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Préjugés
La juge qui n’aimait pas le voile …
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Administration
L’affaire de la Mosquée Al-Andalous Page 10
Solidarité
9 Millions de dollars Pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale à Montréal Page 13 Actes : Hichem Ayoub risque sa vie pour sauver un père de famille des flammes Page 18 Santé
Épidémie de rougeole au nord de Montréal Page 35
Lutte contre les radicalisations
Montréal se dote d’un centre de prévention
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PEGIDA Québec
veut passer à l’action
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Des imams dénoncent la violence et les amalgame
Adhésion au pacte social canadien
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Enjeux
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La radicalisation sous toutes ses formes…
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée
En attendant les initiatives du gouvernement québécois en la matière, voilà Montréal qui prend les devant en se dotant d’un centre de prévention contre la radicalisation des jeunes Montréalais. Ce centre devrait ouvrir ses portes «dans les prochains mois» a annoncé la Ville de Montréal; le temps pour un comité regroupant les commissions scolaires, des organismes communautaires, la Ville et le Service de police de Montréal (SPVM) d’en proposer la structure et d’en définir les modalités d’opération.
On sait toutefois, le maire Denis Coderre l’a ainsi annoncé «qu'il ne s'agira pas d'un centre d'hébergement, mais plutôt d'un centre de service qui réunira quelques intervenants et pourra assurer un suivi auprès de ses usagers». Lutter contre toutes violences L’initiative a, à juste titre, été saluée par le gouvernement du Québec, dans un communiqué diffusé par le ministère de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion d’abord, puis dans une déclaration de la ministre de la sécurité publique, Mme Lise Thériault, selon laquelle «La lutte contre la radicalisation est l’une des priorités de notre gouvernement. Il est primordial que les intervenants concernés travaillent ensemble devant un phénomène aussi complexe et l’initiative aujourd’hui s’inscrit dans cette perspective». Même s’il n’y parait pas trop, ce sont là de bonnes nouvelles. Car si pour bon nombre d’entre nous québécois, «radicalisation» est presque devenu synonyme de religion musulmane, chez les promoteurs de ces initiatives de prévention, ce n’est nullement le cas. On n’en voudra pour preuve que cette précision apportée par le maire de Montréal selon lequel « la radicalisation n'est pas une question de religion, mais qu'elle concerne autant les gangs de rues que les loups solitaires. Aucune communauté ne sera visée par le centre (...) la radicalisation ce n'est pas que du terrorisme, c'est un état qui peut engendrer de la violence». Radicalisation antimusulmane La précision est d’autant plus importante qu’une autre forme de radicalisation est en train de se développer sous forme de violence, verbale ou physique, délictuelle ou criminelle, contre une partie de la population, en l’occurrence le segment musulman. La recrudescence de cette forme de radicalisation, jusque là diffuse, évolue. Elle prend aujourd’hui la forme d’un mouvement anti-islam et xénophobe qui se prétend et se donne pour nom PEGIDA Québec.
Cet avatar du mouvement allemand PEGIDA (Patriotes européens contre l’islamisation de l’occident) compte parmi ses membres des groupes Facebook tels «Canadian Crusaders» (les croisés canadiens) et «Followers of the Catholic Knight» (Disciples du chevalier catholique). Les adeptes de Pégida comptent également parmi eux le «Front National du Canada», un soidisant parti politique voulant couper l’immigration de 90 %, cesser tout accueil de personnes originaires du «Proche, Moyen et Extrême Orient», tout en interdisant carrément l’islam. Ne manque plus, comme en Allemagne, que quelques groupuscules néo-nazis pour faire mesure comble. PEGIDA Québec, dont plus de 700 personnes «aiment» la page Facebook, dit vouloir organiser une manifestation le 28 mars dans Saint-Léonard, dans un secteur de Montréal comptant une importante minorité musulmane et 73 personnes disent vouloir prendre part à cette manifestation «peut constituer un risque pour la sécurité nationale en se montrant favorable à la violence». Une «réponse concertée, concrète et cohérente» Le communiqué du MIDI émis à l’occasion de l’annonce faite par la Ville de Montréal, a également permis d’en apprendre un peu plus sur les intentions du gouvernement en matière de lutte contre la radicalisation. Selon ce communiqué le gouvernement «s’emploie (…)à élaborer un plan d’action pour apporter une réponse concertée, concrète et cohérente à ce phénomène en s’inspirant des meilleures pratiques et en consultant des experts, des chercheurs universitaires et des analystes praticiens. Plusieurs ministères y travaillent dont les ministères de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, de la Sécurité publique, de la Santé et des Services sociaux, de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, de la Famille et de la Justice». Voilà encore qui est de bon augure. Car, face aux dérives, d’inspiration islamophobe ou non, qui menacent la société dans laquelle nous vivons, ce n’est pas d’une réponse «Tout sécuritaire» que nous avons besoin; mais bien plus d’une démarcher globale concertée, cohérente, efficace par l’application de laquelle deviendront impossible toute exclusion du marché de l’emploi du fait d’une identité, toute décision municipale fondée uniquement sur la peur d’un groupe de citoyen, tout refus d’un magistrat d’entendre la cause d’un justiciable fusse une femme voilée, toute stigmatisation née d’une appartenance religieuse, d’une couleur de peau, d’une conviction politique ou d’un genre.
Abdelghani Dades
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PEGIDA Québec veut «passer à l’action» Un mouvement anti-islam et xénophobe québécois surveillé par le Service canadien de renseignement de sécurité dit vouloir organiser une manifestation le 28 mars dans SaintLéonard, dans un secteur de Montréal comptant une importante minorité musulmane. Ce groupe, PEGIDA Québec, est une nouvelle branche locale du mouvement allemand PEGIDA (Patriotes européens contre l’islamisation de l’occident). Leur leader, Lutz Bachmann, a traité les étrangers de «bétail» et de «bâtards». Les manifestations du groupe ont attiré des milliers de personnes. Sur la page Facebook de PEGIDA Québec, 73 personnes disent vouloir prendre part à la manifestation du 28 mars. Pas racistes, sauf que... Sur la page, l’administrateur non identifié qualifie son groupe de «non raciste, non xénophobe et non islamophobe». Mais une autre publication qualifie l’islam de «religion
diabolique», toutes tendances confondues.
Pégida Québec traduit et relaie aussi la propagande xénophobe de son grand frère européen, pour qui l’immigration de réfugiés musulmans entraîne l’«islamisation de l’Allemagne». Au moment d’écrire ces lignes, plus de 600 personnes «aimaient» la page Facebook de Pégida Québec. Parmi elles figurent des profils de catholiques fondamentalistes, comme un membre des groupes Facebook «Canadian Crusaders» (les croisés canadiens) et «Followers of the Catholic Knight» (Disciples du chevalier catholique). Les adeptes de Pégida comptent aussi parmi eux le «Front National du Canada», un soi-disant parti politique voulant couper l’immigration de 90 %, cesser tout accueil de personnes originaires du «Proche, Moyen et Extrême Orient», tout en interdisant carrément l’islam. Risque national En septembre, le SCRS a fait parvenir
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une note secrète au ministre de la Sécurité publique concernant ces mouvements sur le Web, rapportaient les médias mardi. Selon le Service, ils peuvent constituer un risque pour la sécurité nationale en se montrant favorables à la violence. Le Front national du Canada a commenté ces informations sur la page Facebook de Pégida: «Le SCRS sont
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des traîtres (sic), nous voyons que les efforts de guerre sont concentrés contre le peuple plutôt que contre l’islam.» Rien n’indique que le SCRS a commencé à espionner leurs membres. Un porte-parole du ministre Steven Blaney a refusé d’en discuter. Source : Presse canadienne
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Radicalisation
Montréal se dote d’un centre de prévention Un centre de prévention afin de lutter contre la radicalisation des jeunes Montréalais devrait ouvrir ses portes dans les prochains mois, a annoncé la Ville de Montréal.
D’ici là, les citoyens peuvent avoir recours une ligne téléphonique pour signaler tout comportement inquiétant (514-280-2002). La date d'ouverture du centre, son emplacement et le budget qui y seront alloués n'ont pas encore été déterminés. Le maire de Montréal, Denis Coderre, a toutefois confirmé qu'il ne s'agira pas d'un centre d'hébergement, mais plutôt d'un centre de service qui réunira quelques intervenants et pourra assurer un suivi auprès de ses usagers. «Une première en Amérique du Nord»,a-t-il promis D'ici son ouverture officielle, une ligne téléphonique temporaire, directement liée au SPVM, a été lancée pour les familles qui ont des questions ou préoccupations sur le comportement d'un proche. Un comité, qui regroupe les commissions scolaires, des organismes communautaires, la Ville et le Service de police de Montréal (SPVM), a reçu le mandat d'établir la structure de ce futur centre et de définir les façons de faire entre les différents intervenants.
n'est pas une question de religion, mais qu'elle concerne autant les gangs de rues que les loups solitaires. Aucune communauté ne sera visée par le centre.
s'attaque à une problématique qui nécessite que tous les morceaux soient bien ficelés avant de faire des annonces», a commenté Valérie Plante, conseillère de Projet Montréal.
«On ne part pas en peur, on agit en prévention parce que la radicalisation ce n'est pas que du terrorisme, c'est un état qui peut engendrer de la violence», a-t-il souligné.
«Pas de recrudescence» À Montréal, plusieurs situations ont ramené la question de la radicalisation à l'ordre du jour au cours des dernières semaines.
Richard Fillion du Regroupement des collèges de Montréal métropolitain soutient que malgré les récentes révélations concernant des étudiants montréalais, les cégeps ne sont pas «des nids de djihadistes».
Selon Mme Plante, l'annonce a soulevé beaucoup de questions sur le fonctionnement du centre alors que peu de réponses ont pu être fournies. «On envoie les gens vers une ligne téléphonique, mais on ignore de quelle façon on assurera le suivi.
En février, des cégépiens du Collège Maisonneuve seraient partis vers la Syrie pour rejoindre des djihadistes.
Au SPVM, on assure que le centre ne sera pas une zone de tolérance à la violence d'actes commis.
Des cours et des conférences d'imams radicaux ont également été annulés dans différents centres communautaires, écoles et établissements montréalais.
«On annonce une coexistence de nos approches en matière de prévention et d'application de la loi qui s'inspire des meilleures pratiques», a-t-il indiqué, rappelant que les policiers comptent également une structure de lutte au terrorisme.
M. Coderre, assure que ces événements ne sont pas les seuls motifs qui ont contribué à sa volonté d'ouvrir un tel centre. «Ce n'est pas une question de recrudescence. C'est tout à fait normal pour une métropole comme Montréal de regrouper l'ensemble des partenaires et d'agir de la sorte», a expliqué M. Coderre. Le maire a tenu à préciser que la radicalisation
Bonne nouvelle, mais... L'Opposition officielle à la Ville estime que l'administration Coderre a voulu aller trop rapidement dans l'annonce de ce nouveau centre. «Ce qu'on nous annonce, c'est la création d'un comité qui doit se pencher sur la création d'un centre. On n'a pas de concret à donner, alors qu'on
Les informations seront-elles confi dentielles? On ne le sait pas vraiment», a-t-elle souligné. Plan d'action québécois à venir Du côté de Québec, le gouvernement prépare toujours un plan d'action pour lutter contre le radicalisme religieux. «Le gouvernement appuie les initiatives comme celles de la Ville de Montréal. On ne remet pas en question leurs compétences pour agir dans le dossier», a indiqué Kathleen Weil, ministre de l'Immigration. Mme Weil a assuré que le plan du gouvernement pourra s'arrimer aux actions des villes. «Il est en élaboration, je ne peux pas vous dire la date exacte, car il y a encore des étapes à franchir, mais on y travaille», a-t-elle soutenu.
Kathleen Weil salue l’initiative
Le gouvernement du Québec salue l’initiative de la Ville de Montréal de concrétiser sa volonté de lutter contre la radicalisation, une volonté qui s’inscrit dans l’objectif du gouvernement du Québec de lutter contre ce phénomène sur l’ensemble du territoire québécois.
Le gouvernement du Québec s’emploie déjà à élaborer un plan d’action contre la radicalisation pour apporter une réponse concertée, concrète et cohérente à ce phénomène en s’inspirant des meilleures pratiques et en consultant des experts, des chercheurs universita-
ires et des analystes praticiens.
Plusieurs ministères y travaillent dont les ministères de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, de la Sécurité publique, de la Santé et des Services sociaux, de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, de la Famille et de la Justice. Aussi, il est important de souligner que l’ensemble des corps policiers du Québec coopèrent afin d’assurer la sécurité du public.
