nº 276 du 21 avril au 4 mai 2016
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Racinesmaroc. ca
Un projet dédié au soutien des familles d’origine marocaine en difficulté au Québec Page 13
Vivre- ensemble
Le message de paix et de concorde
de l’association Mémoires & dialogue
Emploi & compétences
Dis-moi quelle langue tu parles…
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Prévention de la radicalisation menant à la violence
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Sommes-nous sur la bonne voie? Page 23
Logement social
Une réforme majeure en préparation à Québec
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Immobilier
L’offre de Dyar Al Mansour de retour au Canada Page 30
Forum des compétences canado-marocaines
Des femmes inspirantes et engagées à l’honneur
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Atlas.Mtl
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Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Treize ans, c’est… • 273 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plus de 7780 articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 116 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 9.1 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 2500 visiteurs par jour.
Éditorial
Édito
Lutte contre la radicalisation menant à la violence
Un défi nommé réseaux sociaux Réunis en colloque à l’Université Concordia ces derniers jours, un groupe de chercheurs a notamment «planché» sur la question «Certains programmes de prévention de la radicalisation pourraient avoir l’effet contraire à celui recherché, en relayant le discours délétère du groupe État islamique (EI)». Cette réflexion est intervenue au moment même ou l’on constate que très peu d’études ont mesuré l’efficacité réelle des programmes de prévention de la radicalisation auprès des jeunes.
Conclusion à tirer de ces faits et réflexion : on ne sait toujours pas comment déconstruire le discours, séduisants pour nombre de jeunes élaboré par les organisations terroristes, passées maitres dans l’art d’utiliser les technologies de la communication et de l’information; comme le démontre le site révélé par le film documentaire «Salafistes», présenté jeudi20 avril 2016 à Montréal, dans le cadre des Vues d’Afrique. Le site en question, «SLF Magazine, le site du salafi moderne» est, dit le documentariste francais François Margolin «fascinant» en ce sens qu’il propose «très concrètement» un mix habile entre «l’application de valeurs ultraconservatrice (parce que le principe des salafistes est de revenir aux valeurs des ancêtres d’il y a 14 siècles) et en même temps une forme totale de modernité». Et voilà comment les développements de la technologie, particulièrement de l'Internet et des nouveaux médias sociaux (NSM), qui ont impulsé à notre vie quotidienne une transformation remarquable en termes de communication, au point que les distances ne signifient plus rien; ont également apporté le pire quand à nos jeunes, à leurs façon d’être et de vivre; à ce que leurs comportement peuvent avoir d’excessif, de périlleux et de dangereux.
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Certes depuis les premières présentations du documentaire, le site «SLF Magazine» a-t-il été fermé; mais combien d’autres, de même acabit ont-ils bien pu être mis en ligne sur Facebook, YouTube, Twitter, Instagram, etc. ?
320 nouveaux comptes par minutes Selon des statistiques récentes de Facebook (qui est considéré comme "le roi" des nouveaux médias sociaux), cette plateforme dispose d'un milliard et demi d'abonnés. En plus, un milliard de personnes consultent chaque jour ce réseau social. Parmi ces personnes, 900 millions se connectent par le biais d'un smartphone ou d'une tablette. D'après le patron de FB, Mark Zuckerberg, en moyenne, il y a maintenant plus de 8 milliards de vidéos, vues chaque jour sur FB. En ce qui concerne YouTube, cette plateforme compte plus d'un milliard d'utilisateurs, contre 800 millions en 2012. Plus de 300 heures de vidéos sont téléchargées chaque minute. Tous les mois, les utilisateurs de YouTube regardent plus de 6 milliards d'heures de vidéos sur cette plateforme, soit presque une heure par personne, habitant notre planète. En ce qui concerne Twitter, cette plateforme dispose de 304 millions d'utilisateurs mensuels actifs. En plus, 500 millions de tweets sont postés chaque jour, et 320 nouveaux comptes sont créés chaque minute. Les réseaux sociaux restent donc un champ d'action idéal pour les mouvements extrémistes de tous bords qui cherchent à recruter et à faire valoir leur message de haine et de violence. Dans quelle mesure l'Internet contribue à la radicalisation? La radicalisation est en fait un processus facilité par les réseaux sociaux, et ce n’est pas un hasard si l’Internet est considérée comme le champ de prédilection des organisations extrémistes qui prêchent la haine et la violence. Certains vont même jusqu’à dire que l’internet fournit un cadre idéal aux extrémistes pour fabriquer des "bombes politiques" ple-
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ine de matériel destructeur. L’Internet regorgent en effet de milliers de sites web extrémistes qui utilisent la religion comme couverture pour le recrutement de jeunes en mal d'identité sociale et de repère religieux, des jeunes qui sont souvent à la recherche d'informations qu'ils croient nécessaires à la découverte de soi, et de ce fait ils consultent sans le savoir, des sites qui prétendent parler au nom de l'Islam alors qu'en fait ces plateformes sont des instruments de propagande et de conditionnement au service de groupuscules extrémistes. Cette littérature extrémiste se multiplie à une cadence alarmante dans les réseaux sociaux. Selon une étude américaine "The ISIS Twitter Census", publié en mars 2015 par Brookings Institute, 46,000 à 90,000 compte Twitter ont été utilisés, entre septembre et décembre 2014, à des fins de propagande en faveur de l'organisation "État Islamique". D'après des statistiques publiées en France, un pays en proie à la tourmente jihadistes, le nombre de candidats au départ vers la Syrie aurait augmenté de 116% en l'espace d'un an: de janvier 2014 à janvier 2015. On se rappelle que pour lutter contre ce "recrutement express", les autorités françaises ont bloqué depuis mars dernier, cinq sites internet accusés de faire "l'apologie du terrorisme". Double combat Ces quelques chiffres suffisent certainement à donner une idée de l’étendue de la tâche à mener. Le volume de l’effort n’est cependant que la partie la plus aisée. En revanche, c’est sur le contenu que se gagnera la bataille. Or là, comme le montrent les préoccupations du colloque cité en introduction, tout reste à imaginer, à faire et à construire.
Abdelghani Dades
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Vivre- ensemble
Mémoires & dialogue
Un message de paix et de concorde
Ouverture, tolérance et vivre-ensemble Depuis plusieurs années, sinon plusieurs décennies, un segment particulier de la population montréalaise, québécoise et canadienne - les originaires du Maroc – transcende la diversité ethnique et religieuse qui est l’un de ses principaux marqueurs identitaire, pour pratiquer un art de vivre qui a pour nom tolérance, ouverture et vivre-ensemble. Et cela ne manque pas d’étonner dans une société ou l’on s’oppose encore entre tenants du multiculturalisme et militants de l’interculturalisme; dans une société ou les appartenances religieuses font peur; dans une société dans laquelle les diversités linguistique et culturelle ne sont toujours pas perçues comme une inestimable richesse. Soucieux de servir, ne serait-ce que par l’exemple, le pays où ils ont choisi de vivre, ces origi-
naires du Maroc, juifs et musulmans, hébraïsants ou arabophones en plus d’être francophones et anglophones, ont pour cela décidé d’agir. C’est ainsi qu’est née l’association Mémoires et dialogue, un espace de rencontres et de débats sereins, dédié à la paix et à la concorde. Mémoires et dialogue à pris corps et forme il y a de cela cinq ans; une telle date, pour ce que portent les objectifs et les idéaux de l’association ne pouvait pas manquer d’être célébrée en grande pompe. Et c’est ce qui a été fait, ce mercredi 13 avril 2016, dans un espace prestigieux du centre de ville de Montréal, en présence de plus de cinq cent personnes, représentant le tout Métropole, milieux d’affaires, de la politique et des arts et lettres confondus.
Cet événement, aux couleurs et saveurs marocaines, a été marqué par la présence notamment de l’ambassadeur du Maroc à Ottawa, Mme Nouzha Chekrouni, de la Consule générale du Royaume à Montréal, Mme Habiba Zemmouri, de l’ancien Premier ministre québécois, M. Bernard Landry, de représentants de la ville de Montréal, de plusieurs membres et représentants des communautés marocaines musulmane et juive établies au Canada et d’autres hauts dignitaires. La soirée, agrémentée de musique interprétée par un groupe de musiciens marocains de confessions musulmane et juive, a été également l’occasion de rendre hommage à M. Moulay Hafid Elalamy, ancien étudiant de l’Université de Sherbrooke et actuel ministre marocain du commerce, de
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l’industrie, de l’investissement et de l’économie numérique et à M. Sydney Toledano, PDG de Christian Dior Couture. Dans le triste contexte qui constitue notre quotidien de ces derniers mois, les discours et allocutions ayant émaillés la soirée sont autant d’appels à un
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savoir vivre-ensemble que l’on a beaucoup de mal à assimiler; ce sont des messages d’espoir que nous n’aurions su résumer, passer sous silence ou occulter. C’est pourquoi nous avons jugé utile de vous les proposer en lecture dans les pages qui suivent.
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Vivre- ensemble
Mémoires & dialogue; Un message de paix et de concorde Nouzha Chekrouni, ambassadeur de Sa majesté le Roi du Maroc à Ottawa
Souad Elmallem, co-présidente de «Mémoires et Dialogue»
«Une diversité qui enrichit et cimente l’unité»
«Un modèle exportable»
leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc, à la croisée des continents et des civilisations, a fait le choix en ces temps de tourmente, de montrer la voie de la paix et de la stabilité, précisant que grâce à une vision clairvoyante, le Royaume a embrassé les changements avec courage pour une société marocaine inclusive, plurielle et unie, qui valorise ses affluents arabo-musulman, amazigh, juif, hassani et andalous, ceux-là mêmes qui «l’enrichissent et cimentent son unité». Invitée à prendre la parole lors de la soirée de gala de l’Association Mémoires et dialogue, Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur de Sa majesté le Roi du Maroc à Ottawa, a souligné que le Maroc, terre d’ouverture et de tolérance, rayonne à travers le monde et particulièrement au Canada, et se positionne en «modèle de convivialité et d’harmonie entre musulmans et juifs», ajoutant que cette dynamique n’est pas le fruit du hasard mais d’une volonté commune de tous les acteurs impliqués avec foi et conviction dans le renforcement de «la singularité du modèle marocain». «La voie de la paix» Mme Chekrouni a affirmé que sous le
d’incongrue à vouloir importer des conflits alors que Juifs et Musulmans doivent plus que jamais se tendre la main. Elle a saisi l’occasion pour saluer le rôle joué et les gestes posés par l’ancien Premier ministre québécois, Bernard Landry pour encourager la concorde et soutenir l’intégration et la réussite de l’ensemble des Québécois originaires du Maroc. Mme Elmallem a ajouté que «Mémoires et Dialogue» est, à l’image de la ville de Montréal, un mélange de cultures, de personnalités et de talents réunis autour des valeurs de dialogue, d’ouverture, de tolérance, de paix et du vivre-ensemble.
Elle a, dans ce sens, rappelé la tenue en janvier dernier à Marrakech de la conférence sur la protection des minorités religieuses en terre d’Islam, une première dans le monde arabe et un moment fort qui se voulait être un message pour que le monde ne sombre pas dans les méandres de l’obscurantisme.
Dans la même veine, Mme Souad Elmallem, co-présidente de «Mémoires et Dialogue» a indiqué que «l’exception marocaine est exportable», y compris en terre québécoise, estimant qu’il y a quelque chose
Mme l’Ambassadeur a, en outre, indiqué que cet événement rend hommage à deux personnalités marocaines qui symbolisent le succès dans le monde des affaires et personnifient la persévérance et la détermination à réussir dans les secteurs dans lesquels elles se sont investies.
“Singularité et exemplarité”
Dr Émile Elfassi, co-président de «Mémoires et Dialogue»
sa ferme opposition aux lois antisémites du régime Vichy, et Feu Sa Majesté Hassan II. Ce refus de toute distinction a été confirmé dans le préambule de la nouvelle Constitution adoptée sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il rappelé.
M. Henri Elbaz, Président de la Communauté Sépharade Unifiée du Québec
«La vitrine la plus achevée de la compréhension mutuelle»
Dr. Emile Elfassi : Le judaïsme marocain vit une période unique de son histoire dans un monde en pleine tourmente
Pour sa part, le Dr Henri Elbaz, représentant de la Communauté Sépharade Unifiée du Québec, a souligné que le Maroc constitue «la vitrine la plus achevée» du dialogue des cultures et des civilisations et de la compréhension mutuelle. Mettant en relief l’importance de lutter contre l’islamophobie et l’antisémitisme, il a ajouté que le Maroc constitue «un pays modèle» en termes d’ouverture et de tolérance qui représentent une véritable richesse pour le Royaume.
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Le judaïsme marocain vit une période unique de son histoire dans un monde en pleine tourmente, a affirmé pour sa part le co-président de l’Association “Mémoires et Dialogue”, le Dr. Émile Elfassi. Le Dr. Elfassi a souligné “la singularité et l’exemplarité” du Royaume, terre de dialogue et de coexistence. Le Maroc, a-t-il précisé, a toujours refusé d’établir une quelconque distinction entre ses enfants d’origine arabo-musulmane, berbère, juive, andalouse ou hassanie, comme l’ont courageusement montré Feu Sa Majesté Mohammed V, qui a exprimé
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Dans ce sens, Dr. Elfassi a mis en exergue la totale liberté de la pratique du culte au Maroc, le sacro-saint respect des cimetières, la réhabilitation du patrimoine cultuel juif et l’existence d’un musée du judaïsme marocain. Il a indiqué que l’association “Mémoires et Dialogue” est une expression de ce constat et de cette reconnaissance, ajoutant que l’association est née aussi de cette ambition de célébrer ce cachet authentique du Maroc. Dr. Elfassi a, en outre, relevé que le Maroc demeure sans doute le pays arabe le plus intellectuellement disposé à la grande réconciliation judéomusulmane. “Dans les faits, jamais n’a-t-on vu autant de Marocains de confession musulmane réfléchir sur les moyens d’assurer la résistance et la persistance du judaïsme marocain”, a-t-il dit.
