’occupe Benjamin-Constant au sein du panthéon restreint des maîtres de l’orientalisme français et permettra de mettre en évidence le rôle incontournable de l’artiste dans le développement de ce genre dans la peinture de la fin du XIXe siècle. Benjamin-Constant est en effet l’un des acteurs majeurs de la peinture orientaliste sous la Troisième République en France. Le souvenir de ses voyages en Espagne et au Maroc marque son style de vie : son atelier ostentatoire était rempli d’objets hispano-mauresques. Situé dans la lignée orientaliste de Delacroix plutôt que d’Ingres, cet élève de Cabanel se rapproche notamment d’Henri Regnault, Marià Fortuny et Georges Clairin : l’exposition présentera une vingtaine de tableaux d’artistes orientalistes en dialogue avec ses
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œuvres. S’emparant des stéréotypes d’un orient colonial qu’il faut regarder à la lumière des recherches historiques contemporaines, Benjamin-Constant associe des odalisques lymphatiques à des Maures farouches dans le cadre de compositions monumentales précisément architecturées. Sa peinture d’histoire, d’inspiration byzantine ou biblique, complète sa veine orientaliste. Ses tableaux saisissants mettent en valeur ses qualités de coloriste qu’il exprime dans une palette éclatée. Au cours des années 1880, BenjaminConstant délaisse progressivement le faste de l’orientalisme et développe auprès d’une clientèle de riches commanditaires l’art du portrait. Sa production de portraitiste mondain et son enseignement à l’Académie Jullian, où il eut de nombreux élèves américains et canadiens, expliquent son succès outreAtlantique. Il se penche avec empathie sur son cercle rapproché en pratiquant un portrait plus intimiste. Il s’affiche également comme l’un des grands peintres de décors de son temps à l’Opéra Comique de Paris, à la Gare d’Orsay, à l’Hôtel de Ville de Paris et au Capitole de Toulouse. L’exposition s’organisera autour de sept thèmes : les Portes d’orients, l’Orient de
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la découverte, l’Orient de la Conquête, les Voluptés rêvées de l’orientalisme, les Regards d’Occident, l’Europe orientale et L’Orient contemporain. Un catalogue unique créé pour l’occasion Dans le prolongement de l’exposition Benjamin-Constant et l’orientalisme sous la IIIe République, les musées de Toulouse et de Montréal produiront une monographie détaillée en français et en anglais, sous la direction de Nathalie Bondil, assortie de différents essais des spécialistes de l’œuvre de BenjaminConstant à laquelle s’ajoutera une documentation inédite sur l’artiste. Le catalogue constituera un document de référence particulièrement précieux pour le grand public et les spécialistes puisque, en plus de se présenter comme le premier ouvrage d’importance publié sur Benjamin-Constant, il apportera une contribution à l’ensemble des connaissances sur l’orientalisme de la période coloniale. En collaboration avec un éditeur commercial pour la diffusion internationale, le catalogue richement illustré de 320 pages en couleurs sera pourvu d’entrées spécifiques pour les œuvres les plus importantes de Benjamin-Constant.
Cultures
Assegwas ameggaz
Les Imazighen fêtent Yennaier, le nouvel an2965
Le nouvel an amazigh 2965 est parmi nous. Plus connu au Maghreb sous le nom de calendrier agraire («yaoumia filahia») puisque servant traditionnellement à la gestion des travaux agricoles saisonniers, il est célébré le 1er jour du mois de Yennaier qui a correspondu cette année au mardi 13 janvier 2015. Avec la revalorisation de la culture amazigh, il prend cependant une valeur symbolique inédite et est célébré dans nombre de pays autant par les berbères
que les non berbères.
Il donne lieu essentiellement à des célébrations familiales, notamment autour de la table, garnie en pareil jour de plats traditionnels, dont les fameux orkimn et tagoula. Membre de la communauté maghrébine, les imazighen de Montréal ne sont pas en reste et se font un devoir de célébrer dignement cette date. À eux tous, nos vœux les meilleurs et Assgass ambarki.
Littérature et interculturalité
pour ouvrir le cycle des mille et une soirées littéraire Dans le cadre de l’inauguration du projet « Les mille et une soirées littéraires », l’organisme E-Passerelle organise aux locaux de l’Union des écrivains du Québec, (UNEQ), le vendredi 23 janvier 2015 à 18h, une première rencontre littéraire sous le thème : « Littérature et Interculturalité » et ce en
présence de plusieurs personnalités culturelles et littéraires. La démarche du projet « Les mille et une soirées littéraires », s’inscrit dans le souci de créer un rendez-vous incontournable autour de la littérature québécoise et la littérature de la migrance, de
préserver le patrimoine des littératures au Québec, et de présenter au public les trajectoires de ces littératures. Les rencontres littéraires, qui s’ensuivront les mois prochains, aborderont diverses thématiques sur les littératures francophones au Québec et regrouperont un panel diversifié d’auteurs et littérateurs
Média
Premier anniversaire de notre confrère L’Initiative Le jeudi 22 janvier 2015, notre confrère L’Initiative célébrera l’anniversaire de sa première parution. La cérémonie, un Six à huit, aura lieu au Centre d’Histoire de Montréal (335, place D'Youville – angle St-Pierre, Vieux-Montréal, H2Y 3T1; Métro Square-Victoria) Au programme discours, réseautage et dégustations. Félicitations à Reda Benkoula, journaliste au long cours et maitre à bord du journal et longue vie à L’Initiative.
