n0 266 du 19 nov au 02 dec 2015
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Faire triompher le vivre ensemble. Montréal les 21 et 22 novembre
Nouveaux attentats à Paris
L’indicible…
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Réfugiés syriens
Comment le Québec se prépare… Page 14
Le «Start up week end» 2015
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du Forum des Compétences CanadoMarocaines
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20 novembre; Journée internationale des droits de l’enfant
Pour rétablir un droit inaliénable de vivre et de sourire
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Montréal en Rouge et Vert
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Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Treize ans, c’est… • 264 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 6370 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 116 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 8.9 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 2500 visiteurs par jour.
Non! Plus jamais ça! Ni ici bas, ni pour l’au-delà!...
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À la Une
Nouveaux attentats à Paris
L’indicible… Après Beyrouth et le Liban quelques jours plus tôt, Paris et la France viennent de connaître les attentats les plus meurtriers de leur histoire ; des actes d'une horreur sans nom, avec pas moins de six attaques simultanées, qui ont fait 132 morts, 96 blessés graves dont le pronostic vital était encore engagé quatre jours plus tard, 253 blessés plus ou moins légers et des centaines de familles en souffrance dans plusieurs pays de la planète. Carnage... Des kamikazes, une première en France, se sont fait sauter au Stade de France, faisant au moins quatre morts, dont trois terroristes. Simultanément, deux restaurants Le Petit Cambodge et La belle Équipe et un bar, le Carillon, ont également été attaqués à la kalachnikov faisant 46 tués. Mais c’est au Bataclan, une salle de 1500 places très fréquentée, notamment par les artistes québécois, que le véritable carnage s’est produit. Deux hommes armés de kalachnikov ont pénétré dans la salle alors que le spectacle mettant en scène un groupe de rock californien, Eagles of Death Metal, avait commencé depuis une demi-heure. Au début, les spectateurs croyaient que les détonations faisaient partie du spectacle. Mais ils ont vite déchanté. Les tirs
ont duré de longues minutes, faisant 81 morts, avant que les services de sécurité ne donnent l'assaut. Les quatre terroristes portaient des ceintures d’explosifs ; trois d’entre eux se sont donné la mort, tandis que le quatrième a été touché par la police avant d’exploser en tombant. Les survivants ont décrit un véritable carnage et raconté comment ils ont dû fuir en marchant sur des corps. Une soixantaine de blessés ont été évacués dans les hôpitaux de Paris. D’autres ont été soignés sur place. Dès le lendemain, le président François Hollande a déclaré l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire, une première depuis la guerre d’Algérie. Lors des émeutes de 2005, l’état d’urgence avait aussi été décrété, mais sur le seul territoire où se déroulaient les émeutes. Les rassemblements et manifestations ont été interdits. Des perquisitions pourront être menées en Île-de-France. Un total de 1500 soldats supplémentaires investira Paris alors même que des centaines de militaires montent déjà la garde depuis des mois devant la plupart des édifices importants de la capitale, les gares et les synagogues. Jamais, en temps de paix, les forces de l’ordre françaises n’ont été dans un tel état d’alerte. François Hollande a aussi décidé de contrôler les frontières.
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… et réprobation universelle Ces attentats n’ont pourtant pas surpris les autorités, qui ne cessaient de répéter depuis des semaines que les islamistes préparaient un attentat important. Au début de la semaine, les policiers avaient arrêté un terroriste à Toulon qui était sur le point de commettre un attentat contre la marine française. C’est en effet de Toulon qu’est récemment parti
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le porte-avions Charles-de-Gaulle, que la France vient de déployer en Syrie. Ces attentats ont été revendiqués par le pseudo-«État Islamique», qui a par ailleurs affirmé que ce n'était «que le début». Ils ont été réprouvés, dans diverses manifestations organisées dans de très nombreux pays des quatre Continents.
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Analyse
Nouveaux attentats à Paris
Après la sidération Par le Pr Gilles Bibeau*
Une fois passé le temps de la sidération, une fois accompli le travail du deuil et une fois sortis de l'horreur suscitée par les massacres de Paris, il serait bon que le président François Hollande s'interroge sérieusement avec ses conseillers – pas seulement avec les généraux – et avec les autres chefs d'État sur les causes lointaines et proches de la radicalisation de tant d'organisations terroristes et de tant de jeunes - issus de nos pays et d'ailleurs - qui répondent aux attaques qui les visent par des actes terroristes dirigés contre nous. Hélas, après la sidération des attentats, la réponse des leaders politiques est tout aussi sidérante : les mêmes maux sont élevés en solution. Encore une fois, nous risquons de privilégier la force des armes plutôt que la diplomatie, en optant pour une guerre à la Clausewitz plutôt qu’un vrai travail, selon la proposition bien plus censée de Sun Tsu, sur les causes des violences en cours, notamment au Proche-Orient. Ce sont ces deux généraux - le premier était prussien et le second chinois - que j'ai mis en scène dans "Généalogie de la violence" (2015), en signalant que la complexité des conflits en cours et notre massive implication militaire nous invitent, plus que jamais, à nous rallier à la position de Sun Tsu. En écho à G. W. Bush se lançant en guerre pour la défense de nos valeurs au lendemain du 11 Septembre, les dirigeants politiques de la France annoncent qu’il faut viser « l’ensemble des capacités du groupe État islamique, des centres d’entraînement à ses terminaux pétroliers » (le ministre de la Défense JeanYves Le Drian dans un entretien au Journal du Dimanche). C’est l’appel à la guerre totale, selon la doctrine de Clausewitz. Nous avons porté la guerre un peu partout, sur des terres étrangères, et ce, depuis longtemps déjà. Aujourd’hui encore, nous le faisons au nom de la promotion des droits humains, de la défense de nos valeurs et du souci - bien légitime, il est vrai de notre sécurité. Valeurs, droits humains et manières de vivre sont encore trop souvent pensés sur l’axe de notre philosophie et de notre propre histoire, dans l’oubli du fait que nous vivons dans un monde globalisé en voie de devenir multipolaire. Forts de la conviction que le bon droit est de notre côté, nous continuons à exporter
la guerre et les armes au nom même d'une paix qu’on prétend poursuivre. Nos avions, nos drones et nos soldats tuent sans qu'on nous fasse vraiment connaître l'ampleur des immenses destructions que nous infligeons, là-
crois opportun de reprendre ici une note figurant dans "Généalogie de la violence". J'ai écrit : " Sous la présidence socialiste de François Hollande, le secteur économique qui a connu la plus grande croissance est
bas, à des populations civiles prises, elles aussi, au piège.
celui de l'industrie des armes. Les entreprises d'armement ont contribué en moyenne à 24% du total des exportations françaises sur la période allant de 2010 à 2013. Selon les chiffres présentés par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, les commandes nouvelles d'armements à l'exportation ont grimpé de 43% en 2013, pour atteindre 6,87 milliards d'euros. Par ailleurs, la France intervient militairement depuis 2013 au Mali, en Centrafrique, en Irak (et en Syrie)." Dans le seul domaine des avions de combat multirôle, Dassault a annoncé la vente, pour 2015, de 24 Rafales à l’Égypte et de 24 autres au Qatar ; des négociations sont en cours pour de possibles livraisons de 36 appareils à l’Inde et d’un nombre, encore nondéterminé, à l’Arabie Saoudite. La France se situe aujourd’hui au troisième rang pour la fabrication d’armements, immédiatement après
Comme un boomerang, la guerre que nous menons au Proche-Orient nous rejoint, chez nous, avec une violence qui devrait nous réveiller. Penseronsnous à apporter une autre réponse diplomatique, politique, éthique - ou nous laisserons-nous encore une fois gagner par l'hubris de la toute-puissance de nos armements ? Il nous faut une pause pour penser, un recul pour nous réorienter. Au temps d'aujourd'hui qui est dominé par des guerres asymétriques menées à l'échelle du monde, on ne peut que s'attendre, hélas, à la multiplication d'événements meurtriers visant des civils – 80% des morts sont des civils dans les guerres d’aujourd’hui – et ayant lieu aussi dans nos propres pays. Parlant de l'industrie des armes, je
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Pr Gilles Bibeau
les États-Unis et la Russie. Le terrorisme contemporain est un vrai piège pour la pensée, pour celle des leaders politiques comme pour celle de la population en général. Espérons que la sidération qui est la nôtre aux lendemains des massacres de Paris, de Beyrouth, d’Ankara, de Tunis et de Bagdad ne nous empêchera pas de nous poser les bonnes questions en débusquant les enjeux idéologiques, économiques, politiques et éthiques qui se cachent derrière « nos procédures de construction de l'ennemi », nos interventions de police à travers le monde et notre industrie des armements. Penser d’une manière autocritique devrait être notre premier acte de résistance.
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*Professeur émérite Université de Montréal
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Faire triompher le vivre ensemble Un colloque international à Montréal les 21 et 22 novembre 2015 Souvent malmené par les remous provoqués autour de cette nuance infime séparant la différence qui inquiète de la diversité qui enrichit, le vivre ensemble – au Québec en particulier – le Vivre ensemble nécessite, pour s’imposer et prévaloir, un effort collectif constant d’introspection, de réflexion mais également d’action. En ce sens, les initiatives récentes, prises aux niveaux de gouvernement municipaux et provinciaux Québécois, appelaient une contribution de la société civile de nature à diffuser une information fiable sur les processus initiés par les pouvoirs publics et contribuer à une large adhésion aux objectifs qui leur ont été assignés. D’où ce Colloque, initialement prévu les 24 et 25 mai 2015. Mais en raison de l’imminence, à ces dates, de l’annonce d’un plan d’action gouvernemental en matière de prévention de la radicalisation, un report s’imposait. La présentation publique, le 10 juin 2015 du «Plan d’action 2015-2018 pour la prévention de la radicalisation menant à la violence et le renforcement du vivre-ensemble» ainsi que la tenue à Montréal le 15 juin suivant du
«Sommet des Maires pour le vivreensemble» ont pleinement justifié le report du colloque. Présenté comme «le début du travail», le Plan d’action propose en effet une approche nouvelle quand au traitement de la question des radicalisations. Engageant 11 ministères (dont le Premier ministre), il s’articule en 59 mesures bien plus sociales et inclusives que sécuritaires et se donne trois axes : Comprendre, prévenir, agir. C’est au niveau du «Comprendre» que notre colloque trouve sa place. Il a pour buts principaux, à travers les présentations et réflexions de philosophes, juristes, chercheurs, praticiens et conférenciers reconnus de - Dresser un état des lieux en matière de cadre normatif en vigueur, pratiques religieuses et perceptions du fait religieux dans notre société, - Apporter un certain nombre d’éclairages sur les différentes formes de radicalisation qui obscurcissent nos horizons et diffuser une information utile sur les moyens mis en œuvre pour en prévenir les effets, notamment violents.
Organisé par des membres du segment musulman de la population du pays, ce colloque apporte, accessoirement, une réponse de cette communauté aux nombreuses interpellations qui lui sont adressées et face auxquelles elle est restée jusque là trop silencieuse; en brisant ce silence préjudiciable, les organisa-
teurs comptent mettre fin au mythe de l’inaptitude d’une partie de la population du Québec au vivre ensemble recherché et, surtout, apporter une contribution utile et efficace à la réalisation et à la réussite du plan d’action 20152018.
