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Mme Habiba Zemmouri
Élections fédérales 2015 … et le gagnant est :
Nouvelle Consule générale du Royaume du Maroc à Montréal
Année Hégirienne 1437
Nos meilleurs vœux
Justin Trudeau 23ème Premier ministre élu et chef du 42ème gouvernement du Canada
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Fédérales 2015 : la course est gagnée,
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée
Le marathon commence…. Été 1988, à Séoul, les jeux Olympiques battent son plein. Ce matin, aux aurores en Afrique, malgré l’heure précoce (3 heures à l’est; 6 heures à l’ouest); des dizaines de millions de téléspectateurs sont rivés devant leurs écrans TV, car se courre alors l’épreuve du 10.000 mètres, celle qui selon tous les pronostics, donnera sa première médaille d’or de l’événement au Continent Noir. Le 10.000, tous les sportifs le savent, est une épreuve d’endurance et donc de stratégie. Les favoris de l’épreuve calculent en conséquence leur rythme, gèrent leur énergie, restent prudemment «en embuscade» parmi les dix premiers du peloton et déclenchent leurs attaques, souvent décisives, dans entre les 1000ème et 400ème derniers mètres. Les choses, cette fois-çi, ne se passent pas de cette manière. Dès le coup de starter en effet, un inconnu, un jeune inconnu, un très jeune inconnu – en l’occurrence le marocain Moulay Brahim Boutayeb – prend ses jambes à son cou, fausse compagnie à tous les engagés et s’en va seul à l’assaut du podium. Les commentateurs de la course n’y prêtent pas plus d’attention que cela. Ils pensent que le fuyard est inexpérimenté, qu’il va se «brûler», être très rapidement «avalé» par le peloton et que, peut-être même, renoncer à aller jusqu’au fil d’arrivée. Sauf que tour après tour, Boutayeb au lieu de faiblir semble être un peu plus fort à chaque foulée; et il terminera d’ailleurs vainqueur, avec environ un tour et demi d’avance (environ 600 mètres) sur le second. La course du PLC Pourquoi ce souvenir nous est-il revenu, 27 ans plus tard, ce 19 octobre 2015, alors que, rivés comme à l’époque devant le poste TV, nous suivons la soirée électorale ?
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Parce que c’est très exactement à l’image de la course de Brahim Boutayeb que s’est déroulée la soirée du Parti Libéral du Canada. Dès 19 heures, les rouges enregistraient 40 candidats en avance (contre 0 pour les autres partis en lice); puis à 20 heures 84 candidats élus ou en avance; puis à 21 h 30, le chiffre magique de 170 élus potentiels – point de non-retour – était dépassé et, très tôt, à 22 h 45, plus aucun doute n’était plus permis, le PLC s’installait dans le rôle du gagnant, avec plus de 180 élus, soit donc une majorité qui semblait à tout le moins improbable quelques heures plus tôt, à l’ouverture des bureaux de vote. La course de Justin Trudeau La course du chef du PLC, Justin Trudeau – désormais 23ème Premier ministre élu et chef du 42ème gouvernement du Canada – aura été beaucoup plus classique. Parti troisième au départ de la campagne électorale la plus longue de l’histoire institutionnelle du pays (78 jours!), avec un maigre bagage de 42 sièges au Parlement, on ne lui accordait aucune chance. Mais au fil des jours, des discours et des débats, il passe au second rang dans une course à trois des plus incertaines. Bientôt on commence à le voir en tête, mais d’un gouvernement minoritaire et certainement éphémère… Mais la suite de l’histoire a fini par s’écrire à la faveur d’un sprint final époustouflant qui lui donne une majorité plus que confortable. La course à venir du Canada Maintenant, les choses institutionnelles vont reprendre elles aussi un cours normal. On va avoir une période d’état de grâce (ce qu’en France par exemple, on appelle les 100 jours) dans lequel Justin Trudeau
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sera paré de toutes les grâces et de toutes les vertus. Mais ensuite, ce sont les 3 ans et 9 mois suivants qui nous dirons si une «Trudeaumania 2» est possible. Car aujourd’hui, on croit tous comme Élizabeth May cheffe et unique élus du Parti Vert, que nous sommes entrés une «Ère post-Harper». D’abord avec une politique qui n’hésitera pas à recourir au déficit pour financer des politiques sociales plus généreuses. Ensuite en rétablissant l’image du Canada – ce Canada de la paix et des droits, dont l’ancien Premier Ministre Joe Clark se dit «orphelin» - à travers le monde, profondément remaniée par dix ans de «harpérisme», qui avait commencé par des petits signes tels par exemple le remplacement de Droits et Démocratie par le Bureau Canadien de la Liberté des Religions qui substitué à l’image pacifiste et pacificatrice du pays un portrait à prétention martiale imbu de «civilisation» judéo-chrétienne; etc.; et qui avait fini par nous faire sentir, à notre corps défendant, bien proches des droites étatsunienne et australienne … Tout ceci sera cependant plus difficile à dire qu’à rêver. La «real politik» ne ménagera sans doute pas Justin Trudeau et cela dès le difficile exercice de la constitution du Conseil des ministres. On peut donc dire que si la course du 10.000 mètres est gagnée, c’est pour aussitôt entamer un marathon. Et nous aurons quatre années pour y voir, avec d’autant plus d’exigence que le Canada est rouge vif, que le gouvernement peut gouverner sans entrave aucune.
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Un Canada rouge vif
Les libéraux de Justin Trudeau formeront un gouvernement et il sera majoritaire. Ils auront tiré profit de cette campagne de 78 jours, la plus longue de l'histoire moderne du Canada, pour mettre fin au règne de Stephen Harper, qui aura dirigé le pays pendant une décennie. Les Canadiens ont donné au jeune chef libéral (2ème plus jeune Premier ministre de l’histoire du pays) une majorité confortable de 14 sièges. À l'échelle nationale, le Parti libéral a ainsi remporté 184 sièges sur les 338 que comptera le prochain Parlement. Avec 99 députés, les conservateurs formeront pour leur part l'opposition officielle. Le NPD, qui avait obtenu ce statut à l'élection de 2011, n'a fait élire que 44 députés. Le Bloc québécois a pour sa part fait élire 10 députés, et le Parti vert a conservé le siège qu'il détenait, celui de sa chef Elizabeth May.
Le taux de participation Inscrits : 25,6 millions Votants : 17,56 millions Taux de participation : 68,5 % À 43 ans, le fils de Pierre Elliott Trudeau devient le deuxième premier ministre le plus jeune de l'histoire du pays. « Les Canadiens ont choisi le changement. Un vrai changement », a-til déclaré dans son discours de la victoire. Un discours dans lequel il s'est montré rassembleur et a évité de sombrer dans le triomphalisme. Justin Trudeau; «Je vous ais compris»! « Je sais que je suis ici ce soir pour une seule raison : vous m'avez choisi », a-til dit, assurant que les citoyens seraient « au cœur du gouvernement ». « La politique n'a pas besoin d'être négative et à base d'attaques personnelles », a-t-il affirmé, promettant de ne « jamais diviser les Canadiens ». Félicitant le premier ministre sortant, Stephen Harper, et le chef néodémocrate, Thomas Mulcair, il a également tendu la main à leurs électeurs. « Les conservateurs ne sont pas nos ennemis, ce sont nos voisins », a-t-il affirmé. « Ne vous découragez pas, notre pays a besoin de citoyens engagés comme vous », a-t-il ajouté à l'endroit des néo-démocrates, disant comprendre leur déception. Cherchant à projeter une image contrai-
M Justin Trudeau, premier ministre du Canada re à celle qu'ont les détracteurs de Stephen Harper, il s'est engagé à respecter les droits des Canadiens, honorer les traités, diriger un « gouvernement ouvert et transparent », « intègre » qui respectera les institutions et qui collaborera avec les provinces. Il s'est adressé spécifiquement aux Québécois, qui ont élu une majorité de députés du côté du pouvoir pour une première fois en plus de 20 ans. « Ce soir, ensemble, nous avons choisi la voie de l'engagement, de se réengager dans une politique plus positive », a-t-il martelé. Évoquant sa rencontre avec une femme portant le hijab, il a par ailleurs fait l'éloge de la diversité culturelle des Canadiens. « Nous avons battu la peur avec l'espoir », a-t-il soutenu. Il a aussi remercié sa famille, dont sa femme, Sophie Grégoire, pour sa « grandeur d'âme », sa « compassion » et sa « générosité », et aussi ses enfants. « Je peux vous dire qu'il va y avoir des moments difficiles pour vous en tant qu'enfants de premier ministre, mais papa sera là pour vous », a lancé celui qui a lui-même été élevé au 24, promenade Sussex, la résidence du premier ministre. Ratissant à gauche comme à droite, sa formation a ravi des circonscriptions autant aux conservateurs qu'aux néo-
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démocrates. Stephen Harper : «Nous ne regrettons absolument rien»! Dans son discours, le premier ministre sortant, Stephen Harper, a pour sa part dit accepter « sans aucune hésitation » le verdict des urnes, ajoutant que les conservateurs formeraient une opposition forte à Ottawa. Un communiqué du président de la formation a cependant précisé qu'il renoncerait à diriger le parti. Thomas Mulcair : «On va continuer»… Le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, a promis de continuer, malgré le recul de sa formation. Le Québec, qui avait procuré 59 sièges au Nouveau Parti démocratique en 2011, a changé de couleur. Le portrait du Québec au lendemain de l’élection Les libéraux ont fait élire 40 des 78 députés du Québec, réalisant des gains importants dans la grande région de Montréal. Ils y ont par exemple fait élire leur candidate Mélanie Joly (Ahuntsic-Cartierville, Québec), qui a défait la néo-démocrate (et ex-bloquiste) Maria Mourani, ainsi que Pablo Rodriguez (Honoré-Mercier) ou Anthony Housefather (Mont-Royal).
PLC : 184 PCC : 99 NPD : 44 BQ : 10 PVC : 1 Des poids lourds comme Stéphane Dion (Saint-Laurent) ou Marc Garneau (Notre-Dame-de-Grâce-Westmount), tous deux ministrables, ont facilement été réélus. La formation a également bien fait en Outaouais. Les conservateurs se sont quant à eux surtout imposés dans la grande région de Québec, réussissant même à faire élire de nouveaux venus comme les candidats vedettes Gérard Deltell dans Louis-Saint-Laurent et Alain Rayes dans Richmond-Arthabasca. Les ministres sortants Steven Blaney (Bellechasse-Les Etchemins-Lévis) et Maxime Bernier (Beauce) l'ont aussi facilement emporté, tandis que leur collègue Denis Lebel (Lac-Saint-Jean) a été réélu de justesse. Une quizaine de néo-démocrates se sont fait réélire ou étaient en voie de l'être (à 2 h 46), dont le chef de la formation, Thomas Mulcair (Outremont) ainsi que Ruth Ellen Brosseau (Berthier-
La répartition des sièges Suite à la page 8
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Un Canada rouge vif Suite de la page 7
Maskinongé), Alexandre Boulerice (Rosemont-La Petite-Patrie) et Guy Caron (Rimouski-NeigetteTémiscouata-Les Basques). Le Bloc québécois, mi-figue; mi-raisin… Avec 10 députés, le Bloc québécois a mieux fait que la dernière fois, mais son chef, Gilles Duceppe, qui tentait un match revanche contre la néo-démocrate Hélène Laverdière dans Laurier-SainteMarie, a perdu son pari. Fait à noter, celui qui lui avait cédé sa place à la tête de la formation, Mario Beaulieu, a pour sa part été élu dans La Pointe-de-l'Île. Le PLC a également fait un retour en force en Ontario, champ de bataille crucial pour l'obtention du pouvoir, remportant 80 des 121 circonscriptions. Il a fait des gains importants, notamment dans le Grand Toronto. Les candidats Mark Holland et Marco Mendicino y ont respectivement fait mordre la poussière aux ministres sortants de l'Immigration, Chris Alexander (Ajax) et des Finances, Joe Oliver (EglintonLawrence).
La formation a également raflé la mise dans la région d'Ottawa.
