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nº 298 du 09 au 22 mars 2017

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Projet de loi C-23

Des douaniers américains tout puissants, même en sol canadien!Page 10

À propos de prévention de l’islamophobie

Et si on se parlait au lieu de s’ignorer

Votre argent

40 000 faillites personnelles par an au Québec … et un taux d’endettement moyen de 156%

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Entreprises

Bravo Telecom : 20 000 clients heureux…

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… et des grands projets en chantier

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Voyages : Safar Flyer, le programme de fidélité de la RAM

C’est facile, c’est pas cher et ça peut rapporter gros… Page 33

Manifestations contre la motion M-103

Une cartographie de l’intolérance au Canada

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Édito

Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Quatorze ans, c’est… • 298 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plusieurs milliers d'articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une cinquantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 118 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 14 millions de visiteurs depuis 2003 et qui dans sa nouvelle version (mise en ligne début 2012) et qui reçoit en moyenne 3500 visiteurs par jour.

À propos de prévention de l’islamophobie

Éditorial

Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée

Et si on se parlait au lieu de s’ignorer? Le cimetière musulman de Québec n’est encore qu’une idée, un «accord que principe» que, déjà, il remue passions et soulève controverses.

Possiblement accueilli par la municipalité de Saint Apollinaire, le projet ne pouvait pas manquer de faire irruption au conseil de la ville. Au cours de la réunion hebdomadaire du mardi 7 mars 2016, des citoyens ont fait usage de leur droit de parole pour interpeller maire et élus et de faire part de leurs «craintes» dans des termes parfois si excessifs que les édiles en ont été gênés. Entre préjugés et idées préconçues, le «débat» n’a pas manqué de moment cocasses cependant. Dont celui de cette intervenante qui ne veut pas d’un cimetière musulman pour la seule et bonne raison qu’elle pourrait s’en voir interdire l’entrée. Quelle idée! On n’est pas toujours assidu dans la visite des cimetières accueillant les dépouilles de nos proches, pourquoi irait-on dans un espace funéraire où ne sont inhumés que de parfaits étrangers? Dans l’air du temps… Ce que cette protestataire ne sait pas et qui explique peut-être sa sortie, c’est que rien n’interdit l’accès des édifices religieux musulmans – les mosquées par exemples - aux non musulmans; les maisons de Dieu sont ouvertes à tous, pour peu que l’on accepte de respecter les rites et cérémoniaux qui y sont pratiqués; se déchausser à l’entrée, se couvrir la tête (recommandé aux hommes aussi), ne pas perturber le recueillement des orants; et autres règles de bienséance et de civilité. Il en va de même des cimetières où l’on est prié de s’abstenir de toute attitude ou comportement pouvant troubler la paix des morts.

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Mais ce fait, même s’il relève de l’anecdote est révélateur d’une toute autre situation : il est dans l’air du temps; il est une conséquence logique du climat délétère qui envahit peu à peu le Québec et le Canada. À ce chapitre, penchez-vous avec nous sur les manifestations «pan canadiennes» de dénonciation de la motion M-103. Mais où étaient les musulmans? Mais remettons les choses en perspectives. Pour pan canadiennes qu’elles aient été, ces protestations n’ont à l’évidence pas mobilisé les foules des grands jours. Ils étaient une centaine à Montréal, environ 80 à Saguenay, 50 à Québec, 30 à Toronto, à peine plus à Sherbrooke et totalement inaperçus à Calgary et Vancouver. En tout, soyons généreux, 500 personnes à travers le pays… Ces chiffres modestes ne doivent néanmoins pas être pris pour prétexte et nous amener à négliger les symptômes d’une intolérance naissante mais certainement faite pour durer et croître… Car ce n’est sûrement pas M-103 qui motivait vraiment le mouvement; pas autant en tous cas que les professions de foi suprémacistes d’une minorité dans cette minorité, les peurs injustifiées, la xénophobie (ou le racisme) des autres. Car cette poignée de manifestant représentait en fait, une multitude, une myriade d’organisations aux convictions plus ou moins d’extrême droite, partisans de la violence numérique ou verbale ou partisans (quelques uns) de la violence physique. Autre fait à relever : face aux pourfendeurs de cette amulette votive qu’est une motion parlementaire, se sont dressés – en plus grand nombre - les

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défenseurs de M-103. Qui étaientils? Presque sans exception des activistes d’extrême gauche. De canadiens musulmans, point! Où étaient-ils donc ces musulmans canadiens, sujets de M-103, devenus objets de querelles et d’escarmouches entre extrême droite et extrême gauche? Si nous dressons ce constat, ce n’est cependant pas pour décrier leur absence. Elle est même légitime. Car depuis le massacre de la grande mosquée de Québec, ils sont les oubliés du débat sur la question de la cohabitation et de la prévention de l’islamophobie et autres phobies. Passés quelques témoignages poignants – donc bons pour les côtes d’écoute – on les a laissé retourner à leurs prières. Et on discute d’eux sans eux, on se penche sur leur sort sans leur demander leur avis; ils sont les cibles des uns et les protégés des autres et cela suffit. Pourtant un dialogue, engageant tout le monde serait la nécessaire médication de la dégradation de la cohésion sociale que révèle la visibilité grandissante des rejets de groupes humains en entier; islamophobie aujourd’hui et peut-être autre chose demain… Et si La Meute rencontrait les imams? Un dialogue innovant et audacieux offrirait en effet quelques belles pistes de solution à cette crise naissante. Audacieux comme par exemple une rencontre entre des imams (ou des musulmans ordinaires) avec les membres de La Meute. Les uns pourraient dire leurs craintes et les autres leurs appréhensions; et il est certain que l’on en sortirait avec un modus operandi de la cohabitation bien plus efficace que n’importe quel travail sociologique ou programme public.

Abdelghani Dades


Islamophobie

Les crimes haineux augmentent de 46%

Comment la haine se propage au Québec…

Selon un rapport daté de 2015 du ministère québécois de la Sécurité publique, le nombre de crimes haineux enregistrés par la police — ce qui peut aller du vandalisme aux voies de fait en passant par les menaces — est passé de 176 en 2009 à 257 en 2014, un bond de 46 %.

Ce sont les crimes motivés par la haine d’une religion qui ont connu l’augmentation la plus marquée, tout particulièrement entre 2013 et 2014. Entre ces deux années-là, qui correspondent à l’époque où le projet de charte des valeurs du Parti québécois faisait débat, le nombre de délits haineux de nature religieuse a presque doublé, passant de 48 à 93. C’est le type de haine la plus répandue dans la province, devant les infractions liées à la race ou à l’origine ethnique, à l’orientation sexuelle, au sexe, à la langue, au handicap ou à l’âge.

de science politique de l’Université Laval, en ont tracé les contours dans un rapport publié en 2014.

Une sorte de métastase… La mouvance d’extrême droite au Québec est tout aussi morcelée et volatile que celle du reste du pays. Mais elle a aussi ses caractéristiques propres. Samuel Tanner, de l’École de criminologie de l’Université de Montréal, et Aurélie Campana, du Département

On retrouve dans la province une concentration particulièrement forte de skinheads d’extrême droite parfois violents. Figurent dans ce cercle des groupes comme Dead Boys Crew, Légion nationaliste, Québec Radical, Ragnarok ou Vinland Front. Certains de leurs membres ont été

condamnés pour des agressions à l’arme blanche envers des personnes noires ou d’origine arabe, notamment. Les skinheads québécois gravitent par ailleurs autour d’une scène musicale fort active, qui constitue un puissant outil de recrutement. Certains de ces groupes ont donné leurs concerts (et craché leur xénophobie) jusqu’en Amérique du Sud et en

Europe. Les chercheurs reconnaissent une autre frange de l’extrême droite québécoise: une frange ultranationaliste, animée par la conviction que la population québécoise de souche canadienne-française doit protéger sa langue, sa culture et son identité contre la menace que représentent à ses yeux les immigrants. Ces groupes sont de plus en plus visibles depuis

quelques années: ils organisent des marches, des campagnes de distribution de tracts ou d’autocollants, des conférences et d’autres activités dont la rhétorique ne laisse planer aucun doute sur le sentiment islamophobe qui les motive. En font partie notamment la Fédération des Québécois de souche, Atalante Québec ou encore Pégida Québec.

Les media responsables? Il est certain que dans ce type de situations, les media ne sont pas toujours au dessus de tous soupçons. Par idéologie, par ignorance, par inadvertance et plus rarement – mais ça existe – par obsession maladive, les écrits de certains de nos confrères participent du renforcement des tendances les plus contestables de nos attitudes et comportements sociaux. Un mémoire de maîtrise en sociologie déposé en 2015 à l'UQAM vient le démontrer. Œuvre de Mélanie Beauregard ce travail analyse des centaines de textes du chroniqueur du Journal de Montréal Richard Martineau. Résultat : le chroniqueur participe à l'islamophobie, estime-t-elle. « Les discours sur l’islam et/ou les musulmans publiés au sein des

chroniques de Richard Martineau [...] participent à l’islamophobie », conclut l’étude qui se penche sur 438 textes, parus entre 2006 et 2014, signés par le commentateur, que l’on peut aussi voir à la télévision et entendre à la radio. Malgré cette conclusion générale, l’analyse de la chercheuse - qui poursuit aujourd’hui des études de doctorat en sociologie - est assez nuancée. «Richard Martineau ne fait pas preuve d’un racisme évident, mais il y a une islamophobie ambiante dans ses textes» conclue Mélanie Beauregard Cette « islamophobie ambiante » se refléterait, par exemple, dans la définition des comportements des musulmans qui trouvent grâce aux yeux du chroniqueur.

« Pour Martineau, le bon musulman critique l’islam ou va critiquer les accommodements raisonnables, explique-t-elle. Pour être de bons musulmans, il faut qu’ils s’émancipent de l’islam et ils ne peuvent pas pratiquer leur religion comme bon leur semble. Pour lui, les bons musulmans sont à l’exemple de Djemila Benhabib, qui critique le voile et l’islamisme. Ce sont des musulmans qui veulent vivre comme les Québécois de souche. » Insultes et préjugés Le voile peut-il être acceptable aux yeux de Richard Martineau? Mme Beauregard ne le pense pas. « Je n’ai aucun souvenir d’avoir lu - et si ça avait été le cas, ça m’aurait marquée! - quelque chose de nuancé sur le voile dans ses textes. À ses yeux, c’est un

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signe d’oppression, c’est clair. Pour lui, les femmes sont forcées de le mettre et il ne comprendra pas la logique des femmes qui ont accepté de le mettre. » On note aussi, dans le mémoire, l’utilisation d’« insulte » lorsque l’auteur emploie, par exemple, une expression générale comme « les barbus » pour dénigrer certains musulmans. « On associe ainsi les musulmans qui portent la barbe, et il y en a beaucoup, à l’islamisme. » Depuis le dépôt de son mémoire, la cadence des chroniques consacrées en tout ou en partie à l’islam n’a pas diminué, au contraire. Il en a publié plus de 200 au cours des deux années 2015 et 2016. « Le nombre de chroniques

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publiées chaque année donne à penser que l’islamisme est un enjeu fondamental de la société. Je ne dis pas que ce n’est pas un enjeu, mais c’est toujours présenté de manière à créer un climat et un lien entre musulmans et extrémisme, entre islam et islamisme, musulmanes et voile. Ça crée un climat de société où ces enjeux-là sont toujours mélangés où on réduit les musulmans à l’islamisme et au voile. » Mme Beauregard ignore si Richard Martineau a pris connaissance de son mémoire. Celui-ci n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue; le 5 mars il s’est manifesté. Sans surprise, le travail de Mme Beauregard est pour lui une «stupidité». À quand l’introspection?


Islamophobie

Manifestations contre la motion M-103

Une cartographie de l’intolérance au Canada

L'ambiance était tendue dans le Vieux-Montréal, samedi 4 mars vers midi, alors que quelques 200 manifestants de différentes factions se sont réunis au même endroit pour contester — ou appuyer — une initiative du gouvernement libéral à Ottawa visant à condamner l'islamophobie au Canada. «Nous aussi, on hait les racistes», scandaient les manifestants opposés la motion libérale, alors que les contre-manifestants leur répondaient: «Tout le monde déteste les racistes». Le rassemblement initial était organisé par la Coalition canadienne des citoyens inquiets (Canadian Coalition of Concerned Citizens — CCCC) et visait à dénoncer la motion 103 contre l'islamophobie déposée à la Chambre des communes par la députée libérale de MississaugaErin Mills, en Ontario, Iqra Khalid. Le texte de la motion appelle le gouvernement à «reconnaître qu'il faille endiguer le climat de haine et de peur qui s'installe dans la population» et «condamner l'islamophobie et toutes les formes de racisme et de discrimination religieuse systémiques». Des pour et des Contre «C'est une entrave à la liberté d'expression. Ça n'a pas sa place ici, cette (motion)-là», a soutenu Sébastien Poirier de PÉGIDA Québec, un mouvement anti-immigration, qui a qualifié ses opposants «d'anarchistes». «Je suis ici contre le fascisme et le suprémacisme blanc. On ne veut pas qu'il y ait des gens dans nos quartiers qui soient activement violents envers des immigrants, des personnes de couleur», a affirmé une contre-manifestante, Lauren, qui étudie à l'université Concordia. L'établissement universitaire a d'ailleurs reçu des menaces d'attentat à la bombe contre des étu-

diants musulmans.

Montréal Vers 11 h 30, les manifestants des deux camps étaient réunis devant l'hôtel de ville, mais le rassemblement a rapidement dégénéré. Des bombes fumigènes ont été lancées et une bataille a même éclaté entre deux militants. Les policiers, qui étaient très nombreux sur place, sont alors intervenus pour séparer les deux groupes, qui sont restés l'un devant l'autre pendant une trentaine de minutes. Les centaines de militants se sont ensuite déplacés dans des rues parallèles vers le Quartier latin, où des activistes ont finalement brûlé des pancartes des opposants à la motion M-103. En après-midi, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) disait n'avoir procédé à aucune arrestation et ne faisait état d'aucun blessé. «Si on laisse cette motion-là entrer en vigueur, il y a plusieurs lois qui vont suivre, dont l'Islam radical. C'est incompatible avec nos valeurs judéo-chrétiennes et ça va à l'encontre de la démocratie», a martelé Stéphane Roch, du groupe antiislamiste La Meute, dont les membres ont plusieurs fois scandé le slogan: «liberté». Les manifestants de La Meute, qui étaient présents avec leurs drapeaux de pattes de loups, se sont défendus d'être un groupe raciste ou fasciste. «La Meute n'est pas de l'extrêmedroite, n'est pas raciste, n'est pas fasciste. La Meute, c'est une organisation citoyenne. Qui est la Meute? C'est tous les gens qui disent non à la radicalisation», a ajouté M. Roch. L'un des contre-manifestants a toutefois remis en doute cette affirmation. «Leur discours repose sur la con-

struction d'un ennemi. Il y a une inflation verbale; on se crée un adversaire, qu'il faudrait en fin de compte expulser. Ils ont beau dire qu'ils sont pacifistes, il y a quand même dans leur rhétorique quelque chose de profondément violent dans le fait de dire qu'il y a une population au Québec qui pose problème», a souligné un étudiant de 23 ans, qui ne voulait pas être nommé dans cet article parce qu'il craignait pour sa sécurité. «Même s'ils disent que (sur le plan) des moyens, ils sont pacifistes, qu'ils ne veulent pas avoir recours à la violence, leur discours laisse quand même entendre que ce n'est pas tout le monde qui est bienvenu ici», a-t-il ajouté. Des rassemblements de la CCCC se déroulaient en parallèle dans plusieurs villes canadiennes, de Vancouver, à Calgary, en passant par Toronto. Au Québec, des rassemblements étaient prévus entre autres à Québec, à Saguenay et à Sherbrooke. Toronto Environ 300 personnes sont sorties

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dans les rues de Toronto pour dénoncer l'islamophobie, en réaction à la manifestation prévue contre la motion M-103, beaucoup plus nombreux, que les manifestants, qui disent vouloir protéger tous les Canadiens en se basant sur la Charte des droits et libertés, qui étaient quelques dizaines tout au plus. Les deux groupes étaient séparés par des policiers, en grand nombre sur les lieux. Ces derniers ont procédé à quelques arrestations. Québec À Québec, une cinquantaine d'opposants à la motion, dont des représentants des groupes de droite, La Meute et Storm Alliance, ont manifesté dans les rues du VieuxQuébec. La manifestation s'est déroulée sous haute présence policière. Une trentaine de personnes du Mouvement étudiant révolutionnaire étaient présentes pour s'opposer à la manifestation. La manifestation contre M 103 a été organisée ici aussi par la

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Coalition canadienne des citoyens inquiets (Canadian Coalition of Concerned Citizens ). La CCCC a insisté pour dire que les « bannières racistes et haineuses » et les slogans suprémacistes blancs n'étaient pas les bienvenus à l'événement, qui se voulait pacifique, selon le groupe. Saguenay Environ 80 personnes ont manifesté à Saguenay en lien avec la motion M-103 du gouvernement fédéral qui vise à lutter contre l'islamophobie et la discrimination religieuse. Un premier groupe, formé de membres de différentes formations associées à l'extrêmedroite, s'oppose à cette motion. Un deuxième groupe a organisé une contre-manifestation pour dénoncer leurs idées. Les deux manifestations ont donné lieu à quelques altercations verbales. Une dizaine de policiers de la Sécurité publique de Saguenay étaient d’ailleurs sur place pour éviter les dérapages. Des manifestations devaient aussi avoir lieu à Vancouver et Calgary et, au Québec, à Sherbrooke.


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Idées

Questions sur l’identité et les mentalités collectives

Comment vivre sa spiritualité sans être diabolisé?

Par Marwa Lamkinsi*

En temps normal, il ne m’aurait sûrement pas traversé l’esprit de rendre publiques des réflexions aussi intimement liées à mes idéologies théologiques. Mais suite à l’attentat du 29 janvier dernier perpétré contre le Centre culturel islamique de Québec – fruit d’une xénophobie ignare – qui a une fois de plus contribué à accroître le fossé entre le «nous» et le «eux», j’ai jugé en toute humilité qu’il serait peut-être intéressant de connaître la perspective d’une jeune étudiante qui tente tant bien que mal de concilier ses croyances religieuses avec une diabolisation médiatique qui requiert de sa part toujours plus de discrétion.

pointer quiconque du doigt pour responsabiliser le fait que je sois tenue de m’écarter à certains égards; je ne peux passer outre le fait que la faculté, gorgée d’esprits vifs et lucides, se démarque par son ouverture d’esprit et son inclusion.