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québécois issus de tous les horizons. E-Passerelle est un organisme à but non lucratif qui œuvre pour la promotion de la littérature marocaine et magrébine au Québec, ainsi que des littératures francophones issues de la francophonie québécoise.
Initiatives
Prélude au «Startup Weekend» de Montréal
Un atelier pour déranger les idées reçues sur l'entreprenariat
"Les investisseurs sont rudes!" s'est exclamé Sergio A. Escobar, co-fondateur et Directeur Général de Founder Institute et Directeur du programme NEXT. Selon lui, un entrepreneur, qui se croit détenteur d'une idée géniale et la soumet à un investisseur, risque fort bien de se faire rétorquer une réponse intimidante du genre: "Personne ne daignera voler une idée aussi si stupide!" Sergio ajoute cependant que, loin d'être un facteur de démotivation, une telle réaction est une chance à saisir pour mettre à l'épreuve l'idée initiale et la faire évoluer au contact de clients potentiels, experts et fournisseurs de fonds. Contre toute attente, l'idée qu'on croyait immuable parce que brillante, se transforme profondément pour être au diapason de toutes ces parties prenantes, ce qui la propulse sur la tremplin de la réussite. Mr. Escobar, facilitateur de StartupWeekends et communicateur de talent, a ainsi dérangé plus d'une idée reçue en s'adressant à plus de 80 participants à l'Atelier d'Idéation tenu le 6 décembre 2014 à Dar Al Maghrib à l'initiative du Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC). Cet atelier interactif est un avant-goût au Startup-Weekend tant attendu organisé par le Forum les 23, 24 et 25 janvier prochains également à Dar Al Maghrib. A l'ouverture de la rencontre, Hachem Ben Essalah, président du FCMRC, a rappelé que "l'entreprenariat est la dynamo de l'économie," particulièrement dans le contexte de globalisation qui efface toutes sortes de limites. Il a aussi recommandé de penser à l'Afrique, continent à forte démographie et à haut potentiel de développement, en citant à titre d'exemple "l'éducation par satellites destinée à atteindre les villages les plus reculés." Sergio Escobar a quant à lui décrit l'approche structurée de Founder Institute en soutien aux idées d'affaires élaborées aux Startup-Weekends. Il s'agit d'une formation accélérée de 4 mois, à temps partiel, qui commence par s'assurer que l'idée d'affaire est
bien le résultat d'un problème vécu personnellement provoquant une "colère" et une "passion" à en trouver une solution transposable. Le processus définit ensuite la vision du projet, effectue une recherche du marché, fonde la compagnie et forme son équipe, met au point le produit, sécurise les fonds et lance les ventes. Le résultat final est donc une bonne idée d'affaire validée, une compagnie structurée et un plan de développement. "N'est pas entrepreneur qui veut" !
Cette approche met cependant plus l'accent sur l'individu-fondateur que sur sa compagnie. D'après Sergio Escobar, "n'est pas entrepreneur qui veut." Les qualités individuelles requises consistent à "être ouvert d'esprit, agréable et persévèrent." Un entrepreneur Hachem Ben Essalah ouvert d'esprit est celui qui écoute ses partenaires sans tabous, ne Président du Forum des compétences marocaines résidant au Canada "tombe pas en amour" de son idée pour justement la remettre en développer le marché d'un café de dans un bracelet individuel; cartecause, et au besoin la "tuer" et la remMontréal. De cette "colère" est née une cadeau en ligne; application éducative placer par d'autres mieux en phase "passion" à développer un programme conviviale pour enfants; etc. avec les tendances du marché. Il doit de fidélisation ingénieux au service aussi être agréable pour bâtir son équi- d'une coalition de cafés indépendants, A ceux qui s'inquiétaient de "se faire pe et surtout pouvoir la gérer "sous projet qu'il a brillamment réussi en voler" leurs idées, les conférenciers ont tension," et attirer clients et investiscompagnie de ses deux coéquipiers souligné que le principal défi est bien seurs, sans quoi rien n'est possible. marocain et algérien. L'équipe envisplus dans l'exécution que dans la Enfin, la persévérance serait en particage maintenant de transposer ce génération des idées; et que toute idée, ulier la détermination de "poursuivre le modèle, baptisé "Fika", à d'autres com- quelle qu'elle soit, évolue substantielleprojet sur plus de 20ans!" Tout ceci merces sous la bannière "Fedilizr". ment au cours de sa mise en œuvre. En requiert donc un "test préliminaire de définitive, l'idée appartient plus à ceux personnalité" assez sélectif. Pendant le reste de l'événement, les qui la concrétisent qu'à son propriétaire participants ont expérimenté une simu- initial. Le processus ainsi décrit a fait ses lation de Startup interactive en appli preuves. Il a accru le taux de réussite quant en petits groupes le concept De par la qualité des contributions et la des initiatives d'affaires à 87%, et décrit précédemment. Cela consistait, à dynamique des échanges, cet événesécurisé les fonds d'investissement à partir d'un "problème" vécu et une ment a constitué un excellent prélude 42% grâce en particulier à une centaine "passion" à le résoudre, de lancer une au Startup-Weekend du 23 au 25 jande partenaires dont des compagnies idée d'affaire et tenter de "l'enterrer", et vier. Vous tous de toutes origines, poraussi réputées que Microsoft. au cas où elle survivait à la critique la teurs d'idées d'affaires, juristes, gra transformer pour la concrétiser dans phistes, financiers, investisseurs, ou L'une de ces réussites est celle de une étape ultérieure. Les résultats ont simples curieux, vous êtes cordialeElyes Ben M'rad, jeune d'origine été étonnamment créatifs avec de nom- ment invités à y participer. tunisienne qui a fait part à l'assistance breuses idées d'affaires telles que: d'un parcours fort intéressant. Elyes a association météo et commerce; partd'abord eu la chance de vivre une age de véhicules de transport; docuexpérience frustrante en tentant de mentation des informations de santé