Colloque international sur le Vivre ensemble La place de la religion dans la cité Montréal; Samedi 21 et dimanche 22 novembre 2015
Vivre ensemble, pourquoi et comment? Programme Vendredi 20 Novembre 2015 15:00 : Cérémonie à l’Hôtel de Ville Samedi 21 Novembre 2015 09:00 Accueil et Inscriptions 09:30 Mot de bienvenue 09:45 Atelier 1 : «le cadre normatif du Vivre ensemble» Modérateur : Dr. Driss Mbirkou - «Des accommodements raisonnables au vivre ensemble – qu’est-ce qui a changé?»; Pr. Belgacem Rahmani, Pt du Conseil interculturel de Montréal - «Vivre ensemble reconstruction des normes et interactions dans la diversité»; Pr. Khadiyatolah Fall 10:30 Pause Café 10:45 Reprise de l'atelier 1 - «Le cadre juridique des pratiques religieuses au
Québec et au Canada»; Pr. Denise Hélly - «Le plan d’action pour la prévention de la radicalisation menant à la violence»; M. Abdelghani Dades(CCME) - «Le vivre ensemble face aux défis des radicalisations en ligne»; M. Najib Benchrif (CCME) - Débat et discussion 12:30 à 13:30 Déjeuner 13:45 Atelier 2 : «Des outils pour le vivre ensemble» Modérateur : M. Abdelhak Sari
- «Le centre de prévention de la radicalisation de la violence; mission, objectifs et action»; M.Herman Okomba-Deparice (Pt. Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence) - «Approche et stratégies de prévention de la radicalisation au Canada»; M.Hakim Bellal (GRC)
- «Approche de la prévention à la radicalisation au Québec »; M.Khanh Du Dinh (SPVM) - Débat et discussion 15:15 Pause Café
15:30. Conférence Présentation : Anie Samson, Mairesse de Saint Michel, 1ère vice-présidente du conseil de Montréal, chargée de la sécurité publique et du vivre ensemble. - «La coopération internationale, levier de prévention de la radicalisation religieuse»; Dr. Abdallah Boussouf (Secrétaire général du CCME) - Échanges avec le conférencier Dimanche 22 novembre 2015 09:00 Atelier 3 : «Genres, nouvelles générations et vivre ensemble» Modérateur : M. Ennemer - «Femmes et religion en contexte d’immigration»; Dr Sonia-Sara Lipsyc et Dr.
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Bochra Manaï - «Jeunes et religions en contexte d’immigration»; M. Rachid Benzine - «Jeunes et religions au Québec», M. Hassan Guillet - Débat et Discussion 10:30 Pause café 10:45 Atelier 4 : «Diversité, pratiques, perceptions et vivre ensemble» Modérateur : M. Abdelghani Dades
- «L'interaction pluriséculaire entre les musulmans laïques et les musulmans fondamentalistes (cas de la Turquie et l'Iran)» Pr. Gilles Bibeau «La religion au Québec et au Canada : Pratiques et perceptions»; Dr. Frédéric Castel - «La religion en Belgique et en Europe : Pratiques et perceptions»; Dr. Khalid Hajji - «Identités et vivre
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ensemble»; Dr. Faouzi Lakhdar-Ghazzal (CCME) - Débat et Discussion 12:30 Conférence de clôture, M. Rachid Benzine - Échanges avec le conférencier Synthèse de la rencontre et discours de clôture (Pr.Abdallah Boussouf secrétaire général du CCME et les officiels éventuellement présents) Lieu : Université du Québec à Montréal-UQAM; Pavillon J.-A. De Sève 405, Rue Ste Catherine Est Montréal, QC H2L 2C4, local DS-R510 Inscriptions obligatoires à l’adresse : info@immtl.ca
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Colloque international sur le Vivre ensemble; La place de la religion dans la cité
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Les conférenciers
Khadiyatoulah Fall Professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi, Khadiyatoulah Fall est titulaire de la Chaire d’enseignement et de recherche inter ethniques et interculturels (CERII) de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) depuis 1995. Il est également chercheur senior au Centre interuniversitaire et interdisciplinaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT). Il est docteur en sciences du langage et s’intéresse particulièrement à l’étude des processus de production et d’interprétation des sens, des savoirs, des connaissances et des représentations sociales dans les discours scientifiques, les discours politiques et dans les discours interculturels. M. Fall est l’auteur de plus de 172 articles dans des revues scientifiques internationales évaluées par les pairs et auteur et co-auteur de 19 livres scientifiques. Denise Hélly Denise Hélly est professeure titulaire à l'Institut national de recherche scientifique. Formée en anthropologie (PH.D La Sorbonne, 1975), sociologie, science politique et sinologie (École des Langues Orientales, Paris), elle a pour intérêts de recherche les théories de la citoyenneté et du nationalisme, les politiques de pluralisme culturel dont le multiculturalisme canadien, les régimes de relation entre État et religion, le statut des minorités religieuses et l'insertion des musulmans en Europe et en Amérique du Nord. Elle a publié dix ouvrages en son nom et trois ouvrages collectifs et une cinquantaine d’articles sur les Chinois d'Outre Mer (Cuba, Mascareignes, Québec), les minorités nationales en Chine, le multiculturalisme canadien, la politique d’immigration, des enquêtes auprès d'immigrés québécois, l'histoire des idées de nation et citoyenneté, l'insertion des musulmans au Canada et en Europe (discrimination, débats sur l’islam). Abdelghani Dades Au terme de ses études universitaires en Sciences économiques, Abdelghani Dades entame en 1974 une carrière en journalisme au Maroc qui le mènera à la tête de publication parmi les plus influentes du pays. Parallèlement à ses occupations professionnelles, il est
fortement engagé dans la société civile notamment en matière de développement de la citoyenneté et de droits économiques et sociaux. Il suit un parcours similaire depuis sont installation à Montréal en 1999.
Co-fondateur du bimensuel Atlas.Mtl, responsable Contenu au sein du Groupe Atlas media, il agit quotidiennement pour le développement de la citoyenneté et l’inclusion des communautés culturelles, particulièrement la communauté des originaires du Maghreb. Nommé en 2007 au Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, il est membre du Groupe de travail Mobilisation des compétences et développement social et solidaire. Najib Bencherif Najib Bencherif est responsable de la convergence entre les réseaux sociaux et la chaîne de télévision pan-arabe "Al Arabiya" dont il est l'un des fondateurs. Il a travaillé auparavant à la BBC (1985-1996), puis MBC (1996-2003), avant de participer à la création et au lancement de la chaîne "Al Arabiya" en 2003. Au Maroc, Najib a été journaliste à l'agence "MAP" et aux quotidiens "L'Opinion" et "Al Maghrib". Actuellement il participe et contribue régulièrement à des conférences, forums et ateliers sur les médias et la formation des journalistes. Il est titulaire d’une Licence en Sciences Politique (1975) et d’un Certificat d’Études Supérieures en Politique Générale (1976) de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de Rabat. Nommé en 2007 au Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, il est membre du Groupe de travail Mobilisation des compétences et développement social et solidaire. Hakim Bellal Le Sergent Hakim Bellal est coordonnateur du programme de sensibilisation communautaire en matière de radicalisation et sécurité nationale, au sein de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC). Khanh Du Dinh Ingénieur de formation, M. Dinh est policier au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) depuis 21
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ans. Au sein du SPVM où il occupe un poste de gestionnaire, il a développé une expertise en matière de relations interculturelles, de profilage racial, de santé mentale, de radicalisation et de police communautaire. À ce titre, il a réalisé plusieurs projets et effectué des travaux sur ces sujets. De plus, M. Dinh a récemment travaillé à l’élaboration et à la mise en œuvre du nouveau Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence de Montréal. De plus, il a contribué à la mise en place d’un Bureau du service aux citoyens visant l’amélioration des relations police-citoyens. M. Dinh a aussi été commandant de l’un des postes de quartier le plus diversifié de Montréal : Saint-Michel. M. Dinh fait partie de plusieurs comités stratégiques dans différents secteurs : institutionnel, communautaire et privé. Son expertise reconnue dans le domaine opérationnel, de la recherche et de l’analyse stratégique ont fait de lui un interlocuteur sollicité. Herman Okomba-Deparice Herman Okomba-Deparice est directeur général du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV). Il est détenteur d’un doctorat en science politique et d’une maîtrise en relations internationales de l’Université du Québec à Montréal, Herman Okomba‑Deparice a une solide expertise en matière de prévention de la criminalité, de profilage racial, de relations avec la communauté et de radicalisation menant à la violence. Pendant plus d’une dizaine d’années, il a été conseiller stratégique au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en plus d’occuper durant trois ans la direction de la Fondation des employés du SPVM. Abdellah Boussof Docteur en histoire (thèse sur «les relations dans le bassin méditerranéen au XIIIe siècle»); Fondateur et recteur de la Grande mosquée de Strasbourg, ancien vice-président du Conseil français
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M Herman Okomba-Deparice
M Abdellah Boussof
Mme Sonia Sarah Lipsyc
M Abdelghani Dades
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du culte musulman (CFCM); Chercheur à l’institut d’études islamiques de Bruxelles et directeur du Centre Euro-islamique pour la culture et le dialogue, basé à Charleroi (Belgique), il a été nommé en 2007 par Sa Majesté le Roi du Maroc secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Sonia Sarah Lipsyc Sonia Sarah Lipsyc, sociologue, spécialiste du judaïsme contemporain. Directrice de ALEPH - Centre d’Etudes Juives contemporaines qu’elle a fondé en 2009 au sein de la Communauté Sépharade Unifiée du Québec (CSUQ). Chercheure associée à l’Institut d’études juives québécoises de l’Université Concordia. Plusieurs publications à son actif, elle a notamment dirigé la publication de Femmes et Judaïsme aujourd’hui et co-dirigé Quand les femmes lisent la Bible, parus respectivement en 2008 et 2007 aux éditions In Press. Sa dernière publication s’insère dans l’ouvrage « Juives et Musulmanes. Genre et religion en négociation », CNRS. Karthala, 2015 Bochra Manaï Bochra Manaï est chercheure et chargée de cours. Diplômée en Études Urbaines de l'INRS-UCS, sa thèse de doctorat porte sur la spatialisation des Maghrébins à Montréal et sur la mise en visibilité de cette ethnicité dans l'espace urbain montréalais. Ses intérêts de recherche portent sur l'ethnicité, l'immigration et sur la cohabitation dans l'espace de la ville. Elle entame une recherche post-docdoctorale sur les trajectoires sociales de "rupture" considérées comme de la "radicalisation" et ce au Québec, en France et en Tunisie. Militante et citoyenne engagée, elle est aussi cofondatrice de l'entreprise sociale "Espace Nodal". Hassan Guillet Hassan Guillet, titulaire d’un Baccalauréat en Génie Aérospatiale et d’une Maîtrise en Génie Aérospatiale de l'Université Concordia et d’un Baccalauréat en Droit de l'Université de Montréal et actuellement Imam et conférencier. Gilles Bibeau Gilles Bibeau est anthropologue
(médical) et Professeur émérite de l’Université de Montréal. L’origine des langues. L’univers des jeunes. Les gangs de rue. Les systèmes éthiques et juridiques à travers le monde. Les savoirs médicaux africains. La pédiatrie interculturelle. La santé mentale mondiale. Littérature comparée et ethnocritique … En se penchant sur toutes ces questions, l'anthropologue Gilles Bibeau décrypte les grands enjeux qui traversent les sociétés contemporaines et poursuit une réflexion de fond sur ce qui constitue l’humain, en mettant en évidence la richesse qu’engendre la différence et en dénonçant les tentatives d’uniformisation destructrices du potentiel de créativité des sociétés humaines. Ce qui l’intéresse, c’est de donner un sens aux similitudes et aux différences qu’il observe à l’échelle de la planète, pour mieux saisir l’être humain dans son unité et dans sa diversité.
