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Locataires : Un ménage sur trois sous menace d’insalubrité!...

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Propriétaires : Le «cancer du bâtiment» se propage au Québec…

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Climat L'été des Indiens vit-il ses derniers jours …

Élections fédérales

Pour y voir plus clair…

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Une dernière demeure au pays… … à l’initiative de Magnus Poirier

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Usages La «Chicha» dans tous ses états

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L’offre de Dyar Al Mansour de retour à Montréal … en prélude à une tournée canadienne Page 29

Islamophobie : Parce que voilée…

Une femme enceinte agressée par deux voyous

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Enjeux

Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Treize ans, c’est… • 261 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 6310 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 116 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 8.9 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 2500 visiteurs par jour.

Élections fédérales 2015

Éditorial

Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée

Un film de série B ?... Vous avez sans doute constaté, et vous avez bien raison, que les élections fédérales 2015, n’ont droit qu’à la portion congrue dans nos colonnes. En pareilles occasions en effet, au fil des ans, nos collaborateurs et chroniqueurs ont toujours su, parle passé, se montrer plus enthousiastes et plus prolifiques en matière d’appel à mobilisation des citoyens, de nécessaire participation afin que la démocratie prenne tous son sens. Pourquoi pas cette fois? Par gêne essentiellement. Car, outre la lassitude provoquée par la campagne la plus longue de l’histoire du Canada, après plus de deux mois d’escarmouches de peu d’intérêt entre chefs qui parlent de tout sauf de ce que la citoyenneté vraie pourrait considérer comme essentiel, on a tous peu de choses à commenter ou à débattre. Il ne nous manquait plus, pour faire mesure comble, qu’un «Coluche pour Président»… Ce n’est cependant pas Michel Collucci qui s’est levé; mais Boucar Diouf, présenté comme «humoriste» mais qui serait bien plus justement décrit comme poète- idéaliste (ou idéateur) et philosophe, qui a fini par sortir de sa réserve afin de dire leur fait aux politiciens occupant (indûment?) l’avant-scène. Dans une lettre d'opinion publiée samedi dernier dans le quotidien La Presse, Boucar Diouf reproche à la fois à Stephen Harper de faire de la politique avec le niqab, et au chef néo-démocrate, Thomas

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Mulcair, de prendre la question trop à la légère. Il qualifie également, dans son texte, le chef du Parti libéral Justin Trudeau d' « intégriste du multiculturalisme canadien ». Il récidivait mardi, dans un entretien accordé à Ici Radio Canada, en affirmant, à propos de la sur-présence de la question du niqab dans le débat électoral qu’il s’agissait là, ni plus ni moins, d’ «une façon de voiler le discernement des gens [...], car il y a tellement d'autres choses dont il faudrait parler ». «Twilights zone» politicienne Boucar à bien raison; encore une fois.

frayeurs plus ou moins inconscientes? Où va-t-on ? De prime abord, c’est bien le cas. Notez bien que le scénario prend bien soin d’éviter tout ce qui pourrait vraiment faire peur. La pauvreté et la paupérisation par exemple; et cela au moment même où la communauté internationale s’engage dans la réalisation de 17 nouveaux objectifs destinés à améliorer le sort de l’humanité; une information qui a sans doute échappé à nos politiciens, bien plus occupés à charmer ceux qui ont les moyens de se payer une place au cinéma, la «classe moyenne»…

Et où tout cela nous mène-t-il ? Sans doute vers un taux de particiEn mettant en effet de côté les cho- pation aussi historiquement bas ses essentielles et en polarisant le qu’est historiquement longue la débat sur des petits faits accesdurée de la campagne. soires et sans vraiment réelle importance, que fait-on d’autre On va ainsi sans aucun doute vers qu’infantiliser le citoyen ou provo- un gouvernement minoritaire - cela quer son désintérêt? Pourquoi, dit- on commence à s’y faire - mais de il, permettre qu’une femme, qui surcroît élu au rabais et forcément n’est même pas encore citoyenne, dès lors, bien plus faible, bien trop conditionne la totalité de la campeu crédible et de trop petite assise pagne? N’est-ce pas là un usage, populaire pour pouvoir effectiveassurément abusif, de ces «armes ment se lancer dans l’organisation de distraction massive» que (ou la réorganisation) de l’État qui dénonce Thomas Mulcair? nous fera croire que nos lendemains seront meilleurs que notre Ne sommes-nous pas, au lieu de quotidien présent. politique (Ndlr : «manière de gouverner, théorie de l’organisation Mais que vous dire sinon «Résistez d’un État»; in Dictionnaire encyà ce soporifique traitement!»; clopédique Hachette), en train de Comment? En allant voter bien faire un film hollywoodien de série sûr; pas forcément pour le meilleur B, C, Y ou Z; une sorte de candidat, mais pour le moins mau«Twilights», avec un peu de vais. À votre sens bien sûr; pas «glamour» et beaucoup de messag- selon ce que vous aurez entendu es subliminaux directement durant la campagne; car on n’a pas adressés à un subconscient collec- entendu grand-chose à ce jour… tif ou gisent d’infinies peurs et Abdelghani Dades

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Élections fédérales

Pour y voir plus clair… Dans les différents débats, comme à travers leurs activités de terrain, les chefs des cinq principaux partis qui briguent les votes à l’élection fédérale du 19 octobre dévoilent leurs intentions. Pour l’électeur, il peut être difficile de suivre la campagne au jour le jour et, de la sorte, de se faire une idée précise de ce que chacun d’entre eux nous propose. Cette synthèse de l’un des débats des chefs permettra sans aucun doute d’y voir un peu plus clair et ainsi, de rationnaliser votre vote. Santé Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, déclare vouloir collaborer avec les provinces pour «offrir des meilleurs services». Il s’est dit d’accord avec la chef du Parti vert (PVC), Elizabeth May, qui affirmait qu’un système d’assurance médicaments permettrait d’économiser 11 G$ par année en faisant des achats groupés. Le chef des libéraux (PLC), Justin Trudeau, a accusé M. Mulcair d’avoir des ambitions centralisatrices, et a affirmé que son parti serait un «meilleur partenaire» des provinces

De gauche à droite: M Gilles Duceppe, M Stephane Harper, M Tomas Mulcair, Mme Elizabeth May et M Justin Trudeau que le gouvernement du Parti conservateur (PCC). Stephen Harper, chef du PCC, a rétorqué que son parti avait augmenté les transferts en santé aux provinces sans augmenter les impôts et sans emprunter. Le chef du Bloc québécois (BQ) a plutôt affirmé que les transferts fédéraux ne cessent de diminuer.

Niqab Mme May a rejeté le débat sur le voile intégral (niqab) durant les cérémonies d’assermentation, disant qu’il y a des enjeux plus importants. Harper a réitéré sa position contre le port du voile durant les cérémonies officielles. M. Mulcair l’a accusé de «cacher

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son bilan derrière le niqab». M. Trudeau a dit que le fédéral ne devrait pas «imposer à une femme comment elle ne doit pas être habillée». M. Duceppe a accusé MM. Mulcair et Trudeau «d’abandonner l’égalité homme-femme» pour «gagner des votes à Toronto». «Quel est l’impact du niqab sur l’économie? Sur

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l’environnement? Sur les chômeurs?» à entre autres, affirmé Mme Elizabeth May. Sénat M. Trudeau a affirmé qu’on peut réformer le Sénat en éliminant la partisanerie à la

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Élections fédérales

Pour y voir plus clair… Suite de la page 5

Chambre haute, sans entrer dans un débat constitutionnel. M. Harper a renchéri, mentionnant que les Canadiens ne veulent pas «retourner à l’époque des négociations constitutionnelles». M. Mulcair a encore une fois promis d’abolir le Sénat. M. Duceppe a rétorqué en disant : «Si M. Muclair parle d’une institution vétuste, on peut commencer par la monarchie.» Mme May a affirmé vouloir un Sénat élu au vote proportionnel. Réfugiés M. Harper a défendu le bilan de son parti, mentionnant que le Canada doit agir de façon «généreuse mais responsable». M. Trudeau a plutôt affirmé que le Canada a raté toutes ses cibles d’accueil de réfugiés, et a promis d’accueillir 25 000 réfugiés immédiatement. M. Mulcair a promis d’acquiescer à la demande de l’Organisation des Nations

unies (ONU), à savoir que le Canada accueille 9 000 réfugiés syriens d’ici Noël.

Mme May a déclaré que le système d’accueil des réfugiés est trop réglementé. M. Duceppe a ajouté que les provinces et les municipalités sont prêtes à accueillir plus de réfugiés, mais que le fédéral ne leur permet pas de le faire. Économie « Se diversifier » : MM. Duceppe et Mulcair déplorent que Harper ait tout misé sur le secteur pétrolier. M. Duceppe estime que les banques et les pétrolières devraient payer plus d’impôts. MM. Trudeau et Mulcair croient qu’il faut miser sur le secteur manufacturier. Harper estime que tous les secteurs croissent sauf le

secteur énergétique, grâce à des mesures pour le secteur manufacturier. M. Trudeau veut plus de routes pour soutenir le marché. M. Mulcair estime que les entreprises doivent «payer leur juste part d’impôts». « Mousser l’économie » : M. Duceppe ne veut pas de mesures d’austérité, il souhaite

investir dans les infrastructures et ne veut pas toucher à l’assurance-emploi. M. Trudeau veut aider les jeunes et les aînés à sortir de la pauvreté et investir dans les infrastructures. M. Harper désire baisser les taxes et les impôts, et miser sur l’équilibre budgétaire. Il refuse de hausser les dépenses. M.

Mulcair ne veut pas faire peser la dette sur les générations futures et compte mettre fin aux échappatoires fiscales. Mme May veut aider les municipalités en investissant dans les infrastructures.

Les oubliés des élections On le sait, l'économie est un enjeu au cœur de cette campagne fédérale. Depuis des semaines, les chefs tentent de séduire la fameuse classe moyenne, promettant crédits d'impôt et programmes destinés aux familles canadiennes.

Toronto…

Des promesses qui ratent la cible pour les plus démunis, qui se sentent oubliés et exclus de la présente campagne. Voici un exemple de ces oubliés des élections, mis sous les feux des projecteurs dans une série de reportages diffusés par Radio Canada. Dans les quartiers pauvres de

Il côtoie la pauvreté de près, en servant d'interprète pour ceux qui vivent dans les logements abordables du quartier en pleine revitalisation. Il est loin d'être impressionné par la présente campagne.

La journée commence dans la cour d'école pour Abdessamad Rfifi, père de quatre enfants à Regent Park, l'un des quartiers les plus pauvres de Toronto.

Pourtant, le quartier a vu pleuvoir les

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fonds fédéraux depuis quelques années : construction de logements abordables, rénovation de la patinoire locale et nouveau centre aquatique. Mais selon Abdessamad Rfifi, la réalité reste la même pour plusieurs familles. Il rêve d'inscrire un jour son fils dans une équipe de baseball ou de hockey, une activité pour l'instant hors d'atteinte qui lui permettrait d'avoir « des chances égales ». Léonie Tchatat, fondatrice de l'organisme La Passerelle qui vient en

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aide aux nouveaux arrivants de Toronto, croit aussi que la campagne pourrait inclure plus d'enjeux liés à la pauvreté. Selon elle, les immigrants ont beau être diplômés et avoir vu leurs connaissances reconnues à l'étranger, ils ont souvent beaucoup de difficulté à trouver un emploi au Canada. Dans de telles conditions, s'intéresser aux élections n'est peut-être pas leur priorité; comment leur en vouloir?