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Présentement en mission en Europe, la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Mme Lise Thériault, a tenu à saluer les mesures annoncées aujourd’hui par la Ville de Montréal et le SPVM. « La lutte contre la radicalisation est l’une des priorités de notre gouvernement. Il est primordial que les intervenants concernés travaillent ensemble devant un phénomène aussi complexe et l’initiative annoncée aujourd’hui s’inscrit dans cette perspective », a-t-elle indiqué. Les ministères concernés consultent
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également des citoyennes et citoyens issus des communautés musulmanes et choisis en fonction de leur implication dans leur milieu d’action et leur profession. « Il est aussi important que cette lutte se fasse, de concert avec tous les acteurs de la société, par la prévention, l’intervention précoce, le dialogue et le partage de nos valeurs fondamentales démocratiques », a conclu Mme Kathleen Weil, ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion.
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Radicalisation
La juge qui n’aimait pas le voile … Comparant le port du foulard islamique à celui de lunettes de soleil, une juge de la Cour du Québec a refusé d’entendre mardi la cause d’une mère célibataire musulmane parce que celle-ci refusait de retirer son hidjab à sa demande. Une décision erronée en droit qui a de quoi inquiéter, selon un expert. Rania el-Alloul porte le hidjab, ce voile qui couvre entièrement la tête, tout en laissant le visage à découvert. Elle se trouvait mardi devant la cour afin de tenter de reprendre possession de sa voiture, celle-ci ayant été confisquée par la Société d’assuranceautomobile du Québec (SAAQ), car son fils la conduisait alors que son permis était suspendu. Ce devait être une comparution sans histoire. Ce fut tout le contraire, la juge Eliana Marengo ayant interpellé à maintes reprises Mme El-Alloul pour qu’elle retire son voile, sans quoi elle refuserait d’entendre la cause, a rapporté la CBC, qui a obtenu un enregistrement audio de l’audience. Invoquant un article du règlement de la Cour du Québec qui précise que toute personne qui comparaît devant le tribunal doit être « convenablement vêtue », la juge Marengo a demandé à la dame d’enlever son hidjab. Les mêmes règles doivent s’appliquer à tous, a-t-elle affirmé. « Je n’entendrai
pas votre cause si vous portez un foulard sur votre tête, tout comme je n’entendrais pas une personne qui porte des lunettes de soleil ou toute autre tenue n’ayant pas sa place au tribunal. » Interloquée, Mme El-Alloul a bien tenté de faire entendre raison à la juge. En vain. « Je vis de l’aide sociale. Je suis séparée. Je vis avec trois garçons. Je ne peux pas me payer un avocat, je ne peux même pas payer l’amende qui m’est demandée. C’est pour cela que je suis ici », dit-elle sur un ton qui trahit son désarroi. « Ce n’est pas ça le problème. […] Vous devez faire quelque chose », lui répond la juge, avant d’ajourner la séance.
Dangereux précédent Cet incident survient alors que la Ville de Shawinigan refusait il y a quelques semaines d’autoriser l’installation d’une mosquée sur son territoire, et alors que divers sondages semblent démontrer une hausse du sentiment islamophobe au Québec. Il y a dix jours à peine, le gouvernement conservateur à Ottawa laissait savoir qu’il ne se plierait pas à une récente décision de la Cour fédérale qui autorise une femme à conserver son voile intégral lorsqu’elle prête serment pour devenir citoyenne canadienne. Avocat, chargé de cours et auteur du livre «La fin de l’État de droit ?», Frédéric Bérard trouve « inquiétante »
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Mme Rania el-Alloul cette mouvance. « Les chartes canadienne et québécoise protègent la liberté de religion. La liberté de religion permet, selon l’interprétation d’à peu près tous les tribunaux, le port d’un signe religieux, notamment devant un tribunal », souligne-t-il. Cette question est « erronée en droit » et « constitue un dangereux précédent », selon M. Bérard. Juge aux petites créances depuis sa nomination il y a 18 ans, Mme Marengo jouit d’une réputation peu enviable au sein de la profession, a confié au Devoir un avocat
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s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. « C’est une magistrate qui n’est pas réputée pour sa compétence et son envergure. Elle fait partie de la catégorie de juges qui ne sont pas à leur place », a-t-il dit, affirmant ne pas être surpris de voir Mme Marengo mêlée à cette controverse. La juge Marengo n’a pas donné suite aux demandes d’entrevue du Devoir. Mme El-Alloul, pour sa part, entend porter plainte auprès du Conseil de la magistrature du Québec. Ébranlée par l’incident, elle est toujours dans l’attente d’une nouvelle audience.
Administration
L’affaire de la Mosquée Al-Andalous Une mosquée de Montréal va contester l'avis d'expulsion que lui a fait parvenir l'arrondissement de Saint-Laurent, le 6 février dernier. Selon les autorités, la mosquée Al-Andalous, qui accueille environ un millier de fidèles à la prière du vendredi dans ses locaux du boulevard Décarie, a exploité un lieu de culte dans un secteur où le règlement de zonage l'interdit. L'Association des sciences islamiques au Canada, qui gère la mosquée Al-Andalous, affirme pour sa part avoir fait une demande de permis de lieu de culte à la fin 2012. Selon des documents de l'association, le choix de l'arrondissement de Saint-Laurent est « né d'un besoin de la communauté, vu que la présence des musulmans dans l'arrondissement croît d'année en année ». La demande a été rejetée en mai 2013 et un avis d'expulsion lui a été signifié. « Quand nos services ont visité le lieu, on a découvert que la grande partie des activités était plus liée à un lieu de culte », « On les a avertis qu'ils n'étaient pas au bon endroit et qu'ils devaient en trouver un autre pour exercer leurs activités» explique le maire de l'arrondissement de SaintLaurent, Alan DeSousa.
l'association qui gère la mosquée de « quitter les lieux dans le délai prévu », soit avant le 3 avril prochain. « On a été très permissifs et gentils avec eux en donnant le temps, depuis 2013, de trouver un autre endroit soit sur notre territoire, soit le territoire voisin, indique Alan DeSousa. On a vu que ça n'allait nulle part. Les administrateurs de la mosquée affirment pour leur part qu'on leur a proposé des locaux trop petits ou dont le règlement de zonage ne permettait pas l'implantation d'un lieu de culte. Ils vont contester l'avis d'expulsion auprès des élus municipaux. « Nous, on reste optimistes. On a fait une pétition qui a, en quatre jours, a recueilli 1000 signatures» déclare Slim Kefi, un des administrateurs de la mosquée L'Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec, qui les soutient dans leurs démarches, juge que la fermeture de la mosquée est une mauvaise idée.
Depuis le rejet de leur demande au printemps 2013, il y a eu plusieurs échanges de lettres entre les administrateurs de la mosquée et les autorités de l'arrondissement pour trouver un nouveau local.
Elle craint que cela ne mène à une situation semblable à celle vécue en France. « Il faut éviter ce qui s'est passé en France, où justement il n'y a pas eu de nouveaux lieux de culte », explique le coprésident de l'Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec, Haroun Bouazzi.
Ces échanges se sont conclus il y a quelques semaines avec l'émission d'un dernier avis demandant à
« Il n'y a pas eu d'espaces pour les musulmans et on s'est retrouvés avec des mosquées qui sont surchar-
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gées et des personnes qui commencent à faire leur prière dans la rue devant la mosquée le jour du vendredi parce qu'il n'y a pas d'espaces prévus. Les gens voient cet Islam qui est en train d'envahir la société », a-t-il plaidé. Si la mosquée poursuit ses activités au-delà du 3 avril, l'Association des sciences islamiques au Canada risque de recevoir chaque jour une amende minimum de 700 $, à laquelle vont s'ajouter des frais de près de 300 $. Quatre organismes, dont l'Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec ont fait parvenir une lettre au maire de Montréal, Denis Coderre. Ils souhaitent pouvoir le rencontrer pour discuter des problèmes liés à l'implantation des lieux de cultes dans la métropole.
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Droits
Cyberintimidation au Québec
Un comité d’experts pour lutter contre un fléau Une première au Québec : le gouvernement nomme un comité d’experts qui se penchera sur le fléau de la cyberintimidation La ministre de la Famille, ministre responsable des Aînés et ministre responsable de la Lutte contre l’intimidation, Mme Francine Charbonneau, et la vicepremière ministre et ministre de la Sécurité publique, Mme Lise Thériault, ont donné le coup d’envoi aux travaux du Comité d’experts sur la cyberintimidation. Ce lancement a eu lieu en présence de la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré et adjointe parlementaire du premier ministre pour la jeunesse, la petite enfance et la lutte contre l’intimidation, Mme Caroline Simard, du député de Terrebonne, M. Mathieu Traversy, et de la députée de Repentigny, Mme Lise Lavallée. La mise en place de ce comité est l’un des engagements pris par le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, dans la foulée du Forum sur la lutte contre l’intimidation, qui s’est déroulé le 2 octobre 2014. Sous la responsabilité de la ministre de la Famille et de la ministre de la Sécurité publique, il a pour mandat de formuler des recommandations afin d’orienter les actions du gouvernement, tant en matière de prévention de la cyberintimidation qu’en matière d’intervention auprès des auteurs et des victimes de celle-ci. « La cyberintimidation est bien souvent le prolongement d’actes d’intimidation qui ont pris naissance dans le monde réel. Lorsque ces actes entrent dans le cyberespace, leur portée et leur gravité deviennent encore plus grandes, en raison de l’anonymat des gestes posés et de leur diffusion rapide. C’est pourquoi, dans le cadre de cette démarche concertée de lutte contre l’intimidation, il est nécessaire d’obtenir l’avis d’experts qui, par leur réflexion et leurs recommandations, pourront guider notre action pour mieux lutter contre l’intimidation », a déclaré la ministre Francine Charbonneau. « La cyberintimidation est un phénomène qui mérite d’être pris au sérieux par notre gouvernement. Le comité d’experts mis sur pied nous permettra de bien comprendre le sujet dans toute sa complexité. Pour agir contre la cyberintimidation, nos meilleurs outils sont certainement l'éducation, la sensibilisation et la prévention, et le comité nous aidera à les utiliser de la façon la plus efficace possible », a poursuivi la ministre Thériault. Coprésidé par la sous-ministre adjointe de la Direction générale des politiques du ministère de la Famille, Mme Brigitte Thériault, et par la sous-ministre associée de la Direction générale des affaires policières du
ministère de la Sécurité publique, Mme Marie Gagnon, le Comité est composé de sept personnes reconnues dans leur champ d’expertise. Ces personnes viennent, notamment, des secteurs juridique et policier, de la recherche, ainsi que du domaine de l’intervention auprès des victimes et des auteurs de cyberintimidation. Il s’agit des experts suivants : * Mme Claire Beaumont, professeure titulaire en adaptation scolaire de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif; * M. Emmanuel Blondin, intervenant psychosocial et chargé de projet à l’organisme de justice alternative Volteface; * Mme Sophie Bourque, conseillère pédagogique en coordination et développement des services éducatifs complémentaires à la Commission scolaire de Montréal; * M. Patrice Corriveau, professeur agrégé de la Faculté des sciences sociales au Département de criminologie de l’Université d’Ottawa; * M. Frédérick Gaudreau, responsable du Centre stratégique en cybercriminalité à la Sûreté du Québec; * M. Alain Johnson, directeur des services cliniques en français chez Jeunesse, j’écoute;
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* Mme Shaheen Shariff, professeure agrégée de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université McGill et membre associée du Centre de recherche sur les droits de l’homme et de la pluralité légale de la Faculté de droit de l’Université McGill. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le ministère de la Justice ainsi que le ministère de la Santé et des Services sociaux sont également représentés au sein du Comité. « Généralement associée aux jeunes, la cyberintimidation peut toucher des personnes de toutes les catégories d’âge et celles-ci peuvent en être à la fois les victimes et les auteures. À l’instar de l’intimidation, la cyberintimidation peut donc concerner des personnes ayant des caractéristiques différentes, auprès desquelles différentes actions peuvent être menées, selon la nature et la gravité des gestes posés », a souligné la députée Caroline Simard. Rappelons que le forum Ensemble contre l’intimidation, sous la présidence du premier ministre, a rassemblé plus de 200 personnes représentant les principaux partenaires associés à la lutte contre l’intimidation au Québec. Il avait pour but de mobiliser les différents acteurs concernés par cette question ainsi que de dégager des orientations et des pistes d’action en vue d’un prochain plan d’action concerté. Source : Ministère de la Famille
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Économie & finances
Le budget Leitao sera déposé le 26 mars
«Nous allons tout faire pour que ce budget soit équilibré» Le deuxième budget du ministre sera déposé le jeudi 26 mars et marquera un tournant dans le contrôle des finances publiques après six années consécutives de déficits. Son premier budget avait été présenté en catastrophe en juin, peu après l'élection des libéraux, mais le prochain constituera la première véritable pièce budgétaire indiquant où logera le gouvernement Couillard d'ici la fin du mandat. «Nous allons tout faire pour que ce budget soit équilibré», a soutenu le ministre en point de presse. «On a trouvé le moyen d'exercer cette gestion rigoureuse des dépenses», a renchéri le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, qui a dû identifier au cours des derniers mois 1 milliard $ de coupes additionnelles à imposer à l'appareil de l'État pour permettre à son collègue de crier victoire. Il a dit que le gouvernement continuerait à gérer les finances publiques du Québec «très prudemment», la marge de manoeuvre demeurant fort limitée. M. Leitao n'a pas voulu donné d'indice à savoir si les contribuables allaient devoir payer un prix, en termes d'alourdissement du fardeau fiscal ou de réduction des services, pour faire en sorte que le gouvernement puisse bou-
cler son budget comme prévu. Il est donc resté muet sur de possibles modifications au régime fiscal des Québécois, tant des particuliers que des entreprises. On sait que Québec s'apprête à revoir au cours des prochaines années l'ensemble de la fiscalité, pour la rendre plus équitable. Mais on ne sait pas si, au bout du compte, on doit s'attendre à payer plus ou moins de taxes et d'impôts. «Nous n'avons aucune intention d'alourdir le fardeau fiscal des Québécois», s'est contenté de dire M. Leitao, qui n'a pas mentionné dans quelle mesure il comptait appliquer à la lettre les recommandations du rapport Godbout. Le dépôt du budget, le 26 mars, suivra de quelques jours la publication du rapport du comité d'experts dirigé par Luc Godbout et chargé de revoir en profondeur la fiscalité des Québécois. Le rapport sera rendu public le 19 mars. M. Godbout est reconnu pour privilégier un régime favorisant de fortes taxes à la consommation (TVQ) assorties d'impôts modérés. Il ne faut pas s'attendre à un grand chambardement fiscal à court terme, car M. Leitao a rappelé l'importance
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Carlos Leitao, ministre des finances du Québec d'offrir un environnement stable et prévisible aux entreprises, sur le plan fiscal. «L'équilibre budgétaire n'est pas une fin en soi, selon M. Leitao. C'est un moyen pour asseoir comme il faut la crédibilité de l'État et la stabilité financière de l'État.» C'est là «l'élément principal» considéré lors d'un processus d'investissement, a-t-il fait valoir. Les entreprises ne veulent pas «faire face à d'éventuels changements majeurs dans le régime fiscal», selon
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lui. En décembre, à l'occasion de sa mise à jour économique, le ministre Leitao avait maintenu la cible du déficit pour 2014-2015 à 2,35 milliards $. Québec avait alors alourdi le fardeau fiscal des particuliers de 262 millions $ et celui de diverses sociétés (banques, compagnies d'assurances, centres de recherche) de 338 millions $, par la réduction des crédits d'impôts disponibles.