La progression en nombre de sièges PLC : + 142 députés PCC : - 87 députés NPD : - 61 sièges BQ : + 8 sièges Les conservateurs maintiennent, toutefois, leur emprise sur le centre de la province, avec une trentaine de de sièges, et le NPD en conserve moins d'une dizaine. La soirée a bien commencé pour les troupes libérales, qui ont balayé les provinces de l'Atlantique, raflant les 32 sièges de la région. Jamais de toute leur histoire, ils n'avaient réussi à remporter l'ensemble des sièges. Ils ont chassé des ministres conservateurs sortants, comme Bernard Valcourt (MadawaskaRestigouche, Nouveau-Brunswisk) et Gail Shea (Egmont, Île-du-PrinceÉdouard) en plus de reprendre Nova-
Centre, la circonscription de Peter McKay, qui ne se représentait pas.
Les nouvelles couleurs du pays Le PLC fait aussi des gains au détriment du NPD, évinçant des piliers comme Megan Leslie dans Halifax (N.É.) et Peter Stoffer dans SackvillePreston-Chezzetcook (N.-É.). La circonscription d'Acadie-Bathurst (N.-B.), fief du néo-démocrate Yvon Godin depuis 1997, est elle aussi passée aux libéraux. Le candidat du NPD ne se représentait pas. L'Alberta est restée une forteresse conservatrice, les candidats de Stephen Harper remportant la quasi-totalité des 34 circonscriptions. La Saskatchewan, où 10 sièges étaient en jeu, a elle aussi élu une majorité de conservateurs.
Pourcentage de votes recueillis (Canada et Québec) PLC : 39,5% (35%) PCC : 31,9% (18%) NPD : 23% (25%)
BQ : 3% (19%) PVC : 3% (-) Le Parti libéral a cependant remporté la majorité des circonscriptions à Winnipeg, le Manitoba rural se divisant entre conservateurs et néo-démocrates. La Colombie-Britannique s'est elle montrée un peu moins enthousiaste que l'est du Canada, élisant 18 libéraux, 13 néo-démocrates, 10 conservateurs et une députée verte. Le PLC et le NPD se partagent l'ouest de la province alors que les conservateurs remportent des batailles dans le sud et dans l'est. Le Nunavut, les Territoires du NordOuest et le Yukon, qui ont chacun une circonscription, ont tous voté pour le parti de Justin Trudeau. Le Canada compte 30 circonscriptions de plus qu'à la dernière élection, venues s'ajouter au Québec (3), en Ontario (15), en Alberta (6) et en ColombieBritannique (6). Au total, 25,6 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. Le taux de participation a atteint 68 %.
Un vote clair pour le changement L’élection fédérale 2015 portait sur le changement. Et personne n’a réussi à incarner le changement d’une manière aussi frappante et singulière que le chef libéral Justin Trudeau. Le nouveau premier ministre, majoritaire avec une récolte de 185 sièges, doit sa victoire à la volonté ferme des Canadiens de passer à autre chose, après neuf ans de règne conservateur. Le changement Justin Trudeau est loin d’avoir mené une campagne parfaite, mais il a mené la moins imparfaite de toutes les campagnes. Il a su éviter les gaffes, les propos irréfléchis et immatures qui avaient semé un doute dans l’esprit des électeurs lors de ses premiers pas en politique. Les conservateurs ont misé à fond sur son inexpérience dans leurs publicités électorales. Pour leur plus grand malheur, un Justin Trudeau «sans les gaffes» s’est transformé durant cette longue campagne en un politicien rafraichissant. Les inquiétudes sur son leadership et sa maturité se dissipaient au fur et à mesure que la campagne s’éternisait. Les doutes sur son jugement et son inexpérience ne disparaîtront pas par enchantement, mais il sera en mesure de transposer en gestes politiques le désir de changement des Canadiens. Stephen Harper proposait finalement «more of the same», ou encore l’équivalent politique d’un vieux café filtre réchauffé. Le premier ministre déchu n’a jamais paru aussi fatigué et ringard que lorsqu’il s’amusait à faire sonner une caisse enregistreuse, entouré de partisans serviles, pour sonner l’alarme sur le risque que ferait peser
l’élection de Justin Trudeau sur les finances publiques et l’économie du pays.
Il s’est présenté en protecteur de l’économie, alors que le Canada a fait du surplace dans son dernier mandat, de même qu’une courte récession qu’il a voulu passer sous silence. C’est la marque de commerce de M. Harper. Il est capable de transformer la guerre en paix, les déficits en surplus, et l’exmaire de Toronto, Rob Ford, en personnage fréquentable. Vrai est le fait que Justin Trudeau a promis de faire des déficits pour investir dans les infrastructures et relancer l’économie. M. Harper n’avait pas tout à fait tort d’attiser les craintes du contribuable qui ne pense pas plus loin que le fond de son portefeuille. Les électeurs ont voté en toute connaissance de cause. Le NPD dépassé à gauche La promesse inattendue a permis au PLC de dépasser le NPD par la gauche. À bien des égards, Thomas Mulcair a mené une campagne semblable à celle du premier ministre sortant. Bon premier dans les intentions de vote au début de la campagne, il a joué de prudence en s’imaginant sans doute, comme les stratèges conservateurs, que le jeune-chef-libéral-immature-et-irréfléchi allait se planter. Mauvaise stratégie. Il était plutôt savoureux d’entendre Yvon Godin, député sortant du NPD battu dans Acadie-Bathurst, blâmer les électeurs pour avoir ramené au pouvoir «un vieux parti». Lors de cette campagne, le NDP s’est comporté exactement comme un vieux parti. En se repositionnant au centre, le NPD a perdu ses repères et ses valeurs de
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gauche: compassion, respect des travailleurs, parti-pris pour la classe moyenne. Des valeurs incarnées avec passion par feu Jack Layton lors de la campagne de 2011. La déconfiture du NPD tient en bonne partie au fait que M. Mulcair ne sera jamais aussi envoutant que l’était JackLayton. Le NPD est le Sisyphe des partis politiques. Il devra refaire son examen de conscience, se repositionner, et renouer avec ses racines de gauche. Si la formation n’arrive pas à se démarquer plus clairement des libéraux, elle connaîtra encore d’amères déceptions. Le NPD ne détient même plus la «balance du pouvoir» que convoitait le Bloc québécois au Québec. Contre toute attente, les libéraux ont retrouvé la faveur des électeurs québécois. Le BlocQ aurait pu faire mieux… Durant la campagne, le chef bloquiste Gilles Duceppe, a propagé le mythe
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que la relance de l’option souverainiste passait par une forte délégation de députés bloquistes aux Communes. Gilles Duceppe a assuré la résurrection du Bloc grâce à sa performance remarquable lors des débats des chefs. Même s’il perd dans Laurier-Sainte-Marie, il pourra se consoler d’avoir retardé d’un cycle électoral la mort du parti. Privé d’une reconnaissance officielle aux Communes, le Bloc aura de la difficulté à faire valoir ses idées, ce qui aura pour effet de ramener le débat sur la souveraineté dans l’enceinte où il doit se tenir: à l’Assemblée nationale. L’expérience bloquiste nous a appris une chose: il n’y a pas de lien de causalité entre la présence de députés souverainistes à Ottawa et la résurgence de l’option souverainiste. Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, est animé d’une fiévreuse volonté de faire l’indépendance. C’est maintenant sur ses épaules que repose le projet souverainiste.
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Denis Coderre : «Une excellente nouvelle pour Montréal»
Comme le souhaitait le maire Denis Coderre, les candidats conservateurs sont complètement absents de la carte électorale du Grand Montréal.
Aucun n'a été élu, même si le parti misait sur la circonscription de Mont-Royal, où Stephen Harper avait lancé sa campagne il y a 78 jours. Le maire a rapidement félicité le nouveau premier ministre Justin Trudeau. Une « excellente nouvelle pour Montréal », a-t-il écrit sur Twitter. Denis Coderre, ex-député libéral, avait appelé les Montréalais à voter contre les conservateurs, excédé par la décision du gouvernement fédéral d'interdire le rejet d'eaux usées dans le fleuve SaintLaurent. Le dossier du péage sur le nouveau pont Champlain était aussi un dossier de discorde entre le gouvernement conservateur et l'administration montréalaise.
Le maire de Montréal en compagnie du premier Ministre élu du Canada, lors de l’Iftar Atlas Media 20008 à Montréal. (Crédit photo: Atlas Media)
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Les fortunes diverses des chefs des partis battus «Good bye Mr Harper!»…
Thomas Mulcair : «un nouveau chapitre est maintenant ouvert» !...
M Stephane Harper Battu par le Parti libéral, qui formera donc un gouvernement majoritaire, Stephen Harper renonce à son poste de chef du Parti conservateur, selon un communiqué du président de la formation, publié juste avant le discours de M. Harper à Calgary. Le caucus sera responsable de nommer un chef intérimaire, le temps de trouver un successeur permanent à M. Harper. Dans son discours dans sa circonscription de Calgary, Stephen Harper n'a cependant pas fait allusion à son départ de la direction du Parti conservateur. « Pendant les dernières 9 années et demie, j'ai eu l'honneur incroyable de servir comme votre premier ministre [...] Nous avons tout mis en jeu, nous avons donné tout ce que nous avions à donner et nous ne regrettons rien », s'est-il contenté de dire. Stephen Harper a dit accepter le verdict des électeurs. Il a affirmé que les conservateurs formeraient une opposition forte à Ottawa, soulignant au passage le contingent de députés que le parti conserve au Québec. Du reste, les conservateurs ont conservé leur mainmise sur les provinces à l'ouest de l'Ontario, préservant tout de même des bastions du Sud ontarien. Plus tôt dans la soirée, le député conservateur Jason Kenney, que plusieurs voient comme un successeur potentiel, a sévèrement critiqué la stratégie conservatrice au cours de cette campagne.
Gilles Duceppe : «Le début de quelque chose»!...
M Gilles Duceppe M Thomas Mulcair La vague néo-démocrate de 2011 s'est résorbée. Le parti de Thomas Mulcair est de retour à son niveau de 2008, mais son chef promet de continuer à promouvoir les valeurs progressistes au Parlement. Le NPD compte désormais 44 députés soit une soixantaine de moins que les 103 élus au dernier scrutin, en 2011. Le parti aura maintenant un poids semblable à celui qu'il avait avant la vague orange. Il comptait 37 députés en 2008. Au Québec, où le NPD avait fait tache d'huile avec 58 députés en 2011, M. Mulcair a fait élire dix représentants seulement. « Dorénavant, le NPD sera toujours, pour les Québécois, un choix réel », a lancé M. Mulcair devant ses partisans. Dans un discours qui ne ressemblait en rien à un discours de défaite, il s'est félicité que les Canadiens aient « tourné la page sur 10 longues années » et aient « rejeté la politique de la peur et de la division ».Il a affirmé que les Canadiens avaient demandé au NPD de « continuer à être porteur de l'espoir et de l'optimisme ». Il a déclaré que son parti continuera à travailler pour améliorer les relations avec les Premières Nations et la lutte aux changements climatiques, notamment. « Le prochain chapitre s'ouvre sur nos efforts pour construire un Canada meilleur. On continue », a conclu le chef néo-démocrate
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Il est revenu pour sauver le Bloc québécois, mais n'a pu regagner son siège. Gilles Duceppe a multiplié par cinq la députation bloquiste, mais s'est fait battre une deuxième fois dans une circonscription qu'il a représentée pendant 21 ans. Le chef bloquiste a, à nouveau, été vaincu par la néo-démocrate Hélène Laverdière dans la circonscription montréalaise de LaurierSainte-Marie, où il est devenu le premier député du Bloc québécois en 1990. Devant ses partisans, à Montréal, il s'est abstenu d'évoquer son avenir politique. En 2011, portée par la vague orange, Mme Laverdière avait gagné par plus de 5000 voix. En milieu de nuit, M. Duceppe accusait un retard de quelque 3000 voix après le dépouillement des bulletins dans 185 des 230 bureaux de scrutin. « Le Québec doit prendre sa place partout, tout le temps, pas contre les autres, mais pour nous-mêmes, a déclaré le chef indépendantiste. Je pense qu'il vaut mieux être un pays dans le monde qu'une province dans le Canada. » Le Bloc a fait élire 10 députés, 8 de plus que les 2 qu'il possédait à la dissolution de la Chambre. Le parti tombe cependant à court des 12 sièges requis pour devenir un parti officiel et ainsi obtenir des budgets de recherche et un droit de parole régulier durant la période de questions. En 2011, le parti indépendantiste avait subi une débâcle, ne faisant élire que quatre députés. Depuis, trois ont quitté le navire et un député du NPD s'est rallié au Bloc. Après avoir démissionné de son poste de chef en 2011, M. Duceppe est revenu à la tête du parti cet été à la demande de Mario Beaulieu, qui dirigeait le parti. « On nous croyait presque disparus, mais nous voilà plus présents qu'on l'était », s'est félicité le chef bloquiste. Son parti demeure quand même bien en-deçà de ses standards d'avant 2011, lui qui n'avait jamais misé sur moins de 44 députés avant que le NPD ne balaie le Québec. « Nous sommes arrivés à court de notre objectif, a reconnu M. Duceppe, mais nous partions de loin et nous avons progressé. » M. Duceppe a remercié les militants des partis indépendantistes provinciaux pour leur aide, dont ceux d'Option nationale et de Québec solidaire. Évoquant l'unité des forces souverainistes, il a dit : « nous avons commencé le début de quelque chose ».