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Urbaines

Montréal : Objectif Métropole Maintenant que, dans une forte majorité, les municipalités québécoises ont donné leur aval au pacte fiscal, l’administration de Denis Coderre met le cap sur les négociations qui devraient permettre de doter Montréal d’un statut de métropole en février 2016. Réunis en congrès à Québec, les membres de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) ont approuvé à 75 % le projet de pacte fiscal. Quelques jours auparavant, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) avait fait de même dans une proportion de 80 %. Gouvernance de proximité Le pacte devrait être signé début octobre à Québec, a indiqué le maire Denis Coderre, et une loi-cadre sur la gouvernance de proximité devrait être adoptée d’ici l’automne 2016. Si ce pacte reconduit une partie des compressions de 300 millions imposées dans le pacte transitoire de 2015, il permettra aux villes de toucher des revenus supplémentaires par l’entremise de diverses mesures. Le pacte accordera aussi aux munici-

palités le pouvoir d’imposer des conditions de travail à leurs employés. L’étape du pacte fiscal étant franchie, Montréal intensifiera ses discussions avec le gouvernement dans le but d’obtenir le statut de métropole qui accorderait à la Ville une nouvelle autonomie en matière de développement économique, de gouvernance et de développement social. La Ville de Québec mène des discussions similaires pour son statut de capitale. L’administration Coderre souhaite notamment que la Ville n’ait plus à demander la permission au gouvernement du Québec pour modifier les limites de vitesse dans ses rues ou déterminer les heures d’ouverture des commerces. « On est imputables devant la population. On est capables de prendre des décisions, indique le maire. On passe de créature des provinces à gouvernement de proximité. » Comité consultatif En prévision de ces négociations, Denis Coderre a mandaté un comité consultatif présidé par Monique F. Leroux, présidente et chef de la direc-

tion du Mouvement Desjardins, pour lui faire des recommandations. Les autres membres du comité sont Léopold Beaulieu, Laurence Bherer, Stephen R. Bronfman, Dr Gilles Julien, Éric Lamarre, André Maltais, John Parisella, Claude Séguin et Louise Roy. Ce comité a remis son rapport au maire, mais celui-ci refuse de dévoiler les recommandations qui lui ont été formulées. M Denis Coderre, maire de Montréal Celles-ci seront rendues publiques la semaine la grille de sélection des avoir Investissement Montréal prochaine, dit-il. D’ici là, immigrants, qu’elle dispose », indique-t-il. Monique F. Leroux abordera de leviers supplémentaires les enjeux économiques liés pour stimuler l’activité Mais pas question de toucher au statut de métropole lors économique et que les budau nombre d’élus, qui sont d’un discours devant la gets en santé et services 103 à l’heure actuelle, ou Chambre de commerce du sociaux tiennent compte de la d’envisager des fusions Montréal métropolitain merspécificité de Montréal. d’arrondissements, assure le credi. maire. Même un statut de En janvier dernier, à l’issue de En matière de développement métropole ne permettrait pas à économique, le maire rappelle la Ville d’intervenir dans ce consultations auprès de la que Montréal n’avait pas les domaine, dit-il : « J’ai promis société civile, la Conférence outils nécessaires pour retenir qu’à mon premier mandat, il régionale des élus avait Electrolux et concurrencer les n’y aurait pas de changements notamment suggéré que Montréal obtienne une auton- mesures incitatives financières sur le nombre d’élus ou offertes par l’État du d’arrondissements. On n’a pas omie complète en matière d’habitation ainsi que les bud- Tennessee à l’entreprise. « Il y besoin d’embarquer là-dedans pour l’instant. » gets qui s’y rattachent, qu’elle a Investissement Québec. Moi, je pense qu’on devrait ait un pouvoir d’influence sur

Au palmarès des gens heureux

Victoriaville, Drummondville et Sherbrooke, premiers de classe au Québec Résidents de Victoriaville, Drummondville et Sherbrooke, vous êtes plus heureux que la moyenne des Québécois. C'est du moins ce que suggère votre indice de bonheur relatif (IBR). Établi en fonction de l'évaluation de 24 facteurs d'influence de bonheur, l'IRB, auto-évalué par les participants, est calculé à chaque année depuis 2006 par le conférencier Pierre Côté, qui a notamment participé à la série documentaire « Naufragés des villes », qui proposait à des gens de vivre durant deux mois en ville avec une allocation d'aide sociale. L'accomplissement, la santé, le travail, la famille, les finances, l'amitié, l'environnement, l'altruisme et le profil sociodémographique

font partie des facteurs d'influence de bonheur évalués, en fonction de l'âge et du sexe du participant. Alors que la moyenne québécoise de l'IRB se situe à 76,0, Chambly est en tête du palmarès avec 79,4. Les facteurs de l'accomplissement, du travail, de l'amour et de la sensibilité environnementale se démarquent. Victoriaville avec 78,2, Drummondville avec 77,9 et Sherbrooke avec 77 suivent au palmarès. La ville de Shawinigan figure aussi dans les premières positions des villes les plus heureuses, avec 77,9, « un petit phénomène » selon le site Web présentant les résultats, puisque la municipalité vit une situation économique difficile et un

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facteur sociodémographique négatif. Les facteurs liberté et altruisme de Shawinigan sont nettement positifs. De l'autre côté du spectre, l'IRB d'Alma est l'un des bas avec 72,6. Montréal au milieu du tableau Les Montréalais ne se considèrent pas très heureux non plus avec une note au-dessous de la moyenne québécoise de 74,3, mais 'les résultats pour Montréal ne sont pas aussi négatifs que son score laisse croire', note l'étude. « Pour expliquer le résultat de Montréal, il est important de mentionner que des 35 villes analysées, Montréal est celle dont le facteur socio-démographique est le plus faible. Notons également la bonne performance de Montréal pour les facteurs amitié et sensibilité environnementale ».

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L'IRB de Québec est légèrement au-dessus de la moyenne avec 76,3 et 15 facteurs positifs sur 24. Les facteurs altruisme et sensibilité environnementale sont toutefois négatifs. Le fondateur de l'IRB remarque que les jeunes de 18 à 34 ans sont moins heureux, un constat « navrant » et « un signe inquiétant quant au sort de cette génération », dit M. Côté, ajoutant que l'IRB des jeunes est en diminution constante depuis 2006. Finalement, les Québécois sont plus heureux que les francophones d'ailleurs au Canada et d'ailleurs dans le monde (Belgique et France).


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Logement

Locataires : Un ménage sur trois sous menace d’insalubrité!...

Coquerelles, punaises, rongeurs et infiltrations d’eau : les problèmes d’insalubrité touchent à divers degrés 38 % des ménages en location de la métropole qui risquent de voir, à court ou long terme, leur santé affectée par ces piètres conditions de logement, affirme un nouveau rapport de la direction de la Santé publique de Montréal (DSP).

Le rapport Pour des logements salubres et abordables dévoilé lors d’un forum sur le logement tenu à Montréal, consacre une partie importante de ses plus récentes observations aux conditions de salubrité du parc immobilier montréalais. À l’occasion d’une enquête menée auprès de 1600 ménages en juin 2014, la DSP constate que ce sont 30 % des ménages montréalais (y compris les propriétaires et les locataires) qui sont aux prises avec de la vermine ou de l’humidité excessive. Ce problème est deux fois plus présent chez les locataires que chez les ménages propriétaires de leurs logements (voir tableau). Les traces d’infiltration d’eau et les moisissures apparentes ont été rapportées chez 28% des ménages de locataires. Une situation préoccupante pour la DSP puisque des environnements trop humides entraînent la prolifération de moisissures, d’acariens et de bactéries pouvant causer des infections respiratoires, des rhinites allergiques et de graves problèmes d’asthme chez les personnes qui en souffrent. Certaines mycotoxines engendrées par les moisissures peuvent aller jusqu’à causer des réactions inflammatoires, associées à des douleurs ou à de la fatigue chronique.

Dis-moi dans quel quartier tu vis… Les problèmes de moisissures sont particulièrement criants dans les arrondissements de Villeray–Saint-Michel–ParcExtension, Saint-Léonard et Montréal-Nord où le taux de ménages affectés oscille entre 11 et 15%. Tous les autres secteurs de l’île sont touchés (8,6 % en général), mais dans une moindre mesure. « Cela ne nous surprend pas, car on voit depuis des années sur le terrain qu’il n’y a pas de changement. Notre enquête sur la santé respiratoire des enfants en 2006 montrait que 10 000 enfants avaient des problèmes d’asthme et d’autres problèmes respiratoires liés aux moisissures. Mais les adultes de toutes les tranches d’âge sont aussi affectés », affirme le Dr Richard Massé, directeur de la santé publique de Montréal.

L’enquête trace par ailleurs un portrait précis de l’infestation de punaises observée à Montréal ces dernières années. La présence de punaises ne toucherait que 2,7 % des ménages en général à Montréal, mais frappe 5,5 % des locataires. Le problème affecte jusqu’à 10 % des locataires dans les arrondissements de Ville-Marie, du Plateau Mont-Royal, de Villeray–SaintMichel–Parc-Extension et Ahuntsic-Cartierville. L’impact de ces infestations sur la santé physique et mentale des occupants a été largement démontré, ces petits insectes occasionnant des lésions qui peuvent s’infecter, alors que les démangeaisons privent les victimes de sommeil, et entraînent de l’isolement social et de l’anxiété. La carte dressée à l’aide de l’enquête SALAM (Salubrité et

abordabilité des logements à Montréal) montre que les Montréalais ne sont pas en reste, côté coquerelles, puisque ces bestioles partagent le logement de 5,2% des locataires. La situation est particulièrement aiguë dans certains quartiers où se concentrent des multiplex et des tours d’habitation propices à leur prolifération, notamment dans les arrondissements de Côtedes-Neiges, de Saint-Laurent et de Pierrefonds-Roxboro.

été utilisés dans un logement sur cinq à Montréal et dans le quart des logements occupés par des locataires.

La santé en danger Le problème n’est pas un simple désagrément, car de 15 % à 20 % des enfants sont allergiques aux déjections de ces insectes. En sus, les blattes qui circulent souvent dans les poubelles, cuisines et endroits humides peuvent être porteuses de bactéries pathogènes comme la salmonelle, le staphylocoque et le streptocoque.

Rongeurs égalitaires Mince consolation, les rongeurs semblent être la seule vermine ne faisant pas de discrimination sociale, investissant également environ 9 % des ménages de locataires et de propriétaires. Quand ils sont en grand nombre, les souris et les rats contaminent l’air de leurs allergènes, tout comme les coquerelles et acariens.

La direction de santé publique s’inquiète notamment des risques d’intoxication liés au mauvais usage des pesticides utilisés pour combattre ces indésirables. Au cours de 2014, des insecticides ont d’ailleurs

Mais de façon générale, les ménages les plus pauvres, soit ceux qui injectent plus de 30 % de leurs revenus dans leur loyer, sont ceux qui se retrouvent le plus souvent dans les logements infestés.

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Tout comme les moisissures et les acariens, les coquerelles peuvent entraîner des problèmes de rhinites allergiques et de l’asthme. Plusieurs études ont démontré que les enfants souffrant d’asthme exposés à ces bestioles sont hospitalisés 3,4 fois plus souvent que les autres enfants asthmatiques.

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« Les enfants sont particulièrement à risque dans les cas d’insalubrité, car ils doivent souvent changer de logement, donc d’école. Quand on change trois fois d’école dans l’année, cela a un impact direct sur la réussite scolaire et la santé des enfants », explique le Dr Massé. Ce dernier pressera d’ailleurs lundi, lors de ce forum sur l’état du logement, les décideurs et acteurs de tous horizons d’en faire plus pour s’attaquer aux problèmes d’insalubrité. Il recommandera aux autorités de santé d’en faire une de leurs priorités d’intervention auprès des clientèles les plus vulnérables. «Le gouvernement provincial doit réinvestir dans la rénovation de logements privés par le biais de crédits d’impôt, affirme le Dr Massé. Tandis que les municipalités et les arrondissements doivent donner plus de dents à leurs règlements sur l’insalubrité, renforcer leurs inspections et, surtout, hausser les amendes.»