Solidarité
9 Millions de dollars
Pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale à Montréal
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, M. Sam Hamad, accompagné du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et ministre responsable de la région de la Montérégie, M. Pierre Moreau, et le maire de la Ville de Montréal, M. Denis Coderre, ont annoncé le prolongement, jusqu’au 31 mars 2016, de l’entente administrative avec la Ville de Montréal sur la gestion du Fonds québécois d’initiatives sociales dans le cadre des Alliances pour la solidarité. La région métropolitaine dispose ainsi d’un montant total de 9 M$ afin de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale pour l’année 2015-2016. « L’appui financier accordé à la Ville de Montréal pour le prolongement de cette entente témoigne de l’importance que le gouvernement du Québec accorde à la lutte contre la pauvreté et à l’exclusion sociale. La mobilisation de tous les acteurs est nécessaire afin d’aider les personnes plus démunies. Lorsqu’elles sont soutenues efficacement, les personnes en mesure de travailler peuvent intégrer durablement le marché du travail », a mentionné le ministre Hamad. L’Alliance pour la solidarité, signée entre le gouvernement du Québec et
la Ville de Montréal, a pour assise un plan d’action régional qui a permis de renforcer la concertation entre les partenaires régionaux, d’établir une vision commune des efforts à déployer à l’échelle locale et régionale ainsi qu’à favoriser la mise en place de projets qui visent à lutter activement contre la pauvreté et l’exclusion sociale. En fonction des besoins prioritaires qui ont été exprimés et des travaux déjà amorcés, plusieurs actions pourront se poursuivre, en collaboration avec les partenaires de la Ville de Montréal. « L’importance de ce partenariat est d’autant plus grande dans une région comme celle de Montréal qui présente des caractéristiques socioéconomiques propres aux grandes métropoles, et où la complexité de problématiques liées à la pauvreté nécessite une intervention concertée et cohérente », a ajouté le ministre Moreau.
« La Ville de Montréal travaille quotidiennement à l’amélioration de la situation des plus démunis de son territoire. Nous sommes heureux de pouvoir compter à nouveau sur l’appui du gouvernement du Québec pour nous soutenir dans la mise en place, avec nos partenaires, de projets porteurs
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qui font une différence dans la vie de nos citoyennes et citoyens. Des projets qui permettent de rejoindre près de 350 000 personnes et qui visent des domaines aussi variés que la sécurité alimentaire, l’insertion sociale des clientèles à risque, la lutte à la pauvreté et la prévention du décrochage scolaire », a mentionné le maire de la Ville de Montréal, M. Denis Coderre. Le Fonds québécois d’initiatives soci-
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ales a été institué par la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Ce fonds est destiné à soutenir différentes initiatives de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Sources : Cabinet du ministre du Travail
Justice
Collusion et corruption à Revenu Québec
autour d’un contrat informatique de 24 millions $ L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a procédé, mercredi 11 mars 2015, à l'arrestation de sept personnes, dont deux employés de Revenu Québec, soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de corruption et de collusion impliquant l’octroi d’un contrat informatique de 24 millions $ du ministère du Revenu à un consortium composé des firmes informatiques EBR et IBM. Un huitième individu, qui se trouvait en dehors du pays au moment des arrestations, devra également faire face à la justice. «Ça peut s'apparenter au marché boursier en termes de délit d'initié», a imagé le directeur des enquêtes sur la corruption à l'UPAC, André Boulanger, en expliquant le stratagème. «De l'information privilégiée a été acheminée à des entreprises informatiques en vue d'un appel d'offres pour un très lucratif contrat, ce qui faisait en sorte que les paramètres étaient connus et modelés en fonction de l'appel d'offres qui s'en venait», une soumission taillée sur mesure qui représentait, selon le policier, «une concurrence plus que déloyale
pour les autres entreprises qui auraient voulu participer à l'appel d'offres». L'appel d'offres en question visait l'acquisition d'une plateforme technologique spécifique à la gestion des données d'un environnement informationnel chez Revenu Québec. Les huit individus feront face notamment face à des accusations de fraude, complot pour fraude et abus de confiance. Les faits qu'on leur reproche se seraient produits entre mars 2011 et juin 2014. Deux suspects étaient les dirigeants de la firme EBR dont un, Mohamed El Khaiat, est le frère de l'un des deux fonctionnaires de Revenu Québec, Jamal El Khaiat. Mohamed El Khaiat, de même qu'un autre des suspects appréhendés, l'ancien directeur des services informatiques du ministère de la Sécurité publique Abdelaziz Younsi, faisaient déjà face à des accusations depuis le mois de juin dernier dans un dossier similaire au ministère de la Sécurité publique. C'est d'ailleurs cette première enquête qui a mené aux arrestations de mercredi.
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Les autres suspects sont Hamid Iatmanene, de Revenu Québec, Jean-François Robidas, l'autre exdirigeant de EBR, et trois employés de IBM, Patrick Fortin, Gilles Gariépy et Daniel Létourneau, ce dernier étant le seul suspect à ne pas avoir été appréhendé parce qu'il est en voyage. «On prend les mesures pour le rejoindre dans les plus brefs délais. On a une bonne idée d'où il est», a indiqué M. Boulanger. Rien n'indique que les entreprises elles-mêmes aient été au courant du stratagème de leurs employés qui, selon les policiers, auraient agi «pour leur intérêt personnel». «Si nous avions eu la conviction avec nos procureurs que la compagnie pouvait être elle-même impliquée, il aurait pu y avoir des accusations contre l'entité légale, mais ce n'est pas le cas», a indiqué André Boulanger, sans vouloir donner de précisions sur la nature ou l'ampleur du gain dont auraient bénéficié les suspects.
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De son côté, le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, a reconnu que le travail de son équipe demeurait nécessaire, malgré tous les efforts menés jusqu'ici. «La collusion, la corruption au Québec, ça se continue, a-t-il déclaré. Les signalements, c'est un peu notre barème, notre mesure. On reçoit encore, bon an mal an, à chaque mois, 80 à 100 signalements environ.»
Justice
Fraude fiscale
Plus de 1,3 million $ d’amendes pour Réseau Prospector
La société Réseau Prospector inc., de Montréal, a plaidé coupable à des chefs d’accusation d’évasion fiscale aujourd’hui devant la Cour du Québec à Montréal. Elle s’est vu imposer une amende de 1 000 000 $, ce qui représente un peu plus de 100 % de l’impôt fédéral qu’elle a tenté d’éluder. L’enquête menée par l’Agence du revenu du Canada (ARC) a révélé que, pour l’année d’imposition 2007, Réseau Prospector inc. a volontairement contrevenu à la Loi de l’impôt sur le revenu en ne déclarant pas des revenus de 6 945 000 $ provenant de la vente de franchises. Par ailleurs, le 22 octobre dernier, Claude Duhamel, qui a été administrateur du Réseau Prospector inc., a plaidé coupable à des accusations d’évasion fiscale devant la Cour du Québec à Montréal. Il s’est vu imposer une amende de 360 828 $, ce qui représente 50 % de l’impôt fédéral qu’il a tenté d’éluder. Dans le cas de M. Duhamel, l’enquête menée par l’ARC avait révélé que, pour les années d’imposition 2003 à 2010, il avait volontairement contrevenu à la Loi de l’impôt sur le revenu en réclamant un total de 3 216 337 $ en pertes autres qu’en capital auxquelles il n’avait pas droit. En plus de leurs amendes respectives, Réseau Prospector inc. et Claude Duhamel devront payer la totalité de l’impôt dû, ainsi que les intérêts et toutes les pénalités administratives qui s’y appliquent.
Toute information spécifique au cas ci-dessus provient des dossiers de la Cour.
L’ARC poursuit les fraudeurs de l’impôt afin de maintenir la confiance du public dans l’intégrité du régime fiscal. Les Canadiens doivent être confiants que notre système d’autocotisation fonctionne et qu’il est juste. Si vous avez déjà fait une erreur ou une omission fiscale, l’ARC vous offre une deuxième chance de faire les choses correctement grâce au Programme des divulgations volontaires. Si vous faites une divulgation valide avant d’être informé que l’ARC prend des mesures à votre égard, vous pourriez devoir payer seulement les impôts dus et les intérêts. Pour en savoir plus sur le Programme des divulgations volontaires, allez à www.arc.gc.ca/divulgationsvolontaires.
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Pour en savoir plus sur les déclarations de culpabilité, consultez la page des médias sur le site Web de l’ARC à www.arc.gc.ca/condamnations.
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Environnement
Bannissement des sacs de plastique Une consultation publique en mai Tel qu’annoncé en novembre 2014 par le maire de Montréal, M. Denis Coderre, le comité exécutif a mandaté le 4 mars 2015 la Commission sur l'eau, l'environnement, le développement durable et les grands parcs pour organiser une consultation publique en mai prochain afin d'étudier les enjeux et les impacts du bannissement des sacs d'emplettes à usage unique dans les commerces de détail sur le territoire de la Ville de Montréal.
« La Ville de Montréal s’est engagée à pratiquer une gestion responsable des ressources. Il est temps que Montréal se positionne face à l’usage des sacs de plastique à usage unique. J’invite tous les citoyens et les intervenants à venir s’exprimer sur le sujet pour évaluer l'impact de leur interdiction », a affirmé le maire de Montréal, M. Denis Coderre. La Commission, présidée par Mme Elsie Lefebvre, a été mandatée pour organiser une consultation publique afin de mesurer les impacts environnementaux, sociaux et
économiques d’un éventuel bannissement, mais également pour se pencher sur les expériences des autres villes et états qui ont banni ce type de sacs. De plus, la Commission mesurera les impacts de la mise en place d’une réglementation pour les commerçants montréalais et les fabricants de sacs d’emplettes à usage unique, ainsi que les solutions de rechange au sac à usage unique.
« Les sacs d'emplettes à usage unique représentent un enjeu environnemental lorsqu'ils ne sont pas dirigés vers le recyclage. Leur dégradation dans un lieu d'enfouissement peut prendre plusieurs centaines d'années et leur présence peut également avoir un effet sur les écosystèmes naturels. La tenue d'une consultation publique permettra à la Ville de Montréal de se positionner par rapport à cette problématique et de prendre une décision éclairée », a ajouté M. Réal Ménard, membre du comité exécutif responsable du développement durable, de l'environnement, des grands parcs et des espaces verts.