Se faire discret est-il une solution? Mais la question qui pourrait se poser en l’occurrence est justement de savoir s’il pourrait y avoir place à un terrain d’entente ou s’il ne vaut pas mieux laisser les choses telles qu’elles sont. C’est là l’exemple d’un autre dilemme; être proactif et faire partie de la solution en proposant des compromis, ou demeurer passif pour ne pas avoir à imposer le fardeau qu’impliquerait une réforme des mœurs et des usages de la vie universitaire? Fidèle partisane du «vivre et laisser vivre», je conçois difficilement la possibilité de revendiquer un droit de regard sur des pratiques ludiques ancrées dans le cursus.

C’est en effet une lutte non négligeable que de tenter de contrecarrer des croyances populaires ancrées dans la culture médiatique. Les projecteurs braqués sur nous sont déjà suffisamment incommodants; les obstacles que sont les idées préconçues et les a priori ne nous contraignent que d’avantage au mutisme (du moins, pour les pacifistes comme moi qui ne souhaitent pas importuner la masse générale). Mentalité collective et réforme individuelle À cet effet, il me semble que plus qu’une question de politiques, c’est la mentalité collective qui se doit d’être au centre des préoccupations et c’est une réforme individuelle que chacun se doit d’entamer; car bien que ce soit (en toute subjectivité) une chance que d’être gouvernés par un premier ministre qui prône la force du multiculturalisme, si chaque individu n’adhère pas personnellement à cette idée que la diversité est une valeur ajoutée, toutes les politiques, aussi permissives que peuvent-elles être, ne contribueront pas à un climat inclusif en faveur des citoyens aux idées quelque peu distinctes, en marge des croyances populaires.

Le sujet est peu abordé dans le milieu universitaire laïc et libertaire, mais l’enjeu existe tout de même et les voix des minorités se doivent pour autant d’être portées. En effet, dans une ère où la tendance est à la modernité et où la vogue est à la liberté sexuelle et aux expérimentations en matière de consommation, il est plus sage Ainsi, j’ai pour simple but de vous que les opinions traditionalistes et tenir au courant qu’en réponse à la conservatrices demeurent circonsphère médiatique qui fait écho spectes. Comment évoquer la beaucoup trop bruyamment à des chasteté et l’abstème en 2017, à actes isolés, comme pour contrel’âge de vingt ans, sans sembler balancer le tumulte, nombreux promouvoir des opinions arriérées, sont les croyants qui se sentent voire infondées? Comment parler contraints de se faire toujours plus ouvertement de continence et de petits. Plutôt que de rajouter aux pudeur sans être étiquetée «coincée»? *Marwa Lamkinsi, canadienne de 20 ans d’origine marocaine, est étudiante Le défi se fait d’autant plus en première année à la faculté de Droit de l’Université de Montréal. Le cœur grand lorsque, plus qu’une sur la main, elle a comme centre d’intérêt la philanthropie et dit puiser ses simple théorie, ces convicprincipes d’entraide et de générosité au sein de sa confession. Elle aimerait, tions requièrent entre autres, conscientiser la jeunesse à l’importance de la bonne conduite l’application d’un mode de dans la lutte à la xénophobie : « Plutôt que de se confiner dans un statut de vie en conformité avec ces victime et de chercher à blâmer quiconque, il est de notre responsabilité, si croyances; il devient alors nous trouvons que notre communauté est jugée à tort, de démentir ces préjudifficile de concilier ses gés par le biais de notre comportement. Il faut que nous, les jeunes, compreprincipes avec son désir nions que nous ne mettrons jamais terme au racisme et à la xénophobie si d’intégration. D’une part, nous répondons aux insultes par des insultes et que nous n’aurons jamais de les invitations aux partys crédibilité à parler de religion de paix si nos actes et nos paroles n’en facultaires bien arrosés où il témoignent pas. Nous devons être conscients que par le simple fait que nous est possible de créer des portons des noms à consonance étrangère, nous projetons une image, et c’est liens extra-académiques en faisant d’elle la meilleure qu’il soit que nous inviterons à l’ouverture avec ses camarades et d’esprit. » d’autre part cette volonté de vivre pudiquement et en Dans ce premier article publié dans le journal étudiant de la faculté de Droit toute retenue, en harmonie de l’UdeM, le Pigeon Dissident, elle partage sa perspective en tant que jeune avec sa spiritualité. D’une universitaire pratiquante qui cherche à concilier discrétion et intégration." part, cette envie de faire acte de présence aux mêmes titres que les autres et, d’autre part, s’en empêcher en cris et de risquer de ne pas être difsachant qu’il ne tardera pas avant férenciés dans la foulée, opter pour Je ne peux m’empêcher que les limites de la zone de conl’introversion. Plutôt que de d’appréhender l’apogée de ce récit fort soient atteintes. s’engager perpétuellement dans qui ne va qu’en se dégradant: une démystification des stéréojusqu’où devra aller notre silence? Ce sont de perpétuels dilemmes types, couper court et se faire disDevrons-nous dissimuler notre auxquelles une jeune pratiquante cret. En arriver à compromettre sa confession? Plus que dociles, devse doit de faire face; je ne les propre pratique religieuse qui est rons-nous devenir débonnaires? impute cependant à personne pourtant intrinsèque à notre perNos prénoms typés nous porterontpuisque ce sont des choix pour sonne, par peur d’être jugés et ils préjudice sur le marché du tralesquels j’opte délibérément. Je associés à tort à des actes que nous vail? Certes, ne nous voilons pas la n’ai pas non plus la prétention de ne corroborerons jamais. face, le domaine du droit n’est pas

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Marwa Lamkinsi

le milieu le plus propice pour embrasser sa foi dans toute son amplitude; mais, encore une fois, n’est-ce pas décevant de soulever cette réalité banalement, comme une évidence? Le Québec qui m’a vu naître et grandir me contraindra-t-il de faire le choix déchirant entre mon parcours professionnel et mon épanouissement spirituel s’il advenait que je veuille couvrir mes cheveux en symbole de piété? L’amour des siens n’est pas la haine des autres Et encore, je respecte les opinions divergentes et les critiques constructives et je peux concevoir que des limites soient imposées à tout citoyen diligent à des fins de cohésion sociale. Cependant, je ne pourrais jamais comprendre qu’on puisse m’encourager à étouffer mes croyances, dans la mesure où

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elles contribuent en elles-mêmes à faire de moi une meilleure citoyenne, empreinte de paix et du sens de l’équité, œuvrant au service de la communauté pour un meilleur accès à la justice: “Québec and Canada are our homelands, and loving your homeland is an act of faith in Islam."(1) Sachez que cet article est à titre réflectif uniquement; ne le prenez pas comme une ébauche à la révolte, mais comme une apologie à l’inclusion: l’amour des siens, ce n’est pas la haine des autres. (1) Imam Sidi Mohamed El Alaoui du Centre Culturel Islamique de Laval, lors de la cérémonie funéraire du 2 février 2017, célébrée à l’aréna Maurice-Richard, à Montréal.


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Politique fédérale

Cinq élections partielles le 3 avril 2017

Qui succédera à Stéphane Dion dans Saint Laurent?

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé mercredi 22 février la tenue de quatre élections partielles le 3 avril prochain, notamment dans la circonscription laissée vacante par le départ de Stéphane Dion.

Les électeurs des comtés de Saint-Laurent (Québec), Markham-Thornhill (Ontario), Calgary Heritage et Calgary Midnapore (Alberta) seront appelés aux urnes à cette date. Quatre «poids lourds» à remplacer Ils devront choisir un successeur à quatre grosses pointures, respectivement l'ex-ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, l'ex-ministre de l'Immigration, John McCallum, l'ancien premier ministre Stephen Harper

ainsi que l'ancien ministre Jason Kenney.

La circonscription montréalaise de Saint-Laurent est un château fort libéral. L'ex-député et chef libéral Stéphane Dion s'y est fait élire à huit reprises sans interruption après avoir remporté la mise pour une première fois à l'occasion d'une élection partielle en 1996. Le siège de l'ancien diplomate en chef du Canada, qui est devenu ambassadeur du Canada auprès de l'Allemagne et de l'Union européenne, est d'ailleurs déjà fort convoité. Parmi les candidats déclarés pour l'investiture libérale dans cette circonscription figurent l'ancienne ministre québécoise

Yolande James ainsi que la professeure et fiscaliste Marwah Rizqy, qui s'était présentée dans Hochelaga aux dernières élections. Le maire de l'arrondissement de Saint-Laurent, Alan DeSousa souhaitait également représenter le PLC dans cette consultation, mais le parti n’a pas voulu l’adouber. Aux quatre élections complémentaires annoncées mercredi par le premier ministre s'ajoute celle dans Ottawa-Vanier, qui aura également lieu le 3 avril. Le scrutin a dû être déclenché en raison du décès de Mauril Bélanger, qui a été emporté en août dernier par la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Stéphane Dion

John McCallum

La course de Marwah Rizqy à l’investiture

Un message qui devra être entendu à Ottawa Pendant plus de 20 ans, M. Stéphane Dion a représenté les citoyens de Saint-Laurent avec dévouement et loyauté. Son départ offrira l'occasion aux électeurs de ce comté de choisir un successeur capable de rassembler toutes les communautés culturelles, y compris la communauté musulmane, afin de servir leurs intérêts au Parlement canadien. Le Parti libéral du Canada organisait le 8 mars 2017 une investiture qui devait déterminer le ou la candidat(e) qui le représentera à l'élection partielle de SaintLaurent.

Une candidate qui se démarque À l’heur ou nous mettons sous presse, les résultats de la course ne sont pas encore connus, mais une candidature sortait du lot, celle de Marwah Rizqy. D'origine marocaine, Mme Rizqy est une jeune femme ayant un parcours académique et professionnel hors du commun. Fiscaliste et professeur à l'université de Sherbrooke, elle est réputée pour ses travaux sur les paradis fiscaux tant sur la scène nationale qu'internationale. Au-delà de ses compétences et de ses grandes qualités humaines,

Marwah Rizqy incarne un modèle d'intégration et de détermination pour nos jeunes qui souhaitent faire leur place au sein de la société québécoise. Suite à la terrible tragédie du 29 janvier à la mosquée de Québec, cette candidature envoyait un signal fort au gouvernement de la part de notre communauté, signifiant clairement que notre jeunesse peut et doit elle aussi contribuer au rayonnement et à l'épanouissement du Canada.

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Marwah Rizqy

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Droits & libertés

Projet de loi C-23

Des douaniers américains tout puissants, même en sol canadien! Le projet de loi qui prévoit l'octroi de plus de pouvoirs aux douaniers américains en sol canadien permettra de soumettre leurs actions à la Charte canadienne des droits et libertés, fait valoir le premier ministre Justin Trudeau. Celui-ci a défendu mercredi 22 février 2017 à la Chambre des communes le projet de loi C-23 sur le pré-contrôle des personnes et des biens au Canada et aux États-Unis, qui faisait l'objet d'un débat en deuxième lecture depuis la veille. Plusieurs, dont le Nouveau Parti démocratique et le Bloc québécois, craignent des abus des agents frontaliers américains et se demandent si les droits des voyageurs canadiens seront bien protégés.

Avec ce genre de pré-contrôle, les voyageurs n'ont pas à passer par les douanes en entrant aux ÉtatsUnis puisqu'ils l'ont déjà fait avant de quitter le Canada. M. Trudeau a souligné que les voyageurs sont ainsi protégés par les lois du Canada plutôt que par celles des États-Unis. La Charte canadienne des droits

et libertés continuera de protéger les Canadiens et les autres voyageurs même s'ils sont en train de passer par les douanes américaines puisque cela se fera sur notre territoire. « C'est un bon système qui permettra un mouvement efficace des biens et services, et un accès plus facile aux États-Unis », a soutenu M. Trudeau.

Le droit de fouiller, interroger et même détenir… S'il est adopté, le projet de loi conférera aux douaniers américains davantage de pouvoirs pour interroger, détenir et, dans certaines circonstances, effectuer des fouilles corporelles sur les voyageurs en sol canadien, mais tout cela dans le respect des lois canadiennes. Il ne leur donne cependant pas le droit d'examiner sans leur consentement le contenu de leurs téléphones et autres appareils électroniques. Les douaniers américains ne pourront pas non plus effectuer d'arrestations euxmêmes, mais ils pourront demander à des agents canadiens de le faire.

Déposé en juin dernier par le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, C-23 remplacerait et élargirait les dispositions prévues dans l'Accord relatif au pré-contrôle dans le domaine du transport aérien, conclu entre les États-Unis et le Canada en 2001. Les deux pays ont ensuite signé un nouvel accord en 2015 pour élargir le pré-contrôle douanier. Un «effet Trump» à craindre? Des voix s'élèvent cependant contre cette mesure législative, certains estimant que cela pourrait mener à une érosion des droits des voyageurs se rendant aux États-Unis et au Canada. Les néo-démocrates, déjà inquiets par le projet de loi C-23 sous l'ancienne administration américaine, disent maintenant s'attendre au pire sous l'administration de Donald Trump. Selon le député néo-démocrate Matthew Dubé, si le projet de loi est accepté, les douaniers américains pourront porter leurs armes à feu en sol canadien, et détenir et interroger des citoyens canadiens

même si ceux-ci quittent la zone de pré-dédouanement. En effet, un voyageur ne pourra plus se prévaloir de son droit d’interrompre la séance d’interrogation. Il pourra également être retenu et forcé de répondre aux questions des agents américains, notamment sur les raisons qui le poussent à ne plus vouloir se rendre aux États-Unis. On n'est pas capable de nous expliquer pourquoi on a besoin de donner autant de pouvoir aux

Une autre Canadienne refoulée à la frontière américaine Une Canadienne refoulée dimanche 5 mars 2017 à la frontière américaine peine à obtenir des explications sur les motifs qui ont poussé un douanier américain à lui interdire l'accès aux États-Unis.

Née au Canada de parents indiens, Manpreet Kooner, 30 ans, s’est vu refuser l’entrée aux États-Unis, bien qu’elle ait présenté son passeport canadien. Le douanier lui a indiqué qu’elle devait déte-

nir un visa d’immigrant pour entrer aux États-Unis. La Torontoise d’origine, qui réside désormais à LaSalle, à Montréal, s’est rendue lundi à l’ambassade américaine à Ottawa dans le but d’obtenir des éclaircissements, puisque les citoyens canadiens n’ont pas besoin de visa pour entrer aux États-Unis

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Américains, et c'est encore plus troublant dans le contexte actuel.Matthew Dubé, député du Nouveau Parti démocratique « Le projet de loi ne répond pas aux inquiétudes des Canadiens sur la possibilité d'être interrogés, détenus ou renvoyés pour des raisons de race, de religion, d'historique de voyages ou de lieu de naissance qui résulterait des politiques [américaines] ne respectant pas la Charte canadienne des droits et libertés », a déploré M. Dubé.


Droits & libertés

Profilage racial

Préjugés, stéréotypes et contexte social

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse va en appel d’un jugement relaxant la police de Québec La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse vient d'obtenir la permission d'appeler d'un jugement du Tribunal des droits de la personne afin de déterminer les éléments de l'intervention policière et du contexte qui doivent être pris en compte pour conclure à l'existence de profilage racial. Une question de contexte Cette permission a été obtenue dans un dossier où la Commission alléguait discrimination sous forme de profilage racial impliquant deux agents du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). Le juge du Tribunal a conclu à l'absence de profilage en omettant de tenir compte du contexte social et en refusant d'analyser l'intervention ellemême, pour déterminer si

elle comportait des biais discriminatoires. « La Commission souhaite que les interventions policières soient analysées en considérant le contexte, afin de déterminer s'il y a eu discrimination par profilage racial, a déclaré Me Tamara Thermitus, Ad.E., présidente de la Commission. En effet, le profilage racial prend assise sur des préjugés et stéréotypes, souvent inconscients, que seul le contexte pourrait démontrer. C'est donc d'un point de vue systémique que nous désirons intervenir. La question soulevée par le litige aura un impact important pour les personnes qui portent plainte pour profilage racial puisque les principes qui y seront développés s'appliqueront de manière générale à tous les litiges de

même nature ». À cet effet, la Commission représente actuellement des victimes dans dix dossiers de cas soupçonnés de profilage racial devant les tribunaux de la province. La Commission et le profilage racial Au Québec, la Commission a été l'une des pionnières dans le travail de réflexion et de sensibilisation visant à faire reconnaître l'existence du profilage racial comme forme de discrimination. En effet, dès 2003, la Commission a commencé à recevoir des plaintes portant sur le profilage racial. En 2005, la Commission publie une définition du profilage racial qui a été confirmée par la Cour suprême du Canada et le Service de

police de la Ville de Montréal (SPVM) en a aussi fait sienne. À la suite d'une vaste consultation publique sur le profilage racial et la discrimination systémique des jeunes racisés, un rapport contenant 93 recommandations a été publié en 2011. La Commission y réclamait, entre autres, une réforme en profondeur des lois, des

Circulation automobile

Deux nouvelles mesures de sécurité dont il faudra désormais tenir compte Deux nouvelles mesures sont entrées en vigueur au Québec afin de protéger les cyclistes sur la route. Avec le retour du printemps et du temps chaud, voici un petit rappel très pratique pour beaucoup d'automobilistes Québécois.

En effet, dans un communiqué émis par le Gouvernement du Québec, on peut y lire que: "Ainsi, un amendement au CSR vient préciser l'interdiction pour le conducteur d'un véhicule routier de dépasser un cycliste à l'intérieur d'une même voie de

circulation [...] Cette distance raisonnable est de 1,5 m sur une route où la limite de vitesse est de plus de 50 km/h et de 1 m sur les routes où la limite de vitesse est de 50 km/h ou moins. L'amende prévue pour le nonrespect de cette règle est de 200 $ à 300 $ et amène l'inscription de 2 points d'inaptitude au dossier du conducteur…"

Quant à l'autre mesure, elle est au sujet de l'emportiérage, voici ce qu'on peut y lire dans le communiqué: "Les nouvelles dispositions législatives visent à aug-

menter les sanctions prévues pour tout occupant d'un véhicule routier qui ouvre sa portière sans s'assurer de pouvoir faire la manœuvre sans danger. L'amende de 30 $ à 60 $ passe de 200 $ à 300 $." Donc dès maintenant, vous devez redoubler de prudence lorsque vous dépassez une bicyclette ou bien roulez côte-à-côte sinon cela pourrait vous coûter très cher! Passez également le mot à vos amis!

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règlements et des pratiques qui encadrent le travail des policiers au Québec afin de faire échec au profilage racial. Rapports et mémoires de la Commission au sujet du profilage racial: http:// www.cdpdj.qc.ca/fr/medias/ notre-avis/Pages/profilageracial.aspx


Votre argent

Impôts

L'âge d'admissibilité au crédit d'impôt pour les aînés reste à 65 ans

Québec a tenu compte des préoccupations des aînés dans le dossier du crédit d'impôt alloué aux personnes âgées et a renoncé à porter de 65 à 70 ans l'âge pour y être admissible. « Beaucoup de personnes sont très inquiètes parce qu’elles sont convaincues que le gouvernement va leur enlever 50 $ », a expliqué M. Leitao au cours d’une conférence de presse. « Ça a généré beaucoup d’inquiétudes et, malheureusement, cette inquiétude, à mon avis, n’était pas fondée sur les faits, mais […] l’inquiétude était réelle », a-t-il convenu.