Logement

Propriétaires : Le «cancer du bâtiment» se propage au Québec…

La mérule pleureuse. Un champignon dévastateur, de plus en plus répandu au Québec, attaque la maison d'un jeune couple de Rimouski.La mérule pleureuse est si sournoise et féroce que la maison doit être démolie. Au bord de la ruine, le couple doit assumer seul les coûts énormes de cette mésaventure.

gnon redoutable dont il n'a jamais entendu parler, attaque sa maison. Le couple doit l'évacuer rapidement.

Des propriétaires au bord de la ruine En juin 2014, Maxime Boivin et sa conjointe, Marie-Hélène Cauchon, planifient des travaux pour accueillir leur premier enfant.M. Boivin aperçoit des taches blanches dans le vide sanitaire (espace entre le terrain et le bâtiment, dans le sous-sol). Il fait appel à un laboratoire spécialisé afin d'effectuer des tests. Les résultats sont troublants. La mérule pleureuse, un champi-

Patrick Champagne, biochimiste et expert en qualité de l'air, précise que la mérule pleureuse, surnommée le cancer du bâtiment, est répandue en Europe, mais qu'elle se propage de plus en plus au Québec. L'expert traitait un ou deux cas par année. Aujourd'hui, il en voit un ou deux par mois.

Ils ne savent plus à quel saint se vouer. L'assureur refuse de les indemniser, et Québec dit non à toute forme d'aide. Ils sont pris avec leur maison, qu'ils doivent continuer de payer.

M. Champagne constate que la mérule y a trouvé les conditions idéales : noirceur,

humidité et manque de ventilation. Par contre, il ne peut pas déterminer quand ni comment elle est arrivée à cet endroit.

Selon Jocelyn Morency, l'un des rares avocats au Québec qui a représenté des propriétaires aux prises avec ce champignon, la mérule peut dormir pendant longtemps et se réveiller lorsqu'il y a des conditions particulières. La jurisprudence a déjà reconnu que la présence d'un germe qui se manifeste beaucoup plus tard est un vice caché, explique-t-il. Selon l'avocat, le propriétaire doit arriver à démontrer qu'il n'est pas responsable de l'apparition du champignon, puisqu'il n'a fait aucuns travaux depuis qu'il a acheté la maison. C'est l'ancien propriétaire qui a demandé à un entrepreneur

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d'installer les cages de bois. Pour déterminer si cela a favorisé le développement de la mérule, Maxime Boivin et Marie-Hélène Cauchon devront aller en cour. Maxime Boivin : « On considère vraiment notre maison comme étant une plaie. On est passé du rêve d'habiter au bord d'un lac à un désastre et une hor-

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reur dans notre vie, autant financiers que psychologiques. » Par ailleurs, le gouvernement refuse qu'ils brûlent la maison pour éviter que la mérule ne se propage. Ils devront donc prendre des mesures exceptionnelles pour la démolir. Le coût de l'opération : 50 000 $.


Logement

Projet de loi n° 492 : Mieux protéger les locataires âgés La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse accueille favorablement le projet de loi n° 492 qui vise à accroître la protection des locataires âgés lors d'éviction ou de reprise de logement. « La Commission estime que l'objectif d'accroître la protection en matière de logement pour ce groupe de personnes est légitime », a précisé aujourd'hui le président de la Commission, Jacques Frémont. Ce dernier présentait le mémoire de la Commission aux députés de l'Assemblée nationale qui étudient le projet de loi n° 492 modifiant le Code civil afin de protéger les locataires âgés de 65 ans et plus, à faible revenu ou vivant avec un handicap. « Le fait que le logement constitue "l'univers principal" des personnes âgées ou handicapées, la méconnaissance de leurs droits et la complexité des recours militent en faveur d'une prise en compte accrue des besoins particuliers de ces personnes dans le secteur du logement locatif », a précisé M. Frémont. Déjà en 1991, le Groupe d'experts sur les personnes aînées avait souligné l'importance que peut avoir, pour une personne âgée, l'emplacement de sa résidence par rapport à ses besoins physiques, psychologiques et sociaux. De plus, pour un bon nombre d'entre elles, le vieillissement est souvent synonyme d'un appauvrissement continu, notamment pour les femmes qui sont proportionnellement plus nombreuses à vivre sous le seuil de la pauvreté. D'ailleurs, la Commission a réitéré sa recommandation à l'effet que le Québec devrait se doter d'une politique du

logement qui intègre une perspective de lutte contre la discrimination et la pauvreté, ce qui permettrait entre autres d'éviter que les interventions en matière de logement ne soient conçues en isolement. M. Frémont a aussi rappelé les obligations du gouvernement en matière de protection du droit au logement en vertu du droit international et de la Charte des droits et libertés de la personne. Le droit au logement fait implicitement partie du droit à des mesures d'assistance financière et à des mesures sociales susceptibles d'assurer un niveau de vie décent prévu à l'article 45 de la Charte. De plus, l'article 11 du Pacte

international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels reconnaît « le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants ».

n'est pas discriminatoire en vertu de la Charte lorsqu'elle est prévue par la loi. Le fait de limiter les mesures de protection aux personnes âgées de 65 ans et plus ne cause pas de difficultés particulières au sens de la Charte.

« Il apparaît donc indéniable qu'en vertu de leurs engagements de mettre en œuvre les droits de la personne reconnus en droit international, l'Assemblée nationale et le gouvernement ont le devoir d'agir pour faire respecter le droit à la protection contre l'expulsion, » a indiqué le président de la Commission. Par ailleurs, il a souligné qu'une distinction, exclusion ou préférence fondée sur l'âge

La Commission a aussi tenu à rappeler que les locateurs ne peuvent exercer de la discrimination dans l'accès au logement. Ainsi, dans l'éventualité où ce projet de loi était adopté, les locateurs ne pourraient tenter de se soustraire aux nouvelles obligations en refusant de louer leurs logements en fonction de l'âge de la personne. Toute personne qui serait victime de cette exclusion pourrait porter

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plainte à la Commission qui exercerait ses pouvoirs d'enquête. Enfin, la Commission a recommandé d'intégrer certaines précisions au projet de loi afin de faciliter sa mise en œuvre. Les obligations respectives des propriétaires et des locataires devraient être précisées afin que le locataire informe le locateur de sa situation particulière justifiant le droit d'être relogé, et ainsi permettre à ce dernier de s'acquitter de son obligation d'offrir le relogement. Source : Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse


Environnement

On fait du mal à la nature…

La moitié des poissons pêchés en pure perte Alors que les stocks mondiaux de poissons sont en chute libre, une toute nouvelle étude américaine révèle que près de la moitié des produits de la mer destinés à la consommation humaine aux États-Unis sont tout simplement jetés aux ordures. Une enquête approfondie menée par des chercheurs du Center for a Livable Future (CLF) de la Johns Hopkins University estime qu’entre 2009 et 2013, des 4,7 milliards de tonnes de poissons extraites des océans chaque année pour approvisionner le seul marché américain, pas moins de 2,3 milliards de tonnes ont fini à la décharge. Cet énorme gaspillage survient tout au long de chaîne d’approvisionnement, de l’hameçon à l’assiette, mais jusqu’à 63 % des pertes découlent du dernier maillon, celui du consommateur. Les prises accidentelles de l’industrie sont tout de même l’origine de 16 à 32 % des ressources pêchées en vain, soit plus de 573 millions de tonnes par années. Enfin, 13 % à 16 % des produits de la mer sont perdus au cours de leur distribution et de leur mise en vente dans les commerces de détail. Ce portrait troublant du gaspillage des ressources marines survient alors que la demande de poisson sur les marchés s’accroît chaque année, dopée par les recommandations nutritionnelles prônant une consommation accrue de produits de la mer en général. Mais l’alimentation des Américains, grands consommateurs de viandes, est encore loin des cibles recommandées. Il faudra en fait doubler l’approvisionnement en produits de la mer pour atteindre les cibles fixées par les dernières Lignes directrices alimentaires américaines en 2010

« Si on nous suggère de manger plus de poissons et que la ressource est déjà sévèrement menacée, il est urgent de réduire le gaspillage des produits de la mer », fait valoir David Love, auteur principal de l’étude, chercheur à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, qui enjoint aux pouvoirs publics, à l’industrie et aux consommateurs de changer leur façon de faire pour minimiser ces pertes. Nourrir 12 millions d’humains Pour illustrer l’ampleur de ce gaspillage annuel, les chercheurs ont évalué que la quantité de produits de la mer qui aboutissent à la poubelle fournirait assez de protéines pour nourrir jusqu’à 12 millions d’êtres humains. Les 2,3 milliards de tonnes gaspillées seraient aussi suffisantes pour combler jusqu’à 36 % du fossé qui sépare la consommation actuelle de poisson des Américains de la quantité suggérée par le guide alimentaire des ÉtatsUnis. Ce constat survient au moment où les impacts combinés de la surpêche, des changements climatiques, de la destruction des habitats, de la pollution, et de l’usage des ressources halieutiques à d’autres fins que la consommation humaine mettent en péril les ressources mondiales de poissons et d’autres produits de la mer. Dans un récent rapport intitulé Planète vivante – Océans, le Fonds mondial pour la nature (WWF) révélait que les stocks de poissons avaient chuté en moyenne de moitié en 40 ans, et que les populations de certaines espèces très consommées, dont le thon et le maquereau, subissaient des reculs de plus de 75 %. Entre 1960 et 2012, la consommation moyenne mondiale par habitant a grimpé de 9,9 à 12,2 kg, exerçant une pression sans

précédent sur les écosystèmes des océans. Sensibilisation Même s’il n’existe pas de chiffres précis sur l’état de la situation au Canada, un portrait mondial du gaspillage alimentaire dressé en 2011 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et la culture (FAO), estimait à 50 % la proportion de produits de la mer gaspillés aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Selon Sophie Paradis, directrice pour le Québec de WWF Canada, ces chiffres démontrent l’ampleur de la sensibilisation qui reste à faire pour conscientiser les consommateurs à l’impact de leurs gestes quotidiens sur l’état des ressources océaniques. « On est encore dans une culture d’abondance, où les gestes ne suivent souvent pas le discours. Pourtant, le Canada est un pays où les pêcheries emploient 70 000 personnes et comptent pour trois milliards de dollars du PIB. On devrait être

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encore plus sensibles à cette ressource », estime Sophie Paradis, directrice pour le Québec du World Wild Fund. Selon cette dernière, une grande partie de ce gaspillage pourrait être évitée si les consommateurs s’en tenaient aux produits de la mer affichant la certification de pêche responsable et durable du Marine Stewardship Council (MSC). Le sceau du MSC assure que les techniques de pêche utilisées minimisent le gaspillage lié à la prise accidentelle d’espèces non destinées à la consommation, qu’encouragent par ailleurs des techniques de pêche invasives. « Au Québec, il se fait une pêche responsable du homard, de la crevette et du crabe des neiges dans le Golfe du Saint-Laurent, qui démontre qu’on peut gérer ses ressources fragiles de façon intelligente », ajoute-t-elle. L’enquête de la Johns Hopkins University souligne à cet égard que certaines industries affichent toujours des taux de prises accidentelles inaccepta-

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bles, notamment dans le secteur du golfe du Mexique où jusqu’à 75 % de la récolte des crevettiers, effectuée avec des chalutiers raclant les fonds marins, est jetée après le tri. « Nous ne suggérons pas que toutes ces prises soient destinées au marché alimentaire. Il serait préférable que ces poissons pêchés par accident soient retournés à la mer en raison de la faible durée de vie de ces produits sur les tablettes », affirme Roni Neff, directrice du Food System Sustainability and Public Health Program. Par ailleurs, Mme Paradis croit qu’il presse de réviser les directives nutritionnelles en fonction de la disponibilité des espèces marines. « Les populations de certains pays sont déjà en situation d’insécurité alimentaire en raison de la surpêche. Il faut s’adapter ces guides à la disponibilité des espèces et non le contraire », croit-elle.


