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Aïd al Adha

Les règles de l’abattage Page 9

Vivre ensemble

Aïd al Adha

Nos meilleurs vœux

Le projet de loi 59 Et ce qu’il faut en penser Page 13

Élections fédérales 2015

Partis, chefs, enjeux et défis

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Crise migratoire

La renaissance du «rideau de fer» Page 20

Éducation : Cours Éthique et culture religieuse

Des enseignants mal préparés … Page 35

Prévention et la lutte contre les discours haineux

Richesse et pauvreté de la nation

Portrait de la misère quotidienne au pays

Montréal crée une nouvelle unité policière Page 14

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Enjeux

Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel: admin@atlasmedias. com Site web: www.atlasmedias.com https://www.facebook.com/Nachid. Najahi?ref=hl

Depuis 2002 Groupe Atlas Media Treize ans, c’est… • 261 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 6310 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 116 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 8.9 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 2500 visiteurs par jour.

Vivre ensemble ou mourir idiots?

Éditorial

Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée

Il fut un temps, pas si lointain, où les grandes nations de ce monde établissaient leurs relations diplomatiques en fonction du respect de leurs partenaires pour les droits de la personne et le respect des libertés fondamentales de leurs ressortissants. Il fut un temps aussi où la communauté internationale s’entendit pour créer une cours de justice ayant autorité pour connaître des violations de ces droits et libertés par delà les frontières.

mémoire de leurs souffrances récentes pourtant ou d’insulter jusqu’aux valeurs qui les fondent, pour insulter non seulement les droits humains mais l’Humanité même. La nébuleuse Hongrie, la Slovaquie à peine sortie des limbes et le minuscule Danemark à l’autrefois grande réputation sont du nombre.

D’autres encore, peut-être à des degrés d’infamie moindre au moins dans les discours, pourMais ces temps furent. Dans les raient figurer à ce détestable palrelations internationales, le respect marès. Et les «Grands» ne valent des valeurs a vite cédé le pas guère mieux si l’on en juge par devant les intérêts économiques; les États-Unis de cet âge pré-élecquand à la CIJ, elle s’est fait, toral, par les rodomontades d’un depuis sa création et à une ou certain Donald Trump et des deux exceptions près, ne connait surenchères de nombre de ses plus que des exactions – ou suspi- adversaires – émules à cions d’exactions – de quelques l’investiture républicaine pour les chefs de guerre ou chefs d’États prochaines présidentielles. Au exotiques ayant en commun de point que, déjà, l’on se prend à vivre et/ou de sévir en Afrique; regretter Barack Obama, dont laissant en paix sur ce plan autant l’élection avait promis des jours les pays nouveaux riches ou nou- meilleurs mais qui a tant déçu veaux puissants, les amis, les pour n’avoir pas su dompter alliés, les occidentaux, ceux dont «l’appareil américain» aussi invisla position stratégique dicte de ne ible que la «main du marché» et pas trop déplaire etc. tout aussi puissant. Et voilà pourquoi des pays entiers, peuples et gouvernants ensemble, se permettent sans risquer ne serait-ce qu’une réprobation verbale, de renier leur histoire et la

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Vivre ensemble Les droits fondamentaux des humains qui sont ainsi piétinés sont-ils en train de dissiper nos

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derniers grands rêves et espoirs? Nous nous refuserons toujours de répondre oui à une telle question! Lorsque l’on parle de vivre ensemble est-on encore dans le vrai ou déjà dans une utopie? Si c’est une utopie, elle est trop belle pour que l’on y renonce sans combattre – par les idées et par les mots bien sûr! – et qu’on la laisse s’évaporer en chimère. À aucun de ses niveaux; personnel ou collectif; local, national ou universel. Qu’il s’agisse de droits ou de solidarité. Que ce soit pour soutenir une personne qui souffre ou un peuple menacé. Et dans une telle voie comment ne pas penser au pasteur Martin Luther King et à cette déclaration que nous ont fort opportunément rappelé ces citoyens qui ont marché la semaine écoulée à travers le district de Saint Michel pour protester contre la violence : «Nous devons apprendre à vivre tous ensemble comme des frères; sinon nous mourrons tous ensemble comme des idiots». Et tant qu’à mourir, nous ne voulons pas mourir idiots.

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Abdelghani Dades


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Célébrations

Nos voeux

Aïd moubarak sa’aïd

À l’occasion de la célébration de Aïd al Adha, le Groupe Atlas Media, rédaction et administration, adresse ses plus vives félicitations et ses meilleurs vœux.

Puisse cette fête, la liesse qui l’accompagne et les valeurs qu’elle véhicule et qui la font perpétuer en tout temps et lieux, être mises à profit par la communauté des canadiens musulmans et la communauté nationale dans son ensemble, pour servir un vivre ensemble profitable à tous.

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Célébrations

Solidarité L’une des valeurs sur lesquelles se fonde Aïd al Adha est la solidarité. En recommandant à ceux qui en ont les moyens matériels d’observer le rite et de procéder au sacrifice d’un mouton, d’offrir le tiers de la viande aux moins nantis, elle rappelle à tous et à chacun une incontournable obligation de solidarité et de partage. Dans bon nombre de cas d’ailleurs, il est préconisé de consacrer le montant prévu pour l’achat d’un ovin à des actes de charité et de soutien aux personnes dans le besoin, de manière individuelle ou collective.

Association Soleil des orphelins

Pensons à ceux qui n'ont plus personne!

Soleil des orphelins vous souhaite un bon et heureux Aïd al Adha; puisse-t-il être, comme il est recommandé par les Écritures et les traditions, un moment de paix et de fraternité, de réconciliation et de pardon entre musulmans, mais également entre tous les membres de cette société qui nous réunit, quelles que soient leurs croyance.

Appel à votre générosité Il y a quelques temps déjà, nous avons sollicité votre participation à notre projet Voici trois exemples, puisés d’achat de moutons et de pandans l’actualité montréalaise, d’opportunités de «faire le bien» iers surprises de l’Aïd afin de les distribuer aux trop nomet de célébrer dignement la breux orphelins qui vivent mémoire du sacrifice parmi nous. Vos dons d’Abraham sans égorger un représentaient 250$ si vous mouton. souhaitiez offrir un mouton, ou 50$ pour un panier surprise

(habits, couvertures, jouets, livres, cadeaux et autres).

Nous remercions tous ceux et celles, et ils sont nombreux qui ont participé mais qui, n’ayant pas les moyens d’offrir la totalité d’un mouton ou d’un panier, ont effectué des versements à la mesure de leurs possibilités au « Fonds Al Aïd» et apporté de la sorte – car chaque dollars compte - une contribution considérable à la réussite à la réussite de la première phase de cette opération. Vous nous avez ainsi aidé à aider ces personnes et leur avez offert à apporter un peu de quiétude, de joie et de chaleur dans leur foyer, à dessiner un sourire sur leurs visages.

Programme «Soutien aux Nouveaux Parents»

À raison d’un atelier à toutes les trois semaines, pour un total de huit (8), les ateliers traiteront, entre autres, des Ressources disponibles (santé, garderies, écoles, vêtements, nourriture, organismes communautaires, loisirs), des Programmes gouvernementaux, du Système scolaire québécois, des Droits des enfants, etc., afin de mieux comprendre la société d’accueil et pour se préparer à retourner sur le marché du travail ou aux études.

Ces ateliers ont aussi pour but de briser l’isolement, de s’entraider et de s’intégrer harmonieusement à la société québécoise. Les personnes inscrites bénéficieront d’un soutien personnalSsé dans leur démarche et des personnes compétentes s’occuperont de leurs enfants sur place dans une halte-garderie, le jour des ateliers. Deux billets d’autobus leur seront remis à chaque atelier. Les ateliers ont lieu le vendredi après-midi de 13h 30 à 16 h. Les ateliers commencent le 2 octobre 2015 Information et inscription : Monique Crouillère, chargée de projet « Soutien aux Nouveaux Parents » (monique.collec@yahoo.ca; Tel. (514) 279-4246 de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h.) Source : Collectif des femmes immigrantes

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1- En nous téléphonant au 1855 (ORPHELIN) 677-4354 2- En envoyant un email à Soleildesorphelins@gmail. com (avec objet : panier de l’Aïd) 3- Par versement en ligne en cliquant sur faire un don. Un Reçu pour fins d’impôt sera fourni sur demande.

Votre générosité peut permettre à des orphelins démunis d’être heureux comme vos enfants, vos neveux et vos nièces, comme un enfant, doivent l’être le jour de l’aïd aladha. Un don de vous... un sourire pour eux; Soleil des orphelins (SDO) 1855 (Orphelin) 1855-6774354 www.soleildesorphelins.org http://www.orphansun.org

Aidez Mounia Jalelleddine!

Mères immigrantes, emploi et retour aux études Dans le cadre du Programme « Soutien aux Nouveaux Parents » (SNP) de PetitePatrie et Villeray, Le Collectif des femmes immigrantes offre, aux mères résidant dans ces quartiers et ayant des enfants entre 0 et 5 ans, un soutien gratuit pour se préparer en douceur à l’insertion sur le marché du travail ou au retour aux études.

Encore quelques jours… La tradition veut que les aumônes de l’Aïd puissent être versées jusque dix jours après la fête. Vous pouvez donc encore faire votre part :

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Monia Jalelleddine, âgée de 38 ans et vivant à Montréal est atteinte du cancer du cervelet. Elle est inopérable et elle ne peut pas suivre de traitements de chimio. De plus, quelques semaines avant que sa maladie soit diagnostiquée, un incendie à détruit l'immeuble où elle habitait depuis 8 ans.

Tous ses biens, ses meubles, ses papiers, bref tout ce qu'elle possédait est parti en fumée. Pour se procurer le strict nécessaire, elle a dû contracter des dettes (vaisselle, vêtements). Aujourd’hui, ses besoins minimaux se montent à 682 $. Elle perçoit 580$ de l'aide sociale. Juste suffisant pour le loyer. Insuffisant pour payer tous les autres frais fixes et la nourriture, et rembourser les dettes auprès de son institution bancaire et auprès des gens, malgré le soutien de l'Association Jeunes Bénévoles Canada, qui a pris son cas à cœur. Monia Jalelleddine

vit seule et elle vit difficilement. Elle est tout le temps étourdie et n'est pas capable de marcher toute seule, elle risque de tomber car elle n'a plus d’équilibre. Elle a besoin de votre générosité, de votre aide pour payer ses dettes (et ainsi éviter les intérêts) et ensuite l'aider à subvenir aux autres dépenses. Cela peut se faire avec des versements aussi modestes qu’un 5$ dollars par mois, à adresser soit par courriel ou par versement au compte de l'Association Jeunes bénévoles Canada (Banque : TD; # Du compte : 5003578; # Transit : 43411, # De l'institution : 004). Pour toute information concernant ce cas ou pour vous informer des actions de l'association, contactez Jalila (cel) 514- 652-8498 ou Amel au (Dom) 450 962-7522 et (cel) 514 513-7522.