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Vivre- ensemble
Mémoires & dialogue; Un message de paix et de concorde Moulay Hafid El Alamy
M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi du Maroc
«Ouverture, juste milieu et partage»
«Faire face au déni du savoir vivre-ensemble»
age, a-t-il dit, ajoutant que plusieurs pays, notamment africains, cherchent à bénéficier de l’expérience réussie du Royaume dans le domaine religieux pour la formation de leurs imams afin d’être fortement imprégnés de l’image correcte de l’Islam et de ses préceptes authentiques.
l’amnésie et aux illusions du déni du savoir vivre-ensemble».
N’ayant pu être présent M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi du Maroc, a néanmoins tenu à saluer la démarche et l’engagement de «Mémoires et Dialogue» qui sont «au coeur des fondements les plus exaltants de l’universalité de notre société et de l’exemplarité de notre résilience collective, face aux mirages de
«L’art de tous les possibles» Dans une allocution lue en son nom par M. Steve Azoulay, membre du CA de l’association, le Conseiller du Souverain a précisé qu’en honorant MM. Elalamy et Toledano, l’on célèbre «l’exceptionnelle réussite et le rayonnement» de deux personnalités qui symbolisent «l’art de tous les possibles, celui de notre Maroc qui a le talent d’afficher avec fierté le pluralisme et la solidarité de toutes ses diasporas». «Ce Maroc qui vibre et réussit sous toutes les latitudes et tous les continents et qui a fait le choix d’associer sa réussite à l’irréfragabilité de nos mémoires, enracinées dans la richesse et les promesses de leur diversité», a soutenu M. Azoulay.
Mme Mary Deros, conseillère associée au Maire de Montréal
«Un bel exemple du vivre-ensemble»
Le ministre a, en outre, mis en avant le modèle de l’Islam tolérant et modéré prôné par le Maroc. Un Islam d’ouverture, du juste milieu et du part-
Il a ainsi appelé la communauté des hommes d’affaires au Canada à tirer profit de la dynamique de développement et de transformation économique en Afrique qui est porteuse de grandes opportunités, dans le cadre d’un partenariat triangulaire non encore largement exploité.
M. Sydney Toledano
Invitation au Maroc
religieux a toujours été empreint d’humanisme et n’a jamais fléchi dans l’histoire contemporaine marocaine.
Mme Mary Deros, conseillère associée au Maire de Montréal, a souligné dans une allocution lue au nom de M. Denis Coderre, que le Maroc constitue un «bel exemple du vivre-ensemble et une terre de tolérance et d’ouverture», car tout au long de son histoire, il s’est révélé être «un modèle de cohabitation harmonieuse pour ses diverses communautés», ajoutant que ce respect d’autrui et des groupes culturels et
Pour sa part, M. Moulay Hafid El Alamy a mis en exergue la culture d’ouverture au Maroc ainsi que la symbiose et les valeurs de partage et du vivre-ensemble qui caractérisent la société marocaine, tout en soulignant les relations «séculaires et enchevêtrées» liant les Musulmans et Juifs marocains.
M. Elalamy a saisi aussi l’occasion pour souligner l’essor économique, notamment industriel que connaît le Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, tout en invitant les investisseurs canadiens et québécois à saisir les opportunités d’affaires offertes par le Royaume en tant que grande plate-forme régionale et porte d’accès au continent africain qui connaît une grande émergence.
ségrégation ou discrimination entre Ses sujets, quelles que soient leurs religions.
Mme Deros a souligné que cet attachement aux valeurs d’ouverture continue de guider le Royaume qui se revendique des grandes valeurs universelles comme la tolérance et le respect, notant que ces valeurs sont partagées dans la ville de Montréal qui a abrité l’année dernière le sommet international des maires des grandes villes sur le vivre-ensemble. Elle s’est, dans ce cadre, félicitée que la réflexion menée et les actions communes entreprises l’an dernier se poursuivront de plus belle en 2017, à l’occasion du 2ème sommet international des Maires sur le vivre-ensemble qui aura lieu à Casablanca. (Informations et compte-rendu : Atlas media et Maghreb Arabe Presse)
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Il a également mis en relief la Haute bienveillance et l’intérêt constant accordés par SM le Roi Mohammed VI et feu Sa Majesté Hassan II aux Juifs marocains, qui ont vécu au Maroc depuis des milliers d’années et qui vouent toujours un amour éternel et inconditionnel pour le Royaume. Dans la même lignée, M. Toledano a fait part de son grand amour à l’égard du Maroc où il a vu le jour, mettant en avant le rôle joué par feu SM Mohammed V dans la protection des Marocains de confession juive contre les lois antisémites du régime de Vichy, et sa ferme opposition à toute
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M. Toledano a, dans ce cadre, invité les Canadiens à visiter le Maroc, un pays stable qui ne cesse de connaître un développement «incroyable et remarquable» dans les différents domaines.
Actes
Forum des compétences canado-marocaines
Des femmes inspirantes et engagées à l’honneur
Le Forum des compétences canado-marocaines a organisé, le samedi 9 avril 2016, une journée d’activités intitulée “Fièrement...femmes!”.
L’objectif de cet évènement était de mettre en valeur l’engagement et l’apport considérable des femmes issues de l’immigration à leurs communautés et à leur société d’accueil. Deux principaux thèmes furent abordés lors de cet après-midi: l’implication sociale des femmes en tant que moyen efficace d’intégration rapide, d’accomplissement personnel et de rayonnement professionnel ainsi que la question de l’équilibre travail - famille pour les femmes immigrantes. Cet évènement, occasion de rencontre, de dialogue et de rapprochement culturel, présentait cinq panélistes et deux jeunes femmes de la relève qui ont été invitées à discuter de leur parcours professionnel et de leur engagement communautaire. Madame Mélanie Loisel animait ce panel. Cette journaliste, rédactrice et recherchiste, qui a couvert une variété de dossiers liés aux enjeux socio-économiques et politiques, fût une valeur inestimable lors de cet évènement. Plus d’une centaine de participants et participantes étaient présents. Un panel exceptionnel Le panel de cet évènement était constitué de femmes inspirantes qui cumulent expériences professionnelles remarquables et engagement fort au sein de leur société d’accueil. La première panéliste, Fatiha Chandad, est la cofondatrice du FCCM. Sa présence lors de cet évènement était particulière et c’est avec gratitude et respect que nous l’avons accueillie au sein de ce panel; sentiments qui fûrent symbolisés par un
prix honorifique qui lui fût remis. Madame Chandad est également professeure titulaire, vice-doyenne à la recherche et aux études supérieures, directrice du Centre de recherche de la Faculté de médecine dentaire et directrice du Laboratoire de Bactériologie-Immunologie de la Faculté de médecine dentaire de l'Université Laval, Québec, Canada. La deuxième panéliste, Madame Nahed AlShawa est la fondatrice de Nahed AlShawa Cultural: NOON Books Publishers et est, à ce jour, l'auteure de plus de 95 livres. Elle a également fondé l'ACCC (Arab Canadian Cultural Center) en 2014.
Madame Saloua Benkhouya, également panéliste lors de cet évènement, est vice-présidente, services commerciaux chez la Banque Royale et fait partie de plusieurs comités de leadership et d'associations qui ont pour mission de promouvoir le leadership et la progression des femmes. La quatrième panéliste, Madame Nedgy Augustin, est première auditrice chez Richter et présidente de la Jeune Chambre de commerce haïtienne (JCCH). Finalement, Madame Saida Maaroufi est chercheure postdoctorale au Laboratoire de Réseautique et d'Informatique Mobile (LARIM) à l'École Polytechnique de Montréal. Elle est également professeure associée à l'Institut des Sciences, des Technologies et des Études Avancées d'Haïti (ISTEAH). Deux jeunes femmes engagées et ambitieuses étaient également présentes lors de cet après-midi. Née à Montréal de parents portugais, TanyaMichelle Contente est la présidente des jeunes du Centre communautaire açorien du
Québec (CASORBEC). Nour Zirat, quant à elle, est une jeune montréalaise d'origine marocaine établie depuis 2008 qui s’investit dans sa communauté en siégeant, notamment, sur les CA des forums jeunesse à Montréal. Engagement et intégration: comment optimiser la contribution des femmes immigrantes? Plusieurs sujets ont été abordés lors de l’évènement. Les pané-
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listes et la relève ont pu parler de leur expérience et transmettre leurs précieux conseils. Elles ont notamment discuté de l’importance de l’engagement communautaire dans le processus d’intégration, des obstacles auxquels elles ont été confrontées dans leur intégration à la société québécoise, des avantages que le Québec a en favorisant davantage l’engagement communautaire des femmes immigrantes et des
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mythes qui concernent l’engagement communautaire. Les motivations qui animent les panélistes à s’impliquer et à s’engager sont diverses. On retrouve, notamment, les taux plus élevés de chômage dans la communauté immigrante, l’intégration dans leur société d’accueil, la volonté de laisser son empreinte, la création de contacts ou le désir de redonner aux autres ce qu’elles ont pu recevoir.
Actes
Forum des compétences canado-marocaines
Fatiha Chandad sur le podium
Lors de l’évènement “Fièrement...femmes!”, le 9 avril dernier, le Forum des compétences canadomarocaines a souligné la présence et l’engagement de Madame Fatiha Chandad, cofondatrice du FCCM. Cette journée mettait en valeur l’engagement et l’apport considérable des femmes issues de l’immigration à leurs communautés et à leur société d’accueil. Un panel était composé de cinq femmes engagées et, de facto, la présence de Madame Chandad en tant que panéliste était nécessaire, voire primordiale. Sa modestie et sa disponibilité, malgré son emploi du temps chargé, furent inestimables. Sa participation fût notamment honorée par un prix symbolique et une reconnaissance profonde lui fût transmise, au nom de tous les membres du Conseil d’administration actuel du FCCM. Cette femme engagée, inspi-
rante est actuellement professeur titulaire, vice-doyenne à la recherche et aux études supérieures, directrice du Centre de recherche de la Faculté de médecine dentaire, directrice du Laboratoire de Bactériologie-Immunologie de la Faculté de médecine dentaire de l'Université Laval, Québec, Canada. Maitre en Microbiologie et Docteure en Immunologie de l'Université Laval, elle fût professeur-adjointe de la Faculté de médecine dentaire de l'Université Laval de 2000 à 2005, puis professeur-agrégée de cette même faculté de 2005 à 2010. Madame Chandad est également arbitre pour plusieurs organismes nationaux et internationaux de financement de la recherche, membre de comité de lecture pour plusieurs journaux scientifiques, membre du Conseil de la Faculté de médecine dentaire, membre du comité d’évaluation des risques
biologiques.
En 2011, elle participe à la fondation du Forum des compétences marocaines résidant au Canada (aujourd’hui, Forum des compétences canadomarocaines). Elle était membre du CA du Forum 20122105. Elle demeure actuellement membre du Comité des sages de ce Forum, en plus d’être Secrétaire Générale de l'Association Marocaine de Québec. Au nom de tous les membres du FCCM, nous la remercions pour son engagement et pour sa volonté profonde d’unir les compétences des Marocains et Marocaines aux sociétés québécoise et canadienne. La réussite du Forum lui est en grande partie dûe et nous lui en sommes profondément reconnaissants.
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Mme Fatiha Chandad
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Actes
Un projet dédié au soutien des familles d’origine marocaine en difficulté au Québec
Racinesmaroc.ca
«Racines», un projet dédié au soutien des familles d’origine marocaine en difficulté au Québec, vient d’être lancé à Montréal, en présence de plusieurs personnalités, notamment la Consule générale du Royaume du Maroc à Montréal, Mme Habiba Zemmouri, la députée libérale et l’adjointe parlementaire du ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, Mme Marie Montpetit et de membres de la communauté marocaine. Consolider le noyau familial Initié par l’organisme «Repère», ce projet s’assigne pour principal objectif de soutenir et d’outiller les familles d’origine marocaine en difficulté dans leur société d’accueil, étant donné les différents problèmes et les multiples défis auxquels elles sont confrontées, problèmes qui ont été soulevés par plusieurs intervenants et professionnels ayant travaillé directement avec les membres de la communauté marocaine.
jeunes en difficulté, en mettant à leur disposition les moyens nécessaires pour faire face aux enjeux psychosociaux de leurs enfants, tout en accompagnant et en soutenant les parents en détresse et en établissant un lien de confiance entre les parents et les institutions de santé et des services sociaux au Québec, a-t-il expliqué.
«Racines» vise, en outre, à assister les familles d’origine marocaine pour mieux comprendre le fonctionnement de la société québécoise, leurs droits et obligations dans la société d’accueil, tout en développant notamment leurs compétences sociales et en améliorant leurs compétences professionnelles, a dit M. Barhone.
Selon Mohammed Barhone, Directeur général de l’organisme communautaire «Repère», le projet «Racines» vise à consolider en premier lieu le noyau familial et ce, en favorisant la réconciliation et la communication au sein de la famille, et en réduisant les facteurs de risque de son éclatement.