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Rétrospective : Le bilan des Années Harper
Stephen Harper était au pouvoir depuis près de 10 ans. En une décennie, il a réussi à imprimer au pays des changements majeurs. Que retiendra-t-on de son passage à la tête du Canada? Les analystes politiques retiennent essentiellement quatre points.
1. La réduction de la taille de l'État Selon Denis Ferland, correspondant parlementaire à Ottawa pour RDI, c'est le changement principal. « Ça correspond à sa philosophie : il ne croit pas beaucoup au rôle de l'État », soutient-il. En diminuant les revenus de l'État, les conservateurs ont réduit sa marge de manœuvre. Même si le gouvernement Harper n'a pas procédé à une baisse générale des impôts, comme l'avait fait Paul Martin, ses crédits d'impôt ciblés donnent, au bout du compte, le même résultat. La part de l'impôt des particuliers dans le PIB canadien, qui représente maintenant 6,9 %, est la plus basse depuis des décennies. Les conservateurs voient l'État avant tout comme un entrepreneur, croit Frédéric Boily, professeur de sciences politiques à l'Université de l'Alberta. Selon eux, « son rôle principal est de permettre à l'économie canadienne de se développer selon ses grandes orientations "naturelles" ». C'est pour cela que les conservateurs ont beaucoup appuyé le développement de l'industrie énergétique, pétrolière et gazière. Ces changements seront très difficiles à renverser, croit le politologue. Pendant la campagne, les conservateurs ont réussi à amener le débat sur leur terrain, obligeant les autres partis à se situer par rapport aux enjeux qu'ils ont décidé de mettre de l'avant. « On se situe à l'intérieur des paramètres du gouvernement conservateur », avance Frédéric Boily. Jusqu'à maintenant, souligne-t-il, les partis d'opposition n'ont pas présenté de mesures qui permettraient de renverser la vapeur en ce qui concerne la capacité fiscale de l'État. Le ralentissement économique contribuera, lui aussi, à restreindre la marge de manœuvre du nouveau gouvernement libéral de Justin
Trudeau.
« S'il veut changer la donne, le prochain gouvernement devra adopter une approche progressive, en procédant par petits pas. » Frédéric Boily, directeur de l'Institut d'études canadiennes de l'Université de l'Alberta 2. Les relations avec les Provinces Lors de son élection, en 2006, Stephen Harper promettait un fédéralisme d'ouverture assorti de nouveaux liens entre les provinces et le gouvernement fédéral. Dans cette interprétation stricte de la Constitution, chaque palier de gouvernement doit gérer ses propres problèmes et Ottawa ne s'en mêle pas. En fait, cela signifie surtout un désengagement, croit Denis Ferland. « Ça correspond à sa vision de l'État fédéral », souligne-t-il. « Il fait les transferts nécessaires et se désengage à tous les niveaux. » On n'est plus dans une ère de collaboration interprovinciale, ajoute Frédéric Boily. « Il y a eu des ententes entre le fédéral et certaines provinces, mais pas de grandes rencontres interprovinciales. » Les premiers ministres ont d'ailleurs souvent reproché à M. Harper de ne pas prendre part aux rencontres du Conseil de la fédération. 3. La justice « C'est là qu'ils se sont le plus distingués, dans ce durcissement au nom de la loi et l'ordre, soutient Frédéric Boily. On arrive avec des principes clairs, une morale et on choisit entre le bien et le mal. » C'est au nom de cet impératif moral de clarté que les conservateurs ont augmenté les peines minimales, et resserré la vis aux jeunes contrevenants et aux auteurs de crimes graves. Denis Ferland souligne également une nouvelle orientation de la justice criminelle, qui est maintenant plus tournée vers les victimes, tant dans les discours que dans la pratique. Ce printemps, le Parlement a notamment adopté une loi créant une Charte canadienne des droits des victimes.
M Stephane Harper De plus, le gouvernement Harper a pris appui sur des cas à haute visibilité. Par exemple, pour annoncer le dépôt de la Loi sur l'arrestation par un citoyen et sur la légitime défense, Stephen Harper s'est rendu dans le dépanneur de David Chen, à Toronto. Celui-ci s'était rendu célèbre parce qu'il avait été accusé de voies de fait et de détention arbitraire, après avoir arrêté et ligoté un voleur en attendant l'arrivée de la police. Certaines de ces lois sont cependant contestées devant les tribunaux. 4. La politique étrangère Encore une fois, les conservateurs se basent sur des principes et des valeurs pour orienter leurs politiques, croit Denis Ferland. « C'est noir ou blanc, il y a moins de zones grises. » Ainsi, l'Iran a été classé dans la zone des ennemis, tout comme la Russie. « En général, une fois qu'on a pris position, il n'est plus question d'ouvrir des canaux de communication. C'est une politique simplifiée, pour ne pas dire simpliste. » « C'est un changement par rapport à l'image qu'on avait d'un Canada qui prend des positions plus nuancées, qui s'implique militairement quand c'est le temps, mais qui fait aussi preuve de diplomatie et qui essaye de s'entendre avec les différentes partenaires sur la scène internationale » affirme Frédéric
Boily, directeur de l'Institut d'études canadiennes de l'Université de l'Alberta Par exemple, en ce qui concerne la relation avec Israël, les conservateurs « s'inscrivent dans la continuité, mais ils ont monté ça d'un cran », croit Frédéric Boily. « C'est le genre de politique par rapport à laquelle il sera difficile de revenir en arrière », croit le politologue. Et maintenant? Dans les dernières semaines de campagne, les stratèges conservateurs avaient laissé entendre discrètement qu'ils voyaient mal Stephen Harper rester en place pour devenir chef de l'opposition. En perdant les commandes du pouvoir au profit du Parti libéral du Canada, le soir du 19 octobre, le président du Parti conservateur a annoncé que Stephen Harper lui avait demandé d'enclencher le processus pour lui trouver un successeur. Il restera toutefois député de la circonscription de Calgary-Centre, qu'il a remportée avec plus de 14 000 voix d'avance. « Ce qui se profile pour l'avenir, c'est le renouvellement de l'équipe et l'avenir personnel de Stephen Harper après 10 ans de pouvoir. Comment le parti va-t-il se renouveler? C'est ça le défi » conclut Denis Ferland.
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Perspectives
Legs des Années Harper
Comment stopper le recul de la libertéd’expression? Les années Harper ont marqué un recul « alarmant » pour la protection de la liberté d’expression au Canada, estime l’organisme PEN International. Ce dernier soutient dans un rapport récemment dévoilé que les « autorités canadiennes n’ont eu de cesse de miner la liberté d’expression, la liberté d’association et l’accès à l’information » dans les dernières années. Si le nom du gouvernement Harper n’apparaît nulle part dans le document d’une vingtaine de pages, il se trouve en filigrane de chaque section. Les critiques de l’organisme concernent quasi exclusivement des décisions prises par les conservateurs. Le constat de PEN est brutal : « l’érosion du droit à s’exprimer librement » au Canada est en voie de « déstabiliser les fondements mêmes de la société canadienne », estime le regroupement, qui se veut apolitique. Son président sortant, l’écrivain canadien John Ralston Saul, s’est gardé mardi de blâmer nommément les conservateurs pour la détérioration de la situation. « Nous avons fait l’analyse de la situation actuelle, nous avons mis tous les éléments ensemble, et c’est ce que ça donne, a-t-il dit en entretien. Mais il est clair et net qu’il ne faut pas que ça reste comme ça, ou pire, que ça continue. » À cinq jours des élections générales, le PEN note que la situation n’a « rien d’irréversible ». Les politiques publiques et les lois « peuvent être corrigées ». Mais il ne faudrait pas trop tarder, souligne-t-on. « Il fut un temps où les pays qui peinent à mettre en place des institutions démocratiques louchaient avec envie vers le Canada : est-il trop tard pour que le pays se reprenne et serve à nouveau d’exemple au monde ? » demande le document. État des lieux L’association d’écrivains fondée en 1921 produit chaque année un rapport dressant un état des lieux de la liberté d’expression du pays qui reçoit son congrès annuel. L’édition 2015 se tient à Québec jusqu’à vendredi, d’où l’intérêt porté par le PEN pour un pays qui est tout de même « considéré comme faisant partie de ceux où les libertés individuelles sont le mieux
protégées au monde », reconnaît-on. Mais derrière cette façade lisse, il y a bien des fissures, remarque le PEN. Au Canada, la liberté d’expression serait ainsi « bel et bien mise à mal » depuis 2006 — date d’entrée en fonction de Stephen Harper. On parle de « politiques agressives » ayant érodé plusieurs pans de ce que constitue la liberté d’expression.
débat politique, écrit le PEN.
Les conservateurs ont par exemple rendu difficile pour la société civile et les employés du secteur public de « critiquer ou de mettre en cause publiquement l’action du gouvernement », ce qui a des « retombées graves sur le discours public au Canada », diton. Le rapport revient sur la décision d’Ottawa de contrôler (par l’Agence du revenu du Canada, l’ARC) le volume d’« activités politiques » que peuvent faire les organismes de bienfaisance. Or, la première vague de contrôles de l’ARC a surtout ciblé des organismes concernés par les questions environnementales ou de justice sociale (comme la division canadienne du PEN). Selon quels critères ces organismes ont-ils été sélectionnés ? Mystère. Mais l’opération a eu pour effet d’inciter « bon nombre d’organismes à opter pour la voie de la prudence » et à se tenir loin du
D’ailleurs, le PEN s’inquiète des faiblesses du cadre canadien d’accès à l’information : la loi prévoit trop d’exceptions qui limitent la divulgation d’informations et les délais de traitement sont trop longs.
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Les fonctionnaires fédéraux font eux aussi face à des règles de plus en plus « restrictives » les empêchant de communiquer avec les médias. Ces politiques publiques « sapent la transparence et font barrage à l’accès à l’information scientifique », mentionne le rapport.
Terrorisme Comme le Comité des droits de l’homme des Nations unies l’a fait en juillet dernier, le PEN critique dans son rapport des atteintes au droit de manifester pacifiquement au Canada, de même que l’ensemble de la Loi antiterroriste 2015 (projet de loi C-51). Celle-ci a introduit des « changements radicaux » dont « certains réduisent sans concession le droit à s’exprimer librement », estime-t-on. L’organisme s’inquiète également de la portée des programmes de surveillance du Centre de la sécurité des
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télécommunications canadien, qui partage avec « des services d’espionnage de pays étrangers les informations sensibles » qu’il collecte. Un autre chapitre du rapport s’attarde aux lacunes des lois encadrant la protection des sources confidentielles et les propos haineux, alors que le dernier volet cible l’absence de dispositions concernant les droits linguistiques des populations indigènes. C’est là un « bilan assez lourd », convient John Saul. D’autant qu’il s’inscrit dans un contexte plus large. « Depuis une quinzaine d’années, il y a une vague d’attaques contre la liberté d’expression un peu partout dans le monde. Et ce qui est étonnant, dit-il. c’est que plusieurs de ces attaques viennent de pays démocratiques d’Occident. C’est très dangereux… mais ça peut être corrigé. » Le PEN International compte des centres dans une centaine de pays. Il dispose d’un statut consultatif auprès de l’ONU et d’un statut d’association auprès de l’UNESCO. Il travaille principalement à la défense de la liberté d’expression.