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Célébrations

Aux consommateurs pratiquants pour la fête du mouton

Les règles de l’abattage Chaque année, la communauté musulmane fête le jour de l’Aïd-el-Kébir (la Grande Fête), ou l’Aïd-el-Adha (la fête du Sacrifice). Au Québec, cette fête est couramment désignée comme la fête du Mouton puisqu’il s’agit d’une importante célébration familiale et sociale au cours de laquelle un animal est sacrifié en guise d’offrande. La fête du sacrifice est basée sur le calendrier musulman et se tient à une date différente chaque année. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) incite les personnes qui participent à la célébration à bénéficier de l’expertise des abattoirs afin de favoriser des conditions d’hygiène et de salubrité et ainsi, veiller à la protection de la santé publique. Cependant, une personne a la permission d’abattre elle-même un animal dans un but de consommation personnelle si l’animal en question lui appartient, tout en respectant les règlementations municipales et environnementales. Pour protéger la santé des consommateurs et favoriser le bien-être animal, voici quelques recommandations portant sur l’achat, le transport et la garde de l’animal, et de l’information relativement aux activités d’abattage, à la manipulation de la viande et à la disposition des déchets d’abattage. Bien choisir l’animal L’animal doit être en bonne santé et porter un identifiant officiel d’Agri-Traçabilité Québec. Il est possible que cet animal porte un identifiant de l’Agence canadienne d’inspection s’il provient de l’extérieur du Québec. Voici quelques exemples d’identifiants (toutefois, des variantes peuvent exister). Pourquoi l’animal doit-il être identifié? L’identification permet de retracer rapidement l’animal en

cas de problème. La traçabilité a pour but de protéger la santé des consommateurs et celle des animaux, ainsi que de limiter les répercussions, sur le plan socioéconomique, d’une maladie animale. Elle est obligatoire pour les bovins, les cervidés et les ovins. Transport et garde Le transport doit se faire de façon sécuritaire et dans le respect du bien-être de l’animal. En conséquence, il est interdit : • de faire souffrir l’animal en le frappant ou en le manipulant violemment; • de transporter un animal qui pourrait mettre bas au cours du voyage; • de transporter un animal incapable de se déplacer seul; • de transporter un animal sans le protéger contre les intempéries. Les enclos d’embarquement, de débarquement et d’attente, de même que les véhicules doivent : • être suffisamment grands pour que tous les animaux puissent se coucher en même temps; • permettre aux animaux de se maintenir dans une position naturelle; • être pourvus d’une litière; • être bien ventilés et en mesure de protéger les animaux des intempéries; • être munis d’auges permettant aux animaux de s’abreuver pour étancher leur soif; • être propres et bien égouttés; • être conçus pour permettre le déplacement des animaux de façon à éviter les chutes. La sécurité et le bien-être de l’animal avant tout! L’animal doit avoir accès à de l’eau potable en quantité suffisante. Le propriétaire de l’animal a la responsabilité aussi de le nourrir (s’il est gardé plus de 24 heures), et de lui procurer les soins de santé requis par son état s’il est blessé ou souffrant. Manipulation et abattage de

l’animal Entre autres choses, l’abattage doit satisfaire aux critères suivants : • l’animal doit être immobilisé sans lui causer de souffrance, à l’aide d’un dispositif qui l’empêche de faire tout mouvement, et ce, dans le but de procéder à la saignée adéquatement; • l’animal doit être abattu au moyen d’un sectionnement rapide, complet et simultané des jugulaires et des carotides en un seul coup de couteau, le but étant qu’il perde immédiatement connaissance; • l’état de l’instrument ou du matériel utilisé ainsi que la compétence de la personne qui effectue l’abattage ne doivent pas exposer l’animal à des souffrances inutiles. Dans ce but, il est recommandé de bien aiguiser le couteau servant à la saignée; • la saignée doit se dérouler rapidement et, à ce moment, le cou ne doit pas entrer en contact avec le dispositif d’immobilisation de sorte que rien ne fasse obstacle à l’écoulement du sang; • à la suite du rituel de l’abattage, suspendre l’animal inconscient, pour favoriser une saignée complète.

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Dépouillement et éviscération Lorsqu’il est question de manipulation d’aliments destinés à la consommation humaine, il est important d’adopter de bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité pour éviter d’altérer la carcasse ou de la contaminer. Dans cette perspective, voici quelques recommandations utiles. Il faut : • se laver les mains fréquemment avec de l’eau potable tiède ou chaude et du savon, puis les assécher; • porter des vêtements propres; • utiliser de l’équipement propre, en bonne condition et assaini régulièrement; • éviter que le contenu digestif de l’animal ne contamine la carcasse; • empêcher tout contact de la carcasse avec le sol pendant les opérations de préparation; • prévoir, pour le transport des viandes, des contenants propres et destinés uniquement à l’alimentation. Attention! Si la carcasse n’est pas cuite dans un court délai, la réfrigération de celle-ci est obligatoire. Quant aux abats qui proviennent de la carcasse, ils doivent être réfrigérés surle-champ. Élimination des déchets

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Si le sacrifice de l’animal s’effectue dans un abattoir, l’exploitant doit éliminer les déchets résultant de l’abattage en suivant la règlementation municipale et provinciale en vigueur. Toutefois, si l’abattage est fait à la ferme ou ailleurs, il est de la responsabilité du propriétaire d’éliminer les déchets de façon sécuritaire. Dans ce cas, les déchets doivent être acheminés vers un lieu autorisé destiné à l’élimination, tel qu’un site d’enfouissement ou une installation destinée à l’incinération. Déclaration d’abattage Tout propriétaire, sans exception, a le devoir de déclarer la mort de son mouton à AgriTraçabilité Québec, et ce, dans les sept jours suivant l’abattage. Dans ce but, il doit communiquer : • le numéro de l’étiquette qui identifie son animal; • l’adresse et le numéro du site où son animal a été abattu. • La date de l’abattage Renseignements Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec 1 800 463-5023 www.mapaq.gouv.qc.ca.


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Célébrations

Aïd al Adha férié dans les écoles publiques de New York

Les écoles publiques de New York sont resté fermées pour la première fois jeudi 24 septembre, à l'occasion de l'Aïd elKébir. Le maire démocrate Bill de Blasio avait annoncé la mesure en mars dernier "pour refléter la force et la diversité de (sa) ville" Le maire démocrate Bill de Blasio avait annoncé la mesure en mars dernier, "pour refléter la force et la diversité de notre ville". Les 1,1 million d'élèves des quelque 1.800 écoles newyorkaises seront ainsi en congé jeudi, après l'avoir déjà été mercredi pour la fête juive de Yom Kippour. M. de Blasio avait annoncé en mars l'ajout de deux jours de congés pour les fêtes musulmanes de l'Aïd el-Kébir et à partir de l'été 2016, pour la fête de l'Aïd elFitr.

Les écoles new-yorkaises ferment déjà pour plusieurs fêtes juives et chrétiennes et, depuis l'annonce du maire en mars, un autre jour de congé a été ajouté au calendrier scolaire pour le Nouvel an lunaire, observé en Chine et dans de nombreux pays asiatiques. Il sera célébré en 2016 le 8 février.

“Sentiment d'appartenance" "C'est une grande victoire de voir ce jour arriver", a expliqué à l'AFP Linda Sarsour, membre de la "Coalition for Muslim School Holidays" et mère de trois enfants. "En tant qu'imam et parent, je suis très heureux", a également déclaré l'imam Shamsi Ali, directeur du Jamaica Muslim Center dans le quartier du Queens. "Je pense que ce genre de politique va contribuer à donner aux musulmans un sentiment d'appartenance", a-t-il ajouté. Les parents musulmans étaient jusqu'à présent confrontés à un dilemme : garder les enfants et leur faire manquer la classe, ou les envoyer à l'école et ne pas célébrer la journée. "Nous nous étions engagés vis-à-vis des familles à changer notre calendrier scolaire, pour refléter la force et la diversité de notre ville. Des centaines de milliers de familles musulmanes n'auront plus à choisir entre respecter les jours les plus sacrés de leur calendrier ou aller à l'école", avait expliqué en mars M. de Blasio, dont c'était une promesse de campagne.

Les enfants musulmans représentent un peu moins de 10% des élèves des écoles publiques de New York, selon les autorités. Entre sept et dix millions de musulmans vivent aux Etats-Unis, dont un million environ à New York. D’autres exemples New York n'est pas pionnière en la matière. Certaines écoles des États du Vermont, du Massachusetts et du New Jersey --tous dans le nord-est des États-Unis-- ferment déjà pour les fêtes musulmanes. Depuis plusieurs années, les leaders de la communauté musulmane de New York demandaient ces jours de congés, et certains espèrent que cette prise en compte des fêtes musulmanes contribuera à lutter contre l'islamophobie.

"La période est très tendue", explique Mme Sarsour. "Personne ne peut parler d'islam sans parler de terrorisme". Le 8 septembre, un Americain Sikh a été sévèrement battu près de Chicago par un adolescent qui l'avait traité de "terroriste" en raison de sa peau foncée et de son turban. A Detroit, une mosquée s'est vu

M Bill de Blasio, maire de Mew York

récemment refuser un permis de construire. Et au Texas, un musulman de 14 ans, fils d'immigrants soudanais, a été arrêté pour avoir construit une horloge, dont ses professeurs pensaient que c'était une bombe. L'un des candidats républicains à la présidence, Ben Carson, un neuro-chirugien noir à la retraite, a aussi jeté de l'huile sur le feu en affirmant ce week-end qu'un musulman ne pouvait pas être président des États-Unis.

sentiment anti-musulman et de la rhétorique anti-musulmans" (...) le jour de congé accordé aux élèves pour l'Aïd el-Kébir arrive au bon moment, estime Ibrahim Hooper, porte-parole du Council on AmericanIslamic Relations (CAIR), la plus grande organisation de défense des droits civiques des musulmans aux États-Unis. "Cela envoie un message très positif d'intégration", dit-il. Source : Agence France Presse

"Dans ce climat de hausse du

Barack Obama, président des États-Unis s'adressant à Sa Sainteté le pape Francois 1er Washington, 23 septembre 2015

«Vous nous rappelez, Saint Père, que les gens ne sont libres que lorsqu'ils peuvent pratiquer leur foi librement» 11

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Vivre ensemble

Prévention et la lutte contre les discours haineux et les discours incitant à la violence

Le projet de loi 59

Vu par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Les graves atteintes aux droits de ce principe et de ce droit l'exercice de la liberté de et libertés causées par les discours haineux ou incitant à la violence, et leurs effets préjudiciables majeurs tant pour les victimes, les groupes visés que pour la société dans son ensemble, justifient un encadrement législatif, selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, qui rappelle du même souffle l'importance de protéger la liberté d'expression.

« Le discours haineux correspond à un type particulier d'expression qui est inacceptable parce qu'il cause de la discrimination et qu'il a de graves impacts individuels et collectifs. L'ampleur des conséquences de ce type de discours sur les victimes illustre l'importance de restreindre la liberté d'opinion ou d'expression dans les cas extrêmes », a déclaré le président de la Commission, Jacques Frémont, en commission parlementaire aujourd'hui. La Commission présentait son mémoire sur le projet de loi 59, Loi édictant la Loi concernant la prévention et la lutte contre les discours haineux et les discours incitant à la violence et apportant diverses modifications législatives pour renforcer la protection des personnes. La Commission y formule onze recommandations au gouvernement. Elle recommande notamment que le projet de loi énonce expressément la reconnaissance de la liberté d'opinion et d'expression à toute personne. L'importance

fondamental inscrit à la Charte des droits et libertés de la personne justifie qu'on le rappelle explicitement au sein même de la Loi.

presse, ainsi que le blasphème et la critique de la religion. Tous ces discours sont protégés et doivent le demeurer.

De plus, la Commission note que pour lutter contre les discours haineux ou incitant à la violence, la voie législative est parfois essentielle et complémentaire aux moyens d'action internationalement reconnus, dont l'éducation et la promotion des droits et libertés.

La Commission rappelle dans son mémoire toute l'importance de bien distinguer le discours haineux de celui qui embarrasse, ridiculise ou blesse. Les propos vexatoires même les plus répugnants ou les plus offensants sont protégés par la liberté d'expression. Considérant l'importance de mieux définir la portée des dispositions de la Loi, la Commission recommande d'y intégrer les critères contextuels établis en droit international et ceux élaborés par la jurisprudence canadienne et québécoise, qui permettent d'évaluer, pour chacune des situations, le caractère haineux ou violent d'un discours.

La Commission fait ressortir que les discours haineux ou incitant à la violence, de par leur charge d'animosité, portent atteinte aux droits des individus membres des groupes, notamment le droit à la sauvegarde de la dignité, protégé par l'article 4 de la Charte, et ce, même s'ils ne les visent pas à titre personnel. À cet égard, des études démontrent un lien probant entre la propagande haineuse ciblant un groupe en raison d'une caractéristique liée à un motif interdit de discrimination et le préjudice ressenti par les individus appartenant à ce groupe. La Commission note que la restriction de la liberté d'expression ne doit survenir que de manière exceptionnelle afin de ne pas limiter d'autres formes d'expression valorisées et protégées dans le cadre d'une société libre et démocratique, soit la participation aux débats politiques, sociaux et académiques, les expressions de mécontentement social,

La Commission recommande aussi le retrait de la liste des personnes ayant été sanctionnées par le Tribunal des droits de la personne et qui serait disponible sur son site Internet, comme le propose l'actuel projet de loi. Cette liste pose des risques sérieux d'atteinte aux droits, notamment au droit à la sauvegarde de la dignité, de l'honneur et de la réputation de la personne, ainsi qu'au respect de sa vie privée, deux droits protégés par la Charte. Il serait paradoxal que la Commission participe à l'atteinte aux droits et libertés de la personne.