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Dans son Plan directeur de gestion des matières résiduelles de l’agglomération de Montréal 20102014, la Ville de Montréal cible plusieurs actions de réduction à la source. L'action 2.3 propose de promouvoir activement la réduction de la consommation, et en ce sens à diminuer les emballages et à choisir
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des matériaux d'emballage recyclés et recyclables. Source : Cabinet du maire et du comité exécutif
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Actes
Hichem Ayoub risque sa vie pour sauver un père de famille des flammes
«Je n’ais fait que mon devoir de citoyen»
Un bon samaritain qui a risqué sa vie pour sauver des flammes un père de famille se déplaçant en marchette mercredi 4 mars 2015, estime n’avoir fait que «son devoir de citoyen». «Il y avait une personne en danger. Il fallait que j’aille la chercher. Même si j’avais dû en mourir, j’aurais essayé. Une vie humaine, ça n’a pas de prix», confie Hichem Ayoub, 40 ans.
Cet employé d’une compagnie de transport adapté n’a pas hésité une seconde quand il a entendu une femme crier «au feu» sur la rue des Grandes-Prairies. Il a fait demi-tour pour se garer et s’est précipité à l’intérieur. Pourtant la maison était déjà la proie des flammes et plusieurs personnes regardaient de l’extérieur sans oser s’approcher. «Je me disais qu’il pouvait y avoir un enfant», explique-t-il. Il est plutôt tombé sur le propriétaire, Francisco Martoccia, qui gisait inconscient juste derrière la porte d’entrée. Ses vêtements commençaient à prendre feu, raconte-t-il. Francisco Martoccia, 53 ans, a été sauvé des flammes par Hichem Ayoub, 40 ans, le 4 mars 2015. Grâce à ce bon samaritain, Il n'avait eu
que de légères brûlures sur le bras et des égratignures.
Blessé en accomplissant son devoir Malgré la chaleur et la fumée, il a tiré l’homme de 53 ans sur le perron puis dans les escaliers extérieurs. Mais il commençait à s’étouffer. Un voisin est alors venu lui prêter main-forte pour l’éloigner lui et la victime de l’incendie. Hichem Ayoub s’est fait une hernie en sauvant Francisco Martoccia et a inhalé beaucoup de fumée. Il devrait subir une opération dans les prochaines semaines. Mais les blessures ne sont rien à côté du résultat, pense-t-il. «En toute sincérité, je suis heureux, heureux du fin fond de mes tripes qu’une famille puisse être réunie aujourd’hui», dit-il. Francisco Martoccia, qui n’a finalement subi qu’une légère brûlure au bras et des égratignures, manquait de mots pour remercier Hichem Ayoub, jeudi à l’hôpital. «Sans lui, je ne serai pas ici auprès de mes enfants, avoue-t-il la voix nouée. C’est tellement une belle personne. Il a montré un grand courage.»
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M hichem Ayoub (Crédit photo: Journal de Montréal) Francisco Martoccia était seul quand le feu a pris dans la chambre. Ses enfants travaillaient. Les pompiers ne pouvaient pas encore confirmer l’origine de l’incendie, mais ils ont indiqué à la famille que cela pourrait être dû à un fil électrique. Quand le propriétaire a vu la fumée et les flammes, lui qui ne se déplace normalement qu’avec une marchette, est parvenu à s’approcher de l’entrée en se tenant aux murs. Il est finalement sorti pour avertir ses locataires, avant de retourner à l’intérieur pour prendre des chaussures. C’est à ce moment-là qu’il
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a perdu connaissance. Ses locataires ont pu évacuer les lieux à temps, quant à eux. Humilité Aujourd’hui, Hichem Ayoub ne veut pas être considéré comme un héros, même si ce qui s’est passé mercredi l’a fortement marqué. «S’il y a quelque chose qu’on peut sortir de ça, c’est qu’il faut être là pour s’entraider, peu importe nos origines ou notre religion», pense-t-il. «Quand on prête serment pour devenir citoyen, on est là pour se protéger les uns, les autres», conclut-il.
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Actes
Adhésion au pacte social canadien Des imams dénoncent la violence et les amalgames
Le Conseil suprême islamique du Canada a envoyé mercredi 11 mars 2015, un message fort qui devrait résonner dans les mosquées implantées aux quatre coins du pays : les actions du groupe État islamique sont contraires à l’islam et les jeunes Canadiens tentés de se joindre à ce groupe se font tendre un « piège » qu’ils doivent à tout prix éviter.
Le président de l’organisation basée à Calgary, l’imam Syed Soharwardy, a annoncé le lancement d’une fatwa appuyée par 38 imams et universitaires du pays, y compris deux Montréalais. D’une même voix, ceux-ci dénoncent les agissements de l’EI et les méthodes de recrutement de l’organisation. La fatwa Une fatwa est un avis juridique émis par un imam ou un érudit musulman qui permet de lier les enseignements de la loi islamique à une réalité particulière. Il s’agit d’un avis non contraignant qui peut néanmoins exercer un important poids moral sur la communauté musulmane. Dans leur document, les imams dénoncent avec véhémence les membres de l’EI, qui « trompent les musulmans dans le but de les détruire ». Sans ambiguïté, ils y énumèrent une série d’actions considérées comme « anti-islamiques » et « complètement interdites », qui rappellent les récentes actions de l’organisation terroriste : capturer et décapiter des otages (musulmans ou non), mutiler un corps humain, brûler vifs des soldats ennemis ou encore détruire des mosquées. «L’EI a commis toutes ces violations de la façon la plus horrible et inhumaine qui soit, écrit-on. Ces actions sont interdites en toutes circonstances au sein de l’islam. » Le Conseil suprême islamique a expliqué que la publication de cet édit « historique » était devenue nécessaire pour éviter toutes ambiguïtés ou interprétations erronées dans le discours public. « Nous espérons que cette fatwa aidera le gouvernement canadien, ses ministres et les médias à ne pas lier
l’islam, les musulmans et des termes comme le djihad à la violence et l’extrémisme causés par des organisations terroristes comme l’EI ».
Éviter le «piège» Dans leur appel aux Canadiens, les imams et intellectuels musulmans s’adressent tout particulièrement aux jeunes. Ils leur demandent de ne pas se laisser influencer par les discours, les chansons et les écrits disponibles sur Internet, produits par « des imposteurs qui prétendent être des musulmans ». « C’est un piège à musulmans. » Le document exhorte les jeunes musulmans embrigadés au sein de l’EI à quitter l’organisation. Parmi ces conseils inspirés des enseignements du Coran, les signataires de l’avis décochent toutefois quelques flèches aux pays occidentaux en condamnant notamment les politiques du Canada et des États-Unis au Moyen-Orient. Ils montrent également du doigt les médias, qui « favorisent intentionnellement l’intolérance envers l’islam et les musulmans ». En dépit de ces critiques, les leaders affirment en conclusion qu’une attaque contre le Canada constituerait une atteinte à la liberté de tous les musulmans du pays. « Il est du devoir de chaque musulman canadien de protéger le Canada », ajoutent-ils. Le chargé de cours à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke et spécialiste du discours islamiste, Mohamed Ourya, croit que la fatwa lancée constitue une première étape importante et symbolique, mais que le travail qui reste à faire est crucial. « C’est un premier pas qu’il fallait faire, mais il faut le consolider à travers des liens sur les réseaux sociaux et avec les mosquées. Il faudrait aussi que tous les imams du Canada adhèrent à cette fatwa et en fassent la promotion dans leur mosquée », souligne-t-il. Celui qui agit également à titre de
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chercheur associé à l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM dit espérer que cette sortie publique aura des échos à travers le pays, mais demeure prudent. « Ce n’est pas en lançant une fatwa contre l’État islamique que le recrutement va cesser. Ça c’est clair. […] Je crois que les dirigeants musulmans ont lancé cette fatwa pour se prononcer en faveur du pacte social canadien et montrer leur attachement à la société canadienne. » Par définition, une fatwa n’est pas un appel à la violence, comme l’a
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laissé entendre le cas très médiatisé de l’écrivain Salman Rushdie, précise par ailleurs M. Ourya. L’ayatollah iranien Khomeini a en effet réclamé l’exécution de M. Rushdie dans une fatwa émise en 1989. De son côté, le professeur émérite au Département de philosophie de l’UQAM, Georges Leroux, se dit « agréablement surpris » par l’argumentaire détaillé présenté par les imams. Il juge que ce discours a toutes les chances d’influencer les prédications hebdomadaires de plusieurs imams au pays.
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Idées & points de vue
Entretien avec Rachid Benzine
«Des comportements analysables autant par la psychologie que par la science politique»…
On a toujours du mal à comprendre le succès d’une organisation comme Daesh. Et c’est pourquoi il est si difficile de lutter contre l’attraction qu’il exerce sur des milliers de jeunes à travers le monde. Mais ce malheur a quelque chose de bon : il a permis d’entendre des voix de sagesse longtemps occultées par le souci de spectaculaire qui anime les medias et le désordre provoqué par les réseaux sociaux. Parmi ces voix, celle de Rachid Benzine, universitaire, penseur et écrivain; auteur, entre autres de «Les nouveaux penseurs de l’Islam» et de «L’Islam expliqué aux jeunes». Rachid Benzine, très sollicité par les média européen et les institutions ayant à connaitre des évolutions sociales que connait le Vieux continent (et le monde en général) nous livre ici, sans concessions, quelques réflexions sur les sous-jacents qu’on ne veut pas toujours voir d’une crise sans précédent Peut-on vraiment parler d’islam quand des jeunes partent ainsi combattre pour des organisations terroristes ?
Rachid Benzine : Ce que nous avons, ce sont d’abord des jeunes, de France, de Belgique, du Maroc, etc., qui ont décidé de partir au secours de populations musulmanes – en Syrie, en Irak – qui sont victimes de crimes de masse. Ils ont vu des images des exactions commises contre ces populations civiles ; ils ont été bouleversés et ils ont voulu donner du sens à leur propre existence en partant mettre leur vie au service d’une cause qui leur est apparue juste. Gardons-nous de faire trop vite l’amalgame avec ceux qui, comme les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, ont choisi de commettre délibérément des attentats de type terroriste. Ces jeunes, parfois très jeunes, parmi lesquels des filles et une proportion importante de convertis récents à l’islam, n’ont pas fait, pour la plupart, le choix du terrorisme. Mais ils se sont laissés émouvoir et manipuler par des propagandes de type Daesh qui leur ont fourni une information très orientée. Une fois arrivés sur le terrain des combats, ils se trouvent alors plongés dans un univers de violence où ils peuvent devenir des criminels, tuant eux-mêmes des civils alors que c’étaient les exactions contre des civils qui les avaient précédemment bouleversés. Parmi ceux qui sont ainsi partis d’Europe ou du Maghreb, beaucoup déjà sont morts très rapidement (ils n’étaient pas formés à la guerre) ; beaucoup d’autres vont mourir ; certains sont revenus ou reviendront dans leur pays d’origine. Ceux qui auront pu revenir auront besoin non pas d’être traités en criminels, mais d’être accompagnés psychologiquement et humainement pour être “déconditionnés”, “désendoctrinés” et soignés pour les traumatismes qu’ils auront subis. Est-ce vraiment la voie du jihad ? Il nous semble que ce mot est aujourd’hui totalement galvaudé ?