Le ministre des Finances a confié que tous les députés libéraux ont été interpellés par des aînés de leur circonscription au cours du weekend ainsi que la semaine dernière. « Des citoyens de ma circonscription m’ont interpellé directement à mon bureau vendredi dernier », a précisé M. Leitao. On s’est vraiment rendu compte qu’il y avait beaucoup d’inquiétudes, beaucoup de désin-

formation. Il fallait mettre fin à ça.

de l’âge de 70 ans.

Le ministre Leitao persiste cependant à croire qu’il était justifié de revoir ce crédit d’impôt. « Je ne pense pas que c’était une mauvaise idée de revoir un crédit d’impôt qui a été mis en place en 1972, a-t-il continué. La situation a beaucoup changé depuis 1972, Il faut qu’on soit capable, au Québec, de réévaluer nos programmes et nos crédits d’impôt. »

La volte-face du gouvernement le privera ainsi de 273 millions de dollars qu’il aurait économisés au cours des quatre prochaines années grâce à cette réforme, dont 18 millions dès la première année de son instauration.

Dans son budget 2015-2016, le gouvernement Couillard avait ainsi entrepris d'amener progressivement le programme de crédit d’impôt en raison de l’âge à 70 ans afin de maintenir les travailleurs expérimentés sur le marché du travail. Ainsi, les personnes qui auraient effectué leur déclaration de revenus cette année auraient eu droit au crédit d’impôt d’environ 500 $ pour un revenu de 18 000 $ si elles avaient eu au moins 66 ans, et non 65 ans comme auparavant. Le gouvernement entendait ainsi faire reculer l’âge d’admissibilité à ce crédit d’impôt d’un an à chaque exercice financier jusqu’à l’atteinte

« Dans le cadre actuel de nos équilibres budgétaires, c’est quelque chose qu’on peut facilement absorber », a déclaré M. Leitao, tout en convenant qu’il devra récupérer ces sommes par des compressions dans d’autres secteurs. « Ce sont des vases communicants, l’argent ne tombe pas du ciel », a-t-il conclu. L’incitatif pour les travailleurs expérimentés maintenu « Par contre, on maintient l’autre partie de la réforme, c’est-à-dire les incitatifs fiscaux pour que les personnes puissent rester sur le marché du travail si elles le souhaitent », a ajouté le ministre Leitao. La bonification du crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience est maintenue.

Le ministre Leitao s’est également dit ouvert à discuter avec les fédérations de personnes âgées afin de revoir la fiscalité des aînés dans un cadre plus général. Appuyées par les partis d’opposition, plusieurs associations d’aînés ont manifesté leur inquiétude, au cours des derniers jours. Les regroupements d’aînés ont notamment reproché au gouverne-

ment de retirer de l’argent à une frange de la population parmi les plus vulnérables. Cette mesure aurait touché, chaque année, plus de 100 000 personnes qui atteignent l’âge de 65 ans, selon le réseau FADOQ (anciennement Fédération de l'âge d'or du Québec). À terme, c'est plus de 500 000 personnes qui auraient été frappées par cette mesure.

Épargne-retraite

Chaque canadien met 3000 $ par an de côté pour ses vieux jours Les Canadiens ont cotisé plus de 39,2 milliards de dollars à des régimes enregistrés d'épargneretraite (REER) en 2015, une augmentation de 1,5 % par rapport à l'année précédente.

À l’échelle nationale, la cotisation médiane en 2015 est demeurée inchangée par rapport à 2013 et 2014 et s’établit à 3000 $. Le Manitoba affiche la plus faible somme médiane investie dans des

REER en 2015, selon un rapport publié vendredi par Statistique Canada. Les Manitobains arrivent en fin de peloton avec une cotisation médiane de 2300 $.

Ce sont les résidents du Nunavut qui versent la somme médiane la plus élevée dans des REER, soit une contribution de 4000 $, malgré le fait que le territoire affiche le plus petit pourcentage de cotisants. Les résidents des provinces de l’Alberta et de la Colombie-

Britannique font également bonne figure avec des cotisations respectives de 3440 $ et 3330 $.

Selon des données publiées par Statistique Canada, les cotisations médianes des contribuables québécois se chiffrent à 2650 $, tandis que celles des contribuables ontariens sont de 3000 $. Les villes de Calgary (4020 $), Vancouver (3760 $) et Toronto (3620 $) sont parmi les régions

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métropolitaines de recensement qui détiennent depuis plusieurs années des valeurs médianes élevées.

6 millions de cotisants Un gestionnaire de portefeuille pour la Financière Banque Nationale à Winnipeg propose de commencer le plus tôt possible à investir pour la retraite. Il suggère d’investir dès maintenant des contributions mensuelles en vue de la période des impôts de l’an pro-

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chain. « Il faut inclure dans son budget une contribution financière mensuelle dédiée à un compte d'épargne libre d'impôt (CELI) ou un REER, dépendamment de où on se situe dans notre vie », assure-t-il. Depuis 2009, le nombre de cotisants à un REER est demeuré stable à environ 6 millions.


Votre argent

Endettement

40 000 faillites personnelles par an au Québec

… et un taux d’endettement moyen de 156% Le taux d’endettement des Québécois a presque doublé depuis les années 1990, pour atteindre 156 %. «Un record», confirme Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins. Depuis 2014, dans la province, quelque 40 000 consommateurs demandent chaque année l’aide d’un syndic de faillite pour se sortir de leurs dettes, selon le Bureau du surintendant des faillites Canada. Ce qui fait du Québec le champion du défaut de paiement au pays. Alerte rouge? Oui et non. Le tableau n’est pas aussi sombre que ces chiffres le laissent croire. Derrière le taux d’endettement (en gros, ce qu’on doit par rapport à ce qu’on gagne) se cachent de mauvaises dettes… mais aussi des bonnes. Le poids des intérêts «Une mauvaise dette, c’est tout ce qui coûte cher en intérêts», résume Éric Lebel, associé et conseiller au redressement financier du syndic de faillite Raymond Chabot Grant Thornton. Comme cette auto en location, trop luxueuse pour vos moyens, ou cette escapade à Cuba, achetée en solde et que vous mettrez un an et demi à rembourser, à un taux d’intérêt de 19 %, et qui finalement vous coûtera les yeux de la tête. En revanche, «une bonne

dette, c’est un emprunt hypothécaire ou pour cotiser à un REER, qui permet de posséder un actif une fois la dette remboursée», explique Sophie Sylvain, planificatrice financière à Gestion de patrimoine Desjardins.

Et ce sont ces bonnes dettes qui, actuellement, forment l’essentiel du passif des Québécois. «Les emprunts hypothécaires occupent 79 % de la dette des ménages, précise Hélène Bégin. Comme l’explosion du taux d’endettement ces dernières années découle surtout de l’augmentation de la valeur des maisons dans la province — le prix moyen des résidences est passé de 100 000 à 275 000 dollars de 2000 à 2015 —, les Québécois sont plus endettés, mais aussi plus riches, car ils accumulent des actifs.» De récentes études de Desjardins concluent d’ailleurs que leur endettement demeure «globalement sain». Dans les années 1980 et 1990, les Québécois étaient moins endettés, mais ils payaient plus de frais d’intérêts, poursuit l’économiste. Aujourd’hui, ils sont plus endettés, mais les intérêts n’ont jamais été aussi bas. «Au final, dit Hélène Bégin, les paiements mensuels demeurent à un niveau raisonnable pour les ménages. Ainsi, près de 85 % des ménages se situent

dans la zone de sécurité financière, ce qui est rassurant.» Des équilibres précaires Cet équilibre est toutefois précaire, met en garde l’économiste: une baisse de la valeur des maisons ou une hausse «rapide et significative» des taux d’intérêt pourrait changer la donne. Une plus grande part des ménages auraient alors du mal à rembourser leurs emprunts, particulièrement ceux devant rembourser des prêts à taux variable; ces derniers

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représentent désormais presque un prêt sur trois au Québec, ce qui accroît la vulnérabilité des ménages à une hausse des taux, explique Hélène Bégin dans une étude publiée en 2016. «Étant donné que l’augmentation des taux d’intérêt semble en veilleuse d’ici la fin de 2017, les ménages doivent saisir l’occasion pour assainir leur bilan financier», conseille-t-elle. Le «risque numéro un» pour les consommateurs demeure cependant la perte

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d’emploi, et donc de revenus stables. Hélène Bégin rappelle que la crise économique de 2008-2009 a envoyé bien des travailleurs au chômage et fait bondir le nombre de faillites personnelles de 20 %. D’autres facteurs sont aussi à prendre en compte. Des ennuis de santé, de mauvais investissements ou une séparation sont autant de situations qui peuvent mener rapidement à la «spirale infernale de

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Idées

Ottawa et l’Islamophobie : Entre nécessaire prise de conscience et néo-négationnisme

La motion M-103 et ce qu’elle révèle…

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l’endettement», rappelle Éric Lebel. Des situations «classiques» Dans certaines circonstances, on pourrait presque parler d’une catastrophe annoncée. Un cas est cité en exemple, celui d’un travailleur autonome. Il gagnait près de 100 000 dollars bruts par année, mais dépensait sans compter, y compris les milliers de dollars qu’il aurait dû verser en impôts. Après quelques années, il devait 57 000 dollars au fisc, sans compter les soldes qui rougissaient ses cartes de crédit. Il a évité la faillite en faisant ce qu’on appelle une proposition de consommateur. Il a offert à ses créanciers de leur rembourser ce qu’il pouvait, selon ses moyens: 14 000 dollars en quatre ans. C’est le propre d’une proposition de consommateur: offrir de rembourser une partie seulement de ce qu’on doit, sans intérêts, dans un délai maximal de cinq ans. «Ce genre de cas est classique: au Québec, les tra-

vailleurs autonomes sont nombreux et beaucoup se font prendre comme ça», dit Éric Lebel.

Les périls de la carte de crédit L’endettement excessif menace aussi les salariés, dont certains s’offrent une seconde paye à même leur marge de crédit ou leurs cartes de points en tous genres, constate Carole Grenier, conseillère budgétaire à Laval — elle-même travailleuse autonome. «Bien des gens sont dans le rouge à toutes les payes», dit-elle. Selon Desjardins, la dette moyenne des Québécois a doublé depuis l’an 2000, passant de 40 000 à 80 000 dollars. Cette croissance est particulièrement marquée chez les moins de 35 ans (notamment parce qu’ils ont un meilleur accès à la propriété) et chez les aînés, qui sont plus nombreux à porter un fardeau hypothécaire à la retraite. «Certains ont profité de la faiblesse des taux pour acquérir une propriété plus onéreuse ou faire l’achat d’une résidence secondaire, et ont allongé leur période de

paiement. Peut-être aussi que leurs revenus ne sont plus suffisants pour rembourser complètement leurs emprunts», souligne l’économiste Hélène Bégin dans une récente étude. L’idéal «zéro dette» Dans l’idéal, un endettement sain, c’est zéro dette, poursuit la conseillère budgétaire. Faites la somme de vos dettes de consommation, c’est-à-dire la nourriture, les loisirs, les soldes de marges ou de cartes de crédit, le remboursement de l’emprunt pour l’auto et autres emprunts bancaires, mais en excluant les frais de logement: «Si vous consacrez 10 % de votre revenu brut mensuel à leur remboursement, c’est supportable; 20 %, c’est lourd à porter. Plus, c’est trop.» Un endettement sain, explique Sophie Sylvain, de Gestion de patrimoine Desjardins, c’est pouvoir assumer ses dépenses fixes (maison, électricité, voiture, dettes, etc.), ses dépenses variables (sorties, etc.) «et avoir une marge de manœuvre pour les imprévus». Pour accorder ou non un prêt hypothécaire, par exemple, les institutions

financières jugent qu’un taux sain ne doit pas dépasser 40 % des revenus bruts mensuels, incluant l’emprunt hypothécaire.

Vous vous demandez si vous avez les moyens de rembourser un emprunt supplémentaire, des mensualités hypothécaires plus élevées? Pendant trois mois, mettez de côté les versements mensuels que vous devrez faire, conseille Sophie Sylvain. Quelles sont les répercussions sur votre qualité de vie? Êtesvous pris à la gorge? «C’est une bonne piste pour éviter le surendettement», dit-elle. Propriétaires, attention d’être tentés par le diable de la réno, met en garde Carole Grenier: «Votre cuisine de rêve peut vous mettre dans le rouge pour longtemps.» Gare aussi aux offres de type «achetez maintenant, payez plus tard». «Souvent, les gens n’ont pas mis l’argent de côté et doivent payer des intérêts élevés quand vient le temps de commencer les remboursements», remarque-t-elle.

Ne pas entrer dans le cercle vicieux Les spécialistes sont unanimes: la seule façon intelligente de profiter du crédit à la consommation est d’y avoir recours quand il ne coûte rien. Par exemple, le financement d’une voiture à 0 % d’intérêts permet de conserver vos liquidités et de les faire fructifier. Mettre toutes vos dépenses courantes sur votre carte de points de voyage, par exemple, peut aussi être avantageux, à condition de régler le solde mensuel rubis sur l’ongle. Ils rappellent aussi que l’endettement est un cercle vicieux : plus vous avez de sommes à rembourser tous les mois, moins vous disposez de liquidités et moins vous pouvez épargner. Pour vous assurer une sécurité financière, il faut commencer par payer vos dettes et ensuite épargner tous les mois 10 % de votre salaire brut, afin, justement, de ne plus avoir besoin de recourir au crédit grâce à vos économies!

Services financiers

LUn service d’accompagnement destiné aux nouveaux arrivants La Banque Nationale du Canada vient de mettre en place un service d’accompagnement téléphonique destiné aux clients de son offre nouveaux arrivants : AllôCanadaMC. Unique sur le marché, le service est accessible gratuitement et vise à les orienter sur des sujets tels que la recherche d’un emploi, d’un logement ou les démarches d’immigration. L’institution financière veut ainsi accompagner cette clientèle à chaque étape de son parcours d’intégration. Elle a également revu son offre de produits et services afin de développer des solutions mieux adaptées à ses besoins. Avec ces initiatives, la Banque Nationale facilite ainsi l’arrivée et l’intégration des immigrants qui sont au Canada depuis moins de 5 ans. Priorité à l’accompagnement Changer de pays signifie non seulement changer ses habitudes,

mais aussi se retrouver dans un nouveau système bancaire. En 2016, le Canada a admis un nombre record d’immigrants avec plus de 320 000 nouveaux arrivants. La Banque Nationale a donc développé des partenariats avec des organismes d’accueil afin de répondre aux questions des immigrants et ainsi les aider dans leurs premières démarches : logement, intégration, recherche d’emploi, etc. Elle soutient également des ateliers et des conférences d’éducation portant sur le système bancaire canadien. Être présente lors d’événements, dans leurs pays d’origine ou lors de salons d’intégration au Canada, permet de mieux comprendre les préoccupations de ces personnes, afin de mieux les conseiller et les accompagner. « Immigrer, c’est toujours un grand projet. À la Banque Nationale, notre rôle pour faciliter cette aventure est d’être le meilleur acteur de soutien pos-

sible pour les nouveaux arrivants », a expliqué Yann Jodoin, premier vice-président, Stratégie client, Mise en marché et Image de marque à la Banque Nationale.

Une offre adaptée En plus d’offrir de nombreuses astuces pour réussir son immigration au Canada, notamment par l’entremise de son site-conseil jecomprends.ca/immigrer, la Banque Nationale offre des solutions bancaires et de financement destinées exclusivement aux nouveaux arrivants tels : · 3 ans d’avantages sur un forfait bancaire; · l’accès au service d'accompagnement téléphonique gratuit AllôCanadaMC de la Banque Nationale : bnc.ca/nouveaux-arrivants/allocanada; ·

l’accès à une offre de crédit

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simplifiée et adaptée à la réalité des nouveaux arrivants[iv] : carte de crédit, prêt auto, prêt hypothécaire. « En adaptant notre offre de produits et services bancaires, nous sommes à l’écoute de nos clients. La Banque Nationale se

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distingue et apporte ainsi une réelle valeur ajoutée aux nouveaux arrivants, et ce, dès le début de leur parcours d’intégration », a ajouté M. Jodoin. Source : Banque Nationale


Entreprises

«Success story»

Bravo telecom : 20 000 clients heureux…

… et des grands projets en chantier Lancée en 2008, Bravo telecom, désormais sise rue Jean-Talon, est une entreprise en télécommunication, a débuté avec trois employés et offrait uniquement un service de téléphonie IP. En 2013, elle comptait sept employés et 1000 clients. Depuis, en un peu moins de quatre ans, notamment à la faveur d’une diversification de son offre de service, elle a multiplié ses effectifs par 10 et son nombre de clients par vingt. «Entre nos locaux de SaintLéonard et notre centre d’appel situé au Maroc, nous employons maintenant une quarantaine de personnes qui servent un peu plus de 20 000 clients», peut ainsi déclarer la directrice marketing et planification stratégique, Zineb Arbaoui. Le secret de cette «success

story»? Le souci constant de la satisfaction-client, à travers une écoute attentive, une prise en compte effective des attentes et une réponse rapide à ses besoins. «Notre culture d’entreprise et nos valeurs sont essentiellement la proximité avec nos clients, l’écoute de leurs attentes et, souvent en conséquence, des offres personnalisées. Dans ce processus, la logique du profit cède le pas devant le souci de satisfaire le client» affirme Mme Arbaoui. Une offre élargie Cette logique a accompagné aussi la diversification de l’offre de service. En 2016, Bravo telecom à élargi sa gamme de produit en offrant, en plus de la téléphonie et l’accès à Internet, l’accès à la TV IP. Ses clients

L'équipe de BRAVO TELECOM Les clients peuvent ainsi désormais avoir accès à des chaînes et des programmes jusque là non accessibles au Canada.

«Même avec une TV traditionnelle, nous permettons à nos clients de bénéficier de services comparables à ceux

que peut offrir des une télévision intelligente, avec un accès à plusieurs pro-

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Programme Développement économique Féminin

Femmessor et le RFAQ s’associent

pour améliorer l’accompagnement des entrepreneures québécoises Femmessor et le Réseau des Femmes d’affaires du Québec (RFAQ) ont dévoilé le 15 février 2017 un nouveau partenariat qui permettra aux entrepreneures actuellement soutenues par Femmessor d’adhérer au RFAQ et de perfectionner leur stratégie d’exportation grâce au Programme Développement économique Féminin (DEF).

Femmessor pourront bénéficier desavantages liés à l’abonnement au RFAQ, soit :

En effet, les entrepreneures financées par le Fonds pour les femmes entrepreneures FQ et les membres des comités d’investissement régionaux de

- Accès au Programme Développement économique Féminin (DEF)

- Tarif réduit pour l’adhésion; - Accès aux activités provinciales et régionales; - Visibilité via le répertoire et possibilité de réseautage à l’international.