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Jacques Frémont (Pt CDPDJ)

Dans son mémoire, la Commission commente par ailleurs les diverses modifications proposées à différentes lois dans la seconde partie du projet de loi. Elle ne constate pas de difficultés particulières quant au respect des droits fondamentaux pour plusieurs de ces modifications, mais elle émet des commentaires spécifiques sur les modifications proposées à la Loi sur la protection de la jeunesse et sur l'ordonnance de protection qui serait introduite au Code de procédure civile. La Commission recommande de ne pas insérer un nouvel alinéa à l'article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), mais plutôt d'inscrire dans la LPJ le principe général de la protection de l'enfant, indépendamment de toute considération idéologique ou autre. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du

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Québec. Elle assure aussi la protection de l'intérêt de l'enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics. Source : Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse • Le Mémoire à la Commission des institutions de l'Assemblée nationale : Projet de loi n°59, Loi édictant la Loi concernant la prévention et la lutte contre les discours haineux et les discours incitant à la violence et apportant diverses modifications législatives pour renforcer la protection des personnes est accessible dans le site Web de la Commission à l'adresse : http://www.cdpdj. qc.ca/Publications/memoire_ PL59_discours-haineux.pdf


Vivre ensemble

Prévention et la lutte contre les discours haineux et les discours incitant à la violence

Montréal crée une nouvelle unité policière

La Ville de Montréal s'apprête à créer une nouvelle unité policière vouée à la prévention des discours et incidents haineux pouvant dégénérer en violence.

«Cette unité aura la responsabilité de traiter des incidents haineux sur le territoire de Montréal. Elle documentera ces événements, développera des pratiques policières novatrices afin de répondre aux défis propres à ces enjeux», vient d’annoncer le maire de Montréal, Denis Coderre, alors qu'il intervenait devant la commission parlementaire qui étudie le projet de loi 59 visant à prévenir les discours haineux et incitant à la violence. Bien qu'une équipe d'enquêteurs du SPVM se penche déjà sur les crimes haineux, la Ville juge nécessaire de créer cette nouvelle unité policière qui collaborera avec le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence. «Avant, ça faisait

partie de l'enquête mais il y a quelque chose de vraiment spécifique en terme de prévention. On a déjà l'expertise, c'est une réorganisation qui va permettre de se pencher là-dessus.» Montréal demande en outre au gouvernement d'offrir aux policiers une formation portant sur les incidents et crimes haineux.

200 communautés différentes Pas moins de 200 communautés culturelles cohabitent sur le territoire de la ville de Montréal, a signalé le maire de la métropole. «Cette diversité est susceptible de faire apparaître un nombre plus important d'incidents impliquant un discours haineux menant à la violence», a prévenu Denis Coderre qui demande au gouvernement de développer le «réflexe Montréal». En 2013, 43% des événements à caractère haineux signalés à la police sont survenus dans les 10 grandes métropoles du Canada, dont fait partie

Denis Coderre, maire de Montréal

Montréal. La métropole soutient disposer de l'expertise pour prévenir et pour réagir aux discours et actes haineux qui vont du simple méfait jusqu'aux crimes avec violence, expose le mémoire remis par le maire Coderre à la ministre de la Justice Stéphanie Vallée. Bien que la Ville de Montréal et son maire jugent le projet de

loi 59 nécessaire, demande est faite au gouvernement de s'assurer que la future loi pourra passer la rampe des tribunaux. Le maire Coderre invite notamment la ministre à mieux définir le «discours haineux. Certaines dispositions du projet de loi indisposent le maire de Montréal, notamment celle prévoyant la confection d'une liste publique des personnes ayant

fait l'objet d'une décision du Tribunal des droits de la personne. À son avis, les personnes dont les noms se retrouveront sur la future liste seront exposées à la sitgmatisation, à plus forte raison celles qui portent le même nom que celles qui y figureront sans pour étant être visées.

Prévention de la Radicalisation

La marche de Saint Michel contre la violence

Martin Luther King

«Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères; sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots» Pasteur Martin Luther King

Samedi 19 septembre; Toute une portion du Boulevard St Michel, voie montréalaise à grande vitesse, roule au ralenti. Et pour cause! Une centaine de citoyens entament une marche qui les conduite de l’angle de la rue Jarry jusque la rue Louvain et le collège LouisJoseph Papineau. Pour dénoncer la violence qui, après quelques années d’accalmie à recommencé à se manifester dans le district; pour dire leur refus de cette violence; pour aussi rappeler que les radicalisations menant à la violence ne trouvent pas forcément leur source dans la religion, mais également dans des faits sociaux qui mènent vers la criminalité.

En l’occurrence, à la source de cette manifestation, se trouve le meurtre gratuit, aveugle du jeune Serge, un jeune sans histoire, abattu par erreur, parce qu’il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment.

tique que la victime immigrant tué, récemment arrivé avec sa famille au pays, était là pour fuir les troubles et la violence qui menaçaient sa vie et celle des siens dans leur pays d’origine, le Congo.

Le fait est d’autant plus drama-

Pour trouver la mort ici, en terre

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de paix et d’espoir… Combien faudra-t-il de Serge pour que le vivre ensemble finisse par imposer sa sagesse et sa quiétude?


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Partis, chefs, enjeux et défis

Vous n’avez pas encore décidé à qui vous allez donner votre voix le 19 octobre et qui vous voulez avoir pour premier ministre? Alors lisez ceci La cinquième campagne de Stephen Harper (Parti conservateur) Forces • De loin le plus expérimenté des trois chefs qui aspirent à devenir premier ministre : il en est à sa cinquième campagne; seul Gilles Duceppe le devance, avec sept. • Il dirige le parti le plus riche et le plus discipliné, un atout certain pendant cette longue campagne. • Pendant que la gauche et le centre de l’échiquier politique se divisent en plusieurs formations, son parti est le seul à droite. • Sa base électorale est la plus solide : 30 % de l’électorat le suit contre vents et marées. Faiblesses • L’usure du pouvoir, après presque 10 ans. Aucun premier ministre n’a remporté quatre mandats consécutifs depuis Wilfrid Laurier, en 1908. La volonté de changement de l’électorat est perceptible dans les sondages. • Le parti d’un seul homme ? Il a perdu des ministres importants depuis 18 mois : Jim Flaherty, John Baird, James Moore, Peter MacKay, Christian Paradis, Shelly Glover… • L’arrogance. Depuis le début de la campagne, il a attaqué la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, et le premier ministre

de Terre-Neuve-et-Labrador, Paul Davis. À qui le tour ? • Il se présente comme le champion de l’économie et de la gestion des finances publiques. Mais le Canada est au bord de la récession depuis l’effondrement des prix du pétrole. Défis • Convaincre les électeurs que la stabilité et l’expérience valent mieux que le changement. • Faire des gains au Québec et en Atlantique pour contrer les pertes prévisibles en Ontario s’il ne parvient pas à y reconquérir les électeurs centristes — notamment dans les banlieues de Toronto et auprès des communautés immigrantes.

L’«outsider», Thomas Mulcair (Nouveau Parti démocratique)

Forces • Homme de substance et de rigueur, il connaît bien ses dossiers et possède un excellent sens de la répartie. Il a été convaincant aux Communes comme chef de l’opposition. • Pour incarner le vrai changement, rien de mieux qu’un parti qui n’a jamais été au pouvoir à Ottawa. • Il profite de la force de la marque néo-démocrate depuis l’élection du Nouveau Parti démocratique (NPD) de Rachel Notley à la tête de l’Alberta. • Les sondages montrent qu’il est le deuxième choix de la majorité des électeurs, ce qui

lui vaut le potentiel de croissance le plus élevé. Faiblesses • Son manque d’expérience en campagne. Il en est à sa première comme chef. • Doit rester souriant et éviter de projeter l’image du «Tom fâché» que dépeignent ses adversaires. • Doit trouver un candidat susceptible d’occuper le poste de ministre des Finances. (Mise à jour: le 14 août, Mulcair a annoncé que l’ancien ministre des Finances néo-démocrate de la Saskatchewan, Andrew Thomson, se présentera dans Eglinton-Lawrence, à Toronto.) • Le NPD est le moins riche des trois partis qui aspirent au pouvoir. Défis • Il a besoin de gains substantiels en Ontario, une province qui garde toutefois en mémoire le passage difficile du NPD provincial de Bob Rae, au début des années 1990. • Même si les gouvernements néo-démocrates qui ont été au pouvoir dans six provinces ont souvent été de bons gestionnaires, le NPD fédéral traîne la réputation d’un parti dépensier. Il devra convaincre que son plan est crédible. • Il doit maintenir une large partie de ses gains au Québec. Il sera la principale cible de Gilles Duceppe.

La première campagne de Justin Trudeau (Parti libéral du Canada)

Forces • Il est à l’aise dans les rassemblements et activités. Il est facile d’approche pour le public, ce qui lui permet de créer un lien affectif avec les électeurs. • Il est le plus jeune chef et promet un changement de génération à Ottawa. • Son parti s’est modernisé depuis les élections de 2011. La base de données du Parti libéral du Canada (PLC) est efficace et lui permet de chauffer le Parti conservateur dans les luttes serrées. • Le nom Trudeau fait encore vibrer une corde sensible chez les libéraux de longue date, notamment dans les communautés culturelles. Faiblesses • Il en est à sa première campagne comme chef. Avec Elizabeth May, il est également celui qui a le moins d’expérience comme politicien (élu en 2008). • Le nom Trudeau est polarisant au Québec, où il repousse des nationalistes.

• Il a déniché quelques candidats-vedettes en Ontario et dans l’Ouest, mais pas au Québec. • Il est troisième dans les intentions de vote depuis plusieurs semaines, derrière le NPD et le Parti conservateur. Ceux qui veulent à tout prix remplacer le gouvernement Harper pourraient se coaliser derrière celui qui a le plus de chances d’y parvenir. Pour l’instant, c’est Thomas Mulcair. Défis • Le PLC n’avait que 36 sièges à la dissolution de la Chambre des communes. La majorité est à 170 sièges. Il doit faire des gains partout. • En chute au Québec, en Colombie-Britannique et en Atlantique, il doit rebondir dans ces trois régions clés s’il veut s’imposer. • Ses adversaires ne cessent de le dépeindre comme un gentil garçon qui n’a pas la stature pour diriger un pays du G7. Une image qui a collé et dont il doit se débarrasser.

La compagne de toutes les "gaffes" L'utilisation des médias sociaux nécessite une grande prudence au quotidien, surtout pour les candidats qui se présentent aux élections, et certains l'ont appris à leurs dépens dans l'actuelle campagne électorale fédérale. Il n'y a pratiquement pas une semaine qui passe sans que les médias rapportent des faux pas de candidats sur les réseaux sociaux, que ce soit des photos, des tweets ou des commentaires portant à controverse. Premier exemple, celui de la candidate du Bloc québécois dans VilleMarie-Le Sud-Ouest-Île-des-Soeurs, Chantal St-Onge. Le 13 septembre, Mme St-Onge a commenté un événement auquel elle a été invitée sur Facebook. «Je suis désolée mais ma fille se marie à 16h!

Je suis avec vous de tout coeur!», a-telle écrit en commentaire sur la page de l'évènement prévu le 26 septembre. Le hic, c'est que l'événement, intitulé «Rassemblement contre l'austérité politique et religieuse loi 59 (charia)», est organisé par le mouvement Pégida Québec. Ce regroupement controversé, qui s'oppose à «l'islamisation du Québec», a fait les manchettes pour avoir organisé une manifestation dans le quartier montréalais du Petit Maghreb, en mars, qui avait finalement été annulée.

date bloquiste a publié un message sur son profil Facebook pour s'excuser et s'expliquer.

À la suite des nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, le Bloc québécois a été avisé de l'affaire par des journalistes. Le parti a alors immédiatement informé la candidate de la situation et lui a demandé d'effacer son commentaire. La candi-

Chez les libéraux, la jeune candidate dans Calgary Nose Hill, Ala Buzreba, a remis sa démission pour des commentaires assez crus datant d'il y a plus de quatre ans sur son fil Twitter.

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Mme St-Onge n'est pas la première candidate à vivre une situation semblable depuis le début de la campagne. Le candidat du Parti conservateur dans Hochelaga, Augustin Ali Kitoko, s'est vu montrer la porte après qu'on eut trouvé sur son compte Facebook des photos du chef néo-démocrate Thomas Mulcair.