La notion de djihad est plurielle en islam. Beaucoup de commentateurs musulmans disent que le grand djihad est celui que l’on accomplit sur soi-même, pour dompter ses penchants mauvais. Néanmoins, le combat militaire pour la cause de l’islam ou pour la défense de membres de la Oumma, la Communauté musulmane, fait partie aussi des conceptions historiques du djihad en islam. Lorsque l’émir Abd el-Kader a été, en 1832, placé à la tête des tribus de l’Ouest algérien pour conduire la résistance à la conquête de son pays par les soldats français, il a proclamé le djihad contre les chrétiens. Au moment du déclenchement de la guerre de 1914-1918, le grand mufti de l’empire ottoman a lui aussi appelé au djihad contre les puissances (France, Russie, Angleterre…) liguées contre la Prusse (pourtant non-musulmane…) et contre son allié l’empire des Turcs. En revanche, en 1954, tout en justifiant le recours à la lutte armée par les forces indépendantistes algériennes, les savants religieux musulmans de l’Algérie n’ont pas eu recours à cette catégorie religieuse, considérant que l’indépendance de leur pays s’inscrivait simplement dans le droit de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes, quelle que soit leur religion. L’appel au djihad conçu comme effort militaire contre les ennemis de l’islam, a trouvé une nouvelle actualité au moment de l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques en 1979. Depuis Oussama Ben Laden et le développement de la nébuleuse Al Qaida, cette conception s’est largement diffusée dans tout le monde musulman et au-delà. Est-ce une question de radicalisation ou simplement une question d’ordre criminelle ? Ce que nous vivons relève de plusieurs domaines différents : des problématiques géopolitiques, des questions théologiques, des comportements analysables autant par la psychologie que par la science politique. Toute une part des problèmes actuels, ainsi, a pour origine principale les batailles que mènent diverses puissances économiques pour le contrôle des sources d’énergie que sont le pétrole et le gaz. N’oublions pas, non plus, que depuis le début du XXe siècle (les accords franco-britanniques Sykes et Picot de 1916), les pays occidentaux n’ont jamais cessé de s’immiscer dans la vie des peuples du Proche-Orient et ont largement contribué au chaos généralisé actuel. Les violences dont le ProcheOrient est le théâtre sont autant liées à des causes externes qu’internes. Pour ce qui est des causes internes au monde musulman de l’ultra-violence actuelle, il convient de constater que, depuis une cinquantaine d’années, toute une partie des sociétés musulmanes connaît une mutation qui va dans le sens d’un islam ultra, un islam radical en rupture au moins culturelle avec le monde occidental accusé d’impérialisme et d’assassinat des peuples. Cet islam ultra
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a été et est produit par deux grands courants théologiques et idéologiques qui se sont progressivement imposés dans l’ensemble du monde islamique, le wahhabisme saoudien et les Frères Musulmans, Ce sont les agressions occidentales et la radicalisation d’une partie du monde musulman, de toute évidence, qui permettent que se développent des phénomènes comme Al Qaida et comme Daesh, lesquels se montrent capables de séduire des secteurs importants de l’opinion musulmane justement en raison du ressentiment accumulé contre l’Occident américain et européen. L’Etat islamique appelé Daesh contrôle, aujourd’hui, une grande partie Rachid Benzine de la surface de l’Irak et de la Syrie ; il dispose d’énormes moyens finanleurs fantasmes. Parmi ces informations, ciers liés au négoce du pétrole, et il des vidéos très habilement construites compte en son sein des spécialistes de la qui peuvent avoir un fort pouvoir communication qui produisent une prod’attraction et conduire des jeunes à pagande très moderne, très sophistiquée s’autoradicaliser avant de rejoindre, via et terriblement performante. Tout le les réseaux sociaux, des groupes de volomonde sait que Daesh s’est développé ntaires pour le djihad. avec des soutiens saoudiens et qatari, en raison de l’humiliation que le pouvoir chiite irakien a fait subir aux populations Pensez-vous que les musulmans, ou les sunnites, et du fait de la répression sang- organisations musulmanes devraient faire entendre leur voix plus fortement lante du printemps syrien par le régime sur ces questions-là ? Et de là, doit-on alaouite (des chiites) de Bachar elAssad. Il est devenu une sorte de monstre vraiment organiser un islam de France qui a échappé à ceux qui l’ont encouragé, ? mais on ne doit pas oublier quels ont été Les organisations et les institutions ses premiers soutiens. Daesh s’inscrit musulmanes officielles de France n’ont d’abord dans la guerre à mort que se pas manqué, tous ces derniers mois, de livrent sunnites et chiites, dans le conflit dénoncer les dérives terroristes de qui oppose l’Arabie Saoudite sunnite et groupes et de personnes se réclamant l’Iran chiite. d’un islam de la rupture. Mais ces organLes réseaux sociaux ont-ils un si grand isations et institutions ont peu de crédibilité au sein de l’opinion musulrôle dans le recrutement des jeunes ? mane française majoritaire, soit parce Comment des jeunes d’aujourd’hui que leur compétence religieuse fait peuvent-ils encore croire aux “contes” l’objet de doutes, soit parce que leur qu’on leur raconte pour les faire venir proximité avec les gens du peuple ? s’avère faible. Mais le principal reproche que, pour ma part, je fais à celles-ci, Quand vous avez des populations massivement touchées, depuis de nombreuses c’est qu’elles ne veulent généralement pas voir que si l’islam est aujourd’hui années, par le chômage, qui se sentent largement instrumentalisé par des moustigmatisées du fait de leurs origines, vements terroristes alors que ce n’est pas comme assignées à résidence dans des le cas des autres grandes religions, c’est quartiers parfois sinistres, et qui ne peuparce qu’il y a quelque chose dans la vent guère imaginer un avenir gratifiant, manière dont l’islam contemporain est vous êtes inévitablement en présence positionné qui permet ces dérives et ces d’une bombe humaine. L’immense majorité des habitants des banlieues pop- horreurs. Il faut repenser le rapport de l’islam au monde. Il faut relire les textes ulaires continue de désirer un paisible fondateurs et s’interroger sur le type de vivre ensemble, mais la désespérance lecture qui est fait. Ces dernières décengrandit chaque jour un peu plus, et avec celle-ci se manifestent de plus en plus du nies, les institutions musulmanes du monde ont plutôt favorisé un islam de ressentiment, de la colère, parfois de la l’obscurantisme qu’un islam des lumières haine. Parmi les jeunes les plus en rupet de l’ouverture. Le rapport critique à la ture, beaucoup ont recours à l’économie religion est refusé, au bénéfice d’un parallèle de la drogue et à d’autres trafics, et certains peuvent se laisser prendre islam piétiste de la répétition des comportements anciens. Le discernement que au piège d’idéologies de la haine à permet la science historique est rejeté au dimension religieuse, comme en ont témoigné Mohamed Merah, voici près de profit de discours apologétiques complètement mythiques. Parce qu’ils ont la trois ans, et les frères Kouachi et Amedy chance de vivre dans un espace démocraCoulibaly en janvier dernier. Même en tique, les musulmans de France devraient situation de pauvreté, la plupart des se montrer pionniers dans l’invention jeunes ont aujourd’hui dans leur poche d’une manière nouvelle d’être musulun appareil qui leur permet d’accéder à man. une masse d’informations dans laquelle ils peuvent puiser selon leurs besoins et
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Initiatives
Forum des compétences marocaines résidant au Canada
Rencontre sur la contribution des femmes issues de l’immigration marocaine au développement de la société de vie Les femmes ont toujours joué un rôle important dans le développement de la société marocaine. Elles continuent de jouer un rôle primordial au sein de leur société d’accueil. Combattant les préjugées, certaines traditions archaïques et de multiples stigmatisations (femme, immigrante, musulmane, arabe,..), les canadiennes d’origine marocaines font leur entrée, dans des proportions sans précédent, sur le marché de l’emploi, dans presque tous les domaines : la santé, l’éducation, la finance et le management...etc. Elles libèrent ainsi une puissance économique nationale dormante et dissipent peu à peu quelques préjugés véhiculés par certains médias malveillants. Voulant reconnaitre et mettre en valeur cette incontournable contribution des femmes issues de l’immigration marocaine, le Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC), organisera le 21 mars 2015 à Dar Al Maghrib de 13h à 17h un après-midi causerie sous le Thème : Célébrons les femmes issues de l’immigration marocaine et leurs contributions à l'avancement de la société canadienne. Cet évènement sera l’occasion pour nous tous d’échanger sur leurs expériences et leurs défis au sein de la société d’accueil et de se rencontrer dans un lieu chaleureux autour d’un verre de thé. Le programme de cette rencontre est accessible via le lien suivant : https://www.eventbrite.com/e/celebrons-la-femme-marocaine-et-sacontribution-a-lavancement-de-lasociete-canadienne-tickets-15867021689 Les inscriptions se feront via le même lien.
Le programme La rencontre aura lieu le 21 mars 2015 à Dar Al Maghrib (515 Avenue Viger, Montréal, QC, H2L 3Y3) de 12h30 à 17h00. Elle sera ouverte à 13 heures par un mot de bienvenue de la Secrétaire générale du FCMRC et observera le programme suivant : 13h10- 13h25 Intervention de Madame Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Royaume du Maroc au Canada 13h25- 13h45 Intervention de Mme Kathleen Weil, Ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion. 14h00- 14h45 Conférence de Mme Nadia Ghazali ; Rectrice de l’UQTR 15h15- 16h00 Panel de discussion, animé par Mme Rabia Chaouchi : Chef d'équipe en développement social et relations interculturelles, Ville de Montréal avec - Mme Habiba CHAKIR : Vice-Présidente de l’Association diplomatique d’Ottawa et directrice partenariat international et relations avec le gouvernement, African Institute for Mathematical Science, Ottawa. - Mme Wadiaa EL Idrissi : Directrice principale, Contrôle d’affaires, à la CIBC, Montréal - Dr Bouchraa Reggad : Médecin d’urgence et professeur de Clinique à l’université de Laval.
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- Mme Bouchra Mzali, Ph.D., CFA: Professeure, Département stratégie, responsabili-
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té sociale et environnementale, UQAM, École des Sciences de la Gestion
Initiatives
8ème Gala Vision et inspiration
Un podium pour l’excellence
Le 8e Gala d’Excellence Vision & Inspiration aura lieu le samedi 9 mai 2015 à 18h.
Lancé en 2008, le Gala d’Excellence Vision & Inspiration a réussi à s'imposer comme l'un des plus importants rendez-vous de la communauté africaine des affaires de Montréal. C'est aussi l'occasion d'honorer l’excellence et l’exemplarité des individus et entreprises dont la vision et les actions sont une source d’inspiration pour la société québécoise dans son ensemble via un concours ouvert aux personnes vivant au Québec, âgés de 18 à 40 ans, œuvrant dans différents secteurs professionnels. Après l'étude de chaque dossier de candidature, un jury indépendant choisit les heureux élus. Les catégories honorées sont : * Entrepreneur: qui se démarque par sa vision, son succès et l’impact que cela a sur sa communauté et la société en général. * Professionnel ou travailleur autonome qui se démarque par la gestion et la progression de sa carrière, son succès et l’impact que cela a sur sa communauté et la société en général. * Citoyen socialement engagé qui se démarque par son engagement social ou communautaire. * Citoyen politiquement engagé qui se démarque par son engagement politique ou par ses idées sur la société canadienne, que ce soit au niveau municipal, provincial ou fédéral. * Entreprise championne de la diversité : cette catégorie honore une entreprise, quelque soit la taille, ayant démontré des pratiques inclusives et innovatrices dans sa gestion de la diversité. Une entreprise reconnue dans l’embauche des minorités visibles en général, en particulier des personnes d’origine africaine. Cette
catégorie concerne une entreprise qui confie des postes de responsabilités aux personnes issues des minorités dites visibles sur la base de leurs compétences respectives. * Champions du mentorat d’affaires : cette catégorie honore les gens qui s’impliquent comme mentorés, mentors et bénévoles dans le développement du programme de Mentorat du REPAF. * Entreprise faisant affaire avec l’Afrique: cette catégorie honore les personnes qui travaillent étroitement avec l’Afrique ou qui y possèdent des intérêts commerciaux. * Catégorie Association Étudiante Africaine : cette catégorie honore une association estudiantine Africaine qui, de par son dynamisme, la variété et la pertinence de ses activités parascolaires, a su créer de la valeur ajoutée pour ses membres. La catégorie représente valablement le continent Africain dans la diversité des talents. Pour les catégories citées ci-dessus, les intéressés peuvent nous envoyer leur dossier jusqu'au 10 Mars 2015, dernier délai. Organisé par le REPAF (Réseau d’Entrepreneurs et de Professionnels Africains), cet évènement d’envergure rassemble des ténors de la communauté d’affaires, du monde politique et sociale de tous les horizons. Pour l'occasion, le REPAF invitera des personnalités dont les noms seront connu d’ici peu. Informations Facebook: https://www.facebook.com/REPAF. ORG?fref=ts site web: www.repaf.org
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Initiatives
Gala reconnaissance 2015
Les bénévoles du Forum Jeunesse de Saint-Michel sous les projecteurs
Le Forum Jeunesse de Saint-Michel et leCarrefour Jeunesse Emploi du CentreNord (CJE C-N) ont présenté début mars, le Gala de Reconnaissance Passeport Bénévole 2015 qui vise à reconnaître l’engagement social de nombreux jeunes bénévoles du secteur. La soirée marquée par l’enthousiasme a ainsi souligné de belle façon et par la remise d’un diplôme à chacun et chacune, les efforts que ces jeunes ont démontré chez des partenaires du quartier durant l'année 2014. Il s’agissait aussi d’un événement d’autofinancement puisque les sommes recueillies serviront à soutenir les activités du Forum Jeunesse. L’une des bénévoles, Tamar Hillaire, a reçu une reconnaissance particulière pour son engagement dans la communauté. Plusieurs dignitaires étaient présents pour féliciter tous ces jeunes: Sylvain Ouellet, conseiller municipal de François-Perreault; Anie Samson, maire
de Villeray – Saint-Michel – ParcExtension; Frantz Benjamin, conseiller municipal de Saint-Michel; Mohamed Maazami, commissaire scolaire de SaintMichel et Ahuntsic-Est, et David Heurtel, député de Viau et ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques. Le Passeport Bénévole a pour but de sensibiliser les jeunes au bénévolat et de les impliquer dans la communauté. En outre, grâce à des expériences dans différents organismes, plus de 50 jeunes michelois(es) de 12 à 20 ans ont pu développer des compétences pour faciliter leurs recherches sur le marché du travail. Le Passeport Bénévole vers l'emploi est un projet financé par Réseau Réussite Montréal 2014-2015. Ses partenaires sont le CJE C-N, le CECRG et le Groupe Orientation Emploi. Les jeunes peuvent s’inscrire en suivant ce lien : http://www.fjsm.org/?page_ id=477
© Éric Messier Tamar Hillaire (avec le diplôme) a reçu une distinction pour la qualité de son implication sociale comme bénévole. Elle est ici entourée des élus michelois. L’assemblée générale annuelle du Forum Jeunesse aura lieu le 27 mars prochain, à
Programme de l’Expérience Québécoise
5 ans d’existence et 22 000 succès La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Madame Kathleen Weil, a célébré les 5 ans d’existence du Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ). La ministre a souligné être « très heureuse du succès que connaît le Programme de l’expérience québécoise, un programme novateur créé pour retenir les talents stratégiques au Québec. Les personnes visées par le programme sont des candidats de choix pour le Québec. Elles connaissent la société québécoise, elles sont jeunes, parlent souvent plusieurs langues et apportent une source d’innovation à nos entreprises. » Qu’est ce que le Programme de l’Expérience Québécoise ? En vigueur depuis le 14 février 2010, le Programme de l’Expérience Québécoise est un programme accéléré de sélection des travailleurs qualifiés et des étudiants internationaux. Il permet d’obtenir rapidement un certificat de sélection du Québec (CSQ) et d’en faire bénéficier son époux, conjoint de fait et ses enfants à
charge. Depuis 2010 près de 22 000 étudiants et travailleurs temporaires spécialisés ont ainsi obtenus leur résidence permanente par le biais de ce programme. Qui peut bénéficier de ce programme ? Le PEQ s’adresse : - Aux travailleurs temporaires occupant un emploi spécialisé au Québec au moment de présenter leur demande. - Aux étudiants étrangers diplômés du Québec ou en voie de l’être. Les expériences professionnelles acquises dans le cadre du Permis Vacances Travail et du Jeunes Professionnels peuvent être admissible dans le cadre du PEQ. Pour davantage d’information sur l’immigration au Québec, téléchargez gratuitement le guide Immigrer au Québec.