Le projet préconise également la mise en place d’un modèle de sensibilisation, de conscientisation, de prévention et d’intervention efficace, puisque les professionnels impliqués dans le projet vont fédérer leurs efforts pour éviter les ruptures et l’éclatement des familles, a-t-il précisé. Le but étant, selon lui, d’aider les membres de chaque famille afin de reconstruire l’identité individuelle et familiale en bénéficiant des éléments de soutien, d’intégration et de développement mis à leur disposition dans la société d’accueil. Un espace d’interaction et d’échange
Accompagner les jeunes et les parents Ce projet ambitionne aussi de soutenir les parents ayant des
Outre les services de réconciliation, d’accompagnement, les interventions psychosociales et les séances d’information
De Gauche à droite: Mme Marie Montpetit, députée de Crémazie, Mme Habiba Zemouri, consule générale du Royaume du Maroc à Montréal et M Mohammed Berhone, directeur général de l'organisme communautaire Repére. juridiques offerts dans le cadre de ce projet, «Racines» offrira également aux familles d’origine marocaine, a souligné M. Barhone, un espace d’interaction et d’échange pour partager leurs expériences et difficultés et organisera des ateliers-conférences où il sera question de prendre conscience des enjeux sociaux dans la société québécoise et de renforcer ses connaissance en vue d’agir autrement, en plus de diverses activités sociales pour briser l’isolement dans lequel vivent certaines familles et tiss-
er des liens avec d’autres dans une ambiance festive et chaleureuse. De son côté, la Consule générale du Royaume du Maroc à Montréal, Habiba Zemmouri a salué cette initiative sociale qui répond parfaitement à l’une des principales préoccupations des familles marocaines établies au Québec, ajoutant que ce projet sera un véritable espace d’échange et de communication pour égayer le quotidien des familles les plus vulnérables et venir à leur
aide dans la société d’accueil. Exprimant l’appui du Consulat général du Royaume à une telle action sociale et communautaire louable, Mme Zemmouri a indiqué que la réussite d’un tel projet requiert une implication collective et une mobilisation constante en vue de concrétiser les valeurs portées par ce projet et partagées par les familles marocaines et leur société d’accueil québécoise, à savoir celles de l’ouverture, du bienêtre et du vivre-ensemble.
« Québécois-e-s et musulman-e-s à Sherbrooke en 2016 » Dans le cadre de l’exposition « Sherbrooke) Prévost (Université de phobie : les femmes musulQuébécois-e-s, musulman-e-s et après? » qui se tient à la bibliothèque municipale Éva Sénécal de Sherbrooke, une discussion aura lieu le Mercredi 20 avril 2016 à partir de 17h à la Bibliothèque municipale Éva Sénécal (salle 4, entrée par la rue Marquette
Participeront au panel : - David Koussens, de l’Université de Sherbrooke qui traitera de «Racisme et islamophobie, de quoi parle-t-on? » -
Geneviève Pinard-
Sherbrooke) qui interviendra sur le thème : « Le débat sur la Charte a-t-il laissé des traces à Sherbrooke? » - Michèle Vatz Laaroussi (Université de Sherbrooke) qui abordera le sujet : « Sexisme et islamo-
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manes doublement visées! » - Abdelaziz Laaroussi (des Rencontre interculturelle des familles de l’Estrie) qui s’intéressera à la question : « Pourquoi participer à l’exposition? »
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Entrée gratuite; inscription via : https://www.facebook.com/rife 1993/ https://www.facebook.com/ birestrie/
Emploi & compétences
Dis-moi quelle langue tu parles…
40 % des emplois au Québec ne sont pas accessibles aux immigrants unilingues francophones!
Les nouveaux arrivants qui ne parlent que le français éprouvent plus de difficulté à se dénicher un emploi au Québec que ceux qui ne connaissent que l’anglais. Le taux de chômage de ces immigrants francophones est de 40 % supérieur à celui de ces nouveaux arrivants anglophones.
C’est ce qui ressort de la compilation, obtenue par notre confrère Le Devoir, que le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) a faite à partir de l’Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada de 2011 et de 2006. Ainsi, le taux de chômage des immigrants récents — ceux qui sont arrivés depuis cinq ans ou moins — qui ne parlent que l’anglais atteint 16 %, alors qu’il se gonfle à 23 % chez les mêmes immigrants récents qui ne parlent que le français, pour une différence d’un peu plus de 40 %. Emploi : Anglophones d’abord, bilingues ensuite… s’il en reste! Dans les premières années suivant leur arrivée, les unilingues francophones (comme leur langue maternelle n’est pas le français pour la plupart, ils sont en fait bilingues) sont affligés du même taux de chômage que les immigrants allophones qui ne connaissent ni le français ni l’anglais. En revanche, ces nouveaux arrivants allophones, souvent des femmes, participent peu au marché du travail. De leur côté, les immigrants récents anglophones qui ne connaissent pas le français font aussi bien sur le marché du travail que les nouveaux arrivants
qui connaissent les deux langues officielles du Canada.
Dans la région de Montréal, ces immigrants anglophones peuvent compter sur des entreprises prêtes à les accueillir. Vingt-huit pour cent des immigrants travaillent le plus souvent en anglais, note l’économiste Brahim Boudarbat, de l’Université de Montréal, un des auteurs avec Gilles Grenier, de l’Université d’Ottawa, du volumineux rapport remis au MIDI en novembre 2014 et intitulé L’impact de l’immigration sur la dynamique économique du Québec. «Les immigrants qui ne parlent pas anglais n'ont pas accès à 40 % des emplois» au Québec, relève Brahim Boudarbat. Une exigence généralisée du bilinguisme Une des raisons qui expliquent les difficultés dans le marché du travail des nouveaux arrivants francophones, c’est l’exigence généralisée du bilinguisme, surtout dans la région de Montréal. « C’est clair que c’est un problème », a signalé Michèle Vatz-Laaroussi, professeure en travail social à l’Université de Sherbrooke. « Les immigrants francophones qui arrivent n’ont pas cette qualification-là. » Les organismes en immigration réclament depuis longtemps des cours gratuits pour ces francophones, mentionne-t-elle. Les employeurs ont souvent « la mauvaise habitude » d’exiger le bilinguisme « par automatisme », souligne Anait Aleksanian, directrice générale du Centre d’appui aux communautés immigrantes de Bordeaux-Cartierville (CACI).
Il faut souvent « négocier » avec les employeurs afin qu’ils acceptent d’embaucher un immigrant qui ne parle pas anglais quand la connaissance de cette langue n’est pas nécessaire, relate-t-elle. L’organisme donne 43 classes de français par session et cinq classes d’anglais, toutes à temps partiel. Les cours de français sont gratuits, mais il y a des frais d’environ 100 $ par session pour les cours d’anglais. Georgina Kokoun, coordonnatrice du Regroupement des organismes en francisation du Québec (ROFQ), constate que la plupart des offres d’emplois dans la région de Montréal mentionnent l’exigence du bilinguisme. « On voit rarement des postes où on demande juste le français. Il faut être bilingue. J’ai une amie du Sénégal qui m’a dit : “L’immigration au Québec, c’est du dol, c’est comme une arnaque. On te dit que tu peux travailler au Québec en français comme tu le fais dans ton pays.” » La discrimination fait le reste… La discrimination est un autre facteur qui explique la situation. Dans une correspondance avec Le Devoir, le MIDI le reconnaît d’emblée. Les immigrants francophones qui ne parlent pas anglais proviennent essentiellement du Maghreb ou de l’Afrique noire. « Ce sont des minorités visibles et on fait le lien entre Maghreb et musulmans, fait observer Michèle VatzLaaroussi. Il y a plusieurs études qui le démontrent : il y a vraiment un phénomène de
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discrimination [à l’endroit] de ces populations dans l’emploi. » Enfin, les compétences pour lesquelles ces immigrants ont été sélectionnés ne sont souvent pas reconnues. « Il faut que le milieu de l’emploi s’ouvre à des compétences acquises un peu différemment, fait valoir l’universitaire. On le voit dans les entreprises multinationales où on a l’habitude d’embaucher des gens d’un peu partout : cette différencelà, on en fait une plus-value pour l’entreprise. Au Québec, dans les entreprises moyennes ou petites, on a l’impression que ça va être une difficulté à gérer. » Moins de chômage avec le temps? Pour tous les immigrants, les taux de chômage s’amenuisent avec le temps. Ainsi, pour les immigrants qui sont arrivés depuis plus de cinq ans au Québec, mais moins de dix ans, le taux de chômage des unilingues francophones chute
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de plus de 9 points de pourcentage, à 13,8 %, encore un peu plus que le taux de 11,4 % des immigrants qui ne connaissent que l’anglais, a compilé Brahim Boudarbat. Après plus de dix ans de présence au Québec, les immigrants affichent des taux de chômage équivalant à ceux de l’ensemble des résidants de la région métropolitaine de Montréal, soit 8,9 %. Les immigrants qui connaissent autant le français que l’anglais se distancient des autres, avec un taux de chômage de 7,9 %, soit à peu près le même taux que la main-d’oeuvre bilingue de la région. Onze pour cent des immigrants qui ne parlent qu’anglais sont en chômage, tandis que parmi ceux qui ne parlent que français, le taux de chômage s’élève à 10 %, soit le même pourcentage que l’ensemble des unilingues francophones de la région montréalaise.
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Société
Pays riches, enfants pauvres…
Les inégalités se creusent partout à travers le monde Éducation, santé, revenu, satisfaction à l'égard de leur vie: les enfants sont encore loin d'être égaux dans les pays riches. Le fossé se creuse dans plusieurs d'entre eux, selon un rapport de l'Unicef publié récemment.
Un constat: "les progrès en vue de réduire les inégalités de bien-être entre les enfants sont assez faibles", relève ce rapport du centre de recherche Innocenti de l'Unicef. L'étude propose un classement de ces disparités dans 41 pays de l'OCDE et de l'Union européenne. Dans de nombreux États, "le fossé s'est davantage creusé entre les enfants les plus défavorisés et leurs pairs depuis les années 2000", souligne ce "Bilan Innocenti 13", rédigé par John Hudson et Stefan Kühner. Il brosse un tableau aux tendances globales décevantes. Mieux vaut naître au Danemark, en Finlande ou en Suisse… Au classement général qui regroupe les quatre critères analysés, la Suisse partage la deuxième place avec la Finlande et la Norvège. "Les trois pays se situent toujours dans le premier tiers des tableaux, sauf en ce qui concerne l'éducation", relève le rapport. Le Danemark fait la course en tête.
La Suisse fait donc bonne figure en ce qui concerne la santé, le revenu et la satisfaction à l'égard de leur vie. Outre l'Autriche qui se classe juste derrière la Suisse, les autres pays voisins sont loin derrière. L'Allemagne est quatorzième, la France vingt-huitième et l'Italie trente-deuxième. "Aucun pays n'a véritablement réussi à réduire l'écart concernant les problèmes de santé signalés par les enfants" (maux de tête, de dos, de ventre, insomnies...). Les inégalités se sont même accrues dans 25 pays, avec des hausses considérables en Irlande, à Malte, en Pologne et en Slovénie. Les filles laissées pour compte Chez les adolescents, "les disparités entre les sexes sont répandues et persistantes" en matière de santé et les filles ont plus de risques d'être laissées pour compte. Dans dix pays, ces disparités ont même augmenté. Du côté de l'éducation, "très peu de pays sont parvenus à réduire à la fois l'écart de réussite et le nombre d'élèves en difficulté en lecture". Auparavant exemplaires, la Finlande et la Suède ont même vu augmenter les inégalités et le niveau de réussite baisser.
Quant à la Suisse, elle pointe au milieu du classement, à la vingtième place. Concrètement cela signifie que l'écart entre les enfants défavorisés et ceux qui se situent dans la moyenne est relativement grand. En revanche, en comparaison d'autres pays, très peu d'enfants quittent l'école sans avoir de connaissances suffisantes en Suisse.
Retards scolaires alarmants Dans tous les pays de l'OCDE, les enfants les plus défavorisés éprouvent un retard équivalant à trois ans de scolarisation en lecture par rapport à "l'enfant moyen". En Bulgarie, au Chili, au Mexique et en Roumanie, près d'un quart des élèves de 15 ans ne disposent pas des aptitudes et compétences nécessaires pour résoudre des exercices de base en lecture, mathématiques et sciences. Ce que l'Unicef juge "particulièrement alarmant". Conséquence de la crise, dans 19 des pays examinés, dont l'Espagne, la Grèce, l'Italie et le Portugal, mais aussi Israël, le Japon et le Mexique, les enfants les plus pauvres disposent de moins de la moitié des revenus de l'enfant moyen de leur pays. Quant à l'écart de "satisfaction dans la vie", il s'est creusé dans plus de la moitié des
pays, en particulier en Belgique, Espagne et République tchèque. En Allemagne, en Espagne, aux États-Unis, en Islande, Irlande et Italie, les enfants issus de l'immigration font également état d'un plus faible niveau de satisfaction à l'égard de leur vie que les autres. De même pour les filles en général. Au chapitre des bonnes nouvelles, les inégalités dans la pratique d'une activité physique et en matière de mauvaises habitudes alimentaires ont diminué dans la majorité des pays riches. Certains des pays aux taux de handicap éducatif les plus élevés (Chili, Mexique,
Roumanie...), ont également enregistré une forte diminution des écarts de réussite et une hausse du niveau général de compétence. Les pays baltes ont pour leur part réduit les inégalités de satisfaction des enfants à l'égard de leur vie. D'autres, comme la Finlande ou la République tchèque, ont aussi vu les écarts de revenus se réduire entre 2008 et 2013. L’UNICEF réagit… Le rapport repose sur les données disponibles les plus récentes mais celles-ci varient selon les pays, de 2007 à 2014. Une conférence organisée par l'Unicef, "Plus d'égalité pour les enfants", doit réunir des experts internationaux à Paris.
À tous les Thomas et les Emma du monde…
Pour éclaircir le triste bilan évoqué ci-dessus, revenons à quelque chose de plus sympathique : les prénoms à la mode au Québec.
Thomas et William à égalité chez les garçons et Emma chez
les filles ont été les prénoms les plus populaires au Québec en 2015, selon la compilation que dévoile Retraite Québec. Ainsi, chez les garçons, pour la première fois depuis 2009, William n’a pas été seul en
tête du palmarès chez les garçons, ayant été rejoint par Thomas. Ils étaient suivis par les prénoms Jacob, Liam, Félix, Nathan, Samuel, Logan, Alexis et Noah. Chez les filles, après deux
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années dominées par Léa, soit 2014 et 2013, le prénom Emma est revenu, comme en 2012, en première place du classement annuel. Le prénom Léa a été relégué au 2e rang, devant Olivia, Alice, Florence, Zoé, Chloé, Béatrice, Charlotte
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et Rosalie. Une liste plus élaborée des prénoms les plus populaires peut être consultée à l'adresse Web www.retraitequebec.gouv.qc.ca.