Appel à candidatures
4e édition de l’Université d’été sur la francophonie des Amériques
La période de dépôt des candidatures pour la participation à la 4e édition de l’Université d’été sur la francophonie des Amériques, qui aura lieu en collaboration avec l'Université d'Ottawa, en Ontario du 13 au 19 juin 2015, est ouverte. Cette formation de haut niveau, d’une
durée de sept (7) jours, regroupera 40 participants provenant des quatre coins du continent. Sous le thème « l'Économie des échanges : espace de rencontre et de développement », la programmation pluridisciplinaire sera constituée de conférences, d'ateliers et de visites de terrain qui permettront de poser un regard renouvelé sur les mul-
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tiples dimensions de la francophonie des Amériques. La date limite le dépôt des candidatures est fixée au 15 février 2015 à 23h59 (heure de l'Est). Les étudiants/professionnels intéressés doivent se rendre sur le site Internet du
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Centre et suivre les procédures : www. francophoniedesameriques.com/universitedete L’Université d’été sur la francophonie des Amériques est une initiative du Centre de la francophonie des Amériques.
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Initiatives
Un «Startup Weekend à Montréal»
Comment lancer une entreprise en 54 heures… Lancer une startup en 54 heures, voilà le défi que propose de relever Startup Weekend Montréal, un concept unique pour apprendre dans l’action. Durant une fin de semaine, des développeurs, graphistes et gens d’affaires se rassemblent pour présenter et tester des idées d’entreprises, rencontrer des co-fondateurs potentiels, construire une communauté d’entrepreneurs à Montréal et lancer des startups. La septième édition de Startup Weekend Montréal aura lieu du 23 au 25 janvier 2015 au Centre Culturel du Royaume du Maroc-Dar Al Maghrib. Idées et défis Au programme, les participants auront à relever le défi de présenter leur idée de startup pendant 60 secondes. Par la suite, des équipes se formeront autour des meilleures idées pour les développer et les concrétiser au cours du weekend. Pour épauler les équipes, des mentors seront présents afin d’apporter leurs expertises et d’accompagner les équipes tout au long du processus. Les projets seront soumis à l’évaluation d’un jury qui récompensera les trois meilleures idées d’entreprises présentant le plus fort potentiel de réussite. Cette récompense permettra aux équipes gagnantes de continuer à développer leur startup après l’événement. Ce Startup Weekend sera marqué par le visage cosmopolite de Montréal. Initié et organisé par des marocains, cet événement se veut rassembleur et ouvert sur le monde. Il permettra de mettre en relation les différentes communautés de Montréal en vue de créer des entreprises globales. Il aura lieu au Centre Culturel du Royaume du Maroc-Dar Al Maghrib, un espace qui met en valeur le patrimoine culturel marocain. Cet événement est rendu possible grâce à différents commanditaires, dont la Banque Toronto-Dominion (TD), le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC), la Conférence
régionale des élus (CRÉ) de Montréal et bien d’autres. À propos de Startup Weekend Fondé en 2007 par Andrew Hyde, Startup Weekend est un organisme à but non lucratif dont le siège se situe à Seattle aux États-Unis. Il soutient un mouvement entrepreneurial de leaders dans différentes communautés à travers le monde. Plus de 672 événements Startup Weekend ont eu lieu dans le monde entier, dans 300 villes de 100 pays différents, de la Mongolie au Canada, en passant par le Maroc et le Brésil.
Startup Weekend en bref Dates de l’événement Startup Weekend Montréal : les 23, 24 et 25 janvier 2015 Site Web: http://bit.ly/swmontreal Ouverture des portes : le vendredi 23 janvier à 17h00 Lieu : Centre Culturel du Royaume du Maroc-Dar Al Maghrib Adresse : 515, avenue Viger, Montréal, Qc, H2L 3Y3 Tarif : 99 $ (repas inclus) Inscriptions en ligne : http://bit.ly/swminscriptions Renseignement: - Nada Bensouda, co-organisatrice du Startup Weekend Montréal , (514) 463-7954 nadabensouda@outlook.com; Marouane Bentefrit, coorganisateur du Startup Weekend Montréal , (514) 663-9424 bentefrit.marouane@yahoo.fr
Des élèves québécois relèvent un défi lancé par la NASA Les centaines d'élèves réunis à l'École de technologie supérieure (ETS) de Montréal étaient impatients de découvrir le défi qui les attendait. Après les robots lanceurs de frisbees en 2013 et les robots lanceurs de ballons d'entraînement l'an dernier, la NASA a opté pour le thème du recyclage en 2015. Le lancement officiel de l'événement a eu lieu simultanément dans cinq villes du Québec, soit Montréal, Sherbrooke, Québec, Rimouski et Shawinigan. Les organisateurs y voient l'occasion de susciter l'intérêt pour les sciences et de contrer le décrochage. En effet, les élèves auront six semaines pour confectionner un robot capable de manipuler des bacs de récupération à partir des pièces qui leur ont été fournies. Les équipes s'affronteront ensuite lors d'un match et celles qui empileront le plus de bacs et qui récupéreront le plus grand
nombre de déchets accumuleront davantage de points.
jet.