De plus, les entrepreneures

Femmessor Québec

Femmessor Québec est une entreprise qui accompagne et finance des entrepreneures partout au Québec grâce à 17 bureaux régionaux. Par son approche humaine et son expertise de pointe en entrepreneuriat féminin, elle rejoint plus de 15 000 femmes, des cheffes d’entreprises. Ses programmes de prêts (Fonds pour les femmes entrepreneures FQ) et d’équité (CCPME) cumulent 20 millions de dollars mis à la disposition des entreprises à propriété féminine. Femmessor Québec est soutenue financièrement par le ministère québécois de l’Économie, de la Science et de l’Innovation qui lui a spécifiquement confié le mandat d’accueillir, d’informer, d’orienter, de référer, de conseiller et d’accompagner les entrepreneures.

souhaitant s’engager vers une croissance à l’international pourront profiter du programme DEF. Ce programme favorise le maillage et les rencontres avec des entrepreneures propriétaires tout en donnant accès aux plus grands donneurs d’ordre en Amérique du Nord.

« La collaboration et l'entraide sont au coeur des valeurs favorisées par les femmes en affaires. En confirmant notre partenariat avec le plus important réseau de femmes d'affaires du Québec, nous confirmons que nous travaillerons main dans la main afin de mieux soutenir les femmes entrepreneures. Ces efforts conjugués nous permettent d’offrir encore plus de services aux femmes dans nos spécialités respectives : le réseautage, la formation, l’accompagnement, le financement et l’accès aux marchés. Nul doute, nous aurons ensemble encore plus d’impact partout au Québec », a déclaré Mme Nathaly Riverin, présidente et chef de la direction de Femmessor Québec. « Avec ce partenariat, nous fai-

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sons la démonstration que travailler ensemble est possible et qu’unies, nous sommes toujours plus fortes. Cette nouvelle collaboration se fera au bénéfice de toutes les femmes entrepreneures du Québec car,

une occasion de bâtir un héritage pour nos fillescréer des emplois et faire passer nos entreprises à un autre niveau », souligne pour sa part Mme Ruth Vachon, présidente-direc-

Réseau des Femmes d'affaires du Québec (RFAQ) Réseau généraliste, le Réseau des Femmes d'affaires du Québec (RFAQ) contribue depuis 1981 à l'atteinte des objectifs professionnels et au rayonnement de ses milliers de membres. Le RFAQ se distingue, notamment, par la force de son réseautage, par ses cellules d'entraide, ses activités de formation, ses avantages économiques et ses liens internationaux avec le reste de la Francophonie. Il est aussi reconnu pour la promotion du leadership socioéconomique des femmes grâce au Prix Femmes d'affaires du Québec depuis 2001, pour l'accompagnement des dirigeantes dans leur développement d'affaires avec l'accès aux grandes entreprises via le Programme Développement économique Féminin (DEF) et la certification WEConnect International, ainsi que pour sa filiale le Réseau des Jeunes Femmes d'affaires du Québec. contribuer à faire grandir le Québec entrepreneurial féminin de demain, c’est aussi

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trice générale du Réseau des Femmes d’affaires du Québec.


Repères

«Success story»

Bravo telecom : 20 000 clients heureux…

… et des grands projets en chantier Suite de la page 15

grammes et à Internet. Nous offrons en particulier des chaînes d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Amérique latine entre autres. C’est comme une fenêtre vers le pays d’origine de notre clientèle, qui est majoritairement immigrante», souligne la directrice. Pour le moment, pas de chaînes québécoises ou locales en revanche. Pourquoi? «C’est très compliqué, car il faut faire des ententes pour les droits d’auteur pour chaque programme. Nous cherchons un partenaire qui nous permettrait de monter un bouquet de chaînes québécoises et que nous pourrions ensuite offrir dans nos forfaits», explique Mme Arbaoui. Mais elle laisse néanmoins entendre que cela pourrait bien se faire au cours de l’année… De nouveaux projets Bravo telecom ne compte cependant pas s’arrêter en si

bon chemin. Ses projets 2017 en font foi. Première démarche : les heures d’ouverture de ses magasins seront augmentées et pour compléter la communication, un autre espace-client, virtuel celui-là, sera mis en place à l’automne prochain, sous la forme d’une application mobile par le biais de laquelle on pourra découvrir les services offert, consulter son dossier d’abonné, suivre factures et paiements etc. Gagner une clientèle corporative Mais le gros projet de l’année, consistera à développer une autre clientèle : les entreprises, notamment au niveau de la téléphonie corporative. Pour 2018, les plans de développement sont également déjà sur les tablettes de l’entreprise. Ils concerneront la téléphonie mobile, que Bravo telecom n’a pas encore abordé. «Nous attendons que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) mette

en application le projet de Code sur les services sans-fil – actuellement à l’étude avant de nous lancer dans le mobile. Cela devrait se faire cette année ou en 2018», explique Mme Arbaoui. Une nouvelle vitrine Autre démarche qu’il convient de ne pas sous-estimer : Consolider la forte notoriété acquise sur le terrain par une plus grande visibilité. À cette

fin, Bravo Telecom, tenant auparavant feux et lieux au premier étage d’un immeuble commercial, a déménagé au 6001, rue Jean-Talon, au cours de la semaine du 20 février. De la sorte, l’entreprise aura vraiment ce que l’on appelle «pignon sur rue». Ses nouveaux locaux, beaucoup plus accessibles par y compris par les transports publics, ne seront plus seulement une destination

pour sa clientèle, mais deviendront un espace que pourront aussi visiter ceux qui, attirés par une vitrine attrayante, entre par curiosité. «On reste dans Saint Léonard par choix; mais l’ouverture de succursales ailleurs à Montréal ou dans d’autres villes du Québec n’est pas exclu», conclue Mme Arbaoui.

Journée sur le commerce de proximité à Montréal Concertation Montréal (CMTL) et le Conseil Québécois Du Commerce De Détail (CQCD) organisent «HOP! Sommet du commerce de détail 2017», l’événement annuel le plus important du secteur du commerce de détail au Québec : des conférenciers et des exposants ont été sélectionnés dans un seul et unique objectif, propulser votre

entreprise ! Dans le cadre de cet événement, CMTL organise le 22 mars prochain, la Journée sur le commerce de proximité à Montréal. 3 panels au programme Trois panels seront au programme de l’activité

- « les artères commerciales en ébullition » - « l’évolution de l’offre en commerce » - « l’événementiel comme point d’ancrage de votre arsenal de commercialisation ». La participation à ces panels con-

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stitue une occasion idéale de rencontre avec des commerçants qui partagent votre expérience et qui comprennent votre réalité. Elle permettra également de rencontrer – et de profiter de l’expertise – d’experts montréalais qui vous aideront à faire le plein d’idées pour développer vos activités et chiffre d’affaires.

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Un cocktail de réseautage est également organisé et vous permettra d’échanger et de discuter d’affaires. Information : Jean-François Gosselin, Agent de développement CMTL jfgosselin@concertationmtl.ca


Sciences & technologies

Sécurité informatique

L’opération BugDrop

ou lorsque Word devient une arme pour pirates

Un logiciel malicieux performant aurait permis à un État de voler des données et d'enregistrer des conversations chez plus de 70 cibles importantes, incluant des entreprises concevant des systèmes de surveillance de pipelines, des groupes de recherche et des journaux, selon ce qu'a révélé la semaine dernière la firme de sécurité CyberX. Au cœur de cette attaque : un subterfuge simple, mais efficace, utilisant Microsoft Word.

un billet de blogue. Plus de 600 Go de données auraient ainsi été sauvegardés, puis téléversés dans des comptes Dropbox accessibles aux pirates.

L’opération BugDrop aurait permis à des pirates malveillants, fort probablement financés par un État, d’enregistrer tout ce que captaient les microphones des ordinateurs de leurs cibles, en plus de sauvegarder des captures d’écran, des documents (sur disques durs locaux, réseaux et clés USB) et des mots de passe enregistrés dans les navigateurs web, a révélé CyberX dans

Parmi les organisations et entreprises ciblées par l’attaque, notons des groupes liés à la gestion de pipelines, une organisation pour la protection des droits de l’homme, un institut de recherche scientifique, plusieurs journaux et une entreprise d’ingénierie concevant des systèmes électriques, des réseaux de distribution de gaz naturel et des réservoirs d’eau. Les cibles de l’attaque étaient principalement ukrainiennes. Rappelons que le pays en conflit avec la Russie a été victime d’une attaque informatique de son réseau électrique à deux reprises depuis 2015. CyberX n’a toutefois pas été

en mesure de déterminer la provenance de l’opération BugDrop.

Attention aux documents Word L’opération BugDrop n’a rien à voir avec monsieur et madame Tout-le-monde au Canada, mais le moyen utilisé pour accéder aux systèmes informatiques ciblés mérite tout de même d’être observé de plus près, puisqu’il pourrait facilement être utilisé pour d’autres attaques. Comme c’est souvent le cas, l’attaque a commencé par de l’ingénierie sociale, où des documents Word ont simplement été envoyés par courriel à des employés des organisations ciblées. Le document en question contenait un code VBScript, qui a permis une cascade d’événements, incluant le téléchargement du véritable

logiciel malicieux (qui aurait probablement été détecté s’il avait simplement été envoyé par courriel). Détail intéressant, Microsoft Word désactive par défaut l’exécution de commandes avancées du genre. Pour assurer le bon fonctionnement de leur manœuvre, les pirates malveillants ont donc ajouté au fichier une image ressemblant à une véritable boîte de dialogue Word, indiquant que le document avait été créé avec une version plus récente de Microsoft Office, et qu’il fallait activer les macros pour l’afficher correctement. L’attaque illustre l’un des points faibles des systèmes de protection contre les virus et les logiciels malveillants : en étant trop stricts, ceux-ci doivent régulièrement pouvoir être contournés facilement par l’utilisateur, qui

n’hésite plus à le faire lorsqu’une situation véritablement importante survient. Tous les fichiers Word téléchargés d’Internet s’ouvrent en mode protégé, et l’utilisateur moyen doit ainsi constamment désactiver ce mode. Quand un document vraiment dangereux est téléchargé, et que son message d’avertissement est crédible, l’utilisateur réactive donc les macros (ce qui se fait simplement en cliquant sur une boîte de dialogue, de la même façon que l’on désactive le mode protégé) sans se poser de questions. Soyez honnêtes, combien de gens parmi vous se seraient fait avoir si le document avait été envoyé par une adresse courriel crédible et si le faux message d’avertissement avait été rédigé en français?

Une innovation signée Pr Sofiane Achiche (Poly Montréal)

Un bras robotique qui obéit au doigt et à l’œil…

… pour aider les personnes souffrant de troubles moteurs Les personnes souffrant de troubles moteurs ou musculosquelettiques peuvent être assistées dans leurs tâches quotidiennes par un bras robotique d’adaptation, généralement fixé à leur fauteuil roulant. Ce type de bras se commande habituellement à l’aide d’une manette. Or, les personnes qui n’ont pas la dextérité nécessaire pour manipuler la manette peuvent

éprouver des difficultés à se servir du bras. L’équipe du Pr Sofiane Achiche, au sein du Laboratoire de conception de systèmes intelligents et mécatroniques (CoSIM), propose une solution de rechange avantageuse : un système permettant de contrôler le bras robotique par le regard. La solution se compose essentiellement d’une caméra

de stéréovision qui reconstruit la scène dans laquelle le bras doit intervenir, d’un système de suivi oculaire (« eye tracker ») et d’un logiciel qui analyse et traite les données fournies, en temps réel, par ces deux appareils. Grâce à cette solution, le bras robotique se trouve ainsi asservi au regard du bénéficiaire. Ce projet, qui représente une

promesse de plus grande autonomie aux personnes atteintes de certains troubles moteurs, est réalisé en collaboration avec l’équipe de la Chaire en génie de la réadaptation appliqué à la pédiatrie du Pr Maxime Raison à Polytechnique, et l’entreprise Kinova Robotics.

Lancement Officiel de l’Association des Lauréats de l’École Mohammadia d’Ingénieurs Amérique du Nord (ALEMI Amérique du nord) Pour une ingénierie citoyenne L’Association des Lauréats de l’École Mohammadia d’Ingénieurs Amérique du Nord a lancé officiellement ses activités le dimanche 5 Mars 2017, à la maison du citoyen de Saint-Michel.

Au cours de cette activité, le comité exécutif de l’association a rappelé les objectifs assignés à ce regroupement, en l’occurrence : - Créer et maintenir des liens

de solidarité et d’amitiés entre les membres; - Permettre aux membres de développer leurs compétences professionnelles; - Établir et renforcer les liens entre la Maroc, le Québec, le Canada et les États; - Répondre aux besoins de ses membres; - Constituer une plateforme d’échange en génie entre les institutions universitaires au Maroc, au Québec, au

Canada et aux États-Unis. Le comité exécutif a également proposé de travailler sur les axes suivants : - Carrière; - Communication; - Réseautage; - Reconnaissance des diplômes au niveau de l’Ordre des Ingénieurs du Québec.

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Environnement

Hausse du niveau des océans

L’Est du Québec sous forte menace Des dégâts estimés à 1,5 milliards de dollars à l’horizon 2065

Conséquence des changements climatiques, le niveau des océans continuera de grimper au cours des prochaines décennies. Toutefois, l'eau montera davantage dans certaines régions du monde, et l'Est du Québec devrait connaître l'une des plus fortes hausses de la planète. C’est le constat que dresse Ursule Boyer-Villemaire, chercheuse indépendante en environnement et changements climatiques, à partir de données publiées en janvier 2017 par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’agence américaine qui étudie le climat et les océans.

«On est dans un foyer mondial anticipé de rehaussement du niveau marin», affirme Ursule BoyerVillemaire, consultante et chercheuse indépendante en environnement et changements climatiques.

Deux phénomènes simultanés expliquent pourquoi l’Est du Québec fera partie des régions du monde qui seront le plus touchées par la

tinent s’enfonce, en raison de l’ajustement isostatique, qui est une conséquence de la déglaciation », explique Mme Boyer-Villemaire.

1,5 milliards de dollars de dégâts Citant une étude réalisée en 2015 par Ouranos et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Mme Boyer-Villemaire explique que l’érosion des berges va

Pertes liées à l’érosion côtière Terrains perdus : 15,5 millions $ Bâtiments touchés : 732 millions $ Infrastructures de transport touchées : 776 millions $ Total : 1,5 milliard $ (dollars de 2012) Source : UQAR et Ouranos

Les scientifiques prévoient que le niveau des eaux dans le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent devrait monter d’au moins 50 centimètres, et possiblement jusqu’à 3 mètres, d’ici 2100. C’est davantage que la hausse moyenne appréhendée sur l’ensemble de la planète, qui devrait se situer entre 30 centimètres et 2,5 mètres.

hausse du niveau des océans. « D’un côté, on est particulièrement affectés par la hausse de l’épaisseur d’eau, parce qu’on est près des courants comme le Gulf Stream, qui est appelé à changer sa trajectoire. En plus de ce changement dans l’épaisseur d’eau, notre con-

entraîner des pertes de 1,5 milliard de dollars d’ici 2065. Des experts de la Chaire de recherche en géoscience côtière de l’UQAR ont calculé le déplacement moyen de la ligne de côte. Ces données indiquent que la CôteNord perd, en moyenne, 63 centimètres de terrain

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chaque année le long de la côte. Cette perte moyenne annuelle est de 30 centimètres en Gaspésie, 73 centimètres aux Îles-de-laMadeleine, et 39 centimètres au Bas-Saint-Laurent. 400 000 personnes touchées dans l'Est du Québec Mme Boyer-Villemaire rappelle que quelque 400 000 personnes vivent à moins de cinq kilomètres de la côte dans l’Est du Québec. Selon elle, ces citoyens seront touchés directement ou indirectement par l'érosion des berges au cours des 50 pro-

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chaines années. « Il y en a une partie qui habite tout près de la côte. Les autres vont être touchés indirectement, parce qu’ils empruntent le réseau de transport pour aller travailler [ou] parce que leur activité économique dépend de l’état de la côte », souligne-t-elle. La chercheuse a tenu ces propos dans le cadre d'une conférence à Ottawa, à l'invitation du Plan d'action Saint-Laurent, une initiative conjointe des gouvernements provincial et fédéral.


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Migrations

On n’y prend pas vraiment garde, mais…

Les retours aux pays d’origine augmentent

Alors que les projecteurs médiatiques sont régulièrement braqués sur les réfugiés syriens et subsahariens, un autre pan de la migration sort peu à peu de l’ombre : celui des retours d’immigrants légaux vers leurs pays d’origine.

On prendra pour exemple concret de ce phénomène le cas de la communauté migrante marocaine. Dans un rapport de 31 pages au titre de l’année 2016, l’Organisation internationale des migrants (OIM) consacre ainsi tout un chapitre à la question de la migration de retour au Maroc. Un phénomène «invisible, mais bien réel» Un phénomène «invisible mais pourtant bien réel» qui s’explique par un contexte économique marocain peu favorable à l’emploi et une conjoncture migratoire qui a explosé en 2015, impulsée par les Syriens. «Les tendances de migration de retour ont oscillé ces dernières années. Deux tendances de fond semblent pourtant se distinguer. Tout d’abord, la crise financière qui après 2008 a profondément ébranlé la zone euro, provoquant de nombreuses pertes d’emplois chez la communauté migrante marocaine en Europe et par extension la perte de leur statut légal dans le pays d’accueil», note l’OIM dans son rapport. Appel d’air

La crise des réfugiés syriens illustre quant à elle l’autre physionomie de la migration marocaine : l’itinéraire Maroc-Turquie-Grèce est celui auquel les migrants marocains recourent le plus, d’après nos informations. La crise des réfugiés syriens ayant eu

tissants du Royaume se sont fondus dans le flux de cette migration. Une fois arrivés en Turquie, ils ont rejoint la Grèce puis ont emprunté la route balkanique à destination de l’Europe occidentale. La France, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie sont les pays les

« Marocains : migrants et voyageurs » Un jeu éducatif sur l’histoire de la migration publié par le CCME

Un jeu éducatif sur l’histoire de la migration marocaine intitulé « Marocains : migrants et voyageurs » vient d’être édité par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). A la fois ludique et didactique, il retrace en « 60 fiches des personnages migrants et voyageurs, anciens et contemporains, bâtisseurs de paix et de ponts entre les cultures et marquant l’histoire du Maroc et du monde », indique un communiqué du CCME. Ils étaient commerçants, aventuriers, artistes ou encore savants ou sportifs et son partis du Maroc ou venus d’ailleurs. On y découvrira Juba I, Roi berbère à Idris ibn Abdallah, ancêtre de la dynastie Idrisside, au grand géographe du XII siècle Al Idrissi, au voyageur Ibn Batouta, Maimonide le philosophe, Mohamed Hassan Ouazzani, Samuel Pallache, Sayida Al-Hurra, Ahmed Tijani, et l’ancienne gloire du football Larbi Ben M’barek. Le jeu est destiné d’abord aux jeunes du Maroc et d’ailleurs mais aussi aux adultes et peut être joué en classe, précise le communiqué. l’effet d’un appel d’air migratoire au Maroc, des milliers de ressor-

plus sollicités, observe le bureau marocain de l’agence intergouver-

nementale, qui siège à Genève. Des dispositifs de détection ont toutefois été mis en place pour distinguer les ressortissants marocains des Syriens. Avec les Irakiens et les Afghans, ces derniers sont les seuls à pouvoir poursuivre leur trajet. Hormis ce dispositif, d’autres obstacles ont également jalonné leur route : la plupart ayant quitté le Maroc à l’hiver 2015, les conditions climatiques - le froid et la faim, notamment - n’ont pas facilité leur périple. De plus, il y a parfois des tensions avec les autres groupes migratoires et les autorités de certains pays, ce qui confine à la détresse. Selon un recensement effectué par l’OIM en Grèce, en ex-République yougoslave de Macédoine et en Croatie, 5 513 Marocains ont été identifiés entre début octobre 2015 et fin janvier 2016, précise le rap-

port. En outre, 67% des migrants sont d’origine marocaine, tandis que le Maroc est le premier pays africain d’origine. 2016; année-record L’année 2016 a ainsi été marquée par un nombre record de migrants marocains qui ont effectué le trajet en sens inverse, optant pour le retour volontaire. Au total, 490 d’entre eux ont bénéficié d’une assistance à la réintégration délivrée par l’OIM - notamment via des démarches de financement pour soutenir leurs activités génératrices de revenus au Maroc -, sur 1 200 retours assistés en provenance de la Grèce. Dans ce cas, un billet d’avion leur est offert et une petite aide financière leur est apportée en cash. Le volume total d’assistance délivré a augmenté de 40% entre 2007 et 2016, et a été multiplié par deux en 2015.

