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Migrations

Les Canadiens champions des séjours illégaux aux États-Unis Page 9

Droits & Justice

Les policiers québécois ont-ils la détente trop facile?

Rendez-vous au Parc Jarry le 29 juillet

Héritage et partage

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Voyage - Selon Aéroport de Montréal

Moins d’attente à MontréalTrudeau Page 31 Mission économique québécoise au Maghreb (1-9 Juillet 2017)

«Bâtir des ponts pour créer des opportunités d’affaires» Page 32

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Vivre ensemble : Lettre ouverte au Premier Ministre du Québec

Deux pièges et trois injustices…

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Focus Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Pub Smart Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Inc Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Depuis 2002 Groupe Atlas Media Quinze ans, c’est… • 306 numéros du bimensuel Atlas.Mtl, soit plusieurs milliers d'articles exprimant la sensibilité maghrébine et valorisant la dimension maghrébine de la société dans laquelle nous vivons; • Une soixantaine d'événements identitaires, artistiques, culturels et politiques; • De nombreux débats, colloques, séminaires et conférences, • 129 reportages sur la communauté pour les chaînes de télévision 2M, AlMaghribia, Ai Aoula, Arrayadia; • 365 émissions radio (de 2002 a 2009); • Un site web ayant accueilli plus de 15 millions de visiteurs depuis 2003 • Réseaux sociaux : + 80 000 Fans

Rendez-vous au Parc Jarry le 29 juillet Héritage et partage Le 29 juillet prochain, les membres de la communauté des originaires du Maroc seront à nouveau réunis au Parc Jarry de Montréal.

Les organisateurs de l’événement, un collectif d’associations et d’organismes communautaires, annoncent avoir pour objectif de réunir 35 000 personnes pour l’occasion. Sachant que par le passé – depuis la première édition montréalaise de cette activité – les prévisions de participation ont toujours été réalisées, on n’a aucun mal à les croire. Depuis 2010 en effet, cette célébration de la Fête nationale du Maroc par les maroco-canadiens a réunis d’abord 25 000, puis 30 000, puis 35 000, puis 35 000 participants. La Fête marocaine du Parc Jarry est de la sorte devenue un incontournable du calendrier festif de l’été métropolitain; et, c’est un aspect remarquable, autant par ses significations que par son succès populaire. Car elle est d’abord, par les valeurs qu’elle porte, une réponse à l’un des principaux défis de notre époque: le défi du vivre ensemble. Ces originaires du Maroc, qui sont désormais largement plus de 160 000 à avoir choisis de vivre ici, viennent en effet ce jour, exprimer à la fois leur fidélité aux valeurs et à l’éducation à la diversité acquise dans leur pays de naissance et leur volonté d’appartenance citoyenne à Montréal, au Québec et au Canada. Leur message ne passe pas inaperçu puisque de nombreux concitoyens, de diverses origines et cultures, les accompagnent dans leur célébrations.

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La diversité pour identité Et tout cela ne laisse pas d’étonner quelque peu. Bon nombre de ceux qui se rassemblent au Parc Jarry à cette occasion, ont élu domicile ici il y a plus de cinquante ans. Ils viennent en général - notamment pour le segment de confession juive - accompagnés de leurs enfants et parfois de leurs petitsenfants, nés ici et qui n’ont parfois jamais mis les pieds au Maroc. Et tous manifestent un égal enthousiasme.

Comment cet enthousiasme, qui n’est pas fait que de nostalgie ou de curiosité, peut-il s’expliquer? Cette explication se trouve dans le cours de l’histoire. Ce pays, le Maroc, à en effet un passé lumineux. Ainsi, au moment ou l’Europe succombait aux démons de l’Inquisition ou plus tard de l’horreur nazie, il sut être le refuge des bannis du Vieux continent. Aujourd’hui, alors que les frontières se ferment partout, le Maroc donne un statut aux migrants africains réduits à l’errance et à des aventures souvent mortelles. La diversité, ethnique, culturelle et confessionnelle y est ainsi devenue un trait d’identité. Mais ce n’est pas là la seule qualité dont se pare le pays. Le progrès par les micro-ruptures Il y a aussi une remarquable aptitude à gérer les contradictions que vivent toutes les sociétés du monde. Que ce soit dans la lutte contre la colonisation ou dans la gestion des problèmes de développement, le Maroc, au grand bénéfice de sa population, a toujours su avancer, non dans les ruptures violents, mais à la faveur de micro-ruptures qui sait tirer profit de l’expression des mécontentements de ses minorités pour faire progresser collec-

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tivement sa population. Ainsi, cette période pénible de son histoire que l’on appelle les Années de plomb, a-t-elle été soldée, au tournant du siècle dernier, par un modèle de justice transitionnelle dont de nombreux pays comparable se sont inspirés. De même, lorsque le monde arabo-musulman était déchiré par un sanglant printemps, le Maroc se distinguât par un train de réformes – y compris institutionnelles – qui le mettent sur les rails du siècle nouveau. Et, nul doute, les remous qui agitent une de ses régions aujourd’hui seront un accélérateur pour une des dernières initiatives nationales en date: la mise en place de la régionalisation avancée qui ramènera l’État et la gestion de la chose publique à la dimension des besoins de la population. Ces avancées sont d’autant plus considérables que le pays les mènent et les réalisent avec des moyens limités; qu’il assume en même temps le coût de la démocratisation, le prix de la croissance économique et le prix du développement social. L’exception marocaine Dans cette histoire et dans ce présent réside ce que l’on appelle l’Exception marocaine. Une situation qui est certes perfectible mais que, consensuellement, tous les marocains œuvrent à perfectionner. C’est cette Exception marocaine qui est célébrée le chaque année. Au pays et par ceux qui se reconnaissent toujours dans ce pays, même s’ils vivent hors de frontières, même s’ils sont porteurs d’une autre nationalité qu’ils assument également et d’autant mieux qu’ils y sont qualifiés par leurs acquis et leur héritage marocains.


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Vivre ensemble

Lettre ouverte au Premier Ministre du Québec

Deux pièges et trois injustices… Monsieur le Premier ministre, Associer l’Islam au terrorisme a été le premier tort porté aux Musulman-e-s ! Suite à l’attentat à l’aéroport de Flint, au Michigan par monsieur Amor Ftouhi venu de Montréal, selon plusieurs sources médiatiques, vous auriez dit, monsieur le Premier ministre que «malheureusement», on ne pouvait pas «déconnecter ce genre d’événements - le terrorisme de l’islam en général» (http:// journalmetro.com/actualites/ national/1159452/couillard-faitla-lecon-aux-musulmans/) Vous avez parfaitement raison car, on a tellement entremêlé islam et terrorisme qu’ils sont devenus indissociables dans les mentalités. Ce faisant, le premier tort porté aux Musulman-e-s fut d’associer leur religion à ce terrorisme naissant. C’est là le piège de DAECH dans lequel le monde entier est tombé. En effet, pour donner un sens au combat qu’il a engagé, ce groupe a déclaré avoir fondé un État Islamique et tout le monde l’a repris, répété, puis répété. Pourtant, les Musulmans-e-s sont les principales victimes de ce terrorisme qui se drape de l'islam. Ce fléau né dans la foulée de la guerre engagée en Afghanistan et en Irak par les Russes puis, par les Américains, tue des milliers et des milliers de Musulman-e-s, en jette des centaines de milliers sur les routes de l’exil, détruit leurs infrastructures

(hôpitaux, écoles, joyaux patrimoniaux telles des mosquées millénaires, etc.). Pire encore, ce terrorisme compromet presque à jamais l’avenir de leurs enfants comme le dénoncent toutes les organisations de droits de la personne, dont avec force, l’UNICEF. Monsieur le Premier ministre, Un autre stéréotype collé à l’Islam est que tous les terroristes sont musulmans. Pourtant, l’Europe en a longtemps été confrontée surtout durant les "années de plomb" (1960 1980) avec des groupes composés de ses propres fils et filles (Action directe en France, RAF ou Bande à Baader en Allemagne, Brigades Rouges en Italie, IRA en Grande Bretagne). Ils ont opéré durant ces années à de nombreux attentats et assassinats dont celles de hautes personnalités

politiques, militaires et diplomatiques. Ce, sans parler du Ku Klux Klan aux États-Unis qu’on n’a pourtant jamais qualifié de terroriste Chrétien ou Protestant. Les Musulman-e-s sont donc doublement victimes de ce terrorisme du XXIe qui les affectent principalement et dont on accuse leur religion d’en être la source, et eux, les responsables. En outre, M. Premier ministre, nous sommes d’accord que les Musulman-e-s ont une responsabilité à assumer dans l’éradication de ce terrorisme. Faut-il encore leur donner les moyens et la voix pour le faire. Mais, la plupart des gens auxquels on donne la parole ou auxquels on octroie des ressources dans les centres et dans les universités sont des non

LY-Tall Aoua Bocar musulmans. C’est là une troisième (3e) injustice à l’égard des Musulman-e-s. Ils/elles ne demandent qu'à prendre part à la lutte contre ce fléau qui leur porte préjudice à bien des égards dont l’image de leur religion. Pour ce, il est nécessaire que les décideurs politiques les intègrent conséquemment dans l’œuvre à mener et leur fournissent des moyens pour le faire. Ils verront les résultats. Car, le milieu communautaire du Québec a démontré que les membres d’une Communauté outillés sont mieux à même de solutionner les problèmes auxquels celle-ci fait face. Il est important de ne pas tomber une 2e fois dans le piège de DAECH, à savoir de nous mettre les uns (non Musulman-e-s) contre les

Philippe couillard

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autres (Musulman-e-s). Nous devons plutôt nous serrer les coudes pour venir à bout de cette menace planétaire à la paix et à la sécurité. Monsieur le Premier ministre, vous aviez jusqu’à date mené à bien notre Nation dans ce sens. Persévérez ! Car, c’est là l’unique voie de la cohésion sociale au Québec et dans le monde. Cordialement. *Ph.D.; Chercheure associée à l’Institut d’Études féministes et du Genre, Université d’Ottawa, Canada Présidente de DiaFéma _ Diaspora Féminine Africaine (du Nord et du Sud du Sahara) au Québec Sociologue/ Analyste, Spécialiste en Genre & Diversité, Consultante et Conférencière internationale


Vivre ensemble

Prière musulmane au Parc Safari

Quinze fois plus de soutiens que de mécontents

Une prière musulmane accomplie en plein air le dimanche 2 juillet 2017 au Parc Safari a suscité l’émoi dans les réseaux sociaux. La prière, diffusée dans un haut-parleur, a eu lieu dernier dans une section du parc réservée par un groupe de fidèles qui célébrait la fin du ramadan par un pique-nique familial organisé à l’initiative de la mosquée Al-Rawdah de Montréal et l’Association musulmane du Canada. Le propriétaire du Parc Safari d’Hemmingford, Jean-Pierre Ranger, n’avait jamais vu une telle controverse. Il se targue d’accueillir des clients de toutes origines ou confessions religieuses dans son parc privé. Le groupe de musulmans ayant récité une prière avait loué un

secteur isolé du jardin zoologique offert à tout groupe ou entreprise qui veut tenir un événement festif. «Pour» et «contre» Des internautes ont dénoncé cette prière tenue devant les autres clients du zoo qui passaient sur un sentier adjacent au rassemblement. « Je suis ouverte aux autres religions, mais je n’aime pas qu’on m’impose publiquement des prières diffusées par haut-parleur. Vous venez de perdre des clients parce que je voulais aller vous visiter avec ma famille. Nous allons visiter des endroits respectueux de ceux qui pratiquent leur religion sans l’imposer à tout le monde », a écrit une internaute sur la page

Facebook du Parc Safari. D’autres ont plutôt félicité « l’ouverture d’esprit » du parc thématique. Les mécontents n’ont qu’à aller ailleurs, a souligné un autre internaute. Les organisateurs du pique-nique ont respecté toutes les consignes au sujet du respect des autres clients, souligne le Parc Safari. « Depuis dimanche 2 juillet 2017, le Parc Safari est victime de commentaires haineux et racistes », déplore la page Facebook de l’entreprise. Les messages d’appui sont 15 fois plus nombreux que les messages de mécontentement, selon JeanPierre Ranger. Si j’ai contribué à une meilleure compréhension de la tolérance,

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j’ai fait ma “job” a déclaré JeanPierre Ranger, propriétaire du Parc Safari Lieux publics, lieux privés Dans son rapport publié en 2008, la commission BouchardTaylor sur les accommodements reliés aux différences culturelles suggérait d’encadrer certaines pratiques d’organismes publics. La commission ne s’était cependant pas prononcée sur les obligations d’organismes privés comme le Parc Safari. Par exemple, les établissements d’enseignement « ne sont pas tenus d’instituer des lieux de prière permanents », indique le rapport en rappelant une résolution de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. « Par contre, il entre tout à fait dans l’esprit des ajust-

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ements ou des accommodements que d’autoriser pour des fins de prière l’utilisation de locaux provisoirement non occupés. » La commission recommandait aussi d’abandonner la prière avant les séances de conseils municipaux, ce qui fut confirmé par un jugement de la Cour suprême du Canada en 2015. À l’Assemblée nationale du Québec, la prière a fait place, depuis 1976, à l’observation d’un moment de recueillement. Mais le crucifix, installé en 1936 par Maurice Duplessis, trône encore dans le salon bleu du parlement même si Gérard Bouchard et Charles Taylor recommandaient de le retirer.


Vivre ensemble

Un premier cimetière musulman dans la région de Québec Près de six mois après l'attentat à la grande mosquée de Québec, un premier cimetière musulman a été officiellement inauguré, dimanche, dans la région de la CapitaleNationale. Une portion du cimetière «Les Jardins Québec» appartenant à l'entreprise funéraire Lépine Cloutier Athos, à Saint-Augustinde-Desmaures, située entre la route 138 et le fleuve SaintLaurent, sera dorénavant consacrée aux défunts de confession musulmane. 500 lots et un centre funéraire «C’est normal, ces gens-là sont arrivés depuis 40-50-60 ans et les décès commencent à arriver. Et ils ont maintenant besoin d’un lieu de repos. On a commencé avec une section de 500 lots, mais selon les besoins, nous pourrons agrandir», a indiqué le président de Lépine Cloutier Athos, Yvan Rodrigue. M. Rodrigue a expliqué que son entreprise a instauré le service afin de «répondre à un besoin de plus en plus criant» pour les gens de l'est du Québec qui n'avaient que deux

options, soit être rapatriés dans leur pays d'origine ou être enterrés dans un cimetière musulman à Montréal. «Il y a des gens qui sont ici depuis plusieurs générations et ce n'est pas toute les familles qui veulent que le corps soit rapatrié au pays d'origine, donc c'est important qu'ils aient une alternative locale», a justifié M. Rodrigue. Outre le terrain, Lépine Cloutier Athos met aussi à la disposition des musulmans une partie de son centre funéraire, situé à proximité, dans la rue Legendre. Cela permettra de dispenser les soins aux défunts en conformité avec les rites musulmans. L’entreprise funéraire Lépine Cloutier Athos était en discussion avec les gens de la communauté depuis plusieurs années. En attendant le référendum du 16 juillet Son initiative a toutefois été prise sans la participation du Centre culturel islamique de Québec, qui mène un autre projet de cimetière à Saint-Apollinaire.