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Logement

… elle se venge

3 millions de morts prématurées provoqués par la pollution

La pollution atmosphérique serait à l’origine de plus de 3 millions de morts prématurées. C’est une étude publiée par la revue scientifique britannique Nature qui le démontre. Les scientifiques estiment que si rien ne change dans la qualité de l’air, ce seront 6,6 millions de décès qui seront à déplorer en 2050.

Ces trois millions de décès qui surviennent prématurément sont essentiellement la conséquence de la pollution à l’ozone et aux particules fines. Les chercheurs de l’Institut allemand Max Planck ont obtenu ces résultats inquiétants après avoir combiné un modèle atmosphérique avec des données démographiques et sanitaires. Ainsi, ils ont pu évaluer à 5 personnes sur 10 000 qui chaque année dans le monde succombaient précocement à la pollution de l’air. Intérieur, extérieur, l’air pollué est partout Sur ces 5 victimes, 2 meurent d’un accident vasculaire cérébral (AVC), 1,6 d’un infarctus alors que les autres présentent des pathologies respiratoires et notamment des cancers du poumon. Cet air pollué a ainsi tué 3,3 millions de personnes en 2010 selon les calculs des scientifiques de Max Planck. Sans surprise, cette étude a désigné les deux pays les plus peuplés de la planète, la Chine (1,36 million de décès) et l’Inde (645 000 décès), comme étant les plus touchés. L’étude que publie Nature

permet de distinguer les types de pollution selon les pays. Ainsi, le chauffage et le mode de cuisson sont le plus souvent la source de polluants en Chine comme en Inde. Aux États-Unis comme dans d’autres pays industrialisés, les décès prématurés ont davantage comme origine les émissions nocives liées au trafic automobile ou à la production d’énergie. La combustion de matières organiques (bois, alcool, charbon…) pour cuisiner ou se chauffer, intervient dans seulement 5 % des morts prématurées au niveau mondial, mais pèse lourdement en Amérique du Sud et en Afrique où des villes comme Dakar, Le Caire, Johannesburg ou encore Pretoria ont des taux de pol-

lution largement supérieurs aux recommandations en vigueur. Quant aux émissions de particules fines liées aux activités agricoles, elles sont à elles seules responsables d’environ un cinquième des décès prématurés notamment dans l’est des Etats-Unis, en Europe, en Russie et en Asie orientale.

pollué coûte par exemple 8,6 mois de vie en moyenne à chaque citoyen européen. En France, un rapport publié en juillet 2015 par la commission d’enquête du Sénat sur le coût financier et économique de la pollution de l’air a estimé que celle-ci coûtait plus de 100 milliards d’euros par an au pays.

La consommation d’énergie des secteurs résidentiel et commercial demeure la première cause de décès précoces ; elle est en cause dans un tiers des cas. L’étude insiste également pour ajouter aux 3,3 millions de décès liés à la pollution extérieure, les autres 3 à 4 millions de décès dus à la pollution de l’air intérieur.

Selon les auteurs de l’étude de Nature, si nous maintenons le contrôle de la qualité de l’air à son niveau actuel, en 2050 on déplorera 6,6 millions de décès prématurés liés à la pollution extérieure. Une perspective dramatique que certaines initiatives tentent de démentir.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cet air

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Toujours dans Nature mais dans son édition Geosciences, un article montre que le

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Brésil a réussi à éviter en une décennie entre 400 et 11 700 décès prématurés. Il y est parvenu en réduisant le nombre d’incendies de forêt liés à la déforestation. Ces incendies volontaires visent à dégager des terrains pour les cultures ; ils sont à l'origine des trois quarts des émissions de C02 du Brésil (~1,5 milliard de tonnes). Des mesures par satellite et sur le terrain ont été réalisées par des chercheurs de l’université britannique de Manchester. Elles ont permis de déduire que le ralentissement de la déforestation (-18 % entre 2013 et 2014) avait entraîné une baisse de 30 % des concentrations de particules fines dans le sud-ouest du Brésil pendant la saison sèche.


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Climat

L'été des Indiens vit-il ses derniers jour…? L'été des Indiens est un concept bien présent dans la culture populaire québécoise. Montréal répond cependant de moins en moins aux critères de sélection, pendant que certaines régions comme Sherbrooke ratent rarement ce rendez-vous théorique avec cette vague de chaleur automnale. Voici pourquoi. Rappelons que l'été des Indiens est une période de beau temps qui survient après le premier gel d'automne, en octobre et en novembre. Les températures doivent être nettement au-dessus des normales pendant au moins trois jours, avec moins de 5 mm de pluie par jour. À Sherbrooke, la région a connu 12 étés des Indiens depuis 2003. " Statistiquement parlant, ça représente une probabilité de 120 %, même si l'Estrie n'a pas connu d'été des Indiens durant certaines années, dont 2009 et 2010 ", explique Didier Robert-Lacroix, météorologue à MétéoMédia. Ailleurs au Québec, les villes situées plus au nord et en région montagneuse ont plus de chance de connaître un premier gel suivi d'un épisode de chaleur. La date moyenne du premier gel à Montréal est passée du 12 au 19 octobre depuis 1981. Montréal, un cas d'exception La métropole a droit aux mêmes vagues de chaleur que le reste de la province, mais la réalité climatique est quelque peu différente. Depuis 2003, on a enregistré seulement 4 étés des Indiens. En fait, si ce nombre est moins élevé, c'est surtout en raison du premier gel qui sur-

vient plus tard. " Chaque fois que le premier gel a eu lieu avant le 7 octobre, soit la moyenne de 1971 à 2000, un été des Indiens s'est produit par la suite. C'est donc dire qu'un gel hâtif augmente fortement les chances d'avoir un été des Indiens ", commente le météorologue. Le facteur principal faisant de Montréal un cas d'exception est le phénomène d'effet de ville. La forte présence de béton et d'asphalte engendre un réchauffement atmosphéri-

que à retardement le soir et la nuit. " C'est un des facteurs qui fait en sorte qu'on peut enregistrer un gel à l'Assomption, mais pas à Montréal. Le fait que la ville est située à seulement 30 mètres du niveau de la mer contribue également à limiter les baisses de température ", ajoute Didier Robert-Lacroix. Malgré la proximité de Sherbrooke et de Montréal, et le fait qu'elles se situent dans le sud de la province, le premier gel moyen a eu lieu un

mois plus tôt en Estrie. Un gel hâtif augmente fortement les chances d'avoir un été Indien, tandis qu'un mois de septembre plus chaud, comme en 2015, n'est pas favorable en raison du premier gel qui se produit plus tard en saison. Depuis 2000, la moyenne du premier gel se situe entre la mi-septembre et la mi-octobre au Québec. État d'esprit ou concept météo? Le concept d'été des Indiens est surtout théorique. Dans la

vie de tous les jours, c'est davantage un état d'esprit. " Souvent, en octobre, les gens ont sorti leur manteau durant quelques jours et une vague de chaleur ramène les terrasses à la mode. C'est surtout cette réalité qui donne l'impression aux gens de vivre un été des Indiens ", conclut Didier RobertLacroix. La réponse à cette question est donc : un peu des deux! Bon été des Indiens!

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Intolérance

Islamophobie : Parce que voilée…

Une femme enceinte agressée par deux voyous

Deux voyous ont fait chuter une femme enceinte en arrachant son hijab à Anjou mardi 29 septembre, dans un acte certainement islamophobe. «Ma femme a peur de sortir dans la rue depuis. Elle est triste et elle pleure», a déclaré Abdelhafid Ben Bellil, le mari de la victime. Trop bouleversée pour témoigner, cette dernière a préféré ne pas parler au Journal hier.

Oumessad Khoufache, 31 ans, allait chercher sa fille à l’école, à quelques coins de rue de son domicile, quand deux jeunes d’environ 15 ou 16 ans qui circulaient à vélo se sont approchés d’elle.

Les deux adolescents auraient alors arraché le voile que portait Mme Khoufache, qui est enceinte de quatre mois. Déséquilibrée, elle serait tombée au sol sur le côté de son corps. «Quand elle m’a appelé, elle était incapable de parler», a raconté son époux. Débat sur le niqab Selon M. Ben Bellil, plusieurs signes suggèrent qu’il s’agit d’un acte haineux, comme le fait que les jeunes s’en soient pris directement au hijab de sa femme. De plus, comme Mme Khoufache ne portait pas de sac à main au moment de l’agression, il lui semble peu probable que les assaillants

aient voulu la voler.

L’incident survient alors que le niqab, voile qui recouvre le visage, s’est récemment retrouvé au coeur du débat électoral fédéral. «Ma femme porte un hijab [qui ne couvre que la tête] très moderne, qui n’a rien à voir avec le niqab, assure M. Ben Bellil. «Reste qu’il y a une montée médiatique ces temps-ci qui ne peut qu’alimenter la haine contre les musulmans. J’espère que ce n’est pas un acte haineux, car cela voudrait dire que des enfants sont déjà conditionnés par les fausses idées sur le

voile», s’est-il désolé. Haineux… Mais selon la police de Montréal, qui enquête sur l’incident, le geste n’a pas l’apparence d’un acte haineux, puisqu’aucune parole de colère n’a été rapportée.

«Habituellement, dans un crime haineux, il y a un caractère de haine. Il se peut que les jeunes ne comprennent pas la portée de leur geste», a expliqué le porte-parole Manuel Couture.

Émotions et motion à l’Assemblée Nationale « Il faut appeler un chat, un chat », a insisté Françoise David, qui s’est indignée de l’agression subie par une femme voilée, mardi 29 septembre à Montréal.

« Qu’elle s’inquiète de l’augmentation des vidéos et déclarations à caractère islamophobe et raciste qui fusent sur les réseaux sociaux ; »

L’Assemblée nationale a adopté une motion pour dénoncer les manifestations d’islamophobie et de racisme qui ont cours sur les réseaux sociaux. Mais si les parlementaires ont voté à l’unanimité pour cette motion, elle n’est pas passée comme lettre à la poste.