59 ans (toute une vie!) au Canada, 9 ans de procédures…

… et une expulsion au bout du compte Len Van Heest, un Néerlandais de 59 ans arrivé au Canada quand il était bébé, devait être expulsé lundi 6 mars 2017 vers les Pays-Bas, un pays dont il ne parle pas la langue, a décidé la justice canadienne au terme de neuf ans de procédures.

Arrivé avec ses parents en 1958 à l’âge de 8 mois, Len Van Heest «n’a jamais obtenu la nationalité canadienne» et a été diagnostiqué bipolaire à l’âge de 16 ans, selon les attendus du jugement d’expulsion du tribunal fédéral de Vancouver (ColombieBritannique, ouest). Alcoolique et dépendant aux stupéfiants, il est poursuivi à partir du milieu des années 70 et jusqu’en 2013 pour une quarantaine de délits. Il assure qu’ils ont été commis

pour la plupart dans «la phase maniaque de la maladie», selon le tribunal.

Depuis un durcissement de la législation par le précédent gouvernement conservateur, un ressortissant étranger condamné à plus de six mois de prison est passible d’une expulsion du Canada. La précédente loi ouvrait à une possible expulsion audelà d’une condamnation de deux ans de prison. Len Van Heest avait engagé plusieurs recours contre son expulsion dont la première décision remonte au 2 janvier 2008. Le corps médical avait permis de surseoir à son expulsion au motif que les troubles psychologiques pouvaient le pousser au suicide en l’envoyant dans un envi-

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ronnement totalement inconnu.

Le Néerlandais avançait également que sa santé mentale nécessitait des traitements auxquels il n’aurait pas accès aux PaysBas, faute de ressources financières sur place d’autant qu’il ne parlait pas la langue.

Dans ses attendus, le juge Paul Crampton a reconnu que Len Van Heest «peut souffrir d’un inconvénient et d’une difficulté à s’installer aux Pays-Bas» plus importante que toute autre personne expulsée du Canada.

Domicilié à Courtenay, à 200 km au nord de Victoria, la capitale de la ColombieBritannique sur l’île de Vancouver, Len Van Heest voulait également rester auprès de sa mère âgée de 81 ans.

Néanmoins, le juge a estimé que l’individu n’avait pas pris les mesures préalables nécessaires «pour minimiser cet inconvénient et cette difficulté».

«J’ai payé ma dette envers la société […] et maintenant c’est une condamnation à perpétuité», avait-il déclaré fin février à la télévision locale Chek News.

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En conséquence, Len Van Heest devait être expulsé le lundi 6 mars, conclut le juge dans ses attendus de 15 pages.


Santé

L'espérance de vie atteindra 90 ans en 2030 … mais pour en profiter, il vaut mieux être Sud-coréen qu’Américain L'espérance de vie moyenne va augmenter dans de nombreux pays d'ici 2030, franchissant par endroits la barre des 90 ans, une évolution qui doit être davantage préparée par les responsables politiques, montrent les résultats d'une vaste enquête internationale. Parmi les pays développés, les Sud-Coréens devraient avoir l'espérance de vie la plus élevée d'ici 2030, tandis que les ÉtatsUnis devraient figurer en queue de classement, lit-on encore dans cette étude menée par l'Imperial College de Londres en association avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « Le fait que nous allons continuer à vivre plus longtemps sousentend que nous devons commencer à réfléchir au renforce-

ment des systèmes de soins et des prestations sociales afin de soutenir une population vieillissante avec des besoins multiples dans le domaine de la santé », déclare Majid Ezzati, le responsable de l'enquête, professeur à l'école de santé publique de l'Imperial College. Aux États-Unis, l'espérance de vie devrait être de 79,5 ans pour les hommes d'ici 2030 et de 83,3 ans pour les femmes, des niveaux équivalents à ceux observés dans des pays à revenus moyens tels que la Croatie et le Mexique. Cela s'explique notamment par l'absence d'un système de soins universel dans la première économie mondiale, mais aussi par d'autres facteurs tels que des taux de mortalité infantile et maternelle

relativement élevés et des taux d'homicides et d'obésité élevés, poursuit l'étude. Le portrait en Europe et en Asie En Europe, ce sont les femmes françaises et les hommes suisses qui devraient jouir de l'espérance de vie la plus longue, avec une moyenne de 88,6 ans pour les premières et de près de 84 ans pour les seconds. En Corée du Sud, une fille née en 2030 aura une espérance de vie moyenne de 90,8 ans, celle d'un garçon devant atteindre 84,1. Ces performances du pays sont notamment dues à une alimentation saine des enfants, une tension artérielle basse, un faible niveau de tabagisme et un bon accès aux

Changement d'heure le 12 mars

Et votre horloge biologique? Au Canada, on change l'heure deux fois par année. On passe à l'heure d'hiver dans la nuit du 5 au 6 novembre 2016. On recule l'heure d'une heure à 2h du matin pour revenir à l'heure normale de l'Est.

soins. « Beaucoup de gens étaient persuadés que les 90 ans étaient la limite pour l'espérance de vie, mais cette étude montre que nous

allons franchir cette barrière, dit Majid Ezzati. L'étude, publiée dans le journal médical Lancet, a été menée dans 35 pays développés et émergents.

Consommation

Rappel de lanières de poulet achetées chez Cotsco

Au printemps, on passera à l'heure avancée de l'Est (heure d'été) dans la nuit du 11 au 12 mars 2017. Deux à trois jours sont parfois nécessaires pour que le corps s'ajuste au changement d'heure. Vous avez de la difficulté à sortir du lit le matin? Normal! Voici nos 6 trucs pour faciliter votre adaptation au changement d'heure. Pourquoi changer d'heure? C'est pendant le Première Guerre mondiale, en 1918, que la Chambre des Communes du Canada a décrété le passage à l'heure avancée au printemps afin de maximiser les heures d'ensoleillement. La loi québécoise concernant le changement d'heure a quant à elle été appliquée en 1924. Comme les municipalités décidaient de la date du changement d'heure, elles ne la fixaient pas toutes la même journée ce qui créait des situations insolites. Ainsi, en septembre 1929, on comptait une heure de différence entre Montréal et Saint-Jérôme pendant quelques semaines! Depuis 2006, la Loi sur le temps légal a permis de normaliser l’heure entre le Canada et les États-Unis. Depuis ce temps, on recule l'heure d'une heure (retour à l’heure normale de l’Est) lors du 1er dimanche de novembre et on avance l'heure d'une heure (heure

avancée de l'Est ou heure d'été) lors du 2e dimanche de mars. Cette règle s'applique partout au Canada sauf dans certains secteurs de la ColombieBritannique, en Saskatchewan (qui n'a jamais changé d'heure) et à l'île Southampton au Nunavut. Sécurité et santé À chaque changement d'heure, les services de protection contre les incendies demandent à la population de vérifier le bon fonctionnement des avertisseurs de fumée et de remplacer les piles, si nécessaire. N'hésitez pas à suivre cette recommandation qui peut sauver des vies! Et notez aussi que le changement d’heure nécessite une adaptation de deux à trois jours de votre horloge biologique et qu’il n’est pas sans effet sur notre santé, notamment chez les plus jeunes.

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Un rappel de lanières de poulet de marque Hampton House est lancé dans l'est du Canada, en raison d'une possible présence de bactéries dangereuses qui pourraient causer des maladies d'origine alimentaire.

péremption entre le 20 janvier 2018 et le 11 février 2018 inclusivement sont visés par le rappel. Tout consommateur ayant ce produit en sa possession est prié de le rapporter au magasin où il a été acheté.

La compagnie JD Sweid Foods procède au rappel en raison d'instructions de cuisson erronées sur l'étiquette. Les instructions de cuisson au four sur l'étiquette devraient indiquer « préchauffer le four à 204°C (400°F) ».

Aucun cas de maladie associé à la consommation de ce produit n'a jusqu'ici été signalé. Cependant, une personne qui croit avoir été malade après avoir consommé un produit visé par un rappel est invitée à communiquer avec son médecin.

Les lanières de poulet en question ont été vendues dans les entrepôts Costco en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, en NouvelleÉcosse et à Terre-Neuve-etLabrador.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments procède actuellement à une enquête sur la salubrité des aliments qui pourrait entraîner le rappel d'autres produits. Tout autre rappel de produit à haut risque sera signalé à la population.

Les produits ayant une date de

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Santé

Attentes en cliniques

Peut-on passer entre les gouttes?

Un nouveau service qui monnaie le temps d’attente dans les cliniques sans rendez-vous cause un malaise tant chez des médecins que des patients.

s’assurer que la priorité d’accès à des soins médicaux soit donnée à un patient strictement en fonction de critères de nécessité médicale ».

Le service, offert depuis l’automne par l’entreprise Bonjour-santé, offre aux patients qui ont déjà une place dans une clinique sans rendez-vous de payer 17 dollars pour « éviter l’attente ». La somme est remboursée si l’attente s’avère plus longue.

Une clinique qui utilise le système de gestion de rendez-vous de Bonjour-santé, inquiète que ses médecins ne contreviennent à leur code de déontologie sans le savoir, avertit ses patients qu’elle n’honore pas la promesse du chronoscope, même s’ils ont payé.

Après avoir confirmé leur rendez-vous par le système automatisé, les patients reçoivent en effet le message suivant : « Vous pouvez modifier votre consultation actuelle pour une consultation garantie de temps d’attente en clinique de 17 minutes maximum ! Même jour. Même clinique. » Les patients qui acceptent cette offre et sortent leur carte de crédit obtiennent-ils une priorité sur les autres ? Bonjour-santé martèle que non. Au moins une clinique a décidé d’avertir les patients que le chronoscope n’était pas honoré chez eux, car elle en doutait. « Jamais, jamais, je ne vais faire passer un patient avant parce qu’il paie », a certifié à nos confrères du quotidien Le Devoir, le président de Bonjour-santé, Benoît Brunel. Il assure que c’est la technologie développée par son entreprise qui rend le service possible. Le 5 novembre dernier, un client inscrit sa fille au service de sans rendez-vous de sa clinique habituelle à partir du système de rendez-vous de Bonjour-santé. Ce service est gratuit lorsque le patient a le numéro de téléphone du service pour sa clinique. Quelle ne fut pas sa surprise de recevoir le message concernant le chronoscope. « J’ai vraiment pensé que ça me permettrait de passer devant les autres. Je n’ai pas payé le service. Je me suis rendu à mon rendez-vous », a raconté le père de famille. Sur place, il a attendu environ 50 minutes. « Ça m’a dérangé de voir que dans un système de santé public, on est rendu à commercialiser les services de sans rendez-vous », s’insurge-til. Il était d’autant plus choqué que le message de promotion du chronoscope était suivi du commentaire suivant : « Non merci, je désire patienter dans la clinique et lire de vieilles revues ». En raison de plaintes, Bonjour-santé a retiré cette phrase depuis. Interdit d’accorder une priorité contre paiement Si un paiement donnait la priorité à des patients sur d’autres, les médecins s’exposeraient à une enquête de leur ordre professionnel. La responsable des communications du Collège des médecins du Québec, Caroline Langis, rappelle que le code de déontologie précise que « le médecin doit

Le gestionnaire de cette clinique, qui ne souhaite pas être identifiée publiquement, a montré au Devoir une saisie d’écran où on constate qu’un patient qui avait rendez-vous à 11 h 55 est le prochain que le logiciel de Bonjour-santé appelle dans le bureau du médecin, même si dans la salle d’attente se trouvent deux patients qui ont rendez-vous à 11 h 40 et 11 h 45. Ce gestionnaire a expliqué au Devoir qu’à une autre occasion, le patient, à son arrivée à la clinique, voyait le médecin avant 7 autres personnes qui étaient déjà dans la salle d’attente. Questionnés par le personnel de la clinique, ces patients ont confirmé avoir payé le chronoscope. Aucun patient ne dépasse les autres, assure Bonjour-santé Bonjour Santé certifie que jamais aucun patient qui a payé ne passe devant d’autres qui ne l’ont pas fait.

curer un « accès privilégié » à un service assuré moyennant paiement. Cette disposition est récente : elle a été ajoutée à la loi à la suite du projet de loi 20 du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette. La RAMQ n’avait pas reçu de demande de remboursement concernant le chronoscope à ce jour. À l’insu des médecins Des médecins déplorent que le chronoscope ait été déployé dans leur clinique à leur insu. Une clinique dont le site Web fait même la promotion du chronoscope en éprouve un malaise. « On ignorait que c’était sur notre site », a mentionné une employée d’une Clinique médicale. Un médecin qui exerce dans la même clinique, ignorait tout du chronoscope. « Je ne vois pas comment ça peut être appliqué ; si un bébé fiévreux ou quelqu’un qui souffre d’une lacération se présente, ils vont avoir la priorité. Comme

« Le rendez-vous original du patient est, par exemple, à midi », explique son président Benoît Brunel. Quand il accepte de payer le chronoscope, on lui propose de se présenter à 13 h 30. « C’est son rendez-vous de midi qui est maintenu », soutient M. Brunel. Quand le patient se présente à la clinique à 13 h 30, le logiciel l’appelle rapidement, car son rendez-vous de midi est passé. C’est parce que l’écran de la secrétaire affiche toutefois 13 h 30 comme heure de rendez-vous pour ce patient que la clinique a pu croire que des patients passaient devant les autres, croit M. Brunel. En bref, soutient M. Brunel, « on fait venir les gens plus tard que leur rendez-vous et on diminue le temps d’attente passé en clinique ». Le chronoscope est déployé dans environ 75 cliniques, dit-il. Bonjour-santé offre aussi aux patients, gratuitement, un service de suivi de l’évolution de leur heure de rendez-vous sur le Web. Vérifications en cours La RAMQ n’a pas voulu se prononcer sur la légalité du chronoscope. La Régie a cependant indiqué qu’elle « fait présentement des vérifications sur toutes les applications de Bonjour-santé ». La responsable des communications Caroline Dupont précise que la Loi sur l’assurance maladie interdit de pro-

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cliniciens, on est choqués lorsque nos services sont monnayés et qu’on ne le sait même pas », a-t-il dit. Préoccupé, il compte discuter de la situation avec ses collègues. Dans une autre clinique aussi fait la promotion du chronoscope sur son site Web, réalisé par Technowait affiliée à Bonjour-santé, le directeur médical de la clinique a affirmé que la mention concernant le Chronoscope avait été ajoutée à son site sans son accord. Il ajoute que sa clinique a demandé à ce que cette mention soit retirée de son site « en raison du délai de 17 minutes difficile à respecter ». C’est un patient qui lui a appris l’existence du service.


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Solidarité

Soleil Des Orphelins L’«Objectif 1000» de l’année 2017 Soleil des Orphelins (SDO), continue de sensibiliser – et surtout de mobiliser – les âmes généreuses autour de la cause des orphelins du monde. Ainsi, au cours de l’année 2016, l’Association est-elle parvenue à couvrir les besoins de 520 orphelins au Maroc. Elle a de même étendu ses activités à la Tunisie, où elle offre son aide à des dizaines de jeunes blessés par la vie. Outre le gite, le couvert et les soins de santé, SDO offre à ses jeunes bénéficiaires les moyens matériels et l’accompagnement nécessaires à la poursuite de leur scolarité. Aux veuves cheffes de familles, elle propose des formations professionnelles qui leurs

permettent de gagner en autonomie et en dignité.

Québec et peut aussi ailleurs au Canada.

Une soirée toute en bénéfice Ces résultats viennent d’être annoncés par SDO, lors de sa soirée bénéfice annuelle, tenue à Laval début mars 2017.

Gageons que ces objectifs seront vite atteints. Nous n’en voudront pour preuve que la réaction des quatre cent participants à la soirée. Avant même que M. Sari ait fini son allocution, 31 d’entre eux avaient décidé de se porter au secours d’un orphelin et 91 autres de parrainer une famille privée de père nourricier.

Le président en exercice de l’association, M. Abdelhak Sari, à profité de l’occasion pour présenter les objectifs 2017 de SDO. Objectifs ambitieux puisqu’il s’agira d’atteindre le nombre de 1000 bénéficiaires d’ici le mois de décembre prochain. De même, l’association travaille actuellement sur un projet d’intervention au profit d’orphelins, issus ou non de communautés culturelles, ici même, au

Un orphelin ou une famille parrainée? Car SDO intervient dans deux cas de figure : - Le parrainage d’un orphelin; il en coûte 50$ par mois - Le parrainage d’une

famille; généralement une veuve et deux ou trois enfants; qui, pour 80$ par mois, peuvent rester unis dans la chaleur d’un foyer.

De si grands résultats pour si peu; comment hésiter encore à devenir parrain SDO?