« Ça nous montre qu'on est capable de le faire, même s'il y a parfois de petits défauts ou si on a des hauts ou des bas, on est toujours là et on s'entraide », explique Sarah Dionne, élève à l'école secondaire HenriBourassa à Montréal et membre de l'équipe « Les Béliers ». Pour N'guyen, qui participe au concours de robotique depuis maintenant trois ans, le défi s'annonce particulièrement intéressant cette fois-ci. « C'est un nouveau mode de jeu. C'est la première année qu'on ne lance pas quelque chose, on a seulement à empiler des affaires », dit-il. Les jeunes ne sont pas laissés à euxmêmes dans cette aventure. Chaque équipe est épaulée par des mentors, qu'il s'agisse de professeurs, de parents ou d'étudiants, qui guideront les élèves dans la réalisation de leur pro-
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Amélie, qui est maintenant étudiante au cégep, en est à une quatrième participation au concours et compte poursuivre des études en génie à l'École Polytechnique de Montréal, possiblement dans le domaine biomédical. « C'est quelque chose que j'ai vraiment aimé en participant. C'est ça qui m'a donné le goût de continuer dans le domaine aussi », dit-elle. Comme d'autres participants, elle dit avoir appris de certaines erreurs commises dans le passé. « Cette année, on va essayer de choisir un design rapidement pour commencer le robot le plus vite possible et finir à temps », dit-elle. Le cofondateur de l'événement Robotique FIRST Québec et président de l'organisme Fusion Jeunesse, Gabriel Bran Lopez, estime d'ailleurs que le concours est surtout l'occasion de susciter l'intérêt pour les sciences. Il espère aussi lutter contre le décro-
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chage scolaire. « D'un côté, on travaille énormément avec des écoles publiques en milieu défavorisé. On travaille également avec des jeunes issus de classes d'adaptation scolaire, des jeunes qui ont des troubles d'apprentissage [...] donc des jeunes qui sont à risque de décrochage. Et donc pour nous, c'est important de dire à ces jeunes, " tu es capable, malgré tes difficultés à l'école, tu peux persévérer " ». Les équipes se donnent rendez-vous du 19 au 21 mars prochain à Montréal pour le Festival de robotique. Les meilleures d'entre elles auront ensuite la chance de participer à la finale internationale à SaintLouis, au Missouri, du 22 au 25 avril. Au total, plus de 50 000 élèves provenant de quelque 3000 écoles secondaires dans le monde participent à la compétition.
Initiatives
Les conférences du FCMRC
Les opportunités à saisir pour réussir en entreprise Le 10 janvier 2015, à l'invitation du Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC), une quarantaine de participants ont assisté à une conférence interactive tenue à Dar Al Maghrib sous un titre d'actualité: "Les technologies émergentes, une opportunité à saisir." La conférence a été brillamment animée par François Banville, partenaire exécutif chez Gartner, leader mondial en recherche et conseil en technologies de l'information. En droite ligne avec le Startup Weekend tant attendu, organisé également par le Forum les 22, 23, et 24 janvier prochains, Mr. Banville s'est employé à répondre à une question fort pertinente: "Quelles technologies faut-il utiliser pour lancer une nouvelles entreprise?" Le nouveau monde des affaires D'entrée de jeu, le conférencier a décrit le nouvel environnement complexe auquel est confronté le monde des affaires. Celui-ci est caractérisé par une véritable explosion de l'information sous une multitude de formes, nécessitant un accroissement constant des capacités de stockage et de gestion des données. Cela se produit aussi dans un contexte d'extrême mobilité aussi bien des sources que des destinations de l'information, et d'hyper connectivité à travers les réseaux sociaux et infonuages ("clouds" en anglais). Le défi n'est donc plus tant la disponibilité de l'information, mais plutôt
la manière de l'utiliser à bon escient pour assurer le développement et la compétitivité des entreprises et organisations. D'où l'émergence d'un nouveau métier, celui des scientifiques des données (en anglais: "data scientists"). Un bel exemple de cette évolution est apporté par une banque qui a réussi une excellente performance en favorisant une collaboration optimale entre financiers et informaticiens. De cette transformation profonde de l'information et de la communication est né un besoin impérieux de numérisation des affaires moyennant les nouvelles technologies. Mais quelles technologies faut-il adopter? Et quand faut-il le faire? «Hype Cycle» En guise de réponse, Le conférencier suggère un outil fort utile appelé "Hype Cycle" qui décrit le cycle de vie de toute nouvelle technologie à travers l'évolution des attentes de ses utilisateurs en fonction du temps. L'expérience a montré que ces attentes suivent d'abord une courbe fortement ascendante, résultat du "battage médiatique" et du grand intérêt suscité chez le public, et s'arrête à un niveau communément appelé "sommet des attentes exagérées". S'ensuit alors une courbe descendante plus ou moins abrupte, signe d'un désenchantement plus ou moins prononcé des utilisateurs, vers un autre niveau appelé "puits des désillusions". Certaines technologies, ne répondant pas aux besoins, périclitent a ce stade; et celles qui réussissent béné-