Frédéric Castel Frédéric Castel est chargé de cours au Département de Sciences des religions de l’UQAM. Membre du Groupe de recherche interdisciplinaire sur le Montréal ethnoreligieux (GRIMER) et membre associé du CRIEC à l’UQAM, Frédéric Castel mesure depuis une douzaine d’années l’évolution du panorama des religions au Québec en particulier la sécularisation et le développement des minorités non chrétiennes. Il s’intéresse aux questions de vivre ensemble dans la perspective de l’arrimage des expressions du religieux dans un espace laïque qui se veut démocratique, égalitaire et pluraliste en tenant compte des idées qui s’expriment dans la blogosphère (réformismes et féminismes religieux, extrémismes religieux et laïcistes). Khalid Hajji Khalid Hajji est Docteur de ParisSorbonne, professeur-chercheur au département d’ études anglo-américaines et membre-fondateur du Groupe de recherche Science et Culture à l’Université Mohammed 1er, Oujda. Il est membre-fondateur du Cercle de Sagesse pour Penseurs et Chercheurs, et du Centre Maghreb (Rabat). Il est Secrétaire général du CEOM (Conseil Européen des Oulémas Marocains, Bruxelles). Parmi ses publications, « Lawrence d’Arabie ou l’Arabie de Lawrence » (L’Harmattan) ; « De la modernité et de la créativité arabo-
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musulmane » (Centre Culturel Arabe) et Abderrahmane et la mer (roman, Centre Culturel Arabe).
Faouzi Lakhdar-Ghazal Né le 09 juillet 1951 à Casablanca. Après l’obtention du baccalauréat en 1969, entame des études scientifiques à l’Université Paul Sabatier de Toulouse. En 1981, obtention d’un doctorat de troisième cycle en biochimie. En 1984, obtention d’une licence d’arabe à l’Université de Bordeaux II. En 1985, obtention d’un doctorat d’État es sciences biologiques, mention biophysique. Maître assistant associé à l’Université Paul Sabatier de Toulouse entre 1983 et 1988 puis maître de conférences titulaire en 1988. Membre de laboratoire du CNRS et de l’INSERM, actuellement au Centre de Physiopathologie de Toulouse Purpan. Membre de l’équipe « infections virales : persistance, réponse de l'hôte et physiopathologie ». Président de l’association Savoir et Développement. Différentes responsabilités et actions dans le domaine social et médico-social. Nommé en 2007 au Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, il est président du Groupe de travail Mobilisation des compétences et développement social et solidaire. Rachid Benzine Islamologue, Chercheur associé à l'observatoire du religieux, Rachid Benzine enseigne à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence ainsi qu’à l’UCL. Ce franco-marocain, fait partie de cette nouvelle génération d'intellectuels qui donne à l islam un nouveau souffle. Il prône un travail critique et ouvert sur le Coran à l’aune des outils issus des sciences sociales. Il est l auteur de " les Nouveaux penseurs de l islam" et de " le Coran expliqué aux jeunes ". Nommé en 2007 au Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, il est membre du Groupe de travail Mobilisation des compétences et développement social et solidaire.
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M Rachid Benzine
M Khadiyatoulah Fall
M Khalid Hajji
M Faouzi Lakhdar-Ghazal
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Vivre ensemble, pourquoi?
Pour que Montréal demeure championne de la qualité de vie
Montréal trône au sommet d’un classement sur la qualité de vie parmi 14 villes étudiées par l’Institut du Québec (IdQ). Par contre, la métropole peine en matière d’activité économique et de capital humain.
Le constat est le fruit d’un examen de 29 indicateurs socioéconomiques dans 14 villes nord-américaines comparables à Montréal, dont Toronto, Vancouver et San Francisco. En termes de qualité de vie, Montréal se retrouve en deuxième position de ce palmarès, derrière Toronto. «La grande force de Montréal réside dans sa qualité de vie, peut-on lire dans le rapport. Première au chapitre de la distribution de la richesse, avec le plus faible taux de criminalité et une population utilisant des modes de déplacement alternatifs, Montréal offre à ses citoyens un environnement sécuritaire et de qualité.» De plus, la ville se retrouve légèrement au-dessus de la médiane en ce qui concerne l’attractivité pour les entreprises et les investisseurs. Selon Christian Bernard, économiste en chef
de Montréal international, cela s’explique par la présence d’universités dans la métropole, les faibles coûts d’exploitation et l’environnement fiscal avantageux pour les entreprises, en plus de la bonne qualité de vie.
Par contre, Montréal se retrouve à l’avant-dernier rang en Amérique du Nord en terme d’activité économique, et en avant-dernière position pour le capital humain. «Nous pensons qu’il y a sous-investissement dans les universités. On l’a dit avant les carrés rouges.» Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain Dans le rapport, on explique cette situation par le fait que le produit intérieur brut par habitant et la productivité par habitant soient inférieurs à ceux des autres villes étudiées. On indique aussi que la proportion de la population détenant au minimum un baccalauréat est particulièrement faible, et que le décrochage scolaire demeure un problème important. «On est une métropole universitaire de calibre mondial, mais dans les faits, il
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n’y a rien qui justifie que seulement 30 % de notre population détient un diplôme universitaire, alors qu’à Toronto c’est 37 %, et à Boston, 47 %», juge M. Bernard. Le rapport souligne toutefois que la
ville est en troisième place en matière de croissance économique, derrière Pittsburgh, aux États-Unis, et Vancouver. «Malgré notre retard, Montréal remonte la pente en ce moment», a expliqué le directeur associé de l’IdQ, Jean-Guy Côté
Montréal dans le palmarès Voici où se classe Montréal, parmi 14 villes nord-américaines comparables, dans les catégories d’indicateurs examinés par l’Institut du Québec : •Activité économique : 14e/14 •Croissance économique : 3e/14 •Capital humain : 13e/14 •Innovation : 11e/14 •Qualité de vie : 2e/14 •Attractivité : 6e/14
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Causes
Réfugiés syriens
Comment le Québec se prépare…
La ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Mme Kathleen Weil, a fait le point le 16 novembre 2015, sur l'état d'avancement des préparatifs liés à l'arrivée prochaine de réfugiés syriens au Québec. Elle a également affirmé le soutien indéfectible du Québec aux victimes des attentats de Paris, trois jours après le drame qui a secoué la France.
Questions sécuritaires Mme Weil a fait état des plus récents échanges avec son homologue fédéral, le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, M. John McCallum, pour régler les détails entourant l'arrivée des réfugiés syriens au Québec et pour réitérer l'importance accordée aux questions de sécurité : « Nous adopterons un rythme d'accueil compatible avec les impératifs de sécurité et la capacité d'accueil du Québec. L'arrivée des personnes réfugiées se fera donc de façon sécuritaire, contrôlée et organisée suivant un plan clairement établi en collaboration avec le gouvernement fédéral, les municipalités et nos organismes partenaires sur le terrain, sous la coordination gouvernementale du ministre de la Sécurité publique, M. Pierre Moreau. La sécurité est une préoccupation légitime et je me suis assurée, auprès de M. McCallum, que les réfugiés qui arriveront au Québec répondront à tous les critères de sécurité, ce qu'il m'a confirmé. » Détails à préciser « De nombreux détails doivent encore être précisés et nous avons actuellement des échanges d'informations en continu, tant au niveau administratif que politique, avec les deux paliers de gouvernement », a précisé la ministre. « J'ai offert toute ma collaboration à M. McCallum et je lui ai réitéré que le Québec était prêt à faire sa part, comme il l'a toujours fait, mais que les coûts liés au nombre de réfugiés syriens supplémentaire par rapport à ce qui était prévu dans notre plan d'immigration devraient être assumés par le gouvernement fédéral. » Les ressources devront être allouées en fonction des besoins des personnes réfugiées afin que chaque étape liée à leur arrivée, à leur accueil et à leur intégration au Québec soit réussie.
Une rencontre entre les deux ministres est prévue prochainement afin de discuter du nombre de personnes réfugiées qui arriveront au Québec, de la coordination logistique de l'accueil de ces personnes en sol québécois et du financement supplémentaire requis. Des représentants du ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion sont à pied d'œuvre avec les acteurs clés et travaillent activement avec le gouvernement fédéral, les autres ministères, les villes et les organismes pour développer la stratégie la plus optimale, qui permettra de bien intégrer les réfugiés syriens et de contribuer à leur établissement durable dans les villes de destination. Treize villes au Québec possèdent déjà l'expertise et les infrastructures nécessaires à l'accueil des personnes réfugiées et ont été identifiées comme tel par le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion. Le Ministère travaille, en ce moment même, en étroite collaboration avec ces villes pour évaluer leur capacité d'accueillir un plus grand nombre de réfugiés syriens en se basant notamment sur l'accès au logement et aux services de santé, la disponibilité de ressources en éducation et en interprétariat, l'expertise de terrain, la mobilisation
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des milieux, etc. Le Québec proactif Le Québec a été proactif dès le début de la crise en Syrie. Le gouvernement québécois annonçait, le 7 septembre dernier, sa volonté d'accueillir 2 450 réfugiés syriens de plus que son objectif de 2015, pour un total de 3 650 réfugiés, soit le triple de ce qui était prévu au départ. D'ici le 18 décembre prochain, le Québec aura terminé le traitement des dossiers de 2 400 réfugiés dans le cadre du programme de parrainage collectif. Les démarches d'arrivée de ces personnes sont déjà en cours au Bureau canadien des visas de Beyrouth. Rappelons que la ministre avait obtenu du gouvernement fédéral qu'il accélère le traitement des demandes en cours. Des représentants du ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion ont rencontré, à plusieurs reprises depuis le début de la crise, les organismes du milieu et des familles d'origine syrienne, en plus d'organiser des séances d'information sur le fonctionnement du programme de parrainage collectif. Le gouvernement du Québec a aussi convenu avec le gouvernement fédéral d'un mécanisme de jumelage entre les réfugiés syriens et les résidents du
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Québec qui souhaitent parrainer. Grâce à ce processus de jumelage tout récent, déjà neuf familles, comprenant 41 personnes, ont pu être mises en contact avec des résidents du Québec intéressés à parrainer des réfugiés syriens. De plus, le gouvernement du Québec a appuyé les demandes d’aide d’urgence des organismes de coopération internationale québécois en leur accordant jusqu'à 100 000 $, grâce au Programme québécois de développement international. Une cellule de crise interministérielle a également été mise sur pied pour suivre l'évolution de la situation et assurer les liens avec les ministères et organismes impliqués. « La crise humanitaire des réfugiés syriens est loin de s'atténuer, aussi nous poursuivrons et intensifierons nos efforts afin que ces personnes déracinées trouvent rapidement une terre d'accueil au Québec. Je rappelle que c'est ici qu'est établie la plus importante communauté syrienne au Canada. Comme ce fut le cas lors d'autres conflits internationaux, la grande expertise du Québec en matière d'immigration humanitaire sera mise à profit », a conclu la ministre. Mme Weil donnera régulièrement des points de presse pour évaluer la situation.
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Élections partielles
Québec : Statu quo ! À l’issue des élections législatives partielles du mois de novembre 2015, le paysage politique québécois reste inchangé : le Parti libéral du Québec et le Parti québécois ont conservé leurs circonscriptions respectives, soit Saint-Henri–Sainte-Anne, Fabre et Beauce-Sud pour le PLQ et René-Lévesque pour le PQ. Le vent d’opposition aux coupes du gouvernement de Philippe Couillard soufflait fort sur la circonscription de Saint–Henri-Sainte-Anne. Le PLQ s’y est toutefois accroché, profitant de la division des voix entre le Parti québécois et Québec solidaire. Les Québécois ont choisi le « parti du redressement et de la relance du Québec », a ainsi pu déclarer le chef libéral, le Premier ministre Philippe Couillard. La candidate libérale, Dominique Anglade, a recueilli 38,64 % des voix dans la circonscription montréalaise. Les candidates péquiste Gabrielle Lemieux et solidaire Marie-Eve Rancourt se sont disputé le deuxième rang à différents moments durant la soirée. Mme Lemieux et Mme Rancourt ont été créditées de l’appui de respectivement 29,89 % et 20,73 % de l’électorat.
