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Le Petit Maghreb renait de ses cendres… Page 13

Revenu Canada renonce à 4 milliards $ de dettes fiscales! Page 20

Montréal veut plus de pouvoirs en matière d’intégration

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Aïd al Fitr 1436

Nos meilleurs vœux

Portrait Lieutenant Belbsir, au rapport !...

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Transferts de savoir

Fertilité assistée : Canada-Maroc, aller simple… Page 33

Vivre ensemble

Montréal, village global…

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Enjeux

Économie : le virus Grexit et ses avatars

Éditorial

Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée

On peut exciper de toutes sortes d’explications «techniques» et compliquer les choses à l’envi; cela n’empêchera pas la raison principale de la crise grecque de rester toute simple : La Grèce n’était pas faite, ou pas prête, à entrer dans l’UE et dans la Zone Euro. Le pays berceau de la démocratie et de l’humanisme était et demeure une Économie du Sud, basée sur la nature que ce soit pour l’agriculture ou le tourisme (ses deux principales ressources), faisant faire bon ménage à un secteur informel démesuré et un secteur formel étique (ou protégé comme dans le cas des armateurs). Dans ce modèle que n’importe quel libéral ou néolibéral ne peut considérer que comme une hérésie, la Grèce trouvait son équilibre et vivait heureuse.

Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

L’entrée dans l’Union Européenne, au terme d’une «période de transition» fondée sur des critères de «rationalité» ne tenant aucun compte de ces réalités irrémissibles, a soumis tout le pays à «l’accélération capitaliste» dont l’Europe des Six avait forgé les outils; des outils cela va sans dire, adaptés aux besoins des six États fondateurs, mais difficilement adaptables aux autres.

(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel: admin@atlasmedias. com Site web: www.atlasmedias.com https://www.facebook.com/Nachid. Najahi?ref=hl

Depuis 2002 Groupe Atlas Media Treize ans, c’est… • 257 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 6260 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 116 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 8.3 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 2500 visiteurs par jour.

Placée dans la position - vieux proverbe méditerranéen - de «la cigogne qui voulait à apprendre à marcher comme un paon», de replâtrage financier en bricolage économique, la Grèce se retrouve quinze années plus tard au fond du tonneau des Danaïdes inventé par sa mythologie… Notons aussi que des séismes comme celui vécu par Athènes ont eu lieu auparavant, entre 10 et 12 ans après leur adhésion à l’Europe une mais non indivisible, il est vrai dans des proportions moins dramatiques, dans des pays tels que l’Italie, l’Espagne ou le Portugal; qui ont en commun de partager bien des caractéristiques économiques «ataviques» avec la Grèce. Le virus Grexit n’a cependant certainement pas fini de sévir. Il n’y a en effet aucune raison de croire que dans plus ou moins une décennie, il ne sera pas là pour faire exercer ses ravages dans les ex-états du bloc de l’Est aujourd’hui Européens, pas encore vraiment sortis de leurs réflexes et traditions collectivistes (pourtant fruits d’idéologies dont la faillite a été dûment constatée) mais qui n’en doivent pas moins muer et muter en économie de marché et payer pour cela un prix fort, avec des ressources financières qu’ils n’ont pas. Autant dire que cette crise Européenne n’en a pas encore fini avec nous; car si c’est loin la Grèce, peu ou prou, nous en serons affectés. Les mutations du virus Grexit Ce grain européen n’est cependant pas le seul point noir visible à notre horizon économique. D’autres menaces, autrement plus inquiétantes, pointent. Elles résulteront sans aucun doute d’une mutation (déjà en cours) du virus Grexit, c’est-à-dire de cette situation dans laquelle un pays ou un ensemble de pays, sont pris en étau entre un modèle économique prévalent et un modèle économique émergent et ne sont en pas en mesure de faire évoluer leur structures de manière à opérer une transition sans périls. Le nouveau modèle dont il est question, c’est cette insupportable et arrogante prétention de la Gang GAFA (Google, Amazon, Face-book, Apple), «libertariens» c’est-à-dire adeptes

d’un techno-capitalisme totalitaire, qui veulent refaçonner le monde à leur seul profit. Aujourd’hui, ils n’hésitent pas un instant devant les conséquences de leurs actes : la déstabilisation d’industries entières, voire de pays entiers, pour accroître leurs fortunes personnelles, leur pouvoir et flatter ainsi le sentiment de toute puissance et de supériorité dans lequel seul un égo hypertrophié trouve son compte. Ceci ne veut pas dire que nous réfutions la valeur des innovations dont ils font usage. Mais nous croyons fermement qu’il ne peut y avoir de progrès si l’innovation n’est pas subordonné à l’humanisme sur lequel se fondent toutes les sociétés humaines et dont le principal pilier - outre la liberté - est l’égalité (ou l’objectif d’égalité) économique et sociale. Or nos sociétés, comme la Grèce face à L’UE, n’ont pas eu le temps de mettre suffisamment à niveau leur structures et pratiques, les cadres normatifs des activités humaines (notamment productives) pour accueillir les innovations qui submergent les marchés et d’en faire des outils de progrès. Économie numérique ou séisme numérique? Et c’est dans ce décalage que réside sans doute la «surprise» du mois de juin 2015 : la perte de 33 000 emplois au Québec. Et le chômage n’est encore que la partie visible de l’iceberg. Car le passage à l’économie numérique, même déguisé et faussement représenté en une assurément séduisante «économie de partage», n’est en fait qu’un déplacement d’activité et de ressources financières vers des pays ou l’emploi à moindre coût ressemble encore à un servage et vers des pays fiscalement «tolérants» comme les Pays Bas ou l’Irlande ou, carrément vers des paradis fiscaux. L’impact de cette prédation économique qui frise à criminalité technologique affecte aussi la production, provoque des saignées financières, réduit les ressources des États compliquant leurs tâches de péréquation etc. L’économie numérique n’y est pour rien; dirons sans doute les adeptes de la dérégulation à tout va et de la libéralisation sans limite. Mais rien n’est plus faux! Une analyse fine des chiffres québécois du mois de juin 2015 démontrerait sans aucun doute que les pertes d’emploi enregistrées concernent tout particulièrement les métiers du transport, en particulier l’industrie du taxi ou Uber et Uber X sévissent depuis sept mois, dans le commerce sous la poussée des sites de vente en ligne ou encore de l’hôtellerie-tourisme sous la pression de BnB… Serait ainsi démontré que l’économie numérique qui nous laisse presque tous béats d’admiration, y compris chez bon nombre de nos décideurs politiques et institutionnels, ne revient en l’état actuel des choses, qu’à rejeter des pans entiers de notre économie dans l’invisible, l’informel et le contre-productif; que lorsque le mal est déclaré même la rigueur et l’austérité recettes classiques par trop classiques – ne servent plus à rien. Peut-être faudrait-il y réfléchir aujourd’hui; avant que le virus Grexit ne mue en souche Québexit…

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Aïd al Fitr 1436

Aïd al Fitr 1436

Nos meilleurs vœux À l’occasion de la célébration de Aïd al Fitr, couronnant le mois de Ramadan 1436,

le Groupe Atlas media et le Journal Atlas.Mtl présentent leurs meilleurs vœux à l’ensemble de leurs lecteurs, annonceurs, partenaires et collaborateurs.

La Zakat

Vendredi 17 juillet ou, selon les latitudes, samedi 18 juillet, les musulmans du monde entier auront fini d’accomplir un rituel de très haute signification et spiritualité : le jeun du mois de Ramadan de 1436 l’an hégirien. Ils célébreront alors Aïd al Fitr, fête du devoir accompli et de la solidarité avec les démunis et ceux qui souffrent dans un geste de générosité qui viendra conclure cette période : la Zakat. Qu’est-ce que la Zakat? On traduit traditionnellement « zakat al-fitr » par « aumône de la rupture » cet acte de solidarité à l’égard des pauvres afin qu’ils profitent eux aussi de l’aïd alfitr. La zakat al-fitr est obligatoire pour toute personne qui a de quoi manger pour un jour et une nuit et qui possède un surplus de nourriture. Elle doit être payée au nom de toute personne à charge. Par exemple, un père de famille ayant trois enfants à charge devra payer la zakat pour lui, pour son épouse et pour ses trois enfants. Soit le montant établi de la zakat al-fitr multiplié par cinq. Le montant de la zakat al-fitr est en effet toujours indiqué à l’unité. Que doit-on donner ou combien ? La zakat al-fitr peut se donner soit sous forme de denrées alimentaires soit sous forme pécuniaire. Beaucoup de musulmans, sinon la majorité, donnent cependant de l’argent plutôt que de donner des denrées alimentaires. Concernant le montant, il est d'environ 7 dollars par personne. Ainsi, un père de famille ayant trois enfants et une épouse devra payer 5 fois 7 dollars, soit 35 dollars. Si vous ne savez pas à qui donner votre zakat al-fitr, renseignez-vous rapidement autour de vous. Il est fort probable que parmi vos voisins il est des pauvres dont vous ne soupçonnez pas l’existence. Il faut absolument s’acquitter de la zakat al-fitr avant la prière de l'Aïd, sinon le don sera considéré comme une simple aumône.

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La Rive Sud fête en grand

Aïd al Fitr est une fête de la solidarité mais aussi et surtout du partage. C’est cette signification que se proposent d’illustrer les communautés vivant dans les municipalités de Roussillon, de Chateauguay et de Saint Jean sur Richelieu en invitant l’ensemble de leurs concitoyens à une grande célébration qui aura lieu le dimanche 19 juillet 2015 de 14 heures à 18 heures, au Verger Hassan Guillet (141, Notre Dame, Saint Rémi, J0L 2L0). Fête du vivre ensemble Le regroupement organisateur, constitué du Centre Culturel Islamique de Roussillon, du Centre Islamique de Châteauguay et du Centre Culturel Al Imane de Saint Jean sur Richelieu, vise ainsi à réunir, comme il l’a fait en pareille occasion durant les 4 dernières années, offrir au segment musulman de la population québécoise et canadienne, l’opportunité de célébrer son attachement à sa culture et ses valeurs ainsi que sa volonté d’intégration à son pays de vie et sa volonté de contribuer à son développement et à son devenir. Mais l’objectif du regroupement va au-delà :

associer l’ensemble de la population des trois municipalités à cette célébration d’un vivre ensemble qui s’exprime à l’année longue dans la grande région de la rive sud. Les organisateurs attendent d’ailleurs des centaines de familles, de toutes origines culturelles et de toutes appartenances confessionnelles à cet événement convivial et informel où les invités pourront participer à des activités diverses : jeux gonflables, jeux de soccer (sumo), spectacle d'illusionnistes et henné etc., le tout accompagné d’un BBQ géant.

Mémo

• Évènement : Célébration de Aid El Fitr • Date : Dimanche 19 juillet 2015 • Heure : 14h00 – 18h00 • Lieu : Verger Hassan Guillet • Adresse : 141 Notre Dame, Saint Rémi, J0L 2L0

Ramadan

Un Iftar au 24 Sussex Le 22 Juin, le Premier ministre Stephen Harper et Mme Laureen Harper ont organisé une réception lors d’un Iftar historique au 24 Sussex, invitant les familles musulmanes de l’Ontario et du Québec pour rompre le jeûne quotidien du Ramadan avec sa famille. Ils ont été accompagnés de l’honorable Jason Kenney, Ministre de la Défense nationale et ministre responsable du Multiculturalisme, de l’honorable Tim Uppal, Ministre d’État pour le multiculturalisme et de la Sénatrice Salma Ataullahjan.