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Environnement
Une équation québécoise…
Comment faire cohabiter réduction des émissions de GES et exploitation des hydrocarbures? matique dans le cadre de l’évaluation environnement que compte mener le Québec pour le projet de TransCanada. Il faut dire que selon des calculs de l’Institut Pembina, les émissions annuelles atteindront 32 millions de tonnes, soit l’équivalent de l’ajout de sept millions de véhicules sur nos routes.
M David Heurtel, ministre de l'environnement, Québéc Même s’il estime que l’avenir du Québec ne passe pas par les énergies fossiles, le premier ministre Philippe Couillard ne voit pas de contradiction dans le fait d’ouvrir la porte à l’exploitation des hydrocarbures tout en affirmant sa volonté de lutter contre les changements climatiques. Son gouvernement a toutefois vient d’annoncer une cible ambitieuse de réduction des gaz à effet de serre. Réagissant à la proposition du gouvernement de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5 % d’ici 2030, par rapport à 1990, plusieurs groupes ont toutefois souligné que cette cible ambitieuse ne pourra être atteinte si le Québec se lance dans l’exploitation des énergies fossiles. Or, les libéraux n’ont pas caché leur préjugé favorable envers des projets pétroliers en développement en Gaspésie, sur l’île d’Anticosti et dans le golfe du SaintLaurent. Le premier ministre croit cependant que les deux objectifs peuvent cohabiter. « Nous sommes dans un siècle de transition, a-t-il soutenu jeudi, dans le cadre d’un point de presse tenu à Montréal. La clé est de savoir comment on va gérer cette transition. Il n’y a pas de contradiction. C’est le piège habituel de choisir entre les options de développement économique et la protection de l’environnement. Les deux doivent aller de pair. » Philippe Couillard a également refusé de s’engager à évaluer les GES qui seront produits par le pétrole des sables bitumineux qui coulera dans le pipeline Énergie Est. Des municipalités, des scientifiques et des écologistes ont pourtant déploré l’absence de cet enjeu cli-
Mais pour le chef libéral, il faut surtout se poser la question des modes de transport du pétrole, tout en se détournant des énergies fossiles. « Dans cette situation, le pétrole qui bougera au cours du prochain siècle sur le continent nord-américain, il bougera soit par chemin de fer, et on sait que ce n’est pas nécessairement une meilleure solution, ou soit par des pipelines. Mais c’est marginal. Ce qu’on doit faire au cours du prochain siècle, ce n’est pas ça. Ce n’est pas le projet du Québec. L’avenir du Québec, ce n’est pas les hydrocarbures. » Urgence d’agir En conférence de presse plus tôt à Québec, le ministre de l’Environnement David Heurtel a d’ailleurs insisté sur la volonté du gouvernement d’orienter la province vers une économie plus « sobre » en carbone. Il a ainsi rappelé qu’il y a « urgence d’agir » pour lutter contre les bouleversements climatiques provoqués par l’activité humaine. « La science nous dit clairement que si nous permettons un réchauffement de plus de deux degrés, on parle de changements cataclysmiques pour toute la planète. On parle d’impacts sur l’eau, sur notre santé, sur notre nourriture et sur notre territoire. » Pour contribuer à freiner les bouleversements déjà en cours, Québec espère atteindre un premier objectif de réduction des GES fixé à 20 % d’ici 2020, par rapport à 1990. La baisse pourrait ensuite, en théorie, atteindre 37,5 % en 2030, puis entre 80 % et 95 % en 2050. Pour le moment, les émissions du Québec ont connu une baisse d’environ 8 % depuis 1990. Les plus récentes données sur les émissions québécoises précisent toutefois que celles-ci sont passées de 81,6 à 82,6 millions de tonnes entre 2012 et 2013. À lui seul, le secteur des transports génère en moyenne 35 millions de tonnes de GES par année depuis une décennie. Les émis-
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sions du secteur minier sont elles aussi significatives. « Nous sommes résolument décidés à faire ce qu’il faut pour atteindre notre cible, a néanmoins assuré M. Heurtel. On fera ce qu’il faut pour y arriver, parce que ce que nous faisons, nous le faisons pour les générations futures. » Selon lui, la transition vers une économie moins dépendante des énergies fossiles passe surtout par une transformation du secteur des transports, responsable de 44 % des émissions de GES au Québec. Un document d’orientation sur l’électrification des transports doit d’ailleurs être présenté au cours des prochaines semaines, a promis le ministre. David Heurtel juge en outre que les changements qui s’imposent dans l’économie devraient déboucher sur des « occasions de développement », notamment pour de nouvelles entreprises et de nouvelles technologies. GES et pipelines Au-delà des occasions économiques qui pourraient émerger d’une économie plus sobre en carbone, comment arrimer ces objectifs ambitieux avec des projets industriels à fortes émissions de GES, par exemple la cimenterie de PortDaniel ? Ces projets seront soumis au
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marché du carbone, a assuré le ministre Heurtel. Le porte-parole d’Équiterre, Steven Guilbeault, estime que le gouvernement devrait également soumettre les projets industriels d’envergure à un « test climat ». « On ne peut plus dire oui à un projet sans comprendre ses implications environnementales dans le temps et même à l’extérieur de nos frontières. » Selon lui, l’idée de vouloir transformer le Québec en province productrice de pétrole et en territoire stratégique pour l’exportation du pétrole albertain, tout en affirmant lutter contre les changements climatiques, relève de l’« illusion ». « Le leadership démontré aujourd’hui risque d’être grandement miné si le gouvernement autorise des projets polluants comme les pipelines qui entraîneront une expansion massive de la production de pétrole issu des sables bitumineux », a aussi souligné jeudi Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace. Même son de cloche du côté de Québec solidaire. Du côté du Parti québécois, on juge tout simplement que le gouvernement Couillard « n’a aucune crédibilité » en matière de lutte contre les bouleversements climatiques.
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Éducation
Sexualité : Voici ce que vos enfants pourraient apprendre à l’école
Les écoles ontariennes appliqueront dès septembre 2015 un nouveau programme d'éducation sexuelle. Les élèves de quinze écoles du Québec participent à compter de ce mois-ci à un projet-pilote d'éducation sexuelle, dont le ministère de l'Éducation vient tout juste de dévoiler le contenu. Du préscolaire à la cinquième secondaire… Dès le préscolaire et jusqu'en cinquième secondaire, les élèves de douze écoles publiques et de trois écoles privées sélectionnées pour ce projet-pilote se verront offrir des notions leur permettant d'apprivoiser le sujet.
Le contenu est divisé en thèmes qui vont comme suit pour ce qui est du primaire : •croissance sexuelle humaine et image corporelle; •identité, rôles, stéréotypes sexuels et normes sociales; •vie affective et amoureuse; •agression sexuelle; •grossesse et naissance; •globalité de la sexualité. Au secondaire, s'ajoutent les thèmes de l'agir sexuel, de la violence sexuelle et des infections transmises sexuellement et par le sang. Quelques exemples d'apprentissages au primaire Qu'est-ce qu'un enfant de 5 ans se verra enseigner? Il apprendra à situer les parties du corps des filles et des garçons. On l'amènera aussi à décrire en ses mots les étapes de la naissance. Dès la première année, on parle à l'enfant des rôles sexuels et on l'amène à reconnaître les situations d'agression sexuelle et les façons de se protéger. En deuxième année, l'enfant est amené à comprendre le phénomène de la conception. En troisième année, on approfondit la question des stéréotypes sexuels.
En quatrième année, l'élève situe les principaux changements de la puberté En cinquième année, il prend conscience des changements psychologiques et physiques associés à la puberté. Enfin en sixième année, l'élève discutera de l'attitude positive à adopter vis-à-vis de son corps, de sexisme, d'homophobie et il exprimera ses interrogations à l'égard de l'éveil amoureux et sexuel.
Quelques exemples d'apprentissages au secondaire En 1re secondaire, l'élève comprend comment l'attirance et les sentiments amoureux permettent de prendre conscience de son orientation sexuelle. En 2e secondaire, l'élève se situe par rapport à la notion de consentement et réfléchit à la manière avec laquelle il peut reconnaître une situation d'agression sexuelle. En 3e secondaire, il prend conscience des bénéfices d'une relation amoureuse basée sur la mutualité, il réfléchit sur la place du désir et du plaisir et il est informé du rôle actif que chacun peut jouer pour prévenir ou dénoncer une situation d'agression sexuelle. En 4e secondaire, il est amené à se pencher sur la question des relations sexuelles non protégées ou mal protégées. Enfin, en 5e secondaire, l'élève réfléchit à ce qui favorise l'établissement et le maintien de relations affectives et amoureuses significatives; il évalue les risques d'infections transmises sexuellement et par le sang, et de grossesse associés à divers contextes de vie sexuellement active. Un enseignant avec ses élèves dans une classe. Photo : iStock Qui fera faire ces apprentissages aux enfants?
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À la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui représentent 34 000 enseignants, soit le tiers du corps enseignant de la province, on est inquiet de la manière dont le ministère de l'Éducation et l'Enseignement supérieur (MELS) implante ce programme.
l'élaboration du programme parce que la Loi sur l'instruction publique permet au ministre maintenant d'imposer des contenus d'apprentissage. Alors on a travaillé sans nous » déclare Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle de la FAE
Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle de la FAE, explique que les enseignants auraient préféré que le ministère instaure un cours en bonne et due forme, plutôt que de créer un programme dont le contenu sera « saupoudré » sur une période allant de 5 à 15 heures.
La FAE s'alarme du fait que le MELS ne précise pas quelles seront les ressources professionnelles offertes aux enseignants : « On impose des contenus d'apprentissage », de dire Nathalie Morel, mais il faudrait l'apport de sexologues, de psychologues, de psycho-éducateurs pour épauler les enseignants dans cette tâche, poursuit-elle en substance.
Mme Morel s'inquiète aussi de la nature des situations dans lesquelles se retrouveront les enseignants à qui il incombera de faire faire ces apprentissages aux enfants. « Ils vont probablement se trouver à gérer des situations très délicates et hautement sensibles. On regardait le contenu en première année : les agressions sexuelles... En parler avec des petits de 6 ans? Je ne suis pas certaine que les enseignantes soient équipées [pour le faire]. » « Nous, on n'a pas pris part du tout à
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Pour sa part, Geneviève Marier, qui est sexologue, affirme que les élèves sont souvent mal à l'aise d'aborder certains sujets avec leur enseignant alors qu'ils le feront plus aisément avec un intervenant comme un sexologue. Elle affirme l'avoir constaté lors d'interventions faites dans les écoles : « Quand j'animais, certains professeurs restaient mais souvent les élèves étaient plus à l'aise quand l'enseignant s'en allait ».
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Habitat
Tour des Canadiens 2
Un style de vie d’abord
Cadillac Fairview, Canderel, le Fonds immobilier de solidarité FTQ et le Club de hockey Canadien ont dévoilé le 14 octobre 2015 les avantages exclusifs et les aménagements uniques des espaces de vie que la très attendue phase 2 de la Tour des Canadiens propose à ses futurs propriétaires.