Les candidates péquiste et solidaire — respectivement sous les slogans « Autrement, c’est possible » et « Agissons contre l’austérité » — avaient portant cherché à faire du scrutin une élection référendaire sur le gouvernement de Philippe Couillard plus d’un an et demi après son arrivée au pouvoir. Ni l’une ni l’autre n’ont rallié suffisamment de mécontents de l’« austérité libérale » pour arracher Saint-Henri–SainteAnne au PLQ. Cependant Mme Anglade, ex-présidente de la CAQ, n’a pas été en mesure de répéter l’exploit de la députée sortante, Marguerite Blais. À l’élection générale d’avril 2014, Mme Blais avait recueilli 52,5 % des voix — ou 11 540 votes de majorité contre 1206 pour Dominique Anglade. La CAQ a été reléguée au quatrième rang dans Saint-Henri–Sainte-Anne (5,2 %). Ailleurs au Québec, le PQ a conservé la circonscription de RenéLévesque, sur la Côte-Nord, laissée vacante en raison du départ de la vie politique de Marjolain Dufour. Le candidat péquiste Martin Ouellet a
Mme Dominique Anglade été élu avec 1300 voix de majorité sur son adversaire libérale, Karine Otis. Mme Otis a « mené tout un combat », a souligné M. Couillard. « Elle a presque doublé le pourcentage de votes du Parti libéral dans RenéLévesque [de 21,77 % en 2014 à 38,99 % lundi]. » À Laval, Monique Sauvé, l’ex-présidente du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec, a remporté la bataille électorale dans Fabre (43,97 % des voix). Sa victoire a
cependant été moins éclatante que celle de Gilles Ouimet en 2014 (55,14 % des voix). Dans Beauce-Sud, le libéral Paul Busque succédera à Robert Dutil. Il a remporté une victoire décisive lundi soir, recueillant 55,9 % des voix. Le candidat caquiste, Tom Redmond, conseiller municipal de Saint-Georges-de-Beauce, a terminé deuxième avec moins de 30 % des voix.
Montréal Patricia Lattanzio élue conseillère de ville dans Saint-Léonard Est
… et Équipe Denis Coderre devint majoritaire! Les électeurs du district Saint-Léonard Est ont choisi Patricia Lattanzio, de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal, pour les représenter en tant que conseillère de ville au sein de leur administration municipale. Mme Lattanzio a effectivement remporté l’élection partielle qui s’est déroulée le 15 novembre écoulé avec plus de 80% des voix, devançant les trois autres candidats en lice.
Heureux de cette victoire, le maire Denis Coderre confirme : «Patricia possède des compétences qui feront d’elle une excellente représentante de Saint-Léonard au conseil municipal de Montréal. Ses concitoyens peuvent compter sur elle pour être leur voix à la Ville.» Le maire de Saint-Léonard, Michel Bissonnet, se dit très heureux de l’arrivée de Mme Lattanzio dans son équipe : «Attachée à son arrondissement, elle possède un sens aigu des responsabilités et s’implique avec passion auprès des citoyens.» Avocate de profession, commissaire scolaire depuis 8 ans, Patricia Lattanzio réside dans Saint-Léonard depuis 1967. Elle a activement mené une campagne de proximité, s’intéressant notamment aux besoins des jeunes familles et à
la qualité de vie des aînés. Elle souhaite agir auprès de tous les citoyens, quelles que soient leurs origines, et s’investir dans la politique municipale avec rigueur. «Je suis profondément touchée par la confiance que les Léonardois me témoignent. C’est avec beaucoup de dévouement et d’enthousiasme que je contribuerai à l’avenir de Saint-Léonard et de la ville de Montréal, a déclaré la nouvelle conseillère après son élection. Je désire remercier chaleureusement tous ceux qui m’ont appuyée dans cette campagne, particulièrement tous les bénévoles sans qui je n’aurais jamais autant accompli.» Patricia Lattanzio a clos cette journée forte en émotions avec ces mots pour les candidats défaits: «Je tiens à féliciter MM. Antonio Di Dio et Giuseppe Mormina, ainsi que Mme Roberta Peressini pour leur campagne, et je leur souhaite de maintenir leur implication envers notre arrondissement.» Elle assumera dès maintenant les responsabilités du poste de conseillère de ville, qui était vacant depuis le décès de M. Domenico Moschella en juin dernier. Mme Patricia Lattanzio
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Canada
Les 30 ministres du Cabinet Trudeau
Le premier ministre à constitué, comme promis, un Conseil des ministres paritaire et diversifié
Près de 50 ans après son père, mercredi 4 novembre 2015, Justin Trudeau a été assermenté à titre de premier ministre du Canada. L'homme de 43 ans est ainsi devenu le 23e premier ministre de l'histoire canadienne.
M. Trudeau a prêté serment devant deux anciens premiers ministres libéraux et ministres sous son père : Jean Chrétien et John Turner. Assis à la première rangée des dignitaires, les deux hommes ont assisté à l'assermentation du fils de celui qu'ils ont servi dans les années 1970, Pierre Elliott Trudeau. Outre ces dignitaires, des dizaines de citoyens massés à l'extérieur de la résidence du gouverneur général de Rideau Hall, à Ottawa, ont assisté à la prestation de serment de Justin Trudeau. Les applaudissements de cette foule ont d'ailleurs résonné jusqu'à l'intérieur de la résidence, faisant écho à ceux des dignitaires et des ministres qui s'apprêtaient à être assermentés. Rompant avec la tradition - qui veut que les ministres arrivent un par un à bord de limousines - M. Trudeau a fait son arrivée à Rideau Hall en marchant, accompagné de son équipe ministérielle. Main dans la main, le couple Justin Trudeau-Sophie Grégoire a été accueilli par ses trois enfants. Attendant patiemment depuis de longues minutes sur le parvis de la résidence du gouverneur général, les enfants ont accouru pour se jeter dans les bras de leurs parents. Justin Trudeau prête serment comme 23e premier ministre du Canada Photo
: PC/Sean Kilpatrick Au cours de cette cérémonie, les Canadiens ont également découvert la composition du Conseil des ministres qui constituera le prochain gouvernement du pays. Les 30 ministres, choisis parmi les 183 députés élus sous la bannière du Parti libéral du Canada (PLC), ont également prêté serment. Comme promis, M. Trudeau a nommé 15 hommes et 15 femmes au sein de son Cabinet, qui comprend, notamment, 6 élus québécois et 11 de l'Ontario. Le Conseil des ministres •Ralph Goodale - ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile •Lawrence MacAulay - ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire •Stéphane Dion - ministre des Affaires étrangères •John McCallum - ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté •Carolyn Bennett - ministre des Affaires autochtones et du Nord •Scott Brison - président du Conseil du Trésor •Dominic LeBlanc - leader du gouvernement à la Chambre des communes •Navdeep Singh Bains - ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique •William Francis « Bill » Morneau ministre des Finances •Jody Wilson-Raybould - ministre de la Justice et procureure générale du Canada •Judy M. Foote - ministre des Services publics et de l'Approvisionnement
•Chrystia Freeland - ministre du Commerce international •Jane Philpott - ministre de la Santé •Jean-Yves Duclos - ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social •Marc Garneau - ministre des Transports •Marie-Claude Bibeau - ministre du Développement international et de la Francophonie •James Gordon Carr - ministre des Ressources naturelles •Mélanie Joly - ministre du Patrimoine canadien et responsable des Langues officielles •Diane Lebouthillier - ministre du Revenu national •Kent Hehr - ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale •Catherine McKenna - ministre de
l'Environnement et du Changement climatique •Harjit Singh Sajjan - ministre de la Défense nationale •MaryAnn Mihychuk - ministre de l'Emploi, du Développement de la main d'œuvre et du Travail •Amarjeet Sohi - ministre de l'Infrastructure et des Collectivités •Maryam Monsef - ministre des Institutions démocratiques •Carla Qualtrough - ministre des Sports et des Personnes handicapées •Hunter Tootoo - ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne •Kirsty Duncan - ministre des Sciences •Patricia A. Hajdu - ministre de la Condition féminine •Bardish Chagger - ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme
L'école des députés Mise à jour le dimanche 8 novembre 2015 à 13 h 13 HNE Retour des députés à Ottawa
des communes, Marc Bosc, qui compare l'arrivée des nouveaux députés aux premières journées d'école.
L'une des plus grosses cohortes de nouveaux députés fait son entrée à Ottawa. Après l'euphorie de la victoire, ils font maintenant face à de lourdes responsabilités. Tous ces nouveaux venus doivent devenir à l'aise dans leurs nouvelles fonctions en très peu de temps, mais heureusement ils ont de l'aide pour arriver à s'organiser rapidement.
Marc Bosc est responsable d'accueillir les 197 nouveaux députés élus le 19 octobre. Une cohorte impressionnante puisqu'il faut remonter à 1993, l'année où le Bloc québécois et le Parti réformiste ont fait leur entrée au Parlement, pour trouver un groupe aussi nombreux.
Ils mettent les pieds pour la première fois au Parlement en tant que députés et déjà leur horaire est bien rempli. Visite guidée, session d'orientation, assermentation et réunions : le poids de leurs responsabilités les rattrape rapidement. « Le volume d'information est vraiment extraordinaire et absorber toute cette info-là est un vrai défi », souligne le greffier par intérim de la Chambre
Il a commencé à préparer l'arrivée de ces nouveaux élus des mois avant la tenue du scrutin. Rien n'est laissé au hasard. « Nous sommes toujours là pour aider, explique-t-il. Il y a plein de fonctionnaires habilités à fournir des conseils au jour le jour et à n'importe quelle heure s'il le faut. Notre objectif est de faciliter la vie des députés, d'assurer leur transition dans cette vie-là pour qu'elle soit aussi aisée que possible. »
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Les députés retournent à l'école 8 h, jeudi matin. Les nouveaux élus arrivent dans l'édifice Sir John A. Macdonald situé tout près du parlement. Ils sont conviés dans une grande salle nouvellement rénovée pour leur session d'orientation. Un peu nerveux, certains semblent chercher leur chemin dans le hall d'entrée avant de voir la table d'accueil et d'aller y chercher le carton qui porte leur nom. François-Philippe Champagne est l'un des 197 invités. Le député libéral de Saint-Maurice-Champlain serre la main de ses nouveaux collègues et se présente à ceux qu'il ne connaît pas encore. « Je me sens fébrile parce que c'est un énorme privilège », dit-il. Durant trois heures, ils apprendront tout ce qu'il y a à savoir sur la vie de député : le fonctionnement du Parlement, l'installation de leur bureau, leur déménagement dans la capitale
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nationale... Tous ont reçu une tablette électronique contenant une mine d'information. Un outil pratique pour leurs nombreux déplacements. « Je suis très étonnée, remarque Karine Trudel, la députée néodémocrate de Jonquière. L'encadrement que nous avons est vraiment incroyable parce que nous sommes aussi encadrés pour les ressources humaines. Par exemple, savoir comment embaucher des employés parce qu'on devient employeur au bureau de circonscription. » Il faut dire que le temps presse. Ces députés n'ont qu'un mois pour s'installer et se familiariser avec leur nouvel environnement avant le premier débat en Chambre. La rentrée parlementaire est fixée au 3 décembre 2015 et le premier discours du Trône du gouvernement Trudeau sera livré le 4 décembre par le gouverneur général.
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Conjoncture
Revenus
Le salaire minimum au cœur d’un nouveau débat
Le débat autour du salaire minimum à 15$ est relancé depuis que les villes de Seattle et de San Francisco l’ont adopté et que la première ministre de l’Alberta y songe. La semaine dernière, des groupes syndicaux ont manifesté en faveur d’une telle mesure au Québec. Voici trois visions économiques sur cette question.