Association Canado-Marocaine pour le Développement Humain

Un bilan positif L'Association CanadoMarocaine pour le Développement Humain (ACMDH) a tenu samedi 4 mars sa rencontre annuelle à laquelle ont été conviés les adhérents et donateurs, réunis pour un au cours duquel Mr Mohsine Aouane a donné à l'auditoire un aperçu sur les projets réalisés par l'association durant les années passées. Projets réalisés L’essentiel des projets réalisés

au cours des deux dernières années a-t-il été indiqué, ont consisté en la réhabilitation d’écoles primaires situées en milieu rural; outre la réfection des locaux éducatifs, ces projets ont veillé à l’adduction d’eau et à la réalisation d'infrastructures sanitaires. Au niveau local canadien, l'association s’est particulièrement occupé de prévention du décrochage scolaire en milieu défavorisé a travers

l’organisation de séances d'orientation pour les jeunes étudiants Montréalais. Ces ateliers, dirigés par d’éminents professionnels de différents domaines de compétence, ont connu un vif succès. Les premiers résultats enregistrés auprès des bénéficiaires, suivis et accompagnés après les ateliers, s’avèrent extrêmement encourageants.

Association Racines

Avis de décès

Conférence : Un testament, à quoi ça sert?

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès, à Montréal, le 7 mars 2017, des suites d’une courte maladie de

L’Association Racines organise le samedi 25 mars 2017 (à partir de 13 heures) au 10 780, Laverdure, Montréal (H3L 2L9) une conférence intitulée «Le testament : Protégez vos proches»

un mandat et une procuration

Présenté par Maitre Kaoutar Mzouak, notaire, l’exposé traitera des questions suivantes :

L’exposé sera suivi d’une période d’échanges entre la conférencière et l’assistance.

-

Comment faire un testament

-

Qui peut être mandataire

Pour Inscription : info@racinesmaroc.ca; Par téléphone : 514 814 82 81

-

Quelle est la différence entre

M’hamed Delkah

- Un testament fait au Canada est-il reconnu ailleurs.

Le défunt avait occupé la fonction de chef d’escale de la compagnie Royal Air Maroc de juin 2002 à juillet 2006. Puisse Dieu l’accueillir en son infinie miséricorde. Inna liLah oua inna Ilayhi râajioüne

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Histoire

Les conférences de Dar Al-Maghrib

«Sahara : Archives inédites et réalités socio-historiques» «Du nouveau sur la marocanité du Sahara : Archives inédites et réalités socio-historiques» a été le thème d’une conférence-débat, organisée, jeudi 2 mars 2017, au centre culturel marocain «Dar Al-Maghrib» à Montréal.

Animée par Jillali El Adnani, historien et enseignant-chercheur à l’Université Mohammed V de Rabat, cette conférence lui a permis de présenter à l’assistance de nouvelles vérités sur la marocanité du Sahara telles que révélées par de récentes consultations scientifiques et des documents inédits et déclassifiés qu’il a exploités à partir notamment des archives des anciennes puissances coloniales. L'histoire du Temps présent s’écrit aussi en Afrique Dans ce sens, M. El Adnani, qui est également directeur du Centre de l'histoire du Temps présent, a fait savoir que ces nouvelles données ont été rassemblées et analysées avec soin après un long travail de fouille, entre autres, dans les Archives nationales d'Outre-Mer à Aix-enProvence, les archives diplomatiques de Nantes et de la Courneuve, celles du centre de Koulouba à Bamako, au Mali, et

celles du centre des archives nationales de Dakar, au Sénégal.

Relevant que sa recherche, commencée il y a plusieurs années, s’est faite alors que le conflit du Sahara entrait et se développait dans une actualité qu’il n’a pas encore quittée, il a ajouté que ces sources ont une objectivité irréfutable puisqu’elles sont, toutes, celles des archives mêmes des autorités coloniales qui prirent le contrôle du Sahara. Les textes extraits de ces sources montrent notamment que des prétextes multiples furent invoqués pour créer des situations de fait au Sahara, en vue de contrer ou d’ignorer des revendications marocaines sur des territoires que la colonisation, elle-même, et jusqu’à l’indépendance du Maroc, avait pourtant reconnu comme relevant de la souveraineté effective du Royaume, a-t-il expliqué. Et M. El Adnani d’estimer que le conflit actuel sur le Sahara marocain apparaît, avec ce regard sur l’histoire, comme une «imposture». Selon l’éminent historien, il est le résultat, différé dans le temps,

d’une politique coloniale française qui a soustrait des territoires de souveraineté marocaine pour réaliser la grande ambition d’un vaste ensemble rattachant l’Algérie française à l’Atlantique et aux territoires français de l’Afrique occidentale.

Clarifier un contexte complexe Dans ce cadre, M. El Adnani a expliqué que son ouvrage, fruit de son travail, intitulé «Le Sahara à l’épreuve de la colonisation : Un nouveau regard sur les questions territoriales» (2014) est un livre d’histoire mais les faits qu’il rapporte en font, bien que cela n’ait pas été son intention d’historien, un livre de clarification d’un contexte complexe. Ce livre invite à un autre regard, celui de l’historien et de l’investigation basée sur un travail d’archives de longue haleine, a-t-il dit. Et de poursuivre qu’une deuxième édition de cet ouvrage, remaniée et adaptée au grand public vient d’être publiée sous le titre «A la conquête du Sahara marocain : deux siècles de convoitises étrangères - Les nou-

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velles révélations des archives françaises», afin qu’il puisse prendre connaissance de ce travail pour sa compréhension des origines de la question du Sahara. Rappelant que ce conflit régional a nourri une masse considérable d’écrits qui, pratiquement tous, se sont exprimés sur les débats politiques, juridiques ou idéologiques qui concernaient les positions des différentes parties, M. El Adnani a fait remarquer que la réflexion à partir de l’histoire appelle d’autres attitudes, celle de la prise de distance et celle de l’acceptation

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des faits objectifs et prouvés. Egalement spécialiste de l'histoire sociale et religieuse à l'Université Mohammed V de Rabat, Jillali El Adnani compte plusieurs publications à son actif, notamment "La Tijaniyya (1791-1880) : les origines d’une confrérie maghrébine" (2007), "Jacques et Augustin Berque, anthropologie coloniale et dilemme de la modernisation" (2013) et "Mosquée de Paris, oeuvre marocaine et patrimoine mondial" (2016). Source : Maghreb Arabe Presse


Histoire

Les conférences de Dar Al-Maghrib

Femmes et politique dans l’histoire du Maroc indépendant «La présence de la femme dans le paysage politique à travers l’histoire du Maroc indépendant» a été le thème d’une conférence-débat organisée par le Centre culturel marocain «Dar Al-Maghrib» à Montréal et le Forum des compétences canadomarocaines, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme.

Lors de cette rencontre, animée par M. Jillali El Adnani, historien et enseignant-chercheur à l’Université Mohammed V de Rabat, le conférencier a indiqué que la femme marocaine a pris les devants de la scène dans les écrits datant des années 20, mais c’est avec le mouvement national en 1930 qu’elle a pu formuler ses premières revendications, soulignant que feu SM Mohammed V fut un symbole de la libération de la femme marocaine. Depuis les années 20 du siècle dernier… M. El Adnani a fait savoir que l’histoire sociopolitique de la femme marocaine fut marquée par son implication politique mais aussi féministe, ajoutant que son parcours n’a pas été de

tout repos, puisqu’il a fallu batailler tout au long de l’après indépendance pour obtenir des droits.

Il a, dans ce sens, précisé que c’est par le biais des organisations syndicales et politiques que le combat fut mené, notant qu’il a fallu attendre plusieurs années pour assister à la création de plusieurs organisations de Droits de l’homme. M. El Adnani a, d’autre part, expliqué que la condition féminine est restée sujette à une attention royale depuis la Moudawana de 1957 jusqu’à celle de 2004, dont les avancées sont considérées comme les plus spectaculaires et répondant aux aspirations de la femme marocaine. Dans ce sens, il a souligné que le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été marqué notamment par un processus de réconciliation qui a enregistré une avancée remarquable en matière des droits de l’Homme ainsi que par la promulgation de la nouvelle Moudawana, rappelant que ce processus avait été entamé depuis le discours de Feu

SM Hassan II, le 20 août 1992, appelant les femmes à lui présenter leurs doléances.

Féminisme partisan et syndical L’éminent historien a, en outre, mis l’accent dans son exposé sur la phase du féminisme partisan lié aux partis politiques et aux syndicats, relevant que cette phase n’a pas engendré les résultats escomptés, puisque les femmes ont été obligées de retrouver un nouveau cadre d’action, à travers le féminisme associatif qui a débuté depuis les années 80 et coïncidé, entre autres, avec la signature par le Maroc de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) en 1993. Il a, par ailleurs, fait savoir que dans le cadre de l’encouragement de la recherche sur la femme marocaine, le Centre d’Histoire du Temps présent a pu réaliser plusieurs travaux sur la question notamment en matière des droits des femmes, menés depuis l’indépendance et sous le règne des regrettés Souverains, Feu SM Mohammed V et Feu SM

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Hassan II, et de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. De son côté, Mme Fayrouz Faouzi, docteur en sociologie, a indiqué que la femme marocaine a joué un rôle primordial dans l’Histoire du Royaume et contribué depuis des siècles au progrès du pays, ajoutant que les années 1940 ont vu naître un noyau de mobilisation féminine au sein du mouvement national afin de lutter contre les colonisateurs français et espagnol. De la Résistance à l’engagement Elle a fait remarquer que durant la période de lutte pour l’indépendance, les femmes marocaines ont participé au mouvement de résistance au même titre que leurs pères, fils, frères et époux, notant que

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l’histoire contemporaine du Maroc a été marquée par la participation en masse des femmes à cette résistance contre le colonisateur. Mme Faouzi a aussi signalé que les années 80 et 90 ont été marquées par la naissance de mouvements et associations féministes en tant que structures organisationnelles et idéologiques autonomes, avant d’assister à un événement majeur de l’histoire du Royaume qui a placé le pays à l’avantgarde du monde arabo-musulman dans le domaine des droits des femmes : le discours Royal historique du 10 octobre 2003 consacré au nouveau Code de la famille. Source : Maghreb Arabe Presse


Histoire

Il y a 75 ans…

L’internement des Canadiens d'origine japonaise Le 26 février 1942, le ministre de la Défense nationale du Canada déclarait tous les Japonais « ennemis étrangers » et exigeait leur évacuation à au moins 160 kilomètres de la côte ouest canadienne. Soixante-quinze ans plus tard, peu nombreux sont les survivants qui peuvent encore transmettre cette page d'histoire à la nouvelle génération.

Une page d’histoire dont personne ne souhaite parler Les deux grands-pères de Troy Kimura, enseignant dans une école de Coquitlam, en banlieue de Vancouver, ont tout perdu durant la Deuxième Guerre mondiale. Le premier était né au Japon, l’autre au Canada, et leurs familles pratiquaient la pêche de subsistance le long des côtes du nord de la Colombie-Britannique. Lorsque la Loi sur les mesures de Guerre a été décrétée pour déplacer les Japonais et les Canadiens d'origine japonaise dans des camps d’internement, à la suite de l’attaque des Japonais contre la base américaine de Pearl Harbor en 1941, ils ont dû quitter la côte pour se retrouver à Kamloops, dans l’intérieur de la province. Mais de cet épisode de l’histoire familiale, ils ont peu parlé. «On ne m’a pas beaucoup raconté. Dans ma famille, peu voulaient donner des détails sur ce qui s’est passé. On parle peu de ces histoires-là dans la communauté japonaise, note le jeune homme. Peut-être qu’on préfère célébrer le beau temps plutôt que de parler du mauvais temps.» Pendant longtemps, les survivants se sont tus sur cette page sombre de l’histoire canadienne. L'historien Greg Robinson a observé ce mutisme dans ses recherches sur le traitement des Japonais en sol nord-américain durant la Deuxième Guerre mondiale. «C'est sûr qu'il y avait énormément de honte et le silence reflétait cette honte. Ils avaient été convaincus que c'était leur propre faute et que personne ne s'y intéressait. Ils ne voulaient pas transmettre le fardeau de cette histoire à leurs enfants» déclare Greg Robinson, professeur d'histoire à l'Université du Québec à Montréal Une discrimination basée sur la race

Dès les premières années de la Deuxième Guerre mondiale, le Canada ouvre des camps où seront internés des soldats allemands, des Juifs, des communistes, mais surtout des immigrants japonais, italiens, allemands et autrichiens.

Mais contrairement aux Italiens, aux Allemands et aux Autrichiens, pour la plupart des citoyens étrangers, la vaste majorité des 22 000 Japonais internés étaient citoyens canadiens. Certaines familles étaient même établies depuis le XIXe siècle. À la suite de la déclaration du 26 février 1942, les habitants d'origine japonaise de Colombie-Britannique sont d'abord dirigés vers un camp temporaire installé sur les terrains du parc Hastings de Vancouver, puis déplacés vers des camps de détention à l'intérieur de la province, en Alberta et au Manitoba. Mal logés, mal habillés et mal nourris, ils vivent dans des conditions difficiles. Les familles sont logées soit dans des immeubles abandonnés, occupant chacune quelques mètres carrés, ou dans des cabanes au toit recouvert de toiles goudronnées. « C’était une restriction aléatoire des droits fondamentaux des citoyens. Si ça avait été juste des étrangers, ça aurait été affreux, mais ça n’aurait pas marqué la démocratie d’une telle façon, souligne Greg Robinson. C’était leur héritage racial, leur religion qui étaient ciblés par une majorité hostile, tout ça sous la supervision du gouvernement. » Les Canadiens d'origine japonaise ont aussi été les seuls dont les biens étaient confisqués. Rapidement, le gouvernement canadien met en vente tout ce qui leur appartient – bateaux de pêche, fermes, maisons, magasins, etc. – souvent à un prix dérisoire. Pire encore, estime l’historien, les fonds tirés de la vente des biens saisis serviront à payer la construction des camps d’internement. Canada : pire que les ÉtatsUnis! Si l’internement de Japonais a aussi eu lieu aux États-Unis, la situation était pire au Canada. Au sud de la frontière, les Japonais qui avaient la citoyen-

neté américaine ont été libérés peu après à la suite d’un jugement de la Cour suprême du pays. Les mesures ont pris fin après la guerre. Au Canada, les mesures discriminatoires ont continué jusqu’en 1949. Après la guerre, le gouvernement a obligé les Canadiens d'origine japonaise à se déplacer vers l’est du pays sous peine d’être déportés dans un Japon ravagé. En 1949, le Canada permet finalement à ceux qui ont choisi l'exil de revenir au pays s'ils ont un répondant. Cette même année, les Canadiens d'origine japonaise retrouvent leurs droits de citoyen, dont le droit de vote. Après la guerre, une majorité préfère toutefois s’établir au Québec, particulièrement à Montréal. « Dans les camps, des religieuses et des prêtres catholiques francophones les ont aidés en ouvrant des écoles. Après, on a invité les Canadiens japonais à se réinstaller à Montréal, ce qui a contribué au fait que Montréal a la plus grande communauté japonaise francophone, même de nos jours. » - Greg Robinson, historien à l’UQAM C'est le choix que font aussi les grands-parents de Donald Watanabe, qui vit aujourd’hui à Montréal. Ses deux grandspères ainsi que son oncle, après être sortis des camps, se sont

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installés au Québec. « Comme nous sommes tous les deux des minorités, on vit dans une situation très spéciale, je pense que les Québécois ont su et connu la situation que les Japonais ont connue à ce moment-là. Ils étaient donc plus accueillants », croit-il. Des excuses tardives Le gouvernement canadien attendra jusqu’à 1988 pour présenter des excuses officielles aux survivants des camps d'internement. Il offrira 240 millions de dollars en réparation à la communauté japonaise. Pour la tante de Troy Kimura, qui avait vécu cette période, c’était une libération. « Ses parents étaient déjà décédés à ce moment, elle était la plus âgée et la porte-parole de la famille, se souvient-il. J’ai vu comment ce pardon l’a affectée, comment c’était important pour elle. » Vingt-quatre ans après les excuses du gouvernement canadien, la Colombie-Britannique a aussi présenté ses excuses, en 2012. Un an plus tard, elle était suivie du conseil municipal de Vancouver, « pour sa complicité, son inaction de même que d'avoir failli à protéger ses résidents d'origine japonaise ». Pour Greg Robinson, les blessures persistent toujours aujourd’hui, malgré la résil-

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ience des Canadiens d'origine japonaise. « Ça a bloqué l’effort de guerre du gouvernement canadien, ça a représenté une fissure dans la société canadienne. Si les Canadiens japonais se sont refait une vie et ont contribué à bien des égards au Canada multiculturel, dit-il, le Canada s’est infligé une blessure inutile en agissant contre ses propres citoyens. » Une mémoire à conserver Pour les petits-enfants de ceux qui ont vécu les camps, le devoir de mémoire devient aujourd'hui plus important que jamais, à la lumière de l’élection de Donald Trump et de son décret visant les citoyens de sept pays musulmans. Donald Watanabe travaille maintenant à recréer une association des Canadiens japonais pour souligner leur apport à la société québécoise. Si son oncle et ses deux grands-pères ne sont plus là pour partager leur histoire, celle-ci survit à travers des souvenirs de cette période. En vidant la maison de sa tante, récemment, Donald Watanabe a retrouvé des photos de cette époque dans de vieilles boîtes. « Pour la première fois, j’ai vu mon oncle et mon grand-père dans les camps, dit-il. Pour moi c’est précieux, c’est quelque chose que je garderai avec moi pour le reste de ma vie. »


Échanges

Projet Jeunesse 375

Cinq jeunes montréalais à la découverte du Maroc Le Centre Culturel Marocain Dar Al Maghrib à Montréal, en partenariat avec Jeunesse 375 et le Forum Jeunesse de l’Île de Montréal ont organisé une «Mission Exploratrice des jeunes au Maroc», avec le soutien du Ministère des Marocains Résidant à l’Étranger et des Affaires de la Migration et le soutien de la Ville de Montréal.

Une «ambassade» de huit jours Du 25 février au 4 mars 2017, durant huit jours, cinq jeunes ambassadrices et ambassadeurs, âgés de 15 à 28 ans, ainsi que leurs accompagnateurs dont le chef du projet Jeunesse 375, visiteront les villes de Casablanca, Rabat et Marrakech pour y effectuer des visites aux grands projets effectués par ou pour les jeunes marocains, faire des rencontres avec plusieurs officiels du Royaume, échanger les idées et les expériences avec les jeunes marocains engagés, qui partagent différentes visions et portent les mêmes idéaux quant à

l’avenir.