Cet événement a été une merveilleuse occasion familiale où les enfants ont pu jouer au soccer sur la pelouse pendant que les adultes échangeaient avec le Premier ministre. Il y avait un endroit pour la prière dans l’une des pièces et des plats délicieux du Moyen-Orient et d’ailleurs ont été servis pour le Iftar. La réception a été le premier Iftar célébré au 24 Sussex. Le Premier ministre Harper a déclaré que sa maison appartient ultimement à tous les Canadiens, et il espère que ce mois sacré du Ramadan soit un mois de partage et de bénédiction. Il a ensuite

fait honneur à la table de l’Iftar avec des canadiens musulmans de plus-

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ieurs communautés dont les communautés afghane, indienne, libanaise,

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maghrébine, pakistanaise, somalienne et autres.


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Événements

Inhumations : Inauguration du premier carré musulman au Québec Le grand carré musulman (3000 tombes) offert par les maisons funéraires Magnus Poirier a été inauguré le 7 juin 2015 au cimetière Magnus Poirier de Laval. Cet événement, rendu possible par l’action inlassable de l’Association de la Sépulture Musulmane au Québec (ASMQ), met un terme à une injustice qui perdurait depuis de longues années : l’absence d’espaces de repos éternel pour les canado-musulmans. À la suite de la cérémonie d’inauguration, l’ASMQ à rendu public le communiqué suivant : « C’est avec un immense plaisir que nous vous rendons compte de la célébration de l’inauguration du 1er carré musulman au cimetière Magnus Poirier situé au : 5505, Rang du Bas SaintFrançois à Laval. Après le chaleureux accueil de nos 200 invités, la cérémonie a débuté par le mot de bienvenue de la Présidente de l’Association de la Sépulture Musulmane au Québec Madame Hadjira Belkacem.

Monsieur Jacques Poirier, président des Maisons Funéraires Magnus Poirier a souhaité à son tour la bienvenue à toutes les Québécoises et Québécois de confession musulmane ainsi que Monsieur Paolo Galati représentant du Maire de Laval qui était présent à la cérémonie à offrir les félicitations et tous les encouragements des officiels pour la réussite de l’Association. Le Consul du Maroc, le représentant du Consul d’Algérie, le représentant de la députée Mme Maria Mourani plusieurs autres dignitaires ont marqué leur présence à la cérémonie. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en deux étapes : La première a été faite sur le nouveau terrain destiné à l’Inhumation des sépultures, où une fois le ruban coupé, des papillons ont été lancés dans les airs pour marquer l’évènement. Par ailleurs, à titre l’ASMQ a honoré Monsieur Hicham Ayoub, pour son geste de bravoure pour avoir sauvé une vie humaine des flammes qui ont ravagé une maison. Les enfants qui étaient présents ont eux aussi eu droit à une belle activité symbolique qui consistait à planter deux arbres pour la préservation du patrimoine funéraire par la relève. La présence des invités sur le site a été clôturée par l’intervention du cheikh Wissan El-Tom, théologien qui a rappelé l’importance du travail que fait l’Association pour tous les Québécois et Québécoises de confession musulmane. Il a terminé son allocution par la récitation de « Sourate El Fatiha ».

De retour au Chapiteau, monsieur Alain Tremblay directeur de la corporation de l’Écomusée de l’au-delà et le sociologue Brahim Benyoussef ont fait part de l’importance de la richesse du patrimoine de l’au-delà et de la mort à l’épreuve. Le jeune slameur Yasser Sabsabi a interprété un poème sur le sourire avant que l’assemblée commence à déguster l’excellent couscous et les gâteaux qui ont été préparés bénévolement . Nous tenons ainsi à remercier, Monsieur Jacques Poirier et toute son équipe pour avoir mis à notre disposition toute la logistique et les moyens pour mener à bien notre cérémonie.

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Nous remercions le soutien et la présence des médias : (L’initiative, Atlas Mtl, Al-Machreq wa Al-Maghreb, le journal de Laval et les journalistes : Samir Bendjafaar et monsieur Arthur).

Argane, Syphax import-export), ainsi que tous nos bénévoles, nos membres et nos invités pour avoir cru en ce beau projet humanitaire au bénéfice de tous les Québécois(es)s de confession musulmane.

Nous tenons aussi à remercier les personnalités officielles qui ont accepté nos invitations et pour avoir partagé avec nous, l’inauguration du grand et beau carré musulman.

Enfin, nous vous remercions tous pour votre présence, une amicale pensée pour toutes et tous ceux qui n’ont pas pu être présent avec nous.»

Nous remercions tous nos commanditaires (les Traiteurs Mini Papilles et Oumzeineb, la Boulangerie Castel, l’imprimerie stampa, le Magasin

Montréal, le 8 Juin 2015

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Association de la Sépulture Musulmane au Québec


Vivre ensemble

Montréal, village global… Montréal est peuplé à 53 % de francophones et 13 % d'anglophones. Plus de 120 communautés vivent dans la métropole québécoise et se partagent la ville en bonne entente. Sans ghettos ni frontières "La particularité de Montréal par rapport à d'autres métropoles comme New York par exemple, c'est d'être une "ville-village"". Nassib El Husseini, Québécois d'origine libanaise a bourlingué dans le monde entier et vécu plusieurs vies. Aujourd'hui directeur de la compagnie de cirque, les 7 Doigts de la main, il fut en d'autres temps politologue. La ville n'abrite pas de "ghettos", et on peut en effet parler de villages, au vu de ces quartiers colorés, traditionnellement situés au coeur de la ville, comme Chinatown, la Petite Italie et plus récemment le Petit Maghreb, premier du genre en Amérique du Nord. Montréal a beau être dominé par une gigantesque croix, symbole de ses origines françaises et catholiques, la ville est devenue, près de quatre siècles après sa fondation par Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance, une cité-monde. Parfois considérée comme l'une des agglomérations les plus cosmopolites de la planète, elle est composée de ces hommes et ces femmes qui un jour ont quitté leur pays, de gré ou de force, pour s'installer dans cette métropole, peuplée, pour l'ensemble de son aire urbaine, de 4 millions d'habitants. Considérée comme la cinquième ville francophone au monde après Paris, Kinshasa, Abidjan et Alger, Montréal est peuplée à 53% de francophones, 13% d'anglophones et 34% d'allophones (au Canada, se dit d'une personne qui a une autre langue maternelle que l'anglais ou le français). Au total, 30% d'immigrants et plus de 120 communautés culturelles apprennent chaque jour à vivre ensemble. Ces secteurs, parfois réduits à quelques "blocks" ne rassemblent pourtant qu'une petite partie de la population des différentes communautés. Ainsi, depuis les années 1980 et la

Montréal rétrocession de Hongkong à la Chine populaire, de nombreux Chinois ont choisi d'investir Brossard, une banlieue de la rive sud. Ils forment même 12% de la population de la petite ville. De même, très peu d'Algériens, de Tunisiens ou de Marocains vivent dans le Petit Maghreb. Ils sont moins de 5000 sur les 105 000 résidents montréalais originaires d'un de ces pays. Aucune démarcation La particularité de ces quartiers est d'être imprégnés des diverses cultures qui ont contribué à les façonner. "Ce que j'aime ici, c'est que tout est mélangé, il n'y a pas vraiment de démarcation, explique l'écrivaine Kim Thuy, boat people qui a fui le Vietnam à

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l'âge de dix ans. On traverse très facilement les "frontières" et les Montréalais ne se cantonnent pas à un quartier ou à un autre. La ville a une façon de réunir, d'assembler que j'aime beaucoup." La multitude de restaurants internationaux en témoigne. De la petite échoppe qui sert les meilleurs tacos en ville au grand restaurant proposant les mezze libanais les plus fins, la carte de la gastronomie montréalaise n'en finit pas de nous étonner. Dans le quartier Saint-Michel ou celui de Côte-des-Neiges, des effluves orientales, caribéennes ou africaines parfument les rues tandis que, dans les épiceries, s'entassent des fruits et légumes aux formes et couleurs exotiques.

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Le temps n'est pas si lointain où beaucoup d'aliments aujourd'hui courants (le kiwi, les clémentines du Maroc, le manioc) étaient considérés comme étranges par une partie de la population québécoise plutôt pauvre et ignorante de la gastronomie. Tout Montréalais en âge de se souvenir évoquera avec émotion l'Expo universelle qui se tint dans la ville en 1967 et qui marqua réellement "l'ouverture au monde" du Québec, selon l'expression courante des Québécois "pure laine". Depuis, la planète tout entière s'est donné rendez-vous sur l'île de Montréal, pour faire la fête, notamment.

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Vivre ensemble

Montréal, village global…

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Cultures sans choc Festival du Film Black, Nuits d'Afrique,TransAmériques, la Semaine italienne ou encore le rituel défilé de la Saint-Patrick des Irlandais, les danses du Dragon du Nouvel An lunaire ou la parade de la Carifiesta des Antillais, sont autant d'événements qui attirent chaque année des centaines de milliers de personnes. Pendant le mois de juillet, il ne faut pas rater, par exemple, les Week-ends du monde au parc Jean Drapeau. Mais pas besoin de courir les fêtes et festivals pour aller à la rencontre de nouvelles cultures. Dans une soirée entre amis typiquement montréalaise, on croise toujours des gens originaires d'autres pays. "J'ai l'impression que la nouveauté est vue comme une richesse et un ajout à notre pluralité plutôt que comme une menace", confirme Cathy Wong, originaire de la communauté chinoise du Vietnam, animatrice radio et agente de développement jeunesse pour les YMCA du Québec. "De nombreux Montréalais ont aussi cette facilité à parler plusieurs langues et à passer naturellement de l'une à l'autre sans aucun complexe. J'aime ça!" Si l'immigration au Canada (hors la conquête française et anglaise) date de plus d'un siècle, elle ne s'inscrit pas dans un contexte de colonisation, comme en Europe. Et, au Québec en particulier, la population locale s'est longtemps sentie elle-même sous le joug d'un autre peuple, les Anglais. Ceci explique peut-être ce multiculturalisme apaisé, malgré des tensions qui ont vu le jour dans la dernière décennie. Harout Chitilian Libanais d'origine arménienne arrivé au Québec à 9 ans, aujourd'hui conseiller municipal de Montréal, trouve aussi, tout en affirmant sa confiance dans l'avenir, que "la richesse multiculturelle de la ville n'est pas assez représentée, que ce soit à la télévision, dans les affaires ou dans la politique".