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Éducation
Montréal : On ne pourra bientôt plus choisir son école
Quelque 600 élèves de la CSDM seront renvoyés vers leur école de quartier à l’automne.
Le libre choix, qui permet aux enfants de fréquenter une école autre que l’école de quartier, est en voie de disparition à la Commission scolaire de Montréal (CSDM) en raison de problèmes de surpopulation.
« Ça va s’éliminer par soimême, comme ça s’est fait ailleurs, parce que [le nombre d’élèves en libre choix] diminue comme peau de chagrin », constate Alain Perron, porte-parole de la Commission scolaire de Montréal. L’an dernier, quelque 12000 élèves fréquentaient une école primaire autre que l’école de desserte. Cette année, ils ne sont plus que 6500. Et ce chiffre tend encore à baisser. Au cours des dernières semaines, quelque 600 parents ont reçu un avis pour les informer qu’ils devraient retourner leur enfant dans leur école de quartier. Et c’est sans compter les nouvelles demandes d’inscription en libre choix qui sont refusées de façon presque systématique. « Pour les parents qui veulent inscrire leur enfant en libre
choix, on leur signifie tout de suite au moment de l’inscription que ce n’est plus possible », ajoute M. Perron. Des écoles qui débordent Le problème, explique-t-il, c’est que les écoles primaires de la CSDM ne suffisent plus à la demande en raison d’un babyboom, de l’immigration et des ratios imposés par le ministère de l’Éducation qui obligent les écoles à avoir moins d’élèves par classe. Certaines écoles sont à 140 %, voire 160 % de leur capacité, précise M. Perron, qui rappelle qu’on transforme des bibliothèques en salle de classe tellement les besoins sont criants, particulièrement dans les arrondissements de Rosemont, Ahuntsic et Notre-Dame-deGrâce. Une trentaine d’écoles sont en chantier d’agrandissement, alors que la CSDM prévoit accueillir 10 000 enfants de plus d’ici la prochaine décennie. Dans ce contexte, des choix s’imposent, répond le porteparole de la CSDM. « Les
écoles débordent, on a de moins en moins de latitude. Alors c’est certain qu’on donne la priorité à l’élève qui habite le quartier. Imaginez si on refusait l’accès à un enfant qui habite en face de l’école pour un élève qui vient d’un autre quartier. Ça crierait deux fois plus fort que maintenant. » Mécontentement Cette situation crée beaucoup de « mécontentement » chez les parents directement concernés par cette relocalisation forcée, constate Ève Kirlin, du comité de parents de la CSDM. Mais celle-ci rappelle que c’est un « risque » que les parents prennent en toute connaissance de cause lorsqu’ils inscrivent leur enfant en libre choix, car il est bien indiqué dans la politique d’admission de la CSDM que les enfants du quartier ont priorité. Les parents doivent même signer une lettre dans laquelle ils acceptent que leur place ne soit pas garantie, explique la maman d’HochelagaMaisonneuve qui inscrit ses propres enfants en libre choix. « C’est quand même normal que
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l’on donne la priorité aux enfants du quartier », concèdet-elle. Ève Kirlin se réjouit toutefois de voir que la CSDM semble avoir appris de ses erreurs. En effet, l’an passé, quelque 150 élèves ont appris qu’ils devraient retourner dans leur école de quartier au début des classes à l’automne. Cette année, au moins, les parents vont avoir le temps de s’organiser en conséquence, affirme-t-elle. « Déraciné »
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Mais tous ne sont pas de cet avis. Sylvie Lavoie, dont le fils ne pourra plus fréquenter l’École Sainte-Bibiane dans Rosemont, estime que les enfants n’ont pas à souffrir des problèmes logistiques de la CSDM. « Nos enfants fréquentent cette école depuis plusieurs années, c’est leur école ! » écrit-elle dans une lettre publiée par RueMasson.com. Elle demande à la CSDM de ne pas « déraciner les enfants » par des « mesures d’expulsion » et de les laisser terminer leur primaire dans leurs écoles respectives.
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Sécurité
Prévention de la radicalisation menant à la violence
Sommes-nous sur la bonne voie?
Certains programmes de prévention de la radicalisation pourraient avoir l’effet contraire à celui recherché, en relayant le discours délétère du groupe État islamique (EI), pensent certains experts. Cet avis est émis au moment même ou l’on constate que très peu d’études ont mesuré l’efficacité réelle des programmes de prévention de la radicalisation auprès des jeunes. Des chercheurs ont réfléchi à cet enjeu lors d’un colloque tenu cette semaine à l’Université Concordia. Réflexions sur une question complexe.
Une mère pleure la mort de son fils de 22 ans, un jeune épris de justice parti combattre aux côtés des chevaliers de l’Islam. En arrière-plan, le drapeau noir du groupe État islamique flotte au ralenti, tandis que l’écran recrache les images de jeunes djihadistes fiers et victorieux, brandissant leurs armes devant les bombes qui réduisent la Syrie en ruines. Tiré d’Extrême Dialogue, une vidéo visant à contrer la radicalisation diffusée dans les écoles albertaines et financée par le gouvernement fédéral, ce bombardement d’images, par moments similaires aux films d’action concoctés à Hollywood, laisse plusieurs spécialistes de la prévention de la radicalisation perplexes. Ces images racontent la triste histoire d’une mère albertaine, Christianne Boudreau, et de son fils, Damian Clairmont, tué en Syrie lors de combats en 2013. Converti à l’islam à l’insu de sa mère, le jeune décrocheur dépressif a fui le Canada en 2012 pour se joindre au groupe EI, en dépit de la surveillance dont il faisait l’objet par le Service canadien du renseignement et de la Sécurité (SCRS).
« Ce programme part d’une bonne intention, mais le message est erroné. Si on veut éviter la radicalisation ou déradicaliser, ne parlons pas de ça, ne leur donnons pas le mode d’emploi. Par moments, cela ressemble à un cours de base sur le groupe EI et sur comment se rendre en Syrie », soutient Khaled Nour, de Queens University, qui a étudié les réactions de plusieurs adolescents exposés à cette vidéo. Certains jeunes en sont ressortis plus curieux à l’égard de l’organisation terroriste. D’autres, déjà marginalisés ou isolés, ont démontré plus d’empathie pour le jeune « martyr » que pour la mère éplorée, qui pleure face à la caméra. « Les réactions à cette vidéo étaient multiples. Certains ont vu un héros en ce jeune. On leur a raconté toute son histoire, certains se sont même identifiés à lui et à son cheminement », affirme ce dernier.
Comme d’autres d’experts, réunis cette semaine à l’Université Concordia au symposium Teaching about Extremism, Terror and Trauma (TETT), plusieurs pédagogues s’interrogent sur les contenus et l’impact réel des programmes visant à empêcher les jeunes de basculer dans le terrorisme. « Très peu d’études ont évalué l’impact et l’efficacité des programmes antiradicalisation. La plupart ne sont basés sur aucune donnée scientifique probante. Comment savoir si ça marche ? Certains pays, comme l’Arabie saoudite, se vantent d’obtenir des résultats significatifs. Mais où sont les chiffres ? » avance Ghayda Hassan, psychologue et chercheuse au sein du groupe
L’effet numérique
La virtuosité du groupe armé État islamique sur les réseaux sociaux a fait la preuve par mille de la puissance de l’image à l’heure de l’Internet. Imitation de jeux vidéo, scénarios à la Hollywood, prises de vue spectaculaires : autant de recettes qui font mouche auprès de certains jeunes de la « génération du numérique ».
Or, si l’école s’affaire à doter les élèves des compétences liées à la critique et à l’analyse de textes, qu’en est-il de l’image ? « Les enfants passent une bonne partie de leur journée sur leur téléphone intelligent, il presse de les amener à développer un sens critique en ce qui concerne ces images. À cet égard, l’école est complètement dépassée »,
Sherpa du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-del’île-de-Montréal (CIUSSS).
Un projet pilote L’équipe du Sherpa vient pour sa part de tester un projet-pilote qui vise à briser l’isolement des jeunes et leur désaffiliation à l’égard de la société, deux conditions susceptibles de mener à la radicalisation violente de plusieurs jeunes. « La radicalisation est le haut de la pyramide, mais avant d’atteindre cet extrême, il y a plusieurs autres marches dans cette escalade vers la violence, notamment l’exclusion et l’isolement. Nous devons nous attaquer à cela aussi. C’est un enjeu social, ce n’est pas un enjeu uniquement sécuritaire », estime la chercheuse. Ghayda Hassan et d’autres chercheurs attribuent « à la faillite du dialogue » la radicalisation de plusieurs adolescents. « Quand ils se sentent exclus, ils s’isolent et sont exposés à toutes sortes de discours haineux, chez eux, sur Internet. En prévention, notre but n’est pas de stigmatiser les jeunes et de “ focuser ” sur la radicalisation, mais de parler de démocratie, de diversité », dit-elle. Financé par le Plan québécois de lutte contre la radicalisation, le projet-pilote du groupe Sherpa a permis d’exposer une quarantaine de jeunes collégiens du cégep Dawson à divers forums de discussions sur la participation citoyenne et l’immigration. Faits « par des jeunes pour des jeunes », les projets prévoient l’intégration obligatoire des nouvelles technologies, que ce soit la vidéo, les réseaux sociaux ou les téléphones intelligents. « Huit jeunes sur dix adhèrent à au moins trois réseaux sociaux. Il
affirme Jihan Rabah, doctorante au Département de l’éducation à l’Université Concordia. Carolina Cambre, assistante professeure au même département, affirme que les images, plus que les textes, frappent plus que jamais l’opinion publique et sont susceptibles d’induire des comportements
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faut développer sur ces réseaux sociaux des discours alternatifs, promus par des jeunes. Il faut utiliser les mêmes moyens que nos agresseurs ! Les adultes ne sont pas les interlocuteurs privilégiés dans ces situations », affirme Ghayda Hassan. Les jeunes de diverses origines et confessions qui ont pris part à l’exercice ont produit de concert des vidéos parlant d’immigration, d’identité et de discrimination, partagées ensuite sur les réseaux sociaux. Le groupe Sherpa souhaite maintenant élargir ce programme d’autonomisation (empowerment) à des dizaines d’écoles secondaires et de cégeps de la région de Montréal. « Il n’y a pas de profil type des jeunes à risque, ils sont à risque partout, ajoute la chercheuse. Il y a autant de jeunes de souche que de deuxième génération d’immigration qui se radicalisent. La désaffiliation citoyenne est à la source de la radicalisation. » Sentiment d’exclusion et repli Au campus de l’Université de Toronto, on a pu aussi observer à la suite des récents attentats de Paris et de Bruxelles comment naît le sentiment d’exclusion. Présente et latente
qui chamboulent les sociétés. L’école ne peut plus continuer d’ignorer cette nouvelle donne. À cet égard, l’image d’Aylan Kurdi, petit Syrien de trois ans retrouvé noyé le 2 septembre 2015 sur les plages de Turquie, a suffi à renverser l’opinion publique occidentale et à engendrer un revirement politique dans plusieurs pays occi-
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depuis les attentats du 11-Septembre, la méfiance à l’égard des immigrants musulmans est ravivée à chaque nouvelle atrocité commise par le groupe EI, affirme Sameena Eidou, coordonnatrice de programme au Multi-Faith Centre for Spiritual Study Practice de l’Université de Toronto. Il a fallu agir. « La recrudescence de la surveillance policière dans les campus depuis les attentats a eu un impact sur les étudiants musulmans, parfois même sur leur santé mentale. Le racisme et même les agressions de la part d’autres étudiants sont à la hausse. Plusieurs réagissent en se retirant, d’autres en tentant de se faire oublier. Certains ont même songé à suivre des cours d’autodéfense », explique Mme Eidou, dont l’université a réagi en facilitant la création de groupes d’échanges et de discussions. Parler de radicalisation est devenu incontournable. Mais comment ? Traquer l’isolement et ouvrir le dialogue sont les leitmotivs de ceux qui croient que l’organisation EI a réussi à inoculer la violence seulement là où se terrent déjà la frustration, l’impuissance et la colère.
dentaux. « Les gens se sont approprié cette image, l’ont modifiée, certains sont même devenus cette image, comme l’artiste dissident chinois Ai Wei-Wei, qui s’est allongé sur la même plage. Les images peuvent être un véhicule pour la radicalisation, mais elles peuvent aussi être un moyen de briser cette radicalisation et de contrer l’islamophobie. »
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Sécurité
Terrorisme : seulement 1% des attentats frappe l’Occident
Le Moyen Orient et l’Afrique restent les cibles privilégiées de cette folie meurtrière Le risque d’attaques terroristes varie dans le temps. Ainsi, en Europe, la Belgique est devenue un des pays les plus confrontés à la menace terroriste. Le risque terroriste y est maintenant considéré comme « moyen » alors que l’année dernière, il était classé comme « négligeable », explique L’Écho qui cite les concluions d’un rapport du cabinet Aon Risk. Selon ce rapport, dorénavant, la Belgique est confrontée à la menace terroriste la plus grave en Europe continentale et a rejoint la France dans la catégorie de risque moyen.
Depuis 2014, le France est confrontée à un risque moyen de menace terroriste. Cette menace s’est confirmée lors de l'attaque terroriste contre Charlie-Hebdo et lors des attentats de Paris en novembre dernier. 35 attaques en Europe, 822 en Afrique… Selon cette étude, le risque terroriste, principalement d'origine djihadiste, augmente depuis 3 ans. Cependant, le risque en Europe doit être nuancé. En 2015, 35 attaques terroristes ont eu lieu en Occident, soit à peine 1% de l'activité terroriste
totale dans le monde. Les attaques ont principalement eu lieu au Moyen-Orient (1.114), en Afrique (822) et en Asie du Sud (799). D'autre part, la plus grande augmentation d'attaques violentes a été constatée en Egypte, en Turquie, au Pakistan, en Belgique et en France. Rien que dans la capitale turque, on a enregistré l'an passé 27 attaques, ce qui signifie trois fois plus que l'année précédente. La plupart des pays européens sont confrontés à une faible menace terroriste. Il n'y a qu'en Norvège, en Finlande, en
Suisse, en Tchéquie, en Autriche, en Slovénie et en
Croatie que la menace est négligeable
Élément générateur de violence
L’islamophobie atteint des niveaux inquiétants…
Le roi Mohammed VI a dénoncé « une islamophobie grandissante et inquiétante » lors du 13è sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui s’est déroulé à Istanbul en Turquie mi-avril 2016.