Outre les cinq jeunes ambassadeurs, nommés JAE (Jeunes Ambassadeurs de l’Engagement) en mission au Maroc, d’autres séjourneront en Suède et au Danemark, en Belgique (Bruxelles) et en Chine (Shanghai) . Riches de leurs expériences respectives, tous ces jeunes participeront, au printemps 2017 au Sommet Jeunesse, organisé par la ville de Montréal dans le cadre des célébrations du 375 ème Anniversaire de Montréal. Le programme du séjour Les jeunes ambassadeurs ont profité d’un programme riche et enrichissant qui les a menés à Rabat où ils ont participé aux activités suivantes : - Rencontre avec M. Anis Birrou, Ministre Chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des Affaires de la Migration. - Visite au Ministère de

la Jeunesse et des sports où ils ont suivi une présentation de la stratégie jeunesse 2020 et une présentation du projet jeune entrepreneurs mené en partenariat avec la Banque Mondial ; - Visite au Parlement (rencontre avec les jeunes parlementaires) ; - Visite au Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) ; - Visite à l’Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM) ; - Rencontre avec les jeunes élus (es) de la région Rabat-Kénitra, (au Ministère de l’Intérieur) à la préfecture de Rabat ; - Rencontre avec des associations locales œuvrant pour la promotion de l’implication des jeunes dans la gestion de la ville ; - Visite au Mausolée Mohamed V et la rue des consuls (ancienne médina de Rabat). À Marrakech, les activités suivantes étaient au menu

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- Rencontre avec les jeunes élus (es) de la région de Marrakech-Tensift -Al Haouz (Wilaya de Marrakech) ; - Rencontre avec des associations œuvrant dans le domaine de la jeunesse; - Visite des projets réalisés pour et/ou par les jeunes de la région ; - Visite touristique de la ville de Marrakech. À Casablanca, ont eu lieu - Rencontre avec le

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Maire de la ville de Casablanca ; - Présentation du projet de numérisation de la ville de Casablanca ; - Visite des « Abattoirs » de Casablanca, transformés en un espace culturel ; - Rencontre avec les associations œuvrant pour l’amélioration de la situation socio-économique des jeunes et leur implication dans la gestion de la métropole casablancaise.


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Voyages

Safar Flyer, le programme de fidélité de la RAM

C’est facile, c’est pas cher et ça peut rapporter gros… Une chose qui m’étonne toujours : le nombre de voyageurs qui empruntent les vols de la compagnie Royal Air Maroc et qui ne sont pas inscrit à Safar Flyer, le programme de fidélité de la compagnie.

Un étonnement justifié, puisque comme le dit le slogan populaire en tout temps, c’est facile, c’est pas cher et ça peut rapporter gros. À propos de coût, c’est même totalement gratuit; et ça rapporte vraiment puisque avec votre carte, vous transformez vos vols en voyages qui vous enrichissent. Un enrichissement d’autant plus concret

qu’avec l’adhésion au programme Safar Family, vous regroupez vos proches sur un même compte et toute la famille participe au cumul des Miles !

Comment adhérer ? ÉTAPE 1 Inscription individuelle de chaque membre à Safar Flyer 1. Allez sur le site www.royalairmaroc.com 2. Cliquez sur la rubrique Safar Flyer >> Adhérez à Safar Flyer. 3. A l’issue de l’adhésion, vous obtenez un numéro de compte Safar Flyer par membre. ÉTAPE 2

Adhésion au programme Safar Family 1. Completez et signez le formulaire ci-joint 2. Joignez le formulaire aux pièces d’identité des membres : Copie des passeports, livret de famille ou certificat de naissance pour les enfants. 3. Envoyez ces documents par email à : safarfamily@ royalairmaroc.com

Un monde de privilèges vient de s’ouvrir à vous. Vous bénéficier désormais de la possibilité d’intégrer jusqu’à 12 membres dans le même compte (Grands-parents, Parents et Enfants inclus entre 2 et 26 ans), de la sorte vous

pourrez accéder plus rapidement aux nombreuses primes Safar Flyer tels billets primes, primes de surclassement, primes excédent de bagages; vous et tous les membres de

votre famille évidemment; qu’ils voyagent ensemble ou séparément. Évidemment, avec de tels possibilités, un seul Compte est autorisé par famille.

Les conditions générales du programme Safar Family I. Objet 1.1 Le programme Safar Family permet à un maximum de 12 membres de la même famille (grands parents, parents et enfants) adhérents à Safar Flyer de cumuler leurs Miles primes sur un compte commun appelé ciaprès « Compte Safar Family ». Sur ce compte seront transférés automatiquement tous les Miles Primes gagnés individuellement par chaque membre de la famille aux conditions et règles du programme Safar Flyer et conformément aux conditions et limitations énoncées ci-après. 1.2 En fonction du nombre de Miles primes cumulés sur le Compte Safar Family, la famille peut accèder aux primes du programme Safar Flyer. Le barème des primes peut être consulté sur le site web Royal Air Maroc dénommé ci-après “site web RAM”. II. Sollicitation du Compte Safar Family 2.1 La participation au Compte Safar Family est gratuite et sans engagement. 2.2 Un seul Compte Safar Family est autorisé par famille de 2 à 12 membres ; la famille est composée des grands parents, des parents et leurs enfants âgés de 2 à 26 ans. 2.3 Le Tuteur peut être soit l’un des parents , grands-parents, ou l’un des enfants ayant 18 ans révolus. 2.4 Seul le Tuteur est habilité à désigner les membres de sa famille qu’il souhaite intégrer auCompte Safar Family et qui seront appelés ci-après les « Membre(s) Désigné(s) ».

2.5 Les membres de la famille qui ne sont pas membre du programme Safar Flyer, doivent y adhérer préalablement ; Ils recevront chacun leur numéro de membre Safar Flyer et pourront ensuite être désignés par le Tuteur pour intégrer le Compte Safar Family. 2.6 Un seul et unique conjoint peut être désigné par le tuteur pour qu’il soit rattaché au Compte Safar Family. 2.7 Un membre de la famille ne peut appartenir qu’à un seul Compte Safar Family. 2.8 La sollicitation du Compte Safar Family doit se faire par le biais d’un formulaire d’adhésion qui doit être dûment complété, signé par le Tuteur et envoyé à Safar Flyer. Ce formulaire devra préciser clairement le Tuteur ainsi que les Membres Désignés du Compte Safar Family. 2.9 Le formulaire papier d’adhésion au produit Safar Family doit être obligatoirement signé par le Tuteur attestant de son consentement et de l’approbation des membres de sa famille à adhérer au programme Safar Family. 2.10 Royal Air Maroc décline toute responsabilité pour la désignation de tout membre par le Tuteur pour le rattachement au Compte Safar Family sans consentement préalable des dits membres. Seul le Tuteur est responsable du rattachement des Membres Désignés au Compte Safar Family avec l’accord des parents pour les mineurs. 2.11 À la suite de la création du compte Safar Family, le Tuteur recevra un numéro de Compte Safar Family. Ce numéro de Compte Safar Family servira pour

toute demande de primes et pour la consultation du Compte Safar Family. 2.12 Toute personne demandant à bénéficier du Compte Safar Family est réputée avoir pris connaissance et accepté les présentes conditions spécifiques du produit Safar Family ainsi que les conditions générales du programme Safar Flyer. 2.13 Royal Air Maroc se réserve le droit de refuser l’adhésion de toute personne qui ne répondrait pas aux critères demandés.

III. Conditions de cumul des Miles 3.1 Le barème de cumul de Miles se fait aux conditions et règles du programme Safar Flyer. 3.2 Il revient à chaque membre de la famille de communiquer son numéro de membre individuel lors de la réservation du billet pour chaque vol avec Royal Air Maroc ou avec les partenaires aériens de Safar Flyer et lors de l’utilisation de prestations auprès de ses partenaires non aériens. 3.3 Les membres bénéficiaires du Compte Safar Family gagnent des Miles aux conditions et règles du programme Safar Flyer qu’ils voyagent ensemble ou séparément. 3.4 Les Miles primes seront enregistrés sur le compte Safar Flyer de chaque membre de la famille, pour chaque vol effectué sur Royal Air Maroc ou sur les vols des partenaires aériens ainsi que pour les prestations auprès des partenaires non aériens de Safar Flyer. Tous les Miles primes cumulés seront ensuite transférés sur le Compte Safar Family. 3.5 Chaque membre peut accéder

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à son compte individuel en ligne sur le “site web RAM” et obtenir le détail de ses propres vols. Par contre, seul le Tuteur peut accéder au Compte Safar Family grâce au numéro de Compte Safar Family et le code PIN. 3.6 En optant pour le Compte Safar Family, chaque membre continue de cumuler sur son compte individuel ses Miles et Vols statuts pour chaque année civile, lui permettant l’accès aux statuts Silver et Gold. 3.7 Les Miles et Vols statuts ne sont pas cumulés sur le Compte Safar Family. En aucun cas le Tuteur ou un Membre Désigné du Compte Safar Family peut réclamer l’accès aux statuts Silver et Gold en cumulant les Miles et vols statuts du Compte Safar Family. 3.8 La durée de validité des Miles suit les régles du compte individuel. 3.9 Le Tuteur devra s’assurer de l’utilisation des Miles cumulés sur le Compte Safar Family avant qu’ils expirent. Aucune réclamation pour le crédit des Miles expirés ne sera acceptée. IV. Conditions d’octroi des primes 4.1 Seul le Tuteur est en droit de faire une demande de prime selon les conditions et règles spécifiques de chaque prime publiées sur le “site web RAM”. 4.2 La prise de primes est sujette aux conditions d’octroi des primes du programme Safar Flyer et celles communiquées dans le cadre des promotions. 4.3 Le compte Safar Family sera débité des Miles nécessaires à la prime demandée, selon le barème

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en vigueur à la date de la demande. Les Miles les plus anciens étant débités en premier. 4.4 Le tuteur est seul responsable du règlement de toutes les taxes et tout impôt applicables aux primes octroyées par le programme quelque soit le bénéficiaire de la prime. A cet effet, il devra s’acquitter de toutes les dites taxes au moment de l’octroi de la prime. V. Gestion du Compte Safar Family 5.1 Toutes les communications dans le cadre du produit Safar Family se font avec le Tuteur du Compte Safar Family. 5.2 Seul le Tuteur peut agir sur le Compte Safar Family tel que demander des primes, mettre à jour le profil, demander l’ajout d’un Membre Désigné, dissoudre le compte. Le Tuteur peut faire de tels changements par le biais des fonctionnalités disponibles sur le “site web RAM” ou par courrier électronique adressé exclusivement à partir de l’email enregistré sur le Compte Safar Family ou par écrit signé par le Tuteur et envoyé à Safar Flyer. 5.3 Le Tuteur du Compte Safar Family peut demander l’ajout d’un Membre Désigné. Safar Flyer se réserve le droit de demander tous les justificatifs avant d’accepter son rattachement. 5.4 Le Tuteur se réserve aussi le droit de détacher des membres du Compte Safar Family qu’il gère. Par ailleurs, un Membre Désigné de plus de 18 ans peut demander à quitter le Compte Safar Family en adressant un écrit signé à Safar Flyer.


Célébrations

375ème de Montréal

Les incontournables

Près de 200 événements – spectacles, installations, activités familiales – auront lieu pour souligner, tout au long de l’année 2017, le 375e anniversaire de la métropole. Impossible de les nommer tous, il y en aura pour tous les goûts, mais en voici quelques uns que vous ne devriez rater sous aucun prétexte. Les hivernales Il est peut-être un peu tard pour Les Hivernales – 11 rendezvous extérieurs et sportifs – qui donnent le coup d'envoi des célébrations du 375e dès janvier. Parmi les activités : Barbegazi, une course à obstacles en plein centre-ville, une course de boîtes à savon sur la rue Saint-Denis, ou encore une édition spéciale du festival annuel de musique électronique Igloofest.Mais rattrapez-vous avec la suite. Un opéra musical inspiré de Pink Floyd À partir du 11 mars sera présenté «Another brick in the wall», une adaptation de l’oeuvre de Pink Floyd mise en scène par Dominic Champagne pour l'Opéra de Montréal. The wall, à la fois un album (1979) et un film (1982), est un drame psychologique inspiré de la vie

du musicien Roger Waters.

L’illumination du pont Jacques-Cartier Le 17 mai 2017, jour même du 375e anniversaire de Montréal, le pont Jacques-Cartier s'illuminera dans le cadre d'un projet d'art numérique interactif intitulé Connexions vivantes. Les données recueillies en temps réel permettront de rythmer les couleurs du pont. Le projet multidisciplinaire, pensé par le studio de divertissement multimédia Moment Factory, s'échelonnera sur 10 ans. Des marionnettes géantes Les 19, 20 et 21 mai, des marionnettes géantes (jusqu'à 12 m de haut), spécialement conçues pour le 375e par la compagnie française Royal de luxe, marcheront dans les rues de Montréal. Trois marionnettes vont « vivre » dans la métropole, manger et dormir dans la rue. Les marionnettes de l'entreprise originaire de Nantes ont déjà parcouru les rues de Londres, Berlin et Guadalajara, au Mexique, notamment. Une symphonie montréalaise de l'OSM Du 31 mai au 2 juin, l’Orchestre symphonique de

Montréal présentera la Symphonie montréalaise, fruit de l'association entre le jeune chef d'orchestre et compositeur montréalais Samy Moussa et le studio Moment Factory. Le spectacle sera présenté en clôture de la 11e saison de Kent Nagano à la tête de l’OSM. Une exposition d'art sur Sherbrooke Du 29 mai au 27 octobre 2017, une grande exposition d'art public canadien et étranger se tiendra sur 1 km, rue Sherbrooke. La balade pour la paix, un musée à ciel ouvert, conçue par le Musée des beaux-arts de Montréal, soulignera également les 50 ans de l’Expo 67.

Une bande dessinée grand format À partir d'août et jusqu'en décembre, les Montréalais pourront « lire » Paul à Montréal, une bande dessinée grand format créée par le dessinateur Michel Rabagliati. Douze cases géantes (3,5 m sur 5 m) seront réparties à différents endroits, principalement dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Paul à Montréal sera disposé selon un parcours narratif et interactif qu'on pourra suivre avec un livret. L'usine de Michel Gondry Du 1er septembre au 15 octobre, l’usine de films amateurs du cinéaste français Michel Gondry s'installera à Montréal

au complexe Dompark, dans l'arrondissement du Sud-Ouest. Le réalisateur mettra à la disposition des visiteurs un studio de cinéma afin qu'ils écrivent et tournent un film en trois heures. L'usine est née à New York en 2008 et a depuis voyagé partout dans le monde, notamment à Sao Paulo, Paris, Moscou et Tokyo. L’électroparade Le 2 septembre, une « électroparade » se tiendra dans les rues de Montréal, à l’instar de ce qui se fait à Berlin et à Paris. Des « DJ de renom » d’ici et d’ailleurs y participeront, affirment les organisateurs. L’événement est organisé en partie par le festival de musique électronique MEG.

Il n’y aura pas de fontaine marocaine à Montréal Par voie de communiqué, l’association ‘‘Fontaine Marocaine Pour Montréal’’ vient d’annoncer qu’elle ne réalisera pas le projet qu’elle avait envisagé de mener dans le cadre de la célébration du 375ème de la Ville de Montréal.

L’association rappelle que, "en février 2016, quelques Québécois d’origine Marocaine ont voulu participer aux événements du 375ème anniversaire

de la Ville de Montréal prévus en 2017".

La participation consistait à offrir à la métropole ainsi qu’à ses résidents, au nom de la communauté Marocaine, un cadeau d’anniversaire "nous permettant de montrer notre reconnaissance envers la qualité d’accueil exceptionnelle dont nous bénéficions depuis de nombreuses années".

Le 12 mars 2016, l’association a envoyé une lettre et un dossier décrivant le projet au Maire de Montréal, Denis Coderre, pour "l’informer de notre désir de participer aux évènements du 375e en acceptant notre cadeau au nom de la Communauté Marocaine".

Malheureusement, un an plus tard, l’association n’avait reçu aucune réponse de la part du Maire, malgré plusieurs relances, à l’exception d’un appel téléphonique, au début du mois de Le projet consistait à ériger une fontaine en Zellige d’inspiration marocaine dans une place février 2017, d’une publique achalandée de Montréal. Au Maroc, les fontaines sont des lieux de vie et de rasfonctionnaire de la semblement tout en étant des monuments artistiques. Ville de Montréal qui désirait avoir des Il devait être financé entièrement par des dons des membres de la communauté marocaine. informations sur le Une association ‘Fontaine Marocaine Pour Montréal’ a été créée à cette fin ainsi qu’un site projet pour le relancweb 375fm.com et une page Facebook facebook.com/375fm pour promouvoir l’événement er. et faire participer le plus du monde possible. Devant ces faits, Le projet a été très bien accueillis par la communauté ainsi que par plusieurs associations l’association "consans but lucratif, il a aussi reçu l’appui de quelques membres du Gouvernement Marocain et sidère que son offre par le corps diplomatique marocain au Canada. n’a pas reçu l’attention méritée et Plusieurs journaux marocains et étrangers ont par ailleurs publié des articles sur le sujet. elle a le regret de

Le projet

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mettre fin au projet tout en remerciant en remerciant chaleureusement au millier de personnes qui ont cru au projet". Tout l’argent collecté sera retourné aux donateurs


Arts & Cultures

Avant-première du nouveau clip de Leïla Gouchi

En musique et chanson, du talent, de la détermination et de la persévérance

Belle soirée que celle qui a accueilli l’avant-première du nouveau clip de Leïla Gouchi, «Liyam». Une soirée à la hauteur du talent inouï de cette artiste qui ne cesse d’étonner et qui nous offre aussi l’occasion de revenir sur sa carrière, jalonnée de hauts faits artistiques. Dans un monde artistique très compétitif et exigeant, où seules la détermination et la persévérance couplées à un talent exceptionnel permettent à un artiste de s’imposer, la chanteuse maroco-canadienne Leïla Gouchi a su, grâce à sa voix sublime et à sa passion pour la musique, gravir les échelons de la réussite et marquer de sa présence la scène artistique aux côtés de tous les autres noms qui ont émergé ces derniers temps. Du talent à l’état pur Établie depuis plusieurs années à Montréal, Leïla Gouchi représente actuellement l’une des étoiles montantes dans le ciel de la chanson marocaine. D’ailleurs, elle ne ménage aucun effort en vue d’être à la hauteur des attentes de son public et d’atteindre, à pas sûrs, les objectifs qu’elle se fixe, grâce notamment à son talent hors-pair peaufiné au fil des années, et à sa très grande connaissance des “ABC” de la musique. Ses prestations sur scène aussi bien au Canada, au Maroc que dans d’autres pays, où elle a brillé de milles feux aux côtés de grands artistes marocains, arabes et étrangers, lui valent toujours de grands éloges pour sa voix cristalline et ses chansons qui fusionnent des styles et des sons qui marient avec

doigté et finesse les rythmes marocains avec ceux de l’Orient et de l’Occident.