Le secrétaire du Centre, Mohamed Kesri, a récemment expliqué que cette nouvelle section de cimetière, à Saint-Augustin-de-Desmaures, ne comblait pas les besoins de la communauté. Selon lui, la majorité des gens préfèrent savoir que leurs proches sont enterrés à un endroit possédé par la communauté et où les rites et coutumes sont suivis. En ce qui concerne le Centre culturel islamique de Québec, ses

Cérémonie au cimetière musulman Dar al Imane de Montréal À l’initiative de MM. Omar Chikh et Mohamed Al Ouazzani, Une «wakfa» (cérémonie du souvenir) à été organisée au cimetière musulman montréalais de Dar al Imane au lendemain de la célébration de Aïd al Fitr. Les familles de défunts se sont réunies sous le grand chapiteau avant de se rendre au cimetière ou l'oraison et les «dou’âa» ont été dits par le grand imam saoudien Ahmed. La salat Adohr à ensuite été effectuées sous la conduite de l’imam Adam Diakité. De nombreux membres des communautés algérienne, marocaine, tunisienne, pakistanaise et africaine sub-saharienne ont pris part à cette cérémonie qui s’est achevée par un repas collectif. M. Omar Chikh a par ailleurs annoncé que cet événement sera désormais organisé chaque année au lendemain de Aïd al Fitr.

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membres n’ont pas participé aux démarches visant l’implantation de ce cimetière. Ceux-ci souhaitent être propriétaires de leur terrain. Ils ont acquis un terrain à SaintApollinaire l’hiver dernier. Les citoyens concernés par le projet doivent d’ailleurs se prononcer sur le projet par référendum le 16 juillet prochain.


Vivre ensemble

Affaire Omar Khadr

Des excuses officielles et une compensation numéraire La Cour suprême du Canada a reconnu en 2010 que les agents du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avaient violé les droits d'Omar Khadr lorsqu'ils l'ont interrogé à la base de Guantánamo, alors que l'adolescent croyait qu'ils étaient venus pour l'aider. Selon la Cour, le gouvernement du Canada a violé la Charte canadienne des droits et libertés et a privé des principes fondamentaux de la justice un individu qui n'était à l'époque qu'un enfant. Ainsi, Ottawa a finalement présenté des excuses officielles à M. Khadr et lui offrira une compensation d’environ 10 millions de dollars. Médiation Après avoir croupi dans la prison militaire de Guantánamo durant une décennie, suivie de trois ans d'emprisonnement au Canada, Omar Khadr a retrouvé sa liberté il y a bientôt deux ans. Dans une poursuite civile intentée contre le gouvernement fédéral, il réclamait 20 millions en dommages et intérêts. « Mais ce que nous cher-

chons surtout, ce sont des excuses de la part du gouvernement, qui a abandonné un enfant dans un trou infernal, dénoncé par la communauté internationale, qui n'a rien fait pour l'aider, et qui continue à ne rien faire », avait confié à La Presse son avocat Dennis Edney, à la fin du mois d'avril. La prochaine séance de médiation était prévue pour la fin de juin, et elle a été concluante. Par le passé, Me Edney a gagné trois causes devant la Cour suprême. Il défend M. Khadr depuis 14 ans, et c'est lui qui a réussi à négocier son rapatriement au Canada. L'avocat avait épuisé ses propres économies à défendre l'enfant-soldat, et c'est lui qui l'a accueilli à sa sortie de prison. Un long cauchemar Aujourd'hui âgé de 30 ans, Omar Khadr n'en avait que 15 lorsqu'il a été capturé lors d'une frappe américaine en Afghanistan, en 2002. Il a été grièvement blessé à une épaule par un shrapnel et a perdu partiellement la vue. Il a été envoyé à la prison de Guantánamo, où il a subi de la torture et des traite-

Omar Khadr ments dégradants, en dépit du droit international réservé aux enfants-soldats. Le plus jeune détenu à avoir séjourné à Guantánamo a fini par plaider coupable à des accusations de crime de guerre et de soutien au terrorisme, dans le cadre

d'une entente à l'amiable qui lui aura permis de revenir au Canada. D'autres cas La compensation offerte à Omar Khadr est semblable à celle qui a été donnée à Maher Arar, l'un des Canadiens livrés après le 11 septembre 2001 à la Syrie, où il a été empris-

Justin Trudeau: « la Charte protège tous les Canadiens» L'ancien détenu de Guantanamo Bay, Omar Khadr, a reçu des excuses et une compensation de plusieurs millions de dollars parce que le gouvernement fédéral respecte la Charte des droits et libertés, a soutenu le premier ministre Justin Trudeau. «Ça n'a rien à voir avec ce que Khadr a fait, ou non. Lorsque le

gouvernement viole les droits d'un Canadien, nous finissons tous par payer», a expliqué le premier ministre.

Le gouvernement avait confirmé la veille le versement d'une compensation à Omar Khadr pour régler la poursuite qu'il a intentée depuis longtemps. Les avocats de l'ex-détenu soutenaient

que le Canada avait violé les droits de son client et qu'il était complice avec les États-Unis lorsque le jeune homme était détenu à la base américaine de Cuba, où il a été torturé et s'est fait refuser l'accès à un avocat. La Cour suprême du Canada avait confirmé en 2010 que les droits de M. Khadr avaient été violés.

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Le citoyen canadien était âgé de 15 ans lorsqu'il a été capturé par les troupes américaines lors de la guerre en Afghanistan. Accusé de crimes de guerre pour le rôle qu'il aurait joué dans la mort du soldat américain Christopher Speer, il a passé 10 ans à la prison de Guantanamo Bay.

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onné et torturé. Blanchi sur toute la ligne, il a reçu 10,5 millions en 2006. En mars dernier, Abdullah Almalki, Ahmad Elmaati et Muayyed Nureddin, qui avaient été emprisonnés en Syrie et en Égypte, se sont aussi vu offrir excuses et compensation financière de la part d'Ottawa.

Le règlement a suscité la controverse au pays, les conservateurs déplorant que le gouvernement donne des millions de dollars à un «terroriste». «La Charte protège tous les Canadiens, chacun d'entre nous, même quand c'est inconfortable», a conclu M. Trudeau.


Migrances

Les Canadiens champions des séjours illégaux aux États-Unis Si, aux États-Unis, les sanspapiers viennent majoritairement du Mexique, les Canadiens, eux, dominent le palmarès des visiteurs qui s'incrustent après l'expiration de leur permis de séjour, rapportent les autorités américaines. Les États-Unis ont vu déferler plus de 50 millions de visiteurs qui sont entrés par air et par mer au cours du dernier exercice financier, période de référence utilisée par le département de la Sécurité intérieure (DHS). Quelque 629 000 d’entre eux n’avaient toujours pas plié bagage lorsqu’il a pris fin, le 30 septembre 2016, indique un bilan partiel du DHS publié le mois dernier. Un visiteur délinquant sur cinq est canadien Un peu plus de 1,3 % des 120 000 Canadiens comptabilisés dans le rapport ont fait fi d’un permis de séjour périmé - un taux légèrement supérieur à la moyenne de 1,25 %. « Je pense qu’il s’agit en majorité de Canadiens âgés, qui passent l’hiver en Floride, en Arizona ou dans d’autres États où il fait chaud, et qui restent plus longtemps qu’ils le devraient », déclare Ira Mehlman, directeur des médias

de la Federation for American Immigration Reform (FAIR), un organisme qui vise à restreindre l’immigration. « Mais tout le monde, peu importe sa nationalité, peu importe qu’il fasse froid en Alberta en janvier, doit respecter les conditions d’entrée aux États-Unis.» poursuit-il.

Dépassements de séjours autorisés par pays

(depuis le 30 septembre 2016) Canada: 119 418 personnes Mexique: 46 658 Brésil: 39 053 Chine: 25 486 Inde: 24 396 Vénézuela: 23 927 Royaume Uni: 21 688 Colombie; 19 636 Allemagne: 19 519 Italie: 15 320

L’avocate spécialisée en immigration Marcelle Poirier, qui a des bureaux en Floride et à Montréal, croit aussi que les touristes hivernants («snowbirds») comptent pour une large part des Canadiens qui prolongent illégalement leur séjour. Si d’autres catégories de visit-

eurs peuvent rester plus longtemps, les touristes peuvent habituellement résider aux États-Unis pour un total cumulatif de six mois sur une période d’un an. Mais de nombreux touristes dépassent les 180 jours sans le savoir parce qu’ils font mal leurs calculs affirme Mme

Poirier. Ils croient à tort que le compteur retombe à zéro le 1er janvier, mais l’année prise en compte n’est pas l’année civile. C’est plutôt une année « flottante » qui dépend de la date d’entrée de chaque voyageur,

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Qui sont-ils? Les Canadiens ayant dépassé la durée de séjour autorisé en 2016 et qui auraient dû quitter les É-U entre le 1er octobre 2015 et le 30 septembre 2016 se répartissent comme suit: Touristes et gens d'affaires: 117 267 Étudiants et visiteurs admis en vertu de programmes d'échange: 806 Autres temporaires: 1 345

Où se trouvent-ils? La répartition par État des Illégaux canadiens aux États-Unis se présente comme suit: Californie: 7 100 New York: 3 800 Floride: 3 300 Texas: 2 700

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Minnesota: 2 100 Pennsylvanie: 2 000 Arizona: 1 600 Michigan: 1 600 Caroline du Nord: 1 600 Washington : 1 600


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Les Canadiens champions des séjours illégaux aux États-Unis

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explique Me Poirier. Les voyageurs d’affaires sont aussi à risque, ajoute l’avocate : « Ils voyagent beaucoup pour de courtes durées. Ils entrent aux États-Unis et en sortent sans faire attention au nombre total de jours qu’ils y passent. » Une réalité difficile à évaluer Selon Me Poirier, le nombre de Canadiens qui ne prennent pas le chemin du retour quand devrait sonner l’heure du départ est sous-évalué. Il faut dire que le rapport du DHS n’offre qu’un portrait partiel : son analyse porte sur 96 % des sorties par avion et par navire et ne comptabilise pas celles par voie terrestre. Or, les Canadiens sont plus nombreux à franchir la frontière en voiture. Robert Warren, collaborateur émérite au Center for Migration Studies (CMS), un organisme non partisan de New York, se montre pour sa part sceptique devant les évaluations officielles.

« C’est très improbable, pour ne pas dire presque impossible, qu’un nombre aussi élevé de Canadiens dépassent la durée de séjour autorisée. » - Robert Warren, collaborateur émérite au Center for Migration Studies de New York « Le département de la Sécurité intérieure a une bonne idée du nombre de visiteurs qui arrivent, mais pour plusieurs pays (dont le Canada), il est incapable de vérifier s’ils sont partis. Certains arrivent par avion et repartent en auto avec quelqu’un d’autre », illustre-t-il, soulignant « le flot important de Canadiens qui vont et viennent ». Le nombre de visiteurs canadiens délinquants ne dépasse pas 20 000, évalue-t-il. Un «chien de garde» gouvernemental relève que les listes de passagers des compagnies aériennes et des navires, sur lesquelles s’appuient les autorités, comportent des inexactitudes. Le département de la Sécurité intérieure reconnaît en outre que certains visiteurs ont déjà quitté les États-Unis ou

régularisé leur statut après le 30 septembre 2016. Le risque d'être déporté Me Poirier compte au moins une vingtaine de clients qui se font arrêter chaque année - « toujours en janvier ou février » - en raison d’un permis de séjour expiré. Les visiteurs pris en flagrant délit sont déportés. « C’est arrivé que des policiers contrôlent les plaques d’immatriculation du Québec dans les stationnements du Walmart ou du Home Depot pour voir si ces voyageurs dépassaient le nombre de jours, mentionne-t-elle. « Mais c’est rare. La majorité du temps, ils se font prendre à cause d’un accident de voiture ou d’un contrôle routier aléatoire. » Si leur permis de séjour est échu depuis plus de 180 jours, ils seront bannis des États-Unis pendant trois ans. S’il l’est depuis moins longtemps, ils devront seulement patienter six mois avant de revenir, dit l’avocate. « Quand les visiteurs restent

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pour de longues périodes, je leur conseille de voyager avec des preuves de résidence avec eux. Ça les protège. » Marcelle Poirier, avocate spécialisée en immigration Il peut s’agir d’un titre de propriété ou d’un bail, d’un compte de téléphone, d’un compte d’électricité ou d’un relevé de taxes foncières, énumère-t-elle. Les voyageurs devraient aussi pouvoir démontrer qu’ils sont retraités ou qu’ils ont un travail au Canada. « En cas de contrôle, ils peuvent au moins prouver qu’ils ne sont pas des résidents illégaux aux États-Unis, et ça aide », poursuit l’avocate. « De toute évidence, la vaste majorité des Canadiens qui restent après l’expiration de leur permis de séjour ne posent aucune menace, convient le directeur des médias du FAIR, Ira Mehlman. Mais ça ne prend qu’une poignée de personnes qui abusent des privilèges pour causer beaucoup de tort. Il peut potentiellement y avoir parmi eux des terroristes et des crimi-

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nels. » Sans oublier, ajoute-t-il, que certains peuvent occuper des emplois au détriment des travailleurs américains. Comme d’autres étrangers qui restent illégalement aux ÉtatsUnis, ces personnes peuvent prolonger leur séjour parce qu’elles ont de la famille ou qu'elles veulent trouver un emploi, confirme Randy Capps, directeur de recherche au Migration Policy Institute (MPI), un groupe de réflexion basé à Washington D.C. De visiteur délinquant à immigrant illégal? Difficile de dire dans quelles proportions ces visiteurs canadiens peu pressés de quitter le territoire américain viendront grossir les rangs des immigrants illégaux, puisqu’aucun suivi n’a été fait à long terme, indique l’expert du MPI. « Pour eux, l’incitation à rester illégalement aux États-Unis de façon permanente est moins

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grande », dit-il, évoquant la facilité avec laquelle ils peuvent revenir sur le territoire. Le MPI évalue à 20 000 le nombre de Canadiens qui s’établissent illégalement aux États-Unis. Le Center for Migration Studies estime quant à lui qu’il y en a 39 000, très loin derrière les Mexicains, qui représentent plus de la moitié des quelque 11 millions d’immigrants clandestins. Avec 0,3 % des immigrants illégaux présents aux ÉtatsUnis, le Canada se classe au 22e rang. Plus du tiers sont en Californie, à New York et en Floride, signale Robert Warren. Les Canadiens sous le radar Des dizaines d'immigrants illégaux guatémaltèques ont été déportés par les autorités américaines, en février 2017. Plus nombreux, les clandestins du Mexique et d'Amérique centrale sont davantage ciblés. « Le débat sur l’immigration porte essentiellement sur les immigrants latino-américains, qui sont majoritaires, et depuis plus récemment sur un deuxième groupe, plus restreint, mais controversé : les réfugiés qui viennent d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie du

Sud-Est », explique Randy Capps. Les Canadiens « se fondent dans la majorité blanche », faitil remarquer. Ils passent d’autant plus inaperçus, ajoutet-il, qu’ils sont généralement plus éduqués que d’autres clandestins, et donc « moins susceptibles de travailler dans des industries comme l’agriculture et la construction ».