Un candidat néo-démocrate en

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Nouvelle-Écosse, Morgan Wheeldon, a dû céder sa place pour avoir soutenu sur son compte Facebook qu'Israël s'adonnait à un «nettoyage ethnique». À cela s'ajoute le départ du candidat conservateur dans Rosemont-La Petite-Patrie, Gilles Guibord, pour ses commentaires jugés sexistes sur le site Internet du «Journal de Montréal». Deux autres candidats conservateurs du Québec ont fait les manchettes pour des commentaires douteux sur leur compte Facebook. Soheil Eid, dans Joliette, a établi un parallèle entre le soi-disant double discours de M. Mulcair sur les oléoducs et la propagande nazie. Wiliam Moughrabi, dans Ahuntsic, a dû effacer des commentaires jugés violents et misogynes.

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Élections fédérales 2015

Partis, chefs, enjeux et défis

L’expérimenté Gilles Duceppe (Bloc québécois) Forces • Il en est à sa septième campagne électorale. Il a l’expérience que les autres n’ont pas. • Il connaît les dossiers fédéraux qui touchent le Québec sur le bout des doigts, ayant dirigé le parti de 1997 à 2011. • Il ne fait campagne qu’au Québec, ce qui facilite les

Les réparties de Elizabeth May, (Parti vert du Canada) Forces • Une image de marque claire. Ceux qui votent pour les verts savent pourquoi ils le font : l’environnement. • Sens de la répartie et de l’attaque bien acéré. • Son passage à la Chambre des communes depuis 2011 lui a permis de maîtriser des dossiers parlementaires sur d’autres sujets que

déplacements.

Faiblesses • Il ne représente pas la nouveauté que bien des électeurs recherchent. • Il se lance en campagne avec un seul des quatre députés élus en 2011. • Le Bloc québécois ne peut prétendre remplacer Stephen Harper au pouvoir, alors que la volonté de changement est forte, selon les sondages. • Il partage beaucoup l’environnement. Faiblesses • Son français s’améliore, mais il demeure largement inférieur à celui des autres chefs. • Le parti pancanadien le moins riche pour mener une longue campagne. • Encore perçu comme un parti d’écologistes qui manque de pragmatisme, ce qui limite sa croissance. Défis • Les électeurs du Parti vert

d’électeurs avec le NPD. Tant que ce dernier sera fort au Québec, la croissance du Bloc sera limitée.

Défis • Démontrer sa pertinence. La rude défaite du Bloc québécois en 2011 a laissé des séquelles. Dans l’esprit de bien des gens, le Bloc, c’est de l’histoire ancienne. • Le parti n’a jamais fait une campagne avec si peu de moyens financiers. sont les moins fidèles. Afin de changer la couleur du gouvernement à Ottawa, ils peuvent facilement migrer vers le NPD ou le Parti libéral du Canada. Elle devra les garder à bord. • Trouver des candidats pour occuper toutes les 338 circonscriptions au pays. • Elle a recruté quelques candidats-vedettes au Québec : les environnementalistes Daniel Green et André Bélisle, en plus du comédien JiCi Lauzon. Reste maintenant à leur donner suffisamment d’exposition

Gilles Duceppe (Bloc québécois)

pour qu’ils aient une vraie chance de l’emporter.

Elizabeth May, (Parti vert du Canada)

Point de vue

Ti-Gilles s’en va en guerre Par Denis M. Duchêne*

Visiblement, la campagne électorale du Bloc québécois non seulement bat de l’aile mais n’a toujours pas démarrée. Un pourcentage absolument considérable des électeurs semblent avoir tourné déjà la page à la lumière des sondages. Alors le Chef du Bloc n’a rien trouvé de mieux, afin d’augmenter ses appuis, de s’aligner sur les positions du Premier Ministre du Canada le plus militariste de son histoire en demandant que les frappes militaires se poursuivent contre les terroristes de l’État islamique. Il va même plus loin que Stephen Harper en envisageant même l’idée que le Canada envoie des troupes au sol en Syrie. Sa comparaison avec l’envoie

de troupes au Kosovo pour freiner l’armée serbe dans les années 90 ne tient tout simplement pas la route. La récompense ultime des Djihadistes est de mourir au combat en martyr alors que ce n’était tout simplement pas le cas de l’armée serbe ou encore des occidentaux aujourd’hui. Ce qui donne un avantage psychologique considérable aux djihadistes lors de combats sur le terrain. L’Irak et l’Afghanistan ne semblent pas faire partie de l’analyse simpliste de Ti-Gilles où les armées de pays occidentaux se sont retirées avec un résultat catastrophique dans le premier cas et plus que mitigé dans le deuxième. En tout premier lieu, tous les analystes sans exception s’entendent pour dire que les frappes militaires occi-

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dentales n’ont pas donné les résultats souhaités jusqu’à maintenant. Le recrutement de djihadistes a même augmenté depuis le début de ses frappes. Les menaces d’attentats dans les pays faisant partie de la coalition contre Daech ont aussi augmentées. Sans oublier que chaque bombardement sur le territoire syrien donne chaque jour de la légitimité à la dictature syrienne, responsable de 70% des victimes civiles depuis le début de la guerre civile. Mais les crimes commis par l’État syrien ne sont pas filmés alors que ceux abominables de Daech le sont ! Il ne semble jamais être venu à l’esprit de Gilles Duceppe d’opter plutôt pour l’option de la livraison

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d’armes à l’armée syrienne libre qui fait à la fois la guerre à Daech et à la dictature syrienne ou encore aux Kurdes situés au nord de la Syrie. À l’option d’encourager les armées de pays limitrophes comme la Jordanie ou l’Égypte de s’impliquer sur le terrain avec financement et logistique à l’appui. L’option militaire dirigée par une coalition de pays de la région qui ont tout intérêt à que cesse l’expansionnisme de l’État islamique demeure la moins hasardeuse de toutes les options, mais le Chef du Bloc lui cherche des votes en s’alliant aux militaristes conservateurs sur cette question. *Politologue

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Panorama

Crise migratoire

La renaissance du «rideau de fer» Ils ont bravé la mer sur des barques incertaines, marché des jours, et ils se retrouvent une fois aux frontières de la Hongrie, devant une clôture, alors qu’ils rêvent de rejoindre les pays les mieux nantis de l’Union européenne (UE). Des dizaines de migrants bloqués en Serbie ont fait sentir leur frustration, causant des heurts avec la police hongroise. D’autres ont quant à eux tenté leur chance en Croatie.

Les yeux rougis par des gaz lacrymogènes, des candidats à l’exil ont réussi à arracher le grillage censé les arrêter près du passage frontalier de Röszke, en Hongrie. À l’assaut des forces antiémeutes avec des pierres ou des pavés, ils scandaient « allons-y », « je te déteste Hongrie » et se sont vu réprimer à coup de bâtons et de gaz lacrymogènes. Il s’agit du premier incident de ce type depuis que Budapest a complètement bouclé cette limite de son territoire avec le pays voisin. La dernière brèche a en effet été bouchée par des barbelés quelques heures auparavant, une fermeture complète évoquée comme un « nouveau rideau de fer » aux portes de l’Europe. Les deux voies d’accès menant vers la Hongrie, d’habitude empruntées par des voitures, sont transformées en camping avec plus d’une centaine de tentes dressées à même l’asphalte. Le calme est revenu dans la soirée, et la police hongroise a assuré avoir « maîtrisé la situation ». Selon un bilan révisé à la baisse par la police, 14 membres des forces de l’ordre ont été blessés. Des sources serbes ont indiqué avoir

compté plusieurs migrants blessés, sans donner plus de détails. Depuis New York, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a jugé « inacceptable » le traitement des migrants par la police hongroise.

Un flot en mouvement À une cinquantaine de mètres du lieu des échauffourées, Walid, un Syrien de Damas d’une trentaine d’années, lance à un journaliste de l’AFP : « Habibi ! [Mon ami] est-il risqué d’essayer d’aller vers l’Allemagne en passant par la Croatie ? S’il vous plaît, ne me mentez pas. » Une question qui laisse présager qu’une nouvelle route d’entrée vers l’UE pourrait se dessiner dans les prochains jours. Jusqu’à mardi, la Hongrie a constitué le principal pays de transit en Europe centrale, avec plus de 200 000 passages depuis janvier. Face à la Hongrie barricadée, les migrants se tournent en effet vers la Croatie. Près de 1200 d’entre eux sont entrés dans ce pays depuis la Serbie, a indiqué dans la soirée un communiqué du ministère croate de l’Intérieur. Le premier ministre croate, Zoran Milanovic, a quant à lui assuré que son pays était prêt à diriger les migrants « vers les destinations où ils souhaitent se rendre, l’Allemagne et la Scandinavie ». Son pays est prêt à accorder le droit d’asile à quelques milliers de migrants, mais pas à des « dizaines de milliers », a averti la chef de la diplomatie croate, Vesna Pusic, mercredi soir à la télévision nationale HRT. Un déplacement des flux migratoires est prévisible

selon Catherine-Lune Grayson, chercheuse invitée au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM). « Les gens évaluent très vite par où ils pourront passer », note-t-elle d’expérience. « Les contrôles frontaliers très stricts ne font pas que moins de gens traversent, ils font que les gens changent de trajectoire », explicite celle qui a également travaillé auprès du HautCommissariat des Nations unies pour les réfugiés. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que leur nombre a explosé sur la « route des Balkans » depuis le début de 2015. La Libye était « devenue un point de passage à partir du moment où le gouvernement a été déstabilisé », rappelle Mme Grayson. Une route d’immigration des côtes libyennes vers l’Italie s’était alors tracée en Méditerranée centrale. Cette trajectoire devenue plus dangereuse entre

autres à cause d’un renforcement des patrouilles de Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières, les passeurs ont choisi de plus en plus la route des Balkans. Les réfugiés, dont une forte proportion est des réfugiés irakiens et syriens, passent donc de la Turquie aux îles grecques, puis de la Macédoine à la Serbie. Catherine-Lune Grayson estime que la Hongrie viole en partie ses obligations internationales et celles de l’UE : « On a le droit de fermer une frontière, on a le droit d’empêcher les gens de la franchir. Mais il doit y avoir des centres où les gens peuvent demander l’asile », détaille-t-elle. Le pays a en outre menacé de criminaliser toute personne qui franchissait sans permission sa frontière, prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. « La détention ne devrait être utilisée que dans des circonstances exceptionnelles, de

menace à la sécurité nationale », avertit la chercheuse du CERIUM. Elle rappelle que les réfugiés ont des droits fondamentaux, « ce qui inclut de subvenir à leurs besoins et d’être traités dignement ». Mardi, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a évoqué la probable construction d’un nouveau mur à la frontière entre la Hongrie et la Croatie, dans un entretien au journal français Le Figaro à paraître, où il réaffirme sa farouche opposition aux quotas obligatoires de réfugiés en Europe. Les pays membres de l’Union ont échoué à s’entendre sur une répartition des réfugiés et plusieurs pays ont rétabli leurs contrôles aux frontières. Une autre réunion extraordinaire entre les 28 ministres de l’Intérieur est prévue le 22 septembre, alors que la crise migratoire ne donne pas de signes d’essoufflement.

Ottawa se ravise

10 000 Syriens seront accueillis «avant la fin de 2016» Le Canada s'engage à accueillir 10 000 réfugiés syriens d'ici un an, soit 15 mois plus tôt que prévu, a annoncé le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration du Canada, Chris Alexander, samedi. « Nous ferons tout cela en réduisant la paperasse, tout en s'assurant que la

sécurité des Canadiens ne soit pas compromise d'aucune façon », a indiqué M. Alexander.

Pour accélérer traitement des demandes, le gouvernement va notamment désigner « tous les Syriens qui ont quitté leur pays comme des réfugiés à prime à bord »,

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indique le ministre sortant.

Le gouvernement vise ainsi à ce qu'une décision soit prise sur toutes les demandes de Syriens reçues à ce jour d'ici la fin de l'année. Le gouvernement conservateur s'était engagé en janvier à ce que le Canada

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accueille 10 000 réfugiés syriens d'ici 2018. C'est cet engagement qui sera réalisé plutôt que prévu. Au début de la campagne électorale, Stephen Harper a promis d'accueillir au pays 10 000 Syriens supplémentaires d'ici quatre ans.