« Un accès privilégié au club des Canadiens de Montréal, un emplacement stratégique au cœur d’un quartier dynamique et vivant, directement relié au réseau de transport intermodal à Montréal, des unités d’habitation de même que des espaces communs exceptionnels sont autant d’atouts qui rendent le projet de la Tour des Canadiens 2 attrayant auprès des acheteurs potentiels », a lancé Daniel Peritz, vice-président principal, Canderel. Afin de permettre aux acheteurs potentiels de véritablement voir et sentir ce que ce sera de vivre à la Tour des Canadiens 2, dans le quartier Quad Windsor, une nouvelle communauté au centre-ville de Montréal, les partenaires du projet ont investis significativement dans un impressionnant bureau des ventes de près de 9000 pieds carrés qui accueillera son premier visiteur, à compter de novembre prochain. Trois fois plus grand que le bureau des ventes de la première phase de la Tour des Canadiens, jamais un promoteur n’est allé aussi loin pour recréer l’atmosphère d’un futur projet résidentiel à Montréal. Conçu par Eventscape, en partenariat avec Montana Steele Strategic Marketing et HUMA Design, il met en vedette une pièce d’art illustrant une tour contemporaine d’une hauteur de vingt pieds, composée d’une structure en acier et d’une façade en aluminium blanc, le tout rehaussé d’éclairage DEL intégré. Il loge
également une maquette géante de la tour de même que deux unités modèles grandeur nature, complétement aménagées, recréant les vues à couper le souffle dont bénéficieront les occupants sur la ville de Montréal. Les futurs acheteurs pourront y apprécier la qualité du projet, la richesse des espaces communs mais également l’ampleur du quartier Quad Windsor dans lequel ils vivront une fois aménagés.
Unités spacieuses et vues exceptionnelles Les 438 unités d’habitation ainsi que les espaces communs de la Tour des Canadiens 2 sont l’œuvre de la firme Huma Design. Offertes à une gamme de prix qui s’ouvrent sous la barre des 200 000 $, elles proposent un aménagement d’inspiration euro-contemporaine qui se distingue par des lignes épurées et un design efficace afin de créer des intérieurs spacieux et dégagés quelle que soit la superficie proposée. « La palette de teintes dominantes des espaces de vie est composée de noyer classique, de chêne doré ou de gris urbain. Chaque suite offre une brillante fusion de style et de matière avec des intérieurs éclairés et spacieux et des vues spectaculaires. Qu’il s’agisse d’un studio, d’un appartement d’une chambre, de deux chambres, ou encore d’un aménagement de type penthouse, toutes les unités proposent un ensemble intégrant frigo, four à convection, surface de cuisson, lave-vaisselle et four à microondes », a déclaré Stéphanie Cardinal, présidente HUMÀ Design. La Tour des Canadiens 2 propose aussi toute une gamme d’espaces communs absolument uniques. Le skylounge positionné sur l’étage supérieur de l’édifice, offre une des plus belles prises de vue de la ville.
Avec son bar et son aire de repas complètement équipé, son atmosphère feutrée et sophistiquée, il est le lieu parfait pour recevoir parents et amis pour une soirée inoubliable – rien de semblable n’existe à Montréal. Deux piscines sont accessibles aux propriétaires : une intérieure, avec vues sur la ville et une extérieure, située au 3e étage donnant sur le parc adjacent, dotée d’une terrasse avec foyer, cabanes privées et espace bar aménagé sous un toit rétractable.
Des avantages exclusifs liés aux Canadiens de Montréal Geoff Molson, propriétaire, président et chef de la direction du Club de hockey Canadien a rappelé que la Tour des Canadiens et la Tour des Canadiens 2 sont les seuls projets de condominiums montréalais offrant aux propriétaires un accès sans précédent aux Canadiens de Montréal. Les propriétaires auront chaque année priorité pour l’achat de billets pour des parties en saison régulière et pourront profiter d’une séance de patinage de deux heures pour deux au Centre Bell. Ils seront aussi éligibles pour assister à des matchs préparatoires dans une loge privée ou derrière le banc des Canadiens. Ils pourraient également avoir l’occasion d’être invités en privé à des séances d’entraînement ou encore de faire une visite VIP du vestiaire des joueurs. Bref, les propriétaires bénéficieront d’avantages inédits offerts par le Tricolore. La Tour des Canadiens 2 lèvera de terre au coin des rues Jeand’Estrées et Saint-Antoine Ouest, au cœur même de Quad Windsor, le nouveau quartier à voir le jour au centre-ville de Montréal où cohabiteront des
édifices à bureaux, des immeubles résidentiels, des commerces de même que des espaces verts et des aires de repos, le tout représentant plus de 5 millions de pieds carrés. Le district Quad Windsor prendra vie grâce à un investissement majeur de 2 milliards $ de Cadillac Fairview qui, une fois complété, transformera le visage du centre-ville de Montréal. Conçue par Page + Steele /IBI Group Architects conjointement avec BLT Architectes, la tour architecturale de verre sculptée inspirée de glaçons, abritera également un impressionnant atrium, haut de 4 étages, surplombant une place publique faisant la transition entre
l’édifice et la rue SaintAntoine. La tour sera également reliée au Centre Bell et à la Gare Windsor grâce à une passerelle qui traversera la rue Saint-Antoine, permettant aux résidents de bénéficier d’un accès couvert aux événements sportifs, aux concerts et au réseau de transport en commun en tout temps. Les personnes intéressées à se procurer une unité d’habitation à la Tour des Canadiens 2 doivent s’enregistrer à l’adresse www.tourdescanadiens.com afin de recevoir une invitation exclusive à l’ouverture du bureau des ventes prévue en novembre.
100 M$ d’investissements au Centre Bell et une Avenue (piétonne) des Canadiens Le propriétaire du Canadien de Montréal, du Centre Bell et d'Evenko, Geoff Molson, investira près de 100 millions de dollars au cours des trois prochaines années afin de rénover le domicile de l'équipe. Les rénovations sont déjà amorcées puisque le remplacement des 21 288 sièges de l'édifice a été effectué.
Les travaux comprennent également : •l'ajout d'écrans vidéo;
•le remodelage des loges; •un nouveau système WiFi; •la modernisation des restaurants; •la construction d'un nouveau resto sportif; •l'optimisation des équipements scénographiques; •la transformation de l'avenue des Canadiens-de-Montréal en rue piétonne; •la construction d'une verrière qui deviendra l'entrée principale. « Cet investissement
d'envergure a pour but de maintenir nos standards d'excellence et d'assurer la qualité de l'expérience des visiteurs du Centre Bell », a affirmé M. Geoff Molson en précisant que les travaux ne nuiront pas aux activités se déroulant dans l'édifice. « Depuis 20 ans, le Centre Bell occupe une place de leader de l'industrie du divertissement et figure parmi les amphithéâtres les plus achalandés en
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Amérique. Nous sommes fiers du rôle de catalyseur du Centre Bell dans l'économie québécoise et de sa contribution au rayonnement de la Ville de Montréal dans le monde » a déclaré Geoff Molson. Le Centre Bell a presque 20 ans Appe lé Centre Molson lors de sa construction, qui s'est achevée en 1996, l'édifice a remplacé le vieux Forum de Montréal - construit en 1924 - à titre de domi-
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cile du club de hockey de la Ligue nationale. L'édifice a changé de nom en 2002 et il est depuis appelé Centre Bell. Les activités du Centre Bell, du Canadien de Montréal et d'Evenko attirent annuellement 2,9 millions de visiteurs et contribuent 338 M$ à l'économie québécoise, selon l'organisation du Canadien de Montréal.
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Administration
Du nouveau au Consulat général du Royaume du Maroc à Montréal Salaheddine Mezouar, Ministre marocain des Affaires Étrangères et de la Coopération, a appelé les trente et un consuls généraux qu’il a affectés ce lundi 19 octobre, dans différentes villes européennes et du Maghreb, à multiplier leurs efforts pour améliorer les prestations consulaires au profit des Marocains résidant à l’étranger. Une «Politique des portes ouvertes» et de la probité “Je ne veux pas vous voir dans vos bureaux fermés. Je veux la politique des portes ouvertes, être à l’écoute des citoyens des Marocains en pratiquant les services de proximité”, a déclaré le ministre devant les trente et un nouveaux consuls généraux dont six femmes et dix anciens consuls généraux ayant bénéficié d’un redéploiement en raison de leur intégrité, probité et professionnalisme. Résoudre des problèmes au lieu d’en
créer Le ministre a rappelé les trois “points noirs” qu’il a réussi à régler en collaboration notamment avec Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur. Il s’agit de l’acceptation de l’enregistrement sur les états civils de tous les prénoms souhaités pat les familles, à l’exception de ceux qui portent atteinte à la Nation, de la simplification des procédures de la légalisation des papiers (réduction à deux documents au lieu de sept) et le rapprochement de l’administration des citoyens. A cet égard, M. Mezouar a annoncé la création du service e.consultat ainsi que la mise en place d’une structure nommée “service communautaire”. Celui-ci sera déployé dans tous les consulats du royaume. 250 millions de dirhams d’investissements Le ministre a en outre annoncé que son département a alloué, au titre de 2016, une enveloppe budgétaire de 250 mil-
M Salaheddine Mezouar, Ministre marocain des Affaires Étrangères
et de la Coopération, a appelé les trente et un consuls généra du Maroc lions de dirhams pour rénover presque l’ensemble des consulats du Maroc. Salaheddine Mezouar a donné rendez-
vous dans deux mois aux trente et un consuls généraux pour une évaluation de “leur succès ou échec”.
Mme Habiba Zemmouri, 9ème Consul général du Maroc à Montréal
Le mouvement consulaire, annoncé en juillet dernier au plus haut niveau de l’État, a commencé. Il aura touché à son terme 70% des représentations administratives du Royaume du Maroc. Pour l’heure, ce sont les 31 postes qui ont fait problème au cours des deux dernières années qui ont été traités en priorité. Dans la liste (voir ci-après) des premiers changements on remarquera la nomination de Mme Habiba Zemmouri à Montréal. Mme Zemmouri jusque là Vice Consule général à Londres devient ainsi le neuvième Consul général du Royaume du Maroc depuis la création en 1974 de la
Circonscription consulaire de Montréal.
– Valence : Amine Choudri.
Voici, par ailleurs, la liste des consuls récemment nommés et leur lieu d’affectation: France – Lille : Fouad Kadmiri. – Marseille : Younès Dighoussi. – Orléans : Khalid Oufkir. – Orly : Malika Alaoui. – Pontoise : Zoubir Frej. – Toulouse : Meryem Ennaji. Espagne – Algésiras : Abdelfettah Lebbar. – Almeria : Hicham Dehhane. – Bilbao : Kamal Mehdaoui. – Majorque : Hanane Essaâdi. – Séville : Farid Oulhaj. – Tarragone : Abdelaziz Jatim.
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Italie – Bologne : Bouzekri Rihani. – Milan : Fatima Baroudi. – Turin : Mohamed Khalil. – Vérone : Nezha Tahhar. Pays Bas – Den Bosh : Khalid Guelzim. – Rotterdam : Mostafa Terfiya. – Utrecht : Abdelaziz Tadjousti. – Anvers : Salim Lahjomri. Belgique – Bruxelles : Omar Touyer. – Liège : Hassan Touri. Allemagne – Düsseldorf : Jamal Chaibi. – Francfort : Mohamed Achkalou.
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Canada – Montréal : Habiba Zemmouri. Algérie – Alger : Younès Nejjar. – Oran : Mohamed Moutawakkil. Mauritanie – Nouadhibou : Mohamed Saâdaoui. Tunisie – Tunis : Lotfi Sassi. Arabie Saoudite – Djeddah : Brahim Ajouli.
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Administration
Consulat du Maroc Lorsqu’un «conflit de compétences» bloque le versement des pensions de retraite....