Prioritaire pour le président Donald Trump, la lutte contre l’immigration illégale pourrait cependant exercer sur eux une certaine pression, estime Robert Warren. Rien n’indique toutefois qu’ils sont devenus une « cible significative », spécifie Randy Capps. « Pendant les 100 premiers jours de l’administration

Trump, le Service de l’immigration et des douanes n’a même pas arrêté 100 Canadiens, alors que les arrestations de Mexicains, de Guatémaltèques, de Honduriens et de Salvadoriens se sont comptées au total par dizaines de milliers. » - Randy Capps, directeur de recherche au Migration Policy Institute Mais la prudence reste de mise,

même chez les simples voyageurs, avertit Marcelle Poirier. « Depuis l’arrivée de l’administration Trump, les douaniers font beaucoup plus attention. Ils posent plus de questions », signale-t-elle. Source: Presse canadienne Statistiques: Center for Migration Studies et Département américain de la Sécurité intérieure

Une canadienne retrouve sa citoyenneté perdue

À cause d'une loi obscure Byrdie Funk, une femme de 37 ans dont la famille est installée au Canada depuis trois générations, vient de redevenir une Canadienne de première génération après avoir retrouvé sa citoyenneté perdue à cause d'une loi obscure actuellement en vigueur. Née à Mexico de parents canadiens qui sont revenus au Canada lorsqu’elle avait deux mois, elle n’a eu, dans sa vie,

que la citoyenneté canadienne.

La femme de Vancouver l’a cependant perdue il y a environ un an parce qu’elle ne savait pas qu’une loi en vigueur exige que toute personne née en dehors du Canada entre 1977 et 1981 de parents eux-mêmes nés en dehors du pays doit, pour garder sa citoyenneté, faire des démarches avant l’âge de 28 ans. Byrdie Funk a donc manqué la date limite.

« J’ai toujours fait partie de la famille canadienne. Pour moi, aujourd’hui, c’est comme si le Canada m’avait choisie et que j’appartenais à nouveau [à cette famille] », a-t-elle dit à l’issue de la cérémonie de citoyenneté à laquelle elle participait à Vancouver. « Lois alambiquées » Durant son combat, elle a rejoint un groupe appelé Lost

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Canadians et s’est dite surprise par le nombre de personnes qui étaient dans la même situation qu’elle. Don Chapman, qui défend la cause, affirme que « les lois sont devenues très alambiquées ». Il ajoute que des lois archaïques continuent d’empêcher des enfants nés de pères non canadiens, ou mal enregistrés lors de la naissance, d’obtenir la citoyenneté canadienne.

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« Il ne suffit pas de simplement combler les lacunes, nous avons besoin d’une nouvelle loi sur la citoyenneté », estime-t-il. Byrdie Funk, pour sa part, veut continuer le combat et aider ceux qui vivent une histoire similaire à la sienne. Source: Radio-Canada


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Droits & Justice

Les policiers québécois ont-ils la détente trop facile? En 2015 au Québec, 14 personnes ont été atteintes gravement ou fatalement par balle, et 19 en 2016. Les policiers québécois ont blessé ou tué plus de citoyens par balle lors de leurs interventions en 2015 et 2016 que la moyenne des dix années précédentes. Ils ont également été plus prompts à tirer avec leur arme à feu que leurs collègues ontariens pour la majorité de cette période. Un autre homme, David Lévesque, est mort sous les balles des policiers dimanche 9 juillet à PontRouge. Il s’agit de la sixième personne au Québec à perdre la vie depuis le début 2017 sous des tirs policiers. Cinq autres personnes ont aussi été blessées lors d’opérations policières, selon les données du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI). La hausse pourrait donc se répéter pour une troisième année consécutive en 2017, si la tendance se maintient. En 2015, 14 personnes ont été atteintes gravement ou fatalement par des balles, et 19 en 2016 (11 morts, 8 blessés). Avec 2011, ces deux années marquent des sommets de la dernière décennie. Au cours de la dernière décennie, les policiers québécois ont été plus enclins à actionner leur arme que leurs homologues ontariens. La population de l’Ontario, à 13,6 millions d’habitants, est de 65 % supérieure à celle du Québec ; on pourrait donc s’attendre à des chiffres plus élevés. En 2015, 15 personnes ont été atteintes gravement ou fatalement par des policiers de cette province, et 14 en 2016. Or, en ramenant les statistiques au total des populations respectives, il ressort que pour 7 des 10 dernières années, les policiers de notre province ont atteint par balle davantage que chez notre voisin à l’Ouest.

En 2016 particulièrement, il y a eu 1,03 blessé ou mort par balle par million d’habitants en Ontario, contre 2,32 par million d’habitants au Québec. Des sanctions trop faibles Le criminologue JeanClaude Bernheim ne se surprend pas de cette analyse et explique la différence avec l’Ontario par une « culture de l’impunité ». Il s’agit avant tout d’une question d’institution selon lui : « Un policier a un pouvoir extrême, il a l’autorité légale de tirer sur quelqu’un. Quand il en abuse, il reçoit des sanctions totalement disproportionnées par rapport à un citoyen. » Dans son livre Enquête sur la police, Stéphane Berthomet en était venu à des conclusions similaires. « Limiter le pouvoir des policiers est de leur montrer qu’il y a des conséquences lourdes à leurs gestes. Et ces systèmes-là ne fonctionnent pas assez au Québec, notamment le Comité de déontologie qui donne la plupart du temps des peines “bonbon” » , dit-il en entrevue au Devoir.

Les organismes de régulation fonctionnent mieux en Ontario, note également cet analyste en affaires policières, et luimême ex-policier en France. L’Unité des enquêtes spéciales (UES ou SIU en anglais) en est à sa 27e année d’existence. L’UES a déposé des accusations contre 20 policiers, et contre une quinzaine en 2015. C’est, pour chacune de ces années, plus que le total des mises en accusation durant 17 ans au Québec. Un examen indépendant des organismes de surveillance de la police déclenché en avril 2016 en Ontario recommande malgré cela de rendre publics tous les rapports — passés et futurs — de cette unité. Une suggestion déjà soumise au BEI avant sa création et réitérée en juin dernier par la Ligue des droits et libertés ainsi que cinq autres groupes. Nombre de chercheurs se sont butés à des problèmes de transparence au moment d’étudier ces enjeux, note Linda Michel, auteure d’un mémoire de

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maîtrise sur la question. En étudiant 14 rapports du coroner à la suite de décès causés par des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), elle en vient à la conclusion que les coroners déresponsabilisent les policiers impliqués. « La version policière officielle domine les rapports du coroner dans presque tous les cas. Le coroner ne met jamais en doute ce qu’ils disent », s’étonne-t-elle. Revoir les interventions L’arme ne devrait pourtant être utilisée qu’en dernier recours par les policiers. Ils sont entraînés à tirer dans « la cible la plus large possible pour neutraliser le danger », c’està-dire le torse, expliquait au Devoir l’ex-policier François Doré, peu après la mort de Pierre Coriolan. Les policiers ont appris à intervenir avec l’arme à la main, souligne Stéphane Berthomet. « Si tu es dans une situation de stress moyen ou important, ton premier outil sera celui que tu as déjà à la main. Ce sera plus difficile de rengainer une arme pour attraper son Taser ou sa matraque », décrit-il. C’est donc la philosophie de

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l’intervention qu’il faut revoir selon lui. « Il faut avoir des stratégies qui vont faire baisser la tension », appuie le professeur Bernheim, citant les policiers britanniques qui ne sont pas armés. La mort d’Alain Magloire en 2014 avait rappelé l’urgence d’équiper les corps policiers de pistolets à impulsion électrique. L’appel du coroner Luc Malouin à la suite de ce décès semble avoir été entendu à la fois par la SQ et le SPVM. Ces deux corps policiers ont indiqué au Devoir vouloir donner la possibilité à plus d’agents d’utiliser cette « arme intermédiaire ». La SQ affirme ainsi posséder 260 pistolets Taser et vouloir former 1120 policiers d’ici décembre 2018. « Il y aura des policiers formés pour chaque poste », a confirmé une porteparole. Quant au SPVM, il possède actuellement 40 de ces armes sur le terrain et voudrait en tenir jusqu’à 122 d’ici deux ans. Le Service de police de Toronto compte plus de 600 de ces appareils à sa disposition.


Société

3 fraudes fréquentes sur le web …

… et comment s'en protéger

Les personnes mal intentionnées ne manquent pas d'ingéniosité pour soutirer de l'argent ou des informations personnelles au public. La vague d'appels frauduleux en provenance du Vanuatu en est un bon exemple. Quelles sont les fraudes et les attaques informatiques les plus courantes, et comment s'en protéger? Un expert, Jean-Philippe Décarie-Mathieu, directeur général de l’organisme spécialisé en sécurité informatique Crypto.Québec présente trois fraudes et attaques fréquentes sur Internet.

domaine après le symbole « @ »? « L’hameçonnage peut aussi se faire par téléphone, prévient JeanPhilippe Décarie-Mathieu. Dans ce cas, ne tombez pas dans le piège des appels entrants d’inconnus qui vous offrent un service de dépannage à distance. »

1. L’hameçonnage Vous recevez un courriel de votre institution bancaire vous informant que des opérations inhabituelles ont été détectées sur votre compte bancaire. Le courriel vous invite à vous connecter sur votre compte en passant par un hyperlien afin d’éviter l’interruption de vos services bancaires.

Lorsque vient le temps de communiquer des informations personnelles, tant sur Internet qu’au téléphone, il est primordial de rester alerte et sceptique.

Si vous avez déjà reçu un courriel de ce genre, vous avez déjà été ciblé par une attaque d’hameçonnage. Ce type d’attaque est souvent simple à réaliser et est donc très répandu. Il consiste à soutirer des renseignements personnels (souvent des informations bancaires ou des mots de passe) par le biais d’une fausse page d’accès à une institution reconnue. Méfiez-vous donc toujours des courriels non sollicités que vous recevez de la part d’une institution bancaire ou d’un grand site web, surtout si ces courriels vous invitent à cliquer sur un hyperlien pour vous rendre sur le site en question. Tâchez aussi de vérifier la provenance de ces courriels. Proviennent-ils d’une adresse qui semble fiable, avec le bon nom de

Si vous recevez un appel suspect, raccrochez et appelez vous-même l’entreprise pour laquelle se faisait passer votre interlocuteur en utilisant le numéro de téléphone affiché sur le site officiel de la compagnie.

2. Les rançongiciels Vous êtes devant votre ordinateur quand soudainement tout se bloque et un message s’affiche vous demandant de verser une rançon pour avoir accès à vos données. Votre ordinateur est sans doute infecté par un rançongiciel. En mai dernier, des milliers d’ordinateurs à travers le monde ont ainsi été paralysés pendant la cyberattaque « WannaCry ». Il s’agissait en réalité d’un logiciel qui profitait d’une faille de sécurité dans le système d’exploitation Windows pour s’installer sur les ordinateurs touchés. Les rançongiciels ne bloquent pas toujours des ordinateurs entiers. Certains ciblent des types de fichiers spécifiques, comme des documents Word, des photos ou des bases de données, explique JeanPhilippe Décarie-Mathieu, directeur général et secrétaire-trésorier de Crypto.Québec. Mais ils

ont tous en commun d’exiger une rançon. « Il ne faut pas payer la rançon, puisque rien n’indique que l’attaquant honorera sa parole et donnera les clés de déchiffrement à la victime, explique ce spécialiste en cybersécurité. Faites des sauvegardes de vos fichiers importants de façon régulière et stockez le tout sur un hôte externe, comme sur une clé USB ou dans le nuage. » M. Décarie ajoute qu’il est essentiel de toujours mettre à jour son système d’exploitation pour réduire les risques d’attaques de ce genre. 3. Les fuites de base de données Si vous vous êtes déjà inscrit à un service appartenant à Yahoo, comme Yahoo Mail, Flickr ou Tumblr, il se pourrait que vos

informations personnelles et votre mot de passe soient entre les mains de pirates. Un milliard de comptes d’utilisateurs de Yahoo ont été compromis en 2013, touchant plus d’un internaute sur quatre, selon les statistiques de l’Union internationale des télécommunications. Et ce piratage n'a été découvert qu'en 2016! Cette méthode est une tendance relativement nouvelle, selon M. Décarie-Mathieu. Comme les bases de données piratées contiennent souvent les mots de passe des utilisateurs inscrits et même parfois d’autres informations personnelles, les pirates vont parfois vendre ces informations à des personnes mal intentionnées. Une fois entre leurs mains, ces informations peuvent leur permettre de se connecter à vos comptes un peu partout sur le web, d’usurper votre identité ou de vous voler de

l’argent. La façon de se prémunir de ce type d’attaque est relativement simple et connue de tous : ne pas utiliser le même mot de passe pour différents comptes. Jean-Philippe Décarie-Mathieu recommande pour ce faire d’utiliser un gestionnaire de mots de passe, tels que LastPass ou KeePassX. « Vérifiez aussi régulièrement sur Have I Been Pwned si votre adresse courriel se retrouve dans une fuite de données publique, conseille M. Décarie-Mathieu. Si c’est le cas, modifiez immédiatement le mot de passe associé à cette adresse. » Et si vous utilisez ce mot de passe sur d’autres comptes, profitez-en pour les modifier du même souffle.

Nouveaux métiers

Youtubeurs et instagrammeurs et ambassadeurs de marques Si les médias traditionnels peinent parfois à attirer la jeune génération, certaines entreprises ont trouvé une façon de faire des économies tout en ciblant cette clientèle tant désirée. La solution : les ambassadeurs de marques sur YouTube et Instagram.

Ces youtubeurs et instagrameurs possèdent une communauté fidèle qui partage les mêmes intérêts, les mêmes valeurs et le même style de vie. Le gros lot pour les professionnels du marketing qui cherchent à cibler un marché bien précis et au moindre coût.

« Un ambassadeur, c’est quelqu’un qui reçoit une forme de rémunération pour parler d’une marque, par exemple faire des démonstrations de produits », explique une consultante en communication.

Un spécialiste explique : « Il y a des gens qui vous diront peut-être qu'on est en train de démocratiser la capacité des gens à profiter des budgets de marketing parce qu'on a plus besoin de faire affaire avec des agences, des mannequins et tout le vedettariat établi. Mais est-

ce plus payant pour une personne de recevoir un bikini qui se détaille à 150 $ la pièce ou est-ce plus rentable d'aller enregistrer, pour 100 $, des voix pour une publicité? Je ne sais pas lequel est meilleur marché. » Profession : agent de youtubeur L’un dans l’autre, cela créée de belles occasions d’affaires florissantes, même si l’engouement autour de ces vedettes du web peut être éphémère. Et des nouveaux métiers aussi. Ainsi, certain s’installe en qualité

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d’agents de youtubeurs. Une jeune montréalaise a signé ces derdières années des contrats de représentation avec 25 youtubeurs québécois, dont la moitié sont des vidéastes à temps plein. « Les youtubeurs sont assez jeunes et quand ils atteignent une certaine taille de communautés, il y a des plus en plus de gens qui les approchent. Ces youtubeurs restent des créatifs dans l’âme et ils préfèrent se concentrer sur ce qu’ils font sur leur chaîne YouTube. Donc, nous les accompagnons dans la portion entrepre-

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neuriale », explique-t-elle. « Plusieurs n’ont pas atteint le maximum de la popularité qu’ils peuvent atteindre. Ce qui est aussi intéressant pour nous, ce sont les produits dérivés, par exemple Emma Verde qui a sorti un livre, Suivez-moi! ou Cynthia Dulude qui a sorti une ligne de maquillage. Il faut non seulement réussir à étendre sa marque numérique, mais hors numérique aussi », soutient-elle.


Société

Le rançongiciel existe depuis presque 30 ans…

… mais c’est un crime qui ne paie pas toujours gros!

