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Immigration Québec
Le Plan 2012-2015 prolongé d’un an
Le 23ème premier ministre a constitué son gouvernement
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Santé
Début de la campagne de vaccination contre la grippePage 25 Conférences
Islam et laïcité; Au-delà des préjugés
Le Canada selon Justin Trudeau
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AG du Forum des Compétences CanadoMarocaines
Un bureau renouvelé pour aller plus loin dans la performance Page 29
Denis Coderre à mi-mandat Les sept travaux de l’«omnimaire»
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Enjeux
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«Vous m’avez dit»…!
Éditorial
Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée
Cette assertion, on l’aura entendue une vingtaine de fois dans le discours de Justin Trudeau, ce 19 octobre 2015, tout juste réélu et tout juste sûr d’avoir acquis une confortable majorité qui lui permettra de gouverner le pays sans trop d’obstacles politiques posés par les oppositions parlementaire et sénatoriale.
de faire bien des dégâts. Ils ont en effet réussi à changer l’État du Canada et à en faire une machine comptable dans laquelle l’humain compte moins que de pseudo«équilibres économiques et financiers» (au profit des plus nantis évidemment) et une sorte de genEnsuite, il est parfaitement darme sans grade, avec des ambireprésentatif des nouvelles réalités tions de va-t-en-guerre reniant démographiques du Canada et de son passé de force de paix, susEt à chaque fois que nous «lui ses provinces et territoires; on y pect au surcroît de prôner sans le avons dit», le 23ème premier retrouve en effet un large éventail dire certaines valeurs puisées ministre du Canada a cité une de communautés (diversité culdans une foi que tout le monde ne attente ou un vœu d’une citoyturelle avec la présence partage pas forcément. enne ou d’un citoyen, traduisant d’originaires des communautés un espoir de vie meilleure. autochtones, de l’immigration Réparer tout cela ne sera certaineCet exercice achevé, M. Trudeau issues du sous-continent indien, ment pas tâche aisée; il y aura des à pris un engagement : les attentes de l’Afghanistan etc.; présence réticences et des résistantes; elles exprimées par la vox populi d’un ministre à mobilité réduite et seront parfois farouches et elles allaient être à la base de la polid’une ministre malvoyante), des ne se déclareront pas toujours là tique du gouvernement qu’il représentants de l’ensemble des où elles pourront être attendues. dirige dorénavant. Provinces et Territoires et un large Une politique tournée vers la sat- échantillon de talents et De plus, beaucoup des promesses isfaction des besoins des canad’expériences aussi (un ancien faites en campagne électorale diens de toutes origines et de militaire, une championne parapourraient ne pas être aussi vite toutes conditions et une aspiration lympique, une Prix Nobel, un réalisées que l’attendent les canacommune à redonner au pays et à ministre faussement accusé de diens. Outre ce fait, il faudra aussi ceux qui le peuplent et le font, terrorisme, emprisonné et torturé tenir compte d’une conjoncture l’image appréciable qui fut la pour cela …). En tout, une équipe économique – nationale et mondisienne antan. dont la moyenne d’âge est cerale – pas toujours prévisible ni tainement dans la bonne moyenne maitrisable, d’une situation interUne politique nouvelle serait nationale, alliant l’expérience des nationale, de voisinages, donc ainsi en marche; fondée sur uns à l’audace des autres ; sans d’alliances et de partenariat touun souci de l’État d’assurer à cha- doute ouverte aux idées neuves et jours difficilement gérables… cun un accès équitable à ses droits à la conviction que l’on peut gouciviques certes mais aussi verner autrement (18 des 31 Face à quoi, le Team Trudeau, économiques et sociaux, fondée membres du gouvernement une fois passé l’état de grâce, également sur un pays vivant Premier ministre compris, font devra faire preuve d’une volonté dans la paix et désireux de partag- leurs débuts en politique depuis le politique, d’une ténacité et d’une er cette paix avec le reste du 19 octobre derniers. force de caractère dont – au vu monde. des talents qu’elle réunit – on ne Deux conditions, à première vue, Des défis doute pas un instant. détermineront la réalisation de Il ne faut cependant pas croire tels objectifs : d’abord une équique le mandat du cabinet Trudeau Et dès lors M. Trudeau, vous voupe; puis une volonté politique 1 aura le cours d’un long fleuve drez ne jamais oublier ce «nous irréfragable. tranquille. vous avons dit» et que vous semblez avoir parfaitement entendu… Une équipe En dix, les Conservateurs de Pour ce qui est de l’équipe, cela Stephen Harper ont eu le temps Abdelghani Dades
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semble chose faite. Le gouvernement présenté le 4 novembre 2015 est en tout point digne d’attention. D’abord, il est paritaire. Il compte en effet 15 femmes et 15 hommes.
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Canada
Le Canada selon Justin Trudeau
Sur la base des promesses électorales, voilà à quoi il faut s’attendre…
Justin Trudeau devait annoncer la composition de son équipe de ministres le 4 novembre 2015, au moment ou nous mettions sous presse. Ce qu’on en savait alors est que le Premier ministre élu a promis un conseil des ministres paritaire, formé d’autant de femmes que d’hommes. Il aura l’embarras du choix, avec 184 élus, dont 40 au Québec. Contrairement à Stephen Harper, qui laissait peu de place à ses ministres, Justin Trudeau semble devoir leur laisser plus de la marge de manœuvre, à la manière d’un Jean Chrétien. Son premier défi sera de mettre les bons candidats dans la bonne chaise, plusieurs ayant une bonne feuille de route, mais aucune expérience en politique. Il a l’avantage de diriger un gouvernement majoritaire, moins sensible aux crises et aux controverses qu’un gouvernement minoritaire; il dispose donc de quatre années pour mener le pays dans une autre direction que celle empruntée par son prédécesseur; mais quelle est donc cette direction?
À l’international Les premiers signes de pistes seront à reconnaitre au niveau international. Une rencontre des dirigeants du G20 se tient
en Turquie les 15-16 novembre prochain. Trois semaines plus tard, il retrouvera les leaders du monde à Paris, lors de la grande Conférence sur le climat en décembre. Dans les 90 jours qui suivront la Conférence de Paris sur le climat, Trudeau rencontrera les provinces afin d’établir un cadre pancanadien de lutte contre les changements climatiques. C’est à ce moment qu’il fixerait des cibles nationales, dit-on. Il devra toutefois avoir quelque chose à offrir au nom du Canada lors de cette rencontre cruciale. En matière d’impôts et de budget Parmi les engagements du Parti libéral qui seront honorés rapidement se trouve la baisse du taux d’imposition de 22 % à 20,5 % pour la tranche de revenu entre 44 700 $ et 89 400 $. Cette modification profitera à tous ceux qui gagnent plus de 44 700 $, y compris les mieux nantis. L’allégement fiscal pourrait aller jusqu’à 670 $ par personne par année. Le gouvernement Trudeau souhaite toutefois créer une nouvelle tranche d’imposition pour les revenus de plus de 200 000 $, qui serait imposée à un taux de 33 % (le maximum est actuellement de 29 %). Ce sera l’un des premiers projets de loi déposés aux
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M Justin Trudeau, premier m inistre du Canada Communes, avant même le budget, diton.
une nouvelle Allocation canadienne aux enfants, cette fois non imposable.
Pour ce qui est du budget de l’an prochain, il devrait comprendre deux mesures importantes de la plateforme libérale :
L’allocation serait plus généreuse pour les familles, sauf celles qui ont un revenu de 150 000 $ et plus, qui ne toucheraient plus rien.
- Il annulera la Prestation universelle pour la garde d’enfants instaurée par les conservateurs et mettra en place
- L’autre mesure du budget sera la boni-
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Élections fédérales 2015
Le Canada selon Justin Trudeau Sur la base des promesses électorales, voilà à quoi il faut s’attendre… Suite de la page 5 fication des dépenses en infrastructures, que les provinces attendent avec impatience. Parmi les autres mesures fiscales à retenir, le gouvernement Trudeau abolira le fractionnement du revenu pour les couples avec enfants. Il va toutefois maintenir le fractionnement du revenu pour les aînés. Retraites, assurance emploi et santé Le budget Il va également rétablir l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti à 65 ans plutôt que 67 ans. L’assurance-emploi devrait aussi être réformée: à compter de 2017, le gouvernement Trudeau souhaite réduire le délai de carence pour l’obtention des prestations d’assurance-emploi. Quand un travailleur perd son emploi et fait une demande pour bénéficier des prestations de l’assurance-emploi, il serait sans salaire durant une semaine, et non pas deux. Il souhaite aussi réduire les cotisations et annuler les modifica-
tions au programme du gouvernement Harper. Justin Trudeau s’est également engagé à négocier un nouvel accord sur la santé avec les provinces et les territoires, qui incluera une entente de financement à long terme. L’accord actuel, qui prévoit des augmentations de 6 % par année des transferts aux provinces, prend fin en 2017. Stephen Harper a imposé des modifications importantes et une diminution des transferts entre 2017 et 2027, qui ne plaisent pas aux provinces parce qu’elles leur auraient fait perdre 36 milliards de dollars sur 10 ans avec les changements apportés par les conservateurs. Collaboration avec les Provinces Stephen Harper n’était pas porté sur les rencontres officielles avec les premiers ministres des provinces. Trudeau a promis une meilleure collaboration. Résistera-t-il à la tentation libérale d’empiéter dans les champs de compétence des provinces? Démocratie La carte du changement jouée
par Justin Trudeau passait beaucoup par un nouveau style de gouvernance à Ottawa. Il devra respecter ses promesses à ce chapitre pour conserver sa crédibilité. Par exemple, il s’est engagé à pourvoir les 22 postes vacants au Sénat grâce à un processus de nomination moins partisan. Il a également promis d’élargir le rôle de la Commissaire à l’information en lui permettant de rendre des ordonnances exécutoires de divulgation. Et il a promis que la Loi s’appliquerait aux cabinets ministériels, y compris celui du premier ministre, ainsi qu’aux organismes publics qui assistent le parlement et les tribunaux. Même raisonnement sur la publicité gouvernementale. Trudeau s’est engagé à nommer un commissaire à la publicité gouvernementale qui aiderait le vérificateur général à encadrer les publicités gouvernementales. Ce commissaire évaluerait les messages proposés pour s’assurer qu’ils sont neutres et bel et bien d’intérêt public. Processus électoraux Autre gros test: réformer le
M Stephane Dion processus électoral. Le nouveau Premier ministre a promis de revoir le plafond des dépenses électorales et de veiller à limiter les dépenses entre les élections. La loi sur les élections à date fixe adoptée par le gouvernement conservateur est minée par une échappatoire qui permet de dépenser sans compter durant la période préélectorale, ce qui pénalise certains partis. Il faut y voir. Et pourquoi ne pas imposer une limite maximale de journées aux campagnes électorales? 78 comme cette année, c’est beaucoup trop. Ensuite, Justin
Gouvernement Le «Team Trudeau» À la veille de la présentation du premier gouvernement de Justin Trudeau, quelques noms circulaient; mais tout cela restait du domaine des conjectures. Les analystes considéraient ainsi que le Québec serait représenté au sein de l’exécutif fédéral par quelques six ministres. On citait ainsi les noms des expérimentés députés montréalais Stéphane Dion et Marc Garneau, mais également les «recrues» Mélanie Joly et Jean-Yves Duclos. Mais tous s’accordaient à dire qu’il était «difficile» de prédire qui
allaient être les deux autres ministres québécois.
On s’accordait cependant à dire que le cabinet des ministres qui s’est rendu à pied à Rideau Hall, mercredi 4 novembre pour la cérémonie d’assermentation, serait «plus féminin et plus diversifié, tout en étant de plus petite taille». On s’attendait en effet à 20 à 30 ministres (contre 39 pour le dernier cabinet Harper).
tution de l’exécutif aura cependant été tout sauf facile. Justin Trudeau devra représenter de façon équilibrée les régions, les groupes ethniques, les religions, en plus d’assurer la parité hommes-femmes. Ceci en plus de la promesse, au soir de l’élection, au vu des quarante élections libérales dans la Belle Province, d’un « retour en force du Québec au sein du gouvernement fédéral ».
Mais le travail pour la consti-
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Mme Mélanie Joly
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Trudeau a affirmé que les élections de 2015 seraient les dernières élections fédérales organisées selon un mode de scrutin uninominal à un tour. Il a promis la création d’un comité parlementaire spécial, formé de membres de tous les partis, qui examineraient un éventail de réformes, comme les bulletins de vote hiérarchisés, la représentation proportionnelle, le vote obligatoire et le vote en ligne. Ce comité présenterait ses recommandations au Parlement dans les 18 mois à venir.
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Canada
Si toutes les promesses électorales devaient être tenues
Voilà ce qui ira dans vos poches…
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a promis de donner un coup de pouce financier à la classe moyenne. Voici ses principaux engagements à cet égard.