Plusieurs membres de la communauté des originaires du Maroc nous ont contacté ces derniers jours pour se plaindre d’une perturbation préjudiciable dans le versement des pensions de retraites aux bénéficiaires résidents au Canada. Quelques centaines de personnes sont ainsi plongés dans des embarras financiers que rien ne peut justifier. Nous sommes partis à la chasse aux informations sur le sujet. Ci-après le résultat de nos recherches. Ambassades, consulats et coopération Mais avant cela, pour plus de clarté, quelques explications sont nécessaires. Il faut en effet savoir que dans l’organisation en vigueur, si ambassades et consulats et consulats généraux relèvent au Maroc d’un seul et même ministère – le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération – ces deux entités assument des charges différentes et n’entretiennent aucune relation hiérarchique. Les ambassades ont en effet pour prérogative la diplomatie, c’est-àdire les relations bilatérales avec le pays dans lequel elles sont ouvertes et, dans certains cas, les relations multilatérales dans les pays hébergeant des organisations internationales. Pour leur part, les consulats ont pour tâches principales les services administratifs ou sociaux aux citoyens, résidents réguliers ou originaires du Maroc.
Les ambassadeurs rendent compte au seul chef de la diplomatie marocaine, en l’occurrence au Ministre des Affaires étrangères; quant au consuls et consuls généraux, ils sont sous la houlette directe du Directeur des affaires Consulaires et sociales du MAE; sauf dans les deux cas, les agents comptables et contrôleurs financiers, détachés auprès de ces deux type d’institutions pour assurer la régularités des opérations financières et le respects des procédures d’engagements financiers de mise dans l’administration du Maroc et qui restent comptables de leurs actes devant le Ministère des finances. Tout ceci n’empêche qu’ambassades et consulats, tous personnels et toutes tâches confondus, se doivent d’agir en bonne intelligence afin de servir au mieux les citoyens, selon un principe édicté par un ancien ambassadeur à Ottawa, M. Abdelkader Lachheb qui voulait que leurs tâches respectives ne pouvaient empêcher les chefs des deux représentations institutionnelles et les fonctionnaires qu’ils ont sous leurs ordres d’agir pour le bien être des citoyens vivant dans leur territoire de compétence «sans ingérence et sans indifférence». Le principe Lachheb à généralement plutôt bien fonctionné jusque là, malgré quelques regrettables dérapages récents (mais qui seront bientôt choses du passé…) Pensions et transferts Mais voilà que les choses se compliquent, avec cette affaire de transferts perturbés de pensions de retraites. Tous les concernés le savent : les pensions accumulées au Maroc sont
transférables à l’étranger lorsque le bénéficiaire élit domicile légal, fiscal et permanent en dehors du Maroc. Selon le régime auquel le bénéficiaire était affilié, ces pensions peuvent être directement déposées par virement sur votre compte bancaire ou transiter par l’ambassade ou le consulat, aux bons soins de l’agent comptable attaché. Ce dernier reçoit un «bordereau de transmission» comprenant les noms des bénéficiaires et les sommes qui leurs sont dues et l’argent est viré au compte de l’ambassade ou du consulat; il émet les chèques et les remet aux concernés. Les choses ont l’air simple; dans les faits, elles peuvent l’être un peu moins. Dans le cas du Canada par exemple, très longtemps, il n’y avait qu’un seul agent comptable pour les deux représentations. Il recevait les dépôts à Ottawa, établissait les chèques et les faisaient parvenir au Consulat à Montréal, qui les remettaient aux ayants droits, en général vers le 3ème jour de chaque mois.
Depuis le mois d’août 2015 semblet-il, un agent comptable a été détaché auprès du consulat. Le versement des pensions étant un service, il lui revient donc de s’en occuper. Problème : les bordereaux de transmission continuent d’être acheminés vers l’ambassade et les virements continuent d’être effectués au compte bancaire de l’ambassade. Le personnel à Ottawa ne fait plus de ce service une de ses priorités. Résultats : les pensions dues au titre du mois de septembre 2015 ne sont parvenues à leur titulaires qu’au environ du 5 octobre et celles dues au titre du mois d’octobre sont toujours ailleurs que dans les poches des ayants droits. Cette situation, résulte certes de ce que l’on appelle un «conflit de compétences», elle peut paraître normale pour un fonctionnaire. Mais nos pauvres pensionnés ne pourront pas payer leur loyer en monnaie de «conflit de compétence» et surtout, cela ne peut, en respect des principes de bonne gouvernance, d’amener ces administrateurs, certainement par ailleurs bien sous tous rapports, de considérer que la qualité des prestations qu’ils doivent aux citoyens passent avant toutes les autres compétences…
Avis aux intéressés
Renouvellement des permis de conduire marocains Selon le Ministère de l’Équipement du Transport et de la Logistique, les Marocains résidents à l’étranger sont dispensés, à présent, de l’obligation de procéder au renouvellement de leur permis de conduire établi sur support papier en permis de conduire électronique, et ce, avant la date du 30 septembre 2015 fixée au préalable par le même Département. Toutefois, les personnes qui se rendront au Maroc, pour des raisons quelconques, sont invitées à entamer la procédure préconisée du changement
Il y a lieu de préciser que les Marocains à l’étranger ne sont soumis à aucune date quelconque prescrite par le Ministère tutelle pour engager la procédure du renouvellement de leur permis précité.
mis électronique, les personnes concernées sont priées d’accéder au lien électronique ciaprès du Ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique :
Pour de plus amples informations sur les conditions et papiers requis pour entreprendre les démarches nécessaires relatives au remplacement des permis de conduire sur support papier en per-
http://www.mtpnet. gov.ma/routier/ Transport-Routier/ Permis-de conduire/Pages/ Renouvellement-du-permis-de-
de leur permis de conduire actuels dès que possible.
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Justice & Droit
Consommation : Elle vend sa voiture 500$...
… et ça lui coûte 5000 $
Au Québec, les ventes de voitures usagées sont à la hausse. En 2013, plus de 850 000 automobiles ont changé de propriétaire. La transaction peut être banale, sans histoire pour certains. Mais pour Amélie Thibodeau-Carrillo, l'aventure a tourné au cauchemar. En 2013, la jeune fille de 23 ans vend sa Honda Civic 1999 - remisée depuis deux ans - à Gérémy Desnoyers. « On a signé un petit contrat à la main comme quoi je lui vendais ma voiture pour un montant de 500 $ » souligne Amélie Thibodeau-Carrillo Avant que l'acheteur prenne possession de la voiture, la jeune femme déménage à Gatineau. Comme elle ne pourra pas être présente pour le transfert des immatriculations au bureau de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), elle signe une procuration trouvée sur le site Internet de la société d'État. Cette procuration permet à l'acheteur d'effectuer le transfert de propriété sans que la jeune femme soit présente. La voiture encore à son nom Deux ans plus tard, les policiers frappent à sa porte et l'informent que la Honda Civic 99 conduite par Gérémy Desnoyers est impliquée dans un accident de la route, et qu'elle est tenue responsable des dommages, puisque la
voiture est toujours à son nom.
C'est à ce moment qu'elle découvre que l'acheteur de sa voiture conduisait en état d'ébriété, sans assurances, avec une fausse plaque d'immatriculation. Gérémy Desnoyers n'a pas effectué le transfert de propriété, malgré la procuration signée par Amélie ThibodeauCarrillo. Selon Mario Vaillancourt, de la SAAQ, l'utilisation d'une procuration peut entraîner de lourdes conséquences. « Le lien de propriété est toujours là, étant donné qu'il n'y a pas eu de changement d'immatriculation. Donc, elle est responsable de tout ce qui pourrait arriver lorsque le véhicule est sur la route » rappelle Mario Vaillancourt, de la SAAQ Payer ou perdre son permis de conduire Les assureurs de la voiture emboutie par Gérémy Desnoyers lui réclament plus de 8400 $. Si elle ne paie pas, la SAAQ suspendra son permis de conduire, puisque la voiture était en circulation sans assurance responsabilité. « Je suis étudiante, j'ai un loyer à payer. Je n'ai pas 8400 $, je ne savais plus quoi faire » dit Amélie ThibodeauCarrillo Après une négociation serrée, l'assureur
accepte un règlement de 4000 $. Amélie Thibodeau-Carrillo peut ainsi éviter la perte de son permis de conduire, mais la fourrière municipale où sa Honda Civic a été remorquée lors de l'accident lui réclame plus de 1500 $ en frais de remisage. Joint par téléphone, Gérémy Desnoyers reconnaît ses torts et promet de tout lui rembourser. Pour l'instant, la jeune femme n'a reçu aucun argent. Pour s'en sortir, elle a cédé le droit de propriété de sa voiture et l'a abandonnée à la fourrière municipale.
Une histoire qui lui a coûté près de 5000 $ pour une vente qui devait lui rapporter 500 $. « Je comprends que j'ai ma part de responsabilités là-dedans, mais je pense que je ne suis pas la seule dans cette histoire-là » conclut Amélie ThibodeauCarrillo qui poursuit aujourd’hui Gérémy Desnoyers à la Division des petites créances de la Cour du Québec.
Détenus pendant 7 heures à la frontière américaine…
…Pour délit de faciès Une balade familiale en voiture a viré au cauchemar pour une famille de Winnipeg. Abdelkrim Boulhout, Syhem Khallout et leurs quatre enfants ont été détenus pendant sept heures samedi par des agents américains au poste frontalier de Pembina.
Abdelkrim Boulhout et sa famille avaient pris la route vers Grand Forks, dans l'État du Dakota du Nord, pour célébrer l'anniversaire de naissance d'un de ses enfants. Ils avaient même réservé une chambre dans un hôtel avec un parc de jeux d'eau intérieur. Mais lorsqu'ils sont arrivés au poste frontalier terrestre de Pembina, dans le sud du Manitoba, Abdelkrim Boulhout dit que toute sa famille a été contrainte à sortir de leur minifourgonnette et a été détenue pendant sept heures pour aucune raison. « Ils ont demandé à mon épouse si nous étions armés », raconte-t-il. « Bien sûr que non! Mes enfants sont dans la voiture. Je n'ai ramais possédé
d'arme de toute ma vie. »
Algérien d'origine, M. Boulhout est citoyen canadien depuis 1987. Il a souvent voyagé avec son épouse et ses enfants, notamment en France, en Espagne et au Mexique, sans aucun problème. Il peine à comprendre pourquoi cette fois, il a été détenu sans justification. M. Boulhout croit qu'il a été victime de profilage racial. « Je me suis senti comme un criminel, comme un terroriste », dit Abdelkrim Boulhout. « Je ne pouvais circuler librement, l'agent ne le permettait pas. » Abdelkrim Boulhout dit qu'il a demandé aux agents frontaliers s'il pouvait tout simplement rentrer au Canada, mais les agents qui les détenaient ont refusé leur demande : son épouse et ses quatre jeunes enfants étaient épuisés et affamés, car les agents frontaliers leur ont donné accès à de l'eau, mais pas de nourriture.
« Sept heures, c'est trop » dit Syhem Khallout, l'épouse d'Abdelkrim Boulhout. « J'avais seulement de l'eau en bouteille à donner [à mes enfants]. » Finalement, après sept heures de détention, Abdelkrim Boulhout dit que les agents
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frontaliers lui ont demandé de retirer sa demande d'entrée aux États-Unis et de quitter les lieux, sans fournir d'explication. Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis n'a pas voulu commenter le cas de M. Boulhout, invoquant des raisons de con-
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fidentialité, mais affirme qu'il refuse l'entrée à des milliers de personnes chaque année. L'Agence a toutefois tenu à préciser qu'elle offre de l'eau et de la nourriture à toute personne qui est sous garde en attente du traitement de sa demande.