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2015, une des années les plus chaudes jamais mesurées… Les climatosceptiques s’étaient emparés d'une « pause » dans la hausse des températures pour remettre en cause les modèles climatiques, voire contester le rôle de l’homme dans le réchauffement. A deux mois de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP 21, à Paris, un rapport de l’Institut météorologique britannique (Met Office) prévoit que le réchauffement climatique, combiné à des phénomènes naturels tels qu’El Niño, devrait produire des moyennes de températures très élevées en 2015 et en 2016. «Il est très probable que 2014, 2015 et 2016 seront parmi les années les plus chaudes qui auront jamais été mesurées» sur la planète, souligne Rowan Sutton, professeur au Centre national de science atmosphérique. Associé à l’étude du Met Office, Rowan Sutton estime ainsi probable que le réchauffement s’accélère à nouveau après une décennie de relative

stabilité. Les climatosceptiques s’étaient emparés de cette «pause» dans la hausse des températures pour remettre en cause les modèles climatiques, voire contester le rôle de l’homme dans le réchauffement. Dans leur dernier rapport, les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont cependant estimé que cette «pause» n’était qu’un leurre statistique. Selon eux, les analyses ont notamment été faussées par le fait que 1998 avait été une année particulièrement chaude en raison de l’intensité inhabituellement forte du courant marin chaud du Pacifique El Niño, ce qui a fait paraître les années suivantes comme plus fraîches. Un El Niño des plus intenses… L’étude publiée lundi 14 septembre par le Met Office s’intéresse d’ailleurs à El Niño,

réapparu en mars, et qui pourrait «être l’un des plus intenses dans les annales». Le courant équatorial chaud du Pacifique, dont on estime qu’il contribuera au réchauffement mondial, aura aussi des répercussions locales : des conditions plus sèches dans certains pays asiatiques et en Australie, selon le Met Office. A l’inverse, les précipitations devraient être plus abondantes cet automne et durant l’hiver sur la Californie, en proie à une intense sécheresse depuis quatre ans. Le Met Office estime enfin que le léger refroidissement observé actuellement dans l’océan Atlantique pourrait amener des étés moins chauds et plus secs en Europe du Nord, même si cet effet est contre-balancé par la tendance générale au réchauffement, qui reste prépondérante selon le rapport.

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L’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) avait indiqué en août que les sept premiers mois de 2015 avaient été les plus chauds jamais relevés, alors que 2014 avait déjà été l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis cent trente-cinq ans.

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La COP21, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre, est considérée comme l’une des dernières chances de parvenir à un accord universel sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre permettant de limiter le réchauffement climatique à 2° C d’ici à la fin du siècle.


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Un hiver plus doux, avec plus de neige…

L'hiver qui succédera à ce chaud été sera plus doux, prévoit la météo. Donnera-t-il lieu à plus de tempêtes de neige. Le retour du verglas, avec le phénomène El Niño est également prévisible. Et tout ceci amène des questions auxquelles Météo média, après analyse des 20 derniers hivers, durant les périodes de décembre à février, apporte les réponses suivantes.

" Deux fois sur trois, les hivers doux ne donnent pas plus de neige, mais davantage de précipitations qui peuvent tomber sous forme de pluie à cause de la douceur ", explique Réjean Ouimet, présentateur et spécialiste à MétéoMédia. Prenons en exemple deux hivers doux, mais qui ont connu des scénarios de précipitations différents. En 2007-2008, la majorité des villes du Québec ont eu un hiver de 1 °C à 2 °C moins froid que la normale, mais les bordées de neige se sont succédé. Montréal avait reçu 257 cm de neige, soit 113 cm de plus que la normale. La situation avait été encore plus marquante à

Québec, avec un total de 325 cm (moyenne de 214 cm par hiver).

" Le cas de l'hiver 2007-2008 est une belle illustration de trajectoire des tempêtes qui nous ont maintenus au Québec du côté neigeux avec des quantités plus féroces. C'est l'exception qui confirme la règle ", commente le spécialiste. L'hiver 2007-2008 avait été plus doux que la normale, mais exceptionnellement neigeux. À l'opposé, l'hiver 20112012près de 5 °C plus doux qu'à l'habitude dans certaines villes du Québec, mais la neige a connu un net déficit.

conclut Réjean Ouimet. À l'hiver 2011-2012, reconnu comme un hiver doux, les précipitations sous forme de neige avaient été sous les normales. Hiver doux : une deuxième crise du verglas? Une autre préoccupation concernant les conséquences des hivers doux est que les conditions de douceur sont plus propices au verglas.

À Montréal, il était tombé 44 cm de moins qu'en temps normal durant l'hiver. Ce déficit de neige était cependant moins important à Québec.

Plusieurs personnes craignent – avec raison- de voir une deuxième crise du verglas comme durant l'hiver 1997-1998, année où on a connu le dernier El Niño fort dans le monde. Cette année, on prévoit que le phénomène sera encore plus intense, ce qui laisse place à de nombreuses interprétations sur l'allure de l'hiver prochain.

Pourtant, au total, les précipitations étaient au-dessus des normales pour ces deux villes, mais elles étaient tombées aussi sous forme de pluie. " Un hiver doux avec moins de neige est une possibilité que l'on a déjà vue dans le passé ",

Évidemment, on ne peut prévoir du verglas trois mois à l'avance, mais on peut cependant nuancer les conditions derrière la crise du verglas de 1998. Lors du verglas, trois systèmes sont passés au même endroit durant 5 jours. Ce con-

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texte a laissé plus de 100 mm de pluie verglaçante en quelques jours, surtout en Montérégie. Dans ce cas-ci, on ne peut pas affirmer que c'est directement la faute d'El Niño. En janvier 1998, 3000 structures du réseau électrique d'Hydro-Québec se sont effondrées sous le poids de la glace. Trajectoire du sud cet automne et cet hiver Les vents dominants en haute altitude (appelés courant-jet) sont particulièrement forts sur le sud des États-Unis. Ceci a pour effet de favoriser la remontée des systèmes dépressionnaires en provenance du golfe du Mexique.

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Le Québec et l'est du Canada deviennent donc plus sujets à trois types de dépressions, soit celles du Colorado, du Texas ainsi que la dépression côtière. Dans les trois cas, elles contiennent une grande charge d'humidité et peuvent engendrer une variété de précipitations (neige, grésil, pluie verglaçante et pluie). Les conséquences de ces dépressions devraient se faire sentir dès l'automne et se poursuivre en hiver. Cette hypothèse sera étudiée cet automne par nos spécialistes d'ici la diffusion de l'aperçu officiel de l'hiver de MétéoMédia.


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Dossier

Richesse et pauvreté de la nation

Portrait de la misère quotidienne à Montréal

Des dizaines de milliers de Montréalais doivent s'affamer pour payer leur loyer ou sont contraints de vivre dans des logements insalubres, deux situations susceptibles d'entraîner des problèmes de santé physique et mentale.

C'est du moins ce que révèle le rapport Pour des logements salubres et abordables récemment par la Direction de la santé publique (DSP) de Montréal dans le cadre du Forum montréalais sur le logement et la santé. Selon le rapport, 210 000 ménages montréalais consacraient plus de 30 % de leur revenu à payer leur logement en 2014; 95 000 d'entre eux ont souffert d'insécurité alimentaire, et plus de 50 000 ont manqué de nourriture en raison d'un manque d'argent. Qui plus est, 30 % des ménages montréalais avaient au moins un problème d'insalubrité dans leur logement en 2014, qu'il s'agisse de moisissure apparente ou d'infiltration d'eau (20 %), de rongeurs (9 %), de punaises de lits (3,4 %) ou de coquerelles (3,3 %). Il est aussi à noter que 42 % de ces logements ont été construits il y a plus de 50 ans, une proportion qui s'établit à 28 % à l'extérieur de Montréal. Appel aux gouvernements Le directeur de la santé publique de Montréal (DSP), le Dr Richard Massé, demande au gouvernement fédéral de

réinvestir dans les programmes de logements sociaux et communautaires. Le Canada, note-t-il, est le seul pays de l'OCDE qui n'a aucune stratégie nationale globale en habitation.

Il demande également au gouvernement Couillard d'adopter une politique nationale de l'habitation de concert avec les villes, afin de réinvestir dans les logements sociaux et communautaires destinés aux familles, et de mettre en place des programmes d'aide à la rénovation pour les logements privés. Le Dr Massé souhaite aussi que les municipalités montréalaises adoptent des règlements sur la salubrité des logements, et que celles qui en ont déjà un consacrent davantage d'argent et de ressources humaines pour en assurer l'application. « On achète des problèmes pour le futur. Parce que les coûts qu'on ne paie pas maintenant sur le logement, on le paie sur la santé. Et on le paie cher » déclare-t-il. Montréal tente d'en faire plus La Ville de Montréal a instauré un plan d'action pour la lutte à l'insalubrité en mai 2014. Même si elle avoue que la Ville « se heurte à un manque d'argent », Karine Boivin-Roy, conseillère associée au dossier de l'habitation à la Ville de Montréal, affirme que ce plan, qui implique des inspections beaucoup plus soutenues, a

permis des avancées considérables. « Depuis 2007, il y a 847 bâtiments qui ont été inspectés. Ça représente à peu près 16 300 logements. Et de ça, il y a 95 000 problèmes de non-conformité qui ont été rapportés », dit-elle. Dans les cas de non-conformité, indique Mme Boivin-Roy, des correctifs sont apportés dans 82 % des cas. Et pour les propriétaires récalcitrants, la Ville a décidé en août dernier d'augmenter les amendes qu'ils reçoivent, amendes qui sont modulées en fonction de la gravité des infractions commises. De son côté, le DSP ne note

pas d'améliorations particulières des conditions d'insalubrité des logements depuis les dernières années. « Les données qu'on a montrent que la situation est stable », commente-t-il. Insécurité alimentaire Le rapport souligne que 26 % des ménages montréalais vivent sous le seuil de faible revenu contre 15 % dans le reste de la province. Dans le même ordre d'idées, 29 % des ménages consacrent plus de 30 % de leur revenu à leur loyer, contre 17 % ailleurs au Québec. La DSP de Montréal note que l'insécurité alimentaire peut entraîner des carences alimentaires et mener à des prob-

lèmes de santé mentale ou physique chez les adultes et les enfants. Ces derniers, précise-t-elle, peuvent voir leur développement physique compromis à long terme. « Des solutions doivent être rapidement mises de l'avant, car une alimentation déficiente peut mener à de nombreux problèmes de santé comme le diabète, l'hypertension, les maladies cardiovasculaires, l'obésité et plusieurs cancers » réclame Richard Massé. Quant aux problèmes d'insalubrité, ils peuvent contribuer au développement ou à l'aggravation de maladies respiratoires, comme l'asthme, la rhinite allergique ou les infections respiratoires.

Dette à la consommation

17 758 $ en moyenne…

C’est au Québec que la dette à la consommation a le plus progressé : +3,8% Des données recueillies au deuxième trimestre de l’année en cours démontrent que les Canadiens ajoutent toujours à leur dette à la consommation, mais à un rythme plus lent. Le rapport sur les tendances nationales du crédit à la consommation publié mardi par Equifax Canada établit la dette à la consommation totale à

1568 milliards. Elle est principalement entraînée par les secteurs de prêts à tempérament et des prêts automobiles qui ont augmenté respectivement de 8 et de 3,9 % sur 12 mois. La dette à la consommation moyenne est de 21 164 $, soit une augmentation de 2 % comparativement à 2,7 % au

trimestre précédent. Au Québec, cette dette est de 17 758 $, l’une des plus faibles du Canada, mais c’est au Québec où elle a le plus progressé depuis un an, soit de 3,8 %. Les gens de l’Alberta restent les plus endettés avec une dette à la consommation de 27 313 $. Elle est de 20 793 $ en Ontario, en hausse

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de 2 %, et de 21 449 $ au Nouveau-Brunswick, 3 % de plus qu’il y a un an. Equifax ajoute qu’à l’échelle nationale, les faillites des Canadiens sont en baisse de 9,4 % tout comme les taux de défaillance de 90 jours et plus, de 1,6 %. La demande de nouveau crédit

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est plus forte dans le secteur de l’automobile, en hausse partout sauf au Québec. L’appétit grandissant pour le crédit a ralenti dans les régions de l’Ouest alors qu’il a baissé dans les provinces de l’Est.