Épargne Abaisser la limite de la cotisation annuelle au compte d’épargne libre d’impôt (CELI) de 10 000 à 5 500 dollars. Cette promesse de Justin Trudeau a été l’une des moins populaires de sa campagne. Pas moins de 67 % des répondants à un sondage Angus Reid voulaient garder intact le plafond à 10 000 dollars mis en place par le gouvernement de Stephen Harper. Selon une analyse de MoneySense, le retour à un plafond maximal de 5 500 dollars par année pourrait faire perdre près de 53 000 dollars en 30 ans aux Canadiens les plus riches (en se basant sur l’hypothèse d’un taux de rendement de 5 % par année et d’un taux d’imposition combiné de 50 %). Impôts Augmenter l’impôt des plus riches, réduire celui des moins nantis. Justin Trudeau a promis de réduire le taux d’imposition pour les personnes gagnant de 44 770 à 89 401 dollars par année, le faisant passer de 22 % à 20,5 %. Il en résulterait un allégement fiscal de 670 dollars par année, ou de 1 340 dollars pour un ménage à deux revenus.
Les revenus excédant 200 000 dollars par année seraient frappés d’un taux d’imposition de 33 %.
Cotisations sociales Réduire les cotisations sociales. Le gouvernement Trudeau s’est engagé à réduire les cotisations à l’assuranceemploi, qui passeraient à 1,65 $ par tranche de 100 dollars. Allocations familiales Donner un coup de pouce aux familles de la classe moyenne. Les libéraux ont promis d’annuler le fractionnement du revenu pour les couples avec enfants, une mesure qui pouvait représenter jusqu’à 2 000 dollars en économies d’impôt. La Prestation universelle pour la garde d’enfants, créée par les conservateurs, sera remplacée par une nouvelle Allocation canadienne aux enfants, qui pourrait atteindre jusqu’à 2 500 dollars par année, non imposables, pour une famille avec deux enfants. Les ménages gagnant plus de 150 000 dollars n’y auront pas droit. Le Parti libéral a également promis des prestations parentales plus souples, ce qui permettrait aux parents de recevoir leurs prestations dans des laps de temps plus courts (par exemple, toutes les deux semaines plutôt qu’une fois par mois). Ils ont aussi promis que les parents pourront désormais obtenir un congé parental de 18 mois si celui-ci est combiné avec les prestations de maternité,
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mais que la somme des prestations serait inférieure. Logement Un toit pour chacun Le programme libéral comporte un plan d’investissement de 10 ans dans le logement (rénovation et construction de nouvelles habitations, notamment pour les personnes âgées). Un congé de TPS serait accordé pour la construction de nouveaux logements locatifs abordables. Le Parti libéral a aussi promis d’assouplir les règles du Régime d’accession à la propriété, pour permettre d’y avoir recours pour l’achat d’une seconde propriété dans certaines situations (en cas de divorce, par exemple). Les libéraux entendent aussi se pencher sur la forte hausse des prix immobiliers dans certaines grandes villes canadiennes.
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Retraites Restaurer l’âge traditionnel de la retraite. Les libéraux ont promis de restaurer l’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse (SV) et au Supplément de revenu garanti (SRG) à 65 ans. Les conservateurs de Stephen Harper avaient augmenté de façon progressive l’admissibilité à 67 ans, ce qui entraînait des conséquences pour toute personne née en 1958 ou après. Justin Trudeau a cependant promis de laisser le fractionnement des revenus de pension intact pour les personnes âgées. Il compte aussi introduire un nouvel indice des prix, pour garantir aux aînés que l’augmentation des prestations soit équivalente à celle du coût de la vie. Il propose aussi une majoration de 10 % du SRG pour les aînés célibataires à faible revenu.
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Québec
Un an et demi au pouvoir…
Philippe Couillard à déjà respecté la moitié de ses engagements électoraux… Après un an et demi au pouvoir, les libéraux de Philippe Couillard ont déjà mis en œuvre la moitié de leurs engagements électoraux, même si pour cela il a fallu bousculer les électeurs en agissant avec plus de vigueur que promis. Le premier ministre, Philippe Couillard, a imposé la « rigueur budgétaire » dès les premiers mois de son mandat, en avril 2014. Et il garde le cap là où ses prédécesseurs, notamment Jean Charest, avaient reculé, note une étude de l’Université Laval obtenue par Le Devoir. Le professeur François Pétry et son équipe ont calculé que le gouvernement libéral a déjà rempli 52 % de ses engagements électoraux. C’est plus que tout autre gouvernement depuis 2003, qu’il soit libéral ou péquiste, après moins de deux ans au pouvoir. « Il y a une volonté sans précédent de la part du cabinet Couillard [de remplir les engagements électoraux] », dit François Pétry en entrevue. L’étude qu’il dirige sera publiée dans L’état du Québec 2016, produit par l’Institut du Nouveau Monde. La rigueur dans toute sa rigueur… La promesse de« rigueur budgétaire », qui impose des mesures d’austérité à tout l’appareil d’État, a pris tout le monde par surprise, au printemps 2014. Le professeur Pétry et ses adjoints classent cette décision du gouvernement parmi les promesses tenues même si les libéraux vont plus loin que ce qui était écrit dans leur plateforme électorale. Le Parti libéral avait promis « une gestion très rigoureuse des dépenses ». « Une révision de programmes sera faite immédiatement après les élections. Des
compressions de 1,3 milliard de dollars seront réalisées au cours des deux premières années du mandat », indique le programme. Le parti s’était aussi engagé à « protéger » la santé et l’éducation, avec des hausses de dépenses de 4 % et 3,5 % par année, et de geler le budget des autres ministères pour cinq ans. On connaît la suite : toutes les missions de l’État ont subi des coupes, y compris la santé, l’éducation et celles qui touchent les personnes les plus vulnérables. Des compressions de 2,3 milliards dès la première année ont ouvert la voie au retour à l’équilibre budgétaire en 2015-2016, comme promis. Le gouvernement se trouve aussi engagé dans un bras de fer avec les 440 000 employés de l’État en vue de renouveler leur contrat de travail. Bref, le gouvernement Couillard en a fait plus que prévu en matière d’austérité, et « ça explique sans doute la grogne de la société civile », estime François Pétry. … avec la faveur des Québécois Les libéraux gardent le cap sur la « rigueur » malgré les protestations. Contrairement au gouvernement Charest en 2003, par exemple, ils sont déterminés à agir. Jean Charest avait été élu en promettant de « réinventer l’État », mais il avait vite reculé. « Il y avait une résistance intense au conseil des ministres, rappelle François Pétry. Les ministres se battaient contre le Conseil du trésor pour éviter les coupes. Il y a davantage d’unité au gouvernement Couillard. » L’opinion publique a changé dans la dernière décennie, estime le professeur. Les Québécois semblent favorables à la «
M Philippe Couillard, pemier ministre du Québec rigueur budgétaire ». En tout cas, ils ne s’y opposent pas de façon catégorique. De plus, le gouvernement Couillard est majoritaire à l’Assemblée nationale. C’est un avantage par rapport aux gouvernements minoritaires de Jean Charest en 2007 et de Pauline Marois en 2012, note l’étude de l’Université Laval. La croissance économique, même faible, favorise aussi la réalisation des promesses électorales. Les promesses reportées Le gouvernement libéral a mis de côté d’autres engagements, comme la création d’un programme d’aide à l’emploi dans l’industrie forestière ou l’investissement dans les soins de santé à domicile, à cause des compressions. Il a aussi reporté d’autres promesses, comme celles d’étendre l’aide aux devoirs, d’augmenter la qualité de l’enseignement, de créer un crédit
d’impôt pour les proches aidants ou de créer 2000 postes d’infirmières spécialisées. Bientôt les bonnes nouvelles? Le professeur Pétry prévoit que le programme de « rigueur » fera place à de bonnes nouvelles pour les électeurs comme des baisses d’impôts - vers la fin du mandat du gouvernement Couillard. Juste à temps pour les élections de 2018. En attendant, en plus de la « rigueur budgétaire » qui a permis d’équilibrer les finances publiques, le gouvernement de Philippe Couillard a réalisé dans les derniers mois - ou est en voie de réaliser d’autres engagements, tels que l’élimination progressive de la taxe santé à compter de 2017, le pacte fiscal avec les municipalités, le plan d’action contre l’intimidation et le crédit d’impôt aux personnes âgées pour activités physiques ou culturelles.
Régimes québécois de retraite
1400 rencontres et toujours en attente de compromis… Alors que les moyens de pression se poursuivent chez les employés de la fonction publique du Québec, le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, se dit prêt à revoir certaines propositions. « Nous sommes à la croisée de chemins », affirme le président du Conseil du Trésor en parlant des négociations avec les salariés de l'État. Martin Coiteux pense que les prochaines semaines sont « absolument déterminantes » et table sur des compromis quant aux régimes de retraite pour faire progresser les pourparlers. « Le message des syndicats, c'est "est-ce qu'on est obligés de faire ça le 1er janvier 2017?" Non, on n'est pas obligés de
faire cela le 1er janvier 2017, on peut y arriver de façon graduelle et les syndicats peuvent nous faire des propositions. On attend des propositions », martèle M. Coiteux.
Les propositions de Québec ont provoqué un tollé lorsqu'elles ont été déposées en décembre dernier. Elles visaient à faire passer l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, et la rente finale serait calculée sur huit ans au lieu de cinq ans, comme c'est le cas actuellement. La pénalité en cas de retraite anticipée passerait de 4 % à 7,2 %. Martin Coiteux ne semble pas prêt à retirer ces mesures, mais il pourrait accepter de retarder leur entrée en vigueur. « On nous a dit que peut-être qu'il y
a des gens qui, dans l'anticipation de ce changement-là, vont vouloir quitter le secteur public et ça va nous créer un problème. Je suis d'accord avec les syndicats là-dessus, j'ai entendu ce message-là », concède-t-il.
Toutefois, pour lui, une refonte des régimes de retraite est essentielle. « Depuis 10 ans, la cotisation a pratiquement doublé », souligne-t-il. Il affirme que sans changements majeurs, le fardeau des régimes deviendra lourd pour les jeunes. Selon lui, sans correctifs, les jeunes du secteur public feront face à des hausses de cotisations. L'autre élément important à ses yeux est celui de la relativité salariale. L'exercice, différent
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de l'équité salariale, vise à corriger certaines iniquités dans les échelles salariales. « C'est un objectif d'équité entre les gens du secteur public qui ont des échelles salariales qui diffèrent et qui ont subi des distorsions dans le temps », dit-il. Martin Coiteux pense que la négociation permettra de régler ce problème extrêmement complexe et très délicat. Il précise qu'il ne veut pas dire que certains groupes se retrouveront « favorisés » par rapport à d'autres groupes, mais que, selon lui, « il y a un problème qui est reconnu par les deux parties » Martin Coiteux refuse de parler d'une nouvelle offre à proprement parler et il affirme qu'environ 1400 rencontres de
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négociations ont eu lieu depuis le début des pourparlers. Le président du Conseil du Trésor énonce assez clairement son programme. « Je ne parle pas de mois devant nous. Je parle des prochaines semaines qui seront déterminantes », explique-t-il. Veut-il signer une entente avant la mise à jour budgétaire du ministre des Finances qui devrait être faite d'ici décembre ? « Il n'y a pas de lien absolu », affirme-t-il. « Mais le gouvernement et la société ont besoin de trouver que cette problématique des négociations a trouvé une solution négociée. Une solution juste équitable avec tout le monde. »
Montréal
Denis Coderre à mi-mandat Les sept travaux de l’«omnimaire»
Élu à la mairie de Montréal il y a maintenant deux ans, Denis Coderre n’a pas mis de temps à donner une nouvelle impulsion à l’appareil municipal, écorché par plusieurs scandales. Présent sur toutes les tribunes, celui que l’on appelle désormais «l’omnimaire », en mène large. Retour sur sept éléments marquants de la première moitié de son mandat. «There’s a new sheriff in town» Quatre mois après son arrivée au pouvoir, Denis Coderre avait voulu faire table rase sur difficiles relations entre Montréal et le gouvernement du Québec. «There’s a new sheriff in town», avait-il déclaré. Depuis, le maire a engagé des discussions avec le gouvernement libéral pour doter Montréal du statut de métropole, discussions qui devraient mener, en février prochain, au dépôt d’un projet de loi. Ancienne ministre péquiste et ex-candidate à la mairie de Montréal, Louise Harel note que la structure décentralisée de la Ville demeure un handicap pour le maire. « Il réclame des pouvoirs détenus par Québec alors qu’il a relativement peu de pouvoirs au sein de sa propre ville. C’est un vrai paradoxe. »
marquante. Ce soir-là, des syndiqués sont entrés dans l’hôtel de ville pour investir bruyamment la salle du conseil municipal. Une cinquantaine d’employés ont fait face à des accusations et les syndicats ont dû imposer plus de discipline à leurs troupes. Finances L’administration se targue d’avoir resserré les finances de la Ville et réduit la masse salariale de ses employés. Elle s’attend d’ailleurs à dégager un surplus de 53,6 millions à la fin de 2015.