Freiner le salaire minimum Certains économistes clament qu’un salaire minimum trop élevé est un frein à l’emploi, car il fait augmenter les coûts de la main-d’œuvre. Les entreprises sont alors tentées de mettre à pied du personnel, d’augmenter les prix de leurs produits ou de délocaliser la production. Ils clament notamment que, si le salaire horaire minimum dépasse le seuil de 47% du salaire horaire moyen (ce qui est le cas actuellement au Québec avec un salaire minimum à 10,55$ l’heure), les inconvénients économiques excèdent les bénéfices. «Un salaire minimum élevé ne réduit pas la pauvreté de façon durable, il ne fait que la masquer pendant un certain temps pour les chanceux qui ont un tra-
vail, au prix d’un taux de chômage plus élevé pour tout le reste de la société», résume Mathieu Bédard, économiste à l’Institut économique de Montréal. Salaire minimum à 15$
Pour évaluer quel serait le salaire viable pour vivre dignement à Montréal, deux chercheurs de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques ont évalué les revenus et les besoins de trois types de ménages: une personne seule, une mère monoparentale et un couple avec deux enfants. «Dans tous les cas de figure, il est question de survie et rien de plus […] Cela plonge les employés au salaire minimum dans le cercle vicieux de l’endettement et des banques alimentaires», écrivent Philippe Hurteau et Minh Nguyen. D’après leurs calculs, l’accès au panier de consommation moyen pour vivre dignement et pouvoir améliorer son sort passe par un salaire horaire variant entre 13,44$ l’heure (personne monoparentale) et 15,38$ l’heure (personne seule). Revenu minimum garanti Chaque citoyen recevrait un revenu
minimum sans obligation de travailler. L’organisme Revenu de base Québec le fixerait à 800$ par mois. «C’est un chiffre à la fois raisonnable pour les finances publiques et suffisant pour réduire la pauvreté», lance Jonathan Brun, cofondateur de l’organisme. Cette mesure, coûteuse au départ, permettrait de supprimer plusieurs autres programmes, dont l’aide sociale, l’assurance emploi et les bourses pour les étudiants qui
Taux de chômage : 7 % en octobre
Solidarité
Le taux de chômage a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s'établir à 7 % en octobre, a annoncé Statistique Canada. L'emploi a augmenté de 44 000 (+0,2 %) en octobre, ce qui a porté, pour la première fois, le nombre de personnes en emploi au Canada à plus de 18 millions, a ajouté l'agence fédérale.
Une fois adopté le projet de loi 70, déposé mardi par le ministre Sam Hamad, les demandeurs de prestations d'aide sociale n'ayant aucune contrainte particulière devront obligatoirement s'inscrire à une démarche d'emploi, sous peine de pénalité financière.
18 millions de Canadiens au travail
Par rapport à 12 mois plus tôt, l'emploi a progressé de 143 000 (+0,8 %), et cette progression est entièrement attribuable au travail à temps plein. Durant la même période, le nombre total d'heures travaillées s'est accru de 0,7 %. En octobre, l'emploi a augmenté chez les femmes de 55 ans et plus et baissé chez les femmes de 25 à 54 ans. Les autres groupes démographiques ont connu peu de variations. L'Ontario, la ColombieBritannique, le NouveauBrunswick et le Manitoba ont enregistré une croissance de l'emploi, tandis que l'Alberta a connu une baisse. Des variations
faibles ou nulles ont été observées dans les autres provinces. Au Québec, l'emploi a connu peu de variations en octobre, et le taux de chômage s'est maintenu à 7,7 %. Par rapport à 12 mois plus tôt, l'emploi dans la province était en hausse de 47 000 (+1,2 %), et cette hausse s'est entièrement produite au cours des quatre premiers mois de 2015. En octobre, davantage de personnes travaillaient dans les administrations publiques, le commerce de gros et de détail, ainsi que dans les services d'hébergement et de restauration. Par contre, l'emploi a diminué dans le secteur des « autres services », ainsi que dans le secteur des ressources naturelles et celui des services publics.
coûtent cher à administrer. «En réduisant la pauvreté, le programme génèrerait aussi des économies en santé. En Ontario, plus de 200 médecins viennent de signer une lettre ouverte en faveur de cette mesure», ajoute M. Brun, qui croit que ce revenu pourrait être complémentaire à un salaire minimum à 15$.
Québec serre la vis aux assistés sociaux
En conférence de presse, le ministre Hamad a justifié la nature de son projet de loi en disant qu'il fallait briser le cycle de la pauvreté, surtout s'il s'agit de jeunes aptes à travailler. Jusqu'à maintenant, les programmes incitatifs n'ont pas donné les résultats souhaités auprès de cette clientèle, a fait Ces derniers pourraient voir valoir le ministre, qui estime le leur chèque d'aide sociale coupé temps venu de passer aux de moitié, s'ils refusent de se mesures obligatoires. chercher du travail. Les orientations du projet de loi Chaque année, quelque 17 000 ont aussitôt été dénoncées par Québécois présentent une les groupes de défense des perdemande d'aide sociale, dans la sonnes assistées sociales, qui plupart des cas des gens âgés de estiment faire les frais des moins de 29 ans. choix budgétaires du gouvernement.
Aussi bien le secteur privé que le secteur public ont enregistré une hausse du nombre d'employés en octobre, alors que le nombre de travailleurs autonomes a diminué.
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40ème anniversaire de la Marche Verte
Montréal en Rouge et Vert
Le 40ème anniversaire de la Marche Verte, un événement unique gravé en lettres d'or dans les annales de l'histoire du Maroc et du monde contemporain, a été célébré dans une ambiance de joie et de liesse patriotique, lors d'une cérémonie organisée, jeudi 12 novembre 2015, par l'ambassade du Maroc à Ottawa, au siège de l'Organisation de l'Aviation civile internationale (OACI) à Montréal. Cette cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs personnalités canadiennes, de représentants de pays africains et étrangers au sein de l'OACI et d’un grand nombre de membres de la communauté marocaine résidant au Canada. Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni a souligné que cette grande Marche populaire, qui a permis au Maroc de parachever son intégrité territoriale et de libérer ses provinces du sud, constitue une étape importante de son histoire, qui regorge de leçons et de significations profondes qui consacrent la sagesse et la clairvoyance du peuple marocain, animé d'une foi fervente et attaché aux valeurs de paix, de modération et de rejet de la violence. Elle a indiqué que cette célébration est
aussi l'occasion pour le peuple marocain, les partis politiques, la société civile dans toutes ses composantes ainsi que pour l'ensemble des institutions du Royaume de réaffirmer unanimement la marocanité du Sahara et de clamer leur attachement à l'unité du peuple marocain du nord au sud, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Mme Chekrouni a rappelé que depuis la récupération de ses provinces du sud, le Maroc est resté attaché au principe du dialogue et des négociations sous l'égide de l'ONU et n'a ménagé aucun effort pour contribuer à la recherche d'une solution définitive et consensuelle au différend artificiel autour du Sahara marocain. Elle a ajouté que le Royaume n'a eu de cesse, également, d'exprimer sa détermination à continuer à oeuvrer pour parvenir à un règlement qui permettra aux peuples du Maghreb de vivre dans la stabilité, de relever les défis du développement régional et de faire face aux menaces sécuritaires dans la région. Dans ce sens, Mme l'ambassadeur a affirmé que l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007 par le Royaume et saluée par la communauté internationale au moment où le conseil de
sécurité l'a qualifié de «réaliste» et de «sérieuse» et a reconnu sa crédibilité dans plusieurs résolutions, constitue une chance qu'il faut saisir pour sortir de l'impasse et mettre un terme à un conflit artificiel qui n'a trop duré et qui sanctionne économiquement toute la région et hypothèque l'avenir des futures générations. Mme Chekrouni a, en outre, soutenu que depuis la récupération de ses provinces du sud, le Maroc n'a eu de cesse d'ériger cette région en un modèle de développement économique et social qui répond aux aspirations des populations locales, sur la base d'une démocratie participative, de la création de richesses et d'emplois et du raffermissement de la cohésion sociale. Aujourd'hui et après quarante ans du retour de ses provinces à la Mère-Patrie, a-t-elle dit, ces régions ont connu un saut qualitatif grâce aux projets édifiants et structurants d'investissements et de développement socio-économiques dans tous les secteurs qui ont transformé les villes du Sahara en des centres urbains et économiques pionniers. Dans ce contexte, a-t-elle poursuivi, le
discours prononcé par Sa Majesté le Roi à Laâyoune est venu réaffirmer la volonté du Royaume de faire des provinces du sud un modèle de développement et de prospérité, à travers les grands chantiers et les projets sociaux et médico-éducatifs lancés dans les trois régions du Sahara. Rappelant que ce modèle de développement constitue, comme l'a fait valoir le Souverain, «un pilier d'appui pour l'insertion définitive de ces provinces dans la Patrie unifiée et pour le renforcement du rayonnement du Sahara, comme centre économique et comme trait d'union entre le Maroc et son prolongement africain», Mme Chekrouni a affirmé que le Maroc, qui reste confiant dans l'avenir, est engagé fermement dans la voie de la démocratie et du développement, riche de son potentiel humain à l'intérieur comme à l'extérieur, et fier du soutien de ses pays amis. Source : Maghreb Arabe Presse
Montréal : Un drapeau et des valeurs Cinq jours auparavant, la communauté marocaine établie à Montréal, s'était donné rendez-vous, dans une mobilisation spontanée, à la Place des Arts, située en plein centre de la métropole pour célébrer dans une ambiance de joie et de liesse générale le 40è anniversaire de la glorieuse Marche Verte, une épopée unique en son genre dans l'Histoire du monde moderne et gravée à jamais en lettres d'or dans l'esprit de tous les Marocains. Dans un élan de ferveur et de patriotisme, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, voire des familles entières se sont rassemblés sur cette Place pour scander à l'unisson, entre cris de joie, chants patriotiques et youyous, des slogans et des vivats à la gloire de l'Auguste personne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à la
grandeur du Royaume, résolument tourné vers l'avenir pour la réalisation du développement socio-économique intégré et du progrès auxquels aspirent la population dans la Mère-Patrie dans le cadre d'un Maroc des régions moderne et unifié.
Brandissant les drapeaux nationaux, les membres de la communauté marocaine ont tenu, dans une ambiance festive, à exprimer leur indéfectible attachement au glorieux Trône Alaouite et leur mobilisation constante derrière le Souverain pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, indivisible et non négociable, ainsi que la marocanité du Sahara malgré toutes les manœuvres pernicieuses des adversaires de son unité et de sa souveraineté nationale. Approchés par la MAP, certains d'entre
eux ont aussi souligné que la célébration de cet anniversaire permet de sensibiliser les générations montantes sur l'importance et la forte symbolique de la Marche Verte, réaffirmant leur mobilisation sans faille pour promouvoir et défendre la première cause nationale.
Le drapeau marocain flotte dans le ciel de Toronto à l'occasion des célébrations du 40è anniversaire de la Marche Verte et du 60è anniversaire de la fête de l'indépendance Hassan El Amri (Maghreb Arabe Presse)
Vu sur la route Les drapeaux n’étaient pas les seules couleurs marocaines brandies à Montréal lors de la célébration de ce double anniversaire de la Marche Verte et de la Fête de l’Indépendance. Près de 250 véhicules faisait circuler l’étendard rouge frappé de l’Étoile verte en arborant des autocollants réalisés par (POINT COPIE, 5910 JEAN TALON
EST, Montréal et le Groupe Atlas Media) et gracieusement offerts à cette occasion. Ces autocollants, sont toujours en circulation, donnant ainsi une prolongation à la fête et un prolongement de cette mémoire de nos origines et valeurs, grâce auxquelles notre citoyenneté s’exprime et fait œuvre utile, ici et dans notre pays d’origine.