On n’a pas fini de parler de rançongiciels. On en parle même de plus en plus. Pourtant le phénomène n’est pas nouveau. Le rançongiciel n'est pas nouveau : le malware, ou logiciel malveillant, qui chiffre des données et demande des paiements en échange des clés de déchiffrement, existe depuis presque 30 ans. En un clin d'œil, le rançongiciel est passé d'une obscure menace pesant sur un petit groupe à un fléau mondial s'attaquant aux hôpitaux, aux banques, aux systèmes de transports et même aux jeux vidéo. Cette soudaine augmentation d'attaques au rançongiciel ne semble pas s'atténuer, laissant de plus en plus de victimes désarmées. Pourquoi ? Vraisemblablement à cause de la cryptomonnaie et de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA). Un peu d'histoire La première attaque au rançongiciel enregistrée a ciblé le secteur de la santé et remonte à 1989. D'après le blog dédié à la cybersécurité «Practically Unhackable», un biologiste du nom de Joseph Popp a envoyé près de 200 000 disquettes à d'autres chercheurs, arguant qu'elles contenaient un sondage qui aiderait les scientifiques à déterminer les risques qu'avait un patient d'attraper le virus du SIDA.

Ce qu'il oublie de dire, c'est que chaque disquette chiffre aussi les noms de fichiers sur les ordinateurs infectés – les rendant inutilisables. Plutôt qu'un écran de démarrage, les victimes voient apparaître un message exigeant 189 dollars pour débloquer le système.

Joseph Popp, docteur à Harvard, est un biologiste évolutionniste mais pas un hacker à proprement parler. D'après The Atlantic, le scientifique a expliqué qu'il avait l'intention de donner tout l'argent récolté à la recherche pour le SIDA, après avoir été arrêté et accusé de chantage. Au-delà du débat autour de ses véritables intentions, le succès de son attaque est alors limité par deux facteurs : les disquettes ont besoin de la poste pour être envoyées, et le chiffrement utilisé, connu désormais sous le nom de PC Cyborg, est réversible sans avoir recours au chercheur. 28 ans plus tard, les hackers ont trouvé un moyen de contourner ces limites. C'est là que les choses ont empiré. La cryptomonnaie et la NSA Quand on pense à l'envergure des dernières attaques au rançongiciel qui ont touché le monde, il faut garder en tête deux éléments : la fréquence et la portée. Un rapport de 2016 du département américain de la justice relève 7 694 plaintes liées à des rançongiciels depuis 2005, un chiffre probablement bien en-deçà de la réalité. L'attaque WannaCry de mai 2017, pour sa part, a touché 150 pays. Deux facteurs ont joué un rôle-clé dans l'ascension du rançongiciel : le développement des monnaies virtuelles et la disponibilité de failles informatiques détenues par la NSA. En effet, les monnaies virtuelles comme le Bitcoin offrent aux pirates une chance réelle de récupérer de l'argent de la rançon. C'est une amélioration considérable par rapport à l'époque de Joseph Popp, où une boîte postale était nécessaire pour

espérer voir un jour les billets verts réclamés. Il suffit maintenant d'envoyer aux victimes un lien où ils pourront effectuer le paiement en Bitcoin. D'après l'entreprise de cybersécurité Palo Alto Networks, le premier rançongiciel à avoir demandé le paiement en Bitcoin était le Cryptowall de 2013. Le premier, et loin d'être le dernier. Le confort apporté par le paiement en cryptomonnaie combiné à la popularité croissante du Bitcoin auraient contribué à l'augmentation de 300 % des incidents liés à un rançongiciel, pointée du doigt par un rapport d'IBM en 2016. Alors pourquoi l'envergure de ces attaques est-elle si large ? Si beaucoup de facteurs peuvent jouer, l'un d'entre eux est primordial : le dévoilement par le groupe de hackers Shadow Brokers d'une série de failles informatiques que possédait la NSA. Dans la liste se trouvait la fameuse faille EternalBlue, qui couplée avec un rançongiciel, a

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permis la propagation incroyable du virus WannaCry. La même faille a apparemment joué un rôle clé (mais pas exclusif) dans la diffusion de NotPetya, qui a touché 65 pays. Et tandis que Microsoft a déjà dévoilé un patch pour parer la faille EternalBlue au moment où le virus se propageait dans le monde, le feu de forêt qu'ont été WannaCry et NotPetya sert de rappel violent que tout le monde n'est pas à jour en termes de sécurité. Et maintenant, que faire ? L'échelle sans précédent de ces deux attaques, propulsées par les failles volées à la NSA et facilitées par la cryptomonnaie, suggère que nous nous sommes entrés dans un nouvel âge de rançongiciels particulièrement virulents. Les attaques comme WannaCry risquent de devenir monnaie courante, comme l'indique le rapport 2017 de l'entreprise de cybersécurité Symantec qui note "une augmentation de 36 % des attaques

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au rançongiciel dans le monde". Il est intéressant cependant de remarquer que le rançongiciel pourrait finir par être victime de son succès. Le petit nombre d'ordinateurs infectés combiné aux mécanismes de paiement défaillants de NotPetya et WannaCry signifient que même si les gens choisissent de payer la rançon, ils ne reçoivent pas leur clé de déchiffrement. Pourquoi payer si vous savez que vous ne reverrez de toute façon pas vos fichiers ? La rumeur s'est vite propagée, et à l'heure où nous écrivons ces lignes, l'adresse Bitcoin associée à NotPetya n'a reçu que 46 paiements, soit environ 10 317 dollars. Tout cela montre que si la forme d'extorsion numérique développée par Joseph Popp ne montre aucun signe de ralentissement, le revenu n'y est pas. C'est peutêtre là le seul espoir que nous avons de mettre fin au fléau grandissant du rançongiciel.


Société

Cellulaire, texto et autres distractions au volant

Autopsie d’un fléau des temps modernes

Nombreuses sont les sources de distraction au volant, à commencer par le cellulaire. Il ne suffit que de quelques secondes d’inattention pour que votre sécurité et celles des autres soient en danger. Si l’on ne sait plus se passer du cellulaire pour nous indiquer l’itinéraire à suivre ou pour agrémenter nos trajets avec notre musique préférée, il faut tout de même avouer que son usage au volant peut franchement nous déconcentrer. Distractions dangereuses… Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), la distraction est l’une des principales causes d’accident : - 52 % des conducteurs avouent qu’il leur arrive de parler au téléphone en conduisant - 27 % d’entre eux reconnaissent le faire assez ou très souvent - 11 % le font uniquement avec un appareil tenu dans leur main - 74 % le font avec un système mains libres - 23 % des conducteurs admettent qu’ils écrivent ou lisent des textos au volant; Parmi les répondants, 29 % avouent se laisser distraire de l’une ou de l’autre de ces manières «assez ou très souvent». 2012 – 2016 : 107 tués et 18 000 blessés en moyenne chaque année En moyenne, de 2012 à 2016, 107 personnes sont décédées et près de 18 000 autres ont subi des blessures chaque année en raison de la distraction au volant.

Pas surprenant que 95 % des Québécois jugent que la distraction au volant est un problème assez ou très grave. Petite contradiction ici : 12 % des répondants à un sondage de la SAAQ avouent qu’ils souffrent d’inattention en conduisant. Il est prouvé que l’usage du cellulaire et des autres écrans en conduisant diminue passablement le temps de réaction du conducteur.

En voici quelques exemples : - Conduire en utilisant un téléphone cellulaire multiplie environ par 4 le risque de collision et augmente aussi le risque de commettre d’autres infractions au Code de la sécurité routière - Conduire en utilisant un cellulaire équivaut à conduire avec les capacités affaiblies en termes de temps de réaction et de risque de collision - Texter au volant signifie que nos yeux quittent la route pendant 4 à 6 secondes. Quand on roule à 90 km/h, cela équivaut à traverser un terrain de football les yeux fermés.

Les écrans permis au volant Il est permis de conduire avec les appareils installés par le fabricant : - Appareils d’aide à la conduite, comme un écran de caméra de recul, un GPS ou un dispositif qui affiche de l’information sur la consommation d’essence, la pression des pneus, le système de traction, etc. - Lecteurs DVD pour les passagers à l’arrière Conditions d’installation et d’utilisation d’un écran au volant Si vous voulez installer et utiliser un écran affichant des informations utiles à la conduite, vous devez respecter des règles d’installation et d’utilisation. Pour éviter que l’écran vous déconcentre en conduisant, prenez le temps de le régler avant votre départ. Caractéristiques et conditions à respecter pour utiliser un écran dans un véhicule - L’écran doit avoir des touches de contrôle simples à utiliser, repérables et accessibles - Il doit être muni d’un support fixe pour le maintenir solidement dans le véhicule - Il doit être placé à un endroit où vous pouvez facilement le consulter Ce que l’écran ne doit pas faire - Nuire à votre visibilité et aux manœuvres de conduite - Masquer l’affichage des instruments intégrés au tableau de bord - Empêcher le fonctionnement

d’un équipement ou en réduire l’efficacité Les écrans interdits Tous les écrans que vous pouvez voir de votre place de conducteur et qui ne servent pas à donner des informations utiles à la conduite sont interdits. Par exemple : - Écran d’un cellulaire - Tablette - Console de jeux portable - Ordinateur portable - Caméscope numérique - Appareil photo numérique - Lecteur MP3 - Radio satellite portable - Lecteur DVD - Téléviseur

Au Québec, conduire avec un cellulaire à la main entraîne une amende de 80 $ à 100 $ qui s’accompagne de 4 points d’inaptitude. C’est le même montant d’amende qui s’ajoute si vous ne respectez pas les règles d’installation et d’utilisation d’un écran lorsque vous êtes au volant. Ces 4 points d’inaptitude sont suffisants pour voir un permis d’apprenti conducteur révoqué ou suspendu.

Même si vous êtes immobilisés dans la circulation ou si vous attendez à un feu rouge, le Code de la sécurité routière est formel. Aucune excuse ne sera tolérée par les policiers même si vous évoquez les raisons suivantes : - Je devais faire un appel urgent ou en recevoir un - Je devais lire ou envoyer un texto - Je devais regarder l’heure - Je souhaitais mettre de la musique - Je voulais consulter mon agenda - Je devais consulter un site Internet ou mon profil Facebook

À cela, le policier pourrait ajouter d’autres contraventions si votre inattention vous fait commettre d’autres infractions au Code de la sécurité routière. - Des points d’inaptitude et des accidents qui peuvent coûter cher - L’ajout de points d’inaptitude à votre dossier de conduite n’est pas sans conséquence… Cela peut avoir un impact sur : - le coût annuel de votre permis de conduire votre prime d’assurance auto - la validité de votre permis de conduire, car celui-ci peut être révoqué ou suspendu avec tous les coûts et les délais que cela implique - vos déplacements si vous êtes privés de permis de conduire

Ce que vous risquez si vous contrevenez à l’interdiction

Conduire avec un cellulaire augmente le risque d’accident

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et peut faire augmenter votre prime d’assurance auto. Que vous fassiez une réclamation à votre assureur ou non, tous les accidents dans lesquels vous êtes impliqué comme conducteur au cours des 6 dernières années sont indiqués au Fichier central des sinistres automobiles (FCSA). Votre assureur a accès au FCSA et le consultera pour établir le montant de la prime d’assurance. Gardez les yeux sur la route! Pour éviter la tentation et garder les yeux sur la route, voici quelques conseils utiles : - Fermez votre appareil, tout simplement! Voilà une solution d’une simplicité à couper le souffle et qui ne coûte pas un sou. - Vous pouvez alors réserver vos pauses téléphone aux stationnements publics, aux haltes routières ou aux haltes texto avec un accès Wi-Fi. - Immobilisez-vous dans un endroit sécuritaire et légal, comme sur l’accotement d’une route où la vitesse maximale permise est de moins de 70 km/h. - Faites confiance à votre copilote. Remettez votre appareil à la personne qui vous accompagne pendant votre trajet. Elle se chargera de faire vos tâches qui ne peuvent pas attendre afin de garder toute votre concentration pour la conduite.


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Métropole

Montréal, ville branchée

Expansion du réseau internet sans fil et gratuit MTLWiFi Le vice-président du comité exécutif, responsable de la ville intelligente, des technologies de l’information, de la réforme administrative et de la jeunesse, M. Harout Chitilian, annonce une nouvelle phase de MTLWiFi, le réseau de couverture d’internet sans-fil gratuit, ainsi que l’entente conclue avec ZAP, un organisme à but non lucratif qui se spécialise dans le déploiement de réseaux publics Wi-Fi. « Notre administration a contribué à positionner Montréal comme un chef de file mondialement reconnu parmi les villes intelligentes. Notre démarche est de déployer de manière humaine, ouverte et innovante, en cocréation avec les citoyens, des solutions technologiques aux grands enjeux urbains de notre métropole. C’est dans l’optique de développer des projets concrets ayant un impact direct sur la population que nous annonçons aujourd’hui une nouvelle phase de déploiement du réseau MTLWiFi dans plusieurs lieux hautement fréquentés par les Montréalais et les visiteurs », a déclaré à ce sujet le maire de Montréal, M. Denis Coderre. De nouveaux points d’accès au réseau MTLWiFi

La puissance et la stabilité des points d’accès existants ont été considérablement augmentées et de nouveaux points ont été ajoutés : Centre-ville de Montréal ; Quartier des spectacles ; Quartier de l'innovation ; Parc Jeanne Mance. « Avec MTLWiFi, les Montréalais bénéficient désormais d’un mode de connexion unique et simplifié et d’une même qualité de service dans tous les points d'accès. Avec cette phase complétée de ce nouveau déploiement, Montréal bénéficie d’un des réseaux Wi-Fi publics et gratuits dont la couverture urbaine est l’une des plus étendues au monde avec près de 825 bornes d’accès Wi-FI », a souligné M. Chitilian. « ZAP est plus qu’heureux de l’entente conclue avec la Ville de Montréal qui proposera non seulement une expérience unifiée, mais permettra de multiplier les zones d’accès wifi parmi les milieux de vie des citoyens, centres communautaires, sportifs et culturels ainsi qu’une pléiade de parcs locaux. De plus, l’équipe de ZAP répondra directement à l’utilisateurs pourle service de MTLWiFi par une assistance technique télépho-

nique et par courriel », a ajouté M. André Boisvert, directeur de ZAP. C’est en juin 2015 que la Ville de Montréal a lancé MTLWiFi et qu’a débuté le déploiement de son réseau d’accès sans fil et gratuit à l’internet. MTLWiFi offre aux utilisateurs une connexion simple et uniforme à ses points d’accès. La zone du déploiement graduel de MTLWiFi peut être consultée en visitant www.ville.montreal.qc.ca/MTLWiFi ou sur les réseaux sociaux avec le mot-clic #MTLWiFi. Les emplacements de toutes les bornes MTLWiFi sont également disponibles en données ouvertes : http://donnees.ville. montreal.qc.ca/dataset/couverture-du-reseau-wifi-MTLWiFi Un support technique sera offert aux citoyens du lundi au vendredi, de 8h30 à 20h30 et les fins de semaine, de 9h à 17h, par téléphone, au 514 MTL-WIFI (514 685-9434). Le déploiement de MTLWiFi constitue un des 70 projets du Plan d’action Montréal, ville intelligente et numérique 2015-2017,

Circulation automobile

« L’objectif est d’harmoniser les limites de vitesse sur tout le territoire de la métropole. Il était nécessaire de poser un cadre clair pour encadrer les initiatives locales. Montréal, ce sont des quartiers distincts, mais c’est une seule ville », a déclaré le maire Coderre en conférence de presse. « Les probabilités de décès d’un piéton sont à 80 % lors d’une collision à 50 km/h, et diminuent à 30 % lors d’une collision à 40 km/h », a affirmé le maire, évoquant un plan « audacieux » qui fait état d’un véritable « changement de mentalité ». Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, la Ville de Montréal veut que la limite de vitesse soit de 30 km/h : - Dans les rues locales des quartiers résidentiels; - Dans toutes les zones scolaires et face aux terrains de jeux;

ZAP, anciennement Île sans fil (ISF), est un opérateur wifi sans but lucratif. Connaissant une croissance rapide au cours des dernières années, ZAP assure une présence sur le territoire 16 arrondissements et 5 villes du Grand Montréal. L'imagination, l'inspiration, la créativité, l'audace, la citoyenneté, la collaboration, le bénévolat dynamisent la mission et l’action de l’organisation. dont les réalisations sont déjà reconnues à l’international. À preuve, Montréal a reçu de

l’Intelligent Community Forum (ICF) le titre de Communauté intelligente de l’année 2016.