Pont Jacques Cartier. Montréal Des strates d'immigration Ce mélange des cultures ne s'est pas fait en un jour. Il suffit de remonter le boulevard Saint-Laurent pour le découvrir. Au début du XXe siècle, les nouveaux arrivants se sont installés par vagues de chaque côté de ce boulevard, alors véritable ligne de démarcation entre l'Est francophone et l'Ouest anglophone de la ville. En remontant la Main depuis le SaintLaurent, on croise d'abord le quartier chinois, puis ce qui reste des quartiers juif, portugais, grec et, plus au nord, la Petite Italie. Avec les secondes générations et un certain enrichissement des familles, beaucoup de ces nouveaux Montréalais ont déménagé dans des arrondissements plus éloignés du centre-ville, des zones plus résidentielles,

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voire en banlieue. Malgré cet éparpillement, certaines parties de Montréal sont pourtant considérées comme plus multiethniques que d'autres. C'est le cas de Côte-desNeiges qui s'étire vers l'ouest au pied du Mont-Royal et qui compte pas moins d'une centaine de communautés.Au nord-ouest, à Cartierville, plus excentré, repérable au minaret de l'imposante mosquée du Centre islamique, se croisent aussi de nombreux immigrants récents. Autre terre d'accueil importante, le secteur Parc-Extension, à peine grand de deux kilomètres carrés. Autrefois, s'y regroupaient des Ukrainiens, des Polonais puis des Grecs. Aujourd'hui,

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ce sont plutôt des Indiens, des Pakistanais ou des Sri Lankais. L'arrondissement de Montréal-Nord est également considéré comme pluriethnique. Quant aux Français, on les trouve principalement à Outremont, quartier bourgeois qui a également la faveur des juifs hassidiques (anglophones et yiddishophones) et sur le Plateau-Mont-Royal, que certains désignent, parfois de manière péjorative, comme "La Petite France". Des "villages" qui se côtoient et apprennent le vivre ensemble propre à cette grande métropole. Chacun avec sa spécificité et son histoire propres. Source : lexpress.fr


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Initiatives

Le Petit Maghreb renait de ses cendres…

Par Réda Benkoula

Depuis plusieurs années, les commerçants du Petit Maghreb s’activent pour revitaliser leur quartier sur le tronçon de la rue Jean-Talon entre le Boulevard Pie-IX et le boulevard Saint-Michel. Alors que le quartier peine à devenir une artère commerciale incontournable, le besoin pour le faire rayonner se fait de plus en plus grand dans un secteur qui est réputé pour ses boucheries Halal, ses boulangeries et ses cafés qui sont fréquentés en majorité par des maghrébins. Dès l’automne 2014, le forum économique de Saint-Michel mettait en place des objectifs à atteindre dans l’arrondissement avec la participation de l’ensemble des acteurs sociaux-économiques, politiques et culturels. Alors que la deuxième édition du forum économique 2015 s’approche à grands pas, les commerçants du Petit Maghreb et le Forum Jeunesse de Saint-Michel invitaient le jeudi 9 juillet dernier, les élus locaux ainsi que des personnalités du NPD à la pâtisserie La Table fleurie d'Algérie, pour annoncer la création de la société de Développement Commercial du Petit Maghreb (SDC Petit Maghreb). Encouragés par Madame Anie Samson, Maire de l’Arrondissement de Villeray - Saint-Michel - ParcExtension, qui ne pouvait être présente lors de la rencontre, les commerçants du quartier soulignaient la mission de la SDC pour promouvoir le développement des affaires du Petit Maghreb en vue de contribuer au rayonnement culturel et socioéconomique de l’Arrondissement de SaintMichel. Mohammed Noredine Minoun, agent de mobilisation au sein du Forum Jeunesse de Saint-Michel (FJSM) était accompagné d’une dizaine de jeunes pour rappeler le rôle de la SDC au niveau communautaire que ce soit par le biais de création de comité de vigilance pour faire face aux dangers de la radicalisation, de la violence et de la drogue, ou encore pour contribuer à promouvoir les métiers et l'entreprenariat chez les jeunes en prenant l'engagement d'offrir des stages et des formations aux seins des commerces du quartier. Monsieur Toufik Merazi propriétaire de la pâtisserie La Table fleurie d'Algérie, confiait d’ailleurs être heureux de recevoir tout le monde dans son commerce : « On se réuni avec les membres du Petit Maghreb dans le cadre de la relance du quartier… on travaille pour une SDC…il est important qu’elle existe…nous restons quand même un des quartiers qui essaye de rejoindre les autres SDC qui existent à Montréal ». Même son de cloche de la part de Monsieur Merouane Kamereddine Bensalem, propriétaire de deux boulangeries Castels dont une au Petit Maghreb, qui soulignait qu’après avoir eu la reconnaissance du Petit Maghreb comme quartier officiel, il était temps « d’intégrer notre communauté au sein de la société d’accueil », un message qui trouvait une résonnance auprès de Madame Djaouida Sellah, députée NPD à Saint-Bruno-Saint-Hubert et Madame Sadia Groguhé, députée NPD à Saint-Lambert. Présentes lors de la rencontre, les deux députées n’ont pas manqué d’apporter leur soutien aux efforts des commerçants et d’encourager les initiatives des jeunes du FJSM.

En cette soirée Ramadanesque, commerçants, politiciens et jeunes ont continué la soirée dans les rues de Jean-Talon pour découvrir l’activité de cette rue marchande. Les deux députées ont d’ailleurs eu l’occasion de s’entretenir à bâton rompu avec les clients du café Safir, dans une ambiance nocturne informelle et bon enfant.

Florilège Djaouida Sellah, députée NPD à Saint-Bruno--Saint-Hubert « Ce projet est sur la table depuis un certain temps. Je suis très heureuse de voir qu’il se concrétise. J’aimerais féliciter tous ceux et celles qui ont mis la main à la pâte pour faire naître la SDC SaintMichel. Sa présence sera favorable à l’économie locale. C’est une très belle initiative qui permettra à la communauté de se structurer et de parler d’une voix unie au niveau local. En tant que néodémocrate, je me sens particulièrement interpellée par la situation des PME du Québec et du Canada. Celles-ci sont au cœur de notre économie. J’applaudis tout projet visant à faire la promotion de l’entreprenariat chez nous et je suis particulièrement fière de cette initiative qui vient rassembler toute la communauté maghrébine dont je suis issue. »

« En tant que porte-parole adjointe en matière d’emploi et de développement social du Nouveau Parti démocratique, je tiens à saluer la création de la Société de développement commerciale SaintMichel. Sa mise en place est une excellente nouvelle pour les commerçants membres ainsi que toute la communauté montréalaise. Il faut rappeler que l’innovation et le développement économique passe tout d’abord par des mesures adaptées à la réalité locale et régionale d’un milieu. La SDC Saint-Michel permettra aux commerçants de se concerter afin de mieux desservir leur clientèle et faire la promotion d’un milieu très dynamique. Cette concertation permettra aussi d’offrir un interlocuteur de choix à la Ville de Montréal, ainsi que d’agir comme levier pour des initiatives au service de la collectivité. Le charme du Petit Maghreb est déjà bien connu au-delà de l’arrondissement Villeray - Saint-Michel - Parc-Extension. Lieu de destination pour les amoureux de fine cuisine depuis longtemps, les produits qu’on y trouve permettent de toucher, goûter et vivre les plaisirs de l’Afrique du Nord. Il ne fait nul doute que la SDC Saint-Michel accentuera le rayonnement commercial et culturel de cette communauté effervescente ». Propos recueillis par Réda Benkoula

Sadia Groguhé, députée NPD à Saint-Lambert

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Emploi

Le Québec a perdu 33 000 postes au mois de juin L’économie canadienne a affiché une perte nette de 6400 emplois en juin, les gains de la Colombie-Britannique et de l’Ontario ayant été effacés par la disparition de 33 000 emplois au Québec, a indiqué vendredi Statistique Canada. Dans l’ensemble, la création d’emplois à temps plein au pays n’a pas su contrebalancer complètement les pertes d’emplois à temps partiel, mais le taux de chômage est néanmoins resté stable à 6,8%, a précisé l’agence fédérale. Taux de chômage : 8% Au Québec, le taux de chômage a avancé de 0,4 point de pourcentage à 8%. Les pertes d’emplois de la province étaient entièrement attribuables au travail à temps partiel. Les économistes s’attendaient à ce que l’économie canadienne perde 10 000 emplois et à ce que le taux de chômage grimpe de 0,1 point à 6,9%, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters. «Ce ne sont jamais de bonnes nouvelles lorsque l’emploi recule dans l’ensemble, mais dans les circonstances, ce rapport est aussi bon que celui que nous aurions pu espérer», a observé l’économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter. Le nombre d’emplois à temps plein a augmenté de 64 800 en juin, mais les pertes d’emplois à temps partiel ont été encore plus nombreuses, à 71 200. Un semestre de récession La publication du rapport sur l’emploi survient alors que plusieurs observateurs s’inquiètent de la vigueur de l’économie canadienne. Certains vont même jusqu’à prédire que les données à venir démontreront que l’économie est tombée en récession pendant la première moitié de l’année. M. Porter a souligné que c’était le troisième mois consécutif que l’emploi à temps plein affichait de solides gains, et que les salaires étaient en hausse de 3% par rapport à l’an dernier. Le nombre d’heures travaillées en juin était «assez solide», a-t-il poursuivi, avant d’ajouter qu’il s’agissait «habituellement d’une assez bonne règle empirique pour évaluer la performance d’ensemble de l’économie. Alors même si les chiffres en manchette ne sont pas terrible-

ment sympathiques, les heures travaillées ont connu une importante hausse au mois de juin.» Le nombre d’emplois a progressé de 176 000 au cours des 12 derniers mois, ce qui est entièrement attribuable aux emplois à temps plein, tandis que le nombre d’heures travaillées a grimpé de 2,1 %. L’économiste Brian DePratto, de la Banque TD, a jugé que les détails du rapport sur l’emploi étaient grandement positifs, mais que cela ne suffirait pas pour changer la vision d’ensemble de la Banque du Canada au sujet de l’économie. «Ce rapport ne change pas notre opinion voulant que la croissance s’est probablement contractée d’entre 0,5% et 1 % au deuxième trimestre, ce qui est significativement inférieur aux prévisions avancées en avril par la Banque du Canada», a poursuivi M. DePratto. «Conséquemment, nous continuons à nous attendre à ce que la Banque réduise vraisemblablement le taux de sa politique monétaire à 0,5% mercredi.» Pour le deuxième trimestre de l’année, l’économie canadienne a gagné 33 000 emplois. Un total de 143 000 emplois à temps plein ont été créés tandis que 110 000 emplois à temps partiel ont disparus. Mauvaise surprise à Québec Au Québec, un gain net de 8300 emplois a été observé pour le deuxième trimestre, comparativement une création d’emplois de 29 600 au premier trimestre. Sur l’ensemble des 12 derniers mois, le nombre d’emplois dans la province a avancé de 25 800. Par rapport à juin 2014, la variation de l’emploi au Québec est de +0,6 % au Québec et de +1 % dans l’ensemble du Canada. L’Institut de la statistique du Québec a ajouté que pour un deuxième trimestre consécutif, « l’emploi progresse au Québec [+0,2 %], tout comme en Ontario [+0,2 %]. Au Canada, on note une hausse de 0,4 %. Sur une base annuelle, l’emploi croît pratiquement au même rythme au Québec [+0,7 %] qu’en Ontario [+0,8 %] ; le taux de croissance au Canada est de 1 %. »

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À Québec, le porte-parole du Parti québécois, Nicolas Marceau, a rappelé qu’il s’agissait des pires pertes d’emploi en un seul mois depuis 10 ans, soit mai 2005, et que tous les indicateurs n’apportaient aucun réconfort. « Le laisser-faire du gouvernement ne vient pas aider, a dit M. Marceau lors d’une entrevue téléphonique. C’est sûr que sans une politique économique vigoureuse et volontariste, on peut observer ce qu’on observe aujourd’hui. » Pour sa part, le chef caquiste, François Legault, a jugé que les chiffres étaient inquiétants. « Dans le secteur privé seulement, le Québec a perdu 54 000 emplois, ça, c’est vraiment catastroph-

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ique, c’est probablement un record en un mois. Et quand on compare sur un an ou six mois avec l’Ontario, on n’est pas dans la même “ game”. » Le ministre du Travail et de l’Emploi, Sam Hamad, a souligné que « la variation des données publiées ce matin est surprenante. […] Bien que l’évolution de l’emploi au Québec ait augmenté depuis juin 2014, le gouvernement continuera d’apporter une vigilance soutenue aux variations du marché du travail dans chacune des régions. » Source : Presse canadienne


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Conjoncture

Salon Expansion : 300 décideurs se réunissent…

… pour stimuler la relance économique du Québec

Le Salon Expansion des entreprises mise sur la qualité et l’innovation, en regroupant des décideurs-clés de partout au Québec. Ils se réuniront le 1er septembre 2015 au Hyatt Regency de Montréal, où les exposants et les participants pourront entre autres rencontrer Denis Coderre. L’objectif : accroître les échanges entre les entreprises québécoises, pour stimuler la relance économique. Cette année, le Salon Expansion privilégie la qualité à la quantité en mettant en vedette des exposants triés sur le volet, qui représentent des réseaux d’accompagnement essentiels à la croissance des entreprises : Web marketing, financement, exportation, RH... L’événement met particulièrement l’accent sur l’innovation et les nouvelles technologies, puisqu’il se tient conjointement avec iExpo, un Salon axé sur le Web des affaires, les TIC et les technologies de pointe. Le Salon Expansion en chiffres :o 50 exposantso 23 atelierso 7 conférences VIPo 3 grandes zones : Croissance des entreprises, Web des affaires et Tourisme

d’affaires Pour 2015, le Salon Expansion mise sur des conférences de qualité, dont celle de Ruth Vachon, Présidente du Réseau des Femmes d’Affaires du Québec (RFAQ) ou encore celle de Claire Domeget, Responsable des ventes chez Google for Work Canada, qui expliquera aux participants présents comment favoriser l’innovation en entreprise en développant un environnement collaboratif. De quoi inspirer et renforcer les liens entre les entrepreneurs issus de différents secteurs, pour leur donner un nouvel élan et dynamiser les relations entre les entreprises des régions et du grand Montréal.