Dossier

Richesse et pauvreté de la nation

Quand le salaire minimum ne suffit plus à assurer le nécessaire…

Le salaire minimum au Québec a été augmenté de 20 cents le 1er mai 2015 pour passer à 10,55 $ l'heure. Une hausse relativement bien accueillie, mais qui ne change pas la réalité des milliers de travailleurs qui restent sous le seuil de la pauvreté, même avec un emploi à temps plein. Pour s'en sortir, ces travailleurs auraient besoin d'une hausse bien plus substantielle. En annonçant la prochaine hausse du salaire minimum, le ministre du Travail du Québec, Sam Hamad, estimait qu'elle encourageait les gens à sortir de la pauvreté en allant sur le marché du travail. Sauf que les plus mal nantis de la province sont déjà à plus de 60 % sur le marché du travail et ce n’est sans doute pas avec 20 cents l'heure de plus que les centaines de milliers de travailleurs au salaire minimum du Québec pourront sortir de la pauvreté, estiment les organisations de défense des travailleurs à faible revenu.

« C'est des peanuts qu'on met dans les poches des travailleuses

et travailleurs », déplore Mélanie Gauvin, porte-parole du Front de défense des nonsyndiqués.

Pour Carole Yerochewski, de l'Université de Montréal, ces travailleurs sont enfermés dans un cul-de-sac dont ils ne peuvent sortir. « En travaillant 40 heures par semaine au salaire minimum, on ne sort pas de la pauvreté. Il faudrait que le salaire minimum passe à un taux de 11,70 $ pour y arriver », affirme la sociologue qui vient de publier un ouvrage sur le sujet. Mais les employés au salaire minimum, en majorité des femmes, travaillent rarement 40 heures par semaine, à moins de cumuler plusieurs emplois. La moyenne de ces emplois, généralement précaires, tourne davantage entre 25 et 35 heures par semaine. Il faut donc ajuster le salaire en conséquence. « Si on y va sur une base de 35 heures par semaine, une personne devrait gagner 13,37 $

pour se sortir de la pauvreté », précise Mélanie Gauvin.

La notion de salaire « viable » Les chercheurs de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) vont plus loin et proposent un nouveau barème : le « salaire viable » qui se situerait autour de 14,50 $. « Actuellement, avec un salaire minimum à 10,55 $, on est environ à 4 $ d'écart avec un seuil de viabilité. Le salaire minimum actuellement, on peut survivre, sans plus. L'idée d'un salaire viable, c'est de dégager une marge de manoeuvre pour que les gens puissent faire des choix. » estime Philippe Hurteau, chercheur à l'IRIS Cette marge de manoeuvre pourrait permettre aux travailleurs au bas de l'échelle de souffler, de suivre des formations et d'accéder à de meilleurs emplois. Un « salaire viable » serait une notion modulable qui pourrait varier selon les régions. Réaction du Conseil du patronat

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Le Conseil du patronat a jugé raisonnable la nouvelle hausse de 20 cents, mais la perte de compétitivité est souvent évoquée dès qu'il est question de hausser les salaires. « Il n'y a aucune étude qui prouve cela. Partout où on a augmenté le salaire minimum d'une manière substantielle, significative, on n'a pas assisté à des pertes d'emplois, on a même assisté à des créations d'emplois » commente cependant Carole

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Yerochewski, sociologue. Ainsi, en Australie, où le salaire minimum est de 16,88 $ l'heure, on affiche un taux de chômage plus bas qu'au Canada. La nouvelle réalité du marché du travail ne laisse toutefois pas place à beaucoup d'optimisme. La plupart des nouveaux emplois créés récemment au Canada sont des postes précaires ou à temps partiel.


Dossier

Richesse et pauvreté de la nation

Comment partage-t-on la richesse au Canada?

Qui, au Canada, profite des fruits du travail et de la croissance? Voici une réponse en quatre points

1. Qui en profite? Le Canada figure parmi les 10 pays industrialisés les plus prospères de la planète. Mais selon l'OCDE, c'est aussi le pays qui a connu la plus forte hausse des inégalités de revenu depuis 20 ans, derrière les États-Unis. Les plus riches s'enrichissent d'année en année. Depuis 30 ans, le club des 1 % les plus riches a capté 37 % de la hausse des revenus de tous les Canadiens Au pays, les 1 % les plus riches gagnent en moyenne 300 500 $ par an. C'est dix fois plus que la moyenne nationale, de 30 800 $, qui stagne année après année. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cet écart grandissant. L'économiste Pierre Fortin évoque les forces du marché et le désengagement de l'état dans la redistribution de la richesse. « Il y a des forces globales qui sont le changement technologique, qui favorisent les gens plus riches et plus éduqués, et la mondialisation qui défavorise les gens au bas de l'échelle », expliquet-il. Face à ces changements, « le résultat final est fortement influencé par la capacité de lever des impôts, de façon à contrer les inégalités », selon lui. 2. L'érosion du filet social Il fut une époque ou le Canada était le champion du

partage de la richesse.

En 1940, appréhendant le chômage d'après-guerre, le gouvernement de Mackenzie King a mis sur pied une série des programmes sociaux ambitieux. Le régime de l'assuranceemploi devient alors le symbole du filet social canadien. Financée en partie par l'État, les employeurs et les travailleurs, cette caisse devient un véritable trésor national avec des milliards de surplus. La récession du début des années 90 entraînera une série de réformes majeures et ouvrira l'ère de la lutte au déficit à coups de compressions historique dans les transferts. De tous les programmes fédéraux, le régime de l'assurance-emploi subit la transformation la plus radicale au fil des ans. Le gouvernement Mulroney se retire du financement de la caisse en 1990. Dès 1995, sous Jean Chrétien, les gouvernements se serviront des surplus de la caisse pour équilibrer leur budget, tout en resserrant les critères d'accès aux prestations. « Il y 25 ans, cette couverture protégeait 80 à 85 % des chômeurs canadiens. Un premier coup a été donné sous Mulroney et après, avec les libéraux à partir de 96, cet indice de couverture est tombé en dessous de 50 % et ne s'est jamais relevé », détaille Pierre Ceré, du Comité chômage de Montréal. 3. Un marché du travail

précaire

d'autres Canadiens, pour qui le marché du travail est devenu trop exigeant.

En 2015, de plus en plus de Canadiens se tournent vers des emplois précaires.

« Il y a de moins en mois d'offre et les offres sont de plus en plus élitistes, déplore-t-elle. On vous demande la plupart du temps d'être bilingue, voire trilingue. De plus en plus de diplômes. Les personnes espèrent de l'expérience et les payer moins. C'est assez difficile, j'ai pas le choix de me tourner vers le salaire minimum. »

Selon les dernières données de Statistique Canada, plus de 1 million de Canadiens travaillent pour une moyenne de 10 $ de l'heure. C'est 7 % des salariés canadiens. De 1995 à 2013, plus de la moitié des emplois créés dans les 34 pays de l'OCDE, incluant le Canada, étaient à temps partiel, sous contrat à durée déterminée ou relevaient de travailleurs indépendants.

4. Le rôle de l'entreprise sociale et du Canada inc.

« Jamais je ne pensais arriver là, mais aujourd'hui je n'ai pas le choix. » Mère de 4 enfants, Catherine a perdu son emploi il y a un an, dans le secteur de l'éducation. À défaut de trouver un emploi dans son domaine, elle envisage de se trouver du travail au salaire minimum. Son cas est celui de milliers

De plus en plus de jeunes entrepreneurs se roulent les manches pour combler les besoins d'une société inégale. Le phénomène prend de l'ampleur en Amérique du Nord et frappe aux portes des grandes corporations pour leur demander de faire leur part dans la lutte contre les inégalités sociales.

L'entrepreneur Jean-Francois Archambault a mis sur pied La tablée des chefs après avoir passé des années à des cuisines dans les grands hôtels canadiens. Le gaspillage et la surconsommation lui ont ouvert les yeux. Financée presque entièrement par la philanthropie du Canada inc., son entreprise nourrit et éduque désormais des milliers de familles dans le besoin au Canada en France et au Mexique. « L'État a coupé [dans ses programmes]. Maintenant, comment peut-on être un peu plus intelligent pour redonner a ceux qui en ont besoin? », s'interroge-t-il. « On sera toujours fragile. Oui, il va y avoir de la croissance économique, mais à un moment donné, comment peut-on arriver a prendre des fonds pour mieux les investir et créer de l'impact? On ne peut pas se mettre la tête dans le sable ».

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Éducation

Cours Éthique et culture religieuse

Des enseignants mal préparés …

Trop peu formés, trop mal outillés : les enseignants chargés du cours d’Éthique et de culture religieuse se sentent toujours mal préparés et encadrés pour transmettre cette matière à leurs élèves, près de sept ans après son implantation dans la controverse, révèlent les résultats d’une étude récemment dévoilés par les média. Ex-enseignante et doctorante en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal, la chercheuse Anne-Marie Duclos consacre sa thèse à la réception du programme Éthique et culture religieuse (ECR) chez les enseignants du primaire de la région montréalaise. Son analyse porte sur l’implantation et la mise en oeuvre de ce cours en contexte de controverse, en 2008. La publication imminente de ces recherches coïncide avec la mise sur pied d’une autre matière controversée, cette année : le nouveau programme d’éducation sexuelle.

Parmi les enseignants du primaire ayant obtenu leur baccalauréat en enseignement avant l’implantation du cours d’ECR, c’est-à-dire la majorité des enseignants du Québec, près de 60 % ont reconnu n’avoir reçu aucune formation pour transmettre la matière à leurs élèves, tandis que 17 % avaient reçu cinq heures de formation, et 25 % plus de six heures. Des données qui étonnent Mme Duclos. « Six heures pour enseigner toutes les grandes religions et philosophies du monde, ce n’est pas beaucoup, lance-t-elle avec une pointe d’ironie dans la voix. Même si la formation à elle seule n’est pas garante de la réussite ou de l’échec du

programme, on peut se demander si cela est suffisant. »

Dans bien des cas, la formation liée au programme d’ECR était offerte lors des journées pédagogiques prévues au calendrier scolaire, précise-t-elle, laissant entendre que les enseignants ont choisi de participer à d’autres types de formation ces jours-là. « À l’époque, il fallait former 23 000 enseignants du primaire, et 2400 spécialistes au secondaire. Ça fait beaucoup de monde, d’autant plus que le gouvernement a coupé le financement de la formation ECR dès 2009 », dit-elle. Cette annulation aussi rapide, qui n’était pas prévue à l’origine, a pu contribuer au faible taux de certification pour l’enseignement d’ECR. Le sondage mené auprès de 114 enseignants du primaire d’une commission scolaire francophone de Montréal chargés de donner le cours d’Éthique et de culture religieuse montre aussi que la plupart d’entre eux n’ont pas été consultés, ni dans l’implantation ni dans la mise en oeuvre du programme d’ECR. Ils n’ont été que 3 % à juger avoir été suffisamment sollicités lors de cette étape de la mise en place du programme. Une implantation controversée Mis sur pied en 2008, le cours d’ECR présente un aperçu global des différents rites et religions du monde d’un point de vue « neutre et objectif », en y apportant une perspective historique. Il encourage égale-

ment l’élève à réfléchir aux questions éthiques et sociales.

ainsi que sur sa méthode d’implantation.

Enseigné dans toutes les écoles de la province, il a une optique strictement « laïque et culturelle ». La loi permet toutefois d’exempter une école privée du programme si le cours de remplacement est jugé « équivalent », ce qui est par exemple le cas au collège Loyola, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal.

Encore aujourd’hui, une majorité d’enseignants (63 %) se demande comment améliorer le programme, même si celui-ci n’est en place que depuis quelques années, ce qui laisse Mme Duclos songeuse. « Peut-être aurait-il mieux fallu consulter les enseignants dès le départ. »

Plusieurs parents avaient exprimé leur mécontentement lorsque Québec avait choisi de mettre fin à l’enseignement religieux traditionnel pour le remplacer par le cours d’ECR en 2008. Les enseignants avaient pour leur part fait entendre leurs réserves sur l’élaboration du nouveau cours

« Le problème ne semble pas être la réforme elle-même, les programmes ou les enseignants, mais les contraintes avec lesquelles ils ont dû gérer leur mise en oeuvre et les contextes dans lesquels ils doivent continuer de les enseigner », ajoute-t-elle. Mme Duclos dit craindre que

le gouvernement du Québec ne répète ces erreurs avec la création d’un nouveau programme d’éducation sexuelle, à l’étape du projet-pilote depuis la rentrée scolaire. Ce projet pilote se déroule depuis la rentrée dans une quinzaine d’écoles accueillant quelque 8200 élèves, et durera deux ans. Il devrait par la suite être intégré au programme de tous les élèves dès 2017. Le ministère de l’Éducation, qui encadre le projet, s’est fait avare de commentaires sur le détail des apprentissages prévus, mais le programme offrirait un certain niveau de latitude aux enseignants ou autres intervenants appelés à transmettre la matière aux élèves.