« Que l’Assemblée nationale affirme que les Québécoises et les Québécois de confession musulmane sont des citoyens à part entière et que cette Assemblée condamne sans réserve les appels à la haine et à la violence contre tous les citoyens du Québec. »

Présentée à l’initiative de la députée de Québec solidaire Françoise David et conjointement avec la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, et de la députée indépendante et excaquiste, Sylvie Roy, la motion se lit comme suit : « Que l’Assemblée nationale réitère que le Québec a toujours été une terre d’accueil pour les personnes réfugiées venant y chercher un avenir, la paix et la sécurité ; » « Que l’Assemblée nationale prenne acte des nombreuses déclarations inappropriées faites à l’encontre des réfugiés syriens ; »

Tant le Parti libéral du Québec que le Parti québécois ont voulu chipoter et convaincre Françoise David de modifier sa motion pour que son libellé ne fasse plus précisément mention du caractère « islamophobe » des déclarations et vidéos en cause. Ils souhaitaient que la motion s’étende aux propos discriminatoires envers les Québécois de toute croyance ou origine. Islamophobie, antisémitisme; même combat… Mais la députée de QS a refusé. « De la même façon qu’à d’autres moments, cette Chambre a condamné, par exemple, des gestes

Mme Françoise David antisémites, de la même façon nous devons être capables, dans cette Chambre, de condamner des paroles ou des gestes islamophobes », a-t-elle déclaré lors du débat sur la motion. La porte-parole en matière d’immigration de la Coalition avenir Québec, Natalie Roy, jugeait, pour sa part, que le terme « islamophobe » devait être biffé parce qu’il a plusieurs significations, dont la simple peur de l’islam. L’Assemblée nationale aurait dû non seulement

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défendre les opprimés mais aussi dénoncer les oppresseurs et l’islamisme radical, a avancé la députée. « Il faut appeler un chat, un chat », a insisté Françoise David, qui s’est indignée de l’agression subie par une femme voilée, mardi à Montréal. La question du port du niqab, qui a surgi durant la campagne électorale, est « un débat qui n’en finit plus », a-t-elle déploré. « On a commencé à avoir un débat sur le niqab, débat où les femmes sont complètement instrumentalisées, par le chef du Parti conser-

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vateur à Ottawa, a accusé l’élue solidaire. Et qu’est-ce qu’on a commencé à voir ? Une remontée de l’intolérance, une remontée de discours xénophobes, racistes, à caractère haineux à certains moments, contre la communauté musulmane et même des commentaires inappropriés vis-à-vis l’arrivée, dans certaines régions, de plus ou moins nombreux réfugiés syriens. »


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Dignité

Une dernière demeure au pays… … à l’initiative de Magnus Poirier Le dimanche 4 octobre a eu lieu l'inauguration d'un cimetière pour les musulmans de Montréal. Le fait n’est pas aussi anodin qu’il y paraît. Car, depuis quelques années déjà, les québécois de confessions musulmanes désireux d’être inhumés là où ils ont vécus, avaient du mal à trouver lieu de sépulture. De nombreuses municipalités refusaient, pour des raisons obscures que la raison ne peut que réprouver, d’autoriser l’installation de cimetières musulmans sur leur territoire. Sachant qu’enterrer ses morts en un lieu revient à s’inscrire définitivement dans la mémoire collective du lieu en question; refuser ces inhumations est la pire des exclusions puisqu’elle a l’éternité pour durée. C’est pourquoi il faut saluer cette seconde initiative de Magnus Poirier. Le centre funéraire musulman du Québec La première initiative avait consisté en l’installation d’un centre funéraire musulman du Québec (10526, boulevard Saint Laurent) et en sa mise en marche, notamment au niveau de relations avec les différentes institutions ((hôpitaux, coroner, service de l’état civil, consulats etc.) Très vite, sous la conduite de Mr Omar Chikh, est devenu le principal centre de service (notamment les ablutions mortuaires) en la matière, en particulier en ce qui concerne les canadiens originaires de Tunisie, d’Algérie et du Maroc. Mr Chikh et son équipe ont ainsi réussi à tisser des liens étroits avec de nombreuses associations de Québec d’Ottawa et de Toronto, avec lesquelles des ententes de services ont été signées.

De même Mr Omar Chikh, avec les encouragements de Mr Jacques Poirier, a rencontré plusieurs dirigeants de Mosquées pour avoir leurs avis sur le besoin en inhumation au pays. L’unanimité s’étant faite autour de la nécessité d’un cimetière musulman, Mr Jacques Poirier a décidé d’entreprendre les travaux d’aménagement… Le cimetière musulman de Montréal Résultat : dimanche 4 Octobre 2015, on inaugurait le Cimetière Musulman de Montréal, en présence d’un parterre de dignitaires dont les députées fédérales Maria Mourani et Paulina Ayala, la mairesse de VilleraySaint Michel – Parc Extension et première VP du Comité Exécutif de la Ville de Montréal Anie Samson, le Consul général d’Algérie à Montréal M. Abdelghani Cheriat , le Vice consul général du Royaume du Maroc M. Mhammed Derrouiche, le vice consul de Tunisie etc. Étaient également présents le Sheikh Zafard, président de la communauté pakistanaise, le président de la fondation musulmane turque, le président de l’association BADR, le président de la Fondation Musulmane El Khawtar, de la mosquée Tawheed, de la mosquée Sunnah, de Mr Nazif, de la mosquée turque de St Laurent, de M. Hussein Inath, de la mosquée El Quba de Brossard , des dirigeants d’associations signataires d’ententes avec le Centre Funéraire Musulman du Québec, ainsi que de nombreux bénévoles parmi lesquels sont particulièrement dignes de mention Youcef, Khaled, Marwan,

M Omar Chikh et M Jacques Poirier Hocine, Othmane, Farid et Salah; et, pour les femmes l’équipe de Fatima.

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Pour rappel, le cimetière musulman de Montréal se situe au :

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5505, Rang du Bas-StFrançois, Laval, H7E 4P2


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Solidarité

Droit à la mobilité

Une marche à la fois…

J'accède Québec (OBNL) a lancé le 26 et le 27 septembre son Projet Une marche à la fois.

S'inspirant de l'initiative stopgap.ca, ce projet communautaire créé par J’accède Québec, offre des rampes gratuitement aux commerces de Montréal pour y faciliter l’accès, et créer une ville inclusive pour tous. Ces rampes sont fabriquées dans l’atelier d’ébénisterie «du Boulot vers…» par les jeunes en difficulté qui y sont stagiaires. « Pour nous, explique sa directrice générale Jeanne Doré, le projet « Une marche à la fois » est une autre illustration de ce qu’on fait depuis 32 ans : soutenir l’insertion sociale et professionnelle des jeunes tout en aidant des organismes communautaires à remplir leur mission auprès de leur propre clientèle. » Samedi le 26 septembre de 12h a 15h au centre de réadaptation Lucie Bruneau s’est déroulée la première phase du lancement par une activité communautaire de préparation et peinture des rampes.

J’accède QC souligne et remercie la participation des membres de la communauté marocaine qui n’ont ménagé aucun effort pour faire de cet événement un vrai succès. Dimanche le 27 septembre, de 12h a 13h30 à la Plaza St-Hubert (Montréal) était l’occasion d’offrir les rampes d’accès à plusieurs commerçants. Soulignons que Mme Monique Vallé, responsable du développement social au comité exécutif de la Ville de Montréal, Mme Anie Samson, vice-présidente du comité exécutif responsable des services aux citoyens et M. MarcAndré Gadoury, conseiller de ville du district d’ÉtienneDesmarteau de l’arrondissement de RosemontLa Petite-Patrie étaient présents lors de cette activité. « Nous sommes fière d’appuyer cette initiative qui vient améliorer l’offre pour notre population à mobilité réduite. C’est un pas de plus dans le plan d’accessibilité universelle de la Ville de Montréal, » ont souligné

Mesdames Vallé et Samson. À propos de J accède Québec J'accède Québec est un organisme à but non lucratif canadien dont la mission est de favoriser un environnement

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sans obstacles pour tous. De promouvoir l'intégration des personnes à mobilité réduite et de défendre leurs droits. Source : J’accède Québec

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Si vous désirez participer ou aider au développement du projet nous vous invitons à communiquer avec nous : info@jaccedequebec.com


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Immobilier

«Ma maison avec vue sur mer»…

L’offre de Dyar Al Mansour de retour à Montréal … en prélude à une tournée canadienne

Il y a quelques mois de cela, la société immobilière marocaine Dyar Al Mansour, venait se faire connaître des originaires du Maroc vivant à Montréal. Deux jours durant, les cadres de l’entreprise avaient rencontrés quelques 700 personnes. Mais plusieurs centaines d’autres – montréalais, résident du reste du Québec ou de l’Ontario - n’ont pu être au rendez-vous. Et ils l’ont fait savoir… Résultat : Dyar Al Mansour est de retour; Cette fois, l’entreprise entend ne laisser personne insatisfait. De ce fait, outre trois journées à Montréal, ses cadres se rendront à Québec, Ottawa-HullGatineau et Toronto. Pour vous faire une idée du menu de cette caravane, relisez avec nous le compte-rendu de la précédente visite de Dyar Al Mansour par chez nous, tel que publié dans le numéro 253 de Atlas.Mtl.

La part du rêve… «Québécois, néo-québécois inclus, tiennent à leurs vacances. Autant que possible, au Sud ou dans les pays dont ils sont originaires, ils les préfèrent «les pieds dans l’eau» c’est-à-dire au bord de mers et océans qui nous manquent cruellement à Montréal. Et, surtout, «snow birds» ou adeptes des voyages-pèlerinage, «chez soi», dans une petite maison douillette dont on peut fermer la porte pour préserver l’instant privilégié du repos, ou l’ouvrir pour recevoir dignement parents et amis. Ce rêve à lui aussi connu sa part d’aléas. Il fut en effet un temps ou, du fait de la distance, on «achetait sans voir» ou sur plan, des biens immeubles décevants ou livrés avec des retards pouvant atteindre ou dépasser 10 ans. La société marocaine Dyar Al Mansour, qui a présenté ses offres à Montréal les 25 et 26

avril dernier est venue aussi pour dire à ceux qui veulent réaliser leur rêve immobilier que ces temps étaient révolus et que désormais, toutes les garanties nécessaires de qualité et de délais de livraison étaient disponibles.

De fait, au Maroc, depuis deux ans, les autorités les plus autorisées du pays, ont veillé à ce que les espaces vides des lois sur l’acquisition immobilière soient comblés et que tout acquéreur reçoive – contractuellement équilibrée – la juste contrepartie de son investissement. Il faut dire aussi que Dyar Al Mansour a innové en ce sens qu’avec l’aide de ses partenaires locaux dans l’organisation de l’événement, elle a proposé une offre entièrement adaptée à la demande locale, en termes de dimension des maisons proposées comme en prix, en qualité et en localisation. Une opération menée à bien Résultat de cette conjoncture rassurante et de cette préparation minutieuse? Un succès populaire indiscutable et une réussite commerciale certaine. Ce sont en effet plus de 700 personnes, et l’on ne compte pas les conjoints et enfants dans ce nombre, qui se sont rendues à la rencontre des membres de la délégation de Dyar Al Mansour; beaucoup pour s’informer, assez souvent aussi pour réaliser leur rêve. Et ce dernier cas de figure s’est avéré dans une centaine de cas; près d’une centaine de familles montréalaise d’origine maghrébine ont ainsi pu devenir propriétaire d’une résidence d’été – plus exactement d’une résidence de vacances - au Maroc, au bord de la Méditerranée ou de l’Atlantique, au porte du désert et à portée des oasis, à proximité d’une station de ski ou à une distance pouvant être couverte à pieds, de leurs parents et proches. Une offre adaptée

Comment expliquer un tel succès? L’organisation de l’événement y est certes pour quelque chose, mais Dyar Al Mansour a aussi fait sa part. D’abord en mettant les moyens nécessaires, avec une équipe de six personnes sur place. Ensuite en modulant son offre selon la demande pour répondre effectivement aux besoins. Outre la diversité dans la localisation des propriétés proposées, les visiteurs - des jeunes souhaitant mobiliser leur épargne et des moins jeunes souhaitant une acquisition finale – se voyaient en effet proposer des maisons «entrée de gamme» (autrement appelées «habitat économique») à partir de 25 000$ et des «moyenne gamme» à partir de 55 000$; le tout avec des aides et des facilités de crédits bancaires plus qu’abordables. Quand aux délais de livraisons, ils variaient entre une possible occupation immédiate et une livraison dans un délai inférieur à deux ans…

Une demande qui se confirme Ceux qui étaient prêts ont évidemment sauté sur l’occasion. D’autres devraient suivre dès cet été. Mais aussi, une demande qui restait latente a pu s’exprimer. Les organisateurs ont en effet reçus appels téléphoniques et courriels d’autres villes du Québec et d’aussi loin que l’Ontario, s’enquérant de la possibilité de visite de la délégation Dyar Al Mansour à Québec, Sherbrooke, TroisRivières, Ottawa ou Toronto… Une organisation sans faille Nawal Benyoussef, ce nom 700 familles montréalaise le connaissent maintenant et apprécie la personne qui le porte. La cheffe de mission de Dyar Al Mansour à Montréal a en effet impressionné par son professionnalisme et sa compétence, comme d’ailleurs tous les membres de la mission.