ficient d'un nouvelle embellie des attentes qui croissent plus lentement vers le "plateau de la productivité." L'ensemble de ce cycle peut être plus ou moins long, variant généralement de 2 à 15 ans. La compréhension de ce cycle éclaire ainsi sur l'opportunité ou non d'adopter une technologie, et sur le moment idoine de le faire, selon l'objectif d'affaire recherché par l'entreprise. Une adoption entre le déclenchement de la technologie et le sommet des attentes permettrait une avance sur la compétition et de meilleures conditions avec le vendeur, mais comporterait le risque d'une technologie inadéquate ou non encore éprouvée. Un abandon au bas des attentes pourrait s'avérer inapproprié car il interviendrait avant le regain de productivité de la technologie. Enfin, une adoption vers la fin du cycle réduirait aussi bien les coûts que les risques, mais causerait une perte de compétitivité. A titre d'illustration, voici quelques exemples de technologies à différents stades de leur développement: - En phase de déclenchement: maisons connectées; robots et conseillers intelligents; impression biologique 3D. - En phase de sommet des attentes: internet des objets; impression 3D pour consommateurs; véhicules a conduites
autonome. - En bas des attentes: moniteurs mobiles de signes vitaux; services de communication entre machines. - En plateau de production: Reconnaissance de locutions; impression 3D pour entreprises; scanographie 3D. S’adapter su changement Concluant son intervention, et s'inspirant d'une citation de Darwin appliquée au monde des affaires, Mr. Banville a souligné que "ce n'est pas le plus fort qui survit, ni le plus intelligent. C'est celui qui sait le mieux s'adapter au changement." En effet, due à leur taille et leur inertie, les grandes entreprises ont une culture qui peut être néfaste à l'innovation. Ce sont plutôt les petites entreprises, dont les startups, qui sont les mieux à même à concrétiser les idées créatrices. C'est un message encouragent à ceux qui ont répondu à l'invitation du FCMRC au prochain Startup Weekend. Inscrivez-vous! Quelques places sont encore disponibles.
Apprentissage
Des ressources à Ottawa
Ottawa prête de l'argent sans intérêts aux apprentis Le gouvernement fédéral offre désormais des prêts sans intérêts pouvant atteindre 4 000 $ par période de formation technique aux apprentis voulant payer leurs frais de scolarité ou même acheter des outils. Le lancement officiel du programme a été annoncé par le premier ministre
Stephen Harper lors de son récent passage au campus de l'Institut de technologie de la Colombie-Britannique (BCIT) à Delta.
eurs à pourvoir un million de postes qualifiés qui d'après le Conference Board du Canada seront créés au pays d'ici 2020.
Le gouvernement fédéral estime que les prêts profiteront à 26 000 apprentis qui se partageront 100 millions de dollars chaque année.
La mesure entend apporter un soutien à une panoplie de métiers, dont ceux de boulanger, d'électricien, de machiniste, de plombier et de monteur de charpentes. Ottawa veut ainsi aider les employ-
« Apprendre un métier est intéressant, a déclaré M. Harper. Le travail est enrichissant et l'on gagne de l'argent, souvent beaucoup ».
Au Canada, les travailleurs spécialisés représentent actuellement 17 % de la main-d'œuvre, soit environ 2,9 millions de personnes.
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Quotidien
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ou comment traverser la saison froide sans dégât… Le Canada est l'un des pays connaissant des conditions hivernales des plus rudes. Partout au pays, des épisodes de très grand froid peuvent nuire à la santé des Canadiens. Cependant, la pratique d'activités et de sports d'hiver constitue un bon moyen de rester en santé. Il importe de savoir comment vous adapter au froid afin de profiter de l'hiver. Le froid extrême Le froid extrême est mesuré différemment selon la région. Lors de chutes de la température en-deçà de la normale, il peut être difficile de vous tenir au chaud et en sécurité. En général, le risque d'effets sur votre santé, notamment de brûlures dues au vent et de gelures, est plus élevé lorsque l'indice de refroidissement éolien est inférieur à -27. Le vent peut accentuer la sensation de froid que vous ressentez. L'indice de refroidissement éolien sert à mesurer le degré de refroidissement ressenti par la peau exposée selon la vitesse du vent. Le refroidissement éolien peut accélérer la perte de chaleur corporelle et faire geler la peau très rapidement. Des indices de refroidissement éolien inférieurs à -70 ont été relevés dans certaines régions du Nord canadien. Quelles sont les personnes vulnérables? Si le froid menace quiconque n'est pas habillé chaudement, certaines personnes risquent davantage de souffrir de gelures et d'hypothermie : •les sans-abri •les travailleurs en extérieur •les personnes habitant des maisons mal isolées (sans chauffage ou sans électricité) •les personnes atteintes de certains problèmes médicaux comme le diabète, les neuropathies périphériques et les affections des vaisseaux sanguins •les personnes prenant certains médicaments, notamment des bêta-bloquants •les amateurs de sports d'hiver •les nourrissons (moins d'un an) •les personnes âgées (65 ans ou plus)
exposition prolongée au froid peut entraver la circulation sanguine vers les mains, les pieds, le nez et les oreilles. L'effet combiné d'une mauvaise circulation et d'un froid intense peut entraîner une gelure. Les gelures touchent généralement les parties du corps les plus éloignées du cœur : •mains •pieds •nez •oreilles Dans le cas d'une gelure superficielle, la peau prend une teinte jaunâtre ou blanchâtre, mais demeure souple au toucher. Elle peut rougir pendant qu'elle se réchauffe, mais reprend par la suite sa couleur normale. Une gelure profonde peut causer des dommages permanents aux tissus corporels à moins d'être traitée immédiatement. Elle se caractérise par une lésion nerveuse ainsi qu'une décoloration de la peau, qui devient noire. Après un certain temps, la lésion nerveuse s'aggrave à un point tel que vous perdez toute sensation dans la zone atteinte et que des cloques apparaissent. Si une plaie se forme et s'infecte, la gangrène peut s'installer, ce qui pourrait nécessiter l'amputation de l'extrémité. Hypothermie L'hypothermie comporte trois stades : •Stade 1 - Lorsque votre température centrale tombe de 1 ou de 2 ºC (1,8 ou 3,6 ºF), vous commencez à frissonner, vous avez la chair de poule, et vos mains s'engourdissent. Votre respiration peut s'accélérer et devenir superficielle,