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Société
Transport : Les taxis montréalais en route vers un nouveau monde Depuis le 15 octobre, les taxis montréalais sont obligés d'accepter le paiement électronique dans leurs véhicules. « Les inspecteurs vont essayer de convaincre les récalcitrants; mais le 15 est une date butoir », affirme Linda Marchand, directrice générale du Bureau du taxi de Montréal. Cet objectif calendaire risque cependant être légèrement retardé par le fait que nombre de compagnies intermédiaires, en charge de fournir leurs chauffeurs affiliés, n’ont pas réussi à se faire livrer à temps les terminaux de paiement électronique nécessaires. Madame Marchand l’admet et elle admet également qu'il n'y aura jamais assez d'inspecteurs, bien que le Bureau en ait ajouté quatre sur une quinzaine au total. « On travaille sur l'optimisation des plaintes pour mieux cibler les cas récalcitrants », indiquet-elle. Linda Marchand ajoute également que le Bureau du taxi n'est pas fermé à modéliser les coûts, selon l'offre et la
demande. Code vestimentaire et caméras Cette mesure n’est cependant pas la seule à bientôt prendre effet pour mettre le taxi traditionnelle en mesure de faire faire efficacement à la concurrence, déloyal et illégale de l’application téléphonique Uber X. il faut y joindre, entre autres, un code vestimentaire, l’ajout de caméras dans les véhicules, que l'administration Coderre compte faire entrer en vigueur dès le 1er janvier 2016. Les caméras de surveillance seront donc obligatoires à bord de tous les taxis de Montréal. Les propriétaires de véhicules auront un an pour se conformer à la réglementation. Pour signifier aux clients qu'ils sont filmés, des pictogrammes de 5 centimètres par 9 centimètres devront êtres apposés dans la vitre de la porte arrière droite. Selon le règlement, seuls les policiers ou les agents de la paix mandatés auront droit d'avoir accès aux images captées.
Mise en garde contre une fraude téléphonique La Gendarmerie royale du Canada prévient le public que des malfaiteurs qui sévissent au téléphone essaient de soutirer de l'argent à leurs victimes. La GRC dit qu'elle a reçu 20 plaintes en 24 heures. Les plaignants expliquent avoir reçu un appel d'une personne qui dit représenter l'Agence du revenu du Canada (ARC). Le supposé agent leur demandait de rembourser une somme d'argent pour des impôts impayés.
Les chauffeurs seront astreints à un code vestimentaire plus strict. Le règlement précise que les chauffeurs devront porter des chaussures fermées et des chaussettes. En hiver, seuls les pantalons noirs, la chemise ou le chandail blancs de type « polo » avec manches seront accep-
tés. Les femmes pourront également porter la jupe noire et la blouse blanche. Du 1er mai au 30 septembre toutefois, les bermudas noirs seront permis. Les chauffeurs de limousine devront quant à eux porter le complet en tout temps.
Compteurs et résvoirs de propane Les précautions à prendre
Une distance d'un mètre entre un réservoir fixe de propane et un compteur électrique de nouvelle génération ne poserait finalement pas de risque d'incendie ou d'explosion. Mais une mesure préventive est toutefois suggérée. Telle est la conclusion d'une étude commandée à l'Institut de recherche d'Hydro-Québec, l'IREQ, réalisée sous l'observation du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), qui a été récemment rendue publique. Les auteurs de l'étude concluent que pour les installations résidentielles, lorsqu'on applique une mesure préventive, la distance d'un mètre entre le compteur de nouvelle génération et un réservoir fixe de propane ne pose pas de risque d'explosion ou d'incendie. Il est toutefois recommandé, à titre préventif, de diriger la sortie d'évent des régulateurs de pression vers le sol.
Les fraudeurs réclament, sur un ton parfois agressif, d'être payés par carte de crédit ou par Western Union, menaçant même les victimes d'arrestation si elles ne paient pas.
Bien que d'autres mesures préventives soient jugées efficaces dans le rapport, celle qui est suggérée a le mérite de ne requérir que peu de temps à mettre en place, affirme-t-on dans l'étude. Les régulateurs de pression qui sont disponibles sur le marché sont déjà prévus pour l'utilisation d'un conduit de dérivation, fait-on valoir.
Les policiers recommandent aux gens qui reçoivent un tel appel de le signaler au Centre antifraude du Canada
Par ailleurs, les auteurs conseillent également de pousser l'étude plus loin «pour bien caractériser le risque réel» en cas d'embrasement ou d'explosion. Selon les résultats préliminaires toutefois, le risque pourrait être contenu et limité à l'intérieur du compteur.
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Actes
Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC)
Assemblée Générale le 24 octobre
Cet événement sera une excellente occasion pour les compétences maroco-canadiennes de renforcer leur réseau et bénéficier des opportunités qu'offre le Forum. Tous les membres du Forum, ainsi que celles et ceux qui désirent le joindre, sont cordialement invités à cette Assemblée Générale qui aura Leu le 24 octobre 2015 de 13h00 á 17h00 à la Maison du Citoyen de l’Hôtel de ville de Saint-Michel, 7501 rue François Perrault, Montréal, H2A 1M1. Elle s'inscrit dans la tradition démocratique du Forum, qui consiste à passer en revue le bilan du Conseil d'Administration sortant, et élire le nouveau Conseil, lequel choisira parmi ses membres les nouveaux président, vice-président, secrétaire générale, trésorier et responsables de la communication. Ces administrateurs sont élus pour un mandat de deux ans, renouvelable une seule fois. Pour prendre part au vote, et être en mesure de se porter candidat au Conseil d'Administration, les membres actuels et futurs sont requis de
renouveler leur adhésion en accédant au lien suivant: http:// www.fcmrc.net/index.php/ devenir-membre , et en
s'acquittant de la cotisation annuelle de vingt dollars, ou dix dollars pour les étudiants.
Joignez-nous á cet important événement, et contribuez ainsi aux efforts du Forum pour l'intégration et valorisation de
nos compétences!
Au terme de deux années fastes Il y a de quoi être fier! Quelques années après sa fondation, le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) s'est hissé à un rang honorable parmi les contributeurs à l'intégration et valorisation des compétences marococanadiennes. Le Forum a ainsi accompli une série d'activités de grande envergure axées sur l'entreprenariat. Et ce en partenariat avec des institutions clés telles que le Ministère québécois de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, la Conférence des Élus de Montréal, l'Ecole Polytechnique, l'Ambassade du Maroc au Canada, le Consulat Générale du Maroc à Montréal, Dar Al Maghrib et de grandes entreprises telles que Gartner. Pas moins de six événements majeurs ont été organisés autour des thématiques de l'innovation, idéation, technologies émergentes, et commerce international, avec la participation d'experts de renom. Cette lignée d'activités a été ensuite couron-
née par un Startup Weekend, qui est un processus intensif de 54 heures d'affilé aboutissant à l'identification et créations d'entreprises innovantes. Ce processus ininterrompu, qui se poursuit encore cette année, contribue à instiller la fibre entrepreneuriale chez les jeunes de la communauté marocaine et, par extension, chez d'autres communautés canadiennes. Sur un autre registre, le FCMRC a célébré la femme marocaine en mettant en valeur son apport à la société canadienne. Plusieurs personnalités féminines ont partagé avec une forte audience leurs expériences à relever les défis et contribuer brillamment à leur pays d'accueil. Le Forum s'est aussi attelé à renforcer les liens avec les institutions marocaines. Il a ainsi participé à la Quatrième Rencontre Internationale sur la Migration, et a fait part à cette occasion d'une proposition de réduction de l'empreinte environnementale et des coûts des
Quelques membres du CA du Forum en compagnie de l'ambassadeur du Maroc au Canada technologies de l'information au Maroc. Il a par ailleurs rencontré le ministre des marocains résidant à l'étranger, et participé à une rencontre sur la mobilisation des compétences marocaines à l'étranger. Il a aussi soumis, en partenariat avec des acteurs économiques canadiens, deux propositions au ministère marocain de l'industrie pour le développement du pôle aéronautique et la gestion des
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infrastructures des technologies de l'information. Enfin, le FCMRC s'est associé à de nombreuses manifestations avec des partenaires de qualité, en particulier Atlas Média, Maghreb Canada Express et l'université du Québec À Montréal. Fort de cette coopération multilatérale, le Forum a reçu d'Atlas
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Média un prix de reconnaissance pour son soutien à la communauté marocaine. L'Assemblée Générale du 24 octobre prochain sera l'occasion d'évaluer ce bilan, et instiller du sang neuf à travers un nouveau Conseil d'Administration á même de développer de nouvelles idées et poursuivre la lancée des deux équipes précédentes.
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Cultures
Exposition de Saoussen Ouerghemmi et Ali Marzouki
Aux couleurs de la « Complément-Artité » jusqu’au 6 décembre Par Réda Benkoula Mettre l’accent sur le phénomène artistique, c’est l’idée que se sont fixé Saoussen Ouerghemmi et Ali Marzouki, un couple d’artistes d’origine Tunisienne, qui réside à Montréal depuis cinq ans déjà et qui a fait de nombreuses expositions que ce soit en Tunisie ou encore au Canada dans le cadre du Rallye-Expo de Vues d’Afrique, du Festival du Monde Arabe ou avec la Ligues des Artistes Tunisiens du Canada. Les deux conjoins poursuivent cette fois-ci leur parcours visuel dans un projet commun qui porte le nom de « Complément-Art-ité », une exposition ouverte au public et qui se déroule à la Galerie Port-Maurice à la bibliothèque de Saint-Léonard jusqu’au 6 décembre prochain. Complément-Art-ité, c’est le projet qui uni le couple à travers une même passion : celle de l’art. Pour ce faire, le terme « ART » constitue le jeu de mot d’une réflexion qui met l’accent sur la complémentarité pour réaliser ce travail en commun, avec le support du public qui pose un regard sur le travail des artistes.
Pour Ali Marzouki, ce n’est qu’à travers les yeux du public que les artistes peuvent voir le reflet de leur travail : « Je pense que nous avons trouvé important de présenter notre travail au public et aux médias pour avoir un feedback de ce que nous sommes en train de faire. C’est très important que la présence du public apporte un élan à nos craintes et nos doutes ». Saoussen Ouerghemmi lance un appel d’ailleurs à toute la communauté pour venir voir leur travail qui n’est qu’une partie d’un projet artistique en évolution continue. En effet, le thème du vernissage qui prenait comme point de départ une section de l’exposition qui portait le nom de « Processus », permettait aux artistes de scénariser à travers une démonstration théâtrale la mise en place des tableaux manquant d’une exposition inachevée. Pour Ali Marzouki : « Nous ne sommes pas dans l’accomplissement de l’œuvre ou de l’exposition. Ceci est avant-gout d’une exposition en processus. Dans notre conception, l’artiste ne s’accompli que par la présence du public qui est importante dans notre œuvre ».
Pour Saoussen Ouerghemmi : « Le public est important dans l’art, car c’est lui qui apprécie l’œuvre artistique…la présence de nos invités et de nos amis compte beaucoup pour nous ». D’ailleurs, les artistes ont mis deux jours pour disposer les toiles et leur emplacement sur les murs, car une certaine connexion et une certaine tension existait entre les œuvres. Il fallait pour cela trouver des espaces intimes et qui soient en cohérence avec le travail qui est fait à l’année. De ce fait, comme le dit si bien Saoussen, « Notre foyer c’est notre atelier » et à ce titre, le travail de l’un des deux artistes peut-être le prolongement de ce que fait l’autre, ce que confirme Ali : « On mélange les mêmes couleurs et on travaille avec les mêmes pots avec les mêmes outils et avec les mêmes pinceaux ». Pourtant, chacun garde sa propre identité et l’on peut faire la différence entre les tableaux de chacun : Saoussen s’inspire de la nature alors que Ali travaille à partir de la calligraphie Arabe. Tous deux se complètent parfois et se contredisent souvent. Cependant, ce qui est intéressant par rapport au processus
M Ali Marzouki de travail, c’est que celui-ci permet de poser les questionnements nécessaires à achever l’œuvre artistique. Cette crainte du travail inachevé est aussi très symbolique pour ses deux artistes qui vivent leur immigration, leur intégration et leur accomplisse-
Fondation Club Avenir
13ème édition du Gala d'excellence le 30 octobre à Montréal La Fondation Club Avenir, un organisme philanthropique sans but lucratif, organise sa 13ème édition du Gala d'excellence qui aura lieu le 30 octobre prochain à 18h à la salle du Gesù à Montréal (1200, rue Bleury; Métro Place-desArts). Cette soirée promet ainsi d'être magique. Un spectacle envoûtant dans lequel musique, humour et poésie se mêleront à la
reconnaissance de personnes talentueuses et inspirantes issues de la communauté algérienne et qui se sont distinguées dans divers domaines. Cette année nous proposons un programme varié et dynamique qui sera animé par les humoristes Reda Saoui et Neev. La première partie comprendra la cérémonie de remise de prix aux lauréats 2015 et la prestation du groupe Berbanya.