Président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc note que l’effervescence économique et immobilière, qui s’observait depuis plusieurs années, s’est accélérée depuis l’arrivée au pouvoir de Denis Coderre, même si le taux de chômage, lui, a grimpé : « Le meilleur bulletin, c’est celui que Standard and Poor’s vient de donner à la Ville en améliorant sa cote de crédit. »
En revanche, Louise Harel salue le fait que Denis Coderre ait renoué les liens avec l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM). « Denis Coderre a tout de suite compris qu’isoler Montréal était une immense erreur. »
Histoire d’eau La crise est arrivée quand on ne l’attendait pas. La Ville a visiblement mal évalué l’effet qu’aurait dans l’opinion publique le projet de déverser dans le fleuve huit milliards de litres d’eaux d’égout pour permettre les travaux dans l’intercepteur sud-est. L’administration n’a pas réussi à convaincre l’ensemble des Montréalais de la nécessité de l’opération. Mais le dossier pourrait connaître un dénouement cette semaine avec la fin de l’arrêté ministériel et l’assermentation du gouvernement de Justin Trudeau mercredi.
Première bataille Cette alliance dans le monde municipal a aussi modifié les rapports de force entre les villes et les employés et conduit au dépôt du projet de loi sur la réforme des régimes de retraite, un geste qui a mis le feu aux poudres.
Patrimoine Le patrimoine a aussi donné du fil à retordre à Denis Coderre. Après la maison Redpath, les projets du square Viger et de la maison Alcan ont provoqué des levées de boucliers qui ont obligé l’administration à ajuster le tir.
Le 18 août 2014 demeure une date
Le sénateur Serge Joyal estime que le
M Denis Coderre, Maire de Montréal. comportement de l’administration Coderre reflète l’attitude générale des autorités à l’égard du patrimoine de Montréal. « C’est le syndrome du pompier. Ils réagissent quand le feu est pris et qu’il y a eu un brouhaha dans l’opinion publique », illustre M. Joyal. À son avis, il n’est pas normal que la protection du patrimoine montréalais repose sur les cris d’alarme lancés par des groupes ou individus, comme Phyllis Lambert et Dinu Bumbaru, d’Héritage Montréal : « On dirait que le patrimoine est perçu comme un embarras, pas comme un actif. » Selon lui, Montréal devrait se doter d’un organisme semblable à la Commission de la capitale nationale d’Ottawa ou celle de Québec. Transport Denis Coderre s’est plu à répéter que 2015 serait l’année des transports. « Il reste encore deux mois à l’année », note le président de Transport 2000, François Pepin, qui peine à voir les
progrès enregistrés en matière de transport collectif depuis deux ans même s’il salue le sauvetage de Bixi. « Il y a encore deux possibilités qui vont peut-être permettre à M. Coderre de nous démontrer que ses propos étaient justifiés. » Le projet de loi attendu sur la gouvernance des transports et le dépôt des budgets des sociétés de transport pourraient donner un nouveau souffle au transport collectif. Stratègie Lors du scrutin de 2013, Denis Coderre n’a pas obtenu la majorité des sièges au conseil municipal, mais en recrutant dans les rangs ennemis, en s’alliant notamment Russell Copeman, Réal Ménard, Richard Bergeron et Marc-André Gadoury, il est maintenant à un siège de la majorité absolue, cap qu’il pourrait franchir si sa candidate est élue lors de l’élection partielle du 15 novembre dans Saint-Léonard.
72% de Montréalais satisfaits Parvenu au mi-temps de son mandat de quatre ans, le maire de Montréal, Denis Coderre, jouit d'un taux de satisfaction de 72 % de ses concitoyens, selon un sondage Léger.
Seulement 24 % des répondants au sondage lui accordent une note plutôt défavorable. Le taux de satisfaction est encore plus élevé chez les francophones (74 %) alors qu'il est significativement inférieur chez les anglophones (63 %). Selon 54 % des répondants, la situation générale s'est améliorée à Montréal depuis l'arrivée de M. Coderre à la mairie, alors que 34 % jugent qu'elle est restée la
même. Seulement 6 % d'entre eux estime que la situation de la Ville s'est détériorée.
Le sondage réalisé sur le Web auprès de 600 Montréalais révèle également que - si des élections avaient eu lieu il y a quelques jours - l'Équipe Denis Coderre été reportée au pouvoir avec un appui de 57 % des voix. Le parti qui forme l'opposition officielle à l'hôtel de ville, Projet Montréal, n'aurait quant à lui récolté que 13 % des suffrages alors que les autres partis auraient dû se contenter de leurs miettes. Le maire Coderre doit toutefois prendre note que 51 % des
répondants désapprouvent le déversement de 8 milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent pendant que seulement 34 % d'entre eux l'appuient.
Depuis la Chine où il est en mission économique, le maire Coderre a convenu que le problème de la circulation, soulevé dans le sondage, était récurrent à Montréal. Tout en comprenant la frustration des Montréalais, M. Coderre a défendu les nombreux travaux qui perturbent la circulation dans plusieurs rues de la ville. « Il fallait le faire », a-t-il déclaré. « Il y a encore du travail à faire, mais le meilleur est à venir. On aura une belle
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ville. »
M. Coderre va plus loin en rappelant que le plan d'investissement dans les infrastructures s'échelonnera sur une période de 10 ans. Questionné sur les coûts plus élevés de la réfection des routes à Montréal, le maire Coderre a souligné que son administration avait choisi de faire partie de l'organisation qui effectue ces évaluations comparatives. Le maire Coderre a expliqué qu'il tenait ainsi à obtenir des données de références pour mesurer la performance organisationnelle de son administra-
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tion. Il souhaite ainsi pouvoir améliorer les performances de la Ville en se basant sur des indicateurs fiables et indépendants. Avec des investissements dans les infrastructures, l'amélioration de la gestion de la Ville et le développement économique, M. Coderre entend positionner la Ville de façon à ce qu'elle puisse assumer son rôle de métropole, dont le statut sera officiellement négocié avec le gouvernement du Québec.
Montréal
Programme de remboursement volontaire
La Ville veut récupérer ses sous
380 mises en demeure adressées aux entreprises convaincues de surfacturation frauduleuse La Ville de Montréal s'est rapidement prévalue du Programme de remboursement volontaire (PRV) mis en place par le gouvernement du Québec pour récupérer les sommes versées en trop à des entreprises à la suite de fraudes, de collusion ou de corruption dans le cadre de contrats publics. Le jour même de l'entrée en vigueur du programme, la Ville a envoyé des mises en demeure à 380 entités.
réclamer des sommes pour des contrats publics conclus au cours des 20 dernières années. On y ajoutera une surprime de 10 % afin de financer le programme.
Il s'agit d'entreprises, de dirigeants et d'«autres personnes physiques visées», précise la Ville dans un communiqué.
Le programme est sous la responsabilité d'un administrateur désigné par Québec, l'ancien juge en chef de la Cour supérieure du Québec, François Rolland. C'est son bureau qui recevra les propositions de règlement des entreprises et des personnes physiques.
Le PRV découle de la loi provinciale issue du projet de loi 26 sur la « récupération de sommes payées injustement à la suite de fraudes ou de manœuvres dolosives dans le cadre de contrats publics », adopté en mars dernier. La mesure législative permet de
À défaut de s'y soumettre, les fautifs s'exposent à des poursuites « dès que la Loi le permettra », avertit la Ville, qui ajoute que « les enquêtes en cours se poursuivront ».
Elles disposeront d'une année pour se prévaloir du programme, et les règlements devront être finalisés au plus tard le 1er novembre 2017. Les noms des entreprises qui vont se prévaloir
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du programme de remboursement volontaire seront rendus publics. Un communiqué du gouvernement souligne que « les réfractaires s'exposent à des poursuites historiques. »
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Le maire de Montréal, Denis Coderre, avait lui-même témoigné en commission parlementaire pour se prononcer sur le projet de loi.
Immigration
Le Plan 2012-2015 prolongé d’un an
Entre 48 500 et 51 500 nouveaux arrivants en 2016
La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Mme Kathleen Weil, a déposé le 29 octobre 2015 à l’Assemblée nationale, le plan qui détermine les volumes et la composition de l'immigration pour le Québec en 2016. « Nous accueillerons des personnes jeunes et qualifiées en provenance des quatre coins du monde et qui connaissent déjà le français. Ces personnes ont choisi le Québec pour y vivre et y travailler et nous les soutiendrons pour qu'elles puissent participer à la hauteur de leurs talents à la prospérité et à l’épanouissement de notre société », a fait savoir la ministre.
La ministre a indiqué que la planification pluriannuelle de l'immigration pour la période 2012-2015 a été prolongée d'un an afin que les orientations de la prochaine planification puissent prendre assise sur la nouvelle Politique québécoise en matière d'immigration, de participation et d'inclusion ainsi que sur la nouvelle loi sur l'immigration qu'elle présentera sous peu à l'Assemblée nationale. Le Plan d’immigration du Québec pour l’année 2016 reprend donc sensiblement les mêmes cibles qu'en 2015. En 2016, le Québec devrait accueillir entre 48 500 et 51 500 personnes immigrantes, ce qui représente le même volume qu'en 2015. Plus de 6000 réfugiés syriens
Rappelons que l'année 2015 a été marquée par une intensification de la crise des migrants en provenance notamment de la Syrie. Le Québec a réaffirmé sa tradition d'engagement humanitaire en annonçant des mesures exceptionnelles en vue d'accueillir un plus grand nombre de personnes réfugiées. Puisqu'un volume plus important de personnes réfugiées est prévu pour l'année 2016, les cibles des autres catégories d'immigration ont été ajustées, à l'exception de celles de l'immigration économique qui demeurent inchangées. Ainsi, dans la catégorie de l'immigration économique, les admissions prévues pour 2016 demeureraient de l'ordre de 31 500 à 33 500 personnes. Le nombre de travailleurs qualifiés se situerait entre 25 500 et 27 000 et le volume d'immigration pour les gens d'affaires pourrait s'établir entre 5 200 et 5 500 personnes. Le volume de l'immigration humanitaire serait supérieur à celui planifié pour 2015 en raison des mesures exceptionnelles annoncées. Il s'établirait entre 6 000 et 6 600 personnes. Les admissions de la catégorie du regroupement familial seraient de 10 500 à 10 900 personnes. Ronde de consultations en 2016 La ministre a également indiqué qu'un nouvel exercice de consultation se tiendra en 2016 dans le but de déterminer les orientations de la prochaine planifi-
cation pluriannuelle de l'immigration. « Dans un monde de plus en plus compétitif et en changement, le Québec doit se démarquer pour attirer les talents les plus aptes à contribuer à son développement. La population sera invitée à déterminer les orientations de la prochaine planification pluriannuelle comme cela a été fait auparavant. Je déposerai prochainement, à l'Assemblée nationale, une nouvelle politique en
matière d'immigration, de participation et d'inclusion ainsi que le projet d'une nouvelle loi sur l'immigration. Tous ces travaux guideront les actions du Québec dans ce domaine si important pour notre avenir », a déclaré la ministre Kathleen Weil. Le Plan d’immigration du Québec pour l’année 2016 est disponible à l’adresse suivante : www.midi.gouv. qc.ca/plan-immigration.
FMA 2015 : «Des noms, des racines et des routes»
Comment vit-on au Québec avec un nom arabe? Le Salon de la culture du Festival du Monde Arabe organise le 11 novembre 2015 (à partir de 19 h 30 à la Librairie Paulines, 2653 Rue Masson, Montréal) une causerie animée par Rima Elkouri et Rachida Azdouz, sur le thème «Des noms, des racines et des routes» Il s’agira, le titre ne le dit pas suffisamment de votre statut dans la société québécoise selon que vous pour l’état civil, vous êtes Benoit ou Mohamed, Marie, Rima ou Rachida. «Que dit notre nom ?» « Que dit notre nom ? », s’interrogent les organisateurs de cette activité « Il raconte une histoire, la nôtre ou celle de nos ancêtres. Mais parfois, il charrie aussi plein d’histoires qui ne nous concernent pas. Il peut faire écran à qui l’on est réellement. Il peut devenir une boîte dans laquelle on nous enferme. On croit savoir qui vous êtes juste en lisant votre nom. On vous attribue des idées qui ne sont pas les vôtres, des intentions que vous n’avez jamais eues. On vous dit : « Vous, dans votre pays », en parlant de pays que vous ne connaissez pas.»