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Mémoires
40ème anniversaire de la Marche Verte
«Célébrons le Maroc en Ontario» À l’instar de leurs concitoyens montréalais les membres de la communauté marocaine établie à Toronto a célébré dimanche 15 novembre, dans une ambiance de fierté et de patriotisme, le 40ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte et le 60ème anniversaire de la fête de l’Indépendance, deux événements majeurs dans l’histoire contemporaine du Royaume, en présence de centaines de membres de la diaspora marocaine et de personnalités et dignitaires canadiens et étrangers. Cette journée de célébration, organisée à l’initiative de l’Association Marocaine de Toronto (AMDT) sous le signe «Célébrons le Maroc en Ontario», a été l'occasion pour la communauté marocaine expatriée au Canada en général et de Toronto en particulier, de commémorer, avec une grande ferveur, deux épopées ayant incarné la communion entre le glorieux Trône Alaouite et le peuple marocain qui ont mené une lutte héroïque pour s’affranchir du joug du colonisateur et parachever l'intégrité territoriale du Royaume. Levée du drapeau Le point d'orgue de cette journée commémorative a été la grande cérémonie de levée du drapeau marocain sur l'esplanade de l’Hôtel de ville de la «Ville Reine», qui s’est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Ottawa, Mme Nouzha
Chekrouni, du Consul honoraire du Royaume du Maroc, Ralph Lean, du Consul général de l’Etat des Emirats Arabes Unis, Sultan Al Harbi, de membres du parlement provincial de l'Ontario et du président de la Communauté Juive Marocaine de Toronto, Simon Keslassy. Ainsi, le drapeau marocain, qui a flotté sur l'Hôtel de Ville de Toronto pendant trois jours, a été hissé au rythme de l'hymne national, chanté en chœur par les membres de la communauté marocaine et leurs familles, sous le regard des convives venus partager avec les Marocains du Canada ce moment historique et très spécial. Intervenant à cette occasion, Mme Chekrouni a tenu à remercier les membres de l'AMDT pour l'organisation de cette cérémonie afin de permettre aux membres de la communauté marocaine établie à Toronto de partager avec leurs frères dans le Royaume l'immense joie de la célébration du 40ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte et du 60ème anniversaire de la fête de l'indépendance. De son côté, le président de l'AMDT, Faouzi Metouilli a indiqué que malgré l'éloignement, cette journée de commémoration de la Marche Verte et de la fête de l'indépendance du Royaume revêt une importance particulière pour
tous les Marocains du Canada et constitue pour eux l'occasion de réitérer leur attachement à leur Patrie et à sa longue histoire pleine de leçons et de pages glorieuses de militantisme. Il a, en outre, indiqué que cette célébration est également une belle occasion pour permettre aux générations montantes nées dans le pays d'accueil de consolider leurs liens avec l'histoire du Royaume et d'apprécier les énormes sacrifices et les efforts inlassables consentis par leurs aïeuls pour défendre les constantes de la Nation, recouvrir l'indépendance du Maroc et parachever
l'intégrité territoriale nationale. Par la suite, l’assistance a pris part à une réception ponctuée par une projection d’un documentaire qui a mis en exergue les grandes significations du combat mené par feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II et les sacrifices consentis par les deux regrettés Souverains pour le recouvrement de l’Indépendance du Maroc et le parachèvement de son intégrité territoriale. Source : Maghreb Arabe Presse
Par l’image et le son Projection du film-documentaire "Polisario : L’identité d’un front" "Polisario : L'identité d'un front", un film documentaire, qui retrace l'histoire du conflit factice autour du Sahara marocain et met à nu l'implication flagrante de l'Algérie qui s'acharne à perpétuer ce différend régional, a été projeté à Toronto, en présence de membres de la communauté marocaine, d'acteurs associatifs, dont les membres de l'Association Marocaine de Toronto (AMDT) et de personnalités canadiennes et étrangères. Projeté au siège de l'Alliance française à Toronto, à l'occasion du 40ème anniversaire de la Marche verte à l'initiative de l'ambassade du Maroc au Canada, ce film a pour objectif de contribuer à éclairer l'opinion publique internationale sur le conflit autour du Sahara marocain, monté de toutes pièces par les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume, et à permettre aux générations montantes de connaître la justesse de la première cause
nationale ainsi que les tenants et aboutissants de ce différend qui dure depuis quatre décennies. Réalisé par Hassan El Bouharrouti, ce film de 90 minutes, dont la séance de projection s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc à Ottawa, Mme Nouzha Chekrouni, relate les principales étapes historiques de ce conflit et apporte des éclaircissements sur la genèse du front polisario, créé au départ par des étudiants sahraouis dans le cadre de la lutte contre l'occupation espagnole, avant qu'il ne soit récupéré et instrumentalisé par le régime algérien en vue de déstabiliser le Maroc et servir ses visées hégémonistes dans la région. Riche en informations et en documentation, le film pointe du doigt la responsabilité notamment de l'Algérie dans ce conflit factice et bat en brèches les allégations que ne cessent de véhi-
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culer les ennemis du Royaume concernant la marocanité du Sahara, en vue d'éterniser ce conflit qui hypothèque l'avenir de la région toute entière et porte atteinte à l'intégration régionale maghrébine. Ponctué de nombreux témoignages d'anciens fondateurs et membres du front polisario qui ont regagné la Mère-Patrie, le documentaire démontre le soutien inconditionnel, à tous les niveaux, apporté par l'Algérie aux responsables de cette entité fantoche, qui utilisent les souffrances des populations des camps de Tindouf comme un fonds de commerce très lucratif et rentable. A ce propos, le film met à nu le calvaire enduré par les populations séquestrées dans les camps de Lahmada sur le territoire algérien, ainsi que les exactions commises par les mercenaires du polisario à la solde
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d'Alger à l’encontre des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, qui sont privées de leurs droits les plus élémentaires et contraintes à vivre dans des conditions inhumaines et dramatiques. Le documentaire livre, en outre, les témoignages de Sahraouis marocains ayant rallié la Mère-Patrie qui rejettent en bloc les mensonges véhiculés par les séparatistes et dévoilent les pratiques auxquelles se livrent les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc, allant de l’embrigadement des jeunes enfants et leur expédition vers Cuba et en Amérique latine, au déchirement et la dispersion de milliers de familles et à la détention de séquestrés dans les geôles de Lahmada afin de les empêcher de regagner le Royaume où ils pourront jouir de leurs libertés et droits et mener ainsi une vie paisible et digne.
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Initiatives
Le «Start up week end» 2015
du Forum des Compétences Canado-Marocaines Comment, à partir d'une simple idée, peut-on, en 54 heures, créer une compagnie startup, mettre au point ses produits, définir sa stratégie, explorer sa clientèle, définir son modèle d'affaire et ses ressources et, dans certains cas, obtenir même les premières commandes? C'est la prouesse du "Startup Weekend", concept que le Forum des Compétences Canado-Marocaines (FCCM) a appliqué pour la deuxième fois les 13, 14 et 15 novembre dernier, au Coworking Space "La Gare" à Montréal, en partenariat avec 23 partenaires et en présence d'une centaine de participants. "L'Internet des Choses" Cet événement s'inscrit dans le cadre de la Semaine de l'Entreprenariat célébrée par le Forum. Il a été dédié cette année á "l'Internet des Choses" (Internet of Things), et a été précédé par deux activ-
ités préparatoires. D'abord une activité « Comment faire une levée de fond pour votre idée » le 9 novembre à la maison Notman. Ensuite « Comment créer une startup IoT » chez Google le 11 novembre. Ce processus vise à instiller la fibre entrepreneuriale et améliorer l'employabilité des jeunes, y compris ceux de la communauté marocaine. Parmi plus de 40 idées relatives à l'internet des choses générées au début de cet événement, 11 ont été sélectionnées à la suite d'un vote des participants à cette rencontre. 11 équipes se sont donc formées pour concrétiser ces idées en l'espace de 54 heures. Ce processus intense a consisté en l'identification des problématiques à résoudre par chaque idée, de sa valeur ajoutée, le marché potentiel de
l'entreprise en démarrage (startup), son modèle d'affaire, ses ressources et son programme d'exécution. Les résultats de ces travaux extrême-
ment féconds ont été ensuite exposés à un jury composés d'experts et chefs d'entreprises. Celui-ci a sélectionné les entreprises gagnantes.
« Une aventure unique» ou comment devenir entrepreneur en 54 heures Par Hassan El Amri* Montréal- A l’instar de l’année dernière, plusieurs porteurs d’idées et de projets marocains et canadiens n’ont pas hésité à sacrifier leur fin de semaine pour prendre part à l’édition 2015 du “Startup Weekend Montréal”, une expérience entrepreneuriale unique et une aventure passionnante qui permet à ces jeunes aux profils variés de devenir, en 54 heures, de futurs “startupers” et concrétiser ainsi leur “business model”, en bénéficiant de l’accompagnement fourni par des professionnels, coachs et experts dans le domaine de l’entrepreneuriat. Organisé à l’initiative du Forum des Compétences Canado-Marocaines (FCCM) en collaboration avec plusieurs partenaires, cet événement est devenu au fil des années un rendezvous incontournable pour de jeunes entrepreneurs motivés et inspirés qui font le déplacement pour vivre une aventure pas comme les autres, et à travers laquelle ils peuvent présenter leurs idées d’entreprise et bénéficier des opportunités de réseautage sur place et des outils d’accompagnement et d’encadrement pour la création d’une startup réussie dans un monde de plus en plus compétitif.
Cette 9ème édition du “Startup Weekend Montréal” a été dédiée à l’internet des objets “Internet of Things”, considérée comme la 3ème évolution majeure d’Internet ou ce que l’on appelle le “Web 3.0″. En effet, les participants à cette manifestation d’appui au mouvement entrepreneurial mondial ont été invités durant un marathon de 54 heures à présenter et à défendre leurs idées, à former et gérer leurs équipes de travail autour d’un même projet, à affiner leur modèle d’affaires et à concevoir des prototypes de produits fiables, tout en étant épaulés par des coachs et des experts, dans le but ultime de créer une “startup” qui pourra se développer par la suite. Devenue un véritable succès planétaire, cette opération de prospection de porteurs de projets qui viendront enrichir cette grande “pépinière” mondiale de jeunes entrepreneurs, vise aussi à les initier aux concepts et fondamentaux de l’entrepreneuriat et de la start-up, élargir leurs connaissances dans le domaine des affaires et leur faciliter le contact avec des professionnels dans ce domaine. A l’instar d’autres événements simi-
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laires organisés dans le même cadre dans les différents pays, dont le Maroc, le déroulement de ce “Startup Weekend” a commencé vendredi soir par l’importante séance du “Pitch Fire”, où les candidats doivent convaincre l’assistance en 60 secondes seulement en exposant leurs idées de projets, puis vient l’étape du vote pour les meilleures initiatives et la formation des équipes de travail par les porteurs de projets de startups sélectionnés qui ont été au nombre de 11 projets sur 40 cette année. Pendant les journées de samedi et dimanche, les équipes ainsi formées, tout en étant animées par la volonté de réussir et de franchir le cap, ont travaillé sans relâche pour concrétiser leur “business model”, alors que des conseillers et des coachs les assistaient, les conseillaient et les guidaient pour finaliser leurs projets. Dimanche soir, le temps est venu enfin pour l’évaluation et la consécration par un jury composé de professionnels afin de départager les onze équipes en lice et récompenser les meilleurs projets, les plus innovants et les plus convaincants qui pourraient permettre à leurs initiateurs de continuer l’aventure et de bénéficier d’une aide technique et
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financière d’investisseurs potentiels pour concrétiser sur le terrain leurs rêves d’entrepreneurs. A l’issue de trois journées de travail d’arrache-pied et d’une expérience passionnante, quatre prix ont été remis aux équipes ayant réussi à présenter et à concevoir quatre projets innovants, des équipes qui comprenaient plusieurs candidats d’origine marocaine, ce qui reflète le grand potentiel dont jouissent ces jeunes qui attendent seulement d’être bien assistés et conseillés pour développer leur esprit de créativité et d’innovation. En somme, le “Startup Weekend Montréal” est devenu un moment d’apprentissage des fondamentaux de l’entrepreneuriat, de partage des expériences et de success-stories dans le domaine des startups, et de consolidation du travail en équipe sur un même projet d’avenir, le tout dans une ambiance conviviale, avec une ferme volonté de ces jeunes de “passer de l’idée à l’action” en 54 heures et de relever le challenge de faire le premier pas sur le long chemin de la réussite dans le domaine des startups qui connaît un essor sans précédent à travers le monde.