Mais il y a aussi ceux qui ont travaillé dans l’ombre : l’équipe Atlas Media Événementiel – Rachid Najahi et El Mahdi Ziani notamment - qui a su veiller à ce qu’aucun détail ne vienne à clocher et que tout visiteur soit accueilli dans les meilleures conditions et reçoive effectivement les informations et le service pour lequel il s’est déplacé. Avec le choix du lieu de l’événement d’abord : un palace du Centre ville de Montréal qui, outre l’expérience de son personnel en matière de congrès et banquets, présente l’avantage d’être totalement accessible (une station de métro dans ses locaux, des arrêts d’autobus et des postes taxis sur la rue

adjacente, un nombre suffisant de places de parking, des installations permettant la circulation des personnes à mobilité réduite). Un «Blitz» communication ensuite qui a permis de joindre un maximum de montréalais dans un minimum de temps. Et enfin, une organisation sur site sans tâche, depuis une procédure d’accueil et d’inscription courtoise et diligente jusqu’aux séances d’information de groupe ou la rencontre avec un agent commercial. Et au bout des deux journées, 700 familles montréalaises satisfaites.»

Les étapes de la Caravane Dyar Al Mansour

24, 25 et 26 octobre : Montréal (Hôtel Bonaventure) 27 octobre : Québec 29 octobre : Ottawa / Gatineau 31 octobre et 1 novembre : Toronto

• Vous pourrez acquérir la maison de vos rêves pour aussi peu que 25 000$ et un versement initial de 1300$ seulement • Le représentant de la BMCE au Canada sera présent tout au long de la tournée pour

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présenter et proposer les services offerts par son entreprise (ouverture de compte, souscription aux assurances....)

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Diversité & emploi

La Ville de Montréal lauréate du Prix Maurice-Pollack …

… pour ses actions en matière de gestion de la diversité ethnoculturelle La Ville de Montréal a reçu, le 2 octobre 2015, le Prix Maurice-Pollack remis par la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Mme Kathleen Weil. Ce prix vise à souligner l'engagement, en matière de diversité ethnoculturelle, d'une entreprise qui a notamment une culture organisationnelle inclusive, qui reflète la diversité de la population dans son mode de dotation - de l’embauche à la promotion - ou qui répond aux besoins d’une clientèle diversifiée. Ce prix est décerné à l'occasion de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles qui se déroulera du 5 au 11 octobre 2015. « Montréal est une ville inclusive, solidaire et équitable, qui veut constamment refléter la diversité de sa population au sein de ses employés. Nous relevons le défi d'être un employeur responsable en matière de recrutement et d'intégration en emploi car nous sommes conscients que la réussite passe par l'intégration socio-professionnelle. Nous sommes convaincus qu'en mettant à profit la richesse et la diversité des talents, Montréal pourra optimiser ses services et mieux répondre aux besoins des citoyennes et citoyens, des organismes, des entreprises et des visiteurs », a déclaré M. Denis Coderre, maire de Montréal. Des programmes et des actions concrètes Pour favoriser l'égalité en matière d'emploi parmi ses effectifs, la Ville de Montréal met en œuvre un programme d’accès à l’égalité en emploi basé sur une analyse complète de son système d'emploi. Ce programme vise notamment à augmenter l’embauche et les promotions des groupes suivants: les femmes, les personnes handicapées, les autochtones, les minorités visibles et les minorités ethniques. Approuvé en 2009

Hôtel de ville de Montréal par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, la Ville de Montréal a complété avec succès la première phase d'implantation de son programme d’accès à l'égalité en emploi. En 2013, le comité exécutif a adopté un second plan d’action triennal en accès à l’égalité en emploi. Ce plan triennal (2013-2015) comprend vingt mesures principales permettant de rencontrer les quatre engagements suivants : augmenter l’embauche et les promotions des membres des groupes visés; assurer une intégration optimale des nouveaux employés dans la fonction publique montréalaise; développer les compétences des employés et soutenir l’évolution de leur carrière, ainsi que communiquer le plan d’action en accès à l’égalité en emploi et sensibiliser aux avantages de la diversité en emploi. Outre l’application du programme d’accès à l’égalité en emploi, la Ville de Montréal a adopté plusieurs politiques, a implanté des

mesures et des actions concrètes qui contribuent à l’engagement soutenue de la Ville en matière de diversité ethnoculturelle, notamment pour développer et maintenir une culture organisationnelle inclusive. Ces politiques, mesures et actions se retrouvent dans la liste en annexe au présent communiqué. Des résultats et une évolution constante Soulignons que le pourcentage de personnes immigrantes ou de minorités ethnoculturelles qui font partie du personnel de l’entreprise est de 16 %. Sur le plan statistique, depuis 2008, la Ville de Montréal a embauché près de 60% de personnes appartenant à un des groupes visés par l'accès à l'égalité en emploi. Sur le total des embauches effectuées du 1er janvier 2008 au 31 août 2015, on retrouve 4 504 nouveaux employés qui sont membres des minorités visibles et ethniques pour une proportion de 25 % de l'ensemble des embauches effectuées durant cette période. Ces embauches nous

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ont permis d'augmenter significativement la représentation de ces deux groupes dans nos effectifs. Plus particulièrement, le nombre de membres de minorités visibles chez les professionnels a plus que doublé de 2008 à 2012. Ces employés bénéficient après leur embauche d'une carrière évolutive au sein de la Ville de Montréal puisque la part des promotions obtenues par les membres des minorités visibles et ethniques est passée de 11 % à 19 % entre 2008 et 2014. La Ville de Montréal prône également l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes avec conviction. Montréal est d'ailleurs la ville qui emploie le plus de femmes au Canada parmi son personnel policier, soit 34 % en 2015. Portrait de la Ville de Montréal Avec ses 28 000 employés et ses 3 000 emplois, la Ville de Montréal représente l'employeur le plus important et le plus diversifié de la région quant à la nature de ses opérations.

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Les employés de la Ville œuvrent dans les principaux secteurs d’activités suivants : Administration, Développement économique, culturel, social et communautaire, Environnement, Finances, Ressources humaines, Ressources matérielles, techniques et immobilières, Sécurité publique, Technologies de l'information, Voirie et travaux publics. Source : Cabinet du maire et du comité exécutif Les personnes intéressées à postuler pour un emploi à la Ville de Montréal peuvent accéder au site Carrières de la Ville, accessible via notre portail web au www.ville. montreal.qc.ca. La Ville de Montréal invite les personnes issues des groupes visés par le programme d’accès à l’égalité en emploi à s’auto-identifier lors de la postulation en ligne.


Diversité & emploi

En marge de l’attribution du Prix Maurice-Pollack

Les politiques, actions et mesures adoptées par la Ville de Montréal

• Bonification du profil des compétences des cadres de la Ville par l’ajout d’une compétence intitulée Mobilisation d’équipes diversifiées ; • Engagement d’assurer une intégration optimale des nouveaux employés ; • Application de la Politique de respect de la personne ; • Formations offertes aux employés sur différents thèmes (civilité en milieu de travail, communications interculturelles) ; • Application d’un taux global de nomination préférentiel d’au moins 50% pour l’ensemble des groupes jusqu’à l’atteinte de tous les objectifs de représentation et ce, dans le respect des conventions collectives en vigueur ; • Centralisation des activités de dotation au sein d’un centre de dotation corporatif afin de favoriser l’équité dans les processus de recrutement ; • Adoption d’une politique de dotation et de gestion de la main-d’œuvre qui contient un engagement clair à intensifier le recrutement des membres des groupes visés par l'accès à l'égalité en emploi; • Visites d'organismes, participation à des salons d'emploi et à des activités de réseautage pour susciter l'intérêt des membres des groupes visés envers les emplois à la Ville de Montréal, et pour diversifier nos sources de recrutement; • Organisation de rencontres d'échange sur l'emploi avec des leaders des communautés lors de la révision du plan d’action triennal ; • Participation aux comités de travail pour l'emploi des personnes handicapées et des autochtones vivant en milieu urbain; • Établissement par le SPVM d’un programme de

recrutement de policiers conventionnels afin de diversifier le personnel policier ; • Échanges avec le Conseil interculturel de Montréal pour améliorer nos pratiques d’emploi; • Mise sur pied d’un programme de Parrainage professionnel (en collaboration avec Emploi-Québec) pour offrir des stages rémunérés de 6 mois dans les services et arrondissements de la Ville ; • Mise en place du programme Emploi Nexus offrant aux entreprises des informations, des outils, du soutien et des références pour le recrutement et le maintien en emploi des professionnels

formés à l’étranger ; • Reconnaissance par la Ville de Montréal des leaders de la diversité avec la remise du Prix interculturel de Montréal Abe Limonchik ; • Mie sur pied de comités paritaires avec les syndicats pour discuter de diversité ; • Collaboration avec le Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI) afin de susciter l’intérêt des femmes immigrantes envers les métiers non traditionnels à a Ville de Montréal ; • Déploiement de kiosques au Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec incluant l’animation d’ateliers et de services conseils aux

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chercheurs d’emploi immigrants en fonction des besoins identifiés dans leurs pratiques ; • Mise en ligne et déploiement d’une page sur la diversité en emploi sur le site Carrières de la Ville de Montréal ; • Participation en tant que membre du Cercle de l’éducation et de l’employabilité du Réseau pour la stratégie urbaine autochtone de Montréal, de la Concertation montréalaise femmes et emplois majoritairement masculins, du Réseau des entreprises pour l’intégration des personnes handicapées du CAMO

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(Comité d’adaptation de la main-d’œuvre pour personnes handicapées). Source : Cabinet du maire et du comité exécutif Les personnes intéressées à postuler pour un emploi à la Ville de Montréal peuvent accéder au site Carrières de la Ville, accessible via notre portail web au www.ville. montreal.qc.ca. La Ville de Montréal invite les personnes issues des groupes visés par le programme d’accès à l’égalité en emploi à s’autoidentifier lors de la postulation en ligne.