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16 h 30, à la Maison du citoyen de Saint-Michel.
Langues & cultures
Mois de la Francophonie
À la conquête des Amériques
Le Centre de la francophonie des Amériques a lancé le 4 mars 2015, au Grand Théâtre de Québec, les festivités du Mois de la Francophonie, en présence du ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, M. Jean-Marc Fournier, du Maire de Québec, M. Régis Labeaume, et de nombreux dignitaires. Cinéma, spectacles, concours, littérature et conférences seront au programme des différents événements proposés par le Centre de la francophonie des Amériques, tout le mois de mars.
« Pour le Centre de la francophonie des Amériques, ces célébrations sont des occasions de constater l’importance du travail accompli par de nombreux artisans de la francophonie. Qu’ils soient dans le domaine des arts, de l’entreprenariat, de l’éducation, des loisirs, toutes ces personnes jouent un rôle essentiel au rayonnement de cette francophonie », a souligné M. Denis Desgagné, président-directeur général du Centre de la francophonie des Amériques. « C’est grâce à des institutions comme le Centre que des liens se sont tissés entre les francophones et les francophiles du Québec, du Canada et des Amériques et que la langue française s’est renforcée partout dans les Amériques. Le Mois de la Francophonie est une occasion de souligner que la francophonie est l’une des caractéristiques fondamentales de l’identité canadienne et qu’elle est au cœur de la naissance du Canada. Devant les défis qui demeurent, voilà aussi une occasion pour nous de réaffirmer notre engagement à travailler ensemble pour assurer la pérennité et le rayonnement de la langue française », a déclaré M. Jean-Marc Fournier. Le lancement a précédé le spectacle Légendes d’un peuple – Le Collectif, une véritable épopée chansonnière consacrée à l'histoire des francophones d'Amérique, pendant laquelle Alexandre Belliard, Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Paul Piché, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, MarieHélène Fortin, Alexandre Désilets, Éric Goulet et Salomé Léclerc se partageaient la scène. Concours Destination Louisiane La soirée s’est clôturée par le tirage d’un voyage pour deux personnes en Louisiane, offert par le Centre de la francophonie des Amériques, pour assister à l’événement Festivals acadiens et créoles, parmi les spectateurs de la tournée Légendes d’un peuple - Le Collectif. En plus de par-
De gauche à droite: Denis Desgagné, président-directeur général du Centre, Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, et ministre responsable du Centre, Claire Simard, administratrice du Centre nommée par le gouvernement du Québec et Régis Labeaume, maire de Québec. ticiper aux Festivals, Isabel Plante, enseignante de la région de Québec, sera accueillie par les organisateurs qui lui feront découvrir la riche vie culturelle de la Louisiane francophone. Journée Ensemble l’Amérique francophone Le mercredi 25 mars de 9h30 à 19h, au Musée de la Civilisation de Québec, Joujou Turenne fera voyager des élèves du primaire à travers ses contes haïtiens, alors qu’IVY présentera l’historique du slam ainsi que sa démarche littéraire dans son atelier destiné aux élèves du secondaire. Une table ronde, organisée par le Centre de la francophonie des Amériques et l’Institut de twittérature comparée, abordera l’écriture numérique, son évolution et son application dans l’espace pédagogique. La table ronde sera suivie du lancement du livre Ne sois pas effrayé par le pollen dans l'œil des filles de Patrick St-Hilaire et de Jean-Yves Fréchette, Les éditions de l'instant même.* Jean-Louis Roy, diplomate, auteur et journaliste, abordera les défis et les enjeux de la démocratie à l’ère numérique, dans une conférence sur La démocratie au XIX siècle : héritage et/ou projet. La conférence sera suivie du lancement du livre numérique Bienvenue dans le siècle de la diversité — La nouvelle carte culturelle du monde, éditions Stanké.* *Gratuits. Ouverts au public. Diffusées en direct sur le site du
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Centre de la francophonie des Amériques. 12 projections du film Un rêve américain Un rêve américain est un long métrage réalisé par deux Québécois, Bruno Boulianne et Claude Godbout, et produit au Québec par Eurêka! Productions, sera projeté, entre le 1er au 23 mars en Arizona, Maine, New Hampshire, Rhode Island, Vermont. Tourné à la manière d’un «road movie», le film met en vedette l’artiste franco-ontarien Damien Robitaille, alors qu’il part sur les traces des Canadiens français qui ont parcouru les États-Unis. De la Nouvelle-Angleterre à la Californie, il découvre et reconstruit l’identité franco-américaine à travers ses rencontres. 16 projections du film Intimités francophones À l’occasion du Mois de la Francophonie 2015, le Centre a invité les participants de l’édition 2014 du Forum des jeunes ambassadeurs de la francophonie des Amériques à organiser des projections du film Intimités francophones dans leur région. Réalisé par Projet Ose, Intimités francophones est un longmétrage mettant en lumière les enjeux linguistiques et identitaires auxquels sont confrontés les francophones et francophiles et révèle le lien intime que chaque communauté entretient avec la langue française sur son territoire. Ce sera fait entre le 7 et le 28 mars au Brésil, Haïti, Maine, Martinique, Mexique, Nicaragua et au Québec
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Prix du public Anime ta francophonie Le prix du public est remis à l'établissement scolaire ou l'organisme reconnu ayant reçu le plus grand nombre de votes en ligne pour une vidéo déposée dans le cadre du concours Anime ta francophonie. Le concours s’adresse à tous les enseignants des Amériques, qui souhaitent mettre en œuvre un projet éducatif en français dans leur classe, grâce à la réalisation d’une vidéo de 3 minutes. Votez en grand nombre pour votre clip préféré ! les votes peuvent être exprimés entre le 15 et le 31 mars, en ligne : www.francophoniedesameriques.com/anime Club de lecture des Amériques Le Club de lecture des Amériques, projet pilote mis en place par le Centre de la francophonie des Amériques, en collaboration avec Communication-Jeunesse, propose une série d’activités tantôt éducatives, tantôt ludiques qui ont pour but de faire la promotion de la littérature jeunesse francophone. Les membres des clubs célébreront la lecture, entre autres, par un marathon-lecture et un tintamarre littéraire, qui proposera aux jeunes de lire à tue-tête pendant 15 minutes dans un lieu public. L’activité se déroulera de février à mai 2015, en Argentine, Brésil, Costa Rica, Louisiane et au Mexique. Informations : http://www.francophoniedesameriques.com/moisdelafrancophonie/
Langues & cultures
Jusqu’au 22 mars 2015
Les Rendez-vous canadiens de la Francophonie
La Fondation canadienne pour le dialogue des cultures lancera cette semaine à Ottawa la 17e édition des Rendezvous de la Francophonie (RVF), qui se poursuivront jusqu’au 22 mars 2015. Les Canadiennes et les Canadiens sont invités à se rassembler pour célébrer la culture et la langue française d’un bout à l’autre du pays. Pour ce faire, plus de 2 000 activités, spectacles, événements, concours et projections de l’Office national du film du Canada sont répertoriés dans toutes les provinces et tous les territoires du pays. On peut les retrouver sur le site Internet www.rvf. ca. « Cette année, c’est sous le thème « La Joie de vivre : Ça nous rassemble ! » que les Rendez-vous nous invitent. En effet, que nous ayons grandi en français ou découvert cette langue plus tard dans notre vie, nous avons tous en commun un patrimoine francophone qui est source de plaisir et de fierté.» souligne l’hon. Shelly Glover, ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles. Une thématique rassembleuse Depuis trois ans, « La Joie de vivre » est au cœur de la thématique des RVF. Étant représentative des communautés francophones et acadiennes du Canada, elle demeure une expression bien connue des anglophones. L'édition 2015 des RVF y incorpore un volet unificateur : « La Joie de vivre : Ça nous rassemble!». C’est dans cette optique que le directeur général de la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, Guy Matte, lance le défi aux francophones et aux francophiles : « On demande aux participants de faire découvrir la francophonie dans leur entourage et d’inviter une personne non francophone à participer à au moins une activité.» L’humour, toujours à l’honneur À l’échelle nationale, l’équipe des RVF poursuit avec enthousiasme son partenariat avec le Groupe Juste pour rire. Cette collaboration a permis de mettre sur pied une tournée pancanadienne d’un gala d’humour, le Gala Juste pour rire des Rendez-vous de la Francophonie, qui sera de passage à Victoria le 11 mars, à Nanaimo le 12 et clôturera sa tournée britanno-colombienne à Vancouver le 13 mars 2015. Par ailleurs, l’École nationale de l’humour est aussi mise à contribution par le biais de capsules vidéo produites par ses étu-
diants dans le cadre du concours national Drôles de Rendez-vous. « L’humour unit et favorise le dialogue, c’est un langage universel et une façon intéressante d’aborder les réalités linguistiques canadiennes. », rajoute M. Matte. Pour faire rayonner les RVF auprès des francophiles et des communautés francophones canadiennes, deux porteparole ont prêté leur voix aux Rendezvous. Jennifer Botterill a été́ membre de l’équipe de hockey féminin du Canada de 1997 à 2011. « Ayant cheminé dans un programme d’immersion française au Manitoba, je suis honorée d’agir à tre de porte-parole des Rendezvous de la Francophonie 2015 ! » Humoriste bien connu, François Massicotte est le porte-parole francophone et prendra également part à la tournée du Gala Juste pour rire des Rendez-vous de la Francophonie. Plus de 2000 activités! Cette année encore, un nombre record d’activités est inscrit dans notre calendrier national, dont une tournée de films avec l’Office national du film du Canada, comprenant 243 projections inscrites dans 78 villes canadiennes, la tournée du Gala Juste pour rire des Rendez-vous de la Francophonie, des spectacles, des cérémonies officielles, sans compter les nombreuses activités que les francophones et francophiles organisent dans leur communauté, et qui constituent le véritable cœur des Rendez-vous. La Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, de concert avec l’Association des universités de la francophonie canadienne (AUFC) et TFO 24.7, organisent le 19 mars 2015 le Grand Rendez-vous des Francophonies canadiennes. Il s’agit d’une vidéoconférence d’environ une heure trente mettant en vedette les étu-
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diants des institutions postsecondaires membres de l’AUFC, et présentant une programmation culturelle en provenance des quatre coins du pays. Voici quelques-unes des activités qui se dérouleront au cours des prochaines semaines : les conférences du Printemps de la francophonie à l’Université Simon Fraser du 21 février au 26 mars, le festival de la francophonie de Victoria du 5 au 8 mars et le concert des Cowboys fringants dans le cadre du Festival de l’érable de Kelowna le 27 mars 2015. Cette année, la Fédération des francophones, le Conseil scolaire francophone et Canadian Parents for French – BC & YK organisent, sur nos médias sociaux, une série de concours interactifs destinés aux jeunes francophones et francophiles de la province. La population canadienne est invitée à participer en grand nombre aux célébrations. Le répertoire complet des activités est disponible sur le site Internet des Rendez-vous au www.rvf. ca De nombreux prix à gagner Du 6 au 22 mars, les RVF organisent plusieurs concours disponibles sur son site Internet - Concours Drôles de Rendezvous : Dix capsules vidéo, produites par des étudiants de l’École nationale de l’humour, et portant sur la thématique des RVF, seront soumises au vote populaire. Les internautes seront invités à donner une note d’appréciation à chacune des capsules, en vue de se qualifier pour le concours national des RVF dont le grand prix est un voyage pour deux personnes à Paris, à bord d‘Air Canada.