Pour le Souverain, dont le discours a été lu par le ministre
des Affaires étrangères et de la coopération marocain, Salaheddine Mezouar, « la situation s’est détériorée davantage avec la montée, ces dernières décennies, dans les sociétés occidentales, de courants hostiles à l’Islam et avec la culture de la peur, de la méfiance et de la haine à l’égard des minorités musul-
manes. Il s’agit, en particulier, d’immigrés issus de nos pays respectifs et vivant au sein de sociétés imprégnées des valeurs de respect des droits de l’Homme, notamment, et au premier chef, celles de la bienveillance, la tolérance, la solidarité et l’assistance mutuelle. »
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« Une islamophobie inquiétante » Le roi Mohammed VI a accusé des voix hostiles à l’Islam d’attiser « les sentiments de haine et mobilisant l’opinion publique occidentale contre cette religion, à la faveur d’une islamophobie grandissante et fort inquiétante » et a appelé à « établir et mettre en
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œuvre les stratégies et les programmes de réforme appropriés, dans le plein respect des spécificités nationales et sur les bases de solidarité et de coopération au sein de l’espace régional et au niveau international. »
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Enjeux
Logement social
Une réforme majeure en préparation à Québec
Le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, travaille à une réforme majeure de la Société d’habitation du Québec (SHQ) et de ses programmes, comme Accès Logis et le Supplément au loyer, qui visent à fournir un logement à coût modique à des milliers de ménages à faible revenu. En entrevue avec les media, le ministre Coiteux a confirmé qu’il s’apprêtait à faire « un grand ménage » en ce domaine.
Il dit s’être rendu compte en prenant les commandes du ministère qu’il existait un écart important, année après année, entre le nombre de projets de construction de loyers modiques annoncés et les logements réellement livrés. Comme si le gouvernement, pour toutes sortes de raisons, avec des programmes mal conçus, trop ou pas assez normés, souvent mal ciblés en termes de clientèles, n’arrivait pas à atteindre ses objectifs et respecter ses engagements. Au Conseil du trésor, le ministre Coiteux avait fait sa marque en instaurant une révision permanente des programmes. Il semble suivre la même voie aux Affaires municipales. Les programmes Accès Logis et Logement abordable Avec les programmes Accès Logis et Logement abordable Québec, notamment, la SHQ finance la construction de logis abordables, alors que le supplément au loyer permet à des gens d’habiter à faible coût des coopératives. Le ministre ne dit pas si sa réforme signifie qu’il privilégiera à l’avenir la construction de logis ou l’aide directe aux
personnes dans le besoin. Il dit que les deux approches doivent demeurer, mais selon de nouvelles normes, plus souples et mieux adaptées aux clientèles visées. Actuellement, « on annonce la construction de nouvelles unités, mais le nombre de projets qui démarrent, systématiquement, depuis plusieurs années, est inférieur au nombre d’unités qu’on annonce. Alors, il y a quelque chose dans les programmes actuels qui ne fonctionne pas », selon lui. Au cours des dernières années, « quand on en annonçait 3000 [logements], il ne s’en réalisait pas 3000 », a reconnu le ministre.
Tous les programmes existants seront donc revus, leurs critères réévalués, l’administration de ces programmes aussi, de même que la gouvernance de la SHQ, de façon « systématique », dans les mois qui viennent. Les Offices municipaux d’habitation, qui gèrent ces loyers modiques, devront se regrouper, de gré ou de force. Québec veut en réduire le nombre total, actuellement de 500. « On vise un regroupement des Offices municipaux d’habitation », dit-il, dans le but d’offrir « de meilleurs services ». Le but du gouvernement n’est pas de construire moins de logements abord-
ables, ni d’aider moins de gens à faible revenu, assure-t-il. Réaliser le maximum de projets valables « Au contraire », M. Coiteux dit vouloir s’assurer que « le maximum de projets valables puissent se réaliser ». Le budget de la SHQ a été fixé à 430 millions de dollars cette année, en baisse de 29 millions. Les groupes communautaires demandent la construction de 3000 logements sociaux par année, une commande que Québec n’arrive pas à livrer.
«Des projets difficiles à réaliser» estiment les milieux communautaires Alors que se déroule à Québec l’étude des crédits budgétaires sur le logement social et communautaire, l’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ) se réjouit d’entendre que le ministre M. Martin Coiteux souhaite développer le maximum de projets d’habitation et qu’il veuille revoir le programme AccèsLogis dans cet objectif.
« Nous serons heureux de collaborer avec le ministre pour bonifier le programme afin de construire davantage de logements communautaires et ainsi loger et soutenir un plus grand nombre de personnes vulnérables », a déclaré Mme Edith Cyr, présidente de l’AGRTQ. Réaliser les logements annoncés L’AGRTQ s’inquiète cepen-
dant de la construction des 3 000 logements annoncés dans les deux dernières années et pour lesquels les conditions de réalisation ne sont pas au rendez-vous. Des solutions doivent être trouvées à court terme pour assurer le développement de ces unités et répondre aux besoins des personnes qui sont en attente de ces logements. « Des logements ont été annoncés en 2015 et 2016, mais sans les
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conditions adéquates il sera extrêmement difficile, voire impossible, de les réaliser », prévient Mme Cyr. Il faut pouvoir s’assurer dès maintenant que ces projets puissent aller de l’avant, sans attendre la fin de l’exercice de révision d’AccèsLogis. L’AGRTQ est impatiente de rencontrer le ministre afin de travailler sur des solutions à court terme aux problèmes
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touchant les unités d’habitation déjà annoncées. L’Association souhaite aussi pouvoir discuter des perspectives d’avenir qui permettront de répondre aux besoins grandissants en matière d’habitation et de développer les quelque 10 000 logements communautaires en attente de financement actuellement.
Enjeux
Logement social
Femmes : Un toit pour reprendre le contrôle de sa vie
Depuis mai 2013, la Résidence Saint-Gabriel offre un logement à des femmes qui ont eu un parcours de vie difficile. Une ressource précieuse qui permet aux résidentes de retrouver leur autonomie et de reprendre confiance en elles. Ce projet, réalisé dans le cadre du programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec (SHQ), est une initiative du YWCA de Québec, dont la mission est d’oeuvrer à la santé et la sécurité des femmes, en plus de favoriser leur autonomie. « La Résidence Saint-Gabriel se situe dans la continuité de nos services d’hébergement », explique Stéphanie Lampron, directrice des programmes sociaux et communautaires au YWCA de Québec. L’immeuble, qui comporte 18 logements, dont 11 appartements de trois pièces et demi et sept studios, est occupé à pleine capacité depuis son ouverture. Les résidentes sont âgées entre 30 et 60 ans. La plupart ont des enfants. Ces dernières s’engagent à respecter un code de vie et les règlements en vigueur, continue Mme Lampron. Aucun conjoint ou autre locataire ne peut vivre en permanence dans l’immeuble.
Les femmes, qui bénéficient toutes du programme Supplément au loyer de la SHQ, peuvent habiter leur logement pour une durée maximale de cinq ans. « Ce sont pour la plupart des femmes qui ont eu une vie dite normale, qui ont vécu en couple et qui ont des enfants, mais dont la vie a un jour basculé et qui se sont alors retrouvées à la rue à la suite d’une séparation ou d’une grosse dépression », poursuit Mme Lampron. Retrouver la sécurité Neuf femmes sur dix qui ont recours aux services d’hébergement du YWCA ont subi de la violence conjugale, familiale ou sexuelle, ajoute Mme Lampron. Nombreuses aussi sont celles qui ont connu des problèmes de consommation de drogues ou d’alcool. « Plusieurs d’entre elles n’avaient jamais habité seules. La Résidence leur offre l’occasion de vivre une expérience d’appartement autonome, mais avec un filet de sécurité », continue Mme Lampron. Après un divorce, Line Mawn, a vu sa vie basculer. À une perte d’emploi se sont rapidement ajoutés des problèmes financiers et personnels. « J’ai perdu mon toit et je me suis retrouvée en chambre, dans un demi sous-sol. C’était un
milieu difficile. Je n’avais plus confiance en moi. »
La femme de 56 ans entreprend finalement des démarches auprès du YWCA avant d’emménager à la Résidence Saint-Gabriel au printemps 2013, lors de son ouverture. « Quand je suis arrivée ici, ma vie a tout de suite changé. Ce fut le plus beau des cadeaux car j’avais retrouvé une forme de sécurité, » affirme Line Mawn. Aujourd’hui, Mme Mawn fait du bénévolat dans une maison d’hébergement pour hommes. Elle est aussi engagée dans la vie communautaire de la Résidence et participe aux assemblées de locataires. « Je me suis épanouie en vivant ici; j’ai surtout repris confiance en moi. » Le fait de pouvoir demeurer cinq ans à la Résidence est crucial, selon Line Mawn. « Ça nous donne assez de temps pour se reprendre en mains. Quand je vais quitter, je serai plus stable. » Il y a quelques années, des problèmes de consommation, entremêlés à de la violence conjugale, ont conduit Nathalie Dionne au refuge pour femmes en difficultés du YWCA. De son propre aveu, la femme de
44 ans avait à cette époque une faible estime d’elle-même. « Quand j’ai vu mon logement pour la première fois, je me suis dit que c’était trop beau pour moi. Vivre ici m’a permis de retrouver la stabilité. » La femme, qui a trois enfants âgés entre 16 et 24 ans, dit que son nouvel environnement lui a permis d’améliorer ses relations avec son entourage. « J’ai repris contact avec mes enfants. Je vais mieux et ils s’en rendent compte. Ça facilite nos relations. » Soutien communautaire Les résidentes peuvent compter sur Valérie Harvey, une intervenante en soutien communautaire. Son rôle est à la fois de briser l’isolement, de rappeler aux locataires les règles de fonctionnement de la Résidence et de les aider dans la rédaction de documents personnels ou administratifs,
comme un curriculum vitae ou un rapport d’impôts, par exemple. Parfois, l’intervenante doit aussi jouer un rôle de médiation quand survient un litige entre deux résidentes. « Chacune des femmes qui vit ici a son histoire, son vécu propres. Ma tâche est de les aider à devenir plus autonomes, pas de faire les choses à leur place. Je leur fourni un coffre à outil, rien de plus », insiste Mme Harvey. Le règlement prévoit que Line Mawn et Nathalie Dionne devront quitter la Résidence SaintGabriel dans deux ans. Les deux femmes ont déjà contacté l’Office municipal d’habitation de Québec pour faire inscrire leur nom sur une liste d’attente en vue d’obtenir une place dans une Habitation à loyer modique. Elles entrevoient l’avenir avec optimisme.
Super marché à vendre Épicerie, boucherie et grilladerie Halal Existe depuis 15 ans, clientèle dèjà établie Parking disponible pour 250 voitures Adresse: 12090 boulevard Laurentien, Montréal. Tél.: 514 338 3786
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Enjeux
Logement
Étudiants : Pas toujours à la portée de toutes les bourses Montréal a repris deux hôtels du centre-ville pour les transformer en résidences étudiantes privées. Les étudiants de la métropole ont accès à de plus en plus de logements dans des résidences privées. Mais les loyers ne sont toutefois pas à la portée de toutes les bourses. Une entreprise d'économie sociale veut leur offrir une nouvelle option. Le groupe Evo Montréal a transformé, il y a deux ans, deux hôtels de la métropole en résidences étudiantes, soit les anciens hôtels Delta CentreVille et Holiday Inn Midtown. Plus d'un millier d'étudiants y habitent. « Nous avons à peu près 50 % de Canadiens, ce qui inclut des gens aux alentours de Montréal, au Québec [...] et l'autre 50 %, ils sont de 60 pays différents », dit Christina Poon, présidente et directrice générale d'Evo Montréal.
Le loyer est de 775 $ par mois en occupation double et 1200 $ pour une chambre individuelle (chauffage, électricité, Internet et gymnase inclus).
« Ça répond à un besoin, très certainement, dit Laurent Levesque, coordonnateur de l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE). Mais c'est vraiment un segment [de la clientèle étudiante] très très fin. » Ces résidences étudiantes privées ne conviennent pas aux étudiants issus de milieux plus modestes, souligne Laurent Levesque. Or, il manque 4000 places en résidences étudiantes à Montréal, selon le coordonnateur de l'UTILE, qui s'appuie sur une étude commandée par son organisme et menée par une firme en 2014. « On a vraiment une sousoffre, entre 5000 à 6000 chambres en résidences, ce qui per-
met à seulement 3 % de la population étudiante de vivre en résidence, comparé à peu près 50 % à Boston » affirme ainsi Laurent Levesque, coordonnateur de l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE) L'Îlot Voyageur était censé augmenter le nombre de logements étudiants de l'UQAM. Mais à la suite d'un fiasco financier, c'est un promoteur privé qui a repris les rênes du projet, dont la vocation a changé.
Le projet de l'Îlot Voyageur de l'UQAM a été repris par un promoteur privé, après le fiasco financier. « À la base, ici, c'était supposé être 1200 chambres de logement étudiant. Puis là, il n'y en aucune qui a été construite, de toute évidence. On n'a aucun problème à ce que le promoteur les mette en marché au prix qu'il veut, mais la problématique demeure », dit M. Levesque.