Diversité

Semaine québécoise des rencontres interculturelles 2015

« Je, tu, nous… bien accordés! » La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Mme Kathleen Weil, et l’humoriste et chroniqueur Rabii Rammal ont procédé au lancement de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles (SQRI) qui se déroule depuis le 5 et jusqu’au 11 octobre. Sur le thème «Je, tu, nous… bien accordés!» l'événement offre aux Québécoises et Québécois de toutes origines de nombreuses activités afin de favoriser le dialogue et de susciter le rapprochement interculturel. « La Semaine québécoise des rencontres interculturelles est une formidable occasion de renforcer les liens de confiance et de solidarité qui nous unissent », a déclaré la ministre Kathleen Weil. « Les activités variées organisées partout au Québec pour souligner l'événement permettront aux Québécoises et aux Québécois

de toutes origines et de tous âges, de se parler, d’écouter et d’échanger… en somme, de participer à la construction d’une société ouverte et inclusive », a ajouté la ministre. Pour la 13e édition, le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion s’est à nouveau associé à Rabii Rammal, qui a accepté d'agir à titre de porte-parole de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles pour une deuxième année consécutive. Bien connu pour son humour critique et intelligent, l’humoriste a réalisé des capsules vidéo exclusives dans lesquelles il met en valeur, à sa façon, les relations interculturelles en combinant humour et dessin. Au total, cinq capsules seront diffusées sur les pages Web et Facebook de la SQRI. Rabii Rammal est un humoriste multidisciplinaire; il est artisan de la scène, personnalité télé et auteur. Diplômé de

l’École nationale de l’humour en 2012, il est notamment connu pour ses chroniques hebdomadaires dans La Presse +. Il collabore aussi chaque semaine à l’émission Entrée principale à Radio-Canada. L’humoriste s’est déjà produit en spectacle à plusieurs occasions, notamment au Zoofestet au ComediHa! Fest. Il est aussi derrière le projet Boîte Vocale, une série de capsules vidéo qui mettent de l’avant des personnalités publiques extraordinaires. Pour en savoir plus sur la SQRI Depuis 2003, le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion peut compter sur la précieuse collaboration de ses partenaires pour organiser la Semaine québécoise des rencontres interculturelles. En plus de mettre en valeur la contribution des Québécoises et des Québécois de toutes origines à la prospérité sociale, économique et culturelle du

Québec, cet événement rassembleur permet de souligner l'importance du dialogue et du rapprochement interculturels et de rappeler la nécessité de lutter contre la discrimination et le racisme. Plusieurs organismes communautaires et institutions québécoises célèbrent chaque année la Semaine québécoise des rencontres interculturelles en organisant, entre autres, des journées portes ouvertes, des expositions, des activités artis-

tiques et des soupers communautaires. Pour connaître tous les détails relatifs à la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, pour en savoir plus sur les lauréats des prix Charles-Biddle et MauricePollack et pour visionner les cinq capsules du porte-parole de la SQRI : Internet : www.sqri.gouv.qc.ca Facebook : facebook.com/ sqriquebec Twitter : #sqri2015

Lancement du projet «La littérature sur les routes»

Le grand voyage mots

La Coalition québécoise de la littérature et du conte vient de dévoiler a les deux candidates sélectionnées pour participer à l'édition 2015 du projet La littérature sur les routes.

permettre aux artistes et aux écrivains du secteur de la littérature et du conte d’aller à la rencontre du public, partager leurs univers et leurs visions du monde.

À la suite de l’appel de projets, c’est à l’unanimité qu’un jury a sélectionné le spectacle Le VOEU de la conteuse Arleen Thibault pour le volet conte, et Que pensez-vous des corps simples?, une animation littéraire de la poète Sonia Cotten pour le volet littérature. L’horaire de la tournée sera dévoilé sous peu : de Québec à Trois-Rivières, en passant par les Laurentides et la Gaspésie! La littérature sur les routes est un projet pilote souhaitant faire une première percée à l’aide d’une tournée dans plusieurs villes du Québec, pour

Les lauréates Nathalie Toulouse Sonia Cotten a publié aux éditions Poètes de brousse une trilogie sur le territoire (de 2002 à 2011 : Changer le Bronx en or, Nique à Feu et Ovalta). Elle livre des lectures-performances qui lui font parcourir la francophonie. Après une incursion réussie en poésie jeunesse en 2009 (Mon chef c’est mon cœur aux Éditions Zailées) et la création du premier spectacle jeunesse de poésie en 2011 (Si ce que j’invente est vrai), elle vient de faire paraître Marcher dans le ciel en mai 2015, aux édi-

tions Bouton d’or Acadie. De plus, elle proposera fin 2015 un court spectacle de stand-up poésie, avec le support d’un metteur en scène. Le spectacle sera lancé peu de temps après la parution d’un nouveau recueil comprenant certains des textes du spectacle, toujours chez Poètes de brousse. Arleen Thibault mène sa chasse-galerie d’histoires dans une écriture originale, rythmée et pleine d’humour depuis 2002. À la manière des groupes de musique néotrad, elle flèche la ceinture de ses contes de thèmes traditionnels et contemporains qu’elle aménage dans des spectacles à géométries variables. En 2014, la conteuse joint à sa démarche le dramaturge, comédien et conteur

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Fabien Cloutier qui agit à titre de conseiller à l’écriture de son nouveau projet de spectacle LE VŒU. En février 2015, elle lance son premier spectacle de contes destiné aux diffuseurs en salle. LE VŒU, mis en scène par Michel Faubert, a rencontré avec succès son public lors de trois spectacles de lancement à la Place des Arts de Montréal, au Palais Montcalm de Québec et au Vieux Clocher de Magog. Origine du projet Ce projet pilote est né dans la foulée du Forum sur la création littéraire au Québec en mai 2011, où les milieux du conte et de la littérature ont manifesté, parmi les besoins prioritaires identifiés, la nécessité de la circulation de spectacles et d’animations liés

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aux disciplines du conte et de la littérature sur le territoire québécois. La littérature sur les routes est un projet de la Coalition québécoise de la littérature et du conte, qui s’est donnée pour mission de faciliter la rencontre entre la pratique des arts littéraires et les différents publics auxquels ils sont destinés. Elle a pour mandat de représenter le secteur littéraire et de défendre ses enjeux collectifs auprès des pouvoirs publics. Elle œuvre à des solutions structurantes pour le secteur littéraire, en menant des recherches et en colligeant de l’information auprès du secteur et du public, et ce, afin de rassembler et de mobiliser le secteur littéraire.


Cultures

16e édition du Festival du Monde Arabe

« Hilarus Delirus »

M. Dimitrios (Jim) Beis, responsable de l’approvisionnement, des sports et loisirs ainsi que des communautés d’origines diverses au comité exécutif de la Ville de Montréal, a accueilli à l’hôtel de ville de Montréal les organisateurs de la 16e édition du Festival du Monde Arabe (FMA). Cette année, l’événement sera l’occasion pour les festivaliers de découvrir une programmation audacieuse qui, sous le thème Hilarus Delirus, mettra en scène la musique, le chant, l’humour, le théâtre et le cinéma et fera découvrir au spectateur toute la diversité et la richesse des cultures arabes. En outre, des causeries, des conférences, de la poésie et une balade urbaine au Petit-Maghreb seront proposées dans le cadre du Salon de la culture de cette 16e édition. « Grâce à une programmation riche et innovante, le Festival du Monde Arabe envoute le public montréalais depuis maintenant 16 ans et contribue à briser les barrières culturelles. Je félicite

les organisateurs du festival qui s’est imposé au fil des ans comme un véritable carrefour des expressions artistiques du monde arabe.

Cette année encore, le FMA contribuera à créer des ponts entre les différentes communautés qui composent Montréal et fera battre notre ville au rythme de l’Orient. C’est donc une invitation que je lance à la population montréalaise et aux visiteurs à partir à la découverte des mille et un visages qui composent les traditions culturelles arabes », a déclaré M. Beis. « Hilarus Delirus » Contournant par l’humour et la joie de vivre les difficultés vécues au quotidien par les peuples du monde arabe, Hilarus Delirus met en scène la puissance du rire, de l’autodérision et des arts. C’est une affirmation de la volonté de vivre, de dire, d’écrire, de jouer de la musique, de dessiner et de s’exprimer. Hilarus Delirus est un hommage appuyé à l’humour, à la romance, à l’art burlesque, à la joie de

vivre, bref, à tout ce qui, dans le contexte actuel, résiste à l’obscurantisme. Présenté à la Place des Arts et dans plusieurs autres lieux de diffusion culturelle de la métropole, le festival se tiendra cette année du 31 octobre au 15 novembre et de nombreuses activités, dont plusieurs gratuites,

seront offertes au public. Cette année encore, Alchimies, Créations et Cultures est le maître d’œuvre de la production et de la diffusion de la programmation du FMA. Fière partenaire de l’événement, la Ville de Montréal appuie financièrement le Festival du Monde Arabe par le biais

d’un soutien à hauteur de 30 000 $, issu du Programme de soutien aux festivals et aux événements culturels. Pour de plus amples renseignements sur la programmation de l’édition 2015, consulter le site Internet du festival, à l’adresse suivante : www.festivalarabe.com.

Karim Medfaï; la guitare dans la peau

de la Tunisie faisait un passage remarqué au Couscous Comedy Show où il a interprété des reprises de Stevie Wonder et Boyz II Men. Il faut dire que Karim est un habitué des shows d’Uncle Fofi, où il collabore depuis 2010 avec ses propres interprétations ou à travers des reprises, que ce soit en anglais ou en français.

M Karim Medfai

Par Réda Benkoula Auteur, compositeur et interprète, Karim Medfaï est

installé à Montréal depuis 2006 où il cultive son amour pour la musique en interprétant de merveilleus-

es balades au son de sa guitare. Cet artiste qui est originaire

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Pour rire. Il s’est aussi produit au Métropolis, à l’Olympia, au Club Balattou et il a participé à la quatrième édition des Syli d’or des Nuits d'Afrique en 2010. Il se produit dans de nombreux shows au son de sa guitare acoustique sur les rythmes pop et soul.

Ce Talentueux interprète consacre tout son temps pour la musique, puisqu’il participe à de nombreux spectacles que ce soit en groupe ou en solo.

Cet amoureux de la musique multiplie ainsi les collaborations et s’amuse à travailler dans l’ombre en composant et en écrivant pour d’autres artistes.

Karim a marqué sa présence lors de plusieurs évènements dont, la semaine québécoise des rencontres interculturels en 2014 ou encore lors du prestigieux festival Juste

Interrogé sur ces projets à venir, il confie travailler sur un single qui sortira sur iTunes avant de peut-être songer à faire son premier album.

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Cultures

La diversité culturelle dans le paysage artistique québécois

Un état des lieux sans langue de bois

Jérôme Pruneau, directeur général de Diversité artistique Montréal (DAM) et ethnologue de formation, publie son livre « Il est temps de dire les choses », un essai qui plonge au cœur des enjeux de la diversité dans le secteur culturel. L'auteur pose un constat pognant, étayé de faits et d'observations, sur les obstacles auxquels sont confrontés les artistes dits de la diversité, tout en faisant la démonstration de leur sous-représentation sur la scène artistique. Mettant chacun de nous face à luimême, ce livre est une occasion de faire la lumière sur cette question afin d'amener notre société à réfléchir et éventuellement, à changer. L'auteur provoque des discussions, propose des pistes de réflexion et des idées de solution, et surtout, il ne laisse personne indifférent. Il nous rappelle que « le talent

n’a pas de couleur ou d’origine, il devrait éclater à partir du moment où une chance de le montrer est offerte ». Pourtant, comme tous les milieux professionnels, le milieu artistique est « un domaine où le protectionnisme existe et fait encore office de résistance, de façon insidieuse, à une ouverture franche, massive et saine », confinant les « artistes de la diversité » à la marge. Au-delà des débats, la seule manière d’amener le changement est de poser des actes concrets : « il est temps de dire les choses, d’en prendre vraiment conscience, de s’asseoir, de se poser les bonnes questions, d’en débattre, et de mettre en place de véritables actions, non pas en mots, mais en actes. Bref, il est temps de se regarder en face, de faire un grand pas en avant, un pas durable. On l’a vu, certains s’y sont mis. Ce n’est pas assez, tout le monde doit s’y mettre. »

M Rachid Badouri Comportant son lot de questionnements et de remises en question, l’essai de Jérôme Pruneau risque fortement d’apporter un vent de change-

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ment! Le public est d’ailleurs invité à prendre part à la discussion et à venir rencontrer l’auteur lors de la soirée de lancement le 7 octobre pro-

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chain à la Société Saint-JeanBaptiste (82 rue Sherbrooke Ouest, Montréal). Le livre sera disponible en librairie dès le 15 octobre.