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Initiatives
«Start up week end» 2015
Les lauréats de l’édition
Premier Prix: Startup "Safe & Sound"
"Safe & Sound" a mis au point un collier sans fil (wireless collar) qui sert à détecter les troubles de comportement et de santé et situations d'urgences affectant des animaux domestiques (tels que chats et chiens), et en aviser leurs propriétaires. Ce collier, muni d'un écouteur et microphone, sert ainsi comme un "ange gardien" de ces animaux de compagnie, signalant en temps réel les situations anormales dont ils peuvent faire l'objet, et permettant à leurs maîtres de leur porter secours. Cet appareil envoie aussi des notifications aux propriétaires, et leur donne la possibilité d'écouter leurs animaux et leur parler à distance. Ce type d'appareil, avec ces fonctionnalités d'écoute et de parole, n'existe apparemment pas dans le marché, et promet donc une grande réussite dans un marché très vaste. Le prix consiste en un conseil Juridique, financier et en fiscalité offert par " LEX SCRIPTA INC et IDRISSI CPA" d’une valeur de 5000$, une bourse pour accéder à FOUDER INSITUTE et une visibilité offerte par Le FCCM Deuxième Prix: Startup "Smart Buddy" Cette idée provient du constat malheureux que les positions assises, pendant de longues heures, de nombreuses personnes (principalement pour des raisons professionnelles), sont á l'origine de graves troubles de santé tels que l'élévation des taux de cholestérol et de sucre dans le sang, ainsi que des problèmes cardio-vasculaires. Smart Buddy est donc un capteur portable qui détecte la position de la personne, selon qu'elle est assise ou debout. Cette mesure pourra ainsi servir aux individus qui minimisent leurs positions assises de bénéficier de rabais sur leurs
primes d'assurance médicale. Un tel capteur devrait être promu par les compagnies d'assurance auprès des employeurs qui leur sont affiliés. Le prix consiste en un espace de coworking offert par l'INSTITUE D'ENTREPRENEURIAT Banque National/HEC Montréal, une période de coaching offerte par la société « mnubo » et une visibilité offerte par Le FCCM. 3 jeunes marocains font partie de cette équipe. Troisième Prix: Startup "Covisor" Covisor est un produit destiné à améliorer notablement la sécurité des motocyclistes. Il s'agit d'une sonde fixée au dessus des casques à moto et qui fournit au motocycliste des informations critiques de sécurité. La plus importante concerne les angles morts qui sont habituellement responsables d'un nombre important d'accidents des motos. D'autres informations peuvent faciliter la navigation via des commandes vocales, informer sur
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la météo et autres considérations affectant la sécurité et le confort des conducteurs. Contrairement à d'autres produits déjà existants dans le marché, celui-ci a la particularité fort utile et économique de s'adapter à toutes sortes de casques. Le marché de cette technologie est principalement les hommes de 18 à 45 ans utilisant des motos. Le prix consiste en un espace de coworking offert par l'espace La Gare et une visibilité offerte par Le FCCM Prix Spécial : Startup "Connected Fields" Ce prix a été offert à cette équipe, qui comprend également 3 jeunes marocains, par "Connexité Montréal" qui récompense un projet en rapport avec l'alimentation. "Connected Fields" consiste à implémenter des sondes dans les terrains agricoles pour mesurer des paramètres clés influençant leur rendement agricole, tels que le PH et les teneurs de potassium et sodi-
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um. Ces données sont communiquées "sans fils" et en temps réel et déclenchent une application optimisée des fertilisants. Une telle technologie peut améliorer sensiblement les rendements dans un marché extrêmement vaste. Comparativement à des procédés similaires, ces sondes sont á coût et prix nettement plus bas. Le prix consiste en une bourse de 2500$ pour accéder à la cohorte de « CONNEXITE Montréal » et une visibilité offerte par Le FCCM. Ces projets primés et d'autres sont de nature à créer des entreprises prospères. Le FCCM vous donne rendez-vous avec la troisième édition de la Semaine de l'Entreprenariat, en novembre 2016, avec une autre opportunité pour chacun de renforcer ses compétences en matière d'innovation, travail d'équipe, et peut être même lancer sa propre entreprise.
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Initiatives
Deuxième Forum du Développement Économique de Saint-Michel
L’économie sociale au centre des enjeux
Par Réda Benkoula
À l’initiative du député de Viau M. David Heurtel, de la mairesse Anie Samson et du conseiller de Ville Frantz Benjamin, le deuxième Forum du Développement Économique de SaintMichel a eu lieu le vendredi 13 novembre à la Tohu à Montréal sous le thème « d’ensemble, relançons l'économie dans Saint-Michel ». En effet, pendant toute la journée, pas moins d’une dizaine de conférences étaient programmées avec au menu deux grands axes qui étaient développés à savoir : l’investissement et la relance de l’économie, ainsi que l’économie sociale de Saint-Michel, un thème qui a vu l’intervention du Maître d'enseignement au département des affaires internationales Monsieur Belgacem Rahmani qui proposait d’apporter des suggestions pour le développement de Saint-Michel en remettant au goût du jour la discrimination positive qui permettra de créer de l’emploi, ce qui aura pour effet de créer de la richesse et permettre aux citoyens de s’intégrer beaucoup plus facilement. Monsieur Belgacem qui est aussi le Président du Conseil interculturel de Montréal (CiM) confiait s’impliquer au sein du conseil notamment en raison
des préoccupations de l’accession à l’emploi des communautés maghrébines et haïtiennes qui vivent à Saint-Michel d’autant qu’une personne sur trois est sans emploi.
Ces constats sont connus de la part des élus de Saint-Michel qui travaillent activement pour la relance de l’économie du district. En tant que partenaire clé de l’évènement Madame Anie Samson, Maire de l’Arrondissement Villeray–SaintMichel–Parc-Extension confie que cette seconde édition du FDESM permet d’observer les nouvelles tendances pour être en mesure de faire la différence : « Quels sont les meilleurs outils? Qui sont les investisseurs et qui sont nos entrepreneurs qui vont permettre la création de l’emploi…On pense à remplacer les économies en déclin et les adapter aux nouvelles tendances ». D’ailleurs le Conseiller de Ville du district de Saint-Michel Monsieur Frantz Benjamin affirmait que cette édition permettait de se rassurer par rapport aux objectifs du forum : « le développement économique de Saint-Michel a permis la création des beaux projets ». Ce rendez-vous annuel des différents acteurs de Saint-Michel a vu la partici-
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pation de nombreux citoyens venus assister à l’évènement qui a été rendu possible grâce au travail du comité d’organisation qui se compose des élus et des citoyens issus d’horizons diverses tel que Abdelghani Dades, Éditeur du journal Atlas. Pour Monsieur Dades, qui est aussi membre du Groupe Action Citoyenne de Saint-Michel : « L’émergence de la communauté maghrébine depuis ces dernières années nécessite que celle-ci manifeste une présence plus affirmée dans le domaine économique et social ». Ce regard est aussi souligné de la part du directeur du journal Atlas Monsieur Rachid Najahi et dont le journal est
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impliqué au sein de la communauté maghrébine : « Il faut se positionner pour faire entendre notre voix et investir dans Saint-Michel parce qu’il y a beaucoup d’opportunités…ce qui est positif dans tout cela, c’est que les politiciens ont une volonté d’aider la communauté ». Le rendez-vous 2015 du FDESM annonce donc la troisième édition en 2016 avec la mise en place de nouveaux objectifs à atteindre avec la participation des acteurs politiques, économiques sociaux et culturels.
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Immobilier
Caravane Dyar Al Mansour 2015
Une réponse idoine à des besoins concrets
Le Groupe Atlas Media, a organisé la deuxième édition du salon immobilier Dyar Al Mansour, du 24 octobre au 1er novembre 2015, sous forme d’une caravane qui a sillonné pendant dix jours le Québec et l’Ontario, avec des escales remarquées à Montréal, Québec, Ottawa/Gatineau et Toronto.
Quatre étapes… L’objectif principal de cette activité, faire connaitre, promouvoir et commercialiser les produits immobiliers disponibles au Maroc a été pleinement atteint, puisque plusieurs centaines de personnes ont accompagnés la caravane malgré le fait que son périple se soit déroulé à des jours et heures ouvrables. Il est vrai aussi que l’organisation de l’événement à mis en place tous les moyens disponibles de nature à concourir à la réussite du projet. En termes d’organisation logistique et de communications, c’est un véritable «blitzz» qui a été réalisé; avec notamment deux innovations : Une opération Affichage mobile : Un véhicule lettré Dyar Al Mansour qui a parcouru plus de 3500 km en 10 jours à travers les provinces du Québec et de l’Ontario et une Ligne verte activée et ouverte gratuitement aux clients du Canada. … et une équipe Dyar Al Mansour – société de promotion immobilière filiale de la CDG, spécialisée dans le logement social et économique qui traduit son engagement par une production de morceaux de villes intégrés et de styles de vie complets à l’écoute des aspirations de
la clientèle cible - a fait sa part en déplaçant une «dream team» composée de Mme Nawal Benyoussef, Directrice Communications, M. Faycal Bennouna Directeur commercial, M. Mehdi El Yakoubi, M. Yassine Al Idrissi et Mme Sarah Benabdejlil . À eux cinq, ils ont parfaitement répondus aux besoins et attentes de la clientèle, en leur proposant des offres correspondant tout à fait aux besoins et moyens exprimés au Canada. Dans cet ordre d’idées, la mission DAM proposait notamment des projets comme celui de Skhirat, dont la mise en marché à commencé ici. Cet effort d’adaptation aux spécificités de la clientèle d’ici se poursuivra lors des prochaines éditions. À cette fin, la mission DAM à recueilli une somme d’informations qui lui permettra de mieux répondre encore aux attentes de la clientèle résident au Canada. À la conquête de l’Ontario Dyar Al Mansour, qui a réussi à se tailler une solide réputation à Montréal, a également innové en partant à la conquête de l’Ontario. En effet, après un passage par les villes de Montréal, Québec, Gatineau et Ottawa, la caravane de DAM s’est arrêtée à Toronto où elle a eu fort à faire. Une clientèle satisfaite Les commentaires des personnes qui se sont présentées aux étapes dans les quatre villes nous ont toutes affirmées être très satisfaits de l’accueil personnalisé, professionnel et courtois des agents de Dyar Al Mansour.
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Société
20 novembre; Journée internationale des droits de l’enfant
Pour rétablir un droit inaliénable de vivre et de sourire
" Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité." Kofi A. Annan, Ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Le 20 novembre est la journée internationale des droits de l'enfant. Cette journée est l’occasion de faire le point sur l’application des droits de l’enfant dans plusieurs pays et pour sensibiliser le public sur les nombreuses injustices perpétrées contre les enfants dans le monde.
Les 10 points-clés de la convention des droits de l’enfant sont: 1. L'enfant a le droit d'être soigné. 2. L'enfant a le droit d'être aimé et respecté. 3. Le droit d’avoir à manger. 4. L'enfant a le droit d'avoir un nom et une nationalité. 5. L'enfant a le droit d’aller à l’école. 6. L'enfant a le droit de rêver, de rire et de jouer. 7. L'enfant a le droit de donner son avis. 8. L'enfant a droit à l'égalité, qu'il soit fille ou garçon, handicapé ..etc 9. L'enfant a le droit d'être protégé de la violence. 10. Personne n'a le droit de l'exploiter. C’est une journée importante pour Soleil des orphelins (SDO) pour faire le point sur la sit-
uation matérielle et morale des orphelins qu'il parraine. SDO s’assure du bon déroulement de son programme de parrainage à travers des visites d'un échantillon d'orphelins bénéficiaires de son aide. Les résultats des dernières visites ont été satisfaisants. En effet, elles ont démontré que les contributions des parrains/marraines permettent d'alléger les souffrances des orphelins en besoin.