C'est pourquoi son entreprise d'économie sociale veut collaborer avec les associations étudiantes et les promoteurs pour construire plus de logements étudiants. La Ville soutient ces démarches. « On a même signalé à l'UTILE qu'on était prêt à faire
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une contribution financière à des projets concrets », assure le conseiller municipal Russell Copeman, qui s'occupe du dossier de l'habitation. Une annonce au sujet d'un partenariat important doit être faite la semaine prochaine, dit M. Levesque.
Immobilier
L’offre de Dyar Al Mansour de retour au Canada
«Ma maison au Maroc»…
Il y a quelques mois de cela, la société immobilière marocaine Dyar Al Mansour, venait se faire connaître des originaires du Maroc vivant à Montréal. Deux jours durant, les cadres de l’entreprise avaient rencontrés des centaines de personnes. Mais plusieurs autres – montréalais, résident du reste du Québec ou de l’Ontario - n’ont pu être au rendez-vous. Et ils l’ont fait savoir…
Résultat : Dyar Al Mansour est revenue; Pour sa seconde visite, l’entreprise entendait ne laisser personne insatisfait. De ce fait, outre trois journées à Montréal, ses cadres se sont rendus à Québec, OttawaHull-Gatineau et Toronto. Jamais deux sans trois… Et comme le dit le proverbe – jamais deux sans trois – début avril 2016, la société immobilière marocaine Dyar al Mansour était de retour au Canada, avec deux escales : Toronto, et pour la grande région métropolitaine, Laval. La société répondait ainsi à la demande d’un public qui lors des précédentes visites n’avait pas eu l’occasion de rencontrer les représentants de l’entreprise pour donner corps à un rêve : Une maison au soleil. Et de fait, entre les deux métropoles canadiennes, ce sont des centaines de personnes qui se sont présentées au rendez-vous, avec cette fois, une offre élargie allant de l’habitat économique au moyen et haut standing proposés par des représentants de la CGI. Mais également la présence active de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE) pour les aspects bancaires et financiers de la quête au logement et de l’agence de voyage Ménara qui a offert un billet d’avion vers le Maroc comme prix de présence. L’étape torontoise a également été accompagnée d’une opération Consulat mobile qui a permis à plusieurs centaines d’originaires du Maroc de
régler diverses questions administratives en s’évitant un long déplacement vers Montréal. Mais revenons à Dyar Al Mansour et à son offre. La part du rêve…
«Québécois, néo-québécois inclus, tiennent à leurs vacances. Autant que possible, au Sud ou dans les pays dont ils sont originaires, ils les préfèrent «les pieds dans l’eau» c’est-à-dire au bord de mers et océans qui nous manquent cruellement à Montréal. Et, surtout, «snow birds» ou adeptes des voyages-pèlerinage, «chez soi», dans une petite maison douillette dont on peut fermer la porte pour préserver l’instant privilégié du repos, ou l’ouvrir pour recevoir dignement parents et amis. Ce rêve à lui aussi connu sa part d’aléas. Il fut en effet un temps ou, du fait de la distance, on «achetait sans voir» ou sur plan, des biens immeubles décevants ou livrés avec des retards pouvant atteindre ou dépasser 10 ans. La société marocaine Dyar Al Mansour, filiale de la Caisse de Dépôt et Gestion, qui a pris la bonne habitude de venir présenter son offre aux maroco-canadiens vient aussi pour dire à ceux qui veulent réaliser leur rêve immobilier que ces temps sont révolus et que désormais, toutes les garanties nécessaires de qualité et de délais de livraison étaient disponibles. De fait, au Maroc, depuis deux ans, les autorités les plus autorisées du pays, ont veillé à ce que les espaces vides des lois sur l’acquisition immobilière soient comblés et que tout acquéreur reçoive – contractuellement équilibrée – la juste contrepartie de son investissement. Il faut dire aussi que Dyar Al Mansour a innové en ce sens qu’avec l’aide de ses partenaires locaux dans l’organisation de l’événement, elle a proposé une offre
L'équipe Dyar Al Mansour
entièrement adaptée à la demande locale, en termes de dimension des maisons proposées comme en prix, en qualité et en localisation. Des opérations menées à bien Résultat de cette conjoncture rassurante et de cette préparation minutieuse? Un succès populaire indiscutable et une
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clientèle satisfaite. Ce sont en effet, au terme de trois visites, plusieurs familles, qui se sont rendues à la rencontre des membres de la délégation de Dyar Al Mansour; beaucoup pour s’informer, assez souvent aussi pour réaliser leur rêve. Et ce dernier cas de figure s’est avéré concrétisé pour
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plusieurs familles montréalaises d’origine maghrébine qui ont ainsi pu devenir propriétaire d’une résidence d’été – plus exactement d’une résidence de vacances - au Maroc, au bord de la Méditerranée ou de l’Atlantique, au porte du désert et à portée des oasis, à proximité d’une station de ski ou à une distance pouvant être
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Immobilier
L’offre de Dyar Al Mansour de retour
«Ma maison avec vue sur mer»… Suite de la page 30 couverte à pieds, de leurs parents et proches. Une offre adaptée Comment expliquer un tel succès? L’organisation de l’événement y est certes pour quelque chose, mais Dyar Al Mansour a aussi fait sa part. D’abord en mettant les moyens nécessaires, avec une équipe de six personnes sur place. Ensuite en modulant son offre selon la demande pour répondre effectivement aux besoins. Outre la diversité dans la localisation des propriétés proposées, les visiteurs - des jeunes souhaitant mobiliser leur épargne et des moins jeunes souhaitant une acquisition finale – se voyaient en effet proposer des maisons «entrée de gamme» (autrement appelées «habitat économique») à partir de 25 000$ et des «moyenne gamme» à partir de 55 000$; le tout avec des aides et des facilités de crédits bancaires plus qu’abordables. Quant aux délais de livraisons, ils variaient entre une possible occupation immédiate et une livraison dans un délai inférieur à deux ans… Une demande qui se confirme Ceux qui étaient prêts ont évidemment sauté sur l’occasion. D’autres devraient suivre dès cet été. Mais aussi, une demande qui restait latente a pu s’exprimer. Les organisateurs ont en effet reçus appels téléphoniques et courriels d’autres villes du Canada et d’aussi loin que les USA s’enquérant de la possibilité de visite de la délégation Dyar Al Mansour à Québec, Sherbrooke, Ottawa, Toronto, New York, Boston, New Jersey ou Washington… Une organisation sans faille M. Fayçal Bennouna et Mme Nawal Benyoussef, ces noms les familles canadiennes qui ont visité le salon de Dyar Al Mansour les connaissent main-
tenant et apprécie les personnes qui les porte. D’une part M. Bennouna, Directeur des ventes, pôle commercial et développement a toujours accompagné la délégation de Dyar Al Mansour à l’étranger afin de répondre à toute question des visiteurs du salon mais également pour assurer tout suivi requis d’acquéreur de biens lors d’éditions passées. D’autre part Mme Nawal Benyoussef, Directeur marketing et Communication a en effet impressionné par son professionnalisme et sa compétence, comme d’ailleurs tous les membres de la mission. Mais il y a aussi ceux qui ont travaillé dans l’ombre : l’équipe Atlas Media Événementiel qui a su veiller à ce qu’aucun détail ne vienne à clocher et que tout visiteur soit accueilli dans les meilleures conditions et reçoive effectivement les informations et le service pour lequel il s’est déplacé. Avec le choix du lieu de l’événement d’abord : un palace Lavalois qui, outre l’expérience de son personnel en matière de congrès et banquets, présente l’avantage d’être totalement accessible (une station de métro, des arrêts d’autobus et des postes taxis sur la rue adjacente, un nombre suffisant de places de parking gratuites, des installations permettant la circulation des personnes à mobilité réduite).
De Gauche à Droite: M Faycel Bennouna et Mme Nawal Benyoussef , Dyar Al Mansour, Mme Fatima Salhi, voyages Menara et M Rachid Kharouji, BMCE Canada
Un «Blitz» communication ensuite qui a permis de joindre un maximum de canadiens dans un minimum de temps. Et enfin, une organisation sur site sans tâche, depuis une procédure d’accueil et d’inscription courtoise et diligente jusqu’aux séances d’information de groupe ou la rencontre avec un agent commercial. Et au bout des trois journées, des centaines de familles canadiennes satisfaites.»
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Transport
Les taxis menacent Uber et le fisc de faire la «grève de l’impôt»…
Nouvelle menace de l'industrie du taxi: si un projet de loi encadrant les activités d'Uber n'est pas adopté par Québec avant la fin de la session parlementaire, elle retiendra tous ses paiements de taxes et impôts, qui pourraient atteindre environ 10 millions de dollars par mois, «jusqu'à ce que le problème soit réglé».
La menace émane du Comité provincial de concertation et de développement de l'industrie du taxi (CPCDIT), qui estime représenter environ 80 % des titulaires de permis de taxi du Québec, principalement par la voie des entreprises de répartition. «Si le projet de loi ne vient pas, ça veut dire qu'ils laissent aller UberX, explique le porte-parole du CPCDIT, Guy Chevrette. Nous, on se dit que ç'a l'air rentable de ne pas respecter la loi. Sauf que nous, on ne va pas aller dans les paradis fiscaux. L'objectif n'est pas de
Les chauffeurs d’Uber sont considérés comme des travailleurs autonomes au sens de la loi. Ils doivent déclarer tous leurs revenus et payer des impôts, mais ils n’ont pas à percevoir ni à rembourser la TPS et la TVQ s’ils gagnent moins de 30 000 dollars. Les chauffeurs de taxi, eux, n’ont pas cette chance. Les taxes de 15 % sont comprises dans le prix de la course, et la loi les oblige à les rembourser à l’État dès les premiers dollars de gains.
voler l'État ou les citoyens.» Concrètement, toutes les taxes (TPS, TVQ) ainsi que les impôts dus par les membres du CPCDIT seraient dirigés vers une fiducie. Même si l'industrie du taxi ne relève pas de sa compétence, le gouvernement fédéral pourrait donc se trouver mêlé au conflit par la retenue de la TPS et des impôts fédéraux. Selon M. Chevrette, il serait compliqué de faire autrement et une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau par l'industrie du taxi n'a pas obtenu de réponse satisfaisante. La fin de la session parlementaire du gouvernement
du Québec n'aura lieu qu'en juin, mais l'échéance pourrait venir plus rapidement. Pour qu'un projet de loi soit adopté d'ici là, il doit obligatoirement être déposé avant le 12 mai. Après, il lui faudrait obtenir le consentement de tous les élus de l'Assemblée nationale, ce qui paraît peu probable. La date exacte de mise en application de la menace du CPCDIT n'est donc pas déterminée. «Dès que l'on verra que ce n'est plus possible qu'un projet de loi soit adopté avant la fin de la session, on va activer le processus», indique M. Chevrette.
Cette différence fiscale permet à Uber de réduire les prix, selon l’industrie du taxi. « Moi, je dois l’inclure, ce 15 % ! » maugrée Dominique Roy, PDG de Taxi Diamond, la plus importante entreprise du secteur au Québec, avec 1 100 véhicules à Montréal. Et c’est sans compter, ajoute-t-il, que les chauffeurs doivent payer toute une série de frais fixes importants, comme les assurances et l’immatriculation commerciale. Même la vignette avec photo qui identifie le chauffeur coûte près de 175 dollars par année. Les revenus de l’industrie du taxi au Québec sont difficiles à évaluer, car il existe de nombreuses petites entreprises et beaucoup de travailleurs autonomes, affirme la Commission des transports du Québec, qui avance le chiffre de 500 millions de dollars par année. La fraude fiscale, dans cette industrie où circule abondamment l’argent comptant, est estimée à quelque 72 millions de dollars par année, selon Revenu Québec. Si la situation est relativement simple pour les chauffeurs, il en va autrement de la fiscalité de l’entreprise. Même si Uber est une multinationale américaine, toutes ses filiales hors
États-Unis sont reliées à Uber B.V., établie à Amsterdam, un important pôle technologique en Europe qui abrite de grandes entreprises, comme Amazon et Google. C’est le cas d’Uber au Canada. Lorsqu’une course est payée par un utilisateur au Québec, la somme est versée à Uber B.V., à Amsterdam. Le chauffeur reçoit sa rémunération d’Uber B.V. directement dans son compte bancaire. Si Uber fait des profits au Canada c’est donc en tant que filiale d’Uber B.V. par l’entremise d’un établissement stable situé au Canada. Le fait que toutes les transactions financières passent par les Pays-Bas, sans lien avec le Canada, complique toutefois la notion d’« établissement stable au Canada », qui détermine si l’impôt de 15 % sur les profits des entreprises doit s’appliquer, selon les experts consultés. Il n’a pas été possible d’obtenir d’information concernant expressément l’imposition d’Uber au Canada. Contrairement au Canada, les PaysBas ont une convention fiscale avec les Bermudes, un paradis fiscal. Une société de portefeuille aux Pays-Bas peut verser des droits d’exploitation à une filiale aux Bermudes sans payer d’impôts. C’est pour cette raison qu’Uber B.V. appartient à 100 % à Uber International C.V., laquelle est enregistrée aux Bermudes. Uber use donc d’un stratagème complexe de transferts afin de payer le moins d’impôts possible, comme c’est le cas chez Google, Facebook, Apple ou GE.
Les projets d’Alexandre Taillefer
Après avoir mis le service Uber dans sa ligne de mire avec son entreprise Téo taxi, l’homme d’affaires Alexandre Taillefer veut carrément effectuer une révolution électrique dans le transport en commun québécois.
Lors d’une allocution devant le Cercle canadien de Montréal, M. Taillefer a dressé les grandes lignes de plusieurs projets de transports électriques connexes à son service de taxi, qui a débuté ses activités en novembre. «C’est le plus ambitieux projet d’électrification de transports au pays», a-t-il laissé tombé. Ce dernier mise sur le taxi-bus, sorte d’hybride entre le taxi et le transport en commun, où plusieurs usagers partagent les
frais d’un véhicule – électrique, bien sûr – qui les embarque chez eux et les dépose à leur travail.