Rima Elkouri Un certain 10 septembre 2001, Rima Elkouri a été nommée chroniqueuse à La Presse. Le 11 septembre, bien malgré elle, elle est devenue chroniqueuse arabe. ‘’Pas envie d’être arabe’’, son recueil de chroniques publié aux éditions Somme toute (2014) reprend le titre en forme de boutade de sa toute première chronique. Rachida Azdouz Rachida Azdouz est psychologue spécialisée en relations interculturelles à l’Université de Montréal. Elle est aussi arabe que Rima Elkouri est musulmane. Et pourtant, tant le nom de Rachida Azdouz que celui de Rima Elkouri ne laissent aucun doute dans l’esprit des gens. Quelles routes se présentent aux enfants de l’immigration dite “arabe” aujourd’hui ? Quel rôle jouent les médias dans la construction de l’identité qui leur est assignée ? Comment éviter à la fois les amalgames et la victimisation ?
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Mme Rachida Azdouz Comment faire en sorte que l’affirmation de soi ne se transforme pas en négation de l’autre ? « Ils voient votre nom et vous prêtent des intentions qui ne sont pas les vôtres. » La chroniqueuse au journal La Presse Rima Elkouri, de descendance arméni-
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Démographie
Québec : Besoin urgent de main-d’œuvre qualifiée Le Québec a environ trois ans devant lui pour répondre à sa pénurie de main-d’oeuvre spécialisée, sans quoi il pourrait voir l’opportunité que représentent les plus récentes ententes de libre-échange lui passer sous le nez, craint Manufacturiers et Exportateurs du Québec. L’association, qui représente les entreprises manufacturières et exportatrices du Québec, participe depuis lundi matin à un colloque international consacré à la main-d’oeuvre qualifiée, et elle profite de l’occasion pour lancer un cri d’alarme. À quelques années de la mise en oeuvre de l’entente de libre-échange avec l’Union européenne et du Partenariat transpacifique, il faut que les entreprises québécoises aient rapidement accès aux travailleurs spécialisés dont elles ont besoin, fait valoir le président de MEQ, Éric Tétrault. « Nous sommes membres de presque tout ce qui a été signé et de ce qui est en voie d’être signé dans les prochaines années en matière de libreéchange. C’est extraordinaire, mais ce sont des cadres. Maintenant, il faut en profiter, dit-il. Si tu veux en tirer parti plutôt que les subir, il faut que tes entreprises soient concurrentielles. » « Au Québec, on a un gros besoin de travailleurs qualifiés auquel on ne répond pas assez rapidement, résume
Paul Bélanger, le directeur de l’Observatoire compétencesemplois de l’UQAM, qui organise le colloque. Les entreprises veulent se développer, mais elles ne trouvent pas le personnel qualifié dont elles ont besoin. » Le problème n’est pas nouveau. Le vieillissement de la population et la mutation des entreprises manufacturières québécoises — qui doivent se spécialiser pour se démarquer — augmentent les besoins en main-d’oeuvre qualifiée. Les compagnies cherchent par exemple des soudeurs, des machinistes et des électromécaniciens, mais les ressources manquent. Au total, quelque 150 000 emplois devront être pourvus au cours des trois ou quatre prochaines années, estime M. Bélanger. Changer d’approche Le colloque présenté jusqu’à mardi à Boucherville, sur la Rive-Sud de Montréal, a pour but de tisser des liens entre le milieu de l’éducation et le secteur privé et de trouver des solutions. Selon Paul Bélanger, il faut d’abord être en mesure de développer ou de modifier les programmes de formation professionnelle plus rapidement qu’en six ans, comme c’est souvent le cas actuellement. Il faut également miser sur la formation à temps partiel pour permettre à des personnes
en emploi de parfaire leurs connaissances. Et surtout, il faut redorer le blason de la formation professionnelle. « Je comprends les parents qui veulent le mieux pour leur enfant, mais ils se trompent en pensant que la formation professionnelle est un cul-desac », explique le professeur, qui souligne qu’un chef d’entreprise allemand sur deux est issu de la formation professionnelle. Éric Tétrault, de MEQ, réclame quant à lui des programmes de formation révisés. « Il faut que notre système d’éducation au complet se mette au service de l’économie », lance-t-il.
M. Tétrault reconnaît que les entreprises manufacturières québécoises n’ont pas su profiter autant que prévu de la chute du dollar canadien pour exporter davantage, mais il ne s’inquiète pas pour autant. La fenêtre d’opportunité demeurera ouverte tant que le huard restera faible, et le gouvernement québécois est au travail pour aider le secteur, se réjouit-il. Un projet de loi serait par exemple en préparation au ministère du Travail et de l’Emploi pour développer une nouvelle offre en matière de formation. Au moment de publier, le cabinet du ministre Sam Hamad n’avait pas répondu à nos demandes de précisions.
Le marché de l’habitation sous la pression… …du vieillissement de la population Le Salon de la culture du Festival du Monde Arabe organise le 11 novembre 2015 (à partir de 19 h 30 à la Librairie Paulines, 2653 Rue Masson, Montréal) une causerie animée par Rima Elkouri et Rachida Azdouz, sur le thème «Des noms, des racines et des routes» Il s’agira, le titre ne le dit pas suffisamment de votre statut dans la société québécoise selon que vous pour l’état civil, vous êtes Benoit ou Mohamed, Marie, Rima ou Rachida. «Que dit notre nom ?» « Que dit notre nom ? », s’interrogent les organisateurs de cette activité « Il raconte une histoire, la nôtre ou celle de nos ancêtres.
Mais parfois, il charrie aussi plein d’histoires qui ne nous concernent pas. Il peut faire écran à qui l’on est réellement. Il peut devenir une boîte dans laquelle on nous enferme. On croit savoir qui vous êtes juste en lisant votre nom. On vous attribue des idées qui ne sont pas les vôtres, des intentions que vous n’avez jamais eues. On vous dit : « Vous, dans votre pays », en parlant de pays que vous ne connaissez pas.» Rima Elkouri Un certain 10 septembre 2001, Rima Elkouri a été nommée chroniqueuse à La Presse. Le 11 septembre, bien malgré elle, elle est devenue chroniqueuse arabe. ‘’Pas envie d’être
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arabe’’, son recueil de chroniques publié aux éditions Somme toute (2014) reprend le titre en forme de boutade de sa toute première chronique. Rachida Azdouz Rachida Azdouz est psychologue spécialisée en relations interculturelles à l’Université de Montréal. Elle est aussi arabe que Rima Elkouri est musulmane. Et pourtant, tant le nom de Rachida Azdouz que celui de Rima Elkouri ne laissent aucun doute dans l’esprit des gens. Quelles routes se présentent aux enfants de l’immigration dite “arabe” aujourd’hui ? Quel rôle jouent les
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médias dans la construction de l’identité qui leur est assignée ? Comment éviter à la fois les amalgames et la victimisation ? Comment faire en sorte que l’affirmation de soi ne se transforme pas en négation de l’autre ? « Ils voient votre nom et vous prêtent des intentions qui ne sont pas les vôtres. » La chroniqueuse au journal La Presse Rima Elkouri, de descendance arménienne et libanaise, et la psychologue d'origine marocaine et porteparole du Festival du monde arabe Rachida Azdouz parlent d'amalgames faits avec des noms à consonance arabe avec Catherine Perrin.
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Société
Retour à l'heure normale Informations et précautions pour surmonter le «choc horaire»
On a changé d'heure dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. On a commencé à revoir le soleil plus tôt le matin, et à rentrer à la noirceur à la fin de la journée, car on est revenu à l'heure dite normale, ou heure d'hiver. Ce changement s'applique à tout le Canada, excepté dans certaines régions, qui demeurent à l'heure normale toute l'année : -la Saskatchewan (sauf les zones autour de Lloydminster); -certains secteurs de la ColombieBritannique; -l'île Southampton, au Nunavut. Le cas de la Saksatchewan découle d'une époque où les gouvernements pouvaient choisir de suivre, ou non, le passage à l'heure avancée. Dans cette province, les communautés près de l'Alberta choisissaient de suivre l'heure des Rocheuses, tandis que celles près du Manitoba choisissaient de suivre l'heure du Centre. Pour remédier à ce problème, le gouvernement de la Saskatchewan a finalement choisi d'adopter l'heure normale du Centre à longueur d'année, en 1966. Autre exception : au Québec, en BasseCôte-Nord, l'heure ne change jamais et correspond à l'heure avancée de l'Est. Les conséquences du changement d'heure Certaines personnes ressentiront de façon plus marquée l'impact du changement d'heure, surtout en ce qui a trait au sommeil. Bien que l'on gagne, en théorie, du temps de sommeil en reculant l'heure, certains lève-tôt qui sortent du lit par eux-mêmes à la même heure tous les jours ne pourront changer leur habitude si facilement. Par exemple, quelqu'un qui se lève 6 h le matin pourrait tout de même se réveiller à 5 h, parce que son cerveau lui indiquera qu'il est l'heure de se lever. Les personnes âgées ayant un horaire
rigide et les nourrissons qui ont l'habitude d'être nourris aux mêmes heures ont plus de chances de ressentir les effets du changement d'heure. Les travailleurs de soirs ont aussi plus de risques de souffrir des conséquences du retour à l'heure normale, puisqu'ils termineront dans les faits leur quart de travail une heure plus tard en soirée que la semaine précédente.
Une hygiène du sommeil pour surmonter le choc Chaque année, c'est toujours la même question qui revient : gagne-t-on ou perd-on une heure de sommeil lors des changements d'heure? Petit truc pour s'en souvenir : on avance vers le printemps et on recule face à l'hiver! « Ça peut prendre de 7 à 10 jours pour s'habituer dans certains cas », estime le Dr Roger Godbout, de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal. Le Dr Godbout conseille aux personnes qui ressentent plus fortement les conséquences du changement d'heure de se préparer en changeant leur horaire, notamment en prenant leurs repas un peu plus tard chaque jour. Le Dr Godbout conseille aussi « d'avoir une hygiène de sommeil qui est adaptée et particulièrement autour du changement d'heure, de soigner son alimentation, par exemple éviter la caféine et l'alcool en soirée, prendre des repas sains plus réguliers pour laisser la chance à l'horloge de s'ajuster ». Les fêtards pourront profiter d'une heure supplémentaire dans les bars au Québec, dans la nuit de samedi à dimanche. Le gouvernement précise que tous les établissements titulaires de permis de bar, de brasserie, de taverne, de restaurant et de club bénéficieront alors d'une heure additionnelle pour vendre ou servir des boissons alcooliques puisqu'à 3 h, il sera dans les faits 2 h. Petite histoire du changement de l'heure
-Ce serait en 1784 que Benjamin Franklin, physicien et diplomate américain, aurait suggéré de décaler les heures aux changements de saison afin d'économiser de l'énergie. -L'Allemagne a été le premier pays à appliquer la règle, en 1916, suivie des Anglais la même année. La France emboîte le pas un peu plus tard, mais le changement d'heure a été annulé sous l'occupation allemande. Il a été réinstauré en 1976. -Au Canada, le changement d'heure a été uniformisé en mars 1963. -Le changement d'heure existe dans plus de 70 pays; les pays tropicaux ne sont pas compris, car le soleil est présent plus longtemps dans les pays qui se trouvent près de l'équateur. En revanche, les pays de l'hémisphère nord et de l'hémisphère sud ont recours au changement d'heure. Les pays procèdent encore au changement à des dates souvent différentes. Les précautions d’usage À chaque changement d'heure, les services de protection contre les incendies
demandent à la population de vérifier le bon fonctionnement des avertisseurs de fumée et de remplacer les piles, si nécessaire. Les pompiers rappellent qu'un avertisseur de fumée fonctionnel permet de sauver des vies. Ils soulignent aussi que les avertisseurs de fumée doivent être remplacés tous les 10 ans. S'ils sont endommagés, poussiéreux ou qu'ils n'émettent plus de signal après le remplacement de la pile, ils doivent également être changés. Ce sont les propriétaires d'immeubles qui doivent fournir un avertisseur de fumée à leurs locataires, mais il revient à ces derniers de changer la pile, au besoin. Depuis 2007, les États-Unis et le Canada effectuent au même moment le passage à l'heure d'été le deuxième dimanche de mars, et le retour à l'heure d'hiver le premier dimanche de novembre.