L’objectif est d’encourager les activités de réseautage, avec l’introduction cette année d’un système de rendez-vous innovateur : Time 2. Les participants prennent des rendez-vous en ligne avant le Salon, qui sont automatiquement intégrés dans leur emploi du temps. Pendant le Salon, ils reçoivent des rappels et effectuent des rencontres « B2B » dans leurs kiosques. Après le Salon, les suivis sont facilités, favorisant la concrétisation de nouvelles relations

d’affaires. Les exposants auront également accès à un studio Web-TV sur place, où ils animeront des ateliers sur un ensemble de sujets en lien avec leurs activités. Des invités de marque aborderont les grandes questions de fond, tandis que des conférences thématiques s’axeront sur les problématiques pointues du

secteur. Ce rendez-vous incontournable prend de l’ampleur chaque année, avec le soutien des Centres locaux de développement et des associations sectorielles professionnelles. C’est un véritable coffre à outils pour la planification stratégique de l’expansion des entreprises, et un tremplin de la relance ! Info : www.salonexpansion.com

Les travailleurs québécois n’aiment pas les vacances! Les travailleurs québécois prennent moins de vacances cet été et décrocheront moins du travail pendant cette période, selon un sondage CROP commandé par l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Les personnes sondées prévoient prendre en moyenne deux semaines de vacances, comparativement à 2,2 semaines l'an dernier et 2,3 en 2013. Les vacances sont encore plus courtes pour les 18-34 ans, qui ne prendront en

moyenne que 1,8 semaine de repos. Aussi, plus d'un Québécois sur dix ne prendra tout simplement aucun temps d'arrêt de l'été.

Le sondage démontre par ailleurs que plusieurs travailleurs ne décrocheront pas durant leurs vacances. Deux personnes sur cinq disent rester en contact avec le bureau par le biais des courriels notamment. Conséquence : 18 % reviennent au travail plus stressés qu'ils ne l'étaient avant de partir.

En plus de prendre moins de vacances, les 18-34 sont également ceux ont plus de difficulté à décrocher. La majorité des personnes (61 %) qui restent en contact avec le travail pendant leurs vacances disent agir ainsi par intérêt personnel. Les autres évoquent l'impossibilité de déléguer (27 %), la culture d'entreprise (14 %) et la pression du supérieur (9 %). Les résultats du sondage CROP inquiètent l'Ordre des conseillers en

ressources humaines agréés qui estime qu'un moment de repos dans l'année est essentiel pour assurer la santé des travailleurs et recharger ses batteries. Selon le sondage, un Québécois sur trois a vu son niveau de stress diminué avec ses vacances. Une donnée qui n'est pas assez élevée, selon l'ordre professionnel. Source: Radio-Canada

États-Unis

Une coalition d’entreprises veut recruter 100 000 jeunes défavorisés Une douzaine de grandes entreprises américaines menées par Starbucks et la banque JPMorgan Chase viennent de s’engager à embaucher 100 000 jeunes Américains, issus notamment des milieux sociaux défavorisés, d’ici 2018. « La coalition a un but commun : recruter au moins 100 000 jeunes, âgés de 16 à 24 ans, qui sont confrontés à des barrières systémiques pour trouver un emploi ou effectuer des études d’ici 2018 », écrivent ces grandes entreprises dans un communiqué commun. Elles s’engagent à leur offrir des postes

d’apprentis, des stages, des formations, des emplois à temps plein et à temps partiel. Le but est de « créer des voies pour un emploi sérieux et pérenne pour les jeunes Américains », expliquent-elles. Dans le plus gros des cas, ce seront des créations d’emplois dont la plupart seront destinées aux jeunes des communautés noire et hispanique, souvent les plus sujets aux discriminations et les moins qualifiés, selon la coalition. Les embauches se feront lors de forums pour l’emploi et forums de recrutement organisés dans différentes villes américaines. Le premier se tiendra le 13 août à

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Chicago, où ces entreprises espèrent embaucher au moins 1000 jeunes lors des 18 prochains mois. L’initiative vient du patron de Starbucks, Howard Schultz, qui avait déjà promis en mars que son groupe allait embaucher 10 000 jeunes de milieux défavorisés dans les trois prochaines années. Outre Starbucks et la banque JPMorgan Chase, les autres entreprises prenant part à cette initiative baptisée « 100 000 opportunités » sont le géant de l’informatique Microsoft, la chaîne de magasins Macy’s, le leader mondial de la

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distribution Wal-Mart, la chaîne de restauration rapide Taco Bell, le distributeur Target, la chaîne de pharmacie Walgreens, Alaska Airlines, Cintas, CVS Health, Hilton Worldwide, HMSHost, JCPenney, Lyft, Porch.com et Potbelly Sandwich Shop. Cette coalition, qui se veut un catalyseur pour les embauches à l’échelle du pays, se dit prête à accueillir de nouvelles entreprises en son sein. Source : Agence France-Presse


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Gouvernance

Revenu Canada renonce à 4 milliards $ de dettes fiscales! L'Agence du revenu du Canada (ARC) a radié au moins 4 milliards $ de dettes au cours des deux dernières années, selon des documents. Dans au moins deux cas, les créances s'élevaient à plus de 10 millions $. Des dettes ne pouvaient pas être collectées car ceux qui les détenaient étaient morts, avaient déclaré faillite, ne résidaient pas au Canada ou n'avaient pas pu être localisés, si on se fie à des documents de l'ARC obtenus en vertu de la Loi d'accès à l'information. Dans certains cas, l'agence jugeait que l'effort de recouvrement ne valait pas les dépenses nécessaires pour retrouver l'argent dû ou conclure une entente de remboursement avec le débiteur. L'agence assure qu'elle tente d'obtenir toutes les sommes que lui doivent des contribuables récalcitrants. Le porte-parole néo-démocrate adjoint en matière de revenu national, Murray Rankin, a mis en doute la volonté du gouvernement de tenter de recouvrer les sommes dues au Trésor fédéral. «(L'Agence) ne cherche pas à récupérer

les créances internationales comme elle devrait le faire, a-il déploré au cours d'une entrevue. Selon un rapport du Vérificateur général du Canada publié en 2013, le montant des impôts impayés et non contestés atteignait 29 milliards $ au 31 mars 2012. Les Comptes publics du Canada 2014 indiquent que l'Agence du revenu a radié 3,4 milliards $ de dettes. Le montant total des radiations de dettes de l'ensemble du gouvernement canadien est de 3,7 milliards $. Les derniers documents de l'ARC ne correspondent pas à l'exercice financier mais s'étendent du 12 janvier 2013 au 10 octobre 2014. Au cours de cette période, le montant des dettes radiées s'élevait à un peu plus de 4 milliards $. Une porte-parole de l'ARC, Magali Deussing, a refusé de trouver quelqu'un pouvant commenter ces documents. Elle a toutefois indiqué que la décision de radier une dette fiscale était fondée sur des règles établies par certaines mesures législatives comme la Loi sur la gestion des finances publiques et la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.

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Selon la loi, une dette ne peut être radiée que «s'il n'existe aucune chance raisonnable de recouvrement». Même si une dette est radiée des livres, cela ne signifie pas que le contribuable récalcitrant s'en tire à bon compte. «(L'ARC) a le droit de recouvrer une dette si et quand le contribuable est retracé ou si sa situation financière s'est améliorée», a assuré Mme Deussing. Les documents indiquent qu'entre juillet

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et octobre 2014, au moins deux dettes totalisant plus de 10 millions $ chacune ont été radiées. Selon M. Rankin, renoncer à recouvrer ces dettes d'un coup de crayon peut paraître troublant. Le recouvrement des dettes fiscales est une «question de priorités politiques», juge-t-il. «Tentons-nous de les récupérer de façon aussi énergique que le font d'autres pays ?», demande-t-il. Source : Presse Canadienne


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Environnement

Quand votre climatiseur menace la planète…

Alors que la hausse du mercure fait ronronner les climatiseurs, l’augmentation en flèche de l’accès à la « clim » dans les pays en développement constitue une véritable bombe à retardement pour la planète. Selon certains scénarios, la course à la fraîcheur dopée par le réchauffement climatique pourrait multiplier par dix les besoins en énergie d’ici la fin du siècle et alourdir de 23 milliards de tonnes les émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre. Bref, l’attrait pour la climatisation amorcée dans divers points du globe pourrait bien donner lieu à une spirale sans fin, affirment les auteurs d’une récente étude, puisque l’usage généralisé de ces appareils contribue déjà à hausser la température terrestre. Publiée dans Proceedings of the National Academy of Science of America (PNAS) en avril dernier, à quelques mois de la Conférence de Paris, l’étude de Paul Gertler et Lucas W. Davis, de l’Université de Berkeley en Californie, chiffre avec précision l’impact de phénomènes observés depuis plusieurs années. En clair, l’étude confirme que le taux de pénétration des appareils de climatisation est dicté non seulement par la hausse des températures, mais surtout par le niveau des revenus d’une population. Or, comme la grande part de l’accroissement de la richesse prévu au cours des prochaines décennies se produira massivement dans les pays densément peuplés, comme l’Inde, le Vietnam et la Chine, on s’attend à une explosion de la demande en énergie. « Selon des hypothèses basses d’accroissement des revenus de ces pays, notre modèle montre que la proportion des ménages avec la climatisation va passer dans ces pays de 13 % aujourd’hui à plus de 70 % d’ici à la fin du siècle », explique l’un des auteurs, Lucas Davis. Or, contrairement au Québec, plusieurs de ces pays dépendent encore massivement du charbon ou d’autres énergies fossiles pour produire leur électricité. C’est aussi le cas des États-Unis, où le taux de pénétration de la climatisation

atteint 87 %.