«On y croit beaucoup au marché du taxi-bus, c’est un modèle qui va nous permettre de déplacer cinq, six ou sept personnes en parallèle, et nous pensons que ça va nous permettre d’en arriver avec un produit aussi abordable que UberX tout en respectant la réglementation et les taxes en place», a affirmé M. Taillefer en point de presse. Ce dernier croit pouvoir ainsi rafler la clientèle du service UberX, qui offre des tarifs bas en raison de ses pratiques fiscales. «Si on respecte la réglementation et les lois fiscales, on ne peut pas offrir un service au même prix qu’Uber. C’est
absolument impossible», assure-t-il.
M. Taillefer se dit confiant que le gouvernement «légifèrera de façon optimale» dans le dossier d’Uber. Autres projets Outre le taxi-bus, Téo offrira dès 2017 un service d’automobiles libre-partage électriques, disponibles pour location en tranches de 4 heures. Un taxi viendra chercher les usagers chez eux pour les apporter à leur véhicule. L’entreprise vise aussi à se positionner dans le marché du transport scolaire, qui coute quelque 650 M$ par année au gouvernement. Avec son réseau électrique, Téo promet de lui reflier des économies.
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M Alexander Taillefer
Téo lancera aussi en 2017 un service de livraison de colis à domicile et un service de transport adapté, et entend déployer 1000 taxis électriques dans la métropole d’ici la fin de 2018.
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Pour alimenter son réseau, Téo érigera 5 centres de services et plus de 200 bornes de charge à haute vitesse à Montréal, sur la Rive-sud et à Laval.
Affaires municipales
Montréal : Un surplus budgétaire mais pas de baisses de taxes L'administration du maire Denis Coderre le rappelle ellemême : il est beaucoup trop tôt pour qu'elle envisage des baisses de taxes municipales pour ses citoyens en 2017. Bien qu'il s'agisse d'une bonne nouvelle, l'annonce d'un surplus de 146 millions de dollars pour l'exercice financier 2015 reste fragile. Après tout, Montréal a un budget de près de 5 milliards de dollars. Dernier budget avant élections Le prochain budget de la Ville de Montréal sera fort intéressant à analyser, puisqu'il s'agira du dernier budget avant les élections municipales de 2017. Lors d'une conférence de presse pour présenter les états financiers de la métropole, le président du comité exécutif de Montréal, Pierre Desrochers, a été catégorique. L'administration Coderre respectera sa promesse de ne pas hausser les taxes municipales au-delà du taux d'inflation. « Nous voulons que le fardeau fiscal des citoyens soit le plus compétitif possible », a indiqué M. Desrochers. « Vous savez qu'il y a des études en cours en
ce moment pour savoir comment nous pouvons rendre le secteur non résidentiel encore plus compétitif ». L'administration Coderre entend donc mettre le surplus de l'année financière 2015 dans un bas de laine en cas d'imprévu. « Il y a toujours un certain montant d'argent qui sera conservé pour des urgences ou des éléments qui seraient vraiment hors de notre contrôle », a expliqué M. Desrochers. Les postes budgétaires à relever Certaines dépenses envisagées par la Ville ont été moins importantes que prévu, ce qui a permis de générer ce surplus. Mais d'autres, en revanche, ont excédé les prévisions. Voici, en bref, quelques postes budgétaires qui ont attiré notre attention : Demandes de permis : elles ont été plus importantes que prévu dans certains arrondissements comme Ville-Marie (6,1 millions $), Côte-des-NeigesNotre-Dame-de-Grâce (0,8 million $) et Rivière-desPrairies-Pointe-aux-Trembles (0,8 million $); Constats d'infraction : la Ville de Montréal a fait moins
de revenus avec les constats d'infraction cette année notamment chez les policiers (14,9 millions $), les agents de stationnement (3,6 millions $) et le service des incendies (8,6 millions $); Régimes de retraite : la nou-
velle loi a permis à la Ville d'économiser 32,8 millions de dollars de plus qu'elle ne l'avait prévu dans son budget; Postes vacants : puisque certains fonctionnaires n'ont pas été remplacés après leur départ à la retraite, Montréal a pu économiser 27,4 millions de
dollars; Heures supplémentaires : les employés municipaux ont effectué plus d'heures supplémentaires que prévu. La Ville a payé 32,2 millions de dollars de plus que dans le budget.
Programmation 2016 en infrastructure
531 M$ pour réparer et améliorer les infrastructures d’eau et de voirie Le responsable des infrastructures, M. Lionel Perez, et la responsable de l’eau et des infrastructures de l’eau au comité exécutif de la Ville de Montréal, Mme Chantal Rouleau, ont dévoilé le 6 avril 2016, la programmation des chantiers d’infrastructures 2016. Ces nouveaux investissements s’élèvent à 531 M$. L’investissement projeté par la Programmation des investissements en voirie et eau s’établit à 531 M$ en 2016, dont 200 M$ pour la voirie, 252 M$ pour l’eau et 79 M$ pour les grands projets. Ce financement permettra notamment de réaliser la réhabilitation de 65 km de conduites d’aqueducs et d’égouts, la construction de 6 secteurs de régulation de pression de l’eau, 156 km de chaussées réhabilitées ou reconstruites. « La nécessité d’investir dans nos infrastructures est sans
conteste et pour redresser la situation, il faut accélérer la cadence. Avec 400 chantiers à réaliser en 2016, nous sommes conscients de la pression que ces derniers exercent sur le réseau et sur les usagers de la route. Nous sommes tous convaincus du bien-fondé d’avoir de belles routes et sommes confiants d’avoir l’appui de la population pour y parvenir. Cependant, nous avons la responsabilité de mener ces chantiers avec le souci de minimiser au maximum leurs impacts », a indiqué M. Lionel Perez. Renforcer la sécurité et la fiabilité du service de l’eau Des travaux essentiels à l’amélioration du service de l’eau seront exécutés cette année avec pour objectif d’assurer la redondance des réseaux (bouclage), de retenir les eaux de pluie (bassins de
rétention) et d’accroître les réserves d’eau potable (réservoir Rosemont). Dès que les conditions le permettent, la Ville a recours à des techniques de construction sans tranchée afin de minimiser les impacts sur les citoyens. La construction en tunnel de la conduite principale Jarry (entre la 24e Avenue et la rue Champ-D’Eau) et le gainage de 65 km d’aqueducs et d’égouts illustrent ces efforts de réaliser des travaux de façon moins intrusive. « Assurer l’accès aux citoyens à des infrastructures fiables, sécuritaires et durables est un niveau de service essentiel que doit garantir une métropole du XXIe siècle qui souhaite se hisser parmi les leaders en matière d’adaptation aux changements climatiques. En réponse à ces enjeux, et tenant compte de l’état de vétusté de
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nos infrastructures, notre Administration s’est dotée d’une programmation de chantiers ambitieuse, mais réaliste, forte de son expérience et de son expertise », a déclaré Mme Chantal Rouleau. Une nouveauté sur la rue Saint-Denis Depuis lundi, les automobilistes empruntant la rue SaintDenis voient le temps de parcours en temps réel à l'aide des panneaux à messages vari-
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ables, localisés en amont des chantiers. Ces panneaux proposeront également aux usagers de la route un itinéraire facultatif. « Ce projet-pilote est une illustration concrète des moyens que nous pouvons développer et déployer afin de faciliter le transit des usagers de la route lors de chantiers majeurs », a conclu M. Lionel Perez. Source : Cabinet du maire et du comité exécutif
Alimentation
Sial 2016: Le «made in Maroc» en vitrine
Les exportateurs marocains à l’assaut du marché nord-américain
Couscous, câpres, olives, huile d’argan, safran, huile d’olive… les produits marocains de niche sont exposés depuis mercredi dernier à Montréal au Salon international de l’alimentation du Canada (SIAL) 2016. Ce sont une quinzaine d’entreprises marocaines qui ont fait le déplacement pour participer à cette rencontre d’envergure. Sur les lieux, la participation marocaine initiée par le ministère de l’agriculture, via l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE), s’est traduite par un pavillon de 186 m2 aux couleurs et design du Maroc. Un espace très convivial et très animé dès le premier jour de l’événement à travers notamment un espace cooking pour faire goûter aux visiteurs la cuisine marocaine accompagnée de notre traditionnel thé marocain. Dans quelques stands du pavillon, des produits sont aussi proposés pour la dégustation. Dans ce marché si vaste et si lointain du Maroc, cette démarche de dégustation ne relève pas uniquement de l’hospitalité marocaine, elle est très importante sur le plan marketing pour faire connaître le produit à une clientèle qui parfois ne connaît pas du tout le Maroc et encore moins ses produits en dehors de sa clémentine.
Réda Tahiri, patron de la société l’Oléastre, pour avoir organisé de nombreuses dégustations de son huile d’olive dans des épiceries fines au Québec, sait bien que c’est une approche incontournable pour pénétrer le marché canadien. C’est donc avec passion et éloquence qu’il explique aux visiteurs les qualités sensorielles et chimiques de son huile d’olive positionnée dans le segment premium et commercialisée sous la marque Oléalys. Référencée dans le guide international «Flos Olei», de Marco Oreggia, recensant les 300 meilleures huiles à l’échelle internationale, le produit est connu au Canada. Il a décroché en 2014 à Montréal au concours international l’Olive d’Or le prix coup de cœur. Aujourd’hui, ce sont 30% de la production de l’entreprise à travers des milliers de bouteilles de la marque Oléalys qui sont exportés vers le Canada, précise Réda Tahiri. Qualifiant l’Amérique du Nord de marché de défi, le professionnel se positionne sur le marché canadien à travers également une autre gamme de produits tels que le safran, les olives et les minipoivrons rouges. Outre l’huile d’olive, le couscous était aussi en force au Sial Canada 2016.
Tria, Dari, Kayna, tous les fabricants marocains de pâtes alimentaires se sont donné rendez-vous au Sial. Pour eux c’est un marché qui est en demande et à fort pouvoir d’achat. Il est donc important de se positionner sur la place face à la concurrence en la matière. Dans cette niche au Canada, le Groupe Zinda, dirigé par Majid Jamaleddine, dont la famille au Maroc est propriétaire du Groupe Tria, réussit bien. Depuis quinze ans, cette compagnie canadienne est le seul fabricant du
couscous au Canada. Aujourd’hui, elle continue de diversifier son offre à travers des couscous aux différentes saveurs et couleurs. Forcément cet investissement au Canada suscite la demande en faveur du produit et facilite l’introduction sur le marché des fabricants marocains en la matière. Aux côtés des pâtes alimentaires, le pavillon marocain est aussi, lors de ce rendez-vous international, l’occasion pour les distributeurs locaux de produits
marocains de prospecter de nouveaux clients. Yassir Bacheikh, directeur général de Fady Foods, a ainsi saisi l’opportunité du Sial pour exposer toute la gamme de produits marocains qu’il commercialise déjà sur le marché canadien. Confiture Aicha, thé souiri, épices et thé de Dar Choumicha…, une manière aussi de montrer aux Canadiens que le Maroc ce n’est pas que de la clémentine. Reste aujourd’hui à encore maintenir le cap sur l’Amérique du Nord pour consolider les acquis.
Sirop d'érable : Une saison exceptionnelle
L'eau d'érable coule à flots à l'érablière Tem-Sucre, à Laniel en Témiscamingue. Le propriétaire, Hugo Lévesque, profite des journées plus douces pour faire le plein. « On ne peut pas les manquer, c'est ces journées-là les plus importantes », dit-il. Ça n'arrête pas, ça commence à 7 heures le matin, ça finit à 2-3 heures du matin. On dort une couple d'heures. Selon Hugo Lévesque, la quan-
tité est au rendez-vous, puisqu'il s'attend à produire 50 barils.
que confirme Léonel Lapierre, propriétaire d'une érablière du même nom à Laniel.
Cette année, j'ai moins d'entailles, je suis passé de 11 000 à 5000... C'est très bon. C'est même meilleur parce qu'on avait plus d'entailles et puis on faisait moins.
Ça fait 50 ans que je fais du sirop, je n’ai jamais vu une qualité de même... C'est quasiment tout de l'extra clair. Quelqu'un qui veut avoir du médium, je n'ai même pas fait un gallon.
Quantité, mais aussi qualité En plus de la quantité, la qualité est aussi présente, ajoute Hugo Lévesque. C'est aussi ce
Incertitude du marché acéricole? La Fédération des producteurs acéricoles du Québec prévoit
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une production exceptionnelle partout dans la province.
Cependant, la porte-parole Caroline Cyr rappelle que plusieurs producteurs ont reporté leurs investissements après la sortie du rapport Gagné, qui propose d'ouvrir davantage l'industrie au libre marché. Il y a des producteurs qui avaient des projets d'investir pour changer certains équipements, mais vu l'incertitude dans le marché, ils se disent :
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''On va peut-être attendre de voir qu'est-ce qui va arriver avec ce rapport-là'', affirme la porte-parole de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Caroline Cyr Le propriétaire de Tem-Sucre, Hugo Lévesque, reste pour sa part confiant. Il prévoit d'ailleurs investir davantage pour augmenter sa production.