Espace
Un ovni va s'écraser sur Terre le 13 novembre Un objet détecté le 3 octobre dernier, temporairement nommé WT1190F, va entrer dans l'atmosphère terrestre le 13 novembre prochain. WT1190F a déjà été observé deux fois en 2013 par l'équipe qui vient d'annoncer la nouvelle de son arrivée sur Terre. Grâce à leurs précédentes observations, les scientifiques ont pu déterminer assez précisément la trajectoire de l'objet non identifié, qui est en orbite autour de notre planète. Les analyses dévoilent également deux éléments intéressants. Sûrement fabriqué par l'Homme L'objet a probablement été fabriqué par l'Homme et mesure entre un et deux mètres. Sa structure est probablement
composée à 10% d'eau. Ce qui est trop faible pour être une roche spatiale naturelle. "Une pièce perdue de l'histoire spatiale qui revient nous hanter", explique Jonathan McDowell, astrophysicien au Centre d'Astrophysique Harvard–Smithsonian à Cambridge. Il pourrait s'agir d'un étage d'une fusée ou d'un panneau largué par une mission lunaire. Il se pourrait également que le débris remonte à plusieurs décennies, peutêtre même à l'ère d'Apollo. En 2002, un autre objet avait été identifié comme un segment de la fusée Saturn V, qui a lancé la deuxième mission pour débarquer des hommes sur la Lune. La deuxième découverte des cherch-
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eurs est que l'objet va rentrer à nouveau dans l'atmosphère de la Terre d'ici quelques semaines, aux environs du 13 novembre vers 7h20. Pas de dégâts prévus Les observateurs se veulent plutôt rassurants sur la chute de l'ovni. Ils s'attendent à ce que l'objet brûle en pénétrant dans l'atmosphère. Dans le pire des cas, s'il reste des débris, ils devraient tomber dans l'océan, à environ 100 kilomètres de la côte sud du Sri Lanka. La masse de l'objet n'est pas suffisante pour menacer la zone.
Beaucoup d'informations à récolter Dans les semaines prochaines, les scientifiques vont organiser des campagnes d'observation intensives pour recueillir un maximum d'informations sur l'objet. Leur objectif est double. L'ovni pourrait permettre de mieux comprendre comment des satellites et des débris venant d'orbites élevées rentrent à nouveau dans l'atmosphère. Ensuite, c'est aussi l'occasion pour les scientifiques de tester leur capacité de réagir à une éventuelle chute d'astéroïde.
La chute de l'objet devrait cependant engendrer un spectacle spectaculaire. Un point très lumineux pourra être observé durant quelques secondes dans le ciel.
D'après le Journal de Montréal, si WT1190F est bien un morceau de fusée, il s'agirait du premier débris spatial créé par l'Homme qui reviendrait sur Terre de façon autonome
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Santé
Un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé
Viandes rouges : la modération a bien meilleur goût!
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) affilié à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui associe les viandes transformées à un risque accru de cancer colorectal et la consommation de viandes rouges à une augmentation « fort probable » de ce risque.
sonnette d’alarme, puisque les données s’accumulent en défaveur de la consommation de viandes rouges. Mais on n’a pas besoin de devenir végétarien pour autant. Limiter la viande rouge à 500 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions, reste tout à fait raisonnable », estime ce dernier.
La position du CIRC, prise sur la base de quelque 800 études effectuées par 22 experts de 10 pays, vient confirmer les données déjà connues sur le potentiel cancérigène de ces deux types de viandes rouges. Le CIRC récidive et relègue dans ce dernier rapport les charcuteries dans le groupe des aliments « cancérogènes », et attribue aux viandes rouges (boeuf, veau, porc, agneau, cheval, chèvre) l’étiquette « cancérogène probable ».
Pour ce qui est de la charcuterie, « les preuves sont là, c’est cancérigène. Il faut en faire un aliment d’exception, surtout pas un aliment de base », insiste-t-il.
Si les risques accrus de cancer colorectal liés aux viandes transformées ne font plus de doutes, ceux attribués aux viandes rouges semblent moins clairs, ou du moins plus difficilement explicables. Néanmoins, les études scrutées par le CIRC assimilent saucisses, jambons, hot-dogs et autres viandes fumées, salées ou fermentées à un risque accru de 18 % de cancer colorectal pour chaque portion de 50 g consommée par jour. Quant à la viande rouge, on la juge « probablement cancérogène pour l’homme », car chaque portion de 100 grammes pourrait accroître de 17 % les risques du même cancer, bien que ces conclusions s’appuient sur des « indications limitées ». « Dès 2007, ce même groupe avait émis des recommandations pour diminuer les cas de cancer dans le monde, dont l’une était de consommer moins de viandes rouges », affirme Bernard Lavallée, nutritionniste et auteur du blogue Le Nutritionniste urbain. Sonnette d’alarme Faut-il pourtant bannir la viande de nos assiettes ? « Ça reste une importante
La directrice scientifique de Extenso, le Centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal, Nathalie Jobin, affirme qu’il faut aussi limiter plus qu’éliminer les viandes. « La viande rouge demeure une source importante de fer, surtout pour les femmes, mais il faut en diminuer la quantité au profit d’autres protéines, comme le poisson et les légumineuses. » Les conclusions du CIRC à l’égard des viandes transformées lui semblent nettement plus préoccupantes. « Quand on sait que les fameux sandwiches au jambon sont très populaires dans les boîtes à lunch des enfants, il faut vraiment se tourner vers d’autres aliments, car là, le lien est prouvé. Cinquante grammes, c’est l’équivalent de deux ou trois tranches de salami dans un sandwich », dit-elle. Selon les experts du CIRC, c’est lors de la transformation des viandes rouges par divers procédés et lors de la cuisson à haute température que des composés chimiques nocifs sont générés. Réactions À peine dévoilée, l’étude du CIRC a soulevé un tollé dans plusieurs pays producteurs de viandes, déjà sur la sellette à l’approche de la rencontre de Paris sur le climat en raison des importantes émissions de GES générées par l’élevage du bétail.
Aux États-Unis, premier producteur mondial de viande bovine, les professionnels de l’industrie fourbissaient leurs armes depuis des semaines, en proposant des analyses avant même la publication de l’étude du CIRC. « Il est clair » que de « nombreux » auteurs de l’évaluation « ont trituré les données pour obtenir un résultat bien précis », a réagi l’Institut nord-américain de la viande (NAMI). Sur le fond, le NAMI souligne que « la science a montré que le cancer est une maladie complexe qui n’est pas provoquée par de simples aliments ». Bernard Lavallée ne s’étonne pas de cette levée de boucliers, puisque le NAMI a réussi cette année à faire échec à un comité de révision des lignes directrices américaines en matière d’alimentation qui espérait, d’ici la fin de 2015, inscrire l’alimentation durable au nombre de ses critères d’évaluation. Cette inclusion aurait eu pour effet de prôner la réduction de la consommation de viande.
En baisse depuis plusieurs années, la consommation de viandes rouges au Canada serait « conforme au Guide alimentaire canadien », à en croire le site Internet du Conseil des viandes canadien (CVC). La consommation moyenne de viandes rouges pour les hommes atteindrait 101 grammes par jour et 55 grammes pour les femmes, un chiffre nettement supérieur aux recommandations actuelles, estime Nathalie Jobin. « Pour les hommes, ça signifie 700 grammes par semaine, alors que le Guide alimentaire prône plutôt un total de 425 grammes de viandes et de tous les autres substituts. Leur logique ne tient pas la route. » Selon le CIRC, 34 000 décès dans le monde seraient liés chaque année à la consommation de viandes transformées et 50 000 à la consommation de viandes rouges. En comparaison, le tabac cause 1 million de décès par année et l’alcool, pas moins de 600 000.
Suite à un bris d’aqueduc Un avis d’ébullition préventif en vigueur jusqu’à nouvel ordre à Montréal La Ville de Montréal annonce qu’en raison d’un bris d’une conduite d’aqueduc survenu le 30 octobre 2015, un avis d’ébullition préventif est en vigueur pour des secteurs précis de 3 arrondissements : - Arrondissement de SaintLéonard ( du Boulevard des
Grandes Prairies au nord à l’Autoroute 40 au sud et de la rue Pascal-Gagnon à l’est jusqu’au boulevard Provencher à l’ouest - Arrondissements de Rosemont-La-Petite-Patrie et de Villeray-Saint-Michel-Parc Extension : Population visée 25 200 (Du Boulevard Crémazie au
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nord au Boulevard Rosemont au sud; du boulevard Pie IX à l’est au boulevard St-Michel à l’ouest). Jusqu’à nouvel ordre, les résidents doivent faire bouillir l'eau au moins 1 minute avant de la consommer. L’eau potable non bouillie peut toutefois être utili-
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sée pour des soins d’hygiène ou autres usages domestique. Dès que la situation sera rétablie, un avis de retour à la normale sera communiqué. Pour plus de renseignements communiquer avec le 311 ou consulter le site web : ville.montreal.qc.ca/eaudemontreal.
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Santé
Prévention
Début de la campagne de vaccination contre la grippe
La campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière a commencé dimanche 1er novembre au Québec. Au total, près de 2 millions de doses de vaccin sont prêtes. Après une performance désastreuse du vaccin l'an dernier, les autorités de la santé publique sont convaincues que son efficacité sera plus élevée cette année. En 2014, il a avoisiné les 8 % seulement.
« Il faut retenir que c'est un phénomène qui est très rare, que l'on n'avait pas vu dans les 10 dernières années », dit le médecin-conseil de la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale, Nicholas Brousseau.
sait quel virus circule. On essaie de prévoir la bonne souche, mais il y a tellement de variabilité que, des fois, on tire à côté comme l'an dernier. » L'efficacité du vaccin, développé en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé, ne peut être testée que lorsque la saison de la grippe a officiellement commencé. Plusieurs citoyens à risque, tels que les aînés de plus de 60 ans, les femmes enceintes, les jeunes familles, les malades chroniques et les travailleurs de la santé peuvent recevoir le vaccin gratuitement.
De façon générale, l'efficacité du vaccin oscille plutôt entre 50 % et 70 %, ajoute-t-il.
Le Dr Alain Vadeboncoeur rappelle que le vaccin est très sécuritaire. « Il y a moins d'une réaction allergique sévère sur 10 000, soit moins que pour un antibiotique. »
L'urgentologue Alain Vadeboncoeur explique que le vaccin contre la grippe est un jeu de prévision. « On
Et même si le vaccin est « efficace modérément », M. Vadeboncoeur soutient qu'il diminue les chances
d'avoir la grippe à une sur deux. « Pour certains groupes de personnes, le vaccin peut faire la différence », affirme-t-il, rappelant que les conséquences du virus font des milliers de morts chaque année au Canada. Cette année, la santé publique sou-
haite cibler davantage les jeunes familles. Seulement 20 % de cette clientèle ont reçu le vaccin l'an dernier. Les jeunes de 2 à 17 ans peuvent recevoir le vaccin par le nez.
Mis en service en 2016
Un système public de prise de rendez-vous médicaux en ligne Le ministre de la Santé va lancer un appel d’offre dans les prochaines semaines en vue de la mise en place d’un système public de prise de rendez-vous en ligne.
Le Dr Gaétan Barrette a déposé un amendement au projet de loi 20 édictant la Loi favorisant l’accès aux services de médecine de famille contraignant les médecins omnipraticiens à publier leurs plages horaires de disponibilités, dont une partie devra être «du lundi au vendredi, avant 8h et après 19h, ainsi que le samedi et le dimanche». Le nouveau système aura pour objectif
de permettre à la population de prendre plus rapidement rendez-vous avec leur médecin de famille. Ceux qui n’en ont pas devraient pouvoir rapidement identifier des médecins ayant une plage horaire disponible près de chez eux. Ce dernier volet ressemble au service offert par l’entreprise Bonjour-Santé pour la somme de 15$. «Nous allons lancer un appel d’offres parce que plusieurs entreprises sont capables de livrer quelque chose qui nous intéresse», a toutefois souligné Joanne Beauvais, l’attachée du ministre. Le Dr Barrette veut que le système soit mis en place d’ici la fin de l’année 2016, de façon volontaire dans un pre-
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mier temps, puis de façon obligatoire à partir de l’entrée en vigueur de la loi, prévue pour janvier 2018. Il a toutefois indiqué en commission parlementaire qu’il avait l’intention de devancer par décret l’entrée en vigueur de cette portion de la loi.
De son côté, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s’oppose à ce que la participation au système et les heures de disponibilités étendues soient obligatoires. «Le système de prise de rendez-vous électronique peut être intéressant dans certaines circonstances, mais il y en a d’autres où ça apparaît inopportun, a estimé le Dr Louis Godin, président-
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directeur général de la FMOQ. On ne magasine pas un médecin comme on magasine des billets d’avion.» Le Dr Godin a affirmé qu’une entrée en vigueur devancée de ces dispositions ne respecterait pas l’entente entre le ministre et la FMOQ signée au printemps dernier. Pour sa part, Mme Beauvais a assuré que le ministre ne procèderait par décret sur cette portion de la loi qu’avec l’accord de la FMOQ. L’adoption du projet de loi 20 est prévue dans les prochains jours.