Les cours du CCIR

Début le 3 octobre Dans le cadre de ses activités, le Centre Culturel Islamique de Roussillon (CCIR) annonce aux membres de la communauté le début des inscriptions aux cours de langue arabe et d’initiation à l’éducation musulmane, destinés aux enfants à partir de 5 ans.

Ce programme de 4 heures de cours/semaine, dispensé à chaque samedi, débutera le 3 octobre 2015 et ce poursuivra jusqu’au samedi 18 juin 2016. À ce temps s’ajoute le travail personnel et les exer-

cices. L’Association précise que la méthode a été spécialement créée pour que l’enseignement à vos jeunes suive leur développement selon leurs niveaux d’apprentissage. L’école tient ainsi compte de l’âge et le niveau de chaque l’élève, avec trois niveaux d’apprentissage : niveau débutant ou primaire, niveau intermédiaire et niveau avancé. Les inscriptions ont débuté mercredi 16 septembre et s’achéveront le vendredi 2

octobre.

Horaires des cours •Chaque samedi de 10h00 à 14h00. Programme Le programme prévoit deux volets : •Linguistique : lecture, écriture, expression orale et écrite, grammaire et conjugaison… •Éducatif : éducation morale, Coran, Hadîth, civilisation islamique… Moyens •Une équipe d’enseignants expérimentée et motivée

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•Une méthode pédagogique personnalisée avec des supports modernes •Un programme riche et diversifié Condition à remplir •Avoir 5 ans ou plus au jour de la rentrée. •Remplir et déposer la fiche d’inscription. •S’acquitter des frais de scolarité d’un montant de 150$/ an (120$ pour le 2ème enfant; 80 $ pour le 3ème). Autres activités Outre l’enseignement, l’école du Centre Culturel

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Islamique de Roussillon organise plusieurs activités parascolaires tout au long de l’année, incluant entre autres, des sorties éducatives, des activités sportives, des randonnées et plus encore. Veuillez nous contacter pour plus de détails. Centre Culturel Islamique de Roussillon (CCIR) Courriel : info@centreccir. org www.centreccir.org


Cultures

Littérature : Les Rencontres E-Passerelle

La rentrée des Mille et une soirées littéraires

Dans le cadre du projet «Les mille et une soirées littéraires) l’organisme E-Passerelle organise sa septième soirée littéraire le mercredi 30 septembre à 18h au Mazagan (5127 Jean Talon, Montréal) sous le thème «Passerelles en perspective, le cas du Maghreb».

Plusieurs acteurs et initiateurs culturels animeront le débat, dont le but est d’ouvrir des pistes de réflexion sur les moyens d’ériger les ponts entre la société d’accueil et la société native et de créer des passerelles en contexte migratoire. Les invités seront les suivants : «Voix d'ailleurs» et «Asswat Mohajira» avec Ismail Harakat,

Rachid Hamrarras, Mouna Achiri, Achraf Laaroussi, Khalid Fensab (Canada Junior), Didier Calvet ( Association de création littéraire jeunesse), Radouane Bnou-Noucair (Maroc- Québec), Réda Benkoula (L'initiative), Akim Citoyen du Monde ( Poète et animateur -La couleur des mots et - La beauté de la musique arabe), Salah Beddiari (Berroaf), Adham ARTS (Musique-Oud), Aziz Daouni (musicien Oud et animateur), Mohammed Sadri, ( E-Passerelle, auteur et animateur), Nissrine Safa, ( poète, Aklam), Rachid Hamraras (Takafa- Kousina, etc..), Maurice Mbwiti ( collectif littéraire), Hamid Garrouma (Radio CKLVMaroc), Mostafa Benfares (

auteur, ex RACMA), Selma Régragui (Auteur, communication et coaching), Abdelghafour Elaaziz (comédien théâtre)

Les passerelles Le projet «Les mille et une soirées littéraires» se donne pour objectif, entre autres, d’organiser des événements culturels et littéraires de nature à donner à la littérature de la migrance ses lettres de noblesse et sa place dans la littérature québécoise. Ceci en recevant mensuellement des auteurs québécois issus de toutes les communautés culturelles. C’est une démarche qui s’inscrit dans un souci de préserver le patrimoine des littératures au Québec, de présenter au public les trajectoires de ces

littératures assez méconnues et de rendre compte des tendances contemporaines de l’écrit littéraire au sein de ces littératures.

Administration Association Culturelle Passerelle www.e-passerelle.ca e.passerelle@gmail.com

Cinéma

Première nord-américaine film «En quête d’identité(s)» au Festival International du Film Black de Montréal samedi 3 octobre à 19h à l’université Concordia Diffusion Multi-Monde, en association avec le Collectif BKE, présentent le long métrage «En quête d’identité(s)» des réalisateurs français Élie Séonnet et Floryd Mbakata, en sélection officielle à la 11e édition du Festival International du Film Black de Montréal. Le film sera projeté le samedi 3 octobre à 19h à la salle D.B. Clarke de l’Université Concordia (1455,

Boul. de Maisonneuve Ouest). Cette projection, suivie de discussion, est présentée en collaboration avec la Journée internationale de la paix, le Réseau des donateurs pour la paix et La Fabrique culturelle, une production de Télé-Québec. Le film En quête d’identité(s) suit l’aventure d’Elodie, Gül,

Hicham et de leurs camarades de classe, alors qu’ils s’apprêtent à quitter Evry, une banlieue Française de la région parisienne. Ensemble, ces quinze élèves du secondaire partent à Montréal, au Québec, LA destination à la mode pour les français qui souhaitent partir de la France. Pour ces jeunes banlieusards, d’origines, de religions et de classes sociales variées, ce

voyage est l’occasion de voir comment se vit la diversité, ailleurs. La vie est-elle plus facile à Montréal quand on a 18 ans et qu’on est issu(e) d’une minorité ? Pour le savoir, ils sillonnent la ville à bord d’un bus jaune, à la rencontre de jeunes de leur âge, de français installés sur place, d’universitaires et d’acteurs associatifs. Equipés de leurs téléphones intelligents, ils se fil-

ment et nous livrent leurs sentiments. Face à cet autre modèle de société, à la fois proche et lointain du leur, ils s’interrogent sur leur propre identité, et dressent un portrait frais et revigorant de la France de demain ! Bande-annonce : http://multimonde.ca/en-quete-didentite/

Télévision : Le Laboratoire MAtv et Academos s’unissent… … pour explorer le futur de Montréal Academos, par l’intermédiaire de sa présidente fondatrice Catherine Légaré, collaborera cet automne avec l’émission Laboratoire sur MAtv. Dans le cadre de la deuxième saison de l’émission consacrée aux perspectives d’avenir du Grand Montréal, madame Légaré y abordera la problématique de l’avenir professionnel des jeunes. En effet, 40 % des diplômés du secondaire justifient leur décision d’abandonner leurs études par un manque de buts professionnels. Dans ce contexte, le Laboratoire MAtv a choisi de s’allier avec l’organisme Academos dans le but d’inspirer les jeunes en leur donnant accès à des personnalités inspirantes dans le cadre de reportages réalisés par des réalisateurs de la relève.

À titre de contributrice au contenu pour le Laboratoire MAtv, Mme Légaré présentera des personnalités inspirantes qui bousculent les idées reçues et sauront inspirer les jeunes Montréalais dans le choix de leur carrière. « Peu d’émissions au Québec permettent aux jeunes de s’exprimer sur des enjeux de société avec des moyens technologiques à leur portée. L’avenir des jeunes étant au cœur de notre mission, il était tout naturel pour nous de collaborer à cette deuxième saison. » a ajouté Mme Légaré. Initiative unique en persévérance scolaire, Academos favorise l’épanouissement de la relève en donnant accès au mentorat, via son réseau social. Cette année, la plateforme a

accueilli plus de 24 000 jeunes partout au Québec qui ont accès à plus de 1 700 mentors bénévoles et de nombreuses organisations œuvrant dans le monde du travail. Les quatre réalisateurs qui ont été sélectionnés cet été participeront à chacune des huit nouvelles émissions Laboratoire MAtv en présentant de courtes vidéos de deux minutes sur le thème de l’avenir des jeunes sous des angles aussi variés que l’éducation, l’économie, le patrimoine, la technologie, le voyage, la communauté et le bienêtre. La plateforme Laboratoire MAtv invite les citoyens à échanger sur ces thèmes et ce en s’exprimant par des textes, des vidéos, des photos, des dessins ou de la musique, sur la plate-

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forme web et commenter les œuvres citoyennes sur les médias sociaux. Dès janvier 2016, les réalisateurs analyseront les contenus déposés sur Internet par le public, dans le but de concevoir quatre courts documentaires de cinq minutes à partir du matériel déposé. Quatre émissions spéciales présentant les courts documentaires thématiques des réalisateurs seront diffusées au printemps 2016. À propos d’Academos Academos connecte, depuis 1999, les jeunes de 14 à 30 ans avec la réalité du monde du travail et les amène à concrétiser leur projet de vie professionnelle, afin de rendre notre société plus éduquée, qualifiée et

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prospère. L'organisme est soutenu financièrement par le Secrétariat à la jeunesse du gouvernement du Québec et le ministère de l'Economie, de l'Innovation et des Exportations ainsi que par plusieurs partenaires corporatifs, dont la Fondation Alcoa, l'Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI), Alcoa Canada, ArcelorMittal, belairdirect, Destination Formation Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec, Ubisoft Les Pros de l’assurance, Investissement Québec et Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ). Renseignements : gsaloin@ academos.qc.ca


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Talents & réalisations

Prix Femmes d'affaires du Québec 2015

Danièle Henkel lauréate

Lors du gala du 4 novembre 2015, Les Affaires remettra à madame Danièle Henkel, présidente des Entreprises Danièle Henkel, le prix Réalisations du 15e Prix Femmes d'affaires du Québec. Entrepreneure aguerrie, femme passionnée, personnalité médiatique admirée et fidèle défenseure de la contribution socioéconomique des femmes, madame Danièle Henkel influence et inspire les femmes et les hommes d’affaires. Fondatrice visionnaire de l’entreprise familiale Les Entreprises Danièle Henkel et pionnière des soins de santé non chirurgicaux, elle a créé en 1996 le gant d’exfoliation Renaissance distribué à l’international et, tout récemment, le concept «anti-âge Danile Henkel à emporter» qui rend les soins médico-esthétiques plus accessibles que jamais.

Célèbre dragonne de l’émission Dans l’oeil du dragon diffusée par la SRC, conférencière et auteure à succès, elle publiera son second livre en novembre, «Au coeur de mes valeurs», dans lequel elle partage avec authenticité ses réflexions entrepreneuriales et sa philosophie de vie. Le Prix Réalisations Octroyé annuellement, le prix Réalisations honore une Québécoise reconnue pour son influence panquébécoise, sa carrière exceptionnelle, ses réalisations remarquables et son engagement sociocommunautaire. Initiative unique du Réseau des Femmes d'affaires du Québec en partenariat avec le Mouvement des caisses Desjardins, le journal Les Affaires, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations du Québec,

Nelly De Vuyst et Vidéotron Service Affaires, les Prix honorent depuis 15 ans des entrepreneures, cadres, dirigeantes et professionnelles d'organismes variés qui s'illustrent dans l'activité socioéconomique du Québec, du Canada et à l’international. Outre la remise du prix Réalisations à madame Henkel, les 27 finalistes du concours recevront leur trophée et le nom des lauréates des neuf catégories sera dévoilé lors du gala sous la présidence d'honneur de madame Josiane Moisan, vice-présidente Ressources humaines du Mouvement Desjardins. Le Réseau des Femmes d’affaires du Québec (RFAQ) Réseau généraliste, le Réseau des Femmes d’affaires du Québec (RFAQ) contribue depuis 1981 à l’atteinte des objectifs professionnels et au rayonnement de ses milliers de membres. Le RFAQ se dis-

Danièle Henkel

tingue, notamment par la force de son réseautage, par ses cellules d’entraide, ses activités de formation, ses avantages économiques et ses liens internationaux avec la Francophonie. Il est aussi reconnu pour la promotion du leadership socio-économique des femmes - Prix Femmes d’affaires du Québec depuis 2001 -, pour

l’accompagnement des dirigeantes dans leur développement d’affaires avec l’accès aux grandes entreprises Développement économique Féminin et la certification WEConnect International - et sa filiale le Réseau des Jeunes Femmes d’affaires du Québec. Information sur les Prix et le gala : www.prix.rfaq.com.