Essayez de rejoindre votre petit doigt avec votre pouce. Si vous n'y arrivez pas, cela indique que vos muscles ne fonctionnent pas bien et que vous souffrez d'une hypothermie modérée. •Stade 3 - Si votre température centrale est de moins de 32 ºC (89,6 ºF), les frissons s'arrêteront, mais vous aurez de la difficulté à parler et à marcher et vous serez confus. Vous pourriez même souffrir d'amnésie. Lorsque votre température centrale tombe en deçà de 30 ºC (86,0 ºF), votre peau, si elle est exposée, devient bleue et boursoufflée, vos muscles fonctionnent mal, et votre comportement devient irrationnel. Votre cœur pourrait se mettre à batte rapidement, mais votre pouls et votre respira-
Une gelure profonde nécessite des soins médicaux immédiats. Pendant que vous attendez l'arrivée des secours, commencez à traiter la gelure par un réchauffement passif et actif.
Les risques associés au froid extrême La température normale du corps est d'environ 37 ºC (99 ºF). Une baisse de 1 ou 2 ºC (1,8 ou 3,6 ºF) de la température centrale ou l'exposition du corps à un froid intense augmentent le risque d'effets néfastes. Brûlure due au vent Une brûlure due au vent se produit lorsqu'un froid intense retire la couche d'huile recouvrant la peau, ce qui cause : •assèchement excessif •rougeur •douleur •démangeaisons Ce type de brûlure est différent du coup de soleil, mais on les confond souvent en raison de la similarité de leurs symptômes. Gelure À des températures inférieures à 0 ºC (32 ºF), les vaisseaux sanguins situés juste sous la peau se contractent pour maintenir la température centrale. Une
Une gelure superficielle se traite de deux façons : •Réchauffement passif - Rendez-vous dans un endroit où il fait chaud, enveloppez-vous dans des couvertures ou réchauffez-vous par un contact peau à peau avec une autre personne. •Réchauffement actif - En combinaison avec le réchauffement passif, vous pouvez appliquer de la chaleur directement sur la zone atteinte. Il s'agit de dégeler la peau le plus rapidement possible sans vous brûler. Vous ressentirez une vive douleur, donc immergez la peau gelée dans de l'eau dont la température est à peine au-dessus de celle du corps. Évitez de frotter, de masser ou de secouer la peau blessée, ce qui risque de l'endommager davantage.
et vous pouvez vous sentir fatigué ou avoir un mal d'estomac. Vous pouvez également ressentir une sensation de chaleur, ce qui caractérise le début du deuxième stade d'hypothermie. •Stade 2 - Votre température centrale a chuté de 2 à 4 ºC (3,8 à 7,6 ºF) et vous frissonnez intensément. Vous manquez de coordination musculaire, et vos mouvements sont lents et laborieux. Vous pouvez être légèrement confus, devenir pâle et avoir les lèvres, les oreilles, les doigts et les orteils bleus. Voici un petit truc pour savoir si vous souffrez d'une hypothermie modérée (stade 2) :
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tion ralentiront. À ce stade, vous risquez de mourir. Traitement des troubles dus au froid extrême Brûlure due au vent Ne grattez pas ni ne frottez la zone atteinte - cela pourrait endommager la peau. •Appliquez, au besoin, une crème protectrice pour la peau (hydratant thérapeutique) sur la zone atteinte pour apaiser les symptômes de la brûlure due au vent. •Utilisez un baume protecteur pour soigner vos lèvres. Gelure
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Hypothermie Les cas d'hypothermie grave (stades 2 et 3) nécessitent des soins médicaux immédiats. Composez le 9-1-1 ou le numéro des services d'urgence de votre région. Dans le cas d'une hypothermie légère (stade 1) ou jusqu'à l'arrivée des secours dans le cas d'une hypothermie plus grave, vous pouvez prendre les mesures suivantes : •trouvez un abri •continuez à bouger •séchez et réchauffez (graduellement) votre corps •enveloppez-vous dans des couvertures ou des vêtements secs ou réchauffezvous par un contact peau à peau avec une autre personne •prenez des boissons chaudes sucrées •ne luttez pas contre les frissons - c'est l'un des mécanismes par lesquels le corps augmente sa température centrale •si la personne est inconsciente, il faut la coucher et éviter de la secouer ou de la déplacer brusquement, car il se peut qu'elle souffre d'arythmie (fréquence cardiaque irrégulière)
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Réduire les risques Protégez-vous contre le froid extrême en suivant ces conseils : Portez des vêtements appropriés •Portez toujours des vêtements adaptés au temps qu'il fait. Les tissus synthétiques et de laine isolent mieux. Certains tissus synthétiques sont conçus pour chasser la transpiration du corps, ce qui vous garde au sec et réduit davantage les risques. •Habillez-vous de plusieurs couches de vêtements, dont une couche extérieure étanche au vent. Vous pouvez toujours retirer ou ajouter une couche selon que vous avez trop chaud (avant de commencer à transpirer) ou que vous avez froid. •Portez des chaussettes chaudes, des gants, un chapeau et un foulard par temps froid. N'oubliez pas de vous protéger le nez avec un foulard. •Si vous êtes mouillé, changez-vous aussitôt que possible, car vous perdez rapidement de la chaleur. Protégez-vous •Par temps ensoleillé, portez des lunettes de soleil et appliquez un baume pour les lèvres et un écran solaire pour protéger votre peau des rayons UV et prévenir les brûlures dues au vent grâce à une bonne hydratation.