Née à Rabat le 29 octobre 1978, où elle a fait des études en droit privé à l’Université Mohammed V avant d’élire domicile à Montréal, où elle a poursuivi des études en tourisme, Leïla Gouchi n’en finit pas d’étonner plus d’un par son énergie débordante dans sa quête constante de la perfection dans tout travail qu’elle s’attelle à accomplir. Une famille de mélomanes Ayant grandi au sein d’une famille mélomane et bercée par les grands classiques de divas et maîtres de la musique marocaine et orientale, elle est entrée à l’âge de 7 ans au conservatoire de musique où elle a passé dix années, mais son talent musical a commencé à s’épanouir dans le cadre de plusieurs programmes musicaux de télévision et de radio au Maroc, notamment à l’émission “Al Qanat Assaghira” puis à ”Nojoum al Ghad” sur la chaîne “2M”. Néanmoins, l’année 2005 demeure, selon elle, une année charnière dans sa vie artistique après avoir remporté le grand prix de l’émission “Studio 2M” où elle a séduit par ses performances et sa voix envoûtante le jury et le public marocain. Pour Leïla Gouchi, qui ne cesse de confirmer l’étendue de son talent, l’émission “Studio 2M” fut une très belle expérience pleine d’émotion, qui a permis au public marocain de la découvrir et à elle-même de franchir un nouveau palier sur la voie de la concrétisation de son rêve. Grâce à son talent confirmé et à son profession-

nalisme, elle figure aujourd’hui parmi les lauréates de “Studio 2M” qui ont réussi à se démarquer et à percer sur la scène artistique.

Un répertoire variée et étendu Leïla Gouchi compte déjà à son actif un grand nombre d’albums et de singles à succès, tels que “Kolli Saâ” (Chaque heure) et “Jarabt Nensak” (J’ai essayé de t’oublier) qui ont été tournés en vidéo-clips respectivement en Egypte et au Maroc, “Li bghitou” (celui que j’aime), outre des redistributions modernes d’autres chansons comme “Saa Saïda” du grand Mahmoud El Idrissi, “Andaloussia” ou “Hbib Rouh”. Dans ses chansons, elle ne se limite pas seulement à traiter de thématiques liées aux questions sentimentales, mais elle tente aussi de jeter un regard sur des questions sociales comme dans les titres “Heya Denia” (c’est la vie) ou “Al Ghorba”, une chanson qui traite de l’immigration et des difficultés auxquels fait face l’immigrant dans le pays d’accueil. Avançant doucement mais sûrement, Leïla Gouchi vient d’ailleurs d’enrichir son répertoire avec le lancement, le 28 février dernier, de son nouveau vidéo-clip “Liyam” (Les jours). Dans ce cadre, elle a déclaré à la MAP, lors de sa présentation en avant-première à Montréal, que ce vidéo-clip, fruit de plusieurs mois de dure labeur, a été tourné dans les magnifiques paysages de la ville de Chefchaouen et de la région d’Akchour, soulignant que

cette réalisation se veut un “hymne à la vie, au partage et à l’espoir d’un avenir meilleur”. Toujours fière de ses origines et fortement attachée à son identité culturelle marocaine et à sa Mère-Patrie, Leïla Gouchi a fait également partie des artistes ayant interprété la chanson “L’appel du Sahara” (Nidae Assahra), dont le vidéoclip a été tourné notamment au Maroc, au Canada et en Europe. Militante de l’art sans frontières Fortement convaincue que l’art et la musique ne connaissent pas de frontières, elle prête aussi sa voix au service des valeurs de la tolérance, du dialogue, de la paix et du vivreensemble, comme en témoigne sa participation à plusieurs manifestations artistiques et festivals de renom, notamment le festival séfarad de Montréal aux côtés d’autres artistes issus de la diversité culturelle qui caractérise la société canadienne. Outre son talent avéré de chanteuse, Leïla Gouchi a plus d’une corde à son arc: elle est auteure-compositrice de plusieurs de ses chansons mais elle

est également une actrice. Incursion cinématographique Elle a ainsi fait ses premiers pas dans le domaine du cinéma en jouant dans le téléfilm “Le toubib” de Aziz Jahidi, où elle a côtoyé les grands acteurs Khadija Assad et Aziz Saadallah ainsi que le grand humoriste québécois d’origine marocaine, Rachid Badouri. Elle a, en outre, joué dans des séries télévisées, notamment “Houcine et Safia” du grand réalisateur Mohamed Abderrahmane Tazi, aux côtés de Rachid El Ouali et Samia Akariou. Ayant réussi à trouver le juste équilibre entre sa vie professionnelle en tant que propriétaire d’une agence de communication et d’événementiel, sa vie familiale en tant que mère d’un jeune garçon, et sa vie artistique, Leïla Gouchi continue de tracer son chemin vers la gloire, tout en faisant partie de cette relève artistique expatriée qui, tout en étant très fière de sa marocanité, veille au rayonnement de l’image du Royaume et de la chanson marocaine à l’international. Source : Maghreb Arabe Presse

Enrico Macias continue de manger son pain noir Enrico Macias n’a pas été épargné par la vie ces dernières années. Ayant souffert d’un deuil cruel, quasiment ruiné par la crise des «sub prime» voilà une nouvelle tuile pour cet artiste qui jouit pourtant de la sympathie, du respect et de l’admiration de millions de «fans» à travers le monde. Le Tribunal de Luxembourg vient en effet de le condamner à payer 30 millions d’euros à la filiale luxembourgeoise de la banque islandaise Landsbanki,

aujourd’hui en liquidation, qui lui avait accordé en 2007 un prêt d’un montant de 35 millions d’euros.

La justice luxembourgeoise a également autorisé une saisiearrêt sur les contrats d’assurancevie de l’artiste afin de s’assurer du recouvrement des 30 millions d’euros au liquidateur de la banque. En juillet 2007, Enrico Macias et son épouse, aujourd’hui décédée, avaient contracté un prêt auprès

de Landsbanki, garanti par deux biens immobiliers, dont la villa du chanteur à Saint-Tropez. En 2008, la banque islandaise est déclarée en cessation de paiement puis en liquidation et la valeur du portefeuille d’assurance-vie s’écroule. En 2009, le liquidateur de la banque réclame à l’artiste le remboursement intégral du prêt qui s’y oppose et attaque en justice la banque pour « faute » et « mensonge « , réclamant à l’institution bancaire près de

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43,513 millions d’euros de dommages et intérêts.

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Les avocats d’Enrico Macias devraient très probablement faire appel de cette condamnation.


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Agenda

Impôts 2016

Ce que vous devez savoir avant de faire votre déclaration La saison des impôts est à nos portes avec son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles pour les contribuables. Lesquelles toucheront votre portefeuille? «Ces mesures varient selon le contexte politique et les priorités des gouvernements, explique Sylvain Moreau, associé en fiscalité au cabinet Raymond Chabot Grant Thornton, bureau de Laval. Le gouvernement libéral continue à déployer diverses mesures permettant de respecter son engagement de réduire les impôts de la classe moyenne et d’augmenter l’impôt des riches. L’année 2016 est marquée par une hausse des impôts pour les contribuables dont les revenus excèdent 200 000 $ et par une baisse des impôts pour la classe moyenne.» «Au provincial, la réduction importante des dépenses au cours des dernières années a permis de dégager des surplus budgétaires, aussi le gouvernement souhaite-t-il réduire le fardeau fiscal et stimuler la croissance économique», ajoute le fiscaliste. Il faut également souligner plusieurs mesures d’aide visant les aînés et le fait que le gouvernement provincial réduit progressivement la cotisation santé dans le but de l’abolir en 2017. Consultez ces pages de Revenu Québec et de l’ARC pour connaître l’ensemble des modifications qui s’appliquent aux déclarations de revenus pour 2016. Rappelons que les particuliers doivent produire leurs déclarations au plus tard le 30 avril 2017. Vous êtes propriétaire Au provincial: Excellente nouvelle pour les propriétaires: l’ancien crédit LogiRénov (maximum de 2 500 $) est généreusement remplacé par le crédit remboursable RénoVert, qui permet d’obtenir jusqu’à 10 000 $ pour des rénovations écoresponsables menées en 2016 et 2017 à votre résidence principale ou à votre chalet. Les travaux doivent viser une meilleure performance écoénergétique: isolation, étanchéisation, portes et fenêtres, chauffage, climatisation, chauffe-eau, etc. Au fédéral: Premier acheteur? Encore cette année, les nouveaux propriétaires de maison ou de condo peuvent obtenir un crédit d’impôt non remboursable de 750 $ (avant abatte-

ment du Québec). De quoi compenser en partie la «taxe de bienvenue»!

source à chaque paye en fonction de la grille de tarification 2017.

Attention: Au fédéral, si vous avez vendu votre résidence principale en 2016 ou si vous planifiez de le faire dans les prochaines années, sachez que vous devez désormais fournir des informations à l’ARC dans votre déclaration de revenus afin de pouvoir profiter de l’exemption d’impôt sur le gain en capital: l’année d’acquisition, le prix de vente et une description du bien vendu. «Le contribuable qui omet de divulguer ces informations dans sa déclaration de revenus pour l’année de la vente de la résidence, pourra, en produisant une déclaration amendée et en payant la pénalité applicable pour production tardive (dont le montant pourra atteindre 8 000 $), récupérer l’exemption», explique Sylvain Moreau.

Au fédéral: Depuis juillet 2016, l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) instaurée par le gouvernement Trudeau remplace l’ancienne prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE), le supplément de la prestation nationale pour enfants (SPNE) et la prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE). L’ACE est un paiement mensuel non imposable versé aux familles admissibles pour les aider à subvenir aux besoins de leurs enfants de moins de 18 ans. Pour un enfant de moins de 6 ans, le montant maximal de la prestation est de 6 400 $, alors qu’elle est de 5 400 $ par enfant âgé de 6 à 17 ans. Dégressif, le montant de la prestation est calculé en fonction de votre revenu familial. Dans la foulée des réformes Trudeau, la Baisse d’impôt pour les familles, qui permettait aux couples avec enfants mineurs de fractionner leur revenu pour obtenir une réduction d’impôt pouvant atteindre 2 000 $ par an, est désormais éliminée.

Vous avez des enfants Au provincial: Revenu Québec augmente le crédit remboursable pour frais de garde d’enfants de 1 000 $ pour toutes les tranches d’âge, sauf pour les enfants de moins de 7 ans, qui demeure à 9 000 $ en 2015. Les mêmes plafonds qu’au fédéral sont applicables relativement aux séjours en pensionnat ou en colonie de vacances. Le maximum des frais donnant droit au crédit pour activités des enfants passe de 300 à 400 $ par enfant, pour une économie maximale de 80 $ par enfant, et augmentent à 160 $ en cas d’une déficience grave et prolongée des fonctions mentales ou physiques. Mais si votre revenu familial excède 134 095 $, vous n’y avez pas droit. Au tarif journalier de base de 7,55 $ par enfant inscrit dans un service de garde subventionné, les ménages ayant un revenu net de plus de 50 545 $ en 2016 doivent ajouter une contribution additionnelle au moment de leur déclaration de revenus. Cette cotisation est calculée dans l’annexe 1 à partir des informations inscrites sur le relevé 30 que doit vous remettre la garderie avant le 28 février 2017. Estimez combien vous devrez ici, et faites des provisions pour l’an prochain, en déposant l’argent dans un compte d’épargne ou en augmentant vos retenues à la

Devenu remboursable en 2015 afin que les moins nantis puissent aussi en profiter, le crédit pour la condition physique des enfants est réduit de moitié pour 2016, passant d’un maximum de 150 $ à 75 $ (avant abattement du Québec) par enfant de moins de 16 ans inscrit à un programme d’activités physiques pendant au moins huit semaines. Notez que ce crédit sera aboli à partir de 2017. Le crédit pour activité artistique des enfants est aussi coupé de moitié, le maximum accordé chutant de 75 $ à 37,50 $ par enfant de moins de 16 ans (avant abattement du Québec). Ce crédit s’applique aussi aux enfants de votre époux ou conjoint de fait. Ce crédit sera également éliminé l’an prochain. Vous prenez soin d’un proche Au provincial: Le crédit d’impôt remboursable que peut réclamer un aidant naturel prenant soin de son conjoint âgé d’au moins 70 ans dans leur propre résidence passe de 925 $ à 1 000 $. Vous êtes un aîné ou un retraité

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Au provincial: En 2016, l’âge d’admissibilité au crédit d’impôt accordé en raison de l’âge passe de 65 ans à 66 ans. Il est aussi prévu qu’il augmente à 67 ans en 2017, à 68 ans en 2018, à 69 ans en 2019 et à 70 ans en 2020. «Par conséquent, une personne ayant atteint 65 ans en 2016 (née en 1951) aura la très mauvaise surprise de constater qu’elle devra attendre jusqu’en 2020 pour avoir droit à ce crédit d’impôt, souligne Sylvain Moreau. Toutefois, les personnes âgées d’au moins 65 ans en 2015 pourront continuer à profiter du crédit malgré ces changements.» Pour 2016, ce crédit est d’une valeur maximale de 497 $. Les aînés de 65 ans et plus qui sont propriétaires de leur demeure depuis au moins 15 ans et qui subissent une hausse significative de leur compte de taxes municipales ont maintenant droit à une subvention. Leur revenu annuel familial ne doit toutefois pas excéder 50 400 $. La demande doit être effectuée en remplissant le formulaire TP-1029.TM lors de la production de la déclaration de revenus 2016. Le crédit remboursable pour maintien à domicile des aînés passe de 33 à 34 % des dépenses admissibles de 19 500 $. Ainsi, si vous avez 70 ans et plus et que vous résidez seul de façon autonome dans votre maison, vous pouvez obtenir jusqu’à 6 630 $ pour des dépenses liées à l’entretien de votre propriété. Ce crédit maximal grimpe à 13 260 $ pour les couples autonomes, à 15 300 $ si l’un des conjoints est considéré comme non autonome, et à 17 340 $ si les deux conjoints sont non autonomes.

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Si vous avez 70 ans et plus et un revenu ne dépassant pas 40 860 $, vous pourriez encore cette année bénéficier du crédit d’impôt pour activités des aînés (activités physiques, artistiques, culturelles ou récréatives) jusqu’à concurrence de 40 $. Si vous avez 64 ans et que vous êtes toujours sur le marché du travail, vous êtes désormais admissible au crédit d’impôt pour travailleur d’expérience auparavant réservé aux 65 ans et plus; bonifié en 2016, ce crédit peut maintenant atteindre 902,40 $ selon votre âge et votre revenu de travail admissible. Au fédéral: Si vous souffrez d’un handicap ou vous êtes âgé de 65 et plus, vous pouvez réclamer le nouveau crédit pour dépenses pour l’accessibilité domiciliaire, soit un maximum de 1 500 $ (avant abattement du Québec) pour des travaux effectués dans votre demeure afin d’y faciliter les déplacements ou d’y réduire le risque de blessures. Intéressant: si vous vivez en condo ou dans une COOP, votre part dans le coût des dépenses liées aux aires communes est aussi admissible. De plus, est admissible à ce crédit un particulier qui a réclamé le crédit d’impôt pour conjoint, pour personnes à charge admissibles, pour aidants naturels ou pour personne à charge ayant une déficience. Vous êtes travailleur Au provincial: Si votre salaire est à la hausse depuis 2015, vous pourriez avoir droit au «bouclier fiscal», un crédit d’impôt remboursable qui vise à compenser la perte de cer-

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Agenda

Impôts 2016

Ce que vous devez savoir avant de faire votre déclaration Suite de la page 37

tains crédits d’impôt qui survient lorsque vos revenus de travail augmentent, par exemple la prime au travail, la prime au travail adapté et le crédit pour frais de garde d’enfants. La prime au travail est un crédit remboursable visant les personnes à faible revenu qui peut inciter à demeurer sur le marché du travail. Le taux pour le calcul du montant maximal des primes au travail pour une personne seule ou un couple sans enfants passe de 7 % à 9 % et, dans le cas de la prime au travail adapté, de 9 % à 11 %. Ainsi, la prime au travail maximale est de 725,76 $ pour une personne seule et de 1 133,10 $ pour un couple sans enfants. Au fédéral: Afin de reconnaître que les enseignants et les éducateurs de la petite enfance encourent souvent des frais

pour faire leur travail, le nouveau crédit remboursable pour fournitures scolaires d’éducateur admissible leur permet de réclamer jusqu’à 150 $ (avant abattement du Québec) visant à rembourser des dépenses de fournitures scolaires. © Fournis par les Éditions Protégez-Vous Vous épargnez ou vous faites des dons Au provincial et au fédéral: Les taux de crédit d’impôt relatif à un fonds de travailleurs ont été augmentés aux deux paliers de gouvernement en 2016. Résultat: les épargnants qui cotisent au fonds de la FTQ bénéficient d’un crédit supplémentaire de 30 % comparé à un investissement comparable dans un REER «ordinaire» (subvention de 15 % du provincial et 15 % du fédéral). Les cotisants au fonds de la CSN profitent pour leur part d’un crédit supplémentaire de 35 % (subvention de 20 % du pro-

vincial et 15 % du fédéral). Les cotisations maximales sont de 5 000 $ par année dans les deux fonds. Au fédéral: Pour 2016, le montant maximal pouvant être investi dans un Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est de 5 500 $ et non plus 10 000 $, comme ça a été le cas en 2015. Le gouvernement Trudeau a réduit le montant, notamment parce que l’élévation du plafond du CELI a été décriée comme servant surtout les mieux nantis capables d’épargner plus à l’abri de l’impôt. Un plafond de 5 500 $ s’applique aussi pour 2017. En raison de l’augmentation du taux d’imposition marginal applicable à la tranche de revenu le plus élevé, le taux du crédit d’impôt pour dons de bienfaisance de plus de 200 $ est majoré de 29 % à 33 %. © Fournis par les Éditions Protégez-Vous

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Vous habitez en région éloignée Au provincial: Les déductions relatives au logement accordées à qui habite une région éloignée reconnue grimpent de 8,25 $ à 11 $ par jour. Cotisations «santé» Au provincial: Modulée en fonction du revenu, la contribution santé pouvait atteindre 100 $ pour les contribuables à faible revenu, 200 $ s’ils appartenaient à la classe moyenne et 1 000 $ si leurs revenus étaient élevés. Puisque la cotisation sera abolie progressivement d’ici 2017, ces montants seront versés pour la dernière fois au printemps 2017 (pour l’année fiscale 2016), mais peuvent être réduits pour les contribuables répondant à certaines conditions. Voici les montants exigibles en 2016, selon le revenu du particulier.

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• Revenu de 0 $ à 18 570 $: contribution nulle • Revenu de 18 571 $ à 41 265 $: contribution de 0,01 à 50 $ • Revenu de 41 266 $ à 134 095 $: contribution de 50,01 à 175 $ • Revenu de 134 096 $ et plus: contribution de 175,01 à 1 000 $ Si les soins de santé dont vous avez besoin ne sont pas disponibles dans votre région et que vous encourez des frais pour les obtenir ailleurs, sachez que, depuis le 1er juillet 2016, la norme d’éloignement minimal pour réclamer ce crédit diminue de 250 à 200 km pour des frais de déplacement, de logement ou de déménagement. La cotisation maximale au régime public d’assurance médicaments du Québec payable au moment de la déclaration de revenus passe de 640 à 660 $ pour 2016.


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