Après les déménagements

Vitesse limitée à km/h à compter de 2018 Dans le but de réduire au minimum le nombre de décès et de blessés graves dans les rues de Montréal, le maire Denis Coderre vient de présenter la nouvelle stratégie de déploiement des limites de vitesse sur l'ensemble du territoire de la ville.

ZAP, le wifi à toute allure

Des tonnes de déchets encombrants dans les rues

- Dans les rues commerciales ayant une voie par direction; - Dans les rues du secteur du VieuxMontréal (20 km/h dans certaines rues). - Dans les artères des secteurs périphériques, la limite de vitesse serait de 40 km/h, sauf certaines exceptions qui seraient à 50 km/h, comme sur les boulevards Henri-Bourassa et MarcelLaurin. La vitesse dans les rues des secteurs industriels serait aussi limitée à 40 km/h. Quant aux secteurs centraux, la vitesse permise sur toutes les artères serait de 40 km/h, sans exception. Le maire a aussi annoncé que trois nouveaux appareils de radars photo ont été mis en fonction en novembre dernier et que 47 nouveaux feux de piétons à décompte numérique ont été installés. Une nouvelle campagne de sensibilisation sur la sécurité routière doit également voir le jour cette année.

Au terme d'une longue fin de semaine de déménagements, la Ville de Montréal souhaite sensibiliser la population afin de réduire la quantité de déchets encombrants qui sont abandonnés dans ses rues. On compte au-delà de 100 000 déménagements chaque année à Montréal, ce qui génère environ 50 tonnes de déchets encombrants, dont des matelas et des meubles. La Ville de Montréal aimerait réduire la quantité de ces déchets en invitant la population à se tourner vers les six écocentres situés sur son territoire et en l'encourageant à donner une deuxième vie à ces objets grâce aux organismes qui les récupèrent. Or, ces organismes se retrouvent souvent

Les arrondissements doivent adopter les règlements concernant les nouvelles limites de vitesse dans le courant de l’année 2018. La signalisation sera par la suite déployée.

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avec beaucoup d’objets qui ne sont pas récupérables. « En ce moment, on conserve à peu près 20 % et le reste, c’est de la perte », estime la directrice générale de la Société Saint-Vincent de Paul de Montréal et de Laval, Denise Ouellette. Selon elle, le rapport habituel de perte se situe autour de 40 %. Mais pendant la saison des déménagements, « les gens font beaucoup de ménage et, plutôt que de faire le tri eux-mêmes, ils nous laissent le faire, donc notre ratio de perte augmente ». De plus, certains articles ne peuvent tout simplement pas être récupérés. C’est notamment le cas des matelas, en raison du problème de punaises de lit qui sévit depuis quelques années à Montréal.


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Argent

Hausse du taux directeur par la Banque du Canada

Quelles conséquences sur les ménages canadiens?

Comme attendu par les milieux financiers, la Banque du Canada a releéve son taux directeur mercredi 12 juillet 2017, de 0,5 % à 0,75 %, après deux ans de stabilité. Déjà, plusieurs banques avaient réagi en relevant leur taux hypothécaire. Selon l'économiste de la Banque de Montréal Alexandros Koustas, toutefois, cette mesure risque d'avoir peu de répercussions tangibles sur l'économie des ménages canadiens. M. Koustas indique que s’il augmente, le taux directeur demeurera très bas. Il pense que cela ne devrait pas être une entrave au crédit ni à l’investissement en général. Bien sûr, les propriétaires qui ont une hypothèque devront débourser un peu plus en paiements d'intérêt, puisque les taux hypothécaires ont commencé à augmenter dès la semaine dernière. La Banque Royale a lancé le bal en annonçant une augmentation de 0,2 % sur les hypothèques à taux fixe pour situer l'hypothèque pour cinq ans à 2,84 %. Le même taux hypothécaire de la Banque de Montréal a pour sa part atteint 2,89 %, lundi. Cette hausse devrait s’accentuer, affirme Alexandros Koustas, qui s’attend à voir les taux hypothécaires augmenter graduellement

de 0,5 % d’ici un an.

Cette majoration des paiements hypothécaires aura une portée psychologique, quoique faible, dit-il, car elle pourrait empêcher entre autres certaines personnes de se lancer dans un premier achat. « Je crois que pour la plupart des gens ça ne fera pas une grande différence. Mais il faut noter que ça fait sept ans qu’on a vu une hausse du taux directeur, et donc des taux d’intérêt. Alors il y a toute une génération d’acheteurs immobiliers qui n’ont jamais connu ça », estime Alexandros Koustas. La hausse ne sera pas suffisante pour causer un ralentissement du marché immobilier, croit-il. L’économiste pense plutôt que, pour vraiment mettre un frein aux désirs de certains d'acheter, il faudrait une combinaison d’autres mesures. Par exemple, un autre resserrement des règles du marché immobilier couplé à l'imposition de taxes aux acheteurs, comme l'Ontario l'a fait pour les investisseurs étrangers. Une économie en santé Alexandros Koustas souligne que la décision de la Banque du Canada de hausser son taux directeur découle de la vigueur de l’économie canadienne. Avec une création d’emplois florissante, 350 000 de plus

depuis les 12 derniers mois, un taux de chômage bas, à 6,5 %, et une croissance du PIB prévue de 2,8 % cette année – qui avait été de 1,5 % en 2016 et de 0,9 % en 2015 –, l’économie est sur une lancée et pourrait commencer à avoir des tendances inflationnistes.

« La Banque du Canada croit que l’économie atteindra son plein potentiel dans un an. Elle commence donc à augmenter son taux directeur graduellement, pour pouvoir intervenir plus doucement en cas de surchauffe », souligne Alexandros Koustas.

Le huard s'envole après la hausse des taux

Le dollar canadien s'est envolé très peu de temps après que la Banque du Canada a annoncé une hausse de son taux d'intérêt directeur. Le huard se négociait à 78,06 cents US environ une heure après l'annonce de la banque centrale, en hausse de 0,67 cent US par rapport à son cours moyen de la veille. Le dollar canadien a clôturé au-dessus de la barre des 78 cents US pour la dernière fois en août 2016. Le huard avait grimpé ces dernières semaines avec les rumeurs d'une hausse du taux directeur. Il a aussi été soutenu par les hausses de prix du pétrole et de l'or.

C’est pour éviter justement une montée en flèche de l’inflation que la Banque a fait ce changement.

L’économiste explique que la réaction d’urgence qu’avait eue la Banque du Canada devant la baisse des cours du pétrole en 2014 n’est plus de mise et qu’il

est maintenant temps de revenir à des taux plus « normaux ». La Banque du Canada avait, dans la foulée, abaissé son taux directeur à son bas niveau actuel pour stimuler l’économie. Pas de soubresauts dans vos finances La hausse des taux ne ralentira pas l’économie, dit-il, mais aura seulement pour effet de corriger certains déséquilibres « dans le marché hypothécaire, mais aussi dans les ventes d’automobiles, qui sont à un niveau record ».Elle vise donc un "niveau neutre". Ni stimulant ni préventif pour l’économie. La hausse du taux directeur ne devrait donc pas causer de soubresauts majeurs dans la gestion des finances des consommateurs. Elle retranchera toutefois une somme minime, mais certaine, aux propriétaires de résidences, qui n'auront donc pas le choix de restreindre leur consommation.

Coûts d'habitation

Trop cher, le Canada? Vous trouvez qu'une maison dans votre ville est trop dispendieuse? Apparemment, vous n'êtes pas seul. Selon un sondage, deux Canadiens sur cinq croient que les coûts liés à l'habitation sont trop élevés au Canada — un sentiment que partagent les citoyens de presque toutes les tranches de revenus. Les résultats du sondage mené par la firme EKOS Research semblent encore plus marqués dans les principaux secteurs résidentiels du pays, où seulement une faible portion des personnes interrogées disent croire que les maisons sont abordables.

Les données s'arriment bien avec les standards formels utilisés par le gouvernement fédéral pour mesurer l'accessibilité dans le cadre de sa stratégie pour réduire la pauvreté. Le sondage suggère aussi que le gouvernement fait face aux craintes des citoyens sur cet enjeu. Frank Graves, président d'EKOS Research, souligne qu'il est «profondément troublant» que certaines portions du Canada soient «à un niveau de crise». Environ la moitié des participants au sondage qui se con-

sidèrent pauvres ou issus de la classe ouvrière croient que les coûts d'habitation sont au-delà de leurs moyens. Dans la classe moyenne et plus élevée, ce chiffre se situe respectivement à 38 et 37 pour cent. Si l'on se concentre sur les villes, seulement six pour cent des Torontois et deux pour cent des Vancouvérois trouvaient que les résidences sont abordables. À Calgary, ce chiffre grimpe à 11 pour cent, et à Montréal, à 22 pour cent. Le sondage a été mené par téléphone auprès de 5658 Canadiens, entre le 1er et le 19 juin. La marge d'erreur est

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évaluée à 1,3 pour cent, 19 fois sur 20. Le gouvernement fédéral espère diminuer de moitié le nombre de sans-abri et aider des dizaines de milliers de personnes «en besoin impérieux de logement» — ce qui signifie qu'ils dépensent plus que le tiers de leurs revenus avant impôts sur une habitation de qualité inférieure ou qui ne répond pas à leurs besoins. Le gouvernement croit que l'impact sa politique pourrait être ressenti davantage sur les locataires, qui ont des difficultés financières dans les plus grandes villes du pays.

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Une étude de l'École de politique publique de l'Université de Calgary indique que le problème d'habitation est plus aigu dans les villes de Calgary, Vancouver et Toronto, où les familles à faible revenu peuvent dépenser jusqu'à la moitié de leur revenu sur les appartements à coût modique. Les différents contextes dans les villes compliquent le travail du gouvernement dans l'élaboration de sa stratégie, qui devra ternir compte des variations régionales, a souligné l'École de politique publique dans sa recherche publiée au mois de juin.


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Santé

Médicaments génériques

La bataille des prix se poursuit…

Québec est sur le point de recevoir de l'industrie pharmaceutique une nouvelle proposition sur le coût des médicaments génériques, qui s'annonce « intéressante », selon le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. « L'échéance, c'est aujourd'hui (mardi 4 juillet à minuit) », a-til précisé à son entrée au Conseil des ministres. Une semaine auparavant, le ministre Barrette avait menacé de déposer un appel d'offres pour faire baisser le coût des médicaments. L'industrie a répliqué en proposant une baisse de 304 millions de dollars sur les 800 millions payés annuellement. Mais elle a ensuite retiré son offre. « Économiser 304 millions sur 800 millions, je pense que c’est une bonne négociation de ma part, et là, ils l’ont retirée, a-t-il révélé. Et ils sont revenus avec une proposition nettement inférieure que j’ai évidemment refusée, parce qu’à un moment donné, il y a des limites à tout. »

Là, ils arrivent avec une proposition qui est intéressante, mais qui n’est pas finale. J’attends d’avoir une proposition en bonne et due forme, avec un document écrit et des signatures en bas de la feuille.

Gaétan Barrette s’est félicité d’avoir fait bouger l'Association canadienne du médicament générique (ACMG) en évoquant un appel d’offres : « Il n’y a aucun doute que l’appel d’offres a généré cette prise de position là, puisque ça a été fait aussi dans cet objectif-là. On les paie trop cher, les médicaments. » L'appel d'offres n'est pas écarté Le ministre a ajouté que l’appel qui devait initialement être lancé en fin de semaine demeurait dans les cartes. « Moi, je suis tout à fait disposé à aller de l’avant avec mon appel d’offres. Il est écrit, il était censé être publié le 1er juillet, il ne l’a pas été parce que le 30 au soir, on a eu un appel nous demandant d'y surseoir en fonction d’une proposition qui n’était pas recevable, mais qui a été modulée en fin de semaine. » Il y a un an, l'Assemblée nationale avait adopté une loi visant à réduire le coût de certains médicaments couverts par le régime général d'assurance de la province. En vertu de cette loi, le gouvernement peut procéder par appels d'offres pour les médicaments génériques d'ordonnance et ainsi rete-

Gaétan Barette nir la proposition du plus bas soumissionnaire. Mais opter pour un tel processus pourrait s’avérer un pari risqué. Des quelques provinces qui ont tenté l’expérience, aucune n’a connu de succès. « Regardez : on va le voir aller », a dit M. Barrette au sujet de l’appel qu’il pourrait lancer, s’estimant capable de réussir là où les autres ont échoué. L’appel d’offres qu’il ne faut pas reproduire, c’est un appel d’offres sur une ou deux ou trois molécules. Ça, c’est sûr que c’est obligatoirement desti-

né à l’échec. Ça m’a beaucoup surpris quand ça a été fait. C’est sûr que ça ne peut pas marcher. Des risques de pénuries? Quand le ministre de la Santé a annoncé son intention de procéder par appel d'offres, mercredi dernier, l'ACMG avait évoqué dans un communiqué « un processus risqué [...] pour lequel les économies réelles sont inconnues, et qui perturberait l'approvisionnement actuel et futur en médicaments génériques moins chers », laissant croire à la possibilité pour le Québec de se retrouver avec des pénuries.

L'ACMG avait aussi affirmé qu'un tel processus pourrait « fragiliser les emplois et les investissements importants de cette industrie au Québec ». L'Ordre des pharmaciens du Québec a pour sa part appelé le ministre Barrette à utiliser la procédure d'appel d'offres « de manière prudente et ordonnée », sans quoi il pourrait s'ensuivre des conséquences fâcheuses pour les patients, d'après son président Bertrand Bolduc.

Consommation

Nouveau rappel de beurre Après un premier rappel visant du beurre de la Fromagerie Saint-Laurent, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) rappelle un nouveau lot du même produit. Cette fois, les aliments por-

tent le code 143 032. L’avis touche aussi du beurre fabriqué à la Fromagerie Perron de Saint-Prime, qui porte le code 143 069. Les produits pourraient contenir la bactérie listéria monocytogenes. L’ACIA met

en garde la population : ces produits ne doivent pas être consommés. Si vous possédez un produit visé par le rappel, jetez-le ou rapportez-le au magasin.

maladie liée à la consommation de beurre Saint-Laurent ou Perron. Les personnes qui croient être tombées malades après avoir consommé le produit sont invitées à communiquer avec leur médecin.

Il n’y a toujours aucun cas de

Bon à savoir cependant : La

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bactérie Listeria monocytogenes peut causer des vomissements, nausées, fièvre persistante, douleurs musculaires, violents maux de tête et raideur de la nuque.


Santé

C’est la saison des moustiques…

Ça pique, ça gratte et ça rend malade

Les moustiques peuvent être désagréables et gâcher vos vacances si vous n'êtes pas préparé. Mais c’est là un moindre mal; car ces bestioles désagréables peuvent aussi propager un certain nombre de maladie dont certaines graves.

Bien sur, on n’est pas tous égaux face aux moustiques. Mais pourquoi donc certaines personnes sont-elles des aimants à moustiques ? Pourquoi tant de haine de la part des ces insectes à qui vous n’avez rien fait ? Comment se protéger ?

vaux, les chiens ou les humains.