Sombres scénarios En se basant sur le scénario le plus pessimiste envisagé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), soit celui de la croissance continue des GES au rythme actuel, les auteurs estiment que la consommation d’énergie générée par le recours accru à la climatisation gonflera de 81 % la demande d’énergie à la fin du siècle et de 29 milliards de tonnes le bilan annuel des émissions. En vertu de ce scénario, on évalue que les foyers auront à subir 40 jours de plus par an des chaleurs de plus de 32 degrés. Si la concentration de GES venait toutefois à plafonner en 2040, limitant l’accélération du réchauffement planétaire, la demande accrue d’électricité bondirait tout de même de 64 %, alourdissant le bilan carbone mondial de 23 milliards de tonnes. Les chercheurs fondent leurs projections sur l’analyse de données croisées sur la hausse des revenus et le taux de conversion à la climatisation survenu dans un bassin de population de 25 millions de Mexicains, un pays du Sud où l’accroissement de la richesse s’est traduit par une augmentation massive du taux d’équipement dans les foyers. « La hausse prévue de la consommation d’électricité […] est prévisible non seulement pour le Mexique, mais aussi dans les pays à moyens et bas revenus dans le monde, […] là où la croissance économique la plus forte est à prévoir », souligne l’étude. Chaque hausse de température au-delà de 32 degrés accroît la consommation d’électricité de 3,2 %. Dans les pays chauds, le taux de conversion à la climatisation augmente de 27 % à chaque tranche de 10 000 $ de revenus. Accès inégal à la fraîcheur Cet écart entre riches et pauvres s’observe partout dans le monde, même au Québec, où l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a clairement quantifié l’abîme qui sépare les moins nantis de l’accès à la climati-

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sation. « Dans les quartiers défavorisés, l’accès à la climatisation est nettement moins élevé en raison des revenus. Le taux de possession d’un petit appareil ne dépasse pas 50 % dans ces quartiers, alors qu’il atteint 70 % ailleurs. Pourtant, ce sont les quartiers pauvres qui sont les plus dépourvus de parcs, de piscines ou de jeux d’eau », déplore Pierre Gosselin, médecin-conseil à l’INSPQ et responsable du programme Santé pour le groupe Ouranos. Le taux de climatisation a bondi au Québec, passant en moyenne de 12 % en 1983 à 40 % en 2009. Toutefois, ces seuils ne sont pas représentatifs de la réalité observée dans les poches de pauvreté des centres urbains. Environ 60 % des ménages ayant moins de 15 000 $ de revenus n’ont pas accès à l’air conditionné, versus 40 % dans les foyers gagnant plus de 30 000 $ par année. « Paradoxalement, quand tout le monde démarre la climatisation, ça contribue à augmenter d’au moins un degré et demi la température générale en ville et à aggraver les effets de la canicule sur ceux qui n’ont pas les moyens de s’en prémunir », ajoute le Dr Gosselin.

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Lors de la canicule de 2010, un excès de mortalité de 30 % a été recensé durant les vagues de chaleur. Selon cet expert en santé publique, les périodes de canicule devraient tripler d’ici 2060, en raison du réchauffement climatique. À Montréal, c’est à partir du seuil de 33 degrés de jour et de 20 degrés la nuit que l’on commence à observer un excès de mortalité de 30 %. « Il y a aussi 12 % plus de consultations chez les médecins pour divers problèmes de santé », ajoute Pierre Gosselin. Comme le réchauffement est mondial, il faut penser dès maintenant à d’autres mesures que la climatisation pour sortir de cette spirale et minimiser les impacts de la hausse des températures sur les populations. « On a beau climatiser les maisons, ce ne peut être la seule solution. Plusieurs personnes, dans la construction par exemple, exercent leur métier à l’extérieur. Pour sortir de cette spirale, conclut-il, il faut prendre d’autres mesures, revoir l’architecture pour favoriser la ventilation naturelle, installer des toits blancs, planter des arbres dès maintenant, mais surtout, favoriser un urbanisme intelligent. »


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Portrait

Lieutenant Belbsir, au rapport!... Sous-lieutenant de la réserve de l’armée de terre du Canada et actuellement Chef de Cabinet et aide de camp de l’un de ses Généraux (Général Luis de Sousa), Abdel Kabir Belbsir est celui qui a fait dire au Ministre de la Défense nationale et ministre responsable du Multiculturalisme Jason Kenny, le 20 juin dernier, que “le Sous-lieutenant Belbsir est un merveilleux exemple de patriotisme de la prospère communauté marocaine du Canada”. Mais qui est le Sous-lieutenant Abdel Kabir, Belbsir ? Éclairage : D’origine marocaine, Abdel Kabir Belbsir arrive au Canada à l’âge de 15 ans. Et sitôt ses études secondaires et collégiales terminées, il regagne l’UQAM (2001-2004) pour un Bac en sciences politiques, jumelé à un diplôme en droit européen de l’Université Jean Moulin Lyon 3 en France. Une fois ses études de premier cycle universitaire terminées, il s’attaque avec brio à un Diplôme d »Études Supérieures Spécialisées en relations publiques (D.E.S.S.) obtenu en 2008 à l’Université Laval, et aussi à une Maîtrise en communications publiques obtenue en 2009 de la même université. Parallèlement à ses études, ce récipiendaire de la Bourse d’excellence de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), trouve le temps de poursuivre un entrainement militaire régulier au sein de l’armée de réserve canadienne. Et c’est ainsi qu’en l’an 2000 il obtient son brevet d’officier des forces de la réserve de l’armée canadienne avec le Corps des Instructeurs des Cadets (CIC). Cependant, il opta en 2003 pour la réserve supplémentaire afin de se consacrer à sa carrière dans le domaine politique. Mais dorénavant, sa vie est partagée entre une carrière civile et une autre militaire. Carrière civile Abdel Kabir Belbsir a fait ses débuts professionnels dès 1999 avec des mandats d’encadrement dans les secteurs des services à la vie étudiante au Collège Montmorency et LionelGroulx. Passionné de politique et d’implication sociale, il se présenta pour un poste de conseiller municipal à la ville de Laval en 2001. Par la suite, il a œuvré principalement dans le milieu politique où il a été organisateur politique de 2001 à 2002 au Parti Libéral du Québec. En 2003 il est nommé conseiller politique ministériel au cabinet de la ministre de l’Immigration et des Communautés Culturelles du Québec. Il quitta la politique en 2004 pour compléter ses études universitaires. Et c’est fort aussi bien de ses études que de ses differentes expériences professionnelles qu’il fonda en 2006 sa propre firme de relations publiques : BAK Relations Publiques. Le succès immédiat de cette firme lui valut d’être finaliste pour le prix d’entrepreneur de

Le Sous-Lieutenant, Abdel Kabir Belbsir avec l M Jason Kenny, ministre de la défense nationale et ministre responsable du Multicultualisme du Canada. l’année pour la région de Laval au concours « Jeune entrepreneur » en 2007. Il fonda ensuite sa 2ème entreprise, Groupe-conseil B.M.D. Canada en 2010 pour répondre à la demande croissante en matière de développement des marchés internationaux particulièrement pour la région du Moyen-Orient. Il a à son actif plusieurs missions économiques privées pour le compte d’entreprises québécoises et canadiennes. Carrière militaire Lui ayant demandé si le passé militaire familial (notamment celui de son grandpère le Colonel Belbsir, ex Caïd d’El Guefaf et des Oulad Bhar Elkbar ainsi qu’ex Pacha de Khouribga) l’a influencé dans l’option pour une double vie civile et militaire, il répond: Absolument ! Quand tu es le petit fils d’un officier décoré et nommé membre de la Légion d’honneur française, avec le grade de Chevalier, pour des actes de bravoure (Bataille de Gembloux en Belgique, le mois de mai 1941), tu ne peux que tirer fierté et exemple à suivre. » À tous les jours du Souvenir, je me fais un devoir supplémentaire de lire « Sorate Al-Fatiha » en la mémoire des glorieux Combattants du 2ème Régiment des Tirailleurs Marocains, les héros de la bataille de Gembloux du 15 mai 1941. » Quant à son « parcours du combattant » concernant sa carrière militaire, il le résume ainsi : En 2010 j’ai décidé de revenir vers mon premier amour, la vie militaire. Je me suis ré-enrôlé dans la réserve au 4e Bataillon du Royal 22e Régiment (4eR22R) en tant qu’officier d’infanterie. En 2012, j’ai eu l’affectation au poste d’officier

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d’Affaires Publiques de l’Unité après avoir complété ma formation militaire en affaires publiques. De 2013 à 2014, j’ai servi en tant qu’officier d’Administration et Officier responsable des Affaires publiques au 41e peloton du 5e Régiment de Police Militaire. Par la suite je suis retourné au 4e R22R où j’ai eu la chance de pouvoir participer aux activités du centenaire de notre Régiment (R22eR). Durant ces années, j’ai collaboré ou rédigé une dizaine d’articles dans les journaux militaires. En septembre 2014 j’ai été nommé aide de Camp du Général Luis De Sousa, Commandant adjoint de la 2e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées (Est). En Novembre 2014, j’ai été confirmé au poste de Chef de Cabinet du Général de Sousa. Et le S-Lt Belbsir de souligner qu’il tire une grande fierté de travailler pour le Général De Sousa, lui-même issu de l’immigration et qui a su faire son chemin avec une brillante carrière jusqu’au grade de Général de l’Armée canadienne. Lui ayant demandé de nous parler de sa récente rencontre avec le Ministre de la Défense nationale et ministre responsable du Multiculturalisme, Jason Kenny, il répond : Ma rencontre avec notre grand patron, l’honorable Jason Kenny, ministre de la Défense et du multiculturalisme s’est faite dans le cadre des mes fonctions avec le Général De Sousa. Elle a eu lieu lors d’un événement à la base aérienne de Bagottville. Le ministre n’a pas caché sa joie de

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voir que 2 membres issus de l’immigration (Le général de Sousa d’origine portugaise, et moi-même son chef de cabinet d’origine marocaine) sont membres des forces canadiennes. Comme cette rencontre a eu lieu au début du mois de ramadan et comme j’observe le jeûne, une partie de nos échanges a tourné autour de ce mois sacré. Je dois avouer que je fus impressionné par les connaissances du ministre sur l’Islam ainsi que sur nos traditions durant le mois du Ramadan. À mon avis si le premier Ministre Harper cherche a tisser des liens avec les communautés musulmanes du Canada, je crois qu’il a trouvé son meilleur ambassadeur pour cette mission. Et Abdel Kabir Belbsir de conclure : Je saisis cette occasion qui m’est offerte par Maghreb Canada Express pour souhaiter d’abord une bonne fin de ramadan à tous nos compatriotes musulmans. Ensuite, et cela est important pour moi, je tiens à leur dire que malgré ce qui s’écrit dans certains journaux du Québec ou qui se dit dans certaines chaînes de télévision d’ici, soyons fiers de nos origines et de notre religion. Nos compatriotes Québécois et Canadiens sont des gens fondamentalement chaleureux et ouverts, il faut aller vers eux et tisser des liens pour combattre les préjugés ainsi que ceux qui les alimentent. Propos recueillis par A. El Fouladi Source : Maghreb Canada Express, page 14, Vol. Xiii, No 07, juillet 2015


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Media

XIIème anniversaire de notre confrère Maghreb Canada Express

«Afin d’empêcher l’assimilation de phagocyter la diversité»…

Notre confrère Maghreb Canada Express célébrait en cette moitié du mois de juillet 2015, le douzième anniversaire de sa première parution. Cet âge, vénérable pour un médium communautaire, méritait un hommage que nous lui rendons en reprenant ci-après l’éditorial de son directeur et fondateur, M. Abderrahman El Fouladi que nous sommes fier d’appeler notre ami.

«Sans tambours ni trompètes, mais avec le sentiment du devoir accompli, nous célébrons, ce mois de juillet, le 12ème anniversaire de notre mensuel; cette œuvre collective et citoyenne bâtie sur le bénévolat et qui a toujours été de toutes les batailles, ici au Canada et ailleurs, contre les préjugés et la stigmatisation, pour une intégration bidirectionnelle garantissant un vivre-ensemble durable et contre l’assimilation qui phagocyte la diversité. Nous célébrons aussi la persévérance frisant l’entêtement de notre équipe en vue d’assurer la continuité de notre journal; cette œuvre sur laquelle

s’acharne maintenant l’arbitraire et l’abus de pouvoir d’une Consule générale, et ce, au vu et au su de la classe politique marocaine et surtout du ministre des affaires étrangères et de la coopération ainsi que du ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration.

Nous nous sommes plaints, par écrit, et nous avons sollicité »qui de droit » pour qu’il désigne un arbitre; qui écoute aussi bien nos doléances que les allégations de Mme Zailachi; car le « juge a deux oreilles pour écouter les deux parties »… Car l’immunité diplomatique n’implique pas nécessairement l’immunité contre l’erreur… pour ne pas dire autre chose. Mais jusqu’à présent nos appels sont restés sans échos. Certes, nous sommes habitués à la marginalisation. Mais, par le passé, le tout se passait dans un respect mutuel, avec diplomatie… même avec « classe » et selon cette tradition qui veut que « mal-

gré la discorde, les bonnes règles de civisme restent de mise » (Laadawa tabta wou swab ikoun). Et nos appels sont restés sans échos jusqu’à présent.