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Cultures & Education
8 M$ investis dans la circonscription de Viau
Pour une école plus grande et plus accueillante Le député de Viau et ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, a annoncé le 23 octobre 2015, au nom du ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. François Blais, l’attribution d’une aide gouvernementale de 8,3 millions de dollars à la Commission scolaire de Montréal pour l’ajout de huit classes et d’un gymnase à l’école Marie-Rivier (pavillon Louvain). « Cet investissement gouvernemental permettra de doter la Commission scolaire de Montréal des locaux supplémentaires dont elle a besoin pour accueillir les élèves du quartier SaintMichel. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les familles de la circonscription de Viau, puisque ce soutien améliorera la qualité de vie de nos enfants de façon concrète », a déclaré le ministre
Heurtel. Précisons que l’aide financière annoncée est accordée dans le cadre de la mesure Ajout d’espace pour la formation générale du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Assortie cette année d’une enveloppe budgétaire de plus de 400 millions de dollars, cette mesure s’inscrit dans le Plan québécois des infrastructures 2015-2025 et permettra aux commissions scolaires francophones et anglophones de réaliser 50 projets de construction, d’agrandissement d’écoles et d’acquisition de bâtiments ou de matériel aux quatre coins du Québec. L’évolution des besoins en matière d’éducation « Notre gouvernement est attentif à l’évolution des besoins en éducation et soucieux d’y répondre adéquatement. Il est essentiel d’offrir aux jeunes du
M David Heurtel, ministre du Développementdurable Québec les meilleures conditions d’apprentissage possible, et ce, où qu’ils se trouvent sur le territoire. Notre engagement à cet égard se manifeste
Livres - Les Publications universitaires à Canal Savoir
Pour mieux comprendre l’histoire et la société Canal Savoir annonce une sixième saison des Publications universitaires; l’une des rares tribunes permettant à des auteurs, chercheurs et essayistes québécois de commenter leurs plus récents ouvrages. Animée par l’auteur et sociologue Guillaume Lamy, cette saison a débuté le 3 novembre 2015, avec d’originales analyses à résonnance historique et sociale.
Dans le premier épisode, la professeure de littérature française à l’Université McGill Isabelle Daunais se penche sur son dernier essai, Le roman sans aventure (Boréal, 2015). Malgré ses qualités évidentes, comment expliquer le fait qu’aucun roman québécois n’ait marqué l’histoire de la littérature mondiale? Une analyse éclairante qui vous sera livrée le mardi 3 novembre à 20 h 30 (disponible en ligne à des fins de visionnement). Dans le second épisode, l’historien Mathieu Lapointe pose un regard sur un paradoxe historique propre à Montréal avec son dernier ouvrage Nettoyer Montréal : les campagnes de moralité publique (Septentrion, 2014). Comment la métropole a-t-elle pu être la ville la plus ouverte de l’Amérique du Nord (notamment avec son red light bien connu) dans une province ayant la réputation d’être la plus catholique du continent? Une entrevue à ne pas manquer le mardi 10 novembre à 20 h 30 (disponible en ligne à des fins de visionnement). Également à surveiller dans les semaines suivantes : Laurent Colantonio (professeur d’histoire à l’UQAM) lèvera le voile
sur une tragédie proportionnellement plus dévastatrice que la Première Guerre mondiale : la grande famine irlandaise; Roland Viau (chargé de cours au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal) dressera un portrait saisissant des Autochtones à travers le récit de leurs traditions orales, leurs cosmologies et leurs mythes; Robert Gagnon (professeur d’histoire à l’UQAM) reviendra sur deux siècles de médecine au Québec; et finalement, Mathieu Boisvert (professeur en sciences des religions à l’UQAM) traitera de l’Inde, terre paradoxale, à l’opposé de notre univers familier, pour fournir quelques repères essentiels à sa compréhension. Sur le web À visionner également dans la section Vidéo sur demande (canalsavoir.tv), deux entrevues hors-saison de Publications universitaires (Le droit à l’épreuve de la psychiatrie et Brève histoire des patriotes). Canal Savoir Canal Savoir consacre depuis plus de 30 ans la totalité de sa grille horaire à la diffusion des connaissances ainsi qu’à la valorisation des savoirs et des idées. Il rejoint plus de 4 millions de foyers canadiens, dont 2,5 millions au Québec, en plus de rayonner outre-frontière. La chaine bénéficie de l’heureuse contribution des milieux de création du savoir, de l’appui de partenaires et du soutien du gouvernement du Québec. Source : nouvelles@canalsavoir.tv
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notamment par les investissements que nous réalisons en ajout d’espace », a fait savoir le ministre Blais.
Conférences
Islam et laïcité; Au-delà des préjugés En septembre 2013, le gouvernement du parti québécois rendait public un projet de « Charte des valeurs québécoises. Devant les questions complexes et les débats qui ont suivi le dépôt de ce projet de loi, s’est fait sentir le besoin de bien cerner les notions et les enjeux au coeur de ce débat. Sous la direction de Bruno Demers et Mathieu Lavigne, Hassan Jamali et une dizaine de personnes ont participé à l’écriture du livre « Religions et laïcité : pour un dialogue nécessaire » Ce livre entend répondre à deux préoccupations : comprendre les défis que pose le processus de laïcisation d’une société et présenter des points de vue méconnus sur la question, issus des traditions religieuses monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam. Suite à la montée intégriste de l’État Islamique, des musulmans sentent le besoin de se dissocier de cette forme extrémiste. Les islamistes affrontent
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les musulmans laïcs : les uns considèrent les préceptes de l’Islam comme intangibles; les autres prônent l’adaptation de la religion à l’époque. Hassan Jamali, qui animait une rencontre de présentation de l’ouvrage collectif le 25 octobre dernier, s’inscrit dans le courant de ceux et de celles qui considèrent que la spiritualité, quand la religion est bien comprise, permet de s’épanouir dans une société démocratique et laïque. Né en Syrie, il vit au Québec depuis 1977. Ancien professeur au Cégep Ahuntsic et chargé de cours à l'UQAM. Ancien directeur de l'Institut TECART. Coopérant canadien au Cameroun et au Maroc. Il a publié des dizaines d'articles en français et en arabe dans le Devoir, la Presse, le Journal de Montréal, Alfa et dans les journaux montréalais en langue arabe, il a reçu le prix québécois de la citoyenneté en 2002.
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Communautés
AG du Forum des Compétences Canado-Marocaines
Un bureau renouvelé pour aller plus loin dans la performance
Développer "un réseau de compétences canadomarocaines pleinement reconnues et valorisées, avec un engagement citoyen au service des deux pays", telle est la vision ambitieuse que s'est assigné le Forum des Compétences CanadoMarocaines (FCCM).
Cette vision et le nouveau nom du Forum (appelé auparavant "Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada) viennent d'être adoptés au cours de son Assemblée Générale Ordinaire tenue le 24 octobre dernier à Montréal. Cette rencontre, qui a également mis à jour la charte du Forum et renouvelé son instance dirigeante, le Conseil d'Administration, a constitué un
autre jalon de son développement et ancrage au sein de la communauté marocaine et la société canadienne. En parfaite harmonie avec sa vision, la nouvelle charte stipule que la mission du Forum est de "contribuer à l'échange de compétences entre individus et organismes canadiens et marocains en vue de faciliter l'investissement entre les deux pays, le dialogue interculturel et l'intégration."
Le nouveau Conseil d'Administration
Abdelaadim El Hanchi: Président Nafissa Abarbach: Vice-présidente Habiba Chakir : Vice-présidente, Responsable de la coopération entre le Canada et le Maroc Secrétaire générale: Mariama Zhouri Secrétaire générale adjointe: Houda Rohaimi Trésorier: Ilyes El Ourzadi Responsable des communications: Mylène de Repentigny-Corbeil Responsable des projets et Partenariats: Saida Bouhmidi Mustapha Essalih : Responsable de l’amélioration de l'employabilité et l’entreprenariat Said Samih : Responsable de la valorisation des compétences canado-marocaines Mohamed Charradi : Responsable du renforcement de l’engagement citoyen
Cette mission est parfaitement illustrée par les activités de grande envergure accomplies par le Forum et rappelées par le président sortant, Hachem Ben Essalah, dans son rapport moral. Il a en particulier mis l'accent sur un processus continu destiné à renforcer la fibre entrepreneuriale et améliorer l'employabilité de centaines de participants, en vulgarisant des thèmes clés tels que l'innovation, idéation, technologies émergentes et commerce international. Le Forum a bénéficie à cette fin du concours d'experts et entrepreneurs de renommée mondiale et d'organismes prestigieux tels que l'Ecole Polytechnique de Montréal, et la firme de recherche en technologie de l'information Gartner. Le Forum s'est par ailleurs associé à plusieurs organismes publics, en particulier le Ministère Québécois de l'Immigration, de
la diversité et de l'Inclusion, la Conférence des Élus de Montréal, l'Ambassade du Maroc au Canada et le Ministère Marocain des Marocains Résidant à l'Etranger. Cette coopération multilatérale est de nature à hisser le Forum au rang d'interlocuteur de choix des pouvoirs publics. Le Conseil d'Administration sortant a également souligné son action spécifique en faveur des femmes et des jeunes afin de célébrer leurs réussites professionnelles et en faire des modèles d'intégration et engagement citoyen pour notre communauté. Fort de ces acquis, le Forum a reçu d'Atlas Média, un prix de reconnaissance pour son soutien à la communauté marocaine. Le nouveau Conseil d'Administration élu à l'issue de cette assemblée est constitué en majorité de personnalités féminines et de la jeunesse. C'est un autre gage pour une contribution durable du Forum en faveur de sa société d'accueil et de son pays d'origine.
Coaching
L’AMQ et l’intégration socioéconomique durable L'AMQ et le centre RIRE 2000 organisent une table de réflexion sur l'actualisation du sens pour une intégration socioéconomique durable. Cette activité aura lieu le 28 novembre de 9 h à 13 h à l’Université Laval, Cafétéria ouest, Pavillon Alphonse-Desjardins (2325 Rue de l’université, Québec, Qc, G1V 0A6). Les intervenants échangeront pendant 4 heures (de 9h à 13H), leurs expériences et leurs idées. L'activité sera suivie par une soirée marocaine au même endroit (de 19h à 22h) à la cafétéria-Ouest au pavillon Alphonse-Desjardins.
Cette formation s’adresse aux : immigrantes et immigrants, étudiantes et étudiants étrangers, personnes ressources qui interviennent auprès des immigrantes et des immigrants, personnes en transition de carrière.
Elle se fixe pour objectifs de stimuler votre inspiration; se questionner sur votre potentiel; éveiller vos forces, aptitudes et talents; insuffler le goût du dépassement; aider à mieux se positionner; susciter l'implication; ressortir les pistes d'action pour une intégration socioéconomique durable à Québec. Au programme figure un panel «Perspectives et outils», un panel «Actualisation du sens pour une intégration socioéconomique durable».
La formation est gratuite; les inscriptions se feront à l’adresse courriel : mbougouss@hotmail. com 29
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Communautés
13ème gala Excellence du Club Avenir
8 lauréats et une fierté sans limite La treizième édition du Gala Club Avenir a eu lieu vendredi 30 octobre 2015 à la salle Gesù de Montréal en présence de diplomates, hauts dignitaires, journalistes et membres de la communauté. Cet évènement annuel est l'occasion de présenter les prix d'Excellence de la Fondation Club Avenir aux membres de la communauté algérienne du Canada qui se sont distingués par des réalisations hors du commun dans divers domaines. Cette année la cérémonie de remise des prix a été agrémentée par des prestations du groupe Berbanya. Les chansons berbères de ce groupe algéro-canadien ont su combler les amoureux de percussions et de mélodies rythmées lors de la première partie de la soirée. Pour poursuivre la célébration, l'humoriste Reda Saoui a offert une bonne dose de rires avant de laisser la scène au chanteur algérien Lotfi Double Kanon, qui est venu de France spécialement pour notre gala. La Fondation Club Avenir est un organisme philanthropique sans but lucratif dont la mission consiste à encourager l’intégration par l’excellence et l’entreprenariat. Le gala a lieu chaque année à une date entourant les célébrations de la fête du 1er novembre 1954, date à laquelle une poignée de citoyens algériens a décidé de lutter pour l'indépendance et la liberté de son peuple. Plusieurs personnalités de marque assistent au Gala: Ce treizième gala a rassemblé les membres de la communauté autour de plusieurs personnalités de marque notamment son Excellence M. Hocine Meghar, ambassadeur d’Algérie au Canada, M. Abdelghani Chériaf, Consul Général d'Algérie à Montréal, Mme Danièle Henkel, Présidente & fondatrice des Entreprises Danièle Henkel, M. Louis Roquet, Président du conseil d'administration
d'Investissement Québec, M. Conrad Sauvé, Président et CEO de la CroixRouge Canadienne, et Mme Anie Samson, mairesse de l'arrondissement Villeray - Saint-Michel - ParcExtension et VP du comité exécutif, responsable de la sécurité publique et des services aux citoyens,. Une remise de prix remarquée: Pour animer la cérémonie de remise des prix cette année, l'expertise de Karima Brikh, animatrice-journaliste et ancienne lauréate de la FCA a été mise à contribution. Son charisme et son professionnalisme ont sans le moindre doute ajouté de la valeur à l'animation multimédia de Fikri Faradj, fidèle au poste depuis des années. Bénévoles et donateurs Ce treizième gala a été réalisé grâce au dévouement et au bénévolat de nombreux membres de notre communauté, et à la générosité de nos commanditaires et donateurs. Les bénévoles ont encore une fois livré un gala de haute qualité. «Ce qu'il faut surtout retenir cette année, c'est l'entrée en poste de Tina Sebti en tant que Directrice Générale de la Fondation et la grande place occupée par nos jeunes bénévoles dans la réalisation de ce gala. Ils ont tout planifié et tout préparé au moindre détail pour livrer un excellent gala. Nous sommes extrêmement fiers de ce développement. L'avenir de la Fondation Club Avenir est entre de bonnes mains et nous nous en réjouissons.» a déclaré M. Bachir Halimi, le président de la Fondation Club Avenir. Transparence et rigueur Un processus de Nomination et Sélection de candidats perfectionné Le processus de nomination et sélection des candidats aux prix Club Avenir s'est perfectionné au fil des ans en adoptant les plus grandes règles de transparence et de rigueur. Les candidatures soumis-
Les lauréats 2015 Huit lauréats ont été honorés dans six catégories. Chaque lauréat des Prix Club Avenir 2015 a reçu un certificat de sélection et une sculpture originale en verre gravé. Les Prix Jeune Potentiel, Entreprenariat au féminin et la Palme d'Or sont accompagnés de bourse allant de 500$ à 1000$ chacun. Contribution communautaire : Abdelnasser Toubal et Abderrahmane Ben Hassel Réussite exceptionnelle : Dr Brahim Aissa Réussite exceptionnelle : Pr. Arezki Tagnit-Hamou Jeune Potentiel : Sara Kali Entreprenariat féminin : Fatiha Gatre Guemiri Palme d'or : Mehdi Bousaidan Personnalité de l’année : Pr. Brahim Benmokrane es sont étudiées par les membres du comité de sélection et de nomination (CNS) présidé par M. Tahar Dilmi. Trois nominés sont retenus dans chaque catégorie selon des critères pré-établis et soumis au jugement d'un jury pour la sélection des lauréats.