Graine de star

Ikram Bouabid, 21 ans Rime El et déjà présidente Bekry, l’école de commune

et la scène

Vous la connaissez sans doute déjà mais vous ne vous en souvenez seulement pas : la jeune originaire du Maroc, née à Montréal, est en effet un des nouveaux visages de la publicité au Québec. Depuis plusieurs semaines elle passe et repasse en boucle dans le nouveau spot d’une célèbre chaîne de restauration rapide qui met en avant ses jeunes employés dont elle vante les talents et les mérites.

Rime El Bekry

Mais Rime à d’autres cordes à son arc : On la voit aussi dans certains épisodes de la série télé «30 vies» et on la verra de plus en plus souvent sur le

petit comme sur le grand écran, même si les études qu’elle poursuit avec brio semblent freiner (un peu) son début de carrière artistique.

Ikram Bouabid, 21 ans, est désormais la plus jeune présidente de commune au Maroc, mais également la première femme dans l’histoire du Maroc à diriger une commune rurale de la province de Benslimane, à environ 50 km au nord de Casablanca. Benjamine d’une fratrie de huit enfants, Ikram Bouabid est la présidente de la commune rurale de Tnine Toualaâ, à 22 km de Benslimane, dont son grand-père était le premier président en

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1954, avant que l’un de ses oncles ne lui succède et reste 23 ans à la tête de la commune, que présidera également son père pendant 18 ans, raconte-t-elle dans une interview accordée à Al Yaoum 24. La jeune élue s’était présentée aux élections sous les couleurs du Front des Forces Démocratiques (FFD), parti dans le cadre duquel milite toute sa famille. Elle avoue que c’est son père et la population de sa région qui l’ont encouragée et aidée,

quand elle a eu l’idée de se porter candidate à ce scrutin. Ikram Bouabid affirme que ce sont les conseillers qui ont insisté pour qu’elle participe à la course à la présidence de la commune. Son jeune âge ou son sexe n’étaient pas du tout un obstacle, c’est surtout sa culture et ses valeurs qui ont plaidé pour elle, assure-telle. La jeune femme a obtenu 10 des 15 voix lors du vote. Titulaire d’un diplôme en manage-

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ment et gestion d’entreprises, Ikram Bouabid poursuit ses études en troisième année économie à l’université de Mohammedia. Des projets, elle en a plein pour sa région. Elle reprend le flambeau de son père, dit-elle. L’alimentation en eau potable des petits douars de la région, la construction d’un collège et la poursuite des projets de développement déjà lancés par son père, président sortant de la commune, figurent parmi ses priorités.


Talents & réalisations

Le dernier but en date de P.K. Subban

Un don de 10 millions de dollars à l'hôpital pour enfants de Montréal

P.K. Subban a pris tout le monde par surprise, le 16 septembre 2015, en se présentant à l'hôpital pour enfants de Montréal avec une annonce importante. Le défenseur étoile du Canadien de Montréal confirme en effet qu'il effectuera un don total de dix millions de dollars au centre hospitalier et à la Fondation de l'hôpital de Montréal pour enfants.

« L'atrium P.K. Subban » porte déjà les lettres de son nom, et c'est devant ces dernières qu'a été présentée la conférence de presse annonçant les détails de cet important don.

Il s'agit par ailleurs du plus important geste philanthropique de la part d'un sportif dans l'histoire du Canada. Au cour de la conférence de presse, Subban a parlé de son

Graine de champion

Les premiers titres de Simohamed Chayef

Gagnante de la coupe du Québec à Laval en plus champion de la ligue d'élite AAA U14 de Québec, ce qui la qualifie participer à la coupe du Canada (du 7 octobre au 12 octobre 2015), l’équipe de Repentigny compte dans ses rangs un jeune surdoué : Simohamed Chayef dont ceux qui connaissent les

choses du soccer disent déjà le plus grand bien. Admirez son extension sur cette photo et vous constaterez, à l’attitude, que ces compliments ne sont certainement pas usurpés, mais surtout, qu’ils sont sans aucun doute les prémisses d’une belle carrière sportive…

enfance et de son amour pour Montréal, qu'il considère maintenant comme sa « deuxième maison ». Le hockeyeur a affirmé également n'avoir jamais ressenti une telle émotion, même lorsqu’il joue au hockey depuis des années devant des grandes foules. P.K. Subban s'est adressé à la foule en français par moments, remplissant ainsi sa promesse « d'apprendre le français ».

P.K. Subban

Média

Notre confrère L'initiative à nouveau distingué Bonne nouvelle! Le journal L'initiative a reçu le Prix reconnaissance des réalisations et de l'implication pour la promotion culturelle de l'Afrique, de la part du Groupe Furaha Africa Communications le 19 septembre 2015. «Cette reconnaissance est dédiée aussi à tous les collaborateurs du journal, affirme son éditeur, Reda Belkoula, qui cite notamment « A. Ben Hassel , Akhlasse Hamdan, Amine Djema, Boumediene Kerzabi , Carole Carolina Dumont , Chiraz GhozziNékhili, Daniel Chénier, Eduardo Malpica Ramos , Fateh Garah, Hella L. Ahmed, Jazmin Verdugo, Karim Zerioh, Laurie Duguay, Lamia Bereksi , Marilyn Brassard , Martine Dallaire, Maxime Pigeon, Mohand Belmellat, Mohamed Kadri, Mouna Haddad, Mountajab Sakr, Patrick Roblin, Djoghlaf Sabrina , Said Kebir , Soki Kinanga, Yahia Arkat , Abderrahmane Benkoula, Aref Benkoula». Bravo à tous!

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Projets

La phase 2 de la Tour des Canadiens

Après le succès sans précédent de la Tour des Canadiens, Cadillac Fairview, Canderel, le Fonds immobilier de solidarité FTQ et le Club de hockey Canadien renouvellent leur partenariat pour construire la Tour des Canadiens 2, la seconde phase du développement résidentiel qui porte la marque emblématique du légendaire club des Canadiens de Montréal.

La Tour des Canadiens s’est avérée le projet immobilier s’étant vendu le plus rapidement dans l’histoire de Montréal. La seconde phase de ce complexe résidentiel incomparable, qui offrira à ses résidents une expérience de vie urbaine des plus enivrantes, promet d’être tout aussi courue que la première. La Tour des Canadiens 2 sera faite de verre sculpté aux formes élancées et asymétriques, inspirées de glaciers. La nuit, ces pointes de glacier illuminées rayonneront, créant des points de vue spectaculaires qui varieront suivant différents points d’observation dans la ville. La tour sera posée sur un basilaire élégant intégrant la façade de briques de l’immeuble patrimoniale situé au 1162, rue SaintAntoine Ouest. L’intérieur de la Tour des Canadiens 2 abritera un luxueux hall d’entrée recréant l’ambiance d’un grand hôtel et intégrera de riches accents de marbre dans une réinterprétation contemporaine du style Art déco. Le projet comprendra également une gamme complète d’espaces communs dont une terrasse et une piscine, une salle de conditionnement physique, un lounge offrant des vues imprenables de la ville, un bar à vin comprenant une cave privée pour l’entreposage des bouteilles des résidents, et une salle de jeux, l’endroit idéal pour regarder les matchs du Canadien et organiser des réceptions privées. Un accès privilégié aux Canadiens Tout comme la première tour, la Tour des Canadiens 2 offrira aux propriétaires un accès sans précédent aux Canadiens de Montréal, leur permettant notamment l’achat prioritaire de billets pour les matchs, l’accès privé à des entraînements des Canadiens et des rabais à la boutique du club. Le projet sera aussi directement relié au plus important réseau de transport intermodal

Le dévoilement du développement résidentiel Tour des Canadiens 2 avait lieu ce matin en compagnie des partenaires du projet, soit Mansoor Kazerouni, IBI Group, Geoff Molson, Club de hockey Canadien, Normand Bélanger, Fonds immobilier de solidarité FTQ, Brian Salpeter, Cadillac Fairview, Daniel Peritz, Canderel et Olivier Legault, BLT Architectes.

à Montréal et au RESO souterrain de la ville, grâce à une passerelle qui traversera la rue Saint-Antoine. Ce pont de verre spécialement dessiné insufflera une nouvelle vie dans le quartier et offrira aux résidents un accès couvert toute l’année au Centre Bell, à RESO et au réseau de métro de la STM. Pour Daniel Peritz, vice-président principal de Canderel, « la Tour des Canadiens 2 représente tout ce que Montréal a de meilleur et de plus grandiose à offrir. Un complexe résidentiel dynamique et exaltant où les sports, la culture et le divertissement font partie intégrante de la vie quotidienne. À l’image de la Tour des Canadiens, ce projet est réellement exceptionnel. Aucun autre développement résidentiel n’offre aux acheteurs un ensemble de commodités similaires ou une expérience de vie comparable. » Geoff Molson emballé Geoff Molson, propriétaire, président et chef de la direction du Club de hockey Canadien s’est dit emballé de faire partie de la seconde phase de l’aventure de la Tour des Canadiens. Le succès de la phase 1 fut sans précédent, et l’organisation des Canadiens de Montréal est fière d’avoir

pris part à ce fantastique projet. « La Tour des Canadiens 2, forte des réalisations de la première phase du projet, offrira le même accès privilégié à l’équipe et l’exaltation qui procure le fait de vivre à proximité du Centre Bell. Nous sommes non seulement fiers d’investir dans ce projet, mais aussi d’associer notre marque à la création d’un complexe résidentiel unique et moderne », a indiqué M. Molson. Le président-directeur général du Fonds immobilier de solidarité FTQ, Normand Bélanger, a aussi exprimé la fierté de son organisation pour son implication dans la seconde phase de ce projet sans pareil. En plus d’offrir aux résidents une expérience unique et excitante, la Tour des Canadiens 2 créera 1 200 emplois selon les modèles de calcul de l’Institut de la statistique du Québec. « Nous sommes très heureux d’être partenaires de la phase 2 du projet résidentiel le plus remarquable de Montréal, et nous le sommes tout autant de participer au développement du nouveau district Quad Windsor », a-t-il déclaré. Au cœur du district Quad Windsor L’édifice de 37 étages, conçu par Page + Steele /IBI Group Architects conjointement avec

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BLT Architectes, sera situé au coin des rues Jean-d’Estrées et Saint-Antoine Ouest, à l’intérieur du quadrilatère où Cadillac Fairview envisage un projet de développement grandiose de 2 milliards $ qui, une fois complété, transformera le visage du centre-ville de Montréal. La Tour des Canadiens 2 est le plus récent ajout du Quad Windsor, un nouveau quartier effervescent au centre-ville qui débordera d’activités où habitation, travail et divertissement se côtoient, le tout représentant quelque 5 millions de pieds carrés. Développé aux environs de l’historique Gare Windsor, un lègue patrimonial synonyme de développement urbain de qualité et d’architecture de prestige, le Quad Windsor deviendra une destination de choix pour les travailleurs, les résidents et les visiteurs. « Nous sommes emballés par cette nouvelle phase de développement du Quad Windsor qui comprend la Gare Windsor, la Tour Deloitte et la Tour des Canadiens. Le Quad Windsor sera bien davantage qu’un simple quartier. Extension naturelle du centreville de Montréal et ancré dans les racines de l’histoire de la ville, il offrira aux résidents la meilleure qualité de vie possi-

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ble et aux travailleurs, un environnement de travail exceptionnel. La chance de vivre dans un immeuble à condos qui porte le nom de la plus grande équipe de hockey de l’histoire de la LNH, au cœur du nouveau quartier le plus animé de Montréal : voilà sans aucun doute une occasion incroyable », a indiqué Brian Salpeter, vice-président principal, Développement, Portefeuille de l’Est du Canada, Cadillac Fairview. Le design intérieur des 438 unités d’habitation ainsi que des espaces communs de la Tour des Canadiens sera encore une fois signé Huma Design. Offertes à compter de moins de 200 000 $, les unités de la Tour des Canadiens 2 se distinguent par la même approche européenne que celles de la Tour des Canadiens 1 et seront spacieuses et dégagées, quelle que soit la surface habitable proposée. Les acheteurs potentiels pourront choisir parmi une vaste gamme d’unités comprenant des appartements d’une chambre, d’une chambre et un boudoir, de deux chambres, de deux chambres et un boudoir, ou encore un aménagement de type penthouse. Information : www.tourdescanadiens.com


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