Guidés par la détection de mouvements et de couleurs, la femelle ailée est également sensible à plusieurs types d’odeurs… C’est sur ces critères qu’elle va choisir sa proie. Une fois posée, elle déploie sa seringue capable de perforer la peau jusqu’à un capillaire sanguin. Avant l’aspiration, un peu de salive anticoagulante est injectée (elle est responsable des démangeaisons et des boutons). Le festin peut commencer !

Vous trouverez ci-après quelques réponses utiles à ces questions lancinantes et piquantes.

Mais comment certaines personnes sont-elles systématiquement victimes de ces piqûres ?

Le moustique Après la copulation et pour amener ses œufs à maturation, le moustique femelle a besoin d’un grand apport de protéines. Pour ce faire, elle part en quête d’un repas de sang !

La victime idéale De très nombreuses recherches ont tenté d’identifier les critères d’une peau particulièrement appétissante pour les moustiques. Mais les très nombreux composés chimiques et odeurs émises par la peau rendent l’entreprise difficile.

En fonction de son espèce, la bestiole va s’orienter vers les che-

On estime que notre propre sus-

ceptibilité à être piqué est d’origine génétique pour près de 85 %. Mais certains types d’odeurs sont principalement détectés jusqu’à une distance de 50 mètres. Certaines personnes attirent plus les moustiques que d'autres. En fait, l'explication est relativement simple. Les moustiques, comme bon nombre d'êtres vivants, réagissent à certaines substances chimiques, comme le dioxyde de carbone, la sueur (acide urique), l'acide lactique et bien d'autres substances sécrétées par le corps humain. On sait notamment qu'un épiderme dont la sueur est riche en acides gras (comme l'acide butyrique, aux relents ammoniaqués) serait propice aux piqûres répétées. Il faut aussi noter l'action des ostéogènes qui fait que, de manière générale, les moustiques préfèrent les femmes aux hommes. Il semble aussi que certains médicaments aient un effet attirant sur

les arthropodes piqueurs, notamment certains traitements contre le cholestérol ou les troubles cardiovasculaires... Il en serait de même pour quelques produits cosmétiques (décidément, les dames sont des victimes de choix !) Le gaz carbonique est également attractif. Les adultes (et particulièrement les femmes enceintes) en produisent plus que les enfants.

En résumé, pour passer inaperçu aux yeux et au nez des moustiques, mieux vaut rester couché sur une chaise longue que jouer au football avec vos amis ! Vos mouvements attireront l’attention des piqueurs affamés, tout comme votre exhalation excessive de gaz carbonique ou la production d’acide contenu dans votre sueur.

Neuf astuces pour éviter de se faire piquer 1. C'est aux mois de juin et de juillet que les moustiques sont les plus présents au Canada. Il y en aura tout l'été, mais leur nombre diminuera graduellement avec l'arrivée de la chaleur. 2. Les moustiques pondent leurs œufs dans l'eau. C'est donc sur les rives des cours d'eau que vous en retrouverez le plus.

3. Ils sont aussi beaucoup plus actifs au lever et au coucher du soleil que pendant le reste de la journée. Éviter les balades en forêt durant cette période. 4. Utilisez un chasse-moustiques à base de DEET ou d'eucalyptus citron. 5. Les crèmes et vaporisa-

teurs de chasse-moustiques ont une date d'expiration. La plupart d'entre eux ont une durée de vie d'un an. Nous vous recommandons fortement de faire l'achat d'une nouvelle bouteille lors de votre arrivée au Canada.

dans vos valises.

6. Il est conseillé de porter des vêtements longs et de couleurs claires. Pensez à mettre ce type de vêtement

8. N’oubliez pas de protéger les pieds et chevilles.

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7. Lorsque vous effectuez une activité de plein-air en forêt, évitez de mettre du parfum ou tout autre produit à odeur sucrée qui risque de les attirer davantage.

9. Imprégnez les vêtements

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avec un produit insecticide spécial. Les répulsifs absorbés dans les fibres des tissus s’évaporent très lentement, conférant ainsi une protection à plus long terme. Ceci offre des avantages en termes de persistance, de coût et de sécurité d’emploi.


Santé

Moustiques

Doit-on faire confiance aux produits répulsifs?

Virus du Nil occidental, maladie de Lyme, Zika, Chikungunya, malaria, dengue. La liste des maladies que l’on peut contracter à la suite d’une piqûre d’insecte ne cesse de s’allonger.

C’est pourquoi de plus en plus de personnes désirent se munir d’un chasse-moustiques efficace pour garder les insectes à distance. Malheureusement pour les consommateurs, les répulsifs que l’on retrouve dans les commerces n’offrent pas tous la même protection et certains sont même carrément inutiles. Doutant des allégations du marketing, nombreux sont ceux qui se posent des questions. Quels sont les ingrédients effi caces? Parmi les produits que l’on retrouve couramment sur les tablettes, trois ingrédients sont reconnus comme étant sécuritaires et efficaces pour chasser les insectes par Santé Canada: le DEET, la picaridine (ou icaridine) et l’huile d’eucalyptus citronné (ou p-mentahne-3,8— diol, PMD). Les deux premiers sont des répulsifs de synthèse, alors que l’huile d’eucalyptus citronné est le seul insectifuge d’origine végétale démontré comme étant efficace pour repousser les insectes. Attention, il ne faut pas confondre l’huile d’eucalyptus citronné avec les mélanges d’huile d’eucalyptus et d’huile de citron qui ne sont pas des répulsifs. La citronnelle est-elle efficace? Bien qu’elle soit utilisée depuis très longtemps pour repousser les insectes, aucune étude scientifique ne confirme l’efficacité de la citronnelle contre les moustiques et les autres insectes. Cependant, la réputation de la citronnelle n’est pas totalement injustifiée. Sa particularité : en concentration suffisante, elle a un pouvoir répulsif. Par contre, sa durée d’action est beaucoup plus courte que celles des ingrédients cités plus haut. Sur le site de la Société canadienne de pédiatrie, on peut lire que la citronnelle offre une protection pendant une période approximative allant de 30 minutes à un

maximum de 2 heures, alors que le DEET peut éloigner les moustiques pour une période allant jusqu’à 6 heures, selon sa concentration. Pour ces raisons, on ne recommande pas la citronnelle aux personnes qui se rendent dans des zones à haut risque de contracter des maladies transmises par des insectes ou qui ont besoin d’une protection de longue durée. Comment est établie l’efficacité des chasse-moustiques? Pour étudier leur efficacité, les chercheurs qui mènent des recherches sur les chasse-moustiques établissent un protocole de recherche en laboratoire ou sur le terrain, selon les lignes directrices établies par l’Organisation mondiale de la santé. Puis, à l’aide de cobayes humains enduits d’un insectifuge, ils examinent sa capacité à repousser une ou plusieurs espèces d’insectes (moustiques, tiques, etc.), la quantité requise pour être efficace, ainsi que la durée d’action du produit. C’est donc sur une base de données scientifique, et non des arguments marketing, que l’efficacité du DEET, de l’icaridine et de l’huile d’eucalyptus citronné a été établie. Pendant combien de temps nous protègent-ils? La durée d’action d’un produit est déterminée par sa concentration en ingrédient actif. Plus un produit est concentré, plus longue sera sa protection. Le DEET à 10 % offre une protection de 3 heures ou moins. La durée d’action du DEET à 30 % s’étend jusqu’à 6 heures. L’icaridine, pour sa part, repousse les moustiques pendant une période allant de 3 heures (10 %) à 10 heures (20 %). Enfin, l’huile d’eucalyptus a un effet répulsif de 5 heures ou moins, selon la concentration du produit. À noter que la durée d’action du produit peut être affectée par de nombreux facteurs, comme la sudation abondante et la baignade. Protègent-ils à la fois les moustiques et les tiques? Parmi les ingrédients efficaces, seulement deux fonctionnent pour faire fuir à la fois les moustiques et les tiques : le DEET et la picari-

dine. Pour ce qui est de l’huile d’eucalyptus citronné, on peut lire sur le site de l’Environnemental Working Group qu’elle offre une protection maximale contre les moustiques et les tiques moins longue que celle du DEET. C’est pourquoi on la considère comme un insectifuge de deuxième ligne, après le DEET et l’icaridine. La citronnelle n’offre aucune protection contre les tiques. Peut-on les utiliser sur les jeunes enfants et les femmes enceintes? Les insectifuges ne devraient jamais être appliqués sur les bébés de moins de 6 mois. Ensuite, cela dépend du produit choisi et de sa concentration. On peut appliquer du DEET à 10 % et de l’icaridine à 20 % sur les enfants de 6 mois et plus. L’eucalyptus citronné ne devrait pas être appliqué avant l’âge de 3 ans. La citronnelle, seulement sur les enfants de 2 ans et plus. Les femmes enceintes devraient s’en tenir au DEET dans une concentration maximale de 30 % ou à l’icaridine dans une concentration de 20 % ou moins. Peut-on appliquer du chassemoustiques plusieurs fois dans la journée? Le nombre d’applications maximales recommandé varie en fonction de l’âge et du produit utilisé. À titre d’exemple, le DEET à 10 % devrait être appliqué seulement 1 fois par jour sur les enfants entre 6 mois et 2 ans, alors qu’on peut faire un maximum de 3 applications par jour chez les enfants de plus de 2 ans. On peut réappliquer le produit dès que les moustiques reviennent à la charge. Pour les autres produits, référez-vous au tableau que l’on trouve sur le Portail santé mieux-être du gouvernement du Québec. Les vaporisateurs, les lingettes, les lotions et les aérosols ont-ils tous la même efficacité? Peu importe la forme, c’est l’ingrédient actif présent dans le produit qui compte — DEET, icaridine, citronnelle. Il faut aussi bien appliquer le produit. On recommande d’en appliquer une mince couche sur la peau exposée aux moustiques, en évitant d’en mettre

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près des yeux et de la bouche. On ne devrait pas appliquer de répulsif sur les mains des jeunes enfants, puisqu’ils ont tendance à les porter à leur bouche. En cas de contact avec les yeux, il est recommandé de rincer à grande eau. Les crèmes qui combinent protection solaire et chasse-moustiques sont-elles efficaces? On ne recommande pas les crèmes et lotions qui combinent un chasse-moustiques et un écran solaire, car une crème solaire doit être appliquée plus généreusement et plus souvent qu’un chassemoustiques. Sur le Portail santé mieux-être du gouvernement du Québec, on conseille d’appliquer d’abord la crème solaire et de la laisser pénétrer durant 15 minutes avant d’appliquer un chasse-moustiques. Les bougies, les bracelets et les gadgets portatifs sont-ils efficaces? Plusieurs études scientifiques ont démontré que les bougies, les bracelets et les gadgets portatifs qui émettent des ondes sonores sont inefficaces. Dans l’une des plus récentes, publiée en février

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2017 dans le Journal Of Insect Science, les chercheurs de l’Université d’État du NouveauMexique vont même jusqu’à les qualifier « d’huile de serpent des temps modernes ». Le seul gadget portatif ayant démontré une efficacité dans le cadre de cette étude contenait du methofluthrin, un insecticide considéré neurotoxique et potentiellement cancérigène par l’Agence américaine de protection de l’environnement. En guise de conclusion… Le DEET et l’icaridine offrent la meilleure protection contre les moustiques et les tiques, et on peut les utiliser sur les enfants dès l’âge de 6 mois. Ceux qui préfèrent utiliser un chasse-moustiques naturel devraient opter pour l’huile d’eucalyptus citronné qu’on peut appliquer aux enfants à partir de l’âge de 3 ans. La citronnelle, pour sa part, offre une protection limitée contre les moustiques et ne devrait pas être utilisée sur un enfant avant qu’il ait atteint l’âge de 2 ans.


Votre argent

Documents et factures

Que garder et combien de temps?

Chaque acte financier de notre vie quotidienne se traduit par la production d’un papier : reçu, facture, déclaration, relevé etc.

Ces documents ne sont pas toujours utiles; mais jamais totalement inutiles. En fait, on doit les conserver à fins utiles; mais tous n’ont pas la même durée de vie. Voici donc un petit guide pratique de la conservation de nos papiers. À garder toute la vie Testament et actes notariés Votre notaire conserve une copie de tous les actes que vous avez signés dans son cabinet: testament, actes de donation de biens immobiliers, acte notarié d’hypothèque, etc. Gardez tout de même dans vos archives un exemplaire de tous ces documents. Ils pourraient servir de preuve lors d’un divorce ou d’un partage de patrimoine familial. Carnets de santé et de vaccination Ils vous accompagneront tout au long de votre vie, car ils contiennent des informations importantes sur votre santé, utiles en cas d’accident ou d’hospitalisation. Actes et certificats de naissance Bien qu’il soit possible de demander des copies des documents d’état civil, ce n’est pas toujours facile de les obtenir, en particulier si vous avez déménagé ou changé de pays. Ne jetez jamais ces documents. Certaines institutions pourraient vous les demander, dont des ministères, au moment de refaire des documents d’identité. Gardez aussi toute votre vie les certificats de mariage et les cer-

tificats de décès.

Contrats de mariage ou d’union de fait Gardez vos contrats d’union à vie ou jusqu’au jugement de divorce ou de séparation. Ces pièces pourraient être exigées lors d’un renouvellement de passeport, par exemple. Règlements de divorce ou de séparation Ces pièces pourraient être exigées lors d’un renouvellement de passeport, par exemple. Diplômes et relevés de notes Ces documents sont parfois requis lors d’un entretien d’embauche. Si vous les égarez, vous pourrez en demander une copie auprès du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (diplôme d’études secondaires), du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science (diplôme d’études collégiales) ou de l’université concernée. Certains frais pourraient être exigés, notamment par les universités. À garder tant qu’ils sont valides Contrats de location et d’assurance Archivez ces documents tant qu’ils sont valides. Votre ancien contrat d’assurance peut cependant être détruit dès que vous recevez votre renouvellement. Contrat d’achat d’une maison Conservez tous les documents relatifs à l’achat d’une propriété. Ils seront indispensables au moment de la revente. Si vous perdez le contrat, votre notaire exigera des frais pour le remplacer.