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- Concours Écris-moi sans fautes : La Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, Postes Canada et le Portail linguistique du Canada vous invitent à participer au défi d’orthographe en corrigeant une dictée en ligne, pour courir la chance de gagner 1000 $. Une version jeunesse de la dictée, sous forme de bande dessinée, est également disponible cette année pour les moins de 18 ans, et le prix consiste en un crédit de 1000 $ de livres chez Scholastic pour l’école gagnante. - VIA Rail offre 3500 $ en crédit-voyage dans le cadre du concours « Prenez la route de la Francophonie avec VIA Rail», accessible via le site Web des RVF. À propos des rendez-vous de la francophonie Les Rendez-vous de la Francophonie font partie des manifestations entourant la Journée internationale de la Francophonie (20 mars), organisée chaque année partout dans le monde pour promouvoir la langue française et ses multiples expressions culturelles. Depuis 17 ans, les Rendez-vous de la Francophonie (RVF) sont une occasion annuelle pour toutes les composantes de la société canadienne de célébrer leur attachement à la langue française au Canada. Durant les RVF, toutes les Canadiennes et tous les Canadiens sont invités à joindre les célébrations. Depuis 2005, les RVF sont chapeautés par La Fondation canadienne pour le dialogue des cultures qui vise à promouvoir et à soutenir le dialogue et le rapprochement entre les communautés francophones et acadienne et toutes les composantes de la société canadienne.
Arts & spectacles
«Arrête ton cinéma»
Rachid Badouri au Maroc
Après avoir triomphé sur les plus grandes scènes de France et fait le bonheur du public du festival Marrakech du Rire, Rachid Badouri débarque au Maroc pour trois shows exceptionnels. L’artiste maroco-québécois présentera son one man show « Arrête ton cinéma » les 2 et 3 avril au Mégarama de Casablanca, et le 4 avril au Théâtre Mohamed V de Rabat.
Quand Rachid Badouri déboule sur scène, son énergie branchée sur 100 000 volts électrise le public comme un seul homme. Un pied dans le mime, un autre dans la (break) dance, il fait ce qu’il veut de son visage et de son corps tandis que sa tchatche débridée emporte tous les rires sur son passage. Fan de Michael Jackson qu’il imite à la perfection, italian lover gominé, Chinois plus vrai que nature, gangsta rappeur (“fresh” comme disent les Canadiens), steward, ou organisateur de soirées latinos ; il enfile tous les costumes avec une aisance folle et met le feu aux poudres avec son sens inné de la “dance” qui rythme tout le spectacle. Personnage culte du spectacle, le père de Rachid apparait largement dépassé par ce fils qu’il trouve un peu trop imprégné par l’american way of life. Quand le choc des cultures s’ajoute au fossé des générations, l’ambiance familiale est explosive et les dérapages incontrôlés du fils face aux valeurs traditionnelles du père provoquent quelques feux d’artifice verbaux aussi drôles qu’émouvants. Né à Montréal dans une famille d’origine marocaine, Rachid Badouri a toujours été l’humoriste de la famille. À 23 ans, il répond à une annonce de Juste pour rire à la recherche de jeunes humoristes. Le jury est emballé par son monologue sur l’immigration. Le temps de peaufiner son style, le voilà lauréat du prix “Révélation de l’année” au festival Juste pour rire. En 2006, il assure avec brio la première partie du spectacle de Gad Elmaleh au Québec. Incontournable, il devient chroniqueur radio et télévision. Il obtient un premier rôle dans le film le “Toubib”, puis prête sa voix à “Cody Maverick” dans la superproduction québécoise “Les rois du surf”. Le spectacle de Rachid Badouri au Maroc est produit par On Air Productions.
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Au programme : Les 2 et 3 avril à Casablanca, le 4 avril à Rabat.
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Arts & spectacles
Festival de Musique du Maghreb
Lekbir sur scène le 26 mars
Par Réda Benkoula
C’est dans le cadre de la 23ème édition du Festival de Musique du Maghreb que le chanteur Lekbir Halili se produira le 26 mars prochain au Club Balattou. L’artiste d’origine marocaine qui a vécu à Saint Pierre et Miquelon pendant près de vingt-six ans a choisi de s’installer à Montréal depuis quatre ans où il organise son temps entre son travail en tant que peintre-décorateur, sa passion pour la peinture et son amour pour la chanson. Lekbir qui avoue avoir moins de temps à Montréal comparativement à Saint Pierre et Miquelon profite de cette occasion pour renouer avec le public et faire découvrir des morceaux de ces quatre albums qui sont imprégnés par le style du « JIL » en hommage à la musique des groupes tels que Jil El Jilala ou Nass El Ghiouane. En effet, Lekbir a produit quatre albums depuis un peu plus de dix ans où il chante tantôt en arabe, tantôt en français et même en anglais. En 2003 il produisait, « Sektouna » (ils nous ont fait taire), puis il a réalisé « Mosaïque », « Maktoub » et enfin « Servez-vous ». Un artiste aux multiples talents L’artiste qui participe pour la première fois au Festival de Musique du Maghreb a déjà participé aux francofolies, au Festival du Monde Arabe ainsi que de nombreux festivals dans plusieurs villes du Québec. Il confie d’ailleurs que l’ambiance à Montréal est différente comparativement à Saint Pierre et Miquelon où il avait plus de temps pour se consacrer à la peinture : « Je crois que La peinture demande plus de temps que la musique. La musique tu peux la faire avec du
monde alors que la peinture tu la fait tout seul… Si je n’ai pas d’inspiration, je peux prendre le tableau devant moi et je ne peux rien faire ». Lekbir qui a fait plusieurs expositions à Montreal et à Terre neuve travaille sur les ombres et les lumières et s’inspire des œuvres de Georges de La Tour : « Maintenant je me mets à l’abstrait ».
La musique dans la peau L’artiste organise son temps entre ses deux passions, mais il avoue quand même que le monde de la musique nécessite plus d’engagement pour offrir la meilleure performance pour le public : « Lorsque tu es avec des musiciens tu n’es pas seul à t’engager ». En effet, la soirée du 26 mars, le chanteur sera accompagné de six musiciens : un batteur, un saxophoniste qui jouera aussi de la clarinette, un Bassiste, un guitariste, un pianiste et un percussionniste. Lekbir offrira un spectacle de deux heures où il interprètera en première partie de soirée des chansons douces et des chansons plus rythmés pour faire découvrir ses titres phares tels que « Sektouna », « citoyens du monde », etc… Le rendez-vous est pris pour découvrir un amalgame novateur de sonorités québécoises et marocaines avec Lekbir.
www.atlasmedias.com
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Arts & Lettres
Métiers d’art
Un horloger pas comme les autres Par Kamal Benkirane
L’expérience cumulée et la détermination toujours à l’ordre du jour, il ouvrit sa propre boutique en 2010 à la frontière suisse, et fut baptisé dans la promiscuité et par les amis du surnom de « l’horloger marocain »
Il est des talents qui resplendissent dans les cieux, en côtoyant les étoiles, et en faisant de la discrétion, du travail et de la persévérance leur emblème pour perdurer dans la lumière plutôt que dans l’ombre.
Fouad excella ainsi dans son domaine. Mise à part la réparation, il ne cessa de dessiner des montres en prototype, et de creuser plus profondément pour dégager l’originalité qui lui colle à la peau. C’est ainsi que pénétré par la nécessité de passer à un niveau suprême de la créativité, il conçut sa propre marque de montre : ELAQSA WATCHES en 2011, un nom qu’il préconisa pour la facilité linguistique et la connotation oriental. Le nom épouse les chiffres Indien sur le cadran ainsi qu’une jolie calligraphie arabe qui se découvre selon la position de la lumière.
ZRHARI FOUAD est de ceux-là. Franco-Marocain de 37ans, qui vit à la frontière Suisse de Basel, sa passion pour les montres et les horloges ne date pas d’hier. Cette passion a commencé il y a treize ans, lorsqu’en se promenant un soir dans les quartiers de Zurich, son extase devant les vitrines de montres et d’horlogeries suisses lui traça un chemin vers des horizons promoteurs. A l’époque, il ne connaissait rien de ce domaine, mais la détermination d’y percer et d’y exceller a cheminé depuis lors. L’étude étant le préliminaire vers la spécialisation et l’excellence, il eut d’abord un diplôme spécialisé en ferronnerie d’art et de micromécanique, persista dans sa vocation d’être horloger, passa un concours fin 2005 dans une école d’horlogerie du côté Jura Français, et eut finalement son diplôme. Son premier emploi fut à la maison Muller à Genève où il avait appris les mécanismes complexes et divers autres postes intéressants.
Fouad, de ce fait, n’en demeure pas moins le seul à se démarquer grâce à ces chiffres peu connus en occident, mais prisé dans le Golf et le moyen orient. Il mandate sa créativité par de l’esthétique et du marketing de la fine pointe. Fouad, n’investissant que par ses propres économies a réalisé plusieurs modèles avec la même ligne, une
forme intemporelle pour garder l’identité même de la marque avec toujours les chiffres indiens à 12h 3H 6H et 9H, et c’est cela signature. ELAQSA WATCHES commence à avoir une certaine notoriété dans plusieurs pays comme l'Inde, l’Australie, la Russie, la Suisse mais aussi dans les Pays du Golf. Fouad Zhrari est incontestablement le premier le créateur de la première marque de montres de luxe Marocaine. Elle est ainsi la haute couture de la montre. Le montage est fait en Suisse et le siège est à Casablanca, Son objectif est d'ouvrir un très beau showroom de luxe au Maroc. Fouad Zhrari est fier aujourd’hui d’être sollicité non seulement par beaucoup de pays, mais aussi par son pays d’origine le Maroc. La volonté est là pour étendre ses ambitions, servir son pays, et servir la jeunesse du Maroc en endiguant le fléau du chômage, et en participant à ce projet collectif et commun, qu’est le progrès. Les compétences des Marocains du Monde devraient tout le temps être mises en valeur non seulement par
l’interpellation de ces compétences et par l’encouragement, mais aussi par la conception continuelle de chantier rentables qui permettraient à toutes ces valeurs de contribuer, sans entraves, au grand projet de développement économique, et de la promotion du Maroc comme Nation-Leader parmi les nations. Informations Site web : www.elaqsa.com Courriel : Info@elaqsa.com
Littératures
Écritures et transhumances Dans le cadre des « Mille et une soirées littéraires », l’organisme E-Passerelle a entamé sa deuxième soirée dans le cadre de son programme, en organisant une rencontre littéraire le vendredi 27 février 2015 à Centre Afrika, Montréal, sous le thème : « Écritures et transhumances », avec comme invités le collectif d’auteurs « Moziki Littéraire ». Cette rencontre littéraire a débuté par un discours de « Marlène Harnois », philanthrope, championne du monde et
championne olympique du Taekwando, sur le concept de la bibliothèque sociale en Afrique dont elle est dévouée comme bénévole. De ce fait, L’organisme E-Passerelle a fait un don de livres à la bibliothèque « Romandroom » à Treishville, en Côte d’ivoire, initié par Mr Sydney Karam’s. La rencontre du vendredi 27 février à Centre Afrika s’inscrivait aussi dans le cadre des célébrations du mois de l’histoire des noirs, L’animateur et directeur général de E-Passerelle Mr
Kamal Benkirane a abordé avec les auteurs Papy Mbwiti et Marie Louise Bibish Mumbu, les paramètres de la transhumance dans l’écrit francophone, et ce dans sa dimension théâtrale et littéraire. Une lecture de texte a été abordée dans le deuxième volet de la rencontre, pendant laquelle l’assistance a pu apprécier le partage généreux des textes. Finalement, une séance de ventes et de dédicaces du nouvel ouvrage du collectif Moziki littéraire : « Kin Kiesse » a interpellé le public, et a permis un bon réseautage à la fin du
débat.
A mentionner le soutien lors de cette rencontre des partenaires de E-Passerelle dont le Centre Afrika, DAM (Diversité artistique Montréal), Le portail de Canada Junior, et finalement l’apport apprécié du député de Bourget Mr Makka Kotto. Kamal Benkirane Directeur général de E-Passerelle www.e-passerelle.ca
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Santé
Épidémie de rougeole au nord de Montréal L'épidémie de rougeole gagne du terrain au Canada avec un total de 119 cas déclarés au nord de Montréal, à la suite de l'infection d'une personne lors d'un voyage en Californie, ont indiqué mercredi 11 janvier les autorités sanitaires québécoises.