Publireportage
Métiers de bouche
Viande Fleury : Qualité, prix, service Donc tu aimes beaucoup ton métier? Oui, bien sûr Tu aurais pu choisir plus facile? M Mehdi Boumaiza
Non; parce qu’ici, j’ai aussi le sentiment de servir ma communauté en préparant une viande halal fraîche et en bonne qualité. Le bassin de clientèle est donc essentiellement communautaire… Le cœur de ma clientèle est effectivement maghrébin; mais la communauté arabe et musul-
Viande Fleury, 17 heures. À notre entrée dans ce commerce, c’est un client qui nous accueille. M. Ismael Bouhoun est visiblement satisfait d’avoir choisi de s’approvisionner ici : «Je n’irais ailleurs pour rien au monde; ici, tout est bon; la qualité du service, la qualité et la fraîcheur des produits et surtout les prix, abordables et raisonnables.» Une telle introduction nous a donné envie d’en savoir plus. Car si les métiers de bouche, entre autres la boucherie Halal, sont fortement présents dans notre communauté, on n’en fait pas toujours un sujet de discussion et surtout pas – à tort ou à raison – pour en dire du bien. Justement, le maitre des lieux, M. Mehdi Boumaiza, est derrière son étal. Il accepte aimablement de répondre à notre invitation au jeu des questionsréponses Question : Si Mehdi, pourquoi vous avez choisi le métier de boucher?
mane est présente en grand nombre. Mais elle se diversifie de plus en plus; je compte beaucoup de clients, fidèles, représentant toute la diversité de la population du quartier. À quoi attribuez-vous ce succès? À la fraîcheur et la qualité de nos produit, mais aussi aux prix que nous pratiquons et à des produits dit «de niche», tels le poulet de grain, le veau de grain, la kefta, les merguez etc. Et quoi encore? Nous n’hésitons jamais à
suggérer quelques bonnes recettes à notre clientèle; nous lui offrons nos conseils et notre aide dans les occasions particulière; comme lorsque l’un de nos clients organise une fête ou, pour les musulmans lors de l’Aïd, pour la découpe du mouton. Le sourire et le bon accueil font le reste. Votre entreprise est donc une réussite? Il n’y a pas de secret : lorsque vous alliez qualité, prix et service; surtout dans les métiers de bouche, vous ne pouvez que réussir.
Mehdi Boumaiza : C’est un métier qui m’a toujours attiré; c’est un métier difficile, mais j’aime ce que je fais. J’ai d’ailleurs commencé a travailler dans le domaine de la boucherie halal depuis mon arrivée au canada en 2002. Pourtant vu de l’extérieur, cela semble facile… Détrompez-vous, les tâches - et il ne faut pas oublier de le souligner, les responsabilités - sont nombreuses et contraignantes. Je citerais notamment - Couper, désosser et préparer les viandes et volailles pour la vente au détail, - Fabriquer des charcuteries crues, cuites, fumées ou salées, - Assurer la mise en marché des produits pour la vente au détail et/ou la vente en gros (pour les restaurants, hôtels, supermarchés, garderies et particuliers). Il faut se réveiller à l’aube et se coucher tard; il faut vraiment aimer et apprécier ce métier pour réussir à en faire une carrière.
Viande Fleury 3500 Fleury Est, Montréal Nord, Qc, H1H 2S1 35
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Cultures
Journée mondiale du livre et du droit d’auteur 2016
Pour l’amour de la lecture
En 2016, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur (JMLDA) met l’accent sur le droit d’auteur. Les citoyens de plusieurs régions du Québec et du Canada francophone auront la chance de poser un geste, en simultané, pour clamer haut et fort leur amour de la lecture et l’importance qu’ils accordent au respect du droit d’auteur. En effet, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur prendra son envol le 21 avril avec le décollage d’avions de papier et atterrira le 23 avril avec la distribution gratuite du recueil «Se tenir droit... ensemble pour le droit d’auteur, dans les bibliothèques et les librairies».
Une porte-parole : Louise Portal Depuis sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, Louise Portal n’a cessé de dévoiler l’artiste qu’elle est à travers les différentes facettes de sa profession qui se conjugue en trois volets : l’actrice, la chanteuse et l’écrivaine. L’écriture occupe une place importante dans son quotidien. Elle a maintenant 15 publications à son actif dont les romans L’Enchantée, Cap-auRenard, Les Mots de mon Père, L’Actrice, L’angélus de mon voisin…, La Promeneuse du Cap et Les Sœurs du Cap. S’ajoutent trois contes illustrés pour enfant, Camille la jonquille, et Ulysse et Pénélope et Juliette et Roméo qui se sont mérité chacun un prix littéraire.
Elle a publié récemment Écrire la mouvance de mes jours aux Éditions Trois-Pistoles et son tout nouveau récit Pauline et moi aux Éditions Druide en est à sa troisième réédition.
Rendez-vous à Montréal le 21 avril À Montréal, un événement est organisé pour célébrer cette journée. La metteure en scène et écrivaine Véronique Marcotte animera les festivités, alors que l’écrivaine Martine Delvaux a pour sa part accepté de relever le défi d’écrire un texte inédit sur le droit d’auteur qui sera imprimé sur les avions de papier. Ainsi, le 21 avril, de 17 h à 19 h, le public montréalais est invité à se présenter et à écrire leur propre texte sur les avions de papier. S’il fait beau, rendez-vous à 17 h au Carré Saint-Louis, s’il pleut, rendezvous à la Maison des écrivains [3492, avenue Laval]. À 18 h, Martine Delvaux lira son texte et la porte-parole, Louise Portal, s’exprimera sur le droit d’auteur. Les avions de papier seront ensuite lancés dans le ciel, une action qui créera ainsi une image forte et démontrera l’importance accordée au respect du droit d’auteur. Les avions seront faits de papier recyclé et les personnes présentes sont invitées à les récupérer afin de conserver le texte. Le geste sera donc engagé et écologique. N’hésitez pas à capter le moment et à le partager sur les médias sociaux en utilisant le mot-clic
Rencontredédicace à Dar Al Maghrib
M Kamal Benkirane
À l'occasion de la sortie de son roman « J'ai tué l'hiver», Mr Kamal Benkirane, romancier, auteur et poète, présentera son dernier roman. Il y aura des échanges avec le public suivi d'une séance de dédicace. Date : le samedi 7 Mai- 2016; 15 heures Lieu : Le Centre Culturel Marocain Dar Al Maghrib Adresse: 515, Avenue Viger Est. Montréal. H2L 3Y3 Métro Berri UQAM sortie Sainte-Catherine
#JMLDA2016.
Micro ouvert Par la suite, le public sera invité à la Maison des écrivains pour un cocktail et un micro ouvert autour du thème de l’amour de la lecture et du droit d’auteur. Les inscriptions se feront au parc à la table prévue à cet effet. Ce micro ouvert permettra de rencontrer Martine Delvaux, écrivaine et professeure au Département d’Études littéraires de l'UQÀM. Elle a publié les romans C’est quand le bonheur ? (Héliotrope, 2007), Rose amer (Héliotrope, 2009) et Les Cascadeurs de l'amour n'ont pas droit au doublage (Héliotrope, 2012). En 2015, poursuivant son implacable autopsie du réel, toujours chez Héliotrope, avec Blanc dehors. Comme essayiste, elle est entre autres l’auteure de Nan Goldin. Guerrière et gorgone (Héliotrope, 2014) et des Filles en série. Des Barbies aux Pussy Riot (Remue-ménage, 2013). Un recueil distribué gratuitement Après l’énorme succès remporté par le recueil distribué l’an dernier, la JMLDA récidive. Cette année, le public aura la chance de découvrir les textes de Naomi Fontaine, de Claudia Larochelle et de Simon Roy, ainsi que ceux pour les jeunes de Laurent Chabin et Martine Latulippe. Le samedi 23 avril 2016, un exemplaire sera remis
gratuitement aux personnes qui achèteront un livre dans une librairie ou qui emprunteront un livre dans une bibliothèque. Cette année, 120 000 personnes auront la chance de se procurer leur exemplaire du livre papier Se tenir droit… ensemble pour le droit d’auteur. Le recueil sera aussi offert en téléchargement sur diverses plateformes. Les gens présents au Carré Saint-Louis (ou à la Maison des écrivains) le 21 avril recevront aussi en primeur un exemplaire du recueil Se tenir droit... ensemble pour le droit d’auteur. L’Union des écrivaines et des écrivains québécois
L’événement du 21 avril est organisé par l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) grâce au soutien financier de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Créée en 1977, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois est un syndicat professionnel qui regroupe plus de 1600 poètes, romanciers, auteurs dramatiques, essayistes, auteurs pour jeunes publics et auteurs d’ouvrages scientifiques et pratiques. L’UNEQ travaille à la promotion et à la diffusion de la littérature québécoise, au Québec, au Canada et à l’étranger, de même qu’à la défense des droits socioéconomiques des écrivains.
Cinéma
En route vers le paradis Point de départ: Montréal Abdelillah Omary, réalisateur québécois d’origine marocaine, s’apprête à tourner son court – métrage tant attendu, lequel s’intitule En route vers le paradis. Ce court-métrage fait la lumière sur la problématique complexe de la radicalisation des jeunes Montréalais de la part de recruteurs religieux extrémistes prétendant parler au nom de Dieu. Cette œuvre raconte l’histoire d’un taxieur marocain, installé à Montréal, qui surprend son fils adolescent –Mounir- en train de préparer ses valises pour aller rejoindre les djihadistes en Syrie. Cet adolescent est radicalisé par Amir, recruteur des jeunes djihadistes à Montréal.
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Les parents de Mounir débattent avec leur fils les principaux concepts islamiques liés au djihad, lesquels sont interprétés faussement et idéologiquement par Amir et réussissent à les lui corriger. Heureusement, ces parents gagnent ce débat familial et profitent de cet événement pour revoir leur approche en matière d’éducation. Précisons que le réalisateur Abdelillah Omary, qui a scénarisé luimême ce court métrage, est présentement dans l’étape du montage financier. Et si tout fonctionnait comme il souhaite, il commencerait le
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tournage en août 2016, entouré d’une équipe technique québécoise professionnelle.
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Sports
CAN 2016 - Futsal : le Maroc en route vers un troisième titre
Le Maroc est la 1ère équipe qualifiée pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations de Futsal, Afrique du Sud 2016. C’est la conséquence directe de sa victoire sur la Libye 3-2 lors de la 2e journée. Avec six points en deux matchs les Marocains termineront au pire 2e de leur groupe s’ils sont battus par l’Égypte désormais 2e avec 4 points. Quant à la Libye donnée favorite de la compétition avec l’Égypte elle conserve un très mince espoir de qualification qui passe par une victoire sur l’Angola mercredi et dans le même temps il faudra que l’Égypte perde face au Maroc.
Dans cette compétition, l’avenir des Libyens, dernier vainqueur de la CAN à domicile en 2008, ne dépend plus d’eux. «Nous allons déjà travailler pour battre l’Angola et le reste ce seront des mathématiques», a indiqué à l’issue du match contre le Maroc, l’entraineur libyen, Marco Lopez Antonio. Ce dernier, tout en félicitant l’équipe du Maroc pour sa victoire et la qualification met la contreperformance de ses poulains sur le compte du manque de compétition car dit-il ses joueurs n’ont pas disputé de matchs depuis 2012 du fait de
la situation sociopolitique de la Libye. Mais également il évoque l’absence de son meilleur joueur, Bader Ahmed (3) expulsé lors de la 1ère rencontre contre l’Égypte et suspendu face au Maroc.
La Libye qui récupèrera Bader pour le 3e match mais sera privée d’Adham Altoumi (2) expulsé face au Maroc à l’entame de la seconde période. Le Maroc va profiter de sa supériorité numérique pour porter le score à 2-0 grâce à Bilal Bakkali (11) qui avait déjà ouvert le score à deuxminutes du terme de la 1ère mi-temps. A la 27eminute, Mohamed Jouad (3) devance la sortie du gardien libyen, l’élimine d’un contrôle orienté et expédie le ballon dans les filets en le taclant pour le 3e but marocain. Dès lors l’entraîneur libyen entreprend de jouer le va-tout en décidant d’attaquer à 5 et se passer des services d’un gardien de but véritable en phase offensive. «C’est une stratégie en futsal et un risque que la Libye a pris. Cette stratégie est bien connue et soit vous marquez, soit vous encaissez. A partir de ce moment ce qui l’adversaire doit faire c’est de travailler sa défense en zone et
c’est ce que nous avons fait », explique Hicham Dguig, l’entraîneur du Maroc, pour qui il n’y a pas eu de baisse de régime de ses joueurs qui ont concédé deux buts dans les deux dernières minutes après avoir résisté longtemps aux assauts répétés des Libyens qui ont tout tenté pour obtenir au moins le point du match nul.
Mercredi 20 avril, pour la 3e et dernière journée du groupe face à l’Égypte, le Maroc aura déjà à cœur de préparer sa demi-finale, comme l’a admis son entraineur. «Nous voulons finir 1er du groupe en assurant un bon résultat contre l’Égypte mais nous allons devoir veiller à reposer les joueurs blessés et à ne pas prendre de risque pour
Taekwondo
L’ACMPT sur le podium De la 39ème édition des jeux de Montréal Une équipe de l’association canado marocaine de promotion de taekwondo (ACMPT) a représenté l’arrondissement montréal nord lors de la 39e édition des jeux de Montréal qui s’est tenu au Centre Roussin.
KHOULOUD CHERKAOUI
Les résultats Médaille d’or FATIMA KHAMALI SOFIA KHAMALI F ARESS WAHBI ADAM IMANE
• Organiser des échanges sportifs et culturels tant au niveau local, national qu’international. • Réaliser toute action favorisant le développement et la promotion du Taekwondo W.T.F. • Promouvoir les intérêts de l’Association, en organisant des activités variées reliées au Taekwondo W.T.F. • Favoriser la poursuite de l’excellence en développant des partenariats avec d’autres organismes.
Médaille d’argent ADNANE LAHMIMSI ÂYA OMARY RAFIK SLAIMI Médaille de bronze ANFEL MESSAOUDI RAYNA JRINDOU KAWTAR OMARY ANIS SLAIMI SIRADJ ELHADF
L’ ACMPT À des fins purement sociales et charitables et sans intention pécuniaire pour ses membres, l’ACMPT a comme objectifs de :
Renseignements ACMPT: www. acmpt.ca
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les joueurs déjà avertis et pour lesquels un 2e carton jaune sera synonyme de suspension pour la demi-finale», a expliqué Hicham Dguig. Pas forcément de bonne augure pour les Libyens. Abdelhak El Boussaïri
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