Contrat d’achat d’un terrain Conservez tous les documents relatifs à l’achat d’un terrain. Ils seront indispensables au moment de la revente. Si vous perdez le contrat, votre notaire exigera des frais pour le remplacer. Contrat de prêt hypothécaire Gardez le contrat de prêt hypothécaire émis par votre institution tant que celui-ci est en vigueur. Vous pourriez aussi vouloir conserver d’anciens contrats afin de comparer les modalités d’emprunt lors d’un renouvellement. Certificats de dépôts et placements Conservez-les tant qu’ils n’ont pas été modifiés. Même chose pour les certificats d’épargne-retraite et d’obligations d’épargne. Factures d’achat de biens Pour les achats importants – automobile, appareils électroménagers, mobilier –, les contrats et factures sont importants parce qu’ils vous permettent de bénéficier de la garantie ou, en cas de dommage, de prouver à

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votre assureur que vous êtes le propriétaire du bien. Pensez également à reporter sur vos factures les numéros de série des biens achetés pour faciliter une éventuelle réclamation. Documents prouvant la garantie Gardez-les tant qu’ils sont valides. Mais n’oubliez pas que, même une fois la garantie terminée, le bien doit pouvoir servir à l’usage auquel il est normalement destiné pendant une période raisonnable. La garantie légale, prévue dans la Loi sur la protection du consommateur, pourrait vous permettre de vous faire rembourser ou échanger un bien défectueux. Passeport La durée de vie d’un passeport est de 5 ou 10 ans, selon ce que vous avez choisi. Si toutes les pages de visas sont remplies avant ce délai, vous devrez présenter une demande pour un nouveau passeport. Libre à vous de conserver l’ancien pour vous remémorer tous vos voyages! À garder au moins 6 ans

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Déclaration de revenus Conservez les documents relatifs à vos déclarations de revenus, au fédéral et au provincial, des six dernières années, incluant les pièces justificatives pour les crédits demandés, comme les factures pour des soins médicaux ou l’achat de lunettes. Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada ont trois ans à compter de la date d’émission de l’avis de cotisation pour réviser votre déclaration de revenus. Mais si les autorités fiscales soupçonnent une fraude ou une activité criminelle, elles peuvent retourner en arrière aussi loin qu’il est nécessaire. Relevés de comptes bancaires Gardez-les au moins aussi longtemps que vos déclarations de revenus. Ils pourraient être utiles pour retracer certaines dépenses. À gardez au moins 3 ans Bail Conservez votre bail initial et tous les documents qui le modifient ou le renouvellent trois ans après la fin de celui-ci. S’il venait à l’idée

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Votre argent

Documents et factures

Que garder et combien de temps? Suite de la page 28

de votre ancien propriétaire de vous reprocher la dégradation du logement après votre départ, vous pourrez vous référer aux conditions initiales de location, qui précisent parfois l’état des pièces ou des appareils fournis avec le logement. Reçus de taxes municipales Selon la Loi sur la fiscalité municipale, le délai de prescription est de trois ans pour le recouvrement des taxes. Au-delà de cette période, une municipalité ne pourra pas exiger de paiement rétroactif. Garez également pendant trois ans vos reçus de taxes scolaires et d’eau. Factures d’électricité, gaz ou mazout Vous constatez une erreur de facturation? Vous avez trois ans pour demander un ajustement (le fournisseur dis-

pose lui aussi du même délai). Il peut toutefois être avantageux de garder vos factures plus longtemps, pour pouvoir comparer vos dépenses d’énergie sur plusieurs années.

Contrat de vente d’une maison Dans la mesure où les lois fiscales permettent aux autorités de vérifier vos déclarations des trois dernières années, il est préférable de conserver les documents relatifs à la vente d’un terrain ou d’une maison pendant cette période. Contrat de vente d’un terrain Dans la mesure où les lois fiscales permettent aux autorités de vérifier vos déclarations des trois dernières années, il est préférable de conserver les documents relatifs à la vente d’un terrain ou d’une maison pen-

dant cette période

À gardez un an ou moins Factures de télécoms En règle générale, les fournisseurs de services résidentiels ne font pas de recommandations en ce qui concerne la conservation de leurs relevés. Vous disposerez généralement d’un délai de 90 jours pour contester certains frais facturés. Renseignez-vous cependant auprès de votre fournisseur pour connaître les modalités précises de réclamation. Une exception: si vous êtes travailleur autonome, gardez vos factures aussi longtemps que vos documents fiscaux. Les autorités fiscales peuvent vous réclamer ces pièces justificatives pendant six ans. Factures de réparation d’électros Si le montant de la réparation dépasse 50 $ (taxes et

main-d’œuvre incluses), une garantie de trois mois s’applique, selon la Loi sur la protection du consommateur. En cas de problème, vous disposez donc de ce délai pour demander une nouvelle intervention à votre réparateur. Relevés de transactions bancaires Conservez les relevés de

transactions au guichet ou de paiement direct par Interac jusqu’à ce que vous ayez vérifié que la transaction apparaît bien sur votre compte bancaire et qu’il n’y a aucune erreur. Relevés de cartes de crédit Ne gardez que les deux ou trois derniers mois. Assurezvous qu’ils ne contiennent pas d’erreur.

Hydro-Québec va proposer une tarification variable Hydro-Québec proposera un programme permettant à ses consommateurs de payer des tarifs variables selon les heures de la journée, comme le propose la Régie de l’énergie, mais elle n’est pas certaine de pouvoir l’implanter dès l’hiver. Dans un rapport sur l’amélioration des pratiques tarifaires récemment rendu public, la Régie de l’énergie propose au gouvernement du Québec de demander à la société d’État de présenter des options volontaires de tarification dynamique en vue d’une mise en application à l’hiver 2018-2019. Le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, dit voir d’un bon œil cette proposition. Hydro-Québec indique donc qu’elle ira de l’avant, tout en précisant que les délais sont serrés. « On va regarder les possibilités et on va travailler fort pour respecter l’échéancier, mais on le dit en toute transparence : ça représente un défi », admet le porte-parole de la société

d’État, Marc-Antoine Pouliot.

Pour qu’un programme volontaire de tarification dynamique puisse s’appliquer l’hiver prochain, il faudrait en principe qu’Hydro-Québec en présente les détails dans sa prochaine demande tarifaire, qui doit être déposée à la fin du mois de juillet. La tarification dynamique permet de faire varier le coût de l’électricité selon le moment de sa consommation, ce qui fait en sorte que l’électricité coûte moins cher le jour et la nuit, et plus cher le matin et le soir, lorsque la consommation de la province atteint un sommet. La Régie de l’énergie propose de miser sur un programme qui concernerait les « heures critiques », c’est-à-dire les heures les plus froides de l’hiver pendant lesquelles les Québécois chauffent au maximum. Cette recommandation s’appuie sur un projet-pilote mené en 2008 par Hydro-

Québec, aux résultats mitigés. Les clients qui pouvaient profiter de tarifs variables selon l’heure de la journée n’ont pas déplacé leur consommation de manière significative, mais ceux qui devaient payer plus cher pour les 100 « heures critiques » de l’hiver ont modifié leurs habitudes. Économies possibles Reste à voir quel type de programme et quels tarifs HydroQuébec décidera d’appliquer. La société d’État tentera de trouver un juste équilibre pour inciter les clients qui adhéreront au programme à déplacer leur consommation, en mettant la sécheuse en marche le jour plutôt que le soir, par exemple. « Un client qui adhère au programme et qui gère bien sa consommation va avoir des économies, souligne M. Pouliot. Il va y avoir des économies pour le client, pour Hydro-Québec, et par le fait même pour l’ensemble des clients, parce qu’en réduisant la demande aux heures de pointe, on va éviter de coûteuses importations d’électricité. » Le porte-parole fait remarquer que

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le programme s’appliquera à tous les clients, qu’ils soient résidentiels, commerciaux ou industriels. Selon l’analyste en matière d’énergie à l’Union des consommateurs, Marc-Olivier Moisan-Plante, la future tarification dynamique est la bienvenue, à condition qu’elle ne devienne pas obligatoire. « Le fait que la Régie propose de le faire sur une base volontaire est une bonne nouvelle, parce qu’on croit que l’imposition

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du programme à l’ensemble de la clientèle résidentielle ne ferait pas que des heureux », dit-il. Hydro-Québec soutient que l’imposition de la tarification dynamique à tous les clients n’est pas envisagée.


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Voyage

Selon Aéroport de Montréal

Moins d’attente à Montréal-Trudeau À l’approche des vacances de la construction, Aéroport de Montréal (ADM) a dévoilé une série de mesures afin d’éviter que de longues files d’attente s’étirent sur plusieurs heures, comme l’été dernier.

Depuis près d’un mois, les voyageurs peuvent emprunter un nouveau centre de correspondance à l’aéroport Montréal-Trudeau. Il permettra de séparer rapidement les passagers qui s’arrêtent à Montréal de ceux en correspondance. «De 15 à 20% des voyageurs n’ont plus à aller dans la grande salle des arrivées internationales. C’est environ de 700 à 800 passagers à l’heure qui n’ont pas à transiter à cet endroit», précise Pierre-Paul Pharand, le vice-président Exploitation, infrastructures aéroportuaires et développement aérien chez ADM.

Le centre de correspondance sera fermé à la fin de la période de pointe estivale pour permettre des travaux d’agrandissement en vue de l’été prochain. Autres mesures Un nouveau système d’affichage a été installé afin d’informer les voyageurs internationaux du temps d’attente estimé avant le contrôle douanier. Les personnes venues les accueillir seront aussi avisées des délais.

L’Agence des services frontaliers du Canada entend déployer davantage de personnel pendant les heures de fortes affluences. Ces mesures s’ajoutent aux bornes et aux guérites mises en service l’été dernier dans le hall des arrivées internationales. «Depuis 2012, on a investi 12M$ dans le hall des arrivées,

dont 6 M$ juste pour cet été», indique M. Pharand. Cet automne, une centaine de bornes automatisées plus performantes au coût de 9 M$ remplaceront les 48 déjà en place pour desservir tous les voyageurs.

Achalandage L’aéroport Pierre-ElliottTrudeau pourrait accueillir jusqu’à 20 millions de passagers en 2020. ADM explique cette croissance par les ajouts de nouvelles correspondances par Air Canada, le taux de change avantageux et le prix du pétrole.

La RAM meilleure compagnie aérienne africaine 2017

La compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a remporté, mardi à Paris, le prix de la meilleure compagnie aérienne africaine pour l’année 2017 décerné par Skytrax en marge du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget. Attribué par le président de cet organisme international, Edward Plaisted, au directeur du pôle Clients de la RAM, Othmane Bekkari, ce prestigieux prix décerné pour la quatrième fois consécutive à Royal Air Maroc, consacre son statut de compagnie leader dans le continent africain, indique un communiqué de la compagnie. Ce prix témoigne également des efforts fournis par le transporteur aérien

marocain pour améliorer ses prestations et services au profit de sa clientèle, ajoute le document, qui note que le prix Skytrax, très convoité par les compagnies aériennes, est une référence mondiale dans le secteur du transport aérien. Basé à Londres, Skytrax est un organisme réputé mondialement pour ses enquêtes sérieuses, scientifiques et objectives qui débouchent, selon la même source, sur des classements sanctionnant la qualité des services et des prestations au sein des compagnies aériennes. Ses prix sont une sorte de baromètre de l’excellence dans l’industrie du transport aérien, note-t-on. Voix d'ailleurs

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Sur les pistes, des transbordeurs ou des autobus assureront la navette entre les avions et l’aérogare dès la mi-juillet. Ce transport sera en fonction durant les périodes de pointes pour éviter les délais pour le débarquement en raison du manque de guérites disponibles


Coopération & Partenariat

Mission économique québécoise au Maghreb (1-9 Juillet 2017)

«Bâtir des ponts pour créer des opportunités d’affaires»

Conduite par Mme Lise Thériault, vice‑première ministre, ministre responsable des PME, de l’Allègement réglementaire et du Développement économique régional, ministre responsable de la Condition féminine et ministre responsable de la région de Lanaudière, Lise Thériault, une importante mission économique et diplomatique du gouvernement du Québec a visité la région du Maghreb du 1er au 9 juillet 2017.

«Les membres de la délégation québécoise avaient des profils et des champs d’expertise complémentaires, ce qui leur a permis d’être d’une efficacité extraordinaire. « Nous pouvions compter sur Mme Claude Delage, vice‑présidente au Rayonnement des affaires de Desjardins Entreprises Capital régional et coopératif, qui offre des investissements en capital de risque. La présidente-directrice générale de Femmessor Québec, Sévrine Labelle, amenait les aspects de financement et d’accompagnement des femmes entrepreneures. Danièle Henkel, présidente‑directrice générale de Danièle Henkel Inc., illustrait à

merveille le modèle entrepreneurial québécois féminin. La vice‑première ministre, ministre responsable des PME, de l’Allègement réglementaire et du Développement économique régional, ministre responsable de la Condition féminine et ministre responsable de la région de Lanaudière, Lise Thériault, abordait l’aspect des allégements fiscaux et mesures gouvernementales pour les entreprises. Pour compléter la délégation, le Réseau des Femmes d’affaires du Québec, avec son expertise relative à l’accès aux marchés, permettait de mettre en lumière le savoir-faire entrepreneurial québécois.

Une équipe toute féminine hors du commun pour une mission couronnée de succès! » relève un communiqué du Réseau des Femmes d’affaires du Québec (RFAQ) qui participait à la mission. «Des opportunités potentielles étendues» Mme Ruth Vachon, Présidente directrice générale du RFAQ précise par ailleurs que « Toujours à la recherche d’opportunités d’affaires prioritaires pour ses membres, la

présidente-directrice générale du RFAQ, je suis revenue de cette mission enchantée par l’étendue des opportunités potentielles en Algérie, en Tunisie et au Maroc. J’ai rencontré une quinzaine de réseaux féminins et plus de 150 femmes entrepreneures possédant des entreprises importantes, ayant un intérêt et la capacité de faire affaires avec

nos entrepreneures d’ici. Cet échantillon n’est que la pointe de l’iceberg des possibilités d’affaires entre le Québec et le Maghreb. Une trentaine de réseaux de femmes entrepreneures et de regroupements d’affaires ont également été rencontrés. Ces organismes ont un fort intérêt à développer des alliances avec le Québec». « Dans un premier temps, il serait important de recenser les

groupes de femmes, il y en a beaucoup plus que j’avais imaginé. Nous devons mieux les connaître et identifier le profil de leurs membres pour réussir à faire des maillages gagnants avec des femmes d’ici. J’ai vu de belles opportunités, notamment en termes de commercialisation et de formation. Nous avons avantage à

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Club Export Canada

… ou lorsque les opérateurs économiques prennent leurs destinées en main Dans son texte, Mme Lise Thériault, cheffe de la mission économique québécoise en date au Maghreb (la première depuis plusieurs années à un tel niveau) cite nommément Mme Asma Missa et l’organisme dont elle assure la vice présidence, le Club Export Canada.

Cette association a été créée en février 2017 par les exportateurs affiliés à l’ASMEX avec, pour principaux objectifs «d’exploiter les grandes opportunités que peut offrir le marché canadien, de développer l’échange d’informations et la formation». Ont participé à cette création les représentants des institutions de promotion dont notamment Maroc Export, l’EACCE, l’ADA, IMANOR et la SMAEX, et les représentants des fédérations et entreprises des secteurs concernés par le programme de développe-

ment et des exportations pour la création d’emplois (EDEC), à savoir l’agroalimentaire, les produits de la mer et le cuir.

La proposition de créer ce club a été faite lors du tour d’orientation organisé au Canada dans le cadre du programme (EDEC), organisé par le ministère chargé du Commerce extérieur, en collaboration avec le Centre de commerce international, en juin 2015. Soulignons que pour la mise en place de ce club, plusieurs projets de conventions-cadres ont été arrêtés. Concernant le statut du club, il a été précisé qu’il s’agit de créer un espace de rencontres des entreprises intéressées par le marché canadien à l’instar des autres commissions de l’ASMEX. Le Club est ouvert aux membres actuels et potentiels de l’ASMEX. Pour les opérateurs, cet intérêt

pour le marché canadien se justifie par l’étendue de ce dernier et des énormes potentialités qu’il

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peut offrir aux exportateurs marocains. Autant d’atouts à gérer de manière intelligente pour

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prendre des parts de marché.


Coopération & Partenariat

Documents et factures

Que garder et combien de temps? Suite de la page 32

construire sur les relations que nous avons créées là-bas. J’envisage de favoriser certains secteurs pour créer une synergie efficace et dynamiser davantage nos échanges », soutient la présidente du Réseau des Femmes d’affaires du Québec». Le Réseau des Femmes d’affaires du Québec tient à remercier le gouvernement du Québec pour l’organisation de l’ensemble de la mission. Le RFAQ salue également le travail des Affaires mondiales Canada qui ont facilité les contacts auprès des personnes rencontrées. « Nous avions une équipe de logistique et de soutien formidable sur le ter-

rain et je crois que cela fait grandement partie de la réussite de cette mission », de conclure la présidente du RFAQ.