Mais qu’importe le prétexte quand le but est clair. Force est de constater que le temps des »Marquises pleines de grâce » est révolu et il est venu le temps de Mme Zaïlachi qui (même si elle semble avoir étudié la diplomatie dans un autre siècle marocain et sur une autre planète, autre que la Terre) a au moins le mérite d’afficher son objectif sans fards ni détours : Avoir notre peau et celle du journal, et ce, pour faire écho, semble-t-il, aux conseils d’un entourage courtisan, mal intentionné et vindicatif ! Rappelons que toute cette animosité contre notre journal serait, selon des déclarations publiques de Mme Zailachi, due à un article d’opinion de notre journal critiquant les ``consulats mobiles”. Or, soulignons-le, Mme Zailachi semble oublier que cet article est venu 3 mois après qu’elle ait jeté le premier numéro de notre journal à la poubelle. Mais qu’importe le prétexte quand le but est si clair ! Et rien ne semble dissuader Mme la Consule générale du Maroc à Montréal… Surtout pas cette oeuvre de 149 numéros consacrée au rapprochement des deux rives de l’Atlantique, qui a joué aux pompiers quand des pyromanes bien connus s’amusaient, dans un proche passé, à brûler Maroc et marocains d’ici, qui… qui… Et la liste est longue ! Enlever tout quand « ne rien donner » ne suffit plus Et Mme Zailachi ne se contente plus de nous fermer les portes du consulat au nez et de nous exclure de toute activité consulaire, mais elle est allée jusqu’à nous fustiger publiquement, et plus loin encore: Elle serait en train d’influencer, voire d’intimider nos clients et commanditaires en vue de

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M Abderrahman El Fouladi, éditeur et directeur général du journal Maghreb Canada Express boycotter notre journal et d’annuler des contrats en cours ! Et du coup, Madame Zailachi ainsi que ceux qui se sont rangés derrière elle, valident l’adage voulant que « la liberté d’expression est garantie dans tous les pays sans exception. La seule différence : En démocratie, on ne perd ni sa liberté tout court ni ses biens une fois qu’on s’est exprimé ». Mme Zailachi serait en train de piétiner, ici au Canada, 12 années de labeur au service du Maghreb en général et du Maroc en particulier. Nous méritons mieux pour tous les sacrifices qu’a fait chacun de nous pour relever, sans aide aucune, durant toutes ces années de l’existence de notre journal, 149 défis… Car chaque édition fut un défi : moral et matériel; Pour la direction, pour la rédaction et pour nos chroniqueurs qui donnent toujours de leur temps… et quelquefois de leur poche. Nous laissons chacun avec sa conscience et nous continuons notre chemin: «Toujours plus haut, toujours plus loin» selon la devise de notre journal : “D’un continent à l’Autre” Par Abderrahman El Fouladi, Ph.D., Directeur de Publication, Maghreb Canada Express. Source : Maghreb Canada Express, page 3, vol Xiii, No 07, juillet 2015.»


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Culture & éducation

29ème édition des Nuits d'Afrique

Dernier weekend au Village Jusqu’au 19 juillet, le Parterre du Quartier des spectacles se transforme en carrefour international des musiques du monde. Dès 11h30, chaque jour, de la musique à profusion rythme la journée jusqu'à tard le soir; des rencontres avec des musiciens, danseurs, conteurs de différentes traditions à l'Agor'Afrique entre les spectacles, des ateliers de danse et de musique ; des mets typiques à partager en famille et entre amis à la Terrasse des Nuits d'Afrique ; de bonnes affaires à faire au Marché Tombouctou ; les magnifiques maquillages exotiques d'Allison au Village des enfants, des Happening Dj et plus de 25 concerts gratuits… Pas une minute de répit au Village des Nuits d'Afrique ! Le

tout dans une ambiance chaleureuse, charmant autant petits et grands.

Activités extérieures En plus des concerts et activités toute la journée, chaque soir, sur la grande scène, un Grand Événement présenté en collaboration avec ICI Musique met en vedette les plus grands noms de la musique du monde : Chico Trujillo (Chili), Admiral T (Guadeloupe), Antibalas (États-Unis), Los Van Van (Cuba) et l'Afrique en cirque (Guinée / Québec) en grande clôture ! Les Grands Événements À surveiller, chaque soir dès 19h40, des

«happening» en mix, créés notamment avec des Compilations Nuits d’Afrique, présentés dans la tente Disque du

Monde, avec DJ Andy Williams et le porte-parole du festival Stefie Shock ! Infos : www.festivalnuitsdafrique.com

Éducation

Ce que les Parents du Monde souhaitent pour leurs enfants Quelque 19% des 5'500 parents interrogés pour une enquête de la banque HSBC disent rêver de la carrière de médecin pour leur enfant, 11% privilégient la carrière d'ingénieur et 8% celle d'informaticien. C'est aux Émirats Arabes Unis (33%), suivis de l'Indonésie (31%) et de la Turquie (27%) que la profession de médecin est le plus prisée des parents. Deux-tiers d'entre eux (64%) citent «être heureux» comme un de leurs trois principaux souhaits pour leurs enfants devenus adultes, selon cette étude. Un souhait pour lequel les parents français arrivent en tête (86%), suivis des Canadiens (78%), des Britanniques et des Australiens (77%) et des Américains (72%). Dans plusieurs pays, «mener une vie saine» arrive avant le bonheur. Ainsi, en Chine, 72% souhaitent que leurs enfants, devenus adultes, aient une vie saine, et 63% seulement qu'ils soient «heureux dans la vie». «Mener une vie saine» n'est en revanche citée que par 21% des parents français, contre un tiers pour les parents canadiens, australiens ou américains. «Gagner suffisamment pour avoir une vie agréable» est citée d'abord par les parents français (60%), puis Hong Kong, mais dans une bien moindre proportion

(43%). Études longues nécessaires Les parents mexicains (52%) et indiens (51%) veulent surtout que leurs enfants «réussissent leur carrière». Un objectif souvent cité par les parents des pays émergents, mais moins fréquemment par les parents de pays riches, qui préfèrent que leur enfant «réalise son potentiel». La moitié des parents bri-

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tanniques cite ce dernier souhait dans leur tiercé de tête, 45% des canadiens, 40% des australiens et des américains, 37% des singapouriens. Enfin, si près de neuf parents sur dix en Inde estiment «nécessaires» des études longues, quatre sur cinq aux Émirats arabes unis et deux-tiers au Mexique, en Indonésie et en Malaisie, cette proportion est bien moindre en

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Australie et Grande-Bretagne (14%) et au Canada (24%). Dans ces pays-là, beaucoup de parents pensent que la formation professionnelle permettra à leur enfant de réaliser ses ambitions (38% au Canada, 33% en GrandeBretagne, un quart en Australie, France et États-Unis). L'étude a été réalisée dans 16 pays différents. Source: Agence France Presse


Centre Communautaire Al Bayane

5865 Boulevard Saint-Michel H1Y 2E3 QC Montréal Nous offrons plusieurs services au sein de la communauté musulmane et maghrébine :

- Plusieurs activités pour les adultes et ainsi que pour les jeunes. - Aide spécial fournis aux jeunes, femmes, ainés, spécialistes, psychologues, médiateurs et etc... - Résoudre des problèmes sociaux de type familiale et de couples. - Aide aux nouveaux immigrés pour s'intégrer dans la société canadienne (québécoise). - Dépannage Alimentaires. - Aide aux devoirs pour les jeunes enfants. - Cours d'apprentissage de base et de niveau expert de la langue arabe pour tous ages . - Cours d'apprentissage de langue française - espagnole - anglaise. Nous sommes aussi a la recherche de bénévoles. Pour tous informations veuillez communiquez avec Mr Naim au (438) 877-8389 ou par couriel au suivante cci.al.bayane07@gmail.com

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Santé

Transferts de savoir

Fertilité assistée : Canada-Maroc, aller simple…

Par Nora Yata

Selon une étude du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), le Maroc est le pays qui compte le plus grand nombre de migrants au niveau maghrébin avec 46 % de la population maghrébine installée à l’étranger, suivi par l’Algérie (23%) puis la Tunisie (20 %).Cela dit, le Maroc est le pays qui compte le plus grand nombre de compétences installées à l’étranger, selon une étude du CREAD, l’Algérie vient en deuxième position. Toutefois, Après la vague de départs des «cerveaux» marocains vers l’étranger en l’an 2000, on assiste aujourd’hui au phénomène inverse. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux à vouloir investir dans leurs pays d’origine. Un investissement de 12 M $ Parmi ces ressortissants, le Dr Abdelghani El Fakir Professeur en gynécologie à Montréal, spécialiste en fertilité et chirurgie gynécologique et coach de vie ainsi que son collègue Dr Khaled, accompagnés de leur staff de scientifiques marocains et étrangers, ont inauguré le mois de mai dernier, à

Casablanca, le Centre Noor Solution Fertilité une clinique qui s'occupe des cas d'infertilité. Ils ont consacré 12 millions de dirhams à la prise en charge de ce projet de traitement de l’infertilité sous tous ses angles. Le centre va pouvoir aider les couples infertiles mais pas stériles dans la procréation assistée. Ce centre ne va pas user de baguette magique pour réaliser le vœux de devenir parent mais par contre, il mettra en exécution la réalisation de ce cher désir d’enfanter grâce au choix des consultants internationaux qui vont démarrer ce projet, tout en respectant les normes internationales en termes de matériaux de construction, de qualité de l’air, de choix des machines et du matériel. D’autre part, Le Dr El Fakir qui est fondateur de ce centre va procéder à la sensibilisation de ses patients pour mieux les impliquer dans le processus de guérison en mettant à leur disposition un guide pour couples infertiles qui sera bientôt disponible. Mais avant de traiter l’infertilité, rappelons que Le centre NOOR offre un accompagnement psychologique, des thérapies spécialisées et du coaching médical.

Médecine de pointe Toutefois, pour le Dr El Fakir La tarification des services donnés au centre Noor est loin d’être exorbitante si on la comparait à celle des pays européens tel que la France ou l’Espagne malgré que ce centre offre une expertise médicale, des conditions techniques et scientifiques égales ou même supérieures à celles trouvées dans ces pays de l’occident. En effet, d’après les statistiques, il apparaît que 10 à 15 % des couples marocains Dr Abdelghani El Fakir souffrent d’infertilité, Ce qui rend le traitement de issues d’une longue expérience canal’infertilité nécessaire dienne dans le domaine ainsi que des même s'il est inaccessible parfois vu techniques médicales nord-américaines la capacité financière limitée du peuple. Notons que Le Maroc compte déjà de haut niveau dans le traitement de l’infertilité et la gestion du stress 16 centres de procréation médicale qu’elle engendre. assistée privés et un centre public répartis sur le territoire. Quoique, le Centre Noor offre de nouvelles dimensions sophistiquées plus prometteuses

Prévention

Faites attention à vos yeux… Par Marc Renaud*

Le mot ‘’glaucome’’ désigne un groupe de maladies de l’oeil qui endommagent progressivement le nerf optique, soit la partie qui transmet les images au cerveau. Il produit une perte de vision périphérique, progressive et si elle n’est pas traitée; permanente. Le glaucome est la deuxième cause de cécité au monde et la première cause de perte de vision irréversible. Cette maladie est insidieuse c’est pourquoi on l’appelle ‘’La voleuse silencieuse de la vision’’. Cette maladie peut affecter tout le monde. (Plus de 409.000 personnes au Canada, 61 million dans le monde) À ses débuts, elle ne présente pas de symptômes, donc plusieurs de ses victimes (au-delà de 50%) ne savent pas qu’ils l’ont ; d’où l’importance des programmes de sensibilisation, comme les conférences ou des examens ophtalmologiques. C’est une maladie d’origine encore inconnue et incurable mais…contrôlable par l’utilisation de médicaments, des traitements au laser ou de la chirurgie sans négliger un suivi médical régulier. Risques

Parmi les facteurs de risque : Être âgé de plus de 50 ans (environ 2.7% de la population à cet âge et jusqu’à 11% vers les 80 ans). Il y a un facteur héréditaire, des pressions intra-oculaires élevées, les maladies vasculaires, le diabète, l’utilisation des corticostéroides et plus. Il est à noter également que les personnes d’origine Africaine sont également plus à risque.