quatorzième (XIVe) cérémonie de remise des Prix d’Excellence Club Avenir est programmée pour le samedi 5 novembre 2016 à la salle Gesù de Montréal. (Consulter le site Web de la Fondation www.clubavenir.com pour les autres activités).
Rendez-vous le 5 Novembre 2016 La
Conférence de Force Leadership Africain
« Comment réunir le financement pour son projet d’affaires et réussir son intégration » Le Samedi 14 Novembre de 13h à 17h à l’Université du Québec à Montréal (UQAM, Salle N-M510 Paul-G-Lajoie, UQAM; 1205 rue Saint-Denis ; Métro Berri), Force Leadership Africain organise une conférence sur le thème : « Comment réunir le financement pour son projet d’affaires et réussir son intégration » Une présentation inaugurale sera faite sur le sujet «Problématique du financement des projets» par M. Karl Miville De Chêne, Président de Contact Monde et Professeur de Commerce international. Elle sera suivie d’un panel sur «Les
sources possibles de Financement de projet» animé par M. Gregory Excellent, Président de Capital, Prêts et Inv sident de Capital, Prêts et Investissement; M. Julien Richard, Dir. Services aux entreprises. Banque Nationale du Canada; M. Khalil Talbi, Directeur principal, Banque de Développement du Canada M. Olayemi Akapo, Président du FIDA présentera ensuite «Le Fonds International de la Diaspora africaine (FIDA) : un outil de développement essentiel pour la communauté africaine du Canada et l’Afrique. Objectifs de la rencontre L’objectif de cette conférence est de
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permettre aux participants et notamment aux canadiens d’origine africaine, de se doter des moyens de financer leurs projets d’affaires et/ou leurs entreprise existantes. De façon plus spécifique, cette rencontre offrira aux participants l’occasion de :
- Avoir accès aux informations relatives les sources de financement disponibles et les moyens d’y accéder; - Orienter les personnes intéressées vers les institutions appropriées;
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- Favoriser le développement des affaires et la création d’emploi dans les communautés africaines; - Renforcer des opportunités de partenariat entre les entrepreneurs et les institutions financières; - Renforcer la participation des communautés africaines au développement économique du Canada et du Québec. Information : Info@forceleadershipafricain.org www.forceleadershipafricain.org
Habitat
Tour des Canadiens 2
Un style de vie d’abord
Cadillac Fairview, Canderel, le Fonds immobilier de solidarité FTQ et le Club de hockey Canadien ont dévoilé le 14 octobre 2015 les avantages exclusifs et les aménagements uniques des espaces de vie que la très attendue phase 2 de la Tour des Canadiens propose à ses futurs propriétaires.
« Un accès privilégié au club des Canadiens de Montréal, un emplacement stratégique au cœur d’un quartier dynamique et vivant, directement relié au réseau de transport intermodal à Montréal, des unités d’habitation de même que des espaces communs exceptionnels sont autant d’atouts qui rendent le projet de la Tour des Canadiens 2 attrayant auprès des acheteurs potentiels », a lancé Daniel Peritz, vice-président principal, Canderel. Afin de permettre aux acheteurs potentiels de véritablement voir et sentir ce que ce sera de vivre à la Tour des Canadiens 2, dans le quartier Quad Windsor, une nouvelle communauté au centre-ville de Montréal, les partenaires du projet ont investis significativement dans un impressionnant bureau des ventes de près de 9000 pieds carrés qui accueillera son premier visiteur, à compter de novembre prochain. Trois fois plus grand que le bureau des ventes de la première phase de la Tour des Canadiens, jamais un promoteur n’est allé aussi loin pour recréer l’atmosphère d’un futur projet résidentiel à Montréal. Conçu par Eventscape, en partenariat avec Montana Steele Strategic Marketing et HUMA Design, il met en vedette une pièce d’art illustrant une tour contemporaine d’une hauteur de vingt pieds, composée d’une structure en acier et d’une façade en aluminium blanc, le tout rehaussé d’éclairage DEL intégré. Il loge
également une maquette géante de la tour de même que deux unités modèles grandeur nature, complétement aménagées, recréant les vues à couper le souffle dont bénéficieront les occupants sur la ville de Montréal. Les futurs acheteurs pourront y apprécier la qualité du projet, la richesse des espaces communs mais également l’ampleur du quartier Quad Windsor dans lequel ils vivront une fois aménagés.
Unités spacieuses et vues exceptionnelles Les 438 unités d’habitation ainsi que les espaces communs de la Tour des Canadiens 2 sont l’œuvre de la firme Huma Design. Offertes à une gamme de prix qui s’ouvrent sous la barre des 200 000 $, elles proposent un aménagement d’inspiration euro-contemporaine qui se distingue par des lignes épurées et un design efficace afin de créer des intérieurs spacieux et dégagés quelle que soit la superficie proposée. « La palette de teintes dominantes des espaces de vie est composée de noyer classique, de chêne doré ou de gris urbain. Chaque suite offre une brillante fusion de style et de matière avec des intérieurs éclairés et spacieux et des vues spectaculaires. Qu’il s’agisse d’un studio, d’un appartement d’une chambre, de deux chambres, ou encore d’un aménagement de type penthouse, toutes les unités proposent un ensemble intégrant frigo, four à convection, surface de cuisson, lave-vaisselle et four à microondes », a déclaré Stéphanie Cardinal, présidente HUMÀ Design. La Tour des Canadiens 2 propose aussi toute une gamme d’espaces communs absolument uniques. Le skylounge positionné sur l’étage supérieur de l’édifice, offre une des plus belles prises de vue de la ville.
Avec son bar et son aire de repas complètement équipé, son atmosphère feutrée et sophistiquée, il est le lieu parfait pour recevoir parents et amis pour une soirée inoubliable – rien de semblable n’existe à Montréal. Deux piscines sont accessibles aux propriétaires : une intérieure, avec vues sur la ville et une extérieure, située au 3e étage donnant sur le parc adjacent, dotée d’une terrasse avec foyer, cabanes privées et espace bar aménagé sous un toit rétractable.
Des avantages exclusifs liés aux Canadiens de Montréal Geoff Molson, propriétaire, président et chef de la direction du Club de hockey Canadien a rappelé que la Tour des Canadiens et la Tour des Canadiens 2 sont les seuls projets de condominiums montréalais offrant aux propriétaires un accès sans précédent aux Canadiens de Montréal. Les propriétaires auront chaque année priorité pour l’achat de billets pour des parties en saison régulière et pourront profiter d’une séance de patinage de deux heures pour deux au Centre Bell. Ils seront aussi éligibles pour assister à des matchs préparatoires dans une loge privée ou derrière le banc des Canadiens. Ils pourraient également avoir l’occasion d’être invités en privé à des séances d’entraînement ou encore de faire une visite VIP du vestiaire des joueurs. Bref, les propriétaires bénéficieront d’avantages inédits offerts par le Tricolore. La Tour des Canadiens 2 lèvera de terre au coin des rues Jeand’Estrées et Saint-Antoine Ouest, au cœur même de Quad Windsor, le nouveau quartier à voir le jour au centre-ville de Montréal où cohabiteront des
édifices à bureaux, des immeubles résidentiels, des commerces de même que des espaces verts et des aires de repos, le tout représentant plus de 5 millions de pieds carrés. Le district Quad Windsor prendra vie grâce à un investissement majeur de 2 milliards $ de Cadillac Fairview qui, une fois complété, transformera le visage du centre-ville de Montréal. Conçue par Page + Steele /IBI Group Architects conjointement avec BLT Architectes, la tour architecturale de verre sculptée inspirée de glaçons, abritera également un impressionnant atrium, haut de 4 étages, surplombant une place publique faisant la transition entre
l’édifice et la rue SaintAntoine. La tour sera également reliée au Centre Bell et à la Gare Windsor grâce à une passerelle qui traversera la rue Saint-Antoine, permettant aux résidents de bénéficier d’un accès couvert aux événements sportifs, aux concerts et au réseau de transport en commun en tout temps. Les personnes intéressées à se procurer une unité d’habitation à la Tour des Canadiens 2 doivent s’enregistrer à l’adresse www.tourdescanadiens.com afin de recevoir une invitation exclusive à l’ouverture du bureau des ventes prévue en novembre.
100 M$ d’investissements au Centre Bell et une Avenue (piétonne) des Canadiens Le propriétaire du Canadien de Montréal, du Centre Bell et d'Evenko, Geoff Molson, investira près de 100 millions de dollars au cours des trois prochaines années afin de rénover le domicile de l'équipe. Les rénovations sont déjà amorcées puisque le remplacement des 21 288 sièges de l'édifice a été effectué.
Les travaux comprennent également : •l'ajout d'écrans vidéo;
•le remodelage des loges; •un nouveau système WiFi; •la modernisation des restaurants; •la construction d'un nouveau resto sportif; •l'optimisation des équipements scénographiques; •la transformation de l'avenue des Canadiens-de-Montréal en rue piétonne; •la construction d'une verrière qui deviendra l'entrée principale. « Cet investissement
d'envergure a pour but de maintenir nos standards d'excellence et d'assurer la qualité de l'expérience des visiteurs du Centre Bell », a affirmé M. Geoff Molson en précisant que les travaux ne nuiront pas aux activités se déroulant dans l'édifice. « Depuis 20 ans, le Centre Bell occupe une place de leader de l'industrie du divertissement et figure parmi les amphithéâtres les plus achalandés en
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Amérique. Nous sommes fiers du rôle de catalyseur du Centre Bell dans l'économie québécoise et de sa contribution au rayonnement de la Ville de Montréal dans le monde » a déclaré Geoff Molson. Le Centre Bell a presque 20 ans Appe lé Centre Molson lors de sa construction, qui s'est achevée en 1996, l'édifice a remplacé le vieux Forum de Montréal - construit en 1924 - à titre de domi-
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cile du club de hockey de la Ligue nationale. L'édifice a changé de nom en 2002 et il est depuis appelé Centre Bell. Les activités du Centre Bell, du Canadien de Montréal et d'Evenko attirent annuellement 2,9 millions de visiteurs et contribuent 338 M$ à l'économie québécoise, selon l'organisation du Canadien de Montréal.
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Sports
Soccer : Laurent Ciman et Didier Drogba en nomination pour
Les trophées MLS 2015
La MLS vient d’annoncer que le défenseur Laurent Ciman est en nomination pour le titre de Défenseur de l'année en MLS, alors que l'attaquant Didier Drogba est lui finaliste pour le titre de Nouveau-venu de l'année. À sa première saison avec l'Impact, Ciman s'est imposé au sein de la défense montréalaise, aidant l'équipe à présenter le meilleur rendement défensif de sa jeune histoire en MLS avec 44 buts alloués, soit cinq de moins qu'en 2013 et 14 de moins que l'an dernier.