•Portez un masque et des lunettes protectrices si vous pratiquez une activité hivernale comme le ski, la motoneige ou le patin, afin de protéger votre visage des gelures et des brûlures dues au vent. •Continuez à bouger (en remuant surtout les mains et les pieds) pour faire circuler le sang et conserver votre chaleur corporelle.
Informez-vous des conditions météorologiques •Surveillez les alertes météo dans votre région. Des bulletins et des avertissements spéciaux sont émis lorsque votre région risque de connaître des conditions météorologiques extrêmes. •Environnement Canada émet des avertissements de refroidissement éolien pour vous prévenir des conditions qui causeront une gelure si la peau est exposée. Trouvez un abri et continuez à bouger •Si vous êtes pris dans une violente tempête de neige ou dehors par un très grand froid, trouvez un abri. S'il n'y a aucun bâtiment à proximité, vous pouvez vous réfugier dans une petite caverne, un fossé, un arbre creux ou un véhicule afin de réduire le risque de gelure ou d'hypothermie. •Même si vous trouvez un abri, continuez à bouger pour conserver votre chal-
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eur corporelle. Aménagez votre domicile pour l'hiver •Effectuez des travaux d'entretien réguliers afin de préparer la maison pour l'hiver. Assurez-vous que votre appareil de chauffage fonctionne bien et colmatez les brèches pour emprisonner la chaleur.Évitez l'alcool •Consommer de l'alcool avant de sortir par temps froid peut accroître le risque d'hypothermie en augmentant la circulation sanguine vers les extrémités du corps. Vous pourriez avoir l'impression d'avoir chaud même si vous perdez de
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la chaleur.Informez-vous des risques pour la santé •Consultez un professionnel de la santé pour savoir si le froid extrême est plus dangereux pour vous en raison d'un problème de santé. •Si vous souffrez d'un problème de santé comme une maladie du cœur, il vaut mieux éviter les tâches ardues comme pelleter la neige. Source : http://www.hc-sc.gc.ca/
Sports
L’équipe du Maroc (Canada) a gagné la coupe des nations, Montréal 2015!!!
Les amateurs de soccer viennent de vivre des journées mémorables, aux couleurs de la diversité et de la solidarité, avec la Coupe des Nations Montréal 2015.
Dans cette épreuve, neuf équipes, identifiées par le pays d’origine de leurs joueurs, se sont livrées à un tournoi livré comme une émulation pour l’amitié mais aussi pour la solidarité puisque les fonds amassés à cette occasion ont été versés à une association remarquable : le Carrefour jeunesse-emploi Bourassa-Sauvé / Rond-Point jeunesse au travail qui œuvre depuis 30 ans à l’amélioration de la qualité de vie des jeunes citoyens de l’arrondissement de MontréalNord. S’adressant aux jeunes âgés de 16 à 35 ans, le CJE offre les services suivants: · Aide à l’intégration en emploi; · Orientation scolaire et professionnelle; · Information scolaire et professionnelle; · Entrepreneuriat jeunesse; · Projets de persévérance scolaire; · Service aux entreprises; · Salle multiservice. Tous les services offerts au CJE sont gratuits.
Le volet sportif Neuf équipes de soccer de neuf pays différents (Italie, Bénin, Maroc, Roumanie, Albanie, Canada, Algérie, France et Amérique Latine) se sont donc affronté amicalement pour l’occasion. Et comme en toute épreuve sportive il faut un vainqueur, il y en a eu un, l’Équipe Maroc, qui a réalisé le parcours suivant : Qualifications Maroc 5 Algérie 1 Maroc 2 Amérique Latine 0 Demi-finale Maroc 6 Roumanie 3 Finale Maroc 3 Canada 2
La composition de l’équipe Pour la chronique, signalons que l’équipe qui a remporté le tournoi, coachée par Hassan Akaaboune, alignait l’effectif suivant : -
Fouad Jamalî Nahiĺ Benhamadi Ihsaiń Chahim Aziz Sirbane Mohamed Ridouani Bilal Lachourî, Mohamed Haný Saidî, Merzak Boukhatem Yassine Bentaleb Mohamed Idriss Mayati.