C’est un moment privilégié de vous demander de passer un mot aux personnes de votre entourage à propos du programme de parrainage de SDO et les encourager à y participer pour la bonne cause des enfants nécessiteux. Ici au Canada, nous prenons le temps chaque année de célébrer la ressource la plus précieuse: nos enfants. Cette journée nous permet de nous rappeler que les enfants ont besoin d’amour et de respect pour s’épanouir pleinement et ce sont les adultes qui sont responsables de les pourvoir. Cette année pour bien célébrer cette journée, SDO invite vos enfants à des activités gratuites le dimanche 22 Novembre au centre de loisirs st Laurent. www.soleildesorphelins.org 1855(ORPHELIN) 1855-677-4354
Association solidarité Canada Maroc
Une 13ème opération «Sacs d’école» L’Association solidarité Canada Maroc (ASCM) célèbre cet automne sa 13ème opération Sacs d’école, qui a profité cette année à aux élèves de l’École Nahda de Ain Mtir à Oujda. «C’est toujours avec beaucoup d’émotions que nous supervisons chaque rentrée scolaire la distribution de sas d’école auprès d’enfants défavorisés, grâce à la solidarité de la communauté marocaine établie au Canada », a souligné Mme Khadija Lamrani, présidente de l’ASCM. Et d’ajouter que cette opération confirme une nouvelle fois l’attachement de la diaspora marocaine à sa mère patrie ainsi que la sollicitude envers les enfants vivant dans des conditions précaires.
Cette 13ème opération a été réalisée en collaboration avec l’Association chabiba pour personnes à besoins spécifiques et leurs amisOujda. Créée en 2002, l’Association Solidarité Canada Maroc est un organisme à but non lucratif dont la mission est de venir en aide aux personnes handicapées ou en situation précaire au Maroc. En 2011, l’ASCM a étendu sa mission et œuvre également dans le soutien et l’accompagnement des familles marocaines nouvellement installées au Canada. Source : Khadija Lamrani, présidente ASCM
Les rencontres CauseRIFE
« Austérité et immigration » L’organisme Rencontre interculturelle des familles de L’Estrie organise une nouvelle CauseRIFE sur un sujet chaud de l’heure. Au Québec, on entend parler d’austérité budgétaire depuis plus d’un an. Le gouvernement soutient que des mesures d’austérité, des coupures, des restrictions, des compressions budgétaires sont indispensables pour diminuer l’endettement et arriver à un déficit zéro. On en parle dans différents secteurs de la vie des familles comme l’éducation, les femmes ou la santé, mais on manque souvent d’informations sur les mesures d’austérité et leurs effets dans
plusieurs domaines dont celui de l’immigration. Toutes les personnes vivant à Sherbrooke dont les immigrantes et immigrants et les membres des communautés culturelles, sont concernées comme citoyens et la CauseRIFE offrira, dans un climat convivial, des échanges et des informations, de différents points de vue, sur ces questions. Quelques personnes clés de divers milieux apporteront leur regard. On échangera aussi sur nos expériences. Qu’est-ce que l’austérité a comme effets pour les per-
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sonnes et les familles de Sherbrooke? Quelles sont ses conséquences pour les enfants, pour les aînés, sur l’emploi ou la formation, sur les politiques d’immigration? Comment les personnes de diverses origines voient elles cette question? Quelles peuvent être les stratégies pour faire face aux difficultés liées à l’austérité?
Alors venez nombreuses et nombreux avec vos positions, vos réflexions et vos savoirs pour les partager!
On peut être pour ou contre l’austérité, la CauseRIFE représente un espace de dialogue et d’échanges interculturels et intergénérationnels sur tous les sujets qui nous concernent comme citoyennes et citoyens.
Information https://www.facebook.com/RIFERencontre-Interculturelle-des-Familles-delEstrie
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La rencontre aura lieu le samedi 21 novembre à 14h, au Parc Jacques-Cartier, Édifice Armand-Nadeau 220, rue Marchand Sherbrooke(Qc) J1J-3V2
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Cultures
Arts plastiques
Eskander Gader : « La variété est dans l’unité! »
Par Réda Benkoula
Du 10 novembre au 3 décembre prochain, Eskander Gader présente à la bibliothèque Henri-Bourassa à Montréal sa seconde exposition individuelle : « Expression ». Pour cet artiste Tunisien qui réside à Montréal depuis trois ans déjà, cette exposition est le dénouement d’une démarche artistique où la couleur est un moyen pour transmettre les messages des multiples visages. L’exposition réunit en effet, une dizaine d’œuvres sous le thème des visages qui reflètent différentes expressions : « L’expression du visage est importante…le choix des visages est le point de départ du travail plastique…j’ai utilisé le corps humain avec des expressions de visages qui sont accentuées ». Eskander Gader confie aussi que chaque tableau a une âme et une identité : « La naissance de l’œuvre varie d’un tableau à un autre ». Pour ce peintre, le plus important c’est de projeter ses impressions et ses charges sentimentales pour parvenir à les
traiter à travers une réflexion : « Il ne faut pas tomber dans l’erreur de se répéter…il faut avoir de la variation dans les expressions des visages dans la même unité, car chaque portrait exprime quelque chose de différent à la mesure des sentiments humains ».
Il nomme ainsi ses tableaux avec des chiffres (Expression 1, Expression 2, Expression 3, etc…) et il les peint aux couleurs de la méditerranée en utilisant le rouge, le jaune avec le contraste du bleu et du noir : « La couleur est un moyen d’expression… elle est significative dans les tableaux et elle n’est pas gratuite ». Pour peindre ses tableaux, l’artiste utilise le crayon graphite, l’aquarelle, la peinture à l’eau et l’acrylique et il s’inspire de sa société d’origine d’où il tire son expérience, lui qui a vécu la chute du régime de Ben Ali. La réflexion s’opère sur la société Tunisienne, avant, pendant et après la révolution : « Je reflète ma société à travers mon regard, celui de mes compatriotes, de mes amis et de ma famille ».
Considéré comme un artiste multidisciplinaire, Eskander Gader a étudié à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis avant d’immigrer au Québec avec sa femme et ses trois enfants. Il participe à plusieurs expositions collectives aux côtés de la Ligue des artistes Tunisiens du Canada et l’Espace d’Expression et de Création avec lequel il expose des tableaux qui font partie de l’exposition permanente au bureau du Premier Ministre Fédéral Monsieur Justin Trudeau. Pour la petite histoire, Eskander Gader a réalisé 48 timbres qui ont été édité par la poste Tunisienne. Cette prouesse que l’artiste aime partager fait partie de son pedigree auquel il projette d’ajouter une exposition qui réunira les nombreux timbres qui n’ont jamais été sélectionnés par des jurys. L’exposition devrait se nommer « Les magnifiques non-admis », une allusion aux timbres qui n’ont jamais été imprimés et qui pourraient voir le jour à travers ce projet.
M Eskander Gader
22ème Festival Séfarad de Montréal
Entre tradition et modernité Créé en 1980, le Festival Séfarad de Montréal – dont la 22ème édition se tiendra du 28 novembre au 12 décembre 2015 - propose des concerts qui mettent en lumière la culture sépharade et qui s’inscrivent entre tradition et modernité au théâtre Outremont.
d’Arabie et méditerranéennes réunira sur la même scène, à l’Outremont, cinq chanteuses originaires du Québec, du Maroc, de l’Algérie et de l’Arménie, soit Marie Trezanini, Leila Gouchi, Raquel Sultan, Fairouz Oudjida et Sylva Balassanian.
Élaborée par Katia Makdissi Warren dans le but de créer des ponts entre le Moyen-Orient et l’Occident, la programmation artistique reflète la diversité et l’évolution de la culture juive sépharade d’ici, des diasporas et d’Israël.
•L’Orient Klez’ – Destination Québec : Marie-Jo Thério, en compagnie de l’ensemble OktoEcho et de membres du collectif Kleztory, présente un hommage à la culture sépharade – le 10 décembre à l’Outremont.
Parmi les concerts à ne pas manquer : •Fusion d’Orient et Ondes sacrées, le 1er décembre à l’Outremont : une rencontre entre Moshé Louk (Israël) et Anouar Berrada (Maroc). Ces deux artistes de renom seront accompagnés par une chorale et par des musiciens originaires du Canada et du MoyenOrient, sous la direction de Khalil Moqadem.
En clôture, le 12 décembre à l’Outremont, le Festival Séfarad présente Trilogie andalouse –Maroc / Portugal / Espagne, sous la présidence d’honneur de David Birnbaum, député de D’Arcy-McGee, adjoint parlementaire du Premier Ministre du Québec.
•Un siècle en chanson – Hommage à la chanson française II, le 3 décembre à l’Outremont : Philippe Noireaut propose un voyage musical au cœur de la chanson française du siècle dernier. Invités : Charles Bensoussan, Isaac Bensoussan, Alex Fredo, Sarah, Claud Michaud, Claire Garand et Raphaël Torr.
Orchestré par OktoEcho et dirigé par Katia Makdissi Warren, ce grand spectacle rendra hommage à trois grandes traditions musicales qui prennent racine dans les diasporas sépharades : le gharnati, le fado et le flamenco. À l’affiche de cette soirée : Amina Alaoui (Maroc), Katia Guerreiro (Portugal) et Marcos Marin (Québec/Espagne). Le Festival Séfarad de Montréal : une invitation au dialogue harmonieux des cultures qui passe par la musique et les idées.
•Le 9 décembre, le spectacle Voix
Informations : www.festivalsefarad.ca
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Sports
Laurent Ciman
Meilleur défenseur de la MLS Laurent Ciman n'aura pas mis de temps à faire sa marque dans la Major League Soccer. À sa première saison dans le meilleur circuit nord-américain, le Belge a été élu défenseur de l'année, mercredi. Le joueur de l'Impact de Montréal a été préféré à Matt Hedges du FC Dallas et Kendall Waston des Whitecaps de Vancouver à la suite d'un scrutin effectué auprès des membres des médias, des joueurs et des clubs de la MLS. « J'aimerais remercier tous les joueurs, clubs et médias d'avoir voté pour moi, a déclaré Ciman. C'est une belle reconnaissance, mais il faut continuer à travailler dur pour être encore meilleur l'an prochain. J'apprécie cet honneur individuel qui est une belle récompense, mais je l'obtiens grâce à mes coéquipiers qui ont été aussi bons que moi. »
À sa première saison dans la MLS, Ciman s'est imposé au sein de la défense montréalaise qu'il a aidée à présenter le meilleur rendement défensif de sa jeune histoire avec 44 buts alloués, soit 5 de moins qu'en 2013 et 14 de moins que l'an dernier. Le Belge a aussi récolté deux buts et deux passes décisives et il a terminé la saison au deuxième rang chez les joueurs l'Impact avec 2405 minutes de jeu et troisième avec 27 départs. Il a aussi commencé les trois matchs du BleuBlanc-Noir en séries éliminatoires où il y a obtenu une mention d'aide. Ciman a également pris part au match des étoiles de la MLS où il faisait figure de capitaine à la deuxième demie du duel contre le club anglais Tottenham Hotspur F.C. De plus, il a été choisi trois fois au sein de l'équipe de la
Laurent Ciman semaine. L'attaquant Didier Drogba est
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également en nomination pour le titre de nouveau venu de
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l'année en MLS. Le gagnant sera dévoilé le 23 novembre.
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