Vous aurez l'occasion de découvrir l'univers de la musique berbère d'Afrique du nord, le temps d'une soirée. Nous poursuivrons le gala avec la prestation de l'humoriste Reda Saoui, déjà bien connu de la scène québécoise, et le concert du chanteur Lotfi Double Kanon, un artiste algérien très populaire auprès des maghrébins et qui viendra de France spécialement pour notre gala. Les talents d'ici et
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d'Algérie seront à l'honneur lors de cette soirée qui se rapproche de l'anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne (1er novembre 1954). Confirmation de présenc e : Courriel: gala@clubavenir.com Téléphone au (514) 7658475
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ment personnel et professionnel. Cette peur de ne pas totalement finir l’œuvre est aussi une manière de se préserver de l’inconnu. Le vécu de chacun est partagé à travers les peintures pour balayer les craintes et cultiver les espoirs.
Initiatives
Aux racines du partenariat maroco-canadien
Un jumelage de l’arganier et de l’érable Pour le 350ème de Montréal
Deux arbres endémiques, exceptionnels et précieux réunissent leurs terres natales dans un projet d’envergure mondiale. Il s’agit de l’arganier marocain et de l’érable canadien qui s’allient le temps d’un jumelage afin de commémorer le cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays et de fructifier les échanges économiques des deux pays. « Culture, tradition et modernité » Placé sous le thème « Culture, tradition et modernité », le projet s’inscrit dans le cadre de sauvegarde des cultures locales et de la diversité culturelle à travers une cabane urbaine, une vitrine où seront exposés les produits du terroir à base des deux produits, des expositions photographiques et projections vidéo qui rapprochent les deux produits millénaires du public et qui mettent en avant leur histoire ainsi que les différentes mutations qu’elles subissent de la récolte à la consommation, des conférences, des ateliers, des dégustations des produits à base d’arganier et du sirop d’érable et de la pâtisserie marocaine faite avec du sirop d’érable, question de marier le produit canadien le savoir-faire culinaire marocain. Un projet ambitieux qui implique de nombreux membres de la diaspora marocaine, d’associations marocaines ayant pignon sur rue au Québec, de partenaires publics et privés au Maroc et au Canada. Sa réalisation est prévue entre décembre 2016 et décembre 2017 afin de coïncider avec le 375e anniversaire de Montréal. Pour l’instant, ledit projet est en phase d’approbation de la part de l’instance chargée d’organiser l’événement. En plus de mettre en relief les nombreuses propriétés des deux produits, l’événement permettra à moyen terme de permettre un échange culturel, économique, social et environnemental entre le Maroc et le Québec et de promouvoir les cultures marocaine et québécoise. Un rendez-vous annuel… A long terme le projet a pour mission de faire en sorte que l’événement devienne un rendezvous culturel et artistique annuel
autour de la thématique de l’arganier et de l’érable, d’impliquer la communauté marocaine dans la promotion de la culture marocaine dans le pays d’accueil et de maintenir des liens solides avec leur pays d’origine. Il vise aussi à encourager le tourisme culturel et thérapeutique autant au Maroc qu’au Québec et à promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays. L’arganier, arbre unique au Maroc, classé patrimoine mondial par l’Unesco en 1999, est un produit qui a fait une entrée timide au marché canadien depuis quelques années à travers la commercialisation de ses dérivés cosmétiques. Appelé communément l’or du désert pour sa préciosité, l’huile d’argan doit sa réputation planétaire à ses bienfaits médicaux, cosmétiques et culinaires. Sans oublier son rôle dans la sauvegarde de l’environnement à travers l’ombre, le feuillage et le bois qu’il fournit à l’Homme et au bétail, encore moins son puissant système de racines qui maintient la terre en entretenant sa fertilité, en la protégeant des érosions hydrides et éoliennes qui menacent de désertification une bonne partie du Maroc.
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D’où l’importance de sa promotion dans un contexte de sécheresse cyclique et une surexploitation qui menace de réduire sa production. L’arganier est en effet un arbre en voie de disparition. Sa densité et sa superficie reculent dangereusement (En moins d’un siècle plus du tiers de la forêt a disparu et sa densité moyenne est passée de 100 à 30 arbres par hectare). Autres facteurs aggravant cette situation : l’accroissement de la population, l’intensification de l’agriculture et des cultures maraîchères sous serre, le sur-pâturage et la surexploitation du bois. D’où l’idée de l’inscrire dans un projet qui le mettrait en relief et attirerait l’attention sur l’urgence de sa sauvegarde et de la modération dans sa consommation. L’érable, arbre propre au Québec, fait quant à lui partie intégrante de la culture québécoise et son sirop est reconnu par ses propriétés thérapeutiques qui ont été scientifiquement démontrées. Il renferme plus de 20 composés antioxydants et bienfaits sur le syndrome métabolique et le diabète et Rendrait les bactéries plus vulnérables aux anti-
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biotiques. Des produits, des cultures et des identités Les Marocains établis au Canada forment une communauté qui œuvre dur pour se faire une place au soleil canadien tout en construisant un partenariat effectif, solide et durable entre leur pays d’origine et le pays d’accueil. Ce labeur de longue haleine a permis de nombreuses réalisations et projets bilatéraux entre le Maroc et le Canada dont l’accord de libre-échange, l’implication du Canada dans divers projets de sauvegarde de l’écosystème marocain, notamment en ce qui a trait à la lutte contre la désertification et la protection de l'environnement et des projets d’assainissement dans les régions reculées du pays, entre autres. Réunir aujourd’hui deux produits qui représentent la culture et l’identité de deux pays partenaires est un pas de plus dans cette collaboration prospère et une autre façon de partager la fabuleuse histoire d’une nature singulière, unique dans son genre. Mouna Achiri L’Opinion (Maroc); 20/10/2015
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Idées
Alain Deneault et le lourd sommeil de la pensée contemporaine
Ces «médiocres» qui mènent le monde
Connu pour ses batailles contre l’industrie minière et les paradis fiscaux, l’auteur et philosophe Alain Deneault remonte au front. Cette fois, pour dénoncer le sommeil de la pensée critique et la médiocrité hissée au rang de norme sociale, dans de nombreux cercles de pouvoir. «Il faut penser mou et le montrer. L’assaut a bel et bien été lancé, les médiocres ont pris le pouvoir », clame dès la première page La médiocratie, le dernier coup de fronde de l’auteur polémiste. À n’en pas douter, Alain Deneault a le sens de la formule et bien plus. L’auteur des brûlots Noir Canada et Paradis fiscaux récidive dans ce nouveau pavé contre ce qu’il considère être le nouveau poison social. L’omniprésence d’un nouvel ordre invisible, qui privilégie la norme, le terne milieu, le consensus à tout prix au détriment d’idées lumineuses, dérangeantes. Des exemples ? Des politiciens qui éludent les enjeux controversés, des universitaires qui accouchent de recherches complaisantes pour plaire aux subventionnaires, des universités qui étouffent la pensée critique plutôt que d’encourager l’audace. Loin de ne contaminer que les hautes sphères du pouvoir, la médiocrité étend ses tentacules jusqu’au petit travailleur qui tait la collusion ou l’ineptie de ses supérieurs pour grimper dans l’échelle sociale. « En ce moment, estime Deneault, nous nageons dans l’extrême centre, le tout gris, l’évidence réfléchie. La médiocratie, c’est le sommeil
de la pensée critique », dit-il, prenant pour exemple les charabias édulcorés propres aux campagnes électorales.
Ce nouvel essai critique n’est pas né des enquêtes fouillées qui ont fait la marque de Deneault — et lui ont valu une poursuite-bâillon de l’industrie minière en 2008 —, mais d’un exercice de réflexion sur « cet enjeu colossal mais plus flou » qui afflige nos contemporains. « Les appareils du pouvoir, de par leurs stratégies, enjoignent aux acteurs sociaux de rester moyens. Ce qui me gêne, c’est que ça impose des limites aux gens, ça leur impose de ne pas exprimer un potentiel. La médiocrité non seulement a pris le pouvoir, mais empêche l’émergence de propositions fortes », insiste l’auteur. Et qui sont donc ces médiocres qui nous dirigent ? Deneault pointe du doigt tous ces cercles qui permettent à de « parfaits incompétents » d’accéder au pouvoir, « s’ils jouent le jeu ». En cette ère post-commission Charbonneau, où le Québec a vu des dizaines de hauts placés, maîtres du mensonge et de la collusion, déculottés sur la place publique, l’ouvrage coup de poing vise bien plus que les seules classes politiques ou financières. Les avaries causées par cette culture de la médiocrité sont partout, déplore-t-il, y compris chez ceux qui devraient être les gardiens de la pensée. Les universités dans la mire « Dans les universités, il y a une prime à la médiocrité quand on encourage la production d’articles non signifiants, l’autocensure, la complaisance au détriment d’idées
originales. Je ne dis pas que tous les universitaires sont médiocres, mais il y a un incitatif sérieux à faire de “petites” choses pour obtenir des subventions, des avancements, en utilisant des mots vides, sans impact social », critique Deneault. Et vlan.
Les auteurs de thèses qui dérangent, croit-il, ont tôt fait de voir leurs fonds se tarir si leurs conclusions égratignent quelques industries. À l’inverse, décrie l’auteur chargé de cours à l’Université de Montréal, l’obsolescence programmée, la colonisation de l’esprit par la publicité font partie des champs de recherche hautement subventionnés dans les institutions du savoir. La victoire du moyen Cette pensée « moyenne » va jusqu’à teinter le langage savant, au point que des ouvrages ne parlent plus de « révoltes politiques », mais de « résilience », et que des penseurs génèrent des termes insipides comme « la gouvernance », la « militance » ou la « survivance ». « La glose universitaire est pourrie », martèle l’ouvrage polémique. Toute la société est mise en cause dans ce plaidoyer contre les « moyennement compétents ». Même le milieu culturel n’échappe pas à la salve quand Deneault décrie la main tendue à Pierre Karl Péladeau par ces « 101 artistes [qui] appuient publiquement l’arrivée en politique d’un bailleur de fonds de leur production, un magnat de la presse par ailleurs, fossoyeur de culture si l’on en juge par le mauvais goût dont ses journaux font preuve ». Les artistes, eux aussi, jouent le jeu et participent tristement
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M Alain Deneault « à un cirque d’un genre nouveau ».
», ont « institutionnalisé » la médiocrité, croit Deneault.
« Dans mes livres précédents, je visais des sphères puissantes. Là, j’aborde quelque chose de sournois qui touche même ceux qui ont abdiqué, non pas par choix, mais parce qu’ils y sont constamment poussés. La médiocratie s’approche de la corruption quand elle amène des gens à faire le contraire de ce qu’ils devraient. Les pharmaceutiques qui font des médicaments qui rendent les gens malades ou les économistes qui n’ont aucun sens critique face à la haute finance, à mon avis, c’est pire que d’accepter une bouteille de vin », avance Deneault.
« Révolutionnaire non romantique », Alain Deneault savait qu’il serait taxé d’élitisme, d’intellectualisme en commettant son brûlot. C’est plutôt par réalisme, et non pas par moralisme, qu’il affirme lancer ce cri du coeur. « Dans les années 70, les idéalistes pensaient ainsi. Aujourd’hui, nous n’avons juste pas le choix, conclut-il. Quand 1 % des plus nantis sont sur le point de disposer de la majorité des richesses mondiales, que 80 % des écosystèmes sont menacés, nous n’avons pas le luxe de rester médiocres. Le bien commun, la chose commune sont exclus du discours médiocre. On ne peut réduire nos vies à ce genre de petites combines. Notre époque mérite mieux. »
En ce sens, l’époque manque cruellement de Claude Robinson, semble nous dire l’intellectuel de gauche. Estce pire qu’avant ? L’histoire a toujours connu son lot de médiocres, de traficoteux en quête de pouvoir, mais les dernières décennies, envahies par la pensée « managériale
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La médiocratie; Alain Deneault Lux éditeur; Montréal, 2015, 218 pages
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