Mérite Sportif Lavallois
Mustapha Alaoui (athlétisme) à l’honneur
Deux fois par an, la Ville de Laval rend hommage à ses athlètes sportifs en organisant les soirées du Mérite sportif lavallois et en rendant hommage à des personnalités résidents de la Ville.
Le Mérite sportif lavallois Sur recommandation des associations sportives de la Ville, relevant d'une fédération reconnue par Sports Québec, le Mérite sportif lavallois honore, par la remise de médailles les athlètes, entraîneurs et officiels qui se sont distingués par leurs performances. Chaque année, 2 soirées du Mérite sportif lavallois ont lieu : une en mai pour les personnes ayant performé entre novembre et avril et une autre en novembre pour les performances réalisées entre mai et octobre. La Ville de Laval remet alors 3 types de médailles : •Médaille de bronze aux athlètes et aux cadres ayant atteint une des 3 premières places lors de compétitions provinciales, incluant les finales nationales des Jeux du Québec et les championnats provinciaux scolaires •Médaille d'argent aux athlètes et cadres qui ont
remporté une des 3 premières places lors de compétitions nationales, dont les Jeux du Canada
•Médaille d'or pour les participations à une compétition internationale comme les Jeux olympiques, Jeux du Commonwealth, Jeux de la Francophonie, Jeux panaméricains ou championnats du monde. Mustapha Alaoui Le militant associatif et expert en entrainement sportif Mustapha Alaoui a ainsi reçu la Médaille de bronze qu’il a mérité deux fois plutôt qu’une, en guidant deux des athlètes qu’il entraîne vers le podium lors des derniers Jeux du Québec. Sa protégée Vanessa Laberge à enlevé quatre médailles de bronze, et le deuxième athlète lavallois qualifié, son fils Yazid (8ans) était le plus jeune athlète qualifié. De ce fait, dans la délégation Lavalloise, forte de 156 sportifs, ses athlètes ont réalisés la deuxième plus belle moisson de médailles toutes disciplines confondues. Et ce n’est dès lors que justice que sa médaille lui ait été remise par une sportive d’exception : l’illustre tenniswoman lavalloise Stéphanie Dubois.
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M Mustapha Alaoui en compagnie de son fils Félicitations M. Alaoui!
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Sports
Soccer - CAN 2015
Que le spectacle commence!
Après l'Afrique du Sud en 2013, c'était autour de l'Afrique du Nord d'être à l'honneur en 2015, destination : le Maroc !
Mais finalement, non... Le Maroc, par mesure de précaution sanitaire face à l'épidémie du virus Ebola (suite à un rapport du ministère marocain de la santé) avait demandé le report de la CAN 2015. La CAF (Confédération Africaine de Football) ayant refusé cette demande a disqualifié l'équipe du Maroc en lui retirant l'organisation du tournoi par la même occasion. C'est donc la Guinée équatoriale qui sera chargée d'organiser la 30ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations qui se tiendra du 17 janvier au 8 février 2015.
Côte d'Ivoire – Guinée Mali - Cameroun
21 Janvier Guinée équatoriale - Burkina Faso Gabon - Congo 22 Janvier Zambie - Tunisie Cap-Vert - RD Congo 23 Janvier Ghana - Algérie Afrique du Sud - Sénégal
Le calendrier de la 30e Coupe d'Afrique des nations de football
24 Janvier Côte d'Ivoire - Mali Cameroun - Guinée
17 Janvier Guinée équatoriale – Congo Burkina Faso - Gabon
25 Janvier Gabon - Guinée équatoriale Congo - Burkina Faso
18 Janvier Zambie - RD Congo Tunisie - Cap-Vert
26 Janvier Cap-Vert - Zambie RD Congo - Tunisie
19 Janvier Ghana - Sénégal Algérie - Afrique du Sud
27 Janvier Afrique du Sud - Ghana Sénégal - Algérie
20 Janvier
28 Janvier
Cameroun - Côte d'Ivoire Guinée - Mali Quarts de finale 31 Janvier et 1er Février Demi-finales 4 Février et 5 février Match pour la 3e place 7 Février Finale 8 Février
Tae kwon do
Open Montréal 2015; 1ère Édition
À l’initiative de l’École des Champions Olympiques Après huit tournois de Taekwondo à l’échelle du Grand Montréal Métropolitain, l’École des Champions Olympique, organisera une compétition provinciale sous le nom de l’Open Montréal 2015. Cette compétition aura lieu au Centre Claude Robillard.
La première édition rassemblera près de 600 athlètes provenant de la province québécoise du Québec et du reste du Canada. Cette manifestation constitue une reconnaissance de la qualité de l’École des Champions Olympique et de son
leadership dans le domaine du Taekwondo. Il permettra au club de porter un peu plus sa sa marque sur la scène sportive aux niveaux régional, provincial et canadien. L’École des champions pourra également compter sur la présence de bénévoles et d’entraîneurs, de partenaires médias et
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de commanditaires, qui contribueront ensemble au succès de l’évènement. Pour de plus amples informations : École des Champions Olympiques
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