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Usages

La «Chicha» dans tous ses états

On ne le sait peut-être pas, mais la grande majorité des salons de chicha à Montréal n'ont pas le droit de servir cette pipe à eau avec laquelle on fume du tabac aromatisé. Malgré les nombreuses amendes distribuées, ils continuent à avoir pignon sur rue au grand dam de la dizaine d'établissements autorisés, qui doivent se soumettre à des règles strictes. Une popularité certaine La chicha jouit d'une certaine popularité à Montréal, notamment auprès des jeunes. La fumée de cette pipe à eau originaire du Moyen-Orient est épaisse, mais son goût est fruité grâce à des arômes ajoutés au tabac.

« De temps en temps, avec un petit thé ou quelque chose, c'est vraiment relax et social », dit Pete Vatistas, qui profite avec ses amis des derniers jours de temps chaud pour fumer une chicha sur la terrasse d'un café de la rue Crescent. Certes, la chicha est conviviale, mais elle est néfaste pour la santé, dit le directeur de la santé publique de Montréal, Richard Massé. « C'est un produit qui peut donner une dépendance, qui peut donner des conséquences comme celles reliées au tabac, mais qui est surtout un produit d'introduction au tabagisme. »

affirme-t-il.

C'est pour cette raison que Québec a interdit l'ouverture de nouveaux salons de chicha en 2005, dans la foulée de la mise en place de l'interdiction de fumer dans les bars. 14 «bars à chicha» légaux… Officiellement, il n'y a que 14 d'endroits dans le Grand Montréal qui ont le droit de servir de la chicha. Mais dans les faits, il y a environ 60 « salons de chicha illégaux », selon les chiffres du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). « Les salons clandestins sont un phénomène en croissance et le MSSS fait des inspections et des descentes en collaboration avec des corps policiers » affirme Noémie Vanheuverzwijn, porte-parole du ministère. Le ministère a effectué 273 visites dans 150 « salons de chicha illégaux » différents et distribué 214 amendes depuis 2006. Toutes ces amendes n'ont toutefois pas été nécessairement payées, puisque certains décident de contester la sanction devant les tribunaux. Les amendes vont de 400 $ à 300 000 $, alors que les récidivistes s'exposent à des amendes allant de 1000 $ à 600 000 $. Ceux qui respectent les règles

pourraient devoir fermer Une situation que déplore Patrick St-Onge, propriétaire d'un café de la rue SaintDenis qui est autorisé à offrir la chicha aux clients. Son activité est très encadrée. « Nous, on a un droit acquis depuis l'année 2005 [...] On est aussi soumis à l'estampillage, donc tous nos produits du tabac sont timbrés [...] On n'a pas le droit de servir de nourriture, juste des petits snacks ou autres, mais pas des repas. Il faut assurément que la clientèle soit de

18 ans et plus », dit M. St-Onge. D'autant plus que le projet de loi 44, visant à renforcer la lutte contre le tabagisme pourrait aller jusqu'à interdire la vente de tabac aromatisé pour la chicha. Ce qui l'obligerait à fermer son café. « On ne sait pas ce qui va arriver avec notre projet de loi. C'est sûr que s'il est accepté tel quel, dans neuf mois on ferme. Et comme on dit, malheureusement, les [...] établissements légaux vont fermer. Tous les illégaux ris-

quent de rester ouverts, ce qui est un peu une aberration selon nous, mais c'est la réalité » déclare Patrick St-Onge, propriétaire d'un salon de chicha autorisé. De leur côté, les directeurs de la santé publique souhaitent la fermeture pure et simple de tous les salons de chicha. « Tant qu'on va maintenir ceux qui sont en place, c'est un peu difficile d'agir efficacement sur tous les autres », dit M. Massé. Le projet de loi 44 devrait être soumis au vote d'ici deux mois.

Où fumer sa «Chicha» sans trouble…

La clientèle qui fréquente un salon de cigares reconnu par le Ministère peut fumer le cigare et le tabac à pipe dans ce lieu puisque l’établissement respecte les conditions énoncées à l’article 8.1 de la Loi sur le tabac. Cependant, il demeure interdit de fumer la cigarette dans ces lieux. Selon l’article 8.2, la loi prévoit aussi que l’exploitant d’un salon de cigares ne peut : - permettre que des repas y soient consommés par la clientèle. - admettre un mineur ou permettre sa présence dans le salon de cigares. Salons de cigares ou de tabac à pipe (incluant la chisha) reconnus par le ministère de la Santé et

des Services sociaux où il est permis de fumer La liste des établissements - Café Ramses, 8500, boul. Taschereau, Brossard - Le Bacchus, 1, boul. du Casino, Gatineau - OMDA, 784, boul. Curé Labelle, #45/59, Laval - Café & Bar Stogies, 2015, rue Crescent, Montréal - Café & Bistro Toot, 1175, rue Crescent, Montréal - Café Al-Dar, 1221, rue Mackay, Montréal - Café Beyrouth, 657, Côte-Vertu, Montréal - Café Gitana, 2080A, rue St-Denis, Montréal - Café Hookah Lounge, 1699, rue St-Denis, Montréal

- Café Jounieh, 595, Côte Vertu, Montréal - Café Rex, 18, rue Commercial, Montréal - Café Sidi Bou said, 3583, rue Jean-Talon Est, Montréal - Café Zaza, 903, boul. Décarie, Montréal - Casa Del Habano, 1434, boul. Sherbrooke Ouest, Montréal - Cigare & Compagnie, 6981, boul. St-Laurent, Montréal - Club Café Resto Arabesque, 1241, rue Guy, Montréal - Restaurant Alexandre, 1454, rue Peel, Montréal - Resto-Café Shahrazad, 1242, rue Crescent, Montréal - Rib’n Reef Steakhouse, 8105, boul. Décarie, Montréal

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- Whisky Café, 5800, boul. St-Laurent, Montréal - Maurice Salon Bar, 575, rue Grande-Allée Est, Québec - Société Cigare, 575, rue Grande-Allée Est, Québec - Liverpool, 28, rue Wellington Sud, Sherbrooke - Bistro Chez Nestor, 234, rue Richelieu, St-Jean - Aro Tabac, 590, rue Barré, St-Laurent Dans un salon de cigares non reconnu, il est interdit de consommer tout produit du tabac. De plus, en vertu de l’article 1 du Règlement d’application de la Loi sur le tabac, il est également interdit de consommer des produits destinés à être fumés et qui ne contiennent pas de tabac, tels que

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la shisha sans tabac. L’exploitant d’un salon de cigares non reconnu par le Ministère qui tolère l’usage du tabac à l’intérieur de ce lieu ou la consommation de produits sans tabac destinés à être fumés s’expose à une amende de 400 $ à 4 000 $. En cas de récidive, l’amende peut être de 1 000 $ à 10 000 $. La clientèle qui fume dans un salon non reconnu est également passible d’une amende de 50 $ à 300 $ et en cas de récidive d’une amende de 100 $ à 600 $.


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Perspectives

Quinze ans pour éradiquer la pauvreté

Les leaders de la planète se sont entendus vendredi sur une ambitieuse initiative qui visera notamment, au cours des 15 prochaines années, à éradiquer la pauvreté extrême et à combattre les changements climatiques. Une douzaine d'autres problèmes sont aussi dans la mire des dirigeants. Présidents, premiers ministres et diplomates se sont levés et ont applaudi chaleureusement quand le président de l'Assemblée générale des Nations unies, Mogens Lykketoft, a signalé que les objectifs avaient été adoptés. La discussion de leur mise en oeuvre — qui devrait coûter entre 3500 et 5000 milliards $ US par année d'ici 2030 — devait dominer les débats.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu les membres de l'Assemblée générale que la mise en oeuvre de ces objectifs nécessitera la participation de tous et une détermination politique au plus haut niveau. Le document mentionne 17 objectifs plus larges et 169 cibles spécifiques. Ses buts fondamentaux — la réduction de la pauvreté et des inégalités, et la protection de l'environnement — ont reçu un appui bien senti du pape François, lors du discours qu'il a prononcé devant l'Assemblée générale tout juste avant l'ouverture du sommet. Ces objectifs non contraignants succèdent aux Objectifs de développement du millénaire

adoptés par les leaders de la planète il y a 15 ans.

En dépit de progrès importants, toutefois, le seul qui avait été atteint avant cette année était une réduction de moitié du nombre de gens qui vivent dans la pauvreté extrême — surtout en raison de la croissance économique de la Chine. Les nouveaux objectifs, très larges, ciblent notamment des «vies en santé», une éducation de qualité pour tous, l'accès à l'eau potable, l'égalité des sexes et la promotion de la croissance économique. Les détracteurs affirment justement que ces objectifs sont trop larges et qu'ils mèneront au désenchantement de ceux qui ont le plus besoin d'espoir.

Les partisans de l'entente répliquent qu'on doit faire preuve d'ambition dans un monde où la population et les inégalités

sont en pleine croissance, pendant que les ressources fondent et que la planète est menacée par les changements climatiques.

Civilisations : Le nouvel âge des murs

Technologies : Comment Facebook va monétiser «Messenger» …

Le monde d'aujourd'hui compte 5 fois plus de séparations qu'à l'époque de la Guerre froide, indique The Economist.

« Messenger » est le service qui monte chez Facebook Avec 700 millions d'utilisateurs actifs et occupant la seconde place des applications les plus téléchargées sur iOS, « Messenger » est le service qui monte chez Facebook.

Depuis la chute du mur de Berlin en novembre 1989, 40 pays se sont dotés d'un mur ou d'une clôture pour se protéger de 65 pays voisins. Beaucoup se justifient par des raisons de sécurité nationale, ou de prévention de l'immigration illégale. Plus d'une trentaine de ces édifications ont fait suite aux attentats du 11 Septembre 2011. 15 ont été réalisées cette année. La Hongrie est le dernier pays européen à s'être doté d'une clôture, aux frontières Sud du pays. Mais ce ne sont pas les seules défenses aux frontières de l'Espace Schengen. Dans les années nonante du siècle dernier, l'Espagne avait clôturé ses enclaves marocaines de Ceuta et de Melilla. En 2012, la

Grèce et la Bulgarie avaient construit des séparations à leurs frontières avec la Turquie. Récemment, des médias sociaux ont commencé à rapporter que la Roumanie allait elle aussi édifier un système de défense à ses frontières. L'Ukraine a clôturé ses frontières avec la Russie l'année dernière, et cette année, des pays baltes ont annoncé qu'ils allaient faire de même. La Bielorussie restera donc le seul pays qui disposera de frontières ouvertes entre la Mer Baltique et la Mer Noire.

Maintenant que cette base d'utilisateurs est installée, il est temps pour le réseau social de la monétiser. Lors de l'événement Tech Crunch Disrupt, Andrew Bosworth, le directeur de la publicité chez Facebook a ainsi dévoilé « Click to

message ». Un bouton « message » sera en effet prochainement ajouté en bas à droite de certaines publicités du réseau social.

d'entrer directement en contact avec une sélection d'entreprises via Messenger.

Si un utilisateur clique dessus afin d'envoyer un message à l'entreprise (un restaurant ou un fleuriste par exemple), alors cette dernière paiera à Facebook le contact généré.

Le réseau social de Mark Zuckerberg fait donc un pas de plus vers le marché de la publicité locale. Une initiative qui devra être regardée de près par les acteurs historiques de ce secteur étant donné que Facebook dispose d'une audience forte et d'une multitude de data pour cibler les bons messages au bon moment et aux bonnes personnes.

Cette nouvelle fonctionnalité fait suite à l'annonce en mars dernier de la mise en place du programme « Messenger Business » permettant aux utilisateurs

Au Moyen Orient, la plupart des pays ont fermé leurs frontières. D'ici la fin de cette année, Israël sera totalement clôturé. Les pays asiatiques ne sont pas en reste, et les systèmes de défense y ont proliféré, souvent pour empêcher les mouvements illicites de biens et de personnes.

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