On ne peut pas se prémunir de cette maladie mais elle peut être contrôlée. Il est donc évident qu’il est préférable qu’elle soit détectée le plus tôt possible. Il faut donc vérifier ses antécédents familiaux et se faire examiner les yeux régulièrement (Les optométristes font un excellent travail de dépistage). Si vous êtes affectés par le glaucome, l’observance, la persistance à l’utilisation de vos médicaments vous aideront à conserver votre vision. Developpez une complicité avec votre pharmacien et votre ophtalmologiste : la confiance, la bonne communication sont très importants dans le cas de toute maladie chronique, particulièrement le glaucome. Un des plus grands problèmes liés à cette maladie comme tant d’autres qui sont asymptomatiques est le manque

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d’observance et de persistance à l’usage des médicaments par le patient d’où l’importance des programmes de sensibilisation et d’éducation. Les barrières sont nombreuses mais il y a des solutions. Une démarche simple Pour prévenir ces risques, il est important de se tenir informé. À cette fin, vous pourriez par exemple participer à des activités telles que les conférences gratuites offertes par le centre d’information sur le glaucome McGill de l’Hôpital général juif. Des con-

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férences de cette nature sont par exemple offertes par l’Hôpital général juif en français ou en anglais (infos : hgj. ca/glaucome ou, par téléphone : 514340-8222 poste 4954). *Marc Renaud est co-fondateur du Centre d’information sur le glaucome McGill de l’Hôpital général juif. Technicien en ophtalmologie, Il est récipiendaire du prix d’excellence en sciences paramédicales de l’hôpital en 2014 et de l’Ordre du Mérite, prix Louis-Lacoste remis par la ville de Boucherville en 2015.


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Transports urbains

Le taxi dans tous ses états… Une industrie en marche Un Sommet du Taxi s'est tenu à Québec début juillet, à l’initiative du ministère du transport du Québec. Et la chose a démarré tambour battant : le ministre en charge du dossier, Robert Poëti, y a été de quelques messages forts aux représentants de l'industrie, notamment sur une nécessaire modernisation des activités du secteur : le statu quo doit faire place à l'innovation, a-t-il – entre autres – déclaré. Transformer les menaces en opportunités « Je ne vous ai pas réunis aujourd'hui pour parler de transport illégal, a-t-il lancé. L'objectif de la journée est de changer la menace en opportunité, tout simplement. » Selon lui, l'objectif de cette rencontre réclamée autant par les citoyens que les représentants du taxi doit servir à « offrir un meilleur service à la population et de fidéliser la clientèle ». Des représentants d'entreprises de taxi, des aéroports et des partis politiques à l'Assemblée nationale ont participé à ce sommet. En tout, plus d'une vingtaine d'organisations y sont représentées. Transport illégal Et si les entreprises illégales qui mena-

cent le taxi québécois, UBER et UberX pour ne pas les nommer, ne faisait pas partie de cette liste, ils étaient néanmoins l'éléphant dans la pièce. Le ministre Poëti s'est d'ailleurs senti obligé de rappeler sa position sur le transport illégal. « Je l'ai dit à plusieurs reprise et je le redis aujourd'hui encore une fois pour que ce soit bien clair entre nous : comme ministre des Transports, je m'oppose vigoureusement au transport illégal sous toutes ses formes », a-t-il rappelé. UberX permet à des individus de proposer des trajets à des citoyens dans leurs propres véhicules, et ce sans permis. L'arrivée de l'entreprise a provoqué la colère des chauffeurs de taxi, qui y voient une concurrence déloyale. 250 voitures saisies Selon le ministre, 250 voitures ont été saisies depuis le début de l'année. Mais si la répression reste un outil à la disposition des autorités, « ce n'est pas le seul, et ce n'est peut-être pas le meilleur ». « C'est à vous, à nous, tous ensemble, de réfléchir aux moyens que l'industrie du transport par taxi peut se donner

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M Robert Poëti, ministre du transport du Québec pour être plus attrayante, plus concurrentielle », a-t-il insisté. La techno, un nouvel incontournable L'ensemble des discussions du sommet se déroule à portes closes. Mais, parmi les sujets qui ont été abordés, il y avait la nécessité - ou non - de créer une association professionnelle de chauffeurs de taxi ainsi que la mise en place de la Politique sur l'industrie du taxi à Montréal, rendue publique l'automne dernier. Cette politique prévoit notamment de rendre obligatoire la possibilité de payer

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par voie électronique dans tous les taxis ainsi que l'installation de caméras de surveillance et d'écrans interactifs. Pour le président de la Chambre de commerce de Montréal, Michel Leblanc, l'inclusion de la technologie dans le transport par taxi est devenue un incontournable. « Ce qu'on entend aujourd'hui, c'est encore un reste de déni. Ce n'est pas clair si tout le monde dit qu'on va bouger vite, mais la plupart des gens dans cette salle sont conscients de [l'importance de] l'innovation technologique. » a-t-il affirmé.


Transports urbains

Le taxi dans tous ses états… Toutes les offres du monde… À côté du traditionnel taxi, l'offre de moyens de transport a explosé ces dernières années dans les métropoles. Si bien que bon nombre de personnes s'y perdent lorsqu'il s'agit de faire la différence entre ces services. Le point sur les principaux services. 1. Le taxi Le service traditionnel de taxis compte 4400 véhicules en circulation à Montréal. Plusieurs sont affiliés à une centrale, d'autres sont indépendants. Les permis de taxi s'échangent à environ 200 000 $. Prix initial : 3,45 $. On ajoute1,70 $ par kilomètre parcouru et 0,63 $ par minute d'attente. Prix minimum : 6 $. 2. Le transport illégal Avec Uber et Uber X par exemple mais les transports illégaux abondent sous diverses appellations - les clients voient en temps réel sur leur téléphone mobile les chauffeurs qui circulent autour de l'endroit où ils se trouvent et peuvent leur transmettre une requête par l'entremise de l'application. Toutes les transactions sont automatiquement débitées sur la carte de crédit du client, sans qu'il ne soit nécessaire de la tendre au chauffeur. Après la course, les clients peuvent attribuer une note au conducteur (et inversement) et un reçu électronique est envoyé automatiquement. L'entreprise offre plusieurs services : •UberTaxi (ou Uber tout court) fait appel à des chauffeurs de taxi dont les conducteurs sont membres d'Uber. Certaines centrales de taxi interdisent à leurs membres de l'utiliser pour répondre à des appels. Les tarifs sont les mêmes tarifs que pour un taxi normal. Mais l’argent versé est en grande partie directement transféré sur des comptes bancaires à l’étranger •UberX (appelé UberPop en Europe) se présente faussement comme « un service de covoiturage» qui permet à des individus de transporter des clients avec leur voiture personnelle, sans aucune garantie de qualité de service ou de sécurité. Prix initial : 2,75 $. On ajoute 0,90 $ par kilomètre parcouru et 0,25 $ par minute de trajet. Prix minimum d'une

course : 3,75 $. La tarification peut toutefois varier automatiquement en fonction de l'offre et de la demande. L'entreprise est née à San Francisco en 2009 et a commencé son expansionnisme international en 2011. Elle est implantée à Montréal depuis l'automne 2013. Uber est valorisé à 40 milliards de dollars. D'autres entreprises de covoiturage, comme Lyft ou Sidecar, sont déjà présentes dans plusieurs villes nordaméricaines et pourraient bientôt arriver à Montréal. Pour sa part, l'application Hailo, qui mettait en contact les chauffeurs de taxi et les clients, a abandonné ses activités à Montréal à l'automne 2014. 3. Car2go Il s'agit d'une location automobile à court terme. Car2go possède une flotte de 400 voitures disponibles en libre service pour les abonnés. Elles possèdent des vignettes universelles pour plusieurs arrondissements ou des places réservées dans 25 stationnements un peu partout à Montréal. Coût de l'inscription : 35 $. On paye 0,41 $ la minute, pour un maximum de 14,99 $ l'heure et 84,99 $ par jour. Né en Allemagne en 2008, Car2go est

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présent dans 23 villes à travers le monde, dont Toronto, Vancouver et Calgary. L'entreprise appartient au constructeur automobile Daimler, qui fabrique les Smart mises en location. Elle s'est implantée à Montréal en novembre 2013. 4. Communauto et Auto-mobile C'est la pionnière de l'autopartage à Montréal, qui offre aujourd'hui deux services. •Communauto : permet à ses abonnés de réserver des voitures à l'heure. Celles-ci sont garées dans des stationnements répartis à travers la ville et il faut les ramener à leur point de départ à la fin du trajet. •Auto-mobile : ce programme vise les utilisateurs de courte distance. En devenant membre, on a accès à un parc de 200 véhicules hybrides et électriques en libre service disponibles dans plusieurs arrondissements de Montréal. Les véhicules disposent de vignettes de stationnement universelles dans plusieurs arrondissements et on peut les garer à un endroit différent du point de départ. Tarif : 0,38 $ la minute, 12 $ l'heure, 50 $ par jour. Active depuis 1995, Communauto est

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présente dans quatre villes québécoises. 5. Bixi Une station d'ancrage de Bixi Photo : CBC Le vélo en libre-service est très populaire à Montréal avec 37 400 abonnements pour la saison 2015. La flotte se compose de 5200 vélos stationnés dans 460 points d'ancrage un peu partout dans la ville. Prix : 85 $ abonnement pour un an, ce qui permet d'effectuer un nombre illimité de trajets d'une durée de 45 minutes à la fois. On peut également emprunter un Bixi sans être abonné, soit en s'inscrivant en ligne, soit en payant avec sa carte de crédit. Prix : 2,75 $ pour 30 minutes ou 5 $ pour avoir accès aux vélos pendant 24 h (30 minutes à la fois). 6. L'autobus et le métro La société de transport de Montréal (STM) offre 220 lignes d'autobus qui sillonnent la ville, en plus du réseau du métro et ses 68 stations. Prix : 3,25 $ pour un billet, 26,50 $ pour 10 billets.