Lise Thériault: Des partenariats en vue Sur l’étape marocaine de la mission, on lira sans doute avec beaucoup d’intérêt le texte posté sur Facebook par la cheffe de la mission, Mme Lise Thériault. La ministre écrit : «Vendredi dernier (7 juillet 2017), les femmes de la délégation et moi avons participé à une table ronde inspirante, en compagnie de personnes influentes dans le monde des affaires au Maroc. Cette activité organisée par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a permis de créer des contacts avec des entreprises de la place

pour développer d’éventuels partenariats.

En après-midi, nous avons pris part à des discussions avec l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) ce qui favorisera, fort probablement, les échanges économiques entre le Québec et le Maroc. Par la suite, la vice-présidente du Club, Mme Asma Missa, nous a invités à visiter son entreprise familiale, Wassa Group, spécialisée en produits alimentaires.

Au courant de la soirée, j'ai aussi pu rencontrer le Président de la région de CasablancaSettat M. Mustapha Bakkoury».

Manière de dire que la fin de la mission marque surtout le début d’une nouvelle phase dans la coopération et les échanges maroco-québécois.

Le Canada octroie 20 millions pour les entrepreneures dans les pays en développement Le Canada versera 20 millions de dollars à une initiative de la Banque mondiale qui a pour but d'aider des entreprises qui appartiennent à des femmes ou sont dirigées par des femmes dans des pays en développement. Justin Trudeau a annoncé cette contribution lors du Sommet du G20, en compagnie de la chancelière allemande Angela Merkel et du président américain Donald Trump. Ce dernier a annoncé une contribution de 50 millions de dollars de son pays. L'initiative Women

Entrepreneurs Finance (We-Fi) de la Banque mondiale disposera d'un budget de 200 millions de dollars américains et espère recueillir 800 millions supplémentaires. Le but est de permettre à des dirigeantes ou propriétaires d'entreprises dans des pays en développement d'avoir accès à de l'aide financière et à des ressources techniques. Tout le monde bénéficie lorsque les femmes ont les ressources nécessaires pour participer pleinement à l’économie et à la société. Le premier ministre Trudeau a

procédé à son annonce tout juste après la tenue d'une table ronde sur les femmes entrepreneures qui réunissait notamment la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland, la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde et la fille du président américain, Ivanka Trump.

Lorsqu'il a pris la parole après l'événement, le président Trump a souligné les efforts de sa fille et de la chancelière Merkel dans ce dossier. Il a aussi eu de bons mots pour Justin Trudeau.

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Nous avons un excellent voisin. Justin fait un travail spectaculaire. Tout le monde l'aime et il y a une raison pour cela. En février, lors de leur rencontre à Washington, Justin Trudeau et Donald Trump avaient participé à une table ronde en compagnie de femmes d'affaires canadiennes et américaines. Si le premier ministre Trudeau a vanté samedi au G20 la politique internationale féministe que son gouvernement a annoncée le mois dernier, force est de constater qu'en

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matière d'égalité des sexes, il a une grande tâche à accomplir au Canada. Dans des documents d'information fournis par le Sommet du G20, on peut constater que le Canada est loin derrière certains alliés en ce qui concerne l'écart des salaires entre les hommes et les femmes. Selon des statistiques de 2014, le Canada se situe loin derrière des pays comme l'Italie et la Turquie, mais fait meilleure figure que le Japon ou la Corée du Sud.


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Culture

31e Festival International Nuits d’Afrique

Treize jours tout en rythmes…

La 31ème édition du Festival International Nuits d’Afrique a débuté mardi 11 juillet et se poursuivra jusqu’au dimanche 23 juillet prochain. Les musiques du monde vont ainsi prendre possession de Montréal pendant 13 jours et vont faire vivre

une expérience inoubliable à des milliers de festivaliers. C'est le groupe guadeloupéen Delgres et son blues exceptionnel qui a ouvert le bal de cette 31e édition, suivi de Ramon Chicharron qui se produisait les 11, 12 et 13 juillet avec des invités différents chaque soir.

Ce devait ensuite être au tour de la famille de musiciens Ziskakan, de transporter le public aux rythmes du Maloya, un style musical pur et unique. Le lendemain, le folk de Tété et les rythmes envoutants de Amadou et Mariam donnaient tout son éclat à la soirée d'ouverture officielle.

Des séries Révélations aux Grands Événements en passant par les Voix du monde, l’édition 2017 à tout pour embarquer tous les publics dans une expérience unique; comme c'est le cas depuis plus de 30 ans... Informations : festivalnuitsdafrique.com

Fête du Canada

Le bilan des festivités

Les célébrations du 150e anniversaire de la Confédération ont réuni 450 000 personnes le 1er juillet au centre-ville d'Ottawa.

Les organisateurs d'Ottawa 2017 estiment que les festivités ont été un franc succès malgré le temps maussade et les attentes parfois très longues, en raison des mesures de sécurité rigoureuses pour accéder à la colline du Parlement. L'organisation a même servi de

modèle pour d'autres pays. « En fin de semaine, on accueillait l'équipe qui est à planifier les célébrations du 250e anniversaire des États-Unis. [Elle] était ici pour apprendre les plans qu'on a mis en place », explique le directeur général d'Ottawa 2017, Guy Laflamme. De plus, M. Laflamme rapporte être allé à São Paulo, au Brésil, pour présenter le programme de son organisme.

À Gatineau, l'exposition de structures florales MosaïCanada 150 a attiré plus de 100 000 visiteurs durant la longue fin de semaine, a fait savoir le directeur des communications, Patrick Doyon. En trois jours, les organisateurs ont atteint presque 10 % des prévisions d'achalandage pour les trois mois et demi de l'exposition. Ils anticipent attirer au total 1,2 million de visites d'ici le 15 octobre.

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De leur côté, les commerçants du Vieux-Hull ont fait des affaires en or. Des restaurateurs auraient triplé leur chiffre d'affaires en fin de semaine, selon la présidente de Tourisme Outaouais, Manuela Texeira.

du Canada [au Musée canadien de l'histoire], la visite royale [du prince Charles], tout ce qui se passe à Ottawa, je pense que tout était en place pour que ce soit un succès ce week-end, malgré la température », souligne Mme Texeira.

Le 150e, clairement, c'est un élément déclencheur. [...] On sent l'engouement depuis plusieurs semaines déjà. - Manuela Texeira, présidente, Tourisme Outaouais « MosaïCanada, la nouvelle salle

Les célébrations du 150e sont loin d'être terminées dans la région de la capitale nationale, puisque beaucoup d'activités sont encore prévues d'ici la fin de l'année.

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Environnement

L’autodestruction de la planète s’accélère…

De plus en plus d’espèces biologiques disparaissent dans l’indifférence générale

La sixième extinction de masse sur Terre se déroule à un rythme plus rapide que ce qu'avaient estimé les scientifiques et se traduit par un « anéantissement biologique » de la vie sauvage, montre une étude dont les conclusions sont pour le moins alarmantes. État de la situation.

«Anéantissement biologique» Aucun téléjournal n’a ouvert son bulletin en annonçant l’extinction du Megupsilon aporus à l'état sauvage au Mexique. Aucune manchette dans les médias n’a mentionné la disparition de la pipistrelle de l'île Christmas. Deux vertébrés disparaissent en moyenne chaque année, mais la situation ne semble pas préoccuper énormément d’humains. Peut-être parce que ce nombre semblait relativement bas et qu’il ne représentait pas une véritable menace pour les écosystèmes. Mais la situation s'accélère. Une étude fournit la première évaluation globale des populations de vertébrés, et ses conclusions sont alarmantes. Elle montre que plus de 30 % des espèces sont en déclin, à la fois en termes de population et de répartition géographique.

Les chercheurs ont dressé la carte de la répartition géographique de 27 600 espèces d'oiseaux, d'amphibiens, de mammifères et de reptiles. Cet échantillon représente près de la moitié des vertébrés terrestres connus. Ils ont analysé les baisses de population dans un échantillon de 177 espèces de mammifères de 1900 à 2015. Il s'agit d'un anéantissement biologique qui survient au niveau planétaire, même si les espèces auxquelles appartiennent ces populations existent toujours quelque part sur Terre. - Rodolfo Dirzo, Université de Stanford Sur ces 177 mammifères, tous ont perdu au moins 30 % de leurs aires géographiques et plus de 40 % en ont perdu plus de 80 %. C’est en Asie du Sud et du SudEst que la situation est la plus alarmante. Toutes les espèces de gros mammifères analysées y ont perdu plus de 80 % de leur aire géographique. À l’échelle de la planète, environ 40 % des mammifères – dont des rhinocéros, des orangsoutangs, des gorilles et de nombreux grands félins – survivent

actuellement sur 20 %, voire moins, des territoires sur lesquels ils vivaient autrefois.

La 6e extinction des espèces Depuis les premières traces de vie fossile sur Terre, voici environ 540 millions d'années, les espèces ont connu cinq crises d'extinction grave, au cours desquelles plus de 75 % des espèces ont disparu. Toutefois, jusqu'à présent, des catastrophes ou des phénomènes naturels en étaient la cause, ce qui n'est pas le cas présentement. Cette fois, la menace est directement liée aux activités humaines, dont la liste est variée : - destruction des écosystèmes; - surexploitation des ressources; - dissémination de microbes et de virus; - introduction accidentelle ou inconsidérée d'espèces dans un nouveau milieu; - réchauffement climatique. Les cinq grandes crises précédentes se sont déroulées sur une échelle de temps géologique beaucoup plus longue, sur des centaines de milliers, voire des millions d'années. L'extinction la plus brutale, la dernière en date, a été déclenchée au Crétacé, il y a quelque

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65 millions d'années, vraisemblablement lorsqu'un astéroïde d'environ 15 km s'est abattu sur la Terre, dans l'actuelle péninsule du Yucatan au Mexique. La collision fut d'une puissance équivalente à 1 milliard de bombes atomiques. Conséquence : 76 % des espèces auraient disparu, en particulier les dinosaures. Or, la 6e extinction en cours se déroule plus rapidement, et ce rythme s'est récemment accéléré. « Plusieurs espèces d'animaux qui étaient relativement en sécurité il y a dix ou vingt ans, comme les lions et les girafes,

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sont désormais en danger », affirment les auteurs de l’étude. Cette « perte massive » en termes de populations et d'espèces « est un prélude à la disparition de nombreuses autres espèces et au déclin des écosystèmes qui rendent la civilisation possible », estime l'auteur principal de l'étude, Gerardo Ceballos, de l'Université nationale autonome du Mexique. Le détail de cette étude est publié dans les Annales de l'académie américaine des sciences (Proceedings of the National Academy of Sciences, PNAS).


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Chronique

Vers une civilisation sans repères culturels? Par David Bensoussan*

Au seuil des vacances d’été, un voyage de science-fiction teinté d’humour va permettre d’échapper peut-être à la réalité des actualités déprimantes, sachant fort bien qu’elles auront vite fait de nous rattraper. Aux temps jadis, l'homo-habilis s’est dressé en homo erectus et a évolué en homo sapiens. Grâce à ses doigts, l'homo outil s'est agrippé au monde et s’est muté en homo scribus. Cela lui a permis le prolongement de son intelligence. L'homo belliquoso a probablement évolué en parallèle à l'homo religioso. Puis l'homo machina a confié le dur labeur à l'outil. L'homo motorus a développé des membres en forme de roues ramollissant ainsi ses pattes postérieures. L'homo roboticus a atrophié ses pattes antérieures. L'homo cathodicus s'est entouré de tant d'appareils qu'il n'a besoin de parler à personne. Ainsi et au rythme où vont les choses, l'homo zappus risque fort d’être remplacé par l'homo antennus qui sera à son tour réduit à une cervelle dans du formol coiffée d'une antenne qui servira d’interface avec ses communications et ses impressions, inaugurant ainsi l’ère de l'homo virtualus. L’industrialisation effrénée dans le village global uniformise de plus en plus la planète. Force acquisitions,

restructurations, rationalisations, informatisations et robotisation, le personnel est réduit à un strict minimum de façon à en augmenter l'efficacité. En vue d’une gestion plus saine, visera-t-on à construire qu'un seul et même modèle de robot transgénique, l’androïde parfait ? Les robots ultrarapides auront vite fait de mettre au rebut la main d'oeuvre humaine et pourraient passer leur temps à tenter de concevoir des androïdes encore plus performants. Tant qu’à y être, pourquoi ne pas altérer les gènes humains de façon à n'avoir qu'un même prototype qui soit complet et heureux. Pour rendre ces prototypes encore plus performants, on pourrait remplacer leurs membres par des prothèses plus solides et enrichir leur cerveau d'unités de mémoire indélébiles. En vue d'éliminer les réactions imprévisibles et irrationnelles, on pourrait associer au disque mou une unité de traitement bioélectrique puissante et ainsi homologuer l’homo logos. Et pourquoi pas ? Verra-ton un canal unique de télécommunications qui veillera à ce que les médias ne s'exprimeront plus que d'une seule plume et d'une seule voix ? Et c'est ainsi que la planète se couvrira de microcircuits et de béton… Mais l’humanité ou du moins ce qu’il en restera, commencera à s'ennuyer à mourir :

qu’est une humanité désoeuvrée et dont les croyances ont été ébranlées ? Les premières civilisations déifièrent les forces et les éléments de la nature et bâtirent des mythes qui donnèrent un certain sens à l’univers et à la place de l’être humain. La Bible a associé la création de l’être humain à la connaissance du bien et du mal. La vie moderne a déconstruit le récit de la Genèse ainsi que les mythes qui ont été à la base des civilisations et qui ont moulé notre être. Ces mythes fondés sur la nature ou sur un idéal de société orientée par la religion ont été le foyer de muses qui ont inspiré les artistes et les poètes de tous les temps.

Dans une planète qui se couvre de béton et dont le référentiel civilisationnel traditionnel est ébranlé, de quels mythes se nourrira l’homo asphaltus ? Laissera-t-on aux graffiti muraux le soin de définir un nouvel homo tagus ? Ce n’est pas la légalisation des drogues dites douces qui remplacera la nourriture spirituelle... Nous sommes à la remorque des progrès techniques qui sont si rapides qu’on n’en évalue pas l’impact sur les plans des croyances et des rapports entre les humains. La machine-outil qui est censée servir l’être humain envahit son espace sensoriel et imaginaire ; mais de plus en plus, l’homme-outil semble servir cet être suprême

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qu’est la machine. Confieronsnous alors notre destinée à l’intelligence artificielle ? L’être humain ne s’explique pas par la logique à l’état pur. Jung a avancé que la psyché humaine régit le conscient et l’inconscient. Freud a associé l’inconscient à des traumatismes vécus par l’individu. À peine commençons-nous à comprendre la complexité de l’être humain et de ses pulsions ainsi que la façon dont elles pourraient influencer son système de valeurs. Dans La guerre des étoiles, Luke Skywalker se révolte contre son père qui a revêtu l’uniforme de la machine malé-

nº 307 du 13 au 26 juillet 2017

fique qui veut soumettre l’univers en faisant appel à ce champ énergétique mystérieux qui lui procure des pouvoirs psychiques : «Éteins ton ordinateur et fais confiance à tes sentiments… À ton intuition fie-toi, par le trouver tu finiras » lui enseigne le sage Yoda. N’est-ce point là la recherche d’une nouvelle perspective mythologique de l’environnement moderne visant à «remettre la science à sa place?» Il nous revient d’aspirer au plus vite à l’homo consciençus. *Professeur de sciences à l’Université du Québec


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