Ce chiffre pourrait même croître, car en tout, 114 enfants et 51 adultes fréquentant l'école où s'est propagé le virus ne sont pas vaccinés, a mis en garde l'agence de la santé et des services sociaux de la région de Lanaudière. La rougeole s'est rapidement propagée car elle a frappé dans des familles nombreuses dont les enfants ne sont pas vaccinés en raison des convictions religieuses de leurs parents. "Si une personne contracte la rougeole dans une famille de dix personnes, tout le monde sera exposé et sera aussi probablement contaminé", a déclaré la docteur Johanne Désilets lors d'une conférence de presse. Initialement, un enfant a été contaminé lors d'un voyage en février au parc d'attraction de Disneyland en Californie. A son retour, il a est allé à son école habituelle où le virus s'est ensuite propagé.
Pour enrayer la propagation, les autorités québécoises de santé publique vont mener dès jeudi une campagne de vaccination obligatoire dans cette école. Toute personne refusant la vaccination se verra interdire l'accès à l'école et devra observer une période de quarantaine de deux semaines, a-t-il été indiqué.
Depuis que la rougeole a fait son retour au début de l'année aux EtatsUnis, l'épidémie s'est étendue dans les provinces canadiennes du Manitoba, d'Ontario et du Québec. Considérée comme éliminée au Canada depuis 1998, la rougeole avait connu une résurgence majeure en 2011 quand 776 cas avaient été diagnostiqués au Québec, la plupart chez des personnes
Enquête sur la salubrité des aliments
L’Agence de la santé publique du Canada a lancé une enquête en ligne visant à l’aider à créer une base de données sur les types d’aliments que vous consommez sur une période de sept jours. Ces renseignements serviront à enquêter sur les éclosions de maladie d'origine alimentaire et à évaluer les risques associés aux aliments que nous mangeons. Votre participation permettra d'améliorer notre système de salubrité des aliments ainsi que l'intervention du gouvernement du Canada en cas de futures éclosions de maladie
d'origine alimentaire. L'enquête est ouverte à tous les résidents du Canada, quel que soit leur âge. Elle est entièrement confidentielle et le questionnaire à remplir devrait prendre moins de 10 minutes. Pour plus de détails et pour participer à l'enquête, visitez le site Internet de l'Agence de la santé publique du Canada à l'adresse suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/fs-sa/ foodbook/survey-sondage-fra.php
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n'ayant jamais été vaccinées. La rougeole est très contagieuse et est causée par un virus qui se transmet par voie aérienne, sans besoin de contact physique. La maladie se manifeste par une forte fièvre, un écoulement nasal et de la toux, suivis quelques jours plus tard par des éruptions cutanées. Elle peut dans de rares cas entraîner une encéphalite et même la mort.
Santé
10ème Journée Mondiale du Rein
Des reins en bonne santé : vital pour tous
Le jeudi 12 mars était célébré le 10ème anniversaire de la Journée Mondiale du Rein. C’est l’événement axé sur la sante rénale le plus largement célébré dans le monde. Cette journée d’action est organisée conjointement par la Société Internationale de Néphrologie (ISN) et la Fédération Internationale des Fondations du Rein (IFKF). Le thème de cette année « Des reins en bonne santé : c’est vital pour tous » nous rappelle que nous ne sommes pas tous égaux face au risque de maladie ni à l’accès au traitement médical.
1 personne sur 10 souffre de maladie rénale Avec environ 1 personne sur 10 souffrant d’un certain degré de maladie rénale chronique (MRC), la tâche pour sensibiliser le public aux dangers de cette malade est ardue. La MRC, dont on prévoit une augmentation de 17% dans les 10 années à venir, est maintenant reconnue par l’OMS et autres organisations comme un problème mondial de santé publique. Certaines communautés, tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, sont plus exposées que d’autres du fait de leur origine ethnique, statut socioéconomique et/ou leur lieu de vie. Ceci a de graves conséquences au niveau de la santé publique à cause des coûts extrêmement élevés liés aux thérapies de remplacement rénal. Les populations africaines, hispaniques, asiatiques ou aborigènes et les Indiens d’Amérique sont connus pour souffrir d’un taux plus élevé de diabète et d’hypertension qui sont les 2 causes principales de la MRC. Ces populations sont donc plus à risque de développer une maladie rénale à un stade sévère pouvant aller jusqu’à une insuffisance rénale. Aux États-Unis, par exemple, les Afro-Américains ont 3 fois plus de risques de souffrir d’insuffisance rénale. Si l’on compare avec les Caucasiens, les AfroAméricains ont une tension artérielle moyenne plus élevée, souffrent de problèmes d’hypertension plus jeunes, et les risques de complications comme les MRC, AVC et maladie cardiaque
sont accrus.
De plus, un certain nombre de questions et enjeux clés interviennent dans le combat contre la MRC chez les populations vulnérables. L’accès limité à l’eau potable, manque d’hydratation, les mauvaises habitudes alimentaires, la barrière des langues, les faibles niveaux d’alphabétisation et éducation, les bas revenus, le chômage, le manque d’assurance santé adéquate, et certaines croyances et pratiques liées à la santé et spécifiques à certaines cultures en sont quelques exemples. Dr Guillermo Garcia Garcia, le coprésident du Comité d’organisation de la Journée Mondiale du Rein au sein de l’IFKF, nous rappelle comment les maladies rénales sont traitées dans les pays sous-équipés : « Au Mexique, par exemple, souffrir d’insuffisance rénale est une tragédie. C’est une condamnation à mort si vous n’avez pas de sécurité sociale ou d’assurance médicale privée.» Buvez un verre d’eau et offrez-en un Il y a plusieurs façons d’afficher votre support à la cause rénale : le 12 mars 2015, l’ensemble de la société civile, les gouvernements, les professionnels de la santé et les patients du monde entiers sont invités à boire un verre d’eau à la santé de leurs reins, et d’en offrir un à leurs proches, amis, et collègues. Il s’agit à la fois d’un geste symbolique et d’une façon simple de lancer le sujet de discussion pour parler des risques, dangers et conséquences de la maladie rénale, et informer des différents moyens de prévention et traitements – et, on l’espère, davantage sensibiliser les gens à leurs habitudes de vie. Dr Philip Li, le co-président du Comité d’organisation de la Journée
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Mondiale du Rein au sein de l’ISN, invite la communauté rénale et plus encore à participer à cette action globale de conscientisation : ‘Partager un verre d’eau le 12 mars est une façon de nous rappeler que les reins sont des organes vitaux dont on doit prendre soin peu importe où l’on vive et si l’on présente un risque de contracter une MRC. Prendre des habitudes de vie saines aide clairement à réduire les risques, et une détection précoce et traitement adéquat peut ralentir ou empêcher la progression de la maladie. Boire de l’eau peut protéger vos reins. Il n’y a cependant pas de déclaration scientifique derrière cette idée, dans la mesure où il n’est pas démontré que boire de l’eau réduise le risque de MRC. Une campagne online en pleine expansion Nous nous appuyons sur les résultats remarquables de la campagne en ligne de l’an dernier pour encore encourager la communauté rénale à afficher son support et s’engager dans le combat contre la MRC. Pour plus d’informations et détails sur les événements organisés à travers le monde pour célébrer la Journée Mondiale du Rein, consulter le site www.worldkidneyday.org La Journée Mondiale du Rein
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La Journée Mondiale du Rein est une initiative conjointe de la Société Internationale de Néphrologie (ISN) et de la Fédération internationale des Fondations du Rein (IFKF). Fondée en 1960, ISN est une société sans but lucratif qui a pour mission d’améliorer les soins de santé liés aux maladies rénales et en réduire l’incidence et l’impact dans le monde entier. Par son réseau international et ses programmes, ISN allie les pays en voie de développement et les pays développés dans un effort commun pour combattre et traiter la maladie rénale au niveau mondial. Plus d’informations sur www.theisn.org IFKF, une fédération sans but lucratif fondée en 1999, compte actuellement comme membres 63 fondations du rein et groupes de patients dans 41 pays. L’IFKF plaide dans le monde entier pour améliorer la santé, le bienêtre et la qualité de vie des personnes atteintes de maladie rénale; dissémine des normes de bonnes pratiques de traitement et de soins ; aide à la mise en place de fondations du rein dans les pays où ils n'en existent pas encore; facilite les programmes éducatifs pour ses membres ; et favorise la recherche en matière de maladie rénale. Informations : www.ifkf.org.
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Perspectives
7e édition de la Journée nationale du crédit communautaire
Un outil de financement et de développement
Le Réseau québécois du crédit communautaire (RQCC) soulignait hier la 7e édition de la Journée nationale du crédit communautaire. En effet, le 11 mars 2009 l’Assemblée nationale reconnaissait le crédit communautaire comme un outil de développement économique et faisait du 11 mars la journée nationale du crédit communautaire. Madame Roselyne Mavungu, présidente-directrice générale du RQCC, affirme « Le RQCC célèbrera au cours des prochains mois ses 15 ans d’existence. En tant que moyen de développement économique des régions, le crédit communautaire, a démontré, aux cours de toutes ces années, sa pertinence comme mécanisme de financement solidaire et de soutien à l’entrepreneuriat » Un outil de financement et de développement
La clé de la réussite du crédit communautaire au Québec réside dans 3 éléments : 1. Un accompagnement de proximité : Selon l’approche du crédit communautaire, le geste de crédit est essentiellement lié à de l’accompagnement personnalisé. Ceci assure, une phase de pré-démarrage, bien ficelée et un entrepreneur plus compétent, et après le démarrage, cela contribue au succès du projet d’affaires, au remboursement de la dette, ainsi qu’à la pérennité de l’entreprise. 2. Des prêts provenant de la communauté : Le crédit offert, parallèlement à l’accompagnement de proximité, provient d’investissements socialement responsables amassés auprès de la communauté et du secteur privé.
Ainsi, c’est la communauté qui prête à la communauté, ce qui prouve la mission mobilisatrice du RQCC et l’enracinement dans son milieu. Le RQCC est le seul acteur de l’économie sociale à canaliser l’épargne locale à des fins de développement économique et social. 3. Une complémentarité et une concertation : Les organismes de crédit communautaire interviennent là où il y a un vide de financement et de services. Le Réseau québécois du crédit communautaire Fondé en 2000, le Réseau québécois du crédit communautaire (RQCC) est un outil unique de développement économique et de lutte à la pauvreté, regroupant 22 organismes qui opèrent
dans 12 régions administratives du Québec. Depuis sa création le RQCC, qui possède une capitalisation de 5.2 millions $, a accompagné 21 550 personnes pendant 473 000 heures. Grâce aux accompagnements de proximité et aux formations, 3800 entreprises ont été créées ou maintenues ainsi que 7500 emplois ont été créés et maintenus. 2100 prêts d’honneur totalisant près de 12,6 millions $ ont été utilisés. Le taux de remboursement de ceux-ci est de 92% et le taux de survie des entreprises est de 80% après 5 ans d’opération. Informations ktalbot@rqcc.qc.ca / www.rqcc.qc.ca
Vie quotidienne
Canada : traverser les douanes avec votre téléphone Ce qu’il faut savoir Pour rentrer sur le territoire canadien, il faut être prêt à donner le mot de passe de son téléphone, ou à risquer 25 000 dollars d’amende et un an de prison. C’est ce qu’a découvert Alain Philippon, 38 ans, qui réside à SainteAnne-des-Plaines (Québec), à son retour d’un voyage en République dominicaine. Arrivé à Halifax, les douaniers ont exigé qu’il leur fournisse le mot de passe de son téléphone, ce qu’il a refusé.
"bien", qui est effectivement celui employé dans la loi. S’il autorise sans aucun doute les douaniers à vérifier qu’un appareil fonctionne, écrit Guillaume Champeau, et donc que sa batterie n’a pas été substituée par de la drogue ou un engin explosif, il n’est pas du tout acquis que la loi autorise jusqu’à vérifier le contenu des téléphones mobiles ou des autres appareils électroniques détenus par les passagers.»
Relâché sous caution, il comparaîtra à Dartmouth le 12 mai, rapporte le Huffington Post québécois. Tout cela en raison d’une zone grise du droit canadien.
Selon le professeur Rob Currie de la faculté de droit de l’université Dalhousie, les tribunaux n’ont effectivement pas encore établi si les propriétaires des objets électroniques devaient en révéler le code d’accès.
Selon le site Numerama, la loi autoriserait les agents à «examiner tous les biens transportés, dont les objets électroniques comme les téléphones portables et les ordinateurs». «Cependant, toute l’ambiguïté est dans le mot
Guillaume Champeau rappelle aussi qu’en 2012, au moment des négociations autour du traité anti-contrefaçons Acta, il était prévu d’autoriser les douanes à regarder le contenu des ordi-
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nateurs, tablettes, baladeurs et téléphones, mais que cette disposition avait été abandonnée (avant que le traité soit
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lui-même largement rejeté, notamment au Parlement européen).
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