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Associations

Toronto

Création d’un Comité Communautaire Marocain Le 9 Juillet 2015, les associations regroupant les originaires du Maroc vivant dans la Région du Grand Toronto émettaient le communiqué suivant :

«Nous sommes très heureux d'annoncer le lancement d'une nouvelle initiative au sein de la communauté marocaine dans la région du Grand Toronto (RGT) avec la création d'un comité communautaire marocain. Ce comité est formé de représentants des associations marocaines actives dans la RGT et de bénévoles de la communauté. Il a comme mission de travailler ensemble pour promouvoir notre unité et héritage, de resserrer nos liens, de surmonter les problèmes émergents au sein de notre communauté et de contribuer dans la société canadienne en tant que citoyens maroco-canadiens. Les organisations participantes sont: • Association Marocaine de Toronto -

AMDT • École marocaine de Toronto - TMS • ARGANA, Association des Femmes Maroco-Canadiennes • L’Association Canado-Marocaine de Développement des Sports - CMSDA • United Muslim Association - UMA Notre communauté ne cesse de croître dans la RGT. Ainsi, il y a un besoin croissant d'unifier nos efforts entant qu’organismes communautaires pour rendre notre communauté plus vibrante et engagée dans la société canadienne. Notre objectif est de démontrer notre engagement envers notre communauté

en travaillant ensemble pour répondre à ses besoins, acquérir une seule voix sur les questions importantes, célébrer ensemble notre culture et surtout promouvoir et encourager une intégration réussie des membres de notre communauté dans la société canadienne. Pour transformer ces bonnes intentions en actions, nous sommes honorés d'annoncer l'organisation de notre premier événement ensemble: La Journée annuelle de la Communauté marocaine à Toronto. Cet événement sera spécial et combinera la célébration de deux fêtes importantes au peuple marocain: l'Aïd El Fitr, fête religieuse pour célé-

Solidarité

Une télévision pour un orphelinat

Émouvant message que celui parvenu à notre rédaction cette semaine, dont nous vous livrons ci-dessous la teneur : «Je m'appelle Mina, j'ai 11 ans (Montréal) et je suis entrain d'amasser des fonds pour acheter une télé pour l'orphelinat d'Akkari à Rabat. Je serais bientôt au Maroc et j'aurais avec moi des bouteilles de 100 ml d'huile de ricin (très bon pour la peau et les cheveux) que je vendrais à 100 DH la bouteille.

Si vous voulez m'en acheter, faire un don ou que vous connaissez un commerçant acceptant de faire un rabais pour l'achat de la télé,

communiquez avec moi via le téléphone de maman (514 - 367 0118). L'objectif à atteindre est 6000 DH et j'ai réussi à ramasser jusqu'à maintenant 2200 Dh. Soyez généreux et accompagnez moi dans cette belle aventure pour tendre une main aidante à un orphelin marocain. Merci, Mina. PS. : Je tiens à préciser que *les fonds amassés (ventes d'huile de ricin, dons) iront en totalité à l'orphelinat. * Bonus : Si vous faites un don de 50 Dh et plus, vous aurez droit à un cadeau surprise.»

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brer la fin du Ramadan et la fête du Trône; fête national pour célébrer la monarchie marocaine - Samedi 25 Juillet : Tournoi de Soccer de la coupe du Trône (À Hershey centre Sport Zone, 5600 Rose Cherry Place, Mississauga ON L4Z 4B6) - Dimanche 26 Juillet: Journée annuelle de la Communauté marocaine à Toronto (Au Park Sir Winston Churchill, 301 St Clair Avenue West, Toronto)


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Sports

Jeux Pan Américains 2015

Toronto en fête

Pour la troisième fois le Canada accueille les jeux Pan Américains et la première fois en plus de 80 ans que l'Ontario organise un événement d'une telle ampleur.

Plus de 10 000 athlètes, entraîneurs et délégués venus des Caraïbes et des Amériques centrale, du Sud et du Nord se disputeront la première place dans 51 disciplines sportives, à plus de 40 installations réparties dans plusieurs régions de la région élargie du Golden Horseshoe. Les Jeux panaméricains et parapanaméricains, qui ont lieu tous les quatre ans un an avant les Jeux olympiques d'été, présentent les sports dans toute leur splendeur, au milieu d'une ambiance palpitante à saveur typique des Amériques. Vision et valeur Nous avons lieu de nous réjouir des Jeux panaméricains et parapanaméricains qui se dérouleront à Toronto et dans la région élargie du Golden Horseshoe en 2015. Mais au delà des jeux et des divertissements qu'ils susciteront, ces événements revêtent une grande importance pour l'Ontario et pour tous les Canadiens. Ces Jeux représentent des occasions, pour nos athlètes, pour les enfants et les familles, pour le bien-être des collectivités, pour les visiteurs et pour les éventuels investisseurs qui découvriront ce que l'Ontario a de mieux à offrir. Les Jeux sont une vitrine comme aucune autre : Toronto et la région du Golden Horseshoe accueilleront plus de 10 000 athlètes, entraîneurs et délégués de 41 pays, et jusqu'à 250 000 touristes qui viendront encourager ces athlètes. La diversité culturelle Nous savons déjà que la province de l'Ontario embrasse la diversité et qu'elle figure parmi les endroits les plus multiculturels au monde. Nos visiteurs le sauront aussi. L’accessibilité pour les personnes handicapées Une fois que le village des athlètes sera converti en logements abordables, après les Jeux, ils seront tous accessibles. Les impacts Les Jeux sont également l'occasion de :

•promouvoir des initiatives de l'industrie qui aident les touristes à trouver les attractions, les logements, les événements et les installations accessibles •renforcer la sensibilisation aux sports et parasports par le biais des programmes pour les enfants qui devraient atteindre plus de 4 000 écoles élémentaires, 450 sites qui offrent le Programme ontarien d'activités après l'école et camps d'été du programme Les enfants pan/parapanaméricains •former 20 000 bénévoles des Jeux sur l'accessibilité •verser à l'Institut canadien du sport Ontario des fonds spéciaux pour le perfectionnement des parathlètes (le centre de l'Institut au campus de Scarborough de l'Université de Toronto accueillera également l'académie nationale de Wheelchair Basketball Canada) L'invitation à une vie saine Les Jeux sont également importants parce qu'ils nous incitent à adopter un mode de vie plus sain et plus actif. En regardant nos propres athlètes s'entraîner, nous avons le sentiment que nos objectifs sont à portée de main, qu'il s'agisse de perdre quelques kilos de trop, de faire notre marche matinale, de nous nourrir sainement en achetant des produits locaux, d'aller au gymnase, d'explorer les sentiers, d'aller à la patinoire ou à la piscine. Une province dont la population mange bien, fait de l'exercice physique et choisit des styles de vie actifs est plus productive et exige moins du système

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de soins de santé. Et il faut l'admettre, on se sent tellement bien quand on est en forme! La création d'emplois Les Jeux se traduiront par la création de 26 000 emplois pour les Ontariens dans les domaines de l'organisation, de la construction, de l'exploitation et de la gestion des installations et des systèmes, ainsi que dans le domaine de l'accueil. Avec des sites dans plusieurs municipalités et trois universités, des emplois directs sont créés dans l'ensemble de la région élargie du Golden Horseshoe. Il est également prévu de revitaliser la station de métro Union, d'élargir les réseaux de transport en commun et de mettre tout en œuvre pour que Toronto et la région élargie du Golden Horseshoe soient au mieux de leur forme pour les Jeux. Lorsque tous les regards se tournent vers la région, les événements à grand déploiement, comme les Jeux, peuvent stimuler ce type de développement et nous pousser à faire en sorte que les travaux soient achevés à temps.

L’Ontario a adopté une Stratégie pour la promotion, la célébration et l’héritage des Jeux panaméricains et parapanaméricains dotée d’un budget de 42 millions de dollars pour veiller à ce que les Jeux aient des retombées positives pour chaque Ontarienne et chaque Ontarien. La Ville de Toronto a également investi 20 millions de dollars dans des initiatives axées sur la promotion, la célébration et l’héritage. Les instances organisatrices des Jeux de Vancouver 2010 et de Londres 2012 avaient fourni un financement similaire. Les investissements provinciaux sont bénéfiques pour les raisons suivantes : •développer dans toute la province des soutiens en matière de bénévolat, des soutiens à l’emploi et des initiatives professionnelles qui se servent des Jeux comme d’un tremplin vers de nouvelles compétences, de nouveaux emplois et de nouvelles possibilités de croissance; cela inclut notamment les exemptions accordées par le RAFEO aux bénévoles des Jeux ainsi que la possibilité de bénéficier d’une formation préapprentissage sur les chantiers de construction des sites des Jeux

Le tourisme Lorsque des visiteurs viendront assister aux Jeux, ils séjourneront dans nos hôtels, admireront nos excellents spectacles et attractions, mangeront dans nos meilleurs restaurants et feront leurs achats dans nos magasins. Les visiteurs passeront un séjour merveilleux et ils en parleront autour d'eux. Ils reviendront certainement.

•mettre en place le programme Les enfants des Jeux panaméricains et parapanaméricains afin d’inciter les jeunes à participer de façon active aux initiatives scolaires et communautaires pour les encourager à adopter un mode de vie sain et promouvoir l’esprit de leadership; le programme est actuellement offert dans 385 sites et devrait être complètement déployé au cours du printemps 2014

L'investissement dans la population

•augmenter l’investissement dans les

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Sports

Jeux Pan Américains 2015

Toronto en fête

sports de haut niveau grâce au financement direct des athlètes et des paraathlètes et améliorer les installations d’entraînement ainsi que l’accès aux experts en sciences du sport à l’Institut canadien du sport Ontario •investir dans notre réseau de sentiers en contribuant à l’achèvement de 250 kilomètres de tronçons clés du Sentier transcanadien, et ce, dans tout l’Ontario Appuyer un forum professionnel pendant les Jeux afin d’offrir des débouchés commerciaux aux entreprises ontariennes grâce aux liens tissés dans 41 pays — aux Caraïbes, en Amérique du Nord, en Amérique centrale et en Amérique du Sud •appuyer les concerts, les célébrations et les festivals dans tout l’Ontario comparaison avec d’autres grands événements multisports, et notamment le programme ANIMER l’Ontario

Les partenaires Les Jeux stimulent un investissement de plus de 700 millions de dollars dans des installations sportives et récréatives, nouvelles ou modernisées, ainsi que dans un Fonds pour l'héritage des Jeux. C'est une autre raison pour laquelle les Jeux bénéficient de l'appui de cinq partenaires : •le gouvernement du Canada

•le gouvernement de l’Ontario •la ville de Toronto •le Comité olympique canadien •le Comité paralympique canadien De plus, l'organisation des Jeux nécessite la participation d'un vaste réseau

Cyclisme

Un total de vingt-cinq équipes participera à la compétition sportive de niveau international. Plus de 150 coureurs du Canada, du Maroc, du Mexique, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, de Costa Rica, de Nouvelle-Zélande, du Japon, et d'Ouzbékistan prennent part à cette manifestation. Les jeunes champions marocains sont en concentration à Ifrane depuis le début de Ramadan sous la direction de l'entraineur national des

Accueillir les Jeux sera également

l'occasion idéale d'encourager les entreprises étrangères à investir en Ontario. Les Jeux permettront de nouer de nouvelles relations commerciales et touristiques qui contribueront à la croissance économique de l'Ontario.

Tae kwon do

47ème Tour du Canada : le Maroc en piste

La sélection marocaine de cyclisme disputera la 47e édition du tour cycliste du Canada (Tour Abitibi) prévue du 20 au 26 juillet et comptant pour les qualificatifs de la Coupe du Monde, a indiqué la Fédération royale marocaine de cyclisme.

constitué des autres municipalités de la région élargie du Golden Horseshoe et de trois universités, ainsi que l'appui des associations sportives et multisports de la province.

Championnat canadien 2015 Quatre athlètes, quatre médailles

Jeunes, Ahmed Rhaili et le suivi constant du directeur technique national Mostapha Najjari. Ils seront rejoints par leurs collègues le champion africain Choukri et le vicechampion Kouraji. Sanctionnée par l'Union Cycliste Internationale, le Tour de l'Abitibi Desjardins est la seule des 7 compétitions dans le circuit de la Coupe des nations Junior UCI à être présentée en dehors de l'Europe. En tout, ce sont plus de 25 équipes à travers le monde qui se rassemblent dans l'espoir de compléter les 7 étapes, pour un total de 600 kilomètres en 6 jours.

Une équipe composée de quatre athlètes de l’École des Champions olympiques de Taekwondo a participé au championnat canadien 2015, qui s’est tenu du 25 juin au 28 juin au centre Claude Robillard.

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Voici les résultats : Ahmed Zerouk : Médaille d’or Khalil Ibrahim Es-Sabbar : Médaille d’argent Ilyasse Zerouk: Médaille d’argent Nizar Es-Sabbar : Médaille de bronze


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