L'international belge a aussi récolté deux buts et deux passes décisives, terminant au deuxième rang de l'Impact avec 2405 minutes de jeu et troisième avec 27 départs. Il a aussi débuté les deux premiers matchs du Bleu-blancnoir en séries éliminatoires.
Ciman a pris part au Match des étoiles 2015 de la MLS, portant le brassard de capitaine en deuxième demie contre le club anglais Tottenham Hotspur F.C. Il a de plus été choisi trois fois au sein de l'équipe de la semaine MLSSoccer.com et six fois Joueur du match.
Les finalistes pour le titre de Défenseur de l'année
- Laurent Ciman (Impact de Montréal) - Matt Hedges (FC Dallas) - Kendall Waston (Vancouver Whitecaps FC) Les finalistes pour le titre de Nouveau-venu de l'année* - Didier Drogba (Impact de Montréal) - Sebastian Giovinco (Toronto FC) - Mike Grella (New York Red Bulls) *Meilleur joueur avec expérience professionnelle ayant fait ses débuts en MLS en 2015. Calendrier du dévoilement des trophées - 11 novembre : Défenseur de l'année en MLS - 23 novembre : Nouveau-venu de l'année
M Laurent Ciman De son côté, Didier Drogba, qui a été acquis à la fin du mois de juillet, a conclu la saison avec 11 buts en 11 matchs, dont quatre buts gagnants, en neuf départs et 870 minutes. Il a terminé au premier rang de la MLS avec une moyenne de 1,14 but par 90 minutes de jeu et a réussi trois matchs de plus d'un but dont un tour du chapeau, lors de son premier départ en MLS, contre Chicago. Il a été choisi Joueur du mois de la MLS en septembre et en octobre. Au mois de septembre, Drogba a récolté sept buts, dont deux buts gagnants, et une passe décisive en cinq départs. Il a notamment aidé le Bleu-blanc-noir à établir un
nouveau record d'équipe en MLS avec six matchs consécutifs sans revers (4-0-2). Il a été choisi deux fois Joueur de la semaine de la MLS, trois fois sur l'équipe d'étoiles MLSSoccer.com et a remporté le titre du But de la semaine AT&T à deux reprises. Il a également été sélectionné Joueur du match à quatre reprises. En octobre, il a marqué quatre buts en cinq matchs, dont quatre départs, pour aider l'Impact à terminer en troisième position de l'Association Est. Il a ensuite inscrit un but en deux départs jusqu'ici en séries éliminatoires.
«L’effet Drogba» : des buts et des chiffres Nommé joueur des mois de septembre et d'octobre dans la MLS, présélectionné pour le titre de «Nouveau venue de l’année», Didier Drogba a mérité tous ces honneurs. Il a notamment permis à l’Impact de finir la saison en troisième place de l'Association Est, et d'obtenir l'avantage du terrain pour le match de barrage contre le Toronto FC. Avec ses 12 buts en 13 matchs et ses cinq passes décisives, il a par ailleurs véritablement provoqué un «Effet Drogba» aussi bien à Montréal qu’à l’échelle de la MLS. Les chiffres suivants vous permettront de mieux en juger et convenir. Machine à scorer Depuis son arrivée au sein de l’Impact de Montréal, cet été, Didier Drogba a enchaîné les buts. Mais les effets de l’attaquant sont également d’ordre économique.
Au premier match de Drogba, le 22 août, l’Impact a joué à guichets fermés (20 801 spectateurs). Une première en deux ans. Sur les six dernières rencontres montréalaises, cinq se sont déroulées devant un stade comble, un record. 1 000 maillots numéro 11 Plus de 1 000 maillots du numéro 11 se sont déjà vendus, au prix de 125 dollars chacun. L’Impact s’est rapidement trouvé en rupture de stock. 100 000 téléspectateurs L’audience des matchs de l’Impact à M Didier Drogba la télé a presque doublé depuis qu’il s’est joint à l’équipe. La barre des de 20 % depuis août. Drogba a quant 100 000 téléspectateurs a été franchie à lui 8,32 millions d’abonnés. sur RDS et TVA Sports. Salaire de star Cohue sur Facebook Pour sa première demi-saison au L’Impact compte désormais 245 000 Québec, Drogba, 37 ans, touche près partisans sur Facebook, une hausse de 2,17 millions de dollars améric-
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ains. Le salaire annuel moyen en MLS (574 joueurs) est de 291 933 dollars, mais le salaire médian — situé en plein centre de l’échelle des salaires — n’est que de 112 000 dollars.
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Sports
Soccer – Éliminatoires Coupe du Monde 2018
Le second tour s’amorce en Afrique
Le sélectionneur national du Maroc, Badou Zaki a dévoilé la liste des 26 joueurs présélectionnés dans le cadre de la rencontre des Lions de l’Atlas face aux rouge et blanc du Nzalang Nacional de la Guinée Équatoriale comptant pour le 2ème tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie, indique le site de la Fédération royale marocaine de football(FRMF). Pour garder la ligne de buts, Badou Zaki fait confiance au portier de 24 ans, Yassine Bounou du Real Saragosse, épaulé dans cette tâche par son cadet, le jeune gardien de buts de la Renaissance Sportive de Berkane Abdelali M’hamdi. Le défenseur du Bayern de Munich, Mehdi El Mountaqui renforcera l’axe en compagnie du milieu défensif de Levante, Zouhair Feddal, du latéral droit de l'AS FAR, Abderrahim Achchakir, du défenseur central du Raja de Casablanca, Mohamed Oulhaj ou encore le milieu défensif du Moghreb de Tétouan, Mohamed Abarhoune. Avec un peu plus d’expérience et de polyvalence, Houssine Kharja fait son entrée dans cette liste de premier tri. L’attaque, elle sera composée de
Omar El Kaddouri du FC Naples, du Franco-marocain évoluant au Deportivo La Corogne, Fayçal Fajr , de l’attaquant de l’équipe turque Gençlerbirglig, Mostafa El Kabir,
l’attaquant du FC Nantes Yacine Bammou et pour compléter l’attaquant polyvalent du FC Grenade Youssef El Arabi.
La rencontre entre la sélection marocaine et son homologue équatoguinéenne aura lieu au Grand Stade d’Agadir, le 12 novembre à 19H.
Tae kwon do Le bon début de saison sportive du Club des Champions Olympiques Le 2 novembre 2015, les athlètes de l’école des Champions Olympiques ont participé à la Compétition Défi Laval 2015, avec des résultats conformes à ce que l’on attend de l’équipe : excellents! Voici la liste des participants et leurs résultats : - - - - - -
Abderrahman Haddaji, médaille de Bronze Salma Haddaji, médaille d’Argent Khalil Ibrahim Es-Sabbar, médaille de Bronze Nizar Es-Sabbar, médaille de Bronze Ahmed Zerouk, médaille d’OR Amine Guernaoui, médaille de Bronze
Le 18 octobre 2015, le Club participait à la 1ère étape de la Coupe du Québec 2015, avec un égal bonheur puisqu’à cette occasion l’athlète Ahmed Zerou enlevait une méritoire médaille d’Argent. Renseignements : www.ecotaekwondo.com
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Insolite
L’homme qui veut vaincre le hasard … en poursuivant Loto-Québec devant la justice Un homme de Québec à qui un gros lot de 13,5 millions $ a échappé de quelques secondes tente d'intenter un recours collectif contre Loto-Québec et ses billets à mises-éclair. Joel Ifergan a déposé une requête en Cour supérieure pour demander l'autorisation de poursuivre un recours collectif contre la société d'État. Dans les documents de cour, M. Ifergan indique que lorsque quelqu'un achète un billet à mise-éclair — avec des chiffres sélectionnés aléatoirement — ces chiffres sont subséquemment retirés de la base de données de combinaisons disponibles pour les autres clients. La requête cite le témoignage d'un dirigeant de Loto-Québec lors d'une autre poursuite intentée par M. Ifergan. Denis Daly
expliquait que toutes les combinaisons de chiffres créées aléatoirement sont replacées dans le système seulement après trois à quatre tirages, lorsque la base de données est «rebrassée». Or, selon M. Ifergan, cela signifie que des millions de combinaisons gagnantes sont retirées du même coup pour ceux qui laissent les machines choisir leurs chiffres au hasard et qui choisissent des billets à mises-éclair. Il espère pouvoir mener un recours collectif au nom de tous les clients qui ont acheté ces billets vendus par Lotto Max, et son prédécesseur, Super 7, depuis 2005 — avec la possibilité de l'étendre vers d'autres loteries.
M. Ifergan croit qu'un tel système n'est pas en place ailleurs au Canada et qu'il nuit aux clients québécois qui n'ont plus accès aux combinaisons de chiffres qui ont déjà été pigées.
protection du consommateur et sur le fait que ces «chiffres manquants» constituaient une «information importante» qui n'a pas été révélée aux acheteurs.
«La façon dont cela fonctionne nous désavantage comme consommateur québécois pas seulement contre les consommateurs dans le reste du Canada, mais aussi contre les autres consommateurs québécois qui choisissent leurs propres chiffres», a affirmé M. Ifergan en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Avant d'acheter un billet, (Loto-Québec) aurait dû informer les gens qu'il y a des chances qu'ils n'auront aucune chance de de gagner», a-t-il déclaré.
Son avocat David Bourgoin compare la situation à «jouer aux cartes, mais avec un jeu incomplet». Me Bourgoin a soutenu que la requête se basait sur les lois de
Les allégations contenues dans la requête n'ont pas passé le test des tribunaux. Dans un courriel, le porteparole de Loto-Québec Patrice Lavoie a écrit que la société d'État était «confiante» pour la suite des choses à la lumière des jugements précédents qui ont été tranchés en sa faveur.
Joel Ifergan n'en sera pas à son premier litige judiciaire contre Loto-Québec. En 2008, il avait acheté un billet qui s'est avéré être le gagnant du gros lot — qu'il n'a pas pu réclamer puisqu'il avait été imprimé sept secondes après 21 h, l'heure maximale pour le tirage de la semaine. Son billet gagnant avait donc été daté pour la semaine suivante. Il avait porté sa cause devant les tribunaux, arguant que c'est un délai dans le système informatique de Loto-Québec qui avait causé cette confusion. Il a perdu sa cause en Cour supérieure, en 2012, et à la Cour d'appel deux ans plus tard. En janvier dernier, la Cour suprême du Canada avait refusé de se saisir du dossier.
Oui, ça existe aussi…
La sorcellerie au Canada La sorcellerie existe-t-elle au Canada? La réponse est oui et non à cette belle question. La peur de la sorcellerie et de la magie est un élément important dans la culture traditionnelle de plusieurs peuples africains représentés au pays. Et nombreux sont ceux qui disent avoir été victime pour ainsi de mauvais sorts jetés contre elles. L’article 365 du Code criminel canadien stipule qu’est coupable d’une infraction quiconque « affecte d’exercer ou d’employer quelque magie, sorcellerie, enchantement ou conjuration; entreprends, moyennant contrepartie, de dire la bonne aventure; affecte par son habileté dans quelque science occulte ou magique, ou par ses connaissances d’une telle science, de pouvoir découvrir où et comment peut être retrouvée une chose supposée avoir été volée ou perdue ». Un québécois d’origine africaine, Yacouba Fofana, a été reconnu coupable l’an dernier de sorcellerie. Il plaçait dans les journaux des petites annonces ou il affirmait être qu’un « spécialiste des cas urgents et difficiles,
de l’attirance personnelle et du désenvoûtement ». Le Montréalais avait loué un appartement à Québec pour exercer son commerce ésotérique sous le pseudonyme de Professeur Alfoseny. L’homme avait placé des annonces dans les journaux et sur Internet en affirmant détenir des dons pour prédire l’avenir ou encore ramener l’être aimé. Le prétendu sorcier affirmait qu’il devait sacrifier des animaux pour parvenir à ses fins. Le « Professeur Alfoseny » a été accusé puis reconnu coupable quelques mois plus tard selon l’article 365 du Code criminel d’avoir pratiqué la magie frauduleusement. « Il promettait des choses qui allaient se produire en échange d’argent », a expliqué Christine Lebrasseur, agente aux communications au Service de police de Québec (SPVQ). Ce n’est donc pas la pratique de la magie qui est illégale, eh non! Ce qui est interdit, c’est le fait de frauder les gens en faisant semblant d’employer de la magie, de la sorcellerie, des enchantements ou des conjurations.
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À l’automne 2013, une femme laissée par son conjoint avait eu recours à ses services moyennant une somme de plus de 5000 $.Une autre victime qui souffrait de maux aux jambes, au dos et à la tête a raconté avoir consulté l’homme,
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car elle se croyait victime d’un sort. Yacouba Fofana a tôt fait de lui confirmer qu’un sort lui avait été jeté et l’a convaincue qu’il devrait sacrifier une vache au coût de 3750 $ pour la libérer.
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